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UsainPlus rapide q
autobiogr
Boltue l’éclair
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Traduit de l’anglais
UsainPlus rapide q
autobiog
En collaboration a
par Patricia Jolly
Boltue l’éclair
raphie
vec Matt Allen
Version originale publiée par Harper Collins Ldtsous le titre My Autobiography
© Usain St Leo Bolt 2013
© Flammarion, Paris, 2014 pour la première édition© Flammarion, Paris, 2016
87, quai Panhard-et-Levassor75647 Paris cedex 13Tous droits réservés
ISBN : 978-2-0813-8418-7
Somma
1. Né pour courir .................2. Conduis-toi en champion3. Mon pire ennemi .............4. Alors que les simples mor
tremblent, une superstar sedans les grands moments
5. Vivre vite ........................6. Un cœur de champion, un7. La découverte du point de8. Souffrance ou gloire .......9. L’heure c’est l’heure .......
10. Fais-toi plaisir, maintenan11. L’économie de la victoire12. L’avertissement ...............13. L’ombre d’un doute, des r14. Mon heure .......................15. Je suis une légende ..........16. À fond jusqu’en Russie…
Annexe....................................Glossaire................................Remerciements .......................
ire
............................... 9
............................... 19
............................... 39telssurpasse
............................... 59
............................... 79mental d’acier ...... 99non-retour ............ 125............................... 147............................... 169t ............................ 189
.............................. 207............................... 227egrets éternels ...... 249............................... 269............................... 293et au-delà ............. 309
............................... 321
............................... 331
............................... 333
1
Né pour
courirAutoroute 2000, Vineyard T29 avril 2009
Je me suis furieusement agcoupé BMW M3 s’est retourLe toit de la voiture a rebondnous avons atterri dans leexplosé, l’airbag s’est déplos’est transformé en accordéonfracas. Le calme était revenuvenait de se produire. Un casecondes de tension et d’impdépart d’une course de grand
« Chuuuuttt ! » Seuls la pldu clignotant encore en état dle silence. Dans le fossé, masée et un nuage de fumée s’é
Le stress peut profondémsavais que quelque chose neil m’a fallu une ou deux secj’étais cul par-dessus tête, ssiège par ma ceinture de sécutâter mon corps à la rechesures : la tête, les jambes, les
oll, Jamaïque,
rippé au volant quand lené une, deux, trois fois.i sur la route mouillée, et
fossé. Le pare-brise ayé. « Bang ! » Le capot
en heurtant le sol avecquand j’ai compris ce quilme étrange, comme lesatience qui précèdent le
championnat.uie battante et le tic-tace fonctionner rompaient
voiture était toute cabos-chappait du moteur.ent affecter l’esprit. Jetournait pas rond, maisondes pour réaliser queeulement retenu à monrité. C’était si étrange derche d’éventuelles bles-
pieds… Heureusement,
12 Usain Bol
je n’ai pas ressenti la moindret soigneusement fait jouer mpieds.
« Bon, ai-je pensé. Tout vaUne fraction de seconde,
dans ma tête. L’horreur… Jecampagne, accompagné de dManchester United disputait cde Ligue des champions, et jregarder le match à la télésommes retrouvés sur les rmènent à Trelawny, chez moi,d’envoi. J’ai pris quelquesj’appuyais un peu trop sur l’acune voiture venant d’en facenette ; le conducteur avait dûnous éviter de justesse.
J’ai aussitôt jeté un coup dsur le siège passager. Elle do
« Comment peut-on être scomme celles-là ? », ai-je pen
Remarquant qu’elle n’avaide sécurité, je lui ai donné uréveiller.
« Hé, si tu dors, attacheconseillé. Si je freine brutalempare-brise. »
Après les routes secondaireroute 2000, à l’ouest de Kincaines sont bonnes, et je prevrombissement du moteur, àqui se propageait dans meséclair a lézardé le ciel justepuissant coup de tonnerre aorage tropical.
t, plus rapide que l’éclair
e douleur quand j’ai étirées muscles de la tête aux
bien. »l’accident s’est rejouéconduisais à travers la
eux amies de Kingston.e jour-là une demi-finale’avais tellement envie deque lorsque nous nous
outes de campagne quije ne pensais qu’au couprisques ; par moments,
célérateur. À un moment,avait doublé une camion-faire une embardée pour
’œil à ma voisine assisermait presque.i détendu sur des routessé.t pas attaché sa ceinturen coup de coude pour la
-toi au moins, lui ai-jeent, tu vas embrasser le
s, nous avons pris l’auto-gston. Les routes jamaï-nais plaisir à entendre lesentir la vague d’énergieroues, quand soudain un
au-dessus de nous. Unretenti. C’était un gros
aé pour courir
« Whoosh ! » La pluie s’etomber en martelant les vitreessuie-glaces et freiné un pebaisser légèrement. Mes pneénorme flaque d’eau sur la ro
En cas de pluie, je ralentis gétait un cadeau d’un de mesde mes trois titres olympiquessuivre des leçons de conduiautomobile de Nürburgringapprendre à maîtriser son puque si je rétrogradais sur unesion de la voiture me ralenrevanche, enfoncer la pédaleroues et risquerait de m’envodonc rétrogradé et placé leJ’étais pieds nus – je préfèrecorrecteur électronique de trade ma jambe, et il s’était prquelques jours auparavant. Enj’avais accidentellement pousavaient perdu un peu d’adhérefois, distrait par la pluie, surla même erreur. Sans m’enEnfin, je pense que c’est ce quterminé par un monstrueuxcoûter la vie.
J’ai senti la voiture vibrertrembler à cent trente kilomèt
« Hmm, ça ne me dit rienJ’ai regardé le compteur. «127… 125… 123…L’adrénaline m’a brutalem
trice d’un événement tragiquetremblement de la voiture sig
13
st soudainement mise às. J’ai mis en marche lesu ; je sentais la vitesse
us ont chuinté dans uneute.énéralement. Ma voituresponsors en récompensede 2008, et je venais de
te sur le célèbre circuit, en Allemagne, pourissant moteur. Je savaissurface lisse, la compres-tirait naturellement. Ende frein bloquerait les
yer en tête-à-queue. J’aipied gauche sur le côté.conduire comme ça. Le
jectoire se trouvait à côtéoduit une chose étrangebougeant sur mon siège,
sé le bouton, et les pneusnce sur le goudron. Cettel’autoroute, j’ai commis
apercevoir, je l’ai éteint.i s’est passé, car ça s’est
accident qui a failli me
; sa carrosserie semblaitres à l’heure.qui vaille », ai-je pensé.Trop vite. »
ent submergé, annoncia-. Cette vibration, ce légernifiait que j’avais perdu
14 Usain Bol
le contrôle. Je ne conduisais ptique.
122… 120… 119…« Mais ralentis ! »Un camion arrivait en face
deux côtés de la route commIl allait vite et nous a frôlés ;vait. « Bang ! » En l’espacema voiture s’est retrouvé devadron comme un palet de hockelais plus rien. J’étais totalemmon corps couler au fond dsecouait de gauche à droréveillée. Ses yeux étaient échurlait.
« Aaaaaaahhhhh ! »La voiture a traversé la r
dans le décor à toute allure. Cl’autoroute disparaître et le foler. J’ai tout de suite comprisJ’ai mis une main au plafontentant désespérément de revolant avec l’autre.
« Ça y est ! Ça y est ! Oh, mJ’étais terrifié à l’idée que l
tonneaux.« S’il vous plaît, pas de to
de tonneaux… »Nous avons fait des tonneaC’était le monde à l’enver
un maillot d’athlétisme danscycle d’essorage. « Les arbrearbres, le ciel, la route… » Eatterri dans le fossé. Tout estsuis retrouvé tête en bas. Lechés, tout un bazar a été bru
t, plus rapide que l’éclair
lus, je faisais du ski nau-
, ses roues aspergeant lese des lances à incendie.un autre véhicule le sui-
d’un instant, l’arrière dent, et, glissant sur le gou-y sur glace, je ne contrô-
ent impuissant. J’ai sentiu siège ; la force G meite. Ma voisine s’étaitarquillés par la peur, elle
oute et nous a entraînés’est affreux de regarder
ssé s’apprêter à vous ava-comment ça allait finir.
d pour amortir l’impact,prendre le contrôle du
on Dieu… C’est fini ? »
a voiture puisse faire desnneaux, ai-je pensé. Pas
ux.s. J’étais ballotté comme
un lave-linge, en pleins, le ciel, la route. Lest « smash », nous avonsparti vers l’avant, je me
s airbags se sont déclen-yamment projeté dans la
aé pour courir
voiture : des clés, de la petiteportables… Puis un étrangecalme effrayant troublé par leet le son des trombes d’eau à
J’étais en vie. Nous l’étion« Bon, tu es entier », ai-j
grand coup dans la portière pDieu seul savait comment
Parfois, les gens expliquentparlent d’expérience de morcela change à jamais leur façonsur l’autoroute 2000 fait partin’ai plus jamais considéré laensuite. Nous avions survécuvivant de cet accident était uavoir fait trois tonneaux.
Tout le monde connaît moles moteurs puissants, mais jeque cela manque de m’ôter laont suivi l’accident, j’ai éproclassiques chez le conducteuculpabilité vis-à-vis de mes ade bleus et du coup du lapindans le dos qui accompagne lmort, alors que les images duma tête. Je conduisais vite, jroues et, à plus de cent dixm’étais retourné et j’avais att
Objectivement, j’aurais dûd’exception fauché dans la ftitre de presse épouvantable, au
« L’homme le plus rapide« Voici comment un champion
*
15
monnaie, des téléphonessilence s’est imposé, unseul tic-tac du clignotantl’extérieur.
s tous. De justesse.e pensé en donnant unour l’ouvrir.et pourquoi.
l’avoir échappé belle out imminente, et commede penser. Mon accident
e de ces moments-là ; jevie de la même manière. Mais comment ? Sortirne gageure, surtout après
n goût pour la vitesse etne m’attendais pas à cevie. Dans les heures quiuvé la série d’émotions
r survivant. Il y a eu la
mies souffrant de bosses,. J’ai ressenti le frissona pensée qu’on a défié ladésastre défilaient dans
e ne contrôlais plus meskilomètres à l’heure, jeerri dans un fossé.être mort. « Un athlète
leur de l’âge. » Un grosretentissement mondial…du monde est mort ! »olympique et recordman
16 Usain Bol
du monde du 100 mètredu 4 × 100 mètres a vécu vite
Je m’en étais tiré miraculsure, pas même un bleu ni uhormis quelques échardes. Pavaient déchiré la chair de mm’étais extirpé de l’épave, etprofondes, mais ces plaies secomparé à ce qui aurait pu se
« Incroyable ! », me suis-jenait de l’hôpital ce jour-là. Jcomment était-ce possible ?
Quelques semaines plus tal’horreur de la situation en rvoiture cabossée postée sur Ichose. Une chose très importque quelqu’un m’avait sauvéde mon airbag ou de ma ceintpuissance supérieure m’avaitDieu tout-puissant.
J’ai considéré cet accidenthaut. Comme le signe que j’avnir l’homme le plus rapide duque Dieu avait besoin de mosanté pour suivre le cheminm’avait programmé des annéegambadais, enfant, dans la fojours cru que les choses arrivma mère est très croyante. Mmesure que je grandissais, aucomme un avertissement. Unénorme enseigne lumineuse.
« Hé, Bolt ! y lisait-on. Jetalent et des records du mondveiller sur toi. Mais tu dois yprudemment. Fais attention à
t, plus rapide que l’éclair
s, du 200 mètres etet est mort jeune ! »
eusement. Pas une bles-ne marque sur le corps,lusieurs longues épineses pieds nus lorsque je
les coupures étaient assezmblaient un moindre mal
passer.dit alors qu’on me rame-e n’avais pas une bosse,
rd, alors que je mesuraisegardant la photo de manternet, j’ai compris uneante. J’ai pris consciencela vie. Pas le concepteur
ure de sécurité. Non. Uneaccordé de rester en vie.
comme un message d’enais été choisi pour deve-monde. Ma théorie étaiti en forme et en bonne
qu’il m’avait tracé. Ils auparavant alors que jerêt jamaïcaine. J’ai tou-ent pour une raison, cara foi s’est développée àssi ai-je pris cet accidentsigne visible, comme une
t’ai fait don d’un super-e qui vont avec, et je vais
mettre du tien. Conduistoi. »
aé pour courir
L’homme d’en haut avaitdon, et il m’appartenait d’enDieu m’avait ouvert les yeuxIl m’avait envoyé sur Terre pque tout autre athlète ne l’avaune vraie bonne nouvelle.
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raison. Il m’avait fait untirer le meilleur parti.
; Il était dans mon camp.our courir – et plus viteit jamais fait. Ça, c’était
2
Conduis-toi en
championJe vis pour les grands chamme révèle totalement. Lors dsuis très motivé, j’ai envie deun pur compétiteur, mais le véne sont pas complètement là.jamais aussi déterminé qu’auvous. J’arrive alors à mobilisvité qui me pousse à devenirrecordman du monde, alorsdienne, je suis un gars tranqu
Qu’on me donne une arènedéfi à relever, et quelque chosJe me révèle. Je marche en mdéplace une fraction de secocapable de – « Pop ! » – megagner une de ces courses. Ftitre olympique ou un advesprinteur américain Tyson Gacrocs.
J’ai vécu mon premier granWaldensia, à Sherwood Coparoisse de Trelawny.
J’étais un garçon de huit and’énergie et toujours à la
pionnats ; c’est là que je’une course normale, jegagner parce que je suisritable désir et la passionMentalement, je ne suis
cours d’un grand rendez-er une énorme combati-champion olympique ou
que, dans ma vie quoti-ille., un combat à mener, une de différent se produit.
e tenant plus droit, je mende plus vite. Je seraisclaquer un muscle pourace à un défi comme unrsaire féroce comme ley, je me surpasse, j’ai les
d défi à l’école primairentent, un village de la
s dégingandé, débordantrecherche de nouveaux
22 Usain Bol
amusements. Bizarrement, altemps à courir dans tous lepour l’athlétisme n’ont été idemes enseignants – M. Deverede sports scolaires – m’a repj’adorais le cricket, mais je nvoir tirer parti de ma vitesselanceur. Un après-midi, alorsde lancers sur le terrain de l’éà part. Une journée du sportvoulait savoir si j’y courrais
« Peut-être », ai-je répondd’épaules.
En Jamaïque, dès le coumonde faisait du sport et dispn’étais pas le plus rapide deÀ Waldensia, Ricardo Geddeles sprints courts. Nous coudans la rue ou sur les terrainsser, et, bien qu’il n’y ait auccompétition me faisait prendrtrès au sérieux. Chaque fois qen colère et parfois même je
« Yo, c’est insupportable !me coiffait sur le fil.
Mon principal problème,M’extraire de la position « à vun temps fou. Bien que je sosaisir la mécanique d’une coma grande taille me désavanmettais plus de temps à sortirginaires qu’un gosse plus pettrouvé, je rattrapais toujoursun 150 mètres, mais, sur uaucune chance.
M. Nugent n’était pas d’ac
t, plus rapide que l’éclair
ors que je passais mons sens, mes dispositionsntifiées que lorsqu’un deNugent, un pasteur fou
éré. J’étais déjà rapide et’avais jamais pensé pou-autrement qu’en étant un
qu’on faisait des sériescole, M. Nugent m’a prisscolaire se profilait et il
le 100 mètres.u dans un haussement
rs préparatoire, tout leutait des courses, mais jel’école, à cette époque.
s me battait toujours surrions l’un contre l’autrede sport pour nous amu-un enjeu, mon esprit dee chacune de ces coursesu’il me battait, j’étais trèspleurais.», gémissais-je lorsqu’il
déjà, était mon départ.os marques » me prenaitis alors trop jeune pour
urse, je voyais bien quetageait sérieusement. Jedes starting-blocks ima-
it. Une fois mon rythmeRicardo si nous courionsn 60 mètres, je n’avais
cord.
Conduis-toi en champion
« Tu pourrais être un sprintIncrédule, je l’ai ignoré.« Tu as vraiment de la v
d’élan, a-t-il insisté. Tu es raJe n’étais pas convaincu. E
contre Ricardo, l’athlétisme neMon père, Wellesley, était foumes amis. Bien sûr, on ne parTout le monde à l’école se fdu saut en longueur qui neplus âgés à Trelawny. Courirqu’un atout pour éliminer lescomme ma taille et ma force
Mais M. Nugent avait plusIl m’a motivé avec une carot
« Bolt, si tu bats Ricardo àdu sport scolaire, je t’offre uproposé, sachant que le meillun garçon était de s’adresser
C’était du sérieux ! Un paffaire ; ça signifiait du poudouces rôties, du riz et des pavait un enjeu, la perspectivepensée était aussi excitante quà un championnat. J’étais sotion. Deux stars de l’école pris’affronter, et rien ne m’emp
« Dans ce cas, d’accord, mrépondu.
Pour cette journée du spl’école était une simple bandeen couloirs par des lignes noirayant été tracée en brûlant leenflammée. Waldensia étaitcampagne comme tant d’aupetits bâtiments de plain-pied p
23
eur », m’a-t-il dit un jour.
itesse dans tes coursespide, très rapide. »n dehors de mes coursesm’avait jamais intéressé.de cricket, ainsi que tous
lait que de ça entre nous.ichait du 100 mètres oupassionnait que les gens
vite n’était à mes yeuxbatteurs au cricket, tout
.d’un tour dans son sac.
te.la course de la journée
n panier-repas », m’a-t-ileur moyen de convaincreà son estomac.anier-repas, c’était unelet mariné, des patates
ois. D’un seul coup, il yd’une récompense. Cettee le frisson de participer
udain pris en considéra-maire Waldensia allaientêcherait de gagner.onsieur Nugent », ai-je
ort scolaire, la piste ded’herbe bosselée diviséees, chacune de ces lignesgazon avec de l’essenceune école primaire de
tres ; un alignement deosés en haut d’une colline,
24 Usain Bol
dans une clairière au milieucocotiers et la brousse encerclétaient couvertes de toits en tarboraient des couleurs vivesavait des terrains de sport aveet un grand terrain de cricketligne d’arrivée de la piste defameuse course, j’avais le senétait au bord de la piste pour
Mon cœur battait à tout rsion de participer à une finM. Nugent a crié « Partez ! »quelque chose d’incroyable.dement et j’ai littéralement vopar l’excitation de concourir àpremière fois de ma vie. J’aiderrière moi. Il respirait fort,du coin de l’œil et, grâce à noque c’était bon signe. À meslaient, je ne l’entendais plusMes foulées plus longues m’atable avance, j’étais hors de ploin. J’ai franchi la ligne d’arEt voilà. J’avais gagné ma pre
« Bang ! » Gagner a déclmoi. J’étais submergé de joiFranchir la ligne en tête était usurtout dans un cadre aussi pjournée du sport scolaire, un éciellement de moi le gamin lePour la première fois, l’effervpétition m’avait forcé à memonde et les médailles d’orma course contre Ricardo avaJ’étais un champion, et, com
t, plus rapide que l’éclair
de la forêt tropicale. Lesaient le terrain, les classesôle ondulée et leurs murs– rose, bleu et jaune. Il yc des poteaux de football; une cabane indiquait lacourse. Le jour de cette
timent que l’école entièrem’encourager.ompre, j’avais l’impres-ale olympique. Lorsque, il s’est produit en moiJe me suis redressé rapi-lé sur la piste, galvaniséun championnat pour la
d’abord entendu Ricardomais je ne le voyais pas
s courses de rue, je savaisure que les mètres défi-du tout. Mieux encore.
vaient donné une confor-ortée. Ricardo était bien
rivée très loin devant lui.
mière course importante.enché une explosion ene, de liberté, de plaisir.ne sensation formidable,
restigieux que celui de lavénement qui faisait offi-plus rapide de Waldensia.escence d’une vraie com-dépasser. Les records duétaient encore loin, maisit été une véritable étape.me je m’écroulais sur le
Conduis-toi en champion
sol au bout de mon couloir,être numéro un, c’était génial
Il y a une vieille photochaque fois que je la regarenfant. Je dois avoir sept anscôté de ma mère, Jennifer. Jegrand qu’elle. J’ai fière allurelant et mon tee-shirt rouge. Jede maman, serré contre elledire : « Touche-moi, et tu aurle bon temps.
À l’époque, j’étais un petitle suis resté, et il n’y a que cepuisse me faire pleurer. Je déMon père et moi avons toujouMais j’ai un lien particulier aparce que je suis son seul enfgâté.
Notre maison se trouvait àproche de l’école primaire de Wvraiment magnifique, niché det les buissons sauvages. Laplée ; une ou deux bâtissesmètres. Notre ancienne maisde plain-pied – était louée parvie était extrêmement tranquilrarement, et la route semblaitse rapprochait le plus d’un ec’était lorsqu’un ami s’arrêtafaire signe.
La région était si isolée qu’oCountry ; elle avait été un bastis’étaient échappés et réfugiés
*
25
j’étais sûr d’une chose :.
chez moi qui m’amusede. Elle me représente,, et je suis dans la rue à
suis déjà presque aussidans mon jean noir mou-suis accroché à la main
, et mon regard sembleas affaire à elle. » C’était
garçon à sa maman. Jequi attriste ma mère qui
teste la voir bouleversée.rs été proches, je l’adore.vec ma mère, sans douteant et qu’elle m’a pourri-
Coxeath, un petit villagealdensia et de Sherwood,
ans les arbres luxuriants
région était très peu peu-toutes les centaines deon – un simple bâtiment
mon père. Le rythme dele. Les voitures passaienttoujours déserte. Ce qui
mbouteillage à Coxeath,it dans la rue pour vous
n l’avait baptisée Cockpiton d’esclaves marrons quilà dans les années 1700.
26 Usain Bol
Ils l’utilisaient comme baseanglais tout au long de l’èreviolent, Coxeath et Sherwoodes lieux paradisiaques. Lradieux, et le soleil chaud, msaillait légèrement. Je me soappelions la pluie le « soleil
Malgré le climat, les tourment jusque chez nous. Toumême chose : « Yo, on peutture, et la route est assez dantravers une végétation dense sude-poule. D’un côté coule unel’autre, elle est bordée par lespoulets dingues peuvent débouattention ! À environ une demCoxeath, un petit bled dans la
Franchement l’endroit vauparadis.
Mon comportement durant topourquoi je suis devenu une létoujours prêt pour l’aventuremurs de ma propre maison.je dévastais tout sur mon paplus hyperactif du monde. Poimaginé cela, car, à la naissanbébé de quatre kilos trois cenpapa m’a raconté qu’une desen avait plaisanté.
« Mon Dieu, cet enfant alongtemps », avait-elle dit enbras.
Si mon gabarit a été le pdeuxième était sans aucuinépuisable.
t, plus rapide que l’éclair
et attaquaient les fortscoloniale. Sans ce passé
d Content seraient restése temps était toujoursême lorsque le ciel gri-uviens que là-bas nous
liquide ».istes s’aventuraient rare-s les guides répètent laseulement y aller en voi-gereuse. Elle serpente àr une piste pleine de nids-rivière au cours rapide, dearbres et la jungle, et desler à tout moment. Alorsi-heure, vous trouverez
vallée… »t le détour. C’est mon
ute mon enfance expliquegende olympique. J’étais, même entre les quatreDès que j’ai su marcher,
ssage, j’étais le gosse leurtant, personne n’auraitce, j’étais un « énorme »ts. Je pesais si lourd queinfirmières de l’hôpital
l’air d’avoir déjà vécume soulevant dans ses
remier don de Dieu, len doute mon énergie
Conduis-toi en champion
J’étais vif, je n’arrêtais paj’ai pu marcher à quatre pad’explorer et d’escalader. Pasrésisté, pas un placard qui nportée. J’ai rapidement tranmeubles de la maison en portplace. Je trouvais toujours qgrimpant partout. J’étais bienparents ne pouvaient le suppoque je me fus cogné la tête oune porte pour la énième foisle médecin pour savoir ce qu
« Ce garçon n’arrête pas deIl a trop d’énergie ! Quelque c
Le toubib leur a expliquéactivité et qu’il n’y avait riavec le temps », leur a-t-il dia parfois été dur pour eux, épne comprenait d’où je tenais cni mon père n’étaient athlètessûr ils couraient à l’école, maatteint ; et la seule fois où j’ac’est le jour où ma mère a corue après qu’elle se fut enfuiequant le poisson prêt pour lema mère ce jour-là, c’était cJohnson – champion olympiquen 1996 – labourer la piste.
Maman a poursuivi la poulle poisson et disparaisse danpour ses plumes. Je dis toujotiens mon gabarit de mon pèmètre quatre-vingts et est ausma mère m’a donné tout le ta
Le rythme de vie à Treparents. Tous deux originair
27
s de bouger et, dès quettes, je n’avais de cesse
un canapé qui ne m’aite m’ait semblé hors desformé les plus beauxique. Je ne tenais pas enuelque chose à faire enplus dynamique que mesrter. Probablement aprèsu que j’eus atterri contre, ils m’ont emmené chezi n’allait pas.remuer, râlait mon père.
hose doit clocher en lui. »que je souffrais d’hyper-en à faire. « Ça passerat. Mais j’imagine que çauisant même, et personneette vivacité. Ni ma mèredans leur jeunesse. Bienis pas au niveau que j’aii vu l’un d’eux sprinter,ursé une volaille dans lade la cuisine en embar-
dîner. Waouh ! Regarderomme observer Michaele du 200 et du 400 mètres
e jusqu’à ce qu’elle lâches les bois, en craignanturs en plaisantant que jere (il mesure plus de unsi mince que moi), maislent dont j’avais besoin.
lawny convenait à meses de la campagne, ils
28 Usain Bol
n’auraient pas pu vivre danscomme Kingston, mais ilsgenre à lever le pied uneexemple, était chef d’équipetorréfaction locale. La régionkilomètres au sud de Coxeathcafé. Son boulot consistait à sbien réparti dans les usines dutrès tôt, se déplaçant d’un boplupart du temps, il rentrait taj’étais vraiment petit et que jou sept heures du soir, je ne ljours parce qu’il passait sonrentrait tôt, je m’endormais p
Ma mère avait les mêmestravail. Elle était couturière etissus, d’aiguilles et de fil. Tvenait chez nous pour faireet, lorsqu’elle n’était pas en tme faire descendre des rideauà repriser, filer du coton ou retard, quand j’ai été un peu plà l’aider et j’ai vite su coudrAujourd’hui, je sais quoi faimise1, même si je m’adressequ’elle a toujours su tout réprait les appareils ménagers, cpar exemple. Je pense que c’lesquelles j’étais si négligentmaman ne manquait jamais ddétruisais dans la maison.
Je n’ai jamais connu laCoxeath ; c’était une région a
1. Sérieusement, j’en achèterais
t, plus rapide que l’éclair
un lieu trop mouvementétravaillaient dur. Pas leseconde. Mon père, par
dans une entreprise dede Windsor, à quelques
, produisait beaucoup de’assurer que le café étaitcoin. Il se levait toujoursut à l’autre du pays. Lard le soir. Parfois, quande me couchais avant sixe voyais pas pendant des
temps à travailler. S’illus vite.valeurs que lui quant aut la maison débordait deout le monde au villageretoucher des vêtements,rain de me nourrir ou dex, elle passait son tempscoudre des boutons. Plusus vieux, j’ai commencée et assembler les tissus.
re si je déchire ma che-encore à ma mère parcearer : c’est elle qui répa-omme le fer à repasser,est une des raisons pourquand j’étais enfant, car’arranger tout ce que jefaim quand je vivais àgricole fertile. Il y avait
plutôt une neuve.
Conduis-toi en champion
des patates douces, des banande coco, des baies, de la candes oranges, des goyaves. Tola maison ; ma mère n’allait jlégumes au supermarché. C’équelque chose. Les bananesn’y avait qu’à tendre le bras.un sou en poche, quand montrouvais un arbre et j’en cueilapercevoir, je fonctionnais asain que mon corps s’emplisschoses.
C’est alors que j’ai commeLa brousse de Coxeath était
Je n’avais qu’à sortir de chezPartout, on pouvait jouer, couoffraient un programme d’entfutur athlète, avec leurs clad’obstacles composés de troncquestion de traîner toute lavidéo comme le font certaJ’adorais rôder, explorer et coque je pouvais.
Ces forêts pouvaient semreuses aux étrangers, mais elpour grandir. Il n’y avait pas dà sucre ne cachait aucune males gens paniquaient quand– un serpent local et inoffenside leur maison. Une fois, j’aiqui en avait attaqué un avecjeter son cadavre dans la rueserpent était bien mort, il lui aen voiture avant de mettre le fainsi qu’on luttait contre les
29
es, de la coca, des noixne à sucre, des mangues,ut ça poussait autour deamais acheter de fruits ettait toujours la saison dependaient des arbres ; ilMême si je n’avais pasestomac gargouillait, je
lais les fruits. Sans m’envec un régime tellementait de force et de bonnes
ncé à m’entraîner.un terrain de jeu naturel.moi pour me dépenser.
rir ou grimper. Les boisraînement parfait pour unirières et leurs parcourss de cocotiers brisés. Pasjournée devant des jeuxins enfants maintenant.urir pieds nus aussi vite
bler sauvages et dange-les étaient un endroit sûre criminalité, et la canneuvaise surprise, même siun boa jaune jamaïcainf – se glissait à l’intérieurentendu parler d’un typeune machette avant de
. Pour être certain que levait ensuite roulé dessuseu à sa dépouille. C’était
nuisibles à Trelawny.
30 Usain Bol
Je courais partout ; gambc’était tout ce qui m’intéressix ans, je suis devenu dinguchaque fois que j’étais autorisque j’en avais la possibilité, jeMes amis et moi utilisions depassions des heures à lancerpour leur donner différentsdes pierres ou des morceauxterrains de fortune.
C’était sympa, mais ça ne ddomestiques. Nom d’un chienvraiment travailler parfois ! Mn’hérite pas de ses valeurs. Algrand, il a commencé à me ccomme balayer. La plupart dupas, mais si je me sauvais, il
« Oh, ce gosse est paresseaider davantage à la maison.
En grandissant, je suis devdû m’acquitter de tâches plustais. Nous n’avions pas l’eauc’était moi qui charriais lestout proche jusqu’au jardin fanos réserves dans quatre tonquand papa était là, j’avaisc’était une vraie corvée, car ilqu’un seul tonneau soit plein,huit allers-retours à la rivière.seaux étaient lourds, j’auraisêtre dispensé de les porter.
Finalement, j’ai trouvéquarante-huit allers-retours faà prendre deux seaux à la forejoindre la maison. J’avaismais porter ces deux fichus
t, plus rapide que l’éclair
ader et faire du sport,sait. À l’âge de cinq oue de cricket ; j’y jouais
é à sortir dans la rue. Dèslançais ou je « battais ».
s balles de tennis et nousces balles faites maison
effets ; nous employionsde carton pour tracer nos
ispensait pas des travaux, même enfant, je devaison père craignait que je
ors, dès que j’ai été assezharger de tâches simples,
temps, ça ne me gênaitse mettait à râler.
ux ! répétait-il. Il devrait»enu plus fort : j’ai alorsphysiques, que je détes-courante à l’époque, et
seaux depuis le ruisseaumilial où nous stockions
neaux. Chaque semaine,ordre de les remplir etfallait douze seaux pource qui signifiait quarante-C’était vraiment dur ; lesfait n’importe quoi pour
un moyen d’éviter cesstidieux. J’ai commencéis, même si je peinais àle sentiment de tricher,
seaux a contribué à mon
Conduis-toi en champion
développement physique. Je set mes jambes se fortifier chaqont rapidement développé mles pieds dans une salle de muhaltères, j’acquérais peu à peuEn fait, ma fainéantise me requement. Je marchais, je grimmais, en plus, le travail de lame contraignait me rendaitcostaud.
Le plus drôle, c’est quejamais à faire ce que je n’asurtout si mon père n’était pacorvée d’eau si je me plaignaisavait jamais rien. Ses leçonsque si, rentrant du travail entirer au flanc. Alors il récrimmère de trop m’aimer – et jemais j’étais son enfant uniql’un pour l’autre était très spé
Parfois, mon père était toun’aimait pas que je sorte de lil me forçait à rester à portéprincipe dans le jardin ; maisma mère m’autorisait à me prodant je n’étais pas stupide et,toujours le bruit de la moto deen descendant la colline du vnaissais son moteur, je lâchacourant le plus vite possible àvent avant d’éveiller ses soup
Parfois, je m’échappais poqui habitait sur un bout dequ’empruntait mon père lorsGuetter le bruit de sa vieidifficile, mais j’avais plus d
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entais mes bras, mon dosue semaine. Ces corvées
es muscles. Sans mettresculation ni soulever desune sacrée musculature.
ndait « plus fort » physi-pais et je courais partout,maison auquel mon père
plus puissant et plus
ma mère ne me forçaitvais pas envie de faire,s là. Je pouvais éviter las suffisamment, et il n’ende morale n’avaient lieuavance, il me pinçait à
inait. Il reprochait à mapense qu’il avait raison –,ue, et notre attachementcial.t de même trop strict. Ila maison et, s’il était là,e d’yeux pour jouer, enquand il partait travailler,
mener librement. Cepen-où que je sois, je guettaismon père, qui pétaradait
illage. Dès que je recon-is tout et je rentrais enla maison. J’arrivais sou-çons.ur jouer chez un copainterrain éloigné de la ruequ’il revenait du boulot.lle moto devenait plus’un tour dans mon sac.
32 Usain Bol
En quittant la maison, j’emmeEt bien avant que nous entende la moto de papa, BrowC’était le signal qu’il fallait raussi un avant-goût de ce que
« Écoute bien le signal… »« Bang ! »« Grouille-toi ! Cours ! VitMon premier entraîneur a
C’est idiot.
J’aimerais décrire ma famcadet, Sadiki, et une demi-sœavons tous une mère diffébizarre à beaucoup de gens,dans les familles jamaïcaineenfants avec deux autres fn’étaient pas mariés lorsque jejamais été un problème pour met Christine venaient à la maaccueillait comme ses propre
Même quand j’ai grandientre toutes ces personnes, nom’a jamais épouvanté. Mes pmariés quand j’avais douze am’a mis en colère, c’est que jboy. Je voulais donner l’allianla cérémonie ; je voulais pad’autre au village a eu ce rj’étais trop jeune.
Ça ne m’a jamais gêné d’ademi-sœur ayant des mères dinormal. De toute façon, nolorsqu’il s’agit de relations
*
t, plus rapide que l’éclair
nais Brownie, notre chien.dions le vrombissement
nie dressait les oreilles.entrer en courant. C’était
serait mon avenir.
e ! »été un chien. Brownie !
ille. J’ai un demi-frèreur aînée, Christine. Nousrente. Ça peut paraîtremais c’est parfois ainsis. Mon père a eu des
emmes, et mes parentssuis né. Pourtant, ça n’aa mère, et quand Sadiki
ison à Coxeath, elle less enfants.et compris les relations
tre situation familiale nearents se sont finalementns, et la seule chose quie n’ai pas pu être le ringce à mon père le jour derticiper, mais quelqu’unôle. Sûrement parce quevoir un demi-frère et unefférentes. Ça me semblaittre famille est tolérante
et d’amitiés. Nous ne
Conduis-toi en champion
sommes pas des gens coincés.personne ne se retient de pasuis tellement proche de mesleur dire et aujourd’hui je saisil est parfois question de lelorsque mon père est là.
C’est fou. Je peux lui parltemps, de voitures, il finit touqui se passe dans sa chambrviens d’une fois où leur téparleur. J’ai entamé la converquoi de neuf ? », et il a comsexuelle.
« Salut Usain, a-t-il répondbien, ta mère aussi – on ne famaintenant… » C’était incroycette image dans ma tête.
« Quoi ?! », ai-je répondu. Jles détails. « Aaaargh ! Mama
J’entends des propos deenfance. Parfois, des amis dele travail juraient à pleins poobscénités depuis leur voitumaison à six heures du matin
La première fois que j’ai réparfait dans la vie remontemière confrontation avec lamaternel est décédé chez nomouillé en transportant du bocogné la tête. Il est tombé dapassé juste devant moi, mais jlorsque je l’ai vu là, inanimésenti impuissant. Je n’avais qles gestes de premiers secours.précipité chez les voisins pourquand ils sont arrivés avec m
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Lors de nos discussions,rler de sa vie intime. Jeparents que je peux toutque si je leur téléphone,
ur vie sexuelle, surtout
er de n’importe quoi, dujours par me raconter cee à coucher. Je me sou-léphone était sur haut-sation par un « Eh papa,
mencé à parler de sa vie
u. Tout va bien. Je vaisit plus que des galipettesable. Je ne voulais pas de
e voulais qu’il m’épargnen, dis-lui d’arrêter ! »ce genre depuis monmon père en route pourumons ou lançaient des
re en passant devant la.
alisé que tout n’était pasprobablement à ma pre-mort. Mon grand-pèreus. Il a glissé sur le solis dans la maison et s’estns les pommes. Ça s’este ne savais pas quoi faire, inconscient. Je me suisue neuf ans et j’ignoraisJ’ai paniqué et je me suisdemander de l’aide, mais,a mère, on m’a expliqué
34 Usain Bol
qu’il n’y avait plus rien à faicardiaque, et les routes étaieCoxeath était si isolée que mpas le conduire à l’hôpitalmort peu après.
Sur le moment, je ne me sn’ai rien ressenti. Je ne comprse passait. Je voyais bien queà l’enterrement, que tout le met ses sœurs étaient en larmeme peinait, mais j’étais tropde la mort et des obsèques. Asuis parti jouer avec mes copturbait aussi. Elle comptait btout pour ma mère qui est unjour, une chrétienne ; nous asamedis parce qu’elle croyaisabbat. Mon père n’était paspagnait à peu près deux foisjour de l’An. Bien que la regrand-chose pour lui, il resessayait de m’encourager danje grandissais, mais sans excèpour m’enseigner la différencmais elle ne m’a jamais impeur de m’en détourner.
« Quand on fait pressionconvaincre de quelque choseestimait-elle.
Malgré la tolérance de mal’église à reculons. Plus tardà faire des compétitions d’aqu’elles aient lieu le week-ede manquer l’office. À la placmes dévotions le matin : vcomportant essentiellement
t, plus rapide que l’éclair
re. Il avait fait une crisent tellement mauvaises,es parents ne pouvaient
à temps. Grand-père est
uis pas rendu compte, jeenais pas vraiment ce quitout le monde était tristeonde pleurait – ma mères. Voir ma mère si tristejeune pour saisir le sensprès la mise en terre, je
ains. La religion me per-eaucoup chez nous. Sur-e adventiste du septièmellions à l’église tous lest que c’était le jour duaussi fervent. Il l’accom-par an, à Noël et pour leligion ne représente pas
pectait sa foi. Ma mères ce sens à mesure ques. Elle me lisait la Biblee entre le bien et le mal,
posé ses convictions, desur les autres pour les, ils font le contraire »,
mère, enfant, j’allais à, quand j’ai commencé
thlétisme, j’étais contentnd, car ça me permettaite, maman me faisait faireingt minutes d’activitéschants, conversations et
N° d’édition : L.01EBNN000410.N001Dépôt légal : mars 2016