projet de parc photovoltaïque sur la commune de … · étude, le présent document constitue un...

38
Novembre 2016 Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt Département de l’Aube (10) ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT Résumé Non Technique

Upload: nguyenbao

Post on 12-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Novembre 2016

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt

Département de l’Aube (10)

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Résumé Non Technique

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 2

11. Un parc photovoltaïque étudié en concertation et inscrit dans un cadre réglementaire précis

L’étude d’impact est réalisée à la demande de la société « Lassicourt Energies », filiale de VALOREM,

bureau d’études spécialisé dans le développement de projets d’énergies renouvelables. Elle a pour objet

d'analyser, au regard des critères environnementaux, l'impact de la création d'un parc photovoltaïque d'une

puissance totale de 17MW au maximum sur la commune de Lassicourt, dans le Département de l’Aube (10),

en région Grand est.

De 2014 à 2016, des rencontres d’informations et d’échanges avec les collectivités locales, les

services de l’Etat, les différents intervenants du projet et le Département de l’Aube, propriétaire du terrain,

ont eu lieu.

A l’issue d’un travail de concertation préalable auprès des élus, puis des services de l’Etat et des

experts en environnement, VALOREM s’est engagé dans l’analyse détaillée du projet.

L’étude d'impact dresse dans un premier temps un diagnostic de l'état initial de l'environnement et de

sa sensibilité vis-à-vis des aménagements envisagés ainsi que la description du projet retenu. Une seconde

partie expose les raisons qui ont conduit la société VALOREM à ce choix. Dans un troisième temps, sont

analysés les effets prévisibles du projet sur l'environnement et la santé ainsi que les mesures retenues par la

société pour supprimer, réduire ou compenser les éventuelles conséquences dommageables du projet sur

l’environnement.

L’étude d’impact, pièce obligatoire du dossier réglementaire, s’appuie sur le Code de

l’environnement qui encadre parfaitement la démarche administrative du porteur du projet. Elle est réalisée

par une équipe pluridisciplinaire composée d’experts indépendants : naturalistes, paysagistes, architectes et

géomètres.

C’est en comprenant comment fonctionne notre système, notre environnement, que nous pouvons

apprendre à en utiliser les forces tout en le préservant. C’est de cette réflexion que sont nés les parcs

photovoltaïques. C’est dans cette volonté que le bureau d’études Envol Environnement a conçu l’étude

d’impact du projet photovoltaïque de Lassicourt.

Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans cette

étude, le présent document constitue un résumé non technique, réunissant la totalité des enjeux et

sensibilités du site, la nature de l’aménagement envisagé, les effets qu’il engendrera sur

l’environnement ainsi que les propositions de mesures présentées dans l’étude d’impact. Il répond ainsi

aux exigences réglementaires en fournissant de façon synthétique et non technique les éléments

contenus dans l’étude d’impact sur l’environnement ayant conduit au choix du projet final.

ETUDES DE REVERBERATION

ETUDES FAUNISTIQUE ET

FLORISTIQUE

FLORE ET HABITATS NATURELS

Envol Environnement

INSERTION

PAYSAGERE

PAYSAGISTE

VALOREM

SYNTHESE DES

DONNEES

REDACTION

ETUDE D’IMPACT

PORTEUR DU PROJET

VALOREM : LASSICOURT ENERGIES

VALOREM

Envol Environnement

CONCERTATION

CONCERTATION

DOSSIER DE DEMANDE DE

PERMIS DE CONSTRUIRE

PLANS TOPOGRAPHIQUES /

PHOTOMONTAGE

GEOMETRE /GRAPHISTE

Bulle Architectes

ARCHITECTE DPLG

Bulle Architectes

Commune de

Lassicourt

SERVICES DE L’ETAT

Figure 1 : Présentation des différents acteurs du projet d’implantation du parc photovoltaïque

SOLSTYCE

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 3

2. Pourquoi l’énergie photovoltaïque ?

Les raisons de choisir l’énergie photovoltaïque sont aujourd’hui nombreuses, et parmi elles :

2.1 UNE ENERGIE DURABLE

L’effet photovoltaïque a été découvert par Antoine Becquerel au début du XIXème siècle. Albert

Einstein en a expliqué les mécanismes au début du XXème siècle. Il a fallu attendre les années 1950 pour que

la première cellule photovoltaïque soit mise au point. Les premières applications du photovoltaïque ont été

destinées à la conquête spatiale. Les applications domestiques ont rencontré un développement difficile au

cours du XXème siècle dans un marché dominé par l’exploitation des ressources fossiles : charbon, pétrole, gaz

naturel, atome,… ceci malgré un développement des technologies depuis 1950, et une utilisation

incontournable dans les lieux inaccessibles au réseau électrique classique à partir des années 1970.

Le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources, les pollutions ont un impact sur notre

environnement qui s’aggrave d’année en année. Le risque d’épuisement de la ressource solaire est nul, à

l’échelle humaine.

L’essor de nouvelles technologies à la fin du XXème siècle a permis d’améliorer considérablement le

fonctionnement et le rendement énergétique des panneaux photovoltaïques. Ils connaissent aujourd’hui un

véritable développement dans le monde et tout particulièrement en Europe et aux Etats-Unis. L’attraction

qu’ils suscitent provient des qualités dont ils disposent. Ils produisent en effet très efficacement de grandes

quantités d’énergie électrique, renouvelable, non polluante, sans risque et qui préservent les ressources

naturelles.

Dans le Département de l’Aube réside un gisement solaire qui mérite toutes les attentions puisqu’il

est économiquement viable, au-delà du potentiel éolien déjà largement exploité au niveau régional.

2.2 UNE ENERGIE PROPRE, RENOUVELABLE ET LOCALE PARTICIPANT A LA

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

L’énergie photovoltaïque est renouvelable, produite et consommée localement et sa source est

gratuite. Il s’agit d’une énergie propre par excellence. En effet, un panneau photovoltaïque n’entraine pas

de pollution des sols (absence de production de suies, de cendres, de déchets), pas de pollution de l’eau

(absence de consommation d’eau et de rejet d’effluents dans le milieu aquatique, absence de production de

métaux lourds), pas de pollution de l’air (absence d’émissions de gaz à effet de serre, de poussière, de

fumée, d’odeur, de gaz à l’origine de pluies acides) et aucune nuisance sonore. Elle s’inscrit donc idéalement

dans la perspective d’une politique du développement durable.

Dans le cas du présent projet photovoltaïque, compte tenu de la puissance nominale installée

(17 MWc max) et de la production envisagée (environ 20 GWh), les rejets atmosphériques évités peuvent

être estimés à environ 34 900 Tonnes de CO2 sur 20 ans1.

2.3 UNE ENERGIE DE DIVERSIFICATION

La France s’est récemment engagée dans un vaste programme de développement des énergies

renouvelables en vue de satisfaire 23 % de sa consommation électrique à l’horizon 2020. Le Grenelle de

l’environnement a fixé un objectif de 5 400 MW installé en 2020. La loi relative à la transition énergétique

pour la croissance verte (Août 2015) réaffirme la stratégie de développement des énergies renouvelables

avec un nouvel objectif de porter la part de production d’énergies renouvelables à 32% de la consommation

finale d’ici à 2030.

Le recours à l'énergie photovoltaïque contribue à diversifier les sources, notamment en Champagne-Ardenne,

et à réduire la dépendance vis-à-vis des énergies non renouvelables.

2.4 UNE ENERGIE PLEINE DE PERSPECTIVES

Nouveau domaine de recherche pour les écoles techniques, secteur créateur d’emplois : l’énergie

photovoltaïque est résolument tournée vers l’avenir. La filière photovoltaïque en France recensait fin 2014,

selon l’ADEME, l'équivalent de 10 870 emplois directs équivalents temps plein. Le potentiel en création

d’emplois est considérable.

2.5 UNE ENERGIE DYNAMISANTE

Le parc photovoltaïque contribuera à vivifier l’économie de la commune de Lassicourt, de

l’intercommunalité des Lacs de Champagne et du Département de l’Aube. Il sera la marque d’une région

tournée vers l’avenir.

2.6 UNE ENERGIE AUX BENEFICES LOCAUX

Des coûts liés aux travaux de réalisation du site seront investis auprès d’entreprises régionales (génie

civil, infrastructures électriques, ingénierie, exploitation et maintenance des panneaux…). Pour l’exploitation

du parc photovoltaïque, plusieurs emplois seront également créés sur place.

1 Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le référentiel d’économie de CO2 pour la France est de 0,09 Kg par kWh

d’énergie renouvelable. Il est de 0,46 Kg par KWh pour l’Europe, soit une économie de 62 900 tonnes de CO2 sur 20 ans au niveau

européen.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 4

Le projet assurera une augmentation des ressources financières des collectivités territoriales,

contribuera au développement économique de la région et n’entraînera pas de charges financières nouvelles

pour la commune ou les autres collectivités territoriales.

2.7 UNE REVERSIBILITE TOTALE

Le parc photovoltaïque est une unité de production électrique dont l’aménagement est réversible.

Les panneaux photovoltaïques occupent de façon temporaire les terrains, sur une durée liée à l’exploitation

du parc. Le démantèlement du parc se fera sans complication technique. Les panneaux photovoltaïques

seront démontés après une vingtaine d’années de fonctionnement sans impact significatif sur les terrains

d’accueil qui seront remis en état après démantèlement, en conformité avec la législation française et qui

retrouveront directement et facilement leur usage initial. A l'issue du démantèlement du parc, les matériaux

seront réutilisés ou recyclés, ce qui limite d'une part les déchets, et d'autre part l'extraction de matières

premières pour la fabrication de nouvelles installations.

Des garanties financières sont mises en place par le constructeur pour assurer, même en cas de

défaillance de ce dernier, le démantèlement du parc. Le montant total de la garantie financière pour le

démantèlement du parc de Lassicourt s’élève à 170 000€ pour une installation de 17 MWc.

2.8 UNE ENERGIE RENTABLE

Dans des conditions climatiques normales, en fonction du type de technologie et du type de cellule

d’une même technologie, un panneau photovoltaïque produit l’équivalent de l’énergie qui a été consommée

pour sa fabrication en 1 à 4 ans, soit moins d’un sixième de sa durée de vie. On entend par fabrication, sa

conception, son transport, son installation, sa maintenance et son démantèlement soit l’ensemble des

maillons de la chaîne de production. Le parc est donc « rentabilisé », en terme énergétique, dans les

premières années de son installation.

La production annuelle, estimée à environ 20 GWh représente l’équivalent de consommation en

électricité de près de 7 300 foyers (hors chauffage)2.

Le temps de retour énergétique de l’installation de Lassicourt est de 2,55 ans (environ 31 mois)3,

ce qui est très positif, en particulier au regard des bilans établis pour les autres sources de production

électrique.

2 Selon l’ADEME, la consommation annuelle moyenne d’un foyer (3-4 personnes) en France en 2011 est de 2 700 kWh. La

fourchette estimative se situe entre 2 500 et 3 500 kWh par an.

3 On considère que l’énergie « grise » de la technologie utilisée est estimée à 3 000 kWh par kWc installée.

2.9 UNE ENERGIE PLEBISCITEE

De nombreuses enquêtes permettent d’apprécier la bonne acceptabilité des français vis-à-vis de

cette forme de production d’énergie.

En Mars 2014, Le CSA a publié une enquête pour France Energie Eolienne (FEE) et 1 010 individus âgés de 18

ans et plus représentatifs de la population française ont été interrogés. Parmi eux :

36% investiraient dans le solaire photovoltaïque et 27% dans l’éolien (soit 65% dans les énergies

renouvelables) si il devait s’investir personnellement dans une source d’énergie.

87% soutiennent, pour le pays, la nécessité d’un équilibre entre les sources d’énergie.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 5

3. Des panneaux photovoltaïques performants et sûrs

Les panneaux photovoltaïques ne sont commercialisés qu’après avoir subi des tests et été approuvés

selon des normes très strictes. Ces derniers disposeront d’une déclaration de conformité délivrée par le

fabricant au titre de l'article R. 233-73 du code du travail, attestant de la conformité de la machine aux

prescriptions techniques la concernant et seront revêtues du marquage "CE".

Les panneaux sont conçus avec toutes les nouvelles technologies de pointe pour améliorer leur

efficacité. Elles respectent toutes les normes de sécurité exigées.

Les constructeurs ont mis au point des dispositifs permettant d’assurer le fonctionnement du parc

photovoltaïque en toute sécurité. Tout parc photovoltaïque fait l’objet d’une maintenance préventive et

curative réalisée par du personnel qualifié et habilité, selon les recommandations et les procédures établies

par le constructeur, conformément aux obligations réglementaires applicables.

Le fonctionnement des panneaux est surveillé en permanence grâce à un système de télésurveillance.

Ce système permet de connaître les conditions climatiques, d’agir sur le fonctionnement des infrastructures

et contrôler les éléments mécaniques et électriques.

Afin d’assurer une exploitation optimale des panneaux et de minimiser les risques, une surveillance

périodique du site et des infrastructures sera assurée. Une gestion rigoureuse et respectueuse du site passera

par un entretien méticuleux des lieux et des matériels : contrôles des panneaux, lavages, entretien des

parcelles, etc.

Photo 1 : Exemple d’un parc photovoltaïque avec suiveurs solaires (source : Exosun)

4. Le parc photovoltaique de Lassicourt

4.1 LOCALISATION DU PARC PHOTOVOLTAÏQUE

Le site du présent projet photovoltaïque a été identifié par la société VALOREM et a retenu

l’attention du développeur de part ses caractéristiques susceptibles de répondre aux exigences qu’implique

un lieu d’implantation d’un parc solaire photovoltaïque.

Le site d’implantation du parc photovoltaïque est situé dans le quart Nord-est de la France, dans le

Département de l’Aube (10), à environ 35 kilomètres au Nord-est de Troyes, 38 kilomètres au Sud-ouest de la

ville de Saint-Dizier et 4,4 kilomètres au Nord-ouest de la ville de Brienne-le-Château. Situé à environ 600

mètres au Sud-est du village de Lassicourt, le périmètre du projet est bordé sur sa frange Est par la route

Départementale 396, au Sud par l’ancienne piste de l’aérodrome de Brienne-le-Château et à l’Ouest par des

terres cultivées et d’anciennes gravières. La centrale photovoltaïque, implantée sur un terrain d’une surface

de 42 ha, représente une emprise clôturée de 37 ha et environ 25 ha de surface exploitée.

La carte suivante permet de localiser précisément le projet photovoltaïque.

Carte 1 : Localisation du projet de parc photovoltaïque sur le territoire français métropolitain et au sein de la région Grand Est

Localisation du projet

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 6

Le terrain est compris dans l'emprise de l'aérodrome de Brienne-le-Château. A l’origine, ce terrain

faisait partie d’une base militaire de l’OTAN. Cette base aérienne de dispersion (DOB) américaine a été

utilisée par l'US Air Force en Europe puis par l'US Army de 1955 à 1965. Pour le stationnement des avions,

trois aires dites « marguerite » avaient été aménagées autour de la piste principale. Le terrain

d'implantation du projet occupe la totalité de la dernière marguerite construite, située au Nord-est. Les

deux autres marguerites ont trouvé différentes valorisations (stockage de pales d'éoliennes sur la marguerite

sud-est par exemple). Aujourd’hui, la base militaire de l’OTAN n’est plus opérationnelle et appartient au

Département de l’Aube. Cet ensemble sans usage depuis de nombreuses années est devenu une semi friche

militaire recolonisée par la végétation. Plus aucune activité militaire n’y est pratiquée. Un entretien annuel

du site est assuré par une entreprise de personnes en réinsertion, mandaté par le Département de l'Aube.

Carte 2 : Localisation de la zone d’étude du projet photovoltaïque

L’aire d’étude immédiate correspond aux parcelles E4,6-293-295-297-299-301-303-305-307-309-420-421-424-

427-436, soit 16 parcelles qui représentent une surface de 424 695 m².

Photos 2 : illustrations photographiques de la zone du projet

Aire d’étude immédiate

Aire d’étude rapprochée

Aire d’étude immédiate

Photographie de la butte de tir depuis le ponton associé

Photographie de l’une des deux mares centrales

Photographie de la piste centrale

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 7

4.2 DESCRIPTION DE LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE LASSICOURT

Le parc photovoltaïque de Lassicourt sera constitué d’une unité de production de 1 867 tables,

disposées selon des lignes parallèles, pour une puissance de 17 MWc maximum.

Le parc photovoltaïque sera équipé de suiveurs solaires, ou « trackers ». La caractéristique principale

de ces supports de panneaux réside dans le suivi solaire, permettant aux panneaux photovoltaïques de suivre

la course du soleil tout au long de la journée. Ce suivi permet d’optimiser la production surfacique du parc,

de limiter l’emprise au sol et d’améliorer son intégration environnementale par rapport à une installation

fixe.

Figure 2 : Inclinaison des trackers 1 axe en fonction de la position du soleil

Pour ce projet, chaque table fera 29 mètres de longueur sur 2 mètres de largeur, afin de permettre

un écoulement de l'eau de pluie entre les modules photovoltaïques. Dans un souci d’intégration paysagère,

les tables auront une hauteur maximale de 2,4 mètres. Les trackers seront implantés sur un support composé

de 5 pieux ancrés dans le sol.

Le parc sera composé de 6 postes de transformation et l’ensemble de ces panneaux sera raccordé

sur un poste de livraison situé au Sud-est de la zone d’implantation potentielle pour l’injection de

l’électricité sur le réseau, au niveau du poste source de Saint-Léger-sous-Brienne.

Les fondations des panneaux photovoltaïques (pieux ancrés dans le sol) ainsi que les câbles

électriques de raccordement inter-panneaux seront enterrés. Leur installation nécessitera la mise en place

de pistes pour l'accès ainsi que des réaménagements. Les chemins d'accès seront conservés pendant la phase

d’exploitation du parc photovoltaïque.

VALOREM n’a pas encore déterminé la technologie qui permettra de convertir l’énergie solaire en

électricité pour le parc photovoltaïque de Lassicourt (panneaux couches minces ou panneaux cristallins).

Les structures seront alignées selon des rangées, avec un espacement d’environ 4 mètres entre

chaque table. La distance entre les rangées est calculée pour ne pas perdre de production lorsque le sol est

au plus bas (solstice d’hiver). Ces espaces permettront également d’accéder aux installations pour les

opérations de maintenance.

Les plans suivants illustrent les structures projetées dans le cadre du parc photovoltaïque au sol

de Lassicourt.

Figure 3 : Plans de coupe des structures envisagées

Le montant de l'investissement du parc s'élèvera à environ 20 à 25 millions d'euros. Tous les ans, les

collectivités locales concernées recevront le produit de la Contribution Économique Territoriale (CET), qui

inclut une cotisation foncière des entreprises (CFE) ainsi qu’une contribution sur la valeur ajoutée des

entreprises (CVAE).

A ces deux taxes s’ajoutent les taxes votées et perçues par les chambres consulaires et une Imposition

Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER) imposée aux entreprises dont l’activité est de produire de

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 8

l’électricité dès lors que la puissance électrique installée est supérieure ou égale à 100 kilowatts. Le montant

de l’IFER en 2016 est de 7 340€/MW installé, réparties entre les collectivités selon le régime de fiscalité.

Les immobilisations destinées à la production d'électricité d'origine photovoltaïque sont exonérées de

la taxe foncière sur les propriétés bâties. Cette exonération ne concerne que les panneaux photovoltaïques.

Ainsi, seuls les panneaux photovoltaïques sont exclus de la base d’imposition à la CFE. En revanche, tous les

autres biens passibles de taxe foncière (socles en béton, terrains et immeubles) sont compris dans la base

d’imposition à la CFE.

D’autre part, les parcs photovoltaïques au sol sont soumis à la taxe d’aménagement.

Enfin, au-delà des retombées fiscales, le Département de l’Aube percevra une redevance annuelle

pour la mise à disposition du terrain dont il est intégralement propriétaire.

Ainsi, le parc photovoltaïque assurera ainsi une augmentation des ressources financières des

collectivités locales, contribuera au développement économique de la région et n’entraînera pas de charges

financières nouvelles pour la commune ou les autres collectivités territoriales.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 9

Figure 4 : Plan de masse du projet photovoltaïque de Lassicourt

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 10

4.3. UN SITE FAVORABLE

4.3.1 Un ensoleillement favorable sur le site

Le Département de l’Aube possède un potentiel solaire satisfaisant permettant le développement

d’une centrale photovoltaïque dans de bonnes conditions en termes de quantité d’énergie électrique

produite.

La carte ci-dessous, qui provient de http://solargis.info/doc, indique que le site de Lassicourt bénéficie de

conditions favorables au développement de projets solaires photovoltaïques, puisque le potentiel solaire

annuel est estimé à 1 200 KWh/m2 dans le plan horizontal. Ces valeurs permettent d’envisager la faisabilité

du projet avec confiance.

Carte 3 : Irradiation globale annuelle de la France reçue par les modules photovoltaïques (en KWh par an et par m²)

4.3.2 Des possibilités de raccordement

La finalité du parc photovoltaïque de Lassicourt est de produire de l’électricité à partir de l’énergie

du soleil, et de l’injecter directement dans les réseaux de transports et de distribution. Il n’y aura donc pas

de stockage sur site de l’électricité produite sur le site de Lassicourt.

L’énergie électrique produite par les panneaux photovoltaïques sera évacuée par un réseau de câbles

souterrains connectés au poste de livraison électrique implanté au Sud-est du site. Le raccordement entre le

poste de livraison et le poste source sera réalisé grâce à un câble électrique HTA enterré de 20 kV. Le poste

source pressenti est le poste situé sur la commune de Saint-Léger-sous-Brienne, à 2,2 km du projet, qui

dispose d’une capacité suffisante pour permettre le raccordement du parc (74 MW de capacité théorique au

18 novembre 2016).

4.3.3 Valorisation d’un site

Comme évoqué, la zone d’étude correspond à une ancienne « marguerite » de stationnement des

avions de l’OTAN qui, au fil du temps et de sa non utilisation, a évolué vers une semi friche. Le Département

de l'Aube, qui assure la gestion de l’aérodrome, cherche par ce projet de parc photovoltaïque, à valoriser cet

espace dégradé et délaissé au sein de l’emprise de l’aérodrome dans une logique de développement durable.

(L’attestation du caractère dégradé est en annexe 7 de l’étude d’impact). Le parc photovoltaïque sur la

commune de Lassicourt participerait ainsi à la réduction des émissions polluantes et leurs coûts indirects sur

l’environnement et la santé humaine. Il participerait au développement d’une véritable production

décentralisée de l’électricité et à la mise en place d’un nouveau mode d’approvisionnement sécurisé et

renouvelable.

La valorisation de la ressource naturelle du site permettra également de générer une contribution

économique pour les collectivités locales, de par les loyers et les retombées fiscales auxquelles sont

assujetties les centrales d'énergies renouvelables de dimensions industrielles.

Afin d'identifier les sensibilités présentes aux alentours du site et d'y répondre par des mesures

adaptées et ainsi réduire au maximum les impacts induits par l'installation du parc photovoltaïque, une

analyse de l'état initial de l'environnement sur le milieu physique, le milieu humain, le milieu naturel ainsi

que sur le paysage a été réalisée.

Zone d’étude

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 11

5. L’état initial de l’environnement

5.1. L’ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE

L’analyse du contexte physique a permis de montrer que des potentialités intéressantes existaient

pour accueillir un projet photovoltaïque.

La configuration du site se prête favorablement à l’implantation de panneaux photovoltaïques d’un point

du vue topographique. La zone d’étude immédiate est caractérisée par un vaste espace en semi friche

très faiblement ondulé qui ne présente pas de caractère contraignant pour le projet de centrale

photovoltaïque. Le site est situé à des altitudes comprises entre 110 et 115m NGF, soit un dénivelé

maximal de 5 mètres pour les deux cotes les plus extrêmes du site, ce qui est favorable à l’implantation

d’une centrale photovoltaïque.

Le contexte hydrographique de l’aire d’étude rapprochée (1km) est représenté par la rivière de La Voire,

le Fossé 02 du Chanet, ainsi que de nombreux étangs de pêche et des gravières en eau qui exploitent des

gisements alluvionnaires anciens déposés par la rivière Aube. La présence de l’eau est moins

« palpable » au niveau du site d’étude. Aucune rivière ni même de ruisseau n’y ont été relevés. Seuls

deux petits étangs se trouvent au centre de la zone du projet.

La géologie du secteur d’étude est adaptée pour la réalisation d’un projet de parc photovoltaïque. Le

substrat de l’aire d’étude immédiate et ses environs proches est exclusivement de la même formation

géologique. Il s’agit d’alluvions constituées de sable plus ou moins calcaire, cailloutis, graviers et galets

de craie ou de calcaire, de silex, de chailles, de meulières.

Les risques naturels sont limités, notamment le risque de forte sismicité (zone 1). Aucun risque

particulier lié à l’incendie n’est connu.

La commune de Lassicourt n’est pas impactée par un Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn)

Mouvement de terrain et la zone d’étude ne présente pas d’aléa mouvement de terrain. Aucune cavité

souterraine n’est recensée sur le site du projet photovoltaïque et l’aire d’étude immédiate est concernée

par un aléa « faible » au retrait-gonflement des argiles.

La commune de Lassicourt n’est pas inscrite à un des plans de prévention des risques naturels prévisibles

d’inondation (PPRi) mais la commune est identifiée comme une zone à risques dans le cadre des Atlas des

Zones Inondables (AZI) de la Voire. Les mesures et précautions nécessaires seront prises en compte dans le

développement du projet.

L’activité orageuse locale est réelle mais les données font état d’une commune moyennement

foudroyée. La densité d’arc de foudroiement est moins élevée sur la commune de Lassicourt qu’au niveau

national.

Le contexte climatique du projet ne présente pas d’obstacles majeurs à l’implantation d’un parc

photovoltaïque. Le site présente les caractéristiques climatologiques d’une zone tempérée, les hivers sont

relativement frais et les étés relativement doux.

Le site de Lassicourt possède un potentiel solaire satisfaisant permettant le développement d’une

centrale photovoltaïque dans de bonnes conditions en termes de quantité d’énergie électrique produite.

L’analyse du milieu physique a permis de recenser les enjeux pouvant présenter des niveaux de

sensibilité différents face aux effets potentiels du projet photovoltaïque afin d’y répondre par des mesures

adaptées.

5.2. LE CONTEXTE HUMAIN

L’analyse de l’état initial du milieu humain a permis d’apporter les conclusions suivantes :

La commune de Lassicourt est une petite commune rurale (67 habitants en 2013) avec une très faible

densité de population (9,1 habitants par km²). L’habitat est essentiellement concentré dans le village de

Lassicourt. Les constructions éparses sont rares dans le secteur et il n’existe aucun hameau. Le projet est

localisé à plus de 600 mètres au Sud des habitations les plus proches (Chemin des vignes).

Le présent projet est compatible avec les documents d’urbanisme de la commune de Lassicourt et la

Charte du Parc Naturel Régional de la forêt d’Orient encourage l'implantation de centrales d'énergies

renouvelables sur son territoire.

L’aire d’étude rapprochée (1km) est dans son ensemble soumise à une forte pression humaine. La majeure

partie du territoire est dévolue aux terres de cultures (oléagineux et céréales) et aux prairies pour

l’élevage.

Lassicourt compte parmi les communes de la plaine de Brienne où se sont le plus concentrées les

carrières. L’activité des extracteurs de matériaux alluvionnaires entre en concurrence avec l’utilisation

des sols pour l’agriculture sur le territoire communal et ses environs puisque que le sous-sol contient un

gisement important de grèves là où la valeur agronomique du sol est bonne.

En ce qui concerne les activités touristiques et de loisirs, la chasse et la pêche sont des pratiques

importantes au niveau de l’aire d’étude rapprochée. Les anciennes gravières abandonnées sont souvent

utilisées soit en tant que réserves naturelles, soit en étangs de pêche.

La vocation de l’aérodrome de Brienne-le-Château est en partie de satisfaire aux besoins liés aux activités

aéronautiques de loisirs. Il est ouvert à la circulation aérienne publique et utilisé pour la pratique

d’activités de loisirs et de tourisme : aviation légère, ULM, hélicoptère et parachutisme.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 12

Les risques majeurs

- La commune de Lassicourt fait partie des communes impactées par le risque de rupture de

barrage, pour le barrage réservoir de l’Aube et le barrage réservoir de la Marne. Les mesures et

précautions nécessaires seront prises en compte dans le développement du projet.

- La commune n’est aucunement concernée par un risque nucléaire, ni par un risque industriel.

- La route Départementale RD396 a été identifiée comme un axe pouvant supporter un trafic

important de matières dangereuses et la commune de Lassicourt, traversée par cette route

Départementale, fait de ce fait partie des communes concernées par un risque TMD par voies

routières. Le Département de l’Aube a déjà subi plusieurs accidents ou incidents de TMD.

Cependant les principaux accidents se sont produits en pleine campagne, à distance des zones

habitées. Aucun point « noir » du réseau de transport n’a été identifié.

- Aucun site ou sol pollué n’est recensé sur la zone concernée par le projet. Aucune zone de

dangers relative aux installations classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) n’est

recensée sur la zone d’étude.

Les servitudes d’utilité publique

- Le projet est étudié de façon à assurer une compatibilité avec les principes réglementaires

aéronautiques. L’aire d’étude immédiate n’est concernée par aucun Plan de Servitudes

Aéronautiques (PSA) ni autres servitudes radioélectriques (PSR) associées à l’aérodrome.

- Aucune servitude radioélectrique et de télécommunication ne grève le site d’implantation

potentielle des installations photovoltaïques.

- Aucune canalisation de gaz ou d’hydrocarbures ne traverse la zone d’étude.

- Des ouvrages de distribution d’électricité existent aux abords du site.

- La nappe alluviale de la Plaine de Brienne est exploitée par les captages d’alimentation en eau

potable du secteur. La partie Nord de l’aire d’étude immédiate se trouve dans le périmètre de

protection éloignée des captages d’eau potable « Lassicourt FR1 » et « Lassicourt FR3 ». Toutes

les précautions seront prises afin d’éviter une pollution accidentelle au sol, et donc de la

ressource en eau.

- Le projet se trouve concerné par le périmètre de protection des voies romaines inscrites au titre

des Monuments Historiques. Un diagnostic archéologique sera réalisé sur le terrain sous la maitrise

d’ouvrage de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) afin de mettre

en évidence, caractériser la nature, l’étendue et le degré de conservation des vestiges

archéologiques éventuellement présents sur l’emprise du projet afin de déterminer le type de

mesures dont il doit faire l’objet.

Le risque de réverbération

- La réflexion de la lumière du soleil peut générer des éblouissements pour les pilotes utilisant

l’aérodrome en phase de décollage ou d’atterrissage. Une étude de réverbération a été spécifiquement

réalisé pour identifier la présence d’un risque. Les conclusions sont qu’une gêne visuelle est possible en

début et en fin de journée lorsque le parc est en position de sécurité, les panneaux à l’horizontale, pour

cause de maintenance ou de panne. Ainsi, des dispositions spécifiques sont prévus pour éviter tout

éblouissement.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 13

5.3. LE CONTEXTE PAYSAGER

LES OBJECTIFS DE L’ANALYSE PAYSAGERE

L’objectif de l’étude paysagère, réalisée par VALOREM, a été d’analyser et de comprendre

l’organisation du paysage définissant l’identité paysagère du territoire situé au sein du projet, afin d’en

déterminer les principaux enjeux au vue de l’évolution possible des territoires en accord avec les usages

existants, et de déboucher sur des préconisations en termes d’implantation du projet et de gestion du

paysage.

LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES DU TERRITOIRE D’ACCUEIL

ANALYSE DE L’UNITE PAYSAGERE

L’aire d’étude s’inscrit au sein de l’unité

paysagère de la « plaine de Brienne » qui est intégrée

dans l’ensemble paysager des « vallées de la Seine et

de l’Aube ». Cette petite entité paysagère couvre la

totalité de l’aire d’étude éloignée (4km) ; elle est

située au nord-est du Département de l’Aube entre la

Champagne crayeuse et des différentes Champagnes

humides (Le Pays de Soulaines et la Champagne des

étangs).

L'unité paysagère de la plaine de Brienne est

caractérisée par une importante platitude dont les

particularités géologiques et pédologiques ont

conditionné des formes d’occupation de l’espace très

différentes. Cette plaine est largement dévolue aux

terres de culture, avec des sols reposants sur un

substrat alluvionnaire présentant de bonnes aptitudes

culturales. La couverture végétale pérenne y est

fortement réduite à l’exception de quelques bosquets.

L’urbanisation du territoire est faible. Elle s’organise selon deux types d’implantations différentes :

L’urbanisme est linéaire, en chapelet, dans les villages des vallées de l’Aube. Les villages s’y succèdent

sans jamais se rejoindre.

De petits villages ruraux disséminés à la croisée des routes dans la plaine.

La structure géologique du territoire a généré une morphologie particulière qui permet de distinguer

différents éléments topographiques à l’échelle de l’unité paysagère. De l’ouest vers l’est, la topographie se

découvre dans un premier temps par la vallée de l’Aube (altitudes entre 110 et 120 m) puis s’élèvent au

contact de la terrasse de l’Aube pour culminer à plus de 160 m sur ses parties sommitales. Puis la

topographie amorce une inflexion à mesure que l’on progresse vers l’est. Ensuite, s’ouvre une vaste surface

topographique plane située à une altitude comprise entre 110 et 120 m.

Sur le territoire, l’eau est un élément prédominant dans le paysage : une centaine d’étangs couvrant environ

400 ha, plus de 300 mares sur le territoire du Parc naturel régional avec des usages ayant généralement

évolué vers l'agrément. De même, le réseau hydrologique est marqué par l’Aube et ses affluents.

LE PAYSAGE DE L’AIRE D’ETUDE ELOIGNEE

Une grande partie de l’aire d’étude éloignée, réalisée dans un rayon de 4 km autour du point central

du projet, se situe au sein de l’extrémité nord du Parc Naturel Régional (PNR) de la Forêt d’Orient, qui offre

une mosaïque de paysages façonnés par l’homme qui lui confère sa valeur patrimoniale.

Des perspectives visuelles assez hétérogènes

Les environs du site sont marqués par 3 types de paysages :

Les grandes cultures céréalières, principale figure paysagère de la plaine de Brienne ;

Les nombreuses mares issues d’anciennes carrières présentent aux alentours de l’aire d’étude

immédiate qui sont généralement entourées d’arbres ou de haies denses qui les rendent peu visibles ;

Enfin, l’organisation paysagère de l’aire d’étude éloignée est composée de quelques massifs

forestiers denses (futaies de chênes et taillis), dont l’espace semble fermé et où aucune ouverture

ne se dégage (Bois des Pâtures au nord, bois de Neuville et bois de Pommereux au sud). De même, de

petits ilots boisés et des haies discontinues parsèment l’aire d’étude et viennent masquer de manière

désordonnée la profondeur du territoire.

Omniprésence de « l’eau »

L’eau est un élément fort dans la zone d’étude. En effet, de nombreuses gravières aujourd’hui en

eau, héritage de l’exploitation de carrières, deviennent omniprésentes à mesure que l’on se rapproche du

site d’implantation. De même, le cours d’eau de la Voire, affluent de l’Aube, traverse l’aire d’étude d’ouest

en est, au sein d’une vallée peu marquée qui ne se signale pas particulièrement. Ce cours d’eau est souvent

masqué par une végétation rivulaire.

Des bourgs regroupés le long des voies principales de communication

Les quelques communes présentes au sein de l’aire d’étude éloignée prennent la forme de petits

bourgs à faible population mais dont la densité du bâti est relativement importante. Ces villages sont

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 14

regroupés autour des axes de communications et notamment des routes Départementales qui viennent

mailler l’aire d’étude.

Les premières habitations de la commune de Lassicourt (la plus proche du projet) se trouvent à plus

de 600 m.

Concernant les infrastructures routières, elles sont assez limitées aux alentours du site et se

résument aux trois axes suivants : La RD 396 à l’est, la RD 960 au sud et la RD 180 au nord.

LE PAYSAGE DE L’AIRE D’ETUDE IMMEDIATE (LE SITE DU PROJET)

Le projet se situe sur l’aérodrome de Brienne-le-Château, aujourd’hui ouvert à la circulation

aérienne publique. L’aire d’étude immédiate, correspondant à la zone d’implantation, englobe entièrement

une « marguerite » (utilisée comme pistes de stationnement des avions) située au nord-est de l’aérodrome.

Le site est donc en partie déjà aménagé. Pour le reste, la zone ressemble à une vaste prairie composée de

boisements périphériques et de deux petites mares en son centre.

L’aire d’étude immédiate est délimitée :

- Au nord et à l’est : par des espaces boisés et des plans d’eau issus d’anciennes gravières ;

- A l’ouest : par des plans d’eau et des cultures agricoles céréalières ;

- Au sud par les infrastructures de l’aérodrome (la piste, les locaux) disposées au milieu des cultures ;

- Au sud-est par des champs cultivés.

Le site est entouré de haies hautes et denses dans sa partie ouest nord et est. Ainsi, s’il l’on excepte la

visibilité depuis l’aérodrome, le site est uniquement perceptible de l’extérieur depuis sa partie sud et

notamment depuis la RD 396, dans le sens Brienne-le-Château à Rosnay-l’Hôpital.

Photo 3 : Vue de la ceinture de haies bordant la zone d’implantation potentielle depuis la RD396

LE PATRIMOINE HISTORIQUE

9 Monuments Historiques ont été recensés dans l’aire d’étude éloignée :

1. L’église-crypte du 12ème/16ème siècle de Rosnay-l’Hôpital, Monument historique classé par

liste en 1846, à 2,2 km du projet.

2. Les tronçons de voies romaines de Langres à Remps, et de Troyes à Naix, Monument

historique inscrit par arrêté du 05/08/1982, sur la commune de Bétignicourt, à 3,2 km du

projet.

3. Les tronçons de voies romaines de Langres à Remps et de Troyes à Naix, Monument historique

inscrit par arrêté du 05/08/1982, à St-Christophe-Dodinicourt, à 1,5km du projet.

4. Les tronçons de voies romaines de Langres à Remps et de Troyes à Naix, Monument historique

inscrit par arrêté du 05/08/1982, à Bétigniicourt, à 3,2 km du projet.

5. L’église de Précy-Saint-Martin, Monument historique inscrit par arrêté du 22/08/1986 à 3,8

km du projet.

6. Les tronçons de voies romaines de Langres à Remps et de Troyes à Naix, Monument historique

inscrit par arrêté du 05/08/1982, à Précy-Saint-Martin à 3,6 km du projet.

7. L’église Saint-Thibaud de Saint-Léger-sous-Brienne, Monument historique inscrit et classé par

arrêté du 29/12/1983 à 2,8 km du projet.

8. Le Château de Brienne-le-Château, , Monument historique inscrit par arrêté du 04/06/1935, à

4,6 km du projet.

9. Le parc du château de Brienne-le-Château, Monument historique inscrit par arrêté du

23/05/1941, à 4,6 km du projet.

Les relations visuelles depuis ces Monuments Historiques sont quasi nulles de par la distance et la couverture

végétale environnante. La zone d’implantation n’est potentiellement visible que depuis l’extrémité est de la

voie Romaine présente sur la commune de St-Christophe-Dodinicourt, au niveau de la piste de l’aérodrome.

La carte en page suivante dresse les Monuments historiques recensés au sein de l’aire d’étude

éloignée.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 15

Carte 4 : Carte des Monuments Historiques au sein de l’aire d’étude éloignée

SYNTHESE DES ENJEUX

Le bassin visuel est restreint aux environs immédiats sud et est du site. L’implantation envisagée

n’est visible que depuis une partie de la piste de l’aérodrome à l’ouest et depuis une partie de la RD 396, en

arrivant du Sud (Brienne-le-Château). L’intégration paysagère du poste de livraison, clairement visible depuis

la route départementale, sera favorisée par une teinte verte-olive.

Une attention plus particulière a été donné aux enjeux de visibilités depuis les voies romaines dont une

partie du périmètre de protection de 500m est situé sur l’aire d’étude immédiate et le Château de Brienne,

monument remarquable et situé sur un point haut surplombant la vallée.

Ces enjeux paysagers n’induisent pas un agencement particulier du parc photovoltaïque. Les

masques visuels (haies) sont déjà très importants et limitent considérablement la visibilité du parc

photovoltaïque. Aucune visibilité ou covisibilité clairement identifiable n’a été repérée depuis les

monuments historiques cités, et des échanges avec l’Architecte des Bâtiments de France à chaque phase

de développement du projet ont permis d’appréhender les enjeux locaux et de limiter l’impact paysager

du parc photovoltaïque.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 16

5.4. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

5.4.1 Les zones d’intérêt écologique

Six types de zones naturelles d’intérêt reconnu ont été recensés dans un rayon de 10 kilomètres par rapport aux

limites de l’aire d’implantation du projet : des sites Natura 2000, des ZNIEFF (de type I et II), une Réserve

Nationale Naturelle (RNN), des arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APB ou APPB), une zone RAMSAR.

L’une des zones naturelles les plus emblématiques de l’aire d’étude éloignée se rapporte à la Forêt d’Orient et

à ses lacs. Le secteur du projet s’inscrit également dans la zone Ramsar « des Etangs de Champagne humide ».

Cependant, la zone du projet présente un caractère isolé au sein de cette zone de par son enceinte boisée.

D’autre part, le caractère fortement rudéral du secteur du projet réduit fortement son intérêt pour la faune du

parc régional. En outre, sa taille marginale au regard de la vastitude des « Etangs de la Champagne humide »

conduit à des effets potentiels négligeables sur les espaces vitaux des espèces remarquables du parc naturel

régional. D’autre part, les inventaires faunistiques réalisés en 2016 sur la zone du projet ont montré que les

populations recensées sur le site demeurent fortement liées à la zone même d'implantation du projet. Les

échanges avec l'extérieur du site ont été très faibles et tout au plus représentés par quelques vols d'oiseaux

communs et non menacés entre le site du projet et des territoires plus éloignés.

Cartes 5 : Zones naturelles d’intérêt reconnu présentes dans un rayon de 10 km autour du projet

5.4.2 Les enjeux écologiques

Au regard de l’ensemble des ordres taxonomiques étudiés, les principaux enjeux écologiques relatifs à la zone

du projet solaire photovoltaïque de Lassicourt sont présentés ci-après.

Les oiseaux (l’avifaune)

Quatre espèces observées dans la zone d’implantation du projet et ses environs proches sont marquées par un

niveau de patrimonialité fort de par leur inscription à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux et/ou le caractère

vulnérable en France des populations nicheuses : le Busard Saint-Martin, le Martin-pêcheur d’Europe, la Pie-

grièche écorcheur et la Linotte mélodieuse. L’étude de l’état initial a mis en avant la reproduction certaine

dans les haies de ceinture en limite Sud de l’aire d’implantation du projet de la Linotte mélodieuse et la Pie-

grièche écorcheur. Un enjeu fort est attribué à ces territoires de nidification qui sont par ailleurs partagés par

d’autres espèces patrimoniales comme le Bruant jaune et la Fauvette grisette.

De façon générale, les habitats boisés du secteur d’étude concentrent une diversité relativement élevée

d’oiseaux, surtout de passereaux qui sont communs et non menacés. Pour autant, un enjeu modéré est

attribué à ces milieux de par leur fonction biologique relativement importante pour la reproduction de

l’avifaune locale.

Un enjeu modéré est également défini pour les étangs au centre du site qui sont un territoire de nourrissage du

Martin-pêcheur d’Europe. Un enjeu ornithologique modéré est attribué pour les zones ouvertes proches des

haies (jusqu’à 10 mètres) et faible pour le reste de l’aire d’étude.

Les chauves-souris (les chiroptères)

Un enjeu chiroptérologique modéré est défini pour les haies qui ceinturent les parties Est et Nord de l’aire

d’étude en raison de la fréquentation ponctuelle de ces milieux par la Barbastelle d’Europe (espèce d’intérêt

communautaire) et l’activité chiroptérologique globalement plus élevée et plus diversifiée enregistrée le long

de ces milieux boisés.

Un enjeu chiroptérologique modéré est également attribué à l’îlot boisé au centre de l’aire d’étude en raison

du potentiel d’accueil qu’il constitue pour la chiroptérofaune locale et notamment pour le gîtage de la Noctule

commune.

Un enjeu modéré est défini pour les espaces proches des linéaires boisés qui sont les milieux privilégiés par les

chiroptères pour les activités de chasse et les transits.

Un enjeu faible est attribué pour les espaces ouverts de la friche herbacée qui sont le territoire de chasse d’un

très faible cortège d’espèces et qui se trouve principalement fréquenté par la Pipistrelle commune et la

Sérotine commune qui sont des espèces communes et non menacées.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 17

Les insectes (l’entomofaune)

Les passages d’étude de l’entomofaune ont mis en évidence un cortège de Lépidoptères Rhopalocères

(papillons), d’Odonates (libellules) et d’Orthoptères (criquets, sauterelles, etc…) au sein de l’aire d’étude.

Cependant, au vu de la diversité relativement faible observée et du caractère commun et non menacé de la

forte majorité des espèces d'insectes inventoriées, l’enjeu entomologique est jugé comme faible au sein de

l’aire d’étude rapprochée.

Les reptiles

Un enjeu faible lié aux populations de reptiles est défini pour la zone du projet. Le Lézard des murailles a été

observé dans l’aire d’étude et les zones rudérales de la partie centre du site du projet constitue un espace vital

du reptile. Le Lézard des murailles est protégé en France mais demeure non menacé en France et dans la

région.

Les amphibiens

Un enjeu batrachologique fort est défini pour la petite mare qui se situe dans la partie Nord de l’aire d’étude

en raison de la reproduction dans ce secteur de plusieurs individus du Crapaud calamite qui demeure un

amphibien en danger en région.

Un enjeu modéré est défini pour les habitats boisés qui sont potentiellement fréquentés par le Crapaud

calamite en phase terrestre. Un enjeu batrachologique modéré est également attribué aux étangs principaux de

l’aire d’étude dans lesquels se reproduit la Grenouille verte et qui demeurent un site de reproduction potentiel

pour d’autres espèces d’amphibiens comme le Crapaud calamite.

Enfin, un enjeu batrachologique faible est défini pour le reste du site, incluant le fossé de drainage qui longe la

partie Sud du projet et dans lequel aucun amphibien n’a été vu.

o Les mammifères terrestres

Les enjeux estimés pour les populations de mammifères « terrestres » observées sur le site du projet sont

faibles puisque les quelques espèces contactées sont communes et non protégées en France et dans la région.

L’étude de la flore et des habitats

Quinze espèces remarquables par leur rareté et statuts réglementaires ont été observées dans l’aire

d’étude immédiate. Certaines populations semblent précaires à cause d’effectifs réels supposés très faibles.

Des espèces ne comptent qu’un individu observé. Il est possible que des individus n’est pas été vus. Mais

étant donné la pression d’observation (deux passages pour une aire d’étude immédiate d’à peine 40 ha) et les

investigations de terrain menées lors de stades phrénologiques favorables à l’observation et à l’identification,

les populations sont de toute façon très peu importantes.

Carte 6 : Cartographie des enjeux floristiques associés à la zone du projet

Zone d’enjeu modéré pour la prairie

mésothermophile de fauche qui est un habitat

d’intérêt communautaire.

Enjeux modérés pour les haies qui assurent une

fonction de corridors biologiques

Zone d’enjeu fort pour la mare à hélophytes

(CB 53.1) qui accueille Carex viridula, espèce

très rare, quasi-menacée, inscrite sur la liste

rouge régionale et déterminante ZNIEFF en Champagne-Ardenne.

Zone d’enjeu modéré pour la prairie méso-

thermophile calcaire qui est un habitat

d’intérêt communautaire.

Zones d’enjeux modérés pour les dalles de

bétons de l’ancien aérodrome qui accueillent

une espèce rare et vulnérable en région :

Polygala comosa

Zone d’enjeu modéré pour la pelouse calcaire

mésoxérophile qui est un habitat d’intérêt communautaire

Zone d’enjeu modéré pour la prairie

mésothermophile de fauche qui est un habitat

d’intérêt communautaire

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 18

Carte 7 : enjeux écologiques associés à la zone du projet

6. Des impacts limités lors de la construction et l’exploitation du parc photovoltaïque

6.1. LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Les impacts du projet sur le milieu physique ont été étudiés et des effets négatifs et positifs ont pu être

identifiés.

Les seuls impacts négatifs potentiels du projet sur le milieu physique sont localisés au niveau :

de la dégradation de la qualité des eaux superficielles et souterraines par pollution. Elle reste faible et

se limite au risque accidentel de fuites de produits polluants depuis les engins de chantier et des camions

dans l’emprise du chantier et au niveau des aires de stationnement, à des pertes de produits liquides

stockés sur site pour les besoins du chantier ou encore à l'apport accidentel de particules fines depuis la

zone de chantier (circulation). L’impact sur les milieux aquatiques en phase de travaux sera cependant

faible dès lors que les mesures de précaution nécessaires seront appliquées (entretien des véhicules etc…).

du sol par son altération essentiellement en phase travaux. La création du parc photovoltaïque

nécessitera l’aménagement des sols pour permettre l’installation des panneaux solaires et des bâtiments

techniques, la création des chemins d’accès et le creusement des tranchées pour le raccordement au

réseau électrique. Ces opérations seront susceptibles d’altérer les qualités agro-pédologiques des sols (du

fait de la disparition partielle du couvert végétal et du changement de régime hydrique), de créer des

déblais/remblais susceptibles de modifier la topographie locale, ainsi que des tassements du sol et la

création d’ornières. Cependant, les tranchées seront remblayées, à l’issue des travaux, par leur propre

déblai et compactées de manière identique à l’ensemble du sol du parc de manière à retrouver la

topographie initiale. En l'absence de terrassements notables et de modification de la structure profonde du

sol, l’impact potentiel du projet sur le sol sera faible et temporaire pendant la période des travaux.

de la concentration dans l’air de produits polluants par l’utilisation de processus industriels, d’engins de

transport et de construction pour la fabrication des panneaux solaires, leur transport et le montage du parc

photovoltaïque. Cependant, les rejets gazeux des véhicules seront de même nature que les rejets

engendrés par le trafic automobile sur les routes du secteur et il est important de souligner qu’un panneau

photovoltaïque produit l’équivalent de l’énergie qui a été consommée pour sa fabrication en 1 à 4 ans, soit

moins d’un sixième de sa durée de vie.

Un certain nombre d’impacts positifs du parc photovoltaïque ont également été mis en évidence :

Le parc aura des effets positifs sur la qualité de l’air en produisant de l’électricité à partir d’énergie ne

dégageant pas de polluants atmosphériques. L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie

renouvelable non polluante. En effet, la production d’électricité au moyen de l’énergie solaire permet

d’une part de diminuer les rejets de gaz à effet de serre (notamment CO2) et d’autre part de réduire la

pollution atmosphérique.

Enjeux forts associés à la zone de

reproduction du Crapaud calamite.

Enjeux modérés attribués aux haies de

ceinture du site (et jusqu’à 10 mètres de

celles-ci) en raison des fonctions principales

de ces linéaires boisés pour la reproduction

de l’avifaune, le refuge des amphibiens en

phase terrestre et le nourrissage de la

chiroptérofaune (dont la Barbastelle

d’Europe).

Enjeux forts associés à la zone de

reproduction de la Pie-grièche écorcheur.

Enjeux modérés définis pour l’îlot boisé au

centre du site et aux étangs associés : zone

de nourrissage du Martin pêcheur,

concentration des sites de reproduction des

passereaux, Gîtage probable de la Noctule

commune et territoires privilégiés pour les

activités de chasse de la chiroptérofaune.

Enjeux forts associés à la zone de

reproduction du Bruant jaune, de la Fauvette

grisette, de la Pie-grièche écorcheur et de la

Linotte mélodieuse.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 19

Le projet n’engendrera pas de modifications de la topographie dues aux opérations d’installation car il

n’y aura pas de terrassement lourd pour l’implantation des panneaux. L’installation de la centrale solaire

nécessitera un décapage des sols et à de potentielles opérations localisées de nivellement sur l'aire d'étude

immédiate.

Le risque de pollution accidentelle des eaux tant souterraines que superficielles sera très faible en phase

d’exploitation.

L’emprise au sol du parc en phase exploitation sera limitée et minimisée par le faible nombre

d’infrastructure et la technologie de fixations des panneaux. Aucune perturbation de l’aire d’étude n’est à

prévoir en phase d’exploitation. La reconstitution progressive de la surface herbacée sous les panneaux

permettra d’améliorer l’infiltration des eaux et la capacité de filtrage du sol et ainsi d’éviter le risque

d’érosion des sols.

L’espacement entre chaque module et l’ombrage minime créé par le recouvrement des panneaux (car il

s’agit d’installation pivotante où peu de surfaces sont ombragées en permanence) offrira au sol des

conditions environnementales proches à celles actuelles.

6.2. LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

L’étude des impacts du milieu humain a permis d’apporter les conclusions suivantes :

Le projet assurera une augmentation des ressources financières des collectivités locales, contribuera au

développement économique de la région et n’entraînera pas de charges financières nouvelles pour la

commune ou les autres collectivités territoriales.

Le parc photovoltaïque de Lassicourt se trouve à l’origine d’une demande de nombreux produits et

services, tant durant le développement du projet que pendant la construction et l’exploitation de

l’installation. De nombreux emplois directs et indirects portés par des entreprises locales dans la mesure

du possible seront ainsi créés.

Le projet de Lassicourt respectera toutes les dispositions réglementaires en matière d’urbanisme.

Le projet est compatible avec les servitudes d’utilité publique.

Le démantèlement du parc se fera sans complication technique et le site retrouvera directement et

facilement son usage initial, sauf décision contraire des services de l’Etat (conservation des espèces,

etc.). Le parc photovoltaïque est en effet une unité de production électrique dont l’aménagement est

réversible.

L’inventaire du patrimoine historique a montré qu’aucun élément du patrimoine (monument historique

au titre des monuments classés et inscrits, sites inscrits, sites classés, vestiges archéologiques) autre que

le périmètre de protection des voies romaines n’était présent au sein de l’aire d’étude immédiate. De

cette manière, les monuments présents au-delà de cette aire d’étude ne subiront aucun impact du

projet.

Le passage à multiples reprises des engins de chantier, ainsi que le poids des camions de transport

(notamment les camions transportant les panneaux) pourront détériorer fortement les tronçons de voirie

les moins résistants. En cas de dégradation, les routes seront remises en état en fin de chantier avec

restauration des chaussées si nécessaire, réaménagement des bas-côtés, etc.

L’acheminement du matériel de montage et les composants de chaque panneau sera organisé par convois

exceptionnels. Sur le trajet, ces convois risquent de créer ponctuellement des ralentissements du trafic

routier. Aucune modification du trafic routier n’est à envisager en période d’exploitation, exception faite

de l’intervention de camions pour le remplacement d’éléments des panneaux solaires qui pourraient

générer un ralentissement temporaire du trafic.

Le projet n'aura pas d'impact négatif sur le réseau électrique local, mais contribuera directement à la

production de l’électricité consommée dans le Département de l’Aube.

6.3. LES IMPACTS SUR LA SANTE HUMAINE

Pendant la période de chantier, le projet photovoltaïque pourra être à l’origine de quelques effets sur

la santé, hors dangers naturels et techniques, de trois origines distinctes :

la pollution de l’air constituée par les émanations de poussières liées à la phase des travaux. Ces

poussières, principalement dues aux mouvements de terre (déblaiement, remblaiement…) seront

exclusivement minérales et très limitées dans le temps. Ces effets sont considérablement réduits vu la

distance de 600 m aux habitations les plus proches et à une ceinture de haies qui évite la diffusion de ces

poussières.

la pollution des eaux superficielles, du sol et du sous sol ayant pour origine soit un défaut (fuite

provenant d’un engin), soit un accident. Mais durant le chantier, le risque de déversement d’hydrocarbures

ou d’huiles est très faible et le conducteur des travaux devra prendre toutes les précautions nécessaires

afin d’éviter ces événements.

les nuisances sonores émanant notamment de la circulation et de l’usage des engins de chantier.

Toutefois, la nature et la durée restreinte de la phase de construction ne sont pas de nature à générer un

risque majeur pour la santé publique en termes de bruit. De plus, le chantier aura lieu pendant la journée,

du lundi au vendredi, à une distance minimale de 600 mètres avec les premières habitations, ce qui limite

cette nuisance.

L’intérêt principal de l’énergie photovoltaïque se traduit par un bénéfice pour la santé humaine.

L’énergie apportée par le photovoltaïque est en effet une énergie propre par excellence qui présente un intérêt

environnemental non négligeable, qui repose sur les principaux points suivants :

très peu de pollution de l’air (absence d’émission de gaz à effet de serre, de fumées, d’odeurs, de gaz

favorisant les pluies acides),

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 20

pas de pollution des eaux (absence de rejets dans le milieu aquatique, sauf provenant d’un accident

sur le chantier, et de rejets de métaux lourds),

pas de pollution des sols (absence de production de suies, de cendres, de déchets),

pas ou peu d’effets indirects (faible probabilité par exemple de risque d’accidents ou de pollutions

liées à l’approvisionnement des combustibles).

D’autre part, le risque sanitaire lié aux champs électromagnétiques induits est minime.

Enfin, la gêne visuelle sera évitée toute l'année puisque les préconisations du bureau d’étude SOLSTYCE seront

respectées pour la configuration du système tracker.

6.4. LES IMPACTS SUR LE PAYSAGE

L’implantation des panneaux solaires va changer le cadre actuel du site en raison de l’uniformité du

projet, de sa conception et des matériaux utilisés, qui diffèrent de ce qui se trouve actuellement sur les

terrains. L’aménagement du parc va entraîner une transformation notable du paysage du secteur en amenant

un élément de modernité. En effet, une nouvelle image, plus aménagée, plus « moderne », plus structurée, va

se substituer à un paysage de friche. Le site étant en quasi-totalité fermé par des haies et un merlon, les vues

seront très restreintes.

De manière générale, le parc photovoltaïque de Lassicourt va participer à la modernisation du paysage,

sur cette friche issue de l’ancienne activité d’aérodromes.

Carte 8 : Localisation des points de vue

Les photos ci-après qui permettent d’illustrer les paysages observés dans l’aire d’étude et l’emprise du projet

(PdV 1 à 5).

PdV1 - Vue depuis la RD 396 au sud du site (ZIP à 1 900 m)

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 21

PdV3 - Sortie Saint Christophe Dodinicourt (ZIP à 4 350 m)

PdV2 - Sortie de Brienne-le-Château (ZIP à 1 640 m)

PdV4 - Localisation du Poste de livraison depuis la RD 396, dans le sens Brienne-Rosnay (ZIP à 10 m)

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 22

Les panneaux seront masqués par des arbres ou haies arbustives, excepté depuis le sud de la RD 396 en provenance de Brienne-le-Château et en direction de Rosnay-l’Hôpital

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 23

Les points de vue ayant fait l’objet de photomontages (PdV 6 à 8) sont présentés ci-après :

PdV6 - Vue depuis la piste de l'aérodrome - ETAT ACTUEL (ZIP à 266 m)

PdV6 - Vue depuis la piste de l'aérodrome - INSERTION

Depuis les abords immédiats on perçoit distinctement chaque élément du parc photovoltaïque. Cependant, l’impact visuel sera faible au vu de la faible fréquentation du lieu fermé au public non autorisé.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 24

PdV7 - vue depuis la RD396 - ETAT ACTUEL (ZIP à 330 m)

PdV7 - vue depuis la RD396 - INSERTION

Depuis la RD 396 on distingue en limite sud les éléments du projet (panneaux et poste de livraison) sur toute sa largeur. Cependant ce point de vue ne représente qu’un lieu de passage et la vue depuis la route sera

dynamique et de courte durée. En effet le linéaire de route depuis lequel le site est visible est d’environ 700m. Cette vue depuis une infrastructure routière, ne représente pas, par conséquent, un lieu de vie pour lequel

on aurait une vue fixe. L’impact visuel est donc jugé faible.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 25

PdV8 - Vue depuis le Château de Brienne - ETAT ACTUEL (ZIP à 4 375 m)

PdV8 - Vue depuis le château de Brienne – INSERTION

L’impact visuel lointain du projet sur le grand paysage sera donc nul étant donné l’absence de covisibilités depuis des secteurs éloignés, en raison de nombreux masques visuels végétaux.

Compte tenu du couvert forestier et des caractéristiques des panneaux projetés, dont la hauteur n’excédera pas 4 mètres de haut, aucune des vues à plus de 700 mètres de distance n’auront de vue sur le projet.

De même aucune visibilité depuis une habitation ou un monument historique n’est perceptible.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 26

6.5. LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL

L’appréciation des impacts sur le milieu naturel a résulté de la confrontation des caractéristiques techniques du projet et des données de l’état initial du site, collectées lors des prospections de terrain.

Ordres Niveaux d’enjeux Niveaux d’impacts

Avifaune

Localement fort Phase des travaux

Fort si démarrage des travaux en période de reproduction (notamment à l’égard de la Linotte mélodieuse et de la Pie-grièche écorcheur),

sinon faible.

Les principaux effets liés à la phase des travaux sont des dérangements conduisant à l’éloignement des populations. En cas de démarrage des

travaux en période de reproduction, des abandons de nichées des oiseaux reproducteurs sur le site sont attendus. Ces risques de dérangement

portent sur la présence humaine, la circulation des engins et les perturbations liées à l’installation des modules solaires. En revanche, il n’est

nullement envisagé la destruction d’habitats boisés durant la phase de construction du parc photovoltaïque. En dehors de la période de reproduction,

les effets des travaux seront fortement limités par les possibilités des déplacements des populations présentes vers d’autres milieux biologiquement

proches

Faible Phase d’exploitation

Faible

Le projet solaire s’étend sur une grande partie de l'aire d'étude immédiate, impliquant une forte perte d'habitats pour les trois espèces d'oiseaux qui

utilisent significativement les prairies en période de reproduction : l'Alouette des champs, du Bruant projet et du Tarier pâtre.

La perte d'habitats est moins marquée pour les espèces qui n'utilisent que ponctuellement les prairies pour le nourrissage et pour les espèces qui se

reproduisent dans les haies de ceinture et fréquentent le sol à proximité immédiate pour le nourrissage.

Un espacement d'au moins 15 mètres sera conservé entre les rangées de modules et les haies de ceinture du site pour conserver les zones de

nourrissage de ces populations au niveau de l'aire d'étude, et l'accès au site d'implantation du projet se fera par l'extrémité Est du site et n'impliquera

pas la destruction de portions de haies.

Mammifères

« terrestres » Très faible

Phase des travaux Non significatif : Une très faible variété de mammifères « terrestres », non protégés, a été observée dans la zone du projet et ses abords. Au cours

de la période des travaux, ces animaux s’orienteront vers d’autres territoires non perturbés.

Phase d’exploitation

Non significatif De par les faibles fonctionnalités de l’aire d’étude pour les mammifères « terrestres », les risques de perte d’habitats pour les

populations locales sont faibles. Eventuellement, des individus du Chevreuil Européen et du Lapin de Garenne, initialement liés aux friches,

s’orienteront vers d’autres territoires semblables à l’extérieur du site.

Chiroptères Faible dans les zones

d’emprise du projet Phase des travaux

Non significatif : De par la nature des travaux et l’écologie des chiroptères (mœurs essentiellement nocturnes), aucun dérangement sur l’activité

des chiroptères n’est attendu. Par ailleurs, le schéma de la variante d’implantation du projet n’implique aucune destruction d’arbres à cavités dans

lesquels pourraient éventuellement gîter des chiroptères arboricoles.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 27

Ordres Niveaux d’enjeux Niveaux d’impacts

Chiroptères Faible dans les zones

d’emprise du projet Phase d’exploitation

Non significatif : La perte d’habitat envisagée à l’égard des chauves-souris en conséquence de la réalisation du projet est jugée négligeable car les

linéaires boisés qui concentrent l'activité chiroptérologique maximale seront totalement préservés. Concernant les prairies, l'installation des

panneaux solaires dans ces milieux n’entraînera aucune perte d'habitats significative pour la chiroptérofaune locale. L’échauffement des panneaux

solaires le long du jour est sujet à attirer l’entomofaune volante au crépuscule et ainsi favoriser la venue de certains chiroptères sur le site du projet..

Cependant, ces espèces de chauves-souris seront aptes à exploiter les zones emprises par le projet, notamment par des activités de chasse au-

dessus des panneaux photovoltaïques et des allées enherbées conservées entre les rangées de modules solaires. Suite à la réalisation du projet,

aucune atteinte à l’état de conservation des espèces recensées n’est envisagée.

Amphibiens Localement fort

Phase des travaux

Non significatif : Au regard de la variante d'implantation retenue, aucune destruction de points d’eau temporaires ou permanentes aujourd’hui

présents sur le site n’est attendue. Dans ce cadre, aucune destruction ni dégradation de secteurs de reproduction des amphibiens n'est envisagée.

De même, l'ensemble des habitats boisés sera préservé. En conséquence, aucune destruction de spécimens d'amphibiens pendant la phase travaux

n’est attendue. De plus, le schéma d'implantation de la centrale solaire a évolué de façon à conserver dans sa totalité la zone de reproduction du

Crapaud calamite.

Phase d’exploitation Non significatif la réalisation du parc solaire dans la zone de prospection n'est nullement sujette à porter atteinte à l'état de conservation des

populations d'amphibiens.

Reptiles Très faible Phase des travaux

Non significatif : De par la rareté des reptiles dans la zone du projet, la réalisation du projet solaire n’aura pas d’impacts significatifs sur les

populations locales de reptiles pendant la phase des travaux. Les individus effarouchés pendant les travaux s'orienteront vers des secteurs non

perturbés.

Reptiles Très faible Phase d’exploitation Non significatif la réalisation du parc solaire dans la zone de prospection n'est nullement sujette à porter atteinte à l'état de conservation des

populations de reptiles

Entomofaune Très faible

Phase des travaux

Non significatif. Durant la phase de travaux, ’un déplacement des populations de Lépidoptères Rhopalocères, d’Odonates et d’Orthoptères à

mesure de l’avancée des travaux sur le site est à envisager. Les travaux entraineront un risque de mortalité par les engins de terrassement à l’égard

des populations d’insectes les moins mobiles comme les Orthoptères. En aucun cas, ces travaux ne porteront atteinte à l’état de conservation

des populations d’insectes recensées.

Phase d’exploitation Non significatif : Perte partielle d’habitats pour tout le cortège entomologique observé dans la zone du projet. Cependant, aucune de ces espèces

n’est patrimoniale.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 28

Ordres Niveaux d’enjeux Niveaux d’impacts

Flore Modéré dans l’ensemble,

localement fort

Modéré au niveau local, faible au niveau national

Les destructions et les dégradations des prairies concerneront principalement les lieux mêmes d'emplacement des pieux, les zones de stockage du matériel, les postes de

livraison électrique, les tranchées pour les raccordements électriques et les voies créées pour l'accès aux sites d'installation. Dans ce cadre, est envisagée une destruction

partielle de la flore associée aux prairies dans lesquelles seront installés les panneaux solaires. Des espèces végétales remarquables seront nécessairement impactées par

les travaux d'aménagement. Un impact significatif des travaux d'aménagement est donc attendu à l'égard de ces espèces et habitats naturels remarquables. Notons

en revanche que la mare à hélophytes qui accueille une espèce végétale à très fort enjeu, Carex viridula sera préservée dans sa totalité, notamment pour ses

fonctions batrachologiques importantes.

La mise en place de la centrale solaire photovoltaïque au sol va entraîner une modification globale de l’habitat naturel, notamment :

Une modification de la végétation autochtone par l’apport sur le site de substrats étrangers pour la construction des routes de chantier,

Une perte de végétation due à l’imperméabilisation partielle par les modules solaires,

Une modification du spectre d’espèces avec la perte d’espèces héliophiles au profit du développement d’espèces d’ombre.

Six espèces végétales recensées dans l'aire d'étude sont marquées par un niveau de patrimonialité relativement élevé et sont concernées par l'emprise des travaux

d'installation de la centrale solaire. De par la destruction partielle de la couverture végétale du site pour l'aménagement du projet, un impact modéré sur les

populations régionales de ces espèces végétales est estimé tandis qu'aucune atteinte à l'état de conservation des populations nationales de ces espèces n'est

envisagée. En effet, les effectifs recensés sur le site des espèces rares à très rares ont été faibles et les travaux de réalisation du projet n’affecteront pas de grandes stations

régionales. De surcroît, les caractéristiques techniques du projet (faible emprise au sol des pieux d’ancrage et espacement des rangées de modules) et les mesures visant la

recolonisation naturelle du site empêcheront d’éventuelles atteintes à la dynamique des populations floristiques recensées dans la zone d’implantation du projet. En outre,

nous rappelons que l'ensemble des espèces végétales inventoriées sur le site n'est pas protégé.

Concernant les habitats naturels, les travaux d'aménagement conduiront à une destruction partielle des trois habitats d'intérêt communautaire identifiés au niveau des

prairies. A l'issue des travaux, la restauration naturelle de ces milieux est attendue dans les zones non emprise par la centrale photovoltaïque, et notamment entre les rangées

de modules.

Sous les panneaux, les effets permanents du projet sont en revanche jugés significatifs sur le milieu naturel initial et sur l'état de conservation des habitats d'intérêt

communautaire suscités. L'ombrage créé sous les modules est sujet à provoquer une modification du spectre d'espèces initialement présent dans ces espaces. En ce sens,

les espèces végétales patrimoniales recensées dans l'aire d'étude disparaitront probablement des surfaces sous-jacentes aux rangées de modules solaires.

A l'issue des travaux, ces dernières pourront bien entendu se développer à nouveau au niveau des zones non emprise par les installations et entre les rangées de

panneaux photovoltaïques, sous condition d'appliquer une gestion différenciée de la fauche de ces parcelles (pâturage extensif et/ou fauchage mécanique à partir de la mi-

août avec exportation des fauches à l'extérieur de la zone du projet).

Tableau1 : Impacts sur le milieu naturel

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 29

6.6. LES IMPACTS LIES A LA PRODUCTION DE DECHETS

L’énergie photovoltaïque est souvent qualifiée d’ «énergie propre» car elle n’émet pas de polluant et

de gaz à effet de serre (à l’exception de leur construction et de leur acheminement et montage). Ce

qualificatif de « propre » peut également s’appliquer à l’absence de déchets lors de la production

d’électricité.

Les seuls déchets produits par le projet se feront en phase travaux. Ces déchets seront en majorité

des déchets inertes (gravats,…) pouvant être évacués vers un centre d’enfouissement technique de classe 3

ou vers une centrale de recyclage des déchets inertes selon les possibilités locales. Ces déchets ne présentent

pas de risques pour l’environnement.

Des déchets verts proviendront de la coupe ou de l’élagage de haies ou d’arbres lors de la

préparation du site pour le dégagement de la circulation des engins de chantier ; ces déchets ne sont

cependant pas polluants.

Les travaux d’aménagement du parc photovoltaïque produiront cependant une quantité limitée de

déchets de chantier. En effet, les éléments du parc (modules photovoltaïques, support, barre de

commande…) sont conditionnés dans des emballages navettes réutilisables, conçus par EXOSUN, qui

diminuent le volume de déchets d’emballage et optimisent le chargement des camions. Les emballages et les

produits recyclables (papiers, cartons, plastiques) seront disposés dans des conteneurs adaptés afin de

pouvoir les envoyer vers des entreprises chargées de leur récupération et recyclage.

Les emballages et les produits recyclables (papiers, cartons, plastiques) seront disposés dans des

conteneurs adaptés afin d’être envoyés vers des entreprises chargées de leur récupération et recyclage.

Les déchets métalliques (ferrailles, rebuts de câbles électriques,…) et les produits encombrants

seront disposés dans des conteneurs adaptés et repris régulièrement par des entreprises spécialisées chargées

de leur élimination. Enfin, les autres déchets non triables seront stockés dans des conteneurs et envoyés

vers un centre d’enfouissement technique de classe adaptée.

Différents documents permettront le suivi et la traçabilité des déchets engendrés par le parc (registre

des déchets, bordereaux de suivi…).

Durant l’exploitation du parc photovoltaïque, la production de déchets sera minime. Il s’agira de

déchets industriels banals ou déchets non dangereux, créés par la présence du personnel de maintenance, et

de pièces métalliques et de déchets d’équipements électriques et électroniques défectueux du parc solaire,

qui seront changés lors des opérations de maintenance. Ces déchets seront collectés par les techniciens

chargés de la maintenance du parc photovoltaïque et éliminés dans des filières adaptées (récupérateurs de

cartons, de ferraille, etc.). Les quantités produites seront extrêmement faibles.

A l’issue de l’exploitation du parc photovoltaïque, l’intégralité des éléments démantelés sera

recyclée, valorisée et, à défaut, éliminée par des centres autorisés à cet effet.

D’un point de vue plus général, la production d’électricité à partir de l’énergie photovoltaïque

contribue à diminuer la quantité de déchets produits par les filières classiques de production

d’électricité.

6.7. LES IMPACTS SUR LA SECURITE

Comme pour tout chantier de construction, les risques inhérents aux travaux envisagés pour la

réalisation d’un parc photovoltaïque seront analysés et réduits par la mise en œuvre de mesures spécifiques,

applicables au titre du Code du Travail. Ainsi, le chantier sera déclaré au préalable et le maître d'ouvrage

mettra en œuvre les principes généraux de prévention tels que définis par le code du travail. Il procédera

notamment à l'évaluation des risques auxquels seront exposés les salariés du chantier. Pour chaque entreprise

intervenant sur le site, un Plan Particulier en matière de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) sera

soumis à un coordonnateur agréé, conformément à la réglementation applicable.

De plus, les panneaux photovoltaïques seront en conformité avec la législation (marquage "CE"

déclaration de conformité délivrée par le fabricant attestant de la conformité de la machine aux

prescriptions techniques la concernant) et un contrôle technique du parc photovoltaïque sera mise en place

(système de télésurveillance, mise en place d’une clôture périmétrique d’une hauteur comprise entre 2 et

2,4 mètres, câble de détection d’intrusion, portail d’accès est prévu, avec contrôle d’accès).

Afin d’assurer une exploitation optimale des panneaux et de minimiser les risques, une surveillance

périodique du site et des infrastructures sera effectuée.

La maintenance préventive et corrective sera réalisée selon les recommandations et les procédures établies

par le constructeur, conformément aux obligations réglementaires applicables. Le risque d’accident concerne

uniquement les personnes chargées de la maintenance des panneaux, seules autorisées à pénétrer à

l’intérieur du parc. Pour de telles opérations, le risque principal d’accident est lié à la présence de matériel

électrique. Le personnel amené à intervenir aura des habilitations conformes à la norme française UTE C 18-

510 (recueil d’instructions générales de sécurité d’ordre électrique).

Le risque « zéro » en phase de construction et d’exploitation d’un parc photovoltaïque, comme

pour toute installation industrielle ou équipement technique, n’existe pas. Cependant, les risques

encourus de ce projet restent minimes en termes de sécurité en phase chantier et d’exploitation

compte tenu de l’ensemble des mesures de sécurité mises en place.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 30

7. Des mesures pour réduire les impacts et accompagner la construction du parc photovoltaïque

La démarche de création d’un parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt a été menée dès l’origine dans une perspective d’intégration des contraintes environnementales et paysagères tout en restant compatible

avec les objectifs de production. La responsabilité et le sérieux de la société VALOREM tiennent dans les engagements et actions concrètes qui sont ou seront prises pour prévenir ou corriger les effets sur l’environnement. Les

mesures exposées ci-après ont été définies par des bureaux d’études spécialisés, concertées avec les acteurs locaux et institutionnels, et agréées techniquement et financièrement par le porteur de projet.

7.1. MESURES D’EVITEMENT

Certaines mesures ont été prises durant les phases préliminaires du projet (soit au stade du choix du site, soit au stade de la conception du projet) afin d’éviter une sensibilité forte voire modérée ou annuler en amont des

impacts prévisibles. Le tableau ci-dessous présente un récapitulatif des mesures d’évitement prises par VALOREM.

Thème Mesures de réduction

Milieu Physique

Choix d’un espace très faiblement ondulé, sans accident topographique important, ce qui permet de réduire le nivellement de terrain. Des aménagements du terrain pourront être effectués, mais de façon très localisée ;

Choix d’éviter tout défrichement en préservant tous les arbres présents, même les arbres isolés, ce qui permet de minimiser les mouvements de terre ;

Choix d’un site ne présentant pas de risques naturels majeurs susceptibles de présenter un caractère contraignant pour le projet de centrale photovoltaïque : absence de risques sismiques, pas de Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn) Mouvement de terrain, aucune cavité souterraine sur la zone d’implantation potentielle, aléa « faible » au retrait-gonflement des argiles ;

Choix d’une commune moyennement foudroyée afin de réduire significativement les risques liés à l’activité orageuse ;

Choix d’une zone d’implantation sur laquelle la modification des rejets des eaux pluviales dans les eaux douces superficielles, le sol ou sous-sol sera évitée ;

Le parc photovoltaïque de Lassicourt sera équipé de suiveurs solaires, permettant de réduire certaines contraintes environnementales par rapport à une installation fixe : Les trackers présentent en effet un avantage sur l'effet d’ombrage du sol qui sera différente en fonction de l'heure de la journée, ainsi que sur les zones de ruissellement et de ravinement. Aussi, leur emprise au sol est faible par rapport à du fixe et réduit les impacts sur la flore.

Milieu humain

Choix d’un un espace artificialisé (délaissé d’aérodrome) pour éviter la perte d’occupation de sols agricoles ou forestier ;

Choix d’un site d’étude autour duquel le réseau de routes départementales est relativement bien développé pour éviter la création d’une nouvelle voie d’accès au site ;

Choix d’un site ne présentant pas de risques technologiques revêtant un caractère contraignant pour le projet de centrale photovoltaïque ;

Choix d’un site sur lequel les servitudes réglementaires sont limitées ;

Choix d’un site où l’habitation la plus proche se trouve à une distance de plus de 600 mètres de la zone d’étude, pour éviter fortement les nuisances sonores et les effets liés à la pollution de l’air.

Milieu paysager

Pour assurer une cohérence d'ensemble, le maître d'ouvrage a convenu de choisir des panneaux de même type et de même teinte ;

Compte tenu du paysage rencontré à proximité du projet (composé principalement de parcelles agricoles cultivées et quelques boisements isolés) et de la visibilité de poste de livraison depuis la route départementale RD 396, ce dernier sera peint dans une coloration proche du vert olive (RAL 6003) afin de faciliter son intégration au paysage ;

Les plateformes techniques et leurs chemins d’accès seront maintenus durant la phase d’exploitation du parc ;

Choix d’éviter la démolition et le démantèlement des pistes bétonnées existantes, afin de respecter et de préserver l’historique du site. Le réseau de pistes a été réfléchie de manière à réutiliser au maximum le réseau déjà existant. En ce sens, la piste centrale retrouvera une utilité, en permettant au véhicule de maintenance d’accéder facilement aux panneaux solaires ;

Choix d’éviter l’implantation sur la butte de tir et le ponton associé.

Milieu naturel

Conservation des habitats boisés en bordure de la zone du projet et de l’îlot boisé au centre du site (et notamment pour le choix d’un accès au site permettant la préservation des haies de ceinture) ;

Préservation de la mare dans laquelle se reproduit le Crapaud calamite au nord-ouest du site ;

Préservation des deux étangs situés au centre de l’aire d’étude ;

Conservation du principal espace vital du Lézard des murailles ;

Choix de remettre en état la clôture existante au sud du site plutôt que d’en installer une nouvelle afin de limiter les travaux à proximité d’une zone à enjeu écologique fort ;

Evitement total de la mare à hélophytes (Carex viridula).

Tableau 2 : Mesures d’évitement mis en place par la société VALOREM

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 31

7.1. MESURES DE REDUCTION

Des mesures réductrices ont été prises, au préalable, pour supprimer ou réduire un certain nombre d'impacts,

avant même la rédaction de la présente étude. Elles ont été mises en œuvre dès lors qu’un impact

dommageable ne pouvait être supprimé totalement lors de la conception du projet.

7.1.1. Mise en place d’un suivi de chantier environnemental

Tout en restant compatible avec les exigences liées aux pratiques professionnelles du montage d’un

parc photovoltaïque, les objectifs d’un SME de chantier photovoltaïque seront d’éviter les gênes causées

aux riverains d’un chantier photovoltaïque, d’éviter les pollutions (pollutions d’hydrocarbures, d’huiles, de

poussières…) ainsi que d’éviter les impacts sur la végétation riveraine du chantier (limitation des coupes et

élagages d’arbres, déploiement d’un dispositif efficace de protection des sujets isolés, balisage des linéaires

jalonnés par les aménagements).

7.1.2. Mesures en faveur du milieu physique

Des mesures seront prises pour protéger la qualité de l’air, notamment :

- Une inspection de l’état général des engins de chantier et de transport et un entretien sera

effectuée périodiquement au cours du chantier afin de respecter les normes anti-pollution en vigueur. La

vidange des engins sera effectuée avant ou après la réalisation du chantier. De plus, chaque véhicule sera

équipé d’un kit anti-pollution.

- Les pistes de circulation seront arrosées en cas de nécessité, afin d'éliminer la formation de

poussières pendant la phase de travaux.

Afin d’assurer la protection des sols :

- Dès que les opérations seront terminées, les terres végétales décapées seront régalées pour

maximiser l’efficacité de la revégétalisation, en faveur du retour de la végétation initiale.

- Les tranchées effectuées lors de la réalisation du réseau électrique interne seront remblayées par

leur propre déblai et compactées de manière identique à l’ensemble du sol du parc de manière à

retrouver la topographie initiale.

- Les fouilles archéologiques seront recouvertes de la terre stockée dans les déblais.

- Des zones seront prévues pour le stationnement des véhicules du personnel afin d’éviter le tassement

et les créations d’ornières en dehors de la zone de travaux et aucun véhicule ne se garera sur la voie

publique.

- Pendant la phase d'exploitation du parc photovoltaïque, les véhicules de maintenance emprunteront

les routes existantes et les pistes d'accès aux infrastructures afin de minimiser l’étendue des effets

engendrés sur le sol.

Certaines mesures seront mises en œuvre pour réduire les risques de pollution des eaux superficielles et

souterraines :

- Utilisation d’engins de chantier et de camions aux normes en vigueur, vérification régulière du

matériel et maintenance préventive des engins (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants,

lubrifiants et fluides hydrauliques),

- Equipement de kits anti-pollution pour l’ensemble des véhicules présents sur le site,

- Stockage des produits potentiellement polluants sur rétention conformément à la réglementation,

- Stockage des déchets de chantier potentiellement polluants sur rétention et évacuation dans des

filières adaptées,

- Limitation de circulation des engins en dehors des pistes d’accès et gestion adaptée des stockages

temporaires des terres pour préserver les réseaux de drainage des parcelles agricoles,

- Tout déversement d’eaux usées, d’hydrocarbures ou de polluants de tout nature sera strictement

interdit dans les forages, nappes d’eaux superficielles ou souterraines, ruisseaux, rivière, fossés... afin

d’éviter les risques de pollution du milieu aquatique.

- En cas de fuite accidentelle de produits polluants (mauvaise manipulation, rupture de flexible sur les

engins, etc.), le maître d’œuvre devra avoir les moyens de circonscrire rapidement la pollution générée,

par exemple par la présence de kits d’absorbants dans les véhicules de chantier.

- Les postes électriques seront hermétiques. Les transformateurs contenus dans les postes de

transformation seront installés sur des bacs de rétention de capacité supérieure à la quantité d’huile

contenue, ce qui évite tout risque de fuite vers le milieu naturel. Si une anomalie était détectée au

niveau du transformateur, une sécurité par relais stopperait son fonctionnement.

- Des contrôles périodiques des équipements du parc photovoltaïque seront réalisés par les techniciens

chargés de la maintenance.

- Aucun produit phytocide n'est prévu dans le cadre de l'entretien de la végétation du site et aucun

produit de lavage spécifique ne servira pour le nettoyage des panneaux solaires. Ce nettoyage, si

nécessaire, s’effectuera uniquement à l’eau.

- Les entreprises s’engageront à organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, à

conditionner hermétiquement ces déchets, à définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 32

générés par le chantier ainsi qu’à prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et

emballages. Différents documents permettront le suivi et la traçabilité des déchets engendrés par le parc

(registre des déchets, bordereaux de suivi…).

7.1.3. Mesures liées au paysage

Le travail préalable d'investigation a été mené sous forme d'un diagnostic paysager et d'un suivi de

développement du projet avec les partenaires du projet. Cette démarche a permis d'affiner les implantations

possibles des infrastructures du parc et notamment d'effectuer des déplacements et des retraits pour prendre

en compte à la fois les critères "milieux naturels" et "paysage", tout en restant compatible avec les objectifs

de production.

Les mesures liées au paysage sont les suivantes :

- Afin de favoriser l’insertion paysagère du parc dans son environnement, les haies bordant le site

seront maintenues.

Carte 9 : localisation des haies existantes

- La butte de tir a été prise en compte et l’implantation a été modifiée en conséquence. Ainsi, le choix

d’implantation retenu évite la butte de tir et le ponton associé.

Figure 5 : Evitement de la butte de tir et du ponton associé

Butte de tir

Ponton

associé

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 33

7.1.4. Mesures de réduction liées au milieu naturel

A mesure du développement du projet, VALOREM a tenu compte des recommandations émises quant à la préservation de l’état naturel initial du site. Dans ce cadre, plusieurs mesures ont été considérées puis appliquées pour

aboutir à l’implantation d’un parc solaire photovoltaïque de moindre impact sur la faune et la flore locale.

Ordres Niveaux

d’enjeux Niveaux d’impacts

Mesures préconisées

Evitement Réduction Accompagnement Description de la mesure

Avifaune

Localement

fort Phase des travaux

Fort si démarrage

des travaux en

période de

reproduction

(notamment à

l’égard de la Linotte

mélodieuse et de la

Pie-grièche

écorcheur), sinon

faible

X - -

Conservation des habitats boisés en bordure de la zone du projet et de l’îlot boisé au centre du site (et notamment pour le choix d’un accès au

site permettant la préservation des haies de ceinture). En ce sens, VALOREM a envisagé un accès au site évitant toute destruction de haies. Il s’agit

d’une mesure d’évitement forte qui répond à l’un des principaux enjeux du site, c'est-à-dire la reproduction dans les haies de ceinture de plusieurs

espèces d’oiseaux patrimoniales.

En vu de maintenir les populations de passereaux liées aux linéaires de haies et aux boisements, des bandes enherbées d’au moins 15 mètres de

large seront conservées en limite des installations solaires pour préserver des zones de nourrissage.

- X -

Concernant l’avifaune, la mesure de réduction la plus pertinente concerne la préservation des nichées des populations nicheuses sur le site

d’implantation du projet (et ses abords) et notamment des oiseaux marqués par un niveau de patrimonialité fort comme la Linotte mélodieuse ou la

Pie-grièche écorcheur. Ainsi, les travaux démarreront en dehors de la saison de reproduction, hors de la période comprise entre le 1er avril et la

mi-juillet.

- X -

Pendant l’éventuelle poursuite des travaux en période de nidification (en cas de démarrage des travaux avant le 1er avril), un suivi écologique de

construction de la centrale solaire sera réalisé pour identifier et baliser les éventuels nouveaux sites de reproduction d’espèces patrimoniales

établis pendant la phase du chantier de construction. (5 passages au cours des travaux).

Faible Phase d’exploitation Faible - - X Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit

par du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premier cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

Mammifères

« terrestres » Très faible

Phase des travaux Non significatif

X - - Conservation des habitats boisés en bordure et au centre du site.

- X -

Un suivi écologique du chantier de construction de la centrale solaire sera mis en place pendant le déroulement des travaux d’aménagement du

parc solaire. Une série de cinq passages sera planifiée au cours des travaux pour identifier et baliser d’éventuelles nouvelles zones écologiquement

sensibles, apparues durant les travaux (installation d’un couple de la Pie-grièche écorcheur à proximité des zones d’emprise du projet par exemple).

Un contrôle du bon respect des mesures de réduction préalablement adoptées sera réalisé durant le suivi.

Phase d’exploitation Non significatif

- - X Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit

par du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premier cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

- X -

Choix d’un type de clôture permettant le libre passage des mammifères « terrestres » de petite taille. Le type de grillage qui sera retenu pour la

fermeture du parc solaire (maille de 10x10 centimètres) et l’espacement volontaire laissé entre le sol et le début de la clôture permettra en effet

les libres venues et sorties dans et depuis la zone d’implantation du projet des populations de mammifères « terrestres » de petite taille.

- X - Positionnement des modules solaires à 80 centimètres du sol pour permettre le libre déplacement des mammifères au sein du secteur.

Chiroptères Faible dans les Phase des travaux Non significatif X - - Conservation des habitats boisés en bordure et au centre du site.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 34

Ordres Niveaux

d’enjeux Niveaux d’impacts

Mesures préconisées

Evitement Réduction Accompagnement Description de la mesure

zones

d’emprise du

projet

- X - Suivi écologique du chantier de construction de la centrale solaire (5 passages au cours des travaux).

Phase d’exploitation Non significatif - - X

Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit

par du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premier cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

Amphibiens Localement

fort

Phase des travaux Non significatif

X - -

Préservation de la mare dans laquelle se reproduit le Crapaud calamite.

Préservation des deux étangs situés au centre de l’aire d’étude (lieu de reproduction de la Grenouille verte).

- X - Suivi écologique du chantier de construction de la centrale solaire (5 passages au cours des travaux).

Phase d’exploitation Non significatif

- X -

Choix d’un type de clôture permettant le libre passage des amphibiens. Le type de grillage qui sera retenu pour la fermeture du parc solaire

(maille de 10x10 centimètres) permettra en effet les libres venues et sorties dans et depuis la zone d’implantation du projet des populations

d’amphibiens.

- X - Positionnement des modules solaires à 80 centimètres du sol pour permettre le libre déplacement des amphibiens au sein du secteur.

Reptiles Très faible

Phase des travaux Non significatif

X - -

Conservation du principal espace vital du Lézard des murailles (plateforme bitumée près de l’îlot boisé).

Conservation des habitats boisés en bordure et au centre du site.

- X - Suivi écologique du chantier de construction de la centrale solaire (5 passages au cours des travaux).

Phase d’exploitation Non significatif - - X

Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit

par du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premier cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

Entomofaune Très faible

Phase des travaux Non significatif - X - Conservation maximale de la couverture végétale initiale.

Phase d’exploitation Non significatif - - X Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit par

du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premier cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

Flore

Modéré dans

l’ensemble,

localement

fort

Phase des travaux

Modéré au niveau

local, faible au

niveau national

X - - Evitement total de la mare à hélophytes (Carex viridula).

- X - Conservation maximale de la couverture végétale initiale de la zone du projet de par un défrichage limité aux lieux d’accroche des pieux dans le

sol, aux structures de livraison, aux voies d’accès et aux secteurs nivelés.

- X - Stockage du matériel à l’extérieur des zones d’enjeux floristiques.

- X - Non apport de remblais extérieurs.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 35

Ordres Niveaux

d’enjeux Niveaux d’impacts

Mesures préconisées

Evitement Réduction Accompagnement Description de la mesure

Phase d’exploitation

- - X

Réaliser un entretien extensif des allées enherbées entre les lignes de modules solaires, soit par un fauche mécanique à partir de la mi-août, soit

par du pâturage extensif (par l’utilisation d’ovins). Dans le premiers cas, une exportation des fauches à l’extérieur du site sera systématiquement

réalisée.

- - X Favoriser la recolonisation végétale naturelle de la zone du projet à l’issu des travaux d’aménagement.

Tableau3 : Mesures en faveur du milieu naturel

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 36

7.1.5. Mesures de réduction en faveur du milieu humain

- Les panneaux seront équipés de dispositifs de contrôle et de systèmes de sécurité permettant de

détecter les anomalies ou des conditions météorologiques défavorables.

- Les panneaux seront munis de systèmes de protection contre la foudre afin de limiter les dégâts sur

les installations et de réduire les pannes supplémentaires. Ces systèmes sont basés sur le principe

d’évacuation des charges électriques en offrant au courant de foudre un chemin conducteur le plus

direct possible entre le point d’impact et le sol. Le parc photovoltaïque sera muni de paratonnerres.

- Des dispositifs de surveillance et de protection contre l’incendie équiperont le parc. Il est prévu une

surveillance du site par une conduite à distance de l’installation 24h/24 et 7j/7 et un système

d’astreinte permettant l’intervention sur site 24h/24 et 7j/7 pour mise en sécurité des installations

dans le cas où les défauts ne pourraient être résolus à distance, qui pourra être utilisé pour signaler

les départs d'incendie sur le secteur. L’accès depuis la RD 396 et le positionnement du poste de

livraison à l’extérieur de l’espace clôturé permettra une intervention rapide en cas de problème. Le

gardien de l’aérodrome (Didier LEGRAIN à ce jour) aura à disposition les clés permettant d’accéder

au site en cas de problème, et cela sans avoir à ressortir de l’aérodrome pour rejoindre la D 396.

- Afin de prévenir tout dysfonctionnement électrique résultant soit d'une cause naturelle (foudre) soit

d'une cause technique, le raccordement au réseau public se fera par une ligne enterrée et des

parasurtenseurs, protections indirectes contre la foudre, permettront de mettre en sécurité les

équipements techniques dans le cas où cette dernière se propagerait dans le sol à proximité.

- Des consignes spécifiques de sécurité du personnel d’exploitation seront prévus en cas d’accident

d’origine électrique, à l’intérieur des postes onduleurs / transformateurs ou de livraison. Le gardien

de l’aérodrome sera également informés de ces consignes spécifiques.

- Comme évoqué, un Plan de Prévention Sécurité et Protection de la Santé (P.P.S.P.S.) sera établi.

- Des panneaux de chantier indiqueront notamment la nature des travaux ainsi que les dangers qu'ils

impliquent, la période sur laquelle ils se dérouleront, le contact des personnes à joindre en cas

d'incident pour s'assurer de l'information du public.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 37

8. Des travaux d’installation à la recherche d’un impact minimium sur l’environnement et une obligation de remise en état du site en fin de vie du parc photovoltaïque

Dans l’hypothèse de l’obtention du permis de construire, le parc photovoltaïque pourrait être mis en

service en 9 à 10 mois (avec demande de raccordement) et suivra le phasage approximatif suivant selon les

contraintes de restriction et les aléas de chantiers :

Construction des pistes : 1 mois ;

Construction du réseau électrique : 1 mois ;

Mise en place des trackers : 4 mois ;

Les travaux de mise en place des structures s’effectueront selon le déroulement suivant :

Photo 4 : Mise en place des supports et des panneaux (source : Exosun)

Installation des postes de transformation et du poste de livraison : 1 semaine ;

Remise en état du site : 1 mois ;

Test et mise en service : 2 mois ;

En fin de vie, les panneaux photovoltaïques seront démontés, les chemins d’accès crées spécifiquement pour

le parc photovoltaïque seront supprimés et le site sera revégétalisé, pour être ensuite remis au propriétaire.

Les câbles souterrains seront laissés en place. Les panneaux photovoltaïques et les structures béton seront

dirigés vers les filières de recyclage adaptées (association PV Cycle). La prise en charge financière sera

assurée par les garanties apportées par les maîtres d’ouvrages.

L’intégralité des éléments démantelés sera recyclée, valorisée et, à défaut, éliminée par des centres

autorisés à cet effet.

Résume non technique Etude d’impact

Projet de parc photovoltaïque sur la commune de Lassicourt (Aube - 10) LASSICOURT ENERGIES

Novembre 2016 38

Photo 5 : Photomontage aérien du parc photovoltaïque de Lassicourt (Source : Bulle architectes)