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RAPPORT ANNUEL 2016

2RAPPORT ANNUEL 2016

SOMMAIREMESSAGE DU PRÉSIDENT

TABLEAU SYNOPTIQUE SUR LA BOAD ET LES FINANCEMENTS MIS EN PLACE EN 2016

FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE 2016

LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS

LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

1

2

3

ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL

1. ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

2. ENVIRONNEMENT DANS L’UEMOA

2.1. Situation économique2.2. Développement Humain

RÉALISATIONS DE LA BOAD EN 2016

1. TABLEAU D’ENSEMBLE

2. REALISATIONS PAR AXE STRATEGIQUE

2.1. Accélération de l’intégration régionale par un financement soutenu des infrastructures2.2. Soutien à la croissance inclusive, à la sécurité alimentaire et au développement durable2.3. Accompagnement des entreprises et des Etats, 2.4. Approfondissement du processus de mobilisation de ressources2.5. Mise en phase de la gestion et de la gouvernance

THEME DE L’ANNÉEEVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERS

1. REVUE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DE LA BANQUE DANS LE DOMAINE DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

1.1. Approche stratégique de la BOAD dans le domaine du sous-secteur routier1.2. Principaux enseignements

2. REVUE DU PORTEFEUILLE DE PROJETS ROUTIERS FINANCES

2.1.Prédominance des projets du sous-secteur routier dans les opérations de la BOAD2.2. Quelques résultats de développement2.3. Quelques enseignements tirés de la revue de portefeuille

3. RESULTATS D’EVALUATIONS RETROSPECTIVES DE PERFORMANCES

3.1. Les projets post évalués et les résultats obtenus3.2. Quelques enseignements issus des évaluations rétrospectives de performances

4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS


MESSAGE DU PRÉSIDENTSOMMAIRE

MESSAGE DU PRÉSIDENT




LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

SECTION UNENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

SECTION DEUXRÉALISATION DE LA BOAD EN 2015

THEME DE L’ANNÉEL’ENTRETIEN ROUTIER DANS LES PAYSDE L’UEMOA

CHRISTIANADOVELANDE

En 2016, la croissance écono-mique a ralenti dans de nom-breux pays d’Afrique

subsaharienne. Elle est ressortie à1,5%, donnant ainsi lieu à l’une desplus faibles performances enregis-trées depuis plus d’une décennie.

En dépit de ce contexte continental, ainsi que de celuid’un ralentissement économique mondial, la zoneUEMOA a fait preuve de résilience au cours de l’année.L’activité économique y a progressé de 6,8% contre6,6% en 2015 ; l’inflation y est restée faible, ressortantà 0,3% contre 1% en 2015. L’évolution relativementplus favorable qu’a enregistrée notre zone a sans douteété favorisée par la poursuite des investissements dansles infrastructures, la bonne tenue de la productionagricole, ainsi que par l’amélioration progressive du cli-mat des affaires ainsi que du contexte socio-politiqueet sécuritaire.

La BOAD, pour sa part, a, au cours de l’exercice, sou-tenu les économies de l’Union par des financements

d’un montant global de 500,6 milliards FCFA. Lesditsfinancements ont pour l’essentiel soutenu des projetsd’investissement, 433,8 milliards FCFA ayant été oc-troyés sous la forme de concours à long ou moyentermes et 51,9 milliards FCFA sous la forme deconcours à court terme. Au titre de ces financements,12,8 milliards FCFA ont été consacrés à des prises departicipations stratégiques et 36,2 milliards FCFA ontservi au refinancement d’institutions financières natio-nales ou à celui de la Caisse Régionale de Refinance-ment Hypothécaire de l'UEMOA (CRRH-UEMOA).

Les concours octroyés favoriseront un développementde la production agricole, une modernisation de di-verses infrastructures routières et aéroportuaires, lapromotion du tourisme et de l’hôtellerie, de mêmequ’un renforcement des capacités de productiond’énergie, notamment dans le domaine des énergiesrenouvelables (énergie solaire, hydroélectricité).

Les financements de l’exercice portent le cumul des en-gagements nets de la Banque à 4 409,4 milliards FCFAau 31 décembre 2016, pour 1 044 opérations.

En ce qui concerne les décaissements, ils s’élèvent à310 milliards FCFA pour l’exercice, d’où un taux de dé-caissements cumulés de 63,7%.

En matière de mobilisation de ressources, la Banque aréalisé au cours de l’exercice sa première émission d’em-prunt sur le marché financier international.

4SOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




RAPPORT ANNUEL 2015


L’opération a porté sur un montant de 750 millions $US.Elle a été facilitée par le rating d’investment grade dontjouit l’institution depuis l’année 2015. Une autre émis-sion d’emprunt, de moindre envergure, a été réaliséesur le marché régional, pour un montant de 78,23 milliards FCFA. Enfin, cinq conventions ont étésignées, pour un montant global de 225 milliards FCFA.

La Banque a par ailleurs mobilisé 155,3 milliards FCFApour le compte de divers clients, dans le cadre de man-dats d’arrangement de financements ayant pour objec-tifs la réalisation de projets.

Le projet d’actualisation du modèle de tarification desprêts, lancé fin 2013, a abouti à des recommandationsque le Conseil d’Administration a définitivement ap-prouvées au cours de l’exercice sous revue, en vued’une mise en œuvre à compter de janvier 2017. D’au-tres diligences ont démarré au cours de l’exercice, dansle cadre d’un projet de renforcement du dispositif depilotage financier de l’institution.

Le résultat de l’exercice a été bénéficiaire de 10,5 mil-liards FCFA, contre 8,8 milliards FCFA à fin 2015 ; ilvient en renforcement des fonds propres.

Au cours de l’exercice, la Banque a été accréditée par leFonds Vert pour le Climat, comme entité régionale demise en œuvre de projets. Cette accréditation, qui s’ajouteà celle obtenue du Fonds pour l’Adaptation ainsi qu’àcelle du Fonds pour l’Environnement Mondial, vient ren-forcer la capacité de la Banque à mobiliser des ressourcesde dons pour le financement de ‘’projets climat’’, au profitdes Etats membres de l’UEMOA.

Eu égard au fort soutien que les hautes Autorités desEtats membres apportent à la Banque, je voudrais saisirla présente occasion pour leur renouveler mes vifs re-merciements. Mes remerciements vont également àl’endroit des partenaires de la Banque, pour leurs sou-tiens multiformes. Au personnel de l’institution, enfin,je voudrais adresser mes félicitations ainsi que desmots d’exhortation, en vue d’une poursuite résolue denotre engagement à faire progresser la BOAD dans laréalisation des missions qui lui sont assignées.


LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET ABRÉVIATIONSSOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




3IE : International Initiative for Impact Evaluation

AFD : Agence Française de Développement

AFNOR : Association Française de Normalisation

BAD : Banque Africaine de Développement

BADEA : Banque Arabe pour le Développement

Economique en Afrique

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de

l'Ouest

BEI : Banque Européenne d’Investissement

BID : Banque Islamique de Développement

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

BTP : Bâtiments, Travaux Publics

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de

l’Afrique de l’Ouest

COP : Conférence des Parties

CPDN : Contributions Prévues Déterminées au niveau

National

CRC : Centre Régional de Collaboration

CRRH : Caisse Régionale de Refinancement

Hypothécaire de l’UEMOA

FA : Fonds d’Adaptation aux changements

climatiques

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

FDC : Fonds de Développement et de Cohésion

FDE : Fonds de Développement Energie

FED : Fonds Européen de Développement

FEM : Fonds pour l’Environnement Mondial

FMI : Fonds Monétaire International

IDH : Indice de Développement Humain

IRED : Initiative Régionale pour l’Energie Durable

Mds FCFA : Milliards Francs CFA

ODD : Objectifs de Développement Durable

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PCA : Plan de Continuité des Activités

PCD : Programme Communautaire de Développement

de la CEDEAO

PER : Programme Economique Régional

PIB : Produit Intérieur Brut

PIR : Programme Indicatif Régional

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PNUD : Programme des Nations Unies pour le

Développement

PPP : Partenariat Public-Privé

SAP : Systems, Applications and Products for data

processing

SID : Société Islamique de Développement du Secteur

privé

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

URDPPP : Unité Régionale de Développement de Projets en

Partenariat Public-Privé


TABLEAU SYNOPTIQUE ET LES FINANCEMENTS 2016SOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




Date de création 14 novembre 1973 Démarrage des activités opérationnelles en 1976 Actionnaires - Etats membres de l’UEMOA : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée

Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo - BCEAO (Banque centrale)

- Actionnaires non régionaux : BAD, BEI, France, Belgique, Allemagne, EXIMBANK de l’Inde, République Populaire de Chine, Royaume du Maroc

Mission Promouvoir le développement équilibré des Etats membres et contribuer à laréalisation de l'intégration économique de l’Afrique de l’Ouest

Vision BOAD : une banque de développement forte, pour l’intégration et latransformation économiques en Afrique de l’Ouest

Capital autorisé au 31 décembre 2016 1 155 milliards FCFACapital souscrit au 31 décembre 2016 1 097,8 milliards FCFATotal bilan au 31 décembre 2016 2 263,3 milliards FCFA Effectif opérationnel de la BOAD au 31 décembre 2016 272 agents Financements en 2016 50 opérations pour un total de 500,6 milliards FCFA, sous forme de :

Prêts directs : 451,6 milliards FCFA, soit 90% Prêts indirects : 36,2 milliards FCFA, soit 7% Participations : 12,8 milliards FCFA, soit 3%

Répartition des financements au plan sectoriel :

Secteur non marchand : 261,0 milliards FCFA, soit 52,1% (25 opérations) Secteur public marchand : 113,4 milliards FCFA, soit 22,7% (8 opérations) Secteur privé : 126,2 milliards FCFA, soit 25,2% (17 opérations) Répartition des financements selon la catégorie

Projets nationaux : 342,5 milliards FCFA, soit 68,4% Projets régionaux : 158,1 milliards FCFA, soit 31,6%

Approbations cumulées 1976 - 2016 4 409,4 milliards FCFA pour 1 044 opérations


FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉESOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




22-24 février

Atelier régional sur la préparation du rapportbiennal des Parties non Incluses à l’Annexe I dela Convention Cadre des Nations Unies sur leschangements climatiques

Du 22 au 24 février, le Centre Régional de Collabo-ration (CRC), structure issue du partenariat entre laBOAD et le Secrétariat de la Convention Cadre desNations Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC), a organisé à Lomé un atelier régionalde préparation des rapports biennaux actualisés. La rencontre, qui a bénéficié du soutien du PNUDet de la FAO, s’inscrivait dans l’optique de l’élabo-ration, par des Etats Africains parties à la CCNUCC,des communications nationales sur le changementclimatique. Elle a permis à des experts venus de 44 pays afri-cains d’avoir une meilleure compréhension du cadredu système international pour la Mesure, Notifica-tion et Vérification (MNV), un objectif recherchéétant d’éviter des cas de double comptabilisationdes réductions d’émissions de gaz à effet de serre.

28 avril

Emission inaugurale de la BOAD sur le marchéfinancier international

Dans une logique de diversification et de sécurisa-tion de ses sources de refinancement, la Banque a

obtenu une notation financière internationale dequalité « investment-grade ». Cette notation lui apermis de réaliser une émission inaugurale sur lemarché financier international.L’opération a permis de mobiliser 750 millions dedollars, sur une maturité de 5 ans. Les obligationsont été émises à un taux de rendement de 5,75%et un coupon annuel de 5,5%. Après un swap eneuro, le taux d’intérêt est ressorti à 3,83%.

17-18 mai

Réunion du Groupe consultatif sur le finance-ment du Plan National de Développement2016-2020 (PND) de la Côte d’Ivoire

La Banque a participé, les 17 et 18 mai à Paris, à laréunion du Groupe consultatif pour le financementdu Plan National de Développement 2016-2020 dela Côte d’Ivoire.La manifestation a été organisée par le Gouverne-ment de la République de Côte d’Ivoire, en parte-nariat avec la Banque mondiale et d’autrespartenaires techniques et financiers, bilatéraux oumultilatéraux.Elle avait principalement pour objectif de partageravec les partenaires la vision économique du Gouver-nement et de mobiliser des financements extérieurs,publics ou privés, pour la mise en œuvre du PND.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




20 juin

Renouvellement de l’accréditation de la BOADcomme Entité d’implémentation du Fonds pourl’Adaptation (FA)

Suite à une nouvelle évaluation de son Panel d’ac-créditation, qui a conclu que la BOAD continue desatisfaire aux exigences de normes fiduciaires ainsiqu’à celles des normes de sauvegarde environne-mentale et sociale, le Conseil du Fonds pour l’Adap-tation aux changements climatiques a, le 20 juin2016, renouvelé, pour une période de cinq ans, l’ac-créditation de la BOAD comme entité régionaled'implémentation.

27 juillet

Conférence sur le thème : «Gouvernance pourla prévention de la fraude : quels défis et solu-tions innovantes pour les dirigeants sociauxdans l’espace UEMOA» ?

Une conférence sur le thème cité s’est tenue ausiège de la BOAD le 27 juillet. Son objet était de per-mettre des échanges sur les défis spécifiques aux-quels doivent s’adapter les administrateurs et cadresdirigeants de sociétés, en lien avec l’adoption denouveaux principes et outils de gouvernance, etpour de nouvelles stratégies visant la prévention dela fraude dans l’espace UEMOA.

Y ont notamment participé, des dirigeants et cadresde banques ou d’entreprises du Togo et du Bénin,des représentants de l’ordre des avocats du Togo,des notaires, des officiers de la police nationale to-golaise, de la douane, du Trésor public. Des repré-sentants de l’ordre des experts comptables du Togoet du Bénin, de même ceux de la société civile, ontégalement participé à la rencontre.

13-15 septembre

Voyage de presse en Côte d’Ivoire

Un voyage de presse organisé par la BOAD en Côted’Ivoire, du 13 au 15 septembre, a notamment visédes journalistes de l’Agence France Presse (presseécrite et télévision), des journaux « Le Monde », «LeMoniteur du Commerce international (MOCI)»,«Jeune Afrique», de même que des journalistes dusite d’information « MondAfrique ». A travers des visites de terrain ainsi que deséchanges avec des responsables de sites et le Prési-dent de la BOAD, ledit voyage de presse a permisaux professionnels de médias d’apprécier, sur le ter-rain, l’impact de projets financés par la Banque dansdivers secteurs économiques, notamment les infra-structures de transport, l’énergie et l’industrie agro-alimentaire.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




20 septembre

Participation de la BOAD à la Conférence ré-gionale co-organisée par la BCEAO et le FMIsur le thème «finance pour tous : promouvoirl’inclusion financière en Afrique de l’Ouest»

Le 20 septembre à Dakar, le Président de la BOAD aparticipé à un séminaire régional coorganisé par laBCEAO et le FMI sur le thème susvisé. La rencontre avait pour objectif de réunir des déci-deurs de la CEDEAO, des experts des institutions in-ternationales et du secteur privé, des représentantsde la société civile et des universitaires, afin qu’ilséchangent sur différentes options favorables à lapromotion de l’accès aux services financiers enAfrique de l’Ouest. Il s’agissait ainsi d’identifier les obstacles à l’accèsaux services financiers, de même que les voies etmoyens d’y rémédier, notamment grâce à des ser-vices financiers non conventionnels et l’utilisationde nouvelles technologies.

28-29 septembre ; 3-4 octobre ; 1-2 ; 6-7 décembre

Séminaires d’information sur les nouvellesnormes fiduciaires de la BOAD

Les 28 et 29 septembre, à Ouagadougou, la Banquea lancé l’organisation de séminaires d’information surses nouvelles normes fiduciaires. L’activité s’est par lasuite poursuivie au Niger (3-4 octobre), en Côted’Ivoire (1-2 décembre) et au Sénégal (6-7 décembre). Ces séminaires ont permis de présenter les nouveauxdispositifs mis en place par la BOAD dans quatre do-maines : i) la passation des marchés financés dans lecadre de ses opérations, ii) la prévention et la luttecontre la fraude et la corruption, iii) la prévention et lalutte contre le blanchiment des capitaux et le finance-ment du terrorisme, iv) la vérification de la conformitéet le règlement des griefs.Les participants provenaient d’organisations de la so-ciété civile et de structures étatiques.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




12-14 octobre

Accréditation de la BOAD comme Entité parte-naire du Fonds Vert pour le Climat (FVC)

Au cours de sa 14ème réunion tenue à Songdo(Corée du Sud), le Conseil d’Administration duFonds Vert pour le Climat a approuvé l’accréditationde la BOAD comme entité régionale de mise enœuvre de projets / programmes de tailles moyennes.Cette accréditation venait compléter celles déjà ob-tenues auprès du Fonds pour l’Adaptation et duFonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

17 novembre

La BOAD lauréate du Trophée « Mention Spé-ciale » au titre des Trophées du Droit, EditionEntreprises 2016

Eu égard à ses réalisations en matière de gestion etde sécurité juridique, la Banque a été lauréate duTrophée « Mention Spéciale » des Trophées du DroitEdition Entreprises 2016, Groupes Africains, dé-cerné par Leaders League, à Paris le 17 novembre2016.

25 novembre

Le Vice-Président de la BOAD est nommé Vice-Président de l’ AFRACA

Au cours de la 19ème AG de l’African Rural and Agri-culture Credit Association (AFRACA), M. BassaryTOURE, Vice Président de la BOAD a été nommé VicePrésident de l’Association. Basée à Nairobi (Kenya), l’AFRACA est une organisa-tion internationale dont la mission est d’assainir l’en-vironnement du crédit rural à travers la promotiond’un cadre politique approprié et d’appuyer les insti-tutions membres pour une offre pérenne de servicesfinanciers de bonne qualité aux populations rurales.Elle compte 126 membres dont des banques cen-trales, des banques de développement et desbanques commerciales.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




7-8 décembre

Conférence des partenaires du Burkina Fasopour le financement du Plan National de Déve-loppement Economique et Social (PNDES)2016-2020

Une délégation de la BOAD, conduite par le Prési-dent de l’institution, a participé les 7 et 8 décembreà Paris, à la Conférence des partenaires du BurkinaFaso pour le financement du PNDES.Organisée par le Gouvernement du Burkina, avecl’appui de Partenaires Techniques et Financiers telsque la Banque mondiale et le PNUD, la manifesta-tion visait à mobiliser les partenaires du pays, demême que d’autres investisseurs publics ou privés,autour du financement du PNDES.

14 décembre

Financement d’un premier projet de centralehydroélectrique en PPP, promu par des inves-tisseurs privés dans la sous-région

Le Conseil d’Administration de la Banque a ap-prouvé, le 14 décembre, le premier projet de barragehydroélectrique structuré sous la forme d’un PPP etpromu par des investisseurs privés au sein de l’UEMOA. La Banque confirme ainsi son engagement à financerdes projets d’énergies renouvelables visant la réduc-tion de gaz à effet de serre et d’autres formes de pol-lution. Le projet permettra d’éviter l’émission de 4,6

millions de tonnes de CO₂, ce qui génèrera environ4,34 millions d’unités de crédits carbone.

19-22 décembre

Certification de la Banque à la norme de sécu-rité du système d’information ISO/IEC 27001

A l’issue d’une mission d’audit de l’Autorité de cer-tification (AFNOR Certification), qui a eu lieu du 19au 22 décembre, la Banque a obtenu la certificationISO/IEC 27001 version 2013. En recherchant une telle distinction, la Banque a euà prendre des dispositions qui permettent au-jourd’hui de mieux protéger son capital informa-tionnel. Quant au résultat de l’exercice, il estfavorable à l’image de l’institution.

26 décembre

Remise des premières clés de la cité BOAD

Le 26 décembre, le Président de la BOAD a fait ré-ceptionner, par certains agents de l’institution, lespremières villas achevées dans le cadre de laconstruction d’une cité BOAD. Ladite cité, établie à Baguida, un quartier de la villede Lomé, s’inscrit dans la déclinaison de la politiquesociale et de fidélisation du personnel. Sur la base de prêts immobiliers, les villas conçuessous différents formats, sont mis à la dispositiond’agents qui le souhaitent et qui remplissent les cri-tères d’accès préalablement définis.


SOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

SECTION UNENVIRONNEMENT ECONOMIQUEET SOCIAL1. ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL2. ENVIRONNEMENT DANS L’UEMOA

2.1. Situation économique

2.2. Développement Humain



ENVIRONNEMENTECONOMIQUEET SOCIAL

1


ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET SOCIALSOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES






1. ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

En 2016, l’activité économique internationale a enregistréune hausse de 3,1%, contre 3,2% en 2015. Ce résultattient à la fois d’un ralentissement dans les économiesavancées et d’un bon rythme de croissance observé dansles pays émergents et en développement.

Ainsi, dans les pays développés, l’activité est passée de2,1% en 2015 à 1,6%, en lien avec diverses sources d’in-certitudes qui ont modéré l’investissement des entre-prises. Il en a été ainsi, entre autres, au niveau européen,du vote du mois de juin en faveur du Brexit.

Dans les pays émergents et en développement, l’activitéa par contre quasiment maintenu le bon rythme de crois-sance de 2015 (+4,1%) ; elle était soutenue par un cer-tain dynamisme économique en Chine (+6,7% contre6,9% en 2015) et en Inde (+6,6% contre 7,6% en 2015). En Afrique subsaharienne, les économies ont subi lescontrecoups de la baisse prolongée des prix du pétrole,en dépit d’une remontée progressive des cours du barilet de ceux d’autres produits de base. La conjoncture dé-favorable a en particulier affecté les principales écono-mies de la région que sont le Nigéria et l’Afrique du Sud.Le Nigéria a enregistré une récession (-1,5% contre 2,7%en 2015) et l’Afrique du Sud a accusé un ralentissementde sa croissance (+0,3% contre 1,3% en 2015). Au total,le taux de croissance économique de l’Afrique subsaha-rienne est ressorti à 1,5% en 2016 contre 3,4% en 2015.

Néanmoins, dans la plupart des pays à faibles revenus, lacroissance résiste bien en général, portée par l’investisse-ment dans les infrastructures et la consommation privée.

En particulier, la résilience de l’économie en Côte d’Ivoire,au Kenya, au Sénégal et en Tanzanie, a compensé en partiele fléchissement de l’activité dans l’ensemble de la région.

S’agissant des prix, ils ont connu une légère remontée en2016. En effet, le taux d’inflation est ressorti à 0,8% dansles pays avancés contre 0,3% en 2015. Aux Etats-Unis, lavariation des prix a été de 1,2% en 2016 contre 0,1% en2015. Dans la Zone euro, le taux d’inflation est estimé à0,3% en 2016, après un niveau quasiment nul en 2015.Dans les pays émergents et en développement, le taux d’in-flation s’est établi à 4,5% en 2016 contre 4,7% en 2015.

Sur les marchés des changes, la monnaie européennes'est légèrement appréciée par rapport au dollar des Etats-Unis et au franc suisse, et beaucoup plus par rap-port à la livre sterling. Parmi les monnaies des pays émer-gents, le renminbi a continué de se déprécierprogressivement. Sur le marché ouest-africain, et selonles données officielles, le franc CFA s'est renforcé par rap-port aux principales monnaies de la sous-région.

Les perspectives pour 2017 sont favorables en ce quiconcerne l’environnement économique international. Lacroissance mondiale devrait en effet s’accélérer pour at-teindre 3,4% contre 3,1% en 2016, sous l’hypothèsed’une relance budgétaire importante aux Etats-Unis. Tou-tefois, des facteurs pèsent sur ces perspectives, notam-ment le ralentissement progressif et le rééquilibrage del’économie chinoise, les effets du Brexit et les conflits in-ternes dans certaines parties du Moyen-Orient et del’Afrique.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES






0

1

2

3

4

5

201620152014

Afrique subsahariennePays émergents et en dévpt.Zone EuroPays avancésMonde

Graphique 1Evolution de l’activité économique sur la période 2014-2016 (%)

Source : Données du FMI (PEM, janvier 2017).







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES





THEME DE L’ANNÉEEVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERS En 2016, la croissance économique de l’UEMOA a été de

6,8% contre 6,6% en 2015. Cette évolution favorablerésulte à la fois de la bonne tenue du secteur primairedans la plupart des Etats, du dynamisme des BTP et dumaintien des performances au niveau des transports etcommunications. L’économie de l’Union a également étésoutenue par la réduction de la facture pétrolière, du faitde la baisse du cours du baril, contrairement aux princi-paux pays exportateurs d’Afrique subsaharienne.

Par pays, la situation se présente comme suit : Bénin(5,0%), Burkina Faso (5,4%), Côte d’Ivoire (9,3%), Gui-

née Bissau (5,4%), Mali (5,4%), Niger (4,6%), Sénégal(6,6%) et Togo (5,0%).

L’activité économique s’est déroulée dans un contexte destabilité des prix, avec un taux d’inflation de 0,3% contre1,0% en 2015, en liaison avec la baisse des prix du pé-trole et les bonnes campagnes agricoles dans la plupartdes Etats membres.

Pour 2017, il est attendu un taux de croissance de 7,3%,porté par l’ensemble des secteurs économiques.

2. ENVIRONNEMENT DANS L’UEMOA

2.1. SITUATION ECONOMIQUE







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES






0

2

4

6

8

Afrique subsaharienne (AfSS)UEMOA

20162015201420132012

Graphique 2Evolution comparée de la croissance économique de l’UEMOA et de l’Afrique subsaharienne (%)

Source : Commission de l’UEMOA, FMI







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES






Au cours de l’année 2016, l’égalité de genre et le rôle dela femme dans le développement économique et socialdes nations a été l’une des grandes thématiques qui ontnourri les réflexions et discussions dans les réunions in-ternationales. Ce thème a été abordé sous divers anglespar différentes institutions internationales (FMI, UA etPNUD notamment), dans le cadre de leurs travaux analy-tiques et de leur mandat de conseil aux Etats membres.L’Union africaine, en particulier, a proclamé 2016 ‘’annéeafricaine des droits de l’homme’’, avec une attention par-ticulière sur les droits des femmes, alors qu’elle avait dé-claré 2015 ‘’année de l’autonomisation des femmes etdu développement’’.

Le thème n’est pas nouveau, mais trouve sa justificationdans la persistance de disparités entre les genres, vérita-bles freins à la valorisation du potentiel économique desfemmes. Cette situation limite leur contribution au déve-loppement.

Le rapport 2016 du PNUD sur le développement humain,intitulé « accélérer les progrès en faveur de l’égalité desgenres et de l’autonomisation des femmes en Afrique »,fournit un cadre pour la mise en œuvre des ODD, en par-ticulier l’ODD n°5 qui porte sur l’égalité entre les genres.

Selon ce rapport, les disparités entre genres coûteraientenviron 95 milliards de dollars US par an en moyenne àl’Afrique subsaharienne (soit 6 % du PIB régional). Ellescompromettraient de ce fait les efforts du continent enfaveur d’une croissance économique inclusive et d’un dé-veloppement humain.

Au sein de l’UEMOA, conscientes que les inégalités degenres affectent négativement le développement hu-main, les Autorités consentent des efforts pour résorberles écarts, notamment l’adoption d’une planification etd’une budgétisation sensibles au genre, la prise encompte de l’égalité de genre dans les législations natio-nales (constitutions, lois), de même que dans les plansnationaux de développement. Quant à la BOAD, elleprend en compte systèmatiquement la dimension genredans le cadre des projets financés, en vue d’améliorerl’accès des femmes aux ressources (notamment le capitalproductif) et aux opportunités économiques.

Bien que des avancées aient été réalisées sur de nom-breux fronts, l’égalité des genres est encore loin d’êtresatisfaite. Les progrès sont plus lents que prévus, et ilssont irréguliers pour réaliser l’objectif de parité.

2.2. DEVELOPPEMENT HUMAIN







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES






En effet, les femmes, sont encore minoritaires et sous-re-présentées dans les instances de décision. Le taux de chô-mage est plus élevé chez les femmes et les pesanteurssocio-culturelles demeurent des barrières à une pleineémancipation politique et économique des femmes, sur-tout en milieux ruraux et périurbains. Les statistiques in-diquent que l’inégalité de genre reste élevée dans larégion (cf. graphique ci-après). Les pays qui ont un faibleniveau d’inégalité de genre présentent un indice de dé-veloppement humain élevé. Il s’agit notamment du Sé-négal, du Togo et du Bénin.

Le rapport 2016 du PNUD sur l’IDH propose des mesurespour combler l’écart entre les genres. Il s’agit notammentde : i) corriger la contradiction entre la législation et lapratique, afin de passer d’une égalité des genres juridiqueà une égalité de fait, ii) rompre avec les normes socialespréjudiciables aux femmes, et iii) transformer les cadresinstitutionnels discriminatoires, en vue de garantir la par-ticipation économique, sociale et politique des femmes.

0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7

IIG

IDH

Niger

Côte d'ivoire

Mali

Burkina Faso

Bénin

Togo

Sénégal

Graphique 3Niveaux de l’Indice de Développement Humain et de l’Indice d’Inégalité de genre


SOMMAIRE

PRESIDENT’S STATEMENT




LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

REALISATIONS DE LA BOAD EN 2016

2SECTION UNENVIRONNEMENT ECONOMIQUEET SOCIAL

SECTION DEUXRÉALISATIONS DE LA BOAD EN 2016



2.1. Accélération de l’intégration régionale par unfinancement soutenu des infrastructures

2.2. Soutien à la croissance inclusive, à la sécuritéalimentaire et au développement durable

2.3. Accompagnement des entreprises et des Etats, développement de l’ingénierie du financement etdes services

2.4. Approfondissement du processus de mobilisationde ressources

2.5. Mise en phase de la gestion et de la gouvernance



RÉALISATIONS DE LA BOAD EN 2016SOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

SECTION UNENVIRONNEMENT ECONOMIQUEET SOCIAL

SECTION DEUXRÉALISATIONS DE LA BOAD EN 20161. TABLEAU D’ENSEMBLE









Sur l’exercice 2016, le montant total des concours octroyéspar la Banque s’élève à 500,6 milliards FCFA, dont 433,8milliards FCFA sous forme de prêts à moyen et long termeset 51,9 milliards FCFA de financements à court terme.

Selon le secteur, les financements de l’année se répartis-sent comme dans le tableau ci-dessous.

Les concours directs de l’année, d’un montant de 451,6milliards FCFA, représentent 90,2% des approbations. Ilscontribueront à la réalisation de nouveaux projets d’in-vestissement et au financement du cycle d’exploitationdes entreprises.

Les projets d’investissement ainsi soutenus permettront undéveloppement de la production agricole, la modernisation

d’infrastructures routières et aéroportuaires, la promotiondu tourisme et de l’hôtellerie, de même qu’un renforce-ment des capacités de production d’énergie, notammentà travers la mise en place d’infrastructures d’énergies re-nouvelables (énergie solaire, hydroélectricité).

Le montant des lignes de refinancement s’élève à 36,2milliards FCFA, soit 7,2% des financements de l’année.Ces concours visent à accroître les capacités d’offre deproduits adaptés aux PME-PMI ou au financement du lo-gement social. Des participations ont été prises à hauteurde 12,8 milliards FCFA (2,6%) en vue du renforcementles fonds propres de la CRRH-UEMOA et de deux fondsd’investissement.

Approbations Nombre % (Mds FCFA) d’opérations Approbations

SECTEUR NON MARCHAND (a) 261,0 25 52,1

SECTEUR MARCHAND (b = i + ii) 239,6 25 47,9

public marchand (i) 113,4 8 22,7

privé (ii) 126,2 17 25,2

TOTAL (a+b) 500,6 50 100

Tableau 1RÉPARTITION DES APPROBATIONS1 (Court, Moyen. et long termes) EN 2016

1 Y compris les prises de participation







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










Les nouveaux financements accordés portent le cumuldes engagements nets de la Banque à 4 409,4 milliardsFCFA au 31 décembre 2016, pour la réalisation de 1 044projets de développement.

Les financements en faveur de projets régionaux d’inté-gration économique s’élèvent à 1 435,6 milliards FCFA,pour 326 opérations, soit 32,6% des engagements à findécembre 2016.S’agissant de la mise en oeuvre de l’IRED, quatorze pro-jets d’énergie ont été financés sous forme de prêts par leFDE, depuis 2010, pour un montant global de 229,7 mil-liards FCFA. Le niveau des décaissements s’élève à 94,7milliards FCFA, ce qui correspond à un taux de décaisse-ment de 41,2%. Une subvention de 5,7 milliards FCFA apar ailleurs été accordée à la Commission de l’UEMOA,pour le financement d’actions relevant du Programme ré-gional d’économie d’énergie.

En ce qui concerne l’arrangement de financement, cinqnouveaux mandats de levées de fonds ont été signés, envue de la mobilisation de financements d’un montanttotal de 155,3 milliards FCA, pour le compte de différentspartenaires.

L’activité de conseil financier a donné lieu à la signature,en juin 2016, d’un mandat avec l’Etat de Guinée-Bissau,pour un appui à la réalisation d’une étude diagnostiquede la filière anacarde. La BOAD a également poursuivi lesdiligences relatives à des prestations de conseil à l’Etat duNiger, pour la mise en concession de la gestion de l’hôtelGaweye.

Pour ce qui est du soutien à la préparation de projets, desfinancements d’un montant de 2,2 milliards FCFA ont étéconsacrés à la réalisation d’études de faisabilité, portantainsi le cumul de cette catégorie de concours à 30,8 mil-liards FCFA à fin décembre 2016. L’activité visée permetd’améliorer la capacité de génération de projets publics.

Au 31 décembre 2016, les décaissements effectués res-sortent à 310,0 milliards FCFA contre 318,8 milliardsFCFA en 2015.

A fin 2016, le cumul des décaissements est de 2 763,1 milliards FCFA, ce qui correspond à un taux de décaissement cumulé de 62,7% (décaissements cu-mulés / engagements cumulés).







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES









THEME DE L’ANNÉEEVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERS %

7 3

90

0

00

00

00

00

00

00

00

00

2015 20162014201320122011201020092008200720062005

Graphique 4RÉPARTITION DES APPROBATIONS PAR TYPEDE FINANCEMENT EN 2016

Graphique 5EVOLUTION DES ENGAGEMENTS NETS CUMULÉS DE LA BOAD (en milliards FCFA)

Lignes de refinancement36,2 Mds FCFA Prises de

Participations12,8 Mds FCFA

Prêts directs457,6 Mds FCFA

958,5 1051,61143,5

1243,5

1483,3

1848,4

2223,6

2712,0

3292,3

3602,33878,5

4409,4







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES











Au cours de la période, le plan stratégique 2015-2019 a été le cadre de référence des interventions de la Banque.Une brève récapitulation des principales actions réalisées, à l’aune des axes stratégiques du Plan, peut être faitecomme ci-après.

La Banque a poursuivi sa contribution à l’élaboration ainsiqu’à la mise en œuvre d’initiatives ou de programmesrégionaux.

Dans le domaine des infrastructures, des financementsd’un montant de 158,1 milliards FCFA ont été octroyés àdes Etats ou à des opérateurs privés, pour le développe-ment d’infrastructures de transport ou d’énergie à carac-tère régional, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, enGuinée- Bissau, au Mali, au Niger et au Sénégal.

A. DEVELOPPEMENT ET INTERCONNEXION D’INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT

Dans le sous-secteur du transport routier, les prêts mis enplace, d’un montant de 75,0 milliards FCFA, permettrontd’aménager et de bitumer un linéaire total de 502,5 km,afin d’améliorer la mobilité des populations et des mar-chandises au plan régional.

Dans le sous-secteur aéroportuaire, la Banque a contri-bué, à hauteur de 5,1 milliards FCFA, à l’extension et à lamodernisation d’infrastructures de l’aéroport internatio-nal Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, notamment dansle cadre de la construction de postes de stationnementpour les avions, d’une part, et d’autre part la construction

d’un taxiway parallèle, visant à fluidifier le trafic. L’objectifgénéral visé est une amélioration de l’offre de l’aéroportinternational d’Abidjan, ce qui intègre la qualité et la sé-curité, dans l’optique de pouvoir traiter un trafic de deuxmillions de passagers à l’horizon 2020.

B. DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES D’ENERGIE

Des concours d’un montant global de 78,0 milliards FCFAont été consacrés à la réalisation de projets régionauxd’infrastructures d’énergie électrique. Ils portent princi-palement sur les opérations ci-après :

- un projet visant une capacité supplémentaire de 20 MWau niveau de la centrale thermique de Gorou Banda de100 MW, au Niger ;

- trois projets de construction de lignes d’interconnexionélectrique de 225 kV, longues de 127,7 km, entre laGuinée et le Mali, d’une part, et de 1677 km entre lespays de l’OMVG, d’autre part. Les deux projets del’OMVG ont été financés sur le FDE, en faveur du Séné-gal et de la Guinée-Bissau, dans le cadre de l’IRED. Lesprojets d’énergie soutenus permettront notamment deréduire le coût du KWh vendu et de sécuriser l’approvi-sionnement des pays concernés en énergie électrique ;

2.1. ACCELERATION DE L’INTEGRATION REGIONALEPAR UN FINANCEMENT SOUTENU DES INFRASTRUCTURES







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










- un projet de construction et l’exploitation d’une centralehydroélectrique de 44 MW en « Build-Own-Operateand Transfer » (BOOT) à Singrobo-Ahouaty en Côted’Ivoire. Ce projet contribuera notamment à une meil-leure couverture de la demande intérieure et aidera àfaire face aux engagements d’exportation d’énergieélectrique vers les pays voisins ;

- le volet 2 de la phase 1 du Programme de Développe-ment des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Ener-gétique (PRODERE), qui consiste en la fourniture etl’installation d’environ 4 050 lampadaires solaires ainsique 130 mini centrales solaires photovoltaïques de dif-férentes capacités, alimentant des systèmes d’éclairagepublic et de pompage pour l’adduction d’eau potabledans les Etats membres de l’Union. L’objectif global duprojet, également financé sur les ressources du FDE, estde contribuer à améliorer le taux d’électrification dansles pays de l’Union, dans le cadre de l’IRED. Environ300.000 personnes supplémentaires pourront ainsi ac-céder à l’électricité.

Le projet visé permettra également l’atteinte d’un mixénergétique composé à 82% d’énergies renouvelables,ce qui contribuera à réduire les émissions de gaz à effetde serre dans l’Union (environ 12 725 tonnes par an).

C. MISE EN ŒUVRE DE STRATEGIES ET PROGRAMMES REGIONAUX

La Banque a poursuivi son appui à l’organisation d’évè-nements sur le Programme Communautaire de Dévelop-pement (PCD) de la CEDEAO (préparation de table rondede bailleurs de fonds, conférence sur le financement) ; ilen est de même pour la mise en œuvre de différents pro-grammes régionaux, notamment le PER II, l’IRED et le pro-gramme de sécurité alimentaire (cf. encadré 1).

Par ailleurs, des séances de travail ont été organisées avecla Commission de l’UEMOA sur les possibilités d’appui dela BOAD à la réalisation d’un projet visant la mise en placed’un réseau de centres de soins spécialisés de haut niveaudans l’Union. De même, la Banque a-t-elle participé auxtravaux du Comité régional de l’intégration, dont l’objec-tif est de promouvoir des synergies d’actions entre les or-ganisations intergouvernementales en Afrique de l’Ouest.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










La situation de chaque chantier seprésente comme suit :

1. Programme Economique Régional(PER) 2012-2016 : les finance-ments de la BOAD en faveur desprojets du PER II s’élèvent à date à241,8 milliards FCFA, dont 240,1milliards FCFA sous forme de prêtsdirects, pour 19 projets, et 1,7 mil-liards pour la réalisation de 4études de faisabilité.

La Banque a participé aux diffé-rentes phases du processus encours et visant la mise en placed’un fonds fiduciaire multidona-teur d’appui au financement desprojets du PER. La création duFonds est visualisée pour cetteannée 2017.

2. Initiative Régionale pour l’EnergieDurable (IRED) : pour une résolu-tion durable de la crise énergétiqueque connaît l’UEMOA depuis plusd’une décennie, les plus HautesAutorités de l’Union ont adopté

l’IRED, dont les objectifs sont, entreautres, de : i) faire passer le tauxd’électrification de 17% en 2007 à80% en 2020 et 100% en 2030,ii) réduire à 30 FCFA/KWh, à l’hori-zon 2030, le prix moyen de l’élec-tricité dans l’espace UEMOA, et iii)accroître, de 36% en 2007 à 82%en 2030, la proportion d’énergiesrenouvelables et durables (hydro-électricité, solaire, biomasse, éo-lienne) dans le parc de production.

Cette initiative est prioritairementopérationnalisée à travers le FDE,son instrument de mise en œuvre.Le FDE a été initialement doté de250 milliards FCFA pour le finance-ment de la phase d’urgence. LaBOAD joue le rôle de gestionnairedu FDE.

Au 31 décembre 2016, le Fonds afinancé quatorze projets sousforme de prêts, pour un montanttotal de 229,7 milliards FCFA entiè-rement imputé sur la dotation ini-tiale dudit Fonds. Le niveau des

décaissements s’élève à 94,7 mil-liards FCFA, soit un taux de décais-sement de 41,2%.

La situation de l’exécution phy-sique des projets se résumecomme suit :

i) travaux terminés : deux projets(1 au Burkina Faso et 1 au Sé-négal),

ii) en cours d’exécution : six pro-jets (1 au Mali, 2 au Niger, 2 enCôte d’Ivoire et 1 au Togo),

iii) en phase de démarrage des tra-vaux : deux projets (1 au Béninet 1 au Sénégal),

iv) en phase de passation des mar-chés de travaux et de presta-tions de contrôle : trois projets(1 en Guinée Bissau et 2 dansle cadre d’interconnexion de ré-seaux électriques des Etatsmembres de l’OMVG auxquelsappartiennent le Sénégal et laGuinée Bissau).

ENCADRÉ 1

Etat d’avancement des principaux chantiers de l’intégration régionale impliquant la BOAD

Au cours de l’année 2016, les principaux chantiers de l’intégration mis en œuvre au sein de la Banque concernentles programmes ci-après : (i) Programme Economique Régional (PER) ; (ii) Initiative Régionale pour l’Energie Durable(IRED) ; (iii) Programme de sécurité alimentaire ; (iv) Programme Communautaire de Développement de la CEDEAO(PCD) ; (iv) Programme indicatif régional (PIR) du 11ème FED.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










En ce qui concerne l’exécution desprojets financés, on note des amélio-rations en termes d’engagement, dedécaissement et d’exécution phy-sique. Toutefois, il conviendrait depoursuivre les actions en cours et vi-sant une accélération de l’exécutiondes projets.

La BOAD a par ailleurs poursuivi leprocessus de création d’un fondsd’amorçage pour des investissementsprivés, notamment dans le domainede l’énergie.

3. Programme de sécurité alimen-taire : en 2016, la Banque a fi-nancé six (6) projets dans ledomaine de la sécurité alimentaire,pour un montant total de 40,5 mil-liards FCFA, soit 8,9% des engage-ments de l’exercice. La Banque a

participé à la réunion des expertsde l’UEMOA sur la sécurité alimen-taire, tenue du 8 au 10 octobre2016 à Niamey. Par ailleurs, six (6)projets identifiés par l’institution,de concert avec la Commission del’UEMOA sont en instruction pourune utilisation sous forme de boni-fication de ressources d’un mon-tant de 10 milliards FCFA obtenuescomme aide budgétaire de laFrance.

4. Programme Communautaire de Dé-veloppement (PCD) de la CEDEAO : la BOAD, en tant quemembre du Comité de Mobilisationdes Ressources du PCD, a pris part,au cours du mois de mai 2016, àune réunion technique du Comitéd’organisation de la Conférence deHaut Niveau et de la Table ronde

pour le financement duPCD. Par ailleurs, laBanque a apporté unappui de 20 millions FCFAà la Commission de la CE-

DEAO, au titre de sa contribution fi-nancière à l’organisation de laConférence régionale de Haut Ni-veau sur le financement interne dudéveloppement régional et de laTable ronde des bailleurs de fondsdu PCD. Les deux évènements citéssont prévus pour le premier semes-tre de l’année 2017.

5. Programme indicatif régional (PIR)du 11ème FED : la BOAD a pris part àl’atelier régional des experts desCommissions de l’UEMOA, de laCEDEAO, de la Mauritanie et desinstitutions régionales, du 6 au 10juin 2016 à Ouagadougou. Elle aégalement pris part à la 3ème réuniondu Comité d’Orientation Straté-gique (COS) du PIR-11ème FED, tenueles 23 et 24 juin 2016 à Lomé. Parailleurs, la BOAD s’est engagée dansun processus d’accréditation à lagestion indirecte de fonds del’Union Européenne. A cet effet, ellese soumettra à l’évaluation dite«Audit des sept (7) piliers».

ENCADRÉ 1 (suite)







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










2.2 SOUTIEN A LA CROISSANCE INCLUSIVE, A LA SECURITE ALIMENTAIRE ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

A. DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE BASE

La Banque a octroyé des financements d’un montanttotal de 163,2 milliards FCFA en vue de soutenir desprojets d’aménagements hydroagricoles et de mobilisa-tion d’eaux de surface, de voirie urbaine et d’assainis-sement, d’électrification urbaine et rurale, ainsi qued’eau potable.

Au titre des aménagements hydroagricoles et la mobilisa-tion des eaux de surface, six projets ont été approuvés pourun montant de 40,5 milliards FCFA, en faveur du Bénin,du Burkina Faso, du Mali et du Togo. Ils visent la maîtrisede l’eau pour l’irrigation en toutes saisons, l’aménagementet/ou la réhabilitation d’environ 5229 ha de terres agri-coles, pour le développement de filières agricoles et l’aug-mentation de productions tant agricoles (céréales, culturesmaraichères, etc.), que pastorales et halieutiques. Ces in-vestissements devraient apporter une contribution signifi-cative à la réalisation de la sécurité alimentaire etnutritionnelle, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté, par lacréation d’emplois et la diversification des revenus.

Concomitamment, les projets financés devraient permet-tre de mettre en place d’autres infrastructures rurales, no-tamment celles de désenclavement, pour l’évacuation dela production (pistes rurales, couloirs de transhumance,etc.), d’accompagnement ou de mise en marché(stockage, conditionnement).

D’autres appuis spécifiques visant l’amélioration des condi-tions de vie des populations sont prévus dans le cadre dela mise en œuvre de ces projets. Il s’agit en particulier dela mise en place d’un système de crédit et d’offre de conseilagricole, de même que de la réalisation de systèmes demini-adductions d’eau potable.

Au titre des voiries urbaines et de l’assainissement, cinqprojets ont été financés pour un montant de 85 milliardsFCFA. Ils concernent le bitumage du boulevard des Tan-soba au Burkina Faso, le pavage et l’assainissement derues dans vingt communes du Bénin, l’aménagement etle bitumage de la route Buba-Catiò en Guinée-Bissau(phases 1 & 2), de même que l’aménagement du Boule-vard de Marseille à Abidjan (Côte d’Ivoire). Environ 106km de voirie, 66000 ml de rues pavées et 3360 ml de col-lecteurs seront réalisés, contribuant ainsi à l’améliorationdu cadre de vie ainsi que des conditions de circulation etde transport dans les villes concernées de l’Union.

Au titre de l’électrification urbaine et rurale, deux projetsd’électrification rurale, par système solaire photovoltaïqueet par hybridation, respectivement au Togo et au Niger,ont été soutenus pour un montant de 18 milliards FCFA.L’objectif visé par ces opérations est de contribuer à lafourniture régulière d’énergie électrique, de même qu’àl’amélioration du taux d’électrification des pays, en aug-mentant le taux d’accès des ménages ruraux à l’électri-cité, notamment à travers la promotion des énergiesrenouvelables.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










Deux autres projets de centrales électriques, d’un mon-tant de 14 milliards FCFA, ont été financés au Mali et auSénégal, en vue d’accroître les capacités de productiondans ces Etats membres.

Au titre de l’amélioration de l’accès à l’eau potable, enfin,un concours d’un montant de 5,6 milliards FCFA a étéoctroyé à un projet de renforcement du système d’ali-mentation en eau potable de la ville de Parakou et envi-rons, au Bénin. Le projet visé devrait contribuer àl’amélioration de l'approvisionnement en eau potable,par une production additionnelle de 28 600 m3 par jourd’eau potable, et faire passer le niveau de desserte à 90%en 2024 contre 72% en 2014.

B. DEVELOPPEMENT DURABLE

En matière de gouvernance environnementale et de dé-veloppement du financement de projets de croissanceverte, la mise en œuvre de la stratégie Environnement etClimat 2015-2019 de la Banque s’est poursuivie. Ainsi, laprise en compte des aspects environnementaux et sociauxa été systématique pour tous les projets soumis au finan-cement de l’institution.

De nouvelles procédures et normes environnementalesont été mises en place et des sessions d’information ainsique de formation sur l’intégration des questions clima-tiques dans les politiques et procédures en matière d’éva-luation environnementale ont été organisées, en vue deleur internalisation par les agents de la Banque, en parti-culier ceux qui relèvent des Directions opérationnelles.

Avec une assistance technique de la BEI, la Banque metprogressivement en place des outils et procédures decontrôle, pour vérifier l’intégration des dimensions envi-ronnementale, sociale et climatique dans la conceptiondes projets.

Par ailleurs, à la suite de l’évaluation du Panel d’accrédi-tation du Fonds pour l’Adaptation aux changements cli-matiques, qui a conclu que la BOAD satisfait à sesexigences de normes fiduciaires et de normes de sauve-garde environnementale et sociale, le Conseil dudit Fonds,réuni le 20 juin 2016, a décidé de ré-accréditer la Banquecomme une entité régionale d'implémentation, pour unenouvelle période de cinq (05) ans.

De même, lors de sa 14ème réunion tenue à Songdo (enCorée du Sud) du 12 au 14 octobre 2016, le Conseil d’Ad-ministration du Fonds Vert pour le Climat a approuvé l’ac-créditation de la BOAD comme entité régionale de miseen œuvre de projets / programmes de tailles moyennes,comprises entre 50 millions et 250 millions de dollars US.La Banque a poursuivi les diligences nécessaires à l’opéra-tionnalisation de son accréditation auprès du Fondsd’Adaptation (FA) et du Fonds pour l’Environnement Mon-dial (FEM). Les activités mises en œuvre dans ce cadre ontconsisté en la préparation et la soumission de projets auxdeux Fonds susvisés, en vue de la mobilisation de res-sources de dons. Des financements d’un montant de 12,5millions USD ont déjà été approuvés.

Parallèlement, le Centre Régional de Collaboration (CRC),structure émanant d’une coopération avec la ConventionCadre des Nations Unies sur les Changements Clima-tiques, a apporté son appui aux activités de la Banque, à







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










travers notamment un soutien à la mobilisation de res-sources de la Finance climat, au développement de projetscarbone et à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur leclimat (COP 21).

Dans le domaine de la mobilisation des ressources de lafinance climat, un partenariat a été établi avec le ‘’Rene-wable Energy Performance Platform’’, une initiative d’ins-titutions des Nations Unies pour le financement de lapréparation d’études de projets d’énergie renouvelableinitiés par le secteur privé. Une ligne de crédit «Efficacitéénergétique – énergies renouvelables» en faveur de laBOAD est également en cours de négociation avec lacontribution du CRC. Par ailleurs, des réflexions se mè-nent, de concert avec les Unités organisationnelles de laBanque, pour la mobilisation de ressources par émissiond’obligations vertes.

Dans le cadre de la promotion du Mécanisme de Déve-loppement Propre (MDP), l’assistance du CRC a permis defaire évoluer dix projets et programmes d’activités vers uneétape supérieure du cycle du projet MDP. Le Centre conti-nue de conseiller la BOAD sur les projets carbones instruitsen faveur des Etats.

Dans le cadre de l’application de l’Accord de Paris sur le cli-mat, le CRC s’est engagé à accompagner les États de l’UE-MOA dans la mise en œuvre de leurs Contributions PrévuesDéterminées au niveau National (CPDN). Dans ce cadre, desactions de renforcement de capacités en faveur des acteurs

de la région ont été organisées, sur des thématiques variéestelles que le mécanisme de marché carbone et la prise encompte des énergies renouvelables dans les politiques éner-gétiques.

Enfin, la mise en œuvre du Centre d’enfouissement tech-nique (CET) de Lomé, un projet novateur financé en 2014,par la BOAD, l’AFD et l’Union Européenne, se poursuit. Lapose de la première pierre de cette infrastructure a étéréalisée en octobre 2016 (cf. encadré ci-après).







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










ENCADRÉ 2

Centre d’enfouissement technique (CET) de Lomé (Togo)

Dans les villes africaines, en particu-lier celles des pays de l’UEMOA, lagestion des déchets solides consti-tue une préoccupation constante,tant pour les populations que pourles autorités publiques.

A ce titre, la BOAD s’est engagée àLomé, aux côtés de l’AFD et del’Union Européenne, dans laconstruction d’un centre d’enfouis-sement technique destiné à renfor-cer les infrastructures de traitementde déchets et à améliorer les condi-tions d’hygiène et de vie des popu-lations cibles.

Le projet est situé à Aképé, à 15 kmde Lomé et a pour maître d’ouvragela Délégation spéciale de Lomé(Mairie).

La pose de sa première pierre a étéréalisée en octobre 2016, par leChef de l’Etat togolais, son Excel-lence M. Faure Gnassingbé qu’ac-compagnait M. Manuel Valls, alorsPremier ministre français, en visiteofficielle au Togo.

Le projet est novateur et permettraune intégration de la chaine de ges-tion des déchets en un seul circuitcomprenant la pré-collecte au ni-veau des ménages, la collecte auxcentres de regroupement (dépotoirsintermédiaires), le transport et lamise en décharge finale ; il favori-sera parallèlement les filières de va-lorisation.

Ainsi, la mise en œuvre de ce projetpermettra notamment de :

- réduire sensiblement les dépotoirssauvages et préserver le cadre devie de certaines populations ;

- séquestrer environ 3 636 tonnesde méthane, correspondant à 80 000 tonnes en équivalant CO2,par l’exploitation d’une unité derécupération et de torchage dubiogaz de la décharge ;

- produire 60 000 tonnes de com-bustibles alternatifs, pouvant sesubstituer à environ 35 000tonnes de charbon minéral au ni-veau des usines de clinker.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










2.3. ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES ET DES ETATS, DEVELOPPEMENT DE L’INGENIERIE DU FINANCEMENT ET DES SERVICES

A. PROMOTION DU PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE (PPP)

Mise en place en janvier 2014, à la demande des Chefsd’Etat et de Gouvernement de l’Union, l’Unité Régionalede Développement des PPP (URDPPP) est désormais enphase d’opérationnalisation et d’implémentation de sesactivités. Au cours de l’exercice, elle a mis en œuvre di-verses actions, notamment :

i) une participation à différents chantiers régionaux, ii) lapromotion d’outils d’aide à la décision, iii) le renforce-ment des capacités des administrations, iv) la conduite demissions d’identification dans les Etats membres.

Au titre de la participation aux chantiers régionaux,l’URDPPP a pris part, en tant que membre du Groupe deTravail PPP (GT/PPP), à l’atelier de validation du rapportsur la stratégie sous régionale de promotion des PPP, tenudu 29 au 31 mars 2016 à Ouagadougou. L’Unité a éga-lement participé, du 18 au 23 juillet 2016 à Ouagadou-gou, au deuxième atelier de validation du projet dedirective communautaire sur les PPP. Elle a par ailleurs or-ganisé deux sessions du Comité des Partenariats Public-Privés, en vue de faire partager les expériences de sesmembres respectifs, de disséminer les outils développéset de contribuer au renforcement de capacités des por-teurs publics de projets, pour la mise en œuvre de projetsPPP.

L’URDPPP soutient, comme partenaire du CREPMF, la re-lecture des textes régissant le marché financier régional,afin de lever les facteurs constituant des entraves à la mo-bilisation de ressources au profit des projets PPP, sur cemarché.

En matière de promotion d’outils d’aide à la décision (ou-tils méthodologiques et d’analyse), l’Unité a achevé l’éla-boration de son modèle financier d’évaluationcomparative, avec l’appui d’un cabinet international. Dessessions de formation sont en cours en vue d’initier lesUnités PPP Nationales, ainsi que les membres du Comitédes Partenariats Public-Privés (CO-PPP), à l’utilisation dumodèle. L’URDPPP a aussi finalisé un projet de guide mé-thodologique, qui a été soumis aux Unités Nationales PPPdes pays de l’UEMOA, pour examen.

En matière d’échanges avec les partenaires relevant desEtats membres, l’Unité a notamment effectué des mis-sions au Mali et au Niger, respectivement auprès du Mi-nistère en charge de la Promotion de l’Investissement etdu Secteur Privé et de la Cellule d’Appui au PartenariatPublic-Privé. Il s’agissait notamment d’apporter sonappui-conseil ainsi que son expertise à l’élaboration dedifférents documents sur les PPP (stratégies, lois et dé-crets d’application). Des sessions de renforcement de ca-pacités des ministères impliqués dans les projets PPP ontégalement été animées.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










La situation de l'inclusion financièredans l'UEMOA a connu une amélio-ration sensible au cours des dernièresannées. En effet, le taux de bancari-sation strict a plus que doublé, pas-sant de 7,5% de la population adulte(population âgée de 15 ans et plus)en 2007 à 15,7% en 2014. Le taux debancarisation élargi est ressorti à34,5% en 2014 contre 16,6% en2007. Ces progrès s’expliquent no-tamment par l’apport du secteur dela microfinance et la forte progressionde l'offre de services financiers via latéléphonie mobile.

Malgré ces progrès en matière d'ac-cès aux services financiers, de nom-breux défis subsistent pour les paysde l'UEMOA. Il s’agit notamment deceux relatifs aux aspects ci-après : (i) l’adaptation continue du cadre ré-glementaire, (ii) l'assainissement et laconsolidation du secteur de la micro-finance, (iii) l'extension du réseau dedistribution et de paiement via la té-léphonie mobile, (iv) la diversificationdes produits financiers offerts par lesbanques, les systèmes financiers dé-centralisés (SFD), les sociétés d'assu-rance et les services postaux,

(v) l'implication du secteur public dansle développement des services finan-ciers mobiles.

Pour relever ces défis, la vision del’UEMOA, qui a inspiré la stratégie ré-gionale élaborée sous l’impulsion dela BCEAO, est d’assurer «un accèspermanent aux services financiers etune utilisation effective, par les popu-lations de l'UEMOA, d'une gamme di-versifiée de produits adaptés et àcoûts abordables». L’accent est missur les actions visant l’amélioration del'accès, de l'utilisation et de la qualitédes services financiers offerts aux PMEainsi qu’aux populations les plus vul-nérables de l'Union. D’ici 2020, 75%de la population adulte de l’UEMOAdevrait avoir accès à une gamme di-versifiée de produits et services finan-ciers adaptés et à coûts abordables.

Le 20 septembre 2016, à Dakar, uneconférence régionale a été organiséesur la problématique, par la BCEAO etle FMI. Le thème retenu était : «fi-nance pour tous : promouvoir l’inclu-sion financière en Afrique del’Ouest».

La rencontre a servi de plateformepour des échanges sur les enjeux del’inclusion financière, sur les obstaclesà l’accès auxdits services, de mêmeque sur différentes options pouvantconcourir au développement de l’ac-cès des populations vulnérables auxservices financiers.

Il est clairement ressorti des échangesque l’inclusion financière a un rôle pri-mordial dans le processus de dévelop-pement et dans la lutte contre lapauvreté et les inégalités. Dès lors, ily a nécessité de promouvoir la micro-finance, la finance numérique, enparticulier le mobile banking, demême que la finance alternative etsolidaire, notamment la finance isla-mique.

Pour sa part, la BOAD a retenu l’inclu-sion financière comme une priorité enmatière de lutte contre la pauvreté etde soutien à la croissance inclusive dansses Etats membres. Dans ce cadre, ellea notamment renforcé ses concourssous forme de lignes de crédit en fa-veur de structures de financement dé-centralisées telles que les fondsnationaux de finance inclusive (cas au

ENCADRÉ 3

L’inclusion financière dans l’UEMOA







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










Togo) et les institutions privées de mi-crofinance telles que ASUSU au Nigeret KAFO JIGUENE au Mali.

En passant par des sociétés d’assurancedédiées, la BOAD assure également lapromotion de l’assurance récolte en fa-veur de petits producteurs agricoles. Cedernier dispositif a été précédé et restecomplété par des lignes de crédit misesen place dans le cadre de projets finan-cés dans les domaines du développe-ment rural et de la sécurité alimentaire.

A travers la mise en place de finance-ments visant en particulier des inves-tissements en infrastructures detéléphonie mobile, la Banque favorisepar ailleurs le développement du‘’mobile banking ’’.

Enfin, dans le cadre de la diversifica-tion de son offre de financement, etde concert avec la BCEAO et la So-ciété Islamique de Développement,membre de la BID, la BOAD envisagede mettre en place, en son sein, unguichet dédié à la finance islamique.

A fin décembre 2016, les concours dela Banque au profit de l’inclusion fi-nancière s’établissent à environ 475milliards FCFA dont 300 milliards FCFA

en faveur des institutions financièresou assimilées et 175 milliards FCFApour le développement de l’infrastruc-ture de téléphonie mobile.

La BOAD contribuera à la mise enœuvre de la stratégie régionale d'in-clusion financière élaborée sous l’im-pulsion de la BCEAO ; elle le fera ensynergie avec la contribution de l’en-semble des acteurs concernés, lesEtats membres notamment.

ENCADRÉ 3 (suite)

L’inclusion financière dans l’UEMOA







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










B. SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT DES INDUSTRIES ET A L’EMERGENCE D’ENTREPRISES D’ENVERGURE RE-GIONALE

Dans le cadre du soutien au développement d’industrieset à l’émergence d’entreprises, sept prêts directs, d’unmontant global de 90,5 milliards FCFA, ont été octroyés.Les opérations cibles ont porté sur la modernisation descapacités d’égrenage de la Compagnie Malienne pour leDéveloppement des Textiles au Mali, la construction ourénovation de deux réceptifs hôteliers « 5 étoiles » , auBurkina Faso et au Sénégal, l’implantation ou l’extensionde deux centrales électriques au Mali et au Sénégal, lerenforcement de réseaux de distribution d’énergie élec-trique au Sénégal et enfin la réhabilitation d’un immeublede rapport à vocation «TIC», en Côte d’Ivoire.

Concernant les lignes de refinancement, trois opérationsd’un montant de 36,2 milliards FCFA ont bénéficié à troisinstitutions financières, soit en vue d’un accroissementdes capacités d’offre de produits adaptés aux PME-PMI,soit pour des besoins tenant au logement social.

Il peut être enfin relevé que des réflexions sont en coursen vue d’une actualisation de la stratégie de promotionet de financement du secteur privé.

C. OFFRE DE SERVICES ET DE PRODUITS NON CLASSIQUES AUX SECTEURS PUBLIC ET PRIVE

1. Financements innovants

La Banque a poursuivi son chantier relatif à la mise enplace d’un guichet dédié à la Finance islamique, avec l’as-sistance technique de la SID. La SID accompagne la BOADselon une approche clé en mains, qui couvre toutes lesactions d’implémentation y afférentes, jusqu’au démar-rage des activités de financement : i) collecte d’informa-tions et démarrage des travaux relatifs aux voletscomptabilité et système d’information, ii) mise en placed’une gouvernance spécifique au chantier, avec une com-mission ad hoc dédiée, servant d’interface, iii) sélectiondes produits à promouvoir, iv) définition des modalités demobilisation de ressources financières y afférentes, v) élaboration d’une stratégie de communication.

Sous réserve de l’approbation du dossier par les organesdélibérants de la Banque, l’assistance de la SID devraitpermettre à la Banque de rendre son guichet de Financeislamique opérationnel, avec des activités de financementvisualisées courant 2017.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES









THEME DE L’ANNÉEEVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERS 2. Financements de court terme

Cinq concours d’un montant de 51,9 milliards FCFA ontété mis en place. Par ce type d’opérations, la BOAD élar-git la sphère de son offre de services financiers en faveurde ses emprunteurs. Les opérations de l’exercice sontcelles visées ci-après :

• prêt à court terme de 17,9 milliards à la CompagnieMalienne pour le Développement du Textile (CMDT),pour le financement partiel du cycle d’exploitation. Lebut visé est de contribuer à l’atteinte des objectifs deproduction visualisés pour la campagne 2015-2016,soit environ 522 637 tonnes de coton graine (et 219508 tonnes de fibre de coton) ;

• soutien au secteur cimentier du Burkina Faso, par l’oc-troi d’un prêt à court terme de 4 milliards FCFA à l’unedes cimenteries du pays. L’objectif visé est de financerpartiellement l’importation de matières premières pourla production d’environ 87 500 tonnes de ciment ;

• prêt de 5 milliards FCFA en faveur du Fonds d’EntretienRoutier de la Côte d’Ivoire, pour le financement partielde l’exécution de son programme d’entretien routier.Le but poursuivi est de contribuer à un entretien adé-quat des infrastructures routières pour leur assurer unecertaine pérennité ;

• prêt de 10 milliards FCFA en faveur de Coris Bank In-ternational (CBI), pour le refinancement des concoursoctroyés au titre de la campagne cotonnière au BurkinaFaso. L’objectif est de permettre à CBI de soutenir lecycle d’exploitation des principaux acteurs de la filièrecoton du pays ;

%17

277

49

Graphique 6RÉPARTITION PAR DOMAINE DES FINANCEMENTS DE COURT TERME AU 31 DÉCEMBRE 2016 (en %)

Infrastructures

Agriculture et développement rural

Finance et assurance

Industrie







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










• garantie d’une facilité à court terme d’un montant de15 milliards FCFA pour le financement partiel de l’ap-provisionnement en gaz de la Compagnie Ivoirienned’Electricité.

3. Prises de participation

Trois opérations ont été enregistrées, pour un montant totalde 12,8 milliards FCFA. Elles visent la création d’un fondsd’investissement dédié au développement des services fi-nanciers dans l’Union (cf.encadré 4), le renforcement desinterventions du Fonds I&P Afrique entrepreneurs-2 (IPAE2) et l’augmentation du capital social de la CRRH-UEMOA.

4. Activités d’arrangement de financement et de conseil

En ce qui concerne l’arrangement de financement,cinq nouveaux mandats de levée de fonds ont été signéspour la mobilisation de financements d’un montant totalde 155,3 milliards FCFA :

• 89,7 milliards FCFA pour l’assainissement, l'aménage-ment et le bitumage de routes au Sénégal et au Niger ;

• 29,6 milliards FCFA en faveur de la construction de cen-trales photovoltaïque et hydroélectrique de puissancetotale de 94 MW au Mali et en Côte d’Ivoire;

• 36 milliards FCFA pour la réhabilitation et la moderni-sation d’un immeuble à usage professionnel en Côted’Ivoire.

En dehors de ces opérations, des diligences se poursui-vent au titre du mandat de levée de fonds en faveur du

projet d’implantation d’une centrale thermique de 90 MW à Kayes (au Mali) par la société ALBATROSENERGY MALI SA. Le closing financier de l’opération estvisualisé courant premier semestre 2017.

Dans le cadre de ses activités de Conseil, la Banque asigné en juin 2016 un mandat avec l’Etat de Guinée-Bis-sau pour un appui à la réalisation d’une étude diagnos-tique de la filière anacarde. L’institution a égalementpoursuivi les diligences relatives aux prestations de conseilà l’Etat du Niger pour la mise en concession de la gestionde l’hôtel Gaweye.

Par ailleurs, dans le cadre de ses appuis ponctuels aux ad-ministrations publiques, aux associations de la société ci-vile ou à d’autres partenaires du développement à labase, la Banque a eu à accorder différentes aides finan-cières, pour un montant global de 160,7 millions FCFA.Les concours octroyés ont notamment soutenu les activi-tés ci-après : (i) la mise en place du Master sur l’intégra-tion Régionale, par l’Institut de l’Afrique de l’Ouest, (ii)l’organisation de la Conférence de Haut Niveau et de laTable ronde sur le PCD, (iii) la participation d’étudiantstogolais aux 11ème Journées scientifiques du Réseau desEtudiants en Médecine de l'Afrique de l'Ouest (REMAO,tenue à Dakar), (iv) l’organisation du Symposium sur lapromotion et l'investissement dans l'hôtellerie au Togo,(v) l’organisation au Sénégal, du Salon Africain de la Re-cherche et des Innovations (SARIS), d’une part, et d’autrepart de la Conférence Africaine sur les Energies Renou-velables (CAFER), (vi) l’organisation, en Côte d’Ivoire, dela Conférence statutaire du Comité de Coordination etde Promotion de l'Artisanat Africain (CODEPA), (vii) latenue de la 4ème Edition du Forum de développementdes entreprises "AFRICALLIA" au Burkina Faso.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










Cette étude a conclu à l’existence debesoins réels du secteur financier del’UEMOA en matière de modernisa-tion et/ou de restructuration, au re-gard des enjeux et défis liés à unedemande croissante de services fi-nanciers spécialisés, accessibles auxménages comme aux entreprises.L’étude a également confirmé le be-soin d’une amélioration de compéti-tivité de divers acteurs du secteurbancaire et financier, dans le respectdes contraintes réglementaires. Cefaisant, elle démontrait l’opportunitéde la création d’un fonds d’investisse-ment censé participer à l’offre desoultions appropriées.

Dans le cadre de la mise en place dece fonds, la Banque a pris une parti-cipation d’un montant de 10 milliardsFCFA. Les autres investisseurs sont no-tamment des fonds d’investissement,des fonds de pension, des banquesmultilatérales de développement, descompagnies d’assurance, des caissesde prévoyance sociale et des fondssouverains.

Le Fonds financier est une société encommandite simple constituéeconformément à la loi ‘’Mauritius Li-mited Partnerships’’. Il a pour objet :(i) d’accompagner, les banques, lesétablissements financiers et les socié-tés d’assurance de la zone UEMOAdans leur développement, conformé-ment aux nouvelles exigences régle-mentaires ; (ii) de prendre desparticipations dans les institutionsbancaires et financières en création ;(iii) de participer à des opérations defusion/acquisition et restructurationdans le secteur bancaire et financierde l’Union ; (iv) de promouvoir la diver-sification et la compétitivité des ser-vices financiers dans l’Union ; (v) d’accompagner le développementdu marché financier régional à traversla promotion de services nouveaux et(vi) de favoriser les services qui concou-rent au développement du systèmebancaire et à l’accès aux services fi-nanciers pour le plus grand nombre.

La promotion du Fonds est en cohé-rence avec la mission statutaire de fi-nancement du développement de la

BOAD. Le véhicule contribuera à da-vantage de croissance économiquedans les pays de l’Union. Son impact sematérialisera à travers un renforcementdes capacités opérationnelles et lacompétitivité des institutions finan-cières bénéficiaires, avec parfois une di-versification de l’offre de produits et deservices qui permettra d’accélérerl’amélioration du taux d’accès aux ser-vices financiers.

Le Fonds vise une taille de 100 mil-liards FCFA. Il est structuré commesuit : (i) un Fonds de capital investis-sement pour un montant de 95 mil-liards FCFA et (ii) un Fondsd’assistance technique pour un mon-tant de 5 milliards FCFA.

Dans le cadre du projet, une filialede droit local a été créée à Abidjan(Côte d’Ivoire) pour assurer la ges-tion opérationnelle du Fonds.

ENCADRÉ 4

Fonds d’investissement dédié au développement des services financiers dans l’UEMOA

Courant 2012, la BOAD a réalisé une étude d’opportunité pour la création d’un fonds d’investissement dédié au déve-loppement des services financiers dans les pays de l’UEMOA.







LISTE DES ANNEXES

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Dans le domaine de la coopération et de la mobilisationde ressources, la Banque a, ces dernières années, enre-gistré des résultats appréciables. En effet, les actions dansce domaine ont, entre autres, abouti aux résultats ci-après : i) une première levée de ressources sur le marchéinternational des capitaux, à la faveur du rating «invest-ment grade» obtenu en 2015 et confirmé en 2016, ii) lamobilisation auprès des partenaires bilatéraux deconcours à des conditions avantageuses, iii) l’amorce d’unmécanisme de mobilisation de ressources concession-nelles internes, en vue du financement de projets publicsnon marchands, etc.

A. CONVENTIONS SIGNEES EN 2016

Relativement aux lignes de crédit mobilisées, cinqconventions ont été signées au cours de l’exercice. Ellesont porté sur les opérations ci-après :

a. une ligne de crédit obtenue de la KfW, d’un montantde 40 millions d’euros (26,24 milliards FCFA), à rétro-céder à la Caisse Régionale de Refinancement Hypo-thécaire de l’UEMOA, en vue de contribuer aufinancement de l’habitat social dans l’Union ;

b.une ligne de crédit de la Banque Arabe pour le Déve-loppement Economique en Afrique (BADEA), d’unmontant de 15 millions de dollars US (9 milliards FCFA),destinée au financement de petites et moyennes entre-prises (PME) dans l’UEMOA ;

c. un placement de trésorerie de la Société Islamique pourle Développement du Secteur Privé (SID) auprès de laBOAD, pour un montant de 50 millions d’euros (32,7milliards FCFA) ;

d. une ligne de crédit de la Banque Africaine de Dévelop-pement (BAD) d’un montant de 140 millions d’euros,destinée au financement du secteur privé dans l’UE-MOA ;

e. une facilité spéciale obtenue de l’AFD sous forme deressources concessionnelles, d’un montant de 100 mil-lions d’euros, destinée à l’équilibrage du modèle finan-cier tenant aux conditions d’activité du Guichetconcessionnel entre 2009 et 2014.

B. MOBILISATION DE RESSOURCES SUR LES MARCHESDES CAPITAUX

La Banque a réalisé deux différentes opérations sur lesmarchés de capitaux. D’abord sur le marché régional, ellea conduit une émission de bons, laquelle a permis de mo-biliser 78,23 milliards FCFA, portant à 991,05 milliardsFCFA le montant total de ressources d’emprunt collectéessur le marché domestique depuis la première émission de1993.

Au plan international, l’institution a réalisé avec succès, enavril, son premier Eurobond ; celui-ci a été d’un montant de750 millions USD, pour une maturité de 5 ans.

2.4. APPROFONDISSEMENT DU PROCESSUS DE MOBILISATION DE RESSOURCES







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










La BOAD jouit d'une bonne réputationsur le marché financier régional où ellebénéficie d'un statut d'émetteur de ré-férence de fait. Elle a réalisé en 1993la première émission régionale de titresd'emprunt du marché, jouant ainsi unrôle de pionnier dans le développe-ment du marché régional des capitaux.Les montants mobilisés par l’institutions'élèvent à fin 2016 à 991 milliards deF CFA, soit 1 511 millions d'euros.

Les fonds levés sur le marché serventau financement du secteur marchandet au refinancement des prêts souve-rains à conditions de marché. Ces res-sources sont exemptes de risque dechange et libres d'utilisation. Cepen-dant compte tenu des besoins de fi-nancement de la Banque et de larelative étroitesse du marché régionaldes capitaux, il s'avère nécessaire dediversifier les sources de financement.

Ainsi à la faveur de son rating, laBanque a engagé en juillet 2015 desdémarches en vue de la réalisation deson émission inaugurale sur le marché

financier international. Cette initiatives'inscrit dans une logique de diversifi-cation et de sécurisation des sourcesde financement de l'institution.

Pour cette opération, la Banque aopté pour le format 144A/RegS quidonne accès au marché américainafin (i) d'élargir la base d'investisseurs,(ii) d’allonger si nécessaire la maturitéde l'opération et, (iii) d’améliorer la li-quidité, sur le marché secondaire, destitres à émettre. Les agences Fitch et Moody’s ont étéchargées de noter l’émission ; les notesdélivrées sont de qualité «investmentgrade» et conformes à celles que lesdeux agences avaient attribuées à laBOAD en 2015 (et confirmées en2016), soit respectivement « BBB » avecperspective stable, et « Baa1 » avecperspective stable.

L’opération a été lancée le 28 avril2016 et ses principales caractéris-tiques sont ci-après :

Montant 750 millions USDPrix d'émission 98,927%Rendement 5,75%Taux d'intérêt 5,50%Durée 5 ansAmortissement in fineEchéances semestriellesBourse de cotation Luxembourg

Le rendement du titre correspondaità un taux en euro de 3,83% à l’issued’une opération de swap de deviseseffectuée afin de prémunir la Banquecontre le risque de change.

L’opération a suscité une forte de-mande, enregistrant 180 souscrip-tions d’un montant total de 1,8milliard de dollars. Les soumissions re-tenues proviennent des Etats-Unis,d’Europe y compris le Royaume Uni,d’Asie, et du reste du monde.

Les ressources collectées renforcent lacapacité d’action de la BOAD au ser-vice de l’économie régionale.

ENCADRÉ 5

EMISSION INAUGURALE DE LA BOAD SUR LE MARCHÉ FINANCIER INTERNATIONAL







LISTE DES ANNEXES

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C. MOBILISATION DE RESSOURCESCONCESSIONNELLES INTERNES

La Banque a obtenu du Conseil des Ministres de l’UE-MOA, en décembre 2015, la mise en place d’un méca-nisme de bonification pour les financementsconcessionnels. Il est prévu que ledit mécanisme soit an-nuellement doté de ressources provenant des Etats mem-bres ainsi que des organes et institutions de l’Union.Celui-ci est également ouvert à d’éventuelles contribu-tions de partenaires au développement. Un premierabondement annuel du mécanisme, au cours dudeuxième trimestre 2016, a permis à la Banque de relan-cer les activités du guichet concessionnel après une sus-pension de trois semestres.

D. COOPERATION ET PROMOTION DE PARTENARIATS

Pour renforcer davantage ses ressources de bonification,la Banque poursuit, en collaboration avec les Commis-

sions de la CEDEAO et de l’UEMOA, des consultationsavec la Commission de l’Union Européenne, en vue de saprise en compte dans le PIR 11ème FED, et plus généra-lement pour l’établissement de relations de coopérationplus étroites avec l’institution européenne.

Des démarches sont également en cours pour élargir l’ac-tionnariat de la Banque. Dans ce cadre, avec l’appui dela Présidence de la Conférence des Chefs d’Etat et deGouvernement de l’UEMOA, la Banque est en discussionavec divers pays.

Bien que les résultats atteints en matière de mobilisationde ressources soient encourageants, ils restent insuffisantsen ce qui concerne les ressources concessionnelles, au re-gard des besoins d’investissement des États membres.

Un premier abondement annuel du mécanisme, au cours dudeuxième trimestre 2016, a permis à la Banque de relancerles activités du guichet concessionnel après une suspensionde trois semestres.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










A. SECURITE JURIDIQUE DES OPERATIONS

Dans le cadre de la sécurisation de ses opérations, laBanque a poursuivi la modernisation de son cadre juri-dique d’intervention. Elle a ainsi actualisé et adopté dif-férents manuels opérationnels d’évaluation ou desupervision de projets. Des manuels de procédures ontégalement été adoptés pour les opérations de courtterme, d’arrangement de financement, de conseil finan-cier ou de garantie d’emprunt.

De même, l’institution a renforcé son dispositif delutte contre le blanchiment de capitaux et le finan-cement du terrorisme (LBC/FT), à travers l’actualisationde sa politique et de ses procédures en la matière. Cesdiligences ont été assurées en rapport avec la règlemen-tation en zone UEMOA2 et les recommandations édictéespar le Groupe d’Action Financière (GAFI).

En outre, la Banque a procédé à l’évaluation rétrospectivedes garanties prises sur les opérations financées au Togoet au Bénin, élargie à la réévaluation des assiettes des-dites garanties.

B. ACTION MARKETING ET COMMUNICATION

En matière de communication, les initiatives entre-prises visent à renforcer l’image institutionnelle de laBanque, à travers notamment des entretiens accordéspar le Président de l’institution à de grands médias inter-nationaux, et la publication d’articles thématiques. Dansle même sens, un voyage de presse en Côte d’Ivoire a

permis à des journalistes de médias français et panafri-cains d’apprécier l’impact, sur le terrain, des projets fi-nancés par la Banque, dans des secteurs importantscomme les infrastructures de transport, l’énergie, l’indus-trie et l’agro-alimentaire. En outre, des journalistes locauxont été conviés à visiter des projets financés par l’institu-tion au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Niger.

Soucieuse de renforcer la transparence de ses opérations,la Banque a organisé, dans plusieurs pays membres, desséminaires d’information sur ses nouvelles normes fidu-ciaires. Ces rencontres ont permis d’informer les parte-naires, les organisations de lutte contre la fraude, demême que l’opinion publique, sur l’existence de méca-nismes mis en place, concernant la passation des marchésfinancés, la prévention et la lutte contre la fraude et lacorruption, la prévention et la lutte contre le blanchimentdes capitaux et le financement du terrorisme, la vérifica-tion de la conformité.

Dans le domaine du marketing, la Banque s’est atta-chée à promouvoir ses produits et services, en participantnotamment à des forums internationaux dont celui surles investissements hôteliers en Afrique (les 21 et 22 juinà Lomé), et celui sur les infrastructures (du 24 au 26 no-vembre à Abidjan). Par ailleurs, des insertions publicitairesont été réalisées. De même, la Banque a initié une en-quête d’opinion sur le financement du secteur marchanddans la Zone UEMOA. Les conclusions et recommanda-tions serviront de base à l’actualisation de sa stratégiemarketing, en 2017.

2.5. MISE EN PHASE DE LA GESTION ET DE LA GOUVERNANCE







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










C. PERFORMANCE DU PERSONNEL

La Banque a poursuivi les actions engagées dans le cadrede la modernisation de sa politique de gestion desressources humaines. Ainsi, la mise en œuvre du dispo-sitif de fixation d’objectifs et d’évaluation des perfor-mances du personnel s’est poursuivie, de même que lesactions de formation individuelles et collectives ciblées, vi-sant le renforcement des capacités.

Les effectifs ont enregistré une baisse, suite à certains dé-parts définitifs. Un programme de recrutement a été éla-boré dans le cadre du Plan de gestion prévisionnel desemplois et compétences 2015-2019, en vue du renforce-ment des effectifs et de l’acquisition de nouvelles compé-tences. Au 31 décembre 2016, l’effectif global était de 285agents dont 272 au titre de l’effectif opérationnel, 7 endétachement, 5 en disponibilité et 01 Assistant Technique.

D. GESTION DU PATRIMOINE ET SECURITE DES PER-SONNES ET DES BIENS

La Banque a mené des actions tendant à réhabiliter sonpatrimoine et à rationaliser ses charges de fonction-nement. Il s’agit notamment des actions d’entretien et demaintenance des installations techniques et des bâtimentsdu siège. Dans le cadre des travaux de construction, d’au-tres chantiers ont été enclenchés ou poursuivis, à savoir lacité BOAD (y compris le centre de loisirs) et le site de replide Cotonou. En outre, des études préliminaires ont été ef-fectuées en relation avec l’Institut de la Francophonie pourle développement durable, en vue de la mise en œuvred’un programme d’efficacité énergétique.

En janvier 2016, l’institution a créé en son sein une unitédédiée à la sécurité des personnes et des biens. Dé-nommée ‘’Unité de Gestion de la Sécurité’’, cettestructure s’est attelée à renforcer le dispositif existant au

Effectif au Effectif au Effectif au 31.12.2014 31.12.2015 31.12.2016

PERSONNEL PROFESSIONNEL 161 153 153

PERSONNEL D’APPUI 130 127 119

TOTAL 291 280 272

Tableau 2EFFECTIF OPÉRATIONNEL DE LA BOAD DE 2014 À 2016







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










sein de la Banque en matière de sécurité. L’accent a no-tamment été mis sur la sécurisation des accès au terri-toire, la révision des textes relatifs à la sécurité, lacoopération avec les autorités et les institutions sous ré-gionales. Par ailleurs, il a été mis en place une démarchede veille relative au climat sécuritaire règnant danschaque Etat membre.

Le dispositif de sauvegarde en externe des « don-nées métiers » de la Banque a été poursuivi sous le pi-lotage de la direction chargée du Système d’Information,permettant ainsi, une reprise des activités de l’Institutionen cas d’indisponibilité totale et prolongée des locaux dusiège. Ces mesures s’inscrivent dans le plan de continuitéd’activité (PCA) dont l’organisation a été revue en débutd’année.

Le PCA est placé sous la gouvernance d’un comité déci-sionnel dirigé par le Président de la BOAD, assisté d’uncomité exécutif dont le secrétariat est assuré par l’Unitéen charge de la sécurité. Cette Unité s’attèle à une miseen condition opérationnelle du PCA, avec pour objectifde mettre en place, dès 2017, une série de stress tests etde simulations visant à garantir la poursuite et la bonneexécution des missions de la Banque en cas de surve-nance d’une crise majeure.

E. SUIVI-EVALUATION DES OPERATIONS ET GESTION DU SAVOIR

En matière d’évaluation rétrospective de projets, laBanque a conduit des missions d’évaluation de trois (03)projets en exploitation. Il s’agit de deux opérations au

Mali et d’une autre, commune au Bénin et au Togo. Au Mali, il y a eu (i) la première ligne de refinancementen faveur de Kafo Jiginew, puis (ii) le projet de réhabilita-tion des réseaux d'abonnés et d'amélioration de la ges-tion commerciale d’«Energie Du Mali (EDM)». Au Togoet au Bénin, il s’est agi du projet d’interconnexion des ré-seaux électriques de la Communauté Electrique du Bénin(CEB) et de la National Electric Power Authority (NEPA).

Concernant les évaluations thématiques, le rapportfinal d’une évaluation portant sur la « durabilité des in-frastructures financées par la BOAD dans le sous-secteurdu transport routier, de 2000 à 2012 », a été soumis auConseil d’Administration, qui l’a agréé. Un résumé desconclusions de ces travaux fait l’objet de la deuxième par-tie du présent rapport annuel.

Dans le domaine des évaluations d’impacts, laBanque a bénéficié d’une subvention de l’« InternationalInitiative for Impact Evaluation (3ie) », d’un montant de442 029 USD (261,2 millions FCFA), pour le financementde l’évaluation d’impact du Programme Spécial de SécuritéAlimentaire (PSSA). Les projets retenus pour cette évalua-tion sont ceux ci-après : (i) le projet d’aménagement hy-droagricole à M’Bahiakro en Côte d’Ivoire et (ii) le projetde Développement Agricole de Matam phase 2 - extensionau Sénégal. Les premières enquêtes y relatives sont encours.

Au niveau du suivi-évaluation des projets/pro-grammes, la Banque a élaboré une note d’analyse del’état d’exécution et des résultats de développement dedouze (12) projets en phase d’instruction et quatre cent







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










un (401) projets en cours de mise en œuvre, approuvésentre 2000 et 2015. Une note a également été produitesur les résultats de développement des sous projets finan-cés dans le cadre de la première ligne de crédit octroyépar la KFW, en faveur des Petites et Moyennes Entreprises(PME). Enfin, il a été mis en place i) un modèle de type «Leontief », pour l’analyse des impacts indirects des pro-jets, de même ii) qu’un système de collecte pour le suivides résultats de développement des projets privés.

Par ailleurs, des séances de capitalisation ont été or-ganisées au profit des unités opérationnelles, en vue departager les enseignements majeurs du suivi-évaluationau bénéfice de l’instruction de nouveaux projets. Ces ses-sions ont permis de soumettre des recommandations quisont aujourd’hui en cours de mise en œuvre.

Enfin, il a été mis en place une base consolidée de don-nées des post-évaluations et des recommandations issuesd’évaluations de performances de projets. Cette base dedonnées a, entre autres, pour but de faire une synthèsedes performances des opérations de la Banque et de per-mettre une amélioration des interventions grâce aux le-çons et recommandations tirées des opérationsantérieures.

En matière de gestion du savoir, l’opérationnalisationde la stratégie y relative s’est poursuivie. A ce titre, laBanque a mis l’accent sur l’implémentation d’un systèmede veille informationnelle, d’analyse de visibilité et d’« e-réputation » de ses activités sur les réseaux internet etsociaux. Par ailleurs, dans le cadre de la promotion d’ou-tils du Web 2.0 pour la diffusion de l’information numé-rique, l’institution a procédé à l’analyse de l’opportunitéd’une utilisation de médias sociaux pour améliorer sa vi-sibilité ainsi que la diffusion externe d’informations sur

ses activités. Un schéma organisationnel de mise enœuvre a été proposé dans ce cadre. La Banque a égale-ment engagé des réflexions en vue de la mutualisationd’une partie des ressources documentaires revenant à dif-férents organes ou institutions de l’Union. Enfin, dans lecadre de la dématérialisation du fonds d’archives, il a étéprocédé à la numérisation d’un stock de plusieurs cen-taines de dossiers de projets et d’études opérationnelles.

F. GOUVERNANCE, SYSTEME DE CONTROLE ETGESTION DES RISQUES

Au cours de la période, la Banque a poursuivi ses effortspour un renforcement de sa gouvernance et la moderni-sation continue de ses outils de gestion.

Audit interne et Contrôle financier : conformément auprogramme approuvé par le Comité d’Audit, des audits ontété réalisés sur les projets en exécution, le portefeuille, lapassation des marchés, la documentation et la gestion desMissions Résidentes installées dans les différents pays del’Union autres que le Togo. Les recommandations formuléespermettent de renforcer le système de contrôle interne etla maîtrise des risques.

Toutes les opérations d’acquisition de biens et services,ainsi que de décaissement de fonds, ont fait l’objet decontrôles de conformité et de régularité.Par ailleurs, les outils d’audit interne sont régulièrementmis à jour, à la lumière de l’évolution des normes inter-nationales en la matière.

Comité d’Audit de la Banque : le Comité d’Audit atenu deux réunions ; au cours de la première, les états fi-nanciers de l’exercice clos au 31 décembre 2015, demême que le rapport du Commissaire aux Comptes relatif







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










auxdits états ont été examinés. La deuxième réuniontenue en novembre a notamment adopté la Charte d’au-dit interne révisée, puis examiné les dispositifs prévus parla Banque en matière de Sécurité du système d’informa-tion, d’une part, et de Plan de continuité des activités,d’autre part.

Contrôle externe : le Cabinet KPMG-CI, Commissaireaux comptes sortant, a examiné et certifié sans réserve,les comptes de l’exercice 2015 de la Banque, du FDC etdu FDE. Ces comptes ont été approuvés par le Conseildes Ministres.

Le Cabinet PRICEWATERHOUSECOOPERS (PWC), Commis-saire aux Comptes entrant nommé par le Conseil des Mi-nistres de l’UMOA au cours de sa session du mois dedécembre 2015, a procédé à une revue limitée descomptes clos au 30 juin 2016 conformément à la normeIAS 34 du référentiel comptable IFRS.

Ethique, prévention et lutte contre la fraude et lacorruption : la Banque a poursuivi la consolidation dudispositif mis en place. Dans le cadre du Code d’éthiquedu Personnel, cinq dossiers de conformité ont été instruitsau cours de la période. Par ailleurs, des séances de sensi-bilisation sur les dispositifs de lutte contre la fraude et lacorruption ont été organisées au profit du personnel, desassociations de la société civile, des ONG et des orga-nismes d’Etat œuvrant dans le domaine de la lutte contrela fraude et la corruption dans les Etats membres.

Contrôle des marchés : le contrôle des marchés s’estpoursuivi. Il a concerné aussi bien les marchés financés

dans le cadre des opérations de la Banque que les acqui-sitions internes.

Gestion axée sur les résultats : les outils de pilotagemis en place ont été activement animés avec notammentune assistance rapprochée offerte aux structures pourune plus grande maîtrise de l’approche budget-pro-gramme, de celle de la déclinaison des contrats de per-formances et de leur bonne évaluation à chaque fin detrimestre, de même que pour la maîtrise de l’applicatif«réseau de tableau de bord ». Les centres de responsabi-lité ont mis en œuvre les outils de pilotage des perfor-mances, en vue de l’atteinte des objectifs assignés. Lesuivi des performances globales de la Banque a été as-suré, notamment à travers la production et la communi-cation de notes d’analyse trimestrielles des indicateursclés de performances.

Gestion des risques : la Banque a poursuivi ses activitésde gestion des risques de crédit, de marché ou opération-nels. Dans ce cadre, une mesure de l’exposition aux dif-férents risques a été réalisée, puis des diligencesengagées en vue d’une atténuation desdits risques à tra-vers la fixation de limites d’intervention, la notation descontreparties, l’émission d’un « avis de seconde opinion» sur les projets marchands admissibles au financement,de même qu’à travers l’évaluation des risques opération-nels et de l’adéquation des fonds propres. En outre, il aété initié une étude en vue d’approfondir le système etle cadre de gestion des risques pour se conformer auxmeilleures pratiques et opérer les évolutions nécessairesà la lumière des standards internationaux.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










Dans le cadre de sa mission de finan-cement du développement, la BOADa, entre autres, la responsabilité :

• de s’assurer que ses ressources fi-nancières et les produits de ses ac-tivités sont convenablement géréset que les fonds consentis par elle,dans le cadre de ses financements,sont employés exclusivement auxfins pour lesquelles ces finance-ments sont accordés (cf. Déclarationde politique générale) ;

• d’assurer la sécurité financière deses opérations en prévenant l’utili-sation de ses fonds à des fins deblanchiment de capitaux et de fi-nancement du terrorisme ;

• de veiller à ce que les choix de dé-veloppement envisagés soient éco-logiquement rationnels et durableset faire en sorte que les consé-quences sur l’environnement soientidentifiées le plus tôt possible envue de leur prise en compte dans laconception du projet.

Pour atteindre les objectifs ci-dessus,et à la faveur de son accréditation auxdifférents fonds environnementaux

(Fonds vert, Fonds pour l’environne-ment mondial, Fonds d’adaptationaux changements climatiques, etc.), laBanque a mis en place un ensemblede dispositifs, de politiques et de pro-cédures, inspirés des bonnes pra-tiques et des standardsinternationaux. Ces dispositifs sont,entre autres, relatifs à :

• la promotion de l’éthique, la pré-vention et la lutte contre la fraudeet la corruption ;

• la prévention et la lutte contre leblanchiment des capitaux et le fi-nancement du terrorisme ;

• la vérification de la conformité et lerèglement des griefs.

La mise en place de l’ensemble de cesdispositifs contribue par ailleurs à ren-forcer la gouvernance de l’Institution.

DISPOSITIF RELATIF À LA PROMO-TION DE L’ÉTHIQUE, À LA PRÉVEN-TION ET LA LUTTE CONTRE LAFRAUDE ET LA CORRUPTION.

Ce dispositif est sous-tendu par troistextes fondamentaux inspirés du

Cadre uniforme de prévention et delutte contre la fraude et la corruption,du groupe de travail sur la lutte contrela corruption des institutions finan-cières internationales, de même quede la Convention des Nations Uniessur la corruption. Il s’agit en l’occur-rence : i) du Manuel de Politiques etProcédures de Prévention et de Luttecontre la Corruption et la Fraude(MPPCF) ; ii) du Manuel de Procéduresd’Enquêtes et de Sanctions dans lecadre de la lutte contre la Corruptionet la Fraude (MPES); et iii) du Manuelde Politiques de Protection des Dé-nonciateurs (MPPD).

Ces trois textes fondamentaux sontcomplétés par des textes de base telsque le Code d’éthique du personnel,le Statut et le Règlement du person-nel, les Statuts de la Banque, laCharte des Administrateurs de laBOAD et des entités affiliées, le Coded’éthique du Président et du Vice-pré-sident de la BOAD, etc.

Sur le plan organisationnel, le dispositifest animé par quatre catégories d’or-ganes : i) les organes de prévention(Direction des ressources humaines,unités de contrôle, etc.),

ENCADRÉ 6

LES NOUVELLES NORMES FIDUCIAIRES DE LA BOAD







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










ii) les organes chargés des plaintes etdes enquêtes (Comité d’éthique, Bu-reau des enquêtes) ; iii) les organeschargés des sanctions (Bureau dessanctions, Conseil de discipline) ; et iv) les organes d’appel (Commissionmixte consultative, Comité de surveil-lance de la fraude et de la corruption).

La stratégie de la Banque en la ma-tière est basée sur le partage de res-ponsabilités et est axée sur laprévention et la dissuasion.

DISPOSITIF RELATIF À LA PRÉVEN-TION ET LA LUTTE CONTRE LEBLANCHIMENT DES CAPITAUX ETLE FINANCEMENT DU TERRORISME.

Sur le plan règlementaire, le dispositifest sous tendu par deux textes: i) la Po-litique de Sécurité Financière applica-ble à la prévention et à la lutte contrele blanchiment de capitaux et le finan-cement du terrorisme ; et ii) le Manuelde procédures applicables à la préven-tion et à la lutte contre le blanchimentet le financement du terrorisme.

Ces textes s’inspirent de la Directive n° 02/2015/CM/UEMOA et des recom-mandations du Groupe d’action finan-

cière (GAFI), publiées en février 2012.La Division de la Règlementation et dela conformité et le Comité d’agré-ment animent le dispositif en interne.

Avant toute entrée en relation d’af-faires et pendant la relation, des dili-gences sont menées en vue del’identification et de la connaissancedu client ainsi que de son environne-ment. Les résultats de ces diligencessont synthétisés dans une fiche de sé-curité financière.

DISPOSITIF RELATIF À LA VÉRIFI-CATION DE LA CONFORMITÉ ETRÈGLEMENT DES GRIEFS.

Ce nouveau dispositif est un méca-nisme indépendant de contrôle de la

conformité des actions de la BOADpar rapport à ses propres politiques etprocédures. Il donne également lapossibilité aux groupes de personnesqui se sentiraient lésés par un projetfinancé par l’Institution, d’émettre desplaintes et d’obtenir éventuellementdes réparations. Dans le cadre de lamise en œuvre de cette politique, laBanque a adopté en 2013 le Manuelde Politique et Procédures de vérifica-tion de la conformité de la BOAD,ainsi que le Manuel de Politique etProcédures de règlement des griefs.

Les questions se rapportant à ce dis-positif relèvent de la compétence dela Division de la Règlementation et dela Conformité.

ENCADRÉ 6 (SUITE)







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










G. MODERNISATION DU SYSTEME D’INFORMATION

L’année 2016 a été une année de consolidation de la mo-dernisation des infrastructures du système d’information,avec notamment une interconnexion, par VSAT, entrequatre (04) Missions Résidentes (MR) et le siège de l’ins-titution. Ceci a permis d’intégrer lesdites MR au réseaud’entreprise, facilitant aux utilisateurs des Missions rési-dentes concernées l’accès aux ressources informatiquesdu Siège (messagerie, autocom, etc.).

L’amélioration de la qualité de la connexion internet duSiège, par la mise en œuvre d’une liaison haut débit enfibre optique, a permis à la Banque de renforcer la sécu-rité des échanges avec l’extérieur et d’accroître le taux dedisponibilité de ladite liaison.

Pour servir de phase de transition vers le volet BANKING(cœur de métier) du progiciel intégré SAP, une refonte del’application métier Gestion des Opérations Bancaires(GOB) est en cours de finalisation. Elle consiste à prendreen compte les normes de sécurité exigées en la matièrepour assurer une meilleure intégration des données de laBanque au moment de la mise en œuvre du BANKING.

Au cours de l’année 2016, la Banque a également ac-compli les due diligences en vue de l’obtention de la cer-tification ISO 27001 version 2013. Une mission de

l’Autorité de certification (AFNOR), a audité la Banque endécembre 2016 avec un avis favorable.

La refonte du site Web institutionnel, en cours de finali-sation, permettra une meilleure visibilité de la Banque,notamment avec une amélioration sensible de la versionanglaise.

H. GESTION FINANCIERE

Refonte du système de tarification : le modèle de ta-rification a fait l’objet d’une refonte. Le nouveau modèle,qui s’aligne sur les standards de grandes institutions fi-nancières internationales, vise une plus grande flexibilitédans la tarification des opérations, tout en favorisant uneplus grande compétitivité de l’offre tarifaire de l’institu-tion. Au cours de sa session de décembre, le Conseild’Administration a marqué son accord pour une entréeen vigueur de ce nouveau modèle à compter du débutdu mois de janvier 2017.

Situation financière : le total bilan de la Banque estpassé de 1 783,6 milliards FCFA au 31 décembre 2015 à2 263,3 milliards FCFA (+26,9%) au 31 décembre 2016.

La situation financière de l’institution reste saine ; elle estnotamment marquée par une structure financière équili-brée. A fin décembre 2016, les fonds propres représentaient







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










environ 29% du total bilan et le rapport « encours des em-prunts / fonds propres » (ratio d’endettement) ressortait àenviron 224,9% pour une norme statutaire de 300%.

Les éléments caractéristiques ci-après marquent notam-ment l’exploitation (cf. Annexe 13) :

• une prépondérance des produits des prêts (82% desproduits budgétaires réalisés), qui constituent l'activitéprincipale de l’institution ;

• un coût globalement maîtrisé des ressources d'emprunt(4,14% en moyenne, ressources de marché et res-sources concessionnelles réunies);

• un niveau de produit net bancaire qui s’établit à 34,1milliards FCFA au 31 décembre 2016 contre 32,6 mil-liards FCFA au 31 décembre 2015 ;

• une gestion prudente de la trésorerie, conformémentà la politique de liquidité ;

• la poursuite d'une politique prudente de provisionne-ment, liée à la situation de certains projets marchands.

Le taux de dégradation brut du portefeuille est de l’ordrede 2,26% à fin décembre 2016, contre 2,73% au 31 dé-cembre 2015. La Banque entend poursuivre ses actionsrelatives au suivi et à l’amélioration de la qualité du por-tefeuille.

L’exploitation continue d’enregistrer des résultats positifs,en dépit des pertes de marges enregistrées du fait de l’ab-sence de ressources concessionnelles pérennes. Le béné-fice net à fin 2016 ressort à 10,5 milliards FCFA contre8,8 milliards FCFA au 31 décembre 2015. Le résultat ainsidégagé vient en renforcement des fonds propres de l’ins-titution.

La Banque continuera de veiller à la maîtrise de sescharges, afin de maintenir une offre de taux attractifs,conformes aux exigences du financement du développement.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES










0

300

600

900

1200

1500

100

150

200

250

300Endettement Fonds propres Ratio d'endettement

2016201520142013201220112010200920082007

189,7

237,8

260,2

168,5

181 197

212

145155,8

225

Graphique 7EVOLUTION DES FONDS PROPRES, DE L’ENDETTEMENT (MDS FCFA) ET DU RATIO D’ENDETTEMENT


SOMMAIRE

PRESIDENT’S STATEMENT




LISTE DES ANNEXES

ANNEXES

EVALUATIONTHÉMATIQUE DE LADURABILITÉ DESPROJETS ROUTIERS : constats etenseignements des financementsde la BOAD de 2000 à 2012

Thèm

e de l’année



THEME DE L’ANNÉEEVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERS 1. REVUE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DE LA

BANQUE DANS LE DOMAINE DES INFRASTRUCTURESROUTIERES

1.1. Approche stratégique de la BOAD dans le domainedu sous-secteur routier

1.2. Principaux enseignements

2.REVUE DU PORTEFEUILLE DE PROJETS ROUTIERS FINANCES

2.1. Prédominance des projets du sous-secteur routierdans les opérations de la BOAD

2.2. Quelques résultats de développement

2.3. Quelques enseignements tirés de la revue deportefeuille

3. RESULTATS D’EVALUATIONS RETROSPECTIVESDE PERFORMANCES

3.1. Les projets post évalués et les résultats obtenus

3.2. Quelques enseignements issus des évaluationsrétrospectives de performances



EVALUATION THÉMATIQUE DE LA DURABILITÉ DES PROJETS ROUTIERSSOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES











3. RESULTATS D’EVALUATIONS RETROSPECTIVES DEPERFORMANCES




Dans le cadre de sa mission de développement, laBOAD accorde une grande importance au finance-ment de projets d’infrastructures routières. Depuis ledémarrage de ses activités opérationnelles, plus d’unecentaine de ce type de projets ont été financés dansles Etats membres, ce qui représente un peu plus duquart des engagements nets de la période (26,4%).

Dans le cadre de la préservation du patrimoine rou-tier de l’Union, plusieurs initiatives ont été mises enœuvre pour assurer l’entretien des infrastructures.Il s’agit de la mise en œuvre de mesures telles que :i) l’application effective, par certains pays, du règle-ment N°14/2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisa-tion des normes et procédures de contrôle dugabarit, du poids, et de la charge à l’essieu, ii) le ren-forcement de l’autonomisation de la gouvernanceet des ressources des fonds d’entretien routier, iii) la réalisation, par la Banque, d’évaluations ré-trospectives de performances, ou encore iv) le finan-cement partiel, par la Banque, de programmesd’entretien routier dans les Etats.

Toutefois, s’il est vrai que l’entretien routier est unvolet important pour la sauvegarde à moyen ou longterme des infrastructures routières, il est importantde souligner qu’il intervient essentiellement dans laphase de mise en exploitation des routes construites.Or, la pérennité des infrastructures routières ne dé-pend pas seulement de mesures nécessaires prises enmatière d’entretien ; elle découle également desconditions de conception et de réalisation desdites in-frastructures.

Ainsi, en matière de structuration des projets d’in-frastructures routières, lorsque l’élément durabilitén’est pas pris en compte de façon complète, le pro-jet perd de son efficacité et de son efficience en

termes de résultats de développement et de conti-nuité des résultats.

La durabilité peut se définir comme la qualité d’uneinfrastructure qui est susceptible de durer. Elle induitla notion de pérennité à la fois sociale, économiqueet écologique. Dans le cadre des projets de dévelop-pement, la durabilité revêt une grande importancedans la mesure où elle garantit un flux continu desrésultats de développement, après l’achèvement duprojet ou pendant la phase d’exploitation du projet.

Pour mieux appréhender les facteurs de non durabi-lité des projets d’infrastructures routières, la Banquea conduit en 2015 une évaluation thématique qui aporté sur la durabilité des projets routiers. Cette éva-luation avait pour objectif de tirer des enseignementset de formuler des recommandations en vue decontribuer à l’amélioration de la qualité des nouvellesinterventions de l’institution dans le domaine des pro-jets routiers. Eu égard aux délais nécessaires à l’exé-cution des projets, l’année la plus récente incluse dansle périmètre d’observation a été 2012.

La présente synthèse des résultats de l’étude abordesuccessivement les points ci-après :

- revue de politiques et stratégies de la Banque enmatière d’infrastructures routières ;

- revue du portefeuille de projets routiers financés parla Banque de 2000 à 2012 ;

- résultats d’études de cas issues d’évaluations rétros-pectives de performances d’infrastructures routièresréalisées au Bénin, au Mali et au Niger ;

- conclusion et recommandations.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















1. REVUE DES POLITIQUES ET STRATEGIES DE LA BANQUE DANS LE DOMAINE DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

Le transport routier est le mode de transport le plus utilisédans les Etats membres de l’Union. Il assure la quasi-to-talité du transport intérieur, notamment entre 60% et95% du trafic de voyageurs et de marchandises, sur unlinéaire total de réseau3 de 313 547 km.

La route participe à la création de richesses et à la réduc-tion de la pauvreté, en favorisant d’une part le transitentre les zones de production et celles de commercialisa-tion, et d’autre part la mobilité des personnes vers les in-frastructures sociales. Cependant, en l’absence dedispositions idoines pour garantir leur pérennité lors deleur conception, leur mise en œuvre et leur exploitation,

les infrastructures routières ne peuvent considérablementcontribuer à la croissance du PIB et à la réduction de lapauvreté.

Chaque Etat membre de l’Union s’est doté d’une poli-tique ou d’une stratégie en matière de transport, avec unaccent sur les infrastructures routières. Ces orientationsont été fédérées au niveau communautaire, avec commefer de lance, une synergie d’actions entre la Commissionde l’UEMOA, la BOAD et d’autres bailleurs de fonds, no-tamment le Groupe de la Banque mondiale et le Groupede la Banque Africaine de Développement.

1.1. APPROCHE STRATÉGIQUE DE LA BOAD DANS LE DOMAINE DU SOUS-SECTEUR ROUTIER

En tant qu’institution communautaire de financementdu développement dans l’espace UEMOA, la BOAD ainscrit les infrastructures routières comme une prioritédans ses documents d’orientation. Jusqu’en 2008, sesinterventions étaient classifiées, d’une manière géné-rale, sur la base de trois axes d’orientation :

(i) les actions ciblées en faveur des couches lesplus vulnérables,

(ii) la promotion et le financement de l’intégrationéconomique,

(iii) le soutien au secteur privé.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















3 La densité du réseau routier classé est de seulement de 6,72 km/100 km².

1.2. PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

Depuis la conception jusqu’à la réalisation des projetsqu’elle finance, la Banque s’est en réalité toujours préoc-cupée de la durabilité de ces projets. Cinq dimensions dela durabilité sont, dans ces conditions, prises en compteau niveau des projets : les dimensions technique, finan-cière, environnementale et sociale, institutionnelle et derenforcement des capacités, l’appropriation et la durabi-lité des partenariats.

Des évaluations de performance de projets réalisées surles dernières années, il ressort pourtant que de nom-breuses menaces pèsent sur la durabilité des projets rou-tiers financés par l’institution, alors que ces projets étaientcensés renforcer de manière durable les infrastructuresroutières de l’Union.

En 2009, le premier Plan stratégique quinquennal a étélancé et a entraîné quelques ruptures dans les modalitésd’intervention. Avant cette date, et de 2000 à 2008 enparticulier, l’approche stratégique de la Banque, dans ledomaine du sous-secteur routier, était appréhendée àl’aune de la mission d’intégration régionale. Dès lors, lesapprobations de projets routiers s’appuyaient sur les pro-grammes régionaux (PACITR, PER, volet infrastructuredu PDMF, etc.), autant que sur les cadres stratégiquesnationaux de lutte contre la pauvreté.

De 2009 à 2012, l’approche de la Banque a été sous-tendue par le Plan stratégique 2009-2013, notammentpar l’orientation visant à « se positionner comme un par-tenaire stratégique des États dans trois secteurs priori-taires : les infrastructures de base, l’agriculture et lagestion de l’environnement ».

Par ailleurs, dans un contexte de crise financière inter-

nationale et de rareté des ressources concessionnelles,d’une part, et eu égard aux contraintes de ressourcesdes Etats ainsi qu’à la problématique de l’entretien desroutes, d’autre part, la Banque a renforcé son enga-gement à impliquer le secteur privé dans le finance-ment des infrastructures. C’est ainsi que notreinstitution a démarré la promotion du Partenariat Pu-blic Privé (PPP) dans ce sous-secteur.

Enfin, la Banque a contribué à la coordination des in-terventions de divers bailleurs de fonds et institutions,de même qu’au renforcement de la coopération à tra-vers des cofinancements, la formulation de pro-grammes spécifiques en faveur des infrastructuresroutières et, dans certains cas, la gestion de fonds debonification. Enfin, l’institution a engagé des réflexionsqui ont conduit à l’élaboration d’une stratégie d’inter-vention dans le domaine du transport, laquelle straté-gie prend en compte le sous-secteur des routes.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















Ainsi, la revue des politiques et stratégies revèle que mal-gré la pertinence de l’intervention de la Banque dans lesous-secteur routier, une faiblesse demeure l’absence dedocument stratégique dans le secteur du transport, avecun volet dédié au sous-secteur routier. Cette absenced’orientation explicite et de programmation pluriannuelleaurait (i) affecté les choix stratégiques de types de routesà financer prioritairement, (ii) exercé une pression sur lescalendriers d’instruction et d’exécution des projets, (iii)entraîné une non-optimisation des ressources financières,tant au niveau de la Banque que des Etats, (iv) limité lacapitalisation des enseignements issus des évaluations,du fait d’une approche d’évaluation basée sur les projetspris individuellement et difficiles à mettre en cohérenceen vue de comprendre la logique d’intervention globalede l’institution dans le secteur concerné.

Du reste, la Banque n’a pas élaboré de document spéci-fique de stratégie orienté sur le sous-secteur routier oule secteur des transports, du fait :

- de la synergie d’actions recherchée avec la Commissionde l’UEMOA, et du besoin de flexibilité dans un envi-ronnement en mutation, qui nécessitait une mise en co-hérence des programmes régionaux relevant del’UEMOA ou de la CEDEAO ;

- de l’existence de programmes sectoriels routiers dansles Etats membres (dont les études ont été financées parla Banque mondiale) ;

- du besoin de flexibilité, pour soutenir rapidement desprojets dont les impacts sur les populations sont vite res-sentis et leur mise en œuvre facilement maîtrisée.

Cette démarche a eu pour avantage, au niveau des Etatsd’une part, de faire financer par la BOAD des projetsqu’ils estimaient prioritaires et dont la réalisation ne pou-vait s’accommoder des procédures opérationnelles decertains bailleurs de fonds ; au niveau de la Banque, elle-même, d’autre part, la démarche visée permettait d’at-teindre plus aisément les objectifs opérationnels.

Par ailleurs, la BOAD a eu à adopter un financement deprojets individuels par année et par pays, sans disposerd’un document d’engagement pluriannuel tels que ceuxpromus par l’approche programme formulée au niveaudu Groupe de la Banque Mondiale d’une part et duGroupe de la Banque Africaine de Développement, d’au-tre part. Cette approche s’explique surtout par les alléassubis par la Banque, dans la disponibilité effective de res-sources, surtout celles de nature concessionnelle.

Au demeurant, même en l’absence d’une stratégie spé-cifique dans le domaine du sous-secteur routier, laBanque a progressivement su adapter ses procédures,méthodes et outils d’intervention, et a ainsi pu financerplusieurs projets structurants, qui constituent, dans le do-maine sous revue, l’essentiel du portefeuille des appro-bations de 2000 à 2012.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















2. REVUE DU PORTEFEUILLE DE PROJETS ROUTIERS FINANCES

La revue porte sur l’importance des projets routiers dans le portefeuille, les résultats de développement atteints, de même que les faiblesses du portefeuille.

De 2000 à 2012, le portefeuille de la Banque a été do-miné par des projets routiers (32% des engagementsnets), avec une forte proportion de projets régionaux(53% des engagements dans le sous-secteur routier).Cette prépondérance s’explique par les priorités atta-chées au financement d’infrastructures routières au ni-veau des Etats membres, d’une part, et d’autre part parl’intérêt porté par la BOAD, elle-même, aux infrastruc-tures routières comme vecteur du développement éco-nomique et de l’intégration régionale de l’Union.

La répartition des engagements nets cumulés par secteurd’intervention est présentée dans le graphique ci-après.

Il convient de noter que le taux de croissance moyen an-nuel des engagements nets cumulés sur la période 2000-2012 a été de 31,52%. Cette croissance soutenue s’estnotamment accrue à partir de l’année 2009. En particulier,la période 2009-2012 représente 72% du volume des in-terventions de 2000 à 2012, en liaison avec la mise enœuvre du Plan Stratégique 2009-2013.

Un examen en détail de trente-cinq (35) routes à caractèrerégional financées par la Banque entre 2000 et 2012 mon-tre que plus de 93% de ces projets font partie des pro-grammes communautaires de l’UEMOA ou de la CEDEAO.Ceci montre une contribution très forte de la Banque auxobjectifs régionaux définis dans les programmes régionaux(UEMOA et CEDEAO) et traduit un fort degré de pertinencedes opérations de la Banque.

2.1. PRÉDOMINANCE DES PROJETS DU SOUS-SECTEUR ROUTIER DANS LES OPÉRATIONS DE LA BOAD







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















%32.2

14.83.3

5.2

28.6

15.9

Graphique 1RÉPARTITION DES ENGAGEMENTS NETS CUMULÉS PAR SECTEUR DE 2000 À 2012 (en %)

Participations

Développement rural

Autres activités productives

Energie Commun et Hydr Urbaine

Prêt IFND et promotion PME

Infrastructures routières

2.2. QUELQUES RÉSULTATS DE DÉVELOPPEMENT

Les financements consentis par la Banque ont contribuéà la construction ou à la réhabilitation d’au moins 4 490kilomètres de routes dont 70% concernent des routesrégionales. En outre, au moins 16,2 millions de passa-gers empruntent ces voies.

La Banque a également participé, à travers ses investis-sements, à l’embellissement de plusieurs routes ma-jeures, dans les capitales économiques des Etatsmembres, avec une incidence sur le secteur immobilier,le long des voies aménagées ou réhabilitées.

Il est à noter que dans le cadre des Plans de gestion en-vironnementale et sociale (PGES), la Banque a financéplusieurs mesures d’accompagnement, notammentdans le domaine de l’accès à l’eau potable, avec des fo-rages et le renforcement de la sécurité, à travers la clô-ture des centres communautaires (écoles, centres desanté, etc.).

L’ensemble de ces actions a contribué à favoriser l’amé-lioration du bien-être des bénéficiaires, parmi lesquelsles femmes et les enfants.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















Les investissements dans le sous-secteur routier ont gé-néré une valeur ajoutée représentant 1,5% du PIB4 del’Union. Les estimations à partir des modèles «entrée-sortie», sur la base des matrices de comptabilité socialedisponibles dans l’Union, indiquent qu’un investisse-ment de 1 000 000 FCFA génère, au moins, des im-

pacts indirects et induits5 comme suit : 935 194 FCFAde valeurs ajoutées dans l’économie, 2 emplois en équi-valent plein-temps, 165 700 FCFA de recettes fiscaleset 283 050 FCFA de consommation dans les ménages.Ces impacts globaux moyens varient suivant la structureéconomique de chaque Etat membre de l’UEMOA.

2.3. QUELQUES ENSEIGNEMENTS TIRÉS DE LA REVUE DE PORTEFEUILLE

La Banque a cofinancé plusieurs projets avec d’autres par-tenaires des Etats membres de l’Union (47% des enga-gements nets dans le sous-secteur routier). Les principalesinstitutions avec lesquelles ces cofinancements ont eu lieusur la période sont : la BAD/FAD, L’EXIM BANK CHINE, laBIDC, la BID, la BADEA, le FAIR/UEMOA, le Fonds del’OPEP, le Fonds Koweitien, l’AFD, etc. Ces cofinance-ments sont illustrés par le graphique ci-après (Cf gra-phique2).

Le cofinancement a été une opportunité de coopérationlors des financements et la mise en œuvre des projets. Il estégalement à noter que l’implication du secteur privé dansle financement des infrastructures routières a été initiée àtravers deux projets majeurs (projet de construction du pont

Riviera-Marcory en Côte d’Ivoire, projet de construction del’Autoroute Dakar-Diamniadio au Sénégal), dans uncontexte dominé par les financements publics. Toutefois, ilest relevé, au niveau de l’Union, une faible implication dusecteur privé dans les plans de financement.Par ailleurs, l’examen du portefeuille indique quelquespoints de faiblesses. En effet, la mise en œuvre des pro-jets a été confrontée à de longs délais d’entrée en vigueuret de levée des conditions relatives aux premiers décais-sements.

Au 31 décembre 2012, sur 90 projets financés dans lesous-secteur des infrastructures routières, 31 projetsétaient achevés et aucun n’avait fait l’objet d’évaluationde fin d’exécution. En conséquence, à la même date,

4 PIB 2007 de l’UEMOA5 Impacts générés en amont à travers les dépenses auprès des fournisseurs et impacts générés par les dépenses des ménages travaillant chez les fournisseurs et lors de l’exécution desprojets.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















aucun projet n’avait fait l’objet d’évaluation rétrospective. Depuis lors, des évaluations de fin d’exécution ont étéréalisées et ont servi à faire cinq évaluations rétrospectivesde performances, celles-ci ayant elles-mêmes fait l’objetdes études de cas exploitées pour la présente évaluationthématique.

De même, parallèlement à la hausse des financementsdans le sous-secteur des projets routiers à partir de l’an-née 2009, il est noté une hausse des prêts complémen-taires. Toutefois, le taux moyen de prêts complémentairesest de 10,58% et reste globalement acceptable, comptetenu du volume des engagements de la Banque sur la pé-riode 2000-2012.

La Banque apporte son appui au renforcement de capa-cités du personnel des administrations en charge dusous-secteur routier par leur équipement en moyens in-formatiques, l’acquisition de logiciels et la formation sur

les différents modèles de gestion des projets (passationde marchés, gestion des ouvrages, entretien). Cepen-dant, les bureaux adjudicataires des différentes missionsd’études ou de contrôle ne s’appliquent pas toujoursdans l’accomplissement de leurs missions, au détrimentde la qualité des prestations. En outre, les projets exécu-tés dans les conditions de retard et de moyens humainset matériels insuffisants, perdent de leurs avantages éco-nomiques et ne sont plus viables financièrement.

Enfin, chaque projet financé par la Banque fait l’objetd’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale dontla mise en œuvre et les impacts sont difficiles à prendreen compte lors des évaluations ex-post, faute de res-sources dédiées ou de ressources suffisantes pour les éva-luations ex-post. En outre, la plupart des administrationsdes pays de l’UEMOA rencontrent des difficultés dans lamise en œuvre effective des composantes environnemen-tales et sociales à leur charge.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















%

Graphique 2RÉPARTITION DES COFINANCEMENTS DANS LE SOUS-SECTEUR ROUTIER DE 2000 À 2012 (en %)

Autres bailleurs 5,1

FSD 0,6

EXIM BANK 26,3

BOAD 29

FRDC 1,6

Banques Locales 4,6Fonds Kowetien / OPEP 1,5

AFD 0,6

FAIR/UEMOA 1,3BADEA 3,8

BID 11,8

BIDC 2,4

BAD/FAD 11,4







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















3. RESULTATS D’EVALUATIONS RETROSPECTIVESDE PERFORMANCES

Les études de cas issues des évaluations rétrospectives deperformances visent à examiner la question de la durabi-lité à travers un échantillon de cinq projets routiers finan-cés par la Banque et en cours d’exploitation : deux routes

régionales, une route nationale et deux voiries urbaines.Après une présentation des projets concernés ainsi quedes grandes conclusions issues des évaluations rétrospec-tives, des enseignements sont formulés.

3.1. LES PROJETS POST ÉVALUÉS ET LES RÉSULTATS OBTENUS

Les cinq projets post évalués se présentent brièvementcomme suit :

• Réhabilitation de la route Guidimouni – Gouré auNiger (Route régionale) : ce projet avait pour objetla reprise du revêtement et l’élargissement de laplate-forme du tronçon Guidimouni – Gouré sur unelongueur de 103 km, sur l’axe communautaire n°2(CU2a) de l’UEMOA. Son objectif principal étaitl’amélioration du niveau du service de la route, pourréduire les coûts d’exploitation des véhicules et faci-liter les échanges nationaux et régionaux. A l’exécu-tion, le coût du projet a été de 5 116 M FCFA (contre5 126 M FCFA initialement prévu), réparti commesuit : 4 865 M FCFA (95,10%) pour la Banque et 251 M FCFA (4,90%) pour l’Etat nigérien.

• Réhabilitation de la route Gouré – Lawandi auNiger : le projet visait l’amélioration du niveau de ser-vice de la route, afin de réduire les coûts d’exploita-

tion des véhicules et faciliter les échanges nationauxet régionaux. Il s’agissait, en conséquence, de releverl’efficacité du secteur des transports et de rendre cemaillon de la RN1- Est compétitif pour soutenir la re-lance économique de la zone concernée. A l’exécution, le coût du projet a été de 7 046 M FCFA(contre 7 125 M FCFA initialement prévu), réparti en 6 498 MFCFA (92,22%) pour la Banque et 548 M FCFA(7,78%) pour l’Etat nigérien.

• Aménagement et assainissement de l’Avenue del’Indépendance à Bamako au Mali : l’objectif globaldu projet était de contribuer à l'amélioration du cadrede vie des populations riveraines. Le coût total horstaxes du projet à l'évaluation a été estimé à 2 480 M FCFA avec une contribution de la Banque àhauteur de 2 200 M FCFA (soit 89% du coût total duprojet) et l’Etat malien de 280 M FCFA (soit 11% ducoût total du projet).







LISTE DES ANNEXES

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• Aménagement des voies d’accès et de traversée deCotonou (phase iii) : tronçon carrefour Akos-sombo–Place du Souvenir au Bénin : le tronçon estun segment de la Route Nationale Inter Etats n°1(RN1), qui relie le Bénin au Togo et au Nigeria, et faitpartie de l’axe communautaire (CU1), allant de Dakarà Lagos. Il constitue également une voie de dessertedu port de Cotonou pour les véhicules de transportde marchandises à destination des pays de l’hinter-land (Burkina Faso, Niger et Mali). Le projet visait, surle plan sectoriel, l’amélioration de la circulation rou-tière et la sécurité des usagers dans la ville de Coto-nou. Il avait pour finalité de rendre plus performantle corridor béninois et de faire jouer pleinement auBénin son rôle de transit pour les pays de l’hinterland,afin de rendre plus compétitif le Port Autonome deCotonou.A l’exécution, le coût du projet a été de 11 288 M FCFA (contre 10 505 M FCFA initialementprévu), réparti en 5 891 M FCFA (52,19%) pour laBanque et 5 397 M FCFA (47,81%) pour l’Etat béninois.

• Pavage de rues et assainissement dans la ville de Pa-rakou au Bénin : le projet avait pour objet la construc-tion de collecteurs d’assainissement et l’aménagementde voiries dans la ville de Parakou, le tout correspondantrespectivement à 8 750 ml de collecteurs et 10 980 mlde voies urbaines. Ce projet visait ainsi globalement laréhabilitation des infrastructures de voiries et d’assainis-sement de la ville Parakou et ces objectifs pouvaient êtrescindés en deux : (i) l’amélioration des conditions de vieet de circulation des populations ; (ii) l’assainissement deszones inondables.

A l’exécution, le coût hors taxes du projet a été de 5 641 MFCFA (contre 5 668 M FCFA initialementprévu), réparti en 5 087 M FCFA (90,18%) pour laBanque et 554 M FCFA (9,82%) pour l’Etat béninois.

Les cinq projets susvisés s’avèrent pertinents et en co-hérence avec les cadres nationaux de planification etde programmation (plans de développement des Etatsmembres, schémas directeurs d’aménagement, pro-grammes d’aménagement de voies, etc.). Leur réalisa-tion se justifie entre autres par le mauvais état detronçons (route Gouré – Lawandi au Niger) ou l’amé-lioration du cadre de vie des populations.

Toutefois, la qualité de certains projets à l’entrée enportefeuille a été affectée par l’absence de cadre lo-gique (route régionale Guidimouni – Gouré au Niger,avenue de l’indépendance à Bamako au Mali), une in-suffisante prise en compte de leur caractère structurant(route régionale Guidimouni – Gouré au Niger) ou lanon implication de certaines parties prenantes (avenuede l’indépendance à Bamako au Mali).

De façon générale, toutefois, les objectifs visés depuisle début sont atteints (fluidité) et les chaussées se com-portent bien depuis la mise en service. Pour certainesde ces chaussées, toutefois, des dégradations sont ob-servées au niveau des équipements et des éclairagespublics (Projet d’aménagement des voies d’accès et detraversée de Cotonou).







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















Concernant l’efficacité par rapport aux résultats dedéveloppement, on retient que, globalement, la réali-sation des projets a notamment facilité les échanges,l’accès des populations aux services sociaux de base,l’amélioration des revenus des populations et de leurcadre de vie, l’amélioration des conditions de circula-tion dans les villes concernées. Certains projets ont eudes résultats immédiats de développement dans les do-maines de l’emploi et de la promotion des petites etmoyennes entreprises, de même que dans l’utilisationdes matériaux locaux (projet de pavage de rues dans laville de Parakou au Bénin). Toutefois, faute d’entretien,des espaces assainis et aménagés sont redevenus insa-lubres et constituent des dépotoirs de déchets solides(Avenue de l’Indépendance à Bamako, au Mali).

Au niveau de l’efficience, la réévaluation des taux derentabilité économique (TRE), pour les projets disposantd’informations statistiques, indique un bon niveau deTRE, voire une amélioration, confirmant ainsi la viabilitééconomique des projets.

S’agissant de la durabilité, les routes présentent unétat de surface général de la chaussée satisfaisant, avectoutefois quelques dégradations (section Guidimouni-Guidiguir et route Gouré – Lawandi au Niger). Les ou-vrages d’assainissement ont été réalisés avec la meil-leure qualité possible et se comportent bien.Cependant, il se pose un problème d’entretien et degestion des déchets solides (Avenue de l’Indépendanceà Bamako au Mali, projet de pavage de rue dans la villede Parakou).

Certains projets ont permis le renforcement des capa-cités institutionnelles et la collaboration entre acteurslocaux (projet de pavage de rues dans la ville de Para-kou), contrairement à d’autres (Projet d’aménagementdes voies d’accès et de traversée de Cotonou, route ré-gionale Guidimouni – Gouré au Niger).







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ANNEXES















3.2. QUELQUES ENSEIGNEMENTS ISSUS DES ÉVALUATIONS RÉTROSPECTIVES DE PERFORMANCES

Les enseignements majeurs pouvant être tirés desétudes de cas, sont ceux visés ci-après :

- les projets de voiries qui ont fait l’objet d’évaluationde performances ne posent pas de problèmes parti-culiers de durabilité technique ;

- la section Guidimouni-Guidiguir, qui a subi des mo-difications techniques au niveau des caractéristiques,avant la mise en œuvre, n’est pas durable ;

- les sections Guidiguir-Gouré (60 km) et Gouré-La-wandi (58 km) se comportent relativement bien entermes de durabilité, malgré la structure de la chaus-sée qui se détériore et une portance de plus en plusfaible ;

- sur les routes réalisées avec un revêtement en bétonbitumineux, il a été noté un niveau de service qui as-sure une augmentation du trafic et une réduction descoûts d’exploitation, donc un flux continu de béné-fices ;

- la dimension « solide » de l’assainissement dans lesvilles doit être intégrée dans la conception, pour as-surer la durabilité environnementale des projets ur-bains ; il en est de même pour les projets routiers qui

nécessitent l’entretien, le suivi et la sensibilisation,pour sauvegarder les acquis environnementaux.

- les projets en milieu urbain, qui ont été analysés secomportent techniquement bien, témoignant de leurbonne conception et d’un respect des règles de l’artau cours de leur mise en œuvre ;

- pour les routes interurbaines analysées, la durabilitéest moyennement assurée, due probablement aux in-suffisances des études, à la mise en œuvre et aux ef-fets de surcharges des camions ;

-les projets routiers sous revue n’ont pas apporté dechangements notables qui pourraient favoriser l’at-teinte de la durabilité institutionnelle des administra-tions en charge du sous-secteur ;

- la réalisation des projets a contribué, dans les paysconcernés, à la formation sur le tas des agents tech-niques de l’administration, en matière de contrôle etsurveillance des travaux ;

- les projets de voiries urbaines à Parakou et à Bamakoont contribué au développement des structures as-surant la fonction de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée,dont AGETUR au Bénin et AGETIPE au Mali.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES
















Ainsi ont été relevés quelques facteurs favorables ou li-mitants de la durabilité des projets routiers financés parla BOAD de 2000 à 2012. Comme cela a été souligné, ladurabilité est une qualité globale qui suppose (i) une du-rabilité technique, (ii) une durabilité ou viabilité financière,(iii) une durabilité environnementale et sociale, (iv) unedurabilité institutionnelle alliée à un renforcement des ca-pacités, et enfin (v) une durabilité en termes d’appropria-tion et consolidation des partenariats.

Ainsi perçue, la durabilité des projets, celle des projetsroutiers notamment, est une nécessité que les Etats ainsique les partenaires au développement cherchent à as-seoir, dans un contexte d’immensité des besoins et decontraintes de tous genres, notamment financières, en-vironnementales et sociales. C’est ainsi que les enseigne-ments tirés ont conduit à la formulation derecommandations dont celles ci-après.

En matière de durabilité technique

Recommandation 1s’assurer d’une bonne conception des projets à traversles séances de validation des différentes phases desétudes ;Recommandation 2respecter les caractéristiques et normes d’entretien desroutes communautaires ;Recommandation 3améliorer la qualité à l’entrée des projets en portefeuille,afin de réduire le volume des prêts complémentaires, àtravers le financement des études, éventuellement, etl’identification approfondie. Ces dispositions contribue-ront à (i) tenir dans les coûts d’exécution initiaux et à (ii)respecter la durée d’exécution des projets.

En matière de durabilité ou viabilité financière

Recommandation 4aménager les projets de façon homogène, pour assurerdes avantages économiques.

En matière de durabilité environnementale et sociale

Recommandation 5doter de moyens budgétaires les Unités organisation-nelles en charge de l’évaluation rétrospective, afin de leurpermettre de conduire l’évaluation ex post des Plans deGestion Environnementale et Sociale (PGES) lors de l’éva-luation ex post des projets ;Recommandation 6veiller à intégrer la dimension « solide » de l’assainisse-ment dans le financement des projets urbains.







LISTE DES ANNEXES

ANNEXES















En matière de durabilité institutionnelle et de renforcement des capacités

Recommandation 7poursuivre la contribution au renforcement de capacitésdu personnel des administrations des pays membres, parla formation et la dotation en moyens matériels suffi-sants.

En matière d’appropriation et de durabilité des partenariats

Recommandation 8disposer d’une stratégie donnant des orientations expli-cites concernant les financements dans le sous-secteurroutier et prenant en compte les différents volets de ladurabilité. Cette stratégie pourrait s’intégrer dans celledu secteur du transport ;

Recommandation 9envisager, autant que possible, la mise en place de l’ap-proche « programme pays ». Cet outil programmatiquepermet, entre autres, d’intégrer une complémentaritéentre l’extension / la réhabilitation ou l’entretien des ré-seaux routiers ;Recommandation 10poursuivre la mise en place des conditions de partenariatavec les institutions financières privées, notamment cellesde la sous-région, dans le cadre de partenariats public-privé, pour le financement des infrastructures du sous-secteur routier ;Recommandation 11initier et conduire une mission circulaire dans tous lespays membres de l’UEMOA pour des séances de travailavec les parlementaires sur les procédures suivies, en par-ticulier les conditions d’entrée en vigueur des prêts et lesévaluations rétrospectives.


LISTE DES ANNEXESSOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES

ANNEXES




ANNEXE 1 : Présentation de la BOAD et de son organigramme au 31.12.2016

ANNEXE 2 : Organes délibérants de la BOAD au 31.12.2016

ANNEXE 3 : Principaux actes des Organes délibérants de la BOAD au cours del’exercice 2016

ANNEXE 4 : Liste des financements approuvés par la BOAD au cours del'année 2016

ANNEXE 5 : Profil des projets financés au cours de l’année 2016

ANNEXE 6 : Liste des accords/contrats de prêts, garantie d’empruntsobligataires, prises de participation, arrangements et empruntssignés en 2016

ANNEXE 7 : Liste de projets régionaux financés par la Banque

ANNEXE 8 : Evolution des flux nets de ressources par pays au 31.12.2016

ANNEXE 9 : Répartition des engagements nets cumulés au 31.12.2016

ANNEXE 10 : Répartition des décaissements nets cumulés au 31.12.2016

ANNEXE 11 : Gouvernance de la BOAD

ANNEXE 12 : Personnel de la BOAD par collège, genre, processus et activité au31.12.2016

ANNEXE 13 : Situation financière de la Banque au 31.12.2016

ANNEXE 14 : Principaux indicateurs macro-économiques de l’UEMOA

ANNEXESwww.rapportannuel2016-boad.org

SOMMAIRE





LISTE DES ANNEXES




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