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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
FONDS SOCIAL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Projet pour la Stabilisation De l’Est de la RDC pour la Paix
MANUEL D’EXECUTION DU PROJET
Composante 2 :
Création d’emplois et soutien aux moyens de subsistance
11 mai 2014
2
SOMMAIRE
I. PRESENTATION
A. Description de la composante ……………………………………..................................
7
B. Indicateurs-Clés……………………………………………………………………………………………… 8
II. MODALITES D’INTERVENTION
A. Schéma institutionnel de la composante…………………………………………….............
10
1. Fonds Social de la RDC……………………………………………………………………….. 11
2. Coordination de la composante…………………………………………………………. 12
3. Les Agences locales d’Exécution (ALE)……………………………………………….. 15
4. Les Sous-traitants………………………………………………………………………………. 19
5. Les Bénéficiaires et les Associations de bénéficiaires……………………..….. 19
III. PRISE EN MAIN DES ZONES D’INTERVENTION
A. Étude de base……………………………………………………………………………………………….
20
B. Gestion des conflits……………………………………………………………………………………… 22
IV. SOUS-COMPOSANTE 2.1 : TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN D’OEUVRE.
A. Types d’activités HIMO et Mesures d’accompagnement………………………............
23
1. Types d’activités…………………………………………………………………………………………. 23
2. Mesures d’accompagnement…………………………………………………………………….. 23
B. THIMO Ruraux………………………………………………………………………………………………… 24
1. Sélection des pistes à réhabiliter…………………………………………………….. 24
2. Exécution des travaux………………………………………………………….…...... 25
C. THIMO Urbains……………………………………………………………………….............................. 28
1. Identification, Evaluation et Sélection des Activités………………………….………….. 28
2. Exécution des travaux………………………………………………………………....………………. 29
D. Sélection et recrutement des manœuvres………………………………………………………….. 30
1. Sensibilisation…………………………………………………………………………………………………… 30
2. Sélection des manœuvres………………………………………………………………………………… 30
3
3. Transmission de la liste des manœuvres pour validation……………………………....... 32
4. Contrats de travail …………………………………………………………………………………………… 32
E. Mesures d’accompagnement en faveur des bénéficiaires…………………………………….. 33
1. Incitation à l’épargne……………………………………………………………………………………….. 33
2. Programmes de formation………………………………………………………………..……………… 33
F. Formation aux techniques HIMO et autres formations…………………………………………. 35
1. Formation aux techniques HIMO ……………………………………………………............…… 35
2. Appui aux entreprises pour l’exécution des travaux……….………………………………… 35
3. Autres formations……………………………………………………………………………………………. 36
G. Gestion environnementale et sociale des travaux…………………………………………………. 36
1. Impacts environnementaux et sociaux des activités…………………………………………. 36
2. Responsabilités dans la gestion environnementale et sociale des activités………. 37
H. Pérennisation et entretien des pistes réhabilitées.……………………………………………….. 39
1. Sensibilisation………………………………………………………………………………………………….. 40
2. Structure de gestion…………………………………………………………………………………………. 40
3. Financement de l’entretien des pistes réhabilitées ……………………………..………..... 40
V. SOUS-COMPOSANTE 2.2 : APPUI AUX FILIERES AGRICOLES PRIORITAIRES.
A. Description et pilotage………………………………………………………………………………………… 41
1. Description……………………………………………………………………………………………............ 41
2. Pilotage, coordination et mise en œuvre………………………………………………………… 42
B. Activité 1: Amélioration de la production des spéculations prioritaires………………… 44
1. Acquisition du matériel végétal de base (semences base………………………………… 44
2. Multiplication du matériel végétal……………………………………………………………………. 44
3. Conseil agricole………………………………………………………………………………………………… 46
C. Activité 2 : Production animale……………………………………………………………………………… 46
1. Mise en place de services de santé animale……………………………………………………… 47
2. Reconstitution des ressources génétiques…………………………..………………………….. 47
D. Activité 3 : Appui à la commercialisation et à la transformation……………………………. 48
1. Sous-projets agricoles éligibles………………………………………………………………………... 48
4
2. Mise en œuvre…………………………………………………………………………………………………. 50
3. Rôle du FSRDC………………………………………………………………………………………………….. 53
4. Passation des marchés des sous-projets ………………………………………………………….. 54
E. Activité 4 : Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des
intervenants dans la mise en œuvre de la composante……………………….
55
1. Appui à la redynamisation des CART………………………………………………………………… 55
ANNEXES
Annexe I : Zones d’intervention de la Composante 2…………………………………………..
56
Annexe II : Convention de Maitrise d’Ouvrage Délégué……………………………………… 60
Annexe III : Termes de référence de l’étude de base d’un corridor prioritaire d’une Zone-cible………………………………………………………………………………………………….
62
Annexe IV : Termes de référence de l’étude des filières prioritaires……………………
69
Annexe V : Contrat d’emploi journalier THIMO……………………………………………………
75
Annexe VI : Termes de référence des formations aux THIMO (chantiers-écoles).
78
Annexe VII : Processus d’Identification, sélection, préparation et mise en œuvre des sous-projets agropastoraux ………………………………………………………………………….
88
5
Abréviations.
ACSA Agent Communautaire en Santé Animale
AGR Activités Génératrices de Revenus
ALE Agence Locale d’Exécution
APD Avant-projet Détaillé
ASBL Association Sans But Lucratif
BDP Bureau de Projet
B.E. Bureau d’Etudes
CART Conseil Agricole et Rural de Territoire
CCI Cadre de concertation intercommunautaire
CCP Comité Consultatif Provincial
CCPA Conseil Consultatif Provincial de l’Agriculture
CDP Cellule de Projet
CIAT Centre International pour l’Agriculture Tropicale
CLD Comité Local de Développement
CLER Comité Local d’Entretien des Routes
CPRP Cadre de Politique de Recasement des Populations autochtones
CVD Comité Villageois de Développement
DA Don Agricole
DAO Dossier d’Appels d’Offres
DT Direction Technique ou Directeur Technique
DVDA Direction des voies de desserte agricole
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
FEC Fédération des Entrepreneurs du Congo
FNM Fonds National de Microfinance
FONER Fonds National d’Entretien des Routes
FNM Fonds National de Microfinance
FSRDC Fonds Social de la RDC
GEEC Groupe d’Etudes Environnementales du Congo
HIMO Haute Intensité de Main d’œuvre
IDA Association Internationale pour le Développement
IITA International Institute for Tropical Agriculture
INERA Institut National de Recherche Agricole
I4S/ISSSS
Kg Kilogrammes
Km Kilomètres
MADR Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
Ml Millilitres
MO Maître d’Ouvrage
MOD Maîtrise d’Ouvrage Déléguée
MONUSCO Mission de l’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo
ONG Organisation Non Gouvernementale
OVD Office des voiries et drainage
PCGES Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
PDPA Plan de développement des populations autochtones
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PGPP Plan de Gestion des Pestes et Pesticides
PME Petites et Moyennes Entreprises
PTA Programme de Travail Annuel
P.V. Procès-verbal
R.E. Responsable Environnement
RTE Responsable Technique d’Exploitation
SENASEM Service National des Semences
STAREC Programme de Stabilisation et de Reconstruction des zones sortant des Conflits
armées
STEP Stabilisation de l’Est de la RDC pour la Paix
TDR Termes de Référence
THIMO Travaux à haute intensité des mains d’œuvres
USD Dollars américain
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COMPOSANTE 2 : CREATION D’EMPLOIS ET AMELIORATION DES
MOYENS DE SUBSISTENCE.
I. PRESENTATION.
A. Description de la Composante.
1. La Composante appuie la création d’emplois et l’amélioration des moyens de subsistance
des populations de la zone du Projet, y-compris pour les personnes déplacées et les combattants
démobilisés de retour dans leur communauté, à travers deux Sous-Composantes :
Sous-Composante 2.1 : Travaux Publics à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO), qui
comprend :
(i) La réhabilitation par la méthode HIMO de pistes rurales prioritaires permettant l’accès
des producteurs aux marchés (et donc l’évacuation de la production) ainsi qu’un
meilleur accès des populations aux services essentiels (santé, éducation…); et
(ii) Certains autres THIMO retenus en fonction des priorités communautaires et de leur
compatibilité avec une exécution par des méthodes à haute intensité de main-d’œuvre
(le coût de la main-d’œuvre dépassant 40 pour cent du coût total de l’activité), par
exemple des travaux de reboisement ou de protection des sols, ou encore l’entretien
et/ou le pavage de la voirie et la collecte des ordures ménagères en zone urbaine.
Sous-Composante 2.2 : Appui aux filières agricoles prioritaires, qui comprend :
(i) Un appui à l’accroissement de la productivité et de la production pour un nombre limité
(2 à 4 par zone-cible/corridor stratégique1) de filières agricoles (végétales et/ou animales)
prioritaires pour l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des populations
concernées ; et
(ii) Un appui à la mise en place d’infrastructures de mise en marché (magasins de stockage)
et de petits équipements de transformation de denrées agricoles.
2. Les deux sous-composantes seront mises en œuvre de façon concomitante dans les
corridors prioritaires reliant des zones à forte concentration de populations à risque et possédant
un potentiel agricole important aux principaux centres de consommation de la région (ou
d’exportation hors de la zone). Leurs activités s’organiseront autour de voies de communication
importantes (routes nationales et/ou provinciales) servant d’axe central à un « corridor » et qui
sont : soit déjà réhabilitées; soit programmées pour être réhabilitées au cours des deux premières
années du projet (dans le cadre d’autres programmes).
1 Les termes « corridor stratégique » et « zone-cible du projet » désignent la même unité géographique et
sont employés indifféremment.
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3. Les corridors prioritaires seront sélectionnés en consultation avec les autorités
provinciales et locales ainsi qu’avec le STAREC, la MONUSCO et les autres participants à l’I4S2,
pour éviter la duplication des interventions et favoriser les synergies entre les divers programmes
mis en œuvre dans la zone. Une attention particulière sera apportée à ce que tous les groupes
vulnérables présents dans les communautés concernées aient accès aux bénéfices de la
Composante. Les zones d’interventions de la Composante sont présentées à l’Annexe 1.
B. Indicateurs-Clés. 4. Les indicateurs-clés de résultat de la composante, les indicateurs de résultats
intermédiaires et des indicateurs d’efficacité et de développement institutionnel sont présentés
ci-dessous. Une enquête de référence sera entreprise pendant les six premiers mois du projet
pour fournir les données de base permettant le suivi de ces indicateurs par le système de suivi-
évaluation du projet.
(a). Indicateurs-clés de résultats de la composante:
Nombre de bénéficiaires directs (ayant reçu un appui direct en termes d’accès à l’emploi,
d’accès au matériel végétal/animal sélectionné, de formation/conseil ou de sous-projets),
par sexe :
- Des THIMO ruraux;
- Des THIMO urbains;
- Des activités agricoles (par filière);
- Des sous-projets de commercialisation et de transformation agricoles (par filière).
Revenus moyen des participants aux THIMO (par sexe) :
- THIMO ruraux;
- THIMO urbains.
Revenus moyen additionnels des bénéficiaires (ménages) de l’appui à la production agricole
(par sexe et par filière) :
- Pourcentage des bénéficiaires/ménages dont le revenu annuel a augmenté de plus de
25% ;
(b). Indicateurs de résultats intermédiaires:
Sous-Composante 2.1 : THIMO :
- Nombre de km de pistes réhabilitées ;
- Cout moyen de réhabilitation/km ;
- Nombre de bénéficiaires qui sont déplacés ou retournés ;
2 International Security and Stabilization Support Strategy (2013-2017)
9
- Nombre de homme-jours de main-d’œuvre non-qualifiée/km de piste réhabilitée
dont femmes et déplacés/retournés);
- % cout de la main d’œuvre non-qualifiée dans cout total/km.
- Nombre de km de voirie urbaine entretenus ;
- Nombre de km de fossés et drainage entretenus ;
- M2 de trottoir et voirie pavés ;
- Nombre d’hectares reboisés (éventuellement) ;
- Nombre d’homme-jours de main-d’œuvre non-qualifiée par activité de THIMO
urbains (dont femmes et déplacés/retournés) ;
- % cout de la main d’œuvre non-qualifiée dans cout total des activités ;
- % cout main d’œuvre non-qualifiée par sexe.
- Nombre de participants aux activités d’épargne (par sexe) ;
- Montant moyen épargné (par sexe) ;
- Nombre de participants aux activités de formation (par sexe et ruraux/urbains) ;
- Nombre de jours de formation dispensés (par thème)
Sous-composante 2.2 : Appui aux filières agricoles (par filière).
- Quantité (kg et ml) de matériel végétal amélioré multiplié (semences, plantes et
boutures);
- Nombre d’animaux distribués (par type d’animal) ;
- Nombre de bénéficiaires d’animaux (par type d’animal) ;
- Nombre de sessions de vulgarisation réalisés (agriculture/élevage;
- Nombre de participants directs aux activités de conseil (par sexe dont
déplacés/retournés) ;
- Pourcentage d’exploitations familiales ciblées utilisant des intrants améliorés
(ayant/n’ayant pas participé aux formations) ;
- Nombre de ménages ayant adopté des pratiques améliorées de
l’élevage (ayant/n’ayant pas participé aux formations);
- Augmentation du rendement moyen obtenue par les producteurs ayant reçu le
matériel végétal/animal amélioré ;
- Nombre de groupements, et pour chaque groupement nombre de membres (par
sexe : hommes, femmes), ayant bénéficié d’un sous-projet de stockage ;
- Nombre de groupements, et pour chaque groupement nombre de membres (par
sexe : hommes, femmes), ayant bénéficié d’un sous-projet de transformation ;
- Nombre de groupements, et pour chaque groupement nombre de membres (par
sexe : hommes, femmes), ayant bénéficié à la fois d’un sous-projet de stockage et
d’un sous-projet de transformation.
(c). Indicateurs d’efficacité et de développement institutionnel:
Général :
- % de bénéficiaires qui pensent que la composante leur a été bénéfique (par activité) ;
- % des couts de gestion des ALE dans cout total de l’activité (par activité) ;
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- Nombre de CART appuyés ;
- Nombre de CART opérationnels (accès à un bureau équipé, ayant un programme de
travail et un budget formellement adoptés, se rencontrant régulièrement et formulant
des recommandations de façon formelle).
Sous-composante 2.1 : THIMO ;
- Nombre de km de pistes réhabilitées qui sont régulièrement entretenus ;
- Nombre de Comités d’entretien des pistes installés et opérationnels (i.e. formellement
établis, stratégie d’entretien adoptée y-compris mise en œuvre et financement,
programmes annuels et suivi des travaux) ;
- Cout d’entretien/km ;
- Niveau de recouvrement des couts d’entretien auprès des usagers (%) ;
- Augmentation de la période de l’année pendant laquelle les pistes sont praticables (%).
Sous-composante 2.2 : Filières agricoles :
- Cout moyen de production des semences améliorées (par kg, plant ou mètre linéaire) ;
- Quantité de semences améliorées certifiées annuellement (en kg, plant, ml);
- Cout moyen de certification (par kg, plat, ml) ;
- Niveau de recouvrement (%) des couts des agro-multiplicateurs par vente directe aux
producteurs ;
- Pourcentage de bénéficiaires d’animaux ayant respecté leur engagement de
rétrocession (%)
- Augmentation de la période de l’année pendant laquelle les pistes sont praticables (%
ou nombre de jours) ;
- Réduction des couts de transport de la production des filières prioritaires (%);
- % de Comités de gestion des sous-projets d’investissement qui sont opérationnels ;
- Niveau de recouvrement des couts pour les installations de stockage (%) ;
- Niveau de recouvrement des couts pour les équipements de transformation et
commercialisation (%).
II. MODALITES D’INTERVENTION
A. Schéma Institutionnel de la composante
5. Les institutions impliquées dans la mise en œuvre de la composante sont :
Le FSRDC qui est l’entité chargée de la mise en œuvre du projet ;
Le Comité Consultatif Provincial (CCP) qui fait des recommandations sur (i) les programmes
d’activités de la composante, pour assurer une bonne synergie avec le programme
provincial de développement et les autres actions en cours dans la province, en particulier
dans le cadre du STAREC et de l’I4S ; (ii) les propositions de financement des sous-projets
pour assurer leur cohérence avec les politiques sectorielles et d’autres investissements
prévus. Le CCP dispose de trois Sous-comités spécifiques : un pour les THIMO piste rurales,
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un pour les THIMO urbains (Sous-composante 2.1) et un pour les activités agricoles (Sous-
composante 2.23);
Les maitres d’ouvrages qui sont : (i) le Ministère de l’Agriculture et du Développement
Rural (MADR) pour la réhabilitation et l’entretien des pistes rurales et les activités d’appui
à la productivité agricole; (ii) les Collectivités territoriales (Communes) pour les travaux à
haute intensité de main d’œuvre entrepris en zone urbaine; et (iii) les groupements
agricoles pour les sous-projets d’appui à la commercialisation et la transformation des
produits agricoles.
Les Agences Locales d’Exécution (ALE) qui assurent la Maitrise d’ouvrage déléguée (MOD) des
activités de la composante; et
Les sous-traitants/prestataires de service (bureaux d’études, PME, ONG…) qui sont des
maitres d’œuvre des activités de la composante.
6. Le schéma institutionnel de la mise en œuvre de la composante est présenté ci-dessous.
Schéma institutionnel de la Composante 2
1. Le Fonds Social de la RDC (FSRDC)
7. Le Fonds Social de la RDC, créé en 2002 à l’initiative du Président de la République pour
améliorer le bien-être des communautés les plus pauvres du pays, est l’entité chargée de la mise
en œuvre de la Composante et du projet dans son ensemble. Il est un organisme de coordination
3 Ce sous-comité pourra être le Conseil Consultatif Provincial de l’Agriculture.
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et de financement. Il ne réalise pas lui-même les activités de la composante mais en coordonne
les activités et en assure la supervision. Il confie leur exécution :
Soit à des Agences Locales d’Exécution (ALE) qui en ont alors la Maitrise d’Ouvrage
Déléguée et les mettent en œuvre avec la participation des bénéficiaires et l’appui de sous-
traitants /prestataires de services (ONG, bureaux d’études, PME et autres opérateurs
privés) ;
soit à des prestataires de services – bureaux d’études, institutions publiques ou privées,
personnes-ressources.
8. Le FSRDC assure ses responsabilités soit au niveau de son siège, soit par l’intermédiaire de
ses antennes provinciales. Les antennes provinciales du FSRDC ont la pleine responsabilité de la
mise en œuvre opérationnelle de la composante dans leurs provinces respectives. Elles:
- Assurent la promotion des activités de la composante dans leur province ;
- Assurent la liaison et la coordination avec le Comité Consultatif Provincial et ses relais au
niveau des Territoires ainsi qu’avec les autres partenaires techniques et financiers et toute
autre instance gouvernementale au niveau de la Province;
- Préparent les programmes et budgets annuels de la composante au niveau de leur
province ;
- Suscitent l’identification et la préparation par les communautés bénéficiaires, appuyés par
des ALE, des travaux de réhabilitation des pistes prioritaires et des propositions d’activités
de développement agricole et de sous-projets d’investissement dans des infrastructures de
stockage/commercialisation et d’équipements de transformation et commercialisation des
produits agricoles susceptibles d’être financés par le FSRDC;
- Evaluent les demandes de financement reçues et les approuvent ;
- Passent avec les bureaux d’études/de contrôle, avec l’appui du niveau central du FSRDC, les
contrats nécessaires à la préparation, au suivi et à la réception des infrastructures
financées ;
- Passent, avec l’appui du niveau central du FSRDC, avec les communautés de base et/ou les
ALE des Accords de don communautaire/agricole pour la réalisation des activités et sous-
projets approuvés;
- Assurent la supervision de la réalisation des activités et des sous-projets;
- Exercent un contrôle à posteriori pour vérification du fonctionnement et de l’entretien des
infrastructures et équipements financés; et
- Collectent les indicateurs de performance et de résultat relatifs à la composante, préparent
les rapports périodiques d’activités et les transmettent à la Coordination générale.
2. Coordination de la composante.
13
9. Le Comité Consultatif Provincial (CCP)4 est une structure de concertation entre les
représentants du FSRDC au niveau provincial d’une part, et les autorités locales, les représentants
des acteurs de développement et de la Société Civile actifs dans la Province d’autre part, afin de
s’assurer d’une meilleure synergie des actions au niveau provincial. Il a pour fonction de vérifier si
les activités envisagées par le projet sont des priorités et sont en conformité avec les politiques et
stratégies sectorielles5.
10. Il est présidé par le Gouverneur de la Province et est composé des représentants de
différents ministères et des acteurs de développement concernés par la composante/le Projet :
les Ministres provinciaux ayant l’Agriculture et le Développement Rural, le Plan et les Travaux
Publics, les Affaires Foncières, l’Environnement, le Travail et les Affaires sociales dans leurs
attributions ; le Maire de la capitale provinciale; le Coordinateur provincial des CART ; le président
de la fédération des producteurs agricoles ; le délégué des organisations agricoles provinciales de
femmes ; le délégué des associations paysannes de base œuvrant dans l’agriculture et/ou le
foncier ; le délégué de l’association des chefs coutumiers ; un représentant de la Fédération des
Entreprises du Congo (FEC/branche PME), le Coordonnateur provincial de la Direction des voies
de desserte agricole (DVDA) ; le Directeur provincial de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), le
Directeur provincial de l’Office des Routes et le Chef d’Antenne provinciale du FSRDC qui en
assure le secrétariat.
11. Ce CCP a pour mission :
- d’assurer la cohérence des activités de la composante avec les politiques sectorielles et
autres investissements/projets du gouvernement et des partenaires techniques et
financiers planifiés dans la province ;
- de donner des avis consultatifs sur toutes les questions relatives au développement des
communautés rurales et urbaines, de l’agriculture et du monde rural dans le contexte de
l’I4S/STAREC et à la stabilisation/renforcement de la paix;
- de donner des avis sur le choix des infrastructures à réhabiliter/entretenir et des
spéculations prioritaires retenues pour un appui dans le cadre de la composante, en
particulier pour s’assurer que ces choix prennent en compte les programmes déjà en cours ;
- de veiller à une harmonisation intersectorielle sur l’aménagement du territoire ; et
- de servir de cadre de concertation pour la résolution de conflits éventuels entre le projet
(FSRDC), les autorités coutumières et les bénéficiaires dans la planification et la mise en
œuvre des activités de la composante.
4 Le CCP est un Comité ad-hoc mis en place au niveau de chaque Province dans le cadre du PASU. Il sera utilisé
comme tel dans le cadre du projet ou incorporé dans le Comité Technique Conjoint devant être mis en place dans chaque Province concernée dans le cadre de STAREC. 5 Un arrêté en cours d’adoption prévoit la mise en place de Conseils Consultatifs Provinciaux de l’Agriculture
au niveau de chaque province, ainsi que ses représentations dans les entités territoriales décentralisées. Si/quand ces Conseils deviennent opérationnels….
14
12. Pour la mise en œuvre de la Composante 2, le CCP mettra en place trois Sous-comités : (i)
le Sous-comité « Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO) : Pistes Rurales» qui
assurera la coordination des activités de réhabilitation de pistes rurales (sous-composante 2.1);
(ii) le Sous-comité « Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO) en Milieu Urbain » qui
assurera la coordination des activités HIMO dans les Communes de Bukavu, Goma et Bunia (sous-
composante 2.1); et (iii) le Sous-comité « Développement agricole » qui assurera la coordination
de la sous-composante 2.2. Ces sous-comités seront les organes techniques du CCP chargés de
faire les analyses détaillées des activités pertinentes proposées dans le cadre de la composante et
de faire des recommandations au CCP quant à leur opportunité et mise en œuvre6.
13. Le CCP se réunit en fonction des besoins du Projet exprimés par le FSRDC et au moins une
fois par an, sur convocation du Président. Les frais matériels liés à l’organisation et à la tenue des
réunions du CCP et de ses trois sous-comités seront pris en charge par le Projet.
14. Le CCP est relayé au niveau de chacun des territoires concernés par un Conseil Agricole
Rural de territoire (CART), qui est une structure permanente de concertation et de suivi au niveau
des territoires, et qui a pour mission de :
- Contribuer à la planification des activités de la composante dans le territoire et ceci sur la
base des priorités identifiées par les membres du CART;
- Participer au suivi de la mise en œuvre des activités et proposer le cas échéant des mesures
pour en améliorer la pertinence et l’efficacité ;
- aider à la résolution des conflits, y-compris fonciers, qui pourraient voir le jour entre les
populations bénéficiaires ; et
- Promouvoir les partenariats publics/privés en associant les producteurs agricoles et les
éleveurs aux entreprises de service ou de production en vue d'une action commune.
6 La composition de chacun de ces trois sous-comités doit refléter leur domaine de responsabilité. De façon
illustrative : (i) le SC THIMO Urbain pourrait être composé du Maire de la ville concernée (Président), des représentants des services concernés par les activités à financer (OVD…), les associations de jeunes et de femmes, de la FEC/PME, de la société civile et du FSRDC (secrétaire) ; (ii) le SC THIMO pistes rurales pourrait être composé: du Ministre Provincial ADR (Président), du Ministère Provincial des Transports, des représentants des associations agricoles, de la DVDA, de l’Office des Routes, de l’OVD, du FONER, des CART concernés, de la FEC/PME, des CLER, des transporteurs, de l’I4S et du FSRDC (secrétaire) ; et (iii) le SC « Développement agricole » pourrait être composé : du Ministre ADR (Président) et des représentants du Ministère des Affaires Foncières, du Ministère de l’Environnement, de la Fédération des Producteurs Agricole, des CART concernés, de la FEC/PME, des organisations de femmes, de l’association des Chefs coutumiers et du FSRDC (secrétaire).
15
15. Les CART se réunissent une fois par semestre en réunion ordinaire et en réunion
extraordinaire chaque fois que le besoin du Projet l’exige. Les frais matériels liés à l’organisation
et à la tenue des réunions des CART seront pris en charge par le Projet7.
3. Les Agences Locales d’Exécution (ALE).
16. Dans le cadre de cette composante, une Agence Locale d’Exécution (ALE) est une
Organisation Non-Gouvernementale (ASBL/ONG nationale ou internationale, confessionnelle ou
non confessionnelle), une agence de mise en œuvre d’un projet ou programme bilatéral ou
multilatéral ou encore une agence du système des Nations Unies, répondant à certains critères de
qualification et qui a pour fonctions et responsabilités principales de gérer l'exécution des
activités ou sous-projets éligibles au financement du projet.
17. Dans le cadre de cette composante, un sous-projet désigne une activité ou un ensemble
d’activités bien définies nécessaires à l’atteinte d’un objectif spécifique clairement identifié par
son promoteur, par exemple :
- Pour les THIMO pistes rurales: (i) l’objectif est de désenclaver les zones de production
agricoles ciblées; et (ii) un « sous-projet » est la réhabilitation et l’entretien de tout ou
partie d’un programme de réhabilitation/entretien de pistes rurales prioritaires approuvé
par le FSRDC et dont le montant ne dépasse pas 200.000$ ;
- Pour les THIMO urbains : (i) l’objectif est l’entretien et/ou la réhabilitation d’infrastructures
urbaines; et (ii) un sous-projet » est une activité ou un ensemble d’activités nécessaires
pour mettre en œuvre tout ou partie d’un programme de la réhabilitation/entretien
d’infrastructures prioritaires identifié par le Maitre d’ouvrage et approuvé par le
FSRDC et dont le montant ne dépasse pas 200.000$;
- Pour l’amélioration de la productivité agricole : (i) l’objectif est d’améliorer la production et
les revenus agricoles dans des filières prioritaires ; et (ii) un « sous-projet » est une activité
ou un ensemble d’activités nécessaires pour mettre en œuvre tout ou partie d’un
programme d’amélioration de la productivité agricole par l’acquisition, la multiplication et
la distribution de matériel végétal ou animal amélioré et le conseil aux producteurs pour la
promotion de bonnes pratiques agricoles et dont le montant ne dépasse pas 900.000$ ; et
- Pour les investissements des groupements agricoles : (i) l’objectif est la diminution des
pertes post-récolte et l’accroissement de la valeur ajoutée dans la filière ; (ii) un « sous-
projet » est un investissement ou une activité spécifiques, bien définie et demande par un
groupement agricole, par exemple : la construction d’un hangar de stockage ou l’acquisition
d’équipements de transformation.
7 Certains des CART de la zone du Projet ne sont pas opérationnels et ils bénéficieront d’un appui de la part du
Projet leur permettant de jouer pleinement leur rôle. Voir para 173-174.
16
18. Les ALE sont recrutées par le FSRDC pour gérer l’exécution des activités THIMO ou
agricoles. En général, elles n’exécutent pas les activités elles-mêmes -- bien qu’elles puissent le
faire avec l’accord du FSRDC – mais font appel pour cela à des sous-traitants (maitres d‘œuvre)
avec qui elles passent des contrats. Elles sont toutefois entièrement responsables de la bonne
qualité des réalisations et de la bonne utilisation des fonds mis à leur disposition par le FSRDC
pour la mise en œuvre des activités qui leur sont confiées.
19. Critères d’éligibilité des ALE. Pour être éligible au financement du projet dans le cadre de
la composante, une ALE devra au minimum:
Avoir la personnalité juridique (les conditions d’obtention de la personnalité juridique sont
précisées dans la loi N° 004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales
applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d’utilité publique),
condition nécessaire à l’établissement d’une relation contractuelle avec le FSRDC;
Pouvoir démontrer, à la satisfaction du FSRDC, une expérience prouvée dans le domaine de
la mobilisation des populations et l’accompagnement des communautés, une compétence
technique et une expérience préalable dans le domaine de la réhabilitation des pistes
rurales par la méthode HIMO et/ou l’appui aux filières agricoles, ainsi qu’en matière
d’exécution et de suivi des projets;
Pouvoir démontrer sa capacité à gérer les passations de marché et à tenir une comptabilité
avec des procédures transparentes;
Avoir été auditée par un auditeur indépendant pour au moins l’un de trois derniers
exercices précédant la demande de financement auprès du FSRDC.
20. Procédure d’agrément des ALE. Le FSRDC lancera un avis à manifestation d’intérêts et
réceptionnera les demandes d’agrément émanant des ONG ou ASBL ou autres institutions
éligibles. Seules les candidatures reçues, et d’abord analysées au niveau des antennes, pourront
être considérées. L’agrément sera prononcé par un Comité d’approbation des ALE présidé par le
Coordonnateur Général et ayant comme membres : le Directeur Administratif et Financier ; le
Directeur Technique; le Responsable des questions environnementales et sociales ; l’Expert
agroéconomiste ; et le Directeur des Études et Programmes.
21. Le Comité d’approbation statue sur les demandes :
- après enquêtes auprès de toutes les personnes physiques et morales susceptibles de donner
un avis;
- après étude et vérification des informations fournies ;
- après vérification auprès des autres bailleurs de la crédibilité de l’ALE.
22. Sont exclues a priori, les ALE ayant eu des conventions résiliées à leurs torts par le FSRDC
ou par tout autre organisme de gestion des projets financé par la Banque Mondiale et/ou d’autres
Bailleurs de fonds depuis trois ans y-compris celles réapparaissant sous un autre nom.
23. Classification des ALE. Le Comité d’approbation classe les ALE suivant :
17
a) les domaines d’intervention pour lesquels elles ont l’expérience requise, par exemple :
Spécialisée en développement agricole/rural; en infrastructures de transport et en
méthodes HIMO ; en projets productifs (bâtiments de stockage des produits agricoles,
équipements de transformation, etc.) ; et
b) leurs capacités techniques, de gestion et fiduciaires : (i) Niveau A. les ALE qui sont bien
établies et aptes à fournir rapidement des services spécialisés complexes ; et (ii) Niveau B,
les ALE qui peuvent mettre en œuvre efficacement des activités/sous/projets de
complexité et d’importance limites.
24. Les ALE de niveau A doivent satisfaire aux critères suivants :
Elles ont la personnalité juridique depuis 5 ans et possèdent les avals nécessaires à leur
opération dans les régions et secteurs pour lesquels ils se présentent;
Elles possèdent plus de 5 ans (temps plein) de pratique concrète dans le secteur pour
lequel elles se présentent et une expérience dans la gestion de projets dont le montant cumulé au cours des cinq dernières années dépasse 500 000 USD (coordonnées des
projets et bailleurs de fonds à l’appui);
Elles ont la maîtrise technique des domaines proposés, ainsi que de l’exécution et du suivi
de projet. Elles connaissent bien les politiques nationales de développement social des
populations vulnérables;
Elles ont pratiqué les méthodes de réalisation participative avec des bénéficiaires et
peuvent coordonner des actions entre un bailleur de fonds, d’autres organismes nationaux
et les communautés;
Elles peuvent faire la preuve de leur expérience (réalisations à l’appui), de l'atteinte des
objectifs, de la portée des actions comme de l'implication et de la satisfaction des
bénéficiaires (références à l’appui);
Elles possèdent une structure et du personnel permanent rémunéré (minimum 5 emplois,
description de tâches et spécialisation), les locaux et les équipements nécessaires
(véhicules, systèmes de communication, etc.) pour des travaux de moyenne et de grande
envergure;
Elles ont accès à des sources de financement identifiées et indépendantes des actions
proposées (coordonnées et teneur à l’appui); elles possèdent un compte bancaire et
peuvent offrir les garanties nécessaires;
Elles suivent des procédures administratives rigoureuses et transparentes, produisent des
rapports annuels d'activités et tiennent une comptabilité adéquate (avec mécanismes de
contrôle financier et comptable identifiés);
Elles peuvent démontrer, à la satisfaction du FSRDC, une capacité à gérer des passations
de marché conformes aux exigences;
Elles ont été auditées par un auditeur indépendant pour le dernier exercice précédant la
demande d’accessibilité auprès du FSRDC;
Elles peuvent recruter les compétences nécessaires à l’accomplissement de mandats
importants (expérience passée précisée).
25. Les ALE de niveau B doivent satisfaire aux critères suivants :
18
Elles ont la personnalité juridique depuis au moins 3 ans (ou récépissé du Ministère de la justice) et possèdent les avals nécessaires à leur opération dans les zones et secteurs pour lesquels elles se présentent;
Elles ont 36 mois (temps plein) de pratique concrète dans le secteur proposé et/ou en exécution et suivi de petits projets ;
Elles ont déjà réalisé ou appuyé pour des bailleurs de fonds ou l’État des actions ponctuelles d’au moins 100,000 USD (références à l’appui);
Leurs actions sont reconnues pour leur qualité et leur adéquation aux besoins des populations (référence des populations à l’appui);
Elles possèdent un local (situé hors d'une résidence), et au moins un permanent avec une expérience en développement social des populations vulnérables;
Elles tiennent une comptabilité rigoureuse et transparente simplifiée et font des rapports sommaires d'activités;
Elles peuvent s'associer à des ressources externes ponctuelles si nécessaire (expérience passée précisée)
26. Structuration des ALE participant à la composante. L’ALE sélectionnée devra être
structurée pour pouvoir répondre à ses responsabilités d’agence d’exécution, notamment grâce à
la création en son sein d’un Bureau de Projet et à la nomination d’un Chef de Projet spécifique à la
composante, secondé éventuellement par des assistants selon la charge de travail. Le Bureau de
Projet (BDP) est la structure technique chargée de gérer l’exécution des activités dont l’ALE a la
responsabilité. Il comprend au moins: (i) le Représentant Légal de l’ALE, qui en est le premier
responsable ; (ii) Le Chef de Projet, qui est le responsable technique de la réalisation des activités;
(iii) un ou des trésoriers/comptables suivant le volume des activités; et (iv) un ou des agents
chargés des relations avec les bénéficiaires (suivant le volume des activités).
27. Conventions entre les ALE et le maitre d’ouvrage, et entre les ALE et le FSRDC. Les ALE
sélectionnées pour assurer la maitrise d’ouvrage déléguée des activités de la composante signent
(i) une convention de maitrise d’ouvrage déléguée (MOD) avec le maitre d’ouvrage ; et (ii) un
accord de don avec le FSRDC.
- La Convention de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée est signée entre le maitre d’ouvrage et
l’ALE par lequel le propriétaire de l’ouvrage (la Mairie, le MADR ou le Groupement
agricole), délègue à l’ALE l’ensemble des prérogatives, droits et obligations afférents à la
maîtrise d’ouvrage des travaux et autres prestations nécessaires à l’exécution des activités
concernées.
- L’Accord de Don est signé entre le FSRDC et l’ALE précisant les responsabilités, droits et
obligations de chacune des parties. Cette convention spécifie notamment : (i) les objectifs à
atteindre et les indicateurs de suivi pertinents ; (ii) les modalités de planification et de mise
en œuvre des activités ; (iii) l’organisation et les ressources humaines et matérielles à
mettre en place par l’ALE ; (iv) le mode de mobilisation par l’ALE des sous-traitants
nécessaires ; (v) les financements mis à la disposition de l’ALE par le FSRDC ; (vi) le niveau
de rémunération de I'ALE ; (vi) les modalités de la supervision exercée par le FSRDC, les
rapports périodiques à fournir par l’ALE et les audits financiers et techniques qui devront
être faits.
19
28. Rémunération des ALE. Le FSRDC financera le cout des activités dont l’ALE a reçu la
responsabilité, ainsi qu’une partie de ses frais généraux directement liée à ces activités. Le
financement des frais généraux est fixé forfaitairement à douze pour cent (12%) du coût des
activités devant être gérées par l’ALE, conformément au budget de ces activités tel qu’annexé à
l’accord de don communautaire/Agricole passé entre le FSRDC et l’ALE.
4. Les sous-traitants
29. Les sous-traitants sont des consultants, entreprises et fournisseurs qui, dans le cadre des
contrats passés avec le FSRDC, les communautés de base et/ou les ALE , participent à la mise en
œuvre des activités en tant que maitre d’œuvre en réalisant des études ou des travaux, et en
fournissant des prestations ou des biens. Les sous-traitants sont des personnes morales organisées
suivant une forme prévue par la loi et les règlements pertinents congolais, ou personnes physiques
qualifiées.
30. Un des objectifs essentiels du FSRDC est d’assurer la qualité des prestations et aider au
développement des petites et moyennes entreprises. Pour ce faire, le FSRDC disposera d’un
répertoire de sous-traitants éligibles, dument qualifiés pour participer à la mise en œuvre des
activités du projet, classés suivant leur domaine de compétence et leurs capacités.
5. Les Bénéficiaires et les Associations de bénéficiaires
31. Les bénéficiaires sont des groupes spécifiques de la population ou des institutions locales
(autres que les Maitres d’ouvrage comme les mairies ou les Gouvernorat) qui participent aux
activités de la composante et/ou qui en tirent un avantage quelconque, directement ou
indirectement: (i) travaux en HIMO, (ii) développement des filières agricoles prioritaires ; ou (iii)
développement des capacités.
32. Ciblage et sélection. Le processus de sélection des bénéficiaires de la Composante 2
variera selon l’activité en cause et sa localisation (voir aussi chapitre IV).
Pour la réhabilitation de piste rurales et autres travaux réalisés par méthode HIMO en zone
rurale, les communautés locales et les CART participeront à la sélection des activités, et
l’expérience suggère qu’il est recommandé de mettre en place un processus à caractère
communautaire, confié aux autorités villageoises locales, pour la sélection de la main-d’œuvre
participant aux travaux afin d’assurer que les bénéfices de l’activité sont répartis de façon
équitables parmi l’ensemble de la communauté.
Pour les travaux HIMO en zone urbaine, les travaux seront choisis par la mairie et un dispositif
transparent de loterie publique, complété par l’attribution de quotas à des groupes
vulnérables spécifiques (par ex. femmes ou personnes déplacées), le dispositif le plus
approprié en milieu urbain, sera mis en place pour sélectionner les participants aux travaux.
Pour les activités de développement de la production agricole, les activités/filières seront
sélectionnées de façon participative par les communautés et les CART concernés, et les
20
bénéficiaires devront se regrouper pour bénéficier de l’appui du projet (multiplication et
distribution de semences, conseil agricole).
Pour les groupes voulant bénéficier d’infrastructures de stockage et/ou d’équipements de
transformation ou commercialisation, les bénéficiaires devront être organisés en
groupements/associations, si avec assemblée générale, statuts, règlement intérieur, etc., tel
qu’il est défini par la loi No. 004/2001 du 20 juillet 2001 sur les ASBL. Ces associations seront
responsables du fonctionnement (y compris de la répartition équitable des bénéfices qui en
dérivent) et de l’entretien des infrastructures/équipements et devront pour cela (i) créer en
leur sein une Cellule de Projet (CDP) chargée d’assurer le suivi de l’exécution du sous-projet et
ultérieurement de son exploitation et de l’entretien, et (ii) designer un Responsable Technique
de l’Exploitation (RTE) ayant un savoir-faire en la matière et un responsable financier chargé
du recouvrement des couts et de la comptabilité.
L’appui de la composante en matière de renforcement des capacités sera ciblé sur (i) les sous-
traitants maitres d’œuvre des activités de la composante (travaux HIMO, fourniture,
certification et multiplication des semences); (ii) les bénéficiaires des activités de soutien aux
filières agricoles (groupements de producteurs et de transformateurs); et (iii) les institutions
participants à la planification et au suivi de la composante (CART).
33. Les procédures de sélection des bénéficiaires de l’appui de la composante sont décrites en
détail dans les chapitres qui suivent. Un soin particulier sera apporté à ce que toutes les
catégories de populations, et en particulier les groupes les plus vulnérables (p. ex. : femmes,
jeunes, déplacés, minorités ethniques) aient accès aux bénéfices de la composante. Des mesures
permettront de s’assurer que les critères de ciblage sont largement connus de l’ensemble des
parties prenantes et sont appliqués de façon objective et transparente.
III. PRISE EN MAIN DES ZONES D’INTERVENTION
A. Etude de base
34. Au cours des trois premiers mois du projet, un diagnostic participatif sera mis en œuvre
dans chaque zone-cible pour identifier son potentiel de développement, les contraintes
principales à celui-ci et les priorités en matière de développent économique – en particulier
agricole -- et social de la zone. Un prestataire de service spécialisé (Bureau d’Etude), national ou
international, sera recruté sur une base compétitive par le FSRDC pour (i) mener à bien ce
diagnostic ; (ii) identifier les filières agricoles prioritaires et élaborer un programme détaillé
spécifique pour le développement de ces filières; et (iii) identifier les pistes rurales prioritaires
desservant les principales zones de production des productions agricoles sélectionnées.
35. Le diagnostic portera sur (i) les principales productions de la zone, végétales et animales,
les systèmes agraires et les modes de production, les contraintes principales (techniques,
économiques et sociales y-compris la situation foncière et les sources de conflit pour l’accès aux
21
ressources naturelles8), les technologies disponibles pour en améliorer la productivité et la
compétitivité ; (ii) les principaux marchés/débouchés pour les productions de la zone ; (iii) le
réseaux de routes et pistes reliant les principales zones de production agricole aux marchés
(centres urbains) ; (iv) les institutions du monde rural (forces et faiblesses) : organisations de
producteurs et leur fédérations, services étatiques, collectivités territoriales déconcentrées et
décentralisées, CART, institutions de recherche, structures d’appui et d’animation (ONG,
structures confessionnelles), institutions de micro-finance…
36. Sélection des filières prioritaires. Le diagnostic débouchera sur la sélection de 2-4 filières
prometteuses (y-compris animales) pour un soutien dans le cadre du Projet. Les filières seront
sélectionnées en concertation avec les populations de la zone sur la base des critères suivants : (i)
nombre de producteurs ; (ii) nombre de femmes engagées dans la production, transformation et
commercialisation ; (iii) contribution actuelle et potentielle à la consommation alimentaire et aux
revenus des ménages agricoles de la zone ; (iv) demande des marchés, locaux, provinciaux et
régionaux ; (v) existence de technologies, en particulier semences et autre matériel génétique,
performantes et bien adaptées aux conditions climatiques et à l’environnement des producteurs.
Les potentiels bénéfices qui pourront accroitre aux groupes vulnérables seront aussi pris en
considération. Pour chacune des filières sélectionnées, le Bureau d’études sélectionné préparera
aussi une étude détaillée et un programme de développement pour être financé dans le cadre du
projet.
37. Sélection des pistes prioritaires. Le diagnostic permettra aussi d’identifier les
routes/pistes prioritaires à réhabiliter et à entretenir dans le cadre de la composante. Il sera mené
en collaboration avec la DVDA, les CART et les groupements des territoires concernés, sur la base
des inventaires déjà disponibles auprès des administrations compétentes (DVDA). Les
informations à collecter/analyser au titre des critères de sélection pourraient inclure (liste non
exhaustive) : (i) les données statistiques de production et de commercialisation des produits des
filières agricoles; (ii) les données cartographiques ; (iii) les programmes de réhabilitation en cours
ou programmés. Chacune des pistes retenues pour réhabilitation dans le cadre de la composante
fera l’objet d’études techniques détaillées permettant la mise en œuvre et le suivi des travaux
nécessaires.
38. Le travail sera mené en collaboration avec les communautés concernées, la société civile
et les services compétents de l’Etat. Le CART du territoire concerné est l’institution la plus
représentative avec laquelle ce diagnostic participatif doit être mené. Dans les zones où les CART
ne sont pas opérationnels, le diagnostic sera utilisé pour initier un appui pour leur relance. Cette
étude sera menée en parallèle avec une étude sur les conflits existants et potentiels, leurs sources
et leur mode de gestion (voir para 42).
39. La sélection des filières et le programme pour leur relance, et la sélection des pistes
prioritaires et le programme pour leur réhabilitation seront validées dans le cadre d’un atelier de
restitution organisé avec toutes les parties concernées. Les programmes d’action pour la relance
des filières agricoles et la réhabilitation des pistes prioritaires seront soumis au CCP pour
8 Cette partie de l’analyse sera faite en collaboration avec l’étude sur les conflits
22
commentaires et recommandations avant transmission au FSRDC pour approbation et mise en
œuvre.
40. Chaque année avant le 31 octobre, ces plans d’actions seront déclinés en plans d’actions
et budgets annuels, validés par le Conseil d’administration du FSRDC avant la non-objection de
l’IDA. Les antennes Provinciales du FSRDC établiront, trimestriellement, des plans d’actions
opérationnels découlant des plans d’actions généraux, à partager avec le CCP et les CART
concernés, au cours de l’atelier trimestriel d’évaluation de ce plan opérationnel.
41. Les termes de référence de l’étude de base et de l’étude des filières prioritaires sont
présentés aux Annexes III et IV. Le prestataire de service retenu ne sera pas éligible en tant
qu’ALE de tout ou partie des programmes d’activités adoptés pour exécution dans le cadre de la
composante.
B. Gestion des conflits 42. Les zones-cibles sont des zones où le processus de stabilisation et de reconstruction est
confronté à de nombreuses sources de conflits dans lesquels sont impliqués différents acteurs :
populations d’accueil, déplacés, retournés, agriculteurs, éleveurs, hommes politiques
et militaires... L’accès aux ressources naturelles, de même que l’accès aux services sociaux,
demeure un enjeu majeur pour la reconstitution du tissu social et économique. La mise en œuvre
des activités du projet demandera la mise en œuvre de stratégies/approches appropriées pour
diminuer les risques de conflit, avec un accent particulier sur les groupes vulnérables comme les
femmes et les enfants.
43. Dès le début de sa mise en œuvre, le projet recrutera pour chaque zone-cible une ALE
spécialisée qui sera chargée de9 :
- Sur la base d’une analyse participative, (a) développer une cartographie détaillée des
conflits (foncier, accès aux infrastructures…) accompagnée d’une description de leurs sources
et dynamiques et (b) élaborer un plan de gestion des conflits et de pacification communautaire
et intercommunautaire pour la zone ;
- Mettre en place ou renforcer les mécanismes de dialogue à l’intérieur de la communauté et de
rapprochement intercommunautaire, (Cadres de Concertation Intercommunautaires-
CCI) pour la prévention et gestion des conflits, avec une attention particulière aux conflits
fonciers ;
- Assurer des sessions de formation et d’apprentissage pratique au profit des autorités locales
(formelles et de facto) et des comités de concertation intercommunautaires pour les rendre
plus proactifs et réactifs dans la gestion des conflits ;
9 Les termes de références de cette prestation de service sont présentés dans le Tome I « Généralités » du Manuel
d’Exécution du Projet.
23
- Mettre en place ou renforcer un mécanisme durable de médiation et résolution participative
des conflits fonciers dans la zone retenue, en lien avec les structures provinciales, y-compris
des conflits relatifs à la transhumance;
- Entreprendre des actions d’amélioration des conditions d’accueil des retournés par la
sensibilisation des communautés et l’identification des besoins en termes de cohésion sociale
et d’habitat ;
- Mettre en place des Comités pour assurer un accès équitable aux services sociaux et aux
opportunités d’emplois.
44. Les activités de la composante seront analysées et planifiées sur la base de ce diagnostic
et de ses recommandations.
IV. SOUS-COMPOSANTE 2.1 : TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN
D’OEUVRE.
A. Types d’activités et mesures d’accompagnement.
1. Types d’activités
45. Les activités se dérouleront au sein des corridors stratégiques sélectionnés pour les
actions du projet. Dans ces corridors, les activités suivantes seront mises en œuvre :
En milieu rural, les activités porteront essentiellement sur la réhabilitation et l’entretien de
pistes rurales prioritaires.
En milieu urbain, les activités porteront entre autre sur : (a) l’entretien des voiries
urbaines et des réseaux d’assainissement : désensablement/balayage des voies,
comblement des nids de poules, aménagement des trottoirs, curage des fossés et des
caniveaux de drainage, ramassage ponctuel d’ordures accumulée, travaux de drainage des
points bas (y-compris la réalisation d’avaloirs, regards, puisards, têtes de buse etc.…) ; (b)
l’entretien des espaces publics : comblement des ravins, aménagements paysagers et des
espaces verts (travaux de débroussaillage, plantation d’arbres) ; et (c ) des activités pilote
de pavage de voirie.
46. Les activités éligibles devront permettre la création d’un nombre maximal d’emplois, et la
proportion des salaires versés aux participants dans leur coût total devra être (i) au minimum 30%
pour les travaux concernant la réhabilitation des pistes rurales et (ii) au minimum de 40% pour les
autres activités.
2. Mesures d’accompagnement des bénéficiaires vers l’emploi.
47. Puisque les emplois dans des THIMO sont temporaires, les participants bénéficieront
aussi d’activités d’accompagnement destinées à améliorer leur employabilité à la fin de leur
période de travail :
24
(i) Un programme d’épargne (volontaire) afin de permettre aux participants d’avoir un petit
capital de départ pour la création d’une activité génératrice de revenus lorsque la période
d’emploi sera terminée;
(ii) Un programme de renforcement des compétences sociales/comportementales; et
(iii) Un programme de formation entrepreneuriale de base (comprendre le contexte
économique, initier une activité génératrice de revenus, préparer le plan d’affaires d’une
micro-entreprise, maîtriser les principes de compatibilité de base, etc.) et d’initiation à
certains métiers à identifier suite à une analyse des marchés locaux de l’emploi10. Si les
participants le demandent, les formations pourront aussi inclure l’alphabétisation
fonctionnelle.
48. La participation aux formations sera volontaire. Les formations seront dispensées un
jour/semaine par des prestataires compétents. Les journées de formation seront rémunérées
comme les autres.
B. THIMO Ruraux
49. Les activités porteront essentiellement sur la réhabilitation et/ou l’entretien de pistes
rurales prioritaires. Si demandés par les populations et collectivités locales, en fonction des
priorités communautaires et de leur compatibilité avec une exécution par travaux à haute
intensité de main-d’œuvre, d’autres THIMO -- par exemple défense et restauration des sols et
afforestation/reboisement – pourront être financés. Ces activités seront financées intégralement
par le Projet.
1. Sélection des pistes à réhabiliter.
50. Pour chaque corridor stratégique, les axes prioritaires à réhabiliter seront identifiés par un
Sous-comité spécifique du CCP présidé par le Ministre Provincial de l’Agriculture et du
Développement Rural et comprenant les représentants de la Direction des Voies de Desserte
Agricole (DVDA), de l’Office des Routes, de l’OVD, du FONER, des transporteurs, des Associations
agricoles, des CLER et des CART des territoires concernés11. Le FSRDC assurera le secrétariat de
ce Sous-comité. Le Sous-comité transmettra le programme de pistes prioritaires à réhabiliter au
FSRDC pour approbation.
51. L’identification des pistes prioritaires sera faite sur la base des propositions contenues
dans l’étude de base et des paramètres suivants:
10
Cette identification sera faite dans les premiers 3 mois du projet dans le cadre de l’étude de base. 11
Ce Comité de Pilotage préfigure ainsi la Commission Provinciale Routière qui doit être créée au niveau de chaque Province avec la responsabilité de coordonner et planifier les interventions sur tous les axes de la province.
25
(i) du recensement provincial des routes nationales et provinciales et des voies et dessertes
agricoles ;
(ii) des priorités et des programmes de l’I4S (la synergie avec les autres réhabilitations
planifiées, particulièrement avec les interventions de la MONUSCO sur les axes
principaux qui longent les frontières rwandaises et ougandaises;
(iii) de la grille des critères de la Direction des Voies de Desserte Agricole (DVDA); et
(iv) des objectifs spécifiques du projet et des besoins et priorités exprimés par les
populations concernées : routes/pistes permettant de relier une zone à fort potentiel
agricole et à forte densité humaine à un marché important ; connectées à ce marché par
une route principale en bonne état ou devant être réhabilitée pendant les 3 premières
années du projet ; et les besoins des filières agricoles prioritaires.
52. Une première sélection sera faite portant sur 150% de l’estimation du linéaire maximum
pouvant être réhabilité dans le cadre de la composante. Ces itinéraires feront l’objet d’une
inspection sommaire de la part de la DVDA ou d’un bureau d’études recruté de façon compétitive
par le FSRDC. Cette inspection aura pour but de relever: (i) l’état général de la couche de
roulement; (ii) la disposition générale de la piste existante par rapport au terrain naturel; (iii) la
situation des ouvrages de drainage et d'assainissement (dimensions, dégradations et état de
fonctionnement); (iv) les points singuliers/critiques (traversées de talweg nécessitant des
ouvrages hydrauliques de franchissement, traversées de bas-fonds nécessitant une couche de
fondation, pentes glissantes nécessitant un revêtement latéritique, etc.) afin de proposer les
types d’ouvrages (buses, cunette en pavé, dalot, radiers submersibles, pont, revêtement
latéritique localisé, etc.).
53. Cette étape permettra d’identifier les itinéraires susceptibles de réhabilitation par
technique HIMO et présentant également le meilleur rapport coût/bénéfice. Elle sera
sanctionnée par la production d’un rapport préliminaire qui servira de base à la sélection finale
d’un programme global de linéaires à réhabiliter. Ce rapport sera présenté au CCP pour revue et
commentaires. La sélection définitive des pistes/routes à réhabiliter sera faite par le FSRDC et
soumise à l’IDA pour avis. Un procès-verbal (PV) d’approbation sanctionnera l’approbation de ce
programme indicatif global.
54. Une fois le programme global approuvé, les itinéraires proposés pour les deux premières
années du projet feront l’objet d’une étude technique et environnementale détaillée de la part
d’un bureau d’étude recruté de façon compétitive par le FSRDC permettant d’évaluer les
quantités et d’estimer le coût des travaux pour la préparation des dossiers d’appels d’offres.
55. La planification opérationnelle du programme global sera faite dans le cadre de
programmes d’activités et de budgets annuels détaillés préparés par le FSRDC.
2. Exécution des travaux (a) Recrutement des ALE, Entreprises et Bureaux d’Etudes.
26
56. Les programmes annuels d’activités seront gérés par une ou plusieurs ALE ayant les
qualifications requises, sélectionnées par le FSRDC12, après consultation avec le maitre d’ouvrage,
comme MOD. Les études seront exécutées par les BE recrutés par le FSRDC et les travaux seront
exécutées par des entreprises recrutées de façon compétitive par l’ALE sur la base d’une
consultation restreinte d’au moins trois et d’au plus six candidats parmi les entreprises agréées
par le FSRDC comme compétentes dans la réhabilitation de pistes par méthode HIMO13 ou autre
méthode de passation des marchés appropriée.
57. L’ALE passera (i) une convention de maitrise d’ouvrage déléguée (MOD) avec le Ministère
Provincial de l’Agriculture et du Développement Rural (DVDA) et (ii) un, Accord de Don avec le
FSRDC détaillant les responsabilités et obligations des parties. Cette Convention et cet Accord
porteront sur la mise en œuvre du programme global pendant les deux premières années du
projet, reconductibles pour deux années supplémentaires. Ils incluront des indicateurs de
performance précis et une clause de revues annuelles permettant de ne pas les renouveler ou de
les terminer en cas de non-performance.
58. L’ALE sera responsable (a) de la sélection par appels d’offres, selon les procédures
acceptables à l’IDA, d’entreprises formées aux méthodes HIMO (et accréditées comme telles par
le FSRDC) ou utilisant des personnes ayant une bonne connaissance de l’approche HIMO pour la
réhabilitation de routes rurales et autres travaux HIMO ; et (c) du suivi et de la supervision du
travail de ces entreprises.
59. Les entreprises recrutées pour exécuter les travaux signeront avec l’ALE des contrats
spécifiant les obligations des deux parties. Les contrats spécifieront en particulier les modalités de
recrutement et d’emploi de la main d’œuvre non-qualifiée. Les entreprises seront responsables
de fournir la main d'œuvre qualifiée et les intrants/équipements nécessaires, en particulier un
chef de chantier ayant l’expérience requise qui aura la responsabilité d’organiser les équipes de
travail, de surveiller la présence effective des travailleurs et de rendre compte de l'avancement
des travaux.
60. Au cours de l’exécution des travaux, les entreprises seront aussi chargées de former, au
sein de la population locale, des Comités d’entretien des infrastructures et des artisans capables
d'assurer la maintenance courante des ouvrages réalisés.
61. Le FSRDC sera pour sa part responsable :
(i) de la préparation, par des Bureaux d’études qu’il recrutera selon les procédures
acceptables à l’IDA, des études techniques et environnementales détaillées des
itinéraires à traiter (et des autres travaux en HIMO) et de la préparation des dossiers
d’appels d’offres pour la réalisation des travaux ;
(ii) de l’approbation des entreprises sélectionnées par l’ALE; et
12
Dans la mesure du possible, une seule ALE sera sélectionnée pour chacun des corridors stratégiques pour mettre en œuvre l’ensemble du programme de réhabilitation. 13
Des formations complémentaires (chantiers-écoles) seront organisées pour renforcer leurs capacités (voir para. 97-100 ci-dessous).
27
(iii) de la supervision et du contrôle des travaux par des BE qu’il recrutera selon des
procédures acceptables a l’IDA.
(b) Modalités de mise en œuvre.
62. Etudes techniques et environnementales réalisées par le FSRDC. Cette étape comprend :
- la sélection des Bureaux d’études par le FSRDC à partir d’une liste restreinte composée
d’au moins trois et d’au plus six candidats ;
- la réalisation des études techniques et environnementales et la préparation d’un Avant
Projet Détaillé (APD) et un Dossier d’Appel d’Offres (DAO) par ces BE; et
- Le contrôle et approbation des études par le FSRDC. Les APD et les DAO sont soumis au
MOD pour revue et commentaires. Ils sont ensuite revus et approuvés par le FSRDC. Au
besoin, celui-ci se fait assister par des experts indépendants ou des services spécialisés.
Pendant l’examen des dossiers techniques, le FSRDC devra s’assurer en particulier que les
prescriptions du Plan-cadre de gestion environnementale et sociale (PCGES), notamment
le Plan de gestion des impacts environnementaux et sociaux, ont été intégrées dans le
DAO.
63. Réalisation/coordination des travaux par l’ALE. Cette étape comprend :
- le lancement des appels d’offres pour la sélection des entreprises pour la réalisation des
travaux ou la fourniture de services et/ou d’équipement (ou, si le montant estimé le
permet, des demandes de cotation) ;
- l’évaluation des offres et l’attributions des marchés, après revue et avis de non-
objection du FSRDC ;
- la coordination le suivi et la supervision des travaux et/ou la fourniture de services et
d’équipements.
64. Surveillance et contrôle des travaux par le FSRDC. Le contrôle et la surveillance des
travaux sont réalisés par des BE spécialisées recrutées par le FSRDC à partir d’une liste restreinte
composée d’au moins trois et d’au plus six candidats parmi les BE agréés. Ces BE produisent tous
les mois des rapports circonstanciés qui seront envoyés au FSRDC avec copie à l’ALE et au MO. Ils
s’assurent en particulier que (i) l’exécution des travaux est faite selon les prescriptions techniques
et environnementales et que (ii) les droits des travailleurs sont protégés et que des conditions de
travail acceptables sont respectées afin de maintenir la corrélation entre une politique active de
création d’emplois et le respect des normes de travail. Ils assistent l’ALE à exercer son rôle, à
assumer ses engagements, à prendre toute décision nécessaire et utile à la bonne conduite et à la
bonne fin des travaux En fin de chantier, ils assurent les analyses nécessaires à la réception
provisoire et la réception définitive des travaux.
28
65. Réception provisoire des travaux. L’entreprise informe L’ALE avec copie au FSRDC, au BE
chargé du contrôle et au MO de la date de fin des travaux et demande la réception des travaux
dans les délais prévus au marché. Le BE chargé du contrôle fait son contrôle final et remet son
rapport au FSRDC avec copie à l’ALE et au MO. La réception s’effectue par l’ALE en présence du BE
de contrôle, du FSRDC et du MO. Les tâches et activités prescrites dans le PGES font partie
intégrante de la réception des travaux. L’ALE prononce soit la réception sans réserve, soit la
réception des travaux avec réserve, soit le refus de réception provisoire au vu du constat de
l’exécution des travaux. Un PV de réception des travaux est préparé et signé par l’entreprise,
l’ALE, le BE de contrôle, le FSRDC et le MO. Les observations éventuelles du BE, du FSRDC et du
MO sont consignées dans ledit PV. La décision est notifiée à l’entreprise et, le cas échéant, il lui
est enjoint d’exécuter ou d’achever les travaux omis ou incomplets et de remédier aux
imperfections et malfaçons constatées dans les délais spécifiés.
66. Les réserves sont levées après exécution par l’entreprise des travaux omis, incomplets
et/ou de reprise. Passé le délai spécifié, l’ALE est en droit de faire exécuter les travaux
mentionnés au PV de réception provisoire par une entreprise de son choix, aux frais et risques de
l’entreprise titulaire du marché. La réception prononcée, l’ALE procède à la remise de l’ouvrage au
Maître d’ouvrage ou à son représentant. Cette remise fait l’objet d’un PV signé par les deux
parties.
67. Délai de garantie et réception définitive. Pendant le délai de garantie, qui est fixé à 3
mois, l’entrepreneur est tenu à l’obligation dite de « parfait achèvement » au titre de laquelle il
devra assurer le maintien en conformité des ouvrages, en remédiant à tous les désordres signalés
par le l’ALE ou le BE de contrôle, de telle sorte que ces ouvrages soient conformes à l’état où ils
étaient après leur réception provisoire. A l’expiration du délai de garantie, l’ALE organise une
réception définitive dans les mêmes conditions que la réception provisoire. L’ALE prépare le PV de
réception définitive qui précise si elle est ou non prononcée. Si la réception définitive est
prononcée, le PV dégage l’entrepreneur de ses obligations contractuelles et l’ALE restitue la
retenue de garantie ou libère la caution de parfait achèvement dans un délai maximum d’un mois
après la date de ce PV. Si la réception définitive n’est pas prononcée, le PV exprime en détail les
raisons de ce refus et détermine les obligations que l’entrepreneur devra remplir (interventions,
délais, etc.) pour obtenir la réception définitive des travaux.
C. THIMO urbains 68. Des activités à réaliser selon la méthode HIMO seront mises en œuvre à Bukavu, Goma et
Bunia. Les activités viseront à offrir des opportunités d'emploi immédiat aux jeunes sans
qualification ou peu qualifiés à travers les travaux d’utilité publique, tout en permettant aussi de
réhabiliter/entretenir des infrastructures publiques prioritaires. Elles seront financées
intégralement par le projet. Le menu d’activités éligibles inclut notamment les activités suivantes :
- le désensablement de chaussées et accotements;
- le balayage de chaussées et accotements;
- le colmatage de nids de poule sur les chaussées ;
29
- le curage et réhabilitation d’ouvrages de drainage existants le long des voies (caniveaux,
avaloirs, buses, dalots, etc.) ;
- le débroussement et l’élagage d’arbres le long des chaussées et dans l’enceinte
d’espaces publics et ;
- l’entretien et éventuellement le développement de nouveaux espaces verts publics ;
- le pavage de chausses ou de trottoirs.
1. Identification, Evaluation et Sélection des Activités
69. L’identification des activités à financer sera faite par les Communes elles-mêmes, en tant
que maitres d’ouvrage. Dans chacune des communes, un Sous-comité spécifique du CPP sera
créé, présidé par le Maire et comprenant les services concernés et des représentants de la société
civile. Le FSRDC en assurera le secrétariat.
70. Le Sous-comité proposera avant le 30 septembre de l’année n-1 les activités prioritaires à
réaliser dans le cadre du programme annuel d’activités de l’année n, et participera au suivi de leur
exécution et à leur réception.
71. Les activités identifiées pour les programmes annuels seront évaluées par un Bureau
d’Etudes recruté par le FSRDC en prenant en compte leur faisabilité technique, financière,
environnementale et socioéconomique. Les salaires versés à la main d’œuvre non-qualifiée
recrutée pour réaliser les travaux devra représenter au moins 40% du cout total de l’activité. Le
BE préparera pour chaque activité avant-projet détaillé présentant leurs caractéristiques
techniques, environnementales et financières et servant de base aux appels d’offres pour leur
mise en œuvre.
72. Ces évaluations et APD seront présentées avant le 15 novembre de l’année n-1 au Sous-
comité et au FSRDC pour revue et commentaires. Le FSRDC approuvera les programmes, sous-
projets et budgets annuels à financer dans le cadre de la composante avant le 15 décembre. Un
procès-verbal (PV) d’approbation sanctionnera l’approbation des programmes et de leurs
budgets.
2. Exécution des travaux
73. Dans chaque ville, les activités retenues dans les programmes annuels seront mis en
œuvre par une ALE (ou plusieurs)14 ayant les qualifications requises, sélectionnée sur une base
compétitive. L’ALE passera une Convention de Maitrise d’ouvrage déléguée (MOD) avec la
Commune et un Accord de Don (AD) avec le FSRDC détaillant les responsabilités et obligations des
parties.
74. Les travaux seront exécutés par des entreprises (PME/ONG) compétentes que l’ALE
sélectionnera sur une base compétitive parmi les entreprises préalablement agréées par le
FSRDC. Ces entreprises signeront des contrats avec l’ALE, après revue et commentaires par le
14
Dans la mesure du possible, une seule ALE sera retenue pour coordonner l’ensemble des activités retenues
et supervisera l’ensemble des entreprises exécutant les travaux.
30
FSRDC. Les contrats spécifieront les obligations des deux parties, et en particulier les modalités de
recrutement et les conditions d’emploi de la main d’œuvre non-qualifiée. Les entreprises seront
responsables de fournir la main d'œuvre qualifiée et les intrants/équipements nécessaires, en
particulier un chef de chantier ayant l’expérience requise qui aura la responsabilité d’organiser les
équipes de travail, de surveiller la présence effective des travailleurs et de rendre compte de
l'avancement des travaux.
75. Au cours de l’exécution des travaux, les entreprises seront aussi chargées de former, au
sein de la population locale des Comités d’entretien des infrastructures et des artisans capables
d'assurer la maintenance courante des ouvrages réalisés.
76. Le FSRDC assurera le contrôle et la surveillance des travaux par l’intermédiaire de BE
spécialisés recrutés de façon compétitive à partir d’une liste restreinte composée d’au moins trois
et d’au plus six candidats parmi les BE agréés. La réception provisoire et la réception définitive
seront faites selon les mêmes procédures que pour les THIMO ruraux.
D. Sélection et recrutement des manœuvres
77. Les entreprises seront responsables du recrutement des participants au sein des
communautés locales, sous la supervision de l’ALE, et de l'organisation du travail. La participation
des populations sera ouverte à tous les membres de la communauté âgés de plus de 18 ans et
physiquement aptes pour les travaux à réaliser (un certificat médical sera éventuellement exigé).
La sélection des manœuvres se fera de manière transparente pour éviter tout soupçon de
favoritisme ou d’exclusion. Cette sélection se déroulera comme exposé dans les paragraphes qui
suivent.
1. Sensibilisation
78. La sensibilisation initiale sera faite par le FSRDC. Les ALE sélectionnées seront par la suite
responsables de faire les sensibilisations de rappel avant le lancement des activités/sous-projets
dont elles auront la responsabilité. La sensibilisation initiale sera faite à travers les médias (radio
et TV), l’affichage de communiqués dans les lieux publics et lors de l’organisation du lancement
officiel du Projet avec l’implication des autorités locales de la province. Elle concernera les
administrations locales et les communautés bénéficiaires des zones où les travaux doivent être
exécutés afin qu’elles connaissent la nature des travaux, les conditions d’éligibilité et les
opportunités d’emploi qu’ils représentent. La même démarche d’information sera menée auprès
des BE et des entreprises en les informant des qualifications requises pour participer aux travaux
HIMO. L’information portera sur : (i) les populations-cibles (respect de l’âge minimum légal, etc…);
(ii) la nature des activités à entreprendre ; (iii) le type de contrat offert ; (iv) le nombre de places à
pourvoir ; (v) la période et la méthode d’inscription ; (vi) le lieu, la date et l’heure prévue pour la
sélection.
2. Sélection des manœuvres
79. Le processus de sélection sera différent en zone rurale et en zone urbaine.
31
80. Zone urbaine. La sélection sera faite par tirage au sort.
Inscription des candidats dans la période indiquée après vérification de leur éligibilité au
Projet. Deux listes d’inscrits seront ainsi constituées : une liste comportant les bénéficiaires
de sexe masculin et une autre comportant les bénéficiaires de sexe féminin.
Sélection par tirage au sort des candidats inscrits suivant les différentes catégories de liste
d’inscription le jour et à l’heure indiquée. Les quotas par genre sont fixés comme suit:
hommes 50% et femmes 50%. Pour les deux groupes, le tirage au sort devra viser le double
de l’effectif recherché (soit 2 fois 50% pour les femmes et 2 fois 50% pour les hommes) afin
de constituer une liste d’attente suffisante, comme réserve de la main d’œuvre. Le tirage
au sort ne sera requis pour le groupe des femmes que lorsque les candidatures enregistrées
sont supérieures à l’effectif total recherché. Si non, toutes les candidatures sont retenues
pour la sélection. Si les 50% de femmes ne peuvent pas être atteint, on sélectionnera des
hommes sur la liste d’attente des hommes. La participation des femmes d’au moins 50%
sera poursuivie en particulier en prenant des mesures destinées à répondre à leurs besoins
spécifiques (nature des travaux, heures de travail, facilités sur les chantiers et paiements à
la tache).
Pour le groupe de chaque genre, le tirage au sort s’organisera de la manière suivante : (i)
numéroter des billets de 1 à x (x étant le nombre d’individus inscrits) et les mettre dans un
bac ; (ii) chaque candidat listé tirera un billet du bac et le remettra à l’entrepreneur qui lira
publiquement la mention sur le billet, (v) la mention d’un numéro entre 1 et le nombre de
places disponibles (n) permet au candidat d’être retenu pour la sélection ; (iii) celle d’un
numéro entre n+1 et 2n permet au candidat d’être inscrit sur la liste d’attente ; et (iv) celle
d’un numéro au dessus de 2n signifie que le candidat n’est pas retenu.
L’entrepreneur procèdera à la sélection des candidats définitivement retenus après
vérification des critères d’éligibilité. Au besoin, des candidats retenus sur la liste d’attente
seront appelés (dans l’ordre croissant des numéros qu’ils ont tirés) pour pallier toute
défection/inéligibilité. Les candidats de la liste d’attente seront conservés en pour besoin
éventuel de recrutement.
Un déficit d’inscrits dans une des catégories (hommes ou femmes) sera compensé par des
candidats recrutés dans l’autre catégorie.
Si l’effectif recherché n’est pas atteint après le processus de sélection, ce dernier devra être
repris dans sa totalité (information, inscription, sélection…)
81. Zone rurale. Les entreprises seront responsables du recrutement de la main d’œuvre non-
qualifiée au sein des communautés locales et de l'organisation du travail sous la supervision de
l’ALE. Le recrutement sera fait par un processus communautaire impliquant les chefs/leaders de la
communauté concernée et visant à ce que (a) tous les ménages de la communauté qui le désirent
puissent avoir accès à l’emploi, (b) les ménages les plus vulnérables aient un accès prioritaire.
Pour ce faire, les ALE recruteront des animateurs/facilitateurs communautaires dans les villages
concernés pour aider à la mobilisation de la communauté, à la définition consensuelle de critères
32
de sélection, à la sélection des participants et à la médiation des différents éventuels. La
participation des femmes d’au moins 50% sera visée mais un minimum de 30% est recommandé.
3. Transmission de la liste des manœuvres pour validation
82. Le processus de sélection est clôturé par un rapport (PV) établi par l’entreprise et l’ALE
dont les copies sont destinées : (i) au maire de la Commune/chef de la communauté et (ii) au
FSRDC.
4. Contrats de travail
83. En zone urbaine, les candidats sélectionnés signeront avec l’entreprise un contrat
d’emploi journalier à durée déterminée d’une durée de trois mois, renouvelable une seule fois
(modèle en Annexe VI).
84. En zone rurale, les contrats des manœuvres seront journaliers et la durée d’emploi
maximum d’une même personne sera déterminée en consultation avec les populations locales
(pour permettre à tous les ménages qui le désirent de participer équitablement). Les travaux
seront entrepris pendant les périodes favorables (p. ex. hors saison des pluies), et au cours de la
saison morte agricole (s’il y en a une) pour éviter toute interférence avec la demande de main-
d'œuvre agricole et lorsque les populations ont le plus besoin d'une source de revenus
supplémentaires.
85. Les conditions d’emploi seront conformes aux lois en vigueur, en particulier au code du
travail. Le salaire journalier (probablement à la tache) sera équivalent au salaire minimum officiel
(équivalent à environ 3 $ EU/jour), avec possibilité de payer jusqu’à 5 $ EU/jour au maximum en
fonction du marché du travail local, et comprendra le prorata de toute indemnité officiellement
due. Les entreprises devront souscrire une assurance de chantier et les chantiers seront dotés de
trousses à pharmacie d’urgence. Pour l’exécution des travaux, il sera mis à leur disposition le petit
matériel et les outillages requis pour l’exécution des travaux ainsi que les équipements de
protection nécessaires.
86. Des mesures additionnelles permettront de s’assurer que les groupes les plus vulnérables
sont représentés, par exemple en fixant des quotas pour les femmes et des modalités spécifiques
pour les personnes déplacées ou les ex-combattants. La nature des travaux, qui demande souvent
une certaine force physique, pouvant entraîner l’exclusion des femmes, l’organisation des
chantiers accordera un soin particulier à l’introduction de tâches plus adaptées à leurs capacités.
En outre, les travaux pourront être rémunérés à la pièce de façon à permettre aux femmes de
vaquer à leurs autres obligations.
87. En zone rurale, les manœuvres seront payés une fois par semaine, par l’entreprise en
présence de l’ALE, l’ALE et/ou du BE chargé de contrôle des travaux, en espèce, au lieu du travail.
Etant donné la diffusion progressive de méthodes de paiement par téléphone (p. ex : M-Pesa), il
est possible que cette méthode soit aussi adoptée, selon les zones de couverture téléphonique et
les préférences des bénéficiaires. En zone urbaine, les manœuvres seront payés deux fois par
33
mois par virement bancaire dans des comptes ouverts en leur nom dans tout établissement
financier reconnu par l’Etat Congolais. L’ALE apportera une assistance aux manœuvres qui le
voudront pour ouvrir un compte auprès d’une banque ou un établissement de micro-finance de
leur choix.
88. Un rapport circonstanciel de la paie du personnel, contresigné par le BE chargé du
contrôle et surveillance, sera envoyé toutes les deux semaines à l’ALE avec copie au FSRDC et
preuve de paiement en annexe. L’ALE devra veiller à ce que les droits des travailleurs soient
protégés et les conditions acceptables de travail soient garanties afin de maintenir la corrélation
entre une politique active de création d’emplois et le respect des normes de travail.
E. Activités d’accompagnement des bénéficiaires
89. Puisque les emplois dans des THIMO sont temporaires, ils seront complétés par des
activités d’accompagnement destinées à améliorer l’employabilité des participants à la fin de leur
contrat THIMO, individuellement ou collectivement, soit dans des emplois salariés soit dans des
Activités Génératrices de Revenus (AGR). Ces activités incluent (i) une incitation à l’épargne et (ii)
des programmes de formation en partenariat avec d’autres structures notamment le FNM.
1. Incitation à l’épargne
90. Initialement, cette activité ne sera entreprise qu’en zone urbaine où il sera mis en place
un programme d’épargne volontaire par lequel tout manœuvre qui le désire pourra faire une
épargne contractuelle à partir de son salaire pendant la durée de son emploi THIMO. L’ALE sera
responsable pour aider le manœuvre à ouvrir un compte dans une institution financière de son
choix (agréée par le FSRDC). Le manœuvre autorisera alors l’entreprise qui l’a recruté à retenir à
la source une somme ne pouvant excéder 1/3 de son salaire. Cette épargne lui sera ensuite
restituée à la fin de son contrat et constituera un fonds de départ pouvant être utilisé pour initier
une activité génératrice de revenus, ou poursuivre une formation lorsque la période d’emploi sera
terminée.
2. Programmes de formation
91. Les participants aux THIMO bénéficieront pendant leur emploi de formations/initiations
permettant d’améliorer à la fois leurs compétences sociétales et leurs opportunités d’insertion
dans le marché du travail (salariés ou auto-emploi) à la fin de leur contrat. Ces formations seront
de trois types :
(i) Un programme de renforcement des compétences sociétales en matière d’hygiène, de
prévention du VIH, de relations entre les genres, de responsabilité parentale et
d’environnement;
(ii) Un programme de formation de base à l’entreprenariat (comprendre son environnement
économique, préparer un plan d’affaires, maîtriser les principes de base de la comptabilité,
initier une activité génératrice de revenus, négocier avec une institution de crédit etc.); et
34
(iii) Un programme d’initiation à certains métiers et/ou de renforcement des compétences
techniques dans des domaines qui offrent des opportunités d’emploi sur le marché du
travail local (agriculture et autres métiers ruraux ou urbains) qui seraient identifiés suite à
une analyse des marchés locaux , lancée par le FSRDC au début des activités HIMO.
92. Si les participants le demandent, les formations pourront aussi inclure l’alphabétisation
fonctionnelle.
93. Les formations seront dispensées a raison de un jour par semaine (5 jours de travail plus
un jour de formation), si besoin est en regroupant les jours ce formation pendant des sessions de
plusieurs jours a des périodes favorables. Les journées de formation seront rémunérées comme
les autres. Les formations seront obligatoires en zone urbaine. En zone rurale, les activités de
formation pourraient s’avérer plus difficiles à organiser à cause de problèmes logistiques et du fait
qu’une grande partie des participants ont déjà une activité permanente dans l’agriculture et/ou
l’élevage et ne participent aux THIMO que pour se procurer des revenus additionnels en période
creuse. Des formations y seront offertes si la demande est forte. Les manœuvres ne seront pas
obligés d’y participer. Les programmes d’initiation aux métiers en zone rurale seront centrés sur
les activités principales de la zone (agriculture et métiers ruraux tels que la menuiserie ou les
activités de forgeron), en particulier en liaison avec les activités de la deuxième composante
(appui aux filières agricoles) qui seront mises en œuvre dans la même zone.
94. Les formations entrepreneuriales et/ou l’initiation à certains métiers pourraient
déboucher sur une demande d’appui complémentaire de la part de certains participants à la fin
de leur emploi THIMO. Cet appui complémentaire serait mis en œuvre par des prestataires de
services spécialisés recrutés par le FSRDC. Il exigerait une contribution de la part des participants
qui ne serait pas inférieure à 1/3 du cout des formations.
95. Dans la mesure du possible, les activités suivantes pourraient être considérées :
(i) des formations plus intensives à certains métiers. Ces formations complémentaires,
n’excédant pas 3 mois (à plein temps); et/ou
(ii) un accompagnement à la création de micro-entreprises/AGR par une structure
spécialisée pour aider les bénéficiaires à préparer un plan d’affaire détaillé et à négocier
avec les institutions de microcrédit.
96. Les formations seront dispensées par des prestataires recrutés par l’ALE au sein de la liste
des prestataires agréés par le FSRDC. Le cout des formations sera intégré au don reçu par l’ALE
dans le cadre de son contrat de MOD. L’ALE sera responsable de s’assurer de la qualité des
différents modules/manuels de formation (démarche pédagogique et matériaux didactiques
adaptés à un public peu scolarisé, prise en compte des aspects genre, etc.).
35
F. Formation aux techniques HIMO et autres formations
1. Formation aux techniques HIMO
97. Des formations spécifiques aux techniques HIMO et à la maîtrise des outils de suivi et de
gestion de ces travaux seront organisées au cours des 3 premiers mois du Projet pour tous les
acteurs intéressés par la mise en œuvre des activités HIMO: (i) les membres du CPP ; (ii) le
personnel du FSRDC ; (iii) le personnel communal concerné ; et (iv) les agences locales
d’exécution (ALE), les petites et moyennes entreprises (PME) et les bureaux d’études (BE). Une
campagne d’information sera organisée à ce sujet par le FSRDC afin de sensibiliser les acteurs et
les inciter à s’inscrire à ces formations. Ces formations seront dispensées dans le contexte de
« chantiers-écoles ». Un modèle de Termes de références pour la sélection d’un prestataire de
service responsable de la mise en œuvre de ces chantiers-écoles est présenté à l’Annexe VII.
98. Pour les catégories de participants (i), (ii) et (iii), les formations seront de courte durée et
porteront sur les principes de base des technique HIMO. Pour les acteurs directement impliqués
dans la mise en œuvre des THIMO -- catégorie (iv) -- elles seront approfondies et organisées sous
forme de « chantiers-écoles ». Seules les ALE, entreprises et bureaux d’études ayant participé à
cette formation (ou celles qui pourront démontrer une solide expérience en la matière) seront
éligibles à participer aux activités de la sous-composante.
99. Trois « chantiers-écoles » seront ouverts (un dans chaque province) mis en œuvre par un
ou plusieurs Bureaux d’études spécialisés recrutés par le FSRDC selon les procédures acceptables
à l’IDA. Chaque « chantier-école » durera environ deux mois et comportera (i) une formation
théorique et (ii) une formation pratique par la réalisation effective de travaux HIMO
(réhabilitation d’environ 2 Km de routes rurales).
100. Au terme des deux mois les participants auront acquis les connaissances théoriques et
pratiques nécessaires à :
- l’élaboration de déboursés secs, l’estimation de prix unitaires et la formulation d’offres de travaux HIMO ;
- la réalisation de travaux de réhabilitation de routes en terre par les méthodes HIMO, et
en particulier la gestion des chantiers et de la main-d’œuvre ;
- la gestion environnementale et sociale ;
- la gestion financière et comptable de ce type de travaux ; et
- la communication et le leadership sur ce type de chantier.
2. Appui aux entreprises pour l’exécution des travaux.
101. Compte tenu de la complexité de l’approche HIMO en général et de l’expérience encore
faible des PME et Bureaux d’Etudes visés par ces différents appels d’offres en cours, le FSRDC pourra
si besoin est s’adjoindre les services d’un expert spécialisé en techniques HIMO pour (i) valider les
études techniques que réaliseront les Bureaux d’Etudes; et (ii) maintenir un appui technique de
qualité aux entreprises responsables de l’exécution des travaux, pour à la fois s’assurer de la qualité
36
des ouvrages et aussi apporter une formation continue « sur le tas » complémentaires aux
entreprises. L’Annexe VIII présente les termes de référence de cet appui.
3. Autres formations
102. Finalement, comme déjà mentionné ci-dessus, la composante permettra la formation sur
le tas par les entreprises maitres d’œuvre des travaux d’artisans qualifiés pendant la réalisation
des travaux HIMO eux-mêmes (maçons par exemple). Cette obligation sera spécifiquement
mentionnée dans leur contrat, de même que l’obligation de former certains membres des
communautés bénéficiaires à l’entretien des ouvrages réhabilités.
G. Gestion environnementale et sociale des travaux
1. Impacts environnementaux et sociaux des activités.
103. Les projets d’infrastructures ont des impacts directs ou indirects, positifs ou négatifs, sur
l’environnement naturel et humain. Les impacts environnementaux majeurs les plus fréquents en
rapport avec les différentes phases des travaux (base vie, zones d’emprunt, exécution des
travaux) sont énumérés ci-après:
les effets sur le milieu physique : la fertilité des sols (érosion, compactage et pollution), les
ressources en eaux (eaux souterraines, eaux de surface), la qualité de l'air (pollution
atmosphérique) ;
les effets sur le milieu biologique : élagage des arbres, destruction du couvert végétal dans
les zones d’emprunts, la réduction de la biodiversité ;
les effets sur les activités humaines aussi bien que sur la santé et la sécurité des populations
et de leurs biens ; perturbation passagère des activités habituelles et pertes de revenus
(destruction de plantations ou de commerces) ; expropriation et destruction d’habitations ;
conflits fonciers; déplacements involontaires de populations ; destruction de sites
traditionnels, culturels, archéologiques, etc.…; atteinte à la santé humaine due aux diverses
pollutions et nuisances ; augmentation des risques de transmission de maladies telles que
le paludisme due aux eaux mal drainées (eaux stagnantes) ; augmentation des risques
d’accidents due à l’augmentation du trafic routier et souvent à l’insuffisance voire au
manque de panneaux de signalisation sur les chantiers; encombrement des voies publiques
et gêne à la circulation des véhicules ; risque de transmission des IST, risque sanitaire lié à
l’usage des pesticides et engrais….
les effets sur le paysage : atteinte à l’esthétique paysagère.
104. En fonction de la nature et la dimension du projet et de la sensibilité du milieu récepteur,
le projet est soumis à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) comprenant : (i) la
description de l’activité ; (ii) la description du cadre politique, légal et institutionnel ; (iii) la
description de l’état environnemental initial ; (iv) la méthode et les technique utilisées dans
l’évaluation et analyse des impacts ; (v) l’identification et la description des impacts
environnementaux et sociaux du projet ; (vi) l’analyse des options alternatives y compris l’option
37
sans projet ; (vii) un plan de gestion environnemental et social comprenant les mesures de
mitigation des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs du projet, les acteurs de
mise en œuvre, suivi et surveillance, indicateurs de suivi ainsi que les acteurs à impliquer et le
coût estimatif ; et (viii) les recommandations.
105. Une évaluation environnementale sera faite afin de déterminer les types d’études à
mener conformément aux prescrits du PCGES.
106. Les impacts négatifs des activités HIMO de la composante sur les milieux naturels et sur
l’activité humaine 15 seront limités et classés, en accord avec les politiques opérationnelles de la
Banque mondiale, dans la catégorie B : activités dont les effets négatifs possibles sur les
populations (humaines) ou les zones importantes du point de vue de l’environnement - zones
humides, forêts, prairies et autres habitats naturels, etc.- sont localisés, dans très peu de cas
(sinon aucun) irréversibles et pour lesquels on peut concevoir des mesures d'atténuation
efficaces. L’EIES consistera à examiner les effets négatifs et positifs que pourrait avoir l’activité sur
l’environnement, et à recommander toutes les mesures nécessaires pour prévenir, minimiser,
atténuer ou compenser les effets négatifs et améliorer la performance environnementale.
2. Responsabilités dans la gestion environnementale et sociale des activités.
107. Le FSRDC, en tant qu’entité chargée de la mise en œuvre du Projet, les ALE et les
entreprises devront tenir compte des mesures de protection environnementales et sociales
appropriées dans la conception et l’exécution de chaque type d’activité de la composante. Le
FSRDC a en son sein un Responsable de la gestion environnementale et sociale (RE) qui aura la
responsabilité de veiller au respect des dispositions prévues au PGES, PDPA, CPRP et PGPP du
Projet et de s’assurer que les activités de la composante sont exécutées selon les politiques de
sauvegarde de l’IDA.
108. La démarche à suivre dans la documentation et la prise en compte des aspects
environnementaux sera la suivante :
Identification et préparation des dossiers technique et environnementaux. Dans la phase
d’identification et de préparation les BE recrutés par le FSRDC pour mener á bien les études
techniques et environnementales auront l’obligation d’éviter ou de minimiser les impacts
environnementaux et sociaux adverses. Une liste de contrôle environnemental et social sera
utilisée pour s’assurer que les activités tiennent compte de toutes les mesures requises pour
éviter, atténuer ou minimiser les impacts environnementaux et sociaux adverses. La liste de
contrôle, dûment signée par le BE et l’ALE, sera soumise au FSRDC pour revue et approbation
ainsi qu’au CPP pour information.
Evaluation et approbation. L’évaluation sera réalisée par le FSRDC (expert en gestion
environnementale et sociale avec l’appui de l’expert en gestion des conflits) au besoin assisté
par des BE spécialisés:
15
L’expérience a cependant montré que les approches basées sur la main-d’œuvre sont généralement plus respectueuses de l’environnement que les méthodes mécanisées.
38
- La première étape consistera en une évaluation sur base des documents pour s’assurer que
l’ensemble des informations pertinentes figurant sur la liste de contrôle environnemental
et social ont été fournies et que des mesures satisfaisantes pour éviter ou minimiser les
impacts environnementaux et sociaux adverses éventuels ont été prises ;
- au cas où, sur base de cette première évaluation, il est avéré qu’il y a un aspect
environnemental ou social qui n’a pas été correctement considéré, une évaluation sur le
terrain sera mise en œuvre (en utilisant le formulaire d’évaluation sur terrain et/ou le
formulaire de contrôle environnemental et social) ;
- le FSRDC, se basant sur l’évaluation préalable et en cas de besoin sur l’évaluation de
terrain, approuvera l’EIES et s’assurera que toutes les mesures nécessaires sont incorporées
dans le DAO qui est produit par le BE technique. Dans certains cas, les résultats de
l’évaluation sur base des documents ou de l’évaluation de terrain peuvent indiquer que les
activités envisagées sont plus complexes et exigent une EIES plus approfondie soit
entreprise avant exécution. Le RE du FSRDC, en collaboration avec le Groupe d’études
environnementales du Congo (GEEC), élaborera alors les termes de référence (TDR) de
l’EIES qui sera menée à bien par le BE spécialisé.
Diffusion / publication de l’information sur les activités. En conformité avec la politique de la
Banque mondiale relative à la diffusion de l’information, tous les documents relatifs aux
activités approuvées seront rendus disponibles à un endroit accessible et convenable pour
être examiné par le public.
Phase d’exécution. En phase d’exécution des travaux, la responsabilité de la bonne gestion
environnementale incombe principalement (i) au Maitre d’ouvrage délégué (ALE) ; (ii) aux
entreprises des travaux sur chacun des sites ; mais aussi (iii) au FSRDC en tant qu’entité
chargée de la mise en œuvre du Projet, assisté du Bureau de contrôle.
- L’ALE, en tant que maitre d’ouvrage délégué veille à l’application du PGES produit par
l’entreprise. La responsabilité finale de la préparation de l’EIES ainsi que de la préparation
par l’entreprise du PGES et de sa mise en œuvre incombe au FSRDC. Il sera assisté en cela
par le BE qu’il a recruté pour mener à bien les études techniques et environnementales.
- Les entreprises de travaux devront avoir les compétences nécessaires en gestion
environnementale et sociale.
- Les entreprises produiront un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) dans les
15 jours suivant la signature du contrat avec l’ALE, qu’il soumettra à l’ALE. Ce PGES sera
envoyé au RE du FSRDC pour validation. Le RE du FSRDC approuve le PGES validé par le staff
concerné de l’antenne du FSRDC et le renvoie à l’entrepreneur via l’ALE pour amendement
éventuel et application sur chantier.
- L’entreprise veille au respect des prescriptions environnementales et sociales du PGES. Elle
39
prépare un rapport mensuel destiné à l’ALE et au FSRDC.
- Le FSRDC, en tant que entité chargée de la mise en œuvre du Projet, s’assurera, par
l’intermédiaire de son RE et des BE de contrôle recrutés à cet effet, de la mise en œuvre des
mesures contenues dans le PGES. En cas de nécessité, le RE visitera certains chantiers en
vue de s’assurer du respect des prescriptions environnementales du PGES et du DAO.
Achèvement de l’activité. A la clôture de chaque chantier, le RE du FSRDC rend compte au CCP
de la situation environnementale et sociale des chantiers.
- Quinze jours avant la clôture du sous-projet, l’Entreprise et l’ALE en informent la population
cible et les autorités locales (Mairie et Gouvernorat). Elles dressent un PV détaillant les
réactions de la population cible et des autorités et le transmettent au RE du FSRDC en
même tant que le rapport d’évaluation.
- Le rapport d’évaluation est établi par l’entreprise en collaboration avec l’ALE. Il tient
compte : (i) du respect des prescriptions environnementales et sociales, (ii) du respect du
plan de gestion environnementale, (iii) du respect de l’environnement naturel et social et
(iv) de la bonne tenue de la documentation.
- Le rapport est transmis au RES du FSRDC qui inspecte éventuellement le lieu du chantier et
fait part des observations à l’ALE et à l’Entreprise.
- L’entreprise, en collaboration avec l’ALE, rédige le rapport de clôture définitif du sous projet
en intégrant les remarques et commentaires ;
- Ce rapport est envoyé au RE du FSRDC pour validation puis au CCP.
H. Pérennisation et entretien des pistes réhabilitées
109. Une attention toute particulière sera donnée à l’entretien des ouvrages
réalisés/réhabilités par le projet, en particulier en ce qui concerne les pistes rurales. Jusqu’à
présent, le problème n’a pas encore trouvé de solution pérenne. Récemment, il a été décidé que
le FONER réserve 15% de ses ressources à l’entretien des pistes et dessertes, mais ses ressources
sont très limitées et Il ne faut pas s’attendre à ce que le FONER, ou les ressources allouées aux
collectivités locales dans le cadre de la décentralisation, puissent assurer le financement de
l’entretien des pistes rurales.
110. L’entretien des pistes réhabilitées dans le cadre de la composante demandera donc
qu’une approche « pilote » soit mise en place dans la zone du projet, organisée selon trois axes :
(a) la sensibilisation des acteurs locaux ; (b) la mise en place d’une structure efficace et légitime
de gestion des problèmes d’entretien, en collaboration avec la DVDA ; et (c) la mise en place d’un
mécanisme de financement essentiellement local et fourni par les bénéficiaires principaux de la
réhabilitation.
40
1. Sensibilisation
111. Des ateliers de mise à niveau sur l’entretien et la pérennisation seront organisés par le
FSRDC, sous la supervision du DT : (i) au début du projet au profit des membres du CCP, des
personnels concernés de la DVDA et des CART ; et (ii) pour chaque tronçon à réhabiliter avant le
début des travaux de réhabilitation au profit des communautés concernées.
2. Structure de gestion
112. Deux approches de l’entretien des pistes réhabilitées seront testées dans le cadre de la
composante : (i) une basée sur la mise en place de Comités Locaux d’Entretien Routier (CLER); et
(ii) l’autre basée sur l’octroi d’une concession à un opérateur privé.
113. Mise en place de Comités Locaux d’Entretien Routiers. Les pistes réhabilitées dans le
cadre de la composante seront données en concession (par la DVDA qui est maitre d’ouvrage) à
des Comités Locaux d’Entretien Routier qui seront responsables de la gestion et du financement
de l’entretien des tronçons concernés. Un engagement préalable des collectivités/communautés
concernées à mettre en place des CLER (environ un par tronçon de 20 km) sera nécessaire pour
finaliser la sélection des linéaires à réhabiliter. Les membres des CLER seront élus par les acteurs
locaux de développement (Comité Villageois de Développement, privés, associations parents
d’élèves, paroisses, etc.). Les CLER seront des structures de gestion et de financement des
tronçons concernés.
114. Les financements nécessaires seront mobilisés par l’intermédiaire d’un péage prélevé par
le CLER sur les utilisateurs du tronçon (voir ci-dessous). Les travaux d’entretien eux-mêmes seront
réalisés par des entreprises locales de cantonnage, ou des personnes physiques (de préférence
ayant participé aux travaux de réhabilitation de la piste)16, recrutés par le CLER selon des
procédures acceptables à l’IDA.
115. Les CLER recevront des formations appropriées pour améliorer leurs capacités de gestion
et les rendre capables de se prendre en charge pour un entretien futur. La composante assurera
aussi la formation et l’équipement de petites entreprises locales de cantonnage 17 . Cette
formation sera donnée par le Bureau d’études chargé des chantiers-écoles.
116. Octroi d’une concession d’entretien. Alternativement, les pistes réhabilitées seront
données en concession à une entreprise spécialisée. L’entreprise concessionnaire sera
sélectionnée de façon compétitive par le FSRDC en concertation avec la DVDA.
3. Financement de l’entretien des pistes réhabilitées.
117. Dans le cadre de la composante, le financement de l’entretien des pistes réhabilitées sera
assuré par la mise en place d’un péage sur les tronçons concernés. Les revenus de ces péages
16
La première option devra être recherchée pour minimiser la charge de gestion des CLER.
17 Le nombre moyen de cantonniers pour un entretien courant est de 1-2 cantonniers / Km ; le nombre moyen
de cantonniers pour un entretien saisonnier est de 3-4 cantonniers / Km.
41
reviendront soit au CLER soit au concessionnaire, selon l’option choisie. Le CLER ou le
concessionnaire signera une convention de concession avec la DVDA et une convention de
financement avec le FSRDC couvrant la durée du projet.
La convention de concession spécifiera en particulier le montant du péage et la fréquence
et la nature des travaux d’entretien à réaliser. Le tarif des péages sera fixé à un niveau
permettant d’assurer un entretien satisfaisant du tronçon à une intensité de trafic
estimée raisonnable en période de croisière (2 ans après la réhabilitation de la piste).
La convention de financement portera sur un appui temporaire de la part du projet à
l’entretien de la piste réhabilitée par l’intermédiaire une subvention d’équilibre
dégressive sur les deux premières années d’entretien, pour permettre au
CLER/concessionnaire d’assurer le niveau d’entretien souhaité.
118. L’accord de la DVDA et des autorités provinciales pour mettre en œuvre l’approche pilote
proposée ci-dessus pour l’entretien des pistes réhabilitées par la composante sera un préalable au
soutien du projet dans ce domaine.
V. SOUS-COMPOSANTE 2.2 : APPUI AUX FILIERES AGRICOLES PRIORITAIRES
A. Description et Pilotage
1. Description. 119. Les activités de la Sous-composante comprendront :
- un appui à la production et à la productivité dans certaines filières prioritaires, en facilitant
l’accès au matériel végétal et/ou animal amélioré /intrants (multiplication et distribution
des semences, conseil agricole, couverture sanitaire des animaux, etc.) ;
- un appui à la commercialisation et la transformation des produits agricoles à travers un
Fonds d’Innovation Agricole géré par le FSRDC qui accordera des subventions aux projets
d’investissement jugés viables d’un point de vue technique, environnemental et financier
présentés par des groupements de producteurs (équipement de transformation, magasins
de stockage) ; et
- un renforcement des organisations de producteurs et aux autres institutions locales
pertinentes.
120. Les activités de la Sous-composante obéiront aux principes suivants :
L’appui du projet (biens, services, investissements) sera ciblé sur un nombre limité de
productions prioritaires choisies par les communautés concernées ;
42
Cet appui s’organisera de façon coordonnée sur la base d’une approche filière qui prendra
en compte les contraintes principales à chacun des maillons de la chaine de valeur ;
Les appuis de la composante à la productivité et production agricole (distribution de
matériel végétal/animal amélioré, conseil) seront financés intégralement pas le projet ;
Ces différentes activités d’amélioration de la productivité agricole, qui sont étroitement
liés, seront considérés comme une activité/un sous-projet au titre du projet, et
coordonnées par une ALE pour une ou toutes les filières choisies dans une zone-cible ;
Les appuis de la composante à la commercialisation et transformation des produits
agricoles des filières prioritaires seront financés par un Fonds d’Innovation mis en place par
le projet, dans le cadre d’un mécanisme à cout partagés ;
Ils seront mis en œuvre par l’intermédiaire de groupements de producteurs opérant dans
ces filières, prêts à mettre en place des mécanismes efficaces pour gérer et pérenniser les
activités/investissements dont ils seront bénéficiaires ;
Dans l’objectif de les pérenniser, le fonctionnement des investissements/sous-projets mis
en place dans le cadre de la sous-composante sera financé par un mécanisme de
recouvrement des couts sur la base de la capacité à payer des bénéficiaires.
2. Pilotage, coordination et mise en œuvre.
121. Pilotage. Dans chacune des Provinces, un Sous-comité spécifique du CCP sera créé (Sous-
comité consultatif agricole), présidé par le Ministre Provincial de l’Agriculture et du
Développement Rural et comprenant : les représentants des services publics concernés, des
organisations de producteurs, des CART, de la FEC et de la société civile. Le FSRDC en assurera le
secrétariat. Le Sous-comité fera des commentaires et des recommandations sur les activités et les
sous-projets agricoles présentés au financement de la Sous-composante. Les activités et sous-
projets seront approuvés par le FSRDC.
122. Au niveau de chacun des territoires concernés, le CART assurera la cohérence des activités
proposées au financement de la composante. Il participera à la planification et au suivi des
activités et jouera un rôle de conseil vis-à-vis de l’antenne Provinciale du FSRDC.
123. Coordination. Comme mentionné ci-dessus, les activités de soutien à la productivité et à
la production agricole sont extrêmement liées et interdépendantes. Leur coordination ne peut pas
être dissociée. De plus, il est probable que beaucoup de producteurs de la zone cible produisent
plus d’une des spéculations prioritaires retenues pour un soutien dans le cadre de la composante,
et il serait fortement recommandé qu’ils ne reçoivent d’appui que d’un seul opérateur en matière
de conseil agricole. De même, les producteurs des filières concernées seront aussi les membres
des groupements de producteurs éligibles aux sous-projets de stockage et de transformation de
produits agricoles.
43
124. L’option de base est donc qu’une seule ALE spécialisée soit recrutée pour chaque zone-
cible pour coordonner l’ensemble des activités de la sous-composante. Dans le cas où cela n’est
pas possible, (i) une seule ALE serait recrutée pour coordonner toutes les activités liées à la
productivité et production agricoles (« Activité/sous-projet productivité 1 ») ; et (ii) une ou
plusieurs ALE seraient recrutées pour coordonner les activités liées aux investissements des
groupements de producteurs dans le stockage et la transformation (« Activités/sous-projets 2 »).
125. L’ALE recrutée pour coordonner l’Activité 1 (ou pour l’activité 1 et l’activité 2) pourra, soit
recruter des prestataires de services spécialisés (elle agira alors en maitre d’ouvrage délégué), soit
mettre en œuvre certaines activités elle-même (elle agira alors en maitre d’œuvre). Les modalités
spécifiques de mise en œuvre seront approuvées par le FSRDC en fonction du personnel dont elle
dispose déjà et de ses qualifications pour les activités concernées.
126. L’ALE passera (i) une convention de maitrise d’ouvrage déléguée (MOD) avec le Ministère
Provincial de l’Agriculture et du Développement Rural (DVDA) et (ii) un Accord de Don avec le
FSRDC détaillant les responsabilités et obligations des parties. Cette Convention et cet Accord
porteront sur la mise en œuvre du programme global pendant les deux premières années du
projet, reconductibles pour deux années supplémentaires. Ils incluront des indicateurs de
performance précis et une clause de revues annuelles permettant de ne pas les renouveler ou de
les terminer en cas de non-performance.
127. L’ALE sera responsable (a) de la sélection par appels d’offres, selon les procédures
acceptables à l’IDA, des prestataires spécialisés dont elle aura besoin (accréditées par le FSRDC)
ou utilisera du personnel ayant les compétences requises; et (c) du suivi et de la supervision du
travail de ces entreprises. Les prestataires de services recrutés pour exécuter les travaux
signeront avec l’ALE des contrats spécifiant les obligations des deux parties.
128. Le FSRDC sera pour sa part responsable de :
(i) l’approbation des programmes de travail et des budgets annuels de l’ALE;
(ii) l’approbation des entreprises sélectionnées par l’ALE; et
(iii) la supervision et le contrôle des travaux par des BE qu’il recrutera selon des procédures
acceptables à l’IDA.
129. Mise en œuvre. La sélection et la préparation des activités à financer dans les filières
sélectionnées seront faites par l’ALE qui aura la maitrise d’ouvrage déléguée de la Sous-composante
dans la zone, en collaboration avec les Groupements/associations de producteurs des filières
concernées. Le CART de la zone sera associé à ce processus de sélection/préparation qui prendra
pour base l’étude qui aura déjà été faite dans le cadre de la « prise en main » de chacune des zones-
cible pour chacune des filières sélectionnées.
130. Les activités/sous-projets identifiés seront évalués par un Bureau d’Etudes recruté par
l’ALE, en prenant en compte leur faisabilité technique, financière, environnementale et
socioéconomique. Les activités/sous-projets retenus feront l’objet d’un avant-projet détaillé
44
présentant leurs caractéristiques techniques et financières et servant de base aux appels d’offres
pour leur mise en œuvre.
B. Activité 1: Amélioration de la production des spéculations prioritaires
131. Les activités à exécuter dans cette sous-composante comprennent (i) l’acquisition de
matériel végétal (semences ou plants) amélioré, par exemple pour le manioc, le haricot, la
pomme de terre, le mais, le riz, le café ou la banane plantain, (ii) la multiplication de ce matériel
végétal et sa distribution aux producteurs ; et (iii) la mise en place d’un système de conseil
agricole pour la démonstration et l’adoption de bonnes pratiques agricoles y-compris le matériel
végétal amélioré.
132. Les partenaires-clés qui pourraient participer à la mise en œuvre de cette activité, sous le
contrôle de l’ALE, comprennent (i) l’Institut National de Recherche Agricole (INERA), (ii) le Service
National de Contrôle et de Certification des Semences (SENASEM), (iii) les ONG spécialisées en
développement agricole, (iv) les groupements/associations/coopératives de producteurs et (v)
les opérateurs du secteur privé (p.ex. : commerçants, propriétaires d’usines de transformation).
1. Acquisition du matériel végétal de base (semences base)
133. Le FSRDC se procurera des semences de pré-base/base (ou des boutures de manioc ou
des plants) auprès de l’INERA (dans son centre de Mulungu au Sud Kivu, ou d’autres centres si
nécessaire) dans le cadre d’une convention précisant les obligations des deux parties et les
conditions de production et d’acquisition. Le SENASEM sera chargé, dans le cadre d’un contrat de
service avec l’ALE, de contrôler avant livraison la qualité des semences achetées par l’ALE à
l’INERA.
134. Dès le démarrage du projet, l’INERA fournira au FSRDC un inventaire détaillé du matériel
végétal disponible dans ses stations, de son potentiel et de sa capacité d’adaptation tant aux
conditions agro-climatiques de la région qu’aux pratiques culturales et aux contraintes sociales
locales. Le FSRDC soumettra cet inventaire pour commentaires au SENASEM et aux partenaires
scientifiques de l’INERA tels qu’IITA/CIAT18.
135. Au cas où l’INERA ne serait pas capable de fournir le matériel de qualité nécessaire, le
FSRDC se le procurera auprès de fournisseurs éligibles (instituts de recherche d’autres pays). Le
SENASEM sera alors chargé de s’assurer que toutes les conditions sanitaires, légales et
réglementaires en vigueur pour l’importation de ce matériel végétal en RDC sont respectées.
2. Multiplication du matériel végétal. 136. La multiplication des semences de base en semences commerciales sera faite par des
paysans agri-multiplicateurs avec l’appui technique de l’ALE ou de Prestataires de services
spécialisés qu’elle aura recrutés pour cette activité. Cette multiplication sera faite sous la
supervision technique du SENASEM qui assurera le contrôle au champ et analysera la qualité des
18
International Institute for Tropical Agriculture (IITA)/Centre International pour l’Agriculture Tropicale (CIAT), un centre de recherche du CGIAR.
45
semences produites avant leur certification, paiement aux multiplicateurs et distribution aux
producteurs.
137. Politique de prix et de recouvrement des couts. Les semences de base seront fournies
gratuitement aux agri-multiplicateurs par le projet pendant une période de trois années
consécutives. Cette gratuité représente une subvention d’environ 50% du cout total de la
multiplication des semences (le solde étant constitué par le cout des autres intrants, de la main
d’œuvre et des équipements nécessaires). Cela permettra aux agri-multiplicateurs de vendre leurs
semences à un prix moins élevé que le cout complet de production, pour rendre ce prix abordable
et favoriser l’utilisation de ces semences par les producteurs.
138. A cet effet, les agri-multiplicateurs signeront avec l’ALE une convention, revue et
approuvée par le FSRDC, portant sur les trois premières années de mise en œuvre de l’activité et
spécifiant les obligations des deux parties, et en particulier :
(i) l’engagement de l’ALE de céder les semences-base gratuitement aux agri-multiplicateurs ;
(ii) le prix de cession maximum des semences aux producteurs (« prix homologué ») ; et
(iii) l’engagement des agri-multiplicateurs à vendre au projet au prix homologué la quantité de semences nécessaires à la mise en place des parcelles de démonstration destinées à convaincre les producteurs des bénéfices retirés de l’utilisation de matériel amélioré.
139. Après la troisième année, les agri-multiplicateurs se fourniront en semences-bases à prix
coutant auprès de l’INERA et seront libres de fixer le prix de vente de leurs semences aux
producteurs.
140. La vente des semences et boutures sélectionnées produites par les agri-multiplicateurs se
fera à travers de groupements de producteurs ayant accepté de participer aux activités de
démonstration de la composante. Les groupements recevront des bons de réduction
(« vouchers ») du prix des semences améliorées lors des deux premières années (par exemple
50% puis 25% du prix homologué des agri-multiplicateurs), ce qui leur fera supporter au final 25%
du cout total réel des semences la première année de participation (deuxième année du projet) ,
33% la deuxième année et 50% la troisième année (les prix étant libres la quatrième année).
141. Appui à l’INERA et au SENASEM19. Le Projet financera l’appui institutionnel à l’INERA et
au SENASEM pour assurer que les semences de base produites par INERA (ou achetées auprès
d’autres fournisseurs) et les semences commerciales certifiées des agro-multiplicateurs sont de
bonne qualité. En effet, il est indispensable qu’elles le soient pour que les producteurs soient
convaincus du bénéfice retiré de leur utilisation et qu’ils soient donc disposés à les acheter. A cet
effet, le projet financera, si nécessaire, une réhabilitation limitée (en équipements et
19
Le cout de cet appui sera financé dans le cadre de la Composante 3 du Projet.
46
infrastructures indispensables) de la station de Mulungu. Le cout de cette réhabilitation sera
amorti sur les achats des semences par le projet.
142. De même, le projet financera : (i) le cout encouru par SENASEM (hors salaire du
personnel) pour la supervision des activités de multiplication et celui de la certification des
semences produites; et (ii) l’installation d’un petit laboratoire d’analyse dans un endroit encore à
déterminer de la zone du projet.
3. Conseil agricole
143. L’ALE mettra en place un système de conseil agricole dont l’objectif sera (i) de démontrer
les avantages de l’emploi de matériel végétal amélioré; et (ii) plus généralement de promouvoir
les bonnes pratiques agricoles des principales spéculations de la zone. Les activités de conseil
agricole seront menées sur des champs communautaires mis à disposition par la communauté
locale ainsi que par des programmes sur les radios rurales existantes.
144. L’ALE pourra soit recruter et gérer le personnel technique nécessaire, soit confier la mise
en œuvre des activités de conseil à un sous-traitant (opérateurs du secteur privé et/ou associatif).
Dans les deux cas, les compétences du personnel employé devront être jugées acceptables par le
FSRDC.
C. Activité 2 : Production animale.
145. Si choisie comme une activité/une filière prioritaire, la sous-composante apportera un
soutien à l’amélioration de la productivité de l’élevage, en accordant une attention particulière
aux problèmes entre éleveurs et agriculteurs. L’ALE devra se doter, elle-même ou en recrutant un
prestataire de service qualifié, des compétences nécessaires.
146. La composante financera :
(i) un appui à la fourniture de conseils zootechniques et de soins vétérinaires par
l’intermédiaire d’agents communautaires en santé animale (ACSA) que l’ALE aidera à
mettre en place ;
(ii) un appui à la reconstitution des ressources génétiques des petits ruminants, de porcs
et/ou de volaille (en fonction de la filière retenue); et
(iii) la délimitation et l’amélioration de zones de parcours/pâturage communautaires
sécurisées, après accord négocié sur un plan d’aménagement de l’espace avec les
populations (les producteurs) et les autorités locales20.
20
Vu les problèmes fonciers et sociaux auxquels cette activité donne lieu, ce serait le seul appui au gros bétail, visant à minimiser les conflits. Il n’y aurait pas d’appui direct à l’augmentation des troupeaux. Alternativement, cette activité serait financée dans le cadre de la composante 1.
47
1. Mise en place de services de santé animale.
147. La sous-composante mettra en place un réseau d’agents communautaires en santé
animale (ACSA) au niveau des zones concernées. Ces ACSA (i) animeront des campagnes de
sensibilisation, (ii) fourniront des conseils pour la bonne gestion zootechnique ainsi que pour
l’utilisation des sous-produits agricoles et des résidus de récolte; et (iii) dispenseront les soins, par
l’intermédiaire de groupement d’éleveurs, sur une base de recouvrement intégral des couts. Ils
seront pourvus au départ gratuitement d’une petite pharmacie qu’ils seront responsables de
renouveler par la suite grâce au recouvrement des couts.
148. Dans le cadre d’une convention de service passée entre le FSRDC et le MADR, le projet
appuiera aussi (mais dans le cadre de la Composante 3):
(i) la formation des services techniques décentralisés du MINAGRI et les couts de
fonctionnement (hors salaire du personnel) nécessaires à leur appui technique et
supervision des activités de la sous-composante; et
(ii) la mise en place d’un petit laboratoire vétérinaire pour renforcer les capacités à conduire
des diagnostics de santé de base (mêmes arrangements que pour les semences avec
SENASEM).
2. Reconstitution des ressources génétiques.
149. La sous-composante distribuera des males de race locale, ou de race améliorée bien
adaptée aux conditions de la zone, de petits ruminants (caprins/ovins) et/ou des porcs/volaille,
pour augmenter le capital de reproduction et le potentiel génétique des petits ruminants
existants (en réduisant la consanguinité et la dégénérescence génétique des animaux). Un objectif
de 150-200 animaux par zone-cible sur une période de 4 ans, distribués par l’intermédiaire d’une
dizaine de groupements de producteurs, semble réaliste.
150. Les producteurs bénéficiaires accepteront de rétrocéder un mâle géniteur à un autre
bénéficiaire au bout d’une période de deux ans à compter de la réception d’un animal de sexe
mâle. La remise des animaux sera faite publiquement et ses conditions rendues publiques afin
d’exercer une pression sociale pour le respect des engagements. Les producteurs éligibles seront
sélectionnés de manière participative (et dans la mesure du possible, consensuelle) sur la base
des critères suivants qui seront préalablement expliqués à la communauté:
Etre membre d’un groupe de producteurs/éleveurs et être disposé à collaborer avec ce
groupe pour la rétrocession de mâles géniteurs ;
Avoir pratiqué cette activité d’élevage d’ovins/caprins pendant au moins les cinq (5)
dernières années ;
Posséder un minimum de 5 animaux dans le troupeau ;
S’engager à suivre la formation requise;
Disposer d’un domaine clôturé pour recevoir la garde des animaux; et
S’engager à planter une parcelle d’herbes fourragères pour alimenter les animaux.
48
D. Activité 3 : Appui à la commercialisation et à la transformation
1. Sous-projets agricoles éligibles.
151. La composante appuiera les organisations de producteurs appartenant aux chaines de
valeur sélectionnées à acquérir des petites unités de stockage et des équipements de
transformation pour : réduire les pertes post-récolte, améliorer la mise en marché et promouvoir
une plus grande valeur ajoutée dans la chaine de valeur.21 Le processus d’identification et de mise
en œuvre des sous-projets agricoles est présenté en détail à l’Annexe VIII.
152. Les investissements considérés (« les sous-projets agricoles ») viseront en particulier à:
l’amélioration des capacités productives des producteurs, la réduction des pertes post-récolte,
l’amélioration de l’efficacité de la mise en marché et de la qualité des produits et la
transformation des productions concernées en produits plus élaborés et à plus grande valeur
ajoute.
153. Ils seront identifiés et proposés au financement du projet par des groupements de
producteurs opérant dans les filières sélectionnées, et réalisés soit directement par les
groupements eux-mêmes soit par l’intermédiaire d’un maitre d’ouvrage délégué (ALE) de leur
choix. Les groupements devront mettre en place des mécanismes efficaces pour gérer et
pérenniser les activités/investissements dont ils seront bénéficiaires, en particulier par un
mécanisme de recouvrement des couts sur la base de la capacité à payer des bénéficiaires.
154. Les sous-projets agricoles susceptibles de recevoir un appui financier de la part de la sous-
composante sont ceux figurant sur la liste positive ci-dessous (d’autres sous-projets pourront être
considérés de manière exceptionnelle et demanderont la non-objection préalable de l’IDA):
- la construction ou la réhabilitation des magasins de stockage de produits agricoles à l’usage
des membres d’un groupement agricole légalement constitué ;
- la construction de couloirs de vaccination et d'abreuvoirs ;
- La construction de petits abattoirs ;
- l’établissement de pâturages sécurisés et aménagés ;
- L’acquisition d’équipements de transformation de produits agricoles liés aux chaines de
valeurs sélectionnées pour la zone –cible, qui pourront inclure les extracteurs d’huile de
palme, les dépulpeuses et décortiqueuses, les broyeurs de manioc, les moulins à grain, etc.
- L’achat de petits équipements de production d’énergie (électrique) nécessaires au
fonctionnement des infrastructures et équipements de transformation.
155. Ces investissements seront financés par un Fonds d’Innovation Agricole établi et géré par le
FSRDC par l’intermédiaire d’un mécanisme à coûts partagés. Chaque groupement de producteurs
21
Ces investissements seront complémentaires de ceux qui pourraient être financés dans la cadre de la Composante 1, tels que des marchés locaux situés dans des points critiques de la chaine de distribution.
49
pourra se voir financer au maximum deux (2) sous-projets agricoles. Le cout unitaire maximum d’un
sous-projet agricole est fixé à US$ 50.000 et le cout global des 2 sous-projets qu’un même
groupement pourrait se voir financer est fixé à US$80.000. Dans des cas exceptionnels : (i) un sous-
projet pourra atteindre US$80.000 ; et (ii) 3 sous-projets pourront être autorisés par le FSRDC si leur
coût global ne dépasse pas US$100.000. Dans les deux cas, ces exceptions devront être clairement
justifiées -- par l’intérêt exceptionnel du sous-projet en terme de valeur ajoutée de nombre de
bénéficiaires et/ou d’impact sur la pauvreté des bénéficiaires -- et l’accord préalable de l’IDA devra
être obtenu.
156. Ces investissements seront entrepris en années 2, 3 et 4 du projet, sur la base d’une
évaluation de la demande qui sera conduite la première année. Sauf cas où le groupement
bénéficiaire peut démontrer qu’il a la capacité pour le faire, les sous-projets seront gérés par une ALE
choisie par le groupement. L’ALE aidera le groupement (i) à analyser ses opportunités et ses besoins
prioritaires ; (ii) à préparer son/ses sous-projets ; et (iii) à réaliser les investissements nécessaires et
à lancer les opérations, y-compris en apportant la formation nécessaire.
157. Les propositions détaillées de sous-projets22 seront envoyées au Comité Consultatif
Provincial (sous-comité agricole) pour revue et commentaire. La sélection finale des sous-projets
sera faite par le FSRDC (après analyse par le responsable agricole provincial). La sélection des
sous-projets agricoles sera basée en particulier sur les critères suivants23 :
Eligibilité des groupements de producteurs :
a) Produire une des productions prioritaires retenues pour la zone-cible ;
b) Etre légalement constituée;
c) Avoir mis en place au sein du groupement un comité de gestion des
infrastructures/équipements; et
d) Avoir adopté un mécanisme approprié pour assurer le financement du fonctionnement et
de l'entretien de l’infrastructure/de l’équipement.
Eligibilité du sous-projet agricole :
a) Pour les installations de stockage ou transformation : un choix consensuel du site, à
l’exclusion de tout site avec problèmes fonciers existants ou potentiels. ;
b) Pour les équipements : être liés aux filières prioritaires sélectionnées, ne pas être inclus
dans une liste négative d’équipements non-éligibles à cause d’impacts sociaux et/ou
environnementaux négatifs et disposer d’un espace approprié pour leur entreposage.
22
Le contenu de ces propositions détaillées est présenté à l’Annexe IX. 23
Voir Annexe IX pour la liste détaillée des critères d’éligibilité des sous-projets et des promoteurs.
50
c) Pour tous les sous-projets agricoles : (i) autorisation des autorités compétentes et (ii)
préparation d’un plan d’affaires et d’un compte d’exploitation prévisionnel démontrant la
viabilité financière de l’investissement.
Critères spécifiques d'évaluation ex-ante :
a) Pour les magasins de stockage, les couloirs de vaccination et les parcours améliorés
- disponibilité de terrains ;
- nombre de membres du groupement et/ou d’utilisateurs;
- coût total de construction et coût unitaire (par m2 de surface, m3 de stockage ou tète -
an).
- quantité des produits à stocker ou nombre de bêtes utilisatrices ou à traiter
annuellement ;
- enlèvement des déchets, disponibilité en eau suffisante
- système de gestion, d'entretien et de taxation.
- rentabilité financière projetée et mode de distribution des bénéfices
b) Pour les équipements de transformation.
- disponibilité de terrains ;
- nombre de membres du groupement et/ou d’utilisateurs;
- quantité de produit à transformer annuellement ;
- enlèvement des déchets, disponibilité en eau suffisante
- système de gestion, d'entretien et de taxation ;
- rentabilité financière projetée et mode de distribution des bénéfices.
2. Mise en œuvre.
158. Les étapes du processus détaillé d’identification, de planification, de financement et de
mise en œuvre de ces activités sont présentées à l’Annexe VIII. Elles sont résumées ci-dessous.
159. Sensibilisation. Cette phase initiale vise à apporter l’information sur le projet et la
composante et à susciter des requêtes de la part de groupements de producteurs éligibles. Elle
est mise en œuvre par le FSRDC (de manière générale) et, si besoin est, de manière plus ciblé par
l’ALE recrutée pour coordonner la mise en œuvre de l’appui à la productivité agricole dans la
zone-cible24.
160. Identification des sous-projets agricoles. L’identification des sous-projets est la
responsabilité des groupements de producteurs, si besoin est avec l’appui d’une ALE qu’ils auront
choisie. Le groupement devra adresser à l’antenne provinciale du FSRDC compétente une
24
Cette ALE ne sera pas éligible comme MOD pour la mise en œuvre des sous-projets agricoles.
51
demande de financement en utilisant un formulaire standardisé. Les demandes de financement
doivent répondre aux questions suivantes:
- Qui sont les bénéficiaires directs et indirects (catégorie de population, nombre, sexe et
localisation) ?
- Est-ce que le sous-projet a bien été identifié et choisi par les bénéficiaires et constitue une
de leurs priorités ?
- Quelle est la durée du sous-projet et le lieu des activités envisagées ?
- Objectifs et justification du sous-projet (situation sans et avec sous-projet), et description
des activités envisagée ;
- Modalités et calendrier d’exécution: qui va exécuter? Comment? Selon quel calendrier?
- Les produits ou résultats attendus: comment mesurer la réussite du sous-projet?
Indicateurs (de résultat, d’impact), comparaison avec d’autres sous-projets identiques ou
d’autres sollicitations ;
- Le coût du sous-projet et le financement demandé: Coût total du sous-projet, contribution
des bénéficiaires et/ou de l’ALE et contribution attendue d’autres sources de financement,
de façon à bien identifier les rubriques de dépenses à financer par le FSRDC ;
- Les conditions de réalisation.
161. Evaluation et Approbation des sous-projets agricoles L’évaluation des sous-projets et
l’approbation des requêtes de financement sont la responsabilité de l’Antenne Provinciale du
FSRDC qui fait une évaluation des sous-projets sur dossier et sur le terrain. L’Antenne vérifie aussi
que la demande de financement contient tous les éléments requis. Si l'évaluation est positive,
l’Antenne soumet le dossier (i) au CART/CCP pour commentaires et validation ; puis (ii) au comité
d’approbation de l’antenne pour approbation25.
162. Mise en œuvre. Une fois l’avant-projet approuvé, la préparation détaillée du sous-projet est
la responsabilité du groupement bénéficiaire, si besoin est avec l’appui d’une ALE de son choix26. Le
coût de cette préparation détaillée peut être financé par le Projet si ce coût a été inclus dans la
requête de financement. Alternativement, si le groupement peut préfinancer le cout de la
préparation, étant entendu que ce cout, dument justifié, sera intégré au cout total du sous-projet et
donnera lieu au même cofinancement.
163. En règle générale, la mise en œuvre d’un sous-projet financé par le FSRDC est gérée par
une ALE choisie par le groupement bénéficiaire qui agit en tant que MOD27. Dans ce cas général
(gestion par une ALE), trois accords sont conclus : (i) une Convention de Maîtrise d’Ouvrage
Déléguée entre le groupement bénéficiaire et une ALE (éligible) de son choix ; (ii) une Convention
d’entretien entre le groupement bénéficiaire et le FSRDC ; et (iii) un Accord de don entre l’ALE et
25
Le comité d’approbation est composé du chef d’antenne, du Responsable de projet et IEC/REC, du RBTP et du comptable de l’antenne concernée. 26
Le comité d’approbation du FSRDC détermine si l’appui d’une ALE est nécessaire au vu de la complexité du sous-projet. 27
Toutefois, dans le cas de sous-projets simples et si le FSRDC détermine que groupement a des capacités avérées pour sa mise en œuvre, cette dernière peut être gérée directement par le groupement.
52
le FSRDC(ou entre le FSRDC et le groupement bénéficiaire dans les cas ou le groupement exécute
directement le sous-projet).
164. Convention de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée entre l’ALE et l’association de bénéficiaires.
Par cette convention de MOD, les bénéficiaires délèguent à l’ALE l’ensemble des prérogatives,
droits et obligations afférent à la maîtrise d’ouvrage des travaux, études et autres prestations
nécessaires à l’exécution du sous-projet. Une convention-type de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée
entre une association de bénéficiaires et une ALE est donnée en Annexe IX.
165. Convention d’entretien. Le groupement bénéficiaire passe aussi avec le FSRDC une
convention d'entretien qui fixe les conditions d'exploitation et d'entretien du sous-projet (voir
Annexe IX). La signature de la convention d'entretien est une condition préalable à la signature de
l’accord de don pour le financement du sous-projet par le FSRDC. En cas de manquement à leurs
engagements, les bénéficiaires défaillants ne seront plus éligibles au financement du FSRDC. De
son coté, l’ALE s'engage (dans la convention de MOD) à apporter tout appui nécessaire aux
bénéficiaires pour leur permettre d'assurer convenablement la gestion et l'entretien de l'ouvrage.
L’ALE s'engage en particulier à assurer la formation de certains des membres de
l’association/groupement à la gestion (y-compris financière) et à l’entretien des installations.
166. Accord de don. Dans le cas général, un Accord de don (AD) est passé entre le FSRDC et
l’ALE pour l’exécution du sous-projet (ou entre le FSRDC et le groupement bénéficiaire dans les
cas ou le groupement exécute directement le sous-projet). L’AD est aussi signé par le groupement
bénéficiaire. Il précise les droits et obligations des deux parties, en particulier en ce qui concerne
la description, le coût estimé et le financement du sous-projet, y-compris la contribution des
bénéficiaires, les frais de gestion (y-compris la rémunération de l’ALE), le montant du financement
alloué par le FSRDC, les modalités de décaissement, la manière dont le sous-projet va être réalisé,
la méthode de passation de marchés, les rapports à soumettre au FSRDC, les procédures de
gestion et d’entretien futur du sous-projet, et les produits ou résultats attendus.
167. Dans l’Accord de don,
Le FSRDC s’engage à:
- Financer, sous forme de don : (i) 90% du coût estimé d’un sous-projet d’infrastructure
(stockage, parcours, PPI…) et (ii) 70% du cout d’un sous-projet de transformation. Le
groupement bénéficiaire garantissant en espèces le financement du solde28 ; et
- Faire un premier versement à titre d’avance (40%) sur un compte en banque ouvert par
l’ALE à cet effet dès que le groupement a mobilisé sa part du financement dans ce compte,
les autres versements du FSRDC étant faits au fur et à mesure de l’avancement des travaux
contre pièces justificatives.
28
Le coût estimatif du sus-projet peut inclure le cout de la préparation détaillée à réaliser après l’approbation
par le FSRDC de la demande de financement.
53
L’Agence Locale d’Exécution (ALE) s’engage à:
- Exécuter, ou faire exécuter le ou les sous-projets avec la diligence et l’efficacité voulues,
conformément à des normes administratives, techniques, et financières appropriées, en
tenant dûment compte des facteurs environnementaux et écologiques29;
- Faire le nécessaire pour que les bénéficiaires soient bien impliqués dans tout le cycle des
sous-projets communautaires les concernant et participent activement à leur réalisation;
- Apporter, ou veiller à ce que les bénéficiaires apportent leur contribution;
- Se procurer les fournitures et les services de sous-traitants et faire exécuter les travaux
conformément aux méthodes prescrites;
- Veiller à ce que le fonctionnement et l’entretien des sous-projets communautaires après
leur achèvement soit assuré par la communauté;
- Encadrer et assister les communautés dans les domaines de la gestion fiduciaire
(élaboration des budgets, tenue de comptabilité, rapport trimestriels audit, passation des
marchés).
- Tenir une comptabilité des dépenses faites et conserver pendant trois ans les factures et
pièces justificatives; et
- Soumettre au FSRDC des rapports périodiques et un rapport d’achèvement de projet.
3. Rôle du FSRDC.
168. Le FSRDC, par ses antennes provinciales, est responsable :
- du recrutement de l’ALE dans le cadre d’une convention de maitrise d’ouvrage déléguée;
- de l’approbation des sous-projets et du respect de la signature d’une convention de type
maitrise d’ouvrage déléguée entre l’ALE et le groupement bénéficiaire ;
- de la signature de l’Accord de don avec l’ALE ;
- du déblocage des fonds au profit des sous-projets (conformément aux modalités de
décaissement prévues dans l’Accord de don)
- du contrôle de l'utilisation des financements mis à la disposition de l’ALE et de la qualité et
de l'avancement des sous-projets;
- de s’assurer que les dispositions nécessaires à la mise en place des activités d’entretien,
notamment par la constitution de comités d’entretien et la formation de leur membres dès
avant l’achèvement des sous-projets.
29 A chaque étape du processus, le FSRDC, l’ALE et les bénéficiaires sont tenus de respecter les prescriptions
consignées dans le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale.
54
169. Au besoin, le FSRDC recrute un Bureau spécialisé pour effectuer ces activités de
supervision et de contrôle. En cas d’un contrôle défavorable de l’utilisation des fonds, le FSRDC
pourra suspendre les versements à l’ALE tant que l’ALE ou les bénéficiaires n’auront pas remédié
aux défaillances constatées. En cas de malversations dûment prouvées, le FSRDC pourra intenter
toute action judiciaire appropriée. L’ALE et les bénéficiaires défaillants ne seront alors plus
éligibles au financement du FSRDC.
4. Passation des marchés des sous-projets. 170. La passation de marchés de travaux, de fournitures et de services relève de la compétence
de l’ALE, avec implication des bénéficiaires en ce sens que les ALE (i) les consultent pour avis
technique, sans voie délibérante, aux séances de validation des rapports d’évaluation des offres
et (ii) les informent sur l’évolution du processus de passation des marchés. A cet effet, l’ALE
mettra en place un comité interne de passation des marchés, auquel deux membres du
groupement bénéficiaire prendront part. Elle exécutera tous les achats et contractualisations
relatifs au sous-projet en utilisant les procédures requises de passation de marchés.
171. La passation des marchés est régie par les procédures spécifiques à cet effet de la Banque
mondiale. Les procédures dans le cadre du projet sont présentées en détail dans le Tome
« Procédures Administratives, Comptables et Financières » qui contient aussi les documents-
types à utiliser.
E. Activité 4 : Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des intervenants dans la mise en œuvre de la composante.
172. Les activités de renforcement des capacités seront centrales à la mise en œuvre de la
composante et à la pérennisation de son impact. Comme déjà indiqué dans les sections
précédentes, elles concerneront le renforcement :
(i) des capacités techniques en matière de THIMO des ALE et des entreprises impliquées,
ainsi que du personnel concerné du FSRDC et des services publics provinciaux ;
(ii) des capacités techniques, de gestion et de financement des institutions chargées de
l’entretien des pistes rurales réhabilitées dans le cadre de la composante ;
(iii) des capacités de l’INERA, du SENACEM et des services agricoles provinciaux concernes a
participer à la mise en œuvre et au suivi des activités d’appui aux filières agricoles
prioritaires ;
(iv) des capacités techniques et de gestion des groupements de producteurs bénéficiaires de
sous-projets de stockage et de transformation des produits agricoles ; et
(v) des capacités en évaluation environnementale et sociale des intervenants.
55
1. Appui à la redynamisation des CART.
173. Cet appui sera financé dans la composante 3 mais est décrit dans cette section. Vu le rôle
qu’ils seront appelés à jouer, en tant qu’acteurs clés du processus de décentralisation et de
restructuration du MINADR, dans la planification et le suivi du développement agricole et rural
dans leur territoires respectifs, la composante apportera aussi un appui à la relance et à
l’amélioration des activités des Conseils Agricoles et Ruraux de Territoire (CART). Ces derniers
joueront un rôle crucial dans l’identification des sites, la planification, et le suivi des activités de la
composante, en étant le lien le plus important entre les communautés/groupements
bénéficiaires, les autorités administratives et politiques des Provinces et territoires concernés et
le FSRDC.
174. L’appui de la composante aux CART des territoires concernés par les activités de la
composante sera défini sur la base des audits organisationnels menés actuellement par le MADR.
Il portera sur le financement de :(i) un programme de formation de ses membres ; (ii) une aide a
la préparation d’un programme trisannuel d’activités, y-compris les activités de planification et de
suivi des actions de la composante ; (iii) un appui technique et de gestion apporté par l’équipe
spécialisée du MADR (hors salaires) ; et (iv) une subvention d’équilibre décroissante sur trois ans
(100%, 60% et 30%) à leur fonctionnement (seuls les salaires du personnel du bureau technique
sera pris en compte), les CART devant se prendre totalement en charge dès la quatrième année
du projet. L’appui de la composante sera apporté dans le cadre d’une convention signée entre les
CART et le FSRDC.
56
ANNEXE 1 : Zones d’intervention de la Composante 2.
A. Zone du Projet: Provinces Orientale, Nord Kivu et Sud Kivu
57
B. Province Orientale: Corridors Prioritaires
58
C. Province du Nord Kivu : Corridors Prioritaires
59
D. Province du Sud Kivu : Corridors Prioritaires
60
ANNEXE II : CONVENTION TYPE DE MAITRISE D’OUVRAGE DELEGUEE
Entre ….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………. Représenté par MR/Mme (Nom et titre)………………………………………………………………………………………… dénommé ci-après le Maître de l’Ouvrage, d’une part, Et ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Représenté par MR/Mme (Nom et titre)………………………………………………………………………………………. dénommé ci-après l’Agence Locale d’Exécution d’autre part, IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT : OBJET ET DUREE DE LA CONVENTION Article 1:
1.1 La présente convention fixe les conditions d’exécution du sous projet (désigné ci-après
« le Projet ») …………………………………………… …………………………………………………………
(Titre du sous projet)
situé à …………………………………………………………………………………………………………………
Article 2:
2.1 Le Maître de l’Ouvrage délègue à l’ALE l’ensemble des prérogatives, droits et obligations
afférents à la maîtrise d’ouvrage des travaux, études et autres prestations nécessaires à
l’exécution du projet.
2.2 La présente convention prend effet à la date de signature par les deux parties et prend fin à la
date de la réception définitive.
DROITS ET OBLIGATIONS DU MAITRE DE L’OUVRAGE:
Article 3:
61
3.1 Le Maître de l’Ouvrage peut se faire représenter en qualité d’observateur aux travaux de la
commission d’attribution des marchés relatifs au projet.
Article 4:
4.1 Le Maître de l’Ouvrage s’interdit toute intervention dans l’exécution du projet autre que celle
mentionnée à l’article 3 ci-dessus, notamment dans le déroulement des travaux et la relation avec
les entreprises.
4.2 Toutefois, il peut transmettre ses observations sur le déroulement des travaux au maître
d’œuvre chargé de contrôle et surveillance, à l’ALE ou directement au FSRDC.
Article 5:
5.1 Le Maître de l’Ouvrage doit assister à la réception provisoire et définitive des travaux dont la
date est notifiée par l’ALE.
5.2 Il donne son accord et ses réserves éventuelles doivent être portées sur le procès-verbal de
réception.
DROITS ET OBLIGATIONS DE L’ALE
Article 6:
6.1 L’ALE assume les responsabilités suivantes: choix des maîtres d’œuvre et approbation des
études, choix des entreprises, signature et gestion des marchés, supervision et réception des
travaux, paiement des maîtres d’œuvre, des entreprises et autres prestataires.
6.2 Il informe le Maître de l’Ouvrage de la date de la réception des travaux.
Article 7:
7.1 L’ALE est seule responsable vis-à-vis des tiers impliqués dans l’exécution du projet. Elle
prend ou fait prendre toutes les assurances nécessaires pour couvrir les risques correspondants.
Article 8:
8.1 Au cas où le Maître de l’Ouvrage ne respecterait pas ses obligations l’ALE peut décider de la
suspension ou de la clôture du projet.
Fait en trois exemplaires, le , à
Pour le Maître de l’ouvrage (noms et titre) Pour l’ALE (noms et titre)
62
ANNEXE III : Termes de référence de l’étude de base d'un corridor
prioritaire/d’une zone-cible.
I. LE PROJET.
La République Démocratique du Congo a obtenu un don d’un montant égal à la contrevaleur de
cinquante et un million quatre cents mille Droits de Tirage Spéciaux (DTS 51.400.000) pour la mise en
œuvre du Projet pour la Stabilisation de l’Est pour la Paix. Le Projet a pour objectif d’améliorer l’accès
aux infrastructures socio-économiques et aux moyens de subsistance des communautés vulnérables
de corridors stratégiques (ici appelés « zone-cible ») situés dans les Provinces du Sud Kivu, du Nord
Kivu et Orientale.
Il est coordonné par le Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC) et comporte
trois composantes :
Composante 1 : Appui aux Communautés. La composante apporte un appui pour renforcer la
résilience des communautés par le biais de Sous-Projets Communautaires à caractère participatif
visant à :
a) améliorer l’accès aux infrastructures sociales et économiques communautaires ;
b) faciliter et améliorer les processus de participation communautaire ouverts à tous ; et
c) renforcer les mécanismes de prévention et de résolution des conflits au niveau local.
Composante 2 : Moyens de subsistance et création d’emplois. La composante appuie la création
d’emplois grâce à :
a) un programme de travaux publics à haute intensité de main-d’œuvre (y compris un
programme de formation et d’épargne) axé, entre autres, sur des travaux de réhabilitation des
routes, de reboisement, de protection des sols et de conservation des ressources en eau, de
gestion des déchets solides et de maintenance /réhabilitation/construction de structures de
drainage agricole, et
b) un appui à certaines Chaînes de Valeur Agricoles prioritaires dans les zones-cible pour accroître
la sécurité alimentaire et les revenus des ménages agricoles en s’attaquant aux obstacles tout
au long des chaînes de valeur sélectionnées (productivité au niveau des fermes, manutention,
stockage et transformation des produits agricoles), organisation et renforcement des groupes
d’agriculteurs et/ou des coopératives, fourniture de formations et de services de vulgarisation
agricoles, mise en place et gestion d’installations améliorées de stockage et de transformation
des produits agricoles, entre autres.
Composante 3 : Renforcement des capacités. Cette composante vise à :
63
a) renforcer les capacités de tous les partenaires du Projet -- y compris les autorités locales, les
acteurs publics et privés au niveau provincial et au niveau local, et les institutions de micro
finance -- dans les domaines de, entre autres : la gouvernance, les questions liées aux
infrastructures, la création d’emplois, la résolution des conflits et le genre ;
b) assurer un déroulement efficace, efficient, transparent et responsable du Projet grâce à
l’octroi de fournitures et de services de consultants, à la réalisation d’audits, à des activités de
formation.
c) assurer le financement des charges d’exploitation relatives à la coordination, l’exécution, la
gestion, le suivi et l’évaluation du Projet.
II. LA COMPOSANTE 2 :
La Composante 2 appuie la création d’emplois et l’amélioration des moyens de subsistance des
populations de la zone du Projet, y-compris pour les personnes déplacées et les combattants
démobilisés de retour dans leur communauté, à travers deux Sous-Composantes :
Sous-Composante 2.1 : Travaux Publics à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO), qui
comprend :
(iii) La réhabilitation par la méthode HIMO de pistes rurales prioritaires permettant l’accès
des producteurs aux marchés (et donc l’évacuation de la production) ainsi qu’un
meilleur accès des populations aux services essentiels (santé, éducation…); et
(iv) Certains autres THIMO retenus en fonction des priorités communautaires et de leur
compatibilité avec une exécution par des méthodes à haute intensité de main-d’œuvre
(le coût de la main-d’œuvre dépassant 40 pour cent du coût total de l’activité), par
exemple des travaux de reboisement ou de protection des sols, ou encore l’entretien
et/ou le pavage de la voirie et la collecte des ordures ménagères en zone urbaine.
Sous-Composante 2.2 : Appui aux filières agricoles prioritaires, qui comprend :
(iii) Un appui à l’accroissement de la productivité et de la production pour un nombre limité
(2 à 4 par zone-cible/corridor stratégique 30 ) de filières agricoles (végétales et/ou
animales) prioritaires pour l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des
populations concernées ; et
(iv) Un appui à la mise en place d’infrastructures de mise en marché (magasins de stockage)
et de petits équipements de transformation de denrées agricoles.
30
Les termes « corridor stratégique » et « zone-cible du projet » désignent la même unité géographique et
sont employés indifféremment.
64
Les deux sous-composantes seront mises en œuvre de façon concomitante dans les corridors
prioritaires reliant des zones à forte concentration de populations à risque et possédant un
potentiel agricole important aux principaux centres de consommation de la région (ou
d’exportation hors de la zone). Leurs activités s’organiseront autour de voies de communication
importantes (routes nationales et/ou provinciales) servant d’axe central à un « corridor » et qui
sont : soit déjà réhabilitées; soit programmées pour être réhabilitées au cours des deux premières
années du projet (dans le cadre d’autres programmes).
III. OBJET DE LA CONSULTATION
A. Objectifs spécifiques
La consultation à pour objet de faire l’étude de base d’un corridor prioritaire choisi comme zone-
cible du projet. Le diagnostic se concentrera sur les possibilités de création d’emplois et de
revenus en zone rurale en appuyant le développement de filières agricoles prioritaires de la zone.
A cet effet, il analysera en détail :
(i) les principales productions de la zone, végétales et animales, les systèmes agraires et les
modes de production ;
(ii) les contraintes principales à une amélioration qualitative et/ou quantitative des
différentes productions (contraintes techniques, économiques et sociales, y-compris la
situation foncière et l’accès aux ressources naturelles31) ainsi que les opportunités pour
en améliorer la productivité et la compétitivité, surtout en termes de technologies
disponibles ;
(iii) les principaux marchés/débouchés pour les productions de la zone ;
(iv) le réseau de routes et pistes reliant les principales zones de production agricole aux
marchés (centres urbains) ; et
(v) les institutions du monde rural (forces et faiblesses), telles que les organisations de
producteurs et leur fédérations, les services étatiques, les collectivités territoriales
déconcentrées et décentralisées, les CART (voir plus bas), les institutions de recherche,
les structures d’appui et d’animation (ONG, structures confessionnelles) et les
institutions de micro-finance.
L’approche adoptée devra être participative et exhaustive. Elle devra :
(i) Etre entreprise sous la supervision du FSRDC ;
(ii) Etre menée en collaboration avec le(s) CART concerné(s), dans une double optique de
renforcement des capacités d’analyse de ces derniers et de leur appropriation des résultats
de l’étude ;
31
Cette partie de l’analyse sera faite en collaboration avec l’étude sur les conflits.
65
(iii) Impliquer un échantillon représentatif de touts les intervenants susceptibles d’être partie
prenante de la chaîne de valeur avec une attention particulière à l’inclusion des groupes qui
traditionnellement ont moins de voix, tels que les femmes ou les jeunes ; et
(iv) Etre validée par le Conseil Consultatif Provincial avant approbation finale par le FSRDC.
De plus, l’étude devra être menée en étroite collaboration avec le prestataire de service chargé de
faire l’analyse et la cartographie détaillée des sources de conflit dans la zone et d’élaborer un plan de
gestion des conflits et de pacification (inter)communautaire.
B. Taches du prestataire
Spécifiquement, l’étude de base devra permettre :
(a) D’analyser le profil démographique de la zone et d’identifier les endroits de forte
concentration de population et/ou de groupes vulnérables ;
(b) D’identifier le potentiel de développement agricole de la zone: demande du marché, zones
principales de production, par spéculation ;
(c) D’identifier les contraintes à ce développement : accès au marché, accès aux biens et
services essentiels, manque de capacités, insécurité et conflits…
(d) De faire l’inventaire et la cartographie des principaux acteurs de développement de la
zone : collectivités territoriales déconcentrées et décentralisées, services publics, ONG,
organisations de producteurs agricoles (groupements, coopératives, fédérations…),
fournisseurs d’intrants et de services, institutions de micro-finance…
(e) De faire l’inventaire et la cartographie des programmes de développement déjà en cours de
réalisation ou projetés dans les domaines considérés par la composante et d’identifier les
gaps que les activités du projet pourraient venir combler en complémentarité/synergie
avec ces autres programmes;
(f) De présenter les grandes lignes d’un programme de développement de la zone qui pourrait
être financé par le projet, en termes d’infrastructures de transport, de développement des
filières agricoles prioritaires et de création d’emplois dans les zones rurales du corridor et
dans la capitale provinciale.
(g) D’identifier les principaux indicateurs qui devraient être utilisés par le système de suivi-
évaluation du projet pour suivre la mise en œuvre de ces activités dans la zone-cible et leur
impact sur les populations bénéficiaires.
66
C. Résultats attendus
Les 4 résultats principaux attendus de l’étude sont les suivants :
1. Sélection des filières prioritaires.
Le diagnostic débouchera sur la sélection de 2-3 filières prometteuses (y-compris animales) pour
un soutien dans le cadre du Projet. Les filières seront sélectionnées en concertation avec les
populations de la zone sur la base des critères suivants : (i) nombre de producteurs ; (ii) nombre
de femmes engagées dans la production, transformation et commercialisation ; (iii) contribution
actuelle et potentielle à la consommation alimentaire et aux revenus des ménages agricoles de la
zone ; (iv) demande des marchés locaux, provinciaux et régionaux ; (v) existence de technologies,
en particulier semences et autre matériel génétique, performantes et bien adaptées aux
conditions climatiques et à l’environnement des producteurs.
2. Sélection des pistes prioritaires.
Le diagnostic permettra aussi d’identifier les routes/pistes prioritaires à réhabiliter et à entretenir
dans le cadre de la composante. Il sera mené en collaboration avec la DVDA, les CART et les
groupements des territoires concernés, sur la base des inventaires déjà disponibles auprès des
administrations compétentes (DVDA). Les informations à collecter/analyser au titre des critères
de sélection pourraient inclure (liste non exhaustive) : (i) les données statistiques de production et
de commercialisation des produits des filières agricoles; (ii) les données cartographiques ; (iii) les
programmes de réhabilitation en cours ou programmés.
3. Identification des besoins en renforcement des capacités.
L’étude permettra de faire un diagnostic des capacités des principaux acteurs impliqués dans la
mise en œuvre des activités de la composante, et de proposer les activités de renforcement des
capacités qui semblent nécessaires. Ce diagnostic concernera en particulier:
(i) les capacités techniques en matière de THIMO des ALE potentielles présentes dans la
zone et des entreprises qui pourraient être impliquées dans la mise en œuvre des
activités, ainsi que du personnel concerné des services publics provinciaux ;
(ii) les capacités de l’INERA, du SENACEM et des services agricoles provinciaux concernés à
participer à la mise en œuvre et au suivi des activités d’appui aux filières agricoles
prioritaires ;
(iii) les capacités techniques, de gestion et de financement des institutions chargées de
l’entretien des pistes rurales réhabilitées dans le cadre de la composante (CLER) ;
(iv) les capacités techniques et de gestion des groupements de producteurs bénéficiaires de
sous-projets de stockage et de transformation des produits agricoles ; et
(v) L’opérationnalité des Conseils Agricoles et Ruraux de Territoire (CART) qui sont appelés à
jouer un rôle crucial dans l’identification des sites, la planification, et le suivi des
67
activités de la composante, en étant le lien le plus important entre les
communautés/groupements bénéficiaires, les autorités administratives et politiques des
Provinces et territoires concernés et le FSRDC.
4. L’identification des indicateurs de suivi-évaluation de la composante.
IV. MISE EN ŒUVRE.
L’étude sera faite dans le cadre d’un contrat entre le Bureau d’études sélectionné et le FSRDC.
Elle sera réalisée sous la supervision du FSRDC, et en collaboration étroite avec le Conseil Consultatif
Provincial, les institutions publiques et les collectivités territoriales décentralisées/déconcentrées
concernées, les CART, les organisations professionnelles agricoles, la société civile et les partenaires
au développement présents dans la zone cible.
Elle s’appuiera sur toute la documentation disponible et sur les informations recueillies pendant les
interactions avec les parties mentionnées ci-dessus.
L’étude se déroulera sur une période de deux mois et demi (10 semaines) maximum à partir de la
signature du contrat (jours de travail effectif, mission de terrain et production des rapports inclus).
Le prestataire retenu produira les documents suivants32 :
(i) Deux semaines après signature du contrat : une note de cadrage présentant l’approche que
le prestataire se propose d’adopter et les activités et analyses qu’il entend mener. Cette note
de cadrage sera discutée avec le FSRDC et le CCP, et approuvée par le FSRDC;
(ii) Six semaines après l’approbation de la note de cadrage: un rapport provisoire, dont le texte
principal ne devrait pas dépasser 50 pages, soutenu par des annexes et des cartes,
présentant les analyses et principales conclusions et recommandations de l’étude Ce rapport
servira de base à une restitution au cours d'un atelier régional de validation réunissant
toutes les parties concernées ; et
(iii) Deux semaines après l’atelier de restitution : un rapport final incorporant les observations et
recommandations faites par l’atelier de restitution.
V. PROFIL DU PRESTATAIRE.
L’étude sera conduite par une équipe d’au moins deux personnes fournies par le prestataire retenu,
dont un consultant senior ayant une expérience internationale reconnue en matière de
développement agricole et rural et un consultant ayant une très bonne connaissance du milieu rural
de la zone concernée (chacun environ 50 jours de travail effectif).
Collectivement, l’équipe devra présenter les compétences suivantes: 32 Le prestataire produira 2 copies support papier et une copie électronique.
68
Spécialiste avéré du développement rural et agricole, justifiant d’une expérience
professionnelle d’au moins 15 ans, dont 10 dans la préparation de stratégies et de
programmes de développement rural;
Compétences reconnues en matière d’analyse institutionnelle ;
Compétences reconnues en matière de développement communautaire et d’approches
participatives ;
Bonne expérience des problématiques post-conflit;
Excellentes capacités d’écoute, d’analyse, de communication, d’animation et de leadership ;
Excellentes capacités rédactionnelles en français et si possible en anglais.
69
ANNEXE IV : Termes de référence des études de chaines de valeur.
I. LE PROJET.
La République Démocratique du Congo a obtenu un don d’un montant égal à la contrevaleur de
cinquante et un million quatre cents mille Droits de Tirage Spéciaux (DTS 51.400.000) pour la mise en
œuvre du Projet pour la Stabilisation de l’Est pour la Paix. Le Projet a pour objectif d’améliorer l’accès
aux infrastructures socio-économiques et aux moyens de subsistance des communautés vulnérables
de corridors stratégiques (ici appelés « zone-cible ») situés dans les Provinces du Sud Kivu, du Nord
Kivu et Orientale.
Il est coordonné par le Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC) et comporte
trois composantes :
Composante 1 : Appui aux Communautés. La composante apporte un appui pour renforcer la
résilience des communautés par le biais de Sous-Projets Communautaires à caractère participatif
visant à :
(i) améliorer l’accès aux infrastructures sociales et économiques communautaires ;
(ii) faciliter et améliorer les processus de participation communautaire ouverts à tous ; et
(iii) renforcer les mécanismes de prévention et de résolution des conflits au niveau local.
Composante 2 : Moyens de subsistance et création d’emplois. La composante appuie la création
d’emplois grâce à :
(i) un programme de travaux publics à haute intensité de main-d’œuvre (y compris un
programme de formation et d’épargne) axé, entre autres, sur des travaux de réhabilitation des
routes, de reboisement, de protection des sols et de conservation des ressources en eau, de
gestion des déchets solides et de maintenance /réhabilitation/construction de structures de
drainage agricole, et
(ii) un appui à certaines Chaînes de Valeur Agricoles prioritaires dans les zones-cible pour accroître
la sécurité alimentaire et les revenus des ménages agricoles en s’attaquant aux obstacles tout
au long des chaînes de valeur sélectionnées (productivité au niveau des fermes, manutention,
stockage et transformation des produits agricoles), organisation et renforcement des groupes
d’agriculteurs et/ou des coopératives, fourniture de formations et de services de vulgarisation
agricoles, mise en place et gestion d’installations améliorées de stockage et de transformation
des produits agricoles, entre autres.
Composante 3 : Renforcement des capacités. Cette composante vise à :
(i) renforcer les capacités de tous les partenaires du Projet -- y compris les autorités locales,
les acteurs publics et privés au niveau provincial et au niveau local, et les institutions de
70
microfinance -- dans les domaines de, entre autres : la gouvernance, les questions liées aux
infrastructures, la création d’emplois, la résolution des conflits et le genre ;
(ii) assurer un déroulement efficace, efficient, transparent et responsable du Projet grâce à
l’octroi de fournitures et de services de consultants, à la réalisation d’audits, à des activités
de formation.
(iii) assurer le financement des charges d’exploitation relatives à la coordination, l’exécution, la
gestion, le suivi et l’évaluation du Projet.
II. LA COMPOSANTE 2 :
La Composante 2 appuie la création d’emplois et l’amélioration des moyens de subsistance des
populations de la zone du Projet, y-compris pour les personnes déplacées et les combattants
démobilisés de retour dans leur communauté, à travers deux Sous-Composantes :
Sous-Composante 2.1 : Travaux Publics à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO), qui
comprend :
(i) La réhabilitation par la méthode HIMO de pistes rurales prioritaires permettant l’accès
des producteurs aux marchés (et donc l’évacuation de la production) ainsi qu’un
meilleur accès des populations aux services essentiels (santé, éducation…); et
(ii) Certains autres THIMO retenus en fonction des priorités communautaires et de leur
compatibilité avec une exécution par des méthodes à haute intensité de main-d’œuvre
(le coût de la main-d’œuvre dépassant 40 pour cent du coût total de l’activité), par
exemple des travaux de reboisement ou de protection des sols, ou encore l’entretien
et/ou le pavage de la voirie et la collecte des ordures ménagères en zone urbaine.
Sous-Composante 2.2 : Appui aux filières agricoles prioritaires, qui comprend :
(i) Un appui à l’accroissement de la productivité et de la production pour un nombre limité
(2 à 4 par zone-cible/corridor stratégique 33 ) de filières agricoles (végétales et/ou
animales) prioritaires pour l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des
populations concernées ; et
(ii) Un appui à la mise en place d’infrastructures de mise en marché (magasins de stockage)
et de petits équipements de transformation de denrées agricoles.
Les deux sous-composantes seront mises en œuvre de façon concomitante dans les corridors
prioritaires reliant des zones à forte concentration de populations à risque et possédant un
potentiel agricole important aux principaux centres de consommation de la région (ou
d’exportation hors de la zone). Leurs activités s’organiseront autour de voies de communication
33
Les termes « corridor stratégique » et « zone-cible du projet » désignent la même unité géographique et sont employés indifféremment.
71
importantes (routes nationales et/ou provinciales) servant d’axe central à un « corridor » et qui
sont : soit déjà réhabilitées; soit programmées pour être réhabilitées au cours des deux premières
années du projet (dans le cadre d’autres programmes).
III. OBJET DE LA CONSULTATION
La consultation à pour objet le recrutement d’un consultant (firme ou individuel) pour réaliser une
étude sur le développement des filières agro-pastorales identifiées par l’étude de base du
corridor/de la zone cible concerné (citer les 2-3 filières) comme prioritaires pour y soutenir le
développement agricole et y améliorer la sécurité alimentaire et le niveau de vie des populations.
A. Objectifs spécifiques de l’étude.
L’étude des filières sélectionnées devra s'articuler autour de l'analyse de la structure, des acteurs et
de la dynamique de ces chaînes de valeur, y compris l'analyse et les typologies de chacun des acteurs
(producteurs, transformateurs, commerçants et consommateurs), des liens entre ceux-ci, et de la
dynamique d'inclusion et d'exclusion dans la filière. Pour chacune des filières, il s'agira : (i) de
déterminer comment augmenter l’efficacité et la productivité à chacun des maillons de la chaine ; (ii)
d’analyser la division fonctionnelle du travail le long de la chaîne ; (iii) d’améliorer la coordination
verticale et horizontale entre acteurs pour améliorer la performance globale de la filière ; et (iv) de
faire des recommandations pour permettre une répartition équitable de la valeur ajoutée
engendrée.
Pour ce faire, l’étude (i) analysera la demande du marché local et régional, (ii) analysera les systèmes
de production et de commercialisation actuels ; (iii) identifiera les gains de productivité possible à
chacun des segments de la chaine de valeur ; (iv)proposera les axes d’intervention stratégiques pour
l’amélioration et le développement durables des performances et de la compétitivité de la filière ; et
(v) préparera un plan d’action détaillé d’une durée de 3-4 ans pour la mise en œuvre de cette
stratégie.
L’approche adoptée devra être participative et exhaustive. Elle devra :
(i) Etre entreprise sous la supervision du FSRDC ; (ii) Etre menée en collaboration avec le(s) CART concerné(s), dans une double optique de
renforcement des capacités d’analyse de ces derniers et de leur appropriation des résultats de l’étude ;
(iii) Impliquer un échantillon représentatif de touts les intervenants susceptibles d’être partie
prenante de la chaîne de valeur avec une attention particulière à l’inclusion des groupes qui
traditionnellement ont moins de voix, tels que les femmes ou les jeunes ; et
(iv) Etre validée, avant approbation finale par le FSRDC, par le Conseil Consultatif Provincial
Agricole.
B. Taches du prestataire.
Plus spécifiquement, le prestataire devra, pour chacune des filières sélectionnées:
72
1. Faire une analyse détaillée des points suivants:
Importance de la filière dans l’économie de la Province : (i) demande du marché local et
régional (volume, flux, prix, évolution probable…) ; et (ii) production, emplois, revenus…
Cadre institutionnel de la filière : politique/stratégie de développement, environnement
légal et réglementaire ;
Systèmes de production locaux : principales zones de production, producteurs,
rendements, matériel végétal ou animal, intrants, main d’œuvre…
Fournisseurs d’intrants et de services : matériel végétal ou animal, recherche, conseil,
autres intrants…
Modes de commercialisation pratiqués et éventuellement les modes de transformation,
Les caractéristiques principales de chacun des intervenants dans la chaîne de valeur, y
compris la typologie d’acteurs, leur fonction, leurs forces et faiblesses, etc. ;
Les relations intra-maillons (degré de coordination horizontale) ;
Les relations inter-maillons (degré de coordination verticale) ;
La structure des couts et la répartition de la valeur ajoutée le long de la filière.
2. Analyser, pour chaque maillon de la chaine de valeur, les contraintes, les possibilités
d’amélioration et les mesures à mettre en œuvre pour lever ces contraintes.
3. Identifier les mesures à mettre en œuvre pour améliorer la coordination verticale de la chaine.
4. A la suite de ces analyses, proposer un plan stratégique pour le développement de la
filière, un plan d’actions prioritaires et un budget détaillés sur quatre (4) années. Conformément
aux accords conclus quant aux activités pouvant être entreprises dans le cadre de la composante,
le plan d’actions pourra inclure les activités suivantes :
Un appui à la production et à la productivité, en facilitant l’accès au matériel végétal et/ou
animal amélioré et aux intrants (multiplication et distribution des semences, conseil
agricole, couverture sanitaire des animaux, etc.). Les activités à exécuter dans cette sous-
composante comprennent (i) l’acquisition de matériel végétal et animal amélioré (par
exemple pour le manioc, le haricot, la pomme de terre, mais, le riz, le café ou la banane
plantain, les petits ruminants, les porcs et la volaille), (ii) la multiplication de ce matériel
végétal et sa distribution aux producteurs ; et (iii) la mise en place d’un système de conseil
agricole pour la démonstration et l’adoption de bonne pratiques agricoles y-compris le
matériel végétal amélioré.
Un appui à la commercialisation et la transformation des produits agricoles (y-compris ceux
de l’élevage) par un appui a la réalisation de projets d’investissement --jugés viables d’un
point de vue technique, environnemental et financier-- présentés par des groupements de
producteurs appartenant à la chaine de valeur concernée visant à acquérir des petites
unités de stockage et des équipements de transformation pour réduire les pertes post-
73
récolte, améliorer la mise en marché et promouvoir une plus grande valeur ajoutée dans la
chaine de valeur34; et
un renforcement des organisations de producteurs et des autres institutions locales
pertinentes.
C. Résultats attendus.
Les résultats attendus de l’étude sont les suivants :
L’importance et le potentiel socio-économique de la filière sont connus ;
Les zones de production et de consommation sont identifiées ;
Une évaluation des flux commerciaux actuels, les tendances de la demande et des
débouchés sur les marchés locaux et sous-régionaux, ainsi qu'une évaluation de la
compétitivité de la filière sont présenté ;
Un diagramme fonctionnel de la filière est élaboré ;
Les différents acteurs, leurs caractéristiques et leurs fonctions sont identifiés et décrits,
Les relations entre les différents acteurs sont décrites ;
La valeur ajoutée et la structuration des prix le long de la chaîne de valeur sont connues ;
Une évaluation des principales contraintes et opportunités d’amélioration le long de la
chaîne de valeur est faite ;
Un plan stratégique de développement de la chaîne de valeur résultant de l’état diagnostic
est proposé et un plan d’action assorti d’un chronogramme est élaboré,
Une base de bibliographie et de données avec les coordonnées des principaux acteurs
nationaux et sous-régionaux des chaines de valeurs est établie.
IV. MISE EN ŒUVRE.
L’étude sera faite dans le cadre d’un contrat entre le Bureau d’étude sélectionné et le FSRDC. Elle
sera réalisée sous la supervision du FSRDC, et en collaboration étroite avec le Conseil Consultatif
Provincial, les institutions publiques et les collectivités territoriales décentralisées/déconcentrées
concernées, les CART, les organisations professionnelles agricoles, la société civile et les partenaires
au développement présents dans la zone cible.
34 Les investissements susceptibles de recevoir un appui financier de la part de la sous-composante sont ceux figurant sur une liste positive comprenant : (i) la construction ou la réhabilitation des magasins de stockage de produits agricoles à l’usage des membres d’un groupement agricole légalement constitué ; (ii) la construction de couloirs de vaccination et d'abreuvoirs ; (iii) l’établissement de pâturages sécurisés et aménages ; (iv) des équipements de transformation de produits agricoles liés aux chaines de valeurs sélectionnées pour la zone –cible; et (v) les petits équipements de production d’énergie (électrique) nécessaires au fonctionnement des infrastructures et équipements de transformation.
74
Elle s’appuiera sur toute la documentation disponible et sur les informations recueillies pendant les
interactions avec les parties mentionnées ci-dessus.
L’étude se déroulera sur une période de 60 jours maximum à partir de la signature du contrat (jours
de travail effectif, mission de terrain et production des rapports inclus).
Le prestataire retenu produira les documents suivants35 :
(i) Une semaine après signature du contrat : une note de cadrage présentant l’approche que le
prestataire se propose d’adopter et les activités et analyses qu’il entend mener. Cette note de
cadrage sera discutée avec le FSRDC et le CCP, et approuvée par le FSRDC;
(ii) Cinq semaines après l’approbation de la note de cadrage: un rapport provisoire, dont le texte
principal ne devrait pas dépasser 50 pages, soutenu par des annexes et des cartes, présentant
les analyses et principales conclusions et recommandations de l’étude Ce rapport servira de
base à une restitution au cours d'un atelier régional de validation réunissant toutes les parties
concernées ; et
(iii) Deux semaines après l’atelier de restitution : un rapport final incorporant les observations et
recommandations faites par l’atelier de restitution.
V. PROFIL DU PRESTATAIRE.
L’étude sera conduite par une équipe d’au moins deux personnes fournies par le prestataire retenu,
dont un consultant senior ayant une expérience internationale reconnue en matière de
développement agricole et rural et un consultant ayant une très bonne connaissance du milieu rural
de la zone concernée (chacun environ 45 jours de travail effectif).
Collectivement, l’équipe devra présenter les compétences suivantes:
Spécialiste avéré de l’analyse des chaines de valeurs agro-pastorales, justifiant d’une
expérience professionnelle d’au moins 15 ans, dont 10 dans les analyses de filières.
Avoir une bonne connaissance du secteur agricole congolais et de préférence des systèmes
agricoles de la zone d’étude ;
Compétences reconnues en matière d’analyse institutionnelle ;
Compétences reconnues en matière de développement communautaire et d’approches
participatives ;
Avoir d’excellentes capacités d’écoute, d’analyse, de communication, d’animation et de
leadership ;
Avoir d’excellentes capacités rédactionnelles, en français et si possible en anglais.
35 Le prestataire produira 2 copies support papier et une copie électronique.
75
ANNEXE V : Contrat de travail journalier à durée déterminée ==================================================================
Entre l’Employeur :
Registre de Commerce…………………………………………………………………
Adresse :………………………………………………………………………………..
Ci-dessous désignée “ L’Employeur”
Et
Nom et Prénom :…………………………………………………………
Date et Lieu de naissance :………………………………………………
Père :……………………………………………………………………...
Mère :……………………………………………………………………..
Sexe :……………………………………………………………………...
Pièce d’Identité :………………………………………………………...
Adresse :………………………………………………………………….
Ci-dessous désigné « L’Employé »
1. Objet du Contrat Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet STEP, l’Entreprise…………………engage « l’employé (e) »
en qualité de [manœuvre] pour l’exécution de travaux (i) de réhabilitation de pistes rurales ; ou (ii)
d'entretien courant des voiries urbaines et autres infrastructures communales par la méthode à
haute intensité de main d’œuvre (HIMO).
L’employé assurera les fonctions suivantes :
L’employé est classé dans la Catégorie …. au titre du code du travail. Il donne son consentement
pour son recrutement en cette qualité et dans cette catégorie.
2. Nature, Date d’Effet et Terminaison du Contrat Le présent contrat est un contrat journalier à durée déterminée. Il est établi pour une période de trois
mois, renouvelable une seule fois à l’initiative de l’employeur.
Il couvre la période allant du ………………….. au ……………………………
Le présent contrat prend fin à la fin de toute journée de travail sans préavis ni indemnité, renouvelable journellement par tacite reconduction.
76
Il peut être dénoncé à tout moment par l’une ou l’autre des parties sans préjudice aucun, verbalement ou par notification écrite.
Les jours de travail effectifs sur cette période ne pourront excéder 5 jours par semaine, auxquels s’ajoute, facultativement (voir ci-dessous) un jour de formation par semaine.
3. Horaires de Travail Les heures de travail sont de……….. à ………….. du lundi au vendredi.
4. Suspension du contrat
Le présent contrat est automatiquement suspendu sans que les jours de suspension ne soient
rajoutés à la durée du contrat, et ce sans préjudice aucun pour l’une ou l’autre des parties, au cas
d'évènements rendant difficile voire impossible l'exécution des prestations et ce seulement si
l’Employé en a été averti en temps utile par l’Entreprise.
Le contrat redeviendra actif lorsque la cause de la suspension aura été levée et que l’Entreprise aura
prévenu verbalement ou par écrit le prestataire en lui fixant une date et une heure de reprise des
prestations.
5. Textes Régissant le Présent Contrat
Le Code du travail (loi…………..) et ses décrets d’application.
Les documents du Projet STEP. 6. Obligation de l’employeur
L'Employeur mettra à la disposition de l’Employé l’ensemble des informations, du matériel et des
matériaux dont il aura besoin pour le bon déroulement de ses prestations.
L’Employeur fournira à l’Employé une assurance individuelle accident couvrant la période de ses
prestations.
7. Obligation de l’Employé.
L’Employé est tenu d’exécuter ses tâches conformément aux dispositions arrêtées par l »entreprise,
conformément au contrat qui lie cette dernière au Projet STEP.
L’Employé devra prendre, s’il le désire, toutes les mesures appropriées pour s’assurer contre tous
les risques non couverts par l’assurance souscrite en son nom par l’Entreprise et cotiser à un
organisme de retraite à ses frais.
8. Rémunération Journalière
La rémunération totale journalière est ……………dollars EU. Ce montant comprend la totalité des coûts
et des bénéfices du prestataire ainsi que toutes obligations fiscales et sociales dont il pourrait être
redevable.
77
Ce salaire sera versé à l’Employé toutes les deux semaines de prestation sur un compte ouvert par
celui-ci dans un établissement financier de son choix36.
9. Possibilité d’accès à l’Epargne et à la Formation37.
L’Employé aura la possibilité, à sa demande :
D’obtenir qu’une partie de son salaire n’excédant pas …$ /jour soit retenue à la source pour
lui être restituée à la fin de son contrat, si et seulement si il participe au programme de
formation proposé et présente un plan d’affaire pour lancer une AGR; et
de participer à un programme de formation organisé par le Projet STEP, à raison d’une
journée de formation par semaine. Cette journée de formation sera rémunérée par le Projet
STEP de façon identique aux journées de travail. Les jours de formation pourront être pris
soit hebdomadairement, soit accumulés et pris dans le cadre d’une formation dispensée
pendant plusieurs jours consécutifs.
10. Règlement des différents.
Les différends ou litiges qui pourraient survenir de l’interprétation ou de l’application du présent
contrat seront réglés à l’amiable ou le cas échéant, à travers les tribunaux de droit commun
compétents.
11. Entrée en vigueur.
Le présent contrat entre en vigueur à compter de sa signature par les parties.
L’Employé L’Employeur
36
Applicable seulement en milieu urbain. 37
Les clauses précises dépendront de la nature des THIMO : THIMO ruraux ou THIMO urbains.. Au vu des contraintes logistiques en zone rurale, l’accompagnement en épargne et probablement aussi en formation ne pourra être organisé qu’en milieu urbain (bien qu’il soit possible dans certains cas d’organiser des formations en techniques agricoles pour les employés THIMO en zone rurale). A cet égard, il est possible d’envisager que la rémunération journalière en milieu urbain soit supérieure à celle en milieu dural, avec une partie de ce « sursalaire » en milieu urbain étant retenu à la source comme une épargne devant être restituée a l’employé a la fin de l’emploi THIMO et utilisée pour financer une AGR.
78
Annexe VI : Termes de référence des formations aux THIMO38
I. CONTEXTE ET DESCRIPTION DU PROJET
La République Démocratique du Congo a obtenu un don d’un montant égal à la contrevaleur de
cinquante et un million quatre cents mille Droits de Tirage Spéciaux (DTS 51.400.000) pour la mise en
œuvre du Projet pour la Stabilisation de l’Est pour la Paix.
Le Projet a pour objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures socio-économiques et aux moyens de
subsistance des communautés vulnérables de corridors stratégiques (ici appelés « zone-cible »)
situés dans les Provinces du Sud Kivu, du Nord Kivu et Orientale.
En conformité avec sa politique, le Gouvernement a décidé de confier au Fonds Social de la RDC la
coordination de la mise en œuvre du Projet qui comporte trois composantes :
Composante 1 : Appui aux Communautés. La composante apporte un appui pour renforcer la
résilience des communautés par le biais de Sous-Projets Communautaires à caractère participatif
visant à :
a) améliorer l’accès aux infrastructures sociales et économiques communautaires ;
b) faciliter et améliorer les processus de participation communautaire ouverts à tous ; et
c) renforcer les mécanismes de prévention et de résolution des conflits au niveau local.
Composante 2 : Moyens de subsistance et création d’emplois. La composante appuie la création
d’emplois grâce à :
a) un programme de travaux publics à haute intensité de main-d’œuvre (y compris un
programme de formation et d’épargne) axé, entre autres, sur des travaux de réhabilitation des
routes, de reboisement, de protection des sols et de conservation des ressources en eau, de
gestion des déchets solides et de maintenance /réhabilitation/construction de structures de
drainage agricole, et
b) un appui à certaines Chaînes de Valeur Agricoles prioritaires dans les zones-cible pour accroître
la sécurité alimentaire et les revenus des ménages agricoles en s’attaquant aux obstacles tout
au long des chaînes de valeur sélectionnées (productivité au niveau des fermes, manutention,
stockage et transformation des produits agricoles), organisation et renforcement des groupes
d’agriculteurs et/ou des coopératives, fourniture de formations et de services de vulgarisation
38
Cette annexe concerne essentiellement les THIMO pour la réhabilitation de pistes rurales.
79
agricoles, mise en place et gestion d’installations améliorées de stockage et de transformation
des produits agricoles, entre autres.
Composante 3 : Renforcement des capacités. Cette composante vise à :
a) renforcer les capacités de tous les partenaires du Projet -- y compris les autorités locales, les
acteurs publics et privés au niveau provincial et au niveau local, et les institutions de micro
finance -- dans les domaines de, entre autres : la gouvernance, les questions liées aux
infrastructures, la création d’emplois, la résolution des conflits et le genre ;
b) assurer un déroulement efficace, efficient, transparent et responsable du Projet grâce à
l’octroi de fournitures et de services de consultants, à la réalisation d’audits, à des activités de
formation.
c) assurer le financement des charges d’exploitation relatives à la coordination, l’exécution, la
gestion, le suivi et l’évaluation du Projet.
II. LA COMPOSANTE 2 :
La Composante 2 appuie la création d’emplois et l’amélioration des moyens de subsistance des
populations de la zone du Projet, y-compris pour les personnes déplacées et les combattants
démobilisés de retour dans leur communauté, à travers deux Sous-Composantes :
Sous-Composante 2.1 : Travaux Publics à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO), qui
comprend :
(i) La réhabilitation par la méthode HIMO de pistes rurales prioritaires permettant l’accès des
producteurs aux marchés (et donc l’évacuation de la production) ainsi qu’un meilleur accès
des populations aux services essentiels (santé, éducation…); et
(ii) Certains autres THIMO retenus en fonction des priorités communautaires et de leur
compatibilité avec une exécution par des méthodes à haute intensité de main-d’œuvre (le
coût de la main-d’œuvre dépassant 40 pour cent du coût total de l’activité), par exemple
des travaux de reboisement ou de protection des sols, ou encore l’entretien et/ou le
pavage de la voirie et la collecte des ordures ménagères en zone urbaine.
Sous-Composante 2.2 : Appui aux filières agricoles prioritaires, qui comprend :
(i) Un appui à l’accroissement de la productivité et de la production pour un nombre limité (2 à
4 par zone-cible/corridor stratégique39) de filières agricoles (végétales et/ou animales)
prioritaires pour l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des populations
concernées ; et
39
Les termes « corridor stratégique » et « zone-cible du projet » désignent la même unité géographique et sont employés indifféremment.
80
(ii) Un appui à la mise en place d’infrastructures de mise en marché (magasins de stockage) et
de petits équipements de transformation de denrées agricoles.
Les deux sous-composantes seront mises en œuvre de façon concomitante dans les corridors
prioritaires reliant des zones à forte concentration de populations à risque et possédant un potentiel
agricole important aux principaux centres de consommation de la région (ou d’exportation hors de la
zone). Leurs activités s’organiseront autour de voies de communication importantes (routes
nationales et/ou provinciales) servant d’axe central à un « corridor » et qui sont : soit déjà
réhabilitées; soit programmées pour être réhabilitées au cours des deux premières années du projet
(dans le cadre d’autres programmes).
III. OBJECTIF ET CONTENU DE LA MISSION.
A. Objectif.
La mise en œuvre efficace de la Sous-Composante 2.1 : Travaux Publics à Haute Intensité de Main
d’œuvre (THIMO), qui comprend la réhabilitation par la méthode HIMO de pistes rurales prioritaires,
nécessite que les divers intervenants – maitres d’ouvrage, bureaux d’études, maitres d’œuvre,
bureau de contrôle…-- aient une bonne connaissance/maitrise de la technique HIMO.
La sensibilisation et formation préalable de ces intervenants aux techniques de travaux routier à
haute intensité de main-d’œuvre est donc importante pour la bonne mise en œuvre des activités de
réhabilitation des pistes rurales envisagées dans le cadre du projet STEP.
Les présents termes de référence visent au recrutement d’un prestataire de service pour assurer
cette sensibilisation et formation.
B. Contenu.
Les formations envisagées sont prévues pour se dérouler durant les trois premiers mois de la mise en
œuvre du Projet. Il est programmé deux types de formations :
(a) La première formation, de courte durée, est destinée aux cadres de structures étatiques et des
collectivités territoriales, au staff gestionnaire des ALE et des Petites et Moyennes Entreprises
et au staff gestionnaire du FSRDC. Elle vise à donner aux participants les basses nécessaires
pour une bonne compréhension des objectifs, des modalités et des bénéfices attendus de la
méthode HIMO.
(b) La deuxième formation, approfondie celle-là et comportant une formation théorique et une
formation pratique, vise à donner une bonne base théorique et pratiques aux techniques
HIMO dont les staffs techniques des bureaux d’études, des ALE, des petites et moyennes
entreprises et du FSRDC.
La mission du Consultant consiste à la conception et à l’organisation de ces deux types de formation
selon des modules spécifiques à chacune des formations concernées.
81
IV. CONDUITE DES FORMATIONS Le FSRDC se chargera de la logistique à l’exception des divers manuels qui seront à charge du consultant. A. Formation courte/sensibilisation.
Cette formation se déroulera sur une durée d’environ 2 jours. Elle vise principalement à sensibiliser
les participants à l’approche HIMO et à leur donner les rudiments de base sur:
(i) la définition de la méthode HIMO et son historique,
(ii) les avantages et l’intérêt de la méthode HIMO,
(iii) les éléments de base de la gestion d’un projet HIMO,
(iv) les différents secteurs d’application de méthode HIMO ; et
(v) les principes généraux et les grandes lignes de la mise en place d’un Projet avec la méthode HIMO.
Cette formation sera dispensée dans trois ateliers organisés à Bukavu, Goma et Bunia, regroupant
chacun environ 60-70 stagiaires. Pour chacun de ces ateliers, le Consultant choisira des cas pratiques
pour illustrer les formations.
B. Formation approfondie. Cette formation comportera deux phases : (i) une formation théorique et (ii) une formation pratique
sous forme de chantier-école. Elle devra être menée en trois phases : la formation des personnels
de conception, la formation des chefs de chantier et la formation des chefs d’équipes.
1. Formation théorique.
Elle sera faite sous forme d’un atelier en salle d’une durée d’une semaine. Elle vise à donner une
bonne capacité technique en gestion de projets routiers HIMO (gestion de chantier, planification des
travaux, calcul de déboursé sec, montage de dossiers d’appel d’offres, etc.) selon les normes
globalement admises en la matière par le Bureau International du Travail (BIT). Elle portera sur :
A. Pour les personnels de conception et de supervision
(i) Rappel de la technologie routière et la comparaison entre l’HIMO et HIEQ ;
(ii) l’établissement d’un chemin d’itinéraire ;
(iii) la Levée topographique et l’identification des travaux à réaliser (un module spéciale sur l’utilisation du GPS) ;
82
(iv) l’évaluation des travaux par traitement des données du terrain ;
(v) Etablissement des plans (profils à long, profils à travers) par traitement des données GPS à l’aide d’un logiciel approprié (Covadis ou autre) ;
(vi) La technologie et le choix efficaces des ouvrages d’arts ;
(vii) Rappel des notions de la Mécanique de sol et de la géotechnique ;
(viii) La facturation des travaux en HIMO ;
(ix) l’identification et l’évaluation des travaux à réaliser ;
(x) la préparation d’un dossier d’appel d’offres ; et
(xi) la préparation et la soumission d’une offre ; A ces modules particuliers, il faudra ajouter l’ensemble des modules repris à la formation des chefs
des chantiers ci –dessus.
B. Pour les Chefs des chantiers
(i) la définition des opérations et des activités dans un sous projet HIMO ;
(ii) l’organisation d’un chantier HIMO ;
(iii) la définition de la main-d’œuvre et des moyens matériels et financiers ;
(iv) la planification des travaux HIMO ;
(v) le contrôle et le suivi des travaux HIMO ;
(vi) la sécurité et la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux et la pérennisation des ouvrages ;
(vii) Notions générales et terminologies routières ;
(viii) L’entretien des routes en terre et des ouvrages d’arts ;
(ix) La technologie du béton et des petits ouvrages d’arts ; et
(x) La signalisation et la sécurité routière ; C. Pour les chefs d’équipes
Cette formation a le même contenu que celui du chef de chantier tout en se limitant à des opérations
sommaires (seuls les chefs d’équipes ayant un certain niveau sont capables de suivre la formation
des chefs de chantier).
83
2. Formation pratique.
A l’issue de la formation théorique ci-dessus les participants poursuivront leur formation par un stage
pratique (10 jours pour les personnels de conception, un mois jours pour les chefs d’équipes et de
2 mois pour les chefs de chantiers) sous forme de chantier-école permettant aux stagiaires de la
catégorie personnels de conception de se familiariser avec la pratique de l’évaluation et de la
présentation des dossiers d’études selon la méthode HIMO, et à ceux des autres catégories de
participer a l’organisation et la mise en œuvre d’un chantier de la réhabilitation d’une piste en terre
par la méthode HIMO. Le chantier-école permettra également de fournir à la Coordination du Projet
STEP du FSRDC les données statistiques nécessaires pour mieux maîtriser les rendements journaliers
des manœuvres par tâche ainsi que les coûts au kilomètre des routes à réhabiliter.
Chacun des trois chantiers-écoles sera ainsi organisé sur 2 km de pistes ayant été sélectionnées pour
une réhabilitation dans le cadre du projet. Pour la conduite des chantier-école, le consultant
formateur travaillera en étroite collaboration avec une entreprise d’appui logistique recrutée par le
FSRDC et chargée de mettre à la disposition du formateur la main-d’œuvre non qualifiée, le matériel
et les matériaux40 nécessaires à l’exécution des travaux ainsi que de souscrire les différentes
assurances de chantier.
Pour chaque chantier-école, il s’agira pour le prestataire de formation, sous la supervision de la
Direction technique de la Coordination du FSRDC, d’exécuter les tâches suivantes :
1. La sélection de l’itinéraire devant faire l’objet de chantiers-écoles. La Direction technique par le
biais des antennes provinciales identifiera un choix d’itinéraires pouvant faire l’objet de travaux
en chantier-école qu’elle soumettra à l’approbation du formateur. Il sera retenu d’un commun
accord un ou des tronçons de routes en terre dont le linéaire total ne s’aurait excéder 2 km. Ces
tronçons devront présenter l’ensemble des caractéristiques nécessaires permettant aux stagiaires
de bénéficier de la possibilité de mettre en œuvre l’ensemble des étapes des activités HIMO.
2. L’étude technique de l’itinéraire sélectionné. Une fois le(s) tronçon(s) à traiter en chantier-école
sélectionné(s), le formateur procédera à leur étude technique détaillée suivant l’approche HIMO
comme suit :
L’établissement d’un schéma itinéraire indiquant l’origine et la fin du tronçon, les principales
agglomérations traversées, la nature du sol en place, le profil du terrain, l’état actuel et les
aménagements à réaliser sur le tronçon ;
Le levé topographique de l’axe du tronçon consistant à l’établissement d’une polygonale afin de
déterminer les coordonnées caractéristiques en x y z, permettant l’implantation sans ambiguïté
du tronçon lors des travaux notamment,
o les origines et fins du tronçon,
o les entrées et sorties d’agglomérations,
40
Il pourra être demandé à l’entreprise d’appui logistique de fournir tout type de matériaux (sable, ciment, gravier, bois de coffrage, etc.) nécessaires à l’exécution de travaux spécifiques sur les voies à traités sauf le matériau de remblai et de rechargement.
84
o les changements importants de tracés,
o etc ;
La détermination du nouveau et de l’ancien tracé en plan du tronçon ;
L’établissement des plans et dossiers accompagnés des notes de calcul concernant les ouvrages
d’assainissement et les ouvrages d’art (éventuellement) à réaliser ;
L’établissement d’un rapport géotechnique comprenant la position, les cubatures et la qualité des
emprunts identifiés sur l’itinéraire ;
L’établissement d’un constat d’impact environnemental des travaux suivant le cahier des clauses
types environnementales applicables aux travaux d’entretien routier et de réhabilitation des
routes, disponible au niveau du FSRDC ;
L’estimation des quantités de travaux à réaliser ;
L’estimation du ratio de la main-d’œuvre en homme-jours total pour chaque activité HIMO ;
L’estimation du type de matériel et de la quantité nécessaire pour l’exécution des travaux ;
L’estimation de la quantité et de la qualité de matériaux (sable, eau, ciment et gravier) nécessaire
pour l’exécution des travaux ;
L’établissement d’un déboursé sec détaillé par prix unitaire de travaux.
3. L’élaboration du manuel de formation. A la suite des résultats de l’étude technique, le formateur
élaborera les différents manuels de formation adaptés aussi bien à la formation théorique que
pratique des techniciens et des gestionnaires de PME.
4. La conduite de la phase théorique de la formation. Le formateur mettra en œuvre la phase
théorique de la formation dont le canevas général est ci-dessus présenté. Le FSRDC se chargera de
mettre les stagiaires, les salles de formation et le matériel didactique nécessaire à la disposition
du formateur.
5. La mise en œuvre des chantiers-écoles. Le formateur mettra en œuvre les chantiers-écoles
suivant le canevas général ci-dessus décrit. Sur la base des études techniques réalisées, il sera mis
à la disposition du formateur à travers une entreprise d’appui logistique recrutée parle FSRDC, la
main-d’œuvre, le matériel et les matériaux nécessaires à l’exécution des travaux.
Il appartiendra au formateur de commander les essais géotechniques nécessaires à l’appréciation de
la qualité et de la quantité des travaux exécutés. De même, les moyens nécessaires au déplacement
de l’équipe de formation sur le terrain seront à la charge du formateur.
85
C. L’évaluation des stagiaires
Tout au long des formations (théoriques et pratiques), le formateur mettra en place un cadre général
permettant d’évaluer les stagiaires au terme de la formation. Le stagiaire dont l’évaluation sera jugée
satisfaisante se verra délivrer un certificat de formation attestant de sa bonne maîtrise des
techniques HIMO.
Ce certificat de formation pourra être exigé par le FSRDC lors des appels d’offre de travaux.
V. RAPPORTS ATTENDUS DU PRESTATAIRE
Dans son offre technique, le formateur proposera la méthodologie pour (i) mettre en œuvre les deux
types de formation et (ii) réaliser les études techniques des tronçons à traiter en chantier-école.
A. Elaboration des manuels
Le Consultant présentera les projets des manuels ou supports qu’il se propose d’utiliser pour les
formations ainsi que le planning des activités à réaliser. Ces projets des supports seront en trois
copies accompagnées d’un support électronique.
Le rapport final interviendra sous la même forme après prise en compte des recommandations du
FSRDC sur la version provisoire. Outre les copies destinées aux FSRDC, le Consultant reproduira pour
chaque formation des exemplaires au nombre des participants.
B. Pendant la phase des formations théoriques et pratiques.
Le formateur élaborera les rapports spécifiques ci-après :
a) Les manuels de formations à reproduire en …… exemplaires de document à distribuer aux
stagiaires dont …. pour la formation des gestionnaires de PME et cadres des structures
administratives puis, …. pour la formation des techniciens. Ces manuels devront être
accompagnés de support électronique à remettre au FSRDC.
b) Pour chaque chantier-école, le rapport d’étude technique détaillée du tronçon à traiter. Ce
rapport est à reproduire en cinq (5) exemplaires originaux accompagnés d’un support
électronique. Et
c) Un rapport d’étape faisant le bilan de la formation théorique des gestionnaires de PME et
cadres des structures administratives ainsi que celui de la formation théorique des techniciens
stagiaires. Ce rapport est à reproduire en cinq (5) exemplaires originaux accompagnés d’un
support électronique.
C. A la fin de la mission.
Le Consultant dressera un rapport final faisant (i) le bilan de la formation théorique et pratique des
techniciens stagiaires, reprenant la qualité et le nombre de participants, les matières dispensées, les
86
matières théoriques mises en pratique et l’évaluation faite par les participants. Et (ii) le bilan de la
mission générale du formateur en relevant les principales difficultés et améliorations à apporter au
processus de formation l’année suivante. Ce rapport est à reproduire en cinq (5) exemplaires
originaux accompagnés d’un support électronique.
VI. EVALUATION DU PRESTATAIRE
Le FSRDC établira les critères de performance à partir desquels le formateur sera évalué aussi bien
par le FSRDC que par les stagiaires à l’issue de chaque formation.
D’une manière générale, les critères de performances à évaluer concerneront principalement :
la bonne compréhension de l’approche HIMO par les stagiaires ;
La capacité des BE formées de conduire correctement une étude selon les procédures HIMO
et d’établir les DAO selon ce format ;
la capacité des PME formées à répondre correctement aux appels d’offres de travaux ;
la capacité des stagiaires formés à conduire ou à contrôler de manière satisfaisante des
travaux de réhabilitation de routes rurales par les méthodes HIMO ;
le respect du planning des activités par le formateur ; etc.
VII. PROFIL DU PRESTATAIRE.
Le formateur recherché est un bureau d’études pouvant présenter une équipe d’Experts composée
comme suit :
(i) Un Chef de mission, formateur principal de niveau ingénieur des travaux publics ayant au
moins 10 années d’expériences professionnels dans la conduite de projets routiers à partir
des méthodes HIMO. Il doit avoir réalisé en tant qu’expert principal au moins deux missions
de formation similaire.
(ii) Un ingénieur routier ayant une bonne connaissance des méthodes HIMO, disposant d’au
mois 5 années d’expériences professionnelles, dans les études géotechniques routières, de
contrôle ou de supervision de travaux de réhabilitation de routes en terre.
(iii) Deux techniciens supérieurs des travaux publics, ayant une bonne connaissance des
méthodes HIMO et une expérience générale d’au moins 3 ans en tant que conducteur de
travaux de réhabilitation de routes en terre.
87
VIII. DUREE DE LA MISSION41
La mission s’effectuera sur …. mois maximum et se décomposera comme suit:
Un (1) mois de préparation des différents manuels de formation et d’études techniques;
Puis pour chaque Province :
- deux (2) jours de formation théorique/sensibilisation à l’attention des gestionnaires de
PME, cadres de structures administratives et cadres du FSRDC ;
- une semaine de formation théorique ;
- deux mois de formation pratique
- deux (2) semaines de préparation du rapport de stage final.
41
La durée totale de la mission sera minimisée (4 mois) si le consultant peut organiser les trois chantiers Provinciaux en parallèle et non pas en série.
88
Annexe VII : Processus d’identification, sélection, préparation et
mise en œuvre des sous-projets agricoles42
Dans chacun des corridors stratégiques retenus pour la mise en œuvre des activités du projet, la
sous-composante 2.2 du Projet STEP appuiera les organisations de producteurs et/ou
transformateurs appartenant aux chaines de valeur sélectionnées à réaliser des investissements
visant à promouvoir une plus grande valeur ajoutée au sein des chaines de valeur ainsi qu’une
meilleure distribution de cette valeur ajoutée parmi les acteurs de ces chaines de valeur, en
particulier au profit des producteurs.43
Les investissements considérés (« les sous-projets agricoles ») viseront en particulier à:
l’amélioration des capacités productives des producteurs, la réduction des pertes post-récolte,
l’amélioration de l’efficacité de la mise en marché et de la qualité des produits et la
transformation des productions concernées en produits plus élaborés et à plus grande valeur
ajoute.
Ils seront identifiés et proposés au financement du projet par des groupements de producteurs
opérant dans les filières sélectionnées, et réalisés soit directement par les groupements eux-
mêmes soit par l’intermédiaire d’un maitre d’ouvrage délégué (ALE) de leur choix. Les
groupements devront mettre en place des mécanismes efficaces pour gérer et pérenniser les
activités/investissements dont ils seront bénéficiaires, en particulier par un mécanisme de
recouvrement des couts sur la base de la capacité à payer des bénéficiaires.
Les sous-projets seront entrepris en années 2, 3 et 4 du projet, sur la base d’une évaluation de la
demande éligible qui sera conduite la première année. Ils seront financés par un Fonds
d’Innovation Agricole établi et géré par le FSRDC par l’intermédiaire d’un mécanisme à coûts
partagés par lequel les groupements bénéficiaires seront requis de financer une part raisonnable
du cout total du sous-projet, le Fonds d’Innovation du STEP apportant le financement
complémentaire.
I. CRITERES D’ELIGIBILITE
A. Eligibilité des groupements de producteurs.
Les porteurs de sous-projets éligibles à l’assistance de la composante seront les groupements de
producteurs et/ou de commerçants/transformateurs qui :
42
Cette annexe concerne les investissements dans des infrastructures économiques agricoles (stockage, transformation, petits périmètres irrigués, parcours améliorés…) mais pas les activités d’appui à la productivité agricole (matériel végétal et animal amélioré, conseil). 43
Ces investissements seront complémentaires de ceux qui pourraient être financés dans la cadre de la Composante 1, tels que des marchés locaux situés dans des points critiques de la chaine de distribution.
89
a) Ont été en activité pendant au moins deux années;
b) Ont une existence juridique (personne morale à caractère collectif légalement constituée) ou
acceptent d’entreprendre les démarches pour l’acquérir dès leur demande d’appui de la part
du projet ;
c) Acceptent d’assurer la maitrise d’ouvrage de leur sous-projet ;
d) Acceptent les différentes procédures administratives et financières requises par le
projet STEP pour l’identification, la préparation et la mise en œuvre du sous-projet, et
en particulier de signer une Convention de Maitrise d’Ouvrage Déléguée avec une ALE
de leur choix44 pour la mise en œuvre du sous-projet, ainsi qu’un Accord de don et une
Convention d’entretien avec le FSRDC ;
e) S’engagent à participer au financement du sous-projet et à ouvrir un compte dans une
Institution Financière (IMF ou banque commerciale) et à y déposer sa contribution, tel que
défini dans l’Accord de don ;
f) Acceptent de mettre en place au sein du groupement un comité inclusif de gestion/entretien
des infrastructures/équipements, représentatif des membres du groupement et incluant des
femmes, et d’adopter un mécanisme approprié pour assurer le financement du
fonctionnement et de l'entretien de l’infrastructure/de l’équipement ; et
g) Acceptent de tenir une comptabilité appropriée et de la mettre à la disposition du
projet pour d’éventuels audits.
B. Eligibilité des sous-projets:
De façon générale, un sous-projet sera éligible au financement du Projet lorsqu’il concourt à
l’atteinte des objectifs généraux de ce dernier tels que défini dans son Accord de Financement :
Le Projet a pour objectif général d’ «améliorer l’accès aux infrastructures socio-
économiques et les moyens de subsistance des communautés vulnérables des
provinces situées dans l’Est du territoire du Bénéficiaire. »;
Et en particulier de : « financer des Sous-Projets de Chaînes de Valeur Agricoles pour
accroître la sécurité alimentaire et les revenus des ménages agricoles en appuyant la
mise en place et la gestion d’installations améliorées de stockage et de
transformation des produits agricoles et de petites centrales hydroélectriques pour
alimenter les équipements d’irrigation et de transformation agricole, entre autres.”
44
Une dérogation à cette obligation pourra éventuellement être donnée par le FSRDC pour une réalisation directe par le groupement lui-même dans le cas de sous-projets simples à réaliser et pour lesquels le groupement bénéficiaire possède les capacités suffisantes
90
De façon spécifique, les sous-projets éligibles devront répondre aux critères généraux suivants :
a) Etre portés par des individus ou groupes d’individus (femmes, jeunes, producteurs,
transformateurs de produits agricoles, commerçants, etc.) remplissant les critères
d’éligibilité des bénéficiaires ;
b) S’insérer dans les stratégies de développement d’une des filières prioritaires
retenues pour la zone-cible;
c) Etre techniquement, économiquement et financièrement rentable;
d) Correspondre aux capacités de leurs promoteurs, c.à.d. ne nécessitant pas d’études
préalables complexes et s’appuyant sur des technologies appropriées dont la mise en
œuvre peut être maitrisée par les Promoteurs ou des prestataires de service locaux ;
e) Ne présenter que des risque environnementaux et sociaux limités et facilement maitrisables;
f) Assurer la participation effective des femmes et des jeunes dans toutes les phases de
leur mise en œuvre (une attention particulière sera accordée aux activités visant à
alléger le travail des femmes et l’emploi des jeunes);
g) Etre d’une durée de construction n’excédant pas douze (12) mois à compter de la
date de signature de l’Accord de Don ;
h) Ne pas entrer en concurrence ou en duplication avec les activités programmées par d’autres
projets en cours d’exécution dans la zone-cible.
C. Critères de non éligibilité
Ne sera pas éligible aux appuis du projet tout groupement en situation quelconque de procédure
visant la liquidation, la réorganisation ou le redressement judiciaire et/ou qui fait l’objet d’un
jugement pour fraude ou autres activités illégales.
De plus, seront exclus et ne pourront bénéficier des interventions du projet : (i) les postulants qui se
sont rendus coupables de fausses déclarations ou qui n’ont pas fourni toutes les informations exigées
pour compléter le dossier demandé par le Projet ; et (ii) les postulants qui ont tenté de se procurer
des informations confidentielles ou d’influencer les organes de décision du Projet.
D. Liste positive des types de sous-projets éligibles.
Dans la mesure où ils satisfont aux critères d’éligibilité ci-dessus, les sous-projets agricoles
susceptibles de recevoir un appui financier du Projet seront ceux figurant sur la liste positive ci-
dessous:
91
- la construction ou la réhabilitation des magasins de stockage de produits agricoles à l’usage
des membres d’un groupement agricole légalement constitué ;
- la construction de couloirs de vaccination et d'abreuvoirs ;
- l’établissement de pâturages sécurisés et aménagés ;
- la construction et équipement d’abattoirs ;
- L’acquisition d’équipements de transformation de produits agricoles liés aux chaines de
valeurs sélectionnées pour la zone –cible, qui pourront inclure les extracteurs d’huile de
palme, les dépulpeuses et décortiqueuses, les broyeurs de manioc, les moulins à grain, etc.
- L’achat de petits équipements de production d’énergie (électrique) nécessaires au
fonctionnement des infrastructures et équipements de transformation.
D’autres sous-projets répondant aux critères ci-dessus pourront être considérés de manière
exceptionnelle et demanderont la non-objection préalable de l’IDA.
Toutefois, aucun sous-projet ne pourra être financé si la preuve n’est pas donnée que
l’investissement envisagé ne se heurte pas à un conflit foncier existant ou n’est pas susceptible
d’engendrer un conflit foncier. Tout problème foncier éventuel devra être préalablement résolu
avant que l’appui du Projet ne soit accordé.
E. Nombre et montant de sous-projets par groupement.
Chaque groupement de producteurs/transformateurs pourra se voir financer au maximum 2 sous-
projets agricole, idéalement un de stockage et un de transformation si les sous-projets satisfont
aux critères requis. Le cout unitaire maximum d’un sous-projet agricole est fixé à US$ 50.000 et le
cout global des 2 sous-projets qu’un même groupement pourra se voir financer est fixé à
US$80.000.
Dans des cas exceptionnels : (i) un sous-projet pourra atteindre US$80.000 ; et (ii) 3 sous-projets
pourront être autorisés par le FSRDC si leur coût global ne dépasse pas US$100.000. Dans les deux
cas, ces exceptions devront être clairement justifiées -- par l’intérêt exceptionnel du sous-projet
en terme de valeur ajoutée, de nombre de bénéficiaires et/ou d’impact sur la pauvreté des
bénéficiaires -- et l’accord préalable de l’IDA devra être obtenu.
II. Identification, préparation, évaluation et approbation des sous-projets
A. Sensibilisation : Phase d’information des bénéficiaires potentiels.
Cette phase initiale vise à apporter l’information sur le projet et la composante aux bénéficiaires
potentiels et à susciter des requêtes de la part de groupements de producteurs/transformateurs
éligibles.
92
Elle est mise en œuvre par le FSRDC (de manière générale) et, si besoin est, de manière plus ciblé
par l’ALE recrutée pour coordonner la mise en œuvre de l’appui à la productivité agricole dans la
zone-cible45.
Dans un premier temps, une large campagne d’information sera entreprise par le FSRDC à travers des
réunions publiques et les médias (radio, télé et presse écrite). Les informations porteront sur les
objectifs, la démarche et les principes d’intervention du projet, ainsi que sur le processus de
préparation, de sélection, de financement et de mise en œuvre des microprojets (critères
d’acceptation des requêtes, contribution des bénéficiaires, cibles, etc.). Cette phase durera environ
15 jours.
Les activités menées à cette étape comprennent entre autres :
- Identification et contact avec les acteurs clés du milieu : autorités administratives locales,
société civile, responsables religieux, médias, responsables sectoriels des services publics, etc. ;
- Tenue de réunions avec les assemblées villageoises, les membres de quartiers et autres
communautés identifiées ;
- Présentation des messages clés sur le FSRDC;
- Information sur la contribution des bénéficiaires et les modalités de cet apport ;
- Identification des contraintes du milieu en termes de facteurs pouvant exercer une influence
positive ou négative sur l’exécution des projets ;
- Identification des besoins de renforcement des capacités;
- Prise en compte de l’aspect genre (cibler les femmes et susciter leur implication) ;
- Remise de la documentation.
Cette campagne d’information sera complétée si besoin par les ALE gestionnaires des zones cibles
par des séances de travail plus spécifiques/détaillées avec les groupements de base et les fédérations
de producteurs/transformateurs en vue d’approfondir les échanges.
Lors de ces réunions et séances de travail, on veillera à ce que l’ensemble des catégories d’acteurs,
notamment les femmes et les jeunes, intervenant au niveau des différents maillons des filières
ciblées soient représentées. De même, le choix des medias pour faire passer l’information doit tenir
compte des possibilités d’accès des différentes catégories à ces medias. Cette démarche vise à
assurer un maximum d’équité et à faire émerger des idées de projets qui couvrent l’ensemble des
préoccupations des filières liées au développement des différentes filières.
B. Étapes du processus de préparation, évaluation, approbation et mise en œuvre du
sous-projet
Le diagramme ci-dessous résume le processus d’identification, d’approbation, de préparation et de
mise en œuvre d’un sous-projet.
45
Cette ALE ne sera pas éligible comme MOD pour la mise en œuvre des sous-projets agricoles.
93
Réception requête
Requête rejetée Non
Oui
Requête retenue
Éligible
Complément dossier +
validation coût
- Sous-projet retenu
Validation CCP+
approbation antenne
- Sous-projet approuvé
Contribution des beneficiaires
Sous-projet en
execution
Réception
provisoire
Sous-projet achevé
Accord de don, Convention de MOD,
Convention d’entretien
Remise aux
bénéficiaires
94
1. Identification des sous-projets.
L’identification des sous-projets et la préparation de la requête de financement à adresser au FSRDC
sera la responsabilité des groupements de producteurs, si besoin est avec l’appui d’une ALE qu’ils
auront choisie. Le groupement adressera un avant-projet et une demande de financement à
l’antenne provinciale du FSRDC compétente en utilisant un formulaire standardisé donnant les
informations essentielles sur la nature et l’objectif du sous-projet, les bénéficiaires, les couts estimés
et les résultats attendus. On trouvera en appendice 1 un canevas ou modèle de requête de
financement adressée au FSRDC.
Les requêtes devront entre autre répondre aux questions suivantes:
- Qui sont les bénéficiaires directs et indirects (catégorie de population, nombre, sexe et
localisation) ?
- Quel est le statut (formel/informel) du groupement de producteurs/transformateurs ?
- Est-ce que le sous-projet a bien été identifié et choisi par les bénéficiaires et constitue une
de leurs priorités ?
- Quelle est la durée d’exécution du sous-projet et le lieu des activités envisagées ?
- Objectifs et justification du sous-projet (situation sans et avec le sous-projet), et description
des activités envisagées ;
- Modalités et calendrier d’exécution: qui va exécuter? Comment? Selon quel calendrier?
- Les produits ou résultats attendus: comment mesurer la réussite du sous-projet?
Indicateurs (de résultat, d’impact), comparaison avec d’autres sous-projets identiques ou
d’autres sollicitations ;
- Le coût du sous-projet et le financement demandé: Coût total du sous-projet, contribution
des bénéficiaires et/ou de l’ALE et contribution attendue d’autres sources de financement,
de façon à bien identifier les rubriques de dépenses à financer par le FSRDC ;
- Les conditions de réalisation.
2. Evaluation et approbation
L’évaluation d’un sous-projet et l’approbation de son financement dans le cadre du Projet sont la
responsabilité des antennes provinciales du FSRDC. L’évaluation/approbation d’un sous-projet se
fera en deux temps :
(i) une évaluation préliminaire de l’avant-projet pour déterminer l’éligibilité des promoteurs et
du sous-projet, donnant lieu si elle est positive à une approbation de principe d’un
financement dans le cadre du projet. Le groupement procédera alors à la préparation
détaillée du sous-projet ; et
(ii) l’évaluation de la proposition détaillée et l’approbation définitive de son financement.
95
Evaluation préliminaire.
L’antenne fera une évaluation ex-ante de l’avant projet sur dossier et si besoin sur le terrain. Elle
vérifiera que le sous-projet a bien été identifié par les bénéficiaires eux-mêmes et constitue pour eux
une priorité. Au niveau de l’antenne, le responsable vérifiera que le dossier soumis contient tous les
éléments requis: requête, procès verbal du groupement demandeur, description physique du sous-
projet, analyse technique et financière, liste de contrôle environnemental, devis estimatif, plan
architectural, plan d’exécution, procès verbal de constitution de la cellule de sous-projet et de la
nomination d’un Responsable Technique du Projet (RTP) qui sera l’interlocuteur du FSRDC. Cette
évaluation de la requête se fera à l’aide du canevas standard de traitement présenté en annexe.
Critères spécifiques d'évaluation ex-ante par type de sous-projet.
a) Magasins de stockage, couloirs de vaccination, abreuvoirs, abattoirs et parcours améliorés
- Présence d’un marché pour l’écoulement du produit ;
- quantité des produits à stocker/commercialiser ou nombre de bêtes utilisatrices ou à traiter
annuellement ;
- rentabilité financière projetée et mode de distribution (équitable et transparente) des
bénéfices
- nombre de membres du groupement et/ou d’utilisateurs (avec un nombre minimum de
membres bénéficiaires);
- Présence d’infrastructures similaires/concurrentes à proximité ;
- coût total de construction et coût unitaire (par m2 de surface, m3 de stockage ou tète -an).
- disponibilité de terrains libres de conflits fonciers ;
- aspects environnementaux, enlèvement des déchets, disponibilité en eau suffisante ;
- système de gestion, d'entretien et de recouvrement des couts ;
- b) Equipements de transformation et d’abattoirs.
- Présence d’un marché pour l’écoulement du produit ;
- quantité de produit à transformer annuellement ;
- rentabilité financière projetée et mode de distribution (équitable et transparente) des
bénéfices.
- nombre de membres du groupement et/ou d’utilisateurs; disponibilité de terrains libres de
conflits fonciers ;
- aspects environnementaux, enlèvement des déchets, disponibilité en eau suffisante
- système de gestion, d'entretien et de taxation ;
c) Micro -périmètres irrigués (MPI).
Les sous-projets susceptibles de recevoir un appui financier concernent la réhabilitation ou
l'extension de micro-périmètres irrigués (MPI) par gravité, d’une superficie de l’ordre de 10 hectares
ou moins, et bénéficiant essentiellement aux petits paysans. Seuls seront financés les périmètres ne
présentant pas de problèmes fonciers ou dont les problèmes fonciers ont été préalablement résolus
96
(répartition ou attribution des terres). Sont exclus les périmètres supérieurs à 10 ha et/ou irrigués
par pompage. Les critères d’analyse ex-ante sont :
- type d'association et nombre d'adhérents;
- nombre d'hectares cultivés, types de cultures, calendrier agricole et production moyenne par
an;
- nombre d’hectares irrigués et dominés;
- revenus des paysans (autoconsommation et production excédentaire);
- étude de l'écoulement des produits et de l'achat des intrants;
- répartition des terres, système de faire valoir (fermage, métayage) et répartition de la récolte;
- caractéristiques techniques : dimension et état de la prise d'eau, du canal d'amenée, du réseau
d'irrigation et des ouvrages de distribution d'eau;
- coût total de la construction (construction neuve, réhabilitation ou extension), coût unitaire
(par ha irrigué).
- disponibilité des études topographiques, hydrologiques et pédologiques;
- système de distribution d'eau (tour d'eau) et d'entretien;
- pour des projets d'extension ou d'introduction d'autres variétés, étude de la disponibilité en
eau (en outre mesure du débit d'étiage) par rapport aux besoins accrus en eau;
- Existence d’une association d'usagers pour gérer et entretenir le réseau d'irrigation et
les ouvrages annexes ;
- Existence d’un plan précis de gestion et de recouvrement des coûts de fonctionnement
et d’entretien.
Si l'évaluation conclut que le sous-projet est éligible au financement du FSRDC et si son cout est
inférieur ou égal au montant maximum de financement permis, l’antenne soumet le dossier au
CART et/ou au Comité Consultatif Provincial Agricole pour revue et commentaire.
Si le sous-projet est validé, l’antenne FSRDC réunit le comité d’approbation46 dans les 3 jours
calendaires suivant la tenue du CCPA et procède alors à l’approbation de principe du financement
du sous-projet. Cette approbation de principe permet le déblocage du montant éventuellement
demandé/prévu pour la préparation détaillée du sous-projet (voir ci-dessous). Ses décisions sont
sanctionnées par un procès-verbal.
46
Le comité d’approbation est composé du chef d’antenne, du Responsable agricole, du RBTP, du chargé des sous-projets et du comptable de l’antenne concernée.
97
3. Mobilisation et accompagnement des groupements La préparation détaillée du sous-projet est la responsabilité du groupement bénéficiaire, si besoin
est avec l’appui d’une ALE de son choix47. Le coût de la préparation détaillée après approbation par le
FSRDC peut être financé par le Projet si ce coût a été inclus dans le mémoire descriptif estimatif du
projet. Alternativement, si le groupement peut préfinancer le cout de la préparation, étant entendu
que ce cout, dument justifié, sera intégré au cout total du sous-projet et donnera lieu au même
cofinancement.
En règle générale, la préparation et la mise en œuvre d’un sous-projet financé par le FSRDC sont
gérées par une ALE choisie par le groupement bénéficiaire. Dans certains cas de sous-projet simple et
si le groupement a des capacités avérées pour le faire, le processus peut être géré directement par le
groupement.
Préparation détaillée et approbation définitive d’un sous-projet.
L’ALE, en collaboration avec le groupement bénéficiaire, est responsable de la préparation détaillée
du sous-projet. Si la requête en a été faite, l’ALE/le groupement bénéficie d’une avance de
préparation de projet qui ne pourra pas dépasser 10% du cout total estimatif du sous-projet lui-
même. Cette avance de préparation est décaissée par le FSRDC sur un compte en banque dédié au
sous-projet ouvert par l’ALE/groupement dans une institution financière acceptable par le FSRDC.
Le document détaillé du sous-projet respectera les procédures et directives du Projet STEP. Le
contenu du dossier variera suivant la nature, la complexité, et le degré de technicité du sous-projet
mais il décrira notamment : (a) les objectifs, (b) les principales activités, (c) les principaux bénéfices
et impacts attendus, (d) les investissements et les appuis et formations nécessaires (gestion,
technique), (e) les normes techniques, (f) l’organisation de la mise en œuvre (procédures,
proposition de prestataires), (i) les mécanismes à mettre en place pour assurer l’entretien et le
renouvellement des investissements, (j) les indicateurs de performance et de suivi-évaluation des
résultats et (h) les éléments budgétaires incluant les coûts d’investissement, de renforcement des
capacités (formation, appuis-conseils) et de fonctionnement. Un modèle de fiche d’identification des
micro- projets est présenté en annexe.
Le document détaillé sera transmis à l’antenne du FSRDC pour revue et approbation définitive. Dans
le cas général (gestion par une ALE) trois accords sont alors conclus : (i) une Convention de Maîtrise
d’Ouvrage Déléguée entre le groupement bénéficiaire et une ALE (éligible) de son choix ; (ii) une
Convention d’entretien entre le groupement bénéficiaire et le FSRDC ; et (iii) un Accord de don entre
l’ALE et le FSRDC.
47
Le comité d’approbation du FSRDC détermine si l’appui d’une ALE est nécessaire au vu de la complexité du sous-projet.
98
Convention de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée entre l’ALE et le groupement de bénéficiaires.48 L’ALE
passe avec les bénéficiaires, représentés par le Président de leur association, une convention de type
Maîtrise d'Ouvrage Déléguée (MOD) par laquelle les bénéficiaires délèguent à l’ALE l’ensemble des
prérogatives, droits et obligations afférent à la maîtrise d’ouvrage des travaux, études et autres
prestations nécessaires à l’exécution du sous-projet. Un exemple de convention-type de MOD entre
un groupement bénéficiaire et une ALE est donné en Appendice 3.
Plus spécifiquement, l’ALE, maître d’ouvrage délégué, assume les prérogatives, droits et obligations
suivants:
- sélection du bureau d'études pour la préparation détaillée du sous-projet et passation du
marché de prestations de services;
- fourniture au bureau d’études des données et informations pertinentes et préliminaires
relatives au sous-projet;
- approbation des études relatives au sous-projet : mémoire technique ou Avant -Projet
Sommaire (APS) et Avant -Projet Détaillé (APD);
- approbation du/des Dossiers d'Appel d'Offres (DAO) et lancement des appels d’offres;
- adjudication des marchés et notifications du choix des entreprises maitre d’œuvre ou
fournisseurs après avis de non objection du FSRDC;
- paiement des acomptes sur états des travaux dressés par le Maître d'œuvre;
- réception provisoire et réception définitive des travaux/équipements; et
- paiement du décompte définitif de travaux/équipements.
Convention d’entretien. Le groupement bénéficiaire passe aussi avec le FSRDC une convention
d'entretien qui fixe les conditions d'exploitation et d'entretien du sous-projet (Appendice 4). La
signature de la convention d'entretien est une condition préalable à la signature de l’accord de
don pour le financement du sous-projet par le FSRDC. En cas de manquement à leurs
engagements, les bénéficiaires défaillants ne seront plus éligibles au financement du FSRDC.
Par cette convention d'entretien, le bénéficiaire s'engage à49:
- mettre en service l'ouvrage au plus tard un mois après la réception provisoire, et ne pas
détourner l'investissement de sa vocation initiale;
- constituer une structure formelle, le Comité d’entretien, nommer le Responsable Technique
du Projet (RTP) à la signature de la convention et constituer un fonds minimal dès la réception
provisoire, pour assurer l'exploitation et l'entretien de l'investissement;
48 Cette convention n’a pas lieu d’être quand le groupement ne recrute pas d’ALE.
49 En cas de manquement à leurs engagements, les bénéficiaires défaillants ne seront plus éligibles au
financement du FSRDC.
99
- proposer au moins deux individus de ce Comité (y compris le RTP) pour être formés à
l’entretien dès le lancement des travaux du sous-projet, et les utiliser pour les travaux
d'entretien;
- utiliser et appliquer le manuel de gestion et d'entretien qui lui est délivré à la réception
provisoire.
De son côté, l’ALE s'engage à apporter tout appui nécessaire aux bénéficiaires pour leur permettre
d'assurer convenablement la gestion et l'entretien de l'ouvrage. Elle s'engage en particulier à assurer
(i) la formation des deux stagiaires proposés par les bénéficiaires; et (ii) la production et la remise du
manuel de gestion et d'entretien aux bénéficiaires.
Accord de don. Un Accord de don est passé entre l’ALE (ou le groupement bénéficiaire) et le
FSRDC pour l’exécution du sous-projet. Il est aussi signé par le groupement bénéficiaire. Un
modèle est présenté à l’Appendice 5. L’accord de don précise les droits et obligations des deux
parties, en particulier en ce qui concerne la description, le coût estimé et le financement du sous-
projet, y-compris la contributions des bénéficiaires, les frais de gestion y-compris la rémunération
de l’ALE, le montant du financement alloué par le FSRDC, les modalités de décaissement, la
manière dont le sous-projet va être réalisé, la méthode de passation de marchés, les rapports à
soumettre au FSRDC, les procédures de gestion et d’entretien futur du sous-projet, et les produits
ou résultats attendus.
Dans l’Accord de don :
Le FSRDC s’engage à:
- Financer, sous forme de don : (i) 90% du coût estimé (y-compris le cas échéant l’avance de
préparation) d’un sous-projet d’infrastructure (stockage, MPI, bain détiqueur, abreuvoirs,
pâturage amélioré) et (ii) 70% du cout d’un sous-projet d’équipement de transformation
(décorticage, abattoir…). Le groupement bénéficiaire garantissant le financement en
espèces du solde50.
- Faire un premier versement à titre d’avance (40%) sur un compte en banque ouvert par
l’ALE à cet effet dès que le groupement a mobilisé sa part du financement dans ce compte,
les autres versements du FSRDC étant faits au fur et à mesure de l’avancement des travaux
contre pièces justificatives.
L’ALE s’engage à:
- Faire le nécessaire pour que les bénéficiaires soient bien impliqués dans tout le cycle de
préparation et mise en œuvre du sous-projet et participent activement à sa réalisation;
- Veiller à ce que le groupement bénéficiaire apporte sa contribution et que les ressources
nécessaires au Sous-Projet sont fournies dans les meilleurs délais en tant que de besoin ;
50
Le coût estimatif du sous-projet peut inclure le cout de la préparation détaillée à réaliser après l’approbation
par le FSRDC de la demande de financement.
100
- Exécuter, ou faire exécuter le sous-projet avec la diligence et l’efficacité voulues,
conformément à des normes administratives, techniques, financières, environnementales
et sociales appropriées, en tenant dûment compte des facteurs environnementaux et
écologiques51 ;
- veiller à ce que les marchés de fournitures et de travaux et les contrats de services devant
être financés sur les fonds du Don Agricole soient passés conformément aux méthodes
prescrites dans l'Accord de Financement de l’IDA;
- Veiller à ce que des mécanismes efficaces soient en place pour assurer fonctionnement et
l’entretien du sous-projet par le groupement après son achèvement ;
- Veiller à ce que le groupement mette en place un système de gestion comptable et
financière lui permettant de rendre compte des opérations, des ressources et des dépenses
relatives au Sous-Projet et de préparer des états financiers, conformément à des normes
comptables satisfaisantes ; et
- Maintenir en place des procédures qui lui permettent de suivre l’avancement du Sous-
Projet et soumettre au FSRDC des rapports périodiques d’avancement et un rapport
d’achèvement de projet.
L’Accord stipule aussi que le FSRDC se réserve le droit, si l’ALE et/ou le groupement manque à l’une
quelconque des obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord de Don Agricole, ou en cas d’avis
défavorable d’un audit de la gestion des fonds par l’Agence Locale d’Exécution (ALE) ou par le
groupement bénéficiaire, ou de malversations dûment prouvées dans l’utilisation de ces fonds, de
suspendre ou de résilier les décaissements des fonds du Don Agricole tant que l’ALE ou le
groupement n’aura pas remédié aux défaillances constatées, ou d’obtenir le remboursement de tout
ou partie du montant du Don Agricole décaissé jusque-là. En outre, le FSRDC est subrogé à l’ALE
pour intenter toute action judiciaire appropriée.
4. Rôle du FSRDC.
- Le FSRDC, par ses antennes provinciales, est responsable :
- Du recrutement de l’ALE dans le cadre d’une convention de maitrise d’ouvrage déléguée;
- De l’approbation des sous-projets et du respect de la signature d’une convention de type
maitrise d’ouvrage déléguée entre l’ALE et le groupement bénéficiaire ;
- 51 Notamment les dispositions des Directives pour la Lutte contre la Corruption, du Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale, du Cadre de la Politique de Réinstallation, du Cadre des Interventions en
faveur des Populations Autochtones et du Plan Intégré de Lutte Antiparasitaire
101
- De la signature de l’Accord de don avec l’ALE ;
- Du déblocage des fonds au profit des sous-projets (conformément aux modalités de
décaissement prévues dans l’Accord de don)
- Du contrôle de l'utilisation des financements mis à la disposition de l’ALE et de la qualité et
de l'avancement des sous-projets;
- De s’assurer que les dispositions nécessaires à la mise en place des activités d’entretien,
notamment par la constitution de comités d’entretien et la formation de leur membres dès
avant l’achèvement des sous-projets.
Au besoin, le FSRDC recrute un Bureau d’étude spécialisé pour effectuer ces activités de
supervision et de contrôle. En cas d’un contrôle défavorable de l’utilisation des fonds, le FSRDC
pourra suspendre les versements à l’ALE tant que l’ALE ou les bénéficiaires n’auront pas remédié
aux défaillances constatées. En cas de malversations dûment prouvées, le FSRDC pourra intenter
toute action judiciaire appropriée. L’ALE et les bénéficiaires défaillants ne seront alors plus
éligibles au financement du FSRDC.
5. Passation des marchés des sous-projets. La passation de marchés de travaux, de fournitures et de services relève de la compétence de
l’ALE, avec implication des bénéficiaires en ce sens que l’ALE (i) les consulte pour avis technique,
sans voie délibérante, lors des séances de validation des rapports d’évaluation des offres et (ii) les
informe sur l’évolution du processus de passation des marchés. A cet effet, l’ALE mettra en place
un comité interne de passation des marchés, auquel deux membres du groupement bénéficiaire
prendront part (idéalement un homme et une femme). Elle exécutera tous les achats et
contractualisations relatifs au sous-projet en utilisant les procédures requises de passation de
marchés.
- La passation des marchés est régie par les procédures spécifiques à cet effet de la Banque
Mondiale. Les procédures dans le cadre du projet sont résumées au tableau ci-dessous et
présentées en détail dans le Tome « Procédures Administratives, Comptables et Financières » qui
contient aussi les documents-types à utiliser.
102
Appendice 1 : Modèle De Demande De Financement Adressée Au FSRDC Pour La Réalisation D’un Sous-Projet Agricole.
DEMANDEUR
Nom:
Adresse:
Téléphone: Fax/email:
Représentant légal:
Représentant désigné responsable de la demande de financement:
Présentation du demandeur (pour les ALE, joindre Fiche de renseignements si l’ALE n’est pas encore agréée) :
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
TABLEAU FINANACIER RECAPITULATIF
Cout total du sous-projet (en $ EU)
Apport des bénéficiaires
Autres financements mobilisés
Financement demandé du FSRDC
Date
Signature du Représentant légal
Pièce jointe: fiche d’avant projet.
Réservé à l’usage du FSRDC
Date de réception:
No. d’identification:
103
Appendice 1.1 : Fiche d’Avant-projet
Nom du groupement: ______________________________________________
1. Intitulé et catégorie52 du projet: ____________________________
2. Localisation (lieu d’implantation; si possible joindre carte ou plan de localisation)
Commune ou Territoire :
Quartier ou collectivité :
Province :
3. Objectifs du projet:
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
4. Description du projet:
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
5. Justification du projet
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
6. Bénéficiaires directs et bénéficiaires indirects
7. Durée du projet
Nombre de semaines:
Date souhaitée de démarrage ………………………..………………….. .
8. Modalités et Planning (chronogramme) d’exécution:
9. Produits et résultats attendus
Identifier et quantifier les indicateurs de réalisation, d’impact et de viabilité.
Préciser le mécanisme de suivi évaluation – comment mesurer la réussite du projet communautaire.
52
Abattoirs, dépôts ou magasins de stockage, petits périmètres d’irrigation, pâturages améliorés, équipements de
transformation, etc.
104
10. Coût estimatif du projet et financement demandé
Y-compris si besoin le montant de l’avance de préparation détaillée demandée.
10.1. Coût total du projet (en $ EU):
Libellé Montant ($ EU)
Fournitures
Etudes, surveillance et contrôle
des travaux
Travaux
Equipements
Total
Financement FSRDC
Apport des bénéficiaires
Autres financements
Total
10.2. Montant à financer par le FSRDC
Liste des rubriques de dépenses de l’ALE et des bénéficiaires à
financer par le FSRDC
Montant (en $ EU)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Total des dépenses à financer par le FSRDC53
53
Pour chaque sous-projet, c’est ce total qu’il faut reporter dans le Tableau Financier Récapitulatif pour l’ensemble de la demande de financement.
105
11. Fonctionnement et entretien du sous-projet après son achèvement
Description de l’organisation pour assurer le fonctionnement et l’entretien: les bénéficiaires doivent
avoir mis ou mettre en place une organisation (comité de gestion, association d’usagers, etc.) pour
assurer le fonctionnement et l’entretien, avec une capacité de mobilisation et gestion des ressources
pour couvrir les frais de fonctionnement et d’entretien. Par ailleurs, les bénéficiaires devront signer
l’accord de Don et s’engager à assurer, éventuellement avec l’appui de l’ALE, le fonctionnement et
l’entretien du sous-projet après son achèvement.
12. Informations sur le groupement et ses membres
Nom :
Siège ou adresse :
Tel. : Fax et/ou email:
Compétence/objet social :
Activité principale:
Si organisés en ASBL, date d’agrément:
Nombre de membres actifs (dont femmes):
Noms et titres des dirigeants (dont femmes):
Noms des personnes habilitées à signer accords, contrats et autorisations (minimum 2, maximum 3):
Signatures des représentants des bénéficiaires
……………………………………………
106
APPENDICE 2 : FICHE D’ANALYSE DU SOUS-PROJET AGRICOLE PAR LE COMITE D’APPROBATION
1. Description du sous-projet
Nom du sous-projet
Localisation
Durée : Début : Fin :
Groupement :
Bénéficiaires finaux (dont femmes) :
Instances de mise en œuvre :
Montant sollicité : Contribution des bénéficiaires :
Contribution d’autres partenaires
A. Analyse du dossier Oui Non
1. Le sous-projet est-il éligible ?
2- Le groupement est-il éligible ?
3- La proposition rentre-t-elle dans les priorités provinciales et dans les priorités de la filière? Si oui, donnez quelques éléments clés auxquels se réfère le microprojet.
4- La proposition contient-elle suffisamment d’information pour être évaluée ? Si non, précisez l’information manquante.
5- Le cadre (problématique, objectifs, résultats attendus, participation du groupe cible) est-il bien présenté ?
6- Les activités sont-elles bien décrites ?
7- Les moyens financiers requis sont-ils bien spécifiés ?
8- Le dispositif proposé pour la gestion du sous-projet est –il approprié ?
9. Le sous-projet est-il financièrement viable ?
10. Le sous-projet a-t-il des bénéfices équitablement partages ?
11- Le sous projet a fait l’objet d’un screening environnemental
12 Le sous-projet a-t- il fait l’objet d’une analyse de durabilité ? Les conclusions de cette analyse sont-elles positives ?
B. Conclusion de l’examen Sélectionné Rejeté
Bref commentaire Signature du Président du
CAP
107
APPENDICE 2.1 : LETTRE DE NOTIFICATION D’APPROBATION
............................ , le .........................................
N°________/CAP/ Année
Le Président du Comité d’Approbation
A
.............................................................................
.............................................................................
.............................................................................
.............................................................................
Objet : accord de principe de financement
Madame/Monsieur,
J’ai l’honneur de vous notifier par la présente l’acceptation par le Comité d’Approbation de votre
demande de financement du ________________ pour l’exécution du sous projet
_____________________________ ; codifié sous le n°______________ d’un cout estimatif total de
(en lettres) _______________________________________________$ EU, tel que décrit dans
votre dossier de présentation.
Vous voudrez bien vous présenter à l’Antenne FSRDC de _____________ pour l’établissement d’un
plan de travail détaillé pour la préparation du document de projet détaillé définitif.
Veuillez agréer, Madame/Monsieur l’expression de ma considération distinguée.
Nom et Prénoms
Signature
108
APPENDICE 2.3 : LETTRE DE NOTIFICATION DE REJET
............................ , le .........................................
N°________/CAP/ Année
Le Président du Comité d’Approbation
A
.............................................................................
.............................................................................
Objet : Rejet de demande de financement
Madame/Monsieur,
J’ai le regret de vous notifier par la présente le rejet par le Comité d’Approbation de votre demande
de financement du _____________________ pour l’exécution du sous-projet __________________ ;
codifié sous le n°_____________________________
d’un montant de $ EU……………………………………………………………………………………………………………… (en
lettres)/____________________________________________________________________________
______________________________________ (en chiffres)
pour les raisons ci-dessous :
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Au cas où vous souhaiteriez présenter à nouveau votre sous-projet, je vous invite à bien vouloir
procéder aux modifications nécessaires.
Veuillez agréer, Madame/Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Fait à ……………. le ………………….
Nom et signature