STAGE DE PREMIÈRE PRATIQUERADILOF Raphaël

étudiant à

et encadré par M. Aghis PANGALOS

Stage d’un mois effectué dans l’agence d’architecture

Licence 3, année 2011-2012

RÉSUMÉ Durant ce stage, il m’a été possible de travailler sur un panel de pro-jets très hétéroclites et les missions que j’ai du assurer l’étaient tout autant. De la maison à l’hôtel, de la réalisation d’esquisses à la constitution de carnets de détails en passant par l’assemblage de dossiers pour le dépôt de permis de construire, ce mois de stage s’est révélé être une forme d’enseignement accé-léré de ce qu’est le travail en agence d’architecture.

L’AGENCE Située à Antibes, l’agence homonyme de Monsieur Frédéric Ducic a été créée il y a une dizaine d’années. M. Ducic, diplômé de l’école d’architecture de Marseilles en 1995 est détenteur en 1996 d’un diplôme d’études approfondies en architecture urbaine délivré par l’école de Paris Belleville, décide rapidement de se mettre à son compte. La particularité de cette agence est qu’elle repose sur une structure familiale. Elle compte en tout six membres dont Frédéric Ducic, son frère, leur mère et trois architectes employés en CDI. La production de cette agence va de l’hôtel à la villa, en passant par le commerce et la restauration.

Les locaux actuels de l’agence sont situés au rez-de-chaussée de la pro-priété des parents des frères Ducic. Cette situation est néanmoins provisoire car l’agence se verra bientôt délocalisée dans 270 m² de nouveaux locaux actuellement en projet à Antibes. En effet, l’agence projette de s’agrandir.

Durant ce mois de stage, il me semble avoir bien compris le rôle de cha-cun. La mère de M. Frédéric Ducic a des horaires très flexibles et se charge no-tamment de traiter le courrier, l’agenda de l’agence etc. Le frère, ingénieur, ce charge de monter différentes opérations qui pourraient déboucher sur une réa-lisation architecturale confié à l’agence. Il s’occupe alors de trouver des terrains, des financiers, réalise des études de marché et dote finalement l’agence d’une véritable force entreprenariale. M. Ducic se charge quant à lui des suivis de chan-tiers, des relations avec les clients, les entreprises et dirige ses employés et sta-giaires en conduisant l’avancement des projets en cours sur lesquels ils travaillent.

Frédéric DUCICArchitecte - gérant

Madame DUCICStandardiste

Albert DUCICIngénieur

LaurentArchitecte - dessinateur

LionelArchitecte - dessinateur

LaurenceArchitecte - dessinateur

1

DESCRIPTIF DE L’ACTIVTÉ MENÉE

Durant les premiers jours et après que l’agence ainsi que le personnel m’est été présentés, il m’a été demandé de reprendre un plan relativement simple dont l’organisation devait être modifiée. Aussi, sur le plan existant des futures bureaux de l’agence, mon maître de stage, M. Ducic, a dessiné au crayon les modifications à apporter. Je me suis alors exécuté et ai réalisé quelques vues 3D de l’intérieur des lo-caux (figure n°1) pour permettre d’en apprécier l’ambiance potentielle. Je n’ai compris que par la suite qu’il s’agissait en fait d’une sorte de test de mes capacités et de mon rythme de travail. (Et ce malgré l’intérêt réel de la modification de plans). Toujours est-il que je n’ai pas déçu et j’ai alors eu l’occasion de travailler sur des dossiers plus importants, plus urgents.

On m’a par exemple confié la responsabilité de constituer le dossier de per-mis de construire d’une villa à Antibes. Des plans existaient déjà et les consignes du client m’on été rapportées. J’ai alors réalisé une 3D (figure n°2)et à mesure que le projet avançait et que le client réagissait j’ai du modifier les plans pour les lui soumettre à nouveau. Je suis finalement parvenu à produire l’ensemble des documents demandés pour ce permis. (cerfa, plans, coupes, élévations, perspectives d’insertion, photogra-phies proche et lointaine de la parcelle recevant le projet, notice descriptive du projet etc.)

J’ai aussi participé à l’élaboration du carnet de détails de serrurerie d’un pôle de restauration à Cagnes-sur-Mer (06). Il s’agissait alors pour moi de produire des dessins de détails puis de les proposer aux entreprises qui par retour de mail les vali-daient ou demandaient des précisions.

Dans un autre temps, j’ai repris les plans d’esquisse d’un projet d’hôtel «Holiday Inn» à Sophia Antipolis (06) dans lesquelles il fallait intégrer de nouvelles contraintes. En effet, les plans proposés ne prenaient pas encore en compte tout les standards exigés par la firme cliente et devaient être adaptés. Cela à impliqué un gros travail sur les distributions verticales qui ne devaient pas contenir d’escaliers balancés comme cela avait été initialement prévu. (Voir p.4 le plan d’étage figure n°5).

figure n°1

figure n°22

Toujours dans le domaine de l’hôtellerie, j’ai travaillé sur un projet très in-téressant à Nice qui avait pour particularité d’être quelque peu spéculatif. En effet, le propriétaire d’un ancien immeuble est venu trouver l’agence de M. Ducic en lui demandant un projet d’hôtel. La parcelle alors disponible, jouissant d’une façade sur la Promenade des Anglais, s’est avérée être relativement petite et jouxtait d’autre petites parcelles du même type. L’agence de M. Ducic a alors décidé de conduire le projet sur deux fronts en simultané. Le premier consistant à faire le projet d’un petit hôtel dans les conditions proposés par le client, le second invitait quant à lui à voir les choses en plus grands et postulait pour le rachat des parcelles voisines. L’idée de l’agence était de mettre en évidence l’énorme gain de surfaces constructibles gagné en exploitant d’un coup les quelques parcelles, plutôt qu’en les traitant séparément. J’ai alors du réaliser deux esquisses, une pour chaque hypothèses.Les documents ci-contre présentent les Rez-de-chaussée de ces deux hypothèses. Dans la figure n°3, seule la parcelle déjà en possession du client est exploitée. Dans la figure n°4 en revanche, les parcelles avoisinantes sont annexées. Dans ce dernier cas, il devient alors possible de créer un grand bâtiment mixte, qui concilie une partie hôtelière sur la Promenade des Anglais et une partie de commerce et de bureaux sur le boulevard Cassin, un peu moins prestigieux. Ce pourquoi l’agence de M. Ducic se permet d’envisager très sérieusement ce projet de plus grande envergure, c’est qu’elle à une réelle chance de le conduire jusqu’au bout. En effet, Albert Ducic, le frère du gérant de l’agence connaît l’état exact du mar-ché de l’hôtellerie sur la Côte d’Azur et sait déjà à quel investisseur et à quels groupes hôtelier il pourrait proposer un tel projet. Par exemple, il semble que l’hôtelier Hilton cherche à s’implanter depuis des années dans le secteur. Si l’agence réussi à se faire soutenir par ce groupe, le projet aura alors de grandes chances de se développer plus avant.

Pour finir, lors des derniers jours de stage, j’ai travaillé sur le projet de la réha-bilitation d’un hôtel au cap d’Antibes. La mission était de transformer l’hôtel «Vogue», de 20 chambres, en hôtel de 7 chambres de grand luxe. Un projet en plans et éléva-tions nous a alors été fournit par des architectes d’intérieur russes missionés par le nouveau propriétaire. Mon travail aura alors été dans un premier temps de traduire les documents Autocad en français, puis de relever les différents points des plans ne convenant pas à la législation française ou aux standards induits par le programme. (Couloir de 50 cm, porte de 60 cm, escaliers aux proportions douteuses etc.)

figure n°4

figure n°3

3

ESQ

REFERENCES INFORMATIQUES:12-005_ESQ_R+1_09

Numéro pièce

Numéro plancheDateEchelle 1/250

R+1 00000

APPORTS ET CRITIQUESL’apprentissage le plus évident et fort que je retiendrai de ce stage touche bien enten-du à l’organisation du travail en agence. En effet, l’école nous a permis d’acquérir certaines aptitudes, mais je me suis rendu compte que sans un minimum d’organi-sation elle deviennent vite inutiles. Aussi, je comprends aujourd’hui beaucoup mieux la valeur d’un travail rigoureux. J’y est aussi appris les différentes étapes de la vie d’un projet, de l’esquisse à la remise des clefs. Cela m’a permis de mieux appréhender encore les différences qu’impliquent un travail à telle échelle plutôt qu’a telle autre par exemple. Mais je dirais que l’école m’avait déjà éveillé à ces questions. En revanche, ce que j’ai vraiment découvert est le faussé qui existe entre la profession d’architecte et celle d’architecte. Bien-sûr je fais exprès ici d’être absurde, mais cela seulement pour exprimer mon interrogation: Quel est le point commun entre la profession de M. Ducic, chef d’agence, et l’un de ses employés par exemple ? Les deux se disent architecte mais n’exercent manifestement pas la même profession... Attention, je ne parle pas ici d’un problème, je soulève simplement le fait qu’être architecte peut finalement se référer à des activités bien différentes.

En dehors de cette question de l’organisa-tion du travail en agence, ce stage me semble

avoir été très formateur dans les domaines qui touchent aux réglementations. J’entends d’une

part, la réglementation propre à un projet particulier (norme métrique, handicapé, de sécurité, intrinsèque

à tel ou tel programme etc.) et d’autre part aux procé-dures légales qui permettent à un projet de voir le jour. Il

c’est alors agit pour moi de comprendre comment monter un dossier de permis. J’ai alors appris ce qu’attendent les services

d’une mairie de la part d’un architecte, et la manière d’argumen-ter ses choix. Ce discours, cette façon de présenter son travail et

ses idées est radicalement différent de ce que nous avons l’habitude de faire à l’école. Dans cette dernière, l’accent est mis sur le dialogue

avec le client ou un éventuel jury, mais jamais avec une institution. Ici encore mes propos pourraient paraître tintés de reproches mais ce n’est

pas le cas. Je comprends tout-à-fait que l’on ne puisse pas tout apprendre à l’école et je salut donc la présence des stages dans le programme de nos études.

figure n°5

4

RAPORT DE STAGE DE PREMIÈRE PRATIQUERADILOF Raphaël