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ACTION DAMIEN
Action Damien est une organisation non
gouvernementale qui apporte une aide
médicale et sociale dans 16 pays. Depuis sa
création en 1964, elle fait la différence dans
la lutte mondiale contre la lèpre. L’organisation
s’attaque aussi à la tuberculose depuis
les années 1970, et à la leishmaniose depuis
1994 en Amérique latine. Au quotidien,
Action Damien s’inspire du travail
humanitaire de pionniers comme Damien,
le Dr Frans Hemerijckx, le Dr Claire Vellut et
Raoul Follereau.
Action Damien, juin 2018
Retrouvez de plus amples informations sur nos
projets en 2017 sur actiondamien.be
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ACTION DAMIEN
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ACTION DAMIENÉD
ITO
Les équipes de terrain d’Action Damien, un atout
pour l’avenir Au fil des ans, Action Damien a acquis
une expertise remarquable dans la lutte
contre la lèpre et la tuberculose. Cela n’au-
rait pas été possible sans l’engagement,
la perspicacité et le professionnalisme de
nos équipes sur le terrain. Du Dr Frans
Hemerijckx, instigateur des « cliniques sous
les arbres », au Dr Armand Van Deun, initia-
teur et cheville ouvrière du traitement court
contre la tuberculose multirésistante, nos
collaborateurs n’ont jamais cessé d’amé-
liorer les protocoles de prise en charge
des patients.
Le présent rapport témoigne de la poursuite
du combat pour Action Damien : en 2017
encore, la lèpre est présente dans onze des
seize pays que nous soutenons. La tuber-
culose affiche quant à elle un léger recul,
grâce au financement massif consenti par
la communauté internationale. Mais les défis
n’en sont pas moins énormes. Le nombre de
patients demeure préoccupant.
En 2017, l’organisation s’est dotée
d’un ambitieux plan stratégique pour
la période 2018-2027. Ses objectifs forts,
mais réalistes, ont besoin d’artisans pour
se concrétiser. Action Damien s’appuiera
assurément sur son capital humain —
médecins, infirmiers, laborantins, logisti-
ciens, financiers, chauffeurs, gestionnaires,
mais aussi bénévoles et donateurs… Tant de
profils divers unis dans un même but : offrir
aux personnes au centre de notre action
des services de qualité, aussi étendus
que possible.
Ces derniers mois, je me suis rendu sur
le terrain pour y constater toute la perti-
nence de nos activités. J’y ai rencontré
une multitude d’hommes et de femmes
qui ne demandent qu’une chose : plus de
moyens techniques et financiers pour
soigner leurs concitoyens, même en
dépit des risques d’infection dans le cas
de la tuberculose. Or, si nos moyens sont
considérables, ils sont encore insuffisants.
En 2017, nous avons dû renoncer à certaines
interventions, laissant plusieurs millions de
personnes sans accès à des services tuber-
culose fiables. Cela fait mal, très mal, mais
nous restons confiants. En recherchant
plus d’efficience et de nouvelles sources
de financement, nous pourrons élargir à
nouveau nos opérations.
À chaque rencontre avec des volontaires
belges, à chaque Journée mondiale de lutte
contre la lèpre, je réalise combien le public
belge est fantastique et généreux, malgré
des temps difficiles. Chacun apporte
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ACTION DAMIENEDITO
RAPPORT ANNUEL 2017
avec enthousiasme sa pierre à l’édifice
Action Damien. Joseph de Veuster peut être
fier de l’inspiration qu’il a pu susciter.
Chaque vie que nous n’avons pu sauver,
chaque enfant pour lequel nous n’avons
pu prévenir l’apparition d’un handicap sont
nos juges. Nous nous devons d’aller au-delà
de nous-mêmes. Plus que jamais, votre
engagement et votre soutien nous sont
indispensables.
Avec mes plus vifs et sincères
remerciements,
Alex Jaucot
Directeur général
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ACTION DAMIENQU
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Aide médicale p. 14
Recherche scientifique p. 40
Sensibilisation et information p. 18
Soutien technique et financier p. 30
Care after cure p. 34
Dépistage actif p. 22
Formation p. 38
Action Damien intervient dans 16 pays.
Que fait Action Damien ?En 2017, Action Damien a soigné plus de 214 016 personnes
de la lèpre, de la tuberculose et de la leishmaniose.
Comment?
AfriqueBurundiComoresGuinéeMozambique
NigerNigeriaRD CongoRwanda Sénégal
AsieBangladeshIndeNépal
EuropeBelgique
Amérique latineBolivieGuatemalaNicaragua
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ACTION DAMIENNOUS SOIGNONS TROIS MALADIES
RAPPORT ANNUEL 2017
LèpreMaladie infectieuse qui
n’est pas mortelle, mais
peut provoquer des muti-
lations, voire de sévères
handicaps à vie, comme
une main en griffe ou
un pied tombant.
Où ? Essentiellement en Asie
et en Afrique
Qui est concerné ?Les populations en situa-
tion d’extrême pauvreté
Fréquence ?1 diagnostic/2 minutes
Taux de guérison ?
Nombre de décès ?Pas mortelle
TuberculoseMaladie infectieuse la plus
meurtrière au monde.
Touche essentiellement
les poumons, mais peut
aussi toucher d’autres
régions comme la colonne
vertébrale (mal de Pott).
Où ? Présente dans toutes les
régions du monde
Qui est concerné ?Un quart de la population
mondiale est porteuse
d’une tuberculose latente*
Fréquence ?20 diagnostics/minute
Taux de guérison ?
Nombre de décès ?Trois par minute
LeishmanioseParasitose* provoquée
par la piqûre d’un insecte
infecté. Se décline en
quatre formes : cutanée
et muco-cutanée (formes
que nous soignons),
viscérale (kala-azar) et
dermique post-kala-azar.
Où ? Présente dans
un pays sur deux
Qui est concerné ?Pèse sur plus d’un milliard
de personnes
Fréquence ?2 diagnostics/minute
Taux de guérison ?
Nombre de décès ?Trois par jour
Nous soignons trois maladies
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Action Damien, ce sont elles et eux
Un logisticien qui achemine des
médicaments jusqu’à un poste de
santé en Guinée. Un chirurgien
spécialiste de la lèpre qui promet
un avenir meilleur à un patient
sur une table d’opération en
Inde. Une volontaire qui informe
la population bolivienne des dan-
gers de la leishmaniose.
Toutes et tous luttent à leur
manière contre la lèpre, la tuber-
culose et la leishmaniose. Et
chaque maillon de cette chaîne est
primordial. C’est pourquoi nous
plaçons tous les collaborateurs et
collaboratrices d’Action Damien au
centre de ce rapport d’activités.
Nous souhaitons les remercier
pour leur travail acharné. Et mon-
trer au grand public qui sont ces
personnes de l’ombre.
Ensemble, nous sommes Action Damien.©
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ACTION DAMIENACTION DAMIEN, CE SONT ELLES ET EUX
RAPPORT ANNUEL 2017
En chiffres
volontaires
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15 000
1034expats
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de femmes
d’hommes
Dans le monde,
Action Damien
compte
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Joshnara Begum Directrice du projet Action Damien de contrôle de la tuberculose et de la lèpre à Mymensingh
Bangladesh – Pour le moment,
Joshnara est la seule femme à occu-
per un poste de direction de projets
au sein d’Action Damien.
« J’ai débuté ma carrière en 1992 chez
Action Damien en tant que secrétaire.
J’avais 18 ans et je voulais gagner de
l’argent pour soutenir ma famille. Très
vite, j’ai visité un hôpital qui soignait
des personnes affectées par la tuber-
culose ou par la lèpre. Chambre après
chambre, j’ai vu des personnes grave-
ment malades. J’assistais à la scène,
impuissante. J’ai alors eu un déclic.
Je savais ce que je voulais faire de ma
vie : les aider. »
Grâce à son bon travail, à son enga-
gement continu et à des formations
ad hoc, Joshnara a été la première
femme à se hisser au poste de direc-
trice de projet en 2014.
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Nous travaillons presque exclusivement avec du personnel local.
Au total, seuls 8 expats sont engagés à travers l’ensemble de nos projets.
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ACTION DAMIEN2017 DANS LE RÉTRO
RAPPORT ANNUEL 2017
2017 dans le rétroDepuis septembre 2017, Action Damien
compte officiellement deux pays béné-ficiaires de plus, le Népal et le Sénégal.
La lutte contre la tuberculose et la lèpre
sont au cœur de ces nouveaux projets
qu’il est urgent de soutenir.
NépalLe pays compte plus de 28 millions
d’habitants, dont 42 % de mineurs d’âge.
Près de 30 % de la population vit sous
le seuil de pauvreté. Le calcul donne
le vertige. Sa géographie aussi. Zones
reculées, difficultés d’accès aux soins
de santé, retard de développement :
le terreau idéal de la tuberculose et
de la lèpre.
Le Népal comptait 34 000 personnes
touchées par la tuberculose et
3 000 personnes victimes de la lèpre
en 2016. Et il ne s’agit que de la partie
émergée de l’iceberg.
Depuis 2017, Action Damien concentre sa
mission sur 25 districts du centre et l’ex-
trémité Ouest du Népal. De quoi toucher
près de trois millions de personnes.
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SénégalSur les 15,4 millions d’habitants que compte
le Sénégal, 40 % vivent encore sous le seuil
de pauvreté en 2017. C’est beaucoup, surtout
lorsque l’on sait que le budget du gouvernement
alloué à la santé n’est que de 8 % – encore loin de
l’objectif de 15 %.
Parmi les 14 régions sénégalaises, c’est à Dakar,
Diourbel, Kaolack et Thiès que nous avons identi-
fié les besoins les plus urgents. En 2016, rien que
Dakar et Thiès totalisaient, à elles seules, 60 %
des personnes affectées par la tuberculose
multirésistante*. D’après l’OMS*, le Sénégal
dénombrerait 20 000 personnes affectées par
la tuberculose. Avant notre intervention, le pays en
dépistait 66 %. Un taux respectable, mais que nous
entendons bien améliorer.
En ce qui concerne la lèpre, le pays éprouve
des difficultés à assurer une prise en charge
de qualité : en 20141 , seules 59 % des personnes
multibacillaires* (forme contagieuse) ont
terminé leur traitement. Un chiffre inquiétant,
alors qu’un suivi régulier assure la guérison des
patients et prévient les infirmités à vie. Sur
332 personnes nouvellement affectées, 10 %
sont des enfants, ce qui indique une trans-
mission active.
Action Damien vise l’amélioration de l’accessibilité
aux soins de qualité pour toute la population. Pour y
arriver, deux grandes stratégies : un dépistage
précoce plus efficace et une meilleure prise en
charge des patients.
[1] Nous prenons ici en compte les chiffres de la cohorte* 2014 parce que la méthode utilisée pour le calcul de l’indicateur de cohorte en 2015 est trop peu fiable. Avec le Programme national d’élimination de la lèpre (PNEL) et des partenaires membres de l’ILEP, nous travaillons d’ailleurs à l ’amélioration de la tenue des données « lèpre » au Sénégal.
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ACTION DAMIENRUBRIEK
RAPPORT ANNUEL 2017
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[photo ci-dessus] Makhissa a souffert de la tuberculose multirésistante à 8 mois. Salimatou, sa grand-mère, a veillé à sa guérison.
Aide médicale des mains qui soignent
Médecins, chirurgiens, infirmiers, kinésithérapeutes et
d’autres travailleurs de la santé s’investissent corps et
âme pour soigner les patients.
Diagnostic et traitementDépister, diagnostiquer, mettre sous traitement
et assurer le suivi : voilà les différentes tâches
des collaborateurs médicaux d’Action Damien.
Mais souvent, c’est aussi l’affaire de volontaires ou de
membres de la famille. En 2017 encore, ce sont les
superviseurs DOTS* qui ont assuré le suivi du
traitement des personnes affectées par la tuberculose.
• Action Damien
a dépisté en 2017
16 500 personnes de
la lèpre, 192 255
personnes de
la tuberculose,
5 261 personnes de la
leishmaniose ;
2 456 personnes souf-
frant de la tuberculose
multirésistante* ont
pu commencer leur
traitement.
• La Bolivie est le premier
pays dans lequel nous
dépistons et traitons les
trois maladies.
• À Maradi, l’une des deux
régions du Niger où est
active Action Damien,
nous avons atteint
notre objectif : 86 % des
personnes atteintes
de la tuberculose
sont guéries.
• Au Mozambique, Action
Damien a dépisté
17 455 personnes de
la tuberculose.
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ACTION DAMIENRUBRIEK
RAPPORT ANNUEL 2017
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GuinéeFOCUS
Makhissa a huit mois quand on lui diagnostique la tuber-culose multirésistante. Elle a été contaminée par sa mère, Maimouna, qui y succom-bera quelques mois plus tard. Makhissa se retrouve orpheline ; son père a perdu la vie dans un accident de moto. Elle compte désormais sur Salimatou, sa grand-mère, pour prendre soin d’elle. Makhissa figure parmi les premières personnes à avoir bénéficié du traitement court contre la tubercu-lose multirésistante en Guinée. Durant les quatre premiers mois, elle séjourne à l’hôpital, afin de recevoir une injection chaque jour. Pendant son hospitalisation, Makhissa ne peut recevoir aucune visite, pas même celle de Salimatou. En avril 2017, la petite fille reçoit ses derniers médicaments. Elle est guérie. Aujourd’hui, Makhissa est une enfant joyeuse, qui passe le plus clair de son temps à jouer.
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ACTION DAMIENAI
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Jacob Camara (33 ans) travaille en tant que
collaborateur logistique pour
Action Damien en Guinée. Une
fois par mois, il se rend sur le
marché pour faire des stocks de
nourriture pour les personnes
atteintes de la tuberculose. Il les
distribue ensuite au centre de
santé de Tombolia, à Conakry.
« Chaque mois, chaque patient
reçoit un sac de riz, de l’huile et du
poisson fumé. En 2017, nous avons
distribué 69 colis alimentaires. »
Soutien nutritionnel Le traitement contre la tuberculose est
véritablement lourd. Pour éviter de désa-
gréables effets secondaires, le patient doit
s’alimenter correctement. C’est pourquoi
Action Damien distribue des colis alimen-
taires à destination des personnes les
plus vulnérables dans tous ses projets,
comme les personnes en malnutrition et
les personnes plus pauvres, les patients
multirésistants ou ceux qui sont co-
infectés avec le VIH ou le diabète. Elles ont
ainsi suffisamment de nutriments pour
supporter leur médication.
personnes ont perçu cette aide en Inde en 2017
Chirurgie lépreuseAction Damien compte des chirurgiens
spécialisés en chirurgie lépreuse*.
patients atteints de tuberculose ont pu compter sur les colis alimentaires au Guatemala.
personnes ont reçu des colis alimentaires en Bolivie.
• En Inde, 7 chirurgiens ont pratiqué en
tout 449 interventions.
• En la République démocratique
du Congo, 72 opérations ont été
effectuées.
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ACTION DAMIENAIDE MÉDICALE
RAPPORT ANNUEL 2017
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IndeFOCUS
Vani avait 15 ans lorsqu’on lui a dia-
gnostiqué la lèpre. Elle a suivi son
traitement, mais a tout de même déve-
loppé une main en griffe. Comment
continuer l’école quand on ne peut même
plus tenir un crayon ? Elle s’est rendue
au centre de traitement contre la lèpre
d’Action Damien à Karnataka, dans le Sud
de l’Inde, où elle a subi une opération
de chirurgie réparatrice. Ses doigts
recourbés ont été redressés. En 2018,
elle reprendra le chemin de l’école.
Clinique mobile Beaucoup de personnes malades vivent dans
des régions reculées. L’accès aux soins de
santé ne va pas de soi. Auparavant, des cli-
niques mobiles avaient été mises sur pied. Il
s’agit d’hôpitaux mobiles qui se déplacent de
village en village. Afin que les personnes qui
vivent dans les régions les plus reculées aient
accès aux soins de première ligne*. En 2017,
cette particularité perdure encore au Nige-
ria. Dans d’autres pays, nos collaborateurs
se rendent de différentes manières vers les
régions les plus éloignées.
• En RDC, nous organisons des mini-
campagnes de dépistage de la lèpre.
En 2017, 625 personnes affectées par la
lèpre en ont bénéficié.
• Action Damien mène des mini-campagnes
de dépistage de la lèpre dans la province
de Sofala, au Mozambique. En 2017, elles ont
permis de détecter 100 personnes nouvelle-
ment atteintes de la lèpre, contre 80 avant
leur mise en œuvre. Pour la première fois,
des actions semblables ont été menées pour
lutter contre la tuberculose dans 4 provinces
du pays. Action Damien a assuré l’appui
technique au niveau national et provincial
ainsi qu’au niveau des districts.
• Aux Comores, nous nous sommes dotés d’un
appareil de radiographie mobile pour les
consultations en dermatologie et pneumolo-
gie dans les villages. Nous organisons aussi
des pharmacies mobiles pour distribuer des
vitamines et des médicaments.
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ACTION DAMIENSE
NSIB
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Sensibiliser et informer de village en village
La lèpre et la tuberculose sont des maladies séculaires,
mais elles échappent parfois à la mémoire collective.
Conséquence : non seulement la stigmatisation, mais
aussi une méconnaissance des populations qui ne
savent plus comment en reconnaître les symptômes.
Action Damien s’engage pour la sensibilisation et l’informationDans de nombreux pays, les personnes affectées par
la lèpre et la tuberculose sont victimes de rejet. Elles
perdent leur emploi et leurs revenus. Elles sont exclues
de leur famille. De quoi renforcer la spirale de la pauvreté
après leur guérison.
C’est pourquoi nous mettons toujours l’accent sur
l’information et la sensibilisation des populations.
Comment la maladie se transmet-elle ? Quels en sont les
symptômes ? Que pouvez-vous faire pour en guérir ? Où
vous rendre pour un diagnostic et un traitement ? Nous
dissipons toute idée préconçue et tout préjugé. Et les
groupes de population vulnérables apprennent à recon-
naître les maladies et à y faire face. De cette manière, les
personnes qui présentent des symptômes semblables
savent où et comment se soigner. Et les personnes qui ne sont pas malades ont également un rôle à jouer dans le dépistage et la guérison des personnes affectées. Le personnel médical doit également être bien formé.
Il doit non seulement diagnostiquer et traiter, mais aussi
veiller à ce que la maladie reste sous contrôle et fasse
le moins de nouvelles victimes possible.
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IM D
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ACTION DAMIENSENSIBILISER ET INFORMER
RAPPORT ANNUEL 2017
• Au Rwanda, Action
Damien a mené
8 campagnes
de dépistage
actif*, chacune
précédée d’actions
de sensibilisation
sur les symptômes
de la lèpre.
• Au Mozambique,
nos équipes ont
dépisté une majorité
de l’ensembles des
personnes affectées
par la tuberculose
dans les régions
de Tete et Sofala.
Mais elles assurent
aussi le suivi. Ils
sensibilisent les
membres de la famille
et leur enseignent
les mesures
de prévention.
• Au Nicaragua, 8 per-
sonnes guéries ont
décidé de se lancer
comme volontaires
pour informer leurs
concitoyens sur
les dangers de la
tuberculose et de la
leishmaniose.
« Au Burundi, Action Damien a signé une convention avec trois
stations de radio à Bujumbura, la capitale, et deux stations
dans les provinces de Rumonge et Ngozi. Les différents spots
de sensibilisation et émissions sur la lèpre et la tuberculose
informeront les auditeurs tout au long de l’année. »
Dr Michel Sawadogoreprésentant d’Action Damien au Burundi
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ACTION DAMIENRU
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« Je veux que les personnes affectées par cette maladie retrouvent le sourire et se sentent importantes dans la société. Ce n’est que comme ça que nous pourrons vaincre la stigmatisation liée à la lèpre. »- Dr Sushil Koirala
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ACTION DAMIENSENSIBILISER ET INFORMER
RAPPORT ANNUEL 2017
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Dr Sushil Koirala, « The Rose Doctor » - Représentant d’Action Damien au Népal
Le docteur Sushil a une manière bien à lui
de sensibiliser la population népalaise. Il
distribue des roses parmi les personnes
touchées par la lèpre.
Depuis le début de son action, il a
offert plus de 25 000 roses, de toutes
les couleurs.
À Ibadan, au Nigeria, Aminat informe les habitants sur les dangers de la tuberculose
Aminat est agent de santé communau-
taire* volontaire.
De quartier en quartier, elle traque les
personnes potentiellement atteintes de
la tuberculose et les informe sur la maladie.
« Je me sens responsable et je veux que
tout le monde soit en bonne santé. Je veux
combattre cette maladie parce qu’elle peut
toucher tout un chacun. »
Aminat a dépisté Aïshat, 6 ans. Elle lui a
sauvé la vie.
« Les parents doivent apprendre à leurs
enfants à se couvrir le nez lorsque quelqu’un
tousse. Les enfants aussi peuvent être
contaminés. »
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ACTION DAMIENDÉ
PIST
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ACTI
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Dépistage actif ces femmes et ces hommes qui traquent la maladie
Dépistée à un stade précoce, la maladie n’aura
pas le temps de commettre des ravages. Dans
le cas de la lèpre, l’enjeu est double : prévenir
les mutilations, mais aussi mettre en place des
mesures pour briser la chaîne de transmission.
Comme l’administration d’un traitement pré-
ventif ou la surveillance étroite des personnes
en contact avec la lèpre. Pour la tuberculose,
le dépistage actif augmente les chances de guéri-
son et freine la transmission de la maladie.
À la recherche de patientsIls sont bénévoles ou salariés. Ce sont d’anciens
patients ou des travailleurs de la santé. Leur
objectif : trouver les personnes susceptibles
d’avoir la lèpre ou la tuberculose, dans l’entourage
des nouveaux patients. Ils se rendent de village en
village, de maison en maison, pour dépister toutes
les personnes potentiellement malades.
Une application mobile comme béquilleFaciliter le dépistage actif : voilà la promesse
d’Open Data Kit (ODK), une application mobile
gratuite qui permet d’enregistrer les personnes
détectées et cartographier les zones endé-
miques. C’est un médecin qui travaille depuis
Plus de
personnes se voient poser un diagnostic de lèpre chaque jour
d’entre elles vivent en Inde
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ACTION DAMIENDÉPISTAGE ACTIF
RAPPORT ANNUEL 2017
• Grâce au dépistage
actif, Action Damien
dépiste 30 % de per-
sonnes malades en plus
par an aux Comores.
• Au Mozambique, plus
de 360 volontaires
s’investissent pour
notre ONG. Une partie
d’entre eux se consacre
à la sensibilisation et
à l’information de la
population.
• Au Bangladesh, nos
équipes ont intensifié
le dépistage parmi les
proches de personnes
atteintes de la lèpre.
Résultat : 171 per-
sonnes affectées par
la lèpre de plus par
rapport à 2016.
• Au Nicaragua, Action
Damien a dépisté près
de la moitié du nombre
total de personnes
atteintes de la tubercu-
lose : 1 001 personnes
sur les 2 403 que
rapporte le pays.
Plus de
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ACTION DAMIENDÉ
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Comores FOCUS
Aux Comores, nos équipes dépistaient
en moyenne 300 personnes atteintes
de la lèpre chaque année. Un chiffre
qui était stationnaire. Mais en 2017,
nous en avons détectées 429.
Docteur Younoussa Assoumani, responsable d’Action Damien
aux Comores :
« Cette hausse s’explique par l’effi-
cacité du dépistage actif que nous
menons. Une stratégie indispen-
sable, quand on sait qu’un patient sur
trois est un enfant. Pour l’année 2017,
cela fait donc 164 enfants. L’avan-
tage du dépistage actif, c’est aussi
la prévention d’invalidités : sur les
429 personnes dépistées de la lèpre,
seules 8 présentaient une invalidité
de stade 2, soit un handicap visible. »
Akram Abdallah Baco, agent de
santé aux Comores, nous explique
le fonctionnement de l’appli-
cation ODK.
« Je géolocalise le foyer. L’appli-
cation retient les coordonnées
GPS. Puis je dois remplir un ques-
tionnaire. On doit indiquer par
exemple qui est le chef de ménage
et le nombre de personnes qui
composent le ménage. Ici, il y a
huit personnes. Pour le cas index*
qui vit ici, on est obligé de prendre
une photo pour la mettre dans
le fichier. »
mai 2017 pour Action Damien
via l’Institut de Médecine tropi-
cale d’Anvers (IMT) qui en a rédigé
le manuel d’utilisation, avec un col-
lègue indien. Épidémiologue à l’IMT,
le docteur Epco Hasker étudie
actuellement la leishmaniose,
la lèpre et la maladie du sommeil.
Nous lui avons demandé comment
fonctionne l’application.
« Le principe est simple : vous vous
rendez au domicile des personnes
dépistées et vous testez tous
leurs proches. Vous insérez les
résultats dans l’application, qui
enregistre aussi les coordonnées
géographiques. Ensuite, vous avez
un aperçu de toutes les données
sur Google Earth. Vous avez donc
une bonne idée d’où se trouvent les
groupes de personnes affectées par
la lèpre ou la tuberculose. À partir de
cela, vous pouvez décider de prendre
des mesures, telles que le dépistage
et le traitement préventif et définir
la zone géographique. »
Après la réussite de son projet-
pilote aux Comores, l ’application
a été lancée en septembre 2017
à Conakry, capitale de la
Guinée. Le docteur Nimer Ortuño Gutierrez, conseiller médical
d’Action Damien, y a dispensé
une formation aux collaborateurs,
mais aussi à des volontaires de
la communauté.
© S
TUDI
OSCE
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LAY
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ACTION DAMIENDÉPISTAGE ACTIF
RAPPORT ANNUEL 2017
[photo ci-dessus] Ibrahim Camara (à droite) pro-digue des conseils à un patient au centre de santé de Tombolia, à Conakry (Guinée).
[photo ci-dessous] Comores : questionnaire et téléphone mobile à la main, Akram Abdallah Baco (avec le T-shirt rouge) se rend dans un foyer, où le fils aîné vient d’être dépisté de la lèpre.
GuinéeFOCUS
Ibrahim Camara, 46 ans,
est agent de relance à
Tombolia, un quartier de
Conakry. En septembre 2017,
il a suivi une formation sur
l’application ODK.
« Je connais tout le monde ici.
Quand une personne tousse et
présente d’autres symptômes
de la tuberculose, je prends
un échantillon de crachat et
je le porte au laboratoire. Si
la personne est effectivement
malade, je retourne la voir et
j’ouvre un dossier dans ODK.
Ensuite, j’utilise un autre
logiciel gratuit, Quantum
Geographic Information
System. Ça permet de
cartographier les zones
endémiques de tuberculose. »
Grâce à ces deux outils,
nous devrions assister à
une baisse sans précédent de
nouvelles contaminations.
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ACTION DAMIENRU
BRIE
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Guinée : 10 ans de lutteguinée - pays soutenu depuis 2007photos : layla aerts
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ACTION DAMIEN RAPPORT ANNUEL 2017
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ACTION DAMIEN
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ACTION DAMIENRUBRIEK
RAPPORT ANNUEL 2017
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ACTION DAMIENSO
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CHNI
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INAN
CIER
Soutien technique et financier aider de A à Z
• Action Damien
Bangladesh a assuré
un appui technique
via la mise en œuvre
du traitement en neuf
mois au Pakistan, en Indonésie et à Myanmar, des pays
où nous ne sommes
pas actifs.
• Action Damien Niger a
assisté le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) à établir des
directives pour le trai-
tement des patients
multirésistants*.
• En 2017, Action
Damien a aidé le
Programme de lutte contre la tuberculose multirésistante du Gabon – un pays où
nous ne sommes pas
actifs – pour l’achat
des médicaments
de 2e ligne*.
Dans les pays où cela est nécessaire, nous fournissons
un appui technique et financier à nos partenaires locaux.
Même dans des régions où nous ne sommes pas ou plus actifs.
Soutien technique Il arrive que le personnel d’Action Damien intervienne égale-
ment en qualité de consultant. Dans ce cas, nous supervisons
les collaborateurs locaux ou leur fournissons des conseils. À
quel sujet ? La pose de diagnostics, les différentes thérapies
et protocoles de traitement, la prise en charge des complica-
tions… Nos collaborateurs contribuent également aux plans
stratégiques et, en concertation avec les autorités locales, ils
participent à la rédaction de directives pour les programmes de
lutte contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose.
Par ailleurs, deux conseillers médicaux sont en poste à
Bruxelles. L’année dernière, ils se sont rendus en Bolivie, aux
Comores, en République démocratique du Congo, en Inde
et au Rwanda. Pour observer, donner des formations, poser
un regard extérieur, fournir des conseils et collaborer avec les
équipes locales notamment à la rédaction de nouvelles direc-
tives ou d’autres documents.
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LIVI
ER P
OLET
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ACTION DAMIENRUBRIEK
RAPPORT ANNUEL 2017
Aide financière Action Damien dote les différents programmes de
ressources financières. Notamment via le paiement
de salaires, mais aussi de primes versées au personnel
médical non sous contrat direct avec Action Damien.
Nous finançons par ailleurs des activités réalisées par
des ONG locales. Nous prévoyons aussi des moyens
pour l’achat de véhicules tout terrain et de motos, de
matériel médical et consommables de laboratoire*,
de médicaments, de climatiseurs pour le stockage de
médicaments…
• En Inde, 3 campagnes
de dépistage actif* de la
lèpre à grande échelle ont
eu lieu, à l’initiative du
Programme national d’éli-mination de la lèpre.
Action Damien a sou-
tenu financièrement
cette action.
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EAN
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ACTION DAMIENSO
UTIE
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LSON
Nouveaux centres de santé Par soutien financier, nous entendons aussi la réno-
vation et la construction de différents bâtiments.
À titre d’exemple, nous avons construit un centre
de diagnostic et de traitement de la tuberculose à
Boké, en Guinée.
Distribution du matériel Médicaments, consommables de laboratoire*… Nous
nous arrangeons pour que chaque pays reçoive ce
dont il a besoin.
Projet BelgiqueDepuis 2015, nous soutenons les sans-abris touchés
par la tuberculose à Bruxelles. Nous appuyons
BELTA-TBnet*, grâce à qui le traitement est gratuit en
Belgique. Action Damien soutient ce programme en
fournissant aux patients qui le nécessitent un logement
pendant toute la durée de leur traitement, des chèques
sociaux pour l’achat de nourriture ou encore de vête-
ments, et/ou des titres de transport de et vers l’hôpital.
• Au Nigeria, nous avons construit le tout premier
centre de traitement de personnes atteintes de la
tuberculose ultrarésistante*. Et un premier centre
de chirurgie reconstructrice* pour les personnes
touchées par la lèpre.
• Le Guatemala a vu sortir de terre un nouveau
centre pour la tuberculose à Escuintla, la région à
plus haute incidence* de tuberculose dans le pays.
• Le Népal prépare la construction de 2 nouveaux
centres pour la tuberculose multirésistante et
1 centre pour la lèpre pour 2018.
« Il n’y a pas que
l’urgence. Il y a
après l’urgence.
Et c’est la force
d’Action Damien.
Mais la logistique
reste un défi
en République
démocratique du
Congo. Le pays est
vaste, les distances
sont énormes. »
Luc Malingreau responsable de la logistique
pour Action Damien en République
démocratique du Congo
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ACTION DAMIENRUBRIEK
RAPPORT ANNUEL 2017
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ACTION DAMIENCA
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Care after cureaprès la guérison
[photo] Nigeria, État de Lagos, août 2017. À la veille de la rentrée, 89 enfants de personnes affectées par la lèpre ont reçu des fournitures scolaires.
Action Damien ne se limite
pas à guérir. Après leur
combat contre la maladie,
les personnes guéries se
retrouvent souvent désem-
parées, à l ’écart de
la société. Victimes de stig-
matisation, certaines d’entre
elles ont perdu leur emploi.
Parfois, leurs enfants se
voient même interdire l ’ac-
cès à l ’école. Une équation
qui ne fait que consolider
la spirale de la précarité.
Action Damien mise alors sur
l ’avenir au travers du pro-
gramme « Care after cure »*.
Pour que les patients guéris
et leur famille retrouvent
autonomie et dignité.
Miser sur l’avenirTrop souvent, lorsqu’une per-
sonne est malade, c’est toute
la famille qui en souffre. En
2017, plus de 200 enfants dont
l’un des parents est malade ont
pu poursuivre leur scolarité
grâce à Action Damien.
Nous nous assurons aussi que
les personnes guéries puissent
s’émanciper économiquement.
Formation, petit commerce,
petit élevage… nous veillons
à ce que les patients guéris
qui vivent en grande précarité
subviennent à leurs besoins et à
ceux de leur famille.
Soin des plaies et autosoins*Dans tous les pays que nous
soutenons, nous veillons au
traitement des plaies de per-
sonnes affectées par la lèpre.
Non dépistée à temps, la lèpre
peut causer des invalidités et
des blessures. Pieds et mains
deviennent insensibles, de
sorte que la personne tou-
chée ne se rende pas compte
qu’elle se brûle ou marche sur
un objet pointu.
35
ACTION DAMIENCARE AFTER CURE
RAPPORT ANNUEL 2017
© A
ANUO
LUW
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FATO
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• En Inde, nous avons rénové
ou construit 33 maisons à
destination de personnes
touchées par la lèpre.
• Au Guatemala, 18 maisons
ont été construites.
• Au Rwanda, 401 personnes
affectées par la lèpre et
leur famille ont été affi-
liées à une mutuelle.
• Au Burundi, 180 familles
touchées par la lèpre ont
reçu des vêtements, de la
nourriture, du savon et des
kits scolaires.
• Au Bangladesh, 1 986
personnes ont été formées
aux autosoins*. Et 2 094 paires de chaussures ont
été distribuées.
• Au Rwanda, 74 personnes
ont reçu de la vase-
line et de
la chloramine pour effec-
tuer ces autosoins. Elles
ont été 47 à recevoir des
chaussures spéciales.
Un couple a même reçu
deux paires de béquilles
après qu’homme et femme
ont été amputés chacun
d’une jambe.
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ACTION DAMIENCA
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En direct du Nicaragua avec le docteur Toon Bongaerts
Le docteur Toon
Bongaerts est un homme
engagé. Depuis 2002, il tra-
vaille pour Action Damien
au Nicaragua. Seize années
de lutte auprès des popula-
tions les plus vulnérables.
« Je suis en charge de
la coordination des projets
en Amérique latine, mais
je suis aussi très actif sur
le terrain au Nicaragua. Je
m’occupe de la coordination
de la formation du personnel
de santé, j’évalue l’état des
patients avec complica-
tions, je discute avec les
familles comment adapter
au mieux notre soutien à
leurs besoins… »
C’est cette passion pour
le bien-être de l’autre qui
l’amène à fonder Prosalud.
Au fil des années, cette
ONG nicaraguayenne est
devenue un partenaire
étroit d’Action Damien.
Prosalud assure d’ailleurs
la continuité des pro-
grammes de santé mis en
place par les ONG pré-
sentes dans le pays.
Arrivé en 1984 au Nica-
ragua, le docteur Toon
Bongaerts a vécu de
nombreux changements.
Un changement politique
tout d’abord, puisque
la santé a été décentralisée
et a offert de meilleures
perspectives pour les per-
sonnes engagées comme
Toon dans ce domaine.
Et puis il y a le change-
ment des mentalités et de la communauté : de
nombreuses personnes se
sont mises bénévolement à
se rendre dans les villages
pour promouvoir l’accès à
la santé et sensibiliser leurs
compatriotes. De même,
de nombreux patients,
guéris de la tuberculose,
sont devenus de véritables
activistes. Ils témoignent
de leur vécu, font part de
leur expérience. De quoi
donner espoir aux autres
personnes malades, et
surtout, les encourager à
poursuivre leur traitement
jusqu’à la fin.
« Le soutien d’Action
Damien s’est de plus en plus
orienté vers l’aspect socio-
psycho-économique. Depuis
de nombreuses années
maintenant, les patients les
plus précarisés sont sou-
tenus globalement. On leur
offre des colis alimentaires,
on les aide à développer
une activité génératrice de
revenus… Résultat : l’estime
de soi augmente, ce qui
favorise le taux de guérison.
Action Damien a vraiment
contribué à réinsérer les
personnes malades dans
la société. »
© J
EAN
PLAT
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[photo] Poêle à pierres volcaniques offert par Action Damien à une famille, pour éviter que de la fumée ne se dégage dans la maison.
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ACTION DAMIENCARE AFTER CURE
RAPPORT ANNUEL 2017
Comme Bernardina, 41 ans, de
la municipalité de Chichigalpa,
au nord-ouest du territoire :
• Bernardina a été guérie au
terme de six mois de trai-
tement. Pour s’émanciper
économiquement, elle a reçu
un vélo et un stock de pâtis-series, qu’elle a vendues dans
sa communauté. Grâce à ses bénéfices, Bernardina a acheté 2 porcs et 42 poulets.
Toon est aussi un homme qui
aime répondre aux besoins
de chaque personne, c’est
pourquoi le projet suivant a été
spécifiquement mis au point
au Nicaragua :
« Quand vous entrez dans une
maison au Nicaragua, il y a de
la fumée absolument partout !
Un épais nuage de fumée. Et les
enfants, même des bébés, sont
là, ils jouent par terre, ils respirent
cet air pollué. Il fallait faire quelque
chose, alors nous avons doté ces
foyers de poêles améliorés. Il s’agit
de poêles aux pierres volcaniques
qui ont trois avantages : c’est
moins cher, il y a beaucoup moins
de pollution et surtout,
c’est écologique ! » • Action Damien a soutenu 481 personnes au
Guatemala après leur guérison, 564 au Rwanda
ou encore 1 188 au Burundi, entre autres.
• En 2017, 467 personnes sont entrées dans le
programme « Care after cure ».
© A
NAÏS
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ELA
CALL
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ACTION DAMIENFO
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Nous encourageons la formation
Ce n’est que de cette manière que nos collaborateurs
resteront toujours à la pointe. Nous formons des
bénévoles communautaires pour reconnaître la lèpre,
la tuberculose ou la leishmaniose. Mais aussi des
laborantins pour diagnostiquer ces maladies à l’examen
microscopique. Nous veillons à ce que le personnel
médical puisse identifier les symptômes cliniques de ces
maladies. Ou bien nous leur permettons de mettre leurs
connaissances à jour ou d’en acquérir de nouvelles.
• Au Sénégal, 76 dépositaires
de districts sanitaires ont
été formés à la gestion des
stocks de médicaments
antituberculeux.
• Des représentants d’Action Damien Nigeria se sont
formés au traitement court
contre la tuberculose multi-
résistante* auprès de leurs
collègues au Bangladesh.
• Action Damien Burundi
a formé 90 soignants au
dépistage actif en 2017.
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IRVE
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ACTION DAMIENFORMATION
RAPPORT ANNUEL 2017
… et le partage d’expérienceNous encourageons aussi le partage
d’expertise entre nos collaborateurs de
différents pays.
Les 29 et 30 mai 2017, nous avons accueilli
les représentants ou conseillers médi-
caux du Bangladesh, du Burundi, de RDC,
de Guinée, d’Inde, du Niger, du Nigeria et
du Nicaragua pour deux journées d’ate-
liers thématiques. Quelques exemples du
programme : qualité de la prise en charge
médicamenteuse, stratégie d’interven-
tion face à la tuberculose multirésistante
et ultrarésistante* dans les projets
d’Action Damien…
Conférences internationales En 2017, Action Damien a pris part à plu-
sieurs congrès médicaux internationaux.
• 10e Congrès européen sur la médecine tropicale et la santé internationale (ECTMIH) octobre 2017 | Anvers, Belgique
• Congrès mondial sur la leishmaniose mai 2017 | Tolède, Espagne
• 48e Conférence internationale de l’Union* sur la tuberculose et les maladies respiratoiresoctobre 2017 | Guadalajara, Mexique
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AYLA
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ACTION DAMIENRE
CHER
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Engagée dans la recherche scientifique
Que faut-il pour lutter efficacement
contre la lèpre, la tuberculose et
la leishmaniose ? Des collaborateurs
compétents bien entendu, mais
pas seulement. Nous avons aussi
besoin de moyens et de techniques
pour améliorer le diagnostic et
le traitement. Action Damien est donc
résolument engagée dans la recherche
opérationnelle.
GeneXpert : 90 minutes pour dépister la tuberculose multirésistanteEn décembre 2010, l’OMS* a approu-
vé le GeneXpert* pour le diagnostic
de la tuberculose multirésistante*.
En 90 minutes, cet outil de biologie
moléculaire détecte la résistance à
la rifampicine, l’un des antimicrobiens
les plus puissants contre la tuberculose.
Action Damien encourage bien entendu
son utilisation dans ses projets.
• En 2017, nous
avons introduit
le GeneXpert
au Sénégal et en Bolivie.
[photo] Bolivie : grâce au GeneXpert, le diagnostic de la tuberculose multirésistante est 90 % plus rapide.
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IMER
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GUTI
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[photo] Le Dr Nimer Ortuño Gutierrez visite un laboratoire de la région de Thiès après le démarrage du projet au Sénégal.
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ACTION DAMIENRECHERCHE SCIENTIFIQUE
RAPPORT ANNUEL 2017
Cochabamba, BolivieCLOSE-UP
Troisième département le plus
touché par la tuberculose
en Bolivie.
Dr Nimer Ortuño Gutierrez,
conseiller médical chez
Action Damien :
« À Cochabamba, chaque année,
1 500 diagnostics de tuberculose
sont posés, dont 1 % de tubercu-
lose multirésistante. Un taux bas
qui trouve une explication : le test
de confirmation à la résistance
est centralisé à La Paz, la capitale
administrative de la Bolivie, située
à plus de six heures de route. En
d’autres termes, le diagnostic de
la tuberculose multirésistante
prend plus de 100 jours ! Contre
neuf jours grâce au GeneXpert. »
Le traitement en neuf mois se généralise dans nos projetsLe docteur Armand Van Deun, qui a travaillé pour
Action Damien, est à la base du traitement en neuf
mois contre la tuberculose multirésistante*. Un pro-
tocole plus court, moins cher, plus efficace, et qui
engendre moins d’effets secondaires que l’ancien
traitement. Et accuse un taux de guérison de plus de
84 %, contre à peine 54 % auparavant. Aussi l’OMS
recommande officiellement ce schéma thérapeu-
tique depuis mai 2016. Aujourd’hui, pas moins de
35 pays ont déjà adopté le traitement.
Le Niger quant à lui l’applique déjà depuis 2008.
Neuf ans plus tard, il voit d’ailleurs un taux de
guérison spectaculaire : 88 %.
Si le traitement en neuf mois se répand peu
à peu dans nos projets, c’est grâce au docteur Alberto Piubello, médecin conseiller technique
chez Action Damien et consultant à l’Union*.
En 2017, c’est lui qui a notamment formé nos
collaborateurs nigérians et népalais.
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ACTION DAMIENRU
BRIE
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[photo] Attahé, 60 ans, est devenu microscopiste volontaire après une formation Action Damien au CHR de Maradi, au Niger. Deux fois par an, il reçoit une prime qui lui permet de subvenir à certains besoins de sa famille.
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ACTION DAMIENRECHERCHE SCIENTIFIQUE
RAPPORT ANNUEL 2017
Études financées par Action Damien
Terminée en 2017
• Recherche d’un protocole alternatif de traitement et
de suivi pour la tuberculose sensible et multirésistante
| En partenariat avec l’Institut de médecine tropicale
d’Anvers (IMT)
Démarrées en 2017
• Meilleure compréhension de l’incidence élevée de la
lèpre aux Comores, en dépit d’une lutte efficace | IMT
• Importance de la résistance initiale à l’isoniazide sur
le résultat d’un traitement standard contre la tubercu-
lose et sa détection par des tests moléculaires | IMT
• Confirmation par PCR* en temps réel de la présence
de Mycobacterium leprae pour faciliter le diagnostic
de la lèpre dans les pays endémiques | ITM et Fiocruz,
institut de recherche au Brésil
• Tendance à la résistance aux fluoroquinolones
parmi les personnes souffrant de tuberculose multi-
résistante prises en charge par Action Damien
Bangladesh | ITM
• Tendances à la résistance aux fluoroquinolones parmi
les nouveaux patients tuberculose et augmentation
de la résistance acquise aux autres anti-
tuberculeux | ITM
• L’année dernière,
c’est au tour de
la République démocra-tique du Congo à avoir
introduit progressive-
ment le traitement court.
Mais aussi le Nigeria,
ou encore le Népal et
le Sénégal.
• En Guinée, nous avons
soigné 165 patients
avec le régime court.
Un record !
• Le docteur Bassirou,
responsable d’Action
Damien au Niger, a pris
en charge 22 personnes
souffrant de la tuber-
culose multirésistante
de plus par rapport au
budget prévu. Au total,
72 patients nigériens
ont pu commencer leur
traitement en 2017.
Ils s’appellent Maryse,
Laurent, Bart,
Françoise, Dirk ou
encore Marie-Jeanne.
Ils habitent à Binche,
à Arlon, à Tournai, à
Malines, ou encore à
Anvers. Ils sont élèves,
profs, fonctionnaires,
indépendants ou
encore retraités. Il n’y
a pas de profil type
pour s’engager pour
Action Damien, mais
tous ont un point
commun : une envie
de mobiliser toute
la Belgique.
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ACTION DAMIENUN
VAS
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Les 27, 28 et 29 janvier 2017, ils ont été
des milliers à arpenter les rues, à investir
grandes surfaces et centres commerciaux.
De Virton à Dixmude, de Welkenraedt à
Courtrai, nos volontaires ont fait entendre
la voix des personnes affectées par la lèpre et
la tuberculose.
Action Damien, c’est aussi… un vaste réseau de volontaires
© A
RNAU
D RO
BERT
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ACTION DAMIENUN VASTE RÉSEAU DE VOLONTAIRES
RAPPORT ANNUEL 2017
Pour Jessica, professeur au collège de Binche, c’est toute une organisation. Depuis un QG méticuleusement décoré aux couleurs d’Action Damien, Jessica veille au grain.
« Je dresse la liste des
commerces qui acceptent
de nous recevoir, et je
forme des équipes de deux
élèves qui effectuent des
shifts de trois heures.
Des élèves qui n’étaient
prévus que le samedi me
demandent même pour
revenir le dimanche, alors
je dois m’arranger avec des
boulangeries pour pouvoir
les placer ! »
Pourquoi êtes-vous devenue volontaire pour Action Damien ?
« Depuis toute petite, j’ai
toujours été très admira-
tive des actions de Damien.
J’ai participé à la vente
de marqueurs organisée
au Collège de Binche par
Maryse Hinque. Puis à son
départ, elle m’a demandé
de prendre le relais de
la gestion de la campagne
au Collège. J’ai bien
évidemment accepté.
Ensuite, Action Damien
m’a proposé un “voyage
triangle” en Inde.
J’ai littéralement marché
dans les pas de Damien.
Ce voyage a été révélateur
pour mon engagement
mais aussi pour moi en
tant que personne. »
Et puis il y a ceux qui sont fidèles depuis plus longtemps encore. Comme Johnny Ronaldo, 83 ans, de Muizen, près de Malines. En 2017, Johnny a signé sa 49e campagne de récolte de fonds en porte-à-porte.
« C’est en 1968, avec Frans
Schroons et le bourg-
mestre de l’époque,
que nous avons lancé
la première campagne
de récolte de fonds pour
Action Damien. Frans était
le seul habitant du village
à posséder un ordinateur.
Il s’est occupé de la partie
administrative pendant
des années. Et moi, je
réglais l’aspect pratique. »
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure ?
« J’ai une profonde admi-
ration pour Damien. Je
pensais tristement qu’il
n’existait pas de traitement
pour guérir toutes ces
personnes malades. Mais
en apprenant à connaître
Action Damien, je me
suis rendu compte que
des médicaments exis-
taient. J’ai donc décidé
de m’engager pour que
ces personnes tou-
chées puissent guérir de
la lèpre. »
Prêt pour la 50e campagne en 2018 ?
« Oui, mais je crains que
2018 ne soit ma dernière
campagne… Je donne
la priorité à ma santé.
Enfin, c’est ce que j’ai dû
promettre à ma femme ! »
(rires)
© LEO DE NIJN
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ACTION DAMIENFA
ISON
S DU
BRU
IT !
Dans les médiasNotre marraine Sophie
Pendeville a donné le coup d’en-
voi de la campagne le 27 janvier
2017 à Bruxelles, sur la place de
la Monnaie. Notre campagne a
retenu l’attention de la presse
écrite et audiovisuelle, tant du
côté francophone que néer-
landophone. Sur les réseaux
sociaux aussi, nous avons fait
parler de nous via les hashtags
#faisonsdubruit #maaklawaai. Dans des vidéos sur Youtube et
Facebook, une crécelle à la main,
des personnalités du paysage
audiovisuel belge comme Fred
Janin ou Julien Lapraille ont
littéralement fait du bruit. Alex
Germys, nouvelle sensation
électro-pop des ondes belges, a
détourné le son caractéristique
de la crécelle. D’une sonorité
autrefois synonyme d’exclusion,
il en a fait un beat qui ras-
semble sur la piste de danse.
C’est le morceau utilisé pour
le spot télé. À chaque diffusion
de ce spot, les téléspectateurs
pouvaient shazamer la musique
pour obtenir un téléchargement
gratuit du dernier single de
l’artiste.
Faisons du bruit ! campagne 2017
Jadis, les personnes affectées par la lèpre
devaient s’annoncer avec une crécelle. En
2017, Action Damien a voulu faire du bruit pour
rappeler que le combat n’est pas encore terminé.
Du bruit contre l’indifférence face à la lèpre et à
la tuberculose.
Une fois de plus, nous avons pu compter sur
le soutien de nombreuses écoles et personnali-
tés pour porter la campagne !
© O
LIVI
ER P
OLET
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ACTION DAMIENFAISONS DU BRUIT !
RAPPORT ANNUEL 2017
À l’écoleUne fois de plus, nous avons réa-
lisé du matériel pédagogique afin
de sensibiliser les plus jeunes
à la problématique de l’accès à
la santé, à travers deux films :
« La journée d’Abishek » (1re-3e
primaire) et « Sujeet et Nishu »
(4e primaire-2e secondaire). En
vedette, des jeunes de 10, 15 et
16 ans, confrontés à la lèpre
ou à la tuberculose dans leur
entourage. Par ailleurs, le film
« Sujeet et Nishu » a été
diffusé sur différentes chaînes
nationales et locales.
24 mars : Journée mondiale de lutte contre la tuberculose En 2017, nous avons mené
une campagne spécifique sur
la tuberculose. Avec l’agence
The Manifest, nous avons
développé trois cartes postales
Boomerang pour sensibiliser
la population belge. Cafés, res-
taurants, cinémas… Au total,
125 000 cartes étaient dis-
ponibles gratuitement dans
des lieux de passage forte-
ment fréquentés.
En chiffres
10 000
607
7 121 €
15 626 €
10 298 €
élèves ont fait retentir les crécelles pour le coup d’envoi de la campagne.
écoles primaires et secondaires ont sollicité une animation Action Damien
ont pu être récoltés grâce à 120 bénévoles aux festivals de Dour et d’Esperanzah!
ont été récoltés par plus de 100 vendeurs à l’entrée de différents stades de foot et de basket.
ont été récoltés lors des trois concerts Gospel for life à Liège, Leuze-en-Hainaut et Maredsous.
4948 49
ACTION DAMIENDO
NATE
URS
Donateursdes visages multiples
Naturellement, Action Damien ne serait rien sans les nom-breux donateurs qu’elle compte à travers la Belgique. À leur manière, tous s’investissent pour un monde exempt de lèpre et de tuberculose.
Toute aide financière est un pas
en avant. Aussi attachons-nous
une grande importance à tout don,
qu’importe le montant.
L’année dernière, nous avons
enregistré 112 602 dons,
pour la coquette somme de
4 280 855 euros. C’est pendant
la campagne de janvier que les
Belges ont été le plus géné-
reux. Entre le
20 janvier et le 20 février,
1 028 916 euros ont été versés
à Action Damien.
Dons Au total, 15 951 personnes ont versé chacune exactement 50 euros. Si vous nous connaissez
un peu, vous savez que cet argent nous a permis de
sauver 15 951 vies.
À l’instar de nos bénévoles, les donateurs
d’Action Damien ont des visages multiples. Et ils
sont parfois très jeunes, comme Sarah, 11 ans, qui a
décidé d’offrir ses étrennes à Action Damien.
« À l’école, nous avons rencontré un animateur
d’Action Damien. Il a effectué une présentation sur
la lèpre. J’étais vraiment triste d’écouter toutes ces
histoires et de voir ces photos. J’ai décidé de verser
les 50 euros que j’ai reçus au Nouvel An à Action
Damien. Comme ça, j’ai moi aussi sauvé une vie. »
ÉcolesLes établissements scolaires sont des acteurs
indispensables au bon fonctionnement
d’Action Damien. Année après année, ils s’in-
vestissent pour récolter des fonds et mettre de
nouvelles activités sur pied. L’année dernière, les
écoles et leurs collaborateurs dans des comités
ont récolté ensemble
1 466 588 euros pour Action Damien.
LegsEn 2017, 39 personnes ont couché
Action Damien sur leur testament. Pour un mon-
tant de 4 735 166 euros. De cette manière, ces
personnes continuent le combat contre la lèpre et
la tuberculose, même quand elles ne sont plus là.
EntreprisesCes dernières années, nous avons entamé un par-
tenariat structurel avec quelques entreprises.
En 2017, elles ont offert pas moins de 79 621 euros
à Action Damien.
4948 49
ACTION DAMIENDONATEURS
RAPPORT ANNUEL 2017
© A
RNAU
D RO
BERT
I
La responsa- bilité sociétale des entreprisesFOCUS
Lors de la Journée
Action Damien le
18 novembre dernier, nos
principaux partenaires
s’étaient réunis pour
une table ronde, animée
par le journaliste de
la VRT Ivan De Vadder.
Jo Benoît (Clovis Oncology), Dirk Vercruysse (D/M Vercruysse Interieurarchitecten), Jean-Noël Tilman (Tilman sa) et Bert Bogaerts (Avery Denisson) ont discuté de
l’intérêt de
la responsabilité
sociétale des entre-
prises et en quoi
Action Damien
correspond par-
faitement à sa
mise en œuvre.
« L’engagement social
est aujourd’hui l’une des
grandes composantes de
l’entreprise. Le business,
c’est faire du chiffre, faire
plus de bénéfices d’année
en année. Surtout pour
les sociétés cotées en
bourse. Mais à côté de
cela, il y a une tout autre
réalité. Les entreprises
s’investissent de plus en
plus sur le plan social.
Elles encouragent leurs
employés à faire plus
que leurs tâches quo-
tidiennes. »
Bert Bogaerts, Avery Denisson
« Je suis impres-
sionné par la logistique,
l’approche de travail,
c’est-à-dire la manière
de tout gérer, la manière
d’attribuer les
budgets. […] C’est la
raison pour laquelle j’ai
choisi Action Damien. »
Dirk Vercruysse, D/M Vercruysse
Interieurarchitecten
« Action Damien, c’est
belge. C’est une très
bonne raison pour choisir
l’organisation. En
Belgique, c’est l’ONG
la plus emblématique et
la plus sympathiqiue. »
Jean-Noël Tilman, Tilman sa
« Je suis très frappé
par les efforts engagés
pour la recherche des
patients. Des infirmiers
et des médecins sont
formés pour reconnaître
la lèpre. Quand on trouve
une personne malade, on
la soigne et on la guérit.
Mais surtout, on continue
à la soutenir après le trai-
tement. Pas seulement
elle-même, mais aussi
son entourage. »
Jo Benoît, Clovis Oncology
5150 51
ACTION DAMIENRA
PPOR
T FI
NANC
IER
Rapport financier
Actif 2017 2016
Actifs immobilisés 2 328 102 € 2 280 696 €
Immobilisations incorporelles 34 080 € 27 655 €
Immobilisations corporelles 2 292 899 € 2 251 918 €
Immobilisations financières 1 123 € 1 123 €
Actifs ciculants 19 149 749 € 19 474 209 €
Créances > 1 an 1 330 632 € 314 186 €
Stocks et
commandes en cours
707 727 € 591 808 €
Créances < 1 an 4 428 200 € 5 387 957 €
Placements de trésorerie 7 478 164 € 9 239 361 €
Valeurs disponibles 5 031 760 € 3 635 844 €
Comptes de régularisation 173 266 € 305 053 €
Total de l’actif 21 477 851 € 21 754 905 €
Passif 2017 2016
Fonds social 20 321 361 € 21 054 053 €
Fonds de l'association
Patrimoine de départ 61 973 € 61 973 €
Moyens permanents 6 738 799 € 6 738 799 €
Fonds affectés 14 382 512 € 14 630 063 €
Résultat reporté -861 923 € -376 782 €Provisions 241 608 € 251 629 €Dettes 914 882 € 449 223 €
Dettes < 1 an 732 842 € 368 480 €
Comptes de régularisation 182 040 € 80 743 €
Total du passif 21 477 851 € 21 754 905 €
Bilan
5150 51
ACTION DAMIENRAPPORT FINANCIERS
RAPPORT ANNUEL 2017
Résultat d’exploitation
Coûts
Résultat d'exploitation propre 10 795 047 € 65,7 %
Contribution de la population belge
(du 01/01 au 31/12/2017)
6 059 881 € 36,9 %
Successions 4 735 166 € 28,8 %
Subsides et cofinancement 4 692 842 € 28,6 %
État belge (DGD) 4 504 812 € 27,4 %
Membres ILEP 120 000 € 0,7 %
Régions, provinces et communes 68 030 € 0,5 %
Produits financiers 455 215 € 2,8 %
Divers 482 342 € 2,9 %
TOTAL 16 425 446 €
Dépenses des projets 12 464 544 € 72,6 %
Projets sous supervision directe d’Action Damien
Afrique 6 794 305 €
Asie 3 332 801 €
Amérique latine 687 963 €
Mutation solde outre-mer -133 180 €
Belgique 60 000 €
Participation aux projets de membres ILEP 72 150 €
Recherche scientifique 414 741 €
Soutien aux projets et frais opérationnels 111 132 €
Chantiers Damien 136 021 €
Gestion département Projets 988 611 €
Information et éducation 433 822 € 2,5 %
Récolte des fonds 1 606 908 € 9,4 %
Gestion département Communication 1 187 856 € 6,9 %
Gestion département
Administration & Finance
1 151 428 € 6,7 %
Coûts divers 313 581 € 1,9 %
TOTAL 17 158 139 €
Dons directs et actions locales
Dépenses de projets
6 059 881 €
€ 12 464 544
4 735 166 €
1 187 856 €
4 504 812 €
433 822 €
120 000 €
1 606 908 €
68 030 €
1 151 428 €
455 215 €
313 581 €
482 342 €
Régions, provinces et communes
Sécretariat national
Produits financiers
Coûts divers
Divers
Successions
Gestion département Communication
État belge
Information et éducation
Membres ILEP
Récolte de fonds
Lèpre
5352 53
ACTION DAMIENNO
MBRE
DE
PATI
ENTS
légende
Population couverte
Patients bénéficiant
du programme
Care after cure
Patients détectés
durant l’année
Patients multirésistants
qui ont commencé leur
traitement durant l’année
Bangladesh 32 712 453 475 2 417
Bolivie 1 943 429 8 0
Burundi 10 400 939 400 1 138
Comores 828 147 429 102
RD Congo 39 413 762 2 303 4 994
Inde 108 627 063 12 472 10 605
Mozambique 4 873 779 88 58
Népal* 3 000 000
Nigeria 61 171 062 299 1 206
Rwanda 12 322 920 26 564
Sénégal* 15 256 346
TOTAL 290 549 900 16 500 21 084
Nombre de patients
Leishmaniose
Tuberculose
*Étant donné que nous avons démarré nos projets au Sénégal et au Népal en 2017, nous ne disposons pas encore de ces chiffres.
5352 53
ACTION DAMIENNOMBRE DE PATIENTS
RAPPORT ANNUEL 2017
Nicaragua 704 779 3 948 55
Guatemala 2 117 147 1 028 0
Bolivie 1 943 429 285 6
TOTAL 4 765 355 5 261 61
Bangladesh 28 700 552 25 633 211 4 184
Belgique 1 187 800 31
Bolivie 1 943 429 1 138 7 354
Burundi 10 400 939 7 862 50 50
Comores 828 147 128 0 0
RD Congo 40 899 665 82 801 519 461
Guatemala 6 511 408 1 670 58 481
Guinée 3 115 115 9 051 165 165
Inde 57 376 091 13 186 819 391
Mozambique 4 873 779 17 455 149 96
Népal* 3 000 000
Nicaragua 2 827 928 1 001 36 467
Niger 7 440 566 3 043 72 72
Nigeria 61 171 062 29 287 370 370
Sénégal* 15 256 346
TOTAL 245 532 827 192 255 2 456 7 122
5554 55
ACTION DAMIENNO
S ÉQ
UIPE
S
Nos équipesAfriqueBurundiReprésentant : Dr Michel SawadogoPartenaire local : Ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida Soutien : Programme national intégré lèpre et tuberculose (PNILT) Dépenses 2017 : 361 684 €Personnel sous contrat local : 10*(*dont 1 expat)Début du projet : 1964
Comores Représentant : Dr Younoussa Assoumani Partenaire local : Ministère de la Santé publiqueSoutien : Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculoseDépenses 2017 : 219 134 €Personnel sous contrat local : 7Début du projet : 1979
GuinéeReprésentant : Dr Souleymane Hassane HarounaPartenaire local : Ministère de la Santé publique Soutien : Programme national de lutte antitu-berculeuse (PNLAT)Dépenses 2017 : 368 870 €Personnel sous contrat local : 7*(*dont 1 expat)Début du projet : 2007
MozambiqueReprésentant : Dr Cesar Arroyo Partenaires locaux : Ministère de la Santé publique, Directions provinciales de la Santé de Sofala et TeteSoutien : Programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose de Tete et Sofala Dépenses 2017 : 201 446 €Personnel sous contrat local : 51*(*dont 1 expat)Début du projet : 2004
NigerReprésentant : Dr Souleymane Mahamadou BassirouPartenaire local : Ministère de la Santé publique Soutien : Programme de lutte contre la tuber-culose au niveau central et dans les régions de Tillabéri et MaradiDépenses 2017 : 372 187 € Personnel sous contrat local : 11Début du projet : 2007
NigeriaReprésentant : Dr Osman El Tayeb Partenaire local : Ministère de la Santé publique Soutien : Programme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre (NTBLCP) Dépenses 2017 : 644 138 €Personnel sous contrat local : 34*(*dont 1 expat)Début du projet : 1991
République démocratique du Congo Représentant : Dr Pamphile Lubamba (jusqu’en avril 2017), Dr Pierre Umba (à partir de mai 2017)Partenaires locaux : Ministère de la Santé publique, Divisions provinciales de la Santé, Zones de santé, ONG locales Soutien : Programme national d’élimination de la lèpre (PNEL), Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT) Dépenses 2017 : 4 370 651 €Personnel sous contrat local : 43*(*dont 2 expats)Début du projet : 1964
Rwanda Représentant : Jean Paul Zawadi Partenaires locaux : Ministère de la San-té publique, Institut pour la prévention et le contrôle du VIH/sida et d’autres maladies (IHDPC), Rwanda Biomedical Center (RBC)Soutien : Division Tuberculose et autres mala-dies respiratoires contagieuses (TB & ORD)Dépenses 2017 : 84 380 €Personnel sous contrat local : 3Début du projet : 1964
5554 55
ACTION DAMIENNOS ÉQUIPES
RAPPORT ANNUEL 2017
SénégalReprésentant : Dr Gilbert BatistaPartenaire local : Ministère de la Santé publique Soutien : Programme national pour l’élimina-tion de la lèpre (PNL), Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT)Dépenses 2017 : 171 816 €Personnel sous contrat local : 2Début du projet : 2017
AsieBangladesh Représentant : Dr Aung Kya Jai MaugPartenaire local : Ministère de la San-té publiqueSoutien : Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculoseDépenses 2017 : 1 485 437 €Personnel sous contrat local : 555*Début du projet : 1972
IndeReprésentant : Dr Mugudalabetta ShivakumarPartenaires locaux : Ministère de la Santé publique, 10 ONG localesSoutien : Programme national de lutte contre
la tuberculose à l’échelle de districts (Andra Pradesh, Bihar, Delhi, Karnataka, Kerala, Tamil Nadu), projets gérés par des ONG locales et projets en gestion propre Dépenses 2017 : 1 603 445 €Personnel sous contrat local : 251Début du projet : 1964
Népal Représentant : Dr Sushil KoiralaPartenaires locaux : Ministère de la Santé publique, Social Welfare CenterSoutien : Programmes nationaux de lutte contre la lèpre et la tuberculoseDépenses 2017 : 243 919 €Personnel sous contrat local : 9Début du projet : 2017
Amérique latine BolivieReprésentante : Maria Luisa Palacios Vargas Partenaires locaux : Ministère de la Santé publique, IIBISMED, École technique de santéSoutien : Programmes de lutte contre la tu-berculose, la leishmaniose et la lèpre dans le département de CochabambaDépenses 2017 : 96 867 €Personnel sous contrat local : 3Début du projet : 2016
Guatemala Représentante : Zoila BailónPartenaire local : Ministère de la Santé publiqueSoutien : Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et la leishmanioseDépenses 2017 : 270 570 €Personnel sous contrat local : 7Début du projet : 1993
Nicaragua Représentant : Dr Toon BongaertsPartenaires locaux : Ministère de la Santé publique, Prosalud (ONG locale)Soutien : Programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et la leishmanioseDépenses 2017 : 320 526 €Personnel sous contrat local : 19**dont 1 expatDébut du projet : 1990
EuropeBelgiqueResponsable : Luc Comhaire Partenaire local : BELTA-TBnetSoutien : Programme de lutte contre la tuber-culose à Bruxelles (pour les patients sans-abri)Dépenses 2017 : 60 000 €Début du projet : 2015
5756 57
ACTION DAMIENGL
OSSA
IRE
Glossaire
Agent de santé communautaire - Personne formée à reconnaître certaines maladies et parfois à administrer un traitement. On en dé-nombre des dizaines de milliers. Au Bangladesh par exemple, Action Damien forme depuis des années des village doctors ; ils jouent un rôle im-portant dans le dépistage de la tuberculose. Dans d’autres pays, on les appelle « promoteurs de santé » ou encore « brigadistes de santé ».
Autosoins - Soins que les personnes (ancien-nement) affectées par la lèpre se prodiguent à elles-mêmes afin d’éviter des complications et d’acquérir une certaine autonomie.
BELTA (Association belge contre la tuberculose) - Coupole nationale qui regroupe le FARES (Fonds des affections respiratoires) et la VRGT (Vlaamse Vereniging voor Respiratoire Gezondheidszorg en Tuberculosebestrijding). À travers son projet BELTA-TBnet, la coupole garantit le rembourse-ment des coûts liés au traitement qui ne sont pas pris en charge par la mutualité, le CPAS ou une autre institution sociale.
Cas index - Terme qui désigne la première personne à avoir été contaminée par un agent pathogène. Nos équipes l’utilisent pour nommer la première personne d’un foyer/d’un groupe à avoir été dépistée de la lèpre ou de la tuberculose.
Care after cure (« soins après la guérison ») - Stratégie ou activités qui visent à la réhabili-tation socio-économique des anciens patients afin de leur permettre de reprendre le cours de leur vie. Action Damien fournit, entre autres, une formation, un logement, un capital de départ ou du « matériel » pour générer des revenus, comme des outils et du cheptel.
Chirurgie lépreuse - Chirurgie effectuée sur des personnes (anciennement) affectées par la lèpre qui présentent des mutilations. Il peut s’agir de chirurgie septique (amputation d’un membre, par
exemple) ou de chirurgie réparatrice. Le but est alors de rendre la mobilité, notamment, d’un ou plusieurs doigts (en cas de « main en griffe » souple) ou des pieds (en cas de « pied tombant »). Cet acte chirurgical rend une certaine mobilité au membre et efface dans le même temps les stigmates de la maladie.
Cohorte - En médecine, une cohorte désigne un groupe de patients.
Consommables de laboratoire - Ressources à utilisation limitée nécessaires au fonction-nement d’un laboratoire, comme des lames de microscope ou petits gobelets à expectoration.
Dépistage actif - Visite dans l’environnement d’une personne récemment dépistée pour déter-miner si ses proches ont été contaminés.
DOTS (Directly Observed Treatment short course) - Une personne atteinte de tuberculose doit prendre ses médicaments sous supervision di-recte. Cette approche élaborée par l’OMS permet d’éviter l’apparition de la pharmacorésistance. Action Damien engage alors des superviseurs DOTS ; des bénévoles et des membres de la fa-mille peuvent aussi remplir cette fonction.
Endémique - Une maladie est endémique lors-qu’elle persiste au sein d’une population ou dans une région.
GeneXpert - Outil de biologie moléculaire com-pact et rapide, qui analyse l’ADN d’un échantillon et détermine si une personne présente une résistance à la rifampicine, l’un des anti- tuberculeux les plus importants. Au bout de 90 minutes, l’appareil envoie les résultats à un ordinateur. Cette technique est bien plus réactive que l’examen microscopique des expec-torations. Bien que le GeneXpert soit plus rapide et plus simple d’utilisation, il reste trop cher pour être généralisé (15 000 euros par appareil, hors droits de douane éventuels).
5756 57
ACTION DAMIENGLOSSAIRE
RAPPORT ANNUEL 2017
ILEP (Fédération internationale des associations de lutte contre la lèpre) - Fondée en 1966, l’ILEP réunit 13 organisations internationales non gouvernementales qui luttent ensemble contre la lèpre dans 66 pays.
Lèpre multibacillaire - Forme contagieuse de la lèpre avec laquelle le patient présente un nombre important de bacilles. Soixante pour cent des personnes affectées sont multibacil-laires. Les 40 % restants souffrent de la forme paucibacillaire, très peu contagieuse.
Médicaments de première ligne - Médicaments « standard » prescrits en première intention. Les médicaments « de deuxième ligne » font partie du traitement contre la tuberculose pharmacorésistante.
OMS (Organisation mondiale de la santé) - Institution de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la santé publique, créée en 1948. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et est située en Suisse, à Genève.
Parasitose - Maladie induite par un parasite, un organisme végétal ou un animal dont la survie et le développement dépendent de l’hôte qui les héberge. Ainsi, la leishmaniose se transmet à l’homme par le biais d’un phlébotome (petit insecte) infecté.
PCR (réaction en chaîne par polymérase) - Pro-cédé qui vise à amplifier un fragment d’ADN, souvent présent au départ en faible quantité, de manière à obtenir suffisamment de matière pour une analyse.
Prévalence - Nombre de cas existants dans une population à un moment déterminé. À ne pas confondre avec « incidence » (les nouveaux cas survenant pendant une période déterminée).
Tuberculose latente - Une personne est atteinte de tuberculose latente lorsqu’elle est simple-ment porteuse de la bactérie, mais n’en est pas (encore) malade. Un quart de la population mon-diale est concernée. Environ 5 à 15 % de toutes ces personnes développeront une tuberculose active au cours de leur vie. Le risque augmente avec ces facteurs de risque - malnutrition, tabagisme, alcoolisme, VIH, diabète et pollu-tion de l’air.
Tuberculose multirésistante - Forme de tuber-culose sur laquelle n’ont plus d’effet au moins la rifampicine et l’isoniazide – les deux principaux antimicrobiens du traitement de première ligne.
Tuberculose sensible - Tuberculose qui répond au traitement de première ligne.
Tuberculose ultrarésistante - Forme de tuber-culose causée par des bactéries résistant aux médicaments essentiels du traitement contre la tuberculose multirésistante (les fluoroquino-lones). Un traitement existe, mais il est moins efficace et plus coûteux.
Union (Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires) - Fondée en 1920, elle a été la première ONG reconnue par l’OMS à sa création en 1948. Depuis 2000, l’Union s’est développée pour devenir un puissant réseau mondial qui compte désormais 500 experts répartis dans douze bureaux dans le monde.
© O
LIVI
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RAPPORT ANNUEL 2017
Conseil d’administration d’Action Damien
(au 31 décembre 2017)
PrésidentXavier Ortegat
MembresHans De Beenhouwer
Alain De Clercq
Lieve Deckers
Guido Knops
Steven Osaer
Françoise Portaels
Jean-Pierre Schenkelaars
Martine Van den Berghe
Dirk Vercruysse
Publié par Action Damien Juin 2018
BE05 0000 0000 7575Boulevard Léopold II 263, 1081 Bruxelles
Conçu par : Josworld.org
© O
LIVI
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OLET
Action Damien tient à remercier les partenaires suivants :
• Les autorités des pays où nous luttons contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose.
• Les autorités belges, au niveau fédéral, régional, provincial et communal, et plus particulièrement les services chargés de la coopération au développement.
• L’ensemble de nos collaborateurs à travers le monde.
• Nos nombreux et fidèles donateurs.
• Les milliers de volontaires en Belgique et dans nos projets.