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ENSEIGEMENT DE PROMOTION ET DE FORMATION CONTINUE DE L’UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES ET DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE DE BRUXELLES
RAPPORT DE STAGE
Travail réalisé en collaboration avec
GOSSET Denis, Maître de Stage à la Croix-Rouge de Belgique,
Communauté Francophone - Activités Internationales
Année Académique : 2004-2005
Travail de fin d’études présenté par
Da SILVA ARANHA Débora en vue de
l’obtention du diplôme de Post
Graduat en Expertise Comptable et Fiscale
Bruxelles, novembre 2005
Table de Matières
1. INTRODUCTION............................................................................................................................................. 3 2. PRESENTATION DE LA CROIX-ROUGE.................................................................................................. 4
2.1. LA CROIX-ROUGE ................................................................................................................................... 4 2.2. CROIX-ROUGE DE BELGIQUE ................................................................................................................. 4 2.3. CROIX-ROUGE DE BELGIQUE- ACTIVITÉS INTERNATIONALES ............................................................... 4 2.4. ORGANIGRAMME DE LA CROIX-ROUGE BELGIQUE ................................................................................ 5 2.5. ACTIVITÉS DU DÉPARTEMENT INTERNATIONAL ....................................................................................... 6
2.5.1. Premier Axe : Service d’urgence et Réhabilitation .................................................................. 6 2.5.2. Deuxième Axe : Action sociale Internationale .......................................................................... 8
2.5.2.1. Enfants des rues................................................................................................................................... 8 2.5.2.2. Enfants soldats ................................................................................................................................... 11
2.5.3. Troisième Axe : Diffusion des Normes Humanitaires............................................................ 11 2.6. COMMENT UN BUDGET EST CRÉE : ....................................................................................................... 12
3. DIFFERENCES VERIFIEES ENTRE LA THEORIE ET LA PRATIQUE............................................. 17 4. DESCRIPTION DE LA COMPTABILITE SUR LE TERRAIN ............................................................... 19
4.1. LIVRE JOURNAL-PAPIER : ...................................................................................................................... 19 4.2. LIVRE JOURNAL INFORMATIQUE............................................................................................................ 19 4.3. LES AVANCES À JUSTIFIER ................................................................................................................... 21 4.4. DIFFÉRENCE DE CAISSE ....................................................................................................................... 21 4.5. LE LIVRE DE BANQUE ............................................................................................................................ 23
5. LE LOGICIEL UTILISÉ............................................................................................................................... 24 6. DESCRIPTIONS DE TÂCHES ACCOMPLIES......................................................................................... 25
6.1. RECUEILLIR, CONTRÔLER ET CORRIGER LES COMPTABILITÉS MENSUELLES DES PROJETS ................... 25 6.1.1. Contrôle de l’arrivée des documents ............................................................................................. 25 6.1.2. Vérification des factures ............................................................................................................ 25 6.1.3. Vérification des imputations sur le dossier informatique ...................................................... 26 6.1.4. Concordance des données ....................................................................................................... 26
6.2. VÉRIFICATION DE LA MISE EN FORME ................................................................................................... 27 6.3. VÉRIFIER L’EXISTENCE DES DOCUMENTS DANS LE DOSSIER ADMINISTRATIF ...................................... 27 6.4. COMPTE RENDU VERS LE TERRAIN ....................................................................................................... 27 6.5. IDENTIFIER LES BIENS AMORTISSABLES ............................................................................................... 27 6.6. PRÉ-CLOTURE : ÉTABLISSEMENT DES ODIT ET DES ANAG ............................................................... 28 6.7. EFFECTUER DES CONTRÔLES BUDGÉTAIRES NÉCESSAIRES À LA BONNE GESTION DES PROJETS...... 29
7. CONCLUSION ............................................................................................................................................... 33 8. BIBLIOGRAFIE............................................................................................................................................. 34 9. ANNEXES ....................................................................................................................................................... 35
9.1. ANNEXE 1 : FACTURE NON-CONFORME : PIÈCE JUSTIFICATIVE PAS TRADUITE. PAYS : SRI LANKA 35 9.2. ANNEXE 2 : « FACTURE CRB ». PAYS : BURKINA FASO .................................................................... 36 9.3. ANNEXE 3 : FACTURE D’ACHAT ORDINATEUR, INDONÉSIE .................................................................. 37 9.4. ANNEXE 4 :PLAN COMPTABLE DE LA CROIX ROUGE DE BELGIQUE, ACTIVITÉS INTERNATIONALES .. 38
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1. INTRODUCTION
Mon intérêt pour la comptabilité était déjà présent durant mes études universitaires en
Sciences Economiques faites au Brésil. Néanmoins, la comptabilité n’a pas été abordée de
manière approfondie, d’où ma motivation à entamer des études complémentaires.
A l’E.P.F.C., en suivant la formation en Post Graduat en Expertise Comptable et
Fiscale, j’ai eu l’opportunité de poursuivre ces études, d’approfondir mes connaissances
dans la matière.
Comme activité complémentaire à la formation, j’ai effectué un stage au sein de la
Croix Rouge de Belgique Communauté Francophone-Activités Internationales, au service
administration-finances, pour une durée d’un mois, allant de mi-août jusqu'à la fin de
septembre, en raison de 5 jours par semaine. Je continue à y travailler en tant que stagiaire-
bénévole. Durant le stage, mes tâches se basaient surtout dans le contrôle des comptes
mensuel des projets et le contrôle budgétaire.
Ce rapport regroupe les parties suivantes : l’introduction, la présentation de la Croix-
Rouge de Belgique, une approche entre la théorie et la pratique, une description de la
comptabilité sur terrain, une brève description sur le logiciel utilisé, une description des
tâches accomplies et une conclusion.
En annexe, vous trouverez aussi quelques documents comme par exemple le plan
comptable utilisé par la Croix-Rouge Belgique-Activités Internationales et quelques factures.
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2. PRESENTATION DE LA CROIX-ROUGE
2.1. LA CROIX-ROUGE « La Croix-Rouge est aujourd’hui un mouvement mondial qui compte des millions de
membres de toutes races, de toutes religions et conditions sociales, unis par les mêmes
idéaux humanitaires. Pourtant, lorsqu’on parle de la « Croix-Rouge Internationale », cette
notion est souvent vague. En fait, cette expression désigne l’ensemble de composants du
mouvement en 1863 par Henry Dunant : le Comité international de la Croix-Rouge (CICR),
organe fondateur ; les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ; et la
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge »1.
2.2. CROIX-ROUGE DE BELGIQUE « Fondée en 1864, la Croix–Rouge de Belgique est présidée par son Altesse Royale la
Princesse Astrid. La CRB fait partie du mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge, et est membre de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge. Elle est reconnue par une loi particulière du 30 mars 1981 et jouit du statut
d’institution d’utilité publique. »2
2.3. CROIX-ROUGE DE BELGIQUE- ACTIVITÉS INTERNATIONALES La Croix-Rouge de Belgique, Communauté francophone, Activités Internationales a
été crée en 1994, suite au génocide au Rwanda. Pour bénéficier des subventions accordées
par le gouvernement belge, en 1997 l’ASBL a été agrée en qualité d’ONG. Les activités de
l’association sont menées en conformité avec les règles et principes du Mouvement
International de la Croix-rouge et du Croissant-Rouge. Ainsi, elle devient indépendante de la
Croix-Rouge, c'est-à-dire, une entité à part entière.
J’ai effectué mon stage au service Administration-Finances. Il compte 4 employés.
Les tâches sont reparties par projets. Ainsi, Carmen Salgado Gaeta est responsable par les
projets au Congo et Serbie, Charlotte Gouder de Beauregard, par les projets d’urgence
(Tsunami et Maroc), Burkina Faso et Cameroun. Denis Gosset, le coordinateur du service,
mon maître de stage, est le responsable par les projets au Bénin et Rwanda. Davin Kamatari
est le responsable par la comptabilité au siège.
1 Journal de la Croix Rouge. 2 Journal de la Croix Rouge.
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2.4. ORGANIGRAMME DE LA CROIX-ROUGE BELGIQUE
Comité de directionService du sang (Pdt. P-F. SMETS)
Croix-Rouge de la Jeunesse (CRJ)
Assemblée Générale
Conseil National de Direction : SAR Princesse Astrid
Conseil Communautaire francophone Conseil Communau aire
RKVComité de directionServices humanitaires (Pdt. P-F. SMETS)
Sec risme
Département International
Sercice d'intervention psychosociale d'urgence (SISU)
Action préventive de secours
Droit International Humanitaire
Action sociale internationale
Urgence et Réhabilitation
Accueil des demandeurs 'Asile (ADA)
Droit International Humanitaire
Secours nationaux
Diffusion des Normes Humanitaires
Sec rs d'ur nce
Ambulance : 105
Réseau
Administration communautaire
Administration provinciale
Administration locale (218 sections locales)
ction sociale ibliothèques)
Service de prêt de matériel sanitaire de Bruxelles-
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ou
ou
get
A(b
d
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2.5. ACTIVITÉS DU DÉPARTEMENT INTERNATIONAL Les activités du département international de la Croix-Rouge Belgique sont basées sur
trois axes :
• L’intervention d’urgence en cas de catastrophe naturelle ou de conflit et l’aide à la
reconstruction;
• L’action sociale : le soutien à la jeunesse défavorisée, encadrement psycho-medico-
social, réinsertion économique ;
• La promotion du droit international humanitaire (DIH) : enfance scolarisée, diffusion
des normes humanitaires, développement et mise en œuvre du DIH ;
La Croix-Rouge Belgique n’opère pas seule. Elle travaille en liaison avec les Sociétés
Nationales de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge et sous la coordination du Comité
International de la Croix-Rouge (CICR) ou de la Fédération Internationale des Croix-Rouges
et des Croissants-Rouges.
2.5.1. Premier Axe : Service d’urgence et Réhabilitation
En cas de conflit armé ou de catastrophe naturelle, la Croix-Rouge de Belgique peut
intervenir très rapidement à l’étranger, en collaboration avec les Sociétés Nationales de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du pays concerné, et sous la coordination du CICR ou
de la Fédération Internationale des Croix-Rouges et Croissants-Rouges.
Le service de réhabilitation du département international est chargé de la mise en
œuvre d’actions, de projets d’aide d’urgence ou de réhabilitation, et intervient dans trois
types d’actions internationales : les opérations d’urgences à court terme, celles à moyen
terme et les projets de réhabilitation à court et moyen terme.
• les opérations d’urgence à court terme
Ces opérations visent à apporter un premier secours aux populations sinistrées. La
Croix-Rouge de Belgique participe à l’aide humanitaire, dans la mesure de ses moyens et de
ses compétences, en collaboration avec les autres Sociétés Nationales. En fonction de la
nature de la catastrophe et de la proximité géographique, linguistique et culturelle de la zone
touchée, la Croix-Rouge de Belgique choisit son mode d’intervention, qui peut se faire de
manière directe ou indirecte. Dans le premier cas, elle envoie une équipe de
professionnelles sur le terrain (médecins, logisticiens, etc.). Dans le second cas, elle
n’envoie que du matériel et médicaments ainsi que les vivres, grâce aux fonds récoltés en
Belgique.
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• les opérations à moyen terme
Ces opérations s’adaptent aux besoins appropriés des populations touchées. Elles
sont limitées à quelques semaines, voire quelques mois, tout dépend de la gravité de la
situation. Elles consistent surtout en l’envoi de matériel de première nécessité comme les
couvertures, les kits sanitaires et la nourriture, et en l’accueil des bénéficiaires dans des
structures collectives (camps, centres, etc.).
• les projets de réhabilitation
Ce sont des projets de pré-developpement, d’une période de 6 mois à 2 ans en
fonction de la situation politique, humanitaire et sécuritaire. Le projet se fait toujours en
partenariat avec la Société Nationale du pays concerné.
Comme exemple concret du service d’urgence et réhabilitation, on peut citer les
opérations menées suit au Tsunami. « Deux jours après les raz de marée qui ont ravagé
l’Asie du sud-est, la Croix-Rouge de Belgique a envoyé au Sri Lanka 40 tonnes de matériel
d’urgence, financé par le gouvernement belge. Cette aide s’est prolongée pendant tout le
mois de janvier avec l’envoi de 10 000 kitchen sets (casserole, wok, bols, assiettes, tasses,
couteau de cuisine et baguettes) et de100 tonnes de médicaments. Des délégués ont été
également envoyés sur place pour déterminer les termes d’un projet de réhabilitation et de
reconstruction de 800 maisons ».3
Voici quelques exemples des projets d’aide d’urgence :
Sri Lanka
Nom du projet : Aide d’urgence Raz de marrée (kitchen sets)
Localité :
Période du projet : du 26/12/2005 au 30/05/2005
Bénéficiaires :
Financement : CRB et DGCD
Budgets 2005 : 86.819,79 euros (CRB) et 252.812,00 euros (DGCD)
Responsable : Charlotte Gouder de Beauregard
3 Le Journal de la Croix-Rouge, n°44 - Hiver 2005. Edition spéciale Tsunami
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Sri Lanka
Nom du projet : Programme Aide psychosocial Mullattivu - Kilinochchi
Localité :
Période du projet : du 01/05/2005 au 30/05/2008
Bénéficiaires :
Financement : Fonds propres CRB
Budget 2005 : 600.000,00 euros
Responsable : Charlotte Gouder de Beauregard
2.5.2. Deuxième Axe : Action sociale Internationale
Les projets sont centrés autour de la problématique de la jeunesse vulnérable dans de
nombreux pays africains. Ils ont comme groupe cible les enfants des rues et les enfants
soldats.
2.5.2.1. Enfants des rues
Les programmes « Enfants de rues », visent d’une part à apporter un secours
immédiat à ces enfants, âgés entre 6 et 18 ans, de façon à augmenter leurs chances de
survie et, d’autre part, les aident à se réintégrer dans la société en les apportant des
formations professionnelles. La Croix-Rouge Belgique a actuellement des projets « enfants
de rue » dans 5 pays d’Afrique : Cameroun, Burkina Faso, République Démocratique du
Congo, Rwanda, Bénin.
Les objectifs sont :
• l’amélioration des conditions de vie des enfants des rues par la satisfaction des
besoins primaires.
• stabilisation comportementale et apprentissage des normes sociales par l’accueil et
l’encadrement en centre de réinsertion.
• formation professionnelle et/ou remise à niveau scolaire et encadrement
psychosocial personnalisé en centre de réinsertion.
• réinsertion socio-économique par le soutien aux activités productives ou le placement
en entreprise
• réinsertion sociale par la médiation et la réunification familiale.
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Ces projets se décomposent en trois phases :
1.) le contact initial : accueil des enfants des rues dans le cadre des activités de rue. Cette
étape permet d’initier les premiers contacts avec les enfants des rues en satisfaisant à leurs
besoins primaires (premiers soins basiques, distribution de nourriture). Elle permet
également aux éducateurs de rue de compléter pour chaque enfant un dossier
psychopédagogique, en lui permettant d’évaluer sa motivation dans le processus de
réinsertion sociale et économique.
2.) Le centre de réinsertion professionnelle : une fois franchis la première étape, les enfants
assez mobilisés peuvent participer au processus de réinsertion, et intègrent le centre, où ils
suivent une formation professionnelle qualifiante.
3.) Réinsertion socio-économique : la formation professionnelle acquise, les enfants
poursuivent leur réinsertion à travers les moyens mis à leurs dispositions par le programme
et gérés par le personnel d’encadrement (placement en entreprise, micro-crédit pur le
lancement des petites activités génératrices de revenus, médiation familiale)
Les projets « enfants de rue » se présentent comme suit :
Bénin
Nom du projet : Programme de prise en charge et de réinsertion sociale et professionnelle
des enfants de la rue à Cotonou
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/12/2005
Partenaire : Croix-Rouge du Bénin
Financement : DGCD et CRB
Budget 2005 : 178.759,56 euros
Responsable au siège : Denis Gosset
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Burkina Faso
Nom du projet : Activités socio-éducatives de réinsertion en milieu ouvert en faveur des
enfants des rues au Burkina Faso
Période du projet : Enfants des rues Burkina Faso
Partenaire : Croix Rouge du Burkina Faso
Financement : DGCD et CRB
Budget 2005 : 169.114,75 euros
Responsable au siège : Charlotte Gouder de Beauregard
Cameroun
Nom du projet : Programme de prise en charge et de réinsertion sociale et professionnelle
des enfants de la rue à Yaoundé
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/12/2005
Partenaire : Croix-Rouge du Cameroun
Financement : DGCD
Budget 2005 : 72.131,14 euros
Responsable au siège : Charlotte Gouder de Beauregard
République Démocratique du Congo
Nom du projet : Activités de réinsertion sociale et professionnelle en milieu ouvert en faveur
des enfants de la rue à Kinshasa.
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/12/2005
Partenaire : Croix-Rouge de RDC
Financement : DGCD
Budget 2005 : 228.732,24 euros
Responsable au siège : Carmen Salgado Gaeta
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Rwanda
Nom du projet : Programme de réinsertion socio-économique en faveur des enfants des rues
de Butare
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/12/2005
Partenaire : Croix-Rouge Rwandaise
Financement : DGCD et fonds propres
Budget 2005 : 154.535,52 euros
Responsable au siège : Denis Gosset
2.5.2.2. Enfants soldats
Le projet « enfant soldat » est réalisé en République Démocratique du Congo, à Kinshasa et
à Mbandaka.
Ces programmes ont pour objectifs:
- la prévention, basée sur une enquête analytique des causes et fait politiques,
économiques, sociaux et culturels.
- la sensibilisation au statut et aux droits de l’enfant.
- la démobilisation et la réinsertion socio-économique.
République Démocratique du Congo
Nom du projet : Programme de réinsertion socio-économique en faveur des Enfants-Soldats
Localité : Kinshasa et Equateur
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/12/2005
Partenaire : Croix-Rouge Congolaise
Financement : Banque Mondiale (MDRP)
Budget 2005 : 951.785,13
Responsable au siège : Carmen Salgado Gaeta
2.5.3. Troisième Axe : Diffusion des Normes Humanitaires
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La Croix-Rouge de Belgique, conformément au mandat qui lui est reconnu par les
Conventions de Genève, s’efforce de promouvoir et de diffuser le droit international
humanitaire (DIH). Les objectifs et activités du service s’orientent autour de trois axes
principaux :
- Mise en œuvre du DIH auprès des instances politiques et administratives afin de leur
conseiller les mesures à prendre pour respect des les règles DIH
- Diffusion au DIH au sein des écoles primaires, universités, magistrats, avocats,
journalistes, diplomates.
- Développement du DIH en menant des recherches sur certains thèmes actuels.
Nom du projet : Cours d'été en DIH
Localité : Belgique
Période du projet : du 01/01/2005 au 31/10/2005
Bénéficiaires :
Financement : CICR et CRB
Budget 2005 : 16.000 euros
Responsable au siège :
2.6. COMMENT UN BUDGET EST CRÉE : Une mission exploratoire est envoyée dans la zone sinistrée. Elle a comme objectif
récolter les informations pour vérifier la viabilité d’établissement du projet. Ainsi, une analyse
du contexte général de cette zone est réalisée par rapport à la sécurité, les moyens de
transport, la qualité et salubrité des infrastructures disponibles pour le projet, etc.. Une
estimation des coûts nécessaires à la réalisation du projet est faite.
Parallèlement, des mesures sont prises afin de récolter des fonds nécessaires au
financement du projet, tels que le lancement d’un appel au grand public et le contact avec
les bailleurs de fonds, comme par exemple la DGCD, Banque Mondiale, Union Européenne
et d’autres encore.
Sur base des données issues de la mission exploratoire, le budget du projet est
établi. Il est reparti en différentes lignes de financement, appelées enveloppes, selon la
destination de la dépense. Le budget est repartit en 3 feuilles : la première constitue un
récapitulatif de toutes les lignes du budget, la deuxième reprend les dépenses qui seront
effectuées a priori au siège et la troisième reprend l’ensemble de lignes budgétaires
attribuées au terrain.
Un budget correspond à un financement, basé sur une convention avec un bailleur ou
sur des fonds propres. Ainsi, un même projet (exemple : Enfants des rues, réhabilitation
des maisons) peut être financé par différents bailleurs : on aura donc des budget différents.
Voici un exemple de budget :
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Le budget en question correspond au programme de réinsertion socio-économique en
faveur des enfants des rues (EDR) de Butaré au Rwanda. En effet, tous les projets EDR
suivent ces grandes lignes budgétaires:
1. Frais de Préparation
2. Frais d’investissement : regroupe les dépenses liées à l’infrastructure du centre.
3. Frais de fonctionnement : concerne toutes les charges liées au fonctionnement du
centre, telles que le loyer, l’eau, l’électricité, économat, ainsi que les missions de
coutres durées (transport) et formation du personnel local.
4. Frais de Personnel : ce poste budgétaire comprend les frais d’expatriés et la masse
salariale locale.
5. Programme Social : reprend tous les frais nécessaires à la mise en œuvre du
programme social, soient les charges liées aux enfants des rues telles que la
nourriture, les soins de santé, le transport, le matériel didactique, les animations
socioculturelles...
6. Frais Administratifs : englobe les missions de courte durée réalisées par les
responsables du projet au siège.
Ainsi, on fait la comptabilité analytique. Les dépenses sont groupées selon leur
destination, et non par nature comme dans la comptabilité générale. Pour pouvoir
correctement situer une dépense, il faut savoir distinguer à quelle activité du projet
(enveloppe) cette dépense est destinée.
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3. DIFFERENCES VERIFIEES ENTRE LA THEORIE ET LA PRATIQUE
Selon l’article 5 de la loi du 17 juillet de 1975 relative à la comptabilité des entreprises,
certaines d’entre elles peuvent tenir la comptabilité en partie simple. Celles-ci ont l’obligation
de tenir au moins 3 journaux : un journal des achats, un journal des ventes et un journal
financier.
La CRB-Activités Internationales, comme une ASBL, n’est pas visée par cet article,
mais elle tient quand même une comptabilité en partie simple. La raison se doit au fait que
les responsables sur terrain n’ont pas nécessairement la formation comptable, la complexité
de la méthode des parties doubles pourrait poser des problèmes au moment des
enregistrements des factures quant à une mauvaise imputation d’un compte.
La CRB maintient un seul livre journal regroupant les entrées et les sorties. Quoique
les remarques faites par les auditeurs, elle n’établit aucun journal financier. Dans la pratique,
la sortie est faite en prélevant directement de la caisse le montant de la dépense, et
l’opération est enregistrée seulement dans le livre-journal des entrées et des sorties (voir ci
après un exemple de livre-journal).
L’encodage des pièces se fait au rythme des payements à partir de la caisse mais en
tenant compte que de la date de l’établissement de la facture. Ainsi, on peut avoir une
facture qui concerne des mois précédents, mais enregistrés dans le mois en cours.
L’inexistence d’un journal financier crée certains problèmes au moment de l’intégration
de la comptabilité au siège. Comme la dépense est toujours enregistrée sur base de la date
de facturation, lors de l’intégration au siège, la sortie d’argent en caisse sera imputée à la
période concernant la date de la facturation au lieu de la date de payement. Ainsi, une
différence de montant existera entre le montant de la caisse intégré sur FIMACS et le
montant de la caisse sur le terrain, qui ne se régularisera qu’à la fin de l’exercice comptable.
Une autre particularité de la CRB c’est qu’elle utilise deux plans comptables différents, un
sur le terrain et un autre au siège. L’idée initiale était de créer des codes nature simples sur
terrain pour faciliter leur tâche lors de l’encodage. Tandis que le plan comptable au siège
correspond au PCMN, les codes utilisés sur le terrain ont été crées selon le type général de
biens et services :
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61... Charges Exclusives Personnel Expatrié
62... Charges Exclusives Personnel Local
63... Charges Communes Expatriés et Personnel Local (et personnel siège)
64...Frais de Gestion Administrative Locales
65... Médicaments/ Fournitures « non food »
66... Logistique
68... Programme Social
711... Recettes Bailleurs de Fonds
712... Recettes non Institutionnelles
713... Parrainage
A titre d’exemple, les frais de gestion administrative locale, comme le loyer
d’immeubles, enregistrés dans le compte 6401000 sur terrain correspondent à celui du
siège au compte 6111200. Les frais bancaires enregistrés dans le compte 6414000 sur
terrain correspondent à celui du siège au compte 6590000. Pour plus d’informations, voir le
plan comptable en annexe.
Les codes « terrain » sont traduits lors de l’intégration dans le logiciel comptable
FIMACS, de façon à ce que les codes définitivement encodés dans la comptabilité de la
CRB correspondent aux normes comptables.
Ma responsabilité principale était justement celle de contrôler les comptabilités sur le
terrain. Avant de décrire mes tâches accomplies, un bref explicatif du fonctionnement
comptable sur le terrain s’impose.
4. DESCRIPTION DE LA COMPTABILITE SUR LE TERRAIN
4.1. LIVRE JOURNAL-PAPIER : Au début de chaque mois, une nouvelle page du journal-papier est ouverte. Le solde
initial doit correspondre au solde final de la période précédente ainsi que le solde
effectivement présent en caisse. Au fur et mesure que la caisse est mouvementée, celle-ci
doit être transcrite dans le livre journal-papier et ensuite dans le livre journal informatique.
Voici un exemple de livre-journal papier : Livre de Caisse Centrale Rwanda - mois
d’août
4.2. LIVRE JOURNAL INFORMATIQUE Le livre informatique doit contenir le nom du pays où l’action est menée, la date, le
numéro de pièce, un libellé clair et concis, le nom du fournisseur, le numéro du budget sur
lequel la dépense doit être effectuée, la ligne de financement (l’enveloppe) sur base du
budget établi, le numéro de compte, la devise, les entrées et sorties et le solde. Il est réalisé
sur le programme Excel. Voici un exemple de livre journal informatique :
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Nom du projet: EDR Butare Code du livre: RWARN° Budget(s): 652-05 Devise : RWFNom du livre: Livre de caisse centrale Mois/Année:
Pays N° Livre Date Libellé Pièce justificative Budget ENV CN Devises Entrées Sorties SoldeRW RWCR 1/08/2005 SOLDE INITIAL 652-05 RWF 8.091RW 0801001 RWCR 1/08/2005 Retour d'avance du 13/05/05 Doc d'avance 652-05 AAJ 6190000 RWF -25.000
23.40033.091
RW 0801002 RWCR 8/08/2005 Envoi documents à Bruxelles DHL 652-05 C06 6421000 RWF 9.691RW 0801003 RWCR 12/08/2005 TFT BK 50 > CC But Borderau de retrait n° 83735 T1 5800000 RWF 215.123 224.814RW 0801004 RWCR 12/08/2005 Salaire juillet 05 personnel sans comptes bancaires Liste de paie 652-05 C01 6201000 RWF 215.123 9.691RW 0801005 RWCR 18/08/2005 TFT BK 50 > CC But Borderau de retrait n°71816 T2 5800000 RWF 896.000 905.691RW 0801006 RWCR 19/08/2005 Carburant land cruiser Shell Rwanda/ Butare 652-05 C13 6604000 RWF 60.000 845.691RW 0801007 RWCR 19/08/2005 Frais de transport personnel (Butare Gikongoro) Doc comptable 652-05 C13 6415000 RWF 4.000 841.691RW 0801008 RWCR 30/07/2005 Frais de dératisation centre EDR Mukeshimana Rachel 652-05 C14 6423000 RWF 75.000 766.691RW 0801009 RWCR 20/08/2005 Carburant groupe électrogène Shell Rwanda/ Butare 652-05 C15 6410000 RWF 12.000 754.691RW 0801010 RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle juillet 05 Doc comptable KAGABO Emmanuel 652-05 C01 6205000 RWF 45.000 709.691RW 0801011 RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle juillet 05 Doc comptable KIDARAZA Innocent 652-05 C01 6205000 RWF 45.000 664.691RW 0801012 RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle juillet 05 Doc comptable HABINSHUTI 652-05 C01 6205000 RWF 45.000 619.691RW 0801013 RWCR 23/08/2005 Soins de santé EDR mois de juin 05 Dispensaire Matyazo 652-05 C07 6525000 RWF 8.285 611.406RW 0801014 RWCR 23/08/2005 Soins de santé EDR mois de juillet 05 Dispensaire Matyazo 652-05 C07 6525000 RWF 11.735 599.671RW 0801015 RWCR 24/08/2005 Carburant land cruiser Total Rwanda SARL 652-05 C13 6604000 RWF 60.000 539.671RW 0801016 RWCR 25/08/2005 Minerval Maganineza JB Bordereau 610269 652-05 C17 6803000 RWF 25.500 514.171RW 0801017 RWCR 25/08/2005 Economat pour EDR Magasin Ntibwirizwa Charles 652-05 C11 6404000 RWF 20.800 493.371RW 0801018 RWCR 25/08/2005 Cahiers Magasin Haragirimana Philbert 652-05 C11 6404000 RWF 2.000 491.371RW 0801019 RWCR 25/08/2005 Economat (fiches d'identification) Economat Général 652-05 C11 6404000 RWF 159.605 331.766RW 0801020 RWCR 25/08/2005 Courrier Express Bruxelles DHL 652-05 C06 6421000 RWF 23.400 308.366RW 0801021 RWCR 26/08/2005 Bois de chauffage Kagabo & Sons 652-05 C15 6410000 RWF 200.000 108.366RW 0801022 RWCR 26/08/2005 Minerval Nsabimana Eric Bordereau 612764 652-05 C17 6803000 RWF 22.300 86.066RW 0801023 RWCR 26/08/2005 Minerval Kayiranga Vincent Bordereau 612752 652-05 C17 6803000 RWF 22.300 63.766
1.111.123 1.055.448
Jean Noël KAREGA Solde final : 63.766Directeur
ENTREES SORTIESRecettes Dépenses
0 1.055.448Transferts Transferts1.111.123 0
août-05
20
4.3. LES AVANCES À JUSTIFIER Dans la plupart des pays où les projets sont menés, l’utilisation de la caisse comme
moyen de payement est la plus courante. Ainsi, des avances sont effectuées en vue de
l’achat. Un document qui servira de pièce justificative est rempli en mentionnant la date, le
montant prélevé et le motif de l’avance. La signature du bénéficiaire et du responsable par la
caisse est obligatoire.
L’écriture à passer sur terrain sera :
6190000 Avance à justifier XXXX
à 5700000 Caisse XXXX
Dès que la dépense est réalisée, on extourne l’avance. On passe l’écriture inverse à
l’avance effectuée, mais à la date du retour de cette avance :
570000 Caisse XXXX
à 61900000 Avance à justifier XXXX
Un autre document est rempli, en reprenant les données de l’avance, ainsi que la
date du retour et le montant effectivement dépensé. Ensuite, l’écriture réelle à la dépense est
passée. L’avance est ainsi annulée.
Le retour d’avance n’est pas encodé dans le journal comme une entrée d’argent, car il
ne s’agit pas d’un enrichissement des caisses. Il est inscrit comme une dépense négative
(on l’enregistre dans la colonne « sortie », avec un signe négatif).
Les avances à justifier ne sont réellement encodées au livre journal que si l’achat n’a
pas été effectué dans les 2 jours qui suit cette avance. Elles doivent être régularisées dans
un délai maximum de 2 mois.
4.4. DIFFÉRENCE DE CAISSE À la fin du mois, la clôture de la comptabilité est réalisée. Un inventaire physique de la
caisse est conçu. Celui ci doit être égal au solde final du livre de caisse. Dans le cas
contraire, une différence de caisse est signalée.
Les différences de caisse sont ainsi imputées dans le compte 6430000 (plan
comptable sur terrain), si une perte, et dans 7143000 (plan comptable sur terrain), si une
différence de caisse positive.
21
6430000 Charge exceptionnelle XXXX
à 5700000 Caisse XXXX
5700000 Caisse XXXX
à 7143000 Produit exceptionnel XXXX
Dans le journal informatique donné comme exemple, une différence de caisse aurait
dû avoir lieu. Si on regarde la première pièce comptable, il s’agit de la régularisation d’une
avance faite au mois de mai, ce qui pose déjà 2 problèmes :
- une avance ne devait pas être régularisée que dans les deux mois qui suit la
demande de l’avance. Ici, ce n’est pas le cas
- le retour de l’avance doit être toujours suivi de la dépense.
Dans ce cas, la dépense a été effectivement réalisée au mois de mai, mais le
responsable de la caisse a oublié d’enregistrer le retour de l’avance. Ainsi, a été enregistré
dans le livre journal du mois de mai :
N° Date Libellé Pièce justificative ENV CN Entrées Sorties
0501028 13/05/2005 Avance pour achat lampe électrique Doc d'avance AAJ 6190000 25.000 0501039 21/05/2005 Lampe électrique rechargeables Ets Jashat C06 6419000 24.000
Une différence de caisse devait exister au mois de mai, vu que l’avance n’a pas été
« annulée » :
N° Date Libellé Pièce justificative ENV CN Entrées Sorties
501072 31/05/2005 Différence de caisse Inventaire physique mai C06 7143000 25.000
Lors de la régularisation, au mois d’août, une différence de caisse aurait du être signalé,
pour compenser le surplus de 25.000 RWF.
N° Date Libellé Pièce justificative ENV CN Entrées Sorties
0801001 1/08/2005 Retour de l'avance du 13/05/05 Doc d'avance AAJ 6190000 -25.000 0801024 31/08/2005 Différence de caisse Inventaire physique août C06 6431000 25.000
22
4.5. LE LIVRE DE BANQUE
Les livres de banque doivent aussi être encodés dans le livre informatique. Ceux la
doivent être fidèles aux extraits bancaires. Le solde initial du premier extrait bancaire doit
être identique au solde final du dernier extrait de la période précédente.
Quand il s’agit d’une avance opérationnelle du siège, celles-ci sont encodées dans le
compte 7150100 (plan comptable sur terrain) :
5500000 Caisse XXXX
à 7150100 Avances Opérationnelles reçue terrain XXXX
Ici, il s’agit vraiment d’une entrée, car l’argent provient du financement du projet.
Au siège, l’écriture passée est la suivante :
6191000 Avances Opérationnelles reçu terrain XXXX
à 5500000 Caisse XXXX
23
5. Le Logiciel Utilisé
Le siège de la CRB, Activités Internationales, utilise FIMACS comme logiciel
comptable, tandis que sur le terrain, des tableaux sur Excel sont utilisés comme livre journal
informatique.
Une fois que les comptes provenant du terrain sont contrôlés au siège, ceux-ci sont
intégrés au système FIMACS. Pour rappel, la CRB utilise deux plans comptables différents :
un sur terrain, et un autre au siège. La particularité de ce logiciel c’est qu’il permet de saisir
les fichiers sur Excel (données qui suivent le plan comptable sur terrain), et les « traduire »
dans FIMACS en tenant compte du plan comptable du siège. Ainsi, les entrées et sorties
provenant du terrain ne sont pas encodés sur FIMACS, mais traitées a partir du fichier Excel.
A partir de ce fichier Excel déjà corrigé au siège, un document de compilation de tous
les livres comptables est crée, dans un format adéquat. Ce document est en suite enregistré
sous format CSV.
Le fichier CSV est copié dans un répertoire spécifique, pour qu’il puisse être traité, s’il
ne contient pas d’erreur, dans l’interface d’intégration de FIMACS.
Une fois le fichier accepté par le système, il reste encore plusieurs étapes à effectuer
avant l’intégration complète des données. Comme il s’agit des étapes techniques, elles ne
seront pas décrites.
Comme je traitais les données provenant du terrain, je travaillais principalement sur
Excel. Je manipulais aussi le logiciel comptable FIMACS, mais de manière passive, en
consultant les informations déjà enregistrées. Je n’étais pas autorisée à intégrer les
données, vu qu’une mauvaise manipulation pourrait nécessiter l’intervention d’un spécialiste
de Real Software, ce qui serait coûteux pour la CRB. Ainsi, cette responsabilité revenait aux
responsables des projets.
24
6. DESCRIPTIONS DE TÂCHES ACCOMPLIES
6.1. RECUEILLIR, CONTRÔLER ET CORRIGER LES COMPTABILITÉS MENSUELLES DES PROJETS
A chaque mois, la comptabilité des projets est envoyée au siège : les pièces
justificatives originales (une copie des factures doivent rester sur terrain), les livres journaux,
les inventaires de caisse signés par le chef de projet, et les extraits bancaires. La
comptabilité est aussi envoyée en version informatique. L’encodage sur le terrain est fait sur
Excel, et intégré au siège, après contrôle, via le logiciel FIMACS.
6.1.1. Contrôle de l’arrivée des documents
Une fois la comptabilité arrivée, je vérifiais la présence de tous les documents cités.
En cas de manque des documents, je devais le signaler au responsable du projet au siège,
qui de son coté, avise le responsable sur le terrain qui doit faire le nécessaire pour nous les
faire parvenir.
6.1.2. Vérification des factures
Les pièces justificatives doivent être les plus lisibles et les plus détaillées possibles. Il
faut contrôler :
- si le libellé est précis. Dans le cas où la facture serait faite dans une autre langue que
le français et l’anglais, une traduction est nécessaire.
- si la quantité achetée, le prix unitaire et le prix total sont mentionnés sur la facture.
- si la devise de facturation est mentionnée, surtout dans des pays où plusieurs
devises circulent.
- l’existence de la preuve de payement. La difficulté consiste à trouver cette trace, vu
que la plupart du temps la sortie d’argent est faite par la caisse. La preuve de
payement sera donc la signature du fournisseur, un cachet « payé », ou une
inscription manuelle « reçu XXX » ou payé XXX »
Dans la plus part des pays où les projets de la CRB sont réalisées, le secteur formel
est fortement sous-développé, une grande partie de l’économie se concentre alors dans
l’informel, ce qui explique les difficultés à avoir des pièces justificatives en bonne et du
forme. A titre d’exemple, ce problème est très fréquent dans l’achat de nourritures aux
marchés, les frais de transport, le minerval. Pour faire face à cette difficulté, la facture
« CRB » a été crée, « dont l’objectif est de permettre à l’acheteur (CRB) de remplir les
25
données dont il a besoin à la place du fournisseur de façon à lui simplifier la tâche »4. Ainsi
les factures CRB doivent contenir le nom complet du fournisseur, ses coordonnés, sa
signature ou empreinte digitale, la nature des biens achetés, la quantité acheté, le prix
unitaire et prix total et le montant effectivement payé .
Ainsi, mon travail consistait à repérer les factures qui n’étaient pas en bonne et due
forme, c‘est a dire, celles où il manquait un des éléments précités, des factures où le
descriptif étaient trop vagues (comme par exemple « achat divers »), ou encore des factures
pas tout a fait traduites. Dans ces cas, des informations complémentaires sont demandées
au responsable sur terrain.
Il faut également vérifier si la dépense est faite dans le cadre des besoins du projet,
et si les montants sont acceptables. Pour cela, un panier de la ménagère nous est envoyé
par le responsable sur terrain, pour qu’on puisse mieux situer les dépenses.
Les « déclarations sur l’honneur », et les dépenses privées sont rejetés par le siège.
Vous trouverez en annexe des exemples de factures non-conformes.
6.1.3. Vérification des imputations sur le dossier informatique
Une des difficultés retrouvées sur le terrain est d’arriver à identifier la nature de la
dépense et sa destination. Comme je l’ai signalé, les responsables sur terrain n’ont pas
nécessairement la formation comptable…
Pour cela, un contrôle de la comptabilité se révèle nécessaire. Il consiste à vérifier
compte par compte, que toutes les dépenses correspondent bien à la nature déterminée,
enveloppe par enveloppe, que toutes les dépenses correspondent bien à la bonne ligne
budgétaire, et aussi vérifier si la dépense a été imputée dans le bon budget, car Il peut
arriver qu’un projet soit maintenu par des bailleurs de fonds différents.
6.1.4. Concordance des données
Je vérifiais si le solde initial de caisse correspond au solde final de caisse du mois
précèdent après l’inventaire physique. Ensuite, je contrôlais si la correspondance entre les
soldes finaux et les inventaires de caisse physique existe.
Il fallait aussi vérifier la correspondance entre les extraits bancaires et les livres de
banque.
4 Manuel de Procédure de la Croix Rouge Belgique, page 41
26
6.2. VÉRIFICATION DE LA MISE EN FORME Avant de procéder à l’intégration de la comptabilité dans FIMACS, une série de
vérifications sont absolument nécessaire, sur le risque que les données ne seront pas
intégrées ou bien, intégrées de façon erronée, tels que :
- absence de cellules vides ou donnés aberrantes ;
- encodages des dates erronées (en effet la date des factures doivent être comprises entre
le premier janvier et le 31 décembre de la même année)
- formats des nombres (deux chiffres après la virgule, alignés à droite).
- Vérifier si les titres des colonnes. Ceux-ci doivent être exacts, au caractère près
Pays N° Livre Date Libellé Pièce justificative BUD ENV CN Devises Entrées Sorties
6.3. VÉRIFIER L’EXISTENCE DES DOCUMENTS DANS LE DOSSIER ADMINISTRATIF En effet, tous les originaux des contrats de travail du personnel local, contrats de bail,
doivent être envoyés au siège. L’inventaire du mobilier, du matériel roulant et du matériel
médical et pharmaceutique doit être mis a jour à chaque nouvelle acquisition et envoyé au
siège en version informatique. Ainsi, le contrôle de l’existence de ces documents doit être
réalisé.
6.4. COMPTE RENDU VERS LE TERRAIN Après avoir effectué le contrôle et réalisé les corrections nécessaires, le fichier
informatique actualisé est envoyé au responsable sur terrain. Je devais préparer un compte
rendu et l’envoyer également, en mettant en évidence les erreurs les plus courantes, tout en
orientant le responsable sur le terrain sur les procédures à respecter. Des explications sont
demandées.
6.5. IDENTIFIER LES BIENS AMORTISSABLES Il consiste à identifier dans la comptabilité déjà intégrée, les biens que seront amortis
à la fin de l’année et comparer avec le fichier rendu par le terrain. Ce fichier devait être mis à
jour régulièrement, selon les achats, et remis mensuellement au siège.
Comme j’avais expliqué précédemment, la comptabilité est faite sur terrain en partie
simple. Comme il s’agit d’une tenue de caisse, on n’enregistre que des entrées et sorties.
L’achat d’un bien est ainsi enregistré dans une compte de la classe 6. Quand, le bien est
amortissable, il est enregistré dans 6300000 (comptabilité au siège).
27
On peut prendre comme exemple la facture d’achat d’un ordinateur, pour le projet de
reconstruction de bateaux en Indonésie (annexe 3). Sur terrain on enregistre une sortie de
caisse de 185.000,00 roupies :
64240000 Achat de Matériel Informatique 185.000,00
à 5700000 Caisse 185.000,00
L’écriture comptable est ainsi « traduite » au siège lors de l’intégration :
6302310 Achat de Matériel Informatique 185.000,00
à 5700000 Caisse 185.000,00
On peut remarquer que le compte fournisseur n’existe pas. À la fin de l’année, une
écriture est faite au siège, de manière a ce que la classe 2 apparaisse. L’amortissement des
biens destinés aux projets est, par convention, réalisé à 100% la première année. Un
certificat de don est établi.
D’où l’écriture :
2400311 Matériel Informatique 185.000,00
à 2409311 Amortissement sur matériel informatique 185.000,00
6.6. PRÉ-CLOTURE : ÉTABLISSEMENT DES ODIT ET DES ANAG Il consiste à contrôler dans la comptabilité déjà intégrée des six premiers mois, et
corriger des éventuelles erreurs d’imputation des comptes et des lignes budgétaires. Ainsi,
je devais établir une liste sur Excel des modifications analytiques (ANAG) et des opérations
diverses (ODIT) à réaliser par les responsables des projets sur FIMACS.
Comme exemple, le matériel consommable pour les formations professionnelles de
l’enfant des rues (tissus à la formation de couturier, nourriture à la formation de boulanger) a
été imputé dans le comptes « habillement » et « nourriture », au lieu de « matériel
didactique ».
L’écriture de redressement était la suivante :
28
6113310 Matériel didactique XXXX
à 6126540 Habillement XXXX
6.7. EFFECTUER DES CONTRÔLES BUDGÉTAIRES NÉCESSAIRES À LA BONNE GESTION DES PROJETS
Pour cela, l’établissement des SITOCS et analyse de dépenses
Un document de compilation de tous les livres comptables est élaboré sur Excel. Cette
fois, les entrées et sorties sont calculées en euros de façon à pouvoir comparer les dépenses
au budget. La formule sous.total est insérée en dessous du dernier montant en euros. A l’aide
de la fonction « filtre », on voit le montant total de chaque ligne budgétaire.
Voici un exemple de ce document :
29
Livre Date Libellé Pièce justificative BUD ENV CN Devises Entrées Sorties Entrées ensorties enS E en eurosRWCR 12/08/2005 Salaire juillet 05 personnel sans coListe de paie 652-05 C01 6201000 RWF 215.123 0 66,04 0RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle jDoc comptable KA652-05 C01 6205000 RWF 45.000 0 0 0RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle jDoc comptable K 652-05 C01 6205000 RWF 45.000 0 0 0RWCR 20/08/2005 Perdiem gardien nouvelle parcelle jDoc comptable H 652-05 C01 6205000 RWF 45.000 0 0 0RWB4 16/08/2005 Salaire Célestin juillet 05 OP00562411 Ext 652-05 C01 6201000 RWF 84.980 0 0 0RWB4 16/08/2005 Salaire personnel EDR/ BK juillet 05OP00562412 Ext 652-05 C01 6201000 RWF 280.279 0 0 0RWB4 16/08/2005 Salaire personnel EDR/ B PopulaireOP00562410 Ext 652-05 C01 6201000 RWF 259.255 0 0 0
1430,3
Fonction:SOUS.TOTAL(9,O2:O32)
Ainsi, à partir de ce dossier, on établit le SITOC, document récapitulatif des dépenses faites par ligne budgétaire, à chaque mois, et qui sert de base
au contrôle budgétaire.
Le SITOC sert à optimiser l’utilisation des dépenses, de manière à utiliser le budget de la meilleure façon possible tout en évitant le
dépassement des lignes budgétaires. Au cas où l’une des lignes budgétaires est dépassée ou en voie de dépassement, des mesures sont prises au siège,
soit le déplacement d’une dépense entre deux envelop
pes pour autant que cela soit acceptable par le bailleur, soit des modifications d’imputation entre budgets différents.
A partir des dépenses déjà réalisées, une projection de dépenses jusqu'à la fin de l’année est faite.
Voici un exemple de SITOC. Le document en question concerne le projet des enfants des rues à Butaré, Rwanda.,
30
L’exemple donné est un peu atypique. Le budget n’a pas été suffisamment dépensé,
suite à des sanctions réalisées au siège et à la Croix-Rouge Rwandaise pour suspections de
fraude et mauvaise gestion du projet sur le terrain.
La plupart des dépenses des trois premiers mois ont été imputées sur le budget de
l’année précédente. Cette opération est permise tant que le budget de la période précédente n’a
pas été totalement dépensé.
On peut remarquer que l’enveloppe « B03 », Frais administratifs locaux : engagement du
Siège (il s’agit plutôt des frais d’envoie de courrier au terrain) a déjà dépassé complètement le
budget concernant à cette dépense. Pour faire face à ce problème, il faut réaliser des
modifications analytiques, c’est-à-dire, déplacer les dépenses de cette ligne budgétaire dans une
autre, en respectant la destination de la dépense. On pourrait donc, transférer cette dépense
vers l’enveloppe « B02 », Frais administratifs siège.
Si on regarde la colonne de prévision de dépense du budget pour l’année, on peut
constater que le budget pour location du centre aurait dépassé le montant concerné à cette
ligne de financement, soit de 119%. Mais il faut tenir compte également du fait que le loyer est
payé de façon trimestrielle. On paiera en novembre le loyer concernant les mois de novembre,
décembre et janvier : 1/3 de cette charge ne concernera pas l’année en question. À la fin de
l’année, Il faudra faire une écriture de régularisation, ainsi le montant total des dépenses de ce
poste budgétaire sera diminué.
32
7. CONCLUSION
Le stage que j’ai effectué à la Croix-Rouge de Belgique restera pour moi une
expérience très enrichissante.
Dans l’acquisition de ma formation en expertise comptable, il m’a permit de mettre en
pratique mes connaissances théoriques, et au même temps, de connaître la structure, le
fonctionnement et les spécificités d’une ONG.
Evidement, il s’agit d’un première expérience pratique, d’un première contact avec la
vie professionnelle. La durée de ce stage n’était pas suffisante pour consolider toutes les
connaissances théoriques acquises à l’école, mais il m’a permis d’exercer le sens de la
réflexion, l’esprit critique, la logique, aptitudes si importantes à la profession de comptable.
Mon apport à l’entreprise a été très bien apprécié par les fonctionnaires du
département et par mon maître de stage, et de mon coté, je me réjouis de pouvoir aussi
découvrir un monde que je ne connaissais pas : le monde humanitaire.
33
8. BIBLIOGRAFIE
- Manuel des procédures administratives et financières de la Croix-Rouge de
Belgique Communauté francophone- Activités Internationales.
- Rapport annuel 2004 – Croix-Rouge de Belgique Communauté francophone- Activités
Internationales.
- Le Journal de la Croix-Rouge, n°44 - Hiver 2005. Edition spéciale Tsunami
- Site Internet www.croix-rouge.be
- Comptabilité, Faska KHROUZ. Collection du centre de comptabilité et contrôle de
gestion, Ecole de Commerce Solvay.
- Informations recueillis à la Croix-Rouge de Belgique
34
9. ANNEXES
9.1. ANNEXE 1 : FACTURE NON-CONFORME : PIÈCE JUSTIFICATIVE PAS TRADUITE. PAYS : SRI LANKA
35