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Projet d’élèves ingénieurs n°25
Comment valoriser les espaces naturels
de Grabels afin de les protéger ?
par Alice BOIZET
Arnaud CHAMPETIER Maxime GUILLAUME Hélène MERIANNE Lucie POLINE
Année de soutenance : 2014
Organisme commanditaire : Mairie de Grabels
RESUME
Grabels est une commune de l’Hérault située à la périphérie nord-ouest de l’agglomération de
Montpellier. Elle est composée de trois entités naturelles caractéristiques qui font sa spécificité : un
paysage méditerranéen typique appelé garrigue, d’anciennes plaines agricoles, et un cours d’eau, la
Mosson, qui traverse Grabels. Soumise à la pression urbaine de Montpellier, Grabels est devenue un
espace convoité faisant l’objet d’une importante spéculation foncière. Sa position géographique par
rapport à Montpellier offre à la fois une proximité urbaine et un cadre naturel agréable. À ce titre, la
municipalité de Grabels souhaite préserver ses espaces naturels et les protéger d’une urbanisation
massive. Elle a donc envisagé la mise en place d’un PAEN, mesure quasi irréversible rendant
impossible toute construction. Cependant, la mise en œuvre d’une telle mesure nécessite des études
préalables et d’émettre des pistes de valorisations pour les espaces concernés. Dans ce contexte, elle
fait appel à un groupe d’étudiants de Montpellier SupAgro afin d’envisager des pistes de valorisation
et des aménagements de ces espaces.
Au sein de ce rapport, nous avons tout d’abord présenté la démarche suivie pour réaliser notre
travail en exposant les méthodes utilisées afin de caractériser les espaces naturels et de comprendre
l’intérêt que portent les grabellois pour leurs espaces naturels. Puis, nous avons présenté les
résultats qui nous ont permis de proposer des pistes d’aménagement pour les espaces naturels. Ces
pistes sont décrites en dernière partie. Nous avons pu séparer les espaces naturels de Grabels en
trois entités : la garrigue, les zones humides et les plaines agricoles. Concernant la garrigue, le
recours au pâturage semble être la meilleure alternative afin de maintenir le milieu ouvert et de
préserver la biodiversité. Pour ce qui est de la Mosson, il semble que les principales mesures seraient
d’entretenir la ripisylve et d’aménager le cours d’eau pour faciliter la remontée des poissons. Les
plaines agricoles, quant à elles, ne nécessiteraient aucun aménagement particulier car elles
hébergent des espèces patrimoniales qu’il est nécessaire de protéger. Enfin, en réalisant une
enquête auprès des habitants, nous avons pu constater que la plupart d’entre eux souhaiteraient voir
plus de sentiers parcourant la commune et un meilleur entretien de ceux-ci. De plus, les habitants de
Grabels accordent tous une importance particulière à la préservation des espaces naturels de la
commune.
Mots-clés :
Espaces naturels ; garrigue ; Mosson ; pression urbaine ; valorisation ; propositions
d’aménagements ; cartographie ; enquêtes ; espèces patrimoniales ; fermeture du milieu
Pour citer cet ouvrage : Boizet A., Champetier A., Guillaume M., Merianne H ., Poline L. (2014).
« Comment valoriser les espaces naturels de Grabels afin de les protéger ? ». Projet d’élèves
ingénieurs n°25. Montpellier SupAgro. 91p.
Montpellier SupAgro, Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques de
Montpellier, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier Cedex 02. http://www.supagro.fr
Organisme commanditaire : Mairie de Grabels
Projet d’élèves ingénieurs n°25
Comment valoriser les espaces naturels de Grabels afin de les protéger?
par Alice BOIZET Arnaud CHAMPETIER Maxime GUILLAUME Hélène MERIANNE Lucie POLINE
Année de soutenance : 2014
Tutrice SupAgro : Claire MARSDEN
Enseignante chercheuse à
Montpellier SupAgro.
Présenté le : 09/01/14
Devant le jury :
Renaud LACHENAL, Membre de la commission extra municipale. Représentant scientifique.
Olivier PHILIPPON, Enseignant-chercheur à Montpellier SupAgro
Odile PROSPERI,
Directrice adjointe de la DEVE,
animatrice de la soutenance.
Organisme commanditaire : Mairie
de Grabels
Tuteur commanditaire : Jean-
Pierre DIVET, Conseiller municipal
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3
AVERTISSEMENT
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le cadre d’une
activité pédagogique.
Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation ingénieur, il débute en fin de
première année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les étudiants concernés
ne sont pas alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre professionnel.
Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du sujet.
Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production intellectuelle.
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RESUME
Grabels est une commune de l’Hérault située à la périphérie nord-ouest de l’agglomération de
Montpellier. Elle est composée de trois entités naturelles caractéristiques qui font sa spécificité : un
paysage méditerranéen typique appelé garrigue, d’anciennes plaines agricoles, et un cours d’eau, la
Mosson, qui traverse Grabels. Soumise à la pression urbaine de Montpellier, Grabels est devenue un
espace convoité faisant l’objet d’une importante spéculation foncière. Sa position géographique par
rapport à Montpellier offre à la fois une proximité urbaine et un cadre naturel agréable. À ce titre, la
municipalité de Grabels souhaite préserver ses espaces naturels et les protéger d’une urbanisation
massive. Elle a donc envisagé la mise en place d’un PAEN, mesure quasi irréversible rendant impossible
toute construction. Cependant, la mise en œuvre d’une telle mesure nécessite des études préalables et
d’émettre des pistes de valorisations pour les espaces concernés. Dans ce contexte, elle fait appel à un
groupe d’étudiants de Montpellier SupAgro afin d’envisager des pistes de valorisation et des
aménagements de ces espaces.
Au sein de ce rapport, nous avons tout d’abord présenté la démarche suivie pour réaliser notre travail
en exposant les méthodes utilisées afin de caractériser les espaces naturels et de comprendre l’intérêt
que portent les grabellois pour leurs espaces naturels. Puis, nous avons présenté les résultats qui nous
ont permis de proposer des pistes d’aménagement pour les espaces naturels. Ces pistes sont décrites en
dernière partie. Nous avons pu séparer les espaces naturels de Grabels en trois entités : la garrigue, les
zones humides et les plaines agricoles. Concernant la garrigue, le recours au pâturage semble être la
meilleure alternative afin de maintenir le milieu ouvert et de préserver la biodiversité. Pour ce qui est
de la Mosson, il semble que les principales mesures seraient d’entretenir la ripisylve et d’aménager le
cours d’eau pour faciliter la remontée des poissons. Les plaines agricoles, quant à elles, ne
nécessiteraient aucun aménagement particulier car elles hébergent des espèces patrimoniales qu’il est
nécessaire de protéger. Enfin, en réalisant une enquête auprès des habitants, nous avons pu constater
que la plupart d’entre eux souhaiteraient voir plus de sentiers parcourant la commune et un meilleur
entretien de ceux-ci. De plus, les habitants de Grabels accordent tous une importance particulière à la
préservation des espaces naturels de la commune.
Mots-clés :
Espaces naturels ; garrigue ; Mosson ; pression urbaine ; valorisation ; propositions
d’aménagements ; cartographie ; enquêtes ; espèces patrimoniales ; fermeture du milieu
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ABSTRACT
Grabels is a town of Herault department (Languedoc-Roussillon, FR), located in the north-west suburb
of the Montpellier urban district. It’s made up of three typical natural entities which are its specific
characteristic: a typical Mediterranean landscape called garrigue, former farmlands and a watercourse
that crosses Grabels. The town is submitted to urban pressure from Montpellier. That’s why it has
become a coveted area and has been subject of a significant land speculation. Its geographical position
in relation to Montpellier offers both city proximity and a pleasant natural environment. That’s why the
municipality wants to preserve natural areas and to protect them from a massive urbanization. It has
been planned to set up a Natural and Agricultural Areas Protection Perimeter called PAEN. This is an
almost irreversible measure making it impossible to build. However, the implementation of such a
measure requires preliminary studies and proposing new ideas of enhancement. In this context, the
municipality has called on a group of 5 young people studying in Montpellier SupAgro in order to find
new ideas to develop natural areas and increase their value.
First we have presented the approach we have chosen to do our work. We have described the methods
we used to characterize the natural areas and to know the inhabitants’ concerns about these areas.
Then we have presented our two studies results. Thanks to them we were able to suggest new ideas of
landscaping that we have described in the last part. So we have separated the Grabels natural areas into
three categories: the garrigues, the Mosson and the agricultural lands. In the garrigues, reintroducing
pasture seems to be the best way to keep the environment open and to preserve biodiversity. Regarding
to the Mosson, the major measures would be to maintain the riverside vegetation to build fish passages.
The agricultural lands would not need any landscaping because they provide habitats for many species
we have to protect. Finally, we have surveyed Grabels inhabitants and it has concluded that most of
them would like more paths wandering the town natural areas and they would like current paths to be
better maintained. Moreover they all attach a strong focus on the natural areas preservation.
Keywords:
Natural areas; garrigue; Mosson; urban pressure; value enhancement; landscaping proposition;
mapping; survey; heritage species; closing in of the vegetation
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier toute l’équipe municipale de Grabels et tout particulièrement M. Jean-Pierre
Divet, commanditaire de ce Projet d’Elève Ingénieur, pour sa disponibilité et l’aide qu’il a pu nous
apporter tout au long de ce projet. Nous remercions également les autres membres du comité de
pilotage à savoir Renaud Lachenal pour son expertise, Magali Blanc pour sa disponibilité et ses
réponses rapides, Eric Cotteux et Katy Kretz pour leur implication dans le projet.
Nous remercions notre tutrice campus Claire Marsden pour les conseils avisés qu’elle a pu nous donner,
sa disponibilité et le temps qu’elle nous a accordé.
Nous tenons également à remercier les personnes que nous avons rencontrées : Michel Cailton,
bénévole à la LPO pour nous avoir fait découvrir Grabels au cours de deux sorties sur le terrain, Odile
Cruz de l’ONEMA, Geoffrey Didier du SYBLE, Janine Etienne du Conseil Général, David Sautet des
écologistes de l’Euzière, Marc Clopez de la DDTM, Fabien Lépine du CEN, Nicolas Devaux enseignant à
Montpellier SupAgro pour son aide pour la cartographie. Nous remercions Aurélie Javelle pour son aide
dans la conception de l’enquête ainsi qu’Olivier Philippon pour nous avoir donné des contacts.
Nous tenons à remercier les habitants de Grabels pour avoir répondu à nos questions.
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Sommaire
Avertissement...................................................................................................................................................... 3
Résumé ................................................................................................................................................................ 4
Abstract ............................................................................................................................................................... 5
Remerciements.................................................................................................................................................... 6
Liste des tableaux ................................................................................................................................................ 9
Liste des figures ................................................................................................................................................... 9
Glossaire ............................................................................................................................................................ 10
Sigles et acronymes ........................................................................................................................................... 11
Introduction ....................................................................................................................................................... 13
I. Contexte de l’étude ................................................................................................................................... 15
A. Demande du commanditaire ................................................................................................................. 15
B. Contextes géomorphologique et climatique ......................................................................................... 15
C. Contexte démographique ...................................................................................................................... 15
D. Mise en place d’un PAEN ....................................................................................................................... 17
E. Objectifs du projet ................................................................................................................................. 17
II. Démarche et méthodes ............................................................................................................................. 19
A. Comment caractériser les espaces naturels ? ....................................................................................... 19
1. En suivant leur évolution historique ................................................................................................. 19
2. En définissant l’occupation actuelle des sols .................................................................................... 19
3. En tenant compte des espèces patrimoniales présentes sur le territoire ........................................ 19
B. Comment évaluer la perception des Grabellois envers leurs espaces naturels ? ................................. 20
1. Échantillonnage ................................................................................................................................. 20
2. Trame de l’entretien .......................................................................................................................... 20
3. Réalisation des entretiens sur le terrain ........................................................................................... 20
4. Analyse des entretiens ...................................................................................................................... 21
III. Résultats ................................................................................................................................................ 23
A. Caractérisation des espaces naturels .................................................................................................... 23
1. Le modèle d’évolution des espaces de garrigue ............................................................................... 23
2. Histoire récente des espaces naturels actuels .................................................................................. 23
3. Typologie des espaces naturels ......................................................................................................... 26
4. Les espèces patrimoniales présentes dans les différents types de milieux ...................................... 28
8
5. Bilan : séparation des espaces naturels en trois grands types .......................................................... 31
B. Perception des grabellois ...................................................................................................................... 33
1. Que sont les espaces naturels pour les Grabellois ? ......................................................................... 33
2. Quels usages font les Grabellois des espaces naturels ? ................................................................... 33
3. Comment les Grabellois valoriseraient-ils leurs espaces naturels ? ................................................. 35
4. Remarque sur l’enquête .................................................................................................................... 36
C. Quelles sont les contraintes à prendre en compte ? ............................................................................ 37
1. Contraintes liées à la mise en place potentielle d’un PAEN .............................................................. 37
2. Contraintes liées à la prévention des inondations et des incendies ................................................. 37
3. Contraintes liées aux propriétés communales .................................................................................. 38
IV. Pistes de valorisation ............................................................................................................................. 41
A. Divertissements /loisirs ......................................................................................................................... 41
1. Chemins, sentiers de randonnées, parcours VTT .............................................................................. 41
2. Animations ......................................................................................................................................... 42
B. Projets de préservation des garrigues par l’activité pastorale .............................................................. 44
1. Création d’une Association Foncière Pastorale (AFP) ....................................................................... 44
2. Contrat avec le CIVAM Racines de l’Hérault...................................................................................... 45
3. Ecopastoralisme ................................................................................................................................ 45
C. Aménagements des bords de la Mosson .............................................................................................. 46
Conclusion ......................................................................................................................................................... 49
Bibliographie ...................................................................................................................................................... 51
Annexes ............................................................................................................................................................. 57
9
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Présentation des principales espèces patrimoniales de Grabels ....................................................... 28
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte présentant les lieux de Grabels cités dans ce rapport ................................................................... 16
Figure 2: Photos aériennes issues de Géoportail illustrant l’évolution des espaces agricoles et naturels
de Grabels depuis 1950 .............................................................................................................................................................. 24
Figure 3 : Évolution de la garrigue sur différentes années d’après des photographies aériennes extraites
de Géoportail ................................................................................................................................................................................... 25
Figure 4 : Comparaison de photos aériennes d'une garrigue ouverte et d'une garrigue fermée................. 26
Figure 5 : Carte représentant les types d'occupation du sol des espaces naturels ............................................ 27
Figure 6 : Carte représentant les trois grands types d’espaces naturels présents sur la commune de
Grabels ............................................................................................................................................................................................... 32
Figure 7 : Carte représentant les parcelles qui appartiennent à la mairie de Grabels ..................................... 38
Figure 8 : Carte représentant les sentiers de randonnée existants et les zones potentiellement
intéressante pour l’implantation de nouveaux sentiers ............................................................................................... 43
10
GLOSSAIRE
Entretien semi-directif : Technique d’enquête qualitative qui permet de centrer le discours des
personnes interrogées sur des thèmes choisis par l’enquêteur, à l’aide de questions guides relativement
ouvertes [1].
Espace fermé : Milieu à végétation arborée et dense [2].
Espace naturel : Espace non ou partiellement aménagé par l’homme.
Espace ouvert : Milieu où la végétation est basse et clairsemée [2].
Espèce patrimoniale : Ensemble des espèces protégées, menacées, rares ou encore pouvant avoir un
intérêt d’un point de vue symbolique et historique. Une espèce patrimoniale est inscrite dans la liste
rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Les espèces protégées, ayant
une valeur culturelle ou symbolique, sont liées à un endroit donné [3].
Garrigue : Formation végétale arbustive sur sol calcaire, caractéristique des milieux méditerranéens [4].
Géoportail : Portail national de cartographie de l’IGN.
Quantum GIS ou QGI : Logiciel qui est un Système d’Information Géographique (SIG). Ce logiciel permet
l’élaboration de cartes en utilisant à la fois des données matricielles et vectorielles ainsi que des bases
de données.
SAGE : Document d’urbanisme qui définit les règles et les objectifs pour une gestion intégrée de l’eau au
niveau local [5].
SCOT : Document d’urbanisme qui détermine les projets d’aménagement de l’agglomération. Ainsi, il
détermine entre autres les orientations générales des communes concernant les espaces naturels. Sur
Grabels, il identifie une riche armature d’espaces agricoles et naturels à préserver. C’est le SCOT de
Montpellier agglomération qui a servi de référence à l’établissement du PLU de Grabels [6].
Valorisation d’espace naturel : Donner, faire prendre de la valeur à un espace naturel [7].
Zone humide : Terrain exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau de façon permanente ou
temporaire [8].
11
SIGLES ET ACRONYMES
AFP : Association Foncière Pastorale
CEN : Conservatoire des Espaces Naturels
CIVAM : Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural
CLC : Corin Land Cover
DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer
DRAAFLR : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt du Languedoc
Roussillon
ERP : Etablissements Recevant du Public
ESAT : Etablissement et Service d’Aide par le Travail
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
IGN : Institut Géographique National
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
LPO : Ligue de Protection des Oiseaux
ONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques
ONF : Office National des Forêts
PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable
PAEN : Périmètre de protection des espaces Agricoles Et Naturels périurbains
PAPI : Programmes d’Action de Prévention contre les Inondations
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondations
PPRIF : Plan de Prévention des Risques Incendie de Forêt
QGIS : Quantum Geographic Information System (logiciel de cartographie)
SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SIG : Système d’Information Géographique
SYBLE : Syndicat du Bassin du Lez
TAM : Transport de l’Agglomération de Montpellier
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
ZAP : Zone d’Action Prioritaire
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13
INTRODUCTION
Le phénomène de concentration urbaine qui se produit aujourd’hui en France engendre l’extension des
grandes villes. C’est notamment le cas de la ville de Montpellier, qui s’étend toujours plus à l’intérieur
des terres. Les zones constructibles prennent, en conséquence, toujours plus de valeur. Les
propriétaires espèrent donc pouvoir valoriser leurs terrains non constructibles lors d’une éventuelle
modification du PLU. Limitrophe de Montpellier, Grabels doit donc faire face à cette pression
d’urbanisation. La majorité des terres grabelloises sont actuellement des espaces naturels et agricoles.
L’enjeu est de taille : il faut trouver un moyen de protéger ces espaces, sans quoi ils sont voués à
disparaître. Or, c’est précisément ce compromis entre nature et ville qui confère à Grabels son
attractivité.
Notre Projet d’Elèves Ingénieurs s’ancre dans ce contexte. La question est de savoir comment donner
aux yeux des grabellois suffisamment de valeur aux espaces naturels pour qu’ils prennent conscience de
l’importance de les préserver face à l’urbanisation.
Nous allons d’abord expliciter le contexte et la démarche de notre travail. Puis, nous nous attarderons
sur la caractérisation des espaces naturels dont nous soulèverons les atouts. Nous étudierons ensuite
l’avis de la population sur la question de la préservation des espaces naturels. En effet, il est primordial
de connaître la valeur que les habitants attribuent à « leurs » espaces naturels afin de savoir s’ils
veulent les protéger et, si oui, de quelle manière. Enfin, nous présenterons les pistes d’aménagement qui
nous semblent adéquates.
14
15
I. CONTEXTE DE L’ETUDE
A. DEMANDE DU COMMANDITAIRE Comme l’année dernière, la Mairie de Grabels a pris l’initiative de faire appel à un groupe d’étudiants de
Montpellier SupAgro afin de mener un Projet d’Elèves Ingénieurs [9]. L’intitulé du projet de cette année
est : « Comment valoriser les espaces naturels de Grabels afin de les protéger ? ». Les espaces naturels
recouvrent 60 à 70% de la superficie de la commune de Grabels. À ce titre, une gestion toute
particulière est requise pour la gestion de ceux-ci. Par la position géographique de Grabels en
périphérie de la ville de Montpellier, la pression urbaine est très importante et menace ces espaces. La
municipalité grabelloise en place souhaite protéger la commune contre une urbanisation massive et
éviter que Grabels devienne une « cité-dortoir » de Montpellier. Notre travail a consisté en la recherche
de pistes de valorisation des espaces naturels afin de les rendre attractifs aux yeux des habitants de la
commune et ainsi de les protéger contre l’urbanisation.
B. CONTEXTES GEOMORPHOLOGIQUE ET CLIMATIQUE Située dans la région Languedoc-Roussillon et plus précisément dans le département de l’Hérault, la
commune de Grabels se situe en périphérie de la ville de Montpellier, au nord-ouest de celle-ci.
L’altitude moyenne de la commune est de 68 mètres avec une altitude maximale de 161 mètres dans les
reliefs de piémonts au nord de la commune et une altitude minimale de 50 mètres.
Par sa position géographique, la commune de Grabels présente un climat de type méditerranéen. Celui-
ci est marqué par des jours de précipitations peu nombreux mais des épisodes orageux et pluvieux
parfois violents, notamment à l’automne. Ces précipitations se nomment des épisodes cévenols. La
saison estivale est plutôt sèche et marquée par de rares précipitations orageuses.
Grabels est traversée par un cours d’eau : la Mosson, qui coule le long de la limite occidentale de
Montpellier. Cette rivière, relativement calme durant l’année, déborde fréquemment lors des épisodes
cévenols et peut causer des dégâts importants. Grabels compte également sur son territoire la source de
l’Avy. Cette source est une résurgence d’eaux souterraines accumulées dans des structures karstiques.
La zone située à l’est de la Mosson est caractérisée par une structure dite en « cuvette ». La zone
localisée en aval de la « cuvette » offre un vaste espace dégagé correspondant à une ancienne plaine
agricole aujourd’hui soumise à l’urbanisation. En revanche, la zone située à l’ouest de la Mosson est
formée de grands plateaux de garrigues, typiques des climats méditerranéens avec des espèces
végétales caractéristiques.
C. CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE D’une superficie de 16km², la commune de Grabels compte 6393 habitants, selon le recensement de
2010. La ville a connu une forte expansion démographique puisque la densité moyenne de la population
grabelloise est passée de 63 habitants/km² en 1968 à 385 habitants/km² en 2009. La population
grabelloise se concentre essentiellement autour de deux « pôles » : le centre historique, qui regroupe
l’essentiel des commerces et services tels que la mairie, la gendarmerie, l’église, la boulangerie et le
quartier de la Valsière, zone urbaine récente et limitrophe du quartier Euromédecine de Montpellier
(voir Figure 1 p 16). D’autre part, Grabels connaît un phénomène de déprise agricole depuis les années
1950. Seul le domaine du Piquet exploite actuellement des parcelles de la commune.
16
Nord
Figure 1 : Carte présentant les lieux de Grabels cités dans ce rapport
17
D. MISE EN PLACE D’UN PAEN La mairie a envisagé la mise en place d’un Périmètre de protection des Espaces Agricoles et Naturels
périurbains (PAEN) afin de protéger les espaces naturels communaux d’une urbanisation massive. Un
PAEN est une mesure de protection foncière quasiment irréversible car la révision d’un tel projet
nécessite un passage devant le conseil d’État. Existant depuis 2005, le PAEN est une méthode peu
utilisée en raison de sa rigidité, même si la tendance va en s’inversant [10]. Actuellement, il en existe
très peu au plan national, ce qui témoigne de la difficulté de la mise en place d’une telle mesure. La
mairie va lancer une étude afin de juger de la pertinence et de la faisabilité d’un tel projet. Elle doit
établir un dialogue avec les propriétaires fonciers et les convaincre du bien-fondé de ce projet, qui est
une mesure politique très controversée. Néanmoins, la mise en place d’un PAEN ne consiste pas
uniquement en l’impossibilité de construire sur les zones définies mais s’accompagne d’une notion de
projet. Pour être validée, la demande de mise en place d’un PAEN doit être motivée et s’appuyer sur des
pistes d’aménagement, de valorisation et d’entretien des espaces concernés. La municipalité de Grabels
a donc pour mission de trouver des alternatives à la spéculation foncière qui satisferont la population à
long terme. Elle va pour cela tenter de rendre les espaces naturels de la commune attractifs afin de
garantir un cadre de vie de qualité à ses citoyens. Notre PEI s’inscrit dans cette démarche de mise en
valeur des espaces communaux.
E. OBJECTIFS DU PROJET L’objectif de notre étude, en lien avec le projet de la mairie, est d’émettre des propositions de gestion et
d’aménagement des espaces naturels de Grabels qui répondent à la fois aux contraintes écologiques,
réglementaires et sociales de la commune.
Pour cela, nous nous sommes fixés des objectifs de quatre ordres. D’abord, nous allons caractériser les
espaces naturels et en proposer une typologie. Puis, nous allons caractériser la vision et l’usage qu’ont
les grabellois des espaces naturels et leurs souhaits de valorisation. Nous allons ensuite lister les
contraintes juridiques en vigueur sur la commune relatives aux espaces naturels et à leur gestion. Enfin,
nous proposerons des pites de valorisation.
Bilan :
Les espaces naturels de Grabels, du fait de leur proximité avec Montpellier, se trouvent menacés. La
principale mesure de protection actuellement envisagée est la mise en place d’un PAEN. Notre travail
consiste à caractériser ces espaces naturels et à trouver des pistes de valorisation afin de leur donner
plus d’importance dans l’esprit des grabellois. Nous allons à présent exposer la façon dont nous avons
procédé au cours des différentes étapes de notre travail pour répondre à cette problématique.
18
19
II. DEMARCHE ET METHODES
A. COMMENT CARACTERISER LES ESPACES NATURELS ?
1. EN SUIVANT LEUR EVOLUTION HISTORIQUE Nous voulions comprendre de quelle manière le phénomène d’expansion urbaine s’est déroulé durant
les cinquante dernières années et dans quelles proportions sur la commune. Pour cela, nous avons
utilisé les photographies aériennes de Grabels prises à différentes dates et disponibles sur le site
Géoportail. Nous les avons comparées afin de vérifier et d’estimer l’ampleur de cette urbanisation.
Plusieurs professionnels nous ayant fait part d’un phénomène de fermeture des garrigues grabelloises,
nous avons donc ensuite analysé plus précisément les zones de garrigue sur ces photographies pour
voir si ce phénomène était vérifiable. Il est à noter que, comme les photographies sont issues de
Géoportail, elles ne bénéficient pas d’un SIG avec géoréférencement.
2. EN DEFINISSANT L’OCCUPATION ACTUELLE DES SOLS Nous avons ensuite cherché à visualiser quels étaient les différents types d’espaces naturels présents
actuellement sur le territoire de la commune.
Pour cela, nous avons utilisé un logiciel de Système d’Information Géographique (SIG), QuantumGIS
1.8.0, pour réaliser des cartes où chaque catégorie d’espace est délimitée par un polygone et une
couleur spécifique. Nous avons d’abord utilisé la couche Corine Land Cover (CLC). Cette couche
regroupe des informations sur les types d’occupation des sols générées à partir du traitement de
photographies satellites. Son échelle étant européenne, cette couche est assez peu précise. Donc nous
avons ensuite basculé sur la base de données « occsol », fournie par le CEN. Elle est beaucoup plus
précise : en effet, bien que la technique utilisée soit très similaire à celle de CLC, les réalisateurs se sont
focalisés sur un territoire restreint, le grand sud-est de la France.
3. EN TENANT COMPTE DES ESPECES PATRIMONIALES PRESENTES SUR LE
TERRITOIRE Afin de caractériser plus en détails les espaces naturels de Grabels, nous avons décidé de nous
intéresser à la faune et à la flore constituant ceux-ci. Nous avons recueilli des données concernant ces
espèces auprès de plusieurs organismes qui avaient déjà eu l’occasion de travailler sur la commune de
Grabels, à savoir les Écologistes de l’Euzière et le SYBLE. Mais ces données étant ponctuelles, elles ne
seront pas prises en compte en termes de localisation, mais seront considérées comme des indicateurs
de différents types d’habitats et de différents types d’espaces naturels.
En utilisant un SIG, nous avons pu projeter ces couches de données superposées aux limites de la
commune. Nous avons choisi de ne faire apparaître que les espèces considérées comme patrimoniales,
ceci afin d’avoir un aperçu de la biodiversité présente sur ces espaces naturels. Nous avons pu
différencier quelles étaient les espèces patrimoniales grâce à l’aide d’un chargé d’études faunistiques
travaillant pour les Écologistes de l’Euzière.
20
B. COMMENT EVALUER LA PERCEPTION DES GRABELLOIS ENVERS LEURS ESPACES
NATURELS ? L’objectif de l’enquête menée auprès des grabellois était de caractériser la vision qu’ils ont des espaces
naturels de leur commune ainsi que les usages et les attentes qu’ils ont par rapport à ces espaces. Nous
avons opté pour des entretiens semi-directifs qui nous permettent de soulever certains points sur
lesquels les habitants nous donnent leurs ressentis. Ceci constitue une enquête qualitative.
1. ÉCHANTILLONNAGE Le temps nous étant compté, nous nous sommes limités à un échantillon de 40 personnes, ce qui doit
normalement suffire à dégager globalement les différents avis de la population. Pour échantillonner la
population, les chiffres de l'INSEE de 2006 ont été utilisés [11]. Nous avons choisi d’échantillonner les
habitants de Grabels en fonction de leur catégorie socioprofessionnelle, en distinguant les personnes
résidant et travaillant à Grabels et celles qui y résident mais travaillent en-dehors de la commune. Ceci
nous a permis de mettre en évidence la part importante des personnes choisissant Grabels pour le
cadre de vie, et donc pour ses espaces naturels. Il a également été choisi d'éliminer les enfants et
adolescents de moins de 15 ans de la population à interroger, étant donné que leurs réponses ne
seraient pas pertinentes, en postulant qu’ils sont encore dépendants de leurs parents. Il a fallu ainsi
recalculer certaines catégories dont les pourcentages étaient faits sur l'ensemble de la population. Le
détail des personnes interrogées est disponible en ANNEXE B (p 59).
2. TRAME DE L’ENTRETIEN Il est nécessaire, avant de réaliser les entretiens semi-directifs, d’élaborer un guide d’entretien afin de
pouvoir centrer l’entretien autour des thèmes et des questions qui nous intéressent. L’élaboration de
cette trame a été réalisée avec l’aide d’Aurélie Javelle, ingénieure de recherche en anthropologie de
l'environnement, et de notre tutrice, Claire Marsden. Cette trame contient les différents thèmes et
questions abordés avec les personnes interrogées et est disponible en ANNEXE C (p 60).
3. REALISATION DES ENTRETIENS SUR LE TERRAIN Les entretiens ont été, pour la majorité, réalisés en binôme, afin d'une part, d'être sûrs de bien aborder
tous les thèmes initialement prévus, et d'autre part de ne pas mettre mal à l'aise la personne interrogée.
Un dictaphone digital a été utilisé afin de retranscrire ces entretiens et de les exploiter par la suite.
Plusieurs méthodes ont été utilisées dans le but de rencontrer les différentes catégories de personnes
constituant notre panel. Nous avons d’abord été au hasard dans la ville, interrogeant des personnes
dans les rues et dans les commerces de la commune. Afin d’atteindre les personnes travaillant hors de
la commune, la plus importante en termes d’effectif, ainsi que les étudiants, nous sommes également
allés interroger les personnes rentrant du travail sur la ligne de bus 24 reliant Grabels-Centre et le
quartier de La Valsière (plan en ANNEXE D p 61). Ceci a eu un autre avantage, les interrogés sont plus
disponibles à répondre aux questions après leur journée de travail. Pour les mêmes raisons, nous
sommes aussi allés interviewer les parents à la sortie des écoles de Grabels, pendant qu’ils attendaient
leurs enfants. Les « autres inactifs » tels que les femmes au foyer ont été interrogés sur des lieux comme
les bords de la Mosson, notamment à proximité de la source de l’Avy, lieu prisé par les parents qui s’y
promènent avec leurs enfants, et dans des espaces de jeux pour enfants tels que celui situé à l’arrêt de
bus Grabels-La Valsière. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps ni l’opportunité de rencontrer
des personnes appartenant à la catégorie socioprofessionnelle des personnes au chômage, ce qui
représente trois personnes sur les quarante que compte notre panel.
21
4. ANALYSE DES ENTRETIENS Après avoir retranscrit tous les entretiens, ceux-ci ont été résumés dans un tableau Excel. A chaque
ligne correspondait une personne et à chaque colonne correspondait un thème abordé au cours de
l’entretien. Ainsi, chaque case a été remplie à partir de la lecture des entretiens et quasiment
exclusivement avec des citations de la personne interrogée. Les lignes contenaient également l’âge et la
catégorie socioprofessionnelle des personnes en question.
Les thèmes ont ensuite été rassemblés par deux ou trois et ont permis de dégager trois grands axes :
« Que sont les espaces naturels pour les Grabellois ? », « Quels usages font les grabellois des espaces
naturels ? » et « Comment les Grabellois valoriseraient-ils les espaces naturels communaux ? ».
Chaque axe a d’abord été traité de manière indépendante. Il a été question de tenter de dresser
plusieurs profils résumant les différents courants de pensée des Grabellois pour chaque axe. Il est
évident qu’il existe autant d’avis différents que de personnes et que chacun a ses propres nuances. C’est
ce qui fait la complexité du traitement des données dans le cas d’une enquête semi-directive.
Cependant, il est possible de réunir les avis sans trop rentrer dans les détails afin de faire émerger une
typologie et faire ressortir l’avis général de la population. Les typologies de chaque axe ont ensuite été
recoupées afin de voir s’il y avait des concordances.
Bilan
Nous avons choisi de caractériser les espaces naturels à partir des informations que nous avons pu
récolter auprès de professionnels puis d’évaluer la perception des Grabellois envers ces espaces. Pour
cela nous avons fait de la cartographie et réalisé une enquête semi-directive auprès des habitants. Les
résultats auxquels nous sommes arrivés sont présentés dans la partie suivante.
22
23
III. RESULTATS
A. CARACTERISATION DES ESPACES NATURELS
1. LE MODELE D’EVOLUTION DES ESPACES DE GARRIGUE La couverture végétale des plateaux qui surplombent Grabels est composée d’espèces arbustives se
développant sur des roches calcaires. Il s’agit d’une formation végétale de type garrigue, typique de la
région méditerranéenne. Les végétaux de garrigue sont adaptés à la sécheresse et à la pauvreté du sol.
Le végétal emblématique est le chêne kermès mais on trouve aussi des plantes aromatiques, le chêne
vert, l’arbousier, etc. La garrigue est un stade intermédiaire de la dynamique du paysage méditerranéen.
En effet, celui-ci est caractérisé par différents types de formations végétales qui se succèdent dans le
temps. Les écosystèmes évoluent d’un stade «jeune» avec des plantes herbacées vers un stade «mature»
avec des plantes ligneuses hautes en passant par le stade garrigue [12].
On parle de milieu ouvert quand la couverture végétale est basse et clairsemée, constituée
essentiellement d’herbacées et de petits arbustes comme dans les pelouses méditerranéennes. En
revanche, lorsque le milieu est majoritairement constitué de ligneux et d’arbustes à forte densité de
peuplement, on parle alors de milieu fermé. La dynamique de la garrigue se caractérise par ce
phénomène de fermeture. On distingue, en effet, la garrigue ouverte avec des arbustes bas et espacés de
la garrigue fermée souvent colonisée par le chêne kermès [13]. Des perturbations importantes du
milieu comme des incendies peuvent réinitialiser cette dynamique.
La fermeture d’un milieu entraîne une homogénéisation de celui-ci par le développement massif d’un
nombre restreint d’espèces végétales au dépend des autres plantes. Par conséquent, ce milieu va
accueillir les espèces animales spécifiques de cette végétation. On observe alors un appauvrissement de
la diversité biologique de cet espace.
2. HISTOIRE RECENTE DES ESPACES NATURELS ACTUELS
a) Évolution des espaces agricoles et naturels En comparant cinq photographies aériennes de Grabels prises au cours des cinquante dernières années
présentées en Figure 2 p 24, nous pouvons remarquer des changements portant sur l’étendue des
habitations ainsi que des parcelles agricoles.
24
Figure 2: Photos aériennes issues de Géoportail illustrant l’évolution des espaces agricoles et naturels de Grabels depuis 1950
(Les photographies n’ayant pas les mêmes emprises, la commune de Grabels a été délimitée en jaune pour permettre à l’utilisateur de se repérer)
Nous remarquons tout d’abord que l’urbanisation s’est majoritairement faite au détriment des espaces
agricoles, surtout par l’expansion de Grabels-Centre vers l’est et le long de la Mosson depuis 1968, mais
aussi entre le Montredon et le plateau de Montalet, depuis 1983. De plus, les terres agricoles du sud-est
de Grabels ont subi le développement du quartier de la Valsière dès 1983. Ceci vient confirmer que
Grabels connaît une importante déprise agricole depuis les années 1950. On remarque aussi
l’apparition de nouvelles habitations entre 1968 et 1996 dans les forêts au nord-est de Grabels. Cette
périurbanisation est typique des communes proches de Montpellier car elle résulte de l’attrait
grandissant des citadins pour la campagne, c’est-à dire un milieu calme mais proche de la ville.
Cependant, ce type d’urbanisation est très consommateur d’espace. En effet, on trouve à cet endroit des
propriétés avec une surface au sol importante de type pavillon résidentiel.
25
b) Évolution de la garrigue En zoomant ensuite plus spécifiquement sur les zones de garrigues nous avons pu observer une
évolution de ces dernières sur les cinquante dernières années également. Ces comparaisons de
photographies aériennes sont présentées en Figure 3 p 25.
Ici, on peut voir que les espaces libres au sein de la végétation ont diminué en nombre et en taille et que
le chêne kermès a colonisé le milieu. En effet, les photos apparaissent de plus en plus homogènes en
terme d’aspect du couvert du sol au cours du temps. Nous sommes donc confrontés à un phénomène de
fermeture du milieu.
Les photographies suivantes sont toutes issues de la zone matérialisée par
un rectangle rouge dans la figure ci-contre.
En observant l’état de la garrigue sur des communes voisines grâce au site Géoportail, nous avons
remarqué que sur la commune de Juvignac, la garrigue est encore très ouverte. Ce type d’espace est
beaucoup plus intéressant que la garrigue telle qu’on la trouve à Grabels. En effet, il accueille une plus
grande diversité d’espèces animales et végétales. Les différences observables entre ce type d’espace et
la garrigue plus fermée de Grabels sont présentées en Figure 4 p 26. Cependant, ces différences peuvent
être dues à des facteurs tels que des incendies qui auraient pu avoir lieu à Juvignac et non à Grabels. En
effet, le chêne kermès très présent dans cet espace s’installe dans des zones fréquemment parcourues
par le feu. Les incendies sont la principale perturbation du milieu qui permettent à la dynamique de
végétation de recommencer son cycle.
Figure 3 : Évolution de la garrigue sur différentes années d’après des photographies aériennes extraites de Géoportail
26
3. TYPOLOGIE DES ESPACES NATURELS Nous présentons, sur la Figure 5 (p 27), les différents types d’occupation du sol, en ce qui concerne les
espaces naturels de Grabels.
Sur la carte, nous avons rassemblé différents items semblables afin de faciliter la lecture. Par exemple,
nous avons rassemblé les forêts de feuillus et de conifères. En effet, bien qu’écologiquement différentes,
les deux correspondent à un couvert forestier, avec une gestion et des pistes de valorisation
relativement similaires à l’échelle de notre étude. Les « forêts et végétations arbustives en mutation »
représentent dans notre cas les garrigues en cours de fermeture. Nous pouvons constater que cette
dynamique est visible sur de nombreux plateaux de la commune ; ce qui vient corréler nos observations
précédentes basées sur les photographies aériennes.
Figure 4 : Comparaison de photos aériennes d'une garrigue ouverte et d'une garrigue fermée
27
Figure 5 : Carte représentant les types d'occupation du sol des espaces naturels
Garigues
28
4. LES ESPECES PATRIMONIALES PRESENTES DANS LES DIFFERENTS TYPES DE
MILIEUX Nous avons considéré nos données concernant les espèces patrimoniales selon deux niveaux : les
espèces moyennement patrimoniales et les espèces à forte valeur patrimoniale, c’est-à-dire celles qui
sont d’autant plus à préserver [14]. Nous en avons fait une représentation cartographique présentée en
ANNEXE E (p 62). Ces données représentent des observations ponctuelles. Elles correspondent
vraisemblablement aux observations des professionnels du SYBLE et des Ecologistes de l’Euzière lors
de leurs sorties sur le terrain. L’information à retirer de cette carte est donc plus la nature des espèces
et le type d’habitat dans lequel elles ont été observées plutôt que leur localisation. Ceci est d’autant plus
vrai avec les espèces animales qui ont pour caractéristiques de se déplacer et qu’on ne peut donc pas
localiser précisément. Il faut donc considérer ces données comme des indicateurs de différents types
d’habitats et de différents types d’espaces naturels.
Classification des espèces par type d’habitat
Nous avons regardé plus précisément quelles étaient ces espèces, à quels types d’habitat elles étaient
liées et s’il existait des recommandations particulières pour leur préservation, ce qui induirait des
conseils de gestion des espaces naturels correspondants.
Il est possible de distinguer les espèces observées selon trois grands types d’habitats : les espèces de
zones humides et de ripisylve, les espèces des garrigues et des espaces boisés ainsi que les espèces des
plaines agricoles. Le Tableau 1 ci-dessous présente les différentes espèces patrimoniales, le type
d’habitat auxquelles elles sont associées et d’éventuelles recommandations de préservation.
Tableau 1 : Présentation des principales espèces patrimoniales de Grabels
Espèces patrimoniales
Recommandations de gestion de l’habitat
Photos des espèces
Habitat : plaines agricoles
Rollier d’Europe (oiseau)
- Préserver les arbres dans lesquels il creuse des cavités (oiseau cavernicole)
- Préserver des espaces en friche ou cultivés ouverts qui sont ses lieux de chasse (oiseau insectivore)
[15], [16]
[17]
Anémone couronnée (plante)
- Maintenir l’agriculture (pousse dans les champs et les vignes)
- Ne pas laisser les plaines agricoles à l’état de friches [18]
[18]
Busard cendré (oiseau) - Empêcher le travail de la terre et
l’emploi de pesticides à l’époque de la nidification [19]
[20]
Alouette Lulu (oiseau)
- Limiter le reboisement - Conserver des pratiques agricoles
respectueuses de l’environnement
[21]
[22]
29
Huppe (oiseau) - Préserver les haies [23]
[24]
Habitat : zones humides/ ripisylve
Triton marbré (amphibien)
- Maintenir les eaux stagnantes - Limiter toute perturbation
anthropique (ex : bétonnage) - Limiter la compétition avec des
espèces invasives (ex : tortue de Floride) [25]
[26]
Anguille (poisson) - Limiter les seuils sur les rivières - Installer des passes à poissons
[27]
[28]
Habitat : garrigues / espaces boisés
Pie-grièche méridionale (oiseau)
- Mise en place d’un protocole de suivi par la LPO (espèce très rare en France, surtout présente dans les bouches du Rhône)
- Niche dans les garrigues [29]
[30]
Pie-grièche à tête rousse (oiseau)
- Mettre en place du pastoralisme sur les plateaux de garrigue (ralentir le plus possible la fermeture du milieu)
- Interdire l’emploi des pesticides sur la zone
- Niche dans la garrigue [31]
[22]
Loriot d’Europe (oiseau)
- Maintenir les espaces boisés - Vit dans les forêts de feuillus (on
ne le trouve en Europe que pour la reproduction) [32]
[33]
Magicienne dentelée (insecte, orthoptère)
- Préserver les garrigues et pelouses thermophiles dans lesquelles elle vit
- Limiter les incendies et l’intervention humaine dans ces zones [34]
[35]
30
Diane et Proserpine (insectes, lépidoptères)
- Préserver les zones où se développent les Aristoloches (plantes hôtes) : garrigue, friches, zones humides.
- Limiter l’emploi des pesticides et de la mécanisation dans ces zones
[36]
[37]
Murin à oreilles échancrées (mammifère,
chauve-souris)
- Eviter l’urbanisation (espèce sensible à la pollution lumineuse)
- Conserver les espaces boisés (réservoir à proies) [38]
[39]
Psammodrome algire et Psammodrome
d’Edwards (Lézards)
- Conserver la garrigue - Limiter l’emploi de pesticides [40]
[41]
Scorpion languedocien
- Limiter les activités anthropiques dans la garrigue
- Réguler la population de sangliers qui est un des principaux prédateurs du Scorpion [42]
[43]
Circaète Jean-le-blanc (oiseau)
- Limiter l’emploi des pesticides et l’anthropisation du milieu
- Vit dans les forêts [44]
[45]
Zygène cendrée
(papillon)
- Eviter la fermeture du milieu - Vit dans la garrigue [46]
[47]
Deux espèces particulièrement intéressantes : le busard cendré et l’anguille
Le busard cendré est un oiseau qui niche à même le sol dans les zones de type plaines agricoles. Cela
signifie deux choses : d’une part, si agriculture il y a, elle ne doit pas être mécanisée et nocive pour
l’environnement, sans quoi le busard cendré n’établit pas son nid. En effet, le passage des machines
agricoles le détruit. De plus, les œufs éclosent à la période de la moisson, ce qui accentue le phénomène.
La présence des busards sur la commune reflète donc une faible activité agricole à Grabels.
L’anguille est réputée pour être un des poissons les moins gênés par la présence de seuils sur les
rivières. Elle est en effet capable de sortir de l’eau et de ramper pour contourner l’obstacle : c’est la
reptation. Or, lors de notre rencontre avec Geoffrey Didier travaillant pour le SYBLE, il est apparu que
Grabels et la Mosson sont classées en Zone d’Action Prioritaire pour l’anguille. En effet, le seuil du
Château, en particulier, est trop haut et peut bloquer la migration de l’anguille en période sèche. Les
aménagements ultérieurs de la Mosson doivent donc prendre cela en compte.
31
Bilan des recommandations par habitats :
Les recommandations de préservation des différentes espèces dans les habitats de type plaines
agricoles sont contradictoires entre elles. Pour certaines espèces, il est préconisé qu’une agriculture
respectueuse de l’environnement soit réintroduite alors que pour d’autres, c’est l’état de friche qui est
recommandé. Il est alors nécessaire de hiérarchiser les espèces et les priorités de protection qui en
découlent, ou bien d’essayer de maintenir une mosaïque d’espaces, ce qui est un peu plus compliqué à
mettre en œuvre. Il apparaît que le Busard cendré est la plus prioritaire de toutes les espèces
précédemment citées car c’est une espèce à très forte valeur patrimoniale [14]. La principale
recommandation concernant la préservation de cet oiseau est de maintenir une faible activité humaine
sur la zone. Elle est en accord avec les modalités de gestion et de préservation de nombreuses autres
espèces. Il sera donc envisageable de créer des sentiers de randonnée dans cette zone écologiquement
riche, mais il faudra encadrer les promeneurs par des panneaux préventifs. On peut éventuellement
mettre en place une activité agricole, en sachant que celle-ci se doit d’être modérée tant dans la
mécanisation que dans l’usage des produits phytosanitaires et la plus respectueuse possible de
l’environnement.
Les zones humides doivent être maintenues et protégées de la pollution. Des passes à poissons doivent
être aménagées dans les différents seuils qui ponctuent la Mosson afin de permettre la circulation des
poissons lors de leur migration.
Il est important de lutter contre la fermeture de la garrigue car cela conditionne la présence de
nombreuses espèces. En effet, les milieux ouverts hébergent plus de biodiversité. Or nous avons vu
qu’une grande partie de ces plateaux de garrigues se referment (voir Figure 2 p 24). De plus, les
activités anthropiques doivent être limitées afin de préserver certaines des espèces présentes à forte
valeur patrimoniale. Il est également primordial de conserver la diversité des espaces naturels à
Grabels pour maintenir la pluralité de faune et de flore présente sur la commune. Si la municipalité
décide de faire des aménagements dans ces zones, celles-ci devront rester respectueuses de
l’environnement.
5. BILAN : SEPARATION DES ESPACES NATURELS EN TROIS GRANDS TYPES A partir de la représentation des différents types d’occupation du sol ainsi que des différents habitats
fréquentés par des espèces patrimoniales, nous avons distingué trois types d’espaces naturels. Ces
derniers sont : les coteaux boisés et garrigues, les zones humides et les plaines agricoles. Cette
typologie, présentée en Figure 6 p 32, nous a été confirmée par les professionnels rencontrés. Notre
réflexion sur les pistes de valorisation s’ancrera dans la séparation ainsi effectuée.
32
Figure 6 : Carte représentant les trois grands types d’espaces naturels présents sur la commune de Grabels
33
B. PERCEPTION DES GRABELLOIS
1. QUE SONT LES ESPACES NATURELS POUR LES GRABELLOIS ? Lorsque l’on évoque les espaces naturels, la majorité des personnes interrogées (un peu moins de la
moitié) pensent spontanément à des espaces de loisirs, de promenade et de rencontre. Ainsi, quand on
leur demande de nous donner des exemples d’espaces naturels sur Grabels, toutes ces personnes
répondent spontanément « les bords de la Mosson » et « la source de l’Avy ». Certains y ajoutent
également les petits parcs pour enfants comme le Jardin des Oiseaux à côté de l’école maternelle ou
encore les jeux à côté du monument aux morts, en face de la cave coopérative. Ce sont des espaces où la
nature est présente, mais que l’homme a aménagé afin d’en profiter. Cette vision correspond
globalement à celles de personnes de moins de 40 ans.
Au contraire de cette vision, on trouve à peu près un quart des personnes interrogées qui associent
spontanément les espaces naturels uniquement à des espaces sans trace d’une intervention humaine,
c’est-à-dire les plateaux de garrigue de la commune. La personne ayant cette vision a typiquement au
moins 50 ans. Il s’agit soit de retraités, soit de travailleurs grabellois de longue date.
Enfin, le reste des personnes, soit moins d’un tiers, dans lequel on retrouve des gens de toutes les
catégories, allient les deux visions. Ces personnes pensent qu’un espace naturel est à la fois un espace
non bétonné et un espace dans lequel on retrouve de la verdure. Cet espace peut être aménagé ou non.
A noter que s’il n’est pas véritablement possible de dresser le portrait type des personnes ayant cette
vision, la majorité des étudiants (3 sur 5) se trouve plutôt dans cette catégorie hétérogène.
2. QUELS USAGES FONT LES GRABELLOIS DES ESPACES NATURELS ? On a pu regrouper les personnes interrogées selon trois catégories en fonction des usages qu’ils ont des
espaces naturels de la commune : « usage fréquent de la zone de la source de l’Avy et des plateaux de
garrigue », « usage fréquent des espaces naturels aménagés uniquement » et « usage peu fréquent ou
inexistant des espaces naturels de la commune ».
a) Usage fréquent de la zone de la source de l’Avy et des
plateaux de garrigue La majorité des personnes interrogées, plus d’un tiers, estime fréquenter les différents types d’espaces
naturels de la ville, à savoir les espaces aménagés, tels que la zone de la source de l’Avy, et les espaces
sauvages, comme la garrigue. Toutes ces personnes citent la promenade comme usage qu’ils en font. Le
vélo est également une activité qui revient à plusieurs reprises. Certains font également allusion à la
cueillette dans la garrigue (asperge sauvage, thym, romarin) ou bien encore au footing, voir au quad,
mais cela reste assez marginal dans cette partie de la population.
La moitié de cette catégorie estime cependant que la garrigue n’est pas facile d’accès, bien qu’ils
l’arpentent eux-mêmes. Les habitants évoquent le manque de balisage et de sentiers bien définis
pouvant facilement amener à se perdre si l’on ne connait pas bien la zone. Un habitant nous a même
confié se promener avec un GPS pour être sûr de ne pas se perdre.
Plus des deux tiers des personnes de cette catégorie avaient donné la garrigue et les bords de la Mosson
ou seulement la garrigue comme définition d’espace naturel. Réciproquement, plus de la moitié de la
population ayant identifié les plateaux de garrigue et les bords de la Mosson comme espace naturel se
retrouve dans cette catégorie. Ce sont donc principalement les habitants utilisant les espaces aménagés
34
et sauvages qui ont conscience de cette diversité. Il nous a par ailleurs été dit que l’un des charmes de
Grabels était justement cette diversité de paysage.
Les deux tiers des habitants de cette catégorie fréquentent également des espaces naturels en dehors de
la commune. La principale raison invoquée est la recherche d’autres lieux, qu’ils ne connaissent pas
encore.
Parmi les personnes de cette catégorie, on trouve une majorité de personnes ayant plus de 40 ans, ce
qui s’explique en outre par le fait que la majorité des retraités interrogés fréquentent ces deux types
d’espaces naturels. On retrouve également la majorité des personnes travaillant dans Grabels dans cette
catégorie. Globalement, l’habitant utilisant ces deux types d’espaces est un Grabellois installé depuis un
moment et qui connait bien les plateaux de garrigue.
b) Usage fréquent des espaces naturels aménagés uniquement Le tiers des personnes interrogées nous a déclaré n’utiliser que les espaces naturels aménagés comme
les berges de la Mosson du côté de la source de l’Avy. Encore une fois, c’est la promenade qui est le
principal usage de cette catégorie. La moitié de ces personnes évoque leurs enfants pour justifier cet
usage. Le sport prend de même une place importante, plus que dans la catégorie précédente.
La proximité de ces espaces est souvent avancée comme point positif. Cependant, ce n’est pas le point
de vue des habitants de la Valsière que nous avons interrogés. En effet, ceux-ci sont éloignés de la
source de l’Avy et n’ont pas de lieu comparable à proximité.
La grande majorité des personnes de cette catégorie trouve la garrigue difficilement accessible ou ne lui
porte pas d’intérêt. Un habitant nous a même déclaré ne pas savoir ce qu’était la garrigue. Ce constat est
appuyé par le fait que cette catégorie est composée aux trois quarts d’habitants ayant défini les espaces
naturels uniquement comme des lieux de loisirs aménagés. Ces habitants constituent plus de la moitié
du total des personnes ayant donnée cette définition.
Seule la moitié des Grabellois de cette catégorie utilisent d’autres espaces naturels que ceux de la
commune. Comme précédemment, c’est le changement qui est recherché. Mais certains sortent de la
ville également pour pêcher ou encore pour rechercher des aires de jeux pour enfant.
Le type de personne de cette catégorie est un habitant un peu plus jeune que la catégorie précédente,
ayant des enfants, travaillant en-dehors de la ville ou étant parent au foyer et qui est attiré par la facilité
d’accessibilité et les aménagements des espaces naturels.
c) Usage peu fréquent ou inexistant Le quart de la population interrogée restante ne fréquente pas ou très peu les espaces naturels de
Grabels. La majorité de cette catégorie estime ne pas avoir le temps pour cela.
Les avis sont partagés quant à l’accessibilité de la garrigue. Il est aussi important de noter que ce point
est probablement moins pertinent que dans les catégories précédentes, étant donné que dans ce cas, les
habitants ne connaissent pas ou peu ces espaces.
Les deux tiers de cette part de la population ne fréquentent pas non plus d’autres espaces naturels, ce
qui donne une catégorie assez citadine. Les habitants qui vont dans d’autres espaces naturels que ceux
de leur commune recherchent des activités précises qu’ils ne peuvent pas, à leurs yeux, réaliser à
Grabels. On peut ainsi citer l’escalade sur paroi naturelle ou encore la pêche.
35
La définition des espaces naturels qu’ont les personnes de cette catégorie est hétérogène et assez bien
répartie entre les trois classes définies.
On peut identifier deux types de personnes qui composent cette catégorie : majoritairement des
étudiants (la majorité de cette classe se trouve dans cette catégorie) ou des jeunes, qui étudient ou
travaillent dans Montpellier et habitent souvent à la Valsière et pour qui Grabels est une « ville
dortoir » ; et des personnes bien plus âgées, retraitées, qui n’ont plus forcément la possibilité de sortir
dans les espaces naturels.
Une personne rentrant dans cette catégorie a insisté sur le fait que les espaces naturels de la commune
sont en train de se dégrader au point qu’elle va se promener hors de la commune. Cet habitant tient
pour responsable la mairie et a cité pour exemple la zone des Carignans comme dégradation des
espaces naturels, du fait de la construction de lotissements. Cependant, elle reste la seule personne de
notre panel à nous avoir exposé ce point de vue.
3. COMMENT LES GRABELLOIS VALORISERAIENT-ILS LEURS ESPACES NATURELS ? Cette partie des entretiens diffère des deux autres du fait qu’elle est beaucoup plus ouverte, l’objectif
étant d’avoir les idées de valorisations de la population. Les habitants ont pu nous donner plusieurs
réponses, ce qui fait qu’ils peuvent se retrouver dans plusieurs des catégories détaillées.
On peut cependant souligner le fait que l’ensemble de la population juge important de protéger les
espaces naturels de la ville contre l’urbanisation.
a) Accessibilité, sentiers et découverte L’élément de réponse qui est le plus souvent revenu concerne les sentiers et l’accessibilité des espaces
naturels. C’est en effet les valorisations proposées par plus d’un tiers de la population.
Les habitants soulevant ce point souhaitent ainsi plus de sentiers parcourant la garrigue, plusieurs
demandent aussi que certains de ces sentiers forment des boucles, donnant le choix entre des parcours
de différentes longueurs. Ces sentiers devraient être plus ou moins aménagés, c’est-à-dire, sans pour
autant être bétonnés, praticables pour les poussettes (sol lisse) et les VTT. Il est également souhaitable
d’y prévoir des zones ombragées avec un ou deux bancs pour permettre aux usagers d’y faire une
pause.
Le balisage de ces sentiers est un point important. En effet, plusieurs personnes trouvent qu’il est facile
de se perdre dans la garrigue. Ce balisage peut se faire sous forme de panneaux explicatifs, ce qui
rajouterait un aspect découverte et éducatif à ces sentiers. Plusieurs habitants notent la présence du
sentier sportif et des quelques panneaux explicatifs au bord de la Mosson et trouvent dommage, d’une
part que ceux-ci ne soient pas entretenus et d’autre part, qu’ils ne soient pas plus nombreux. Les idées
données comme thème pour ces panneaux explicatifs sont les espèces locales, l’histoire de la ville et de
la garrigue, la poésie...
Les habitants souhaitant ces aménagements sont quasiment exclusivement des personnes fréquentant
déjà les espaces naturels de la commune, ils les connaissent déjà et ont donc pu ressentir ce besoin de
sentiers. Il est difficile de dresser un portrait type des habitants souhaitant cette piste de valorisation,
car les personnes nous ayant donné ces réponses sont soient des retraités, des étudiants, des jeunes
mamans ou encore des travailleurs. Il semble que ce désir ne soit pas lié à la catégorie
socioprofessionnelle, pas plus qu’à l’âge.
36
b) Communication et activités autour des espaces naturels Un quart des personnes interrogées a évoqué la possibilité de mieux communiquer sur ces espaces afin
que plus de monde s’y intéresse et qu’ils soient ainsi mieux valorisés. En effet, ces personnes déplorent
de ne jamais entendre parler de ces espaces et l’absence d’animations. Ainsi, il nous a été suggéré
d’organiser des activités comme des rencontres et des promenades, appuyées par de la publicité locale,
voire des sorties scolaires.
On nous a également suggéré des animations annuelles comme une chasse à l’œuf pour les enfants à
l’occasion de Pâques, dans un périmètre de la garrigue. Il pourrait même être possible de créer une
« fête de la garrigue » sur un week-end avec des activités autour de cette thématique. Les personnes
exprimant ces souhaits sont aux deux tiers des habitants fréquentant uniquement les bords de la
Mosson. Ils sont donc curieux de découvrir la garrigue. Cela représente la moitié des personnes
interrogées fréquentant uniquement les bords de la Mosson et la source de l’Avy.
De ce fait, les habitants faisant ces propositions ont typiquement la trentaine et travaillent
majoritairement hors de la commune. Ce sont des personnes cherchant principalement un côté récréatif
et convivial aux espaces naturels.
c) Aménagements : aire de pique-nique et jeux pour enfants Moins d’un sixième des personnes interrogées nous ont suggéré d’augmenter le nombre d’aires de
pique-nique et de jeux pour enfants. Ces propositions sont faites par des actifs ayant des enfants et qui
ont donc des attentes particulières par rapport à eux.
d) Laisser en état Moins d’un sixième des habitants interrogés estiment qu’il est préférable de ne rien faire par rapport à
ces espaces. Ces personnes jugent qu’il y a déjà suffisamment de sentiers et que lorsqu’on ouvre un
sentier, celui-ci est rapidement détérioré et pollue alors la nature. Il y a également la crainte que des
véhicules motorisés (comme des motos ou des quads) empruntent les sentiers. De plus, il nous a été
avancé que si les espaces naturels sont aménagés, ils perdent leur caractère naturel.
La majorité des personnes nous ayant donné cette réponse avait défini les espaces naturels comme des
lieux sans traces de l’intervention de l’homme. Typiquement, ce sont des personnes d’environ 50 ans,
encore actives, attachées à leur commune et travaillant aussi bien à Grabels qu’en dehors.
4. REMARQUE SUR L’ENQUETE Il nous semble important de faire remarquer les différences importantes dans les sentiments
d’appartenance à la commune entre les habitants de la Valsière et ceux du centre de Grabels. En effet,
lorsque l’on demandait en introduction aux habitants de la Valsière s’ils étaient grabellois, certains nous
répondaient que la Valsière n’est pas vraiment Grabels, voire que c’était plus un quartier de
Montpellier. Ces habitants ne ressentent pas de lien avec les grabellois du centre. Bien que la ligne 24
soit appréciée pour sa liaison avec Montpellier, rares sont les usagers qui l’utilisent pour rejoindre
Grabels-Centre depuis la Valsière, le trajet étant long et le nombre de bus jugé insuffisant.
37
C. QUELLES SONT LES CONTRAINTES A PRENDRE EN COMPTE ? Avant de réfléchir à l’aménagement des espaces naturels grabellois, nous avons identifié les contraintes
réglementaires qui découlent des espaces eux-mêmes, de la mise en place du PAEN et les contraintes
liées au parcellaire.
1. CONTRAINTES LIEES A LA MISE EN PLACE POTENTIELLE D’UN PAEN Nos études et pistes de valorisation doivent être en adéquation avec le cadre législatif imposé par le
PAEN, dans le cas où celui-ci serait accepté. Afin de mieux percevoir ces contraintes, nous avons
rencontré un membre du pôle développement durable et aménagement rural et foncier du Conseil
Général de l’Hérault en charge des dossiers portant sur la mise en place de PAEN. Cet entretien nous a
permis de mieux comprendre les contraintes inhérentes à la mise en place d’un PAEN et notamment
l’irréversibilité de celui-ci. Les zones sélectionnées et incluses dans le périmètre du PAEN ne peuvent
plus changer de classification : les « zones A » pour les espaces agricoles et « zones N » pour les espaces
naturels ne peuvent être modifiées en zones U (urbaines) lors d’une révision du PLU. En effet, la
modification de la délimitation du PAEN ne peut se faire que par décret ministériel. Ceci constitue la
seule contrainte du PAEN car les communes restent les seules décideuses du règlement à l’intérieur des
zones A et N.
2. CONTRAINTES LIEES A LA PREVENTION DES INONDATIONS ET DES INCENDIES Du fait de la présence de la Mosson et de ses affluents, la commune de Grabels est soumise à un Plan de
Prévention des Risques Naturels d’Inondation (PPRI). De plus, la présence de garrigues et de coteaux
boisés, caractérisés par une végétation sensible au feu, fait que Grabels répond également à un Plan de
Prévention des Risques naturels prévisibles d’Incendie de Forêt (PPRIF). Les contraintes
d’aménagement qui émanent de ces plans de préventions sont présentés dans les différents documents
d’urbanisme qui doivent tous être en adéquation tels que le SAGE, le SCOT de Montpellier et le PLU [48]
Le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie met à disposition de chacun sur le
site <http://cartorisque.prim.net> les zonages correspondants aux différents plans de prévention
présents sur chaque commune. Nous nous sommes adressés à la mairie de Grabels pour connaître plus
précisément les réglementations concernant chaque zonage et ainsi savoir ce qui était possible en
termes d’aménagement.
a) Le Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondation La carte présentant le zonage du PPRI est présentée en ANNEXE F (p 63). Trois types de zones sont
considérées en fonction du risque potentiel d’inondation. Les zones rouges concernent les plus fortes
expositions : cela correspond aux zones d’écoulement principales, dans notre cas la Mosson et ses
affluents, ainsi que les secteurs recouverts par une lame d’eau supérieure à 50 cm en crue centennale.
Les zones bleues concernent des zones exposées à de plus faibles risques et correspondent aux champs
d’expansion des crues. Enfin, les zones blanches ne présentent pas de risque d’inondation. Ces critères
ont été fixés d’après une crue de référence. Ces zones sont ensuite séparées en zones naturelles et
urbanisées. En effet, les mesures de protection et de prévention ne sont pas les mêmes si les zones
concernées présentent ou non une urbanisation. Pour les différentes zones, les clauses réglementaires
qui pourraient concerner d’éventuels aménagements ou projets liés aux espaces naturels sont
présentées en ANNEXE G (p 64).
38
b) Le Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles
d’Incendie de Forêt Le règlement concernant ce plan de prévention est élaboré par la Direction Départementale de
l’Agriculture et de la Forêt. Dans ce cadre, il y a trois zonages différents. Les zones rouges dites de
« danger » concernent les espaces naturels les plus exposés aux incendies de forêts. Sur ces zones où
l’aléa feu de forêt est très important, de nouvelles constructions sont interdites et les constructions déjà
existantes doivent mettre en œuvre des prescriptions individuelles. Les zones bleues foncées dites de
« précaution forte » concernent des zones où l’aléa est fort, les constructions isolées et l’habitat diffus y
sont interdits. Ces zones sont en fait des zones tampon entre les zones de fort danger et les zones
urbanisables. Enfin, les zones bleues claires dites de « précaution » représentent des zones où le risque
est encore présent mais où l’urbanisation recouvre la majeure partie de l’espace. La carte exposant ces
zonages est présentée en ANNEXE H (p 69). Comme dans le cas du PPRI, en fonction des zones, il peut y
avoir différentes contraintes, relatives à d’éventuels aménagements, qui sont présentées en ANNEXE I
(p 70).
3. CONTRAINTES LIEES AUX PROPRIETES COMMUNALES La mise en place d’aménagements sera facilitée si la mairie est déjà propriétaire des parcelles
concernées. Ainsi, nous avons demandé à la mairie de nous communiquer les numéros et sections des
parcelles lui appartenant. Nous avons reporté ces parcelles sur la carte du cadastre de Grabels pour
visualiser l’importance du parcellaire appartenant à la mairie. Nous avons ainsi réalisé une carte (Figure
7 p 38) qui met en évidence ces parcelles afin de visualiser leur importance. Nous constatons que la
mairie possède très peu de parcelles et quasiment aucune n’est présente dans les espaces naturels.
Figure 7 : Carte représentant les parcelles qui appartiennent à la mairie de Grabels
39
Bilan : Nous avons découpé les espaces naturels de Grabels en trois grands types. La garrigue, majoritairement
présente sur le territoire, subit un processus de fermeture. La Mosson est un espace naturel aménagé et
fréquenté. Les plaines agricoles, aujourd’hui désertées, hébergent de nombreuses espèces
patrimoniales. La majorité des grabellois fréquentent régulièrement ces espaces et sont heureux de
bénéficier d’un tel cadre de vie. Ils estiment donc qu’il est important de préserver ces espaces naturels.
Cela nous a permis de supposer que des mesures de valorisation bénéficieront a priori de l’appui d’une
grande partie des habitants, même si certains d’entre eux ne sont pas favorables à l’aménagement de
ces espaces. Nous allons à présent exposer les aménagements possibles à mettre en œuvre pour
valoriser et protéger ces espaces naturels, tout en tenant compte des contraintes qui leur sont associés.
40
41
IV. PISTES DE VALORISATION
A. DIVERTISSEMENTS /LOISIRS
1. CHEMINS, SENTIERS DE RANDONNEES, PARCOURS VTT Comme le montre l’enquête présentée précédement, plus d’un tiers des personnes interrogées se
promène fréquemment dans les espaces naturels de Grabels. L’aménagement de nouveaux sentiers est
par ailleurs la première piste de valorisation avancée par les Grabellois, qui jugent les chemins actuels
pas assez nombreux et difficilement accessibles pour certains. Nous nous sommes donc penchés sur ces
possibilités.
a) Entretien et balisage de sentiers de randonnée
Sentiers existants à redéfinir Différents sentiers existent déjà sur la commune de Grabels. En effet, la commune est notamment
traversée par le GR 653 qui est un des tronçons du chemin de St Jacques de Compostelle et qui est balisé
et bien entretenu. D’autres sentiers, traversant les garrigues, ne sont pas balisés ni réellement
entretenus. Nous avons localisé sur la carte IGN 2743 de Géoportail les sentiers dénommés comme tels
dans la légende de la carte IGN (voir Figure 8 p 43). Il semblerait judicieux de redéfinir les sentiers
présents au nord-ouest et de créer des sentiers au niveau des plaines agricoles du nord-estErreur !
Source du renvoi introuvable.. En partant du constat réalisé sur les différences de sentiment
d’appartenance entre les habitants du centre de Grabels et ceux de la Valsière, il pourrait être pertinent
de songer à créer un lien piétonnier entre la Valsière et le centre. D’après la Figure 8 (p 43), il existe déjà
un sentier répertorié sur les cartes IGN [49], mais semble être mal indiqué. Il peut servir de base à ce
lieu de rencontre entre les deux principaux pôles de population de la ville.
Un moyen de valoriser ces sentiers pourrait être d’en assurer un entretien plus régulier et de mettre en
place un balisage en créant des boucles répertoriées dans un guide de randonnée disponible à la mairie,
par exemple. En effet, plusieurs habitants ont déclaré qu’il était difficile de s’orienter sur certains
chemins et nous avons pu nous-même constater lors d’une sortie au niveau du Montredon qu’il est
difficile de se repérer en l’absence d’indication.
En ce qui concerne l’entretien de ces sentiers, nous avons pensé à faire appel à l’ESAT de la Croix verte,
un établissement favorisant l’insertion de personnes en situation de handicap, et qui propose l’entretien
des jardins et des espaces verts. Celui-ci est situé dans le quartier Euromédecine à Montpellier, assez
proche de Grabels [50].
Sentiers pédagogiques, sentiers de découverte Il existe actuellement un sentier de découverte sur le site de la source de l’Avy qui n’est cependant pas
entretenu. Celui-ci pourrait être agrémenté de panneaux explicatifs sur les espèces animales et
végétales rencontrées le long du sentier par exemple. D’autres sentiers pourraient être créés sur
différents thèmes, comme par exemple un sentier « historique » reliant différents sites de Grabels (voir
Figure 8 p 43), comme la Tour de Montredon pour les ruines du bâtiment et le panorama, le Château de
Grabels (un grand Mas au bord de Mosson), la tour du Piquet et la source de l’Avy [51].
Chaque espace de Grabels abrite des espèces patrimoniales qui lui sont propres. Des sentiers
pédagogiques répertoriant les espèces des milieux traversés (Tableau 1 p 28) pourraient être mis en
place au niveau de certains plateaux de garrigues par exemple ou encore au niveau des anciennes
plaines agricoles. Il faudra cependant veiller à ne pas empiéter sur l’habitat naturel de ces espèces. De
plus, le PPRIF n’émet pas de contre-indications particulières à la mise en place de sentiers dans la zone
42
des garrigues. Il semblera tout de même nécessaire d’installer des panneaux préventifs concernant les
risques de feux de forêts afin de responsabiliser les promeneurs.
b) Parcours sportifs, sentiers VTT… Parallèlement à l’activité de promenade, certains habitants utilisent ou souhaiteraient utiliser les
sentiers de la commune pour la pratique du sport. Il est ainsi également envisageable de mettre en
place des parcours sportifs. Ceux-ci nécessitent un entretien particulier, de même que pour un sentier
de découverte. Il faut en effet veiller à l’état des différentes installations.
Les sentiers traversant la garrigue peuvent aussi se prêter à la pratique de VTT, ce qui nécessite moins
d’aménagements que des chemins de promenade. Il faut toutefois prévoir un balisage rigoureux, ainsi
qu’un entretien régulier afin que ces sentiers ne disparaissent pas dans la garrigue.
2. ANIMATIONS Pour inciter les Grabellois à se rendre dans les espaces naturels de la commune, il pourrait être
intéressant d’y proposer des animations. Il est à noter que lors des entretiens, plusieurs personnes nous
ont fait part de ce souhait.
La mairie pourrait organiser des évènements sportifs, couplés éventuellement à des ateliers de
découverte du milieu à l’instar de trails, courses d’orientation, randonnées ou encore de journées de
découverte en famille ou non. Pour cela, il est possible de faire appel à des spécialistes. L’ONF, par
exemple, propose des programmes de découverte de la nature (ANNEXE J p 71). L’office propose
plusieurs « formules », chacune adaptée à un public particulier. Il existe deux programmes
pédagogiques de découverte de la nature : un pour les scolaires et un pour les adolescents/adultes. Ce
sont des sorties au cours desquelles le public bénéficie de matériel pédagogique mis à disposition par
l’ONF et des explications d’un animateur forestier. Des programmes avec des parcours à la portée de
tous sont organisés spécifiquement pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer, comme les
familles, les séniors et les personnes en situation de handicap. Des programmes sont également
proposés aux entreprises pour animer des séminaires. Enfin, des sorties plus pointues peuvent être
organisées pour celles et ceux qui veulent acquérir des connaissances sur la forêt [52]. Il est également
possible de confier la gestion des espaces boisés de Grabels à l’ONF [53]. Pour bénéficier de ces
prestations, il faut postuler auprès de l’office [54].
Il pourrait également être proposé aux habitants des évènements annuels de type « fête de la garrigue »,
où les personnes seraient invitées à venir découvrir la faune et la flore qui les entourent. Nous pensons
que le succès serait au rendez-vous car plusieurs habitants nous ont fait part de ce désir et de leur
adhésion aux évènements déjà existant. D’après la réglementation inhérente au PPRIF, il n’y a pas de
contre-indications à l’organisation d’événements dans les garrigues. De plus, les ERP sont autorisés
sous réserve d’une étude préalable sur les risques d’incendies.
Enfin, Odile Cruz de l’ONEMA nous a fait part lors de notre rencontre de son idée de transformer le
château de Grabels (le Mas de la Font au bord de la Mosson) en maison de l’eau et de l’environnement.
Ce musée aurait pour but de sensibiliser les visiteurs aux problématiques liées à l’eau et en particulier à
la Mosson.
43
Figure 8 : Carte représentant les sentiers de randonnée existants et les zones potentiellement intéressante pour l’implantation de nouveaux sentiers
44
B. PROJETS DE PRESERVATION DES GARRIGUES PAR L’ACTIVITE PASTORALE
1. CREATION D’UNE ASSOCIATION FONCIERE PASTORALE (AFP)
Rôles des AFP :
L’AFP a pour fonction essentielle une mise en valeur collective de terrains agricoles ou pastoraux. C’est
un outil pour lutter contre le morcellement foncier qui rend difficile voire impossible une gestion des
espaces naturels. Afin d’atteindre ces objectifs, l’AFP a plusieurs moyens d’action. Elle peut réaliser des
équipements ou ouvrages d’intérêt collectifs, assurer ou faire assurer l’entretien de ces ouvrages
collectifs et assurer ou faire assurer la mise en valeur des fonds pastoraux. L’AFP peut donc exploiter
directement les parcelles du périmètre défini ou faire appel à des groupements pastoraux qui en
assureront la gestion. Elle peut concerner différents domaines et n’est donc pas limitée aux seuls
espaces de montagne. Par exemple, des AFP ont été créées afin de permettre l’installation de jeunes
agriculteurs, de lutter contre la déprise agricole et l’embroussaillement… De plus, elles concernent des
départements tels que le Lot ou encore le Bas-Rhin qui ne se situent pas dans des zones d’altitude. Les
AFP ayant un intérêt collectif, elles bénéficient d’un régime d’aides financières particulier. Des aides à la
création, aux investissements, des prêts bonifiés ou encore des dégrèvements d’impôts fonciers sont
accordés. Toutefois, la mise en œuvre d’une AFP peut s’avérer délicate car elle touche à l’usage et la
gestion de propriétés individuelles et/ou collectives [55].
Nature des différentes AFP :
La mise en place des AFP est réservée aux communes classées en zone de montagne ainsi que celles
situées dans une zone « à vocation pastorale » définie par arrêté préfectoral, après avis de la chambre
départementale d’agriculture. Le principe de l’AFP est de réunir les propriétaires d’un périmètre
agropastoral. L’AFP est un outil de gestion et les propriétaires conservent l’ensemble de leurs droits de
vente, d’hypothèque, de donation… Trois types d’AFP sont à différencier :
- Les AFP libres qui sont constituées par adhésion volontaire des propriétaires. - Les AFP autorisées dont la création nécessite une enquête publique préalable. Dans ce cas-là, il
est nécessaire qu’au moins 50% des propriétaires possédant au moins 50% de la surface des terres incluses dans le périmètre se prononcent favorablement. Dans le cas où une collectivité territoriale possède des terres sur le périmètre délimité, la seule contrainte est l’adhésion de propriétaires possédant au moins 50% de la surface. Une fois ces conditions réunies, le préfet procède à la création de l’AFP. La totalité des parcelles du périmètre sont alors incluses dans l’AFP, même pour les propriétaires s’étant prononcés défavorablement.
- Les AFP constituées d’office qui sont mises en place par le préfet pour pallier une situation dangereuse et après échec de la création d’une AFP sont autorisées.
Possibilités et contraintes d’implantation d’une AFP sur Grabels
Bien que ne se situant pas en zone montagneuse, la commune de Grabels pourrait faire la démarche de
création d’une AFP. Historiquement, elle a connu le pâturage et serait à même d’en accueillir à nouveau.
En effet, la garrigue, paysage à la végétation typique, est un espace approprié pour le pâturage par des
troupeaux d’ovins. De plus, il est apparu dans notre étude que la garrigue, par manque d’entretien, est
un milieu qui tend à se fermer et donc à s’appauvrir en biodiversité. Elle devient également moins
accessible pour s’y promener. La mise en place d’une AFP pourrait pallier à ces problématiques.
La difficulté, dans le cas de Grabels, est que la majorité du foncier communal se situe dans le domaine
privé (voir Figure 7 p 38). La principale contrainte, lors de la création d’une AFP, est la mise en place
45
d’un projet qui rassemble une majorité de propriétaires fonciers. La part relativement faible de terres
appartenant à la mairie va réduire son poids dans les débats et réunions en amont de la création d’une
AFP. Cependant, ce projet d’AFP représentant une action d’intérêt public, la mairie pourrait sensibiliser
les personnes concernées aux aspects positifs de celui-ci. Une autre difficulté serait de trouver, soit des
propriétaires qui assurent eux-mêmes l’entretien du périmètre concerné, soit des entreprises voulant
assurer l’entretien, soit un berger susceptible de laisser ses troupeaux sur Grabels.
2. CONTRAT AVEC LE CIVAM RACINES DE L’HERAULT
Qu’est-ce que le CIVAM Racines ?
Une autre piste de valorisation concernant le pâturage dans les espaces naturels de Grabels est possible.
En effet, le CIVAM s’intéresse aux questions autour de la valorisation et de l’entretien des milieux
naturels. Dans le cas du recours au pâturage ovin, c’est le CIVAM Racines qui est concerné. L’association
RACINES 34 regroupe dans un réseau départemental, des agriculteurs et des acteurs ruraux désireux de
contribuer à l’éducation à l’environnement en accueillant et en partageant le sens et la passion de leur
métier avec des enfants, adolescents et adultes. Elle a donc un rôle écologique par le biais de l’entretien
des milieux et un rôle éducatif [56].
Possibilité de contrat entre la commune de Grabels et le CIVAM Racines :
Le CIVAM Racines a pour but de trouver des terres pâturables en contrepartie de services
écosystémiques rendus par l’action des troupeaux. Nous avons contacté par mail Mme Léa Graafland,
travaillant pour le CIVAM Racines, afin de lui parler de la possibilité de contractualisation entre la
commune de Grabels et des éleveurs. Il s’est avéré que M. Jean-Marie Vélasco, éleveur d’ovins à Neffiès
dans l’Hérault, serait intéressé par un projet d’accord entre le CIVAM et la commune de Grabels.
Cependant, au même titre que pour la création d’une AFP, la problématique concerne le fait que la
mairie ne possède qu’une faible partie des espaces naturels communaux et des accords devraient être
trouvés avec les propriétaires privés.
3. ECOPASTORALISME Le pastoralisme peut intervenir sous une autre forme afin de permettre l’entretien et la valorisation des
espaces naturels de Grabels. L’écopastoralisme est une alternative envisageable. Il consiste à faire
intervenir une entreprise qui propose des moutons en location. C’est une méthode qui entre dans une
gestion différenciée des espaces naturels. L’entreprise prestataire est en charge du suivi du troupeau et
fournit le matériel nécessaire pour clôturer les moutons. Préalablement à l’implantation des moutons,
une étude de terrain a lieu afin d’adapter les surfaces pâturées aux besoins des animaux et aux objectifs
du pâturage. L’écopastoralisme peut concerner à la fois des particuliers voulant entretenir les espaces
verts autour de chez eux ou bien des collectivités souhaitant gérer les espaces communaux. Les
entreprises proposant ce genre de service sont généralement gérées par un ou plusieurs bergers qui ont
la volonté de « diversifier » leurs activités d’élevage. Le principal inconvénient de cette méthode est la
rareté des entreprises proposant ce genre de services. Faire appel directement à un berger local semble
une solution plus accessible.
L’implantation d’une activité pastorale dans les garrigues peut nécessiter la construction de bâtiments
d’élevage. Dans le cadre du PPRIF, il est à noter que dans les zones rouges et bleues (voir carte en
ANNEXE H p 69) la construction de nouveaux bâtiments agricoles est possible si ceux-ci sont conformes
aux prescriptions constructives.
46
C. AMENAGEMENTS DES BORDS DE LA MOSSON
La Mosson est un espace grabellois prisé sur lequel des aménagements physiques et écologiques sont
envisageables de manière à rendre le cours d’eau plus attractif et d’en améliorer les propriétés
écologiques. C’est un cours d’eau qui a été en partie façonné par l’homme. Par exemple, sur la commune
de Grabels, la Mosson est coupée par quatre seuils qui forment des barrières physiques sur le cours
d’eau (voir en ANNEXE K p 75 la carte des seuils). Deux d’entre eux, à savoir le seuil du Moulin de la
Grave et le seuil de la Source de l’Avy, posent peu de problèmes tant au niveau de l’écoulement de l’eau
lors des crues qu’au niveau de la remontée des poissons. Néanmoins, ce problème peut se poser au seuil
du Moulin de la Grave en période où le niveau du cours d’eau est bas. Cependant, les plus gros obstacles
à la migration se situent au niveau des autres seuils présents : le seuil du Clocher et le seuil du Château.
Ce phénomène est d’autant plus important que le niveau du cours d’eau est bas. De plus, la Mosson est
une Zone d’Action Prioritaire en raison de la présence d’anguilles. En effet, elle fait l’objet de
programmes de gestion et d’action. A ce titre, les seuils du Château et du Clocher sont de véritables
freins au maintien de l’anguille dans la Mosson. Une alternative à ce problème serait d’y aménager des
passes à poissons afin de ne pas impacter sur le potentiel piscicole en amont. En ce qui concerne le seuil
du Château, il pose également des problèmes d’ordre environnemental et d’entretien. Il est toutefois
primordial d’avoir une gestion à l’échelle du cours d’eau plutôt qu’à la commune de Grabels.
L’aménagement de ces seuils ne présente un intérêt, concernant la remontée des poissons, que si les
seuils présents en aval de Grabels font également l’objet d’un aménagement de ce type [57].
Sur un plan écologique, la Mosson est un espace naturel accueillant de nombreuses espèces végétales et
animales. Certaines de ces espèces présentent des enjeux importants de conservation, à savoir trois
espèces de libellules, une espèce de tortue et une espèce de poisson. En ce qui concerne la Cordulie à
corps fin et le Gomphe à cercoïdes fourchus, deux espèces de libellules, il est nécessaire de mener des
études afin d’améliorer les connaissances écologiques relatives à ces espèces. En revanche, pour
l’Agrion de Mercure, plusieurs préconisations sont à mettre en œuvre telles que la suppression de
certains ligneux, le débroussaillage, le dégagement de l’écoulement ainsi qu’un entretien par tronçons
des berges afin de ne pas perturber l’intégralité des populations présentes. Préalablement à cela, des
expérimentations de terrain sont à réaliser afin de connaitre précisément l’importance des populations
et l’état des micro-habitats larvaires. La Cistude d’Europe doit également faire l’objet de mesures de
protection. En effet, c’est une espèce menacée par la présence de Tortues de Floride et de Ragondins qui
entrent en compétition avec celle-ci et fragilisent les berges. Il convient donc de réguler ces populations.
Il est également conseillé de limiter les désherbages chimiques au voisinage du cours d’eau, conserver
la végétation aquatique et entretenir régulièrement les berges afin de ne pas avoir
d’embroussaillement. Une autre espèce à protéger est le Toxostome (poisson d’eau douce) dont il faut
limiter la pêche. De plus, il est préférable de limiter l’artificialisation du cours d’eau par endiguement
par exemple et de ne pas extraire de granulats (voir réglementation du PPRI en ANNEXE G p 64) [58],
[59].
Les abords de la Mosson sont colonisés par des espèces indésirables que sont la Canne de Provence et le
Févier d’Amérique. La présence d’Arbres de Judée témoigne d’une dégradation, au même titre que la
présence des deux espèces précédentes. Il convient donc de mettre en place des plans de gestion de ces
espèces colonisatrices afin de préserver les espèces végétales endémiques telles que le Frêne oxyphylle
et l’Orme champêtre [58], [59].
Le SAGE « Lez-Mosson-Etangs Palavasiens » fixe de grandes lignes directrices concernant la gestion de
la Mosson et résume les actions primordiales à mettre en place. Sur un plan écologique, il est important
47
de contrôler les rejets des stations d’épuration et des particuliers dans le cours d’eau, limiter les
utilisations de pesticides à proximité et de réaliser des prélèvements et des analyses régulières dans le
cours d’eau [60]. Il est également judicieux d’assurer au cours d’eau un écoulement naturel par un
entretien régulier des berges passant par une acquisition foncière de la part des collectivités et par la
limitation des constructions au voisinage de la Mosson. Ce dernier point est énoncé dans le PPRI
(ANNEXE G p 64). En parallèle de toutes ces interventions à réaliser sur le terrain, la formation,
l’information et la sensibilisation de la population ainsi que le développement d’actions concertées
constituent des enjeux à long terme.
48
49
CONCLUSION
La préservation et la valorisation des espaces naturels est une question primordiale aux yeux des
Grabellois et ceux-ci ont des avis et des attentes par rapport à l’état actuel et au devenir de ces espaces.
Balisage, chemins de randonnée, organisation d’événements… les propositions sont diverses et sont la
représentation des motivations des habitants.
Tout comme les Grabellois, les différents professionnels que nous avons rencontrés nous ont aiguillés
vers des pistes de valorisation différentes en fonction de leur domaine d’activité. Il ressort différentes
pistes selon que l’on s’intéresse à la valorisation et à l’entretien des berges de la Mosson, des plaines
agricoles ou de la garrigue.
Concernant les garrigues, la mise en place d’une activité de pastoralisme limiterait sa fermeture et
constituerait ainsi un bon outil de préservation pour ces espaces. Ceux-ci étant peu fréquentés
notamment par les familles ou les habitants de la Valsière, il pourrait être judicieux d’y organiser des
activités de découverte. De plus, les sentiers de randonnée existant actuellement nécessiteraient de
meilleurs tracés et de meilleurs balisages. Les plaines agricoles accueillent naturellement des espèces
patrimoniales, la piste de valorisation principale pour cet espace reste donc l’aménagement et
l’entretien de sentiers tout en préservant l’habitat des espèces qui s’y sont installées. Les bords de la
Mosson présentent déjà des aménagements appréciés par les habitants. Il paraît donc important de les
entretenir et d’autres aménagements supplémentaires ne paraissent pas forcément nécessaires excepté
la mise en place de passe à poissons.
On note une certaine cohérence et des similitudes entre les compétences et les propositions des
professionnels rencontrés et les attentes des habitants de Grabels. Toutefois, un élément est apparu
essentiel dans la valorisation des espaces naturels : la majorité des terrains de la commune ne sont pas
la propriété de la mairie, ce qui en complique la gestion et la mise en place d’éventuels aménagements.
50
51
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArtic
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[10] Conseil général de l’Hérault, «PAEN_CG34.pdf - PAEN_CG34.pdf,» juin 2008. [En ligne].
Disponible:
http://www.herault.chambagri.fr/fileadmin/Pub/CA34/Internet_CA34/Documents_Internet_CA
34/PC-S/PAEN_CG34.pdf. [Accès le 5 décembre 2013].
[11] INSEE Languedoc-Roussillon - Montpellier Agglomération, «Les chiffres clés du recensement
2006 - Grabels,» 2009. [En ligne]. Disponible:
http://www.insee.fr/fr/insee_regions/languedoc/themes/synthese/syn1004/pdf/Grabels.pdf.
52
[Accès le 5 décembre 2013].
[12] Les Écologistes de l'Euzière, «Encyclopedie des garrigues : C'est quoi la garrigue ?,» 17 mars
2013. [En ligne]. Disponible: http://www.wikigarrigue.info/wakka.php?wiki=CQuoilaGarrigue.
[Accès le 6 décembre 2013].
[13] A. NESPOULOUS, «Mémoire de maîtrise de Géographie : Relations entre la dynamique de la
végétation et la gestion sociale de l'espace : les garrigues du Pic Saint Loup,» Université Paul
Valéry de Montpellier III, Montpellier, 2004.
[14] DREAL Languedoc-Roussillon, «Hiérarchisation des espèces présentes en Languedoc-Roussillon,»
18 Février 2013. [En ligne]. Disponible: http://www.languedoc-roussillon.developpement-
durable.gouv.fr/hierarchisation-des-especes-a774.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[15] DREAL Languedoc-Roussillon, «Fiche espèce 28 - Rollier d'Europe,» 18 février 2013. [En ligne].
Disponible: http://www.languedoc-roussillon.developpement-
durable.gouv.fr/IMG/pdf/28_cle71c2c2.pdf. [Accès le 6 décembre 2013].
[16] D. Collin, «Rollier d'Europe - Coracias garrulus - European Roller,» Oiseaux.net, 7 novembre 2013.
[En ligne]. Disponible: http://www.oiseaux.net/oiseaux/rollier.d.europe.html. [Accès le 6
décembre 2013].
[17] Wikipédia, «Rollier D'Europe,» 22 avril 2005. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:European_roller.jpg#file. [Accès le 8 décembre 2013].
[18] MathKnight, «Anemone coronaria,» 11 Novembre 2007. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Anemone_coronaria_MK.jpg. [Accès le 8 décembre
2013].
[19] D. Collin, «Busard Cendré,» 7 Novembre 2002. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/busard.cendre.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[20] D. Macauley, «Montagu's Harrier (Circus pygargus), Tsavo East National Park, Kenya,» 29 mars
2011. [En ligne]. Disponible: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flickr_-_don_macauley_-
_Bird_015.jpg. [Accès le 8 décembre 2013].
[21] D. Collin, «Alouette Lulu,» 12 Janvier 2001. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/alouette.lulu.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[22] Naumann, Natural history of the birds of central Europe, 3rd Ed. Revised by G. Berg et al.
(Domaine public), Carl R. Hennicke, 1905.
[23] D. Collin, «Huppe Fasciée,» 7 Novembre 2002. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/huppe.fasciee.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[24] A. Nikolai, «ABUBILLA (Upupa epops),» 6 avril 2008. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:ABUBILLA_%28Upupa_epops%29.jpg. [Accès le 8
53
décembre 2013].
[25] D. PHILLIPS, «Reptiles & Amphibiens de France - Triton marbré, Triturus marmoratus,» [En
ligne]. Disponible:
http://www.herpfrance.com/fr/amphibien/triton_marbre_triturus_marmoratus.php. [Accès le 8
décembre 2013].
[26] C. Cartier, «Triturus marmoratus dans le nord de la Dordogne, en France,» 2006. [En ligne].
Disponible: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Triturus_marmoratus1.JPG. [Accès le 8
décembre 2013].
[27] Eaufrance, «POISSON MIGRATEUR : L'ANGUILLE,» [En ligne]. Disponible: http://www.rhone-
mediterranee.eaufrance.fr/milieux-continentaux/poissons/anguille-migrateur.php. [Accès le 8
décembre 2013].
[28] R. Offermans, «Anguilla anguilla,» GNU Free Documentation License, 2004. [En ligne]. Disponible:
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/58/Anguilla_anguilla.jpg. [Accès le 8
décembre 2013].
[29] D. Le-Dantec, «Pie grièche méridionnale,» 13 Septembre 2010. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/pie-grieche.meridionale.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[30] K. Koshy, «Lanius_meridionalis,» 13 Aout 2009. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lanius_meridionalis_1.jpg. [Accès le 8 décembre
2013].
[31] A. Knochel et D. Le-Dantec, «Pie grièche à tête rousse,» 16 janvier 2004. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/pie-grieche.a.tete.rousse.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[32] D. Collin, «Loriot d’Europe,» 7 Novembre 2002. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/loriot.d.europe.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[33] P. Gómez, «Oriolus oriolus Ayodar,» 30 juillet 2006. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Oriolus_oriolus_Ayodar_1.jpg. [Accès le 8 décembre
2013].
[34] P.-O. COCHARD, «Magicienne dentelée,» [En ligne]. Disponible:
http://www.naturemp.org/Magicienne-dentelee.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[35] C. Bernier, «Saga pedo (Pallas, 1771) la Magicienne dentelée (Hexapoda, Orthoptera,
Tettigoniidae, Saginae) Localisation : France, POMPIGNAN (Gard), Descente de la Fousse,» 11
juillet 2006. [En ligne]. Disponible: commons.wikimedia.org/wiki/File:Saga_2006_4_CB.jpg.
[Accès le 8 décembre 2013].
[36] DREAL Languedoc-Roussilon, «SIC Basse plaine de l'Aude, Diane,» [En ligne]. Disponible:
http://www.languedoc-roussillon.developpement-
durable.gouv.fr/IMG/pdf/Diane_cle2e3d44.pdf. [Accès le 8 décembre 2013].
54
[37] J.-L. Hentz, «Diane Zerynthia polyxena,» GNU Free Documentation License, avril 2006. [En ligne].
Disponible: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:DianeJLH.jpg. [Accès le 8 décembre 2013].
[38] DREAL Languedoc-Roussillon, «Le Murin à oreilles échancrées,» [En ligne]. Disponible:
http://www.languedoc-roussillon.developpement-
durable.gouv.fr/IMG/pdf/Murin_a_oreilles_echancrees_cle298ba2.pdf. [Accès le 8 décembre
2013].
[39] R. Bigonneau, «Deux vespertilions à oreilles échancrées au repos dans une carrière.,» 1 mai 2011.
[En ligne]. Disponible: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Myotis_emarginatus.jpg. [Accès
le 8 décembre 2013].
[40] Coronella, «le Psammodrome d'Edwards,» Juin 2009. [En ligne]. Disponible:
http://coronella.free.fr/lezards/psahis.php. [Accès le 8 décembre 2013].
[41] B. Trapp, «Psammodromus hispanicus,» [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Benny_Trapp_Psammodromus_hispanicus.jpg. [Accès
le 8 décembre 2013].
[42] E. Jean-Marc, «Les scorpion languedocien – Buthus Occitanus,» 21 Septembre 2009. [En ligne].
Disponible: http://www.loupic.com/Le-scorpion-languedocien-Buthus.html. [Accès le 8
décembre 2013].
[43] Á. R. Alberich, «Buthus occitanus,» 2 avril 2006. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Buthus_occitanus.jpg. [Accès le 8 décembre 2013].
[44] D. Collin, «Circaète Jean le blanc,» 17 Novembre 2002. [En ligne]. Disponible:
http://www.oiseaux.net/oiseaux/circaete.jean-le-blanc.html. [Accès le 8 décembre 2013].
[45] Orchi, «Circaetus gallicus,» GNU Free Documentation License, mai 2002. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Circaetus_gallicus_01.JPG. [Accès le 8 décembre 2013].
[46] Baliteau, Lucas (OPIE-MP), «La Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus,» [En ligne]. Disponible:
http://www.insectes.org/opie/pdf/1555_pagesdynadocs4c1f26e625d10.pdf. [Accès le 8
décembre 2013].
[47] «Zygaena rhadamanthus,» 2011. [En ligne]. Disponible:
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Zygaena_rhadamanthus.jpg. [Accès le 8 décembre
2013].
[48] Mairie de Grabels, «PLU de Grabels,» Grabels, 2013.
[49] IGN, «Montpellier/Palavas-les-Flots (GPS) », éditée par l’IGN, Série Top 25 et Série Bleue. [Carte
IGN]. Éditée en septembre 2010. EAN:9782758522539., IGN, 2010.
[50] Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT), «Nous réalisons pour vous l’entretien de
vos jardins et espaces verts,» 2013. [En ligne]. Disponible:
http://www.esatlacroixverte.fr/index.php/espace-prestations/espaces-verts.html. [Accès le 5
55
décembre 2013].
[51] Mairie de Grabels, «Les monuments,» [En ligne]. Disponible: http://www.ville-
grabels.fr/grabels.asp?idpage=17101. [Accès le 5 décembre 2013].
[52] ONF, «Prestations ONF- Les animations nature.,» chez Les prestations commerciales de l’ONF en
fiches, ONF, 2013, p. 4.
[53] ONF, «Prestations ONF- Les Schémas d’Accueil du public.,» chez Les prestations commerciales de
l’ONF en fiches, ONF, 2013, p. 4.
[54] ONF, «Office national des forêts. Produits et prestations de services, « Vos contacts territoriaux
»,» [En ligne]. Disponible:
http://www.onf.fr/produits_prestations/sommaire/contact/contact/@@index.html. [Accès le 8
décembre 2013].
[55] Association Française de Pastoralisme, «Guide des associations foncières pastorales,» 2011. [En
ligne]. Disponible:
http://www.cardere.fr/doc/XclasseurAFP.pdf?PHPSESSID=42826e627d225518ef7487c55b464
dfc. [Accès le 8 décembre 2013].
[56] CIVAM Languedoc-Roussillon, «CIVAM en Languedoc Roussillon, structures de l’Hérault,» 2013.
[En ligne]. Disponible: http://www.civam-lr.fr/index.php?found=map_034.php. [Accès le 8
décembre 2013].
[57] SYBLE - egis, «Etude globale des ouvrages hydrauliques transversaux du bassin versant du Lez,»
2013.
[58] Aquascop - Les Ecologistes de l'Euzière, «Inventaire et caractérisation des zones humides du
bassin versant du Lez et de la Mosson,» 2011.
[59] Aquascop - Les Ecologistes de l'Euzière, «Inventaire et caractérisation des zones humides du
bassin versant du Lez,» 2011.
[60] Commission locale de l'eau, «Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux - Lez-Mosson-
Etangs Palavasiens,» 2003.
56
57
ANNEXES
ANNEXE A : Liste des personnes ressources...................................................................................................................... 58
ANNEXE B: Répartition des différentes personnes interrogées lors de l’enquête réalisée ............................ 59
ANNEXE C: Trame des entretiens de l’enquête ................................................................................................................. 60
ANNEXE D : Ligne de Bus 24 ..................................................................................................................................................... 61
ANNEXE E : Carte représentant des observations ponctuelles des espèces patrimoniales d’après les
données des écologistes de l’euzière et les données du SYBLE ................................................................................. 62
ANNEXE F : Carte représentant le Plan de prévention des Risques d’Inondation sur la commune de
Grabels ............................................................................................................................................................................................... 63
ANNEXE G : Tableaux présentant les clauses réglementaires définies dans le PPRI ....................................... 64
ANNEXE H : Carte représentant le Plan de Prévention des Risques d’Incendies de forêts de Grabels ..... 69
ANNEXE I : Tableau présentant les aménagements autorisés dans le cadre du PPRIF ................................... 70
ANNEXE J : Plaquette de l’ONF présentant les propositions d’Animations Nature ........................................... 71
ANNEXE K : Carte présentant la position des seuils de la Mosson présents sur Grabels ................................ 75
ANNEXE L : Fiche Proposition de projet .............................................................................................................................. 76
ANNEXE M: Compte-rendu de la 1ère réunion tripartite (le 16/04/2013).......................................................... 78
ANNEXE N : Compte-rendu du comité de cadrage (le 13/05/13) ............................................................................ 80
ANNEXE O : Compte-rendu de la 2ème réunion tripartite (le 16/10/13) ............................................................. 81
ANNEXE P : Cahier des charges ............................................................................................................................................... 82
ANNEXE Q : Budget réel .............................................................................................................................................................. 88
ANNEXE R : Planning réalisé .................................................................................................................................................... 90
58
Magali Blanc, responsable du service Marchés et Achats publics, Affaires juridiques et Urbanisme à la mairie de Grabels [email protected]
Michel Cailton, bénévole à la LPO
Marc Clopez, unité Forêt, Biodiversité, Chasse de la DDTM 34 [email protected]
Odile Cruz, délégation interrégionale Méditerranée de l’ONEMA [email protected]
Nicolas Devaux, UMR Laboratoire d'Etude des Interactions entre Sols, Agro Systèmes et Hydro Systèmes (LISAH) [email protected]
Geoffrey Didier, technicien de rivière au SYBLE [email protected]
Janine Etienne, Conseil Général de l’Hérault au pôle développement durable/DRAAF [email protected]
Aurélie Javelle, UMR Innovation [email protected]
Fabien Lépine, chargé de gestion écologique au CEN LR [email protected]
David Sautet, chargé d’études faunistiques des Ecologistes de l’Euzière [email protected]
ANNEXE A : Liste des personnes ressources
59
ANNEXE B: Répartition des différentes personnes interrogées lors de l’enquête réalisée
Catégories socioprofessionnelles
Part de la population de plus
de 15 ans, soit 5 008
personnes en 2006 (%)
Nombre de personnes à
interroger
Étudiant 13,2 5
Habitant travaillant DANS
Grabels 11,6 5
Habitant travaillant HORS
Grabels 41,8 17
Chômeur 7,1 3
Retraité 18,6 7
"Autre inactif" (Homme ou
femme au foyer, …) 7,7 3
Total 100 40
60
ANNEXE C: Trame des entretiens de l’enquête
Qu’est-ce qu’un espace naturel pour vous ?
Que représentent pour vous les espaces naturels de Grabels ?
Allez-vous dans ces espaces (garrigue, bords de la Mosson) ?
Pour quells usages ?
Si vous ne faites pas usage des berges de la Mosson (ou de la garrigue), qu’est ce qui pourrait vous y
attirer ?
Allez-vous dans d’autres espaces naturels (pas à Grabels) ? si oui, qu’y faites-vous ?
Pensez-vous qu’il est important de maintenir (préserver) ces espaces naturels ? Si oui, pourquoi ?
Pensez-vous qu’il faut chercher à les valoriser (les rendre plus attractifs) ?
Comment les valoriseriez-vous?
Estimez-vous que la garrigue est difficile d’accès ?
Pensez-vous que transformer de la garrigue en forêt serait un bon moyen de valoriser cet espace fermé
(difficile d’accès) ?
61
ANNEXE D : Ligne de Bus 24
62
ANNEXE E : Carte représentant des observations ponctuelles des espèces patrimoniales d’après les données des écologistes de l’euzière et les données du SYBLE
63
ANNEXE F : Carte représentant le Plan de prévention des Risques d’Inondation sur la commune de Grabels
64
ANNEXE G : Tableaux présentant les clauses réglementaires définies dans le PPRI
65
66
67
68
69
ANNEXE H : Carte représentant le Plan de Prévention des Risques d’Incendies de forêts de Grabels
70
Exceptions sous réserve d’être réalisés conformément aux prescriptions constructives
Zones rouges Zones bleues foncées
Locaux techniques nécessaires à l’exploitation agricole sauf locaux d’habitation ou d’accueil du public
Zones rouges Zones bleues foncées
Les équipements nécessaires au fonctionnement des services publics : cimetières, déchetteries,… hormis les bâtiments abritant une activité humaine permanente
Zones bleues foncées Les ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement) : c’est-à-dire des installations qui peuvent présenter des risques pour l’environnement comme des usines, élevages, entrepôts, carrières, …
Zones bleues foncées Les ERP (établissements recevant du public)
ANNEXE I : Tableau présentant les aménagements autorisés dans le cadre du PPRIF
71
ANNEXE J : Plaquette de l’ONF présentant les propositions d’Animations Nature
72
73
74
75
ANNEXE K : Carte présentant la position des seuils de la Mosson présents sur Grabels
76
ANNEXE L : Fiche Proposition de projet
77
78
ANNEXE M: Compte-rendu de la 1ère réunion tripartite (le 16/04/2013)
Présents :
Comité de cadrage :Magali BLANC, Eric COTTEUX, Jean- Pierre DIVET, Renault LACHENAL, Katy KRETZ
Tutrice :Claire MARSDEN
Groupe PEI :Alice BOIZET, Arnaud CHAMPETIER, Maxime GUILLAUME, Hélène MERIANNE, Lucie
POLINE
Rappel du contexte
Il a été décidé lors du conseil municipal d’instaurer un PAEN sur la commune de Grabels, dans le cadre
de la politique de réintroduction de l’agriculture (marché paysan etc.). La procédure a été lancée en
décembre, le projet ayant été soumis en septembre. Pour tout ce qui concerne les parties
administratives et de financement : il nous faut voir avec Magali Blanc. Le PAEN serait lancé en
contribution avec la commune limitrophe de Vailhauquès (mais celle-ci est moins avancée dans le
projet et la mairie de Grabels veut avancer la phase d’étude). Actuellement, on en est à un stade de
recherche de financements et l’étude n’est pas encore lancée. Le dossier a été envoyé à la région car la
maitrise d’ouvrage a été confiée à la municipalité.
Pour la ville de Grabels, le PAEN pourrait être une des réponses au blocage du foncier existant. De plus,
il permettra la protection des espaces naturels (abrégés EN dans la suite de ce rapport) contre la
pression due à la périurbanisation. Mais pour pouvoir les protéger, il faut les valoriser. Donc le PAEN
n’est qu’une petite partie de la protection des EN. Il risque de n’être adapté que pour certaines zones de
l’ensemble des EN de la ville : les zones d’espaces naturels publiques sont incessibles et non louables.
Les espaces naturels sensibles DOIVENT être ouverts au public. Les contraintes se situent aussi au
niveau du SCOT.
Le PAEN protégera d’autant mieux ces espaces naturels qu’il est quasiment irréversible. Ce projet est un
projet à longue portée.
Le PAEN a été défini selon un périmètre très large dans le but de ne pas se fermer de possibilités, mais il
faudrait en redéfinir les limites une fois les objectifs posés.
Le PAEN est lié intrinsèquement à la notion de projet : il s’agit d’aller plus loin que le PLU et de faire
passer les espaces naturels et agricoles avant les espaces urbains. On va chercher à protéger les espaces
agricoles et naturels, et pour cela il faut faire des projets.
La classification entre espaces naturels et agricoles est très ancienne : il faut donc réfléchir aux
potentiels agricoles et à l’attribution des espaces dans l’une ou l’autre des catégories, même s’il ne nous
est pas demandé de le faire.
Les EN de Grabels englobent plusieurs types de sols avec des travers importants (forets etc). Attention
aux contraintes du PPRIF (prévention incendie) et le PPRI (inondations).
Le conseil général va, à la demande de la commune, passer une convention avec la SAFER sur les parties
agricoles pour faire du remembrement.Nous devons nous demander ce qu’il se passe avec un PAEN :
quelle est la gestion des EN dans ce cadre.
Actuellement, les EN aménagés sont les bords de la Mosson et Bel Air.
79
Recadrage du PEI : quels objectifs ?
Comment mettre en valeur et sauvegarder les espaces naturels pour en faire un atout pour la ville et le
PAEN ? Il va falloir essayer d’avoir une logique d’urbaniste.
Resserrer les limites actuelles du PAEN en un périmètre plus étroit et plus pertinent. Il faut donc
étudier cet espace, y compris, si possible, les périmètres limitrophes avec Vailhauquès.
Dominique Dance, à l’origine du projet, souhaite avoir recours à des PEI pour savoir que faire des
espaces naturels et avoir un regard neuf et jeune sur l’usage potentiel des terres abandonnées :
Comment les mettre en valeur et les rendre « vitales » aux yeux des habitants de Grabels pour qu’ils
aident à les préserver, tout en tenant compte des contraintes du terrain.
Nous devons faire une pré-étude des espaces naturels de Grabels, qui va servir après pour l’étude
propre du PAEN.
Les aspects juridiques ne sont pas dans l’étude mais il faut les connaître un minimum afin de faire des
propositions cohérentes.
Les propositions ne seront pas nécessairement liées à l’agriculture : regarder plutôt les côtés
pédagogiques, préservation des espaces, de la biodiversité… Il faut donc contacter des acteurs plutôt
environnementaux pour répondre à la problématique. Contacter les écologistes de l’Euzière, le CEN…
Les livrables demandés sont des pistes de valorisation. Il semble judicieux d’insérer des cartes dans le
rapport, ainsi que des enquêtes d’opinion sur la façon dont les habitants voient leurs espaces et ce qu’ils
voudraient en voir faire.
Nous pouvons également essayer d’aller voir des bureaux d’études qui vont mener des
investigationsdans le cadre de la mise en place du PAEN.
Il va falloir également prêter une attention particulière aux conflits d’usage, comme ceux avec les
agriculteurs...
L’important est d’avoir l’esprit large : il va falloir rechercher un grand nombred’idées, avoir un regard
neuf sur les EN. La mairie attend des idées nouvelles pour comprendre quel est le potentiel de Grabels
et quelles sont les opportunités pour conserver un cadre de vie de qualité.
Il va falloir jouer avec la dualité des contraintes (naturelles, juridiques…) et des attentes (habitants,
PAEN).
Suggestions de questions pour l’enquête : Combien de temps les gens de Grabels passent dans leurs
espaces ? Quelle est la valeur des espaces ?...
Il faut travailler sur la formalisation du projet et le budget d’ici le comité de cadrage.
80
Présents :
Jean-Pierre Divet, Renaud Lachenal, Katy Kretz, Claire Marsden, Olivier Philippon, Géraldine Chamussy,
Alice Boizet, Arnaud Champetier, Maxime Guillaume, Hélène Merianne, Lucie Poline.
Dans ce compte rendu, les espaces naturels seront abrégés EN.
Commentaires du cahier des charges
Dans l’ensemble, le sujet est bien compris et cerné : il faut trouver quelle valeur nous pouvons tirer des
différents espaces naturels. Les propositions doivent effectivement être le plus en adéquation possible
avec l’avis des grabellois. Il faut faire un inventaire du potentiel de valorisation des EN et de ce qu’ils
sont en eux même (friches etc.). Nous allons chercher à potentialiser la valeur intrinsèque de ces zones
et la valeur que les habitants leur donnent. Il faut faire de la bibliographie pour pouvoir avoir la vision la
plus large possible et justifier les personnes que nous allons rencontrer. Les données seront à
transformer, à cartographier... Il nous faudra faire des hypothèses pour continuer à avancer et pour
déterminer la façon dont nousallons arbitrer les différentes pistes entre elles (tenir compte du PAEN, du
PPRI, du PPRIF, du PLU de la politique de la mairie, des habitants et des commanditaires) ainsi que des
critères de faisabilité (contraintes inhérentes aux différents documents). L’ordre des tâches à accomplir
est : 1- caractériser 2-cartographier les différents types et les différentes thématiques 3- avis des
habitants 4- croiser la réalité des potentiels et l’avis des grabellois, le tout cadré par un avis politique et
un PAEN 5- Proposer des pré-choix. Nous devons faire attention à bien détailler toutes les tâches qui
nous attendent etpour chacune d’elles nous devons nommer un responsable qui rassemble et synthétise
les données et éventuellement délègue le travail. Il nous faudra discuter régulièrement avec le
commanditaire et la tutrice afin d’assurer le bon déroulement du projet (avancées, échecs, résultats
etc.) et il nous faudra toujours leur faire valider les modifications, que ce soit sur le planning, le travail
ou le budget.
Questionnaire
Pour le soumettre au plus large échantillon possible, Jean-Pierre Divet nous propose d’aller aux
marchés paysans de Grabels (mardi soir et samedi matin), sur les bords de la Mosson, et surtout au
forum des associations (qui aura lieu entre le 10 et le 20 septembre).Nous montrerons le questionnaire
au comité de pilotage(notamment lors de la deuxième réunion tripartite) et il nous faudra le tester
avant de le soumettre. Un de nos travaux préalables sera de catégoriser la population grabelloise afin de
ne pas perdre de temps et d’être le plus représentatif possible : pour cela il nous est conseillé de
contacter l’UMR innovation qui a peut- être déjà fait ce travail.
Personnes à contacter
- Relancer le CEN.
- Contacter l’Office National de l'Eau et des MilieuxAquatiques(ONEMA) qui a ses locaux à
Grabels, il peut être intéressant de les rencontrer pour ce qui concerne la Mosson.
- Ne pas négliger le conseil général en la personne de M. Chabert : il est important de bien
connaître le PAEN pour connaître les contraintes qu’il impose.
- Il peut être intéressant d’aller voir les pompiers.
- Ne pas hésiter à retourner voir M. Philippon pour ce qui est des contacts en entomologie et en
botanique entre autres.
ANNEXE N : Compte-rendu du comité de cadrage (le 13/05/13)
81
ANNEXE O : Compte-rendu de la 2ème réunion tripartite (le 16/10/13)
Présents :
Comité de cadrage : Jean- Pierre DIVET, Renault LACHENAL, Katy KRETZ
Tutrice : Claire MARSDEN Groupe PEI : Alice BOIZET, Arnaud CHAMPETIER, Maxime GUILLAUME, Hélène MERIANNE, Lucie POLINE
Améliorations à apporter à l’enquête :
Il aurait fallu donner plus de précisions dans la question : « Que pensez-vous de l’option de
transformer la garrigue en forêt ? » (essences végétales à implanter, coût du processus, temps
de mise en place…)
On pourrait ajouter la question : « Qu’est-ce que vous ne voudriez pas par rapport aux espaces
naturels ? », afin de savoir ce que les gens ne souhaitent absolument pas voir sur les espaces
naturels communaux et donc exclure ces propositions.
Afin de rencontrer des chômeurs (catégorie socio-professionnelle que nous avons eu du mal à
interroger sur le terrain), il nous a été recommandé de nous rendre à l’épicerie solidaire lorsque
celle-ci et ouverte et de contacter la compagne de M. Lachenal.
Il nous a été proposé par Claire Marsden d’aller à la rencontre de Meili Baragatti, enseignante à
Montpellier SupAgro, car elle réside sur la commune de Grabels dans le quartier de la Valsière.
Recours au pâturage pour entretenir les espaces naturels :
Il serait possible de contacter un éleveur ovin de la région afin de mettre en place de
l’écopastoralisme. Pour cela, il est possible de regarder les contacts pris par le groupe de PEI
travaillant sur Grabels l’année précédente.
Ce projet de mise en place du pâturage est à réfléchir avec plusieurs communes et pas
exclusivement à l’échelle communale.
Le pâturage peut aussi être utilisé par le biais d’élevages caprins.
Informationscomplémentaires :
Dans le cadre de l’entretien des espaces naturels, nous avions vu dans nos recherches qu’il était
possible de faire appel à un ESAT (centre d’aide par le travail pour des personnes handicapées).
Il serait intéressant d’avoir plus d’informations sur cet organisme et savoir s’il est possible de
faire appel à lui dans le cas de Grabels.
Il existe dans la garrigue grabelloise de larges chemins qui ne sont pas des chemins de
randonnée comme on pourrait le croire mais des chemins servant dans la lutte contre les
incendies. Ils sont toutefois praticables pour la marche notamment. La vieille passerelle qui
traversait la Mosson dans la partie aval de Grabels a été remplacée.
Le Mont Redon, espace naturel de Grabels où est localisé un monument, fait actuellement l’objet
d’actions concernant la préservation du patrimoine.
Dans le rapport, dans la partie concernant les propositions d’aménagement, il faut que l’on
développe et explique clairementles modalités de la transformationsde la garrigue en forêt : en
expliquer les mécanismes, à quoi cela ressemblerait, combien cela couterait, au bout de combien
de temps le résultat attendu serait observable, quelles essences…
Par rapport à toutes les pistes de valorisation que nous envisageons, il ne faut pas oublier de
tenir compte des contraintes imposées par la lutte contre les incendies, les inondations, le PLU…
82
ANNEXE P : Cahier des charges
Cahier des charges
Organisme commanditaire : Mairie de Grabels
Groupe projet :Alice Boizet, Arnaud Champetier, Maxime Guillaume, Lucie Poline, Hélène
Merianne
Contexte du projet
L’organisme commanditaire : Mairie de Grabels
Eléments du contexte :
- Un premier PEI a eu lieu l’an dernier sur la réintroduction de l’agriculture sur Grabels
- Le PLU a été arrêté le 11/03/2013
- Un dossier PAEN vient d’être déposé au Conseil Général
- Les espaces naturels couvrent les ¾ de la commune
Liste des acteurs:
- Comité de pilotage : Jean-Pierre Divet, Magali Blanc, Renaud Lachenal, Dominique
Danse, Katy Kretz
- Tutrice : Claire Marsden
- Chargée de mission PEI : Géraldine Chamussy
- Personnes ressources/à rencontrer : les écologistes de l’Euzière, la ligue de protection des
oiseaux du Languedoc-Roussillon, le Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-
Roussillon, Associations de chasse et de pêche, les habitants de Grabels, Ronan le Velly
(pour les questionnaires), les pompiers, Bruno Chabert (Chargé des PAEN au Conseil
Général de l’Hérault), l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, Autres
associations de préservation de la faune et de la flore, Olivier Philippon, UMR
Innovation,…
Périmètre de l’étude : Commune de Grabels
Projet non confidentiel
Analyse de la demande
Objectifs du PEI : Nos objectifs sont de trouver les valorisations possibles des espaces naturels en
utilisant en outre une démarche participative afin d’aller dans le sens des habitants. Il s’agit
d’attribuer à chaque zone naturelle de Grabels un « potentiel » : zone de conservation,
promenade pédagogique à l’attention des promeneurs, zone ludique, zone sportive etc. On
cherchera à faire des espaces naturels de la commune un atout. Cela confèrerait à la
commune une identité propre. Il sera donc souhaitable de proposer des aménagements
éventuels qui soient en adéquation avec la façon dont les grabellois voient et s’approprient les
espaces naturels qui les environnent.
Intitulé du Projet : Comment valoriser les espaces naturels de Grabels afin de les
protéger ?
83
Enjeux du projet : Le commanditaire souhaite préserver les espaces naturels de la
pression urbaine en les rendant attractifs auprès de la population et des propriétaires
fonciers afin que ceux-ci ne soient pas mis en zones constructibles. L’étude que nous
allons faire sur la valorisation possible des différents types d’espaces naturels de la
commune pourrait aider à restreindre le périmètre du PAEN en cours. Elle pourra être
utilisée comme pré-étude du PAEN qui va être réalisé par un organisme professionnel. De
plus, dans le cadre du PADD du PLU de Grabels, il est tout à fait intéressant de valoriser
au mieux cet atout de la commune.
Identification des risques et opportunités :
Positif Négatif
Ori
gin
e in
tern
e Forces
Motivation
Diversité de points de vue
Mixitédans le groupe
Parcoursscolairesantérieursdifférents
Les limites assez larges du projet
Faiblesses
Horaires de travail trèsespacées
Manque de connaissances
Manqued’expériences
Les limites assez larges du projet
Ori
gin
ee
xte
rne
Opportunités
Proximité des lieux
Disponibilités des commanditaires
Menaces
Plans de prévention des risques
incendies et inondations
L’échecpotentiel du projet PAEN
Nature et organisation du travail
Rôles et responsabilités de chacun des membres du groupe :
Hélène Merianne Moteur/tenue du planning
Maxime Guillaume Communication
Alice Boizet Gestion et animation des réunions
Lucie Poline Gestion et animation des réunions
Arnaud Champetier Tenue du budget
Actions à conduire :
Actions Tâches correspondantes
1) Caractériser les
espaces naturels
de Grabels
1. Se documenter sur la commune et notamment
prendre connaissance du PLU, du PEI de l’an
passé et du PAEN entre autres et en particulier
de ce qui a trait à l’environnement et aux
espaces naturels. Pour ce faire nous allons
84
contacter Mr Chabert du conseil général,
l’ONEMA, le CEN, des associations d’écologistes,
les pompiers et éventuellement des botanistes,
entomologistes et ornithologues (à voir avec Mr
Philippon et ML Navas)
2. Faire un inventaire des différentes espèces
présentes sur les espaces naturels de Grabels,
ainsi que les potentiels de ces espaces naturels
en prenant notamment en compte les différents
plans de prévention et le PAEN (personnes
ressources citées précédemment)
3. Distinguer les différents types d’espaces naturels
présents en fonction de leur utilisation actuelle,
des espèces présentes et de leur potentiel
4. Cartographiercesespacesnaturels
2) S’informer sur les
possibilités
d’aménagement
1. Répertorier les aménagements présents sur
d’autres espaces naturels de la région (en allant
voir Mr Chabert par exemple)
2. Etablir une première liste de propositions de
pistes de valorisation des espaces naturels
3. Faire un premier trientre les différentes
propositions émergentes de valorisation des
espaces naturelsen tenant compte des
contraintes du PLU (inondations et incendies) et
du PAEN
3) Enquêter auprès
des habitants
1. Définir les objectifs précis de l’enquête : établir
un diagnostic de la façon dont les habitants de
Grabels voient leurs espaces naturels et ce qu’ils
voudraient voir en faire.
2. Définir un plan d’échantillonnage qui prenne en
compte la démographie de Grabels
3. Préparer les questions afin :
- de prendre connaissance de la valeur que les
habitants portent aux espaces naturels
- de connaître leurs avis sur les aménagements que
nous leur proposerons
- de connaître leurs attentes sur l’évolution de ces
espaces
4. Faire valider le questionnaire lors de la 2ème
réunion tripartite
85
5. Mener l’enquête auprès de l’échantillonnage
défini précédemment, par exemple lors des
marchés paysans ou lors du forum des
associations.
6. Analyser les résultats obtenus
4) Proposer différents
scénarii d’utilisation
de chaque type
d’espace naturel
répertorié en
« Action 1 ».
1. Croiser les résultats des enquêtes avec la
caractérisation des espaces naturels
2. Cartographier les scenarii proposés
3. Discuter des points forts ou faibles des différents
scénarii
Plan de communication
Outils collaboratifs :Dropbox, doodle, mail-list, téléphone portable
Indicateurs d’avancement du projet : Suivi du planning et suivi du budget, envoi de
mails réguliers avec des comptes rendus sur l’avancée du travail aux commanditaires et
à la tutrice
Résultats attendus
Nature des résultats : Inventaire & discussion des différents scénarii d’aménagements
des espaces naturels. Cartographie. Analyse et interprétation de l’enquête auprès des
habitants.
Livrables : Rapport PEI contenant les résultats des enquêtes, la base de données
correspondante, les différents scénarii d’aménagement avec leur analyse, les cartes.
Ressources
Compétences à mobiliser : Organisation, Communication, Analyse des différentes
informations et synthèse, cours de sociologie
Matériel : Dossier et cartes du PLU, logiciels(traitement de texte, tableurs, logiciels de
cartographie etc.), dictaphone, dossier PEI de l’année dernière
Planification des tâches (voir ci-après) :
86
Mai
Prise de connaissance du PLU
Comité de cadrage
Prise de contact avec les personnes ressources
20 Mai : Stage
Juin
Prise de contact avec les personnes ressources (Maxime)
Récolte d’informations sur le terrain pour répertorier les
différents types d’espaces naturels et leurs potentiels et les
cartographier
Réfléchir à l’échantillonnage et aux questions de l’enquête
(Rencontrer Ronan Le Velly et l’UMR Innovation)
Juillet/Août Stage/Vacances
Septembre Préparation des enquêtes
Présentation des enquêtes au commanditaire lors de la 2ème
réunion tripartite
Octobre Réalisation et analyse des enquêtes
Proposition de scénarii d’utilisation des espaces naturels
Novembre Rédaction du rapport
Fin novembre : Proposition d’une première version du rapport
à la tutrice
Décembre Finalisation du rapport
Janvier 9 janvier : Restitution orale
Budget prévisionnel (voir ci-après) :
87
Conventions + Téléphone + mise à diposition de salles pour les réunions …
-
-
200,00 €
-
-
Clés USB, Photocopie, fournitures …
A préciser : Clé USB (30), Carte de reprographie (20), Questionnaire (20) 70,00
Photographies aériennes, cartes topographiques, ouvrages, commandes d’études …
A préciser : Cartes IGN, photographies aériennes, classeurs, pochettes plastiques… 50,00
120,00 €
DATE LIEU OBJET/NB DE
PERSONNE
DISTANCE
A/R (EN KM)INDEMNITE KM
FRAIS
PEAGE/PARKINGFRAIS REPAS FRAIS NUITEES
COUT TOTAL
DEPLACEMENT
Mairie (x5) Réunions / 5 20 25 25,00
Terrain (x15) Visites, exploration / 5 100 375 500 875,00
LPO (Villeveyrac) Informations / 5 60 15 15,00
Restinclières Informations / 5 30 7,5 7,50
Conseil général Informations / 5 5 1,25 1,25
CEN LR Informations / 5 10 2,5 2,50
0,00
0,00
926,25 €
1 396,25 €
Environ 100 € pour 10 rapports en couleurs TOTAL REPROGRAPHIE
Autre(s)* :
Pour les conventions mémoires 200 € (remboursement des frais dépensés par les étudiants par Montpellier SupAgro
puis une facture globale est faite au commanditaire)
Pour les conventions directes 100 € (remboursement des frais dépensés par les étudiants directement par le
commanditaire)
TOTAL DEPLACEMENTS
TOTAL CONSOMMABLES
MONTANT TOTAL DU BUDGET PRÉVISIONNEL EN EUROS (1500 € MAXIMUM)
Le montant de l'indémnité KM est celui pratiqué par l'organisme commanditaire.
A défaut de barème imposé, celui de Montpellier SupAgro pourra être appliqué :
0,25 €/km pour 5CV / 0,32 €/km pour 6-7CV / 0,35 €/km pour 8CV
* : D'autres frais peuvent être nécessaires pour l'avancée du projet comme des analyses, des éditions de plaquettes etc.... . Au vu de leurs coûts importants ils
sont à prendre en charge directement par le commanditaire mais peuvent être ajoutés sous le montant total pour information.
FRAIS ADMINISTRATIFS ET DE GESTION - MONTPELLIER SUPAGRO
FRAIS LIÉS AU PROJET
TOTAL
150,00 €
DÉPLACEMENTS DU GROUPE PROJET
CONSOMMABLES DU GROUPE PROJET
REPROGRAPHIE
Environ 10 exemplaires photocopiés N&B et Couleur
Environ 50 € pour 10 rapports en N&B
88
ANNEXE Q : Budget réel
1) Récapitulatif
Direction de l’Enseignement
et de la Vie Etudiante
200,00 €
150,00 €
309,57 €
659,57 €
1 396,25 €
736,68 €
N/A
Etat récapitulatif des frais PEI
25
Mairie de Grabels
arnaud CHAMPETIER
BUDGET PRÉVISIONNEL
MONTANT RESTANT AU BUDGET
N° PEI
Etat récapitulatif situation budgétaire
COMMANDITAIRE
PRENOM/NOM DU TRESORIER
MONTANT HORS BUDGET
TOTAL FRAIS ADMINISTRATIFS ET DE GESTION
MONTPELLIER SUPAGRO
TOTAL REPROGRAPHIE
TOTAL DES CONSOMMABLES ET DÉPLACEMENTS
BUDGET DÉPENSÉ
Budget en cours
89
2) Suivi des remboursements
INDEMNITE KILOMETRIQUE
DATEOBJET / NB DE PERSONNESNOM PEAGE PARKINGRESTAURATION HOTEL CONSOMMABLEAUTRESINDEMNIT
E KM NOMBRE DE KMTOTAL MONTANT
19/03/2013 Rencontre commanditaire (Grabels) / 5 personnes 0,25 20,00 5,00 €
27/03/2013 Visite espaces naturels (Grabels) / 5 personnes 0,25 20,00 5,00 €
16/04/2013 Réunion t ripart ite (Grabels) / 5 personnes 0,25 20,00 5,00 €
19/04/2013 Récupérat ion de docs (Grabels) / 5 personnes 0,25 20,00 5,00 €
10/06/2013 Rencontre personne ressource (Grabels) / 3 personnes 0,25 20,00 5,00 €
10/06/2013
Carte de
reprographie
(200 unités)
4,00 € 0,00 €
17/06/2013
Sortie terrain
(Grabels) / 4
personnes
0,25 20,00 5,00 €
18/06/2013
Rendez-v ous
(Prades le
Lez) / 2
personnes
0,25 30,00 7,50 €
24/06/2013
Carte de
randonnée
IGN
11,50 € 0,00 €
24/06/2013Tickets de
tram 5,00 € 0,00 €
24/06/2013 Repas 12,00 € 0,00 €
05/09/2013Lot de
pochettes2,94 € 0,00 €
07/09/2013Sortie terrain
(Grabels)0,25 20,00 5,00 €
07/09/2013 Repas 13,00 € 0,00 €
13/09/2013Sortie terrain
(Grabels)0,25 20,00 5,00 €
13/09/2013
Sortie terrain
(Grabels) +
Repas
15,30 € 0,25 20,00 5,00 €
19/09/2013
Sortie terrain
(Grabels) +
Repas
17,10 € 0,25 20,00 5,00 €
25/09/2013 Repas 3,40 € 0,00 €
27/09/2013Déplacement
s bus et tram5,60 € 0,00 €
30/09/2013
Déplacement
SYBLE
(Restinclières
)
0,25 30,00 7,50 €
01/10/2013
Sortie terrain
(Grabels) +
Repas
4,10 € 0,25 20,00 5,00 €
04/10/2013Déplacement
s bus et tram12,50 € 0,00 €
08/10/2013
Déplacement
s bus et
repas
4,60 € 7,50 € 0,00 €
11/10/2013Déplacement
s bus5,00 € 0,00 €
15/10/2013
Repas
Grabels +
Trajet
36,50 € 0,25 20,00 5,00 €
15/10/2013 Repas 4,78 € 0,00 €
05/11/2013 Carte de reprographie 20,00 € 0,00 €
13/11/2013
Photos
rapport/2
personnes
0,25 48,00 12,00 €
Remboursement 3
TYPE DE DEPENSES
Remboursement 1
Remboursement 2
90
ANNEXE R : Planning réalisé
Mois Semaines Créneaux PEI Tâches à accomplir M
ai Début Mai Prise de contact avec personnes ressources
Lundi 13 : Commité de cadrage
20-31 STAGE
Juin
03-09 juin
03 : 13h30/18h 07 : 13h30/18h
Finalisation du cahier des charges Mail + Téléphone aux personnes ressources Premier brainstorming quelles questions pour l’enquête ? Préparation des questions aux personnes ressources
10-16 juin
10 : 08h/18h 14 : 13h30/18h
Lundi : Acheter une carte IGN avec les sentiers de randonnées Aller signer la convention Lundi : 14h rdv devant la mairie avec un habitant de Grabels connaisseur des oiseaux Sortie sur le terrain pour répertorier l’état des espaces naturels ? Vendredi : 14h30 rdv avec Janine Etienne Etablir inventaire état des espaces naturels Rencontre personnes ressources
17-23 juin
17 : 08h/12h30 Lundi 17 : 08h30 : RDV à Grabels avec Michel Cailton Rencontre personnes ressources Prise de contact avec UMR Innovation Mardi 18 juin: rdv avec David Sautet des écologistes de l’Euzière à 16h15
24-30 juin 24 : 08h/18h Rencontre personnes ressources Prise de contact avec UMR Innovation Etablir l’inventaire de ce que nous ont apporté les différentes personnes ressources Vérifier les contraintes PLU/PAEN Cartographier Lundi 24: 11h DDTM, Mr Clopez Mercredi 26 14h skype avec Mme Javelle
Juil
let/
Ao
ût Stage/Vacances
Eventuellement commencer à travailler sur les questions de l’enquête
Se
pte
mb
re 02-08
Etablir l’inventaire de ce que nous ont apporté les différentes personnes ressources
Vérifier les contraintes PLU/PAEN Cartographier Préparation enquête -> Réfléchir à la présentation (photo ?) … Réfléchir à quelles dates on veut proposer la 2ème réunion tripartite pour lancer un doodle
91
09-15
13 : 08h/18h 13 septembre : 09h30 Rdv avec Odile Cruz de l’ONEMA
Préparation enquête et test
16-22
18 : 13h30/18h 19 : 08h/12h
Prendre RDV avec Geoffrey Didier, technicien de rivière
23-29 25 : 13h30/18h 26 : 10h/12h30
Réalisation + Analyse des enquêtes Vendredi 27 : Alice et Lucie vont faire des entretiens dans le bus
Oct
ob
re
30 sept-06 oct
04 : 08h/12h30 Réalisation + Analyse des enquêtes Lundi 30 : 10h : RDV à Restinclières au SYBLE : Hélène + Arnaud Mardi 01 : Hélène + Alice +Lucie : entretiens dans le bus le soir Vendredi 04 : Entretiens
07-13
07 : 08h/12h Lundi 7 à 11h entretien avec une grabelloise : Alice + Hélène Réalisation + Analyse des enquêtes
14-20
14, 15 et 16 : 08h/12h Réflexion scénarios utilisation espaces naturels + commentaires Mercredi 16 : 2ème réunion tripartite à 18h
21-27 21 : 08h/12h Réflexion scénarios utilisation espaces naturels + commentaires
No
ve
mb
re
28 oct-03 nov
Vacances Toussaint Rédaction du rapport
04-10 05 et 06 : 13h30-18h Rédaction
11-17 13 : 08h/18h Rédaction, prendre des photos à Grabels
18-24 19 : 08h/18h 20 : 08h/18h
Envoi du rapport au tuteur/commanditaire entre le 20 et le 27 !
25-30 25 : 08h/12h 27 : 08h/18h 29 : 08h/12h
Retour des corrections Rédaction rapport
Dé
cem
bre
02-08 05 et 06 matin Rédaction
09-15 09 : 08h-12h 10 : 08h/18h 11 : 08h-12h
Envoi des rapports pour impression brouillon par la repro Correction du rapport/ soutenances anticipées Envoi du rapport définitif pour impression par imprimeur
16-22 Préparation de la soutenance
23/12- 05/01 Vacances de Noël
Jan
vie
r 07- 10
Préparation de la soutenance avec Claire Marsden Restitution orale : 9/01 à 16h00