présentation dr. djibril diop acfas - québec 2008 centre detudes et de recherches internationales...
TRANSCRIPT
PrésentationPrésentation
Dr. Djibril DIOPDr. Djibril DIOP
Acfas - Québec 2008
CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHES INTERNATIONALES DE L’UNIVERSITE DE MONTREAL
Migrations et développement local Migrations et développement local Devant l’équation du financement du développement Devant l’équation du financement du développement
les associations d’immigrés : la troisième voie?les associations d’immigrés : la troisième voie?
MIGRATIONS ET TRANSFERT FINANCIERS
Une dynamique qui génère d’importantes sommes d’argent
Une manne financière qui ne profite pas vraiment au pays
Des charges prohibitives qui encouragent les circuits informels
Plan de la présentation
Congrès Acfas-Québec 2008
LES MIGRANTS AU CENTRE DU NOUVEAU DISPOSITIF
L’aide publique au Développement (APD) en baisse constante
Optimiser les transferts des migrants
L’adoption d’un compte épargne Co-développement
Les initiatives de Co-développement
Les programmes MIDA de l’OIM
L’initiative de la BM en faveur de la diaspora africaine en Europe
76e Congrès Acfas-Québec 2008
MIGRATIONS ET TRANSFERTS FINANCIERS
76e Congrès Acfas-Québec 2008
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Les immigrés acteurs du développement local
Initier de petites activités génératrices de revenus pour les individus ou les familles.
Locomotive dans des secteurs comme l’immobilier, le commerce, les transports terrestres.
Un réseau associatif, contribuant à la mise en place d’infrastructures et d’équipements collectifs en suppléant à la carence des pouvoirs publics.
Une réponse du corps social face à la dégradation de son environnement et des ses conditions d’existence.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Une dynamique qui génère d’importantes sommes d’argent
Les transferts de la diaspora africaine atteignent 14 à 17 milliards de dollars US par an, selon la Banque Africaine de Développement (BAD)
750 %, 218 % et 346 % de l’aide publique au développement reçue par le Maroc, le Sénégal et les Iles Comores.
Les transferts de la seule diaspora malienne en France effectués par le circuit officiel atteignent 120 milliards de FCFA, comparables au niveau de l’aide publique au développement reçu par le pays.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Une dynamique qui génère d’importantes sommes d’argent
Congrès Acfas-Québec 2008
Les transferts d’argent des migrants représentent une manne financière importante, mais en dehors de la satisfaction des besoins de leurs familles restées au pays, les économies nationales n’en tire presque pas.
Selon la Banque mondiale et du FMI, s’ils étaient bien conduits, ils pourraient non seulement aider à réduire la pauvreté, mais aussi faciliter l’intégration d’une bonne partie de ce flux dans l’économie formelle.
On note une orientation quasi exclusive des investissements des migrants vers le secteur de l’immobilier et de la consommation des ménages. Des créneaux qui ne créent pas d’emplois, et ne génèrent pas non plus une plus-value pour l’économie nationale, si non que d’une manière marginale.
Une manne qui ne profit pas toujours aux pays
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Des charges prohibitives qui encouragent les circuits informels
Sur environ 15 000 milliards de FCFA (environ 17 milliards de dollars US) qui entrent annuellement en Afrique subsaharienne, les opérateurs des circuits officiels ne recueillent tout au plus que la moitié.
Les transferts passant par les circuits informels, environ 45 à 65 % des flux officiels, sont nettement plus élevés.
L’envoie de 100 dollars à partir des États-Unis vers le Sénégal coûte environ 20 dollars à l’expéditeur qui s’adresse à Western Union, alors que les circuits informels lui taxent moins de 10 dollars pour le même montant.
Or en termes de rapidité et de fiabilité, les circuits informels n’ont rien à envier aux circuits formels et exigent un minimum de formalités.
Congrès Acfas-Québec 2008
LES MIGRANTS AU CENTRE DES NOUVEAUX DISPOSITIFS DE
FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Entre 2005 et 2006, l’APD a chuté de 5,1% (106,8 milliards de dollars en 2005 à 103,9 milliards de dollars en 2006).
L’ADP délivrée en 2006 par les pays riches ne représentait que 0,30 % de leur revenu national brut.
Seuls la Suède, la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et le Luxembourg, ont atteint ou dépassé le seuil de 0,7 % fixé en 1970.
Si, la part consacrée à l’Afrique subsaharienne est restée stable, mais surtout, ce sont les méthodes d’évaluation de l’ADP qui sont critiquées.
L’aide publique au Développement (APD) en baisse constante
76e Congrès Acfas-Québec 2008
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
Danemark Suède France Japon Canada Etats-Unis
1973
1994
2002
2005
2006
Source : OCDE, 2007
Part de l’APD dans le budget des 11 premiers donateurs de l’OCDE
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Optimiser les transferts des migrants
Les entreprises de transfert d’argent opèrent dans des conditions de quasi monopole avec des coûts prohibitifs.
La France propose de stimuler la concurrence pour réduire le coût des transferts.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Adoption d’un compte épargne Co-développement
Un étranger actif en France peut placer sur ce compte des sommes déductibles de son revenu imposable, pouvant aller jusqu'à 25 %, 20 000 euros max.
Le but est de mobiliser l'épargne des immigrés en faveur du développement de leur pays d'origine.
Cette incitation fiscale vise à permettre l’accroissement des transferts orientés vers le développement économique des régions de départ des immigrés.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Les initiatives de Co-développement
Quatre composantes, dont les plus en vues sont :
la composante 1 « Accompagnement des initiatives économiques de migrants au Sénégal »
la composante 3 « Développement local dans les régions d’origine ».
Cette dernière entend mobiliser les associations d’immigrés pour la mise en œuvre des projets de développement à caractère collectif initiés par les migrants en direction de leur localité d’origine et convenus avec les populations des zones concernées.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Les programmes MIDA de l’OIM
En 2001 l’OIM lance l’initiative « Migrations Internationales pour le Développement en Afrique (MIDA) »
Le MIDA est un programme de renforcement des capacités nationales en développant les synergies entre les profils des migrants africains et les besoins des pays.
Il entend mobiliser la diaspora africaine par le transfert de compétences et autres ressources pour participer au développement socio-économique de leurs pays d’origine.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
L’initiative de la BM en faveur de la diaspora africaine en Europe
Le « Development Marketplace for African Diaspora in Europe » (D-Made) ou Foire du Développement pour la Diaspora Africaine en Europe.
Programme de subvention basé sur la concurrence qui consiste à identifier et à soutenir des idées novatrices en matière de développement à travers des prix, des distinctions, le renforcement des capacités et la mise en réseau des acteurs.
Le but est d’appuyer des investisseurs qui visent à réaliser des prestations sociales pour les groupes vulnérables en Afrique subsaharienne tout en générant des retours financiers.
10 à 15 prix d’une valeur comprise entre 10 000 et 40 000 euros sont mis en concurrence.
Ce concours vise autant les personnes physiques que les organisations, à but lucratif ou non.
76e Congrès Acfas-Québec 2008
Après le constat de l’échec des politiques de développement des États les
Résultats décevants de intervention des ONG
Les associations d’émigrés, malgré les multiples contraintes notées ça et là dans leurs interventions et la faiblesse de leur expertise sont de vrais acteurs du développement local.
Conclusion
76e Congrès Acfas-Québec 2008