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REPUBLIQUE DU TCHAD ***********
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE ***********
PRIMATURE ******
MINISTERE CHARGE DE LA MICROFINANCE ET DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
****** SECRETARIAT GENERAL
******
Unité – Travail – Progrès *******
RAPPORT DU SEMINAIRE DE SENSIBILISATION ET DE CONCERTATION AVEC LES EMF DU 17 AU 19 FEVRIER 2011 A BAKARA
ORGANISE PAR LE MINISTERE CHARGE DE LA MICROFINANCE ET DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Rapporteurs :
MOUSSAYE THIME DJEKIANI (Conseiller du Ministre) ;
YEDJIMADJI DEMBAYE ISIDORE (Consultant en Microfinance)
BEGUY DJIMOUNOUM (Chef de Service Chargé du Suivi de la
Stratégie Nationale de Microfinance)
Février 2011
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SOMMAIRE INTRODUCTION .....................…………………………………………………..……………………………………4
I .RAPPORT GENERAL DU SEMINAIRE ……………..… ………………….………………………………….. 4
‐ Thèmes développés ……………………………………….……………………………………. 4
‐ principaux débats ……………………………………………………………………..………….. 7
‐ éléments de réponses pertinents ……………………………………………………… 8
II – TRAVAUX DES GROUPES ………………………………………………………………………………….. 8 2.1 Rapport de groupe 1 : La mobilisation des Fonds du Secteur ………………………………. 9 2.2 Rapport de groupe 2 : La feuille de route ……………………………………………………………… 10
2.2 Rapport de groupe 3 : La Problématique du taux d’intérêt ………………………………….. 12 2.3 Rapport de groupe 4 : Les indicateurs de Performance des EMF …………………………. 17
CONCLUSION ………………………………………………………………………………………………………….21
III. ANNEXES …… ………………………….. 22
Exposé N° 1 : Présentation de la Stratégie Nationale de la Microfinance ………………….. 23 Exposé N° 2 : L’état d’avancement de la mise en œuvre de la SNMF…………………………. 27 Exposé N° 3 : La mission de la Cellule technique chargée du suivi des EMF ………………. 30 Exposé N° 4 : Présentation de l’APT –EMF ………………………………………………………………… 32 Exposé N° 5 : Les attentes des EMF vis – à – du MMFLP …………………………………………… 35 Exposé N° 6 : Les indicateurs de Performance ………………………………………………………. 36 Exposé N° 7 : La problématique des taux d’intérêt ………………………………………………….. 39 Exposé N° 8 : Le PROMIFIT ……………………………………………………………………………………… 42 Exposé N° 9 : Le Rôle du PNUD et du FENU dans la promotion de la Microfinance …… 44 Exposé N° 10 : LE PAFIT ……………………………………………………………………………………………. 47 Motions de remerciements et recommandations ……………….…………………………………….. 53 Discours d’ouverture du Secrétaire Général du MMFLP …………………………………………….. 55 Discours de clôture du Secrétaire Général du MMFLP ……………………………………………… 58 Programme de travail ……………………………………………………………………………………………… 60 Liste des participants …………………………………………………………………………………………………62
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ABREVIATION ET SIGLE
• AG : Assemblée Générale.
• APT‐EMF : Association Professionnelle Tchadienne des Etablissements de
Microfinance.
• BAD : Banque Africaine de Développement.
• BDEAC : Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale.
• BID : Banque Islamique du Développement.
• BIT : Bureau International du Travail.
• COBAC : Commission Bancaire de l’Afrique Centrale.
• COOPEC : Coopérative d’épargne et de crédit.
• CT‐EMF : Cellule Technique chargée du suivi des Etablissement de Microfinance ;
• EMF : Etablissements de Microfinance.
• FAI : Fonds d’Appui Institutionnel.
• FENU : Fonds d’Equipement des Nations Unies.
• FINADEV : Finance et Développement
• FIDA : Fonds International de Développement de l’Agriculture.
• FNMF : Fonds National de Microfinance.
• FRG : Fonds de Refinancement Garantie.
• IRW : Islamic Relief World Wide
• GRN : Gestion des Ressources Naturelles.
• MCMFLP : Ministère Chargé de la Microfinance et de la Lutte Contre la Pauvreté.
• MF : Microfinance ;
• PADL : Programme d’Appui au Développement Local.
• PAFIT : Programme d’Appui à la Finance Inclusive au Tchad.
• PAR : Portefeuille à risque.
• PCAR ; Programme Chrétien d’Animation Rurale.
• PEC : Programme d’Entrepreneuriat Coopératif.
• PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement.
• PROMIFIT : Projet de la Microfinance au Tchad.
• SIG : Système d’Information et de Gestion.
• SNMF : Stratégie Nationale de Microfinance.
• SNRP : Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté.
• UCEC‐MK : Union des Coopératives d’Epargne et des Crédits du Mayo Kebbi.
• UGP : Unité de Gestion du Projet.
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INTRODUCTION
Du 17 au 19 février 2011, s’est tenu à BAKARA, localité située à environ 10Km à la sortie Est de N’Ndjamena un séminaire de sensibilisation et de concertation avec les EMF pour la promotion de la Microfinance au Tchad. Ce séminaire est organisé par le Ministère Chargé de la Microfinance et de la lutte contre la pauvreté et a pour but la recherche d’une cohérence des actions du gouvernement et des autres partenaires œuvrant dans le secteur de la microfinance pour une plus grande inclusion financière des populations. Cet objectif global se définit par les thèmes spécifiques qui sont développés par les éminents intervenants et se présentent comme suit : La présentation de la SNMF ; L’état d’avancement de la mise en œuvre de la SNMF ; La mission de la Cellule technique d’appui à la Microfinance dans la gouvernance du
secteur ; La présentation de l’APT‐EMF et ses attentes vis‐à‐vis du ministère de la Microfinance
et les indicateurs de performance ; La problématique du taux d’intérêt ; La présentation du projet PROMIFIT ; Le rôle du PNUD et du FENU en faveur de la Microfinance ; Et enfin la présentation du Programme d’Appui à la Finance Inclusive au Tchad
(PAFIT).
Les différentes communications faites en plénière visent à : Informer les acteurs sur l’état d’avancement de la SNMF ; Identifier les indicateurs de performance des EMF liés à la réduction de la pauvreté ; Susciter la compétition entre les EMF pour améliorer les performances du secteur ; Définir la stratégie de mobilisation des ressources ; Elaborer une feuille de route pour la poursuite de la mise en œuvre de la SNMF.
II. RAPPORT GENERAL DU SEMINAIRE A‐ THEMES DEVELOPPES Le premier thème développé lors de ce séminaire est la présentation de la SNMF. Il a été présenté par Monsieur Yédjimadji Dambaye Isidore, Consultant en microfinance. Son intervention a porté sur les principaux points suivants : Les objectifs de la présentation ; Les principales conclusions du diagnostic du secteur ; La Justification de la stratégie ; La vision de la stratégie ; Les objectifs de la stratégie ;
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Les bénéficiaires de la stratégie ; Les axes stratégiques ; Le cadre institutionnel ; Le mécanisme de mise en œuvre de la SNMF ; Le coût par axe ; Le financement ; Les impacts attendus.
La deuxième communication a été faite par Monsieur Bangdé Ngueleyo, SGA du Ministère Chargé de Microfinance et de la Lutte contre la Pauvreté. Dans son exposé, le SGA a répertorié l’ensemble des activités réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie conformément à son thème : « l’état d’avancement de la mise en œuvre de la SNMF ». Cela lui a permis de présenter : Le diagnostic institutionnel ; Le plan de communication et de sensibilisation ; Le plan de renforcement des capacités institutionnelles réalisées avec l’appui du
PNUD ; La création des organes de gouvernance et d’appui au secteur ; La rencontre avec les bailleurs en vue de mobiliser les ressources ; La sensibilisation des autorités et des populations à la SNMF ; Les accords de partenariat avec Islamique Relief et FINADEV ; Les actions prévues à court terme.
Toutes ces activités concernent les axes 1 et 2 de la SNMF.
Le Coordonnateur de la Cellule Technique en charge de la surveillance des EMF, Monsieur NDOYO Christian a présenté le troisième exposé portant sur « la Mission de la Cellule technique d’appui à la Microfinance dans la gouvernance du secteur ». Après un bref rappel de la genèse de la Microfinance au Tchad, les points suivants ont été abordés :
La Présentation de l’activité de la Microfinance au Tchad ; Le rôle d’interface entre les EMF et la COBAC ; Les problèmes liés à la supervision du secteur.
Présenté par Monsieur Yédjimadji Dambaye Isidore, le Consultant en microfinance, assisté des représentants de deux grandes religions (l’Islam et le Christianisme) le quatrième thème a porté sur « la problématique du taux d’intérêt ». Ce thème a permis au Consultant en microfinance de soulever la question de pérennité des EMF et l’aspect éthique. A cet effet, il a développé les points suivants :
La problématique du taux d’intérêt ; Les déterminants du taux d’intérêt ; Les éléments d’appréciation du taux d’intérêt ; Les actions pour faire baisser le taux d’intérêt.
Les religieux ont tour à tour exposé les positions de leurs confessions respectives sur le taux d’intérêt.
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Selon le Pasteur Boukar Barka, le prêt à intérêt est une forme d’exploitation du prochain. Pour son collègue CHEIK ABBADAYIM, l’Islam interdit le taux d’usure mais il a proposé des nouveaux produits financiers conformes aux normes islamiques. Pour les deux religieux, le taux d’intérêt est prohibé. Tour à tour la présentation de l’Association Professionnelle Tchadienne des Etablissements de Microfinance faite par son Secrétaire Permanent Monsieur Masrayam Néloumra Martial, suivi du vice Président Monsieur Yaya Sidjim sur les indicateurs et du président Monsieur Dingamyo Djininga Paul sur les attentes de l’APT‐EMF vis‐à‐vis du Ministère de la Microfinance a été la cinquième communication du séminaire. Le secrétaire permanent de L’APT‐EMF a axé son intervention sur les points suivants :
La Création de l’APT‐EMF ; Les Membres de l’APT‐EMF ; Les missions de l’APT‐EMF ; Les objectifs statutaires ; L’Organisation et fonctionnement ; Les ressources ; Et les réalisations de l’APT‐EMF.
Au titre des indicateurs de performance, le vice président de l’APT‐EMF a dans son introduction montré l’importance de ceux ‐ ci dans le secteur de la Microfinance avant de s’appesantir sur les points essentiels suivants :
L’importance des indicateurs de performance pour les acteurs ; Quelques exemples d’indicateurs de performance (indicateur de portée ;
indicateurs de viabilité, indicateurs de productivité, indicateurs de qualité de portefeuille de crédit).
Au sujet des attentes de l’APT‐EMF vis‐à‐vis du Ministère chargé de la Microfinance et de la lutte contre la pauvreté, le président de l’Association a martelé qu’elles sont nombreuses. Elles sont contenues dans les trois axes stratégiques de la SNMF. En outre, Il résume en quelques points essentiels son exposé qui est axé sur :
La Signature des accords de partenariat permettant la mise en œuvre effective de la SNMF ;
Le Démarrage du projet PAFIT et PROMIFIT ; L’Appui institutionnel aux EMF ; La concrétisation de la volonté politique visant à Favoriser l’épanouissement
du secteur selon les règles de l’art.
La sixième communication a été faite par le Coordonnateur du Projet de la Microfinance au Tchad (PROMIFIT) Mr Malick Mahamat Alcheikh. Son intervention est axée sur les points suivants :
Le contexte et coût du projet qui se chiffre à 6,4 millions de $ US ;
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Les objectifs du projet ; La zone d’intervention du projet ; Les composantes du projet ; L’état d’avancement du projet ; Les actions en cours de réalisation ; Les difficultés rencontrées.
Les deux derniers thèmes ont été présentés par le représentant du PNUD M. Hobah ROGOTO Pierre. Il a dans un premier temps fait la présentation générale du PNUD et du FENU ainsi que leurs rôles respectifs en faveur de la Microfinance au Tchad. Dans le second thème, l’orateur a détaillé les caractéristiques et la structuration du Projet d’Appui à la finance inclusive au Tchad. Il a également passé en revue les différents axes d’intervention pour ainsi présenter la pertinence du projet PAFIT qui se chiffre à 5 millions de dollars américains. B – LES PRINCIPAUX DEBATS Les débats sont ouverts après la présentation de chaque thème. Ainsi pour le premier thème portant sur « la présentation de la SNMF », les questions essentielles ont été posées en relation avec :
La mobilisation des ressources pour le financement de la SNMF ; L’octroi de microcrédit direct par le Ministère chargé de la Microfinance et de la Lutte
contre la Pauvreté en contradiction du principe énoncé dans la SNMF ; Le retard accusé dans la mise en œuvre de la SNMF ; La formation des bénéficiaires. Les points débattus sur la communication relative à « L’état d’avancement de la mise en œuvre de la SNMF » sont :
La non opérationnalisation du CNC ; A quand la fin du microcrédit direct ; Le taux de recouvrement et les crédits impayés du Ministère; L’identification des actions prioritaires qui permettront à court terme la mise en
œuvre de la SNMF.
La communication sur la mission de la Cellule technique d’appui à la Microfinance dans la gouvernance du secteur a fait naitre les débats suivants : les avantages et les difficultés liés à l’agrément ; La clarification de rôle entre le Ministère Chargé de la Microfinance et la Cellule
Technique d’appui à la Microfinance ; Les difficultés dans sa mission de supervision ; L’échelle de sanction mise en place par la Cellule Technique.
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Au titre de la communication sur le thème : « La présentation de l’APT‐EMF et ses attentes vis‐à‐vis du ministère de la Microfinance et les indicateurs de performance », les débats sont ouverts sur : La duplication des formations des formateurs ; Le fonctionnement des différents organes de l’APT‐EMF ; Les indicateurs essentiels de performance.
Les débats ouverts au titre de la présentation de la problématique du taux d’intérêt sont les suivants : Le taux d’usure ; Le plafonnement du taux d’intérêt ; L’uniformisation du taux d’intérêt par les EMF ; Le refinancement bancaire ; La viabilité et la pérennité des EMF ; L’appellation du « taux d’intérêt » en Islam ; Le conformisme aux réalités islamiques.
Au titre de l’exposé fait par le Coordonnateur du projet PROMIFIT, les débats ont tourné autour des points suivants : Le mode d’octroi de microcrédits dans les zones à majorité musulmane ; Les causes du retard dans le démarrage du projet ; La réévaluation du projet PROMIFIT.
Enfin concernant la présentation du représentant du PNUD, les points débattus ont portés sur : La faible concertation entre les EMF ; Le peu de professionnalisme des EMF ; Le mécanisme d’intégration du FAI et du FRG dans le FNMF ; La lenteur du PNUD dans le processus de décaissement de fonds.
C – LES ELEMENTS DE REPONSES PERTINENTES Les questions posées par l’assistance à travers toutes les communications ont trouvé leurs réponses tant au niveau des intervenants, qu’au niveau des personnes ressources invitées à cette fin. II. LES TRAVAUX DE GROUPE Les participants ont été répartis en quatre groupes de travail comme suit : Groupe thématique 1 : La mobilisation des fonds du secteur ; Groupe thématique 2 : La proposition de feuille de route ; Groupe thématique 3 : La problématique du taux d’intérêt ; Groupe thématique 4 : les indicateurs de performance des EMF.
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Les quatre groupes ont travaillé d’arrache pied dans la soirée du vendredi 18 février 2011. Les résultats des travaux en groupe ont été présentés en plénière le samedi 19 Février 2011, et suivis des débats constructifs qui ont permis d’améliorer les contenus des résultats. Les rapports des groupes de travail amendés et corrigés se présentent comme suit. RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL N°1 THEME : LA MOBILISATION DES FONDS DU SECTEUR DINGAMYO Djininga Paul (Président du groupe) ALLAH‐FI Alifa (Rapporteur) Objectif : rechercher le financement adapté à la promotion du secteur 1‐Examen des stratégies du gouvernement en matière de mobilisation des partenaires du développement et des ressources, tant interne qu’externe pour le financement du secteur. Sensibiliser et informer le public cible et vulgariser la SNMF à travers les journées
portes ouvertes, des émissions radiotélévisées et une large communication dans les
provinces par les services déconcentrés ;
Identifier tous les projets ayant des volets micro finance ainsi que tous leurs
bailleurs ;
Fédérer les fonds à volets Microfinance, à cet effet, il y a lieu de tenir une réunion
interministérielle sous la houlette du premier ministre afin de mobiliser les fonds des
différents projets ayant les volets micro finance et les transférer au Fonds National
de Micro Finance (FNMF) ;
Mettre en œuvre un mécanisme de garantie en vue d’absorber les surliquidités
disponibles dans les banques commerciales de la place ;
Faire le plaidoyer visant à obtenir un contact direct avec les bailleurs de fonds dans
l’optique de l’organisation de la table ronde ;
Accélérer l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds ;
Rendre effectif la part de contribution qui revient à l’Etat dans la mise en œuvre de la
SNMF.
2‐ Identification des bailleurs de fonds intéressés par la micro finance. Banque Mondiale, PNUD/ FENU, BAD, BID, Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC), Union Européenne(PADL), FIDA,FAO , GTZ, FED, Coopération suisse et toutes les représentations diplomatiques. 3‐ Proposition des actions de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre de la SNMF. Faire le Plaidoyer visant à libérer la contribution de l’Etat, nécessaire à la mise en
œuvre de la SNMF ;
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Faire le Plaidoyer en faveur de l’amélioration de la gouvernance des EMF pour
rassurer les partenaires financiers ;
Faire le Plaidoyer auprès de l’autorité monétaire (Ministère des Finances et du
Budget) en vue d’obtenir d’elle des moyens pouvant permettre à la Cellule Technique
d’effectuer des contrôles et prendre des mesures coercitives ainsi que
l’assouplissement des charges fiscales des EMF.
4‐ Examen des conditions de création du FNMF.
Faire une étude de faisabilité (détermination de la nature à savoir : office, agence,
caisse, etc.) ;
Déterminer les modalités de constitution du fonds ;
Elaborer les textes juridiques du fonds : (manuel de procédure de gestion ; textes
portant organisation et fonctionnement du fonds) ;
Doter le FNMF d’un local.
RECOMMANDATIONS Nous participants au séminaire de concertation et de sensibilisation des EMF sur la stratégie Nationale de la Micro Finance recommandons au gouvernement ce qui suit : Rendre l’environnement judiciaire réglementaire et propice à l’exercice de la micro
finance ;
Réexaminer les mesures visant à réduire la cherté de vie en tenant compte du coût
de production ;
Signer l’accord cadre entre le PNUD/ FENU et le gouvernement tchadien.
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL N° 2 THEMES : FEUILLE DE ROUTE DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE.
Président : Bangde N’gueleyo Rapporteur 1 : Khamis Gombo Rapporteur 2 : BEGUY Djimounoum La présente feuille de route a été proposée par le groupe 2 qui comporte les représentants
de chaque organe du secteur (Ministère de la Microfinance, ATP‐EMF, Cellule Technique de
Surveillance des EMF, Cellule d’Octroi des microcrédits et le CNC). Les activités sont
proposées selon l’ordre de priorité et les possibilités de leur réalisation.
Activités à réaliser Délai d'exécution Responsable Partenaire Coût
opérationnalisation du CNC Mars‐Avril 2011 Ministère PNUD
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Démarrage du PROMIFIT Mars‐Avril 2011 Ministère BID
Démarrage du PAFIT Mars 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Renforcement des capacités de l'APT pour l'identification des EMF
Avril 2011 APT‐EMF Ministère
Etude de faisabilité du FNMF
Avril 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Création du FNMF Avril‐Décembre 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Suivi et Actualisation des bases de données des EMF
Avril‐Décembre 2011 EMF Partenaires techniques et financiers
Etude d'impact des crédits sur les bénéficiaires
Avril 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Certification des rapports financiers et des audits
Avril‐Juillet‐Décembre
EMF Cellule Technique
Organisation des journées Porte Ouvertes.
Mai‐juin 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Organisation de la table ronde des bailleurs
Mai 2011 Ministère‐Gouvernement
Partenaires techniques et financiers
Formation et Encadrement des bénéficiaires Mai‐Décembre 2011
EMF
Ministère
Renforcement des capacités de la cellule.
Mai‐juin 2011 Cellule Technique
Partenaires techniques et financiers
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Installation et opérationnalité de la base des données et de la cartographie des EMF
Mai‐juin 2011 Cellule Technique
Partenaires techniques et financiers
Création de la plate forme de partenariat Banque‐Etablissement de micro Finance
Juillet 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Mise en œuvre du Plan de redressement des EMF
Juillet 2011 Ministère Partenaires techniques et financiers
Evaluation à mi‐parcours de la stratégie Nationale de Micro Finance
Février 2012 Ministère Partenaires techniques et financiers
Toutes les parties engagées dans cette feuille de route sont tenues d’exécuter ces tâches dans un délai de douze mois à partir de la clôture de ce séminaire.
Comité de suivi Le comité de suivi est composé de : Un représentant du Ministère de la Microfinance ; Un représentant de la Cellule Technique Chargée de la Surveillance des EMF ; Un représentant de l’ATP‐EMF ; Un représentant du PNUD.
Ce comité de suivi est chargé de suivre l’ensemble des activités de différentes parties engagées dans cette feuille de route.
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL N°3 THEMATIQUE : LA PROBLEMATIQUE DU TAUX D’INTERET PRATIQUE PAR LES EMF
President: Mr. YEDJIMADJI DEMBAYE Isidore,
Vice‐président : Mr MADOU Mètogni Léonard,
Rapporteur : Mr DJIM‐MANKO Rimbar,
L’objectif de la réflexion est de contribuer à revoir à la baisse les différents taux d’intérêts actuels pratiqués par les EMF en matière de mise en place de crédit afin de rendre l’offre de service de crédit plus accessible aux bénéficiaires.
La méthodologie du travail utilisée a consisté à :
Faire un exposé sur la problématique du taux d’intérêt en microfinance d’une manière générale ;
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Faire une analyse point par point des déterminants du taux d’intérêt en microfinance, à savoir : le coût des ressources ; le coût des transactions ; le cout du risque et le taux de capitalisation ;
recueillir des taux actuels d’intérêts pratiqués ou affichés par les EMF en activité au Tchad ;
élaborer une liste d’actions à mener afin de contribuer à la réduction des taux actuels, ainsi que des conditions de succès.
1. Exposé sur la problématique du taux d’intérêt en microfinance
De façon générale, il est à souligner que la question du taux d’intérêt dit abusif ou élevé, pratiqué en Microfinance, ne date pas d’aujourd’hui et n’est pas une préoccupation unique pour les gouvernants du Tchad.
En effet, depuis des décennies, et même dans les pays dits avancés la question a été d’actualité. Mais après tous les débats et analyse des différents cas de figures, dans la majorité des cas, le taux d’intérêt à appliquer aux bénéficiaires de crédit des produits de Microfinance n’a pas été réglementé. Libre court a été donné à chaque EMF de fixer son taux, en fonction de ses réalités (c'est‐à‐dire coût de revient), mais tout en respectant le taux d’usure fixé dans certaines zones (27 % en zone UEMOA).
Il a été démontré dans la plupart des pays légendaires de Microfinance que c’est la concurrence des EMF dans une zone donnée qui fait baisser le taux d’intérêt appliqué aux bénéficiaires.
Ainsi, une réflexion datant du 07 février 2011, parue à la revue SudOnline du Sénégal, concluait que le véritable moteur de la baisse des taux d’intérêt semble être la concurrence entre EMF. D’où, pour faire chuter les taux d’intérêt appliqués par les EMF, il faut stimuler la concurrence et imposer aux EMF une plus grande transparence sur le calcul des taux d’intérêt.
De même, une recherche documentaire permet d’apprendre qu’en Bolivie, par exemple, les taux d’intérêt ont été divisés par trois entre 1992 et 2003.
Quant aux IMF marocaines, elles ont commencé avec des taux d’intérêts pouvant atteindre 40%, mais la concurrence aurait fait chuter ces taux d’une façon spectaculaire. Par ailleurs, il apparaît pertinent de subventionner la création d’EMF là où la concurrence est encore faible.
En résumé, il convient de retenir que même dans les rares zones monétaires où le taux d’intérêt a été plafonné (taux d’usure), cela relevait de la compétence et de l’autorité de la Banque Centrale Régionale et non de la souveraineté de chaque Etat. Ce taux d’usure n’étant qu’un idéal indicatif que chaque EMF ne devrait pas dépasser. Donc, il n’a pas été fixé un taux obligatoire à appliquer par tous les EMF.
2. Analyse des déterminants du taux d’intérêt pratiqués par les EMF Le calcul et la connaissance des composantes du coût du crédit à l’emprunteur ainsi qu’à l’EMF est d’autant plus important que l’EMF pour être efficace devra servir autant de clients
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que possible au coût le plus bas possible afin de soutenir la concurrence. D’où, la fixation du taux d’intérêt doit tenir compte de la réglementation en vigueur ainsi que de la concurrence. En effet, la pratique de taux d’intérêt supérieur à celui pratiqué par les concurrents pourrait être source d’impayé en ce sens que ce sont les mauvais clients qui vont s’adresser davantage à l’EMF. Pour qu’un EMF puisse fixer le juste prix de ses services en matière de crédit par exemple, il faut qu’il A°) identifie, recense et valorise : Les ressources utilisées pour la mise en place des crédits ; tous les coûts de transaction (fonctionnement courant) liés à la gestion du
portefeuille ; les imprimés et fournitures ; les salaires des gestionnaires du crédit, salaires partiels du gérant et des autres
agents intervenant dans le crédit tels que le caissier, les charges de supervision de la Direction, les actions de marketing pour affronter la concurrence, les frais de fonctionnement du comité de crédit, les frais de suivi du crédit, les frais de recouvrement, etc. ;
les charges de qualité du portefeuille (provisions pour créances en souffrance et apurement de crédits irrécupérables), etc…
la marge pour la capitalisation (pour la constitution des réserves). B°) Rapporte la charge totale de gestion obtenue à l’encours moyen de crédit sur la période sous revue. Ce calcul fait, permet à l’EMF de fixer un prix qui lui permet d’atteindre la rentabilité et à terme, une viabilité acceptable. Cela a l’avantage pour l’EMF de découvrir ses inefficacités et partant d’identifier les centres de coûts qui méritent des réductions ou des ajustements. Afin de parvenir à fixer un prix acceptable, l’EMF devra œuvrer pour obtenir des ressources de crédit à coûts réduits, mieux encadrer ses charges d’exploitation, se procurer un logiciel d’exploitation de gestion performant pouvant lui permettre d’accélérer les traitements et le service à la clientèle.
3. Recensement des taux actuels d’intérêts pratiqués ou affichés par les EMF en activité au Tchad
Après avoir passé en revue les différents taux pratiqués par les EMF membres du groupe de travail, les constats suivants ont été faits :
Absence d’étude préalable pour la fixation des taux d’intérêt dû au manque de formation et d’information ;
Disparité des taux pratiqués d’un réseau à un autre et même au sein d’un même réseau, soit qu’il s’agit d’une caisse opérant en zone rurale ou en zone urbaine ; taux variant de 18 à 60% l’an ;
Absence de réalisation ou très peu d’étude de satisfaction ou d’impact socioéconomique des crédits sur les bénéficiaires ;
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Existence de certains coûts non négligeables directement supportés par les bénéficiaires de crédit, mais qui des fois ne sont pas perçus par l’EMF, qui en réalité renchérissent le taux effectif global du crédit pour l’emprunteur. Il s’agit en l’occurrence des frais de déplacement, d’enregistrement, de légalisation, de formalisation des garanties, d’assurance, etc.
Au terme de cette étude, il est apparu qu’en dehors du coût des ressources utilisées pour
les mises en place de crédit, les autres coûts (de transaction, de gestion des risques et de
capitalisation) pour la viabilité des EMF oscillent entre 12 à 15 %.
4. Liste des actions possibles à mener afin de contribuer à la réduction des taux d’intérêts actuels pratiqués par les EMF ainsi que leurs conditions de succès
Nos propositions ont été faites en fonction de chaque composante des coûts que nous avons eu à énumérer ci‐dessous et se présentent ainsi qu’il suit dans le tableau ci‐après :
COMPOSANTES
DES COUTS
ACTIONS A MENER RESPONSABLE
D’EXECUTION
CONDITION DE REUSSITE
COUT DES RESSOURCES
1. Assouplissement des taxes sur les refinancements bancaires
2. Constitution des fonds de garantie auprès des banques pour faciliter l’accès au crédit pour les EMF
3. Mise en place d’une ligne de refinancement directe pour les EMF
4. Mise à disposition des EMF de ressources affectées pour l’atteinte de certaines couches spécifiques de la population,
5. Recherche de financement auprès des organismes internationaux
APT EMF
Ministère Etat Bailleurs Etat Bailleurs Etat Bailleurs Projets ONG Particuliers APT EMF
Lobbying auprès du Ministère Lobbying, Renforcement des capacités des EMF Renforcement des capacités des EMF Conventions incluant les frais de gestion Redynamisation Professionnalisation communication
COUT DE LA TRANSACTION
1. Adéquation du personnel et la charge de travail
2. Bonne supervision des tâches
EMF EMF
Bonne gouvernance Existence des procédures formalisées
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3. Maitrise des charges de fonctionnent courant
4. Suivi de la productivité et de l’efficacité des agents de crédit
5. Instauration d’outils de gestion adéquats
6. Disposition de personnel compétent
7. indexation du système de rémunération des gestionnaires de crédit sur la performance
EMF EMF EMF EMF
Existence de services de contrôle interne Existence d’une grille de salaire et de motivation du personnel
COUT DU RISQUE
1. Bonne analyse des dossiers
2. Information et sensibilisation des bénéficiaires
3. Système de suivi efficace
4. Bonne documentation interne
5. Echanges d’information sur les clients
6. Interférence des acteurs dans les décisions d’octroi de crédit
7. Bonne collaboration des autorités politiques et judiciaire
8. Eviter la fixation des prix des produits agricoles sans tenir compte du coût de production
9. Favoriser la concurrence par la création et l’installation des EMF dans les localités faiblement couvertes
10. Création d’un fonds de calamité afin d’indemniser les victimes
11. Diversification des cibles de
EMF
EMF/APT EMF EMF EMF APT EMF Dirigeants des EMF EMF/APT EMF/MMFLP Etat Bailleurs Etat/ Bailleurs
EMF
Formation des acteurs Elaboration et validation des modules adéquats Outils de gestion interne idem Rendre opérationnel la Centrale de risque et le mettre à jour régulièrement Formation sur la gouvernance Information et sensibilisation Volonté politique d’accompagner les EMF Lobbying de l’APT‐EMF
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financement Réalisation études de marché
Au terme de cette analyse, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
Au cas où les EMF auront accès à des lignes de refinancement à des taux concessionnels, cela pourrait faire baisser les taux actuels de manière significative ;
Si ce sont des ressources affectées qui sont mises à la disposition des EMF pour être distribuées à des cibles spécifiques, le taux à appliquer aux bénéficiaires sera celui recommandé par le bailleur ou l’Etat et les EMF ne percevront que des frais de gestion pouvant couvrir leurs services rendus. Lesdits frais de gestion pourraient avoisiner 8 à 10 % des montants distribués ;
Les préoccupations religieuses en termes d’appellation à donner pour la rémunération du service rendu par l’EMF seront prises en compte en fonction des réalités de chaque milieu.
A l’issue de débats, les recommandations suivantes ont été formulées :
1. Encourager la création ou l’installation des EMF dans les zones faiblement et non couvertes ;
2. Former les EMF sur le calcul et la fixation des taux d’intérêts viables ; 3. Réaliser l’étude d’impact des produits de micro finance afin de mieux apprécier les
retombées socioéconomiques sur les bénéficiaires de crédit ; 4. Accélérer la mise en place du fonds national de la micro finance ; 5. Créer un fonds de calamité naturelle pour soutenir les bénéficiaires de crédits agro
pastoraux. RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL N°4 THEME : LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DES EMF Objectif : Réfléchir sur l’identification des indicateurs de performance. Le bureau du groupe est constitué comme suit : ‐ Président : MOUSSAYE THIME DJEKIANI
‐ Vice président : NDOYO Christian
‐ Rapporteur 1 : MASRAYAM NELOUMRA Martial
‐ Rapporteur 2 : Alexis DJETODE
Une présentation liminaire de cadrage du président a permis de préciser la méthodologie du travail.
Ainsi, tour à tour la parole a été donnée aux participants du groupe pour s’exprimer sur la
thématique au regard de l’existant.
A la lumière des échanges il ressort qu’il existe des indicateurs de performance utilisés au niveau international et ceux utilisés par la COBAC. Seuls les indicateurs utilisés par la COBAC
18
ont été retenus et ont été regroupés par catégorie. Ils ont permis de construire une matrice des indicateurs pertinents et opérationnels. Pour mesurer les résultats des activités, les instruments les plus utilisés sont les indicateurs de performance. Etant donné que tout EMF est guidé par le souci de rentabilité et de pérennité, des indicateurs de performance pertinents et opérationnels suivants ont été proposés pour mesurer différentes dimensions de performances des EMF. A/IDENTIFICATION DES INDICATEURS
1‐ Indicateurs de portée
‐ Nombre d’EMF/agences ;
‐ Nombre de clients actifs (Homme et Femme) ;
‐ Nombre d’épargnants actifs (Homme et Femme) ;
‐ Nombre d’emprunteurs actifs (Homme et femme) ;
‐ Encours de crédit ;
‐ Encours d’épargne.
2‐ Indicateurs de qualité du porte feuille à risque
‐ PAR >30jours ;
‐ Taux de couverture du risque ;
‐ Taux de radiation de prêt ;
‐ Taux de remboursement ;
3‐ Indicateurs de viabilité et de pérennité
‐ Autosuffisance opérationnelle ;
‐ Autosuffisance financière ;
‐ Niveau de professionnalisation ;
‐ Ratios de rentabilité de portefeuille.
4‐ Indicateurs de l’efficience et de productivité
‐ Coût par client actif ;
‐ Nombre de clients par Agent de crédit.
5‐ Indicateurs de pauvreté des clients
‐ Encours de crédit moyen par emprunteur ;
‐ Encours moyen de l’épargne.
6‐ Indicateurs sociaux
B/OUTILS DE MESURE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE
19
INDICATEURS MODE DE CALCUL NORMES
Indicateurs de portée
‐ Nombre d’EMF/agences ‐ Nombre de clients actifs
(Homme et Femme) ‐ Nombre d’épargnants
actifs (Homme et Femme) ‐ Nombre d’emprunteurs
actifs (Homme et femme) ‐ Encours de crédit ‐ Encours d’épargne
‐Détermination du taux de croissance
par année
(T 2‐T1/T1 ) X 100
‐‐
Indicateurs de qualité du portefeuille
à risque
‐ PAR >30jours
‐ Taux de couverture du risque
‐ Taux de radiation de prêt
‐ Taux de remboursement
Encours de crédit en
retard>30jrs/Encours effectif X100
Encours total de crédit/Fonds propre
net X 100
(Prêts passés en perte/Encours moyen)
X 100
…..
<5%
<10%
<2%
….
Indicateurs de viabilité et de
pérennité
Autosuffisance opérationnelle Autosuffisance financière Niveau de professionnalisation Ratios de rentabilité de portefeuille
Produits d’exploitation/charge
d’exploitation X100
Total des dettes (épargne)/Fonds
propres
>100%
<70%
(Obligatoire)
Indicateurs de l’efficience et
productivité
‐Coût par client actif Total charge/Nombre de client actif
Nombre de clients/ Nombre d’Agent de
….
20
Nombre de client par Agent de crédit crédit Obligatoire
Indicateurs de pauvreté des clients
‐Encours de crédit moyen par
emprunteur
Encours total de crédit/Nombre des
emprunteurs
(Obligatoire)
‐Encours moyen de l’épargne Encours total d’épargne/Nombre
d’épargnants
(Obligatoire)
Indicateurs sociaux
‐Identification du nombre des clients par catégorie socioprofessionnelle
Tableau de bord (Instrument de travail
utilisé par les EMF)
….
C/MECANISME
Le groupe a défini le mécanisme de collecte d’information en deux étapes. La Mise à disposition de la logistique en faveur des EMF et le renforcement des capacités pour produire les informations. Le mécanisme de collecte et de suivi d’informations se résume comme suit : Doter les EMF des équipements : 1‐ Matériels informatiques ;
2‐ Moyens roulants ;
3‐ Sources d’énergies ;
4‐ Renforcement des capacités ;
5‐ Production des rapports semestriels et annuels selon les principes de la COBAC (au 30
juin et 31 décembre).
D/RECOMMANDATIONS Pour permettre aux EMF d’être professionnel et de produire des données fiables, le groupe recommande ce qui suit :
‐ Subventionner les équipements des EMF pour qu’ils soient performants ;
‐ Renforcer les capacités techniques des agents.
21
CONCLUSION Les travaux du séminaire se sont déroulés dans une ambiance fraternelle et conviviale et ils ont permis d’atteindre les objectifs et les résultats attendus. Les débats francs et constructifs ainsi que la bonne participation aux travaux de groupe et en plénière démontrent l’intérêt que les participants accordent à ce séminaire de sensibilisation et de concertation avec les EMF. Il a été constaté que la rentabilité, la performance et la pérennité des EMF dépendent du tissu économique et des potentialités économiques du milieu dans lequel ils sont implantés. C’est pour être performant que les EMF réclament la création d’un mécanisme de mise à disposition des ressources longues pour leur refinancement. La traduction dans les faits des recommandations par les différentes parties pour que les plus pauvres accèdent au crédit de manière pérenne. En effet, l’une des recommandations la plus importante est la création du Fonds National d’Appui à l’Entrepreneuriat et la Microfinance. Les EMF ont pris l’engagement d’alimenter dans le délai requis le système d’information et de gestion par l’envoi des rapports d’activité à la banque des données.
Au cas où les EMF auront accès à des lignes de refinancement à des taux concessionnels, cela pourrait faire baisser de manière significative, le taux à appliquer aux bénéficiaires sera celui recommandé par le bailleur ou l’Etat et les EMF ne percevront que des frais de gestion pouvant couvrir leurs services rendus. Lesdits frais de gestion pourraient avoisiner 8 à 10 % des montants distribués.
23
EXPOSE N° 1 : PRESENTATION DE LA STRATEGIE NATIONALE DE MICROFINANCE Par Mr YEDJIMADJI DEMBAYE Isidore, Consultant en Microfinance ; I – Objectifs de la présentation Permettre aux participants d’être informés sur le contenu de la SNMF ;
Préparer les différents acteurs du secteur de la Microfinance à s’impliquer dans la
mise en œuvre de la SNMF.
II – Résumé du diagnostic du secteur 2.1 – Opportunités ;
l’environnement international favorable à la promotion et au développement de
la Microfinance ;
l’existence de potentialités économiques importantes dans les domaines de
l’agriculture, l’élevage, la transformation, la pêche ;
la forte croissance économique liée à l’exploitation du pétrole ;
l’existence d’une forte demande en produits et services financiers ;
l’existence des structures relais organisées (ONG, associations, organisations
paysannes, réseaux, …);
l’existence d’un secteur informel dynamique ;
la disponibilité des bailleurs ;
la disponibilité de certains bailleurs à accompagner tout le processus de mise en
œuvre de la SNMF.
2.2 – Contraintes
le faible degré de monétarisation de l’économie rurale ;
le niveau de pauvreté élevé ;
les pesanteurs socioculturelles ;
la faiblesse du système judicaire ;
l’insuffisance des infrastructures de base entraînant des difficultés d’accès dans
certaines zones ;
le coût élevé de l’énergie ;
l’insécurité ;
la faible densité de la population dans certaines régions.
2.3 – Forces
la volonté politique (Ministère en charge de la Microfinance et Cellule en charge
de la Microfinance) ;
l’appui des bailleurs de fonds au secteur ;
24
l’existence des textes réglementant l’activité de la Microfinance dans la sous
région CEMAC ;
l’existence des EMF professionnels agréés ;
l’existence de l’APT‐EMF ;
l’existence d’un code de déontologie ;
l’existence de partenariat entre banques et certains EMF.
2.4 – Faiblesses la contradiction dans les approches d’intervention des acteurs (vision stratégique);
l’inefficacité des interventions en Microfinance de certains projets par manque de concertation des bailleurs, d’approches et des modes opératoires sans respect des bonnes pratiques, la non prise en compte des opérateurs existants ;
la mauvaise pratique de la gouvernance ;
La crise de confiance engendrée par la faillite de nombreux EMF ;
l’absence d’un Système d’Information et de Gestion ;
la faible couverture du territoire national par les EMF ;
le faible appui au renforcement des capacités des acteurs ;
la méfiance de certaines banques vis‐à‐vis du secteur ;
l’absence d’un cadre de concertation entre les acteurs ;
le nombre très limité des bureaux d’études et d’audit spécialisés ;
l’insuffisance de la connaissance des risques spécifiques au secteur par les auditeurs ainsi que de celle du guide d’audit des EMF élaboré par le CGAP.
III – Justification de la Stratégie Elle se justifie par :
Importance prouvée de la microfinance dans la lutte contre la pauvreté ;
Nécessité pour les acteurs d’avoir une vision claire et une démarche concertée
pour en assurer un développement harmonieux.
IV – Principes de la Stratégie Privilégier l’approche systémique dans les interventions (acteurs macro, méso,
micro) ;
Confier l’offre de services financiers aux opérateurs privés, le rôle de l’Etat est de
créer un environnement favorable ;
Privilégier la résolution de la contrainte d’accès aux ressources par l’accès au marché
financier (solution durable) sans exclure de façon transitoire des lignes directes pour
les EMF ;
25
Harmoniser les interventions dans le secteur ;
Garantir l’autonomie des EMF dans le mode de financement et le choix de la
clientèle.
Ces principes sont édictés par le CGAP. V – Vision de la SNMF Elle est formulée comme suit : « Construire au Tchad un secteur de la Microfinance viable et pérenne où les populations les plus pauvres accèdent de façon durable à des produits et services financiers adaptés à leurs besoins afin d’améliorer leurs conditions de vie ». VI – Les objectifs de la SNMF ;
1. Améliorer l’environnement et le cadre institutionnel pour permettre le
développement des activités de la Microfinance ;
2. Accroître l’accès des pauvres et des populations à faibles revenus aux produits et
services financiers à travers les EMF ;
3. Renforcer l’articulation entre les banques et les EMF et favoriser l’émergence et le
développement local de prestataires qualifiés en Microfinance.
VII – Les principaux bénéficiaires de la SNMF
1. Les clients et sociétaires des EMF ;
2. Les Etablissements de Microfinance, ONG et projets à volet crédit ;
3. Les acteurs du cadre institutionnel : Ministères, Cellule Microfinance, Association
Professionnelle ;
4. Les prestataires locaux de services techniques (bureaux d’études, cabinets,
Consultants).
VIII – Les axes de la SNMF Axe 1 : un cadre institutionnel favorable à la promotion et au développement de la Microfinance est instauré à travers :
l’appui au Ministère chargé de la Microfinance et de la lutte contre la pauvreté
pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance ;
l’appui à la CT‐EMF du Ministère des Finances et du Budget en vue de rendre
fonctionnel le contrôle et la surveillance du secteur ;
l’appui à l’Association Professionnelle afin de défendre les intérêts du secteur ;
l’appui à la Cellule de Gestion du Programme et au Comité National de
Coordination du secteur de la Microfinance.
Axe 2 : au moins 500.000 personnes actives pauvres et à faibles revenus ont accès aux produits et services financiers en 2013 à travers :
26
l’appui à la consolidation des produits et services existants et au développement
de nouveaux produits et services ;
l’appui à la professionnalisation des EMF ;
l’appui à l’implantation des EMF dans les régions non couvertes ;
la mise en place d’un système de refinancement à travers des lignes de crédits
directs et/ou de fonds de garantie placés en banque pour les EMF ;
l’élaboration et la mise en œuvre des plans de redressement pour les EMF en
difficulté ;
la formation des structures relais et des populations à une meilleure
compréhension de la Microfinance.
Axe 3 : le développement de partenariats stratégiques entre les banques et les EMF et la disponibilité des prestataires de services locaux qualifiés est établis à travers : le développement d’un mécanisme qui favorise le refinancement des EMF par les
banques et le suivi de leur clientèle ;
l’appui institutionnel aux prestataires de services locaux.
IX – Cadre institutionnel Niveau politique : Ministère en charge de la Microfinance ;
Niveau technique : Comité National de Coordination (CNC) pour la Microfinance
composé des différents acteurs du secteur ;
Création d’un Fonds National d’Appui à l’Entreprenariat et à la Microfinance
(FNAEMF).
X – Financement de la SNMF
Axe Formulation Coût %
Axe 1 Renforcement du cadre institutionnel et gestion du programme.
1 445 402 000 9,24 %
Axe 2 Accès à un plus grand nombre de pauvres et populations à faibles revenus aux services financiers.
13 938 250 000 89,07
Axe 3 Accès à un plus grand nombre d’EMF au refinancement et renforcement de l’infrastructure de l’industrie.
264 325 000 1,69%
15 647 977 000 100%
27
XI – Mécanisme de mise en œuvre de la SNMF A travers des Programmes d’appui à la Stratégie selon les conventions entre l’Etat et
les différents bailleurs ;
Deux programmes sont en cours : PAFIT et PROMIFIT ;
Programme d’Appui au Développement Local et à la Gestion des
ressources naturelles (PADL/GRN) avec un volet appui à la Microfinance ;
Programme de Valorisation et de Gestion des Ressources Naturelles avec une
composante renforcement des capacités.
XII – Impacts attendus permettre une plus grande inclusion financière des populations ;
contribuer à la professionnalisation du secteur ;
contribuer à l’assainissement du secteur ;
permettre le développement des activités génératrices de revenus, le
développement des filières, la consolidation du tissu économique notamment pour
les petites entreprises;
contribuer à la croissance de revenus des populations visées ;
contribuer à la création d’emplois ;
contribuer à la réduction du niveau de vulnérabilité des populations ;
favoriser la synergie entre les acteurs du secteur pour un meilleur impact de leurs
interventions.
EXPOSE N° 2 : L’ETAT D’AVANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE NATIONALE DE LA MICROFINANCE AU TCHAD
Présenté par : Bangde N’gueleyo, SGA du MMFLP Un an après son adoption en Juillet 2OO9, qu’en est –il aujourd’hui de sa mise en œuvre ? Qu’est –ce qui a été fait concrètement ? La SNMF est élaborée pour la période allant de 2009 à 2013 CADRE INSTITUTIONNEL
‐ Niveau Politique : Ministère chargé de la Micro finance ;
‐ Sa mission principale est de créer un environnement favorable et d’assurer la promotion du
secteur de la micro finance. Il est chargé d’élaborer les politiques sectorielles et les textes
réglementaires.
‐ Niveau Technique : Comité National de Coordination (CNC), organe d’exécution.
28
MECANISME DE MISE EN ŒUVRE
‐ A travers des programmes d’appui à la SNMF selon des conventions entre l’Etat et les
différents bailleurs ;
‐ La mise en œuvre de la stratégie Nationale de la Microfinance est un processus qui
implique tous les acteurs dans une démarche concertée et participative pour une
bonne gouvernance du secteur.
UN CERTAIN NOMBRE D’ACTIVITES ONT ETE REALISEES A SAVOIR :
‐ Un accord pilote de partenariat a été conclu avec l’ONG ISLAMIC RELIEF WORLD
WIDE (IRW) qui s’occupe de l’octroi de microcrédits aux femmes qui mènent des
activités génératrices de revenus à N’Djamena et ses environs. Ce partenariat a
permis au Ministère d’orienter un premier groupe de bénéficiaires du crédit direct
ayant soldé leur crédit vers cette institution pour un financement ;
‐ Vulgarisation du concept de microcrédit et de la SNMF à travers des missions d’octroi
de microcrédit ;
‐ Couverture du territoire national par l’octroi du microcrédit qui a joué le rôle
d’éducation, et a préparé les populations à la culture entrepreneuriale, d’épargne
pour être client des EMF ;
‐ Des termes de référence pour l’organisation des journées portes ouvertes sont
élaborés ;
‐ Signature du Protocole d’accord avec les femmes de synergie de Moundou et la
Coordination des groupements de MOUSSORO pour le recouvrement des crédits
octroyés. De même, Il y a eu une entente avec le PCAR de BOUSSO pour le
recouvrement des crédits ;
‐ Démarrage de la sensibilisation des autorités locales et des populations à la SNMF
dans les régions suivantes : Tandjilé, BET, Logone Occidental, BARH EL GAZAL ;
‐ Avec l’appui technique du PNUD le diagnostic institutionnel du Ministère est réalisé ;
‐ un plan de renforcement institutionnel et de capacité existe ;
‐ le plan de communication et de sensibilisation de la SNMF est disponible ;
‐ la finalisation de la stratégie marketing du document de la SNMF ;
‐ Le renforcement des capacités institutionnelles a commencé avec le MMFLP qui a
formé ses agents à la gestion du risque et la motivation;
‐ Des missions d’échanges d’expériences et des voyages d’études ont été effectués à
travers quelques pays notamment au Rwanda, au Bénin, au Togo, au Sénégal, en
29
Chine et au Pays –bas, ayant des avancées significatives en matière de la micro
finance ;
‐ La Collaboration avec la Jeune Chambre Economique Internationale (JCEI) à travers le
projet best business plan qui consiste à former 2.500 jeunes à l’entreprenariat pour
la création des PME/PMI ;
‐ Les textes de base du CNC pour la mise en œuvre de la SNMF sont élaborés et
validés et tout est fin prêt pour son démarrage ;
‐ Le gouvernement du Tchad manifeste sa bonne volonté en augmentant
substantiellement sa contribution au financement du secteur ;
‐ De nouveaux mécanismes de la gestion de microcrédit sont définis, la note
circulaire aux gouverneurs n° 039 et la note d’information n° 040 du 29 juillet 2010
du ministère donnent les informations nécessaires à ce sujet ;
‐ Des dispositions sont prises pour que les microcrédits recouvrés soient logés dans
une banque ou un EMF pour constituer un fonds régional de micro finance. A cet
effet, un nouveau dispositif approprié à savoir le comité local tripartite est mis en
place pour assurer désormais la gestion du crédit dans chaque région en effet cette
approche intègre la politique de la décentralisation du gouvernement en cours pour
accompagner le développement local ;
‐ La signature avec le PNUD du Projet PAFIT portant création des fonds transitoires à
savoir le fonds de refinancement garantie (F .R.G.) et le fonds d’appui institutionnel
(F.A.I) est en cours ;
‐ Certains partenaires contactés se sont déjà manifestés pour la table ronde des
bailleurs qui sera organisée cette année en collaboration avec le PNUD pour la
mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie nationale
de la micro finance;
‐ Des rencontres d’affaires personnalisées, avec des bailleurs à l’extérieur au forum
« Africa Finance and investment » au mois de décembre 2009 à Amsterdam et au
Forum « Agri Business » en 2010 à Kampala, ont permis de discuter avec ces
bailleurs de fonds ;
‐ Les discussions menées avec ses acteurs internationaux furent directes et
prometteuses. Les contacts se poursuivent pour approfondir les relations nouées.
‐ L’avant projet 1000 idées, 3000 emplois présenté par le Gouvernement au forum
d’agri business de KAMPALA en UGANDA a intéressé les Indiens qui se sont engagés à
accompagner le Tchad à sa concrétisation ;
‐ La transition du crédit direct vers l’intermédiation financière se fera dés que les
conditions seront réunies. C'est‐à‐dire lorsque l’ensemble des acteurs du secteur
auront accompli les tâches nécessaires pour que le Ministère se consacre
exclusivement à son rôle régalien.
30
INTERMEDIATION FINANCIERE
‐ Une expérience de collaboration avec FINADEV a déjà eu lieu en 2008 à hauteur de
200 Millions et a donné un résultat satisfaisant ;
Ce type de collaboration va s’étendre à d’autres groupes constitués et les EMF pour développer les services financiers par rapport aux besoins ressentis par la population. PERSPECTIVES A COURT TERME Le ministère entend réaliser les actions suivantes :
‐ Rendre opérationnel le CNC ; ‐ Organiser la table ronde des bailleurs pour la mobilisation des ressources ;
‐ Le démarrage au début de 2011 du projet PROMIFIT ;
‐ Des missions d’échanges d’expérience dans les pays disposant d’acquis en matière de
la micro finance ;
‐ Une étude d’impact du microcrédit sur la vie des bénéficiaires est envisagée pour
cette année ;
‐ L’assainissement du secteur de la micro finance au niveau des EMF ;
‐ L’encouragement pour la création des nouvelles institutions de micro finance ou
l’installation des EMF dans les zones non couvertes ;
‐ L’appui aux acteurs de bases ;
‐ La création d’un fonds national de Micro finance avec l’apport du gouvernement
tchadien, du PNUD et du FENU pour le refinancement des EMF.et le développement
des nouveaux produits pour lesquels les besoins ne sont pas satisfaits.
EXPOSE N°3 : LA MISSION DE LA CELLULE TECHNIQUE D’APPUI A LA MICROFINANCE DANS LA GOUVERNANCE DU SECTEUR PRESENTE PAR : NDOYO CHRISTIAN, Coordonnateur de la Cellule Technique Chargé du Suivi des Etablissements de Microfinance (MFB). INTRODUCTION La Microfinance est apparue en République du TCHAD à partir des années 80 avec la naissance des premières coopératives d’épargne et de crédit. Mais c’est dans les années 90 que le secteur de la Microfinance a commencé à se développer. Quatre (4) facteurs expliquent ce développement :
‐ La crise du système bancaire ;
‐ L’avènement de la démocratie ;
‐ La crise économique due à des guerres à répétition ;
31
‐ Le mouvement mondial de la Microfinance.
Hormis les facteurs qui expliquent ce développement nous pouvons noter également trois importantes phases qui ont marqué l’évolution de la Microfinance au Tchad :
‐ L’absence des textes jusqu’en 2002 ;
‐ La publication des textes réglementaires en 2002 ;
‐ L’application des textes de la COBAC en 2005 et des normes prudentielles en 2007 ;
Le Tchad compte à fin 2010, 165 EMF agréés dont 152 organisés en réseaux et 13 EMF indépendants parmi lesquels se trouvent deux établissements de 2ème catégorie exerçant sous la forme de société anonyme. Il existe six (6) réseaux : UCEC‐MK (45 EMF), URCOOPEC (9 EMF), PARCEC‐ MC (29 EMF), RESEC/ASDEC (33 EMF), ACEL (28 EMF) et ASSOCEC (9 EMF). Les produits et services financiers sont offerts à travers 171 agences dont 118 installées en zone rurale et 53 en zone urbaine. Ces agences ont été ouvertes principalement par les EMF en réseau (91%) dont près de la moitié par UCEC‐MK. L’augmentation constante de la clientèle est la résultante d’une stratégie d’extension pratiquée par les EMF en réseau ainsi que les deux EMF de 2ème catégorie. De 143 298 en fin 2007, on est passé à 154 283 clients en 2010. En termes d’opérations avec la clientèle, selon les dernières statistiques, on note un montant global des dépôts estimé à 5 702 000 000 FCFA contre un montant de crédits bruts de 7 424 000 000 FCFA. OPERATIONS ET SERVICES AUTORISES A TITRE PRINCIPAL :
‐ Collecte épargne ; ‐ Octroi de crédits ; ‐ Placements financiers.
A TITRE ACCESSOIRE :
‐ Approvisionnement en devise et chèque de voyage auprès des banques pour la clientèle ;
‐ Location coffre‐fort ; ‐ Action de formation ; ‐ Achat des biens pour les besoins de la clientèle ; ‐ Opération de crédit‐bail ; ‐ Domiciliation des salaires ; ‐ Transfert des fonds à l’intérieur du territoire.
EXERCICE DE L’ACTIVITE L’AUTORISATION D’EXERCER EST LIEE A :
‐ Agrément de l’établissement ;
32
‐ Agrément du ou des dirigeants ; ‐ Agrément du Commissaire aux Comptes.
‐ Organe chargé de délivrer l’autorisation : ‐ L’autorité monétaire (Ministre en charge du secteur), après avis de la COBAC.
RELATION AVEC LA COBAC Problème de communication sur :
‐ Les dossiers en instance de traitement à la COBAC ; ‐ Les contacts professionnels ; ‐ La vulgarisation des textes de base.
Problème de redéfinition de rôle entre l’organe de supervision (COBAC) et la Cellule : Nouvelles dispositions en cours pour un renforcement de la police administrative et un recours de plus en plus accru aux états financiers en matière de contrôle sur place des EMF. EXERCICE DU CONTRÔLE Le contrôle s’exerce sur :
‐ Le plan administratif ; ‐ La gestion des fichiers ; ‐ Le suivi des EMF ; ‐ L’agrément des EMF. ‐ Le plan technique ; ‐ L’analyse des documents comptables ; ‐ L’application des normes prudentielles.
PROBLEMES RENCONTRES DANS LA SUPERVISION Au niveau des EMF :
‐ Inexpérience des animateurs des EMF ; ‐ Documents financiers mal tenus ou inexistants ; ‐ Manque de qualification ; ‐ Manque d’outils techniques et matériels adéquats (informatique, coffre‐fort,
détecteur de faux billets, etc. Au niveau de la Cellule :
‐ Manque de moyens matériels techniques et financiers ; ‐ Difficulté de communiquer avec les EMF.
PERSPECTIVES DU SECTEUR
‐ Renforcement des capacités managériales des EMF et des agents de la Cellule chargés du suivi ;
‐ Vulgarisation des textes réglementaires ; ‐ Mise en place d’une politique incitative au profit des EMF ;
33
‐ Consolidation de l’assise financière des EMF et la couverture géographique du territoire national ;
‐ Adoption d’un régime fiscal allégé pour les EMF ; ‐ Démarrage effectif du programme de la Stratégie Nationale de Microfinance (SNMF).
EXPOSE N° 4 : PRESENTATION DE L’APT‐EMF PRESENTE PAR : Masrayam Neloumra Martial, Secrétaire Permanent de l’APT‐EMF Plan de l’exposé : L’Association Professionnelle Tchadienne des Etablissements de Micro‐ finance (APT‐
EMF) est née le 23 Novembre 2002, date de la tenue de son Assemblée Générale
Constitutive (AGC).
Sa création a d’abord été précédée par un cadre de concertation informel, lancé sous
l’impulsion du projet AMINA de la Banque Africaine de Développement et le projet
PNUD/BIT d’appui au secteur de la Microfinance de 1999 à 2001.
Ainsi, en mai 2001, deux ateliers de réflexion sur la politique nationale en matière de
Microfinance, initié par le projet PNUD‐BIT à N’Djaména et Sarh, ont mis en exergue
la nécessité de mettre en place des cadres de concertations formels pour développer
les échanges d’expériences et autres formes de collaboration entre les EMF,
notamment de réfléchir à l’harmonisation des pratiques, à la mise en place d’une
centrale de risque, d’une structure nationale de formation dans le domaine de la
Microfinance, d’un service de recherche et développement, d’avoir pour chaque EMF
un plan de développement avec son plan directeur…
1.1‐ Membres
Tous les EMF agrées par le Ministère des Finances et du Budget.
1.2 ‐ Missions
L’APT‐EMF s’est donnée pour missions entre autres :
d’œuvrer au rapprochement entre les différentes institutions travaillant dans le secteur de la microfinance ;
de développer une solidarité entre les membres tout en assurant la défense de leurs intérêts ;
de servir de cadre de coordination entre les membres en vue d’harmoniser les activités des EMF, de favoriser la complémentarité entre eux ;
de défendre les intérêts matériels et moraux de la profession ;
de développer et renforcer la formation et l’éducation de ses membres ;
34
de favoriser la promotion et la diffusion des EMF ;
de résoudre les problèmes rencontrés sur le terrain par de larges échanges et concertation.
1.3. ‐ Objectifs statutaires
Mise à part les missions assignées à l’APT‐EMF :
Favoriser les mécanismes des services financiers et non financiers ;
Créer et consolider des rapports étroits, permanents et utiles entre les membres ;
Faciliter les échanges d’expérience et la circulation de l’information entre les membres ;
Favoriser l’accessibilité des EMF aux populations de façon efficace ;
Apporter un appui aux membres en collaboration avec les structures de formation adéquates ;
Faciliter les échanges avec les pouvoirs publics et les marchés financiers ;
Réunir des informations et des données utiles intéressant la profession d’épargne et
de crédit [conduire des enquêtes ou études permettant de guider l’action des
membres dans l’exercice de leur fonction et améliorer du coup leur image auprès de
la clientèle].
1.4. ‐ Organisation et fonctionnement
Les organes statutaires chargés de la mise en œuvre des activités de
l’association sont les suivantes :
L’Assemblée générale : instance suprême de l’association, elle comprend tous les
membres de l’APT‐EMF et se réunit au moins une fois par an ;
Le Comité de Coordination : composé de neuf (9) personnes élues par les membres, il
est chargé du suivi des applications des décisions de l’Assemblée Générale. Il se
réunit une fois par trimestre et autant de fois que nécessaire ;
Le Conseil de Surveillance : il est chargé du contrôle des ressources, du contrôle des
activités des EMF, du respect des statuts, du règlement intérieur, de la
réglementation en vigueur et du code de déontologie ;
Le Secrétariat Permanent : il assure quotidiennement la mise en œuvre des décisions
prises par l’AG.
1.5. ‐ Ressources
35
Les ressources de l’association proviennent des droits d’adhésion et cotisations des
membres, de prestations de services et des subventions.
1.6 ‐ Formations réalisées a ) Formations décentralisées Deux sessions sur le thème « Gestion préventive et curative de crédit » : La première session a eu lieu à Pala en novembre 2007. Elle a regroupé 52 participants venus des différents EMF. La deuxième session à N’Djaména qui a regroupé 35 participants. Trois sessions sur le thème « la Gouvernance au sein des EMF» : La première session a eu lieu à Moundou du 26 au 28 novembre 2007 avec la participation de 43 délégués des EMF suivants : UCEC‐MK, PARCEC‐Sarh, ASDEC‐Moundou, ACEL‐Moundou. Deux sessions à N’Djaména qui ont regroupé 105 participants. b) Formation des Formateurs Dans l’optique de se doter d’un pool de formateurs à l’échelle nationale, l’APT‐EMF a eu à organiser deux sessions de formations qui ont été financées par le PEC (PNUD) et animée par Microfinance Academy. La première portait sur le thème « Gestion des risques opérationnels en micro finance » a regroupé 19 personnes ; La seconde «Plan de développement et projections financières avec microfin» a vu la participation de 14 personnes. Ces deux formations sont tenues à Darda. EXPOSE N° 5 : LES ATTENTES DES EMF VIS – A – VIS DU MMFLP Présenté par : Digamyo Djininga Paul Président de l’APT‐EMF L’intervenant a fait un commentaire des actions prévues dans l’axe 1 et l’axe 2 du plan d’action de la SNMF qui sont essentiellement des actions prioritaires à réaliser et qui concernent les EMF et celles qui peuvent concourir à son développement. Il résume en quelques points essentiels son exposé qui se présente de la manière suivante : La Signature des accords de partenariat permettant la mise en œuvre effective de la
SNMF ; Le Démarrage du projet PAFIT et PROMIFIT ; L’Appui institutionnel aux EMF ; Favoriser l’épanouissement du secteur en concrétisant cette volonté politique par
des actions à promouvoir le secteur selon les règles de l’art.
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EXPOSE N°6 : LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DES EMF. Présenté par : YAYA SIDJIM, Vice Président APT –EMF
Introduction La définition des normes et des indicateurs de performance a pour objectif de renforcer la transparence et la responsabilité dans l’utilisation croissante des indicateurs financiers et institutionnels pour la mesure du risque et de la performance. Ceci nécessite un accord et un engagement partagé sur la manière dont ces indicateurs doivent être définis et calculés. Importance des indicateurs L’utilisation des mêmes normes et indicateurs de mesure permet d’aider les prestataires de service à définir les services techniques et financiers qui les aideront à améliorer leurs performances et leur pénétration. Elle permet au superviseur d’analyser les résultats du secteur de la microfinance dans la perspective des mesures régulatrices ou des reformes politiques. Les indicateurs de performance peuvent être utilisés par les EMF pour surveiller l’évolution de leurs activités tant sur le plan financier qu’opérationnel ; Pour réussir l’établissement d’indicateurs de performance, un EMF doit disposer des états financiers fiables et des rapports sur le portefeuille bien établis ; Intérêt de la performance pour les différents acteurs Tout EMF est guidé par le souci de pérennité. Pour cela, il doit être performant, la performance revêt divers aspects : Pour les créditeurs, la performance se base sur le risque de ne pas récupérer leur argent ; Pour les sociétaires, la performance vise les bénéfices et aussi une tendance à investir au nom d’une mission sociale particulière ; Pour les bailleurs de fonds, la performance vise l’impact des interventions et le champ d’action ; Pour les dirigeants d’EMF, la performance vise la progression vers la viabilité financière pour rassurer tous les partenaires. L’analyse périodique des performances financières est l’un des outils de gestion financière qui permet de déterminer l’efficacité, la viabilité et la portée des activités de l’EMF. En effet ces indicateurs, sous forme de ratios peuvent aider à répondre à un certain nombre des questions de base, dont :
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L’EMF est‐il en train d’atteindre la rentabilité ou progresse t‐il dans ce sens ? Quelle est son efficacité dans l’atteinte de ces objectifs ? Les performances s’améliorent ou se détériorent ? Les différents niveaux d’utilisateurs auront besoin d’une analyse et d’un ensemble d’indicateurs différents, notamment : Le personnel d’exploitation a besoin d’indicateurs de qualité de portefeuille, d’efficacité, de couverture de la clientèle et de rentabilité des agences ;
La direction a besoin d’indicateurs de qualité de portefeuille d’efficacité, de rentabilité et de liquidité ; Les autorités de supervision ont besoin des états financiers établis sur la base des principes comptables, du ratio de couverture des risques par les fonds propres et du ratio de liquidité ; Les bailleurs/investisseurs ont besoin d’indicateurs de qualité de portefeuille et de rentabilité. QUELQUES INDICATEURS DE PERFORMANCE Les indicateurs présentés ici sont répartis en 4 groupes principaux. Il s’agit notamment des indicateurs mesurant les performances relatives à la portée, à la qualité du portefeuille, à la productivité et à la viabilité. Dans le souci de catégoriser les EMF et de mesurer la pertinence d’utiliser ces indicateurs, trois phases de développement de l’EMF ont été épinglées : 1. La phase d‘expérimentation : à cette phase seuls les indicateurs de portée méritent l’attention des dirigeants ; 2. La phase d’expansion modérée : les indicateurs de performance, de portée et productivité peuvent être suivis par les gestionnaires ; 3. La phase de maturité : tous les indicateurs intéressent le gestionnaire, notamment les indicateurs de viabilité. INDICATEURS DE PORTEE
‐ Nombre d’épargnants actifs = Total du nombre des épargnants
‐ Nombre d’emprunteurs actifs = Total des emprunteurs actifs
‐ Nombre de femmes emprunteuses = Total des femmes qui ont reçu des crédits Indicateurs de la qualité du portefeuille
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1) Portefeuille à risque (plus de 30 jours) : Encours de crédit ayant de remboursement en retard de plus de 30 jours ____________________________________________________________ X 100 Encours total de crédits 2) Taux de remboursement : Remboursement à jour – Remboursement anticipé ____________________________________________ X 100 Total des montants dus à jour Indicateurs de productivité
1) Coût d’un prêt : Charges d’exploitation ______________________ Nombres total de crédits octroyés 2) Nombre moyen de crédits par agent : Nombre moyen de crédits actifs __________________________ Nombre moyen d’agents de crédit Indicateurs de viabilité 1) Autofinancement opérationnel : Produits financiers ___________________________ Charges fin. + charges d’exploitation+ Dotations aux provisions pour créances douteuses 2) Autosuffisance opérationnelle : Produits d’exploitation __________________________________ Charges d’exploitation + Charges de financement + Dotations aux provisions pour créances douteuses+ Coûts du capital
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EXPOSE N° 7 : LA PROBLEMATIQUE DU TAUX D’INTERET Présenté par : Mr YEDJIMADJI DEMBAYE Isidore, Consultant en Microfinance assisté du Pasteur BARKA BOUKAR et de l’Imam CHEIKH ABBA DAYIM Objectifs de la présentation Permettre une meilleure compréhension du taux d’intérêt ; Disposer des éléments de base pour la réflexion en vue de l’amélioration du taux d’intérêt ; Plan de présentation.
‐ La problématique du taux d’intérêt ;
‐ Les déterminants du taux d’intérêt ;
‐ Les éléments d’appréciation du taux d’intérêt ;
‐ Les actions possibles pour faire baisser le taux d’intérêt.
A‐Problématique du taux d’intérêt Principales questions soulevées par le taux d’intérêt sur le crédit : Débat politique sur le taux d’intérêt : le taux appliqué par les EMF semble élevé pour les populations pauvres (débats récents au Bénin, dans d’autres pays, au niveau du Ministère…) Le point de vue des EMF et techniciens : la question cruciale de la pérennité ; La question éthique et religieuse liée au taux d’intérêt ; La débat règlementaire : faut‐il règlementer ou non le taux d’intérêt (Afrique de l’Ouest règlementé, Afrique centrale libre) ; Qu’est ce que le taux d’intérêt sur le prêt ? Le taux d’intérêt est le prix de vente de l’argent (métier de commerce d’argent) ; Il est toujours rapporté au temps. Les taux affichés sont souvent rattachés à l’année (12 mois). Ils peuvent également être décomposés en mois (taux proportionnel). Un taux d’intérêt de 24% signifie que le client paye 24 F pour chaque 100 F de crédit prêté si la durée du prêt est de 12 mois. Cependant si la durée du prêt est de 6 mois le taux est de 12%. Si la durée est de 3 mois, le taux est de 6%. B‐Déterminants du taux d’intérêt Quatre éléments essentiels servent de base à la fixation du taux d’intérêt : Le coût des ressources : le prix d’achat de l’argent ; Le coût de transaction : les frais généraux liés à la gestion du crédit ; Le coût du risque : les créances irrécouvrables (pertes sur prêts) ;
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Le taux de capitalisation : nécessaire pour la croissance et la solidité financière, pour respecter les normes prudentielles liées aux fonds propres. B 1‐Déterminants du taux : le coût des ressources L’EMF utilise deux ressources essentielles pour ses prêts :
‐ Les dépôts des membres ou clients
‐ Le refinancement
Ces ressources ont un coût. ‐ Les dépôts à terme sont rémunérés entre 3 à 6% selon les institutions ;
‐ Le refinancement bancaire est facturé entre 9 à 12%.
Signification: Chaque 100 F prêté a été acheté par l’EMF entre 3 F à 12 F selon la source de financement. Pour rappel, il le prête entre 20 F à 36 F. B 2‐Déterminant du taux : le coût de transaction Il s’agit des dépenses liées à la gestion du crédit (en dehors du coût des ressources): les salaires, les frais de déplacement, le loyer, l’électricité, la communication, les fournitures. Les études montrent que ces frais généraux représentent entre 10 à 25% de l’encours moyen de crédit pour les EMF ayant atteint une masse critique de prêts : autrement dit pour 100 F prêté son coût de gestion et de suivi varie entre 10 à 25 F. (Rappel : chaque 100 F est vendu entre 20 à 36 F). B 3‐Déterminant du taux : le coût du risque
1. Il s’agit des créances passées en perte conformément aux normes prudentielles et de bonne gestion ;
2. Le taux de créances irrécouvrables peut varier de 1 à 10 % selon les performances des institutions, le milieu dans lequel l’EMF intervient, les secteurs d’activités financés, la clientèle ciblée ;
3. Un taux de créances irrécouvrable de 5% signifie que l’EMF perd 5 F sur chaque 100 F prêté.
B 4‐Déterminant du taux : le taux de capitalisation 1. La capitalisation est nécessaire pour la croissance de l’institution, pour faire face aux
crises et pertes. Elle est également une exigence de la règlementation (fonds propres par rapport aux risques) ;
2. Il s’agit des bénéfices gardés au niveau de l’institution ;
3. Le taux de capitalisation est ramené à l’encours moyen de crédit ;
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4. Le taux de capitalisation doit se situer entre 10 à 15% pour renforcer la solidité financière de l’institution et pour respecter la règlementation ;
5. Un taux de capitalisation de 10% signifie : chaque 100 F prêté rapporte 10 F de bénéfice net.
B 5‐Déterminant du taux: résumé 1. Coût de ressources: 3 à 12% ;
2. Coût de transaction : 10 à 25 % ;
3. Coût du risque : 1 à 10 % ;
4. Taux de capitalisation : 10 à 15%.
Pour ne pas vendre à perte les EMF vont pratiquer donc des taux d’intérêt variant de 24% à 62% selon leur performance, le taux du marché et les risques spécifiques. Cela correspond aux résultats d’une étude réalisée sur le taux appliqué par les EMF dans les pays en voie de développement qui varie entre 30 à 70%. Eléments d’appréciation du taux d’intérêt 1. Le taux d’intérêt doit tenir compte du coût du crédit ;
2. Le taux d’intérêt appliqué par les EMF doit être rapproché du taux pratiqué sur le
marché local (généralement chez les usuriers où le taux est plus de 1000 % par an):
exemple de prêt pour les marchés hebdomadaires 10% par jour de marché, 3 000 F
prêté en période de soudure pour rembourser un sac de céréale qui vaut 10 000 F à
la récolte) ;
3. Le taux doit être supportable par le client : il faut l’apprécier par rapport à la
rentabilité de l’activité du client ou aux opportunités offertes par le crédit
(généralement les plaintes des clients concernent la qualité des services) ;
Les coûts cachés du crédit peuvent se révéler plus couteux que le taux affiché : temps d’attente, frais de déplacement, autres frais. Actions possibles pour la baisse du taux d’intérêt : ce qu’il faut éviter 1. Le plafonnement du taux d’intérêt sans une étude préalable : les EMF vont éviter les
zones difficiles où le coût d’intervention et le risque crédit sont élevés. Ils vont éviter les petits prêts plus coûteux et se centrer sur le segment de la classe moyenne ;
2. Le subventionnement du taux qui est une solution provisoire mais non durable
Actions possibles en vue de la baisse du taux d’intérêt ;
1. Agir sur le coût des ressources :
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‐ Mettre en place au niveau des banques des fonds de garantie qui vont les rassurer et jouer sur la baisse du taux de refinancement ;
‐ Améliorer le professionnalisme, la transparence au niveau des EMF pour les rendre éligibles à certains financements internationaux à de meilleures conditions ;
‐ Subventionner de façon exceptionnelle le refinancement à travers un fonds de refinancement pour les EMF au démarrage (il leur sera difficile d’être éligibles au refinancement bancaire) ;
2. Agir sur les frais généraux :
‐ Renforcer le professionnalisme des EMF pour améliorer la productivité des gestionnaires de prêts ;
‐ Les EMF doivent travailler sur la maîtrise des charges notamment les charges de structure ;
‐ Renforcer le professionnalisme des EMF afin qu’ils mettent en place des modes de distribution de crédit moins coûteux ;
3. Agir sur le coût du risque
‐Renforcer le professionnalisme des EMF pour réduire les pertes sur prêts ; ‐Favoriser la concurrence entre les EMF qui va contribuer à réduire le taux ; ‐Favoriser la transparence des EMF sur les taux appliqués et les autres éléments du coût du crédit.
Point de vue des religieux Les représentants de deux grandes religions à savoir l’Islam et le Christianisme ont donné leur point de vue sur la question du taux d’intérêt selon leur conviction religieuse. Les religieux ont chacun à tour de rôle exposé les positions de leurs confessions respectives sur les taux d’intérêts en s’appuyant soit sur la bible ou le coran. Le Pasteur Boukar Barka affirme que le prêt à intérêt est une forme d’exploitation du prochain. Pour son collègue CHEIKH ABBADAYIM, l’islam interdit le taux d’usure mais il a proposé des nouveaux produits financiers conformes aux normes islamiques. Tous les deux ont conclu que le taux d’intérêt est prohibé.
EXPOSE N° 8 : LE PROJET DE MICRO FINANCE AU TCHAD (PROMOFIT) Présenté par : MALICK MAHAMAT ALCHEIKH, Coordonnateur du PROMIFIT. CONTEXTE DU PROJET Dans la sous région de l’Afrique centrale, l’évolution et la croissance des structures de micro finance ont amené les autorités monétaires de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à mettre en place un cadre réglementant l’activité de la micro finance en vue de sécuriser l’épargne et favoriser le financement des initiatives économiques de base.
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Au Tchad, le développement de la micro finance est considéré comme un axe essentiel dans la stratégie de la lutte contre la pauvreté et dans la mise en œuvre de différentes politiques de développement du secteur. Pour ce faire, le Gouvernement accorde une attention particulière en accordant des subventions et des moyens conséquents pour impulser les activités et l’environnement économique. Des efforts importants sont consentis pour la mise en place du crédit pour permettre un refinancement du secteur, et permettre un accès simplifié de crédit aux couches vulnérables. A cet effet, le Gouvernement a sollicité et a obtenu un prêt de la Banque Islamique de Développement(BID) pour appuyer le secteur de la Micro Finance à travers des lignes de crédit revolving qui permettront de couvrir certaines régions jugées prioritaires. COUT DU PROJET Montant du Prêt : DI 4,3 ; Millions (USD 6,4 Millions) ; Montant du DON : DI 0,2 ;Million (USD 0,3 Million) ; Montant Contre parie Etat : (USD 0,77 Million). Objectif du Projet Le Projet vise à :
‐ Promouvoir l’accessibilité des femmes et des jeunes aux produits de micro finance à travers la mise en place d’une ligne de crédit revolving micro finance
‐ Renforcer les capacités des Etablissements de Micro Finance(EMF), l’Agence d’exécution(UGP) et la Cellule technique des(EMF).
COUVERTURE DU PROJET
‐ Le Projet ciblera les régions du Ouaddaï, du Hadjer Lamis, du Salamat, du Batha, Chari baguirmi et du Lac.
‐ Les régions citées sont retenues sur la base du faible taux d’accessibilité aux services de micro finance et de l’existence d’opportunités de développement économiques.
LES COMPOSANTES DU PROJET Les cinq (5) composantes se présentent comme suit:
‐ La ligne Crédit Revolving de micro finance ;
‐ Le recrutement de deux experts spécialisés en mode de financement islamique et suivi évaluation ;
‐ Le Renforcement des Capacités Opérationnelles des EMF bénéficiaires de ligne de Crédit, de l’Agence d’exécution(UGP) et de la Cellule Technique des EMF ;
‐ La formation des bénéficiaires finaux ;
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‐ L’atelier de démarrage du Projet, l’audit et supervision du Projet.
Etat d’avancement du Projet : Depuis sa date d’approbation en décembre 2008, le Projet a eu à réaliser les actions ci‐ après : ‐ Recrutement du Coordonnateur du projet (après avis de non objection de la BID le 29 Décembre 2008) ; ‐ Finalisation des TdR des Consultants en Mode de Financement Islamique et en suivi évaluation ; ‐ Finalisation des TdR de l’Etude pour l’Identification des localités, de la population cible et de leurs besoins ainsi que des opportunités économiques à développer ; ‐ Elaboration des TdR du Personnel Complémentaire ; ‐ Préparation du Projet de contrat du Personnel de l’Unité de gestion du Projet ; ‐ Ouverture des comptes du Projet ; ‐ Préparation du Plan de Travail et Budget 2010 ; ‐ Acquisition d’un moyen roulant. Les actions en cours de réalisation :
Le recrutement du personnel de l’Unité de Gestion du Projet ; La sélection d’un consultant pour la réalisation de l’étude par région sur les opportunités économiques à développer ; La sélection d’un consultant pour l’élaboration du manuel de procédures comptables et financières ; La rédaction du contrat de rétrocession ; L’acquisition du matériel et mobilier de bureau ; L’atelier de lancement du Projet ; La requête de financement. Les difficultés rencontrées : La faible contrepartie l’Etat ; L’absence d’un dispositif de suivi évaluation ; La non réactivité de la Banque Islamique dans le délai des dossiers soumis à son approbation ; L’absence d’un local pour installer le projet.
EXPOSE N° 9 : ROLES DU PNUD/FENU EN MICROFINANCE AU TCHAD Présenté par : Mr HOBAH ROGOTO PIERRE, Représentant le PNUD Plan de présentation
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1. Généralités sur le PNUD et le FENU ;
2. Rôles des deux Institutions en faveur de la micro finance: cas du Tchad
1. Généralités sur le FENU et le PNUD La mission principale du FENU dans le monde est axée sur les approches novatrices de
développement local et de la micro finance. De façon spécifique, le FENU est le bras
missionnaire du PNUD en matière de micro finance.
Le PNUD joue le rôle de catalyseur et de coordonnateur du développement dont dispose le Système des Nations Unes (SNU) pour promouvoir :
‐ Le plaidoyer ;
‐ Le renforcement des capacités des institutions nationales et de la Société civile
(partage des connaissances, conseils techniques, communication, etc.).
L’appui stratégique dans:
‐ l’identification des solutions idoines aux problèmes spécifiques du pays ;
‐ l’élaboration des politiques et stratégies touchant aux problèmes vitaux du pays tels
que la gouvernance démocratique, la réduction de la pauvreté, la prévention des
crises et le relèvement, l’environnement et l’énergie, VIH/SIDA ;
‐ le suivi des OMD ;
‐ la mobilisation des ressources additionnelles ;
‐ l’utilisation judicieuse de l’aide internationale ;
‐ la protection des droits de l’homme et la participation active des femmes dans les
prises de décision.
2. Rôles du FENU & PNUD en faveur de la micro finance au Tchad
Les deux institutions s’appuient mutuellement dans les domaines où ils ont des avantages comparatifs avérés, en tant que:
‐ Facilitateur : pour animer le processus consultatif d’élaboration des politiques et
stratégies (SNMF). Le FENU développe un partenariat stratégique avec le CGAP pour
son expertise en réglementation financière ;
‐ Investisseur : pour consacrer leurs ressources à offrir de meilleures opportunités aux
niveaux macro, méso et micro ;
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‐ Artisan de mise à échelle: pour mobiliser des ressources additionnelles dans un
contexte de rareté des ressources au niveau global et dans un environnement local
plein de défis (cf. PAFIT) et de méfiance. Mettre l’accent sur la communication et
appuyer dans l’organisation de la table ronde ;
‐ Partage de meilleures pratiques : pour disséminer les connaissances entre les EMF,
encourager les débats sur les PTA et les investissements, etc.
‐ Appui technique: pour renforcer les compétences du personnel (CTR), participer à
des rencontres régionales et à des formations diverses.
Beaucoup plus spécifiquement :
‐ Appui dans l’élaboration du plan de redressement des COOPEC ;
‐ Appui au MMFLP: diagnostic institutionnel assorti d’un plan de renforcement des
capacités, plan de communication, finalisation de la stratégie Marketing de la SNMF
(table ronde), listing de tous les projets et programmes ayant un volet micro finance,
mise en place du CNC, échanges d’expériences avec les autres pays ;
‐ Partenariat stratégique avec l’association professionnelle des banques à travers le
FRG (axe 3) ;
‐ Appui à la Cellule Technique et à l’APT‐EMF dans l’exercice de leurs fonctions de
supervision et contrôle, dans les formations ;
‐ Création de la centrale des risques et de la base des données des EMF ;
‐ En combinant l’investissement en capitaux et l’assistance technique du FENU avec les
ressources et le leadership du PNUD dans les domaines de renforcement des
capacités, mobilisation des ressources, plaidoyer et d’organisation, on peut générer
d’importants gains d’efficacité pour marquer une présence dans un pays post‐
conflit. C’est dans cette dynamique qu’une réflexion est amorcée avec le BIT pour
associer finance inclusive et création d’emplois.
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EXPOSE N° 10 : PROGRAMME D’APPUI A LA FINANCE INCLUSIVE AU TCHAD (PAFIT) 2010‐2014 Présenté par : Mr HOBAH ROGOTO, Représentant le PNUD. CONTEXTE GENERAL
‐ Pays enclavé en Afrique Centrale ;
‐ 1.284.000 km² et 11 175 915 d’habitants en 2009: densité très faible ;
‐ GDP: 8.4 billions USD (2008); +2.6% (2008‐12) ;
‐ IDH 0,295 soit 163ème sur 169 pays (RMDH 2010) ;
‐ Population est très pauvre (55%), rurale (80%) ;
‐ Paupérisation continue mais aussi dynamisation du secteur informel ;
‐ Avancées mais conflits armés récurrents et insécurité persistante.
Caractéristiques Secteur MF Secteur financier tchadien:
Banque Centrale, 8 banques commerciales, un Centre des Chèques Postaux (CCP), 2
compagnies d’assurance, 6 courtiers en assurance, 2 institutions de sécurité sociale et une
centaine d’établissements de micro finance (EMF).
Niveau macro:
‐ Dispositif communautaire peu adapté à la promotion de la microfinance: fiscalité,
gestion des garanties, du recouvrement ;
‐ Faibles capacités de la CT‐EMF ;
‐ Faible coordination entre le Ministère de la MF et les autres départements
ministériels impliqués dans la MF (Agriculture, Finances, etc.)
‐ Intervention non coordonnée et peu professionnelle des PTF et de l’Etat.
Niveau meso:
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‐ APT‐EMF faible dans son rôle de plaidoyer, de représentation, de renforcement des
capacités et d’information ;
‐ Offre des services de formation très limitée ;
‐ Pas de certification systématique et de communication des états financiers, pas de
rating des EMF ;
‐ Faible articulation avec les banques à cause de i) la mauvaise gouvernance des EMF
et ii) la qualité de leurs états financiers et leur portefeuille.
Caractéristiques Secteur MF (Micro
Indicateurs 2005 2008 Var. Moy. An. %
Encours de crédits (Md FCFA) 3,6 6,8 +27,1
Encours d’épargne (Md FCFA)
4,4 5,6 +09,9
Nbre de clients 122 995 144 289 +05,3
PAR à 30 jrs 5,50% 25,04% +400%
Autosuffisance. Opérationnelle. 0 EMF 1 EMF
Conclusion : Progression de l’épargne à améliorer et important problème de PAR: mauvaise gouvernance et peu de professionnalisme des EMF, faible rigueur des PTF et des autorités; forte concentration
Défis Majeurs Comment Disposer des : EMF bien gouvernés, viables, services financiers adaptés notamment pour les
femmes, en articulation avec les banques (pour soutenir la croissance)
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Capacités, compétences et systèmes nationaux solides avec des services
d’information, de reporting, de formation, de plaidoyer et d’audit de qualité.
Environnement institutionnel, réglementaire, juridique et judiciaire favorable à la
promotion et au développement harmonieux du secteur de micro finance.
Stratégies, leçons apprises et PC a justifier par Rogoto Articulation avec :
2ème axe prioritaire de la SNRP2 comme vecteur de promotion du secteur privé
Objectifs 3 et 4 de BIFSA 2 et l’Objectif stratégique 1 du CMP (2010‐2013) du FENU
Contribution à la réalisation de :
Objectifs immédiats de la SNMF (amélioration de l’environnement, amélioration de
l’accès, articulation avec les banques)
Effet 1 de l’UNDAF : Amélioration des conditions de vie des démunis ;
Résultats 1 et 2 du CPD (2006‐2010) et du CPAP (2006‐2010) du PNUD (capital
humain).
Leçons apprises :
Résultats mitigés des interventions : non professionnelles, peu coordonnées,
orientées vers la distribution du crédit, sans soucis/stratégies de viabilité
institutionnelle et financière
Statut de comportement d’ « assistés » et non de « clients »
Gros défi de viabilité du secteur
Problème
Comment faire pour que les EMF se professionnalisent, offrent durablement des
services de qualité aux populations, tout en construisant les capacités nationales
dans un environnement plus assaini?
Objectif stratégique :
Contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations à travers une offre
durable des services financiers adaptés grâce à un secteur de micro finance inclusif
animés par des acteurs professionnels évoluant dans un environnement
institutionnel, réglementaire, juridique et judiciaire plus incitatif.
Objectifs spécifiques :
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Soutenir la professionnalisation des EMF pour une offre durable de services adaptés,
en articulation avec les banques, aux besoins des populations notamment les
femmes ;
Soutenir le développement des capacités et compétences nationales qui fournissent
des services (informations, reporting, formation, plaidoyer et audit) de qualité ;
Encourager les réformes institutionnelles, réglementaires, juridiques et judiciaires
favorables au secteur de la Micro finance tout en renforçant les capacités techniques
des acteurs pour la conduite de ces réformes.
Résultats : Les EMF assurent, en articulation avec les banques, une offre viable de services
financiers adaptés aux besoins des populations, notamment les femmes, d’ici à
2014 ;
La transparence financière est instaurée à travers des services techniques et
d’accompagnement appropriés d’ici à 2014 ;
Les politiques, normes et réformes efficaces sont établies pour soutenir le
développement du secteur d’ici à 2014 ;
Le PAFIT est mis en œuvre avec efficience et efficacité.
Résultats Quantitatifs :
Le nombre de clients touchés : de 151 101 à 201 572 dont au moins 50% de femmes ;
Nombre d’EMF ayant atteint l’autonomie opérationnelle : de 1 à 5 ;
Taux moyen de PAR à 30 jours passe de 18,78% à 5,94% ;
Nombre de banques engagées dans le financement des EMF : de 2 à 5.
Logique des résultats : La professionnalisation des opérations des EMF conduira à l’augmentation de l’offre
de services financiers aux populations ;
L’articulation avec les banques permettra de diversifier et de soutenir durablement la
croissance des portefeuilles des EMF ;
La qualité du PAR, l’autosuffisance, le SIG et les garanties faciliteront les relations
d’affaires entre les banques et les EMF ;
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La transparence financière (audit des comptes et rating) et les services d’appui
inciteront des performances élevées pour l’entretien des relations avec les banques
et les PTF ;
Les réformes appropriées, la promotion, le contrôle et la responsabilité fiduciaire
vont accroitre la confiance des acteurs et garantir la durabilité des résultats à tous les
niveaux.
Principes Capitalisation des acquis et leçons apprises des projets PNUD (au Tchad) et FENU (en
finance inclusive dans les pays‐post conflits) ;
Partenariat, complémentarité et synergie d’action avec les PTF et compétition et à la
demande ;
Approche systémique (niveaux micro, méso et macro), inclusive (produits de
transfert, de micro‐assurance, moyens de paiements, articulation bancaire),
participative et partenariale (Comité de Pilotage et Comité d’Investissement) ;
Gestion axée sur les résultats (autonomie, professionnalisation, innovation et
compétition dans les choix) et un mécanisme de suivi‐évaluation approprié.
Financement
Extrants du PAFIT
Total Source de financement Pourcentage
PNUD FENU GOUV.
Niveau micro 1 994 000 1 244 000 150 000 600 000 39,88%
Niveau méso 776 250 241 250 0 535 000 15,53%
Niveau macro 783 500 0 0 783 500 15,67%
Exécution, Suivi et évaluation 1 338 750 514 750 800 000 24 000 26,78%
TOTAL (HORS FRAIS D'AGENCE)
4 892 500 2 000 000 950 000 1 942 50097,85%
Frais d'agence 107 500 0 50 000 57 500 2,15%
TOTAL GENERAL 5 000 000 2 000 000 1 000 000 2 000 000 100,00%
POURCENTAGE 100,00% 40,00% 20,00% 40,00%
Gestion des fonds
2 types de fonds
FAI
FRG
Gouvernement : Financement canalisé (Agent administratif : PNUD)
PNUD : Financement parallèle
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FENU : Financement parallèle
Effet de levier
ELEMENTS TOTAL (USD) FENU PNUD GOUV
Investissements 19 258 000
Fonds directs investis dans le PAFIT 5 000 000 1 000 000 2 000 000 2 000 000
Fonds indirects contrôlés par le biais du Comité d'Investissement (estimation Programme BID, UE, BM, FIDA, etc.) 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000
Epargne générée avec le PAFIT 4 258 000 4 258 000 4 258 000 4 258 000
Effet de levier
Levier direct 1 pour 5 2 pour 5 2 pour 5
Levier indirect 1 pour 15 2 pour 15 2 pour 15
Levier avec les ressources d'épargne 1 pour 19 2 pour 19 2 pour 19
Instabilité des interlocuteurs gouvernementaux ;
Non disponibilité à temps des fonds de contrepartie ;
Résistance aux changements, à l’adoption de la GAR par les partenaires ;
blocage judiciaire, religieux ou culturel de l’assainissement/développement du portefeuille ;
Frilosité des banques ;
Non/faible adhésion des autres PTF à la coordination.
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VI. LES ACTES DU SEMINAIRE
‐ De la motion de remerciement ;
‐ Des recommandations ;
RECOMMANDATIONS Le séminaire tenu à BAKARA du 17 au 19 février 2011, recommande ce qui suit : I ) AU GOUVERNEMENT
1‐ La mobilisation des fonds de la contrepartie de l’Etat dans le Projet d’Appui à la
Finance Inclusive au Tchad, le Projet de la Microfinance au Tchad, pour la mise en
œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance ;
2‐ L’accélération de la signature du Projet d’Appui à la Finance Inclusive au Tchad ;
3‐ L’organisation dans les meilleurs délais de la table ronde des bailleurs de fonds ;
4‐ L’exonération fiscale des EMF de la première catégorie et l’assouplissement pour les
autres catégories. (Impôts et taxes) ;
5‐ Le réexamen des mesures visant à réduire la cherté de vie pour tenir compte des
couts de production ;
6‐ La dotation de la cellule Technique d’un local adéquat et des moyens des moyens
logistiques ;
7‐ L’Opérationnalité du Comité National de Coordination ;
8‐ L’accélération du démarrage du PROMIFIT ;
9‐ La création d’un fonds de calamités naturelles garantissant les risques liés aux
calamités ;
10‐ Rendre l’environnement judiciaire et réglementaire propice à l’exercice de la
Microfinance.
II) AUX PARTENAIRES
11‐ L’accélération et la mise en place du FNMF ;
12‐ Le Renforcement des capacités des EMF pour les rendre plus professionnels.
Bakara, le 19 février 2011
LES PARTICIPANTS
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MOTION DE REMERCIEMENT
Nous, participants ayant pris part au séminaire de sensibilisation et de concertation avec les établissements de micro finance pour la promotion de la micro finance au Tchad qui s’est tenu du 17 au 19 février a Bakara adressons nos remerciements au :
‐ Gouvernement de la république du Tchad, pour sa politique de promotion de la micro finance qui est un outil efficace de lutte contre la pauvreté au Tchad ;
‐ Au Ministère chargé de la micro finance et de la lutte contre la pauvreté qui n’a ménagé aucun effort pour la tenue de ce séminaire ;
‐ Au PNUD et FENU, partenaires efficients pour le secteur de la micro finance pour leurs appuis technique et financier et l’accompagnement de la mise en œuvre de la SNMF.
Nos remerciements anticipes vont également aux éventuels bailleurs, qui de près ou de loin s’intéresseront au secteur de la micro finance au Tchad a très court terme.
Nous ne saurons terminer sans témoigner notre reconnaissance aux responsables du centre d’accueil de Bakara.
Fait à Bakara le 19 /02/2011
LES PARTICIPANTS !
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Discours du Ministre chargé de la Microfinance et de la Lutte contre la Pauvreté à la
cérémonie d’ouverture de l’Atelier de concertation avec les EMF
Messieurs les Secrétaires Généraux des Départements Ministériels ; Mesdames et Messieurs
les Représentants des Organisations Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Représentants de la société civile et du secteur privé ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de Service ; Mesdames et Messieurs les membres de la Cellule Interministérielle Chargée de l’Octroi des
Microcrédits ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Le Ministre Chargé de la Microfinance et de la Lutte contre la Pauvreté empêché par des lourdes responsabilités, m’a chargé de le représenter à cette importante cérémonie d’ouverture du séminaire de concertation et de sensibilisation des Etablissements de Microfinance. Je m’acquitte avec plaisir de ce devoir.
En effet, Je voudrais tout d'abord saluer et féliciter l’assistance venue nombreuse ce matin
pour soutenir ce que nous considérons comme un événement hautement productif, les
« Journées de concertation et de sensibilisation avec les Etablissements de Microfinance».
Votre présence à cette cérémonie, témoigne de l’intérêt que vous accordez à l'évolution du
secteur de la Microfinance et du levier qu'il constitue dans la promotion économique et
sociale des populations défavorisées et vulnérables.
Ce Séminaire de concertation et de sensibilisation des EMF revêt une signification
particulière, en raison d'une part, de l'importance et de l'actualité des thèmes qu’il
développe et, d'autre part, du fait qu'ils s'inscrivent dans le cadre « de la prise de conscience
collective » du rôle majeur de la Microfinance dans la lutte contre la pauvreté.
La Microfinance, s’il faut le rappeler, permet aux populations qui se trouvent en marge du
secteur financier classique, d’avoir accès aux services financiers. Son impact n’est plus à
démontrer. Sur le plan économique, elle permet de rehausser le niveau de revenus et la
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capacité à épargner. Sur le plan social, elle a des effets sur l’éducation des filles, l’accès aux
soins et à l’habitat. Mais au delà des bénéfices économiques et sociaux mesurables, la
Microfinance a aussi un impact sur la capacité des individus à prendre en main leur propre
situation.
C’est dans ce sens que le Chef de l’Etat, son Excellence IDRISS DEBY ITNO, a voulu faire
bénéficier aux individus et aux groupements, porteurs de projets pertinents, des avantages
de la Microfinance. Les activités de microcrédit ont été lancées sur l’ensemble du territoire
national pour répondre à une demande importante et urgente. Cette intervention répond à
un contexte particulier où les Etablissements de Microfinance ne sont présents que sur une
partie du pays et où la crise survenue dans certains réseaux a ébranlé la confiance des
clients. Mais cette intervention directe, même si elle est nécessaire pour le moment, ne
saurait être pérenne.
C’est pourquoi, une lourde et noble mission a été confiée au Département de la
Microfinance par le Chef de l’Etat son Exellence Idriss DEBY ITNO : celle de créer un
environnement politique, juridique, économique et social qui soit favorable au
développement du secteur. C’est dans ce sens que nous avons élaboré la Stratégie Nationale
de Microfinance afin de définir les grandes orientations du secteur durant la période 2009‐
2013. Cette stratégie va nous permettre de coordonner les efforts des différents acteurs
pour une meilleure harmonisation des interventions.
Mesdames, Messieurs
Les premiers pas dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance ont déjà
été entamés. Je suis heureux de vous annoncer que le Comité National de Coordination,
organe de concertation des principaux acteurs a été créé. Ce comité joue un rôle clé dans la
mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance puisqu’il permet de dégager les
grandes orientations du secteur d’une part, mais aussi de suivre son évolution et d’évaluer
ses impacts.
Aussi, le démarrage effectif du projet MICROFINANCE/BID, qui interviendra avant la fin du
premier trimestre 2011 et de la signature du document du Projet d’Appui à la Finance
Inclusive au Tchad (PAFIT) dans la même période sont des exemples concrets parmi d’autres
de la mise en œuvre de la SNMF.
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De plus, le département de la Micrifinance travail activement pour la création du Fonds
National de Microfinance, structure autonome qui aura pour principale mission de
refinancer les Etablissements de Microfinance viables. Ce fonds représentera une grande
avancée pour le secteur puisqu’il rassemblera les ressources allouées par l’Etat et les
partenaires pour une plus grande efficacité.
Mais il est vrai qu’à côté de ces avancées notables, nous feront face à de nombreux
défis parce que ce secteur a connu des moments difficiles : crises de confiance de certains
réseaux, insuffisance de professionnalisme, mais aussi interventions éparses des partenaires
à travers différents projets.
Aussi, ce Séminaire de sensibilisation et de concertation avec les EMF doit‐il s’inscrire dans
une véritable logique de redynamisation du secteur. Ce cadre de partage et d’échanges
d’idées et d’expériences doit nous permettre d’identifier les difficultés actuelles, mais aussi,
de proposer des solutions adéquates. Les débats et échanges à venir doivent aboutir à
l’atteinte de quatre principaux objectifs :
Rechercher le financement adapté à la promotion du secteur ;
Dégager le chronogramme de démarrage de la mise en œuvre de la SNMF ;
Aborder la problématique du taux d’intérêt ;
identifier les indicateurs de performance.
La réussite de cet exercice nécessitera votre participation active aux travaux pour que toutes
les préoccupations et les zones d’ombres puissent être éclairées.
Tout en vous souhaitant bon début des travaux, je déclare ouvert les travaux de l’atelier de
sensibilisation et de Concertation avec les EMF.
Je vous remercie
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Discours de clôture du Séminaire de concertation et de Sensibilisation des EMF
Messieurs les Secrétaires Généraux des Départements Ministérielles ;
Monsieur le Représentant du PNUD ;
Mesdames et Messieurs les Représentants de la société civile et du secteur privé ;
Mesdames et Messieurs les membres de la Cellule Interministérielle Chargé de l’Octroi des
Microcrédits ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Permettez‐moi en premier lieu de réitérer mes sincères remerciements à l’ensemble des participants pour leur présence durant ces 3 jours, mais aussi, pour la lumière qu’ils ont pu apporter à nos principales préoccupations. La fin du séminaire de concertation et de sensibilisation avec les Etablissements de Microfinance annonce le début d’un renouveau du secteur de la microfinance au Tchad. Renouveau parce que ces journées ont été l’occasion pour chacun des acteurs : Etat, Etablissements de Microfinance, Cellule Technique des Etablissements de Microfinance, Association Professionnelle Tchadienne des Etablissements de Microfinance, et les autres partenaires techniques et financiers, d’exposer sur ses réalisations respectives, mais surtout, de mettre en exergue les difficultés rencontrées et les moyens d’y remédier. Renouveau également parce qu’elles accouchent une nouvelle feuille de route de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance. Cette stratégie, d’un coût prévisionnel de 15.647.977.000 FCFA, va nous permettre de lutter contre la pauvreté en favorisant l’accès aux personnes marginalisées par le système bancaire classique, aux services financiers. Par ailleurs, le séminaire de concertation et de sensibilisation avec les Etablissements de Microfinance a été aussi l’occasion de démontrer que le secteur de la microfinance dispose d’opportunités considérables qui laissent présager son essor si nous unissons nos efforts. L’existence de la réglementation sous‐régionale qui permet de cadrer le secteur, mais aussi la volonté politique d’accorder une place de choix à la microfinance dans les politiques de développement du pays par les plus hautes Autorités, représentent des atouts majeurs pour le développement du secteur. Mais cette redynamisation de la microfinance au Tchad ne se fera qu’à une condition : que chaque acteur majeur puisse assumer pleinement son rôle et ses responsabilités. Aux Etablissements de Microfinance, je les exhorte à se conformer à la
réglementation en vigueur et à respecter le code de déontologie ; A l’Association Professionnelle Tchadienne des Etablissements de Microfinance, je lui
demande de mettre l’accent sur la question de la professionnalisation du secteur et de participer activement à son assainissement ;
Aux partenaires techniques et financiers, je les invite à soutenir financièrement et techniquement la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Microfinance ;
Et enfin, en ce qui concerne le département de la Microfinance, je peux vous assurer que la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Microfinance, seul cadre de référence des activités de la microfinance, sera accélérée.
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En définitive, je tiens à saluer cette collaboration entre les différents acteurs du secteur. Cette collaboration qui est appelée à s’inscrire dans la durée et à s’amplifier, se fera dans l’intérêt réciproque de tous et au plus grand bénéfice du développement de notre pays cher au Président de République, Che de l’Etat, son Excellence Idriss Deby Itno qui ne cesse d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie de la population Tchadienne. Et grâce au travail qui a été accompli durant ces 3 jours, j’ai encore plus confiance en notre réussite.
Sur cette note d’espoir, je déclare close le séminaire de concertation et de sensibilisation
avec les Etablissements de Microfinance.
Je vous remercie
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7.1. PROGRAMME DE TRAVAIL DU SEMINAIRE
Horaires
Activités Intervenant ou Modérateur
Mercredi 16/02/2011
Arrivée des participants au Centre de Bakara le soir à 17 heures.
Jeudi 17/02/2011
7 h 00 – 7H 30 Petit déjeuner
7H 30‐ 8H 30
Mise en place terminée. Arrivée des officiels. Discours d’ouverture. Présentation des participants.
Modérateur/MC Mme le Ministre
08h 30‐ 09H 00 Pause café
09H 00‐ 10H 00 Présentation de la SNMF Cabinet SERFI/ C. Moussaye Thimé
10H 00‐10H 30 L’état d’avancement de la SNMF
Ministère.
10H 30‐ 11H 00 La mission de la Cellule Technique d’appui à la Micro finance ; dans la gouvernance du secteur.
Coordonnateur de la Cellule
11H 00 ‐12H 00 Pause café
12H 00‐ 13H 00 La présentation de l’APT‐EMF et ses attentes vis‐à‐vis du Ministère de la Micro Finance. Présentation des indicateurs de performance des EMF.
APT‐EMF
13H 00‐ 15H 00 Déjeuner
15 H – 17H La problématique du taux d’intérêt
SERFI et les Religieux
18 H 30 Diner
Vendredi 18/02/2011
07 H 00‐ 07H 30 Petit déjeuner
07 H 30 – 8H 00 Synthèse des travaux de la journée du 17/02/2011
Rapporteurs
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08 H00 – 08 H 30 Présentation du projet PROMIFIT Coordonnateur PROMIFIT
08 H 30‐ 09H 30
Le rôle du PNUD et du FENU en faveur de la Micro Finance. Présentation du programme en cours.
PNUD/FENU
09 H 30‐ 10H Pause café
10H‐ 10H 30
Constitution des groupes de travail sur les thématiques suivantes : ‐la mobilisation des fonds pour le secteur. ‐la proposition de feuille de route. ‐les réflexions pour améliorer le taux d’intérêt. ‐ les indicateurs de la performance des EMF
Modérateur
10H 30‐ 13H 00 Travaux en ateliers
Présidents des groupes
13H 00‐ 15 H 00 Déjeuner
15 H00‐ 17 H00 Suite des travaux Présidents des groupes
Samedi 19/02/2011
6H00‐ 7H 30 Petit déjeuner
8H 00‐11H 30
Synthèse des travaux du 18/02 Restitution des travaux de groupe en atelier
Modérateur
11H 30‐ 12H 00 Pause café
12H 00‐ 13H 00 ‐Adoption de la feuille de route.‐Adoption de la recommandation du séminaire
Modérateur.
1 3H 00‐ 15H 00 Déjeuner
15 H 00‐ 16 H
cérémonie de clôture ‐Lecture synthèse des travaux de l’atelier ‐ Lecture de motion et recommandation
Modérateur