politique nationale des technologies de l'information et de la communication pour le développement...
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Rsum excutif
Ce document de politique sectorielle labor par le Ministre des Tlcommunications, des Postes
et de la Communication prsente les grandes lignes de la politique nationale en matire de TIC pour
Madagascar et en appui son propre dveloppement.
Sept principaux objectifs stratgiques y sont dnis globalement et sont rpartis dans cinq
principaux axes stratgiques. Les dmarches oprationnelles de mise en uvre court et moyenterme y sont mentionns titre de cadrage gnral des activits engager. Lensemble des parties
prenantes a valid ce document le 18 dcembre 2003 et le Premier Ministre la nonc clairement
lors des prsentations des activits du gouvernement aux parlementaires en juillet 2004.
Pour une concrtisation des actions visant mettre en uvre cette politique nationale, ce document
vient en annexe des diffrentes lois concernant les TIC. Il servira ainsi donner des indications
et arrter quelques principes cls dans la russite des actions quil faudrait engager au niveau de
linfrastructure, des applications et contenus, du renforcement des comptences nationales, de la
constitution et de la gestion dun fonds, et de la promotion de lentreprenariat.
En tant que document de rfrence qui requiert la contribution des diffrents Ministres et secteurs,
il est utile de rappeler succinctement lessentiel des objectifs xs, ainsi que les conditions
primordiales de ses russites ncessitant une approche transversale entre les diffrents secteurs :
1 : Un rseau national numrique de qualit couvrant tous les vondronana dici 2015.Ceci ncessite une mobilisation gnrale et une coordination au niveau des promoteurs
dinfrastructure de lEtat dans le secteur des routes, de lnergie et des diffrents de moyens de
transport terrestre. La contribution des socits prives, des socits dtat libralises ou en cours
de privatisation est galement essentielle.
2 : Mettre en place et rendre facilement accessible les applications de base en appui auxsecteurs prioritaires.Les promoteurs des diffrents secteurs prioritaires doivent prendre en considration lutilit des
applications TIC dans la mise en uvre de leur propre politique sectorielle et accepte de mutualiser
les moyens mettre en uvre par souci dconomie de ressources nationales. Les priorits tant
celles qui sont dnies par lEtat.
3 : Mettre en place un systme dappui au secteur privUne politique scale en faveur des acquisitions dans les entreprises prives doit accompagner les
diffrentes campagnes de sensibilisation. A dfaut, lindustrie TIC au service des besoins locaux
doivent bncier de mesures daccompagnement scal dignes dun secteur cl de lconomie
nationale pour devenir un des secteurs porteurs de notre conomie.
4 : 10 millions dusagers TIC et 30 000 techniciens et ingnieurs dans dix ans.Une politique de lducation plus volontariste dans linnovation, la recherche et linsertion des TIC
dans lducation la base est dune extrme importance. Le secteur priv ayant dj apporter ses
preuves doit y contribuer en grande partie.
5 : Renforcer dans chaque vondronana les ples de comptences TIC locales.Toutes les initiatives au del de la capitale ou des zones urbaines doit saccompagner dune
promotion des initiatives dentreprenariat locales, y compris pour le secteur de la formation en
gnral.6 : Mettre en place dun nouveau dispositif rglementaire.La rforme institutionnelle engager doit permettre la mise en place terme du schma institutionnel
du prsent document. Des lois doivent tre promulgues pour faciliter la promotion des initiatives
TIC dans un cadre concurrentiel fond sur limpartialit et la transparence. Lexistence dune loi
nationale sur la concurrence est un atout. Lexistence dune loi sur les contenus et la communication
vient en tant que complment indispensable cette politique.
7 : Mettre en place un fonds pour le dveloppement des services TIC nationaux en faveur desconsommateurs (Fonds dAccs au Service Universel : FASU).Mettre en place au pralable un mcanisme clair rpondant la transparence des rgles de gestion
du fonds au service des principaux contributeurs. Ce mcanisme doit optimiser lutilisation du fonds
au prot des principaux secteurs bnciaires.
Un dispositif gnral de suivi, dobservation, de rgulation et dexcution qui verra la participation delensemble des parties prenantes doit se mettre en place en 2005 pour assurer la prennisation des
actions engages. Chaque Ministre engage ses propres responsabilits dans lexcution de cette
politique nationale des TIC. La mise en place de lE-gouvernance traduira cette premire volont.
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Avant-propos
Cette version de la PNTIC-D est le rsultat dun processus ayant dbut en septembre 2002pour arriver son terme en dcembre 2003. Ce document sera largement diffus pouratteindre un grand nombre de dirigeants du secteur priv et de ladministration ainsi que les
diffrents organismes de la socit civile. Une version malgache sera galement disponible
au second semestre 2004 pour une plus large diffusion et une meilleure comprhension
conformment lesprit du document lui-mme.
Lvolution par rapport aux Drafts prcdents -version 1.2 1.9- est fondamentalement lapport
de certaines prcisions sur la stratgie de mise en uvre, aujourdhui non encore exhaustive
par faute dinformation prcise sur le mode de nancement et sur le cot rel des projets en
question. Un document de programme intitul Programme dimplmentation des stratgies
nationales des TIC pour le Dveloppement sera annex celui-ci au mois daot 2004. La
plupart des remarques mises lors des diffrentes runions, en province et dans la capitale, ont
t analyses pour tre intgres dans cette version.
Le processus de mise en uvre a dj commenc avec laide des institutions existantes. Les
premires missions du MTPC dans la mise en uvre de cette politique sont dcrites dans ce
document et les diffrentes tapes successives sont dcrites dans le chapitre stratgie de miseen uvre.
Le dernier atelier de validation au Hilton le 18 dcembre 2003 a t ltape ultime pour identier
les acteurs cls de cette phase de mise en uvre. Les conclusions tires de ce dernier atelier
ont t prises en compte dans ce document, notamment linternalisation et les rles de chaque
acteur dans la mise en uvre de cette politique. Ce document intitul PNTIC-D constitue, pour
Madagascar, la rfrence sur la politique nationale des TIC pour le dveloppement.
Toute volution de ce document sera mise en ligne sur le site du CaeS : WWW.caes.mg . Il y
sera galement possible de participer au forum sur les diffrents thmes qui vont tre abords,
savoir : La mise en place du FASU, la rforme des rglementations, larrangement institutionnel,
etc.
Comit d'Appui en e-Stratgies
Leader dans la fourniture de services TIC de haute qualit, Madagascar acc-
lre le dveloppement conomique, social et culturel de manire harmonieuse
et prenne dans la rgion de lOcan Indien et en Afrique.
Mpitarika sy fanoitranny fampiasana ny Teknolojianny fIfandraisana sy fana-
KAlozana (TIKA) avo lenta sy tongalafatra eran-tany i Madagasikara, ary mana-
faingana ny roborobonny harinkarena, ny sosialy ary ny kolontsaina aminny
fomba mirindra sy maharitra, indrindra eo anivonny Ranomasimbe Indiana sy
ny Kontinanta Afrikana.
Remerciements
Aux membres volontaires du CaeS qui ont bien voulu
contribuer gratuitement llaboration de ce document
dans le seul soucis de mettre en valeur limportance
des TIC pour le dveloppement de Madagascar, tous
les participants aux diffrentes runions et ateliers
organiss tout au long du processus, le Ministre des
Tlcommunications, des Postes et de la Communication
ainsi que le PNUD vous adressent leurs remerciements
sincres.
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CHAPITRE 1 PRAMBULE ............................................................................................ 7
CHAPITRE 2 VISION STRATGIQUE ........................................................................... 9
CHAPITRE 3 JUSTIFICATION ....................................................................................... 11
3.1 HISTORIQUE ............................................................................................................. 113.2 UNEPRISEDECONSCIENCENATIONALE ............................................................................ 113.3 VERSLASOCITDELINFORMATION ................................................................................ 11
CHAPITRE 4 ETAT DES LIEUX ...................................................................................... 13
4.1 CADRE GEOGRAPHIQUE ................................................................................................ 134.2 CADRE SOCIOCULTUREL ................................................................................................ 134.3 CADRE ECONOMIQUE .................................................................................................... 15
CHAPITRE 5 CONTEXTE .............................................................................................. 185.1 CONTEXTE MONDIAL ..................................................................................................... 185.2 CONTEXTE REGIONAL ................................................................................................... 185.3 CONTEXTE NATIONAL .................................................................................................... 19
CHAPITRE 6 LES OPPORTUNITS, FORCES ET AVANTAGES, MENACES ................ 27
6.1 OPPORTUNITSET MENACES ......................................................................................... 276.2 FORCESET FAIBLESSES ................................................................................................ 27
CHAPITRE 7 POLITIQUE ET STRATEGIES ....................................................... 29
7.1 UNEPOLITIQUE TIC ORIENTEVERSLEDVELOPPEMENT .................................................... 297.2 LESAXESSTRATGIQUES ............................................................................................... 307.3 LESCONDITIONSDERUSSITE ........................................................................................ 36
CHAPITRE 8 STRATGIES DE MISE EN UVRE .................................................. 38
8.1 MISEENUVREDELAXE 1 : LEDVELOPPEMENTDESINFRASTRUCTURES ............................. 38
8.2 MISEENUVREDELAXE 2 : LAPROMOTIONDUDVELOPPEMENTDESCONTENUSETAPPLICATIONS ....... 408.3 MISEENUVREDELAXE 3 : LERENFORCEMENTDESCAPACITS ......................................... 428.4 MISEENUVREDELARFORMEDUCADREDERGLEMENTATIONETFISCALIT ....................... 438.5 MISEENUVREDELAXE 5 : LEDVELOPPEMENTDELENTREPRENARIAT ............................... 48
8.6 PRINCIPESPARTICULIERSRETENIRPOURLESSECTEURSPRIORITAIRES .................................. 498.7 QUELQUESPROJETSCOURTTERME ............................................................................... 548.8 INITIATIVESDESPARTENAIRESDEDVELOPPEMENT ............................................................. 55
CHAPITRE 9 CONCLUSION .......................................................................................... 58
CHAPITRE 10 ANNEXES ................................................................................................ 60
SOMMAIRE
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Tables des encadrs
Encadr 1 : Principe....................................................................................................................8Encadr 2 : Vision.......................................................................................................................8
Encadr 3 : Apport des TIC dans lconomie..............................................................................16
Encadr 4 : Cots indicatifs entre les diffrents programmes damnagement du territoire.......19
Encadr 5 : Rle de ladministration............................................................................................23
Encadr 6 : Notion de priorit lusage.......................................................................................24
Encadr 7 : Le secteur des TIC offre une relle opportunit pour le renforcement des exportations.......30
Encadr 8 : Les enjeux stratgiques rgionaux...........................................................................30
Encadr 9 : Tendances internationales de la rglementation dans lintrt du public..................31
Encadr 10 : Missions du FASU...................................................................................................33
Encadr 11 : Les TIC, une priorit nationale................................................................................56
Encadr 12 : Perspectives conomiques de lInde.......................................................................57
Encadr 13 : Evolution potentielle du nombre daccs Internet individuel en 2010.....................62
Encadr 14 : DVB-RCS lusage des points daccs communautaires. ....................................65
Encadr 15 : Scnario du futur.....................................................................................................65
Tables des dnitions
Dnition 1 : accs universel.......................................................................................................27
Dnition 2 : Evolution de linfrastructure vers la notion de transport et service..........................42
Dnition 3 : Les rles dun mdiateur.........................................................................................49
Dnition 4 : Dnition dune technopole.....................................................................................66
Tableaux
Tableau 1 : Rpartition de la population par classe dges..........................................................12
Tableau 2 : Evolution des indicateurs conomiques et sociaux entre 1998 et 2001....................13
Tableau 3 : Ventilation du PIB du secteur tertiaire par sous-secteur (en %)................................14
Tableau 4 : Ventilation du PIB du secteur tertiaire par sous-secteur (en %)................................14
Tableau 5 : Initiatives des partenaires de dveloppement. (Octobre 2003).................................53
Tableau 6 : Evolution potentielle des lignes traditionnelles de tlphonie horizon 2010.............61
Tableau 7 : Potentiel dvolution des lignes de tlphonie mobile horizon 2010.........................61
Tableau 8 : Les diffrents moyens de couverture.........................................................................63
Figures
Figure 1 : Infrastructure nationale dans un futur proche..............................................................17
Figure 2 : Schma simpli de linteraction entre les entits du nouvel
arrangement institutionnel TIC-D 2003.......................................................................34
Figure 3 : Schma dtaill de la rforme institutionnelle.............................................................44
Tables
Index des tableaux, gures et encadrs
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Les Nouvelles Technologies de lInformation et de la
Communication (NTIC) constituent un ensemble
doutils qui drivent du concept numrique.Lexpression a fait son apparition vers la n des
annes 80 et est devenue actuellement TIC ou les
Technologies de lInformation et de la Communication.
Sa puissance rside sur les possibilits, sans
prcdent, quelles offrent en matire de partage
et dchange dinformations et de connaissances.
LInternet est sans doute lexemple le plus connu de tous : cest un rseau mondial
dchanges dinformations de type texte, voix, donnes et vido, avec des possibilits
de dialogue en temps rel. Cest un rseau sur lequel une (quasi) innit de bases de
donnes de toute nature est aujourdhui disponible tous.
Dans ses dimensions technologiques, on distingue particulirement linteractivit offerte par
les TIC. Les techniques numriques ne sont pas seulement porteuses de sens, mais aussi
gnratrices de sens. On ne lit pas une image interactive, on linterroge, on converse avec
elle, on la manipule, on travaille lintgrer dans sa structure mentale de connaissances.
Les processus interactifs donnent une plus grande latitude au rcepteur dans la production
de sens. Non seulement, il dcodie le message, mais il le codie. La hirarchie entre
metteur et rcepteur dans le concept classique de la communication tend devenir
obsolte. Les TIC apportent ainsi sa contribution dans la promotion de la crativit. Elles
deviennent de plus en plus prpondrantes dans la production de valeurs ajoutes. Elles
sont lorigine du nouveau concept de Socit de lInformation et en constituent son
principal support. Dans les pays dvelopps, elles sont utilises dans presque tous
les secteurs dactivit. Son appropriation tardive dans les pays en dveloppement est
reconnue comme tant un facteur qui va renforcer encore plus le foss dj existant entre
le Nord et le Sud, exprim souvent dans la littrature par fracture numrique .
Lintgration de Madagascar dans le processus actuel de mondialisation gure parmi les
priorits du gouvernement malgache. Le degr dappropriation nationale des TIC est un
facteur qui va peser sur la russite de cette mission. Le Ministre des Tlcommunications,
des Postes et de la Communication a estim ainsi ncessaire la formulation dune politique
nationale des TIC pour le dveloppement. Ce document constitue son expression. Il a t
bti laide dun processus participatif. Cette dmarche a dbut par un forum national qui
a t suivi dtudes et dateliers lesquels ont vu la participation de lensemble des acteurs
socio-conomiques. Ce document sarticule ainsi naturellement autour du DocumentStratgique pour la Rduction de la Pauvret (DSRP). Il exprime une vision nationale
sur la place des TIC dans la socit malgache de demain, une politique nationale pour la
construire ainsi quune stratgie de mise en uvre.
Un tat des lieux avec ses dimensions gographique, socioculturelle et conomique sest
avr ncessaire pour mieux cerner les enjeux. Il est complt par un aperu gnral
des opportunits offertes par les TIC, sans oublier les menaces qui sont relles pour les
pays en dveloppement comme Madagascar, ainsi quun rsum danalyse des forces et
faiblesses de Madagascar pour lappropriation des TIC.
Ce document dnit les grands objectifs nationaux et sectoriels et les diffrentes stratgies
appropries pour leur mise en uvre. Elle prcise par ailleurs les objectifs spciques
sans lesquels la mise en chantier des politiques sectorielles sera alatoire.
Le numrique,
la rvolution
technologiquedu troisime
millnaire
Prambule
PrambuleChapitre 1
Linteractivit,
nouvelle
source de
cration
de valeurs.
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Cette mise en uvre, dune importance capitale pour la russite de la politique, xe les
axes prioritaires et les travaux urgents raliser pour atteindre les rsultats escompts.
Les acteurs de premier plan et leur responsabilit dans la ralisation de cette politique
nationale sont mis en exergue dans ce document. Il a t tenu compte de la libralisation
progressive du secteur, tape ncessaire dans le contexte actuel de lconomie mondialedans laquelle les TIC occupent dsormais une position privilgie.
Globalement, ce cadre comprend plusieurs structures associant lEtat, les organismes
qui lui sont rattachs, les OSCs et le secteur priv. Les fonctions associes sont
essentiellement : la dnition et la mise en place dun cadre rglementaire, les
orientations et la veille stratgique, la mise en uvre oprationnelle et le suivi valuation.
LEtat joue le rle dimpulsion pour assurer sa russite. Le secteur priv et les OSCs en
sont les principaux partenaires et/ou acteurs.
Ainsi, le prsent document de politique et stratgies nationales sarticule autour des points
ci-aprs :- Une vision stratgique qui constitue les enjeux et le d permanent pour un
dveloppement durable et rapide par les TIC.
- La justication de la dmarche.
- Un tat des lieux faisant apparatre les forces et faiblesses, les opportunits et
menaces.
- La politique et les stratgies nationales adoptes.
- Les acteurs.
Il servira de document de rfrence au gouvernement et tous les acteurs impliqus dans
le processus an de prciser les rgles du jeu, de faire converger les intrts de chaque
partie, et de faciliter le partenariat public priv pour un dveloppement harmonis des TIC
Madagascar.
Prambule
Une volont
commune de
changement
vers la
modernit pour
une intgration
dans la
socit de
linformation
et de la
mondialisation
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Le DSRP a x lobjectif fondamental de Madagascar :rduire la pauvret de moiti en dix ans. Une pauvretqui, en ce dbut de XXI sicle, concerne principalement
le monde rural, mais aussi une pauvret qui menace le
pays tout entier si on ne se donne pas les moyens de
rendre nos entreprises et notre administration aussi
comptitives, modernes et efcaces que celles des
pays concurrents rgionaux ou internationaux. Cest
autour de ces principes globaux que cette vision sur la
place des TIC dans la socit malgache de demain est
btie. Une vision en parfaite harmonie avec les aspirations des communauts de base,
comme elles ont t exprimes lors dune tude mene dans le cadre du suivi de la
dclaration du Millnaire. A savoir :
- Un niveau de vie dcent pour chaque citoyen ;
- Un mieux-vivre social avec les valeurs traditionnelles et lidentit malgache ;- Des citoyens instruits et duqus ;
- Un Etat mieux gr ;
- Une plus grande longvit de vie et un meilleur accs aux services de sant ;
- La disponibilit dinfrastructures sociales et de production appropries ;
- Des rapports gaux entre les hommes et les femmes ;
- Une meilleure scurit des biens ;
- Un Madagascar redevenu vert.
(Cf. Culture et prospective, Perceptions du futur par les communauts de base, page 79,
PNUD)
Demble, le degr dappropriation et dusage des TIC sur le plan national doit atteindre
un niveau comparable a certains pays mergents dont on souhaite atteindre le niveau dedveloppement dans dix ans. Tous les bureaux des entreprises et des administrations
contiennent au moins un ordinateur. Le concept de rseau local ou distant, le concept de
bases de donnes et de systme dinformation est entirement vulgaris. Les comptences
dans le secteur des TIC sont abondantes au bonheur des entreprises, en particulier celles
qui souhaitent devenir exportatrices de services TIC. Les socits productrices de produits
ou dquipements numriques et les fournisseurs de services relatifs aux TIC remplissent
les annuaires. Les mnages et les entreprises accdent facilement au rseau des rseaux
soit, par des accs communautaires soit, par des accs privs. En rsum, les TIC
prennent une place nettement plus importante quaujourdhui dans les investissements
nationaux. Sa part directe ou indirecte dans le produit intrieur brut (PIB) et dans le produit
national brut (PNB) est nettement plus consquente.
Dans cette socit, avec lusage des TIC :
LEtat se rapproche davantage du citoyen et des acteurs de dveloppement en
amliorant ses services publics et sociaux par la dotation et lappropriation doutils de
gestion moderne ;
Les entreprises renforcent leur position sur la scne nationale et internationale,
sinsrent dans de nouveaux crneaux et contribuent fortement la transition de
lconomie et la croissance de lemploi ;
Des contenus de toute nature (informations, formations, documents, donnes, savoir-
faire, services, produits) adapts au besoin, la capacit et au niveau dducation
de la communaut et des mnages sont produits et sont la porte mme de ceux qui
vivent dans les rgions les plus isoles ;
Laccs aux savoirs universels et laccs aux formations sobtiennent moindrecot rduisant ainsi lcart entre les comptences nationales et celles des
paysdvelopps.
VISIONSTRATGIQUE
Vers une
standardisation
des TIC
comme outils
de production
de valeur
ajoute.
Vers une plusforte
mobilisation
des ressources
nationales.
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Chapitre 2VISIONSTRATGIQUE
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Des systmes dinformation, comme aide la dcision, se dveloppent dans tous les
domaines rendant ainsi les organismes utilisateurs plus performants. Les entreprises et les
administrations sont toutes concernes. On distingue en particulier les secteurs ducation, sant,
environnement, dfense et scurit.
La ralisation de cette vision confre Madagascar un statut le rapprochant dune socit
dinformation. Cela contribuera sans ambigut son intgration dans la socit mondiale. Elle
induira sans aucun doute une amlioration des conditions matrielles et du bien-tre social. Elle
incitera de nouvelles mthodes et relations de travail qui engendreront terme de nouveaux
comportements socioculturels, base de toute volution de la socit. Cette volution par
la Technologie ferait apparatre de nouveaux rapports entre les hommes, qui serviront de
dtonateur pour un veil social permanent au prot du dveloppement et du progrs.
Pour parvenir ces objectifs, une nouvelle stratgie doit tre mise en uvre. Au regard de lhistoire
de notre le sur, lle Maurice, qui a atteint aujourdhui un niveau apprciable de dveloppement
reconnu par la communaut internationale, au vu de nos potentiels humain, gographique et
conomique, une forte volont politique nationale devrait nous permettre datteindre cette vision.
Elle se traduira, au cours de sa ralisation, par une amlioration progressive de notre indice de
dveloppement humain.
Encadr 1 : Principe
q Une forte volont politique dutiliser les TIC comme moteur de dveloppement de tous lessecteurs socioconomiques.
q Le leadership malgache dans la mise en place dans les meilleurs dlais du backbone deliaison internationale en bre optique de lAfrique de lEst.
q Une volont de faire de ces nouvelles infrastructures des opportunits pour Madagascarde couvrir les services TIC de la rgion indien ocanique et de lAfrique de lEst en faveurde la croissance conomique nationale et rgionale.
q Une volont de faire contribuer le rseau numrique national haut dbit au dveloppementrapide au service de toutes les contres malgaches.
Cest pour ces nouvelles impulsions que cette politique nationale TIC a t labore.
Encadr 2 : Vision
Leader dans la fourniture de services TIC de haute qualit, Madagascar acclre ledveloppement conomique, social et culturel de manire harmonieuse et prenne dans largion de lOcan Indien et en Afrique.
Mpitarika sy fanoitranny fampiasana nyTeknolojianny fIfandraisana sy fanaKAlozana (TIKA)
avo lenta sy tongalafatra eran-tany i Madagasikara, ary manafaingana ny roborobonny
harinkarena, ny sosialy ary ny kolontsaina aminny fomba mirindra sy maharitra, indrindra eo
anivonny Ranomasimbe Indiana sy ny Kontinanta Afrikana.
Vision stratgique
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3.1 Historique
Le processus de libralisation des tlcommunications
a t engag depuis 1997, poque o lInternet
existait peine Madagascar. La rglementation a t
globalement congure dans un esprit visant prserver
les intrts de loprateur historique jusqu la n du
processus de sa privatisation.
Depuis, dautres services sont apparus sur le march.
Cest laccs lInternet avec toutes les applications classiques associes. Cest la
tlphonie mobile avec un succs dpassant largement les esprances initiales. Enn,
ce sont des services, encore illgaux ce jour, comme la tlphonie par lInternet ou la
tlphonie sous parasol, qui rpondent une forte demande de communication moindre
cot.
Les services qui peuvent tre fournis partir des TIC ne cessent de crotre avec lvolution
de plus en plus rapide des technologies. Ils ne peuvent pas tre ignors sous peine de
marginalisation de la nation du mouvement de la socit mondiale.
Linexistence de stratgies clairement exprimes dnature et limite linterprtation des
textes au dtriment des investissements potentiels. Cette situation a conduit des
dmarches et initiatives ponctuelles, parses et discrtes, non propices un besoin
dvolution rel du secteur au prot des usagers.
Une politique nationale est aujourdhui ncessaire pour faire face cette course
technologique et accder aux nouveaux services qui vont se crer au bnce dune
nouvelle vision du dveloppement protable un grand nombre.
3.2 UNE PRISE DE CONSCIENCE NATIONALE
Le Forum du 05 septembre 2002 (cf. note de synthse en annexe 2) a mis en exergue
la ncessit de passer une tape consistant mettre en uvre des stratgies mieux
adaptes lvolution technologique et laccs largi aux TIC dont :
Le besoin daccrotre et dharmoniser les diffrents programmes de dveloppement
humain et conomique.
Limportance de faire bncier le pays dune croissance et dun dveloppement par
les TIC.
Lincitation aux investissements privs.
Lengagement vers une politique de libralisation des tlcommunications, source
dattraction de nouveaux investissements privs et facteur de croissance et de
concurrence tournes vers la qualit. Les besoins de recadrage institutionnel au prot de notre dveloppement pour
rpondre lambition dune population qui a soif de progrs.
La ncessit de linsertion dans la nouvelle conomie.
La formulation dune nouvelle politique nationale plus adapte au contexte actuel.
Le respect du droit et des liberts fondamentales pour lgalit des citoyens devant
laccs linformation.
3.3 Vers la socit de linformation
Linformation est la matire premire transformable en savoir, lequel savoir permet
lindividu de saffranchir.
JUSTIFICATION
LInformation,
un produit
de premire
ncessit
accessible
au plus grandnombre,
condition
de russite
dans la socit
mondiale
de linformation.
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Chapitre 3JUSTIFICATION
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JUSTIFICATION
Ce concept, largement appropri dans les pays dvelopps et dans certains paysmergents, est encore loin dtre peru sa relle valeur Madagascar. Le fossnumrique souvent relat dans la littrature nest pas une vue de lesprit. Il est agrant surle plan national, il est communment admis entre les pays dvelopps et la plupart despays en dveloppement
Le dveloppement rapide des technologies ne peut quaggraver la situation si aucunemesure nest prise en consquence. La crativit nationale serait affecte. Le savoir localne serait pas valoris comme il le devrait. Le rythme de dveloppement rapide prn parle gouvernement risque dtre attnu.
Sur le plan national, la fracture sociale risque de saggraver, conduisant exacerber lesingalits de dveloppement entre les rgions, les ingalits de partage des fruits de lacroissance, lexclusion sociale, le dcit de dialogue social et partant une menace pourla paix et la stabilit sociale.
Actuellement, les TIC sont les meilleurs outils daccs au bien communautaire questle savoir. Un savoir qui a t de tout temps considr comme un outil essentiel pourlmancipation individuelle et pour la crativit. Un savoir qui, dans la socit delinformation, devient un capital collectif et conditionne la russite dun d dedveloppement socioconomique.
Une rpartition
gographique
plus uniformedes
infrastructures
conomique
et sociale:
- Facteur
dinclusion et
dune synergie
nationale.
-Dveloppement
harmonieux.
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4.1 CADRE GEOGRAPHIQUE
Quatrime le du monde de par ses dimensions,
Madagascar est situ dans lOcan Indien, 400
km de la cte australe de lAfrique. Il est le plus peupl
des les de la rgion qui sont lle Maurice, lle de la
Runion, les Seychelles et les Comores.
Cest est un pays montagneux prsentant un relief
accident caractris par des vallons trs serrs
aux versants entaills par des lavaka , profonds ravins aux bords raides. Cette
caractristique explique, en partie, les difcults de cration de voies de communication
terrestre dans de nombreuses rgions.
Le pays est rparti en plusieurs zones gographiques : la savane et les plaines de lOuest,
les hautes terres intrieures, les falaises et les forts tropicales de lEst, et enn les
plateaux semi dsertiques du Sud et du Sud Ouest.Il dispose dune grande diversit climatique tropicale. Dune manire gnrale, il y a dune
part, une saison chaude et humide et dautre part, une saison plus frache et beaucoup
moins pluvieuse. Les tempratures varient fortement aussi bien en fonction de laltitude
que des saisons.
Le climat des hautes terres est un climat tropical daltitude plus frais et est caractris par
une saison sche marque dans lanne. Le climat de louest est de type tropical sec,
temprature leve mme pendant lhiver, et une pluviomtrie de plus en plus faible au
fur et mesure quon descende vers le sud. Le sud et le sud-ouest sont alors des rgions
semi-arides o lt est caractris par des pluies faibles et courtes.
Le climat de lEst est de type tropical humide : chaud et pluvieux toute lanne. Labondance
des nuages cause des perturbations atmosphriques affectant lusage de certainesfrquences radios pour la communication.
De janvier mars, en plein cur de lt, Madagascar est soumis aux dpressions et
cyclones tropicaux. Les zones les plus touches sont les ctes et particulirement la cte
orientale.
4.2 CADRE SOCIOCULTUREL
La population de la grande le est actuellement estime 15.600.000 individus avec 75 %
de ruraux vivant essentiellement de lagriculture. La disparit de la densit dmographique
est trs nette et peut varier, par circonscription (vondronana), de 5 10.000 habitants au
km2. Les zones rurales sont encore trs faiblement dotes dinfrastructures. Linscurit
constitue un problme crucial dans certaines rgions, elle est accentue par les difcults
de communication interne.
Le taux dillettrisme est encore important (47% danalphabtes) notamment dans les zones
rurales. Le systme ducatif existant na pas pu rpondre au besoin rel du dveloppement. La
grande majorit (environ 75%) des enfants malgaches ne terminent pas le cycle primaire, avec
un dsquilibre marqu entre les zones urbaines et rurales. La situation tend aujourdhui vers
une nette amlioration surtout en terme de taux brut de scolarisation. Diffrents programmes
dducation, de formation et de sensibilisation (Enseignement, population, autres programmes
sectoriels) sont aujourdhui mis en uvre et sont essentiellement destins aux jeunes. Un
progrs soutenu dans le secteur de lducation est prometteur compte tenu du poids des jeunes
dans la population malgache (cf. tableau 1). Une situation qui doit tre renforce par une placeprivilgie quon doit lui accorder dans la mise en uvre de cette politique nationale.
JUSTIFICATION
Une
communication
difcile entre
les rgions
cre
lisolement et
linscurit.
Un potentiel
humain encore
inexplor.
PNTIC-D Juin 2005 14
Chapitre 4ETATDESLIEUX
-
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0
5
10
15
20
25
30
10 19 20 29 30 39 40 et plus0 4 5 9
Tableau 1 : Rpartition de la population par classe dges
JUSTIFICATION
Une approche genre dans tous les programmes de dveloppement est galement pratique.
Des tudes ont montr la prcarit des conditions de vie des femmes, en particulier les femmes
rurales. Une situation qui provient, en partie, de la tradition et qui est accentue par lenclavement
des rgions et le manque dinfrastructures de base (systme de sant, ducation, information).
Les femmes jouent nanmoins des rles importants dans la socit, notamment en matire deproduction, de distribution des biens et services et surtout en matire dducation et de sant. Cet
aspect fondamental doit tre pris en compte dans la politique nationale pour faire contribuer les
TIC la rduction de la pauvret.
Sur le plan linguistique, La langue malgache est utilise dans toute lle. Il existe des dclinaisons
linguistiques dans les diffrentes rgions mais la langue ofcielle est comprise par tous et facilite
la communication interrgionale.
Madagascar possde galement une richesse et une diversit culturelle, base en gnral
sur lentraide, la communion pour le bien collectif et associe une culture doralit, encore
fortement ancre dans les murs, mais qui semblent en dperdition. Cette caractristique se
traduit cependant par une vision pragmatique du dveloppement pour un mieux-tre matriel etsocial.
Perception socioculturelle du futur
Pour les dirigeants malgaches et daprs une tude du PNUD intitul la vision du futur chez
les dcideurs, il est apparu que il faut utiliser les autoroutes de linformation pour acclrer la
croissance et gagner plus dargent.
Quant au rapport culturel de la socit malgache vis vis de sa langue nationale, il est soulign
dans ltude quil faut amliorer les performances littraires et techniques de la langue malgache
pour ladapter aux nouvelles technologies par une politique linguistique trs solide et pour faciliter
laccs aux livres, traductions, ditions, etc.
Dans un cadre plus gnral, quelques citations malgaches accordent une importance particulire
la culture doralit :
- La parole donne du pouvoir
- La parole enrichit lcrit
- Jhonore ma langue maternelle, je matrise celles des autres.
- La parole renforcera lcrit tout en uniant les Malgaches pour le travail
Cela dmontre aussi les potentiels dune culture qui sait sadapter aux contextes du monde
extrieur en prservant sa cohsion sociale par la communication et le travail.
Lcrit est peru comme un outil invitable dont la matrise est essentielle pour maintenir unecommunion nationale autour dune culture commune mais cest la parole qui a le plus de poids
dans toute forme de structure ou dorganisation sociale.
15 PNTIC- D JUIN 2005
-
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4.3 CADRE ECONOMIQUE
Madagascar est encore class parmi les pays les moins avancs avec des indicateurs
conomique, humain et de pauvret catastrophiques : PIB par habitant de 292 USD, IDH
de 0,484 et taux de pauvret de 69,6 %.
Entre 1998 et 2001, lconomie malgache a montr une certaine stabilit avec un taux
de croissance positif en terme rel, allant de 3,9 % 5,9 %. Cependant, cette croissance
conomique nest pas ressentie par lensemble de la population malgache. La rpartition
est ingale entre la capitale et les Faritany, entre les zones urbaines et rurales. Elle a
surtout prot aux individus en milieu urbain et se caractrise par une baisse du taux de
chmage allant de 5,8% en 2000 5,3% en 2001 et par un taux de pauvret (44,1 %) en
milieu urbain moins lev quen milieu rural (77,1 %). En outre, Le prol de pauvret varie
dune province une autre : des taux les plus levs dans les provinces de Fianarantsoa
(83,2 %) et de Toliara (76,1 %) contre des taux les plus faibles dans les provinces
dAntananarivo (48,3 %) et dAntsiranana (69,2 %).
Au cours des dernires annes, lination a t matrise avec un taux de 8,7 % en 2000 etde 7,4 % en 2001. Par contre, les nances publiques prsentent une faible performance :
Une baisse de la pression scale (9,7 % du PIB en 2001 contre 11,3 % en 2000) et un
accroissement du dcit budgtaire (8,1 % du PIB en 2001 contre 4,2 % en 2000).
Entre 2000 et 2001, le solde de la balance des paiements courants sest amlior en
passant de 5,6 % 1,3 % du PIB. Cette situation est due aux rsultats de lexpansion
des exportations traditionnelles (matires premires,) et surtout au doublement des
exportations de la zone franche avec ladmission de Madagascar lAfrican Growth
and Opportunity Act (AGOA) depuis avril 2001.
JUSTIFICATION
1998 1999 2000 2001
PIB au prix constant de 1984 (Milliards
de FMG)2126 2225 2332 2470
PIB par habitant (USD courant) 249 248 258 292
Taux de croissanceSecteur primaireSecteur secondaireSecteur tertiaire
Zone franche
3,92,15,35,1
20,0
4,73,53,35,7
13,3
4,80,611,06,0
19,8
5,94,07,46,0
25,0
Ventilation du PIB constantSecteur primaireSecteur secondaireSecteur tertiaire
100 %35,5 %12,8 %51,3 %
100 %35,5 %12,7 %51,9 %
100 %34,2 %12,9 %52,9 %
100 %34,2 %13,4 %52,4 %
Taux dination 6,4 14,4 8,7 7,4
Taux de pression scale (en % du PIB) 9,8 11,0 11,3 9,7
Taux de chmage dans les grandscentres urbains
5,8 % 5,3 %
Taux dincidence de la pauvret 71,3 69,6
Tableau 2 : Evolution des indicateurs conomiques et sociaux entre 1998 et 2001
Le secteur des
tlcoms a
connu un
bond
spectaculaire
avec un taux
de croissance
passant de 3,3%
26% de
1995 1996.
Il se distingue,
comme dans
la plupart des
pays en
dveloppement,
par un niveau
du trac
internationalsortant trs
lev avec
une part
de 50% sur les
chiffres daffaires
raliss
annuellement,
traduisant
la faiblesse de
la pntration des
tlcommuni-
cations sur lemarch intrieur
Source : INSTAT, SPPM
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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001Valeur ajoute Tlcommunication(en milliards de FMG)
68,2 86,0 103,6 116,1 128,9 140,4
Taux de croissance Tlcommunication 3,3% 26,0% 15,4% 11,3% 11,1% 8,9% 5,6%
Part Tlcommunication dans PIB 1,1% 1,3% 1,5% 1,6% 1,7% 1,8% 1,8%
Source: INSTAT, SPPM, Direction Gnrale de lEconomie.
Lanalyse par secteur de lvolution de la ventilation du PIB entre 1998 et 2001 montre que
la croissance conomique est principalement gnre et tire par le dveloppement du
secteur tertiaire dont la part dans le PIB tourne en moyenne autour de 51,3 % 52,9 %,
suivi du secteur primaire pour 34,2 % 35,5 % et enn du secteur secondaire pour 12,7%
13,4%.
Le secteur tertiaire est compos de sept sous-secteurs, savoir : les transports, lestlcommunications, les banques, les btiments et travaux publics, lassurance, le
commerce et le tourisme. Lexpansion de ce secteur a t favorise surtout par la mise
en uvre des mesures telles que : lassainissement et la privatisation des socits dEtat,
la cration et lamlioration du cadre lgal et rglementaire, le dveloppement et la
Tableau 3 : Ventilation du PIB du secteur tertiaire par sous-secteur
Sous-secteurs 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Transport 32,4 33,5 34,5 34,3 34,1 34,4
Banque 2,8 2,8 2,7 2,8 2,9 3,0
Tlcommunication 2,1 2,6 2,7 2,9 3,2 3,3
BTP 2,9 3,0 3,2 3,3 3,5 3,5
Assurance 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1
Commerce 23,5 23,7 23,4 22,8 22,4 22,2
source: INSTAT
JUSTIFICATION
Les sous-secteurs Transport et Commerce sont les branches qui contribuent lesplus la formation du PIB (respectivement 34,4 % et 22,2 % en 2000). Les sous-secteurs BTP et Tlcommunication suivent avec des parts respectives de 3,5 % et de3,3 %. Il est aussi noter que, ces dernires annes, les autres sous-secteurs commela Banque et le Tourisme ont tous connu une croissance positive. Leur part dansla formation du PIB tend augmenter. Seul le sous-secteur Assurance connat une
croissance stagnante. Sa part, en dix ans, restait toujours autour de 0,1% du PIB. Lesecteur des tlcoms a connu un bond spectaculaire avec un taux de croissance passantde 3,3% 26% de 1995 1996. Il se distingue, comme dans la plupart des pays endveloppement, par un niveau du trac international sortant trs lev avec une partde 50% sur les chiffres daffaires raliss annuellement, traduisant la faiblesse de lapntration des tlcommunications sur le march intrieur.
Le secteur des tlcommunications, linstar du secteur transport et commerce, a pubncier des impacts positifs de la mise en place dun cadre juridique favorable et desmesures de libralisation. Jusquau milieu de lanne 2004, lexploitation du secteur at le seul fait dune seule entreprise dEtat qui est la TELMA (Tlcom Malagasy) et detrois oprateurs privs : Intercel, Madacom et Orange. TELMA a alors fait lobjet duneprivatisation (rduisant la part de ltat 32%), et ce en vue daccrotre son efcacit.
De 1995 jusquen 2000, la valeur ajoute cre par le secteur na cess daugmenter,passant de 68,2 milliards de FMG 140,4 milliards de FMG. Toutefois, cest en 1997, quele secteur a connu un essor considrable. De lordre de 86 milliards de FMG en 1996, lavaleur ajoute est passe 103,2 milliards de FMG, lanne suivante.
Tableau 4 : Ventilation du PIB du secteur tertiaire par sous-secteur (en %)
Les TIC :
- Outil de
valorisation
des potentialits
- Outil de la
lutte pour la
rduction de
la pauvret.
17 PNTIC- D JUIN 2005
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Cet essor est le rsultat de la modernisation des services (rhabilitation des anciens quipements,
implantation de nouveaux, amlioration des prestations de services par louverture de plusieurs
agences, et variation des services offerts,...) ainsi que de la mise en place de nouveaux rseaux
de distribution. En 2001, il a t recens 48 166 lignes xes, 147 500 lignes mobiles et 12 500
abonns Internet. La perspective est encore importante, vu les opportunits offertes par lesTechnologies de lInformation et de la Communication.
Dans les annes venir, la part de croissance des tlcommunications dans le PIB va augmenter
par la diversication des services offerts, en plus de la tlphonie (cf. encadr 12).
En 2002, le pays a vcu une crise politique grave, pendant six (6) mois, ayant entran une
paralysie totale de lactivit conomique. Cette situation a affect les performances enregistres
antrieurement. En 2003, des mesures ont t prises par le Gouvernement, pour relancer
lconomie :
Ractualisation et nalisation du Document de Stratgie pour la Rduction de la Pauvret
(DRSP) qui retrace les politiques conomiques et les axes stratgiques du Gouvernement,
Allgement et dtaxation scaux sur certains produits jugs stratgiques tels les matriaux de
construction, les engrais, les tracteurs, les appareils lectromnagers, les matriels informatiques,
etc.
Ces mesures incitatives bien que nayant pas encore port leur fruit, sont loin dtre sufsantes
pour assurer une rduction signicative de la pauvret de la population, surtout des couches
les plus dfavorises. Des efforts considrables sont entreprendre pour soutenir lconomie
et maintenir un taux de croissance lev pendant plusieurs annes pour esprer atteindre
les objectifs de dveloppement de lhorizon 2015. Pour ce faire, le schma classique de
dveloppement prenant lagriculture comme base et lindustrie comme moteur, ne sufrait pas
sortir le pays du sous-dveloppement chronique dans lequel il sest trouv depuis plusieurs
dcennies. Il faudrait conjuguer ce schma avec des stratgies plus novatrices pour acclrer la
mise en uvre dun plan de dveloppement durable.
Tous ces aspects ne doivent pas pour autant masquer les potentialits de richesse dont dispose
Madagascar. Ces dernires annes ont pu mettre vidence limportance des ressources minires
du pays. Madagascar est reconnue comme une destination touristique exceptionnelle, par la
diversit de ses sites, par sa diversit climatique, par sa biodiversit, unique au monde, par sa
diversit culturelle. Lagriculture constitue un potentiel norme de dveloppement du pays par
ltendue de sa supercie, aussi grand que la France et le Benelux runis et par une fertilitexceptionnelle de certaines rgions de lle. Comparativement ses les surs, Madagascar
dispose galement un fort potentiel de ressources humaines. Les agrgats conomiques
de lanne 2003 conrment ces potentialits. Madagascar a dj presque atteint son niveau
conomique de 2001, juste avant la crise. Elle continue toujours susciter lintrt des
investisseurs. Des grands projets privs dindustrie agroalimentaires, dindustrie du tourisme et
dexploitations minires sont dmarrs la n de lanne 2003.
Les TIC ont montr quelles peuvent jouer ont un rle important dans la valorisation de ces
potentialits. Elles peuvent ainsi constituer un levier du dveloppement du pays, sans parler de
la contribution non ngligeable quelles peuvent apporter dautres secteurs tels que la sant et
lducation.
JUSTIFICATION
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Des opportunits existent aujourdhui pour que Madagascarpuisse tirer prot des TIC pour un dveloppementconomique et social acclr :
La nouvelle donne de lconomie due la mondialisationse traduit par une intgration globale des changes (capitaux,
technologies, marchs,) en faisant de toutes les frontires traditionnelles. La fracture numrique Nord-Sud entrane une prise de conscience dans les PED.
Lvolution spectaculaire des pays mergeants ayant mis sur les TIC peut servir derfrence aux autres pays en dveloppement.
La baisse vertigineuse des cots, du fait de la forte intgration de llectronique, permet
une meilleure accessibilit aux TIC et favorise le partage du savoir. Les TIC sont considres comme une alternative pour amliorer, dans un dlai
relativement rduit, les performances dans plusieurs secteurs (ducation, sant,industries, commerce, etc.). Elles peuvent ainsi tre un atout non ngligeable dans lalutte pour la rduction de la pauvret.
Les partenaires nanciers, en matire de dveloppement, sont de plus en plus mobilisspour accompagner les PMA dans leurs efforts pour sinsrer dans la socit mondialede linformation.
La Francophonie, rseau mondial et intercontinental, support dune diversit culturelle etde savoir-faire lchelle mondiale, est lun des tremplins pour attirer les investissementsdans les TIC et pour renforcer nos capacits
Encadr 3 : Apport des TIC dans lconomie
Lconomie mondiale repose de plus en plus sur les TIC.
De nombreuses tudes constatent que les TIC ont un impact positif, voire notable, surle renforcement du capital, sur la productivit du travail et sur la productivit totale desfacteurs, et que ces technologies, et en particulier Internet, stimulent la hausse de laproductivit aux Etats-Unis et dans dautres pays o elles sont bien implantes.
Rapport du CNUCED sur le commerce lectronique et le dveloppement 2003 : Extrait deaperu gnral.
Au niveau rgional, dautres opportunits sont ouvertes pour renforcer une dynamiquede dveloppement par les TIC, entre autres :
Les grands projets de rseaux de cbles intercontinentaux peuvent apporter au paysune infrastructure permettant rellement de bncier moindre cot des avantagesque procurent les TIC.
Les zones dintgrations conomiques rgionales (COMESA, COI, SADC) prsententun
march largi stimulant une croissance des investissements Madagascar.Par une stratgie dapproche rgionale approprie, les potentialits de Madagascar
compares ses les surs de lOcan Indien (Agriculture, TIC, AGOA, etc.) sont denature lui permettre dtre le leader conomique de la rgion
5.2 CONTEXTE REGIONAL
Ncessit dun
pont digital
entre le Nord
et le Sud.
Un contexte
propice
de meilleures
perspectives.
19 PNTIC- D JUIN 2005
5.1 CONTEXTE MONDIAL
Chapitre 5CONTEXTE
-
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5.1 CONTEXTE NATIONAL
Le contexte national fait apparatre des faiblesses dont il faut tenir compte dans la dnition des
diffrentes stratgies. Cest une condition ncessaire pour russir pleinement notre politique nationaleen matire de TIC.
Ambilobe
Antsapano
Bealalana
Andapa
Maroantsetra
Antsohihy
Mampikomy
Ambondromamy
Maevatanana
Manompana
Soanierana-Ivongo
Madritsara
Mananara
Ambodifotatra
FenoarivoAmparafaravola
AnjozorobeAnkazobe
Vatomandry
Ampefy
Tsiroanomandidy
Betafo
Malaimbandy
Mahabo
Ambalavao
Ihosy
Ranohira
Sakaraha
Andranovory
Vangaidrano
Ampanihy
Miandrivazo
MahavelonaFoulpointe
Ambanja
Andoany
Hell-Ville
Nosy Be
IleSainteMarie
Andasibe
Arivonimamo
Ranomafana
Betroka
Figure 1: Infrastructure nationaledans un future proche
Phase 1
Transport FH
Transport FO
Transport VSAT
CONTEXTE
PNTIC-D Juin 2005 20
-
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Dautres technologies qui ne ncessitent pas dinvestissement substantiel en quipements
et infrastructures sont aujourdhui disponibles, comme par exemple le DVB/RCS (Cf.encadr 14). Cest une technologie non laire accessible dans toutes les rgions du globe.Elle rivalise mme avec lADSL2 dans les rgions europennes cbles.
La progression des nombres dusagers des TIC dpend fortement du taux de couverture
du rseau en gnral et du cot daccs aux services offerts. Dans une premire phase, le
dploiement dun backbone 3 national, reliant les principales rgions utilisatrices, apparat
comme une solution qui permet une augmentation rapide du nombre dutilisateurs. Ce
backbone peut tre considr comme la fondation du rseau national numrique haut
dbit. Par un choix technologique appropri, il devrait permettre de rduire de manire
signicative le cot dexploitation du rseau et en corollaire de rduire le cot daccs et le
cot des communications. Il permettrait galement dinverser la tendance du moment qui
donne plutt la part belle aux communications internationales.
Dans une socit dinformation, les infrastructures dans les domaines des TIC deviennent
aussi importantes que celles pour le transport ou lnergie. Elles doivent tre ainsi intgres
dans un schma directeur global damnagement du territoire.
CONTEXTE
La coexistence de la technologie analogique et numrique, assortie dans certains casdune incompatibilit technique, constitue un obstacle dans une construction optimale
dun rseau national convergent et performant. Cette situation engendre un cot excessifdexploitation qui inue directement sur laccessibilit et la comptitivit globale de lanation. Il est galement important de noter la forte dpendance, du cot dexploitation durseau national, de prestations de service internationales. A titre dexemple, un changede courrier lectronique entre deux correspondants nationaux peut parfois ncessiterlutilisation dune communication internationale.
En outre, les capacits disponibles du rseau sont loin dtre sufsantes. Il en rsulte unefaible qualit des services. Cela dcourage dune manire gnrale lutilisation des TIC.Lapparition de nouveaux services de contenus nest pas ainsi favorise.
Limportance de loprateur historique dans lvolution de linfrastructure nationale est
nanmoins relativiser. En effet, il a t constat, dans les PED, des effets positifsinattendus de lentre des mobiles dans le paysage de la tlcommunication : la tlphonielaire classique est progressivement abandonne et sert plutt de support pour destechnologies telles que les xDSL1 pour pouvoir dployer de nouveaux services.
1 xDSL : Digital Suscriber Line, famille de technologies dchanges, haut dbit, dchange de donnes
numriques sur des lignes tlphoniques traditionnelles en cuivre.2 ADSL: Asymmetrical Digital Suscriber Line. Un lment de la famille xDSL avec un dbit de rceptiongnralement plus lev que le dbit dmission.3Backbone : Les artres principales du rseau national
Infrastructure
Linfrastructure nationale en tlphonie et en audiovisuel, repose aujourdhui sur desquipements de loprateur historique TELMA et des oprateurs de la tlphonie mobile.Du centre lest, un faisceau TELMA numrique assure en grande partie les liaisons
hertziennes. Les autres oprateurs offrent sur cet axe des liaisons par VSAT et hertziennesen tant que supports numriques de lInternet et de la tlphonie mobile. Du centre au sud,un axe numrique est dploy jusqu Antsirabe. Ensuite, quelques stations DOMSATrelayes par des faisceaux hertziens analogiques couvrent laxe Antsirabe-Toliara et unepartie du sud-est depuis Fianarantsoa.A louest et au nord, les grandes villes comme Morondava et Mahajanga sont couvertes pardes stations DOMSAT de TELMA et des infrastructures des oprateurs DTS et GULFSAT.Le taux de couverture nationale est en progression ces dernires annes, mais beaucoupreste faire. Les programmes de dploiement des rseaux concernent principalement leszones urbaines avec une priorit sur celles qui disposent de plus de revenus
Vers une
infrastructure
convergeant
vers le
numrique
de plus en plusaccessible
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Dune manire gnrale, les investissements TIC peuvent tre raliss cot rduit,
mme dans les zones enclaves faible poids conomique. Elles sont incitatrices
dinvestissements au prot dune valorisation des potentiels et savoir-faire locaux.
Des oprateurs ont dj investi ces dernires annes dans des zones o la densit
dmographique ne dpasse mme pas 15h/km2
grce aux technologies sans l. Il estencore trop tt pour se prononcer formellement sur les impacts de ces actions, mais des
expriences identiques, menes dans des pays comparables comme le Sngal, laissent
Ressources humaines
Lengouement des jeunes pour les cybercafs est encourageant pour lavenir de la
socit dinformation malgache. De plus en plus de jeunes, sans formation pralable,
se passionnent pour la cration multimdia. Cette prdisposition des jeunes est un atout
norme pour une appropriation rapide des TIC Madagascar. Il faudra toutefois amliorer
les possibilits daccs aux TIC sur tout le territoire national. Il faudra galement multiplier
les centres, pour former des utilisateurs performants et des professionnels capables
dexploiter les possibilits offertes par les TIC pour le dveloppement conomique et
social, et enn, assurer une veille technologique indispensable dans le secteur.
En effet, la capacit gnrale de Madagascar est encore largement insufsanteaujourdhui pour faire des TIC un levier du dveloppement. Au niveau des utilisateurs, en
se rfrant uniquement au cas de ladministration, les agents qui matrisent plus ou moins
la bureautique ne dpassent pas 5 % des effectifs. Au niveau des professionnels, des
opportunits, dexportation de services TIC, ne peuvent souvent pas tre saisies faute de
ressources humaines adquates. Cest une relle dissuasion pour les investissements dans
le secteur. Madagascar nchappe pas pour autant la tendance mondiale croissante des
besoins en ressources humaines comptentes dans les TIC. Le secteur de laudiovisuelle
en est une illustration concrte. Il en de mme de la reconversion des techniciens et
des ingnieurs dautres secteurs vers les TIC. Une mutation profonde de la socit est
entrain de se produire par les TIC. Elle exige une nouvelle rpartition des ressources dans
tous les processus de production. Les ressources humaines sont galement affectes.
Pour russir, Madagascar doit sy conformer par une politique cohrente en matire deformation, dinvestissements et de gestion des ressources humaines. Des conditions
favorables et plus motivantes sont mettre en place pour faire face lattrait des jeunes
ingnieurs nationaux vers ltranger
Un schma directeur de linfrastructure de transport national a t tabli pour remettre
progressivement niveau ltat actuel des voies de communication terrestre. Il peut
faciliter les changes conomiques nationaux, nerfs du dveloppement.
Un plan dinfrastructure nergtique a t galement dni pour alimenter tous les ans
150 nouveaux villages ruraux. Le but est de rduire linscurit et permettre lintroductionde nouveaux moyens de production pour une augmentation de la productivit nationale
moyen terme.
Cest sur ces bases damnagement que peuvent se greffer galement les nouvelles
infrastructures de communication numrique. Cela permet un dploiement plus facile
Encadr 4 : Cots indicatifs entre les diffrents programmes damnagement du territoire
En prenant le cas de linfrastructure routire et de lnergie,q le kilomtre de route vaut un milliard de francs malagasy en 2004.A titre de comparaison,q La moiti de cette somme peut alimenter en nergie lectrique plus de 1000 habitants.q Le cot du maillage intgral du backbone national est lquivalent du cot de la construction
de 500 km de route et sa dure de mise en uvre est plus courte.q La connexion en service TIC de 1000 habitants vaut environ 250 millions de fmg.
Ce cot peut tre rduit par la rutilisation des cbles moyenne tension poursupporter les cbles transportant les signaux de communication et par labaisse vertigineuse du cot des quipements lectroniques.
CONTEXTE
Une
potentialit
humaineencore
sous-exploite.
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Les TIC doivent bncier dun rgime scal plus incitatif pour faciliter son implantation.
Les retombes conomiques, sociales et culturelles, pour la grande majorit, dans
les prochaines annes ne font plus aucun doute. Latteinte dune conomie dchelle
compensera un ventuel manque gagner scal engendr par une baisse ou une
suppression de taxes sur les TIC.
Du point de vue de la rglementation, la neutralit technologique prne par la loi 96 034,
engageant le processus de libralisation du secteur des tlcom-munications, a du mal
tre comprise dans son application. Cest le cas dun fournisseur daccs Internet qui ne
peut pas offrir un service de tlphonie. En matire dInternet, on parle aujourdhui de la
tlmdecine et de la tlformation, avec tout ce que cela peut apporter la sant publique
et lducation. Cela porte atteinte galement la concurrence au dtriment des usagers.
Cest le cas dun oprateur mobile qui ne peut pas installer des cabines xes (GSM) pour
exploiter son rseau. Cest alors devenu un rel obstacle aux investissements.
Dune manire gnrale, les usagers sont aujourdhui dans une situation dinsatisfaction.
Les tarifs sont encore exorbitants par rapport aux offres internationales. Les textes rgissant
les tlcommunications et les TIC en gnral, ne sont plus perus comme incitateurs audveloppement du secteur. Par ailleurs, leur mise en uvre nest pas transparente,
notamment dans lattribution des licences, compare aux exemples de lle Maurice, en
matire de transparence des soumissionnaires devant le public, de tarication publie,
daccord nal publi, etc. Une prise en considration plus marque de la satisfaction des
usagers orientera positivement lavenir des TIC.
Il est ncessaire de rviser le cadre lgislatif et rglementaire actuel. Il doit tre conu pour
stimuler les initiatives prives favorises par les innovations technologiques incessantes
dans le domaine. Il doit prserver galement une concurrence au bnce de la qualit
et du cot pour les usagers. Les rglementations doivent tre transparentes pour la
promotion des investissements nationaux ou trangers. Dans le cadre rglementaire des
services, la neutralit technologique (ou abstraction de la technologie utilise) doit tre la
rgle de base an de permettre aux oprateurs de sadapter plus facilement aux volutions
CONTEXTE
La raret des
ressources ne
constitue plusle motif principal
dun systme
de rgulation.
Rglementation et lgislation
La lgislation est le cadre juridique dans lequel volue un secteur donn. Elle rete une
politique gnrale ou une absence de politique gnrale sectorielle dun gouvernement. Lascalit est une partie intgrante de la lgislation. La loi 96-034 a x le cadre gnral dela libralisation du secteur des tlcommunications Madagascar. Cest la loi qui a rgi,dune manire gnrale, le dveloppement des TIC, en particulier de lInternet.
La rglementation est un ensemble de processus visant raliser une politique sectorielledu gouvernement. Dans le cas des tlcommunications Madagascar, une autorit dergulation, lOMERT4, a t mise en place en 1997 pour accompagner la politique delibralisation du secteur des tlcommunications. Elle a t fortement implique dans laprivatisation de loprateur historique et galement dans lattribution des licences pour lesnouveaux oprateurs mobiles ainsi que pour les fournisseurs daccs Internet.
Dans le domaine de la scalit, la politique gnrale considre encore les TIC comme unproduit de luxe. Cest le cas, en 2001, des cartes puces pour les tlphones mobiles oune taxe supplmentaire de 5% au titre dune redevance a t cre pour lacquisitiondune telle carte : une politique scale qui nincite ni linvestissement ni la vulgarisation.On est encore loin de considrer les TIC au mme titre que les matriaux de constructionou les intrants agricoles, ncessaires pour la cration de richesse. On est encore loin deconsidrer linformation comme un produit de premire ncessit, indispensable pour le bien-tre dechaque individu.
Au vu des
multiples
possibilits
quoffrent
les TIC, la
rglementation
actuelle est
perue comme :
Contraignante
pour un
dveloppement
rel des
services TIC
Inadapte
lvolution
technologique
rapide
Non incitative,
bloquante et
pnalisante par
ses difcults
dapplication
4 OMERT : Ofce Malgache dEtude et de Rgulation des Tlcommunications
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5 Le contenu est tout ce que vhiculent les services (tlphonie, mission tlvise thmatique, information en ligne, etc.)6 Pour apporter une cohrence un systme dinformation dentreprise, les informations ou donnes localises sur un ordinateurpeuvent tre partages avec dautres (aussi loigns quils soient) grce une meilleure conception des systmes dinformationvisant faire interagir les donnes pertinentes entre elles (interoprabilit).
Contenus et Applications
La notion de secteur des Contenus5 est trs large. Elle comprend les ditions crites :
les livres, les journaux, les revues ou les priodiques. Elle comprend galement lesditions audio-visuelles : les lms, la vido et le multimdia, les programmes interactifs de
loisirs et la radio. Les Bases de Donnes et/ou de connaissance sont aussi considres
comme des contenus.
Les contenus peuvent tre prsents sous forme numrique et diffuss sur diffrents
supports complmentaires tels que le papier, les produits dantenne, le Web, les cassettes
, les cdroms, les DVD, etc.
Selon une enqute mene au niveau des cybercafs de la capitale, les contenus
numriques nationaux et les sites concernant Madagascar sont quasi inexistants. Les rares
contenus disponibles sont parfois mconnus par le public. Ceci rduit lintrt du support
Web une minorit ne dpassant pas 20% des Malgaches. Les informations consultes
Madagascar sur la toile sont essentiellement en langues trangres et particulirement
en langue franaise. La majeure partie des contenus et applications disponibles est en
anglais, ce qui constitue encore un autre handicap aujourdhui pour les malgaches.
Au niveau de lindustrie ou de ladministration, il nexiste que peu dapplications.produite
s. Daprs une enqute, les logiciels pirats sont prfrs aux logiciels libres. Certaines
applications sont rserves aux spcialistes ou universitaires et ne peuvent tre vulgarises
que difcilement.
Les besoins des entreprises et de ladministration sont nanmoins rels et sont loin dtre
couverts. Le concept de systme dinformation nest pas sufsamment matris pour faire
contribuer linformatique lamlioration des services ou de la production. Les risques
dincohrence des applications existantes sont parfois trs importants pour ladministration
et les entreprises. Ce sont souvent des applications dveloppes sur mesure qui sont
utilises. Le principe dinteroprabilit6 nest pas toujours considr lorigine de leur
acquisition ou de leur conception.
Les salaires peu motivants proposs nos ingnieurs ne contribuent pas redresser la
situation. Ils sont souvent lafft dune opportunit pour sexpatrier. Ils prfrent exercer
dans des entreprises qui dveloppent des produits TIC pour des entreprises trangres,
o les rmunrations sont plus allchantes.
Quant aux contenus audiovisuels, les initiatives sont aussi parpilles. Le professionnalisme
nest pas encore de rigueur. Le public, mme des zones enclaves, prfre de loin les
contenus trangers accessibles facilement grce la technologie numrique.
Linsufsance des contenus endognes est reconnue, dans le dveloppement des TIC,
comme une menace sur les PED. Laccs dun pays aux savoirs universels est de
nature lintgrer dans la socit mondiale de linformation. Une intgration suppose
toutefois une participation active dans cette socit de linformation.
Les acteurs (oprateurs, Etat, OSCs)
Les oprateurs gestionnaires des infrastructures gurent au premier plan. Cestloprateur historique TELMA qui est le seul dtenteur de licence pour la tlphonie xe
avec environ 60 000 abonns, il est galement charg de la gestion dune partie des
infrastructures daccs lInternet. Ce sont galement deux oprateurs mobiles, savoir
MADACOM et ORANGE avec environ 340 000 abonns et deux principaux fournisseurs
daccs Internet : DTS et GULFSAT.
Loprateur de tlphonie xe est encore aujourdhui confort dans sa position
monopolistique. La stratgie du nouvel acqureur psera lourd sur lavenir des TIC
Madagascar dautant plus quil est galement lactionnaire majoritaire de lun des
oprateurs mobiles sur le territoire.
Lesprit de ressource rare qui prdominait dans les rglementations, doit voluer plutt vers un
esprit daccs universel compte tenu des possibilits offertes aujourdhui par la technologie.
CONTEXTE
Des initiatives
louables maisinsufsantes
pour rpondre
au besoin de
dveloppement
harmonieux
du Pays.
Une structure
peu propice au
dveloppement
de
lentrepreunariat.
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La DIT, Direction de lInfrastructure de Tlcommunication, est la seule disposer dune
infrastructure nationale couvrant la diffusion audiovisuelle sur tout le territoire (TVM, RNM)
via la location dun segment satellitaire analogique. Celle-ci est galement partage avec
les oprateurs de services de tlphonie.
Le cot moyen des communications est aujourdhui admis comme un facteur qui dtriorede faon notable la comptitivit nationale. Les tarifs dinterconnexion sont relativement
trop levs. La rglementation actuelle ne favorise pas sufsamment la concurrence au
bnce de lintrt gnral.
Ensuite, on peut citerles fournisseurs de servicesde proximit relatifs aux TIC. Ce sonten gnral des PME/PMI qui assurent le dveloppement et lappropriation des TIC auprs
de la population, savoir les entreprises de distribution dquipements, les entreprises
dinstallation et de maintenance, les dveloppeurs de logiciels, les dveloppeurs de site
web, les gestionnaires des cybercafs et des tlcentres, les structures de formation.
On distingue en particulier les fournisseurs de services Internet ou Internet Service
Provider (ISP) en anglais. Ces derniers assurent gnralement laccs lInternet via lesinfrastructures de TELMA. La plupart des premiers ISP a disparu. La qualit de service qui
leur a t fournie par TELMA laisse dsirer. Une suspicion forte de pratique anticoncurrentielle,
tort ou raison, a rgn dans le secteur. TELMA est en effet un actionnaire majoritaire de DTS qui
nexerce pas le seul mtier de fournisseur daccs Internet mais aussi de fournisseur de services.
Viennent ensuite les oprateurs fournisseurs de services spciques, comme lescentres dappel, les centres dhbergement de site Web, les distributeurs agrs de cartes
prpayes pour le tlphone ou lInternet, ou de cartes puce ou magntiques. Ils ne sont
pas encore dvelopps Madagascar, probablement faute dconomie dchelle. Une
situation qui peut changer rapidement grce au dveloppement du rseau national et la
disponibilit dune bande passante internationale consquente.
Les oprateurs de radiodiffusion et de tlvision. Les chanes publiques TVM et RNMsont les seules qui disposent de licences pour mettre sur tout le territoire national. Les
chanes prives ont une couverture locale. Certaines appartiennent un groupe reprsent
dans plusieurs rgions. La presse prive se met galement au diapason des TIC. La plupart
des grands quotidiens nationaux sont aujourdhui en ligne sans pouvoir encore en tirer des
revenus. Il existe galement des oprateurs audiovisuels qui se contentent de distribuer
au niveau national des contenus internationaux (Canal satellite, TVF, autres radios). Leur
capacit technique diffuser plusieurs chanes internationales dans toutes les rgions
de Madagascar laisse entrevoir dimmenses possibilits pour le dveloppement grande
chelle des contenus nationaux numriques.
La Poste mrite une attention particulire par la spcicit de sa mission et limportance
de son rseau. Cest un tablissement public caractre administratif. En dehors descorrespondances administratives ou des correspondances ayant un caractre ofciel,
elle se trouve fortement concurrence sur le plan national. Les grandes entreprises
privilgient plutt leur rseau interne pour leurs courriers. Les particuliers ont recours
des services privs formels ou informels. La vulgarisation du courrier lectronique empite
galement sur sa mission historique. Ces derniers mois, elle sest galement lance dans
le dveloppement de services TIC, de type cybercaf, appels cyberpaositra.
La socit civile commence prendre ses responsabilits. Des initiatives en faveur de lusagedes TIC, prises par des associations et ONG sont encourager. Elles peuvent tre intgres
dans des projets pilotes. Citons lexemple initi par lONE pour le dveloppement des centres de
ressources MECIE (CRM) en milieu rural. Ces centres ont t dots dquipements, de matriels et
doutils spciques leur mission. Des associations de consommateurs existent mais interviennentpeu dans la rgulation du commerce en gnral. Elles ne sont pas souvent connues ou reconnues
par les usagers. Elles ne disposent pas de ressources pour des actions permanentes au service des
consommateurs.
CONTEXTE
Un processus
de libralisation
qui a peu
entran
lengagementde la socit
civile et des
consommateurs
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Le cadre lgislatif et rglementaire qui rgit fondamentalement les TIC est celui qui a tpris en 1996, dans le cadre de la libralisation des tlcommunications, et qui est en cours
de rvision. Le gouvernement actuel a pris conscience de la ncessit dune reforme en la
matire. Il a initi le processus dlaboration du prsent document qui a vu la participation
de tous les acteurs du dveloppement. Une tape importante a t ainsi franchie. Ltape
suivante en cours est la ralisation concrte des stratgies prconises.
Les lus des chambres basse et haute ou ceux des collectivits dcentralises ontun rle majeur dans le choix politique de faire des TIC un levier du dveloppement. A
Madagascar, ils ninuent encore que modestement sur lorientation politique de lexcutif.
Le gouvernement reste le noyau fort de sa propre majorit. Il est cependant important quils
participent davantage au dbat. La russite du futur cadre lgislatif et rglementaire relve
partiellement de leur responsabilit.
Encadr 5 : Rle de ladministration
Parce quil dispose lui seul dune potentialit immdiate pouvant amorcer, voire relancerlconomie nationale, le gouvernement, par son administration, doit jouer un rle de leadershipet de facilitation entre ces diffrents acteurs. Les premires mesures scales lendroit desquipements informatiques en sont les prmices.
Niveau dappropriation
En matire dinformation, lappropriation par les Malgaches des diffrents mdias resteencore faible. La radio est plus ou moins rpandue dans toute lle. 60% des mnages endisposent grce au moindre cot dquipement. Le taux reste nanmoins faible pour latlvision. Les journaux arrivent difcilement dans les rgions enclaves (les quotidiensde la capitale sont tirs 50.000 exemplaires environ par jour). Quant au tlphone et lInternet, leur utilisation reste encore relativement marginale. La situation a lgrementvolu en 2003 par lextension des rseaux et la multiplication des accs communautaires,cabines tlphoniques et cybercafs. Le degr dappropriation se prsente globalementcomme suit : Le tlphone, premier vhicule moderne de la communication, est apparu avec la
colonisation au dbut du 20me sicle. A ce jour, la tldensit, relativement faible parrapport celles des pays dits dvelopps, est value moins de 4 lignes pour 1000habitants en tlphonie xe et environ 20 pour 1000 en mobile, malgr limplantationdes oprateurs dans une cinquantaine de villes.
LInternet, le dernier arriv grce au projet Leland (USAID), regroupe cinq fournisseursdaccs oprationnels avec environ 15.000 abonnements. Les clients sont desentreprises et des professionnels qui sont abonns une ligne tlphonique xe
ou une liaison permanente laire ou non. Ils reprsentent 80 % de lensemble desabonns.
Le niveau dutilisation des mdias comme moyens dinformations et denrichissementculturel est trs faible Madagascar. Cette faiblesse est due la conjugaison deplusieurs facteurs, savoir les cots des postes rcepteurs TV ou Radio, le faible degrdinstruction, le problme de la diffusion et de la distribution, le manque dinfrastructurelectrique. Il est important toutefois de noter la faveur accorde par les lecteurs auxquotidiens dits entirement en malgache.
Lappropriation dans les milieux ruraux reste galement faible. La tlphonie et laradio rurale commencent se dployer et connaissent un rel succs. De mme,
lusage des TIC progresse lentement. Il se limite encore aux ncessits vitales (sant,ducation, administration). Des expriences pilotes et prives sont menes dans desvillages forte activit conomique. Ce sont, en gnral, des villages qui longent uneroute nationale. Les rsultats sont nettement encourageants.
Une
administration
peu sensibilise.
CONTEXTE
Les PME/PMI
peu engags.
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CONTEXTE
Une faiblesse et un retard sont aussi constats dans ladministration. Lordinateur estutilis essentiellement en tant quoutil de traitement de texte. Laccs sur Internet estencore considr comme un privilge. Le rseau est quasi inexistant. De simples mesures,avec les ressources disponibles, permettent parfois une administration damliorer sonfonctionnement interne. Ceci rete son trs faible degr dappropriation. Cette situation
va voluer rapidement grce au programme dintranet de lEtat, lui-mme faisant partie duprogramme de-gouvernance en cours actuellement.
Dans le secteur priv, seules des grandes entreprises disposent dj dune vision claire surce que peuvent apporter les TIC dans leur productivit ou leur comptitivit. Dans la plupartdes PME/PMI, seuls les dirigeants et leurs assistants ont accs lordinateur. Lexpression systme dinformation est inconnue de beaucoup de chef dentreprise. La concentrationde lconomie dans la capitale en dit long sur le dveloppement des TIC dans les autresrgions.
.Pour rsumer la situation, la numrisation des contenus adapts un plus grand nombre etsupports par une infrastructure dveloppe est encore ltat embryonnaire Madagascar. Lesinitiatives sont limites par labsence de stratgies claires et par une rglementation difcilementapplicable. Pour les Malgaches en gnral, les TIC se rduisent aux mdias traditionnels. Lacommunication interactive et les oprations ou services en ligne ne sont pas encore rpandues.Cette situation constitue une faiblesse dans la mise en uvre du DSRP. La stratgie adoptedoit en tenir compte. Les jeunes sont aujourdhui identis comme moteur du dveloppement.Lintgration massive des TIC dans les coles est une piste pour atteindre assez rapidement un
Encadr 6 : Notion de priorit lusage
Les techniciens doivent agir en promoteurs dun instrument de communication au service desusagers. Les TIC sont encore perues comme un outil rserv aux seuls techniciens alors
quelles doivent tre comprises comme un moyen de se rapprocher et de rpondre sinondanticiper aux attentes du plus grand nombre.
Politique
Au niveau de la politique de lEtat, on assiste une volont de changement vers un dveloppementrapide et durable et linstauration de la bonne gouvernance an de parvenir la cration duncadre incitatif la croissance des investissements.Dans le DSRP, et pour atteindre ces objectifs, les priorits conomiques du Gouvernement sontles infrastructures de communication et de Tlcommunications ( Routes, ports et aroports,backbone) et la mise en uvre dune politique de relance dans le secteur agroalimentaire ainsique dans lindustrie.
Pour le secteur priv TIC, les stratgies adoptes reposent sur un ensemble dides difciles atteindre sans la socit civile et lEtat. Les priorits doivent tre rajustes dans un contexte oune forte mobilisation en faveur du dveloppement conomique semble favorable au secteur.Les priorits sociales concernent surtout la sant et lducation pour permettre une meilleureredistribution des infrastructures et services, sources de richesse, par linstauration dunepolitique conomique plus quitable et mieux ressentie dans toutes les rgions de Madagascar.Des pas signicatifs doivent tre raliss dans ces secteurs et dans la lutte contre la pauvret engnral dans les prochaines annes.Au niveau international, Madagascar sest engag atteindre des objectifs ambitieux dnis ettraduits dans sa dclaration du millnaire (ODM). Et en dcembre 2003, Madagascar a rati lesprincipes de la Socit Mondiale de lInformation (Dclaration de principe WSIS/SMSI) et a signla charte (plan daction) signiant son adhsion aux efforts mettre en uvre pour sa propre
intgration dans cette socit mondiale.
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LESOPPORTUNITS
6.1 Opportunits et Menaces
Cest la premire fois dans lhistoire de lhumanitquune technologie se rpand et sapproprie aussirapidement. En moins de dix ans, lInternet a couverttoute lAfrique. Dans le secteur des TIC, des entreprisesindiennes rivalisent avec les grandes rmes amricaineset europennes sur le march international. Cest unerelle opportunit pour les pays en dveloppementcomme Madagascar. Une opportunit daccdersimultanment aux mmes informations que tousles citoyens du monde. Une opportunit de disposer
des mmes outils de travail et de cration que le reste du monde. Si on ne devientpas mcanicien en six mois quand on est mdecin, on peut devenir un expert junior en
dveloppement de site Web en six mois aprs un cursus de formation dingnieur desmines. Bref, il existe une opportunit pour renforcer le capital national dans un dlairelativement rduit : un saut quali de saut technologique pour rattraper le retard quinous confre le qualicatif de pays moins avanc.
Ces observations sont dautant plus vraies que les TIC psent de plus en plus danslconomie mondiale. La tendance croissante des investissements mondiaux dans les TICest maintenue. Les TIC reprs