rapport usine du futur

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CCI NORD ISÈRE Vallée du Gier¸ Pays Viennois Givors et Grigny : un territoire d’expérimentation ? USINE DU FUTUR

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Page 1: Rapport Usine du futur

CCI NORD ISÈRE

Vallée du Gier¸ Pays Viennois

Givors et Grigny : un territoire

d’expérimentation ?

Usine dU fUtUr

Page 2: Rapport Usine du futur

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ÉDITO

Étude ‘’Gier-Rhône-Viennois :

un territoire d’expérimentation pour l’usine du futur ?’’

Fort du constat du rôle structurant des métropoles dans une économie ouverte et globale et des atouts de notre bassin métropolitain dans la compétition mondiale, les CCI de Lyon, de Saint-Etienne Montbrison et de Nord Isère ont engagé un travail à cette échelle et signé en octobre 2013 un accord de coopération avec le pôle métropolitain sur le volet économique.

La Directive Territoriale d’Aménagement de 2007, la démarche Inter-Scot, la mise en place du pôle métropolitain en 2011, la création du Syndicat Mixte des Transports de l'Aire Métropolitaine Lyonnaise, la transformation du Grand Lyon en Métropole de Lyon au 1

er janvier 2015 sont autant

d’avancées qui témoignent du fait métropolitain. La prise en compte de la dimension métropolitaine est donc nécessaire pour s’adapter aux enjeux d’attractivité et aux réalités vécues quotidiennement par les habitants, les salariés et les entrepreneurs d’un bassin de vie dépassant les frontières administratives.

A l’échelle du pôle métropolitain, la vallée du Gier est identifiée comme un territoire d’interface et à enjeu pour l’équilibre et le dynamisme de ce grand ensemble urbain et économique.

Au cœur des axes de communication entre les agglomérations de Lyon, de Saint-Etienne et de Vienne, la vallée du Gier a connu le départ de donneurs d’ordre industriels d’importance, mais s’est engagée dans une mutation afin de pouvoir compter dans l’industrie du 21

e siècle, en s’appuyant sur

un patrimoine industriel fort et des savoir-faire reconnus.

Les CCI de Lyon, de Saint-Etienne Montbrison et de Nord Isère ont donc fait le choix d’étudier les potentialités de développement de ce territoire et de ses entreprises, au regard des évolutions du marché et du dynamisme des territoires voisins, en particulier de la Vallée de la Chimie.

Le choix a été fait de concentrer notre étude sur les possibilités de mutation du tissu industriel liées à l’essor de l’usine du futur comme marché potentiel et levier de compétitivité pour les entreprises de la vallée du Gier, que ce soit dans les secteurs de la métallurgie, de la mécanique ou encore de l’environnement.

En effet, nous partageons la conviction que le maintien du tissu industriel au cœur de l’espace métropolitain est indispensable pour son équilibre et son dynamisme économiques et que l’usine d’aujourd’hui, et encore davantage de demain, sera plus propre, plus flexible, plus sécurisée et plus performante.

Ce partenariat entre nos trois CCI est exemplaire et démontre la capacité des CCI à travailler à une échelle pertinente pour le développement économique de nos territoires.

Conduite en partenariat avec l’agence d’urbanisme de Lyon, cette étude est le reflet d’une analyse du tissu économique local basée sur notre connaissance collective des entreprises et des filières industrielles. Elle s’appuie également sur des entretiens réalisés auprès des acteurs économiques (entreprises, pôles de compétitivité, clusters, collectivités…) que nous tenons à remercier très sincèrement pour leur disponibilité et la richesse de nos échanges.

Nous souhaitons continuer à partager nos convictions et nos propositions avec les entreprises et les acteurs du développement économique. Ce rapport d’étude doit vivre, et nous serons par conséquent à l’écoute des remarques et suggestions qu’il suscitera, pour renforcer encore, aux côtés de nos partenaires, notre volonté commune d’agir pour la vitalité des entreprises et de l’emploi. Emmanuel Imberton André Mounier Daniel Paraire Président CCI de Lyon Président CCI de Saint-Etienne Montbrison Président CCI Nord Isère

Page 3: Rapport Usine du futur

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SOMMAIRE

1. INTRODUCTION ............................................................................................................................... 4

2. PERIMETRE D’ETUDE ....................................................................................................................... 5

2.1. Le volet économique de l’Inter-scot ........................................................................................ 6

2.2. Disponibilités foncières pour les activités économiques sur les SCOT.................................... 6

2.3. Les contraintes réglementaires : ............................................................................................. 6

3. DIAGNOSTIC..................................................................................................................................... 7

3.1. Données de cadrage ................................................................................................................ 7

3.2. Une économie productive en perte de vitesse ....................................................................... 8

3.3. Des spécificités industrielles fortes ......................................................................................... 8

3.4. Typologie des entreprises ....................................................................................................... 8

4. SWOT TERRITORIAL ......................................................................................................................... 9

5. POSITIONNEMENT : un territoire d’expérimentation pour l’usine du futur ? .............................. 10

6. L’USINE DU FUTUR : de quoi parle-t-on ?...................................................................................... 10

6.1. Quelques définitions de l’usine du futur ............................................................................... 10

6.2. Un virage à ne pas manquer .................................................................................................. 11

6.3. Les caractéristiques de l’usine du futur ................................................................................ 11

7. POLITIQUES PUBLIQUES DE SOUTIEN ........................................................................................... 12

8. PRESENCES LOCALES ..................................................................................................................... 13

9. RETOURS D’ACTEURS .................................................................................................................... 15

9.1. L’usine du futur : un marché en développement .................................................................. 15

9.2. L’usine du futur : enjeu de compétitivité coût et hors coût pour les industries ................... 16

9.3. Besoins des entreprises ......................................................................................................... 16

9.4. Besoins des salariés ............................................................................................................... 17

9.5. Enjeux économiques territoriaux .......................................................................................... 18

10. PISTES DE TRAVAIL ET ORIENTATIONS .......................................................................................... 19

11. CONCLUSION ................................................................................................................................. 20

12. ANNEXES ........................................................................................................................................ 21

Page 4: Rapport Usine du futur

4

1. INTRODUCTION

Dans le cadre de la coopération métropolitaine, les CCI de Lyon, de Saint-Etienne et du Nord-Isère ont engagé un travail de réflexion, en partenariat avec l’agence d’urbanisme de Lyon

1 sur la mutation

du tissu industriel du territoire qualifié « d’interface métropolitain » allant de la vallée du Gier, au Pays Viennois en passant par Givors-Grigny.

Afin de s’inscrire en écho aux réflexions engagées par les collectivités, les CCI ont engagé une réflexion économique sur ce territoire stratégique, qui aborde :

- Les mutations économiques et industrielles.

- L’identification des savoir-faire existants.

- Les enjeux et perspectives.

A l’issue d’un pré-diagnostic quantitatif, l’usine du futur, en tant que marché potentiel et levier de compétitivité pour les industries locales a été identifiée comme une piste de développement pour les entreprises de ce territoire, majoritairement industrielles et sous-traitantes (métallurgie, équipements et machines pour l’industrie, traitement de surfaces, traitement des déchets…). Cette thématique a été pensée en lien avec la Vallée de la Chimie qui oriente son positionnement sur les cleantech et l’usine décarbonnée. Cette contribution rend compte, de manière synthétique, de l’ensemble des travaux réalisés par le groupe de travail et par la commission commune aménagement des CCI de Lyon, de Saint-Etienne et du Nord-Isère, sur la base de données quantitatives, de la littérature recensée et d’entretiens réalisés auprès d’entreprises et de réseaux d’experts sur le sujet.

1 Production de la note « Vallée de la Chimie - Vallée du Gier : un territoire d’expérimentation pour l’usine du

futur », Mars 2014 et réalisation d’un diagnostic quantitatif.

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2. PERIMETRE D’ETUDE

Le territoire de la vallée du Gier allant jusqu’au Pays Viennois en passant par le sud de l’agglomération lyonnaise, Givors et Grigny, est identifié par les acteurs du développement local comme un territoire d’interface à enjeu au cœur de la construction métropolitaine. A cheval sur trois départements

2 et trois intercommunalités

3, il concentre des problématiques

d’infrastructures en terme de mobilité (A45, liaisons ferroviaires fret et voyageurs…), mais aussi des problématiques de développement économique sur des territoires à tradition industrielle entre les agglomérations de Lyon, Saint-Etienne et de Vienne concentrant les activités de services et les coteaux marqués par les activités résidentielles.

2 Rhône, Loire, Isère.

3 Métropole de Lyon, Communauté d’Agglomération Saint-Etienne Métropole, Communauté d’Agglomération du

Pays Viennois.

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2.1. Le volet économique de l’Inter-scot4 :

La métropole lyonnaise compte 1,2 million d’emplois et plus de 16 500 ha d’espaces dédiés à l’activité économique. Elle dispose aujourd’hui de plus de 6 000 ha de foncier libre à vocation économique, dont 2 500 à 3 000 ha sur 27 sites stratégiques, dont Stelytec et le site industrialo-portuaire Givors-Loire-sur-Rhône sur le territoire d’étude « Gier-Rhône-Viennois ».

2.2. Disponibilités foncières pour les activités économiques sur les SCOT5 de notre

périmètre d’étude6 :

Sur l’ensemble des SCOT impactant le périmètre de l’étude Gier-Rhône-Viennois (et non pas uniquement sur les communes du périmètre

7), on recense entre 1 950 ha et 1 750 ha de foncier à

destination économique aménageables à horizon 2020/2030 (créations, extensions, renouvellements et tous types d’activités confondues).

- SCOT Sud Loire : 500 ha avec notamment les Novacieries et Stelytec (production industrielle) à Saint-Chamond.

- SCOT Rives du Rhône : 500 ha avec notamment le site industrialo-portuaire Givors-Loire-sur-Rhône (dont 20% du site se situe sur le territoire du SCOT de l’Agglomération Lyonnaise).

- SCOT de l’Agglomération Lyonnaise : entre 300 et 500 ha avec notamment le site industrialo-portuaire de Givors-Loire-sur-Rhône, la Vallée de la Chimie et la vallée du Gier identifiée comme site d’interface.

- SCOT de l’Ouest Lyonnais : 450 ha.

2.3. Les contraintes réglementaires : Les territoires de la vallée du Gier, du sud Rhône et du Pays Viennois sont fortement marqués par les risques technologiques et d’inondation qui imposent des contraintes règlementaires et limitent la disponibilité du foncier. Les PPRT

8 sur notre périmètre d’étude :

- PPRT TACS à Givors - PPRT Novasep/Finorga à Chasse-sur-Rhône

Et aussi, hors périmètre d’étude, les PPRT sur la Vallée de la Chimie

9.

Les PPRi

10 sur notre périmètre d’étude :

- PPRi du Garon aval : Givors, Grigny, Brignais, Montagny, Vourles… - PPRi du Rhône en aval de Lyon : Ampuis, Condrieu, Givors, Grigny, Loire-sur-Rhone, Saint-

Romain-en-Gal, Tupin et Semons, Sainte-Colombe et Ternay… - PPRi du Gier : sur la Loire (la Valla-en-Gier, Saint-Chamond, Doizieux, la Terrasse-sur-

Dorlay, Saint-Paul-en-Jarez, Lorette, Cellieu, la Grand-Croix, l’Horme, Sainte-Croix en Jarez, Pavezin, Châteauneuf, Rive-de-Gier, Génilac, Chagnon, Valfleury, Saint-Romain-en-Jarez, Saint-Martin la Plaine, Saint-Joseph, Tartaras, Dargoire…) et le Rhône (Givors…).

4 Démarche générale de coopération entre des syndicats mixtes porteurs de Scot pour élaborer un projet à

l'échelle d'un territoire plus vaste. L'Inter-Scot réunit 11 Scot pour élaborer un projet à l'échelle de l'aire métropolitaine. Il est composé de deux grandes agglomérations, Lyon et Saint-Étienne, et 4 pôles urbains de plus de 50 000 habitants. Officialisée en 2004 par une convention, cette démarche vise à articuler des projets communs à l'échelle de l'aire métropolitaine pour apporter des réponses communes à des enjeux dépassant le territoire de l'agglomération lyonnaise. Source : www.scot-agglolyon.fr 5 Schéma de cohérence territoriale.

6 Plus de détails en annexe 6.

7 Sud Loire : 22 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 117 communes.

Rives du Rhône : 287 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 80 communes. Agglomération lyonnaise : 2 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 72 communes. Ouest Lyonnais : 15 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 47 communes. 8 Plans de prévention des risques technologiques.

9 ADG à Saint-Genis-Laval, Arkema, Rhodia, Bluestar à Saint-Fons, Total France et Rhône Gaz à Feyzin,

Arkema à Pierre-Bénite, dépôts pétroliers au Port de Lyon Edouard Herriot-Lyon7è. 10

Plans de prévention des risques inondation.

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3. DIAGNOSTIC

Une 1

ère étape de pré-diagnostic a été conduite sur la base de données quantitatives provenant de

différentes sources (Insee, fichiers ressortissants CCIR, Accos-URSSAF…), en partenariat avec l’Agence d’Urbanisme de Lyon.

3.1. Données de cadrage sur notre périmètre d’étude11

:

47 000 emplois salariés privés 7 600 établissements inscrits au registre du commerce 3 polarités d’emplois majeures internes (Vienne, Givors, Saint-Chamond) et 2

externes (Lyon, Saint-Etienne) Des emplois faiblement qualifiés (26,3% d’ouvriers, contre 23,4% en Rhône-Alpes)

12

11

Données au 31/12/12 12

Source : Insee, 2010

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3.2. Une économie productive en perte de vitesse13

:

Perte globale de 4 200 emplois en 5 ans (2007/2012), dont 2 600 dans l’industrie. Ce qui

représente la perte d’un emploi sur cinq dans l’industrie, soit 21% contre 10% pour l’aire métropolitaine lyonnaise.

Les pôles d’emplois majeurs sont en perte de vitesse (-6,9% pour le Viennois, -9 ,7% pour Givors-Grigny, -14,1% pour la vallée du Gier entre 2007 et 2012, contre -0,4% pour l’Inter-Scot).

3.3. Des spécificités industrielles fortes14

:

Métallurgie : 1

er secteur industriel avec 2 609 emplois (2012) et un indice de spécificité

15 de 2.

Principalement grâce à la vallée du Gier (1674 emplois et 3,9 de spécificité).

Fabrication d’équipements électriques : 1 067 emplois et un indice de spécificité de 2,2. Le Viennois concentre 685 emplois et un indice de spécificité de 3,5. Dans la vallée du Gier, second territoire bien représenté, le secteur représente 380 emplois et un indice de spécificité de 2,4.

Machines et équipements : 999 emplois et une légère spécificité par rapport à l’aire

métropolitaine (1,2). La vallée du Gier détient la majeure partie des implantations du secteur (627 emplois, indice de spécificité à 2,3).

Environnement

16 : 802 emplois et un indice de spécificité de 1, principalement sur Givors-

Grigny (178 emplois) et le Viennois, en lien avec la Vallée de la Chimie.

3.4. Typologie des entreprises17

95% des établissements de moins de 20 salariés (moyenne CCI de Lyon : 80%). Une majorité des établissements du territoire sont des sièges (76%).

13

Source : Acoss- URSSAF 2012 14

Source : Acoss- URSSAF 2012. 15

Indice de spécificité en 2012 : (nombre d’établissements par activité du territoire étudié/nombre d’établissements total du territoire étudié) / (nombre d’établissements par activités sur le territoire de l’inter-Scot/nombre total d’établissements sur le territoire de l’Inter-Scot). 16

Production et distribution d’eau, assainissement, déchets et dépollution. 17

Sources : fichier CCIR au 31/12/12 et enquête +20 CCIR 2011.

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4. SWOT TERRITORIAL

Interne

Forces Faiblesses

Prix abordable du foncier. Proximité des infrastructures (route, fleuve, fer). Patrimoine industriel fort. Des entreprises en réseau (Club Gier, Viameca, MécaLoire, Axelera, MASE…). Des spécificités et des savoir-faire (métallurgie, chaudronnerie, mécanique lourde, ensembles industriels, gestion des déchets, dépollution…). Des pôles d’excellence (Viameca, Mecaloire, Axelera, Manutech, Astus…). Des leaders sur des produits propres (Dolex, Haulotte, Zannier, groupe Fives). Un réseau riche de PME/TPE pouvant servir de relais de croissance.

Attractivité, image. Pollution des sols. Desserte TC insuffisante. Congestion des axes routiers. Friches industrielles. Risques technologiques et naturels (PPRT, PPRi).

Externe

Opportunités Menaces

Emergence du concept d’usine du futur (marché/compétitivité) porté par l’UE, l’Etat, la Région, la Métropole de Lyon (projet Vallée de Chimie) et les professionnels (groupe Fives, Cetim, Ideel…), Axelera, Axel’One, Ideel… Projets de requalification urbaine et réhabilitation de friches (Novaciéries, Métrotech…). Pôle métropolitain. Contribution de la Conférence Métropolitaine des Conseils de Développement : « Un projet de territoire d’intérêt métropolitain pour la vallée du Gier ». Convention de coopération Pôle métropolitain/CCI. Nouvelles infrastructures (A45, contournement Est/Ouest lyonnais, Anneau Des Sciences…).

Déclin des activités de production : pertes d’emplois dans l’industrie, risques de paupérisation et de déconnexion offre/demande d’emplois sur le territoire. Effet d’attractivité des territoires voisins (agglomérations lyonnaise et stéphanoise) : fonctions métropolitaines sous-représentées, baisse des activités de services aux entreprises.

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5. POSITIONNEMENT : un territoire d’expérimentation pour l’usine du futur ?

A l’issue de cette phase de pré-diagnostic basé essentiellement sur des données quantitatives et compte-tenu de la connaissance partagée des CCI sur les entreprises du territoire et les mutations indutrielles, il en ressort les éléments de positionnement suivants :

Réaffirmer la vocation industrielle du territoire et accompagner sa mutation en s’appuyant sur l’usine du futur à partir des compétences avérées de « l’usine de maintenant », avec une entrée « marché » et une entrée « compétitivité », en lien avec la Vallée de la Chimie.

Des savoir-faire présents sur le territoire Gier-Rhône-Viennois à valoriser (métallurgie, mécanique, fabrication de matériel électrique, machines et équipements, environnement/déchets…).

Une réflexion à mener à l’échelle métropolitaine et/ou régionale : certaines composantes clés

de l’usine du futur comme la filière chimie-environnement (Vallée de la Chimie, Grenoble), l’éco-construction (CAPI), les micro-nano tech (Grenoble) ou encore l’ingénierie industrielle (Lyon) se situent sur l’ensemble du territoire métropolitain et régional.

6. L’USINE DU FUTUR : de quoi parle-t-on ?

Après le charbon et la machine à vapeur au 18è siècle, l’électricité et le pétrole au 19è siècle et l’électronique et l’informatique au 20è siècle, la 4

ème révolution industrielle semble émerger avec la

numérisation des échanges et l’intégration des technologies numériques au sein des processus industriels. Ces nouvelles technologies permettent aux industries d’être plus flexibles et réactives tout en répondant aux contraintes économiques, environnementales et sociales. C’est en terme de défi que l’exprime Frédéric Sanchez, Président du Directoire de Fives, qui a mis en place l’Observatoire Fives des usines du futur et l’un des deux chefs de projet (avec B. Charlès, Président de Dassault systèmes) du plan de reconquête « usine du futur » de La nouvelle France industrielle : « Aujourd’hui, face à un monde industriel fragilisé sur lequel pèsent des défis économiques, sociétaux et environnementaux majeurs, nous nous sommes donné pour mission d’imaginer et de réfléchir aux usines de demain, en France et dans le monde

18. »

Notre appareil industriel a besoin d’être modernisé. Il s’agit donc autant d’améliorer ce qui existe que de proposer des innovations de rupture pour faire face à cette 4

ème révolution industrielle.

6.1. Quelques définitions de l’usine du futur :

« [l’usine du futur] devra être plus respectueuse de son environnement, grâce à des modes de production moins consommateurs de ressources et moins générateurs de rejets, plus intelligentes avec des modes de production toujours plus sophistiqués qui repensent l’interface homme-machine. Plus flexible, en utilisant des outils de production reconfigurables, l’usine pourra proposer une offre plus proche des besoins du marché passant du « mass market » au « custom built ». Plus intégrée, connectée au cœur des territoires et proches des acteurs de son écosystème (clients, sous-traitants et fournisseurs), l’usine de demain contribuera à dynamiser un réseau et une économie locale. » La nouvelle France industrielle, Ministère du redressement productif, 2013. « Je crois qu’une usine est tout sauf une « entité fermée » […]. Elle est, au contraire, en constante interaction avec son environnement, ses salariés, ses fournisseurs et ses clients, pour ne nommer qu’eux. Oui, l’usine du futur devra garantir la sécurité de la population. Oui, elle se devra d’être propre,

18 Cahier n°1, Observatoire Fives des usines du futur, 2013, p. 6.

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de limiter son impact environnemental, d’utiliser les énergies renouvelables et de limiter les déchets. Mais surtout, elle devra être compétitive à la fois par le hard, avec des installations qui bénéficient des meilleures technologies et conditions de fonctionnement, et par le soft, avec un système de production d’excellence et efficace. L’usine du futur sera « apprenante » pour s’adapter aux évolutions de son environnement et permettre aux hommes et aux femmes d’évoluer en même temps qu’elle. » Denis Martin

19, Cahier n°1, Observatoire Fives des usines du futur, 2013, p.17.

6.2. Un virage à ne pas manquer

D’après les experts réunis au sein de l’Observatoire Fives des usines du futur, les secteurs qui ne seraient pas à niveau dans un avenir proche en termes d’organisation, de formation, de technologies et de marketing disparaitront. Selon les experts, les secteurs qui ont aujourd’hui le plus d’atouts dans ce contexte sont ceux où la main d’œuvre est la moins importante et qui requièrent le plus de valeur ajoutée intellectuelle, ceux pour lesquels l’image de la France pourrait être un atout. « Si les experts ne se sont pas tous prononcés sur les performances des différentes filières industrielles françaises, ils soulignent néanmoins une opposition entre les secteurs traditionnels de l’industrie, en difficulté et en déclin (textile, sidérurgie, chimie…) et les secteurs tels que l’aéronautique, le luxe, la construction, les équipementiers automobile, l’énergie, les nanotechnologies ou la pharmaceutique qui rencontrent aujourd’hui davantage de succès. »

20

Sur des activités à haute valeur ajoutée, la concurrence des pays émergents est moins prégnante. Par ailleurs, les coûts de transport et de turn over sont des éléments qui peuvent profiter à la relocalisation des activités industrielles en France.

6.3. Les caractéristiques de l’usine du futur :

- Propre et économe en énergie, en matières premières et en rejets/déchets. - Numérique et flexible (communication instantanée entre les machines, outils de simulation ou de

traitement des données, robotisation…) de manière à faire face aux aléas de production. - Sécurisante pour les salariés et les riverains. - Intégrée au tissu urbain : bâti, sécurité, transports, bruit, odeurs, environnement… - Intégrée à son environnement social et économique : habitants, pouvoirs publics, emplois. - Des rapports homme-machine et homme-homme repensés.

19 Denis Martin, titulaire d’une maitrise de gestion de l’université Paris-Dauphine, après avoir occupé diverses

fonctions de direction au sein de grands groupes, il rejoint le groupe PSA en 2008 en tant que directeur du centre de production de Rennes, avant de devenir en 2010 le directeur industriel et le directeur des relations sociales du groupe. 20

Cahier n°1, Observatoire Fives des usines du futur, 2013, p. 39.

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7. POLITIQUES PUBLIQUES DE SOUTIEN

L’usine du futur (ou éco-efficiente ou encore usine 4.0), identifiée comme un enjeu d’avenir pour l’industrie, fait l’objet de programmes de soutien de la part des institutions à différents niveaux

21 dans

un souci de maintien de l’économie productive pourvoyeuse d’emplois sur le territoire.

Européen : entrée en vigueur en 2014 du programme Horizon 2020 sur la base de 6 technologies clés : microélectronique, photonique, nanotechnologie, système de production, biotechnologie.

National : lancement en 2013 de « La nouvelle France industrielle » basée sur 34 plans de reconquête industrielle, dont l’usine du futur.

Régional : - Positionnement sur les 34 plans. La Région Rhône-Alpes a lancé le 3/07/14 son plan « usine du

futur » axé sur l’accompagnement de 200 PME sur 3 ans autour de leur système de production et d’information et de leur organisation du travail (3,2 millions d’€).

- Stratégie d’innovation SRI-SI lancée en 2013 avec 2 domaines de spécialisation intelligente en lien avec l’usine du futur : « procédés industriels et usine éco-efficiente » : procédés bas carbone et éco-efficients,

métrologie et instrumentation environnementale (capteurs, logiciels de simulation, modélisation…), recyclage et traitement des déchets, chimie biosourcée.

« technologies numériques et systèmes bienveillants » : capteurs, édition de logiciels, contenus numériques, intelligence artificielle, design sensoriel, robotique, microélectronique, photonique, mécatronique, matériaux avancés.

Métropolitain :

- Lancement en 2011 du projet directeur Vallée de la Chimie par la Métropole de Lyon. - Livre blanc de l’industrie de la CCI de Lyon : conquérir les marchés du futur liés au

développement durable et au réchauffement climatique. - Travaux de la Conférence Métropolitaine des Conseils de Développement sur la vallée du Gier :

positionnement sur les équipementiers de l’énergie en lien avec la Vallée de la Chimie.

21

Source : note « Vallée du Gier-Vallée de la Chimie, un territoire d’expérimentation pour l’usine du futur », Agence d’urbanisme de Lyon, Opale, mars 2014, p. 6-7.

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8. PRESENCES LOCALES

Le bassin métropolitain

22 et régional, à une échelle plus large que le périmètre d’étude retenu, dispose

de toutes les ressources, technologies et compétences constituant les différentes composantes de l’usine du futur

23.

Volet « Environnement / Energie » : la présence des principaux donneurs d’ordre et de réseaux d’excellence - Entreprises : Arkema, GDF Suez, Suez Environnement, EDF ENR, Total, Rhodia, Asltom Power Environment (Villeurbanne, Saint-Priest, Grenoble), Air Liquide, BlueStar Silicones, BASF, Bayer, Coatex, Sita Rekem (ex Labo Services (Givors), SARP (Chasse sur Rhône), SCORI (Givors), Véolia, SNF, BIC (Saint-Chamond)… - Pôles : Axelera, Ideel, Axel’One, Gaya, LUTB, Plastipolis (Oyonnax), Tenerrdis (Grenoble), Trimatec (pôle de compétitivité procédés propres et sobres pour l'industrie Rhône-Alpes, PACA, Languedoc-Roussillon), IFP EN, UCFF (Union de la Coopération Forestière Française), CTP (Centre Technique du Papier - Grenoble), pôle Eco-Conception (Saint-Etienne), CNRS, PEP – Centre technique de la plasturgie (Oyonnax), Université de Lyon… - Enseignement/recherche : CPE Lyon (Ecole supérieure de chimie physique électronique – Villeurbanne), ENS Lyon, INSA, CEA (Grenoble), Grenoble INP (ingénieurs), Université de Savoie, CIRIDD (Centre International de Ressources et d’Innovations pour le Développement Durable – Saint-Etienne), Septen/Ciden (centre ingénierie nucléaire EDF à Villeurbanne)… Volet « mécanique / métallurgie» : la qualité des sous-traitants - Entreprises : Industeel (Chateauneuf), Tardy (La Grande Croix), Gonzalès Frères (Estrablin), Norsud (Taluyers), Setforge (L’Horme), NBC Sys (Saint-Chamond), Celette (Vienne), Loire Industrie (Saint-Chamond), Tresse Metallique Forissier (Saint-Chamond), Derveaux (Saint-Martin-La Plaine), La Compagnie Générale des Plastiques (Saint-Chamond), Haulotte (L’Horme), Famaro (Lorette), Cinetic Transitique (Grigny), Solios Carbone (Givors), Roforge (Saint-Chamond), BDEM (Saint-Chamond), Faure (Saint-Chamond), Carchi (Rive de Gier), Pichon (L’Horme), Tecnomark (Saint-Chamond), Miralu Otefal (Saint-Chamond)… - Pôles : Mecaloire, ViaMeca, Manutech, CETIM (centre technique des industries mécaniques) - Enseignement/recherche : ENSMSE (Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne), IRUP (Institut régional universitaire polytechnique à Saint-Etienne), ENISE (Ecole nationale des ingénieurs à Saint-Etienne), IDpro (Givors)… Volet « informatique / modélisation / simulation » : une masse critique de compétences Pôles : Cluster Numélink (Saint-Etienne), Cluster EDIT (Lyon), Pôle de compétitivité Minalogic (Grenoble), Syntec, Saint-Etienne Telecom… Volet « ingénierie industrielle » : 80% des compétences régionales dans le bassin - Entreprises : ABMI, Abylsen, Alten, Assystem, Bee, EDF, Egis, Ekium, Ingeco, Jacobs, Matis Technologies, Presents, Segula Matra Technologie, Inexo, Ingerop (Vienne), Ingenica (Chasse-sur-Rhône), Salesa (Vienne), DB vib consulting et ingénierie (Vienne), Adetel… - Pôles : Syntec, Cinov, Ingera² (valoriser l’ingénierie industrielle auprès des entreprises, des lycées et écoles d'ingénieurs/universités).

22

Au sens du pôle métropolitain. 23

En gras : les entreprises du périmètre d’étude.

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Volet « robotique » : faciliter le travail des salariés, automatiser… - Entreprises : Robopolis (services - Villeurbanne), Awabot (logiciel), Delat Drones (38), R2S robotics (69), SEB (69), Mobilev (69), Sileane (42)… - Pôles : INRIA (numérique - La Doua), INSA, ECAM, cluster Edit, Minalogic (micro-nano tech), I-Care (techno médicale), Thésame Annecy, Arve Industrie (pôle compétitivité Savoie), cluster Eden, Innorobo… Volet « logistique/Supply Chain » : une intégration forte au lean et au manufacturing - Pôles : LUTB/RAAC, Transpolis, logistique 42, Pil’es Nord Isère… Volet « bâtiment/architecture » : des innovations déjà engagées - Pôles : PIC/Astus (Pôle Innovation Constructive) (Nord-Isère, Pôle Eco-Conception (Saint-Etienne) cluster lumière, PISEO, cluster éco-énergies, expériences dans le tertiaire sur le Carré de Soie (Woopa) et Confluence, expériences dans l’industrie sur Lybertec et Tarare (les Olmes)… Volet « design - conception, matériaux » : des enjeux industriels à valoriser - Pôles : Cité du Design (Saint-Etienne) : collectif designers, design-moi mon savoir-faire, « matériauthèque », matériauthèque (Alizée Plasturgie)…

Source : note « Vallée du Gier-Vallée de la chimie, un territoire d’expérimentation pour l’usine du futur », Agence d’urbanisme de Lyon, Opale, mars 2014, p. 6-7.

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A l’issue de ce recensement des forces en présence sur le territoire métropolitain, il en ressort que les

tissus économiques des vallées du Gier et de la Chimie constituent des composantes essentielles d’une éventuelle réflexion métropolitaine et/ou régionale sur l’usine du futur, avec des spécialités complémentaires : - métallurgie-mécanique, gestion des déchets/environnement : Gier-Givors-Viennois - chimie-environnement : Vallée de la Chimie Dans ce paysage, les implantations de Solios Carbone et de Cinetic Transitique, filiales du groupe Fives, très présent au niveau national sur la thématique de l’usine du futur pourraient constituer une pièce maitresse de cet écosystème.

9. RETOURS D’ACTEURS

Suite à la phase d’analyse quantitative, une trentaine d’entretiens ont été conduits avec les acteurs du territoire (entreprises, collectivités, clusters…) et des « experts » de l’usine du futur au niveau national

24. Ces nombreux échanges nous ont permis de mieux en cerner le contenu du concept

d’usine du futur, les forces vives en présence sur le territoire, les besoins et les enjeux pour les entreprises et le développement économique local. Globalement l’ensemble des acteurs rencontrés ont manifesté un intérêt partagé pour la thématique « usine du futur » avec des degrés divers de connaissance et d’implication sur le sujet.

9.1. L’usine du futur : un marché en développement

Si à ce jour il y a peu de projets de constructions d’usines nouvelles en France, le marché se situant davantage dans les pays émergents (Chine, Brésil, Maroc), il y a cependant des améliorations constantes mises en œuvre au sein des usines existantes sur le territoire national. Par ailleurs, il est à noter qu’il existe des projets d’installation sur notre territoire, ce qui est le cas notamment de l’entreprise Clextral (industrie d’équipement agroalimentaire) qui a un projet d’implantation à Firminy avec la construction d’une usine du futur. Concernant le secteur de la chimie, il existe une concurrence forte face au développement de sites de pétrochimie au Moyen-Orient. En l’état actuel de la réglementation, consommer plus propre et recycler ses déchets ne représente pas un marché naturel (taxe carbone, réglementations, incitations). Mais selon les acteurs du secteur, cela n’empêche pas, au contraire, d’investir dans la R&D pour être prêt au niveau des procédés et technologies quand la réglementation évoluera et que la contrainte sera plus forte. C’est tout le sens d’un institut comme Ideel

25 et d’une plateforme telle qu’Axel’One, au

sein desquelles les entreprises investissent pour l’avenir. A l’inverse, les nouveaux matériaux plus performants et plus légers, notamment pour les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, et l’optimisation des procédés rencontrent dès à présent un marché naturel. Dans l’usine du futur plus automatisée et numérique, les activités de maintenance et de sécurité seront toujours nécessaires (pompes, cuves, vannes…), ce qui implique un potentiel de développement des activités de maintenance et de sous-traitance. Ces activités sont déjà bien présentes sur le territoire de la métropole lyonnaise et constituent un atout certain pour les donneurs d’ordres.

24

Liste des personnes rencontrées en annexe n°3 25

Ideel est un ITE. Les instituts pour la transition énergétique (ITE) sont des plates-formes interdisciplinaires dans le domaine des énergies décarbonées, rassemblant les compétences de l’industrie et de la recherche publique dans une logique de co-investissement public-privé et de collaboration étroite entre tous les acteurs », qui doivent permettre de « renforcer les écosystèmes constitués par les pôles de compétitivité. Source : projet de loi de finances rectificative pour 2010.

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Selon les acteurs de la filière énergie, les besoins en sous-traitance dans ce secteur se feront sur les prochaines années dans le nucléaire (plan grand carénage EDF : 55 milliards d’€ d’ici 2025) et l’hydraulique (programme Renouv’eau EDF : 800 millions d’€). Enfin, les acteurs rencontrés nous ont fait part d’un besoin d’identification des équipementiers/sous-traitants. En effet, dans le cadre d’expérimentations et de la mise en œuvre de projets, il serait utile de pouvoir les identifier et les cartographier.

9.2. L’usine du futur : enjeu de compétitivité coût et hors coût pour les industries

La réduction du coût de l’énergie dans l’industrie est un enjeu déterminant dans une économie mondialisée, notamment face au faible prix du gaz aux USA. Selon les acteurs rencontrés, 30% des économies d’énergies seraient à rechercher dans le bâti (architecture, nouveaux matériaux de construction ou réutilisation de matériaux anciens (pisé, chanvre…), fenêtres éco-conçues…). Concernant le secteur de la robotique industrielle, il y a peu de fabricants en Rhône-Alpes (une dizaine), l’enjeu pour cette thématique relève davantage de la compétitivité des industries locales. Selon Bruno Bonnel, Président de Robopolis, la France ne recense que 35 000 robots de production contre 150 000 en Allemagne et 65 000 en Italie. Il s’agit d’amener les industries à s’équiper en robotique pour améliorer leur compétitivité (coûts, délais) et maintenir les emplois. En effet, selon certains experts, un robot génèrerait trois créations d’emplois. Un travail de sensibilisation semble nécessaire à effectuer auprès des PME pour leur démontrer les atouts et l’accessibilité de ces technologies. Ce sont les objectifs portés par la Région Rhône-Alpes et le CETIM (programme Robot Start PME). Le coût lié au traitement des déchets amène également les entreprises à s’intéresser aux technologies pour réduire ce poste de dépenses, notamment en cherchant les solutions pour produire moins de déchets. La déconstruction et le traitement des déchets du bâtiment constituent de la même manière un marché. Il s’agit d’une véritable économie à structurer et à construire. L’intégration du design ou encore l’économie de la fonctionnalité dans les procédés de conception et de fabrication représentent une source de compétitivité et d’efficacité (ergonomie, éco-conception, ingénierie des usages…). Enfin, les aspects humains (sécurité, ergonomie, santé au travail, recrutement, formation…) sont des aspects importants liés à la performance des entreprises et aux enjeux sociétaux à ne pas négliger.

9.3. Besoins des entreprises

Les industries doivent également miser sur l’innovation. C’est la valeur ajoutée intellectuelle qui leur permettra de faire face à la concurrence des pays émergents. L’enjeu pour les entreprises est de devenir innovantes et de renforcer leur R&D. Depuis 30 ans, le tissu économique de la vallée du Gier, essentiellement productif, a muté en intégrant des fonctions tertiaires au sein des entreprises allant de la R&D, au prototypage jusqu’à la production. Parfois même, elles hébergent les bureaux d’études de leurs clients. Les PME se sont positionnées sur des marchés de niche relativement stables. L’enjeu est de les accompagner dans leur développement. Pour cela elles ont besoin de renforcer leur structure financière et d’être soutenues dans leurs projets du financement jusqu’à la mise sur le marché. Ceci implique un renforcement de leurs démarches commerciales trop souvent difficiles à piloter pour des dirigeants qui ont généralement un profil technique. L’enjeu pour les entreprises déjà innovantes est de pouvoir passer de la R&D à la production industrielle plus rapidement (« time to market ») et de réaliser efficacement le prototypage (cf. plateformes).

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Malgré la présence de plateformes technologiques, telles que le CETIM, ASTUS Construction, Axel’One ou encore Manutech, les entreprises ont davantage besoin d’avoir accès à des démonstrateurs technologiques.

Concernant la coopération entre les entreprises (marchés, produits…), il existe déjà des liens en local, notamment dans le secteur de la sous-traitance et de la maintenance avec une forte valeur ajoutée comme le fait par exemple Mécaloire pour permettre aux PME de répondre en se groupant à des marchés auxquels elles n’auraient pas eu accès individuellement. Le pôle de compétitivité Viaméca œuvre lui au renforcement de la coopération technologique entre donneurs d’ordre et PME en lien avec l’enseignement supérieur et la recherche. Une des forces du Gier réside dans la capacité des dirigeants d’entreprises à travailler ensemble. Une nouvelle génération de dirigeants prend les commandes, enclins à développer des visions stratégiques avec l’appui d’équipes compétentes. De même, dans sa mission de création de valeur, le pôle de compétitivité Axelera œuvre dans le rapprochement des mondes de l’innovation et du business, notamment à travers ses clubs : l’Axelera Business Club qui a pour objectif de monter des partenariats « business » gagnant/gagnant et l’Axelera Invest Club, un rassemblement d’investisseurs privés de la filière chimie/environnement et énergie qui a pour objectif de rapprocher les investisseurs privés et les entrepreneurs innovants. En termes de ressources humaines, les industriels alertent sur la nécessité de former les jeunes aux métiers industriels. Les problèmes de formation et de recrutement du personnel est une problématique cruciale dont dépend le maintien et l’avenir des entreprises. Les acteurs rencontrés nous ont également fait part de la nécessité de trouver des locaux pour les entreprises en phase de R&D lorsqu’elles passent à la production en restant sur le territoire. Enfin, il a été évoqué à plusieurs reprises, les difficultés pour les sous-traitants d’avoir accès aux bons interlocuteurs dans les grands groupes et les inciter à trouver des solutions à leurs besoins en local (excepté pour la maintenance). Cette situation plaide pour la présence d’un show room visant à présenter les compétences et passer de la simple sous-traitance à une véritable cotraitance au travers d’un projet type « concept-usine » où seraient rassemblées toutes les pièces qui composent une usine et qui sont fabriquées sur place (de la charpente métallique aux chaînes de production), ainsi que les outils de la chaine de production.

9.4. Besoins des salariés

Il s’agit d’aborder également les enjeux d’organisation et de management liés à la perspective d’un nouvel appareil productif qui ne peut se résumer à une dimension technologique et à une dimension marché. L’usine du futur doit également permettre de pousser la réflexion sur les relations humaines au sein de ces organisations en tenant compte des aspirations des nouvelles générations et des initiatives qui émergent aujourd’hui (espaces de co-working, télétravail, « nudge », management comportemental, etc.). La présence des Instituts de gestion, des ESC et des réseaux de managers au niveau de la COMUE

26 du bassin métropolitain devrait permettre d’apporter des visions fécondes de ces évolutions

à l’image de la RSE.

26 L'Université de Lyon est une communauté d'universités et établissements (COMUE) qui fédère 11 universités

et grandes écoles de Lyon et Saint-Etienne.

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9.5. Enjeux économiques territoriaux

Si certains grands groupes internationaux sont partis de la vallée du Gier, nombre d’entre eux demeurent, ainsi que les grands groupes français (Famaro, Haulotte, Zannier, Fives). Développer les liens entre la Vallée de la Chimie et la vallée du Gier sur l’usine du futur semble pertinent, afin d’accroitre le potentiel de développement des entreprises de la vallée du Gier et valoriser leurs savoir-faire. De la même manière, les liens entre les pôles de compétitivité et clusters sont à renforcer (Viameca-Axelera-LUTB) par la mise en place de groupes de travail par exemple. La Vallée de la Chimie est fortement positionnée sur le volet chimie-environnement de l’usine du futur, notamment avec la R&D sur les procédés de l’usine éco-efficiente. La Métropole de Lyon souhaite attirer sur la Vallée de la Chimie les équipementiers de la chimie, les acteurs du recyclage, les clients de la chimie (producteurs de matériaux), la production de molécules bio-sourcées, et les énergies vertes. L’objectif étant d’encourager le maintien et la création d’entreprises et d’emplois. Il existe une forte concentration de la filière ingénierie sur les agglomérations (lyonnaise, viennoise, stéphanoise). Enfin, d’un point de vue territorial, il existe un enjeu fort ; celui de l’acceptation des industries sur le territoire avec leurs nuisances à limiter, et leurs apports à valoriser notamment en termes d’emplois.

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10. PISTES DE TRAVAIL ET ORIENTATIONS

Approche marché/valorisation

Approche compétitivité/ancrage territorial

Actions nouvelles

- Cartographier les forces en présence (entreprises, innovations, laboratoires de recherche….). - Valoriser les compétences du territoire (marketing territorial) : un show room des équipementiers pour l’usine du futur, site Internet, présence sur des salons (ex: Pollutec), événement dédié, inventaire des démarches innovantes… - Mettre en place un démonstrateur technologique. - Mettre en place des synergies inter-entreprises dans le cadre de l’économie circulaire (cf. programme PASI sur le territoire Grenoblois).

- Sensibiliser les industries sur les enjeux de l’usine du futur (réduction énergie, réduction déchets, robotisation…) : événements, réunions d’info…

Actions existantes/à

renforcer

- Favoriser le rapprochement de PME/PMI pour répondre aux défis du marché (taille, innovation…) au sein des clusters, pôles de compétitivité, grappes, clubs d’entreprises. - Encourager les coopérations entre les pôles d’excellence et clubs d’entreprises (groupes de travail). - Favoriser les rencontres donneurs d’ordres/sous-traitants. - Aider à la prospection commune à l’international (sur les marchés émergents). - Accompagner les entreprises du territoire pour appréhender et anticiper les mutations des marchés porteurs. - Répondre aux besoins en locaux/foncier pour les entreprises innovantes (start up ou implantations) (Aderly, collectivités, CCI…)

- Encourager les industries à s’équiper en nouvelles technologies, process ou innovations organisationnelles (cf. plan PME, Robot Start PME, plan régional « usine du futur »…). - Favoriser la création d’entreprises. - Encourager l’implantation d’entreprises. - Accompagner au financement de projets (subventions, regroupements…). (cf. les-aides.fr) - Accompagner les entreprises dans leur projet. - Favoriser l’acceptation des usines dans leur environnement, valoriser leur rôle dans l‘économie locale et traiter collectivement la question des contraintes (risques, ressources en eau, dépollution…) (ex : Forum sécurité industrielle de Pierre-Bénite).

Orientations

- Réaffirmer la vocation industrielle du territoire Gier-Rhône-Viennois. - Rapprocher les vallées du Gier et de la Chimie. - Avoir une réflexion à l’échelle du pôle métropolitain, voir régionale.

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11. CONCLUSION

L’usine du futur est donc un sujet d’actualité qui doit être appréhendé sous deux approches. D’une part sous l’angle de la compétitivité des industries locales qui doivent amorcer leur mutation vers l’usine du futur pour améliorer leur performance, et d’autre part une orientation « marché » avec la valorisation des compétences et savoir-faire locaux. Compte tenu de la transversalité du concept (usine éco-efficiente, numérique et humaine) et de la diversité des compétences liées à cette thématique, l’usine du futur est un sujet d’enjeu métropolitain, qui doit à minima être traité à cette échelle voire à l’échelle régionale pour englober toutes les composantes de l’usine du futur. Ainsi, il conviendrait d’élargir le périmètre de cette analyse dans la perspective d’une phase opérationnelle. Dans le cadre d’une réflexion plus large, le périmètre d’étude « Gier-Rhône-Viennois » pourrait être un territoire d’expérimentations avec un atterrissage territorial des projets. Par ailleurs, il faut veiller à ne pas trop spécialiser les territoires au risque de freiner les synergies possibles ou encore d’écarter certaines ressources et savoir-faire locaux. Il s’agirait au contraire de raisonner en termes de compétences à l’échelle du périmètre métropolitain intégrant les agglomérations lyonnaises et stéphanoises. Les CCI souhaitent, aux côtés des acteurs du territoire, approfondir le sujet et définir de manière concertée un plan d’actions dans la perspective d’une mise en œuvre opérationnelle des projets. Elles sauront mobiliser le cas échéant les entreprises du territoire qui ont manifesté un intérêt réel sur le sujet de l’usine du futur lors de nos différentes rencontres.

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12. ANNEXES

1. Liste des communes du périmètre 2. Liste des entreprises repérées sur notre périmètre d’étude 3. Acteurs rencontrés 4. Tableau des plateformes technologiques 5. Disponibilités foncières à vocation économique 6. Experts nationaux de l’usine du futur

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Annexe 1 : Liste des communes du périmètre d’étude

CCI Lyon

Ampuis CC Condrieu

Chassagny CC Pays Mornantais

Chaussan CC Pays Mornantais

Condrieu CC Condrieu

Echalas CC Condrieu

Givors GL Grigny GL Les Haies CC Condrieu

Loire sur Rhône CC Condrieu

Longes CC Condrieu

Mornant CC Pays Mornantais

Orlienas CC Pays Mornantais

Riverie CC Pays Mornantais

Rontalon CC Pays Mornantais

Saint-Andéol-le-chateau CC Pays Mornantais

Saint-André-la-Côte CC Pays Mornantais

Saint-Cyr-sur-le-Rhône CC Condrieu

Saint-Didier-Sous-Riverie CC Pays Mornantais

Sainte-Catherine CC Pays Mornantais

Saint-Jean-de-Touslas CC Pays Mornantais

Saint-Laurent-d'Agny CC Pays Mornantais Saint-Maurice-sur-Dargoire CC Pays Mornantais

Saint-Romain-en-Gier CC Condrieu

Saint-Sorlin CC Pays Mornantais

Taluyers CC Pays Mornantais

Trèves CC Condrieu

Tupin-et-Semons CC Condrieu

CCI Saint-Etienne Montbrison

Cellieu Chagnon Châteauneuf

Dargoire Doizieux Farnay Genilac La Grand Croix

Lorette L'Horme La Terrasse sur Dorlay

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La Valla-en-Gier Pavezin

Rive-de-Gier Saint-Chamond Sainte-Croix-en-Jarez Saint-Joseph Saint-Martin-la-Plaine Saint-Paul-en-Jarez Saint-Romain-en-Jarez Tartaras

Valfleury

CCI Nord-Isère

Chasse-sur-Rhône CAPV Chonas-l'Amballan CAPV Chuzelles CAPV Les Côtes-d'Arey CAPV Estrablin CAPV Eyzin-Pinet CAPV Jardin CAPV Luzinay CAPV Moidieu-Détourbe CAPV Pont-Évêque CAPV Reventin-Vaugris CAPV Saint-Romain-en-Gal CAPV Saint-Sorlin-de-Vienne CAPV Septème CAPV Serpaize CAPV Seyssuel CAPV Vienne CAPV Villette-de-Vienne CAPV

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Annexe 2 : liste des principaux établissements de notre périmètre d’étude

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Annexe 3 : Acteurs rencontrés / échanges Institutionnels Pôle métropolitain Région Rhône-Alpes Communauté Urbaine de Lyon Saint-Etienne Métropole Communauté d’Agglomération du Pays Viennois Conférence Métropolitaine des Conseils de Développement Réseaux/Experts LUTB Ingera² Ideel Axelera Axel’One Mase Chargé de projet robotique CCI de Lyon Pôle Eco-Conception Mecaloire Cité du Design Club Gier Pôle Innovation Constructive FNADE (Fédération Nationale des Activités de Dépollution et de l’Environnement) Entreprises Dervaux (Groupe SiCAM) – Matériel d’équipement pour réseaux aériens de distribution électrique (Saint-Martin-La-Plaine) Fluid Design (Xavier Tardy) – Fabrication d’équipements hydrauliques et pneumatiques (Lorette) AG Tolerie – Découpage, emboutissage (Saint-Martin-La-Plaine) Asis – Ingénierie, logiciels logistique (Saint-Etienne) Sileane – Edition de logiciels applicatifs (Saint-Etienne) Haulotte – fabrication de matériel de levage et de manutention (L’Horme) Setforge – Forge, estampage, matriçage (L’Horme)

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Annexe 4 : Tableau des plateformes technologiques Le tableau ci-dessous sur les plateformes technologiques montre les ressources riches et diversifiées dans ce domaine qui peuvent profiter aux entreprises du territoire. Il s’agira d’en faire un inventaire exhaustif et de mieux les faire connaître auprès de l’ensemble des entreprises, donneurs d’ordre comme sous-traitants.

Les équipements d'appui de process : les plateformes

techniques

Les équipements et actions de

valorisation/promotion

Les entreprises bénéficiaires en lien avec les DSI

Transpolis (mobilité) I.D. PRO (design – microtechniques)

Showrooms (Smart Electric, Olac, Mat'Electric…)

Les entreprises des systèmes de transport, de la chimie et environnement, de l'énergie, de la santé, des industries créatives, du textile technique (etc)

Banc national d'épreuve (test fiabilité Saint-Etienne) ( droit au CIR)

Marketing territorial : Citytechs Tour, Medical Tour

Autres entreprises : BTP, infrastructures, IAA, métallurgie, mécanique, etc

Astus construction (modélisation – Nord-Isère)

Congrès, forums et salons Entreprises leaders

Matériautech (Allizé Plasturgie) Cité de la gastronomie Autres entreprises dont services (ex. Ingénierie industrielle)

Banc d'essai du frein Safran Novalive – communication visuelle – Salon C!Print

Centre d'expérimentation Institut Paul Bocuse

Gaya, Axel-one, etc

PISEO (Lumière)

INEXO (Lean)

Manutech (Saint-Etienne) Plateformes IUT

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Annexe 5 : Disponibilités foncières à vocation économique

Le volet économique à l’échelle de l’Interscot

La métropole lyonnaise compte 1,2 million d’emplois et plus de 16 500 ha d’espaces dédiés à l’activité économique. Elle dispose aujourd’hui de plus de 6 000 ha de foncier libre à vocation économique, dont 2 500 à 3 000 ha sur 27 sites stratégiques.

Les sites économiques métropolitains existants : Ambérieu-en-Bugey, PIPA, Parc technologique de l’Isle d’Abeau, Parc des Chesnes, Porte des Alpes, carré de Soie, Part-Dieu, Biopôle de Gerland, Vallée de la Chimie, Vaise, Pôle économique Ouest, Stelytec, Métrotech, Saint-Etienne Châteaucreux, Les Plaines, Opéra Parc, Salaise-Sablons, Nord Drôme, Parc de Bonvert.

Les sites économiques métropolitains projetés : Saint-Exupéry, Portes du Dauphiné, Pays des couleurs (Nord-Isère), Moutout Peyssilieu (Stade des Lumières), Lyon Confluence, Lybertec (Beaujolais), Ile Porte (Beaujolais), Tarare Est, Givors-Loire-sur-Rhône.

Disponibilités foncières pour les activités économiques sur les SCOT de notre périmètre d’étude :

Sur l’ensemble des SCOT impactant le périmètre de l’étude Gier-Rhône-Viennois (et non pas uniquement sur les communes du périmètre

27), on recense entre 1 950 ha et 1 750 ha de foncier à

destination économique aménageables à horizon 2020/2030 (création, extension, renouvellement et tous types d’activités confondues).

- SCOT Sud Loire : 500 ha

Sites d’intérêt métropolitain :

- Novacieries à Saint-Chamond (production industrielle) - Stelytec à Saint-Chamond (production industrielle) Hors périmètre d’étude : - ZAIN à Andrézieux-Bouthéon (production industrielle haut de gamme en lien avec les

recherches du pôle Carnot) - Opéra Parc les Plaines à Bonson (production industrielle et logistique) - Nord de Saint-Etienne : Chateaucreux (tertiaire, services aux entreprises) + Manufacture

Plaine d’Achille (R&D) - Metrotech à Saint-Jean de Bonnefonds (tertiaire, services aux entreprises)

Sites d’intérêt Sud Loire :

- L’Entrée Est à Rive-de-Gier - Adèle Bourdon à Lorette - La zone de Clos Marquet – le Ban à Saint-Chamond Hors périmètre d’étude : - L’Espace Émeraude composé des sites économiques de Tournel à Champdieu, de Vaure et

Survaure, Champs de Mars-Les Granges-Four à Chaux et la Croix Meyssant à Montbrison et Savigneux

- Les Murons 2 à Veauche - Firminy-Unieux-Fraisses - Molina la Chazotte à Saint-Etienne, Sorbiers et La Talaudière - La zone du SIPAB à Andrézieux Bouthéon

27

Sud Loire : 22 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 117 communes Rives du Rhône : 287 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 80 communes Agglomération lyonnaise : 2 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 72 communes Ouest Lyonnais : 15 communes au sein de notre périmètre d’étude sur 47 communes

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- SCOT Rives du Rhône : 500 ha

Site industrialo-portuaire Givors-Loire sur Rhône (20% du site sur le territoire du SEPAL) : - Confirmer la vocation économique de l’ensemble des tènements EDF et CNR. - Redéploiement du site dans une perspective métropolitaine en complémentarité avec Salaise-

sur-Sanne vers des activités favorisant l’usage du fluvial et ferré (avec une augmentation des services et équipements portuaires).

- Insertion environnementale soignée. Hors périmètre d’étude

Zip Salaise-Sablons : - 300 ha, dont 100 ha gérés par la CNR + 7ha de capacité d’extension. - Activités industrielles et logistiques nécessitant une desserte multimodale. - Nécessité de coopérations fortes avec les territoires voisins. - Eco-conception, aménagements préservant l’environnement.

Plateformes chimiques Saint-Clair du Rhône – Roussillon et Salaise-sur-Sanne : - Maintenir les activités industrielles traditionnelles. - Conserver des marges de manœuvres foncières autour des installations sans augmenter les

risques déjà existants pour les populations riveraines.

Bassin Viennois : - Fin de l’extension et aménagement de la ZAE des Platières à Chasse sur Rhône (8 ha) - Création de 50 ha à l’est de la zone du Grand Champ (Chonas – l’Amballan) - Extension vers l’est des ZAE Monplaisir et du Rocher sur Pont-Eveque et estrablin (20-30ha)

- SCOT de l’Agglomération Lyonnaise : entre 300 et 500 ha

Les sites économiques métropolitains : Lyon-Saint Exupéry, Lyon Part-Dieu, Confluent, Gerland, Porte des Alpes, Vaise, Pôle économique ouest, Vallée de la Chimie, Montout-Peyssilieu, Givors/Loire-sur-Rhône, Carré de Soie, Portes du Dauphiné.

Les sites d’interfaces : espace interdépartemental autour de Lyon-Saint Exupéry (avec les Scot Boucle du Rhône en Dauphiné et nord Isère), vallée du Gier (avec le Scot Sud Loire), Porte sud-ouest, RD342-A450 (avec le Scot de l’ouest lyonnais), Porte nord-ouest (avec les Scot de l’ouest lyonnais et du Beaujolais), Porte nord-A46 (avec les Scot Beaujolais/Val-de-Saône-Dombes/Dombes et Bucopa), site industrialo-portuaire de Givors-Loire-sur-Rhône (avec le Scot des Rives du Rhône), plateforme portuaire nord dont le Scot préserve l’implantation potentielle au niveau de Saint-Germain-au-Mont-d’Or/Quincieux/Genay, en complément de Villefranche-sur-Saône (avec le Scot Beaujolais). Des sites économiques d’agglomération (rayonnement métropolitain, rénover la base industrielle, développer les emplois de service) partout sur le territoire (sites dédiés et sites mixtes).

- SCOT de l’Ouest Lyonnais : 450 ha A terme 16 créations de ZAE (Lentilly, Grézieu la Varenne, Millery, Vourles, Montagny) pour environ 130 ha (dont 40 ha SMADEOR à Sarcey/Bully) et 21 extensions de ZAE pour environ 146 ha (Mornant, Montagny…). Par territoires :

- Pays Mornantais : 164 ha, dont 53 disponibles à moyen/long terme, notamment sur Les Platières (39 ha).

Hors périmètre d’étude - Pays de l’Arbresle : 275,2 ha, dont 86,9 ha disponibles à moyen/long terme, notamment sur

SMADEOR (40 ha), La Ponchonnière à Savigny (9,3 ha), Noyeraie II à Sarcey (6,2 ha), La Plagne à Bully (7,4 ha).

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- Vallons du Lyonnais : 150 ha, dont 71 ha disponibles à moyen/long terme, notamment sur Clapeloup à Sainte-Consorce (9 ha) et Les Lats à Messimy (17 ha).

- Vallée du Garon : 356 ha, dont 65 disponibles à moyen/long terme, notamment sur Le Serpolet à Millery (15 ha), Les Ronzières à Vourles (8 ha), Le Baconnet à Montagny (10 ha), Les Esses à Montagny (10 ha), Moninsable 2 à Brignais (11 ha).

Les contraintes réglementaires : Les territoires de la vallée du Gier, du sud Rhône et du pays viennois sont fortement marqués par les risques technologiques et d’inondation qui imposent donc des contraintes règlementaires fortes limitant la disponibilité du foncier. Les PPRT

28 sur notre périmètre d’étude :

- PPRT TACS à Givors - PPRT Novasep/Finorga à Chasse-sur-Rhône

Hors périmètre d’étude, les PPRT sur la Vallée de la Chimie (ADG à Saint-Genis-Laval, Arkema, Rhodia, Bluestar à Saint-Fons, Total France et Rhône Gaz à Feyzin, Arkema à Pierre-Bénite, dépôts pétroliers au Port de Lyon Edouard Herriot-Lyon7è) et les PPRT Roussillon/Saint-Clair-du-Rhône/Sablons/Salaise-sur-Sanne/Condrieu (Adisseo, Tourmaline Real Estate, Bluestar Silicones, Engrais sud Vienne…). Les PPRi

29 sur notre périmètre d’étude :

- PPRi du Garon aval : Givors, Grigny, Brignais, Montagny, Vourles… - PPRi du Rhône en aval de Lyon : Ampuis, Condrieu, Givors, Grigny, Loire-sur-Rhone, Saint-

Romain-en-Gal, Tupin et Semons, Sainte-Colombe et Ternay… - PPRi du Gier : sur la Loire (la Valla-en-Gier, Saint-Chamond, Doizieux, la Terrasse-sur-

Dorlay, Saint-Paul-en-Jarez, Lorette, Cellieu, la Grand-Croix, l’Horme, Sainte-Croix en Jarez, Pavezin, Châteauneuf, Rive-de-Gier, Génilac, Chagnon, Valfleury, Saint-Romain-en-Jarez, Saint-Martin la Plaine, Saint-Joseph, Tartaras, Dargoire…) et le Rhône (Givors…).

Et aussi les PPRi de la vallée de l’Ozon et de Sablons.

28 Plans de prévention des risques technologiques

29 Plans de prévention des risques inondation

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Annexe 6 : Experts nationaux de l’usine du futur - Frederic Sanchez : Président du directoire de Fives et co-pilote (avec Dassault Systèmes) du Plan

usine du futur de la « nouvelle France industrielle ». - Stanislas Le Chevalier : chef de projet stratégie industrielle chez Fives. - Jacques Khéliff : Directeur du développement durable chez Solvay. - Matthieu Pelissie du Rausas : Directeur associé, responsable du pôle de compétences industrie,

chez MacKinsey. - Eric Ballot : Enseignant-chercheur en systèmes de production et logistique à Mines ParisTech. - Armand Hatchuel : Co-responsable de la chaire « Théorie et méthodes de la conception

innovante » à Mines ParisTech. - Daniel Boy : Directeur de recherche au Cevipof, spécialiste des rapports entre sciences,

technologies et société (regard sociologique sur la place et le rôle de l’industrie dans son environnement social et environnemental).

- Jean-Louis Levet : Economiste industriel. - Thierry Bogaert : Architecte spécialisé dans l’architecture industrielle. - Eric Seuillet, Président de la Fabrique du Futur. - André Montaud, Directeur de Thésame (Centre de ressources des industries en matière

d’innovation productive).

Page 32: Rapport Usine du futur

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