référentiel des métiers des systèmes d'information

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–LES MÉTIERS DES SYSTÈMES D’INFORMATION– LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES

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Référentiel des métiers des systèmes d'information APEC

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– LES MÉTIERS DES SYSTÈMES

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www.apec.fr

ISBN 978-2-7336-0706-0ISSN 1771-9275

DANS LA MÊME COLLECTION

Dernière publication : Les métiers de l’immobilier (2013)

– Les métiers des ressources humaines (2013)– Les métiers en émergence, hors-série (2013)– Les métiers de la banque (2012)– Les métiers de l’Internet (2012)– Les métiers de la finance et de la comptabilité (2012)– Les métiers de l’environnement (2012)– Les métiers du domaine du fundraising (de la collecte de fonds) (2011)– Les métiers du secteur du commerce de détail et de la distribution (2011)– Les métiers du secteur de la construction– Les métiers du secteur de l’énergie– Les métiers de la fonction production industrielle– Les métiers de la fonction communication– Les métiers de la fonction études, recherche et développement– Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social– Les métiers de la fonction informatique– Les métiers de la fonction achats– Les métiers du secteur de l’assurance– Les métiers du secteur des télécoms– Les métiers du secteur de l’agroalimentaire– Les métiers de la fonction logistique et du transport– Les métiers des fonctions commerciale et marketing

ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES51, BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14

CENTRE DE RELATIONS CLIENTS0810 805 805*

DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H* prix d’un appel local

ONT PARTICIPÉ À SON ÉLABORATIONCette étude a été réalisée par le département Études

et recherche de l’Apec.

Sylvie Delattre, pilotage de l’étudeViviane Deschamps, Élodie Couratier, analyse et rédactionMaïmouna Fossorier, direction de l’étudeSophie Alexandre, recherche documentairePierre Lamblin, direction du département

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–LES RÉFÉRENTIELSDES MÉTIERS CADRES,UNE PUBLICATIONDE L’APEC–Les référentiels des métiers cadres sont des outils destinésaux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressourceshumaines.

Ils permettent :• de mieux connaître et faire connaître

les métiers cadres d’une fonction ou d’un secteurau moyen de fiches métiers,

• d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,• de fournir des informations pratiques permettant

au lecteur d’aller plus loin dans la recherched’un emploi ou pour pourvoir un poste.

Ils sont réalisés à partir de l’analyse :• des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues

sur Internet,• d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables

opérationnels et de cadres en poste.

Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Associationpour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet1901. L’Apec en a la qualité d’auteur.L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par lespartenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFDT, UGICT-CGT).

Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec ana-lyse et anticipe les évolutions dans un programme annueld’études et de veille : grandes enquêtes annuelles (recru-tements, salaires, métiers et mobilité professionnelle descadres, insertion professionnelle des jeunes diplômés…)et études spécifiques sur des thématiques clés auprès desjeunes de l’enseignement supérieur, des cadres et desentreprises.Le département études et recherche de l’Apec et sa qua-rantaine de collaborateurs animent cet observatoire.

Tous les référentiels métiers sont disponibles gratuite-ment sur www.recruteurs.apec.fr, rubrique Observatoirede l’emploi.Toutes les études de l’Apec sont disponibles gratuite-ment sur le site www.cadres.apec.fr

Toute reproduction totale ou partielle, par quelque pro-cédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointede l’Apec, est strictement interdite et constituerait unecontrefaçon (article L. 122-4 et L. 335-2 du Code de lapropriété intellectuelle).

ÉDITION 2014

–LES MÉTIERSDES SYSTÈMES

D’INFORMATION–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION2

P. 4

P. 5

P. 6P. 13

P. 17

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P. 21P. 23P. 29

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P. 37P. 43P. 49P. 55P. 61P. 67P. 73P. 79

INTRODUCTION

ENTREPRISES ET CADRES DES SYSTÈMESD’INFORMATION

Les acteursLes principales évolutions et l’impact sur les métiers des systèmesd’information

LES FICHES MÉTIERS

Cartographie des métiers par familleCartographie élargieCartographie des métiers selon l’expérience

Les métiers de la direction informatique1 – Directeur des systèmes d’information (DSI)2 – Responsable informatique

Les métiers des études informatiques (maîtrise d’ouvrage,architecture, développement)3 – Directeur des études informatiques4 – Consultant maîtrise d’ouvrage5 – Urbaniste – architecte fonctionnel du système d’information6 – Directeur de projet informatique7 – Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique8 – Consultant intégrateur de progiciel9 – Ingénieur développement logiciel10 – Consultant informatique décisionnelle/big data

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 3

P. 87P. 89P. 95P. 101P. 107P. 113P. 119P. 125P. 131P. 137

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Les métiers de la production et des infrastructures informatiques11 – Directeur des infrastructures et de la production informatique12 – Responsable de parc informatique13 – Ingénieur de production informatique14 – Ingénieur qualité méthodes/informatiques15 – Responsable sécurité informatique16 – Architecte infrastructures17 – Ingénieur système18 – Administrateur de bases de données19 – Ingénieur réseaux/télécoms

POUR ALLER PLUS LOIN

Organismes institutionnelsFédérations professionnellesSyndicats professionnelsAssociations professionnellesÉtablissements de formationPublicationsSites internet

ANNEXES

Abréviations et siglesLexique

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION4

–INTRODUCTION–

Avec plus de 34 000 postes de cadres pourvus en 2013 dans les activités informatiques et télécoms (source :enquête annuelle Apec de conjoncture), l’informatique reste un secteur porteur pour les cadres et les jeunesdiplômés.

En 2012, suite à l’explosion du Web et en lien avec l’émergence d’un certain nombre de nouveaux métiers,l’Apec a publié un référentiel portant sur 19 métiers stratégiques de l’Internet.

Avec l’augmentation croissante des volumes de données (big data), des délais de traitement de plus en pluscourts, la montée en puissance des systèmes ouverts, le développement de l’informatique embarquée, del’informatique décisionnelle, de la mobilité aussi bien sur site que hors site, il était important que l’Apecanalyse l’impact de la transformation numérique sur les métiers cadres des systèmes d’information, iden-tifie les métiers émergents et les nouvelles compétences recherchées par les entreprises.

Assurer la cohérence du SI au regard des besoins des métiers, accompagner et piloter leur propre transfor-mation numérique, rationaliser les infrastructures, mutualiser et faire converger les applications informatiquesdans un souci de réduction des coûts et d’optimisation des moyens, tels sont les principaux enjeux auxquelssont confrontés les cadres des DSI depuis quelques années et pour les années à venir.

Dans ce nouveau référentiel, 19 métiers ont été décrits, organisés en trois grandes familles :– les métiers de la direction informatique,– les métiers des études informatiques (études, MOA, urbanisme, développement et intégration, informatique

décisionnelle).– les métiers des infrastructures et de la production informatique (exploitation, infrastructure).

Quelques métiers nouveaux ou en développement ont été identifiés et décrits, tels que l’urbaniste/archi-tecte fonctionnel, le consultant en informatique décisionnelle ou big data, l’architecte infrastructures, leconsultant intégrateur de progiciel.

Les 19 fiches métiers présentent ainsi une analyse des évolutions marquantes, les compétences recherchées,des témoignages de cadres en poste et des exemples d’offres d’emploi.Elles permettront aux étudiants, jeunes diplômés, aux cadres et aux entreprises de se familiariser avec cesmétiers, toujours en mutation.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 5

–ENTREPRISESET CADRESDES SYSTÈMESD’INFORMATION–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION6

–LES ACTEURS–

L’informatique concerne une multitude d’acteurs rele-vant de secteurs d’activité, de taille et d’organisationdifférents qui s’articulent autour de quatre types d’ac-tivités :– les fournisseurs de matériel et infrastructures,– les éditeurs de logiciels, les prestataires,– les entreprises de services numériques (ESN ex-SSII),

hébergeurs, intégrateurs, sociétés d’infogérance etsociétés de conseil,

– et celui composé par l’environnement des utilisa-teurs (tableau 1).

L’ensemble de ces acteurs se retrouve dans un ouplusieurs de ces domaines d’application de l’informa-tique : l’informatique est partout dans les activités del’entreprise : tous les secteurs sont touchés par lamultiplication de ses usages (tableau 2).

Le périmètre de cette étude n’intègre pas les opéra-teurs de télécommunications qui sont traités dans leréférentiel des métiers des télécoms ; elle ne détaillepas non plus les entreprises intervenant spécifique-ment sur le Web, ceux-ci étant décrits dans le référen-tiel Apec des métiers de l’Internet.

–LES FOURNISSEURSDE MATÉRIEL INFORMATIQUEET D’INFRASTRUCTURES–

Les constructeurs informatiques conçoivent, déve-loppent et fabriquent des matériels électroniquespour l’acquisition et le traitement de données ainsique le traitement du signal.Le marché des constructeurs est dominé par unensemble de grandes entreprises de dimension inter-nationale, même s’il existe quelques constructeursfrançais sur des marchés de niche.Le développement et la construction des composantsest le fait de quelques marques très spécialisées ; cer-taines sociétés se spécialisent dans la conception deproduits et d’accessoires réseaux tels que les routeurshaut débit, les modems, les adaptateurs, les cartesréseaux ou encore les équipements réseau Wifi.D’autres produisent des périphériques informatiques,des équipements de stockage, des cartes mémoires…L’ordinateur est aujourd’hui un appareil modulable,construit par assemblage de composants de diffé-rentes marques : la majorité des constructeurs d’ordi-nateurs sont des assembleurs qui prennent en chargele montage et l’intégration des ordinateurs, des moni-teurs et des calculateurs pour des usages industriels,scientifiques ou technologiques et vendent des ordi-nateurs construits par assemblage de composantsprovenant d’autres marques, y compris celles deconcurrents.

–LES PRINCIPAUX ACTEURS DU MONDE INFORMATIQUE–

Fournisseurs de matériel et infrastructures

Constructeurs : fabricants de matériel informatique et assembleurs

Distributeurs et grossistes

Hébergeurs (cloud)

Éditeurs de logiciels

Progiciels

Logiciels métiers/secteurs

Jeux (gaming)

Sociétés de service et de conseil

Sociétés de conseil spécialisées

Sociétés d’ingénierie (ESN)et de conseil en technologies

Sociétés d’infogérance (outsourcing)

Utilisateurs

GIE informatique

Grandes entreprises(DSI et directions métiers, GIE)

Administrations et collectivités territoriales

ETI, PME/PMI

–Tableau 1–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 7

Les grossistes et distributeurs de matériel informa-tique sont des sociétés de distribution spécialiséesdans l’achat et la revente de produits informatiques,télécoms et bureautiques (télécopieurs, imprimantes,copieurs), à destination des autres professionnels dusecteur informatique, télécoms et bureautique.

Les hébergeurs et sociétés spécialisées en solu-tions de stockage cloudPrincipalement utilisé par les grandes entreprises et lesadministrations, le cloud computing (tableau 3) serépand également dans les PME/PMI du fait de la mul-tiplication des solutions de stockage en ligne facilitéepar le développement de la fibre optique et de la 4G.

Les grands acteurs du Web comme Google et Amazonont rapidement proposé des solutions de stockage dedonnées. Ces sociétés doivent garantir au client laconfidentialité de ses données, mais aussi la réversibi-lité (la possibilité de récupérer ses données quand onchange de prestataire) et un niveau élevé de qualité deservice. Or le Patriot Act, loi votée aux États-Unis, per-met aux autorités américaines d’accéder directementaux données cloud stockées sur les serveurs de sociétésaméricaines (ou d’entreprises ayant des intérêts écono-miques dans le pays) quel que soit leur lieu d’implan-tation. Cette menace sur la confidentialité des donnéesa notamment conduit au projet de développement d’uncloud souverain, détenu par des capitaux français.

–LE CLOUD OU L’INFORMATIQUE EN NUAGE–

Public cloud

Hébergement des applications, sur une plateformeoù l’accès se fait uniquement par Internetet permettant la mutualisation optimaledes ressources (environnement partagé avecun nombre virtuellement illimité d’utilisateurssur la même plateforme).

Private cloud

Allocation à une seule entreprise par un hébergeurd’un ensemble de ressources dédiées (CPU,mémoire, disque, réseau…) afin que ce clientpuisse mettre en place une infrastructure complète.Dans ce cas, l’entreprise peut choisir une offre IaaS(Infrastructure as a Service) et faire appel à desservices fournis par son hébergeur.

Internal cloud

Transformation de l’infrastructure interned’une grande entreprise avec des technologiesde virtualisation et d’automatisation afin dedélivrer, plus simplement et plus rapidement,des ressources (et des services) à la demande.

Hybrid cloud Solution mélangeant public et private cloud.

–Tableau 3–

– LES QUATRE GRANDS DOMAINES D’APPLICATION DU NUMÉRIQUE –

L’informatique de gestion

Elle s’applique à l’organisation des informations dans l’entreprise :l’administration de l’entreprise, la gestion commerciale, les ressourceshumaines, mais aussi la facturation, la gestion des stocks et des commandes…Dans ce domaine, les informaticiens ont de plus en plus fréquemment recoursà des progiciels disponibles (ERP), utilisés après paramétrage pour les adapteraux spécificités de l’entreprise.

L’informatique scientifique

Elle s’applique au calcul dans le domaine des sciences exactes,à la modélisation, aux essais, à la recherche fondamentale, elle permet d’aiderles ingénieurs dans les domaines de l’ingénierie industrielle à concevoiret dimensionner des équipements à l’aide de programmes de calcul.

L’informatique industrielle ou informatiqueembarquée

Elle couvre l’ensemble des techniques de conception, d’analyseet de programmation de systèmes à base d’interfaçage de l’informatique avecde l’électronique, électrotechnique, mécanique, robotique, etc. L’informatiqueembarquée assure le pilotage de systèmes électromécaniques plus ou moinscomplexes. Elle trouve aussi ses domaines d’applications dans de nombreuxobjets de la vie quotidienne en enrichissant les performanceset les fonctionnalités des services proposés. Historiquement d’abord liésà l’aéronautique, le spatial, l’armement, le nucléaire, on en trouve aujourd’huide nombreuses illustrations dans l’automobile, la machine à laver, le téléphoneportable, la carte à puce, la domotique, etc.

L’informatique décisionnelle ou BusinessIntelligence (BI)

Elle désigne la collecte, la modélisation, l’exploitation, la consolidationet la restitution des données de l’entreprise pour faciliter la prisede décision ; elle doit permettre la compréhension des indicateursd’activité et l’anticipation des actions pour piloter l’entreprise.

–Tableau 2–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION8

Au-delà du simple stockage des données, les héber-geurs proposent une palette de services (tableau 4)qui peuvent se rapprocher de l’infogérance.

–LES ÉDITEURS DE LOGICIELS–

Selon Syntec Numérique, en 2013, les éditeurs etcréateurs de logiciels français pèsent plus de 8 mil-liards d’euros de chiffre d’affaires et représentent plusde 50 000 emplois1. Ces éditeurs sont de taille trèsdiverses.On distingue trois types d’éditeurs selon la nature desproduits développés :– Les éditeurs « horizontaux » : leur activité consiste

à développer des produits tels que des outils de

1

1. Syntec Numérique/EY, Panorama Top 250 des éditeurs et créateurs de logicielsfrançais 3e édition – octobre 2013.

–LES SERVICES DE L’INFORMATIQUE EN NUAGE–

IaaS – Infrastructure as a Service

Service consistant à offrir un accès à un parc informatiquevirtualisé sur lequel le consommateur peut installer un systèmed’exploitation et des applications. Ainsi, l’entreprise n’achète pasde matériel informatique. Ce service s’apparente aux servicesd’hébergement classiques des centres de traitement de données.

PaaS – Platform as a Service

Avec ce service, le système d’exploitation et les outilsd’infrastructure sont sous la responsabilité du fournisseur.L’entreprise conserve le contrôle des applications et peut ajouterses propres outils.

SaaS – Software as a Service

Dans ce type de service, des applications sont misesà la disposition des entreprises. Les applications sont accessiblesà l’aide d’un navigateur web, et le client n’a pas à se soucierd’effectuer des mises à jour, d’ajouter des patches de sécuriténi d’assurer la disponibilité du service.

STaaS – STorage as a ServiceService de stockage de fichiers chez des prestataires externes,qui les hébergent pour le compte de leurs clients.

–Tableau 4–

sécurisation et de supervision des flux, l’intégrationet la gestion des données, progiciels intégrés (ERP),des CRM, de progiciels de CAO, de réparation auto-matiques de message et de sécurisation des don-nées, des outils décisionnels, de PMO…

– Les éditeurs « sectoriels » : proposent des logicielsdédiés à un secteur d’activité précis : banque, assu-rance, transports, industrie.Les applications sont très variées, logiciels de simu-lation, de trading, de calcul de prêts, progiciels degestion de la paye, du temps de travail, de gestionfinancière, logiciels destinés aux professionnels desanté ou aux officines…

– Les éditeurs de logiciels de jeux (gaming) ou delogiciels destinés aux particuliers : les entreprisesde ce secteur connaissent un dynamisme importantet une forte croissance de leur activité (figure 1).

Nombre d’entreprises (en %) Chiffre d’affaires (en %)

45

47

5

54

26

20

Éditeurs sectoriels

Éditeurs horizontaux

Éditeurs jeuxet particuliers

–Figure 1–

RÉPARTITION DES ÉDITEURS PAR NATURE D’ENTREPRISE

Source : Données Syntec numérique, octobre 2013

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 9

les réseaux. Ils peuvent être impliqués dès le départd’un projet, s’associer à sa réalisation en fournissantdes équipes de développement, et en assurer lecontrôle qualité. Les ESN peuvent être spécialiséespar compétences techniques (réseaux et télécoms,informatique industrielle, gestion, etc.) ou par secteuréconomique (banque, distribution, etc.). Les plusimportantes d’entre elles (IBM, Capgemini Ernst &Young, Atos Origin…) sont capables d’aborder tousles domaines techniques dans tous les métiers.Près de 80 % des ESN installées en France sontregroupées au sein d’une organisation profession-nelle, Syntec Numérique.Il est possible de distinguer plusieurs modes d’interven-tion des ESN selon la nature du projet d’assistancetechnique : régie, forfait, régie forfaitée (tableau 5).

–LES SOCIÉTÉS DE CONSEILET D’INGÉNIERIE :UNE MOSAÏQUE DE PRESTATAIRES–

Les cabinets conseil

Ils fournissent aux entreprises des prestations intellec-tuelles de haut niveau effectuées par des consultants etdes experts qui interviennent en appui à la directioninformatique afin d’aider à définir la stratégie informa-tique de l’entreprise ou à transformer des processusmétiers. Il est possible de distinguer les cabinets conseilen stratégie informatique, en organisation, en conseilsur le système d’information, sur les infrastructures…Certains de ces cabinets sont des filiales de grandesentreprises de services numériques (ESN).

Les ESN (ex-SSII)

Les missions des ESN et celles des cabinets conseil sonttraditionnellement distinctes : tandis que les cabinetsconseil assurent en amont des prestations de conseilen organisation, en maîtrise d’ouvrage, en gestion duchangement et en architecture de système d’informa-tion, les ESN délivrent en aval des prestations au for-fait ou en régie : réalisation ou suivi d’applications,intégration de progiciels et développement de logi-ciels, maintenance et infogérance des installations,…Sociétés spécialisées dans les prestations de servicedans le domaine informatique, les ESN exercent toutd’abord des activités d’études et de conseil enmatière de systèmes informatiques, tant en ce quiconcerne les matériels, les logiciels, les progiciels que

–SYNTEC NUMÉRIQUE–

Syntec Numérique est le syndicat professionnel des entreprises de servicesnumériques. Il a été créé en 1970 sous le nom de Syntec Informatique.En 2014, il représente 1 200 entreprises membres (dont 600 éditeurs delogiciels) et 10 membres collectifs (pôles de compétitivité, associations etclusters), soit 369 000 emplois.Parmi ses adhérents, 25 sont des grands groupes, 75 des entreprises detaille intermédiaire, 800 des PME, 300 des start-up.La chambre professionnelle regroupe trois des cinq grandes filières du numé-rique, les ESN et le conseil en technologie, les éditeurs de logiciels, les entre-prises du Web. Elle engage le dialogue avec les pouvoirs public afin « d’assurerla promotion des métiers du numérique, de défendre la profession, de mettre envaleur l’apport du numérique et de ses usages auprès des pouvoirs publics, desacteurs économiques et du grand public ».

–LES MODALITÉS D’INTERVENTION DE L’ESN CHEZ L’UTILISATEUR :RÉGIE, FORFAIT, RÉGIE FORFAITÉE–

1) LA RÉGIELa régie est un engagement de moyens : l’ESN met à disposition des informaticiens auprès d’entreprises utilisatrices(ou d’autres ESN). Le client garde la maîtrise d’œuvre du projet et intègre la personne détachée par l’ESN au sein de ses propreséquipes. On parle également de délégation de personnel. L’ESN négocie un taux journalier pour chaque consultant ainsi qu’unedurée minimale de la prestation qui peut être prolongée.Le recours à des sociétés de service est un élément de flexibilité et d’adaptabilité pour les entreprises : quel que soit le projetinformatique que l’entreprise souhaite mener, celle-ci aura à sa disposition du personnel pour la durée du projet.

2) LE FORFAITLe principe du forfait est de sous-traiter tout ou partie d’un projet à un prestataire de services. L’entreprise cliente fixeles contraintes en matière d’objectifs, de qualité, de délais et de coûts du projet.Les entreprises utilisatrices maîtrisent davantage leur budget et le risque de dérapage des projets est moindre : le coût globalest négocié ainsi que la date de livraison, des pénalités de retard peuvent être exigées si le contrat le prévoit.

3) LA RÉGIE FORFAITÉEElle repose sur un mélange d’obligation de moyens (nombre d’informaticiens et durée définie) et une obligation de résultat(le projet doit être terminé à la date convenue). En cas de dépassement des délais, le client ne sera pas facturé pourl’achèvement du projet et peut demander des dommages et intérêts.

–Tableau 5–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION10

raisons financières ou de compétences afin de déve-lopper rapidement des projets nécessitant desmoyens humains importants.

–LES DIRECTIONS INFORMATIQUESDES ENTREPRISES UTILISATRICES–

La fonction informatique existe dans toutes les entre-prises, pourvu qu’elles disposent de postes de travailinformatisés. Elle se constitue en tant que service oudépartement, dès lors que l’entreprise dépasse unecertaine taille (environ 50 personnes).À partir d’un certain seuil (environ 200 personnes),les entreprises créent généralement une directioninformatique, laquelle prend au sein d’entreprisesde taille plus importante le nom de DSI (directiondes systèmes d’information) ou DSIO (direction dessystèmes d’information et de l’organisation). L’orga-nisation de ces directions varie selon les entre-prises : certaines d’entre elles peuvent être éclatéesentre des directions des études par métiers et uneseule direction des infrastructures, d’autres choisis-sant de regrouper les fonctions urbanisme des sys-tèmes d’information et sécurité informatiquerattachées directement au directeur informatique.Selon les choix de l’entreprise, les directions infor-matiques intègrent ou non les personnes en chargede la maîtrise d’ouvrage.

Ces services, directions ou départements informa-tiques ont pour mission de définir la stratégie infor-matique de l’entreprise et de développer, de mainteniret de faire évoluer le système d’information avec l’aide– le cas échéant – de prestataires extérieurs.

Parmi ces structures, la taille détermine en grandepartie la nature des activités :– Les grands intégrateurs occupent fréquemment

une position d’ensembliers, et intègrent le plus sou-vent une activité de conseil en système d’informa-tion.

– Les ESN de taille plus réduite, généralistes ou spé-cialisées, proposent des prestations par secteursd’activité et/ou par type de prestations et/ou parcompétences techniques. Ces sociétés peuventdétacher des salariés à d’autres ESN en sous-traitance, notamment pour compléter les équipestravaillant sur de gros projets au forfait.

– Des consultants indépendants qui exercent leuractivité soit auprès de niches (PME/PMI, profes-sions libérales, formation par exemple) sur des pres-tations souvent très pointues (sécurité, langages,matériels…), soit en sous-traitance des ESN.

Cet ensemble, en forte croissance sur les trente der-nières années, constitue le principal pôle de recrute-ment pour les cadres du secteur, qu’il s’agissed’informaticiens ou de commerciaux, débutants ouconfirmés.

Les sociétés d’infogérance (outsourcing)

L’infogérance est la prise en charge du système d’in-formation de l’entreprise cliente par un prestataireinformatique, avec ou sans transfert de ressources duclient (hommes et infrastructure), avec ou sans délo-calisation. Initialement, il s’agissait d’un mode degestion de l’exploitation informatique, puis du suivide la maintenance applicative (correction des logi-ciels). Avec la progicialisation des activités, certainesentreprises ont essayé d’infogérer la totalité de leursystème d’information, notamment en Inde pour des

Les entreprises utilisatrices peuvent être distinguéesselon leur taille et leur nature :Les grands groupes dans l’industrie et les servicessont traditionnellement des recruteurs importants de

cadres informatiques et dégagent des budgets consé-quents pour déployer et maintenir leurs systèmesd’information. Dans certains secteurs, tels que les télé-coms, l’assurance, la banque, la défense, la pérennité

–NE PAS CONFONDRE–

Maîtrise d’ouvrage (MOA) : La maîtrise d’ouvrage représente le client du projet, le propriétaire del’ouvrage. Son rôle principal est de piloter le projet. La fonction de maîtrise d’ouvrage a été mise enavant dans les projets de système d’information pour mieux prendre en compte les dimensions métiersdes projets.

Maîtrise d’œuvre (MOE) : Le maître d’œuvre est une entité (ou une personne) chargée de concevoirtechniquement le futur système d’information, au sein d’une direction informatique ou d’un prestataire.Il est responsable de la conformité des solutions retenues aux besoins exprimés par les utilisateurs etla maîtrise d’ouvrage (MOA). Il a un devoir de conseil et de mise en garde. Il assure le suivi de la réa-lisation technique des solutions, en général du développement, et participe à l’élaboration des jeuxd’essai et à la réception des applications.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 11

et la robustesse du système d’information peuventêtre considérées comme un enjeu stratégique majeurpour l’entreprise. Les secteurs des transports et del’industrie recrutent également beaucoup d’informa-ticiens pour travailler sur les logiciels embarqués.Les entreprises utilisatrices peuvent parfois proposerdes services informatiques clé en main associés àleurs produits. Certaines banques, par exemple, pro-posent des services de stratégie et de back office ITpour de nouvelles banques. Elles rentabilisent ainsileurs investissements technologiques permettant parlà même de financer des projets de grande envergure.Les plus gros utilisateurs des systèmes d’informationadhèrent aux principales associations profession-nelles pour échanger sur leurs problématiques,notamment au CIGREF, au CRIP ou au Club Urba-SI.

Les grands groupes ont parfois filialisé leurs direc-tions informatiques dans le cadre de grands GIEayant un statut d’ESN interne ou groupe. Certainsd’entre eux ont cherché à vendre des prestations

–CIGREF–

Le CIGREF, réseau de grandes entreprises, est une association créée en 1970. En 2014, il regroupeplus de 130 grandes entreprises et organismes français dans tous les secteurs d’activité (banque,assurance, énergie, distribution, industrie, services…). Le CIGREF a pour mission de « promouvoir laculture numérique comme source d’innovation et de performance ».

–CRIP–

Le CRiP est une association indépendante d’utilisateurs créée en 2007 qui rassemble en 2014 plusde 3 500 responsables d’infrastructure et de production IT représentant plus de 270 grands comptes,entreprises et administrations.Son objectif est de « rendre ses membres plus performants dans leur métier, et valoriser les activitésde l’infrastructure et de la production informatique au sein des entreprises et administrations ».

–CLUB URBA-EA–

Le Club Urba-EA, « Urbanisme des SI – Entreprise Architecture », est une association interentreprises,créée en 2000, qui a pour vocation de favoriser les partages d’expériences, les échanges entre prati-ciens de l’urbanisme des SI et de l’architecture d’entreprise ainsi que de promouvoir la reconnaissanceet l’organisation de ces fonctions. Il compte 130 membres issus de 75 sociétés ou administrations en2014.

informatiques en tant que sociétés de service àd’autres entreprises du secteur.

Les ETI et PME/PMI, dont le niveau d’informatisationest de plus en plus élevé, renforcent leurs entités infor-matiques et recrutent plus souvent qu’auparavant descadres spécialisés et des experts. Ces dernières peu-vent être amenées à cumuler des fonctions de gestionde parc et d’études et développement informatiques.Ces structures font également appel à la sous-traitance pour gérer leurs systèmes d’information.

Le secteur public et parapublic a connu égalementune modernisation rapide de ses systèmes d’informa-tion. Les investissements, parfois massifs, sont cepen-dant fortement dépendants des problématiquesbudgétaires. Parmi les utilisateurs les plus impor-tants, il faut mentionner les ministères, notammentcelui des Finances, de l’Intérieur et de la Défense,mais également les conseils régionaux et les grandescollectivités locales. •

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION12

–LES PRINCIPAUX PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ DANS L’ACTIVITÉ NUMÉRIQUE–

Les pôles de compétitivité rassemblent, sur un territoire donné, des entreprises, des laboratoires derecherche et des établissements d’enseignement supérieur. Bénéficiant de subventions publiques et d’unrégime fiscal favorable, ils ont pour objectif de renforcer la compétitivité de l’économie française et dedévelopper la croissance et l’emploi sur des marchés porteurs :

– Cap Digital Paris Région est le pôle de compétitivité de la filière des contenus et services numériques.Ses 9 communautés de domaine regroupent plus de 700 adhérents : 620 PME, 20 grands groupes,50 établissements publics, écoles et universités ainsi que 10 investisseurs en capital.

– Images et Réseaux est le pôle de compétitivité qui associe industriels et chercheurs de Bretagne etPays de la Loire afin d’accroître la compétitivité et l’attractivité du territoire dans la filière images etréseaux.

– Imaginove est le pôle de compétitivité des filières de l’image en mouvement (jeu vidéo, cinémaaudiovisuel, animation et multimédia). Il fédère plus de 200 entreprises rhônalpines autour d’unobjectif commun : développer les synergies entre ces filières en favorisant l’anticipation et en stimulantl’innovation des professionnels.

– Solutions communicantes sécurisées (SCS) est le pôle mondial de compétitivité couvrant l’ensemblede la chaîne de valeur des métiers des TIC, du silicium aux usages (microélectronique, télécommuni-cations, logiciels multimédia). Pour des applications (usages), son domaine couvre : la traçabilité, laconnectivité, l’identité, la mobilité et de manière transversale, la sécurité.

– Systematic Paris-Région est le pôle de compétitivité Systematic qui développe la maîtrise d’outils ettechnologies clés dans le domaine des systèmes à logiciel prépondérant. Systematic déploie ses tech-nologies et ses solutions vers deux nouveaux domaines de marché qui sont au cœur des enjeux dessociétés du XXIe siècle à savoir TIC et ville durable et TIC et santé.

– Transactions électroniques sécurisées (TES) est un des pôles de compétitivité installé sur le campustechnologique « Effiscience » près de Caen et anime plus d’une centaine d’acteurs. La plupart dessolutions innovantes proposées s’orientent vers le grand public, autour de trois thèmes prioritaires :services sans contact (paiement, billettique, fidélité), e-citoyen (transport, tourisme, ville), administra-tion électronique (dématérialisation, interopérabilité).

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 13

–LES PRINCIPALESÉVOLUTIONS ETL’IMPACT SUR LESMÉTIERS DES SYSTÈMESD’INFORMATION–

innovations se multiplient mais les cycles d’innova-tion (du projet à la mise sur le marché du produit) seraccourcissent.Pour faire face à un environnement changeant, leséquipes de la DSI doivent utiliser au mieux les nou-velles technologies et proposer des systèmes d’informa-tion et des architectures de services souples etévolutives. Avec des projets plus courts, définis en lienavec les métiers, les cadres de la DSI doivent être dansune démarche d’innovation, en partenariat avec lesautres services de l’entreprise (dont le marketing) pourcréer de la valeur et rendre l’entreprise plus compétitive.

Gouverner le SIet anticiper les évolutions

Piloter la gouvernance et la qualité des données,savoir gérer des données non structurées, guider l’en-treprise dans sa transformation numérique dans unelogique de relation client, se situer au cœur dubusiness de l’entreprise, sont autant d’enjeux aux-quels sont confrontés les DSI aujourd’hui.

Organiser, optimiser, rationaliseret faire évoluer le système d’information

Avec la montée en puissance d’Internet, le développe-ment de la messagerie et du Web collaboratif, lesentreprises ont été confrontées à de nouvellescontraintes en matière de disponibilité (sites webinterconnectés avec le système d’information de l’en-treprise, disponibilité des systèmes 24 h/24, 7 J/7),et de sécurité (sécurisation accrue de tous les applica-tifs, identité et sécurité numérique, cryptographie…).

Les technologies web ont progressivement remplacéles systèmes propriétaires (notamment les gros sys-tèmes), ainsi que les applications client/serveur.Les éditeurs de progiciels ainsi que les entreprises ontété contraints de proposer aux utilisateurs une inter-face web, conviviale et ergonomique.Gestion de projets et de programmes, exploitation du SIen respectant les engagements sur la qualité de service,pilotage des contrats… autant de missions qui ont forte-ment évolué dans les DSI ces dernières années.

Dans un contexte de crise économique, les entreprisesont dû réduire et rationaliser les coûts de fonctionne-ment de leur système d’information. Mutualiser et faireconverger des applications sont désormais des priori-tés, notamment dans les grands groupes avec filiales.Les fusions des systèmes d’information lors des res-tructurations d’entreprise ont fait émerger la néces-sité d’urbaniser les systèmes d’information afind’éviter les redondances, voire la superposition desapplicatifs et des données.

L’industrialisation du système d’information se pour-suit dans les entreprises avec aujourd’hui une optimi-sation fine des processus. Pour ce faire, un grand

–LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUEDE L’ENTREPRISE–

Au croisement des mutations technologiques, écono-miques, organisationnelles et sociétales, la fonctioninformatique, et plus particulièrement, la DSI estdepuis plusieurs années au cœur de la transforma-tion numérique de l’entreprise.

Accompagner la stratégie de l’entrepriseet innover

La place de la direction informatique s’est considéra-blement renforcée ces dernières années au sein del’entreprise. Le directeur informatique fait de plus enplus fréquemment partie intégrante de l’équipe diri-geante et est généralement impliqué dans laconduite du changement. Passant d’une fonction dedirecteur informatique à celle de directeur de l’orga-nisation et des systèmes d’information, son rôle revêtdésormais une dimension beaucoup plus stratégiqueen étant partie prenante dans la transformation del’activité de l’entreprise.

Le département informatique est aujourd’hui moinsconsidéré comme un centre de support et de coût quecomme un centre de services à la disposition desmétiers. Selon les besoins et la stratégie des métiers,les directions informatiques peuvent se trouver posi-tionnées au niveau de la direction générale de l’entre-prise, ou rattachées à de grandes directions métierspour travailler au plus près des besoins des utilisateurs.

Au cours de ces dernières années, les évolutions tech-nologiques se sont accélérées. Non seulement les

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION14

vité. Avec le développement du cloud computingdans les années 2008/2009, les entreprises ont pro-gressivement vu l’intérêt de pouvoir accéder à desservices en ligne à partir d’une infrastructure géréepar un fournisseur. Les applications et les données nese trouvent plus sur l’ordinateur ou le serveur local,mais dans un nuage composé de serveurs distantsinterconnectés.Pour les fournisseurs, le développement du cloudcomputing a entraîné le développement des centresde données ou datacenters. Les fournisseurs deservices doivent augmenter leurs infrastructures (ser-veurs, bande passante, M2…) pour faire face auxbesoins croissants des clients. Les solutions ouvertes(open source) sont désormais vues par les DSIcomme pertinentes en alternative aux outils proprié-taires, notamment pour des raisons de coût, d’indé-pendance technique, d’évolution possible etd’agilité. Elles ont tendance à se développer et per-mettent des collaborations entre PME et grandsgroupes.En ce sens, on peut bien parler de la « révolution ducloud » car on assiste à une transformation profondedu marché de l’informatique et de l’édition logicielle,suscitant l’arrivée de nouveaux acteurs (les héber-geurs notamment).

Développer une informatiquedécisionnelle

La multiplication, la diversification et la complexitédes données ont obligé les DSI à mettre en place unearchitecture décisionnelle efficace, permettant destocker, de gérer et de restituer les données et derépondre ainsi aux demandes des différentes direc-tions métiers dans des délais raisonnables.Fonction transversale, la Business Intelligence gagnedu terrain dans l’entreprise : toutes les fonctions ettous les secteurs d’activité sont désormais concernés.Parmi les enjeux majeurs, on peut citer la gestion dela qualité des données, notamment l’exploitation dedonnées non structurées (analyse des emails, desblogs, des sites web, des réseaux sociaux…).Les fonctions d’analyse et de pilotage vont être pluspoussées, intégrant des fonctions d’analyse prédic-tive pour anticiper les tendances à venir.

Piloter les prestataires

Toutes les entreprises aujourd’hui font intervenir, àun degré ou à un autre, des prestataires extérieurs :gestion complète de ses ressources informatiques àdes tiers, ce qu’on appelle infogérance ou facilitiesmanagement, ou d’une partie de ses activités. Dansle cadre de l’e-business, il s’agit de l’analyse d’un sys-tème d’information, de son développement, voire desa maintenance.En se libérant des problèmes informatiques, l’entre-prise peut ainsi se focaliser sur son cœur de métier etréduire ses coûts. En contrepartie, l’entreprise peut

nombre de DSI se sont dotées d’outils et de méthodesde gestion comme le Lean IT qui vise à éliminer toutesource de perte de productivité.Enfin, l’automatisation des tests fonctionnels permetdésormais de raccourcir les délais de recette, uneaugmentation de la qualité et in fine des économiespotentielles.

Prendre en compte le risqueinformatique, sécuriser les SIet la confidentialité des données

L’essor du Web collaboratif, du cloud computing, desapplications Web mobile, du paiement en ligne, lamultiplication des standards ainsi que certainsexemples récents d’intrusion sur des sites d’entreprisea priori sécurisés expliquent l’importance et l’enjeuque prennent aujourd’hui les problématiques desécurité informatique pour les DSI.Pour des raisons de conformité et de maîtrise desrisques, les organisations mettent en œuvre des solu-tions de gestion des informations et des événementsde sécurité : analyse automatisée en temps réel ducontenu des flux transitant sur le réseau d’entrepriseet des sources externes, mise en place de mesures desécurité intelligente et d’audits par les analystes sécu-rité et les RSSI (responsable de la sécurité des sys-tèmes d’information), etc.Avec l’essor du cloud computing, les DSI doivent êtretrès attentives au problème de sécurité et de confi-dentialité des données et particulièrement vigilantessur le contenu des contrats passés avec les sociétésd’hébergement. (cf. Patriot act, loi votée en 2001). Ilest de plus en plus nécessaire d’intégrer les aspectssécurité le plus en amont possible dans la concep-tion, et de faire travailler ensemble les équipes d’ar-chitecture, de développement, d’intégration et desécurité.

Dans l’ensemble, les procédures et les pratiques sesont normalisées et professionnalisées. Les certifica-tions ISO (encore coûteuses) sont surtout le fait degrandes entreprises ayant une politique globale dequalité. Sans utiliser les normes ISO, les banques etles assurances ont été amenées depuis plusieursannées à inclure le risque informatique dans l’ana-lyse des risques opérationnels qui leur a été imposéepar les réglementations strictes : dans ces secteurs,les projets informatiques sont contrôlés en termes dequalité et de sécurité.

Gérer la croissance exponentielledu volume de données à traiter :le big data, l’open dataet la révolution du cloud

Pour réduire la complexité et les coûts des infrastruc-tures, les dirigeants d’entreprise recherchent de plusen plus des outils de simplification du travail, deréduction des coûts et d’optimisation de la producti-

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 15

tations propres au secteur d’activité de l’entreprisemais aussi celles en vigueur dans les différents paysprestataires (Patriot Act aux États Unis parexemple).

La fonction informatique est ainsi régie par uncadre juridique complexe et encore « mouvant » quele directeur des systèmes d’information doitconnaître, ainsi que ses collaborateurs (RSSI, urba-niste SI, consultant maîtrise d’ouvrage, directeur deprojets…), en s’appuyant de plus en plus fréquem-ment sur les compétences d’un juriste spécialisé endroit des NTIC (cf. référentiel Apec sur les métiersde l’Internet).

Répondre aux enjeux écologiques

Face à l’augmentation constante du prix de l’énergie,réaliser des investissements écoresponsables repré-sente un enjeu financier important. L’informatiqueest également perçue comme une solution à la réduc-tion de l’empreinte écologique de l’entreprise, enpermettant le travail à distance et donc la réductiondes déplacements mais aussi en améliorant l’effica-cité écologique des processus et l’optimisation desressources.On constate que la problématique environnementaleest de plus en plus intégrée dans les appels d’offresavec la prise en compte des coûts de l’énergie, desdéchets et de l’empreinte carbone.

Les profils et les compétences recherchés

Comprendre les enjeux des métiers, maîtriserles coûts et être en adéquation avec le schémadirecteur de l’entrepriseLa complexité grandissante des systèmes d’informa-tion et le besoin d’avoir une informatique au servicede la stratégie de l’entreprise et des métiers nécessitele recrutement de personnes ayant une capacité àanticiper les changements, une vision fonctionnelleet organisationnelle, une bonne connaissance desenjeux techniques et des contraintes des directionsmétiers.

Pour proposer de nouvelles offres et mieux affronterla concurrence, les métiers des études et du déve-loppement (directeur de projet, directeur de pro-gramme, consultant intégrateur, ingénieurdéveloppement logiciel…) continueront à être trèsrecherchés par les entreprises, avec des compétencesà la fois techniques mais aussi très organisation-nelles, d’où la nécessité de travailler en lien directavec les métiers.Parallèlement, la maîtrise et la réduction des coûtscontinueront à être des enjeux prioritaires : capacitéà sélectionner des projets critiques et importants, àannuler ou différer des projets de moindre impact, àoptimiser les ressources internes, trouver des modesde fonctionnement qui soient les moins onéreux

aussi perdre une partie de son savoir-faire et devenirdépendante de prestataires extérieurs.Tout l’enjeu de la DSI est bien d’avoir une approchenuancée de l’externalisation et de savoir garder l’ex-pertise en interne.

Gérer un parc multiplateformeset la mobilité

La génération d’utilisateurs ultraconnectés (appeléedigital natives ou génération Y) a considérablementmodifié les pratiques de travail dans l’entreprise etnotamment la gestion du parc informatique. De nou-veaux modes de travail et de nouveaux usages chezles salariés (mobilité, travail à distance et à toutmoment, télétravail, phénomène « bring your owndevice ») se sont progressivement imposés, grâce audéveloppement des équipements mobiles (ordinateurportable, tablette, smartphone…). La mobilité et leBYOD font partie des enjeux majeurs en matière desécurité.

Les sites internet sont devenus des plateformes deservices à l’architecture participative : Internet amodifié non seulement la relation avec le client maiségalement le partage d’informations entre collabora-teurs, notamment avec le développement de réseauxsociaux d’entreprise. S’il donne de nouvelles perspec-tives au sein de l’entreprise, le Web 2.0 a égalementfait apparaître de nouveaux risques liés au droit, à lasécurité, à la fuite d’informations ou encore à l’e-répu-tation.

Déployer des magasins d’applicationset de contenus

Les magasins d’applications mobiles se sont déve-loppés ces dernières années, y compris au sein desDSI qui en interne mettent en place des magasinsd’applications en direction de leur salariés. Les DSIdeviennent ainsi des centres de services avec leurpropre catalogue de services. De leur côté, les ESNproposent aux entreprises des plateformes clé enmain pour créer leur propre magasin d’applica-tions.

S’adapter aux réglementationsqui régissent les systèmes d’information

Même si depuis de longues années la déclaration desfichiers nominatifs informatisés était obligatoire (cf.loi Informatique et libertés), les dispositifs législatifsfrançais et européens ont été renforcés ces dernièresannées : loi sur la confidentialité des données, sur lecommerce en ligne, Hadopi,…

Parallèlement, l’internationalisation des données etdes systèmes d’information complexifie le droitapplicable pour les entreprises : à ce cadre législatifs’ajoutent non seulement les différentes réglemen-

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION16

Le recrutement de nouveaux experts : qualité,méthodes et sécurité, architecture des infrastruc-tures, bases de donnéesLes métiers des infrastructures et de la production(responsable de parc informatique, architecte infras-tructure, administrateur de bases de données, ingé-nieur système) ont beaucoup évolué sous lespressions conjuguées de l’exploitation opérationnellequotidienne, des évolutions technologiques récentes(mobilité des supports, virtualisation des systèmes),des demandes des utilisateurs et de l’exigence deréduction des coûts.Particulièrement touchés par la révolution internet,ils doivent gérer davantage de problèmes en tempsréel, mettre en place une organisation délibérémentorientée vers le client et gérer la qualité de service enlien avec les besoins métiers.

Face à des systèmes de plus en plus complexes, lesentreprises ont besoin de cadres capables de coor-donner et d’intégrer des systèmes d’exploitationvariés, des éléments exogènes (progiciels, plateformede convergence…) et des éléments de plus en plusinterdépendants, avec une place importante des pro-blématiques d’infrastructures de réseaux. C’est ainsique le métier d’architecte infrastructure a vu sonrôle s’accroître, nécessitant des compétences tech-niques pointues et une compréhension stratégiquede l’entreprise et de ses métiers.

Toutes les fonctions dites « d’ingénierie de la produc-tion » vont continuer à prendre de l’importance pourfluidifier les mises en production, respecter les délaiset la qualité des travaux, maîtriser les nouvelles tech-nologies et leurs outils. Les compétences recherchéesconcerneront particulièrement l’articulation avec lesétudes et le développement, l’administration deréseaux ouverts (internes et externes) et la connecti-vité.

Pour répondre aux problématiques de qualité,méthodes et sécurité, les entreprises mais égale-ment les sociétés de services se dotent d’ingénieursqualité méthodes et de responsables sécuritéinformatique de haut niveau (ingénieurs sécuritéweb et RSSI). Leurs missions s’articulent autour dela veille technologique et réglementaire, l’évalua-tion du niveau de vulnérabilité, et des propositionsd’évolution et/ou de solutions garantissant la sécu-rité logique et physique des systèmes d’informa-tion. Métiers en constante évolution, ilscontinueront à être fortement recherchés dans lesannées à venir. •

possibles, à optimiser les applications, autant d’ob-jectifs qui seront fixés aux équipes des DSI.

Les portefeuilles de projets étant de plus en plus com-plexes avec des solutions pouvant combiner diffé-rentes architectures et des développementsspécifiques, les entreprises continueront à rechercherdes personnes capables d’avoir une vision transversedes besoins des clients, de fédérer des acteurs et degérer des contrats.Le développement des équipes de maîtrise d’ouvragea été une réponse aux enjeux stratégiques des métiers.Les équipes se sont étoffées et spécialisées par métiersou par domaine, faisant appel à des méthodologiespour effectuer l’analyse des processus métiers.

Les équipes de maîtrise d’œuvre doivent avoir uneculture polyvalente, connaître les contraintes de pro-duction, de sécurité et l’architecture des applications.Être capable de penser l’ergonomie des interfaces estindispensable car la présence d’ergonomes dans lesprojets est encore rare.

Urbanisation et architecture des systèmes d’infor-mationPour répondre aux enjeux de compétitivité exigés parles métiers, maîtriser les coûts, rationaliser les proces-sus et faire évoluer les systèmes d’information, lesfonctions d’architecte applicatif et d’urbaniste vontcontinuer à se développer. Il leur faudra prendre encompte les problématiques juridiques et fonction-nelles des métiers et les concilier avec les impératifsd’intégrité des données.

La montée en puissance de l’informatique décision-nelleAvec le développement du big data (ou data masse),de nouveaux métiers liés à l’informatique décision-nelle se sont développés tels que le data scientist oule consultant BI (Business Intelligence).L’importance des données non structurées, le déve-loppement de moteurs de recherche sémantique etle traitement issu des réseaux sociaux amènent cettefonction à combiner plusieurs approches : informa-tique, mathématique, statistique, économétrie etsurtout marketing.Au-delà des compétences purement informatiques, lebig data et l’open data doivent faire appel à despersonnes capables de manipuler des modèles statis-tiques, d’analyser des données complexes et d’inno-ver en termes d’usage et de traitement des données.Ces profils polyvalents devraient pouvoir aussi bienmener à des carrières d’experts qu’accéder à des postesdécisionnels ou d’encadrement au sein des entreprises.

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–LES FICHES MÉTIERS–Cartographie des métiers par famille

Cartographie élargie

Cartographie des métiers selon l’expérience

Les métiers de la direction informatique

Les métiers des études informatiques (maîtrise d’ouvrage, architecture, développement)

Les métiers de la production et des infrastructures informatiques

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION18

–CARTOGRAPHIEDES MÉTIERSPAR FAMILLE–

DIRECTION INFORMATIQUE1- Directeur des systèmes d’information (DSI)

2- Responsable informatique PME/filiales

ÉTUDES INFORMATIQUES3- Directeur des études informatiques

INFORMATIQUE DÉCISIONNELLE10- Consultant informatique décisionnelle/big data

DÉVELOPPEMENT ET INTÉGRATION6- Directeur de projet informatique

7- Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique8- Consultant intégrateur de progiciel9- Ingénieur développement logiciel

MOA4- Consultant maîtrise

d’ouvrage

URBANISME5- Urbaniste – architecte

fonctionnel du S.I.

INFRASTRUCTURES ET PRODUCTIONINFORMATIQUE

11- Directeur des infrastructures et de la production

EXPLOITATION12- Responsable

de parc informatique13- Ingénieurde productioninformatique

14- Ingénieur qualité/méthodes informatiques

INFRASTRUCTURES15- Responsable

sécurité informatique16- Architecteinfrastructures

17- Ingénieur système18- Administrateur

de bases de données19- Ingénieur réseaux/

télécoms

Source : Apec, 2014

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 19

–CARTOGRAPHIEÉLARGIE–

Référentiel métiersde l’Internet Autres référentiels

Chef de projetfonctionnel web

Responsablede la maîtrise

d’ouvrage bancaire(Les métiers du secteur

de la banque)

Directeur de projet web

Responsable du SIRH(Les métiers de la fonction

ressources humaines)

Chef de projet web

Data scientist(Les métiers en émergence)

Développeur web

Data analyst(Les métiers en émergence)

Architecte web

Ingénieur cloudet virtualisation

(Les métiers en émergence)

Ingénieur sécurité web

1- Directeur des systèmes d’information (DSI)

2- Responsable informatique PME/filiales

3- Directeur des études informatiques

4- Consultant maîtrise d’ouvrage

5- Urbaniste – architecte fonctionnel du S.I.

6- Directeur de projet informatique

7- Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique

8- Consultant intégrateur de progiciel

9- Ingénieur développement logiciel

10- Consultant informatique décisionnelle/Big Data

11- Responsable des infrastructureset de la production informatique

12- Responsable de parc informatique

13- Ingénieur de production informatique

14- Ingénieur qualité/méthodes informatiques

15- Responsable sécurité informatique

16- Architecte infrastructure

17- Ingénieur système

18- Administrateur de base de données

19- Ingénieur réseaux télecoms

Source : Apec, 2014

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION20

–CARTOGRAPHIEDES MÉTIERSSELON L’EXPÉRIENCE–

1 Directeur des systèmes d’information (DSI)

2 Responsable informatique PME/filiales

3 Directeur des études informatiques

4 Consultant maîtrise d’ouvrage

5 Urbaniste – architecte fonctionnel du SI

6 Directeur de projet informatique

7 Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique

8 Consultant intégrateur de progiciel

9 Ingénieur développement logiciel

10 Consultant informatique décisionnelle/big data

11 Responsable des infrastructureset de la production informatique

12 Responsable de parc informatique

13 Ingénieur de production informatique

14 Ingénieur qualité/méthodes informatiques

15 Responsable sécurité informatique

16 Architecte infrastructure

17 Ingénieur système

18 Administrateur de bases de données

19 Ingénieur réseaux télécoms

OUVERTSAUX JEUNESDIPLÔMÉSDE MOINS D’UNAN D’EXPÉRIENCE

JEUNESCADRES DE UNÀ CINQ ANSD’EXPÉRIENCE

CADRESCONFIRMÉSDE PLUS DE SIXANS MINIMUMD’EXPÉRIENCE

Source : Apec, 2014

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–LES MÉTIERSDE LA DIRECTIONINFORMATIQUE–1 – Directeur des systèmes d’information (DSI)

2 – Responsable informatique

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(DSI

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• Président-directeur général• Directeur général• Directeur financier• Secrétaire général• Directeur informatique du groupe

(pour les filiales)

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• Entreprises utilisatrices : d’unefaçon générale, toute entreprise(privée ou publique) disposantd’un nombre suffisant d’utilisa-teurs (de 50 à 100 salariés utili-sant l’informatique)

QU

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• Les autres membres du comitéde direction

• Directeur de la maîtrise d’ou-vrage (MOA)

• Direction juridique• Direction des achats

• Direction administrative etfinancière

RELA

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N • Cadre confirmé : entre 70 et120 k€ et plus (selon la taille del’entreprise, le secteur d’activitéet la dimension internationale duposte)

Le directeur des systèmes d’informationa pour mission de définir et mettre en œuvrela politique informatique en accordavec la stratégie générale de l’entrepriseet ses objectifs de performance. Il doit garantir lacontinuité du service informatique fourni auxutilisateurs et anticiper les changements et leursimpacts métiers sur le système d’information.

• DIRECTEUR DE L’ORGANISATION ET DES SYSTÈMESD’INFORMATION (DOSI)

• DIRECTEUR INFORMATIQUE ET TÉLÉCOMMUNICA-TIONS

• CHIEF INFORMATION OFFICER• BUSINESS INFORMATION OFFICER

–1DIRECTEUR DES SYSTÈMESD’INFORMATION (DSI)–

MO

TS-C

LEFS • Gouvernance du SI

• Stratégie informatique• Plan d’évolution du SI• Continuité de service

• ROI (retour sur investissement)

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION24

• Superviser la conception et la mise en œuvre dusystème d’information et le maintenir en condi-tions opérationnelles.

• Superviser la rédaction des cahiers des chargesconformes aux besoins et aux choix de l’entreprise.

• Animer les projets informatiques par des réunionsde pilotage et de validation, en lien avec les chefsde projet et les directions métiers de l’entreprise.

Définition et suivi des budgets de la DSI

• Évaluer, suivre et ajuster les budgets en fonctiondes technologies souhaitées et des solutions pos-sibles (internes ou externes).

• Veiller à la maîtrise des budgets relatifs aux modi-fications du système d’information.

Définition de la politiqued’externalisation

• Élaborer la politique d’externalisation informa-tique de l’entreprise.

• Analyser les offres de sous-traitance (prestations,budget, moyens humains, clauses particulières,contrat…),

• Suivre les relations avec les prestataires.• Contrôler l’efficacité des réalisations et des presta-

tions des sous-traitants tout au long de la relationcontractuelle.

Organisation et management de la DSI

• Superviser et coordonner le travail de l’ensembledes départements du service informatique et ani-mer les équipes internes et externes.

• Organiser la direction informatique de façon opti-male : création de différents niveaux de manage-ment, coordination des fonctions études et desfonctions support/exploitation…

• Assurer le dimensionnement des équipes informa-tiques en menant les opérations de formation etde recrutement adaptées (salariés et presta-taires).

• Évaluer les performances individuelles et collec-tives des équipes informatiques.

Pilotage de l’organisation

• Préconiser de nouveaux usages à même d’appor-ter un avantage concurrentiel aux métiers dansla relation client ou la gestion de la chaîne logis-tique.

• Communiquer auprès de la direction générale etdes utilisateurs sur les changements technolo-giques apportés aux SI métiers.

• Intégrer les normes juridiques, écologiques dans lagestion des projets informatiques.

• Évaluer le retour sur investissement des projetsmenés et en rendre compte à la direction géné-rale.

–1DIRECTEURDES SYSTÈMESD’INFORMATION (DSI)–

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Élaboration de la stratégieet de la politique informatique

• Définir avec la direction générale et les membresdu comité de direction les orientations straté-giques en matière d’informatique et de télécom-munications.

• Définir la politique en matière de sécurité informa-tique : identification avec la direction générale desinformations sensibles et des risques, propositiondes mesures à prendre.

• Recueillir et étudier les besoins exprimés par lesdirections métiers de l’entreprise.

• Évaluer et préconiser les investissements informa-tiques correspondant aux besoins métiers exprimésen tenant compte de leur efficacité et de la maî-trise des risques.

• Assurer une veille technologique et juridique surles évolutions du secteur de l’entreprise en matièrede systèmes d’information.

• Anticiper les changements et orienter les choix dela direction générale en matière de technologiesde l’information (schéma directeur informatique).

• Concevoir une organisation optimale des flux d’in-formation de l’entreprise.

• Assurer l’adéquation entre les besoins des clientsde l’entreprise, la stratégie de la société et lesoutils informatiques.

Mise en œuvre de la politiqueinformatique et de la gouvernance du SI

• Garantir la continuité du service informatique ettélécoms fourni aux utilisateurs.

• Conduire le plan d’évolution des systèmes d’infor-mation dans l’entreprise dans le cadre des budgetsacceptés et conformément aux changements tech-nologiques décidés par la direction générale.

• Assurer la cohérence entre les systèmes d’informa-tion.

• Assurer la liaison entre la DSI et les autres dépar-tements de l’entreprise.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 25

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velles problématiques à intégrer à la politiqueinformatique : sécurisation des informations, sécuritéweb, normes juridiques en vigueur au plan nationalmais aussi international, normes écologiques…

Par ailleurs, l’arrivée sur le marché du travail d’une« génération Y » équipée en ordinateurs, smartphoneset/ou tablettes révolutionne le poste de travail etmodifie considérablement la nature des services quele DSI apporte aux utilisateurs. Le DSI doit être réactifet répondre à des demandes toujours plus nombreuseset en perpétuelle évolution : multiplication de projetscourts avec des retours sur investissement plus rapides.

Confronté ainsi à une exigence accrue de la part dela direction d’une part et des utilisateurs d’autre part,le DSI occupe une position critique. Il n’est pas rareque celui-ci change lors de la mise en œuvre degrands projets d’envergure.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 : master en informa-tique

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

• Éventuellement diplôme d’école de commercecomplété par un master en gestion des systèmesd’information

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Une expérience de cinq à dix ans en tant que respon-sable de service ou d’une direction informatique(informatique, télécoms ou métier) dans une SSII oudans une entreprise utilisatrice est nécessaire.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissance large des systèmes d’information etde leurs évolutions.

• Connaissance des applications et des technologiesutilisées dans l’entreprise, des principaux langagesinformatiques et systèmes d’exploitation.

• Maîtrise des normes de sécurité et de l’actualitédes risques mondiaux en matière de sécurité.

• Bonne connaissance du marché de la sous-traitance : éditeurs, SSII, cabinets de conseil… etgestion de la relation avec la sous-traitance.

• Très bonne connaissance des métiers et de l’orga-nisation de l’entreprise, des besoins de toutes lesautres directions.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Les missions et responsabilités des DSI varient consi-dérablement selon la taille de l’entreprise et l’impor-tance des systèmes d’information dont ils ont laresponsabilité.Plusieurs éléments de différenciation forte peuventêtre mis en évidence :• La responsabilité de l’organisation des systèmes

d’information. Dans les grands groupes ou lesentreprises de taille importante, le DSI occupe deplus en plus fréquemment un rôle de DSIO. Sonrôle est souvent plus fonctionnel que technique. Ilparticipe activement à la définition de la stratégiede l’entreprise et est fortement impliqué dans leprocessus d’organisation de l’entreprise.

• La taille de l’entreprise. La dimension des enjeuxvarie avec ce paramètre. Le DSI peut occuper uneresponsabilité d’encadrement portant sur deseffectifs très importants, tout comme il peut jouerun rôle « d’officier sans troupe ». Il peut aussi inter-venir en temps partagé dans plusieurs directionsSI de plusieurs PME.

• L’importance de la part des tâches confiées àdes prestataires. La sélection des prestataireset la négociation avec ces derniers peuventprendre une part très importante dans l’activitédu DSI. Il occupe alors un rôle plus stratégiqueet moins opérationnel : brief, pilotage et valida-tion des projets confiés à des SSII et cabinets deconseil.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La place du DSI s’est considérablement renforcée ausein de l’entreprise ces dernières années. Il fait partieintégrante de l’équipe dirigeante et est impliquédans la conduite du changement. Son rôle est ainsien train de passer d’une dimension technologique etinformatique à une dimension stratégique incluantl’élaboration de la stratégie et la transformation del’activité de l’entreprise.

La DSI n’est plus considérée comme un service tech-nique à la disposition des métiers, mais bien commeun acteur métier à part entière, dont les initiativescontribuent efficacement et visiblement à la stratégiede création de valeur des entreprises. À ce titre, ils’agit moins pour le DSI de manager les systèmesd’information que de « gouverner » les processusmétiers de l’entreprise et la relation client.

Le métier de DSI est affecté par les évolutions tech-nologiques récentes qui ont tendance à complexifierles systèmes d’information et leur gestion. La techno-logie mobile, le cloud computing… apportent de nou-

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION26

autre grande fonction (notamment directeur finan-cier, organisation ou logistique).

ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE (P+1)

• DSI dans une structure plus importante• Directeur général adjoint en charge de l’informa-

tique, la logistique et l’organisation

–TÉMOIGNAGE–DIDIER PAUCARD,DIRECTEUR DES SYSTÈMESD’INFORMATION, AFNOR

« Mon rôle est de gérer l’ensemble des besoins en sys-tème d’information du groupe Afnor. »

Après un IUT d’informatique, Didier Paucard poursuitses études à l’IAE et obtient un DESS sur les systèmesd’information. Il démarre sa carrière professionnelleau début des années 1980 comme développeur puiscomme directeur technique dans une société de ser-vices en ingénierie informatique (Airial conseil) où ilreste une vingtaine d’années. Il est recruté commeresponsable fonctionnel de l’AFNOR en 1999, etaccède au poste de DSI en 2001.Directement rattaché à la secrétaire générale dugroupe, Didier Paucard organise et gère l’informa-tique pour les quatre entités du groupe (normali-sation, édition, certification et formation), soit plusde 1200 collaborateurs dont 280 à l’international.« La caractéristique de notre système d’informationest son ouverture vers de nombreux intervenantsextérieurs. Vingt mille experts engagés dans lesprocessus de normalisation pour lesquels nous met-tons à disposition des comités électroniques leurpermettant d’échanger, de déposer et de consulterdes documents, et ce 24 H/24. Mille six cents audi-teurs et formateurs, dont 50 % à l’international,ont également accès à une partie de nos applica-tions. »Il manage une équipe composée de 40 personnesorganisée autour de cinq pôles : conseil, solutions,postes de travail et helpdesk, opérations, méthode eturbanisation.

Le schéma directeur est défini pour une période detrois ans et réactualisé tous les ans. Il donne lieu àun document de référence : le PTSI. « Tous les ans, j’aiun entretien avec l’ensemble des directeurs des unitéspour faire le point sur tous les projets de leurs unitéset voir avec eux les perspectives pour les annéesfutures. Une fois les besoins recueillis, une évaluationet une priorisation des projets est effectuée. Le résultat

• Bonne culture économique, en particulier sur lesecteur d’activité de l’entreprise.

• Certaines bases en finance et en contrôle de gestion,pour piloter la gestion du budget informatique etfavoriser le dialogue avec la direction financière.

• Bonne maîtrise des méthodologies de gestion mul-tiprojets.

• Maîtrise de l’anglais technique.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Sens de l’anticipation pour mettre en œuvre dessolutions innovantes, en fonction de la stratégiede l’entreprise.

• Organisation, rigueur et autonomie : la fonction dedirigeant peut parfois s’accompagner d’une certainesolitude. Dans ce contexte, il est important que leDSI soit autonome et puisse avancer avec sérénité.

• Adaptabilité car le DSI doit garder à l’esprit que lesecteur informatique évolue toujours et qu’uneveille technologique est primordiale pour mainte-nir le SI en état de fonctionnement et l’optimiser.

• Qualités relationnelles et sens de l’écoute dans sesrapports fonctionnels et hiérarchiques.

• Sens de la négociation avec les collaborateursinternes (définir les objectifs, participer au proces-sus de recrutement) et les prestataires (obtenir leproduit ou le service offrant le meilleur rapportqualité/prix pour l’entreprise).

• Bonnes compétences rédactionnelles pour la for-malisation de clauses contractuelles et la présen-tation à la direction générale des évolutionsnécessaires.

• Pédagogie car le DSI doit expliquer certaines deses décisions et démontrer leur bien-fondé devantdes non-initiés (DG, DAF…) ; il doit, au préalableexpliciter les évolutions et les progrès attendus.

• Le poste de DSI nécessite une implication trèsimportante dans son travail car l’activité de mana-gement est chronophage et le titulaire doit seréserver des moments de réflexion pour adapter lapolitique informatique aux besoins des utilisateurs.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Directeur technique• Directeur des études informatiques• Directeur de projet• Responsable informatique• Directeur de département conseil et SI

Le directeur des systèmes d’information peut égale-ment venir de l’interne et avoir été un directeur d’une

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différentes unités, par du reporting adapté et réguliervis-à-vis de tous nos interlocuteurs et notammentauprès du comité exécutif, etc. »L’innovation est toujours présente dans la réflexionstratégique de Didier Paucard : « Si je prends latablette numérique par exemple, on ignore encorequel sera son usage dans l’entreprise. On sait qu’il yaura un impact et qu’il faut le prendre en compte.Mais on ne sait pas encore comment. » C’est doncmoins le métier du DSI que les problématiques qu’ila à gérer qui ont évolué à mesure des bouleverse-ments technologiques et des usages. « Si je choisisd’introduire des tablettes dans le parc informatique,je dois anticiper l’augmentation des risques de fuitede données par exemple. Cela implique de renforcerencore la fonction sécurité des données. »Didier Paucard identifie cependant trois facteursmajeurs qui ont fait évoluer le métier qu’il occupedepuis une dizaine d’années : « la complexité des sys-tèmes d’information à gérer et la multiplication desapplications et sites web, une demande de réactivitéaccrue en termes de mise en place et d’évolution per-manente des applications, la mobilité et la multipli-cation des solutions, une fiabilité et une robustessedes solutions mises en œuvre. Et, découlant de là, uneexigence de disponibilité 24/24 calquée sur lamanière dont nos utilisateurs travaillent ». •

est présenté au comité exécutif qui effectue les arbi-trages nécessaires. »Didier Paucard a organisé et structuré la DSI afin d’amé-liorer la connaissance métier par les équipes du DSI etd’affirmer le rôle de conseil vis-à-vis des utilisateurs.Dès 2007, il crée un pôle Relation utilisateurs « defaçon à avoir un interlocuteur par unité qui centralisetout et qui a une vision globale des besoins de sonunité ». En 2012, le rapprochement avec les métiersest réaffirmé. Le pôle Relation utilisateurs prend dèslors une orientation de conseil auprès des utilisateurset adopte la dénomination de pôle Conseil. « J’ai crééce pôle pour faciliter le dialogue et bien anticiper lesbesoins des utilisateurs. (…) Ceux-ci, ont de moins enmoins de temps pour détailler ce qu’ils veulent. C’estdonc à nous de proposer non seulement des projetsaboutis, mais aussi une valeur ajoutée sur la réflexionmétier. En améliorant notre connaissance métier, lepôle conseil améliore notre mission. »Derrière cette ambition affichée se pose la questionde l’évaluation du retour sur investissement des pro-jets menés : « Il faut prouver la rentabilité de notredirection et montrer que l’informatique n’est pasqu’un centre de coût. » C’est la problématique de lagouvernance des systèmes d’information qui est sou-levée : « Cela se traduit concrètement par une adap-tation permanente des méthodes de travail avec les

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur informatique (H/F)Pacé (35) – 90 à 140 k€

Premier importateur et transformateur de bois enFrance (2,5 milliards d’euros de CA annuel – 700points de vente – 8 500 collaborateurs), nousrecherchons un directeur informatique France(H/F). Rattaché au directeur finances & systèmesd’information, vous pilotez pour la filiale fran-çaise les activités Applications et développe-ment. En interaction avec les opérationnels, vousveillez à apporter une valeur ajoutée concurren-tielle aux différents métiers de l’entreprise entermes de systèmes d’information, en concor-dance avec les technologies offertes par le mar-ché et dans le respect des règles de gouvernancedu groupe. À ce titre, vous encadrez une équiped’une vingtaine de personnes. Vous êtes garantde l’élaboration et de la mise en œuvre du plan

directeur et de l’évolution des systèmes d’infor-mation sur votre périmètre, en étroite coordina-tion avec le correspondant Infrastructuresgroupe pour la France. En lien fonctionnel avecle CIO, vous êtes membre du comité de direc-tion Informatique groupe et êtes force de pro-position dans la mise en place des synergiesgroupe.De formation ingénieur, vous mettez en avant uneexpérience professionnelle d’au moins 15 ansdans le domaine des systèmes d’information, avecune connaissance large du développement, desapplicatifs et de la gouvernance. Manager de ter-rain, vous démontrez une réelle aptitude à fédérerles compétences pour proposer et mettre en placedes solutions innovantes adaptées aux enjeuxbusiness et aux objectifs de performance de l’en-treprise. Anglais courant requis.Source : Apec.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION28

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur des systèmes d’information(H/F)Lot-et-Garonne (47) – 70 à 80 k€

Fort de 4 000 collaborateurs, d’un CA de plus de600 millions d’euros, de plus de 300 points devente, ce groupe de distribution s’impose commele leader national sur le marché de la distributionnon alimentaire à premier prix. Grâce à son dyna-misme, ses valeurs et son niveau de croissancesoutenue, il recherche pour renforcer son déve-loppement un directeur des systèmes d’informa-tion H/F. Basé dans le Sud-Ouest, vous assurezla direction du service informatique, composé de40 personnes. Vous prenez la responsabilité glo-bale de l’exploitation, de l’administration et lamaintenance du système informatique (matériel,stockage, serveur, sécurité, logiciels, réseaux…).Vous supervisez le déploiement et la mise enœuvre des projets, organisez les ressourceshumaines et techniques et gérez les relationsavec les prestataires. Vous définissez les budgetsde fonctionnement et d’investissement dont vousréalisez le suivi. Vous effectuez une veille, antici-pez les évolutions technologiques, préconisez lesaméliorations ou changements, et êtes le garantde la fiabilité du système et de la sécurité desdonnées. Nous attendons un(e) candidat(e) deformation supérieure en informatique/gestiondes systèmes d’information, possédant au moins5 ans d’expérience dans la direction de l’informa-tique ou la direction des études informatiques,idéalement acquise dans l’univers de la distribu-tion. Ce poste requiert une triple compétence :managériale, technique et budgétaire.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur du système d’informationet de l’organisation H/FCharleville-Mézières – 35 à 55 k€

Établissement multisites d’environ 2 400 colla-borateurs recherche son directeur du systèmed’information et de l’organisation (H/F), ratta-ché à la direction des finances temps plein. LeDSIO a en charge de définir la stratégie du sys-tème d’information en lien avec la stratégie del’établissement sur le schéma directeur, le pilo-tage médicoéconomique et le dossier patient. Ilpilote les activités de conception, de mise enœuvre et de maintenance du système d’informa-tion (qualité/sécurité, coûts et performances) enanimant une équipe d’informaticiens.Diplôme en informatique Bac +5 (ingénieur, mas-ter 2 en informatique), grandes écoles techniquesou de gestion.Connaissance impérative des langages informa-tiques, des outils de développement, de l’archi-tecture fonctionnelle et technique d’un SI et del’administration de base de données.Capacité à conduire un projet, à encadrer et ani-mer une équipe et à s’informer de façon systéma-tique sur les techniques les plus récentes et surla réglementation en vigueur.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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Le responsable informatique assurel’organisation, le suivi et la mise en œuvrede toute l’infrastructure systèmeet informatique de l’entreprise.

• RESPONSABLE DU SERVICE INFORMATIQUE• RESPONSABLE INFORMATIQUE PME/FILIALES

–2RESPONSABLE INFORMATIQUE–

• Directeur général

• Directeur administratif et finan-cier

• Directeur des systèmes d’informa-tion

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• PME et PMI• Filiales d’entreprises• Unités de production

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En interne :• Les directions métiers

En externe :• Sociétés de services

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60 k€

La rémunération varie de manièreimportante selon la taille de l’entre-prise.

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LEFS • Politique informatique

• Pilotage du service informatique• Pilotage de projets• Sécurité informatique

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION30

Pilotage des projets métiers

• Recenser les besoins des utilisateurs, assurer lesuivi et proposer des arbitrages.

• Définir et gérer les ressources humaines et finan-cières.

• Réaliser les tableaux de bord de suivi de l’exploitation.• Garantir le bon respect des cahiers des charges.

Support et assistance aux utilisateurset fonctions transversales

• Apporter un support technique et une assistanceaux utilisateurs.

• Définir l’ensemble des moyens de communicationinterne nécessaires à la mise en place de nouveauxprojets SI.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Le responsable informatique peut être chargé desétudes fonctionnelles (mode d’organisation, descrip-tion des traitements de données, des résultats) et dela mise en œuvre des mesures d’accompagnement etde formation des utilisateurs.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Les missions du responsable informatique varientconsidérablement en fonction de la taille de l’entre-prise. Ainsi dans les petites entreprises, le respon-sable informatique aura la charge de l’ensemble desaspects opérationnels, assurant au besoin le pilotagedes études et de la sous-traitance et la gestion duparc informatique.Dans les grandes entreprises ou filiales, le respon-sable informatique est sous la responsabilité du DSI :il doit adapter les choix du groupe à sa filiale etdécliner le schéma directeur informatique du groupe.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Dans un contexte de ralentissement économique, lamaîtrise des coûts et la sécurité deviennent prépon-dérantes pour le métier de responsable informatique.Celui-ci est avant tout un gestionnaire. Il gère desbudgets, planifie les ressources internes et externesdans un souci permanent d’amélioration de la pro-ductivité du service informatique.

Les relations avec la sous-traitance se profession-nalisent : rédaction d’appels d’offres, choix desprestataires, gestion des contrats… Il y a ainsi unglissement des fonctions proprement techniquesdu responsable informatique vers des fonctions depilotage des relations avec les partenaires exté-rieurs.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Réalisation des objectifs fixés par la DSI

• Participer à la définition de la stratégie et desobjectifs en matière de développement informa-tique.

• Assurer l’organisation, le suivi et la validation desdéveloppements informatiques.

• Mettre en place des projets d’évolution en fonctiondes besoins des utilisateurs.

• Assurer le reporting informatique auprès de ladirection.

• Exercer une veille sur les évolutions technologiqueset être force de proposition auprès de la direction.

Pilotage du service informatique

• Gérer le budget du service informatique : veiller àla maîtrise des budgets relatifs aux évolutions dessystèmes d’information.

• Planifier les activités du service et veiller au respectdes plannings.

• Assurer l’encadrement hiérarchique de l’ensembledes équipes informatiques.

• Assurer le pilotage de la sous-traitance : appeld’offres, choix des prestataires, gestion descontrats, suivi technique.

Installation, maintenance et sécurisationdu système d’exploitationet d’information

• Définir la politique de maintenance du parc micro.• Superviser l’achat des équipements informatiques

et des logiciels.• Superviser l’infrastructure des réseaux d’information

et garantir leur fonctionnement et leur sécurité.• Définir les normes et les standards des bases de

données, des outils, systèmes ou réseaux.• Planifier les plans de maintenance.• Définir les procédures de qualité et de sécurité des

systèmes d’information.

–2RESPONSABLEINFORMATIQUE–

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APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Sens de l’anticipation pour mettre en œuvre dessolutions innovantes.

• Adaptabilité car le secteur informatique évoluetoujours et une veille technologique est primor-diale pour maintenir le système d’information enétat de fonctionnement et l’optimiser.

• Qualités relationnelles et sens de l’écoute dans sesrapports fonctionnels et hiérarchiques.

• Capacité à négocier avec les collaborateurs (définirles objectifs, participer au processus de recrute-ment) et les prestataires (obtenir le produit ou leservice offrant le meilleur rapport qualité/prixpour l’entreprise).

• Bonnes compétences rédactionnelles pour la for-malisation de clauses contractuelles et la présen-tation à la direction générale des évolutionsnécessaires.

• Pédagogie car le responsable informatique doitêtre capable d’expliquer les changements liés à denouveaux projets informatiques.

• Bonne expression écrite et orale.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Directeur de projet• Architecte technique

ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE (P+1)

• Responsable informatique d’un service plus impor-tant

• Directeur des systèmes d’information

–TÉMOIGNAGE–MICHEL GAURY,RESPONSABLE INFORMATIQUE,ADP (AÉROPORTS DE PARIS)

« Mon service informatique est une petite DSI qui gèretoute l’activité métier du pôle Process bagagesd’ADP. »

Diplômé de l’école supérieure d’informatique SUPIN-FO de Paris, Michel Gaury débute sa carrière en 1985comme ingénieur-concepteur en SSII (groupe Infop).Après dix années d’activité, il reprend une formation

Au sein de l’entreprise, le responsable informatique joueun rôle dans l’amélioration des performances de l’entre-prise. Au service des métiers, il pilote des projets SI etest ainsi amené à collaborer avec des équipes hors hié-rarchie. La nature des relations entre le responsableinformatique et les métiers s’en trouve transformée.

Enfin, la crise économique et le développement techno-logique ont modifié profondément et durablement lecomportement et les besoins des utilisateurs. Mobilitédes supports, flexibilité des solutions, continuité de ser-vice, sécurité des données…, le niveau d’exigence vis-à-vis du responsable informatique ne cesse de croître.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +2/3 en informatiqueavec plusieurs années d’expérience

• Formation de niveau Bac +5 en informatique : IUPinformatique, master spécialisé en informatique

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Selon la taille de l’entreprise et du service informa-tique, une expérience de 5 ans dans une SSII ou dansune entreprise utilisatrice est nécessaire.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissance large des systèmes d’information.• Connaissance des applications et des technologies

utilisées dans l’entreprise, des principaux langagesinformatiques et systèmes d’exploitation.

• Maîtrise des normes de sécurité et de l’actualitédes risques mondiaux en matière de sécurité.

• Bonne connaissance du marché de la sous-traitance : éditeurs, SSII, cabinets de conseil etgestion de la relation avec la sous-traitance.

• Connaissance des métiers et de l’organisation del’entreprise, des besoins des autres directions.

• Certaines bases en contrôle de gestion, pour piloterla gestion du budget informatique et favoriser ledialogue avec la direction financière.

• Bonne maîtrise des méthodologies de gestion mul-tiprojets.

• Maîtrise de l’anglais technique.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION32

autre des sept autres trieurs ainsi que de sujetsannexes tels que la gestion des volets des banquesd’enregistrement et le système de traçabilité sûretédes bagages de soute. »Michel Gaury a la responsabilité d’un service infor-matique de 29 personnes. « Comme dans une petiteentreprise, je gère les ressources humaines, le budget,les marchés avec les fournisseurs, le suivi des affaires…J’ai des fournisseurs et des clients. »

Il relève trois évolutions majeures dans sa fonction :son périmètre d’activité s’est élargi à mesure quel’activité bagages s’est intensifiée. « J’ai triplé meséquipes et mon périmètre . »Les évolutions technologiques posent de nouvellesproblématiques, notamment celle de la sécuritéinformatique. « L’automatisme devient de l’informa-tique et les réseaux de l’IP. On doit donc gérer desréseaux de plus en plus conséquents et vulné-rables. » L’activité sécurité a ainsi été accentuée.« ADP collabore avec l’Agence nationale de la sécu-rité des systèmes d’information afin de mettre enplace des règles notamment au niveau de la hotlinedes fournisseurs, de la politique antivirus, des misesà jour système, de la politique de gestion des motsde passe, la mise en place de sondes antiintru-sion… » Les compétences internes ont été renforcéesdans cette perspective (formation des agents etrecrutement).

La crise économique a un impact direct sur la fonc-tion informatique. « La maîtrise des coûts est aucœur de la politique informatique et affecte noschoix stratégiques. Les services étant le centre decoût le plus important, nous internalisons de plus enplus de choses. Seules quelques activités de mainte-nance (hard, applications, supports) sont encoresous-traitées. » L’activité gestion budgétaire s’en voitainsi renforcée : « on travaille désormais avec desoutils de supervision et de contrôle de nos systèmesinformatiques visant à optimiser nos gains de pro-ductivité . » •

et obtient en 1995 un DESS « Certificat d’aptitude àl’administration des entreprises » à l’IAE de Paris. Ildevient alors ingénieur principal (groupe MarineConsulting) puis consultant (Cap Gemini Ernst &Young et Devoteam). En 2004, il entre à Aéroportsde Paris comme responsable informatique du pôle« Process bagages ».

La particularité du service informatique géré parMichel Gaury est qu’il ne dépend pas de la DSId’Aéroports de Paris mais du pôle métier « Processbagages » de l’unité opérationnelle CDGE ratta-chée à la direction de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. « L’activité bagages est très importante,jusqu’à 70 000 bagages/jour. Nous avons besoind’être très proches du métier et très réactifs. C’estpour cette raison que notre service est rattaché aumétier. »Le périmètre d’activités de Michel Gaury s’appliquedonc à la « gestion des bagages des terminaux 2C,2E, 2F, 2G, locaux et en correspondance » depuis labanque d’enregistrement jusqu’à la livraison desbagages. « Je m’occupe de toute l’informatique dupôle (base de données, réseaux, systèmes…). »

Michel Gaury a un fonctionnement totalement auto-nome. « Avec l’appui de mes équipes, je gère mespropres réseaux, les 6 salles informatiques, les sys-tèmes informatiques (environ 80 serveurs et 3 OSdifférents)… ainsi que le budget. C’est moi qui ai éta-bli le schéma directeur informatique du processbagages. » Il suit néanmoins les standards définis parla DSI : « J’essaie de converger avec la DSI notammentpour les achats. »

Le service informatique est organisé en troisbranches de manière à répondre aux besoins desutilisateurs. « Un de mes adjoints s’occupe de toutel’infrastructure (gestion des salles, gestion du sys-tème et des bases de données, administration desréseaux). Les deux autres branches sont fonction-nelles : un adjoint s’occupe du tri bagages Est, un

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EXEMPLE D’OFFRE

Responsable informatique H/FSophia Antipolis

PME de l’industrie pharmaceutique et du complé-ment alimentaire spécialisée dans la nutrithéra-pie, pionnier et leader sur ses marchés rechercheun responsable informatique.Reportant directement au président du groupe,vous supervisez la conception et fixez les évolu-tions, la mise en œuvre et le maintien opération-nel (qualité, sécurité, fiabilité, coûts, délais) desprestations informatiques produites et des sys-tèmes d’information. Vous serez chargé notam-ment des missions suivantes : analyser et définirles besoins de l’entreprise, des utilisateurs enmatière d’organisation et de systèmes d’informa-tion et de télécoms ; élaborer le schéma directeurà partir des orientations fixées par la direction etdes besoins des services utilisateurs et superviserles modalités de mise en œuvre ; gérer le budgetglobal de la structure, du service ou du projet(investissement, affectations, répartitions…) ;superviser et coordonner la réalisation de pro-jets ; procéder au choix de réalisation, de traite-ment en interne ou par sous-traitance et encontrôler la conformité de réalisation ; définir etcontrôler l’application des procédures qualité etsécurité des systèmes d’information et de télé-coms ; diriger un service, une structure.Vous prendrez en charge l’administration desbases de données sous SQL Server 2008, maisvous devrez également réaliser des tâches dedéveloppement sous T-SQL pour la gestion dureporting.Enfin, vous aurez à développer des fonctions spé-cifiques sur l’ERP Navision en C/Side. Vous main-tenez les équipements réseaux et les firewalls etvous assurez le support des utilisateurs niveau 2.De formation master informatique, ingénieurinformatique, vous possédez 2 ans minimumd’expérience dans cette fonction. Très opération-nel et autonome, vous êtes également proactif etavez une expérience en management. Vous êteségalement capable de vous exprimer en public etde susciter l’adhésion.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Responsable informatique H/FRégion grenobloise – 35 à 40 k€

PME agissant dans le domaine de la distributionpharmaceutique au niveau national, nous recher-chons un(e) responsable informatique. Dans lecadre de la création d’un service informatiquejusqu’à présent externalisé et dans un contextede développement de structure, vous prenez encharge le service informatique de la société. Vousaurez pour mission : la gestion et la responsabi-lité du fonctionnement et du développement del’infrastructure informatique (bureautique, ser-veur, messagerie) ; la maintenance et la gestiondes évolutions de nos différentes applications etinterfaces avec nos clients et fournisseurs ; la ges-tion des nouveaux projets (analyse des besoins,conception, développement, test) et leur suivi.De formation Bac +2 minimum, vous justifiezd’une expérience réussie d’au moins 5 ans. Maî-trise du langage SQL indispensable.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 35

P. 37P. 43P. 49P. 55P. 61P. 67P. 73P. 79

–LES MÉTIERS DESÉTUDES INFORMATIQUES(MAÎTRISE D’OUVRAGE,ARCHITECTURE,DÉVELOPPEMENT)–3 – Directeur des études informatiques4 – Consultant maîtrise d’ouvrage5 – Urbaniste – architecte fonctionnel du système d’information6 – Directeur de projet informatique7 – Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique8 – Consultant intégrateur de progiciel9 – Ingénieur développement logiciel10 – Consultant informatique décisionnelle/big data

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Le directeur des études recueille et analyse lesbesoins des directions métiers de l’entrepriseen matière de système d’information, et pilotele développement, l’intégration et lamaintenance des solutions applicatives.

• RESPONSABLE DES ÉTUDES INFORMATIQUES• DIRECTEUR ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT INFOR-

MATIQUES• RESPONSABLE ORGANISATION ET ÉTUDES SI

–3DIRECTEUR DES ÉTUDESINFORMATIQUES–

Chez un éditeur de logiciels :• Directeur général

En entreprise utilisatrice :• Directeurdes systèmesd’information• Directeur des SI métiers

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• Entreprises utilisatrices• Éditeurs de logiciels

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• Architecte SI, urbaniste• Responsable et équipe de la MOA• Responsable et architecte infras-

tructure• Responsable de production infor-

matique• Directeur commercial SSII ou éditeur• Équipes technico-commerciales

des éditeurs et hébergeurs

• Responsable des achats de pres-tations informatiques et directionjuridique

• Responsable de la sécurité infor-matique

• Directeurs des départementsmétiers de l’entreprise (commer-cial, marketing, finance, res-sources humaines…)RE

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ÉRAT

ION • Cadre confirmé : entre 60 et

120 k€ et plus selon la taille del’entreprise et la dimension inter-nationale de l’activité

MO

TS-C

LEFS • Gouvernance des études informa-

tiques• Management de projets• Connaissance métiers• Gestion de budget

• Gestion des priorités

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION38

–3DIRECTEUR DES ÉTUDESINFORMATIQUES–

• Gérer les moyens humains nécessaires à la mise enplace et au bon déroulement du projet et arbitrerles demandes des directeurs de projets.

• Évaluer la performance de ses équipes.• Contrôler l’efficacité des réalisations et des presta-

tions des sous-traitants tout au long de la relationcontractuelle.

Veille technologique et marché

• Assurer une veille technologique afin d’être forcede proposition et maintenir l’adéquation des res-sources informatiques aux besoins de l’entrepriseet de guider les choix stratégiques vers lesmeilleures solutions.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Le directeur des études peut assurer le pilotage de laconception d’une offre (de développement ou demaintenance applicative) dans le cadre de centres deservices ou de GIE.Il peut également avoir la charge de l’urbanisme etde l’architecture SI et/ou de certaines probléma-tiques fonctionnelles liées aux SI métiers dans desstructures informatiques de taille moyenne.Le directeur des études, principalement lorsqu’il tra-vaille chez un éditeur de logiciels, peut participer auxchoix des infrastructures techniques, en liaison avecl’architecte SI et l’architecte infrastructure lorsquecelles-ci ont une influence sur les technologies dedéveloppement (bases de données notamment).

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

• Chez l’utilisateur, l’activité du directeur des étudespeut varier selon :

La taille des équipes

Dans les très grandes entreprises, le (ou les)directeur(s) de programme encadre(nt) les directeursde projets, et/ou directeurs techniques. Le directeurdes études joue avant tout un rôle d’interface avecles directions métiers et d’animation de comités depilotage. Dans des entreprises de taille moins impor-tante, il n’y a pas autant d’échelons et le directeurdes études garde un contact plus fort avec la tech-nique.

L’organisation de l’entreprise

Dans certaines structures, les études informatiquespeuvent être confiées à des centres de services, struc-tures internes ou GIE. Dans ce cas, le directeur desétudes a un rôle de gestionnaire de centre de profitset la partie contractuelle et financière de son activitéest très importante.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition de la stratégie informatiquede l’entreprise

• Recueillir les besoins des utilisateurs et les traduireen besoins informatiques.

• Évaluer le budget nécessaire et suivre sa réalisation.• Participer aux choix des orientations stratégiques

et à la rédaction de schémas directeurs.• Définir les orientations technologiques et métho-

dologiques.• Mettre en place les principes de consultation des

prestataires extérieurs.• Définir la répartition entre internalisation et exter-

nalisation.• Définir la gouvernance des études informatiques

et y faire adhérer les différents acteurs.

Management de projets

• Superviser et coordonner le travail des directeursde programmes et/ou de projet et animer leséquipes internes et/ou externes.

• Définir les objectifs du service en termes de qualité,performances, coûts, délais et sécurité.

• Participer à la contractualisation des objectifs avecles donneurs d’ordre (métiers).

• Suivre les appels d’offres, superviser leur dépouille-ment et valider le choix des prestataires.

• Superviser les plannings, les charges et les budgetsdes projets.

• Assurer l’interface et la communication entre lesmétiers de l’entreprise, les études informatiques etla production.

• Assurer le reporting de l’activité auprès du direc-teur informatique et les comités de pilotage.

Management d’équipes

• Superviser ou assurer le recrutement de nouveauxcollaborateurs, en tant que salariés de l’entrepriseou en tant que prestataires (SSII).

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–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications,éventuellement complétée par une formation detype IAE

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste), éventuellement complétée par une forma-tion de type IAE

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Ce poste nécessite au moins 10 ans d’expériencenotamment dans la direction de projets.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Excellente compréhension de l’environnement etdes activités de l’entreprise, des besoins et descontraintes des utilisateurs.

• Bonne culture informatique incluant une bonneconnaissance de l’architecture SI, des méthodes etprincipes de développement d’une application, desinfrastructures informatiques et de types d’appli-catifs ou d’ERP (progiciels intégrés).

• Connaissance des principaux prestataires du mar-ché informatique (éditeurs, sociétés de services…).

• Bonne connaissance du domaine d’applicationmétier concerné par les projets pris en charge (afind’asseoir sa légitimité auprès de la maîtrise d’ou-vrage et des utilisateurs).

• Connaissance des modalités d’élaboration d’unschéma directeur.

• Connaissance des outils de gestion de projet et dePMO (MS Project).

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pourdes projets internationaux ou au sein d’entreprisesétrangères.

• Bonnes compétences en gestion (calcul de ratioset de rentabilité, gestion budgétaire, trésorerie,retour sur investissement…).

• Notions juridiques dans les domaines des contratset du droit informatique.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Esprit de synthèse de manière à avoir une visionglobale des projets et pour identifier les prioritésde développements informatiques de l’entre-prise.

• Capacité à vulgariser des sujets techniques com-plexes afin de permettre aux membres des comitésde pilotage/ou de direction de s’approprier les

• Dans certaines grandes entreprises, les étudesinformatiques ont été déportées auprès des diffé-rentes directions métiers ; dans ce cas, la maîtrised’ouvrage et l’architecture SI peuvent être parfoisconfiées au directeur des études.Si le directeur des études informatiques prend encharge la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre,il est amené à superviser la phase de rédaction ducahier des charges et de l’analyse fonctionnelle et àprendre en charge les phases de recettage fonction-nel, de déploiement et de conduite du changement.

• Chez les éditeurs de logiciels, le directeur desétudes travaille directement sur le développementdes produits de l’entreprise. Il travaille en lienétroit avec les équipes marketing produit et leséquipes commerciales. Il peut porter le titre dedirecteur de la R&D, et est fortement lié au déve-loppement stratégique de l’entreprise : perfor-mance des produits, choix des technologies,anticipation sur les évolutions du marché.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La fonction de directeur des études a évolué demanière différente selon les entreprises : dans cer-tains cas, les entreprises ont créé des directionsétudes et maîtrise d’ouvrage dans chaque entitémétiers, dans d’autres, la distinction a été faite entreune direction des nouveaux projets et une directiondes études en charge de la maintenance applicative.Lorsqu’il en est ainsi, le périmètre d’intervention dudirecteur des études est limité à une partie des déve-loppements, afin de se rapprocher plus des probléma-tiques des métiers que des aspects techniques.

Simultanément, la complexification et la rapiditéd’évolution des systèmes d’information imposent audirecteur des études d’être capable d’intégrer deséléments exogènes (progiciels, solutions en modeSaaS…) de plus en plus interdépendants. Il est deman-dé désormais au directeur des études d’avoir unevision financière (retour sur investissement de ladépense informatique), juridique (conception decontrats ou d’offres de service avec les utilisateursinternes). Le directeur des études doit désormais avoirune approche moins technique et plus organisation-nelle : aux problématiques techniques que lui sou-mettent les directeurs et/ou chefs de projet (à qui ildoit faire confiance dans leur expertise), il lui fauttrouver d’autres types de réponses (processus, orga-nisation…) grâce à sa bonne connaissance des pro-cessus métiers.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION40

–TÉMOIGNAGE–ALAIN LEMOINE,DIRECTEUR DE L’ÉDITIONPROGICIELLE, ITN

« Ma fonction de directeur d’études nécessite un bonéquilibre entre des qualités de pilotage de projet, demanager d’équipes et une très bonne connaissancedes produits et des enjeux métier . »

Titulaire d’un master MIAGE, Alain Lemoine débutesa carrière en tant que chercheur au centre derecherche de Bull. Après deux ans en tant qu’admi-nistrateur système à l’ambassade française à Bonn,il travaille pendant 18 mois chez un éditeur de pro-giciel bancaire. Il intègre, en 1993, ITN, un éditeurde progiciel d’assurance qui comptait alors 12 per-sonnes (aujourd’hui 120 salariés) où il occupe diffé-rentes fonctions. Actuellement, il est directeur dudéveloppement de l’activité progicielle, responsabled’une entité de 45 personnes.

« Dans l’activité progicielle, la compréhension dudomaine fonctionnel sur lequel nous intervenons estfondamentale. Chez ITN, l’activité de développementdu progiciel est distincte de celle de l’intégration duproduit chez les clients, même si nous collaboronsétroitement. Depuis 2006, nous avons choisi de porterle produit sous JAVA, et avons constitué une équipeavec des concepteurs en charge de la maîtrise d’ou-vrage et des tests fonctionnels et des développeurs,assurant la maîtrise d’œuvre et des tests techniques,notamment de non-régression. »

Alain Lemoine estime que, dans l’assurance dom-mage, cœur de métier de son activité, les évolutionsréglementaires sont relativement limitées. « À péri-mètre constant, les évolutions fonctionnelles de nosproduits proviennent aux deux tiers de demandesexprimées par les clients. Dès la phase amont du pro-jet, les concepteurs examinent avec l’équipe chargéede l’intégration ce qui relève du paramétrage du pro-giciel, d’un développement spécifique ou d’une fonc-tionnalité à développer. »

Il s’appuie sur les responsables d’équipes et les coor-dinateurs de projets pour animer ses collaborateurset gérer les plannings. « Construire un progiciel estdifférent du travail sur un projet : lorsqu’un clientdécide d’intégrer notre produit, il peut y avoir unevingtaine de fonctionnalités que nous décidons defaire évoluer. Je dois faire intervenir les concepteurs etles développeurs qui connaissent bien les fonctionna-lités concernées, ce qui constitue une vingtaine demicroprojets répondant à un process d’une quinzained’étapes pour chacun d’entre eux. En effet, même sinous ne sommes pas certifiés, nous utilisons des pro-

sujets et de réaliser des arbitrages de manièreéclairée.

• Très bonnes qualités relationnelles et de commu-nication afin d’assurer une collaboration efficaceavec la maîtrise d’ouvrage et les directions métiers.

• Diplomatie pour concilier des intérêts parfois diver-gents : ceux des métiers et ceux techniques etfinanciers.

• Sens commercial pour vendre en interne ou enexterne des solutions, notamment dans le cadredes contrats de service.

• Sens de la négociation, notamment dans le cadredes relations avec les fournisseurs.

• Force de persuasion car le directeur des études doitparfois convaincre ses interlocuteurs du bien-fondéde ses choix.

• Rigueur et méthode afin de pouvoir suivre l’articu-lation des différents projets et leur avancement.

• Capacité à intégrer les contraintes et enjeux denouvelles technologies en s’appuyant sur sonéquipe ainsi que sur des experts.

• Qualités d’animation d’équipes : écoute, dialoguepour à la fois animer et valoriser le travail de sonéquipe.

• Capacité à motiver, à stimuler les équipes et à leurfaire comprendre les impératifs en termes de délaissans pour autant créer des tensions défavorablesà l’atteinte des objectifs assignés.

• Capacité à prendre des décisions difficiles dans lecadre de difficultés dans le déroulement des pro-jets.

• Très bonne résistance au stress car les projets infor-matiques sont toujours soumis à des contraintesde délais et souvent considérés comme straté-giques pour l’entreprise et les directions métiers.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Chef de projet informatique• Directeur de projets/de programme• Responsable de SI métier ou responsable de

domaine• Urbaniste ou architecte SI• Responsable MOA• Responsable d’offres SI ou manager de contrats

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Directeur des systèmes d’information• Directeur de département conseil et SI

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sieurs années/hommes de conception et dedéveloppement, ou pour adapter le progiciel au mar-ché international.

« Pour travailler dans ce métier, il faut avoir une trèsbonne connaissance de l’environnement fonctionneldu client, une excellente mémoire du produit et lacapacité à se projeter . »« Ma fonction évolue avec les changements qui s’opè-rent dans le monde du progiciel : les ERP sont demoins en moins des “boîtes noires”, car les utilisateursveulent pouvoir assembler des produits divers : nousdevons donc pouvoir proposer des solutions souplesqui peuvent s’interconnecter avec d’autres pro-duits. » •

cess proches de CMMI. Par ailleurs, nous sommes trèssensibles aux questions de sûreté fonctionnelle, detraçabilité et de redondance de l’information au-delàmême des exigences réglementaires de Solvency 2 . »

Il définit avec le PDG et le directeur commercial lastratégie progicielle de l’entreprise, en s’appuyantsur leur bonne connaissance du secteur de l’assu-rance. Il est en charge de la road-map du produit :« Je définis les fonctionnalités à modifier, les orienta-tions à donner pour faire évoluer le produit fonction-nellement et techniquement, ainsi que le budgetd’investissement nécessaire. » Il propose égalementle budget nécessaire au développement de nou-veaux produits, projets qui peuvent nécessiter plu-

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur des études H/FRégion parisienne – 100 à 120 k€

Groupe international spécialisé dans la distri-bution de matériel professionnel et solutionstechniques en B to B, avec 13 milliards d’eurosde CA, recherche pour sa direction des systèmesd’information France un(e) directeur desétudes.Pour ce poste stratégique, la mission est de :– coordonner les projets informatiques en étantau service des directions métiers, recueillir et ana-lyser leurs besoins en matière de systèmesd’information ;– travailler avec des méthodes de conduite deprojet pour respecter les besoins des utilisateurs,le niveau de qualité, les délais, le tout dans unelogique transversale ;– définir les solutions et les moyens, décider etsuivre les études à réaliser, tant en interne quepar des prestataires extérieurs ;– participer aux choix des orientations stratégiqueset à la rédaction de schémas directeurs ;– superviser et coordonner le travail de l’en-semble des acteurs du projet (ingénieurs déve-

loppement, consultants…) et animer les équipesinternes et/ou externes ;– gérer les process internes aux études, dans unobjectif permanent de qualité ;– définir les plannings ;– gérer les moyens humains nécessaires à la miseen place et au bon déroulement du projet, dimen-sionner les équipes en fonction des impératifs deproduction ;– encadrer une équipe d’une quarantaine decollaborateurs.De formation Bac +5 ingénieur ou master 2, avecspécialisation en informatique, vous justifiez d’uneexpérience minimum de 12 années à un postesimilaire, au sein d’une entreprise de distributionou en SSII. Votre parcours vous permet de fairevaloir une expertise forte en méthodologie de pro-jets, intégration de progiciels et managementd’équipes, dans un contexte de conduite du chan-gement. Vous êtes reconnu pour votre capacité àmener plusieurs projets simultanément et êtesimpérativement à l’écoute et au service des utili-sateurs finaux, avec une excellente compréhensiondes enjeux de l’entreprise et hauteur de vue.Source : Apec.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION42

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur des études informatiqueset organisation supply chain H/FParis (75) – 85 à 140 k€

Notre cabinet de recrutement recherche un(e)directeur des études informatiques et organisa-tion supply chain pour un acteur important de lagrande distribution spécialisée.Au sein d’une direction de l’organisation et dessystèmes d’information, dépendant du DSIO, ledirecteur des études informatiques et organisa-tion supply chain aura des responsabilités éten-dues au niveau de l’organisation et du systèmed’information dans son pilotage et sa mutation.Il/elle managera une quarantaine de personnesdans un cadre de gros investissements et de nom-breux projets, en croissance et en rationalisationdes flux.Les responsabilités principales comprendront :– Pilotage du portefeuille des projets SI et orga-nisation, animation des comités, indicateurs bud-gets/planning.– Priorisation des demandes d’évolution de laTMA applicative et suivi des applications.

– Responsabilité d’AMOA, d’études de cadrage,enjeux métiers/ROI avec les directions métiers etles équipes internes, spécifications, recettes,accompagnement du changement.– Participation au rapprochement des structuresSI/flux France et internationaux – qualité de laméthodologie de gestion de projet en liaisonavec la production.De niveau Bac +4/5 option informatique ouniveau équivalent, vous possédez une expériencede 10 ans minimum dans la direction de projetsERP de type SAP et le conseil. Anglais opération-nel. Connaissances fonctionnelles de la distribu-tion fortement appréciées. Très bon niveauconceptuel s’appuyant sur la mise en place opé-rationnelle de projets ERP avec des aspectsmétiers forts. Compétences méthodologiques etgestion de projet. Environnements technolo-giques multiples. Capacité à suivre des objectifs,à travailler dans un contexte complexe dans sesnombreuses interactions et à animer des équipesprojet et utilisateurs.Source : Apec.

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Le consultant MOA a une mission d’interfaceentre les équipes métier et la maîtrise d’œuvrechargée de la réalisation technique du projet.En amont du projet, il aide le client à définir sesbesoins, consigne les spécificationsfonctionnelles et rédige le cahier des charges.Tout au long de la conduite du projet, il veilleau respect des coûts, des délais et de la qualité.

–4CONSULTANT MAÎTRISE D’OUVRAGE–• CONSULTANT ASSISTANCE À MAÎTRISE D’OUVRAGE• CONSULTANT MOA, ASSISTANT MAÎTRISE

D’OUVRAGE• CHEF DE PROJET MAÎTRISE D’OUVRAGE• CONSULTANT FONCTIONNEL• CHEF DE PROJET FONCTIONNEL

En SSII et chez les éditeurs de logi-ciels :• Directeur de département conseil

et SI• Directeur d’agence• Directeur technique ou directeur

recherche et développement• Directeur des opérations

Dans les entreprises utilisatrices :• Directeur des études• Directeurdes systèmesd’information• Directeur général• Directeur de programmes• Directeur des SI métiers• Directeur ou responsable de la

maîtrise d’ouvrage (MOA)• Responsableoudirecteurd’undépar-

tement fonctionnel de l’entrepriseRATT

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• Sociétés de conseil en systèmed’information et en organisation

• SSII• Éditeurs de logiciels• Entreprises utilisatrices

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• Équipes métiers• Équipes informatiques (dévelop-

pement)• Experts sécurité informatique• Organisateurs• Urbanistes SI• Architectes SIRELA

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N • Jeune diplômé : entre 30 et 45 k€• Jeune cadre : entre 45 et 60 k€• Cadre confirmé : entre 60 et

80 k€ et plus selon la taille desprojets et le niveau de responsa-bilités

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LEFS • Expression de besoins

• Rédaction de cahier des charges• Validation fonctionnelle• Interface avec la MOE

• Conduite du changement

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–4CONSULTANTMAÎTRISE D’OUVRAGE–

• Assurer le planning du projet.• Piloter la recette fonctionnelle (tests utilisa-

teurs).• Coordonner le déploiement du projet (suivi de la

mise en ligne et remontée des incidents ou dys-fonctionnements).

• Assurer le suivi des corrections des incidents selonleur nature.

Mise en place de la conduitedu changement

• Suivre le déploiement des nouveaux applicatifsauprès des utilisateurs et coordonner les relationsavec les équipes de production informatique.

• Assurer le support fonctionnel utilisateurs.• Réaliser les actions de transfert des compétences

aux équipes opérationnelles, préconiser et/ouassurer la formation des formateurs.

• Assurer le reporting du projet auprès du directeurde la MOA et des directeurs des entités concernéespar le projet.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Au sein d’une équipe de maîtrise d’ouvrage impor-tante, le chef de projet MOA ou le consultant mana-ger encadre des équipes de consultants/assistantsen maîtrise d’ouvrage, suit le planning de réalisationet éventuellement le budget alloué.Il peut également participer au choix et à l’évaluationdes sous-traitants.

Dans certaines structures, la maîtrise d’ouvrage etl’organisation sont regroupées dans la même entité,et le consultant maîtrise d’ouvrage peut être encharge des process d’organisation, que ceux-ci aientun impact ou non sur le système d’information.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Une distinction doit être faite entre la maîtrise d’ou-vrage stratégique et la maîtrise d’ouvrage déléguée.La maîtrise d’ouvrage stratégique (parfois appeléemaîtrise d’ouvrage commanditaire) est pilotée parle responsable opérationnel de l’activité qui s’ap-puie sur un système d’information. Il s’agit doncd’une partie de l’activité où les personnes qui inter-viennent ne sont pas des professionnels du systèmed’information. Le maître d’ouvrage opérationnel(parfois appelé maître d’ouvrage délégué, voireaussi assistant à maîtrise d’ouvrage) assiste lemaître d’ouvrage stratégique dans l’exercice de safonction. C’est un professionnel du système d’infor-mation.C’est ainsi que les services maîtrise d’ouvrage peu-vent être positionnés de manière différente selon lastratégie de l’entreprise : au sein du service informa-

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Analyse des besoins des utilisateurs

• Participer au recensement, à l’analyse et à la conso-lidation des demandes de maintenance applicativeou corrective du système d’information métier.

•Recueillir et analyser les besoins des équipesmétiers pour de nouveaux projets (SI ou d’organi-sation) ou des refontes importantes.

• Prioriser les projets et veiller à la cohérence desdemandes.

• Préparer les éléments de chiffrage du coût des pro-jets.

• Préparer les dossiers contenant les enjeux, lecontexte, les impacts et l’évolution des processus)pour la présentation en comité de projets ou encomité d’investissement.

• Rédiger les cahiers des charges formalisant lesbesoins des métiers.

• Constituer les dossiers de consultation, dépouillerles réponses et participer au choix des prestataires.

Réalisation de préétudeset mise en œuvre du projet

• Analyser la faisabilité technique des demandesmétiers, ainsi que la cohérence avec les différentsexperts (urbaniste et architecte SI).

• Animer des réunions avec les équipes métiers demanière à affiner la demande.

• Analyser les impacts organisationnels.• Identifier les incidences sur les autres applicatifs

et préparer les éléments de chiffrage.• Rédiger le cahier des charges ainsi que les spécifi-

cations fonctionnelles détaillées.• Réaliser la cartographie des processus.• Assurer l’interface avec la MOE (interne ou presta-

taires) : suivre l’avancement du projet et répondreaux problèmes rencontrés par les chefs de projetinformatique (ex. : précisions ou incohérences danscertaines spécifications, ou conflits avec d’autresutilisateurs ou d’autres applicatifs).

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CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Selon les stratégies des entreprises, la maîtrise d’ou-vrage tend à osciller entre la spécialisation parmétier (qui a pour avantage de comprendre les pro-blématiques des métiers et d’être au plus près despréoccupations des opérationnels) et un regroupe-ment de la MOA au sein d’une même entité dépen-dant de la direction des études informatiques etcollaborant de manière très étroite avec les personnesen charge de l’architecture fonctionnelle du SI. Lescomposantes du métier évoluent alors selon les choixorganisationnels retenus, et les compétences deman-dées peuvent également évoluer entre technicité engestion de projet et stratégie des métiers (connais-sance des métiers, des process, des méthodologies,des outils de PMO [Project management office]…).

En revanche, dans d’autres domaines, la volonté detravailler rapidement sur les projets, a amené à mini-miser le rôle de l’assistance à maîtrise d’ouvrage,notamment en utilisant les méthodes de développe-ment comme la méthodologie agile, permettant auxéquipes de maîtrise d’œuvre de travailler directementavec les métiers. Néanmoins, malgré les avantagesde cette approche en termes de rapidité de dévelop-pement, les risques de dépassement des budgets onttendance à limiter ce choix au sein des entreprises età redonner un rôle décisif aux services de MOA.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation universitaire supérieure Bac +5 (masteren gestion, organisation, management de projets,informatique, audit…)

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

• École de commerce• IEPLa double compétence est particulièrement appréciéedans le monde du service (SSII, cabinets conseils…)et dans les grands groupes internationaux.

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le poste de consultant MOA est proposé prioritaire-ment aux jeunes diplômés et aux jeunes cadres ; lespostes de chef de projet, directeur de projet ou res-ponsable MOA sont accessibles aux cadres confirmésdisposant au minimum de 5 ans d’expérience. EnSSII, de jeunes cadres peuvent parfois se voir confierdes fonctions de consultant manager.

tique (soit dépendant de la direction des études, soitd’un directeur de programme ou d’un directeur de SImétier), ou bien dépendant d’un directeur métier oude la direction générale de l’entreprise.

L’activité du responsable MOA peut varier selon :

La spécialisation

Le consultant MOA peut intervenir dans des domainespointus dans lequel des compétences techniquesspécifiques à certains métiers peuvent être indispen-sables (notamment dans les métiers de la banque etde l’assurance). Lorsque le consultant est un expertmétier, il est fréquemment amené à travailler enbinôme avec un consultant maîtrise d’ouvrage trans-verse, chargé de coordonner le projet dans sa dimen-sion process.

La taille des équipeset la complexité des projets

Dans les structures de taille importante, une spécia-lisation peut se faire selon la nature des interven-tions : expression des besoins, processus, validationfonctionnelle, management du planning, conduite duchangement…

Le type d’entreprise :

Quand il travaille en SSII, le consultant maîtrise d’ou-vrage est le plus souvent un expert des probléma-tiques métier sur lesquelles il intervient (monétique,finance de marchés, crédits, comptabilité bancaire…) ;quand il a une fonction de chef de projet MOA, il adavantage un rôle fonctionnel avec les membres deson équipe.S’il travaille dans un cabinet conseil ou en SSII, ilparticipe fréquemment à la rédaction des réponsesaux appels d’offres.

L’organisation de l’entreprise

Dans certaines structures, la maîtrise d’ouvrage peutêtre confiée au directeur de projet informatique, alorsque dans d’autres la MOA est rattachée aux diffé-rents métiers, qui ont alors des équipes importantesdédiées à l’expression des besoins sous l’autorité d’undirecteur ou d’un responsable de la maîtrise d’ou-vrage. Parfois même, il existe des services de MOAintégrés aux directions métiers et des services d’assis-tance à maîtrise d’ouvrage qui exercent leurs fonc-tions au sein de la DSI et qui peuvent être amenés àrédiger les spécifications fonctionnelles détaillées,voire certains paramétrages.Dans certaines structures, l’organisation est intégréeau service en charge de la maîtrise d’ouvrage.Quelques consultants travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION46

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Chef de projet MOE informatique• Architecte technique• Architecte SI• Poste opérationnel dans le domaine concerné (ex. :

contrôleur de gestion, business analyst, chargé duback-office, responsable webmarketing, contrôleurdes risques…)

• Organisateur

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Manager opérationnel dans le domaine concerné(par exemple : responsable contrôle de gestion,responsable back-office, responsable risques…)

• Responsable de projet en maîtrise d’œuvre• Chef de projet en organisation bancaire• Responsable architecture ou urbanisme des SI• Responsable du système d’information métier• Responsable de la MOA• Directeur de projet• Directeur des études informatiques

–TÉMOIGNAGES–DELPHINE JOLIVET,CONSULTANT MAÎTRISE D’OUVRAGE,KANTIA CONSULTING

« Actuellement, j’aide le service comptable d’unemutuelle à définir ses besoins et revoir ses processuspour adapter son progiciel de gestion des contrats àla nouvelle législation fiscale. »

Après un BTS force de vente, Delphine Jolivet estrecrutée en 1996 par l’UAP comme commerciale enassurances après avoir été formée à l’ensemble desproduits de la compagnie. Deux ans plus tard, elleprépare un BTS informatique à la CCIP. En 2000, elleest recrutée par une SSII comme consultante maîtrised’ouvrage pour une compagnie d’assurances SOGE-CAP. Depuis cette date, elle occupe la fonction deconsultant/chef de projet maîtrise d’ouvrage, déta-chée par des sociétés de conseil (dont Kantia Consul-ting depuis 2011) auprès de différentes compagniesd’assurances ou mutuelles (CARDIF, CNP, HSBC,SOGECAP, ACMN Vie, MGEN…).« Mes missions de consultant maîtrise d’ouvrage varientselon les projets : participation aux études préalables

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissances générales en informatique : archi-tecture des systèmes, bases de données, méthodo-logies de développement, CRM, ERP…

• Compréhension de l’environnement et des activitésde l’entreprise, des besoins et des contraintes desutilisateurs.

• Bonne connaissance du domaine fonctionnel danslequel il intervient.

• Maîtrise de l’organisation et de la conduite de réu-nions.

• Maîtrise de l’expression de besoins.• Bonne connaissance de la méthodologie et des

outils de tests fonctionnels.• Maîtrise de la rédaction et de la cartographie des

processus, ainsi que des outils spécifiques (MEGA,MERISE…).

• Maîtrise des outils bureautiques et de PMO (Projectmanagement office).

• Connaissance éventuelle d’ERP (EnterpriseResource Planning ou progiciels intégrés), de CRM(Customer Relationship Management ou gestionde la relation client) ou d’outils de BI (BusinessIntelligence).

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pourcertains postes.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Qualités relationnelles, car le consultant MOA esten relation avec les spécialistes métiers, la maîtrised’œuvre et la production informatique et la sécu-rité (RSSI) et assure l’interface entre les équipes dedéveloppement et les métiers.

• Qualités rédactionnelles, pour rédiger les cahiersdes charges, les processus (la qualité des applica-tifs conçus par la maîtrise d’œuvre informatiquedépend pour une grande part de la précision de laformulation rédigée par la MOA).

• Esprit de synthèse de manière à avoir une visionglobale d’un projet.

• Esprit analytique, car il doit donner à ses interlocu-teurs des éléments permettant de faire des choixen fonction de l’urgence et du retour sur investis-sement attendu.

• Intérêt pour les nouvelles technologies et les pro-blématiques techniques.

• Capacité à vulgariser des sujets techniques com-plexes auprès des interlocuteurs des métiers.

• Diplomatie pour concilier des intérêts parfois diver-gents : ceux des métiers et ceux techniques etfinanciers.

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Après avoir suivi une formation d’analyste-program-meur à l’AFPA, L. C. intègre Task Informatic en1986 (SSII spécialisée dans l’audit, le conseil etl’optimisation de la gestion des systèmes d’infor-mations) et y travaille d’abord comme ingénieurd’études grands systèmes IBM/Pacbase, auprès declients de différents secteurs. À partir de 1992, ileffectue des missions auprès de la Caisse desDépôts et Consignations pour la filière valeursmobilières, d’abord comme ingénieur d’études, puiscomme analyste et responsable de la maîtrised’œuvre (encadrant jusqu’à 12 personnes) entre1994 et 2001. Depuis 2001, il occupe la fonctionde consultant maîtrise d’ouvrage sur l’ensembledes modules du progiciel financier Summit, en sous-traitance pour Natixis.

« Sous l’autorité du responsable de la maîtrise d’ou-vrage qui gère environ 80 consultants MOA, interneset sous-traitants, je fais partie d’une équipe Summitde 20 personnes dédiées aux produits financiers detaux. Nous travaillons souvent en binôme sur un desmodules du progiciel, et nous réalisons, à partir del’analyse des besoins, des spécifications fonction-nelles qui permettent de faire évoluer le produit,prévu à l’origine essentiellement pour gérer du cashen dollars. » L. C. est en contact direct avec les uti-lisateurs, le responsable back office et ses adjointsavec qui il organise des réunions hebdomadaires.« Il nous arrive de susciter des besoins chez les utili-sateurs et de proposer les évolutions car nousconnaissons bien le domaine fonctionnel danslequel nous évoluons. »Même s’il a été affecté sur de nouveaux projets, ilest souvent amené à spécifier les évolutions du pro-giciel, soit du fait de l’évolution de la réglementa-tion bancaire, notamment de Bâle II/AMF, MIFIDetc., soit à la demande du back office. Pour chaqueprojet, L. C., rédige les spécifications fonctionnellesà partir d’un cahier des charges auquel il a contri-bué : « Dans l’entité pour laquelle je travaille, il nousest demandé de réaliser certains paramétrages etrequêtes SQL, voire des développements courts pourdes raisons de coût et de complexité du produit, alorsque c’est en général aux équipes de maîtrise d’œuvrede réaliser ces tâches ; c’est le cas par exemple sur lapartie “Bonds” de Summit pour laquelle nous réali-sons de nombreux développements spécifiqu. »Lorsque les développements sont plus importants, L.C. participe aux réunions avec la maîtrise d’œuvre,aux arbitrages et à la définition du planning, réalisela recette fonctionnelle et le procès-verbal de valida-tion ; il participe également au help desk fonctionnelet à la formation des utilisateurs, réalisant la docu-mentation et les présentations des évolutions desdifférents modules.« La fonction de consultant maîtrise d’ouvragepeut être très différente selon les structures :expression des besoins, process, analyse fonction-nelle… ; les évolutions de ma fonction tiennent

et rédaction d’un cahier des charges, aide à la rédac-tion d’un cahier de recette, coordination entre les ser-vices de maîtrise d’œuvre et les utilisateurs, réalisationde la recette fonctionnelle… Leur point commun résidedans le fait qu’il est nécessaire de bien maîtriser ledomaine fonctionnel de l’assurance, ses produits, sesprocess, son contexte réglementaire. »

Depuis 2011, Delphine Jolivet réalise une missionpour une mutuelle consistant à revoir les processusde gestion et de comptabilité suite à l’évolution dela réglementation (entrée en fiscalité des mutuelleset institutions de prévoyance, Solvency 2).« J’interviens sur les aspects comptables du projet : lesprocessus comptables doivent être adaptés pourrépondre aux impératifs fiscaux ; j’assure notammentl’interface entre la comptabilité et la gestion, en plusde celle entre l’informatique et la comptabilité. » Sontravail consiste à identifier les actes de gestion qui ontune incidence comptable, aider le service comptabledans l’expression de leurs besoins, rédiger le cahier descharges, analyser les processus touchés par les chan-gements, et expliquer aux services de gestion lescontraintes comptables. « Lorsque le progiciel AIA estadapté par le GIE informatique, j’analyse les flux comp-tables afin de vérifier la bonne adéquation entre lecahier des charges et la réalisation du projet. »

Pour Delphine Jolivet, les principales compétencesnécessaires pour occuper sa fonction sont des quali-tés rédactionnelles, car il faut être clair et précis,compréhensible par tous, une certaine curiosité, etdes qualités relationnelles. « Une bonne culturemétier est par ailleurs indispensable pour faciliter lacommunication entre les intervenants métier et l’infor-matique ; je dois être capable d’évaluer, juger si lesenchaînements d’écrans, par exemple, proposés parl’informatique correspondent aux besoins de la ges-tion et aux spécificités des différents types decontrats ; de même, ma connaissance de l’assuranceme permet d’être force de proposition lorsqu’il fautremettre en cause les processus. »

« Les consultants en maîtrise d’ouvrage ont permisaux métiers de s’impliquer dans les décisions qui sontprises quant à leurs besoins en termes de systèmed’information : ce qui signifie qu’ils doivent avoir desconnaissances métier et juridiques pointues pour éla-borer un cahier des charges à partir des conditionsgénérales d’un produit. »

L. C.,CONSULTANT MAÎTRISE D’OUVRAGE,TASK INFORMATIC

« En tant que consultant maîtrise d’ouvrage, je tra-vaille directement avec les métiers pour définir leursbesoins et les accompagner jusqu’à la mise en produc-tion de leurs projets. »

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION48

principalement au renforcement des dispositifsréglementaires dans la banque, qui imposent régu-lièrement aux métiers de mettre en place des dis-

positifs informatisés de plus en plus rigoureux etsophistiqués, notamment dans le cadre de la lutteantiblanchiment. » •

EXEMPLE D’OFFRE

Consultant maîtrise d’ouvrage H/FVilleneuve-d’Ascq (59) – 40 à 45 k€

Société de conseil, de délégation de compétenceset de support technique, nous recherchons pourl’un de nos clients, établissement bancaire etfinancier, un(e) consultant(e) maîtrise d’ouvrage.Vous représentez les directions métiers dans laréalisation des projets, activités et évolutions.Vous êtes responsable de l’identification desimpacts organisationnels en étroite collaborationavec les métiers. Dans les projets, vous participezà la rédaction des cahiers des charges et validezla pertinence des solutions en adéquation avecles besoins. Vous vous assurez de la prise encompte des changements dans les procédures etprocess métiers. Vous contribuez à la préparationdes recettes métiers transversales en collabora-tion avec les chefs de projet et les métiers. Vousdisposez d’une expérience projet forte et vousavez déjà modélisé des processus. Une expé-rience du crédit, des services financiers ou del’assurance est un plus, ainsi qu’une expériencede direction métiers marketing, commerciale oupartenariat. Vous avez un réel sens client. Vousêtes rigoureux et avez un bon sens de l’organisa-tion. Vous faites preuve de hauteur de vue et decuriosité. Vous savez travailler en autonomie. Laréactivité est l’un de vos points forts et vousaimez travailler vite. Vous vous distinguez parvotre esprit d’équipe.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Consultant AMOA H/FRégion parisienne – 35 à 50 k€

Au service d’une clientèle grand compte diversi-fiée, dans le domaine des télécoms, de l’automo-bile, l’environnement, des médias, des services…nous offrons des prestations complètes, duconseil fonctionnel à la mise en œuvre opération-nelle, en incluant la maîtrise d’ouvrage et maî-trise d’œuvre de projet.Au sein d’une équipe d’assistance à maîtrise d’ou-vrage, vous serez chargé(e) d’assurer l’amont duprojet. Vous interviendrez sur :– le recueil et l’analyse des besoins exprimés,– la rédaction des spécifications fonctionnelles,– le maquettage de la solution,– l’interface avec la MOE,– la définition de la stratégie de recettefonctionnelle,– la définition, la formalisation et la rédaction ducahier de recette,– le suivi de l’exécution des tests,– le reporting.De profil ingénieur ou de formation supérieure(Bac +5) en informatique, vous bénéficiez d’aumoins 2 ans d’expérience réussie en assistance àmaîtrise d’ouvrage.Des connaissances en méthodologie de gestionde projet ainsi que des capacités d’analyse et desynthèse seront fortement appréciées.Vous êtes autonome, vous avez le sens du serviceet de l’analyse.Source : Apec.

À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 49

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L‘urbaniste ou architecte fonctionnel garantitl’évolution et la cohérence de l’ensemble dusystème d’information d’une entreprise dansle respect de ses objectifs et de ses contraintesexternes et internes. Il définit les règlesd’urbanisation et veille à leur application.Il travaille en relation étroite avec l’architectetechnique.

–5URBANISTE –ARCHITECTE FONCTIONNELDU SYSTÈME D’INFORMATION–• ARCHITECTE FONCTIONNEL• ARCHITECTE D’ENTREPRISE• ENTERPRISE ARCHITECT

En entreprise :• Directeur du système informa-

tique (DSI) ou directeur du sys-tème d’information et del’organisation (DSIO)

• Directeur du SI métier• Directeur des études

• Directeur de programmes oudirecteur de projet

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur technique

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• Grandes entreprises• Les secteurs bancaires et finan-

ciers• Opérateurs télécoms• Grandes administrations (minis-

tère des Finances, de l’Intérieur,

de la Défense…) et prestatairestravaillant pour le secteur public

• SSII• Sociétés de conseil

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• Responsable MOA• Chef de projet organisation• Directeur des études• Responsable de la sécurité des

systèmes d’information• Architecte infrastructure• Administrateur de données

• Architecte applicatif et consul-tants ERP

• Experts BI (Business Intelligence)• Responsable réseaux/télécoms• Responsable des directions

métiers• Responsable du marketingRE

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80 k€ (et plus, selon l’expérienceet le secteur)

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LEFS • Cartographie du SI

• Architecture cible• Cohérence du SI• Plan d’urbanisation

• Harmonisation des SI

NB : L’architecte applicatif n’est pas traitédans cette fiche métier.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION50

–5URBANISTE –ARCHITECTEFONCTIONNELDU SYSTÈMED’INFORMATION–

Conseil et aide à la décision

• Informer les différents acteurs du système d’infor-mation (direction informatique, MOA et directionmétiers) et la direction générale des évolutionstechnologiques proposées.

• Participer aux études de décommissionnementd’applications.

Participation aux règles de gouvernancedu système d’information

• Déterminer pour chaque domaine fonctionnel lesoutils les plus adaptés et accompagner leur miseen place et leurs évolutions.

• Mettre en place un processus de gouvernance d’ar-chitecture afin de s’assurer que les solutions implé-mentées sont conformes au système d’informationcible.

• Superviser les développements effectués par les fournis-seurs, notamment sur les interfaces entre applications.

• Piloter et réaliser des missions transverses sur l’évo-lution des modèles informatiques tant sur le planorganisationnel que fonctionnel ou technique.

Veille technologique

• Analyser les développements technologiques lesplus récents.

• Rechercher des solutions innovantes pour l’intégra-tion de nouvelles applications ou la création denouvelles solutions.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Lors de la fusion ou acquisition d’entreprises, il estamené à concevoir l’harmonisation des systèmes d’in-formation afin d’éviter les redondances, simplifier lagestion des applications et réduire les coûts notam-ment de production.

En SSII ou en société de conseil, il participe auxphases d’avant-vente.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

C’est la taille de l’entreprise qui est le principal fac-teur de variabilité de cette fonction.

Les très grandes entreprises, même si elles ont recoursà des personnes via une SSII ou un cabinet d’experts,disposent d’urbanistes et d’architectes de système d’in-formation. Leurs rôles diffèrent : l’urbaniste élabore lesrègles de construction du SI et les architectes sont encharge de la bonne application des règles d’urbanisme(processus, fonctionnalités, applications, aspects tech-niques, gestion des données). Ils font également appel,lors de la réalisation de leurs projets, à des architectes

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Conception, mise à jouret évolution du système d’information

• Construire, mettre à jour et faire évoluer la carto-graphie du système d’information de l’entreprise.

• Faire l’inventaire des fonctions informatiques exis-tantes (applications et référentiels de données) etdes flux d’informations.

• Identifier et modéliser les activités, les processuset les services à rendre.

• Définir un plan d’urbanisation cible.• Proposer des scénarios d’évolution et de simplifi-

cation du système d’information.

Garantie de la cohérence du SI

• Évaluer la pertinence et la cohérence des projetspar rapport à l’architecture cible et aux systèmesexistants.

• Mettre en évidence si nécessaire la complexité duSI et les systèmes non rationnels (flux multiples,redondances de données).

• Définir des cibles d’architecture fonctionnelle,applicative et technique.

• S’assurer que tous les projets d’évolution informa-tique sont alignés avec l’architecture cible.

Gestion des projets d’architecture

• Participer à l’amélioration ou à la création de nou-velles applications ou services en appliquant lesprincipes d’urbanisation retenus.

• S’assurer de l’alignement entre les besoins et lessolutions proposées.

• Mettre à jour les référentiels documentaires.

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• Connaissance des méthodes et des outils de modé-lisation des organisations et des processus.

• Pratique de la mise en œuvre de référentiels métho-dologiques (ITIL, COBIT).

• Connaissance des méthodologies de cartographie,de framework d’architecture.

• Bonnes connaissances en matière de sécurité et dedroit informatique.

• Maîtrise des outils bureautiques et de PMO (ProjectManagement Office).

• Connaissance éventuelle d’ERP (EnterpriseResource Planning ou progiciels intégrés), de CRM(Customer Relationship Management ou gestionde la relation client) ou d’outils de BI (BusinessIntelligence).

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pour cer-tains postes, dans la mesure où la plupart des postesconcernent des entreprises de taille importante, ayantfréquemment des activités à l’international.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Sens de la confidentialité et éthique car l’urbanistea accès à des informations stratégiques pour l’en-treprise.

• Rigueur, capacité d’anticipation et sens de laméthode afin de mettre en place des programmesde sécurité efficients.

• Qualités relationnelles et diplomatie, car l’urba-niste est en relation avec la direction informatique,les directeurs des différents métiers, la maîtrised’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et la sécurité (RSSI)et assure l’adéquation entre les aspects purementsystème d’information et les aspects organisation-nels financiers et humains.

• Qualités rédactionnelles pour rédiger les cartogra-phies, les processus, les documents d’architecture.

• Esprit de synthèse et capacité à prioriser les pro-blématiques de manière à avoir une vision globaledu système d’information de l’entreprise et de lacible à atteindre.

• Analyse, car il doit pouvoir comprendre les diffé-rentes interactions entre les divers systèmes infor-matiques de l’entreprise.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Chef de projet MOE• Directeur de projets• Architecte applicatif• Architecte infrastructure• Consultant ou chef de projet maîtrise d’ouvrage

fonctionnels (travaillant au sein des équipes de maî-trise d’ouvrage des métiers).Quelques architectes SI travaillent en indépendant,ce qui leur impose une activité commerciale et degestion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La fonction d’urbaniste architecte d’entreprise s’estdéveloppée à partir des années 2000.La nécessité de faire évoluer rapidement le systèmed’information de l’entreprise (pour répondre auxenjeux de compétitivité exigés par les métiers) s’estrapidement heurtée à la complexité croissante du SI :le patrimoine informatique de l’entreprise résultantde générations successives d’applications imbriquées,souvent peu cohérentes voire redondantes. Cettefonction s’est développée du fait des mouvementsde fusions-acquisitions de grandes entreprises ; ellenécessite de pouvoir intégrer dans les probléma-tiques SI des éléments exogènes (tels que l’organisa-tion du travail, les enjeux marketing), ouinformatiques (progiciels, cloud…). L’urbaniste doitprendre en compte les problématiques juridiques etfonctionnelles des métiers, et les concilier avec lesimpératifs d’intégrité des données.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique et/ou télécoms, sécurité des sys-tèmes informatiques…

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Au moins 10 ans d’expérience sont généralementrequis car il s’agit de postes nécessitant une certainematurité ainsi qu’une excellente connaissance dessystèmes d’information et des processus métiers.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance de la stratégie de l’entreprise,de son organisation, de ses métiers et des enjeux.

• Bonne connaissance du système d’information glo-bal, de la gouvernance du SI.

• Excellentes connaissances des principes d’urbani-sation du SI.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION52

tion cohérente (interdépendance de projets, décom-missionnement1 d’applications, remplacement par denouveaux projets…). »

Le rôle de l’urbaniste consiste également à définir des« artères de communication » et à trouver des solu-tions permettant de repérer les flux et d’isoler lestraitements. « L’urbaniste harmonise et met en cohé-rence les données issues de différentes sources : si l’onprend l’exemple de l’information voyageur, celle-ci doitêtre identique sur le tableau d’affichage en gare, surle smartphone du voyageur, dans les annoncessonores en gare ou dans les trains, alors que les sys-tèmes d’information qui les gèrent sont différents.« Enfin, l’urbaniste réalise aussi des analyses d’impactsuite à de nouvelles normes, à des obligations légalesou lors de la mise en œuvre de grands projets (parexemple an 2000, passage à l’euro… »

Laurent Biéber a notamment participé à la réalisationdu plan d’urbanisation de la direction du matériel dela SNCF ; cette action a débouché sur une modifica-tion des processus et de l’organisation du travail misen œuvre par le projet de refonte de la maintenanceavec la production d’un catalogue de services, ledécloisonnement de la maintenance, et le dévelop-pement d’une nouvelle application de GMAO : « Dansce type de projet, l’informatique ne représente que lamoitié du coût total du projet, car le système d’infor-mation et l’organisation du travail sont étroitementimbriqués ; l’urbaniste est au service de la stratégiedes métiers dans son ensemble. »

Depuis 2008, Laurent Biéber occupe une fonction deconsultant interne à la DSI groupe, en charge de lagouvernance du SI.« Aujourd’hui, j’accompagne les métiers en tant qu’ex-pert dans leurs processus de gouvernance SI : planifi-cation stratégique, urbanisme, gestion de portefeuilleet management de projets. Je peux m’appuyer surd’autres experts, notamment dans les domaines de lasécurité, des ressources humaines et du contrôle degestion. Je consolide et synthétise les éléments fournispar les responsables système d’information desdomaines SI pour le COMEX et mets en évidence lesmutualisations ou synergies possibles. »

1. Suppression d’application désuète ou inutile.

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Directeur de projets• Consultant interne ou auditeur• Responsable PMO (gestion de projets)• Responsable maîtrise d’ouvrage

–TÉMOIGNAGES–LAURENT BIÉBER,EX-URBANISTE,CHARGÉ D’ÉTUDES EN PILOTAGEET EXPERTISE SI,SNCF

« L’urbaniste SI définit les règles d’élaboration du sys-tème d’information et doit garantir sa cohérence auregard des objectifs de l’entreprise et des projetsd’évolution. »

Entré à la SNCF en 1980 dans un centre informatiquerégional, Laurent Biéber y occupe différentes fonctionsavant de rejoindre la direction informatique groupe en1994 pour travailler sur un projet d’administration dedonnées d’entreprise. En 1996, il est responsable d’unréférentiel de projets et applications, puis, à partir de2000, il occupe la fonction d’urbaniste d’entrepriselorsque le poste est créé pour développer l’urbanismeSI dans les différentes directions métiers et à la DSI ;il anime le réseau d’urbanistes qui travaillent pourchacune des directions métiers.

« L’urbaniste élabore le cadre de référence et les règlesde construction du système d’information, alors queles architectes sont chargés de les appliquer dansleurs différents aspects : processus, fonctionnel, fonc-tionnalités applicatives, architecture technique,échanges et données. »

« En tant qu’urbaniste, il faut avoir une démarchesystémique et une vision à la fois critique du patri-moine existant et prospective du système d’informa-tion cible afin de pouvoir définir un cap et unetrajectoire du système d’information. Pour ce faire, jecartographiais en amont l’ensemble des processus,des fonctions, des applications et leurs interactionsde manière à pouvoir décliner la stratégie de l’entre-prise ou du domaine dans la conception du systèmed’information. J’ai notamment géré un métamodèlepour modéliser l’ensemble des concepts manipulés parles systèmes d’information de la SNCF et j’ai participéà l’élaboration des processus métiers.

« Cette démarche permet d’aider le responsable SI àavoir une vision cible et une trajectoire de construc-

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réduire la complexité et de garantir la cohérence desdonnées de l’entreprise. Les projets sur lesquels j’inter-viens avec mes équipes portent sur le pilotage deprojet ou sur la mise en place opérationnelle de l’ar-chitecture d’entreprise. » Pour cela, il conçoit desétudes globales d’orientation stratégique du SI, défi-nit des plans d’urbanisme ou des schémas directeurs,ou encore la cible des principaux systèmes applica-tifs. Il pilote la réalisation de la cartographie du patri-moine applicatif de ses clients, accompagne desentités d’urbanisme dans la mise en place de leurméthodologie, aide les DSI et les MOA à définir et àstructurer leur fonctionnement avec les urbanistes etarchitectes.

« Dans notre fonction, il est indispensable de bien com-prendre les enjeux et la stratégie des métiers, une denos missions étant de développer les synergies entreles différents domaines ; il est donc nécessaire d’avoirde bonnes capacités d’analyse, de la curiosité et desqualités relationnelles. Par ailleurs, les problématiquessur lesquelles nous intervenons nous obligent soit àtravailler sur une stratégie globale d’évolution du SIou, au contraire, à aborder des problématiques plusfines : l’architecte SI doit trouver le bon maillage pourêtre pertinent tout en restant synthétique. »

« L’architecture d’entreprise devra pouvoir prendre encompte les grandes évolutions à venir et intégrer lesbesoins issus du passage vers l’entreprise numérique.Les plus significatives sont l’accompagnement desmétiers dans le volet SI de leur transformation, l’inté-gration des outils de mobilité, des systèmes référen-tiels de Master Data Management, la stratégie sur lesdonnées (cf. big data), ainsi que l’intégration de par-ties du SI en cloud, (au niveau des serveurs, ou desapplicatifs). De nouveaux chantiers sont apparus enarchitecture d’entreprise comme la prise en charge dela gouvernance du patrimoine applicatif, la définitionde référentiel de données d’entreprise, ou d’architec-ture de référence. » •

MICHEL DARDET,DIRECTEUR ASSOCIÉ EN CHARGEDE L’ACTIVITÉ ARCHITECTURED’ENTREPRISE, ORESYSET SECRÉTAIRE GÉNÉRALDU CLUB URBA-EA

« J’accompagne nos clients dans la transformation deleur système d’information en pilotant des projets quitraitent de l’ensemble des problématiques d’architec-ture d’entreprise. »

Ingénieur ENSEEIHT en 1982, Michel Dardet est encharge d’une équipe de développement au sein d’unéditeur de logiciels financiers. Il rejoint Oresys en1991, un cabinet conseil de 250 collaborateurs spé-cialisé dans le conseil en management et l’organisa-tion. Il y occupe la fonction de directeur associé et ala responsabilité de l’activité architecture d’entrepriseet schémas directeurs des systèmes d’information. Enparallèle, il participe à la fondation du Club Urba-EA(urbanisme des SI – Enterprise Architecture) en 2000dont il est actuellement le secrétaire général (www.urba-ea.org).

« En tant que directeur, je développe l’activité de monpôle, en assurant le suivi de nos clients, en présentantnos services à des prospects, en réalisant les réponsesaux appels d’offres. Par ailleurs, je pilote ou accom-pagne nos missions de conseil sur les projets d’urba-nisation du SI pour des clients du secteur des servicesou de l’industrie.

Michel Dardet intervient sur des projets variés, quitouchent à l’ensemble des problématiques de l’urba-nisme des systèmes d’information, et encadre deséquipes de 2 à 10 consultants : « Aujourd’hui, lessystèmes d’information sont souvent des systèmescomplexes, hétérogènes, manquant de souplesse et deréactivité ; les entreprises sont obligées de maîtriser laconnaissance de leur SI, ainsi que ses évolutions, d’en

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION54

EXEMPLE D’OFFRE

Urbaniste SI H/FIssy-les-Moulineaux (92) – 60 à 70 k€

Notre groupe est un acteur majeur des SI et del’ingénierie en France et à l’international. Vouseffectuez des prestations de conseil et d’assis-tance en matière d’architecture d’entreprise et/ou d’urbanisation de SI au sein de grandes entre-prises et administrations et participez au déve-loppement de l’offre architecture d’entreprise denotre société.1) Commercial :– contribution à des démarches d’avant-vente proac-tive, nécessitant un effort d’appropriation de l’offrearchitecture d’entreprise de notre groupe,– participation active (rédactionnel, méthodolo-gique, soutenance) à l’élaboration de dossiers deréponse à des expressions de besoins en matièrede prestation de transformation et d’urbanisa-tion de SI.2) Opérationnel : des prestations de conseilautour des problématiques d’architecture d’en-treprise et/ou d’urbanisation :– construction et évolution de la cartographie duSI d’un sous-ensemble du SI,– proposition des scénarios d’évolution de la car-tographie du SI en tenant compte des facteurssusceptibles d’avoir un impact sur le systèmed’information,– évaluation de la pertinence et de cohérence desprojets,– constitution de référentiel d’architecture.

3) Expertise :– contribution aux travaux de capitalisation sur lesbonnes pratiques et références opérationnelles,– relations avec les éditeurs dans le domained’expertise (MEGA, software AG/ARIS, IBM).

De formation supérieure (Bac +4/5), vous justi-fiez d’une expérience d’au moins :– 10 ans autour de programmes de transforma-tion de SI d’entreprise et d’administration,– 5 ans sur des prestations d’urbanisation du SI(cartographie, architecture cible, charte…), oud’architecture de SI (modèles d’architectures FO/BO, ouverture des SI sur le multi-canal…).

Compétences requises :– Méthodologie de frameworks d’architecture(TOGAF, IAF, CEISAR…)– Pratique de la mise en œuvre de référentielsméthodologiques (ITIL, COBIT)– Outils de cartographie et d’EA (Enterprise Architec-ture), tels que RSA (IBM), ARIS (Software AG), MEGA– Outils de modélisation : UML, MEGA– Outils collaboratifs d’entreprise (espaces com-munautaires, wikis, blogs…)– Connaissance des logiciels structurants dans latransformation des SI (ESB, BPM, BAM, ECM,MDM, Portails, IAM…)Vous avez une expérience dans différents sec-teurs d’activité (énergie, banque, assurance, télé-coms, industrie, média…) et vous maîtrisezparfaitement l’anglais.Source : Apec.

À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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Le directeur de projet informatique assurela coordination et le pilotage global(fonctionnel, humain, financier, techniqueet administratif) d’un portefeuille de projets,en s’appuyant sur une ou plusieurs équipesplacées sous sa responsabilité.

• PROGRAM MANAGER• RESPONSABLE DE DOMAINE

–6DIRECTEURDE PROJET INFORMATIQUE–

En SSII et éditeurs de logiciels :• Directeur de département conseil

et SI• Directeur d’agence• Directeur technique ou directeur

recherche et développement• Directeur des opérations

En entreprise utilisatrice :• Directeur des études• Directeur des systèmes d’informa-

tion• Directeur de programmes• Directeur des SI métiers• Directeur de la maîtrise d’ouvrage

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• Grandes entreprises utilisatrices• Sociétés de conseil en système

d’information• SSII• Éditeurs de logiciels

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• Architecte SI, urbaniste• Responsable et équipe MOA• Responsable et architecte infras-

tructure• Responsable de production infor-

matique

• Directeur commercial SSII ou édi-teur

• Équipes technico-commercialesdes éditeurs et hébergeurs

• Responsable des achats de pres-tations informatiques

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LEFS • Portefeuille de projets

• Pilotage de projets• PMO• Management d’équipes projet

• Chiffrage de projet

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION56

–6DIRECTEURDE PROJETINFORMATIQUE–

• Suivre les plannings de déroulement des projets.• Établir et analyser les tableaux de bord relatifs au

déroulement des projets et à l’activité de service(PMO).

• Réaliser le reporting pour le comité de pilotage, lesdirections métiers et/ou la direction générale.

Management des ressources projet

• Définir les ressources humaines nécessaires audéploiement des projets et piloter leur affectation.

• Choisir la clef de répartition entre ressourcesinternes et externes.

• Rencontrer et choisir les prestataires éventuels(cotraitants, sous-traitants…).

• Superviser les relations avec les éventuels sous-traitants.

• Recruter les équipes de chefs de projets et éven-tuellement participer au recrutement des autreséquipes (développeurs, en particulier), et assurerleur évaluation.

• Manager (hiérarchiquement ou fonctionnellement)les équipes de chefs de projet.

• Définir les plans de formation pour développer lescompétences des équipes aussi bien sur le plantechnologique que méthodologique.

• Assurer tout au long du projet la relation avec leclient, qu’il soit interne ou externe.

• Veiller aux bonnes relations entre maîtrise d’œuvreet maîtrise d’ouvrage.

• Réfléchir à l’évolution des méthodologies de ges-tion des projets.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Le directeur de projets peut participer aux choix desinfrastructures techniques, en liaison avec l’architecteSI et l’architecte infrastructures.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’activité du directeur de projet peut varier selon :

• Les conditions d’exercice

Le directeur de projet prend en charge des missionsspécifiques selon qu’il travaille chez un prestataire ouchez l’utilisateur :o En SSII, le directeur de projet s’investit fréquem-ment dans des activités commerciales ou technico-commerciales. Il participe aux appels d’offre et auxphases d’avant-vente. Même s’il ne prospecte pas ausens strict, il peut être amené à exploiter son carnetd’adresses. Il peut parfois prendre en charge la ges-tion de collaborateurs en inter-contrats.o Chez l’éditeur de logiciel, ses missions incluent,en plus du pilotage de projets, des activités de veilleet d’analyse des offres concurrentes, une présence et

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Analyse du portefeuille de programmes

• Rencontrer la maîtrise d’ouvrage et/ou les respon-sables des métiers afin d’élaborer les bases d’uncahier des charges.

• S’assurer que la définition de besoins est en cohé-rence avec l’existant, tant du côté technique quefonctionnel et que les besoins métiers sont cohé-rents avec la stratégie SI de l’entreprise.

• Participer aux comités de pilotage de manière àharmoniser la définition des besoins de métiers.

• Chiffrer le portefeuille de projets.• Prendre connaissance des évolutions technolo-

giques et organiser la veille technique.

Définition des moyens et objectifs de sondomaine et du portefeuille de projets

• Planifier les projets sur une période pluriannuelleainsi que sur l’exercice budgétaire.

• Définir les objectifs en matière de maîtrise desengagements de service (coûts, délais, qualité) etde satisfaction client.

• Déterminer les moyens humains et techniques etdéfinir la part de la sous-traitance.

• Réaliser et dépouiller les appels d’offres avec lespartenaires techniques (sociétés de services, édi-teurs de logiciels, intégrateurs…) et choisir les pres-tataires.

• Définir la gouvernance de projet et y faire adhérerles différents acteurs.

Gestion administrativeet suivi budgétaire

• Définir les budgets et les faire valider par sa hié-rarchie et la direction administrative et financière.

• Valider et négocier le cadre financier et techniquedes contrats de prestation.

• Animer les réunions de pilotage de projets et défi-nir le planning des tâches.

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–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications,éventuellement complétée par une formation detype IAE

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste), éventuellement complétée par une forma-tion de type IAE

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Pour ce poste, une expérience de 6 ans minimum estexigée, de préférence dans la conduite de projets.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne culture informatique incluant une bonnemaîtrise de l’architecture et des fonctionnalités duSI de l’entreprise, de la chaîne de développementd’une application, des infrastructures informa-tiques et de l’intégration de logiciel ou d’ERP (pro-giciels intégrés).

• Connaissance des principaux prestataires du mar-ché informatique (éditeurs, sociétés de service…).

• Excellente connaissance du domaine d’applicationmétier concerné par les projets pris en charge (afind’asseoir sa légitimité auprès de la maîtrise d’ou-vrage).

• Maîtrise des outils de gestion de projet (type UML,Rational Rose…) et de PMO (MS Project).

• Compréhension de l’environnement et des activitésde l’entreprise, des besoins et des contraintes desutilisateurs.

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pourdes projets internationaux ou au sein d’entreprisesétrangères.

• Bonnes compétences en gestion (calcul de ratioset de rentabilité, gestion budgétaire, trésorerie…).

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Esprit de synthèse de manière à avoir une visionglobale d’un projet.

• Capacité à vulgariser des sujets techniques complexesafin de permettre aux membres des comités de pilo-tage de réaliser des arbitrages de manière éclairée.

• Bonnes qualités relationnelles et de communica-tion afin d’assurer une collaboration efficace avecla maîtrise d’ouvrage et les directions métiers.

• Diplomatie pour concilier des intérêts parfois diver-gents : ceux des métiers et ceux techniques etfinanciers.

des fonctions de représentation lors des salons pro-fessionnels et séminaires techniques.o Chez l’utilisateur, le directeur de projet effectueessentiellement le pilotage du portefeuille de projets,mais peut aussi se voir confier des missions de ges-tion de contrats.

• La taille des projets gérés et l’organisation del’entreprise

Dans les très grandes entreprises, des directeurs deprogrammes encadrent des directeurs de projets,ainsi que des directeurs techniques. Sur des projets,ou dans des entreprises de taille moins importante,il n’y a pas de distinction entre directeur techniqueet directeur de projets, et la fonction de directeur deprogramme n’existe pas.

• L’organisation de l’entreprise

Dans certaines structures, la maîtrise d’ouvrage peutêtre confiée au directeur de projets informatiques,alors que dans d’autres la MOA est rattachée auxdifférents métiers.Si le directeur de projet informatique prend en chargela maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, il estamené à superviser la phase de rédaction du cahierdes charges et de l’analyse fonctionnelle et à prendreen charge les phases de recettage fonctionnel, dedéploiement et de conduite du changement.

Quelques directeurs de projets travaillent en indépen-dant, ce qui leur impose une activité commerciale etde gestion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Les portefeuilles de projets sont de plus en plus com-plexes, avec des solutions pouvant mélanger desarchitectures SaaS, des ERP (progiciels intégrés) etdes développements spécifiques. La fonction requiertune capacité à fédérer des acteurs (dont une partiene dépend pas de la direction informatique) afin defaire avancer les projets. Il est ainsi demandé audirecteur de projet de devenir un véritable gestion-naire de contrats de prestation de service et demettre en adéquation les différentes composantesdes projets de manière à offrir aux utilisateurs desproduits cohérents (tant du point de vue techniqueque juridique).

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION58

compte de différentes sociétés de services auprèsd’entreprises du secteur des télécoms, des médias etde l’asset management comme ingénieur d’étudesinformatique puis chef de projet. À partir de 2006, iloccupe des fonctions de directeur de projet adjointpuis de directeur de projet. Il encadre alors unesoixantaine de personnes (dont 15 en Roumanie),gère un budget de plus de 10 millions d’euros et aen charge un ensemble de projets dans le domainede la facturation, la gestion des contrats, le recouvre-ment et le provisionning pour divers opérateurs detélécommunications. En 2012, il rejoint une autreSSII, Clareen Consulting, pour travailler pour unegrande entreprise du secteur des transports terrestressur un ensemble de projets de credit management,de gestion de contrats financiers et de mise en factu-ration.

« Être directeur de projet, c’est avoir une vision trans-verse des besoins des clients par rapport à leur sys-tème d’information, c’est aussi être force depropositions et leur apporter des conseils. Pour assurerle management d’un portefeuille de projets sur undomaine donné, je commence par analyser les besoinsexprimés par les directions des métiers concernés, puisj’évalue les risques, les charges, je définis une priori-sation que je fais valider en comité de pilotage parles directeurs des métiers concernés. »

Joël Daubas réalise tout d’abord une préétude qu’ilsoumet au comité de pilotage ; il propose différentstypes de solutions, avec les impacts en termes d’ar-chitecture et collabore également avec les urbanistesSI : « Il faut se baser sur les décisions du comité d’ur-banisme et suivre les directives de l’entreprise en cequi concerne les choix technologiques, comme celuid’adopter des solutions en mode cloud. » Il fait égale-ment une évaluation financière lors de l’avant-projetde manière à estimer les charges tant en achat delogiciels qu’en ressources de développement ou d’in-tégration.Une fois la solution technique validée en comité depilotage, Joël Daubas réalise la consultation auprèsdes éditeurs en synergie avec le service achats, etrédige les appels d’offres afin de choisir les produits :il participe aux négociations, et gère tout au long duprojet l’aspect contractuel avec les sous-traitantsretenus. « Afin de suivre l’avancement du projet, jemets en place des réunions de travail hebdoma-daires. »

Pour l’ensemble du projet, Joël Daubas constitue etmanage un équipe de 15 à 30 personnes, interneset sous-traitants, chefs de projets et consultants.« Tout au long du déroulement du programme, j’ai encharge la gestion des ressources, la gestion financièredu projet et l’encadrement de la partie technique délé-guée. Contrairement au chef de projet qui gère unprojet à la fois, un directeur de projet gère plusieursprojets en parallèle et doit avoir une vision globale de

• Sens commercial pour « vendre » en interne ou enexterne des projets.

• Rigueur et méthode afin de pouvoir mener de frontplusieurs projets.

• Capacité à intégrer les contraintes et enjeux denouvelles technologies en s’appuyant sur des spé-cialistes.

• Qualités d’animation d’équipes : écoute, dialoguepour à la fois animer et coordonner le travail de sonéquipe.

• Capacité à prendre des décisions difficiles dans lecadre des projets.

• Capacité à motiver, à stimuler les équipes et à leurfaire comprendre les impératifs en termes de délaissans pour autant créer des tensions défavorablesà l’atteinte des objectifs assignés.

• Très bonne résistance au stress car les projets sonttoujours soumis à des contraintes de délais.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Chef de projet informatique• Architecte SI

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Directeur des études• Directeur de programme• Directeur technique• Directeur du système d’information• Directeur du département conseil et SI• Directeur des opérations (en SSII)• Directeur recherche et développement (chez un

éditeur)• Manager de contrats

–TÉMOIGNAGE–JOËL DAUBAS,DIRECTEUR DE PROJET,CLAREEN CONSULTING

« En tant que directeur de projet informatique, j’as-sure le pilotage d’un certain nombre de projets avecl’appui de mes équipes et je travaille directementavec les métiers. »Titulaire d’un master informatique à l’ENSEEIHTobtenu en 1995, Joël Daubas travaille pour le

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niquer sur le projet en fonction des besoins et desattentes de chacun. »C’est son équipe qui joue le rôle d’interface avec lessous-traitants retenus (éditeurs et intégrateurs) et validela conformité des développements par rapport aux exi-gences du cahier des charges. Il coordonne l’activité deschefs de projets et peut être amené à leur déléguer lesnégociations avec les prestataires ou une partie desrelations avec les métiers donneurs d’ordre. Enfin, il estchargé de faire du reporting très régulièrement auprèsdu directeur de programmes et du comité de pilotage.

« Même si le périmètre technique évolue, la fonctionde directeur de projet reste la même ; aujourd’hui, jegère des projets dans une architecture cloud, et lesproblèmes sont identiques en termes de gestion deprojet. Un directeur de projet est déjà un gestionnairede contrats avec les éditeurs et les intégrateurs ; avecle cloud, il va, de surcroit, être amené à négocier lescontrats pour les utilisateurs. » •

manière à équilibrer les phases et les enchaînementsentre les différentes équipes. »

« L’expertise technique est moins importante lorsqu’onest directeur de projet, que pour un chef de projet,même si notre background technique nous permet decomprendre facilement les avantages de chaque solu-tion ou les évolutions technologiques. Il faut bienmaîtriser la gestion de projet (PMO), pour organiserles différentes phases du projet et savoir respecter lesbudgets, même si on ne peut pas prévoir tous lesaléas. Mais il est surtout indispensable d’avoir un bonrelationnel et un discours simple, compréhensible parles membres du comité de pilotage, directeurs géné-raux et directeurs financiers tout en étant capable derépondre à leurs problématiques parfois complexes.Je passe entre 50 % et 60 % de mon temps en réunionavec des interlocuteurs différents, directeurs opéra-tionnels, experts techniques, équipes commercialesdes prestataires, il est nécessaire de pouvoir commu-

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur de projets supply chainlogistique H/FParis (75) – 75 à 120 k€

Cabinet de recrutement expert en recrutement infor-matique/systèmes d’information, recherche un(e)directeur/trice de projet pour un des leaders mon-diaux de la logistique et du transport international.Responsable du pilotage transverse de tous lesprojets importants de la DSI dans les domainesde l’organisation de transports internationaux,de la logistique d’entrepôts, de la supply chain,du tracing ou des fonctions transverses. Dans lecadre de ses missions principales, il/elle :– établit et met à jour le portefeuille mondial desprojets de la division ;– en articule le planning et assure auprès de sesclients internes la communication sur le plan decharge de la DSI et son avancement ;– anime au quotidien l’équipe des chefs de pro-jets opérationnels ;– affecte la responsabilité des projets au sein de sonéquipe de chefs de projet et les supervise en matièrede constitution des équipes projets, méthodes etnormes de conduite des projets, définition du plan-ning des tâches, des instances de pilotage et prépa-ration des réunions ;– participe aux réunions des instances de pilotage ;

– contrôle l’avancement des projets de son porte-feuille en termes de qualité de réalisation, bud-get et délai, pilote l’affectation des ressources etfait arbitrer les priorités par la MOAD au sein desinstances de pilotage.

Bac +4/5, de type ingénieur en informatique ouéquivalent universitaire. Anglais très opération-nel. Au cours d’une expérience de minimum de8 ans au minimum passés en SSII, en entrepriseou en société de conseil, vous avez participé enmode projet à l’étude et la réalisation d’applica-tions métiers développées en interne et/ou àl’intégration de progiciels, puis vous avez évoluévers la responsabilité de gros projets en mettanten œuvre des méthodes de conduite de projetéprouvées. Une expérience dans des plateformestechniques variées est attendue et la connais-sance du transport est un plus. Aujourd’hui, vousavez l’expérience du pilotage multiprojets. Géné-raliste, vous faites preuve d’un bon équilibreentre les compétences techniques et fonction-nelles d’une part, et de pilotage de projet d’autrepart. Ce poste vous permettra de gérer des pro-jets internationaux importants (France, Europe,Asie, Amérique) au sein d’un groupe de premierplan.Source : Apec.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION60

EXEMPLE D’OFFRE

Directeur de projet finance Oracle eBSH/FVilleneuve-d’Ascq (59) – 70 à 90 k€

Notre client est un groupe de distribution inter-national majeur. Au sein de la direction des sys-tèmes d’information et de l’organisation et dansle cadre du démarrage d’un nouveau programme,il crée un poste de directeur de projet finance– Oracle eBS.Rattaché(e) au directeur de programme SI, vousêtes en charge du pilotage d’un projet d’enver-gure (plusieurs milliers de jours/homme) consis-tant à implémenter une solution unique baséesur l’ERP Oracle eBS, au sein de 30 entités mul-timétiers du groupe en France et à l’international.Vous pilotez la partie SI de ce projet dans sonintégralité depuis l’élaboration du core model, lamise en œuvre de trois pilotes jusqu’au déploie-ment de la solution dans les différentes entitésen France et à l’international. Pour ce projet com-plexe et à forts enjeux, vous travaillez en modematriciel avec de nombreux acteurs, arbitrez etprenez les décisions nécessaires, pilotez les inter-

ventions des différents prestataires (éditeurs,intégrateurs, collaborateurs en régie…) et leséquipes de la DSIO en veillant au respect desobjectifs d’industrialisation, des délais et desbudgets. À l’issue de ce projet, prévu sur plusieursannées, vous évoluerez sur un autre projet d’en-vergure ou prendrez de plus grandes responsabi-lités au sein de notre groupe qui offre de réellesperspectives pour un candidat de valeur.De formation Bac +4/5, vous justifiez d’uneexpérience de 10 ans minimum en SSII ou chezun client final. Vous avez piloté au moins un pro-jet international d’envergure impliquant diffé-rents partenaires et implémenté un ERP (Oracle,SAP…). Tenace, vous êtes reconnu(e) pour votreaptitude à jouer entre convictions et compromis,pour vos facultés d’analyse et de synthèse, maiségalement pour votre capacité à prendre desdécisions. Votre leadership, votre capacité à fédé-rer, à entraîner et à conduire le changement,mais également votre ouverture d’esprit et votreadaptabilité seront véritablement les clés devotre réussite.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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Le chef de projet spécifie, organise et planifiela mise en œuvre d’un projet, depuis sa phasede conception, jusqu’à son déploiementen s’appuyant sur des ressources internesou externes.

• CHEF DE PROJET TECHNIQUE• RESPONSABLE TECHNIQUE D’APPLICATION• RESPONSABLE APPLICATIF• CHEF DE PROJET MOE• PROJECT LEADER• TEAM LEADER

–7CHEF DE PROJET MAÎTRISED’ŒUVRE INFORMATIQUE–

• Directeur de projet• Directeur des systèmes d’informa-

tion• Directeur des études• Responsable du système d’infor-

mation

• Directeur technique• Direction générale (généralement

dans le cadre de petites sociétés)

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• Entreprises utilisatrices• Sociétés de conseil en système d’information• SSII• Éditeurs de logiciels

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• Architectes SI• Consultants techniques• Consultants fonctionnels• Ingénieurs systèmes et réseaux• Administrateurs bases de don-

nées

• Autres chefs de projet (selon l’im-portance et le degré d’expertiserequis sur le projet)

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N • Jeune cadre : entre 35 et 45 k€• Cadre confirmé : entre 45 et 70 k€

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LEFS • Spécifications techniques géné-

rales• Calendrier des livrables• Méthodologie

• Pilotage opérationnel des projets• Recettage

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–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition de l’ensemble des phasestechniques du projet

• Élaborer les spécifications techniques générales duprojet sur la base du cahier des charges (fonction-nel) qui a été fourni par la MOA (maîtrise d’ou-vrage), en fonction de l’architecture technique etdes exigences en termes de sécurité.

• Superviser la rédaction des spécifications (tech-niques) détaillées du projet.

• Évaluer les risques (coûts, délais…) pouvant inter-venir au cours de la réalisation.

• Définir les besoins en termes de ressourceshumaines et de compétences techniques.

• Préparer en amont les éléments de chiffrage et/ou de facturation.

Pilotage, suivi et coordination du projet

• Mettre en place les structures du projet et sesrègles de fonctionnement (méthodes, outils depilotage, indicateurs…).

• Définir avec les équipes du projet, les objectifs etles délais de réalisation des livrables (applications,modules, développements spécifiques…).

• Choisir et affecter des ressources, en fonction descontraintes techniques du projet.

• Piloter et mesurer l’état d’avancement (créationdes tableaux de bord, choix des indicateurs, plani-fication des comités de pilotage…).

• Organiser et animer les comités de pilotage auprèsdes décideurs.

• Transférer de manière régulière à la maîtrise d’ouvrageles tableaux de bord sur l’état d’avancement du projet.

• Superviser et coordonner le travail de l’ensembledes acteurs internes et/ou externes.

• Valider les livrables.

Test et recette technique

• Planifier et organiser les tests unitaires et de charge.

–7CHEF DE PROJETMAÎTRISE D’ŒUVREINFORMATIQUE–

• Suivre la mise en production et le déploiement.• Assurer la correction des anomalies.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’activité du chef de projet peut varier selon :

• Les conditions d’exercice

Le chef de projet maîtrise d’œuvre peut prendre encharge des missions spécifiques selon qu’il travaillechez un prestataire ou chez l’utilisateur :• En SSII, le chef de projet participe parfois auxappels d’offre et au chiffrage des projets. Lorsqu’il estdétaché en prestation chez un client, il lui est deman-dé d’avoir une forte expertise technique.• Chez l’éditeur de logiciel, ses missions incluentune présence et une participation lors des salons pro-fessionnels et séminaires techniques.• Chez l’utilisateur, le chef de projet se voit confierdes missions essentiellement de gestion de projet.

– La taille des projets gérés et l’organisation del’entreprise

Dans les grandes entreprises, il existe différentsniveaux de responsabilité : des chefs de projet séniorsencadrent des chefs de projet juniors et des respon-sables d’applications. Sur des projets, ou dans desentreprises de taille moins importante, cette distinc-tion n’est pas faite, et le chef de projet peut êtreamené à rédiger une partie des spécifications tech-niques.

– L’organisation de l’entreprise

Dans certaines structures, l’utilisation de méthodolo-gie de développement comme la méthodologie agileamènent les chefs de projet à réaliser les spécifica-tions fonctionnelles et à prendre en charge les phasesde recettage fonctionnel, de déploiement et deconduite du changement.• Rédaction des spécifications :Selon son degré d’expertise technique et/ou fonc-tionnelle, le chef de projet peut intervenir sur lesphases de rédaction des spécifications générales etdétaillées. Néanmoins, il peut également déléguercette étape à des profils ayant une réelle expertisetechnique (consultants techniques, architectes, ingé-nieurs d’études…) ou fonctionnelle (consultants fonc-tionnels, analystes fonctionnels…).

• Maintenance évolutive et corrective des outils :Les responsabilités du chef de projet peuvents’étendre au-delà de la mise en production. Il peutintervenir sur les phases de suivi et de mainte-nance évolutive et corrective (TMA) des solutionsdéployées (outils, applications, développementsspécifiques…).

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COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance des principaux outils de déve-loppement et d’un ensemble de solutions applica-tives (ERP, CRM, EAI…), des bases de données.

• Capacité à comprendre les impacts de l’architec-ture du système d’information sur le projet, etbonne connaissance des architectures applicatives.

• Connaissance des processus et méthodes de ges-tion de projet (planning, budget, indicateurs) et decertains outils de PMO (MS Project).

• Maîtrise des méthodologies et outils de modélisa-tion (UML, Merise…).

• Compréhension de l’environnement et des activitésde l’entreprise, des besoins et des contraintes desutilisateurs.

• Connaissance dans le domaine de la sécurité desapplications informatiques.

• Connaissances techniques permettant de venir enappui aux développeurs (selon son domaine decompétences techniques).

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pourdes projets internationaux ou au sein d’entreprisesétrangères.

TRAITS DE PERSONNALITÉ

• Bonnes qualités relationnelles et de communica-tion afin d’assurer une collaboration efficace avecson client, et avec les prestataires.

• Rigueur et autonomie pour gérer tous les aspectsd’un projet (délai, coût, qualité…).

• Esprit d’anticipation de manière à limiter lesrisques de dérive du projet.

• Capacités d’organisation, de planification et degestion.

• Pragmatisme et réactivité pour répondre demanière optimale aux besoins du client.

• Qualités d’animateur : écoute, dialogue pour ani-mer et coordonner le travail de son équipe, et com-prendre les besoins des utilisateurs finaux.

• Capacité à travailler en équipe, car le chef de pro-jet travaille souvent au sein d’équipes importantes.

• Qualités d’analyse afin de ne négliger aucundétail, notamment lors des phases de spécifica-tions.

Quelques chefs de projets sont des consultants quitravaillent en indépendant, ce qui leur impose uneactivité commerciale et de gestion en plus de leursmissions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Les projets sont de plus en plus complexes, avec dessolutions pouvant mélanger des architectures SaaS,des ERP (progiciels intégrés) et des développementsspécifiques. La fonction requiert davantage une capa-cité à coordonner des acteurs et à gérer différentsprestataires afin de faire avancer les projets. Il estainsi demandé au chef de projet d’être moins unexpert technique et davantage le garant du respectdes coûts et délais ainsi que de la qualité deslivrables. Il est tenu de négocier avec la maîtrise d’ou-vrage afin de mettre en adéquation les projets avecle schéma directeur et l’architecture cible de la DSIet de garantir la cohérence des nouveaux applicatifsou des nouvelles versions avec l’existant.Par ailleurs, certaines techniques de développementde projets comme la méthode agile tendent à faireréaliser la définition de besoin fonctionnel parl’équipe en charge de la maîtrise d’œuvre ; dans cecontexte, le chef de projet réalisera la maîtrise d’ou-vrage et devra avoir une très bonne connaissancefonctionnelle des besoins des métiers.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +2/3 (DUT, BTS, licenceprofessionnelle) spécialisée en informatique,réseaux et télécommunications

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste), éventuellement complétées par une forma-tion de type IAE

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le métier de chef de projet informatique est rarementaccessible aux débutants. Cependant, certains postesde chef de projet junior peuvent être ouverts à descandidats ayant 1 à 3 ans d’expérience.Néanmoins de manière générale, le poste de chef deprojet suppose une réelle expérience (environ 3 à5 ans) plus ou moins importante selon la taille et lacomplexité de la mise en œuvre du projet.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION64

lisés par domaine ni technique, ni fonctionnel. Êtrechef de projet dans une banque, c’est surtout uneméthode de travail, car nous prenons conseil auprèsdes spécialistes (architectes SI, experts DB2, MVS,sécurité) pour tous les aspects du projet. »

« Le chef de projet part de l’étude préalable, il encadrela conception, le développement, les tests techniques(notamment les tests de charge), le suivi de la recettejusqu’à la mise en production. Mon rôle est de savoirévaluer la complexité du projet, de le chiffrer et deproposer un planning réaliste, de dimensionnerl’équipe et de définir le profil des collaborateurs touten m’adaptant aux contraintes. Je travaille sur desprojets de 500 à 5000 jours/homme. » C’est sa hié-rarchie qui fait le choix des collaborateurs qui serontaffectés au projet. La nature de sa fonction peutvarier en fonction de la taille des projets : le chef deprojet sera surtout responsable de la gestion de res-sources et du planning de réalisation sur des projetsimportants et participera davantage aux phasesd’analyse lorsque l’équipe est réduite.

Jean-Michel Paran peut être force de proposition surles projets, et proposer aux métiers plusieurs alterna-tives techniques dont certaines permettent parfoisd’avoir des solutions plus intéressantes que ce quiétait initialement demandé.« Tout au long du projet, je fais des points d’avance-ment réguliers avec la MOA pour voir s’il y a un risquemodification des spécifications fonctionnelles, dedate de remise des livrables ou des problèmes budgé-taires, je vois également avec eux la stratégie dedéploiement (en bigbang1 ou en pilote2). » Il travailleégalement avec les équipes de production en amont,car il connaît bien les contraintes techniques liées audéploiement.

« Il est indispensable d’avoir une formation techniqueà la base afin de bien évaluer les compétences desmembres de l’équipe et de profiter de la diversité dessavoir-faire. » Enfin, « comme le chef de projet infor-matique travaille en interface avec la maîtrise d’ou-vrage, les experts techniques et les services deproduction informatique, il est nécessaire d’être dispo-nible et à l’écoute, de faire preuve de diplomatie touten sachant faire passer ses idées ».

1. Déploiement en big bang : le projet de déploiement est mené d’un seul jet etsans cohabitation avec l’ancienne version dans tous les sites.

2. Déploiement en pilote : le logiciel est installé sur quelques sites pour être testé,pour permettre d’évaluer ses performances sur une période de temps limitée, et,au besoin, de l’améliorer avant de le déployer sur l’ensemble des postes.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Ingénieur développement• Consultant technique• Architecte technique

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Directeur de projet• Directeur des études• Architecte SI

–TÉMOIGNAGES–JEAN-MICHEL PARAN,CHEF DE PROJET MOE, LCL

« Chef de projet informatique, j’assure l’interface entremon équipe en charge des développements, la maî-trise d’ouvrage, les experts de l’architecture techniqueet la production informatique. »

Titulaire d’une MIAGE en 1995, Jean-Michel Paran estrecruté comme ingénieur d’études informatique parUAP(AXA), société d’assurance chez qui il avait travaillélors de sa formation en alternance. En 2001, il intègrele Crédit Lyonnais en tant qu’ingénieur d’études etdevient chef de projet en 2004. Il exerce sa fonction ausein de l’entité en charge des projets de monétique.

« Dès le début des projets, j’accompagne l’équipe demaîtrise d’ouvrage pour comprendre les besoins desmétiers et être associé aux décisions concernant lescoûts et les plannings. »En fonction de l’avancement du projet et de sa taille,Jean-Michel Paran encadre jusqu’à 10 personnes(internes et prestataires), chefs de projet débutants,analystes et analystes programmeurs.Dans le domaine de la monétique, il travaille sur desprojets dans un environnement technique grand sys-tème IBM (système MVS, base de données DB2, lan-gage de développement COBOL), avec une interfaceweb (JAVA, HTML). « J’estime qu’avoir occupé unposte d’ingénieur d’études dans cet environnementtechnique est un avantage, car il me permet de jouerparfois un rôle de back-up technique et de pouvoirapporter des solutions. »

« Un chef de projet doit pouvoir changer de technolo-gie et de type de projets, nous ne sommes pas spécia-

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développements spécifiques. Ma présence lors d’avant-ventes importantes ainsi que la remontée des inci-dents me permettent également de cerner les attentessur de nouvelles fonctionnalités. Les demandes desclients sont souvent intégrées dans la version sui-vante, car elles peuvent correspondre à une évolutiondes exigences. »

Ses deux collaborateurs sont en charge des missionscommerciales ou du support utilisateur. Umut Sariyil-diz réalise quant à lui l’analyse technique ainsi quetous les nouveaux développements en langage VB etC#, la conception des bases de données en FoxProou SQL Server. Il rédige la documentation et lemanuel utilisateur et réalise les tests des produits.« Je peux choisir de ne déployer une nouvelle versionque chez quelques clients pilotes, ce qui me permetde corriger les anomalies éventuelles ; chez un éditeur,un produit bien développé est beaucoup plus facile àmaintenir. Un bug sur un produit peut coûter cher caril devra être corrigé chez tous les clients. »

Ayant décidé de faire évoluer les produits en modefull web, Umut Sariyildiz a obtenu une création deposte pour un développeur web confirmé.

« Notre métier demande une capacité d’adaptationpermanente aux nouvelles technologies mais la prin-cipale évolution vient du fait qu’un éditeur, pour êtrecompétitif, doit fournir des services clefs en main, aubesoin en s’associant avec des prestataires. »

« Travailler comme chef de projet dans une structurede petite taille nécessite une très grande polyvalence :il faut être capable d’appréhender autant l’architec-ture SI que de réaliser des développements ou deconcevoir des bases de données. Il faut aussi savoirfaire de la veille technologique et rechercher seul lesinformations sur les évolutions techniques, car je n’aipas toujours le temps de suivre des formations. Jeconsulte souvent les forums où les informaticiens s’en-traident pour trouver des solutions aux probléma-tiques techniques. » •

UMUT SARIYILDIZ, CHEF DE PROJETPROGICIEL, CABINET ARETE

« Chef de projet informatique, je conçois les évolutionstechniques et fonctionnelles des différents progicielsdéveloppés au sein de notre cabinet. »

Titulaire d’un DUT informatique option génie infor-matique obtenu à l’université René-Descartes, UmutSariyildiz est recruté comme analyste programmeurpar ARETE, société coopérative, éditeur de progi-ciels et société de conseil, chez qui il avait travaillélors de son stage. En 2006, il devient chef de projetet prend en charge l’ensemble des progiciels éditéspar le cabinet ARETE à destination des comités d’en-treprise.

« La première version de nos progiciels date de 1985 ;mon rôle est de les faire évoluer à la fois fonctionnel-lement et techniquement. Ainsi, en 2007, lorsque j’aiappris que Microsoft ne maintiendrait plus la techno-logie FoxPro sous laquelle nous avions développé nosproduits, j’ai effectué une étude comparative des dif-férentes solutions et technologies qui s’offraient ànous et j’ai choisi de faire migrer progressivement nosproduits vers .Net en mode Windows. »« Nous proposons quatre progiciels à nos clients quipeuvent être installés indépendamment les uns desautres : gestion des activités du comité d’entreprise(notamment billetterie), médiathèque, comptabilité,interfaçage avec le site web du comité d’entreprise.Chaque module doit pouvoir s’interfacer avec lesautres, afin d’éviter les doubles saisies. »

Pour faire évoluer fonctionnellement les progiciels,Umut Sariyildiz s’appuie sur sa connaissance desbesoins des clients, et réalise lui-même l’analyse, carcontrairement à un chef de projet en entreprise ouen SSII, il ne peut pas s’appuyer sur un cahier descharges réalisé par un service de maîtrise d’ouvrage.« Nos clients sont des comités d’entreprise de 400 à15 000 salariés, qui ont des besoins variés. Néan-moins, nous cherchons à faire le moins possible de

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EXEMPLE D’OFFRE

Chef de projet SI H/FToulouse (31) – 35 à 45 k€

Groupe informatique international en pleinecroissance, présent dans plus de 50 pays, nousaidons nos clients à concevoir et mettre en œuvredes solutions innovantes et sécurisées leur per-mettant de valoriser leur patrimoine applicatif etde tirer pleinement parti des nouveaux usagesnumériques.Au sein de l’agence de Toulouse, sous la respon-sabilité d’un directeur de projet, vous assurez lepilotage opérationnel d’un projet d’intégrationen système d’information :– Gestion de la relation client– Pilotage de l’avancement– Encadrement technique de l’équipe– Suivi des livrables– Reporting interne

Vous justifiez d’une solide expérience en matièrede gestion de projet au forfait, avec de forts enga-gements de résultats dans le domaine de l’infor-matique de gestion, dans des technologiesJAVA/NET/SOA. Maîtrise des process de déve-loppement/intégration/qualification méthode/outil : GRC, Genesys, Progiciels.De formation supérieure en informatique, vousaimez le travail en équipe, tout en étant auto-nome, vous êtes doté(e) d’un bon sens relationnelclient et êtes attaché(e) à atteindre vosobjectifs.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Responsable des systèmes applicatifsH/FProche Lille (59) – 35 à 45 k€

Nous sommes une banque spécialisée dans lecrédit à la consommation, la monétique, la ges-tion des moyens de paiement et la connaissanceclient. Intégré au département études et dévelop-pement, votre mission est de conduire toutes lesévolutions (maintenance et projets) impactantvotre parc applicatif et vous êtes garant de sonmaintien opérationnel. Vous contribuez auxphases amont des projets afin de bâtir les solu-tions (étude préalable), participez à la rédactiondes spécifications fonctionnelles générales etvous avez la responsabilité du cycle de dévelop-pement depuis l’élaboration des spécificationsfonctionnelles détaillées jusqu’au suivi postdémarrage (rédaction des spécifications fonction-nelles détaillées, réception et intégration desdéveloppements du centre de service, élaborationet coordination du plan de montée en produc-tion, suivi post démarrage). Vous êtes respon-sable du traitement des incidents survenant survos applications et vous êtes force de propositionpour leur exploitabilité, leur maintenabilité etleur performance. Bac +2 à Bac +5, vous êtesresponsable d’application ou vous avez acquisune expérience significative en développementd’application. Vous maîtrisez une des plateformesde développement (Mainframe/COBOL, J2EE,Décisionnel…) et une des méthodes de concep-tion (Merise, UML…). Rigoureux(se), possédant unniveau d’exigence élevé, votre force de proposi-tion et votre capacité d’adaptation sontreconnues.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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LLe consultant intégrateur de progiciel sertd’interface entre les équipes métier et l’éditeurdu progiciel : il aide le client à spécifier sesbesoins en fonction des possibilités du progiciel,paramètre l’outil en fonction des spécificationsfonctionnelles, forme les utilisateurs.

• CONSULTANT ERP/CRM/SAP• CONSULTANT PROGICIEL• CHEF DE PROJET ERP/CRM• DIRECTEUR DE PROJET INTÉGRATION DE PROGICIEL

–8CONSULTANT INTÉGRATEURDE PROGICIEL–

En SSII et chez les éditeurs de logi-ciels :• Directeur de département inté-

gration• Directeur d’agence• Directeur technique ou directeur

recherche et développement• Directeur des opérations

Dans les entreprises utilisatrices :• Directeur des études• Directeur de programmes• Directeur de projet• Directeur des SI métiers

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• SSII• Éditeurs de logiciels• Entreprises utilisatrices

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• Équipes métiers• Équipes informatiques (dévelop-

pement)• Experts sécurité informatique• Urbaniste SI• Architecte SI• Architecte infrastructure

• Experts informatique décision-nelle

• Éditeur du progiciel

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N • Jeune diplômé : entre 35 et 40 k€• Jeune cadre : entre 40 et 60 k€• Cadre confirmé : entre 60 et

80 k€ et plus selon la taille desprojets et le niveau de responsa-bilité

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LEFS • Analyse des besoins métiers

• Paramétrage• Intégration• Implémentation ERP

• Interfaçage• PMO

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–8CONSULTANTINTÉGRATEURDE PROGICIEL–

Mise en place de la conduitedu changement

• Suivre le déploiement des nouveaux applicatifsauprès des utilisateurs, coordonner les relationsavec les équipes de production informatique etassurer le support fonctionnel utilisateurs.

• Réaliser les actions de transfert des compétencesaux équipes opérationnelles, préconiser et/ouassurer la formation des formateurs.

• Assurer le reporting du projet auprès du directeurdu projet et des directeurs des entités concernéespar le projet.

• Rédiger ou participer à la documentation destinéeaux utilisateurs.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Au sein d’équipes importantes, des chefs de projetou consultants managers peuvent encadrer deséquipes de consultants intégrateurs, assurant lemanagement hiérarchique d’une petite équipe, sui-vant le planning de réalisation et éventuellement lebudget alloué.Ils peuvent également participer au choix et à l’éva-luation des sous-traitants.S’il travaille dans un cabinet conseil ou en SSII, leconsultant manager ou le responsable d’offres peutêtre amené à participer à la rédaction des réponsesaux appels d’offres.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Une première distinction doit être faite entre progi-ciel et progiciel intégré (ERP). Le premier concerneune activité de l’entreprise, alors que le progiciel inté-gré est conçu pour répondre à l’ensemble des problé-matiques de l’entreprise et est découpé en modulesinterdépendants (achats, logistique, comptabilité,ressources humaines…).

L’activité du consultant progiciel peut varier selon :

• La spécialisationLe consultant intégrateur de progiciel est spécia-lisé sur un produit (SAP, Oracle Applications, AIA,SAGE, SIEBEL, HR Access…) ou un domaine (CRM,progiciels de finance des marchés, progiciels RH…).Le consultant ERP est souvent spécialisé parmodule correspondant à des domaines fonction-nels.

• La taille des équipes et la complexité des projetsDans les structures de taille importante, une spécia-lisation peut se faire, selon la nature des interven-tions : expression des besoins, validation fonctionnelle,paramétrage, management du planning, conduite duchangement…

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Analyse des besoins des utilisateurs

• Recueillir et analyser les besoins des équipesmétiers pour de nouveaux projets ou des refontesimportantes.

• Évaluer la partie du projet ne répondant pas aumodèle standard et proposer des solutions.

• Analyser les impacts organisationnels.• Chiffrer le coût des développements spécifiques.• Rédiger les cahiers des charges formalisant les

besoins des métiers ainsi que les spécificationsfonctionnelles détaillées.

• Négocier avec les utilisateurs de manière à adapterleur besoins et les process aux standards du progi-ciel.

Participation à la mise en œuvredu projet

• Analyser la faisabilité technique des demandesmétiers, ainsi que la cohérence avec l’urbanisme etl’architecture globale du SI.

• Animer des réunions avec les équipes métiers demanière à affiner la demande.

• Identifier des incidences sur les autres applicatifs.• Participer au paramétrage du progiciel.• Suivre l’avancement du projet et répondre aux pro-

blèmes rencontrés par les développeurs en chargedes développements spécifiques.

• Gérer les problématiques liées à l’interaction avecla mise en œuvre des autres modules.

• Assurer le planning du projet.• Piloter la recette fonctionnelle (tests utilisateurs).• Coordonner le déploiement du projet (suivi de la

mise en ligne et remontée des incidents ou dys-fonctionnements).

• Assurer le suivi des corrections des incidents selonleur nature.

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DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le poste de consultant progiciel est proposé prioritai-rement aux jeunes cadres et éventuellement à desjeunes diplômés ; les postes de chef de projet, consul-tant manager, directeur de projet intégration sontaccessibles aux cadres confirmés disposant au mini-mum de 10 ans d’expérience.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissances générales en informatique : archi-tecture des systèmes, bases de données, méthodo-logies de développement…

• Compréhension de l’environnement et des activitésde l’entreprise, des besoins et des contraintes desutilisateurs.

• Très bonne connaissance du domaine fonctionneldans lequel il intervient.

• Maîtrise des principes de fonctionnement des ERP(Enterprise Resource Planning ou progiciels inté-grés) et des CRM (Customer Relationship Manage-ment ou gestion de la relation client).

• Excellente connaissance du produit et/ou surlequel il intervient.

• Connaissance éventuelle des autres modules oud’autres progiciels.

• Maîtrise de l’organisation et de la conduite de réu-nions.

• Maîtrise de l’expression de besoins.• Bonne connaissance de la méthodologie et des

outils de tests fonctionnels.• Maîtrise des outils bureautiques et de PMO (Project

management office).• Connaissance d’outils de BI (Business Intelligence)

pour certains postes.• Maîtrise de l’anglais.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Qualités relationnelles, car le consultant progicielest en relation avec les spécialistes métiers, l’édi-teur, les équipes d’infrastructure et de sécurité(RSSI) et il assure l’interface entre les équipes dedéveloppement et les métiers.

• Esprit de synthèse de manière à avoir une visionglobale d’un projet.

• Analyse, car il doit donner à ses interlocuteurs deséléments permettant de faire des choix en fonctionde leurs urgences et du retour sur investissementattendu.

• Intérêt pour les nouvelles technologies et les pro-blématiques techniques.

• Capacité à vulgariser des sujets techniques com-plexes.

• Capacité à travailler au sein d’une équipe pluridis-ciplinaire, car les progiciels touchent des domainesfonctionnels variés et interdépendants.

• Le type d’entrepriseQuand il travaille en SSII, le consultant progiciel estle plus souvent un expert du produit sur lequel ilintervient (FI/CO, MM, PP chez SAP par exemple) ;quand il travaille dans une entreprise, il a une fonc-tion de chef de projet en charge de coordonner lesinterventions des intégrateurs.

Quelques consultants travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Le choix d’utiliser un progiciel et notamment un ERPa été fait dans un grand nombre d’entreprises afin deréduire les coûts de développement spécifique. Lesfiliales de grands groupes ont dû également adopterle progiciel intégré de la maison mère. Même si lesprojets d’implémentation d’ERP sont aujourd’hui plusrares, les entreprises ont toujours besoin de spécialistespour assurer les montées de version ou la prise encompte de l’évolution des besoins des utilisateurs. Parailleurs, un certain nombre d’utilisateurs souhaitentpouvoir utiliser pour des fonctionnalités cœur demétier des progiciels spécifiques d’autres éditeurs qu’ilfaudra interfacer avec l’ERP de l’entreprise. Il est deplus en plus souvent demandé aux consultants de pou-voir comprendre les problématiques des autresmodules, voire des autres outils utilisés par l’entreprise.

Les solutions dans le cloud nécessitent de savoiradapter le besoin du client aux contraintes tech-niques afin de développer très rapidement des solu-tions à un coût moindre ; cette approche qui imposeaux utilisateurs de s’adapter aux possibilités du pro-duit nécessite de la part des consultants uneapproche axée autant sur les possibilités techniquesque fonctionnelles du produit et de pouvoir évaluertout au long du projet le rapport coût/efficacité dela solution préconisée.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master en gestion,organisation, management de projets, informa-tique, audit…)

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, généraliste)• École supérieure de commerce• IEP• Une certification dispensée par l’éditeur (SAP,

Oracle, IBM…) peut être exigée.

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Lors de la réalisation des projets, Lionel Arzur coor-donne des équipes de 2 à 10 consultants SAP pourmener des projets d’intégration du progiciel chez desclients : « SAP est un progiciel : les consultants fonc-tionnels analysent les besoins métiers des clients demanière à paramétrer l’outil en fonction de leursbesoins. Certaines fonctionnalités ne pouvant pas êtrecouvertes, les consultants technico-fonctionnels spéci-fient techniquement les développements qui serontréalisés dans des langages particuliers à SAP, le plusfréquemment ABAP. En tant que chef de projet, j’iden-tifie les profils en fonction de la nature du projet et jeplanifie les interventions des consultants en fonctiondes phases du projet. »

Lionel Arzur anime des ateliers de cadrage : « Lors deces réunions avec nos clients, nous enrichissons lesspécifications du cahier des charges par module, enprivilégiant le “standard SAP” et le paramétrage dansla mesure où les développements spécifiques sontsouvent complexes à gérer et coûteux lors des migra-tions. Ces ateliers auxquels participent les référentsclients permettent d’affiner la définition des fonction-nalités spécifiques prévues dans le cahier des charges,présenter le standard SAP, présenter les “spécifiques”identifiés, et arbitrer entre paramétrage et développe-ment sur mesure ; ces ateliers permettent égalementd’interpréter les spécifications fonctionnelles en spéci-fications techniques pour les développements à réali-ser. »Pendant toute la durée du projet, il participe aucomité de projet hebdomadaire organisé avec leclient de manière à suivre l’avancement du projet,identifier les problèmes éventuels, redéfinir en cas debesoin les plannings et les besoins et évaluer les picsde charge.

Pour Lionel Arzur, la capacité d’adaptation est essen-tielle pour un consultant SAP, car il doit pouvoir inté-grer les spécificités fonctionnelles de chaque client(secteurs, métiers…), être en mesure d’aller d’un moduleà l’autre. « Un consultant SAP doit répondre à des pro-blématiques concrètes et être au service des besoins desutilisateurs non informaticiens, tout en étant capablede conserver la cohérence de l’ensemble des modulesentre eux : la double compétence informatique et fonc-tionnelle est un atout dans le domaine du progiciel. »

« Le métier de consultant SAP évolue avec les nou-velles fonctionnalités développées par l’éditeur.Aujourd’hui, avec le développement du CRM sur SAP,nous sommes amenés à travailler de plus en plus fré-quemment avec des utilisateurs des services marke-ting ou avant-vente. Les nouvelles fonctionnalités ontégalement des conséquences au point de vue tech-nique, pas seulement sur le code ABAP, mais parexemple sur des fonctionnalités de chargement desdonnées. La gestion des bases de données va égale-ment se transformer avec les problématiques de repor-ting décisionnel et de big data et le remplacement

• Diplomatie pour concilier des intérêts parfois diver-gents : ceux des métiers et ceux techniques etfinanciers.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Développeur ABAP (SAP)• Consultant MOA• Chef de projet MOE• Spécialiste du domaine fonctionnel du progiciel

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Responsable de projet en maîtrise d’œuvre• Chef de projet MOA• Responsable du système d’information métier• Responsable de la MOA• Directeur de projet• Directeur des études informatiques

–TÉMOIGNAGES–LIONEL ARZUR,CHEF DE PROJET SAP, AUGUSTAREEVES

« En tant que chef de projet SAP, je coordonne l’implé-mentation ou l’évolution de SAP chez nos clients, enparticipant à la répartition entre paramétrage etdéveloppement pour chaque fonctionnalité. »

Titulaire du diplôme d’ingénieur de l’ENI Brest obte-nu en 2003 et d’un master d’administration desentreprises, Lionel Arzur est embauché par une SSIIUnilog Logica CMG comme analyste SAP en missionpour un laboratoire pharmaceutique. En 2008, il estconsultant SAP au sein de Thalès Services, SSII detaille importante. Depuis 2010, il est chef de projetSAP chez Augusta Reeves (intégrateur et distributeurSAP société comprenant 180 consultants), gérant desprojets autour de SAP, principalement pour desgrands groupes du secteur de la distribution, du BTP,ou pour des acteurs du secteur public.

« Je collabore à la phase d’avant-vente du projet et jeparticipe au chiffrage pour les domaines pour lesquelsje suis référent, notamment les aspects CRM ou work-flow de SAP. »

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Il intervient également en tant que directeur de pro-jet lors de missions, encadrant des équipes de 20 à40 consultants qui réalisent l’analyse des besoinsfonctionnels des utilisateurs et leur présentent lasolution standard via des storyboards. « Un consul-tant n’écrit plus de spécifications fonctionnelles“papier”, mais manipule des écrans pour montrerdirectement à l’utilisateur les possibilités en termes desolutions. Nous utilisons la méthode agile : nousavons une démarche basée sur une approche itérativepar phases courtes pour avancer rapidement sur leschoix du design et valider les choix fonctionnels avecles utilisateurs clefs. L’avantage de ce type de solutionest la vélocité et la minimisation de l’effet tunnel clas-sique dans l’implémentation de projets informa-tiques. »

« Il n’y a pas de réelle distinction entre les aspectstechniques et fonctionnels : le rôle d’un consultant estd’être expert dans le produit dans tous ces aspects.Sur Salesforce, par exemple, le nombre d’appels quo-tidiens entrants sur son cloud est une limite imposéepar l’éditeur pour garantir la qualité de service ; c’estun aspect à prendre en compte lors de l’intégrationde la solution chez les clients, ce qui oblige le consul-tant à intégrer dans la solution technique cettecontrainte en termes de supervision des flux. Demême, l’ergonomie du produit est imposée. » Parailleurs, travailler dans le cloud impose également desavoir prendre en compte les aspects de cryptage etde stockage des données.

« Quand on travaille sur ce type de projet, il fautsavoir que les tests d’intégration sont effectués en live,avec les données réelles et de véritables adressesmails ; en effet, Salesforce administre lui-même le pro-duit et le client n’a plus besoin de gérer d’infrastruc-tures. Ce mode de fonctionnement est très différentdes progiciels hébergés par le client où la mise enproduction est faite après que les tests de non-régres-sion et les tests de charges ont été réalisés sur desplateformes spécifiques. »

Pour Éric Rispaud, pour gérer des projets en modeSaaS il faut savoir travailler avec une approche souscontrainte : « il faut être capable d’admettre que lescontraintes sont redevenues techniques et non bud-gétaires afin de gagner en vitesse et acceptation uti-lisateurs ». •

d’Oracle par Hana. Demain, les évolutions viendrontdes demandes de clients et d’utilisateurs qui voudrontbénéficier de certaines fonctionnalités (congés, notesde frais…) sur leurs smartphones. »

ÉRIC RISPAUD,DIRECTEUR DE PROJET CRMSALESFORCE ET SOLUTIONSMULTI-CLOUD, CAPGEMINI

« Je réalise l’avant-vente de projets développés avecSalesforce et je conduis des projets mettant en placedes progiciels de gestion de la relation client (CRM)en mode SaaS. »

Titulaire en 2003 d’un master de SupTélécom Bre-tagne, Éric Rispaud intègre Coheris, un éditeur deprogiciel français, comme consultant CRM. En 2007,il est recruté par Capgemini comme chef de projetCRM ; à partir de 2008, il est responsable des projetsSalesforce, un CRM déployé exclusivement dans lecloud. Depuis 2010, il a la charge des relations avecl’éditeur Salesforce, et réalise les avant-ventes autourde ces solutions.

En fonction des projets qui lui sont confiés, il peutintervenir comme chef de projet CRM, en tant queresponsable du delivery global (fonctionnel et tech-nique) des projets dans le cloud, ou responsable del’offre Salesforce.« Dans le domaine du cloud, et des progiciels en modeSaaS (Software as a Service), le premier rôle duconsultant est de cerner si le client est prêt à appré-hender une solution rapide à mettre en place, maisqui ne permettra que des adaptations spécifiquesdans le degré de liberté fourni par l’éditeur. En effet,l’avantage de ce type de solution est la rapidité demise en place et un retour sur investissement qui peutêtre élevé pour les entreprises utilisatrices. »Éric Rispaud est en contact direct avec les utilisateurssoit lorsqu’il est en avant-vente et présente l’offre deCapgemini à ses clients et prospects : « Il faut présen-ter la solution standard aux utilisateurs, en expli-quant les paradigmes et en montrant bien que toutn’est pas faisable et que les développements spéci-fiques peuvent remettre en cause le produit en termesde délais d’implémententation, de coûts récurrents etau final de retour sur investissement. »

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EXEMPLE D’OFFRE

Consultant SAP chaîne logistique H/FStrasbourg (67) – 40 à 65 k€

Implanté dans plus de 180 pays dans le monde,notre société (5 600 personnes en France) pro-pose des solutions informatiques toujours plusinnovantes et poursuit son essor.Dans le cadre d’un projet de transformation desapplications informatiques, vous intervenez entant que consultant(e) SAP chaîne logistique, etavez en charge :– recueil, analyse et validation des besoinsutilisateurs ;– la validation de l’adéquation et de l’intégrationdes nouveaux besoins avec les systèmes, applica-tions et processus existants (autres instance SAP,autres modules SAP) ;– la formalisation des demandes, description duparamétrage SAP et description fonctionnelle desdéveloppements spécifiques nécessaires ;– la coordination des tests d’intégration et desrecettes utilisateurs ;– la gestion de la documentation, mise en pro-duction et support fonctionnel pendant lagarantie.Profil :Diplôme d’ingénieur en informatique, oudomaine d’études comparable avec spécialisa-tion en finances, vous avez une expérience de3 ans minimum dans un poste similaire. Vousavez une bonne connaissance des modules SAP,MM, WM, SD, LES, SRM, CRM, et une connais-sance fonctionnelle des domaines : logistique,achat approvisionnement, inventaire, planifica-tion, commande client, ainsi qu’en gestion deprojet, méthode « ASAP », de l’outil « solutionmanager ». Vous avez une capacité à tenir unecommunication claire et concise avec des interlo-cuteurs de tous niveaux dans l’entreprise. Vousmaîtrisez bien l’anglais qui sera votre langue detravail principale.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Consultant CRM H/FLille (59) – 30 à 40 k€

Acteur majeur européen du conseil, des servicestechnologiques et de l’édition de logiciels,notre société compte aujourd’hui plus de 13 000collaborateurs.Le périmètre de compétences de notre groupes’étend depuis la réflexion stratégique en amont,jusqu’à la conduite de grands programmes.Nous recherchons un(e) consultant(e)expérimenté(e) dans le domaine de la relationclient (CRM) et des centres d’appels.Au sein d’une équipe et en relation avec lesclients, vous interviendrez sur des missions de :– conseil fonctionnel ou technique,– assistance à maîtrise d’ouvrage (accompagne-ment, recueil du besoin, aide au choix desolutions),– maîtrise d’œuvre (réalisation et paramétrage).Vous serez formé(e) au contexte de nos clients età leurs métiers, ainsi qu’à nos méthodes et pro-cessus qualité.Nous vous offrons la possibilité de capitaliser survos qualités professionnelles et personnelles,dans un environnement dynamique.De formation Bac +5, vous avez une connais-sance approfondie d’une ou plusieurs solutionssuivantes : Neolane, Siebel, Coheris CRM, Micro-soft Dynamics CRM, Pivotal, etc.Vous avez également développé une expertisedans l’un des domaines suivants : gestion descampagnes multicanaux, ventes et marketing,organisation des centres de services clients, réfé-rentiel clients…Rigoureux(se) et organisé(e), votre sens du ser-vice et de la relation client sont autant d’atoutsqui vous permettront d’évoluer au sein de notregroupe.Vous avez déjà l’expérience d’animation d’ate-liers fonctionnels auprès de clients grandscomptes.La maîtrise de l’anglais est fortement appréciée.Source : Apec.

À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique «Ma carrière »

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L’ingénieur développement conçoit, développeet fait évoluer les applications informatiquesdestinées au système d’informationde l’entreprise.

• INGÉNIEUR ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT• INGÉNIEUR D’ÉTUDES INFORMATIQUES• INGÉNIEUR TEMPS RÉEL• DÉVELOPPEUR INFORMATIQUE EMBARQUÉE• CONCEPTEUR/DÉVELOPPEUR• INGÉNIEUR TEST ET RECETTE• ANALYSTE PROGRAMMEUR• INGÉNIEUR INFORMATIQUE• ARCHITECTE LOGICIEL

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• Responsable recherche et déve-loppement

• Chef de projet• Directeur de projet ou directeur

des études informatiques (dansde petites structures)

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• SSII, majoritairement, dans lecadre de projets au forfait (solu-tion clé en main), ou lors d’uneprestation en régie (rémunéra-tion en dépense contrôlée)

• Éditeurs de logiciels

• La plupart des entreprises utilisa-trices ayant une entité R&D ouune DSI de taille significative

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• Ingénieur d’affaires et/ou ingé-nieur commercial (ou managerdans le conseil). En charge duplacement des ingénieurs dedéveloppement chez les clients, ilest en relation avec les chefs deprojet et directeur de projet dessociétés clientes

• Consultant experts technolo-giques

• Consultant maîtrise d’ouvrage• Analyste fonctionnel• Consultant ERP• Expert BI• Architecte technique• Ingénieur système• Ingénieur réseaux et télécoms• Responsable ou ingénieur sécu-

rité informatique• Administrateur bases de donnéesRE

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ION • Jeune diplômé : entre 25 et 35 k€

• Jeune cadre : entre 35 et 45 k€(et plus)

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LEFS • Analyse fonctionnelle détaillée,

architecture logicielle• Spécifications détaillées• Framework

• Tests unitaires• Langage de développement

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION74

–9INGÉNIEURDÉVELOPPEMENTLOGICIEL–

• Déployer en masse le produit auprès des utilisa-teurs.

Maintenance évolutive et corrective

La mission de l’ingénieur de développement peut seprolonger après la mise en service des applications.Cette étape porte le nom de tierce maintenance cor-rective et/ou évolutive applicative (TMA).

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

• Assurer une veille technologique afin de proposerau client des solutions prenant en compte les inno-vations en matière de développement et de lan-gages.

• Dans le cadre de ses missions, l’ingénieur dévelop-pement peut être amené également à rédiger lesdocumentations techniques et dispenser des for-mations aux utilisateurs. Cette étape est une com-posante clé pour optimiser l’appropriation del’outil par les populations cibles.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

La nature des applications à la charge du déve-loppeur peut être un élément de variabilité :• les progiciels développés chez les éditeurs ;• les applications spécifiques, ayant pour vocation

de répondre à un besoin technique ou fonctionnelprécis, sur lequel aucune solution générique n’aété retenue ;

• les applications en informatique de gestion etcelles en informatique industrielle, plus proches du« langage machine ».

D’autre part, la nature des projets sur lequel l’ingé-nieur d’études est amené à intervenir, peut varierselon sa taille et sa durée :

• Petits projets et/ou cycles courts de développe-ment : impliquant peu d’interlocuteurs et pouvantêtre gérés de manière autonome par l’ingénieurdéveloppement, lui permettant d’avoir une visionglobale d’un cycle de production : analyse dubesoin, conception et développement, tests etlivraison de l’application. La méthode agile notam-ment est un exemple de méthodologie permettantà l’ingénieur développement de prendre en chargeun projet de l’analyse des besoins des utilisateursà la recette fonctionnelle.

• Sur certains projets, l’ingénieur développementprend en charge la conception de l’architecture desapplicatifs (architecture logicielle).

• Grands projets avec cycles de développementlongs (notamment les grands projets industriels detype aéronautique, défense ou bancaire) : plus

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Traduction technique des besoinsfonctionnels

• Participer à l’analyse fonctionnelle détaillée desbesoins utilisateurs.

• Étudier les opportunités et la faisabilité technolo-gique de l’application.

• Élaborer et rédiger le cahier des charges tech-niques, à partir des spécifications fonctionnelles.

Conception et développement

• Concevoir une architecture logicielle avec les archi-tectes, et proposer le framework du projet, consti-tué de motifs de conception et de librairies.

• Analyser et développer les composants en utilisantles langages appropriés (c++, c, java, c#…).

• Assurer le développement et la réalisation desapplications (prototypes et modules).

• Adapter et paramétrer les progiciels retenus pourl’architecture logicielle.

• Participer à la structuration des bases de données.• Harmoniser et industrialiser l’ensemble des com-

posants et applications.• Documenter les applications pour les développe-

ments ultérieurs et la mise en production.

Tests et recette

• Définir les protocoles et les scenarii de tests (testsunitaires et tests de charge).

• Tester, identifier et traiter les dysfonctionnementséventuels du logiciel développé.

• Analyser les résultats et rédiger le rapport de tests.• Vérifier la conformité des capacités de l’ouvrage

avec la demande formulée par le client.

Mise en production et intégration

• Intégrer les sites pilotes chez le client permettantde tester l’ouvrage, dans sa version définitive.

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–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +2/3 (BTS informatique,DUT informatique ou télécommunications, licenceprofessionnelle spécialisée en informatique…)

• Formations professionnelles délivrées par l’AFPAou le CNAM

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

• Une certification professionnelle à certains outils(notamment Microsoft) peut être exigée.

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Ce poste s’adresse le plus souvent à des profils débu-tants ou de jeunes cadres, surtout en informatiquede gestion. Il constitue un passage fréquent pour lesjeunes diplômés informaticiens.Il est souvent demandé un stage significatif et/ou2 à 3 ans d’expérience professionnelle, en fonctiondes contraintes technologiques associées au projet.Certains cadres confirmés peuvent être des expertsd’une technologie de développement.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Maîtrise des méthodes et outils de développement(UML, Merise, Rational Rose, méthodes agiles,méthodologies objet…).

• Environnement de développement (ex. : technologieobjet, .NET – Plateforme de développement : J2EE…).

• Connaissance des applications web (ex. : JavaS-cript, Flash, dreamweaver, Visual Basic, PHP, Flashet autres logiciels associés…).

• Connaissance des framework.• Connaissance de plusieurs langages de program-

mation (C,C#, javascript, C++, COBOL, VisualC++, Assembleur…), ainsi que de certains sys-tèmes d’exploitation (Windows, Unix, Linux…) oud’OS (operating system) temps réel (QNX, eCos,VxWorks…).

• Bonne connaissance des normes et procédures desécurité.

• Compréhension de l’environnement et du fonction-nement de l’entreprise.

• Une bonne maîtrise de l’anglais technique peutêtre suffisante mais un bon niveau en anglais estun atout majeur pour comprendre les documenta-tions techniques et/ou se voir confier des missionsen environnement international.

significatifs et impliquant un nombre importantd’interlocuteurs (architectes, consultants fonction-nels, chefs de projet…), ils nécessitent une défini-tion plus précise du périmètre d’intervention dechacun des acteurs. Dans ce cadre, l’ingénieurdéveloppement peut même être centré et spécialisésur des éléments du projet bien précis : tests, débu-gage, développement de modules spécifiques…

Enfin, en SSII, l’ingénieur développement est encontact direct avec le client. De sa capacité à s’im-poser non seulement techniquement mais égale-ment au niveau relationnel dépend la satisfactiondu client et donc la pérennité de sa mission. Il peuttravailler :

• En régie, c’est-à-dire, en fonction de sa présenceau sein des équipes du client ; il exerce alors unrôle très opérationnel de développement sur destâches précises et encadrées. S’il dépend hiérarchi-quement du directeur d’agence ou du consultantmanager de sa SSII, il relève fonctionnellement duchef de projet de la société cliente.

• Au forfait. Dans ce cas, l’ingénieur développementest davantage soumis aux problématiques dedélais, la rentabilité de sa prestation dépendantde sa vitesse de réalisation.

Quelques développeurs travaillent en indépendant,ce qui leur impose une activité commerciale et degestion en plus de leurs missions.

FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER

Le métier d’ingénieur développement informatiquetend à se rapprocher de celui de concepteur déve-loppeur web dans la mesure où les technologies websont utilisées désormais dans la plupart des applica-tions informatiques.Simultanément, le métier tend à devenir technique-ment plus complexe avec la multiplication desoutils de développement, et les problématiques d’ar-chitecture technique. Cela amène les entreprises àrechercher des développeurs de plus en plus quali-fiés, capables d’apprendre et de maîtriser très vitede nouveaux langages, et susceptibles de réaliser laconception de l’architecture logicielle ainsi quel’analyse fonctionnelle des besoins utilisateursnotamment s’ils travaillent sur des projets de type« agile ».

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION76

–TÉMOIGNAGE–GUILLAUME SOZZI,RESPONSABLE TECHNIQUE,ASSYSTEM

« Je conçois des logiciels embarqués et leur architec-ture à partir des besoins exprimés par nos clients. »

Au cours de son cursus d’ingénieur à ESME Sudria,Guillaume Sozzi s’était spécialisé dans les domainesdu traitement du signal et de l’image. À l’issue de sesétudes, il intègre en 2008 Assystem, un groupe inter-national d’ingénierie et de conseil en innovation entant qu’ingénieur développement. « J’ai choisi de tra-vailler en société de services, car ce type de structureme permet de participer à des projets variés, dansdifférents domaines et secteurs d’activité, en utilisantplusieurs technologies. »

« À partir des spécifications définies par le respon-sable technique, j’ai développé des logiciels embar-qués en langage C, C++ ou JAVA pour différentsindustriels des secteurs de la défense nationale oude l’aéronautique ; j’ai également participé à la réa-lisation de l’ensemble des tests : rédaction du cahierde tests, passage et validation des tests , puis inté-gration dans les locaux du client en prenant encompte les contraintes matérielles et celles liées à lasécurité. »

En 2012, Guillaume Sozzi accède à un poste de res-ponsable technique : sous la responsabilité d’un chefde projet, il recueille les besoins du client, analyse lesfonctionnalités requises pour le logiciel, traduit lebesoin en documentation technique. « Je rédige undocument d’analyse fonctionnelle ; ensuite, je conçoisprécisément les solutions ainsi que l’architecture dulogiciel pour l’équipe interne qui développe le projet.Pour ce type de projet, la méthodologie utilisée estcelle du cycle en V. »

Actuellement, Guillaume Sozzi intervient avec un oudeux développeurs sur un projet au forfait de super-vision en temps réel de mobiliers urbains digitaux.« Dans ma fonction, la compétence technique estindispensable, je dois connaître les langages et les OS(operating systems) dans lesquels sont développésnos projets ; lorsque je réalise la conception, je doisêtre capable de prendre en compte le portage du logi-ciel de Linux vers Windows ou Android.« En dehors des compétences techniques, il est essen-tiel d’avoir de bonnes qualités relationnelles, d’écouteet d’analyse pour cerner les besoins du client et biencommuniquer avec lui. »Pour ce faire, Guillaume Sozzi organise des réu-nions hebdomadaires avec le client : « Il faut appré-hender très vite les risques, notamment en termes

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Forte motivation pour l’informatique et pour l’ap-prentissage de nouveaux langages et systèmes.

• Souplesse pour répondre aux demandes des clientstout en respectant les normes de développement.

• Rapidité d’exécution pour rendre les livrables dansles délais impartis.

• Facilité à s’adapter à de nouveaux langages et denouvelles méthodes de développement.

• Polyvalence, créativité pour identifier les solutionstechniques appropriées.

• Bonnes qualités relationnelles (écoute et expres-sion) permettant de communiquer efficacementavec les utilisateurs.

• Ouverture d’esprit, compte tenu de la variété desproblématiques clients et technologiques.

• Capacité à travailler en équipe.• Autonomie : l’ingénieur développement est sou-

vent amené à exercer son activité en dehors de sonentreprise, il lui faut donc faire preuve d’autono-mie une fois placé chez un client car il ne disposepas toujours d’un support.

• Adaptabilité en particulier chez les ingénieurs dedéveloppement en SSII car les missions sont dedurées variables et l’ingénieur peut être affectéchez des clients différents dans un laps de tempslimité.

• Forte motivation afin de pouvoir s’impliquer dansdes projets souvent lourds et longs.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

La fonction d’ingénieur de développement logicielest une porte d’entrée pour les débutants, leur offrantun moyen de compléter leur formation.Il est fréquent que les ingénieurs en développementaient réalisé un stage au préalable.

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Analyste• Chef de projet informatique• Consultant technique• Consultant maîtrise d’ouvrage• Chef de produit technique• Architecte technique ou logiciel/Architecte web• Administrateur de bases de données• Commercial en SSII• Ingénieur avant-vente

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« Les évolutions dans le développement de projets delogiciels embarqués viennent essentiellement de ladémocratisation de l’internet mobile ; les projets doi-vent maintenant pouvoir être portés sous Android, lesystème actuellement le plus en vogue dans les techno-logies mobiles. Ces évolutions nécessitent de connaîtrede nouveaux langages de programmation et de s’adap-ter à de nouvelles solutions technologiques. » •

de délais, sur le projet pour communiquer sur ceux-ci avec le client et ne pas le mettre devant le faitaccompli. »En tant que responsable technique, il est égalementchargé de gérer le planning des projets et de répartirles tâches des développeurs : « J’anticipe le planningsur deux à trois semaines de manière à bien coordon-ner les différentes phases du projet. »

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur développement logicielembarqué H/FMeudon (92) – 35/40 k€

Notre société fournit des solutions de sécurité numé-rique intégrées, conçues pour rendre les interactionsnumériques personnelles plus conviviales, plus sûreset plus agréables. Elles comprennent le développe-ment d’applications logicielles à travers la concep-tion et la production de dispositifs de sécuriténumérique comme les cartes à puce, cartes SIM,passeports électroniques ou jetons, ou encore la ges-tion et le déploiement de services pour ses clients.R&D + Poste et missions :L’ingénieur rejoindra le département R&D de ladivision « Secure Transactions » qui distribue dessolutions de paiement innovantes et sécuriséesaux institutions financières et aux distributeurspartout dans le monde. L’équipe R&D composéede 25 ingénieurs développe des projets de tran-saction et de fidélisation, qu’il s’agisse de cartesde paiement, paiement mobile, paiement sans

contact. Les domaines technologiques du postes’étendent des couches logicielles « bas niveau »,jusqu’aux parties applicatives.Vos principales missions seront de participeraux :– spécifications de design ;– implémentation d’OS en C, Java, Assembleur,tests unitaires (VB. Net) et validation ;– maintenance des produits existants ;– développement d’outils pour améliorer la qua-lité et la productivité en Java, XML.Ce poste nécessite beaucoup d’interactions dansl’équipe projet, et beaucoup d’échanges et detravail en collaboration avec nos équipes baséesen Allemagne, à Singapour et en Chine, ainsiqu’avec les consultants techniques.Profil : Débutant(e) diplômé(e) d’une école d’in-génieurs ou master en informatique. Bonne maî-trise : C, C++, Java, XML, Assembleur.Très bonne communication orale et écrite enanglais et en français.Source : Apec.

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EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur développement logiciel C/Linux H/FParis (75) – 40/60 k€

Notre société développe des solutions de télé-communications dans un environnement SS7/GSM/GPRS. Ces systèmes sont implémentés chezles opérateurs téléphoniques du monde entier etutilisés par plus de 160 millions d’abonnés.Actuellement en pleine croissance, nous avonsplusieurs projets en cours chez nos clients opéra-teurs télécoms enEurope, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amé-rique latine et en Asie.Dans le cadre de ce développement, nous renfor-çons notre équipe développement et recherchonsun ingénieur développement logiciel C/LINUX.Vous développez et maintenez des logiciels pourdes applications télécoms intégrées au cœur desréseaux GSM.De formation ingénieur ou universitaire (Bac+4/5), vous avez plusieurs années d’expérienceen développement dans un environnement indus-triel ou télécoms. Vous avez démontré au coursde votre activité professionnelle vos qualités dedéveloppeur en langage C sous Unix. Vous avezacquis une bonne connaissance de la plateformeLinux et des protocoles réseaux. Passionné par laprogrammation, vous êtes autonome etrigoureux.L’anglais courant à l’écrit et à l’oral estimpératif.Source : Apec.

À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique «Ma carrière »

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L’expert en informatique décisionnelle collecteles données et les transforme en informationset outils d’aide à la décision. Il analysedes masses importantes de donnéeséventuellement non structurées (big data),les visualise et propose de nouveaux servicesaux utilisateurs.

• CHIEF DATA OFFICER• RESPONSABLE BI/BIG DATA• CONSULTANT BI (BUSINESS INTELLIGENCE)• RESPONSABLE INFOCENTRE• CONSULTANT BI ET DATAWAREHOUSE• SPÉCIALISTE ETL (EXTRACT TRANSFORM LOADING)• DATA SCIENTIST• EXPERT BI/BIG DATA• ANALYSTE R&D BIG DATA

–10CONSULTANT INFORMATIQUEDÉCISIONNELLE/BIG DATA–

En SSII et chez les éditeurs de logi-ciels :• Directeur de département conseil

et SI• Directeur d’agence• Directeur des opérations

Dans les entreprises utilisatrices :• Directeur des études

• Directeur des systèmes d’informa-tion

• Directeur de programmes• Directeur des SI métiers• Directeur ou responsable de la

maîtrise d’ouvrage (MOA)• Responsable ou directeur d’un

département fonctionnel de l’en-trepriseRA

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• Start-up• Sociétés de conseil en système

d’information et en organisation• SSII• Éditeurs de logiciels

• Entreprises utilisatrices et admi-nistrations

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• Direction générale• Équipes métiers et notamment

les équipes marketing• Statisticien• Dataminer• Équipes informatiques (dévelop-

pement et production)• Expert sécurité informatique

• Administrateur et architecte debases de données

• Organisateur• Consultants maîtrise d’ouvrage

(MOA)• Consultant ERP• Urbaniste SI et architecte SI• Architecte infrastructureRE

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ION • Jeune diplômé : entre 35 et 45 k€

• Jeune cadre : entre 45 et 60 k€• Cadre confirmé : entre 60 et 80 k€

et plus selon la taille des projets,le niveau de responsabilité et letype d’expertise

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LEFS • Entrepôt de données (dataware-

house)• ETL• Datamart

• Analyse multidimensionnelle(OLAP)

• Arbre de décision• Business Intelligence (BI)

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–10CONSULTANT INFORMA-TIQUE DÉCISIONNELLE/BIG DATA–

• Rédiger les cahiers des charges formalisant lesbesoins des métiers et les spécifications fonction-nelles.

• Organiser les réunions de validation et hiérarchiserles besoins (besoins communs, spécifiques, degréd’urgence…).

• Définir les règles d’utilisation des technologiesdécisionnelles (use cases, arbres de décision…).

• Exploiter et valoriser des données en utilisant destechniques statistiques ou des algorithmes (bigdata).

• Concevoir les indicateurs et les calculer (enconstruisant des tables de type datamart).

• Intégrer les nouvelles données dans le reportingexistant.

• Réaliser la recette technique et fonctionnelle deces outils.

Restitution des donnéeset formation des utilisateurs

• Développer les « univers » et les rapports.• Définir des outils de reporting dynamique (OLAP,

bases multidimensionnelles).• Assurer la présentation des données selon les

besoins de l’utilisateur.• Assurer la formation des utilisateurs à l’utilisation

des outils décisionnels.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Au sein d’équipes importantes, des chefs de projet ouconsultants managers peuvent encadrer des équipesde consultants, assurer le management hiérarchiqued’une petite équipe, suivre le planning de réalisationet éventuellement le budget alloué.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’activité du consultant BI/big data peut varierselon :

• La spécialisationBusiness Intelligence :La distinction est à faire entre les consultants quitravaillent sur l’architecture et la collecte des don-nées (datawarehouse) et ceux qui interviennent surla restitution des données.Big Data :Certains consultants sont des experts des technolo-gies Hadoop, des bases de données No-SQL (basesen graphes, en colonnes…), des moteurs de rechercheopen data ; ils conçoivent des architectures big dataen faisant cohabiter plusieurs briques et technologieshétérogènes de manière à pouvoir répondre au pré-requis des « 3V » (vélocité, variété, volume) ; d’autresconsultants sont des data scientists : ils ont pour rôlede collecter les données et d’appliquer des algo-

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition d’un projet de SI décisionnelet/ou big data

• Concevoir une solution d’environnement d’aide à ladécision après avoir mis en place des réunions/works-hops avec les différents acteurs (systèmes sources,équipes de production, utilisateurs) afin de définirclairement les besoins/contraintes de chacun.

• Planifier et estimer le coût du projet dans son ensemble.• Coordonner les différents acteurs (utilisateurs, res-

ponsable métiers, équipes informatiques…) afin dedéfinir le cadre du projet.

• Définir les choix techniques en termes de produiten fonction du SI existant.

Conception de l’architecturede l’entrepôt de données

• Concevoir l’architecture d’un entrepôt de donnéesdécisionnel (datawarehouse).

• Définir les solutions de stockage et la structurationdes données au sein d’un modèle.

• Déterminer les outils d’acquisition de donnéesdepuis un ensemble de bases fonctionnellement ettechniquement hétérogènes.

• Déployer des outils d’extraction de données enrecherchant la pérennité, la fiabilité et l’évolutivitéde ces outils.

• Étudier et mettre en place les meilleures solutionstechniques pour gérer les gros volumes de données.

• Rédiger les règles (guidelines) pour la bonne miseen œuvre des technologies ETL (Extract TransformLoading).

• Réaliser les tests et recette techniques pour vérifierl’alimentation et la cohérence des données.

Configuration des outils d’analyseet de reporting

• Réaliser le recueil et la définition des besoins utili-sateurs.

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L’importance des données non structurées, le déve-loppement des bases No-SQL, le développement desmoteurs de recherche sémantique et le traitementdes données issues des réseaux sociaux amènentcette fonction à évoluer et à utiliser de nouveauxparadigmes et de nouveaux outils.

Dans ce contexte émergent de nouveaux métiersliés au big data : consultants spécialisés dans lestechnologies Hadoop ou les bases No-SQL, ou datascientist, sachant combiner une approche informa-tique, mathématique et statistique, marketing etsémantique.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation universitaire supérieure Bac +5 (masteren management de projets, informatique, télé-coms, statistiques, mathématiques…)

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le poste de consultant BI est proposé prioritairementaux jeunes diplômés et aux jeunes cadres ; les postesde chef de projet, directeur de projets ou responsableBI sont accessibles aux cadres confirmés disposantau minimum de 5 ans d’expérience. En SSII, de jeunescadres peuvent parfois se voir confier des fonctionsde consultant manager. Les postes de data scientistont tendance à se développer et sont confiés à descadres ayant déjà une expérience professionnelle etnotamment à ceux qui ont travaillé sur ces théma-tiques dans des laboratoires de recherche (universi-taires ou centres R&D d’opérateurs télécoms).

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissances générales en informatique : archi-tecture des systèmes, bases de données, méthodo-logies de développement, CRM, ERP…

• Compréhension de l’environnement et des activitésde l’entreprise, des besoins et des contraintes desutilisateurs.

• Bonne connaissance du domaine fonctionnel danslequel il intervient.

• Maîtrise de l’organisation et de la conduite de réu-nions.

• Maîtrise de l’expression de besoins.• Bonne connaissance de la méthodologie et des

outils de tests.

rithmes dans une démarche exploratoire qui doitpermettre d’avoir des impacts sur l’activité de l’entre-prise (cf. analyse du parcours client sur Internet pourproposer des produits ciblés…).

• La taille des équipes, le niveau hiérarchique etla complexité des projets

Dans les structures de taille importante, la nature destâches dépend également du niveau hiérarchique :un directeur de projets BI et/ou big data définirale projet, les intervenants, constituera l’équipe etassurera la gouvernance du projet. Il encadrera uneéquipe de consultants managers ou de chef de projetet de consultants, ceux-ci pouvant être spécialisésselon la nature des interventions : expression desbesoins, validation fonctionnelle, gestion du plan-ning (PMO), conduite du changement/formation desutilisateurs, paramétrage de reporting, création dedatamarts (magasins de données), nettoyage de don-nées…Dans le domaine du big data, sont apparus des datalabs, structures regroupant des spécialistes des archi-tectures et technologies big data et des data scien-tists qui travaillent en étroite synergie sur les projets.

• Le type d’entreprise :Quand il travaille en SSII ou en cabinet conseil, leconsultant BI est le plus souvent un expert des pro-blématiques technico-fonctionnelles sur lesquelles ilintervient (marketing, finance…) et possède unebonne connaissance des outils (Informatica, Cognos,Essbase…) ; il participe fréquemment à la rédactiondes réponses aux appels d’offres.En entreprise utilisatrice, il peut diriger des projets enconfiant la réalisation à une équipe de prestatairesou être responsable d’un infocentre.

Quelques consultants travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

L’informatique décisionnelle s’est développée depuisplusieurs années et est parfois incluse comme unmodule dans certains grands progiciels intégrés dumarché comme SAP BW. La multiplicité des outils, lesproblématiques de plus en plus complexes de collecteet de restitution ont amené à une spécialisation deplus en plus marquée entre les consultants orientésdatawarehouse et ceux qui œuvrent sur la restitutiondes données.

Dans une entreprise, le volume de données croît rapi-dement, du fait de la multiplication des flux d’infor-mation (fournisseurs, clients, données collectées surles réseaux sociaux…) et les usages potentiels decette masse d’information commencent à se répandre.

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–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Chef de projet MOE informatique• Architecte technique• Architecte SI• Poste opérationnel dans le domaine concerné

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Responsable de projet en maîtrise d’œuvre• Chef de projet en organisation bancaire• Responsable architecture ou urbanisme des SI• Responsable du système d’information métier• Responsable de la MOA• Directeur de projet informatique• Directeur des études informatiques

–TÉMOIGNAGES–EMMANUEL FAVREAU,DIRECTEUR DU PÔLE DÉCISIONNEL,AXONES (GROUPE NEURONES)

« Je manage une équipe sur nos offres dédiées audécisionnel, je définis la stratégie du pôle et je réaliseégalement des missions de mise en place de solutionsde Business Intelligence (BI) aussi bien dans lesdomaines études que IT. »

Titulaire d’un DESS de génie informatique en 1997,Emmanuel Favreau intègre BrainSoft (entité dédiéeau développement applicatif et au conseil dugroupe Neurones), où il avait effectué son stage. En2008, il devient directeur du pôle décisionneld’Axones, société d’intégration et de conseil en nou-velles technologies du groupe Neurones (SSII de3700 collaborateurs).

« En tant que directeur du pôle décisionnel, j’organisele pôle, encadre une équipe de 25 collaborateurs,ingénieurs et managers, gère les partenariats avec leséditeurs de solutions de BI (Business Intelligence) etassiste la force de vente pour identifier l’adéquationdes profils avec les projets. Je réalise également desavant-ventes en participant à la rédaction des propo-sitions, à leur chiffrage et aux soutenances devant lesclients. »« Un système d’informatique décisionnelle (ouBusiness Intelligence) s’appuie sur quatre compo-santes principales : l’acquisition des données depuis

• Connaissance éventuelle d’ERP (EnterpriseResource Planning ou progiciels intégrés), de CRM(Customer Relationship Management ou gestionde la relation client).

• La maîtrise de l’anglais peut être nécessaire pourcertains postes.

• Spécifiques BI• Maîtrise du langage de requête SQL.• Maîtrise des outils d’alimentation (ETL) de type

Informatica, Datastage…• Maîtrise des outils de reporting statique de type

Business Object (BO), Cognos… et de reportingdynamique (OLAP) comme Essbase ou MS OLAP.

• Spécifiques big data• Maîtrise des technologies Hadoop.• Excellente connaissance des bases de données No-

SQL.• Bonnes connaissances en statistiques et en algo-

rithmie.• Connaissance des usages marketing des données

issues du Web 2.0.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Qualités relationnelles, car le consultant informa-tique décisionnelle est en relation avec les spécia-listes métiers, la direction générale de l’entreprise,la maîtrise d’ouvrage, les équipes de développe-ment, la production informatique, la sécurité (RSSI)et les éditeurs de solutions.

• Qualités rédactionnelles, pour rédiger les cahiersdes charges.

• Esprit de synthèse de manière à avoir une visionglobale des résultats qui doivent être fournis.

• Analyse, car il doit donner à ses interlocuteurs deséléments permettant de faire des choix en fonctionde leurs urgences et du retour sur investissementattendu.

• Capacité à vulgariser des sujets techniques com-plexes.

• Diplomatie pour concilier des intérêts parfois diver-gents : ceux des métiers et ceux techniques etfinanciers.

• Spécifiques big data• Goût pour les nouvelles technologies, car le consul-

tant travaille sur des technologies et des conceptsrécents.

• Capacité à innover et à chercher des axes d’analyseinédits.

• Force de conviction pour que les analyses soientutilisées par l’entreprise (big data).

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le consultant décisionnel devra accompagner lemouvement par une bonne connaissance des proces-sus industriels. En parallèle, l’informatique décision-nelle continue d’évoluer, de nouveaux domainesconnexes sont en cours de développement : référen-tiel de données, data quality, big data, BI Mobile,recherche sémantique. Là encore, le consultant BIdoit faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité pourfaire évoluer ces nouveaux domaines en s’inspirantde son expérience. »

THOMAS CABROL,CHIEF DATA SCIENTIST, DATAIKU

« À partir des données brutes collectées, je conçois desmodèles pour les analyser, les visualiser et proposer denouveaux services aux utilisateurs. »

Titulaire d’un DESS en analyse décisionnelle de larelation client à l’université de Montpellier en2003, Thomas Cabrol occupe un poste de consul-tant data mining chez TMIS Consulting. Duranttrois ans, il analyse et modélise le comportementd’achat des abonnés d’Orange France. En 2006, ilrejoint Catalina Marketing en tant que sénior dataminer, une société spécialisée dans le couponning :il travaille au prototypage et au développement dessolutions permettant aux distributeurs et industrielsd’améliorer leur connaissance des clients et leurmarketing relationnel. En 2008, recruté par AppleEurope comme data mining manager, il est chargéde développer l’intelligence spatiale et le géomar-keting. En 2010, il encadre l’équipe data, chez IsCool Entertainement, une entreprise spécialiséedans le social gaming sur Facebook. Avec sonéquipe, il analyse le comportement de centaines demilliers de joueurs quotidiens, créant l’infrastruc-ture analytique, utilisant des outils de big data, etmettant en place les outils d’analyse, de profilinget de reporting.

En 2012, il participe à la création de Dataiku, undata labs, avec trois autres spécialistes du big data,et occupe la fonction de chief data scientist.« En entreprise, la construction d’un tel laboratoire dedonnées peut s’avérer difficile, même si de nombreusestechnologies sont disponibles en open source ; enoutre, les compétences en sciences de données et entechnologies Hadoop étant rares, nous proposons auxentreprises de bénéficier des nouvelles techniques decollecte de données brutes, mais également d’exper-tise dans la modélisation et l’analyse de données. » Ileffectue également des missions de consultingauprès de clients sur ce type de problématique.

En tant que data scientist, Thomas Cabrol intervientsur le développement de modèles visant à exploiterde manière opérationnelle des données volumineuses,non structurées (avis de consommateurs, parcours de

un ensemble de systèmes souvent fonctionnellementet techniquement hétérogènes, leur stockage, leurstructuration au sein d’un modèle “orienté métier”(axes d’analyse, indicateurs, agrégats), leurs restitu-tion et leur diffusion au travers de différents médiaset tableaux de bord. Pour chacune de ces compo-santes existent plusieurs produits : ETL, bases de don-nées OLTP et OLAP, outils de reporting et d’analyse,portails. L’architecture d’une solution décisionnelledoit tenir compte des besoins mais également ducontexte de l’entreprise (technologies déjà utilisées,compétences existantes…). »

Emmanuel Favreau réalise en parallèle des missionsde conseil opérationnel auprès de clients grandscomptes. Il était intervenu auparavant sur les phasesde conception, réalisation et déploiement donc sur ledomaine études. Aujourd’hui, il intervient auprèsd’un grand groupe de l’agroalimentaire pour coor-donner des projets, mettre en place les infrastructureset les processus permettant l’hébergement de sys-tèmes décisionnels. « Un des types de projet sur les-quels j’interviens actuellement consiste à gérerl’intégration de systèmes décisionnels hébergés auniveau des filiales dans leurs pays vers des infrastruc-tures mutualisées par un grand hébergeur en France.Deux projets ont déjà eu lieu, celui concernant l’inté-gration des filiales françaises et un autre concernantdeux filiales asiatiques. Chacun de ces projets faitappel à des technologies décisionnelles différentesdevant s’intégrer dans des processus communs desupport et de delivery. »

« La problématique d’un projet décisionnel réside dansle contexte organisationnel, technique et fonctionnelpropre à chaque client. La réponse se trouve doncdans l’orchestration d’une solution à base de métho-dologie, de technologie et de ressources humaines.Cette solution doit également tenir compte descontraintes de la société. Un des rôles du consultantdécisionnel est d’être critique vis-à-vis du besoin pourminimiser les coûts et maximiser les gains. Pourrépondre à cet objectif il est nécessaire de discuteravec l’ensemble des acteurs aussi bien fonctionnels,et donc connaissant les systèmes sources (CRM,ERP…) ainsi que la MOA ou l’AMOA, que techniques(administrateurs des bases de données, responsablesréseaux…). »

« Le décisionnel est arrivé plus tard que l’informa-tique “classique” puisqu’il n’a pu se développerqu’après l’arrivée à maturité des systèmes dont ilsource les données. Le décisionnel a atteint depuisplusieurs années un niveau stabilisé en termes defonctionnalités mais il reste à franchir le pas de l’in-dustrialisation. Versionning, recette, intégrationcontinue…, d’une façon générale tout ce qui toucheà la gestion du cycle de vie des applications BI(ALM) sont autant de sujets sur lesquels l’informa-tique décisionnelle doit progresser. Dans ce contexte,

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION84

Selon Thomas Cabrol, le concept d’équipe pluridisci-plinaire de trois ou quatre spécialistes permet d’avoirdes compétences optimisées : « Mes collègues sontexperts de l’architecture de plateforme, alors que jesuis davantage orienté vers l’analyse et l’extractiondes données et des connaissances à partir des don-nées ; dans le big data, il faut être à la fois spécialistede l’architecture des données, du développementinformatique, de l’algorithmique, de la modélisationstatistique, du machine learning* mais égalementdu marketing (pour anticiper sur les besoins desclients). »

Le big data est un domaine neuf et en pleine évolu-tion, avec de nouveaux produits fréquemment baséssur des technologies open source : « Tous les algo-rithmes sont directement disponibles et exploitables,de nouvelles méthodes voient le jour régulièrement, ilest donc indispensable d’effectuer une veille perma-nente, notamment technologique, ainsi que de renfor-cer ses compétences marketing. »

* Ou apprentissage automatique : développement,analyse et implémentation de méthodes automati-sables qui permettent à une machine (au sens large)d’évoluer grâce à un processus d’apprentissage, etainsi de remplir des tâches qu’il est difficile ou impos-sible de remplir par des algorithmes classiques. •

navigation, influence sur les réseaux sociaux, donnéesde géolocalisation ou issues de l’open data…). « Unedifférence très importante entre le data miner et ledata scientist réside dans la maîtrise de la composanteinformatique : je dois en effet travailler directementsur Hadoop pour faire des calculs, par exemple pourprototyper la recommandation d’un produit. Je maî-trise des langages de développement et de scriptingcomme Python ou Ruby pour transformer des donnéespeu analysables en l’état. »

« Alors que le spécialiste BI a pour objectif de produiredes rapports et a une activité tournée vers le repor-ting, le data scientist a pour objectif d’innover auniveau des produits, des fonctionnalités, des servicesautour de la donnée, à partir de la donnée brute. » Ledata scientist est capable d’analyser et d’exploiterdes nouveaux types de données quels que soient levolume et la complexité des informations à traiter.« L’analyse des données dans ce domaine est très éloi-gnée de celle qui est réalisée habituellement en entre-prise, car les algorithmes et modèles statistiquesutilisés évoluent très vite ; elle est faite pour aider lesdirections marketing à extraire l’information qui leurpermettra de répondre au mieux aux besoins desclients, et donc de gagner des parts de marché. Cer-taines approches du big data nécessitent l’analyse deprofils sociaux, en modélisant les interactions au seinde communautés sur Facebook, par exemple. »

EXEMPLE D’OFFRE

Consultant BI H/FLa Défense (92) – 40/55 k€

Notre plateforme de Business Intelligence offredes solutions métiers répondant à tous besoinsde requêtes, de reporting et d’analyse avancée,et distribue ces informations capitales aux utili-sateurs via le Web et supports mobiles.Nous recherchons des consultants BI :– réaliser des services de conseil dans le cadre del’implémentation de nos produits,– réaliser l’évaluation des besoins des systèmesd’information, collecter les informations et recom-mander les systèmes appropriés pour nos clients,– appliquer ses connaissances techniques et réali-ser des modélisations des données, créer des spéci-fications de datawarehouse, créer des applications,fournir de l’assistance technique sur les produits,optimiser et s’assurer de la satisfaction des clients,– définir les systèmes d’entreprise pour répondreaux objectifs de traitement de l’information parnos logiciels,

– examiner nos logiciels pour s’assurer de leurconformité avec les spécifications fonctionnelles,– contribuer à l’enrichissement de la base deconnaissance par la documentation des projetset des solutions,– effectuer les transferts de compétences auprèsdes autres consultants,– participer aux activités commerciales sinécessaire,– maintenir et développer les connaissances BIet techniques.De formation Bac +5 (école d’ingénieur ou uni-versité), vous avez une expérience d’environ5 ans en tant que consultant BI et des compé-tences techniques solides. Votre excellent sensrelationnel et du service client, votre autonomieet votre esprit d’équipe seront nécessaires à laréussite dans cette fonction.Source : Apec.

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À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique « Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

EXEMPLE D’OFFRE

Analyste R&D big data H/FParis (75) – 30/75 k€

Nous sommes une entreprise d’investissementindépendante, solidement capitalisée et spécia-lisée dans le trading électronique et l’un desacteurs majeurs de la tenue de marché desoptions en Europe.Nous avons mis en place une infrastructure infor-matique de très haute performance répondantaux besoins de nos traders.Nous recherchons un(e) analyste R&D big datapour travailler en collaboration avec notre res-ponsable de la recherche quantitative et notreéquipe IT front office.Vos responsabilités :– Installer et gérer l’infrastructure logicielle bigdata.– Assurer le bon fonctionnement de la plate-forme, de l’approvisionnement des données, del’optimisation des traitements (paramétrage desapplications, gestion technique des schémas dedonnées) et de la pérennisation des données etleur enrichissement.– Exploiter et valoriser des données avec toutestechn iques s ta t i s t iques/a lgor i thmescomputationnels.

– Suivre les métriques temps réelles et la base derecherche.– Développer de nouveaux process d’importationpour améliorer la qualité des données.– Enrichir la base de données avec de nouveauxflux et assurer son support fonctionnel.Votre profil :– Bac +5 en informatique, statistique ou assimilé(école d’ ingénieur et/ou équivalentuniversitaire).– Expérience réussie dans la gestion et l’exploita-tion statistique de très larges quantités de don-nées (familier des techniques de data mining).– Solides compétences JAVA, NoSql, frameworkHadoop.– Capacité à résoudre des problèmes complexesen utilisant des procédés et techniques analy-tiques innovants.– Polyvalence, rigueur, curiosité, ouverture d’es-prit, autonomie, bon sens relationnel, aptitudeavérée à prendre des responsabilitéscroissantes.– Anglais courant.Source : Apec.

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–LES MÉTIERSDE LA PRODUCTION ETDES INFRASTRUCTURESINFORMATIQUES–11 – Directeur des infrastructures et de la production informatique

12 – Responsable de parc informatique

13 – Ingénieur de production informatique

14 – Ingénieur qualité/méthodes informatiques

15 – Responsable sécurité informatique

16 – Architecte infrastructures

17 – Ingénieur système

18 – Administrateur de bases de données

19 – Ingénieur réseaux/télécoms

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Le directeur des infrastructures et de laproduction informatique définit et met enœuvre la stratégie de production informatique.Il a pour mission de garantir la cohérence del’infrastructure du système d’information et laqualité du service rendu aux utilisateurs dansun souci de productivité, maîtrise des coûtset respect des délais.

• DIRECTEUR OU RESPONSABLE D’EXPLOITATION• RESPONSABLE TECHNIQUE DE COMPTE• DIRECTEUR DES OPÉRATIONS IT• DELIVERY MANAGER

–11DIRECTEUR DES INFRASTRUCTURESET DE LA PRODUCTIONINFORMATIQUE–

• Directeur des systèmes d’informa-tion

• Directeur de centre de profit (info-gérance)

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• Grandes entreprises utilisatricesayant un service informatiqueimportant (banque, assurance,grande distribution, grandeindustrie…)

• Entreprises prestatairesQU

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En interne :• Direction des études et dévelop-

pement• Architecte technique• Les directions métiers

En externe :• Sociétés de services

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N • Cadre confirmé : entre 50 k€ et70 k€, en fonction de la taille del’entreprise, de son développe-ment informatique, de sa zonegéographique.

La rémunération peut dépasser les90 k€ dans les grands groupes.

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LEFS • Gouvernance de la production

informatique• Optimisation des infrastructures• Standards

• Procédures• Normes (ITIL)

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–11DIRECTEURDES INFRASTRUCTURESET DE LA PRODUCTIONINFORMATIQUE–

• Définir les procédures pour assurer une maintenancepréventive et curative du système d’exploitation.

Gestion de projets techniques

• Collecter les besoins des utilisateurs, les analysersous l’angle technique et rédiger les cahiers descharges techniques.

• Planifier la mise en œuvre des différents projetstechniques dans le respect des délais impartis etdes ressources allouées.

• Évaluer le coût des projets et effectuer le reporting.

Mesure et contrôle des opérations

• Assurer le contrôle de conformité des solutionslivrées.

• Rédiger les plans de tests d’installation, d’exploi-tation et d’intégration et planifier les tâches detest.

• Analyser les tableaux de bord permettant de suivrela continuité de la production informatique.

• Évaluer la qualité des solutions livrées et proposerdes actions correctives.

Management d’un service de production

• Piloter le budget de la production.• Définir l’organisation du département et le sys-

tème d’astreintes.• Planifier les interventions et l’allocation des res-

sources.• Piloter les équipes de production interne (déve-

loppeurs, intégrateurs, chefs de projet…).• Contribuer au recrutement des nouveaux collabo-

rateurs.• Faire monter en compétences les équipes de pro-

duction.• Gérer les relations avec les prestataires extérieurs.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Le directeur de production peut prendre un rôlemajeur dans le domaine de la sécurité informatiqueet dans celui de la qualité. Il sera dès lors associé àl’établissement de normes ou à l’adaptation de l’en-treprise à un projet ISO.

Il peut avoir la main sur l’administration des réseauxde données.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Le poste de directeur de production et des infrastruc-tures IT se trouve principalement dans les organi-grammes des grands utilisateurs ; mais il peut égalementtrouver sa place sous une forme sensiblement différenteau sein des SSII qui pratiquent l’infogérance.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Pilotage des activités d’exploitation

• Organiser et superviser l’ensemble de la production.• Assurer le maintien en conditions opérationnelles

de l’infrastructure SI.• Faire évoluer et optimiser les infrastructures de

production (nouveaux équipements et automatisa-tion).

• Gérer les mises en production et les évolutions(applications et infrastructures).

• Assurer le bon fonctionnement technique desapplications en production (qu’elles soient métiersou transverses).

• Assurer le juste dimensionnement des ressources.• Garantir un niveau défini de qualité de service et

de sécurité aux utilisateurs en adéquation avec lescontraintes métiers.

• Assurer la sauvegarde et l’archivage des donnéesproduites.

• S’impliquer dans la résolution des incidents cri-tiques (diagnostic, résolution, reprise, informationaux utilisateurs).

• Assurer une veille technologique afin de proposerdes évolutions.

Définition des procédureset des standards

• Définir les procédures, les normes et les traitementsinformatiques afin d’optimiser les performances dusystème d’information.

• Définir les standards matériels et logiciels de l’en-treprise.

• S’assurer que la documentation et les procéduressont mises à jour, conformes aux normes envigueur.

• Mettre en place des indicateurs (performance,coût, délai), des procédures, des normes (de typeITIL).

LES MÉTIERS DE LA PRO-DUCTIONDirecteur des infrastruc-tures et production

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des demandes des utilisateurs et de l’exigence deréduction des coûts et les délais.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

Diplôme de type Bac +4/5 en informatique : IUP oumaster en informatique…École d’ingénieurs (informatique, télécoms, généra-liste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Minimum 5 ans dans le domaine de l’architecture, del’exploitation et de l’ingénierie des systèmes.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne compréhension du système d’informationde l’entreprise.

• Maîtrise de l’architecture du système de productioninformatique et de son fonctionnement.

• Maîtrise des différents types de systèmes d’exploi-tation (grands et moyens systèmes, micro-informa-tique).

• Bonne connaissance des procédures de sauvegardedes données et plus largement des contraintes desécurité.

• Maîtrise des méthodes et des normes de produc-tion (ITIL).

• Capacité à gérer des prestataires, des sociétés d’in-fogérance.

• Anglais technique.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Forte capacité de travail et résistance à la pressionen cas de crise (incidents techniques).

• Rigueur et méthode pour organiser de façon opti-male les traitements informatiques.

• Qualités d’organisation afin de gérer au mieux sonservice, le budget et les plannings.

• Réactivité et disponibilité pour assurer un bon ser-vice aux utilisateurs (le responsable est le plussouvent – comme ses collaborateurs – soumis à unsystème d’astreinte).

• Écoute et dialogue pour comprendre les besoins etles problèmes rencontrés par les utilisateurs.

• Sens du service aux clients/utilisateurs.• Qualités d’animateur pour motiver ses équipes, les

former au process et piloter les projets.

• Chez l’utilisateur, il occupe une position de pilotechargé de moderniser, industrialiser et (dans cer-tains cas) externaliser la production. Il a un rôleimportant à jouer dans la décision d’externalisa-tion et participe au choix de l’infogérant. Dans lecontexte d’une externalisation complète, il n’a plusde rôle d’encadrement sur une équipe salariéemais pilote à distance des équipes externes. Ilmesure et contrôle ainsi l’efficacité des réalisationset des prestations des sous-traitants tout au longde la relation contractuelle.

• Chez l’infogérant, il peut prendre le titre de res-ponsable technique de compte ou delivery mana-ger. Sa mission s’articule autour de la relationclientèle, du management de la production et larationalisation des coûts.

Par ailleurs, une distinction peut être faite selon ledomaine de l’exploitation pris en charge par lecadre :

• Chez certains très grands utilisateurs, le directeurde production et des infrastructures IT prend encharge spécifiquement un domaine informatiquecorrespondant à certaines applications : il peut,par exemple, prendre en charge exclusivement lesapplications de gestion d’une entreprise.

• Dans des entreprises de plus petite taille, le direc-teur de production et des infrastructures IT prenden charge l’ensemble de la production informatiqueainsi que le domaine des réseaux et des systèmes.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Autrefois centrée sur des missions techniques, la pro-duction opère aujourd’hui près des métiers. Impli-quée en amont des projets, dès la définition desbesoins, la direction de la production et des infras-tructures IT entretient des relations fonctionnellesavec les métiers. La nature des relations entre laproduction et les métiers s’en trouve ainsi transfor-mée.

L’industrialisation des activités d’exploitation ainsique l’externalisation d’une partie de la productioncomme réponse apportée à la réduction des coûts deproduction font évoluer le métier de directeur de pro-duction et des infrastructures IT. Ce dernier est deplus en plus un gestionnaire. Il gère des contratsavec les sociétés d’infogérance, des projets tech-niques, des plannings, des budgets et des ressources.

Le métier s’est enfin complexifié sous les pressionsconjuguées de l’exploitation opérationnelle quoti-dienne, des évolutions technologiques récentes(mobilité des supports, virtualisation des systèmes),

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION92

annuaires, des télécoms, du réseau, du middleware,des problématiques de poste de travail. Tous ces pro-jets sont menés dans une optique internationale. »

Il encadre une équipe de 20 architectes en direct etautant de prestataires. « J’anime également fonction-nellement le groupe des responsables infrastructuresdes DSI des filiales de rang 1, qui dépendent hiérar-chiquement du directeur des systèmes d’informationde leur propre filiale. »En outre, il anime les communautés d’experts sur les sixgrands domaines techniques relevant de son périmètre.« Je cherche et mets en relation les experts des diffé-rentes filiales. Mon but est également de trouver desleaders issus des filiales pour piloter ces communautés. »

Une des fonctions importantes de son poste consisteà définir les standards du groupe. « Actuellement, il ya environ 500 standards référencés dans un documentqui s’applique à l’ensemble des DSI du groupe et descentres de services partagés (par exemple les achats).Notre direction des systèmes d’information est globale,c’est-à-dire que tout ne se décide pas et ne se pilote pasuniquement à Paris mais de manière collégiale avecl’ensemble des DSI réparties dans toute la France. Parexemple, c’est Snecma qui a piloté un projet de miseen place d’une solution de sauvegarde des postes detravail. La solution répondant parfaitement au besoina été de facto choisie pour être le standard groupe.Afin d’optimiser les budgets et rationaliser nos solu-tions logicielles et matérielles, nous évitons de laisserplusieurs filiales travailler sur un même sujet demanière indépendante. »

Une des missions de Bruno Prévost et de la DSI deSafran est de mettre en place des partenariats stra-tégiques avec nos principaux fournisseurs ou sous-traitants (éditeurs de logiciels, constructeurs dematériel). La gestion des contrats et des partenariatsrevêt donc de plus en plus d’importance dans lemétier de responsable de production (Datacenter,Helpdesk) et d’infrastructures.« La mise en place de ces contrats ainsi que les diffé-rentes contraintes légales qui régissent la localisationet les échanges des données informatiques (lois sur lecontrôle des exportations, la législation ITAR et lePatriot Act pour ne parler que des États-Unis) nousobligent à avoir un armement juridique de plus enplus important. »

« La décision de faire appel à davantage de presta-taires a été associée à une politique de montée encompétences, via des formations appropriées, de noséquipes. Nos informaticiens ont amélioré leurs com-pétences managériales et transverses pour pérenniserleurs acquis. »La fonction de Bruno Prévost, comme celle de l’en-semble des personnes de la DSI a pris un virageMétier Centric par opposition au positionnement ITCentric historique.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

Ingénieur de productionArchitecte infrastructuresRSSI

ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE (P+1)

Responsable informatiqueDirecteur des systèmes d’information

–TÉMOIGNAGES–BRUNO PRÉVOST,DIRECTEUR DES INFRASTRUCTURES IT,GROUPE SAFRAN

« Je pilote les projets d’infrastructure du groupeSafran, définis nos standards IT et anime nos commu-nautés d’experts. »

Ingénieur de l’ENSEA, Bruno Prévost débute sa car-rière professionnelle dans une PME spécialisée dansle traitement d’images satellites et la poursuit au seinde la direction informatique de SAGEM Défense Sécu-rité (filiale du groupe Safran) comme RSSI puiscomme DSI adjoint. Suite à la réorganisation de ladirection des systèmes d’information du groupe, ilrejoint la maison mère et prend, début 2012, la direc-tion des infrastructures IT du groupe Safran.

La production informatique du groupe Safran a laparticularité d’être structurée en fonction des activi-tés menées : « Afin de clarifier et faciliter le travail deséquipes, la production et la conduite des projets d’in-frastructures ont été dissociées, ce qui n’est pas forcé-ment le cas dans les filiales du groupe ou dans lesautres groupes. La direction de la production s’occupede la maintenance quotidienne des systèmes et deséquipements (le “Run”) alors que la direction desinfrastructures IT prend en charge les projets. »

Directement rattachée au DSI du groupe, la directiondes infrastructures IT dirigée par Bruno Prévostoccupe ainsi une position centrale dans la mise enœuvre de la stratégie informatique du groupe et deses filiales. « Je participe à la définition et fais appli-quer la stratégie du groupe et je dirige les architectesqui travaillent sur les projets groupes, que ce soit dansle domaine de la sécurité, de l’urbanisme du SI, dustockage, des architectures de messagerie, des

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en tant que directeur de production/delivery mana-ger d’un service d’une soixantaine de personnes(développeurs, intégrateurs, assistants, chefs etdirecteurs de projet), basées sur site, à l’étranger ouen régie.Sa triple compétence technique, management et ges-tion budgétaire acquise durant ses différentes expé-riences, lui permet d’appréhender au mieux sonmétier de directeur de la production. « Depuis 2007,nos métiers ont beaucoup évolué, notamment avec larecherche permanente d’amélioration de la producti-vité et avec un souci de rentabilité. »Le directeur de production doit attribuer à chaqueprojet, les « bonnes » ressources humaines, tech-niques et matérielles, en adéquation avec le planningclient et le planning de facturation interne. « J’inter-viens très en amont avec les commerciaux car au plustôt on identifie le besoin, au mieux on planifie la pro-duction. (…) Mon rôle consiste à planifier la produc-tion de manière à avoir le moins de ressourcesdisponibles. Car une ressource disponible non factu-rée est une perte d’argent. » Laurent Desprez évalueainsi la rentabilité de chaque projet ainsi que lesperformances de son service : « Aujourd’hui, un direc-teur de production informatique doit faire beaucoupde reporting. »Par ailleurs, Laurent Desprez consacre une grandepartie de son temps au management de ses équipes.« Je ne m’occupe pas que de l’encadrement techniquemais aussi du management hiérarchique du serviceproduction : gestion des carrières, formation maisaussi recrutement et licenciement en relation avec leservice RH. » Les évolutions technologiques dans ledomaine du Web et les demandes des clients(« chaque année, il y a un produit à la mode que nosclients réclament ») imposent une montée en com-pétences permanente de ses équipes, voire desrecrutements spécifiques : « Depuis ces dernièresannées, on a vu apparaître de nouveaux métierscomme concepteur-rédacteur, analytics, référenceur(SEO)… »En termes d’évolution de carrière, le directeur de pro-duction/delivery manager peut ainsi évoluer vers lagestion d’une DSI ou encore vers une fonction pluscommerciale de directeur de business unit ou dedirecteur d’agence. •

« L’informatique n’a pas pour rôle de mettre en placeles solutions (stockage, réseau, serveur, etc.) qu’ellepense être utile au métier. Être un acteur du businessc’est travailler en étroite collaboration avec les métiersde l’entreprise et écouter les end-users afin de mettreà leur disposition des services à valeur ajoutée dontils ont besoin (et rien d’autre) pour leurs missions. »

« Notre grand challenge des mois à venir est de repen-ser l’accès au SI, se détacher du matériel, et penserautrement la sécurité. Il faut également réfléchir àl’évolution du poste de travail avec les problématiquestelles que la virtualisation du poste de travail, le BringYour Own Device, le nomadisme, l’hétérogénéité desterminaux. »

LAURENT DESPREZ,DIRECTEUR DE PRODUCTION/DELIVERY MANAGER, NOVACTIVE

« Mon rôle est de mettre en adéquation les besoinsclients remontés par les commerciaux et les chefs deprojet, les ressources disponibles et le planning. »

Après l’obtention d’un DUT informatique de gestionen 1995, Laurent Desprez débute sa carrière d’abordcomme analyste programmeur en PME, puis commechef de projet MOA en société de services pour degrands groupes comme Sony ou la Société Générale.Suite à l’éclatement de la bulle internet, il décided’élargir ses compétences. Il suit une formation enentreprenariat et gestion de projets innovants.En 2005, il crée sa propre agence web et la dirigejusqu’en 2008. « Après avoir géré ma propre sociétépendant trois ans, j’ai souhaité me désengager desactivités purement techniques et m’investir davantagedans les problématiques de management et de ges-tion budgétaire. » En effet, fort de son expérience dedirigeant d’entreprise, Laurent Desprez retourne enSSII où il occupe successivement les postes de direc-teur de projet et de responsable de centre de servicespour de grands groupes (voyage-sncf.com, Canalplus, Merck).En janvier 2011, il intègre NOVACTIVE, agenceinteractive spécialisée en communication digitale

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION94

EXEMPLE D’OFFRE

Responsable infrastructure etproduction Informatique H/FParis – 55 à 70 k€

Cabinet de recrutement expert en recrutementinformatique/systèmes d’information, rechercheun responsable infrastructure et production infor-matique pour un organisme de prévoyance.Rattaché au DSI, il/elle doit piloter des équipesinternes de production et des sociétés d’infogé-rance pour la production des différents métiersde l’entreprise et Internet.Le chef de service infrastructure et productioninformatique a la charge de l’organisation, dubon fonctionnement et de l’optimisation de laproduction informatique. Il dirige le serviceinfrastructure et production dans un souci deproductivité, de respect des délais, de maîtrisedes coûts et de la qualité de service auxutilisateurs.Ses principales fonctions sont :– piloter les activités infrastructure et productioninformatique et communiquer avec l’extérieur ;– organiser et gérer la production applicative encohérence avec la stratégie de l’entreprise ;– organiser et gérer l’infrastructure technique(processus, pilotage, parc matériel, gestion deprojets nouveaux) ;– mettre en place des indicateurs et des tableauxde bord plus fins, ainsi que des actions de com-munication auprès des utilisateurs.De formation Bac +3/5 en informatique avecune expérience de 10 ans minimum dans lemanagement d’équipes système réseaux exploi-tation. Solide expérience en management et enconduite de projets. Bonnes connaissances ennouvelles technologies (ESB, SOA…), sécuritéinformatique et réseaux. Capacité de rédaction(gros appels d’offres notamment).Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Responsable d’exploitation informatiqueH/FRouen – 58 à 70 k€ brut

Avec un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros,33 établissements de répartition en France et3 500 collaborateurs, notre groupe met chaquejour tout son savoir-faire et la performance de sonoutil industriel au service de ses 6 500 clientssociétaires.Nous recherchons pour l’une de nos filiales unresponsable de l’exploitation informatique H/F.Dans un environnement informatique partielle-ment infogéré, le responsable d’exploitation estacteur de la mise en production des évolutionsdu système d’information, il est le garant de sonmaintien en condition opérationnelle et il estforce de proposition pour son optimisation.Ses missions consistent à :– superviser l’exploitation de l’ensemble des sys-tèmes informatiques de l’entreprise ;– s’assurer de la maintenance des matériels etlogiciels d’exploitation ;– optimiser les ressources informatiques ;– veiller à la fiabilité du système et à la sécuritédes données ;– manager une équipe de 10 personnes ;– gérer les sous-traitants et en particulierl’infogérant.Ce poste requiert une maîtrise indispensable d’unordonnanceur et des environnements suivants :IBM grand système, AS400, Windows, Unix,Microsoft et réseaux.Issu d’une formation supérieure, type ingénieur,vous justifiez de 15 ans minimum d’expériencedans une fonction similaire et vous avez uneexpérience réussie en management. Vous êtesrigoureux(se) et très disponible pour assurer unservice optimal aux utilisateurs. Vous avez unsens de l’analyse et vous faites preuve de réacti-vité dans des situations d’urgence.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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UELe responsable de parc informatique est

chargé du bon fonctionnement des postesde travail (fixes et mobiles) et doit garantirla disponibilité permanente aux utilisateurs. Ilsupervise et assure la maintenance du matérielet l’adapte aux évolutions technologiques ainsiqu’aux besoins de l’entreprise.

• RESPONSABLE MICRO-INFORMATIQUE• RESPONSABLE MICRO ET RÉSEAUX• GESTIONNAIRE DE PARC INFORMATIQUE

ET TÉLÉCOMS

–12RESPONSABLE DE PARCINFORMATIQUE–

• Directeur des systèmes d’informa-tion

• Responsable informatique et télé-coms

• Directeur des infrastructures• Directeur technique

• Directeur de site

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• Entreprises utilisatrices : toutes lesentreprises qui ont un parc infor-matique significatif (au moins 50postes sur un même site)

• SSII : certaines entreprises font lechoix de confier à des sous-trai-

tants spécialisés la gestion deleur parc. Le responsable est alorsrecruté par un sous-traitant quilui confie des missions chez sonclient

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• Directeur des études• Responsable de SI métier• Département contrôle de gestion• Responsable réseaux• Fournisseurs de matériel, logiciels

et services informatiques

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N • Jeune cadre : entre 30 et 35 k€• Cadre confirmé : entre 40 et

50 k€Dans les très grandes entreprises oudans un environnement contraignant

(salle de marché), les rémunérationspeuvent être plus importantes.

MO

TS-C

LEFS • Équipement informatique

• Réseau local• Maintenance du parc• Normes et procédures (ITIL)

• Parc multiplateformes

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION96

–12RESPONSABLE DE PARCINFORMATIQUE–

• Intervenir directement ou envoyer un technicienafin de résoudre le problème de l’utilisateur.

• Organiser des sessions de formation ponctuellespour les utilisateurs.

Anticipation des besoinset plans d’évolution

• Identifier les besoins à venir et assurer une veilleconstante sur les nouvelles versions matérielles,logicielles et systèmes.

• Proposer à la direction informatique les moyenslogiciels et/ou matériels pour optimiser les coûtset les performances de maintenance.

• Gérer les budgets affectés au renouvellement par-tiel ou total du parc informatique et à l’achat denouvelles licences de logiciels.

Pilotage d’un service

• Encadrer et animer une équipe composée d’admi-nistrateurs et de techniciens micro et réseaux.

• Mettre en place des normes et procédures (ITIL)pour structurer et optimiser le fonctionnement duservice.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Le responsable de parc informatique peut occuper unrôle de gestion des achats informatiques, voire deresponsable des services généraux. Il exerce alors nonseulement une responsabilité informatique maisaussi logistique sur l’ensemble du site.

Il peut également prendre en charge avec ses équipesle développement d’applications spécifiques et detaille limitée.

Il peut enfin avoir la responsabilité des solutions demobilité.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

La taille de la structure et de son parc informatiqueinflue directement sur le positionnement du poste.• Au sein d’une structure ou d’un site important,

le responsable de parc informatique peut êtreamené à encadrer et à gérer une équipe de tech-niciens. Il peut manager des chefs d’équipe serépartissant entre différents niveaux d’intervention(niveaux 1 et 2).

• Dans les structures de taille plus réduite, le res-ponsable micro-informatique est parfois quali-fié d’« officier sans troupe ». Il a néanmoins le titrede responsable, compte tenu du rôle qu’il joue tantdu point de vue de la politique informatique quede la gestion des budgets.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition du schéma directeurde l’entreprise en matièrede parc informatique

• Conseiller la direction de l’entreprise dans le cadrede l’élaboration du plan d’équipement informa-tique aux niveaux matériel et logiciel.

• Collecter et analyser les besoins des utilisateurs etparticiper à l’élaboration des règles d’accès à l’in-formation.

• Définir avec la direction informatique, la politiquede maintenance du parc micro (externalisation detout ou partie).

• Rédiger les cahiers des charges et négocier lescontrats avec les fournisseurs et les prestataires deservices.

Installation et maintenancedu parc informatique

• Assurer le bon fonctionnement du matériel infor-matique, des périphériques et des logiciels installés.

• Définir et mettre en place l’architecture du réseaulocal et établir les connexions aux réseaux étendus.

• Garantir la sécurité du matériel et des données surle réseau local et sur l’ensemble des postes de tra-vail.

• Tester, installer et configurer les nouveaux maté-riels et suivre leur affectation.

• Définir les procédures de maintenance.• Assurer la maintenance préventive et curative du

parc.

Support et assistance aux utilisateurs

• Assurer le suivi des relations contractuelles et jouerle rôle d’interface entre les prestataires et lesclients internes.

• Mettre à la disposition des utilisateurs un supporttechnique afin de collecter et de traiter les pro-blèmes rencontrés.

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• Diplôme de niveau Bac +4/5 en informatique :IUP informatique, master informatique…

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Une expérience minimale de 2 à 5 ans dans l’exploi-tation, la maintenance ou le support technique auxutilisateurs est requise pour accéder à ce poste.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance de l’informatique dans sonensemble.

• Bonne connaissance de l’entreprise et de sesmétiers pour pouvoir élaborer un plan d’équipe-ment informatique et prévoir les évolutions.

• Maîtrise des principaux systèmes d’exploitation dumarché : Windows, Linux, Unix…

• Bonne culture générale des grands éditeurs delogiciels du marché et leurs offres : suites logi-cielles, messagerie, plateformes collaboratives…

• Maîtrise technique afin de pouvoir déceler et répa-rer certaines pannes (montage et démontage d’unordinateur, installation de logiciels en réseau…).

• Bonne connaissance des environnements Win-dows, réseaux et téléphonie.

• L’anglais technique est suffisant pour pouvoir com-prendre certains manuels et télécharger des misesà jour sur les sites des constructeurs ou des édi-teurs.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Excellentes qualités relationnelles afin de faciliterles contacts quotidiens avec les utilisateurs.

• Pédagogie nécessaire pour former les utilisateursnon informaticiens et éventuellement leur expli-quer succinctement les raisons de la panne.

• Rapidité et autonomie : le responsable de parcinformatique devra parfois intervenir lui-même, ildoit donc pouvoir trouver une solution rapide etefficace lorsqu’un incident se produit.

• Disponibilité calquée sur le temps de travail desutilisateurs.

• Sens de l’organisation et des priorités pour ne pass’égarer dans des réflexions ou des actions nonprioritaires.

• Mobilité car le poste peut exiger des déplacementsgéographiques.

En société de services, la dimension relationnelleavec le client est assez marquée, pour instaurer d’unepart une relation de confiance, mais également pourfaciliter les échanges d’information, le responsablede parc informatique devant rester en permanencejoignable sans être nécessairement présent au seinde l’entreprise.

Dans les grands groupes, le positionnement duposte peut également varier et se situer davantagedu côté du support aux utilisateurs. On parle alors deresponsable help desk ou hotline. Son rôle est alorsde centraliser l’ensemble des demandes des utilisa-teurs liés à des problèmes informatiques logiciels oumatériels, et de répondre dans les plus brefs délaisau besoin de l’utilisateur. En pratique, les interven-tions vont de l’assistance téléphonique ou interven-tion à distance à la planification d’une interventionpar des techniciens.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION

Le métier de responsable de parc informatique abeaucoup évolué avec le développement du Web, lesnouveaux outils (ordinateur portable, tablette, smart-phone…), la complexité croissante des installations,des procédures et tests et des causes d’incident (mul-tiplication des périphériques, interconnexions…).Ainsi, le niveau de formation et d’expérience de cettefonction a parallèlement augmenté (ingénieur ouniveau universitaire équivalent).

Avoir une informatique au service des utilisateursinternes et externes implique une fonction supportet assistance efficace et réactive. Avec l’industrialisa-tion de la maintenance informatique, le responsablede parc a la charge le pilotage de centres d’appels(hotline) : il définit les procédures et supervise lesinterventions facilitées par les nouveaux outils deréparation à distance.

Avec le développement de la téléphonie IP en entre-prise (gestion des communications sur Internet), leresponsable de parc informatique peut être amené àgérer aussi les questions de téléphonie (fixe et mobile).

D’une manière générale, le métier nécessite de plusen plus de compétences liées au service client.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Diplôme de niveau Bac +2/3 : DUT, BTS, licencepro en informatique

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION98

Dépendant directement du directeur technique,Christophe Desgranges pilote hiérarchiquement lestechniciens du support technique de la directiongénérale du Cned situé à Poitiers et, fonctionnelle-ment, deux des huit sites répartis sur l’ensemble dela France, Lille et Grenoble. « Je gère trois sites maisj’ai une visualisation complète du parc informatiquede l’établissement (machines, périphériques, logi-ciels). »

« Je pilote le support technique, centralisé à Poitiers,en supervisant les techniciens de la hotline et deniveau 1 en charge de la résolution des incidents etje m’assure que l’on apporte une réponse satisfaisanteaux utilisateurs en respectant les délais d’inter-vention. »Il gère par ailleurs l’ensemble du parc informatiquedes trois sites dont il a la charge (1 700 stations detravail fixes et portables, Mac et PC). « L’ensemble desachats de matériels bureautiques transitent par moi :j’établis les devis, vérifie les configurations et valideles images systèmes à déployer. » Il administre avecson équipe les serveurs dans le périmètre de l’activitésupport (serveurs d’impression, de fichiers, de mise àjour Windows, d’antivirus, de déploiement d’imagessystème) et s’occupe également des stratégies desécurité sur les postes de travail. »Il a enfin une fonction de chef de projet. « Je rédige lesdossiers de spécifications techniques pour les marchésbureautiques que l’on passe pour l’établissement. Àtitre d’exemple, nous avons actuellement trois marchésen cours, l’un pour l’acquisition de tablettes tactiles, unautre pour la refonte de notre système de vidéo projec-tion et un dernier pour une application Mobile DeviceManagement pour les terminaux mobiles. »

L’un des défis du responsable de parc informatiqueest la gestion des évolutions du poste de travailalors même que la technologie n’est pas mature.« L’acquisition de tablettes tactiles a eu une inci-dence importante dans notre travail dans la mesureoù il y a peu, nous ne disposions pas de moyenspour en inventorier l’état, déployer à distance desapplications (gratuites ou payantes) et mettre enplace des politiques de sécurité. Nous avons dûcontourner ces difficultés de déploiement d’appli-cation avant qu’Apple développe un programmeeuropéen permettant l’achat en volume d’applica-tions. »Dans ce métier, la veille technologique est donc indis-pensable. « Il faut être ouvert à toutes les technologieset à toutes les évolutions qui permettent d’améliorerle service à l’utilisateur. Se former régulièrement estessentiel pour notre métier. J’assiste régulièrement àdes présentations (Apple ou Microsoft) et à des sémi-naires. C’est fondamental parce que l’informatiqueévolue très vite et cela nécessite de mettre à jour sescompétences régulièrement. » •

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Technicien informatique/hotliner• Administrateur réseaux• Ingénieur réseaux et systèmes

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Administrateur système• Responsable informatique• Chef de projet informatique• Responsable d’exploitation

–TÉMOIGNAGE–CHRISTOPHE DESGRANGES,GESTIONNAIRE DE PARCINFORMATIQUE ET TÉLÉCOMS/RESPONSABLE SUPPORT TECHNIQUE,CNED

« Je gère l’ensemble du parc informatique et télécom-munications de l’établissement et j’encadre le supporttechnique afin d’assurer une qualité de réponse denotre service help desk pour les utilisateurs. »

Licencié de géographie depuis 1996, ChristopheDesgranges se spécialise d’abord dans la cartogra-phie assistée par ordinateur. C’est en 2000 qu’ils’oriente vers l’informatique et intègre un organismede formation dans lequel il gère un parc informa-tique d’une quarantaine de machines et, étant certi-fié Microsoft, mène des formations en bureautiquependant trois ans.En 2004, il suit une formation de technicien informa-tique au Cnam et valide ainsi ses acquis dans ledomaine informatique. Il entre alors au Cned commestagiaire et se voit rapidement proposer un poste detechnicien en tant que contractuel. « Je suis resté danscette fonction pendant quatre ans puis j’ai évolué versla fonction de gestionnaire du parc informatique ettélécoms pour l’établissement. En 2010, mes respon-sabilités ont été étendues au support technique et j’aipris l’encadrement d’une équipe de dix techniciens. »En 2012, il obtient le concours de gestionnaire de parcinformatique et télécommunications et est titularisédans son poste. Il devient par là même admissible pourune validation des acquis de l’expérience à un niveaude licence administrateur de parc informatique.

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EXEMPLE D’OFFRE

Gestionnaire de parc informatique H/FParis 16e – 30 k€

Cabinet d’avocats de dimension internationaleréparti sur 4 sites en France et 1 site en Chinerecherche une gestionnaire de parc informatique.Poste et missions : gestion du parc informatique(installation et maintenance) et du système detéléphonie des bureaux d’Aix, Lille, Lyon et Paris.Assistance d’une centaine d’utilisateurs dans lamise en œuvre et l’exploitation de leur environ-nement informatique et téléphonique. Interven-tions et déplacements ponctuels sur les différentssites du cabinet. Des tâches liées aux moyensgénéraux vous seront confiées.Ce poste est rattaché au responsable informa-tique et télécommunications.Compétences techniques : tout matériel PC, télé-phonie fixe (Alcatel) et portable (Blackberry),matériel de reprographie. Protocol : TCP/IP.Logiciels : Office 2003’Windows xp et Seven, Win-dows serveur 2003, 2008 CITRIX XenApp 5,Exchange 2003, SQL, etc. Connaissance du logi-ciel CICERON, GLPI et Blackberry server V4appréciées.Capacité d’organisation, d’écoute et d’anticipa-tion. Grande réactivité, sens du service et excel-lent relationnel. Bonne maîtrise de l’anglais.De formation Bac +2/3. Expérience de 2 anssouhaitée dans un poste.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Responsable micro et réseauxÎle-de-France – 40 à 45 k€

Société française leader sur son marché, rechercheson/sa responsable micro et réseaux. Poste etmissions : rattaché(e) à la direction financière,vous prenez en charge l’ensemble du parc infor-matique de la société (siège + filiales). Vos princi-pales responsabilités sont les suivantes : lesupport et l’assistance aux utilisateurs sur l’en-semble des aspects réseaux et bureautiques ; l’ad-ministration des réseaux : gestion des serveurs,gestion des droits d’accès, installation et utilisa-tion des logiciels, mise à jour des procédures etsuivi des sauvegardes ; la mise en service des équi-pements du parc : réception et test du matériel,configuration et intégration, suivi et évolution ; lesuivi de la maintenance des systèmes d’informa-tion : contrôle du bon fonctionnement du matérielinformatique diagnostic et réparation des pannesliées au hardware et au software ; la participationaux projets de développement et d’optimisationdes systèmes d’information ; la responsabilité dela veille technologique.De formation Bac +2 minimum, vous justifiezd’une expérience réussie en administration microet réseau au sein d’une SSII ou au sein d’un clientfinal. La connaissance des environnements Win-dows, réseaux et téléphonie est nécessaire. Laconnaissance des univers AS400 et de l’EDIserait un plus.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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• INGÉNIEUR D’EXPLOITATION• ANALYSTE D’EXPLOITATION

L’ingénieur de production informatiquegarantit le fonctionnement technique desmoyens de production. Il préconise et met enœuvre les solutions méthodologiques ettechniques permettant d’optimiser laproduction informatique.

–13INGÉNIEUR DE PRODUCTIONINFORMATIQUE–

• Responsable informatique• Directeur des infrastructures et de

la production informatique• Directeur de production ou

d’exploitation informatique• Directeur des opérations

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• SSII (et en particulier sociétésd’infogérance)

• Entreprises utilisatrices de tailleconséquente

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• Architecte infrastructure• Consultants techniques• Responsable sécurité informa-

tique• Ingénieurs d’études et développe-

ment• Chef de projet maîtrise d’œuvreRE

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ION • Jeune diplômé : entre 30 et 35 k€

• Jeune cadre : entre 35 et 50 k€

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LEFS • Procédures d’exploitation

• Automatisation• Industrialisation• Maintien en conditions opéra-

tionnelles (MCO)

• Plan de mise en production(PMEP)

• Plan de reprise des activités (PRA)

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–13INGÉNIEURDE PRODUCTIONINFORMATIQUE–

• Mettre en place un programme de tests des nou-velles installations.

• Assurer une surveillance en temps réel des sys-tèmes et des applications.

• Analyser et gérer les incidents d’exploitation, opé-rer la restitution ou le retour en arrière et assurerles opérations de maintenance.

• Piloter les relations avec les prestataires.

Support aux utilisateurs

• Assurer un support technique aux utilisateurs (2e

et 3e niveaux).• Intervenir sous contrainte de délais lors des inci-

dents d’exploitation (analyse des incidents, dia-gnostic et résolution des incidents).

• Anticiper les besoins des utilisateurs et les évolu-tions du système.

Analyse des rapports techniques

• Collaborer à la définition ou à l’amélioration desprocédures sécurité.

• Établir la documentation technique.• Veiller à l’efficacité permanente des systèmes de

sécurité.• Suivre les incidents d’exploitation, en analyser les

causes et prendre les mesures correctives associées.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

L’ingénieur de production peut être amené à super-viser le travail de l’équipe de production (analyste deproduction, techniciens d’exploitation…).

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’ampleur des responsabilités varie selon que l’ingé-nieur de production travaille chez le prestataire eninfogérance ou chez l’utilisateur :

• Chez l’utilisateur, l’ingénieur de production aurades missions plus larges et s’investira sur l’ensembledu cycle de l’exploitation, et en particulier sur lesphases amont (établissement de normes et planifi-cation) et aval (analyse des incidents et préconisa-tions).

• Au sein d’une société d’infogérance, les configu-rations techniques appréhendées peuvent être plusnombreuses mais l’ingénieur de production aurades activités tournées avant tout vers le suivi del’exploitation au quotidien.

Plus largement, il existe deux modalités d’exercice dumétier d’ingénieur de production :

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition des procédures d’exploitation

• Participer à l’étude et à l’analyse des besoins del’entreprise en matière de système d’exploitation.

• Réaliser l’analyse des contraintes d’exploitabilité.• Assurer et optimiser l’industrialisation de la pro-

duction.• Définir les procédures et diffuser les consignes de

mise en production.• Définir et mettre en place les outils de normalisa-

tion, d’automatisation et de sécurisation de laproduction.

• Mettre en place et diffuser les indicateurs (perfor-mance, coût, délai), les normes (ITIL) et les procé-dures d’exploitation.

• Maintenir en condition opérationnelle (MCO) lesmoyens en veillant au respect des normes et descritères de performance.

• Participer à la définition du plan de reprise desactivités (PRA).

• Assurer une veille technologique en matière deméthodes et outils de production.

Réalisation de l’intégration techniqued’applications

• Définir les plans de mise en production (PMEP).• Installer les logiciels et les matériels retenus et

configurer les postes de travail.• Définir les tâches de servitude : alarmes, ordonnan-

cement, sauvegardes.• Planifier les traitements (batch).• Déployer et faire migrer les serveurs avec l’ingé-

nieur système.• Intégrer les nouvelles applications au système d’ex-

ploitation existant.• Assurer la mise en activité réelle d’une correction ou

d’une mise à jour d’une composante logicielle oumatérielle après sa validation en préproduction(RUN).

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• Connaissance des systèmes d’exploitation et basesde données associées.

• Connaissance de l’architecture technique, fonction-nelle et organisationnelle du SI.

• Connaissance des méthodes, des normes et desoutils de développement.

• Maîtrise des normes et procédures de sécurité.• Connaissance de l’entreprise, de ses métiers et de

son environnement.• Maîtrise de l’anglais technique.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Disponibilité afin de pouvoir faire face à descharges de travail ou à des situations exception-nelles.

• Du sang-froid et de la réactivité pour gérer les inci-dents.

• De la rigueur pour appliquer (ou parfois définir) lesprocess.

• Bonnes capacités d’analyse pour tirer les bonnesconclusions des rapports d’incidents.

• Bonnes aptitudes à la communication pour dialo-guer avec les utilisateurs.

• Bonne qualité d’écoute pour prendre en compteles préoccupations et les besoins des utilisateurs.

• Capacités pédagogiques pour pouvoir adapter unvocabulaire technique à des non-informaticiens.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Technicien d’exploitation

ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE (P+1)

• Administrateur systèmes et réseaux• Responsable d’exploitation– Responsable de production– Ingénieur système et réseaux

• Certains ingénieurs de production (appelés aussiingénieurs d’exploitation ou analystes d’exploi-tation) se focalisent sur le suivi de l’exploitation etle support technique.

• D’autres, plus expérimentés, prennent plus de reculpar rapport aux activités opérationnelles et sedéploient sur des activités de définition de normes,de tests et d’analyse des incidents.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

L’industrialisation de la production informatiqueavec l’automatisation accrue des processus d’exploi-tation, la recherche de productivité et le maintien dela qualité de service imposent une montée en com-pétences de l’ingénieur de production. Il intervientau niveau de la conception des applications et del’intégration des matériels et logiciels.En outre, l’ouverture des systèmes d’information versl’extérieur impose à ce dernier de renforcer les activi-tés de sécurité.Enfin, la généralisation de référentiels de bonnes pra-tiques arrivés aujourd’hui à maturité (ITIL ou ISO 27000par exemple) concerne également le métier d’ingénieurde production. Il porte des engagements de qualité qu’ildoit pouvoir expliquer et vendre au client.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Diplôme de niveau Bac +2/3 en informatique :BTS/DUT informatique, licence pro

• Diplôme de niveau Bac +4/5 en informatique :IUP informatique, master en informatique

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-ralistes)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Ce poste peut être proposé à des débutants maiss’adresse généralement à des cadres ayant 2 à 3 ansd’expérience professionnelle.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Connaissances des matériels, des logiciels, desnormes de fichiers, des systèmes d’exploitation(scripts Shell), des applications, et des liaisons inter-applications.

• Connaissance des procédures de transmission dedonnées.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION104

et valide la conformité des solutions produites auxnormes fixées par la DSI. Enfin, il assure un supporttechnique de niveau 3 et peut occuper un rôle d’ex-pertise auprès des équipes de production. »On le voit, le métier d’ingénieur de productionrecouvre des activités variées et peut prendre desterminologies différentes selon le périmètre d’activi-té du poste : « ingénieur d’exploitation quand sa mis-sion se limite au maintien en conditionsopérationnelles du système d’information et à la ges-tion d’incidents ; ingénieur de production quand sonactivité s’étend à la gestion des changements et desmises en production ».

Le métier d’ingénieur de production nécessite doncune forte expertise technique. « On lui demande deposséder une ou deux compétences système (typeUnix, Windows, Linux…) mais aussi, selon la spécia-lisation du client, des compétences en base de don-nées et en processus. Il doit également être un boncommunicant capable d’informer sur les délais, lesactions et les plans de progrès, et de dialoguer avecle client . »

Hugues Fritsch a pu observer des évolutions impor-tantes dans le métier au cours de ces dernières années.« Avec la multiplicité des technologies embarquées etla complexification des systèmes, l’ingénieur de pro-duction a dû élargir ses compétences techniques etévoluer progressivement du rôle de spécialiste à celuid’expert. »« La généralisation de référentiels de bonnes pratiquesarrivés aujourd’hui à maturité (ITIL ou ISO 27000 parexemple) affecte également le métier d’ingénieur deproduction. Il porte des engagements de qualité qu’ildoit pouvoir expliquer et vendre au client. »Enfin, dans certains secteurs, l’ingénieur de produc-tion possède une compétence métier : « Dans le sec-teur de la distribution par exemple, nous avons desingénieurs de production spécialisés dans l’encaisse-ment et la logistique qui maîtrisent le processusmétier concerné. »

Pour Hugues Fritsch, la mise à niveau des compé-tences est importante dans le poste d’ingénieur deproduction. Au-delà des compétences liées aux inno-vations technologiques, la formation des ingénieursde production peut devenir un argument commercial.« Les certifications rassurent les clients. Elles permet-tent, en cas d’incident, de dialoguer plus facilementavec l’éditeur ou le constructeur de la solution. » •

–TÉMOIGNAGE–HUGUES FRITSCH,RESPONSABLE DE L’ACTIVITÉPRODUCTION ET INFRASTRUCTURES,ADDITEAM

« L’ingénieur de production garantit le maintien enconditions opérationnelles des moyens de production.Il occupe par ailleurs un rôle charnière entre les étudeset l’architecte infrastructure. »

Paysagiste de formation, Hugues Fritsch entre dansl’univers informatique par la modélisation. Après avoiroccupé un poste de formateur informatique pour l’en-vironnement agricole, il obtient un diplôme en informa-tique générale et programmation structurée au Cnam(1992). Après dix années passées dans le supportinfrastructures comme concepteur help desk (EuropeAssistance), responsable micro réseau (Bristol-MyersSquibb) ou encore chef de projet CRM (ADP), HuguesFritsch devient en 2001 responsable de production(TPS) puis responsable technique de compte (groupeNeurones) avant d’entrer en 2010 chez Additeam(conseil et services en ingénierie informatique) où iloccupe à ce jour le poste de responsable de l’activitéproduction et infrastructures. L’une de ses missionsconsiste à « quantifier et qualifier les ressourceshumaines nécessaires au déroulement des différentesprestations en accompagnant notamment la directiondes ressources humaines dans l’embauche de nouveauxcollaborateurs et dans leur suivi de carrière. »Avec plus de dix années d’expérience dans la produc-tion informatique et le management, Hugues Fritscha développé une excellente connaissance du métierd’ingénieur de production. « Dans ma mission précé-dente, j’encadrais des ingénieurs de production chezdes clients finaux et aujourd’hui, en tant que respon-sable d’activité, je pilote des prestations de type ingé-nieur de production. »

De manière générale, l’ingénieur de production estgarant de l’environnement de production. « Il a encharge l’industrialisation (applications, logiciels), lesprocessus de contrôle et de vérification des livrableset porte les engagements de qualité de service (délaisde réalisation ou de remise en fonctionnement). Ilgère le changement, matériel et logiciel, lié aux pro-cessus tels que définis selon le référentiel ITIL, vérifie

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EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur d’exploitation H/FParis – 40 k€

Notre client est le leader français du e-commerce,filiale d’un groupe international. Dans le cadred’une croissance soutenue, il souhaite renforcersa DSI et recrute un ingénieur d’exploitation.Rattaché au directeur d’exploitation et en rela-tion avec les équipes de développement et d’in-tégration, vos principales missions sont :– le déploiement applicatif :1) vous préparez et mettez en place les déploie-ments des nouvelles versions des sites internet(une version majeure tous les 15 jours) ;2) vous participez à l’évolution de la plateformede production par l’ajout de nouveaux serveurs,les mises à jour logicielles et les évolutionsd’architecture ;– la gestion des incidents et des problèmes :en vous appuyant sur les outils de monitoring etde supervision déjà en place, vous assurez ladétection des incidents et le suivi des problèmesjusqu’à leur résolution complète afin d’assurer leniveau de service.Doué(e) d’un bon relationnel, vous dialoguezavec des interlocuteurs métiers différents. Vousêtes autonome et réactif. De formation Bac +5en informatique, vous justifiez d’une premièreexpérience dans un environnement de produc-tion exigeant en termes de niveau de service.Vous possédez les compétences suivantes : maî-trise de Linux (RedHat), connaissance du serveurApache et des serveurs applicatifs, connaissanceen scripting shell, connaissances des architec-tures n-tiers, connaissances des protocoles inter-net standard : TCP/IP, HTTP, SMTP…Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur de production (F/H)Île-de-France – 50 k€ brut

Société de conseil spécialisée dans le manage-ment des organisations et des systèmes d’infor-mation, nous recherchons, dans le cadre du fortdéveloppement de notre pôle Infrastructure,un(e) ingénieur(e) de production/middleware.Vous contribuez au bon déroulement des projetsapplicatifs et techniques qui vous sont confiéstout en assurant au quotidien la disponibilité dessystèmes d’information dont vous avez la charge,sur un périmètre national ou international. Dansle cadre des projets où vous intervenez, vous assu-rez la mise en production des applicationsdédiées (expertise, automatisation, documenta-tion), leur industrialisation et leur automatisa-tion. Vous gérez également les évolutions desapplications pour leurs besoins techniques et/oufonctionnels et leur maintien en conditionopérationnelle.Tâches : accompagnement et travail en modeprojet (recette et production) ; analyse, diagnos-tic technique, résolution et compte-rendu sur lesincidents ; mise en production de nouvelles ver-sions d’applications ; gestion de l’ordonnance-ment des traitements et intégration dans lesoutils de supervision ; suivi et participation activeaux projets en collaboration avec les différentsacteurs (MOE, production, DBA, etc.) ; assurer lesastreintes en périodes non ouvrées.Votre profil : de formation Bac +4/5 (formationscientifique ou école d’ingénieurs), vous avezacquis une première expérience significative(2 ans minimum) dans un environnement exi-geant. Un fort engagement ainsi qu’un grandsens des responsabilités est indispensable. Il estprimordial ici d’être rigoureux, avoir des basestechniques solides et un sens du serviceirréprochable.Vous maîtrisez les points suivants : connaissancestechniques sur les environnements Unix (Solaris,HP-UX) et Windows(2000, 2003, XP) ; connais-sance des exigences de la production informa-tique ; bonne connaissance générale des outilset environnements de production : Control-M,$U,CFT, XFB Gatexay, MQ Series ; programma-tion Shell, PERL, HTML, PHP, etc. ; base de don-nées : Oracle, SQL Server ; connaissancesappréciées Tuxedo, Apache, SWIFT, Websphere,Weblogic.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 107

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Le responsable qualité/méthodes est chargéde définir et de faire appliquer par les équipesles normes, méthodes et procédures en vued’améliorer les phases d’études, dedéveloppement et de déploiement des projets.Il veille également à la bonne application desengagements de service pris auprès des clients.

• EXPERT QUALITÉ/MÉTHODES INFORMATIQUE

–14INGÉNIEUR QUALITÉ/MÉTHODES INFORMATIQUES–

• Directeurdes systèmesd’information• Directeur des études• Directeur technique• Directeur de projets• Responsable infrastructure

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• SSII, sociétés de conseil• Éditeurs de logiciels• DSI de grandes entreprises utilisa-

trices ou de grandes administra-tions (au minimum une centainede collaborateurs)

La présence d’un ingénieur qualité/méthodes est liée au degré de matu-rité de l’entreprise, à sa complexitéorganisationnelle et à sa taille.

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• Directeur de projet informatique• Chef de projet informatique• Directeur technique• Architecte infrastructure• RSSI• Service production

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LEFS • Méthodes

• Normes (ITIL)• CMMI• Procédures qualité

• Traçabilité• Génie logiciel• Audit qualité

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–14INGÉNIEUR QUALITÉ/MÉTHODESINFORMATIQUES–

tions ou des processus dans une optique de réduc-tion des coûts et des délais tout en garantissant lasatisfaction des clients internes ou externes.

– Réaliser les audits des dispositifs qualité des pres-tataires de service ou des éditeurs de logiciels.

– Assurer une veille technologique dans l’environne-ment des normes et procédures.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Dans les grands groupes, l’ingénieur qualité/méthode peut avoir la tâche d’uniformiser le référen-tiel qualité de l’ensemble du groupe et de l’adapterselon les spécificités de ses filiales.

Il peut avoir un rôle de représentation auprès de l’en-vironnement externe (associations professionnelles,syndicats professionnels…) par rapport à l’établisse-ment de normes dans un secteur d’activité.

Dans certaines grandes entreprises, il assure des fonc-tions managériales sur une équipe d’experts qualité.

Il peut enfin prendre en charge des problématiquesde sécurité informatique, notamment en l’absence deresponsable sécurité informatique.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Selon l’organisation et la taille des entreprises :

– Dans les petites et moyennes entreprises, le posted’ingénieur qualité/méthodes informatiquesn’existe pas en tant que tel et cette fonction estprise en charge, parmi d’autres prérogatives par unchef de projet, le directeur des études ou le DSI.

– Dans les entreprises de taille plus importante, cettefonction est occupée par un responsable qui sedéploie aussi bien dans le registre des méthodes etdans celui de la qualité.

– Dans des entreprises de taille très importante oupour lesquelles le développement logiciel est unefonction clef (par exemple les éditeurs de logi-ciels), une distinction existe entre les fonctionsd’expert qualité logicielle (centré sur les phases deconception et de développement) et de respon-sable méthodes (qui concerne toutes les phases duprojet, la production et l’exploitation informatique).

Le métier d’ingénieur qualité/méthodes informa-tiques est exercé dans des conditions assez procheschez le prestataire et chez l’utilisateur :– Toutefois, les activités du responsable qualité/

méthodes peuvent s’étendre chez l’utilisateur àl’analyse de la qualité de la prestation rendue parles sociétés de services.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Définition et mise en place de normeset de procédures qualité

– En cohérence avec la stratégie de l’entreprise, définirun schéma d’organisation, des méthodes de travail,des normes et des procédures qualités adéquates.

– Tester et mettre en place les normes et méthodesadoptées.

– Adapter les référentiels de bonnes pratiques auxproblématiques de l’entreprise.

– Rédiger les supports documentaires (méthodes dedéveloppement, procédures de tests, etc.) et les diffu-ser auprès des utilisateurs. Dans ce cadre, le respon-sable qualité et méthodes peut assurer des formations.

– Évaluer la rentabilité des techniques mises en place.

Mise en applicationet adaptation des procédures

– Sensibiliser et convaincre les utilisateurs de lanécessité d’appliquer et de respecter les procéduresqualité.

– Participer à la conduite du changement par le biaisde formation aux méthodes qualité notamment.

– Réaliser des programmes de tests pour vérifier queles procédures sont bien appliquées.

– Entretenir une relation constante avec l’ensembledes utilisateurs.

– Définir, mettre en place et suivre le tableau de bordqualité.

– Suivre les méthodes mises en place et les adaptersi nécessaire aux réalités et aux évolutions de l’en-treprise.

Réalisation d’audits dans le domainede la qualité logicielle et des méthodes

– Réaliser des audits des organisations et desméthodes de gestion de projets.

– Analyser les dysfonctionnements, les problèmes detraçabilité, les marges d’amélioration des presta-

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– Bonne connaissance du domaine du génie logiciel(composants objets réutilisables en développementrapide).

– Connaissance des normes qualité (par exemple ISO,ITIL, CMMi, CobiT).

– Connaissance des principaux systèmes d’exploita-tion.

– Connaissance des architectures de systèmes d’infor-mation.

– Notions des langages de développement les pluscourants et en particulier des langages de dévelop-pement objet (type J2ee, ASP.net…).

– Très bonne connaissance des clients de la DSI, deson environnement, de la stratégie et de la poli-tique qualité de l’entreprise.

– Aisance rédactionnelle, le responsable qualité/méthodes étant chargé de rédiger un certainnombre de documents à diffusion interne.

– Un bon niveau en anglais est souvent requis.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

– Rigueur et méthodologie : le responsable doit fairepreuve de rigueur s’il souhaite que les utilisateursappliquent ce qu’il a défini et respectent les règles.

– Qualités d’analyse : la capacité du responsable àtrouver des pistes d’amélioration dépend en grandepartie de son analyse efficace de l’existant.

– Clarté dans le discours, qualités pédagogiques etsens de la persuasion afin d’expliquer les procé-dures mises en place et de convaincre les collabo-rateurs de les utiliser.

– Opiniâtreté car il doit répéter son discours afin d’ar-river au résultat visé.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

– Ingénieur d’études et développement– Consultant technique– Consultant sécurité informatique– Responsable d’exploitation– Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

– Chef de projet maîtrise d’œuvre informatique– Directeur de projet informatique– Directeur qualité informatique– Responsable de la sécurité informatique

– Chez le prestataire, le responsable qualité/méthodes se concentre avant tout sur le domainede la qualité logicielle et travaille donc en étroitecollaboration avec l’équipe de développement.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION

Compte tenu des enjeux financiers et de l’évolutiondes pratiques des utilisateurs, les clients sont toujoursplus exigeants vis-à-vis de la qualité des services infor-matiques. Cette exigence est encore plus forte dansdes secteurs d’activités comme le commerce en ligne,la banque, l’assurance, les télécommunications ouencore les médias.

La plupart des contrats d’infogérance comprendainsi des engagements de service stipulant un certainnombre d’obligations : délais de réalisation, niveauxde services, indicateur de performance… Les procé-dures de qualité y sont formalisées et le rôle de l’in-génieur qualité se voit renforcé aussi bien chez leprestataire que dans l’entreprise.

La généralisation de référentiels de bonnes pratiquesarrivés à maturité (type ITIL, CMMI, CobiT…) au seindes entreprises utilisatrices, chez les prestataires etdans les organismes de formation simplifie le travailde l’ingénieur qualité/méthodes.L’uniformisation de pratiques et l’adoption d’un lan-gage commun non seulement facilitent les échangesmais permettent à l’ingénieur qualité/méthodes d’as-seoir sa légitimité sur des pratiques reconnues par tous.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

– Diplôme de niveau Bac +4/5 en informatique : IUPinformatique, master en informatique complété sipossible par une formation à la qualité

– École d’ingénieurs (informatique, télécoms, généra-liste)

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Pour accéder à ce poste, une expérience d’au moins5 ans est requise.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

– Maîtrise des méthodes et normes de développe-ment.

– Connaissance des techniques de conduite de pro-jets.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION110

répond à un appel d’offres, on ne peut plus se limiterà une proposition tarifaire. Le client exige des garan-ties de délai mais aussi de qualité de service. » Cetteévolution s’explique par la convergence entre les sys-tèmes d’information et les projets internet : « Les sitesweb sont en interface directe avec les systèmes d’in-formation. Les projets ne sont donc plus pilotés parles services communication et marketing des entre-prises mais par les DSI. »Le poste de responsable qualité/méthodes n’est pasdirectement facturé aux clients. « Mon poste repré-sente un coût pour l’agence mais nous avons réussi àdémontrer la valeur du poste et de la démarche. » Eneffet, « aujourd’hui nous poursuivons la mise en placede la démarche qualité que nous étendons au servicehébergement ainsi qu’aux services internes àl’agence. »

Rémy Havet consacre une grande partie de sontemps à la réalisation, rédaction et négociation desconventions de service avec les clients. « Quatre-vingt-dix pour cent de nos clients bénéficient d’une conven-tion de service. Notre service Level Agreementformalise les niveaux de service à fournir. C’est undocument complet d’une cinquantaine de pages,validé avec le client, dans lequel on identifie sesbesoins, les niveaux de services attendus (délais demise en œuvre et indicateurs de performance) et l’or-ganisation mise en place. »

Il assure en outre l’accompagnement du change-ment. « Je réalise des formations à l’utilisation del’outil d’IT Service Management déployé (Easyvista)en interne mais aussi pour les clients. J’anime en outredes formations plus théoriques, liées à ITIL parexemple, où je présente le référentiel et les processusqui le composent afin de mettre en place un vocabu-laire commun à toute l’équipe (responsable d’exploi-tation, ingénieurs, intégrateurs HTML, chefs de projetset techniciens système et réseaux). »

« Pour faire ce métier, il faut être rigoureux et métho-dique mais il faut savoir rester pragmatique et pro-duire des normes et process adaptés et applicablespar les équipes. N’oublions pas que c’est le client ouplus exactement, l’utilisateur final, qui détermine laqualité de service. » •

–TÉMOIGNAGE–RÉMY HAVET,RESPONSABLE QUALITÉ/MÉTHODES,ALTIMA

« Ma mission consiste à rechercher, étudier et déployerdes bonnes pratiques, des méthodes et des outils per-mettant d’optimiser et de contrôler la qualité des ser-vices informatiques fournis à nos clients. »

Titulaire d’un DUT informatique en 2001, Rémy Havetintègre, suite à un stage, une SSII naissante (Urbilog)d’abord comme développeur web puis comme respon-sable du service développement et production.

Parallèlement, il suit pendant sept ans les cours du soirdu Cnam et obtient un DEST ingénierie réseaux sys-tèmes multimédias, suivi en 2008 d’un titre d’ingénieurinformatique. « J’ai finalisé mon diplôme par un mémoiresur la mise en place d’une démarche qualité interne etexterne pour la production des applications web. J’aidonc travaillé deux ans sur les processus et méthodes degestion de projet ainsi que sur la mise en place d’outilspour gérer la remontée des tickets d’incidents. »

Rémy Havet poursuit sa carrière professionnelle chezAltima (agence web) où il occupe successivement lespostes de responsable des pôles CMS et intégrationet de responsable d’exploitation « grands comptes ».« Quand Altima a souhaité industrialiser les processliés à l’exploitation applicative, on m’a demandé demettre en place une démarche qualité s’appuyant surle référentiel de bonnes pratiques ITIL (InformationTechnology Infrastructure Library.) Aujourd’hui lee-commerce par les enjeux financiers qu’il revêt repré-sente un facteur de risque important. Il devient doncnécessaire d’avoir des procédures et une organisationbien structurée. »

La mission confiée à Rémy Havet a abouti à la créa-tion en 2010 du poste de responsable qualité/méthodes. « La démarche qualité fait aujourd’hui par-tie intégrante de toute agence web souhaitant tra-vailler avec des clients “grands comptes”. Quand on

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EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur qualité (H/F)Toulouse – 35 k€ brut

SSII spécialisée en informatique de gestion, nousrecherchons un(e) ingénieur(e) qualité (H/F).Dans un environnement informatique, vousveillez à la bonne application de la politique qua-lité de l’entreprise et des engagements prisauprès des clients. Informer, conseiller, coordon-ner et accompagner les axes d’amélioration pourassurer le maintien des certifications en place.Vos principales missions consistent à prendre encharge la coordination et l’animation desdémarches qualité sur l’ensemble du cycle en V ;gérer les besoins des clients ; élaborer des propo-sitions d’amélioration dans les pratiques et lesprocédures ; analyser, expliquer et suivre lesindicateurs.Diplômé(e) d’une formation supérieure en infor-matique ou d’une formation spécialisée en qualité(Bac +5), vous justifiez d’une première expérienceen tant qu’ingénieur qualité sur des projets infor-matiques. Connaissances : CMMI, ISO 9001, Cycleen V… Anglais courant indispensable.Esprit d’équipe, envie d’élargir votre périmètre deconnaissances, qualités relationnelles et capacitéà travailler en réseau sont les principales caracté-ristiques personnelles requises pour ce poste. Auto-nome, rigoureux(se) et organisé(e), votre écoute,votre esprit de synthèse ainsi que votre sens duservice sont vos atouts pour réussir à ce poste.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur méthodes, outils logiciels(H/F)Bourges – 33 à 50 k€

Grande entreprise de l’industrie de la défense,nous recherchons un ingénieur méthode, outilslogiciel.Au sein de l’équipe méthodes outils de notredirection Logiciels, vous améliorez et développezles techniques logicielles et apportez aux équipesde développement votre expertise des processus,méthodes et outils de développement logiciel.Dans ce cadre, vos missions consistent à :– améliorer les techniques de développement deslogiciels (nouvelles méthodes, outils plus automa-tiques, atelier logiciel plus intégré…) ;– conseiller, accompagner et former les équipeslogicielles d’un point de vue méthodologique etmise en œuvre des outils ;– gérer les relations avec les fournisseurs ;– effectuer une veille technologique active et pro-poser des sujets d’études libres et de contratsexternes pouvant faire progresser le métier (et lecas échéant les conduire). Vous avez de nom-breuses interfaces, nationales et internationales(avec les utilisateurs de l’entité, la direction infor-matique, les fournisseurs d’outils, vos homolo-gues Royaume-Uni et Italie…). Dans le cadre dece poste, des déplacements ponctuels sont àprévoir.Diplômé(e) d’une école d’ingénieur en informa-tique, vous avez une première expérience en déve-loppement logiciel avec une bonne culturegénérale sur les outils et méthodes de développe-ment, notamment en modélisation (UML). Vousconnaissez les langages C, C++ et JAVA et avezune expérience des OS Windows et Linux/Unix.Compte tenu du caractère international de ceposte, un bon niveau d’anglais est nécessaire.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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UELe responsable sécurité informatique évalue

la vulnérabilité du système d’informationde l’entreprise, définit et met en œuvrela politique de sécurité de l’entreprise.Il met en place des solutions pour garantirla disponibilité, la sécurité et l’intégritéde système d’information et des données.

• RESPONSABLE OU DIRECTEUR DE LA SÉCURITÉDES SYSTÈMES D’INFORMATION (RSSI OU DSSI)

• RESPONSABLE DES RISQUES DE LA SÉCURITÉDES SYSTÈMES INFORMATIQUES (RRSSI)

• RESPONSABLE SÉCURITÉ DES RÉSEAUXINFORMATIQUES

–15RESPONSABLE SÉCURITÉINFORMATIQUE–

En entreprise :• Directeur du système informatique

(DSI) oudirecteurdu systèmed’infor-mation et de l’organisation (DSIO)

• Directeur technique• Directeur de l’audit et du contrôle• DG

• Directeur de la production infor-matique ou des infrastructuresinformatiques

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur techniqueRA

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• Grandes entreprises et PME dispo-sant d’un service informatique

• Les secteurs bancaires et financiers• Opérateurs télécoms• Éditeurs de cartes et solutions

monétiques

• Grandes administrations (minis-tère des Finances, de l’Intérieur,de la Défense…) et prestatairestravaillant pour le secteur public

• SSII• Prestataires spécialisés en sécu-

rité informatiqueQU

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• Responsable systèmes• Responsable réseaux• Responsable de parc informa-

tique• Directeur des études• Urbaniste et architecte SI• Responsable qualité/méthodes• Administrateur de données• Juriste

• Architecte technique• Éditeurs de logiciels de sécurité• Experts moyens de paiement

(pour les banques et les cyber-commerçants)

• Risk managers• Auditeurs internes• Cnil (Commission nationale infor-

matique et libertés)RELA

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N • Cadre confirmé : entre 60 et80 k€ (et plus selon l’expérienceet le secteur)

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LEFS • Identification des risques

• Plan de continuité d’activité(PCA)

• Politique de sécurité (PSSI)

• Infrastructures sécuritaires• Référentiel sécurité• Normes sécurité

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–15RESPONSABLE SÉCURITÉINFORMATIQUE–

• Gérer les incidents sécurité et proposer des solu-tions pour rétablir rapidement les services.

• Définir les actions à mener afin de réparer les dom-mages causés au SI en cas de survenance d’un sinistrede sécurité SI (intrusion dans le système, contamina-tion par un virus, défaillance d’un équipement…),mettre en œuvre le plan de reprise d’activité (PRA).

• Faire analyser les causes des incidents et consoliderles mesures de sécurité.

• Faire tester régulièrement le bon fonctionnementdes mesures de sécurité mises en place pour endétecter les faiblesses et les carences.

• Auditer le respect des normes de sécurité informa-tique imposées aux sous-traitants de l’entreprise.

Communication et formationsur les normes de sécurité

• Réaliser le référentiel de sécurité, l’actualiser régu-lièrement, en assurer la diffusion et veiller à sonapplication.

• Définir les formations à réaliser, superviser la rédac-tion des supports de formation et en assurer ladiffusion (principalement auprès du service infor-matique).

• Mettre en place des actions de communication (enconcertation avec le responsable de l’exploitationinformatique ou les risk managers métiers) auprèsdes salariés de l’entreprise en cas de risque majeurou de dommages au SI causés par une attaque oupar des dégâts matériels.

Veille technologique et réglementaire

• Assurer une veille technologique, de manière àgarantir la sécurité logique et physique du systèmed’information.

• Assurer une veille réglementaire sur la protectiondes données personnelles.

• Identifier les nouveaux risques sur la sécurité dusystème d’information : apparition de nouveauxvirus, lancement d’attaques informatiques sur leréseau mondial…

• Rechercher des solutions innovantes pour répondreaux problématiques induites par l’introductiond’une nouvelle technologie.

• Suivre les évolutions juridiques du marché entermes de sécurité informatique afin de garantir laconformité du SI au droit individuel et collectif.

• Rédiger des notes technologiques de sécurité.

Management des équipesde correspondants/ingénieurs sécurité

• Assurer le management hiérarchique de sonéquipe : objectifs, congés, entretiens annuels,besoins de formation…

• Définir les plannings ainsi que la participation àdes projets transverses (notamment comitésrisques dans la banque).

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Identification des risqueset définition de la politique de sécurité

• Réaliser des audits du système de sécurité, le plussouvent avec l’aide de prestataires.

• Analyser les risques et les dysfonctionnements, lesmarges d’amélioration des systèmes de sécurité.

• Définir et faire évoluer la politique de sécurité dessystèmes d’information du groupe (PSSI).

• Établir un plan de prévention des risques informa-tiques et un plan de continuité d’activité (PCA) ouplan de maintien en conditions opérationnelles du SI.

• Définir ou faire évoluer les mesures et les normesde sécurité (charte), en cohérence avec la naturede l’activité de l’entreprise et son exposition auxrisques informatiques (nomadisme, BYOD [Bringyour own device1], transferts de données, transac-tions financières…).

• Choisir les dispositifs techniques les plus appro-priés aux besoins de l’entreprise (firewall, pro-grammes de back -up , c ryptographie ,authentification…).

• Participer à la définition et au contrôle de la ges-tion des habilitations.

• Participer au comité des risques.

Mise en œuvre et suividu dispositif de sécurité

• Faire appliquer les normes et standards de sécurité.• Mettre en place les méthodes et outils de sécurité

adaptés, et accompagner leur implémentationauprès des utilisateurs.

• Gérer les projets d’infrastructures sécuritaires.• Élaborer et suivre des tableaux de bord des inci-

dents sécurité.• Superviser ou auditer les programmes de sauve-

garde (back up).

1. Pratique consistant à utiliser ses équipements numériques personnels dans uncontexte professionnel.

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infogérée d’une entreprise, son rôle est le même quecelui d’un RSSI d’une entreprise utilisatrice.En entreprise, le RSSI est fréquemment responsablede la mise en pratique opérationnelle de la sécurité surle système d’information et le Web : il peut gérer lesdroits des utilisateurs et à participer à la définition desrègles avec les opérationnels des métiers. Il est souventamené à sensibiliser les différents interlocuteurs auxproblématiques de sécurité (mots de passe…).

• Le secteur et la culture du risque de l’entreprise

Dans les secteurs d’activités sensibles, tels que labanque/finance ou encore la défense, la culture durisque en interne est très forte. De fait, le poste deresponsable sécurité informatique revêt un enjeu plusstratégique et dispose en conséquence de moyensplus importants. Il gère un budget important, encadregénéralement une équipe d’experts techniques voirefonctionnels, et occupe un positionnement transversedans l’entreprise. Il travaille généralement avec uneéquipe de prestataires, experts techniques, voire fonc-tionnels, et doit avoir des notions d’urbanisme et d’ar-chitecture SI plus poussées que dans d’autres secteurs.Dans le secteur bancaire, le RSSI est amené à êtrel’interlocuteur d’autorités de tutelle (commission ban-caire, GIE CB…).

• La taille de l’entreprise

Dans les groupes internationaux ou possédant plu-sieurs implantations, il occupe un rôle de centralisa-tion et d’animation du dispositif global de sécurité. Ilencadre tantôt hiérarchiquement tantôt fonctionnelle-ment des homologues rattachés à un site ou à un pays.Il doit garantir les synergies en termes de moyens, maisaussi la bonne diffusion des règles de sécurité à traversl’ensemble de ses correspondants sécurité.

Dans les grandes entreprises, (ex : Banque, assu-rance) il est de plus en plus souvent rattaché à ladirection de l’audit. Même s’il intervient via une SSIIou un cabinet d’experts, il peut coordonner deséquipes importantes (jusqu’à 50 personnes) en fonc-tion des problèmes rencontrés.Dans ce cadre, son rôle va s’orienter plus largement versla sélection et le pilotage de prestataires intervenanten audit ou en intégration de solutions de sécurité.

Dans les entreprises de taille moyenne, le RSSI défi-nit l’ensemble de la politique de sécurité informa-tique (back up, sécurité physique des équipements…)tout en occupant un poste d’expert en sécurité et engérant de manière opérationnelle tous les incidentsde sécurité, en s’appuyant parfois sur les compé-tences de prestataires spécialisés. Il n’a pas ou peude rôle de manager.

En PME, cette fonction est souvent confiée aux admi-nistrateurs ou ingénieurs systèmes réseaux télécoms.

• Suivre l’action des correspondants sécurité.• Suivre le budget alloué à la sécurité informatique.• Participer au choix et l’évaluation des sous-trai-

tants (sélection des SSII ou cabinets conseil, parti-cipation à la rédaction de l’appel d’offres et audépouillement des réponses, sélection et réceptiondes candidats).

Suivi des actions et reporting

• Contrôler les tableaux de bord techniques des inci-dents de sécurité rencontrés (virus, tentatives d’in-trusion…).

• Assurer le reporting des problèmes de sécurité enestimant les pertes financières (pertes engendréeset coût de mise en place d’une parade).

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Cette fonction peut être cumulée avec celle de cor-respondant « Informatique et libertés » dans certainesstructures.Le responsable sécurité informatique peut égalementexercer une responsabilité d’encadrement vis-à-visd’une équipe de techniciens, d’ingénieurs et/ouadministrateurs systèmes réseaux.

Il peut être amené à animer en personne des sessionsde formation à l’attention d’utilisateurs initiés ou noninitiés, en interne mais aussi lors de séminaires ras-semblant des experts de la sécurité informatique.

Cette fonction peut être cumulée avec celle de res-ponsable système réseaux télécoms ou d’administra-teur système réseau dans les PME ou dans les sociétésqui estiment leurs risques informatiques ou risquesd’intrusion moindres que le coût engendré par l’em-bauche d’un expert à plein temps.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

C’est la taille de l’entreprise, mais aussi son secteurd’activités qui conditionnent le contenu de la fonc-tion de responsable sécurité informatique. Son acti-vité peut varier selon :

• Les conditions d’exercice

Lorsqu’il exerce en SSII ou en cabinet conseil spécia-lisé, le RSSI n’intervient le plus souvent que sur unepartie des missions pour laquelle il lui est demandéune expertise très poussée : il réalise l’audit du SI etmet en place une politique de sécurité dans desentreprises ne disposant pas encore de spécialistesdans ce domaine.Il est également en charge de la réponse aux appelsd’offres et de l’avant-vente des prestations. Enrevanche, s’il intervient en SSII sur l’informatique

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION116

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Au moins 5 à 7 ans d’expérience sont généralementrequis car il s’agit de postes nécessitant une certainematurité ainsi qu’une bonne connaissance des sys-tèmes d’information.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance de la stratégie de l’entreprise,de son organisation, de ses métiers et des enjeux.

• Bonne connaissance du système d’information glo-bal, de l’urbanisation et de l’architecture du SI etdes interfaces en application.

• Maîtrise des normes et procédures de sécurité etdes outils et technologies qui s’y rapportent :firewall, antivirus, cryptographie, serveurs d’authen-tification, tests d’intrusion, PKI, filtrages d’URL…

• Connaissance des principaux prestataires du mar-ché de la sécurité informatique (éditeurs, sociétésde service…).

• Bonne connaissance des réseaux et systèmes.• Bonne connaissance des outils d’évaluation et de

maîtrise des risques (méthode Marion MEHARI…).• Connaissance des méthodologies (ex. : OSSTMM,

OWASP…).• Bonnes connaissances juridiques en matière de

sécurité et de droit informatique.• Connaissance des normes ISO (si l’entreprise dis-

pose d’une certification) et/ou PCI/DSF (banques,grande distribution ou e-commerce).

• Maîtrise de l’anglais, car 90 % des documents rela-tifs à la sécurité sont rédigés en anglais.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Sens de la confidentialité, intégrité et éthique carle responsable sécurité a accès à des informationssensibles et stratégiques pour l’entreprise.

• Rigueur, capacité d’anticipation et sens de laméthode afin de mettre en place des programmesde sécurité efficients.

• Pédagogie pour expliquer aux utilisateurs lesrègles à respecter pour ne pas mettre en danger lesystème d’information de l’entreprise.

• Diplomatie, écoute, sens du dialogue, persuasion,pour convaincre les utilisateurs des risques encou-rus et du bien-fondé des procédures mises en place.

• Résistance au stress pour faire face à des situa-tions de crise nombreuses et inattendues (intru-sion, virus, problème de sécurité matérielle[incendies, fuites d’eau…]) et à prioriser les actionsà mener.

• Curiosité, car le responsable sécurité doit, en per-manence, se tenir au courant des nouveaux risqueset des nouvelles parades (virus et antidotes).

• Force de proposition pour faire évoluer la stratégie,ainsi que les pratiques.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La prise en compte du risque informatique est relati-vement récente en France et certaines entreprises ontpu se rendre compte qu’il était difficile de chiffrer lesconséquences de pertes ou de corruption de données.Un nombre important de PME a longtemps négligéles investissements dans ce domaine, étant convain-cues que l’usage d’un antivirus et d’un firewall serévélait suffisant.Certains secteurs, dont le secteur bancaire et desmoyens de paiement ou la défense sont en pointedans ce domaine pour des raisons évidentes. Lerisque zéro dans ce domaine n’existe pas et l’ingénio-sité des hackers permet de penser que le rôle des RSSIdevrait encore se renforcer dans les années à venir.Dans certaines grandes entreprises, les tests d’intru-sion de premier niveau qui étaient autrefois confiésà des prestataires sont ré-internalisés, et le RSSImanage alors des prestataires qui interviennent surdes domaines d’expertises complexes.

L’essor du Web collaboratif, du cloud computing, desapplications Web mobile, du paiement en ligne, la mul-tiplication des standards (pour les applications mobiles)ainsi que certains exemples récents d’intrusions sur dessites d’entreprises a priori sécurisés, y compris d’émet-teurs de certificats, expliquent l’importance que pren-nent les problématiques de sécurité informatique.La notion de sécurité évolue des systèmes vers lesdonnées : le RSSI doit désormais comprendre etprendre en compte les nouveaux usages de l’informa-tique qui ont un impact fort sur la sécurité des don-nées (poste de travail nomades, BOYD [Bring yourown device], usage d’Internet et des réseauxsociaux…). Il contribue à la réflexion sur la sécurisa-tion des données économiques confidentielles avecles risk managers de l’entreprise.Il est demandé désormais au RSSI de mener uneveille juridique sur la conservation de données per-sonnelles (de clients, prestataires ou salariés de l’en-treprise), d’assister les métiers dans la gestion desdonnées personnelles et d’être partie prenante desproblématiques d’e-réputation.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen sécurité informatique et/ou télécoms, sécuritédes systèmes informatiques et des réseaux, sécu-rité, cryptologie et codage de l’information…

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste).

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tème/réseaux/bases de données/portail applicatif/sécurité. En 2007, il rejoint le groupe CASINO(grande distribution) pour y créer le poste de RSSI ausein de la direction informatique. Il définit alors leplan directeur sécurité informatique ainsi que lesprofils des collaborateurs de son équipe (une dou-zaine de personnes).

« La première mission du responsable de la sécuritéinformatique, c’est d’identifier les risques qui peuventêtre de différente nature : applications obsolètes maldocumentées, sécurité des applications métier, pannesphysiques, mais aussi risques d’espionnage écono-mique, risques liés aux processus, ou risques de noto-riété. » Ensuite, Bernard Foray les évalue et leshiérarchise. « Il faut que la parade à un risque soitproportionnelle à la probabilité qu’il survienne et à lavaleur des pertes qui en résulteraient. Nous avonségalement un certain nombre de contraintes légales :notamment, nous devons respecter le standard PCI/DSS pour le cryptage et la sécurité des données ban-caires, standard imposé par les banques pour lestransactions monétiques. »

Il définit des scénarios de risques réalistes et lesmoyens pour y faire face. « Dans la grande distribution,le risque le plus important est le manque de continuitéde service. Il est facile d’imaginer l’impact sur le chiffred’affaires d’une panne des applications métier (parexemple systèmes d’encaissement ou logistique). L’am-plitude des horaires d’ouverture des magasins ainsi quele développement du e-commerce rendent plus difficilela planification des tests de continuité d’activité. »

Une des missions de Bernard Foray consiste à auditer etsurveiller tous les éléments relevant de la sécurité infor-matique : audit du back up et des solutions de secours,suivi en temps réel des tentatives d’intrusion sur leréseau, fonctionnement anormal ou erreurs logicielles,animation ou coanimation d’une cellule de gestion decrise. « Un RSSI doit savoir garder son sang-froid et nejamais prendre de décision hâtive face à la pression dubusiness. Il faut être raisonnable et rigoureux . » Parailleurs, il aide les équipes métiers à sécuriser leurs pro-cessus et participe en tant que DSSI au comité desrisques avec les autres risk managers métiers.

Pour Bernard Foray, le RSSI joue un rôle essentieldans la sensibilisation des utilisateurs, tant avec lepersonnel qu’avec les managers, car il est difficile demettre en place des procédures de sécurité en avaldes process métiers. Il organise des formations ou desactions de sensibilisation.« Cette fonction est en constante évolution car denouveaux types de risques apparaissent liés au déve-loppement du Web ; un des enjeux sera de gérer lesproblématiques liées à la e-réputation de l’entreprisesans pour autant restreindre la liberté d’expressiondes utilisateurs sur les réseaux sociaux. » •

• Capacité à travailler et à s’adapter à tous lesniveaux d’interlocuteurs de l’entreprise en adap-tant son langage et son niveau d’explication à lapopulation avec laquelle il est amené à travailler.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Ingénieur développement• Ingénieur sécurité• Ingénieur systèmes et réseaux• Consultant ou ingénieur réseaux télécoms• Administrateur réseaux ou système réseaux• Architecte technique• Risk manager

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Directeur de projets sécurité• DSI• Directeur de la production/exploitation informa-

tique• Directeur des systèmes/réseaux/télécoms• Expert sur un domaine très pointu de sécurité web• Responsable des risques opérationnels

–TÉMOIGNAGE–BERNARD FORAY,DIRECTEUR DE LA SÉCURITÉDES SYSTÈMES D’INFORMATION(DSSI), GROUPE CASINO

« En charge de la sécurité du système d’informationdu groupe CASINO, je dois impérativement garantirla continuité de service. »

Après avoir commencé à travailler comme électroni-cien chez Thomson CSF (aujourd’hui Thalès) en 1980,Bernard Foray s’oriente vers l’informatique et, tout enoccupant un poste d’ingénieur système, il obtient unemaîtrise d’informatique (option réseaux/systèmes/bases de données) à l’université de Paris VI-Jussieu.À partir de 1992, il travaille pour une SSII et notam-ment pour Sun Microsystèmes, sur des probléma-tiques systèmes, réseaux et sécurité avant d’intégreren 1997 GEMPLUS, le leader des cartes à puces oùil occupera la fonction de directeur d’un pôle sys-

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À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

EXEMPLE D’OFFRE

RSSI H/FIssy-les-Moulineaux (92) – 75 à 85 k€

Notre groupe compte 15 000 collaborateursrépartis dans 20 filiales à travers le monde. Ilsconstruisent ensemble le développement interna-tional de 8 marques qui réalisent un chiffre d’af-faires annuel de plus de 2 milliards d’euros.Afin d’améliorer sa qualité de service et d’accroîtreson excellence opérationnelle, la DSI recrute unRSSI (H/F).Rattaché(e) au responsable sécurité et fonctionscentrales de la DSI, votre rôle est de définir etfaire évoluer le management de la sécurité desSI du groupe. Ainsi vos missions se déclinent surdifférents axes :– Définir et faire évoluer la politique sécurité dessystèmes d’information du groupe (PSSI) et assu-rer la coordination de sa mise en œuvre, auprèsdes dix correspondants sécurité.– Contrôler et auditer au niveau groupe l’applica-tion des politiques et des mesures de sécurité IT.– Assurer le reporting sécurité, la veille sécurité ITet la gestion du référentiel documentairecorrespondant.– Organiser et animer le réseau des correspon-dants sécurité groupe, les accompagner dansl’élaboration et la conduite des plans d’action deleur périmètre respectif.

– Assurer en interne la liaison avec le risk mana-gement et l’audit interne sur les questions de sécu-rité IT.– Contribuer à la mise en place de la sécuritédans les projets informatiques de la DSI.– Sensibiliser l’ensemble des utilisateurs des sys-tèmes d’information à la sécurité informatique etau respect des bonnes pratiques courantes.De formation Bac +5 (idéalement avec un masterou une spécialisation sécurité des systèmes etréseaux), vous possédez une expertise dans ledomaine de la sécurité IT et la gestion des risques(certification ISO2700x, ISACA…). Vos expériencesvous ont permis d’acquérir une très bonne culturedes best pratiques actuelles de la profession, quevous actualisez en participant à des communautésspécialisées dans la sécurité IT. Vos compétencesen management fonctionnel et dans l’animationd’équipes et de réseaux vous permettent de com-muniquer facilement avec des interlocuteurs trèsvariés (équipes de la DSI, audit interne et riskmanagement, correspondant sécurité…).Votre bonne compréhension des enjeux, votreesprit d’analyse et de synthèse, vos bonnes capaci-tés rédactionnelles, ainsi que votre adaptabilitésont des atouts importants pour réussir dans ceposte.Anglais courant, déplacements fréquents enFrance et à l’étranger.Source : Apec.

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L’architecte infrastructures garantit lacohérence technique et la pérennité dusystème d’information lors de ses évolutionstout en veillant à optimiser les ressources,les performances et les coûts.

• ARCHITECTE TECHNIQUE• ARCHITECTE SYSTÈME, STOCKAGE ET RÉSEAUX• ARCHITECTE INFRASTRUCTURE GLOBALE

–16ARCHITECTE INFRASTRUCTURES–

En entreprise :• Directeur technique• Directeur des infrastructures et de

la production informatique

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur technique

RATT

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• Grandes entreprises et établisse-ments publics

• Administrations (ministères desFinances, de l’Intérieur, de laDéfense…), collectivités territo-riales importantes

• SSII et sociétés de conseil• Hébergeurs et opérateurs télé-

coms

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• Directeur des études et directeurde projet

• Responsable sécurité informa-tique

• Responsable de production• RSSI• Chef de projet MOA

• Urbaniste et architecte SI• Administrateur et ingénieur

réseaux/télécoms• Ingénieur système• Ingénieur de production

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N • Cadre confirmé : entre 50 et 70 k€

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LEFS • Standards techniques

• Cartographie technique du SI• Stockage• Virtualisation

• Cloud• Briques middleware

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–16ARCHITECTEINFRASTRUCTURES–

• Elaborer des procédures de tests permettant d’éva-luer la performance, la sécurité, la compatibilité etla fiabilité.

Suivi et amélioration des processus

• Réaliser l’audit des infrastructures informatiquesde l’entreprise.

• Mesurer l’efficacité des processus informatiques entermes d’infrastructures.

• Rédiger des recommandations pour l’évolution dessolutions informatiques.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

L’architecte infrastructures peut être amené à enca-drer des équipes d’ingénieurs systèmes, d’ingénieursréseaux/télécoms et d’administrateurs de bases dedonnées lors de projets de migration.L’architecte infrastructures peut être en charge desprojets de mise en place du plan de reprise d’activité(PRA), avec la définition de la stratégie retenue, lechoix des infrastructures, la mise en place des procé-dures techniques, la réalisation de l’infrastructure desauvegarde et la mise en place des procédures fonc-tionnelles (mesures palliatives, communication…).

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Le rôle de l’architecte infrastructures peut varier enfonction de son positionnement en entreprise ou ensociété de services :

• En entreprise utilisatrice, il peut inscrire son actiondans la durée et jouer un rôle de conseil auprès dudirecteur des systèmes d’information. Il peut enca-drer dans le cadre de très grandes entreprises deséquipes d’architectes et d’experts techniques.

• En société de services, il exerce non seulement unrôle d’expertise technique et d’audit, en proposantde nouvelles solutions à ses clients. Il participe auxphases d’avant-vente et répond aux appels d’offres.Il peut participer à la définition de l’offre de ser-vices de son entreprise et coordonner l’interventiond’autres experts de son entreprise sur le projet surlequel il intervient.

Quelques architectes travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

Le poste d’architecte infrastructures est apparu audébut des années 2000, du fait de l’abandon des

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Veille et conseilaux équipes de conception

• Conseiller l’urbaniste SI sur l’utilisation des outilsinformatiques et télécoms.

• Pour toute nouvelle technologie, participer auxétudes d’impact sur l’architecture existante ou pré-visionnelle.

• Préconiser des choix techniques afin de garantir lacohérence des évolutions.

Participation à la définitiondes infrastructures techniques

• Dans le respect des règles d’urbanisme, définir etgérer les standards techniques.

• Assurer la cohérence de l’ensemble des moyensinformatiques et télécoms dans le cadre du sché-ma directeur.

• Réaliser et maintenir la cartographie technique du SI.• Définir et faire évoluer le schéma directeur technique.• Définir et gérer les standards techniques, définir

les briques de base du middleware.• Garantir la cohérence de l’architecture technique

avec l’architecture applicative du SI.• Identifier les besoins de changements et les com-

posants impliqués : matériels, logiciels, processus,plateforme, en garantissant l’interopérabilité, ledimensionnement, la disponibilité et la sécurité.

• Évaluer l’impact des solutions informatiques entermes de responsabilités écologiques.

Conduite de projets d’infrastructures

• Analyser les besoins en liaison avec les architectes SI.• Analyser l’impact des solutions applicatives rete-

nues en termes d’infrastructures.• Préconiser des solutions techniques permettant de

s’engager sur une qualité et une continuité de service.• Participer au maquettage de la solution.• Définir les procédures d’intégration technique.• Assurer le respect des normes et processus définis

dans le cadre du schéma directeur technique.

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et télécoms, des bases de données, stockage(NAS/SAN/DAS).

• Connaissance des technologies et outils de virtua-lisation (VMware, XEN, RHEV…).

• Compréhension de l’environnement (clients, sec-teur d’activité, données sensibles…) et du fonction-nement de l’entreprise.

• Maîtrise des risques liés à la sécurité des infrastruc-tures et à dématérialisation.

• Connaissance des normes dans le domaine de l’ar-chivage et du chiffrement.

• Connaissances des problématiques du green IT etdu big data.

• La maîtrise de l’anglais technique est indispen-sable (documentation en anglais).

TRAITS DE PERSONNALITÉ

• Adaptabilité et curiosité technique car les évolu-tions technologiques sont rapides et doivent êtreassimilées afin de pouvoir optimiser l’existant.

• Polyvalence, goût pour la technique et créativitépour identifier les solutions techniques appro-priées.

• Rigueur et esprit critique de manière à faire la partdes choses entre la technique et le discours marke-ting.

• Capacité à travailler avec des équipes d’experts.• Une bonne ouverture relationnelle afin de tra-

vailler avec d’autres services de l’entreprise (achats,directions métiers notamment).

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Ingénieur système• Ingénieur de production• Ingénieur réseaux et télécoms• Expert solutions de stockage ou virtualisation

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Responsable stockage• Responsable infrastructures

systèmes propriétaires et de la complexification desplateformes et la nécessité d’intégrer des élémentsexogènes comme les progiciels ou les plateformes deconvergence dans le système informatique. La néces-sité de gagner en cohérence en rationalisant lesinfrastructures, notamment les serveurs et les infras-tructures de stockage a été également dictée par descontraintes financières.

Le métier continue à se développer avec les évolu-tions techniques (virtualisation, cloud…). Les problé-matiques de performances, fiabilité, traçabilité etsécurité du système d’information ont renforcé le rôlede l’architecte infrastructures. La sécurité est devenueun élément important du fait des législations euro-péennes et américaines et des normes concernantl’archivage des données et le chiffrement.Ainsi, le rôle de l’architecte infrastructures est de plusen plus fondamental du fait du développement du bigdata et du cloud storage : il doit pouvoir anticiper lesbesoins évolutifs des architectures en définissant desinfrastructures robustes, extrêmement évolutives per-mettant de concilier les impératifs liés au stockage dedonnées massives et non structurées, et l’optimisationde l’infrastructure informatique notamment en termesde sécurité et de capacité de traitement de ces don-nées, et des exigences en termes de plan de reprised’activité.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique et/ou télécoms, sécurité des sys-tèmes informatiques et des réseaux…

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste).

• Le certificat de qualification professionnelle d’ar-chitecte technique (CQP AT) peut être demandéaux personnes travaillant au sein d’entreprisesadhérant au Syntec.

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Ce poste est accessible aux cadres confirmés possé-dant au minimum 5 ans d’expérience.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance du système d’information glo-bal et de l’architecture du SI et des applications.

• Excellente maîtrise des systèmes d’exploitation(notamment Windows, UNIX/LINUX), des réseaux

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION122

d’experts avec qui il peut échanger sur les produitset les solutions, en dehors des discours marketing deséditeurs.

Selon Sébastien Hurst, plusieurs éléments font évo-luer le métier d’architecte infrastructures : « La sécu-rité est un élément qui devient très important,notamment du fait de contraintes juridiques com-plexes, différentes selon les pays. En France, il existenotamment la norme Z83N en ce qui concerne l’archi-vage, et une autre sur le chiffrement. Mais le cloud etles effets des législations américaines ont renforcé lacomposante sécurité dans notre fonction. »

« Côté tendance, le big data va induire de profondesmodifications dans les architectures actuelles. Sestrois composantes, à savoir cloud storage, nouveauxsystèmes de BI (nouveaux types d’accès aux donnéesNo-SQL, systèmes d’analyse en environnement nonstructuré), et plateformes de virtualisation applicativemassives va avoir un impact sur les besoins en évolu-tivité des architectures, avec en premier lieu des chal-lenges autour de l’orchestration, la robustesse,l’évolutivité extrême, sur les aspects réseau, sécurité,stockage, et bien sûr application ; en effet, il faudratrouver des solutions pour conserver un grand nombrede données tout en réduisant les coûts d’archivage etd’exploitation. Une bonne connaissance des techno-logies de stockage loud émergentes et des architec-tures Flash devient un plus. »

CHRISTOPHE LANGARD,CHEF DE PROJET/ARCHITECTETECHNIQUE, DEVOTEAM

« L’architecte technique met en cohérence les diffé-rents éléments de l’infrastructure et est force de pro-position auprès du DSI. »

Diplômé de l’EPITA en 1996, Christophe Langardintègre EDS (groupe HP), comme ingénieur système,puis y occupe un poste d’architecte/chef de projettechnique sur des problématiques de sauvegarde etde stockage. En 2005, il rejoint Devoteam, groupeeuropéen de conseil et d’ingénierie dans les techno-logies de l’information, spécialisé dans l’infrastruc-ture du système d’information. Il y occupe la fonctionde responsable de l’offre gestion de la donnée, touten réalisant des missions de chef de projet/architec-ture technique auprès de clients grands comptesindustriels ou de ministères.

« En tant que responsable d’offre, j’assure une activitéd’avant-vente au sein du groupe Devoteam, je parti-cipe à l’élaboration du plan de montée en compé-tences pour nos collaborateurs, j’organise la veilletechnologique et je suis référent technique dans lesdomaines du stockage, de la sauvegarde, de l’archi-vage et des plans de reprise d’activité. »

–TÉMOIGNAGES–SÉBASTIEN HURST,DIRECTEUR TECHNIQUE/ARCHITECTEINFRASTRUCTURES, AKUBE

« En tant qu’architecte infrastructures, je conçois l’in-frastructure informatique (serveurs, réseaux, stoc-kage, sauvegarde, virtualisation) en me basant sur lebesoin fonctionnel de mon client. »

Diplômé de l’école d’ingénieurs Polytech’ de Cler-mont-Ferrand et titulaire d’un master de traitementdu signal et de l’image à l’ENST de Brest en 1996,Sébastien Hurst intègre EMC2 en 2000, comme ingé-nieur avant-vente et responsable technique decomptes sur les problématiques de stockage. En2009, il rejoint en tant que directeur techniqueAkube, société spécialisée dans l’intégration de solu-tions d’infrastructure et de consulting dans ledomaine du stockage, de la virtualisation et des tech-nologies cloud.

« Dès le début des années 2000, on a ressenti lebesoin de rationaliser l’utilisation des infrastructureset notamment des serveurs et du stockage, afin degagner en cohérence et de faire baisser les coûts deproduction. La fonction d’architecte infrastructuress’est développée avec les évolutions techniquescomme la virtualisation ou le cloud, dans ses compo-santes stockage ou mise à disposition souple demachines virtuelles. »Sébastien Hurst analyse le besoin fonctionnel duclient, choisit les briques techniques les plus adap-tées et les imbrique de manière à apporter au clientune solution simple à administrer et à exploiter.« Pour ce faire, il faut posséder une bonne connais-sance du marché dans les domaines des serveurs,des réseaux, du stockage et de la virtualisation,avoir une vision large de l’écosystème que nous trai-tons et une vision critique des environnements surlesquels nous travaillons, car le but de notre inter-vention est de mettre en place des solutions réalisteset solides. »

« L’architecte infrastructures ne travaille jamais seul. »Sébastien Hurst s’appuie sur les compétencesd’autres experts (notamment système et réseaux) ; iltravaille également avec les ingénieurs et administra-teurs systèmes, réseaux, les DBA et les services d’ex-ploitation des clients auprès desquels il intervient.« Dans certains grands groupes, nous pouvons ren-contrer des contraintes liées aux choix faits par lesservices achats, qui nous imposent de prendre certainscomposants techniques ; ils ne correspondent pastoujours idéalement aux besoins et peuvent ajouterune forme de complexité à notre travail. » SébastienHurst insiste sur l’importance de posséder un réseau

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compétence des experts, mettre en place les procédurestechniques et fonctionnelles, piloter la mise en placede l’infrastructure du plan de secours. »

Selon Christophe Langard, l’architecte a un rôleimportant à jouer comme conseiller du DSI. « L’ar-chitecte infrastructures doit aider le directeur infor-matique à définir son infrastructure lors de larédaction du plan stratégique et lui permettre deprendre des décisions de choix techniques pour lafaire évoluer. »

« L’architecte doit posséder un bon background tech-nique, et connaître une palette assez large de techno-logies tant sur les réseaux, les OS (operating systems),la sauvegarde, le stockage. Un architecte doit êtrecapable de diriger des équipes et de coordonner desexperts de différents domaines afin de donner de lacohérence aux projets et répartir l’enchaînement destâches. La fonction évolue en fonction des technolo-gies, il faut donc effectuer beaucoup de veille enallant notamment sur les forums des différentsconstructeurs. » •

Christophe Langard occupe un poste polyvalentpuisqu’il réalise également des missions auprès declients. « Actuellement, je coordonne un projet au for-fait de modernisation du système de messagerie pourune grande administration ; je valide le dossier d’ar-chitecture en m’assurant, auprès de nos experts sys-tème, messagerie et archivage, que la solutionpréconisée est réalisable. L’architecte est la personnequi met en cohérence les différents éléments de l’in-frastructure. » Christophe Langard pilote la mise enœuvre de la solution et son dimensionnement, ainsique la migration, répartissant les tâches entre lesdifférents intervenants.

Il conseille également un grand groupe pharmaceu-tique sur le maintien en condition opérationnelle d’unplan de reprise d’activité qu’il a contribué à mettre enplace. « Pour réaliser un PRA (plan de reprise d’activi-té), je peux être amené à avoir des contacts avec lesmétiers pour définir les contraintes des utilisateurs entermes de disponibilité ; comme pour les autres projetsd’architecture, j’ai un rôle transverse pour inventorierl’existant, analyser les solutions en m’appuyant sur la

EXEMPLE D’OFFRE

Architecte infrastructures SI H/FParis (75) – 40 à 70 k€

Nous sommes une grande société spécialisée surles infrastructures militaires.Le développement de la BU Sécurité nous conduità recruter un architecte.Votre expérience technique accumulée pendantplusieurs années sur différentes technologiesvous permet d’avoir une vision système, d’élabo-rer les solutions les plus adéquates en fonctiondu besoin, de traiter les aspects dimensionne-ment, performances, disponibilité et sécurité.Vous serez amené(e) à prendre en charge desréponses à appel d’offres et vous devrez :– analyser les besoins du client et définir la stra-tégie de réponse,– encadrer les experts techniques et assurer lacohérence de la solution technique,– assister l’ingénieur commercial lors des diffé-rentes phases de la négociation,– participer au démarrage des projets.Profil :Formation : niveau ingénieur, habilitable « secretdéfense »

Au moins 5 ans d’expérience en architecture sys-tèmes d’informationCompétences techniques :Capacité à concevoir et modéliser des infrastruc-tures techniques : serveurs, réseaux, middlewares.Maîtrise des principaux systèmes d’exploitation(Linux, Windows) et de virtualisation (Vmware-ESXi,XEN, RHEV).Maîtrise des systèmes de stockage (NAS/SAN/DAS).Maîtrise du dimensionnement des réseaux et desserveurs.Maîtrise des solutions haute disponibilité.Connaissance des SGBD et des middlewares(Apache, Tomcat).Connaissance des protocoles réseaux et desnormes de sécurité.Qualités requises :– Conviction.– De réelles compétences dans l’animation deressources en mode projet.Anglais lu, écrit, parlé.Source : Apec.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION124

À LIRE AUSSI

> Les Fiches FonctionsSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> Les Fiches SecteursSur www.apec.fr, rubrique «Observatoire de l’emploi »

> L’Annuaire des métiersSur www.apec.fr, rubrique «Ma carrière »

EXEMPLE D’OFFRE

Architecte infrastructures H/FMarseille (13) – 55 à 62 k€

Société de conseil et de services (200 collabora-teurs) proposant à ses clients des solutions glo-bales s’appuie sur des experts pour garantir laréussite des projets.Vous aurez pour mission de définir ou de faireévoluer l’architecture technique du système d’in-formation de l’entreprise en tenant compte deses besoins métiers actuels et futurs. Vous veillezà la cohésion des différents éléments du systèmed’information dans le temps.Vos tâches comprennent :– l’analyse de l’existant, des besoins métiers oudes projets, des flux de données et leur traduc-tion en solutions informatiques,– la définition des normes et des procédures,– la préconisation du matériel technique à ache-ter et des développements à effectuer,– la vérification de la cohérence de la solution,– la conformité des solutions avec les règles desécurité et de mise en production,– la veille technologique.Responsabilités :– vous rédigez les documents d’architecture,– vous concevez et accompagnez l’industrialisa-tion des solutions,– vous optimisez l’introduction des technologiesnouvelles notamment par la mise en œuvre destechniques de haute disponibilité tout en sécuri-

sant le bon fonctionnement des dispositifsexistants,– vous participez aux différents comités d’archi-tecture et validez les besoins,– vous mettez en place des solutions apportant desgains de performance ainsi que de la sécurisation,– vous veillez à mutualiser des fonctionnalités ouservices afin de faciliter et accélérer leur intégra-tion dans les différents projets applicatifs,– vous conduisez des tests validant la robustessede la plateforme technique,– vous animez des présentations sur des sujets deveille technologique et conduisez un débatautour des orientations à prendre.• Profil :De formation Bac +5 en Informatique, vousconnaissez les normes ITIL, et avez un niveau d’an-glais courant.Vous avez de l’expérience en conception et modé-lisation du SI.Vous connaissez les principaux systèmes d’exploi-tation (Windows, Linux, Unix…), en particulierUnix AIX, Linux Red Hat, Windows 2008 Server,les systèmes de virtualisation serveur (VMWARE),l’applicatif et poste de travail, les protocolesréseaux et les normes de sécurité.Vous connaissez les bases de donnéesrelationnelles.Vous faites preuve de capacité de synthèse, derigueur et sens de l’organisation.Source : Apec.

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L’ingénieur systèmes réseaux est responsablede la mise en place et de la maintenance desmatériels et logiciels liés aux systèmesd’exploitation.

• INGÉNIEUR SYSTÈMES RÉSEAUX• RESPONSABLE SYSTÈMES

–17INGÉNIEUR SYSTÈME–

En entreprise :• Directeur technique• Directeur de la production infor-

matique ou des infrastructuresinformatiques

• Directeur système, réseaux, télé-coms

• Responsable d’exploitation• Responsable de parc informa-

tique

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur technique

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• Entreprises utilisatrices, adminis-trations, collectivités territorialeset établissements publics

• SSII• Constructeurs

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• Directeur des études• Responsable qualité/méthodes• Ingénieur et administrateur

réseaux• Architecte SI• Responsable de parc informa-

tique

• Administrateur de bases de don-nées

• Chef de projet• Ingénieur d’études

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N • Jeune diplômé : 30 à 35 k€• Jeune cadre : 35 à 40 k€• Cadre confirmé : 40 à 60 k€

MO

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LEFS • Système d’exploitation

• Shell• Tuning• Clustering

• Spécifications techniques des ser-veurs

• Virtualisation

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION126

–17INGÉNIEUR SYSTÈME–

• Mesurer et optimiser les performances des sys-tèmes d’exploitation (tuning).

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

L’ingénieur système peut également occuper unefonction d’ingénieur systèmes et réseaux et prendreen charge des tâches d’administration réseaux notam-ment pour gérer les droits d’accès des utilisateurs,former et sensibiliser les utilisateurs aux réseaux et àla sécurité afin d’optimiser l’utilisation qu’ils en font.

Il peut dans certains cas être garant d’un budget liéà la performance et l’optimisation des systèmes dontil a la charge.

Il cumule parfois sa fonction avec celle d’administra-teur de bases de données dans certaines PME.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

La fonction d’ingénieur système est une fonction àgéométrie variable qui dépend beaucoup de l’organi-sation de la DSI de l’entreprise et de la présence ounon d’un architecte infrastructures, d’un administra-teur réseaux et d’un responsable de parc informatique.C’est donc la taille de l’entreprise, mais aussi sonsecteur d’activité (SSII ou utilisateur) qui condition-nent le contenu de la fonction d’ingénieur système.Son activité peut varier selon :

• Les conditions d’exercice

Lorsqu’il exerce en SSII, l’ingénieur système n’inter-vient le plus souvent que sur une partie des missionspour laquelle il lui est demandé une expertise trèspoussée : optimisation, migrations, spécificationstechniques… En revanche, s’il intervient en SSII surl’informatique infogérée d’une entreprise, son rôle estle même que celui d’un ingénieur système d’uneentreprise utilisatrice.

• La taille de l’entreprise

Dans de grandes entreprises, même s’il intervientvia une SSII, l’ingénieur système peut encadrer deséquipes d’administrateurs ou de techniciens sys-tèmes, notamment dans les entreprises fonctionnantsur gros systèmes (MVS notamment).Dans ce cadre, son rôle va s’orienter plus largement versla sélection et le pilotage de prestataires intervenantpour auditer ou administrer les systèmes d’exploitation.

Dans les entreprises de taille moyenne, il n’a pasou peu de rôle de manager ; il peut cumuler cettefonction avec celle d’administrateur réseau, d’ingé-nieur sécurité informatique, d’ingénieur télécoms/réseaux, voire d’administrateur de bases de données.

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

• Analyse des besoins et veille technologique• Recueillir l’information nécessaire et étudier les

besoins d’équipements matériels et logiciels.• Préconiser les solutions informatiques en réponse aux

besoins matériels et conseiller sur les choix finaux.• Rédiger le cahier des charges contenant les spéci-

fications techniques des équipements.• Rédiger les appels d’offres et analyser les proposi-

tions des constructeurs en termes de performance,fiabilité et compatibilité.

• Assurer une veille technologique pour garantir l’op-timisation des ressources systèmes de l’entreprise.

• Mise en place et intégration des systèmes d’ex-ploitation retenus

• Conseiller les équipes de la DSI sur l’utilisation desressources du système, des langages, des fichiers…

• Concevoir ou adapter (paramétrer) les logiciels debase sélectionnés.

• Configurer et dimensionner les solutions hardwareretenues en fonction des performances requisespar les logiciels.

• Tester les systèmes mis en place et veiller à la com-patibilité des éléments entre eux,

• Rédiger et mettre à jour la documentation des pro-cédures et consignes d’exploitation.

• Veiller à la sécurité et à la fiabilité des systèmes del’entreprise.

• Participer aux phases de validation technique lorsdes mises en production.

• Maintenance du système d’exploitation• Gérer les ressources systèmes et les comptes utili-

sateurs.• Diagnostiquer les pannes et les dysfonctionne-

ments liés au hardware ou aux logiciels.• Réparer les pannes et les dysfonctionnements.• Réaliser les installations from stratch des serveurs.• Assurer une maintenance évolutive et corrective en

fonction des grandes évolutions technologiques(notamment les changements de versions).

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tation (UNIX, LINUX, MVS, Windows…), et desinterprétateurs de commandes (Shell) pour dia-gnostiquer et réparer les dysfonctionnements.

• Bonne maîtrise des technologies internet : proto-coles de sécurité, protocoles internet…

• Bonne connaissance de l’architecture et des fonc-tionnalités du SI de l’entreprise.

• Connaissance des principaux constructeurs et édi-teurs prestataires du marché et notamment del’offre hardware du marché.

• Connaissance des normes ITIL ou ISO (si l’entre-prise dispose d’une certification).

• Connaissance des bases de données (Oracle, SQL-Server…) et des serveurs de messagerie.

• Connaissance des normes et procédures de sécu-rité et des outils associés.

• Bonne culture informatique : principaux langageset outils de développement de l’entreprise.

• Bonne connaissance des clients internes de la DSI :les principaux métiers de l’entreprise.

• Maîtrise de l’anglais technique.

TRAITS DE PERSONNALITÉ

• Rigueur, organisation et méthode : les tâches del’ingénieur systèmes requièrent le respect desméthodes et des règles de qualité définies eninterne.

• Capacité d’analyse pour faire en sorte que, confron-té à une situation d’urgence, l’ingénieur systèmetrouve la solution la plus adaptée.

• Résistance au stress afin de résister à la pressionen cas de panne.

• Bonnes qualités relationnelles dans les rapportsavec les utilisateurs internes et externes.

• Réactivité et disponibilité : la mission de mainte-nance de l’ingénieur système implique de sa partla capacité à réagir rapidement en cas d’incidentou de panne.

• Capacité d’anticipation et de prise d’initiativespour assurer une veille technologique efficace.

• Adaptabilité et curiosité technique car les évolu-tions technologiques sont rapides et doivent êtreassimilées afin de pouvoir optimiser l’existant.

• Polyvalence, car il doit assister dans de nombreusesentreprises les administrateurs réseaux et les ingé-nieurs télécoms.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Technicien ou analyste d’exploitation• Administrateur système réseaux• Ingénieur d’études et développement

Quelques ingénieurs travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER

L’interconnexion croissante des plateformes, la mon-tée en puissance de l’informatique en nuage, dessolutions open source et de la mobilité, ainsi que lamultiplication des outils d’administration amènentles entreprises à rechercher de plus en plus souventdes ingénieurs système dont les compétences tech-niques sont multiplateformes. Il a été ainsi deman-dé aux ingénieurs systèmes qui auparavant nemaîtrisaient qu’une seule technologie (souvent grossystème), d’être capables de mener d’importantschantiers de migration vers des systèmes ouverts etd’être capable d’optimiser le fonctionnement d’uneinformatique où cohabitent plusieurs systèmes d’ex-ploitation. Parallèlement, les ingénieurs système sontde plus en plus souvent partie prenante de la sécuri-sation du système d’information et doivent maîtriserles normes et protocoles de sécurité.De manière à optimiser les performances, l’ingé-nieur système doit de plus en plus intervenir enamont lors des développements informatiques etparfois connaître les langages de développementutilisés.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +2/3 (DUT, BTS, licenceprofessionnelle) spécialisée en informatique,réseaux et télécommunications

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste).

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le poste d’ingénieur système peut être un premieremploi pour les ingénieurs.Cette fonction s’adresse prioritairement aux cadresdisposant de 2 à 5 ans d’expérience dans l’adminis-tration des systèmes ou la production informatique.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Maîtrise voire expertise des logiciels de l’infrastruc-ture technique notamment des systèmes d’exploi-

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION128

l’architecture des systèmes et notamment gère la vir-tualisation des systèmes d’exploitation avec desoutils comme VMware. « La virtualisation permet demutualiser les infrastructures physiques en comparti-mentant en machines virtuelles de gros équipementsphysiques, et en y hébergeant plusieurs services quidemeurent indépendants. »Il réalise également les tests de charge avec desoutils qui permettent de mesurer le comportementdes systèmes en fonction de la charge d’utilisa-teurs simultanés.

Il estime que pour bien exercer ce métier, il faut êtrepassionné par la technique et la veille technologique,mais aussi être très rigoureux tout en étant un excel-lent communicant : « Un ingénieur système est parfoisun geek, mais il doit être à l’écoute des besoins expri-més par les utilisateurs et travailler avec les servicesétudes en amont des projets. Il est en quelque sortel’interface entre les études, l’infrastructure et la pro-duction informatique. Par ailleurs, il participe fré-quemment aux forums et aux communautés d’experts,qu’il soit expert Unix ou open source (Linux). »

« Aujourd’hui, la fonction d’ingénieur système évolueavec des moyens d’organisation (bonnes pratiques)comme ITIL, avec la mise en place de processus d’ins-tallation ; il est également possible d’industrialiser ledéploiement d’un profil de serveur en automatisantl’installation de systèmes en réseau (ce qui limite lessources d’erreur). »

CHRISTIAN V.,INGÉNIEUR SYSTÈME MICROSOFT,QUALIPSE

« En tant qu’ingénieur système, j’analyse les besoins entermes de matériels et de configuration, je spécifie lesserveurs et assure le support technique de niveau 3. »

Titulaire d’un BTS informatique option administra-tion réseaux d’entreprise obtenu en 1999, ChristianV. travaille durant deux ans au support techniquetéléphonique de Microsoft. Ensuite, pour le comptede sociétés de service, il intervient comme adminis-trateur système pour Bouygues construction dans lecadre de la migration de NT4 vers Active Directory,puis exerce différentes missions auprès de grandscomptes. En 2010, il intègre Qualipse (SSII interve-nant en conseil, réalisation, tierce maintenance appli-cative et infogérance) en tant qu’ingénieur systèmeMicrosoft. Il travaille actuellement pour une grandeinstitution européenne sur la partie système Win-dows des serveurs dans le cadre d’un projet de mes-sagerie unifiée.

« Un ingénieur système peut intervenir sur le poste detravail ou sur les serveurs. J’ai eu l’occasion de tra-vailler sur ces deux aspects, même si ce sont des

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Chef de projet migration• Architecte infrastructures• Responsable système réseaux télécoms• Responsable de parc informatique• Responsable sécurité informatique (RSSI)• Responsable de production• Responsable d’exploitation• Responsable de l’infrastructure SI

–TÉMOIGNAGES–ERIC DI CUONZO,INGÉNIEUR SYSTÈME UNIX/LINUX,COMITEM

« En tant qu’ingénieur système, j’administre le parcdes serveurs et veille à son maintien, je mets en placeles procédures concernant la documentation, et l’évo-lution des systèmes. »

Titulaire en 2005 d’un master ingénierie réseaux etsystèmes réalisé en alternance, Eric Di Cuonzo intègreune SSII en tant qu’administrateur système en pres-tation pour un grand compte du secteur de l’énergieet de la banque. Depuis 2010, il exerce en tant qu’in-génieur système Unix/Linux chez Comitem, sociétéde conseil et d’expertise sur les architectures distri-buées ; il est délégué successivement auprès d’unetrès grande banque, un éditeur de logiciel de tradinget une PME spécialisée dans le conseil en ressourceshumaines. « Travailler en SSII me permet de connaîtredes secteurs et des environnements de travail très dif-férents. À la Société Générale, mes activités étaienttrès spécialisées, alors qu’actuellement, j’interviens surl’ensemble des composantes de mon métier. »

« En tant qu’ingénieur système Unix, j’administre leparc de serveurs en fonction des produits installés etdes exigences de sécurité, je réalise le capacity plan-ning, c’est-à-dire la mesure du niveau de performancedu service et l’évaluation des futurs besoins des utili-sateurs ; j’estime la capacité à y répondre en faisantnotamment le recensement des points de congestion.La fonction d’ingénieur système nécessite beaucoupde veille technologique et une forte capacité à tra-vailler en équipe, avec les administrateurs réseaux etbases de données, les ingénieurs système Windows,les équipes de développement de manière à prendreen compte les problématiques de dimensionnement,de sécurité et de performance. »Eric Di Cuonzo crée, déploie et installe les environne-ments en salle machine dans les data centers, rem-place les composants en cas de panne, travaille sur

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teurs. » Il est responsable des spécifications tech-niques des serveurs, configure et dimensionne lessolutions en fonction des performances requises,teste les systèmes et veille à la compatibilité deséléments entre eux. Il intervient également en sup-port niveau 3 sur les postes de travail lors de lamigration vers la dernière version de Windows com-binée avec la migration de la messagerie versExchange 2010. « Comme certains utilisateurs ontsubi plusieurs migrations et ont un historique demessagerie important, ce qui peut poser des pro-blèmes sur les archives, je cherche des solutions ouj’interroge Microsoft. » Dans un contexte internatio-nal d’une institution européenne, au sein d’équipesmulticulturelles, l’anglais est sa langue de travail, àl’oral comme à l’écrit.

Christian V. estime que l’explosion des smartphonesfait évoluer le métier d’ingénieur système : « La mul-tiplication des plateformes système, le chargementpar les utilisateurs d’applications plus ou moins sta-bilisées sont plus difficiles à maintenir et engendrentdes problèmes en termes de sécurité ; les systèmesvont également évoluer du fait de la montée en puis-sance des tablettes, avec des systèmes commeWindows 8. » •

métiers différents. Sur le poste de travail, les pro-blèmes système sont immédiatement bloquants et ilspeuvent survenir à tout moment dans la mesure où ily a beaucoup d’applicatifs sur un poste. Il est alorsnécessaire de faire l’analyse du système pour dépan-ner l’utilisateur. En revanche, sur la partie serveur, letravail d’un ingénieur système se situe davantage enamont ; il est important de faire une bonne analyseavant la mise en place de la plateforme, de prendreen compte les aspects de connectique, notammentréseaux, connexion au SAN, gestion de l’espace destockage… Ensuite, il est possible de répliquer la confi-guration sur d’autres serveurs. Aujourd’hui, je doisgarantir le bon fonctionnement de la partie Windows(incluant, les réseaux et le stockage), dès qu’uneapplication est installée et que le serveur de message-rie unifié est opérationnel. »

Christian V. intervient au sein d’une équipe dedouze experts incluant un architecte infrastructures.Ingénieur système Windows, il réalise l’analyse desbesoins, la rédaction des divers documents (highlevel design, low level design, cahier des charges,procédures de maintenance, procédures d’exploita-tion…). « J’ai choisi les serveurs et défini l’architectureSharePoint destinés à supporter la FAQ des utilisa-

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur système H/FNoisy-le-Grand (94) – 40 à 60 k€

Acteur leader en très fort développement sur lemarché de l’externalisation spécialisé dans lesecteur de l’assurance, bancassurance, mutuelleset institutions de prévoyance, notre groupe gèredes portefeuilles dans les domaines de la santé,de la prévoyance, emprunteur, dommages auxbiens/auto, affinitaires en marque blanche…Intégré au sein de notre service infrastructures,vos principales missions seront de :– Garantir le déploiement et le bon fonctionne-ment des plateformes système.– Réaliser le support de niveau 2 sur les incidentstechniques (assistance aux équipes d’exploita-tion et de développement).– Intervenir sur des projets spécifiques de laconception à la mise en œuvre.– Proposer des solutions techniques adaptées.– Maintenir et faire évoluer l’architecture.– Assurer la sécurité, le suivi, le support deniveau 2.

– Rédiger de la documentation.– Assurer une veille technologique.– De formation Bac +5, vous avez une expérienced’au moins 2/4 ans dans des fonctions simi-laires. Vous avez une bonne connaissance dufonctionnement et de la configuration de sys-tèmes Linux et de Windows, ainsi qu’une bonnemaîtrise du shell Linux (bash) et d’un langage descript (Perl et/ou Python). Une connaissance desbases de données Oracle et MySQL serait un plus.– Vous êtes ouvert, positif, passionné, curieuxd’esprit et savez appréhender de nouveauxconcepts rapidement. Doté d’un esprit rigoureux,vous avez un sens aigu de l’organisation et savezfaire preuve d’autonomie, d’initiative et de réac-tivité. Vous avez le sens du contact, et le sens duservice opérationnel à l’utilisateur : vous vouspréoccupez de la qualité de service renduenotamment dans le traitement des incidents oudemandes d’exploitation.Niveau d’anglais : technique.Source : Apec.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION130

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur système MVS CICS DB2 H/FOrléans (45) – 40 à 60 k€

Nous apportons depuis quinze ans notre exper-tise en conseil et ingénierie informatique auprèsde nos clients grands comptes. Nous avons deuxprincipaux pôles techniques : l’ingénierie des sys-tèmes & réseaux et l’assistance à MOA et MOEdu domaine étude & développement.Nous recherchons un ingénieur système CICS/DB2 afin d’intégrer l’équipe « système MVS &DB/DC » composée de 7 personnes chez notreclient final.Missions :– Gestion des architectures CICS et DB2 pour enassurer la disponibilité, les performances et l’op-timisation dans un contexte de plus de 6 millionsde transactions/jour.– Administration des sous-systèmes CICS et SGBDdes environnements de développement, homolo-gation, formation et production.– Suivi des évolutions techniques, installation,test, validation et déploiement pour l’ensembledes partitions du complexe.– Traitement des incidents et support sur le péri-mètre de responsabilité auprès des différenteséquipes de la DI.– Force de proposition sur les évolutions tech-niques pour assurer l’optimisation des différentssous-systèmes.– Participation aux phases de validation tech-nique dans le cadre des projets de mise enproduction.– Rédaction de la documentation des procédures,et des consignes pour la mise en exploitation.– Compétences techniques : MVS Z/OS Sysplex,CICS, DB2, logiciels associés.Des compétences sur IMS/DL1 seront un atoutsupplémentaire.De formation supérieure en informatique (Bac+3/5), vous justifiez d’une expérience profession-nelle significative d’au moins 10 ans dans unenvironnement mainframe.Vous faites preuve de rigueur et de réactivité,vous êtes autonome et disponible.Vous avez le sens de l’organisation et vous aimezle travail en équipe. Vous avez le sens de la com-munication et des capacités relationnelles.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur système UNIX H/FParis (75) – 45 à 60 k€

Société de conseil informatique, nous apportonsune alternative aux grandes sociétés grâce ànotre réactivité et notre capacité à proposer à nosclients des solutions sur mesure.Dans le cadre de notre développement, nousrecherchons un ingénieur systèmes UNIX. Au seind’une équipe dynamique, vous serez respon-sable : de l’implantation de matériels, de logicielsou de périphériques nouveaux ; d’intégrer lesévolutions du système : mise en place des sys-tèmes d’exploitation, des réseaux et des logicielsde base. Vous serez également chargé d’assurerla maintenance des systèmes, gestion de l’hété-rogénéité des systèmes, exploitation des sys-tèmes et des applications, gestion des ressourceset optimisation des performances, industrialisa-tion de la production informatique ; d’assurer uneveille technologique permanente afin d’anticiperles grandes évolutions des systèmes et desréseaux ; d’entretenir des relations régulièresavec les constructeurs et les éditeurs delogiciels.

Diplômé d’une grande école d’ingénieurs, vousjustifiez d’une expérience pertinente sur un postesimilaire en environnement de production.Compétences requises : Systèmes Unix : SUNSolaris, AIX, HP-UX, Linux… Bases de données :Oracle, SQL Server – Middleware : Weblogic,CFT – Ordonnanceurs : Dollar Universe, ControlM, TNG – Supervision : Patrol – Langages : Scriptshell, perl.Votre dynamisme et votre sens relationnel serontvos facteurs de réussite. Motivé par des missionsriches et variées avec des échanges en anglais.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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L’administrateur bases de données conçoit, gère etadmin i s t r e l e s sy s tèmes de ges t ionde bases de données ; il garantit la cohérence, laqualité, la sécurité et l’accessibilité permanente desinformations.

• DATABASE ADMINISTRATOR (DBA)• INGÉNIEUR EN BASES DE DONNÉES• RESPONSABLE DE BASES DE DONNÉES• INGÉNIEUR DATAWAREHOUSE

–18ADMINISTRATEURDE BASES DE DONNÉES–

En entreprise :• Directeur technique• Responsable d’exploitation ou de

production informatique• Directeur des infrastructures et de

la production informatique• Directeur de projet (pour les DBA

intervenant sur l’aspect études)

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur technique

RATT

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• Grandes entreprises, établisse-ments publics et PME disposantd’un service informatique etgérant un nombre important dedonnées

• Administrations (ministère desFinances, de l’Intérieur, de la

Défense…), collectivités territo-riales importantes

• Sociétés de services en héberge-ment de bases de données (data-centers)

• Éditeurs de logiciels• SSIIQ

UI

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• Directeur des études et directeurde projet

• Responsable sécurité informa-tique (RSSI)

• Chef de projet MOA• Architecte infrastructure• Urbaniste et architecte SI

• Ingénieurs d’études et développe-ment

• Administrateur et ingénieurréseaux

• Administrateur et ingénieur sys-tème

• Ingénieur de productionRELA

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N • Jeune cadre : 35 à 45 k€• Cadre confirmé : 45 à 75 k€

MO

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LEFS • Dimensionnement de bases

• SGBDR• SQL• Sauvegarde et restauration de

bases

• Résolution d’incidents• Mutualisation• Maintenance des bases de don-

nées

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION132

–18ADMINISTRATEURDE BASES DE DONNÉES–

• Mettre à jour les programmes et corriger ses éven-tuels bugs (passer des patches) et donner son avalavant les mises en production.

• Préconiser des dispositifs de sauvegarde (back-up)à réaliser par les services d’exploitation pour assu-rer l’intégrité de l’ensemble des données de la base,notamment, l’archivage et la purge des données.

• Définir des normes qualité et élaborer des tableauxde bord pour en assurer le suivi.

• Assurer le suivi des outils de supervision et étudierl’ensemble des incidents survenus afin de com-prendre leur gravité et leurs origines.

• Élaborer et exécuter les procédures et programmesde test, lors des migrations ou à la suite d’un incident.

• S’assurer que les sauvegardes sont bien effectuées(en allant faire des tests dans un centre de backup) et contrôler les mouvements sur les données.

• Assurer la récupération des données et la remiseen condition opérationnelle des bases de données(disaster recovery) suite à incident grave.

Support technique et assistanceaux informaticiens et aux utilisateurs

• Assurer le support aux développeurs et aux techni-ciens d’exploitation.

• Assister la MOA sur le plan technique en dévelop-pant leur maîtrise des outils.

• Mettre un support technique de niveau 2 à la dispo-sition des utilisateurs et définir les procédures d’in-tervention afin de résoudre les éventuels problèmes.

• Intervenir immédiatement en cas d’incident limi-tant les performances des bases de données oul’accès aux informations.

Veille technologiqueet contrôle de la base de données

• Assurer une veille technologique afin de maintenirl’adéquation des performances et des spécificitésdes bases de données aux besoins de l’entreprise.

• Suivre et contrôler les évolutions de version des basesexistantes pour faire évoluer les bases de données.

• Tester et valider les systèmes de gestion de basesde données dans le cadre de migrations ou d’évo-lution technologique.

• Définir les normes et standards d’utilisation et d’ex-ploitation des systèmes de gestion de bases dedonnées.

• Assurer la mise à jour de la documentation sur lastructure de la base, et les procédures d’exploita-tion et de production.

• Présenter de nouveaux produits ou de nouvellesversions à son entreprise.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

Très en amont d’un projet, l’administrateur de basesde données peut conseiller la direction informatique

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Conception de bases de données

• En étroite collaboration avec l’architecte SI, mettreen place des standards en ce qui concerne lesbases de données, préconiser des bonnes pratiquesà usage des équipes de développement.

• Effectuer les choix d’implémentation des bases dedonnées dans le respect du cahier des charges eten collaboration avec les différents acteurs du pro-jet (chef de projet, architectes, intégrateurs, consul-tants ERP, experts informatique décisionnelle…).

• Définir de manière optimale les paramètres de labase de données.

• Définir des règles de sécurité (physique et logique)des données ainsi que des normes d’utilisation desbases.

• Modéliser la base et concevoir les tables et les clefs.• Prendre en compte les spécificités du client interne

ou externe en collaboration avec l’architecte infras-tructures en ce qui concerne notamment la taillede la base (capacity planning).

Administration et maintenancedes bases de données

• Créer les bases et implanter les données sur lessupports physiques.

• Dimensionner le serveur.• Garantir la disponibilité et la qualité des données

par le maintien et l’amélioration des performances(tuning) et fonctionnalités (en améliorant leurautomatisation, optimisant les traitements et lesrequêtes, les paramétrages…).

• Suivre les statistiques des performances d’accès auxobjets de la base de manière à assurer ainsi le tuning.

• Gestion des montées en charge (suivi de la volu-métrie…) sur l’aspect accès aux données.

• Administrer les autorisations d’accès pour les utili-sateurs ainsi que les problématiques de sécuritédes données avec l’ingénieur sécurité.

• Gérer des migrations de version.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 133

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CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La complexification des problématiques techniquesliées aux données (sécurité, stockage, rapidité d’ac-cès…) et l’utilisation de données de plus en plus nom-breuses ont amené les directeurs de projet à intégrerde plus en plus systématiquement des administra-teurs de bases de données dès la conception desprojets. C’est ainsi que l’administrateur de bases dedonnées devra être de plus en plus polyvalent afinde s’assurer du bon fonctionnement de la base dedonnées (en s’assurant de son intégrité, en réalisantles back-ups, le clustering, ou en analysant et optimi-sant les performances), mais il devra également inter-venir en amont sur les schémas ou la structurationdes bases de données et gérer la sécurité en collabo-ration avec le RSSI. Il doit être désormais capabled’analyser les processus métiers et les exigences enmatière de systèmes d’information, de manière à ceque la structuration de l’information soit la plusappropriée et la plus performante possible.La montée en puissance de bases de données« non SQL », comme Cassendra ou Google deman-dera vraisemblablement de nouvelles compé-tences, notamment des connaissances techniquespointues permettant de coder des requêtes en Cou en Java.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique et/ou télécoms, sécurité des sys-tèmes informatiques et des réseaux…

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-ralistes)

• La certification de qualification professionnelle(CQP) administrateur de bases de données peutêtre demandée aux personnes travaillant dans desentreprises adhérant au SYNTEC.

NB : Une certification délivrée par les éditeurs (typeOracle) peut être requise par certaines entreprises.

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Ce poste s’adresse plutôt à des jeunes cadres dispo-sant de 2 à 3 ans d’expérience professionnelle et àdes cadres confirmés.

dans la sélection d’un système de gestion de basesde données (notamment lors de projets importantsde migrations ou de refonte).

Il peut enfin réaliser lui-même des activités plus direc-tement liées au contenu de la base de données :dédoublonnage, extractions…

En PME, la même personne peut effectuer l’adminis-tration système réseaux et données. Il peut égale-ment être en charge de la gestion des mises enproduction et de la mise en place des back up.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’activité de l’administrateur de bases de donnéespeut varier selon :

• La spécialisationCertains administrateurs sont spécialisés sur la com-posante bases de données dans les projets de déve-loppement d’applications : modélisation etconception de la base de données avant la mise enproduction. D’autres, au contraire, n’interviennentque sur l’aspect administration et maintenance desbases. Certains peuvent intervenir sur les deuxaspects du métier, notamment dans des structures detaille moyenne.L’administrateur de bases de données qui travaillesur l’aspect production (administration et mainte-nance de la base) est amené à devoir parfois tra-vailler en 3x8 ou être disponible la nuit et lesweek-ends dans le cadre d’astreintes en cas de pro-blème sur la base.

• La taille des équipes et la complexité des pro-jets

Dans les structures de taille très importante, certainsDBA peuvent encadrer une équipe d’administrateursplus juniors, et ne se consacrer qu’à l’architecture desbases de données.

• Le type d’entreprise :

Le rôle de l’administrateur bases de données peutvarier en fonction de son positionnement côté entre-prise ou en société de services :

• En entreprise utilisatrice, il peut inscrire son actiondans la durée et se consacrer à la conception ou àl’administration de bases de données dont ilconnaît les usages et les impacts du côté des utili-sateurs.

• En société de services, il exerce en général davan-tage un rôle d’expertise technique pour la mainte-nance des bases de données, ou un rôle de conseiltechnique en proposant de nouvelles solutions àses clients.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION134

• Responsable d’une équipe de DBA• Chief data officer

–TÉMOIGNAGES–GILLES LANGLOIS,ADMINISTRATEURBASE DE DONNÉES, GIE D’UNECOMPAGNIE D’ASSURANCES

« J’optimise l’utilisation des bases de données lors dela conception des applications ou de la mise en pro-duction, je participe à la définition et au suivi desplans de sauvegarde des données. »

Titulaire d’une maîtrise informatique obtenue à l’univer-sité de Nantes en 1995, Gilles Langlois travaille dansune mutuelle de santé comme administrateur systèmepuis administrateur de bases de données ADABAS pen-dant six ans. En 2001, après avoir obtenu un diplômed’ingénieur informatique au Cnam, il intègre commeDBA une structure de 160 personnes, le GlE informa-tique d’une compagnie d’assurances (qui gère 1,6 mil-lion de contrats de 600 000 sociétaires). Aujourd’hui, ilcumule cette fonction avec celle de référent techniqueet d’animateur du pôle Bases de données.

« Au sein de mon entreprise, nous sommes trois admi-nistrateurs de bases de données ; nous avons la chanced’intervenir à la fois sur les aspects études et produc-tion. En amont, j’assure un rôle de conseil technolo-gique qui consiste à suivre les évolutions techniques et,en tant qu’expert, à proposer des solutions pour optimi-ser la mise en production ou la pérennité des données,ainsi que les coûts. Je participe également au groupede travail architecture avec des architectes techniques. »En phase d’études, Gilles Langlois optimise lesrequêtes et dimensionne la base de données en fonc-tion des applications.

« Sur l’aspect production, j’assure la supervision de labase, l’optimisation des requêtes en exploitation,ainsi que la définition et le contrôle des plans de sau-vegarde. Il m’arrive d’être d’astreinte certains week-ends, surtout en période de migration, carl’administrateur de bases de données peut être appe-lé comme support de second niveau lors d’incidentsen production. »Gilles Langlois travaille avec le RSSI pour s’assurerque les accès aux bases de données sont bien sécuri-sés, tout particulièrement celles qui sont ouvertes surl’extérieur via Internet. La sécurité ajoute unecontrainte susceptible de limiter les performances enproduction des SGBD.Il intervient également lors des migrations de ver-sion : « Les éditeurs de bases de données proposent

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance du système d’information glo-bal, de l’architecture du SI et des applications.

• Compétences en systèmes et réseaux.• Maîtrise des bases de données (Oracle, MySQL,

SyBase, SQL Server…) et des outils spécialisés dansl’administration de ces bases.

• Maîtrise du langage de requête SQL.• Connaissance des scripts Shell sous UNIX, Win-

dows ou MVS.• Compréhension de l’environnement (clients, sec-

teur d’activité, données sensibles…) et du fonction-nement de l’entreprise.

• Maîtrise des risques liés à la sécurité.• La maîtrise de l’anglais technique est indispen-

sable (documentation en anglais).

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Adaptabilité et curiosité technique car les évolu-tions technologiques sont rapides et doivent êtreassimilées afin de pouvoir optimiser l’existant.

• Réactivité et bonne gestion du stress pour interve-nir rapidement mais en tenant compte des problé-matiques de sécurité en cas d’incident.

• Rigueur, sens de la méthode et précision car lesbases de données sont un outil stratégique pourde nombreuses entreprises.

• Bonne appréhension du risque, aussi bien tech-nique que lié au contenu des données.

• Bonne résistance à la répétition des tâches, notam-ment par rapport aux activités de traitements desincidents, de suivi des flux.

• Faculté à synthétiser les besoins des informaticiensou utilisateurs afin d’y répondre au mieux.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Assistant DBA ou DBA junior• Ingénieur d’études et de développement• Administrateur ou ingénieur systèmes et réseaux• Administrateur réseaux

ÉVOLUTIONS PROFESSIONNELLES(P+1)

• Architecte de bases de données• Consultant expert en optimisation de bases de

données• Responsable stockage ou responsable infrastruc-

tures

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sein de l’entité informatique qui comprend 130salariés.

« Au sein de Cora Informatique, nous sommes troisadministrateurs de bases de données ; un administra-teur études qui intervient en mode projet et deuxadministrateurs côté production. Je travaille sur plu-sieurs types de bases de données : DB2, Oracle,Sybase… Même si j’interviens principalement sur l’as-pect production, je suis parfois amené à épauler notreDBA études sur des problématiques spécifiques à labase Oracle, ou lors de ses congés. »

En tant qu’administrateur de bases de données deproduction, Benoît Massicard est chargé d’installer etde mettre à jour le logiciel de la base de données, etfaire évoluer l’architecture des bases de données deproduction, de définir la structure de la base de don-nées, de mettre en place les procédures d’exploitation(sauvegarde, restauration, supervision…). « Je passe lesscripts de mises à jour, soit à l’occasion de corrections,soit pour insérer des données dans des tables quandles traitements n’ont pas été initialement développés. »Une partie importante de son activité est consacréeà la résolution et l’analyse des incidents, et à l’opti-misation des performances.« Je réalise un diagnostic de performance des basesen production et, en fonction de la nature du pro-blème, je le transmets au DBA études, s’il s’agit d’unproblème de requêtage ou de structure de la base, ouà l’équipe qui a développé le projet, si c’est une diffi-culté dont l’origine provient de l’applicatif. Je peuxpréconiser la purge ou l’archivage de données si labaisse de performance provient de la volumétrie desdonnées. »Benoît Massicard intervient lors d’incidents pouvantnécessiter la restauration de la base de données sinécessaire ; le plan de reprise d’activité sur une basede secours pour les activités critiques est une procé-dure exceptionnelle, mais la restauration d’environ-nement est plus fréquente, car les équipes projetspeuvent avoir besoin d’un environnement leur per-mettant de tester leurs jeux d’essai dans des condi-tions optimales.

« Il existe de nombreux systèmes de gestion de basesde données, mais globalement, on rencontre lesmêmes problématiques et les mêmes briques quelsque soient les éditeurs. Au-delà des compétences tech-niques, l’administrateur de bases de données doitsavoir travailler de manière très méthodique et possé-der le réflexe de documenter toutes les solutions afinde travailler de manière cohérente, structurée : lescollègues doivent comprendre ce qui a été fait, carnous travaillons en équipe. En outre, il faut résister àla pression qui peut advenir en cas d’urgence : il estindispensable de ne pas prendre de décision hâtive,de ne pas hésiter à faire appel à l’éditeur pour validerla démarche. L’administrateur de bases de donnéesoccupe une fonction transverse qui l’amène à

des évolutions environ tous les six mois. Nous effec-tuons une migration de version environ une fois paran ; c’est une opération importante qui nécessite d’yconsacrer l’équivalent de 50 jours/homme. »

Gilles Langlois définit le plan de sauvegarde et vérifierégulièrement le respect des processus, et participeaux exercices de mise en œuvre de plans de secours.En cas d’incident, il cherche une solution applicativepour récupérer les données ; très exceptionnellement,il peut être amené à reconstituer une base de don-nées à partir des sauvegardes. « Il existe différentestechnologies utilisables en cas d’incident ; notre rôleest de prendre en compte l’organisation de l’entrepriseafin de proposer les meilleures solutions parmi lesoutils proposés par les éditeurs. »

« Pour exercer notre métier, il est indispensable deconnaître les principes de fonctionnement d’une basede données relationnelle : on retrouve les mêmesbriques (optimisation, gestion de l’espace disque, ges-tion des contentions, requêtes…) quels que soient leséditeurs ; actuellement, je travaille sur des basesOracle, SQL Server et MySQL (base open source). Ilfaut avoir beaucoup de rigueur et le réflexe de docu-menter toutes les solutions mises en place et les déci-sions prises, pour optimiser nos actions lors desincidents d’exploitation. »

Pour Gilles Langlois, la fonction d’administrateur debases de données sera certainement amenée à évo-luer du fait du développement du cloud et des basesNo-SQL. « Actuellement, nous travaillons surtout surdes bases de données relationnelles ; il existe parailleurs des bases purement décisionnelles (ou multi-dimensionnelles) du type Essbase qui sont constituéesdifféremment, même si les problématiques techniquessont proches. Le développement du BI (Business Intel-ligence) va nous amener à travailler davantage surce type de technologie. »

BENOÎT MASSICARD,ADMINISTRATEUR BASE DE DONNÉES,CORA INFORMATIQUE

« Je mets en place l’architecture, j’assure la mise enproduction des bases de données, j’optimise leur fonc-tionnement et je définis les procédures de sauvegardeet de restauration. »

Titulaire d’un DESS informatique obtenu à l’univer-sité de Nancy en 1984, Benoît Massicard travaillecomme ingénieur système puis, à partir de 1987,comme administrateur de base de données – res-ponsable sécurité chez Kleber. En 1999, il intègrela SSII EDS France en tant que responsable d’uneéquipe d’une dizaine d’administrateurs de progi-ciels et de DBA (Oracle, DB2, Sybase). En 2006, ilrejoint le groupe de grande distribution CORA, au

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION136

fréquemment peu pérennes ». Selon lui, la fonctiond’administrateur de bases de données sera certaine-ment amenée à évoluer vers une spécialisation deplus en plus poussée du fait notamment des exi-gences de haute disponibilité (24 h/24 – 7 J/7)nécessitant des compétences techniques encore pluspointues. •

rencontrer des interlocuteurs variés au sein du serviceinformatique : les compétences relationnelles sontdonc nécessaires pour intervenir de manière opti-male. »

Pour Benoît Massicard, « ce qui change, c’est la modedes bases de données open, source, peu chères, mais

EXEMPLE D’OFFRE

Administrateur bases de données SQLSERVER H/FParis (75) – 45 à 50 k€

Notre cabinet recrute pour le compte de sonclient, expert de l’ingénierie de production, un(e)administrateur(trice) bases de données SQL Ser-ver. Intégré(e) à l’équipe d’administrateurs, vousassurez au quotidien la disponibilité et l’intégritédes bases de données. Vous proposez des archi-tectures en adéquation avec les besoins métieret les normes du SI. Vous prenez en charge larésolution des incidents et problèmes remontéspar le niveau 1.Vous maîtrisez la stratégie d’évolution et le chan-gement des plateformes. Vous proposez des solu-tions pour optimiser le parc en place et lesprocess. Vous êtes en charge des tuning desSGBD et du développement des scripts de MCO.Vous documentez les préconisations et lesbonnes pratiques. Vous participez aux documentsde stratégie. Enfin, vous réalisez les dossiers d’ar-chitecture technique.Profil : Issu(e) d’une formation Bac +2 au mini-mum, vous évoluez depuis au moins 5 ans dansce domaine. Vous maîtrisez les environnementstechniques ci-après : SQLServer 2005/2008– Reporting services – Mysql 5.x. Rigoureux etméthodique, votre curiosité technique, votreadaptabilité, votre sens du service client ainsi quevotre maîtrise de l’anglais seront des atouts indis-pensables pour votre pleine réussite sur ce poste.Source : Apec.

EXEMPLE D’OFFRE

DBA Oracle H/FHauts-de-Seine (92) – 40 à 50 k€

Notre cabinet d’architectes spécialisés en hautestechnologies d’infrastructures IT connaît unecroissance dynamique Nous intervenons sur lesgrands projets d’évolution des technologies d’in-frastructure innovantes du datacenter.Afin d’accompagner un de nos clients grandcompte dans le cadre de sa croissance, nousrecherchons un DBA Oracle. Sous la responsabi-lité du directeur technique, votre mission sera :– la mise en œuvre des bases de données 9i, 10 get 11 g ;– la mise en œuvre des mécanismes de hautedisponibilité, de sauvegarde et de supervision desbases (RMAN, dataguard…) ;– l’administration des bases de production.De formation supérieure en informatique Bac+4/5, vous avez 5 ans minimum d’expériencedans l’administration Oracle et d’excellentescapacités de communication. Vos compétencestechniques : Oracle 9i, 10 g et 11 g, RMAN/Dataguard et Partitionning Oracle. Vos compé-tences techniques, votre sens du service et votrerelationnel seront les garants de votre réussite.Source : Apec.

À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

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L’ingénieur réseaux télécoms définit lesbesoins et l’architecture des réseaux detélécommunications de l’entreprise. Il estgarant du bon fonctionnement et de la qualitédu réseau, participe à son évolution et pilotel’accès aux utilisateurs.

• INGÉNIEUR RÉSEAUX & SÉCURITÉ• NETWORK ADMINISTRATOR• ADMINISTRATEUR RÉSEAUX

–19INGÉNIEUR RÉSEAUX/TÉLÉCOMS–

En entreprise :• Directeur du système informa-

tique (DSI) ou directeur du sys-tème d’information et del’organisation (DSIO)

• Responsable informatique• Directeur technique• Directeur de la production infor-

matique ou des infrastructuresinformatiques

• Responsable réseaux et télécoms• Responsable de parc informa-

tique• Architecte infrastructures

En SSII ou société de conseil :• Directeur de mission• Directeur technique

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• Entreprises utilisatrices (grandesentreprises et PME)

• Administrations et collectivitésterritoriales

• Hébergeurs• Opérateurs télécoms

• SSII (l’ingénieur réseaux est enmission chez les clients)

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• Architecte infrastructures• Responsable qualité/méthodes• Ingénieur système• Expert stockage• Responsable de parc informa-

tique

• Chefs de projet, équipes de déve-loppement et d’intégration

• Administrateur de bases de don-nées

• Éditeurs de matériel et logicielsde communication

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N • Jeune cadre : 35 à 45 k€• Cadre confirmé : 45 à 60 k€

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LEFS • Routeurs

• Performance des réseaux• TCP/IP• Switch

• Voix sur IP (VoIP)• Maintenance réseaux• Protocoles télécoms

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–19INGÉNIEURRÉSEAUX/TÉLÉCOMS–

• Élaborer des procédures de tests et suivre leur exé-cution.

• Suivre le déploiement et la gestion des terminauxmobiles ainsi que le paramétrage des routeursWifi, l’implémentation de routeurs virtuels (vrf), etl’optimisation du routage OSPF de backbone.

• Définir l’ensemble des sauvegardes nécessairespour maintenir la sécurité des données circulantdans le réseau de l’entreprise.

• Gérer les performances (seuil d’alerte et optimisa-tion [tuning]).

• Suivre le budget d’exploitation des réseaux.• Mettre en place des tableaux de bord de suivi des

performances et de qualité du réseau (pannes, flux,disponibilité des ressources, sécurité, etc.).

• Définir le plan de secours en cas de défaillance duréseau.

Support aux utilisateurset maintenance réseaux

• Intervenir en tant qu’expert auprès des administra-teurs réseaux afin de les aider en cas de panne oude difficultés (support de 2e ou 3e niveaux).

• Auditer les réseaux lors de dysfonctionnements,mettre en place des solutions pour assurer le main-tien en conditions opérationnelles du réseau.

• Suivi des procédures mises en place lors des pannesdes applications réseaux ou des serveurs de mes-sagerie et des dysfonctionnements.

Veille technologique

• Assurer une veille technologique afin d’anticiper lesévolutions nécessaires à l’optimisation du réseau.

• Proposer les investissements informatiques relatifsaux réseaux de manière à garantir la sécurité, lafiabilité et les performances des équipements.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

L’ingénieur réseaux peut être soumis à des astreintesou à des permanences pendant lesquelles il se consacreexclusivement aux activités de maintenance du réseau.

Il peut également être conduit à s’occuper directe-ment des achats de matériels et de logiciels liés auxréseaux de l’entreprise. Il conseille et oriente alors leschoix de l’entreprise en matière de solutions techno-logiques, et peut participer aux négociations avec lesprestataires. Il peut également encadrer des presta-taires (techniciens réseaux) si l’équipe est importante.Il peut être amené à superviser le déménagementd’infrastructure réseaux sur d’autres sites (site annexede back up…).

Il peut par ailleurs jouer un rôle d’expert techniquepour les autres départements de la DSI en les for-mant au fonctionnement du réseau de l’entreprise,

–LE POSTE–ACTIVITÉS PRINCIPALES

Gestion de projets et mise en placedu réseau

• Optimiser le réseau par la conduite de projets d’ins-tallation ou de refonte de certains éléments duréseau de l’entreprise (réseau local et télécoms),matériels ou logiciels.

• Prendre en compte les exigences des utilisateursen termes d’exigence de performances du réseau(puissance, rapidité, stabilité).

• Intégrer de nouvelles applications afin d’améliorerles performances des réseaux.

• Assurer l’interface entre les équipes internes etexternes (sous-traitants) lors de la mise en place deréseaux.

• Mettre en place les interconnexions entre les diffé-rents réseaux de l’entreprise pour assurer la com-patibilité des réseaux entre eux.

• Apporter son expertise technique et fonctionnellesur la partie réseaux télécommunications lors demise en place de projets concernant l’infrastructuredu système d’information ou lors du lancement deprojets transverses.

• Étudier les choix techniques et optimiser les coûtsde la téléphonie (voix sur IP, visioconférences…).

Organisation de l’administrationdes réseaux

• Mettre en place les normes de sécurité notammentcelles liées aux conditions d’accès.

• Assurer la bonne gestion des droits d’accès auréseau, pour les machines d’une part, et pour lesutilisateurs d’autre part (création et surveillancedes comptes utilisateurs), dans le respect desrègles de sécurité de l’entreprise.

• Assurer la mise en œuvre des montées de versions.• Superviser l’installation et le paramétrage des équi-

pements (switch, routeurs…) et logiciels d’adminis-tration de réseaux (et télécoms).

• Faire produire et mettre à jour la documentation.

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réseaux confirmés se sont vu confier une mission deresponsable sécurité informatique.L’interconnexion croissante des plateformes, lamontée en puissance de l’informatique en nuageet de la mobilité, ainsi que la multiplication desoutils d’administration amènent les entreprises àrechercher de plus en plus souvent des ingénieursréseaux dont les compétences sont plus larges. Latéléphonie qui autrefois pouvait être prise encharge par les services généraux, a été souvent rat-tachée aux problématiques réseaux télécoms dansles entreprises.

–LE PROFIL–DIPLÔMES REQUIS

• Formation de niveau Bac +5 (master) spécialiséeen informatique, réseaux et télécommunications

• École d’ingénieurs (informatique, télécoms, géné-raliste).

• Une certification professionnelle à certains outils(notamment CISCO) peut être exigée.

DURÉE D’EXPÉRIENCE

Le poste d’ingénieur télécoms réseau peut être acces-sible aux jeunes diplômés et jeunes cadres Bac + 5.Certaines PME peuvent recruter des jeunes diplômésBac + 2/3 avec des missions plus proches de cellesd’un technicien réseau, sans donner le statut cadre,le plus souvent avec un intitulé d’administrateurréseaux. Ce poste s’adresse toutefois prioritairementaux cadres disposant de 1 à 3 ans d’expérience mini-mum dans les domaines de l’administration réseauou télécoms.

COMPÉTENCES TECHNIQUES

• Bonne connaissance de l’architecture et des fonc-tionnalités du SI de l’entreprise.

• Expertise dans l’administration des réseaux et sys-tèmes (routeurs, firewall…).

• Connaissance des protocoles réseaux et de télé-communication (TCP/IP, Ethernet, LAN, WAN,X25…).

• Maîtrise de la gestion des logiciels d’infrastructure(systèmes d’exploitation, serveurs de messagerie,bases de données…).

• Bonne connaissance des technologies télécoms etinternet (DNS, SSH, FTP, DHCP, HTTP(S), NTP,SNMP…).

• Connaissance des bases de données (Oracle, SQL-Server…).

ou en participant à des projets de développementd’applicatifs liés aux métiers de l’entreprise.

Il peut enfin prendre en charge la sécurité informa-tique de l’entreprise en mettant en place l’ensembleou une partie du dispositif de sécurité de l’entreprise,notamment en l’absence de RSSI. Parfois, l’adminis-trateur réseaux peut être également amené à gérerla téléphonie, en particulier lorsque celle-ci est étroi-tement liée aux installations informatiques et que ladirection informatique n’a pas d’ingénieur télécoms.L’administrateur réseaux peut cumuler sa fonctionavec celle d’administrateur de bases de données danscertaines PME.

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

L’activité de l’ingénieur réseaux/télécoms peut varierselon :

• Les conditions d’exerciceEn SSII, la mission de l’intéressé peut se situer davan-tage en amont, dès la conception de l’architecture duréseau, afin d’auditer les infrastructures existantes etanalyser les besoins des utilisateurs, participer à desactions d’avant-vente et à la rédaction du cahier descharges (architecture, sécurité, etc.), conseiller leclient vers les matériels logiciels les plus adaptés àses besoins en matière de réseaux.

• La taille de l’entrepriseLe périmètre d’action de l’ingénieur réseaux télécomspeut varier suivant l’importance des chantiers en cours,et la taille des équipes, certains pouvant être amenés àencadrer une équipe d’administrateurs et d’ingénieurs.

• Dans les grandes entreprises, les tâches peuvent serépartir entre des activités bien distinctes de main-tenance du réseau d’un côté (support aux utilisa-teurs, gestion des droits d’accès) et des activitésprojets (développement et conception du réseau del’entreprise, gestion de projets d’infrastructure) liéesà l’optimisation du réseau de l’entreprise. Une spé-cialisation peut également avoir lieu par probléma-tiques : réseaux locaux, télécoms, Wifi et téléphonie…

• En PME, cette fonction est souvent cumulée aveccelle d’administrateur ou ingénieurs systèmes etsécurité informatique.

Quelques consultants travaillent en indépendant, cequi leur impose une activité commerciale et de ges-tion en plus de leurs missions.

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTIONDU MÉTIER

La prise en compte du « risque informatique » étantrelativement récente, un certain nombre d’ingénieurs

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION140

–TÉMOIGNAGE–ANTHONY CHRÉTIEN,EXPERT INFRASTRUCTURE RÉSEAUX,AXIANS (GROUPE VINCI)

« Je réalise l’audit des réseaux de nos clients, réalisel’intégration d’architectures réseaux et participeaux réponses aux dossiers d’appels d’offres sur lesaspects techniques. »

Titulaire d’un BTS en informatique de gestion optionréseaux suivi en alternance, Anthony Chrétien intègreAxians en 1998 comme technicien supérieur réseaux.Cinq ans plus tard, il devient ingénieur réseau, puisexpert réseaux au sein d’une entité de 100 per-sonnes. Axians est un ensemble de 40 sociétés spé-cialisées dans le conseil, l’étude, l’intégration, lesupport, la maintenance et l’infogérance de solutionsde communication d’entreprise.

« J’interviens auprès de clients de secteurs variés, surdes missions d’ingénierie d’architecture LAN/MAN etWifi multiconstructeurs. Après avoir réalisé l’étude enamont suite à l’expression de besoin du client, je réa-lise la proposition technique consistant en un plan demigration pour faire évoluer l’architecture réseaux,l’ajout de nouvelles fonctionnalités, l’amélioration desperformances. Je prévois également la redondancephysique et logique de manière à éviter qu’un dysfonc-tionnement matériel ait un impact sur la qualité duréseau. » La proposition technique réalisée est chif-frée et négociée par l’ingénieur d’affaires et soumiseau client.

Anthony Chrétien réalise alors les interventions sursite qui peuvent durer une à deux semaines, et sedérouler en soirée ou le samedi afin de ne pasimpacter les utilisateurs : « Je réalise l’installationphysique et la configuration logique. L’installationet le déploiement de la nouvelle architecture réseaudoivent s’interfacer parfaitement avec l’ancienne, demanière à être conduits sans qu’il y ait d’impact surl’activité du client ; ainsi, actuellement, je fais migrerles équipements LAN et Wifi de l’ensemble des usinesd’un important groupe industriel dont la productionne peut pas être stoppée. » Il réalise aussi la docu-mentation incluant le dossier technique, le cahierde recette et le plan de migration. Une demanderécurrente actuellement concerne le Wifi avec lesproblématiques de Guest access1, car la loi obligedésormais de logger les flux des invités pendant unan et d’identifier l’ensemble des utilisateurs, ce quiimpose de paramétrer un matériel spécifique.

1. Possibilité d’accéder sans code à un ordinateur sur le réseau internet ou local(informatique)

• Très bonnes connaissances des principaux sys-tèmes d’exploitation (notamment Windows etUnix).

• Connaissance des normes et procédures de sécu-rité et des outils et technologies qui s’y rapportent :firewall, antivirus, serveurs d’authentification, fil-trages d’URL…

• Connaissance des principaux constructeurs et édi-teurs prestataires du marché.

• Connaissance des normes ISO (si l’entreprise dis-pose d’une certification) ou ITIL.

• Compréhension de l’environnement de l’entreprise,et de ses spécificités métiers.

• Maîtrise de l’anglais technique.

APTITUDES PROFESSIONNELLES

• Écoute et dialogue pour bien comprendre lesbesoins des utilisateurs et des autres experts.

• Bonne appréhension du risque, aussi bien tech-nique que lié au contenu des données.

• Résistance au stress afin de résister à la pressionen cas de panne.

• Adaptabilité et curiosité technique car les évolu-tions technologiques sont rapides et doivent êtreassimilées afin de pouvoir optimiser l’existant.

• Polyvalence, car dans de nombreuses entreprises,il doit assister les administrateurs systèmes et lesingénieurs sécurité informatique.

–LA MOBILITÉ–POSTES PRÉCÉDENTS (P-1)

• Administrateur réseaux• Ingénieur système et réseaux• Ingénieur d’études

ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE (P+1)

• Ingénieur sécurité informatique• Architecte réseaux• Responsable réseaux et/ou télécoms• Architecte infrastructures• Responsable de parc informatique• Responsable qualité/méthodes• Responsable d’exploitation• Responsable sécurité informatique

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de proposer des interventions avant qu’une panne nese produise. »

« J’interviens auprès de clients qui ont mis en placeITIL, ainsi que des procédures qualité. Dans ces condi-tions, lorsqu’il est nécessaire de réaliser des interven-tions sur les équipements réseaux (commutateurs,routeurs, bornes WIFI, borne DECT, …), une informa-tion est envoyée à l’avance à tous les intéressés, laconfiguration est prévue et testée sur un équipementdédié de manière à intervenir le minimum de temps ;l’ancienne configuration est sauvegardée avant defaire les modifications. Ces procédures permettent derécupérer la configuration d’origine en cas de pro-blème. Une fois la nouvelle configuration testée etdocumentée, les différents interlocuteurs sont infor-més de la fin de l’intervention. »

Faouzi Kaabi réalise également les interventions surplace ou à distance en cas de panne, dans unelogique de réponse rapide : « Lorsque la panne m’estsignalée, je prends immédiatement contact avec lespersonnes concernées. Certaines pannes complexespeuvent nécessiter la mobilisation de toute uneéquipe d’ingénieurs réseaux pendant plusieursheures ».

« Le métier d’ingénieur réseaux demande d’avoir debonnes qualités relationnelles et de communiqueravec pédagogie : il faut éviter de jargonner, commu-niquer en se mettant au niveau de nos interlocuteurset veiller à répondre au mieux à ceux qui ne sont pasdes informaticiens ; il est aussi indispensable d’avoirune bonne résistance au stress lors de pannes pourréagir au mieux, car il faut méthodiquement procé-der aux tests de tous les paramètres. Sur le plan tech-nique, il faut maîtriser la configuration deséquipements, avoir une parfaite connaissance desdifférents protocoles réseaux standards mais aussiceux propres aux différents constructeur d’équipe-ments réseaux. Notre intervention se fait principale-ment au niveau LAN et du WLAN où nous devonsassurer la bonne connectivité des utilisateurs et desserveurs via les équipements que nous administrons.Aujourd’hui, et avec la voix sur IP (VoIP), la télépho-nie, elle aussi, est le plus souvent gérée par les ingé-nieurs réseaux ; En revanche, généralement, le WANest géré par les hébergeurs ou les opérateurs télécomsoù nous avons seulement un rôle d’audit et de suivides incidents »

« Après une expérience en intégration et adminis-tration de réseaux en société de service, l’ingénieurréseaux peut évoluer vers l’architecture réseaux, ouencore en acquérant des compétences ensécurité » •

« Le métier d’ingénieur réseaux nécessite d’avoir debons contacts avec nos clients de manière à nouer unerelation de confiance avec eux ; il n’est pas rare quej’intervienne plusieurs fois chez un même client. Tech-niquement, la parfaite maîtrise du modèle OSI, dufonctionnement d’Ethernet et de la couche IP estincontournable. » Anthony Chrétien a suivi de nom-breuses formations continues chez les constructeursd’équipement réseaux et obtenu des certificationsUcopia, Alcatel, Aruba, HP, Cisco… : la rapidité d’évo-lution des technologies dans le domaine des réseauximpose de maintenir une veille dans une démarchede formation permanente.La fonction d’ingénieur réseaux évolue avec lesgrands changements technologiques actuels commela VoIP ou le Wifi, avec un besoin d’interfacer lessmartphones et les tablettes, l’évolution des normes,des débits, des médias… : « En 1998, 100 lignes decommandes étaient présentes sur un switch ;aujourd’hui, on peut en trouver 5 000, car les fonc-tionnalités des produits évoluent très rapidement etde nouvelles couches sont sans cesse ajoutées. La pro-chaine évolution majeure va être le passage à IPv6qui risque de poser beaucoup de problèmes du faitdes incompatibilités avec IPv4. »

FAOUZI KAABI,INGÉNIEUR RÉSEAUXINFORMATIQUES, GFI

« J’administre en temps réel les réseaux reliant desmilliers de postes et de serveurs, j’anticipe les incidentset j’interviens en cas de panne dans le respect desprocédures qualité.»

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur réseaux informa-tiques et télécommunications ainsi que d’un masterréseaux et systèmes distribués obtenus en 2006,Faouzi Kaabi réalise une thèse de doctorat au seind’Eurecom en partenariat avec Cisco Systems, conce-vant et mettant en place des solutions d’optimisationdes réseaux sans fil en milieu urbain. A l’issue de sondoctorat, il travaille durant un an à IN2CAR sur laconception de solutions de déploiement de réseauxsans fil véhiculaires pour PSA. En 2012, il intègre GFI,ESN de 9800 collaborateurs, comme ingénieurréseaux, détaché auprès de grandes entreprisesindustrielles ou du secteur des télécoms.

« J’administre et supervise des réseaux informatiques :je connecte les nouveaux utilisateurs au réseau localou je leur donne l’accès au réseau Wifi ; j’audite lessources de dysfonctionnement grâce aux outils desupervision de l’entreprise, ce qui permet de suivre lesincidents et d’éditer les statistiques, mais également

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À VOIR AUSSI

> Les Fiches Fonctionsconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> Les Fiches Secteursconsultables sur : www.apec.fr, rubrique « Observatoirede l’emploi »

> L’Annuaire des métiersconsultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière »

EXEMPLE D’OFFRE

Ingénieur réseaux télécoms H/FVal-de-Marne (94) – 45 à 60 k€

SSII à taille humaine spécialisée dans la déléga-tion de compétences, recherche dans le cadred’un projet chez l’un de ses clients grand compteun ingénieur réseaux télécoms.Au sein du pôle Infrastructures, et au cœur del’équipe réseaux/télécoms, vous avez pourmissions :– l’installation des équipements réseaux,– la définition et la diffusion des procédures,– le support et le conseil auprès des équipesd’exploitation,– la gestion des performances, des capacités etde la qualité de service du réseau,– la mise en œuvre des moyens nécessaires pouroptimiser, maintenir, réparer les équipementsréseaux,– la prise en charge et la résolution des incidents,– la configuration des proxys,– la saisie, le suivi et la validation des règles desécurité complexes sur les firewall,

– le debugging des infrastructures hébergeantdes applications web,– le diagnostic et l’expertise sur l’ensemble desinfrastructures d’accès internet,– l’anticipation des évolutions des réseaux/veilletechnologique.Environnement technique : Data Enterasys, Alca-tel, HP, Vrrp, Vpn, Fortinet, Checkpoint, Netfilter,Netscreen, Juniper, Cisco, Bluecoat, Linux,Microsoft…De formation supérieure en informatique (Bac+2 minimum), vous justifiez d’au moins 3 ansd’expérience sur un poste similaire.Vous êtes reconnu(e) pour votre expertise sur leréseau et vous avez acquis au fil de vos missionsde très bonnes connaissances sur le TCP-IP, lesprotocoles de chiffrements et la sécurisation d’in-frastructure internet.Des notions sur les applications web (HTTP,Apache…) seraient un plus.Source : Apec.

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–POUR ALLERPLUS LOIN–Organismes institutionnels

Fédérations professionnelles

Syndicats professionnels

Associations professionnelles

Établissements de formation

Publications

Sites internet

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–ORGANISMESINSTITUTIONNELS–

CNNUM (CONSEIL NATIONALDU NUMÉRIQUE)Le CNNum a pour mission d’éclairer le Gouvernementet de participer au débat public dans le domaine dunumérique.Bercy International14, place des Vins-de-France75573 PARIS cedex 12www.cnnumerique.frINRIA (INSTITUT NATIONALDE RECHERCHE EN INFORMATIQUEET EN AUTOMATIQUE)Domaine de Voluceau – RocquencourtBP 10578153 Le Chesnay Cedexwww.inria.fr

OBSERVATOIRE DU NUMÉRIQUECréé en 2011, l’observatoire du numérique a pourmission de fournir aux pouvoirs publics, aux déci-deurs économiques et au grand public une informa-tion régulière sur l’état et l’évolution des secteurs dunumérique et sur la diffusion des technologies numé-riques dans l’économie et la société.www.observatoire-du-numerique.fr

ANSSI (AGENCE NATIONALEDE LA SÉCURITÉ DES SYSTÈMESD’INFORMATION)51, boulevard de la Tour-Maubourg75700 Paris 07www.ssii.gouv.fr

ARCEP (AUTORITÉ DE RÉGULATIONDES COMMUNICATIONSÉLECTRONIQUES ET DES POSTES)7, square Max-Hymans75730 Paris cedex 15www.arcep.fr

ASIP SANTÉ (AGENCE DES SYSTÈMESD’INFORMATIONS PARTAGÉSDE SANTÉ)Créée en 2009, l’ASIP a pour objet de favoriser ledéveloppement des systèmes d’information partagésdans les domaines de la santé et du secteur médico-social ; elle met en œuvre les dispositifs de sécurité(identification, authentification, signature et chiffre-ment) nécessaires pour assurer la protection de laconfidentialité des données.9, rue Georges-Pitard75015 Parisesante.gouv.fr

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SFIB (SYNDICAT DE L’INDUSTRIEDES TECHNOLOGIESDE L’INFORMATION)43- 45, rue de Naples75008 Pariswww.sfib.org

SPECIS (SYNDICAT PROFESSIONNELD’ÉTUDES, DE CONSEIL,D’INGÉNIERIE, D’INFORMATIQUEET DE SERVICES)21, rue Jules-Ferry93177 – Bagnolet Cedexwww.specis.org

–FÉDÉRATIONSPROFESSIONNELLES–

FIECI (FÉDÉRATION NATIONALEDU PERSONNEL D’ENCADREMENTDE SOCIÉTÉS DE SERVICEEN INFORMATIQUE, D’ÉTUDES,DU CONSEIL ET D’INGÉNIERIE)35, rue du Faubourg-Poissonnière75009 Pariswww.fieci-cgc.org

GITEP TICS (GROUPEMENTDES INDUSTRIES DES TECHNOLOGIESDE L’INFORMATIONET DE LA COMMUNICATION)11-17, rue de l’Amiral-Hamelin75016 Pariswww.gitep.fr

FAFIEC (OPCA DE L’INFORMATIQUE,DE L’INGÉNIERIE, DU CONSEILET DES FOIRES ET SALONS)56-60, rue de la Glacière75013 Pariswww.fafiec.fr

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FÉDÉRATIONS SYNDICALES

FEC-FO – FÉDÉRATION DES EMPLOYÉSET CADRES – FORCE OUVRIÈRE28, rue des Petits-Hôtels75010 Pariswww.fecfo.fr/

FÉDÉRATION COMMUNICATION,CONSEIL, CULTURE CFDT(F3C – CFDT)47, avenue Simon-Bolivar75950 Paris Cedex 19www.f3c-cfdt.fr

FÉDÉRATION CGT DES SOCIÉTÉSD’ÉTUDESCase 421263, rue de Paris93514 Montreuil [email protected]

FIEEC (FÉDÉRATION DES INDUSTRIESÉLECTRIQUES ÉLECTRONIQUESET DE COMMUNICATION)17, rue de l’Amiral-Hamelin75783 PARIS cedex 16www.fieec.fr

SELL (SYNDICAT DES ÉDITEURSDE LOGICIELS DE LOISIRS)17, rue Hamelin75016 Pariswww.sell.fr

SFIB (SYNDICAT DE L’INDUSTRIE DESTECHNOLOGIES DE L’INFORMATION)43, rue de Naples75008 Pariswww.sfib.org

SNJV (SYNDICAT NATIONALDU JEU VIDÉO)26, rue du Faubourg-Saint-Antoine75012 PARISwww.snjv.org

SYNTEC NUMÉRIQUE (CHAMBREPROFESSIONNELLE DES SSII,DES ÉDITEURS DE LOGICIELSET DES SOCIÉTÉS DE CONSEILEN TECHNOLOGIES)3, rue Léon-Bonnat75016 Parishttp://www.syntec-numerique.fr

–SYNDICATSPROFESSIONNELS–

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ESPACE FREELANCE(Réseau d’experts, consultants et informaticiens indé-pendants, spécialisés en ingénierie, système, réseau,bases de données, multimédia, Intranet)21, rue Élisée-Reclus59650 Villeneuve-d’Ascqwww.espace-freelance.com

GESTE (GROUPEMENT DES ÉDITEURSDE SERVICES EN LIGNE)76, rue de Richelieu75002 Pariswww.geste.fr

GETSI (GROUPEMENTDES ENTREPRISES DE TECHNOLOGIESET DE SERVICES INFORMATIQUES)Groupement professionnel créé à l’initiative des deuxprincipales organisations professionnelles du secteurdes technologies de l’information, le SFIB (Syndicatde l’industrie des technologies de l’information (pro-duits et services en informatique, bureautique ettraitement du document) et le Syntec informatique(Chambre syndicale des sociétés de services et d’in-génierie informatique et des éditeurs de logiciels).

GITEP TICS11-17, rue de l’Amiral-Hamelin 75016 Pariswww.gitep.fr

MUNCI (ASSOCIATIONPROFESSIONNELLEDES INFORMATICIENS)Maison des Associations22, rue de la Saida75015 Parishttp://munci.org

PASC@LINE3, rue Léon Bonnat75016 Pariswww.assopascaline.fr

ACSEL (ASSOCIATION DE L’ÉCONOMIENUMÉRIQUE)15, rue Banque75002 Pariswww.associationeconomienumerique.fr

ADELI (ASSOCIATION POURLA MAÎTRISE DES SYSTÈMESD’INFORMATION)87, rue Bobillot75013 Pariswww.adeli.org

AFNET (ASSOCIATION FRANÇAISEDES UTILISATEURS DU NET)30, rue Miromesnil75008 Pariswww.afnet.fr

CLUB DÉCISION DSI (CLUB DÉDIÉAUX DÉCIDEURS INFORMATIQUES)16, Place Vendôme75001 Pariswww.clubdecisiondsi.com

CLUB URBA-EAc/ORESYS48, rue de Londres75008 Parishttp://www.urba-ea.org

CIGREF (CLUB INFORMATIQUE DESGRANDES ENTREPRISES FRANÇAISES)21, avenue de Messine75008 Pariswww.cigref.fr

CRIP (CLUB DES RESPONSABLESD’INFRASTRUCTUREET DE PRODUCTION)15, rue Vignon75008 Pariswww.crip-asso.fr

–ASSOCIATIONSPROFESSIONNELLES–

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NIVEAU BAC +5Les masters d’informatique forment des informati-ciens de niveau cadre.Parmi les différentes spécialisations en master :

– Master MIAGE (méthodes informatiques appli-quées à la gestion des entreprises), délivré par unevingtaine d’universités

MASTER SÉCURITÉ INFORMATIQUE

Telecom Paris TechMaster 2 sécurité des systèmes informatiques et desréseaux46, rue Barrault75634 Paris cedex 13enseignements. telecom-paristech. fr

De nombreux établissements publics et privés dispensent des formationssupérieures, initiales et continues, dans les métiers de l’immobilier.Les établissements et les diplômes cités sont donnés à titre indicatif.

FORMATION INITIALEDe nombreux établissements publics et privés dispensent des formationssupérieures initiales et continues dans le secteur de l’informatique.Les établissements de formation et les diplômes cités sont donnés à titre indicatif.

Les personnes intéressées peuvent se reporter à des guides plus completscomme ceux de :• ONISEP (www.onisep.fr)• Studyrama (www.studyrama.com)• CIDJ (www.cidj.com)• Studya (www.studya.com)• Chambres de commerce et d’industrie (portail du réseau des CCI : www.cci.fr)• IAE – Instituts d’administration des entreprises ou écoles universitaires de

management (portail du réseau des IAE : www.reseau-iae.org)

–ÉTABLISSEMENTSDE FORMATION–

NIVEAU BAC +2/3Les formations de niveau Bac +2/3 forment majori-tairement des techniciens en informatique aveccependant la possibilité après 2 ou 3 ans d’expé-rience professionnelle d’accéder à des emplois cadre.

– DUT informatique– DUT réseaux et télécoms– DUT génie électrique et informatique industrielle– DUT services et réseaux de communication– BTS informatique et réseaux pour l’industrie et les

services techniques, orienté vers le développement,l’exploitation, la maintenance et la commercialisa-tion des systèmes informatiques

– BTS informatique de gestion : développement d’ap-plications et administration de réseaux locaux d’en-treprise

Il existe de nombreuses licences et licences profes-sionnelles : informatique, conception des systèmesd’information et intégration, gestion des systèmesd’information et décision, système informatique etlogiciel…

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INSA LyonMaster informatique, spécialité intelligence artifi-cielle et aide à la décision20, avenue Albert-Einstein69621 Villeurbanne cedexwww.insa-lyon.fr

Institut Galilée – université Paris 13Master d’informatique, spécialité exploration infor-matique des données et décisionnel99, avenue Jean-Baptiste-Clément93430 Villetaneusewww-galilee.univ-paris13.fr

Cnam – Département informatiqueMaster STIC mention informatique spécialité sys-tèmes d’information et de décision2, rue Conté75003 Pariswww.deptinfo.cnam.fr

MASTER ARCHITECTURE ET SYSTÈME

Université d’ArtoisMaster informatique, spécialité systèmes intelligentset applications9, rue du TempleBP 1066562030 ARRAS CEDEXwww.univ-artois.fr

Université de Bretagne occidentaleMaster informatique, spécialité développement offs-hore des systèmes d’information3, rue des Archives – CS 9383729238 Brest cedex 3www.univ-brest.fr

Université d’Évry-Val-d’EssonneMaster informatique, spécialité architecture des sys-tèmes en réseauxBoulevard François-Mitterrand91025 Évry Cedexwww.univ-evry.fr

Université de StrasbourgMaster informatique - ingénierie des logiciels et desconnaissances4, rue Blaise-PascalCS 9003267081 Strasbourg cedexwww.unistra.fr

Université de Grenoble IMaster 2 sécurité, cryptologie et codage de l’informationInstitut Fourier100, rue des MathsBP 7438402 St-Martin-d’Hères cedexwww-fourier. ujf-grenoble. fr

Université de Rennes1Master 2 sécurité des systèmes d’information, crypto-graphie4, rue Kléber35000 Rennesformations. univ-rennes1.fr

Université de Bordeaux 1Master 2 cryptologie et sécurité informatique351, cours de la Libération33405 Talence cedexwww.u-bordeaux1.fr/

Université de technologie de Troyes(UTT)Master 2 sciences et technologies de l’information etde la communication, spécialité sécurité des systèmesd’information12, rue Marie-CurieBP 206010010 Troyes cedexwww. utt.fr

Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)Master 2 secrets cryptographie et sécurité informa-tique45, avenue des États-Unis78035 Versailles cedexwww.master-secrets.uvsq.fr

MASTER INFORMATIQUEDÉCISIONNELLE

EISTIMaster spécialisé en informatique décisionnelleAvenue du Parc95011 Cergy-Pontoise cedexwww.eisti.fr

Télécom BretagneMaster spécialisé « informatique appliquée à la déci-sion bancaire et actuarielle »Technopôle Brest-lroiseCS 8381829238 Brest cedex 3www.telecom-bretagne.eu

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ESCEN (École supérieure de commerceet d’économie numérique)101, quai des Chartrons33300 Bordeauxwww.escen.fr

ESSEC (École supérieure des scienceséconomiques et commerciales)Mastère spécialisé management des systèmes d’in-formation en réseauxavenue Bernard-Hirsch95021 Cergy-Pontoise cedexwww.essec.fr

Télécom École de managementDépartement systèmes d’informations9, rue Charles-Fourier91011 Évry cedexwww.telecom-em.eu

La plupart des écoles d’ingénieurs dites généralistesoffrent des spécialisations informatiques. Certainesd’entre elles sont plus spécifiquement orientées versl’informatique dès le début du cursus, telles que l’EN-SIMAG à Grenoble, l’EISTI (deux campus : à Cergy età Pau) ou l’EPITA à Villejuif.

ÉCOLES D’INGÉNIEURS GÉNÉRALISTES

ECE ParisMajeure systèmes d’information et réseaux53, rue de Grenelle75007 Pariswww.ece.fr

École centrale LyonSpécialisation Management et développement dessystèmes d’information – MDSI36, avenue Guy-de-Collongue69134 Écully cedexwww.ec-lyon.fr/

École des mines d’AlèsFormation génie des systèmes d’information6, avenue de Clavières30319 Alès cedexwww.mines-ales.fr

École des mines de NantesOption informatique et système d’information et deproductionLa Chantrerie4, rue Alfred-KastlerBP 2072244307 NANTES cedex 3www.mines-nantes.fr

MASTER RÉSEAUX,TÉLÉCOMMUNICATIONS

Université de la Méditerranée– Aix-Marseille IIMaster instrumentation, spécialité réseaux et télé-communicationsLuminy Case 901 - 163Avenue de Luminy13288 Marseille cedex 09http://isic.sciences.univmed.fr

Université de Franche-ComtéMaster science et technologie, spécialité réseau etinformatique mobile1, rue Claude-Goudimel25030 Besançon cedexwww.univ-fcomte.fr

Université de StrasbourgUFR de mathématique et d’informatiqueMaster informatique, spécialité réseaux informatiqueet systèmes embarqués7, rue René-Descartes67084 Strasbourg Cedexhttp://mathinfo.unistra.fr

Université Toulouse III – Paul-SabatierMaster informatique, spécialité système de télécom-munications et réseaux informatiques118, route de Narbonne31062 Toulouse cedex 9www.univ-tlse3.fr

ÉCOLES DE COMMERCEET DE MANAGEMENT

EM Lyon Business SchoolMastère spécialisé management de la technologie etde l’innovation23, avenue Guy-de-Collongue69134 Écully cedexwww.em-lyon.com

EMSI (École de management dessystèmes d’information)Mastère spécialisé systèmes d’information et mana-gement12, rue Pierre-SémardBP 12738003 Grenoble cedex 01www.grenoble-em.com

EM StrasbourgMajeure management des systèmes d’information61, avenue de la Forêt-Noire67085 Strasbourg cedexwww.em-strasbourg.eu

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Télécom SudParisÉcole d’ingénieurs orientée technologies de l’informa-tion et de la communication (TIC)9, rue Charles-Fourier91000 Évrywww.telecom-sudparis.eu

UTC – Université de technologiede CompiègneCursus ingénieur – génie informatiqueRue du Dr Schweitzer60200 Compiègnewww.utc.fr

ÉCOLES D’INGÉNIEURS SPÉCIALISÉES

3iL (Institut d’ingénierie informatiquede Limoges)43, rue Sainte-AnneBP 83487015 Limogeswww.3il.fr/

CNAM ESITI (École sciences industrielleet technologies de l’information)Diplôme de l’école d’ingénieurs du Cnam spécialitéinformatique55, rue de Turbigo75003 Parisportail-formation.cnam.fr

EFREI (École française d’électroniqueet d’informatique)32, avenue de la République94800 Villejuifwww.efrei.fr

ENSEEIHT (École nationale supérieured’électronique, d’électrotechnique,d’informatique, d’hydraulique et destélécommunications)2, rue Charles-CamichelBP 712231071 Toulouse Cedex 7www.enseeiht.fr

ENSIEE (École nationale supérieured’informatique pour l’industrieet l’entreprise)1, square de la Résistance91000 Eurywww.ensiee.fr

ENSEIRB – MATMECA – École nationalesupérieure d’électronique informatiquetélécommunications mathématiqueset mécanique de BordeauxCursus informatique, réseaux, communications numé-riques et traitement du signal et des images1, avenue du Dr Albert-SchweitzerBP 9933402 Talence cedexwww.enseirb-matmeca.fr

EPFFilière Conception et gestion des systèmes d’informa-tion3 bis, rue Lakanal92330 Sceauxwww.epf.fr

École polytechniqueDépartement informatiqueRoute de Saclay91128 Palaiseauwww.polytechnique.edu

École des pontsCursus ingénierie informatiqueCité Descartes6-8, avenue Blaise-Pascal77455 Marne-la-Valléewww.enpc.fr

ESIAE (école d’ingénieur Paris-Laval)74bis, avenue Maurice-Thorez94200 Ivry-sur-Seinewww.esiea.fr

ESME-SudriaMajeure ingénierie des systèmes de traitement del’information38, rue Molière94200 Ivry-sur-Seinewww.esme.fr

HEI (Hautes études d’ingénieurs)– campus LilleDomaine informatique et technologie de l’information13, rue de Toul59046 Lille Cedexwww. hei. fr

INSA (Réseau d’écoles publiquesd’ingénieurs)Cycle informatiquewww.insa-france.fr

Télécom Saint-ÉtienneCursus incluant l’informatique et le multimédia25, rue du Docteur Rémy-Annino42000 Saint-Étiennewww.telecom-st-etienne.fr

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION152

ITIN (École supérieure d’informatique,réseaux et télécoms)10, avenue de l’EntrepriseBP 78489Parc Saint Christophe – Pôle Galilée 195891 Cergy-Pontoisewww.groupe.itin.escia.fr

INSIA (Institut supérieurd’informatique appliquée)26-28, rue de Paradis75010 PARISwww.insia.org

Ionis School of Technologyand Management15, rue Maurice-Grandcoing94200 Ivry-sur-Seinewww.ionis-stm.com

ISEP (Institut supérieurd’électronique de Paris)28, rue Notre-Dame-des-Champs75006 Pariswww.isep.fr

SUPINFO (Instituteof Information Technology)23, rue du Château-Landon75010 PARISwww.supinfo.com

Supélec (École supérieurede l’électricité)Plateau de Moulon3, rue Juliot-Curie91191 Gif-sur-Yvettewww.supelec.fr

ENSIMAG (École nationale supérieured’informatique et de mathématiquesappliquées)681, rue de la passerelleDomaine universitaire BP 7238402 Saint Martin d’Heresensimag-grenoble-inp.fr

EPITA (École pour l’informatiqueet les techniques avancées)14-16, rue Voltaire94276 Le Kremlin-Bicêtre cedexwww.epita.fr

EPITEC (École de l’innovationet de l’expertise informatique)24, rue Pasteur94270 Le Kremlin-Bicêtre

www.epitech.euEPSI (École informatiqueet d’ingénierie informatique)70, rue Marius-ufan92300 Levallois-Perretwww.epsi.fr

ESIA (École supérieure d’informatique,d’électronique et d’automatique)9, rue Vésale75005 Pariswww.esiea.fr

ESIAL (École supérieured’informatique et applicationsde Lorraine)Campus des Aiguillettes BP 23954506 Vandoeuvre-lès-Nancy cedexwww.esial.uhp-nancy.fr

EXIA (École supérieureen informatique appliquée)19-21, rue du 8 mai 194594110 Arcueilwww.exia.cesi.fr

HETIC (Hautes études des technologiesde l’information et de la communication)27 bis, rue du Progrès93100 Montreuilv3.hetic.net

ISEN (Institut supérieur de l’électroniqueet du numérique)41, boulevard Vauban59046 Lillewww.isen.fr

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 153

compétences et en recrutement de la filière numé-rique, 21 août 2013

Opieec (Observatoire paritaire des métiers de l’informa-tique, de l’ingénierie, des études et du conseil, Compé-tences et formations open source en France, juin 2013

GUIDES ET FICHES MÉTIERS

Les métiers de l’informatique, Onisep – Coll. Parcours,2011.

Les métiers du web et du numérique (portail gouver-nemental)

Fiches métiers. Pass informatique

OPIIEC – Observatoire paritaire des métiers de l’infor-matique, de l’ingénierie, des études et du conseil,Référentiel métiers des activités de l’informatique,2010.

Les métiers des systèmes d‘Information dans lesgrandes entreprises, Nomenclature RH –2011, Cigref, 2011

REVUES SPECIALISÉES

Global Security Magwww.globalsecuritymag.frGroupe 0101 Business et TechnologiesL’Ordinateur individuel SVMMicro Hebdowww.01net.comLe Monde Informatiquewww.lemondeinformatique.frMagsecurswww.mag-securs.comProgrammez – Le magazine du développementwww.programmez.comRéseaux et télécomswww.reseaux-telecoms.netSolutions IT et logicielswww.solutions-logiciels.com

ARTICLES

« L’informatique par-delà le numérique », Le Monde,26 février 2014« Transformation numérique, la DSI contournée parles métiers ? », Le Monde Informatique, 7 janvier 2014« Nouveaux métiers, nouvelles tendances », Le Monde,5 décembre 2013« L’ingénieur sécurité, le gardien du système informa-tique », L’Usine nouvelle.com, 10 octobre 2013« Le décisionnel s’invite en production », Industrie ettechnologies, 1er avril 2013« Informaticiens : des salaires stables… Presque pourtous », Zdnet, 29 janvier 2013« Les 6 métiers informatiques les plus en vue », LeMonde Informatique, 4 janvier 2013

OUVRAGES

Philippe Taché, Conduire un projet informatique, coll.Les leviers du développement, Eyrolles, 2014Joseph Gabay, Maîtrise d’ouvrage des projets informa-tiques. Guide pour le chef de projet MOA, coll. InfoPro,Dunod, 2014.Thierry Chamfrault, Claude Durand, Les Servicesagiles et la gouvernance des SI.Bernard Foray, La Fonction RSSI. Guide des pratiqueset retours d’expérience, coll. InfoPro, Dunod, 2011Gouvernance et cycle de vie, coll. InfoPro, Dunod. 2011

ÉTUDES-RAPPORTS

Le marché de l’emploi cadre dans les activités infor-matiques : bilan 2013, prévisions 2014, Apec, coll.Études de l’emploi cadre, avril 2014

Marie-Pierre Hamel et David Marguerit, Analyse desbig data. Quels usages, quels défis ?, CGSP – Commis-sariat général à la stratégie et à la prospective –département Questions sociales, 12 novembre 2013.

Syntec Numérique, Katalyse, Merlane, Fafiec, minis-tère du Travail, de l’Emploi et de la Formation profes-sionnelle, Contrat d’études prospectives du secteurprofessionnel du numérique. Analyse des besoins en

–PUBLICATIONS–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION154

SITES PROPOSANTDES OFFRES D’EMPLOI

www.dynarel.frSite emploi pour les ingénieurs et cadres en informa-tique

www.jobntic.comSite spécialisé dans l’emploi High Tech

www.01net.frComprend une rubrique emploi

www.erecrut.comSite spécialisé dans l’emploi High Tech

www.journaldunet.comComprend une rubrique emploi

www.lesjeudis.comSite emploi pour les ingénieurs et cadres en informa-tique

www.abannonces.comSite spécialiste des domaines informatiques et télé-coms

www.jobsncv.comSite international spécialisé dans l’emploi informa-tique

www.centraljob.frComprend une rubrique emploi en informatique –Internet

SITES GÉNÉRALISTES

www.01net.comSite de 01 informatique et de plusieurs magazinesinformatique et multimédia

www.vnunet.comPortail spécialisé dans les nouvelles technologies

www.journaldunet.comSite d’actualité consacré au secteur de l’Internet

www.zdnet.comSite d’information pour les décideurs et utilisateursIT

www.adeiso.comAssociation des professionnels du multimédia

www.inist.frInstitut de l’information scientifique et technique

www.passinformatique.comSite passeport pour les métiers de l’informatique

www.telecom.gouv.frServices liés aux technologies et à la société de l’in-formation

Cette liste est une sélection de sites internet.

–SITES INTERNET–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 155

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–ANNEXES–Abréviations et sigles

Lexique

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION156

–ABRÉVIATIONS ET SIGLES–

NTIC : Nouvelles technologies de l’information etde la communicationOSS : Open Source SoftwarePaaS : Platform as a ServicePGI : Progiciel de gestion intégréePCA : Plan de continuité d’activitéPMEP : Plan de mise en productionPMO : Project Management OfficePRA : Plan de reprise d’activitéSAP : Systems Applications and Products for dataprocessingSaaS : Software as a ServiceSGBDR : Système des gestion des bases de donnéesrelationnellesSI : Système d’informationSLA : Service Level AgreementSSII : Société de service en ingénierie informatiqueTMA : Tierce maintenance applicativeVAE : Validation des acquis d’expérienceVoIP : Voix sur IP

AMOA : Assistance à maîtrise d’ouvrageBI : Business IntelligenceBYOD : Bring Your Own DeviceBU : Business UnitCobiT : Control Objectives for Information andRelated TechnologyCMMi : Capability Maturity Model IntegrationCRM : Customer Relationship ManagementDOSI : Directeur de l’organisation et des systèmesd’informationDSI : Direction des systèmes d’informationERP : Enterprise Resource PlanningETL : Extract Transform LoadingIaaS : Infrastructure as a ServiceIT : Information TechnologyITIL : Information Technology Infrastructure LibraryLMDS : Local Multipoint Distribution ServicesMCO : Maintien en conditions opérationnellesMOA : Maîtrise d’ouvrageMOE : Maîtrise d’œuvre

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 157

Big data (données massives)Expression désignant des ensembles de données tel-lement volumineux qu’ils en deviennent difficiles àexploiter avec des outils classiques de gestion debase de données.

BYOD (Bring Your Own Device)Pratique qui consiste à utiliser ses équipements per-sonnels (téléphone mobile, ordinateur portable,tablette électronique) dans un contexte profession-nel.

–C–CertificationReconnaissance d’un savoir-faire technique sur unproduit donné, de la marque d’un éditeur de logiciels(Microsoft, SAP, Apple…) ou d’un fabricant de maté-riel informatique (IBM, HP, Cisco…).

Cloud Computing (informatiqueen nuage)Fourniture de moyens informatiques sous forme deservices accessibles par Internet, prêts à l’usage,dimensionnés à la demande et facturés en fonctionde leur utilisation.

ClusterGrappe de serveurs (ou « ferme de calcul ») constituéede deux serveurs au minimum (appelés aussi nœuds)et partageant une baie de disques commune, pourassurer une continuité de service et/ou répartir lacharge de calcul et/ou la charge réseau.

CMMI (Capability MaturityModel Integration)Ensemble de bonnes pratiques, destiné à appréhen-der, évaluer et améliorer les activités des entreprisesd’ingénierie.

CobiT (Control Objectivesfor Information and Related Technology)Cadre de référence visant à assurer la maîtrise et lesuivi de la gouvernance du SI dans la durée.

Commerce électronique ou e-commerceEnsemble des échanges et des transactions qu’uneentreprise peut être amenée à faire au travers d’unmédia électronique ou d’un réseau.

CRM (Customer Relationship Management)Le CRM s’appuie sur une démarche et ensemble d’ap-plications informatiques permettant d’analyser lescomportements des consommateurs afin d’optimiserles relations entre l’entreprise et ses clients.

–A–Approche objetAnalyse des systèmes qui consiste à utiliser l’objetpour modéliser le monde réel utilisé dans la concep-tion et le développement d’applications.

Arbre de décisionOutil d’aide à la décision qui représente sous laforme graphique d’un arbre les différents résultatspossibles en fonction des décisions prises à chaqueétape.

Architecture de réseauEnsemble de liaisons permettant à différents ordina-teurs de s’interconnecter et de partager ainsi desdonnées et des services.

–B–Back-up (sauvegarde)Opération qui consiste à dupliquer et à mettre ensécurité les données contenues dans un systèmeinformatique.

BackboneRéseau informatique faisant partie des réseaux lon-gue distance de plus haut débit d’Internet.

Bases multidimensionnellesDonnées stockées de manière à pouvoir répondre àdes requêtes non prévues lors de la création de cettebase de données.

Bases de données No-SQLSystèmes de gestion de base de données (SGBD) quin’est plus fondée sur l’architecture classique des basesrelationnelles. L’unité logique n’y est plus la table, etles données ne sont en général pas manipulées avecSQL.

Base de données relationnellesBase de données ayant des relations dynamiquesentre les tables.

–LEXIQUE–

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION158

–F–Firewall (ou pare-feu)Serveur conçu pour protéger du piratage informa-tique un réseau connecté à Internet en filtrant lesentrées et en contrôlant les sorties selon une procé-dure automatique.

FrameworkComposant logiciels.

–G–Gouvernance du système d’information(Gouvernance SI)Démarche qui consiste à fixer au système d’informa-tion des objectifs liés à la stratégie de l’entreprise.Elle permet ainsi de définir la manière dont le sys-tème d’information contribue à la création de valeurpar l’entreprise et précise le rôle des différents acteursen tenant compte de leurs enjeux de pouvoir.

Green IT (Green Information Technology)L’informatique écoresponsable est une approchevisant à intégrer systématiquement les critères dedéveloppement durable dans les décisions liées auxtechnologies de l’information et de la communication.

–I–InfogéranceLe fait de confier tout ou partie de son informatiqueà un prestataire extérieur (SSII, constructeur…) qui,dans le cadre d’un contrat forfaitaire de plusieursannées, en prend la responsabilité opérationnelle etla fait évoluer. Le contrat peut ou non s’accompagnerd’un transfert de salariés. L’infogérance est aussiappelée outsourcing ou facilities management.

Intégration (d’un système)Il s’agit de l’assemblage progressif des éléments d’unsystème, logiciels, matériels… en vue de constituer unsystème global.

ISO (Organisation internationalede normalisation)Organisme mondial ayant pour but de définir desnormes dans différents domaines. En matière infor-matique, l’ISO a produit des centaines de normes etstandards liés aux échanges d’informations et dedonnées, à la sécurité informatique, à l’archivage desdonnées, aux exigences logicielles, etc.

InterfaceJonction entre deux matériels ou logiciels leur per-mettant d’échanger des informations par l’adoptionde règles communes, physiques ou logiques.

–D–DatacenterSite physique (interne et/ou externe à l’entreprise,exploité ou non avec le soutien de prestataires) surlequel se trouvent regroupés des équipements dusystème d’information de l’entreprise.

Datamart (ou magasin de données)Sous-ensemble (souvent spécialisé) d’un DataWare-house.

Datamining (ou extraction de données) :Ensemble des techniques permettant d’aller puiser etanalyser des informations pertinentes dans degrandes quantités d’informations stockées dans desmégabases ou des entrepôts de données (dataware-house) informatiques.

Datawarehouse ou entrepôt de donnéesBase de données utilisée pour collecter, ordonner etstocker des informations provenant de bases de don-nées opérationnelles et fournir ainsi un socle à l’aideà la décision.

Décommissionnement d’applicationsSuppression d’application désuète ou inutile.

DématérialisationLa dématérialisation des données consiste à stockeret à faire circuler des informations sans support maté-riel autre que des équipements informatiques.

Disaster Recovery ou plan de reprised’activitéProcessus qui permet d’assurer, en cas de crise majeureou importante d’un centre informatique, la reconstruc-tion de son infrastructure et la remise en route desapplications supportant l’activité d’une organisation.

–E–ERP (Enterprise Resource Planning)Les ERP, aussi appelés progiciels de gestion intégrés(PGI), sont des applications dont le but est de coor-donner l’ensemble des activités d’une entreprise (pro-duction, approvisionnement, marketing, force devente, gestion des ressources humaines, etc.) autourd’un même système d’information.

ETL (Extract Transform Loading)Technologie informatique permettant d’effectuer dessynchronisations massives d’information d’une basede données vers une autre.

Externalisation ou OutsourcingLe fait de confier la gestion de tout ou partie de sonsystème d’information à un sous-traitant.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION 159

–N–NearshoreOpération de sous-traitance dans un pays proche,généralement en Europe du Sud et de l’Est, et enAfrique du Nord.

NormeTechnologie ou procédé formalisé par un organismehabilité et indépendant. Une norme désigne unensemble de spécifications décrivant un objet, unêtre ou une manière d’opérer. Il en résulte un principeservant de règle et de référence technique.

–O–OffshoreOpération de sous-traitance de tout ou partie d’unprojet ou service informatique par un prestataire d’unpays étranger.

OLAPApplication informatique orientée vers l’analyse sur-le-champ d’informations selon plusieurs axes, dans lebut d’obtenir des rapports de synthèse courammentutilisés en informatique décisionnelle, dans le butd’aider la direction à avoir une vue transversale del’activité d’une entreprise.

Open source (logiciel libre)Ensemble des applications fournies avec leurs codessources. Ces logiciels peuvent donc être adaptés enfonction de ses besoins propres.

–P–PatchMise à jour d’un programme, corrigeant ses éventuelsbugs.

ProgicielContraction des mots « produit » et « logiciel ». Logi-ciel applicatif, standardisé et générique, conçu pourêtre fourni à plusieurs utilisateurs, en vue d’unemême application ou d’une même fonction. Ce termes’oppose aux « logiciels sur mesure » prévus pourrépondre à des besoins spécifiques.

–R–ReportingCompte-rendu des activités de l’entreprise au moyende tableaux et graphique statistiques sur l’activité del’entreprise. Il est ensuite diffusé en interne aux déci-deurs.

InternalisationPrise en charge par la direction informatique des par-ties du système d’information qu’elle renonce à sous-traiter, pour des raisons économiques ou stratégiques.

ITIL (Information TechnologyInfrastructure Library)Ensemble d’ouvrages recensant les bonnes pratiquesdu management du système d’information.

–L–LANRéseau local de petite taille reliant entre eux desordinateurs d’une organisation commune.

Lean ITMéthode d’optimisation des processus du systèmed’information, visant la réduction des coûts et desdélais de production

–M–Machine Learning (ou apprentissageautomatique)Développement, analyse et implémentation deméthodes automatisables qui permettent à unemachine (au sens large) d’évoluer grâce à un proces-sus d’apprentissage, et ainsi de remplir des tâchesqu’il est difficile ou impossible de remplir par desalgorithmes classiques.

MegaOutil de modélisation des processus, des organisa-tions à partir de 3 cartes principales : les acteurs, lesactivités et les processus.

MeriseMéthode d’analyse et de conception structurelle dusystème d’information.

Méthode agileMéthode de développement informatique permet-tant de concevoir des logiciels en impliquant au maxi-mum l’utilisateur.

MigrationTransfert d’un système informatique, de ses donnéeset applications sur un système hétérogène.

MOA (Maîtrise d’ouvrage)Le client (personne physique ou morale) auquel lemaître d’œuvre doit fournir son service.

MOE (Maîtrise d’œuvre)La personne physique ou morale qui doit fournir unservice à son client, alors appelé maître d’ouvrage.

APEC – RÉFÉRENTIEL DES MÉTIERS CADRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION160

–V–VirtualisationProcédé consistant à faire fonctionner un ou plu-sieurs systèmes d’exploitation ou applications sur unou plusieurs ordinateurs ou serveurs au lieu de n’eninstaller qu’un seul dédié par machine.

VoIPProcédé qui permet de téléphoner par le biais d’Inter-net.

–X–XaaSFourniture par une société tierce de ressources infor-matiques auxquelles on accède par les protocolesstandards d’échange réseau.– IaaS : fourniture d’infrastructures d’exécution à des-

tination des équipes infrastructures de la DSI– PaaS : fourniture de plateformes logicielles, à des-

tination des MOE– SaaS : fourniture de services logiciels, à destination

des utilisateurs finaux

–W–WANRéseau informatique couvrant une grande zone géo-graphique, typiquement à l’échelle d’un pays, d’uncontinent, voire de la planète entière.

Web 2.0Nouvelle génération d’applications web qui offredes outils pour partager de l’information sur le netd’une façon à la fois communautaire et personnali-sée.

Web sémantiqueNouvelle phase de développement du Web permet-tant d’améliorer l’exploitation des informations. Ellepermet d’obtenir, dans la masses de données nonstructurées circulant sur Internet, une informationorganisée et normalisée.

Web socialIdée selon laquelle Internet devient un espace socialdans lequel les utilisateurs interagissent, créant ainsidu contenu (wikis, blogs, réseaux sociaux).

Réseau socialCommunauté d’individus ou d’organisations en rela-tion directe ou indirecte, rassemblée sur le Web enfonction de centres d’intérêts.

–S–SLA (Service Level Agreement)Document qui définit la qualité de service requiseentre un prestataire et un client.

SourcingApproche par laquelle la direction informatique sedote de ressources et de compétences, internes et/ou externes, nécessaires à la mise en œuvre de lastratégie de l’entreprise.

Système d’exploitation(Operating system)Ensemble de programmes fournis par les construc-teurs de machines et qui en permettent l’exploitation.

Système d’informationEnsemble des moyens (organisation, acteurs, procé-dures, systèmes informatiques) nécessaires au traite-ment et à l’exploitation des informations d’uneentreprise.

–T–Test de chargeTest au cours duquel on va simuler un nombre d’uti-lisateurs virtuels prédéfinis, afin de valider l’applica-tion pour une charge attendue d’utilisateurs etmettre en évidence les points sensibles et critiquesde l’architecture technique. Il permet notamment demesurer le dimensionnement des serveurs ainsi quecelui de la bande passante nécessaire sur le réseau.

Test unitaireProcédé permettant de s’assurer du fonctionnementcorrect d’une partie déterminée d’un logiciel ou d’uneportion d’un programme.

TuningFait de paramétrer une application.

–U–UMLLangage de modélisation graphique à base de picto-grammes utilisé dans le cadre de la « conceptionorientée objet ».

–LES MÉTIERSDES SYSTÈMES

D’INFORMATION–

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www.apec.fr

ISBN 978-2-7336-0706-0ISSN 1771-9275

DANS LA MÊME COLLECTION

Dernière publication : Les métiers de l’immobilier (2013)

– Les métiers des ressources humaines (2013)– Les métiers en émergence, hors-série (2013)– Les métiers de la banque (2012)– Les métiers de l’Internet (2012)– Les métiers de la finance et de la comptabilité (2012)– Les métiers de l’environnement (2012)– Les métiers du domaine du fundraising (de la collecte de fonds) (2011)– Les métiers du secteur du commerce de détail et de la distribution (2011)– Les métiers du secteur de la construction– Les métiers du secteur de l’énergie– Les métiers de la fonction production industrielle– Les métiers de la fonction communication– Les métiers de la fonction études, recherche et développement– Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social– Les métiers de la fonction informatique– Les métiers de la fonction achats– Les métiers du secteur de l’assurance– Les métiers du secteur des télécoms– Les métiers du secteur de l’agroalimentaire– Les métiers de la fonction logistique et du transport– Les métiers des fonctions commerciale et marketing

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ONT PARTICIPÉ À SON ÉLABORATIONCette étude a été réalisée par le département Études

et recherche de l’Apec.

Sylvie Delattre, pilotage de l’étudeViviane Deschamps, Élodie Couratier, analyseet rédactionMaïmouna Fossorier, direction de l’étudeSophie Alexandre, recherche documentairePierre Lamblin, direction du département

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