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___________________________________________________________________ PROGRAMME DE CONSOLIDATION DE L’ETAT ET DU MONDE ASSOCIATIF 08 février 2019 RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION DE LA CARTOGRAPHIE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ENGAGEES DANS LES CADRES DE CONCERTATION ET DANS LE CONTROLE CITOYEN DE L’ACTION PUBLIQUE AU TOGO

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PROGRAMME DE CONSOLIDATION DE L’ETAT ET DU MONDE ASSOCIATIF

08 février 2019

RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION DE LA

CARTOGRAPHIE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE

CIVILE ENGAGEES DANS LES CADRES DE

CONCERTATION ET DANS LE CONTROLE CITOYEN DE

L’ACTION PUBLIQUE AU TOGO

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Introduction

Le plan stratégique 2017-2020 du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif, Pro-

CEMA prévoit la réalisation de la cartographie des organisations de la société civile au Togo dont celle

des OSC engagées dans les cadres de concertation Etat/société civile et celles engagées dans le

contrôle citoyen de l’action publique/droits humains. Cette activité répond au résultat 2 du plan d’action.

Les résultats de ces deux cartographies étant disponibles, le Pro-CEMA a organisé un atelier de

restitution dont le but est de partager ces résultats avec les différents acteurs impliqués en vue de sa

validation tout en se projetant sur les actions à entreprendre au regard des recommandations fournies.

L’atelier a commencé à 09heures dans l’ordre des points suivants :

Cérémonie d’ouverture

Présentation des résultats des deux cartographies

Débats (questions-réponses) et synthèse des travaux

I. Cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture a connu quatre interventions :

Le mot de bienvenue du représentant de la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur Nationale (CAON) ;

Le mot du Chef de Projet Pro-CEMA ;

Le mot du représentant de la Délégation de l’Union Européenne (DUE) et

Le mot du représentant du Ministre de l’Administration Territorial de la Décentralisation et des

Collectivités Locales (MATDCL)

Vue des officiels pour la cérémonie d’ouverture de l’atelier

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II. Présentation des résultats-débats et synthèse des travaux

La présentation a consisté en un petit résumé en diapo des deux cartographies et faite par les deux

consultants.

Après la présentation des résultats, s’en est suivi la série des questions réponses dans un débat très

riche et participatif. Les questions portaient sur les critères de structuration des OSC ; sur l’échantillon

des OSC consultées lors des études et du fait que certaines OSC n’ont pas été questionnées par les

consultants et de la transhumance associative. Il a été constaté aussi que les consultants n’ont pas

véritablement consulté les ministères de tutelle des OSC pour connaitre d’avantage les cadres de

concertations réels ou fonctionnels. Les ONG PDG et ANCE-Togo ont réalisé plusieurs activités en

matière du CCAP que la cartographie du CCAP/DH n’a pas relevé.

La synthèse des travaux de l’atelier se résument en ces points suivants :

Les consultants doivent s’approcher des ministères de tutelle pour connaitre les cadres de

concertations existants réellement et fonctionnels ;

Si l’Etat pouvait adopter une loi anti transhumance des organisations de la société civile pour

permettre à celles-ci de se spécialiser dans leur profession ;

Il sera très judicieux que l’Etat ouvre les barrières aux OSC afin de favoriser l’environnement

de travail des OSC surtout dans le cadre du CCAP.

Conclusion-recommandations

Au regard de la sensibilité que présentent les deux cartographies (très politiques), la participation des

acteurs a été très remarquable et la qualité des débats ont fait de l’atelier un véritable succès. Ces

cartographies qui ont fait l’état des lieux des cadres de concertation entre l’Etat et la société civile ont

été un véritable exercice intellectuel et a relevé certains cadre de concertation que l’on ne savait pas ; il

a suffisamment ressorti également les activités menées par les organisations de la société civile en

matière du contrôle citoyen de l’action publique/droits humains au Togo. Il en ressort que la mise en

œuvre des recommandations fournies par ces cartographies s’avère donc très important et

indispensable pour les actions future et d’autres études à l’avenir. La publication de ces deux

cartographies sera un document très riche et très intéressant pour le monde associatif.

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ANNEXE :

Résumé exécutif de la cartographie des cadres de concertation

Résumé exécutif de la cartographie du CCAP/DH

Liste de présence

RESUME EXECUTIF

Les organisations de la société civile (OSC) en tant que catégorie d’acteurs portent en elles une orientation à la responsabilité sociale qui fait d’elles des acteurs de développement au même titre que d’autres catégories d’acteurs au rang desquels on trouve l’Etat. Les interactions entre Etat et société civile restent généralement empruntes d’échanges tantôt harmonieux dans le sens de la complémentarité, tantôt conflictuels dans le sens d’absence de partage de la même vision voire de pratiques que les OSC dénoncent, s’apparentant parfois à un « contre-pouvoir ».

La présente cartographie des cadres de concertation décrypte l’effectivité des instances d’échange et de dialogue entre l’Etat et la société civile dans le contexte togolais. Elle aborde par ailleurs les beso ins des pouvoirs publics en matière de coordination, de supervision et de suivi des organisations de la société civile afin d’atteindre les objectifs de développement. Sont particulièrement prises en compte, les questions liées à la protection sociale, aux Droits de l’Homme, à l’administration territoriale ainsi que les politiques de planification de développement.

L’étude a procédé par une approche de type partenarial et participatif respectant ainsi le principe de la concertation. La démarche a été mixte : quantitative et qualitative. Ainsi, l’étude a-t-elle privilégié un croisement de différents instruments de collecte de données qualitatives et quantitatives, notamment les questionnaires adressés aux Organisations de la Société Civile (OSC) pour apprécier leur perception de leurs relations avec les pouvoirs publics. En somme, les questionnaires ont été administrés à 30 OSC. Quant aux entretiens individuels, ils ont touché environ 10 personnes considérées comme des personnes ressources, représentantes de l’autorité politico-administrative. Pour ce qui concerne les focus group, ils ont rassemblé une trentaine d’organisations à Sokodé, à Atakpamé et à Lomé. Par ailleurs, ce travail s’est constitué à partir de l’analyse de différents travaux portant sur la société civile au Togo. La triangulation de tous ces outils a permis de recueillir des données sur la contribution des OSC au développement et de l’état du cadre de concertation entre pouvoirs public et société civile.

L’émergence des OSC au Togo est plus ou moins récente. Les études récentes (MDR, 1995 ; Banque mondiale, 1997) rapportent que l’installation des OSC au Togo s’est faite de façon lente et progressive jusqu’en 1988 et qu’elle a pris de l’ampleur de 1988 à 1996. Parmi les facteurs qui ont entraîné une irruption soudaine des OSC, après 1988, dans les stratégies alternatives d’éradication de l’état de pauvreté dans lequel vit la majorité de la population, on retiendra notamment : les nouvelles visions et approches de développement, l’influence des programmes d’ajustement structurel, l’influence de la coopération décentralisée et l’influence du processus de démocratisation.

Les OSC théoriquement considérées comme des partenaires potentiels des Pouvoirs publics, n’ont pas pris leurs dispositions pour revendiquer et occuper une place de choix dans le processus d’élaboration, de mise en œuvre, de suivi évaluation et de capitalisation des politiques publiques. Toutefois, Il y a une

Cartographie des cadres de concertation

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interaction entre celles qui interviennent dans des localités et secteurs où la présence effective du Gouvernement n’est pas encore avérée. Cette reconnaissance de fait est un gage certain qui conforte les Pouvoirs publics et les oblige à renforcer davantage les OSC et à travailler avec elles en toute confiance et de manière complémentaire pour accroître leurs contributions au développement du pays.

Même si au cours des dernières années la situation s’est améliorée, les OSC togolaises ne participent pas d´une manière régulière et efficace à l´élaboration de politiques nationales et sectorielles. De façon générale, les difficultés des services étatiques à collaborer avec la société civile sont liées d’une part au manque de moyens humains, techniques et financiers des services de l’Etat affectés aux relations avec le monde associatif et suivi du statut ONG et, d’autre part aux faiblesses des OSC et à leur conception de la collaboration avec l’Etat. Cependant, plusieurs OSC suggèrent qu´il y a aussi un manque de volonté politique sur la question de participation régulière et essentielle des OSC à l´élaboration des politiques nationales et sectorielles et quant au manque de plateformes et de mécanismes de dialogue entre les OSC et l´Etat. A cela s’ajoute leur nombre pléthorique. La concurrence auxquelles elles se livrent en matière de recherche de financement et, dans certains cas, leur politisation qui ne facilitent pas leur intégration aux politiques publiques les décrédibilisent d’une manière générale aux yeux des pouvoirs publics qui les perçoivent alors comme « adversaires ». Concernant les zones d’intervention, il apparait que les OSC sont plus représentatives dans les régions méridionales et qu’elles y ont, pour la plupart, leur siège. Pour ce qui est des modes d’intervention, le développement communautaire était loin d’être participatif au départ.

Les OSC reconnaissent que les divergences entre les pouvoirs publics et les acteurs privés ne sont pas de nature à faire avancer la nature des relations entre elles et l’Etat. Ce que les OSC déplorent auss i, ce sont les lourdeurs des formalités administratives qui rendent inefficaces les programmes. Le diagnostic du paysage organisationnel, institutionnel et relationnel entre l’Etat et les OSC fait ressortir à différents niveaux une collaboration variable et surtout non formelle. Dans ce contexte, il serait difficile d’asseoir un mécanisme de collaboration dynamique, inclusif et durable, ouvert à toutes les parties prenantes. Toutefois, il est possible d’arriver à mettre en place ce mécanisme de collaboration de façon consensuelle. Pour y parvenir, il serait souhaitable d’organiser un dialogue national afin de jeter les bases de cette collaboration.

Côté Partenaires Techniques et financiers d’abord, la prise en compte de chiffres capables d’établir une estimation fiable de l’efficacité des politiques engagées, obligerait à revoir les critères d’attribution de budgets. Enfin, en donnant aux bailleurs de fonds les moyens de décider au vu de l’efficacité effective de tel ou tel programme, l’ensemble des acteurs se verraient amenés à réviser les termes de leurs partenariats et la façon dont ils se proposent de les faire vivre.

Les rapports existants entre acteurs privés souvent aussi des connivences. L’absence d’un cadre institutionnel précisément défini et structuré en est la cause principale. La pleine et entière liberté d’action des acteurs privés ne paraît pas devoir être contestée, et mieux encore, il serait souhaitable qu’elle soit érigée en principe. Car elle est une des clés, du succès de la politique de lutte contre la pauvreté.

Au terme de cette étude, il est important de souligner toute la nécessité et l’opportunité d’un cadre de concertation formelle. L’enjeu du développement doit être pensé comme un cas de coopération volontaire, où les relations entre État et société civile devraient être fondées sur la complémentarité à travers des cadres de concertation institutionnels. Ces cadres représenteraient théoriquement des espaces de dialogue entre les pouvoirs publics et les organisations de la société civile afin de faire participer ces dernières à la définition, la mise en œuvre, le suivi évaluation et la capitalisation des politiques sectorielles et des programmes de développement

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Ces recommandations sont faites à l’issue de l’étude :

Au niveau de l’Etat :

- Inciter au dialogue les acteurs de la société civile dans un cadre permanent consensuel ; - Prendre en compte les aspirations des populations portées par les OSC dans la détermination et la mise en œuvre des politiques publiques. - Contribuer au renforcement de la capacité institutionnelle et organisationnelle des faîtières ; - Renforcer les cadres de concertation formels ou informels existants au niveau local, régional, national, des OSC des premier, deuxième, troisième, et quatrième niveaux, sur les questions de Droit de l’Homme, du genre, de la décentralisation et de planification. - Encourager la mise en place des plateformes multi-acteurs pour plus de réactivités dans la recherche des solutions aux fins d’une meilleure gouvernance ; - Mettre en place un cadre qui définit clairement la responsabilité des OSC en matière d’accompagnement des projets/programme dans chaque région ; - Renforcer le partenariat entre les ministères et les OSC en établissant un partage réel des responsabilités, pour améliorer la prestation de services à tous les niveaux de manière à procurer des avantages mutuels qui favorisent l'atteinte des résultats.

- Mettre en place un cadre de dialogue entre Etat- Responsables Réseaux régionaux Ŕ Responsables des thématiques des OSC œuvrant dans le domaine de l’action sociale, de la planification, de la décentralisation et des Droits de l’Homme ; - Mettre en place des comités sectoriels pour le partenariat entre Etat et OSC sur les plans d’action établie conjointement ; - Vulgariser les plans d’action en impliquant les réseaux régionaux, fédérations et faîtières ; - Création d’un site web d’échanges et de diffusions des informations entre l’Etat et les OSC ;

- Encourager les OSC à produire les rapports d’activités pour leur visibilité et l’amélioration de leur relation avec les pouvoirs publics et les bailleurs de fonds. ;

A l’endroit des OSC

- Renforcer les capacités de leurs membres en matière de Droit de l’Homme, de gouvernance publique, de la protection des femmes et de l’action sociale ainsi que dans les politiques de décentralisation et de développement local participatif ; - Œuvre à avoir de compétences avérées et à plus de professionnalisme ; - Développer un plan de communication pouvant améliorer la visibilité des OSC. Elles doivent s’ouvrir sur le monde, communiquer sur leur activité et nouer des relations stratégiques avec les organisations intervenant dans le même domaine et avec les partenaires ; compétentes au sein des OSC dans des domaines précis pour éviter des dispersions d’énergie et pour plus de lisibilité dans leurs relations avec les l’Etat et les PTF ; - Renforcer les capacités des secrétaires techniques des régions pour le coaching des OSC en suivi-évaluation à tous les niveaux ; - S’approprier des politiques et des programmes de l’Etat en matière de développement;

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- Renforcer les capacités organisationnelles des ONG/Associations pour faciliter un bon renseignement au niveau périphérique, district, intermédiaire et central ;

Pour les PTF

- Renforcer les capacités financières des OSC pour mieux faire face à aux besoins

qu’exigent leurs actions ;

- Accompagner les OSC dans leurs activités sur le terrain. Le suivi des politiques

publiques exige des moyens financiers conséquents pour les déplacements, la prise en

charge des moniteurs, les recherches et la production des rapports ;

- Conditionner l’appui financier à l’Etat par l’exigence d’un cadre de concertation

permanent avec les OSC ;

- Appuyer les OSC sur le plan organisationnel et institutionnel pour les rendre plus

professionnelles (équipements, personnels, formation, etc).

Pour le Pro-CEMA

Dans le cadre de la consolidation du monde associatif, Pro-CEMA doit :

- Appuyer les OSC dans la consolidation et la pérennisation des acquis du présent projet, susceptibles de renforcer la viabilité du cadre de concertation de la société civile au Togo ;

- Doter des services de l’Etat de la logistique nécessaire pour un meilleur suivi des OSC ;

- Favoriser un cadre de concertation intra société civile pour permettre à celle -ci de

renforcer des échanges réguliers et aplanir leur divergence ;

- Appuyer les OSC sur le plan organisationnel et institutionnel pour les rendre plus

professionnelles, (équipements, personnels, formation etc.) ;

- Encourager les OSC à produire des rapports alternatifs afin de rendre visibles les

différentes pratiques et améliorer la prestation des services publics et la gouvernance.

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RESUME EXECUTIF

La présente étude cartographique des Organisations de la Société Civile (OSC) qui interviennent dans

le domaine du Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP) et des Droits Humains (DH) se situe dans

le contexte de la démarche du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-

CEMA). Elle concerne la réalisation de la cartographie des OSC au Togo et s’insère ainsi dans le cadre

des politiques et stratégies de développement de l’Union Européenne à travers le Pro-CEMA, mais

aussi dans le contexte de l’émergence de nouveaux acteurs et de nouvelles formes d’action collective

qui interviennent dans la gestion de l’espace public. Elle consiste à appréhender le contexte socio-

politique, les dynamiques et stratégies des OSC du CCAP /DH. La compréhension de ces dynamiques

permettra de cerner les processus dans lesquels elles sont impliquées de même que les autres acteurs

(publics, non étatiques, privés) qui participent à ces processus et qui peuvent les soutenir ou être des

obstacles à elles dans l’exercice de leur rôle du contrôle citoyen de l’action publique et des droits

humains.

Les OSC sont fortement implantées sur toute l’étendue du territoire cependant elles sont fortement

représentées dans les zones urbaines en général et à Lomé en particulier. Leur contribution à la

réduction de la pauvreté, la culture de la paix et de la citoyenneté, à la promotion d’un Etat de droit, à la

promotion de la bonne gouvernance, du genre, et des droits humains est significative.

Certes beaucoup d’OSC sont impliquées dans la gestion des projets de développement dans leur

localité, mais leur implication dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques et

sectorielles demeure faible à cause de la difficile collaboration avec les autorités publiques (au niveau

central que décentralisé) qui ne reconnaissent pas toujours leur rôle d’acteurs de développement.

Aussi la société civile togolaise présente un double visage : l’un proche du pouvoir et l’autre de

l’opposition. Ce qui empêche sa cohésion et constitue un frein à son action dans le domaine du

CCAP/DH.

Cette étude fait suite à une cartographie des organisations de la société civile du Togo réalisée par le

Projet d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale (PASCRENA/Commission

Européenne). La conclusion tirée de cette étude est que l’environnement des OSC est à la fois

complexe et dynamique, difficilement lisible, en raison de la pluralité de ses acteurs, de l’«

hétérogénéité » de structuration, des acteurs qui ne sont pas toujours visibles sur le terrain, avec un

ancrage sectoriel et géographique dynamique mais souvent concurrentiel. Ceci impose une

cartographie de la société civile au Togo, afin d’accroître la connaissance sur leurs dynamiques et le

cadre juridique de leurs actions.

Dans la logique de la capitalisation des acquis du PASCRENA ci-dessus évoqué, il a été retenu au

niveau de Pro-CEMA que les organisations intervenant dans le domaine du CCAP/DH fassent l’objet

d’une étude approfondie.

Cartographie du CCAP/DH

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L’analyse des données issues de l’enquête réalisée par la mission de cartographie des OSC révèle une

pluralité de dynamiques recouvrant leur typologie, leurs compétences, les partenariats développés en

son sein et avec d’autres entités en dehors, leur modalité de financement, la stratégie de

communication qu’elles développent, leur degré de participation aux politiques publiques sur le plan

national et local, leur appartenance ou non à des réseaux régionaux et internationaux et leur

participation aux cadres de concertation tant formels qu’informels. La majorité des OSC du CCAP/DH

n’est créée qu’avec l’avènement de la démocratie dans les années 1992.

Le constat montre que les OSC du CCAP/DH ne respectent pas leur propre mission mais exploitent

plutôt des opportunités financières liées aux projets et programmes. Pour ce faire, elles doivent se

distinguer spécifiquement à travers leurs actions dans le CCAP/DH ; elles doivent également travailler

en synergie pour plus d’efficacité dans leur action et se rendre crédibles à travers leur neutralité et leur

compétence.

Au regard de ces résultats, les défis à relever par les OSC du CCAP et DH ont trait à une bonne

organisation, au professionnalisme, à la fluidité de la communication, à la capitalisation des acquis, à la

complémentarité et à la mutualisation des expériences, à la redevabilité et à la mobilisation de

ressources.

Ainsi, les recommandations suivantes sont formulées au terme de la mission :

Pour l’Etat

- Encourager la concertation entre acteurs de la société civile, autorités publiques et bailleurs de fonds pour la réussite du contrôle citoyen des politiques publiques,

- Prendre en compte les propositions des OSC dans la définition et la mise en œuvre des politiques sectorielles ;

- Renforcer la mise en place des comités société civile-Etat pour le suivi des différentes politiques de développement sur le plan national et local avec un processus transparent de leur identification/mobilisation.

Pour les OSC

- Renforcer les capacités de leurs membres en matière de CCAP/DH et de mobilisation de ressources financières ;

- Les OSC engagés dans le CCAP/DH doivent éviter d’être généralistes et se professionnaliser dans leur domaine ;

- Pour la crédibilité des rapports alternatifs et des actions menées, les OSC du CCAP/DH doivent être neutres et objectives.

Pour les PTF

- Accompagner les OSC dans le renforcement des capacités de leurs membres en matière du CCAP et droits humains,

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- Appuyer les OSC sur le plan organisationnel et institutionnel pour les rendre plus professionnelles ;

- Encourager des initiatives visant à améliorer la collaboration entre l’Etat et les OSC du

CCAP/DH par la mise en place d’un cadre de concertation Etat Société Civile.

Pour le Pro-CEMA

- Favoriser un cadre de concertation intra société civile pour permettre à celle -ci de renforcer des échanges réguliers et aplanir leur divergence ;

- Appuyer les OSC sur le plan organisationnel et institutionnel pour les rendre plus

professionnelles, (équipements, personnels, formation etc.) ;

- Renforcer la participation des femmes dans le processus de prise de décision ;

- Encourager les OSC à produire des rapports alternatifs afin de rendre visibles les différentes pratiques et améliorer la prestation des services publics et la gouvernance.

- Promouvoir la consolidation des espaces de concertation existant de manière à assainir le climat de méfiance qui existe entre l’Etat et les OSC engagées dans le CCAP/DH

- Soutenir des initiatives visant à renforcer leurs capacités en matière de communication et capitalisation des acquis

- Soutenir et promouvoir des initiatives d’échanges d’expériences avec leurs pairs africains et internationaux

- Promouvoir les OSC engagées dans le CCAP/DH auprès d’autres Projets et Programmes, des PTF afin qu’elles bénéficient d’un soutien approprié au regard des enjeux relatifs à la thématique sur laquelle elles travaillent.

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Liste des participants à l’atelier

No Noms et Prénoms Structure Fonction Téléphone Sexe Lieu de

provenance E-mail

1 AGBERE Djaliou Taxi FM Journaliste 90 66 42 20 M Lomé [email protected]

2 HOMAWOO Sika Togo-Presse Photographe 90 74 85 20 F Lomé [email protected]

3 BATABA Melissa Togo-Presse Journaliste 90 67 67 91 F Lomé [email protected]

4 Fousseni SAIBOU Kanal FM Journaliste 92 06 09 21 M Lomé [email protected]

5 Jacques KEKEH Direct 7 TV Journaliste 91 18 89 09 M Lomé [email protected]

6 DJIMFO Asaie Direct 7 TV Cadreur 92 15 52 78 M Lomé -

7 ASSAN Atah Togo Top News Journaliste 92 94 17 00 M Lomé [email protected]

8 DOUBIDJI K. W Inter Fax Presse Journaliste 92 40 85 41 M Lomé [email protected]

9 BATCHA Médina TVT Journaliste 91 47 71 68 F Lome [email protected]

10 KAO Tomgoma TVT Technicien son 90 33 44 40 M Lomé [email protected]

11 KATCHI KARIN TVT Cadreur 99 65 48 85 M Lomé

12 Ben Tchaa Afrique forum Journaliste 91 92 95 03 M Lomé [email protected]

13 Réné DOKOU Citoyen Infos Journaliste 91 58 86 47 M Lomé [email protected]

14 Charles Yao Horizon news Journaliste 98 88 67 23 M Lomé

15 AZATO Stan Afrique Presse Journaliste 91 77 02 74 M Lomé [email protected]

16 Amen ANIKA Flash info Journaliste 99 99 31 74 M Lomé

17 DOGBRVI Komi V. MATDCL Chef Sce DOCA 90 16 32 47 M Lomé [email protected]

18 EZE K. Crédo JVE Chargé Com 90 71 42 81 M Lomé [email protected]

19 KOUGBLENOU Kossi Pius ACOMB/PCQVP DE 93 09 89 77 98 48 38 48 M Lomé

[email protected] [email protected]

20 TCHAKOURA T. Zarifou Association GRADDI DE 90 83 50 14 M Blitta [email protected]

21 TATEY Adzoavi ALAFIA DE 90 01 89 24 F Lomé [email protected]

22 TSEVI Dotsè K. SOS-CIVISME SNA 90 26 55 72 M Lomé [email protected]

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23 DAVI K. Didi CDFDH Juriste 93 70 43 56 F Lomé [email protected]

24 AHOLOU Komi SAEFE Conseiller/Représentant 90 06 69 78 M Lomé [email protected]

25 SAMA Innocent AIDE ET ACTION Responsable com 90 88 46 91 M Lomé [email protected]

26 KUAKUVI ALINE Ambassade d'Allemagne Assistante 90 10 79 56 F Lomé

27 HOLUS Judith Ambassade d'Allemagne Attachée 22 23 32 32 F Lomé [email protected]

28 BATADJAGA Anchera GF2D Chargé de Projet 91 90 75 21 M Lomé [email protected]

29 ATOUKOUVI Yaovi RAOTEDH Trésorier général 90 25 96 84 M Lomé [email protected]

30 AFLAGAH Vivey CNDH Stagiaire 91 54 27 40 F Lomé [email protected]

31 ALIKIZANG Koffi CNDH Chef division 90 15 25 05 M Lomé [email protected]

32 MAGNI Tchilabalo ACAT-Togo Juriste 91 67 59 88 M Lomé [email protected]

33 AFANDE Kokou Dela WANEP-Togo WANEP-Togo 92 70 67 90 M Lomé [email protected]

34 TOZO Akouvi Esther XOESE/ex ROFAF Assistante financière 91 09 25 75 F Lomé [email protected]

35 AMEMAVOH Roger CACIT Chargé de com 91 39 21 96 M Lomé [email protected]

36 Djinadja Comla U. SOFT Président 99 40 04 87 M Hihéatro [email protected]

37 GUINHOUYA Doris PCJV Représentante 92 47 81 10 F Lomé [email protected]

38 BADABO Essenam S. C.

Volontaire de conférence 92 74 18 61 F Lomé [email protected]

39 ODZUKPA K. Eric CAO-Togo Trésorier général 90 75 36 48 M Lomé [email protected]

40 TCHAMDJA Amida RAFAD Coordinatrice 90 09 63 09 93 99 38 12 F Kara [email protected]

41 YAO Victoire SAAD Assistante 91 45 09 04 F Lomé [email protected]

42 LAMBONI Xavier CE3P Togo Juriste 90 76 05 73 M Lomé [email protected]

43 AHOSSOU K. Amos FAWE Togo Assistant des programmes 91 99 70 87 M Lomé [email protected]

44 ALLAH SAMUEL ANCE Togo Responsable com 90 10 60 14 M Lomé [email protected]

45 ZEMELO Samson UJPOD Directeur Exécutif 90 29 41 02 M Adétikopé [email protected]

46 KOLA Manzama-Esso POSCVI-Togo Coordonnateur 90 18 86 48 M Lomé [email protected]

47 DOM K. Seyram UST Chargé de projet 93 96 53 68 M Lomé [email protected]

48 BAMAZE Solim MPDC/DCB Chargé d'études 90 85 59 24 M Lomé [email protected]

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49 VOSSAH Messan MASPFA Chargé d'études 90 08 48 50 M Lomé [email protected]

50 DOUTI Lardja MATDCL S.G 90 17 09 04 M Lomé [email protected]

51 Frederic VARENNE UE Chef cynpe Eco-gouv 92 26 92 26 M Lomé [email protected]

52 SAVI Yaovi CAON CP Gouv. 90 04 17 95 M Lomé [email protected]

53 ATCHRIMI Tossou UL Consultant 92 48 30 01 M Lomé [email protected]

54 NAWANOU A. Moussa MATDCL pt focal Pro-CEMA 90 01 40 32 M Lomé [email protected]

55 DUNYA Komla Sodjinè Pro-CEMA VN, Assistant Expert SC 90 87 77 91 M Lomé [email protected]

56 GNOGMIRE Lantame Pro-CEMA Expert Société Civile 90 09 57 93 M Lomé [email protected]

57 Providence BITAKUYA Pro-CEMA Assistante Experte Genre 70 20 65 87 F Lomé [email protected]

58 DOGNON Franck ANAT RSSE 91 20 69 77 M Kovié [email protected]

59 LASSEY Adjévi Zan Amnesty International Assistant Dir. 90 76 67 32 M Lomé [email protected]

60 ISSA Yassidi Omanayé COSCREMA Assistant administratif 90 36 92 80 M Lomé [email protected]

61 WAKI Kodo Sohou B. K. ACAT Togo Juriste 90 61 72 91 M Lomé [email protected]

62 TEKETA Afi Maba Wildaf-Togo Assistante programme 90 45 64 90 F Lomé [email protected]

63 AZASSO Y. Venunye CAO Togo Assistant administratif 90 43 45 03 M Lomé [email protected]

64 HEDOE Kokou CDC Attaché d'administration 99 56 44 30 M Lomé [email protected]

65 ALI E. François Plan Inter. Togo Dir.Projet 90 17 52 01 M Lomé [email protected]

66 AWUTE Majesté UCP-PAGE Expert Gouvernance 90 82 80 44 M Lomé [email protected]

67 AWUME Yawo GIZ/ProDeGol Conseiller Tech. N 93 25 37 06 M Tsévié [email protected]

68 Justina KOLANI FETAPH Responsable SE 91 05 76 60 F Lomé [email protected]

69 DARE Gbandé Fondation Hanss Seidel Assistant de programme 91 73 01 46 M Lomé [email protected]

70 FRANK Aridja Fondation Hanss Seidel Coordinatrice régionale de Pro 90 98 81 83 F Lomé [email protected]

71 Mumbambi Ebina REFAMP/T Membre 90 05 27 14 F Lomé [email protected]

72 AGOUNKE Jeanine REPSPECO-Togo Présidente 90 04 42 53 F Lomé [email protected]

73 DJENOA Aristide UONGTO Directeur 90 14 68 27 M Lomé [email protected]

74 KONLANI Sougle FONGTO Chargé de programme 91 21 09 03 M Lomé [email protected]

75 KEPOMEY K. Dela CNSC-TG Consultant 90 19 20 40 M Lomé [email protected]

Page 14: RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION DE LA …...programme de consolidation de l’etat et du monde associatif concertation et dans le controle citoyen de 08 février 2019 rapport

76 ANTEIRO Silvina Volontaire de conférence 92 00 81 56 F Lomé

77 AGUIDI Evoda K. Robert Pro-CEMA VN, Chargé de communication 93 26 29 35 M Lomé [email protected]

78 GBOBADA Kognon Pro-CEMA Chargé S&E 90 91 21 90 M Lomé [email protected]

79 Mathis K. AGBOBLI Pro-CEMA RAF 90 35 22 54 M Lomé [email protected]

80 NGNOKO Bassigma Pro-CEMA Assistante Comptable 93 38 61 77 F Lomé [email protected]

81 Henri Valot Pro-CEMA Chef Projet 90 07 45 98 M Lomé [email protected]