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Rapport de l’Etude d’Impact sur
l’Environnement de la décharge contrôlée
d’Al Hoceima
Réalisé par :
SAMMAR Chaimae
ARDAOUI Hajar
ABAKOUY Hanane
El MAAKOUL Asmae
Université Mohammed Premier
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Al Hoceima
Encadré par :
Mme. AIT BENICHOU Samah
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Liste des figures
Figure 1: L’emplacement de la décharge contrôlée d’ALHOCEIMA .............................................. 8
Figure 2: La morphologie finale du casier ...................................................................................... 15
Figure 3: La délimitation de la zone d’étude ................................................................................... 23
Figure 4: La zone d’étude ................................................................................................................ 24
Figure 5: La répartition mensuelle des pluies ................................................................................. 28
Figure 6: La variation de la température ......................................................................................... 29
Figure 7: La rose des vents au niveau d’Al Hoceïma ..................................................................... 29
Liste des tableaux
Tableau 1: La position de la future décharge par rapport à l’aire de production des déchets ........... 8
Tableau 2: Le bilan hydrique pluviométrique selon diverses configurations d’exploitation d’une
alvéole ............................................................................................................................................. 17
Tableau 3: L’évaluation des débits de biogaz émis ......................................................................... 18
Tableau 4: Le bilan des matériaux nécessaires à la décharge contrôlée ......................................... 20
Tableau 5: Les caractéristiques hydrologiques des oueds les plus importants de la région (Nekor et
Rhiss) ............................................................................................................................................... 26
Tableau 6: Les précipitations moyennes mensuelles à Al Hoceima ............................................... 28
Tableau 7: Les valeurs de température mensuelles en C° (minima, moyenne, maxima) à Al
Hoceima .......................................................................................................................................... 28
Tableau 8: Les valeurs d’évapotranspiration potentielle mensuelle ............................................... 30
Tableau 9: Les impacts négatifs sur le milieu physique et leurs mesures d’atténuation ................. 37
Tableau 10: Les impacts négatifs sur le milieu biologique et leurs mesures d’atténuation ............ 39
Tableau 11: Les impacts négatifs du milieu humain et leurs mesures d’atténuation ...................... 40
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I. Préambule
Les projets des décharges contrôlées des déchets ménagers et assimilées aux déchets ménagers,
en dépit de leurs impacts bénéfiques sur l’amélioration des services offerts aux populations et
des conditions sanitaires et d’hygiène, peuvent engendrer des conséquences néfastes sur le milieu
si des mesures préventives ou de compensation ne sont pas prévues.
Dans une perspective de développement durable, la prise en compte de l’environnement à des
stades de planification, études, travaux et exploitation, est indispensable.
Dans cette perspective, on escompte à travers la présente Etude d’Impact Environnemental,
identifier les impacts aussi bien positifs que négatifs du projet du centre d’enfouissemen t
technique de la région d’Al Hoceima sur l’environnement naturel et humain de la zone
concernée, identifier les mesures préventives et de compensation afin d’assurer la réussite du
projet ainsi qu’une meilleure intégration dans son environnement.
L’analyse environnementale se déroulera selon les étapes suivantes :1. La description et l’emplacement du projet ;
2. La description du cadre institutionnel et juridique afin de ressortir les structures actuelles en
charge de l'environnement et de la décharge, le cadre institutionnel et législatif dans lequel
devrait s'intégrer le projet et les mesures d’atténuation ou de compensation ;
3. La présentation de la problématique du centre et la justification du projet ;
4. La description du projet qui permet de ressortir les composantes qui peuvent être à l’origine
d’impacts sur l’environnement dans les différentes phases de mise en œuvre, de fonctionnement
et d’exploitation des installations;
5. La description de l’état initial du milieu ;6. L’identification des impacts ;
7. Formulation des mesures d’atténuations et/ou de compensation dans les phases de travaux et
d’exploitation.
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II. Emplacement du projet
Les responsables locaux en collaboration avec le Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et
de l’environnement ont lancé une étude de choix de site pour l’implantation de la décharge
contrôlée. Cette étude a abouti à une proposition de neuf sites choisis sur la base de plusieurs
critères qui incluent principalement : la topographie générale du site, la situation par rapport aux
eaux de ruissellement, l’accès routier et par pistes, les disponibilités en matériaux (équipement du
fond de casier (argile et matériaux)), la situation par rapport aux vents dominants et l’acceptation
sociale.
Cependant, le dernier choix est fait entre les trois premiers sites suivants qui sont tous situés au
niveau de la commune d’Ait Youssef Ou Ali :
Premier site : site de la zone industrielle ;
Deuxième site : Plateau de Sidi Bouafif;
Troisième site : DharBouhamoud.
Le site le plus propice, sur le plan acquisition de terrain, à l’implantation de la décharge
contrôlée d’Al Hoceima qui a été retenu est celui situé dans une zone montagneuse, sur un terrain
privé, à une distance d’environ 2,5 K m au Nord-Est du douar d’Izafzafene et étendu sur une
surface de 43 hectares.
Ses coordonnées selon la projection Lambert Maroc, Zone Nord sont les suivants :
- X : 633 435
- Y : 509 709
La carte suivante présente le site retenu pour l’implantation de la décharge contrôlée d’Al-
Hoceima (figure 1) :
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III. Cadre juridique et institutionnel
1. Cadre juridique
L’installation d’un centre d’enfouissement technique est soumise à plusieurs textes
juridiques, notamment :
La charte communale de 1976
La charte communale du 30 septembre 1976 confie aux Collectivités Locales, l'assainissement
liquide et solide. En effet, l'article 30 du dahir n° 1-76-583 relatif à l’organisation communale
stipule que le Conseil Communal régie par ses délibérations les affaires de la commune et, à cet
effet, décide des mesures à prendre pour assurer à la collectivité locale son plein développement
économique, social et culturel. Pour ce faire, il décide de la création et de l'organisation des
services publics communaux et de leur gestion soit par voie de régie ou de régie autonome, soit
par concession.
Les communes se chargent elles-mêmes de la gestion des déchets ménagers. Cette compétence
en matière d'assainissement est confirmée par la réglementation relative à l’urbanisme et à
l'assainissement. En effet, selon la loi 12-90 sur l'urbanisme, le schéma directeur d’aménagement
urbain qui prévoit notamment "les endroits devant servir de dépôt aux ordures ménagères", doit
être soumis à l'approbation des conseils communaux concernés. Quant au plan d'aménagement
prévu par la même loi, il doit définir de servitudes à établir dans l'intérêt de l'hygiène, de la
sécurité et de la salubrité publique.
La loi 10-95 relatifs à l’eau
La loi 10-95 sur l'eau introduit de nombreuses dispositions pour protéger les ressources en eaude la pollution due aux déchets solides d'origine domestique ou industrielle. Elle interdit de
déposer ou d'enfouir des déchets solides dans les portions constitutives du domaine public
hydraulique.
- L'article 51 introduit la notion de normes de qualité auxquelles une eau doit satisfaire selon
l’utilisation qui en sera faite. Le projet de décret n° 20, relatif à la fixation des normes de qualité
prévoit les modalités de fixation de ces normes.
- Les articles 52 et 53 soumettent à autorisation tout déversement susceptible de modifier la
qualité des eaux superficielles ou souterraines. Les déversements existants et non autorisés doivent
faire l'objet d'une déclaration équivalente à une demande d'autorisation, et ce dans un délai à fixer
par l'Agence de Bassin.
- L'article 54 confirme l'interdiction de rejeter, d'effectuer, de déposer et de jeter toute eau usée
ou tout déchet solide susceptible de polluer les ressources en eau.
Ces dispositions permettent d'introduire l'engagement du gestionnaire des déchets, par le biais de
l'autorisation, de respecter des normes et des spécifications qui seront à fixer par voie
réglementaire.
Les Agences de Bassins seront chargées dans le cadre de la loi 10-95 de surveiller les risques
potentiels que représentent les décharges (les lixiviats en général). Par contre, elles ne seront pasresponsables du contrôle des autres nuisances que ces décharges peuvent engendrer.
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En matière d'assainissement tant liquide que solide, le schéma directeur d'aménagement urbain
(loi 12-90) doit définir les principes devant guider l'assainissement ainsi que les lieux de rejets des
eaux usées, les endroits devant servir de décharges publiques (art. 3, 4, 5).
Législation relative à la protection du sol
La charge de surveillance et de suivi est donnée aux agences de bassins dans le cadre de la loi
10-95. Par contre, elles ne seront pas responsables du contrôle des autres nuisances que ces
décharges peuvent causer.
La loi et le décret du 27 juillet1969 assurent le reboisement et l'affectation des sols à déculturés
en vue de combattre l'érosion et d'assurer la protection d'ouvrages ou de biens déclarés d'intérêt
national.
Des textes et des lois en vigueur cherchent à sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser
l'exploitation et à assurer parallèlement la protection de l'hygiène et de la sécurité publique dans
leur utilisation. Et ce, dans une perspective de développement durable. L’Etat vise à imposer desrègles particulières pour l'élimination des déchets et la réduction des nuisances.
Législation relative à l’aire
Un texte de loi et de décret relatifs à la lutte contre la pollution de l'atmosphère a été élaboré et
promulgué par le Département de l’Environnement du ministère de l’énergie et des mines de l’eau
et de l’environnement. Ce texte de loi vise l’interdiction d’émettre, de déposer, de dégager ou de
rejeter dans l’atmosphère des polluants au-delà des normes fixées par voie réglementaire. Les
polluants visés sont les poussières, les substances inorganiques essentiellement sous forme de
poussières, les substances inorganiques sous forme de gaz ou de vapeurs, les substances
organiques sous forme de gaz, de vapeurs ou de particules et les substances cancérigènes, qui
portent sur la réglementation des établissements incommodes ou dangereux. Ces établissements
sont soumis au contrôle et à la surveillance de l’autorité administrative. Ils sont divisés en trois
classes suivant la nature des opérations qui y sont effectuées ou les inconvénients qu’ils présentent
au point de vue de la sécurité, de la salubrité ou de la commodité publique.
Le Dahir du 08/12/1912
Complété par le Dahir du 30/07/1918, relatif aux mesures sanitaires pour la protection de
l’hygiène publique, confèrent aux Pachas et aux Caïds des pouvoirs spéciaux pour assurer
l’hygiène publique et la salubrité de la ville. L’arrêté ministériel du 18/01/1950 interdit
l’installation de certaines industries dans les villes et les centres délimités par l’arrêté.
Loi 12-90 sur l’urbanisme
Cette loi précise sur le Schéma Directeur d’Aménagement Urbain qui prévoit notamment «les
endroits devant servir de dépôts aux ordures ménagères doit être, préalablement à son approbation,
soumis aux conseils communaux concernés». Quant au plan d’aménagement prévu par la même
loi, il doit définir des servitudes à établir dans l’intérêt de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité
publique.
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Loi n°47-96
Relative à l’organisation de la région : l’article 9 définit les attributions du conseil régional
dans le cadre de la promotion du développement de la région, et ce par :
- Le choix des modes d’organisations et de gestion des services publics, notamment par voie de
régie directe, autonome ou de concession ; de l’administration des affaires publiques,
- Le choix des investissements à réaliser dans la région par l’état ou toute personne morale de
droit public, …
Loi 28-00
Cette loi couvre les déchets ménagers, industriels, médicaux et dangereux. Elle stipule
l'obligation de réduction des déchets à la source, l'utilisation des matières premières
biodégradables et la prise en charge des produits durant toute la chaîne de production et
d'utilisation. La loi prévoit également l'aménagement par les collectivités locales de déchargescontrôlées dans un délai maximal de trois ans à partir de la publication de la loi pour les déchets
ménagers et de cinq ans pour les déchets industriels. Au niveau institutionnel, le texte prévoit la
création d'une structure nationale de gestion des déchets dangereux. En application des articles 29
et 83 de la loi n° 28-00, le décret n° 2-07-253 du 14 rejeb 1429 (18 juin 2008) portant
classification des déchets et fixant la liste des déchets dangereux, ainsi les déchets sont inventoriés
et classés, en fonction de leur nature et de leur provenance, dans un catalogue dénommé "
Catalogue marocain des déchets ".
Loi 12-03 sur l’étude d’impact sur l’environnement
Cette loi établit la liste des projets assujettis, la procédure de réalisation et la consistance des
études d'impact. La loi institue également la création d'un comité national des études d'impact
environnemental présidé par le Ministre en charge de l'Environnement. Ce comité a pour rôle de
décider, sur la base des résultats de l'étude d'impact, de l'acceptabilité environnementale qui
conditionne la mise en œuvre des projets assujettis.
Cette loi a deux décrets d’application :
- Décret n° 2-04-563 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008) relatif aux attributions et au
fonctionnement du comité national et des comités régionaux des études d'impact sur
l'environnement. Ce décret fixe les attributions et les modalités de fonctionnement du comiténational des études d'impact sur l'environnement et des comités régionaux des études d'impact
sur l'environnement, ci-après dénommés le "comité national" ou "comités régionaux", selon le
cas, tels qu'ils sont prévus à l'article 8 de la loi n° 12-03 relative aux études d'impact sur
l'environnement, susvisée.
- Décret n° 2-04-564 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008) fixant les modalités
d'organisation et de déroulement de l'enquête publique relative aux projets soumis auxétudes
d'impact sur l'environnement. Ce décret a pour objet de définir les modalités d'organisation et de
déroulement de l'enquête publique prévue à l'article 9 de la loi n° 12-03 relative aux études
d'impact sur l'environnement susvisée et à laquelle les projets énumérés dans la liste annexée à
ladite loi sont soumis
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La loi n° 11-03
Elle définit les principes de protection, les instruments de gestion et de protection de
l'environnement, les régimes spéciaux de responsabilité civile ainsi que la remise en état de
l'environnement. Cette loi de portée générale répond aux besoins d'adopter une démarche globale
et intégrée assurant le meilleur équilibre possible entre la nécessité de préservation del'environnement et les besoins de développement économique et social du pays.
La loi 11-03 a pour objectif de rendre plus cohérent, sur le plan juridique, l'ensemble des textes
ayant une incidence sur l'environnement. Ces textes relevant par nature de la compétence de
plusieurs administrations. La loi est destinée à fournir un cadre référence posant les principes
fondamentaux sur la base desquels les futurs textes relatifs à la protection de l'environnement
devront être élaborés
Autres textes de loi
−La loi 07-22 relative aux aires protégées,
−La loi 13-03 relative à la pollution atmosphérique et ses textes d’application,
−La loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements et ses
décrets d’application,
−La loi n° 65-99 relative au Code du Travail et ses textes d’application,
−Dahir n° 1-69-170 du 25 juillet 1969 sur la défens e et la restauration des sols,
−Dahir du 25 août 1914 portant réglementation des établissements insalubres, incommodes
ou dangereux,
−La loi 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites,
−Dahir n° 1-58-382 du 17 avril 1959 modifiant le Dahir du 20 hija 1335 (10 octobre 1917)
sur la conservation et l’exploitation des forêts,
−Décret n° 2-09-85 du 6 septembre 2011 relatif à la collecte, au transport et au traitement
de certaines huiles usagées
Conventions internationales
S'agissant de l'apport du Maroc à la protection de l'environnement au niveau international, ilfaut souligner que ce dernier affiche une ferme volonté politique de coopération en vue de
protéger et gérer l'environnement et participe activement à l'œuvre de codification du droit
international de l'environnement. Parmi les conventions internationales :
−Convention internationale pour la prévention de la pollution de la mer par les hydrocarbures;
−Convention internationale sur l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou
pouvant entraîner une pollution par les hydrocarbures ;
- Convention relative aux zones humides d'importance internationale ;
- Convention concernant la protection du patrimoine mondial cultuel et naturel ;- Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ;
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- Convention sur la protection de la couche d’ozone ;
- Convention sur les changements climatiques ;
- Convention sur la diversité biologique.
2.
Cadre institutionnel
Les différents ministères qui interviennent dans le domaine des déchets solides sont décrits
ci-après.
Ministère de l'Intérieur
Le ministère de l’Intérieur assure la tutelle hiérarchique des communes. La charte communale
pose le principe de l'autonomie des communes et des communautés urbaines en matière de gestion
des déchets solides. Leurs budgets et leurs investissements sont toute fois soumis au contrôle du
Ministère de l'Intérieur.
Ministère de la Santé
Le ministère de la santé est l'autorité compétente pour la gestion des hôpitaux et des centres de
soins sur tout le territoire national. Il contrôle aussi la qualité de l'eau potable en faisant des
analyses dans ses laboratoires décentralisés. Le ministère de la santé publique gère directement ces
déchets solides (déchets hospitaliers).
Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et de l’environnement
Par rapport aux ministères gestionnaires et malgré son engagement dans différents milieux et
secteurs d’activités, c’est un département de mission et non de gestion. Il s'occupe principalement
de la coordination, de la collecte des données, des études, de l'élaboration des lois, de la
réglementation et des normes et directives ayant trait à l'environnement.
Ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie
numérique
Ce ministère est l’autorité de tutelle des activités commerciales et industrielles. A ce titre, il a
un rôle de conseil pour l’élimination de leurs déchets et pour la mise en place de filières de
valorisation.
D’autres institues
Ministère de l’équipement et du transport ; Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime ;
Ministère du tourisme et de l’Artisanat, chargé de l’artisanat ;Haut Commissariat aux Eaux et
Forêts et à la Lutte Contre la Désertification. Certains offices tels que l’office national de
l’électricité et l’office national de l’eau potable rattachés aux ministères jouent un rôle important
dans la protection de l’environnement.
Bailleur de fonds
Le Fonds Français pour l'environnement mondial est un dispositif bilatéral dédié à la protection de
l'environnement mondial dans les pays en développement.
Il est l'un des instruments de la politique française de coopération et de développement en matièrede changement climatique, de biodiversité, d'eaux internationales, de dégradation des terres
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(incluant la désertification et la déforestation), de polluants organiques persistants et de protection
de la couche d'ozone.
IV. Problématique et justification du choix du projet
La gestion des déchets ménagers constitue actuellement une problématique internationale. Au
Maroc, elle représente le souci majeur des départements ministériels, de plusieurs organisme non
gouvernemental et organismes privés.
En effet, cette gestion connaît de grandes difficultés, ce qui affecte l’esthétique des villes et la
santé des populations. On se retrouve avec des villes, parfois même de grandes villes très polluées
par les déchets. Les décharges sont sauvages et souvent démunies de tous contrôles et de clôture,
leur mise en place est aléatoire et présente des risques pour l’environnement et pour les ressources
en eau.
Cette problématique est due à l’insuffisance des moyens financiers, matériels et humains,affectés à la gestion des déchets ménagers au niveau de la majorité des communes du Royaume.
La situation de la gestion des déchets dans la ville d’Al Hoceima et des communes avoisin antes
n’est pas satisfaisante
- La décharge actuelle de la ville d’Al Hoceima est en bord de mer et les ordures sont
répandues par les courants sur les plages limitrophes.
- La presque totalité des déchets solides des communes voisines est évacuée dans les lits des
oueds et avec entraînement par l’intermédiaire des cours d’eau vers la mer. Cette pollution a de
graves conséquences sur le potentiel touristique de la région et constitue un risque à son
environnement et à la santé de la population.
Alors pour mettre fin à cette situation difficile, les responsables locaux en collaboration avec le
Ministère de l’Energie des Mines, de l’Eau et de l’environnement , ont décidés de lancer une étude
d’impact pour l’implantation d’une décharge contrôlée. Alors l’installation de la nouvelle
décharge permettra de :
- Limiter la pollution des eaux superficielles et souterraines par les lixiviats ;
- Limiter les fumée et odeurs nauséabondes engendrée par l’ancienne décharge ;
- Réduire les risques sanitaires (chiffonniers et habitats voisins) ;
- Fermeture des dépotoirs sauvages existants ;- Faire face au manque d’infrastructures et de moyens pour la gestion des déchets solides de la
ville et les communes avoisinantes ;
- Développer le tourisme de la région.
V. Description du projet de décharge contrôlée
1.
Conception et aménagement des installations
a) Décharge contrôlée
Elle est entourée d’une enceinte délimitant une emprise d’environ 43 ha qui permet son
isolement et le contrôle de son accès. Son espace interne est divisé en trois secteurs bien distincts :
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-L’aire d’accès aux services généraux et au poste de contrôle et de pesée, d’une superficie de
2 ,1 ha ;
-L’aire des casiers de stockage des déchets ménagers et assimilés (20 unités prévues) d’une
superficie de 8,3 ha ;
-L’aire de stockage et de traitement des lixiviats par lagunage à macrophytes d’une superficie
de 1,0 ha.
L’implantation de l’aire des casiers de stockage est réalisée de façon à optimiser les éléments
suivants :
- Durée de vie du site ;
-Optimisation des opérations de terrassement déblais-remblais afin d’optimiser les coûts.
Services généraux et contrôle d’accès à la zone de stockage
Ils sont constitués des locaux techniques et des locaux administratifs, ainsi que des aires
opérationnelles (pesage, lavage) et des voiries de desserte, facilitant le contrôle et la pesée des bennes (en entrée et sortie), et d’une aire de maintenance des engins sur place.
Le contrôle d’accès au site s’effectuera au niveau du portail d’entrée, doté d’un poste de garde, qui
sera fermé en dehors des heures d’ouverture de la décharge contr ôlée.
b) Dispositifs d’étanchéité et de confinement
Conception des casiers (Figure 2)
Figure 2: La morphologie finale du casier
Conception d’ensem ble du confinement des déchets
La seule ressource raisonnable accessible sous l’angle économique est l’étanchéité par
compactage énergique du matériau en place en fond de fouille, le compactage à l’Optimum
Proctor Modifié (OPM) rationnellement mené met en effet à l’abri de tout risque de fissuration
importante en cas de dessiccation du terrain compacté. Cette technique est relativement délicate à
bien mettre en œuvre, elle nécessite un matériel de chantier spécialisé, une excellente maîtrise de
leur conduite, et des contrôles de leurs applications nombreuses et fréquentes qui la rendent encore
assez onéreuse.
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Gestion des lixiviats
Le climat local est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche à potentiel évaporatoire
élevé, et d’une saison humide peu pluvieuse à potentiel évaporatoire réduit.
C’est la valeur résiduelle très élevée de la percolation qui justifie une politique active de
couverture d’attente des alvéoles exploitées durant la saison sèche , ainsi que la segmentation en
nombreuses alvéoles hydrauliquement indépendantes de faible aire unitaire, en vue de limiter au
minimum le volume des percolas engendrant le suintement ultérieur des jus de décharge à traiter
après collecte.
Le bilan hydrique de l’infiltration et de l’évaporation de l’eau de pluie a été établi, en valeur
moyenne, en fonction de 4 situations de référence, dont la résultante annuelle est rappelée au
tableau ci-après :
Tableau 2: Le bilan hydrique pluviométrique selon diverses configurations d’exploitation d’une
alvéole
Intitulé
1 Eau libre (lagune de stockage)
-accroissement de la lame d’eau +260mm/an sur 5 mois
2 Déchets nus (alvéole en exploitation)
-ruissellement externe
-percolation
0 mm/an
230 mm/an sur 5 mois
3 Couverture d’attente (alvéole en attente derehausse)
-ruissellement externe
-percolation
70 mm/an sur 5 mois
185 mm/an sur 5 mois
Couverture finale (alvéole totalement saturée)
-ruissellement externe
-percolation interne
140 mm/an sur 5 mois
95 mm/an sur 5 mois
Profilage du fond, couche filtrante, drains et regards de captage des jus
Afin d’assurer la récupération et l’évacuation des jus de percolation, le fond de chaque alvéole
hydrauliquement indépendante sera établi et aménagé selon les dispositions constructives
suivantes :
-Profilage du sommet de la couche d’étanchéité en argile selon une pente régulière vers un
point bas situé dans un coin d’alvéole.
-Pose d’une couche perméable semi-épaisse sur le fond et la base des talus, constitués de
granulat propre non calcaire insensible à l’eau.
-Pose dans la couche perméable sur la surface du ruissellement en jonction du pied du talus et
de la pente du fond, de drains résistants de diamètre suffisant, percés de lumières de grande
dimension.
-Pose au niveau du point bas d’un regard de collecte des drains, et assurant par une chute leraccordement gravitaire dans une double ligne de collecteurs enterrés.
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d) Clôture et haie vive
Il est prévu de créer une clôture rustique en barbelée tout autour du site. Sur la partie la plus
visible depuis la rocade, cette clôture sera doublée d’une haie arborée externe plantée sur un
merlon extérieur.
L’emprise des installations sera fermée avec une clôture mixte muret-grillage.
e)
Installations communes
Accès, stationnement et aires de manœuvre
La régulation de flux d’entrée et de sortie des camions par le poste de contrôle des entrées
s’effectuera par stationnement sur la voirie d’entrée et sur une petite aire précédant la sortie à
l’intérieur du site.
Compte tenu de l’espace disponible, il est donc prévu le stationnement (file d’attente) à
l’extérieur du site.
Poste de garde et bascule de pesée
Il est prévu un poste de contrôle entre les bascules de pesée des camions, ce local permettra
l’enregistrement des entrées et sorties et le résultat des pesées. La bascule sera construite en légère
sur élévation.
Atelier d’entretien et magasin
Il est prévu une aire technique et un atelier d’entretien pour le garage et la maintenance du parc
d’engins et de véhicules d’exploitation.
Réseaux eau, électricité, téléphone
Il existe une possibilité de se raccorder aux réseaux suivants :
-Ligne électrique (3500 m);
-R éseau d’eau potable (2000 m);
-Ligne téléphonique (1300 m).
Le site est atteint par le réseau de téléphone cellulaire.
Alimentation en eau potable
Une conduite d’eau potable qui alimente le centre d’Ajdir longe la rocade (P39). La distance
entre le site et la rocade, est voisine de 1300 m. Un piquage à partir de cette conduite peut se faire
pour desservir en eau potable la future décharge.
2. Présentation de la décharge
a) Transfert et voirie d’accès
L’accès actuel à la décharge contrôlée, à partir des points de transfert en zone urbaine
s’effectuera par l’emprunt de la voir RN39 asphaltée et qui constitue la rocade méditerranéenne,
jusqu’au carrefour d’Izafzafene.
Le site de la décharge contrôlée est disant d’environ 3.5 km du carrefour d’Izafzafene.
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b) Principe de la décharge contrôlée
La collecte des déchets au niveau de la commune d’Al Hoceima est réalisée à 95% par le mode
porte à porte. Quant aux autres communes, la collecte est faite 60% par les conteneurs et 40%
porte à porte. Les déchets collectés sont directement mis en décharge.
La décharge contrôlée est conçu pour une capacité nette de stockage de déchets de 35.040 mille
tonnes en moyenne annuelle, supposant de montrer le tumulus depuis la cote +195 m jus qu’à la
cote maximale de +260 m. Le bilan des matériaux nécessaires et à l’exploitation de la décharge
contrôlée est indiqué au tableau ci-après :
Tableau 4: Le bilan des matériaux nécessaires à la décharge contrôlée
Gravier Terre
m m
Capacité ultime de stockage 1200 000 m
Matériaux pour infrastructures
-remblai digue et merlons 13000
-Gravier 330
Matériaux pour exploitation
Terre pour rehausse 41 500
Terre pour couverture journalière
10%
120 000
Matériaux pour fermeture
Terre pour couverture finale 34 500
Global 330 209 000
La décharge contrôlée est constitué par une dizaine de paliers étagés depuis la cote +195 m
jusqu’à la cote +260 m. Elle comporte en outre des installations correspondant aux services
généraux, voies de desserte, accès et clôtures. Il nécessiter aussi la création d’une voirie publique
d’accès au site.
L’expansion de la décharge contrôlée est programmée sur une période de 30 à 35 ans. Elle est
possible sur place, sans difficultés particulière, sur le site actuel. Il n’est donc pas nécessaire de
réserver un autre site d’expansion pour cette échéance.
3. Principes d’exploitation
L’activité de la décharge contrôlée se déroulera dans un espace convenablement clos et selon
des horaires d’ouverture préétablis.
a) Livraison des déchets
L’admission des véhicules effectuant de déchets s’effectuera par le portail d’entrée aux heures
d’ouvertures, affichées sur le panneau signalétique disposé lisiblement à l’entrée. En dehors des
heures d’ouverture, les portails seront fermés à clefs.
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Les véhicules à l’admission devront prendre leur tour d’attente à l’entrée, et sur l’ordre du
contrôler de bascule passeront successivement se faire peser sur la bascule. Une fois pesé , le
véhicule accèdera à l’alvéole en exploitation en empruntant la piste de desserte, et il y dépotera
son chargement sous la surveillance d’un agent de sécurité chargé de la coordination des
mouvements de véhicules , et du contrôle final de la conformité de la livraison.
Les véhicules déchargés devront prendre leur tour sur la file d’attente de sortie, et sur l’ordre du
contrôleur passeront successivement dans le décrotteur-pédiluve puis iront se faire peser sur la
bascule. Une fois pesés à vide il sera autorisé à quitter l’établissement par l’itinéraire de sortie.
b) Stockage des déchets
La mise en stock des déchets s’effectuera méthodiquement par réglage en couche mince et
compactage au chevillard lourd 27t. Il est d’usage de remblayer journellement sur une épaisseur
cumulée de 3 à 4 couches, de manière à marquer nettement le front de remblaiement, chaque
nouvelle de remblai sera recouverte régulièrement par une mince couverture de terre, visant àcharger et à maquer les déchets, en limitant à la fois les envols de sacs plastique ainsi que la
pullulation de la vermine. Le taux de recouvrement en terre ne dépassera pas 10% du volume des
déchets stockés.
Les premiers remblaiements d’une nouvelle alvéole s’effectueront à la surface du fond, à
laquelle la rampe d’accès permet un accès aisé aux camions de livraison.
c) Couverture des déchets et végétalisation
La couverture finale des déchets nécessitera l’intervention périodique d’un chantier de
terrassement, permettant d’opérer l’épais recouvrement (1 m) de la surface profilée des déchetsd’une alvéole avec des terres extraites en carrière. Cette couverture sera équipée de fascines
destinées à limiter les effets de l’érosion éolienne, et plantées d’essences arbustives locales à fort
potentiel de reprise, en vue de fixer les remblais.
4. Procédure de con trôle des déchets
Lors de l’admission à la bascule, chaque chauffeur déposera son bon de livraison identifiant le
véhicule et l’origine de chaque chargement, et prendront un numéro de tour à afficher sur son
pare-brise.
Lors de la sortie à la bascule , chaque chauffeur échange le bulletin de son numéro de tourcontre son bon de livraison où le contrôleur de bascule a consigné les horaires d’admission et de
sortie , ainsi que les poids en charge et à vide.
Chaque semaine, le responsable de la décharge contrôlée établira un récapitulatif des livraisons
par origine, nature de déchet et transporteur, en vue de justifier de son activité et d’étayer la
facturation des prestations.
5. Gestion technique des aménagements proposés :
a)
Mode d’exploitation en décharge contrôlée
Le principe d’exploitation est les suivant :
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-Une alvéole neuve achevée doit être disponible au moment où l’alvéole exploitée arrive en
saturation. Les chantiers de terrassement pour la création d’alvéole neuve sont assurés par des
entreprises extérieures avec des moyens adaptés (pelle mécanique, tombereaux, compacteur,
niveleuse, etc.)
-Le stockage des déchets dans l’alvéole, les couvertures journalières et les rehausses dutalus externe sont exécutés à l’avancement par l’exploitant avec ses propres moyens, en utilisant le
stock de matériaux que lui constitue l’entreprise extérieure de terrassement.
b) Stockage des déchets et mouvements de terre
Chaque casier de 3 alvéoles, est considéré comme une unité de construction élémentaire.
-Alvéole de rang « n-1 », saturée et en cours de couverture finale (ou totalement
recouverte), ce qui correspond aux 2/3 du besoin en matériau de couverture ;
-Alvéole de rang « n », en cours d’exploitation avec couverture journalière, ce qui
correspond au 1 /3 du besoin en matériau de couverture ;
- Alvéole de rang « n+1 » en attente.
En parallèle, sera mis en chantier le prochain casier de 3 alvéoles, fournissant 100% des
matériaux de couverture, moyennant un stock intermédiaire de sécurité d’une semaine, soit 1,5 %
du terrassement total.
c) Phasage de la construction des casiers
Le phasage des extensions est prévu annuellement, eu égard aux prévisions de collecte des
ordures ménagers. La numérotation des alvéoles sur le plan propose une chronologie
d’exploitation selon l’axe de desserte depuis la rampe d’accès.
d) Réhabilitation du site confiné en fin d’activité
Le site sera stabilisé et réinséré dans son environnement. Les casiers seront couverts par une
couverture semi-perméable composée du bas en haut de :
Une couche drainante dans laquelle se situe le réseau de captage de biogaz ;
Un écran semi-perméable constitué de matériaux naturels argileux remaniés et compactés
sur une épaisseur d’un mètre ;
Une couche drainante limitant les infiltrations des eaux de pluies dans les déchets ;
Une couche de terre végétale favorisant la revégétalisation et l’évapotranspiration.
6.
Mode de gestion du projet :
Les communes d’Al Hoceima, Beni Bouyach,Imzouren et Ait Youssef ou Ali ont constitué le
groupement « Ghis-Nekkor » pour mettre en place le projet de décharge contrôlée
intercommunale.
Le groupement confiera à un prestataire privé la réalisation des travaux d’aménagement du site
ainsi que l’exploitation de la décharge dans le cadre d’un marché passé par appels d’offres selon la
réglementation en vigueur au Maroc.
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7. Calendrier de réalisation du projet :
Le projet de la décharge contrôlée sera réalisé dans le 2éme trimestre de l’année 2015.
8. Coût du projet
Le coût global du projet (investissement et exploitation) de la décharge contrôlée d’Al Hoceima
pour une période de 30 ans est de 167 millions de dirhams se répartissant en 100 millions de
dirhams pour l’exploitation et 67 millions de dirhams pour l’aménagement. Pour la tranche
prioritaire des 10 premières années. Le coût global est de 60,5 millions de dirhams se répartissant
en 25,4 millions pour l’investissement et 35,1 millions pour le fonctionnement.
Dans le cas du non réalisation du projet
Les principaux effets ressentis sont :
-Accumulation des déchets dans la décharge sauvage ;
- Contamination des eaux souterraines et superficielles ;
-Augmentation des maladies hydriques ;
-Destruction paysagère ;
-Ralentissement du développement socio-économique et touristique de la ville.
VI.
Description de l’état initial de l’environnement
1. Identification de la zone d’étude
Figure 3: La délimitation de la zone d’étude
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La délimitation de la zone d’influence du projet (figure 3) dépend des principaux éléments
pouvant être atteints directement ou indirectement par les impacts du projet tels que les oueds, les
routes, l’agriculture, l’habitat, etc.
Les traits dominants de la zone entourant le site des collines, parsemés de quelques rares
plantations d’oliviers, d’amandiers et de céréales. Les habitations sont presque absentes. La zone d’étude sera limitée au nord par la mer méditerranée, au nord ouest par la route de
Tétouan, à l’est et au sud-est par l’oued Rhis et au sud par les sommets de Dhar Bouhamoud.
On inclura aussi les zones qui seront influencés par les parcours des véhicules de collecte (figure
4).
Figure 4: La zone d’étude
2. Inventaire du milieu physique
a. Géomorphologie
Située à l’ouest de la plaine Nekor, la zone présente un relief peu accentué et vallonné, formé
de collines ondulées de terre rouge méditerranéenne, d’une altitude moyenne de 500m. Ces
collines sont parsemées d’arboriculture et entaillées par des ravinements d’eaux pluviales qui
s’unissent pour donner des petits cours d’eau non pérenne débouchant dans la mer méditerranéen.
Le sol se compose de limon rouge connu sous le nom de terra rossa. Les sommets de Dhar
Bouhamoud forment un relief plus marqué vers le sud. Plus au Nord, les terrains des plages
sablonneuses de couleur sombre.
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b.
Géologie régionale
La zone d’étude appartient géologiquement au domaine interne de la zone rifaine. Ce domaine
est subdivisé en trois unités appelées ultra-rifaines qui sont :
La nappe de Béni-Idère;
La nappe de Tizinène;
La nappe numidienne.
La zone d’étude fait partie de la nappe de Tizirène. Elle est constituée d’une série
stratigraphique s’étendant du Malm inférieur à l’Aptien. A la base, des marno -calcaires violacés à
radiolarite, des marno-calcaires et des marnes grises ont une puissance de plusieurs centaines de
mètres, et appartiennent probablement au Malm inférieur et moyen. Au-dessus, un flysch schisto-
gréseux typique, d’une épaisseur totale de 800 m, est daté Tithonique supérieur à la base et Aptien
au sommet. A part quelques lambeaux plus ou moins importants situés dans la région de la nappe
des Béni-Idère, c’est surtout dans l’ensellement entre la dorsale calcaire et les Bokoya que la
nappe Tisiréne nappe s’étend, avec une structure interne généralement simple.
c.
Géologie locale
La nature des terrains a été précisée à partir des reconnaissances effectuées sur le site.
La géologie du site montre des terrains appartenant à la série marno-calcaire de la base la nappe
Tizirénne.
Il s’agit essentiellement de pelites ou argilites versicolores (verte, jaune) contenant quelques
bancs décimétriques de calcaires blancs. Vers la surface l’altération de ces terrains donne une
marne jaunâtre contenant en plus ou moins grande quantité des blocs calcaires issus de bancs
disloqués par l’érosion.
Les terrains sont meubles et cohérents sur 3 à plus de 5 m d’épaisseur. Le creusement des
sondages à la pelle a souvent buté sur un banc calcaire qui aurait pu être facilement franchi à la
brise roche hydraulique (BRH). Ainsi que le confirme le sondage de 30 m de profondeur, les
terrains peuvent être excavés sur une grande profondeur.
La stratigraphie des tranchées laisse voir des plissements des couches de pelites qui deviennent
de plus en plus consolidés vers le bas. Ces plissements affectent parfois la couche de calcaire.
Les essais de perméabilité démontrent la nature imperméable des terrains. Dans la couche
superficielle meuble, il a été mesuré :
-Une perméabilité horizontale de 3 10-7 m/s dans le forage
-Une perméabilité verticale de 4 10-7 m/s dans un essai au double anneau réalisé dans un
sondage à la pelle mécanique.
En profondeur, une perméabilité de 2 10-8 m/s a été mesurée sur le forage de reconnaissance. Les
bancs calcaires présentent probablement une perméabilité plus forte en raison de la fracturation,
mais ils sont enserrés dans les marnes ou argilites imperméables et ne peuvent donc pas être le
siège d’écoulement souterrain important.
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d.
Hydrographie régionale
Les principaux Oueds de la région sont oued Nekor et Rhiss. L’oued Rhiss délimite du côté Est,
la zone d’étude. Toutefois, on trouve quelques petits cours d’eau non pérennes caractérisés par
leur régime torrentiel qui drainent les petits ravins sillonnant les collines. Les petits cours d’eau
sont caractérisés par des écoulements instantanés qui peuvent être très violents, débouchant dansl’oued Rhiss ou dans la mer méditerranéenne (tableau 5).
L’Oued Nekor est régularisé par le barrage Mohamed Ben Abdelkrim Al Khattabi de capacité
actuelle de 29,4 Mm3, construit en 1981. Les eaux sont destinées à l’irrigation (12 Mm3/an) et
l’AEP (4 Mm3/an)
L’oued Rhiss est régularisé par le barrage Joumoua construit en 1992. La capacité de ce barrage
est de 6,5 Mm3 et dessert exclusivement la ville de Targuist en eau potable.
Tableau 5: Les caractéristiques hydrologiques des oueds les plus importants de la région (Nekor et
Rhiss)
Cours
d’eau
Superficie à
l’embouchure
(Km2)
Pluviom-
étrie du
bassin
(mm)
Longueur
(Km)
Débit
moyen
(m3/s)
Débit moyen
spécifique
(l/s/km2)
Coefficient
d’écouleme
nt
Débit
d’étia-
ge
(m3/s)
Apports
moyens
annuels
(mm3)
Nekor 960 590 70 9,1 9,5 0,51 1 58
Rhiss 805 595 80 7,7 9,6 0,51 0,8 67
e. Hydrographie locale
Le terrain étudié est situé entre deux oueds ArzarAfrass au nord et ArzarIjdidene au sud, qui
vont en parallèle jusqu’à se rencontrer au niveau de la RP39 à l’Est du centre d’Ajdir pour
déboucher après en Méditerranée après un parcours approximativement Ouest-Est d’environ 6 Km
pour Oued Afrass et 9 Km pour Oued Ijdidenne.
L’oued Afrass débute au sommet le long de la ligne de partage des eaux avec le bassin versant
d’oued Ijdidenne et se développe sur un terrain ondulé vers le fond de l’Oued. Il est encadré par
deux ravins de direction approximative Sud Nord affluents de l’oued principal. Quant à oued
Ijdidene, il constitue le confluent entre deux ravins qui prennent naissance au sud-ouest du site,
l’un à proximité di douar Taânout et l’autre plus au sud au niveau du douar Ait Messaoud qui
constitue un point de la ligne de partage entre ce bassin versant et celui de l’oued Rhiss. Le
parcours de cet oued est très ondulé et présente des flancs raides.
Cet ensemble hydrographique a des pentes très fortes jusqu’au débouché dans la plaine côtière
à l’aval d’Ajdir et une pente faible dans la traversée de la plaine côtière (environ 2 Km). Il n’a pas
d’écoulement permanent. La morphologie de l’embouchure montre que seuls des écoulements
violents lors des fortes pluies atteignent la mer.
Le site, en tête de bassin versant d’Afrass, est encadré par un système hydrographique bien
marqué qui présente des conditions favorables pour la gestion des eaux de ruissellement.
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f.
Hydrogéologie régionale
Le domaine rifain est caractérisé par la rareté des eaux souterraines qui sont contenues dans des
aquifères de faible extension et peu productifs. En effet, sur la plus grande partie de son étendue,
règnent des terrains imperméables ou peu perméables, tel que marnes, argiles, schistes ou flyschs.
Bien que loin de la zone d’étude, il est nécessaire d’exposer la nappe alluviale existante dans la
région, celle de Rhiss-Nekor. Le remplissage alluvial est constitué par des galets et cailloutis, la
partie supérieure est limoneuse. Le substratum est constitué par des flyschs. La profondeur du
substratum varie entre 110 m au sud jusqu’à 400 m vers le nord. Le niveau de l’eau varie de 5 m
en aval et descend vers le SE et l’Est jusqu’à 50 m (amont du cours d’eau).Sur le plan local , la
géologie caractérisée par des flyschs à dominance gréseuse de l’unité de Tizinère d’âge crétacé
inférieur ne favorise pas des conditions d’existence de nappe souterraine généralisée. Cependant,
des sources de faibles débit (0.1 à 0.2 l/s) mais pérennes, existent à la faveur de structures
tectoniques particulières : Bancs de grés et quartzite, altérations des schistes et structures en
synclinal.
g. Hydrogéologie locale
Le site montre une absence d’eau souterraine :
- Il n’y a pas de source ni captage d’eau aux alentours ;
- Le sondage de 30 m était sec ;
- Aucune venue d’eau n’a été repérée dans le sondage à la pelle mécanique.
On note sur le site, la présence d’une mare temporaire (matfia) alimentée par les eaux de
ruissellement collectée par une piste. Dans cette mare, l’eau peut séjourner plusieurs mois ce qui
atteste l’imperméabilité du substratum.
Le site présente donc des conditions favorables en raison de l’absence de risque de pollution
des eaux souterraines.
h. Climatologie
Les données climatologiques les plus proches sont celles de la station d’Al Hoceima, dont les
coordonnées sont : Latitude nord=35°11’, longitude ouest= 3°51’ et altitude =12 m NGM. Le
climat de la région est du type méditerranéen semi-aride, avec des étés secs et des hivers pluvieux.
PrécipitationsLe versant Nord du Rif central présente une grande diversité climatique allant du semi-aride à
l’humide. En effet, sur les crêtes, la pluviométrie dépasse 1.000 mm/an et peut atteindre les 2.000
mm sur les sommets, alors qu’elle varie entre 750 et 330 mm le long du littoral. La pluviométrie
s’étale de septembre à juin (tableau). Les mois de juillet et août sont caractérisés par la rareté des
pluies, sauf lors des orages estivaux dont le nombre moyen de jours est de 17 j/an. La neige est
limitée aux sommets et aux versants des montagnes, bien qu’elle soit de courte duré e elle permet
d’alimenter les petites nappes superficielles de montagne, assurant la pérennité de quelques
sources.
La pluie annuelle moyenne est de 285,5 mm, avec un régime très irrégulier d’une année à l’autre.La moyenne mensuelle de 15 années d’observation (1985/99), montre que les pluies tombent
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régulièrement du mois de septembre au mois de mai, avec un pic en janvier. Le reste de l’année
correspond à la période sèche (tableau 6 et figure 5).
Tableau 6: Les précipitations moyennes mensuelles à Al Hoceima
Mois J F M A M J J A S O N D Total
Pluie (mm) 53.1 42.2 38.7 22.9 21.8 0 0 0 16 22 34.4 34.5 285.5
Figure 5: La répartition mensuelle des pluies
Température
Les observations de température sur la station d’Al Hoceima, montrent une amplitude annuelle
des températures relativement élevée avec des extrêmes inférieurs à 3°C en hiver et de plus de 30
°C en été. Ces amplitudes sont réduites au niveau de la station d’Al Hoceima en raison de la
proximité de la mer qui adoucit les extrêmes. La température moyenne annuelle d’Al Hoceima est
de 17,9°C (Tableau et figure 6).
Tableau 7: Les valeurs de température mensuelles en C° (minima, moyenne, maxima) à Al
Hoceima
Mois J F M A M J J A S O N D Total
T min 8.4 9.2 10.2 11.7 14.2 17.2 19.6 20.1 18.4 15.1 11.7 9.0 13.7
T moy 12.8 13 14.4 15.8 18 21 23.6 24.3 22.6 19.2 15.9 13 17.9
T max 17.2 18 18.6 20 21.9 24.9 27.6 28.4 26.8 23.4 20.1 17 22
0
10
20
30
40
50
60
J F M A M J J A S O N D
Pluie (mm)
Pluie (mm)
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Evaporation
En absence de mesures directes de l’éva poration, celle-ci a été estimée à partir de
l’évapotranspiration calculée selon Blaney et Criddle en fonction de la température moyenne
mensuelle et de la durée d’éclairement moyenne du jour.
Tableau 8: Les valeurs d’évapotranspiration potentielle mensuelle
Mois J F M A M J J A S O N D Total
ETP
(mm)
37 49 77 103 141 174 215 195 145 101 64 42 1343
3. Inventaire du milieu biologique
a.
La flore
La zone d’étude est caractérisée par la présence des formations végétales terrestre sous forme
de lentisque, de thuya de berbérine, d’oléastre, et de chêne kermès. Ainsi, àl’ouest, vers la route de
Tétouan, des matorrals constitués de formation végétale arbustive de 0.5 et 1.4 m de haut sont
denses et visibles. Cependant, certaines végétations naturelles ont presque entièrement disparues et
remplacées par des cultures céréalières éparse et peu entretenue, oliviers et habitations.
En outre, une forêt d’eucalyptus existe au nord de la zone d’étude. Elle s’étend sur environ 80
hectares sur la côte méditerranéenne au droit du Penon d’AL Hoceima.
Plus au Nord, des plantes endémiques rares ou menacées existent sur les falaises rocheuses
calcaires. La flore marine est représentée par cinq espèces seulement d’algues actuellement
déclarées comme rares présentes dans le parc national d’AL Hoceima.
b. La faune
Le site est caractérisé par une faune constituée d’oiseaux, de reptiles, des amphibiens, des
poissons à intérêt économique et des mammifères.
Pour l’ensemble des habitats des oiseaux de la marge littorale de la zone étudiée, a montré plus
de 130 espèces nicheuses ou hivernantes. Cette zone côtière est caractérisée par l’escale de plus de
200 espèces migratrices. En effet, parmi les oiseaux rares ou menacés mondialement, le Goéland
d’audouin, qui fréquente les plages et se reproduit sur les falaises côtières entre Al Hoceima et El
Jebhha, et le Balbuzard pécheur.
Quant aux reptiles, les espèces répertoriées constituent 16% de l’herpétofaune du Maroc. Parmi
les reptiles les plus observées dans la zone d’étude, on cite :
Acanthodactyluserythrurus belli
Agama bibroni
Les seuls amphibiens intéressants sont le Crapaud accoucheur et la salamandre tachetée qui ne
sont connus que dans le Rif et l’extrême nord du moyen Atlas.
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Les deux espèces les plus importantes connues dans la région sont le Porc-épic qui est un
rongeur classé parmi les mammifères les plus menacés au Maroc et le Furet. Parmi les
mammifères marins, on site les espèces de Dauphin et Pinnipè de Phoque moine
En conclusion, le site se trouve occupé par une flore et une faune banale qui ne présente pas un
intérêt pour la biodiversité.
c. Aires protégées
Le site est un peu à l’écart du parc national d’Al-Hoceima. C’est un site protégé qui présente un
intérêt floristiques et faunistique important (voir annexe).
4. L’état initial du milieu humain
a. Découpage administratif
La province d’Al-Hoceima appartient à la région de Taza – Al Hoceima – Taounate. La zone
d’Al Hoceima est devenue une province depuis 1956 (dahir du 13 octobre 1956, complété par
celui du 2 décembre 1959) et forme, avec celles de Taza et Taounate, et depuis 1997, la 15 ème des
16 Régions du Royaume. Elle est située à la fois en bordure de la Mer Méditerranée et au cœur de
la chaine montagneuse du Rif. Elle est géographiquement située à l'extrême Nord de royaume en
couvrant une superficie de 3555 Km2. Elle est délimitée par :
- Les provinces de Taza-Taounate et Guercif au sud ;
- La province de Driouch à l'est, la mer méditerranée au Nord ;
- La province de Chafchaouen à l'Ouest.
L’architecture administrative de cette province est constituée de 4 municipalités (Al Hoceima,
BniBouayach, Izemmouren et Targuist, 3 cercles (BniBoufrah, BniOuriaghel et Targuist) et 31
communes rurales.
b. Paysage
La juxtaposition mer-reliefs escarpés, les falaises et les plages maritimes, les îlots côtiers, le
couvert forestier, la profondeur des vallées et les embouchures, jugent la bonne qualité du paysage
qui incite au développement du tourisme écologique ainsi un intérêt économique potentiel. Les
cours d’eau finissent dans la plaine alluviale avec diverses occupations humaines. La forêt est
présentée surtout par le matorral du parc national d’Al Hoceima qui renferme une grande
biodiversité animale et végétale ainsi des réserves de chasse et constitue un attrait important de
tourisme.
Le site envisagé pour l’implantation de la future décharge est un peu à l’écart des plus beaux
paysages, mais il est néanmoins visible de la rocade méditerranéenne.
c. Environnement humain
En général l’environnement humain du site est constitué :
D’une part par le village d’Ajdir situé à l’Est;D’autre part par le Douar Izafzafene situé au Sud-Ouest.
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Douar Izafzafene
Ce Douar est situé à 1 Km au sud-Ouest du site de la future décharge. Il est partagé par la P39
en deux parties : Izafzafene nord et Izafzafene sud.
La population d’Izafzafene sud, est de l’ordre de 371 habitants et 80 ménages. La presque
totalité des maisons, est construite en dure1.
Le douar d’Izafzafene est alimenté en eau potable à partir d’une borne fontaine ONEP situé au
sommet du douar. Le captage se fait au niveau d’un sondage localisé à l’oued Ghiss. Pour
combler leurs besoins en eau domestique, construction ou abreuvement du cheptel, les habitants
achètent des citernes d’eau au centre d’Imzourene. Ils utilisent aussi des matfias à l’intérieur des
maisons pour récupérer l’eau des pluies.
Les maisons proches de la conduite ONEP bordant la P39, ont des branchements individuels,
qui s’avèrent coûteux pour les maisons situées plus en amont. Ce douar est branché au réseau
national d’électricité.
L’activité principale de la population est l’agriculture. A l’entrée du douar, on trouve des
parcelles dont cultivée en céréales, fécules et arbres fruitiers (oliviers, amandier et figuier).
L’élevage et le travail journalier viennent en seconde activité.
La piste qui relie la RN2 au futur site de la décharge est bordée par une dizaine de maison du
douar Izafzafene.
Village d’Ajdir
Le centre d’Ajdir est situé à 1.5 Km à vol d’oiseau, au Nord-Est du site, il constitue le chef-lieu
de la commune d’Ait Youssef ou Ali. La majorité de la population (13008 en 2003) de la dite
s’installe dans ce centre.
Ce centre se trouve sur le carrefour entre trois de la RP39 :
Celle de la ville d’Al-Hoceima
La route qui mène vers Tétouan et Fès
La route qui mène vers Taza
Quelques pistes permettent la communication avec les habitations les plus éloignées du centre.
La morphologie plane du terrain favorise la prolifération des habitats. Les maisons sont
construites en dur. Elles peuvent atteindre quatre étages.
Le centre est doté des infrastructures de base, tel que les branchements à l’eau potable, au
réseau électrique et au réseau téléphonique.
Parmi les équipements socio-économiques, on trouve un centre de santé, une maternité des
écoles primaires, un lycée et un collège.
Comme la majorité de la population de la région, l’activité principale est l’agriculture. Ce
secteur est bien développé dans la commune d’Ait Youssef Ou Ali grâce au périmètre irrigué de
Rhiss-Nekkor. Les autres activités sont la pêche et les emplois dans le secteur privé. Néanmoins,
des effectifs importants de la population locale, ont immigrés vers les pays européens. Ces
immigrants constituent une source de revenue non négligeable pour leur famille.
1 RGPH 2004
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d.
Environnement socio-économique
La population concernée par cette future décharge compte environ 134 000 habitants. La
majorité de cette population (69%) vit en milieu rural. On note un mouvement migratoire vers les
centres particulier vers la ville d’Al Hoceima. La répartition spatiale montre des implantations
dispersées. Le type d’habitat économique dans la région.
Les indicateurs sociaux sont relativement défavorables. Excepté pour la ville d’Al Hoceima où
l’analphabétisme ne dépasse pas 40%.
e. Activités économiques
L’agriculture
Deux périmètres irriguées sont aménagés dans la zone, le périmètre de Rhiss et le périmètre
rive gauche de Nekkor qui ont respectivement les superficies agricoles utiles suivantes : 920 et
1930 ha. Ce secteur tend à régresser à cause de la suppression de l’eau d’irrigation du barrage deMohamed Ben Abdelkrim Al khattabi au profit de l’alimentation en eau potable.
La moitié des superficies agricoles est consacrée à la culture de céréales, l’autre se répartie
presque également entre le maraîchage en eau potable, les fourrages et l’arboriculture.
Sur le plan local, la zone d’étude est inculte à l’exception que quelques oliviers et de petites
parcelles de céréales.
Le tourisme
La côte méditerranéenne dans la zone d’étude connaît un grand potentiel de développement
touristique grâce à ses plages et ses sites d’intérêt touristique. Le parc national d’Al -Hoceima
constitue aussi un attrait important à l’écotourisme.
La pêche
Ce secteur est une ressource importante pour la population locale. La production annuelle du
port d’Al Hoceima est de 9000 tonnes de poissons par an.
Sur le site et à proximité immédiate
Sur le terrain environnant, on trouve des verges d’oliviers et quelques champs de céréales. Sur
le site lui-même, la végétation maigre sert de pâturage à un petit troupeau de moutons. Quelques
arbres d’oliviers, de figuier et d’amandier sont situés au centre et dans la vallée ouest.
f. Infrastructures existantes
Infrastructures routière
La zone d’étude est desservie avec les axes suivants :
La nationale P39 appelée route de Tétouan et qui constituera le futur tronçon
Jebha-Al Hoceima de la rocade méditerranéenne ;
La 3643 reliant Azrhar à Tanout ;
La P5211 reliant Ajdir à Al-Hoceima.
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Eau potable et électricité
Le site est dépourvu de réseau d’électricité et d’eau potable. Mais un piquage peut se faire à
partir de la conduite ONEP qui longe la future rocade. Le Douar Izafzafene, situé à 1 Km au Sud-
Est du site, est alimenté par le réseau national d’électricité.
VII. Etude des impacts sur l’environnement
1. Les impacts positifs
Les principaux impacts positifs associes au projet de décharge sont :
- La réduction ou l’élimination des dépotoirs et décharges sauvages;
- L’atténuation des nuisances et impacts qu’ils génèrent sur la sante publique (réduction du
budget alloue au traitement des maladies hydriques, gains économiques issus de la diminution des
congés de maladie, etc.);
- La limitation de la quantité des eaux due aux précipitations s’infiltrant dans les zones en
exploitation et l’empêchement les eaux de ruissellement de pénétrer à la décharge ;
- Pouvoir intercepter et traiter les eaux de ruissellement intérieures au site susceptibles d’être
contaminées par les déchets ;
-Amélioration des conditions de vie de la population à la décharge actuelle;
- La limitation des odeurs par la mise en place d’un système de captage du biogaz;
- Recouvrir au fur et à mesure les casiers saturés et fermés afin de limiter les quantités de
lixiviation et les eaux contaminées ;
- Le développement des activités de tourisme et ceux, directs, comme la réorganisation des
chiffonniers à travers la promotion des activités de récupération et de recyclage des déchets;
- La création de nouvelles opportunités d’emploi ;
- La diminution des déchets accumulés dans le parc national.
Les projets de décharge constituent une opportunité d’insertion dans le marché émergente des
crédits de carbone par le biais du Mécanisme pour un DéveloppementPropre (MDP) introduit par
le Protocole de Kyoto. Il s’agit-là, à la fois, d’une opportunité économique et d’une action
d’atténuation du changement climatique à travers la réduction des gaz à effet de serre (GES) qu’ilest recommandé d’examiner et d’évaluer.
2.
Impacts négatifs du projet
a. Sur le milieu physique
i. Impacts sur les eaux
La pollution des eaux par une décharge des déchets ménagers est due à l’évacuation des
lixiviats générés par la fermentation et le drainage des déchets. Ces lixiviats présentent une forte
charge polluante, susceptible de polluer les cours d’eau en aval, ainsi que les nappes souterraines.
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Cette nuisance constitue l’un des risques majeurs d’une décharge de déchets de déchets ménagers
si le milieu récepteur est sensible (présence de ressources en eau).
Impacts sur les eaux superficielles
Le projet n’étant drainé que par des ravins à sec, le risque de contamination se situe seulementen période pluvieuse. Des entraînements de déchets peuvent également avoir lieu lors des fortes
pluies.
La pollution liquide (lixiviats) ou solide (déchets) peut atteindre de cote méditerranéenne au
niveau de l’embouchure des oueds Ijdidene et Afrass.
Impacts sur les eaux souterraines
D’après les données hydrogéologiques, il y a absence de nappe souterraine au droit du site. Le
risque de contamination des eaux souterraines est donc inexistant.
ii.
Impacts sur le sol
La création de casiers génère des perturbations du sol par les terrassements en déblais et le
déplacement de matériaux meubles. Ces éléments peuvent être la cause de plusieurs phénomènes :
- L’érosion accélérée des sols.
- Des éboulements et glissement de terrains.
iii. Impacts sur l’air
Les déchets produisent des gaz de fermentation (biogaz), ces gaz dégagés (hydrogène sulfuré,
mercaptans) peuvent contaminés l’air et générés des nuisances olfactives. Ainsi que les gaz
d’échappement des engins du chantier.
Remarque
Il faut signaler qu’a près la fermeture de la décharge, le seul impact qui peut subsister est celui
des lixiviats. Mais la couverture des casiers va réduire fortement des infiltrations d’eau pluviales.
Le déficit hydrique annuel élimine tout risque d’écoulement de lixiviats.
b. Sur le milieu biologique
Le projet de la mise en place de la décharge contrôlée entraînera des actions de déboisement ce
qui engendra une perte relativement importante de la végétation au niveau de l’ensemble de la
zone affectée. Néanmoins, Le projet ne touchera à aucun habitat faunique reconnu et aucune zone
où la présence de plantes susceptibles d'être désignées rares ou menacées aurait été répertoriée.
En phase d’exploitation, la circulation des camions et le chargeur à chenille aura un impact
minime sur les espèces vivant à proximité du site. Ainsi, si les déchets ne seront pas recouvertes,
ils attireront quelques espèces d’oiseaux et de la vermine ce qui engendrera des nuisances
visuelles et sanitaires. Concernant, les espèces fauniques et floristiques du parc national d’Al
Hoceima qui sont sur les limites avec la zone d’étude, le projet aura des impacts négatifs minimes
sur ces espèces lors du passage des camions pour la collecte des déchets.
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Le risque de propagation de ces incendies à l’extérieur du site est faible en raison d’une végétation
riveraine très clairsemée. En revanche ils sont générateurs de nuisances importantes dues aux
fumées.
L’accumulation du biogaz peut aussi conduire à des explosions constituant un danger pour le
personnel.viii.
Infrastructures et équipements
La réalisation du projet engendrera des perturbations au cours des travaux lors de
l’augmentation du trafic des véhicules lourds pendant les phases d’aménagement et exploitation
du centre de décharge, et risquera d’endommager le réseau routier ou au moins d’en accélérer la
détérioration , sans pour autant, porter atteinte à d’autre infrastructures et équipements lors de la
phase des travaux.
VIII.
Identification des mesures de compensation et d’atténuation 1. Milieu physique
Les impacts négatifs du projet sur le milieu physique et les mesures d’atténuation sont
regroupés dans le tableau suivant :
Tableau 9: Les impacts négatifs sur le milieu physique et leurs mesures d’atténuation
Eléments Impacts Phase de
réalisation
Valeur Mesures d’atténuation
Sol Modification de
la structure du sol
par la piste
d’accès, déblai,
remblai…
Travaux/
Exploitation
Moyen Remise en état après les travaux.
Compaction du sol
suite au passage
des engins lourds.
Travaux/
Exploitation
Moyen Etablir un plan de mouvement des
terres en identifiants une zone de
dépôts et une zone d’emprunt.
Contamination par
le fuel et
hydrocarbures des
véhicules
Travaux/
Exploitation
Faible Maintenance et entretien des engins.
Imperméabilisation
du sol
Travaux Moyen Optimiser le circuit emprunté par les
engins, limiter les surfaces bétonnées.
Risque de
contamination du
sol par les lixiviats
des déchets.
Exploitation
/ Post
exploitation
Majeur Prévenir la percolation par une bonne
étanchéité des bassins de stockage des
lixiviats.
Erosion des sols. Travaux/Exploitation Moyen -Les résultats des travauxgéotechniques complémentaires
indiquent que les matériaux utilisés
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pour réaliser les talus et les digues
présentent des caractéristiques et
stabilité suffisante. Cependant lors de
la réalisation des travaux
d’aménagement et d’exploitationdevra effectuer des analyses
complémentaires géotechniques des
matériaux à mettre en place.
Ressources
en eaux
superficies
Risque de
pollution des eaux
de surface par les
rejets liquides
(lixiviats) ou
déchets emportés
par les eaux de
ruissellement.
Exploitation Majeur Guider les eaux de ruissellement :
- Les eaux de ruissellement de la zone
des services généraux, comportant des
espaces verts, des toitures et des
voiries seront collectées et évacuées en
périphérie de site par des caniveaux
bordant les axes de circulation de la
zone ;
- Les eaux de ruissellement des pistes
de desserte tracées à l’extérieur de
cette zone, seront canalisées par des
fossés latéraux, régulièrement
interrompus par des divergents ;
- Les eaux de ruissellement de la zone
de stockage, et particulièrement de
celles en attente de l’exploitationfuture, seront canalisées par des
banquettes anti-érosion sub-
horizontales, tracées le long des
courbes de niveau étagées tous les 10
m de dénivelée ; toutes ces « eaux
internes » seront guidées vers des
caniveaux périphérie jusqu’à l’aval du
site.
- L’infrastructure du CET étant
entièrement construite en déblai,
l’écoulement des eaux de
ruissellement interne s’effectuera
naturellement selon des « chemins
d’eau » ménagés en pied de talus
externe de remblai en phase de
construction des infrastructures.
- Concevoir un schéma hydraulique
intégrant des dispositions
constructives.
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L’air Contamination de
l’air par les
poussières émises
lors des travaux
de construction etle déplacement
des engins dans le
site.
Travaux
Moyen Arrosage régulier du chantier.
Emission des gaz
d’écha ppement
des engins de
chantier.
Travaux/
Exploitation
Faible Entretien régulier des engins du
chantier.
Contamination
de l’air par les
biogaz générés
lors de la
fermentation des
déchets.
Exploitation
Majeur - Compactage régulier des déchets
- Recouvrement régulier
- Mise en place des désodorisants pour
réduire les nuisances olfactives.
- Dégazage.
2. Milieu biologique
Les impacts négatifs du projet sur le milieu biologique et les mesures d’atténuation sont
regroupés dans le tableau suivant :
Tableau 10: Les impacts négatifs sur le milieu biologique et leurs mesures d’atténuation
Elément
du milieu
Impacts Valeur Phase de
réalisation
Mesures d’atténuation
Flore Perte relativement
importante de la
végétation sur le
site
Moyen Travaux/
Exploitation
- Réduire les aires de travail pour
limiter la dégradation de la
végétation
-La plantation des arbres après
chaque fermeture d’un casier
Faune -Perte d’habitatssuite aux
défrichements et
enlèvement de la
végétation.
-Dégradation de la
qualité des habitats
de certaines
espèces
Moyen Réduire les aires de travail pourlimiter la dégradation de la
végétation
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-Nuisances liées à
la circulation des
véhicules
Faible l’utilisation des camions et bennes
aux normes en matière de bruit
Attraction des
oiseaux et de lavermine
Forte Exploitation -Un bon compactage des déchets
-L’emploi des insecticides et lemaintien à distance des oiseaux tout
en prenant des mesures en
conformité avec le ministère de la
santé
Aires
protégées
Risque d’accidents
en confrontation
des animaux avec
les camions de
collecte des déchets
Faible Exploitation Prévision d’une formation des
chauffeurs de la société délégataire
3. Milieu humain
Les impacts négatifs du projet sur le milieu humain et les mesures d’atténuation sont regroupés
dans le tableau suivant :
Tableau 11: Les impacts négatifs du milieu humain et leurs mesures d’atténuation
Elément dumilieu
Impacts Valeur Phase deréalisation
Mesures d’atténuation
Acquisition du
terrain
Expropriation du
terrain
Majeur Travaux - Informer le propriétaire
de l’utilité du projet et
penser à le rémunérer
Paysage -Impact visuel à
partir de la rocade
méditerranéenne
-Les envols qui
peuvent engendrée
des impacts négatifs
visuels ainsi la
diminution la valeur
du paysage dans la
zone.
Moyen
Moyen
exploitation - Compactage rapide des
déchets après déversement
- Recouvrement fréquent
des déchets compactés
- Nettoyage régulier du
site et des abords
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Santé Les animaux
attractés par les
déchets peuvent être
des vecteurs de
maladies
Moyen Exploitation - Compactage des déchets
- Dératisation, l’emploi
des insecticides et le
maintien à distance des
oiseaux
Odeurs - Nuisance olfactive
sur une partie de la
rocade
méditerranéenne et
l’ouest d’Ajdir .
- Nuisance olfactive
par les biogaz
(accidentel)
Majeur exploitation - Compactage des déchets
- Recouvrement régulier
- Système de dégazage
- Plan de gestion des
biogaz
Ambiance
sonore Le bruit causé par
des véhicules de
collecte des déchets
et des engins de
transfert.
Majeur Travaux et
exploitation
- Le fonctionnement de la
décharge en période diurne
minimisera également les
nuisances sonores liées au
transport des déchets.
- Le bruit de circulation
des engins sur le site estsusceptible d’être atténuer
par la bonne gestion de
l’exploitation et
l’optimisation du transport
des déchets
- Optimisation des
périodes de travail
Incendies -Les décharges sont
peuvent être l’objet
d’incendie spontané
dû à la fermentation
des déchets et
d’incendie volontaire
dû au chiffonnage
-Le risque de
propagation de ces
incendies à l’extérieur
du site
-L’accumulation du biogaz peut aussi
Moyen
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conduire à des
explosions constituant
un danger pour le
personnel.
Infrastructures
et équipements
Perturbations au cours
des travaux lors de
l’augmentation du
trafic des véhicules
lourds pendant les
phases
d’aménagement et
exploitation du centre
de décharge et risque
d’endommager le
réseau routier ou
moins d’en accélérer
la détérioration , sans
pour autant, porter
atteinte à d’autre
infrastructures et
équipements lors de la
phase des travaux.
Majeur Exploitation - Compactage des déchets
- Profilage des talus par la
terre compactée pour
réduire les circulations
d’air au sein des déchets.
- Captage efficace du
biogaz
- Réserve d’incendie de
capacité 10m3, ainsi qu’un
stock de matériaux
meubles de 100 m3 seront
installés au niveau de la
décharge.
IX. Plan de suivi et de surveillance
Suivi de l'exécution des travaux et l'exploitation de la décharge
o Signalisation des travaux de construction ;
o Observations géotechniques des talus.
Transport des ordures
o Programmation de la livraison ;
o Contrôle du mode du transport (bac à lixiviats, étanchéité).
Qualité de l'environnement
o Le suivi de la qualité des eaux souterraines ;
o Le suivi de l’émanation du biogaz ;
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Annexes
La délimitation du parc national
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