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L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 1 er t r i m e s t r e 2 0 1 5 Agence Française de Développement 5, rue Roland Barthes 75012 Paris / France www.afd.fr PRODUITS AGRICOLES CAFE : Fin de l’embellie de l’automne 2014 CACAO : Baisse des prix au premier trimestre SUCRE : Surabondance des stocks RIZ : Vers une stabilisation des prix mondiaux OLEAGINEUX : Concurrence entre l’huile de palme et les soja COTON : Stabilité relative des prix CAOUTCHOUC : Désormais en dessous de la barre des 150 cents/kg PRODUITS MINIERS PETROLE : Le prix du baril se stabilise OR : La valeur fait du yo-yo ALUMINIUM : Une relative stabilité CUIVRE : Le cuivre au plus bas depuis octobre 2009 NICKEL : Net repli des cours Cours des devises 2014 - 2015 Moyennes mensuelles en euros Cours de change de référence * Dollar malaisien Source : Banque de France Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD). Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLE Conception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 8 juillet 2015 Disponible sur le site Internet de l’AFD : http://www.afd.fr/publications-documentaires ISSN 1274-7335 $ £ Yen Myr* Avril 2014 1,3812 0,8252 141,62 4,4989 Mai 2014 1,3732 0,8153 139,74 4,4337 Juin 2014 1,3592 0,8040 138,72 4,3760 Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 4,3100 Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 4,2310 Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 4,1522 Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 4,1436 Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 4,1747 Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 4,2903 Janvier 2015 1,1621 0,7668 137,47 4,1648 Février 2015 1,1350 0,7405 134,69 4,0822 Mars 2015 1,0838 0,7236 130,41 3,9889 E n ce début d’année 2015, le marché des matières premières a affolé les boussoles et brouillé les repères, certains experts ayant même évoqué la fin du « super cycle » de la première décennie. Le ralentissement structurel de la Chine conjugué à l’envolée du dollar a, par effet domino, pénalisé le cours de la plupart des produits. Dans le même temps, malgré certains stocks qualifiés d’historiques, la production s’est poursuivie voire a augmenté contribuant à la dépréciation. Ainsi du pétrole dont les réserves ont écrasé les cours ; du sucre dont la production aurait dû baisser au vu des excédents mais que la dévaluation du real est venue inciter à plus de récolte ; de la production céré- alière, restée si élevée que la FAO a présagé une facture mondiale des importations alimentaires au plus bas depuis cinq ans ; du cacao qui a affiché des stocks de cinq mois et dont les instances ont exhorté les producteurs à la méfiance envers le « démon de la surproduction » compte tenu des perspectives moroses de croissance. Sur le marché des minerais, les stocks de nickel ont été annoncés à plus de 400 000 tonnes, largement supérieurs à la demande ; les industriels de l’acier ont continué de produire du fer et de tabler sur une croissance chinoise qui ralentissait. Les stocks de caoutchouc ont augmenté, dans les entrepôts de Shanghai notamment, résultat de la plantation effrénée d’hévéas il y a dix ans -des arbres qui commencent de fournir alors même que la Chine ralentit ses importations... A quelques exceptions près, c’est un troisième trimestre consécutif de baisse que le marché des matières premières a vécu alors que l’économie mondiale se montre peu encourageante. J. MATTIOLI ETUDES ET RECHERCHES 168

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Le bulletin des matières premières 1er trimestre 2015

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Page 1: Produitdoc 168

L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 1 e r t r i m e s t r e 2 0 1 5

Agence Française de Développement5, rue Roland Barthes75012 Paris / Francewww.afd.fr

PRoDUITS AgRIcoLES

CAFE : Fin de l’embellie de l’automne 2014

CACAO : Baisse des prix au premier trimestre

SUCRE : Surabondance des stocks

RIZ : Vers une stabilisation des prix mondiaux

OLEAGINEUX : Concurrence entre l’huile de palme et les soja

COTON : Stabilité relative des prix

CAOUTCHOUC : Désormais en dessous de la barre des 150 cents/kg

PRoDUITS MINIERS

PETROLE : Le prix du baril se stabilise

OR : La valeur fait du yo-yo

ALUMINIUM : Une relative stabilité

CUIVRE : Le cuivre au plus bas depuis octobre 2009

NICKEL : Net repli des cours

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Cours des devises 2014 - 2015Moyennes mensuelles en eurosCours de change de référence

* Dollar malaisienSource : Banque de France

Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD).Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLEConception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 8 juillet 2015Disponible sur le site Internet de l’AFD :http://www.afd.fr/publications-documentairesISSN 1274-7335

$ £ Yen Myr*

Avril 2014 1,3812 0,8252 141,62 4,4989

Mai 2014 1,3732 0,8153 139,74 4,4337

Juin 2014 1,3592 0,8040 138,72 4,3760

Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 4,3100

Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 4,2310

Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 4,1522

Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 4,1436

Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 4,1747

Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 4,2903

Janvier 2015 1,1621 0,7668 137,47 4,1648

Février 2015 1,1350 0,7405 134,69 4,0822

Mars 2015 1,0838 0,7236 130,41 3,9889

En ce début d’année 2015, le marché des matières premières a affolé les boussoles et brouillé les repères, certains experts ayant même évoqué la fin du « super cycle » de la première décennie. Le ralentissement structurel de la Chine conjugué à l’envolée du dollar a, par effet domino, pénalisé le

cours de la plupart des produits.

Dans le même temps, malgré certains stocks qualifiés d’historiques, la production s’est poursuivie voire a augmenté contribuant à la dépréciation.

Ainsi du pétrole dont les réserves ont écrasé les cours ; du sucre dont la production aurait dû baisser au vu des excédents mais que la dévaluation du real est venue inciter à plus de récolte ; de la production céré-alière, restée si élevée que la FAO a présagé une facture mondiale des importations alimentaires au plus bas depuis cinq ans ; du cacao qui a affiché des stocks de cinq mois et dont les instances ont exhorté les producteurs à la méfiance envers le « démon de la surproduction » compte tenu des perspectives moroses de croissance. Sur le marché des minerais, les stocks de nickel ont été annoncés à plus de 400 000 tonnes, largement supérieurs à la demande ; les industriels de l’acier ont continué de produire du fer et de tabler sur une croissance chinoise qui ralentissait. Les stocks de caoutchouc ont augmenté, dans les entrepôts de Shanghai notamment, résultat de la plantation effrénée d’hévéas il y a dix ans -des arbres qui commencent de fournir alors même que la Chine ralentit ses importations...

A quelques exceptions près, c’est un troisième trimestre consécutif de baisse que le marché des matières premières a vécu alors que l’économie mondiale se montre peu encourageante.

J. MATTIoLI

ETUDES ET REcHERcHES

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Page 2: Produitdoc 168

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • International Coffee Organisation (ICO) • CommodAfrica • Jeune Afrique• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Afrique Agriculture

En ce début d’année 2015, la volatilité quasi permanente des prix a fini par impacter les fondamentaux. Le prix composite de l’International Coffee Organization (ICO)

a plafonné à 148,24 cents/USD la livre en janvier. En février, la tendance à la baisse des prix s’est confirmée avec un cours moyen mensuel de 141,10 cents/USD la livre. Enfin, en mars, le marché du café a carrément chuté en affichant une moyenne mensuelle de 127,04 cents/USD la livre. La séche-resse que l’on annonçait au Brésil n’a finalement pas eu d’effet bénéfique sur le marché du café, toutes variétés confondues.

Contrairement aux données publiées en fin d’année 2014, la production mondiale de café semble devoir se situer autour de 146,7 millions de sacs pour la campagne en cours. Celle-ci atteindrait donc un total sensiblement égal à celui de la cam-pagne 2013/14 (146,8 millions de sacs). A ce stade de l’année caféière, les statistiques concernant la production mondiale de café mériteraient d’être considérées « sous toute réserve ». En effet, dans son rapport du mois de mars, l’ICO fait état d’un total de production d’environ 141,9 millions de sacs de café pour la campagne 2014/15. La récolte brésilienne semble, pour l’heure difficilement quantifiable étant donné les aléas météorologiques.

La consommation mondiale de café atteindrait de son côté 151,4 millions de sacs en 2014/15 contre 148,3 millions de sacs en 2013/14. C’est dans les pays émergents que la consommation de café enregistre la plus forte croissance. Avec un total de 20,8 millions de sacs en 2014, le Brésil se place en première position. Les grands marchés européens et nord-américains représentent près de la moitié de la consom-mation mondiale. Ces deux grands marchés ne sont pas donc prêts d’être « détrônés » par d’autres régions du monde, même si le continent asiatique affiche la croissance la plus rapide. L’Asie ne représente aujourd’hui que 19% du total mondial.

Etant donné le déséquilibre croissant du rapport production/consommation et la pression sur les stocks provocant une baisse importante du prix indicatif composite de l’ICO en ce

début d’année 2015 : quel serait le sort de la filière africaine qui ne représente, aujourd’hui, que 14% de la production mon-diale ? A ce propos, à la conférence annuelle de l’Association africaine des café (AFCA) qui s’est déroulée en février à Nai-robi, il a été question, entre autres initiatives, « d’améliorer les revenus des planteurs pour endiguer leur conversion vers d’autres cultures…».*

Prix : fin de l’embellie de l’automne 2014

< Retour au sommaire

Indicateur : Indice oIc en $ cts/lb

23021019017015013011090705030

Arabica Robusta

270250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb

2011

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

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2012

2013

2014

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

Arabica 226,99 215,24 198,91 198,59 214,50 212,01 227,06 212,93 200,59 190,90 179,94 160,02 203,14

Robusta 110,85 108,35 104,63 107,23 105,07 105,57 109,39 106,81 103,51 102,33 103,74 98,07 105,46

*«Café : que devient l’Afrique ? » commodafrica.com (13/02/2015)

250230210190170150130110907050

Arabica Robusta

290270

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $ cts/lb

Janv

-15

Mars

-15

Fév-1

5

Sept

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Août

-14

Juil-1

4

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

Avril

-14

Juin-

14

Mai-1

4

Page 3: Produitdoc 168

Baisse des prix au premier trimestre

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • International Cocoa Organization (ICCO) • L’Usine nouvelle• CommodAfrica • Jeune Afrique • Le Monde

Les prix du cacao se sont fortement repliés en janvier pour finalement se stabiliser sur l’ensemble du trimestre à plus de 2 300 USD la tonne. Le cours moyen mensuel de l’In-

ternational Cocoa Organization (ICCO) a été de 2 308 USD en janvier, 2 356 USD en février, 2 359 USD en mars. En dépit du mouvement à la baisse par rapport aux mois précédents, le marché du cacao se porte relativement bien au point d’inciter les autorités de Côte d’Ivoire (premier producteur mondial) à maintenir le prix garanti de 850 francs CFA le kilogramme aux producteurs.

En 2014/15, la production mondiale avoisinerait les 4,247 millions de tonnes. Soit 1,4% de moins qu’en 2013/14 où un record a été établi à 4,307 millions de tonnes. Les arrivages de cacao dans les ports ivoiriens ont atteint 1,1945 million de tonnes entre octobre 2014 et février 2015. Pour la même pé-riode lors de la campagne précédente, ces mêmes arrivages ont été de 1,161 million de tonnes. Au Ghana (2ème produc-teur mondial), les quantités disponibles collectées sont de 850 000 tonnes. En 2014/15, ce pays pourrait mettre sur le marché pas moins d’un million de tonnes. Concernant l’Indo-nésie (3ème producteur mondial), sa production reculerait de 20%. A ce stade de la cueillette, celle-ci plafonnerait à 350 000 tonnes contre 375 000 tonnes en 2014.

Selon l’ICCO, la consommation mondiale de cacao attein-drait 4,056 millions de tonnes en 2014/15. Soit 2,2% de plus qu’en 2013/14 (3,969 millions tonnes). A la mi-mars, la de-mande de l’Europe (1er marché) a semblé faiblir conduisant les industriels européens du chocolat à différer « leurs achats traditionnels de début d’année préférant puiser dans leurs stocks »*. La consommation dans les émergents enregistre une légère progression. En Russie, Brésil et Chine, celle-ci devrait atteindre consécutivement un total de 207 000 tonnes, 200 000 tonnes et 82 000 tonnes au terme de la campagne 2014/15.

Face à l’augmentation de la demande des pays émergents, la filière appréhende un déficit de l’offre de cacao à terme. Ce « scénario est jugé alarmiste, et même contre-productif par

les experts ». A ce propos et à l’occasion du rassemblement annuel de l’ICCO à Abidjan, le directeur exécutif de cette or-ganisation regrettait « le matraquage médiatique et a dénoncé les avertissements exagérés de nombreux industriels sur le manque d’un million de tonnes de cacao à l’horizon 2020 ». En tout état de cause, le déficit probable pour l’année en cours ne dépasserait pas les 17 000 tonnes.

Indicateur : Indice Icco, Daily Price of cocoa Beans en $/tonne

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300027502500225020001750150012501000

750500

35003250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ /tonne20

11

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

*Commodafrica.com 12/03/2015

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

London (£/T) 1 748,18 1 844,35 1 868,51 1 923,59 2 001,15 2 016,23 1 970,16 1 883,68 1 926,06 1 967,87 1 965,65 1 965,83 1 938,51

NY (US $/t) 2 761,51 2 938,15 2 981,60 3 115,30 3 205,20 3 160,46 3 040,96 2 851,32 2 905,70 2 866,49 2 883,02 2 825,39 2 990,23

ICCO (US $/t) 2 819,43 2 994,36 3 041,67 3 195,79 3 270,27 3 220,79 3 100,83 2 909,09 2 957,03 2 921,05 2 946,83 2 882,23 3 054,90

37503500325030002750250022502000175015001250

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

London (£/t) NY (US$/t) ICCO (US$/t)

Sept

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Août

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Juil-

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Janv

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Fév-

15

Mar

s-15

Juin

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Mai

-14

Avril

-14

En $ /tonne

Déc-

14

Nov-

14

Oct

-14

Page 4: Produitdoc 168

Surabondance des stocks

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • The Economist Intelligence Unit (EIU) • Les Echos • Le Monde Eco & Entreprise

Au 1er trimestre 2015, le cours du sucre a décroché à son plus bas niveau depuis 6 ans. Le marché croule sous les stocks. Selon certains spécialistes, le cours,

qui a chuté de près de 50 % en trois ans, va continuer de se déprécier. En janvier, le cours du sucre affiche 15,22 cents/USD, en février 15,01 cents/USD et en mars 13,70 cents USD. Il établit une moyenne trimestrielle de 14,64/USD .

Le sucre inonde le marché mondial. Les stocks sont en surabondance. Selon l’Organisation Internationale du Sucre (ISO), ils pourraient atteindre 80 millions de tonnes cette année. Ce nouvel afflux de sucre sur le marché mondial incite les analystes à baisser leurs estimations. Le Brésil, premier producteur de sucre, n’est pas le seul à inonder le marché. La Thaïlande a augmenté ses prévisions de récolte, ayant préféré planter de la canne à sucre plutôt que du riz. Le Département américain de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) indique que la production thaïlandaise devrait augmenter de 10 % la saison prochaine. L’Inde, grand producteur mondial de sucre, rencontre également des problèmes de surproduction. L’Economist Intelligence Unit (EIU) a relevé ses estimations de la production mondiale de sucre pour la saison 2014/2015 de 200 000 tonnes.

Aux récoltes abondantes vient s’ajouter la chute du real brésilien qui a perdu 20 % de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année et qui permet aux agriculteurs d’augmenter leurs ventes à l’exportation.

Pour résorber les stocks, il faudrait compter sur une augmentation de la demande. Les prévisions de l’EIU ne vont pas dans ce sens. Le taux de croissance de la consommation mondiale de sucre, nettement inférieur à la moyenne enregistrée de 3,3 % sur la période 2011-2013, devrait afficher une moyenne de 2 % sur les deux saisons suivantes. Les prix

devraient rester bas en 2015, voire même en 2016.

Par ailleurs, Zambia Sugar, filiale du sud-africain Illovo, a annoncé une production record de 424 024 tonnes fin décembre 2014. Son précédent record remontait, il y a 3 ans, à 404 000 tonnes. Jamais un tel volume n’avait encore été atteint par une raffinerie en Afrique.

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Indicateur : Indice ISo en $ cts/lb

2523211917151311975

2014

1994

2011

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb

27

2012

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40353025201510

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015 )

En $ cts/lb

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Nov-

14

Oct-1

4

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

17,65 18,07 18,12 18,40 17,54 16,48 16,50 16,31 15,69 15,22 15,01 13,70 16,56

Page 5: Produitdoc 168

Durant le premier trimestre 2015, les cours mondiaux ont poursuit leur baisse amorcée depuis septembre 2014. Courant mars, les cours tendaient toutefois à se sta-

biliser ou à afficher des baisses modérées. Les exportateurs essaient de se défaire des stocks pléthoriques tout en limitant leurs offres d’exportation et éviter ainsi de peser sur les cours mondiaux. C’est une posture difficile d’autant que la demande d’importation faiblit et que le commerce mondial devrait recu-ler en 2015. La plupart des grands importateurs mondiaux se montrent attentistes en raison du renchérissement des coûts des importations exprimés en dollars.

En 2014, la production mondiale a décliné pour la première fois depuis 2009 à 741Mt de riz paddy contre 745Mt en 2013. Des pluies tardives ou insuffisantes ont affecté les principales régions rizicoles, notamment en Asie du Sud, où les récoltes ont diminué de 3%. La production a progressé aux Etats-Unis, tandis qu’en Afrique Sub-saharienne, la production rizicole ne progresse guère en raison de la stagnation des rendements et la faible augmentation des surfaces ensemencées.

Le commerce mondial en 2014 a connu un accroissement sensible de 14% atteignant 42,4Mt. La demande d’importation africaine a été soutenue ainsi que celle des pays du Moyen Orient et du Sud-est asiatique. En 2015, les dernières esti-mations indiquent un recul de la demande mondiale de 2,5%.

Les stocks mondiaux de riz ont progressé de 2,4% pour at-teindre un nouveau record à 181Mt. Ils représenteraient 36% des besoins mondiaux, soit l’un des meilleurs ratios observés au cours de la dernière décennie. En 2015, ces stocks de-vraient baisser de 2,4% en raison de la faible progression de la production mondiale.

En Thaïlande, les cours à l’exportation ont continué à décliner durant le premier trimestre 2015. Les autorités thaïlandaises ont dû réviser à la baisse leurs estimations de ventes en 2015 pouvant ne pas dépasser les 9Mt.

Le Vietnam, a vu ses prix à l’exportation fortement faiblir aus-si subissant à son tour la concurrence sévère de ses voisins asiatiques. Les exportations vietnamiennes affichaient début avril, un retard de 20% par rapport à 2014 à la même époque.

En Inde, les prix à l’exportation ont suivi la même tendance baissière et les ventes externes sont confortées à un ralentis-sement. En 2015, on estime pour l’instant que les exportations indiennes pourraient reculer de 20% à 9,2Mt.

Au Pakistan, les prix ont reculé aussi, mais les exportations progressent à un bon rythme rattrapant le retard observé en début d’année. En 2015, les exportations pourraient progres-ser de 2% par rapport à 2014.

En Afrique subsaharienne, la production 2015 devrait pro-gresser grâce à des conditions de culture plus favorables. Les importations pourraient ainsi marquer le pas, notamment en Afrique de l’Ouest. La baisse du prix du pétrole affecterait des pays producteurs qui envisagent de différer leurs achats de riz importé.

Vers une stabilisation des prix mondiaux

Indicateur : Riz blanc 5 % brisures, FoB Bangkok en $/tonne

Rédacteur : Patricio MENDEZ DEL VILLAR,Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD.

A partir des sources suivantes : • FAO • USDA • OSIRIZ / InfoArroz & Négociants

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ /tonne

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $ /tonne

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Mar

s-15

Fév-

15

Juin

-14

Mai

-14

Avril

-14

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-14

Nov

-14

Oct

-14

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

Thaïlande 5 % 382,50 373,75 386,25 423,75 445,00 432,00 425,00 413,75 413,00 411,25 400,00 393,00 408,27

Page 6: Produitdoc 168

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit• Jeune Afrique

La baisse enregistrée sur les marchés des matières pre-mières et les perspectives déprimantes pour le second semestre ont maintenu la pression sur le marché des

oléagineux au 1er trimestre 2015. Les cours du soja enre-gistrent 794 USD la tonne en janvier, 765 USD la tonne en février et 741 USD la tonne en mars, établissant une moyenne trimestrielle de 766,67 USD la tonne. Les cours de l’huile de palme enregistrent 685 USD la tonne en janvier, 689 USD la tonne en février et 672 USD la tonne en mars, établissant une moyenne trimestrielle de 682 USD la tonne.

Bien que le marché de l’huile de palme soit un marché peu complexe, il doit faire face à une concurrence rude de la part de l’huile de soja qui connaît une production en hausse en ce début d’année. Les prix actuellement faibles du soja ont dimi-nué le différentiel avec les prix de l’huile de palme, ce qui a peut- être incité les acheteurs à se tourner vers le soja. Selon les prévisions de l’Economist Intelligence Unit (EIU), la crois-sance mondiale de la production de soja est en augmentation pour la saison 2014/2015 de 9 % par rapport à 2013/2014, représentant 25 Millions de tonnes. Etant donné l’augmenta-tion des grands producteurs mondiaux de soja et de l’appétit constant de la Chine, l’EIU maintient ses prévisions de crois-sance de consommation de soja pour 2014/2015 à un niveau record de 289 Millions de tonnes. La saison 2015/2016 devrait retrouver un rythme plus modéré.

L’huile de palme semble ne plus avoir la cote auprès de ses principaux importateurs et les achats sont décevants, en recul de 22 % en janvier, soit 1,18 Mt, atteignant ainsi leurs plus bas niveau depuis février 2011. Selon CommodAfrica, les exporta-tions de Malaisie ont chuté de 13 % sur la première quinzaine de janvier. Le temps froid qui a sévi dans l’hémisphère nord pourrait être une des raisons de la faible demande, l’huile de palme se solidifiant sous de basses températures. La chute des cours de l’huile de palme pourrait également, en partie, être imputable à la Chine qui a réduit sa consommation. Tou-tefois, le pays pourrait revenir aux achats au second trimestre 2015 afin de reconstituer ses stocks qui sont actuellement bas.

L’EIU n’a pas modifié ses prévisions de croissance de la production d’huile de palme pour la saison 2014/2015, soit 60,5 Mt, niveau qui reste stable suite à la période de séche-

resse enregistrée au 1er semestre 2014 et qui impacte main-tenant le rendement de l’huile de palme dans les deux princi-paux pays producteurs, l’Indonésie et la Malaisie. Bien que le rythme des nouvelles plantations ralentisse, la zone de ma-turité continue d’augmenter, en particulier en Indonésie. En 2015/2016, la production d’huile de palme devrait continuer à croître, dépassant les 63 Mt.

Sur la saison 2014/2015, les stocks d’huile de palme devraient rester à des niveaux historiquement élevés en raison des pré-visions de consommation plutôt faible et les stocks de soja de-vraient être plus élevés que prévu étant donné les bons résul-tats de récoltes enregistrés parmi les principaux exportateurs, en particulier les Etats Unis.

1600

1250

900

550

200

Soja Palme

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $ cts/lb

Sept-

14

Août-

14

Juil-1

4

Janv

-15

Mars-

15

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-15

Juin-

14

Mai-1

4

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14

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

concurrence entre l’huile de palme et le soja

Indicateur : huile de soja US FoB gulf - Huile de palme : Malaysia, 5 % cIF, ports européensIndice : cIF NW Eur et US FoB gulf. en $/tonne

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18001600140012001000800600400200

0

Soja Palme

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014) En $ cts /tonne

1993

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2012

2013

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

Soja 946 908 912 874 840 803 811 804 785 794 765 741 831,92

Palme 911 894 857 841 762 709 724 731 693 685 689 672 764,00

Page 7: Produitdoc 168

Stabilité relative des prix

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Comité consultatif international du coton (CCIC) • Afcot.org• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Cotlook.com

Même si en janvier 2015 l’indice A de Cotlook a enregis-tré une baisse avec une moyenne mensuelle de 67,3 cents la livre, sur l’ensemble du trimestre, les prix du

coton ont été relativement stables. L’indice A de Cotlook a en-registré un prix moyen mensuel de 69,8 cents la livre en février et 69 cents en mars. Malgré l’importance de stocks disponibles susceptibles de mettre la pression sur le marché, le Comité consultatif international du coton (CCIC) a observé que la po-sition du coton « s’est améliorée au cours des derniers mois comparativement à son niveau d’il y a un an ».

Pour la campagne 2014/15, la production mondiale de coton approcherait les 26 millions de tonnes. Soit en légère diminution par rapport à la campagne 2013/14 où les quantités produites ont atteint 26,2 millions de tonnes. Avec 7% de moins que la campagne précédente (6,8 millions de tonnes), la production chinoise plafonnerait à 6,4 millions de tonnes en 2014/15. En Inde (2ème mondial), la production devrait, selon toute proba-bilité, atteindre 6,7 millions de tonnes. Soit un peu moins que la campagne précédente. Aux Etats-Unis (3ème producteur mon-dial), la récolte de 2014/15 pourrait se situer autour de 3,5 mil-lions de tonnes. Etant donné les superficies ensemencées (3,9 millions d’hectares), la production américaine pourrait croître de 26% en 2014/15.

Avec un total de 24,3 millions de tonnes, la consommation mondiale de coton 2014/15 augmenterait de 3,5 % par rapport à la campagne précédente. La limitation des importations de la Chine imposée par l’OMC et une baisse de 13% des impor-tations de la Turquie (3ème acheteur mondial avec 761 000 tonnes) impacteraient sensiblement les ventes à l’export des Etats-Unis. Ces derniers pourraient voir leurs stocks de fin de campagne dépasser le million de tonnes (58% de plus qu’en 2013/14). L’Inde (2ème exportateur mondial) verrait ses ventes à l’étranger diminuer au profit de sa consommation nationale. Celle-ci enregistrerait une croissance de 4% avec un total de 5,2 millions de tonnes en 2014/15.

Selon les professionnels de la filière, les prix actuels du co-ton finiraient par stimuler la demande mondiale et provoquer, à terme, une baisse des stocks disponibles. De son côté, le CCIC semble plus prudent en prévoyant qu’un excédent de production de 2,3 millions de tonnes est probable en 2014/15. Un stock disponible de 21,8 millions de tonnes et une progres-sion de 12% provoqueraient une tension supplémentaire sur le niveau des prix du coton.

Indicateur : Indice A cotlook en $ cts/lb

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190

140

90

40

240

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $ cts/lb

Sept-

14

Août-

14

Juil-1

4

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-15

Mars-

15

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-15

Juin-

14

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14

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4

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250

200

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb20

11

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

94,20 92,71 90,90 83,84 74,00 73,38 70,34 67,53 68,30 67,35 69,84 69,35 76,81

Page 8: Produitdoc 168

Désormais en dessous de la barre de 150 cents/kg

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit (EIU) • Jeune Afrique

Le cours du caoutchouc naturel vient d’achever un premier trimestre « à oublier ». Il s’est à nouveau fortement replié et affiche 142,63 cents/USD le kilo en janvier, 141,09 cents/USD le kilo en février et 141,25 cents/USD le kilo en mars. Le caoutchouc établit une moyenne trimestrielle de 141,66 cents/USD le kilo.

La décision de l’Association des trois premiers pays produc-teurs de caoutchouc naturel, la Thaïlande, la Malaisie et l’In-donésie, de ne pas vendre le caoutchouc en dessous d’un prix minimum de 150,00 cents/USD le kilo, n’aura pas été suffi-sante pour soutenir les cours.

Avec une offre excédentaire, des stocks mondiaux en surabon-dance et une demande stable, le cours du caoutchouc naturel est tombé très bas au 1er trimestre 2015. Le retour à l’équilibre prendra du temps. D’autant que la chute des cours du pétrole et les perspectives de croissance économique maussades de la Chine dépriment le marché, la Chine qui devrait, pour la première fois, réduire ses importations de caoutchouc natu-rel. Selon l’Association des Pays Producteurs de Caoutchouc Naturel (ANRPC), les achats chinois pourraient n’être que de 3,7 millions de tonnes en 2015, en baisse de 10 %.

L’Economist Intelligence Unit (EIU) indique que la croissance de la demande de caoutchouc naturel a ralenti au 2e semestre 2014, en moyenne de 3,7 % comparativement à une hausse de 4,6 % au 1er semestre 2014. En 2015/2016, l’EIU estime que la croissance de la demande devrait être plus forte avec des perspectives d’une économie mondiale plus dynamique. La croissance de la consommation indienne devrait rester éle-vée en 2015/2016 ainsi qu’une augmentation de la demande sur d’autres marchés asiatiques, notamment en Indonésie et en Thaïlande. Avec une baisse des prix du pétrole, qui pour-raient entrainer une baisse des prix du caoutchouc synthétique et accroître sa compétitivité vis-à-vis du caoutchouc naturel, l’EIU prévoit une croissance de la consommation mondiale de caoutchouc naturel de 3,5 % en 2015 et de 3,2 % en 2016.

Bien que le marché récent de la production du caoutchouc naturel vietnamien augmente, l’EIU a revu à la baisse, par rap-port au dernier trimestre, ses prévisions de croissance de la

production mondiale de caoutchouc naturel en estimant une moyenne annuelle de 3 % en 2015/2016.

Après un léger déficit des stocks en 2014, de 53 000 t selon l’EIU, en raison à la fois des conditions météorologiques dé-favorables et des prix bas, la baisse des stocks, comme an-noncé dans le dernier bulletin trimestriel, devrait s’accentuer en 2015 et en 2016.

La concurrence est rude sur les marchés des bourses des matières premières d’Asie. Le Tokyo Commodity Exchange (Tocom), négociateur depuis 1950, a vu fondre les volumes d’échange sur le caoutchouc. Selon Muryel Jacque des Echos, le trading est en train de migrer vers d’autres places asiatiques, comme Singapour ou Shanghaï.

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Indicateur : SMR-20 en $ cts/kg

600500400300200100

0

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015 ) En US cts/Kg

Sep

t-14

Ao

ût-

14

Juil-

14

Jan

v-15

Mar

s-15

Fév

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Juin

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Mai

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Avr

il-14

Déc

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No

v-14

Oct

-14

500450400350300250200150100500

2011

2014

2010

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 2002 à 2014)

En US cts/Kg

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Set-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

179,90 170,79 171,31 170,16 166,90 153,16 150,64 152,67 147,26 142,63 141,09 141,25 157,31

Page 9: Produitdoc 168

Après huit mois de chute consécutifs, la valeur du baril se stabilise au premier trimestre 2015, oscillant entre 47,71$ en janvier, 58,10$ en février, et 55,85$ en mars.

Ce regain de vivacité du cours du baril entre janvier et février n’aura pas duré longtemps : l’espoir des investisseurs de voir les Etats-Unis ralentir leur production de pétrole de schiste a été déçu.

Comme le rappelle Olivier Appert, président de l’IPF Energies Nouvelles, « la baisse des prix n’a pas d’impact significatif sur la demande à court terme ». Le faible prix du baril n’aura donc pas boosté la demande, qui demeure atone en raison notam-ment du ralentissement de la croissance chinoise : en effet, l’activité manufacturière semble toujours au cœur d’une décé-lération de la croissance. Qui plus est, le dollar s’est apprécié d’environ 20% par rapport aux autres monnaies (et notam-ment de 27% face à l’euro), rendant l’achat de barils plus cou-teux pour les investisseurs qui ne détiennent pas de dollars.

L’offre est restée particulièrement abondante au cours du pre-mier semestre. L’Arabie saoudite semble vouloir maintenir le rythme soutenu de production. En Russie, le nombre de barils mis en vente a atteint son plus haut niveau depuis 1991. L’Irak marque un nouveau record d’exportations inégalé depuis 1980. Les Etats-Unis, grâce à leur exploitation de pétrole de schiste, seraient également susceptibles d’exporter jusqu’à un million de barils. Enfin, l’année 2015 devrait être marquée par le démarrage de la production dans de nouveaux gisements situés au Canada, au Nigéria, en Angola et en Australie. Se-lon Adam Longson, analyste chez Morgan Stanley, l’Amérique latine voit également sa production pétrolière croître. L’expor-tation de pétrole libyen a été la seule à connaître un ralentis-sement, du fait des bombardements de la coalition opérés fin

décembre 2014, cependant le pays aurait rattrapé son retard en augmentant sa production sur la période (325 000 barils/jour en janvier contre 500 000 en mars).

La prochaine réunion de l’OPEP, qui aura lieu en juin, sera l’occasion de savoir si les pays producteurs OPEP ont décidé de maintenir cette stratégie au cours du deuxième semestre 2015.

Le prix du baril se stabilise

Indicateur : Brent en $/baril

Rédactrice : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • Le Monde • Les Echos • Courrier International

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $/baril

Sept

-14

Août

-14

Juil-

14

Janv

-15

Mar

s-15

Févv

-15

Juin

-14

Mai

-14

Avril

-14

Déc-

14

Nov-

14

Oct-1

4

120100806040200

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / baril

2014

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2012

2013

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

107,66 109,52 111,80 106,86 101,66 97,29 87,46 79,00 62,51 47,71 58,10 55,89 85,46

Page 10: Produitdoc 168

Au premier trimestre 2015, le cours de l’or est passé de 1250,58 dollars l’once en janvier à 1229,15 dollars en février pour tomber à 1179,54 dollars en mars, affichant

une moyenne trimestrielle de 1219,79 dollars.

La valeur a commencé l’année sur une hausse de 10%, un taux qui s’est affaissé les semaines suivantes en raison de plusieurs facteurs au premier rang desquels le risque d’une hausse des taux directeurs de la FED et d’un renchérissement du dollar –à la fin de ce premier trimestre, la Réserve fédérale n’avait toujours pas communiqué son calendrier… Certains in-vestisseurs jugeant que la banque centrale américaine pour-rait attendre un peu plus longtemps que prévu pour relever ses taux, les cours du métal fin ont aussitôt marqué un léger rebond.

D’une manière générale, malgré quelques soubresauts, la lé-gère baisse de la fin de 2014 a semblé se confirmer début 2015, une baisse que d’aucuns envisageaient même à 1000 dollars l’once cette année.

Selon le rapport du World Gold Council, la demande est res-tée stable en ce début d’année avec toutefois une demande chinoise et moyenne-orientale en baisse que le marché eu-ropéen est, étonnamment, venu compenser. Ainsi, les crises grecque et ukrainienne, le flou autour de la mise en œuvre du QE de la BCE et le relèvement du cours de l’euro ont-ils représenté autant d’incertitudes économiques et géopolitiques qui ont fini par encourager les investisseurs à s’exposer à nou-veau au métal précieux, contribuant à soutenir son cours, dy-namiser son marché et, de fait, contenir la baisse attendue.

S’agissant des stocks, malgré la raréfaction de l’offre, les quantités d’or accumulées par la Chine sont restées considé-rables, au point que certains experts ont pu croire au lance-ment prochain d’un yuan garanti par l’or. Quant à la Russie, elle a poursuivi une démarche identique : le pays a doublé ses réserves en cinq années à peine et la quasi-totalité de

ce que rapporte l’énergie vendue à l’Europe est changée en dollars pour être convertie en réserve d’or. Des conduites dont la visée est de pénaliser le dollar jusqu’à menacer sa stabilité.

Enfin, deux sujets connexes ont émaillé l’actualité du métal précieux ce premier trimestre : les investigations menées par le département américain de la justice auprès d’une dizaine de banques concernant une manipulation éventuelle des co-tations des métaux précieux et le changement radical du sys-tème de fixation des cours avec la mise en place d’un nouveau mécanisme géré par l’opérateur boursier ICE en lieu et place du centenaire « London Gold Fix ».

La valeur fait du yo-yo

Indicateur : Londres en $/once

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Rédactrice : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • L’Usine Nouvelle • Les Echos

140013501300

1450

En $ / l'once

1500

16001550

1650

1750

12001250

1800

Sept

-14

Août

-14

Juil-1

4

Janv

-15

Mars

-15

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-15

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

Mai-1

4

Avril

-14

Juin-

14

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

1700

11001150

140012001000800600400200

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / l'once

2014

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

15001600

2012

2013

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

1 299,09 1 288,22 1 278,48 1 311,98 1 296,50 1 240,08 1 223,01 1 176,36 1 201,37 1 250,58 1 229,15 1 179,64 1 247,87

Page 11: Produitdoc 168

Une relative stabilité

Rédacteur : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • L’Usine nouvelle • Les Echos

Avec une moyenne de 1800,26 dollars la tonne, le cours de l’aluminium a enregistré une relative stabilité au premier trimestre de 2015, passant de 1808,10 dollars

en janvier à 1820,43 dollars en février pour atteindre 1772,26 dollars en mars. Les anticipations d’un déficit de l’offre relati-vement à la demande ont expliqué ce maintien du cours que d’aucuns voient perdurer au-delà de 2015.

La demande a donc été forte, dès les premières semaines de 2015, dans l’aéronautique et l’automobile notamment, au point qu’une augmentation de 7% de la demande mondiale, identique à celle de 2014, a pu être pronostiquée par les deux géants du secteur que sont Alcoa et Rusal. C’est la Chine qui, à mi-chemin de la mise en œuvre de son plan 2013-2020, a, comme à l’accoutumée, tiré vers le haut les chiffres de la consommation de métal léger ; l’Inde, les pays du Golfe et les Etats-Unis ont suivi mais bien plus modestement.

A la fin du premier trimestre, les opérateurs s’interrogeaient sur les niveaux de production à venir du fait de l’attitude des industriels entre limitation de l’offre et soutien des prix d’une part, mise en activité de nouvelles usines d’autre part… La production a pourtant montré une bonne santé, commandée au premier chef par les capacités de la Chine (plus de 50%) suivies de celles des pays du Golfe, alors que les autre pays producteurs ont ramené leur taux de production à des niveaux extrêmement faibles, les plus faibles depuis ces 20 dernières années.

Quant aux stocks, du fait de la nouvelle réglementation in-tervenue dans la gestion des réserves de métaux, ils se sont trouvés en baisse dans les entrepôts du LME, descendant à 4 millions de tonnes, leur niveau le plus bas depuis cinq ans.

Dans un secteur des matières premières empreint d’incerti-tude et que les déclarations récentes du chef économiste de la Banque mondiale annonçant une révision à la baisse des anticipations de la croissance mondiale ne vont pas rasséré-ner, le marché de l’aluminium tire son épingle du jeu. En té-moignent quelques chiffres éloquents donnés par Les Echos

en mars dernier : « A 54 Mt d’aluminium en 2014, le marché a doublé depuis les 20 Mt de 2000. Plus d’un million de tonnes par semaine. D’ici à 2020 la production mondiale atteindra les 70 Mt ».

Cependant, cette bonne santé reste toute relative car suspen-due aux déséquilibres géographiques en termes de surplus et de déficits dont le marché du métal léger doit s’accommoder. D’autre part, du fait du rééquilibrage amorcé de l’économie chinoise, les importations de métal léger par le premier client mondial pourraient marquer le pas, dans un contexte de ralen-tissement de la croissance qui plus est.

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

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300028002600240022002000180016001400

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

En $ / tonne

Sep

t-14

Aoû

t-14

Juil-

14

Janv

-15

Mar

s-15

Fév-

15

Juin

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Mai

-14

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-14

Nov

-14

Oct

-14

30002500200015001000500

0

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / tonne

2011

2014

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

1 809,38 1 748,85 1 834,15 1 945,11 2 029,89 1 992,13 1 937,93 2 053,61 1 912,92 1 808,10 1 820,43 1 772,26 1 888,73

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Le cuivre au plus bas depuis octobre 2009

En janvier, le cuivre perd 12% de sa valeur par rapport au quatrième trimestre 2014. Descendu à 5815,08 $/tonne en janvier, il continue de baisser en février (5701 $) et

termine finalement en légère hausse en mars (5925 $). Il a ainsi atteint son seuil le plus bas depuis cinq ans.

La demande est plombée par les anticipations pessimistes des acteurs en ce qui concerne la demande chinoise, dans un contexte de ralentissement d’activité du secteur de la construction, qui représente 20% de la demande de cuivre mondiale ; ces anticipations prennent d’ailleurs le pas sur la réalité économique, puisque les rapports publiés par la Chine début janvier montrent que celle-ci n’a jamais autant acheté de cuivre qu’au cours de novembre et de décembre 2014, pro-fitant de la baisse des cours du métal rouge.

En outre Christian Mion, expert métaux chez Ernst & Young, explique que les attentes placées dans la demande provenant des autres émergents ne se sont pas concrétisées : « la ques-tion n’est plus la Chine, dont nous avions prévu le ralentis-sement. C’est l’Inde qui n’a pas été le relais de croissance annoncé. C’est ce qui explique en grande partie la chute des prix. »

Face à cette demande atone, le manque de dynamisme des producteurs laissait présager une offre limitée, susceptible de favoriser le redressement des cours : vieillissement des mines chiliennes, augmentation des coûts d’extraction, sécheresses à répétition imposant aux producteurs d’investir dans la dé-salinisation ou le pompage de l’eau de mer… Comment alors expliquer que cette réduction de l’offre n’ait pas entraîné une pression à la hausse des prix ? La réponse réside dans les stocks, qui ne se sont pas écoulés du fait du rythme de la croissance chinoise.

Par ailleurs, la baisse du cours du cuivre s’explique également par la faiblesse du prix du pétrole, nécessaire à l’extraction du

métal. La baisse des cours pétroliers s’est donc répercutée notamment sur le cours du cuivre.

L’avenir semble toutefois plus prometteur : le cours du baril remonte et va forcément avoir un impact sur les coûts d’ex-traction du minerai. Par ailleurs, la diversité des secteurs de-mandeurs de cuivre (construction, automobiles, réseaux élec-triques) pousse Christian Mion à affirmer que le cuivre « a de l’avenir ».

Rédacteur : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • L’Usine nouvelle • Les Echos • OCP

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Indicateur : London Metal Exchange - cash, grade A au comptant en $/tonne en $/tonne

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

6 670,24 6 883,18 6 954,50 7 104,02 7 000,18 6 871,83 6 738,73 6 700,67 6 422,23 5 815,08 5 701,49 5 925,46 6 565,63

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Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • London Metal Exchange (LME) • www.bujanews.wordpress.com • Les Echos• The Economist Intelligence Unit (EIU)

Après un automne 2014 difficile, la baisse des prix du nickel au London Metal Exchange continue. Le cours moyen mensuel pour le mois de janvier est retombé à

14 706,91 USD la tonne. Cette tendance s’est confirmée en février avec un cours moyen mensuel de 14 531,13 USD, et 13 742,16 USD en mars. En peu de temps, les prix du nickel ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2009. La cause se-rait : « une grosse vente à découvert liée à des informations concernant la demande extrêmement faible du secteur de l’acier inox en Europe et en Chine ».*

En 2014, la baisse de la production mondiale de nickel a même dépassé les prévisions. Pour un total de 1,770 million de tonnes, celle-ci a reculé de 28,7% par rapport à 2013. Uti-lisé pour la production d’acier inoxydable, le nickel a subi le contrecoup d’une diminution de 13% de la production euro-péenne d’acier au 4ème trimestre 2014. De son côté, la Chine, premier producteur d’acier dans le monde, a baissé sa pro-duction de près de 15% en février. En 2014 et à l’exception de la Nouvelle Calédonie, les producteurs de nickel, notamment l’Indonésie, les Philippines, la Russie ont quasiment tous vu leur production baisser plus ou moins sensiblement.

La consommation mondiale de nickel a, finalement, été esti-mée à 1,765 million de tonnes en 2014, soit près de 2% de moins que l’année précédente. Contrairement à l’Union eu-ropéenne dont la consommation de nickel a légèrement pro-gressé en 2013, passant de 272 000 tonnes à 288 000 tonnes, la Chine est passée de 909 000 tonnes en 2013 à 798 000 tonnes en 2014. C’est aux Etats-Unis que la consommation de nickel a progressé de manière significative. Elle est passée de 123 000 tonnes en 2013 à 156 000 tonnes en 2014. Etant don-né le rapport production/consommation sur l’ensemble de l’an-née 2014 et leur évolution durant le premier trimestre 2015, les stocks agrées par Le LME « atteignent un niveau record à plus de 435 000 tonnes. Ils ont augmenté de 50% en un an »*.

Selon The Economist Intelligence Unit et The World Bureau of Metal Statistics (WBMS), la consommation mondiale de nic-

kel pour l’année 2015 est estimée à 1,890 million de tonnes, soit un peu plus de 7% de plus qu’en 2014. Si certains ex-perts tablent sur une remontée des prix du nickel au deuxième semestre 2015, elle resterait néanmoins tributaire de l’évo-lution de la demande de la sidérurgie chinoise qui présente des signes laissant présager une réduction de son activité. Ce qui impacterait négativement la demande et donc le cours du métal.

Net repli des cours< Retour au sommaire

coURS Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Janv-15 Fév-15 Mars-15 Moyenne

17 370,75 19 434,38 18 568,22 19 046,74 18 572,38 18 075,80 15 765,33 15 702,38 15 914,29 13 742,16 14 531,13 14 766,91 16 790,87

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

3000035000

2500020000150001000050004500

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(d'avril 2014 à mars 2015)

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*Muryel Jacque (les Echos 01/04/2015)