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COMMISSION DE REGULATION REPUBLIQUE DU MALI
DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU Un Peuple - Un But - Une Foi
C.R.E.E. -o-o-o-o-o-o-o-
-=-=-=-=-=-=-=-
RAPPORT ANNUEL 2012
Décembre 2013
Table des matières
MESSAGE DU PRESIDENT DE LA COMMISSION 7
I. DES ACTIVITES MENEES PAR LA COMMISSION DE REGULATION 10
1.1 ELABORATION ET MISE EN PLACE D’INSTRUMENTS DE REGULATION 12
1.2 ACTIVITES DE REGULATION 13
1.3 ASSISTANCE A L’ETAT 14
II. DE LA SITUATION TECHNIQUE DES SECTEURS DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU POTABLE 21
II.1 SITUATION TECHNIQUE DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE 23
II.2 SITUATION TECHNIQUE DU SECTEUR DE L’EAU POTABLE 48
III. DES PERFORMANCES ECONOMIQUES ET FINANCIERES DES SECTEURS DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU POTABLE 59
SECTEUR DE L’ELECTRICITE 60
ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE 60
ANALYSE DES RESULTATS 63
ANALYSE DE L’ACTIVITE 65
ANALYSE RETROSPECTIVE D’EDM-SA SUR 5 ANS (EN 000 FCFA) 66
CONCLUSION 67
SECTEUR DE L’EAU POTABLE 68
ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE 68
ANALYSE DES RESULTATS 71
ANALYSE DE L’ACTIVITE 73
CONCLUSION 73
IV. CONCLUSION GENERALE 74
V. ANNEXES 1
1. APERCU DE LA COMMISSION DE REGULATION DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU 2
Table des matières
2. DIRECTIVES TARIFAIRES EN VIGUEUR 12
3. TABLEAUX DES PERFORMANCES TECHNIQUES 20
Abréviations
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AMADER : Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification
Rurale.
AEP : Adduction d’Eau Potable.
AFUR : African Forum for Utility Regulators ou Forum Africain des Régulateurs de Services Publics
avec siège à Prétoria.
AGGREKO : Producteur indépendant d’électricité, fournisseur du réseau OMVS.
API-Mali : Agence pour la Promotion des Investissements au Mali
ARREC : Autorité de Régulation Régionale du Secteur de l’Electricité de l’espace CEDEAO
BAD : Banque Africaine de Développement
BID : Banque Islamique de Développement
BIM-SA : Banque Internationale du Mali.
BMS : Banque Malienne de Solidarité.
BNDA : Banque Nationale de Développement Agricole
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement.
BOOT: « Built, Own, Operate, and Transfer » .
BOT: « Built, Operate and Transfer »
BT :Basse Tension.
BTA : Basse Tension en dessous de 500V en alternatif et 750V en continu.
CASRP : Crédit d’Appui à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
C-CREE : Conseil de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau.
CEDEAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest
CI : Centre Isolé.
CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité.
CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement.
CREE : Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau.
CS : Consommation Spécifique.
DNE : Direction Nationale de l’Energie.
DNH : Direction Nationale de l’Hydraulique.
ECOBANK : Banque Panafricaine.
EDM-SA : Energie Du Mali.
END : Energie Non Distribuée.
EPC : Engineering, Procurement and Construction ou Contrats « clé en main ».
FCFA : Franc des Communautés Financières Africaines.
g: gramme
GO : Gasoil.
GPS: Producteur Indépendant d’électricité, fournisseur d’EDM-SA.
GWh: Gigawattheure.
Abréviations
HFO: Fuel lourd (Havy Fuel Oil).
HT : Haute Tension.
HTA : Haute Tension entre 1000 et 50 000V en alternatif et 1500 et 75 000V en continu.
HTB : Haute Tension au-dessus de 50 000V en alternatif et 75 000V en continu.
IEPF : Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques.
INSTAT : Institut National de la Statistique.
IPP : Producteurs Indépendants d’énergie (Independent Power Producers).
IPS/WA: Industrial Promotion Services/West Africa.
IRED : Initiative Régionale pour l’Energie Durable.
km: Kilomètre.
kg: kilogramme.
kV: Kilovolt.
kWh : Kilowattheure.
LBC : Lampe à Basse Consommation.
MT : Moyenne Tension.
MVA : Méga Volt Ampère.
MW : Mégawatt.
MWc : Mégawatt crête.
m3: mètre- cube.
NARUC: National Association of Regulatory Utility Commissioners.
NIGELEC : Société Nigérienne d’Electricité.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
OMVS : Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal.
ONAP : Office National des Produits Pétroliers.
OPEX : Dépenses d’exploitation (Operating Expenditures).
PASE : Projet d’Appui au Secteur de l’Energie.
pH : Potentiel Hydrogène.
PIB : Produit Intérieur Brut.
PTF : Partenaires Techniques et Financiers.
P-RM : Présidence de la République du Mali.
RI : Réseau Interconnecté.
SEMOS-SA-SA : Société d’Exploitation des Mines d’Or de Sadiola.
SOMELEC : Société Mauritanienne d’Electricité.
SOMISY-SA : Société des mines d’or de Syama
SENELEC : Société Nationale d’Electricité du Sénégal.
SFI : Société Financière Internationale.
SOGEM : Société de Gestion de l’Energie de Manantali.
Abréviations
SOMAGEP-SA : Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable.
SOMAPEP-SA : Société Malienne de Patrimoine de l’eau Potable.
SOMELEC : Société Mauritanienne d’Electricité.
SOPAM : Producteur Indépendant à partir d’une centrale au fuel lourd à Sirakoro, fournisseur
d’électricité d’EDM-SA.
SONABEL : Société Nationale d’Electricité du Burkina.
SNE : Société Nationale d’Electricité.
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine.
WAPP : Système d’Echanges d’Energie Électrique Ouest Africain (West African Power Pool).
Message du Président de la Commission
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
7
MESSAGE DU PRESIDENT DE LA COMMISSION
L’article 3 de l’Ordonnance N° 00-021/P-RM du 15 Mars 2000 crée la Commission de
Régulation de l’Electricité et de l’Eau. Aux termes de l’article 4 de la même Ordonnance, la
Commission de Régulation est chargée de la régulation du secteur de l’Electricité et du
service public de l’Eau potable dans les centres urbains.
Sa mission générale consiste à soutenir le développement du secteur public de l’électricité et
l’eau, promouvoir et organiser la concurrence entre les opérateurs et assurer la défense des
intérêts des usagers des deux services publics.
Ces attributions, transversales du reste, constituent la clé de voûte du fonctionnement
régulier des secteurs de l’Electricité et l’Eau potable en milieu urbain.
Au-delà de l’obligation légale (prescrite par l’article 17 de l’Ordonnance susvisée) de rendre
compte qui est sa vocation, de la tradition administrative qui l’a engendrée, la production du
rapport d’activités est à la fois une rétrospective, une jauge et une projection.
Aussi, convient-il de noter que la réforme institutionnelle des deux secteurs, mise en route
en l’an 2000, a été réellement mise œuvre en 2012, avec la séparation non pas seulement
organique mais matérielle des deux secteurs, par la création d’une société de patrimoine et
d’une société d’exploitation et leur entrée en service.
La Commission de Régulation a, de concert avec les acteurs concernés et/ou intéressés
(Maître d’ouvrage, SOMAPEP, SOMAGEP, EDM-SA, Consultant, Commissaire aux apports
notamment), contribué à cette mutation, par l’examen et la validation des documents
constitutifs du cadre normatif des entités concernées et par sa participation à l’arbitrage
relatif à la répartition des biens et la préparation des bilans d’ouverture, entre autres.
En rapport avec le Consultant MacroConsulting, la Commission de Régulation s’est aussi
dédiée à l’adaptation du modèle économique et financier au nouveau schéma de
réorganisation et de gestion des services publics de l’électricité et de l’eau.
En outre, en vue d’assurer l’équilibre de la Société EDM-SA et de la SOMAGEP-SA issue de
la scission de l’Opérateur historique, la Commission de Régulation s’est exercée à des
simulations tendant à bâtir une formule rationnelle d’indexation tarifaire.
Dans le cadre du renforcement de la capacité de production du pays en électricité, un autre
temps fort de l’année 2012 a consisté en l’obtention d’un financement supplémentaire
consistant, obtenu par le Maître d’ouvrage auprès d’un partenaire incontournable du Mali
qu’est la Banque islamique de développement (BID), destiné à l’augmentation de la capacité
de la Centrale de Balingué.
En outre, faut-il rappeler que le 27 Septembre 2012, l’interconnexion des réseaux
électriques ivoirien et malien est enfin devenue effectivement opérationnelle avec
l’alimentation des villes de Sikasso, Koutiala et Ségou en énergie produite en Côte
Message du Président de la Commission
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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d’Ivoire et ce, grâce à une synergie d’actions de l’ensemble des acteurs du secteur de
l’électricité.
Il y a lieu de relever cependant une déconvenue survenue au niveau de la centrale SOPAM
de Sirakoro. En effet, celle-ci qui, au moment de sa mise en service a suscité un légitime
espoir, a connu d’énormes problèmes du fait de l’exacerbation des problèmes ayant surgis
entre l’unité de production et le pool bancaire qui a participé à son financement d’une part et,
des problèmes techniques et d’approvisionnement en fuel lourd.
Ces problèmes, greffés à d’autres dont le plus redoutable a consisté dans la crise
institutionnelle et sécuritaire de janvier 2012 ont fortement perturbé la couverture par
l’opérateur historique (EDM-SA), de la demande.
Dans le cadre de la diversification des sources d’énergie, le Maître d’ouvrage, le Régulateur
et l’Opérateur historique (EDM-SA) ont été approchés au cours de l’année 2012, par divers
promoteurs étrangers et ce, dans le cadre du Partenariat Public Privé, en vue de la
réalisation d’infrastructures de production d’énergie notamment nouvelles et renouvelables et
ce, afin que soit minorer dans le mix énergétique, la part qu’occupe le thermique.
En outre, il est important de souligner que les mêmes acteurs ont été approchés par des
opérateurs miniers (La Société des mines d’or de Sadiola et la Société des mines d’or de
Syama notamment) en vue du raccordement de leurs unités de production minière.
Conformément à ses attributions, la Commission de Régulation a procédé au mois de Mai
2011, à l’édiction et à la publication de deux Directives relatives à la Comptabilité
Régulatoire. Celles-ci devraient conforter la Commission de Régulation, l’année d’après,
dans son exigence d’informations précises et dans des formats eux-mêmes, précis.
La première consiste en la Directive générale relative à la mise en vigueur de Directives de
Comptabilité Régulatoire se rapportant aux concessions et aux délégations des services
publics de l’électricité et de l’eau potable au Mali.
Quant à la seconde, elle fixe les règles de Comptabilité Régulatoire applicables aux contrats
de concession de production dans le secteur de l’électricité.
La Commission de Régulation a effectué des missions de contrôle dans certaines Agences
d’EDM-SA ainsi que dans certaines localités bénéficiaires d’adduction d’eau potable, entrant
dans son champ de compétence.
Dans le cadre de l’Electrification Rurale, la Commission a participé à différentes rencontres
ayant abouti à la reprise par EDM-SA, de certaines localités relevant de la compétence de
l’AMADER.
Elle a aussi joué sa partition dans la gestion du contentieux de dédommagement qui en a
résulté (en termes d’opportunité et de principe).
Message du Président de la Commission
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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Dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs des secteurs de l’Electricité et de
l’Eau potable, la Commission de Régulation a initié, avec le concours de partenaires, une
série de formations.
En ce qui concerne sa mission d’assistance, la Commission de Régulation a, à la requête du
maître d’ouvrage été sollicitée en vue de l’émission de son avis formel sur différents
documents d’une part et de l’accompagnement de celui-ci dans divers projets tel que
l’interconnexion des réseaux ivoiriens et maliens, d’autre part.
En termes de perspectives, de concert avec le Consultant Macro Consulting et les acteurs
du secteur, la Commission s’attachera à rendre disponibles, les Modèles technico-
économiques et financiers (Eau et Electricité) qui sont, et demeurent des instruments
incontournables dans la gestion rationnelle et efficiente des deux secteurs ainsi qu’à la
réalisation des projets majeurs de Kabala et de Missabougou.
Enfin, la Réforme de 2000 a certainement montré des limites à l’épreuve du temps et des
circonstances d’où, la nécessité d’enclencher, une relecture de l’ensemble des textes
applicable aux deux secteurs.
LE PRESIDENT
Moctar TOURE
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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I. DES ACTIVITES MENEES PAR LA COMMISSION DE REGULATION
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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SIEGE DE LA CREE
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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1.1 Elaboration et mise en place
d’instruments de régulation
1.1.1 Elaboration des directives
complétant le cadre
législatif et réglementaire
En vue du renforcement du cadre
législatif et réglementaire des
secteurs de l’électricité et de l’eau, le
Conseil de la CREE a procédé au
mois de Mai 2011, à l’édiction et à la
publication de deux Directives
relatives à la Comptabilité
Régulatoire. Celles-ci ont
certainement conforté la Commission
de Régulation, l’année d’après, dans
son exigence d’informations précises
et dans des formats appropriés.
Cependant, l’émission des directives
a été suspendue en 2012, en
attendant les contrats EDM-
SA/SOMAGEP-SA/SOMAPEP-SA.
1.1.2 Mécanisme d’indexation
tarifaire du service public
de l’électricité
En Août 2012 la CREE a
communiqué au Ministère de
l’Energie et de l’Eau les résultats de
l’application de la formule
d’indexation du service public de
l’électricité au titre de l’année 2012
ainsi que les actions et mesures
d’accompagnement nécessaires
pour conforter l’impact positif d’un
ajustement tarifaire. Ces résultats
ont également été partagés avec les
parties prenantes en 30 Août 2012
lors des travaux sur la situation
d’EDM-SA.
Au mois de Décembre des
échanges ont eu lieu entre la
CREE et EDM-SA sur la formule
d’indexation et les résultats des
simulations effectuées par la
CREE en vue de procéder à un
ajustement tarifaire.
1.1.3 Collecte et validation des inputs
du modèle économique et
financier du secteur de l’eau,
adapté au nouveau schéma de
réorganisation et de gestion des
services publics de l’électricité
et de l’eau potable
La collecte des inputs devant
alimenter le modèle s’est
poursuivie pendant la période.
En 12 séances, cette Commission
a pu finaliser le calage sur les
données 2010 en attendant les
bilans d’ouvertures issus du
processus de séparation des
secteurs de l’électricité et de l’eau
potable.
En fin de période la CREE
attendait, entre autres :
- les bilans séparés, issus des
comptes d’EDM-SA au
31/12/2010, de la SOMAGEP-
SA, de la SOMAPEP-SA et de
l’activité électricité d’EDM-SA ;
- les états financiers 2011 de la
SOMAGEP-SA validés par les
commissaires aux comptes ;
- les investissements réalisés en
2011 par la SOMAPEP-SA et
la SOMAGEP-SA ainsi que
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
13
leurs plans d’investissement
2012-2020.
1.2 Activités de Régulation
1.2.1 Projet de réalisation d’une
centrale de 92 MW à Kayes
fonctionnant au fuel lourd
par la société Albatros :
En rappel, il s’agit de la réalisation en BOOT et en douze mois, de la centrale et d’assurer une exploitation de dix ans avant son transfert. En février 2012, la CREE a participé à Kayes à la cérémonie de lancement des travaux.
1.2.2 Projet de réalisation de
centrales solaires
photovoltaïques
Le secteur de l’électricité du Mali fait l’objet
de propositions spontanées de plus d’une
vingtaine de projets solaires. La
Commission de régulation a été sollicitée au
cours de l’exercice 2012 pour la finalisation
ou la formulation des projets proposés par
des promoteurs. Les projets suivants feront
l’objet d’une attention particulière de la part
de la Commission :
- Mola Solar : Construction de onze
centrales solaires pour une puissance
totale de 112,5 MWc, pour un prix de 90
FCFA/kWh. En 2011, la CREE a fait des
propositions d’amélioration du projet de
convention de concession qui lui a été
soumise. La version corrigée de ce
document est toujours attendue.
- SCATEC : Installation de centrales
solaires d’une puissance totale de 60
MWc à un prix de 120 FCFA/kWh. En
janvier et février 2012, des séances de
négociations entre les parties
prenantes (Etat, Promoteur) se sont
ténues à Paris avec la participation
active de la CREE. Au terme des
travaux, le projet a connu des
avancées significatives par la levée
des points de divergence dans les
projets de contrats et par l’adoption
d’un calendrier de mise en œuvre.
- Consortium Sino-malien CMEC-
SUNTECH-ZED-SA : Projet
d’alimentation électrique en énergie
solaire de la cité Administrative de
Bamako.
Il s’agit d’installer 60 centrales d’une
puissance totale de 15 MWc sur les
toits des bâtiments. Un protocole a été
signé à cet effet pour un
investissement 60 millions d’Euros,
appelle une attention particulière de la
CREE sur le coût du projet.
- Projet CAMAC :
Projet de construction en BOOT de
centrales 20 à 100 MW.
Initié depuis le second semestre de
2011, un protocole d’accord est en
cours de négociation.
- Projet DSI :
Construction en BOOT à Sikasso
d’une centrale photovoltaïque
solaire de 30 MWc.
Un protocole a été signé en 2011, les
négociations préliminaires sont
engagées depuis février 2012 en vue
de la signature d’une convention de
concession.
1.2.3 réclamations
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
14
En application de l’article 4 de l’Ordonnance
n°00_021/P-RM du 15 mars 2000 et de
l’article 18 du Décret n° 00-185/P-RM du 14
avril 2000, portant respectivement création
et organisation de la Commission de
Régulation et les modalités d’application de
l’Ordonnance, la Commission a convenu
avec les Opérateurs d’une procédure
simplifiée, accélérée et alternative de
traitement des contestations des abonnés
des services publics de l’électricité et de
l’eau potable.
Dans ce cadre et conformément à sa
mission de défense des intérêts des
usagers du service public, la Commission a
procédé au règlement non juridictionnel
d’une dizaine de contestations portant sur
des présomptions de fraude et de
facturation.
1.3 Assistance à l’Etat
L’une des missions de la CREE est
d’apporter assistance et conseil au Maître
d’Ouvrage et aux institutions de l’Etat.
Dans ce cadre et en vue de soutenir le
développement des services publics de
l’électricité et de l’eau, la CREE a participé à
plusieurs actions notamment :
1.3.1 Les requêtes de
financement
Dès le début de la période de transition, et
au regard de la situation critique du secteur
électrique du Mali, la CREE a initié en
rapport avec le Maitre d’ouvrage, des
requêtes de financement adressées à la
CEDEAO et à l’UEMOA en vue d’obtenir
une subvention en procédure d’urgence,
pour la sécurisation de l’approvisionnement
en combustible et le renforcement des
capacités de production d’électricité de
EDM-SA.
La dixième réunion des ministres en
charge de l’énergie de la CEDEAO, ténue
le 24 mai 2013 à Yamoussoukro a
entériné la requête du Mali à hauteur
d’environ 50 millions de Dollars US par
ses résolutions n°2 et n°4.
1.3.2 La réforme
institutionnelle des
secteurs de l’électricité
et de l’eau potable dans
le cadre du SORGEE
Après la mise en place des organes de
gestion et d’administration de la
SOMAPEP-SA et de la SOMAGEP-SA en
août 2010, la Commission de Régulation
a fortement contribué aux actions initiées
en vue de l’adaptation du cadre
contractuel au nouveau schéma
institutionnel des secteurs de l’électricité
et de l’eau potable.
Dans ce cadre, la Commission de
Régulation a :
▪ Contribué au processus d’élaboration
d’un protocole d’accord entre la
SOMAPEP-SA et la SOMAGEP-SA
pour la gestion de la période
transitoire, en attendant la signature
des contrats définitifs ; son avis formel
n°12-000013, émis le 19 décembre
2012 a permis de valider ce protocole
d’accord ;
▪ organisé une série de réunions
techniques pour examiner, en
impliquant toutes les parties
prenantes, le projet de contrat de
concession Etat- SOMAPEP-SA et le
projet de contrat d’affermage Etat –
SOMAPEP-SA – SOMAGEP-SA.
Par ailleurs, un plan d’actions de la
réforme adopté en vue de la mise en
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
15
œuvre des outils et documents contractuels
du secteur de l’eau potable a permis au
courant de l’année 2013 :
- La finalisation des Contrats de
concession et d’affermage après
l’affectation des biens et
l’établissement des bilans d’ouverture
des sociétés,
- La finalisation du Modèle de
régulation économique et financière
du secteur de l’eau.
1.3.3 La finalisation des accords
pour le raccordement des
unités minières de la
SOMISY-SA et de la
SEMOS-SA au réseau
électrique d’EDM-SA
1.3.3.1 Contrat de fourniture
d’électricité à la mine d’or
de Sadiola
Conformément au protocole d’accord signé
le 22 juin 2011 entre le Gouvernement du
Mali et la société SEMOS-SA-SA, un contrat
de fourniture d’électricité a été élaboré afin
de préciser les conditions techniques,
financières et juridiques pour l’alimentation
en électricité par EDM-SA de la mine d’or de
Sadiola.
Le contrat a une durée de dix ans
renouvelable. Les conditions techniques
sont essentiellement : livraison de l’énergie
à la mine à 225kV et 30kV à la station de
pompage ; une puissance et une énergie
demandée aux points de livraison
respectivement de 38 MW et 306 millions de
kWh.
En outre, une Directive de la CREE définira
la grille tarifaire, l’avance sur consommation
ainsi que les frais de location/entretien
compteurs à payer par SEMOS-SA.
Les documents contractuels ont été
examinés par un groupe restreint
composé des représentants des parties
au contrat (EDM-SA et SEMOS-SA) ainsi
que ceux de la CREE, de la DNE et du
MEE. Un atelier regroupant les
représentants des structures concernées
a été organisé en vue de valider les
documents. La version finale des
documents a été approuvée par un avis
conforme de la CREE.
1.3.3.2 Protocole d’accord
pour le raccordement
de la mine d’or de
Syama
Le protocole d’accord entre le
Gouvernement du Mali et la société
SOMISY-SA précise les conditions
technique, juridique et financière pour le
raccordement de la mine d’or de Syama
au réseau interconnecté à partir du poste
de Sikasso. Ce raccordement consiste à
réaliser 75 km de ligne 225 kV, deux
nouveaux postes (225 kV/33 kV et 33
kV/15 kV) et 15 km de ligne 33 kV.
- A l’issue de l’exécution du projet,
les infrastructures financées et
réalisées par SOMISY-SA (ligne
de 225kV de Sikasso à Syama)
reviendront à EDM-SA. En
contrepartie, l’Etat accepte de
garantir un prix moyen de 70
FCFA/kWh et d’accorder des
exonérations des taxes et droits de
douane prévus.
La version finale du document, issue des
travaux du groupe restreint
MEE/DNE/CREE/EDM-SA, a reçu l’avis
conforme de la CREE.
1.3.4 Interconnexion des
réseaux électriques
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
16
haute tension du Mali et de
la Côte d’Ivoire
L’interconnexion entre la Côte d’Ivoire et le
Mali vise principalement à optimiser les
sources de production d’électricité des
réseaux électriques des 2 pays.
Les principaux accords de l’interconnexion à
savoir le protocole d’accord et le contrat de
fourniture d’électricité ont été soumis à la
CREE pour avis conforme. Cet avis a été
donné en octobre 2012 pour le protocole
d’accord. Il convient de noter que le
protocole d’accord a été signé le 20 octobre
2012. La signature du contrat de fourniture
d’électricité a eu lieu le 26 décembre 2012.
La CREE a participé à certaines rencontres
importantes tenues dans le cadre du suivi
de ce projet :
• Abidjan, octobre 2012 : participation
à la mission du Ministre de l’énergie
et de l’eau sur les conditions de mise
sous tension des installations
électriques du projet.
• Abidjan, novembre 2012 : mission
pour la finalisation du contrat d’achat
d’énergie électrique dans le cadre du
projet d’interconnexion des réseaux
électriques Côte d’Ivoire – Mali.
Il convient de noter que le protocole
d’accord a été signé le 20 octobre 2012 et la
signature du contrat de fourniture
d’électricité a eu lieu le 26 décembre 2012.
Le projet a permis de réaliser 524 km de
ligne 225 kV,2 nouveaux postes (à Sikasso
et à Koutiala) et d’agrandir les postes de
Ferké (Côte d’Ivoire) et Ségou (Mali).
Les travaux ont été exécutés par trois
entreprises indiennes pour un coût total
de179,7 millions de dollars soit 80,87
milliards de FCFA. Ce financement a été
assuré par les partenaires suivants :
l’Inde (111 millions de dollars), la BOAD
(27,78 millions de dollars) et la BIDC (30
millions de dollars). La mise en œuvre
des mesures d’atténuation d’un coût total
de 10,92 millions de dollars a été
entièrement prise en charge par les 2
Etats (Mali et Côte d’Ivoire).
La mise en service des installations a été
effectuée comme suit : le 19 octobre
2012 pour le tronçon Sikasso/Ferké
(alimentation de la ville de Sikasso) ;
- le 3 novembre 2012 pour la liaison
Koutiala/Sikasso (alimentation de
la ville de Koutiala) ;
- le 11 novembre 2012 pour le
tronçon Ségou/Koutiala
(alimentation du poste de Ségou).
1.3.5 Couverture de la
demande de pointe de
l’année 2013
Afin d’assurer de manière satisfaisante la
couverture de la demande de pointe en
électricité en 2013, l’Etat a accordé à
EDM-SA des subventions d’un montant
initial de 30 milliards, ajusté par la suite à
40 milliards à l’occasion de la revue avec
le FMI en mars 2013. Cet appui est
destiné à :
1. l’apurement partiel des dettes
fournisseurs : pétroliers et autres
prestataires ;
2. le règlement des factures
courantes des pétroliers ;
3. l’apurement partiel de
l’endettement au niveau des
banques locales.
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
17
La CREE s’est impliquée pour le suivi
de la mise en œuvre et une
qualification précise des subventions.
Cette qualification permettra à la
CREE d’envisager des mesures
d’atténuation acceptables dans le
processus d’ajustement tarifaire.
1.4 Renforcement des capacités de la
CREE
1.4.1 Organisation de séminaires
et Ateliers :
1.4.1.1 Séminaire AFUR-
CREE du 20 au 24 février
2012 à l’Hôtel Salam de
Bamako
Dans le cadre du renforcement des
capacités de son personnel et de l’ensemble
des acteurs des secteurs de l’électricité et
de l’eau au Mali, la Commission de
Régulation de l’Electricité et de l’Eau
(CREE) a organisé du 20 au 24 février
2012, en partenariat avec l’AFUR (le Forum
Africain pour la Réglementation des
Services Publics), un séminaire sur le
partenariat public privé et la tarification des
services publics de l’électricité et de l’eau.
L’objectif général du séminaire était de
renforcer les capacités des participants
dans les choix des options de partenariats
public privé et de l’utilisation des techniques
de détermination des tarifs de l’électricité et
de l’eau.
Les objectifs spécifiques étaient les suivants
:
- former les participants aux bonnes
pratiques en matière de choix des
options de partenariat public privé ;
- initier aux fondements
économiques de la régulation ;
- former à la conception d’un
système tarifaire et à la
détermination des composantes du
revenu requis pour la fixation des
tarifs.
Il a regroupé 61 participants issus de
plusieurs horizons (agences de
régulation, sociétés d'électricité, société
de patrimoine, ministères, services
publics, producteurs indépendants,
agence pour l'électrification rurale, etc.) et
provenant de divers pays africains
(Angola, Ethiopie, Togo, Côte d’Ivoire,
Egypte, Ghana, Gambie, Lesotho,
Mauritanie, Tanzanie, Afrique du Sud,
Sénégal, Ouganda, Mali et Burkina
Faso).
Il s’est déroulé en 15 modules comme suit :
1. « introduction à la conception
tarifaire et à l’analyse du revenu
requis » animé par un consultant
ghanéen Dr. William Gboney ;
2. « La base d’actifs régulatoire »,
module présenté par Dr. William
Gboney ;
3. « Le coût du capital » présenté par
le Dr William Gboney ;
4. « Les technologies des énergies
renouvelables », présentation faite
par Dr. Banal – Estanol ;
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
18
5. « le libre accès au réseau de
transport : types de structures du
marché de l’électricité » ;
6. « La conception tarifaire des services
publics : fonds de roulement,
immobilisations en cours, contribution
de la clientèle et créances
douteuses » ;
7. « La tarification de l’accès au réseau
de transport » ;
8. « La tarification des services
auxiliaires » ;
9. « L’économie de la réglementation » ;
10. « conception tarifaire des services
publics : record de ventes et
classification des clients » ;
11. « L’analyse comparative des coûts » ;
12. « La conception tarifaire des énergies
renouvelables et le développement
du secteur énergétique » ;
13. « La modélisation financière » ;
14. « Le coût du capital » ;
15. « La politique des frais de
raccordement ».
1.4.1.2 Atelier du 27 juin 2012
sur le modèle partagé de
simulation économique
et financière adapté au
nouveau cadre
institutionnel
Le 27 juin 2012, dans la salle de réunion
du conseil de la CREE s’est tenu un
atelier de formation pour l’appropriation
du modèle de simulation eau par les
parties prenantes du secteur de l’eau.
En rappel, deux modèles de simulations
ont été élaborés par le consultant
Macroconsulting : un modèle électricité et
un modèle eau. Un groupe technique
regroupant des cadres du secteur a été
mis en place pour le calage, la collecte et
la validation des données des deux
modèles.
Au terme d’une quarantaine de séances
de travail (de Décembre 2010 à juin
2012), une réunion de présentation des
premiers résultats de simulation du
modèle eau s’est tenue le 19 juin 2012
dans la salle de réunion de la CREE.
Il est apparu nécessaire d’organiser au
cours d’un atelier, une séance de
formation spéciale animée par les
experts de la CREE pour permettre aux
cadres des deux secteurs de maîtriser
davantage le modèle.
1.4.2 Autres séminaires
Toujours, dans le cadre du renforcement des capacités de la Commission, des Commissaires ou cadres de la CREE ont participé à diverses rencontres, séminaires ou ateliers : - Mars 2012, participation à :
o Marseille en France, au
6ème forum mondial de
l’eau ;
o Abidjan en Côte d’Ivoire,
au séminaire de
lancement du projet de
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
19
création de pôles
d’excellence régionaux de
formation professionnelle
dans le secteur de
l’électricité en Afrique ;
o Accra au Ghana, à la 1ère
réunion du Comité
Consultatif des Régulateurs
de la CEDEAO ;
- Avril 2012, participation à :
o Praia, Cap Vert, à l’atelier
de formation de la
CEDEAO sur la
planification, les cadres
réglementaires et les
mécanismes de promotion
des Energies
Renouvelables ;
o Pretoria en Afrique du Sud,
à l’assemblée générale
annuelle de l’AFUR et à son
programme de formation
sur le renforcement de la
participation du
consommateur dans la
réglementation du secteur
des infrastructures ;
- Mai 2012, participation :
o au Québec au Canada, au
5ème forum mondial sur la
régulation de l’énergie ;
o à Hammamet, Tunisie, au
17ème congrès de l’Union
des Producteurs,
Transporteurs et
Distributeurs d’Energie
Electrique d’Afrique
(UPDEA ;
- Juin 2012, participation à Berlin
en Allemagne, au Forum
Africain de l’Energie ;
- Septembre 2012, participation
à :
o Conakry, Guinée, au
séminaire organisé par
l’ARREC en
collaboration avec le
gouvernement guinéen
pour la sensibilisation
des parties prenantes au
processus de mise en
place d’un organe de
régulation des secteurs
de l’eau et de l’électricité;
o Accra au Ghana, à la
première séance du
Groupe de travail pour le
démarrage des activités
et projet de l’ARREC ;
- Octobre 2012, participation, à
Bujumbura au Burundi, à
l’atelier de réflexion sur la
« régulation des services d’eau
potable au Burundi » organisé
par la Direction Générale de
l’Eau et de l’Energie du
Ministère de l’Energie et des
Mines du Burundi, avec l’appui
du Programme Sectoriel Eau
financé par la Coopération
Allemande ;
- Novembre 2012, participation
à :
o Dakar au Sénégal, au
3ème forum sur la
Régulation Régionale du
Secteur de l’Electricité
de la CEDEAO ;
Revue des activités menées par la Commission de Régulation
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
20
o Lomé au Togo, à l’atelier de
dissémination des
politiques de l’énergie et
des opérations d’appui
programme de la Banque
Africaine de
Développement ;
o Ouagadougou au Burkina
Faso, au forum Régional
UEMOA sur la concurrence.
1.4.2.1 Partenariat avec la
CEDEAO
Dans le cadre de sa collaboration avec
l’Autorité de Régulation Régionale du
Secteur de l’Electricité de la CEDEAO
(ARREC), la CREE a activement participé à
la série de travaux d’opérationnalisation de
l’ARREC et de mise en place du marché
régional de l’électricité de la CEDEAO:
- L’élaboration d’un plan stratégique
d’actions pour l’ARREC au titre de la
période 2013-2017 ;
- L’élaboration d’un plan régional de
renforcement des capacités des
autorités nationales de régulation des
Etats membres de la CEDEAO ;
- La définition des règles d’accès des
clients éligibles au réseau régional de
l’électricité ;
- La définition d’une méthodologie
tarifaire pour la détermination des
coûts et du tarif de transport de
l’électricité;
- L’élaboration des meilleures
pratiques contractuelles ;
- Le benchmarking régional en matière
de régulation.
- La préparation d’un projet de
directive portant institution de
contribution au financement de la
régulation Régionale du secteur
électrique de la CEDEAO.
- L’analyse aux fins d’adoption, du
manuel d’exploitation des réseaux
interconnectés des systèmes
d’Echanges d’Energie Electrique
de l’Afrique de l’Ouest.
Ces travaux, entamés au cours du
dernier trimestre de l’année 2012, se
poursuivront durant l’année 2013.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
21
II. DE LA SITUATION TECHNIQUE DES SECTEURS DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU POTABLE
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
22
CENTRALE DE BALINGUE
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
23
II.1 Situation technique du secteur de l’électricité
1. RAPPEL
Le secteur électrique national dispose d’importants atouts mais demeure cependant confronté à d’énormes difficultés. Les potentialités du secteur électrique sont reparties entre l’hydroélectricité et les énergies renouvelables. L’hydroélectricité est estimée à plus de 1150 MW en puissance et 5600 GWh/an en énergie, répartis entre différents sites dans le bassin des deux (2) fleuves, le Sénégal et le Niger. Les énergies renouvelables sont convenablement reparties sur le territoire avec une irradiation solaire moyenne de 6 kWh/m2/jour et une vitesse de vent qui varie en moyenne de 3 à 7 m/s surtout dans les zones sahélo-sahariennes. Les difficultés du secteur se résument de la manière suivante: i) une sous exploitation du potentiel (seul 30% du potentiel hydroélectrique est actuellement mis en valeur, soit 310 MW environ), (ii) une insuffisance d’investissement pour le développement du secteur, (iii) une inadéquation fortement accentuée dans certaines localités entre l’offre et la demande d’électricité (forte progression de la demande et capacité de production relativement faible); (iv) un taux d’accès relativement faible de la population à l’énergie; (v) un système électrique peu performant; taux de perte d’énergie très élevé ainsi que la fréquence et la durée des interruptions de service. Plusieurs actions ont été conduites depuis la mise en œuvre de la politique sectorielle de l’électricité, adoptée en 1999 et actualisée en 2009. Chronologiquement, on peut rappeler :
• En 2000, - l’établissement d’un nouveau cadre juridique et institutionnel; - la clarification des rôles des acteurs ; - la délégation de la gestion du service public de l’électricité à EDM-SA pour une durée
de 20 ans, suivant un contrat de concession ; - l’ouverture du secteur à d’autres opérateurs privés ; - la création d’un organe de régulation, - la création d’un Fonds spécial d’électrification rurale.
• En 2003, la création de l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER) en vue de donner une nouvelle impulsion à l’accès à l’électricité des populations vivant en milieu rural.
• En 2006, l’adoption d’un document unique de politique énergétique. Ce document précise mieux les objectifs du Gouvernement du Mali en matière d’électrification:
o i) sécuriser et accroître la couverture électrique du pays de 14% en 2004 à 55% en 2015 ;
o ii) porter le taux d’électrification rurale de moins de 1%en 2004 à 55% en 2015. Le taux national d’accès à l’électricité enregistré en 2012 s’établit à 31,74%.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
24
- En 2009, un Programme d’Appui au Secteur de l’Energie (PASE), financé par la Banque Mondiale à hauteur de 120 millions de dollars sur une période de 5 ans, a démarré ses activités. Cet appui contribuera non seulement à renforcer la capacité des réseaux de transport et de distribution d’énergie d’EDM-SA, mais également à améliorer la gouvernance du secteur de l’électricité. En 2012 le taux de décaissement est de 17,1% contre une prévision de 43,4%. Le montant du financement a été ramené à 95 millions de dollars, suite à l’affectation de 25 millions de dollars au SREP. La date de clôture du projet, initialement prévue pour le 30 septembre 2014, a été prorogée au 31 décembre 2015.
• En 2011, conformément aux recommandations de l’étude institutionnelle, les secteurs de l’électricité et de l’eau ont été séparés et deux nouvelles sociétés sont créées pour la gestion du secteur de l’eau potable : la Société Malienne du Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA) et la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) ;
• En 2012, l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’ivoire a été mise en service.
2. OPERATEURS DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE
Le service public de l’électricité est dorénavant assuré par des opérateurs à travers, soit une concession ou une permission (ou autorisation) ; l’objectif étant de fournir le service dans un périmètre défini. Ainsi, plusieurs opérateurs privés, en plus d’EDM-SA, interviennent dans le secteur. Il s’agit entre autres de: - la société SOPAM-SA : type de régime : concession ; identité : centrale thermique au
fuel lourd d’une puissance de 56 MW ; contrat d’achat avec EDM-SA pour une durée de 5 ans ; fourniture d’une quantité d’énergie de 350 GWh par an à un prix de 20 FCA le kWh (hors combustible); le combustible est à la charge de EDM-SA ; la centrale a été inaugurée en octobre 2010 ; la mise en exploitation commerciale de la centrale a eu lieu en mai 2011;
- la société Albatros Energy-Mali : type de régime : concession ; lieu : Kayes ; puissance installée : 92 MW ; puissance garantie : 66 MW ; contrat d’énergie avec EDM-SA pour une durée de 10 ans ; fourniture d’énergie : 578 GWh à 20,3 FCFA/kWh (hors combustible) ; combustible à la charge d’EDM-SA;
- la Société de Gestion de l’Energie de Manantali (SOGEM) ; société de droit malien qui assure la gestion de la centrale hydroélectrique de Manantali et de la centrale hydroélectrique de Félou ; ces deux centrales et leurs lignes de transport constituent des ouvrages communs aux quatre Etats de l’OMVS (Mali, Sénégal, Guinée et Mauritanie) ; puissance installée : 260 MW (Manantali 200 MW et Félou 60 MW) ; productible annuel moyen : 1 131 GWh (Manantali 806 GWh/an et Félou 325 GWh/an) .
Dans le domaine de l’énergie solaire, plusieurs propositions sont en négociation très avancées pour l’obtention d’une convention de concession. Il s’agit particulièrement de:
- la société « SCATEC SOLAR WEST AFRICA » qui a conclu un protocole d’accord
pour la réalisation de centrales solaires d’une puissance totale de 60 MWc dont 10
MWc à Mopti;
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
25
- la société «Avelux» qui a initié un projet de construction de centrale solaire d’une
puissance de 10 MWc,
- la société « Mola Solar Systems GmbH/Allemagne» qui se propose de réaliser en
BOOT une centrale solaire d’une puissance de 50 MWc à Fana;
- la société allemande « Architectural Devices group limited » qui envisage de
financer, construire et exploiter une centrale solaire d’une puissance de 40 MWc.
2.1. Organisation des SYSTEMES ELECTRIQUES D’EDM-SA
La société Energie du Mali (EDM-SA) est le principal concessionnaire du service public de l’électricité au Mali. Elle a en charge la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique sur l’ensemble de son périmètre. Actuellement, le capital social de la société est de 32 milliards FCFA dont 66% sont détenus par l’Etat et 34% par le Groupe Industrial Promotion Services West-Africa (IPS-WA). Son périmètre concédé couvre 99 localités. EDM-SA a bénéficié du monopole de l’achat en gros d’énergie électrique, qui lui a été accordé sur une période de 10 ans. Ce délai a pris fin depuis le 31 décembre 2010, ce qui donne la possibilité aux tiers d’accéder au réseau. La société Energie du Mali SA dispose de trois systèmes électriques pour l’alimentation en électricité de ses clients. Il s’agit du Réseau Interconnecté(26 localités raccordées), des centres isolés (18 localités) et du système électrique connecté en moyenne tension au réseau électrique ivoirien (Kadiolo et Zégoua). L’ensemble du système offre une capacité totale de 425 MW avec 290 042 abonnés. Pour améliorer la sécurité d’alimentation et la couverture électrique du pays, d’importantes actions sont envisagées et notamment: - le renforcement et l’extension du réseau de transport et de distribution par la mise en
œuvre du PASE, programme d’appui au secteur de l’énergie, financé à hauteur de 120 millions de dollars US par la Banque Mondiale;
- le renforcement du parc de production d’électricité par la construction de centrales thermiques (Albatros puissance installée de 92 MW, une capacité additionnelle de 25 MW pour la centrale BID et l’installation de nouveaux groupes dans les centres isolés) ;
- l’installation d’une capacité importante en énergie solaire ; - la réalisation des interconnexions avec le Ghana et la Guinée; - la mise en valeur d’une part importante du potentiel hydroélectrique du pays par la
construction des centrales hydroélectriques de capacité d’environ 375 MW : Sotuba II (6MW), Kénié (42 MW), Gouina (140 MW), Gourbassy (25 MW), Badoumbé (70 MW), Taoussa (25 MW) et Talo (7 MW).
L’effort financier nécessaire pour le renforcement du système électrique de la société Energie du Mali, en se référant au plan optimal d’investissement établi sur la période de 2007 à 2020, s’élève à un montant total de 401 milliards de FCFA, soit un investissement annuel moyen de 28,6 milliards de FCFA. Ces investissements sont repartis principalement comme suit : 220 milliards pour la construction de nouvelles centrales, 150 milliards de FCFA pour le développement du réseau de transport et 24 milliards de FCFA pour le renforcement et l’extension des réseaux de distribution. Ce plan qui est en cours d’actualisation, a connu d’énormes difficultés dans sa mise en œuvre en raison notamment de la faiblesse de mobilisation des ressources financières.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
26
Le contrat de concession d’EDM-SA prévoit un investissement de 213,6 milliards de FCFA sur 20 ans dont 13% destinés à renforcer la production d’électricité, 37% pour le développement du réseau de transport d’électricité et 43% pour le renforcement et l’extension du réseau de distribution publique d’électricité.
2.1.1. DESCRIPTION DES SYSTEMES ELECTRIQUES D’EDM-SA Les principaux indicateurs des systèmes électriques de la société Energie du Mali se résument comme suit : - Indicateurs descriptifs : un nombre total d’abonnés de 290 042 dont 25 730 nouveaux abonnés branchés en 2012; une puissance totale installée de 424,94MW; une quantité d’énergie électrique produite/achetée de 1276,32 GWh ; une quantité totale d’énergie électrique vendue à la population de 1012,42 GWh ; une longueur totale du réseau national de transport (225 kV, 150 kV et 66 kV) de 971,3 km, une longueur totale du réseau de distribution (30 kV, 15 kV et BT) de 5 601,5 km ; - Indicateurs techniques : un rendement global de 80,1% enregistré avec des pertes globales du système de 19,9% ; un nombre total d’interruption de service sur les départs 15 KV du réseau interconnecté de 264 avec une durée totale cumulée de 331 heures ; une quantité d’énergie non fournie de 21,1 GWh (2.3% de l’énergie totale vendue) ; une consommation spécifique de combustible de 230,5g/kWh (gasoil).
2.1.1.1. PARC DE PRODUCTION DU SYSTEME INTERCONNECTE
La puissance totale installée du parc de production du système interconnecté était de 357,07 MW dont 43,67% d’hydroélectricité et 47,92% de thermique et 8% d’importation. La mise en service de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire a permis de renforcer le parc de production d’une capacité de 30 MW. Du tableau TE1 ci-dessous, on constate que la puissance installée a été augmentée de près de 9,2% et la quantité totale d’énergie produite/achetée de 1,33%.
Tableau TE1:Puissance installée (MW) et énergie produite/achetée du système interconnecté (GWh)
Puissance installée
(MW)
2011 2012 Taux
d’augmentation
327,07 357,07 9,20%
Energie produite/achetée (GWh)
1 142,02 1 157,24 1,33%
Les principales unités de production d’électricité du système interconnecté sont décrites ci-après:
2.1.1.1.1. LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE SELINGUE,
Centrale hydroélectrique de Sélingué : mise en service en 1980 ; avec un lac de retenue de 2 milliards de m3 ; puissance totale installée 46,24 MW (4X11,56 MW) ; productible
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
27
annuel 198 GWh (année sèche), 225 GWh (année moyenne) et 250 GWh (année humide) ; productible mensuel maximal 27 GWh au mois d’octobre. En 2012, la centrale de Sélingué a produit une quantité d’énergie électrique de 239,13 GWh, soit une baisse de production de 1,3% (tableau TE2) par rapport à 2011 (242,27 GWh). La production mensuelle minimale enregistrée en 2012 est de 10,23 GWh contre 9,95 GWh en 2011; la maximale mensuelle : 30,36 GWh en 2012 contre 30,99 GWh en 2011; la production journalière moyenne : 655 000 kWh en 2012, légèrement inférieure au productible journalier moyen d’une année humide qui est de 685 000 kWh par jour. Tableau TE2: Production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Sélingué
Quantité d’énergie
produite (GWh)
2011 2012 Niveau de baisse de la
production
242,27 239,13 -1,3%
Le graphique FE1 ci-dessous présente l’évolution mensuelle au titre de l’année 2012 de la production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Sélingué.
Source : Rapport d’activités d’EDM-SA 2012
2.1.1.1.2. LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE SOTUBA, Centrale hydroélectrique de Sotuba : mise en service en 1966 ; fonctionne au fil de l’eau ; puissance totale installée de 5,7 MW (2X2,85 MW) ; productible annuel moyen 35,7 GWh (année sèche), 34,8 GWh (année moyenne) et 32,8 GWh (année humide). En 2012, la production d’électricité de la centrale de Sotuba a été de 32,95 GWh, soit une baisse de 11,70% par rapport à celle de 2011 (37,32 GWh) (voir tableau TE3). La production mensuelle moyenne a été de 2,74 GWh; la minimale est de 1,74 GWh (septembre 2012) et la maximale est de 3,79 GWh (janvier 2012). Tableau TE3 : Production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Sotuba (GWh)
0
5,000
10,000
15,000
20,000
25,000
30,000
35,000
MW
h
mois
FE1: Courbe de Production de Sélingué
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
28
Quantité
d’énergie
produite (GWh)
2011 2012 Taux de réduction
37,32 32,95 -11,70%
Le graphique suivant donne l’évolution par mois de la production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Sotuba.
Source : rapport d’activités 2012 d’EDM-SA
2.1.1.1.3. LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE MANANTALI:
Centrale hydroélectrique de Manantali: mise en service en 2001; capacité utile de stockage d’eau 11,3 milliards de m3 ; puissance totale installée 200 MW (5X40 MW) ; productible annuel moyen 807 GWh (théorique) et 500 GWh (année sèche); électricité produite repartie 52% (Mali), 15% (Mauritanie) et 33% (Sénégal) En 2012, la centrale a produit 998,94 GWh contre une prévision de 997 GWh. La société Energie du Mali a acheté de Manantali en 2012 une quantité d’énergie électrique de 494,06 GWh, soit une augmentation de 11,27% par rapport à 2011.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
MW
h
mois
FE2: Courbe de production de la centrale de Sotuba
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
29
TableauTE4 : Achat d’énergie de Manantali (GWh)
Quantité d’énergie
achetée par EDM-SA de
Manantali (GWh)
2011 2012 Taux
d’augmentation
444
494,06
11,27%
Source : rapport d’activités 2012 de EDM-SA
Du graphique (FE4) ci-dessous, on constate que la centrale de Manantali est fortement sollicitée aux mois d’avril, mai, octobre et novembre. Les plus faibles quantités d’énergie enlevées sont enregistrées principalement aux mois de janvier, février, aout et septembre.
2.1.1.1.4. LA CENTRALE THERMIQUE DE DARSALAM : Centrale de Darsalam : 5 groupes de capacité totale installée de 33,40 MW ; taille des groupes comprise entre 2,2 MW (4 groupes dits « indien ») et 24,6 MW (turbine à combustion) ; groupes dits indiens indisponibles depuis 2010 pour raison de panne. La quantité totale d’énergie produite par la centrale en 2012 est de 14,69 GWh (production TAC), soit une baisse de 28,48% par rapport à celle de 2011. L’énergie produite par la centrale de Darsalam ne représente que 8,79% de sa capacité de production estimée à 167 GWh. Le volume total de combustible consommé en 2012 par les groupes de Darsalam est de 6,28 millions de litres, soit une baisse de 30,03% par rapport à 2011. La consommation spécifique de la centrale a été de 0,427 litre par kWh, soit une baisse de 2,17% par rapport à 2011.
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
FE4: Evolution des achats d'énergie de Manantali
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
30
TableauTE5 : Production d’énergie électrique de la centrale de Darsalam
2011 2012 Variation
Energie produite (GWh)
20,54 14,69 -28,48%
Combustible (millions de litres)
8,97 6,28 -30,03%
Cons spécifique comb
0,437 litre/kWh 0,427litre/kWh -2,17%
378,7 g/kWh 370,4g/kWH -
Du graphique (FE5) ci-dessous, on constate que la centrale thermique de Darsalam a été très faiblement exploitée en 2012.
2.1.1.1.5. LA CENTRALE DE BALINGUE : Centrale thermique de Balingué : capacité totale installée 33,12 MW (4X 2,2 MW + 3X6,46 MW +1X4,94 MW). L’énergie produite par la centrale de Balingué a connu une forte baisse (47,08%) passant de 63,76 GWh en 2011 à 33,74 GWh en 2012. La centrale de Balingué a été exploitée seulement à 20% de sa capacité de production d’énergie électrique, estimée à 165 GWh par an. Les 4 groupes « indiens » qui ont une bonne consommation spécifique en combustible n’ont pas fonctionné depuis 2010 en raison de leur indisponibilité. Le volume de combustible consommé en 2012 est de 8,42 millions de litres, soit une consommation spécifique de 0,25 l/kWh.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
FE5: Courbe de production de la centrale de Darsalam
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
31
TableauTE6 : Production d’électricité de la centrale de Balingué
2011 2012 variation
Energie produite
(GWh)
63,76 33,74 -47,08%
Combustible
(Litres)
16 232 268 8 418 735 -48,14%
Consommation
spécifique
0,255 l/kWh 0,250l/kWh -1,99%
220,7g/kWh 216,3g/kWh -1,99%
Du graphique ci-dessous (FE6), on constate que la centrale de Balingué a enregistré sa production mensuelle la plus élevée aux mois de janvier et mars 2012 (7 GWh).
2.1.1.1.6. LA CENTRALE THERMIQUE BID, Centrale thermique BID de Balingué: 4 groupes de capacité totale installée 48,5 MW; mise en service en décembre 2010 ; renforcement de la centrale en cours afin de ramener sa puissance totale installée de 49 MW à 60 MW ; centrale prévue pour fonctionner au fuel lourd. La quantité totale d’énergie produite en 2012 par la centrale a atteint 188,22 GWh, soit une hausse de 78,83% par rapport à 2011. Le volume total de combustible consommé est de 43,58 millions de litres de gasoil, soit une consommation spécifique de 0,23 litre par kWh.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
5000
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
FE6: Courbe de production de Balingué
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
32
2.1.1.1.7. LA CENTRALE THERMIQUE SOPAM : Centrale au fuel lourd de la SOPAM: premier IPP réussi au Mali; 5 groupes de puissance totale installée de 56 MW; coût de réalisation 26 milliards de FCFA; inaugurée en octobre 2010 ; puissance garantie 40 MW; la quantité d’énergie contractuelle 350,4 GWh/an ; prix de cession du kWh 20 FCFA (hors combustible), La production d’électricité de la centrale en 2012 a été de 141,05 GWh, soit 40% du volume contractuel d’achat d’énergie. La quantité totale de combustible consommée est 37,77 millions de litres, soit une consommation spécifique de 0,27 litre par kWh, soit 233,2 g/KWh. La consommation spécifique contractuelle en combustible est de 210 g/kWh. La centrale aurait dû fonctionner au fuel lourd au lieu du gazole avec comme corollaire l’augmentation des charges de combustible.
0
5000
10000
15000
20000
25000
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
Courbe de production de la centrale BID
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
20000
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
Courbe de production de la centrale SOPAM
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
33
2.1.1.1.8. INTERCONNEXION AVEC LA COTE D’IVOIRE L’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire porte sur une ligne électrique haute tension entre Ferké (Côte d’Ivoire) et Ségou (Mali) d’une longueur de 524 km, la construction de deux nouveaux postes 225 kV/33/15 KV à Sikasso et à Koutiala et l’agrandissement des postes de Ferké et de Ségou. La puissance prévue est de 80 MW pendant la première phase et 200 MW en seconde phase. En 2012, la puissance fournie a été de 30 MW et l’énergie livrée est de 13,40 GWh repartie comme suit : 10% en octobre 2012, 41% en novembre 2012 et 49% en décembre 2012. Cette interconnexion a permis de raccorder les localités de Sikasso et de Koutiala au réseau interconnecté de Bamako.
2.1.1.1.9. LOCATION DE GROUPES En 2012, la location des groupes a concerné les centres isolés pour une puissance totale de 4 600 kW
2.1.1.1.10. PARC DE PRODUCTION DES CENTRESISOLES Les 18 centres isolés sont alimentés en électricité par de groupes électrogènes de taille relativement faible et comprise entre 60 et 1 220 kW. La localité de Ouélessébougou dispose d’une centrale hybride composée d’une centrale thermique (0.81 MW) et d’une centrale solaire (0,216 MW). En 2012, la puissance totale du parc de production de ces centres est de 67,78 MW, soit une légère augmentation (0.7%) par rapport à 2011. La quantité d’énergie électrique produite a été de 115,36 GWh, soit une baisse de près de 25%. La consommation de combustible est de 32,80 millions de litres de gasoil, soit une consommation spécifique de 246,7grammes par kWh en 2012 contre 244 g/KWh en 2011 Tableau TE7 : Energie produite par les centres isolés
Du graphique (FE9) ci-dessous, il convient de noter que la production d’énergie de l’ensemble des centres isolés d’EDM-SA se situe entre 5 et 13 GWh par mois; la production mensuelle moyenne en 2012 est de 9,61 GWh.
2011 2012 variation
Puissance installée (MW)
67,41 67,78 0,69%
Quantité d’énergie produite (MW)
153,33 115,36 -24,76%
Consommation spécifique (g/kWh)
244 246,7 1,10%
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
34
2.1.1.1.11. SYSTEME ELECTRIQUE CONNECTE AU RESEAU IVOIRIEN 30 KV
Les localités frontalières de Kadiolo et Zégoua sont raccordées en 30 kV au réseau ivoirien depuis 1996 à partir de Pogo (localité ivoirienne). L’énergie est facturée à un prix de 45 FCFA par kWh pour un niveau d’enlèvement de plus de 1 GWh. En 2012, la quantité d’énergie électrique achetée a été de 3,72 GWh, soit une hausse de 8,77% par rapport à 2011 (3,42 GWh). Tableau TE8 : Achat d’énergie moyenne tension avec la Côte d’Ivoire
Quantité d’énergie achetée par EDM-SA (GWh)
2011 2012 Taux d’augmentation
3,42 3,72 8,77%
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
FE9: Courbe de production des centrales isolées
0
50
100
150
200
250
300
350
Jan-12 Feb-12 Mar-12 Apr-12 May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12
MW
h
mois
Achat d'énergie moyenne tension de la Côte d'Ivoire
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
35
2.1.1.1.12. PRODUCTION ET ACHAT D’ENERGIE ELECTRIQUE
L’énergie électrique produite et/ou achetée en 2012 par EDM-SA se chiffre à 1 276,32 GWh, soit une baisse de 1,73% par rapport à 2011. TableauTE9 : Quantité totale d’énergie achetée/produite
L’é
nergie produite par les centrales d’EDM-SA (hydroélectrique et thermique) s’établit à 624,02 GWh, soit 48,89% de l’énergie totale produite ou achetée. Les achats d’énergie (652,29 GWh) constituent 51,11% du volume total d’énergie. Les principaux fournisseurs d’énergie électrique à la société Energie du Mali sont ESKOM SA (Manantali), SOPAM SA et la CIE (Côte d’ivoire).
Le système électrique interconnecté participe à hauteur de 90,67% à la satisfaction de la demande totale. L’hydroélectricité constitue la principale source de production du pays, soit 60,03%. Les centrales de Sélingué, Sotuba et Manantali ont fourni une quantité d’énergie électrique de 766,14 GWh en 2012, soit une augmentation de 5,88% par rapport à la production de l’année 2011 (723,58 GWh). La production thermique a baissé de 14,30%, passant de 575,18GWh en 2011 à 492,99GWh en 2012. La production thermique représente 38,62% de la quantité totale d’énergie produite et achetée. Le volume total de combustibles consommé a diminué de 16,11% passant de 153,61 millions de litres en 2011 à 128,86 millions de litres en 2012. Les importations à partir de la Côte d’Ivoire ont évolué de 3,42 GWh en 2011 à 17,19 GWh en 2012, soit une augmentation de 402%. La puissance de pointe enregistrée sur le réseau interconnecté a été de 211,84 MW en 2012 contre 198,69 MW en 2011, soit une augmentation de 6,62%.
Production EDM 49%
Achat d'énergie
51%
Energie achetée et énergie produite par EDM SA
2011 2012 Taux de réduction
Energie achetée/produite (GWh)
1298,77 1276,32 -1,73%
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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2.1.1.2. Energie non distribuée L’Energie Non Distribuée (END) traduit les déficits production qui ont engendré des délestages chez les clients BT et MT. Ces délestages sont essentiellement dus à la vétusté des équipements de production proprement dits, au manque de combustibles ou à la faiblesse des réseaux de transport et de distribution provoquant des incidents. L’Energie Non Distribuée détériore la qualité du service offert à la clientèle. Le contrat de concession fixe le niveau de l’END à 1,5% de l’énergie annuelle vendue. En 2012, l’END est de 21,1 GWh, soit 2% de l’énergie totale vendue, contre 3,9 GWh et 0,4% en 2011.
2.1.1.3. Interruptions de service En 2012, il a été enregistré 264 interruptions de service, d’une durée globale de 331 heures, sur les départs Moyenne Tension (15 kV) du système interconnecté de Bamako. En 2011, le nombre d’interruptions s’établissait à 532 pour une durée cumulée de 581 heures. La durée moyenne par interruption a été de 75 mn en 2012 contre 65 mn en 2011, soit une augmentation de 14,74%.
0
50
100
150
200
250
2007 2008 2009 2010 2011 2012
MW
Année
Evolution de la puissance de pointe
0
5
10
15
20
25
2010 2011 2012
Series1 3.3 3.9 21.1
GW
h
Energie Non Distribuée en GWh
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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37
2.1.1.4. RESEAU DE TRANSPORT D’ENERGIE ELECTRIQUE Le réseau de transport est l’ensemble des moyens et opérations permettant d’assurer le transit de l’électricité en haute tension (supérieure à 33 kV) aux fins de fourniture à des clients ou à des distributeurs. Les tensions utilisées au Mali pour le transport d’énergie électrique sont 225 kV, 150 kV et 66 kV. La tension 225 kV, permet d’interconnecter les réseaux électriques du Mali et de Côte d’Ivoire et de relier la centrale de Manantali au système interconnecté du Mali et de celui des autres Etats de l’OMVS. Le réseau national de transport d’énergie électrique a une longueur totale de 971,3 km dont 389 km en 225 kV, 359,9 km en 150 kV et 222,4 km en 66 kV. La longueur de la ligne de 66/63 kV a augmenté de 153,92 km en 2012 avec la réalisation de la ligne Ségou-Markala-Niono.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2007 2008 2009 2010 2011 2012
mn
/in
terr
up
tio
n
Année
Durée moyenne d'une interruption
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
38
TableauTE10 : Longueur du réseau de transport national
2.1.1.5. RESEAU DE DISTRIBUTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
Le réseau de distribution constitue l’ensemble des moyens permettant de fournir l’électricité aux clients à une tension inférieure à 33 kV. Les tensions pour la distribution d’énergie électrique au Mali sont de 30 kV, 15 kV, 0,4 kV et 0,22 kV. La longueur totale du réseau de distribution est passée de 5 514,7 km en 2011 à 5601,5 km en 2012, soit une augmentation de 1,57%. En 2012, il a été réalisé 86,9 km de ligne de distribution dont 9,4 km en 30 kV ; 38,4 km en 15 kV et 39 km en basse tension.
Longueur des lignes de transport d’énergie électrique (km)
2011 2012 Taux d’augmentation
428,4
971,3
127%
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
39
En fonction du niveau de tension, la longueur du réseau de distribution d’énergie électrique (5 601,5 km) est répartie comme suit :
- 285,3 km pour la tension 30 kV, - 1600,8 km pour la tension 15 kV; - 3715,4 km pour la basse tension.
En outre, le nombre et la puissance des postes Moyenne Tension/Basse Tension du réseau de distribution sont passés respectivement de 2 197 et 479 MVA en 2011 à 2277 et 501,7 MVA en 2012, soit une augmentation de 3,64% et 4,70%.
2.1.1.5.1. ABONNES MOYENNE ET BASSE TENSION Le nombre total d’abonnés d’EDM-SA est passé de 261 008 en 2011 à 290 042 en 2012, soit une augmentation de 11,12%. Tableau TE11 : Nombre d’abonnés
Les abonnés BT constituent 99,42% du nombre total d’abonnés EDM-SA, alors que ceux de la moyenne tension représentent moins de 1%. On constate aussi que plus de 83,33% des abonnés d’EDM-SA sont branchés sur le réseau interconnecté, le reste des abonnés se trouve dans les centres isolés.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
30 KV 15 KV basse tension
km
Niveau de tension
Longueur des lignes
2011
2012
Nombre
d’abonnés
2011 2012 Taux
d’augmentation
261 008 290 042 11,12%
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
40
Le nombre de nouveaux abonnés branchés a baissé entre 2011 et 2012 passant respectivement de 27 367 à 25 730 abonnés, soit une baisse de près de 6%. Parmi les nouveaux branchements réalisés en 2012, ceux de la basse tension représentent 99,54% du nombre total.
2.1.1.5.2. ventes d’énergie électrique
L’énergie électrique totale facturée en 2012 par la société Energie du Mali est de 1 012,42 GWh, incluant la quantité récupérée sur fraude qui est de 13,29 GWh. Le niveau des ventes a connu une baisse de 3,05% de 2011 à 2012. L’énergie électrique vendue pour la Basse Tension et la Moyenne Tension constitue respectivement 60,81% et 39,19% du volume total des ventes. Les ventes d’énergie électrique pour la seule ville de Bamako s’établissent à 758,94 GWh, soit 74,96% des ventes totales.
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Ab
on
né
s
Année
Evolution du nombre d'abonnés
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Ab
on
né
s
Année
Nouveaux abonnés branchés (MT+BT)
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
41
TableauTE12 : Prix moyen du kWh
Le prix moyen de vente d’électricité en 2012 pour la Basse et la Moyenne Tension a été respectivement de 100 FCFA/kWh et 77,7 FCFA/kWh, soit une légère augmentation par rapport à 2011 de 0.6% et 2%. Globalement pour la MT et la BT, le prix moyen de vente du kWh a été de 91,5 FCFA/kWh, soit une hausse de 1,3%¨par rapport à 2011.
2.2 ENGAGEMENTS CONTRACTUELS DE LA SOCIETE ENERGIE DU MALI SA Le contrat de concession d’EDM-SA précise certains objectifs chiffrés à atteindre. Au titre de l’année 2012, ces objectifs ont été atteints en ce qui concerne: le nombre d’abonnés Basse Tension desservis et la quantité d’énergie vendue. Par contre, d’importants efforts restent à fournir pour maitriser davantage la consommation spécifique de certaines centrales thermiques, pour réduire le taux d’énergie non distribuée, la durée des interruptions de service ainsi que les pertes techniques et non techniques d’énergie électrique.
2.2.1 NOMBRE D’ABONNES BASSE TENSION DESSERVIS En 2012, EDM-SA a respecté son engagement contractuel en matière d’atteinte du nombre d’abonnés alimentés à partir de son réseau de distribution publique basse tension. Le nombre total d’abonnés raccordés en basse tension est de 288 382 contre un niveau contractuel de 212 883 abonnés fixé pour l’année 2012.
Tableau TE15 : Abonnés basse tension desservis
Nombre d’Abonnés BT à desservir
Nombre atteint
en 2012
Objectif contractuel
fixé pour 2012
Observations/commentaires
288 382 212 883 Engagement contractuel
respecté par EDM-SA
2.2.2 ENERGIE FACTUREE
Le volume des ventes en 2012 de 1012 GWh enregistre un dépassement de 3,45% par rapport au niveau contractuel qui est de 978 GWh. A ce niveau, l’indicateur contractuel est respecté.
Prix moyen global
(FCFA/kWh)
2011 2012 Taux
90,3 91,5 1,3%
Prix moyen BT
(FCFA/kWh)
99,4 100,0 0,6%
Prix moyen MT
(FCFA/kWh)
76,2 77,7 2%
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
42
Tableau TE16: Ventes d’énergie électrique
Energie vendue à la population (GWh)
Résultat atteint
2012
Objectif contractuel
2012
Observations/commentaires
1012
978
Engagement
contractuel respecté
par EDM-SA
2.2.3 GESTION DES COMBUSTIBLES
La consommation spécifique globale, calculée en 2012 par EDM-SA, a été de 230,5 g/kWh en deçà du niveau contractuel qui est de 240 grammes par kWh. Cependant nous constatons que ce niveau contractuel est largement dépassé dans les centres suivants : Ké-Macina (374 g/kWh), Goundam (288,6 g/kWh), Niono (280 g/kWh), Diré (269,8 g/kWh), Tominian (267 g/kWh), Bandiagara (263,1 g/kWh), Kangaba (261,5 g/kWh), San (260,9 g/kWh), Niafunké (260,3 g/kWh), Gao (256,4 g/kWh) et la TAC à Darsalam (370,4 g/kWh). Le cumul de ces dépassements donne un volume de 7,02 millions de litres de combustible que l’on peut évaluer à environ 3,5 milliards de FCFA, ce qui pouvait constituer un gain appréciable en respectant le niveau contractuel. La consommation spécifique de la centrale SOPAM a été de 233,2 g/kWh, ce qui dépasse largement ‘objectif fixé dans le contrat d’achat d’énergie de la SOPAM qui est de 210 g/kWh. Aux termes des articles 7.2.2 et 7.1.5 ainsi qu’aux annexes 1 et 6 de ce contrat, toute consommation spécifique supérieure sera facturée par l’acheteur (EDM-SA) au fournisseur (SOPAM) au prix coutant majoré de 5%. Ainsi, la SOPAM aurait dû, au titre de l’année 2012, payer à EDM-SA une pénalité d’un montant d’environ deux milliards de FCFA. Tableau TE17: Consommation spécifique de combustible
Consommation spécifique en 2012 (g/kWh)
Consommation
spécifique
contractuelle
(g/kWh)
Observations/commentaires
EDM-SA
SOPAM
Global
228
233,2
230,5
240
210
231,41
Un volume de 7,02 millions de
litres de combustible aurait pu
être économisé si le niveau
contractuel de la consommation
spécifique de combustible était
respecté dans chacune des
centrales thermiques.
2.2.4 PERTES GLOBALES D’ENERGIE ELECTRIQUE Les pertes globales (techniques et non techniques), sont de 19,9% en 2012 contre un niveau contractuel de 12%, d’où un dépassement significatif de 7,9 points du niveau requis.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
43
Le respect de ce niveau contractuel aurait permis à EDM-SA d’éviter une production thermique de 100,83 millions de kWh et d’économiser une quantité de combustible de 26,71 millions de litres de gasoil, soit un gain financier potentiel d’un montant de 12,74 milliards de FCFA pour la seule année 2012. Tableau TE18: Pertes globales des systèmes électriques d’EDM-SA
Pertes d’énergie en
2012
Pertes d’énergie
contractuelles
Observations/commentaires
19,9% 12% Efforts importants à fournir pour
maitriser le niveau des pertes
techniques et non techniques
2.2.5 LOCALITES A ELECTRIFIER Contrairement à son contrat de concession, la société Energie du Mali n’a pas électrifié 46 localités de son périmètre qui sont les suivantes : - Diamou en 2002; - Sadiola et Koro en 2003; - Kéniéba et Kimparana en 2004; - Koniakari, Yorosso, Kouri, Mahou, Kolokani, Dioro, Sansading et Bankass en 2005 ; - Banamba, Banankoro, Dougabougou, Molodo, Siribala et Tonka en 2006 ; - Koumantou et Toubacoura en 2007; - Ménaka, Barouéli, Goumbou, Sanzana et kignan en 2008; - Kolondiéba, Sofara et Bourem en 2009; - Diéma, Kléla, Finkolo, M'Péssoba, Falako, Dia, Ténenkou Gourma-rarhous, Ansongo
et Diafarabé en 2010 - Séguéla, Karangana, Dinangourou, Tessalit en 2011; - Konna, Miéna et Zébela en 2012.
2.2.6 TAUX ANNUEL D’ENERGIE NON DISTRIBUEE Ce taux est de 2,3%, en dégradation par rapport au taux contractuel qui est de1.5% de l’énergie annuelle vendue pour les localités du réseau interconnecté, entrainant un manque à gagner pour l’économie nationale de près de 14 milliards de FCFA (Cf Etude Plan Directeur Electrification Rurale). Tableau TE19: taux d’énergie non distribuée
Taux d’énergie non distribuée en
2012
Taux plafond contractuel d’énergie non distribuée
Observations/commentaires
2,3% 1,5% Efforts à fournir
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
44
2.2.7 ENLEVEMENT DE L’ENERGIE DE MANANTALI
En 2012, EDM SA a enlevé 51,96% de l’énergie totale produite par la centrale de Manantali contre un niveau d’enlèvement de 52,22% en 2011. La quote-part du Mali est fixée à 52% de la production annuelle totale de la centrale. Donc, le taux d’enlèvement par EDM SA de l’énergie de Manantali a été légèrement en deçà du niveau requis, d’où un manque à gagner pour EDM-SA de 26,62 millions de FCFA.
Tableau TE20:Taux d’enlèvement de l’énergie de Manantali
Taux atteint Taux contractuel Observations/commentaires
51,96% 52% Le niveau requis d’enlèvement n’a pas été
atteint
2.2.8 INTERRUPTIONS DESERVICE Le nombre total des interruptions de service (départ 15 kV)en 2012 est de 264avec une durée cumulée de 331 heures alors que le contrat prévoit une durée cumulée maximale d’interruption de service par ligne moyenne tension de 15 heures par mois et 20 heures par an. Le non-respect de cet indice est assorti d’une pénalité forfaitaire de 100.000 FCFA appliquée par dépassement (article 40 du cahier de charges) de plafonds d’interruption totale. La durée moyenne d’une interruption de service en 2012 a été de 75 minutes contre 65 minutes en 2011, soit une augmentation de 15,38%. EDM-SA doit fournir plus d’efforts pour réduire davantage la durée moyenne de dépannage. Tableau TE21: Interruptions de service
2011 2012 variation
Nombre d’interruption 532 264 -50,37%
Durée moyenne par
interruption (mn)
65 75 15,38%
2.3 PROGRAMMES D’INVESTISSEMENTS DE LA SOCIETE ENERGIE DU MALI
Le montant des investissements prévus en 2012 par le contrat de concession s’élève à 7,83 milliards de FCFA. Les objectifs d’investissements de 2000 à 2012 se chiffrent à 147,03 milliards de FCFA. Le montant des travaux réalisés en 2012 dans le secteur s’élève à 93,86 milliards de FCFA dont 82,11 milliards financés par l’Etat pour le développement du réseau de transport. Sur la période 2000 à 2012, la société Energie du Mali a exécuté son programme contractuel d’investissements à hauteur de 98,75 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 67,16%.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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45
Tableau TE22: Cumul des investissements EDM-SA sur la période de 2000 à 2012
Objectifs contractuels Réalisations Taux de réalisation
147,03 milliards de FCFA 98,75 milliards de
FCFA
67,16%
3 Exploitation de LA SOCIETE DE GESTION DE L’ENERGIE DE Manantali (SOGEM)
3.1 OUVRAGES ELECTRIQUES DE MANANTALI Les ouvrages de Manantali se composent d’une centrale hydroélectrique et d’un réseau de transport d’une longueur totale de 1 683 km. La SOGEM, structure relevant de l’OMVS, assure la gestion de ces ouvrages. Le réseau électrique de Manantali assure l’interconnexion entre les trois capitales (Bamako, Dakar et Nouakchott) et se compose : - d’un système Est en 225 kV : long de 326kmdontune ligne de 150 kV de Kodialani à
Sirakoro, et de 2 postes de transformation (Kita et Kodialani). Le système EST alimente le réseau interconnecté d’EDM-SA ;
- et d’un système Ouest en 225 kV : long de 1 171 km alimentant les réseaux électriques du Sénégal et de la Mauritanie.
Le protocole tarifaire, signé par les trois Sociétés Nationales d’Electricité (SNE) avec la SOGEM, garantit sur une période de 30 ans à partir de 2002 : i) l’enlèvement de l’énergie de Manantali par les SNE et ii) la livraison de cette énergie à ces mêmes SNE. Le protocole précise que le tarif appliqué est de type binôme avec une prime fixe et un prix proportionnel par kWh. Le prix moyen de vente de l’énergie de Manantali à EDM-SA a été de 31,83 FCFA/KWH en 2012.
3.2 PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION
D’ELECTRICITE DANS L’ESPACE OMVS Les perspectives, en terme d’équilibre offre-demande en énergie électrique sont rassurantes : - A COURT TERME : doublement de la capacité de production de l’OMVS de 200 MW à
400 MW par la mise en service prévue des centrales hydroélectriques de Félou (60 MW en 2013) et Gouina (140 MW en 2016).
- A MOYENET LONG TERME : mise en valeur par L’OMVS d’autres sites notamment, Gourbassi (30 MW en 2017), Koukoutamba (280 MW en 2023), Bouréya (161 MW en 2021) et Badoumbé (70 MW en 2025). A terme, une puissance de plus 2 000 MW sera installée en hydroélectricité dans l’espace OMVS.
Tableau TE23 : Prévision de la demande d’électricité des pays de l’OMVS
2015 2020 2025
Energie (GWh) 11 017 14 658 18 821
Puissance (MW) 2 012 2 739 3 555
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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46
4 CONCLUSION/RECOMMANDATIONS Au regard du développement du réseau, on peut retenir que le transport aussi bien que la distribution de l’électricité ont enregistré une augmentation respectivement de 127% et de 1,6% par rapport à l’année 2011. Concernant la continuité et la qualité de service, elles se sont fortement dégradées entrainant un manque à gagner pour l’économie nationale de 14 milliards de FCFA. Pour ce qui concerne les combustibles le niveau contractuel de consommation spécifique de certaines centrales thermiques n’a pas été respecté par EDM-SA, entrainant un manque à gagner estimé à 3,5 milliards de FCFA pour un volume de 7,02 millions de litres de combustible. De même le rendement global du système électrique qui est de 80,1% en 2012 est largement en deçà du niveau contractuel (88%). EDM-SA aurait pu éviter une production thermique de 100,83 millions de kWh et économiser une quantité de combustible de 26,71 millions de litres de gasoil, soit un gain financier potentiel d’un montant de 12,74 milliards de FCFA pour la seule année 2012 en respectant le niveau contractuel des pertes globales. Aussi, l’Etat a-t-il consenti un appui financier important, notamment une subvention de30 milliards de FCFA. Au-delà de cet appui financier de l’Etat, on peut noter que d’importants gisements d’économie doivent être exploités :
- Faire fonctionner les centrales BID et SOPAM au fuel lourd et réduire la consommation spécifique de certaines centrales.;
- Améliorer le rendement du système électrique en réduisant le niveau des pertes technique et non technique.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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47
PRISE D’EAU STATION COMPACTE TRAITEMENT EAU BAMAKO
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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48
II.2 Situation technique du secteur de l’eau potable
1. Introduction : L’année 2012 a vu la prise en charge effective et complète des activités eau par les sociétés SOMAPEP-SA et SOMAGEP-SA. Il faut signaler cependant qu’aucun contrat de délégation de service public n’a pu être attribué aux deux sociétés suite à la résiliation du précédent contrat de concession eau d’EDM-SA. Ainsi, l’absence de contrat a ouvert une période de transition de gestion du service public de l’eau potable. Cette période transitoire a été gérée dans le cadre de la réforme des secteurs de l’électricité et de l’eau, à savoir, EDM-SA, SOMAPEP-SA et SOMAGEP-SA. En ce qui concerne la SOMAGEP-SA, il a été procédé à l’internalisation de la gestion clientèle à travers la création de plusieurs centres sur le territoire de son périmètre. Il convient de rappeler que ces deux sociétés dont les activités constituent plus de 90 % des activités du secteur de l’eau potable, ont leur périmètre constitué des villes suivantes : Bamako, Kati, Koulikoro, Ségou, Markala, Sélingué, Kayes, Kita, Nioro, San, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et Bandiagara. Les données relatives à la situation technique du secteur de l’eau ci-dessous ne concernent que les AEP des villes du périmètre concédé.
2. OPERATEURS DU SECTEUR EAU
2.1 SOMAPEP-SA : La SOMAPEP-SA assure la maitrise d’ouvrage déléguée du secteur de l’eau potable à travers le développement des infrastructures. En 2012, la SOMAPEP-SA s’est consacrée essentiellement au processus de mise en œuvre du chronogramme de la réforme du secteur, la finalisation des contrats et la recherche de financement pour différents projets, notamment celui de Kabala.
2.2 SOMAGEP-SA En 2012 l’exploitation technique de la SOMAGEP-SA a abouti, entre autres, aux résultats suivants :
- La production d’eau a été d’environ 90,4 millions de m3 contre 89,6 millions de m3
en 2011, soit une augmentation de 0,89 % ; - La quantité totale d’eau vendue a été de 62,9 millions de m3 contre 65,1 million de
m3 en 2011, soit une diminution de 3,38 % ; - Le rendement global du réseau d’eau observé est de 71,57 % contre 72,69 % en
2011 soit une baisse de 1,12 points ; - Le nombre d’abonnés eau a atteint 142 577 contre 131 641 en 2011, soit une
augmentation de 8,31 % ; - La longueur du réseau d’eau est de 3448,3 km contre 3335,1 km en 2011, soit un
accroissement de 3,39% ; - Le chiffre d’affaires de ventes d’eau hors taxes à la SOMAGEP-SA a été de 17,069
milliards de francs CFA contre 18,850 milliards de francs CFA en 2011, soit une baisse de 9,44 % ;
- Le prix moyen de vente du mètre cube d’eau a été de 254,046 francs CFA contre 268,928 francs CFA en 2011, soit une baisse de 5,86% ;
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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49
- La consommation moyenne annuelle d’eau par abonné a été de 440,967 m3contre 494,66 m3 en 2011, soit une diminution de 12,17 %.
2.2.1 Production d’eau : En 2012, la production d’eau dans l’ensemble des villes gérées par la SOMAGEP-SA a été de 90,4 millions de m3 contre 89,6 millions de m3 en 2011, soit une augmentation de 0,89 %. Tableau TO1: Production d’eau potable (en millions de m3)
2011 2012 ECART
Bamako 64,32 65,50 1,83%
Centres isolés 25,25 24,90 - 1,38%
Totale SOMAGEP-SA 89,6 90,40 0,89%
La production mensuelle maximale (ensemble SOMAGEP-SA) constatée au mois de mars a été de8 millions de m3 contre 7,95 millions de m3 au même mois en 2011. En revanche, en 2012,la production minimale a été constatée au mois de septembre pour 7, 03 millions de m3 contre 6,76 millions de m3 en février 2011. La production moyenne mensuelle en 2012 s’est chiffrée à 7,53 millions de m3 contre 7, 46 millions de m3 en 2011. Le graphique ci-dessous donne l’évolution mensuelle de la production d’eau pour l’ensemble des centres urbains de la SOMAGEP-SA en 2012.
FO1 : Production d'eau en Millions de m3
2.2.1.1 Production d’eau de Bamako
6.4
6.6
6.8
7
7.2
7.4
7.6
7.8
8
jv fr mrs av mai jn jll at sep oct nov dec
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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50
L’eau potable est produite à Bamako à partir de trois stations de pompage et de traitement d’eau de surface en bordure du fleuve Niger et une station de pompage et de traitement d’eau souterraine. L’ensemble de la production des stations a été de 65,50 millions de m3 contre 64, 32 millions m3 en 2011, soit une augmentation de 1,84 %. Il convient de signaler que cette production représente 72,45 % de la production totale de la SOMAGEPSA. Le graphique ci-dessous donne l’évolution de la production d’eau à Bamako de 2007 à 2012. FO2 : Evolution de la production d’eau à Bamako ; période 2007-2012
La production d’eau à Bamako de 2007 à 2012 croît de façon régulière.
2.2.1.2 Production d’eau des centres extérieurs Les centres extérieurs gérés par la SOMAGEP-SA sont au nombre de 17. Leur production a été de24,90 millions de m3 contre 25,25 millions de m3 en 2011, soit une diminution de 1,38 %. La production d’eau de ces centres représente 27,55 % du total. Il est signaler que du fait de la crise socio-sécuritaire, des baisses significatives ont été enregistrées dans les centres de Kidal (- 38,8 %), Tombouctou (-21,6 %) et Gao (-18 %). De hausses importantes de production ont été constatées à Markala (18%) et Koutiala (10,6%), suite notamment à la satisfaction de nouvelle demande. Le graphique ci-dessous donne la situation de la production d’eau dans les autres centres de la SOMAGEP-SA.
0
20
40
60
80
2007 2008 2009 2010 2011 2012
Production d'eau en millions de m3
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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FO3 : Production dans les centres extérieurs
2.2.2 Ventes d’eau La quantité d’eau facturée par SOMAGEP-SA a connu une baisse de 3,38% par rapport à l’année 2011. Tableau TO2 : Ventes d’eau potable de la SOMAGEP-SA :
2011 Millions de m3
2012 Millions de m3
Ecart
Quantité d’eau potable vendue
65,1
62,9
- 3,38%
A Bamako la quantité d’eau facturée a cependant progressé de 2,66 % en 2012 soit 45,56 million de m3 contre 44,38 millions de m3 en 2011.e. Cette quantité d’eau vendue à Bamako représente 72,43 % de la quantité totale d’eau vendue par la SOMAGEP-SA.
2.2.3 Rendement de réseau d’eau Le rendement global de l’ensemble des réseaux d’eau a été de 71,57 % contre 72,69 % en 2011, soit une baisse de 1,12 point contre une augmentation de 0,56 point enregistrée à Bamako. Tableau TO3: Rendement des réseaux de la SOMAGEP-SA
2011 2012 Ecart
Rendement du réseau
72,69 % 71,57 % -1,12 point
Le graphique ci-dessous donne le rendement du réseau de 2007 à 2012
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
Bandia
gara
Bougouni
Gao
Kati
Kayes
Kid
al
Kita
Koulik
oro
Koutia
la
Mark
ala
Mopti
Nio
ro d
u S
ahel
San
Ségou
Sélin
gué
Sik
asso
Tom
boucto
u
Production d'eau dans les centres extérieurs de la SOMAGEP SA en 2012 (m3)
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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FO4 : rendement global des réseaux d’eau de 2007 à 2012
2.2.4 Réseau de distribution d’eau Les réseaux de distribution d’eau sont composés pour l’essentiel de canalisation en fonte et PVC pour les réseaux primaire, secondaire et tertiaire et en PEHD pour les branchements. La longueur totale des réseaux a augmenté de 3,4 % ‘voir ci-dessous). Le réseau de Bamako d’une longueur de 1653,4 km, constitue 47,95% de la longueur totale du réseau. Tableau TO4: longueur total des réseaux d’eau de la SOMAGEP-SA
2011 2012 Taux d’augmentation
Longueur du réseau (km)
3 335,1 3 448,3 3,4 %
2.2.5 Abonnés Le nombre total d’abonnés a connu une progression de 8,31%. A Bamako il s’élève à 87 974, soit 61,70 % du total des abonnés. Tableau TO5 : Abonnés eau de la SOMAGEP-SA
2011 2012 Taux de croissance
Nombre d’abonnés
131 641 142 577 8,31 %
2.2.6 Intrants de production d’eau
Rendement de réseaux eau SOMAGEP SA en%
70
70,5
71
71,5
72
72,5
73
73,5
74
74,5
75
2007 2008 2009 2010 2011 2012
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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Les principaux intrants de production utilisés par la SOMAGEP-SA sont : - L’électricité provenant du réseau public. - le combustible pour les groupes de secours, - le sulfate d’alumine, - la chaux, - l’hypochlorite de calcium.
2.2.6.1 Consommation d’électricité pour la production d’eau La production d’eau a consommé 36,79 GWh en 2012contre 41,32 GWh en 2011, soit une baisse de 10,96 %. Pour Bamako, la consommation d’électricité a été de 26,06 GWh, soit 70,83 % de la consommation totale d’énergie. La consommation spécifique moyenne d’électricité a été de 0,41 kWh/ m3 contre 0,46 kWh/ m3, soit une amélioration de 0,05 kWh/m3. Tableau TO6: consommation spécifique d’électricité
2011 2012 Diminution
Consommation spécifique d’électricité par m3d’eau produite (kWh/m3)
0,46
0,41
0.05
Le graphique ci-dessous donne la situation de la consommation spécifique d’électricité par centre de la SOMAGEP-SA. FO5 : Situation de la consommation spécifique d’électricité par centres de la SOMAGEP-SA.
En 2012, la consommation spécifique d’électricité la plus élevée (0,91 kWh/m3) a été observée à Kidal et la plus basse est celle de Mopti (0,21 kWh/ m3).
00,10,20,30,40,50,60,70,80,9
1
Bamak
o
Bandiag
ara
Bougo
uni
Gao Kat
i
Kayes
Kidal
Kita
Koulik
oro
Koutia
la
Mar
kala
Mop
ti
Nioro
du Sah
el San
Ségou
Sélingu
é
Sikass
o
Tombo
uctou
c
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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54
2.2.6.2 Consommation de combustible La consommation des groupes de secours en combustible a augmenté de 45,86 % en raison de l’indisponibilité fréquente du réseau de distribution publique d’électricité. Tableau TO7: consommation de combustible
2011 2012 Taux de d’augmentation
Consommation de combustible (litres)
91 061 132 818 45,86 %
2.2.6.3 Consommation d’hypochlorite de calcium Cette consommation a progressé de 8,72% pour l’ensemble de la production. La consommation spécifique de ce produit a été de 7,77 g/ m3 en 2012 contre 7,42 g/ m3 2011, soit une augmentation 4,72 % ; la plus élevée se situant à Gao (21,75 g/m3 à cause de la présence du manganèse et du fer dans l’eau brute) tandis que la plus basse est celle de Nioro du Sahel (2,45 g/ m3). Tableau TO8 : consommation d’hypochlorite
2011 2012 Ecart
Quantité d’hypochlorite consommée (kg)
664 650 722 610 8,72 %
Consommation spécifique d’hypochlorite (g/m3)
7,42
7,77
4,72 %
Le graphique ci-dessous donne la situation de la consommation spécifique d’hypochlorite des centres de la SOMAGEPSA en 2011.
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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55
FO6 : Situation de la consommation spécifique d’hypochlorite des centres de la SOMAGEP–SA en 2012
2.2.6.4 Consommation de sulfate d’alumine La quantité de sulfate d’alumine utilisée par la SOMAGEP-SA a connu une augmentation de 16,65 %. De même, sa consommation spécifique a augmenté de 15,62 % par rapport à 2011 ; la plus élevée est enregistrée à Kayes (33,57 g/ m3) et la plus basse à Koulikoro (10, 88 g/ m3). Tableau TO9 : Consommation de sulfate d’alumine
2011 2012 Ecart
Quantité consommée (kg)
1 198 329 1 397 905 16,65 %
Consommation spécifique (g/ m3)
13,38 15,47 g/ m3 15,62 %
Il est à noter que le sulfate d’alumine est utilisé dans le traitement d’eau de surface ; son utilisation concerne uniquement les sites de production alimentés par l’eau de surface. Le graphique ci-dessous donne la situation de la consommation spécifique de sulfate d’alumine (en gramme par m3) par centre.
0
5
10
15
20
25
Bamak
o
Bandia
gara
Bougo
uni
Gao Kati
Kayes
Kidal
Kita
Koulik
oro
Koutia
la
Mark
alaMop
ti
Nioro
du S
ahel San
Ségou
Séling
ué
Sikass
o
Tombo
uctou
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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FO7 : Situation de la consommation spécifique de sulfate d’alumine par centre en 2012
2.2.6.5 Consommation de chaux. La chaux sert à atténuer l’acidité de l’eau (correction du pH). La quantité utilisée cette année est de 305 870 kg contre 273 652 kg en 2011, soit une augmentation de 11,77 %. Seuls quatre centres n’utilisent pas de chaux : Bandiagara, Nioro, Sikasso et Kidal. La consommation spécifique a été de 3,38 g/m3, soit une augmentation de 10,82% par rapport à 2011. Tableau TO10: Consommation de chaux
2011 2012 Ecart
Quantité de chaux consommée (kg)
273 652 kg 305 870 kg 11,77 %
Consommation spécifique de chaux (g/m3)
3,05 g/ m3 3,38 g/ m3 10,82 %
Le graphique ci-dessous donne la situation de la consommation spécifique de chaux par centre en 2012 :
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Bamak
o
Bandia
gara
Bougo
uni
Gao Kati
Kayes
Kidal
Kita
Koulik
oro
Koutia
la
Mark
alaMop
ti
Nioro
du S
ahel San
Ségou
Séling
ué
Sikass
o
Tombo
uctou
Situation technique des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
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FO8 : Situation de la consommation spécifique de chaux par centre en 2012
2.2.7 Qualité de l’eau
L’eau distribuée par la SOMAGEP-SA à travers ses réseaux est de qualité globalement conforme aux normes OMS comme en attestent les résultats d’analyses du Laboratoire National des Eaux. Cependant, quelques poches de non-conformité apparaissent très souvent en période hivernale. En rappel, les paramètres essentiels de contrôle de la qualité de l’eau sont : le taux de chlore résiduel libre, le pH, la conductivité et la turbidité.
2.2.8 Investissements majeurs réalisés Les investissements réalisés en 2012 ont essentiellement porté sur l’amélioration de la production et de la distribution d’eau dans les villes de son périmètre ainsi que sur le renforcement des capacités de fonctionnement. Il s’agit entre autres :
- des travaux de remplacement de deux transformateurs électriques à la station de Djicoroni-Para pour 116 000 000 FCFA;
- des travaux de renforcement de la capacité production d’eau à Sélingué avec l’installation d’une pompe pour 20 258 200 FCFA ;
- des travaux de renforcement de la capacité de production d’eau à Nioro du Sahel avec l’équipement de nouveaux forages pour 16 012 300 FCFA ;
- des travaux d’amélioration de la qualité des eaux de forage à Koulikoro par l’installation d’un aérateur pour 17 500 000 FCFA;
- de l’acquisition et la mise en service de logiciel de gestion clientèle pour 241 457 772 FCFA ;
- de l’acquisition et la mise en service d’un logiciel de gestion comptable, financière et administrative pour : 287 637 144 FCFA.
0
5
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25
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35
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Bamak
o
Bandia
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Bougo
uni
Gao Kati
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oro
Koutia
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Mark
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ahel San
Ségou
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2.2.9 CONCLUSIONS/ RECOMMANDATIONS
Le rendement global du réseau continue de baisser en 2012 entrainant des pertes estimées en volume à 1,12 million de m3 et à 284,53 millions de FCFA. Hormis pour l’électricité, la consommation spécifique des autres intrants a augmenté. De ce qui précède, la commission recommande de :
- poursuivre les efforts dans la maitrise de la consommation spécifique de l’électricité ;
- continuer à mener des actions pour optimiser l’utilisation des principaux intrants de production d’eau ;
- prendre des mesures correctives pour réduire les pertes techniques et non techniques.
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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59
III. Des performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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60
Dans l’analyse ci-dessous, les montants sont exprimés en francs CFA.
Secteur de l’électricité
Analyse de la structure financière Evolution du bilan (en 000)
Eléments Exercice
2011
Exercice 2012
Variation
Montant %
ACTIF Actif immobilisé 236 169 647 242 055 733 5 886 086 2%
Actif circulant 65 242 079 67 902 609 2 660 530 4%
Trésorerie – actif 4 154 247 5 906 152 1 751 905 42%
Ecart de conversion - Actif 0 0 0
TOTAL ACTIF 305 565 973 315 864 494 10 298 521 3%
PASSIF Capitaux propres 104 172 707 91 055 429 -13 117 278 -13%
Dettes financières 114 318 457 123 060 280 8 741 823 8%
Passif circulant 60 146 090 75 592 228 15 446 138 26%
Trésorerie - Passif 26 928 719 26 156 557 -772 162 -3%
Ecart de conversion - Passif 0 0 0
TOTAL PASSIF 305 565 973 315 864 494 10 298 521 3%
Source : Etats financiers EDM - SA
Le total – bilan du secteur de l’électricité croît de 3% en passant de 305,6 milliards en 2011 à 315,9 milliards en 2012.
Evolution de la structure du bilan (en %)
Les capitaux propres, représentant 34,1% des ressources en 2011, se sont effrités de 5,3 points (du fait du résultat négatif) pour n’en valoir que 28,8% en 2012.
Le passif circulant est passé de 19,7% du passif en 2011 à 23,9% en 2012, dégageant ainsi un accroissement de 4,2 points. L’actif immobilisé vaut 76,6% du total - bilan en 2012 contre 77,3% un an auparavant, d’où une baisse de 0,7 point qui a profité à l’actif circulant et à la trésorerie active dont les poids respectifs dans le total – bilan se sont améliorés de 0,1 et de 0,5 point entre 2011 et 2012.
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
61
Evolution de l’endettement financier (en 000)
Eléments Exercice2011 Exercice2012 Variation
Montant %
Emprunts auprès des banques 39 318 023 43 225 428 3 907 405 10%
Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
0 45 887 45 887
Crédits d'escompte 0 0 0
Crédit de trésorerie 11 637 517 7 719 891 -3 917 626 -34%
Découverts 15 291 201 18 436 665 3 145 464 21%
Endettement financier 66 246 741 69 427 871 3 181 130 5%
Charges d’intérêts 3 673 143 4 314 829 641 686 17%
Coût de l’endettement 5,5% 6,2% 0%
Capacité d’endettement 37 925 967 21 627 558 -16 298 409 -43%
L’endettement financier a augmenté de 3,2 milliards, soit 5%, en passant de 66,2 milliards en 2011 à 69,4 milliards en 2012. Il représente 64% des capitaux propres en 2011 contre 76% en 2012 ; d’où un accroissement du risque financier se traduisant par un:
- effritement de la capacité d’endettement (capitaux propres moins endettement financier) de 16,3 milliards ; - renchérissement de la dette dont le coût est passé de 5,5% en 2011 à 6,2% un an plus tard.
Evolution de la trésorerie (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Variation
Montant %
Ressources stables (1) 218 491 164 214 115 709 -4 375 455 -2%
Actif immobilisé (2) 236 169 647 242 055 733 5 886 086 2%
Fonds de roulement (3) = (1) - (2) -17 678 483 -27 940 024 -10 261 541 -58%
Actif circulant (4) 65 242 079 67 902 609 2 660 530 4%
Ecart de conversion actif (5) 0 0 0
Passif circulant (6) 60 146 090 75 592 228 15 446 138 26%
Ecart de conversion passif (7) 0 0 0
BFR (8) = (4)+(5)-(6)-(7) 5 095 989 -7 689 619 -12 785 608 -251%
Trésorerie (9) = (3) - (8) -22 774 472 -20 250 405 2 524 067 11%
Le Fonds de Roulement (FR) du secteur s’est dégradé de 10,3 milliards en passant de 17,7 milliards à 27,9 milliards pendant la période sous revue. Cette dégradation est due au fait que les ressources et les emplois stables ont évolué dans la même proportion mais en sens inverse. Ainsi, pendant que les ressources stables ont baissé de 2%, les emplois stables (actif immobilisé) ont connu un accroissement de 2%.
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) a diminué (s’est donc amélioré) de 12,8 milliards en passant de 5,1 milliards à -7,7 milliards entre les 2 arrêtés de comptes. Cette diminution du BFR résulte d’une augmentation plus importante (26%) du passif circulant par rapport à l’actif circulant (4%). En effet, face à des difficultés de trésorerie, la société EDM-SA a dû :
- d’une part, renégocier les délais de paiement de ses fournisseurs dont les dettes (moyens de financement des besoins) ont augmenté de 6,0 milliards en 2012 ;
- d’autre part, retarder le règlement du fisc dont les dettes se sont multipliées par plus de 2 en passant de 7,2 milliards en 2011 à 15, 3 milliards en 2012.
Le BFR s’étant plus amélioré (12,8 milliards) que le FR ne s’est dégradé (10,3 milliards), la trésorerie s’est améliorée de la différence (2,5 milliards) entre 2011 et 2012.
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
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62
Evolution des ressources stables (en 000)
Eléments Exercice
2011 Exercice
2012
Variation
Montant %
Capital 32 000 000 32 000 000 0 0%
Ecart de réévaluation 11 734 194 11 734 194 0 0%
Réserves 18 532 562 18 532 562 0 0%
Report à nouveau -21 759 873 -39 749 476 -17 989 603 -83%
Résultat exercice -17 989 602 -12 291 299 5 698 303 32%
Total capital et réserves (1) 22 517 281 10 225 981 -12 291 300 -55%
Droit du concédant 43 427 098 43 194 296 -232 802 -1%
Subvention Etat 11 045 572 10 318 275 -727 297 -7% Subventions – partenaires au développement 7 214 141 7 071 776 -142 365 -2% Contribution tiers 19 968 616 20 245 101 276 485 1%
Total subventions d'investissement 38 228 329 37 635 152 -593 177 -2%
Total autres capitaux propres (2) 81 655 427 80 829 448 -825 979 -1%
Total capitaux propres (3) = (1) + (2) 104 172 708 91 055 429 -13 117 279 -13%
Emprunts 39 318 023 43 271 315 3 953 292 10%
Intérêts courus 359 647 669 527 309 880 86%
Avance sur consommation 6 743 094 6 965 961 222 867 3%
Créance spéciale Etat 10 917 502 10 917 502 0 0%
Total dettes diverses 18 020 243 18 552 990 532 747 3%
Provisions 56 980 190 61 235 975 4 255 785 7%
Total dettes financières (4) 114 318 456 123 060 280 8 741 824 8%
Total ressources stables (5) = (3) + (4) 218 491 164 214 115 709 -4 375 455 -2%
Source : Etats financiers EDM - SA
Les dettes financières sont passées de 114,3 milliards en 2011 à 123,1 milliards en 2012, soit une augmentation de 8% ou 8,7 milliards. Cette hausse a été absorbée par une baisse de 13%, soit 13,1 milliards des capitaux propres. Il en est résulté une diminution nette des ressources stables de 2%, soit 4,4 milliards.
Evolution des emplois - ressources (en 000)
Eléments Exercice
2011 Exercice
2012
Variation
Montant %
EMPLOIS
Investissements nets 17 820 990 18 300 360 479 370 3%
Variation BFE 0 0 0
Variation BF HAO 0 95 363 95 363
Remboursements d'emprunts 5 632 822 8 590 067 2 957 245 53%
Total emplois à financer 23 453 812 26 985 790 3 531 749 15%
RESSOURCES
Financement interne (autofinancement>0) -10 029 727 1 642 468 1 642 468 116%
Financement par les capitaux propres 1 511 264 1 910 312 399 048 26%
Financement par nouveaux emprunts 9 132 122 13 076 106 3 943 984 43%
Variation BFE 14 822 127 12 880 970 -1 941 157 -13%
Variation BF HAO 80 762 0 -80 762 -100%
Total ressources de financement 15 516 548 29 509 856 13 993 308 90%
RESSOURCES NETTES -7 937 264 2 524 066 10 461 330 132%
Source : Etats financiers EDM - SA
Les ressources stables de financement ont augmenté de 14,0 milliards en 2012 tandis que les emplois stables n’ont connu qu’un accroissement de seulement 3,5 milliards. Il se dégage un excédent des ressources stables de 2,5 milliards en amélioration de 10,5 milliards par rapport à 2011 qui affichait une insuffisance de ressources de 7,9 milliards.
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
63
Analyse des résultats Evolution des résultats (en 000)
Eléments Exercice
2011 Exercice
2012 Variation Montant %
CHARGES 140 446 432 145 525 622 5 079 190 4%
Activités ordinaires 139 199 458 143 776 664 4 577 206 3%
Exploitation 135 520 203 139 455 431 3 935 228 3%
Financières 3 679 255 4 321 233 641 978 17%
Hors activités ordinaires 141 003 482 741 341 738 242%
Participations et Impôts 1 105 971 1 266 217 160 246 14%
PRODUITS 122 456 830 133 234 323 10 777 493 9%
Activités ordinaires 120 243 052 131 827 584 11 584 532 10%
Exploitation 120 198 652 131 759 205 11 560 553 10%
Financières 44 400 68 379 23 979 54%
Hors activités ordinaires 2 213 778 1 406 739 -807 039 -36%
RESULTATS -17 989 602 -12 291 299 5 698 303 32%
Activités ordinaires -18 956 406 -11 949 080 7 007 326 37%
Exploitation -15 321 551 -7 696 226 7 625 325 50%
Financières -3 634 855 -4 252 854 -617 999 -17%
Hors activités ordinaires 2 072 775 923 998 -1 148 777 -55%
Source : Etats financiers EDM - SA
Le résultat net du secteur reste toujours déficitaire. Néanmoins, il s’est amélioré de 5,7 milliards en 2012 où il s’établit à -12,3 milliards contre -18,0 milliards en 2011 Cette amélioration du résultat s’explique essentiellement par une augmentation de 19,1 milliards des subventions d’exploitation qui sont passées de 10,9 milliards en 2011 à 30 milliards en 2012.
Le secteur a connu un levier opérationnel de -14 (levier opérationnel = variation du résultat d’exploitation en % divisée par variation du chiffre d’affaires en %). En effet, la diminution du chiffre d’affaires de 1% a entraîné une chute du résultat opérationnel (résultat d’exploitation hors subvention) de 14%.
Evolution des charges Evolution des charges en 000:
Charges Exercice
2011 Exercice
2012 Variation
Montant %
Consommation matières premières 17 255 806 19 442 903 2 187 097 13%
Autres achats consommés 79 702 221 79 477 820 -224 401 0%
Transport 371 441 197 902 -173 539 -47%
Services extérieurs 8 933 221 7 653 567 -1 279 654 -14%
Impôts et taxes 2 099 643 2 190 049 90 406 4%
Autres charges 2 154 974 3 672 029 1 517 055 70%
Charges de personnel 12 321 348 11 029 540 -1 291 808 -10%
Dotations aux amort. et aux provisions 12 681 549 15 791 622 3 110 073 25%
Total charges d'exploitation 135 520 203 139 455 432 3 935 229 3%
Charges financières 3 679 255 4 321 233 641 978 17%
Total charges activités ordinaires 139 199 458 143 776 665 4 577 207 3%
Charges hors activités ordinaires 141 003 482 741 341 738 242%
Participations et impôts 1 105 971 1 266 217 160 246 14%
TOTAL GENERAL CHARGES 140 446 432 145 525 623 5 079 191 4%
Source : Etats financiers EDM - SA
Le total des charges du secteur a augmenté de 4% (soit 5,1 milliards) en passant de 140,4 milliards en 2011 à 145,5 milliards en 2012. Cette augmentation est imputable essentiellement à l’accroissement de :
• 3,1 milliards des dotations aux amortissements qui ont varié de 12,7 milliards en 2011 à 15,8 milliards en 2012 ;
• 2,2 milliards des consommations de matières premières (achats d’électricité notamment) qui sont passées de 17,2 milliards en 2011 à 19,4 milliards en 2012;
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
64
• 1,5 milliard des autres charges qui passent de 2,2 milliards en 2011 à 3,7 milliards en 2012.
On notera une diminution :
• des services extérieurs de 1,3 milliard, soit 14% ;
• des charges de personnel de 1.3 milliard, soit 10%.
Evolution des charges par activité (en %)
La part relative des charges d’exploitation dans le total des charges s’effrite de 0,7 point en passant de 96,5% en 2011 à 95,8% en 2012. Cette diminution s’est traduite par une hausse de 0,4 point, 0,2 point et 0,1 point, respectivement des charges financières, des charges Hors Activités Ordinaires (HAO) et des impôts et participations.
Evolution des produits Evolution des produits (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice
2012 Variation
Montant %
Ventes 93 886 364 91 403 366 -2 482 998 -3%
Travaux et services vendus 5 263 211 4 737 316 -525 895 -10%
Produits accessoires 541 487 481 031 -60 456 -11%
Chiffre d'affaires 99 691 062 96 621 713 -3 069 349 -3%
Production stockée (ou déstockage) 0 0 0
Production immobilisée 1 441 321 809 975 -631 346 -44%
Subventions d'exploitation 10 906 000 30 000 000 19 094 000 175%
Autres produits 4 416 181 3 297 266 -1 118 915 -25%
Reprises de provisions et transferts de charges 3 744 088 1 030 250 -2 713 838 -72%
Total produits d'exploitation 120 198 652 131 759 204 11 560 552 10%
Produits financiers 44 400 68 379 23 979 54%
Total produits activités ordinaires 120 243 052 131 827 583 11 584 531 10%
Produits hors activités ordinaires 2 213 778 1 406 739 -807 039 -36%
TOTAL GENERAL PRODUITS 122 456 830 133 234 322 10 777 492 9%
Source : Etats financiers EDM - SA
Le total général des produits croît en 2012 de 10,8 milliards soit 9%. Cet accroissement résulte d’une augmentation de 11,6 milliards des produits des activités ordinaires, elle-même due à la hausse de la subvention d’exploitation de l’Etat de 19,1 milliards.
Le chiffre d’affaires a baissé de 3,1 milliards à cause d’une diminution de 2,5 milliards des ventes. Cette diminution des ventes est la conséquence d’une baisse de la consommation et de la non facturation d’une partie de production en raison de la crise sécuritaire qui a affecté cette partie du pays en 2012.
La baisse de 36% des produits hors activités ordinaires est due essentiellement au fait qu’en 2011, la société EDM-SA a bénéficié d’une annulation de charges d’intérêts de 1,1 milliard sur emprunts rétrocédés suite au protocole de rééchelonnement DGDP/EDM-SA, alors qu’en 2012, la société n’enregistre pas de tels produits.
2011 2012
Impôts et participations 0.8% 0.9%
Hors activités ordinaires 0.1% 0.3%
Financières 2.6% 3.0%
Exploitation 96.5% 95.8%
Charges
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
65
Evolution des produits par activité (en %)
Le poids des produits d’exploitation dans le total – produits est passé de 98,2% en 2011 à 98,9% en 2012, soit une hausse de 0,7 point correspondant à la baisse enregistrée par les produits hors activités ordinaires.
Analyse de l’activité
Eléments Exercice 2011 Exercice
2012
Variation
Montant %
Chiffres d'affaires 99 691 062 96 621 713 -3 069 349 -3%
Valeur ajoutée 5 937 258 18 094 684 12 157 426 205%
Excédent brut d'exploitation -6 384 090 7 065 144 13 449 234 211%
Résultat d'exploitation -15 321 551 -7 696 226 7 625 325 50%
Résultat financier -3 634 855 -4 252 854 -617 999 -17%
Résultat des activités ordinaires -18 956 406 -11 949
080 7 007 326 37%
Résultat hors activités ordinaires 2 072 775 923 998 -1 148 777 -55%
Résultat net -17 989 602 -12 291 299
5 698 303 32%
L’activité du secteur en termes de chiffre d’affaires, a baissé de 3,1 milliards, soit 3% pendant que les charges d’exploitat ion (hors charges de personnel et dotations aux amortissements) ont augmenté de 3,9 milliards soit 2%. Il a alors fallu une variation de 19,1 milliards de la subvention d’exploitation pour établir la valeur ajoutée à 18,1 milliards en 2012, en progression de 12,2 milliards par rapport à 2011. Cette amélioration de la valeur ajoutée, cumulée à la baisse de 1,3 milliard des charges de personnel, a permis d’améliorer l’excédent brut d’exploitation de 13,4 milliards. L’augmentation de la dotation nette (dotations aux amortissements et provisions moins reprises de provisions) de 5,8 milliards, a principalement conduit à un résultat d’exploitation en croissance de 7,6 milliards. Ainsi, malgré une détérioration de 0,6 milliard du résul tat financier, le résultat des activités ordinaires s’est amélioré de 7,0 milliards. Cette amélioration du résultat des activités ordinaires, combinée à la baisse de 1,1 milliard du résultat hors activités ordinaires a abouti à un résultat d’ensemble (résultat net) amélioré de 5,7 milliards en 2012 par rapport à 2011.
2011 2012
Hors activités ordinaires 1.8% 1.1%
Financières 0.0% 0.1%
Exploitation 98.2% 98.9%
Produits
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
66
Analyse rétrospective d’EDM-SA sur 5 ans (en 000 FCFA)
TF8 : Evolution du résultat d’exploitation et du cash-flow
Evolution du résultat d’exploitation et du cash-flow. 2008 2009 2010 2011
2012
2009/ 2008
2010/ 2009
2011/ 2010
2012/ 2011
CHARGES D'EXPLOITATION
104 947 186 103 696 954 126 737 208 135 520 202 139 455 431 -1% 22% 7% 3%
PRODUITS D'EXPLOITATION
95 906 591 104 969 620 120 957 068 120 198 653 131 759 205 9% 15% -1% 10%
RESULTAT D'EXPLOITATION
-9 040 594 1 272 666 -5 780 140 -15 321 551 -7 696 227 -114% -554% 165% -50%
RESSOURCES INTERNES DE FINANCEMENT
6 300 488 11 233 474 11 917 647 -10 029 727 1 642 468 78% 6% -184% -116%
A première vue, le résultat d’exploitation réalisé en 2012 dénote une relative amélioration de la situation d’EDM-SA, avec une perte d’exploitation de 7 696,2 Millions de FCFA contre le double en 2011, résultant de l’effet conjugué d’une décélération dans la progression des charges d’exploitation s’élevant en 2012 à 3 % contre 7% en 2011 et d’une poussée plus appréciable des produits d’exploitation en 2012 de 10% alors qu’ils avaient diminué de 1% en 2011. Par conséquent, les ressources internes de financement sont redevenues positives à hauteur d’un peu plus de 1,6 Milliard de FCFA. Cependant, l’analyse des rubriques du compte du résultat d’exploitation indique que cette amélioration du résultat est essentiellement induite par les subventions d’Etat portées, en 2012, à 30 Milliards de FCFA contre 10,9 Milliards de FCFA en 2011. Le montant total des produits d’exploitation hors subventions enregistre une diminution de plus de 26 %, en raison notamment de la situation de crise vécue dans le pays cette année-là et des pertes de recettes y associées. Toutefois, la baisse de la production d’énergie thermique de près de 14%, survenue en 2012, aurait dû engendrer une plus grande maîtrise des charges de combustible et ainsi conforter le résultat d’exploitation de la société. En effet, cette diminution de la production thermique a entrainé une baisse des charges de combustible de seulement 6,5 % pour une diminution du volume de la consommation de combustible de plus de 16 %. Une illustration parfaite de l’existence d’une marge significative dans la maîtrise de ces charges est donnée par les résultats de l’exploitation d’une société similaire de la sous-région. Cette société d’électricité évoluant dans les mêmes conditions1 a, en 2012, produit 7% plus d’énergie thermique avec 9 % moins de charges de combustible qu’EDM-SA, soit une économie totale de plus de 17 %. Etant donné le poids de cette rubrique dans les charges d’exploitation, une bonne maîtrise de son évolution est essentielle pour l’amélioration des résultats d’EDM-SA.
1 Pays enclavé affichant des prix de gasoil à la pompe de 1,28 $ US quasi identique à celui du Mali de 1,25
$US (sources Banque Mondiale)
-50000000
0
50000000
100000000
150000000
2007 2008 2009 2010 2011 2012
CHARGES EXPL.
PRODUITS EXPL.
RESULTAT EXPL.
RESS. INT. FIN.
Performances économiques et financières des secteurs de l’électricité et de l’eau potable
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
67
Conclusion
L’analyse ci- dessus concerne les états financiers tels que livrés par les Opérateurs notamment EDM-SA. Elle dégage, dans l’ensemble, une situation financière en nette amélioration par rapport à l’année précédente. Cette amélioration n’est cependant due qu’à la subvention d’exploitation de 30 milliards de l’Etat (dont 25 milliards encaissés en 2012), l’activité de la société (mesurée par le chiffre d’affaires) ayant baissé de 3% du fait de la crise sécuritaire qu’a connue le pays en 2012. En dépit de cet appui financier, l’équilibre financier de la société reste préoccupant avec un déficit de trésorerie de 20,2 milliards qui a amené la société à faire recours au financement bancaire à court terme plus coûteux.
Il faut noter les efforts fournis par la société pour maîtriser voire réduire certains postes de charges (notamment les services extérieurs). Ces efforts doivent être poursuivis et étendus à d’autres postes (notamment combustibles, pièces de recharge) afin de permettre à la société d’atteindre, à terme, l’équilibre financier.
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
68
Secteur de l’eau potable
Analyse de la structure financière Evolution du bilan en (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
ACTIF
Actif immobilisé 66 283 309 4 396 917 70 680 226 63 768 527 5 762 042 69 530 569 -1 149 657 -2%
Actif circulant 31 981 062 11 051 910 43 032 972 35 285 418 23 744 621 59 030 039 15 997 067 37%
Trésorerie – actif 215 648 280 558 496 206 302 302 518 717 821 019 324 813 65%
Ecart de conversion - Actif 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL ACTIF 98 480 019 15 729 385 114 209 404 99 356 247 30 025 380 129 381 627 15 172 223 13%
PASSIF
Capitaux propres 70 213 407 2 369 866 72 583 273 69 181 557 2 645 072 71 826 629 -756 644 -1%
Dettes financières 27 653 093 505 938 28 159 031 28 175 990 4 047 055 32 223 045 4 064 014 14%
Passif circulant 613 519 11 315 464 11 928 983 1 998 700 19 941 938 21 940 638 10 011 655 84%
Trésorerie - Passif 0 1 538 117 1 538 117 0 3 391 315 3 391 315 1 853 198 120%
Ecart de conversion - Passif 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL PASSIF 98 480 019 15 729 385 114 209 404 99 356 247 30 025 380 129 381 627 15 172 223 13%
Source : Etats financiers Opérateurs
Le total – bilan du secteur de l’eau potable a augmenté de 13% entre 2011 où il s’établissait à 114,2 milliards, et 2012 où il s’affiche à 129,4 milliards.
Evolution de la structure du bilan
Les capitaux propres représentent 55,5% des ressources en 2012 contre 63,6% un an plus tôt, d’où une baisse de 8,1 points sur la période.
La part du passif circulant dans les ressources est passée de 71,9% en 2011 à 66,4% en 2012, faisant ainsi observer un recul de 5,5 points. L’actif immobilisé vaut 19,2% du total - bilan en 2012 contre 28,0% un an auparavant, d’où une baisse de 8,8 points qui a profité essentiellement à l’actif circulant.
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
69
Evolution de l’endettement financier (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Variation
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Emprunts auprès des banques 0 0 0 0 0 0 0
Dettes de crédit-bail 0 0 0 0 0 0 0
Crédits d'escompte 0 0 0 0 0 0 0
Crédit de trésorerie 0 0 0 0 448 037 448 037 448 037
Découverts 0 1 538 117 1 538 117 0 2 943 277 2 943 277 1 405 160 91%
Endettement financier 0 1 538 117 1 538 117 0 3 391 314 3 391 314 1 853 197 120%
Charges d'intérêts 0 158 230 158 230 0 523 793 523 793 365 563 231%
Coût de l'endettement 10% 10% 15% 15% 5% 50%
Capacité d'endettement 70 213 406 831 749 71 045 155 69 181 557 -746 242 68 435 315 -2 609 840 -4%
L’endettement financier s’est multiplié par plus de 2 en passant de 1,5 milliard en 2011 à 3,4 milliards en 2012. Nonobstant cette progression, il ne représente que 5% des capitaux propres en 2012, laissant ainsi au secteur une grande capacité d’endettement (68,4 milliards).
On notera tout de même que l’augmentation de l’endettement financier a aussi entraîné un renchérissement remarquable du coût de la dette qui passe de 10% en 2011 à 15% en 2012.
Evolution de la trésorerie (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Ressources stables (1) 97 866 500 2 875 804 100 742 304 97 357 547 6 692 127 104 049 674 3 307 370 3%
Actif immobilisé (2) 66 283 309 4 396 917 70 680 226 63 768 527 5 762 042 69 530 569 -1 149 657 -2%
Fonds de roulement (3)=(1)-(2)
31 583 191 -1 521 113 30 062 078 33 589 020 930 085 34 519 105 4 457 027 15%
Actif circulant (4) 31 981 062 11 051 910 43 032 972 35 285 418 23 744 621 59 030 039 15 997 067 37%
Ecart de conv actif (5) 0 0 0 0 0 0 0
Passif circulant (6) 613 519 11 315 464 11 928 983 1 998 700 19 941 938 21 940 638 10 011 655 84%
Ecart de conv passif (7) 0 0 0 0 0 0 0
BFR (8) = (4)+(5)-(6)-(7) 31 367 543 -263 554 31 103 989 33 286 718 3 802 683 37 089 401 5 985 412 19%
Trésorerie (9) = (3) - (8) 215 648 -1 257 559 -1 041 911 302 302 -2 872 598 -2 570 296 -1 528 385 147%
Le Fonds de Roulement (FR) du secteur s’est amélioré de 4,4 milliards. Cet effort a été contrarié par l’accroissement de 6,0 milliards du Besoin en Fonds de Roulement (BFR), d’où une chute de la trésorerie de 1,5 milliard.
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
70
Evolution des ressources stables (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Variation
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Capital 5 000 000 100 000 5 100 000 5 000 000 2 000 000 7 000 000 1 900 000 37%
Ecart de réévaluation 0 0 0 0 0 0 0
Réserves 433 696 0 433 696 1 165 252 0 1 165 252 731 556 169%
Report à nouveau 0 0 0 650 544 373 067 1 023 611 1 023 611
Résultat exercice 650 544 2 269 866 2 920 410 1 091 549 272 005 1 363 554 -1 556 856 -53%
Total capital et réserves (1) 6 084 240 2 369 866 8 454 106 7 907 345 2 645 072 10 552 417 2 098 311 25%
Droit du concédant 50 648 674 0 50 648 674 48 109 260 0 48 109 260 -2 539 414 -5%
Subvention Etat 13 480 492 0 13 480 492 13 164 952 0 13 164 952 -315 540 -2%
Subvention-partenaires au dév. 0 0 0 0 0 0 0
Contribution tiers 0 0 0 0 0 0 0
Total subvention d'investissement 13 480 492 0 13 480 492 13 164 952 0 13 164 952 -315 540 -2%
Total autres cap propres (2) 64 129 166 0 64 129 166 61 274 212 0 61 274 212 -2 854 954 -4%
Total capitaux propres (3)=(1)+(2) 70 213 406 2 369 866 72 583 272 69 181 557 2 645 072 71 826 629 -756 643 -1%
Emprunts
Intérêts courus 0 0 0 0 0 0 0
Avance sur consommation 0 82 186 82 186 0 1 354 528 1 354 528 1 272 342 1 548%
Créance spéciale Etat 0 0 0 0 0 0 0
Total dettes diverses 0 82 186 82 186 0 1 354 528 1 354 528 1 272 342 1 548%
Provisions 27 653 093 423 752 28 076 845 28 175 990 2 692 527 30 868 517 2 791 672 10%
Total dettes financières (4) 27 653 093 505 938 28 159 031 28 175 990 4 047 055 32 223 045 4 064 014 14%
Total ressources stables (5)=(3)+(4) 97 866 499 2 875 804 100 742 303 97 357 547 6 692 127 104 049 674 3 307 371 3%
Les ressources stables ont connu une hausse de 3% en passant de 100,7 milliards en 2011 à 104,0 milliards en 2012. Cette hausse découle principalement de l’accroissement de 4,1 milliards des dettes financières. On notera une augmentation du capital de 1,9 milliard par incorporation partielle du résultat de l’exercice 2011 de la SOMAGEP-SA. Ainsi, le capital des sociétés s’établit à 7 milliards en 2012 contre 5,1 milliards en 2011.
L’augmentation exponentielle de 0,08 milliards à 1,4 milliard des avances sur consommation entre les deux exercices découlent d’un ajustement effectué lors de l’élaboration des bilans d’ouverture résultant de la séparation des deux secteurs (eau et électricité).
Evolution des emplois - ressources (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Variation
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
EMPLOIS
Investissement 69 659 272 4 551 420 74 210 692 741 305 2 007 244 2 748 549 -71 462 143 -96%
Variation BFE (+) 31 367 542 0 31 367 542 1 919 176 4 065 466 5 984 642 -25 382 900 -81%
Variation BF HAO (+) 0 0 0 0 771 771 771
Remboursements d'emprunts 0 0 0 0 2 004 2 004 2 004
Total emplois à financer 101 026 814 4 551 420 105 578 234 2 660 481 6 075 485 8 735 966 -96 842 268 -92%
RESSOURCES
Financement interne (autofinancement) 2 171 179 2 848 121 5 019 300 2 416 542 1 286 100 3 702 642 -1 316 658 -26%
Financement par les capitaux propres 19 124 646 100 000 19 224 646 330 593 1 900 000 2 230 593 -16 994 053 -88%
Financement par nouveaux emprunts 79 946 637 0 79 946 637 0 1 274 346 1 274 346 -78 672 291 -98%
Variation BFE (-) 0 252 638 252 638 0 0 0 -252 638 -100%
Variation BF HAO (-) 0 10 916 10 916 0 0 0 -10 916 -100%
Total ressources de financement 101 242 462 3 211 675 104 454 137 2 747 135 4 460 446 7 207 581 -97 246 556 -93%
SOLDE NET DES RESSOURCES 215 648 -1 339 745 -1 124 097 86 654 -1 615 039 -1 528 385 -404 288 36%
Les emplois stables financés par le secteur ont chuté de 96,8 milliards en passant de 105,6 milliards en 2011 à 8,7 milliards en 2012. Les ressources stables ont chuté, quasiment, dans la même proportion (97,2 milliards). Il en est résulté une insuffisance de ressources de 0,4 milliard. Il faut noter que le niveau élevé des emplois financés et des ressources
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
71
mobilisées en 2011 n’est dû qu’au transfert, par EDM-SA après la séparation de l’eau et de l’électricité, des équipements et ouvrages relatifs à l’eau.
Analyse des résultats Evolution des résultats (en 000 FCFA)
Eléments
Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
CHARGES 3 260 046 17 500 031 20 760 077 3 898 384 19 206 068 23 104 452 2 344 375 11%
Activités ordinaires 2 795 372 17 304 352 20 099 724 2 679 125 17 815 935 20 495 060 395 336 2%
Exploitation 1 511 363 17 146 074 18 657 437 1 445 984 17 292 142 18 738 126 80 689 0%
Financières 1 284 009 158 278 1 442 287 1 233 141 523 793 1 756 934 314 647 22%
Hors activités ordinaires 0 0 0 0 1 207 740 1 207 740 1 207 740
Participations et Impôts 464 674 195 679 660 353 1 219 259 182 393 1 401 652 741 299 112%
PRODUITS 3 910 590 19 574 218 23 484 808 4 989 933 19 478 074 24 468 007 983 199 4%
Activités ordinaires 3 266 436 19 574 218 22 840 654 4 343 800 18 255 837 22 599 637 -241 017 -1%
Exploitation 3 266 436 19 574 218 22 840 654 4 343 800 18 255 704 22 599 504 -241 150 -1%
Financières 0 0 0 0 133 133 133
Hors activités ordinaires 644 154 0 644 154 646 133 1 222 237 1 868 370 1 224 216 190%
RESULTATS 650 544 2 074 187 2 724 731 1 091 549 272 006 1 363 555 -1 361 176 -50%
Activités ordinaires 471 064 2 269 866 2 740 930 1 664 675 439 902 2 104 577 -636 353 -23%
Exploitation 1 755 073 2 428 144 4 183 217 2 897 816 963 562 3 861 378 -321 839 -8%
Financières -1 284 009 -158 278 -1 442 287 -1 233 141 -523 660 -1 756 801 -314 514 22%
Hors activités ordinaires 644 154 0 644 154 646 133 14 497 660 630 16 476 3%
Source : Etats financiers Opérateurs
Le résultat net du secteur a fondu de moitié, en passant de 2,7 milliards en 2011 à 1,4 milliard en 2012. Cette dégradation découle d’une:
- baisse du résultat d’exploitation due à la diminution de 1% des produits d’exploitation alors que les charges se sont stabilisées sur les deux (2) exercices ;
- hausse des impôts et participations (impôt sur le résultat).
La sensibilité du résultat d’exploitation par rapport à une variation de 1% du chiffre d’affaires (levier opérationnel) a été de 0,94%. En d’autres termes, une baisse de 1% du chiffre d’affaires s’est traduite par une baisse de 0,94% du résultat opérationnel (résultat d’exploitation hors subvention).
Evolution des charges Evolution des charges (en 000)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Consommation matières premières et fourni. liées 0 1 933 396 1 933 396 0 1 209 833 1 209 833 -723 563 -37%
Autres achats consommés 72 768 5 648 047 5 720 815 51 672 4 129 496 4 181 168 -1 539 647 -27%
Transport 16 781 95 363 112 144 10 675 96 930 107 605 -4 539 -4%
Services extérieurs 171 120 6 431 587 6 602 707 257 890 5 964 802 6 222 692 -380 015 -6%
Impôts et taxes 22 961 152 694 175 655 31 784 535 280 567 064 391 409 223%
Autres charges 7 403 21 771 29 174 33 627 519 862 553 489 524 315 1797%
Charges de personnel 339 550 2 284 961 2 624 511 322 350 3 807 347 4 129 697 1 505 186 57%
Dotations aux amortissements et aux provisions 880 780 578 255 1 459 035 737 986 1 028 591 1 766 577 307 542 21%
Total charges d'exploitation 1 511 363 17 146 074 18 657 437 1 445 984 17 292 141 18 738 125 80 688 0%
Charges financières 1 284 009 158 278 1 442 287 1 233 141 523 793 1 756 934 314 647 22%
Total charges activités ordinaires 2 795 372 17 304 352 20 099 724 2 679 125 17 815 934 20 495 059 395 335 2%
Charges hors activités ordinaires 0 0 0 0 1 207 740 1 207 740 1 207 740
Participations et impôts 464 674 195 679 660 353 1 219 259 182 393 1 401 652 741 299 112%
Total général charges 3 260 046 17 500 031 20 760 077 3 898 384 19 206 067 23 104 451 2 344 374 11%
Le total - charges du secteur a augmenté de 2,3 milliards, soit 11% en passant de 20,8 milliards en 2011 FCFA à 23,1 milliards en 2012. Cette augmentation est imputable essentiellement à l’accroissement de :
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
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• 1,5 milliard des charges de personnel qui sont passées de 2,6 milliards en 2011 à 4,1 milliards en 2012 suite à l’effet conjugué du transfert des agents d’EDM-SA affectés à l’exploitation du service public de l’eau potable et au recrutement de nouveau personnel ;
• 1,2 milliard des charges HAO représentant la valeur comptable de cession d’actifs immobilisés alors qu’il n’y en avait pas en 2011 ;
• 0,7 milliard des impôts sur le résultat ;
• 0,5 milliard des autres charges.
La contraction de l’activité a parallèlement conduit à une diminution des:
• consommations de matières premières et fournitures de 0,7 milliard;
• autres achats consommés de 1,5 milliard ;
• des services extérieurs de 0,4 milliard.
Evolution des charges par activité (en %)
La part relative des charges d’exploitation recule de 8,8 points en passant de 89,9% en 2011 à 81,1% en 2012. Cette régression s’est traduite par une hausse de 5,2 points, 2,9 points et 0,7 point respectivement des charges hors activités ordinaires, impôts et participations et des charges financières.
Evolution des produits Evolution des produits (en 000 FCFA)
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Ventes 0 17 511 744 17 511 744 0 15 972 363 15 972 363 -1 539 381 -9%
Travaux et services vendus 3 242 821 2 054 905 5 297 726 4 322 268 2 266 865 6 589 133 1 291 407 24%
Produits accessoires 366 1 292 1 658 360 65 425 -1 233 -74%
Chiffre d'affaires 3 243 187 19 567 941 22 811 128 4 322 628 18 239 293 22 561 921 -249 207 -1%
Production stockée (ou déstockage) 0 0 0 0 0 0 0
Production immobilisée 0 0 0 0 0 0 0
Subventions d'exploitation 14 406 0 14 406 7 000 0 7 000 -7 406 -51%
Autres produits 8 843 6 276 15 119 14 173 0 14 173 -946 -6%
Reprises de provisions et transferts de charges 0 0 0 0 16 412 16 412 16 412
Total produits d'exploitation 3 266 436 19 574 217 22 840 653 4 343 801 18 255 705 22 599 506 -241 147 -1%
Produits financiers 0 0 0 0 133 133 133
Total produits activités ordinaires 3 266 436 19 574 217 22 840 653 4 343 801 18 255 838 22 599 639 -241 014 -1%
Produits hors activités ordinaires 644 154 0 644 154 646 133 1 222 237 1 868 370 1 224 216 190%
Total général produits 3 910 590 19 574 217 23 484 807 4 989 934 19 478 075 24 468 009 983 202 4%
Le total général des produits a évolué de 1,0 milliard, soit 4% en passant de 23,5 milliards en 2011 à 24,5 milliards en 2012. Cette augmentation s’explique par le fait que, la baisse de 0,2 milliard des produits d’exploitation a été largement compensée par une hausse de1,2 milliard des produits Hors Activités Ordinaires (HAO).
Le chiffre d’affaires a baissé de 0,2 milliard (soit 1%) à cause d’une diminution des ventes de 1,5 milliard (soit 9%). Cette dernière résulte essentiellement de la baisse de la consommation due à la crise qui a affecté le Mali en 2012.
Les produits HAO de 2012 concernent des produits de cession d’immobilisations. De tels produits n’existaient pas en 2011.
2011 2012
Impôts et participations 3.2% 6.1%
Hors activités ordinaires 0.0% 5.2%
Financières 6.9% 7.6%
Exploitation 89.9% 81.1%
0.0%
Charges
Performances économiques et financières du secteur de l’électricité
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
73
Evolution des produits par activité (en %)
En 2012, les produits sont constitués à 92,4% par les produits d’exploitation et à 7,6% par les produits hors activités ordinaires. En 2011, ces proportions respectives étaient de 97,3% et 2,7%.
Analyse de l’activité
Eléments Exercice 2011 Exercice 2012 Var. 2011-2012
SOMAPEP SOMAGEP Total SOMAPEP SOMAGEP Total Montant %
Chiffres d'affaires 3 243 187 19 567 941 22 811 128 4 322 628 18 239 293 22 561 921 -249 207 -1%
Valeur ajoutée 2 975 403 5 291 359 8 266 762 3 958 153 5 783 090 9 741 243 1 474 481 18%
Excédent brut d'exploitation 2 635 853 3 006 398 5 642 251 3 635 803 1 975 743 5 611 546 -30 705 -1%
Résultat d'exploitation 1 755 073 2 428 144 4 183 217 2 897 816 963 562 3 861 378 -321 839 -8%
Résultat financier -1 284 009 -158 278 -1 442 287 -1 233 141 -523 660 -1 756 801 -314 514 22%
Résultat des activités ordinaires 471 064 2 269 866 2 740 930 1 664 675 439 902 2 104 577 -636 353 -23%
Résultat hors activités ordinaires 644 154 0 644 154 646 133 14 497 660 630 16 476 3%
Résultat net 650 544 2 074 187 2 724 731 1 091 549 272 006 1 363 555 -1 361 176 -50%
L’activité du secteur en termes de chiffre d’affaires s’est contractée de 1%, soit 0,2 milliard.
Malgré cette baisse du chiffre d’affaires, la valeur ajoutée s’est améliorée de 18%, soit 1,5 milliard grâce notamment, à la réduction remarquable de 2,3 milliards des achats consommés.
Parallèlement à l’amélioration de la valeur ajoutée, les charges de personnel ont augmenté de 1,5 milliard, soit 57%. Du coup, l’excédent brut d’exploitation a reculé de 0,03 milliard. Cette diminution de l’excédent brut d’exploitation, cumulée à la hausse de 0,3 milliard des dotations aux amortissements et provisions a conduit à un résultat d’exploitation en baisse de 0,3 milliard. Ainsi, avec un résultat financier détérioré de 0,3 milliard, le résultat des activités ordinaires s’est dégradé de 0,6 milliard. Ce faisant, une légère amélioration de 0,02 milliard du résultat HAO, cumulée à une hausse de 0,7 milliard des impôts et participations, a abouti à une chute, de moitié, du résultat d’ensemble (résultat net).
Conclusion
L’analyse ci- dessus concerne les états financiers tels que livrés par les Opérateurs SOMAPEP-SA et SOMAGEP-SA. Elle fait observer l’équilibre financier minimum (fonds de roulement positif). Cet équilibre reste cependant fragile avec une trésorerie négative de 2,6 milliards ayant conduit au recours au financement bancaire à court terme plus cher.
Le secteur doit réduire, en tous les cas surveiller le coût de son endettement financier qui a augmenté de 5 points en 2012.
2011 2012
Hors activités ordinaires 2.7% 7.6%
Financières 0.0% 0.0%
Exploitation 97.3% 92.4%
97.3%92.4%
2.7% 7.6%
Produits
CONCLUSION GENERALE
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
74
IV. CONCLUSION GENERALE
Le système concédé du service public de l’électricité a connu des améliorations même si au
regard du développement du segment de la production et du respect de certaines normes
contractuelles des efforts doivent être fournis pour permettre à l’opérateur de faire des
économies substantielles.
Grâce à l’appui financier de l’Etat (30 milliards pour l’exploitation et 82 milliards pour le
développement), EDM-SA a pu faire face au développement du réseau de transport
(augmentation de 127%) et au maintien du service public à un niveau acceptable.
Ainsi, certaines normes contractuelles n’ont pu être respectées par EDM-SA entrainant
souvent des pertes financières. Les indicateurs relatifs à la continuité et à la qualité de
service se sont fortement dégradés entrainant un manque à gagner pour l’économie
nationale de 14 milliards de FCFA. De même, la consommation spécifique contractuelle des
centrales thermiques n’a pas été atteinte pour certaines d’entre elles causant un manque à
gagner estimé à 3,5 milliards de FCFA pour un volume de 7,02 millions de litres de
combustible.
Le rendement global du système électrique, quant à lui est de 80,1% en 2012 et se trouve
donc largement en deçà du niveau contractuel (88%). Ainsi EDM-SA aurait pu éviter une
production thermique de 100,83 millions de kWh et économiser une quantité de combustible
de 26,71 millions de litres de gasoil, soit un gain financier potentiel d’un montant de 12,74
milliards de FCFA pour la seule année 2012 en respectant le niveau contractuel des pertes
globales.
Concernant le secteur de l’eau potable, l’on doit dire que la qualité de l’eau distribuée par la
SOMAGEP-SA répond pour l’essentiel aux normes de potabilité en vigueur.
Cependant, le rendement global du réseau a baissé en 2012 entrainant des pertes estimées
en volume à 1,12 million de m3 et à 284,53 millions de FCFA. En plus, la consommation
spécifique des intrants de production de l’eau (hormis l’électricité) a augmenté.
Sur le plan financier les deux secteurs enregistrent des résultats assez mitigés.
En effet, pour le secteur de l’électricité l’analyse révèle dans l’ensemble, une situation financière en nette amélioration par rapport à l’année précédente. Cette amélioration n’est cependant due qu’à la subvention d’exploitation de 30 milliards de l’Etat, l’activité de la société (mesurée par le chiffre d’affaires) ayant baissé de 3% du fait de la crise sécuritaire qu’a connue le pays en 2012. En dépit de cet appui, l’équilibre financier de la société reste préoccupant avec un déficit de trésorerie de 20,2 milliards qui a amené la société à faire recours au financement bancaire à court terme plus coûteux.
Le secteur de l’eau quant à lui connait un équilibre financier fragile avec une trésorerie négative de 2,6 milliards malgré un fonds de roulement positif.
CONCLUSION GENERALE
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
75
RECOMMANDATIONS
Eu égard à ce qui précède, la CREE recommande:
• A EDM-SA :
o Par rapport à l’exploitation
- fournir encore plus d’efforts pour améliorer ses performances technique et financière ;
- faire fonctionner les centrales BID et SOPAM au fuel lourd et réduire la consommation
spécifique des centrales de Ké-Macina, Goundam, Niono, Diré, Tominian, Bandiagara,
Kangaba, San, Niafunké, Gao et la TAC à Darsalam ;
- améliorer le rendement du système électrique en réduisant le niveau des pertes
technique et non technique ;
- Conformément à son contrat de concession, EDM-SA devra prendre toutes les
dispositions pour étendre le service public de l’électricité aux 46 localités citées ci-dessus
de son périmètre non encore électrifiées et actualiser son périmètre en intégrant les
localités desservies et qui ne font pas partie de son périmètre concédé.
o Par rapport à la situation financière
- les efforts fournis par la société EDM-SA pour maîtriser voire réduire certains postes de
charges (notamment les services extérieurs) doivent être poursuivis et étendus à d’autres
postes (notamment combustibles, pièces de recharge) afin de permettre à la société
d’atteindre, à terme, l’équilibre financier.
• A la SOMAGEP-SA :
o Par rapport à l’exploitation
- poursuivre les efforts dans la maitrise de la consommation spécifique de l’électricité
dans la production et la distribution de l’eau ;
- continuer à mener des actions pour optimiser l’utilisation des principaux intrants de
l’eau ;
- prendre des mesures correctives pour réduire les pertes techniques et non
techniques.
o Par rapport à la situation financière
- Le secteur doit réduire, en tous les cas surveiller le coût de son endettement financier
qui a augmenté de 5 points en 2012.
CONCLUSION GENERALE
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
76
• Au Maître d’ouvrages :
- procéder à une relecture du document « cadre de référence de l’électrification
rurale » en vue de l’adapter au contexte actuel ainsi que les autres textes législatifs et
règlementaires régissant le sous-secteur de l’électrification rurale ;
- modifier les textes de la CREE pour prendre en compte la régulation du service public
de l’électricité en milieu rural; en exécution des recommandations des études
intitulées « Plan Directeur de l’Electrification Rurale » et « Réforme institutionnelle
des secteurs de l’Electricité et de l’Eau » ;
- régulariser la situation de tous les permissionnaires, disposant des installations de
production thermique de puissance supérieure à 250 KW en leur octroyant une
concession ;
- régulariser la situation des auto-producteurs disposant des moyens de production
d’électricité de capacité supérieure 250 KW en leur octroyant une autorisation
d’autoproduction.
ANNEXES
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
2
1. APERCU DE LA COMMISSION DE REGULATION DE L’ELECTRICITE ET DE
L’EAU
ANNEXES
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
3
1.1 LES RESSOURCES DE LA COMMISSION DE REGULATION
1.1.1 Personnel de la Commission
Selon l’Article 11 de l’Ordonnance N°00-021/P-RM du 15 mars 2000, le conseil de la Commission de Régulation est composé de 5 Commissaires. Au terme de l’Article 13 de la même Ordonnance, elle est assistée dans l’exercice de ses missions par un Secrétariat Exécutif composé de personnel technique permanent dont le nombre, selon l’Article 11 du Décret N°00-185/P-RM du 14 avril 2000, ne peut être supérieur à 25 agents à temps plein (dont 15 cadres au maximum).
Au 31 décembre 2012, l’effectif de la Commission est de 20. Il se repartit comme suit :
Organes Total
Conseil 5
Secrétariat Exécutif Dont cadres
16 7
Total 21
1.1.2 Les ressources financières
Selon l’article 15 de l’Ordonnance N°00-021 P-RM du 15 mars 2000, portant création et organisation de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau, les recettes de la Commission sont constituées de ressources ordinaires (redevances de régulation) et de ressources extraordinaires (subventions, produits des emprunts, dons et legs et toutes autres ressources extraordinaires qui pourraient lui être affectées ou résulter de son activité).
Dotée de l’autonomie financière, la Commission gère ses ressources dans le cadre d’un budget et élabore à la fin de chaque exercice des états financiers. Elle tient, à cet effet, une comptabilité conformément aux lois, règlements et usages comptables en vigueur au Mali.
1.1.3 Les états financiers de la Commission
1.1.3.1.1 Elaboration et exécution du budget
Chaque année, pour l’exercice suivant, la Commission élabore un budget équilibré en recettes et en dépenses, les dotations aux amortissements et aux provisions étant normalement constituées. Ce budget, arrêté par le Conseil 2 mois au moins avant l’ouverture de l’exercice au titre duquel il est établi, est transmis dès son adoption par le Conseil au Premier ministre pour approbation après avis du Ministre chargé des Finances.
La période budgétaire cadre avec l’exercice comptable. Ainsi, elle court du 1er janvier au 31 décembre.
Les recettes de la Commission sont constituées de ressources ordinaires (redevances de régulation), et de ressources extraordinaires (subventions, produits des emprunts, dons et legs et toutes autres ressources extraordinaires qui pourraient lui être affectées ou résulter de son activité).
Les dépenses sont constituées par les charges de fonctionnement, d’équipement et de toutes autres dépenses en rapport avec les attributions de la Commission.
Les postes budgétaires correspondent à des comptes ou regroupements de comptes du plan comptable général et ce, en vue de faciliter le suivi budgétaire en comparant les réalisations et les prévisions.
L’état d’exécution du budget indique pour chaque poste :
• le budget annuel,
• les réalisations de l’année,
• l’écart (budget - réalisations),
• le taux de réalisation (réalisations / budget) x 100
ANNEXES
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
4
1.1.3.1.2 Etat d’exécution du budget au 31 décembre 2012 Le budget a été exécuté à 74,60% pour les produits contre 64,19% pour les charges (fonctionnement et investissements), d’où un excédent budgétaire de 144,5 millions de FCFA.
Libellé Budget
1 Réalisations
2 Ecart 1-2
Taux de real. (2/1)*100
1- Produits
Redevance de régulation 1 087 991 084 974 081 338 113 909 746 89,53%
Subventions extérieures 288 400 000 57 200 000 231 200 000 19,83%
Autres produits 11 782 633 4 262 085 7 520 548 36,17%
Total des produits 1 388 173 717 1 035 543 423 352 630 294 74,60%
2- Charges
Achats 54 295 066 54 644 143 -349 077 100,64%
Transport 24 055 000 18 743 250 5 311 750 77,92%
Services extérieurs 415 453 528 200 385 685 215 067 843 48,23%
Impôts et taxes 44 346 118 38 746 135 5 599 983 87,37%
Autres charges 1 018 684 925 000 93 684 90,80%
Charges de personnel 619 192 898 546 217 819 72 975 079 88,21%
Dotations aux amortissements et prov. 106 392 423 15 826 194 90 566 229 14,88%
Total des charges de fonctionnement 1 264 753 717 875 488 226 389 265 491 69,22%
3. Investissements
Immobilisations incorporelles 0 0 0
Installations et agencements 12 700 000 589 250 12 110 750 4,64%
Matériel et mobilier 6 220 000 2 594 000 3 626 000 41,70%
Matériel informatique 4 500 000 12 199 163 -7 699 163 271,09%
Matériel de transport 100 000 000 0 100 000 000 0,00%
Dépôts et cautionnements 0 200 000 -200 000
Total des investissements 123 420 000 15 582 413 107 837 587 12,63%
4. Total des produits (1) 1 388 173 717 1 035 543 423 352 630 294 74,60%
(5) total des charges (2) + (3) 1 388 173 717 891 070 639 497 103 078 64,19%
6- écart (déficit budgétaire) (4-5) 0 144 472 784 -144 472 784 -
1.1.3.1.3 Etats financiers de la Commission :
Au terme de l’article 27 du Décret N°00-185/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance N°00-021/P-RM du 15 mars 2000, à la clôture de chaque exercice, le Secrétaire Exécutif établit les documents comptables et documents annexes de l’exercice et rédige un rapport financier sur les activités de la Commission de Régulation pendant l’exercice.
Les comptes sociaux (états financiers) de la Commission doivent être certifiés par deux commissaires aux comptes nommés par arrêté du Premier ministre. Ces comptes sont vérifiés annuellement par un cabinet d’audit désigné par le Premier ministre.
Présentés selon le système normal du Système Comptable OHADA, ces états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE), l’état annexé et l’état supplémentaire).
Les comptes arrêtés au 31 décembre 2012 et certifiés font ressortir :
• un total bilan de 724 948 070 FCFA,
• un résultat bénéficiaire de 79 602 561 FCFA.
ANNEXES
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
5
BILAN AU 31 DECEMBRE 2012 - SYSTEME NORMAL
Exercice 2012 ; durée : 12 mois
Exercice 2012 Exercice2011 Réf ACTIF Montant Amortissements Montant Montant Brut provisions net net
ACTIF IMMOBILISE (1)
AA Charges immobilisées
AB Frais d'établissement et charges à répartir 0 0 0 AC Primes de remboursement des obligations 0 0 0
AD Immobilisations incorporelles
AE Frais de recherche et de développement 0 0 0 0 AF Brevets, licences, logiciels 8 784 070 8 784 070 0 0 AG Fonds commercial 0 0 0 0 AH Autres immobilisations incorporelles 0 0 0 0
AI Immobilisations corporelles AJ Terrains 0 0 0
AL Bâtiments Installations, Techniques, et Agencements 27 967 930 26 009 694 1 958 236 2 103 082 AM Matériels 105 252 562 88 675 761 16 576 801 4 632 182 AN Matériel de transport 154 086 250 130 081 568 24 004 682 36 248 236
AP Avances et acomptes versés/immobilisation 0 0 0 0
AQ immobilisations financières
AR Titres de participation 0 0 0 0 AS Autres immobilisations financières 1 092 187 0 1 092 187 892 187
AW (1) dont H.A.O.
Brut ………………….
Net ……………………
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I) 297 182 999 253 551 093 43 631 906 43 875 687
ACTIF CIRCULANT
BA Actif circulant H.A.O. 0 0 0 227 000
BB Stocks BC Marchandises 0 0 0 0 BD Matières premières et autres approvisionnements 0 0 0 0 BE En-cours 0 0 0 0 BF Produits fabriqués 0 0 0 0
BG Créances et emplois assimilés
BH Fournisseurs avances versées 0 0 0 0 BI Clients 845 318 505 187 600 000 657 718 505 298 237 167
BJ Autres créances 23 432 159 0 23 432 159 15 301 455
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT (II) 868 750 664 187 600 000 681 150 664 313 538 622
TRESORERIE – ACTIF
BQ Titres de placement 0 0 0 0 BR Valeurs à encaisser 0 0 0 0 BS Banques, chèques postaux, caisse 165 500 0 165 500 158 100
BT TOTAL TRESORERIE - ACTIF (III) 165 500 0 165 500 158 100
BU Ecart de conversion - actif (IV) (Perte probable de change)
BZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV) 1 166 099 163 441 151 093 724 948 070 357 572 409
ANNEXES
Rapport d'activités de la CREE pour l'année 2012
6
Réf PASSIF Exercice 2012 Exercice 2011
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
CA Capital 204 885 744 204 885 744
CB Compte de l'exploitant
CC Primes et Réserves
CD Primes d'apport, d'émission, de fusion 0 0
CE Ecarts de réévaluation 0 0
CF Réserves indisponibles 0 0
CG Réserves libres 0 0
CH Report à nouveau 3 195 804 -139 633 156
CI Résultat de l'exercice - bénéfice 79 602 561 142 828 960
CK Autres capitaux propres
CL Subventions d'investissement 4 440 820 8 702 905
CM Provisions réglementées et fonds assimilés 0
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES (I) 292 124 929 216 784 453
DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES (1)
DA Emprunts 0 0
DB Dettes de crédits-bails et contrats assimilés 0 0
DC Dettes financières diverses 0 0
DD Provision financière pour risques et charges 0 0
DF TOTAL DETTES FINANCIERES (II) 0 0
DG TOTAL RESSOURCES STABLES (I+II) 292 124 929 216 784 453
PASSIF CIRCULANT
DH Dettes circulantes et ressources assimilées 3 858 600 0
DI Clients, avances reçues 0 0
DJ Fournisseurs d'exploitation 10 262 211 24 303 920
DK Dettes fiscales 163 248 425 13 195 543
DL Dettes sociales 241 754 931 88 415 151
DM Autres dettes 278 955 278 955
DN Risques provisionné 0 0
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT (III) 419 403 122 126 193 569
TRESORERIE - PASSIF
DQ Banques, crédit de trésorerie et d'escompte 0 0
DS Banques, découvertes 13 420 019 14 594 387
DT TOTAL TRESORERIE - PASSIF (IV) 13 420 019 14 594 387
DV Ecart de conversion -passif (V)
(gain probable de change) 0 0
DZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV+V) 724 948 070 357 572 409
ANNEXES
7
COMPTE DE RESULTAT - SYSTEME NORMAL
Réf, CHARGES Exercice 2012 Exercice2011 Exercice 2012 Exercice 2011
ACTIVITE D'EXPLOITATION RA Achats de marchandises 0 0 RB Variation de stocks 0 0
RC Achats de matières 1ères et fournitures liées 0 0
RD Variation de stocks 0 0
RE Autres achats 54 644 143 49 552 156
RH Variation de stocks 0 0
RI Transports 18 743 250 23 458 200
RJ Services extérieurs 200 385 685 191 173 383
RK Impôts et taxes 42 387 519 39 748 755
RL Autres charges 28 525 000 226 000
RP Charges de personnel (1) 597 582 769 558 926 479
(1) dont personnel extérieur: 0 0
RS Dotations aux amortissements et aux provisions 15 826 194 12 470 498
RW Total des charges d'exploitation 958 094 560 875 555 471
ACTIVITES FINANCIERES
SA Frais financiers 795 095 654 658
SC Pertes de change 0 0
SD Dotations aux amortissements et aux provisions 0 0
SF Total des charges financières 795 095 654 658
SH Total des charges des activités ordinaires 958 889 655 876 210 129
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (A.H.O.)
SK Valeurs comptables des cessions d'immobilisations 0 0
SL Charges H.A.O. 0 197 000
SM Dotation H.A.O. 0 0
SO Total des charges H.A.O. 0 197 000
SQ Répartition des travailleurs 0 0
SR impôts sur le résultat 0 0
SS total participation et impôts 0 0
ST TOTAL GENERAL DES CHARGES 958 889 655 876 407 129
ANNEXES
8
Réf PRODUITS Exercice 2012 Exercice2011 Exercice 2012 Exercice 2011
ACTIVITE D'EXPLOITATION
TA Ventes de marchandises 0 0
TB MARGES BRUTES SUR MARCHANDISES 0 0
TC Ventes de produits fabriqués 0 0
TD Travaux, services vendus 974 081 338
995 547 861
TE Production stockées (ou déstockage) 0 0 TF Production immobilisée 0 0
TG MARGES BRUTES SUR MATIERES 974 081 338
995 547 861
TH Produits accessoires 0 0
TI CHIFFRES D'AFFAIRES 5TA+TC+TD+TH) 974 081 338
995 547 861
TJ Dont à l'exportation 0 0
TK Subventions d'exploitation 57 200 000
17 027 100
TL Autres produits 2 948 793
0
TN VALEUR AJOUTEE 689 544 534 708 416 467
TQ EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
D'EXPLOITATION 91 961 765 149 489 988
TS Reprises de provisions 0 0
TT Transferts de charges 0
900 530
TW Total des produits d'exploitation 1 034 230 131
1 013 475 491
TX RESULTAT D'EXPLOITATION 76 135 571
137 920 020
ACTIVITE FINANCIERE
UA Revenus financiers 0 0
UC Gains de change 0 0
UD Reprises de provisions 0 0
UE Transfert de charges 0 0
UF Total des produits financiers 0 0
UG RESULTAT FINANCIER -795 095 -654 658
UH Total des produits des activités ordinaires 1 034 230 131 1 013 475 491
UI RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 75 340 476 137 265 362
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (A.H.O.)
UK Produits de cessions d'immobilisations 0 1 420 500
UL Produits H.A.O. 0 0
UM Reprises H.A.O. 4 262 085
4 340 098
UN Transferts de charges 0 0
UO Total des produits H.A.O. 4 262 085 5 760 598
UP RESULTAT HAO 4 262 085 5 563 598
UT TOTAL GENERAL DES PRODUITS 1 038 492 216 1 019 236 089
UZ RESULTAT NET 79 602 561 142 828 960
ANNEXES
9
TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)
2ème PARTIE
Réf.
Exercice 2012 Exercice 2011
Emplois Ressource
s (E-; R+)
I. INVESTISSEMENT ET DESINVESTISSEMENT
FA Charges Immobilisées (augmentations dans l'exercice) 0 0
Croissance interne
FB Acquis./cessions immobilisées incorporelles 0 0 0 FC Acquis./cessions immobilisées corporelles 15 382 413 0 -36 094 706
Croissance externe
FD Acquis./cessions Immobilisées financières 200 000 0 9 815 000
FF INVESTISSEMENT TOTAL 15 582 413 0 -26 279 706
FG II. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT
D'EXPLOITATION (cf Supra; Var BFE) 78 261 089 ou 0 -141 102 924
FH EMPLOI ECONOMIQUE A FINANCER (FF + FG 93 843 502 0 -167 382 630
FI III. EMPLOI/RESSOURCES (B.F. HAO) 0 ou 3 858 600 227 000
FJ IV. EMPLOIS FINANCIERS CONTRAINTS 0
Remboursements selon échéancier des emprunts (1) et
dettes financières
(1) A l'exclusion des remboursements anticipés portés en VII
FK B. EMPLOIS TOTAUX A FINANCER 89 984 902 0 -167 155 630
V. FINANCEMENT INTERNE
FL Dividendes (emplois) C.A.F.G. (ressources) 0 91 166 670 149 538 860
VI. FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES
FM Augmentations de capital/apports nouveaux 0 0 FN Subventions d'investissement 0 0 FP Prélèvements sur capital (y compris retraits de l'exploitant)
VII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS
FQ Emprunts (2) 0 0 FR Autres dettes financières (2) 0 0 (2) Remboursements anticipés inscrits séparément en emplois
FS C. RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT 0 91 166 670 149 538 860
FT D. EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE FINANCEMENT (C - B)
0 ou 1 181 768 -17 616 770
VIII. VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette FU Trésorerie nette à la clôture de l'exercice +
ou - -13 254 519
FV Trésorerie nette à l'ouverture de l'exercice + ou -
-14 436 287
FW
Variation trésorerie (+ si emploi, - si ressources) 1 181 768 ou 17 616 770
Contrôle : D= VIII avec signe opposé
Nota: I, IV, V, VI, VII en termes de flux; II, III, VIII différences bilantielles
CONTRÔLE (à partir des masses des bilans N et -1
Emplois Ressources
Variation de fonds de roulement (FdR): (FdR (N) - FdR (N-1°
75 584 257 Variation du BF global (FBG): BFG (N) -
FBG (N-1) 74 402 489
Variation de la trésorerie T (N) - T (N-1)
1 181 768
TOTAL 75 584 257 75 584 257
ANNEXES
12
2. DIRECTIVES TARIFAIRES EN VIGUEUR
DIRECTIVE N° 13-001 / C-CREE PORTANT FIXATION DES TARIFS DE L’ELECTRICITE APPLICABLES A COMPTER DU 1er
FEVRIER 2013 Le CONSEIL de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau
Vu la Constitution ;
Vu l’Ordonnance n°00-021/P-RM du 15 mars 2000 portant création et organisation de la Commission de
Régulation de l’Electricité et de l’Eau, ratifiée par la Loi
n° 00-080 du 22 décembre 2000 ;
Vu l’Ordonnance n°00-019/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du secteur de l’électricité, ratifiée par la
Loi n°00-078 du 22 décembre 2000 ;
Vu le Décret n°00-184/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance n°00-019/P-RM
du 15 mars 2000 portant organisation du secteur de l’électricité ;
Vu le Décret n°00-185/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance n°00-021/P-RM
du 15 mars 2000 portant création et organisation de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ;
Vu le Décret n°06-403 BIS/P-RM du 26 septembre 2006 portant renouvellement de mandat des membres de la
Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ;
Vu le Décret n°07-394/P-RM du 29 octobre 2007 portant renouvellement de mandat de membres de la
Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ;
Vu le Décret n° 2011-735/P-RM du 03 Novembre 2011 portant renouvellement de mandat de membres de la
Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ;
Vu le Décret n°2012-554/P-RM du 26 septembre 2012 portant nomination d’un membre de la Commission de
Régulation de l’Electricité et de l’Eau ;
Vu le Décret n°09-453/P-RM du 14 septembre 2009 portant ratification de l’accord de financement du Projet
d’Appui au Secteur de l’Energie(PASE), signé à Bamako,
le 26 juin 2009, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de
Développement (IDA) ;
Vu le Contrat de concession du service public de l’électricité à la Société Energie du Mali Société Anonyme,
signé à Bamako le 21 novembre 2000 ;
Vu le procès-verbal de sa réunion en date du 06 Février 2013 ;
I. SUR LES FAITS
Suite à des divergences d’interprétation des dispositions relatives aux clauses et conditions d’indexation
tarifaires, la Commission de Régulation a, par Décision
N°03-0006/C-CREE du 1er décembre 2003, suspendu l’application desdites clauses, notamment la formule
d’indexation du contrat de concession de l’électricité, tout en invitant les parties à lui fournir de nouveaux
mécanismes d’indexation tarifaire plus consensuels.
ANNEXES
13
Afin de susciter l’accord des parties sur une nouvelle formule d’indexation, la Commission a, sur la base des
études tarifaires menées en 2008, du rapport de l’étude sur les formules d’indexation et de ses propres analyses,
produit une note sur un nouveau mécanisme tarifaire. Cette note a reçu les observations et commentaires des
parties prenantes du secteur électrique. Ainsi ce nouveau mécanisme tarifaire a été testé et validé par elles lors
d’un atelier qui s’est tenu le 08 juin 2011 à Bamako.
Considérant que la Commission de Régulation a envoyé au Maître d’ouvrage à la demande de celui-ci une note
sur l’application de la nouvelle formule d’indexation ; que les résultats de cette application ont été présentés lors
de l’atelier du 08 juin 2011, auquel ont participé l’ensemble des acteurs du secteur de l’électricité, notamment,
l’opérateur ainsi que les représentants des partenaires techniques et financiers ;
Considérant qu’au cours de la réunion commune avec EDM-SA et le Maître d’ouvrage tenue le 04 janvier 2013, la
Commission a recueilli le souhait de ce dernier d’une révision tarifaire garantissant la viabilité économique et
financière du secteur de l’électricité et susceptible de limiter le niveau des subventions de l’Etat ; le souci étant
aussi de contribuer dans une mesure raisonnable au renforcement des capacités de production et de distribution
de l’électricité ;
Considérant les conclusions de cette réunion commune ;
Considérant d’une part la lettre n° 13- 003/P-CREE en date du 21 janvier 2013 transmettant au maître d’ouvrage
les scenarii d’ajustement tarifaire retenus par le Conseil de la Commission de Régulation et d’autre part
l’approbation de la communication écrite faite au Gouvernement à la session du conseil des ministres du 06
Février 2013 par le Ministre de l’Energie et de l’Eau, qui précisent les engagements de l’Etat vis-à-vis de
l’opérateur ;
II. APRES ANALYSE
Considérant que la forte dégradation de la trésorerie d’EDM-SA est due en partie à l’augmentation croissante des
charges de combustibles ; que cette situation risque à long terme de compromettre structurellement la situation
financière de l’opérateur malgré le plan de redressement adopté et les différentes subventions octroyées par
l’Etat ;
Considérant que l’acceptation par les parties d’une nouvelle formule d’indexation détermine en même temps les
conditions d’un mécanisme d’indexation tarifaire applicable périodiquement ;
Considérant qu’un ajustement tarifaire est susceptible de contribuer au rétablissement de l’équilibre
d’exploitation de l’opérateur ;
Considérant que l’intérêt des usagers réside non seulement dans la sauvegarde et la continuité du service public
de l’électricité mais aussi dans la nécessité de prendre en compte les subventions payées par l’Etat et
susceptibles d’amoindrir le niveau de l’indexation tarifaire ;
Considérant que l’Etat a déjà accordé à EDM-SA une subvention d’exploitation de
20 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2012 ;
Considérant que l’une des missions de la Commission de Régulation est de veiller à l’équilibre du secteur et
d’assurer le développement des services publics concédés ; que cette mission concerne aussi la défense de
l’intérêt des usagers ;
Edicte,
Article 1 : des nouveaux tarifs
Les nouveaux tarifs de vente de l’électricité sont arrêtés conformément aux grilles tarifaires E1, E2, E3 et E4
annexées à la présente Directive.
ANNEXES
14
Article 2 : des subventions et des exonérations
Il sera accordé à EDM-SA une subvention d’exploitation d’un montant de 2,3 milliards de FCFA au titre de
l’exercice 2013 et à titre provisoire.
EDM-SA bénéficiera en outre de l’exonération sur les achats d’hydrocarbures dans les mêmes conditions que
celles ayant présidé à la fixation des tarifs d’électricité de 2009.
La Commission de Régulation procèdera, au besoin et après évaluation de la situation financière d’EDM-SA, aux
réajustements nécessaires.
Article 3 : des dispositions finales
Les nouveaux tarifs issus de la présente Directive sont applicables à compter du
1er Février 2013 sur l’ensemble du périmètre concédé d’EDM-SA.
Toute infraction à la présente Directive est passible de sanction prévue par la réglementation en vigueur.
La présente Directive qui abroge toute disposition antérieure contraire est publiée au journal officiel de la
République du Mali.
BAMAKO, LE 06 FEVRIER 2013
LE PRESIDENT DE LA COMMISSION DE REGULATION DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU
MOCTAR TOURE
AMPLIATIONS :
- Original ...................................................................................................... 1
- Primature ................................................................................................... 1
- Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget ................................ 1
- Ministère de l’Energie et de l’Eau .............................................................. 1
- Direction Nationale de l’Energie ................................................................ 1
- Direction Nationale de l’Hydraulique.......................................................... 1
- SOMAGEP-SA .......................................................................................... 1
- SOMAPEP-SA ........................................................................................... 1
- Energie du Mali-SA.................................................................................... 1
- Journal Officiel ........................................................................................... 1
ANNEXES
15
ANNEXE : GRILLE TARIFAIRE DE L’ELECTRICITE APPLICABLE AU 1er FEVRIER 2013
TABLEAU E2 : TARIFS MOYENNE TENSION
CATEGORIES TARIFAIRES Tarifs Actuels
hors TVA
Nouveaux Tarifs
hors TVA
TVA (en %)
Tarifs actuels
avec TVA
Nouveaux Tarifs
avec TVA
TARIF MONOME
Puissance souscrite < 25 kW (FCFA/kWh) 92 98 18 109 116
TARIF BINOME HORAIRE
Prime fixe annuelle (FCFA/kW) 15 707 16 806 18 18 534 19 832
Prix proportionnel (FCFA/kWh)
Heures de Pointe (de 18 heures à 24 heures) 92 98 18 109 116
Heures Pleines (de 06 heures à 18 heures) 66 71 18 78 83
Heures Creuses (de 00herures à 06 heures) 45 48 18 53 57
TARIF ECLAIRAGE PUBLIC (FCFA/kWh) 92 98 18 109 116
REDEVANCE MENSUELLE POUR LOCATION ET ENTRETIEN DES APPAREILS DE MESURE ET DE CONTRÔLE
Comptage HT décompté en BT
Location + entretien (FCFA/mois) 9 324 9 324 18 11 002 11 002
Entretien seul (FCFA/mois) 2 821 2 821 18 3 329 3 329
Comptage HT décompté en MT
Location + entretien (FCFA/mois) 13 985 13 985 18 16 502 16 502
Entretien seul (FCFA/mois) 4 233 4 233 18 4 995 4 995
AVANCE SUR CONSOMMATION (FCFA/kW souscrit) 11 655 11 655 0 11 655 11 655
NB : - La TVA au taux de 18% est à facturer en sus sauf sur l'avance sur consommation.
- Les tarifs comprennent la redevance de régulation évaluée à 1% du chiffre d'affaires prévisionnel soumis à TVA.
TABLEAU E1 ; TARIFS BASSE TENSION CATEGORIES TARIFAIRES Tarifs
Actuels hors TVA
Nouveaux Tarifs
hors TVA
TVA (en %)
Tarifs Actuels
avec TVA
Nouveaux Tarifs
avec TVA
TARIF SOCIAL (Compteurs 2 fils 5 Ampères)
Prix proportionnel (FCFA/KWh)
Tranche 1 : 0 - 50 kWh par mois 59 59 0 59 59
Tranche 2 : 51 - 100 kWh par mois 91 94 0 91 94
Tranche 3 : 101 - 200 kWh par mois 94 109 18 111 129
Tranche 4 : > 200 kWh par mois 108 130 18 128 153
TARIF NORMAL (Compteurs 2 fils > 5 Ampères et compteurs 4 fils)
Prix proportionnel (FCFA/kWh)
Tranche 1 : 0 - 200 kWh par mois 106 109 18 125 129
Tranche 2 : > 200 kWh par mois 124 130 18 146 153
TARIF ECLAIRAGE PUBLIC
Pour les 120 premières heures d'utilisation de la puissance souscrite 107 114 18 126 135
Pour le surplus 74 79 18 87 93
NB : - La TVA au taux de 18% est facturée en sus sauf sur les 100 premiers kWh des compteurs 2 fils 5 ampères. - Les tarifs comprennent la redevance de régulation évaluée à 1% du chiffre d'affaires prévisionnel soumis à TVA. - La tranche sociale est destinée aux clients consommant moins de 100 kWh par mois.
ANNEXES
16
TABLEAU E3 : AVANCE SUR CONSOMMATION (FCFA)
Type de comptage Puissance souscrite
(kVA)
Tarifs actuels hors TVA)
Nouveaux Tarifs hors TVA
COMPTEURS MONOPHASES 2 FILS
5 ampères 1,1 4 590 4 590
10 ampères 2,2 13 546 13 546
15 ampères 3,3 20 319 20 319
20 ampères 4,4 27 092 27 092
25 ampères 5,5 33 865 33 865
30 ampères 6,6 40 638 40 638
35 ampères 7,7 47 411 47 411
40 ampères 8,8 54 184 54 184
45 ampères 9,9 60 957 60 957
50 ampères 11,0 67 730 67 730
55 ampères 12,1 74 503 74 503
60 ampères 13,2 81 276 81 276
COMPTEURS TRIPHASES 4 FILS
10 ampères 6,6 40 638 40 638
15 ampères 9,9 60 957 60 957
20 ampères 13,2 81 276 81 276
25 ampères 16,2 99 748 99 748
30 ampères 19,8 121 914 121 914
NB : l'avance sur consommation n'est assujettie ni à la TVA, ni à aucune redevance
TABLEAU E4 : REDEVANCES MENSUELLES POUR LOCATION ET ENTRETIEN DES COMPTEURS (FCFA)
Type de comptage Puissance Souscrite
(KVA)
Tarifs Actuels
hors TVA
Nouveaux Tarifs
hors TVA
TVA (en %)
Tarifs Actuels
avec TVA
Nouveaux Tarifs
avec TVA
COMPTEURS MONOPHASES 2 FILS
5 ampères 1,1 176 176 18 208 208
10 ampères 2,2 540 540 18 637 637
15 ampères 3,3 688 688 18 812 812
20 ampères 4,4 972 972 18 1 147 1 147
25 ampères 5,5 1 215 1 215 18 1 434 1 434
30 ampères 6,6 1 566 1 566 18 1 848 1 848
35 ampères 7,7 1 834 1 834 18 2 164 2 164
40 ampères 8,8 2 096 2 096 18 2 473 2 473
45 ampères 9,9 2 358 2 358 18 2 782 2 782
50 ampères 11,0 2 620 2 620 18 3 092 3 092
55 ampères 12,1 2 882 2 882 18 3 401 3 401
60 ampères 13,2 3 144 3 144 18 3 710 3 710
COMPTEURS TRIPHASES 4 FILS
10 ampères 6,6 1 566 1 566 18 1 848 1 848
15 ampères 9,9 1 769 1 769 18 2 087 2 087
20 ampères 13,2 1 890 1 890 18 2 230 2 230
25 ampères 16,2 2 985 2 985 18 3 522 3 522
30 ampères 19,8 3 160 3 160 18 3 729 3 729
NB : la TVA au taux de 18% est facturée en sus.
ANNEXES
17
DIRECTIVE N° 13-002 / C-CREE PORTANT FIXATION DES TARIFS DE L’EAU POTABLE APPLICABLES A COMPTER DU 1er
FEVRIER 2013
Le CONSEIL de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau Vu la Constitution ; Vu l’Ordonnance n°00-020/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du service public de l’eau potable, ratifiée par la Loi n°00-079 du 22 décembre 2000 ; Vu l’Ordonnance n°00-021/P-RM du 15 mars 2000 portant création et organisation de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau, ratifiée par la Loi n° 00-080 du 22 décembre 2000 ; Vu la loi n°10 - 039/P-RM du 5 août 2010 portant création de la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA) ; Vu la loi n°10 – 040 /P-RM du 5 août 2010 portant création de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) ; Vu le Décret n°00-183/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance n°00-020/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du service public de l’eau potable ; Vu le Décret n°00-185/P-RM du 14 avril 2000 fixant les modalités d’application de l’Ordonnance n°00-021/P-RM du 15 mars 2000 portant création et organisation de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ; Vu le Décret n°10 – 562/P-RM du 20 septembre 2010 portant approbation des statuts particuliers de la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable SA ; Vu le Décret n°10 – 462/P-RM du 20 septembre 2010 portant approbation des statuts particuliers de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable SA ; Vu le Décret n°06-403 BIS/P-RM du 26 septembre 2006 portant renouvellement de mandat des membres de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ; Vu le Décret n°07-394/P-RM du 29 octobre 2007 portant renouvellement de mandat de membres de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ; Vu le Décret n° 2011-735/P-RM du 03 Novembre 2011 portant renouvellement de mandat de membres de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ; Vu le Décret n°2012-554/P-RM du 26 septembre 2012 portant nomination d’un membre de la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau ; Vu le procès-verbal de sa réunion en date du 06 Février 2013 ; Edicte, Article 1 Les nouveaux tarifs de vente de l’eau potable sont arrêtés conformément aux grilles tarifaires O1, O2, O3 et O4 annexées à la présente Directive. Article 2 Les tarifs issus de la présente Directive sont applicables à compter du 1er Février 2013. Toute infraction à la présente Directive est passible de sanction prévue par la réglementation en vigueur.
ANNEXES
18
La présente Directive qui abroge toute disposition antérieure contraire est publiée au journal officiel de la République du Mali.
BAMAKO, LE 06 FEVRIER 2013
LE PRESIDENT DE LA COMMISSION DE REGULATION DE L’ELECTRICITE ET DE L’EAU
MOCTAR TOURE AMPLIATIONS :
- Original ...................................................................................................... 1 - Primature ................................................................................................... 1 - Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget ................................ 1 - Ministère de l’Energie et de l’Eau .............................................................. 1 - Direction Nationale de l’Energie ................................................................ 1 - Direction Nationale de l’Hydraulique ......................................................... 1 - SOMAGEP-SA .......................................................................................... 1 - SOMAPEP-SA........................................................................................... 1 - Energie du Mali-SA ................................................................................... 1 - Journal Officiel........................................................................................... 1
ANNEXES
19
ANNEXE : GRILLE TARIFAIRE DE L’EAU APPLICABLE AU 1er FEVRIER 2013 TABLEAU Ol :TARIF GENERAL ET TARIF BORNES FONTAINES
CATEGORIES TARIFAIRES Tarifs 2004 hors TVA
Nouveaux
tarifs hors TVA
TVA (en %)
Tarifs 2004
avec TVA
TARIF GENERAL
Tranche 1 : 0-10 m3 par mois 113 113 0 113
Tranche 2 : 11-50 m3 par mois 301 301 18 355
Tranche 3 : 51 m3 par mois et au delà
512 512 18 604
TARIF BORNES FONTAINE
Tranche unique 113 113 0 113 NB : - la TVA au taux de 18% est facturée en sus sauf sur les 10 premiers m3 du tarif général et sur le tarif borne fontaine ; - les tarifs comprennent la redevance de régulation évaluée à 1% du chiffre d'affaires prévisionnel soumis à TVA.
TABLEAU O2 :TARIFS INDUSTRIES ET GROS CONSOMMATEURS
Tarifs 2004 hors TVA
Nouveaux tarifs
hors TVA
TVA (en %)
Tarifs 2004 avec TVA
Nouveaux tarifs
avec TVA
Tranche unique 324 324 18 382 382
Prime fixe par mois
56 582 56 582 18 66 767 66 767
NB : - la TVA au taux de 18% est facturée en sus ; - les tarifs comprennent la redevance de régulation évaluée à 1% du chiffre d'affaires prévisionnel soumis à TVA.
TABLEAU O3 : REDEVANCES MENSUELLES POUR LOCATION ET ENTRETIEN DES COMPTEURS EAU
Diamètres des compteurs
Barème 2004
hors TVA
Nouveau barème
hors TVA
TVA (en %)
Barème 2004
avec TVA
Nouveau barème
avec TVA
15 mm 581 581 18 686 686
20 mm 1551 1551 18 1 830 1 830
25 mm 1939 1939 18 2 288 2 288
30 mm 2 520 2 520 18 2 974 2 974
40 mm 5 042 5 042 18 5949 5949
50 mm 7 762 7 762 18 9 159 9 159
60 mm 12 604 12 604 18 14 872 14 872
80 mm 19389 19389 18 22 879 22 879
100 mm 31 024 31 024 18 36 608 36 608
NB : la TVA au taux de 18% est facturée en sus.
TABLEAU O4 : BAREME DES AVANCES SUR CONSOMMATION "EAU"
Diamètres des compteurs Barème 2004 Nouveau barème
15 mm 7 678 7 678
20mm 10 238 10 238
25 mm 41 592 41 592
30 mm 49 909 49 909
40 mm 66 544 66 544
50 mm 83 181 83 181
60 mm 99 816 99 816
80 mm 133 089 133 089
100 mm 166 361 166 361
BORNES FONTAINES 135 725 135 725
NB :l'avance sur consommation n'est assujettie ni à la TVA, ni à aucune redevance.
ANNEXES
20
3. TABLEAUX DES PERFORMANCES TECHNIQUES
N °2 0 0 0 1 2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 2 0 0 4 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 7 2 0 0 8 2 0 0 9 2 0 10 2 0 11 2 0 12
1.1 Product ion t o t ale ED M - SA ( GW h) 4 71 52 1 3 9 2 3 4 3 3 8 7 4 0 3 4 72 54 7 53 6 4 9 9 58 2 6 2 2 6 2 4
1. Product ion 1.2 Product ion hydroélect r icit é b rut e ( GW h) 2 4 5 2 50 2 3 5 2 3 8 2 4 9 2 4 2 2 75 2 6 3 2 8 2 2 53 2 8 2 2 8 0 2 72
1.3 product ion t hermique b rut e ( GW h) 2 2 5 2 70 158 10 5 13 8 16 1 19 7 2 8 4 2 54 2 4 6 2 9 8 3 4 3 3 52
2 .1 Product ion syst ème int erconnect é ( GW h) 4 14 4 52 3 2 5 2 71 3 0 8 3 11 3 73 4 3 8 4 19 3 6 7 4 3 5 4 6 9 50 9
2 .2 Product ion syst ème iso lé ( GW h) 57 6 9 6 7 72 8 0 9 2 9 9 10 9 118 13 1 14 7 153 115
3 ,1 Product ion t o t ale+ achat ( GW h) 4 71 52 1 59 0 6 3 1 72 1 8 0 5 8 6 6 9 4 2 1 0 0 3 1 0 9 7 12 13 12 9 9 12 76
3 . Product ion t o t ale + A chat 3 .2 achat M anant ali + A ggreko ( GW h) 0 0 19 6 2 8 6 3 3 2 4 0 0 3 9 1 3 9 4 4 6 4 4 2 4 4 0 8 4 4 4 4 9 4
3 ,3 A chat SOPA M ( GW H) 172 2 2 0 2 2 9 14 1
3 ,4 achat C ô t e d ' ivo ire ( GW h) 0 0 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 17
4 ,1 consommat ion spécif ique DDO g / kW h 2 51 2 4 7 2 4 8 2 3 9 2 51 2 56 2 3 5 2 4 1 2 3 8 2 3 7 2 3 1
4 . C ombust ib le 4 .6 consommat ion spécif ique GO g / kW h 2 58 2 78 2 79 2 54 2 6 7 2 55 2 9 0 2 3 8 2 3 8 2 3 7 2 3 1
4 .7 consommat ion specif ique cont ract uelle g / kW h 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0 2 4 0
5,1 consommat ion lubrif iant t o t ale 10 0 0 L 2 18 3 14 2 2 5 18 8 2 2 4 2 3 2 2 3 6 3 2 4 2 9 0 2 51 2 77 3 0 4 ,15 2 70 ,1
5. C onsommat ion lubrif iant 5.2 consommat ion lubrif iant du R I 10 0 0 L 118 174 10 7 4 3 59 6 4 8 2 18 5 14 5 8 2 8 9 9 9 ,11 12 7,9 2
5.3 consommat ion lubrif iant du C I 10 0 0 L 10 0 14 0 118 _ 14 5 16 5 16 8 154 14 0 14 4 16 9 18 7 2 0 5,0 3 14 2 ,18
6 .1 V ent es t o t ales ED M - SA ( GW H) " 3 4 9 3 78 4 3 2 4 6 4 54 1 6 16 6 6 3 72 7 78 5 8 6 2 9 51 1 0 4 4 1 0 12
6 .2 V ent es B asse t ension ( hors p répaiement ) ( GW h) 18 8 2 0 1 2 3 3 2 57 2 9 9 3 4 4 3 73 4 2 5 4 70 52 2 578 6 3 0 ,19 58 2 ,5
6 . V ent es d 'énerg ie 6 .3 V ent es p repaiement ( GW h) 3 5,0 3
6 .4 V ent es moyenne t ension ( GW H) 16 1 177 19 9 2 0 7 2 4 2 2 73 2 8 9 3 0 2 3 15 3 4 0 3 6 8 4 0 9 3 8 2
6 .5 Ob ject if chif f ré des vent es ( GW h) 8 2 2 en 2007 8 2 2 en 2007 8 2 2 en 2007 8 2 2 en 2007 8 2 2 en 2007 8 2 2 en 2007 8 2 2 9 78 en 2012 9 78 en 2012 9 78 en 2012 9 78 en 2012 9 78
7.1 vent es t o t ales ED M - SA ( GW h) " 3 4 9 3 78 4 3 2 4 6 4 54 1 6 16 6 6 3 72 7 78 5 8 6 7 9 51 1 0 4 4 1 0 12
7. V ent es par syst èmes 7.2 V ent es du R I ( GW h) 3 0 4 3 3 9 3 8 4 4 10 4 77 54 2 58 2 6 3 6 6 8 7 758 8 3 2 9 18 9 16
7.3 V ent es du C I ( GW h) 4 5 3 9 4 8 55 6 5 74 8 0 9 0 9 7 10 8 119 12 7 9 6
8 ,1Pert es g lobales % 2 6 2 7 2 7 2 6 2 5 2 3 2 3 2 3 2 2 2 1 2 2 19 ,6 19 ,9
8 .2 Pert es cont ract uelles % — >=14 >=14 >=14 >=14 14 14 14 14 14 14 12 12
PERFORMANCES TECHNIQUES D'EDM-SA DE 2000 A 2012: ELECTRICITE
8 . Pert es g lobales
A nnéesInd icat eurs U nit és
2 . Product ion par syst ème
ANNEXES
21
NOMBRE ET PUISSANCE INSTALLEE DES GROUPES
Système Centrale Nombre de
groupes
Puissance installée
Production d'électricité 2012
Taux d'utilisation de la centrale **
[MW] [MWH] [%]
1. Système interconnecté
28 222,96 649780 33
1.1 Dar Salam 5 33,4 14 690 5
1.2 Balingué 8 33,12 33 740 12
1.3 Sotuba 2 5,7 32 950 66
1.4 Sélingué 4 46,24 239 130 59
1.5 BID 4 48,5 188 220 44
1.6 SOPAM 5 56 141 050 29
2. Système OMVS 2.1 Manantali 5 200 998 940 57
3. Système isolé 120 67,505 114296,5 19
3.1 Koutiala 5 7,42 15 360,40 24
3.2 San 6 3,66 7 546,30 24
3.3 Sikasso 13 11,84 25 076,40 24
3.4 Bougouni 8 3,77 6 650,60 20
4.5 Ouéléssébougou 3 1,028 1 641,00 18
3.6 Kangaba 3 0,43 1 223,70 32
3.7 Niono 4 3,31 6 302,80 22
3.8 Tominian 6 0,32 735 26
3.9 Nioro 6 2,38 4 649,80 22
3.10 Mopti 9 9,90 26 057 30
3.11 Bandiagara 5 1,63 2 225,00 16
3.12 Djenné 4 1,08 1 963,10 21
3.13 Douentza 3 0,99 796,20 9
3.14 Tombouctou 9 5,74 4 352,30 9
3.16 Diré 6 1,13 508,40 5
3.17 Niafunké 8 1,13 238,20 2
3.18 Gao 9 7,03 7 143,50 12
3.19 Kidal 6 3,04 716 3
ANNEXES
22
PERFORMANCES TECHNIQUES DU SECTEUR DE L’EAU POTABLE : DE 2003 A 2012
Années
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
D E F G H I J k
Bamako avec Kati avec Kati et Kati
et Kati Sans Kati Sans Kati
Production (M3) 39 670 528 43 608 548
44 930 700 46 432 387 51 263 808 55 267 722 59 112 524 64 082 159 64 327 329 65 504 457
Ventes (M3) 24 957 429 28 849 037 31 297 969 33 168 989 36 863 041 39 767 387 41 633 483 44 247 035 44 381 222 45 560 381
Ventes cible (M3) 19 583 000 20 420 600 21 258 000
Rendement (%) 62,91% 66,15% 69,69% 71,40% 71,91% 72,03% 70,43% 69,04% 68,99% 69,55
Nombre d’abonnés 44 538 48 612 52 064 56 827 63 700 66 590 71 117 75 852 77790 87974
Nombre d’abonnés cible 38 594 40 557 42 520 44 682
Consommation moyenne/ab (m3/an) 560 593 601 585,42 583 571 518
Consommation spécif. électricité. (kWh/m3) 0,39 0,47 0,49 0,49 0,48 0,5 0,47 0,47 0,46 0,40
Consommation spécif. hypochlorite (g/m3) 6,54 6,71 7,96 7,72 7,65 7,53 6,88 6,67 7,04 8,08
Consommation spécifique .sulfate alumine. (g/m3) 19,2 20,7 22,02 23,64 15,8 18,9 19,57 20,56 14,06 15,97
Consommation spécif. chaux (g/m3) 3,371 3,894 4,859 4,429 3,63 6,47 3,61 3,86 1,56 2,17
Centres extérieurs sans Kati sans Kati Hors Kati Hors Kati Avec Kati Avec Kali
Production (M3) 17 323 104 18 346 424 19 672 517 20 773 512 19 306 655 19 963 708 21 027 568 22 222 943 25255517 24885011
Ventes (M3) 13 721 351 14 627 687 16 032 496 16 963 365 15 709 337 16 036 390 17 071 306 17 570 986 20735661 17311429
Ventes cible (M3) 15 202 600 17 019 800 18 837 000
Rendement (%) 79,21% 79,73% 81,50% 81,70% 81,72% 76,75% 81,18% 80,9 82,10% 77,48
Nombre abonnés 38 217 39 841 41 670 43 536 42 315 43 919 45 486 47 543 53 851 54 603
Nombre abonnés cible 34474 37370 40 265
Consommation moyenne/ab (m3/an) 359 367 385 375 370 385 317
Consommation spécif. électricité. (kWh/m3) 0,39 0,38 0,38 0,4 0,44 0,43 0,54 0,44 0,47 0,43
Consommation spécif. hypochlorite (g/m3) 6,19 7,63 9,36 9,25 7,37 7,54 11,42 7,62 8,38 7,77
Consommation spécifique .sulfate alumine. (g/m3) 9,36 10,5 11,13 10,87 9,85 9,69 13,21 10,96 11,64 14,14
Consommation spécif. chaux (g/m3) 9,648 10,972 11,123 10,155 10,21 9,64 11,96 8,2 6,86 6,59
Consommation combustible (litres) 63 472 45 542 94 150 121 627 73 030 50 049 140 362 74 229 91 061 126 056
Total SOMAGEP-SA
Rendement global (%) 67,87% 70,17% 73,30% 74,60% 74,60% 74,18% 73,25% 71,80% 72,69% 71,57 %