résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, novembre 1988
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Notre dossier : Prise en charge de la santé par l'écoleTRANSCRIPT
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NOVEMBRE 1988
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CE MOIS-CI
EDITORIAL
- 1 -Historique du service médico·scolaire, par A. Spahr
[)OSSIER
- 4 -
«ÉDUCATION POUR LA SANTÉ»
Avant-propos Médecine sociale et préventive en Valais, par G. Dupuis .
Ecole primaire Une nouvelle approche de la santé, par J. Beney et C. Grau Les secrets de la pleine forme, par D. Cordonier et C. Lorenz
Cycle Une expérience en milieu scolaire, par E. Gianinetti et collaborateurs La santé mentale des adolescents, par G. Perreault
RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988
T
Collège Le bar ouvert, par J.·D. Barman
Les élèves Les élèves le disent (entretiens à Nendaz)
Les parents Qu'en pensent·i1s?
L'humeur Malades de santé, par A. Valtério
La voix officielle L'éducation à la santé ou la maîtrise des besoins, par J.·P. Rausis
D'accord 1 pas d'accord La parole aux lecteurs Organismes de prévention
Bibliographie commentée Dossier drogue
Perspedives Un c1ip·vidéo
CFPS Documentation disponible
[)OCUMENT
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17 Prise en charge de la santé de l'enfant
21 par l'école, par G. Helier . . .
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PAGES CULTURELLES
- 48 -PAGES CULTURELLES Rencontre avec A. Rey, par B. Roten Communications OSL, AVE AEDE, Ski·fix
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INFORMATIONS OFFICIELLES
- 51 Activités médico·scolaires, par M. Stœckli Médecins scolaires du Valais romand SPVal: billet du président Le CC informe Animation pédagogique en éducation physique AEPSVR
Hommage à Sœur Emmanuelle, par J. Gagliardi
44 Cours de perfectionnement cantonaux
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É D 1 T o R 1 A PAR LE DOCTEUR ANDRÉ SPAHR
HISTORIQUE DU " SERVICE MEDICO-SCOLAIRE
J'ai encore le souvenir très net de la venue du médecin scolaire dans mon école, il y a une soixantaine d'années. Il nous inspectait la tête, puis les
mains que nous devions présenter tendues, et enfin il suspendait devant notre oreille sa grosse montre en or en nous demandant si l'on en entendait le tic-tac. J'ai su, longtemps plus tard, qu'il recherchait surtout, à part une surdité éventuelle, les élèves infestés de poux ou de gale.
Une trentaine d'années plus tard, au début de mon activité de médecin scolaire, c'était la tuberculose qui était au premier plan de nos préoccupations: épreuve à la tuberculine, radiophoto, etc. D'ailleurs, l'infirmière qui accompagnait le médecin était celle de la Ligue anti-tuberculeuse. L'examen clinique, assez sommaire avait lieu dans un coin de la classe, mais il n'était pas rare que l'on dépiste des anomalies qui n'avait pas encore été diagnostiquées.
Actuellement, mise à part une réapparition sporadique des poux, les maladies infectieuses et parasitaires ne jouent qu'un
rôle secondaire dans les objectifs du médecin scolaire. L'état de santé des élèves s'est considérablement amélioré et la plupart des malformations ou anomalies sont dépistées par les médecins de famille. Par contre les contrôles du poids, de la taille, de l'acuité visuelle et de l'audition gardent toute leur valeur.
Cependant, au cours des années, il nous est apparu que le rôle du médecin et de l'infirmière sco-
. laires ne pouvait se limiter aux examens somatiques et biométriques traditionnels qui font partie de la prévention secondaire (contrôles, dépistage, etc.) mais, qu'en plus il fallait y
intégrer une activité de prévention primaire : une véritable éducation pour la santé. Son objectif est de transmettre à l'enfant des notions de santé adaptées à son niveau et d'induire des comportements et plus tard des modes de vie favorables au maintien de la santé. La difficulté majeure ne consista pas à persuader les autorités scolaires du bienfondé de cette nouvelle option. Bien au
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contraire, le consensus fut très rapidement acquis . Par contre, il s'avéra difficile de définir les modalités d'action, d'opter pour l'une ou l'autre des stratégies plus ou moins établies.
Aussi devint-il de plus en plus évident qu'une réflexion et une étude plus approfondie s'imposaient. Un groupe de travail se constitua, réunissant des représentants du service médical scolaire, des écoles de la ville de Sion, du Département de l'instruction publique et du Centre de formation pédagogique et social. Après deux ans et demi de travail, un rapport put être remis dernièrement aux autorités cantonales et communales.
Après avoir passé en revue les différents concepts, les objectifs de l'éducation pour la santé furent définis. Ensuite, les conditions actuelles furent étudiées, ainsi que les différentes stratégies utlisées ailleurs.
Enfin des actions concrètes ont pu être proposées, parmi celles-ci une étude pilote dans les classes primaires de Sion. Cette expérience a même déjà pu être mise sur pied pour l'année scolaire en cours et sera évaluée dès l'été prochain.
Le groupe d'étude est bien conscient que son rapport ne constitue qu'une approche du problème, et ceci pendant la scolarité primaire. L'idéal est une participation globale, au cours de toute la scolarité de toutes les instances concernées: parents, écoles, autorités, média, etc., ce qui constitue la «promotion de la santb>, telle qu'elle a été définie par l'Organisation mondiale de la santé dans son programme «Santé pour tous en l'an 2000».
A. Spahr Président de la Commission cantonale
de prévention en âge pré-scolaire et scolaire
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RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
A v A N T P R o P o s
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MEDECINE SOCIALE ~
ET PREVENTIVE EN VALAIS
1. BASES LÉGALES
La médecine sociale et préventive en Valais a été mise progressivement en place dans ses structures depuis une trentaine d'années.
La base légale est la loi sur la santé publique du 18 novembre 1961, titre sixième, «Mesures préventives». Notamment à l'article 73, il est précisé dans quelle mesure l'Etat doit «encourager et coordonner les mesures de prévention de prophylaxie des maladies sociales, notamment du cancer, du rhumatisme, de la tuberculose, de l'alcoolisme et de la carie dentaire ... »
Plusieurs décrets ont précisé ces bases de la loi, notamment le décret sur la prophylaxie et les soins dentaires à la jeunesse qui date de 1967 et qui a été revu en 1978, et plus près de nous, le décret sur l'organisation médico-sociale de 1975 qui fixe les bases de l'action médico-sociale dans le canton par le biais des centres médico-sociaux locaux, subrégionaux et régionaux.
Sur le plan fédéral, la loi sur les épidémies de 1970 fixe les bases de l'action préventive contre les maladies infectieuses.
2. STRUCTURES
Chronologiquement, c'est au stade de la médecine préscolaire et scolaire qu'intervient en premier lieu
l'action préventive auprès de la population. Veuillez voir dans le présent numéro la liste des médecins scolaires ainsi que le schéma d'intervention du médecin. Des statistiques sur les examens médicoscolaires sont publiés annuellement par le Service de la santé publique.
En 1984, à la suite d'un rapport sur la médecine préscolaire et scolaire, le Conseil d'Etat a désigné une commission permanente chargée d'étudier les problèmes de prévention aux âges préscolaire et scolaire dont les propositions maintiennent à jour l'action préventive auprès des enfants et des adolescents. Cette commission travaille actuellement à l'élaboration d'un programme d'éducation à la santé dans les écoles (cf. les divers articles du présent numéro consacré à ce sujet) .
Dans la lutte contre les maladies sociales et de civilisation, le Département de la santé peut compter sur la collaboration des ligues de santé, à savoir:
la Ligue valaisanne contre les toxicomanies chargée de la prévention des problèmes liés aux drogues et à l'abus d'alcool ; la Ligue valaisanne contre la tuberculose et les maladies pulmonaires dont les activités spécifiques s'exercent par: le service de vaccination
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BCG, le service de radiophotographie, le contrôle de la tension artérielle, les examens d'entourage dans le cas de tuberculose active et la mise à disposition d'appareils d'aide respiratoire. Récemment, cette ligue a accepté de collaborer à la lùtte contre le SIDA, tant au niveau préventif que de prise en charge des malades; la Ligue valaisanne contre le cancer qui apporte son soutien psychologique aux patients atteints de cancer ainsi qu'à leur entourage en même temps qu'une aide matérielle substantielle aux personnes dans la difficulté. Sur le plan préventif, elle collabore à la lutte contre le tabagisme par une information sur les méthodes de désaccoutumance au tabac notamment; la Ligue valaisanne contre le rhumatisme qui, en plus du soutien et de l'aide apportés aux malades, agit préventivement par la mise en place de cours de gymnastique, de camps de vacances, de cours de natation, etc.; l'Association valaisanne du diabète qui remplit une mission de prévention et d'éducation et apporte un soutien aux diabétiques, et les centres médico-sociaux très actifs dans la prévention, notamment par l'action des infirmières de santé publique.
En 1987, le Conseil d'Etat a désigné une commission permanente de coordination pour la prévention et la promotion de la santé des adultes en Valais. Cette dernière s'est fixé un certain nombre de buts, notamment:
- définir les thèmes et les objectifs de santé à atteindre; proposer diverses actions concrètes de promotion de la santé des adultes et de prévention; harmoniser et coordonner ces diverses actions sur le plan régional, cantonal et, dans la mesure du possible, national.
Elle s'inspire, dans son action, des directives émises par la Société suisse de médecine sociale et préventive dans le concept 1986 de «La promotion de la santé en Suisse». Elle réunit dans son sein des représentants des professions médicales et soignantes, des ligues de santé, des centres médicosociaux et de l'assurance-maladie.
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Elle a proposé récemment:
- de soutenir la mise en place d'un registre des causes de mortalité à l'Institut central des hôpitaux valaisans, division de pathologie; la poursuite de l'action «Pleine Forme» au sein des écoles par la Ligue valaisanne contre les toxicomanies (cf. l'article consacré à ce sujet par le représentant de ladite ligue dans ce numéro); d'encourager la recherche épidémiologique dans le domaine de la nutrition et de l'alimentation au sein de la population valaisanne, concept élaboré par M. Dettwiler, médecin spécialiste en diabétologie. Elle examinera, ce mois, l'élaboration d'un concept valaisan de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires sur le modèle préventif développé par certains cantons suisses, notamment le Tessin.
3. CONCLUSION
Ces quelques lignes n'avaient pas d'autres prétentions que de donner un aperçu du domaine de la médecine sociale et préventive dans le canton, lequel est en plein développement.
SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE Le Chef de service
Georges Dupuis Médecin cantonal
PROCHAIN NUMÉRO
L'ENVIRONNEMENT
1. HISTORIQUE
Linitiative de réunir un groupe d'étude «Education pour la santé}} revient au service mé
dical scolaire de la ville de · Sion.
Au cours des années, il devenait de plus en plus évident que le rôle du médecin et de l'infirmière scolaires ne pouvait se limiter aux examens somatiques et biométriques traditionnels, mais que les activités de prévention devaient devenir plus globales et plus intégrées. Avant toute action une réflexion s'imposait, surtout dans un domaine en pleine évolution, suscitant partout un intérêt grandissant.
Après quelques séances, le groupe s'est constitué comme suit:
M. B. Amherdt, Directeur des écoles de la ville de Sion; Mil. J. Beney, formatrice au Centre de formation pédagogique et sociale; Mm. C. Grau, formatrice au Centre de formation pédagogique et sociale; M. D. Métrailler, maître d'éducation physique des écoles primaires; M. J.-P. Rausis, chef du Service administratif du Département de l'instruction publique du canton du Valais; W' B. Sierro, inspectrice scolaire; M. A. Spahr, pédiatre FMH, responsable du Service médical scolaire de la ville de Sion; Mm. M.-M. Wilkinson, infirmière HMP (hygiène maternelle et pédiatrique) et SP (santé publique) du Service médical scolaire de la ville de Sion.
Les travaux ont débuté en avril 1986. Ils ont porté, entre autres, sur l'étude du concept de l'éducation pour la santé et les objectifs généraux à atteindre dans le cadre scolaire, deux objets pour lesquels il était indispensable d'avoir le consensus des membres du groupe pour continuer la réflexion. D'autre part, il a été procédé à l'inven-
taire de ce qui se fait actuellement en Valais dans le domaine de l'éducation pour la santé à l'école, ainsi qu'à une étude des stratégies possibles, notamment à partir des programmes existants dans les différents cantons romands.
Pour le Valais, le groupe d'étude propose d'introduire l'éducation pour la santé à l'école, en l'intégrant le plus possible au programme scolaire avec pour corollaire le fait que le maître en deviendrait le principal agent.
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-------ÉCOLE PRIMAIRE---- ---
Une nOlNelle approche de la santé
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2. UN CONCEPT, DES VOLONTAIRES
2.1 Organisation de l'expérience
Pour expérimenter cette nouvelle formule d'intégration, il a été décidé de faire une étude-pilote, ceci . grâce à l'ouverture et à la compréhension des autorités concernées, en particulier, le Département de l'instruction publique et la direction des écoles de Sion.
Cette expérience dépend du groupe d'étude, tandis que l'encadrement pédagogique est assuré par le Centre de formation pédagogique et sociale, sous la responsabilité de J. Beney et C. Grau, formatrices.
L'expérimentation est menée dans 13 classes primaires de la commune de Sion, durant l'année scolaire 1988/ 1989, avec la collaboration des maîtres suivants, tous volontaires:
Andenmatten Marcel Berthod Eric Bonvin Béatrice Bucher Walter Chevrier Maurice Fauchère Cécile Maudry Marlyse Micheloud Régis Mouthon Didier Pitteloud Régina Salamolard M.-Rose Theier Stéphane Wicky Jacques.
Des classes témoins participeront égaIement à l'expérience qui sera évaluée le plus objectivement possible par des personnes compétentes (cf. ch. 2.6) .
En ce qui concerne les thèmes traités, étant donné qu'aucun programme spécifique n'existe actuellement dans le domaine de l'éducation pour la santé à l'école, ils ont été arrêtés pour cette expérimentation sur la base d'un consensus entre les maîtres concernés et les formatrices responsables, soit:
Degré inférieur
les conflits; l'alimentation; le sommeil; l'hygiène personnelle.
Degré moyen
les agressions du système nerveux; l'alimentation; le sommeil.
ON AIME •.•
L'éducation pour la santé, est-ce:
- une branche supplémentaire? - un surcroît de travail?
NON, MAIS ...
C'est apprendre à connaître cette merveilleuse mécanique qu'est notre corps. C'est reconnaître que, par habitude, nous lui infligeons de pénibles efforts par notre tenue, notre alimentation ...
C'est déterminer des solutions saines pour résoudre nos conflits. C'est encore bien d'autres choses ...
Voilà ce que, durant notre cours de juin, donné par des professeurs dynamiques et convaincus, nous avons pu apprendre dans une ambiance chaleureuse et sympathique.
MERCI ENCORE!
Deux participants: R. M. J. W.
2.2 Bases théoriques de l'éducation pour la santé à l'école
Le groupe d'étude qui encadre l'expérience d'éducation pour la santé considère que l'écolier\ n'est pas qu'une paire de poumons ou qu'un tube digestif! En effet, l'enfant partage la vie d'une famille, d'une classe, d'une école, d'une commune. Il s'insère dans un réseau d'amis, dans un club sportif. Il subit l'influence de la télévision, de la mode, de ses pairs. Il répond aux valeurs sociales et culturelles. Il fait des
expenences diverses, découvre ses émotions et ses désirs. Il prend des risques plus ou moins contrôlés. Bref, il vit.
Par conséquent, il est évident que la santé ne peut être considérée du seul point de vue physique. Elle est forcément équilibre et harmonie de toutes les possibilités de la personne, ceci sur les plans biologique, psychologique et social. Cet équilibre exige d'une part la satisfaction des besoins fondamentaux de l'être humain et, d'autre part, une adaptation constante de l'individu à un environnement en perpétuelle mutation.
C'est à partir de cette conception élargie de la santé que le groupe d'étude a défini l'éducation pour la santé de la façon suivante:
«L'éducation pour la santé soutient la tension dynamique de l'être humain qui recherche l'équilibre et l'harmonie de toutes les possibilités de la personne, biologiques, psychologiques et sociales. Cette action éduca· tive tend à favomer chez l'individu la pme de conscience de ses besoins fondamentaux et le désir d'assumer la responsabilité de sa propre santé. Les modifications d'attitudes et de comportements qui en découlent doi· vent avoir des répercussions très po· sitives sur la santé de la collectivité.»
Pour cela l'éducation pour la santé dans le cadre scolaire doit fournir aux élèves les connaissances intellectuelles nécessaires mais aussi un cadre d'expériences physiques, psychologiques et sociales favorables à la prise de décisions positives par rapport à la santé.
Dans cette perspective, l'éducation pour la santé fait partie de la vie quotidienne de l'enfant, elle imprègne le vécu de la classe dans son ensemble et ne constitue donc pas une discipline scolaire à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une attitude, d'une orientation de pensée et d'action qui fait appel aux données des sciences médicales,
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T pédagogiques, psychologiques,. sociales et économiques. Seules quelques informations particulières peuvent faire l'objet d'interventions ponctuelles identifiées comme cours d'information pour la santé.
Pour être efficace, cette action en profondeur se veut délibérément optimiste, positive, suscitant des choix responsables de la part de l'enfant, plutôt qu'alarmiste, négative et autoritaire, se basant sur la peur, pour convaincre ou dissuader l'élève, pour lui faire adopter à tout prix un comportement normatif quelconque.
Les membres du groupe d'étude ont pris cette option car ils sont convaincus qu'une telle éducation pour la san· té entreprise systématiquement auprès de tous les enfants, à tous les degrés de la scolarité obligatoire, permettrait de viser de façon réaliste un objectif général très ambitieux:
«Amener chaque enfant à prendre la responsabilité de sa propre santé en connaissance de cause et à se préoccuper de celle des autres, notamment dans les groupes qu'il fréquente.»
2.3 Compétences et formation des enseignants
Cette préoccupation santé au quotidien de l'école ne peut, bien évidemment, être que le fait des enseignants qui vivent constamment avec les élèves. Cela suppose bien sûr qu'ils augmen· tent et actualisent leurs compétences de façon à être capables de:
se positionner eux· mêmes face à la santé, à l'éducation, à l'éducation pour la santé; savoir utiliser toutes les occasions du vécu scolaire pour faire «passer» la préoccupation santé; pouvoir identifier les besoins, attentes des enfants dans ce domaine et se fIxer des objectifs en conséquence; savoir choisir le moment et le cadre des interventions d'autres spécialistes, de les intégrer à la vie quotidienne de leur classe;
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être capables de coordonner les éléments d'une éducation pour la santé positive et cohérente; se préoccuper d'évaluer la portée de leur action dans ce domaine et savoir le faire.
Les enseignants de la commune de Sion cités plus haut, candidats à l'expérience d'éducation pour la santé. à l'école, ont suivi sept jours de formation de base; ils bénéficient chaque mois de deux heures d'appuis collectifs et d'appuis individuels organisés à leur demande sur la base d'une question précise.
La formation de base était articulée autour de trois pôles:
travail personnel à partir de soi; apport théorique et documentation; préparation directe de la classe.
Malgré le temps trop court à disposition, les objectifs visés par la formation ont été atteints dans une large mesure, ceci grâce à la motivation et à l'enthousiasme des maîtres concernés. Ceux-ci ont en effet travaillé activement, dans la bonne humeur, et ont manifesté une aptitude à la collaboration très efficace, puisqu'ils ont préparé ensemble la presque totalité des dossiers pédagogiques correspondant
ET POURQUOI PAS MOI?
Je me lance ou je ne me lance pas? Alternative! Si j'y vais, il faudra s'investir encore et encore ... Si je dis non, à d'autres les inconvénients, s' il y en a ... Tant pis, je prends le risque! Mais au fait, pourquoi?
La santé c'est tellement facile lorsqu'on l'a!... Mais, voilà, son étoile a un peu faibli pour moi un certain matin. C'est ce petit rien qui m'a fait accepter. Ce petit rien que des enfants peuvent utiliser. Avec des jeux, des mots choisis, ils pourront comprendre le pourquoi, le comment de cette belle fleur qu'est la santé.
Je me réjouis de participer à cette expérience, de pouvoir découvrir avec eux les mille et une merveilles que cache ce grand mot SANTÉ ...
Une participante
aux thèmes qu'ils ont choisi de travailler durant cette année scolaire avec leur classe.
2.5 Accompagnement des enseignants
Un suivi collectif est organisé pour soutenir les maîtres dans cette première tentative d'éducation pour la santé pratiquée systématiquement dans leurs classes. Ces rencontres mensuelles d'environ deux heures visent à complé· ter la formation et à gérer les éventuels problèmes ou questions auxquels les enseignants seront confrontés.
C'est dans le cadre de ces appuis que sont construits les instruments d'éva· luation ou qu'est discutée l'organisa· tion d'une journée-santé, par exemple.
Pour ce qui concerne les questions de santé faisant appel à des connaissances spécifiques, l'infirmière scolaire de Sion, Mm. M. Wilkinson, diplômée en santé publique, répond à la demande
des maîtres qui la sollicitent. D'autre part, elle est à leur disposition tous les mardis en fin d'après-midi pour les accompagner dans leurs recherches de documentation et/ou de matériel didactique. Son expérience et sa connaissance des ouvrages, revues, cassettes vidéo, dossiers, affiches ou autres outils didactiques à disposition au CFPS (Centre de formation pédagogique et sociale), facilite la tâche des enseignants et leur permet de gagner un temps précieux.
L'avis des enseignants au sujet de la formation et de l'accompagnement dont ils ont bénéficié dans le cadre de cette expérience sera évidemment pris en compte dans l'évaluation globale de la démarche.
2.5 Exemple de leçon préparée par C. Fauchère et M. Maudry, enseignantes en 2P, à Sion
Titre: LES MAUVAIS RÊVES ET LES PEURS NOCTURNES.
degré: 2P.
Objectifs: découvrir que les peurs nocturnes sont communes à beaucoup de gens; dédramatiser, normaliser ces craintes et rassurer l'enfant.
IL Y A UN ALLIGATOR SOUS MON LIT
1. Motivation
Présentation du livre : «il y a un alligator sous mon lit».
2. Activité langagière
Première phase: mettre en commun nos peurs a) l'enfant s'implique
- Et toi, as-tu déjà été dans une situation de ce genre? Raconter un mauvais rêve;
b) le maître s'implique.
Deuxième phase: par la discussion, dédramatiser et normaliser les craintes nocturnes.
Par exemple: sou$ forme de questions
- y avait-il vraiment un alligator sous son lit? - Et dans ton rêve, y avait-il vraiment ... ? - Quels sont les signes qui montrent que tu as peur? - Quand tu comprends que ce n'est qu'un rêve, comment te sens-tu? - A ton avis, est-ce que tout <de monde» rêve? - Est-ce que ça te paraît normal de rêver? etc...
FICHE D'APPLICATION
J uste à côté de mon li t, je mets une bouteille d'orangeade et des bonbons. Puisj'atw nds .. .
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
LEÇON DE PRÉPARATION
- Qui est dans la case vide? moi. But: permettre à chacun de s'identifier.
Activité manuelle: a) coller sa photo, colorier la fiche ; b) coller la fiche sur une feuille bris-
tol; c) découper sous forme de puzzle.
Faire commenter le dessin:
A. - Qu'est-ce qui pourrait te faire peur ou te déranger dans cette pièce?
le grand bateau; les rideaux qui bougent; le tic-tac ou la sonnerie de la pendu-
Îe ; des objets qui brillent; le nounours au pied du lit qui devient monstrueux ...
B. - Et chez toi, dans ta chambre, y a-t-il des choses qui te dérangent?
PROLONGEMENT
A. Création d'un livre collectif «NOTRE LIVRE DES RÊVES».
Chacun rédige un petit texte pour expliquer son rêve et l'illustre.
B. Durant les cours d'ANIMATION THÉÂTRALE ou de RYTHMIQUE
être celui qui fait peur fantôme ... ); être celui qui a peur; but: exorciser la peur.
C. ENQUÊTE à la maison
(monstre,
Chacun demande à ses parents ou à son entourage: - Est-ce que tu rêves? But: contrôler l'affirmation : les adultes rêvent aussi. - Observer les animaux familiers, chien, chat... rêvent-ils?
INTERDISCIPLINARITÉ
Activité langagière, composition de textes, écriture, dessin, activité manuelle et expression corporelle.
RÉSONANCES - NOVI:MBRE 1988
PROMOUVOIR LA SANTÉ,
s'impliquer de façon encore plus concrète à la formation d'élèves non seulement studieux et scolaires, mais aussi d'enfants sensibles, conscients et soucieux de leur bienêtre, partant du bien-être de toute une population, telle est la raison de mon engagement à l'expérience d'éducation pour la santé à l'école.
Un participant
2.6 Evaluation de l'expérience
L'objectif ultime du programme d'éducation pour la santé est d'améliorer l'état de santé de la jeunesse. C'est pourquoi, l'évaluation fait partie intégrante du programme.
Elle a deux buts principaux:
évaluation du processus; - évaluation des résultats.
L'évaluation sera menée par Mm" Marcelle Fournier, enseignante et Christine Lorenz, infirmière de santé publique, sous la responsabilité d'un professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève.
3.1 Evaluation du processus
La fonction générale de l'évaluation est une régulation du processus de formation. Elle doit permettre de vérifier si les activités d'éducation pour la santé s'accomplissent suivant le programme prévu, contrôler la pertinence des moyens utilisés, les réalisations, les difficultés, les contraintes apparues, etc. Cette évaluation est faite lors des rencontres mensuelles avec les enseignants.
3.2 Evaluation des résultats
Des évaluations auront lieu avant l'expérimentation (évaluation préalable) , tout au long de l'expérimentation (évaluations intermédiaires) et à la fin de l'expérimentation (évaluation finale). Les évaluations préalable et finale seront faites auprès du groupe expérimental et auprès d'un groupe témoin afin de mesurer ce qui, dans la progression des enfants, est attribuable à l'éducation pour la santé.
Les évaluations porteront sur trois niveaux:
les connaissances (objectifs cognitifs); les attitudes (savoir-être); les habitudes (savoir-faire).
l
Les évaluations intermédiaires sont intégrées aux activités d'enseignement et d'apprentissage et auront lieu après chaque thème-clé du programme. Elles servirout à mettre en place des activités de remédiation.
L'évaluation finale sera intégrée à une «journée-santé» consacrée à concrétiser des activités de détente, de sports, de loisirs, d'alimentation en rapport avec le contenu du programme de l'an· née et à laquelle serait associé le groupe témoin.
3.3 Instruments d'évaluation des ré-sultats
Le recueil des informations se fait sous forme de questionnaires individuels élaborés par les responsables de l'évaluation en collaboration avec les enseignants concernés.
3. PERSPECTIVES
L'évaluation de l'expérience auprès des enseignants et des enfants permettra la mise en évidence des avantages et des inconvénients de cette démarche d'intégration d'éducation pour la santé, et débouchera sur des propositions de réajustements.
Un rapport sera élaboré en juin 1989 par les responsables pédagogiques sur
l'ensemble de l'expérience dont les résultats devraient permettre aux autorités concernées de se prononcer sur les modalités de généralisation.
Si la décision de généraliser l'éducation pour la santé à l'école est prise, ceci dans l'optique de l'expérimenta· tion, il y a lieu bien sûr de prévoir la formation des agents concernés:
pour les enseignants, ils devraient tous pouvoir bénéficier d'une formation leur permettant d'intégrer les concepts, de s'approprier les attitudes, les méthodes pédagogiques et d'évaluation relatives à cette démarche.
Cette formation devrait être envisagée à trois niveaux: formation de base à l'Ecole normale, formation en cours d'emploi pour les ensei· gnants déjà en activité et formation continue; pour les infirmières scolaires, compte·tenu de leur fonction d'en· cadrement et d'appui, leurs connaissances et compétences devraient être actualisées.
Pour terminer, nous rappelons que cette approche originale s'articule autour de trois principes fondamentaux, en relation avec la réalité valaisanne:
l'éducation pour la santé à l'école doit être dispensée au quotidien et par conséquent ne pas constituer
une discipline scolaire supplémentaire, mais plutôt imprégner les différents moments de la classe; pour cela, il est essentiel que l'enseignant soit l'agent principal de cette éducation puisqu'il vit quotidiennement proche des enfants; il en résulte que les enseignants doivent être partie prenante de toute la démarche et pour cela bénéficier d'une formation et d'un enca· drement adéquats.
Nous souhaitons beaucoup de bonne humeur et d'enthousiasme à tous les artisans qui vont permettre de tenir et audacieux pari.
Janine Beney . Christiane Grau Responsables pédagogiques de l'expélience
A PROPOS DE LA SANTÉ
SPÉCULER sur un terrain vierge, INVESTIR son temps libre, DÉ· PENSER force et énergie, ACQUÉRIR les moyens d'y parvenir, donner du CRÉDIT à cette idée et PAYER de sa personne.
Qui a dit que la santé n'avait pas de PRIX?
Un pal'ticipant
Le point de vue D'UN DIRECTEUR D'ÉCOLE PRIMAIRE
Dans le cadre de leur mission) nos enseignants ont toujours accordé une large place à l'éducation pour la santé. Prolongeant l'action des parents, ils apprennent aux enfants l'importance d'un bon équilibre physique et mental, et à agir en conséquence. Le rôle des médecins et des irifirmières scolaires est aussi essentiel dans ce domaine.
Cependant, l'évolution de la société, les atteintes que provoque J'environnement font que f'éducation pour la santé doit être renforcée, tant sur le plan physique que sur les plans psychologique et social.
Le groupe dJétude chargé de ceUe réflexion en a acquis la conviction. Des maîtres primaires de Sion ont été associés à cette recherche et ont accepté de prendre part à une expérience pilote. Cette action s'insérera dans les matières du programme; elle ne représentera donc pas une nouvelle branche.
Le Conseil communal et la Commission scolaire de Sion ont donné leur accord à ceUe expérimentation. Le directeur des écoles attend beaucoup de cette initiative et remercie le groupe d'étude et les maîtres engagés.
Bernard Arnherdt
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
f -------ÉCOLE PRIMAIRE·-------
Les secrets de la pleine forme
CAMPAGNE DE PROMOTION DE LA SANTÉ DANS LES CLASSES DE 5P ET 6P
QUESTIONS
Un certain nombre de questions se posent inévitablement lorsque l'on parle d'éducation à la santé 1 ou de promotion de la santé en milieu scolaire. Celles qui reviennent le plus souvent sont:
- Qui doit enseigner la santé? - Comment le faire? - Quels sont les effets de cette éducation?
Le résumé de l'expérience sierroise ne prétend pas donner de réponses définitives et générales à ces questions. Le but de cet article est plutôt de mettre en évidence les choix qui ont été faits, les raisons théoriques et pratiques qui les ont motivés et les conséquences de ces choix telles qu'elles ont pu être évaluées.
QUI?
C'est en automne 1987 que la Direction des écoles de Sierre a proposé à la LVT (Ligue valaisanne contre les toxicomanies) de mettre sur pied une action de prévention centrée sur le tabac, l'alcool et les drogues. Destinée aux classes de 5P et 6P, cette campagne devait répondre à une demande de la Commission scolaire.
L'école s'adressait donc à des spécialistes en partant du principe que ceux·ci étaient plus aptes que les enseignants à parler en classe des comportements dommageables pour la santé. Cette supposition est exacte si l'on s'en tient au niveau des connaissances. JI est évi· dent que les professionnels du secteur médico· social, de par leur formation, possèdent sur les thèmes spécifiques de la santé, un savoir que n'ont pas les enseignants. Mais, si l'on considère en priorité les aspects pédagogiques et relationnels, l'efficacité du spécialiste est loin d'être évidente. Tout d'abord, il n'est pas for· cément un bon pédagogue, puisque la pédagogie n'est pas pour lui une pratique habituelle. Mais surtout, il ne dispose pas du temps nécessaire pour aider les élèves à élaborer des savoir-fai re et des savoir-être en matière de
RÉSONANŒS · NOVEMHRE 1988
DE LA RÉGION SIERROISE (FÉVRIER À MAI 1988)
santé. JI est présent en classe pendant une heure ou deux, un après-midi au mieux, alors que l'enseignant peut suivre ses élèves tout au long de l'année.
De ce point de vue, c'est donc l'enseignant qui paraît le mieux placé pour pratiquer une pédagogie de la santé qui dépasse la simple transmission de connaissances. JI faut toutefois lui donner les moyens de le faire sans que cela constitue une surcharge trop importante dans des programmes déjà encombrés. C'est à ce niveau que se situe le rôle des spécialistes de la santé.
COMMENT?
On ne peut pas enseigner la santé comme on enseigne les mathématiques ou l'allemand. La santé diffère des branches scolaires parce qu'elle touche l'individu, autant au niveau des émotions que du raisonnement. Elle renvoie à des images telles que la souffrance ou le plaisir, le bien-être ou le mal-être, qui sont loin d'être uniquement rationnels. D'autre part, la
santé est liée au vécu quotidien de chacun à travers l'alimentation, l'activité physique, l'hygiène, le sommeil, la communication avec autrui, etc. JI est donc important de l'enseigner en relation avec ce quotidien, plutôt que comme une matière scolaire de plus.
C'est dans cette optique que la LVT a proposé aux responsables sierrois de ne pas se centrer sur l'alcool et la drogue (qui ne sont heureusement pas les éléments principaux de la réalité quotidienne des 5P et 6P), mais d'élargir la campagne à la promotion de la santé.
L'objectif était non seulement d'infonner les élèves, mais aussi de les amener à agir concrètement pour améliorer la gestion de leur santé et de les responsabiliser afin qu'ils transmettent les messages de santé à leur entourage. Il s'agissait, à partir d'une action débutée à l'école et basée sur une pédagogie active, de toucher aussi la famille et la communauté.
Un groupe de travail comprenant des professionnels de la santé, des enseignants et des membres de la Commission scolaire a été mis sur pied. JI avait pour mission de structurer un programme qui puisse être intégré dans la grille horaire existante. JI devait également fournir aux maîtres les appuis théoriques et les supports pédagogiques nécessaires. Ce travail a débouché sur la campagne «Les secrets de la pleine fonne» dont le canevas a été formalisé dans une brochure d'exercices pour les élè· ves et un guide pour le maître. Les buts de l'opération et les supports pédagogiques ont été présentés aux enseignants concernés (16 classes). Ceux· ci ont ensuite consacré à cette action en moyenne deux heures de classe hebdomadaires, pendant environ deux mois. La campagne s'est terminée en mai 1988 par une présentation publique de sketches sur la santé réalisés par les élèves.
AVEC QUELS EFFETS?
Les avis sur les actions de prévention ou de promotion de la santé vont, en général, de "ça
ne sert à rien» à ( c'est indispensable», selon la vision subjective des personnes interrogées. Pour dépasser ces simples constats d'opinion, il est important d'évaluer, de manière objective et détaillée, les effets de chaque campagne. Ces recherches se heurtent toutefois à des obstacles méthodologiques (difficulté à cerner les changements de comportement) et pratiques (Manque de temps et de moyens). L'évaluation de la campagne sierroise doit être considérée comme une première approche. Ses résultats ne sont pas significatifs à un niveau statistique_ Ils indiquent avant tout des tendances et demandent à être comparés avec d'autres recherches.
Rappelons que l'objectif principal de l'action était, à travers les enseignants, de sensibiliser les élèves et leur entourage (parents, famille) à la gestion quotidienne de la santé. L'évaluation s'est faite à travers des questionnaires distribués à ces trois groupes.
Au niveau des élèves, on peut noter des effets dans quatre domaines principaux (voir également à ce sujet l'analyse des textes d'enfants présentée par Jean-Charles Rey et Christine Lorenz):
- l'acquisition de connaissances (partieulièrement par rapport à l'aspect global de la santé qui concerne à la fois le mental, le corporel et le social et ne se réduit pas à l'absence de maladies); l'augmentation des compétences subjectives (après la campagne, les élèves se considèrent eux-mêmes plus sûrs et plus compétents par rapport aux choix à faire en matière de santé); la diffusion des messages de santé (les élèves ont été responsabilisés et se sont sentis porteurs de messages à transmettre à leur entourage; ils ont discuté et donné des conseils sur des thèmes de santé, particulièrement dans leur famille); les changements de comportement (les élèves ont modifié certaines de leurs habitudes afin de mieux gérer leur santé; les domaines le plus souvent évoqués sont l'activité physique, l'alimentation et le sommeil).
Au niveau des parents, on remarque tout d'abord que l'information a bien circulé. Pratiquement tous les parents savaient que leurs enfants avaient participé en classe à une action de promotion de la santé. Cela a déclenché de nombreuses discussions en famille sur différents thèmes de santé. Ces discussions n'ont cependant abouti à des modifications de comportements que dans une minorité de cas.
Ces résultats montrent que la stratégie consistant à sensibiliser les familles et la communauté à travers une action débutée à l'école est adéquate. Pour que cette sensibilisation débouche sur des changements d'habitudes, une ac-
Parmi les exemples que lu as cités, dessine ou colle une image qui illustre le plus important pour toi.
Invente une maxime lou un proverbe) qui explique cette imilge.
~";.e N
tion isolée ne semble toutefois pas suffisante. Ce type de campagne doit donc être répété, ceci d'autant plus que la majorité des parents est tout à fait favorable à la promotion de la santé en classe.
Les enseignants se sont exprimés sur les aspects pédagogiques de l'action. Ils estiment que les supporta qui leur ont été fournis étaient adéquats autant au niveau du fond, qu'à celui de la forme_
Selon eux, le guide du maître contenait des informations théoriques suffisantes par rapport à la santé et présentait, de manière claire, les objectifs de la campagne_ Plus des deux tiers considèrent que la surcharge de travail occasionnée par cette action a été acceptable et souhaitent le renouvellement de ce genre de campagne dans leur classe. Ils ne pensent cependant pas qu'il faudrait y consacrer plus de temps durant l'année scolaire.
Ceci semble montrer qu'il est possible d'intégrer, de manière harmonieuse, une action de promotion de la santé dans les programmes primaires, sans surcharger maîtres et élèves.
Les enseignants estiment, toutefois, que l'éducalion à la santé ne doit pas constituer une branche en soi dans le programme.
EN GUISE DE CONCLUSION
Cet exposé a mis surtout l'accent sur les principales options pédagogiques choisies dans l'expérience sierroise et sur ses résultats. Ceci
ne doit pas faire oublier que la réussite d'une telle campagne dépend tout autant de la coopération entre toutes les institutions concernées, que des choix éducatifs. C'est parce que chacun a mis ses compétences au service de tous que l'action a pu voir le jour. La Direction des écoles, la Commission scolaire, le Centre médico-social régional , la LVT, les média locaux et surtout les enseignants ont su jouer le jeu et unir leurs efforta pour que l'opération soit un succès.
Nous enseignons aux élèves que la santé est formée de composantes multiples et Que le bien-être résulte de la collaboration harmonieuse de ces divers aspects. N'oublions pas que cette collaboration entre des instances différentes est également une condition essentielle pour qu'une campagne de promotion de la santé soit efficace.
Daniel Cordonier Psychopédagogue LVT
LES SECRETS DE LA PLEINE FORME
ÉVALUATION
Le Centre médico-social régional de Sierre qui a collaboré à la campague de promotion de la santé dans les classes de 5P et 6P de la ré· gion, s'est proposé d'exposer les résultats de
RÉSONANCES NOVEMBRE 1988
.. cette action sous un autre angle, à savoir en analysant quelques brochures d'exercices que les enfants ont remplies durant les mois qu'a duré la campagne.
Grâce aux techniques d'analyse de contenus, il a été évalué ce que les élèves ont retenu du message source qui leur était proposé. L'idée de la bonne forme comme addition des trois santés physique, mentale et sociale a été très bien reçue. Tous les enfants sans exception ont mentionné les trois aspects dans leur définition de la santé.
Si l'image que les élèves ont de la santé physiQue est très détaillée, très précise, elle est beaucoup moins nette en ce qui concerne la santé mentale. L'image de la santé sociale est elle, carrément floue. C'est cependant ce dernier aspect qui semble de plus avoir intéressé les enfants. L'idée que la santé a une composante sociale a été pour eux une véritable découverte et les a fait réfléchir sur leur propre comportement en groupe.
QUELQUES PERLES
La santé c'est:
ne pas être méchant avec les filles, même si ce sont des filles; lire des livres d'aventure le soir; ne pas trop réfléchir; ne pas faire la noce tout le temps;
- m'amuser à des jeux compliqués pour faire progresser mon intelligence supérieure; ne pas faire exprès d'être malade; ne pas regarder des films d'horreur.
Jean-Charles Rey C. Lorenz
LES SECRETS DE LA PLEINE FORME
Ce Que les enfants en ont pensé ... (réactions après 5 mois). . ~
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1 Le terme de santé est employé ici en référence à la définition de l'OMS: état de complet bien-être physique, mental et social.
---,
------------------CYCLE;------------------
Une expérience d'éducation à la santé
en milieu scolaire Présentation d'un cours d'éducation à la santé
réalisé au cycle d'orientation du Reposieux à Monthey durant l'année scolaire 1987-1988
ORIGINE DU PROJET
En juin 1987, le Centre de planning familial (C/RENAC) de Monthey invita MOI1.'1ieur et Madame Hall$-Ueli et Fabienne Weber de St-Aubin (Neuchâtet) à venir présenter leur expérience d'éducation à la santé menée depuis plusieurs années au cycle d'orientation de St-Aubin. CeUe infomuLtion s'adressait aux personnes du Chablais valaisan concernées par tes problèmes de la santé et des jeunes.
Une assemblée d'une trentaine de professionnek; assista à ceUe prernière rencontre qui regroupait: infimlières en santé publique du Centre médico-social régional, médecins scolaires, assistants sociaux et éducateurs de l'Office des ntinenrs et du centre Contact de la Ligue valaisanne contre les toxicom,anies, animateurs du Centre de loisirs (CRAM), animatrices du Centre de planning familial, professenr d'éducation physique.
La présentation de cette expérience motiva plusieurs personnes intéressées à poursuivre une réflexion sur les besoins de la région et à dresser un bilan de ce qui existait déjà dll1l13 le Chablais en matière de prévention.
En septembre 1987, Mor1.'1ienr Pascal Balet, membre du groupe et professeur de sport au cycle d'orientation du Reposieu;x, fit la proposition au groupe de mettre sur pied un cours d'éducation à la santé pour une classe expérimentale de 4' année.
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
Après discussion avec MOll$ienr Duchoud, directeur du cycle, et présentation du projet aux professenrs, le groupe s'engagea à meUre sur pied des interventions régulières durant l'année scolaire air1.'1i qu'une journée santé dans le courant du mois de juin 1988.
OBJECTIFS
1. Amener tes élèves à une définition globale de la santé. Leur faire prendre conscience
que la santé ne se résume pas à l'absence de maladie, mais résulte d'une recherche personnelle d'hamtOnie, d'équilibre entre les aspeck; physiques, psychologiques et sociaux de notre existence.
2. Développer le S"I$ de la respOll$abilité individuelle des élèves par rapport à leur santé el! les rendant aU"üifs à t'importance qu'il y a pour chaque individu de savoir fai-
re des choix judicieu;x afin de COIl$erver ou d'améliorer sa santé.
3. Donner aux élèves des pistes de réflexion et des exemples de moyel1.'1 dont ik; disPosent pour • être en pleine forme».
CONCEPT PÉDAGOGIQUE
Afin de favoriser l'implication personnelle des élèves, nous nous sommes efforcés de ne pas lirniter nos interventiorl$ à des cours axés sur la di/"fu.'1ion de connaissances. En partant du vécu des participants, ". t".ant compte de lenrs besoins et de lenrs préoccupati01I$, noUS aVOl1.'1 tenté d'en faire des partenaires actifs.
UN QUESTIONNAIRE COMME
POINT DE DÉPART
Le questionnaire rempli par les élèves lors de la première séance nous a pern.is de ,faire connaissance». A travers six pages, les élèves nous ont donné:
- leur définition de la .pleine forme», en classant par ordre d'importance 12 affimulli01113 que nous leur proposi01l1l. Il s'agissait pour nous de voir quek; critères étaient les plus importank; pour eu;x: physiques, psychologiques (1110-Taux) ou sociaux (relationnek;) ;
- des informations concrètes sur leur vie quotidi"",e; les thèllles abordés étaient les suivants: alilIIentation, sommeil,
l
attitude face à la douteur, loisirs, communication dialogue, ennui, sentiments;
- les sujets en rapport à la santé qu'ifs souhaitaient aborder.
UN PROGRAMME «SUR MESURE"
Après analyse des rbultats de ce questionnaire, nous avons mis sur pied le programme suivant:
- deux séances sur l'importance des lowirs;
- deux séances sur la comrnunication et tes re!atioll1i humaines;
- u1le séance sur le stress, introduction à la sophrologie;
- deux séances sur t'alimentation;
- une journée - santé; - une séance bilan - évaluation
avec les élèves.
REMARQUE:
Chaqne séance portait sur deux périodes de cours. Les thèmes abordés pendant ces périodes dépassèrent souvent le sujet prévu initialement; ai1wi, furent également débaltus lors de nos rencontres avec la classe des sujets tefs qne la formation scolaire, l'avenir professionnel, la politique, les dépendances, etc.
Q~ELQUES PRECISIONS
L LE QUESTIONNAIRE
Animateurs: Jean-Pierre Blanc Jérôme Contat Centre Contact -Ligue valawanne contre les toxicomanies.
REMARQU~:
Les élèves c01l.1aerèrent 20 - 25 minutes à remplir le questionnaire; la deuxième partie de la séance nous permit de définir le sujet de la prochaine animation. La priorité fut donnée par tes élèves au thème «SP01't et loisirs)).
2. LES LOISIRS
Animateurs: Lwe L'Huillier
Jean Bonacini CRAM, Centre de rencontre et d'amitié montheysan.
REMARQUE:
Lors des ",mcontres, nous av01I.1 découvert avec les jeunes l'w;pect de cMue et de liberté qu'offrent les lowirs, ainsi que la notion importante des contraintes librement acceptées pour acquérir des performances dall.l un domaine quelconque. Ifs ont mw en évidence aussi le côté passif et actif des loisirs; être consommateur ou acteur d'un projet. En définitive, pour e""" le plawir ressenti est une des valeurs essentielles des lowirs, en veillant à ne pas lawser le stress empiéter sur leurs moments de détente.
WISIRS
- Je n'aime pas le sport, je reste à la maison, je lis des bandes dessinées ou je regarde la TV.
3_ COMMUNICATION - RELATIONS HUMAINES
Animateurs: Eliane Gianinelti-Launaz Centre de planning familial Monthey, CIRENAC
REMARQUE:
L'analyse des résultats du questionnaire nous a révélé qne, pour les élèves, la santé se définwsait essentiellement par des critères physiques (dormir suffisarmnent, ne pas C01/.$01n11ltr de drogues, faire du sport). Les critères psychologiques et socia"", n'étant pas cités par eux comme prioritaires.
Par l'utilwation de techniqnes d'animation basées sur des jeux et des trava"", de groupes, ce cours a permw d'aborder:
- l'importance de la confiance en soi et de l'image de soi;
- le rôle que la communication (verbale ou non) et les relations humaines peuvent avoir l'Il rapport à la santé.
RELATIONS FAMILIALES
- Quand je rentre le soir à la maison, je suis seul car mes parents sont déjà sortis. Alors, je vais au bistrot avec les copains.
- Je ne peux pas discuter avec mes parents, ils ne me comprennent pas et crient dès que j'ouvre la bouche.
DIVORCE
- Mes parents sont séparés et je vis avec mon père. Je ne m'entends pas du tout avec sa copine, car elle est «chiante».
- Je ne vois plus jamais mon père, il est parti en Amérique du Sud.
RELATION ENSEIGNANTS
- On ne peut de toute façon pas discuter avec les profs!
RELATION ENTRE CAMARADES
«Machin», il ne fait que parler du Sida! C'est parce qu'il est une fille!
4. LE STRESS - INTRODUCTION À LA SOPHROLOGIE
Animateurs: Pierre-André Bert/wlet Sophrologue, physiothérapeute au Centre thermal de Saillon.
REMARQUE:
Ce cours a été mw sur pied suite aux remarques formulées par les élèves lors des précédentes anirnatiOlI.l sur le stress dans leur vie. La sophrologie, pratiquée par une des filles de la elasse, litt présentée comme un moyen parlni d'autres de se relaxer et d'atteindre une meillC1!Te qualité de vie.
La première période fut esse/!tiell61n61!t théoriqne; lors de la seconde partie de la séance, les élèves fUr61!t invités à faire quelque;; exercices pratiques de relazalion.
DIFFICULTÉS SCOLAIRES
- Je déteste l'école et je n'ai pas envie de bosser.
- Je ne me fais pas de souci, j'arriverai comme les autres à la fin de l'année.
- Ma mère me répète tous les jours que je suis dyslexique!C'est insupportable!
DROGUE
- Ma mère a fouillé dans mes poches et a trouvé de la drogue. Depuis, elle ne m'adresse plus la parole!
SUICIDE
- Je n'ai pas le moral, mon meilleur copain s'est suicidé.
5. L'ALIMENTATION
Animatrice: Rose-Marie Chervaz Professeur d'économie familiale au cycle d'orientation du Reposieux.
REMARQUE:
La première séance permit d'aborder l'importance de l'alimentation en incitant les élèves à réfléchir sur les thèmes suivants:
- les différents groupes d'aliments;
- l'équilibre nutritionnel (rapport qualité / quantité);
- le rôle social du repas; - la diététique
Le sujet de la de"",iè",e séance fut chowi par les élèves e"",mêmes Qui souhaitèrent recevoir une information sur l'alimentation des sportifs. Les principa"", sujets abordés fUr61!t:
- les besoùl.I caloriques en rapport a"", besoins énergétiques;
- l'importance de la manière de euisiner et d'équilibrer un repas;
- le rôle de l'hydratation.
RÉSONANCES NOVEMBRI: 1988
OBÉSITÉ
- Je ne veux pas aller à la piscine et me mettre en maillot de bain, car je suis trop forte!
- J'ai trop de poids, pouvezvous m'aider à en perdre? Ma mère ne comprend pas mon problème!
ALIMENTATION
- Je ne déjeûne jamais le matin car je n'ai pas faim.
- Je mange un sandwich ou du chocolat à la récré.
ALCOOL
- Tous les samedis, je vais au bistrot avec les copains et je me «saoûle" à la bière. C'est le pied!
TABAC
- Je fume 2 paquets de cigarettes par jour et j'aime ça!
- Comment voulez-vous que j'arrête de fumer? Mes parents et ma grand-mère «torraillent" sans arrêt à la maison.
RÉSONANCl:S . NOVEMBRE 1988
6. LA JOURNÉE - SANTÉ
Animateurs: Mma Rose-Marie Chervaz
Eliane Gianinelti-Launaz Lwe L 'lfuillier
D' Antoine Nussbaumer MM. Jean-Pierre Blanc
Wilfred Forster, guide de montagne Laurent Monnel, moniteur Jeunesse + Sport (alpinwme).
PROGRAMME DE LA JOURNÉE
08 h 00 Contrôle médical de tous les participants (animateurs compris) - mensuration.'); - poidi;; - pufsatiOlI.l; - t61un.on; - spirométrie.
08 h 30 Déjeûner 611 cla1ise - débat informel sur
l'alimentation. 09 h 30 Déplacem61Il à vélo jus
qu'à St- Triphon - course contre la nwn
tre sur les deux derniers kitomètres.
10 h 30 Nouveau contrôle médical (après effort)
11 h 30 - chaque participant reçut de M. Nussbaumer un bilan écrit sur sa sanlé physique ainsi que quelques
conseifs susceptibles de l'améliorer.
11 h SO Repas (grillade) à StTriphon.
13 h 00 Initiation à l'escalade. 16 h 00 retour à Monthey à vélo.
7. ÉVALUATION AVEC LES ÉLÈVES
Animateurs: Eliane GianineUi-Launaz Jean-Pierre Blanc.
REMARQUE: Le questionnaire ,Point de départ» fut à nouveau rempli par les élèves. L'effectif trop restreint (10) ne nous permet guère de tirer des conclusions statwtiqnes fiables sur les différences de réS1,ltats entre les deux tests.· On peut simpl61nCl!t affirmer que les élèves se sont déclarés généralement satisfaits du cont61!U des cours.
A titre indicatif, ifs ont parth'U.lièrem61!1 apprécié: - la sophrologie; - la journée santé; - la possibilité de pouvoir
s'exprimer librem61,t. Ils ont regretté: - le trop peu de temps passé
avec le médecin; - le manque de cohésion entre
les différ61!ts cours (61! début d'année).
POUR CONCLURE ...
Nous nous limiterOlI.'l à quelques remarques d'ordre général:
La réalisation de ce cours d'éducation à la santé a été grandement facilitée par la collaboration de Monsieur Duchoud, directeur du cycle d'ori61!tation. Nous regrettOlI.l toutefois de n'avoir pas pu intégrer davantage les professeurs dOlI.'l le progmnww mw sur pied.
Si l'expérience devait se renouveler, il serait opportun de prévoir un budget pour financer certaines animations (pour exemples: sophrologue, guide de montagne).
En espérant qne cette expériCllCe puwse contribuer à l'intégralion de l'ÉDUCATION À LA SANTÉ dall.'l la formalion scolaire, les 1I!61I,bres du groupe restent à la di<;position des autorités scolaires et médicales pour poursuivre la réflexion sur ce thème.
Pour le groupe «Education à la santé»
Eliane Gianinelti-Launaz Jean-Pierre Blanc
Réflexions des adolescents:
M. Wilkill.'lon
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Aarau: 064/21 72 93 Bâle: 061/20 28 95 Berne: 031/66 24 18 Bienne: 032/21 82 21 La Chaux-de-Fonds: 039/27 51 Il Coire: 081/21 51 51 Chiasso: 091/41 51 51 Frl. bourg: 037/21 83 14 Genève: 022/3761 60 Lausanne: 021/219203 Lugano: 091/216503 Lucerne: 041/26 3283 Neuchâlel: 038/22 42 41 SI-Gal/: 071/20 23 66 Schaffhouse: 053/8 1444 int. 258 Sion: 027/21 21 21 Wlnler/hour: 052/82 5212 Zurich: 01/223 38 02
~ Société de ".' Banque Suisse
Une idée d'avance %,;,:,: :~;:;::: :: ;}: :::~:::~~:r:;::;:;~: i.i:;;~:;; ;:;:;::m:m ;;~; ;%;i:;m~:i;:i;~ .;ii%P;~~-
• ---------CYCLE·---------
La santé mentale des adolescents
Entretien avec M. Robert Perreault * à propos du programme «Bar ouvert»
- Pouvez-vous, brièvement, rappeler votre conception de la promotion de la santé des adolecents?
- Une façon de leur permettre de contrôler leur santé. De développer les habiletés néces· saires pour maîtriser les diverses étapes de déveloPPe/ne/,t et les divers risques qu'i& ont à assumer à ce ",ome/,t critique de leur déve· loppenwnt. Il s'agit, pour eu.x, de Me/' con,· pre/,dre qu'il leur appartie/lt de pre/ldre ces décisi011S et non pas de s'en remettre au.x adultes.
Les adolesce/'ls sont pins vulnérablil! parce qu'i& pre/mmt pins de risques et i& sont à une époque de leur développement où i& ne peuve/,t pas nécessairement anticiper les c01lSéque/lces de ces derniers. Leur dévelop· pement physiologique précède le nlOme/,t ou i& vont pouvoir exploiter leurs 1n01J"'IS. Alors, dallS ce Se/IS, i& sont plas vulnérables. 1& ont plnsieurs étapes à franchir el, peu de t",nps. Cepe/,dant, on ne peut pas pe!lSer que l'adolescmce est une période pins dangereuse à ce titre· là que le reste du développe/ne/,t adulte. 1& sont pourtant exposés à une accé· lération foudroyante de leur développemmt qui les expose à des risques et à des stress.
- L'alcool constitue-t-il un risque spécifique pour l'adolescent?
- L'alcool est un risque spécifiqne pour l'adolesce/,t en ce qu'il arrive dO/IS la vie de jennes pour la première fois. Aj,lSi que pour plnsieurs autres aspects de sa vie, il n'a pas mcore d'expérience propre à moduler les ef fels de l'alcool. Si l'on regarde, par exemple, les statistiques d'accide/,ls de la route où l'alcool est in'pliqué, on constate au Québec, que les adolescmls représent""t 11 % des chauffeurs et sont respOllSables de 40 % des accide/'ls avec dommages corpore&. On ob· serve e!!SUite que les jeunes adultes qui bai· Ve/,t pins que les adolescmls ont "'OÙIS d'ac· cide/'ls. Et les adultes qui boivmt tout
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
autant en ont encore 1IWj,IS. Alors, dallS ce Se/IS, le manque d'expérie/lce les expose par· ticulièreme/,t.
- Qu'attendre de la relation d'un adolescent ou d'un jeune adulte avec un ordinateur? N'est-ce pas un mode de communication particulièrement froid?
- Le jeune adulte aborde l'ordinateur d'une façon tout à fait 'ingénue». Pour lui, il s'agit d'un obstacle à franchir, d'une machi· ne dont il veut tester les limites. La confian· ce que les g"'lS accorde/,t à une machine à laquelle i& se confie/lt est étonnante. La
principale raison, d'après nos investigations et d'après les travau.x d'autres chercheurs, c'est que l'anxiété interpersonnelle qui inter· vient souvent dal/li une relation duétique ponctuelle est absente. Les gens ne considè· rent pas les médias électroniques conmw des supporl1l froids mais plutôt neutres saas leur contrôle. Il est extrêmement important de respecter l'autonomie des individns et de leur conférer ce Se/IS, ce se/,timent qu'i& exercent eux-mêmes un contrôle sur leur éventuel changement de comportement.
- Pourrions-nous dire que l'adolescent va se confier plus spontanément à Jean-Paul dans le cadre du «Bar ouvert» qu'à son médecin de famille?
- Nos résultals te/,dent à te démontrer. On sait, par exemple, que les je/mes, COlISUltés pour une étude que nous avOlIS menée sur la sexualité de l'adolescent, qlli avaie/,t utilisé un ordiuateur pour parler se:t-ualité avanl de reI,contrer uu c01lSeiller, se se/!taie/!t beau· coup pins à l'aise pour aborder d'e/nblée des questiollS à caractère intime que ceu.x qui n'avaient pas eu l'occasion de le faire.
Uu autre corpus de la littérature dallS ce domaiue met l'accent sur l'importance de permettre au.x ge/IS de répéter les questiOlIS qu'i& souhaite/lt poser à un intervena.nt avant de le reI,contrer. Cela tes re/,d beau· coup pins compétenls comme interlocuteur.
- Peut-on affirmer que les nouvelles technologies de l'information mises au service de la promotion de la santé des adolescents signifient que l'on a perdu la communication avec ces derniers?
- On a toujours eu de la difficulté à établi,' ce contact. C'est peut·être un nouveau phéno· mène que de vouLoir à tout prix tral!8!I"ttre de façon formelle les valeurs des adultes au.x jeunes, alors que, dallS les te/nps passés il y avait des procédés beaucoup pins nature&, beaucoup mieu.x intégrés par la société pour arriver à ces objectifs. Le fait d'avoir recours
l
à des machines ne me semble pM un pM en arrière, au contraire. Je pense que, comme pour les adultes, on reconnaît maintenant qu'il n'est pM nécessaire de forcer l'interaction entre deu;x groupes d'âges. On peut passer par des ponts, par des intennédiaù·es. La qualité des relations interpersonnelles entre adultes et adolescents est modulée par toute sorte de contraintes, de traditions éducatives et culturelles qui rendent parfo;,; difficile l'accès à des valeurs de nature plus personnelles.
- Pensez-vous que les adolescents sont prêts à identifier les choix les plus responsables, alors qu'ils sont dans une société qui leur laisse peu de responsabilités?
- Oui, pour ce qui est de leur capacité ou de leur possibilité d'identifier les choix les plus respo1/13ables. 1113 vont le faire mais pas au nom de la société ou au nom de ses valeu,·s. 1113 vont le faire au nom des valeu,'s de leurs pairs et au nmn de leur pl'Op1'e valeur qu'il s'agit alors de préci.<;er_ Une app,'oche comme celle du «Bar ouvert, espère amorcer un tel dialogue entre les intervenanl13, donc entre le 1/wnde des adultes et des adolescents. Il y a une 1/targe de mques parce qu'il n'y a rien qui nous garanti.<;se que les adolescents l!Ont choù'ù' les comportel/lents qui nous semblent les plus respm",ables. Il faut s'exposer, leur faù'e confiance à ce niveau-là. C'est à la société e/U!Uite, si elle n'est pas d'accord, de le faire savoir_ DOl'" la promotion de la santé il y a une marge de ,'isques. on n'impose pas nos valeurs au;x autres. On leur dit: ,Ecoutez, développez vos propres lia-1e/lI's et 110ici 1/0S arguments e/! faveur des nôil'es,. Il s'agit pour les adolesce/lts de prend,'e des déci.<;im", qui me parai.<;se/!t leur appartenù' entièrement.
- Jean-Paul, le barman, n'apporte pas selon l'avis de certains utilisateurs du programme, adolescents ou jeunes une masse d'informations à l'interlocuteur, Qu'attendre finalement de cette conversation simulée d'environ six à huit minutes?
- Je pe/",e que Jean-Paul réussit à J'aire exprimer des besoù", qui sont par/oi.<; occultés ou difficiles à exprimer_ Jean-Paul provoque des réactim", intéressantes de la pa"t et des intervenants et des jeunes. Certait", intervenants souhaiteraient que l'ordinate/I1' donne un cours SU" l'alcool. Certail", jeunes désireraient, du lIwil", au Cauada, que JeanPaul aille très loin dOl'" l'investigation persounelle de leur propre cas, de leur pl'Opre histoire.
Il faut comprendre la nature de cette iutervention. C'est une interve/ltion grand public destinée à être utili.<;ée da11-! des lie/IX publics et à permettre à chacun de s'exposer à la
questiou de l'alcool pendant environ six à huit minutes. En un temps si court, il est impossible d'aller plus loin. Il est égaleme/tt illusoire de donner un cours sur l'alcool. Nous ne croy01'" pas que ce soit souhaitable parce qu'il y a d'aut"es (açm", de le faire. Ce que n01'" cherchm", c'est plutôt d'intervenir sur ce que l'on pourrait nO"!lner les obstacles à l'utili.<;ation de l'information.
Nous postulm", que l'in/o,'mation e~'iste dm", 1 environnement, soit donnée par les inte!'venants, soit donnée dml-! les cours par les e/",eignants ou lue dm", des dépliants fourni.<; par des dive/'ses age/tces qui utili.<;ent le • Bar ouvert». Jean-Paul cherche à provoquer une pme de cm",cie/lce, une expérie/lce al' /ective. Ce n'est pas pour l'ie/t que les jeunes souhaitent en avoir plus. / 1:; ne demandent pas d'in/o,'mation de J'açon générale. /1:; veulent aller plus loin dal'" leur confidence à l'ordinateur_ Alors, Jean-Paul, dm", ce sel"', remplit son mandat en frustrant un peu tout le monde et en permettant ait",i une dynU'miqlle locale de pme e/' charge du problème. Le barman ne doit absolull,ent pas être un iustrument autonome en soi. Il doit amorcer une démarche. C'est sa modeste conl1'ibution. Si On allait plus loin, soit dOlIS le se.", de l'éducation ou dOl'" le sel'" de l'investigation de la relation a/Tective je pui.<; garantil' que nous nous exposerim", alors à la critique inverse. Pow'quoi demander à des machines Un travail assumable par des inte/'Venants. Ce choix est délibéré. Il a été longuente/,t réfléchi avant de mett"e en ci"culation un kiosQue, par cerlail!s côtés, at",si frust1'Ont.
- Le dernier message de Jean-Paul est une incitation à revenir au «Bar ouvert», A loisir, mais peut-être le plus vite possible, N'est-ce pas une incitation indirectement à consommer de l'alcool?
- Peut-être, qu'il s'agit d'une incitalion. Il est clair que notre intention n'était pas de les pousser à CO''''Olll1lter de l'alcool. Mai.<; On
pourrait le voir de façon un peu étriquée comme ce qu'on appelle dm", la littérature scie/ttifique américaine ,sl1'ess inoculation». Les ba,'s sont une réalité de la vie quotidie/'ne et il y a beaucoup de façm", d'y êt"e invité.
Nous croyml-! qu'il est important pou" les jeunes d'apprendre à (i'éque/tte/' les b;,;lt'ots et autres établi.<;se/ne/tts assimilés. L'invitation qui est faite incite à se mpproche/' de la question de l'alcool. Pas seuleme/tt en buvant mai.<; en y pe/",ant égale/ne/,t. Cette ambiguïté de Jean-Paul tout aussi fnist1'ante que les autres, permet de trm",mettre à l'util;,;ateur le fait que loin de vouloir morali.<;er nous sommes prêl13 à lui fai"e confiance dOl'" sa pme de contact avec la ,.éalité de l'alcool.
- Est-il réaliste d'utiliser, en Suisse, un support pédagogique interactif créé sur le nouveau continent?
- La facilité d'adaplation qu'offre l'infor· matique et la rédaction de scénarios illte/'actifs sur support informatique permet des adaptatim", culturelles_ Je n'irai pas jusqu'à pe/",er que le mème progr01m"e pou,'rait être utili.<;é e/I Asie ou e/I A/i'ique de la méme façon. Le rôle du «barman» y est peut-être di/Térent. Mai.<; pour ce qui est de l'Ew'ope occide/,tale et de l'Amél'ique du Nord, je cro;,; que les simples adaptatim", lingu;,;tiques sont sutTi.<;antes. Pa,' ailleurs, seule l'expérimC1!tation /oumira une véritable répml-!e à cette question. A savoir, l'util;,;ation d'une version déjà acculturée, déjà traduite e/' langue frança;';e. Et nous ven'ml-! à ce moment-là si les situatim"" qui sont très bien décrites dal'" la littératu,.e intC1'lwtionale, le vécu pSlJchologique des jeunes su;,;ses, françai.<;, britanniques ou canadie/'" est véritablement semblable.
Entretien réalisé par J. D. Barman, directeur LVT.
• Directeur du Centre des technologies de l'information de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM).
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RÉSONANC~;S - NOVEMBRI; 1988
----------------- COLLÈGE-----------------
Le «Bar ouvert» Le nombre d'accidents de la circulation dus à l'alcool augmente démesurément,
Selon les dernières données (année 1987),fournies par l'Office fédéral de la statistique, il ressort que 24 % d'entre eux se produisent le samedi,
La C1tite du samedi soir coûte POl-fOi.<; il'ès cher. La rubl'iQue des faits diVCl'S de la presse du h",
di fait écho régulièrenwnt de l'hécatombe des jeunes (conducteu,~ ou passagers) SUl' les routes de fin de semaine. En 1987, p,.ès de 2/3 des retraits de perlIti.<; ont sanctionné, en Suisse, des lItoÙ'" de 34 m",.
Face à cette réalité, le GREAT (Groupement romand d'études sur l'alcoolisme et les toxicomanies) a décidé de favoriser et de stimuler une prise de conscience et une dynamique iutercantonales. Pour aider les jeunes de 16 à 25 ans à mieux gérer certains risques liés, notamment, à une consommation souvent abusive d'alcool durant les «boom» ct autres fêtes de lin de semaine, il a décidé de s'engager sur une voie tout à fait inédite. En effet, il a adapté et diffusé, SUI' l'ensemble de la Suisse romande, un programme interactif informatisé destiné à les sensibiliser aux différents problèmes liés à l'alcool.
ENTRETIEN SIMULÉ PAR ORDINATEUR
Créé par l'Institut de recherches cliniques de Montréal (lRCM), le programme (( Bar ouvert» fera ses premiers pas en Europe, suite à une initiative de la Ligue valaisanne contre les toxicomanies (LVT). Sa principale originalité repose sur le support pédagogique proposé pour entrer en communication avec des jeunes généralement peu enclins à parler de leur gestion d'alcool. Au «Bar ouvert" - véritable kiosque d'ani-
Ri;sONANCES . NOVI:MBRI: 1988
mation - le visiteur va vivre un entretien simulé, par ordinateur, avec Jean-Paul, sympathique barman un peu bavard.
Ce programme interactif représente une application de pointe des recherches en informatique, en ergonomie cognitive et en médecine compOltementale développées par l' Institut montréalais.
Pour M. IWbelt Perreault, directeur du Centre des technologies de l'information de l'IRCM: «La recherche portant sur la prévention des problèmes liés à l'a lcool et SUI' l'auto-contrôle des modes de consommation montre que l'information ne suffit pas à influencer le compottement. Il faut four-
nir aux jeunes les oppoltunités de se confronter à des situations réalistes ai! des choix reliés à l'alcool sont à effectuer. II faut aussi, bien sîtr, les exposer aux informations nécessaires pour reconnaître ces situations et identifier les choix les plus responsables».
Pour qu'une intervention éducative en santé soit efficace, elle doit s'adresser à un individu ou à un groupe d'individus réceptifs. L'état de réceptivité ou de motivation maximale correspond, en général à une expérience affective focalisée sur le problème. On trouve ces conditions dans l'environnement naturel au moyen d'une crise lorsque, par exemple,
un adolescent est monté dans la voiture d'un conducteur ivre. On peut également y arriver par simulation ou mise en situation. C'est une technique bien connue dans les sciences du compoltement. Elle repose, entre autres, sur une bonne connaissance des caractéristiques individuelles des personnes et sur la qualité de la relation qui s'établit entre une personne et un intervenant. Malheureusement, de telles approches demeurent réservées à des cas spéciaux pour des raisons économiques bien évidentes.
INTERACTIONS PERSONNALISÉES
Le développement récent des systèmes interactifs d'éducation pour la santé ouvre une voie nouvelle en rendant possible des interactions personnalisées entre un individu et un ordinateur.
Choisi pour son double rôle de confident naturel et de dispensateur fami lier d'alcool, le personnage du-!>arman est bien mal placé pour faire la morale, Sa crédibilité, cependant, demeure élevée du fait de l'expérience de la vie qu'on peut facilement lui prêter. Le processus de simulation amène l'usager à influencer le cours de la conversation en fonction des caractéristiques individuelles qu'il ou elle exprime par ses choix de réponses aux questions de Jean-Paul.
Le p!'Ogramme illustre bien le phénomène d'individualisation d'un message en rendant possible de nomhreux cheminements différents à travers une conversation
simulée. Celle-ci tient compte d'une foule de variables importantes comme le sexe, le groupe d'âge, le type de résidence, l'ac· cès à une automobile ou à une moto, la présence ou non d'une relation de couple, le degré de stress perçu, l'affirmation de soi, le statut occupationnel et plusieurs autres caractéristiques qui interviennent dans la prob lématique de l'alcool.
PUBLIC-CIBLE
Lancée le 13 octobre demier à l'EPFL de Lausanne, l'action «Bar ouvert» concernera les 16-25 ans de Suisse romande. Mais elle est, d'ores et déjà, demandée en Suisse alémanique (traduction en cours) et au Tessin.
Elle s'adresse aux étudiant(e)s et aux apprenti(e)s de tous les établissements scolaires et professionnels, ainsi qu 'aux jeunes travailleur(euse)s. Jean-Paul peut cependant fort bien visiter des foi res et autres manifestations publiques.
La présence du kiosque dans l'institution servira de tremplin à l'organisation de semaines de « promotion de la sa nté », de conférences, de débats, voire d'activités d'animation favorisant réfiexion et développement de compétences personnelles.
Ce support pédagogique s'intègre de toule évidence à divers programmes d'éducation ou de promotion de la santé déjà opérationnels.
C'est un instrument livré «clé en main» aux institutions intéressées. Il permet à tous, indépendamment de leur degré d'habileté personnelle, d'avoir un minimum d'action positive sur l'alcool. Plus les animateurs socio-culturels, les infirmières de santé publique el
autres intervenant(e)s ont d'initiatives, plus ils exploitent la venue et la présence du kiosque.
INTERPELLATION
Idéalement l'action dev,..it être préparée par un groupe de travail
com posé de représentants de la direction de l'établissement, d'enseignants, d'élèves et de responsables régionaux du programme. Le «Bal' ouvert» doit être atlendu pal' ses visiteurs potentiels. Sa seule présence constitue déjà une interpellation. Mais un usage minimaliste (montage du kiosque dans le hall d'entrée sans animation parallèle) serait frustrant.
Pour les initiateurs du projet développé en Suisse romande, le barman Jean-Paul représente une occasion idéale de communiquer avec les adolescents et les jeunes adultes.
Le «Bar ouve,t» fera l'objet d'une importante recherche confiée à un institut spécialisé. Elle devrait permettre l'apport d'enseignements fort précieux suite à l'analyse des données récoltées. L'intérêt manifesté à l'axe épidémiologique est immense. Cependant, il se"a tout aussi passionnant d'étudier et d'évaluer les ressources et les possibil ités du support pédagogique représenté par ce programme interactif informatisé.
Jean-Daniel Bm'man
Pour tout renseignement ou rèservation:
( Bar ouvert ») Case postale 550 1951 SION.
Ri:sONANCES - NOVEMHRE ' 988
ys
----------------LESÉLÈVES----------------
Les élèves le disent Comment perçoit-on la santé ou la pleine forme quand on est adolescent?
Pour le savoir nous avons interrogé les élèves de 3 classes (1" CO, 2' CO, 3' CO) du cycle de Nendaz.
Ils s'expriment ici, tout à fait librement.
Elèves du cycle (1re CO: 12-13 ans) 1. Que signifie "être en bonne santé,,?
- On est en bonne santé quand on n'est pas ",alade. POUl' êt,'e en bonne santé, il faut allel' chez le médecin. (Julien 12 ans).
- Etre en bonne santé c'esl ue pas êt,'e ma· Iode; qnand on a de la chance de "iI,,'e.
Pal' exemple les alcooliques, i'" sont pas en bonne sa.nlé; ils ont les yeux "onges et its sentent ",am'a;s l'alcool. La drogne ça peut êll'e g1'Ul1e pm'ce qu 'on peul IIWU1'i1' avec ce1'·
Il,;nes doses.
Mais ça n'empêche p(/}) d'être en bonne sa.nté de boil'e 2 ou 3 "I!1'l'es et de se dl'Oguer "n peu. (Gaëlle 13 ans).
- t:lTe en bonne santé c'est ne pas êl1'e ma.lade; c'est quand on ne liane pM: c'est dangere/Ix de /1U/Ufl' paTce que les powno1/.S peul'ent être atteints. C'est aussi Quand on boit pas; c'est dangel'l!1(.t de boire à. cau"e de la ,'oute ... on peut se faire (mêtel'. (Gi lles 12 ans).
Etre en vonne santé c est quand on 'Il 'a. pas de p"oblèmes (1.1'ec le cœm' ou des tnLCs comme ça; quand on n'a. pas de maladie. (Rosalie 12 ans).
Elèves du cycle (2< CO: 13-14 ans)
1. Qu'est-ce que la pèvention?
- Je ne sais pM; je ,,'a; jauta.is entendu ce mot.
- Ça veut dire faù'e altmtion; prévenir le danger.
- Prendre garde à ce Qu'on pourrait avoir comme maladie.
Ri:sONANCgS - NOVg~lIlR~: '988
2. Comment peut-on «prendre garde" aux maladies?
- Pa.r un vaccin.
- Il Ile flUlt pas ti"""/,, pas picoler, pM se droguer.
- Il flmt pas prendre trop de cuites; faire aUention allX accidents.
- Oui c'est bien facile à dire mais si c'esl papa qui a bu on peut "ien fitire.
3. Comment ça se passe dans ce cas-là?
- Ben, moi je lui demaude de pM conduire; s'il "eul Quaud même conduire, je 'IIlonte pas al lec lui.
4. Que signifie pour vous «être en bonne santé)~?
- Ne pas at/rapper froid.
- Si on fait un sport, il faut s'échauffer avant de fith'e les exercices.
5, Qu'est-ce que signifie «être en pleine forme» ?
- Ne pas s'endormir à l'école.
6. Ça vous arrive?
- Ça dépend des jours: enfïn ça dépend des cours, des profs et s",·toul de la soirée précédente.
7. Qu'est-ce qui s'est passé le soir précédent pour que vous soyez fatigués à l'école?
- Par exemple, on penl être fatigué si on a trop da,/})é le soir ...
- Ou bien si ou t,·op couru après les tïlles ou si on a trop fitit de ' spOl't-mateIM>.
- Si on a pl'is la cuite! Ça m'est déjà al'rivé!
- Oui avec du petit lait.
8. Pourquoi prendre une cuite? Est-ce qu'il y a des raisons?
- Parfois ça soulage SUl'tOltt Quand ou s'est fait plaquer par "ne fille, alO1~ eu se cuitant, on oublie, on lJe,/})e ph/}).
9. Qu'est-ce qu'il faut faire pour «être en bonne santé))?
- Il faut pmndre des bail/}).
- Manger sainement ... pas trop de boîtes de conserves; c'est mieux de manger les nilits du ja"din et les légumes et puis du "iz complet, boire de l'eau fraîche.
- Ouais ... éQuilib,'er les ment/}); pas ",auger toW! les jours des frites et de la vùmde.
- Illaut pas manger ",,1I'e les "epas et prend"e des vitamines. Moi, pm' exemple. je pmuh du biomalt to".o les jours.
- Il faut faire du SpOl't pour garde,' la ligne.
- SU,·t01,t faire du volll!1J-ball à Nendaz.
r - Il t"aut aassi avoir 10 heures de sommeil par nuit.
- Ne pas regal'der la télévision trop tard parce que ça ,,"nd nerveux et ça t"atigue.
- Finalement, illa.ut respirer le bon air, ne pas "esler eu ville de Sion pm'ce qu'elle esl trop polluée!
- Le mieux c'est encore d'aller garder les vaches à l'alpage.
Elèves du cycle (3e CO: 14-15 ans)
L Que faut-il faire (ou ne pas faire) pour être en bonne santé?
- Il li/.Ut t'aù'e du sport.
- Pus trop boi,.e.
2, Cela vous est-il déjà arrivé? de trop boire?
- Ça a17'ive quelquet'ois parce qu'on est découmgé par l'école.
- Ou pa,.ce qu'on s'est t"ait plaquer pa,' une t"ille.
- On 1/e se sent pas mieux après mais au moins on a passé un bon moment, où on n'a plus pensé à rieu_
- Ça peul aide'!' su,'tm,t quand on a eu une déception sentimentale.
3. Est-ce que cela résout vos problèmes?
- Non, absolument jamais.
- De toutes t"açons on devra toujours veni,. à l'école. Ma,'is c'esl ennuyeux, on y liât toujou,'s tes mêmes choses.
4. Peut-être mais quand vous jouez au football vous faites aussi toujours les mêmes choses?
- Oui mail; c'est pas pm·ei!. Quand ou joue au foot c'est pa,.ce qu'ou a décidé de nousmêmes de jouer, ou '<011S oblige pas.
- C'est vmi ça, ou est obligé de veuil' à l'école même si on n'a pas envie; on peul pas choil;i1'.
5. Que signifie, pour vous, être en pleine forme?
- C'est quand on n'est pas contmrié.
- En fait, c'est pas du tout la même chose qu'être en bonne santé pa,.ce qu'on peut êl1'e en pal'faite santé SalIS être en pleine lorme.
- C'est vmi ça, la santé c'est le physique alO1~ que la pleine t"o,.//te c'est plutôt le ma· ml.
--------LES PARENTS--------
Qu'en pensent-ils?
Mm. Beney (mère d'un enfant en 5P)
- Qu'est-ce que, pour vous, l'éducation pour la santé?
- Selon moi, il s'agit d'une hygiène de vie aassi bien physique que psychologique.
- Que devrait-on enseigner de façon primordiale?
- Je pC'/lSe que ce serait d'abord une éducation p.-ychologique c'est-à-dire qu'il s'agirait d'élaborer une véritable c01nmunicatian C'/,tre les C'/lSeignanls et les élèves puil; aassi avec leB parenls.
L'éducation pour la santé devrait aussi considérer que l'C'/'fant a besoin de plus de temps pour jouer pour s'exprimer. J'aimerail; qu'on introduil;e dallS les écoles des cours de sophrologie et de relaxation deux foil; par semaine. Les C'/lfanls avec le maître pourraient aassi apprendre à c:ormnuniquer sans violence, et surtout à oser parler des problèmes qui leur sont directement posés par exemple, dallS la classe.
L'état de stress est tout de même à la base de beaucoup de maladies physiques (bronchites, grippes, etc.).
- La santé est-elle seulement psychologique?
- La santé à l'écote c'est aassi l'hygiène physique: contrôle mé· dical régulier, apprC'/ltil;sage de l'hygiène buccale etc. En fait, je pmlSe que la santé physique relé-
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
Madame M. Beney.
ve du rôle des parmlls mail; parfoil; les parmlls sont mal inforulis, ne savent pas comment faire ni où s'adresser; da,1S ces cas·là, t'école prmld l'initiative et aide les parmlls à être plus c01lSciml1s de leurs devoirs.
- Qu'est-ce que les enfants devraient apprendre dans les cours d'éducation pour la santé?
- Il faut d'abord s 'mtlmldre sur le mot santé; on peut parler de
prévention au niveau des maladies infantile.s et de l'hygiène physique.
Mail; l'éducation pour la santé devrait beaucoup plas apprendre aux mfanls à régler les conflils, qu'il;; apprmtnmlt à s'assumer. Ce qui manque le plas à l'école c'est t'apprmltissage de t'au/,{momie qui peut se faire avec quelqu'un qui peut guider les mlfanls. Il me paraît essmtliel que
les mlfanls apprml1!mtl à communiquer pour qu'il;; puil;sent régler leurs problèmes sa,1S la violence,
Ce n'est pas facile, je le sail; Mml, c'est assez flou; si j'étail; psychologue, j'aurail; plas de saIUti01IS à offrir mail; voici une possibilité qui me timlt à cœur:
On pourrait en classe parler de la violmtee, expliquer co""nm,t dialoguer et essayer de "égler les problèmes au t"ur et à mesu,.e qu'il;; se posent. Accorder toas les jours une dmni-heure au dialogue ml classe, ça s'apprmld. Si l 'mlfant est bim, dOlIS sa peau, il va tout ,nieux assimiler. J'aimerais qu'il aime l'école, qu'il soit heu,'_ d'y aller.
- En vous écoutant, on a l'impression que vous avez un rêve pédagogique. Lequel?
- Je rêve de smlSibilil;er tout le monde au problème de la résolu· tian des conflils, que les enseignanls me comprmment! Mon but n'est pas de les ennuyer mais d'élaborer une collaboration concrète et positive. Les enseignants se sentiraient tellement mieux s'ils pouvaient accepter de ne pas être parfaits; il;; seraim,t plas di1;ponibles et les ml· fanls se smltiraimt plas en conlïance avec eux. Je suil; tout à t"ait c01lScim,te que c'est plas difficile d'agir avec 25 m!fanls qu'avec un seul mail; il faudrait trouver un conlpromis.
Ceta étant, quand l'eufant dé· range, on doit pouvoir tui dire qu'il nous dérange, mais cela ne doil pas exil;ter à smlS unique_
--Je sais bien que ce n'est pas simple car il m'arrive anssi de vouloir faire l'adulte qui a toujours raison; il faut apprendre à contrôler son comportenwnt.
- Etes-vous favorable à l'introduction de l'éducation pour la santé à l'école?
- Tout à fait favorable à 300 % pour l'éducation à la santé. Ce serait fabuleuz que l'école devienne un lieu de parole où les enfants pou,.,aient expliquer leurs difficultés à des enseignanis disposéf; à les écouter et à les aider. L'enfant a besoin de sentir un maître qui l'aime.
V_ Joyce (mère de deux enfants: en 4P et en 1" CO).
- Avez-vous déjà entendu parler de l'éducation pour la santé?
- J'en ai entendu parler à la réunion de parenis de 4' primaire. L'ew!eignant a dit qu'il introduirait 10 heures de cours sur la santé et pins particulièrenumt sur l'alimentation. Je ne sais pas exactement de quoi il s'agit; je ne connais pas les détai/'>;. Mais il se passe quelque chose. Par exemple, ",on fi/,>; n'aime pas les légumes; un jour, il est revenu de l'école en ",e di'!ant que l'enseignant leur avait e~7Jliqué que c'était t"ès important de manger des légumes. Je crois qu'il l'a mieuz accepté et peutêtre compris que si c'était moi qui le lui avai'! expliqué.
- Qu'est-ce que, selon vous, on devrait apprendre aux enfants dans ce type de cours?
- C'est très important que des choses comme celles-là soient abordées à l'école parce que les enseignants leur expliquent la santé de façon pertinente. Les sujeis à aborder devraient être les suivanis:
· l'alimentation: expliquer les dangers de l'excès de suereries;
· l'hygiène: c'est toujours un problème parce que les enfanis ne veulent pas écouter les parenis;
· t'éducation seJ,-uelle en relation avec ta propreté; pins partieu-
Madame V_Joyce.
lièrement les dangers des maladies sexuellement transmi'!sibles comme le SIDA;
. le sport: l'importance de l'en-traînement physique.
Le problème c'est que les parenis devraient être di'!ponibles pour faire du sport avec leurs enfanis, mai'! les recommandations des parenis n'ont pas toujours le succès escompté avec les enfanis. Et pourtant, c'est tellentent important que les enfanis puissent se défouler, qu'jb; ne restent pas toujours devant la télévi'!ion ou qu'i/'>; ne fassent pas les grands magas;,U! pour lire les bandes dessinées.
- Est-ce important que les enseignants se préoccupent d'éducation à la santé?
- Oui c'est très ùnportant et très utile mai'! cela peut être dangereux car, finalement, ce n'est pas la tâche des e'/U!eignanis mai'! bim plutôt celle des pare'/'is. Il est très difficile de 11lesu?'e']' exactement où cormnence et où s'a,,'Ue le rôle de l'école.
Peut-être que l'éducation pour la santé sera un lien nouveau ent1'e parenis et e'/U!eignanis parce que ta santé c'est aussi s'écouter ,,,ieux, se compre'/,dre mieux et s'e'/ltmide'/'.
Il faut anssi p,ivilégie'/' le dialogue C01' c'est par là que passe la compréhe'/U!ion. S'il n'y a pas de dialogue, les enfanis n'écoutent pas plus les pare'/'is que les enseignanis et on n'obtient rie'/t.
C. Arnold (mère de quatre enfants âgés de 14, 12, 10 et 5 ans).
- Est-ce important de parler de la santé à l'école?
- C'est important parce que l'école peut développe,' plnsie"rs aspecis différellis de la santé. Ceux qui me pami'!sent essentie/.>; sont:
1. l'alimentation: il faut leur appre'/,dre à bim gérer les habitudes alime'/!taires dès le plu1! jeune âge. Si on essaye de changer leurs habitudes quand i/'>; sont pins grands, il1!
n'acceptent pas de nons écouter. Par exemple, mon aîné refnse de manger du pain noir qu'il appelle d'ailleurs 'pain recyclé»;
2. la sexualité: je sai'! qu'on leur donne quelques cours au cycle; j'espère qu 'on leur parle du SiDA. Une seule fois j'ai eu l'occasion de suivre un cours sur , le bie'/' être dan;; son corps»; le cours était donné par une e'/U!eignante de l'école enfantine et était destiné aux pare'/'is. Je trouve qu'elle aurait dû anssi l'adapter pour les e'/,fants;
3. J'hygiène corporel et le sport.
- La santé se résume-t-elle à ces trois aspects?
- Non. Il me semble que l'aspect le plus essentiel est celui de la santé me'/,tale. D'abord il y a les problèmes de fatigue e'/'gendréf; par l'emploi iumwdéré de la télévi'!ion: il faudrait trouver un juste équilibre et essayer de rn'dre l'adotescent conscimt du fait qu'il peut utili'!er son temps libre autreme'/d e'/' lui donnant quelques pi'!tes possibles. De pins, je trouve qu'aujourd'hui les e'/,fanis ont trop d'activitéf; en dehors de l'école; il1! font du sport, de la musique, etc. 111! se disperse'/,t trop et cela vient alU!si de l'école qui donne un apn'çu superficiel de ptusieurs matières diffél'mtes smU! lai'!ser le temps aux élèves pour approfondir.
- Quel est, à l'heure actuelle, le problème qui vous préoccupe le plus?
- Je pense que c'est l'adolescn,ce parce que pour nous, parents, avoir un adotesce'/,t c'est tout un apprentissage; au début c'est très bouleversant pui'!, on pre'/,d l'habitude et nos attitudes évoIUe'/!t en fonction de l'évolution de l'adolescent. On s'adapte les un~ aux autres, mau, c'est pm'· fois bouillant.
Quand on a un adolescent à la maison on aimerait bien lui éviter les dangers qui sont inhére'/'is à not,'e société. Mai'! c'est presque impossible parce qu'à cet âge les adolesce'/'is se lai'!se'/,t facile'/nent influencer par leu,.s ami'!. Par exemple, je suis sûre
RÉSONANCES - NOVEMBRI: 1985
que le film «Moi Christiane F» a été un éléme'/,t très positif d01U! la préve'/,tion contre la drogue parce que ce film utili'!ait le langage des jeunes, leurs attitudes e'/' groupe. Comme les adolesce'/,is sont e'/' phase de changeme'/tl, i/'>; sont ;,U!éeuriséf; et ont tendance à imiter les gnU! du g,'oupe auquel i/'>; appartimne'/,t pour être admis: donc si les copains fume'/,t, pour rester dmU! le groupe, il1! se lIwttront également à fumer. En fait, les adolescmt ont besoin d'imiter leurs copain;; mais refuse'/!t catégoriquement que les petits frères fassent les mêmes choses qu'euz.
L'e'/wironnement social dans lequel il1! évoluent fait pression sur les individus. J'ai par exemple été effarée de cmU!tater combim les jeunes sont machos et pas du tout modernes, l/'>; mépriSe'/!t les filles et retombent da,U! les vieuz schémas: à la mai'!on, mon aîné refuse de donner le moindre coup de main sous prétexte que ses copa;,U! ne le font pas et que ce n'est pas lU' tmvail digne de lui!
- Pensez-vous que la santé mentale peut trouver un écho à l'école?
- Cela me semble presque ;,npossible parce que le système scolaire est trop écrasant: il s'agit d'une école éliti'!te et rigide. Mon deuxièvte' e'/,fant a des dir ficultéf; scolaires, je les recon-
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
Madame C. Arnold.
nai'! mais j'ai dû intervenir plusieurs fois auprès de la maîtresse pour lui expliquer que si elle ,,'avai/jamais une renULrque positive à faire à mon e'/!
fant, il ne pouvait pas évoluer et qu'il resterait un petit paumé. De toutes façon;;, les e'/tfanis Se'/!te'/tt très vite si la maîtresse ne les aime pas.
La rigidité du systimw frise parfois l'aberration: on maintient e'/! place des mU!eignal'is qui provoque'/tt des mécontentnne'/!ts graves toutes les années. Je sui'! certaine que si ces ge'/I1!-là travaillaient d01I1! des entreprises privées, il1! seraintt mi'! à la porte. Il faut être cmU!cient qu'i/'>; embête'/!t des génératio'l1! d'élèves!
La direction des écoles est toujours sur la défe'/l1!ive quand les pare'/'is prmment contact avec elle. Elle c01u;idère d'e'/,trée que la maman n'a pas raison et qu'elle protège trop son e'/tfant. Les parenis ne sont pas cmU!idérés comme des adultes respmU!ables, on les informe sur le ton scolaire.
- En conclusion?
- L'école ne prend pas assez soin des mfanis qui sont en dehors de la no"ne; l'école uULnque de souplesse, de dialogue et de cOll'préhnl1!ion de l'autre.
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Malades de santé
Mine de rien, notre civilisation est en train de mettre au monde un nou· veau monstre: le monstre de la santé. Celui·ci, après nous avoir enlevé son bon goût au vacherin, ambitionne d'aller maintenant déverser son bro· mure dans nos écoles. C'est dire qu'il est en train de gentiment coloniser notre plrJjché où notre moi social 1 'at· tend à bras ouverts.
Pourtant, on ne peut pas lui repro· cher d'avoir des allures de monstre à ce nouveau Big Brother. Il aurait plutôt la gueule IrJjmpa d'un jeune homme en pleine forme qui «ne vous dit ça que pour votre bien!! avec des attitudes de cordonnier bien chaussé. C'est un mec cool, à ne confondre en aucun cas avec son ancêtre le mons' tre de la moralité.
Ce qu'il veut, c'est simplement que nous atteignions «un état complet de bien·être physique, mental et social!!. Non, ça n'est pas un slogan, c'est la définition de la santé qu'il a suggéré au représentant de l'OMS!
Il n 'y a pas de quoi en faire une maladie, me direz·vous.
Et pourtant, notre moi social, autre· ment dit notre conformiste intérieur, va très vite se charger de lui faire perdre son sourire à ce GOde la san· té et c'est en cela qu'il deviendra un monstre. Carl Lewis n'est guère plus souriant sur nos écrans de télévision que ne l'est Jésus dans les bibles de nos enfants.
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
par A. Valtério
Le blanc-bec ne mettra pas longtemps à réaliser de quoi il retourne. Le blanc-bec en l'occurence, ce sera le «Je», toujours suspecté de déviance par le moi social. Quand il ira contre son gré faire de la gontlette, histoire de ressembler à tout le monde, il ne lui restera plus qu'à avoir recours à la tendinite (ou pire) pour se retrouver quelque peu.
Il ne faut pas sous-estimer le génie de l'inconscient. Si la santé progresse, la maladie aussi, et si ce n'est la maladie ce sera la souffrance. Symptôme et souffrance ne vont pas forcément de paire.
Or le tabou qui règne déjà sur cette souffrance «sans raison!! dans notre société à l'américaine «où tout va bien!!, est en train de se trouver un précieux collaborateur en la personne de Monsieur Santé.
Les souffrances et les tensions nonreconnues, en voilà un terrain favorable pour la «vraie!! maladie!
« L'état complet de bien-être etc.!! suppose un état d'équilibre et non des moindres. On a trop souvent tendance à oublier que l'homme n'est pas fait que pour s'adapter, c'est-à-dire pour rétablir un équilibre momentanément rompu, il est aussi, en vertu des potentialités qui lui sont données,
poussé à rompre les équilibres atteints, (par exemple en échafaudant des projets), et cela parce que la finalité de sa vie ne se limite pas qu'à son adaptation, mais qu'elle vise à la réalisation de soi.
Or parfois le symptôme porte en lui cette finalité. Jung aimait répéter qu'il v(l[fait souvent dans sa consultation plus de gens qui souffraient d'être normaux que de gens qui souffraient de ne pas l'être. Il disait aussi que bon nombre de ces gens étaient bien moins malades que le monde dans lequel i/.$ vivaient. Quand un être est par trop adapté, il triche avec son individualité, il trahit son jeu. En un mot, il ne vit pas dans le sens d'une réalisation de soi, et son inconscient va se charger de le lui faire savoir en lui administrant un symptôme. Le symptôme est le lutin du monstre qui veille à ce que l'individu n'oublie pas qu'il est toujours une exception qui confirme la règle et l'invite à différencier son «je!! de son moi social.
Et voici que la normalité vient de se trouver un nouveau complice, un être gabarit, une sorte de Zarathoustra du muscle et de l'aseptisation qui dans notre âme va s'octr(l[fer la valeur d'un modèle. Les lutins ne vont pas chômer CT(l[fez-moi! Car la réali-
sation de soi passe autant par l'obéissance au modèle que par sa désobéissance, surtout lorsque le modèle devient par trop bavard.
C'est ce qui va arriver avec la santé à laquelle on est en train de réserver le sort de la conceptualisation. Le concept de santé est à la santé ce que le formica est au bois. Une santé plate, sans odeur, sans humanité, en un mot, sans la belle harmonie que vient lui conférer l'individualité.
A force de tordre le cou aux réalités de la vie pour en faire des concepts on tombe immanquablement dans le piège du dogmatisme.
Le silence ne signifie pas toujours que l'on veuille cacher quelque chose, il peut aussi indiquer que l'on reconnaît à ce quelque chose une valeur essentielle, et en cela qu'il nous dépasse notamment à cause de sa nature paradoxale. Quand les dieux sont là, (les dieux de santé) les démons ne sont pas loin (les démons de la souffrance). Ben Johnson vous le confirmera, lui qui a passé d'un statut à l'autre en quelques heures. Donc gare aux effets pervers de la prévention! ...
Alain Valtério
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
• ------LA VOIX OFFICIELLE------
L'éducation à la santé ou
la maîtrise des besoins L'éducation et la santé sont deux concepts difficiles à cerner. Tous deux peuvent être considérés comme la synthèse de différentes notions. Ils sont si intimement liés à la vie des personnes et de la société que leur définition est directement influencée par la philosophie, par la politique, voire par l'idéologie dominante de chaque collectivité humaine. Enfin, leur conception dépend grandement du niveau économique, social et culturel d'un pays.
L'éducation et la santé constituent en fait des réponses aux besoins individuels et sociaux qui sont différents selon les peuples et les personnes. Et ces réponses dépendent notamment du degré de bien-être matériel de la société. Car il ne faut pas oublier qu'il y a une hiérarchie des besoins à satisfaire. L'exemple de la nourriture, premier besoin de l'homme, est à ce titre révélateur. Ne voit-on pas quotidiennement des individus, des enfants, mourir de faim le long des routes, en quête de nourriture, alors que d'autres habitants de cette même planète doivent redoubler d'efforts et d'imagination pour lutter contre les méfaits d'une alimentation trop riche et trop abondante?
L'importance prise par l'éducation à la santé dépend donc directement du niveau de vie atteint par nos sociétés occidentales.
Les initiatives et les actions se multiplient. Et l'école est sollicitée de toute part: éducation à la consommation, éducation routière, éducation à la santé, examens médico-scolaires, préventions, tabagisme, hygiène, éducation sexuelle, écologie, toxicomanie, énergie, prophy-
RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988
laxie ... L'avalanche étouffe les programmes et engendre un nouveau problème, le stress... pour lequel il faudra trouver de nouvelles solutions!
Il ne s'agit pas de nier ces réalités de la société d'aujourd'hui, ni de refuser d'offrir aux enfants, aux jeunes, les moyens de surmonter ces difficultés.
Il est cependant urgent de coordonner les initiatives qui fusent de toute part. Si l'on veut éviter l'encyclopédisme et son corollaire immédiat, le bachotage, il faut redéfinir les connaissances et les comportements qui permettront aux futurs adultes de s'épanouir et de s'intégrer harmonieusement dans la société.
Dans cette définition des priorités, l'éducation à la santé a certainement sa place,
car elle vise un objectif fondamental, la recherche de l'équilibre dans toutes les dimensions de l'home et de la société.
Et si l'éducation à la santé était un remède à l'escalade des besoins individuels et sociaux?
Jean-Pierre RaWiw Chef du Service administratif
du DI?
----~D'ACCORD / PAS D'ACCORD,------
La parole aux lecteurs
Heu-reux! Je /;Uis heu-reux! Je viens de monter au galetas et j'ai tout ou presque pour l'éducation à la santé- Le vieux divan de l'ancien salon de grand-père servira aU3: séances de psychanalyse. Pour la diététique, les vieilles casseroles de ma femme - vu que depuis qu'on parle qu'on va être augmenté, je me suis senti obligé de lui acheter celles qui cuisent sans graisse - feront l'affaire. Pour l'hygiène corporel, Hippolyte et Catherine sont tout indiqués; lui, décharné pour qu'on lui voie les viscères et elle, tellement décharnée qu'on lui voit les os. Pour ces deux-là, je dois dire que je suis bien content. Depuis que l'école les a remplacés au profit de la copulation des insectes, ils vont avoir du bon temps à rattraper. Je suis sûr que ceux qui disent non à l'éducation à la santé sont ceux qui n'ont pas .le matériel.
Il y en a qui disent· «Comment faire pour rajouter encore une ... » c'est tout faU3: et plus insidieux. L'environnement traditionnel (mouches et tintouin) avec l'éducation à la santé ça devient du Vittel - buvez - éliminez! bon pour les croulants. L'éducation à la santé c'est moderne, ça colle avec l'époque comme au temps de grand-père quand
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il apprenait la géographie d 'Hippolyte et Catherine. Sûr que Ben, avec des cours comme l'éducation à la santé il aurait toujours sa médaille. Bon d'accord, il ne saurait pas ce que signifie 100 mètres.
De plus, je suis fier quand j'ouvre ma garde-robe. Ma nouvelle veste de docteur va autant bien /;Ur mes pantalons d'instituteur que celle de gendarme pour la circulation routière, celle de curé pour la religion, celle de pompier pour l'éducation au feu, celle de sexologue pour le touche-pipi, celle de parents pour ceux qui n'en ont pas et celle d'amant pour celles de ceU3: qui n'en ont pas. Bon, il y a juste ma femme qui ronchonne pour le repassage.
Mais enfin, je dois dire que l'école - je parle maintenant en tant que parents - c'est quand même /;Uper. On n'a plus rien à leur dire ou expliquer aU3: gosses. Ils rentrent juste pour dormir et encore, il paraît qu'on va bientôt introduire l'éducation au sommeiL
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...
Prévention et santé: • organIsmes
s'occupant de ces problèmes Différentes commissions ou organismes cantonaux s'occupent de problèmes de prévention. Leur action s'inscrit de plus en plus dans le cadre de l'éducation ou de la promotion de la santé.
1. La «Commission cantonale permanente chargée d'étudier les problèmes de prévention aux âges préscolaire et scolaire» est formée du médecin cantonal, du chef administratif du Département de l'instruction publique, de pédiatres, d'un psychologue, d'une infirmière de santé publique, d'un enseignant-médiateur et d'une conseillère en planning familial.
2. La «Commission cantonale permanente de coordination pour la prévention et la promotion de la santé des adultes en Valais» est composée du médecin cantonal, ainsi que des l'eprésentants des sociétés valaisannes de médecin et de pharmacie, des caissesmaladies, des centres médico-sociaux, des infirmières de santé publique et des différentes ligues.
3. La «Commission cantonale consultative pour la lutte contre la drogue» est présidée par le médecin cantonal.
4. Le «Groupe Action-médiateurs» est présidé par le chef du Service administratif du DIP.
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5. Ligues et organisations diverses En ce qui conceme la prévention les ligues suivantes ont constitué en 1983 un "Groupe prévention»: adresse: CP 550, 1951 Sion) ligues valaisannes contre la tuberculose et les maladies pulmonaires, association valaisanne du diabète, contre le cancer, contre le rhumatisme, et contre les toxicomanies, l'Association Pro Senectute et celle des handicapés physiques et mentaux ainsi que le Groupement des conseillères en planning familial du Valais romand.
Ce «Groupe prévention» a organisé plusieurs actions d'envergure, notamment l'action «Pleine Forme» qui s'est déroulée dans quelques
centres scolaires pour sensibiliser la jeunesse aux problèmes de la santé.
A Sierre, le centre médico-social a organisé une action d'éducation pour la santé (les secrets de la pleine forme) qui a été réalisée par un groupe de travail représentant la commission scolaire, la direction des écoles, les enseignants de 5' et de 6' primaire, la Ligue valaisanne contre les toxicomanies et le centre médico-social régional de Sierre.
SUI' la base d'un guide et d'une documentation ad hoc, les enseignants de la ville ont pendant trois mois animé cette action qui s'est terminée par une présentation publique de sketches, travaux et productions que les élèves ont réali sés. L'évaluation de cette action est en cours.
Citons encore, plus récemment. l'action (( Vivre l'Olympisme» du Lions'Club du Valais central pour motiver les jeunes, par l'entremise du sport, en vue d'une vie pins saine.
Sur le plan romand et suisse, les clubs Lions proposent actuellement un programme d'éducation pour la santé, intitulé «Clé pour l'adolescence». Ce demier est adapté du programme américain «Quesb) basé sur la dynamique scolaire et familiale.
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LA DROGUE ET LES JEUNES: ÇA SUFFIT!
Enquête de Christine Garin «Le Monde de l'éducation», novembre 1986
La drogue fait peur: elle se situe au carrefour de l'individuel et du social, elle entretient des liens étroits avec la délinquance et elle touche smtout les jeunes. Dans ce contexte, quelques discours alarmistes suffisent à créer la panique et les questions qui permettraient de comprendre sont presque toujours occultées. La toxicomanie frappe-t-elle vraiment au hasard? A travers la prise d'un produit, parfois mortel, quel malaise, quelle détresse s'expriment?
POURQUOI SE DROGUENT-ILS?
Si l'on veut comprendre ou, plus modestement formuler quelques réponses, il ne faut pas rester les yeux braqués sur un aspect du pl'Oblème, éviter les réponses du genre (( Y a qu'à arrêter les dealers» ou à ['inverse «C'est la faute aux parents».
«La tnxicomanie est la rencontre d'un produit, d'un individu et d'un moment socio-culturel» (Claude Olivenstein). Un fait social en plus d'un drame individuel. qui s'enracinent dans cette période instable de tiraillement, de repli sur soi et de besoin des autres propres à l'adolescence, qui surgissent aussi dans l'histoire parfois douloureuse et cahotique, parfois aussi très banal d'une famille.
A QUI LA FAUTE?
Il y a sans doute une relation entre certaines attitudes parentales et le comportement de l'enfant vis-à-vis des produits qu'il peut rencontrer. Il y a ainsi des familles où chaque problème, chaque souffrance physique ou psychologique tl'Ouve une réponse chimique, dont on attend qu'elle agisse de façon magique.
Sur l'ensemble des jeunes qui, un jour ou l'autre, ont un contact avec la drogue ou qui ont l'occasion d'essayer, une minorité, environ 5 %, persistent dans cette voie et deviennent des toxicomanes.
La mode, la pression du groupe, l'envie de faire comme les copains jouent sans doute aussi un rôle. Mais c'est souvent plus tard, quand il s'agit de calmer une angoisse insuppOltable que la toxicomanie s'installe et dure, quand l'adolescent est en proie à un ensemble de sentiments contradictoires: le désir d'être autonome et la peur de l'autonomie, le sentiment de solitude et l'envie de nouer des relations, le connit avec ses parents et le désir d'être adulte.
A l'origine d'une telle agressivité envers soi-même, d'une recherche du plaisir aussi violente, aussi étroitement liée à la mort, il y a forcément
un vide énorme à combler, une fragilité extrême. Bien souvent, un jeune val mal bien longtemps avant de rencontrer la drogue. Il a fait, sans résultats, plusieurs appels: fugues, tentatives de suicide, vols ...
DE QUOI PARLE-T-ON?
On se sait rien ou peu de choses sur le phénomène dl'Ogue en France, à commencer par le chiffre réel des usagers occasionnels et celui des toxicomanes. Deux indices pourtant: l'un est encourageant: les très jeunes sont moins touchés qu'on ne le croit; l'autre est pal'adoxal: parmi les lycéens, l'usage de celtains produits s'est banalisé mais en même temps, ceux-ci pOltent sur la drogue un regard sans complaisance.
ENFERMER OU GUÉRIR?
Répression accrue pOUl' les usagers, sevrage forcé des toxicomanes dans des hôpitaux-prisons spécialement conçus: le gouvernement français veut modifier la politique de prise en charge des drogués. Plus d'altel'native médicale, la «guérison») sous contrainte et un modèle unique de postcure pour ceux qui ont décroché. De nombreux professionnels crient au fou.
Au-delà de la condamnation de certaines méthodes, c'est le recours à un modèle unique de pl'ise en charge qui est vivement condamné. Les cent vingt centres d'accueil, les quarante-trois centres de postcure, les quatorze unités hospitalièl'es spécialisées actuellement contrôlées par le ministère de la santé ont cette particularité d'offrir une moded'approche et de prise en chal'ge différents et complémentaires: «Il n'y a pas de vérité sur la drogue, pas plus qu'il n'y a un modèle de traitement ou de suivi. Les toxicomanes sont trop divers» (A. Magoudi).
AUJOURD'HUI LA DROGUE Catherine Rager
Dossier ,Ecole des pm'euts" 2/88
Les colloques, les numéros spéciaux, les dossiers sur la dl'ogue fleurissent. Mais ne sel'ait-ce pas un faux problème? Qu'entend-on par drogue? Pourquoi pal'ie-t-on toujours de la drogue et jamais du désespoir' Est-ce pal'ce que justement le drogué, c'est l'autre, mais que le désespéré, c'est l'Homme, et que cela pourrait bien être nous aussi?
A l'egal'der l'homme et sa situation dans l'univel's, on voit qu'il y a peu de mystère dans sa détresse physique et mentale. Le mystère est de l'autre côté, dans son extrême soif de vivre et d'aimel'. L'insécul'ité est notre point commun. Les solutions (ou échappatoires) nous divisent. Pourquoi ne se drogue·t-on pas? C'est une question qui n'a pas fait suffisamment l'objet d'enquêtes et d'analyses.
RÉSONANŒS . NOVEMBRE 1988
• FAMILLE ET INTÉGRATION
Dominique Chl'istian, propos recueillis par C. Rager
D. Christian est le fondateur du premier foyel' de postcure pour toxicomanes. Parmi les facteurs favorisant la toxicomanie on a beaucoup parlé du manque de communication avec les parents. Or, jamais les parents n'ont autant «communiqué, avec leul's enfants, mais sans doute, négli· gent-ils les règles sociales au pl'ofit d'un épanouissement (trop) person· nel.
Il y a deux notions à développer chez l'enfant: l'intégrité de la pel'son· nalité, qui s'apparente à son développement personnel et qui est symbolisée par son pl'énom; et l'intégration, qui est le développement de son appartenance sociale et qui eomspond à son patronyme. L'important est l'équilibl'e entre les deux. Cet équilibre s'est trouvé rompu au début du XX' siècle. Les mères de famille se sont consacrées à «1' épanouissement" pel'sonnel de leul' enfant. Quant à l'intégration sociale, c'est devenu l'affaire des autres, des pouvoirs publics.
Aujourd'hui, on pousse l'enfant vers l'avenir, on ne le laisse pas suffisamment vivre son présent. Un passage clair entre l'enfance et l'adolescence permet à l'adolescent de se repérer: il aura un avenir parce qu'il a eu un passé. C'est le sens du <no l'ut,,re, d'une génération à qui on n'a pas laissé vivre son enfance. L'adolescence qui était un bref passage se prolonge indéfiniment.
Dans notre culture, les produits chimiques sont peu à peu entrés dans le quotidien ... puis la chimie devient le diable et au moment où toute une population se sent intoxiquée et s'inquiète, la solution, c'est celle du bouc émissaire: il faut nommer et mal'ginaliser les vrais intoxiqués ...
On n'aidera pas les toxicomanes en se posant en sauveurs de l'humanité, mais en les aidant à s'autonomiser par rapport aux produits chimiques.
On peut très tôt donner des règles quotidiennes d'hygiène aux enfants et des valeurs morales.
Il serait utile de faire un état des lieux, de retrouver des savoir-fail'e menacés, mais aussi d'innover en profitant de la prolifération des technologies d'information (mallette pédagogique, disquettes informatiques ... ).
EN MILIEU SCOLAIRE UNE NOUVELLE PRATIQUE DE PRÉVENTION
François-Xaviel' Colle, psychologue
C'est apl'ès l'école que s'installe la dépendance. Ne pourrait-on pas «rattrapper» l'adolescent pendant qu'il en est temps?
Il convient de distinguer:
- des expériences de drogue qui resteront sans lendemain; - des symptômes diffus de mal-être sans prise manifeste de produits,
mais qui, faute d'être pl'is en compte suffisamment à temps, aboutissent pal'fois à des conduites toxicomaniaques à la sortie de l'adolescence;
- une usage plus ou moins régulier d'une ou plusieurs drogues admises socialement ou interdites par la loi, constituant autant de l'isques pour la santé, tant au plan psychologique que physiologique;
- les toxicomanies nécessitant l'appel à des intervenants spécialisés.
Que faire dans une perspective préventive? On admet cinq fonctions idéales de l'institution scolaire:
- fonction de substitut; - fonction de médiation; - fonction de protection; - fonction de tolérance; - fonction de contenant.
Une approche systématique ob lige à un autre regard, centré sur les interactions entre le contexte scolaire et l'adolescent.
La drogue, isolée d'autres difficultés, reste une préoccupation mineure relativement à d'autres problèmes (racket, violence, pauvreté, tentative de suicide, inceste ... ).
Tenant compte de ces enseignements, des théories de la communication et de la théorie générale des systèmes, nous proposons des stages sur le thème de la communication entre adultes et adolescents en difficulté. Notre objectif est de permettre à chacun d'évoquer les difficultés rencontrées et de les résoudre par un travail pragmatique sur les interactions et les rétroactions qui se jouent à différents niveaux. Notre souci est de favoriser une prise de conscience, une amélioration des connaissances personnelles afin d'augmenter les capacités d'organisation et de réponsc face aux situations multiples de détresse de l'adolescent.
JEUNES MÈRES TOXICOMANES ET LEUR ENFANT
,Ecole des pa,rents" 2/88 Communication de P.J. Parquet, avec la collaboration de D. Bailly
Propos recueilis par Annette Kientz
Certaines jeunes femmes, à peine enceintes, renoncent à la drogue. Pour d'autres, le problème reste alarmant. Après l'accouchement, difficile rupture entre l'enfant idéal et l'enfant réel, il peut y avoir reprise des habitudes toxicomaniaques, même si elles ont été suspendues pendant la grossesse. Quant à la relation mère-enfant, elle peut être perturbée, puisque l'enfant ne répond pas à l'image idéale qu'on s'en est faite.
Chaque fois que l'on rencontre des toxicomanes, filles ou garçons, il y a lieu de poser au préalable dans notre tête, le problème de la venue d'un enfant et d'en faire un sujet de rencontre avec des jeunes, avant même que la question ne se pose pour eux.
Au moment de la grossesse, le toxicomane est quelqu'un qui va faire (céclatep, ses interlocuteurs, médecins par ex.: il faut donc que ceux-ci puissent se connaître, constituer entre eux un réseau, pas forcément institutionnalisé, par contacts téléphoniques par ex., confronter leur souci commun du toxicomane.
Sachons que même s'il y a là une grande difficulté, il existe une phase féconde qui peut permettre une ouverture et le réaménagement de la situation.
Enfin l'enfant: là tout un travail est à faire avec l'ensemble des adultes significatifs qui l'entourent, afin de l'aider dans son dépatt pour la vie.
LA ZONE Chantal Klein
,Ecole des pm'ents" 2/1988
«Le royaume de la drogue, c'est la «zone». Et la zone ne communique ni avec les municipalités, ni avec les associations .. ,»,
Dans une petite ville de la banlieue parisienne, l'auteur a rencontré Robert, seul point de liaison entre les jeunes et leur cité, et relate dans cet alti cie les propos souvent désabusés de cet éducateur dont le travail consiste à aider les plus démunis.
«Le fléau de la drogue s'est développé dans les années 75/80 quand les Foyers pour les jeunes (MLC) ont disparu de l'intérieur de la Cité.
R~SONANCES - NOVEMBRE 1988
• »A l'époque, les responsables organisaient des randonnées, des camps, ils allaient au-devant des jeunes. Mais ils ont épuisé le budget.
»Après la disparition du foyer, les rencontres se sont espacées et l'accueil a fait défaut.
» Alors le phénomène de la drogue s'est greffé sur la population la plus fragile, à savoir les jeunes les plus pauvres, les plus seuls et les moins structurés. Ils fonctionnaient dans le rêve, mais se sont retrouvés pris au piège de la dépendance.
»Aujourd'hui, il semblerait que les offres d'activités et de rencontres arrivent trop tard pour une partie de ces jeunes qui ont atteint le fond à travers une délinquance précoce ou qui sont déjà prisonniers de la drogue.»
Et Robelt termine son amer constat avec ces mots: «Mais que font les éducateurs? II
En fait, il existe un centre de prévention contre la drogue. «Aziza)), c'est son nom, regroupe plusieurs communes dont celle oil travaille Robert. Leur projet consiste à travailler avec les municipalités et à collaborer avec tous les travailleurs sociaux d'une commune. Ils ont ouvert un café et, avec l'aide de son patron, en ont fait un lieu de rencontres et de loisirs. Les jeunes clients ne sont pas obligés de consommer. Ils viennent chercher des conseils, un appui moral ou tout simplement jouer au flipper.
Le patron organise des week-end de pêche, monte le «carnava!>" bref, il fait un véritable travail de prévention.
«La boucle est bouclée: la demande des jeunes qui dans telle commune n'est pas entendue, ou qui fait peur ... prend tout son sens dans cette autre commune grâce au patron d'un café et à l'enthousiasme d'un éducateur qui a la «pêche», car il est passionné par les jeunes.»
Et Chantal Klein termine son article par cette citation: « ... A la réflexion, les jeunes, il les aimait pas beaucoup, en fait, depuis qu'il s'était senti passer dans le camp des adultes, il pouvait plus les saquer... Il leur trouvait toujours un air de se foutre de sa gueule, un petit air supérieur ... »
Philippe Djian, «Bleu comme l'enfer», Ed. Bernard Banault.
L'ENFANT ET SA SANTÉ Aspects épidémiologiques, biologiques, p:Jjjchologiques et
sociaux. Manciaux M. et al. Paris: Doin, 1987. Document IRDP.
1326 pages! de quoi décourager tout lecteur potentiel. Eh bien 1 non, cet ouvrage est passionnant et se lit sans peine. Le langage est clair, la présentation aussi. C'est une bible. Chacun peut y trouver le sujet qui l'intéresse plus spécialement. Une centaine de spéciali stes ont participé à son élaboration, sans pour autant s'exprimer dans le jargon de leur spécialité. Ce n'est pas un traité de pédiatrie comme son titre pounait le laisser supposer. Il convient de prendre le mot «santé» dans son acception la plus large, soit: physique, mentale et sociale. Cela signifie une approche globale des problèmes de santé allant de la conception à l'adolescence.
La caractéristique première de l'enfant est qu'il est un être en devenir, en constant développement. Durant cette période, ses besoins sont considérables, autant physiologiques que psychologiques, sociaux, affectifs et autres. Tous ces aspects sont traités.
Les parents des jeunes enfants trouveront renseignements et conseils sur tout ce qui concerne le nourrisson et le petit jusqu'à l'âge scolaire. Par exemple, est-on conscient que l'alimentation est l'un des éléments
R~SONANCES - NOVEMBRE 1988
qui façonnent, non seulement le développement physique, mais aussi le développement psychique de l'enfant? Une éducation sanitaire des parents s'impose. Quant aux éducateurs et enseiguants, ils devraient être sans cesse au courant des besoins de l'enfant aux différents âges et attentifs à toutes les anomalies du développement. L'école est un lieu où pourrait se construire la santé, alors qu'elle est parfois le contraire (angoisse, mauvais rythmes de vie, échecs ... ).
A tous les stades, aussi bien pour l'enfant que pour l'adulte, l'information est primordiale. L'accès à l'information et son utilisation doivent être mis à la pOltée du plus grand nombre. L'information seule ne suffit pas; elle doit se transformer en action. Il faut, dès le départ, placer l'enfant en situation de responsabilité; lui apprendre à évaluer les risques et les agressions, bref, le rendre capable de gérer sa santé. L'éducation à la santé sert à faire adopter à l'enfant des comportements sains qui dureront toute sa vie. Cette éducation peut faire partie des activités d'éveil dès la première année d'école.
On ne résume pas une page, un ouvrage de cette importance où aucun sujet concernant le développement global de l'enfant n'a été laissé de côté; non seulement ce qui se rapporte aux enfants i~nOrmaux». mais traitant également de tous les handicaps possibles; des divers troubles ou déficiences; du dépistage; de la prévention; de la génétique; de l'environnement; de la planification familiale; des enfants maltraités; de la délinquance juvénile; des drogues; de la mort ... pour ne citer que quelques titres parmi les 88 chapitres que comprend le livre.
Terminons pal' une citation: «La santé est chose trop importante pour être laissée à la seule discrétion des médecins; la société en général, y compris les parents et les enfants, devraient jouer un rôle actif dans le domaine de la santé.»
Ajoutons encore que chaque chapitre est suivi d'une bibliographie considérable.
F. Qum'Uer
teur; Ed. Actualisation, 1985. - PALOMARES, V.-H. et BALL, G. - Carnet de l'étu
diant; Ed. Actualisation, 1985. - WEISS, Nicki. - Maxy; Ed. Albin Michel Jeunesse.
BESOINS ET COMPENSATIONS Livres
- RICHARD, D. et coll. - Sniffing - Sniffeurs - ces drogues que l'on respire; Centre Didro; Ed. Drogslop, 1986.
- Centre DIDRO. - Les jeunes, la drogue et nous; Ed. Drogslop, 1985.
- BERGERET, J. - Toxicomanie et personnalité; PUF, coll. Que sais-je?, 1986.
- LEROYER, M. - Moi, mère de drogué; Ed. Payai, 1979.
- BRAUN, P. - Quand les enfants boivent; Ed. Mercure de France, 1983.
- REY, P. - On peut quitter la drogue; Ed. P. Marcel Favre, 1980.
- PERTUSIER, J.-M. - Boire et déboire; Ed. LPF, 1983. - GUILLON, J. - Cet enfant qui se drogue, c'est le
mien; Ed. Seuil, 1978.
- CAHOREAU, G. et coll. - La drogue expliquée aux parents; Ed . Balland, 1987.
- BOTMOREL, J. - Toi mon fils; Ed. Grasset, 1986.
Revues
- Des drogues, pour quoi faire?; ISPA-Presse , Lausanne, 1987.
- ULRICH, W. - Drogentherapie - Traitement de la toxicomanie ; ISPA-Presse, Lausanne.
- VONTOBEL, J. et coll. - Mon enfant aussi?; Ed. Pro Juventute, 1984.
- LEFEBVRE, G. et coll. - Les parents et la drogue; Ed . Drogstop, Centre Didro, 1981 .
- TOURNES, G. et coll. - Pourquoi la drogue?; Ed. Drogstop, Centre Didro, 1985.
- TOURNES, G. et coll. - La drogue, c'est quoi?; Ed. Drogstop, Centre Didro, 1981 .
- CARTEL ANTI-ALCOOLIQUE VAUDOIS. - L'alcool dans notre société; Imprimeries populaires, Lausan· ne, 1982.
ALIMENTATION Livres
- DELAMAIE, P. - Tais-toi et mange; Ed. Castermann, 1984.
- ANDRÉ, G. - Diététique de l'enfant; Ed. Masson , 1983.
- PALLARDY, P. - La grande forme; Ed. Encre, 1979. - PALLARDY, P. - En pleine santé; Ed. Paris Match,
1981. - FISCH, G. - Comment nous alimenter sainement
selon les principes d'un médecin acupuncteur; Ed. P. Marcel Favre, 1982.
- LAXENAIRE, M. - La nourriture, la société, le médecin; Ed. Masson, 1983.
- QUARTIER, J.'F. - Balancez vos calories; Ed. Me· diasystem, Montreux, 1985.
- TRÉMOLlÈRES, C. - Bon appétit, la vie; collection Grain de sel, Hatier.
Revues
- Nutrition et santé; brochure N°3, Société suisse de secours mutuels Helvétia, 1984.
- JEANNERET, O. - Cahiers médico·sociaux: «Alimentation, des journées à croquen>; Ed. Médecine et hygiène, Genève, 1986.
- BLAND, J. - Santé du monde OMS: «Sécurité alimentaire, des aliments sûrs»; mars 1987.
- BLAND, J. - Santé du monde OMS: «Nutrition, faits et perspectives»; octobre 1984.
- GARCIA et CHUIT, C. - Glucides + lipides; Nestlé, 1976.
- GARCIA et CHUIT, C. - Sels minéraux + vitamines; Nestié, 1977.
- GARCIA et CHUIT, C. - Protéines; Nestlé, 1975.
SOMMEIL Livres
- REINBERG, A. - L'homme, malade du temps ; E. Pernoud/ Stock - Médecine ouverte, 1979.
- AEPPLI, E. - Les rêves et leur interprétation; Ed. Payot, 1978.
- MONTAGNER, H. - Les rythmes de l'enfant et de l'adolescent; Ed. Stock/Laurence Pernoud , 1978.
- BOUTON, J. - Réapprendre à dormir; Ed. ESF, 1982.
- BOUTON, J. - Vive le sommeil; Ed. Hatier, 1987. - VERMEIL, J. - La fatigue à l'école; Ed. ESF, 1977. - MANCIAUX, M. et coll. - L'enfant et sa santé; Ed.
Doin ,1987.
Revue
- WILSE B. WEBB et coll. - Le sommeil et le rêve; EdHRW - LIée, 1975.
STRESS - RELAXATION - MASSAGE Livres
- CHALVIN, D. - Faire face au stress de la vie quotidienne; Ed. ESF, 1982.
- PELLETIER, K.·R. - La médecine holistique; Ed. du Rocher, 1982.
- MEYER, J.·P. - Relaxation thérapeutique; Ed . Mas· son, 1986.
- ABREZOL, R. - Vaincre par la sophrologie; Ed. Sa· leil , 1984.
- PAINTER, J. et coll. - Le massage en profondeur; Ed . Le Jour, 1982.
- LEBOYER, F. - Shantala, un art traditionnel, le massage des enfants; Ed. Seuil , 1976.
- PASINI, W. - Eros et changement, le corps en psychothérapie; Ed. Payot, 1981 .
Revue
- SOLA, E. - Pas de panique; Construire, 15 juin 1988.
HYGIÈNE CORPORELLE
- TAVERNIER. - Pour découvrir le corps humain; Ed. Bordas.
- MARCHAL, G. - Mon premier livre sur le corps humain; Ed. Etudes vivantes, 8·10 ans.
- JANET, N. - Le corps humain; Ed. Gamma, coll. Bon· jour le monde.
- JANET, N. - Les dents - les cheveux; Ed. Gamma, coll. Bonjour le monde.
RÉSONANCES. NOVEMBRE 1988
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RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
--AMNESTY INTERNATIONAL,- -
40 ans Déclaration universelle des droits de l'homme
Ce 10 décembre 1988 sera célébré le 40' anni· versaire de l'adoption par l'Assemblée généra· le des Nations Unies de la Déclaration univer· selle des Droits de l'homme.
A cette occasion, le groupe de travail «Jeunes· se et Droits de l'homme» d'Amnesty Interna· tional propose aux enseignants un dossier lui permettant de traiter avec sa classe le thème des Droits de l'homme, et/ou de participer en commun à une action en faveur d'enfants et de jeunes dont les droits sont violés. Dans cette perspective, la section suisse d'Amnesty Inter· national a présenté à la Conférence des chefs de Départements de l'instruction publique la demande que le 10 décembre soit déclaré «Journée des Droits de l'homme». En Suisse romande, cette action pourrait être menée dans la semaine du 5 au 9 décembre 1988. La Conférence des chefs de Départements de l'instruction publique a, lors de sa séance du 26 février 1988, accepté que la Déclaration des Droits de l'homme, adoptée il y a 40 ans, soit traitée dans les écoles. En cela, elle obéit à la résolution du comité des ministres du
JE COMMANDE:
Conseil de l'Europe du 14 mai 1985 et accède au souhait émis par la section suisse d'Amnes· ty International.
Jeunesse et DroiUi de l'homme
CONTENU
- Brochure sur les enfants persécutés; - suggestions d'activités pour les enseignants
et leurs élèves; - Déclaration universelle des Droits de l'hom·
me ; - bibliographie; - informations sur le réseau «Jeunesse»)
d'Amnesty International; - informations sur le groupe de travail «Jeu·
nesse et Droits de l'homme; - liste du matériel en vente par Amnesty ln·
ternational; - brochure du 40' «Droits de l'homme:de sui·
te!)),
_ ___ ex. de la documentation pour enseignants pré· parée par «Jeunesse et Droits de l'homme» à l'occasion du 40' anniversaire de la proclama· tion de la Déclaration universelle des Droits de l'homme (Prix: Fr. 8.- J.
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L es médecins et les hygiénistes portent au XIX' siècle une attention particulière à l'école. A mi-chemin entre
les pédagogues et les administrateurs de l'école, et dotés d'une autorité croissante, les médecins se posent en arbitre et vont contribuer à réformer l'instruction publique.
L'un des pionniers en Suisse romande fut le médecin neuchâtelois LOUIS GUILLAUME, une figure très marquante dans plusieurs domaines d'utilité publique. Il s'est penché sur les conditlOns de vie des élèves dans les écoles et il publia en 1864 un ouvrage intitulé Hygiène scolaire qui connut une audience remarquable.
HYGIÈNE DE L'ÉCOLE
La vie à l'école au XIX' siècle présente souvent, plusieurs écrits et enquêtes en témoignent, des conditions matérielles inconfortables, austères, voire nocives. Les médecins sont alarmés des dangers encour~s par les enfants dans leur classe, soit à cause de l'insalubrité des locaux, des inconvénients de la position assise prolongée ou du rythme de travail. On parle alors de maladies scolaires, les plus fréquentes étant la déformation du dos, c'est-à-dire la scoliose, l'affaiblissement de la vue, soit la myopie et le surmenage; cette dernière maladie scolaire ressurgira périodiquement. Il s'agit donc pour les médecins de chercher les causes de ces maladies et de faire des recommandations quant au fonctionnement de l'école. Ces travaux sur l'hygiène de l'école (que l:?n peut distinguer de l'hygiène de 1 ecolier dont nous allons parler à l'instant) ont un impact certain sur l'architecture, le mobilier, l'aménagement intérieur, . l 'horaire, les programmes. Les classes seront peu à peu éclairées par de plus larges fenêtres, le banc scolaire à deux places muni d'un dossier et adapté à la taille de l'enfant remplacera les longs bancs inconfortables à 5, 7 ou 10 places, un horaire réduit sera introduit pour les jeunes élèves, des récréations apporteront une trêve. On parle souvent à propos de l'école, vers la fin du XIX' siècle surtout, d'un logement de jour et l'on considère qu'il faut offrir aux enfants du peuple durant les heures qu'ils passent à s'instruire des conditions meilleures si possible que celles qu'ils ont dans leur maison. Il est bien évident que ce n'est pas seulement la santé et le confort des enfants qui en
dépend, mais aussi les progrès de l'instruction; car enfin, comment apprendre à lire quand il fait trop sombre, comment profiter des leçons du maître quand on souffre à rester immobile, mal assis, frigorifié.
MÉDECINE ET HYGIÈNE SCOLAIRES
Le Docteur Guillaume dans son Hygiène scolaire pose les bases de la responsabilité de l'Etat à l'égard des enfants, l'hygiène étant inséparable de l'instruction. Je le cite:
L'Etat, qui chez nous rend l'instruction gratuite et obligatoire, en prenant une partie des droits des parents sur leurs enfants, doit aussi accepter les devoirs de sa . tâche, et s'efforcer d'assurer aux jeunes citoyens toutes les conditions désirables d'un développement complet. Il devra les placer dans un milieu à la fois salutaire pour leur intelligence et pour leur corps, et veiller à ce que rien, dans les programmes et dans les lieux consacrés à l'étuâe, ne porte préjudice à l'harmonie de leur constitution.
Les bases de la médecine scolaire sont ainsi JOSées. Elle se développe d'abor 1 historiquement, comme un service de contrôle et de surveillance de l'institution elle-même, VIsant à combattre .les maladies scolaires proprement dites, celles donc engendrées par l'école. Il s'agit aussi de prendre aes mesures particulières à l'égard des maladies contagieuses, qui présentent à cette époque un danger réel (fièvre typhoïde, rougeole, tuberculose). Elles sont une préoccupation permanente des autorités scolaires du fait de la réunion d'un grand nombre d'enfants et de la promiscuité qui règne en classe.
L'hygiène des écoles, la lutte contre les maladies scolaires, contre les maladies contagieuses et épidémiques sont les premières attributions du médecin des écoles, mais il y en a d'autres qui nous intéressent plus spécifiquement aujourd'hui, elles concernent la définition de la santé et des limites de la pathologie. La médecine scolaire tend aussi à repérer les anomalies, à fortifier et à aménager les enfants fragiles, à développer la prévention et à éduquer la population enfantme en matière d'hygiène.
LES ENQUÊTES DU MÉDECIN DES ÉCOLES
La médecine scolaire, organisée en un service régulier dès la fin du XIX'
siècle dans plusieurs villes, s'appuie sur des examens périodiques. Elle assure une fonction spécifique, fondamentale à l'époque où se développent la pédiatrie et la puériculture: en soumettant à un examen médical une bonne partie des enfants d'âge scolaire, elle contribue à définir les normes de l'enfant sain, à étudier les premiers seuils de pathologie, à vérifier enfin à long terme la valeur d'une méthode thérapeutique.
L',examen médical scolaire porte géneralement sur les mensurations, la morphologie, la vue, l'ouïe, la dentitlOn, l'aspect général de l'enfant.
D o c u M E N T
PRISE EN CHARGE DE LA SANTÉ DE L'ENFANT
H\R L'ÉCOLE Extraits de la conférence présentée à la SSRE à Delémont en juin 1988
par Geneviève Heller
Quoique sommaires, mais répétés régulièrement, ces examens permettent d'effectuer un dépistage systématique de certaines affections. Sans doute il existe une médecine populaire, plus solide chez certaines familles que dans d'autres, mais quelquefois aussi erronée, imprégnée de préjugés et de charlatanisme. La médecine des écoles contribue certainement à engager les parents, de gré ou de force, à consulter des médecins ou des spécialistes, pratique qui deviendra d'autant plus courante avec l'introduction en 1927 de l'assurance infantile obligatoire.
Ce sont évidemment les affections numériquement dominantes ou en pleine croissance, que l'on pourrait appeler des maladies collectives, plutôt que des maladies individuelles, qui sont surtout l'objet de préoccupation pour le médecin des écoles. Par le biais des statistiques du service médical des écoles on peut mesurer l'ampleur de certaines pathologies; par exemple les mensurations ont attesté l'état de malnutrition pendant la crise et le chômage des années 1934-36. En 1936 à Lausanne, 53 % des enfants de 7 ans présentent un état de sous-nutrition. Le danger d'une recrudescence de la tuberculose et du rachitisme semble imminent.
Beaucoup plus tard, ce seront l'obésité et les troubles psycho-sociaux qui deviendront de nouvelles préoccupations de la médecine scolaire. L'évolution ira des maladies de pauvreté aux maladies d'une société d'abondance.
MÉDECIN DES ÉCOLES
Mais revenons aux débuts de la médecine scolaire. Prenons l'exemple de François Joël, le premier médecin des écoles de la ville de Lausanne. Co fondateur de l'Hospice de l'enfance. chirurgien; il fut également président dn Conseil de santé du canton de Vaud et président de la Société vaudoise de médecine, c'est dire son autorité. En 1883 il fut appelé au poste de Médecin des écoles. Ce poste fut créé à la suite du Congrès international d'hygiène de Genève où l'hygiène scolaire fut débattue par des spécialistes de renommée internationale.
Le Docteur François Joël publia en 1884, soit une année après sa nomination, un ouvrage intitulé Instructions résumées pour l'hygiène des écoles de
la ville de Lausanne. Cette publication, adressée spécifiquement aux maîtres, contient des recommandations relatives à l'entretien, à la propreté, au chauffage des écoles. En outre. les Instructions contiennent une brève description des symptômes de certaines maladies ou affections afin que le maître puisse alerter lui-même le médecm des écoles; Joël décrit en particulier les affections du cuir chevelu, la coqueluche, la gale, l'épilepsie. La collaboration du maître est d'autant
Elus nécessaire que généralement cele des parents est très aléatoire, soit
par ignorance, soit par intention délibérée de dissimuler ou d 'atténuer une
maladie. Le docteur Joël ajoute quel: ques recommandations qui semblent élémentaires aujourd'hui. mais qui révèlent la situation encore précaire de la vulgarisation médicale.
Si les enfants aveugles sont admis à l'Asiie des aveugles. le Docteur Joël recommande que les enfants ayant une mauvaise vue soient rapprochés du tableau noir s'ils sont myopes, éloignés s'ils sont presbytes donc que l'on renonce à placer les enfants par ordre de mérite.
Les affections de l'audition, pour donner un autre exmple, sont très fréquentes. Plusieurs maladies d'enfance. des affections de la gorge atteignent l·oreille. et à cette époque se compliquent et engendrent une surdité partielle. En 1884, 37 cas de surdités (sur 2125 enfants) sont signalés par les instituteurs. tandis que 20 à 30 % des élèves sont durs d·oreille. Le maître doit être très attentif et ne doit pas (cette remarque de Joël me paraît essentielle) qualifier un enfant d·arriéré. de paresseux ou de dissipé sans s'être d'abord assuré s'il entend bien. Il précise que souvent les parents ne s'en aperçoivent pas.
SOLLICITUDE DE L'ÉTAT
Les enquêtes n'ont pas toujours été bien vues des parents, ceux-ci considérant que l'école faisait irruption dans la sphère privée et portaient atteinte à la liberté personnelle. Mais l 'enfant est l'objet de sollicitudes nouvelles de la part de l'Etat. Son corps est un bien collectif dont la société aura grand besoin; il importe qu'il soit sain et vigoureux. Le corps de l'individu (du moins celui de l'enfant à l'école) tend à être surveillé .
RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988
Décrivant les maladies enfantines. le Docteur Joël parle des affections nerveuses et de certaines formes d'idiotie. Les enfants atteints de troubles mentaux sont recommandés à la patience des instituteurs. Des enfants, je cite le Docteur Joël. dont d'intelligence n'est pas éteinte sont laissés dans des classes souvent fort audessus de leur âge, et l'instituteur ne doit point. selon l'expression biblique. éteindre le lumignon qui fume» .
Ces instructions) impressionnantes parfois, longuement détaillées, sont particulièrement significatives de la situation critique dans laquelle se trouve un assez grand nombre d'enfants. L'obligation de fréquenter l·école. surtout depuis que celle-ci est gratuite, c'est-à-dire, depuis la révision de la Constitution fédérale de 1874, est de plus en plus strictement exigée à l'exception des cas extrêmes, aveugles, sourd-muets, idiots.
CRÉATIONS D'INSTITUTIONS
Il existe quelques institutions. l'Asiie des aveugles à Lausanne, l'Institut des sourds-muets à Moudon, l'Asile d'Echichens pour les enfants idiots et épileptiques. Mais. à lire les Instructions du Docteur Joël, on se rend compte devant quelles situations se trouvent parfois les instituteurs, et quels handicaps certains enfants rencontrent à l·école. dans laquelle ils végètent. Il est évident dans ces conditions que l'enseignement élémentaire lui-même, subit un certain nombre de freins ou de «troubles» que l'on va peu à peu tenter de canaliser. On voit bien. à travers les descriptions énumérées ici, qu'il s'agit d'offrir à l'enfant atteint d'une maladie le maximum de chances d'être soigné avant que celle-ci n'augmente; il faut offrir à l'enfant atteint d'infirmité ou de maladie incurable la patience et la compréhension. tout en le gardant à l·école. Enfin, le maître doit surveiller les indices de maladies ou d'affections qui seraient dangereuses pour les autres. C'est précisément pour que l'enfant atteint d'une infirmité quelconque ne gêne pas le reste de la classe et ne devienne pas le rebut de celle-ci. que l'on va peu à peu ouvrir des classes spéciales dans le cadre de l'instruction publique. On ouvrira aussi des instituts spécialisés triant avec de plus en plus de précision
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
les diverses anomalies infantiles. Ce processus, irréversible, resserre les mailles de la normalité.
PRÉVENIR, FORTIFIER
Si, à l'origine, la médecine scolaire tend à guérir ou à prévenir les maladies engendrées par l'école - c'està-dire veille à ce que l 'enfant ne sorte pas de l'école plus malade et plus fragile qu'il n'y est entré - de plus en plus elle ambitionne de rendre aux famIlles et au pays des enfants en meilleure santé et éduqués aux principes de l'hygiène grâce à la prévention, à des habitudes saines et à des exercices fortifiants . Dans cette perspective, l'école. dès la fin du XIX' siècle et au début du XX' , met à disI;lOsition des enfants des douches (obligatoires), des cantines scolaires, des classes de plein air et une gymnastique moins militaire.
Ainsi, l'Etat prend en charge non seulement l'instruction intellectuelle et morale des enfants, mais encore tente de contrôler leur santé, en inculquant des normes d'hygiène et en accordant à chaque élève un minimum vital, en le nourrissant, le lavant.
MORALE ET SAVOIR-VIVRE
Ces leçons d'hygiène sont toutefois, il faut le relever, imprégnées de morale, d'une volonté d'harmoniser le code du savoir-vivre. Les enfants sont lavés à la douche. <,Souvenons-nous, écrit le Directeur des écoles de Lausanne en 1910. que la propreté physique appelle la propreté morale». Les repas pris à la cantine n'ont pas pour seule mission de «de donner à manger et à boire aux enfants) mais aussi de veiller à leur tenue) à leur politesse) à leur façon de manger et à celle dont ils s'adressent à ceux qui les servent». (Rapport du comité ... 1889). Enfin la lutte antituberculeuse est à l'école l'occasion d'une campagne assidue «car les parents ne sont le plus souvent pas en état de donner cette instruction à leurs enfants. Aussi c'est l'instituteur qui engagera les écoliers à veiller à la propreté de leur corps, surtout de leurs mains. Il les exhortera à prendre des bains, à faire de la .!D'mnastique) à se promener dans la jorêt. Qu'il les punisse pour leurs mauvaises habitudes, quand elles sont nuisibles à la santé, comme par exemple de courir, de sauter dans la salle d'école (ce qui soulève la poussière), de se ronger les ongles sales,
de tourner les feuillets des livres avec les doigts humectés par la salive». (Bollag. Guerre à la tuberculose! 1906).
A travers tous ces exemples. la médecine scolaire qui se charge dès la fin du XIX' siècle. comme je viens de l'esquisser. de la protection de l'enfant à l'école, qui assume une fonction remarquable et délicate de dépistage des anomalies, qui encourage toutes les «œuvres)) hygiéniques, apparaît comme une institution progressiste, nécessaire, en même temps qu'elle se révèle être un instrument de normalisation de la population enfantine.
L'école est obligatoire pour tous. Mais son bon fonctionnement implique de plus en plus l'exclusion de ceux qui ne sont pas adaptés. On touche aux limites de l'école, qui malgré sa vocation universelle, suscite des rejets. La normalité se définit aussi par les exclusions.
R~SONANC~S Mensuel de l'école valaisanne.
Hditioo, admiaistratiOD, rédadioo Département de l'iDStruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5 1950 Sion Télépbone (027) 21 62 85.
Di...teurORDP Jean·Pierre Salamin.
Rédactrice .. <he! Marie·France Vouilloz.
Ph.tographo Christine Antonin.
Graphiste François Gay.
Données techaique8 Suiface de composition: 175 x 246 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive. photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour docuroentIJ fournis prêts à la reproduction.
Parution Le 15 de chaQ.ue mois sauf juillet et août.
Délai de remise des textes et des annoIKel Le 20 du mois précédent.
RÉGIE DES ANNONC~S PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 21 21 Il Téléfax (027) 23 56 60.
Imp .... i ••• expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 2207 47.
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Rencontre avec Algée Rey
Si vous faites le numéro de téléphone 58 24 96 ... à l'autre bout du m: un accueil en musique! En guise de poignée de main, des doigts courent sur les touches d'un piano et vous envoient par-delà la distance quelques mesures d'une musique entraînante!
Sur cette toile de fond une voix jeune et dynamique vous dit:
«Bonjour! VOWi êtes chez A {gée Rey absent "101Ilentanément. Vou,s pouvez nt 'atteindre plus facilement le matin vers 7 h 00 ou à 12 h 45 ou encore en soirée. En attendant, mon repondeur se fait un plai:!ir de recevoir votre message ou votre numéro de téléphone que j'appellerai dès mon retour ... Merci pour votre appel.,
Et la voix se tait... et la musique s'arrête, mais, continue à passer comme par magie, un grand souffle chaud, de mélodie et de soleil.
ALGÉE REY
- Professeur de chant dans les écoles de Lens, Flanthey, St-Léonard, Pont-de-Ia-Morge, Uvrier, Bramois et Châteauneuf. - Membre de la commission cantonale de
chant. - Professeur de solfège au Conservatoire. - Directeur, animateur et soliste du groupe
Oxygène.
- Cela fait un agenda bien rempli et pourtant nulle trace de stress en vous, est-ce apparence ou réalité?
- En général: réalité. Malgré des moments inévitables de ten,sion, de fatigue, même de doute, inhérents à toute profession, la 1/!U1!i-
que apporte un appel permanent vers la libération de l'être, "ers une harmonie intél'ieul'e ... un plus d'â.me.
- Vous avez vécu en musique, en chansons mais qu'est-ce qui a déterminé votre orien: tation vers «La chanson d'aujourd'hui»?
- Le hasard qui pal'foi:! lait bien les choses C'est au cours de Vlllj!l{}es, de rencontres, qu~ Je 1/Ie su", senti attil'é par cette /o,'me d'expression mai:! c'est plus particulièrement opl'ès des stages en francophonie que je 1/Ie suU; rendu compte qu'on pouvait chanter d'une façon différente, sortir des chem;'111 traditionuels, VÙJre la chanson avec sa voix, nat1!rellement, mai:! aWisi avec tout son corps, avec le lllOuvement, la couleur ...
- D'où la naissance de votre groupe Oxygè-' ne?
- C'est cela ou plWi exactement la mutation du ChœUl' des jeunes de Flanthe1} qui au dépal't en 1980 était d'abol'd V01u! à l'animation religieWie. Durant l'été 1987 nOll11 aVOII1I participé à la «semaine chantante de J'rayes»: l'encontres intemationales qui grou-
pent quelque 1000 jeunes chanteul's, nous avorl1l travaillé en atelie1'S avec Michel Fugain ... Ce fut le déclic. Aujou"d'hui no"s optOlI1l pour une exp,'ession arti:!tique plus complète: lute chall1lon en spectacle ou un spectacle 131' chanson, les deux sont jWites.
- 65 choristes danseurs. 4 musiciens: synthétiseur, pianiste, guitariste, batteur. 10 techniciens. Cela rait beaucoup de monde. Cela suppose-toi! parfois des problèmes d'organisation, d'assiduité?
- Des problèmes ... non ... car ce sont des je1'nes motivés, super motivés, mais beaucoup de di:!ponibilité et pas mal d'exigence: enll'e autres, en plWi des nomb,'euses répétitions, des week·endJJ mWiica"", à Le1/J! St-Martin Anzère ou Montana. ' ,
- Des projets?
- Oui n01I11 prépal'OII11 pOUl' les 30 et 31 déce1nbl'e de"", soil'ées spectacle: réveillon à la salle du Louchel' à LC1/J!. Et pOUl' 1989: des tournées 131' Volai:! et en Sui:!se romande.
PROGRAMME AMBITIEUX?
Oui mais programme possible lorsqu'on a assez de doigté à son cœur pour capter et diriger l' immense énergie de la jeunesse.
Oxygène, une bande de jeunes qui vivent avec fougue et passion la chanson d'aujourd'hui.
Oxygène: une grande famille de jeunes qui respirent la joie de vivre, d'aimer et d'être aimés.
BC1'nadetle Roten
RÉSONANCES - NOVF,MBR~~ 1988
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Communications OSL NOTRE PROGRAMME D'AUTOMNE
Nous avons pris soin d'établir un programme d'édition moderne et intéressant pour tous les âges. Il comprend:
6 nouveautés 2 réimpressions
Nous attirons spécialement votre attention sur la brochure N' 1828
sm'AVENTURE - sm'AMOUR
pour le degré supérieur. Cette brochure traite de la plus grande menace de notre temps pour la santé: le SIDA. On y parle de l'amour, de la responsabilité et de la sexual ité.
Pour les jeunes lecteurs est parue la première brochure de la collection «Tais-toi, je lis»: «Une lourde dette» de Pierre Moessinger.
L'histoire intitulée "Larmes sur la joue" s'adresse au même public. Avec beaucoup de tact, on attire l'attention sur le problème de différences.
NOUVEAUTÉS 88/89
N' 1807 «Une lourde dette» par Pierre Moessinger. Collection Tais-toi, je lis. Degré inférieur.
N' 1826 «Chasseurs de rennes de l'âge de la pierre" par Hans Bracher/Christian Rehm. Série: Historique. Degré moyen.
N' 1827 "La police, à votre service" par Frances Liengme. Série: Cahiers documentaires. Degrés inférieur et moyen.
N' 1828 "Sm'AVENTURE - Sm'AMOUR» par Martine-Danièle Bavay. Série: Cahiers documentaires. Degré supérieur.
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
N' 1829 «Larmes sur la joue» par Sonia de Viragh. Série: Premières lectures. Degré inférieur.
N' 1830 «Le voyage des Santons» par Claude Bois. Série: Littéraire. Degré moyen.
RÉIMPRESSIONS 88/89
N' 253 «La chèvre de Monsieur Seguin", 11' édition, par Alphonse Daudet. Série: Album à colorier. Degré inférieur.
N' 1134 «Les sabots de Frise-Moustache", 3' édition. Série: Album à colorier. Degré inférieur.
Grâce à l'inlassable collaboration du corps enseignant, l'Œuvre suisse des leclures pour la jeunesse, depuis sa fondation en 1921, a pu se développer dans toute la Suisse et offrir à nos jeunes un bon nombre de publications. Nous vous prions de bien vouloir demeurer fidèles à notre œuvre, non seulement en encourageant la vente des brochures OS L, mais encore en conseillant les écoliers dans leur choix, afin que tous puissent acquérir les publications correspondant à leur âge.
Nous saisissons cette occasion pour vous rappeler que les brochures OSL conviennent fort bien aux leclures en classe et qu'elles constituent un auxiliaire précieux de l'enseignement.
Renseignements et commandes:
GEORGES MORET Léman 5 1920 Martigny.
ASSOCIATION VALAISANNE DES ÉCRIVAINS
Comme l'année dernière, dans le but de promouvoir notre littérature et de donner leur prolongement logique aux sessions pédagogiques de l'été, l'AVE vous offre de mettre sur pied des rencontres avec les écrivains en milieu scolaire tout au long de l'année 1988-1989. Les maîtres de classe sont informés par la présente de la possibilité qui leur est offerte. Ils choisissent dans la liste ci-après lequel de nos membres disponibles ils souhaitent rencontrer et ils prennent euxmêmes directement contact avec l'écrivain en question pour fixer l'heure et le jour, ceci afin de simplifier au maximum les démarches et formalités à entreprendre_ Dans l'espoir que notre offre rencontrera votre faveur et que des maîtres nombreux prendront contact avec nos membres, nous vous prions d'agréer, nos salutations dis tinguées.
G. ClaviC1' président de l'AVE
LISTE DES ÉCRIVAINS À RENCONTRER
Gaby Zryd, avenue de la Gare 10, 1920 Martigny '!el. (026) 2 26 77 Monique Tornay, Gravelone 75, 1950 Sion '!el. (027) 225058 Robert Steiner-lsenmann, 3965 Chippis '!el. (027) 559957 Dany Revaz, rue des Semailles, 1963 Vétroz '!el. (027) 3641 31 Roselyne Koenig, 1971 Grimisuat '!el. (027) 38 10 43 Guy Curdy, C.P. 157, 4008 Bâle '!el. (061) 35 7482 Germain Clavien, 1962 Châtroz/Sion '!el. (027) 36 20 25
ASSOCIATION EUROPÉENNE DES ENSEIGNANTS
(AEDE) SECTION SUISSE
JOURNÉE D'ÉTUDE
1988 Samedi 19 novembre 1988
Cycle d'orientation de la Thilerie Saint-Maurice
L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE DE L'EUROPE OCCIDENTALE
ET SES CONSÉQUENCES par André Denis
La traditionnelle journée d'étude organisée par l'AEDE aura donc lieu à Saint-Maurice.
Le conférencier apportera une contribution originale dans l'approche de ce thème d'actualité. Le débat devrait permettre une large échange d'idées et d'expériences.
PROGRAMME
Dès 9 h 45 Accueil des participants au cycle d'orientation de la Thilerie
10 h 00 Ouverture du séminaire par M. P. Kernen, président de l'AEDE, section suisse
10 h 15 Exposé par M. André Denis, professeur à l'Université de Berne et enseignant au Gymnase de Porrentruy
11 h 00 Débat 12 h 00 Apéritif 12 h 30 Repas 14 h 30 Visite de l'abbaye et de son trésor,
historique de la ville 16 h 00 Clôture de la journée d'étude
EPRE ÉCOLE PROFESSIONNELLE D'ÉLECTRONIQUE S.A. Av. du Tribuna l-Fédéral 31 1005 LAUSANNE Té léphone (021) 221619
CONTRÔLE «SKI-FIX" DES FIXATIONS DE SKI
Du 14 novembre 1988 au 27 janvier 1989 votre établissement pourrait accueillir l'une de nos équipes; les écoles intéressées, désireuses de mettre à profit cette prestation gratuite "Ski-fix», sont instamment priées de nous écrire dans les meilleurs délais. En effet, eu égard à nos capacités limitées, les demandes seront prises en considération selon l'ordre de leur réception.
Contrôle "Ski-fix» des fixations, hiver 1988-1989 FORMULE D'INSCRlrJ'ION
ADRESSE DE L'ÉTABLISSEMENT
Ecole: _ ___________ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
~e: ____________________________________ __
NPAILocalité: _ _ _ ___ _ _____ _ __ Canton:
N" de téléphone de l'école: _ ___ _ _ _____ _ _ ___ _
Récréation de _ _____ _ _ jusqu'à _ _ _ _ _ _ _ _ heures
COORDINATEUR
Nom/Prénom: _ _______ _ ____ ___ _ _ _ _ _
N' de téléphone privé: _______ _ _ _ _ _ _ ___ _ __
Nombre de fixations à contrôler, environ: paires (renseignement aussi précis que possible) - - - - - --- - - -
Date désirée: --:-~==--:-c-___ =-- - - - - - - --- -(dates possibles: du 14.11.1988 au 28.1.1989)
Délai: les inscriptions seront prises en considération selon l'ordre de leur réception!
Les demandes sont à envoyer à: SKI-FIX
Devenez
Buchrain 8 4106 THERWIL Tél. (061) 733491.
ingénieurs-techniciens-électroniciens par des études complètes en électronique, avec
. formation pratique indispensable, recommandées par l'industrie.
Prospectus sur demande à la direction de l'école. Téléphone (021) 22 16 19. Admissions chaque début de mois.
RÉSONANCl:S - NOVgMBR~ 1988
INFORMATIONS OFFICIELLES
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ACTIVITE MEDICO-SCOLAIRE 1988 - 1989
En Valais, la médecine scolaire repose sur les dispositions de la loi du 18 novembre 1961 sur la santé publique (art. 74 et 75) et de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique (art. 116 et 117).
Des directives émises conjointement par les chefs des Départements de la santé et de l'instruction publiques au début de chaque nouvelle année scolaire précisent, d'une part, les objectifs du service médico-scolaire et, d'autre part, les tâches des médecins scolaires (nommés par le Conseil d'Etat) et des infirmières sco· laires rattachées aux centres médico-sociaux. La ligue valaisanne
contre la tuberculose et les maladies pulmonaires a la charge des directives concernant la radiophotographie et les vaccinations BCG,
Les contrôles médicaux systématiques se pratiquent (avec l'accord des parents) par les médecins scolaires à l'entrée à l'école (soit en première enfantine, soit en première classe primaire), en quatrième année primaire et en deuxième année des cycles d'orientation. Quant aux tests de la vue, ceux-ci s'effectuent par les infirmières scolaires à quatre niveaux d'âge, soit en 1" enfantine, 1" et 4' primaires et 2' année des CO.
Les vaccinations sont pratiquées (également en accord avec les parents) selon le schéma ci-après:
CIMses Vacc. Vacc., rougeole, Mono-tests Tests Manloux Vacc. Radio-polio oreillons, rubéole Bagues M érieux 2U BCG photographie
1'" primaires x x x x Pas de contrôle
6" primaires x systématique
2" CO x x x
Grâce aux contrôles médico-scolaires et aux vaccinations pratiquées avec discernement, il est possible d'effectuer des dépistages précoces et de protéger l'enfant contre certaines maladies,
La médecine scolaire s'articule donc exclusivement dans les domaines de la prévention primaire et secondaire,
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE Section organisation médico-sociale
et professions paramédicales
M arguerile Stœckli
MÉDECINS SCOLAIRES DU VALAIS ROMAND Région Médecin Adresse Téléplwne C01nmunes ou centres scolaires attribués
Sion
Année scolaire 1988 - 1989 (suite) M. Henri Kuchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Sion Collines: primaires et CO garçons, 1950 Sion Ecole protestante, Ecole Montani
Mm. Emmanuelle de Wolff Rue du Sanetsch 7 (027) 22 53 16 Salins, Savièse: primaires et CO: Sion: 1950 Sion Bruyère, Platta, Bramois, Châteauneuf,
Pont-de-Ia-Morge Région Médecin Adresse Téléphone Communes
ou centl'es scolaires attribués Conthey M~ Emmanuelle de Wolff Rue du Sanetsch 7 (027) 2253 16 Conthey: primaires et CO, Vétroz
1950 Sion
Sierre M. J.-Paul Berclaz Avenue des Alpes 21 (027) 55 54 52 Chalais, Chippis, Sierre: école protestan-3960 Sierre te et CO Liddes
M. Jean-Rémy Claivaz 1997 Haute-Nendaz (027) 88 32 32 Nendaz: primaires et CO, Veysonnaz
M. Jean-Luc Held 1957 Ardon (027) 86 18 58 Ardon M. René '!'abin Général-Guisan 30 (027) 5505 05 Sierre: CO Goubing
3960 Sierre M. Henri Knchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Chamoson 1950 Sion
M. Alain Cordonier Avenue de la Gare 4 (027) 55 82 13 Miège, Veyras, Muraz/Sierre 3960 Sierre
Martigny M. André Franzetti Case postale 56 (027) 86 24 88 Leytron: primaires 1912 Leytron
M. J.-Paul Frochaux Général -Guisan 38 (027) 55 13 13 Sierre: primaires et écoles de commer-3960 Sierre ce, Institut Les Nouveaux Buissonnets
M. Joseph Roggo 1908 Riddes (027) 86 29 27 Isérables, Riddes, Saillon, Leytron CO
M. André Pasquier 1907 Saxon (026) 6 23 35 Saxon
M. Urs Wiget 3961 Vissoie (027) 65 11 09 Vissoie: primaires et CO M. J_-Pierre Bossi Nouvelle-Poste 7 (026) 2 10 77 Bovernier, Charrat, Fully, 1920 Martigny Martigny-Co mbe, Martigny-Ville, Ecole
M. Stéphane Bettier 3941 Lens (027) 43 38 38 Chermignon, Lens (( Fleurs de Mai»
M. Gérard Kuonen Place Centrale 9B (026) 2 7888 Martigny-Bourg + 2 CO Martigny-Ville Mm. Gilberte Barras 3962 Montana (027) 41 21 67 Randogne, Montana, Crans: primaires et 1920 Martigny
CO, Venthône, Les Coccinelles M. Marcel Moillen Av. de la Gare 10 (026) 2 64 64 Ecole supérieure de commerce de 1920 Martigny Martigny
M. Bernard Croisier 3979 Grône (027) 5821 00 Granges, Grône: primaires et CO, Saint-Léonard Entremont M. Gilbert Bruchez 1934 Villette (026) 722 23 Bagnes: primaires et CO
M. Jean-Pierre Deslarœs Villette (026) 722 24 Vollèges, Sembrancher 1987/1988 et Hérens M. Eric Lorenz 1965 Diolly/Savièse (027) 23 40 93 Les Agettes, Hérémence, Vex, Euseigne 1934 Le Châble 1988/1 989
CO M_ Marin Barada 1937 Orsières (026) 4 12 64 Orsières: primaires et CO, Ecole Maya-Joie à La Fouly,
M. Henri Kuchler Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 51 Nax, Saint-Martin, Mase 1950 Sion
Bourg-Saint-Pierre, Liddes
Saint- M. Olivier Favre Rue F.-Dubois 42 (025) 65 22 49 Finhaut, Sai van, ,])-ient, Ecole
M. P.-Yves Bernhard 1983 Evolène (027) 83 11 22 Evolène Maurice 1890 Saint-Maurice Notre-Dame des Monts à Salvan
M. Jacques Paratte Rue du Simplon 21 (025) 65 20 06 Collonges, Dorénaz, Evionnaz,
M. Joseph Lorenz Rue Cathédrale 16 (027) 225054 Ayent: primaires et CO 1950 Sion
1890 Saint-Maurice Massongex, Mex, Vernayaz, Vérossaz, Saint-Maurice: primaires
M. Pascal Piccinin Av. de la Gare 9 (025) 65 30 15 Saint-Maurice: l{{cée-Collège de Sion M. Joseph Lorenz Rue Cathédrale 16 (027) 22 50 54 Arbaz, Grimisuat, Institut Saint-Raphaël
1950 Sion
1890 Saint-Maurice l'Abbaye et Collège La Thilerie
Monthey M. Claude Godard Hôpital du district (025) 70 61 11 Monthey: classes enfantines et de 1870 Monthey première primaire, Ecole «Fleurs de
M. Eric Lorenz 1965 Diolly/Savièse (027) 23 40 93 Collèges de Sion: Creusets et Planta, Mai» Sion-Planta: primaires M. Dominique Richard Martoret 29 (025) 71 75 71 Monthey: classes de quatrième primaire
M. André Spahr Rue de Lausanne 20 (027) 223891 Sion: Sacré-Cœur, Sous-Ie-Sex, B1anche-1950 Sion rie, Institut Sainte-Agnès, ENF, ENG
1870 Monthey et CO
M. Ch.-H. Galletti Route de Choëx 6 (025) 71 23 43 Morgins, '])-oistorrents: primaires et CO, 1870 Monthey Val d'Illi ez, Collombey-Muraz,
M. Guy Délèze Rue de Lausanne 35 (027) 22 28 53 Sion Saint-Guérin: primaires et CO fiI -1950 Sion les, Ecole de commerce, Ecole «Fleurs
de Mai»
Champéry, Ecole Alpina à Champéry et Collège Alpin à Morgins
M. François Pilet 1896 Vouvry (025) 81 21 01 Vionnaz, Vouvry: pi maires et CO, Port-Valais, Saint-Gingolph
Ri:sONANCES . NOVEMBRE 1988 RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
INFORMATIONS CORPORATIVES
«Billet du président» de la SPVal
C'EST NOTRE TOUR! En 1983, le peuple valaisan refusait le projet de loi sur l'instruction publique soumis à son approbation. Trop novatrice pour certains, insufisamment pour d'autres, cette loi avait le grand désavantage, on le lui a reproché, de contenir trop de chapitres qui divisaient l'opinion publique: le cycle d'orientation, la formation des enseignants, la semaine de quatre jours et demi...
Modifiant sa diplomatie, le Conseil d'Etat, un an plus tard, décidait de procéder par étapes en proposant une révision en plusieurs volets. Trois de ceux-ci, les décrets sur l'enseignement spécialisé et sur les bourses et prêts d'honneur ainsi que les dispositions sur l'organisation du cycle d'orientation ont abouti.
La formation des enseignants, patiemment, et l'organisation de l'année scolaire, impatiemment - les innombrables aménagements locaux de la semaine de 9 demi-journées sont un reflet de cette impatience - ont attendu leur tour, laissant la priorité à la création de nouvelles écoles tout en assistant au formidable élan de l'instruction en Valais.
Enfin, la période de consultation est ouverte; le moment est donc venu de nous pencher sérieusement sur les projets qui nous sont présentés. Qu'il s'agisse de la formation initiale, de la formation continue des enseignants ou de l'organisation de l'année scolaire, nous devons manifester notre position et nous placer au cœur du débat. Par l'intermédiaire des comités de districts, à l'occasion des assemblées annuelles ou en d'autres circonstances, nous ouvrirons ce débat afin de faire entendre la voix des enseignants de la Société pédagogique valaisanne.
Nous devrons aussi, et c'est là un élément capital, veiller à ce que les résultats du sondage soient pondérés. Même rempli avec beaucoup de conscience, serait-il normal, que le document en provenance, par exemple, d'une commune de quelques dizaines d'habitants ait ,de même poids» que celui émanant de plus de mille enseignants? Nous nous permettons, en toute logique, de revendiquer un facteur de considération plus important.
Hubert Grenon président de la SPVal
Le CC informe LOI SCOLAIRE
Le DIP vient d'adresser une consultation concernant l'organisation de l'année scolaire et la formation des enseignant.<; à divers milieux, dont les association pédagogiques.
Le délai de réponse est fixé au 31 décemore 1988. Les district.<; sont chargés de promouvoir cette consultation à une large échelle et une synthèse est à la charge du comité cantonal
qui s'adjoindra pour l'occasion la participation des président.<; de district.<;.
STATUTS SPVal
La Commission des statuts formée des memores suivant.<;:
Huoert Grenon Marie·Madeleine Luy Gérard Genolet
Sébastien Ruda, René Jacquier Michel Godenzi et Jean·Pierre Rey
a soumis son travail à un juriste.
Une assemblée extraordinaire des délégnés aura lieu dans le courant du deuxième trimestre pour traiter de ce sujet. Les district.<; recevront en temps utile les modifications et de-
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
Hont s'organiser pour consulter leurs membres.
CHÔMAGE
A la fin septembre 1988, 52 enseignant.<; primaires et 16 maîtresses enfantines se trouvaient sur la liste des remplaçant.<; en quête d'emploi (certains avec une activité à temps partiel). Dès l'an pochain et pour les années suivantes, l'amélioration des offres d'emploi sera sensible puisque seulement 31 enseignant.<; (contre 52 cette année) sOitiront de l'EN.
NOTES ENVIRONNEMENT 4P - 5P
A la demande répétée du CC SPVal, il a été décidé de modifier également pour ces deux degrés la cotation de la branche «Environne· ment». Ainsi, à la fin du premier trimestre il ne sera désormais attribué que le coefficient un pour cette matière.
TV ÉDUCATIVE
Échanges scolaires: les télévisions de Suède, Finlande, Hongrie, Hollande, Grande-Bretagne et Suisse romande souhaitent favoriser des échanges de correspondances entre les écoles de leur pays. Une classe valaisanne a participé au lancement de cette opération et l'émission sera diffusée à l'antenne de la TV Suisse romande.
A LA TV
En Suisse romande le samedi 12 novembre à 16 h 00 (reprise) le mardi 15 novembre à 10 h 30 (reprise) le samedi 19 novembre à 11 h 15.
Point de vue des élèves de Suisse romande et ce qu'ils ont appris sur la Hollande et le village de Brouwershafen.
Le mardi 22 novembre à 10 h 30.
Point de vue des élèves hollandais et ce qu'ils ont appris sur le village de Salvan.
Les classes désirant participer à ces échanges devront s'inscrire auprès de la Télévision éducative d'ici au 25 novembre.
ALLEMAND
Le 10 octobre dernier, le DIP, représenté par M. Anselme Pannatier, chef de service, M. André Rey, inspecteur, Mm, Monique Pannatier et M. André Décaillet, responsables de la langne 2 invitait le CC SPVal à traiter des problèmes liés à l'enseignement de l'allemand. Voici un compte-rendu des principaux points à l'ordre du jour.
SCHtlLERHEFT 5P
Il est précisé l'importance de l'introduction du livre du maître. D'une part, le fascicule du maître propose des questions à travailler ora· lement sur les jeux. d'autre part les exercices proposés dans le fascicule de l'élhe ne sont
Tournoi de basket-bail
pas le programme. L'enseignant choisira ceux qu'il jugera utiles et les travaillera avant tout oralement.
SCUtlLERHEFT 6P
Il est au stade de première préparation. L'intention sur le contenu est pareille à celle qui a motivé la mise en place de l'ouvrage de 5P. Il devrait donner au maître le moyen de mieux dialoguer avec ses élèves, d'exploiter au mieux la matière à enseigner, les compétences de la communication étant l'objectif prioritaire de l'enseignement de l'allemand. Il devrait par ailleurs contenir des exercices de grammaire de vocabulaire et d'ouverture vers la méthode «Unterwegs» introduite cette année au CO, ceci dans un souci m'lieur d'entretenir une vraie coordination verticale.
4P Afin de motiver l'enseignement dans ce degré, il est impératif de mieux soutenir les maîtres dans leur tâche. C'est dans ce but qu'un travail prospectif est mis en place.
ANIMATION Il est rappelé à tous les enseignant.<; que les animateurs de langue 2 ainsi que leurs collègues des autres branches sont à disposition. Si un coup de pouce vous semble nécessaire pour être plus performant dans un domaine palticu· lier, n'hésitez pas à profiter de cette structure mise en place depuis des années.
François·Ls Décaillet
L'AEPSVR organise à l'intention des enseignant.<; de tous les degrés son traditionnel tournoi de basket·ball à Monthey.
Date: mercredi 30 novembre 1988 de 14 heures à 18 heures.
Lieu: Monthey, salle de Reposieux.
Equipe: masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain).
Inscriptions: jusqu'au mercredi 23 novembre 1988 à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme de Fr. 20.- au CCP 19-838-1, AEPSVR à Sion. Joindre le récépissé postal à l'inscription.
L'association décline toute responsabilité en cas d'accident.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - TALON-RÉPONSE - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Tournoi de basket· bail des enseignant.<; du mercredi 30 novembre à Monthey à envoyer à:
Monsieur Jean-Paul Gillioz, Chenarlier, 1872 Troistorrent.<;.
Délai: 23 novembre 1988. Nom de l'équipe: ______________________ ___________ _
o masculine o mixte
Responsable de l'équipe: Nom: ______ ___ __________________________ _
Adresse: ____________________________________ _
Téléphone: _________________________________ _
RÉSONANCES · NOVEMBRE 1988
I~ 1
Animation pédagogique en éducation physique
OÙ EN SOMMES-NOUS?
Après un début d'activité qui consistait à prendre connaissance des conditions d'enseignement propres à chaque centre scolaire et à rencontrer personnellement tous les enseignants, les animateurs ont élaboré des plans annuels et des programmes périodiques spécifiques aux trois blocs: 1"' - 2", 3" - 4" et 5" - 6' années scolaires. Ces plans et ces programmes recouvrent les différents domaines de l'éducation physique soit: les mises en train, l'éducation du mouvement et de la tenue, l'entraÎnement, les aptitudes physiques et les jeux. Ceux-ci sont définis en termes objectifs de comportement si bien qu 'ils permettent, d'une part, une unification des acquis compoltementaux et gestuels au ni· veau cantonal et d'autre pmt une planification systématique au niveau de la classe. Ils sont présentés sous la forme de documents et la distribution de ces derniers est étalée dans le temps. En effet, les animateurs, outre la préparation de ces documents et les visites planifiées par blocs d'années scolaires, répondent aux différentes demandes, toujours plus fréquentes, de la pmt des enseignants. Celles-ci sont multiples et pour ne citer que les plus fréquentes on trouve: planification annuelle, présentation d'une partie de leçon, organisation de séances de perfectionnement pour les enseignants au sein d'un centre scolaire, après-midi de sports, joutes sportives, établissement de commande de matériel nouveau ou manquant, information concernant les possibilités d'obtenir des subsides, etc.
Le champ d'application de l'animation pédagogique en éducation physique est vaste; les objectifs à longs termes ne man-
quent pas et jusqu'à ce jour, l'accueil réservé et l'intérêt porté par les enseignants à cette animation sont sources de motivation pour tous les animateurs.
CALENDRIER DE L'ANIMATION EN ÉDUCATION PHYSIQUE
1982/83: Entrée en fonction de 6 animateurs: 2 pour le Haut-Valais et 4 pour le BasValais.
Présentations, prise de contact, recherche des besoins.
1984/85: Elaboration de plans périodiques (EAP) pour 1P/2P et distribution aux classes.
1985/86: Elaboration de plans périodiques (MT· EMT et JEUX) pour IP/2P. Programmation annuelle complète.
1988: Fin de la distribution/présentation de programmes aux IP/2P.
1988/89: Début du travail avec les 3P/4P. Disliibution/présentation des jeux.
1991 : Fin de la distribution/présentation aux 3P/4P. Evaluation pour les IP/2P.
1991/92: Début du travail avec les 5P/6P.
1994: Fin du travail avec les 5P /6P. Evaluation pour les 3P/4P.
1997: Evaluation pour les 5P /6P.
Noms des animateurs en éducation physique
Pour les distrieu; de Sierre et d'Hérens M. René Grand 1950 Sion Thléphone (027) .22 62 60
Pour les distl'icts de Sion et de Conthey M. Denis Perrin actuellement en congé de maladie 1950 Sion Thléphone (027) 23 18 06
Pour les districu; de Martigny et d'Entremont Mm. Christiane Dini 1921 Chemin-Dessous Thléphone (026) 2 45 52
POUl' les distl'ieu; de Saint-Maw'ice et de Monthey M. Pascal Balet 1871 Choëx Thléphone (025) 71 51 60
Eruin Eyel' Inspecteur cantonal d'éducation physique
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
Hommage à Sœur Emmanuelle
Elle a, un jour d'automne, retroussé sa vie avec la même poigne qu'elle relevait ses jupons pour franchir les torrents de montagne. Partout chez elle, comme les impératrices et les hors-Ialoi, elle s'appropriait les savoirs, tant littéraires que culinaires, avec une prédilection joyeuse pour tout ce qui portait chlorophylle. Si les mous ou les trop doux déclenchaient chez elle le plus extravagant des courroux, elle réservait son indulgence à ceux qu'elle retrouvait disloqués, victime de leur ardeur insensée, ou à ceux qui, tout simplement, doutaient...
Partie pour les lointains .. .
Sous ses dehors de rude guerrière aimant bien jouer à Goliath, elle avait cette très vieille connaissance des choses, sagace et impitoyable, qui venait de bien plus loin que ses années et lui conférait une sagesse de paysanne antique.
Les religieuses ne laissent rien de leur passage à moins d'avoir été enlevées à leur printemps par un peintre dénommé Filippo Lippi. Mais de Sœur Emmanuelle restera longtemps la mémoire de son vibrant tempérament, de sa foi hardie tout au long de sa vie et si tranquille devant la mort, son courage d'enfant apprivoisé et sa tragique ironie des derniers temps. Et puis, que lorsqu'on compte les étamines, à partir de dix on dit beaucoup. Comme l'affection que nous avions pour elle,
Jocelyne Gagliardi
Tournoi de basket-bail inter-collèges L'AEPSVR organise à l'intention des élèves des écoles secondaires du 2' degré un tournoi de basket-bail. Date: mercredi 14 décembre 1988 de 13.30 heures à 17.30 henres. Lieu: Sion, salle omnisports du collège des Creusel$. Equipe: par collège 1 ou 2 équipes masculines ou féminines. Frais: l'organisateur prend à sa charge les frais de déplacement de chacune des équipes, Inscriptions: jusqu'au mercredi 7 décembre 1988.
Remarque: L'équipe n'est formée que d'élèves appartenant à la même classe ou à la même classe d'éducation physique. L'association décline toute responsabilité en cas d'accident. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - TALON-RÉPONSE
Tournoi de basket-bail inter-collèges du mercredi 14 décembre 1988 à envoyer chez: Monsieur Paul Morand, Les Biolles, 1964 Conthey. o équipe masculine o équipe féminine Nom de l'école: _____________________ ___________ _
Classe : _________ _ ------------- --------- ---Adresse du responsable: _ _____ _ _ _ _ ___ _ ____ _ ________ _ __ _
'Jeléphone: _______________ _ ______ ____ _ _ _ ___ __ _
RÉSONANCES · NOVEMBRf; 1988
~ 1
------PERFECTIONNEMENT------
Cours de perfectionnement cantonaux
(organisés durant l'année scolaire 1988-1989)
Cours N' 1
INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)
Dates: Le cours aura lieu les jeudis 12 janvier, 19 janvier et 26 janvier 1989, 2 février, 23 février 1989,2 mars, 9 mars et 16 mars 1989.
fleures:
L'horaire du cours est: 19.00 à 21.30 heures.
Lieu: Ecole suisse de tourisme, bâtiment des An· ciens Buissonnets, Montée du Château, 3960 Sierre.
But et programme: Introduction et perspectives historiques. Les origines du phénomène et ses conséquences. Les influences qu'il exerce sur nos modes de vie, le travail quotidien, la formation, les loi· sirs.
Les principes de base. Ce qui se passe, tout simplement, dans l'ordinateur, lorsqu'il fonc· tionne.
Perspectives pédagogiques. Quel outil pour quels usages? A quoi peut·il bien servir dans le cadre scolaire?
Les avantages et les inconvénients de l'ordina· teur à l'école.
Les liens subtils qui régissent les élèves, l'en· seignant et l'ord inateur. La nouvelle relation.
Divers travaux pratiques et démonstrations collectives démontreront quelques·unes des possibilités de l'ordinateur en milieu scolaire.
Matériel: Prendre de quoi écrire.
A nimateu,': M. Marc·Antoine Biderbost, route de Villa 3, 3960 Sierre.
Participants: Ce cours est destiné en priorité aux ensei· gnants du degré primaire.
Inscription: A l'aide du bulletin ci ·après jusqu'au 1" décembre 1988.
Cours N' 2
INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)
Dates: Le cours aura lieu les lundis, du 9 janvier au 6 mars 1989, excepté le 6 février.
Heu,'es: L'horaire du cours est: 18.00 à 21.30 heures.
Lieu: Cycle d'orientation de Leytron.
But: Découvrir l'informatique, sans angoisse ...
Programme: - Les grandes étapes du développement de
l'informatique; - le matériel et le logiciel ; - les principes de base de la programma·
tian; - les logiciels intégrés: dessin, traitement de
texte, gestion de fichiers, tableurs, graphi· ques ...
- les didacticiels.
De nombreux exercices pratiques permettront aux participants de se familiariser avec du ma· tériel et des logiciels conviviaux.
Matériel: Prendre de quoi écrire.
Animaieur: M. Jean·Marie Rouiller, Fusion 104, 1920 Mar· tigny. 'Ieléphone (026) 257 31.
Participants: Ce cours est destiné aux enseignants du degré primaire qui n'ont pas encore pu le suivre.
IusC1'iption: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au l"décembre 1988.
Cours N' 3
INTRODUCTION À L'INFORMATIQUE (cours de base)
Dates: Le premier cours aura lieu le vendredi 13 jan· vier 1989. Les dates des sept autres vendredis seront fixées d'entente avec les participants.
Heures: L'horaire du cours est: 19.00 à 21.30 heures.
Lie'lt: Ecole normale du Valais romand, Pré d'Amé· dée 14, 1950 Sion.
P1'ogmmme:
Cours pour débutants en informatique consti· tué essentiellement d'exercices pratiques sur micro· ordinateurs (groupes de deux partici· pants).
CONTENU: - Prise de connaissance d'un ordinateur; - introduction au traitement de texte; - introduction au langage logo; - construction d'une esquisse de base de don·
nées; - description de l'architecture simplifiée d'un
ordinateur.
Matériel: Prendre de quoi écrire.
Animateur: M. Gustave Bonvin, Les Combes, 1971 Grimi· suat.
RÉSONANCES· NOVEMBRE 1988
Participants: Ce cours est destiné en priorité aux ensei· gnants du degré primaire.
hwcription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au 1"décembre 1988.
Cours N' 4
LIRE. .. C'EST CHOISIR
Pour mieux connaître la littérature jeunesse dans sa diversité.
Pour une meilleure sélection,
Pour mieux développer le goût de lire.
Madame Jacqueline 'lbrnay, Les Epineys 8, 1920 Martigny propose à tous les enseignants des degrés 2·3·4 primaires qui le désirent des rencontres à l'école primaire de MartignyVille, route des Ecoles aux dates suivantes:
- le mardi 31 janvier 1989 à 20 h 15; - les mardis 14, 21 et 28 février 1989
20 h 15.
Programme
- Comment animer un coin lecture 1 - Comment créer des ateliers de lecture? - Comment lire, dire, créer un conte?
Matériel: Prendre de quoi écrire.
hwcription: A l'aide du bulletin ci·après, jusqu'au l"décembre 1988,
Cours N' 5
TROUBLES DU LANGAGE
Dates: Le cours aura lieu les vendredis 27 janvier, 17 février, 17 mars, 21 avril, 26 mai 1989.
Heures: L'horaire du cours est: 14.00 à 17.00 heures.
Lieu: Ecole primaire de Châteauneuf·Conthey.
But et programme: Le cours se veut essentiellement pratique: comment permettre aux maîtres(esses) de ré· gler des situations de langage qui leur posent problème en classe. Il s'agit donc d'une re· cherche·action sur des cas concrets amenés par les participants eux·mêmes.
Les discussions et stratégies s'élaboreront au· tour de bases théoriques de référence qui se· ront envoyées préalablement aux personnes in· téressées n'ayant pas suivi le cours l'an passé.
RÉSONANCES - NOVEMBRE 1988
Matériel: De quoi écrire. La ou les situations· problèmes à présenter.
Animatrices: M~ Sonia Z'Graggen, rue de la Bonne·Eau 4, 3960 Sierre. Mm, Dominique Mabillard, rue Edmond· Bille 63bis, 3960 Sierre.
Pa,·ticipants : Ce cours est destiné aux enseignants spéciali· sés et enseignants des cours d'appui.
Pour des raisons d'efficacité et de travail, le nombre de participants est limité. Les inscrip· tions seront donc retenues par ordre d'arrivée.
Relweignements: Par téléphone chez Mm, Dominique Monnet· Molk, Ardon. 'Ie\éphone (027) 86 1867.
hwcription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au l"décembre 1988.
Dates:
Cours N' fi
PÉDAGOGIE DU MIEUX-ETRE
Début du cours le mercredi Il janvier 1989. Les cinq autres séances auront lieu également le mercredi, mais elles seront fixées selon les disponibilités de l'animatrice et des partici· pants.
Heures: 17.00 à 19.00 heures.
Lieu: Ecole primaire de Champsec/Sion, salle de rythmique.
But et contenu: 1. Pour l'enseignant:
expérimenter soi·même des techniques de mieux·être afin de pouvoir les transmettre aux enfants.
2. Pour l'enfant: donner à l'enfant les moyens de développer ses facultés de maîtrise, d'attention, de concentration, par la détente et un travail progressif sur lui·même.
3. Sur le plan pédagogique: travailler en équipe dans un esprit de re· cherche, afin de diversifier et développer les contenus proposés.
Matériel: 'Il'aining, couverture, de quoi écrire.
Animatrice: Mm, Thérèse Colombo, rue des Amandiers, 1950 Sion.
Participants: Ce cours est ouvert aux enseignants primaires et aux enseignants spécialisés (ayant suivi ou non le cours de l'année passée). Le nombre de participants étant limité à un maximum de 15 personnes, les inscriptions seront retenues par ordre d'arrivée.
RC1weignements: Par téléphone chez Mil. Pascale Mariéthoz, au (027) 22 99 18.
Inscription: A l'aide du bulletin ci·après jusqu'au 1" dé· cembre 1988.
Cours N' 7
SAUVETAGE
Le Département de l'instruction publique or· ganise en collaboration avec l'AEPSVR et la société de sauvetage de Monthey un cours de sauvetage pour les enseignants.
Conditi01w d'admwsion: Etre en mesure d'accomplir: a) 400 m de nage d'endurance, dont 50 m sur
le dos (brasse) (entre Il et 12 minutes); b) 10 à 12 m de nage sous l'eau.
Lieu: Piscine du Reposieux de Monthey.
Horaire: Mercredi de 20.30 à 22.00 heures.
Dates: 8.3.1989
15.3.1989 5.4.1989
12.4.1989 19.4.1989 26.4.1989
10.5.1989 17.5.1989 24.5.1989
Fin mai / début juin 1989 clôture des cours et remise du brevet de sauvetage.
L'Etat prend à sa charge les honoraires de l'animateur du groupe. Par contre aucune in· demnité ne sera accordée aux participants.
hwcription: Jusqu'au 25 janvier 1989 au Service de l'ensei· gnement primaire, Rawyl 47, 1950 Sion, au moyen du bulletin ci·après.
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BULLETIN D'INSCRIPTION (pour les cours cantonaux)
Mm. 0 Mil. 0 M.D (mm·quer une x dans la case qui convient).
Nom: ______________________ __ Prénom: ________________________ _
Domicile, NP: ______________________________________________ ~
Rue, N°: _ _ _____________ ~ 'Jel.: ~~~~_
Degré d'enseignement: ____________________________________________ __
Lieu d'enseignement: ______________________________________________ _
Je m'inscris au cours cantonal N°: Titre: ________________________ _ et je prends l'engagement de le suivre régulièrement.
Lieu et date: ______________________________________________ _
Signature : ________________________________________________ _
Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, 1951 Sion, jusqu'au l"décembre 1988, au plus tard. Pou?' le cou?'s de sauvetage, inscription jusqu'au 25 janvier 1989.
COURS ROMAND Cours N° 8
AUX SOURCES DE L'EFFICACITÉ PERSONNELLE
(Organisation de son travail et gestion de son temps)
Contenu
2. - Les trois dernières journées introduisent à la seule stratégie permettant reconquête du temps et libération progressive. - «Le fond du problème»: signification de la
« suroccupation ~). - «Comment s'attaquer aux racines de la dif
ficulté?» - Utiliser toutes les ressources personnelles
pour rester détendu et créatif. - Utiliser toutes les ressources de son milieu
de travail pour faire évoluer.
Méthodes - Entretiens à deux; - questionnaire; - discussions en groupe; - ateliers en petits groupes; - exercices; - exposés; - étude de documents.
Destination • Tous les titulaires qui assument une charge supplémentaire pour le compte de l'école.
Animateurs M. André Chambon, Clermond-Ferrand et collaborateurs.
Durée 5 jours.
Dates Du lundi 10 au vendredi 14 juillet 1989.
Lieu Porrentruy, Institut pédagogique.
Rern.a?'ques Une participation financière sera perçue. Elle reste à définir.
Les enseignants valaisans qui y seront admis percevront les indemnités officielles fixées par l'Etat.
Les inscriptions devront être adressées au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, Sion, jusqu'au 1" détembre 1988, au plus tard, au moyen du bulletin ci-après.
(A l'intention des «suroccupés», la matière d'un cycle de 6 jours a été condensée en un stage de 5 jours consécutifs. Ce stage, très structuré, s'adresse à tout cadre, tout responsable qui souhaite parvenir à désencombrer sa vie. C'est votre cas? Mais est-ce un j(vœu pieux» ou une «véritable» volonté de changer)?
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Description 1. - Les deux premières journées sont consa· crées à un autodiagnostic, exploration en pro· fondeur que vous n'avez jamais eu «le temps» de faire vraiment. A un recensement des moyens classiques d'amélioration de lefficaci· té. - «Ce que je fais»: spécificité de ma fonction
mais aussi possibilités d'évolution. - «Comment je le fais»: mes styles (de rela
tion, de pouvoir, d'organisation); mes préférences cérébrales, etc.
- «Ce que je voudrais faire»: mes aspirations, mes vrais besoins.
- Mon utilisation du temps: mon comportement devant les «chronophages»; mes réactions devant les «bons conseils» d'organisation personnelle.
BULLETIN D'INSCRIPTION (pour le cours romand)
M~ 0 Mil. 0 M. 0 (marquer une x dans la case qui convient).
Nom: _________________________ Prénom: ________________________ _
Domicile, NP: ______________________________________________ _
Rue, N°: _ _________________ 'Jel.: ____ _ _ __
Degré d'enseignement: __________________________________________ _
Lieu d'enseignement: ~. ____________________________________________ __
Je m'inscris au cours romand N°: ________ Titre: ____________________ ~ __ __
Lieu et date: _________________________________________ _
Signature: ____________________________________________________ __
Bulletin à retourner au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Rawyl 47, 1951 Sion, jusqu'au 1"décembre 1988, au plus tard.
RÉSONANCES . NOVEMBR~ 1988
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1.
• . Apple Computer Un Macintosh: c'est tout naturel ...