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À L’AFFICHE > LA LLORONA de Jayro Bustamante > CUBAN NETWORK de Olivier Assayas > REVENIR de Jessica Palud > LE PHOTOGRAPHE de Ritesh Batra > HISTOIRE D’UN REGARD de Mariana Otero > K CONTRAIRE de Sarah Marx > LES SIFFLEURS de Corneliu Porumbuiu > UNE VIE CACHÉE de Terrence Malick > SÉJOUR DANS LES MONTS FUCHUN de Gu Xiaogang > LA VÉRITÉ de Hirokazu Kore-eda CYCLE FILMS INÉDITS > LE BEL ÉTÉ de Pierre Creton > VIF-ARGENT de Stéphane Batut > NE CROYEZ PAS QUE JE HURLE de Frank Beauvais. > GHOST TROPIC de Bas Devos > LOLA VERS LA MER de Laurent Micheli. > DEBOUT SUR LA MONTAGNE de Sébastien Betbeder > VIVRE ET CHANTER de Johnny Ma 4 FILMS DE FORMAN LES AMOURS D’UNE BLONDE - L’AS DE PIQUE - L’AUDITION - AU FEU, LES POMPIERS SOIRÉE RENCONTRE > LA RONDE de Blaise Perrin CINÉ-MÔMES > L’ODYSSÉE DE CHOUM de Julien Bisaro > L’EXTRAORDINAIRE VOYAGE DE MARONA de Anca Damian Programme du 22 janvier au 04 février 2020 www.cinema-eldorado.fr De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy, Sabrina de La Hoz… La Llorrona : seuls les coupables l’entendent pleu- rer. Selon la légende, la Llorona est une pleu- reuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Au- jourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, respon- sable du massacre mais acquitté, est hanté par une Llorona. Serait-ce Alma, la nouvelle domesti- que ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ? Les films guatémaltèques ne courent pas les salles obscures. Ceux de Jayro Bustamante montent en puissance d’oeuvre en oeuvre. Mis bout à bout, ils dressent le portrait épique, bariolé et sans concession d’un pays ren- du invisible par l’ombre de son imposant voisin mexicain. La voix du cinéaste est une voix salu- taire, venue de l’intérieur, comme celle de « La Llorona » du titre, lointaine et familière. La trame naturaliste du sublime Ixcanul ou celle plus classi- quement dramatique du perturbant Tremblements font place aux ressorts du thriller et du fantastique, en les mettant au service d’une narration palpi- tante. Si les deux premières fictions du cinéaste dénonçaient une société laissant peu de place à l’individualité, La Llorana s’attaque à ses racines individualistes, ses fondements nauséabonds, stigmates d’un passé violent. L’intrigue mysté- rieuse et charnelle ne gomme pas les souffrances des autochtones qui furent massacrés et esclava- gisés sous le joug du colonialisme (espagnol, du- rant 300 ans puis belge et enfin allemand) avant que ne lui succède un demi-siècle de dictature. Il fallut attendre 1945 pour que le pays goûte enfin à une démocratie éphémère, avant que Carlos Cas- tillo Armas prenne le pouvoir par un coup d’État soutenu par la CIA, qui débouchera en 1960 sur 36 ans d’une guerre civile sanguinaire (250 000 morts, 40 000 disparus, 100 000 déplacés)… Véri- table génocide dont les acteurs haut placés échap- pent, encore à ce jour, au couperet de la justice. La Llorana, aussi imaginaire et même surnaturel soit-il, s’ancre donc dans la soif de réparation et la sombre colère des victimes trahies par leurs gou- vernants. De Olivier Assayas - France. 2020. 2h05. VOST. Avec Penélope Cruz, Édgar Ramí- rez, Gael García Bernal… En route pour Cuba et retour sur les années 90 autour de l’histoire des Cuban Five, cinq espions cubains infiltrés en Floride. Les espions du «réseau guêpe» sont chargés d’informer La Havane des activités des exilés cubains, certaines licites (comme le sauvetage en mer de Cubains fuyant leur pays à bord d’embarcations de fortune), d’autres belliqueuses, voire liées au crime organisé. Ces espions «fuient» Cuba en feignant de rejeter le régime castriste. Parmi eux, René González, qui s’échappe aux commandes d’un petit avion. Certains de ces agents abandonnent leur famille pour mener une vie solitaire et difficile en Floride, réussissant peu à peu à infiltrer les organisations d’exilés cubains, René est de ceux- là. Après Carlos et Après-mai Olivier Assayas revient sur l’idéalisme, les vies entières dévouées ou soumises à la politique. La guerre souterraine entre les exilés cubain et le régime de Castro est un fragment d’histoire contemporaine que le cinéma n’a jamais vraiment abordé mais il y a surtout ici un cadre plus large, où se mêlent l'intime et l’universel, des individus pris dans les rouages de la politique et de l’Histoire. Cuban network contribue à nous rappeler les complexités et les contradictions de la politique contemporaine, les formes que peuvent prendre manipulation et désinformation. De Jessica Palud. France. 2020. 1h17. Avec Niels Schneider, Adèle Exarchopou- los, Patrick d’Assumçao… C’est la ferme où Thomas est né. C’est sa famille. Son frère, qui ne reviendra plus, sa mère, qui est en train de partir elle aussi, et son père, avec qui rien n’a jamais été possible. Il retrouve tout ce que qu’il a fui il y a 12 ans. Mais aujourd’hui il y a Alex, son neveu de six ans, et Mona, sa mère incandescent… « Revenir » un titre-verbe au caractère universel, synthétise à lui seul tous les enjeux de ce flm aussi émouvant que maîtrisé. La cinéaste nous emmène en pleine campagne française dans une ferme isolée, où les relations interpersonnelles sont compliquées, où les non-dits et les secrets se multiplient, où l’incommunicabilité règne. Le jeune homme découvre peu à peu la terrible vérité sur la mort de son frère et sur la misère économique locale. Liens familiaux indissolubles, conflits enkystés dans le temps, culpabilité de celui qui s’est échappé, retrouvailles compliquées et redécouvertes, la cinéaste adapte ici très librement un roman de Serge Joncour L’amour sans le faire. Tout est dit ! Séance Japon Proposée par le Lycée Le Castel Lundi 3 février à 18h00 Rencontre avec le cinéaste Blaise Perrin La Ronde Documentaire de Blaise Perrin (52 min) La Ronde suit Yukio Shige, un ancien policier à la retraite, qui depuis quinze ans consacre sa vie à lutter contre le phénomène du suicide sur les falai- ses de Tojinbo, petite station balnéaire japonaise… Buffet japonais préparé par le lycée Le Castel à l’issue de la séance. Tarifs habituels

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Page 1: Programme du 22 janvier au 04 février 2020 · Programme du 22 janvier au 04 février 2020 De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy,

À L’AFFICHE

> LA LLORONA de Jayro Bustamante

> CUBAN NETWORK de Olivier Assayas

> REVENIR de Jessica Palud

> LE PHOTOGRAPHE de Ritesh Batra

> HISTOIRE D’UN REGARD de Mariana Otero

> K CONTRAIRE de Sarah Marx

> LES SIFFLEURS de Corneliu Porumbuiu

> UNE VIE CACHÉE de Terrence Malick

> SÉJOUR DANS LES MONTS FUCHUN de Gu Xiaogang

> LA VÉRITÉ de Hirokazu Kore-eda

CYCLE FILMS INÉDITS

> LE BEL ÉTÉ de Pierre Creton

> VIF-ARGENT de Stéphane Batut

> NE CROYEZ PAS QUE JE HURLE de Frank Beauvais.

> GHOST TROPIC de Bas Devos

> LOLA VERS LA MER de Laurent Micheli.

> DEBOUT SUR LA MONTAGNE de Sébastien Betbeder

> VIVRE ET CHANTER de Johnny Ma

4 FILMS DE FORMAN LES AMOURS D’UNE BLONDE - L’AS DE

PIQUE - L’AUDITION - AU FEU, LES POMPIERS

SOIRÉE RENCONTRE > LA RONDE de Blaise Perrin

CINÉ-MÔMES

> L’ODYSSÉE DE CHOUM de Julien Bisaro

> L’EXTRAORDINAIRE VOYAGE DE MARONA de Anca Damian

Programme du 22 janvier au 04 février 2020

www.cinema-eldorado.fr

De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy, Sabrina de La Hoz…

La Llorrona : seuls les coupables l’entendent pleu-rer. Selon la légende, la Llorona est une pleu-reuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Au-jourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas. Le général, respon-sable du massacre mais acquitté, est hanté par une Llorona. Serait-ce Alma, la nouvelle domesti-que ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ? Les films guatémaltèques ne courent pas les salles obscures. Ceux de Jayro Bustamante montent en puissance d’œuvre en œuvre. Mis bout à bout, ils dressent le portrait épique, bariolé et sans concession d’un pays ren-du invisible par l’ombre de son imposant voisin

mexicain. La voix du cinéaste est une voix salu-taire, venue de l’intérieur, comme celle de « La Llorona » du titre, lointaine et familière. La trame naturaliste du sublime Ixcanul ou celle plus classi-quement dramatique du perturbant Tremblements font place aux ressorts du thriller et du fantastique, en les mettant au service d’une narration palpi-tante. Si les deux premières fictions du cinéaste dénonçaient une société laissant peu de place à l’individualité, La Llorana s’attaque à ses racines individualistes, ses fondements nauséabonds, stigmates d’un passé violent. L’intrigue mysté-rieuse et charnelle ne gomme pas les souffrances des autochtones qui furent massacrés et esclava-gisés sous le joug du colonialisme (espagnol, du-rant 300 ans puis belge et enfin allemand) avant que ne lui succède un demi-siècle de dictature. Il fallut attendre 1945 pour que le pays goûte enfin à une démocratie éphémère, avant que Carlos Cas-tillo Armas prenne le pouvoir par un coup d’État soutenu par la CIA, qui débouchera en 1960 sur 36 ans d’une guerre civile sanguinaire (250 000 morts, 40 000 disparus, 100 000 déplacés)… Véri-table génocide dont les acteurs haut placés échap-pent, encore à ce jour, au couperet de la justice. La Llorana, aussi imaginaire et même surnaturel soit-il, s’ancre donc dans la soif de réparation et la sombre colère des victimes trahies par leurs gou-vernants. �

De Olivier Assayas - France. 2020. 2h05. VOST. Avec Penélope Cruz, Édgar Ramí-rez, Gael García Bernal…

En route pour Cuba et retour sur les années 90 autour de l’histoire des Cuban Five, cinq espions cubains infiltrés en Floride. Les espions du «réseau guêpe» sont chargés d’informer La Havane des activités des exilés cubains, certaines licites (comme le sauvetage en mer de Cubains fuyant leur pays à bord d’embarcations de

fortune), d’autres belliqueuses, voire liées au crime organisé. Ces espions «fuient» Cuba en feignant de rejeter le régime castriste. Parmi eux, René González, qui s’échappe aux commandes d’un petit avion. Certains de ces agents abandonnent leur famille pour mener une vie solitaire et difficile en Floride, réussissant peu à peu à infiltrer les organisations d’exilés cubains, René est de ceux-là. Après Carlos et Après-mai Olivier Assayas revient sur l’idéalisme, les vies entières dévouées ou soumises à la politique. La guerre souterraine entre les exilés cubain et le régime de Castro est un fragment d’histoire contemporaine que le cinéma n’a jamais vraiment abordé mais il y a surtout ici un cadre plus large, où se mêlent l'intime et l’universel, des individus pris dans les rouages de la politique et de l’Histoire. Cuban network contribue à nous rappeler les complexités et les contradictions de la politique contemporaine, les formes que peuvent prendre manipulation et désinformation. �

De Jessica Palud. France. 2020. 1h17. Avec Niels Schneider, Adèle Exarchopou-los, Patrick d’Assumçao…

C’est la ferme où Thomas est né. C’est sa famille. Son frère, qui ne reviendra plus, sa mère, qui est en train de partir elle aussi, et son père, avec qui rien n’a jamais été possible. Il

retrouve tout ce que qu’il a fui il y a 12 ans. Mais aujourd’hui il y a Alex, son neveu de six ans, et Mona, sa mère incandescent… « Revenir » un titre-verbe au caractère universel, synthétise à lui seul tous les enjeux de ce flm aussi émouvant que maîtrisé. La cinéaste nous emmène en pleine campagne française dans une ferme isolée, où les relations interpersonnelles sont compliquées, où les non-dits et les secrets se multiplient, où l’incommunicabilité règne. Le jeune homme découvre peu à peu la terrible vérité sur la mort de son frère et sur la misère économique locale. Liens familiaux indissolubles, conflits enkystés dans le temps, culpabilité de celui qui s’est échappé, retrouvailles compliquées et redécouvertes, la cinéaste adapte ici très librement un roman de Serge Joncour L’amour sans le faire. Tout est dit ! �

Séance Japon Proposée par le Lycée Le Castel

Lundi 3 février à 18h00 Rencontre avec le cinéaste Blaise Perrin

La Ronde Documentaire de Blaise Perrin (52 min)

La Ronde suit Yukio Shige, un ancien policier à la retraite, qui depuis quinze ans consacre sa vie à lutter contre le phénomène du suicide sur les falai-ses de Tojinbo, petite station balnéaire japonaise…

Buffet japonais préparé par le lycée Le Castel à l’issue de la séance. Tarifs habituels

Page 2: Programme du 22 janvier au 04 février 2020 · Programme du 22 janvier au 04 février 2020 De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy,

UNE VIE CACHÉE De Terrence Malick. USA. Allemagne. 2019. 2h53. VOST. Avec August Diehl, Valerie Pach-ner, Bruno Ganz, Matthias Schoenaerts... Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa famille, Franz reste un homme libre. Une vie cachée raconte l'histoire de ces héros méconnus. Terrence Malick sublime son art dans un film majestueux et sans emphase. Une vie ca-chée se réfère à celle de tous ces héros inconnus, oubliés de la grande histoire, pourtant indispensa-bles. Un opus renversant, qui bouscule nos sens en même temps que les idées reçues. Aucune institu-tion, magistralement incarnées par une forte galerie de protagonistes secondaires, ne sera épargnée : ni l’armée, ni la justice, ni l’église...�

L’AUDITION Tchécoslovaquie. 1963. 1h17. VOST. Avec Jan Vostrcil, Jiri Suchy, Jiri Slitr… Ce film réunit les deux moyens-métrages Ah, s’il n’y avait pas ces guinguettes et L’Audition. Le pre-mier suit 2 adolescents ayant intégré une fanfare locale, et qui se rendent à une course de motos plutôt qu’au prestigieux festival des fanfares… Le second suit une séance d’auditions. Une foule d’apprenties chanteuses se pressent dans l’espoir d’être choisies, parmi lesquelles une chanteuse semi-professionnelle dévorée par le trac et une jeune esthéticienne ayant menti à son patron pour se rendre à l’audition… � Séance d’ouverture du cycle Forman

Introduction à l'œuvre de Forman par Archimède projection de L’Audition suivie d'une discussion

Vendredi 24 janvier à 20h00 Séance proposée par Collectif Eldo

L’AS DE PIQUE Tchécoslovaquie. 1963. 1h30. VOST. Avec Ladislav Jakim, Pavla Martinkova... Une chronique bourrée d’humour sur le quotidien d’une ville de province, avec un héros qui fait fu-rieusement penser à un certain Antoine Doinel. �

AU FEU LES POMPIERS Tchécoslovaquie. 1967. 1h11. VOST. Avec Jan Vostrcil, Josef Sebanek… Dans une petite ville de province, un bal des pom-piers est organisé en l’honneur des cinquante ans de service de l’un des leurs. En plus d’une tombo-

la, un concours de miss beauté est mis en place pour remettre le cadeau au vétéran. Mais rien ne se passe comme prévu : les lots de la tombola disparaissent progressivement tandis que les jeu-nes prétendantes au titre de miss beauté ne font guère preuve d’enthousiasme. C’est alors qu’un incendie se déclare dans une maison voisine… � LES AMOURS D’UNE BLONDE Tchécoslovaquie. 1965. 1h21. VOST. Avec Hanna Brejchova, Vladimir Pucholt… Chronique douce-amère d’une jeune ouvrière dans sa quête amoureuse, cette tragicomédie à la tchè-que alterne entre moments d’une extrême drôle-rie – tendance satirique – et passages plus mélan-coliques. �

« Milos Forman avait ce regard précis, à la fois chaleureux et ironique, tendrement impitoyable. » Jean-Claude Carrière

SÉJOUR DANS LES MONTS FUCHUN De Gu Xiaogang. Chine. 2019. 2h30. VOST. Avec Qian Youfa, Wang Fengjuan…

Avec les moyens du bord, malgré les aléas maté-riels qui l’ont contraint à deux ans de tournage, par manque d’aide financière extérieure, Gu Xiogang rentre subrepticement dans la cour des grands grâce à cette fresque contemporaine lumineuse, subtile, évidente. Le destin d’une famille s’écoule au rythme de la nature, du cycle des saisons et de la vie d’un fleuve. Le titre du film est éponyme de celui d’une célèbre peinture chinoise du xvie siècle. Longue de plusieurs mètres, conservée sous forme d’un rouleau, on la découvrait en la déroulant lente-ment, en connaisseurs, centimètre par centimètre, effeuillage délicat, presque les prémices du cinéma. Le réalisateur dévide son histoire, au fil de l’eau, en plans séquences d’une longueur et d’une maestria incroyables. Par petites touches, il croque son épo-que méticuleusement, embrasse la beauté des paysages, prend l’empreinte du temps qui passe.�

LES SIFFLEURS De Corneliu Porumboiu. Rou.Fr.All. 2020. 1h38. VOST. Avec Vlad Ivanov, Catrinel Marlon…

Flic corrompu, travaillant pour les mafieux sur les-quels son équipe des stups de Bucarest mène l’en-quête, Cristi aborde au début du film sur ces riva-ges canariens pour maîtriser l’idiome discret qui permettra de faire évader de prison l’un de ses complices. Les choses se compliquent grandement et dans tous les sens : vers le futur, et ses aventu-res chorales déchaînées où tout le monde double tout le monde, comme vers le passé, dans les nom-breux flash-back génialement contre-productifs, qui rajoutent de la difficulté à l’intrigue plutôt que de l’éclairer. Dans cette histoire de dupes, les dés sont incontestablement pipés, l’amour damné… On ne donne pas cher de la peau ni de l’une, ni des autres et l’on se retrouve suspendu aux lèvres du destin, attendant l’inévitable moment où tout va dangereu-sement déraper…�

LA VÉRITÉ De Hirokazu Kore-eda. Fr, Japon. 2019. 1h47. Avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke… Fabienne, icône du cinéma, est la mère de Lumir, scé-nariste à New York. La publication des mémoires de cette grande actrice incite Lumir et sa famille à revenir dans la maison de son enfance. Mais les retrouvailles vont vite tourner à la confrontation... Kore-eda est déci-dément un cinéaste plein de surprises qui signe ici un film à la fois grinçant et drôle sur la famille – son thème de prédilection – mais aussi un hommage sincère et touchant au cinéma et aux actrices.�

De Ritesh Batra. Inde. 2019. 1h49. VOSTF. Avec Nawazuddin Siddiqui, Sanya Malho-tra, Farrukh Jaffar, Geetanjali Kulkarni...

On se souvient avec délices de The Lunchbox, le premier film de Ritesh Batra et on retrouve dans ce nouveau film cette finesse d’esprit, faussement ingénue, qui fait sa signature. On pourrait se croire, de prime abord, dans une charmante bluette indienne digne des grands soaps bollywoodiens. Mais c’est bien sûr un remarquable et amoureux pastiche du style dont s’empare le scénario pour mieux nous entraîner dans l’analyse subtile d’une société indienne en transition, qui ne cesse de

s’empêtrer dans ses propres contradictions. L’histoire démarre donc comme un véritable conte de fée des temps modernes. Rafi est photographe, bel homme vivant laborieusement et chichement. Le soir venu, après avoir récolté quelques roupies, il se retrouve avec ses éternels compagnons de chambrée, microcosme de mâles esseulés, venus conquérir le nécessaire pour vivre. C’est donc toute l’Inde laborieuse, populeuse, qui vient s’agglutiner-là, dans la capitale commerciale, pour améliorer son ordinaire. Rafi est le seul dans sa bande qui ne soit pas encore marié, au grand dam de sa grand-mère qui ne cesse de vouloir lui trouver une épouse ! Quand Rafi rencontre Miloni, ils n’ont objectivement rien à faire l’un avec l’autre. Deux antithèses caricaturales faites pour objectivement ne jamais se côtoyer… mais vous connaissez le hasard, cet éternel taquin… Remarquablement interprété, le film quitte les sentiers battus dès l’arrivée de l’inénarrable grand-mère qui crève l’écran, plus vraie et touchante que nature. Ce sont tous ces arrières plans soignés qui progressivement étoffent l’intrigue, tirent bien plus que le portrait de ses personnages, celui de tout un pays. �

De Mariana Otero. France. 2019. 1h33.

Gilles Caron, alors qu’il est au sommet d’une car-rière de photojournaliste fulgurante, disparaît bru-

talement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En l’espace de 6 ans, il a été l’un des témoins majeurs de son époque, couvrant pour les plus grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais ou encore la guerre du Vietnam. Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photogra-phie attire son attention qui fait écho avec sa pro-pre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle se plonge alors dans les 100 000 clichés du photo-reporter pour lui redonner une présence et ra-conter l’histoire de son regard si singulier. Par un jeu de techniques, d’effets narratifs toujours renou-velés, elle nous rend son personnage principal tellement vivant et familier qu’on finirait volontiers, comme elle, par le tutoyer. �

Page 3: Programme du 22 janvier au 04 février 2020 · Programme du 22 janvier au 04 février 2020 De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy,

De Sarah Marx. France. 2020. 1h23. Avec Sandor Funtek, Sandrine Bonnaire...

On dirait des lycéens rigolards qui se succèdent sur la scène d'un atelier de théâtre. Chacun son texte, chacun son style, les critiques qui fusent aussi vite que les rires… Sauf que ces grands gosses sont en prison. Ulysse, 25 ans, est à la veille de sortir et répare activement son retour à la vie normale. Et de fait, en liberté conditionnelle, sa réinsertion doit se faire sur les chapeaux de roues.

Sortir, reprendre pied dans le monde extérieur, signer son contrat de travail – et se mettre à bos-ser. Et s'occuper de sa mère, Gabrielle, atteinte d'une violente dépression. Sans aide sociale, il lui faut gagner de l'argent et vite. Son ami David l'em-barque dans un projet de food-truck un peu parti-culier… Réinsertion, délinquance, récidive, injus-tice sociale… Sarah Marx brasse finement ces situations tendues avec la très belle relation, faite d'autant d'amour que d'incompréhension, qu'Ulysse entretient avec sa mère. Ça donne un film noir, un polar d'aujourd'hui sec et nerveux, écrit au cordeau. C'est aussi le résultat d'un long travail mené par la réalisatrice avec des détenus de la prison de Nanterre. « Ces hommes aux par-cours chaotiques, avec une cellule familiale fragile, ne sont pas nés loups, ils le sont devenus par manque d’horizon ou l’absence de portes ouver-tes. Le cinéma doit leur redonner une dignité que la société leur refuse. K Contraire est né de ce travail ». �

Afin de prolonger d’une semaine les festivités en-gagées avec le Festival Télérama, l’équipe de l’Eldo décide de faire la part belle à une sélection de films sortis en 2019 et que nous n’avions pas pu programmer au moment de leur sortie. Si vous aussi vous les avez manqués, foncez ! Ce sera votre dernière chance de les découvrir dans les salles obscures…

LE BEL ÉTÉ De Pierre Creton. France. 2019. 1h21. Avec Gaston Ouedraogo, Sophie Lebel… Robert, Simon et Sophie vivent au bord de la Man-che dans un quotidien d’habitudes. Nessim va entrer dans leur vie, suivi d’enfants, que la situa-tion politique de l’Afrique menace.

VIF-ARGENT De Stéphane Batut. France. 2019. 1h46. De Thimotée Robart, Judith Chemla… Juste erre dans Paris à la recherche de personnes qu’il est seul à voir. Il recueille leur dernier souve-nir avant de les faire passer dans l’autre monde. Un jour, une jeune femme, Agathe, le reconnaît. Elle est vivante, lui est un fantôme. Comment pourront-ils s’aimer ?

NE CROYEZ PAS QUE JE HURLE De Frank Beauvais. France. 2019. 1h15. Composé des fragments de centaines de longs métrages cet essai filmé d’une grande délicatesse, qui s'apparente à un journal intime, est illustré par la voix off du cinéaste. Il s'était installé dans une partie reculée de l'Alsace et depuis une séparation amoureuse, il y vit désormais isolé. Il parle de cette existence solitaire...

GHOST TROPIC De Bas Devos. Belgique. 2020. 1h25. Avec Saadia Bentaïeb, Maaike Neuville…

Au retour d’une journée de travail, Khadija s’endort dans le dernier métro, et se réveille, loin de chez elle, au terminus. Commence alors l’aventure ordi-naire d’une nuit d’exception...

LOLA VERS LA MER De Laurent Micheli. Belgique, France. 2019. 1h30. Avec Mya Bollaers, Benoît Magimel… Alors que Lola, jeune fille transgenre de 18 ans, apprend qu’elle va enfin pouvoir se faire opérer , sa mère, qui devait la soutenir financièrement, décède. Afin de respecter ses dernières volontés, Lola et son père, qui ne se sont pas vus depuis deux ans et que tout oppose, sont obligés de se rendre jusqu’à la côte belge.

DEBOUT SUR LA MONTAGNE De Sébastien Betbeder. France. 2019. 1h48. Avec William Lebghil, Izïa Higelin…

Stan, Hugo et Bérénice ont grandi dans les monta-gnes. Ils étaient inséparables. 15 ans plus tard, devenus des adultes un peu abimés par la vie, ils se retrouvent dans le village de leur enfance. Ces retrouvailles permettront-elles de renouer avec la fantaisie, l’insouciance et la joie de leurs premières années ?

VIVRE ET CHANTER De Johnny Ma. Chine, France. 2019. 1h45. VOST. Avec Shao Xiaoli, Gan Guidan… Zhao Li dirige une troupe d’opéra traditionnel Si-chuan qui vit et joue ensemble dans la banlieue de Chengdu. Quand elle reçoit un avis de démolition pour son théâtre, Zhao Li le cache aux autres membres de la compagnie et décide de se battre pour trouver un nouveau lieu, où ils pourront tous continuer de vivre et chanter. S’engage alors une lutte pour la survie de leur art.

Le court-métrage présenté avant votre film

Du 22 au 28 janvier L’Équilibre de Ben Coco 1'14''

Du 29 janvier au 4 février Le lapin chanceux de Beatriz y José Manrique de Lara 3'44''

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3,50€

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

De Anca Damian. Roumanie, France, Belgi-que. 2020. 1h32. VF. A partir de 6 ans et aussi pour les grands !

Ce petit bijou filmique nous raconte donc l’his-toire de Marona, une petite chienne victime d’un accident, qui va se remémorer les différents maîtres qu’elle a connus et aimés tout au long de sa vie. Née d’un dogue argentin fier et raciste de noble ascendance et d’une jolie bâtarde bien coquette, Marona était la dernière d’une portée de « Neuf ». Éloignée de sa famille dès sa plus tendre enfance, notre héroïne rencontrera l’humanité grâce à cha-cun de ses maîtres : Manole, le solitaire, acrobate mélancolique dans sa quête désespérée pour trou-ver un sens poétique à la vie ; Istvan, le bâtisseur doux et maladroit, pétri d’une grande émotion ; So-lange, à la fois princesse et vaga-bonde, tantôt pleine d’empathie, ou purement égoïste. Passant d’un maître à l’autre, l’histoire de Marona nous em-porte dans un road-trip miraculeux et haletant à travers la vie. Par son empathie sans faille, le meil-leur ami de l’homme symbolise l’archétype de la quête du bonheur à l’état pur, une vraie leçon de vie, d’amitié et d’amour. Une vie de chien au sens propre comme au figuré aussi...�

Un merveilleux programme de 3 courts-métrages, bâti autour d’un superbe film, L’Odyssée de Choum, qui va ravir les petits par sa délicatesse, sa tendresse, son émotion et sa splendeur visuelle. L’ODYSSÉE DE CHOUM De Julien Bisaro. France. 2019. 26 min

Avant même de pouvoir sortir de sa coquille, et alors que la tempête l’a poussée hors du nid familial, Choum la bébé chouette entrevoit le visage d’un écu-reuil. Serait-ce sa mère ? Comme si la quête de ses parents ne lui suffisait pas, Choum voit l’œuf dans lequel se trouve encore son frère lui échapper ! Deux quêtes pour un si petit animal, c’en est trop ? Eh bien non, pas pour Choum qui, malgré les difficultés et sa solitude pour y faire face, demeure vaillante, coura-geuse et téméraire. �

LE NID De Sonja Rohleder. All. 2019. 5 min. VF Dans la nuit, un drôle d’oiseau solitaire, un oiseau de paradis, est à la recherche d’une âme sœur. Pour attirer l’attention de ce nouveau partenaire, il se lance dans une grande parade nuptiale…�

L’OISEAU ET LA BALEINE De Carol Freeman. Irlande. 2019. 7 min. VF Repoussé par les siens car il ne sait pas chanter, un baleineau erre dans l’océan, confronté à de nombreux dangers. Lorsqu’il remonte à la surface, il est tout surpris de se retrouver face à un oiseau dans sa cage, seul rescapé d’un naufrage. L’oi-seau, lui, chante merveilleusement bien…�

Page 4: Programme du 22 janvier au 04 février 2020 · Programme du 22 janvier au 04 février 2020 De Jayro Bustamante. Guatémaltèque, France. 2020. 1h37. VOST. Avec María Mercedes Coroy,

PROCHAINEMENT : Lettre à Franco de Alejandro Amenábar (19 fév.) - Une mère incroyable de Franco Lolli (19 fév.) - Douze mille de Nadège Trebal (fév.) - Un jour si blanc de Hlynur Palmason (fév.) - Sátántangó de Béla Tarr (fév.) - La folle ingénue d’Ernst Lubitsch (fév.) - Festival Télérama Enfants du 12 février au 4 mars : Sherlock Junior / L’équipe de secours : en route pour l’aventure ! / Le voyage dans la Lune / Shaun le mouton : la ferme contre-attaque / Petits contes de la nuit (AVP)...

Mer

22

12h00 L’audition

12h00 K contraire

12h00 Vivre et chanter

14h00 La Llorona

14h00 La vérité

14h00 Le photographe

16h00 La Llorona

16h00 Marona

16h00 Les siffleurs

18h00 Monts Fuchun

18h00 Lola vers la mer

18h00 L’as de pique

20h45 La Llorona

20h00 K contraire

20h45 Le photographe

21h30 Ne croyez...

Jeu

23

12h00 Debout sur la m.

12h00 K contraire

12h00 Les siffleurs

14h00 La Llorona

14h00 La vérité

16h00 La Llorona

16h00 Le photographe

16h30 K contraire

18h00 Monts Fuchun

18h00 Les amours...

18h00 Une vie cachée

20h45 La Llorona

20h00 Le bel été

21h00 Le photographe

21h30 Ghost Tropic

Ven

24

12h00 Vif-Argent

12h00 K contraire

14h00 La Llorona

14h00 Les siffleurs

14h00 La vérité

16h00 La Llorona

16h00 Le photographe

16h00 Au feu les pompiers

18h00 Monts Fuchun

18h00 K contraire

18h00 Le photographe

20h45 La Llorona

20h00 Vivre et chanter

21h50 Debout sur la m.

Sam

25

12h00 Lola vers la mer

12h00 K contraire

12h00 L’audition

14h00 La Llorona

14h00 La vérité

14h00 Le photographe

16h00 La Llorona

16h00 Marona

16h00 Les siffleurs

18h00 Monts Fuchun

18h00 Debout sur la m.

18h00 Les amours...

20h45 La Llorona

20h00 K contraire

20h45 Le photographe

21h30 Vif-Argent

Dim

26

12h00 Le bel été

12h00 K contraire

12h00 L’as de pique

14h00 La Llorona

14h00 La vérité

14h00 Le photographe

16h00 La Llorona

16h00 Marona

16h00 Les siffleurs

18h00 Monts Fuchun

18h00 Vivre et chanter

18h00 Une vie cachée

20h45 Au feu les pompiers

20h00 K contraire

21h00 Le photographe

21h30 Ghost Tropic

Lun

27

12h00 Ghost Tropic

12h00 K contraire

12h00 Les siffleurs

14h00 La Llorona

14h00 La vérité

14h00 Lola vers la mer

16h00 La Llorona

16h00 Le photographe

16h30 K contraire

18h00 Monts Fuchun

18h00 Le photographe

18h00 Les amours...

20h45 La Llorona

20h00 Ne croyez ...

20h00 Debout sur la m.

Mar

28

12h00 Ne croyez...

12h00 K contraire

12h00 L’as de pique

14h00 La Llorona

14h00 La vérité ●

14h00 Le photographe

16h00 La Llorona

16h00 Vivre et chanter

16h00 Le bel été

18h00 Monts Fuchun

18h00 Le photographe

18h00 Au feu les pompiers

20h45 Les siffleurs ●

20h00 Vif-Argent

20h00 Une vie cachée ●

21h50 K contraire

Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi

www.cinema-eldorado.fr / [email protected] / CinmaEldorado & CinemaEldorado

Les ● in

diqu

ent le d

ernier p

assage d

’un film

/ Les * ind

iquen

t les séan

ces avec p

résentation

/ Im

pression : ICO

Mer

29

12h00 Revenir

11h30 Le bel été

12h00 L’audition

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Revenir

15h00 Le photographe

17h15 Cuban Network

17h00 Vif-Argent

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h00 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 Le photographe

21h50 Lola vers la mer

Jeu

30

12h00 Revenir

11h30 Ne croyez...

12h00 Les amours...

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Ghost Tropic

15h00 Le photographe

16h00 Monts Fuchun

17h30 Le photographe

17h00 Debout sur la m.

18h40 Au feu les pompiers

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h00 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 K contraire

21h50 Vivre et chanter

Ven

31

12h00 Revenir

11h30 Le bel été

12h00 L’as de pique

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Revenir

15h00 Le photographe

16h00 Ne croyez...

17h15 Le photographe

17h00 Vif-Argent

17h30 K contraire

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

19h00 Monts Fuchun●

21h00 Cuban Network

20h45 Les amours...

21h40 La Llorona

Sam

1er

12h00 Revenir

11h00 Vivre et chanter

12h00 Au feu les pompiers

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Revenir

15h00 Le photographe

17h15 Cuban Network

17h00 Debout sur la m.

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h00 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 Le photographe

21h50 Ghost Tropic

Dim

02

12h00 Revenir

11h30 Le bel été

12h00 L’audition

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Revenir

15h00 Le photographe

17h15 Cuban Network

17h00 Vif-Argent

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h00 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 Le photographe

21h50 Lola vers la mer

Lun

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12h00 Revenir

11h00 Debout sur la m.

12h00 Les amours...

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Ne croyez ...

15h00 Le photographe

16h00 Au feu les pompiers

17h30 Le photographe

17h00 Vivre et chanter

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h30 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 K contraire

Mar

04

12h00 Revenir

11h00 Ghost Tropic

12h00 L’audition

13h30 Cuban Network

13h00 Histoire d’un...

14h00 La Llorona

15h50 Revenir

15h00 Le photographe

16h00 K contraire

17h15 Cuban Network

17h00 Le bel été

18h00 L’as de pique

19h30 Revenir

19h00 Histoire d’un...

20h00 La Llorona

21h00 Cuban Network

20h45 Le photographe

21h50 Lola vers la mer

20h00 Soirée Miloš Forman + L’audition

16h00 L’odyssée… 16h45 K contraire 18h15 L’as de pique

16h00 L’odyssée… 16h45 K contraire 18h15 Les amours...

16h00 L’odyssée… 16h45 K contraire 18h15 L’as de pique

18h00 Séance Japon