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Renault
1877 : Naissance de Louis Renault.
Troisième fils d’une famille de commerçants (et fabrique de
boutons) drapiers rue du Sentier à Paris. Son père était
originaire de Saumur (Maine et Loire)
Avant de partir au service militaire, Louis Renault est
dessinateur au bureau d’études chez Delaunay-Belleville
(Chaudières à vapeur), habile de ses mains, il a passé
l’examen d’ouvrier d’art.
(Louis Renault)
Après son service militaire, il construit son premier quadricycle
de 250 Kg, avec un moteur de Dion Bouton (60mn d’alésage /
70 mm de Course) en 1898, vitesse de 50Km/ Heure
Ses deux frères ainés Fernand et Marcel s’associent avec lui et
créent la société en nom collectif « Renault Frères »
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(Louis, Fernand et Marcel Renault)
Ce premier véhicule fut construit dans un petit abri dans la
propriété familiale.
1900 : A peine deux années se sont écoulées ! 179 exemplaires
vendus (Modèle C à moteur de Dion). 100 ouvriers
Renault est dans la course, il entre dans la légende
Marcel et Louis pilotent eux-mêmes leurs bolides, méprisant le
danger.
Les brevets « Mécanismes de transmission et de changement de
vitesse pour voiture automobiles » sont déposées les 9 février
1899 en France, le 30 Octobre 1900 en Amérique et le 20
février 1902 en Allemagne.
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Equipées de cette prise directe (sans courroies ou chaines de
transmission), les voitures Renault Frères établissent les
premiers records et victoires.
-Paris Oostende le 08 septembre 1899 en 09H31mn
-Paris Rambouillet aller et retour en 02 H 49 mm
-Paris Berlin, en 1901, en catégorie Voiturettes en 18H
37 mm et 23 sec
-Paris Vienne, en 1902, avec 1 heure d’avance sur le
second
1903 : Le drame ! sur la course Paris Madrid, Marcel se
tue à Couhé-Vérac (Vienne). Louis, arrivé 1er à Bordeaux
(552 Km), apprend la triste nouvelle de l’accident. La course
fut arrêtée par le gouvernement (suite à de nombreux accidents
et victimes).
Louis avait couvert la distance à la moyenne de 98
Km/Heure.
Louis Renault se consacre alors à l’essor de l’usine.
1905 : Les premiers taxis 9Cv de Paris apparaissent, les
Célèbres taxis de la Marne seront ceux de la génération
suivante :
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1906 : Démarrage des constructions d’autobus, camions et
camionnettes.
1Er grand prix de l’A.C.F. (Automobile Club de France) au
Mans les 26 et 27 juin 1906. Louis Renault engage deux
voitures, et remporte l’épreuve. C’est Farene Szisz, le pilote
vainqueur.
L’autre vainqueur est Michelin et Cie
Georges Durand, secrétaire de l’A.C.F., sarthois et originaire de
Fresnay sur Sarthe s’est démené comme un lion pour réunir la
somme de 100 000,00 Francs/OR auprès de la population
Sarthoise.
(Georges Durand)
Georges Durand est aussi à l’origine de la création des 24
heures du Mans en 1923 (appuyé par le grand journaliste
Charles Faroux et d’Emile Coquille de la société Rudge-
Whitworth)
1907 : Louis Renault se lance dans la fabrication de moteurs
d’avions
1908 : Décès de son frère Fernand, Louis Renault devient le
maitre de son entreprise, bientôt de son empire
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Malgré les grèves, l’entreprise se développe.
En 1913-14 : 4206 voitures, 504 camions, 5 000 salariés,
quelle ascension !
Fernand Renault avait travaillé sans relâche, la société
s’implantant un peu partout
Dès 1900, Renault montait son réseau international : Milan,
Zurich, Vienne, Buenos-Aires, Chicago, New-York, Berlin,
Londres.
D’agences, on arriva à des filiales :
1905 : Renault Frères Limited à Londres
1906 : Renault Selling Branch aux états unis
1907 : Renault Automobil AG à Berlin
1909 : Société Espagnoles des Automobiles Renault
Ungarische Renault Automobil à Budapest
1914 : Société Roussky Renault à St Petersbourg
Dont deux usines en Russie (Camions et moteurs
d’avions)
Le taxi Renault est livré à Londres, New York et autres
capitales
1913 : Henry Ford devient le 1er constructeur européen avec 6
139 Ford T fabriquées à Dagenham en Angleterre (contre 4
481 véhicules pour Renault)
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(Henry Ford)
1914 : la guerre éclate
Louis Renault est mobilisé, en tant que soldat de première
classe
Le ministère de la guerre à besoin d’obus, Louis Renault est
convoqué chez le ministre Adolphe Messimy
(Adolphe Messimy)
On l’envoie ensuite chez les colonels Ronneaux et Mangin.
Quelle pagaille !
Plus tard, le soldat Renault est appelé par Millerand à
Bordeaux, puis envoyé à Bourges et, comme l’écrit Louis
Renault, « C’était dimanche et la fonderie ne travaillait pas et
de plus, j’avis commis la maladresse d’arriver à l’heure de
l’apéritif ».
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Enfin, la fabrication des obus n’est plus le monopole des
arsenaux et des usines de St Chamond et du Creusot, Le
ministre Alexandre Millerand l’avait décidé ainsi.
(Alexandre Millerand)
La fabrication fut organisée en groupe régionaux
Sous l’impulsion de Louis Renault, le groupe de Paris
s’organisa peu à peu (Syndicat des mécaniciens,
chaudronniers, fondeurs et constructeurs d’automobiles).
Fabrication d’obus exclusivement
Louis Renault était partout : Ministère de la guerre, chez les
constructeurs, réaménagement et organisation des usines
manquant de personnel
Les allemands se rapprochant de Paris, les ouvriers
s’installent à Lyon chez Rochet-Schneider pour produire des
voitures et des moteurs d’avions jusqu’à 1918
A Billancourt, enfin la réouverture, la production d’obus va
démarrer
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Louis Renault et André Citroen, entre autres, vont secouer
l’apathie générale, avec eux nos soldats auront du matériel
pour se défendre et attaquer.
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Les taxis de la Marne
A la surprise générale, les allemands envahissent la
Belgique ; le 4 aout Liège tombe. La Meuse est franchie. Le 22
aout, l’armée française ne résiste pas aux mitrailleuses
allemandes et est battue à Charleroi, elle se replie vers le sud.
Les armées allemandes de Von Klück, Von Bulöw et Von
Hausen poursuivent les malheureux soldats des divisions
françaises et anglaises. Les allemands veulent encercler la
cinquième armée du Général Franchet d’Esperey.
(Général Franchet d’Esperey)
La situation parait désespérée, Paris est protégée par la
sixième armée du Général Maunoury, sous les ordres du
Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, les Parisiens
ont peur et commencent à fuir, les gares sont prises d’assaut
Le 5 septembre, la décision est prise par le généralissime
Joffre, il faut attaquer
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(Joseph Joffre)
Tous les soldats disponibles doivent rallier l’armée du Général
Maunoury
Comment acheminer rapidement tous ces soldats fatigués ? Le
général Maunoury demande au Général Gallieni d’acheminer
au moins 6 000 hommes
Le Général Gallieni tient la solution : il lui faut des voitures !
Les taxis feront l’affaire
Le 6 septembre à 20 heures, 1 300 taxis sont réquisitionnés, à
22 heures les premières colonnes se forment sur l’esplanade
des Invalides
Ces taxis sont des Renault type AG 1909 de deux cylindres de 8/9 Cv
En pleine nuit, sans lumières, 600 taxis roulent vers Tremblay
les Gonesses.
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Ce sont les premiers d’une longue chaine bientôt ininterrompue,
vers 5 heures du matin, ils se dirigent vers Villeneuve Sous
Dammartin
17 heures, nouvel arrêt à Livry-Sevran où ils doivent
embarquer deux bataillons du 104 RI. 5 soldats par taxi.
Débarquement non loin de Nanteuil le Haudoin
Le 7 au matin, 700 taxis partent en direction de Gagny, le soir
ils repartent avec trois bataillons du 103 RI.
Pari gagné, Paris Sauvée, 5 000 hommes sur 1 300 taxis font
reculer les allemands
Le 08 septembre, les taxis sont démobilisés sauf une
cinquantaine de voitures pour le transport des blessés. Les
chauffeurs étaient tous volontaires
Louis Renault s’occupe non seulement de la fabrication
d’obus, mais dirige également ses efforts au sein du
groupement des constructeurs d’armes portatives, et aussi au
groupement des constructeurs de moteurs d’avions
Au début du conflit : 126 appareils dont 30 (des Maurice
Forman) étaient équipés de moteurs Renault
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Au fil du conflit, les moteurs Renault équiperont les Bréguet-
Michelin, Bréguet BV et BXIV, Caudron R3 et R4, Schmitt
7B2, Voisin B2. 8 et 10. 5 300 moteurs de 300 Cv parmi
d’autres types !
Renault et Hispano-Suiza sont les plus importants
constructeurs d’avions,
Renault fabrique son propre avion en série le type AR
En 1918, cet avion a été livré à 1435 exemplaires
1917 : Encore une activité : Fabrication avec les Aciéries de
Firminy des canons de 155GPF
Achats de terrains au Mans, à Billancourt et à Grand-
Couronnes(Rouen)
Constructions d’aciéries, de fonderies et d’usines
Louis Renault fonçait, souvent sans autorisations, se souciant
peu de l’avis d’autrui et de l’administration. Il allait jusqu’à
couvrir les rues en les transformant en atelier
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Les chars
1916 : C’est la première fois que l’on étudie et fabrique ces
engins de combats, deux usines sont sur les rangs : Schneider et
St Chamond.
Ces chars sont lourds : 13, 5 et 23 Tonnes, peu fiables, peu
protégés et très lents (entre 2 et 6 Km/Heure)
Entre 6 et 9 hommes composent l’équipage.
121 chars sont au combat à Berry ou Bac, c’est un désastre,
une hécatombe
Le Général Estienne s’obstine et croit dur comme fer à l’avenir
du char de combat.
Pour lui, il faut faire plus léger, plus maniable.
Il s’entretient avec Louis Renault et lui demande d’étudier un
char avec ce cahier des charges :
2 hommes (1conducteur et 1 mitrailleur)
1 mitrailleuse ou un canon de 37mm
Poids : 4 tonnes maxi
Vitesse : 1 à 8 Km/Heure
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Louis Renault fonce encore, mobilisation cette fois des bureaux
d’études et des ateliers.
Il faut réaliser un prototype rapidement
Le haut commandement des armées est plus que divisé, de plus
Joffre est remplacé par Nivelle. Le général Estienne se bat et
va mettre sa démission en jeu, si l’on ne commande pas les
chars Renault.
Le 22 février, Louis Renault, lui-même aux commandes de son
char, fait des manœuvres de franchissement sur les bords de
Seine,
Il faut mettre au point ce char très prometteur
Mai 1918 : Renault a livré 1 000 Chars
C’est le char FT de 7 tonnes, 4M de long, 1,7 M de large et 2
M de haut. Il est presque silencieux, et a une autonomie de 6 à
8 heures ou 35 Km.
Franchissement de tranchées de 1,5 M, pentes à 50°
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Il passe dans 80 cm d’eau et écroule les murs de 40 cm
d’épaisseur
28 mai 1918 : 30 FT sont au combat, ce sont les premiers à
être engagés à Villers-Cotterêts lors de l’ultime attaque
allemande. Ensuite beaucoup d’autres chars déferlent dans
l’offensive de Château-Thierry à Soissons. C’est le
commencement de la fin.
Les allemands reculent et plient. Guillaume II va perdre la
guerre.
A la fin de cette ignoble guerre, les usines Renault comptent
22 000 employés dont 4 000 femmes. Les usines couvrent la
superficie de 34 hectares.
Le 14 juillet 1919, les parisiens ovationnent les chars FT
descendant les Champs-Elysées.
Les usines redémarrent et produisent à 50% par rapport à
l’avant guerre. Louis Renault est le plus puissant constructeur
d’automobiles.
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1919 : Lancement de la 10 HP, avec 4 cylindres. C’est la fin
des moteurs 2 cylindres chez Renault.
Attention, car Citroen vient de commercialiser son Type A, rien
désormais ne sera comme avant. La 10 HP sera fabriquée à la
chaine
1921 : Le haut de gamme serait-il absent chez Renault ?
Un 6 Cylindres ? Oui, sur une 40 CV et même bientôt pour la
présidence de la république
Il y aura même une 40 Cv des records aux mains de Robert
Plessier et de Garfield :
(Guillon, Garfield et Plessier)
Le 9 juillet 1926 : 4 167,578 Km parcourus en 24
heures, soit une moyenne de 173,649 Km/Heure
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1922 : Il faut concurrencer la 5 HP (Trèfle) de chez Citroen.
Renault lance la 6CH type KS à 4 cylindres.
Tout comme Citroen, Renault envoie sur les routes de France
une caravane de véhicules
Les gammes s’étoffent :
1924 : apparition de la MT
1925 : Voici l’illustre NN
1927 : La NN1
Les 12, 15 et 18 CV se vendent peu, elles complètent les
gammes depuis 1919.
1923 : le logo devient rond sur les capots
1923 : Sur les capots, le logo est rond
Le marché français est dominé par trois grandes marques :
Renault, Peugeot et Citroen.
Renault se diversifie de plus en plus afin de prendre la plus
grande part du marché, c’est risqué et ce qui oblige Renault à
vendre à crédit à ses clients.
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1924 : Il crée la D.I.A.C. (Diffusion Industrielle et
Automobiles par le Crédit). Il faut vendre encore plus et faire
de la publicité, plus de publicité… comme Citroen avec ses
aventures africaines.
Citroen : Autochenilles,
Renault : 6 roues jumelées
C’est parti : 3 voitures 10 CV à roues jumelées traversent le
Sahara en 6 jours soit 1600 Km, mieux que Citroen
Les missions se succèdent notamment avec le commandant
Delingette et sa femme
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Citroen fait encore plus fort : c’est la Croisière noire
Renault et Citroen dans le Sahara : non ce n’est pas un
mirage, mais une histoire de transport, de voyage. N’oublions
pas que la France a des intérêts importants en Afrique et
possède beaucoup de colonies
1925 : le logo devient un losange
1927 : Renault est en perte de vitesse ( -20%)
Citroen monte de 25%
Il faut réagir !
Louis Renault songe à moderniser ses usines
L’attitude de Louis Renault est de plus en plus dure, voir
despotique.
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Il n’admet pas d’être contredit.
Le climat s’alourdit, les conditions de travail sont du plus en
plus pénibles
1928 : Travaux gigantesques à Billancourt.
Lancement de la Monasix 6 cylindres 8 CV et de la Vivasix 6
cylindres 15 Cv
1929 : Rena-Huit, la future Reinastella
1930 : Après les travaux, Renault est la plus puissante
industrie automobile en Europe : 1Km² en superficie, 30 000
ouvriers.
En plus, il faut compter les usines suivantes : Clichy, le Mans,
Meudon, St Jean de Maurienne, ainsi que des usines dans 9
pays.
1932 : Lancement de :
La Monaquatre, de la Primaquatre et de la Vivaquatre
(4 cylindres)
La Primastella et de la Vivastalla (6 cylindres)
La Nervastella, la Nervasport et la Reinastella (8
cylindres)
Nouveau record avec la Nervasport 40 Cv :
8 037,31Km parcourus en 48 heures, soit une moyenne de
167,465 Km/Heure
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Renault remonte la pente, puis la crise économique arrive.
Baisse des salaires, licenciements, pas de grèves, les ouvriers
ont peur pour leur emploi
1933 : Renault vend beaucoup de taxis Vivaquatre, surtout en
Belgique.
1934 : Toutes les gammes se modernisent, aérodynamisme
oblique
Les cars Renault entre en concurrence avec ceux de Citroen
12 Février 1934 : Première grande grève
Cette année est aussi la liquidation judiciaire de son rival
Citroen. Louis Renault refuse de reprendre cette affaire ; peut-
être se sent-il incapable de diriger un tel ensemble, trop
gigantesque par sa taille.
En mai, lancement de la Celtaquatre
1937 : Nouvelle version économique de la Celtaquatre , 25%
moins chère
Présentation de la Juvaquatre
1938 : Au salon de Berlin, on s’interroge ; ne dit-on pas
« Comment l’Opel-t-on ? » pour la présentation de la
juvaquatte , copie de l’Opel Kadett ?
Arrêt de la Celtaquatre, Apparition de la Suprastella
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La guerre est proche, Renault est un Empire
Citroen n’est plus, Louis Renault a vécu ses plus belles
années. « Automobiles de France » avec Louis Renault, après
la guerre la régie des Usines Renault reprendra ce slogan.
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EVOLUTION DES LOGOS
1900 1906 1919
1923 1925 1946
1959 1972 1992
2004 2007