principe d’évaluation des tests diagnostiques · méthode 8. s’assurer que la méthode...

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17/01/2013 1 Principe d’évaluation des tests diagnostiques Dr Sandra DAVID TCHOUDA Cellule d’évaluation médico-économique des innovations, CHUG sdavidtchouda@chu-grenoble.fr S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 2 Plan Rappel LCA / Objectif et contexte de ces études visant à évaluer un test diagnostique Principe d’un test diagnostique Performance diagnostique d’un test / application pratique (EP) Se, Sp, rapports de vraisemblance (RV) VPP, VPN Nomogramme de Fagan : P(M) a priori et a postériori Biais / précautions d’interprétation Biais de sélection, de classement et de publication, Exemple de calcul Référence bibliographique Objectif et contexte de ce type d’étude

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17/01/2013

1

Principed’évaluation des tests

diagnostiques

Dr Sandra DAVID TCHOUDA

Cellule d’évaluation médico-économique des innovations, CHUG

[email protected]

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 2

PlanRappel LCA / Objectif et contexte de ces études visant à évaluer un test diagnostiquePrincipe d’un test diagnostiquePerformance diagnostique d’un test / application pratique (EP)

Se, Sp, rapports de vraisemblance (RV)VPP, VPNNomogramme de Fagan : P(M) a priori et a postériori

Biais / précautions d’interprétationBiais de sélection, de classement et de publication,

Exemple de calculRéférence bibliographique

Objectif et contexte de ce type d’étude

17/01/2013

2

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 4

Mesurer la performance/ validité d’un « test » pour une maladie donnée :

critère intrinsèque : Sensibilité, spécificité, RV+, RV-, indice de YoudenRecherche d’un seuil (courbe ROC, aire sous la courbe)

critère extrinsèque : VPP, VPN

Le différencier de reproductibilité ou fiabilité(variabilité intra et inter laboratoire)Coût

Objectif de ces études

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 5

Design d’étude

Le plus souvent, étude observationnelleCohorte Cas témoinsÉtude transversaleinterventionnelle si le test ne fait pas partie

de la pratique de soins courantePlus rarement, étude interventionnelle

Essai cliniqueTest rajouté à la pratique habituelle

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 6

Respect d’un continuum à cette recherche :1. Mise en évidence de l’association entre le test

(biologie, imagerie, génétique, SC…) et la maladieRecherche étiologique (étude de cohorte, cas témoins, …)

objectif préalable

2. Intérêt de ce test pour diagnostiquer la maladie ? Fiabilité / reproductibilité en 1er lieuValidité, qualités diagnostiques du test

Validité interne

3. … Si test « satisfaisant », autres objectifs :Intérêt dans dépistage (stade pré symptomatique), Intérêt dans le pronostic de la maladie Intérêt dans le diagnostic « thérapeutique »

amélioration de la Validité externe

Contexte d’étude

17/01/2013

3

…Rappel LCA 24 objectifs pour l’ECN…

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 8

Rappel LCA (1) : quels objectifs ?

Critiquer un article pour modifier sa pratique… ou pas !

Implication +++Proposition de grille de LCA en santé

Support HAS janvier 2000grille de l’ECN en médecine :

LCA des articles épidémiologiques et en recherche clinique Contient 24 objectifs (ci-après)

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 9

Rappel LCA (2) : grille ECN

IDENTIFIER1. l’objet d’un article médical scientifique parmi les

suivants : évaluation d’une procédure diagnostique, d’un traitement, d’un programme de dépistage, estimation d’un pronostic, enquête épidémiologique à l’exclusion des MA,

2. La question posée par les auteurs (hypothèses).

17/01/2013

4

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 10

Rappel LCA (3) : grille ECN (suite)

ANALYSER LA METHODOLOGIEPopulation3. Identifier les caractéristiques de la population source /

cible,4. Analyser les modalités de sélection des sujets, critères

inclusion/exclusion5. Analyser la technique de randomisation, le cas échéant,6. Discuter la comparabilité des groupes soumis à la

comparaison,7. Discuter l’évolution des effectifs étudiés et leur

cohérence dans la totalité de l’article. Calcul du nombre de sujet fait a priori ?

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 11

Rappel LCA (4) : grille ECN (suite)

ANALYSER LA METHODOLOGIE (suite)Méthode8. S’assurer que la méthode employée est cohérente

avec le projet du travail et qu’elle est effectivement susceptible d’apporter « une » réponse à la question posée dans l’article,

9. Vérifier que les analyses statistiques (en fonction de notions élémentaires) sont cohérentes avec le projet du travail, connaitre les limites de l’analyse en sous- groupe, notion de perdus de vue (PDV),

10. Vérifier le respect des règles éthiques.

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 12

Rappel LCA (5) : grille ECN (suite)

ANALYSER LA PRESENTATION DES RESULTATS

11. Analyser la présentation, la précision et la lisibilité des tableaux et des figures, leur cohérence avec le texte et leur utilité,

12. Vérifier la présentation des indices de dispersion(intervalle de confiance, valeurs extrêmes, quantiles, écart-types) permettant d’évaluer la variabilité des mesures / l’imprécision des estimations.

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5

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Rappel LCA (6) : grille ECN (suite)

CRITIQUER L’ANALYSE DES RESULTATS ET DE LA DISCUSSION

11. Discuter la nature et la précision des critères de jugement des résultats.

12. Relever les biais qui ont été discutés. Rechercher d’autres biais de classement et de sélection éventuels non pris en compte dans la discussion et relever leurs conséquences dans l’analyse des résultats.

13. Vérifier la logique de la discussion et sa structure. Reconnaître ce qui relève des données de la littérature et ce qui est opinion personnelle de l’auteur.

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 14

Rappel LCA (7) : grille ECN (suite)

CRITIQUER L’ANALYSE DES RESULTATS ET DE LA DISCUSSION (suite)

14. Discuter la signification statistique des résultats.15. Discuter la pertinence clinique des résultats.16. Vérifier que les résultats offrent une réponse à la

question annoncée,17. Vérifier que les conclusions sont justifiées par les

résultats,18. Indiquer le niveau de preuve de l’étude (grille de l’HAS).

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 15

Rappel LCA (8) : grille ECN (suite)

EVALUER LES APPLICATIONS CLINIQUES21. Discuter la ou les applications potentielles /décisions

médicales auxquelles peuvent conduire les résultats et la conclusion de l’article

CRITIQUER LA FORME DE L’ARTICLE 22. Identifier la structure IMReD (Introduction, Matériels

et Méthodes, Résultats, Discussion) et s’assurer que les divers chapitres de la structure répondent à leurs objectifs respectifs

23. Faire une analyse critique de la présentation des références

24. Faire une analyse critique du titre

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S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 16

Rappel LCA (9) : en bref ?Argumenter :

Au début, en utilisant une grille d’aide à la LCA !

En utilisant vos connaissancesSur la structure des articles originaux en généralSur la méthodologie de l’article (objectif, exigences dans population, méthodes et résultats)

validité interneEn discutant la conclusion

« Ampleur » des résultatsPertinence clinique et statistiqueExtrapolation

validité externeReplacer l’étude dans son contexte

Principe du raisonnement probabiliste

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 18

Raisonnement probabiliste (1)

Pourquoi en santé, raisonner sur des probabilités?

Parce que:Le signe clinique parfait pathognomonique ou l’examen complémentaire idéal (non couteux, non douloureux, non invasif…)

existe rarement…On est rarement en situation de certitude absolu

Le vivant n’est pas un théorème de maths démontrable…

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7

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 19

Raisonnement probabiliste (2)

Le but pour un médecin est de transformer une probabilité de maladie a priori

probabilité clinique défini avant l’information fournie par une exploration suppl.…

en une probabilité de maladie a posteriorien intégrant dans la démarche diagnostique l’information fournie par l’exploration !

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 20

Raisonnement probabiliste (3) :

Le raisonnement probabiliste fait partie de la démarche diagnostique :

1. Probabilité de M avant / après le recueil d’un signe clinique

2. Probabilité de M avant / après

Application à l’ embolie pulmonaire (EP)

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 21

1/ Proba d’EP à la cliniqueCancer évolutif (tt en cours dans les 6 mois ou palliatif) + 1 Symptômes cliniques de thrombose veineuse + 3 Fréquence cardiaque supérieure à 100 + 1.5 Immobilisation ou chirurgie dans le mois précédent + 1.5 Antécédent thromboembolique veineux + 1.5 Hémoptysie + 1 Absence d’alternative diagnostique + 3

Score < 2: probabilité faibleScore = 2 à 5: probabilité modéréeScore > 5: probabilité forte

Wells et al. Thromb Haemost 2000; 83: 416

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8

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 22

D-dimère (ELISA)

Écho-doppler des MI

Angioscanner

2/ Proba d’EP

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 23

Raisonnement probabiliste (4) : finalité en santé

Quand P(M) est estimée très forte (> 99 %) ou très faible (< 1 %)

on décide « malade » ou « non maladeon arrête les investigations

La démarche diagnostique est une suite d’évaluation de la probabilité d’une maladieintégrant des informations successives

Principe d’un test diagnostique

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Source d’information Clinique ou paraclinique

Utilisé dans une démarche de décision

But : réduire l’incertitude clinique

Test diag (1) : apport

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 26

Test diag (2) : définitionTout examen anamnestique, clinique ou paraclinique dont le résultat peut être analysé vis à vis d’un diagnostic supposé et exprimé en valeurs ordinales :

positif / négatifpositif / intermédiaire / négatiftrès forte probabilité / forte probabilité / probabilité intermédiaire / faible probabilité / très faible probabilitétransformation d’une variable continue

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 27

Test diag (3) : principe

Test dg

maladie

Faux Positifs Vrai

Positifs Vrai Négatifs

Faux Négatifs

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Calcul de la performance d’un test

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 29

Un mot sur la reproductibilité

« Fiabilité » et « reproductibilité » sont synonymes. Un test reproductible est un test qui donne le même résultat sur un sujet,

quel que soit l’opérateur (reproductibilité inter opérateur) et quel que soit le moment où on l’applique (reproductibilité temporelle / intra opérateur).

Plus un examen est reproductible, plus il est fiable.

La reproductibilité se mesure avec le coefficient kappa(variabilité inter-opérateur ou intra-opérateur)

Ne pas confondre avec la validité du test qui est sa capacité à identifier la maladie (efficacité du test / performance) : Se, Sp, VP, RV, courbe ROC…

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 30

Performance (1)Caractéristiques « intrinsèques » : capacité informative

propres au test (ne dépendent pas de la prévalence)sensibilité, spécificité, rapports de vraisemblance(RV+, RV-)

Caractéristiques « extrinsèques » :caractéristiques intrinsèques + contexte utilisationprévalence (= probabilité pré-test)valeurs prédictives positive / négative (= probabilité post-test)

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11

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 31

Performance (2)Nécessite d’être comparé au test de référence (gold standard) qui définit les malades et les non maladesElaboration d’un tableau de contingence

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 32

Application pratique du cours : l’EP

La question : valeur prédictives de l’EPpar les « D dimères »?

Performance diagnostique des D DimèresCas du critère binaire (seuil D dimères � 500 µg/L)Cas du critère quantitatif

Se et Sp

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S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 34

Sensibilité et Spécificité

( ) ( )FPVNVNMTPSp+

=−−= /

Gold standardRésultats du test

Malades (M+) Non malades (M-)Test positif (T+) VP FPTest négatif (T-) FN VN

Total (VP+FN) (FP+VN)

( ) ( )FNVPVPMTPSe+

=++= /

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 35

Se ≈ 1 : test très sensible / dg d’exclusiontest toujours positif (T+) chez les sujets malades (M+) existence de FP ?la négativité du test (T-) écarte la maladie (M-)

EP

oui non

D-dimer ≥ 500µg/L 195 278D-dimer < 500µg/L 1 197Total 196 475

( ) ( ) %5.991195

195/ =+

=++= MTPSe

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 36

Sp ≈ 1 : test très spécifique / dg de confirmationtest toujours négatif (T-) chez les sujets sains (M-)

existence de FN ?sa positivité (T+) est pathognomonique de la maladie (M+) EP

oui non

D-dimer ≥ 10,000µg/L 20 2D-dimer < 10,000µg/L 176 473Total 196 475

( ) ( ) %6.992473

473/ =+

=−−= MTPSp

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Rapports de vraisemblance

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 38

Rapports de vraisemblance : définition

Regrouper la sensibilité et la spécificité du test en un seul indicateur, le rapport de vraisemblance

LR+ = P(T+/M+)/P(T+/M-)Capacité à distinguer les M des nonM…

coefficient multiplicateur de la probabilité a priori de la maladie

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 39

Rapports de vraisemblance : calcul

( )( ) Sp

SeMTPMTPLR

−=

−+++

=+1/

/ ( )( ) Sp

SeMTPMTPLR −

=−−+−

=−1

//

Gold standardRésultats du test

Malades (M+)

Non malades (M-)

Test positif (T+)

VP FP

Test négatif (T-)

FN VN

Total

17/01/2013

14

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 40

RV positif : interprétation

( )( ) ( ) ( ) 70.1

414.01995.0

1//

=−

=−

=−+++

=+Sp

SeMTPMTPLR

D-dimère ≥ 500 µg/L

LR+ = (VP/M+) / (FP/M+)Le test est d’autant plus informatif que LR+ >>1 (> 5 admis par la communauté scientifique)Ici, « LR+ = 1.7 » signifie que les DD sont « 1.7 fois plus souvent positifs » chez les M que chez les nonM

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 41

RV négatif : interprétation

Le test est d’autant plus informatif que LR-proche de 0 (FN / VN)« LR- = 0.01 » signifie que les DD sont « 100 fois moins souvent négatifs » chez les Mquechez les nonM

( )( )

( ) ( ) 01.0414.0

995.011//

=−

=−

=−−+−

=−Sp

SeMTPMTPLR

D-dimer < 500 µg/L

Application à l’EP pour l’utilisation des RV

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15

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 43

Application à l’EP

Probabilité a prioriImplicite (raisonnement non formel du médecin par expérience)Explicite (règle prédictive : score de Wells)

Prévalence(EP) a priori

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 44

Rappel : score clinique de WellsCancer évolutif (tt en cours dans les 6 mois ou palliatif) + 1 Symptômes cliniques de thrombose veineuse + 3 Fréquence cardiaque supérieure à 100 + 1.5 Immobilisation ou chirurgie dans le mois précédent + 1.5 Antécédent thromboembolique veineux + 1.5 Hémoptysie + 1 Absence d’alternative diagnostique + 3

Score < 2: probabilité faibleScore = 2 à 5: probabilité modéréeScore > 5: probabilité forte

Wells et al. Thromb Haemost 2000; 83: 416

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 45

D-dimère (ELISA)

Rappel : D DIMERE

RV- = 0.01

17/01/2013

16

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 46

Rapport de vraisemblance (+) de l’angioscanner thoracique spiralé

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Pre-test probability

Post

-test

pro

babi

lity Rapport de

vraisemblance positif: 24.1

Roy et al. BMJ 2005

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 47

Diagramme de Fagan

Scanner : LR+= 24.1

D Dimère : LR- = 0.01

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 48

Synthèse interprétation RV

Coefficient multiplicateur de P(M)

Interprétation RV+: un sujet a « RVP fois » plus de risque d'avoir un test positif s'il est atteint de la maladie étudiée que s'il n'est pas atteint de la maladie.Interprétation RV-: un sujet a « RVN fois » plus de risque d'avoir un test négatif s'il n’est pas atteint de la maladie étudiée que s'il est atteint de la maladie.

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17

Prev (M)et valeurs prédictives

(VPP et VPN)dans le cas d’une cohorte

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 50

Probabilité a priori : Prévalence

( )01

1/Prévalencemm

mTotalMP

+=+=

Gold standardRésultats du test

Malades (M+) Non malades (M-)

Test positif (T+) VP FPTest négatif (T-) FN VN

Total m1 m0

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 51

Ex : prévalence de l’EP

( ) ( ) %29475196

196/Prévalence =+

=+= TotalMP

EP

oui non

D-dimer ≥ 500µg/L 195 278D-dimer < 500µg/L 1 197Total 196 475

17/01/2013

18

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 52

Probabilité a posteriori (+) : VPPGold standard

Résultats du test

Malades (M+) Non malades (M-)

Test positif (T+) VP FP

Test négatif (T-) FN VN

Total (VP+FN) (FP+VN)

( ) ( )FPVPVPTMPVPP+

=++= /

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 53

Pulmonary Embolism

Yes No

D-dimer ≥ 500µg/L 195 278D-dimer < 500µg/L 1 197Total 196 475

Se = 0.995 et Sp = 0.414Prévalence = 196 / 671 = 29%VPP= 195 / 473 = 41%

Variation de la VPP en fonction de la prévalence (1)

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 54

Pulmonary Embolism

Yes No

D-dimer ≥ 500µg/L 195 2780D-dimer < 500µg/L 1 1970Total 196 4750

Se = 0.995 et Sp = 0.414 Prévalence = 196 / 4946 = 4%VPP= 195 / 2975 = 6.5%

Variation de la VPP en fonction de la prévalence (2)

17/01/2013

19

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 55

Probabilité a posteriori (-) : 1-VPNGold standard

Résultats du test

Malades (M+) Non malades (M-)

Test positif (T+) VP FP

Test négatif (T-) FN VN

Total (VP+FN) (FP+VN)

( ) ( )FNVNVNTMPVPN+

=−−= /

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 56

Interprétation VP (1)

on sait que la VPN augmente quand la P[M] diminue et inversement pour la VPP.

0,00

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

0,60

0,70

0,80

0,90

1,00

0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00Prévalence

VPPVPN

les VP impose de ne parler que de la population concernée.

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 57

Interprétation VP (2)

VPP = Prev*Se / [(Prev *Se) + (1-Prev)*(1-Sp)]= P(M/T+) si cohortedénominateur VPP = % de tests positifs

VPN = (1-Prev)*Sp / [(1-Prev)*Sp + (Prev)*(1-Se)]= P(nonM/T-) si cohorte

si la Sp tend vers 1 la VPP tend vers 1(diagnostic de confirmation)

si la Se tend vers 1 la VPN tend vers 1(diagnostic d’exclusion)

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20

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 58

Interprétation VP (3)VPP

A Se égale, la VPP croit avec P(M) et décroit avec le % de tests positifs (dénom. VPP).A Se égale, la VPP d'un test est donc

d'autant plus forte que la maladie est fréquente ET le test rarement positif.

VPNA Sp égale, la VPN d'un test sera d'autant

meilleure que la maladie est rare ET que la positivité du test est fréquente (i.e. test rarement négatif ).

Cas du critère quantitatif

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 60

Cas d’un test quantitatifQuel seuil adopter ?

Gold standard

Résultats du test

Malades (M+) Non malades (M-)

Test positif (T+) VP FP

Test négatif (T-) FN VN

Total (VP+FN) (FP+VN)

?

17/01/2013

21

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 61

effectif

0

10

20

30

40

50

60

70

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

1000

0

>=10

000

PE = noPE = yes

Seuil ≥ 100 µg/L D-dimer (µg/L)

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 62

Seuil ≥ 100 µg/L

Pulmonary Embolism

Yes No

D-dimer ≥ 100µg/L 196 470D-dimer < 100µg/L 0 5Total 196 475

Se = 1 et Sp = 0.01

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 63

effectif

0

10

20

30

40

50

60

70

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

1000

0

>=10

000

PE = noPE = yes

Seuil ≥ 500 µg/L D-dimer (µg/L)

17/01/2013

22

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 64

Seuil ≥ 500 µg/L

Pulmonary Embolism

Yes No

D-dimer ≥ 500µg/L 195 278D-dimer < 500µg/L 1 197Total 196 475

Se = 0.995 et Sp = 0.414

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 65

D-dimer ≥ Se Sp100 100 1.1200 100 13.7300 100 24.8400 99.5 34.9500 99.5 41.4600 95.4 49.9… … …

Courbe ROC (Receiver Operating Characteristics)

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 66

Courbe ROC AUC (area under curve) = 1 si test parfait (Se=1 et Sp=1)AUC = 0,5 si test non discriminant (courbe ROC = diagonale)

95% CI [0.84-0.90]

100500

1000

17/01/2013

23

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 67

Conclusion… pratique

?Moyens diagnostiques EP…

… nouveau test tests diag à évaluer ?

Biais / Précautions d’interprétation

S David tchouda / Eval test diag / P2 2012/2013 69

1. Biais de sélection (1)

Biais de sélection : la population étudiée ne correspond pas à celle que nous prenons en charge

Patients aux caractéristiques différentesPanel de patients insuffisamment variéPrévalence de la M plus basse ou plus élevée

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1. Biais de sélection

Performance modifiéeSurestimation des propriétés « intrinsèques » potentielles (i.e. phase symptomatique M)Sur(sous)estimation des valeurs des VP en fonction de la prévalence

Extrapolation limitée des résultats : estimations non extrapolables à la pratique courante pour laquelle le test est développé

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2. biais de classement (1)

Biais d’exclusion/ biais de suivi : au fil de l’étude, la population étudiée ne correspond plus à celle que nous prenons en charge (PDV)

Biais de subjectivité de l’enquêteur / biais d’évaluation / biais d’interprétation

Pour l’éviter, la lecture du test doit être Aveugle et/ou indépendante de l’examen de référence (R)

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2. biais de classement (2)

les biais d’évaluation sont opérateur-dépendants :

Expérience du praticien (théorie)habitudes du praticien (caractéristiques en pratique réelle : pragmatique)

Pour les éviter, on peut :Evaluer la reproductibilité inter-opérateurStandardiser le recueil

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2. biais de classement (3)

Biais de vérification : gold standard imparfait Pour l’éviter le gold standard doit être :

Le plus « parfait » possibleexhaustif : réalisé chez tout le monde

Biais d’incorporation : le test est inclus dans gold standard (perte d’indépendance)

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3. biais de publication

Biais de publication : Les résultats de l’étude sont regroupés avec d’autres études publiées et seules les études avec des résultats probants ont été publiées.

majoration des performances possible ?

6. Exemple de calculApplication en santé

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Evaluation de la valeur diagnostique du dosage radio-immunologique des phosphatases acides dans le dépistage du cancer de la prostate

Étude de cohorteT+ si dosage > 8,0 mg /0,1 ml

Cancer Pas cancer

Test + 75 30 105

Test - 40 210 250

115 240 355

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calcul Cancer Pas cancer

Test + 75 30 105Test - 40 210 250

115 240 355Se = P [T+/M+] = 75/115 = 65,2%Sp = = P [T-/M-] = 210/240 = 87,5%

VPP = P [M+/ T+] = 75/105 = 71,4%VPN = = P [M-/ T-] = 210/250 = 84%

RV+ = P [T+/M+] / P [T+/M-] = 5,2RV- = P [T-/M+] / P [T-/M-] = 0,40

7. Références bibliographiques

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Pour en savoir plus

Delacour H. et al. Critères d’évaluation de la validité d’un test biologique. Revue francophone des laboratoires 2009;39(412):41-48. Knottnerus J.A. et al. Evaluation of diagnostic procedures. BMJ. 2002 February 23; 324(7335): 477–480 F Doyon et al. Evaluation des méthodes diagnostiques.J Radiol. 2001 Feb;82(2):117-25.

Site internet du CNCI (conseil Scientifique de médecine), onglet « épreuve de Lecture critique d’article (objectifs pédagogique, glossaire, exemples, annales ) http://www.cnci.parisdescartes.fr/medecine/