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Guillem ROIG I JOSA Héctor RIU SAVALL Josep SANCHO I VALLS TRAITEMENT des résidus de l’industrie du liège par la culture des champignons. PRIX CHÊNE LIÈGE 1996

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  • Guillem ROIG I JOSAHéctor RIU SAVALLJosep SANCHO I VALLS

    TRAITEMENTdes résidusde l’industriedu liègepar la culturedes champignons.

    P R I X C H Ê N E L I È G E 1 9 9 6

  • PRÉFACELe Groupe Amorim, né du liège en 1870 au Por-

    tugal, a fondé les bases de son développement

    sur cette extraordinaire matière première, à

    travers la production de cet humble mais insé-

    parable compagnon du Vin : le bouchon de liège.

    Notre volonté de servir la cause du vin s’est tou-

    jours exprimée dans la recherche technologique

    sur la filière liège, base de notre activité.

    En 1992, nous avons souhaité aller plus loin et

    nous engager davantage aux côtés des chercheurs

    en œnologie en créant l’Académie Amorim, un

    lieu de rencontre et d’échange entre œnologues,

    ingénieurs, professeurs, sommeliers, auteurs,

    artistes… tous animés d’une même passion du

    Vin.

    Chaque année, notre Académie encourage et

    soutient la recherche en œnologie par la remise

    d’un Prix à un chercheur ou à une équipe de

    chercheurs ayant fait paraître des travaux signifi-

    catifs qui concourent à la défense et à la promo-

    tion de la qualité du Vin. Que soient ici saluées

    les personnalités, membres de cette Académie,

    qui contribuent si généreusement à cette mission.

    Je formule le vœux que cette collection, dédiée

    aux Lauréats du Grand Prix de l’Académie, devi-

    enne, au fil des ans, une référence et la mémoire

    vivante des efforts et des travaux engagés dans le

    monde entier pour servir la noble cause du Vin.

    Americo Ferreira de AMORIMPrésident du Groupe Amorim

  • LAURÉATS DE L’ACADÉMIE AMORIM

    Grand Prix 1992

    Pascal CHATONNETInstitut d’Œnologie de Bordeaux

    "Incidence du bois de chênesur la composition chimique

    et les qualités organoleptiques des vins, applications technologiques".

    Grand Prix 1993

    Pierre-Louis TEISSEDRECentre de Formation et de Recherche

    en Œnologie de Montpellier."Le plomb, du raisin au vin".

    Grand Prix 1994

    Ziya GÜNATAINRA Institut des Produitsde la Vigne de Montpellier

    "Etude et exploitation par voie enzymatiquedes précurseurs d’arôme du raisin,

    de nature glycosidique".

    Grand Prix 1995

    Samuel LUBBERSInstitut de la Vigne et du Vin Jules GUYOT,

    Université de Bourgogne"Etude des interactions entre les macromolécules d’orig-

    ine levurienne du vin et les composés d’arôme".

    Mention d’Honneur du Jury 1995

    P.L. TEISSEDRE - A.L. WATERHOUSER.L. WALZEM - J.-B. GERMAN

    E.N. FRANKEL - A.J. CLIFFORDUniversité de Californie, Davis

    "Composés phénoliquesdu raisin et du vin et santé".

    Grand Prix 1996

    Sylvie BIAUFaculté d’Œnologie

    Université Victor SEGALEN de Bordeaux 2"Etude de la matière colorante des vins blancs de Bordeaux".

    Prix Chêne-Liège 1996

    Guillem ROIG I JOSA - Héctor RIU SAVALLJosep SANCHO I VALLS

    Département d’Industries Agro-AlimentairesEscola Superior d’Agricultura de Barcelona

    Universitat Politecnica de Catalunya"Traitement des résidus de l’industrie du liège

  • L’Académie AMORIM a cinq ans.Chaque année, elle a rempli sa mission et récompensé

    les travaux de jeunes chercheurs dédiés à l’amélioration

    de l’expression du vin et de son bon usage.

    Cette année, elle s’y attache doublement :

    outre le Grand Prix décerné à un ouvrage consacré

    à l’œnologie, les membres du jury ont souhaité

    récompenser une étude traitant du liège,

    matière naturelle intervenant dans les pratiques vinicoles.

    Guillem ROIG I JOSA, Héctor RIU SAVALL

    et Josep SANCHO I VALLS sont donc les premiers lauréats

    de l’Académie AMORIM à se voir attribuer

    le Prix Chêne-Liège. Espagnols, ces ingénieurs

    se sont attachés à étudier le traitement

    de cette matière première dont la production

    est l’une des richesses du bassin méditerranéen.

    Leur étude, si elle ne concerne pas directement

    l’évolution du vin, nous a néanmoins paru

    très documentée et, remarquable par son

    caractère d’actualité. Elle propose une solution

    écologique utilisable pour l’alimentation

    qui ouvre d’intéressantes perspectives

    de développement économique. Elle débouche

    sur une application pratique et concrète.

    Pour toutes ces raisons, cette étude mérite

    d’être portée à la connaissance du plus grand nombre

    et notre souhait est d’y contribuer

    en la publiant dans cette collection.

    Merci aux candidats pour la qualité des travaux

    qu’ils nous soumettent et merci aux membres du jury,

    dont les observations toujours pertinentes

    permettent de mettre en lumière des études originales

    et novatrices comme celle-ci.

    Jacques PUISAISPrésident de l’Académie Amorim

  • TRAITEMENTdes résidus de l’industrie

    du liège par la culturedes champignons

    Département d’Industries Agro-alimentairesEscola Superior d’Agricultura de Barcelona

    Universitat Politècnica de Catalunya

    Guillem ROIG I JOSA

    Héctor RIU SAVALL

    Josep SANCHO I VALLS

  • Le liège est le tissu parenchymateux qui

    constitue l’écorce du chêne liège,

    Quercus suber. Par sa structure molécu-

    laire particulière, décrite pour la pre-

    mière fois par Robert Hoocke (1665) (3)

    et sa composition chimique complexe,

    il a une série de propriétés qui le ren-

    dent approprié à un grand nombre

    d’applications industrielles. Parmi

    celles-ci une des plus importantes se

    trouve sur le terrain de l’œnologie où il

    est devenu, depuis Dom Pérignon

    (1638-1715), le matériau de bouchage

    par excellence. On parle de vin, verre

    et liège comme d’un trinôme indissolu-

    ble, que ce soit pour l’efficacité du

    bouchage, pour l’image de qualité qu’il

    donne aux grands vins ou pour les

    problèmes qu’il peut occasionner au

    cours de sa conserva-tion. Comme

    toute activité industrielle, la manufac-

    ture du liège, quelles que soient ses

    applications, génère des résidus qu’il

    convient de traiter pour qu’ils provo-

    quent un minimum de pollution, surtout

    en ces temps où les écosystèmes com-

    mencent à ressentir l’activité indus-

    trielle de l’homme.

    1.1 PRODUCTION DE BOUCHONS

    AGGLOMÉRÉS POUR VINS MOUS-

    SEUX. PROBLEME DES RÉSIDUS.

    Parmi les applications œnologiques,

    c ’est l ’é laboration de bouchons

    agglomérés pour vins mousseux ou

    tranquilles qui produit la plus grande

    quantité de résidus. Le bouchon

    aggloméré est composé d’une pièce

    d ’aggloméré de liège, formée par

    extrusion, et par deux ou trois disques

    de liège naturel. Pour la fabrication de

    l’aggloméré on emploie les lièges non

    utilisables pour la fabrication de pro-

    duits de liège naturel et les restes de

    perforation de bouchons de liège

    naturel. La matière première est trit-

    urée. A ce stade se produit la première

    fraction de résidu, appelée « poussière

    de trituration ». On fait une sélection

    granulométrique du trituré et on rejette

    ce qui sera la seconde fraction du

    résidu, les « morceaux grossiers ».

    L’étape suivante est l’extrusion dont on

    obtient une baguette d’aggloméré qui

    sera coupée pour obtenir les morceaux

    qui formeront le bouchon. A la

    découpe apparaît la troisième fraction

    de résidus : la « poussière de

    détubage ». Finalement, les pièces

    d’aggloméré sont unies en deux ou

    trois disques de liège naturel pour for-

    mer le bouchon. Les bouchons sont

    coupés en biseau et polis à l’émeri, en

    donnant la dernière fraction du résidu,

    la « poussière d’émeri ». Dans une

    usine moderne et optimisée ce

    procédé productif a un rendement de

    40 %, c’est-à-dire que 60 % du liège

    traité sort sous forme de résidu. Une

    Le liège est le tissu parenchymateux

    qui constitue l’écorce du chêne liège, Quercus suber.

  • usine de dimension moyenne produit,

    par an, autour de 1 000 tonnes de

    poussière de liège. Rien qu ’en

    Espagne, second pays mondial pour la

    production et la manufacture du liège,

    l’industrie qui produit des bouchons

    agglomérés produit plus de 18 000

    tonnes/an de ce type de résidu.

    De tous les résidus, le seul à avoir une

    valeur économique est la « poussière

    de trituration », utilisée par l’industrie

    de la chaussure pour faire des

    semelles et des talons. Les trois autres

    résidus é taient employés, i l y a

    quelques années encore, comme com-

    bustible dans des tuileries mais les dif-

    ficultés de manipulation et les incon-

    vénients par rapport à d’autres com-

    bustibles ont progressivement entraîné

    une baisse de la demande et donc des

    prix. Devenu peu rentable, on ne peut

    compter que sur une faible et

    irrégulière absorption d’une petite part

    des résidus par ce biais. La difficulté

    de la dégradation du liège fait qu’on ne

    peut en déposer, de façon libre, dans

    les décharges publiques car il peut

    provoquer de graves déséquilibres dans

    les écosystèmes par imperméabilisation

    du sol. C’est la raison pour laquelle, la

    plupart des entreprises ont opté pour

    l’incinération de cette poussière, que se

    soit dans des fours spéciaux ou dans

    des aires de traitement des déchets.

    Dans la plupart des cas, la combustion

    de ces résidus provoque des fumées

    qui dépassent les limites de pollution

    autorisées. On peut vo i r un exem-

    ple au tableau 1.1.

    La grande quantité de ces résidus et la

    difficulté de leur dégradation nous a

    amené à commencer la recherche

    d’une alternative possible à son traite-

    ment qui présenterait un moindre

    impact pour le milieu et un certain

    profit économique.

    1.2 COMPOSITION DU LIEGE

    Le liège est un tissu parenchymateux

    de cellules mortes qui forme l’écorce

    du chêne liège, Quercus suber. Il n’est

    pratiquement constitué que de deux

    membranes cellulaires subéreuses (2,

    3, 5). Sa fonction est de protéger les

    t issus vivants de la plante, des

    attaques d’agents externes, insectes,

    micro-organismes, feu, déshydra-

    tation,… etc. Les propriétés qui lui

    confèrent la capacité pour remplir

    cette fonction de protection sont :

    légèreté, élasticité, compressibilité,

    imperméabilité, isolation thermique,

    résistance à l’usure, haute capacité de

    frottement, résistant au feu,

    endurance. Ces propriétés, il les doit à

    sa structure cellulaire, à sa composi-

    tion et à sa structure chimique com-

    plexes. Le tableau 1.2 nous montre

    cette composit ion d ’après les

    dernières analyses.

    Son composant caractéristique et

    majoritaire est la subérine. C’est une

    substance polymérique, insoluble,

    formé d’une fraction aliphatique et

    d’une fraction de composants phéno-

    liques (9, 10, 11). La composition des

    monomères aliphatiques est connue,

    les composants les plus habituels sont

    les acides gras, les alcools gras, les

    Concentration limite Fumées de(d’après la législation) combustion du liège

    Particules solides (g/nm3) 150 506

    Monoxyde de carbone (ppm) 500 2 170

    Opacité (échelle Bacharach) 2 6

    Tableau 1.1 : Niveaux de concentration de polluants dans les effluents gazeux versés dansl’atmosphère.

    Source : ICICT (1994)

  • acides omega-hyd roxyg ra s e t l e s

    acides dicarboxiliques. Dans les frac-

    tions d’acides gras, sont caractéris-

    tiques, d’habitude, les chaînes longues

    de C20 et C30. Dans les fractions

    d ’acides omega-hydroxygras et

    d’acides dicarboxiliques, les com-

    posants majoritaires sont des chaînes de

    C18 monoénoiques et/ou des chaînes

    saturées de C16 ; il arrive, dans

    certains cas, que les composants

    majoritaires soient des chaînes sat-

    urées de C22. Les composants minori-

    taires de la fraction aliphatique sont,

    d’habitude, mais pas toujours, des

    acides polaires avec des fonctions

    epoxi, dihydroxi et trihydroxi sem-

    blables à ceux qui se trouvent dans la

    cutine. La composition des com-

    posants phénoliques de la subérine

    reste obscure. On sait qu’elle présente

    la complexité de la lignine mais on ne

    connait pas l’identité du composé dont

    ils proviennent. Leur biosynthèse suit,

    probablement, la même voie que celle

    établie pour la lignification (9, 10, 11).

    Il est difficile de déterminer la structure

    de la subérine sans connaître toute la

    composition du polymère. Kolattukudy

    (1977) proposa, se basant sur le peu

    d’évidences disponibles, la structure

    représentée sur le schéma 1.1. D’après

    cette proposition, une matrice phéno-

    lique semblable à la lignine serait unie

    à des hydrates de carbone de la cloi-

    son cellulaire et à des composants

    aliphatiques par des liaisons cova-

    lentes. Les acides omega-hydroxi et les

    acides dicarboxiliques s’entrelieraient

    avec la matrice aromatique, pouvant

    former aussi des omega-hydroxiacides

    et des polyesters linéaires. Dans les cas

    où les acides polaires, du type

    cutinique, sont davantage que des

    composants minoritaires, on pourrait

    délimiter des régions de polyesters

    cutiniques. Les cha înes longues

    d’acides gras et alcools seraient estéri-

    fiées dans les positions terminales. Les

    champs aliphatiques seraient les

    responsables de l’hydrophobicité par

    interaction avec les ceres (9, 10, 11).

    Nous constatons donc, d’après cette

    hypothèse, que la subérine est un

    biopolymère d’une grande complexité

    chimique et structurale, ce qui

    représente le facteur principal qui rend

    difficile sa dégradation biologique.

    En fait, des études récentes nous con-

    duisent à admettre que de considérables

    portions de carbone organique dans la

    matière organique des sols forestiers est

    de nature aliphatique. Les 30 % de car-

    bones alkil détectés par des méthodes

    spectroscopiques en sols forestiers sem-

    blent le confirmer. Il a été démontré,

    aussi, que la plupart des signaux alipha-

    tiques détectés dans le spectre de 13C

    NMR peuvent être attribués à de la

    cutine et éventuellement à de la sub-

    é r i n e .

    Ces trouvailles ne sont pas en accord

    avec l’idée conventionnelle de sub-

    Acides gras et résines 45 %

    Acides solubles dans l’eau 20 %

    Substances ligneuses 27 %

    Tanins, matières coloranteset sels minéraux 7 %

    Tableau 1.2 : Composition chimique duliège d’après les dernières analyses % enpoids sec.

    Source : Vieira J. 1991 (2)

    Schéma 1.1 : Structure de la subérine.

    Source : Kilattukudy (1977) (9, 10, 11)

    ∆ 9

  • stances humiques en tant que grandes

    macromolécules phénoliques aroma-

    tiques. En concordance avec la haute

    nature lipophylique de ces

    biopolymères lipidiques, ceux-ci pour-

    raient avoir un rapport avec l’absorption

    et la rétention, au sol, de composants

    organiques apolaires, du genre polluant

    et pesticide (20). Nous n’avons pas trou-

    vé d’études de ce type pour les bois de

    chêne liège. Ce que nous savons, c’est

    que les champignons de la classe Basid-

    iomycètes ont un rôle principal dans la

    décomposition des restes de Quercus

    suber. Nous en avons trouvé une ving-

    taine d’espèces sur des arbres vivants

    mais débilités et sur des restes de chênes

    lièges morts (8, 21).

    Les autres principaux composants du

    liège sont la lignine, avec des valeurs

    comprises entre 12 et 32 %, la cellulose,

    autour de 6 % et l’hemicellulose en

    moindre quantité (3). On sait que la

    dégradation biologique de ces

    polymères se fait par des champignons

    lysotrophiques et des bactéries

    hétérotrophes au moyen de mécanismes

    de digestion externe (8, 15, 22).

    1.3 LES CHAMPIGNONS DE POURRI-

    TURE BLANCHE

    Les champignons jouent un rôle très

    important lors du premier stade de

    minéralisation du carbone organique qui

    fait partie des molécules complexes.

    Leur efficacité est due à une grande

    activité enzymatique, à la vitesse à

    laquelle ils mobilisent leurs propres

    réserves d’aliments et à la capa-

    cité d’utiliser des sources d’azote diffi-

    cilement utilisables par d’autres micro-

    organismes (15). Ceci leur permet de

    croître dans des milieux limités en azote

    et, même s’ils ne sont pas trop impor-

    tants dans le cycle de l’azote, certains

    peuvent présenter une activité de fixation

    de cet aliment au sol (25, 26).

    Parmi tous les champignons, ceux de

    pourriture blanche sont ceux qui présen-

    tent les meilleures caracté-ristiques de

    dégradation. Il s’agit, principalement,

    d’Homobasidiomycètes du groupe des

    Hyménomycète phylophorés, qui se

    trouvent, comme on pouvait s’y atten-

    dre, dans les bois de chêne liège cata-

    lans (21). Ils possèdent une puissante

    équipe enzymatique composée de :

    manganèse peroxydase (MnP) et lignine

    peroxydase (LP), capables de

    dépolymèriser la lignine in vitro (29, 30)

    ; enzymes générateurs de H2O2 comme

    le glioxal oxydase (GLO) et l’aril-alcool

    oxydase. Nous avons aussi découvert

    d’autres peroxydases, telles que les per-

    oxydases manganèse-indépendante

    (MIP) ou la laccase (LAC), dans les

    champignons de pourriture blanche

    bien que le rôle qu’elles jouent ne soit

    pas encore tout à fait clair (28, 29, 30,

    31). Les autres enzymes présents dans

    les champignons sont les cellulase, les

    hémicellulase, les phosphatasses acides

    Lentinus edodes croissant sur des résidus du liège.

  • et les protéinases acides (15).

    Lentinus edodes et Ganoderma

    lucidum sont deux champignons de

    pourriture blanche, dont la capacité

    lignocellulolitique est reconnue, qui

    poussent de façon naturelle sur Quer-

    cus sp. (8, 29, 31, 34, 35, 36, 37).

    Chez Lentinus edodes nous avons

    décelé une grande activité lignocélluli-

    tique pendant la croissance végétative,

    semblable à celle de Pleurotus sp. (39).

    La présence d’azote pendant la phase

    de croissance et une source de car-

    bone facilement assimilable, stimulent

    cette activité (34, 38). Pour Ganoder-

    ma lucidum nous avons découvert

    deux types de dégradation lignocéllu-

    lolitique, autant pour les bois des

    espèces du genre Quercus que sur

    d’autres espèces (36, 37). Une dégra-

    dation simultanée caractérisée par un

    changement uniforme de tous les com-

    posants du bois et une dégradation

    sélective, de préférence sur la lignine

    et l’hemicéllulose. Lors des croissances

    in vitro de Ganoderma lucidum avec

    des morceaux de bois du genre Quer-

    cus, coupés a 3 mm d’épaisseur, dans

    un milieu non limitant et avec une

    incubation de 20 semaines à 27ºC,

    nous avons décelé des pertes de poids

    entre 20 et 45 % (36, 37).

    Pour faire cette expérience nous avons

    choisi ces deux champignons pour

    leur grande capacité de dégradation

    lignocéllulolitique et parce que les

    deux espèces sont en train de s’intro-

    duire, en force, sur les marchés occi-

    dentaux. I ls se commercialisent

    comme champignons frais, secs ou

    en conserve, et comme produit diété-

    tique.

    Lentinus edodes, appelé aussi Shiitake

    ou champignon chinois, est originaire

    du Japon (47) et se cultive depuis

    l’antiquité dans les pays orientaux sur

    les troncs de différentes espèces. Sa

    formidable capacité à se développer

    sur une grande variété de matériaux

    lignocéllulosiques et les améliorations

    des méthodes de culture ont favorisé

    le développement de celle-ci sur

    d’autres substrats tels que : sciures et

    autres résidus de l’industrie du bois,

    pailles, résidus de taille urbaine (15).

    Sa culture et sa consommation ont

    augmenté notablement : il a été le

    deuxième champignon cultivé dans le

    monde (44), il est actuellement le

    troisième. Il possède des qualités

    organoleptiques exceptionnelles (60)

    et une très bonne aptitude pour la

    conservation (46). D’autre part on y a

    identifié de nombreuses molécules

    aux activités carcinostatique, antitu-

    morale, réductrices du taux de

    cholestérol, antitrombotique. Ainsi,

    indépendamment de sa consommation

    en tant qu’aliment (champignon frais,

    sec ou en vinaigre) il se commercialise

    actuellement en tant que produit

    diététique sous forme de capsules

    d’extrait de Shiitake obtenu à partir du

    mycélium cultivé en milieu liquide. Il

    Ganoderma lucidum pendant sa phase de croissance.

  • se présente seul ou combiné avec de

    l ’extrait du Reishi (Ganoderma

    lucidum) et il est conseillé comme

    complément diététique, améliorant du

    système immunitaire, réducteur du

    taux de cholestérol, revitalisant, et élé-

    ment bénéfique contre les problèmes

    rénaux et cardio-vasculaires.

    Ganoderma lucidum ou « Reishi »

    (« champignon de la jeunesse éter-

    nelle », en japonais) est d’origine

    cosmopolite : on le trouve sous une

    forme naturelle en Amér ique, en

    Europe et en Asie. Bien qu’il ne soit

    pas comestible, à cause de sa dureté,

    il a été cultivé en Chine et au Japon

    ou il était utilisé à des fins thérapeu-

    tiques depuis l’antiquité. Les pre-

    mières références écrites datent de

    l’an 300 avant J.-C. (46). Durant les

    dernières décennies il a été entrepris,

    en Chine et au Japon, une importante

    recherche, qui, avec le progrès des

    techniques d’analyse, spécialement

    en chromatographie des gaz et HPLC,

    a permis d’identifier de nombreux

    polysacchar ides (69, 73, 83) ,

    estéroïdes (74, 75) et terpenoïdes (70,

    76, 77, 78, 79) dans Ganoderma

    lucidum qui présentent une activité

    thérapeutique antitumorale, stimula-

    trice du système immunitaire, car-

    diotonique et réductr ice du

    cholestérol. Ces propriétés et la con-

    naissance de ses composants ont

    favorisé l’introduction du Reishi dans

    le monde occidental en tant que pro-

    duit dié té t ique à qui est at tr ibué

    plusieurs propriétés : potentiation du

    système immunitaire, action sédative

    sur le système nerveux central, pro-

    tection du système cardio-vasculaire,

    action anti-virale et bactériostatique,

    action carcino-statique, améliorant

    les traitements anti-hépatite, potentia-

    teur de l ’activité intellectuelle et

    aphrodisiaque (69). Il se commer-

    cialise sous forme de capsules, com-

    primés et fioles, où de préparations à

    base d’extraits hydroalcooliques de

    mycélium ou de carpophores. Cer-

    taines préparations se font directe-

    ment avec de la poudre de

    champignons secs. Il se présente sou-

    vent combiné avec un extrai t de

    Lentinus edodes, car on attribue à

    cette combinaison des effets syn-

    ergiques.

    Objectifs

    L’objet de ce travail est d’initialiser la

    recherche d’une possible alternative à

    la gestion des résidus de l’industrie du

    liège, principalement celle qui élabore

    les bouchons de champagne, du cava

    et autres vins mousseux, pour laquelle

    la quantité de liège résiduelle est con-

    sidérable. Pour cela nous nous

    sommes fixés trois objectifs :

    1. Étudier la viabilité de la culture de

    Lentinus edodes et Ganoderma

    lucidum sur les résidus de l iège

    indiqués pour déterminer si les deux

    champignons sont capables d’y finir

    leur cycle biologique.

    2. Faire le suivi de la conduite de

    chaque espèce à travers l’observation

    de leur développement mycellaire et

    de leur fructification.

    3. Constater s’il s’est produit une

    dégradation du résidu de liège et val-

    oriser cette dégradation en détermi-

    nant la perte de matière sèche et

    l’évolution des principaux paramètres

    physiques et chimiques.

  • 3.1 MATÉRIELS

    Substrat de culture

    Le substrat de culture était un mélange

    de résidus produits dans l’élaboration

    de l’aggloméré de liège et dans le mon-

    tage des bouchons pour les vins

    mousseux. Le mélange de ces résidus a

    été fait dans les mêmes proportions que

    celles produites dans les usines qui

    développent cette activité.

    • Poussière de trituration : composée

    de dos de liège qui se détache lors de

    la trituration, et qui contient beaucoup

    de lignine (25 %).

    • Fragments grossiers (toscas zarandas) :

    fraction du résultat de la trituration qui

    par granulométrie ou par densité n’est

    pas valable pour la fabrication de

    l’aggloméré (50 %).

    • Poussière produite lors de la coupe

    des tiges : qui s’obtient en coupant les

    morceaux d’aggloméré qui formeront

    les bouchons avec un ou deux disques

    de liège naturel (5 %).

    • Poussière d’émeri : obtenue en polissant

    et biseautant les bouchons (20 %).

    Matériel biologique

    Nous avons utilisé la souche ABM-1 de

    Lentinus edodes et la souche ABM-2 de

    Ganoderma lucidum. Les deux souches

    sont utilisées commercialement pour la

    culture de champignons sur des troncs

    de diverses espèces.

    L’inoculum employé pour l’expérience a

    été obtenu à partir de carpophores

    (champignons) jeunes et frais, de chaque

    espèce. Nous avons extrait une portion

    de mycélium, qui a été repiqué sur de

    l’Agar de Malte, et, par la suite reproduit

    sur la sciure de chêne vert (Quercus ilex)

    enrichie avec du son de blé.

    Containers de culture

    Comme récipient de culture nous

    avons utilisé des pots en verre avec fer-

    meture twist-off, de 400 cc pour la pré-

    paration de l’inoculum, et de

    750 cc pour la phase de colonisation.

    Pour les phases d’homogénéisation et

    fructification nous avons employé des

    carafes en plastique, de 5 litres de

    capacité et 16 cm de diamètre,

    coupées dans leur partie supérieure à

    23 cm de la base.

    Chambres de culture

    Nous avons utilisé des étuves de labo-

    ratoire pour la préparation de l’inocu-

    lum et pendant la phase de colonisa-

    tion, et des chambres avec régulateur

    de température et d’humidité relative

    pour les phases d’homogénéisation et

    fructification, nous avons installé un

    dispositif de tubes fluorescents à

    lumière blanche et des temporisateurs

    pour pouvoir établir une photopériode

    déterminée.

    3.2 MÉTHODES

    3.2.1Culture

    L’expérience a été établie avec 4 traite-

    ments qui testaient les deux espèces de

    champignons sur deux substrats dif-

    férents. Ces deux substrats étaient : S,

    composé d’un mélange de résidus de

    liège dans la même proportion que

    celle qui se produit dans l’industrie ; et

    SE, composé par 70 % de S, enrichi par

    30 % de son de blé. D’après (34, 38) la

    présence d’azote pendant la phase de

    croissance, stimule l’activité lignocellu-

    lolitique ; étant donné que le liège est

    un matériau pauvre en azote nous

    avons voulu tester le résidu enrichi

    jusqu’à obtenir une teneur de 1 %

    d’azote total. Ainsi, les quatre traite-

    ments furent : LS et GS, Lentinus edo-

    des et Ganoderma lucidum respective-

    ment sur le substrat de résidu de liège ;

    et LSE et GSE, Lentinus edodes et Gan-

    oderma lucidum respectivement sur le

    substrat de résidu de liège enrichi.

    Nous avons renouvelé 10 fois chaque

    Matériels et méthodes

  • traitement.

    Les substrats étaient stérilisés à l’auto-

    clave, pendant 120 minutes à 120º C,

    parce que des essais préalables à

    l’expérience, ont démontré qu’un

    traitement de stérilisation est néces-

    saire, pour développer la culture de

    champignons. La culture se réalisait en

    trois phases :

    • Phase de colonisation : le champignon

    était inoculé dans les substrats et son

    mycélium colonisait tout le substrat.

    L’inoculation a été faite dans des condi-

    tions d’asepsie, en chambre de flux lami-

    naire. Cette phase s’est développée dans

    des pots en verre de 750 cc de capacité

    qui ont permis un suivi oculaire du

    développement micellaire pour répondre

    à l’objectif nº 2 de cette expérience.

    Nous avons observé le pourcentage de

    surface colonisée par les hyphes du

    champignon et l’intensité de cette

    colonisation. Les conditions du milieu

    pour cette phase étaient : humidité rela-

    tive, 65 % ; absence de lumière, tem-

    pérature de 25ºC pour Lentinus eodes et

    de 30ºC pour Ganoderma lucidum.

    • Phase d’homogénéisation : Une fois

    le substrat colonisé, nous avons vidé le

    contenu de 6 pots dans une carafe en

    plastique de 5 l de capacité de façon à

    former un bloc de culture plus grand,

    mieux adapté à la fructification. Le

    transvasement du substrat colonisé a

    été fait de façon aseptique. Les condi-

    tions d’ambiance de cette phase furent

    les mêmes que pendant la phase de

    colonisation.

    • Phase de fructification : ayant formé

    un bloc compacte, nous avons induit la

    fructification par une variation des con-

    ditions de l’environnement. Les nou-

    velles conditions sont : humidité relative

    95 %, photopériode de 10 heures de

    lumière et 14 d’obscurité, températures

    de 18ºC pour Lentinus edodes et de

    25ºC pour Ganoderma lucidum. Le

    Lentinus edodes est un champignon qui

    fructifie quelque soit l’endroit dans le

    bloc de culture et pour éviter les freins

    physiques nous avons enlevé les carafes

    dans les traitements LS et LSE. Ganoder-

    ma lucidum fructifie seulement sur la

    surface supérieure des blocs. Une fois la

    première fructification obtenue, pour les

    traitements avec Lentinus edodes nous

    avons essayé une méthode d’induction à

    la fructification qui consiste à augmenter

    l’humidité interne des blocs par injec-

    tion d’eau. Dans les cultures commer-

    ciales de Lentinus edodes on pratique

    une méthode qui consiste à submerger

    les blocs dans de l’eau ; cette méthode

    est efficace mais présente certains

    inconvénients : il y a un gaspillage

    d’eau, on perd des substances nutritives

    par lavage et on facilite la contamina-

    tion des blocs de culture.

    3.2.2 Caractérisation du substrat

    Pour identifier et évaluer les principaux

    changements éprouvés par le résidu de

    liège pendant et après la culture des

    champignons Lentinus edodes et Gano-

    derma lucidum nous avons caractérisé

    le liège, du point de vue physique et

    chimique, avant la culture, à la fin de

    la phase de colonisation et à la fin de

    la culture. Les échantillons de substrat,

    avant la culture ont été appelés du

    même nom que les substrats S et SE ;

    les échantillons extraits à la fin de la

    phase de colonisation reçoivent le nom

    du traitement suivi d’un H : LSH, GSH,

    LSEH et GSEH ; les échantillons des

    substrats, à la fin de la culture, sont

    appelés du même nom que leur traite-

    ment respectif : LS, GS, LSE et GSE.

    Pour la caractérisation physique nous

    avons fait une analyse granulo-

    métrique avec une série de tamis avec

    des lumières entre 0.125 et 5 mm, et la

    détermination de la courbe de réten-

    tion d’eau suivant la méthode de De

    Boodt M. et al. (1973) modifiée par

    Martinez et al. (1990).

    Pour la caractérisation chimique nous

    avons déterminé les paramètres suiv-

    ants : humidité, cendres (calcination, 3

    heures à 560ºC), matière organique

    totale, carbone oxydable (oxydation

  • avec K2Cr2O7 1N en moyen acide),

    azote total (Kjeldahl), azote nitrique

    total (méthode de l’électrode sélectif),

    extrait aqueux 1/5, 1/1 avec la solution

    Orion), azote ammoniacal total (méth-

    ode de l’électrode sélectif, extraction

    1/5 avec KCl 2N). Nous avons déter-

    miné aussi le pH et le C.E. (extrait

    aqueux 1/5). Nous avons déterminé les

    fibres suivant les méthodologies de la

    F.N.D. (fibre neutre détergente) et

    F.A.D. (fibre acide détergente) décrite

    par Van Soest et Goering (1970) et de

    la L.A.D. (lignine acide détergent)

    décrite par Van Soest (1963).

    Finalement, considérant les paramètres

    les plus caractéristiques du liège, nous

    avons fait la détermination de la sub-

    érine et des ceroïdes, suivant la méth-

    ode de Zetzsche et de ses collabora-

    teurs modifiée par Père Pla (1976) (3).

    Pour sa quantification il est nécessaire

    d’extraire du liège, les flobafènes,

    tanins, albuminoïdes, sucres et une

    partie de ses produits organiques en le

    portant à ébullition avec du sulfate de

    soude a 4 % ; le traiter avec de l’alcool

    pour en extraire la fraction ceroïdique,

    formée par les alcools-ceres, cerine et

    friedeline, esters, cétones et autres sub-

    stances de nature semblable. On

    obtient, ainsi, le Reincork, ou liège

    purifié. Dans le Reincork nous trou-

    vons, avec d’autres produits propre-

    ment lignocellu-losiques, la macro-

    molécule de subérine qui se saponifie

    avec de la potasse caustique

    alcoolique. Les savons obtenus s’acidu-

    lent et les acides s’extraient avec de

    l’éther. Ce mélange d’acides gras

    oxygénés, avec un poids moléculaire

    élevé, saturés et insaturés, font partie

    d’un produit hautement polymérisé,

    Zetzsche l’appelle subérine. Dans le

    résidu restant, nous trouvons surtout

    des composés phénoliques parmi

    lesquels se trouvent des tanins, de la

    lignine et des polysaccharides struc-

    turels.

    3.2.3 Dégradation du résidu de liège

    Compte tenu des objectifs de ce travail,

    la possibilité de quantifier la dégradation

    du substrat, à la fin de la phase de coloni-

    sation et à la fin de la culture, nous

    donne une information très importante

    sur la capacité de Lentinus edodes et

    Ganoderma lucidum à dégrader le liège.

    Le paramètre principal pour mesurer

    cette dégradation est la perte de

    matière sèche (P.M.S.), appelée aussi

    dégradation de matière sèche. (Pi - Pf)

    x 100/Pi = % P.M.S.

    Nous avons calculé aussi la dégrada-

    tion des paramètres suivants (Y) : car-

    bone oxydable, matière organique

    totale, cendres, F.N.D., L.A.D., F.N.D.-

    L.A.D., subérine et ceroïdes, à la fin de

    la phase de colonisation et à la fin de

    la culture. Le calcul de la dégradation a

    été fait en partant de la formule : [100 x

    Yi - (100 - % P.M.S) x Yf]/Yi = % Dégra-

    dation de Y

    Y = paramètre analysé

    Yi = % en poids de Y du substrat initial

    Yf = % en poids de Y du substrat à la

    fin de la phase de colonisation ou à la

    fin de la culture.

    Nous avons fait un traitement statis-

    tique qui compare les modèles d’un

    facteur (de Dégradation de Y) et 8

    niveaux (LSH, LS, GSH, GS, LSEH, LSE,

    GSEH i GSE), avec 3 observations par

    niveau. Ce traitement statistique a con-

    sisté en un test préalable

    d’homogénéité des variances (Test de

    Bartlett), une analyse de la variance

    (Anova) et une séparation de moyennes

    par la méthode Newman-Keuls, avec

    un niveau de confiance de 95 %. Cette

    séparation des moyennes sera répartie

    sur les tableaux de résultats par une let-

    tre à côté de la moyenne de la valeur

    du facteur, à chaque niveau.

  • aux jours 6 et 13. La première récolte a

    été échelonnée dans le temps et peu

    homogène pour les dimensions des car-

    pophores (champignons). Après la pre-

    mière récolte et une période sans pro-

    duction nous avons induit une seconde

    fructification au moyen d’injection d’eau

    distillée dans les blocs de culture. Le

    traitement LS a répondu, produisant une

    deuxième récolte de champignons, plus

    petits et plus homogènes que les

    antérieurs, aussi bien en dimension

    qu’en temps de croissance. Les répéti-

    tions du traitement LSE ont subi de nom-

    breuses contaminations dès la fin de la

    première récolte, et n’ont plus répondu à

    l’induction d’une seconde fructification.

    Les analyses organoléptiques des

    champignons ont montré les attributs

    caractéristiques de l’espèce cultivée,

    sans trouver, dans aucun des tests ni goût

    étrange, ni goût de bouchon. La produc-

    tion a atteint des niveaux commerciale-

    ment acceptables.

    Ganoderma lucidum a fructifié en même

    temps dans les deux traitements. Les pre-

    miers primordiums sont sortis après 14

    jours de mode de fructification. Les car-

    pophores poussaient avec des formes

    allongées qui n’étaient pas caractéris-

    tiques de l’espèce, se dirigeant vers la

    lumière. Ceci nous fait penser qu’il pou-

    vait y avoir quelque carence dans le

    spectre lumineux. Le traitement GS n’a

    subi aucune contamination tandis que

    dans le GSE les répétitions ont fini par

    être contaminées. La production de

    champignons Ganoderma lucidum a été

    très faible. Il faut tenir compte, cepen-

    4.1 CULTURE

    La phase de colonisation s’est dévelop-

    pée avec normalité, sans contamination

    de champignons pathogènes, ce qui

    montre l’efficacité du traitement de stéril-

    isation. Lentinus edodes et Ganoderma

    lucidum se sont comportés de façon

    semblable, marquant une tendance bien

    différenciée entre les traitements sur

    liège et ceux faits sur liège enrichi. Sur

    les premiers on observait que le mycéli-

    um, avec peu d’intensité de couleur,

    avançait rapidement sur la surface visible

    du substrat, probablement à la recherche

    d’aliments facilement assimilables. En

    revanche, dans les traitements enrichis,

    l’intensité de la couleur du mycélium

    était plus élevée et l’avance sur la sur-

    face plus lente, probablement dû au fait

    que l’enrichissement avec du son de blé

    offrait des aliments plus facilement

    assimilables. En conséquence cette

    phase a été un peu plus longue pour les

    traitements non-enrichis (tableau 4.1).

    Tous les traitements sont parvenus,

    cependant, à un niveau de colonisation

    satisfaisant.

    Dans la phase d’homogénéisation, 7

    répétitions du traitement GSE ont été

    contaminées, 4 ont été éliminées et 3 ont

    été maintenues jusqu’à la fin de la cul-

    ture. Le reste des traitements s’est

    développé en toute normalité, dans les

    délais indiqués au tableau 4.1.

    Une fois soumis aux conditions de fructi-

    fication, les traitements LSE et LS ont

    commencé à fructifier respectivement

    Résultats et discussion

    Phase de Phase Phase de Temps total decolonisation d’homogénéisation fructification la culture

    L.S 67 30 60 157

    G.S 60 45 60 165

    L.S.E 34 20 50 104

    G.S.E 30 55 60 145

    Tableau 4.1 : Durée des phases de la culture (jours).

  • dant, du fait que les carpophores de cette

    espèce ont une teneur en eau très basse,

    de l’ordre de 10 %.

    4.2 CARACTÉRISATION DU SUBSTRAT

    La caractérisation du substrat avant,

    pendant et après la culture a donné les

    chif fres qui f igurent dans les

    tableaux 4.3 et 4.4.

    Caractérisation chimique

    Tous les traitements présentent une

    acidification du substrat comme con-

    séquence du mé tabolisme des

    champignons. Dans les traitements

    enrichis, cette acidification est moin-

    dre. Ganoderma lucidum acidifie

    moins que Lentinus edodes.

    La conductivité électrique augmente

    dans tous les traitements. Cette aug-

    mentation est en relation avec celle

    des ions NH4 + et NO3- qui apparais-

    sent dans les substrats de tous les

    traitements, aussi bien à la fin de la

    phase de colonisation qu’à la fin de la

    culture ; ces ions augmentent en fonc-

    tion du résultat de la solubilisation de

    leurs sels organiques et à cause du

    métabolisme des champignons. La

    teneur en azote total a augmenté

    légèrement dans tous les traitements.

    Le substrat a expérimenté une minérali-

    sation dans tous les traitements, qui se

    manifeste par l’augmentation du pour-

    centage de cendres et par la diminution

    de la matière organique totale. Dans les

    traitements enrichis cette minéralisation

    est supérieure. Lentinus edodes

    minéralise davantage que Ganoderma

    lucidum. Autant la minéralisation que

    l’augmentation du carbone assimilable

    dans tous les traitements représentent

    une amélioration dans la phase de

    décomposition du substrat.

    Pour la détermination de la subérine

    dans le liège, les valeurs obtenues

    sont proches de celles données par

    Zetzsche (35-44 %). Dans tous les

    substrats nous avons observé une

    diminution de la teneur en subérine

    par rapport au substrat initial, aussi

    bien pendant qu’après la culture.

    Cette diminution est plus importante

    pour Ganoderma lucidum que pour

    Lentinus edodes. Dans les deux

    espèces, la teneur en subérine est plus

    élevée à la fin de la culture qu’à la fin

    de la phase de colonisation, ce qui est

    le cas aussi pour la teneur en

    cero ïdes ; cela peut s ’expliquer

    compte tenu de la diminution de

    matière sèche dans le substrat.

    Dans les déterminations des fibres des

    substrats de culture (liège et liège

    enrichi) nous avons détecté des inter-

    férences de certaines substances dif-

    férentes de celles qui composent,

    d ’après Van Soest (1963) dans la

    description de sa méthode, la F.N.D.

    (fibre neutre détergente), la F.A.D.

    (fibre acide détergente), la L.A.D. (lig-

    nine acide détergente) et la F.N.D.-

    L.A.D. Ces interférences se constatent

    en comparant nos résultats analytiques

    de fibres dans le résidu de liège avec

    les données des analyses des sub-

    stances qui composent les f ibres

    d ’après la mé thode de Van Soest

    (hemicellulose, cellulose et lignine)

    Nombre de Poids frais Production %champignons/ moyen/bloc g p.f. de champignons/bloc de culture p.s. de substrat

    LS 3* 7** 91.4* 65.6** 24.78

    LSE 4 54.92 8

    GS 2 0.8 0.14

    GSE 1 1.39 0.2

    Tableau 4.2 : Production de champignons.

    *1e récolte ** 2e récolte p.f. poids frais p.s. poids sec

  • ume utile se traduit par une augmenta-

    tion de l’espace poreux total, occupé

    par de l’air. La capacité d’air est sensi-

    blement supérieure dans les substrats

    traités, par rapport à celui non traité ; la

    capacité de rétention d’eau diminue

    considérablement puisque diminuent les

    valeurs d’eau facilement assimilable

    (AFA), d’eau de réserve (AR) et d’eau

    difficilement assimilable (ADA). Cette

    diminution de la capacité de rétention

    de l’eau peut être due à : la dégradation

    des fibres dont souffre le substrat pen-

    dant son traitement par des

    champignons lignocellulolitiques et à la

    rétraction dont peuvent avoir souffert les

    fibres pendant le procédé de séchage

    qui a eu lieu après la culture pour déter-

    miner la perte de matière sèche.

    Les études sur l’utilisation des résidus de

    l’industrie du liège comme substrat pour

    la germination, enracinement et crois-

    sance végétale en container ont montré

    leur potentiel comme milieu de crois-

    sance (8O, 81). Nous avons constaté,

    aussi, dans d’autres études, une certaine

    action dépressive du liège sur les plantes

    développées (81), causée principale-

    ment par la richesse en tanins et d’autres

    composants phénoliques de ce matériel

    fournies par d’autres auteurs pour des

    analyses de liège. Ces données, bien

    que différentes entre elles, sont plus

    basses que celles que nous avons

    obtenues dans nos analyses du F.N.D.,

    F.A.D. et L.A.D. sur le substrat de

    liège. On pense que la complexité que

    présente la structure chimique

    du liège et son composant carac-

    téristique, la subérine serait la cause

    de ces interférences puisque si nous

    additionnons, par exemple, la valeur

    de la F.N.D. et celle de la subérine, la

    valeur obtenue dépasse 100 %.

    Devant ce fait nous ne pouvons pas

    indiquer les teneurs en hemicellulose,

    cellulose et lignine qui s’obtiennent,

    d’habitude de l’analyse des fibres.

    Caractérisation physique

    Des données obtenues dans la courbe

    de rétention d’eau (tableau 4.4) on peut

    déduire que le traitement de ce résidu

    par la culture de champignons en aug-

    mente le volume utile. Ceci devient évi-

    dent par la diminution de la densité

    apparente. Cette augmentation du vol-

    ume utile se traduit par une augmenta-

    tion de l’espace poreux total, occupé

    par de l’air. La capacité d’air est sensi-

    S S. E L.S.H. L.S. G.S.H. G.S. L.S.E.H L.S.E. GSEH G.S.E

    pH 5.06 5.53 3.87 3.91 4.24 4.36 3.96 4.82 4.23 5.15

    CE (mV) 104 80 168 164 147 141 163 117 148 100

    Cendres* 2.88 3.78 3.94 5.23 4.25 4.50 4.53 6.89 4.70 6.43

    MOT* 97.12 96.22 96.06 94.77 95.75 95.50 95.47 93.11 95.30 93.57

    C. ox* 50.04 50.77 54.55 52.82 51.98 57.19 50.91 54.16 53.40 52.38

    F.N.D* 80.44 68.12 74.62 68.54 75.95 78.37 65.92 63.24 77.99 70.81

    F.A.D* 72.73 54.07 71.58 69.28 67.40 74.90 61.85 60.00 63.49 67.06

    L.A.D* 45.85 36.15 41.24 44.61 40.83 49.70 35.22 40.82 42.91 44

    FND-LAD* 34.59 31.97 33.38 24.28 35.19 28.67 30.70 22.42 35.08 26.81

    Subérine* 40.97 28.68 32.80 36.61 18.06 22.35 20.84 30.29 18.46 24.22

    Ceroïdes* 4.94 3.33 4.09 5.01 4.81 5.94 2.69 3.67 3.48 4.78

    N-NH4 +** 30 194 40 111 50 46 288 1106 176 1023

    N-NO3-** 0 0 119 609 394 426 205 3472 280 1910

    N. Total* 0.51 1.02 0.64 0.69 0.56 0.53 1.10 1.18 1.07 1.30

    Protéine Crue* 3.19 6.38 4.00 4.31 3.50 3.31 6.88 7.38 6.69 8.13

    Tableau 4.3 : Composition chimique des substrats.

    * % poids sec ; ** ppm poids sec

  • (82). Ce type de substances s’est

    métabolisé et modifié par les

    champignons ; nous pensons donc qu’il

    serait positif de faire des études comme

    celles décrites ci-dessus avec le liège

    traité par des champignons lignocel-

    lulolitiques.

    4.3 DÉGRADATION DU SUBSTRAT

    Pour la discussion des résultats de la

    dégradation nous distinguerons deux

    périodes dans la culture. Ces périodes

    sont déterminées en fonction du moment

    où, pendant la culture, nous avons fait

    les déterminations analytiques ; ainsi, la

    première période va du début de la cul-

    ture jusqu’à la fin de la phase de coloni-

    sation ; et la seconde période de la fin

    de la phase de colonisation jusqu’à la

    fin de la culture, et comprend les phases

    d’homogénéisation et de fructification.

    La perte de matière sèche (P.M.S.) ou la

    dégradation de la matière sèche à la fin

    de la culture fut assez élevée dans tous

    les traitements ; plus grande dans Lenti-

    nus edodes que dans Ganoderma

    lucidum, aussi bien dans les traitements

    avec du liège enrichi que dans ceux non

    enrichis. Si nous effectuons une distinc-

    tion entre les périodes indiquées, on

    observe que dans le traitement de Lenti-

    nus edodes non enrichi, la perte de

    matière sèche est supérieure pendant la

    phase de colonisation bien qu’elle soit

    considérable pendant la période qui

    comprend les phases d’homogé-néisa-

    S S. E L.S. G.S. L.S.E. G.S.E

    D. A 0.17 0.16 0.13 0.12 0.14 0.13

    D. R 1.52 1.52 1.53 1.53 1.55 1.54

    E.P.T 90 90.65 91.7 92.22 91.16 91.69

    C. A 48.87 49.05 74.89 66.59 71.36 70.33

    A.F.A 13.95 18.60 2.77 7.63 2.74 2.86

    A. R 3.85 2.07 0.49 1.025 0.64 0.63

    A.D.A 23.32 20.91 13.56 16.98 16.39 17.87

    Tableau 4.4 : Courbe de rétention d’eau des substrats de culture.

    D.A. Densité apparente (g/cm3) D.R. Densité réelle E.P.T. Espace poreux totalC.A. Capacité d’air A.F.A. Eau facilement assimilable A.R. Eau de réserveA.D.A. Eau difficilement assimilable

    tion et fructification, ce qui ne se produit

    pas dans le reste des traitements. Il faut

    indiquer que dans le traitement de Gan-

    oderma non enrichi, la différence entre

    les deux périodes est très petite.

    En ce qui concerne la dynamique de la

    dégradation des fibres on peut observer

    deux tendances bien différenciées : les

    traitements avec du liège subissent une

    plus forte dégradation pendant la phase

    de colonisation que pendant le reste de

    la culture, et il se passe le contraire dans

    les traitements avec du liège enrichi. On

    retrouve cette tendance pour la matière

    organique totale. Cela nous amène à

    penser, comme nous l’indiquions déjà

    en 4.1, que dans les cultures sur liège

    enrichi les champignons profitent des

    sources de carbone et d’azote plus

    facilement assimilables ; en revanche,

    lorsque l’on cultive uniquement sur du

    liège, les champignons doivent utiliser

    des nutriments plus complexes. Ceci

    correspond à la dynamique de crois-

    sance décrite en 4.1, où on observait

    que sur le liège enrichi le mycélium est

    très dense (ce qui se manifeste par

    l’intensité de couleur) et avance lente-

    ment dans le substrat puisqu’il n’a pas

    de difficultés à trouver des aliments.

    Nous pensons que, dans ce cas, Gano-

    derma lucidum et Lenti-

    nus edodes se nourrissent de

    l’enrichissement tant qu’il y en a et

    commencent, ensuite, à employer

    d’autres aliments. En revanche, sur du

    liège non enrichi le mycélium grandit

  • n’est pas le cas pour Lentinus edodes.

    Si nous comparons les espèces, dans

    chaque type de traitement (enrichi,

    non enrichi) c’est Ganoderma lucidum

    qui montre d’une façon significative

    une plus grande dégradation de subérine

    à la fin de la culture (tableau 5.6.b,

    graphique 5.6.j). La conduite de Gano-

    derma lucidum présente une certaine

    logique étant donné que généralement il

    pousse sur des souches de Quercus sp,

    en le colonisant totalement, à l’intérieur

    et à l’extérieur. Quant à Lentinus edodes,

    bien qu’il pousse sur des arbres du genre

    Quercus, il ne colonise, d’habitude, que

    les parties les plus internes.

    La dégradation des ceroïdes pendant la

    phase de colonisation présente des dif-

    férences significatives entre les traite-

    ments. Elle est supérieure pour Lentinus

    edodes par rapport à Ganoderma

    lucidum, et pour les traitements sur du

    liège non enrichi par rapport à ceux

    enrichis, de la même espèce. A la fin de

    la culture la dégradation des ceroïdes

    est significativement plus grande dans

    les traitements avec Lentinus que dans

    ceux avec Ganoderma lucidum. Si nous

    comparons les traitements, dans chaque

    espèce, à la fin de la culture, nous

    n’observons pas de différences significa-

    tives pour Lentinus edodes. En

    revanche, on en trouve pour Ganoder-

    ma lucidum, pour lesquels la dégrada-

    tion est significativement supérieure sur

    le substrat non enrichi que sur celui

    enrichi tableau 4.6.

    avec moins d’intensité et avance très

    rapidement à la recherche d’aliments

    facilement assimilables ; étant donné

    qu’il ne les trouve pas, il est obligé

    d’utiliser des composés plus complexes

    (du type lignocellulosique et

    suberinique) dès le début de la crois-

    sance.

    La dégradation de la matière organique

    est significativement différente pour les

    deux espèces et pour tous les traite-

    ments. Dans l’augmentation des cendres

    on peut observer que les traitements

    enrichis montrent des valeurs significa-

    tivement supérieures aux non enrichis,

    exception faite du traitement enrichi de

    Ganoderma lucidum pendant la phase

    de colonisation.

    Dans la croissance du carbone oxyd-

    able, pendant la phase de colonisation,

    on ne peut pas apprécier de différences

    significatives dans aucun des traite-

    ments. Cette croissance est supérieure,

    dans tous les cas, dans les phases finales

    de la culture. Elle est significativement

    inférieure dans le traitement non enrichi

    de Ganoderma lucidum par rapport aux

    autres non enrichis, parmi lesquels il

    n’existe pas de différences significatives

    (tableau 4.6. et annexe).

    Dans le cas de la subérine et des

    ceroïdes, tous les traitements présen-

    tent une plus grande dégradation pen-

    dant la phase de colonisation qu’à la

    fin de la culture (tableau 4.6). Si nous

    comparons les traitements de la même

    espèce, la dégradation de la subérine

    dans Ganoderma lucidum est signifi-

    cativement supérieure sur du liège

    seul que sur du liège enrichi, ce qui

    n’est pas le cas pour Lentinus edodes.

    Si nous comparons les espèces, dans

    Traitements Phase Phases d’homogénéisation Totalde colonisation et de fructification

    L. S 21.90 16.50 38.40

    G. S 16.62 17.05 33.67

    L.S.E 14.45 28.29 42.74

    G.S.E 17.45 22.81 40.26

    Tableau 4.5 : Perte de matière sèche des substrats de culture. % du poids.

  • Tableau 4.6 : Dégradation des principaux paramètres chimiques des substrats pendant laphase de colonisation (I), pendant la phase d’homogénéisation et de fructivation (II), pendanttoute la culture (III) (en poids sec).

    P.M.S Matière Croissance Croissance F.N.D F.A.D L.A.D F.N.D- Subérine CeroidesOrganique Cendres Carbone F.A.D

    totale oxydable

    L.S I 21.9 22.75 a 6.85 a 14.86 a 27.55 a 23.14 a 29.74 ab 24.63 37.43 a 35.34 a

    II 16.65 17.14 5.08 20.11 19.96 18.18 10.32 32.13 7.48 2.19

    III 38.45 39.89b 11.93 a b 34.97 b 47.51 b 41.32 b 40.06 C 56.76 44.91 a b 37.53 a b

    GS I 16.62 17.80 c 23.05 bc 13.38 a 21.27 c 25.91 a 25.88 a 15.17 63.25 c 18.81 c

    II 17.05 17.17 -19.72 11.04 14.30 5.99 2.430 30.02 0.67 1.67

    III 33.67 34.97 d 3.33 a 24.42 c 35.57 d 31.90 c 28.31 a b 45.19 63.82 c 20.48 d

    L.S.E I 14.45 15.12 e 34.56 c 15.59 a 17.21 e 2.15 d 16.65 d 17.85 37.84 a 30.89 e

    II 28.29 29.47 2.42 24.31 29.63 34.31 18.69 41.99 1.69 6.00

    III 42.74 44.59 f 36.98 c 39.90 b 46.84 b 36.46 e 35.34 b c 59.84 39.53 a 36.89b

    G.S.E I 17.25 18.24 g 34.81 c 14.58 a 5.49 f 3.07 d 2.01 e 9.42 46.87 a b 13.73 f

    II 22.8 23.67 -1.43 24.78 32.41 22.84 25.28 40.48 2.68 0.51

    III 40.26 41.91 h 33.38 c 39.36 b 37.90 g 25.91 f 27.29 a b 49.90 49.55 b 14.24 f

    1. La culture de Ganoderma lucidum et

    Lentinus edodes sur le résidu de l’indus-

    trie du liège est viable. Les deux

    champignons s’y développent et parvi-

    ennent à y compléter leur cycle

    biologique. De plus, les deux espèces

    dégradent considérablement le résidu de

    liège, ils causent une perte de matière

    sèche proche de 40 % dans le cas de

    Lentinus edodes et de 35 % dans le cas

    de Ganoderma lucidum. Ils provoquent

    également des transformations impor-

    tantes dans la composition chimique et

    dans les caractéristiques physiques du

    résidu.

    2. La structure complexe de la subérine

    est attaquée par Lentinus edodes et Gan-

    oderma lucidum. Ce dernier est plus

    efficace pour cette dégradation.

    3. Les carpophores produits par Lentinus

    edodes cultivés sur du résidu de liège

    possèdent les caractéristiques et les

    qualités organoléptiques typiques de

    l’espèce cultivée industriellement.

    4. Pour la culture de champignons sur le

    résidu de l’industrie du liège il est néces-

    saire de faire un traitement préalable de

    stérilisation du substrat.

    5. Ganoderma lucidum est beaucoup

    plus sensible que Lentinus edodes aux

    contaminations par des champignons

    concurrents. Ceci nous amène à décon-

    seiller la manipulation et le changement

    des blocs de culture pendant celle-ci, et

    à conseiller, en revanche, l’emploi d’un

    seul container de culture.

    6. Pour d’ultérieures expériences de cul-

    ture de Ganoderma lucidum il serait

    intéressant d’obtenir davantage d’infor-

    mation sur ses besoins luminiques : pho-

    topériode, gamme de radiations, inten-

    sité.

    7. L’induction à la fructification de

    Lentinus edodes par injection d’eau

    provoque une réaction rapide et uni-

    forme. Elle permet, en plus, de main-

    tenir l’asepsie de la culture et

    d’économiser de l’eau.

    8. L’enrichissement en azote du résidu de

    liège a réduit le temps de culture mais a

    favorisé considérablement la contamina-

    tion du substrat par d’autres champignons

    Conclusions

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    non désirés. Les bons résultats obtenus

    dans la culture de Lentinus edodes et

    Ganoderma lucidum sur du liège non

    enrichi indiquent que cet enrichissement

    n’est pas indispensable. Il serait intéres-

    sant, pour réduire la durée de culture de

    faire des essais avec différents niveaux

    d’enrichissement.

    9. Étant donné le niveau de dégradation

    obtenu pour le résidu de liège il serait

    très intéressant de poursuivre les études

    pour essayer de découvrir si le résidu de

    liège, préalablement digéré par les

    champignons lignocellulolitiques, peut

    s’incorporer à un processus de com-

    postage ou bien s’employer comme

    amendement organique ou comme sub-

    strat horticole.

    10. Les méthodes d’analyse décrites par

    Van Soest pour déterminer F.N.D.,

    F.A.D. et L.A.D., appliquées sur du liège

    ne nous ont pas permis de distinguer

    l’hémicellulose, la cellulose et la lig-

    nine, car pendant l’application de ces

    méthodes sur le résidu de liège, des

    interférences avec d’autres composants

    se sont produites

    Bibliographie

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  • Annexes

    SUBERINACEROiDES

    F.N.DF.A.D

    L.A.DF.N.D -

    L.A.DCARBONI

    OXIDABLEMATÈRIA

    ORGÀNICA

    TOTAL

    MATÈRIA

    SECA

    G.S.H.

    G.S.0

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    % P

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    S SE

    C

    Dégradation des principaux paramètres chimiques.Lentinus edodes sur substrat du liège.

    SUBERINACEROiDES

    F.N.DF.A.D

    L.A.DF.N.D -L.A.D CARBONI

    OXIDABLE MATÈRIAORGÀNICA

    TOTAL

    MATÈRIASECA

    L.S.E.H.

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    % P

    ES S

    EC

    Dégradation des principaux paramètres chimiques.Lentinus edodes sur substrat du liège enrichi.

    SUBERINACEROiDES

    F.N.DF.A.D

    L.A.DF.N.D -L.A.D CARBONI

    OXIDABLE MATÈRIAORGÀNICA

    TOTAL

    MATÈRIASECA

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    % P

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    Dégradation des principaux paramètres chimiques.Ganoderma lucidum sur substrat du liège.

    SUBERINACEROiDES

    F.N.DF.A.D

    L.A.DF.N.D -L.A.D CARBONI

    OXIDABLE MATÈRIAORGÀNICA

    TOTAL

    MATÈRIASECA

    G.S.E.H.

    G.S.E.0

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    % P

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    S SE

    C

    Dégradation des principaux paramètres chimiques.Ganoderma lucidum sur substrat du liège enrichi.