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Confidentiel Région Pays de la Loire Évaluation Environnementale Stratégique (EES) du Programme de développement rural régional FEADER 2014-2020 Rapport intermédiaire 10 juin 2014

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Confidentiel

Région Pays de la Loire

Évaluation Environnementale Stratégique (EES)du Programme de développement rural régionalFEADER 2014-2020

Rapport intermédiaire

10 juin 2014

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Région Pays de la Loire – EES du Programme de développement rural FEADER 2014-2020

Rapport intermédiaire

Sommaire

Abréviations 4

0 Introduction 60.1 Contexte juridique 7

0.2 Définition 7

0.3 Objectifs 7

0.4 Contenu 7

0.5 Modalités d’élaboration 8

1 Description de l’état initial de l’environnement sur le territoire concerné 91.1 Particularités du territoire régional et de son tissu économique et industriel 9

1.2 Principaux enjeux environnementaux du territoire 12

1.3 Evolution probable si le Programme n’est pas mis en œuvre 28

2 Présentation générale du Programme de développement rural 302.1 Objectifs du Programme 30

2.2 Contenu du Programme 30

2.3 Articulation avec d’autres plans ou Programmes pouvant aussi être soumis àévaluation 35

3 Solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l’objet duProgramme et motifs pour lesquels ces solutions n’ont pas été retenues 49

4 Exposé des motifs pour lesquels le Programme a été retenu au regard desobjectifs de protection de l’environnement 51

4.1 Des enjeux environnementaux régionaux mis en évidence et partagé par le biaisdu Diagnostic Territorial Stratégique 51

4.2 Mobilisation régionale sur les enjeux climat air énergie 51

5 Exposé des effets notables de la mise en œuvre du Programme surl’environnement 53

5.1 Note explicative sur le caractère encore incertain d’un certain nombre d’effetsévalués 53

5.2 Effets notables de la mise en œuvre du Programme, par thématique 54

5.3 Effets notables probables sur l’environnement par échelle temporelle 57

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Région Pays de la Loire – EES du Programme de développement rural FEADER 2014-2020

Rapport intermédiaire

5.4 Evaluation des incidences Natura 2000 (mentionnée à l’article L. 414-4 du Codede l’Environnement) 63

6 Présentation des mesures d’évitement, de réduction et de compensationdes effets notables sur l’environnement 68

6.1 Recommandations générales 68

6.2 Présentation des mesures pour réduire, éviter ou compenser les effets 69

7 Élaboration d’un dispositif de suivi 917.1 Valeurs cibles pour 2020 proposées dans la version actuelle du Programme 91

7.2 Proposition d’indicateurs d’incidence permettant le suivi des points identifiés 92

8 Présentation des méthodes utilisées pour établir le rapportenvironnemental 93

9 Résumé non technique du rapport 95

Table des figures

Sommaire des figuresFigure 1– Carte de la densité de population en région Pays de la Loire 10Figure 2– Carte des orientations agricoles dominantes des communes de la région Pays de la Loire 12Figure 3– Carte des risques d’étiage en Pays de la Loire 18Figure 4– Carte d’occupation du sol en Pays de la Loire 22Figure 5– Carte des zones sensibles en Pays de la Loire 26Figure 6 : Cartographie des zones Natura 2000 en région Pays de la Loire 64

Sommaire des tableaux

Tableau 1 - Répartition prévisionnelle des fonds FEADER par opérations ............................................................. 31Tableau 2 - Regroupements d’opérations effectués dans le cadre de l’évaluation environnementale : ..................... 34Tableau 3 - Analyse de la pertinence du Programme au regard des plans et schémas définissant la stratégieenvironnementale régionale .......................................................................................................................... 36Tableau 4 – Solutions de substitution et justification des choix opérés ................................................................. 49Tableau 5 – Etude des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre du Programme (plutôtpositifs, négligeables ou inexistants, potentiellement négatifs, incertains) ........................................................... 55Tableau 6 – Etude du caractère direct ou indirect des effets notables probables sur l'environnement avec la mise enœuvre du Programme ................................................................................................................................... 58Tableau 7 - Etude de la réversibilité des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre duProgramme (temporaires ou permanents) ....................................................................................................... 60Tableau 8 - Etude de l’horizon des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre duProgramme (court, moyen et long termes) ...................................................................................................... 62Tableau 9: Synthèse de l'analyse des incidences Natura 2000 par mesure du PDR ............................................... 67Tableau 10 – Indicateurs de réalisation du PDR ................................................................................................ 91

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Rapport intermédiaire

AbréviationsADEME.............. Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie

BTP .................. Bâtiments et Travaux Publics

CCAP…………………Charte Circuits Alimentaires de proximité et de qualité

CDNPS .............. Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites

COV .................. Composants Organiques Volatils

CPER ................ Contrat de Projet Etat-Région

CPIER ............... Contrat de Projets Interrégional

DOCOB ............. Document d’Objectifs

DREAL .............. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

DTA .................. Directive Territoriale d’Aménagement

DTS .................. Diagnostic Territorial Stratégique

EES .................. Evaluation Environnementale Stratégique

EMR.................. Energies Marines Renouvelables

EnR .................. Energies Renouvelables

FEADER ............ Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural

FEDER .............. Fonds Européen de Développement Régional

FSD .................. Formulaire Standard des Données

FSE .................. Fonds Social Européen

GES .................. Gaz à Effet de Serre

GIEC ................. Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat

HVN ................. Haute Valeur Naturelle

IAA ................... Industries Agro-Alimentaires

INERIS .............. Institut national de l’environnement industriel et des risques

INPN ................. Inventaire National du Patrimoine Naturel

INSEE ............... Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

MAE…………………Mesures Agro-Ecologiques

NOx .................. Oxydes d’Azote

NTIC ................. Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

OS .................... Orientation Stratégique

OT .................... Objectif Thématique

PDR .................. Programme de Développement Rural

PEB .................. Plan d’Exposition au Bruit

PGS .................. Plan de Gêne Sonore

PIB ................... Produit Intérieur Brut

PME .................. Petites et Moyennes Entreprises

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Rapport intermédiaire

PNR .................. Parc Naturel Régional

PO .................... Programme Opérationnel

POP .................. Programme Opérationnel Plurirégional

PPBE ................ Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement

PPRDF .............. Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier

PPPRI ............... Plan de Prévention des Pollutions et des Risques Industriels

PPRI ................. Plan de Prévention des Risques Inondations

PPRT ................ Plan de Prévention des Risques Technologiques

PRAD ................ Plan Régional Agriculture Durable

PREDD .............. Plan Régional d'Elimination des Déchets Dangereux

PRQA ................ Plan Régional pour la Qualité de l’Air

PRSE ................ Plan Régional Santé Environnement

R&D .................. Recherche et Développement

SAGE ................ Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SAU .................. Surface Agricole Utile

SCAP ................ Stratégie de Création d’Aires Protégées

SDAGE .............. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SETI.................. Search for ExtraTerrestrial Intelligence

SGAR ................ Secrétariat Régional pour les Affaires Régionales

SIC ................... Site d'Intérêt Communautaire

SOx .................. Oxydes de Soufre

SRADDT ............ Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire

SRCAE .............. Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie

SRCE ................ Schéma Régional de Cohérence Ecologique

SRE .................. Schéma Régional Eolien

SREED .............. Schéma Régional de l’Economie et de l’Emploi Durables

TIC ................... Technologies de l’Information et de la Communication

UE .................... Union européenne

UNESCO ............ Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

ZNIEFF .............. Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

ZPS .................. Zone de Protection Spéciale

ZRR .................. Zone de revitalisation rurale

ZSC .................. Zone Spéciale de Conservation

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Région Pays de la Loire – EES du Programme de développement rural FEADER 2014-2020

Rapport intermédiaire

0 Introduction

Le présent document constitue une version intermédiaire du rapport environnemental relatif au Programme dedéveloppement rural (PDR) FEADER de la région Pays de la Loire pour la période 2014-2020 dans sa version datée du30 avril 2014 (ci-après le « Programme »). Il a été rédigé dans le cadre de la procédure d’EvaluationEnvironnementale Stratégique (EES) réalisée par le cabinet Ernst & Young à la demande de la Région Pays de la Loire.Il a été préparé conformément aux dispositions de l’article R. 122-20 du Code de l’environnement.

Ce rapport formalise les travaux réalisés à date dans le cadre de la démarche d’évaluation environnementalestratégique et délivre les principaux éléments d’analyse du Programme. Ces analyses sont communiquées auxrédacteurs du Programme en vue d’assurer le caractère itératif de la démarche évaluative suivie et de permettre uneprise en compte optimale des sujets environnementaux dans la version finale du Programme qui interviendraultérieurement.

La présente version intermédiaire du rapport environnemental fera partie du dossier comprenant le projet deProgramme, soumis à l’avis de l’autorité environnementale c'est-à-dire à Monsieur le Préfet de Région représenté parla DREAL.

L’article R. 122-21, I du Code de l’environnement prévoit en effet que la personne publique responsable del’élaboration ou de l’adoption du plan transmet pour avis à l’autorité environnementale le dossier comprenant le projetde plan, le rapport environnemental ainsi que les pièces et avis exigés par les législations et réglementationsapplicables et qui ont été rendus à la date de la saisine.

Le présent rapport environnemental comporte 9 chapitres, fondés sur les 9 rubriques de l’article R. 122-20 du Codede l’environnement :

► le chapitre 1er comporte une description de l’état initial de l’environnement régional ;

► le chapitre 2 contient une présentation générale du Programme résumant ses objectifs, son contenu et sonarticulation avec les autres plans, schémas et programmes ou documents de planification faisant eux-mêmesl’objet d’une évaluation environnementale stratégique;

► le chapitre 3 propose des solutions de substitution envisageables permettant de répondre à l’objet duProgramme au regard des enjeux environnementaux identifiés sur le territoire ;

► le chapitre 4 détaille les motifs pour lesquels le Programme a été retenu au regard des objectifs deprotection de l’environnement ;

► le chapitre 5 constitue une évaluation des effets notables probables de la mise en œuvre du Programme surl’environnement ;

► le chapitre 6 présente les mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets notablesprobables de la mise en œuvre du Programme sur l’environnement ;

► le chapitre 7 présente un dispositif de suivi en lien avec les effets favorables attendus et les points devigilance identifiés ;

► le chapitre 8 rappelle la méthodologie mise en œuvre pour réaliser ce travail d’évaluation ;

► le chapitre 9 détaille un résumé non-technique du présent rapport.

Ce rapport a été établi sur la base de travaux portant sur une version provisoire du Programme datée du 30 avril2013). Il présente ainsi un niveau de détail proportionnel au niveau d’information contenu dans cette versionintermédiaire.

Il ne présente aucun élément relatif à la consultation du public, ces travaux étant en cours ou non-initiés à ce jour.

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Région Pays de la Loire – EES du Programme de développement rural FEADER 2014-2020

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0.1 Contexte juridique

L’évaluation environnementale des plans et programmes dite « Évaluation Environnementale Stratégique » (EES) estrégie par la directive européenne n° 2001/42/CE du 27 juin 20111 et le Code de l’environnement2 français.

0.2 Définition

L’évaluation environnementale stratégique se définit comme une démarche visant à identifier et évaluer les effetsplutôt positifs ou potentiellement négatifs, directs ou indirects, temporaires ou permanents, à horizons court, moyenou long termes sur l'environnement d’un plan ou d’un programme, en vue d'éclairer les acteurs publics et privés,comme les tiers concernés, sur l'impact de ce plan ou de ce programme à l'intérieur d’un processus décisionnel.

L'objet de l'évaluation environnementale stratégique est d’assurer un niveau élevé de protection de l’environnement,et de contribuer à l’intégration des considérations environnementales dans l’élaboration et l’adoption des plans et desprogrammes, en vue de promouvoir un développement durable.

0.3 Objectifs

Cette démarche poursuit un triple objectif :

► aider à l’élaboration d’un Programme en prenant en compte l'ensemble des champs de l’environnement et enidentifiant ses effets sur l’environnement ;

► contribuer à la bonne information du public et faciliter sa participation au processus décisionnel del'élaboration du Programme. Il s'agit, à ce titre, d'assurer la transparence sur les difficultés rencontrées,notamment les déficits de connaissances, afin d'exposer les limites du Programme et de permettre unemeilleure information du public sur les choix engagés et les options retenues ;

► éclairer l'autorité contractante sur les décisions à prendre.

0.4 Contenu

L’évaluation environnementale stratégique requiert l'identification et l'évaluation des effets notables probables de lamise en œuvre du Programme sur l'environnement, dès sa phase de préparation et avant son adoption.

Toutes les composantes de l’environnement sont à prendre en considération : santé humaine, population, diversitébiologique, sols, air, bruit, climat, etc.

Un des aspects majeurs de l'évaluation environnementale stratégique est l'appréciation des effets croisés ou qui secumulent, sous la double influence du Programme évalué et des autres plans ou programmes connus couvrant lemême territoire.

Le public est informé et participe à l'élaboration et à l’évaluation du projet de Programme. L’évaluation conduit,lorsque des effets notables probables sur l’environnement sont identifiés, à modifier les options retenues pour éviterdes incidences négatives sur l’environnement, ou à maintenir ses options mais en prenant des mesures permettant deréduire de telles incidences et, en dernier ressort, de les compenser.

Un suivi du Programme et de ses mesures est effectué.

Conformément à l’article 48 du projet de règlement général, « l’évaluation ex-ante intègre les exigences en matièred’évaluation environnementale stratégique ». Il est donc prévu de conduire l’évaluation ex-ante et l’évaluationenvironnementale stratégique dans une même démarche.

1 Directive n° 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001 relative à l'évaluation des incidences de certainsplans et programmes sur l'environnement (JOCE n° L 197, 21 juillet 2001).2 Articles L. 122-4 et s. et R. 122-17 et s. du Code de l’environnement.

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0.5 Modalités d’élaboration

L’évaluation environnementale stratégique est réalisée sous la responsabilité de l’Autorité de gestion en charge duProgramme de développement rural FEADER de la région Pays de la Loire. Elle doit s'entendre essentiellement commeune approche préventive, non normative en elle-même, consistant en un outil d'analyse qui va permettre auxdifférents acteurs d'obtenir une information scientifique et critique du point de vue de l’environnement sur le PDR dela Région Pays de la Loire 2014-2020, avant toute prise de décision et ce, afin de mieux en apprécier lesconséquences sur l'environnement.

Elle doit permettre d'assurer la meilleure protection possible de l'environnement par la limitation, voire la suppressiondes effets notables probables, directs ou indirects, susceptibles d'être générés par la mise en œuvre du Programmeconsidéré.

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1 Description de l’état initial de l’environnement sur le territoire concerné

L’état initial de l’environnement a été rédigé sur la base des informations mises à la disposition de l’évaluateur. Lesprincipales sources bibliographiques utilisées ont été des éléments de contexte tirés du Programme deDéveloppement Rural, des axes du Diagnostic Territorial Stratégique (DTS) post 2013 de la région Pays de la Loireréalisé en octobre 2012, accompagnées du rapport d’évaluation environnementale du SRCAE émis le 3 juillet 2013, etcomplétées par des données chiffrées issues du profil environnemental régional tel que mis à disposition du public surle site internet suivant :

http://www.profil-environnemental.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/accueil

Toute source différente du DTS est mentionnée en bas de page, ainsi que les sources utilisées dans le DTS lui-même.

Cet état initial présente de manière synthétique et non exhaustive des éléments génériques de description duterritoire régional et de son tissu économique agricole et forestier, résume pour chaque thématique environnementaleles principales caractéristiques et dynamiques du territoire, identifie les caractéristiques des zones les plus sensibleset met en lumière les perspectives d’évolution attendues en cas de non mise en œuvre du Programme.

► Légende : dynamique et perspectives

État actuel Scénario sans mise en œuvre du Programme

J situation favorable ì tendance à l’amélioration

K situation nécessitant attention ou vigilance è situation stable

L état défavorable voire alarmant î dégradation de la situation

1.1 Particularités du territoire régional et de son tissu économique et industriel

1.1.1 Une croissance démographique durable et des disparités territoriales marquées

Les Pays de la Loire sont une région attractive, qui accueille 36 000 habitants3 supplémentaires chaque annéedepuis 10 ans, pour moitié par les migrations et pour moitié par les naissances. La région est la cinquième pluspeuplée de France avec plus de trois millions et demi d’habitants. Selon les prévisions de l’INSEE, 900 000 nouveauxhabitants sont attendus à horizon 2040, ce qui devrait accentuer l’urbanisation de la région.

La densité de population, de 110 habitants/km² est légèrement inférieure à celle de la Bretagne (117) maissupérieure à celles des autres régions voisines (respectivement 84, 68 et 65 pour Basse-Normandie, Poitou-Charentes et pour la région Centre). Ce chiffre masque cependant de fortes disparités, puisque la moitié de lapopulation est concentrée sur 8 % du territoire. En effet, les Pays de la Loire comportent une façade littorale enpleine croissance, un axe urbain fort (Saint-Nazaire, Nantes, Angers, Le Mans), une constellation de villes moyennes(Laval, Cholet, La Roche-sur-Yon, Saumur, etc.) et des zones rurales très peuplées (30 % des habitants).

Cette région est marquée par le phénomène de périurbanisation : on y compte 68 aires urbaines, occupant 52 % duterritoire régional, alors que la moyenne française est établie à 43 %.

Par ailleurs, il est important de mettre en avant la présence de 16 cantons classés en zone de revitalisation rurale(ZRR), représentant 10,8 % des communes et 2,7 % de la population, zones connaissant un fort déclin démographiqueet une faible dynamique de l’emploi avec une proportion importante d’emplois agricoles.

3 Atlas des Pays de la Loire, entre attractivité et solidarité, 2013

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Figure 1– Carte de la densité de population en région Pays de la Loire

1.1.2 Un tissu économique local équilibré et diversifié

Avec un PIB se hissant au 5ème rang des régions françaises et un taux de chômage parmi les plus bas (8 % fin 2011),les Pays de la Loire sont une région attractive sur le plan économique. L’aéronautique, le nautisme et laconstruction navale, ainsi que l’agroalimentaire sont les secteurs d’activités les plus présents.

Bien que fragilisé par la concurrence internationale et la dégradation de l’économie européenne au cours desdernières années, l’emploi industriel a globalement mieux résisté sur le territoire ligérien que dans le reste de laFrance (18,1 % de l’emploi total en 2008 contre 13,9 % pour la moyenne nationale4). En 20 ans, 26 000 emploissalariés dans l’industrie ont disparu dans la région, soit 9,4 % des effectifs, chiffre largement inférieur à la baisseobservée pour l’ensemble du pays (hors Île-de-France), de l’ordre de 23,9 %.

Le solde commercial est globalement excédentaire pour trois secteurs de l’économie ligérienne, qui sont les atoutsde la région dans le commerce international :

► Les produits agricoles (44 % du solde excédentaire) et agroalimentaires (56 % du solde excédentaire) :céréales, viande et charcuterie, produits laitiers et boissons.

► Le matériel de transport, qui enregistre un excédent en construction navale et en aéronautique, et un déficitdans l’industrie automobile ;

► Les équipements mécaniques, qui enregistrent un excédent en machines industrielles et agricoles, ainsiqu’en produits informatiques.

Les exportations sont principalement orientées vers l’Union européenne (69 %) puis vers les États-Unis et la Chine.

4 Insee

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L’économie régionale se tourne de plus en plus vers le tertiaire et rattrape progressivement son retard dans lesservices (70,1 % de l’emploi total en 2009 contre 76,8 % en France métropolitaine), avec récemment une forteexpansion des services aux entreprises et des activités financières et immobilières.

Enfin, la région se place au 6ème rang des régions touristiques de France au regard du nombre de nuitéesenregistrées.

1.1.3 Les secteurs économiques agricole et forestier en Pays de la Loire

La région des Pays de la Loire occupe une place significative dans le paysage agricole français, avec 34 360exploitations agricoles en 2010 et plus de 58 000 emplois5 dans l’agriculture. La production agricole atteignait 6,4milliards d’euros en 2010 soit près de 10 % de la production agricole française, et l’emploi agricole concerne 4 % de lapopulation active occupée, soit un point de plus que la moyenne métropolitaine6.L’agriculture régionale occupe une place prépondérante sur le territoire : la Surface Agricole Utilisée (SAU) occupe68,2 % du territoire, contre 53,1 % au niveau national. Si la superficie moyenne des exploitations agricoles tend àaugmenter (gain de 20 hectares en 10 ans), elle s’accompagne par une baisse de leur nombre, tendance plus marquéeen région (- 36 %) qu’en France (-26 %). L’emploi agricole concerne 4% de la population active occupée, soit un pointde plus que la moyenne française métropolitaine. La région des Pays de la Loire est la seconde région agricole deFrance.La région bénéficie de conditions naturelles qui favorisent des productions agricoles diversifiées, soutenant ledéveloppement des Industries Agro-Alimentaires (IAA). La prépondérance de l’élevage explique que les deux tiers dela surface agricole régionale soient consacrés à l’alimentation des animaux, en particulier les bovins (lait et viande),mais l’horticulture, la viticulture, et l’arboriculture y sont également très présentes.La présence de filières de production et de leaders de la transformation, de tailles régionales, nationales etinternationales, participe au rayonnement de la région dans le secteur agroalimentaire. Deuxième régionagroalimentaire française, les Pays de la Loire compte plus de 49 000 salariés, travaillant dans plus de 600entreprises, dont 314 entreprises de plus de 20 salariés. En 2011, les IAA ligériennes ont réalisé 13 milliards d’eurosde chiffre d’affaires, dont 10 % à l’exportation, soit 8,8 % du secteur en France et 4,3 % de ses exportations7. Lesecteur agro-industriel est le premier employeur de la région.

5 PDR FEADER Pays de la Loire – V16 PDR FEADER Pays de la Loire – V17 PDR FEADER Pays de la Loire – V1

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Figure 2– Carte des orientations agricoles dominantes des communes de la région Pays de la Loire

Autre pan de l’activité économique des territoires ruraux de la région, la filière bois en Pays de la Loire rassemble plusde 6 000 établissements régionaux qui emploient 32 000 salariés (auxquels s’ajoutent 5 000 emplois non-salariés),pour un chiffre d'affaires total de 3,6 milliards d'euros. La région est leader dans les activités de la deuxièmetransformation du bois. Concernant les activités charpente et menuiserie dans la construction, elle représente plus de9 % de la filière nationale. Cette spécialisation régionale est aussi la conséquence du dynamisme démographique et dufort développement de la maison individuelle, autre particularité locale marquée. La filière bois est extrêmementhétérogène, allant de la grande industrie capitalistique à la structure artisanale voire familiale, de taille réduite. Lafilière bois présente une localisation plutôt rurale et participe ainsi à la structuration de l’espace économique régionalen bénéficiant aux zones d’emploi les plus rurales ou périphériques.

1.2 Principaux enjeux environnementaux du territoire

Les principaux enjeux environnementaux de la région s’articulent autour de la gestion des ressources naturelles, del’atténuation et de l’adaptation au changement climatique, de l’organisation de l’espace agricole et forestier, de lapréservation des milieux naturels, de la qualité des ressources en eau, et de la protection des biens et des personnespar la gestion du risque.

1.2.1 Paysages et patrimoine culturel et archéologique

► Un territoire façonné en trois grands ensembles physiques

K î

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Le contexte physique de la région Pays de la Loire et ses ressources naturelles lui confèrent une forte attractivitémais l’exposent aussi à des pressions environnementales plus fortes que d’autres régions. Cette région océanique, à lacroisée de trois grands ensembles géologiques, est composée de paysages diversifiés alliant les grandes amplitudesdes marais et promontoires littoraux, de la Loire angevine ou estuarienne, des Alpes Mancelles et des grandes plainessarthoise ou vendéennes, et les espaces plus cloisonnés et intimistes des bocages et des petites vallées fortementarborées ou plus rarement viticoles.

Le territoire ligérien repose en grande partie sur le socle du massif armoricain, formation granitique ancienne, et faitpartie d’un large complexe hydrographique. Une moindre partie de la région est sous-tendue par les formationssédimentaires des bassins parisien et aquitain, caractérisés par la prédominance des roches calcaires et la présencelocale de quelques vastes poches argileuses constituant le sous-bassement des grands marais. Ces formations sont lesraisons d’un relief peu contraignant et peu élevé à l’exception de quelques cuestas dans le nord-est de la Sarthe. Larégion se prolonge à l’ouest par le plateau continental du Golfe de Gascogne qui plonge progressivement sous l’océanAtlantique par une pente douce. Située à l’embouchure de la Loire, elle est aussi l’une des portes de l’Europe surl’espace Atlantique par sa position centrale stratégique sur le littoral.

Ces facteurs physiques dessinent trois grands ensembles : le val de Loire, axe économique national majeur mais aussireconnu à l’échelle internationale comme patrimoine de l’Unesco, la plaine autour de la Loire, et le littoral à laphysionomie très contrastée de plages et de dunes.

► Des milieux naturels spécifiques remarquables, dépendants des pratiques agricoles traditionnelles

Les grandes zones humides constituent une des grandes caractéristiques de la région. Les cours d’eau, quireprésentent plus de 28 500 km, façonnent en effet le territoire, caractérisé par une diversité de milieux naturels etdes zones humides aux écosystèmes riches et fragiles. Compte-tenu des contraintes (portance, hydromorphie,inondation), les activités d’élevage contribuent depuis longtemps à l’entretien des zones humides côtières etcontinentales. Les mutations technico-économiques qui touchent actuellement cette activité font peser une lourdemenace sur la pérennité des pratiques nécessaires au maintien de ces espaces et de ces paysages. Par le passé, deszones humides de tête de bassin et certains secteurs de marais, comme dans le marais poitevin, ont été altérés par lesdrainages ou les mises en culture.8 Pour maintenir des pratiques agricoles adaptées, des mesuresagroenvironnementales ont été mises en place depuis les années 1970, pour conserver la vocation agricole de ceszones, leur fonctionnalité et leur biodiversité. Près de trois quart des surfaces Natura 2000 sont ainsi mises en valeurpar l’agriculture en Pays de la Loire, principalement l’élevage extensif, contre une moyenne d’un peu plus d’un tiers enFrance.

La région dispose également de zones productrices de sel, comme l’île de Noirmoutier et les marais de Guérande etdu Més, qui sont des milieux naturels associés à des systèmes d’exploitation traditionnels où le sel est récolté à la mainsur près de 3 000 ha dans le respect d’une faune et d’une flore très spécifiques.

Le bocage est également caractéristique des paysage de l’Ouest de la France, qui possède un faible taux de boisementmassifié, compensé par ces boisement linéaires, alliés traditionnels des systèmes de polyculture et d’élevage. Dégradépar des aménagements fonciers depuis une quarantaine d’années pour permettre une mécanisation des parcelles, lebocage, malgré son recul avéré, reste tout de même un élément structurant du paysage régional. Les haies occupentainsi 4 % de la Surface Agricole Utilisée régionale (contre 2 % seulement en France). Avec 160 000 kilomètres de haieset 110 000 mares identifiées par la fédération régionale des chasseurs en 20119, les haies et bocages constituent unpatrimoine essentiel à entretenir, qui doit trouver toute sa place dans les exploitations agricoles au travers de plans degestion rationnels.

Les forêts représentent 15 % du territoire et sont stables, ce qui fait de la région l’une des moins boisées de France (lamoyenne nationale étant à 31 %10). Ce taux n’a pas augmenté, malgré les efforts de plantation effectués au cours desdeux dernières décennies.

8 PDR FEADER Pays de la Loire – V19 PDR FEADER Pays de la Loire – V0 du 19 août 201310 Teruti-Lucas, 2008

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S’étendant sur 450 km, la façade maritime ligérienne abrite une diversité de milieux naturels littoraux considéréscomme patrimoniaux car occupant une portion réduite du territoire et souvent soumis à de fortes pressions en termesde dynamique naturelle ou de pression anthropique. À la différence des zones humides ou du bocage, dont lastructure est intimement liée aux activités humaines, les milieux littoraux (dunes, etc.) sont moins dépendants de lagestion humaine. C’est la fréquentation par le public et la volonté de fixation des dunes et des traits de côtes quirendent parfois nécessaires des actions de gestion conservatoire. Des mesures sont d’ailleurs prises dans ce sens (loilittoral, acquisition des espaces par le conservatoire du littoral et les Départements) pour sauvegarder ces milieuxfragiles.

► Une consommation d'espace importante supérieure à la moyenne nationale

L’artificialisation des sols est importante en région et en moyenne plus rapide qu’à l’échelle nationale, conduisantnotamment à une disparition et à une fragmentation des espaces naturels, ainsi qu’à une transformation despaysages. En 2010, les Pays de la Loire se situaient au 7ème rang des régions métropolitaines les plus artificialiséesavec 11,3 % contre 8,9 % au plan national10. La part des espaces naturels étant deux fois plus faible dans la région(19,5 %11) qu’au plan national (39,6 %), l’artificialisation s’opère principalement aux dépens de terres agricoles.Néanmoins, en raison de la très faible proportion d’espaces naturels ou semi-naturels dans la région, leur diminutionprogressive, même s’elle est minime en valeur absolue, peut cependant avoir des impacts négatifs importants sur labiodiversité.

► Un important patrimoine culturel dans les zones rurales

La région est riche d’un patrimoine culturel développé. Il est constitué à la fois de sites d’envergure nationale (abbayede Fontevraud et certains châteaux de la Loire par exemple) et de sites plus modestes (églises, demeures, élémentsarchitecturaux). Une partie de la région est classée au patrimoine mondial de l’Unesco sous l’appellation Val de Loire.Certaines villes de la région sont labellisées villes d’art et d’histoire : Angers, Fontenay-le-Compte, Laval, Le Mans,Nantes et Saumur. Ce patrimoine est la propriété de personnes privées ou de collectivités locales. La préservation dece patrimoine culturel dépend de soutiens financiers et/ou d’une valorisation économique. Plusieurs languesendogènes sont également parlées dans la région : l’angevin, le breton, le gallo et le poitevin.

► Des risques naturels sur les paysages et sur le patrimoine

La région est exposée au risque des mouvements de terrain, considéré majeur pour 26 % de ses communes. En effet,24 % des communes ont fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle à ce sujet depuis 2010.12 Ces événementssont principalement dus (dans 90 % des cas) à la sécheresse, surtout dans les zones argileuses, et se matérialisentalors par des phénomènes de retrait et de gonflement des argiles. L’érosion côtière menace également la région etaccentue ces mouvements de terrain. Ces risques impactent directement l’activité agricole et forestière avec unemodification de la composition des sols, et posent des contraintes supplémentaires à ces activités rurales qui doivents’installer dans des zones à moindre risque et mettre en place des mesures d’atténuation du risque.

Par ailleurs, le territoire est concerné par le risque sismique, en lien avec les nombreuses failles sillonnant le massifarmoricain. Bien que modéré, ce risque est pris en compte par l'application des normes parasismiques à laconstruction depuis le 1er janvier 2011.

1.2.2 Biodiversité

► La diversité des espaces naturels favorise une biodiversité riche

La région des Pays de la Loire bénéficie d'un patrimoine naturel remarquable et diversifié. Sa façade maritime, songrand plateau continental, sa surface boisée et son estuaire en structurent le territoire. Les cinq grands types de

11 Teruti-Lucas, 201012 Profil environnemental des Pays de la Loire

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milieux présents dans la région lui confèrent donc des spécificités écologiques significatives et en font un réservoir debiodiversité riche et varié.

Son vaste territoire constitue une terre d’accueil pour des populations migratoires, il accueille de nombreuses espèceset abrite une faune et une flore riches. L’agriculture, diversifiée, et la forêt, gérée essentiellement de façon durable,favorisent une biodiversité riche et valorisent les milieux naturels. On dénombre ainsi, dans la région, près de 500espèces de vertébrés, et plus de la moitié du nombre d’espèces françaises de poissons d’eau douce (69 %), demammifères (69 %) et d’amphibiens (50 %). La région abrite également une richesse floristique importante sur lapartie Nord-Ouest du territoire national, avec 1 819 espèces végétales spontanées recensées.

► Des activités humaines qui peuvent menacer la biodiversité

Les menaces qui pèsent sur la biodiversité sont de trois types et sont liées aux activités humaines déployées sur leterritoire régional : il s’agit de l’urbanisation, du changement climatique, et de l’agriculture. Ce rapport se concentrantessentiellement sur les aspects ruraux, les problématiques urbaines ne seront pas détaillées spécifiquement dans cerapport environnemental.

Le changement climatique est une menace importante pour la biodiversité. Avec l’augmentation des températuresterrestres et marines, les équilibres vitaux de certaines espèces sont modifiés. Par ailleurs, la croissante tension surl’eau, les déficits hydriques prévus avec le changement climatique, et la dégradation progressive de la ressource eneau ont également des effets sur l’équilibre de ces espèces et menacent leur existence.

Les activités agricoles peuvent constituer une menace pour la biodiversité en raison des pollutions générées par lesintrants utilisés, notamment les phytosanitaires. Si une agriculture très intensive aura effectivement cesconséquences, la majorité de l’agriculture ligérienne est basée sur l’élevage extensif à base de prairies, ce qui peut aucontraire contribuer à un maintien et au développement de la biodiversité. Le recul du bocage depuis une quarantained’années, le défaut de reboisement de certaines espèces, et les conflits d’usage de la forêt et du bocage sont desmenaces à la biodiversité. Les milieux ouverts patrimoniaux (tels que landes et pelouses) sont peu à peu dépréciés etfermés, les milieux littoraux et rétrolittoraux sont de plus en plus morcelés et isolés.

Face à ces menaces, des constats et des estimations démontrent qu’une part importante des espèces animalesconnues dans la région est menacée, soit 65 % des espèces d’amphibiens, 50 % des espèces de reptiles, au moins 37 %des espèces de mammifères connues, 35 % des poissons d’eau douce répertoriés et 34 % des oiseaux nicheursidentifiés. Concernant la flore, ce sont près de 40 % des espèces faisant l’objet d’une protection régionale qui sont ensituation très précaire. Par ailleurs, 121 plantes sont menacées de disparition, et 594 plantes rares risquent des’appauvrir, dont 238 pourraient disparaître si la situation ne s’améliore pas.

Face à ces menaces, les enjeux pour la région portent donc en partie sur l’agriculture, et la préservation de zonesfragiles telles que bocages, prairies, et marais salants. Enfin, le littoral et le milieu marin doivent faire l’objet d’uneattention particulière face à l’urbanisation croissante due à la pression touristique dans cette zone.

► Des actions de protection engagées et la mise en place du réseau Natura 2000

Avec 720 000 hectares de Zones Naturelles d’Intérêt Economique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), 22 % duterritoire est reconnu d’intérêt écologique contre 24,5 % en moyenne en France. Une partie seulement de ces richesespaces de biodiversité a fait l’objet d’opérations de mise en protection dans des réserves naturelles nationales etdans quelques parcs naturels régionaux majoritairement localisés aux marges de la région. L’essentiel de labiodiversité est surtout préservé dans 3 Zones Spéciales de Conservation (ZSC), au titre de la directive « Habitats »,et dans 24 Zones de Protection Spéciales (ZPS), au titre de la directive « Oiseaux », dans le cadre du réseauNatura 2000 qui s’étend aujourd’hui en mer.13 Outre les zones Natura 2000, de nombreuses zones font l’objet depréservation, notamment les « paysages européens » et les zones agricole à Haute Valeur Naturelle (HVN).

Natura 2000 a permis de créer le premier réseau à l’échelle européenne de sites naturels où les activités humainesadaptées aux enjeux de biodiversité sont valorisées. Avec 61 sites répertoriés, la région reste cependant loin des

13 Rapport d’évaluation environnementale du SRCAE, Juillet 2013

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autres régions européennes (1 753 sites au total en France métropolitaine). Le réseau Natura 2000 couvre en effet13 % de la surface régionale (hors Natura 2000 en mer), ce qui est faible par rapport à la moyenne des régionsfrançaises hors outre-mer, mais qui comprend en revanche une part non négligeable d’espaces agricoles. Lesdocuments d’objectifs (DOCOB), qui décrivent les actions concertées mises en place ne sont pas encore tous établis.L’élaboration en cours de la Trame Verte et Bleue dans le cadre du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)devrait contribuer à rattraper le retard de la région en matière de protection de la biodiversité.

Conscient de l’importance de maintenir des pratiques agricoles adaptées, des mesures agri environnementales ont étémises en place depuis les années 1970. Les soutiens publics à ces pratiques ont, depuis, été les garants de laconservation de la vocation agricole de ces zones, de leur fonctionnalité et de leur biodiversité. Ce sont ainsi près detrois quarts des surfaces en Natura 2000 qui sont mises en valeur par l’agriculture en Pays de la Loire, contre un peuplus d’un tiers en France. Mais la région dispose également de milieux naturels associés à des usages traditionnels :c’est le cas des zones productrices de marais salants que sont l’île de Noirmoutier, Guérande, et le marais du Més. Cessystèmes d’exploitation traditionnels où le sel est récolté à la main, constitue une des singularités de la région qui sontfavorables à une faune et une flore très spécifiques et occupent près de 3 000 ha.14

Enfin, les bocages sont préservés dans certaines parties de la région et sont ainsi propices à une biodiversité riche,tandis que de grandes zones humides d’intérêt majeur sont préservées grâce à des pratiques agricoles adaptées,permettant de protéger la biodiversité.

1.2.3 Gestion de la ressource en eau

► La ressource en eau : un enjeu majeur pour la région Pays de la Loire

L'eau et les milieux aquatiques constituent des éléments caractéristiques des Pays de la Loire. Ils se présentent sousdes formes très variées : un réseau hydrographique organisé autour de la Loire et de son estuaire (sur le bassin Loire-Bretagne), de nombreux fleuves côtiers, des zones humides d'intérêt national voire international (comme Brière, Lacde Grand Lieu) mais également la présence de masses d'eau côtières et, enfin, de masses d'eau souterraines.

Élément central de l’identité et de l’économie régionale, l’eau constitue donc un enjeu environnemental majeur, autantpour les activités économiques qui y sont liées que pour l’équilibre écologique et naturel de la région. Les enjeux decette ressource reposent sur sa qualité, et sur sa disponibilité.

D’un point de vue qualitatif, la ressource en eau est à un niveau inférieur à la moyenne nationale. Un état des lieux amontré, en 2009, que deux tiers des cours d'eau présentaient une qualité moyenne et environ un quart une qualitémédiocre ou mauvaise (affluents Sarthe amont, Loir, Mayenne amont, Oudon, Sèvre-Nantaise, Thouet, côtiersvendéens...)15. Le SDAGE Loire-Bretagne prévoit 61 % des masses d’eau en bon état écologique à horizon 2015 surl’ensemble du bassin, et 45% de cours d’eau en bon état écologique à l’horizon 2015 en région Pays de la Loire, alorsque la moyenne nationale est à 66 %. Finalement, cet objectif de bon état écologique des eaux a été reporté au-delà de2015 pour 55 % des rivières de la région.

Du point de vue de la disponibilité, la région enregistre des quantités importantes d’eau. Chaque année, près de500 millions de m3 sont prélevés dans les eaux souterraines et superficielles (hors prélèvements énergétiquesrestitués au milieu), dans des proportions semblables entre les deux milieux. Les principaux consommateurs sont lesménages, à l’origine de près de deux tiers des prélèvements (estimés à 59 % en 2008), dont la consommation eststable malgré la croissance démographique. L’irrigation agricole est le deuxième poste de prélèvement, etreprésentait, en 2008, 33 % des consommations en eau. Enfin, le tissu industriel peu dense, n’est à l’origine que de8 % des consommations d’eau régionales, même s’il concentre 17,1 % des emplois en 2010, proportion supérieure à lamoyenne nationale chiffrée à 14,5 % hors Ile-de-France.

Le risque d’étiage est particulièrement intense en Pays de la Loire, du fait de la structure géomorphologique ethydrographique de la région : un réseau hydrographique dense, une géologie de socle sur une grande partie duterritoire, et de nombreuses zones de marais.

14 PDR FEADER Pays de la Loire – V0 du 19 août 201315 PDR FEADER Pays de la Loire – V0 du 19 août 2013

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Figure 3– Carte des risques d’étiage en Pays de la Loire

► Des pressions d’origines variées sur la ressource en eau, accentuées par le changement climatique

Les menaces qui pèsent sur l’eau sont principalement liées au réchauffement climatique et aux activités humaines,touchant à la fois sa qualité et sa disponibilité.

D’un point de vue qualitatif, l’eau de la région subit des pollutions diffuses agricoles et industrielles. L’agriculture,activité économique centrale en Pays de la Loire, est le principal facteur à l’origine des pollutions diffuses. Lestransports, l’aménagement urbain, les activités piscicoles et les ménages ont toutefois leur part de responsabilité dansla pollution de la ressource en eau. L’une des causes principales de la dégradation de la qualité de l’eau, est l’apport ennutriments (nitrates, matières azotées et phosphorées) responsables de l’eutrophisation. Malgré des évolutions despratiques et la mise aux normes des élevages, ces apports proviennent pour une large part de l’activité agricole. Dansune moindre mesure, les rejets domestiques contribuent également à ces phénomènes d'eutrophisation, même si lesimpacts ont fortement diminué suite à la mise en conformité de la quasi-totalité des stations d’épuration urbaines etrurales. La contamination par les pesticides est également généralisée à l'ensemble des cours d'eau. L’objectif de bonétat écologique des eaux a été reporté au-delà de 2015 pour 55 % des rivières des Pays de la Loire, face au risqueavéré de non atteinte du bon état DCE des masses d’eau en 2015. Cependant, des efforts notables ont été déployés etdoivent être mis en avant face à ces mauvais résultats : les captages prioritaires ont été identifiés en 2008 dans lecadre du Grenelle, les flux de phosphore vers la mer ont été diminués de moitié en 2002, et la forêt, dont lacouverture territoriale est importante, contribue à la bonne qualité de l’eau.

Le changement climatique, responsable de l’augmentation de la température des eaux, et du marquage plus importantdes périodes d’étiages, exerce des pressions sur la ressource en eau, à la fois sur sa qualité et sur sa disponibilité. Lesconséquences de ce changement climatique sont d’autant plus importantes que les activités économiques continuentde se développer, d’intensifier les risques, et sont sources de plus nombreux conflits sur les ressources, entre lesdifférentes activités consommatrices. La modification des équilibres due à ce réchauffement climatique exerce despressions sur les écosystèmes marins et halieutiques. Par ailleurs, le tourisme accentue les déséquilibres entre les

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besoins et les ressources, notamment en période d’étiage qui correspond généralement à une période de forte activitétouristique.

Les conséquences de la dégradation de la qualité de l’eau et de la raréfaction de la ressource, constituent unepression et une tension croissantes sur cette ressource, et une menace grandissante sur la biodiversité.

Les enjeux concernant la ressource en eau sont donc conséquents pour la région, même si le territoire est couvert à90 % par des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) qui améliorent la connaissance des enjeuxassociés.

1.2.4 Contribution au changement climatique

► Consommation d’énergie et émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans les secteurs agricole et forestier

Le Schéma Régional Climat, Air, Energie présente la consommation totale d’énergie finale des Pays de la Loire en2008 par secteur, répartie entre les postes suivants : les bâtiments (46% de la consommation ligérienne), lestransports (32% de la consommation régionale), l’industrie (17% de la consommation) puis l’agriculture (5%).L’agriculture n’est donc responsable que d’une part relativement faible des consommations d’énergie. À l’inverse, lesémissions régionales de GES qu’on peut lui imputer contribuent fortement à la moyenne régionale : en causeprincipalement l’élevage et les émissions de méthane et dans une moindre mesure, la culture des sols et les émissionsde protoxyde d’azote issu de l’usage des intrants.

Mis ensemble, l’agriculture et l’alimentation contribuent tout de même à 21 % de la consommation d’énergie de laRégion et à 30 % environ des émissions de GES, pour un total de 12 millions de tonnes équivalent CO2.16

La région enregistre des émissions de GES supérieures à la moyenne nationale (10 tonnes par habitant, pour 8,6tonnes au niveau national), mais ceci est à mettre en lien avec la place importante de l’élevage en région.

► Des perspectives de développement en énergies renouvelables pour l’agriculture et la forêt

La filière de production de chaleur via les énergies renouvelables présente un potentiel important, grâce à la diversitéde procédés possibles (bois-énergie, méthanisation, séchage solaire, etc.), et à l’abondance des sources potentiellesd’énergie (filière agricole régionale importante, forte production de déchets, part croissante du bois parmi lesmatériaux énergétiques et importance du bois dans la région).

− La filière bois occupe une place importante en Pays de la Loire, deuxième région française en nombred’emplois pour cette filière avec 6,7 % du chiffre d’affaires national enregistré. Le bois énergie constitue unefilière à fort potentiel pour l’activité forestière avec la nécessité de structurer l'approvisionnement en boisénergie comme source de réduction des GES énergétiques. La production énergétique produite par la filièreest de l'ordre de 50 à 60 ktep/an (donnée 2011) avec environ 155 installations consommant près de200 000 tonnes de bois17. Un réel potentiel existe pour l’installation de chaufferies bois, avec uneaugmentation de consommation de plaquettes de 200 kT à 840 kT attendue d’ici 3 ans, et une structurationde la filière nécessaire à moyen terme. Dans ce sens, des politiques et d’autres initiatives partenariales sontdéjà menées pour contribuer au développement d’une mobilisation raisonnée des bois prenant en compte lesenjeux environnementaux associés (Chartes forestières de territoire, Plans de développement de massif,Plans simples de gestion, etc.).

− La méthanisation est également une source non négligeable d’énergie : elle produisait en moyenne 15ktep/an d’énergie primaire valorisée (électricité et biogaz) à fin 2008, avec une capacité de 18 unités devalorisation du biogaz au 1er octobre 2011 ; ces unités de tailles diverses traitent des matières d’originesvariées, et sont aussi bien des unités de méthanisation à la ferme, industrielles ou territoriales. Des initiativessont engagées, notamment grâce au Plan Biogaz Interrégional soutenu par l’Ademe et par la région.

16 Stratégie Régionale de transition énergétique, janvier 201417 Profil environnemental des Pays de la Loire

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Dans le secteur agricole, le développement de la production d’EnR est encouragé et présenté comme un complémentde revenus pour l’exploitation à travers la valorisation énergétique.

► Des leviers identifiés pour réduire les émissions de GES

D’autres leviers que le recours aux énergies renouvelables existent pour limiter les émissions de GES. En Pays de laLoire, les principaux facteurs de réduction des émissions de GES identifiés sont les suivants : l’optimisation desprocédés par la réduction des intrants ou de la consommation énergétique, l’utilisation de nouvelles ressources, laséquestration de carbone.

Le soutien aux éco-filières industrielles permet de mesurer, de prévenir, et de corriger les effets notables surl’environnement observés à ce jour. En région Pays de la Loire, des pratiques culturales plus durables et à moindreémission de GES, et la rénovation thermique posent ainsi les premiers jalons d’une économie à bas carbone. Les plansClimat énergie territoriaux volontaires déployés et le Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE)offrent un cadre de développement favorable à cette nouvelle économie. Dans le monde agricole, la réduction desconsommations énergétiques se matérialise, entre autres, par le développement de bâtiments d’élevage à basseconsommation ou à énergie positive et par le développement de l’autonomie alimentaire en élevage.

La région dispose également de potentiels de stockage du carbone. Les surfaces forestières sont un puits de carboneréel, et la gestion de la biomasse forestière contribue à la séquestration d’un peu plus d’un million de teq CO2, ce quireprésente environ 7 % des émissions totales régionales, quantité non négligeable. Par ailleurs, l’agriculture peutcontribuer au stockage de carbone : les sols agricoles et la biomasse aérienne peuvent séquestrer du carbone etpermettre ainsi au secteur agricole de compenser en partie ses propres émissions, les parcelles cultivées participentdonc au piégeage du carbone dans le sol.

1.2.5 Enjeux liés à l’adaptation au changement climatique

► Des risques naturels accentués par le changement climatique qui rendent le territoire vulnérable

Alors que les Pays de la Loire sont très attractifs, notamment en saison estivale, les efforts d’adaptation auchangement climatique s’intensifient avec une population de plus en plus nombreuse. Les principaux effets duréchauffement climatique recensés dans cette région sont l’intensification du risque d’inondation, la hausse destempératures et la tension sur la ressource en eau. Les zones urbaines denses du littoral sont les plus exposées auchangement climatique, notamment aux risques de submersion.

Le risque d’inondation est le plus important pour la région. Il est lié à la hausse des pluies en hiver, et à la montée desmers, estimée à 1,7 mm/an. D’après les travaux du GIEC, les côtes basses, fréquentes en Pays de la Loire, pourraientsubir une érosion ou des submersions définitives, tandis que de nouvelles zones feraient l’objet de submersionstemporaires mais régulières. Ainsi, de nombreuses zones de la région sont vulnérables : le tourisme concentré sur lacôte est menacé, ainsi que l’ensemble des exploitations agricoles. Ces nouveaux enjeux sont à intégrer à l’ensembledes travaux d’aménagement. Dans ce sens, des constructions de digues ont déjà été réalisées et des réaménagementseffectués (recul stratégique).

La hausse des températures moyennes annuelles à horizon 2030 est comprise entre 0,8 et 1,4°C18 selon lesscénarios (période de référence : 1971-2000). Cette hausse serait plus marquée en été, avec des écarts detempérature par rapport à la période de référence pouvant atteindre 1,8°C dès 2030 sur la Vendée et la LoireAtlantique.19 Le réchauffement climatique est donc le deuxième principal enjeu pour la région face au changementclimatique. Les conséquences de ce phénomène s’observent à plusieurs niveaux. Dans les territoires ruraux, la haussedes températures menace en premier lieu les activités d’élevage, très vulnérables, qui représentent 62 % desexploitations en Pays de la Loire. En effet, la capacité d’alimentation du bétail dépend de la production fourragère,dont la perte de production est estimée entre 20 et 30 % au niveau national en 2030. Les cultures sont elles aussifortement menacées car les équilibres climatiques sont bouleversés, ce qui modifie le cycle des récoltes et le

18Profil environnemental des Pays de la Loire19 SRCAE, 2013

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calendrier agricole. Le changement climatique menace donc la rentabilité agricole et les revenus des agriculteurs.Mais cette hausse de température entraîne également la disparition des zones humides, puits de biodiversitéextraordinaires, et l’augmentation des températures de l’eau, à l’origine d’une eutrophisation et d’une acidificationdes eaux qui mettent en danger les espèces qui y vivent, et peuvent avoir une influence sur la qualité des récoltes.

► Des mesures engagées pour faciliter l’adaptation aux nouveaux équilibres liés au changement climatique

A ce jour, des mesures sont déjà mises en place face à l’intensification des risques liés au changement climatique. Lesprocédures réglementaires telles que les plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) sont initiées, unestratégie régionale est en cours d’élaboration pour appréhender les enjeux du littoral, et des aménagements sontréalisés pour limiter les effets notables anticipés du changement climatique. Dans le domaine agricole, les pratiquesévoluent pour s’adapter à ces nouveaux équilibres, et les phénomènes structurants pour l’agriculture sont anticipés(semis, irrigation, fertilisation, choix variétaux…).

1.2.6 Qualité de l’air

► Une qualité de l’air urbain en amélioration et meilleure que dans d’autres régions

La région est relativement préservée des pollutions atmosphériques grâce à sa situation géographique, plutôtfavorable à la dispersion des polluants. Sa qualité de l’air respecte globalement les objectifs réglementaires. La qualitéde l’air urbain constatée sur le territoire place la région en position favorable par rapport à d’autres régions en France.

L’indice global de qualité de l’air, calculé dans toutes les agglomérations ligériennes était bon à 80 % du temps20 aucours de ces dernières années. Les mesures prises ont permis de baisser progressivement les concentrations depolluants à la source : le monoxyde de carbone (dû aux transports), le dioxyde de soufre (lié aux activitésindustrielles), mais aussi les polluants associés au chauffage des bâtiments.

► Des pollutions persistantes liées aux activités économiques de la région

La région est toutefois soumise, plus ou moins localement, à des pollutions issues des activités des différents secteurséconomiques : les transports (avec le dioxyde d’azote), l’industrie (autour de quelques gros émetteurs) et l’agriculture(avec les phytosanitaires).

Les axes de transports, constitutifs du maillage urbain serré et dense de la région, sont le premier point depréoccupation concernant la qualité de l’air. Ces axes sont à la fois des axes routiers, avec un maillage routier etautoroutier complet qui constitue la première menace, des axes fluviaux sur les différents cours d’eau et notammentla Loire, et des axes aériens avec l’aéroport Grand-Ouest. Même si les concentrations en monoxyde de carbonebaissent de 10 % par an en moyenne grâce aux progrès réalisés sur les véhicules, des enjeux existent toujours autourdu dioxyde d’azote et du benzène. Ces préoccupations restent au cœur des réflexions car l’étalement urbain constantmène à une densification du réseau de transports.

Le deuxième point d’attention concernant la qualité de l’air est lié aux émissions industrielles. Même si elles sont enbaisse pour toutes les substances grâce aux efforts réalisés par les industriels, notamment pour le dioxyde de soufredont les émissions ont été divisées par deux en 10 ans, ces émissions restent un enjeu majeur pour la région. Les lieuxles plus exposés se trouvent autour de la raffinerie de Donges, de la centrale thermique de Cordemais et de lacimenterie, car ces industries sont les plus gros émetteurs. Concernant les Composés Organiques Volatils (COV), lespollueurs sont plus dispersés et difficiles à tracer pour engager des mesures drastiques.

Enfin, les émissions agricoles sont contributrices et responsables d’une partie de la mauvaise qualité de l’air,notamment avec l’ammoniac. Les phytosanitaires émergent aussi parmi les sujets de pollution critiques, même si leurseffets probables sont à ce jour encore seulement à l’étude. L’élevage apparaît comme l’activité la plus polluante parmiles activités agricoles, or l’élevage a une place importante en Pays de la Loire.

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Enfin, les particules fines, et la pollution estivale à l’ozone sont aussi des sources de pollution de l’air, pollutionsrelatives et ponctuelles par rapport aux autres sources de pollution, mais dont les effets sur les populations ne doiventpas être sous-estimés.

1.2.7 Pollution et utilisation des sols

► Une richesse régionale des sols et des sous-sols

Le sol est un patrimoine qu’il convient de préserver et de gérer de manière économe au même titre que d’autresressources naturelles. En Pays de la Loire, les sols ont des caractéristiques qui les rendent propices aux usagesagricoles. Les terres agricoles occupent ainsi 68,3 % du territoire, taux particulièrement élevé par rapport à lamoyenne française, les espaces boisés en occupent 15 %, et les espaces naturels 4 %21.

Le sous-sol, riche, est lui principalement exploité pour la production de granulats terrestres et marins.

Figure 4– Carte d’occupation du sol en Pays de la Loire

21 Source : Teruti-Lucas, 2008

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► L’utilisation des sols et des sous-sols et leur pollution constituent des menaces pour la disponibilité et laqualité de ces ressources

Ces sols et sous-sols, riches, sont fragiles, sources de tensions et subissent des pressions environnementales. C’estdans ce sens que les schémas départementaux, en cours de mise à jour, formulent des prescriptions et desorientations pour limiter les effets notables sur l’environnement. Les sous-sols sont principalement visés avec leschéma départemental des carrières (à l’exception des sites marins dépendant du code minier). Les menacesrecensées sur le sol et le sous-sol sont liées à leur utilisation et aux pollutions de ces espaces.

Les sols sont menacés par plusieurs facteurs, urbain et industriel d’une part, agricole d’autre part. L’étalement urbain,le développement industriel, et l’aménagement d’infrastructures de la région, rongent l’espace naturel et lesressources du sol et du sous-sol ; ils conduisent à une perte irréversible de ce patrimoine. À titre d’illustration : en 20ans (entre 1989 et 2009), la Surface Agricole Utile (SAU) a régressé de 5 % (d'après des statistiques annuellesagricoles) au profit du développement urbain. Mais l’agriculture exerce également une pression sur l’utilisation dessols car 69 % de la région est en SAU pour une moyenne nationale à 53 %,22 or les différents types d'exploitation(cultures céréalières et cultures spécialisées, élevage extensif, élevage intensif) sont intimement liés au potentielagronomique des sols. Même si le labour diminue, permettant l’augmentation des taux de matière organique,l’augmentation de la couverture hivernale des sols, et la possibilité de développer des cultures de légumineuse pourpréserver la qualité des sols, les sols agricoles et forestiers se tassent peu à peu et se détériorent.

Par ailleurs, le sous-sol, ressource non renouvelable à l’échelle humaine, présente des enjeux importants pour larégion. Il doit être géré de manière durable et économe, or il est aujourd’hui le lieu d’une activité ligérienneimportante et ses ressources sont fortement exploitées.

La pollution est un second facteur de pression sur les sols et les sous-sols ligériens. En effet, les Pays de la Loirecomptent 94 sites pollués appelant une action des pouvoirs publics, et rassemblent 2 % des sites recensés à l'échellenationale. Les activités industrielle et urbaine sont à l’origine de diffusion des métaux lourds, transportés parruissellement des eaux. Les activités agricoles sont quant à elles responsables de pollutions des sols et des ressourcesvia les intrants utilisés dans les pratiques culturales. Enfin, les épandages des boues des stations d’épuration sontégalement à l’origine de pollution des sols. Cette pollution des sols peut conduire à une diminution de leur qualité et àune dégradation de leur fonction, ce qui peut présenter des enjeux d’ordre économique et sanitaire. Face à cesobservations, l’INRA a mis en place un réseau de mesure pour suivre l’évolution de la qualité des sols.

1.2.8 Bruits et autres nuisances

► Des nuisances sonores liées aux transports, aériens pour l’essentiel

Le bruit est considéré par la population comme une nuisance environnementale majeure et comme une des premièresatteintes à la qualité de vie. L'origine du bruit est étroitement liée au cadre de vie. Ainsi, les nuisances sonores sontdavantage ressenties en milieu urbain qu'en milieu rural, en habitat collectif qu'en habitat individuel, et la proximitéd'une source de bruit de son lieu de travail ou de résidence joue un rôle déterminant sur la gêne ressentie.L'exposition au bruit a des conséquences néfastes sur la santé, par ses effets sur l'appareil auditif parfoisirréversibles, l'état psychologique et le sommeil. Les nuisances sonores ont pour principale origine les infrastructuresde transports terrestre et aérien, et dans une certaine mesure les comportements (bruit de voisinage, comportements« générationnels »).

La problématique du bruit et des nuisances sonores se pose en Pays de la Loire dans les zones urbaines, et autour desréseaux de transport, notamment à proximité des voies aériennes.

► Quelques mesures engagées face à ces risques et à ces nuisances

Des observatoires du bruit et des plans de prévention du bruit dans l'environnement ont été mis en place et ont permisde recenser les points noirs du bruit dans chacun des départements. Le long des infrastructures relevant de l’État,

22 Recensement Agricole 2010

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324 points noirs du bruit ont ainsi pu être identifiés en Loire-Atlantique, 23 en Maine-et-Loire, 70 en Mayenne et 80en Sarthe. Aucun point noir du bruit n’a été identifié en Vendée.

Certaines mesures sont déjà engagées pour qualifier et quantifier l’exposition au bruit, notamment à proximité del’aéroport de Nantes-Atlantique. En 2004, le Plan d’Exposition au Bruit a été révisé et un Plan de Gêne Sonore (PGS) aété élaboré en 2003. Une charte d'environnement « Nuisances sonores - Aéroport Nantes-Atlantique » a égalementété signée en 2003 et actualisée avec la signature d’un code de bonne conduite environnementale en 2009. Cetaéroport sera transféré à terme sur le site de Notre-Dame-des-Landes, situé à 20km au nord-ouest de Nantes26. Cetransfert a pour objectif de supprimer les nuisances sonores dues au transport aérien sur Nantes et sonagglomération ; la gêne sonore éprouvée dans la zone choisie pour la nouvelle implantation doit également êtreminimisée grâce aux précautions prises au niveau de l’étude du projet et des prescriptions imposées auconcessionnaire.

1.2.9 Santé humaine – Exposition des populations

► Des franges de la population exposées à des situations de précarité sanitaire et énergétique

Trois raisons expliquent l’inégalité des populations face aux risques et aux difficultés liées aux enjeuxenvironnementaux. La première raison est l’organisation du territoire, source d’inégalités d’accès aux réseauxd’activité et de distribution des ressources et de la richesse. La deuxième raison est l’inégale fragilité des populationsface aux risques environnementaux. La troisième raison est le changement climatique, qui accentue ces inégalités.Cependant, avant toute considération, il est important de noter que la région présente moins d’inégalités que lamoyenne des régions françaises.

Le premier facteur d’inégalité est l’organisation du territoire autour des axes de transport et des centres urbains. Cescentres continuent de s’étaler à cause de l’attractivité de la région et de la pression démographique. Les populationssont réparties sur le territoire entre les zones urbaines et les zones rurales. Les populations les plus éloignées,notamment en zones rurales, sont plus précaires et ne bénéficient pas des mêmes infrastructures, ni des mêmesservices, que les populations urbaines. Ces zones rurales, éloignées des centres villes et isolées, présentent en effetdes faiblesses, tant en matière de couverture numérique que de développement de la société de l’information (lesfilières TIC sont relativement absentes dans ces territoires). Il existe une véritable fracture numérique entre lesterritoires urbains et les territoires ruraux où les opérateurs privés ne souhaitent pas intervenir, malgré unecouverture régionale à 99% pour l’ADSL et de même pour la téléphonie. Cette faiblesse contribue à l’isolement despopulations rurales et à leur précarité. Les populations rurales sont aussi plus dépendantes des énergies fossiles. Eneffet, généralement logées dans des maisons individuelles plus grandes et moins bien isolées, elles consomment plusd’énergie pour le chauffage. Elles sont également plus dépendantes des transports individuels, forts consommateursen carburants. La précarité est d’autant plus marquée pour les retraités issus de l’agriculture et pour les travailleurssaisonniers dans l’agriculture, notamment en termes de logement, et certaines zones rurales sont particulièrementtouchées par la précarité. Par ailleurs, les agriculteurs sont exposés aux risques sanitaires liés aux produitsphytosanitaires, dont les dangers ne sont pas encore parfaitement connus, à cause des pratiques culturales menéesou qu’ils continuent de mener.

D’autre part, certaines populations sont structurellement plus exposées, il s’agit notamment des personnes âgées. Larégion, connaissant un relatif vieillissement de sa population, accentué par un déficit d’attractivité pour les jeunesadultes, voit cette population âgée grandir. Ces personnes sont plus fragiles et vulnérables aux agressions naturelles.Elles sont également souvent mal ou moins bien logées, dans des bâtiments peu adaptés et à faible performanceénergétique qui accentuent leur exposition au risque.

Enfin, les pollutions recensées (dans l’air, l’eau, les sols et les sous-sols), les risques naturels et technologiquesauxquels est soumise la région et le réchauffement climatique ont pour effet d’accentuer les risques sanitaires pourles populations réputées fragiles, parmi lesquelles les populations ayant peu de moyens à consacrer à la santé. Eneffet, le réchauffement climatique intensifie les ultraviolets, sources de plus nombreux cancers. De nouvelles maladieset allergies apparaissent, tandis que des maladies cardio-vasculaires voient le jour. Enfin, la pollution atmosphérique,même à des niveaux de pollution considérés comme faibles, présente un risque collectif réel. Même si aucune donnée

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régionale de l’impact sanitaire de la qualité de l’air n’est disponible, des études épidémiologiques quantitatives ont étémenées à Nantes, au Mans et à Angers, et une étude a été réalisée en 2010 sur les conséquences sanitaires de lapollution atmosphérique urbaine (particules fines et ozone), à court et à long terme, sur l’agglomération d’Angers.

► Des territoires et une population exposés aux conséquences du changement climatique

Avec la très forte croissance démographique constatée en région, un nombre croissant de personnes est exposé auxrisques naturels, technologiques et aux dégradations de la qualité de l’air, du sol et de l’eau.

Cet effet mécanique est d’autant plus visible en zone littorale et autour des cours d’eau, zones qui attirent la plusgrande partie de la population. Ces zones sont aussi celles qui concentrent les risques d’inondation les plus forts. Cerisque est porteur d’enjeux humains, économiques ou environnementaux pour 37 % des communes de la région. C’estainsi 3,5 % de la population qui est située en zone inondable (en 2006)23. Ces inondations peuvent avoir diversescauses, du fait de l’abondance de la ressource en eau de la région : elles peuvent être dues à des débordementsfluviaux ou à des submersions marines. Elles sont à l’origine de dégâts humains et matériels importants. En 10 ans,plus d’un quart des communes ont fait l’objet d’au moins un arrêté de catastrophe naturelle consécutif à desinondations, allant parfois jusqu’à 6 arrêtés pour les plus exposées. La tempête Xynthia, survenue en février 2010 alourdement frappé le littoral Atlantique, en Vendée comme en Loire-Atlantique, et a eu des conséquencesdésastreuses, en termes de pertes humaines et de dégâts exceptionnels dans la région. Si la concentration des zonesurbaines implique un risque humain et matériel plus élevé, les zones rurales sont tout autant menacées par cesrisques qui menacent également les exploitations agricoles et les ressources naturelles.

Face à cet enjeu, des actions ont déjà été menées pour limiter les conséquences de tels phénomènes : des digues deprotection des espaces les plus vulnérables ont été construites et des plans de prévention des risques naturels ont étéélaborés : ils couvrent 58 % des communes concernées par le risque majeur inondation en 2010. De plus, lescommunes des secteurs côtiers ont été visées prioritairement par les récentes prescriptions de PPR littoraux.

Enfin, 648 communes de la Région (représentant 1,5 million d’habitants), dont 25 communes de plus de 10 000habitants, sont concernées par des risques autres qu'inondations et submersions24, parmi lesquels le risque sismique,le risque d’incendie, ou des événements extrêmes tels que canicule et tempêtes. Outre le risque sismique, ces risquessont également accentués par le changement climatique.

► Des risques technologiques importants

Même si la région présente une activité industrielle mesurée par rapport à la moyenne nationale, elle est exposée àdes risques technologiques majeurs qui menacent les employés du secteur, soit 18,1 % de la population active de larégion, et les populations riveraines, parmi lesquelles des populations rurales. Ces risques sont concentrés dansl’agglomération nantaise et sur l’axe St- Nazaire – Donges qui concentrent 85 % des établissements représentant desrisques majeurs.

Les trois sources de risques technologiques identifiées sont les installations industrielles, les sites de productiond’énergie (installations nucléaires et grands barrages), d’activités minières et le transport de matières dangereuses :

− Concernant les installations industrielles, les sites les plus à risque ont été identifiés. 21 établissements sontclassés Seveso seuil haut ou « AS » (Autorisation avec Servitudes) et 22 établissements sont classés Sevesoseuil bas. Les installations industrielles agricoles et agroalimentaires, bien qu’exclues de la directive Seveso,sont également considérées dans la qualification des établissements à risque. Ainsi, 11 silos de stockage decéréales sont classés à enjeux très importants (SETI) et les installations agricoles ou agroalimentaires àrisque ont bien été identifiées dans la région. Les risques associés à ces sites sont principalement lespollutions (de l’eau, des sols, de l’air) et les accidents industriels, dont les effets directs sont quantifiables surles populations voisines. A titre d’exemple, l’accident de la raffinerie Total à Donges en 2008 a entraîné uneforte pollution du fleuve.

23 Profil environnemental des Pays de la Loire24 Base Gaspar, in DTS

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− Des risques sont aussi associés aux activités nucléaires, aux grands barrages, et aux activités minières. Lesrisques pour les populations sont localisés aux points d’implantation des sites, en zones rurales etindustrielles le plus souvent. Le risque nucléaire est concentré autour de Chinon (situé sur la communed’Avoine en Indre-et-Loire, en région Centre), avec quatre communes incluses dans le périmètreréglementaire de la centrale nucléaire. Les risques de rupture de barrages sont importants dans lesdépartements de la Mayenne, du Maine-et-Loire et de la Vendée, où des ouvrages ont été aménagés poursatisfaire aux besoins en alimentation en eau potable, ou en irrigation (plus marginalement). Actuellement,une vingtaine d'ouvrages sont identifiés en Pays de la Loire comme susceptibles de présenter des dangerspour la sécurité publique, parmi lesquels le barrage du Verdon (Maine-et-Loire). Le risque de rupture dedigues concerne les digues fluviales (principalement le lit majeur de la Loire et de ses affluents, et dans unemoindre mesure les fleuves côtiers tels que le Lay et la Sèvre niortaise) et les digues littorales. Enfin, lesrisques miniers, importants dans le passé, sont encore facteurs de risques aujourd’hui. Des études d’aléasminiers sont engagées pour les évaluer.

− Pour finir, le troisième risque technologique identifié, plus localisé, mais dont la probabilité est élevée, est letransport de matières dangereuses. Ce risque se manifeste notamment dans les régions à forte densité depopulation, et concerne donc moins les zones rurales à plus faible densité démographique.

Face à ces risques technologiques importants, la région a mis en place une série de mesures : des études de dangeront été achevées ou sont en voie d'achèvement pour 4 départements sur 5. Par ailleurs, les plans de prévention desrisques technologiques (PPRT) se mettent en place de façon progressive jusqu’à devenir systématiques.

1.2.10 Enjeux des zones les plus sensibles

L'analyse de l'état initial de l'environnement et des perspectives d'évolution du territoire régional effectuée ci-avant apermis d'identifier pour les principales thématiques du profil environnemental régional, les caractéristiques duterritoire et les pressions majeures. Ces observations se fondent également sur le rapport d’évaluationenvironnementale du SRCAE qui date du 3 juillet 2013.

Les zones situées autour de la Loire et autour de la façade océanique font partie des régions les plus sensibles.

Figure 5– Carte des zones sensibles en Pays de la Loire25

25 Source : Revue Vertigo http://vertigo.revues.org/13621

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► La Loire

La première zone sensible identifiée dans la région est la Loire, avec ses principaux affluents et son estuaire, ycompris les Basses Vallées angevines et l'écharpe verte constituée des marais de Brière au nord (Parc naturelrégional) et du lac de Grand-Lieu (réserve Naturelle Nationale et Régionale). Dès 1994, le constat d’une dégradationaccélérée de l’environnement ligérien conduit l’État et les régions du bassin versant à mettre en place, soutenus pardes fonds européens, le plan « Loire grandeur Nature ». Ce premier outil d’aménagement global est renforcé en 1996par la création du PNR Loire-Anjou-Touraine (141 communes réunies dont 68 en Pays de la Loire). En amont, lamission Val de Loire coordonne depuis 2002 un plan de gestion du périmètre Unesco, dont les objectifs sont depréserver le patrimoine paysager de la vallée (bâti historique, jardins, vignes, lien visuel avec le fleuve), maîtriserl’étalement urbain et développer un tourisme responsable. Dans l’estuaire, l’État a institué en 2006 une directiveterritoriale d’aménagement (DTA) pour planifier et garantir l’équilibre entre aménagement et préservation dupaysage.

Les thématiques et enjeux prioritaires pour cette zone sont en premier lieu la gestion de la ressource en eau et lesenjeux liés aux milieux aquatiques et à la préservation de ses écosystèmes, dus à un enfoncement du lit de la Loire.En second lieu, les milieux naturels de ces zones, les risques d’inondation, la préservation du paysage et du cadre devie, font l’objet d’une attention particulière. Enfin, les activités humaines, fortement concentrées dans ces zonespeuplées et à risques, sont également au cœur des enjeux.

► Le littoral

La seconde zone sensible identifiée est le littoral, incluant des zones rétro-littorales et notamment les marais.Aujourd’hui, les Pays de la Loire sont devenus la région atlantique la plus peuplée de France, et dans cette dynamique,la Loire-Atlantique et la Vendée concentrent à elles seules 58 % de la croissance démographique régionale observéesur la période 1999-2008 (respectivement 35 % et 23 %). La gestion du littoral ligérien est soumise à une adéquationdélicate : maintenir son attractivité et sa productivité économique tout en assurant le renouvellement et lapréservation des ressources naturelles, dans un contexte où les risques de catastrophes naturelles se sont accentués.

Les enjeux centraux pour ces zones sont, en premier lieu, la préservation des milieux naturels et des ressourcesmarines. Le Conservatoire du littoral a ainsi acquis 7 100 hectares de sites naturels dans la région depuis 1975 pourles soustraire à l’urbanisation (presqu’île Guérandaise) et les confier en gestion aux collectivités locales ou à desagriculteurs. Des activités traditionnelles y sont parfois réintroduites (sel) et la majorité d’entre eux sont ouverts aupublic.

Le second enjeu est la gestion de l’accroissement de la population résidente et saisonnière. La gestion de l’utilisationdu sol, l’exposition des populations aux risques (dont la submersion marine et l’érosion côtière), l’adaptation auchangement climatique, la gestion des activités touristiques et de l’exploitation maritime sont aussi liées à cet enjeu.Aujourd’hui, 18,4 % du territoire des communes littorales sont artificialisés, contre 10 % en moyenne dans lescommunes littorales françaises. Le littoral subit par ailleurs de nombreuses pressions ces dernières années : maréenoire de l’Erika, inondations de la tempête Xynthia, remontée du niveau marin et tempêtes toujours plus fréquentesous l’effet du réchauffement climatique, etc.

Enfin, la préservation du paysage et du cadre de vie est un enjeu important pour ces zones fortement peuplées etattractives.

Un centre dédié aux enjeux du littoral et aux innovations en matière de prévention et de gestion des littoraux est enprojet. Véritable outil de prévention pédagogique à destination du grand public, mais aussi des chercheurs,« Litoralis » sera un lieu permettant de développer et d’entretenir la mémoire du risque et des évènements passéscomme Xynthia, mais aussi de construire une réelle culture du risque et une meilleure compréhension desphénomènes littoraux.26

26 Stratégie régionale de transition énergétique, janvier 2012

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1.3 Evolution probable si le Programme n’est pas mis en œuvre

Au regard des sensibilités du territoire des Pays de la Loire présentées supra et des tendances observées etconfirmées par les orientations stratégiques applicables au territoire régional en matière d’environnement, la nonmise en œuvre du Programme entraînerait une stagnation ou du moins une prise de retard pour la région sur plusieursde ses grands chantiers environnementaux.

Les principales évolutions probables de l’environnement régional en l’absence de mise en œuvre du Programme sontprésentées ci-après.

► La consommation des espaces naturels, agricoles et boisés ne serait pas enrayée

− Conséquences néfastes à moyen-terme sur le taux de fragmentation des espaces et d’artificialisation des solsen zones rurales ;

− Manque de préservation et de reconquête des continuités écologiques, et non-atteinte des conditionsnécessaires à la préservation des habitats naturels et des services rendus par les écosystèmes ;

− Trop faible préservation des espaces à grande valeur paysagère et espaces agricoles à fort potentiel(renforcement du rôle dans la trame verte et bleue pour la reconquête de la biodiversité) ;

− Développement insuffisant des pratiques agricoles favorables à la préservation et à la reconquête des zoneshumides ;

− Frein à l’augmentation du niveau de protection des espaces naturels et des sites remarquables protégés.

► La préservation et la valorisation des ressources naturelles prendrait du retard

− Recul des pratiques agricoles favorables à la biodiversité ;

− Retards dans la restauration et l’accroissement de la fertilité des sols, retard dans la diversification descultures et dans le développement des cultures intercalaires, trop faibles moyens pour développerdurablement les infrastructures agroécologiques et l’agroforesterie ;

− Difficultés pour diminuer la dépendance de l’agriculture régionale à l’azote et retard dans la valorisation del’azote organique, en particulier celui des effluents d’élevage.

− Incapacité à augmenter les surfaces situées dans les aires d’alimentation des captages concernées par unedémarche de protection vis-à-vis des pollutions diffuses ;

− Non-atteinte des objectifs régionaux de maîtrise de la demande en énergie et de réduction de laconsommation d'énergie fossile : sobriété et efficacité énergétique, développement de la valorisation desressources renouvelables et locales.

► La lutte contre le changement climatique et la réduction de la vulnérabilité du territoire disposeraient demoyens moins conséquents

− Manque de moyens pour réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre (GES) énergétiques et nonénergétiques ;

− Non-atteinte des objectifs de réduction de la vulnérabilité des territoires exposés aux risques naturels etindustriels et réappropriation d'une culture du risque (inondation, submersion marine, mouvements deterrain, séisme, établissements industriels SEVESO, etc.), et du changement climatique ;

État actuel Scénario sans Programme Scénario avec Programme

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État actuel Scénario sans Programme Scénario avec Programme

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État actuel Scénario sans Programme Scénario avec Programme

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− Gestion moins bien maîtrisée des interactions potentielles entre risques de natures différentes (risquesnaturels/risques technologiques/climatiques de type étiage, effet « domino », etc.).

► La préservation de la qualité du cadre de vie, de la santé et du bien-être serait insuffisamment traitée

− Peu d’améliorations de la qualité de l'air : réduction des émissions et des concentrations de polluantsatmosphériques ;

− Faibles avancées en matière de réduction progressive de l’utilisation de pesticides et de lutte biologique et debiocontrôle ;

− Insuffisante prise en compte du patrimoine naturel, culturel et paysager dans les projets de territoire pouraméliorer le cadre de vie et notamment les bourgs ruraux ;

− Ralentissement des projets d’amélioration de l’accès aux services de base et de rénovation des villages dansles zones rurales.

-

-

État actuel Scénario sans Programme Scénario avec Programme

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L’analyse montre que dans la plupart des cas, la non mise en œuvre du Programme ralentirait l’avancée desgrands chantiers environnementaux de la région, rendant notamment difficile le respect des engagements ClimatAir Energie internationaux, européens et nationaux en terme d’atténuation et d’adaptation au changementclimatique ou en matière de préservation de la biodiversité par des activités agricoles adaptées.

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2 Présentation générale du Programme de développement rural

2.1 Objectifs du Programme

Dans le cadre de la politique de Cohésion de l’Union Européenne pour la période 2014-2020, le Programme deDéveloppement Rural (PDR) de la région Pays de la Loire présente les orientations stratégiques de la Région ainsi quele plan d’actions associé qui sera financé par le biais des enveloppes accordées dans le cadre du fond européenagricole pour le développement rural (FEADER). A ce titre, le PDR suit les objectifs généraux du FEADER, àsavoir assurer une production alimentaire viable, une gestion durable des ressources et un développement ruraléquilibré. Le Programme de Développement Rural de la région Pays de la Loire pour la période 2014-2020 traite dessix domaines prioritaires définis au niveau européen dans le cadre plus particulier de la stratégie de développement del’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt et des territoires ruraux :

► Priorité 1 : Favoriser le transfert des connaissances et de l’innovation en agriculture, foresterie et dansles zones rurales ;

► Priorité 2 : Améliorer la compétitivité de tous les types d’agriculture et renforcer la viabilité desexploitations agricoles ;

► Priorité 3 : Promouvoir l’organisation de la chaîne alimentaire et la gestion des risques dans les secteursde l’agriculture ;

► Priorité 4 : Restaurer, préserver et renforcer les écosystèmes tributaires de l'agriculture et de laforesterie ;

► Priorité 5 : Promouvoir l’utilisation efficace des ressources et soutenir la transition vers une économie àfaibles émissions de CO2 et résiliente face au changement climatique, dans les secteurs agricole etalimentaire ainsi que dans le secteur de la sylviculture ;

► Priorité 6 : Promouvoir l’inclusion sociale, la réduction de la pauvreté et le développement économiquedans les zones rurales.

2.2 Contenu du Programme

Le PDR est construit sur la base d’une stratégie à grande échelle définie par l’Union Européenne correspondant aux sixpriorités mentionnées ci-dessus. Son cadre légal d’application correspond au Règlement (UE) N°1305/2013 duParlement Européen et du Conseil, relatif au soutien au développement rural par le Fonds européen agricole pour ledéveloppement rural (FEADER). Ce règlement détaille une série d’articles (articles 1 à 90) au titre desquels les fondsdu FEADER peuvent être investis. Au regard de ses enjeux régionaux, la région Pays de la Loire a sélectionné unedouzaine d’articles parmi ceux du règlement européen, sachant que l’inclusion de certaines mesures est encore encours de validation ou d’élaboration.

À noter par ailleurs que la version communiquée à date de la maquette financière est encore en cours d’élaboration,et devra être complétée dans la version du PDR qui sera communiquée ultérieurement.

Le tableau ci-après présente la structure du PDR : les mesures choisies, les opérations décrites et le montant globald’aides associé.

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Tableau 1 - Répartition prévisionnelle des fonds FEADER par opérations

Actions Opération Libellé de l'opérationContreparties

publiques(M€)

FEADER (M€) Dépenses publiquestotales (M€)

Installation6.1.1 Dotation jeunes agriculteurs

21,0 76,5 97,56.1.2 Prêts bonifiés

Construction et modernisation des bâtimentsd'élevage 4.1.1 Investissements dans les bâtiments d'élevage

94,6 90,3 184,9Investissement du végétal

4.1.2 Investissements pour les grandes cultures, les prairies etle végétal spécialisé

4.4 Investissements en faveur du patrimoine naturel et descontinuités écologiques

Investissements (transfo, stockage, IAA,…)4.2.1 Transformation et commercialisation de produits agricoles

par les industries agroalimentaires28,8 32,5 61,3

4.2.2 Transformation et commercialisation de produits agricolesà la ferme.

Filière bois

16.8 Elaboration, animation et mise en œuvre de stratégieslocales de développement forestier

2,1 3,0 5,1

8.5.1 Plans simples de gestion volontaires

8.5.2 Reboisement par plantation d'essences adaptées auxenjeux climatiques

4.3.2 Infrastructures forestières

6.4 Modernisation des entreprises de première transformationdu bois

ICHN + PHAE 201413.2 Indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN)

6,7 17,6 24,3PHAE 2014 (rattachement MAEC)

MAE

11.1 Conversion à l'Agriculture Biologique (CAB)20,4 61,2 81,6

11.2 Maintien en agriculture Biologique (MAB)10.1.1 MAEC systèmes polyculture-élevage

78,5 108,0 186,5

10.1.2 MAEC systèmes herbagers et pastoraux10.1.3 MAEC systèmes grandes cultures10.1.4 MAEC à enjeu localisé10.2.2 MAEC apiculture10.2.1 MAEC races menaces

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7.6 Animation des MAEC8.2 Mise en place de systèmes agro-forestiers

Sécurisation des systèmes4.1.2 Investissements pour les grandes cultures, les prairies et

le végétal spécialisé 4,7 5,3 10,04.3.1 Investissements d'hydraulique agricole

Innovation, formation

16.1Accompagner la mise en place des GIEE et des groupesopérationnels du Partenariat Européen pour l'Innovation(PEI)

6,5 7,7 14,21.1 Formation professionnelle et acquisition de compétences1.2 Actions de démonstration et d'information2.1 Services de conseil

LEADER LEADER 46,0 46,0 92,0Assistance technique Assistance technique 8,4 9,5 18,0

Cette maquette financière prévisionnelle du Programme donne des indications sur les domaines prioritaires qui seront financées par ces fonds européens. À noter parailleurs que la version communiquée à date du Programme devra être complétée par un certain nombre de nouveaux éléments tels que la sélection ou non de certainesmesures encore en attente de validation.

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Pour chaque mesure, le PDR ligérien décrit les priorités et les sous-priorités définies au niveau européen que lamesure contribue à traiter. Pour la plupart des mesures, le PDR a également effectué une description détaillée desopérations comprenant :

- Une description générale de l’opération ;

- Le type de soutien ;

- Le lien avec d’autres réglementations ;

- Les coûts éligibles ;

- Les bénéficiaires ;

- Les conditions d’éligibilité ;

- Les principes concernant la définition des critères de sélection ;

- Les montants et taux d’aide.

- Dans le cadre de l’Evaluation Environnementale Stratégique, l’évaluateur a procédé au regroupement decertaines opérations ayant des effets proches, afin de gagner en clarté et d’affiner les résultats del’évaluation.

Nous avons ainsi choisi de regrouper dans la matrice d’évaluation certaines sous-opérations en une seule opérationglobale, quand leurs effets et leurs mises en œuvre sont proches.

Des 18 regroupements d’opérations ainsi obtenus, l’évaluateur a choisi d’exclure de l’analyse sur les différentesthématiques environnementales les mesures 19 (Leader) et 20 (Assistance technique et réseau rural), et ceci pour lesraisons suivantes :- Mesure 19 « Leader ». La stratégie de développement local définie dans le cadre de Leader ainsi que les projets

soutenus revêtent un caractère spécifique et local qu'il convient d’évaluer au cas par cas à une échelle locale. Laméthodologie déployée dans cette présente évaluation apparaît comme peu pertinente pour évaluer les GAL.

- Mesure 20 « Assistance technique et réseau rural ». L’évaluateur estime que cette mesure n’aura pas d’impactnotable sur les thématiques environnementales considérées.

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Les regroupements ainsi opérés sont détaillés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2 - Regroupements d’opérations effectués dans le cadre de l’évaluation environnementale :

Mesure Base légale Opérations Regroupements opérés par l'évaluateur

1 Art 14 : transfert de connaissances 1.1 et 1.2 Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actions de démonstration etd'information

2 Art 15 : service de conseil 2.1 Service de conseils

4 Art 17 : investissements physiques 4.1.1 et4.1.2

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissements pour les grandes cultures,les prairies et le végétal spécialisé

4 Art 17 : investissements physiques 4.2.1 et4.2.2

Transformation et commercialisation de produits agricoles par les industriesagroalimentaires / Transformation et commercialisation de produits agricoles à la ferme.

4 Art 17 : investissements physiques 4.3.1 et4.3.2 Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières

4 Art 17 : investissements physiques 4.4 Investissements en faveur du patrimoine naturel et des continuités écologiques

6 Art 19 : développement des exploitations etdes entreprises

6.1.1 et6.1.2 Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés

6 Art 19 : développement des exploitations etdes entreprises 6.4 Modernisation des entreprises de première transformation du bois

7 Art 20 : services de base et rénovation desvillages en zones rurales 7.6 Animation des MAEC

8 Art 21 à 26 : Sylviculture 8.2 Soutien au développement de systèmes agroforestiers

ND Art 21 à 26 : Sylviculture 8.5.1 et8.5.2

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantation d'essences adaptées auxenjeux climatiques

10 Art 28 : agroenvironnement climat 10.1 Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage, grandes cultureset systèmes herbagers et/ou pastoraux)

10 Art 28 : agroenvironnement climat 10.2 MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture

11 Art 29 : agriculture biologique 11.1 et11.2 Conversion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien en agriculture Biologique (MAB)

13 Art 31 : paiements en faveur des zonessoumises à des contraintes naturelles 13 Paiement en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles et à d’autres

contraintes spécifiques

16 Art 35 : Coopération 16.1 et16.8 Coopération

ND : Non donné

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Rapport intermédiaire

2.3 Articulation avec d’autres plans ou Programmes pouvant aussi être soumis à évaluation

2.3.1 Analyse de la pertinence du Programme au regard des plans et schémas définissant lastratégie environnementale régionale

La pertinence et la cohérence environnementale du Programme sont des éléments prépondérants de son évaluation.Elles permettent de déterminer si le Programme répond aux besoins et politiques du territoire et s’il s’articulecorrectement avec les autres programmes de financement régionaux.

La pertinence environnementale reflète le degré de prise en compte dans le Programme des orientations nationalesen matière d’environnement et des enjeux environnementaux régionaux tels que décrits dans les documentsd’objectifs et d’orientations régionaux (schémas directeurs et plans). Cette pertinence environnementale a ainsi étéévaluée au regard des documents suivants :

► Diagnostic régional : Diagnostic Territorial Stratégique (DTS) ;

► Schémas régionaux : Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) ; Schéma Régional Eolien (SRE) ; SchémaDirecteur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2010-2015 (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne ; SchémaRégional de l’Economie et de l’Emploi Durables (SREED) ; Stratégie de Création des Aires Protégées (SCAP) ;

► Plans régionaux : Plan Régional Agriculture Durable (PRAD) ; Plan Pluriannuel Régional de DéveloppementForestier (PPRDF) ; Plan de Prévention des Pollutions et des Risques Industriels (PPPRI) ; Plan Régional SantéEnvironnement (PRSE) ; Plan Régional d'Elimination des Déchets Dangereux (PREDD) ; Plan de Prévention duBruit dans l'Environnement (PPBE) ;

► Plans nationaux : Plan Ecophyto 2018, Plan Ecoantibio, Programme National Ambition Bio 2017, PlanEnergie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA), Plan biodiversité-apiculture durable, Plan ProtéinesVégétales, Plan Semences Durables

► Plans interrégionaux : Plan Loire – Grandeur Nature, Plan Biogaz Interrégional agricole.

D’autres documents de stratégie ou de prospective (plans ou schémas notables) sont encore en cours d’élaboration,d’adoption ou de révision. Il s’agit notamment du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) et du Plan Loire-Grandeur Nature IV. La région Pays de la Loire n’a par ailleurs pas révisé son Schéma Régional d’Aménagement et deDéveloppement Durable du Territoire (SRADDT) depuis 2008 et son Plan Régional pour la Qualité de l’Air (PRQA)depuis 2002.

Le tableau ci-dessous analyse la pertinence du Programme au regard des orientations stratégiques des différentsplans et schémas directeurs régionaux en matière de politique environnementale en Pays de la Loire et des grandsenjeux environnementaux du territoire.

► Thématiques environnementales retenues (telles qu’énoncées dans l’Article R 122-20 du Code del’environnement) :

− Paysages − Adaptation au changement climatique− Patrimoine culturel et archéologique − Qualité de l'air− Biodiversité − Pollution et utilisation des sols− Gestion de la ressource en eau − Bruit et autres nuisances− Contribution au changement climatique − Santé humaine - Exposition des populations

► Légende du tableau

Qualité du traitementSatisfaisantA compléterNon traité explicitement à ce jour

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Tableau 3 - Analyse de la pertinence du Programme au regard des plans et schémas définissant la stratégie environnementale régionale

PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

FEADER SCHEMA AXE PRIORITAIRE DTS Pertinence

Pay

sage

s

Cette thématique n’est pasdirectement traitée dans le FEADER.

Cependant, elle est indirectementabordée via les opérations suivantes :

Opération 4.4 – Investissements enfaveur du patrimoine naturel et descontinuités écologiques

Opération 13 – Paiements en faveurdes zones soumises à des contraintesnaturelles et à d’autres contraintesspécifiques

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévenir les atteintes aux paysages (ex : limiterl’impact de la mise en place de nouvelles unités deméthanisation sur le paysage).

- Zones favorables à l'éolien au niveau des zones desensibilité paysagère faible ou moyenne

L’intégrité spatiale et fonctionnelle des espacesnaturels est l'un des cinq enjeux prioritaires identifiéspour la région

Caractéristiques physiques de la région :- À la croisée de 3 ensembles géologiques- Importance des cours d'eau- Organisation autour d'une activité agricole intense (laSAU représente 69% du territoire ligérien)

Menaces sur les paysages :- Développement urbain et artificialisation dues à lacroissance urbaine- Pratiques culturales

Risques naturels :- Risque d’inondation majeur pour 37% des communes- Mouvements de terrain pour 26% des communes- Érosion côtière- Risque sismique

Enjeux/orientations du DTS- Préservation et valorisation du patrimoine naturel etculturel (promotion renforcée du tourisme, démarchesd’adaptation aux effets du changement climatique).

SDAGE - Préservation du littoral- Préservation des têtes de bassin versant

PPRDF- Gestion sylvicole avec une approche paysagère- Conditions de restriction à la plantation ou à la

replantation

PREDD - Elimination des déchets dégradant les paysages

PRAD

- Inscrire durablement l’agriculture et l’agroalimentairedans les territoires en favorisant la gestion rationnelleet équilibrée de l’espace

- Maintien des paysages par l’amélioration des pratiqueset le développement de programmes d’actionsconcertés

Plan Loire

- Préserver et restaurer le bien commun que sont laressource en eau, les espaces naturels et les espècespatrimoniales

- Mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel,touristique et paysager de la Loire et de ses principauxaffluents pour un développement durable

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PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

Pat

rim

oine

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que

Cette thématique n’est pasdirectement traitée dans le FEADER.

Cependant, elle est indirectementabordée via l’opération suivante :

Opération 4.4 – Investissements enfaveur du patrimoine naturel et descontinuités écologiques

Opération 10.2 – MAEC préservationdes races menacées / MAEC apiculture

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévenir les atteintes au patrimoine et prendre encompte le patrimoine culturel lors de l'implantation denouvelles installations Atouts culturels et touristiques :

- Plages et stations balnéaires

- 720 lieux de visite : monuments, parcs d’attractions,sites historiques…

- Evènements sportifs et culturels

- 4 Parcs Naturels Régionaux (PNR)

SDAGE - Préservation du littoral

PPRDF- Gestion sylvicole avec une approche paysagère- Conditions de restriction à la plantation ou à la

replantation

Plan Loire

- Préserver et restaurer le bien commun que sont laressource en eau, les espaces naturels et les espècespatrimoniales

- Mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel,touristique et paysager de la Loire et de ses principauxaffluents pour un développement durable

Bio

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rsit

é Opération 8.5.1 - « Plans simples degestion volontaires » : Améliorer larésilience et la valeur environnementaledes écosystèmes forestiers.

Opération 11 – Agriculture biologique

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévenir les atteintes à la biodiversité- Prise en compte de la biodiversité dans l'installation

d'éoliennes

L’intégrité spatiale et fonctionnelle des espacesnaturels est l'un des cinq enjeux prioritaires identifiéspour la région.

Une diversité de milieux naturels :- Façade maritime- Plateau continental- Surface boisée- Estuaire

Un réservoir de biodiversité :- 500 espèces de vertébrés- 1 819 espèces végétales- Réseau Natura 2000

Menaces sur la biodiversité :- urbanisation- changement climatique- agriculture

Enjeux/orientations du DTS- Protection de la biodiversité- Soutenir la définition, la mise en place d’uneinfrastructure écologique (trame verte et bleue) incluantun réseau cohérent d’espaces protégés (parc naturels etréserves naturelles) et son évaluation.- Soutenir des pratiques agricoles favorables à la

SDAGE- Préservation des zones humides, des rivières, des eaux

littorales et de la biodiversité- Réouverture des rivières aux poissons migrateurs

SRCE (encours de

rédaction)

- Réconcilier la nature et l’aménagement du territoire- Lutter contre l'érosion de la biodiversité

SCAP- Création d’un réseau d’aires protégées à partir d’un

diagnostic des espèces et espaces à protéger enpriorité

PPRDF - Respect et développement de la diversité biologique

PREDD

- Minimisation de l’effet sur l'environnement dutraitement des déchets dangereux produits par lesactivités agricoles (produits phytosanitaires non-utilisés, emballages vides ayant contenus des produitstoxiques, déchets d’activités de soins vétérinaires, etc.)

PlanEcophyto

(déclinaisonrégionale)

- Evaluation des progrès en matière de diminution del’usage des pesticides – actions en faveur de labiodiversité

- Renforcer la surveillance biologique du territoire- Mettre en place, animer et suivre un réseau

d’épidémio-surveillance régional et publier le bulletinde santé du végétal

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PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

PRAD

- Renforcer la biodiversité ordinaire et remarquable- Préserver l’élevage en particulier sur les zones

humides remarquables et les zones bocagères duréseau Natura 2000.

- Rénover le maillage bocager en préservant lesprairies humides.

biodiversité dans les grandes zones humides et lebocage.

Ges

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eau

Opération 4.1 – Investissements enagriculture et en élevage

Opération 4.4 – Investissements enfaveur du patrimoine naturel et descontinuités écologiques

Opération 10.1 – MAEC systèmes(polyculture-élevage, grandes cultureset systèmes herbagers et/ou pastoraux,MAEC à enjeu localisé)

Opération 11 – Agriculture biologique

SRCAE et sonannexe SRE

- Poursuivre les politiques d’économie de l’eau, adapterl’offre par le développement de nouvellesinfrastructures d’approvisionnement en eau pourpallier les sécheresses sévères.

La qualité des ressources en eau est l'un des cinqenjeux prioritaires identifiés pour la région.

Diversité de masses d'eau présentes :- Loire et estuaire- Fleuves côtiers- Zones humides- Masses d'eau côtières- Masses d'eau souterraines

Qualité de l'eau :- Niveau inférieur à la moyenne nationale (prévision del’atteinte d’un bon état écologique à horizon 2015 pour61 % des masses d'eau sur l’ensemble du Bassin, et pour45% des cours d’eau de la Région)- Qualité écologique du littoral- Pollution diffuse des cours d'eau (agricole, industrielle,urbaine)

Disponibilité :- Prélèvement annuel de 500 m3 (1/3 pour les ménages)- Pression due au réchauffement climatique

Enjeux/orientations du DTS- Préservation de la ressource en eau via la réductiondes apports d’intrants et de l’utilisation des pesticides.

SDAGE

- Réduire les pollutions (nitrates, organique)- Maîtriser les pollutions (pesticides, substances

dangereuses)- Préserver et redévelopper les fonctionnalités

naturelles des bassins et des milieux aquatiques- Maîtriser les prélèvements d'eau- Suppression des rejets en mer

PRSE

- Protection de la qualité de la ressource en eau destinéeà la consommation humaine

- Amélioration de la qualité de l'eau distribuée dans lesréseaux publics et les réseaux intérieurs

PPPRI

- Recherche et réduction des rejets de substancesdangereuses dans l'eau

- Maîtrise et réduction des rejets aqueux d'origineindustrielle

PREDD - Elimination des déchets dégradant la qualité de l'eau

PlanEcophyto

- Evaluation des progrès en matière de diminution del’usage des pesticides

- Suivi de la qualité des eaux- Recenser et généraliser les systèmes agricoles limitant

le recours aux pesticides- Enregistrer les aires de captages Grenelle et bassins

versants prioritaires et les programmes d’actions

PRAD

- Améliorer la gestion quantitative de l’eau (meilleureefficience des usages, préservation des zones humides)

- Amélioration de la qualité de l’eau (nitrates, produitsphytosanitaires, phosphore).

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Rapport intermédiaire

PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

Plan Loire - Préserver et restaurer la ressource en eau

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Opération 1 – Transfert deconnaissances

Opération 4.1 – Investissements enagriculture et en élevage

Opération 11 – Agriculture biologique

SRCAE et sonannexe SRE

- Maîtrise de l'énergie (Bâtiments, Transports,Agriculture, Industrie)

- Développement des EnR (bois-énergie, méthanisation,éolien, géothermie, hydroélectricité, solaire thermique,solaire photovoltaïque)

- Développement des systèmes économes en intrants.- Agir pour la sobriété et l’efficacité énergétiques- Réduire les émissions de GES

L'économie des ressources naturelles et lechangement climatique sont l'un des cinq enjeuxprioritaires identifiés pour la région.

Consommation énergétique :- Consommation par habitant supérieure à la moyenne

nationale et en croissance- Répartition entre les bâtiments (46%), les transports

(35%), l'industrie (16%), l'agriculture (5%)- Dépendance aux énergies fossiles (seulement 5,4%

d'énergies issues de sources renouvelables)

Des émissions de GES en croissance :- Emissions énergétiques (50% des GES) : surtout

bâtiments (45%) et transports- Emissions non énergétiques (50% des GES):

agriculture (48%), gestion des déchets (10%),procédés industriels (4%)

Leviers de réduction des GES :- Eco-filières industrielles (pratiques culturales,

rénovation thermique)- Stockage de carbone (biomasse forestière,

agriculture)

SREED - Approfondir et élargir la dynamique de filières (EMR,solaire, photovoltaïque)

PPRDF- Production forestière pour stocker du carbone- Développement de la filière bois-énergie- Biomasse forestière

Plan Biogaz - Diffuser la technique de méthanisation- Répondre aux nouveaux besoins de la filière

CharteCircuits

alimentairesde proximitéet de qualité

- Développer les filières de circuits courts selon descritères de qualité, d’équité et de proximité

40

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PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

PRAD

- Réduire la consommation d’énergie directe et laproduction des GES associés dans les bâtiments et leséquipements (amélioration de l’efficacité énergétique).

- Réduire les émissions de GES d’origine non énergétique- Contribuer à la production d’énergies renouvelables.- Développer l’autonomie énergétique des exploitants et

augmenter la part des énergies renouvelables(biomasse)

Enjeux/orientations du DTS- Favoriser l’adoption de pratiques agricoles plusrespectueuses de l’environnement.- Recherche pour la production de combustible à partirde la biomasse pour assurer les besoins essentiels duterritoire.- Développement du télétravail pour diminuer lesdéplacements et réduire les émissions de GES- Développer l’utilisation des énergies renouvelables(méthanisation, biomasse)- Diffusion en masse des technologies matures : solaire,éolien terrestre, bois énergie.- Réduire les émissions de gaz à effet de serre par ledéveloppement des circuits courts

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Opération 8.5.2 – Reboisement parplantation d’essences adaptées auxenjeux climatiques

SRCAE et sonannexe SRE

- Mettre en place une stratégie d’atténuation etd'adaptation au changement climatique :

- Sensibiliser et mobiliser l’ensemble des acteurs.- Développer la connaissance des impacts du

changement climatique sur l’agriculture et la forêt etpréparer l’adaptation de ces secteurs.

L'économie des ressources naturelles et lechangement climatique sont l'un des cinq enjeuxprioritaires identifiés pour la région

Vulnérabilité du territoire :- Population croissante et densification urbaine sur lelittoral- Intensification du risque d'inondation- Hausse des températures- Tension sur la ressource en eau

Mesures mises en place :- Procédures réglementaires- Stratégie régionale

Enjeux/orientations du DTS- Soutenir la connaissance et la réduction de lavulnérabilité face aux inondations et à la submersionmarine des populations- Améliorer la gestion quantitative de la ressource eneau à l’échelle des bassins versants

SDAGE - Maîtriser les prélèvements d'eau

PPRDF- Adaptation des forêts au changement climatique (choix

des essences, gestion, conséquence du risqued'incendie)

PRAD

- Inscrire durablement l’agriculture et l’agroalimentairedans les territoires en intégrant les conséquences duréchauffement climatique

- Faciliter l’adaptation de l’agriculture ligérienne auchangement climatique et accompagner ses évolutions(ex : raréfaction de la ressource en eau en périodeestivale).

Plan Loire- Vivre durablement dans les vallées inondables de la

Loire et de ses principaux affluents- Prévention des inondations

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Rapport intermédiaire

PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

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Cette thématique n’est pasdirectement traitée dans le FEADER.

Cependant, elle est indirectementabordée via les opérations suivantes :

Opération 10.1 – Mesures agro-environnementales.

Opérations 11.1 et 11.2 – Agriculturebiologique

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévention et réduction de la pollution atmosphérique- Garantir une bonne qualité de l'air- Point de vigilance : développement de la filière bois-

énergie qui augmente les particules dans l’air.- Accorder une attention spécifique à la qualité de l’air

dans l’arbitrage des choix de planifications ou les choixtechniques réalisés dans le cas de zones considéréescomme sensibles.

- Améliorer et poursuivre le développement des outilsd’évaluation de la qualité de l’air.

Activités polluantes :- Transports (dioxyde d'azote)- Agriculture (phytosanitaires)

Vulnérabilité du territoire :-Accumulation de la pollution de l’air en hiver

Enjeux/orientations du DTS- Développement du télétravail pour diminuer lesdéplacements et réduire les émissions de GES-Projet d’autoroute de la mer pour désengorger le traficde poids lourds et réduire la pollution-Diminution des produits phytopharmaceutiques pourréduire les risques pour la santé des agriculteurs

PRSE

- Réduction des expositions à l’amiante- Réduction de l’exposition aux substances chimiques et

allergisantes de l’air extérieur- Protection des populations les plus sensibles des

pollutions de l’air à l’intérieur des bâtiments

PREDD - Elimination des déchets dégradant la qualité de l’air

PlanEcophyto

(déclinaisonrégionale)

- Réduction de 30 à 50% de l’usage des phytosanitaires

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Opération 4.1 – Investissements enagriculture et en élevage

Opération 4.4 – Investissements enfaveur du patrimoine naturel et descontinuités écologiques

Opération 10.1 – Mesures agro-environnementales

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévention de risques d'usage des sols et de conflitssur leur utilisation

- Procédure de permis de construire conforme à laprocédure ICPE et aux règles d'occupation des solspour les éoliennes

Exploitation de la richesse des sols et des sous-sols :- Usage agricole du sol (69% du territoire)- Artificialisation des sols par l'étalement urbain et ledéveloppement industriel- Exploitation du sous-sol pour la production degranulats terrestres et marins (255 carrières exploitéesen 2007)

Pollution des sols et sous-sols :- 94 sites pollués dans la région (2% des sites recensésen France)- Agriculture (intrants)- Epandages des boues de stations d'épuration

PPRDF

- Techniques adaptées à la réduction des risques dedégradation des sols

- Prise en compte de la fragilité des sols dans lesnouveaux projets

PRAD - Préservation de la qualité des sols.- Limiter l'artificialisation des terres agricoles

42

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Rapport intermédiaire

PDR Orientations stratégiques des schémas et plans régionaux Diagnostic Territorial Stratégique Conclusion

PlanEcophyto

(déclinaisonrégionale)

- Suivre l’évolution des usages de pesticides et lacontamination des différents compartiments del’environnement (eau, air, sols, aliments).

Enjeux/orientations du DTS-Soutenir des pratiques culturales moins émettrices(limitation des intrants).

PREDD - Elimination des déchets dégradant les sols

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Point de vigilance : thématique nontraitée explicitement dans le FEADER

SRCAE et sonannexe SRE

- Prise en compte des enjeux de voisinage dans ledéveloppement de l'éolien

- Prévention des émissions sonores

Nuisances sonores :- Transports, voies aériennes- Zones urbaines denses

Mesures :- Plan d'Exposition au Bruit (PEB)- Plan de Gêne Sonore (PGS)- Plan de Prévention du Bruit sur l'Environnement(PPBE)

PRSE

- Maîtrise et réduction des nuisances sonores à traversl’aménagement du territoire

- Prévention des risques auditifs liés à l’écoute de lamusique amplifiée

- Identifier les zones de cumul d’exposition auxnuisances environnementales et agir pour diminuerl’impact sur les populations

PREDD - Minimisation des nuisances sonores et olfactives liéesau traitement des déchets

PPBE - Mise en place de mesures de prévention et deréduction des nuisances sonores

- Prise en compte des "zones calmes"

43

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Rapport intermédiaire

Sant

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Opération 1 – Transfert deconnaissances

Opération 4.1 – Investissements enagriculture et en élevage

Opération 4.2.2 – Transformation etcommercialisation des produitsagricoles à la ferme

Opération 11 – Agriculture biologique

SRCAE et sonannexe SRE

- Prévenir les atteintes à la qualité de vie des riverains- Prendre en compte la sécurité publique pour le

développement de l'éolien

La sécurité des personnes et des biens est l'un descinq enjeux prioritaires identifiés pour la région.

Inégalité des populations :- Organisation du territoire autour des axes de transportet des centres urbains- Inégale fragilité des populations (personne âgées)- Accentuation des pollutions et des risques naturels ettechnologiques due au changement climatique

Exposition aux risques naturels :- Population croissante- Attractivité des zones les plus denses et les plusrisquées (zones littorales et autour des cours d'eau)- Risque d'inondation croissant (changement climatique)

Exposition aux risques technologiques :- Population concentrée autour des sites- Risques industriels : 21 établissements classés SEVESO- Risques liés au nucléaire, aux barrages, à l'activitéminière- Transport de matières dangereusesEnjeux/orientations du DTS- Encourager le développement de l’agriculturebiologique- Assurer une équité territoriale en généralisant le trèshaut débit et en garantissant l’accès à un débit fixe etmobile de qualité pour tous.- Protéger les populations fragiles aux risquesclimatiques.- Développer les réseaux locaux de redistributionsolidaire- Améliorer l’accès aux soins de premier recours(création de maisons de santé pluridisciplinaires,télémédecine…)-Sécurisation des circuits de collecte de proximité par ledéveloppement de la labellisation

SREED

- Concourir à l’aménagement de l’offre de santé deproximité et de qualité sur la base d’une stratégierégionale volontariste

- Accompagner les territoires dans la réalisationd’équipements de solidarité en cohérence avec lesstratégies locales et régionales

- Appuyer les stratégies de proximité au service del’économie régionale (offre en produits alimentaires deproximité)

SDAGE - Protéger la santé par la protection de l'environnement- Réduire le risque d'inondation

PlanEcophyto

(déclinaisonrégionale)

- Prévention des risques professionnels liés aux produitsphytosanitaires

- Evaluer les risques professionnels et prévention

PRAD

- Garantir et promouvoir une alimentation sûre et dequalité, source de valeur ajoutée et de revenu pour lesagriculteurs et les transformateurs ligériens

- Anticipation des besoins futurs des consommateurs

PRSE

- Optimisation de l'organisation et de la mise en œuvrede la politique de lutte contre l'habitat indigne

- Education à la santé environnementale et à la réflexionsur les risques émergents

- Protection des populations les plus sensibles despollutions à l'intérieur des bâtiments

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CharteCircuits

alimentairesde proximitéet de qualité

- Développer les filières de circuits courts selon descritères de qualité, d’équité et de proximité

PPPRI

- Renforcement de la sécurité des sites Seveso- Sécurité des silos de stockage- Elaboration de plans de prévention des risques

technologiques- Prévention des risques chroniques liés aux

établissements "IPPC"- Prévention de la légionellose- Contrôle des substances chimiques

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Conclusion du tableau - Articulation du Programme avec les schémas directeurs régionaux

Le Programme de Développement Rural FEADER 2014-2020 présente un degré d’articulation global très satisfaisantavec les enjeux environnementaux du territoire et les orientations stratégiques définies dans les schémas directeursrégionaux. Néanmoins, plusieurs thématiques environnementales identifiées dans le DTS ne sont pas traitées demanière explicite ou sont traitées de manière incomplète par le Programme. (Voir aussi la partie « 3. Solutions desubstitution raisonnables permettant de répondre à l’objet du Programme et motifs pour lesquels ces solutions n’ontpas été retenues » pour plus d’informations).

· La biodiversité fait l’objet de mesures complètes dans les plans et schémas. Le PDR soutient en effet larestauration et la réhabilitation du patrimoine culturel ainsi que la préservation du patrimoine naturel de larégion, notamment les sites à haute valeur naturelle et les zones humides. La thématique de la biodiversité esttraitée à travers le soutien à la préservation des continuités écologiques, le développement des infrastructuresvertes et la préservation de la diversité ordinaire et remarquable, en accord notamment avec le SDAGE et lePRAD. Le Programme traite aussi de l’amélioration de la résilience et de la valeur environnementale desécosystèmes forestiers.

- Le Programme mentionne à plusieurs reprises le réseau Natura 2000 : le soutien à ces zones estindirectement traité via les mesures agro-environnementales, le soutien à l’agriculture biologique et lesplans de développement des communes et villages dans les zones rurales. Ce traitement semble encohérence avec l’une des particularités de la région, qui est que les trois quarts des surfaces Natura2000 de la région sont mises en valeur par l’agriculture, en particulier par l’élevage indirect extensif.

· La santé humaine et l’exposition des populations sont explicitement abordées dans le Programme notammentsur les thèmes de la qualité et de la sécurité sanitaire et nutritionnelle et du bien-être. Une des mesures majeuresdu Programme concerne le développement de l’agriculture biologique avec des mesures de conversion àl’agriculture biologique mais aussi de maintien. Ces mesures sont cohérentes avec le PRAD qui vise à promouvoirune alimentation sûre et de qualité. L’amélioration de la qualité de vie et de la santé, la proximité des services(développement des circuits courts, dont les producteurs actuels sont majoritairement engagés dans desdémarches de qualité via l’agriculture biologique ou d’autres certifications de qualité) et l’accessibilité aux besoinsde première nécessité dans les territoires ruraux et péri-urbains sont des axes traités dans le Programme et dansles schémas régionaux.

- Le PDR ne traite pas explicitement la thématique des exigences de sécurité envers les divers risquestechnologiques associés aux activités de méthanisation. En effet, la production de biogaz est une activitéqui peut engendrer des situations à risques ou dangereuses: explosion, incendie, intoxication au sulfured’hydrogène, anoxie et pollution des sols. Cependant, le développement de la méthanisation et lasécurité associée étant traités dans le FEDER-FSE, l’orientation du PDR de ne pas traiter explicitementces sujets est en cohérence avec le schéma régional.

· La « Contribution au changement climatique » est principalement traitée dans l’orientation 5 du Programme. Lesdifférentes opérations présentées dans cette orientation mettent en avant la réduction de la consommationénergétique et des émissions de gaz à effet de serre par la rénovation du patrimoine communal etintercommunal. Le Programme vise aussi la mise en place de réseaux de distribution de chaleur alimentés par desénergies renouvelables et accompagne les démarches territoriales dans la maîtrise de l’énergie et ledéveloppement des énergies renouvelables. La contribution à la lutte contre le changement climatique estégalement traitée dans l’orientation 2 à travers les investissements liés aux économies d’énergie dans lesbâtiments d’élevage.

- Les énergies renouvelables sont mentionnées dans le Programme mais ne sont toutefois pas abordéesde manière précise. Il n’est notamment pas fait mention du bois-énergie, de la méthanisation et del’éolien, qui représentent un potentiel important pour la région, comme explicité notamment dans leSRCAE et le PRAD.

· L’ « Adaptation au changement climatique » est majoritairement traitée via les opérations de reboisement despeuplements pauvres ou peu adaptés aux changements climatiques, afin d’améliorer leur résilienceconformément aux mesures du PPRDF. Des actions de sensibilisation des secteurs agricole et agroalimentaires

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seront aussi entreprises, ainsi que l’évolution des pratiques agricoles qui permettent de répondre au changementclimatique, tel que stipulé dans le PRAD.

· La « Gestion de la ressource en eau » est un enjeu essentiel au regard du profil environnemental. La régionprésente en effet une diversité de milieux aquatiques et une grande quantité de ressources en eau. De plus, laqualité des ressources en eau, aujourd’hui inférieure à la moyenne nationale, est considérée comme l’un des cinqenjeux prioritaires du DTS. Le Programme traite la question de la ressource en eau sous deux aspects. La gestionquantitative de l’eau et l’utilisation d’eaux recyclées afin d’en diminuer les prélèvements, également traitées dansle SRCAE et le PRAD. L’amélioration de la qualité de l’eau dans les zones de captages prioritaires, ainsi que ladiminution des nitrates et des pesticides, qui sont aussi des axes de PRSE, du Plan Ecophyto et du SDAGE. Lathématique de la gestion de la ressource en eau sera également traitée à travers l’opération 4.1.2 via lesinvestissements en termes de matériel d’économie d’eau dans les exploitations agricoles.

· La « Pollution et utilisation des sols » est traitée dans le Programme à travers l’accroissement du nombre defriches réhabilitées, ainsi que la protection des sols forestiers grâce à la diminution des distances de débardage.La pollution des intrants, qui apparaît comme un enjeu dans le DTS, est développée dans le Programme(orientation 3), dans le cadre des Mesures Agroenvironnementales et Climatiques (MAEC).

- Le sujet de l’artificialisation des sols n’est pas abordé dans le Programme alors que le SRCAE et le PRADfixent des objectifs de prévention et de contrôle à ce sujet, ainsi que sur la lutte contre leur érosion

· La qualité de l’air n’est pas directement traitée alors que la réduction des phytosanitaires est un axe clé du PlanEcophyto (réduction de 30 à 50% de l’usage des phytosanitaires). En effet, les phytopharmaceutiques sedispersent plus ou moins dans l’atmosphère en fonction de diverses conditions (conditions météorologiques,propriétés de surface, pratiques culturales, caractéristiques du produit). Cette dispersion peut entraîner descontaminations atmosphériques et nuire à la qualité de l’air. Cependant, bien que la qualité de l’air ne soit pasune thématique directement abordée dans la version actuelle du PDR, les mesures agroenvironnementales etclimatiques et l’agriculture biologique entraîneront indirectement une diminution de l’utilisation des pesticides.

- La méthanisation peut entraîner des pollutions atmosphériques par le rejet de gaz de combustion dubiogaz utilisé pour alimenter la centrale de cogénération. La méthanisation n’est cependant pas uneorientation explicite du FEADER, étant par ailleurs traitée dans le FEDER-FSE.

· Peu de mentions sont faites dans le Programme de mesures concernant le bruit et les nuisances sonores, lespaysages, et le patrimoine culturel et archéologique.

- Le bruit et les nuisances sonores sont des thématiques absentes du Programme. En effet, l’enjeuassocié à ces thématiques semble relativement limité en Pays de La Loire au vu des caractéristiquesrégionales. Cependant, de nouvelles pratiques en développement pourraient avoir un effetpotentiellement négatif. Ainsi, le développement de circuits courts ou d’industries agro-alimentairespourrait générer des nuisances sonores. Les méthaniseurs (subventionnés par le PO FEDER FSE) peuventquant à eux être à l’origine de nuisances olfactives.

- Les paysages et le patrimoine culturel et archéologique sont indirectement traités dans le Programmevia quelques mesures, mais font l’objet d’autres plans et schémas : notamment le SDAGE Loire-Bretagne,le Plan Loire et le SRCAE.

Le choix de ne pas traiter explicitement certaines thématiques environnementales est expliqué avec précisiondans la version actuelle du Programme, notamment par le fait que ces thématiques sont amenées à êtrecouvertes par d’autres Programmes de type Programme Opérationnel FEDER-FSE ou via d’autres plans etschémas régionaux (tels que les documents de gestion des zones Natura 2000 ou les actions relatives à laméthanisation, renvoyées vers le PO FEDER-FSE).

Le Programme a donc un bon niveau d’articulation globale avec les plans et schémas directeurs régionauxconformément aux dispositions de l’article R. 122-20, 1° du Code de l’environnement.

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2.3.2 Analyse de la cohérence du Programme au regard des autres programmes et sources definancement

La cohérence environnementale reflète le degré de complémentarité du Programme avec les autres moyens definancement susceptibles d’être mis à disposition des porteurs de projets régionaux sur la période 2014-2020.

Cette cohérence environnementale est ici évaluée au regard des autres Programmes européens d’une part, et desautres mécanismes de financements nationaux et régionaux dont peuvent bénéficier les porteurs de projets en régiond’autre part. Les documents pris en compte dans cette analyse de cohérence environnementale du Programme sontdétaillés ci-après :

► Programmes européens : Programme Opérationnel (PO) du FEDER-FSE, Programme OpérationnelPlurirégional (POP) FEDER Plan Loire 2014-2020.

► Programmes nationaux et régionaux : la Stratégie Régionale de Transition Energétique en Pays de la Loire2014-2020, la future Convention régionale (accord-cadre État-Région, Ademe et futur Contrat de ProjetÉtat-Région - CPER), le futur Contrat de Projet Interrégional (CPIER) signé entre l’État, les 9 Régions duBassins de la Loire et l’Agence de l’Eau Loire Bretagne.

► Financements complémentaires : les aides de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, Fonds Chaleur, Plan Déchetset Fonds Bruit de l’ADEME.

À ce stade, il est possible de rappeler les principales lignes de partage qui doivent présider à l’analyse de la cohérencede ces différents programmes entre eux.

Le Programme de Développement Rural FEADER est centré sur le développement rural. Ses objectifs sont desoutenir les secteurs agricole, agroalimentaire et forestier, de favoriser la contribution de l’agriculture à lapréservation de l’environnement, et de favoriser un développement territorial équilibré.

Le Programme opérationnel FEDER/FSE a comme objectifs le développement économique et social de la région(objectifs FEDER) ainsi que la création la formation professionnelle tout au long de la vie (objectifs FSE). Leregroupement des programmes opérationnels FEDER et FSE dans le même document par la région Pays de la Loiremet d’ailleurs en évidence la complémentarité de ces deux programmes.

Le Programme FEADER doit être complémentaire avec le PO FEDER/FSE et être centré sur les questions rurales etagricoles, non abordées dans le programme opérationnel FEDER/FSE. Le Programme opérationnel FEDER/FSE et lePDR FEADER auront par conséquent des effets conjugués sur le développement économique et social du territoire.

Le Programme Opérationnel Plurirégional (POP) FEDER Plan Loire 2014-2020, qui s’adresse à 9 régionsdifférentes, ne peut lui aussi financer les mêmes types de projets que le PO FEDER-FSE ou le PDR, il vient traiter lesenjeux spécifiques des zones de la vallée de la Loire, en complément des autres programmes.

Le Programme doit également être cohérent avec les programmes de contractualisation État-Région dontl’élaboration a débuté en avril 2014. Conçue pour la période 2014-2020, la nouvelle génération de Contrats de PlanEtat Régions (CPER) se caractérisera par sa dimension stratégique et sa complémentarité avec les autres sources definancement disponibles et notamment la nouvelle programmation européenne 2014-2020. La futurecontractualisation portera sur les 5 thématiques suivantes : l’enseignement supérieur (dont la vie étudiante) et larecherche et l’innovation, les filières d’avenir et l’usine du futur, la mobilité multimodale, la couverture du territoirepar le très haut débit et le développement des usages du numérique et la transition écologique et énergétique.L’emploi sera abordé de manière transversale dans ces thématiques et les plans régionaux de développement desformations professionnelles seront articulés aux CPER.

En matière de transition énergétique, une réflexion partenariale à l’initiative de la Région a été engagée en parallèlede l’élaboration des Programmes européens, afin de garantir une complémentarité effective des outils financiers mis àdisposition des porteurs de projets régionaux. En effet, afin de déployer au mieux la Stratégie Régionale de TransitionEnergétique en Pays de la Loire, une conférence financière régionale, associant financeurs publics (ADEME, Région,État) et privés (banques, fonds, investisseurs), s’est réunie à trois reprises dans le but d’étudier les outils et moyens

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financiers qui permettront d’obtenir les investissements nécessaires à la transition énergétique. Ce besoin d’une fortecomplémentarité des différentes interventions publiques et privées a donc bien été identifié en amont par la Région.

► De manière générale, il existe une bonne articulation entre le Programme FEADER, le PO FEDER/FSE etles différents financements complémentaires.

Le Programme est cohérent avec le PO FEDER/FSE sur les thématiques des paysages et du patrimoine culturel, leFEADER étant centré sur des mesures spécifiques aux zones rurales comme la restauration et la réhabilitation desvillages, les paysages ruraux, les sites à haute valeur naturelle et le patrimoine culturel.

La restauration des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques est proposée à travers les programmesFEDER/FSE et FEADER. Cette thématique est donc particulièrement bien couverte, y compris en zones à dominanteagricole et forestière.

La thématique liée à la gestion de la ressource en eau ne fait l’objet d’aucun financement dans le ProgrammeFEDER/FSE mais les enjeux identifiés par le profil environnemental sont couverts par le Programme FEADER, incluantnotamment des mesures pour une meilleure gestion quantitative de l’eau (à travers l’opération 4.1.2 avec lesmatériels d’économie d’eau dans les exploitations agricoles) ainsi qu’une meilleure gestion qualitative.

En ce qui concerne la contribution au changement climatique, le Programme FEDER/FSE met l’accent sur ledéveloppement des énergies renouvelables, et en particulier la biomasse, la méthanisation et la filière bois-énergie,ce qui est complémentaire avec le Programme FEADER qui aborde ces sujets sous l’angle du conseil personnalisé.

L’adaptation au changement climatique apparaît bien parmi les priorités des deux Programmes mais le ProgrammeFEADER propose des mesures spécifiques pour les exploitations agricoles et la sylviculture. L’exposition de la façadelittorale ainsi que la prévention des inondations ne constituent pas une priorité dans le Programme car cesproblématiques sont traitées dans le Programme Opérationnel FEDER.

Le Programme FEADER traite de la thématique de la qualité des sols à travers la protection des sols et le traitementde la pollution des intrants, thèmes non abordés dans le Programme FEDER/FSE, prouvant une fois de plus lacomplémentarité de ces programmes.

Chacun des programmes met au cœur de ses priorités les thèmes de la qualité / sécurité sanitaire et nutritionnelle etdu bien-être mais le Programme FEADER insiste sur le développement de l’agriculture biologique et sur des mesuresspécifiques de milieux ruraux.

Nous pouvons aussi observer un bon niveau de cohérence du Programme FEADER avec les différentes autres sourcesde financement. Sur le plan thématique, le Fonds Chaleur de l’ADEME est cohérent avec le Programme sur l’énergie,notamment sur le développement des réseaux de chaleur alimentés par des énergies renouvelables. Le Plan Déchetsvise à diminuer la production de déchets ménagers et la quantité de déchets enfouis ou incinérés tandis que leProgramme FEADER s’oriente principalement vers la réhabilitation de friches urbaines et la meilleure gestion desintrants. Les aides des Agences de l’eau visent à améliorer la qualité des eaux et des milieux aquatiques, sujetsabordés par le Programme qui traite aussi de la meilleure gestion quantitative de la ressource en eau.

Si les thématiques du bruit et autres nuisances ne sont pas traitées explicitement par le Programme, ces dernièressont notamment traitées par le Fonds Bruits de l’ADEME.

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3 Solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l’objet du

Programme et motifs pour lesquels ces solutions n’ont pas été retenues

Dans cette section sont présentés plusieurs sujets environnementaux qui auraient pu être traités de manièredifférente au sein du Programme évalué. Le traitement différent de ces sujets constitue autant de solutions desubstitution envisageables pour répondre à l’objet du Programme. La région Pays de la Loire, en association avecl’État et après une large concertation avec les acteurs en région, a opté pour une stratégie ciblée sur les principauxenjeux identifiés comme pertinents au regard de la situation du territoire et des objectifs de la stratégie UE 2020 avecla recherche d’un maximum de leviers et d’effets notables sur le territoire. Cette priorisation s’est construite à l’aidedu Diagnostic Territorial Stratégique et des arbitrages discutés lors des séminaires de concertation avec l’ensembledes acteurs du territoire ligérien. Cette volonté de concentrer le nombre de mesures retenues a conduit la Région àfavoriser certains chantiers environnementaux par rapport à d’autres, qui seront traités par ailleurs via d’autresprogrammes ou plans d’actions régionaux spécifiques.

Tableau 4 – Solutions de substitution et justification des choix opérés

Thématiques Solutions d’investissementsenvisageables pour la Région

Justification des choix opérés par la Région

► Gestion de l’eau

► Retenues de substitutionpour lutter contre lesrisques d’étiage

La région Pays de la Loire est soumise sur une grandepartie de son territoire à des étiages sévères ou trèssévères : il s’agit donc d’une préoccupation majeure et lagestion des pressions anthropiques sur la ressource eneau pourraient faire l’objet d’opérations de gestionsupplémentaires dans le PDR (celui-ci prend en effet encompte les économies d’eau uniquement sous l’angle dumatériel agricole). L’irrigation représente près d’un tiersdes consommations d’eau de la région, mais le PDR dansson format actuel, ne traite pas de cette thématique vial’angle de retenues de substitution.

La version finale du programme s’attachera cependant àfinancer des mesures d’irrigation via les subventions deretenues de substitution (en partenariat avec l’Agence del’Eau).

► Contribution auchangementclimatique

► Optimisation des fluxlogistiques pour lesexploitations agricolespossédant des parcelleséloignées

Beaucoup d’exploitations agricoles possèdent desparcelles éloignées non-contiguës du reste des terres.Une réflexion à grande échelle pourrait être envisagéepour exploiter de manière durable ces terres en limitantl’impact environnemental de leur exploitation (financer lerachat ou la location d’exploitations moins éloignées,remembrement à petite échelle, etc.).

Cette problématique est actuellement indirectementtraitée via les réorganisations au cas par cas qui ont lieulors de l’installation de jeunes agriculteurs.

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Thématiques Solutions d’investissementsenvisageables pour la Région

Justification des choix opérés

► Développement des circuitscourts

► Investissements en termed’information etd’organisation afind’atteindre uneoptimisation logistiquedes circuits courts

Les circuits courts représentent uneopportunité de réduction des émissions de gaz àeffets de serre en réduisant les distances delivraison entre producteur et consommateur.Cependant, sans une gestion logistique fine àl’échelle régionale, les circuits courts peuventprovoquer une augmentation des trajetsautomobiles pour transporter de petitesquantités de produits, et ainsi générer plus degaz à effets de serre que pour des produits quiauraient été transportés par bateau ou partransporteur routier lourd, et dont l’empreintecarbone serait paradoxalement inférieure, parphénomène d’économie d’échelle

► Développement des énergiesrenouvelables

► Organisation et mise encollectivité des flux debiomasse

De par son activité d’élevage très importante, larégion est une importante productrice debiomasse animale. Les coproduits de la filièrebois construction sont également une sourceimportante de biomasse. Une réflexion auniveau de la région pourrait être effectuée demutualiser ces flux : ceci permettrait de réduireleurs frais de logistiques et leur empreinteenvironnementale

La démarche itérative et interactive mise en place entre l’évaluateur et les rédacteurs du Programme a permisd’expliquer chacun des choix effectué au sein du Programme et de mettre en lumière le fait que chaque solutionretenue a cherché de manière effective à faire la synthèse entre un objectif affiché de protection del’environnement d’un côté et de l’autre la recherche d’une maximisation de l’effet de levier attendu par les fondseuropéens.

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4 Exposé des motifs pour lesquels le Programme a été retenu au regard des

objectifs de protection de l’environnement

On relève une évolution globalement favorable à l’environnement par rapport au Programme de la générationprécédente, sous l’effet du Grenelle de l’Environnement et d’une évolution des mentalités et des volontés politiques enrégion Pays de la Loire. Les récentes concertations menées en région autour des thématiques environnementales(DTS, Assises régionales de l’énergie, élaboration du SRCAE, élaboration du SRCE) ont manifestement guidél’élaboration de ce Programme, le rendant cohérent avec les autres plans et schémas régionaux et ambitieux entermes de développement durable. Une conférence financière régionale s’est réunie à trois reprises afin de réfléchiraux solutions de transition énergétique.

Avec près de 192 millions d’euros (soit 42% des fonds du FEADER dans la maquette financière disponible dans laversion datée du 30 avril 2013du PDR) consacrés au Projet Agro-écologique, les rédacteurs du Programme ontdémontré leur volonté de soutenir une agriculture durable, moins consommatrice d’intrants chimiques (fertilisants etpesticides), et en règle générale plus respectueuse de l’eau, des sols, de la biodiversité et de la qualité de l’air.

La transition alimentaire et énergétique sera concernée par un investissement de 126 millions d’euros (soit 27,5% desfonds du FEADER), ce qui dénote un effort destiné à orienter l’agriculture, l’élevage et dans une moindre mesure lasylviculture vers des pratiques plus économes d’un point de vue énergétique, améliorant la résilience des peuplementsforestiers, et l’orientation vers une plus grande traçabilité des produits destinés aux consommateurs.

L’élaboration du Programme au regard des objectifs de protection de l’environnement s’est également inscrite dans lecadre des conclusions des états généraux de l’énergie, déclinaison régionale du débat national sur la transitionénergétique, engagées à l’automne 2012 et dont les grandes orientations ont été adoptées en juin 2013. Enfin, ceProgramme s’est largement inspiré des concertations menées en parallèle pour l’élaboration du SRCAE et du SRCE,deux schémas aux orientations largement favorables à l’environnement.

4.1 Des enjeux environnementaux régionaux mis en évidence et partagé par le biais du Diagnostic

Territorial Stratégique

Diffusé en février 2013, le DTS est un document co-rédigé par les services de la Région et de l’État et ayant fait l’objetd’une vaste période de consultation des acteurs régionaux entre les mois de juillet et septembre 2012. Près de60 contributions ont été reçues et traitées, suivies de séminaires de concertation, organisés à partir du mois de mai2013, avec l’ensemble des acteurs du territoire afin d’identifier les priorités d’intervention des fonds européens sur lapériode 2014-2020, en réponse aux enjeux du territoire ligérien. Le DTS aborde de manière détaillée les principauxenjeux et risques environnementaux pour la région, dont se sont largement inspirés les rédacteurs du Programmeactuel.

4.2 Mobilisation régionale sur les enjeux climat air énergie

4.2.1 Élaboration du SRCAE

L'élaboration du SRCAE s'inscrit dans un processus de travaux et de concertation engagé depuis 2009 avec l'étuderégionale sur l'énergie et l'effet de serre. Co-pilotée par le Conseil régional, les services de l’Etat (SGAR27 et DREAL28)et l'ADEME, cette étude a proposé un état des lieux des consommations d’énergie finale et des émissions de gaz àeffet de serre pour les années 1990 et 2006 et un bilan de la production d'énergie en région.

Le travail partenarial entre l’Etat et le Conseil Régional s'est poursuivi avec l'élaboration du schéma régional éolien(SRE), constituant une annexe du SRCAE. Adopté le 8 janvier 2013, le travail partenarial s'est appuyé sur uneinstance régionale de concertation, des réunions départementales entre État, Conseil régional, Conseils généraux etl'ADEME, des échanges en commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) sur les

27 Secrétariat Général pour les Affaires Régionales28 Direction Régionale de l'Environnement de l’Aménagement et du Logement

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niveaux de sensibilités paysagères et, enfin, des réunions spécifiques avec les spécialistes concernés par desthématiques particulières (contraintes techniques, sensibilités paysagères et patrimoniales, biodiversité, etc.).

Pour l'élaboration du SRCAE, deux niveaux de concertation ont été organisés :

− le Comité Régional Climat Air Énergie rassemblant, dans un cadre de gouvernance large, les représentants dedifférents collèges d'acteurs : collectivités locales, services et établissements publics de l’État, acteurs socio-économiques et experts, personnes qualifiées et associations. Ce comité avait un rôle consultatif,d'orientation et de validation.

− les 13 ateliers thématiques ou transversaux qui ont permis des échanges et une concertation. Lesparticipants ont regroupé des techniciens des collectivités territoriales, des partenaires et experts locaux, destechniciens des services déconcentrés de l’État aux compétences multiples et transversales, ne concernantpas les seules thématiques climat, air, énergie, mais également environnement, santé, économie, etc.

Le processus de concertation a été mené selon deux axes permettant à près de 4 500 personnes de participer et decontribuer :

− un axe citoyen, au travers de 5 débats avec le public, pour mobiliser les citoyens sur la question de l'énergieet explorer les modes de vie de l'avenir ;

− un axe institutionnel, au travers de 5 ateliers thématiques (gouvernance énergétique, efficacité énergétiquedans les bâtiments, transports, industrie et activités économiques, consommation et comportementsindividuels) regroupant des représentants d'institutions, d'entreprises et d'associations.

Le SRCAE a également fait l’objet d’une évaluation environnementale, avec avis de l’Autorité Environnementale(DREAL).

4.2.2 Assises régionales de l’énergie et plan d’actions

Dès 2011, en partenariat avec les services de l’Etat, le Conseil régional a projeté d'élargir la concertation enorganisant les Etats régionaux de l'énergie, afin d'inscrire la réflexion régionale dans le cadre du débat national surl'énergie, qui doit porter sur la trajectoire d'évolution du bouquet mix énergétique à l'horizon 2025, la politique desobriété et d'efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et le financement.

Comme évoqué ci-dessus, une conférence financière régionale s’est tenue trois fois en janvier 2014 afin d’aborder lesproblématiques de transition énergétiques et les solutions qui pourraient être potentiellement financées.

Dans la foulée de ces États Régionaux de l’Énergie, la Région travaille à l’adoption en début 2014 d’une stratégierégionale énergie, qui sera le plan d‘actions des États Régionaux de l’Énergie et du SRCAE. Pour financer ce pland’actions, un dispositif spécifique destiné à impliquer les entreprises, les banques, les collectivités est en cours deconcertation, via une conférence financière.

Afin de poursuivre le dialogue avec les différents acteurs impliqués, la Région travaille à la mise en place de diversoutils : la mise en place d’une conférence permanente et d’une observation de la transition énergétique et climatiquequi serait chargée de collecter les données. La constitution d’un GIEC régional chargé d’évaluer localement les effetsdu changement climatique a également été abordée, en particulier sur les zones littorales ou viticoles.

4.2.3 Stratégie régionale de transition énergétique en Pays de la Loire

La Stratégie régionale de transition énergétique en Pays de la Loire pour 2014-2020 a été publiée le 31 janvier 2014.Celle-ci vise à diviser par deux la quantité d’énergie consommée à l’horizon 2050, soit passer de 11 000 ktep à 5 500ktep d’énergie primaire. Cette stratégie s’appuie en partie sur le SRCAE et s’articule autour de trois grands axesprincipaux :

- Consommer moins et mieux : sobriété et efficacité énergétique, via la rénovation thermique desbâtiments, les mobilités, l’efficacité énergétique des entreprises et la diffusion de la culture de la sobriétéénergétique

- Faire de la transition énergétique un moteur de développement du territoire, via la poursuite del’accompagnement des filières. Ceci passe notamment par le développement de la valorisation des

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productions régionales d’énergies renouvelables, et des actions sur les capacités et la gestion du réseauélectrique.

- Outiller le faire-ensemble, en poursuivant les dialogues engagés avec les différents acteurs régionaux.Plusieurs outils sont proposés : la mise en place d’une conférence permanente d’une observation de latransition énergétique et climatique.

Cette stratégie détaille 30 mesures opérationnelles à mettre en œuvre traduisant concrètement les trois axes cités ci-dessus.

4.2.4 Élaboration du SRCE (en cours)

Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) des Pays de la Loire est en cours d’élaboration depuis leprintemps 2011. Deux réunions du Comité Régional Trame verte et bleue (CRTVB) composé d’une centaine depersonnes se sont déjà tenues, ainsi que 7 Groupes de travail, 3 réunions en sous-groupe et 3 séries d’ateliersthématiques. Les réflexions engagées dans le cadre de l’élaboration de ce document ont largement inspirél’élaboration du DTS et du Programme. Les réservoirs de biodiversité, qui constitue l’ossature de la Trame verte etbleue ont été présentés au CRTVB le 22 octobre 2013. Ils couvrent 31 % du territoire.

5 Exposé des effets notables de la mise en œuvre du Programme sur

l’environnement

Cette section présente une analyse des effets notables probables de la mise en œuvre du Programme surl’environnement selon les modalités méthodologiques définies dans le chapitre 8 du présent rapport.

Les effets notables sur l’environnement sont caractérisés selon trois catégories (assortis d'un code couleur) :

► Plutôt positif, si la mise en œuvre des actions associées à la la mesure ou au regroupement de mesures estsusceptible d’avoir un effet plutôt positif sur l’environnement régional pour une thématique donnée parrapport à un scenario de référence établi en l’absence du Programme.

► Négligeable ou inexistant, si les effets de la mise en œuvre du Programme sur l’environnement, sont nonsignificatifs.

► Potentiellement négatif, si la mise en œuvre des actions associées à la mesure ou au regroupement demesures présente des risques pour l’environnement. A titre d’exemple, l’aménagement du territoire et ledéveloppement de nouveaux modes de transport peut altérer les paysages et menacer la biodiversité.

Les effets notables des mesures ont été étudiés à partir de la version disponible à date du Programme. Plusieursexperts environnementaux de la région ont été sollicités au cours d’entretiens pour valider ou infirmer les hypothèsesformulées par l’évaluateur. L’analyse présentée a donc été en partie construite à dire d’experts.

5.1 Note explicative sur le caractère encore incertain d’un certain nombre d’effets évalués

Un certain nombre d’effets « incertains » précédemment identifiés lors de l’analyse de la version initiale duProgramme n’ont pu être levés pour l’analyse de cette version datée du 30 avril 2013du Programme. En effet,beaucoup de mesures n’ont pas encore totalement été rédigées, d’autres sont indiquées comme étant en attente ducadrage national, et enfin la présence définitive de certaines mesures dans le PDR final n’a pas été tranchée dans la

Le Programme a donc bénéficié de l’apport des différentes concertations menées en parallèle sur des thématiquesenvironnementales clés telles que l’énergie (Assises régionales de l’énergie), l’air et le climat (SRCAE) et labiodiversité (SRCE), auxquelles les rédacteurs du Programme ont été associés.

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version datée du 30 avril 2013du PDR. La présence de nombreux effets incertains est nuancée par la note explicativeci-dessous :

La version datée du 30 avril 2013du Programme comporte un certain nombre de mesures dont les effets n’ont pas puêtre évalués avec précision. Cependant, lors d’entretiens réalisés avec les acteurs de la Région, les évaluateurscomprennent que des documents de mise en œuvre qui pourront revêtir la plupart du temps la forme d’un appel àprojets seront publiés conjointement avec le PDR. Ces documents détailleront les éco-conditionnalités et lesconditions d’application adjointes au diverses mesures.

L’évaluation réalisée ne portant que sur le projet de PDR, des entretiens ont été menés avec les rédacteurs duProgramme afin de lever les incertitudes associées à des mesures qui n’ont actuellement pas de conditions d’éligibilitésuffisamment détaillées pour permettre à l’évaluateur de déterminer leurs effets sur l’environnement. Ces effets sontdétaillés ci-dessous.

Transferts de connaissance (article 14, mesure 1) et Services de conseil (article 15, mesure 2) :

Un certain nombre de critères pourront être adjoints à ces mesures afin de former les participants ou les personnesfaisant l’objet de services de conseil à des techniques respectueuses de la ressource en eau ou permettant de limiterles effets du changement climatique.

Le PDR mentionne que la méthanisation (dont les investissements sont financés par le FEDER-FSE) fera l’objetd’actions de conseil. Si la méthanisation a des qualités en terme d’utilisation d’énergie renouvelables (et donccontribue à réduire le changement climatique), elle peut cependant engendrer diverses nuisances (pollution des sols,atteintes à la qualité de l’eau, qualité de l’air, nuisances olfactives). S’agissant d’une technologie relativementnovatrice, il apparaît essentiel que les services de conseil subventionnés par le FEADER abordent ces effetspotentiellement négatifs et donnent les moyens aux acteurs d’éviter ou de réduire ces effets négatifs.

Hydraulique agricole (article 17, mesure 4.3.1) :

En lien avec l’Agence de l’Eau, la Région compte développer les retenues de substitution. Celles-ci entraînerontpotentiellement une meilleure gestion quantitative de la ressource en eau et permettront un accès à l’irrigation pourles professionnels de l’agriculture. Le développement de retenues de substitution correspondrait également à unegestion plus cohérente de l’utilisation des sols dans la Région.

Mesures agro-environnementales (article 28, mesure 10) et animation des MAEC (article 20, mesure 7.6) :

Une forte ambition est manifestée par la Région concernant le Projet Agro-Ecologique. Dans sa version actuelle, lePDR n’évoque pas encore le soutien au bocage (qui prendrait la forme d’un soutien à la conservation du linéaire dehaies) et aux prairies, bien que ces actions soient envisagées par la Région. Toutes les actions relatives au projet agro-écologique auront ainsi des effets jugés comme potentiellement très positifs sur la santé, la biodiversité, l’utilisationdes sols, la gestion de l’eau, la qualité de l’air et la contribution à la lutte contre le changement climatique.

5.2 Effets notables de la mise en œuvre du Programme, par thématique

A partir du tableau présenté ci-après, une analyse peut être menée sur la version actuelle du Programme (versiondatée du 30 avril 2013). La méthodologie suivie pour l’élaboration des critères d’évaluation et de notation des effetset typologies d’incidences est détaillée au chapitre 8 du présent rapport.

Ce tableau présente seulement les effets notables qu’il a été possible d’identifier à partir de la version actuelle duProgramme. L’évaluateur, compte tenu des documents dont il dispose et du niveau de rédaction du Programme, n’estpas encore en mesure de cartographier l’ensemble des effets croisés probables.

Bien que l’analyse de cette version du Programme n’ait pas permis de lever certaines incertitudes, le Programmedans sa version actuelle apparait comme globalement très favorable à l’environnement.

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Opération / regroupement d'opérations N°d'opération(s)

Santéhumaine -exposition

despopulations

BiodiversitéPollution et

utilisation dessols

Gestion de laressource en

eauQualité de l'air

Contributionau

changementclimatique

Adaptation auchangementclimatique

Patrimoineculturel et

archéologique

Bruit et autresnuisances Paysages

Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actions de démonstration etd'information 1.1 et 1.2 Plutôt positif Incertain Incertain Incertain Incertain Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Service de conseils 2.1 Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissements pour les grandes cultures,les prairies et le végétal spécialisé 4.1.1 et 4.1.2 Plutôt positif Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif Négligeable ou

inexistant

Transformation et commercialisation de produits agricoles par les industriesagroalimentaires / Transformation et commercialisation de produits agricoles à la ferme. 4.2.1 et 4.2.2 Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant Plutôt positif Négligeable ouinexistant Incertain Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières 4.3.1 et 4.3.2 Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif Incertain Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Incertain

Investissements en faveur du patrimoine naturel et des continuités écologiques 4.4 Négligeable ouinexistant Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant Plutôt positif

Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés 6.1.1 et 6.1.2 Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Négligeable ouinexistant Incertain

Modernisation des entretrprises de première transformation du bois 6.4 Négligeable ouinexistant Incertain Incertain Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Animation des MAEC 7.6 Négligeable ouinexistant Incertain Incertain Incertain Incertain Incertain Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Soutien au développement de systèmes agroforestiers 8.2 Négligeable ouinexistant Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantation d'essences adaptées auxenjeux climatiques 8.5.1 et 8.5.2 Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage, grandes cultureset systèmes herbagers et/ou pastoraux) 10.1 Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture 10.2Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Converstion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien en agriculture Biologique (MAB) 11.1 et 11.2 Négligeable ouinexistant Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant

Paiement en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles et à d’autrescontraintes spécifiques 13 Plutôt positif Négligeable ou

inexistant Plutôt positif Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant Plutôt positif

Accompagner la mise en place des GIEE et des groupes opérationnels du PartenariatEuropéen pour l'Innovation (PEI) / Elaboration, animation et mise en œuvre de stratégieslocales de développement forestier

16.1 et 16.8 Négligeable ouinexistant Plutôt positif Négligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistantNégligeable ou

inexistant Plutôt positif Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

Négligeable ouinexistant

88% 69% 69% 69% 75% 75% 94% 94% 100% 88%0,36 0,64 0,64 0,55 0,33 0,50 0,07 0,07 0,06 0,21

Taux de "précision" du programme

Note totale pondérée

Tableau 5 – Etude des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre du Programme (plutôt positifs, négligeables ou inexistants, potentiellement négatifs, incertains)

56

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Rapport intermédiaire

► Un Programme aux effets notables probables globalement favorables à l’environnement

Les effets notables probables du Programme sur l’environnement sont en majorité : négligeables, positifs ouincertains.

En effet, l’analyse de la grille d’évaluation permet l’identification de 83 effets « négligeables ou inexistants » sur letotal des 150 effets notables probables recensés.

On recense également 41 effets « plutôt positifs », contre aucun « effet potentiellement négatif », ce qui permet deconclure à l’effet largement positif du Programme vis-à-vis de l’environnement.

En attente de la version finale du Programme, 31 effets sont encore jugés comme incertains. Mis à part les effets desservices de conseil associés à la méthanisation, pratiquement aucune mesure dont les effets sont actuellementconsidérés comme « Incertains » ne pourra générer d’effets potentiellement négatifs. Les mesures actuellement« incertaines » seraient plutôt susceptibles d’engendrer des effets positifs (exemple : les investissementsd’hydraulique sur la gestion de l’eau avec les retenues de substitution, ou l’animation des MAEC sur la thématiquebiodiversité).

► Quantification du caractère positif ou négatif des effets notables sous l’angle des thématiquesenvironnementales

En matière d’effets notables particulièrement positifs, les thématique « Pollution et utilisation des sols» etbiodiversité se distinguent des autres thématiques environnementales, avec un total de sept effets plutôt positifschacune et aucun effet potentiellement négatif, essentiellement grâce aux mesures suivantes : investissements enfaveurs des prairies, systèmes agroforestiers, MAE, agriculture biologique).

De même, la mise en œuvre du Programme devrait permettre d’améliorer « la gestion de la ressource en eau »puisque cette thématique cumule sixeffets plutôt positifs et aucun effet négatif, essentiellement pour les mêmesraisons que pour l’utilisation des sols : investissements dans les prairies, MAEC, agriculture biologique.

La thématique « Contribution au changement climatique » totalise également six effets positifs, ainsi que quatreeffets incertains, ce qui lui confère une note pondérée de 0,5029. Cette thématique pourrait être affectéepositivement par les investissements de modernisation des bâtiments d’élevage, les effets indirects des actions deformation et de transferts de connaissances, l’agriculture biologique et le développement de systèmes agro-forestiers.

La thématique « Santé humaine et exposition des populations » présente cinq effets positifs et deux incertains et unenote globale pondérée plutôt bonne de 0,38. Ceci est dû aux effets de diverses mesures visant à réduire la pénibilitédu travail agricole et la réduction de l’utilisation de pesticides (cancérigènes potentiels).

La thématique « Qualité de l’air » présente quatre effets positifs et quatre incertains, pour une note pondéréeégalement satisfaisante de 0,36. Ces effets positifs sont dus aux mesures visant à réduire l’utilisation de polluantsatmosphériques (MAEC, agriculture biologique,…).

Les « paysages » ne bénéficieront à priori que trois effets positifs : le développement de systèmes agroforestiers, lesoutien au bocage et les paiements en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles.

Les thématiques « Adaptation au changement climatique », « Patrimoine culturel et archéologique » et « Bruits etautres nuisances » présentent toutes trois la même note assez faible de 0,07, avec un seul effet positif chacune,respectivement dû à l’adaptation à de nouvelles essences sylvicoles, à la sauvegarde des races d’élevage menacées età la modernisation des bâtiments d’élevage. Comme relevé lors de l’étude de l’articulation du PDR avec les autresprogrammes régionaux, il s’agit de thématiques que d’autres programmes régionaux ou nationaux traitent en prioritépar rapport au FEADER.

29 Chaque mesure se voit attribuer pour chaque thématique environnementale une note égale à +1, 0 ou -1 selon que l’effetprobable notable de sa mise en œuvre soit respectivement jugé « plutôt positif », « négligeable ou inexistant », ou « potentiellementnégatif ». La note globale obtenue pour chaque thématique environnementale est la moyenne arithmétique de l’ensemble des notesobtenues sur le périmètre de notation. Elle est ainsi comprise entre -1 (dans le cas où tous les effets évaluables sont potentiellementnégatifs pour la thématique environnementale donnée) et +1 (dans le cas où tous les effets évaluables sont considérés plutôtpositifs).

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Rapport intermédiaire

► Quantification du caractère positif ou négatif des effets notables sous l’angle des opérations

En matière d’effets notables probables plutôt positifs, la plupart des mesures dont les effets ont pu être évaluésavec précision révèlent des effets globalement positifs.

Ainsi les Investissements dans les bâtiments d’élevage, les prairies et les grandes cultures (4.1.1 et 4.1.2) présententsix effets positifs, via une modernisation de l’agriculture qui permettra de mieux prendre en compte le DéveloppementDurable.

Les MAEC (10.1), l’agroforesterie (8.2) et l’agriculture biologique (11.1 et 11.2) présentent chacune cinq effetspositifs, notamment par le fait que ces mesures induisent des changements de pratiques culturales permettant deréduire l’usage d’intrants chimiques et de respecter de manière plus affirmée les diverses thématiques évaluées (eau,sols, biodiversité, changement climatique).

Comme indiqué plus haut, le PDR se caractérise par plusieurs mesures dont les effets n’ont pu être évalués avecprécision et dont la plupart des effets ressortent actuellement comme « incertains ». Un point de vigilance devra êtreaccordé aux documents de mise en œuvre qui accompagneront le PDR : ceux-ci devront détailler les conditionsd’éligibilité des différentes mesures de manière à créer des éco-conditionnalités permettant de s’assurer que lesmesures du PDR auront des effets positifs sur l’environnement.

5.3 Effets notables probables sur l’environnement par échelle temporelle

5.3.1 Effets notables directs ou indirects

A partir du tableau présenté ci-après, une analyse peut être menée sur la nature directe ou indirecte des effets de lamise en œuvre du Programme sur l’environnement. La méthodologie suivie pour l’élaboration de ce tableau estdétaillée au chapitre 8 du présent rapport.30

30 Ineris - Veille technologique et évaluation des risques sur les procédés de stockage d’hydrogène – 25 octobre 2013

Le Programme apparait globalement comme très favorable à l’environnement. Les efforts fournis par lesrédacteurs du Programme pour bâtir un projet de PDR respectueux de l’environnement sont à souligner,notamment en ce qui concerne le projet agro-écologique. Si des incertitudes relatives à l’application desmesures n’ont pu être levées, la plupart de ces incertitudes ne pourront pas générer d’effets négatifs maisplutôt des effets positifs. La rédaction de documents de mise en œuvre prenant en compte les thématiquesenvironnementales apparaît essentielle pour garantir les effets positifs des mesures aux effets actuellementincertains.

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Rapport intermédiaire

Tableau 6 – Etude du caractère direct ou indirect des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre du ProgrammeOpération / regroupement d'opérations N°

d'opération(s)

Santéhumaine -exposition

despopulations

BiodiversitéPollution et

utilisation dessols

Gestion de laressource en

eauQualité de l'air

Contributionau

changementclimatique

Adaptation auchangementclimatique

Patrimoineculturel et

archéologique

Bruit et autresnuisances Paysages

Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actions de démonstration etd'information 1.1 et 1.2 Indirect NA NA NA NA Indirect NA NA NA NA

Service de conseils 2.1 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissements pour les grandes cultures,les prairies et le végétal spécialisé 4.1.1 et 4.1.2 Indirect NA Indirect Indirect Indirect Direct NA NA Direct NA

Transformation et commercialisation de produits agricoles par les industriesagroalimentaires / Transformation et commercialisation de produits agricoles à la ferme. 4.2.1 et 4.2.2 Indirect NA NA Direct NA Direct NA NA NA NA

Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières 4.3.1 et 4.3.2 NA NA Indirect NA NA Indirect NA NA NA NA

Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés 6.1.1 et 6.1.2 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Modernisation des entretrprises de première transformation du bois 6.4 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Animation des MAEC 7.6 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Soutien au développement de systèmes agroforestiers 8.2 NA Direct Direct NA Indirect Direct NA NA NA Direct

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantation d'essences adaptées auxenjeux climatiques 8.5.1 et 8.5.2 NA Direct NA NA NA NA Direct NA NA NA

Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage, grandes cultureset systèmes herbagers et/ou pastoraux) 10.1 Indirect Indirect Direct Direct Indirect NA NA NA NA NA

MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture 10.2 NA Direct NA NA NA NA NA Direct NA NA

Converstion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien en agriculture Biologique (MAB) 11.1 et 11.2 NA Direct Direct Indirect Indirect Indirect NA NA NA NA

Paiement en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles et à d’autrescontraintes spécifiques 13 Indirect NA Direct Direct NA NA NA NA NA Direct

Accompagner la mise en place des GIEE et des groupes opérationnels du PartenariatEuropéen pour l'Innovation (PEI) / Elaboration, animation et mise en œuvre de stratégieslocales de développement forestier

16.1 et 16.8 NA Indirect NA NA NA Indirect NA NA NA NA

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► Des effets équitablement répartis entre directs et indirects

Pour les opérations ou regroupement d’opérations dont un effet, positif ou négatif, a été identifié, le caractère directou indirect de ces effets a pu être évalué. Ces effets sont répartis de façon plus ou moins égale entre les différentesopérations et les différentes thématiques environnementales. L’évaluateur a identifié 21 effets indirects et 18 effetsdirects.

► Quantification du caractère direct ou indirect des effets notables sous l’angle des thématiquesenvironnementales

Les thématiques environnementales touchées le plus directement par la mise en œuvre du Programme sont lesthématiques « Biodiversité » et la « pollution et l’utilisation des sols » avec respectivement cinq et quatre effetsdirects ; et la « contribution au changement climatique » et « la gestion de la ressource en eau » avec trois effetsdirects.

La thématique « Santé humaine et l’exposition des populations » et « Qualité de l’air » ne sont pas directementaffectées par les mesures : les opérations visant à réduire les intrants auront plutôt des effets indirects sur cesthématiques.

Certaines thématiques présentent seulement un ou deux effets, mais majoritairement sont directs, il s’agit de« l’adaptation au changement climatique », du « patrimoine culturel et archéologique », des « bruits et autresnuisances » et des « paysages ».

► Quantification du caractère direct ou indirect des effets notables sous l’angle des opérations

Les effets sont identifiés comme plutôt indirects pour les opérations consacrées à la transmission de savoir ou lechangement de pratiques ou liées à des investissements (« transfert de connaissances et actions d’information », lesMAEC, l’agriculture biologique), tandis qu’ils sont plutôt directs dans le cadre de mesures très spécialisées(« Systèmes agroforestiers », « reboisement par essences adaptées », « MAEC races menacées et apiculture ».

► Quantification du caractère direct ou indirect par rapport à la nature des effets notables identifiés

Aucun effet négatif n’a été identifié par l’évaluateur.

5.3.2 Effets notables temporaires ou permanents

Pour les opérations ou regroupement d’opérations dont les effets, plutôt positifs ou potentiellement négatifs, ont puêtre identifiés, le caractère temporaire ou permanent de ces effets a pu être analysé. Les résultats de ces analysessont présentés dans le tableau ci-dessous. La méthodologie suivie pour l’élaboration de ce tableau est détaillée auchapitre 8 du présent rapport.

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Opération / regroupement d'opérations N°d'opération(s)

Santéhumaine -exposition

despopulations

BiodiversitéPollution et

utilisation dessols

Gestion de laressource en

eauQualité de l'air

Contributionau

changementclimatique

Adaptation auchangementclimatique

Patrimoineculturel et

archéologique

Bruit et autresnuisances Paysages

Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actions de démonstration etd'information 1.1 et 1.2 Permanent NA NA NA NA Permanent NA NA NA NA

Service de conseils 2.1 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissements pour les grandes cultures,les prairies et le végétal spécialisé 4.1.1 et 4.1.2 Permanent NA Permanent Permanent Permanent Permanent NA NA Permanent NA

Transformation et commercialisation de produits agricoles par les industriesagroalimentaires / Transformation et commercialisation de produits agricoles à la ferme. 4.2.1 et 4.2.2 Permanent NA NA Permanent NA Permanent NA NA NA NA

Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières 4.3.1 et 4.3.2 NA NA Permanent NA NA Permanent NA NA NA NA

Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés 6.1.1 et 6.1.2 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Modernisation des entretrprises de première transformation du bois 6.4 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Animation des MAEC 7.6 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Soutien au développement de systèmes agroforestiers 8.2 NA Permanent Permanent NA Permanent Permanent NA NA NA Permanent

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantation d'essences adaptées auxenjeux climatiques 8.5.1 et 8.5.2 NA Permanent NA NA NA NA Permanent NA NA NA

Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage, grandes cultureset systèmes herbagers et/ou pastoraux) 10.1 Permanent Temporaire Permanent Permanent Temporaire NA NA NA NA NA

MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture 10.2 NA Permanent NA NA NA NA NA Permanent NA NA

Converstion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien en agriculture Biologique (MAB) 11.1 et 11.2 NA Permanent Permanent Permanent Temporaire Temporaire NA NA NA NA

Paiement en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles et à d’autrescontraintes spécifiques 13 Permanent NA Temporaire Temporaire NA NA NA NA NA Permanent

Accompagner la mise en place des GIEE et des groupes opérationnels du PartenariatEuropéen pour l'Innovation (PEI) / Elaboration, animation et mise en œuvre de stratégieslocales de développement forestier

16.1 et 16.8 NA Permanent NA NA NA Permanent NA NA NA NA

Tableau 7 - Etude de la réversibilité des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre du Programme (temporaires ou permanents)

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► Des effets notables probables plutôt positifs sur l’environnement qui s’inscrivent dans la durée

Les effets évalués, plutôt positifs ou négatifs, sont en grande majorité des effets permanents. Étant donné le fait qu’ily ait 33 effets permanents contre 6 temporaires, le caractère permanent ou difficilement réversible des incidences estun facteur favorable pour l’environnement, signe que le Programme s’inscrit dans la durée.

► Quantification de la réversibilité des effets notables probables sous l’angle des thématiquesenvironnementales

Toutes les thématiques présentent un seul effet temporaire ou aucun, à l’exception de « la qualité de l’air », quiprésente deux effets permanents et deux temporaires, liés au fait que les mesures permettant de réduire ledégagement de polluants atmosphériques n’ont d’effet que tant qu’elles sont appliquées. Une exploitation agricole semettant à réutiliser intensivement des fertilisants chimiques azotés se remettra ainsi à générer des oxydes d’azote.

► Quantification de la réversibilité des effets notables probables sous l’angle des opérations

Les effets sont identifiés comme temporaires pour les MAE systèmes et l’agriculture biologique pour la même raison :le changement de pratiques agricoles et la réduction des intrants doit s’inscrire dans la durée et ne pas êtreinterrompu pour présenter des effets positifs sur la biodiversité, la qualité de l’air, l’eau ou les sols.

► Quantification de la réversibilité par rapport à la nature des effets notables probables identifiés

Aucun effet n’a été jugé négatif par l’évaluateur.

5.3.3 Effets notables à court, moyen et long termes

Le dernier tableau ci-dessous inscrit les effets de la mise en œuvre du Programme dans le temps, en distinguant leseffets susceptibles d’être constatés à court, moyen et long terme. La méthodologie suivie pour l’élaboration de cetableau est détaillée au chapitre 8 du présent rapport.

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Tableau 8 - Etude de l’horizon des effets notables probables sur l'environnement avec la mise en œuvre du Programme (court, moyen et long termes)

Opération / regroupement d'opérations N° d'opération(s)Santé humaine -exposition des

populationsBiodiversité

Pollution etutilisation des

sols

Gestion de laressource en

eauQualité de l'air

Contribution auchangementclimatique

Adaptation auchangementclimatique

Patrimoineculturel et

archéologique

Bruit et autresnuisances Paysages

Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actions dedémonstration et d'information 1.1 et 1.2 Long terme NA NA NA NA Long terme NA NA NA NA

Service de conseils 2.1 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissements pour lesgrandes cultures, les prairies et le végétal spécialisé 4.1.1 et 4.1.2 Long terme NA Moyen terme Moyen terme Moyen terme Long terme NA NA Court terme NA

Transformation et commercialisation de produits agricoles par les industriesagroalimentaires / Transformation et commercialisation de produits agricoles à laferme.

4.2.1 et 4.2.2 Long terme NA NA Moyen terme NA Moyen terme NA NA NA NA

Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières 4.3.1 et 4.3.2 NA NA Moyen terme NA NA Long terme NA NA NA NA

Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés 6.1.1 et 6.1.2 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Modernisation des entretrprises de première transformation du bois 6.4 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Animation des MAEC 7.6 NA NA NA NA NA NA NA NA NA NA

Soutien au développement de systèmes agroforestiers 8.2 NA Moyen terme Moyen terme NA Moyen terme Moyen terme NA NA NA Moyen terme

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantation d'essencesadaptées aux enjeux climatiques 8.5.1 et 8.5.2 NA Court terme NA NA NA NA Long terme NA NA NA

Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage,grandes cultures et systèmes herbagers et/ou pastoraux) 10.1 Long terme Court terme Moyen terme Long terme Court terme NA NA NA NA NA

MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture 10.2 NA Moyen terme NA NA NA NA NA Moyen terme NA NA

Converstion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien en agriculture Biologique(MAB) 11.1 et 11.2 NA Moyen terme Moyen terme Moyen terme Court terme Moyen terme NA NA NA NA

Paiement en faveur des zones soumises à des contraintes naturelles et àd’autres contraintes spécifiques 13 Long terme NA Moyen terme Moyen terme NA NA NA NA NA Moyen terme

Accompagner la mise en place des GIEE et des groupes opérationnels duPartenariat Européen pour l'Innovation (PEI) / Elaboration, animation et mise enœuvre de stratégies locales de développement forestier

16.1 et 16.8 NA Moyen terme NA NA NA Moyen terme NA NA NA NA

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Rapport intermédiaire

► Une mise en œuvre du Programme aux effets intervenant selon différents horizons temporels

L’analyse de la grille d’évaluation révèle que la mise en œuvre du Programme devrait induire des effets sur deshorizons temporels différents selon les thématiques environnementales considérées et les sujets abordés. Ils sont enmajorité notables à moyen terme.

► Quantification des effets notables probables à court, moyen et long terme sous l’angle des thématiquesenvironnementales

Sur les effets notables identifiés par l’évaluateur, seuls 6 ont des effets à court terme, ce qui souligne le fait quel’application du Programme s’inscrit dans la durée. Les quelques effets à court terme sont dus à des mesures auxeffets ponctuels et se répartissent entre les trois thématiques suivantes : « Biodiversité », « Qualité de l’air » et« Bruits et autres nuisances ».

Les effets à long terme sont au nombre de 10, et concernent plutôt des mesures impliquant des changements depratiques dont la mise en œuvre peut être longue ou complexe, concernant par exemple la thématique de « lacontribution à la lutte contre le changement climatique ».

La majorité restante des opérations présente des effets à moyen terme.

► Quantification des effets notables probables à court, moyen et long terme sous l’angle des opérations

Parmi les opérations, celles dont les effets ne sont visibles qu’à long terme sont celles dont les objectifs sont plusglobaux et moins opérationnels, tels que la formation. Les effets et autres bénéfices attendus ne seront en effet pasimmédiats. Parallèlement, certaines opérations n’ont d’effets qu’à moyen terme, l’agroforesterie par exemple.

► Quantification à court, moyen et long terme par rapport à la nature des effets notables probablesidentifiés

Aucun effet négatif n’a été identifié par l’évaluateur.

5.3.4 Effets cumulés du Programme avec d’autres plans, schémas et programmes

Les effets plutôt positifs attendus du Programme sont à rapprocher des bénéfices futurs induits par les autresProgrammes européens (FEDER-FSE, POP), nationaux et régionaux (CPER, CPIER) ou aux autres sources definancement existants déjà à la disposition des porteurs de projets régionaux. La pertinence, la cohérence et lacomplémentarité de cet ensemble de documents d’objectifs et de moyens a pour effet de maximiser les effets deleviers attendus des fonds européens et du Programme FEDER FSE 2014-2020 en particulier.

5.4 Evaluation des incidences Natura 2000 (mentionnée à l’article L. 414-4 du Code de

l’Environnement)

5.4.1 Contexte et enjeux

► Présentation des sites Natura 2000 sur le périmètre du Programme

Le réseau Natura 2000 a pour objectif la conservation, voire la restauration d’habitats naturels et d‘habitatsd’espèces de la flore et de la faune sauvages, et d’une façon générale, la préservation de la diversité biologique. Il estconstitué de :

64

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− Zones de Protection Spéciales (ZPS) désignées au titre de la directive « Oiseaux » du 2 avril 1979 visant à laconservation des espèces d'oiseaux sauvages (annexe I) ainsi que des habitats nécessaires à leur survie (lieuxde reproduction, d'hivernage, de mue, zones de relais des oiseaux migrateurs) ;

− Zones Spéciales de Conservation (ZSC) désignées au titre de la directive « Habitats, faune flore » du 21 mai1992 visant la conservation des types d'habitats et des espèces animales et végétales (annexes I et II). Avantde devenir ZSC par arrêté ministériel, lorsque le document d'objectifs est approuvé, ces zones le statut deSites d'Intérêt Communautaire (SIC).

Les sites Natura 2000 sont administrés sous l’autorité des Préfets de région par les Directions Régionales del’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement (DREAL). Pour chacun de ces sites sont élaborés des DOCOB, àla fois document de diagnostic et d'orientations, qui fixent les objectifs de protection de la nature, les orientations degestion, les mesures de conservation prévues à l'article L. 414 1 du Code de l'environnement, les modalités de leurmise en œuvre ainsi que les dispositions financières d'accompagnement. Un DOCOB est élaboré par un opérateur,validé par un Comité de pilotage et approuvé par arrêté préfectoral. La mise en œuvre de ces mesures est assurée parun opérateur en partenariat avec les acteurs locaux (élus, acteurs économiques, associations...). Parmi les actionsenvisageables, des mesures de gestion contractuelle peuvent être par exemple proposées aux agriculteurs dans lecadre de mesures agro-environnementales, aux propriétaires forestiers (contrats Natura 2000 forestiers) ou auxautres types d'acteurs (contrats Natura 2000 ni agricoles – ni forestiers).

En septembre 2013, la superficie des zones Natura 2000 en Pays de la Loire sont constituées de :

− 19 « Zones de Protection Spéciales », soit 200 409ha, équivalent à 6,19% du territoire régional

− 43 « Zones spéciales de conservations » interrégionales, soit 227 108ha (y compris le territoire hors Pays dela Loire) représentant 7,02% de la superficie du territoire ligérien.

En tenant compte des superpositions, les zones Natura 2000 concernent 62 sites pour un total de 268 278ha, soit8,29% de la superficie régionale.

La carte ci-dessous présente la répartition de ces différents sites dans la région.

Figure 6 : Cartographie des zones Natura 2000 en région Pays de la Loire

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Divers corridors écologiques structurent le paysage régional. Une partie des milieux naturels régionaux remarquables,abritant des sites Natura 2000 parmi les plus notables de la Région est brièvement décrite ci-dessous31:

- Les zones Natura 2000 du littoral :

Le littoral ligérien est constitué de falaises rocheuses peu élevées et de sites dunaires de grande importance, commepar exemple les dunes de la Sauzaie, les dunes d’Olonnes-Sur-Mer et les dunes du Pont Mahé. En arrière du littoralimmédiat, la dune se stabilise progressivement et se couvre de mousses, de lichens et de fleurs au printemps. Appeléela dune grise, elle peut abriter le Cynoglosse des dunes, petite fleur fragile qui n’existe que sur le littoral atlantique.

Les milieux côtiers attirent de nombreux estivants qui, du fait de leur nombre, contribuent à endommager les dunes etles falaises. Ce phénomène qui se conjugue à la pression des forces naturelles (érosion marine, vents...) modifiefortement le paysage et met en péril les espèces présentes.

- Les bocages, coteaux et pelouses calcaires

Les ensembles bocagers sont particulièrement remarquables dans l’ouest de la Sarthe et la Mayenne. Ils sont lestémoins d’une activité d’élevage traditionnelle. Ces bocages sont essentiels au maintien de nombreuses espècesanimales bien souvent devenues rares : oiseaux nichant dans les cavités des vieux arbres ou insectes se développantdans le bois en décomposition. Les pelouses calcaires, présentes essentiellement en Maine-et-Loire, sont situées surdes sols pentus et pauvres ne retenant pas l’eau. La pérennité de ces milieux, pourtant très riches en espècesd’orchidées et de papillons, dépend du maintien d’une gestion régulière, notamment par pâturage extensif.

- Les zones humides

Les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes se distinguent par un nombre importants de zones humides etmarécageuses, dont beaucoup constituent des zones Natura 2000. La plus emblématique de la côte Atlantique estprobablement la zone Natura 2000 du Marais Poitevin, d’une superficie de 47 745ha et située à 76% dans ledépartement de la Vendée. Le Marais Poitevin abrite une grande diversité de formations végétales : des herbiers àZostères, une végétation aquatique des eaux saumâtres et douces, une riche végétation halophyte et des prés-salésnotamment. A l’instar de beaucoup d’autres zones humides, son état de conservation est préoccupant : on constateen effet depuis plusieurs années une régression importante des prairies humides et des milieux semi-aquatiques.

► Législation renforcée en matière d’évaluation des incidences

L’évaluation des incidences Natura 2000 prévue par le droit de l‘Union européenne pour prévenir les atteintes auxobjectifs de conservation des habitats naturels, des espèces végétales et animales et des habitats d’espèces, àl’origine de la désignation des sites « Natura 2000 », est transcrite dans le droit français depuis 2001.

Le décret du 9 avril 2010 relatif à l'évaluation des incidences Natura 2000 et le décret du 16 aout 2011 relatif aurégime d'autorisation propre à Natura 2000, ont renforcé la législation en la matière.

Ces textes précisent, par une liste nationale complétée par des listes départementales arrêtées par les préfets, lesplans, schémas, programmes, projets d'aménagements ou manifestations dans le milieu naturel ou le paysage devantdésormais faire l’objet d'une évaluation des incidences.

Le Programme est soumis à évaluation des incidences Natura 2000 en application des articles R. 122-20 et L. 414-4du Code de l'environnement. Le contenu de cette évaluation est défini à l'article R.414-23 de ce même code. Parailleurs, le code de l'environnement précise que l'autorité chargée d'autoriser, d'approuver ou de recevoir ladéclaration, s'oppose à tout document de planification si son évaluation des incidences Natura 2000 se révèleinsuffisante ou s'il en résulte que sa mise en œuvre porterait atteinte aux objectifs de conservation d'un site Natura2000. S'il est conclu à une atteinte à ces derniers et en l'absence de solutions alternatives, l'autorité compétente peuttoutefois donner son accord pour des raisons impératives d'intérêt public majeur. Dans ce cas, des mesures

31DREAL et INPN

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compensatoires doivent être prises pour maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000 et la Commissioneuropéenne doit en être informée.

5.4.2 Incidences de la mise en œuvre du Programme sur les sites Natura 2000

Le PDR ne cible pas directement les zones Natura 2000, partant du principe que les sites bénéficient d’une protectionsuffisante interdisant tout projet d’infrastructures ou d’équipements en leur sein. Néanmoins des incidences négativesindirectes ou des incidences positives peuvent apparaître. Celles-ci sont relativement difficiles à évaluer du fait ducaractère stratégique et peu territorialisé du Programme.

Pour prévenir ces potentiels effets négatifs, les futurs porteurs de projets veilleront à se conformer aux procéduresréglementaires applicables : autorisations au titre de la loi sur l’eau, de la législation et de la réglementation ICPE, etc.À ce titre, les projets mis en œuvre dans le cadre du Programme comportant un risque potentiel vis-à-vis des zonesNatura 2000 seront soumis individuellement à cette même évaluation des incidences Natura 2000 et, le cas échéant àune étude d’impact sur l’environnement. L’évaluation des incidences Natura 2000 devra démontrer, à l’échelle dechaque projet, l’absence d’impact sur les objectifs de conservation du ou des sites Natura 2000 concernés.

De plus, le Programme devrait s’attacher, dans la version qui sera adoptée, à favoriser encore davantage, par le biaisde principes directeurs de sélection des projets, ceux prenant en compte la préservation des écosystèmes dans laconception et dans le fonctionnement des opérations.

Pour la réalisation des études d’incidences, les porteurs de projet pourront utilement s’appuyer sur les informationsde la base communale de la DREAL (cartographie des sites Natura 2000) ainsi que sur les formulaires standards dedonnées (FSD) de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) qui listent les espèces et habitats par site Natura2000. La mise à disposition de ces données offre la possibilité aux futurs porteurs de projets d’une bonne prise encompte des enjeux Natura 2000 lors de l’évaluation des incidences de leurs projets.

► Un effet probable de la mise en œuvre du Programme globalement très positif sur les zones Natura 2000

Selon les différentes opérations prévues par le PDR, des incidences négatives indirectes ou au contraire desincidences positives peuvent apparaître au niveau des sites Natura 2000.

Incidence plutôt positive sur les sites Natura2000

~ Incidence incertaine sur les sites Natura 2000

x Incidence potentiellement négative sur lessites Natura 2000

Opération 7.6 : Animation liée à l’entretien, à la restauration et à la réhabilitation du patrimoine culturel etnaturel et investissements en faveur du patrimoine naturel et des continuités écologiques

Ces opérations prévoient des actions de sensibilisation et d’information à l’environnement ainsi que larestauration ou la création de corridors écologiques locaux. Ceci devrait indirectement avoir un effet globalementpositif sur les espèces animales et végétales dont la protection est visée par les zones Natura 2000 de la région.Cependant, bien que la création de corridors écologiques puisse avoir des incidences positives, elle pourrait égalementfavoriser de manière indirecte la dispersion d’espèces invasives.

~

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Opérations 10.1 et 10.2: Paiements agro-environnementaux et climatiques (MAEC)

La mise en œuvre de ces opérations vise à répondre localement à divers enjeux environnementauxspécifiques dans des zones agricoles (eau, biodiversité, zones humides). Comme indiqué plus haut, les trois quarts deszones Natura 2000 de la région étant situées sur des terres dédiées à l’agriculture, la mise en place de MAEC aurapotentiellement des effets positifs sur la qualité écologique et la biodiversité de ces zones.

Opérations 11.1 et 11.2 : Conversion et Maintien en Agriculture Biologique

Le soutien à la conversion et au maintien d’exploitations agricoles en agriculture biologique permettra delimiter l’utilisation de pesticides, ce qui aura globalement des effets positifs sur la biodiversité (abeilles, plantesherbacées,…). Sachant que les trois quarts des zones Natura 2000 sont situées en zone agricole, ces opérationsauront indirectement des effets positifs sur la biodiversité des zones Natura 2000.

Tableau 9: Synthèse de l'analyse des incidences Natura 2000 par mesure du PDR

Opération Effets positifs Effets négatifsEffet Global sur leszones Natura 2000

7.6 – Animation des MAE- Création de corridors

écologiques

- Utilisation des corridorspar des espècesinvasives

~10 – MAEC

- Financement de MAE dansles zones Natura 2000

11.1 et 11.2 – Agriculturebiologique

- Financement d’agriculturebiologique dans les zonesNatura 2000

Globalement, le PDR présente des incidences probables plutôt positives sur le réseau Natura 2000 du territoire, enparticulier grâce aux MAEC et à l’agriculture biologique, dans une région où la biodiversité d’une grande partie deszones Natura 2000 est fortement corrélée avec les pratiques agricoles.

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6 Présentation des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des

effets notables sur l’environnement

Il s’agit ici de dégager un certain nombre de recommandations, préconisations ou incitations, qui à l’échelle régionaledu Programme, s’apparentent à des mesures pour éviter, réduire ou compenser les incidences négatives notables surl’environnement que pourrait engendrer sa mise en œuvre opérationnelle. Les situations nécessitant une attentionparticulière ou une vigilance sont mises en avant et des mesures correctrices ou des alternatives plus respectueusesde l’environnement sous forme d’éco-conditionnalités sont proposées.

6.1 Recommandations générales

Pour certaines mesures, des critères de sélection et d’éco-conditionnalité ont été adjoints aux opérations décritesdans le PDR, ce qui a permis à l’évaluateur de déterminer avec un bon niveau de précision si l’effet des opérations seraplutôt positif, potentiellement négatif ou négligeable.

Cependant, les conditions d’éligibilité environnementales et les principes concernant la définition des critères desélection décrits restent à définir pour une partie des mesures décrites dans le PDR. De nombreux effets ont ainsi étéévalués comme « incertains » car leur rédaction est encore en cours, en attente du cadrage national, ou que le choixdes mesures n’a pas été définitivement arrêté.

Ce constat appelle les actions suivantes pour l’élaboration de la version définitive du Programme :

► Détailler les critères d’éco-conditionnalité dans les principes directeurs de la sélection de toutes lesopérations

Certaines mesures pourraient avoir des effets plutôt positifs si des éco-conditionnalités discriminantes permettaientde privilégier des projets respectueux du développement durable lors de la sélection des projets.

Ceci pourrait être favorisé par l’insertion de critères d’éco-conditionnalité tels que :

- La sélection de projets favorisant en priorité le respect des sols, de la ressource en eau, de la biodiversité… ;- La réalisation de diagnostics préalables incluant les dimensions du changement climatique, de l’efficacité

énergétique, de la qualité de l’air… ;- Les investissements visant à réduire la consommation énergétique, l’usage de fertilisant ou de produits

phytosanitaires ;- Les projets ciblant une amélioration de la qualité et de la traçabilité des produits ;- Les projets incluant des études d’impact locales préalables ayant permis d’évaluer des effets potentiellement

positifs sur les thématiques environnementales.

L’objectif à atteindre en vue de la rédaction de la version finale du Programme est que chaque mesure contienne desclarifications sur la manière concrète de la prise en considération de l’environnement lors de la sélection des projets.

► S’inspirer du principe de précaution

La démarche d’évaluation environnementale stratégique appliquée à un Programme de Développement Rural requiertla réalisation de travaux sur une version du Programme encore en cours d’élaboration. À ce stade, l’évaluateur nepeut donc pas prévoir toutes les incidences environnementales des futurs projets. Si la méthodologie déployée détailleclairement les effets probables des opérations sur l'environnement par type d’incidence (direct, indirect), en fonctionde son caractère réversible ou non (temporaire ou permanent) et avec la temporalité dans laquelle cette incidences’inscrit (court-terme, moyen-terme, long-terme), elle ne peut prétendre au même degré de précision qu’une étuded’impacts appliquée à un projet concret par exemple.

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Il semble donc opportun de s’inspirer, dans la mesure du possible, du principe de précaution, dans la définition descritères d’éligibilité des projets. Le principe de précaution vise à agir préventivement, même si les preuvesscientifiques font encore défaut.32

6.2 Présentation des mesures pour réduire, éviter ou compenser les effets

L’analyse réalisée met en avant les recommandations émises par l’évaluateur en vue d’une version amendée duProgramme, au regard des objectifs de protection de l’environnement. Les points d’amélioration attendus sontprésentés dans les tableaux ci-dessous, élaborés par mesures.

Les tableaux mettent en avant, dans certains cas, des points de vigilance relatifs à la mise en œuvre de l’objectifspécifique et proposent des mesures d'évitement ou de réduction lorsque des effets ont été identifiés commepotentiellement négatifs. Les grandes orientations du Programme ne font apparaître que très peu d’effets résiduels etpar conséquent, peu de mesures compensatoires sont proposées ci-après.

Dans le cas où des opérations, aux effets qualifiés de « négligeables » ou de « plutôt positifs » pour l’environnementpourraient encore voir leurs effets sur l’environnement améliorés via la mise en œuvre de critères d’éco-conditionnalité supplémentaires, l’évaluateur a fait des recommandations en ce sens.

À ce stade, l’évaluateur n’a pas identifié d’effets impossibles à compenser. En effet, l’intervention ex-ante del’évaluation environnementale et le processus itératif suivi depuis le début de l’élaboration du Programme viennentjustement prévenir les situations pour lesquelles il serait impossible de compenser les effets.

Ci-dessous sont décrits un par un les effets des différentes opérations.

Les effets notables probables sur l’environnement suivent la signalétique suivante :

Comme indiqué dans la partie 2.2 de cette évaluation, nous avonschoisi d’exclure les mesures 16, 19 et 20 de notre analyse car l’analyse de leurs effets à l’aide de la méthodologiedéployée dans ce rapport était peu pertinente.

32 Charte de l’environnement de 2004 (loi constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l'environnement

(JORF n°0051 du 2 mars 2005 page 3697) article 5 : « Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des

connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par

application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des

risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

+ Plutôt positifI Incertain- Potentiellement négatif0 Négligeable ou inexistant

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Cadre légal Art 14 : transfert de connaissances

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 1

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Formation professionnelle et acquisition de compétences / Actionsde démonstration et d'information

N° d'opération(s) correspondant(s) 1.1 et 1.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations + Indirect Permanent Long terme

Biodiversité I NA NA NAPollution et utilisation des sols I NA NA NAGestion de la ressource en eau I NA NA NAQualité de l'air I NA NA NAContribution au changement climatique + Indirect Permanent Long termeAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Les thématiques abordées dans les diverses actions de transferts de connaissance aborderont notammentl'intégration amont-aval de la chaîne alimentaire. Ceci pourrait indirectement améliorer la traçabilité des aliments etavoir un effet positif indirect sur la santé humaine.

Les actions de formation aborderont le changement climatique et la transition énergétique. Ceci pourrait avoir unecontribution positive contre le changement climatique.

Concernant le développement de nouvelles pratiques agricoles et sylvicoles, la démarche d’application devra obéir àdes actions cohérentes en trois temps afin d’assurer un effet durable et reproductible des pratiques :

- Un transfert de connaissances global (article 14) afin de familiariser un grand nombre de participants auxnouvelles pratiques ;

- Un service de conseil personnalisé (article 15) exploitation par exploitation, afin d’accompagner lesprofessionnels dans le changement ;

- Enfin, le versement de la subvention finale (MAE, mesure d’hydraulique agricole, agriculture biologique,…)

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

Les effets sur cette thématique dépendront des critères d'éco-conditionnalité qui pourraient être adjoints à cettemesure. La promotion de l'agriculture intensive pourrait ainsi avoir des effets négatifs comme positifs sur labiodiversité, la pollution et utilisation des sols, la gestion de la ressource en eau et la qualité de l’air.

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Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulationsBiodiversité Mesure d'évitement

Définir des critères d'éco-conditionnalité permettant dediscriminer les transferts d'information faisant lapromotion de l'agriculture intensive au profit del'agriculture raisonnée ou biologique.

Pollution et utilisation des sols

Gestion de la ressource en eau

Qualité de l'airContribution au changement climatiqueAdaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisancesPaysages

Indicateurs de suivi pour les effets potentiellement négatifs et incertains

Effet notable incertain oupotentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés Source

Promotion de l'agricultureintensive lors des séances deformation : impacts incertainssur la biodiversité, les sols, lagestion de l'eau et la qualité del'air

Nombre de personnes formées à destechniques d'agriculture intensive

Chambred'Agriculture

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Cadre légal Art 15 : service de conseil

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 2

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Service de conseils

N° d'opération(s) correspondant(s) 2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations I NA NA NA

Biodiversité I NA NA NAPollution et utilisation des sols I NA NA NAGestion de la ressource en eau I NA NA NAQualité de l'air I NA NA NAContribution au changement climatique I NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

N/A

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

Une partie des éléments définis dans le cadre règlementaire de cette mesure pourrait potentiellement avoir un impactpositif sur les thématiques évaluées (agro-écologie, agriculture biologique,…). D'autres pourraient avoir un effetnégatif, sans critères d'éco-conditionnalité associés (méthanisation, circuits de proximité,...).

Indicateurs de suivi pour les effets potentiellement négatifs et incertains

Effet notable incertain oupotentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés Source

N/A N/A N/A

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Cadre légal Art 17 : investissements physiques

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 4

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Investissements dans les bâtiments d'élevage / Investissementspour les grandes cultures, les prairies et le végétal spécialisé

N° d'opération(s) correspondant(s) 4.1.1 et 4.1.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations + Indirect Permanent Long terme

Biodiversité 0 NA NA NA

Pollution et utilisation des sols + Indirect Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau + Indirect Permanent Moyenterme

Qualité de l'air + Indirect Permanent Moyenterme

Contribution au changement climatique + Direct Permanent Long termeAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances + Direct Permanent Court terme

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 17 : investissements physiques

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 4

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Transformation et commercialisation de produits agricoles par lesindustries agroalimentaires / Transformation et commercialisationde produits agricoles à la ferme.

N° d'opération(s) correspondant(s) 4.2.1 et 4.2.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations + Indirect Permanent Long terme

Biodiversité 0 NA NA NAPollution et utilisation des sols 0 NA NA NA

Gestion de la ressource en eau + Direct Permanent Moyenterme

Qualité de l'air 0 NA NA NA

Contribution au changement climatique I Direct Permanent Moyenterme

Adaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

La sélection des projets éligibles pour le développement et la commercialisation de produits agricoles s'appuienotamment sur des critères visant à l'amélioration des conditions de travail et la réduction de la pénibilité, ainsiqu'une amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments. L'effet sur la santé humaine devrait être plutôt positif àla fois pour les exploitants et pour les consommateurs.

Le dispositif d'investissement prévoit des conditions d'éligibilité relatives à la diminution de l'eau utilisée et de labaisse de la charge polluante des eaux usées. Ceci devrait avoir un effet plutôt positif sur la gestion de la ressourceen eau.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

Le dispositif d'investissement prévoit explicitement un financement des projets visant les économies d'énergie, doncune contribution positive à la lutte contre le changement climatique. Cependant le projet vise également ledéveloppement des circuits courts à la ferme. Le développement des circuits courts peut cependant entraîner uneaugmentation des flux de transport entre producteurs et consommateurs, et ainsi avoir un effet négatif sur lacontribution au changement climatique. Une mesure d'évitement pourrait être développée à l'échelle de la région enréfléchissant à une organisation précise et optimisée des flux logistiques.

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Rapport intermédiaire

Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulationsBiodiversitéPollution et utilisation des solsGestion de la ressource en eauQualité de l'air

Contribution au changement climatique

Mesure d’évitement :• Lors de la phase de sélection, les projets prévoyantune organisation optimisée des flux logistiquespourraient être favorisés.• Lors des séances de formation, les participantspourraient être informés sur la multiplication potentielledes flux logistiques pouvant se produire dans le cas del'instauration de circuits courts

Adaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisancesPaysages

Indicateurs de suivi pour les effets potentiellement négatifs et incertains

Effet notable incertain oupotentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés Source

Multiplication potentielle desflux logistiques en raison descircuits courts

Estimations du kilométrage gagné ou perdu auniveau de la région avec la mise en place decircuits courts

Questionnairesadressés auxutilisateurs decircuits courts (dansle cadre d’uneétude spécifiquecommanditée parl’ADEME, la Régionou autre structurelocale)

76

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 17 : investissements physiques

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 4

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Investissements d'hydraulique agricole / Infrastructures forestières

N° d'opération(s) correspondant(s) 4.3.1 et 4.3.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité 0 NA NA NA

Pollution et utilisation des sols + Indirect Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau I NA NA NAQualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique + Indirect Permanent Long termeAdaptation au changement climatique 0 NA NA NA

Patrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NA

Bruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages I NA NA NA

Analyse des effets notables

La création de places de dépôts empierrées accessibles aux camions permettra de réduire les distances de débardage,ce qui permet de préserver les sols forestiers.

L'amélioration de la desserte forestière via la création de places de dépôts permettra d'améliorer la disponibilité de laressource en bois-énergie et aura un effet plutôt positif sur la lutte contre le changement climatique.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulationsBiodiversitéPollution et utilisation des sols

Gestion de la ressource en eau Ouverture de la mesure d'hydraulique agricole àconfirmer

Qualité de l'airContribution au changement climatiqueAdaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisances

Paysages Ouverture de la mesure d'hydraulique agricole àconfirmer

78

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 17 : investissements physiques

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 4

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Investissements en faveur du patrimoine naturel et des continuitésécologiques

N° d'opération(s) correspondant(s) 4.4

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Direct Permanent Court terme

Pollution et utilisation des sols + Indirect Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau + Indirect Permanent Moyenterme

Qualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique 0 NA NA NA

Adaptation au changement climatique 0 NA NA NA

Patrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NA

Paysages + Indirect Permanent Moyenterme

Analyse des effets notables

Cette mesure prévoit diverses actions destinées à restaurer les continuités écologiques. Des critères d'éco-conditionnalité liés à la biodiversité ont été adjoints à la sélection des projets. L'effet est globalement plutôt positifpour la biodiversité.

Via diverses actions, cette mesure vise notamment à lutter contre l'érosion des sols. L'effet est globalement plutôtpositif pour l'utilisation des sols.

Via diverses actions, cette mesure vise également à préserver la qualité de l'eau. L'effet est globalement plutôt positifpour la gestion de la ressource en eau.

Les paysages bénéficieront de la préservation du bocage.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 19 : développement des exploitations et des entreprises

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 6

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Dotation jeunes agriculteurs / Prêts bonifiés

N° d'opération(s) correspondant(s) 6.1.1 et 6.1.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations I NA NA NA

Biodiversité I NA NA NAPollution et utilisation des sols I NA NA NAGestion de la ressource en eau I NA NA NAQualité de l'air I NA NA NAContribution au changement climatique I NA NA NAAdaptation au changement climatique I NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique I NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages I NA NA NA

Analyse des effets notables

N/A

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

La mesure ne spécifie pas si les dotations qui seront données aux jeunes agriculteurs seront soumises à des critèresd’éco-conditionnalité concernant les différentes thématiques environnementales considérées. Des subventionspourraient ainsi être octroyées à des jeunes agriculteurs ayant un modèle économique affectant négativement l’uneou l’autre des thématiques environnementales étudiées. L’effet global de cette mesure est donc incertain, en attented’éco-conditionnalités dans la version définitive du Programme (les mesures 6.1.1 et 6.1.2 sont en attente ducadrage national).

Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulations

Mesures en attente du cadrage national

BiodiversitéPollution et utilisation des solsGestion de la ressource en eauQualité de l'airContribution au changement climatiqueAdaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisancesPaysages

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Rapport intermédiaire

Indicateurs de suivi pour les effets potentiellement négatifs et incertains

Effet notable incertain oupotentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés Source

Subvention données à dejeunes agriculteurs se lançanten agriculture intensive

Pourcentage de jeunes agriculteurs ayant aucontraire effectué une démarche d'agricultureraisonnée ou biologique

Chambred'agriculturerégionale

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Région Pays de la Loire – EES du Programme de développement rural FEADER 2014-2020

Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 19 : développement des exploitations et des entreprises

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 6

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Modernisation des entreprises de première transformation du bois

N° d'opération(s) correspondant(s) 6.4

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité I NA NA NAPollution et utilisation des sols I NA NA NAGestion de la ressource en eau 0 NA NA NAQualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique 0 NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Les conditions d’application définies dans la version datée du 30 avril 2013du Programme pour cette mesure nepermettent pas de conclure à des effets positifs.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

La modernisation des entreprises de première transformation du bois peut entraîner une plus grande exploitationhumaine du milieu forestier, ce qui peut potentiellement entraîner une dégradation du milieu naturel. Le soutien à lamodernisation des entreprises de première transformation du bois pourrait conduire à des pratiques orientant lafilière vers des monocultures de bois au détriment d'espèces dont la vitesse de croissance est plus modeste. Ladiminution du nombre d'espèces arboricoles aurait un effet incertain sur diverses espèces d'oiseaux, de chiroptères etde mammifères, et donc sur la biodiversité.

Une intensification des travaux forestiers peut dans le même temps générer de l'érosion et surtout un fort tassement,donc nuire à la qualité des sols. L’effet de cette mesure sur les sols est donc globalement incertain.

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Rapport intermédiaire

Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulations

Biodiversité

Mesure de compensation :L'exploitation de parcelles forestières devrait obéir àdes règles strictes de remise en état des parcelles etdes chemins après le passage des engins.Mesures d’évitement :Le projet de dynamisation de la sylviculture et desoutien au potentiel productif des peuplementsforestiers pourrait être sujet à divers critères d'éco-conditionnalité : la sélection des projets pourrait se fairesur le critère de la diversité des cultures d’essences, etprivilégier également les projets qui prévoient des étatsde sénescence divers dans les parcelles sylvicoles, afinde ménager des habitats divers pour la biodiversité.Des études d’impact restreintes pourraient permettreune sélection pertinente des dossiers

Pollution et utilisation des sols

Mesures d’évitement :Afin d'éviter ce potentiel effet négatif, les acteurs de larégion pourraient inclure diverses limitations permettantde limiter le tassement des sols : par exemple privilégierles méthodes de débardage hors-sol.

Gestion de la ressource en eauQualité de l'airContribution au changement climatiqueAdaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisancesPaysages

Indicateurs de suivi pour les effets potentiellement négatifs et incertains

Effet notable incertain oupotentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés Source

La diminution du nombred'espèces arboricoles aurait uneffet négatif sur diversesespèces d'oiseaux, dechiroptères et de mammifères

Nombre d'espèces en danger critique (CR)DREAL - annexesindicateurs PERNombre d'espèces en danger (EN)

Nombre d'espèces vulnérables (VU)

Les travaux forestiers peuventgénérer de l'érosion et dutassement, donc nuire à laqualité des sols

Prix à l'hectare des parcelles sylvicoles DRAAF

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 20 : services de base et rénovation des villages en zonesrurales

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 7

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Animation des MAEC

N° d'opération(s) correspondant(s) 7.6

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité I NA NA NAPollution et utilisation des sols I NA NA NAGestion de la ressource en eau I NA NA NAQualité de l'air I NA NA NAContribution au changement climatique I NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

N/A

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

Thématique Actions alternatives / de correctionSanté humaine - exposition despopulationsBiodiversité

Ouverture de la mesure à confirmerPollution et utilisation des solsGestion de la ressource en eauQualité de l'airContribution au changement climatiqueAdaptation au changement climatiquePatrimoine culturel et archéologiqueBruit et autres nuisancesPaysages

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 21 à 26 : Sylviculture

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 8

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Soutien au développement de systèmes agroforestiers

N° d'opération(s) correspondant(s) 8.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Direct Permanent Moyenterme

Pollution et utilisation des sols + Direct Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau 0 NA NA NA

Qualité de l'air + Indirect Permanent Moyenterme

Contribution au changement climatique + Direct Permanent Moyenterme

Adaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NA

Paysages + Direct Permanent Moyenterme

Analyse des effets notables

L'agrosylviculture peut favoriser la biodiversité: les arbres peuvent servir de refuge aux oiseaux ou aux chiroptères.Les haies peuvent constituer des zones tampons pour la biodiversité.

L'agroforesterie peut à la fois favoriser le stockage de matière organique dans les sols et lutter contre l'érosion ce quiaméliore leur qualité, mais fait également augmenter les rendements agricoles, ce qui peut potentiellement optimiserl'utilisation des sols.

L'agroforesterie peut permettre de limiter dans une certaine mesure les intrants phytosanitaires, ce qui peut réduireles pollutions de l'air, et donc améliorer la qualité de l'air.

L'agroforesterie peut globalement permettre un meilleur ratio de stockage de carbone à l'hectare que des parcelles enagriculture intensive. Le potentiel de puits de carbone étant meilleur, ceci devrait contribuer positivement à réduire lechangement climatique.

L'inclusion d'arbres dans les parcelles agricoles peut contribuer positivement aux paysages agricoles.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 21 à 26 : Sylviculture

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire ND

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Plans simples de gestion volontaires / Reboisement par plantationd'essences adaptées aux enjeux climatiques

N° d'opération(s) correspondant(s) 8.5.1 et 8.5.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Direct Permanent Court terme

Pollution et utilisation des sols 0 NA NA NAGestion de la ressource en eau 0 NA NA NAQualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique 0 NA NA NAAdaptation au changement climatique + Direct Permanent Long termePatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Les plans simples de gestion volontaires (PSG) visent à l'amélioration de la gestion durable des forêts et àl'amélioration de la biodiversité forestière. Les conditions d’éligibilité des PSG précisent que ceux-ci doivent êtrerédigés par des professionnels qualifiés et doivent respecter le code forestier dans le cas de PSG en zones Natura2000. Ceci conduit à conclure à des effets plutôt positifs sur la biodiversité.

L'opération 8.5.2 "Reboisement par plantation d'essences adaptées aux enjeux climatiques" cible précisément lathématique de l'adaptation au changement climatique. L'effet potentiel de cette mesure sera plutôt positif.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 28 : agroenvironnement climat

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 10

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Mesure agroenvironnementale climatique systèmes (polyculture-élevage, grandes cultures et systèmes herbagers et/ou pastoraux)

N° d'opération(s) correspondant(s) 10.1

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations + Indirect Permanent Long terme

Biodiversité + Indirect Temporaire Court terme

Pollution et utilisation des sols + Direct Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau + Direct Permanent Long termeQualité de l'air + Indirect Temporaire Court termeContribution au changement climatique 0 NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Le projet agro-écologique constitue un des volets phare du PDR ligérien 2014 – 2020. La Région manifeste ainsi leprojet d’élargir de façon significative les territoires actuellement soumis aux mesures agro-environnementales. A longterme, la baisse de l'utilisation d'intrants (pesticides, fertilisant) induite par les MAE système devrait avoir un effetplutôt positif sur la qualité des eaux des nappes phréatiques et leur consommation par les populations humaines. Laréduction des intrants devrait également avoir un effet positif pour les exploitants agricoles directement en contactavec les intrants. Ces derniers peuvent en effet être responsables à long terme de divers problèmes sur la santéhumaine (cancers,...). Les MAE système auront donc globalement un effet plutôt positif sur la santé humaine.

La réduction de l'usage de produits phytosanitaires entraînera une hausse de la quantité d'adventices, et donc pareffet indirect aura un effet positif sur certaines espèces menacées ou dont la population est en chute ou menacée(abeilles par exemple). Les MAE système auront un effet plutôt positif sur la biodiversité. Les diverses MAE systèmevisent aussi à améliorer les assolements et les rotations, afin d'obtenir une meilleure qualité et une meilleureutilisation des sols.

A long terme, la baisse de l'utilisation d'intrants (pesticides, fertilisant) devrait avoir un effet plutôt positif sur laqualité des eaux des nappes phréatiques. Les effets seront donc plutôt positifs sur la gestion qualitative de l'eau. Celadevrait également diminuer l'émission de polluants atmosphériques (oxydes d'azote, particules fines,..) et doncaméliorer la qualité de l'air.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 28 : agroenvironnement climat

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 10

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

MAEC Protection des races menacées / MAEC apiculture

N° d'opération(s) correspondant(s) 10.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Direct Permanent Moyenterme

Pollution et utilisation des sols 0 NA NA NAGestion de la ressource en eau 0 NA NA NAQualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique 0 NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NA

Patrimoine culturel et archéologique + Direct Permanent Moyenterme

Bruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

La protection des races animales d'élevage à petits effectifs permettra de conserver des races potentiellementmenacées, donc à protéger la biodiversité, de même que les mesures prévues afin de préserver le potentielpollinisateur des abeilles et les mesures de préservation des ressources végétales.

La protection des races animales d'élevage menacées (la race de vache Rouge des Prés par exemple) est une manièrede préserver le patrimoine culturel régional.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 29 : agriculture biologique

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 11

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Conversion à l'Agriculture Biologique (CAB) / Maintien enagriculture Biologique (MAB)

N° d'opération(s) correspondant(s) 11.1 et 11.2

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Direct Permanent Moyenterme

Pollution et utilisation des sols + Direct Permanent Moyenterme

Gestion de la ressource en eau + NA NA NAQualité de l'air + Indirect Temporaire Court terme

Contribution au changement climatique + Indirect Temporaire Moyenterme

Adaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Dans le cas de pratiques biologiques, l'activité biologique des sols serait favorisée. Du fait des cahiers des chargespropres aux cultures biologiques, une baisse de l'utilisation d'intrants chimiques est à prévoir, ce qui aura un effetpositif sur la biodiversité.

L'agriculture biologique peut entraîner une meilleure intégration des exploitations isolées ou en difficulté économiquevers des pratiques plus respectueuses de l'environnement et moins polluantes (diminution du recours aux intrantschimiques notamment). L'agriculture biologique permet également de maintenir le taux de matière organique des sols,et réduit la sensibilité des sols aux tassements et à l'érosion. L'effet des opérations relatives à l'agriculture biologiqueest donc positif sur la pollution et utilisation des sols.

La baisse de l'utilisation d'intrants (fertilisants et pesticides) devrait faire diminuer l'émission de polluantsatmosphériques. L'effet est plutôt positif sur la qualité de l'air.

Les émissions de carbone sont globalement moins élevées à l'hectare en agriculture biologique qu'en agricultureconventionnelle ou raisonnée, en raison des émissions de GES évitées par la non utilisation d'intrants chimiques. Leseffets sur la contribution au changement climatique des opérations d'agriculture biologique sont donc plutôt positifs.

La réduction de l’utilisation d’intrants aura un effet plutôt positif sur la gestion de la ressource en eau.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

Cadre légal Art 31 : paiements en faveur des zones soumises à descontraintes naturelles

Mesure(s) du PDR Pays de la Loire 13Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Paiement en faveur des zones soumises à des contraintesnaturelles et à d’autres contraintes spécifiques

N° d'opération(s) correspondant(s) 13

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations + Indirect Permanent Long terme

Biodiversité 0 NA NA NA

Pollution et utilisation des sols + Direct Temporaire Moyenterme

Gestion de la ressource en eau + Direct Temporaire Moyenterme

Qualité de l'air 0 NA NA NAContribution au changement climatique 0 NA NA NAAdaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NA

Paysages + Direct Permanent Moyenterme

Analyse des effets notables

Les ICHN permettent d'assurer une occupation équilibrée de l'espace, un entretien des milieux par l'activité agricolecontribuant à la protection contre les risques naturels (incendies, glissements de terrains, avalanches …). Celaexplique l'effet potentiellement positif concernant l'exposition des populations aux risques naturels.

Les ICHN contribuent au maintien d'une activité agro-pastorale caractérisée par sa faible consommation en intrants,entraînant un effet probable potentiellement positif sur la qualité des sols et la qualité des eaux de surface etsouterraines.

Les ICHN permettent d'assurer une occupation équilibrée de l'espace et un entretien des milieux par l'activité agricole,ce qui a globalement un effet plutôt positif sur les paysages.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Cadre légal Art 35: Coopération

Mesure(s) du PDR Lorraine 16

Opération du PDR / regroupementd'opérations du PDR effectué parl'évaluateur

Accompagner la mise en place des GIEE et des groupesopérationnels du Partenariat Européen pour l'Innovation (PEI) /Elaboration, animation et mise en œuvre de stratégies locales dedéveloppement forestier

N° d'opération(s) correspondant(s) 16.1 et 16.8

ThématiqueEffets notablesprobables sur

l'environnementType

d'effets Durée Horizon

Santé humaine - exposition despopulations 0 NA NA NA

Biodiversité + Indirect Permanent Moyenterme

Pollution et utilisation des sols 0 NA NA NAGestion de la ressource en eau 0 NA NA NAQualité de l'air 0 NA NA NA

Contribution au changement climatique + Indirect Permanent Moyenterme

Adaptation au changement climatique 0 NA NA NAPatrimoine culturel et archéologique 0 NA NA NABruit et autres nuisances 0 NA NA NAPaysages 0 NA NA NA

Analyse des effets notables

Cette mesure prévoit le soutien aux chartes forestières prenant en compte la biodiversité, ce qui aura globalement uneffet positif sur cette thématique.

Le soutien aux stratégies locales de développement forestier permettra de mieux mobiliser la ressource forestièrelocale et donc de limiter les émissions de GES, ce qui aura un effet plutôt favorable sur la lutte contre le changementclimatique.

Effet incertains ou potentiellement négatifs et mesures d’évitement / de réduction / decompensation

N/A

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Rapport intermédiaire

7 Élaboration d’un dispositif de suivi

7.1 Valeurs cibles pour 2020 proposées dans la version actuelle du Programme

La Région a défini une série d’indicateurs et valeurs cibles à atteindre d’ici 2020. Le tableau ci-dessous présente ces valeurs cibles ainsi que les mesures / opérationscorrespondantes. Les indicateurs détaillés sont actuellement en cours de rédaction et devront être complétés dans la version finale du PDR.

Tableau 10 – Indicateurs de réalisation du PDR

Indicateur Unité Valeur deréférence

Valeurcible Mesures concernées

Total des dépenses publiques € 1 (14), 2 (15), 16 (35)Nombre d’opérations de coopération prévues sous la mesure coopération Nombre 16 (35)Nombre de participants aux formations Nombre 1 (14)% d’exploitations agricoles bénéficiant d’un soutien pour l’investissement en faveur dela restructuration ou de la modernisation % 1 (14), 2 (15), 4 (17)

% d’exploitations agricoles bénéficiant d’un soutien en faveur d’un plan dedéveloppement/investissement pour les jeunes agriculteurs % 1 (14), 2 (15), 6 (19)

% d’exploitations agricoles bénéficiant d’un soutien dans le cadre d’un régime dequalité ; marchés locaux/circuits courts et groupements de producteurs % 1 (14), 2 (15), 4 (17), 16 (35)

% de terres agricoles ayant reçu un paiement contribuant à la biodiversité % 1 (14), 2 (15), 4 (17), 7 (20), 10(28), 11 (29), 13 (31)

% de terres agricoles ayant reçu un paiement contribuant à l'amélioration de lagestion de l'eau % 1 (14), 2 (15), 4 (17), 7 (20), 10

(28), 11 (29), 13 (31)% de terres agricoles ayant reçu un paiement améliorant la gestion des sols ou luttantcontre l'érosion % 1 (14), 2 (15), 4 (17), 7 (20), 10

(28), 11 (29), 13 (31)% de terres irriguées qui passent par un système d'irrigation plus efficient (grâce àdes investissements portés par le PDR) % 1 (14), 2 (15), 4 (17)

Investissements totaux en économie d'énergie et efficience énergétique € 1 (14), 2 (15), 4 (17)Investissements totaux en faveur de la production d'énergie renouvelable € 1 (14), 2 (15), 4 (17), 6 (19)% de terres agricoles sous contrat pour favoriser la conservation et la séquestrationdu carbone % 1 (14), 2 (15), 8 (21), 16 (35)

% de la population couverte par des stratégies locales de développement % 19 (42)

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Rapport intermédiaire

7.2 Proposition d’indicateurs d’incidence permettant le suivi des points identifiés

Des indicateurs d’incidence sont également proposés ci-dessous, pour permettre le suivi des points de vigilance identifiés au cours de l’évaluation environnementale,correspondants aux effets incertains. Ces indicateurs ont été identifiés en nombre restreint, en complément de ceux déjà identifiés par les rédacteurs du Programmepour assurer le suivi de la réalisation. Certains indicateurs proposés sont considérés comme a priori connus de la DREAL et restent encore à consolider par lesinterlocuteurs jugés pertinents au niveau régional.

Mesure Effet notable incertain ou potentiellement négatif Indicateurs d'incidence proposés SourceToutes les thématiques

6.1 Subventions données à de jeunes agriculteurs se lançant en agricultureintensive

Pourcentage de jeunes agriculteurs ayanteffectué une démarche d'agricultureraisonnée ou biologique

Chambre régionale d'agriculture

Biodiversité / Pollution et utilisation des sols / Gestion de l'eau / Qualité de l'air

1.1 et1.2

Promotion de l'agriculture intensive lors des séances de formation :impacts incertains sur la biodiversité, les sols, la gestion de l'eau et laqualité de l'air

Nombre de personnes formées à destechniques d'agriculture intensive Chambre régionale d'agriculture

Biodiversité

6.4

La diminution du nombre d'espèces arboricoles aurait un effet négatifsur diverses espèces d'oiseaux, de chiroptères et de mammifères

Nombre d'espèces en danger critique (CR)DREAL - annexes indicateurs PERNombre d'espèces en danger (EN)

Nombre d'espèces vulnérables (VU)Les travaux forestiers peuvent générer de l'érosion et du tassement,donc nuire à la qualité des sols Prix à l'hectare des parcelles sylvicoles DRAAF

Contribution au changement climatique

4.2 Multiplication potentielle des flux logistiques en raison des circuitscourts

Estimations du kilométrage gagné ou perduau niveau de la région avec la mise en placede circuits courts

Questionnaires adressés aux utilisateursde circuits courts (envisageable dans lecadre d’une étude spécifiquecommanditée par l’ADEME, la Région ouautre structure locale par exemple)

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Rapport intermédiaire

8 Présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental

Les exercices d’évaluation environnementale stratégique dont le présent rapport rend compte ont été réalisésconformément aux dispositions définies dans le décret n° 2012-616 du 2 mai 2012 relatif à l’évaluation de certainsplans et documents ayant une incidence sur l’environnement. Cette section détaille les principaux éléments de laméthodologie mise en œuvre par l’évaluateur.

8.1 Segmentation des enjeux environnementaux régionaux

La segmentation des enjeux environnementaux retenue tout au long de l’exercice d’évaluation repose sur dixthématiques couvrant l’ensemble des enjeux environnementaux explicitement cités dans le décret n° 2012-616 du 2mai 2012. Ces thématiques sont la préservation des paysages (1), la préservation du patrimoine culturel etarchitectural (2) ; la biodiversité (3) ; la gestion de la ressource en eau (4) ; la contribution au changement climatique(5) ; l’adaptation au changement climatique (6) ; la qualité de l’air (7) ; la pollution et l’utilisation des sols (8) ; le bruitet les autres nuisances (9) ; la santé humaine et l’exposition des populations (10).

Cette segmentation a été retenue de manière à compléter la segmentation du décret qui n’inclut pas explicitement lanotion d’adaptation au changement climatique et à la simplifier, en regroupant certains enjeux difficilementabordables séparément. A titre d’exemple, la faune, la flore et la diversité biologique ont été regroupés au sein de lathématique biodiversité.

Par souci de clarté et de cohérence, cette segmentation a été utilisée lors de chacune des étapes de notre processusd’évaluation : elle apparaît de manière explicite dans la partie 2.3 relative à l’analyse de l’articulation du Programmeavec d’autres plans ou programmes, dans la partie 1 relative à la description de l’état initial de l’environnement ouencore dans la partie 5 relative à l’évaluation des effets notables probables de la mise en œuvre du Programme surl’environnement.

8.2 Tableaux d’analyse de l’articulation du Programme

La section 2.3 du présent document présente notre analyse de l’articulation du Programme avec les autres documentsayant une incidence sur l’environnement sur le territoire régional. Comme expliqué en début de section, cettearticulation a été évaluée au regard des deux aspects complémentaires que sont la pertinence environnementale et lacohérence environnementale.

La revue de pertinence permet d’émettre un jugement sur les choix de modes de traitement des sujetsenvironnementaux au regard des enjeux du territoire régional et des orientations stratégiques fixées en matière depréservation de l’environnement dans les principaux documents directeurs régionaux (analyse de la « demandeenvironnementale »).

La revue de cohérence permet quant à elle d’émettre un jugement sur les choix de modes de traitement des sujetsenvironnementaux au regard des autres moyens financiers mis à disposition des porteurs de projets régionauxpotentiels (analyse de « l’offre environnementale » déjà existante en matière de financement).

La combinaison de ces deux composantes permet d’obtenir à un avis critique sur l’articulation du Programme évaluéavec les autres documents ayant une incidence sur l’évolution de l’environnement régional.

8.3 Grille d’évaluation des effets notables probables liés à la mise en œuvre du Programme

La section 5 du présent document présente notre analyse des effets notables probables sur l’environnement du fait dela mise en œuvre du Programme. Cette analyse repose sur l’exploitation de plusieurs extractions d’une grille d’analyseayant été conçue afin de permettre de caractériser les effets notables probables du Programme selon la segmentationdes enjeux environnementaux retenue pour l’ensemble de la procédure d’évaluation et présentée en section 8.1.

Conformément aux dispositions du décret n° 2012-616 du 2 mai 2012 relatif à l’évaluation de certains plans etdocuments ayant une incidence sur l’environnement, les effets notables probables sur l’environnement sont

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Rapport intermédiaire

caractérisés selon quatre composantes : leur caractère plutôt positif, négligeable ou inexistant, ou potentiellementnégatif33 pour l’environnement régional (1) ; leur caractère direct ou indirect (2) ; leur caractère temporaire oupermanent (3) ; et l’horizon auquel les effets seraient susceptibles d’être notés - à savoir sur le court, moyen ou longterme (4).

L’application de cette grille nécessite par ailleurs une segmentation du contenu du Programme en vue de procéder àun exercice d’évaluation systématique et exhaustif. Le maillage retenu est fonction du niveau de structuration et deprécision du Programme évalué. En l’occurrence, l’approche retenue a consisté à utiliser une segmentation duProgramme selon ses mesures, les effets notables probables de chaque mesure étant évalués au regard des actionsassociées à cette mesure. Ce maillage a été retenu afin d’assurer un compromis entre le rattachement de l’évaluationaux actions susceptibles d’être financées et la prise de recul nécessaire à la réalisation d’une évaluationenvironnementale stratégique.

L’exploitation de la grille d’analyse pour chacune des quatre composantes de l’évaluation se fait selon trois niveauxd’analyse :

► L’affichage de l’ensemble des notes attribuées pour une composante donnée permet – du fait des codescouleur utilisés – de représenter l’allure globale de l’évaluation du Programme selon la composanteconsidérée ;

► L’attribution de notes globales pour chaque thématique environnementale concernant une composantedonnée permet de mettre en avant les différences entre thématiques environnementales ;

► L’illustration de ces éléments par une sélection d’exemples précis issus de nos analyses permet declarifier l’ensemble de l’évaluation réalisée et de mettre en avant certains effets particulièrementcritiques.

Il convient de noter que cette évaluation porte sur la notion d’effets notables et pas d’impacts. L’exercice réalisés’attache ainsi à faire ressortir les effets observables au niveau régional par rapport à une évolution de référenceestimée en l’absence de mise en œuvre du Programme, et pas à une évolution ponctuelle absolue. A titre illustratif,une opération susceptible de financer un projet présentant un impact environnemental neutre ou négligeable pour unethématique environnementale donnée peut contribuer à un effet positif pour cette même thématique si les projetsalternatifs envisagés dans le cadre de scenarios de référence présentent un impact négatif.

8.4 Système de notation utilisé au sein de la grille de notation des effets notables probables de la

mise en œuvre du Programme

Un système de notation a été mis en place pour rendre compte des effets notables probables de la mise en œuvre del’ensemble du Programme selon chaque thématique environnementale et pour chacune des quatre composantesd’évaluation précitées. Ce système de notation fonctionne selon le principe suivant.

► Le périmètre de notation est constitué, pour chaque thématique environnementale, des opérations définiespar le Programme disposant d’éléments suffisamment précis pour être évalués selon la thématiqueenvironnementale considérée. Les opérations exclues de ce périmètre sont celles pour lesquelles l’effet dela mise en œuvre a été jugé « incertain ». La proportion du Programme inclue dans le périmètre d’évaluationest reflétée par le « taux de précision », ratio du nombre d’opérations évaluées selon la thématiqueenvironnementale considérée par le nombre total d’opérations du Programme. Ce ratio doit être voisin de100% pour que l’évaluation porte sur l’ensemble du Programme.

► Sur ce périmètre, chaque opération se voit attribuer pour chaque thématique environnementale une noteégale à +1, 0 ou -1 selon que l’effet probable notable de sa mise en œuvre soit respectivement jugé« plutôt positif », « négligeable ou inexistant », ou « potentiellement négatif ». La note globale obtenue

33 L’évaluation étant réalisée au niveau des opérations, le système de notation retenu doit permettre de rendre compte de l’effetconjugué de sommes d’actions de natures différentes. L’emploi de la terminologie « potentiellement négatif » au lieu de « plutôtnégatif » permet de relever de manière plus efficace des points d’attention dans l’analyse du Programme

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Rapport intermédiaire

pour chaque thématique environnementale est la moyenne arithmétique de l’ensemble des notes obtenuessur le périmètre de notation. Elle est ainsi comprise entre -1 (dans le cas où tous les effets évaluables sontpotentiellement négatifs pour la thématique environnementale donnée) et +1 (dans le cas où tous les effetsévaluables sont considérés plutôt positifs).

► Le caractère direct ou indirect, temporaire ou permanent, court, moyen ou long terme des opérations ayantdes effets probables « incertains », « négligeables ou inexistants » n’est pas analysé. Ces effets apparaissentdonc visuellement sur la grille d’évaluation en « NA », soit « Non Applicables ».

8.5 Sources des informations reportées

Les analyses effectuées dans le cadre de l’exercice d’évaluation environnementale stratégique sont le fruit dujugement de l’évaluateur, lequel se base sur les sources documentaires mises à sa disposition ainsi que sur laréalisation d’un certain nombre d’entretiens auprès d’interlocuteurs disposant d’une connaissance appropriée duProgramme et des enjeux environnementaux régionaux (Agence de l’eau, DRAAF, Services régionaux compétents enmatière d’agriculture et d’environnement).

9 Résumé non technique du rapport

La présente synthèse fait état des principales conclusions de l’Evaluation Environnementale Stratégique relative auProgramme de Développement Rural de la région Pays de la Loire pour la période 2014-2020.

9.1 Un Programme cohérent avec les enjeux environnementaux et les grandes orientationsstratégiques ligériennes

Le PDR recouvre une importante dimension environnementale. En règle générale, les mesures décrites devraientcontribuer à l’atteinte des objectifs régionaux en matière de protection de l’environnement. Les mesures retenuessont par ailleurs issues de concertations régionales qui ont permis d’identifier les enjeux agricoles et forestiers les plusimportants.

Le Programme présente un degré d’articulation globale satisfaisant au regard des enjeux environnementaux duterritoire rural et des orientations stratégiques définies dans les schémas directeurs régionaux. Plusieurs opérationsdéfinies dans le PDR permettent ainsi de répondre aux enjeux liés à la contribution à la lutte contre le changementclimatique, à la protection de la biodiversité, à l’exposition des populations.

L’analyse de l’état initial de l’environnement en Pays de la Loire montre que dans la plupart des cas, la non mise enœuvre du PDR irait dans le sens d’un ralentissement des grands chantiers environnementaux de la région, ce qui iraità l’encontre des engagements pris vis-à-vis du SRCAE et des engagements nationaux et européens en termed’adaptation au changement climatique, de protection des espaces naturels et de la biodiversité.

La démarche itérative et interactive adoptée entre l’évaluateur et les rédacteurs du PDR a permis d’expliquer engrande majorité les choix effectués par la Région et de mettre en lumière le fait que les solutions retenues ont cherchéà faire la synthèse entre un objectif affiché de protection de l’environnement d’une part et la maximation de l’effet delevier économique attendu des fonds européens d’autre part. Le Programme a aussi été retenu au regard des objectifsde protection de l’environnement car il est issu de concertations menées en parallèle sur les thématiquesenvironnementales clés, auxquelles les rédacteurs du Programme ont été associées.

Le PDR a été construit autour d’une quinzaine de mesures principales, se subdivisant elles-mêmes en diverses sous-opérations. Les mesures 1 et 2 visent à développer les actions de formation et de conseil en matière de gestionforestière et d’agriculture durables. Les mesures 4 à 7 ont vocation à orienter des investissements dans desinfrastructures tout en tenant compte des questions d’efficacité énergétique, de protection de l’eau, des sols et de labiodiversité. La mesure 8 soutient les actions sylvicoles en faveur de l’exploitation de systèmes forestiers. Lesmesures 10 à 12 sont soumises au cadrage national et encouragent des pratiques plus respectueuses des sols, del’eau, de la qualité de l’air et de la biodiversité, à travers la mise en œuvre de pratiques agricoles biologiques et des

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mesures agroenvironnementales. La mesure 13 couvre les paiements en faveur de zones soumises à des contraintesnaturelles. La mesure 16 est dédiée à la rémunération d’actions en faveur de la mise en œuvre de la Coopération desdifférents acteurs du monde rural, et aura une application transversale avec les autres mesures.

Les thématiques relatives à l’environnement sont fortement intégrées dans le PDR avec le choix de nombreusesmesures destinées à favoriser une gestion durable des territoires ruraux. La cohérence du Programme avec les autresprogrammes régionaux lui confère une crédibilité sur le plan de la protection de l’environnement.

9.2 Un Programme ayant une incidence plutôt positive sur l’environnement, mais auxquelles denombreuses précisions doivent encore être apportées

Les effets notables du Programme sur l’environnement ont été évalués pour chaque opération ou alors par grouped’opérations. Plusieurs regroupements ont en effet été effectués par l’évaluateur, en prenant en compte la similaritédes effets de certaines opérations et la pertinence de les analyser en groupe.

Pour les 15 opérations ou regroupements d’opérations ainsi effectués, l’évaluateur a donc analysé les effetsprobables potentiellement induits par la mise en œuvre du Programme pour les dix thématiques environnementalesconcernées.

Sur les 150 effets probables évalués, 83 ont été jugés comme étant négligeables ou inexistants, 36 comme plutôtpositifs, 31 comme incertains et aucun comme potentiellement négatifs.

L’important degré d’imprécision du Programme s’explique par le caractère incomplet des opérations prévues, qui nesont pas toujours décrites avec précision (conditions d’éligibilité, choix ou non de la mesure,…). Néanmoins, la Régionest en phase de préparation de la version finale du Programme et surtout de documents de mise en œuvre, quipermettront de fixer un certain nombre d’effets incertains en positifs.

Les principales recommandations de l’évaluateur sont définies ci-dessous :

La prise en compte de critères d’éco-conditionnalité dans l’application des mesures du PDR

L’évaluateur recommande vivement à la Région de définir des critères d’éligibilité (dans la version finale du PDR oudans les documents de mise en œuvre) permettant de sélectionner les différents projets suivant des critèresenvironnementaux. Dans la version finale du Programme, les principes directeurs des critères de sélection et lesconditions d’éligibilité devront être définis pour toutes les mesures dont la rédaction est actuellement incomplète, cequi permettra de lever les incertitudes pesant actuellement sur plusieurs mesures.

Pour définir ces éco-conditionnalités, la Région pourra s’inspirer des exemples suivants :

- Sélection de projets favorisant en priorité le respect des sols, de la ressource en eau, de la biodiversité… ;- La réalisation de diagnostics préalables incluant les dimensions du changement climatique, de l’efficacité

énergétique, de la qualité de l’air… ;- Les investissements visant à réduire la consommation énergétique, l’usage de fertilisant ou de produits

phytosanitaires ;- Les projets ciblant une amélioration de la qualité et de la traçabilité des produits ;- Les projets incluant des études d’impact locales préalables ayant permis d’évaluer des effets potentiellement

positifs sur les thématiques environnementales.

La définition d’indicateurs d’incidence permettant d’effectuer le suivi des effets du PDR

L’évaluateur recommande de prendre en compte dans le Programme quelques mesures relatives à ces effets quipermettront d’éviter ou d’atténuer un effet incertain ou négatif. Les indicateurs de suivi doivent encore être définis demanière définitive dans le Programme, il conviendra d’y inclure des indicateurs d’incidence permettant de suivre plusprécisément les effets sur l’environnement.

Dans la version évaluée du Programme de Développement Rural (version datée du 30 avril 2013), des indicateurs decontexte permettent le suivi de certaines mesures du point de vue environnemental : indicateurs de suivi des surfacesen agriculture biologique certifiée, occupation des sols, nombre d’actions de coopérations engagées et nombre departicipants aux actions de transfert d’information,...

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Les valeurs cibles des indicateurs à l’horizon 2020 n’ont pas encore été définies dans la version disponible à date duprésent rapport. Ces éléments devront être ajoutés dans la version finale du PDR, car certains indicateurs en cours dedéfinition permettront de suivre les effets sur l’environnement de la mise en œuvre du Programme, notamment leseffets encore incertains et potentiellement négatifs.

Les incidences potentielles de la mise en œuvre du PDR ligérien sur le réseau Natura 2000 ont été évaluées dans unepartie dédiée de cette présente évaluation. Ce réseau couvre 7% de la surface régionale. Plusieurs mesures ont étéretenues dans le PDR afin de prendre en compte ces zones, notamment avec l’application des MAE. Les mesuresfavorables aux zones Natura 2000 concernent les thématiques de la biodiversité, de la gestion de l’eau,l’accompagnement de pratiques agricoles respectueuses du milieu, etc. La nouvelle programmation FEADER permetainsi la poursuite de la politique actuelle de préservation, de restauration et de développement des connaissances deces milieux.

9.3 Une méthodologie d’évaluation basée sur un système de notation des effets selon le caractèrede l’effet probable notable de chaque mesure ou sous-mesure du Programme de DéveloppementRural sur l’environnement

Afin de réaliser cette évaluation environnementale stratégique, les enjeux environnementaux et régionaux ont étésegmentés en dix thématiques (préservation des paysages, patrimoine culturel, biodiversité, gestion de la ressourceen eau, contribution à la lutte contre le changement climatique, adaptation au changement climatique, qualité de l’air,pollution et utilisation des sols, bruits et autres nuisances, santé humaine et exposition des populations). Cesthématiques ont servi à évaluer l’articulation du PDR avec les autres programmes régionaux sur le plan de lapertinence et de la cohérence environnementale, c’est-à-dire par rapport aux enjeux territoriaux et aux moyensfinanciers mis en avant dans ces différents programmes.

En ce qui concerne la grille d’évaluation des effets du Programme sur l’environnement, elle présente les effetsnotables selon 4 composantes : caractère positif ou négatif de l’effet, réversibilité, durée, aspect direct ou indirect del’effet. Par ailleurs, une note de -1, 0 ou 1 est attribuée selon le résultat de chaque composante (potentiellementnégatif, plutôt positif, négligeable/inexistant ou incertain) et permet d’obtenir la note de l’effet. L’évaluation calculeainsi une note globale par thématique.

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