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PROJET: PROJET D’APPUI AU SECTEUR DES TRANSPORT : ROUTE BASE-GICUMBI-
NYAGATARE (SECTION: BASE - GICUMBI-RUKOMO)
PAYS : REPUBLIQUE DU RWANDA
RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)
Equipe du Projet
Philippe MUNYARUYENZI, Ingénieur Supérieur des Transports, OITC.2/RWFO
Modeste L. KINANE, Environnementaliste Supérieur, ONEC.3
Justin MURARA, Socio-Economiste en Chef, OSHD1
J.P MEGNE EKOGA, Economiste Supérieur des Transports OITC.1/CDFO
A.M DIALLO, Chargé des acquisitions, ORPF.1/RWFO
A.DIOMANDE, Spécialiste en Gestion Financière, EARC/ORPF2
E.ISIMBI, Assistant aux décaissements, RWFO/FFCO.3
Directeur Régional: G. NEGATU, EARC
Directeur Sectoriel: A. OUMAROU, OITC
Chef de Division : A. BABALOLA, OITC-2
RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
Titre du projet : Projet d’appui au secteur des transports : Route Base-
Gicumbi-Nyagatare (section Base-Gicumbi-Rukomo). No. du projet: P-RW-DB0-014
Pays : Rwanda
Département : OITC Division: OITC-2
1. Introduction
Le présent document constitue le résumé de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du
Projet d’appui au secteur des transports : Route Base-Gicumbi-Nyagatare (section Base-Gicumbi-
Rukomo). Ce résumé a été préparé conformément aux directives et procédures d’évaluation
environnementale et sociale de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour les projets de
Catégorie 1. La catégorisation pour ce projet a été faite sur la base de la nature et la magnitude des
travaux (plus de 50 km) et du nombre de personnes qui seront affectées par les expropriations (plus de
200).
La description et la justification du projet sont d’abord présentées, suivi du cadre légal et institutionnel
du Rwanda. Une description succincte des principales conditions environnementales de la zone du
projet est présentée, à travers ses composantes physiques, biologiques et humaines, les variantes et
alternatives sont comparées en termes de faisabilité technique, économique, environnementale et
sociale, en incluant les préoccupations des populations. Ensuite les impacts positifs et négatifs les plus
significatifs sur les milieux biophysiques et humain (socio-économique) sont présentés. Puis sont
présentées les mesures de bonification et d’atténuation proposées pour accroître les bénéfices et/ou
prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts négatifs, ainsi que le programme de suivi. Les
consultations publiques tenues sont présentées et les initiatives complémentaires liées au projet.
2. Description et justification du projet
Le projet global d’aménagement et de bitumage de la route Base-Gicumbi-Rukomo-Nyagatare, tel
qu’envisagé par le MININFRA, a été planifié en deux phases, compte tenu des contraintes budgétaires
de l’Etat et de ses partenaires. La première phase concerne l’aménagement et le bitumage de la section
Base-Gicumbi-Rukomo, sur un linéaire total de 51,54 km, alors que la deuxième phase comprend
l’aménagement et le bitumage de la section Rukomo-Ngarama-Nyagatare, sur un linéaire total de 73
km. L’intervention attendue de la Banque s’inscrit dans le cadre de la première phase du programme,
tandis que d’autres bailleurs de fonds, essentiellement les Fonds Arabes, vont financer la deuxième
phase du projet, les dispositions étant d’ores et déjà prises par le Gouvernement pour le démarrage de
l’instruction de ce dossier.
La plus grande partie de la route existante est une piste en terre qui se développe dans un
environnement très accidenté. La circulation sur l’ensemble de l’itinéraire est contrariée par un état de
dégradation très avancée de la route qui est réduite à l’état de sentier sur une grande partie de sa
longueur. Ces difficultés engendrent un enclavement de la Zone d’Influence du Projet (ZIP) et
réduisent la mobilité des populations, la circulation des biens et services et renforce le sentiment
d’isolement des populations locales. Toutes choses qui ont un impact sur le développement des
activités socio-économiques dans la zone du projet. On note également très souvent des interruptions
de trafic pendant des jours, voire des semaines en saisons des pluies. Tous ces facteurs expliquent les
difficultés que rencontrent les usagers de la route pour mener convenablement leurs activités
économiques.
L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au désenclavement intérieur du pays et de favoriser les
échanges entre les parties Nord et Est du Rwanda, à travers une liaison directe et pérenne entre les
villes de Rubavu, Musanze, Gicumbi et Nyagatare.
De façon spécifique, le projet vise à : (i) améliorer le niveau de service sur le tronçon aménagé et les
conditions de vie de populations vivant dans la ZIP ; et (ii) renforcer les capacités de l’Administration
en matière de planification et programmation de l’entretien routier.
Les composantes du projet sont décrites dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Composantes du projet
N° Nom de la
composante
Description
A TRAVAUX
ROUTIERS
A.1. Aménagement et bitumage de la route Base-Gicumbi-Rukomo sur un linéaire total de
51,54 km, y compris la réservation pour le passage de la fibre optique et mesures de
protection environnementale ;
A.2. Sensibilisation de la population à la sécurité routière, au VIH/SIDA et à la protection
de l’environnement ;
A.3. Contrôle et surveillance des travaux routiers.
B AMENAGEMENTS
CONNEXES
B.1. Construction de 3 centres multifonctionnels pour les femmes ;
B.2. Réhabilitation des infrastructures scolaires et éducatives (42 salles de classes et 2.550
ml de clôtures) ;
B.3. Contrôle et surveillance des travaux de réhabilitation des infrastructures connexes.
C RENFORCEMENT
DES CAPACITES,
GESTION ET
SUIVI DU PROJET
C.1. Mise à disposition d’une assistance technique à la RTDA dans le suivi-évaluation des
projets routiers ;
C.2. Mise à disposition d’une assistance technique à la RTDA dans le suivi et la gestion
des projets routiers ;
C.3. Mise à disposition d’une assistance technique à la RTDA dans les acquisitions ;
C.4. Mise à disposition d’une assistance technique à la RTDA pour l’élaboration d’un
manuel de procédures de gestion environnementale et sociale des projets routiers ;
C.5. Suivi-évaluation des impacts socio-économiques du projet.
D LIBERATION DE
L’EMPRISE
D.1. Indemnisations des populations affectées par le projet.
Le coût total du projet, hors taxes et droits de douanes, est estimé à 51,88 millions d’UC, soit environ
52,47 milliards RWF (79,64 millions USD).
3. Cadre politique, légal et administratif
La politique environnementale de 2003 définit la nécessite de réaliser des études d’impacts
environnementale pour les projets de développement. Le cadre légal de cette étude se focalise sur la loi
organique de 2005 définissant le cadre juridique global régulant la protection et la gestion de
l’environnement au Rwanda. En plus des provisions générales, la loi relative à l’environnement naturel
et humain et définit les obligations de l’Etat et des conseils locaux, l’implication de la population, le
contrôle, le suivi et les inspections ainsi que les provisions répressives. Cette loi est appuyée par une
série de décrets et autres lois : (i) Décret du 18 décembre 1930 relatif à l’abatage d’arbres et la vente de
bois ; (ii) Loi No. 47/1988 du 5 décembre 1988 définissant l’organisation du système forestier; (iii)
Décret du 6 mai 1952 définissant les conditions d’utilisation de l’eau souterraine, des lacs et des cours
d’eau ; (iv) Loi No. 11/82 du 30 mars 1982 concernant la protection et l’utilisation des sols.
Concernant le MINIRENA, nous notons ce qui suit : (i) Décret ministériel No. 003/2008 du 15 aout
2008 relatif aux exigences et aux procédures qui doivent être suivies pour les études d’impact sur
l’environnement ; (ii) Décret ministériel No. 004/2008 du 15 aout 2008 fournissant la liste des travaux
activités et projet assujettis aux études d’impact sur l’environnement ; (iii) Décret ministériel No.
005/2008 du 15 aout 2008 définissant les modalités d’inspection des compagnies ou activités polluant
l’environnement ; (iv) Décret ministériel No. 007/2008 du 15 aout 2008 définissant la liste des
animaux et des plantes protégées.
En plus des textes ci-dessus nous pouvons citer : (i) la loi de Travail (2001) qui couvre la santé et la
sécurité au travail et exige la formation du personnel ; (ii) le Décret présidentiel N° 54/01 du
12/10/2006 déterminant la composition, les responsabilités et le fonctionnement de la commission
foncière ; (iii) la loi N° 18/2007 du 19 avril 2007 portant expropriation pour cause d’utilité publique.
L’Autorité Rwandaise de la Gestion de l’Environnement (REMA) est mandatée par la réglementation
pour organiser et faire le suivi environnemental recommandée par l’EIES. Le Rwanda Development
Board (RDB) est charge de l’approbation des rapports d’EIES.
Conventions internationales
Les deux pays sont signataires de la plupart des conventions internationales et régionales relatives à la
protection de l’environnement et parmi les plus importantes on peut citer: (i) Convention sur la
protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en 1979 ; (ii) Convention de Ramsar sur les zones
humides d’importance internationale en 1992 ; (iii) Convention cadre sur les Changements Climatiques
en 1994 ; (iv) Conventions internationales et régionales dont notamment l’IBN (Initiative du Bassin du
Nil dont fait partie la zone du projet).
Pour la Banque Africaine de Developpement (BAD)
Les principales politiques et stratégies de la BAD auxquelles se réfère ce projet sont : (i) la politique
environnementale de la BAD (2004); (ii) la politique de la Banque en matière de déplacement
involontaire de populations (2003) ; (iii) la Politique de la Banque en matière de genre (2001) ; (iv) Le
Cadre d’engagement consolidé avec les organisations de la société civile (2012) ; (v) Politique de
diffusion et d’accès à l’information (2012) ; (vi) Le manuel de consultation et de participation des
parties prenantes aux opérations de la Banque (2001) ; (vii) La politique de la Banque en matière de
réduction de la pauvreté (2001) ; (viii) Les procédures d’évaluation environnementale et sociale pour
les opérations du secteur publique de la Banque (2001).
3. Description de l'environnement du projet
3.1 Milieu Biophysique
Climat : La zone du projet jouit d’un climat tempéré et humide avec la succession de quatre saisons
réparties en général en cas de non perturbations climatiques comme suit : (i) une grande saison sèche
qui va du mois de juin au mois de septembre ; (ii) une saison de pluies moyennes qui va d’octobre au
mois de décembre ; (iii) une petite saison sèche qui va de janvier au mois de février ; (iv) une saison
de fortes pluies qui couvre toute la période du mois de février au mois de juin. Dans la zone Est la
température moyenne annuelle qui tourne autour de 21°C est plus clémente par rapport au Nord où on
note une température moyenne de 19°C. Les moyennes pluviométriques enregistrées varient entre 800
et 1000 mm/an pour les districts de Nyagatare et de Gasibo et entre 1 200 et 1 400 mm dans le District
de Gatsibo et de Rulindo.
Relief et Géologie : Le relief dans la zone générale de l’étude est dominé par les deux paysages suivants
: (i) dans les Districts de Nyagatare et de Gatsibo : un relief à l’Est caractérisé par des collines à pente
faible ; (ii) séparées par des vallées sèches durant une grande période de l’année et à l’Oust par un relief
accidenté. Les districts se trouvent dans une dépression granitique dont l’altitude moyenne tourne autour
de 1550 m. Dans les Districts de Gicumbi (côté Sud) et de Rulindo : le relief accidenté est formé par des
collines (région de hautes altitudes) usées et soumises à une forte érosion hydrique et de massifs
enchaînés et séparés par des vallées plus ou moins réduites (massif central de Zoko-Mutete-Kavumu-
Buyoga-Burenga).
Les sols: Les caractéristiques pédologiques du District de Gicumbi dénotent que la quasi-totalité du sol
évolue sur la roche mère schisteuse et quartzeuse. Dans les vallées, le sol s’avère tourbeux, argileux ou
sablonneux. Sur des flancs des collines, les sols sont plus ou moins acides aptes à la culture du thé. Le
District de Gatsibo est caractérisé par une abondance de sols ferralisols humifères sur latérite provenant
de l’altération des schistes, granites et phyllades, de l’accumulation des colluvions dans les vallées
sèches. Les sols d’origine granitique ont une texture sablonneuse avec un peu d’argile rouge surtout
dans le sud-ouest du District ; et l’on trouve des termitières dans la plus grande partie du District. Enfin
le sol dans le District de Rulindo est à dominance latéritique fortement érodé. Dans les bas-fonds et
marais, l’on trouve le sol argileux et des alluvions, le sous-sol de l’ancien secteur Masoro est riche en
gisements de cassitérite tandis que les autres secteurs sont riches en carrières de gravier et de sable.
Hydrographie et les ressources en eau: Au niveau de la zone du projet, le réseau hydrographique y est
très limité à l’Est et est plus développé dans les Districts de la Province du Nord:
(i) Les Districts de Nyagatare et de Gatsibo connaissent une faible pluviométrie et des
températures élevées ce qui limite la disponibilité de l’eau. En effet à part la rivière
Umuvumba, il n’y a aucune autre rivière pérenne exploitable. Les rivières intermittentes sont
la Nyiragahaya, Umuyanja, Kayihenda, Karuruma, Nyagasharara et Kaborogota dans le
District de Nyagatare ainsi que les rivières marécageuses dans le District de Gatsibo (qui sont
entre autres : Kanyonyomba, Rwangingo, Kabahanga Kagina, Kagende, Rwagitima et
Ntende) ;
(ii) Tous les cours d’eau du nouveau District de Gicumbi appartiennent au réseau
hydrographique du bassin du Nil. Les principales rivières du district sont Mwange, Mulindi et
Muturirwa. Le District de Gicumbi possède d’importantes ressources en eau venant des
sources locales et des rivières qui coulent dans les vallées et disposant toujours d’eau même
pendant la saison sèche.
(iii) Le réseau hydrographique du District de Rulindo est constitué des rivières issues de 2 bassins
partagés par la crête de Ruhanga. Les 2 bassins Cyacika et Base drainés par celui de
Nyabarongo vers celui du Nil. On trouve les rivières Bahimba, Isumo, Busanane, Kiyebe,
Senzare, Gaseke, Kinoni, Nyamuhanga, Mwange, Muyanza, Rugabano.
Flore et Faune :
La faune dans la partie Est de la zone du projet (Districts de Nyagatare et de Gatsibo) est dominée par
des oiseaux diversifiés, notamment les rapaces, passereaux, les pintades, les perdrix, les héros, les ibis,
les pique-bœufs etc. Dans les collines, les zones boisées et dans la végétation naturelle, peuvent être
rencontré des lièvres, des sangliers, des singes et autres petites bêtes de la famille des rongeurs qui,
souvent, endommagent les cultures dans les bas-fonds. Plus à l’Ouest, dans les District de Gicumbi et de
Rulindo, la faune s’est progressivement appauvrie suite au défrichage et à la destruction des forêts. Les
espèces animales se résument aux batraciens (lézards, crapauds), les reptiles, les papillons et les oiseaux
(hirondelles, grues, couronnées, corbeaux, perdrix, pigeons, etc...).
Dans les Districts inscrits dans la Province de l’Est, la flore est représentée par une végétation de genre
steppe boisé, les collines sont couvertes de courtes herbes ainsi que des arbres de petite taille. Par la
pression anthropique, il n’existe pas l’aspect naturel de végétation. De la flore naturelle, il ne reste que
des graminées résistantes telles que l’eragrostis olivacea (inshinge) et des fougères caractérisant les sols
acides respectivement dans des endroits secs et humides. Actuellement la végétation reste généralement
dominée par des boisements artificiels de l’homme. Néanmoins, il y a lieu de distinguer la dense
végétation dans le marais de RUGEZI inscrit dans le District de Rulindo.
3.2 Milieu humain
Démographie : Selon les résultats du Recensement de la Population en 2007, la zone de l’étude
compte une population de 1,198 millions d’habitants, soit environ 13% de la population totale du
pays. Cette population est répartie sur 4 722 km2. La densité varie d’un district à un autre.
Tableau 2 : Population et densité
District Superficie (en km²) Population (2007) densité (habitant / km²)
Nyagatare 1 741 291 252 167,3
Gatsibo 1 585 283 456 178,8
Gicumbi 829 362 331 437,1
Rulindo 567 261 018 460,3
Total 4 722 1 198 057 253,7
Rwanda 26 340 9 300 000 353,1
Santé : Les premières causes de morbidité dans la zone de l’étude sont respectivement le paludisme, les
Infection virales (Tuberculose, mais aussi le VIH/SIDA), les parasitoses, les affections cutanées, les
traumatismes, la malnutrition et les problèmes gynéco - obstétricaux. Malgré une satisfaisante
distribution géographique des centres de santé avec en moyenne d’un centre de santé par Secteur
Administratif, la population accède difficilement aux soins de santé, à cause des moyens financiers
limités et l’éloignement des formations sanitaires pour la population de certains Secteurs.
Education : Les différents Districts abritent des centres d’alphabétisation, des écoles maternelles, des
écoles primaires, des centres de formation pour jeunes (CFJ), des écoles secondaires et des Institut
supérieur. Le taux d’alphabétisation est relativement satisfaisant avec plus de 80% dans les Districts de
Nyagatare et de Gicumbi (en considérant la moyenne nationale étant de 75%). Dans les Districts de
Gatsibo et de Rulindo, la moye est inférieure à la moyenne nationale avec respectivement 58 et 71%.
Activités économiques : La zone d’influence du projet est essentiellement agricole. Les principales
cultures vivrières sont le haricot, la patate douce, le maïs, le sorgho, la banane, le manioc, l’arachide et le
soja. Qualifiées de petites à très petites, ne dépassant généralement pas 1 hectare, la gestion des
exploitations agricoles reste fondamentalement traditionnelle et largement tributaire de la volatilité des
cours mondiaux. La région de Nyagatare est favorable à l’élevage du gros bétail qui se pratique de façon
extensive sur de grands espaces de pâturage. Seul un petit nombre d’éleveurs pratiquent l’élevage
moderne. Mis à part la production laitière qui est acheminée vers Kigali, le District de Nyagatare fait
partie des grands fournisseurs de viande sur le marché national. Il n’y a pas de véritable industrie dans la
zone du projet. Dans le District de Nyagatare une seule usine de décorticage du riz est installée à la
CODERVAM.
4. Solutions de rechange du projet
La route suit le tracé existant avec quelques rectifications au niveau des sections pour améliorer la
géométrie et la visibilité. Il n’existe pas d’alternative pour cette section de route qui se situe dans une
zone montagneuse n’offrant qu’une seule option par rapport au tracé existant. Au cas où le projet de
route est abandonné, cette zone restera inaccessible, les coûts de transport resteront élevés ce qui
impactera négativement sur le développement socioéconomique.
L’analyse de la variante « sans projet », c’est à dire ne rien faire met en exergue que le secteur routier
continuera d’être le maillon faible de la politique de développement du Gouvernement du Rwanda.
5. Impacts potentiels et mesures d’atténuation et de bonification
5.1 Impacts négatifs
Phase de préparation de chantier
Lors de l’installation des chantiers les principaux impacts du projet seront : (i) perturbation des
activités commerciales et destruction de maisons d’habitation, de boutiques, de champs, etc. (voir
résumé du plan complet de réinstallation pour les détails).
Phase de chantier : (i) Perturbation des activités commerciales dans le voisinage immédiat du projet
ainsi que l’accès aux habitations situées au-dessus des talus. La mobilité des populations sera
également perturbée pendant la durée des travaux ; (ii) risques d’accident liés aux déplacements des
engins et aux véhicules de chantier ; (iii) Risque de pollution atmosphérique et acoustique du fait du
bruit des engins, des explosions, des vibrations de l’émission de gaz d’échappement et des particules
poussiéreuses ; (iv) Risque d’érosion des sols dans les zones d’emprunts et des travaux au niveau cours
d’eau existants ; (v) Risque de pollution des eaux et des sols liés à la mauvaise gestion des déchets de
chantiers ainsi que des hydrocarbures ; (vi) les risques de propagation des IST et du VIH/SIDA.
Phase d’exploitation : Les pollutions sonores et atmosphériques ainsi que les risques d’accident seront
exacerbées par l’action combinée des véhicules plus nombreux à emprunter cette route et la proximité
plus grande des riverains.
5.2 Impacts positifs
Les principaux impacts positifs attendus du projet sont : (i) l’amélioration des conditions de transport
des biens et des personnes ; (ii) le désenclavement intérieur et l’amélioration de l’accessibilité aux
infrastructures socioéconomiques de base; (iii) la création d’emplois directs et indirects dans les
phases de construction, exploitation et d’entretien de la route; (iv) la valorisation du potentiel
touristique y compris l’écotourisme ; (v) l’amélioration des conditions de vie des populations
vulnérables desservies par la route; (vi) la réduction des risques d’éboulements et d’érosion par le
renforcement et le suivi des talus ; et (vi) l’amélioration de la sécurité autour des écoles le long de la
route, etc.
5.3 Mesures d’atténuation/bonification et de suivi anticipées à ce stade
Phase de préparation de chantier
Avant le démarrage des travaux les personnes affectées par le projet devront être indemnisées. Un
montant de 3,015,770,076 de FRW à la charge du Gouvernement du Rwanda a été budgétisé dans le
cadre du projet pour l’indemnisation et l’assistance aux familles des personnes affectées.
L’entreprise sélectionnée devra respecter et appliquer les lois et règlements sur l’environnement
existants et en vigueur au Rwanda ainsi que les règles et procédures applicables de la BAD. Dans
l’organisation journalière de son chantier, il doit prendre toutes les mesures appropriées en vue de
minimiser les atteintes à l’environnement, en appliquant les prescriptions du contrat et veillant à ce que
son personnel les respecte et les appliques également. Il devra établir et soumettre à l’approbation de la
mission de contrôle et de surveillance et au Service environnement de RTDA, un programme définitif
détaillé de gestion environnementale et sociale, comportant les indications suivantes :
Plan de Gestion Environnementale du Chantier (PGEC) : L’entreprise est tenue de fournir un
Plan de Gestion de l’Environnement des Chantiers (PGEC) dans un délai de 60 jours à compter de
la date de notification du marché. Le PGEC devra être approuvé par le Maître d’œuvre dans un
délai de 20 jours. Au minimum, le PGEC comprendra : (i) L’organigramme du personnel affecté à
la gestion environnementale avec indication du responsable environnemental du projet ; (ii) la
description des méthodes de réduction des impacts sur l’environnement biophysique et
socioéconomique ; (iii) le plan de gestion et de remise en état des zones d’emprunt et carrières ; (iv)
le plan de gestion de l’eau et de l’assainissement ; (iv) le plan de gestion des déchets ; (v) le plan
d’information et communication avec les populations riveraines.
Plan de Protection de l’Environnement du Site (PPES) : L’entreprise est tenue de préparer et de
soumettre au Maître d’œuvre un Plan de Protection de l’Environnement du Site (PPES) détaillé
pour l’installation de chantiers et les sites d’extraction de matériaux. Le PPES doit comporter au
minimum : (i) l’ensemble des mesures de protection du site et programme d’exécution ; (ii) la
localisation et le plan général des sites à l’échelle ; (iii) la description des méthodes d’évitement et
de réduction des pollutions, des incendies, des accidents de la route, (iv) les infrastructures
sanitaires et accès des populations en cas d’urgence ; (iv) la réglementation du chantier concernant
la protection de l’environnement et la sécurité, (v) le plan prévisionnel d’aménagement du site en
fin de travaux
Phase de chantier
Pendant la phase chantier, l’entreprise doit mettre en œuvre le PGEC et le PPES. En particulier :
respect des normes de travail sur les chantiers. Celles-ci se rapportent à la gestion du personnel, aux
conditions d'installation et d’hygiène des bases de chantiers, à l'organisation et à la gestion des
dépôts d'hydrocarbures (maîtrise des risques d'écoulement, d’explosion ou d’incendie), à l’origine
des matériaux (carrières) et aux conditions de leur transport et à l’organisation des dépôts
nécessaires aux travaux ou générées par les renouvellements, à l'arrosage d'appoint de la route et de
la déviation, à la réglementation de la circulation, à la gestion des déchets solides et liquides, à la
remise en état des sites, à la végétalisation des emprises ;
veiller à établir leur base de vie à l'écart des puits et rivières de manière à éviter tout risque de
pollution de la ressource. Les horaires de travail seront modulés de manière à limiter le
dérangement des populations riveraines. La vitesse des engins sera limitée sur les chantiers et les
sites des travaux localisés sur la voie publique ;
mettre en œuvre le plan de circulation des engins de manière à permettre la plus grande mobilité et
l’accessibilité des riverains. Il devra être évolutif en fonction du phasage prévu pour les travaux. Ce
plan sera renforcé par la pose de panneaux de signalisation et d’information. Les aires de travaux
seront clairement balisées;
construction de ralentisseurs de vitesse dans les grands villages ou agglomérations traversées;
l'aménagement des arrêts au niveau des villages pour les transports en commun notamment au
niveau des villages; des aménagements sécuritaires au niveau des écoles, centres de santé, marches
et autres places publiques le long de la route;
les unités de stockage des produits hydrocarbonés seront soit des réservoirs soit des fûts en surface
placés dans les zones de confinement appropriées afin d’éviter tout déversement ou rupture du
réservoir et un minimum de risques d'incendie. Des équipements de nettoyage de tout déversement
seront prévus. Ce matériel sera maintenu en parfait état.
le suivi des talus et la construction d’ouvrages pour la protection contre les éboulements et l’érosion
dans les zones sensibles ;
la sensibilisation aux IST/SIDA et à la protection de l’environnement incluant des thèmes relatifs
aux techniques de conservation des eaux et des sols (CES) et de protection des berges des rivières.
Plantation d’arbres d’alignement sur les routes, dans les zones d’emprunt ainsi que pour la
protection des talus en fin de chantier. Dans le cadre, il est prévu de planter des arbres d'alignement
à l'entrée et la sortie de chaque agglomération sur une distance de 150m de part et d'autre de la
route.
Des mesures de bonification ont été intégrées dans le cadre du projet (voir initiatives
complémentaires).
Le non-respect des clauses dont les détails sont fournis en annexe du rapport d’EIES expose
l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de
réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception
partielle impliquant les services compétents concernés.
7. Gestion du risque environnemental et climatique
Le risque environnemental sera lié pour l’essentiel : (i) déversements accidentels d’hydrocarbures, de
produits bitumineux, de produits d’explosifs et d’autres substances qui rentrent dans la construction de
la route, etc. ; (ii) les risques de glissement de terrain.
Pour le premier risque, les mesures d’atténuation de ce risque concernent : la sensibilisation et la
formation des agents de chantiers et d’équipes ponctuelles dans les techniques d’interventions rapides
en cas de sinistres, les mesures sécuritaires à respecter dans les zones dangereuses ou à risques, la
sensibilisation des populations riveraines en ce qui concerne la prévention contre les risques sanitaires
et la sécurité routière. D’autres mesures techniques concernent l’aménagement d’aires d’entretien
sécurisées pour les camions et pour le stockage des produits polluants afin d’éviter tout déversement
accidentel susceptible de polluer les ressources naturelles.
Concernant le deuxième risque, le projet considérera deux options complémentaires qui pourraient être
mise en œuvre et dont les bénéficies auront des portées nationale et locale. Il s’agit de :
(i) l’évaluation de la vulnérabilité du Réseau Routier Rwandais aux risques de glissement de terrain
et d’inondation. Cette action permettrait d’avoir une base de données à l’échelle nationale et
surtout, de pouvoir planifier les interventions suivant les priorités ;
(ii) l’identification des zones critiques par rapport au glissement de terrain le long du tracé de la
route Base-Gicumbi-Nyagatare et proposer des options appropriées d’aménagement ;
(iii) renforcement des capacités de RTDA, MIDIMAR et MINALOC dans la prioritisation et la
planification des interventions concernant la gestion des glissements de terrain depuis la
conception, la construction et la maintenance des routes.
Une proposition sera préparée et soumise pour financement parallèle de cette composante par le
Nordic Development Fund (NDF) à cet effet.
8. Programme de suivi et responsabilités institutionnelles
Le contrôle de la mise en œuvre des mesures par l’entreprise sera essentiellement effectué par un
Bureau d'Etudes en collaboration avec l’environnementaliste du Maître d’Ouvrage avec l’appui de
certains acteurs, notamment les services de police concernant la limitation de vitesse ; les services
d’hydraulique s’agissant de l’utilisation des sources d’eau locales ; les Services des Mines et de la
Géologie pour ce qui concerne l’ouverture, l’exploitation et la gestion des carrières.
Les représentants des Collectivités locales ainsi que les services techniques de l’environnement, de la
santé et de la sécurité pourraient aussi être impliqués dans la supervision. Le bureau d’étude chargé du
contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les actions de mise en
œuvre des mesures environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes. Il doit
aussi saisir la Cellule de Suivi de l’Exécution du projet (CSEP) et /ou l’ingénieur chargé de
l’environnement de la RTDA pour tout problème environnemental particulier qui surviendrait et lui
rendre compte périodiquement de l’avancement de la mise en œuvre du PGES.
La supervision sera faite : (i) lors des vérifications périodiques par les procès-verbaux de chantier et
par des visites de terrain ; (ii) à partir des comptes rendus des services administratifs des secteurs
concernés et des services techniques compétents, et à partir du PV de réception des travaux.
L’expert en environnement chargé de la supervision et du contrôle du BE aura la tâche de suivre au
quotidien l’avancement de l’exécution du PGES au fur et à mesure de l’avancement des travaux et de
préparer des rapports mensuels de suivi qui seront envoyés à la RTDA.
La mission de l’environnementaliste de la RTDA consiste à des visites programmées et/ou imprévues
sur les lieux de chantier et la notification des éventuelles non conformités environnementales
constatées sur le terrain.
Les rapports environnementaux mensuels seront transmis au Maître d’Ouvrage qui se chargera
d’établir un récapitulatif global. Ce dernier sera mis à la disposition du Ministère chargé de
l’environnement.
Le suivi est une fonction qui incombe au département en charge de l’environnement et la sécurité
routière de RTDA ainsi que du REMA. Le choix des sites de prélèvement des échantillons, les
institutions et les conditions d'analyse des échantillons et d'utilisation de leurs résultats, la fréquence
des analyses, la définition des normes et des seuils qui déclencheront les besoins pour la mise en œuvre
des actions de correction sont leur responsabilité.
Les principaux indicateurs de surveillance et suivi sont indiqués dans le tableau ci-dessous.
Récepteurs
d’impacts Objectifs spécifiques
Période de mise en
œuvre Indicateurs de surveillance et de suivi Moyens de surveillance
Qualité de l’air
Diminution de la pollution de l’air
Diminution de la nuisance sonore
pendant les travaux
Début et pendant les travaux
Les pistes sont arrosées pendant les travaux
Fiches d’entretien des engins
Consultation auprès des riverains de la route
Rapport environnemental mensuel du chantier transmis par
l’environnementaliste du Bureau de contrôle
Eventuelles plaintes déposées par les riverains auprès des
services techniques des districts
Qualité des eaux Lutter contre la pollution des eaux de surface et souterraines
Début et pendant les travaux,
et en phase exploitation
Normes de qualité des eaux
Fiches d’analyses de laboratoire
Rapport de réception des travaux des forages
Rapport environnemental mensuel du chantier transmis par
l’environnementaliste du Bureau de contrôle
Suivi environnemental à engager par la Maître d’ouvrage.
Sols
Lutte contre l’érosion
Après repli du chantier
Après exploitation des sites
d’emprunt
En phase exploitation
La terre végétale est fournie, les espèces
végétales adaptées plantées, les sols
protégés
Rapport environnemental mensuel du chantier transmis par
l’environnementaliste du Bureau de contrôle
Lutter contre les risques de
pollution des sols Pendant les travaux
Absence de sites contaminés
La base-vie et les parkings nettoyés des dépôts solides
et des empreintes de taches d’hydrocarbures
Rapport environnemental mensuel du chantier transmis par
l’environnementaliste du Bureau de contrôle
Flore Limiter la destruction de la
végétation naturelle Pendant et après les travaux
Les arbres d’alignement sont plantés
Les bosquets sont plantés
Les espèces adaptées sont plantées
Le rapport de suivi technique du Maitre de l’ouvrage
Faune Réduire l’impact du projet sur la faune et l’habitat faunique
Après les travaux Végétalisation des zones d’emprunt Le rapport de suivi technique du Maitre de l’ouvrage
Santé et sécurité
Réduire les risques de propagation
des IST/SIDA
Accroître la sécurité des riverains
de la route
Dès le début des travaux et
pendant les travaux
Nombre d’accidents constatés
Statistique sur les IST /SIDA
Nombre de campagne tenue
Le rapport de la structure chargée de la conduite des
campagnes de sensibilistaion
Le rapport de suivi technique du Maitre de l’ouvrage
Emploi Création d’emploi Pendant les travaux Nombre de personnes embauchées
Rapport environnemental mensuel du chantier transmis par
l’environnementaliste du Bureau de contrôle
Le rapport de suivi technique du Maitre de l’ouvrage
Agriculture/Elevage Développement de l’agriculture et
de l’élevage Pendant la phase exploitation Taux de croissance de la production agro-pastorale Le rapport des services techniques des Districts
Commerce/Industrie
/Tourisme
Développement des secteurs du
commerce et de l’industrie Pendant la phase exploitation
Taux de croissance du volume des échanges des biens
et des voyageurs
Nombre de PME/PMI installées
Le rapport des services techniques des Districts
Les indicateurs seront affinés dans le cadre suivi évaluation
des impacts socioéconomiques du projet
Tourisme et activités
culturelles
Développement du tourisme et des
activités culturelles En phase d’exploitation
Statistique des entrées touristiques et des activités
culturelles
Recensement des circuits
Les indicateurs seront affinés dans le cadre suivi évaluation
des impacts socioéconomiques du projet
Artisanat Développement de la production
artisanale En phase d’exploitation
Taux de développement de la production et vente des
produits artisanaux
Le rapport des services techniques des Districts :
Quantité/valeur/volume de produits d’artisanat
écoulés
Les indicateurs seront affinés dans le dossier de suivi
évaluation des impacts socioéconomiques du projet
Conditions de vie des femmes et des
groupes vulnérables
Améliorer les conditions des
femmes et des groupes vulnérables
Pendant et après les travaux
Le nombre d’activités connexes initiés en faveur de la population et des femmes
Le rapport de suivi technique du Maitre de l’ouvrage
Le rapport des services techniques des Districts
Tableau 4 : Programme de suivi environnemental
8.5 Estimation des coûts
Les coûts correspondants à la mise en œuvre des mesures du PGES y compris ceux des expropriations
sont donnés dans le tableau suivant.
Tableau 4 : estimatif des coûts des mesures du PGES
Désignation Unité Quantites Prix unitaires En
FRW (HTTD)
Total En FRW
(HTTD)
Recrutement d'un expert environnement/sécurité durant
le chantier mois 24 3,000,000 72,000,000
Etudes et investigations à caractère environnemental et
social Ft 1 15,000,000 15,000,000
Déplacement des réseaux de concessionnaires Ft PM. Inclus dans le coût des travaux
Sécurité des ouvriers et équipements Ft 1 20,000,000 20,000,000
Sensibilisation des ouvriers aux MST/SIDA Ft/mois 24 300,000 7,200,000
Sensibilisation en matière de sécurité routière Ft 1 6,000,000 6,000,000
Sensibilisation en matière de gestion de
l’environnement Ft 1 6,000,000 6,000,000
Sensibilisation de la population contre les MST-SIDA Ft 1 6,000,000 6,000,000
Equipement et fonctionnement d'un dispensaire de
chantier dans la base-vie Ft 1 24,000,000 24,000,000
Aménagement, équipements et services de préservation
de l'environnement Ft 1 20,000,000 20,000,000
Mise en place de signalisation de déviation temporaire
de la circulation Ft 1 15,000,000 15,000,000
Clôture en dur d’école ml 1,785 70,000 124,950,000
Reconstruction de l'école primaire de KIRENGE classes 42 4,500,000 189,000,000
Aménagements d’avertisseurs / ralentisseurs U 13 1,000,000 13,000,000
Aménagements d'abris de bus U 10 6,000,000 60,000,000
Aménagements pour la collecte des eaux de
ruissellements pour l'AEP dans deux villages U 2 68,000,000 136,000,000
Plantation d'arbres d'alignement et de compensation U 2,500 20,000 50,000,000
Aménagement paysager de carrefours U 13 400,000 5,200,000
Formation de 30 cadres de RTDA et RDB sur les
bonnes pratiques en matière de sauvegardes
environnementales dont celles de la Banque
Ft 1 10,000,000 10,000,000
Aménagements pour la lutte contre les glissements de
terrain Ft
PM. Sera en pris en compte dans le cadre du
financement du NDF à hauteur de 5 millions d’euros
Coût du plan de réinstallation Ft 1 3,015,770,076 3,015,770,076
Surveillance de la mise en œuvre du PGES par RTDA Ft Prévue dans le budget de fonctionnement de RTDA
TOTAL MESURES ENVIRONNEMENTALES 3,795,120,076
9. Consultations publiques et diffusion de l’information
La réalisation des études EIES, PGES et PIR ont ete faite suivant une approche participative. Les
différentes parties prenantes (ONG, populations locales, associations, coopératives, autorités
administratives et politiques au niveau national et local) ont été consultées. Ces consultations ont été
réalisées en 2010 et 2011 lors de la réalisation des études d’APD. Au cours des missions de la Banque,
des séances de travail ont été organisées avec les autorités administratives et populations locales en e
2013 et mars 2014. En janvier 2014, des séances de consultations ont été également été organisées
selon le calendrier indique dans le tableau ci-dessous, pour discuter en détail : (i) des personnes
affectées par le projet et de la procédure d’indemnisation ; (ii) des aménagements connexes.
District Secteur Contact du president de seance Date Place
Gakenke Gashenyi Agronomist MUKANTABANA Christine 0783543150 16/01/14 District ‘s Office
Rulindo Base Executive Secretary Rwamahwa 0783313131 20/01/14 Base Sector’s Multipurpose
room
Cyungo Social Affairs, SEBATWARE André
0788672066
20/01/14 Rwili Sector’s Office
Kisaro Etat Civil , KAGABO Moses 0788824707 21/01/14 Kisaro Sector’s Office
Gicumbi Kageyo RUZIBIZA J. Baptiste L S & GIS Gicumbi, 0788626712 24/01/14 KIGEMBE Trading Center
Byumba NDAHAYO JMV
Chef de Village Mukeri 0785150745
23/01/14 Byumba Trading Center
Nyankeke RUSIZANA Joseph Executive Secretary Nyankeke.
0786358601
23/01/14 Miyove Market
Miyove SAFARI Theogene Executive Secretary Miyove 0786358601 23/01/14 Miyove Market
Concernant les impacts négatives du projet, les populations étaient surtout préoccupé par les questions
expropriation et d’indemnisation. Près de 98% des personnes affectées par le projet aimerait être
indemnisées en espèces.
En ce qui concerne les aménagements connexes, les échanges avec l’ensemble des acteurs ont permis
d’arrêter la liste desdits aménagements
Le processus de consultation de la population devra continuer pendant l’instruction et la mise en œuvre
du projet notamment : (i) pour l’information des personnes affectées conformément aux exigences de
la réglementation nationale; (ii) pour la finalisation et la mise en œuvre du processus d’indemnisation ;
(iii) pour l’installation des chantiers et le début des travaux; et (iii) pour l’établissement de la situation
de référence et le suivi-évaluation des impacts du projet. Ces consultations devraient permettre la mise
en œuvre des mesures préconisées dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).
10. Initiatives complémentaires
10.1 Aménagements connexes
Pour améliorer les conditions de travail des femmes et leur productivité il sera construit 3 centres
multifonctionnels comprenant chacun un hangar pour la vente des produits vivriers, un point d’eau, des
latrines et un bureau pour l’unité de gestion de l’infrastructure. Ces trois centres sont prévus dans les
villages de Miyove Kwibanda, de Ku Cyapa et de Kabuga ka Muliza dans le district de Gicumbi.
Pour assurer une meilleure sécurité des élèves et les conditions d’apprentissage des enfants il est prévu
de construire des murs de clôture en matériaux durables dans toutes les écoles situées le long de l’axe,
pour un linéaire total de 2.550 ml. Par ailleurs, l’école primaire de Kirenge devant être affectée par les
travaux, car située dans l’emprise de la route, elle sera reconstruite à raison de 42 salles de classes,
avec fournitures de tables-bancs.
10. 2 Renforcement des capacités
Sur le plan de la gestion environnementale et sociale, il est prévu d’appuyer la RTDA pour
l’élaboration d’un manuel de procédures pour les projets routiers. Cet appui pour l’élaboration du
manuel sera assorti de la formation d’une trentaine de cadres de RTDA sur les nouvelles procédures de
sauvegarde environnementale et sociale de la BAD. Aussi, sous la composante de la gestion des
glissements de terrain, il est prévu un renforcement des capacités. Le suivi-évaluation des impacts
socio-économiques du projet sera effectué par un bureau de consultants, sur la base des termes de
références validés par la Banque.
11. Conclusion
De ce qui précède, l’acceptabilité environnementale et sociale du projet est établie. Il mérite d’être
soutenu par la BAD dans la mesure où les impacts négatifs sont maîtrisables sur tous les plans et que le
projet, du fait de son caractère structurant et de l’ensemble des impacts positifs, constituera un vecteur
de développement global pour le Rwanda. Toutefois, le Gouvernement du Rwanda doit fournir à la
Banque les preuves de l’indemnisation des personnes affectées et ce, avant le début des travaux.
12. Références et Contacts
Références
Rapport de l’Etude d’impact sur environnemental et social de l’aménagement et Rapport Provisoire de
l’asphaltage de la route Nyagatara-Byumba-Base (130km), 2010 et la version mise à jour de 2014,
STUDI, 126p.
Contact
Pour plus d’information sur l’EIES et le plan de réinstallation prière contacter les personnes suivantes:
RTDA
Guy KALISA, Directeur General, Rwanda Transport Development Agency (RTDA),
Téléphone : 0788309966, E-mail: [email protected]
Felix NSHIMYUMUREMYI, Directeur de l’Unité en charge de la sécurité routière et de
l’environnement, RTDA, Téléphone: 0788453572,Email:[email protected]
Banque Africaine de Développement
M. Philippe Munyaruyenzi, Ingénieur Supérieur des Transports, RWFO, +250 252 504 250/97,
E-mail [email protected] ;
M. Modeste L. Kinané, Environmentaliste Supérieur, ONEC-3. Tel.: +216 71 10 29 33, Email: