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Traitements des semences : quels enjeux pour la filière semencière française ? - le 28/02/2013

QUELS DIAGNOSTICS DES MALADIES DES SEMENCES DE CÉRÉALES À PAILLEAFIN DE MIEUX LES CONTRÔLER AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?

Divana YOUSSEF – Olga ZHADENOVA – Ayoub BOUCHOUCHA – Olivier GUILLAUME – Anthéa SUPPLYIntervenant table ronde : B. SEGUIN, Consultant Traitements de Semences


2Quels diagnostics des maladies des semences de céréales à paille ?

Plan de l’intervention

I. Contexte biologique et réglementaire

II. Le diagnostic sanitaire des semence

III. Moyens de lutte

Conclusion et Perspectives


I- CONTEXTE BIOLOGIQUE ET RÉGLEMENTAIRE



Contexte économique et agronomique

Les maladies des semences, des pertes économiques significatives :

� Les pertes de rendement

�Les pertes de la qualité

�Le coût de la lutte

Les pertes varient selon :

� L’année

�La région

�La parcelle

�L’espèce

Solution : Traitement de semences + Prophylaxie

Méthodes de détection indispensables

Modes de contamination

� par la semence à la récolte

� par le sol lors de semis



Les principales maladies transmises par les semences et le sol

Fusarioses Fusarium roseum et

Microdochium nivale

CarieTilletia caries

Tilletia foetida

Piétin d’échaudage Gaeumannomyces

graminis triticiHelminthosporiose

de l’orgeHelminthosporium

gramineum

ErgotClaviceps purpurea

Septoriose Septoria nodorum

Transmissionpar les semences Transmission

par le sol

Charbon nuUstilago nuda



Les principales maladies transmises par les semences et le sol

Dégâts :

�Manques à la levée, fontes de semis (Ex. : Fusarioses, Septoriose)

�Non commercialisation des récoltes contaminées (Ex. : Carie, Ergot)

�Dispersion de la maladie sur d’autres parcelles



Qualités et normes

�Faculté germinative supérieure à 85% (ou 80% pour le triticale).

�Semence saine.

�Germe dans des conditions difficiles, notamment dans des sols

contaminés.

�Donne des plantes normales.

�Levée rapide et homogène.

Définition d’une semence de qualité

Normes sanitaires

�Carie : 0 spore pour les semences certifiées non traitées.

�D’autres tests sanitaires obligatoires pour l’exportation.


II- LE DIAGNOSTIC SANITAIRE DES SEMENCES


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Pour les semenciers :

� Maitriser la qualité des semences

� Responsabilité envers l’acheteur (dédommagement en cas de

semences de mauvaise qualité)

� Adapter le traitement des semences

Pour les agriculteurs :

� Rendement

� Qualité de la récolte

Sur une échelle plus large :

� Limiter la dispersion des agents pathogènes

Quels diagnostics des maladies des semences de céréales à paille ?

Pourquoi diagnostiquer les semences?


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SOC (Service Officiel de Contrôle) :

� Echantillonnage.

� Contrôles en végétation.

SNES (Station Nationale des Essais de Semences) :

� Accréditation de laboratoires.

� Formation.

� Faculté germinative.

� Tests sanitaires.

ISTA (International Seed Testing Association) :

� Standardisation internationale.

Semenciers


Les acteurs des diagnostics des maladies des semences


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Analyses Sanitaires et Faculté germinative

C’est, pour un lot de semence, le pourcentage de graine

donnant des plantules normales.

Test réalisé selon la méthode officielle des règles de l’ISTA.

La faculté germinative des semences est un facteur limitant de

la production (rendement).

La faculté germinative est affectée par de multiples facteurs

dont certaines maladies (Fusarioses).


La faculté germinative


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Examens visuels

En se basant sur ces caractéristiques visuelles et

morphologiques, on peut détecter des semences infectées.

L’infestation des lots pourrait être réduite.

�Faible sensibilité

�Plusieurs maladies peuvent ne pas manifester de

symptômes macroscopiques.

Sclérotes de Claviceps purpurea sur blé


Les méthodes de diagnostic des semences


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Test GéloseMéthode classique

Fusarioses, Septoriose, Helminthosporiose

Méthode Chaud /froid

Fusarioses

Selon les règles de l’ISTA Validé par l’AFPP

Cibles

Blé F. roseum

M. nivale

S. Nodorum

OrgeF. roseum

M. nivale

H. gramineum

F. roseum M. nivale

Milieu

Nb de grains

Malt Agar

300 grains

Malt Agar

400 (200+200)

Durée d’incubation

5 et 6 jours

à 20°C dans

l’obscurité

7 jours

à 20°C dans

l’obscurité

6 jours

à 20 °C

dans

l’obscurité

10 jours

(7 jours à 5 °C

dans l’obscurité

+ 3 jours à 20°C

sous UV)




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Analyses chimiques

� Protocoles selon les règles de l’ISTA

�Tests colorimétriques



Helminthosporiose de l’orgeCharbon nu


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Le contrôle par mise en culture (grow-out assay)

�Test terrine décrit par le comité d’essais biologiques (CEB).

�Fusariose et Septoriose.

�Une culture sous serre en conditions favorables au développement de

la maladie sur la jeune plantule.

�Observer les symptômes sur les plantules.

� Examen direct de la capacité d’un lot de semence à développer la

maladie.




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Carie : détection et dénombrement des spores sur les semences

� L’analyse est effectuée sur 50 grammes (~1000 semences).

�10 prélèvements sont effectués après ajout de 50 mL d’eau et agitation.

�Chaque prélèvement est placé sur une cellule de Malassez.




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Carie : détection et dénombrementdes spores sur les semences

� Identification et détermination de la concentration en spores/mL.

Identification des spores de

T. caries



Résultat en nombre de spores par gramme de semences, pour

chaque espèce de carie.

Concentration moyenne de spores


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Carie : détermination de la viabilité de la carie sur les semences

Test de germination des spores

Test de coloration au tétrazolium




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Carie : limites des méthodes de diagnostic



Pas de distinction spécifique pour les tests de viabilité

Méthodes lourdes

Pas de détection précoce

Méthodes dépendantes de l’œil de l’observateur

Pas très sensibles


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Diagnostic de la carie : perspectives



� Mettre au point les deux méthodes de détermination de viabilité pour

les autres espèces de carie.

� Développer des méthodes de détection précoce (sur les plantes, PCR).

� Identification et quantification de la carie par Q-PCR.

�Taxonomie de la carie (séquençage des gènes clefs).


III- MOYENS DE LUTTE :TRAITEMENT DES SEMENCES - PROPHYLAXIE


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• Le choix de la ou des substances actives tient comptedes résultats du diagnostic sanitaire des lots.

• Dépend de :

• Historique parcellaire : nécessité de traiter dessemences saines pour se protéger des transmissionspar le sol.

• 2 niveaux de protection : Protection de base ouProtection renforcée.

� L’espèce ( blé, orge, triticale, avoine)

�La variété ( groupe de précocité)

�La qualité du lot de semence

�La date de semis

�La région


Choix de Traitement


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• Protéger la semence des contaminations par les maladies

transmissibles par le sol.

• Limiter l’apport d’inoculum dans le sol (l’exemple type est

la carie).

• Réduire les passages de pulvérisateurs.

• Eviter toute dérive de pulvérisation (cours d’eau, mares).

• Réduire les transferts dans l’atmosphère parvolatilisation.


Les avantages du traitement des semences


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• Sols battants : pas de problèmes de ruissellement des

molécules (traitement en végétation) car les TS moins

mobiles (semence enterrée à 2 à 3 cm).

• Pas de zones non traitées.

• Une seule application.

• Possibilité d’association avec un insecticide.

• Large spectre d’activité.


Les avantages du traitement des semences



Traitement chimique

• Appliquer de façon homogène sur toute la surface des

semences une quantité précise de matière active.

• 3 types de mode d’action :

• Sélectivité

• De contact (expl : thirame )

• De contact pénétrant (expl : fludioxonil)

• Systémique (expl : protochionazole)



Traitement en Agriculture Biologique

Absence de solutions efficaces vis-à-vis des

maladies des semences.

Semences fermières : analyse de carie

obligatoire (blé, triticale, épeautre, seigle) ou

de charbon (avoine, orge).

Selon les résultats de diagnostic :

� moins de 20 spores / 1 000 grains : semences utilisées sans réserve ou

traitées par sécurité.

� de 20 à 500 spores / 1 000 grains : le traitement du lot de semences est

obligatoire.

� plus de 500 spores / 1 000 grains : impropres à la semence fermière.



Traitement en Agriculture Biologique

Les traitements anti-carie et anti-charbon

des céréales : Seulement 2 matières actives

homologuées:

� Le «tillecur» : certes efficace, mais peu

performant sur les caries et les charbons.

� Le «cerall» : à base de Pseudomonas, n’est

vraiment efficace que lorsque toutes les

conditions sont contrôlées lors du traitement.


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• Triage des semences (des graines cassées, des matières

inertes, des graines d’adventices, ergot, fusarioses).

• Gestion du risque en végétation (Charbon nu et

helminthosporiose de l’orge).

• Résistance variétale.

• Autres (Rotations, labour pour enfouir les résidus, date de

semis, Désherbage, etc.) .


Prophylaxie



Conclusion

Les maladies transmises par les semences et le sol : un danger

important pour les systèmes de culture céréaliers.

Le diagnostic sanitaire des semences :

� prise de décision a priori de traitement

� validation a posteriori de l’efficacité des pratiques.

La lutte chimique : un moyen de lutte efficace (seul moyen

dans certains cas, pas de solution de rattrapage).

lutte prophylactique pour mieux préserver l’environnement et

la santé humaine



Perspectives

• Qu’ attendre de nouvelles méthodes de diagnostic ?

•Faut-il établir un diagnostic sanitaire du sol et comment?

• Quelles innovations dans le traitement de la semences pour

réduire l’utilisation des produits phytosanitaire et permettre le

développement de l’agriculture biologique?

• La création variétale est-elle une alternative aux traitements ?

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