revue ufa f 12/15
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Revue UFA F 12/15TRANSCRIPT
Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI • www.ufarevue.ch • 12 | 2015
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Ann
once
2015, une année viticole particulière Page 28
Agritechnica: le futur est à nos portes Page 22
Networking pour les jeunes agriculteurs Page 8
Les polyphénols renforcent les veauxPage 49
Focus: «Production de baies»
Goede morgen des Pays-Bas.500 clients, 35 collaborateurs, 31 machines automotrices, 25 tracteurs et une centaine d‘outils. Ma recette : évoluer avec les clients.
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Nom
Coord. GPS
Kees van Dun
52°49.880 005°40.500
Pays
Exploitation
Pays-Bas
Entreprise de services
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EDITORIAL
SOMMAIRE
REVUE UFA · 12 2015 3
VIE QUOTIDIENNE
Suggestions de décorations pour l’avent Créer une atmosphère joyeuse avec peu de moyens 66Recette: rôti de bœuf braisé 63La culture du manioc sous les tropiques 64«Tout change!»: le progrès technique 69
PRODUCTION VÉGÉTALEUn millésime hors du commun Rétrospective de l’année viticole 2015 28Brèves 27Maïs sans épis: une conséquence de l’influence de la météo 44
PRODUCTION ANIMALEEngraissement des porcs Parmi les meilleurs grâce à l’alimentation par phases 54Fiche technique: sevrer les porcelets de façon professionnelle 39Brèves: Des taureaux en bonne santé grâce à la ventilation par tubes 47Swissgenetics mise sur le mash pour veaux UFA 48Les polyphénols réduisent le risque de diarrhée chez les veaux 49Exploiter le potentiel en élevage laitier 50 Page bio: l’estivage convient au Bœuf de pâturage 52Chevaux: la mélasse est meilleure que sa réputation 56 UFA actuel: Une stratégie d’engraissement qui en vaut la peine 60
TECHNIQUE AGRICOLELe petit qui sait tout faire Utilisation d’un véhicule électrique dans l’agriculture 24Brèves 19Technologie de pointe à Agritechnica 20Test du Massey Ferguson 5613 sur le terrain 22Nouveaux produits 26
Programmation métabolique En élevage bovin, la réussite est comparable à une pièce de puzzle.
Maïs mis au secLa résistance à la sécheresse est un critère de sélection pour le maïs, sa-chant qu’il ne s’agit pas d’un phénomène isolé.
Pour les travaux avec frontalLe MF 5613 est très polyvalent. Lors d’un test pratique, ce tracteur s’est imposé dans le cadre des travaux avec frontal.
GESTIONLes jeunes paysans doivent se mettre en réseau Ypard Suisse et la Commission des jeunes agriculteurs se présentent 8Brèves 7Légère correction de la politique agricole 10Contrats de servitude: ne pas signer à la légère 12Développement du conseil en stratégie: un nouvel outil 14Dépouillement centralisé 16
Légère correction de la PALes facteurs UMOS seront réduits dès le 1.1.16. Un supplément UMOS pour les activités proches de l’agriculture est prévu.
FENACO ACTUELNouveau centre de transbordement et de collecte fenaco GOF construit au Auhafen 4En un mot de Heinz Mollet 5
Le Fendt 1050 Vario a impressionné le jury du concours et suscité l’enthousiasme des visiteurs d’Agri-technica.Photo: Gaël Monnerat
Avec la fin de l’automne, les dernières récoltes et les derniers semis touchent à leur fin. C’est une saison plus calme qui laisse du temps pour s’intéresser aux évolutions techniques et réfléchir à l’évolution des domaines ou aux inves-tissements futurs. Alors que les pers-pectives politiques et économiques s’annoncent des plus difficiles pour l’agriculture suisse, quelque 10 000 compatriotes ont fait le déplacement jusqu’à Hanovre pour visiter Agritech-nica. Pour beaucoup de visiteurs, cette exposition est l’occasion d’une sortie entre passionnés de technique agricole alors que pour les constructeurs elle constitue une véritable vitrine où cha-cun doit montrer ce dont il est ca-pable. Dans ce contexte, il est clair que les présentations des modèles les plus performants et les plus imposants sont inévitables. Elles sont aussi très atten-dues des visiteurs, comme le démontre la foule qui s’est pressée autour du Fendt 1050 Vario. Si l’on s’intéresse aux nouveautés, la plupart sont toute-fois bien dissimulées dans des boitiers électroniques ou derrière des écrans tactiles. Les systèmes connectés prennent d’assaut les différentes ma-chines alors que le nombre de capteurs explose. Aucun secteur n’est épargné. Alors que la propriété intellectuelle et la protection des données est un thème d’actualité, je m’interroge en page 20 sur les conséquences de cette évolution à la fois pour les agriculteurs et pour les marchés en amont et en aval de la production agricole.
Les fraises et autres petits fruits sont les stars de l’été et la production locale est synonyme de qualité. Notre dossier spécial (pages 31 à 38) revient sur la production des petits fruits qui connaît un véritable boom depuis 2009. Notre édition de décembre est riche de nom-breux thèmes d’actualité et de présen-tations de techniques de production innovantes. Je vous souhaite une agréable lecture.CAHIER SPÉCIAL
Production de baies Tendances commerciales et lutte contre les ravageurs 31Gestion nationale, production locale 32Des bourdons contre la pourriture 34Engrais de dernière génération 36
Gaël Monnerat
FENACO
ACTUEL
fenaco société coopérative sera ainsi en mesure de transborder elle-même une grande partie de ses céréales et de ses produits four-
ragers (p. ex. le tourteau de soja). fenaco société coopérative, plus pré-
cisément son unité d’activité straté-gique Céréales, oléagineux et matières premières (GOF), commercialise une grande partie de la récolte indigène. Outre la commercialisation ciblée des céréales panifiables, des oléagineux et des céréales fourragères, la principale tâche du GOF consiste à optimiser la logistique. Ainsi, au cours des quatre à cinq semaines durant lesquelles se dé-roulent les récoltes, près de 100 000 t de céréales sont reprises dans les centres collecteurs. Le GOF est par ail-leurs chargé d’importer des céréales et des produits fourragers pour compléter l’offre disponible. Ces activités per-mettent au GOF de prendre en charge la production indigène, avec un maxi-mum d’efficacité. Elles contribuent également à ce que le GOF puisse ap-
provisionner ses propres usines d’ali-ments mélangés, soit les marques UFA et Melior, ainsi que les LANDI et des clients, en produits indigènes et impor-tés, à des prix conformes au marché.
Intégration du centre collecteur Dreispitz Une solution se profile en-fin pour le centre collecteur de Bâle: le site actuel de la LANDI Reba à Dreis-pitz est isolé de son activité commer-ciale à Aesch. Les capacités de stockage disponibles sont très restreintes par rapport aux volumes récoltés, ce qui implique des actions de déstockage pendant la récolte. Il s’ensuit des coûts supplémentaires, car la récolte n’est pas directement transportée en direc-tion d’un site de transformation pour des raisons de place.
Le silo de Dreispitz doit par ailleurs être assaini, les investissements ayant été limités au strict nécessaire depuis de nombreuses années. Dans la région, le site occupé par le silo est considéré comme une verrue et n’est pas idéale-
ment situé d’un point de vue logis-tique. La fondation Christoph-Merian, propriétaire du terrain, développe cette zone en y accueillant des entreprises des sciences de la vie, une haute école et des artistes. Le site initialement dé-dié au stockage du charbon se mue ain-si peu à peu en un nouveau quartier urbain. Cela occasionnera immanqua-
AUHAFEN Le nouveau site de transbordement d’Auhafen doit être terminé d’ici à l’hiver 2017/2018. Il sera possible d’y stocker environ 40 000 t de marchandises et d’y intégrer le centre collecteur de la LANDI Reba Dreispitz.
Site de transbordement et centre collecteur à Bâle
4 12 2015 · REVUE UFA
Barbara Oetiker
fenaco Produits du sol aborde la nouvelle saison Dans la newslet-
ter de Swisscofel, l’Asso-ciation suisse du com-merce Fruits, légumes et pommes de terre, fenaco Produits du sol a tenu à marquer le lancement de la saison des pommes par la promotion des trois va-
riétés de pommes Jazz, Tentation et Pink Lady qui sont très appréciées et garniront à nouveau les rayons des ma-gasins cette année.
Ces produits premium sont frais, sains et d’excellente qualité. Le mérite en revient surtout aux producteurs suisses qui sont les garants de la culture de ces trois variétés au niveau élevé que l’on connaît. La collaboration
étroite et partenariale entre les sec-teurs de la production et de la commer-cialisation au sein du conseil des pro-ducteurs Fruits à pépins de fenaco permet de réagir rapidement aux nou-velles tendances et aux souhaits des clients. fenaco commercialise chaque année 40 000 t de fruits à pépins, ce qui en fait un des leaders de ce secteur en Suisse.
IN KÜRZEBRÊVES
FENACO
blement des discussions concernant les émissions de poussière, de bruit et les déchets. Dès le mois de juillet 2016, le site ne sera plus desservi par le train. Cela a incité la LANDI Reba et le GOF à chercher une solution provisoire pour les récoltes 2016 et 2017.
L’intégration du centre collecteur sur le site d’Auhafen permet de réception-ner les céréales de la région bâloise de manière efficace et rentable. Le site est facilement accessible du point de vue
logistique et dispose des capacités né-cessaires.
Construction d’un site de trans-bordement avec volumes de stockage au bord du Rhin Ces dernières années, les importations ont constamment augmenté. C’est particu-lièrement le cas pour les céréales four-ragères. Cette situation est le résultat du renoncement volontaire à une pro-ductivité accrue et du recul des sur-
ACTUEL
Efficacité accrue et sécurité d’approvisionnement
La construction d’un centre de trans-bordement et d’un centre collecteur dans le port d’Auhafen à Bâle permet-tra à fenaco de gérer une bonne partie de ses coûts logistiques. fenaco ac-croît ainsi son degré d’efficience. En investissant près de 38 millions de francs dans des silos, fenaco contribue également à l’approvisionnement de la Suisse en composants fourragers nécessaires à la fabrication d’aliments pour le bétail. fenaco consent ainsi des efforts importants en faveur des stocks obligatoires qui revêtent une importance croissante. Ces efforts bénéficient également à l’agriculture et à l’industrie alimentaire suisse ainsi qu’aux agriculteurs de la région bâloise.
Le groupe fenaco-LANDI a déjà consi-dérablement réduit ses coûts d’appro-visionnement en matières premières ces dernières années. Ce résultat s’ex-plique par plusieurs investissements importants dans des installations effi-cientes. On peut citer, à titre d’exemple, l’agrandissement de l’usine de fabrication d’aliments mé-langés de Biblis où les capacités ont été augmentées de 55 000 t par année dans le cadre d’un investissement de 5 millions de francs.
fenaco doit avoir une certaine taille pour atteindre le degré d’efficacité évoqué plus haut et parvenir à réduire ses prix. Nous investissons constam-ment dans des installations efficaces afin de simplifier nos processus et de proposer ainsi, au prix le plus avanta-geux possible, les denrées fourragères que nous vendons aux agriculteurs suisses. La nouvelle baisse de prix sur les concentrés à laquelle nous avons consenti au printemps 2015 s’est faite au détriment de notre marge et s’est élevée à 1.50 franc par 100 kg en moyenne. Pour continuer à avoir mal-gré tout du succès sur le long terme, nous sommes à nouveau contraints de réduire nos coûts de production.
Heinz MolletChef de la division Agro, fenaco
REVUE UFA · 12 2015 5
La trémie de réception pour les agriculteurs
affichera une capacité de 150 t/h.
Suite de la page 6
Nouveaux sites LANDI Online et LANDI Météo Le nouveau site In-ternet landi.ch se présente de manière vivante et pratique. Désormais, les clients peuvent y obtenir des informa-tions sur plus de 5000 articles, dont de nombreux articles agricoles. Il com-porte également diverses informations utiles concernant la production végé-tale, les fourrages, la technique agricole
et bien d’autres sujets. Le site LANDI Météo a également été remanié. Il pro-pose des paramètres utiles tels le risque de précipitations, leur quantité et la température au sol. La carte des dan-gers avertit par exemple des risques de fortes pluies ou de grêle. L’application LANDI Météo associée au site fonc-tionne avec les systèmes iOS, Windows et Android.
AUF EIN WORTEN UN MOT
FENACO
ACTUEL
6 12 2015 · REVUE UFA
faces céréalières. Bien qu’elles aient été constamment renouvelées, les capaci-tés de stockage et de transbordement du port du Rhin atteignent régulière-ment leurs limites.
La solution la plus écologique et la meilleur marché pour importer des cé-réales et des produits fourragers consiste à faire transiter les importa-tions par le Rhin et à les transborder ensuite sur les trains ou les camions. Ce processus intervient aujourd’hui déjà dans une certaine mesure. En raison de l’augmentation constante des quanti-tés importées, le GOF rencontre mal-heureusement de plus en plus souvent des problèmes de stockage dans le port, ce qui l’incite à se rabattre sur des transports par camions.
La législation suisse oblige par ailleurs fenaco à constituer des stocks pour les vecteurs protéiques et énergé-tiques, pour pallier les situations de crise. En Suisse, l’approvisionnement en denrées alimentaires dépend tou-jours davantage des importations. Les autorités ont donc tendance à adapter les stocks obligatoires à la nouvelle donne et à les augmenter fortement. Pour garantir une qualité élevée, les marchandises stockées doivent être re-nouvelées à intervalles réguliers. La so-lution la plus efficiente consiste à en-treposer les marchandises concernées sur la voie logistique usuelle, soit entre le fournisseur et l’utilisateur. C’est le cas au port d’Auhafen.
En l’absence de nouveaux investisse-ments dans un contexte où les impor-tations augmentent, les carences ac-tuelles en matière d’infrastructures tendront à s’aggraver. En Suisse, les surfaces portuaires nécessaires à l’im-portation de biens de masse (p.ex. combustibles, métal et céréales) et à l’exportation de machines et de pro-duits recyclés se limitent à quelques ki-lomètres le long du Rhin. La ville de Bâle a malgré tout l’intention d’affecter une partie des surfaces du port à l’extension de la zone urbaine.
Au vu de ce contexte, fenaco a déci-dé d’investir dans ses propres in-frastructures portuaires. En 2013,
fenaco a ainsi acquis un droit de super-ficie sur une parcelle appartenant à l’entreprise Sibelco, qui l’utilisait pour broyer du quartz et qui avait décidé de fermer son site de production en Suisse.
Le projet de construction inclut un nouveau silo de 70 m de haut, qui convient au stockage des produits four-ragers et des céréales. Les anciens silos à sable de 55 m de haut seront transfor-més en silos à céréales. La nouvelle grue permettra de décharger/charger les ba-teaux à raison de 250 t/h. Un nouveau quai de transbordement destiné aux wa-gons ferroviaires ainsi qu’une voie de transbordement pour les camions seront également édifiés. La trémie de récep-tion réservée aux agriculteurs affichera une capacité de 150 t/h.
En créant un site de transbordement et des volumes de stockage supplé-mentaires, fenaco société coopérative contribue durablement à la pérennité de la production animale, qui est un maillon important de la chaîne de va-leur de l’agriculture suisse. m
Auteure Barbara Oetiker, responsable du ressort logistique, stockage, facturation de secteur, fenaco, GOF, 3001 Berne.
www.ufarevue.ch 12 · 15
Le silo de 70 m de haut d’Auhafen servira, dès l’hiver 2017/2018, au stockage des aliments fourragers et des céréales.
Le port d’Auhafen en quelques lignesEn 2013, fenaco société coopérative a pu acquérir un droit de superficie au port d’Auhafen et acheter à l’entreprise Sibelco les bâtiments qui occupaient déjà cette surface. Après cet achat, le GOF a négocié l’acqui-sition de terrains environnants et la construction d’une route, pour que la parcelle puisse être utilisée efficacement. Ces mesures et l’intégration des surfaces de Landor premettent à fenaco société coopérative de dis-poser de 10 000 m2. Il est prévu de continuer à utiliser les anciens silos de Sibelco et d’y ajouter des silos hexagonaux de 70 m de hauteur. De plus, les dépôts existants continueront à être utilisés avec la grue de grande capacité. Tous les autres bâtiments seront détruits.
Les travaux de démolition des bâtiments existants doivent commencer début 2016. Les nouvelles installations entreront en fonction dans le courant de l’hiver 2017/2018.
Toujours actuelwww.ufarevue.ch
BRÈVESGESTION
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La manifestation du 27 novembre était au centre des débats lors de l’assemblée des délégués de l’Union suisse des paysans (USP) du 19 novembre. Le message principal est clair: «Trop, c’est trop, on a dé-passé les bornes!» Les mesures d’économies du Conseil fédéral poussent les paysans dans la rue. Markus Ritter, président de l’USP, souligne: «On ne gagne pas une ba-taille en étant prêt à mourir, mais
Trop, c’est trop
acteurs de la filière contribuent au succès de l’agriculture de mon-tagne.
Nouveau président pour la Fondation Agrisano L’actuel président de la Fondation Agrisano, Fritz Schober, prendra sa retraite fin 2015. Il a présidé la fon-dation depuis la création d’Agrisa-no il y a 24 ans. Son successeur sera Francis Egger, membre du Conseil de fondation et responsable du dé-partement Economie, formation et relations internationales de l’Union suisse des paysans (USP).
qualité et d’origine des produits augmentent. Même les marchés de niche sont soumis à une rude concurrence.
Selon l’Union suisse des paysans (USP) et le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB), l’agriculture de montagne fait face à un environnement plus concurrentiel. Lors de la confé-rence intitulée «Agriculture de montagne: renforcer la chaîne de valeur ajoutée», les quelque 100 participants se sont mis d’ac-cord sur l’idée que la crédibilité et la collaboration de l’ensemble des
Journée consacrée aux droits réelsLors de son colloque annuel, Agriexpert USP a abordé des thèmes actuels en lien avec la ges-tion d’entreprise, le droit ou l’éva-luation. L’avocat Christian Munz a notamment effectué une présenta-tion relative aux réclamations lors de travaux de construction. Il a mis en évidence le fait que tout défaut clairement identifié doit immédia-tement être signalé. Le Dr Roger Brändli a exhorté le public à régler de manière contractuelle la dissolu-tion d’une copropriété. Dans le cas de biens-fonds agricoles, il convient de faire attention aux restrictions relatives à l’interdiction du partage matériel et du morcellement. Près de 120 participants ont suivi les cas pratiques présentés et ont pu poser leurs questions.
Trois composantes décisivesLes prix des denrées alimentaires stagnent et les exigences des consommateurs en matière de
C visitait avec sa petite-fille le ma-nège pour sports équestres appar-tenant à B. Alors qu’il se préparait à quitter l’endroit avec sa voiture garée sur le parking et qu’il avait déjà assuré sa petite-fille sur le siège arrière, un cheval, échappé de son paddock, le heurta de plein fouet, lui et sa voiture. Coincé entre le cheval et la voiture, griève-ment blessé, C décéda sur le lieu de l’accident. Le cheval s’était échap-pé d’un coin du paddock sécurisé par deux fils métalliques électrifiés disposant de poignées en plas-tique. Le reste de la clôture consis-tait en une bande blanche électri-fiée. La veuve de C déposa plainte contre la détentrice des animaux. Elle exigea le remboursement des frais funéraires et une réparation pour tort moral.
Les dispositions relatives à la res-ponsabilité civile de détenteurs d’animaux sont fixées dans le Code des obligations (CO): «En cas de dommage causé par un animal, la personne qui le détient est respon-sable, si elle ne prouve qu’elle l’a gardé et surveillé avec toute l’at-tention commandée par les cir-constances ou que sa diligence n’eût pas empêché le dommage de se produire.» Se basant sur cette disposition, le tribunal cantonal a souligné que les exigences concer-nant les clôtures pour la détention de chevaux en extérieur n’avaient pas été remplies, en tout cas pour les points d’entrée et de sortie du paddock par lesquels le cheval s’était échappé. Une hauteur de clôture de 140 cm avec des lattes ou des bandes électrifiées à 45, 95
et 140 cm de hauteur eût été préfé-rable. En se basant sur une exper-tise indépendante, le tribunal can-tonal a cependant constaté que même une clôture telle que celle-là n’aurait pu empêcher la cavale du cheval. Un cheval paniqué fonce en effet à travers n’importe quel type d’obstacle. Le Tribunal fédéral a en-tériné les conclusions du tribunal cantonal, soulignant que même des mesures de sécurité conformes aux directives en matière de clôture n’auraient pu éviter cet accident. Ce dernier se serait produit même si toutes les précautions avaient été prises. La plaignante a donc été dé-boutée (jugement 4A_321/ 2015 du 6.10.2015).
Accident mortel: non-responsabilité de l’éleveur
DEVANT LE TRIBUNAL FÉDÉRAL
Andreas Wasserfallen, agronome et avocat, Berne, 031 300 37 00
Jacques Bourgeois, directeur de l’USP, Claude Bähler, Fritz Wald- vogel, Thomas Roffler, Pierre-André Geiser et le président de l’USP, Markus Ritter
en étant prêt à combattre! Mon-trons que nous sommes prêts.»
Les objectifs qui sous-tendent l’initiative pour la sécurité alimen-taire prennent forme. Au plan éco-nomique, l’USP veut des revenus agricoles comparables à ceux d’autres professions, des volumes de production adaptés aux besoins des consommateurs suisses, des prix à la production couvrant les coûts, un partage équitable de la valeur ajoutée, moins de travaux administratifs, la rémunération des prestations d’intérêt public et le maintien de la protection doua-nière. D’autres objectifs ont par ailleurs été définis en matière d’écologie, d’éthologie, de qualité et de gestion du territoire.
Les délégués ont élu cinq nou-veaux membres du comité (voir photo), parmi lesquels Pierre-André Geiser, président du conseil d’ad-ministration de fenaco. La Chambre d’agriculture compte quant à elle onze nouveaux membres.
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GESTION
Plus d’informations concernant Ypard sur www.ypard.net ou sur la page Facebook Ypard Switzerland.
Rahel Wyss
Ypard (Young Professionals for Agricultural Development) est un réseau international qui met en contact les jeunes professionnels
travaillant dans l’agriculture et l’indus-trie alimentaire, tant au niveau régio-nal que local. Ypard, dont le siège principal se situe à la FAO (Food and Agricultural Organisa-tion) à Rome, a été créé en 2006 sur la consta-tation selon laquelle le secteur manquait de main-d’œuvre spécialisée. Ce réseau est principalement soutenu par la DDC (Direction du développement et de la coopération). Ypard compte désormais plus de 10 000 membres au niveau mondial.
Ypard Suisse a débuté ses activités en 2012 et compte actuellement plus de 80 membres. L’organisation motive
ses membres à communiquer leurs idées et à les réaliser dès lors qu’elles s’inscrivent dans le sillage des objectifs de l’organisation faîtière Ypard.
Les objectifs sont les suivants:• Favoriser l’échange d’informations et
de connaissances entre jeunes pro-fessionnels, dans divers domaines techniques, entre les différentes classes d’âge et les régions.
• Mettre à la disposition des jeunes professionnels une plate-forme d’échange et de discussion, trans-mettre des informations sur les postes à pourvoir et les événements.
• Permettre aux jeunes de s’exprimer et de s’impliquer davantage dans les débats politiques concernant l’agri-culture durable.
• Susciter l’intérêt des jeunes pour l’agriculture et lancer des débats pu-blics sur la relève dans le domaine agricole.
Devenir membre Les membres d’Ypard bénéficient d’un large réseau au niveau suisse avec toutes les institu-tions importantes du secteur. Sur la plate-forme internationale Ypard.net, ils peuvent aussi se constituer un ré-seau au-delà des frontières suisses. Au sein d’Ypard Suisse, les membres peuvent échanger activement leurs ex-périences avec de jeunes collègues, que ce soit dans le cadre des réunions ou à travers des canaux tels Facebook ou des sites Internet. Ils ont l’occasion de participer eux-mêmes à des projets, par exemple à une production filmo-graphique (voir encadré). Les membres peuvent ainsi œuvrer de manière ciblée à une amélioration de la perception et de l’intégration des jeunes profession-nels au sein de l’agriculture suisse et du secteur des denrées alimentaires.
Rahel Wyss est coordinatrice nationale pour la Suisse«Comme coordinatrice nationale, j’espère que le travail que nous faisons à l’Ypard permettra aux jeunes de mieux comprendre la diversité du champ professionnel agricole. J’espère aussi que nous pouvons leur offrir une plate-forme d’échanges. Cette année, le groupe principal a produit un court-métrage intitulé «Un métier dans l’agriculture. Pour-quoi pas?» avec l’aide d’un groupe de médias extérieur et le soutien amical de la Société d’économie et d’utilité publique du canton de Berne. Cette activité nous a permis d’améliorer notre visibilité, de pro-duire du matériel en vue des discussions et d’apprendre beaucoup de choses sur le plan personnel. A l’avenir, nous souhaitons offrir aux membres de l’Ypard plus d’occasions de se lancer dans des projets simi-laires ou d’une autre nature. Lors de notre événement annuel du 5 sep-tembre 2015, à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), nous avons demandé à nos membres ce qu’ils attendaient de l’Ypard Suisse. Nous sommes en train d’intégrer leurs suggestions dans notre calendrier et attendons avec impatience de vivre 2016 avec de nom-breux membres motivés et des activités passionnantes.»
NETWORKING L’échange de connaissances et la création de réseaux sont parti-culièrement importants pour les jeunes professionnels. Plusieurs organisations poursuivent cet objectif, dont deux sont présentées dans les lignes qui suivent.
Les jeunes professionnels doivent se mettre en réseau
8 12 2015 · REVUE UFA
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GESTION
Plus d’informations concernant la Coja sur www.jeunes-agricul-teurs.ch ou sur la page Facebook Jeunes agriculteurs suisses.
La Commission des jeunes agricul-teurs (Coja) est une commission technique de l’Union suisse des paysans. Elle compte 14 membres
et traite des sujets relevant de la poli-tique agricole. Ces dernières années, la Coja s’est fortement impliquée pour faire progresser le réseautage au niveau régional. Les sections régionales de la Coja permettent aux jeunes agricul-teurs de toutes les régions de Suisse de s’impliquer.
Historique La séance fondatrice de la Coja s’est déroulée en 2006. Le pre-mier congrès national des jeunes agri-culteurs, qui s’est déroulé en 2011, a permis à la Coja de se faire connaître. Otto Ineichen y était invité en tant qu’orateur principal et la Coja avait été présentée dans le cadre de l’édition principale du téléjournal. La Coja s’est constamment développée depuis lors et travaille de façon très ciblée.
Activités de la Coja La Coja orga-nise six à huit séances par année, lors desquelles elle traite notamment des sujets de politique agricole. La Coja ne dispose pas des ressources nécessaires pour s’impliquer dans tous les sujets actuels de politique agricole. Elle s’oc-troie la liberté d’aborder les thèmes qui sont importants pour les jeunes agri-culteurs et ceux sur lesquels elle est en mesure d’avoir un réel impact. Elle se focalise ainsi sur la formation et la po-litique agricole. La Coja vise une forma-tion agricole de haute qualité. Dans ce contexte, la qualité prime clairement sur la quantité. La Coja se compose de spécialistes bien formés et capables de comprendre les interactions complexes ainsi que de jeunes agriculteurs dyna-miques qui développent leurs exploita-tions de façon visionnaire. En matière de politique agricole, l’accent est mis sur le marché. La Coja est clairement d’avis que la formation dispensée dans les écoles d’agriculture ne doit pas être trop fortement axée sur l’optimisation des paiements directs.
Selon la Coja, l’agriculture productive revêt une importance prépondérante. Les exploitations ne devraient pas avoir à se réorienter tous les quatre ans pour se réadapter aux nouveaux systèmes incita-
tifs découlant de la politique des paie-ments directs. Il s’agit là d’une exigence envers les futures politiques agricoles. Les investissements lient les exploitations pour 20 ans ou plus. Comment un jeune chef d’exploitation peut-il développer son entreprise si la politique agricole change tous les quatre ans?
Participer soi-même Les Coja ré-gionales créées ces deux dernières an-nées permettent à chaque jeune agri-culteur de s’impliquer directement au niveau régional. Une Coja régionale a été fondée dans les cantons du Jura, de Berne, de Saint-Gall et de Thurgovie, ainsi que dans les régions Suisse du Nord-Ouest et Suisse centrale (voir gra-phique). Chaque région est représentée par un membre au sein de la Coja na-tionale, ce qui garantit une bonne qua-lité d’échange et la reprise, au niveau national, des idées et des souhaits émis par la base. Ces suggestions sont discu-tées et transmises aux personnes ou aux autorités concernées. La Coja est représentée au sein du comité de l’Union suisse des paysans, auquel elle peut ainsi transmettre directement les idées et les souhaits exprimés par les jeunes agriculteurs.
Les jeunes doivent s’engager Pour participer à l’aménagement de la politique agricole de demain, les jeunes agriculteurs doivent se pencher sur les sujets de politique agricole. Cela com-mence par la lecture de journaux spé-cialisés et l’échange avec des collègues. De plus, pour pouvoir façonner active-ment leur avenir, les jeunes doivent aussi s’impliquer au sein des Coja ré-gionales. Ces dernières se consacrent aux mêmes thèmes que la Coja natio-nale, soit notamment l’organisation de forums consacrés aux jeunes agricul-teurs. Ces forums sont l’occasion d’aborder des thèmes de politique agricole avec des conférenciers compé-tents et d’autres jeunes agriculteurs. Ces événements sont par ailleurs des plates-formes idéales pour se consti-tuer des réseaux au sein du monde agricole. Un engagement au sein de la Coja peut également servir de tremplin à une activité ultérieure au sein d’une association. m www.ufarevue.ch 12 · 15
Auteurs Rahel Wyss, coordinatrice nationale Ypard Suisse, [email protected]
Hansueli Rüegsegger, président de la Commission des jeunes agriculteurs, [email protected]
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Hansueli Rüegsegger
Personnes de contact
1 · Junglandwirtinnen und Junglandwirte Bern Rahel Joss, présidente [email protected] · Jeunes agriculteurs Fribourg Virginie Pasquier, secrétaire [email protected] · Jeunes agriculteurs jurassiens Marc Ritter, président [email protected] · Junglandwirte Nordwestschweiz Thomas Portmann, président [email protected] · Junglandwirte St. Gallen Philipp Schönenberger, président [email protected] · Junglandwirte Thurgau Andreas Braun, président [email protected] · Junglandwirte Zentralschweiz Ivo Wolfisberg, Luzerner Bäuerinnen und Bauernverband [email protected] · Ypard Suisse Rahel Wyss, coordinatrice nationale [email protected] Ypard Suisse est une section du réseau international Ypard
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GESTION
Dès le 1.7.2016, un supplément de 0,05 UMOS sera accordé par tranche de 10 000 francs de prestation brute issue de la vente directe.
Judith Amgarten
Commentaire de l’Union suisse des paysans
La simplification administrative laissée de côtéL’Unionsuissedespaysans(USP)approuvel’adaptationdesunitésdemain-d’œuvrestandard(UMOS)enfonctiondesprogrèstechniques.Durantlaprocédured’audition,l’USPavaitproposéquel’onmodifiel’aideinitialeparallèlementàlarévisiondel’ordonnancesurlespaie-mentsdirectsetdel’ordonnancesurlesaméliorationsstructurelles.Lesjeunesagriculteursnedoiventeneffetjamaisêtreoubliéslorsdetellesrévisions.L’Officefédéraldel’agriculture(OFAG)n’avaitrienprévudetelaudépart,maiscetterevendicationaheureusementétéentendueultérieurement.
Dupointdevuedel’USP,lalimitationdel’attraitdel’extensificationestjudicieuse.Maisàl’avenir,ilfaudramettrel’accentsurlaqualitéplutôtquesurlaquantité,c’estpourquoil’USPs’estélevéecontrelesrestric-tionsfrappantleniveaudequalitéII.Ils’agitd’unedesesraresrevendi-cationsretenuesàl’issuedelaprocédured’audition.Lesmesuresdesimplificationadministrativeintégréesdansletraind’ordonnancesdel’automne2015vontdanslebonsens,maisleurefficacitéestinsuffi-sante.L’USPtravailledoncpourquedesmesuresprovoquantuneréellesimplificationadministrativesurleterrainsoientintégréesdanslepro-chaintraind’ordonnances.
Parailleurs,lalongueurdesconsultationsetletempsmisparl’adminis-trationfédéralepourprocéderauxmodificationsinquiètentl’USP.Ilauraeneffetfalluplusdehuitmoispourficelerlepaquet,uneduréesanscommunemesureaveclesdeuxmoisseulementdontl’agriculturedisposepourseprépareràtousceschangements.L’USPattenddoncqu’uneprocédured’auditionsoitouverteauprintemps2016pourlamodificationduprochaintraind’ordonnances.
Le train d’ordonnances agricolesd’automne 2015 prévoit diversaménagementsdelaPolitiqueagri-cole2014-2017.Laprocédurede
consultation a duré de fin avril àjuin2015.Lesordonnancesdéfinitivesontensuiteétéapprouvées le28oc-tobre2015parleConseilfédéral.Lesmodificationsentrerontenvigueurau1er janvier 2016, sauf pour l’ordon-nancesurledroitfoncierrural,dontlesmodificationsseronteffectivesàcomp-terdu1erjuillet2016.
Adaptation des UMOS Initiale-ment, ilétaitprévud’adapter les fac-teursUMOSlorsdel’entréeenvigueurde la Politique agricole 2014-2017.Cettemesurea toutefoisétédifféréeparleConseilfédéralsuiteaupostulatdeLeoMülleretsoumiseàuneanalyseplusapprofondie.Finalement, lesfac-teursUMOSontétéadaptésauxpro-grèstechniques(tableaux 1 et 2).Lesseuils nécessaires à l’obtention despaiements directs et des mesuresd’améliorationstructurellesontégale-mentétérevusencesens.Désormais,lesexploitationsaffichantdesbesoinsen main-d’œuvre d’au moins0,2UMOSaurontégalementdroitauxpaiementsdirects.Parallèlementàcela,lenombred’UMOSpermettantdebé-néficier des mesures d’améliorationstructurelle a été abaissé de 1,25 à1UMOS.Suiteàcettecorrection, lesexploitationssusceptiblesdebénéficierd’uncréditd’investissement(CI)serontplus nombreuses qu’auparavant. A
l’avenir, le potentiel économiqued’uneexploitationprimerasurlesdon-néesstructurelles.
L’ordonnancesur lesmesuresd’ac-compagnement social dans l’agricul-tureaégalementfait l’objetd’ajuste-ments.Ellestipulenotammentquelemontantdel’aideaudémarragedesti-néeaux jeunesagriculteursseraaug-mentéde10000francsparUMOSetque le seuil minimal sera abaissé à1UMOS.Danslesrégionsmenacées,leseuilminimaldonnantdroitàl’aideaudémarrageseramêmede0,6UMOS.
Leseuilrequispourqu’uneexploi-tationpuisseêtreconsidéréecommeuneentrepriseagricoleselonlaloisurledroitfoncierrural(LDFR)resteiden-tiqueàcequ’ilétaitprécédemment,soit1UMOS.Ilfautdoncêtreattentifauxconséquencesde lamodificationdes facteursUMOSsur lesquestionsdefermage,deplanificationduterri-toire,dedroitfiscaletdedroitmatri-monial.
UMOS Lesfacteursliésauxunitésdemain-d’œuvrestandard(UMOS)serontréduitsetunsupplémentUMOSseraintroduitpourlesactivitéspara-agricoles.Lescontributionsàlabiodiversitéserontplafonnées.
Politique agricole: légers aménagements pour 2016
REVUEUFA·122015 11
GESTION
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Auteure Judith Amgarten, division Economie agraire, Union Suisse des Paysans + 056 462 50 07, judith.amgarten @sbv-usp.ch
Tableau 1:Facteurs UMOS (art. 3 de l’ordonnance sur la terminologie agricole)Critères Actuellement Dès 2016 +/–Surfaceagricoleutile(UMOS/ha) 0.028 0.022 –21%Culturesspéciales(UMOS/ha) 0.30 0.323 8%Vignesenpenteetenterrasse*(UMOS/ha) 1.00 1.077 8%Vaches,brebisetchèvreslaitières(UMOS/UGB) 0.043 0.039 –9%Porcsd’engraissement,remontes**(UMOS/UGB) 0.007 0.008 14%Truies(UMOS/UGB) 0.04 0.032 –20%Autresanimauxderente(UMOS/UGB) 0.03 0.027 –10%* > 30 % de pente ** > 25 kg et porcelets sevrés
Tableau 2:Facteurs UMOS (art. 2a de l’ordonnance sur le droit foncier rural)Critères Actuellement Dès 2016 +/-Vacheslaitièresdansl’expl.d’estiv.(UMOS/PN*) 0.015 0.016 6%Autresanimauxderentedansl’expl.d’estiv.(UMOS/PN)0.010 0.011 10%Pommesdeterre(UMOS/ha) 0.045 0.039 –13%* Pâquier normal
Tableau 3:Exigences concernant les suppléments UMOS Art. 6-9 de l’ord. sur le droit foncier rural, entrée en vigueur au 1.7.2016 Domaine d’activité Activité agricole de base Activités para-agricolesActivitéconcrète Conditionnement,stockageet Prestationsdansledomainede ventedeproduitsagricoles l’environnement,dutourisme,de majoritairementissusde larestauration,desloisirs,dela l’exploitation,productionde formation,etc. versàsoieCalculdu 0.05UMOSpar 0.05UMOSparsupplémentUMOS 10000fr.deprestationbrute 10000fr.deprestationbruteExigencespour – Plusde0.8UMOSpourl’activitéfairevaloirle Preuvebaséesurlacomptabilité agricoledebase,preuvebaséesupplémentUMOS financière surlacomptabilitéfinancièreSupplément Pasdelimite 0.4UMOSUMOSmaximal
Tableau 4:Modification des contributions à la biodiversité Pour les niveaux de qualité I et II (extrait, liste non exhaustive)Type de biodiversité Contributions (fr./ha et année) Niv. de qualité I Niv. de qualité II Actuel Dès 1.1.16 Actuel Dès 1.1.16Prairies utilisées extensivementZonedeplaine 1500 1350 1500 1650Zonedescollines 1200 1080 1500 1620ZonedemontagneIetII 700 630 1500 1570ZonedemontagneIIIetIV 350 495 1000 1055Prairies peu intensivesZonedeplaine–ZMII 450 450 1200 1200ZMIIIetIV 450 450 1000 1000
Haies,bosquets,bergesboisées3000 2700 2000 2300Jachèreflorale 3800 3800 – –Jachèretournante 3300 3300 – –Arbresfruitiershaute-tige 15 13.50 30 31.50Noyers 15 13.50 15 16.50
Activités donnant droit à un supplément de 0,05 UMOS par 10 000 francs de prestation brute
Activité agricole de base avec supplément UMOS
• Conditionnement,stockageetventedeproduitsagricolesrégionauxquinesontpasmajoritairementproduitsendehorsdel’exploitation:
– Fabricationdeproduitsfourragers – Stockagedefruitsetdelégumesprovenantd’exploitationsvoisines – Magasinàlaferme• Productiondeversàsoie(nouveau).
Activités para-agricoles selon l’art. 12b de l’ordonnance sur la terminologie agricole
• Prestationsenvironnementales: – Miseenvaleurdelabiomasse(bioénergie,install.debiogaz,etc.) – Miseenvaleurdelabiomasse(compostage) – Entretienetexploitationdesforêts• Prestationsdansletourisme,larestaurationetlesloisirs: – Vacancesàlaferme – Aventuresurlapaille – Bed&Breakfastàlaferme – Servicederestauration,buvette – Parcévénementiel,p.ex.labyrinthedemaïsouderoseaux – Prestationsdansledomainedeladétentiondechevaux
• Prestationssocialesetéducatives: – Ecoleetjardind’enfantàlaferme – Prestationssocio-thérapeutiques
Suppléments UMOS L’introduc-tiond’un supplémentUMOSpermetde prendre en compte le travail despaysannesetdonneuneimageplusex-haustivedupotentieldel’exploitation.LesupplémentUMOSoctroyépourlesactivitéspara-agricolespeutcontribueràcequ’uneexploitationparvienneauseuilnécessaire luipermettantd’êtreconsidérée comme une entreprise(1UMOS).Dès le1er juillet2016,unsupplémentde0,05UMOSseraaccor-dé par tranche de 10000 francs deprestation brute issue d’activitésprochesdel’agriculture,surlabasedesrésultatsdelacomptabilitéfinancière.Ilestindispensableàceteffetquel’ex-ploitation nécessite au moins 0,8UMOSpourlesactivitésliéesàsonac-tivitéagricoledebase(tableau 3).Lesupplémentestlimitéà0,4UMOSaumaximum.Celasignifiequelesactivitéspara-agricoles sont prises en comptejusqu’àconcurrencede80000francs.Outrelesupplémentpourlesactivités
proches de l’agriculture, les supplé-mentsUMOSprévuspourlecondition-nement, le stockage et la vente deproduitsagricolesprovenantmajoritai-rement de l’exploitation sont égale-mentbaséssurlechiffred’affaires.Enrevanche,pourlesactivitésprécitées,iln’yapasd’exigenceminimaleconcer-nantl’importancedel’activitéagricoledebasenidemontantmaximal.
Modifications concernant les exi-gences en matière de biodiversitéLescontributionsd’encouragementàlabiodiversité serontenpartie réduitesde10%pourleniveaudequalitéIetaugmentées simultanément de 10%pourleniveaudequalitéII(tableau 4).Dansledomainedesgrandescultures,en revanche, les contributions oc-troyéespourlesdifférentstypesdebio-diversiténeserontpasréduites.Enplusde cela, dès le 1er janvier 2016, lescontributions d’encouragement à labiodiversitéoctroyéespour leniveau
de qualité I ne seront versées qu’àconcurrencede50%delasurfaceagri-coleutiledonnantdroitauxpaiementsdirects. Le niveau de qualité II estexemptédecetterègle.Lesexploita-tionsquiatteignentleniveaudequali-téIIbénéficientdescontributionspourlesniveauxdequalitéIetIIindépen-dammentdelaproportiondecessur-facesparrapportàlaSAU. m
12 12 2015·REVUEUFA
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Martin Würsch
AttentionIlfautfaireladifférenceentrelesservitudesfoncièresetlesservitudespersonnelles.Uneservitudefoncièreaccordeundroitvis-à-visd’unbienfoncieretuneservitudepersonnelleaccordeundroitvis-à-visd’unepersonne.
Depuisle1erjanvier2012,lescontratsnouveauxetmodifiésdoiventêtreconstatésparacteauthentique.Lesservitudesfoncièresdoiventêtreinscritesauregistrefoncieretlepland’ungéomètredoitêtrejointauxservitudesquineconcernentqu’unepartied’uneparcelle.Cespres-criptionsplusstrictesimposéesparlelégislateurserventàéviterlescontratsimprécisetàmieuxprotégerlesdroitsdespropriétairesfon-ciers.L’acteauthentiquereprésenteunechargeimportante.C’estpour-quoidenombreuxpropriétairesd’ouvrageproposentdereprésenterlepropriétairefonciereteux-mêmesàlafois.Ilsfontsigneruneprocura-tiondanscebut.Celarevientàcontournerlaprotectionvoulueparlelégislateur.Unetelleprocurationpourunedoublereprésentationnedevraitêtresignéequ’aveclaplusgrandeprudence.
Une bourgeoisie du canton deBernepossèdedesterrainsutilisésnonseulementensurfacecommeterres agricoles, mais aussi sous
terrepourlepassagedelignestélépho-niquesdeSwisscom.Cetteutilisationdelaparcelledoitbienentendufairel’objetd’unaccordetêtreindemniséeen conséquence. En droit, on parledanscecasd’uncontratdeservitude.Un tel contrat règle les interventionsqu’untiers,parexempleSwisscom,estendroitderéalisersurceterrain.Qui-conque souhaite utiliser le terraind’unetiercepersonnepourservirses
intérêtsdoitobtenir l’autorisationdecette dernière. Dans le cas présent,l’accordd’utilisationavaitétésignéilyaplusieursannéesetdevaitdoncêtrerenouvelé.Toutefois,lescontratsstan-dards de Swisscom ne prenaient passuffisammentencomptelesintérêtsdelabourgeoisie,cequiaincitécelle-ciàchercherconseilauprèsd’Agriexpert.
Une solution existe Agriexpert areconnuleproblèmeetagientantquemédiateurentreSwisscomet labour-geoisie.Lorsdesdiscussionsentre lesparties,Agriexpertainsistésurlapriseen comptedes intérêts essentielsdupropriétaire foncier (voir tableau), cequi a nécessité un nouveau contrat.Aujourd’hui,lenouveaucontratdeser-vitudeprotège lesdroitsduproprié-tairefoncier.Parexemple,ilstipuleex-pressément que Swisscom assumel’entièreresponsabilitéde l’ensembledesdommagesquipourraientrésulterdel’installation.
Nouveaux contrats standards Lecasdecettebourgeoisieaproduitunchangement:Swisscomaremaniésoncontrat standard pour prendre encompteles intérêtsessentielsdupro-priétairefoncier.Agriexpertesttrèssa-tisfaitdesnouveauxcontratsdeservi-tude. D’une part, ils apportent une
garantiepour l’investissement réalisépar lepropriétairedel’installationet,d’autrepart, lepropriétaire foncieral’assurancedeprendreun risque rai-sonnable.
Quelleest laconséquencepour lesagriculteurs?Ilnefautpassimplementsigneruncontratdeservitudeàlaré-ception du document. En présenced’uncontrattropflou,ilestrecomman-dédechercherànégocierpourobtenirun accord réciproque sur tous lespoints importants.Unefoissigné,uncontrat n’est généralement ressortiqu’encasdelitigeetinterprétéselonsaformulation.Ilestdoncimportantquetouslespointscruciauxsoientrédigésdans ledétailetdemanièrecompré-hensible.Letableauci-contreregroupelespointslesplusimportantspourlescontrats de servitude et établit unecomparaison entre les contratsd’AgriexpertetdeSwisscom.Ildonnedes points de repère pour l’analysed’uncontratdeservitude.Entouslescas, il est vivement recommandé defaireappelàunexpertavantdesigneruncontratparcequ’encasdelitige,lespetiteserreurspeuventvitecoûtertrèscher. m
CONTRATS DE SERVITUDE L’accèsauxréseauxdebase(électricité,eau,etc.)nepeutpasexclusivementpasserparlesolpublic,raisonpourlaquelledesterrainsagricolessontutilisésàceteffetcontreuneindemnisation.Ilconvienttoutefoisd’observercertainspointsàlaconclusiond’uncontratdeservitude.
Ne rien signer à la légère
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Checklist: Evaluation des contrats de servitudeAgriexpert a analysé et approuvé deux contrats standards. La dernière colonne sert à évaluer un troisième contrat et à décider s’il peut être signé ou non. Si des lacunes importantes apparaissent, il est indiqué de renégocier le contrat.
Les modèles de contrats sont: A) le contrat-type d’USP Agriexpert et B) le contrat standard de Swisscom (dès 2016).
Critère Motif A) Contrat-type USP Agriexpert B) Contrat standard Swisscom Votre contrat
1.Égalitédetraitement
Parcequ’ilfauttoujoursdeuxpartenairespoursigneruncontrat.
L’USPpartduprincipequ’aucunecontrainten’estexercéevis-à-visdupro-priétairefoncier.
Lecontratneprévoitaucunélargissementdel’installationetpartduprincipequ’ilserarenégociéàsonéchéance.
2.Définitionprécise
Parcequec’estleseulmoyenpourquechacunsacheensuitecequ’ilaledroitdefaireetcequ’ilpeutfaire.
Ilexisteunedescriptiontechniqueprécisedel’installation.
Leslignesserventexclusivementautrans-fertdedonnées.L’emplacementdeslignes,lenombredetubesetleurdia-mètresontprécisés.
3.Pasderéservededroits
Parcequ’unélargissementouunemodifi-cationdel’installationnécessitentl’ac-corddupropriétairefoncier.
Toutemodificationdel’installationestformellementinterdite.
L’aménagementdenouvelleslignesn’estautoriséqu’àdesfinspropres(paspourdesprestatairestiers)etseulementdanslestubesexistants.Sinon,ilfautrenégo-cierlecontrat.
4.Pasderespon-sabilitépourl’installation
Parcequelesconséquencesenmatièrederesponsabilité(p.ex.dommagesàdespersonnesouàdesanimaux)nepeuventpasêtredéterminéesentoutecertitude.
L’obligationdediligenceestexpressémentmentionnée.
LecontratstipuleexpressémentqueSwisscomassumelaresponsabilitédetoutdommagerésultantdesoninstalla-tion.
5.Exclusiondelanégligencelégère
Parcequ’uneinterruptiondel’exploita-tionpeutrapidementimpliquerdespré-tentionsendommages-intérêtsélevées.
Laresponsabilitéestexpressémentexclue. Lepropriétairefonciern’estresponsablevis-à-visdeSwisscomquepourlesdom-magesauxlignesdusàunenégligencegrave.
6.Déplacementdeslignesàlachargedupro-priétairedel’ins-tallation
Parcequ’encasdecontratsdelonguedurée,lesconditionspeuventchangeretqueledéplacementdelignesestcher.
Contrairementauxnouvellesdispositionslégales,c’estlepropriétairedel’installa-tionquisupportelescoûtsdudéplace-mentdeslignes.
Lecaséchéant,Swisscomprendenchargelescoûtsdudéplacementdeslignes.
7.Respectdessolsetdescultures
Parcequeladécenceetlerespectdutravailetdelanaturel’exigentetquel’argentnepermetpasdetoutacheter.
Notionexpressémentmentionnéedanslecontrat.
L’exploitationprécautionneusedel’instal-lationetlaremiseencultureàl’étatd’originesontgarantiesparlecontrat.
8.Indemnitééquitable
Parcequetoutdroitconcédéprocuredesavantagesàl’ayantdroit,quienfaitgéné-ralementunusageéconomique.
L’USPrecommandedanssanoticedenégocierl’indemnitéaucasparcas.
Swisscomfaitunedistinctionentreleslignesdedonnées«normales»etlesins-tallationsdetéléphoniemobile.Pourcesdernières,elleproposeunloyerannueldumarché,négociélibrement.
9.Consentementencasdetrans-fert
Parcequelepropriétairefoncierveutsavoiravecquiilconclutuncontrat.
Lecontratnepeutêtretransféréàdestiersqu’avecleconsentementexplicitedupropriétairefoncier.
Lecontratnepeutêtretransféréqu’auseindugroupeSwisscom.Letransfertàdestiersnécessiteleconsentementdupropriétairefoncier.
10.Duréeducontrat
Parcequelepropriétairefoncierneveuts’engagerquepoursonvivantetnonpourtouteslesgénérationsquiluisuccè-deront.
Lecontratprévoitlesdeuxpossibilités.USPAgriexpertprivilégieuneduréedecontratfixe.
Lecontrats’appliquepouruneduréede25ans.Silespartiesnesemettentpasd’accordpourunprolongement,lepro-priétairepeutchoisirentrelarepriseducontratousarésiliation.
Recommanda-tions USP Agriexpert aux propriétaires fonciers
Bon texte de base pour la négociation avec les propriétaires de l’installation.
Comme tout contrat-type, il doit être adapté au cas par cas et complété par écrit.
Très bon texte de base, élaboré lors de négociations constructives entre Swisscom et USP Agriexpert.
Comme tout contrat-type, il doit être adapté au cas par cas et complété par écrit.
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Auteur Martin Würsch, Ing.-Agr. HES, expert fiduciaire dipl, dirige le département Agriexpert de l’USP, Laurstrasse 10, 5201 Brugg, + 056 462 51 11.
14 12 2015·REVUEUFA
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David Küng
Emil Steingruber
Tableau: Temps investi par les vulgarisateurs pour les modules 1 et 2 Remarques Prépa- Exécu- Rapport Total ration tion Exploit.1 33haSAU,bétaillaitier,fruits 1.5 2.0 1.5 5.0Exploit.2 39haSAU,engraissementbovin 3.0 2.5 1.5 7.0Exploit.3 50haSAU,bétaillaitier 1.5 3.0 2.5 7.0Exploit.4 15haSAU,>500porcsàl’engrais 1.5 3.0 2.0 6.5Exploit.5 34haSAU,bétaillaitier 1.5 2.5 2.0 6.0Exploit.6 31haSAU,culturesspéciales,ventedir. 2.0 2.0 2.5 6.5Exploit.7 44haSAU,bétaillaitier,zonedemont. 2.0 1.8 2.0 5.8Exploit.8 22haSAU,bétaillaitier 1.5 2.0 2.0 5.5 Moyenne 1.8 2.3 2.0 6.2
Jusqu’àmaintenant,aucunoutildeconseilstratégiquen’estparvenuàs’imposer. Les outils en questionétaient compliqués à utiliser et
coûtaienttropcher.Lesvulgarisateurssont toutefois d’avis qu’il existe unefortedemandepourcetypedeconseil.
Dans le cadre de leur travail deBachelor, des étudiants de la Hauteécoledessciencesagronomiques, fo-restièresetalimentaires(HAFL)ontdé-veloppéunnouveloutildeconseilencollaborationavecJörgMühlebach,duCentreagricoledeLiebegg.Cetoutildeconseilaétédéveloppésurlabasedesondages et d’interviews réalisés au-près d’agriculteurs et de spécialistestravaillant pour la vulgarisation agri-cole.Ilaensuiteétéutilisésurhuitex-ploitationstestquiontétésuiviesparplusieursconseillers.Lesrésultatsontfinalementfaitl’objetd’uneévaluation.
Outil global Le nouvel outil deconseilConsiliumestaxésurleproces-susderésolutiondeproblèmesstraté-giques.Ilenglobelesquatremodulesdeconseil«analysedesituation»,«dé-velopperdesstratégies»,«calculerdes
stratégies»et«coachingetcontrolling».Outredesprogrammesbienconnusetquiont fait leurspreuvestelsBetvor,plusieurs programmes simplifiant leconseilpour lesdeuxpartiesontétédéveloppés. L’offre en modules et lechoixdeprogrammesquis’yréfèrentpermettentunconseilindividueletaxésurlessouhaitsdelaclientèle.
Savoir où l’on en est Lemodule«analysedesituation»recourtaupro-gramme«AdA»,spécialementdévelop-péàceteffet(analysedelasituationdedépart). Ce programme établit unecomparaisonavec lesrésultatscomp-tablesd’exploitationssélectionnéesis-suesdurapportdesituation.Lavisua-lisation des résultats permet dedéterminerfacilementquellessontlesforcesetlesfaiblessesd’uneexploita-tion.Au cours d’une seconde étape,l’analyseabordelesvaleursetlespro-blèmesdelafamillepaysanne.
Elaborer une stratégie adaptée Lesecondmodulereposesurlesrésul-tatsdel’analysedesituation.Desstra-tégies sont développées en tenant
comptedesforcesetdesfaiblessesduchefd’exploitationainsiquedesesva-leurs.
Rendre les stratégies plus concrètes Les chefs d’exploitationdécident eux-mêmes des variantesqu’ilssouhaitentfairecalculer.Lecalculpermet de concrétiser le projet ets’avèreêtreuneprécieusebasededé-cision.Le logicielBetvorsertdebasepourlescalculs.
Collaboration à long terme Ledernier module prévoit que le chefd’exploitationet leconseiller se ren-contrentrégulièrementaprèslaséancedevulgarisation.Ils’agitdecontrôlersil’exploitationesttoujourssurlabonnevoieetsidesproblèmesseposentoupourraientsurvenir.Danslestroispre-miersmodules,lecoachingdontbéné-ficient les clients est nettement plusapprofondiquedanslecadreduder-niermodule.
Un outil qui a fait ses preuves dans la pratique Lesmodules«ana-lysedesituation»et«développerdesstratégies»ontététestésdanshuitex-ploitations.Pourdesraisonsdetemps,lesdeuxautresmodulesn’ontpaspuêtremisenœuvredanslecadredutra-vail de Bachelor. Six des huit chefsd’exploitationontaffirméêtretrèssa-tisfaitsduconseildontilsavaientbéné-ficié.S’agissantdesdeuxautresexploi-tants, l’un s’est dit seulementpartiellementsatisfaitalorsquel’autren’apassouhaitéparticiperà l’évalua-tion.Lorsdesdiscussionsd’évaluation,leprogrammed’analyse «AdA»a étéunanimementappréciéparlespartici-
OUTIL DE CONSEIL CONSILIUM Pouradapterleurentreprise,leschefsd’exploitationontbesoindeprestationsdeconseilappropriées.Unnouveloutilpermetuneapprocheplusconcrètedelastratégieàdévelopper.
Développement du conseil stratégique
350300250200150100
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Graphique:Frais de vétérinaire et de médicaments
Dès le premier coup d’œil, on sait où l’on se situeCommel’économied’entreprisem’intéressebeaucoup,j’aidécidédeparticiperàlaphasedetestdel’outildeconseilConsilium.Jel’ainaturellementfaitdansl’espoird’entirerdesenseignementsutilespourmonexploitation.
Laprésentationgraphiquedesrésultatsm’aparticulièrementconvaincu.Lesnombreusescouleursrendentlerésultatplusperceptible.Enplusdecela,mêmelespersonnessansgrandeaffinitéavecl’économied’entreprisevisualisentrapidementlesrésultats.Lapossi-bilitéd’appréhenderlesrésultatsdemapropreexploitationm’aaussibeaucoupplu.Maparticipationnem’apasdemandébeaucoupdetravail.Onauniquementbesoindesesrésultatscomptablesetunvulgarisateursetientàdispositionencasdebesoin.
Paul Frey gère un domaine de 48 vaches et 40 gé-nisses d’élevage dans le Jura argovien. Il exploite 50 ha de SAU et y cultive du triticale (2 ha), du blé (5 ha), du colza (4 ha), des prairies artificielles (8 ha) et 18 % de surfaces écologiques.
Auteurs David Küng, BSc en agronomie avec spécialisation en économie agraire, a rédigé son travail de Bachelor à la HAFL Zollikofen et travaille actuellement à l’Agro-Treuhand Aargau SA, Rupperswil, [email protected]
En plus de son activité d’enseignant à la HAFL, Emil Steingruber gère une entreprise indépendante spécialisée dans le conseil d’entreprise à Lyss. Ses prestations incluent le conseil aux agriculteurs et le coaching de processus de coopération et de projets de développe-ment régionaux (PDR). www.es-consulting.ch
pants.Leschefsd’exploitationinterro-gésontestiméquelacomparaisonavecdesexploitationsderéférenceetlapré-sentationclaireleuravaientétéparti-culièrementutiles.Leprogrammepré-sente les atouts et les faiblesses del’exploitation de manière simple etn’impliquepasunechargeadministra-tivedisproportionnée. L’illustration 1présenteunextraitdeceprogramme.Elle montre que dans l’exploitationconsidérée, les frais vétérinaires parUGBsontnettementsupérieursàceuxdesexploitationsderéférence.
Il faut une certaine expérience Uneaiguilledecompteursituéedanslazonerougen’indiquepasnécessaire-mentunefaiblesse.Enfait,ilfautpro-céderàuneappréciationglobale.Leschiffres-clés qui se trouvent dans lazonerougedoiventfairel’objetd’uneattention plus ciblée. En ce quiconcernelesfraisvétérinairesprésentésdansl’illustration 1,ilfautparexempletenircompteduniveaudeproductionlaitière différent entre l’exploitationconsidérée et l’exploitation de réfé-rence.Uneappréciationobjectivedeschiffres-clés implique donc une cer-taineexpérience.
Introduction plus aisée pour la vulgarisation Encequiconcernelemodule«analysedesituation»,lesvul-garisateurs apprécient l’introductionfacilitéedansl’activitédeconseil.Lesinformationsmisesenvaleuràl’aideduprogramme«AdA»permettentdecréer
une base de discussion susceptibled’instaurer un dialogue approfondi.Pour l’utilisateur, Consilium se dis-tingue surtout par une excellenteprésentationvisuelledesrésultats.
Cetteméthodes’estavéréetrèseffi-cace.Lesvulgarisateurs l’ontqualifiéede globalementplus aboutieque lesoutilsprécédemmentutilisés.Lepro-grammeConsiliumaaussipermisd’évi-ter une visite d’exploitation. Enmoyenne,lesvulgarisateursonteube-soind’environsixheurespourétablirl’analysedesituationet lesstratégiesquiendécoulent(tableau).Lesbesoinsen temps susmentionnés impliquentencore environ une heure de travailpourlasaisiedesdonnées.
Potentiel pour le «coaching et le controlling» Comme le module«CoachingetControlling»n’apaspuêtreanalysédanslecadredutravaildeBachelor, lesconclusionsselimitentàl’appréciationdes agriculteurs etdesvulgarisateurs.
Chaquepartieest intéresséeparunsuivisur le longterme.Lesvulgarisa-teurs évoquent un délai annuel fixealorsque leschefsd’exploitationontaffirmén’avoirbesoind’unetellepres-tationquetouslestroisàquatreans.
Nombreuses possibilités d’utili-sation Leschefsd’exploitationetlesvulgarisateurs estimaient tous queConsiliumpourraitêtreutilisédansdenombreuxautresdomainesquelavul-garisation agricole. Les agriculteurs
souhaitentqueleurfiduciaireleurpro-poseuneoffredecetypeoupouvoirutiliser eux-mêmes ce programme.Outre la comptabilité, les vulgarisa-teursestimentqueConsiliumpourraitaussiêtreutilisépourlaformationagri-cole.
Points faibles des outils de conseil Actuellement, le degré de détail durapport de situation et le plan descomptessontlesfaiblesseslespluspa-tentes.Dansl’exploitationdecompa-raison«porcs»,aucunedistinctionn’esteffectuée entre l’engraissement etl’élevageporcin.Auniveaudescoûts,leschargesspécifiquesdécoulantdelaproductionvégétalesontsouvent re-groupéesauseind’unseulcompte,cequiempêcheuneanalyseprécise.Danslesversionsàvenir,cesfaiblessesde-vrontêtrecorrigéesdanslamesuredupossible.
Conclusion Consiliumestunoutildeconseilquiconvientpourdemultiplesusages.Ilpeutêtreutilisédemanièreflexible,indépendammentdelastruc-turedel’exploitation.L’éventaild’utili-sationneselimitepasàlavulgarisationagricole.Consiliuma fait sespreuvesdans la pratique et se distingue nonseulement par ses nouveaux pro-grammes,maisaussipar laprésenta-tiondesrésultats.
Suite? Pourqueleprojetpuisseêtremenéàbienavecsuccèsetquel’agri-cultureenprofite,ilfaudratrouver,aucoursd’uneprochaineétape,desinsti-tutions intéressées et souhaitantcontribuer audéveloppement de cetoutil. m
Ø Ø 2012 2013 2014 Exploit. Réf.
Résultats de l’analyse de la situation de départ. Chaque chiffre-clé peut être comparé en tant que valeur absolue, par ha ou par UGB. L’aiguille du compteur indique le pourcentage d’écart entre l’exploitation analysée et celles qui servent de référence.
Frai
s (fr.
)
16 12 2015·REVUEUFA
GESTION
Le revenu des exploitations laitières situées en zone de montagne varie entre 2 et 19 francs par heure.
Swetlana Renner
Daniel Hoop
Dépouillement centralisé des données comptables Ledépouillementcentralisédesdonnéescomptablesd’AgroscopeàTänikonestresponsabledumonitoring(suividel’évolution)desrevenusdesexploitationsagricolesauniveausuisse.Lesexploitationssontsélec-tionnéesdemanièrealéatoireetcontactéesparécrit.Ellessontensuitejointespartéléphoneparl’institutLink,quilesaideàfournirleursdon-nées.Celles-cienglobentleschiffres-clésdubouclementcomptable.Chaqueexploitationparticipanteestrétribuéepourlalivraisondecesdonnéesetreçoituneréponseécriteindividuelle.Lasituationécono-miquedel’exploitationestprésentéesurquatrepagesetcomparéeaveccelledesexploitationssimilaires.Ledépouillementpermetauxchefsd’exploitationd’identifierlesforcesetlesfaiblessesdeleurexploitation.Voustrouverezdesinformationsplusdétailléessurledépouillementcentralisésur:www.einkommenssituation.ch.
Les résultats issus du dépouille-mentcentralisé indiquentquellessontlesforcesetlesfaiblessesdesexploitations participant à cette
analyse.Agroscopesebasesurdesex-ploitationssituéesdansl’ensembledelaSuisseetpratiquanttoutessortesdebranchesdeproduction.Leprésentar-ticlesefocalisesurlesexploitationslai-tières situées en zone de montagne(zonesdemontagne2à4).Lesdon-néesnécessairesontétérelevéesentre2011et2013.Agroscopecomparelesexploitationsparticipantàl’analyseetprésentelescausesdesécartsderenta-bilitéquilesséparent.
Revenu Durant lapériodede réfé-rence,enzonedemontagne,lerevenudutravailparunitédemain-d’œuvrefamilialetravaillantàpleintempsdansuneexploitationlaitièremoyennes’estélevéàenviron36000francsparannée(tableau 1).Cemontantestnettementinférieuraurevenucomparableréalisédans lessecteursdel’industrieetdes
services.Danscessecteurs, lerevenumoyen par unité de main-d’œuvre aoscillé entre 62000 et 64000 francsparandurantlapériodeanalysée.Lesexploitationsspécialiséesdans lapro-ductionlaitièreontégalementaffichéunrevenuinférieuràceluiréalisépard’autrestypesd’exploitations.Enzonedemontagne,toutesbranchesdepro-ductionconfondues, lerevenumoyenparunitédemain-d’œuvrefamilialeàpleintempsaeneffetatteintenviron46000francs.
Larépartitiondes426exploitationslaitièresdezonedemontagneanaly-séesenquatregroupesdetailleiden-tique(106ou107exploitations)et laclassificationdecesgroupesenfonc-tiondurevenuréalisélaisseapparaître
desécarts importants: lequartileaffi-chantlerevenudutravailleplusfaiblea réalisé un revenu inférieur à25000francsparannéeetparunitédemain-d’œuvrefamilialeàpleintemps.Parmi les exploitations susmention-nées, 20 ont même enregistré uneperte.Al’opposé,lesexploitationsduquartilesupérieurontréaliséunrevenudutravailparunitédemain-d’œuvrefamilialeavoisinant70000francs.
Ecarts structurels En comparantlesexploitationsenregistrantlerevenudutravailleplusélevéaveccellesquiréalisent le revenu du travail le plusfaible,onconstatequelequartilesu-périeur des exploitations détenant32unitésdegrosbétailpossèdedeux
DÉPOUILLEMENT CENTRALISÉ Quellesexploitationsproduisentdemanièrerentable?Agroscopeessaiederépondreàcettequestionenanalysantlesrésultatscomptablesd’unéchantillond’exploitations.Zoomsurlazonedemontagne.
Production de lait rentable en zone de montagne?
www.ufarevue.ch 12 · 15
REVUEUFA·122015 17
GESTION
Auteurs Dr Swetlana Renner et Daniel Hoop, collaborateurs scientifiques, Agroscope, Institut des sciences en durabilité agronomique, Tänikon, 8356 Ettenhausen
foisplusd’animauxquelequartilein-férieur.Lesexploitationsaffichantdebonsrésultatséconomiquessesituentprincipalementenzonedemontagne2et ont une surface de 31ha, soit enmoyenne12hade surfaceherbagèredeplusquelesexploitationsenregis-trantlerevenuleplusfaible.Outrelatailledel’exploitationetlesconditionsdeproductionnaturelles,laformationdel’exploitantaégalementunimpactsurlerésultatéconomique.
Répartition des coûts Lapriseencomptedurésultattotaldel’exploita-tionnepermetsouventpasdemieuxcomprendre lesécartsderevenu.Lesexploitations laitières participant audépouillementcentralisépratiquenteneffetsouventd’autresbranchesdepro-duction.Lerésultattotald’exploitationnereflètedoncpaslarentabilitédelaproductionlaitière,maiséquivautplu-tôt au résultat moyen de toutes lesbranches. Pour analyser spécifique-mentlarentabilitédelaproductionlai-tière,ilfautdisposerdesrecettesetdescoûtspropresàcettebranchedepro-duction.Alorsque lescharges spéci-fiqueset lesrecettespeuventêtreti-réesdelacomptabilité,lescoûtstotauxd’une branche de production indivi-duelledoiventêtreestimés.
Recettes Outre les recettes résul-tantde la ventedesproduits, il fautprendreencompte lespaiementsdi-rects. Le tableau 2 présente le calculdescoûtsetdesrecettespourlebétaillaitier.
Lesrésultatsreflètentlefaibleniveauderentabilitédelaproductionlaitièreenzonedemontagne.Lerevenuho-raire moyen réalisé n’y est que de8.62francs(tab. 2).Auniveaudesre-cettes, lesexploitationssontrépartiesenquatrecatégories.Cetteclassifica-tionétantbaséesur lerevenuhorairedelaproductionlaitièreetnon,commeprécédemment,surlerevenudutravailtotaldel’exploitation,lesquartilesin-férieursetsupérieursnecomprennentpasnécessairementlesmêmesexploi-tations. Les exploitations affichant lerevenuhoraireleplusélevé(«quartilesupérieur»)réalisentunrevenudutra-vailhorairedeplusde19francspourlaproduction laitière, tandis que celles
qui rencontrent moins de succès(«quartile inférieur») ne gagnent que2francsparheure.Lesdeuxquartilessedifférencientàpeinesurleplandesre-cettes:lesrecettesplusbassesdécou-lantdeprixdulaitetd’uneproductioninférieurssonteneffetcompenséespardes paiements directs supérieurs.L’écart de revenu résulte de coûts àl’UGB inférieurs. Pour ce qui est descharges spécifiques, les exploitationsappartenant au quartile supérieur sedistinguent par des coûts inférieursd’environ500francs.L’écartleplusim-portant s’explique toutefois par letempsdetravailparUGB.Lequartilesupérieursedistinguepardesbesoinsenmain-d’œuvre inférieursde50%àceuxduquartile inférieur. Ilenvademêmepourlescoûtsdemachinesetdebâtiment.Cetécarts’expliquesurtoutpar l’effectif animal plus élevé pourcettebranchedeproductionetpar le
degréderationalisationaccruquis’en-suit.
Conclusion L’analyse des résultatsglobauxdesexploitationslaitièresdé-montreque la taillede l’exploitationainsiquelesconditionsclimatiquesettopographiques (influencedeszones)ontunimpactimportant.Lesrésultatsindividuelsdesbranchesd’exploitationindiquentclairementquelequartilein-férieur se caractérise par des coûtscommunsetdeschargesdetravailnet-tementplusélevés.Lerevenudutravailquienrésulteestdoncinférieur.Pouraméliorerleursituation,lesexploitantsdoivent impérativement connaîtreleurscoûtstotaux.Sachantquedanslecas du dépouillement centralisé, lequartilesupérieurcomprenddavantaged’exploitantsaubénéficed’uneforma-tionapprofondie, il semble judicieuxdesuivreuneformationcontinue. m
Tableau 1:Chiffres-clés des exploitations laitièresRésultats moyens du revenu du travail et autres caractéristiques des exploitations de montagne analysées en 2011-2013, par groupe de mise en valeur du travail Différence Quartile Quartile entre les deux Tous inférieur supérieur quartilesRevenudutravailparunitédemain-d’œuvrefamilialeàpleintemps(fr.) 35979 9322 69318 59996Nombred’animaux(UGB) 24 17 32 15Surfaceherbagère(ha) 24 19 31 12Productionlaitièreparvache(kg) 6032 5783 6338 556Prixdulait(ct.) 66 63 68 5Proportiond’exploitationssituéesenZM268% 55% 78% 23%Proportiondechefsd’exploitationaubénéficed’uneformationapprofondie* 21% 14% 29% 15%* P. ex. maîtrise, école technique, haute école spécialisée, haute école
Tableau 2:Calcul des coûts et des recettes par UGB fourrage grossier Calcul des coûts et des recettes par UGB fourrage grossier pour la production laitière dans les exploitations laitières de montagne analysées en 2011-2013, par groupe de mise en valeur du travail Différence Quartile Quartile entre les deux Tous inférieur supérieur quartiles+ Produitssanspaiementsdirects 3958 3731 4265 534+ Paiementsdirects 3406 3549 3092 –457= Produits totaux 7 365 7 280 7 357 77– Chargesspécifiquestotales(fermageinclus) 2234 2550 2058 –492 Bâtiments 1063 1468 792 –676 Machines 1540 1970 1185 –785 Autreschargesdestructure 539 682 415 –267– Coûtscommunssansletravail 3143 4121 2394 –1728= Revenu du travail 1 989 610 2 906 2 296 (bénéficesanscompterlarémunérationdutravail) Travailenheures 231 298 150 –149= Revenu horaire de toutes les unités de main-d’œuvre 8.62 2.04 19.44 17.39
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18 12 2015 · REVUE UFA
Robert Aebi reprend l’impor-tation des machines fores-tières John DeereAu 1er novembre 2015, la société Robert Aebi Landtechnik AG re-prend l’importation et la vente de
tous les équipements et machines proposés par la division John Deere Forestry. La clientèle sera gérée en partenariat et en étroite collabora-tion avec les anciens importateurs, Bührer & Richter AG et Aggeler AG. Au 1er janvier 2018, Robert Aebi Landtechnik AG reprendra l’impor-tation exclusive pour la Suisse et le Liechtenstein.
La gamme de la division John Deere Forestry comprend essentiel-lement des porteurs, des abat-teuses et des débusqueuses, avec leurs équipements et accessoires.
Argo Tractors obtient la certification IsobusAu mois de septembre dernier, Argo Tractors a décroché la certifi-cation Isobus de l’AEF (Agricultural Industry Electronics Fundation), or-ganisation internationale indépen-dante créée dans le but de définir les lignes directrices pour l’implé-mentation de protocoles électro-niques de manière structurée et alignée, avec un intérêt particulier pour l’Isobus. L’adoption du sys-tème Isobus, disponible sur les tracteurs de puissance élevée Lan-dini et McCormick, permettra l’échange des données et des infor-mations entre le tracteur et l’outil associé, avec un langage universel, à travers une console unique de commande intégrée dans le trac-teur.
Enrubanneuses à 3 satellitesTanco présente la première enru-banneuse à 3 satellites. Pour le constructeur irlandais représenté en Suisse par Serco Landtechnik, la
série S est une mise à jour directe de l’enrubanneuse à deux satellites Tanco 1320. Ces machines sont conçues pour s’atteler au relevage 3 points, au chargeur frontal ou sur les chargeurs télescopiques. La nouvelle enrubanneuse dispose du système télescopique éprouvé de coupe du plastique. Le programme s’enrichit avec l’AutoWrap S100, avec un satellite, la VariWrap S200 à deux satellites et la VariWrap S300 à trois satellites. C’est la pre-mière fois qu’une enrubanneuse équipée de trois films plastiques est mise sur le marché.
Claas certifie ses machines d’occasion
Dans le cadre d’Agritechnica, plu-sieurs compétitions visant à décla-rer la machine ou le tracteur de l’année 2016 ont été organisées. Sans surprise, le Fendt 1000 Vario a obtenus le prix du tracteur de l’année, décerné par 23 journalistes spécialisés représentant 23 pays. Il a également été élu «Machine de l’année 2016» dans le cadre du concours ouvert au public.
Le MF 5713SI a quant à lui été élu tracteur de l’année dans la ca-tégorie des plus de 70 CV équipés de moteurs à 4 cylindres et d’un poids inférieur à 8500 kg.
Le Same Frutteto S90.3 Active-Drive a été couronné dans la caté-gorie «Tracteurs spécialisés».Le Valtra N174 V a remporté le prix du meilleur design. 21 journalistes représentant 14 titres européens ont en outre décerné le prix de
«Machine de l’année 2016». Les gagnants sont:• Tracteur catégorie XXL (+400
CV): Fendt Vario 1050• Tracteur catégorie XL (280 à 400
CV): John Deere 8R Tier 4 final• Tracteur catégorie L: Case IH Op-
tum, New Holland T7 HD et Steyr Terrum
• Tracteur catégorie M: Deutz-Fahr 6000 C-Shift• Tracteur catégorie S: Valtra série N• Moissonneuse-batteuse: Claas Lexion 700• Ensileuse: Krone BiG X 630• Machine de récolte: Holmer Terra Dos T4-30 HR12• Outils de traitement: Amazone
ZA-TS avec Argus twin• Engin de transport: Zunhammer
cuve légère• Travail du sol: Kverneland 2500
i-Plough• Outil de semis: Lemken Solitair
25• Electronique: Väderstad SeedEyes• Prix spéciaux: Evonta E-3 (traite-
ment électrique des semences) et Mitas Aircell/Fendt (pneuma-tique à chambre double)
REVUE UFA · 12 2015 19
Toujours actuelwww.ufarevue.ch
Baptisé First Claas Plus, le nouveau programme de certification pré-sente l’avantage décisif d’intégrer automatiquement une garantie de 12 mois Maxi Care First Plus qui, en cas de réparation sous garantie, couvre toutes les pièces de re-change Claas Original et les consommables nécessaires ainsi que les travaux de réparation effec-tués par le distributeur local.
Le programme First Claas Plus est proposé pour une sélection de trac-teurs, moissonneuses-batteuses et ensileuses Claas d’occasion dont l’âge est limité à trois ans au maxi-mum.
Le processus de certification se base sur une charte qualité extrê-mement sévère. Les machines d’oc-casion concernées font l’objet d’un contrôle minutieux effectué exclu-sivement par des spécialistes dans des centres agréés Claas. Ainsi, pour les machines de récolte, la charte compte jusqu’à 390 points de contrôle. Celle des tracteurs en comprend jusqu’à 210, parmi les-quels figurent notamment les radia-teurs, les freins, les courroies, les portes, les embrayages, les paliers, les boîtiers, les faisceaux de câbles et les suspensions de cabine, sans parler des contrôles d’étanchéité du moteur et de l’installation hy-draulique.
Les agriculteurs, entrepreneurs de travaux agricoles et distributeurs Claas peuvent retrouver toutes les machines d’occasion certifiées First Claas Plus sur le portail Internet du site.
TECHNIQUE AGRICOLE
BRÈVES
Machines de l’année 2016
La maniabilité du Same Frutteto S90.3 ActiveDrive lui a permis d’obtenir le prix de tracteur spécialisé de l’année.
20 12 2015·REVUEUFA
Agritechnica a fermé ses portes.Prèsde450000visiteursenprove-nancede124paysontarpentéleshallesduparcd’expositiondeHa-
novre.Unetendanceressortdecetteexposition:pouraugmenterlesperfor-mances des machines agricoles, uneaugmentationdeslargeursdetravailetdesvolumesdetransportnesuffisentplus.Avec l’avènementdesmachinesconnectées, plusieurs constructeursconstatentquetrèspeud’utilisateursmettentàprofittoutlepotentieldesmachines dont ils disposent. Qu’ils’agissedesperformancesdebattage,d’ensilageoudel’utilisationdel’inté-gralitéde la largeurde travaildispo-nible:l’utilisationdesmachineslesplusperformantes implique lamaîtrisedenombreuxparamètresdifficilesàéva-luerdepuislacabinedel’automoteuroudutracteur.
Lesrèglesontchangé.Lapuissancen’est plus le facteur limitant. Avecl’augmentationdespuissancesconsta-téecesdernièresannées,lesmachineslesplusperformantesseheurtentàun
obstacleinfranchissable: les loissur lacirculationroutière.Aujourd’hui,l’ob-jectifconsisteàdisposerd’uneperfor-mancemaximalesur3,5mdelargeur,unehauteurde4metune longueurinférieureà18,75m,sansdépasserunpoidstotalmaximalde40tonneslorsdestrajetssurroute.L’améliorationdesperformancespassedoncaujourd’huiparuneutilisationcomplètedupoten-tieldestechnologiesprésentessurlesmachines.
Multiplication des capteurs Aveclestechnologiesélectroniquesetinfor-matiques,tous lesparamètresdetra-vaildesmachinespeuventêtreanalysésetmodifiéspouraméliorer lesperfor-mances: la vitesse d’avancement dutracteurestcommandéeparlepick-updel’autochargeuseoudelapresse,lavitessede rotationdechaque toupied’andaineurpeutêtreadaptéeindivi-duellement, la largeur de travail descharrues s’adapte automatiquement,commecelledesépandeursd’engraisoudespulvérisateurs,alorsquelefluxderécoltedéterminel’avancementdesmoissonneuses-batteusesoudesensi-leuses, dont les divers organes réa-gissentégalementenfonctiondelato-pographiedelaparcelle.
Lavoituresanschauffeurestréguliè-rementévoquéedanslesmédias.Dansledomaineagricole,latechnologiequirendraitlesmachinesautonomesexistedéjà.Sonintroductionn’est–pour lemoment–empêchéequepourdesrai-sonslégalesetdeslacunesdanslacou-verturede l’accèsauréseauInternet.Dans les décennies à venir, les ingé-nieursnousprédisentqueletravaildesconducteursd’enginsagricolesévolue-
rapoursetransformerenceluid’opé-rateursd’unemachinemobile.Untra-vailquis’approcherait, leprestigeenmoins,decequeconnaissentdéjàlespilotes de lignehabitués aupilotageautomatique.
Agriculture 4.0 Contrairement àl’industrie,quipeutsecacherderrièreses murs, la production végétale estpublique,toutcequisepassedansleschampsestvisible.Leromantismedel’agriculture traditionnelle véhiculédanslesmédiasconditionnelapercep-tionde laproductionagricoleauprèsdelasociété.Lesdiscussionsrécurentesconcernantlesproduitsphytosanitairesetlesscandalessanitairesàrépétitionsontparvenus,dansl’espritduconsom-mateur, à faire rimermodernitéagri-
TECHNIQUE DE POINTE Agritechnicas’estterminéesurunenotepositive.Malgrédesmarchésrendusdifficilesparlacriselaitièreetunreculd’environ10%desventesdematérielsagricoles,l’expositioncontinued’attirerlesfoulesetoffreunevitrineàunchoixtoujoursplusétendud’exposants.Automatisationetrécoltedesdonnéesgagnentenimportance.
(Pré)voir le futurTECHNIQUE AGRICOLE
www.ufarevue.ch 12 · 15
Le Fendt 1050 Vario a remporté tous les prix et suscité l’intérêt des visiteurs.
Steyr a dévoilé en première mondiale son nouveau 6300 Terrus CVT qui remporte le prix de machine de l’année dans sa classe de puissance.
Les constructeurs sont fiers de pouvoir montrer le cœur de leurs dernières nouveautés.
REVUEUFA·122015 21
Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon
cole avec catastrophe écologique etmiseenpérildelapopulation.Certainsconsommateurs souhaitentun retourauxtechniquesancestralessynonymes,peut-êtreà tort,demeilleurequalitédes produits. Comment réagira-t-illorsqueleschevaux,lesêtreshumainsetlestracteursanciensprésentésparlemarketingdesgrandessurfacesserontremplacéspardesarméesderobotsin-terconnectés? Bien qu’ils soientconvaincus que l’automatisation destravaux agricoles est inéluctable, lesspécialistes de la technique agricoles’inquiètentdesrépercussionssocialesque cette révolution technique nemanquerapasd’avoir.
Questions sans réponses Agri-technicasetermineaprèsavoirrécom-
penséplusieursinnovationspermettantd’améliorer l’efficacitéet laprécisiondesmachinesagricoles.Onsaitdésor-maisexactementcequiestfait,épanduourécolté,avecuneprécision jamaisatteinte.
Toutescesinformations,quiconsti-tuentleBigDataagricole,sontpourlemomentpeuexploitées.Maisellesontdéjà aiguisé l’appétit des grands del’industrie2.0.Unesimpleanalysedes«likes»surFacebookpermetdetirerunprofilcompletd’unepersonne.Com-mentdes informationsfiables sur lesrendementsdes cultures, lesbesoinsenintrantsouencarburantnécessairesà la production alimentaires se-ront-elles traitées?Quellesenserontlesconséquencessurlecommercein-ternationaldesproduits agricoles?A
qui appartiennent ces données? Al’agriculteur,au fabricantdumatérielouàlasociétéquilesmetenvaleur?Quipeutyavoiraccès?Silesavantagesen terme de traçabilité sont indé-niables,cetteévolutionsusciteencoredenombreusesquestions.
Comme en témoigne la dernièreAgritechnica,lestechniquesdel’infor-mationetde lacommunications’ins-tallentdoucementmaissûrementdansle monde agricole, comme dans leshallesdeHanovre.Unefoisdeplus,lesprogrès technologiques sont plus ra-pidesquelasociété.Aprèslagénérali-sationdelamécanisation,desengraisminérauxetdelaprotectionphytosa-nitaire, comment la société réagi-ra-t-elleàl’automatisationetàl’infor-matisationdel’agriculture? m
TECHNIQUE AGRICOLE
Thomas Stöckli
La série Massey Ferguson 5600 a été conçue pour les exploitations mixtes et les utilisations commu
nales qui exigent de la maniabilité et des aptitudes particulières pour les travaux avec un chargeur frontal. Les six modèles de la série sont équipés de moteurs AGCO Power à injection électronique et rampe commune. Alors que les 5608, 5609 et 5610 disposent de moteurs 3 cylindres de 3,3 litres, les 5611, 5612 et 5613 reçoivent des moteurs à 4 cylindres d’une cylindrée de 4,4 litres. Le respect des normes d’échappement est assuré grâce à un système SCR de deuxième génération, avec injection d’AdBlue, ne nécessitant aucun entretien. Lorsque l’inverseur est en position neutre et que le frein à main est activé, le régime du moteur s’abaisse automatiquement à 750 t/min pour réduire la consommation. Les re
levés télémétriques Agcommand démontrent que de nombreux tracteurs passent entre 12 et 30% de leur temps de travail avec leurs moteurs fonctionnant au ralenti.
Le MF 5613 de Thomas Stöckli est équipé d’une transmission Dyna 6 qui offre 24 vitesses avant et 24 vitesses arrière. Pour faciliter les manœuvres, l’embrayage est actionné lorsque la pédale de frein est enfoncée. La fonction Speedmatching, de série sur les Dyna 6, sélectionne automatiquement le rapport optimal lors d’un changement de gamme. Le levier Power Control, placé à gauche du volant, fonctionne comme inverseur de marche avant/arrière, débrayage et changement de vitesse. La transmission Dyna 6 propose 9 vitesses sur la plage allant de 4 à 12 km/h.
Une vue dégagée vers l’avant Le système de refroidissement et le moteur sont particulièrement compacts et abrités sous un capot plongeant qui offre une excellente visibilité pour les travaux de manutention et sur les outils attelés à l’avant du tracteur. Bien que disposant d’un empattement long, le MF5613 a été pensé pour le travail avec un chargeur frontal. En plus du capot «haute visibilité», le constructeur a mis l’accent sur le système hydraulique et l’ergonomie de la cabine.
Load Sensing Le système CCLS (Load Sensing à circuit fermé) débite jusqu’à 110 l/min, avec une pression maximale de 200 bars. Ces caractéristiques assurent des capacités de levage de 5200 kg à l’arrière et 2500 kg à l’avant. Quatre distributeurs hydrauliques sont disponibles à l’arrière.
MASSEY FERGUSON 5613 et les chargeurs frontaux de la gamme 900 ont été spécifiquement conçus pour offrir la meilleure capacité de manutention. Visibilité maximale, hydraulique performante, commandes ergonomiques et efficaces caractérisent ce tracteur polyvalent qui convient à la fois pour les exploitations d’élevage et les utilisations communales.
Conçu pour le frontal
22 12 2015 · REVUE UFA
TEST PRATIQUETECHNIQUE AGRICOLE
Thomas Stöckli, en plus de son activité pour la LANDI Thoune, réalise des travaux pour tiers dans l’Oberland bernois. Récoltes et transports de fourrages ainsi que sursemis constituent l’essentiel des travaux réalisés par le jeune entrepreneur. Pour travailler dans les parcelles pentues de sa région et accéder aux sites de stockage chez ses clients, Thomas Stöckli a besoin d’un tracteur qui allie puissance, maniabilité et légèreté.
Le garage Walter Streit AG à Fahrni, l’agence MF régionale, a proposé à Thomas Stöckli un essai du MF5613 équipé d’un chargeur frontal MF946. «C’est simple, après l’essai, je ne voulais pas rendre ce
tracteur», nous confie l’entrepreneur. Ce sont surtout la maniabilité et l’ergonomie apportée pour l’utilisation du chargeur frontal qui ont séduit le Bernois. Thomas Stöckli ajoute encore que «ce tracteur a été fait pour travailler avec un chargeur frontal. La visibilité depuis le poste de conduite et la possibilité de changer le sens de marche et les vitesses par pression sur des boutons placés sur le joystick de commande du chargeur sont inégalées.»
Thomas Stöckli ne voulait pas d’un tracteur équipé d’une transmission variable en continu. Ce tracteur est parfois loué à des agriculteurs de la région et Thomas Stöckli souhaitait qu’il soit simple à conduire. Le
seul bémol à ce tracteur, selon notre agriculteur, provient de l’absence de compartiment réfrigéré pour garder les boissons au frais pendant les longues journées de travail. Il nous avoue aussi préférer la conduite en mode manuel plutôt que le mode automatique de la transmission Dyna 6.
Une excellente maniabilité, une vue parfaitement dégagée vers l’avant et sur toute la longueur de course du chargeur, une grande cabine à l’ergonomie soignée et un rapport poids/puissance idéal: avec le MF 5613, Thomas Stöckli a trouvé le tracteur idéal pour les travaux qu’il réalise. Il bénéficie en plus du service de première qualité dispensé par le garage Walter Streit AG.
Interview: «Le MF 5613, l’homme à tout faire»
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Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon
Distributeur www.gvs-agrar.ch
1 · Le MF5613 est fait pour travailler avec un chargeur frontal.
2 · Le moteur et le système de refroidis-sement sont très compacts. Le chargeur frontal ne gène pas l’accès au moteur.
3 · Le joystick de commande du chargeur permet d’inverser le sens de marche et de changer de vitesse.
4 · La partie arrière comprend tous les éléments d’un tracteur moderne.
Données techniques du MF 5613Moteur: AGCO Power 4 cylindres, 4,4 litres, SCR
Puissance max: 130 CV à 2000 t/min
Couple max. à 1600 t/min: 545 Nm
Transmission Dyna 6: 24 / 24 semi Powershift
Prise de force: 540, 540 Eco et 1000
Débit hydraulique max. 110 l/min
Pression max. 200 bars
Force de levage arrière/avant: 5200 kg / 2500 kg
Poids: 4800 kg
Rayon de braquage ext.: 8,5 m
Empattement: 2,55 m
Carburant: 180 litres
Données techniques du chargeur: MF 946
Hauteur de levage*: 3,75 m
Capacité de levage max*: 1900 kg
Capacité de levage au sol: 2400 kg
Angle de cavage: 43°
Angle de bennage: 60°
Profondeur de terrassement: 16 c m
Idéal au chargeur frontal Le MF5613 a été conçu pour être utilisé avec un chargeur frontal. Ce souci se retrouve dans l’agencement de la cabine, en particulier dans le joystick multifonction. De la main droite, cette commande permet d’agir à la fois sur les mouvements du chargeur et sur les déplacements du tracteur. Trois boutons permettent en effet d’inverser le sens de marche et de passer des rapports supérieurs ou inférieurs. Les in
génieurs de Massey Ferguson ont prévu une cabine Visioline avec une vitre de toit intégrée et un système d’attelage épuré.
Ces deux équipements, associés au capot plongeant, apportent une excellente visibilité sur toute la course du chargeur et facilitent l’attelage et le dételage. Pour gagner encore en polyvalence, les chargeurs frontaux MF 900 sont équipés du système d’attelage semiautomatique «Lock & Go». m
REVUE UFA · 12 2015 23
TEST PRATIQUETECHNIQUE AGRICOLE
Alex Reimann
KNOW-HOW
24 12 2015·REVUEUFA
AlexReimann,agriculteur,exploiteundo-mainede20haàWölflinswil(AG).Sesdeuxprincipauxsecteursd’activitésontlapro-ductiondecerises(1ha)etl’engraissementdebovins.Lessurfacessontexploitéesprincipalementàdesfinsdeproductiondefourrage,deuxhectaresétantréservésauxgrandescultures.Parailleurs,30aressontconsacrésàlaculturedefruitsànoyauetàpépinspourlaproductiondediversessortesd’eau-de-vieélaboréesparundistil-lateuràfaçonetcommercialiséesdirecte-mentàlaferme.AlexReimanncultiveaussidessapinsdeNoël.Unedizainedemou-tonsdelaraceShropshirepâturentlasur-faceplantéedequelque4000sapinsdeNoël.Environunquartdessurfacesagri-colesutilessontdessurfacesécologiquesquifontpartieduprojetcantonaldemiseenréseau.Lafermeaccueilleenoutrequelqueschevauxenpension.
AlexReimannatestél’«ExpressWork»pendanttroissemainesdanssonexploita-tion.C’estsurtoutpendantlarécoltedescerisesquecevéhiculerenddebonsservices.Nemesurantque1,26mètredelarge,ilnebarrepaslepassageentrelesrangéesd’arbres,desortequ’ilestpossibledetransporterlesfruitscueillissansproblème.Deplus,ilestmaniableetsejouedespentesentoutesécurité.C’estl’enginidéalpourdecourtesdis-tancesetdesarrêtsfréquents,parexemplepouropérerdescontrôlesdansleverger.«Onmonte,ontournelacléetondémarre;ensuiteilsuffitd’accéléreretdefreiner»,expliqueAlexReimann.C’estl’avantageparrapportautracteur,qu’ilfautredémarreraprèschaquearrêt.Labennepermetdetransporterfacilementdumatériel,commeuneéchelle,unecisaille,etc.Levéhicule
estmiségalementàcontributionpourins-tallerdesclôturesàmoutons.CommeAlexReimannrechargelabatteriedurantlanuitautarifheurescreuses,lesfraisd’entretienduvéhiculesontvraimentminimes.Pourlui,cevéhiculeélectriqueneprésenteau-cuninconvénient,«sicen’estquecelapousseàlafacilitéetàmoinsmarcheràpied»,déclare-t-ilenriant.Àl’issuedestroissemainesdetestdel’«ExpressWork»danssonexploitation,AlexReimannadécidéd’acheterunvéhiculeélectrique.Aprèsavoirétudiélerapportutilité/prix,ilaoptépourlepetitmodèle«ExpressCargo-2».Cedernierestsuffisantpoursonexploitation,vuqu’ilseraprinci-palementutilisédanslapartievergeretqu’ilimportesurtoutdepouvoirtraverserlesrangéesd’arbressansdifficulté.Deplus,lapetitebenneoffresuffisammentdeplacepoursonmatériel.
«ExpressWork»estleplusgrosvé-hiculeélectriquedu constructeuraméricainHDKdansledomainedel’entretiendespelouses,desgolfs
etdesespacesvertscommunaux.Sonmoteurélectriqueenfaitunvéhiculeécologique et silencieux. C’est pour-quoi il convient à différentes tâchesdansledomaineagricoleetnonagri-cole. On l’utilise comme moyen detransportsurdecourtesdistances,no-tammentdanslespépinières,lescime-tières,lesjardinsd’hôtelsetlesgrandsbâtimentsindustriels.Enagriculture,cepetitvéhiculemaniableestsurtoututi-lisélàoùletracteurn’estpaspratique,parexemplepourcontrôlerlesvergers.Ilpassesansdifficultéentrelesrangéesd’arbresetpermetd’emporterduma-
térielsurleplateauarrière.L’accèsàlamachineneposeaucunproblème.
Équipement Cevéhiculeélectriqueestéquipéd’unebenneenaluminiumd’unesurfacede114×92cmetd’unehauteurde22cm.Labennesebasculemanuellementetsupporteunechargemaximalede250kg.Lechâssisesten-tièrement galvanisé à chaud et doncinoxydable.Lapédaled’accélérationetles freins sont à commande hydrau-lique,lesrouesavantétantmuniesdefreinsàdisqueet lesrouesarrièredefreinsàtambour.L’essieuavantdisposedejambesdesuspensionetl’essieuar-rière d’une suspension à ressorts àlames. Le siège estbaspour faciliterl’accèsauvéhicule.LeHDK«WorkEx-
press»offredelaplacepourdeuxper-sonnes.Ilestéquipédesériedepneusderoute.Pouruneutilisationagricole,ilestconseillédemonterdespneusAS.
Moteur électrique Le moteur àcourantcontinudéveloppeunepuis-sancede4kWàuneintensitédecou-rantde400ampères. Il est alimentéparhuitbatteriesde6voltsmontéesensérie. Il fonctionneen48voltsetentraînelesrouesarrière.
Ladistancefranchissableestde40à50km,aprèsquoiilestimpératifdere-chargerlesaccus.Pourcefaire,ilsuffitdebrancher levéhiculesurunepriseélectriquenormalede230volts.Ilestpréférablederechargerpendantlanuitpourprofiterdu tarifheures creuses.
VÉHICULE ÉLECTRIQUE HDK «EXPRESS WORK» «ExpressWork»estunpetitvéhiculemaniableàmoteurélectrique.Ilcouvredecourtesdistancesenpeudetempsetpermetdetransporterdumatériel.Comptetenudesafacilitédeconduite,c’estunvéhiculeidéalpouruneutilisationquotidienneàlaferme.
Avisd’unutilisateur:«Lasimplicitéd’utilisationestconvaincante»
Le véhicule électrique à tout faire
TESTPRATIQUE
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KNOW-HOW
Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour
La Revue UFA publie, en ordre dispersé et sous le titre «test pratique», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des personnes intéressées respectivement des propriétaires de machines sont choisis en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs.
www.lvmc.ch
Conduite facile Les éléments decommandesontlimitésaustrictnéces-saire.Levéhiculeestsimpleàutiliseretseconduit facilement.Pour lemettreen marche, il faut actionner lecoupe-batterie et la clé de contact.L’accélérationetlefreinagesontcom-mandéspardespédales.Unsélecteurpermetdechoisirentredeuxvitesses:«high» pour la vitesse maximale et«low»pourunevitesseréduitede50%.Lavitessemaximaleest régléepar levendeur et ne peut pas dépasser40km/h.Onpeutaussiréglerl’accélé-ration, par exemple une accélérationréduitepourlesvéhiculesutilisésprin-cipalement sur des pelouses ou desprairies.
Lamarchearrièredéclencheautoma-tiquementunsignalsonore.Autresac-cessoires:freinàmain,pharesavantetpharesderecul,clignotants,lave-glaceet tachymètre.UnafficheurLEDper-
TESTPRATIQUE
Données techniques Véhicule électrique HDK «Express Work»
Dimensions:2940mm;largeur:1260mm;hauteur:1830mm;rayondebraquage:7,50m;pentemaximale:25%;capacitéd’ascensionmaximale:30%;gardeausol:110mmauminimum
Charge utile: 545kg;capacitédecharge-mentdelabennealuminium:250kg
Moteur: électrique4kWCC;intensité:400A;huitbatteriesde6V
Distance franchissable: 40km
Admission: admissionàlacirculationroutière;permisdeconduirerequis:ca-tégorieF(âgeminimum18ans)
Distributeur:LV-MaschinencenterWit-tenbachAG(importateurgénéralenSuisse)
Prix d’achat: 13750fr.prixbrutcata-logue;offrepromotionnelleactuelle:11500fr.
(Données vendeur)
metdecontrôlerleniveaudechargedelabatterie.L’«ExpressWork»secarac-térisenonseulementparsaconduitefacile,maisaussiparunentretienré-duitauminimum.
Il faut contrôler de temps à autrel’huilesurl’essieuarrière.Ilestnéces-saireégalementdecontrôlerrégulière-ment les plaquettes de frein. Si l’onempruntesouventdesterrainsacciden-tés,ilfautaussilesnettoyeretlesrem-placerlecaséchéant.
Le petit frère Lemodèle«ExpressCargo-2»estunetailleau-dessousdel’«ExpressWork».Lesfonctionssontengrandepartie lesmêmessur lesdeuxmodèles,l’«ExpressCargo-2»étantpluspetitetdotéd’unmoteurdemoindrepuissance(275A).Labenneenoptionn’estpasbasculantesurcemodèle.Sesdimensionssontréduites,soit105×71×24cm,d’oùsamasseplusfaible. m
La benne en alu se bascule manuellement.
Le châssis est entièrement galvanisé. L’essieu avant est équipé de jambes de suspension.
Les huit batteries de 6 volts se trouvent sous le siège.
Le véhicule électrique HDK «Express Work» est idéal pour les interventions entre les rangées de culture.
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OnpeutsuivreleprocessusdechargeouleniveaudechargesurunafficheurLED.Après30cyclesderechargement,décharger complètement la batterieavantdelarechargeràbloc.Cemodederechargementintelligentaccroît lalongévitédelabatterie.
26 12 2015·REVUEUFA
Le Fendt 1000 VarioAgile,compact,variable!Aveclanouvellesérie1000Vario,Fendtaatteintunniveaudedéve-loppementextraordinaire.C’estlepremiertracteurstandardaumondeàentrerdanslagammedepuissancede400à500CV.Parveniràcetobjectifanécessitéundéveloppemententièrementnouveau.LeFendt1000Varioestlepremiertracteuraumondeàêtreéquipéduconceptderégimeréduit«FendtiD»etdelatechnologiedetransmission«FendtVario-Drive».
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LeClaasArion400estconçuselonunsys-tèmemodulaire.Lesbesoinsdesagricul-teurssuissesnesontpasuniformes.Claasproposedoncplusieursvariantesd’équipe-ments sur ses tracteurs polyvalents. LeClaas Arion 400 est disponible avec despuissancescomprisesentre90et140CV.
L’Arion430peutêtreéquipédelasus-pensiondecabineà2points.CombinéeàlasuspensionProactivesurl’essieuavant,cettecabineoffreunconfortdeconduiteinégalable.Quatretypesdecabinesdiffé-rents,avectoitsbasouhautssontpropo-sés.LesArion410etl’Arion420,équipésd’unecabinebasseetdepneumatiquesde34pouces,atteignentunehauteurtotalede 252 cm. La liste des options est trèslongue.Saconstructioncompacteen faituntracteurdefermeidéal.
L’Arion 400 présente un empattementlongquiaméliorelecomportementroutieretlaforcedetraction.Latailledeguêpeduchâssisestungagedemaniabilité.
L’Arion400 est un tracteurpolyvalentqui est particulièrement à l’aise avec unchargeurfrontal.
NOUVEAUTÉTECHNIQUE AGRICOLE
BASF investit dans le biocontrôle
BASF a doublé la capacité de pro-duction de son usine de Little-hampton (GB) spécialisée dans la production de nématodes entomo-pathogènes utilisés pour lutter contre un grand nombre d’insectes et de ravageurs en horticulture, en cultures maraîchères et dans les ga-zons. Cet investissement permet à BASF de doubler sa capacité de production de nématodes auxi-liaires. Les six espèces produites par BASF sont utilisées en produc-tion maraîchère, dans les gazons et les jardins. Le site de Littlehampton produit encore des inoculants bio-logiques pour le traitement des se-mences de légumineuses.
Soja et tournesol 2016: Pas de réductionLa quantité totale de tournesol du contrat-cadre (18 000 tonnes) n’étant pas atteinte malgré une augmentation des inscriptions à 14 400 t, des inscriptions supplé-mentaires sont souhaitées. La
contribution extenso introduite l’année dernière peut rendre, dans certains cas, la culture du tournesol encore plus intéressante. Au total, 4400 t de soja ont été inscrites par les producteurs. Les contrats avec les transformateurs ont pu être augmentés cette année, raison pour laquelle aucune réduction n’a dû être faite. Ainsi, les quantités souhaitées par les producteurs ont été entièrement attribuées.
Abeilles plus accros aux néonics
Le 23 avril, la presse mondiale a re-pris et publié les résultats d’une étude de l’Université de Newcastle (GB) qui arrivait à la conclusion que les abeilles développaient une ad-diction aux néonicotinoïdes. Six mois plus tard, après répétition des tests, les conclusions de la Profes-seur Wright, l’auteure principale de la première étude, sont très diffé-rentes: «Contrairement à nos pré-dictions, nous avons trouvé qu’au-cune des solutions utilisées n’a de conséquences addictives via l’odeur et quelques-unes repoussent les abeilles.» Ces nouveaux résultats ont été publiés dans «Genetic Lite-racy Project» et «Science 2.0»
Les représentants de la production et du commerce ont adopté le concept pour les pommes de terre précoces 2016. L’accent continue d’être mis sur un approvisionne-ment du marché aussi précoce que possible avec des pommes de terre nouvelles à peau majoritairement ferme.
Cette année aussi, les grands dis-tributeurs ont commercialisé les pommes de terre précoces sans peau des variétés Lady Christl et Agata comme spécialités. Cette manière de procéder a fait ses preuves et sera poursuivie. Les deux variétés doivent continuer en-suite d’être commercialisées le plus rapidement possible avec une peau majoritairement ferme jusqu’en juillet.
Il est important que des variétés précoces soient cultivées dans les régions précoces. Le système d’an-nonce avec plusieurs recensements des surfaces défanées fournit des informations importantes sur l’offre attendue chaque semaine. Les pro-ducteurs de pommes de terre pré-coces sont donc priés de continuer à annoncer les données de manière fiable et dans les délais en 2016.
Le concept a également fait ses preuves pour les pommes de terre biologiques. La répartition des va-riétés et la surface cultivée seront maintenues l’année prochaine.
Swisspatat informera de nouveau en détail sur le déroulement de la campagne des pommes de terre précoces avant le début de celle-ci au printemps 2016.
Concept pommes de terre précoces 2016
Cette maladie transmise d’un cep à l’autre par une cicadelle était jusqu’ici cantonnée au canton du Tessin. Cette cicadelle a été décou-verte en 1995 déjà dans le canton de Genève. Elle s’est depuis répan-due dans la région de l’Arc léma-nique, mais aucun individu porteur de la bactérie responsable de la flavescence dorée n’avait été dé-couvert.
Annonce impérative Les plantes présentant des symptômes doivent être annoncées aux autori-tés dès que la densité atteint 5 ceps infectés par are. Ces annonces sont encore plus importantes les années où le bois noir est fréquent, comme cela semble être le cas en 2015. Agroscope rappelle qu’il n’existe aucun traitement curatif, que les mesures préventives (lutte contre la
cicadelle vectrice, traitement des barbus par thermothérapie et pas-seport phytosanitaire conforme du matériel végétal) sont cruciales et que la lutte directe contre la mala-die est impossible.
L’approvisionnement en pommes de terre indigènes à peau et à chair fermes (ligne verte) pendant la phase transitoire entre les pommes de terre de garde et les pommes de terre nouvelles indigènes constitue chaque année un défi de taille pour la branche. Le système d’annonce de la Centrale suisse de la culture maraîchère et des cultures spéciales (CCM) permet de disposer d’infor-mations précieuses pour mieux maîtriser ce numéro d’équilibre. Grâce à une planification profes-sionnelle et à une collaboration partenariale, l’échange d’informa-tions a une nouvelle fois été bon cette année.
La flavescence dorée repérée au nord des Alpes
Toujours actuelwww.ufarevue.ch
PRODUCTION VÉGÉTALE
BRÈVES
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Une grappe présentant des troubles de la fécondation.
Fabrice Melet
RETROSPECTIVE VITICOLE 2015 La météo 2015 a été des plus favorables à la culture de la vigne. La pression des maladies est restée modérée et les dégâts imputables à la drosophile du cerisier sont quasi inexistants. La Fédération vaudoise des vignerons annonce un millésime meilleur que 2009, malgré les pertes de rendements engendrées par la sécheresse.
Un millésime exceptionnel
Pluie, sécheresse, chaleur, effets secondaires de produits phytopharmaceutiques, attaques de ma ladies. Dans le secteur viticole,
l’année 2015 n’a pas été des plus facile. L’année avait commencé avec des températures comparables aux moyennes des dernières années, bien que légèrement supérieures. Cet écart s’est creusé pour les mois de juin, juillet et août. Concernant les précipitations, la période de janvier à avril connaît généralement une baisse continue des volumes qui remontent ensuite graduellement. Cette année, février s’est avéré plus sec que d’habitude, tout comme juin, juillet et août. Le mois de mai a été particulièrement critique pour les vignobles. Avec des précipitations supérieures à la moyenne, les conditions ont été favorables au développement de l’excoriose qui aura des répercussions sur la taille de cet hiver. Par la suite, l’été très chaud et très sec a pénalisé la croissance des baies sur les parcelles non irriguées, engendrant des pertes de rendement parfois importantes. La canicule n’a pas eu que des effets négatifs. Elle a notamment ralenti le développement du mildiou et de l’oïdium dont les attaques
ont été finalement assez faibles, malgré de fortes pressions constatées en mai et juin.
Brutale accélération Le domaine viticole expérimental d’Agroscope à Pully enregistre, depuis 91 ans, les dates auxquelles les différents stades de développement du chasselas sont atteints. Alors que le début 2015 était plutôt standard, la vigne a connu une accélération importante entre la fin mai
et le début juin. La période de floraison s’est étendue du 6 au 12 juin, soit avec une avance de 10 à 15 jours sur la moyenne. L’accélération s’est poursuivie en juillet avec un début de maturation enregistré le 28 juillet à Pully. Cette date place 2015 au cinquième rang des années les plus précoces après 2011 (22 juillet), 2003 (23 juillet), 1952 (24 juillet) et 1945 (25 juillet) et à égalité avec 2009 et 1976. Depuis 1925, en plus de ceux déjà cités, seuls les millésimes 1943, 1947, 1953, 1959, 1989 et 2007 ont encore connu un début de maturation en juilllet. Cette année, les vendanges ont officiellement commencé avec une quinzaine de jours d’avance dans la plupart des vignobles.
Moon Privilege Dès le mois de mai, certaines vignes montrent des symptômes inquiétants: les feuilles se déforment, les fleurs se racornissent et des grains ne sont pas fécondés. Le 19 juin,
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Graphique 1: Pully, précipitations mensuelles
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L’automne particulièrement clément a permis des vendanges de qualité.
Auteur Fabrice Melet, fenaco Protection des plantes, 1510 Moudon
Cet article est basé sur différents rapports d’Agroscope, sur l’intervention de monsieur Olivier Viret lors de la Journée du Vignoble Vaudois et sur les observations de terrain de l’auteur.
Drosophile suzukiiAprès les ravages constatés en 2014 et la douceur de l’hiver, les piégeages du printemps témoignaient d’une importante présence de la drosophile du cerisier dans toute la Suisse. Pourtant, les dégâts imputables à la drosophile en 2015 sont pratiquement inexistants, à l’exception de quelques vignobles de rouges précoces comme le Dunkelfelder. Sur ce planlà, la canicule a été bénéfique. En effet, D. suzukii est nettement moins active lorsque la température dépasse les 30°C. Agroscope relève encore l’excellente organisation de la campagne de surveillance et le bon suivi de la stratégie décrite dans la fiche technique par les vignerons. L’analyse de 90 000 baies provenant de 500 parcelles réparties dans toute la Suisse affiche un taux moyen de ponte d’insectes inférieur à 0,5%.
Bayer évoque «quelques rapports locaux concernant des symptômes de croissance atypique des vignes par des vignerons qui supposent que cela pourrait être corrélé à l’utilisation du Moon Privilege lors de la saison 2014». Le 2 juillet, Bayer déconseille l’utilisation de ce produits et l’OFAG suspend l’homologation. Le 10 juillet, l’entreprise annonce avoir connaissance de cas similaires en Allemagne, en Autriche, en France et en Italie, mais souligne qu’aucun problème ou contamination dans la production du fongicide n’a été relevé. Par la suite, les vignerons concernés ont été invités à procéder à des expertises de leurs vignes par des experts indépendants de Suisse grêle, à faire des photos des dégâts et à archiver tous les éléments en lien avec ce produit. Actuellement, les analyses et les études sont toujours en cours et la responsabilité de Moon Privilege n’a jusqu’ici pas été scientifiquement prou
vée. La Fédération suisse des vignerons estime que 2000 ha de vigne – sur un total de 15 000 ha – sont sévèrement à partiellement touchés. Les pertes de récoltes varient de 10 à 100% selon les parcelles. Quelque 900 vignerons auraient envoyé des lettres de réclamation à Bayer. Les problèmes seraient liés à des applications réalisées en 2014. Comme certains traitements avaient déjà été exécutés lorsque les problèmes ont été constatés en 2015, les vignerons craignent que le phénomène se répète l’année prochaine ou que le mal persiste et qu’il nécessite l’arrachage des vignes concernées.
En bref L’année 2015 a été particulière à plus d’un titre. La météo exceptionnelle de cet été laisse présager d’un excellent millésime, ce qui réjouit les amateurs de vin. Par contre, l’affaire «Moon Privilege» va laisser des traces importantes, tant dans les esprits que
dans les trésoreries des vignerons. Entre météo exceptionnelle et troubles de développement des grappes, le bilan de l’année viticole 2015 varie énormément d’un vigneron à l’autre. Si cer tains se réjouissent du millésime encavé, d’autres redoutent un effet durable du fongicide et la durée de la procédure d’indemnisation en cas de lien avéré entre les applications de flyopyram et les dégâts constatés cet été. m
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Graphique 2: Pully, températures moyennes mensuelles
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2015 Moyenne 30 ans
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA1169 YENS, Kufferagri Sàrl1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl1410 THIERRENS, Agri Montanaire Sàrl1510 MOUDON, Bernard Deillon SA1565 MISSY, Cottier Missy SA1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA
2023 GORGIER, AgriPlus Ryser S.a.R.L.2303 LA CHAUX-DE-FONDS, Barben/Augsburger S.à.r.l.2316 LES PONTS-DE-MARTEL, Robert Philippe2406 LA BRÉVINE, Schmid + Co.2517 DIESSE, Garage des Rocs SA2720 TRAMELAN, GBT Sàrl2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura
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Gestion nationale, production locale 32Des bourdons contre la pourriture 34Engrais de dernière génération 36
Décembre 2015
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SONDERTHEMA FOCUSSONDERTHEMA FOCUS
PRODUCTION DE BAIES
Lutter contre D. suzukiiLes baies sont particulièrement attractives pour la drosophile suzukii. Cette année aussi les dégâts ont été parfois importants dans les cultures des baies, bien que les chaleurs de la canicule aient ralenti l’activité du ravageur. On sait en effet que la drosophile est moins active lorsque la température dépasse les 30 ° C. Les producteurs professionnels portent un soin particulier à la surveillance et prennent des mesures préventives conséquentes et efficaces. Toutefois, de nombreux jardins particuliers constituent des foyers en raison de l’inaction ou de l’ignorance de leurs propriétaires. Le soin attentif des cultures et la pose de pièges sont effi-caces pour contenir la propagation de la drosophile suzukii. Il est impor-tant que les fruits surmaturés, encore présents sur les arbres et arbustes ou tombés au sol, soient ramassés et éliminés. Ces fruits ne doivent en aucun cas être compostés. Agroscope recommande de les stocker dans un récipient hermétique ou dans de l’eau savonneuse afin d’étouffer les larves. Ensuite, ces déchets doivent être brûlés ou jetés dans une fosse à purin. Les pièges doivent être contrôlés et changés régulièrement. Le jus ne doit pas être versé sur le sol, mais jeté avec les eaux usées. Des pièges sont disponibles dans les magasins LANDI.
Les fraises et autres baies sont sans conteste les stars de l’été. Chaque année, les médias relaient l’arrivée des fraises suisses sur les étals des
magasins. Pourtant la consommation par habitant reste sensiblement iden-tique d’une année à l’autre, oscillant entre 6,5 et 7 kg. Alors que la consom-mation reste stable, ce n’est pas le cas de la production. En effet, la surface dédiée aux baies progresse chaque an-née. Elle est ainsi passée de 705,6 ha en 2009 à 823,7 ha en 2015. Les sur-faces dévolues au sureau (– 2,6 ha, – 10,3%), aux groseilles à maquereau (– 1,1 ha, – 19,7%) et aux groseilles à grappes (– 5,7 ha, – 19 %) baissent. Ces trois cultures figurent toutefois en queue de classement des productions de baies. Les fraises, avec plus de 500 ha et une progression de près de 20% depuis 2009, constituent toujours
la plus importante production de petits fruits du pays, devant les framboises (158 ha, + 6,6 %) et les myrtilles. Ces dernières présentent la plus importante progression des six dernières années, passant de 42,3 ha en 2009 à plus de 76 ha en 2015, soit une augmentation de plus de 80 %.
Un produit local Les fraises et autres baies sont disponibles toute l’année dans les magasins, mais les consommateurs attachent une impor-tance particulière à la production lo-cale. Cette dernière est considérée comme supérieure à la marchandise importée, tant du point de vue quali-tatif que gustatif. Les consommateurs sont donc prêts à dépenser plus pour la production indigène. Le succès de la vente directe, qui représente quelque 20% de la production suisse, témoigne de cet attachement à une production locale. Ce phénomène est encore soutenu par la mode du «consommer local».
Le fort enracinement de la produc-tion de baies ne suffit toutefois pas à lui seul pour réussir dans ce créneau. La production de baies a toujours besoin d’une politique de prix, d’une coordi-nation de la production et d’une plani-fication nationale pour répondre aux exigences des consommateurs. Seul un cinquième de la production est écoulé par le canal de la vente directe. Les 80% restants transitent par le com-merce de détail.
Un produit fragile La fragilité des baies impose une logistique caractéri-sée par des délais très courts entre la récolte et les étalages des magasins et
une chaîne de froid d’une qualité irré-prochable. La coordination entre les différentes régions permet de bien or-ganiser les transferts, de manière à ré-duire au minimum le temps consacré aux transports et à la manutention des palettes. Les fraises témoignent de l’at-tachement des consommateurs aux produits régionaux d’une manière par-ticulière. Diverses études démontrent que les critères de qualité de ces fruits varient d’un pays à l’autre. En Suisse, le consommateur recherche avant tout des fraises pas trop grandes, d’une belle couleur rouge clair et avec beau-coup de goût. Ces exigences in-fluencent directement le processus de sélection des nouvelles variétés et pri-ment sur l’aptitude au stockage ou au transport.
Processus de sélection Chaque année, de nouvelles obtentions varié-tales de fraise sont proposées par les sélectionneurs. Pour faciliter le choix des producteurs, Agroscope, en colla-boration avec le Forum Baies de la FUS et les offices cantonaux intéressés par la culture de la fraise, a mis en place un réseau d’observation variétale pour les variétés d’été. Les diverses variétés sont évaluées sur la base de critères qualitatifs (teneur en sucre, fermeté, couleur des fruits, tenue des fruits après récolte) et agronomiques (rende-ment, calibre des fruits, précocité, to-lérance ou sensibilité aux maladies et ravageurs). Des dégustations com-plètent ces évaluations. L’évaluation variétale se déroule en deux étapes. La première année, une dizaine de nou-velles sélections sont cultivées sous tunnel plastique de 5 mètres sur le site
LES PETITS FRUITS ont connu une importante augmentation de leur production jusqu’en 2014. Si les surfaces semblent se stabiliser, cette augmentation de la production n’est pas sans conséquences sur un marché où la consommation par habitant est stable. Entre force du franc et pression des ravageurs, les producteurs de petits fruits devront relever des défis importants.
Production locale, gestion nationale
32 12 2015 · REVUE UFA
PRODUCTION VÉGÉTALE
PRODUCTION DE BAIES
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Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon
d’Agroscope à Conthey et en plein champ à Châteauneuf sur le domaine de l’office cantonal d’arboriculture et cultures maraîchères (OCACm). Les va-riétés les plus prometteuses sont choi-sies par les membres du Forum Baies après dégustation et sur la base des ré-sultats obtenus dans le réseau prélimi-naire lors d’une visite des essais en mai durant la récolte. Elles seront replantées sur le site d’Agroscope et de Châteauneuf ainsi que chez des producteurs pour une seconde année d’observation (réseau d’introduction). Cette répartition géo-graphique dans les principales régions de production a pour but de tester l’adapta-
tion des variétés aux différentes condi-tions climatiques et créneaux de ventes (grande distribution, vente directe, auto-cueillette). Dans les cantons, le ré-seau est placé sous la responsabilité des différents offices. Lors de cette deu-xième année d’observation, les produc-teurs donnent leur impression en ju-geant les nouvelles variétés par rapport à la variété de référence de l’exploita-tion. Une échelle de notation de 1 à 9 est utilisée. La note 1 signifie que la variété est nettement moins intéres-sante que la variété de référence, la note 3 moins intéressante, note 5 com-parable, note 7 supérieure et 9 nette-
ment supérieur. Les critères pris en compte sont: la vigueur des plants, la précocité, le potentiel de production, la facilité de cueillette et la qualité des fruits.
La production de petits fruits est par-fois perçue comme une diversification intéressante nécessitant peu de sur-face. Toutefois, la fragilité des baies ré-coltées et une situation tendue sur le marché exigent d’assurer l’écoulement de la production avant de réaliser un projet. Les différentes organisations ré-gionales du pays connaissent parfaite-ment les marchés et répondent aux questions des producteurs. m
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Drosophile suzukii reste une menace sérieuse pour la production suisse de petits fruits. Photo: Agroscope
Ces 5 dernières années, la production suisse de myrtilles a augmenté de plus de 80%, à 76,5 ha.
PRODUCTION DE BAIES
Botrytis cinerea, le champignon responsable de la pourriture grise, attaque de nombreuses cultures et peut être à l’origine de pertes
énormes. L’infection survient générale-ment à la floraison, lorsque la météo est humide. Par la suite, la maladie se propage dans la culture par contact di-rect avec les fruits malades. Des condi-
tions sèches pendant la phase de mû-rissement des fraises ne suffisent pas à stopper la maladie. Une fois que les fruits sont infectés, la maladie ne cesse en général de se développer.
Symptômes La pourriture grise ap-paraît aussi bien avant la récolte que sur les fraises déjà récoltées. La maladie
se manifeste en fin de floraison, sur les pétales desséchés naturellement. Ceux-ci se nécrosent et se couvrent de taches brunes et d’un duvet gris. Les fruits présentent ensuite des symptômes identiques avant de s’assécher et de se momifier. Les foyers apparaissent au hasard et se généralisent rapidement si les conditions sont favorables au cham-
LA POURRITURE GRISE DE FRAISE Botrytis cinerea cause des pertes importantes dans les cultures de fraises, mais aussi dans les emballages commercialisés. L’arsenal chimique permet de lutter contre la maladie, mais de nouvelles méthodes innovantes basées sur l’application d’un champignon antagoniste par des bourdons ouvrent de nouvelles perspectives dans la protection des cultures de fraises.
Des bourdons contre la pourriture
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PRODUCTION VÉGÉTALE
La pourriture grise continue de menacer les fraises après la récolte.
PRODUCTION DE BAIES
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Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon
Pourriture nobleSous certaines conditions alternant bru-mes matinales et après-midi ensoleillés, Botrytis cinerea habille les grains de rai-sin d’un voile léger qui absorbe l’eau et augmente ainsi la concentration en sucre du raisin qui se flétrit. L’excès de maturi-té induit par le champignon accroît le degré d’alcool jusqu’à 16°, voire 17°. Si tout se passe bien, ces raisins produisent des vins avec des arômes complexes de miel, d’abricot confit, d’épices douces, de thé noir, de poivre blanc, de safran, des notes brûlées, des saveurs acides et sucrées que l’ont retrouve dans les cé-lèbres Sauternes, Monbazillac, Layon, Barsac, Tokay hongrois ou Trockenbere-nauslese allemands.
pignon. La maladie atteint toutes les parties aériennes de la plante, même si les dégâts aux fruits et à la partie supé-rieure du rhizome sont les plus dom-mageables. Lorsque ce dernier est at-teint, botrytis peut causer la mort de la plante ou le départ de bourgeons auxi-liaires situés sur la partie inférieure du rhizome.
Cycle Botrytis cinerea passe l’hiver sur les feuilles de fraisiers mortes sous forme de sclérotes qui libéreront leurs spores au printemps. Ces spores attein-dront les bourgeons et les fleurs. Elles sont propagées par le vent et les écla-boussures. Pour se développer, la ma-ladie a besoin d’une humidité très éle-vée et de températures comprises entre 15 et 20° C. Les symptômes de la ma-ladie ne sont pas toujours visibles au moment de la récolte. La maladie va continuer à se développer et les taches brunes et nécroses apparaitront par la
suite. Les blessures provoquées lors de la récolte peuvent aussi être à l’origine d’infections secondaires qui réduisent la durée de conservation des fruits.
Prévention Les variétés de fraises présentent des sensibilités différentes aux botrytis. Toutefois, aucune n’est résistante à la maladie. De manière gé-nérale, les variétés dont les fleurs et les fruits se trouvent au-dessus des feuilles, celles qui forment des fruits fermes avec un long pédoncule et des sépales ne plaquant pas contre le fruit sont considérées comme moins sen-sibles. Cette sensibilité diminue encore si le cône central ne mûrit qu’après la chair qui l’entoure. Les mesures pré-ventives sont de deux types: éviter l’humidité et supprimer les contacts avec des parties de plantes atteintes. Le climat autour des plantes est amé-lioré par une densité de plantation plus faible et un paillage généreux qui maintient les fruits au sec. L’arrachage et l’élimination systématiques des feuilles sèches et des fruits pourris contribuent aussi à ralentir le dévelop-pement de la maladie.
Lutte directe Des fongicides péné-trants et systémiques comme le Cy-prondinil, le Fludioxonil, le Mépanipy-rim, le Pyriméthanil, le Fluopyram et le Fenhexamid présentent des bonnes ef-ficacités contre le botrytis. Selon les produits, ils sont applicables une à deux fois par année pendant la florai-son. Toutes ces matières actives fi-gurent sur la liste des matières actives admises en 2015 par le Groupe de Tra-vail pour la Production fruitière Inté-grée (liste GTPI). Une nouvelle liste paraîtra en janvier. Avant toute applica-tion, les exploitations «Suisse Garantie» doivent s’assurer que les matières ac-tives choisies figurent bien sur la der-nière liste publiée. Toute dérogation à la liste GTPI doit être justifiée par une autorisation écrite de la Station canto-nale d’arboriculture ou par la station de protection des végétaux (SPP).
Armée de bourdons La firme Biobest, spécialisée dans l’élevage et la vente de bourdons, s’est associée avec Lallemand Plant Care pour développer une méthode de lutte particulièrement
innovante contre le botrytis. Les ruches à bourdons sont équipées d’un tunnel contenant des spores de Gliocladium catenulatum, le champignon antago-niste du botrytis (ce champignon est le principe actif du Prestop, homologué en Suisse sous serre pour le traitement des concombres, poivrons, tomates et fines herbes). Les spores de Gliocla-dium catenulatum s’accrochent aux poils des bourdons et sont ensuite dé-posées par ces derniers sur les fleurs pollinisées. Ces ruches dénommées «Flying Doctors» (Docteurs volants) sont déjà homologuées sur fraisiers en Belgique. Biopest et Lallemand Plant Care annonce une commercialisation des «Flying Doctors» en 2016 aux Pays-Bas, en France et en Scandinavie. Une technique similaire, où le champignon est remplacé par du pollen, est déjà utilisée pour la fertilisation croisée en kiwi et poirier.
En bref Le botrytis est une maladie connue et courante tant dans les vi-gnobles que dans les cultures de petits fruits. L’observation de la météo, l’adoption de mesures préventives comme le paillage et le choix de varié-tés moins sensibles constituent les pre-mières mesures de lutte. Ce champi-gnon, véritable désastre sur les fraises, vient sublimer le raisin lorsque les conditions sont idéales, pour donner des vins parmi les plus réputés du monde. Il illustre parfaitement le pro-verbe «À toute chose, malheur est bon!» m
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Des fraises atteintes de pourriture grise.
Bernd Kemper
PRODUCTION DE BAIES
La nutrition ciblée des plantes par les feuilles a gagné en importance ces dernières années. Une fertilisa-tion foliaire est préconisée lors-
qu’une couverture des besoins à court terme à un stade précis du développe-ment de la culture est nécessaire ou pour assurer l’approvisionnement en nutriments quand un risque de carence est présent. Les engrais folaires de der-nières génération présentent d’autres avantages:
Meilleure protection contre les pathogènes Grâce aux bons résul-tats obtenus dans les essais, l’utilisa-tion de ces engrais spéciaux a forte-ment augmenté ces dernières années. En plus du Service phytosanitaire de Bonn, qui a conduit des essais précis sur plus de quatre ans avec ce produit sur des fraises, de nombreux instituts de recherche et praticiens ont testé Lo-ker L. Les résultats obtenus sont ré-jouissants: l’application de Locker L ne
nourrit pas seulement la plante, elle permet aussi de réduire l’importance des attaques de pathogènes.
Activation des phytoalexines L’explication de ce phénomène est la suivante: certaines substances favo-risent le développement du système de défense de la plante. Les phytoalexines sont des substances anti-bactériennes qui agissent en de mulltiples endroits de la plante. Elles sont donc synthéti-
LOKER L La combinaison de nutiments minéraux et de substances d’origine végétale est la spécialité de l’entreprise Biolchim. L’engrais spécial Locker est présent sur le marché depuis trois ans.
Engrais spéciaux de dernière génération
36 12 2015 · REVUE UFA
PRODUCTION VÉGÉTALE
Contrôle
Loker L
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PRODUCTION DE BAIES
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Un appareil foliaire sain est la condition de base pour un rendement important et une qualité irréporchable des fraises.
Photo: www.agrarfoto.com
sées quand la plante est soumise à un facteur de stress comme lors de mor-sures ou d’attaque par un agent patho-gène.
La formation des phytoalexines ap-partient au métabolisme secondaire de la plante. Celui-ci est activé lorsque la plante subit un stress biotique. Le mé-tabolisme primaire, toujours actif, pro-duit, sous l’effet de la photosynthèse, des acides aminés, des protéines, des acides gras et des acides nucléiques.
Extraits de plantes Loker L, en plus des éléments NPK et du magné-sium, contient des extraits d’aloès, d’échinacéee et de potentilles. Ceux-ci stimulent et renforcent le métabolisme primaire et soutiennent la biosynthèse de phytoalexine par le métabolisme se-condaire.
Lutte indirecte contre les patho-gènes Loker L ne permet pas de lut-ter directement ou en partie contre les agents pathogènes. Il est utilisé de ma-nière préventive et émet depuis les en-
droits qui subissent un stress abiotique, comme l’attaque d’un champignon pa-thogène, des signaux qui sont transpor-tés vers les endroits sensibles de la plante et qui activent le système immu-nitaire.
Application préventive L’engrais spécial est appliqué plusieurs fois à raison de 2,5 l/ha à intervalle de huit à dix jours. Il est utilisable tant en plein champs que sous serre.
En plus du maintien de la santé des plantes, Loker L apporte une contribu-tion décisive à l’amélioration de la ges-tion des résistances.
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Nouveau!
38 12 2015 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
Il s’agit d’organiser la gestion de manière à ce que les porcelets restent en bonne santé et gran-dissent rapidement. La présente
fiche technique traite les aspects de l’affouragement, de la porcherie de se-vrage, du climat, de la planification de rotation et du suivi.
AlimentationLe sevrage représente un changement énorme pour les porcelets car ils ne peuvent plus absorber du lait mater-nel régulièrement. Points importants concernant l’alimentation des porce-lets allaités et de ceux qui viennent d’être sevrés:
Période d‘allaitement Commen-cer à donner de l’aliment déjà pendant la période d’allaitement, afin d’habi-tuer les porcelets très tôt à l’affourage-ment solide.• Assurer l’approvisionnement en fer• Ajouter de l’aliment à partir de la 2e
semaine de vie• Offrir de l’aliment pré-starter de
qualité élevée et de la terre à fouiller
LE SEVRAGE REPRÉSENTE un évènement majeur dans la vie d’un porcelet. La séparation de sa mère, une nouvelle étable, un nouvel aliment avec une autre technique d’affouragement, un nouvel approvisionnement en eau, un groupe inconnu, la perte d’anticorps colostraux et de nouveaux germes pathogènes ne sont que quelques-uns parmi les nombreux défis.
Sevrer les porcelets
REVUE UFA · 12 2015 39
FICHE TECHNIQUE
Objectif de l’alimentation pendant la période d‘allaitement:• Habituer les porcelets
à de l’aliment solide
• Développement du système digestif
• Viser l’ingestion de 100 g d’aliment par porceletLe sevrage est un changement très
important pour les porcelets.
Les automates doivent être nettoyés régulière-ment.
Il faut disposer de places d’affouragement en suffisance.
• Donner de l’affouragement deux fois par jour (par l’automate ou au sol)
• Contrôler les nourrisseurs tous les jours et nettoyer si nécessaire
• Lors de l’affouragement au sol: enle-ver régulièrement les restes d‘ali-ment
Alimentation des porcelets se-vrés Il est important de distribuer des composants d’affouragement de haute qualité et de changer d’alimen-tation en douceur afin d’éviter des diarrhées dues à l’affouragement:• Offrir de l‘affouragement frais et de
bonne qualité au moins deux fois par jour
• Commencer par de petites portions (éviter une ingestion trop impor-tante)
• Disposer de places d’affouragement en suffisance (1 : 1 en cas d’alimenta-tion rationnée; automates: lors du sevrage, offrir en plus de l’alimenta-tion au sol)
• Eviter de changer l’aliment de façon abrupte
• Alimentation biphasée (si cela n’est pas possible, compléter l’aliment avec 10 % de poudre de lait à la phase initiale)
• L’aliment de qualité élevé doit conte-nir des composants très faciles à di-gérer (flocons d’avoine, protéine de lait, lactose), des fibres irrépro-chables ainsi que des acides et en-zymes (entre autres phytase)
• Soutien par des probiotiques/prébio-tiques
Hygiène d‘affouragement Les porcelets ont à tout moment accès à de l’aliment hygiéniquement impeccable• Les aliments doivent être de haute
qualité et libre de mycotoxines• Contrôler les automates d’aliment
tous les jours et enlever la nourriture souillée
• Après chaque rotation, nettoyer et laisser sécher les automates
• Lors de l’affouragement liquide: ob-server l’hygiène de l’installation et des conduites
Approvisionnement en eau Les porcelets doivent toujours disposer d’eau propre (OPAn art. 45)• Les bols ou abreuvoirs ouverts sont
mieux adaptés aux porcelets que les abreuvoirs à tétines
• En cas d’alimentation sèche, une zone d’abreuvoir pour 12 porcelets est nécessaire, en cas d’alimentation humide il faut une zone d’abreuvoir pour 24 porcelets
• Un débit de 0.5 –1 l/min est néces-saire
• Contrôler et nettoyer les abreuvoirs au moins deux fois par jour
• Contrôler le débit une fois par se-maine (si bouché par des salissures, de la rouille, du calcaire…) Après un vide sanitaire: rincer afin d’éviter l’absorption d’eau stagnante
• En cas d’approvisionnement indivi-duel d’eau: contrôler la qualité de l’eau directement à l’abreuvoir au moins une fois par année
• Eviter les conduites d’eau avec extré-mités borgnes (danger de proliféra-tion de germes
0.6
m1
– 1.2
m
env. 5.60 m
PRODUCTION ANIMALE
40 12 2015 · REVUE UFA
FICHE TECHNIQUE
Schéma d’un box pour 2 x26 porcelets.
Organisation et préparation de la porcherie de sevrageLa porcherie de sevrage doit être or-ganisée et préparée pour que les por-celets se sentent à l’aise et afin de faciliter le plus possible le suivi et le contrôle des animaux. Les exigences légales envers les boxes de sevrage peuvent être consultées dans le ma-nuel de contrôle relatif à la protec-tion des animaux pour les porcs.
Organisation du box Les porcelets doivent se sentir à l’aise dans la por-cherie de sevrage dès le début.• Suffisamment de place et de litière• Bonne isolation du sol• Séparation entre zone de repos et de
défécation. Les porcs préfèrent éga-lement un lieu séparé pour satisfaire leurs besoins.
• Zone de défécation de préférence vers la zone de contact du box voisin (les porcs ont l’habitude de marquer leur territoire par des excréments) ou à un endroit humide ou encore à la paroi extérieure plus fraîche.
• Caillebotis ou rainure large pour l’enlèvement facile des excréments
Boxes de sevrage avec nid à por-celets La zone de repos des porce-lets est idéalement aménagée sur le côté longitudinal du box• Grandeur/format: 60 cm de profon-
deur, allongé. Tous les porcelets doivent avoir de la place
• Température: bonne isolation, cap-teur de température dans chaque nid à porcelets, en hiver double rideau à lanières (pour une température régu-lière et économie du chauffage)
• Observation des animaux: le cou-vercle est simple à ouvrir et bonne visibilité depuis le couloir de l’étable
Préparation de l‘étable Afin de réduire au maximum la pression bacté-rienne dans les boxes, les points sui-vants doivent être observés avant la mise en place:• Nettoyage: après chaque rotation
avec le nettoyeur à haute pression et mousse de nettoyage ou eau chaude (80 °C)
• Désinfection: n’est pas indispen-sable, uniquement en cas de flore nuisible qui doit être combattue de manière ciblée
• Séchage: très important! Beaucoup de germes meurent lors de condi-tions sèches
• Vide sanitaire; au moins 2 jours, mieux 4 – 7 jours
• Chauffer l’étable avant la nouvelle mise en place: nid 28 – 30 °C, zone d’activité (16) 18 – 20 °C
Vaccinations et traitements d’animaux malades A la naissance, les porcelets ont un système immunitaire entièrement développé, mais qui n’est pas encore entraîné. Les porcelets sont nés sans anticorps. C’est seulement en ingé-rant du colostrum que le porcelet ab-sorbe des anticorps vitaux et peut se défendre contre les virus, bactéries et parasites. La propre production d’an-ticorps commence environ à partir du 10ème jour de vie.
Développement et soutien Le dé-veloppement de la défense immuni-taire est favorisé par une bonne ali-mentation,une détention optimale et en évitant le stress. Les vaccinations (truie mère ou porcelets) apportent un soutien supplémentaire. La formation de la défense immunitaire propre au corps est également favorisée par l’ap-
provisionnement en fer, administré aux porcelets sous la mère à deux reprises.
Vaccinations L’immunisation mater-nelle contre E. Coli et les Clostridies est indiquée lors de diarrhée et de décès dans les premiers jours de vie et si des exploitations achètent des jeunes truies. Les vaccinations des porcelets contre les Circovirus et Lawsonia peuvent être pratiquées afin de réduire les diarrhées des sevrés et d’améliorer l’homogénéité des groupes (meilleur accroissement, meilleur indice de consommation). Les vaccins spécifiques aux exploitations peuvent être em-ployés lors de germes pour lesquels il n’y a pas de vaccin commercial dispo-nible (par exemple en cas d’épidermite exsudative, streptocoques, etc.). Un concept de vaccination judicieux, adap-té à l’exploitation, ne peut être élaboré qu’après avoir effectué le diagnostic nécessaire (autopsies, analyses san-guines, analyses d’excréments, etc.). Ce concept est établi en étroite collabora-tionavec le vétérinaire traitant.
Emploi d‘antibiotiques Le traite-ment d’animaux malades permet une guérison plus rapide de la maladie et ré-duit le danger de contagion. Le traite-ment est exigé par la loi.Pour le traite-ment, les points suivants sont à observer:• Séparer les animaux malades• Au début, essayer de traiter des ani-
maux individuellement et pas immé-diatement le groupe entier
• Dosage et durée de traitement cor-rects (moins de rechutes, sélection moindre de bactéries résistantes)
• Un traitement aux antibiotiques n’apporte rien à un porcelet en bonne santé, mais déséquilibre sa flore microbienne naturelle
• Chez les animaux malades, le traite-ment par l’aliment mène très sou-vent à un sous-dosage (les animaux malades ingèrent moins d’affourage-ment). Il est préférable de les traiter par injection.
Box d‘infirmerie Un box d’infirme-rie doit avoir sa place dans chaque por-cherie et doit être le meilleurbox de l’étable.• Chaud et suffisamment d‘espace• Dans l’idéal avec un local séparé
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PRODUCTION ANIMALE
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FICHE TECHNIQUE
Trop chaud: les porcelets se placent en dehors du nid.
Trop froid: les porcelets se mettent les uns sur les autres pour se réchauffer.
Idéal: les porcelets se couchent sur le côté et tendent la tête en dehors du nid à porcelets.
Réduire la poussière• Aliment
sous forme de pellets ou liquide
• Augmenter l’humi-dité de l‘air
– Brumisateur haute pression
– Humidifier l’entrée d‘étable
• Observer la qualité de la litière
La poussière affecte l’homme et l‘animal!
Tableau 1: Températures idéales dans l’étable de sevragePoids Nid à porcelets Zone d’activité 7 – 10 kg 30 – 28 °C (16)18 – 20 °C10 – 20 kg 30 – 25 °C (16)18 – 20 °C20 – 25 kg 25 – 20 °C (16)18 – 20 °C
Source: Estermann A, 2015
Tableau 2: Paramètres climatiques de l’airParamètres climatiques de l’air Valeur indicativeHumidité de l’air relative 50 – 80 %Arrivée d’air frais 35 m³/porcelet/heureMouvement de l‘air 0.1 – 0.25 m/sCO2 (dioxyde de carbone) < 3000 ppmNH3 (ammoniaque) < 10 ppmH2S (hydrogène sulfuré)) < 0.5 ppm
Source: Office vétérinaire fédéral (OVF) 2009; Suisag, 2010
Climat dans l’étable de sevrageLe climat dans la porcherie de sevrage est un facteur décisif pour des porce-lets sains. Les thermo- et hygromètres peuvent être utilisés comme aide lors de la surveillance, mais ils ne rem-placent pas l’observation régulière par le détenteur d‘animaux!
Température Dans la pratique, les températures dans la zone de couchage de l’étable de sevrage sont souvent trop basses au moment de la mise en place. Les températures recommandées dans les différentes zones de l’étable de sevrage sont présentées sur le ta-bleau 1.• Le nid à porcelets devrait être bien
isolé (économie des frais de chauf-fage!) et maintenu au chaud
• Contrôle régulier de la température par un thermomètre à infrarouge, par un thermomètre mini maxi (zone d‘activité) ou par un capteur dans le nid à porcelets
• Une bonne surveillance des porcelets est importante!
• Température trop élevée ➠ se vau-trer dans les excréments, être couché sur les caillebotis, être couché à grande distance d’animal à animal
• Température trop basse ➠ se serrer l’un contre l’autre, poils longs, poils denses
Qualité de l‘air Un flux d’air opti-mal dans l’étable de sevrage est indis-pensable afin d’éviter des maladies res-piratoires et du cannibalisme. En cas de problèmes de santé ou du désordre dans les boxes, il est utile de mesurer la qualité de l’air avec des instruments spéciaux.• Humidité de l’air relative• Air trop sec ➠ formation de poussière,
toux, muqueuse irritée et rougie• Air trop humide ➠ plafonds et fe-
nêtres humides, formation de vapeur, favorise la prolifération de germes
• Mouvement de l‘air• La répartition de l’air frais devrait
être la plus large et la plus fine pos-sible
• Courants d‘air ➠ la sensibilité aux maladies et le danger de morsures de queue augmentent
• Gaz nocifs: deviennent un problème lors d’une ventilation insuffisante
• Dioxyde de carbone: sans odeur, dé-pend de l’activité des animaux et de la densité d’occupation de l’étable
• Hydrogène sulfuré: paralyse l’odorat, descend vers le sol
• Ammoniaque: odeur piquante, for-mée par l’urine et les excréments (décomposition bactérienne)
• Mesures de réduction des émissions d’ammoniaque:
– Garder les boxes propres – Eviter de surcharger les boxes – Eviter une teneur trop élevée en protéine de l‘aliment
Lumière Après le sevrage, laisser al-lumée une lumière faible pendant les deux premières nuits, pour que les por-celets puissent s’orienter dans le box.• 15 lux sont exigés au niveau légal
➠ de préférence environ 200 lux• La lumière du jour est préférable à
la lumière artificielle• Rallonger le jour en hiver (16h de
lumière au maximum)Le service sanitaire porcin (SSP®) pro-pose un contrôle de tous les para-mètres climatiques (contacter le bureau SSP® régional).
PRODUCTION ANIMALE
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FICHE TECHNIQUE
• Affouragement liquide et chaud par l’automate pour porcelets sevrés 10 fois par jour
• Alimentation restrictive les deux pre-mières semaines après le sevrage
• Acidification supplémentaire de l’ali-ment avec ensilage de maïs
• Approvisionnement en eau avec bols et tétines d’abreuvage
Généralités
• Contrôle et observation des porcelets deux fois par jour
• Traitement de groupe aux antibio-tiques pas nécessaire
Exemple B issu de la pratique
Exploitation B: Exploitation SSP A-R, 40 truies, production de jeunes truies et d’animaux d‘engraissement
• Alimentation précoce des porcelets sous la mère (dès la fin de la 1ère se-maine de vie)
• Période d‘allaitement 30 jours
• Après le sevrage de la truie, les porce-lets restent dans la porcherie de mise bas une semaine de plus
• Petits groupes dans l’étable de sevrage (10 –15 jours)
• Acidifier l’aliment : mélanger de la tourbe, du vinaigre de fruits et de l’aliment pour porcelets
• Pas de changement d’aliment jusqu’à la mise en place dans la porcherie d‘engraissement
Exemple A issu de la pratique
Exploitation A: Exploitation SSP A, 250 truies pour la production de porcelets à l’engrais, étable moderne
Alimentation des porcelets sous la mère
• Période d’allaitement 4 semaines (en partie sevrage précoce à 21 jours)
• Alimentation précoce sous la truie (dès le 3e jour de vie)
• Alimentation (du 3e au 9e jour) avec aliment pré-starter, terre à fouiller et ensilage de maïs
• Ensuite (10e jour-sevrage) pré-starter, aliment d’élevage de porcelets et ensi-lage de maïs
Porcherie de sevrage
• Système tout dedans-tout dehors dans tous les domaines de la production de porcelets
• Nettoyage rigoureux des boxes, pas de désinfection
• Caisses à porcelets isolées avec radia-teur rayonnant de plafond, surveil-lance de la température par des cap-teurs
• Très bon climat en été grâce aux bru-misateurs à haute pression (de l’air frais et peu de poussière dans l’étable)
Alimentation des porcelets sevrés
• Alimentation polyphasée, avec de longues phases d’intersection
Les antibiotiques ne doivent pas être utilisés pour pallier un mana-gement et des conditions de détention in-suffisantes!
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Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee
Cette fiche technique a été élaborée dans le cadre d’une thèse de bachelor de l’auteure, conjointement avec le projet FitPig de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et du service sanitaire porcin (SSP).
Un climat parfait dans les porcheries de sevrage grâce à la nébulisation haute pression et une bonne aération.
Planification de la rotationLa mise bas en groupes est absolu-ment nécessaire, afin de pouvoir mettre en place des porcelets dans l’étable de sevrage selon le système tout dedans – tout dehors. Assez de place doit être disponible afin d’évi-ter une sur-occupation.
Formation de groupes• Si possible, laisser les portées exis-
tantes• Mélanger deux portées au maximum – Moins de stress – Pression de maladie reste basse – Moins de croissances irrégulières.
Avantages du système toutdedans – tout dehors• Interruption de la chaîne d’infection
grâce au nettoyage, à la désinfec-tion et au séchage
• Affouragement multiphasé possible• Adaptation du climat à l’âge des
porcelets• Processus de travail plus efficaces• De plus grands lots à la vente
Lors d’une nouvelle construction il faut absolument prévoir une chambre de réserve:Grâce à cette chambre de réserve:• les animaux d’un poids léger/ma-
lades ne sont pas remis dans le box• une sur-occupation est évitée• les vides sanitaires sont respectés
Dans un grand nombre d’exploitations, le sevrage de déroule sans problèmeSi les points clés sont respectés, un sevrage sans problème est possible dans chaque porcherie, peu importe qu’il s’agisse d’une étable moderne ou plus ancienne. Deux exemples tirés de la pratique sont décrits ci-après. Dans les deux porcheries, le sevrage est effectué sans antibiotiques, avec de très bonnes performances des porcelets.
Attention: le besoin en places de se-vrage s’accroît davantage avec l’aug-mentation du nombre de porcelets/truies/an.
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REVUE UFA · 12 2015 43
Stratégie réussie contre les ravageurs dans le colza
Ammate® – L’autre matière active contre les méligèthesLa lutte contre les méligèthes laisse un bon souvenir de 2015. Grâce à la crois-sance rapide du colza, dans de nom-breux endroits, une seule intervention a été nécessaire. En fonction du dérou-lement du printemps, plusieurs traite-ments peuvent être judicieux. Les questions concernant l’utilité et l’effi-cacité, respectivement les effets secon-daires du traitement seront à nouveau d’actualité.
Une intervention modérée tenant compte de différents arguments comme l’environnement ou les résis-tances a, dans cette situation, la priori-té absolue. Plusieurs arguments plaident pour l’utilisation d’Ammate® contre les méligèthes.
Nouvelle matière active, autre mécanisme d’action Ammate agit à la fois par contact et par ingestion. Il apporte une bonne alternative pour va-rier le groupe de matières actives et contribuer à la stratégie anti-rési- stance.
Arrêt rapide de l’ingestion et bonne persistance Les coléoptères traités sont immédiatement affectés et ne se nourrissent plus. L’Indoxacarbe a une très bonne persistance et agit aus-si très bien lorsque les températures
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mousse et éliminer la mousse • Bouteille pratique d’un litre avec
aide pour le dosage
Nous remercions tous nos clients pour leur précieuse collaboration l’année dernière et nous vous souhaitons une année 2016 fructueuse.
Votre équipe Stähler
sont élevées. Le meilleur moment pour l’application d’Ammate coïncide avec l’apparition des boutons floraux. Afin de protéger les abeilles, les insecticides ne doivent être utilisés que jusqu’au début de la floraison (BBCH 59).
La plus petite distance de sécuri-té avec les eaux de surface Les méligèthes pénètrent dans la parcelle depuis les haies et forêts adjacentes. C’est pourquoi les bordures de parcelle sont les plus attaquées. Les eaux de surface situées en bordure de parcelle conduisent souvent à des conflits dans l’utilisation de produits avec des dis-tances de sécurité minimales. Ammate dispose de la restriction la plus faible (6 m) et peut ainsi dans la plupart des cas être utilisé jusqu’en bordure de parcelle.
Les insecticides ont besoin de contacts corporels Pour avoir une efficacité suffisante, les matières ac-tives des insecticides utilisés dans les colzas doivent entrer en contact avec les insectes ravageurs. C’est la raison pour laquelle la taille des goutelettes a une telle importance. L’adjuvant Stic-ker qui améliore la mouillabilité tant sur la plante que sur les ravageurs est recommandé. m
Nouveautés Phytosanitaires 2016
Formation Boutons Début Pleine de rosettes Croissance floraux floraison floraison Contre les charançons de la tige Contre les méligèthes avant floraison 1er traitement2e traitement
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Pour les maïs, l’année 2015 a été très particulière. La chaleur des mois de mars et avril a permis à de nombreuses parcelles d’être se-
mées dans d’excellentes conditions. Dans d’autres régions, c’est la pluie et la fraîcheur du mois de mai qui ont re-tardé les semis. Par la suite, la canicule de juillet et août a causé des dégâts ir-réversibles et des pertes de rendement parfois importantes. Ces conditions météo très marquées sont toutes surve-nues à des périodes décisives pour la formation du rendement du maïs.
Trois phases distinctes La pre-mière phase de vie du maïs est dite vé-gétative, elle s’étend de la germination jusqu’à l’initiation de la panicule. Elle correspond à la période nécessaire à la mise en place de la «machine à pro-duire» constituée par les racines, les tiges et les feuilles. Les phases généra-tives et reproductives ont pour objectif la production d’un maximum de grains viables.
Trop froid au début, pas assez d’eau à la floraison Depuis le dé-but de la montaison jusqu’à la floraison femelle, le maïs a besoin d’eau et de chaleur. C’est pendant cette période que se décide le nombre de rangs de grains par épis ainsi que le nombre de grains par rang et le nombre d’épis par plante. Le nombre maximal de grains produits par mètre carré est ainsi déjà fixé dès le début de la floraison. Le nombre de grain par rang est détermi-né par le nombre d’ovules sur le rang. Ce chiffre varie selon les variétés entre 20 et 45. L’expression de ce caractère génétique est très liée aux influences
de l’environnement: de fortes ampli-tudes thermiques juste avant la florai-son, comme nous les connaissons lors des épisodes de bise qui étaient fré-quents cette année, réduit le nombre d’ovules alors qu’un manque d’eau ou de fortes chaleurs après la floraison en-gendrent des avortements.
Influences de la sécheresse Les conséquences d’une sécheresse sur une
culture de maïs varient en fonction du stade de développement de la culture. Trois scénarios sont possibles:1. Avant le stade 8 feuilles: A ce stade,
les conséquences de la sécheresse sont en partie réversibles. Les plantes seront plus courtes, mais la formation des épis n’est pas affectée.
2. Sécheresse prolongée au stade 12 – 14 feuilles: C’est la période où se dé-cide le nombre de rangs par épis et
Jean-Paul Krattiger
MAÏS 2015 Dans certaines parcelles, canicule et sécheresse ont eu raison des maïs. Comme le démontrent les essais de Semences UFA, les rendements ont été plus faibles qu’en 2014. Toutefois, le rendement moyen par groupe de précocité montre que les variétés tardives ont tout de même exprimé leur potentiel. Les teneurs MS élevées des ensilages 2015 augmentent le risque de problèmes post-fermentation.
Des maïs parfois sans épis!
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La canicule de cet été a perturbé la fécondation des épis. Dans certains cas, les pertes de rendement ont été très importantes.
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Graphique 1: Maïs ensilage précoceEpendes, Freimettigen, Hohenrain, Strickhof
Graphique 2: Maïs ensilage mi-précoceEclépens, Alle, Herbetswil, Hindelbank, Hohenrain, Kottwil, Engishofen, Strickhof, Realta, Flawil
Graphique 3: Maïs ensilage mi-tardifEclépens, Hindelbank, Kottwil, Engishofen
Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, 1510 Moudon
le nombre de grains par rang. La sé-cheresse provoque l’avortement de grains en bout d’épi et la perte de rendement est assurée.
3. A partir du stade grains translucides: Le nombre de grains produits par mètre carré est déjà défini. La séche-resse perturbe le remplissage des grains. La perte de rendement est due à un poids de mille grains (PMG) plus faible.
de floraison restent les mêmes. Le stade de développement de la culture au moment des grandes chaleurs reste un paramètre difficilement maîtrisable.
Ecart maintenu entre les classes de précocité Semences UFA réalise des essais variétaux de maïs dans l’en-semble du pays. En 2015, 13 sites étaient consacrés à ces comparaisons variétales de maïs d’ensilage. Ces essais comparent les performances des varié-tés sous les différentes conditions pé-doclimatiques qui caractérisent la sur-face agricole suisse. Ce réseau d’essais dense permet ainsi aux producteurs des différentes régions de constater, à proximité de chez eux, les différences entre les variétés.
Cette aide se révèle intéressante au moment du choix des variétés pour la campagne à venir. Cette année, la cani-cule a aussi eu des conséquences sur les essais de Semences UFA. Toutes les classes de précocité affichent des ren-dements inférieurs à ceux de 2014, mais les différences entre les classes de précocité restent comparables aux années précédentes. On constate des différences sur le développement des épis. Au plus fort de la canicule, les va-riétés aux stades plus avancés présen-taient moins de problèmes de féconda-tion que les variétés moins bien développées. Les cultures ayant passé le stade critique de la floraison ont moins souffert des conséquences de la chaleur sur la fécondation.
En bref La canicule de l’été 2015 est survenue au pire moment pour les maïs. Les chaleurs et le manque d’eau extrêmes ont conduit à l’avortement des épis et bloqué la croissance des plantes. Tous les essais de maïs d’ensi-lage démontrent des rendements infé-rieurs à ceux de 2014. Conscients que le changement climatique conduira à une augmentation de la fréquence de ce type d’événements météorolo-giques, les obtenteurs ont introduit la résistance à la sécheresse dans les cri-tères de sélection des maïs. Au mo-ment de la clôture de cette édition, les résultats des essais des variétés à grains n’étaient pas encore totalement connus. Ceux-ci sont disponibles sur le site Internet www.semencesufa.ch m
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Sélection adaptée Les modèles cli-matiques prédisent tous une augmen-tation de la fréquence des épisodes de sécheresse dans les décennies à venir. Ces prédictions sont prises au sérieux par les divers sélectionneurs qui in-tègrent la résistance ou la tolérance au stress hydrique dans le processus de sé-lection des nouvelles variétés. Des dif-férences existent entre les variétés, mais les stades critiques de la période
Légende Moyenne 2015 Ø du groupe 2015 Moyenne 2014 Teneur MS (%)
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L’ASNF fête ses 100 ansL’Association suisse des négociants en fourrage (ASNF) a fêté ses 100 ans lors de son assemblée gé-nérale du 19 novembre, à Lucerne. Les conditions changent peut-être,
mais pas les tâches des membres de l’ASNF: assurer l’équilibre les an-nées de bonne ou de mauvaise ré-
colte en garantissant le rachat des excédents ou la livraison des four-rages grossiers manquants. 2015, avec sa sécheresse exceptionnelle, a d’ailleurs démontré l’importance de ce commerce.
Autre tâche de l’ASNF: l’observa-tion critique du marché et l’inter-vention en cas de désaccords. L’éta-blissement de rapports objectifs sur le fonctionnement du marché re-quiert la participation des produc-teurs et des acheteurs.
Sur le marché, le défi que doivent relever les membres de l’ASFN est de se distinguer par la qualité de leurs produits et services, écrit le président de l’association, Ruedy Zgraggen (photo), dans la publica-tion éditée à l’occasion de l’événe-ment.
Intervalles de traiteLes intervalles de traite observés dans le cadre des expositions de bétail sont un thème récurrent et sujet à polémiques. Cette théma-tique continuera à faire parler d’elle à l’avenir, suite aux travaux lancés par la faculté Vetsuisse de l’Univer-sité de Berne et traitant du bien-être et de la santé des vaches lai-tières en présence d’intervalles de traite prolongés. Cette étude est arrivée à la conclusion que les vaches qui ne sont pas traites pen-dant 24 heures sont affectés par des changements comportemen-taux. Après 18 heures déjà, tous les animaux ayant participé à l’essai affichaient des oedèmes au niveau des tissus de la mamelle. Les vaches ayant participé à l’essai ont affiché des numérations cellulaires nette-ment plus élevées après un inter-valle de traite aussi long. On peut donc en conclure qu’un intervalle de traite prolongé a des consé-quences négatives sur le bien-être et la santé des vaches. L’Office fé-déral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), les vétérinaires cantonaux et les orga-nisations participantes décideront ensemble des conséquences dé-coulant de l’étude réalisée par l’Université de Berne.
Tickets Suisse-TierLors concours paru dans l’édition de la Revue UFA 11/15, cinq lec-teurs ont gagné chacun deux tickets pour le salon «Suisse Tier»: Franz Rüdisüli, 8718 Schänis; Ursula Tschumi, 4922 Thunstetten; Silvia Marti, 3257 Ammerzwil; Urs Mo-ser, 3252 Worben; Hans Steffen, 3432 Lützelflüh.
Elevage intensifUne étude du centre de recherche de Raumberg-Gumpenstein (Au-triche) confirme qu’un âge précoce au premier vêlage (APV) diminue le besoin en matière sèche (MS). Les génisses avec un APV de 24 mois ont consommé 300 grammes de matière sèche de moins par kilo de gain de poids que les génisses avec un APV de 28 mois. Sur l’ensemble de la période d’élevage, cela équi-vaut à une balle de foin ronde (0,3 kg de MS × 600 kg d’accroisse-ment/0,88 pour la part de MS) par animal.
Selon les exposés tenus lors de la journée UFA Toro organisée à Humlikon (ZH) par le spécialiste UFA de l’engraissement de tau-reaux (au centre), il serait judicieux de réduire davantage encore l’utili-sation d’antibiotiques dans l’éle-vage bovin. Maren Feldmann (à gauche) du Service sanitaire bovin (SSB) a souligné que, dans la méde-cine humaine tout comme dans l’élevage d’animaux de rente, il faudrait à l’avenir recourir aux anti-biotiques de manière plus ciblée. Des discussions sont en cours concernant une banque de don-nées qui permettrait d’identifier les exploitations utilisant d’impor-tantes quantités d’antibiotiques afin d’introduire des plans de me-sures échelonnés. Il est aussi envi-sageable de lancer le programme «Pathocalf», destiné à surveiller les causes des maladies, les spectres des germes et la résistance aux an-tibiotiques, à la manière de «Pa-thopig». Les maladies respiratoires comptent parmi les plus impor-tantes chez les veaux. La charge bactérienne totale de l’air dans le box à veaux est étroitement liée à l’apparition de troubles respira-toires, comme l’a montré la vétéri-naire Andrea Rötz (à droite) sur la base de chiffres impressionnants. Le système d’aération «Positive Pressure Tubes» pourrait être la so-lution à ce problème, l’objectif étant d’obtenir un apport d’air frais constant et une répartition régu-lière de l’air.
www.vetsmarttubes.com
Rencontre Toro: réduction des antibiotiques Avec l’application «Viande Suisse
Academy», agréable à consulter, tout cuisinier, aussi inexpérimenté soit-il, réussira à préparer la viande suisse à la perfection. Non seule-ment l’application propose des vi-déos et des séquences de photos expliquant comment préparer cor-rectement de la viande, mais elle offre également un cours de cuisine virtuel en dix leçons. La rubrique «Bon à savoir» fournit de précieux conseils, par exemple sur la tempé-rature de cuisson d’un filet de porc, la conservation de la viande et la façon de mariner la viande de ma-nière professionnelle. La vidéo «Pour une bonne raison» donne
d’excellents arguments pour l’utili-sation exclusive de viande suisse lors de la préparation des recettes présentées.L’application «Viande Suisse Academy» de «Viande Suisse» cherche à répondre aux be-soins des jeunes et leur apprend comment préparer de la bonne viande suisse de manière correcte et savoureuse. Les petits plus tech-
nologiques sont le thermomètre Bluetooth et les pages des recettes, qui peuvent être feuilletées sans nécessité de toucher l’écran, per-mettant ainsi d’éviter les traces de doigts sur le smartphone ou la ta-blette lorsqu’on cuisine. L’applica-tion est disponible gratuitement sur l’App Store et le Google Play Store depuis début novembre.
Du simple hamburger au chateaubriand
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PRODUCTION ANIMALE
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Nouvelle stabulationDésormais,lestaureauxSwissgeneticssontégalementdétenusdansunestabulationlibreaprèslaphasedequarantaine.Lanouvellestabulationestsoumiseàdesconditionssanitairesélevéesidentiquesàcellesdelastationd’insémmination.Touteslesportesdel’établenonisoléesontfermées.Lechefd’exploitation,HansWigger,etsesdeuxcollaborateurspassenttoujoursparunsasd’entrée.Lacirculationdesmarchandisesfaitégalementl’objetd’unesurveillanceattentive.Lerayond’activitédesmachinesestlimitéaubâtimentd’exploitation.
Swissgeneticsaccordeégalementbeaucoupd’attentionauconfortani-mal.L’entrepriseKriegerRuswilSAaconçudesabreuvoirs,descornadisetdesséparationsspécialementadaptés,danslebutd’éviterlaposed’anneauxnasals.Lescaillebotissontrecouvertsdematelasencaout-chouc.Durantlaphasedequarantainedestinéeàéviterl’introductiondemaladies,leslotssecomposentdeseptanimaux.Acompterdeleurdixièmemoisdevie,lestaureauxsontdétenusdansdeuxgroupesde25animaux.Septboxessontprévuspourlesanimauxquiontdesbe-soinsspécifiques.
Responsabilité de l’exploitation de naissance Swissgeneticsachètetouslesdeuxmois42veaux(aumaximum)sevrés,âgésdequatremoisetissusdel’accouplementdirigé.Auparavant,avantquelasélectiongénomiquesoitpratiquée,lechangementd’ex-ploitationintervenaitdéjààl’âgededeuxmois.Lesveauxlivrésdoiventêtreécornés.Ilsnedoiventenrevanchepasêtretondus,Swissgeneticslesdétenantdansunestabulationnonisolée.«Lemanagementpratiquéparl’exploitationdenaissancedécidedel’intégrationdesveauxdansnotreexploitation»préciseHansWigger.LalivraisondeveauxsainsetvifsépargnedenombreuxproblèmesetsoucisauxéleveursetàSwiss-
genetics.Lesveauxaffouragésselonlepland’élevageUFAsontceuxquiaffichentlesmeilleuresprédispositions.
Desphotossupplémentairessontdispo-nisblessouswww.ufarevue.ch
LanouvellestabulationdeSwissge-netics abrite ses premiers veauxmâlesdepuisle16novembre.Sur
lesited’AltentalàLangnaubeiReiden(LU),ceséventuelsfuturstaureauxd’IAbénéficientdeconditionsidéales.
«Mash UFA pour veaux» Lechefd’exploitation,HansWigger,explique:«noussouhaitonsutiliseraumieux lepotentieldecesprécieuxanimaux».Les
veauxfraîchementarrivésreçoiventdu«MashUFApourveaux»àvolonté.«Lesjeunes veaux se jettent littéralementsur ce mélange sec» s’étonne HansWigger.«MashUFApourveaux»pré-sentedesavantagesauniveaudel’or-ganisationdutravail.Ceproduitpeuten effet être mélangé et distribué àl’avance.Enplusdecela, il convientbienen tantqu’alimentuniquepourtouslesveauxdemoinsdesixmois.
La pression sur les jeunes sujets augmente SelonStefanBurri, chefduteamReproductionchezSwissgene-tics,ladistributionde«MashUFApourveaux»apermisd’améliorerlasantéetles accroissements des veaux mâlesjuste sevrés.Pour réaliserunebonne«carrière»,ilestdeplusenplusimpor-tantque les futurs taureauxsedéve-loppent rapidement. «Suite à l’intro-ductionde lasélectiongénomique, ilestdeplusenplus importantque laspermatogenèseintervienneàunâgeaussi précoce que possible» préciseHansWigger.
Réserve pour deux mois ChezSwissgenetics, la recette «Mashpour
veaux»estbaséesurlesrésultatsissusdel’analysedesfourragesgrossiersef-fectuée chaque année. Hans Wiggerapprécieparticulièrementlefaitquelemélangepuisseêtreadaptédemanièreflexible.Lamélangeusequiéquipel’ex-ploitation prépare 4 à 5t de mash àl’avance,touslesdeuxmois.Lemasheststockédansdespalettesetrecou-vertd’unnon-tisséàtitredeprotectioncontrelesmouches, lesoiseauxet lessouris.«Lestockagenécessitetrèspeudeplace»seréjouitHansWigger. m
GÉNÉTIQUE
LA STATION D’ÉLEVAGE DE SWISSGENETICS Lesveauxmâlesaffichantdesrésultatsgénomiquesdehautniveauontunegrandevaleur.Swissgeneticsinvestitdoncdesmoyensimportantspourassurerunélevageprofessionneldecessujets
La stabulation et l’aliment répondent aux exigences élevées
Samuel Brunner
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Auteur Samuel Brunner, respon- sable de ressort et spécialiste Bétail laitier auprès du service technique UFA, 6210 Sursee, www.ufa.ch
«Mash UFA pour veaux» ia été primé en tant que nouveauté à l’occasion du salon Suisse Tier 2015. Il se compose de 20 à 25 % de fourrage grossier, de 10 à 20 % de Luzerne, de 50 à 60 % d’UFA 118F et de 5 à 6% d’UFA-Molablend (additifs ayant un effet bénéfique sur l’appétit et une action stabilisante).
Hans Wigger, chef d’exploitation de la station d’élevage Swissgenetics, est satisfait de la croissance rapide affiché par les jeunes veaux mâles, notamment
grâce à «Mash UFA pour veaux».
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Stephan Roth
Michael Minnig
Des veaux plus performantsLES POLYPHÉNOLS sont des substances actives végétales. Ils exercent un effet positif sur la santé des veaux et diminuent le risque de diarrhées et de pneu- monies. Ils sont contenus, avec d’autres substances qui ont fait leurs preuves, dans la nouvelle spécialité pour veaux «UFA top-paleo».
Programmation métabolique, santé et performance des animaux, dimi-nution de l’utilisation d’antibio-tiques: tous ces thèmes sont étroi-
tement liés les uns aux autres.
Renforcer de l’intérieur De plus en plus d’éleveurs de vaches laitières sont conscients que la vitalité des veaux est nettement meilleure chez ceux qui ont reçu un approvisionne-ment optimal en colostrum et en élé-ments nutritifs, ainsi que du fer et d’autres substances actives. Les veaux destinés à la remonte sont alors mieux préparés à un élevage intensif avec un premier vêlage précoce et sont plus ré-sistants. Même avec un meilleur approvisionnement en énergie et un apport de fer, il s’avère judicieux de compléter l’alimentation avec des substances actives qui renforcent la santé des veaux de l’intérieur.
Substances actives naturelles Les polyphénols sont de nouveaux prin-cipes actifs utilisés avec succès dans différents essais. Il s’agit de substances bioactives comme des pigments, des arômes ou des tanins que l’on trouve dans les plantes. Ils protègent les plantes des dégâts occasionnés par les ravageurs (prédateurs) ou attirent, par leurs couleurs, les insectes pour la pol-linisation. Certains polyphénols, comme d’autres antioxydants, pos-sèdent des propriétés anti-inflamma-toires et exercent une action préven-tive contre le cancer.
Études indépendantes La société Phytaxis SA est parvenue à obtenir, par un procédé patenté, des polyphénols
spéciaux et complexes qui contribuent entre autres à inhiber les bactéries no-cives et à équilibrer la flore intestinale. Le système digestif, particulièrement l’intestin, joue un rôle important en re-lation avec le système immunitaire et la santé. Les polyphénols rassemblés par Phytaxis dans le complément «Digex-tra» favorisent la formation de grandes villosités intestinales et contribuent à la santé et à la stabilité de l’intestin. Ce dernier peut ainsi remplir ses fonctions liées à la réaction immunitaire. Les germes nocifs parviennent moins à se fixer à la paroi intestinale et la forma-tion de toxines est entravée. L’efficacité de «Digextra» a été prouvée par des études scientifiques de l’Université d’Utrecht (Faculté de médecine vétéri-naire, Pays-Bas). Ces dernières ont per-mis d’effectuer les observations sui-vantes:• diminution du besoin de traitements
médicamenteux;• augmentation de l’efficacité des trai-
tements;• amélioration de la consistance et de
la fermeté des déjections;
• diminution de la fréquence des pneumonies et des problèmes respi-ratoires;
• augmentation significative de l’ac-croissement des veaux.
«UFA top-paleo» «Digextra» est contenu dans le nouveau produit «UFA top-paleo», en association avec des vi-tamines, des oligo-éléments et des pro-biotiques. Le concentré de substances actives a été conçu pour les veaux d’élevage et peut être administré dès le troisième jour de vie, à raison de 30 à 40 g par animal et par jour.
On peut le mélanger à la buvée au moyen du doseur du DAL ou directe-ment dans le seau. «UFA top-paleo» convient aussi pour les veaux d’engrais durant les dix à quinze premiers jours. Le stress dû au transport ou au chan-gement d’étable peut être atténué par l’emploi d’«UFA top-paleo». Les ani-maux boivent ainsi plus rapidement et davantage. En plus de cela, ce produit améliore l’action des traitements comme les vaccins, car la réponse im-munitaire est meilleure. m
«UFA top-paleo» peut être administré au moyen du doseur de l’automate à lait.
Auteurs Stephan Roth, responsable recherche et dévelop-pement, UFA SA, 3360 Herzogenbuch-see, www.ufa.ch, Michael Minnig, spécialiste Bétail laitier auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen. www.ufa.ch
Rabais pour le lancement 10.– fr. par sac de 5 kg, jusqu’au 16.1.2016 dans votre LANDI
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PRODUCTION ANIMALE
UFA JUNIOR SUPPORT (UJS) Denombreusesexploitationsontencoreunpotentield’optimisationdansledomainedelasantédesveaux.Lesexploitationsd’engraissementnesontpaslesseulesàdevoirluttercontreladiarrhéeetlapneumonie.Lesexploitationsd’élevagesontaussiconcernées.
Exploiter le potentiel génétique
Hansueli Rüegsegger
Stephan Studinger
Lesréactionsdesexploitationspi-lotes (voir encadrés) participantauprogrammeColorispotopsonten-thousiastes.Pourmettreenplacela
programmation métabolique de ma-nièreoptimale,lesexploitationsd’essaiappliquent aussi le programme auxveauxd’élevage:• Colostrum:Distributionensuffisance
decolostrumdehautequalité(me-sureaveclecolostromètreouleré-fractomètre)durantles12premièresheuresdevie(10%dupoidsauvê-lage).Grâceau«Colostrofitbag»,onpeutcongeler,stockeretréchaufferfacilementducolostrumcontenantsuffisammentd’anticorps.
• Plus de lait:Dela2eàla4esemainedevie,nousrecommandonsdedis-tribuerauminimum8 litresde lait
métaboliserdegrandesquantitésdenourriture,cequiseratrèsimportantquandilsserontenlactation.
• Le fer favoriselaformationdescel-lulessanguines.Leferdistribuédoitbienêtremisenvaleurparlesveaux,commec’estlecasdeUFA-pâtedefer.
• Distribution de compléments: «UFAtop-paleo»assureunapprovisionne-mentensubstancesactivesconformeauxbesoinsduveau.Desvitamines,desoligoélémentsetdesminérauxsélectionnés influent positivementsurlavitalité,l’appétit,larésistanceauxmaladiesetlaperformanced’en-graissement.
• Vaccination intranasale:Pourpréve-nir les affections pulmonaires, ondisposedevaccinscontreleBRSVetlePI3.Lavaccinationrenforcel’im-munité et réduit les excrétions devirus et le risque de contaminerd’autresveaux.
Lenouveausystèmedegestiondéve-loppéparUFAJuniorSupport(UJS)estlasolutionidéalepourunbondémar-ragedes veauxetune longueviedevachelaitière. m
par veau et par jour. Pour que lesquantitésnesoientpastropélevéesàlafois,cevolumedevraitêtreré-partientroisbuvées,afindecouvrirlesbesoinsnutritionnelsduveauetexploiterpleinement sonpotentieldecroissance.Celapermetparail-leurs aux animaux de s’habituer à
Tableau: Plan d’élevage UFA
Jours/ Buvéeauseau Distributeurautomatiquedelait(DAL)sem.devie 1.jour 1Colostrofitbag(3.8lcolostrum)1) 1Colostrofitbag(3.8lcolostrum)1) 2.jour Colostrumdelamère Colostrumdelamère 3.jour 3x3llaitentier UFA-pâtedefer(4pressions 3x3llaitentier UFA-pâtedefer(4pressionssur surlapompe),UFAtop-paleo2) lapompe),UFAtop-paleo2)
4.jour 3x3llaitentier 2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus, UFAtop-paleo3)
5.jour 3x3llaitentier 30g/lUFA207instant2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus3)
6.jour 3x3llaitentier 30g/lUFA207instant2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus3)
7.jour 3x3llaitentier 30g/lUFA207instant2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus3)
2.semaine 3x3llaitentier 30g/lUFA207instant2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus3)
3.–4.sem. 2x4llaitentier 30g/lUFA207instant2) Eauadlibitum 130–160g/lUFA207plus3)
5.semaine 2x3llaitentier 30g/lUFA207instant 8leau 130–160g/lUFA207plus 6.–8.sem. 2x3llaitentier 30g/lUFA207instant 6leau 130–160g/lUFA207plus 9.semaine 2x2llaitentier 30g/lUFA207instant 4leau 130–160g/lUFA207plus 10.semaine 2x2llaitentier 30g/lUFA207instant 3leau 130–160g/lUFA207plus 11.semaine 2x2llaitentier 30g/lUFA207instant 2leau 130–160g/lUFA207plus 12.semaine 2x1llaitentier 30g/lUFA207instant 1)10%dupoidscorporelaucoursdesquatrepremièresheures(3–4l).2)30–40g/animal/jour,pendant3semaines.3)3–4g/ldebuvéevialedoseur,pendanttroissemaines.
Laprogram-mationmétabolique:unpuzzleconstituédenombreusespièces.
Pourunevachesaineetaffichantunebonnelongévité
UFA-PâtedeferColostrum
Vacc
inat
ion
Buvéehautement
concentrée
UFA
top-
pale
o
PascalHeimetTobiasBüttiker,Neuendorf.
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Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable bétail laitier, 3360 Herzogenbuchsee. Stephan Studinger, spécialiste bétail laitier auprès du Service technique UFA, 6210 Sursee. www.ufa.ch
Toujours du bon colostrumMoinsdediarrhées,demeilleursgainsjournaliersetdesveauxenpleinesanté:c’estainsiquel’onpeutrésumerlesexpériencesréaliséesparHansRöthlisbergeravecleprogramme«Colorispotop».Ceprogrammeestappliquéàtouslesveauxsansexceptiondepuislemoisd’août,aveclacollabo-rationmotivéedetoutelafamille.HansRöthlis-bergerestspécialementconvaincuparle«Colos-trofitbag»etparlefractionnementdelabuvéeentroisportionsquotidiennes:«Grâceàcerepassupplémentaire,jeremarqueplustôtsiunveaun’apasd’appétitetjepeuxréagirimmédiate-ment.Quantau«Colostrofitbag»,ilmepermetd’avoirenpermanenceducolostrumdehautequalitéenquantitéssuffisantes.»
HansRöthlisbergeraintégrésesveauxd’élevagedansleprogrammedèsledépart.Pourcesderniers,unbondémarrageesteneffetdécisifpourlepotentieldeproductivitéfuturetl’âgedeprimiparité:«Pourquelesgénissespuissentêtreinséminéesà15mois,toutdoitêtreparfaitauniveaudel’alimentation,dessoinsetdumodedegarde!»Labuvéesupplémentaireaplutôtréduitlachargedetravaildel‘exploitant,carilpassemoinsdetempsàsoignerlesveauxmalades.
HansRöthlisberger,Utzenstorf.
La vaccination avec Rispoval a été un succèsDanslacommunautéd’exploitationsBüttiker-Heim,touslesveauxparticipentégalementauprogramme«Colorispo-top».Lesveauxrestentauxcôtésdeleurmèredanslesboxdevêlagedurant48heuresetilssonttousnourrisavecle«Colostrofitbag».Laplupartdutemps,ilsnesontpasnourrisaveclelaitdeleurpropremère,maisavecducolostrumdehautequalité,conservéaucongélateur.Ladécongélationetleréchauffagesedéroulentdansle«Colostromat»,quidégèleetamèneavecménagementlecolostrumsisensibleà40°C.Durantletempsqu’ilspassentavecleurmère,lesveauxtètentetsontencorecomplémen-tésaubiberon.
Letroisièmejour,lesveauxsontinstallésdansl’établed’élevage,oùilssontnourrisàl’automate.Ilspeuventaussiconsom-mer«MashUFApourveaux»àvolonté.
«Pas de pertes»«DepuisquenousappliquonslesmesuresColorispotop,notreétableàveauxtournenettementmieux»,constateUeliLustenberger.«Nousn’avonsplusenregistrédepertes.»LeproducteurdelaitdeSteinhuser-berg(LU)estétonnédelaquantitédelaitqueboiventlesveauxdurantleurspremièressemainesdevie.Ilsingèrentsouventplusde10litresparjourd’unmélangedelaitdevache,depoudredelaitetd‘«UFAtop-paleo».UeliLustenbergerestconvaincuparceproduit,qu’ildistribueviaundoseurinstallésursonautomateàbuvéeFörster.Lesdiarrhéessontdevenuesplusrares.EnplusdeshabituellesmesuresduprogrammeCo-lorispotop,l’éleveurmetàdispositiondesesveauxdespierresàlécherUFA,cequileurpermetd’ajusterindividuellementlacouverturedeleursbesoinssupplémentairesenminéraux,oligo-élémentsetvitamines.
L‘exploitationLustenbergerestsituéeenzonedemontagne2etdétient45vachessur33hectares,dont21enlocation.13haaf-fichentunedéclivitésupérieureà35%,cequiimpliqueunechargedetravailconséquente.Danssastabulationlibre,UeliLustenber-geraccordedoncbeaucoupd’at-tentionàl’efficiencedechaqueopération,notammentvial’auto-mateàbuvéeetlasimplicitédel’affouragementdesvaches.Labonnesantédesveauxcontribueparailleursàlarentabilitédesaproductionlaitièreenzonedemontagne.
«Nous n’avons pratiquement plus de diarrhées»Lesproducteursquivérifientrégulièrementlaqualitéducolostrumreconnaissentàlalongueleslaitsinsuffisantsaupremiercoupd’œil.Ilsonttrèsfluides.C’estsurtoutlaqualitéducolostrumdesprimiparesquiestinsuffisante.LecolostrumdesvachesJerseyestgénéralementdebonnequalité.C’estpourquoiRetoGlau-ser,deGrosswangen(LU),mélangelecolostrumdesesvachesBrownSwissavecducolostrumdeJersey(1:0,25).LesveauxsontnourristroisfoisparjourauseauetbénéficientdetouteslesautresmesuresduprogrammeColorispotop.
«Nousn’avonspratiquementplusdediarrhéesetnousconstatonsaussiuneamé-liorationenmatièredesantépulmonaire»,expliqueRetoGlauser,quiprécise:«Lesveauxderaceslaitièresrépondentparticulièrementbienauxmesures.»Ilpeutdésormaisvendresesveauxmaigresdixjoursplustôtqu’auparavant,sibienquelaconsommationdelaitparrapportàl’ancienrégimealimentairerestelamême.L’optimisationdelastabulationestcoresponsabledusuccès.
L’urineestdésormaisévacuéeplusrapidement,lacoucheprofonderestepropreetl’airdel’étableestmeilleur.Actuellementl’âgedeprimiparitésesituedéjàen-dessousdelamoyennedelaracebruneavec26à28moisetl’objectifconsisteàstabilisercettesituationvoireàabaisserencorel’âgedeprimarité.
Lacommunautéd‘exploitationsGlauser-Leupiinséminesesvachesd’élevageavecduspermesexéetlesautresavecdelasemencederacesàviande.LesvachesJerseysontinséminéesavecdelagénétiqueBlanc-bleubelge,etpourtant,ellesvêlentencoreplusfacilementqu’avecdesinséminationsdeLimousin.Outreses45vachesetlaremonte,l’exploitationgardeaussi50truiesmères.Letravailestaccompliparlesdeuxchefsd’exploitationsetunemployé.
UeliLustenberger,Steinhuserberg.
RetoGlauserGrosswangen.
Leschefsd’exploitationssontparailleurstotalementconvaincusparlavaccinationcontrelagrippebovine:«Cetautomne,lesveauxplusâgésquin’étaientpasdansleprogrammeontsouffertdepneumo-nies,alorsquelesveaux«Colorispotop»n’ontprésentéaucunsymptômeetn’ontpasdûêtretraités!»
PAGE BIO
52 12 2015 · REVUE UFA
Profil de l’exploitationGion-Franzestg Schaniel, 7453 Tinizong
Surface agricole utile: 87 hectares (30 ha ne peuvent être fauchés que tous les deux ans), 1150 m d’altitude.
Production animale: entre 31 et 36 vaches (Brune originale, Brown Swiss, Holstein, Red Holstein), élevage de jeune bétail, entre 35 et 40 bovins pour la viande de pâturage, 44 brebis, 50 chèvres, 3 ânes.
Production végétale: environ 60 % de la surface agricole utile est utilisée comme prairie peu intensive ou extensive. 30 hectares sont utilisés deux à trois fois par année (ensilage, foin, pâturage/affoura-gement en vert). 2 hectares de grandes cultures (pour le renouvellement des prairies).
Main-d’œuvre: Gion-Franzestg Schaniel,
Conseils d’affouragement
Exploitation de naissance:• Donner l’aliment «UFA 170 F» (combi,
6,8 MJ NEL/kg, 18 % de protéine brute) et de l’excellent fourrage sec, et mettre à libre disposition une pierre à lécher UFA, dès la deuxième semaine pour favoriser une ingestion précoce.
• Sevrer les remontes au plus tard deux semaines avant le changement d’ex-ploitation pour qu’elles puissent bien débuter l’engraissement.
Exploitation d’engraissement:• Utiliser «UFA 272-4» (cubes, 7 MJ
NEL/kg, 17 % de protéine brute), sans soja, pour la valorisation du fourrage brut durant la phase de croissance.
• Augmenter l’apport énergétique des bœufs durant la finition, par exemple au moyen du mélange de céréales «UFA 275-4» (cubes, 7 MJ NEL/kg, 12 % de protéine brute).
Gion-Franzestg Schaniel, grand ami des animaux.
Sur l’exploitation Schaniel, à Tini-zong (GR), le moindre espace libre est consacré à la détention d’ani-maux. Un bâtiment rénové abrite
les chèvres et les brebis, alors que les vaches laitières, les animaux d’élevage laitier et ceux destinés au programme « bœuf de pâturage », tout comme trois ânes, vivent dans la stabulation libre construite en 2012/13. Dernièrement, des chevaux ont rejoint ce cheptel bi-garré. «J’aime les animaux», explique Gion-Franzestg Schaniel. Cet amour se reflète pleinement dans la détention respectueuse des animaux et la gestion réfléchie de l’exploitation.
Limousine et Simmental Un grand nombre des remontes destinées au programme «Bœuf de pâturage» pro-viennent de son propre troupeau. Ce
producteur grison affiche une certaine préférence pour les croisements Li-mousine-Simmental. Ni les bovins à l’engrais ni les vaches laitières ne sont écornés. Un nourrisseur automatique Förster se charge de l’allaitement des veaux. Outre du lait, les veaux re-çoivent, à l’instar des vaches, une ra-tion mélangée: foin/regain (2e fauche), ensilage d’herbe (1ère fauche), luzerne (d’Italie) et ensilage de maïs (de Suisse). Pour l’apport en minéraux, la ration est enrichie de «Minex 980», d’«UFA 995 Selen» et de sel pour bétail. Une pierre à lécher est en outre mise à disposition.
Vaccins Pour protéger les veaux des maladies respiratoires, on leur injecte un vaccin vivant. Après un hiver diffi-cile, Gion-Franzestg Schaniel est satis-fait des résultats de cette mesure. Le
vaccin utilisé n’entraîne aucun délai d’attente et est injecté dans les na-seaux des veaux dès la première se-maine après leur naissance. «Les pneu-monies ne sont plus un problème aujourd’hui et grâce à la vaccination, nous avons pu réduire l’utilisation d’antibiotiques à un minimum», relève l’exploitant. Il est essentiel que les veaux soient en bonne santé lors de la vaccination.
Deux montées à l’alpage Les ani-maux destinés à la production de bœuf de pâturage se rendent à l’alpage deux fois dans leur vie. Pour que les bovins à l’engrais puissent être vendus comme viande de pâturage, ils ne doivent pas dépasser 840 jours. Cette prescription requiert un affouragement adapté et un
VIANDE DE BŒUF DE PÂTURAGE La mise à l’alpage est un élément clé de la philosophie de la viande de bœuf de pâturage, Gion-Franzestg Schaniel en est convaincu. Pour satisfaire aux exigences de qualité, l’agriculteur grison adapte en conséquence sa gestion de l’élevage et l’affouragement complémentaire sur son exploitation bio.
«Moins de pneumonies»
Eugen Signer
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BRÈVESPAGE BIO
REVUE UFA · 12 2015 53
Degré de charnure Les animaux issus de races laitières peuvent réaliser des résultats impressionnants en étant affouragés avec le fourrage de base de l’exploitation, comme le démontrent les résultats obtenus dans le cadre du projet «Engraissement extensif de races laitières typées viande». En raison d’une part élevée de morceaux de viande de haute valeur (entrecôte, faux-filet, rumsteak) et d’une bonne qualité de viande (graisse intramus-culaire, acides gras oméga-3, tendreté), les participants espèrent que de nouvelles opportunités commerciales. Les cinq gé-nisses et les treize bœufs engraissés dans le cadre de l’essai susmentionné ont enregis-tré des accroissements journaliers de 640 g respectivement 800 g. Les génisses pesaient 290 kg à l’âge de 25 mois et les bœufs 300 kg à 26 mois. Alors que toutes les gé-nisses ont été taxées en «T», 30 % des bœufs classés en «T» ont été exclus du pro-gramme «Bio-Weide-Beef». FiBL
«Hypona 787» sans avoine«Hypona 787 Optimal-Bio» ne contient plus d’avoine et ce dès maintenant. Cet aliment polyvalent peut donc également être utilisé pour les chevaux qui supportent mal l’avoine. Les matières premières ré-pondent au cahier des charges de Bio Suisse et arborent le bourgeon intrant bio.
Forte demande en fruits bio En qualité bio, les cerises, les pruneaux, les framboises, les fraises et les fruits de trans-formation issus des arbres fruitiers haute-tige disposent actuellement d’excellents débouchés. Les mesures telles l’utilisation d’une protection contre les intempéries pour les cerises et les framboises ou le re-cours à des variétés de fraises grimpantes influencent favorablement la rentabilité de ces cultures spéciales. FIBL
Tavelure du pommierUn concept prometteur a été présenté à l’occasion d’un séminaire technique qui s’est déroulé au Julius Kühn-Institut et qui était consacré à l’utilisation du cuivre en tant que produit de protection des végé-taux. La solution présentée par la conféren-cière, Franziska Porsche, consiste à utiliser de la levure de bière pour accélérer la dé-gradation des feuilles tombées par les mi-croorganismes, dans les vergers de pom-miers. L’objectif consiste à freiner le potentiel de production de spores de l’agent responsable de la tavelure du pom-mier. Dans le cadre d’un essai qui a duré une année, deux à quatre apports par hiver ont permis de réduire de 98% la proliféra-tion des spores. De nombreuses questions subsistent encore avant que cette méthode soit totalement mûre pour la pratique.
Désamorcer la situationLa vaccination ne suffit pas à régler un problème sanitaire au sein du troupeau, mais permet de désamorcer la situation, a souligné Maren Feldmann du Service sanitaire bovin (SSB), lors de la journée UFA Toro (voir page 47) qui s’est déroulée le 5 novembre à Humlikon (ZH). Les vaccins vivants comme le «Rispoval» entraînent généralement une réac-tion immunitaire plus forte que les vaccins inactivés.
Posologie du «Rispoval»Une dose unique de 2 millilitres est injectée aux veaux dès une semaine au moyen d’un applicateur intranasal.
Effet protecteurLe vaccin devrait prendre effet cinq jours après l’injection pour le virus respiratoire syncytial bovin (VRSB) et dix jours après pour le virus parain-fluenza bovin de type 3 (PI3). Chez les veaux atteints, une diminution de la quantité de VRSB rejetée a en outre été constatée cinq jours après la vaccination. Après une injection unique, le vaccin est efficace pendant au moins douze semaines.
Lors d’une accumulation de problèmes au cours des quatorze premiers jours de vie, il peut être judicieux de faire vacciner la mère.
Une partie des remontes est achetée.
Auteur Eugen Signer, spécialiste de l’ali - mentation au service technique UFA, 9501 Wil, www.ufa.ch
bon développement durant les phases d’élevage et de finition sur l’exploita-tion de base. Pour qu’ils atteignent la catégorie H3 et un poids mort oscillant entre 280 et 300 kilos, Gion-Franzestg Schaniel nourrit ses bovins avec de l’UFA 272-4 exempt de soja (environ 100 kg par animal) durant la phase de finition (60 jours) et tire ainsi profit du potentiel de croissance compensatrice (voir encadré).
Finis les problèmes d’acétone Gion-Franzestg Schaniel a investi dans un char mélangeur, sachant qu’une ra-tion partiellement mélangée et l’utili-sation d’une grue à foin facilitent le tra-vail. En outre, cela favorise les accroissements des futurs bœufs de pâ-turage, la performance laitière des vaches et la santé des animaux et per-met d’éviter les luttes hiérarchiques. Le DAC distribue les aliments «UFA 175 F» et «UFA 278» aux vaches. «UFA 175 F» est affouragé avant le vêlage et pen-dant les 30 jours subséquents. «Depuis que je procède ainsi, je n’ai pour ainsi dire plus de problèmes d’acétone. La fièvre du lait aussi se fait rare», constate Gion-Franzestg Schaniel.
Vaches cornuesPour garantir une cohabitation harmo-nieuse entre les vaches cornues et les
animaux participant au programme de bœuf de pâturage, l’étable est dépour-vue d’impasses. La longueur des lo-gettes, dont le sol est recouvert de cal-caire et de paille, dépasse les dimensions prescrites de 20 centi-mètres. Après coup, Gion-Franzestg Schaniel a doté la station du DAC de deux portails: l’un à l’arrière, l’autre sur le côté, offrant ainsi aux vaches deux issues à choix. «Je peux ainsi combiner cornes et détention respectueuse des animaux tout en évitant des blessures», souligne l’éleveur m
Hans-Ueli Baumgartner
Rolf Steffen
54 12 2015·REVUEUFA
PRODUCTION ANIMALE
Profil de l’exploitationFamille: KarletKatrinHintermannavecleursenfants
Surface agricole utile:27ha
Production animale: 320placesd’en-graissementdeporcs,bovinsenCPE(105vacheset78génissesd’élevage)avecdeuxcollègues
Production végétale:4hadebléd’hiver,5hademaïsd’ensilage,18hadeprairies
Main-d’œuvre:familleduchefd’exploi-tation
Graph.:Stratégie d’affouragement en trois phases d’UFA
LignePerformance,14MJEDP
Semaine1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
KarlHintermann,deMühlau(AG),souhaitequesonexploitation in-tègrelegroupedes5%desmeil-leursengraisseursdeporcs.Poury
parvenir,ildoitparfaitementmaîtrisertouslesfacteursinfluençantlerende-mentde l’engraissementporcin.Unedesestâchesprioritairesestdoncdeprocéderàunaffouragementtrèspré-cisdesesporcs.
De bonnes raisons Depuis deuxansdéjà,cechefd’exploitationnourritses porcs en trois phases (voir gra-phique).Alorsquelestravauxdetrans-formationdesoninstallationd’élevagederemontesenunitéd’engraissementétaientencours,iladécidéd’investirdans l’affouragement par phases. Cesystèmepermetdegérerlesapportsdeprotéinesfourragères,decalciumetdephosphoredemanièreplusefficace.Lerecoursàunalimentdepré-engraisse-ment facilite ledébutde l’engraisse-mentetassureunforttauxdeviandemaigreetdebonsgainsjournaliers.
Installation «Enengraissementpor-cin,undesprincipauxdéfisestderéus-sir à bien installer les animaux», ex-
pliqueKarlHintermann.L’adaptationdusystèmeimmunitairedesgoretsaunouvelenvironnementexigeuncertaintemps, au cours duquel ils sont trèssensibles aux maladies infectieuses.L’hygiènedel’établedoitdoncêtreim-peccable.Ilestessentielquetous lesgoretsproviennentdumêmeéleveuretqu’ilsprésententdonctouslesmêmescaractéristiquesdebase.Ilssontlivrésà l’exploitationà intervalles réguliersdedeux semaines. Les deux produc-teursorganisentletransportentreeuxetledécompteestfaitparlasociétédecommerced’animauxAnicom.Àl’arri-véedesgorets, le localestpropreetchauffé.Il fautaussiêtretrèsprudentau début de l’affouragement et bienobserver les animauxdurant les pre-miersjours.
KarlHintermannaréalisédebonnesexpériencesen installantdeuxàtroistruies d’engraissement plus âgées etplus expérimentées en même tempsque les gorets, qui apprennent ainsicommentmanger,boireousereposer.
Des calculs précis C’estsurtoutdu-rantlaphased’engraissementpropre-
mentdite,lorsquelesgainsjournalierssont lesplusélevés,qu’il fautcouvrirles besoins des animaux de manièreoptimale.Lameilleuresolutionconsisteà leurdonnerunalimentd’engraisse-mentcomplet.Lesporcsl’assimilentdemanièreidéale,cequigarantitdefortsaccroissements journaliersetuneex-cellentequalitédeviande.
Bons rendements à la finition L’affouragementparphases et lepe-sagecibléavantl’abattagepermettentà l’exploitationHintermannd’obtenirdebonsrendementsàl’engraissement
ENGRAISSEMENT PORCIN L’affouragementparphasesapporteungaind’efficacitéconsidérable.L’adaptationdesalimentsauxbesoinsdesporcsselonleursdifférentesphasesdecroissanceleurpermetd’exprimertoutleurpotentiel.
Hausse des gains journaliers et baisse des frais
UFA 321 Pré-engraissement
UFA 331 Phase d’engraissement
UFA 341 Finition
Un camion compartimenté permet de livrer les trois aliments conjointement.
REVUEUFA·122015 55
PRODUCTION ANIMALE
www.ufarevue.ch 12 · 15
Karl Hintermann et Hans-Ueli Baum-gartner discutent de la stratégie d’affouragement.
Auteurs Hans-Ueli Baumgartner, spécialiste en production porcine au service technique UFA, 5703 Seon. Rolf Steffen, Chef de vente, service technique UFA, 6210 Sursee. www.ufa.ch
etàl’abattage.Iln’yapresquepasdeporcsrestantplusde100jourssurl’ex-ploitation.Lesgainsjournaliersmoyenssont de l’ordre de 860g pour uneconversionalimentairede2,6kg.KarlHintermannutiliseunalimentdefini-tionpourparveniràuntaux idéaldeviandemaigre.Iléviteainsitouteaccu-mulationdegraisse superflueet toutgaspillagealimentaire.
Une viande de bonne qualité Lesconsommateurs sontdeplus enplusexigeantsencequiconcernelaqualitédelaviande.Jusqu’àunpoidsvifd’en-viron70kg,lesporcsdeboucherieas-similentsurtoutdesprotéines,quias-surentledéveloppementdeleurmassemusculaire.Au-delàdecettelimite,lapartdegraisseprogressede façon li-néaire. Pour produire 1 kgdemassecorporelle sous forme de graisse, leporc doit tirer plus d’énergie de sanourriturequepourproduire1kgdemassemusculaire.Plus lepoids aug-mente,plus letauxdeconversiondufourragediminue.Dufaitdelamodifi-cationdumétabolisme, lecorpsademoinsenmoinsbesoindematièreazo-tée,d’acidesaminésetdeselsminé-
raux, indispensablesaubondévelop-pementdusquelette.Àpartirde70kgdepoidsvifenviron,cesbesoinssesta-bilisent.Il fautdoncadapter larationau stade de croissance. En d’autrestermes,onpeut réduire,aucoursdel’engraissement,lateneurdufourrageporcin en matière azotée, en acidesaminésetenselsminéraux.L’affoura-gementparphasespermetenoutrederéduirelesémissionsdephosphoreetd’azote. m
56 12 2015·REVUEUFA
PRODUCTION ANIMALE
ALIMENTATION DES CHEVAUX Commel’avoine,lamélassetraînedepuisquelquetempsunemauvaiseréputation.L’«orbrun»n’estcependantdeloinpasaussinocifqu’onleprétendsouvent,bienaucontraire:lamélasseprésentedenombreusesqualitéssielleestutiliséedanslesbonnesquantitésetaumomentopportun.
La mélasse: injustement malaimée
Il existe des aliments composés sans mélasse pour les chevaux qui y sont sensibles.
Rahel Manser
CharlesVon der Weid
La mélasse de betterave sucrièreestunsous-produitdelaproduc-tiondesucresuisse.Ils’agitduré-sidunoncristallisablequisubsiste
lorsdelacristallisationdusucreàpartirdu jusdebetteraveépaissi.On l’ap-pelleaussi«orbrun».Celiquidesiru-peuxcontientenviron50%desucreettouteslesprécieusessubstancesdelabetteravequin’ontpaspuêtrecristal-liséesdanslesucre,principalementdesminérauxetdesoligo-éléments.Lamé-lassesecaractériseeneffetpardeste-neursélevéesenpotassium,ensodiumet en matière azotée provenant decomposés azotés non protéiques(amides). Le potassium et le sodiumsontétroitementliésà l’équilibrehy-driqueducorps.Ilssontnécessaires,entantqu’électrolytes,aumaintiendela
pressionosmotiquedanslestissuscor-porelsetàl’équilibreacido-basique.
Avantages et effets de la mélasseLamélasseagitdedifférentesmanièressurlecheval.Ellepeut,d’unepart,êtreutiliséechezleschevauxquitranspirentbeaucoup.Lesteneursélevéesenpo-tassiumetensodiumaidentàcouvrirlesbesoinsaccrusduchevaldusà latranspiration(pertesd’électrolytes).
Lesucresousformedeglucoseestlaseulesourced’énergiedirectementuti-lisablepour le cerveauet le systèmenerveux.Commeilestrapidementdis-ponible,ilpeutêtreemployéimmédia-temententantquesourced’énergie.Dans lessportsexigeantuneréactionrapide du cheval, un approvisionne-mentsuffisantenénergierapidement
disponibleestdoncdécisifpourlare-constitutionderéservesd’énergie.Aureposparcontre,c’estprincipalementl’oxydationd’acidesgrasquifournitdel’énergie.Afinquelaglycémienefluc-tue pas trop fortement, les alimentsénergétiquesdevraientêtrerépartissurplusieurspetitsrepasdurantlajournée.
Deplus,lamélasseesttrèsvolontiersconsomméeparleschevaux.L’appéti-bilitéetl’acceptationsonttrèsélevées,cequipermetd’administreraussidesproduits au goût désagréable (p. ex.desmédicamentsoudesconcentrésdesubstancesactives).
Lamélasseestsouventutiliséedansla production d’aliments composés,quecesoitpourlafabricationdepel-letsoupourlierdesparticulesfinesdefourrage (p.ex.desminéraux).Sielle
5.7%
0.4%0.8%0.6%
92.5%7.5%
PRODUCTION ANIMALE
REVUEUFA·122015 57
«Les chevaux raffolent de l’or brun»MarkusChristenestmaîtred’équitationavecdiplômefédéraletafaitdetrèsbonnesexpériencesaveclamélasse.Ilenutiliseavecsuccèsdepuis30ans.«L’ap-pétibilitédelamélasseestexcellente;leschevauxraffolentdel’orbrun»,selonMarkusChristen.Ilincorporejusqu’à100gdemélasseparchevaletparjourdanslarationmélangéequ’ilpréparelui-même.«Jen’aijamaisrencontrédeproblèmesaucoursdes30annéesdu-rantlesquelleslamélasseétaitcontinuel-lementprésentedanslaration»,expliqueMarkusChristen.«Elleestplusappé-tente,ellefixelapoussièreprovenantdufourrageetfournitenplusdel’énergie.»MarkusChristenneselaissepasdécou-ragerparlesavisnégatifssurlamélasse.Ilestconvaincudesonapprocheetlamélasseresteuncomposantimportantdesaration.
estemployéeenpetitesquantités,seseffetspositifspeuventsedéployeretfavoriserlebien-êtreducheval.
SelonAgroscope,ilestpossibled’in-tégrer jusqu’à6%demélasseauxali-mentscomposésdeschevauxsansquecelaneposedeproblème.
Teneur en sucre dans la ration Uncheval(poidsde600kg,travailmodé-ré) qui consomme quotidiennement9kgdefoinavecuneteneurensucremoyenne de 89g/kg dans la matièrefraîche absorbe enprincipe801gdesucre par jour. Si l’animal mange enplus1kgdecarottes,celareprésente60gdesucresupplémentaires.
S’ilreçoitencore4kgdeconcentréssous forme d’Hypona 788 avec unepart de mélasse de 4%, il ingère enplus81gdesucreprovenantdelamé-lasse et 111g de sucre issu des cé-
réales.Entout,lechevalabsorbedoncquotidiennement1053gdesucre,sanscompterlesfriandises.Seul1/13deces1053gprovientde lamélasse,cequicorrespondà0,6%delarationtotale.Comparéaufoin,celareprésenteuneproportiontrèsfaible.Unchevalsau-vagequineconsommequedufourragegrossiern’absorbedoncpasbeaucoupmoinsde sucrequ’un chevaldomes-tiquequireçoitenplusdesconcentrés.Onconstateenoutrequ’unchevalestparfaitementàmêmedegérerlesucre,car cedernierestnaturellementpré-sentdanssonalimentation.
Mélasse et fourbure L’apparitionde la fourbure due à une teneur ensucreélevéedanslefourrageestunsu-jet récurrent.Toutefois,denouveauxrésultatsscientifiquesmontrentquecesontprincipalement les fructanes (untypedesucreà longuechaîneessen-tiellement utilisé par les graminéescomme réserved’énergie)qui jouentunrôledéterminant.Danslamélasse,en revanche, le sucre est constituéprincipalement de saccharose (di-saccharidecomposédeglucoseetdefructose)etderaffinose(trisaccharidecomposédeglucose,degalactoseetdefructose).Parconséquent,lapâturedeschevaux sujets à la fourbure devraitêtresurveilléeetsaduréeadaptée,par-ticulièrementauprintempsetenau-tomne.Lesfourbureschroniquessontsouvent les symptômes de maladieshormonalescommelesyndromeméta-boliqueéquin(SME), lesyndromedeCushingéquin(ECS)oulediabète.Lasensibilité à la fourbure augmenteénormémentencasderésistanceàl’in-suline.L’absorptiond’unefaiblequan-titédesucrepeutcauserdelafourburechezceschevauxalorsqu’ellenepose-rait aucun problème à un cheval enbonnesanté.Parconséquent,ilfautàtoutprixéviterunesuralimentation.
Intolérances Leschevauxparticuliè-rementsensiblesréagissentparunein-toléranceàlamélasse.Uneadaptationdurégimealimentairepeutêtreeffec-tuée en accord avec le vétérinaire.L’utilisation d’aliments complémen-tairessansmélassepeutapporteruneaide à cette catégorie de chevaux.Heureusement,auniveaumondial, le
Graphique:Part et provenance du sucre dans la ration
AutresnutrimentsSucre,dont:
Sucreprovenantdufoin Sucreprovenantdescarottes Succreprovenantdescéréales(Hypona788) Sucreprovenantdelamélasse(Hypona788)
www.ufarevue.ch 12 · 15
Auteurs Rahel Manser, BSc en agronomie, sciences équines, Service technique UFA SA, 3360 Herzogenbuch-see. Charles Von der Weid, spécialiste des chevaux Hypona, 1070 Puidoux.
nombredechevauxaffectésparunein-toléranceàlamélasseestfaible.
Conclusion Lamélasseestuncom-posantprécieuxdel’alimentationdeschevaux,enraisondesesteneurséle-véesenminéraux.Deplus, elle aug-mentel’appétibilitédufourrageetsertdeliantpourlesminéraux.Enraisondesateneurensucre,lamélasseestricheenénergieetnedevraitdoncêtreaf-fouragéequedemanièremesurée. Ilest possible d’en ajouter jusqu’à 6%dans lesalimentscomposés.Lesche-vauxsensiblespeuventréagirparuneintoléranceàlamélasse.Pourcesani-maux, Hypona propose des produitsexemptsdemélasse. m
Tableau:Teneurs de différents fourrages Matière Cellulose Sucre Potasse Natrium azotée brute (g/kgMS) (g/kgFS)(g/kgFS) (g/kgFS) (g/kgFS)Mélasse(basebetteraves) 97 0 506 37 4.7Carottes 12 11 60 3 0.4Avoine 100 105 13 3.5 0.02Herbe(effectifmixte)* 22 33 24 5 0.03Foin(effectifmixte)* 93 238 103 26 0.2Hypona788 95 95 48 7 2.7*Lesécartspeuventêtreimportants,raisonpourlaquelleilestrecommandéd’analyserlefourrage.Source: Agroscope
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REVUE UFA · 12 2015 59
UFA top-paleo est une nouvelle préparation de substances actives, contenant des vitamines, des oli-goéléments (fer), des bactéries lac-tiques, des polyphénols et d’autres antioxydants. Les expériences faites sur le terrain montrent que
UFA start-fit est un additif soluble dans l’eau, idéal pour les partu-
les polyphénols renforcent le sys-tème immunitaire des veaux, dimi-nuent le risque de diarrhée et favo-risent des gains de poids élevés.
Utilisation: veaux d’élevage et d’engraissement, distribuer 30 à
rientes. Il contient de l’énergie ra-pidement disponible et toutes les substances actives indispensables après cette phase délicate qu’est le post-vêlage. La buvée enrichie avec de l’UFA start-fit permet de compenser un déficit en liquides et de prévenir un déplacement de la caillette.
40 g par animal/jour. Dès le 3ème jour de vie ou lors de la mise à l’étable, pendant 3 semaines. Al-laitement automatique: 2 à 4 g par litre de buvée; allaitement au seau: 15 g, le matin et le soir. 1 mesurette = env. 30 g.
Avantages d’UFA start-fit• Augmente le taux de glycémie,
grâce au glucose rapidement métabolisable.
• Renforce l’activité ruménale, grâce aux levures vivantes et aux substances tampons effi-caces.
• Stimule l’appétit et la vitalité des parturientes.
Utilisation Dissoudre 800 g d’UFA start-fit dans de l’eau tiède et donner cette buvée tout de suite après le vêlage. Ensuite, pré-senter de l’eau tiède ad libitum.
Les polyphénols renforcent les veaux
Un bon départ de lactation
ACTION
Laits d’élevage UFAUFA 207 plus, UFA 207 instant, 209 start
Rabais Fr. 10.–/100 kg
jusqu’au 16.01.2016
NOUVEAU
UFA top-paleoPrévention des diarrhées et immunoprotection
Rabais de lancement Fr. 10.–/sac de 5 kg
jusqu’au 16.01.2016
ACTION
Aliments d’élevage UFAUFA 114 F, 116 F, 117 F, 118 F, 170 F Bio, 219 et 219-2Rabais Fr. 5.– /100 kg
jusqu’au 16.01.2016
ALIMENT DU MOIS
UFA start-fitAdditif pour buvée post-vêlage
Rabais 10 %
jusqu’au 16.01.2016
ACTION
UFA 362-3 PrenatalPréparation à la mise bas pour truies
Gratuit 1 plaque d’acheminement à l’achat de 300 kg
jusqu’au 16.01.2016
Jusqu’au 16.01.2016, UFA top-paleo fait l’objet d’un rabais de lancement de Fr. 10.–/5 kg.
Jusqu’au 16.1.2016, UFA start-fit fait l’objet d’un rabais de 10 %.
� EN�ROUTE�AVEC�…
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60 12 2015 · REVUE UFA
… Oliver Schmidt, spécialiste Toro
Interactions entre exploitation, conseiller UFA et programme de pesage
Mise à l'étable: une stratégie bien pensée La famille Albrecht ap-plique une stratégie stricte, de l'entrée à l'étable au départ pour l'abattoir. Martin Albrecht travaille généralement avec des croisements d'engraissement. «J'ai fait de très bonnes expériences avec ces animaux», dit-il. «De plus, j'ai du plaisir à travailler avec les animaux et je ne veux pas voir un seul taureau avec des os qui pointent sur le dos».
Ici, on étable toujours par groupes de douze animaux. Pendant deux à quatre semaines, ceux-ci séjournent dans ce qu'on appelle le box de démar-rage. Ce box est séparé des boxes
Oliver Schmidt, ou Oli comme on le surnomme, est spécialiste TORO UFA en Suisse orientale, depuis 3 ans et
demi. A l'entendre parler, on peut rapidement deviner son origine:
l'Allemagne ou plus précisé-ment Ilmenau. Fort de ses compétences, il aide ses clients, engraisseurs de gros bétail, à rentabiliser leur pro-duction. A l'exemple de Martin et Esther Albrecht, à Stadel.La famille Albrecht exploite un domaine de 26 hectares, situé près du village de Sta-del, essentiellement dévolu à
l'engraissement du gros bétail. A part les taureaux, l'exploitation comprend différentes cultures dont les récoltes sont assez chronophages. La fraisicul-ture dont la production est destinée au commerce prend notamment beau-coup de temps.
Martin Albrecht a repris l'exploita-tion de son père, en 2002. Le gros bé-tail occupait déjà l'étable. Déplacée en 1974, celle-ci a été rénovée aux normes SST/SRPA en 1998. Aujourd'hui, elle peut accueillir 34 unités de gros bétail (UGB). La production obéit aux règles IP Suisse. Les animaux sont écoulés sous le label TerraSuisse, via Micarna.
Oliver Schmidt chez UFA depuis 2012, domicile à Hinwil
Né le 30 septembre 1978 en Allemagne
Activité Formation d’agriculteur, cursus de gestion d’exploitation agricole (maître-agriculteur), travail en Suisse depuis 2006, aujourd’hui spécialiste UFA TORO dans la région de Suisse orientale
Hobbies Sport d’endurance, randonnées dans les montagnes suisses, moto et voyages
Devise «Contribuer à la réussite des clients, avec honnêteté et clarté»
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REVUE UFA · 12 2015 61
… Oliver Schmidt, spécialiste Toro
Interactions entre exploitation, conseiller UFA et programme de pesage
d'élevage, de manière à réduire la pres-sion des maladies. Ensuite, les 12 ani-maux passent dans l'étable de pré-en-graissement où on les nourrit selon le plan d'allaitement jusqu'à l'âge de 45 jours révolus. Leur buvée se compose d'eau et de poudre de lait d'élevage UFA 207plus. «J'ai fait de très bonnes expériences avec une concentration de 130g/l. Les veaux se développent ex-trêmement bien et les gains de poids quotidiens se situent dans une bonne fourchette». Ils restent 2 mois ½ en pré-engraissement; ici, on les habitue progressivement à la ration d'engrais-sement.
SST/SRPA: plus de confort En-suite, les animaux arrivent dans l'étable d'engraissement, aménagée selon les normes SST/SRPA. Cette étable se com-pose de deux groupes de quatre boxes, dont les dimensions augmentent au fur et à mesure que les animaux se déve-loppent. Dans l'étable d'origine, le bâ-timent principal de 1974, se trouvent les aires d'affouragement. Depuis 1998, les animaux profitent d'une litière pro-fonde dans les étables extérieures. L'es-pace disponible entre les deux bâti-ments a été utilisé pour aménager une aire extérieure et un parcours non cou-vert. Les animaux profitent d'un espace suffisant qui contribue à leurs bonnes performances. Le croît journalier moyen est d'environ 1320 g.
Adapter les aliments complémen-taires au fourrage de base La ra-tion comprend de l'ensilage de maïs (65 %) et de l'ensilage d'herbe (35%). Les aliments complémentaires sont adaptés au fourrage de base. Plus la part d'ensilage d'herbe augmente, plus l'aliment complémentaire utilisé sera riche en énergie. De ce fait, Martin Al-brecht se sert des aliments UFA 231, UFA 232 et UFA 233, selon la ration de base. Cette année, la qualité de l'ensi-lage d'herbe était légèrement infé-rieure à la moyenne, raison pour la-quelle on utilise actuellement de l'UFA 233. Lorsque les circonstances le per-mettent, Martin Albrecht ensile le maïs sous forme de «power maïs» (maïs
coupe haute). Il apprécie l'ensilage de maïs de meilleure qualité. Mais du fait de la sécheresse que nous connaissons cette année, il n'a pas pu ensiler du «power maïs» car il n'aurait pas donné suffisamment de fourrage.
Pronostics d'abattage Chez Mar-tin Albrecht, le Service de pesage UFA pèse les taureaux quatre fois par an. «Les pronostics d'abattage m'aident à décider de la date de l'abattage», ex-plique l'engraisseur pour souligner l'importance du programme de pesage. L'œil se trompe parfois et les pesages servent de contrôle».
Martin Albrecht tient largement compte des pronostics d'abattage et des pesages, lorsqu'il sélectionne les animaux prêts pour la boucherie. «J'es-saie d'amener les taureaux le plus près possible de l'objectif de 300 kg et je m'accommode de quelques taureaux plus lourds», dit-il à propos de sa stra-tégie. Pour les animaux, nous calculons un rendement à l'abattage de 55 %, et jusqu'à présent, nous l'obtenons très bien».
Toujours le gros bétail L'engrais-sement du gros bétail demeurera la principale ressource de la famille Albrecht. L'important est de pouvoir continuer à travailler avec plaisir tout en prenant le temps de vivre. Les Al-brecht apprécient beaucoup leur colla-boration avec UFA qui restera aussi une composante de leur production.
ExploitationMartin Albrecht exploite ce domaine situé près du village de Stadel, avec son épouse Esther et ses deux fils, Jens (10) et Lewin (7).
Surface: 226 ha
Animaux: 132 animaux à l’engrais (34 UGB)
Cultures: maïs ensilage (7.2 ha), blé d’automne (5 ha), orge d’automne (2 ha), tournesol (2 ha), pommes de terre de semences (1.6 ha), fraises (0.2 ha), herbages (8 ha)
Main-d’œuvre: Martin Albrecht (100 %), le père de Martin (plein temps), des aides lors des récoltes
Rabais de Fr. 10.–/100 kg d’UFA 207 plus, UFA 207 instant et UFA 209 start, jusqu’au 16.1.2016, dans votre LANDI.
1 · L’étable peut accueillir 34 unités de gros bétail.
2 · Les animaux sont commercialisés via le canal TerraSuisse.
3 · Martin Albrecht mise sur les aliments UFA.
UFA 207 plus – formule amélio-rée, odeur fraîche UFA 207 plus est fabriqué selon une nouvelle for-mule. La sélection des nouveaux addi-tifs se fonde sur les toutes dernières connaissances tirées de différents es-sais. Un agent aromatisant améliore l’ingestion, même en phases de stress, et un concept d’acides spécial soutient le système digestif. L’objectif est d’aug-menter l’ingestion alimentaire, d’opti-miser la digestion et, en fin de compte,
d’améliorer la croissance. Rien n’a changé en ce qui concerne les pré-cieuses matières premières de base. Utilisez UFA 207 plus, pour des veaux plus vigoureux.
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3052 Zollikofen058 434 10 00
1070 Puidoux058 434 09 00
6210 Sursee058 434 12 00
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62 12 2015 · REVUE UFA
Une qualité d’abattage constante avec UFA-Fibrafi t
Des aliments appropriés pour tous
UFA 362-3 Prenatal reçoit un prix spécialL’aliment de préparation mise bas UFA 362-3 a reçu le Prix spécial, lors du concours d’innovation et des nou-veautés Suisse Tier. Grâce à sa haute teneur en matière fermentescible, UFA 362-3 Prenatal stimule la motricité du gros intestin des truies. Il prévient ainsi la constipation si fréquente en fi n de gestation et permet de réduire le risque d’apparition du syndrome MMA. Cet aliment complémentaire riche en fi bres, formulé pour les truies gravides, peut être utilisé dès le 108e jour de gestation et jusqu’à 3 jours après la mise bas, à raison de 50% ou 1 kg de la ration totale.
UFA top-punch encore meilleurUFA top-punch contient maintenant un additif phytogène qui combat la prolifération incontrôlée des coccidies. Un mélange savoureux d’huiles essentielles ajoutées à cette spécialité stimule le réfl exe de succion et libère les voies respiratoires des veaux. Sa teneur en fer a aussi été relevée à 1250mg/kg.
Merci!UFA vous souhaite, à vous-mêmes et à vos proches, de belles fêtes, un joyeux réveillon et une très bonne année 2016. Nous vous remercions de votre confi ance envers nous, nos produits et nos prestations.
La qualité des carcasses est beau-coup plus fluctuante chez les veaux nourris ad libitum avec du foin que chez les veaux nourris avec de l’UFA 215 Fibrafi t et de la paille. Ce constat a été confi rmé lors d’un essai réalisé à UFA-Bühl, entre novembre 2014 et mars 2015. Avec UFA Fibrafi t, le coût alimentaire par kilo de croît a été légèrement inférieur (de 13 cts/kg) par rapport au régime à base de foin. La variante UFA 215/
Les aliments, les composés miné-raux, les spécialités et les laits en poudre UFA sont connus dans le secteur professionnel. Mais sa-vez-vous qu’UFA fabrique aussi des produits destinés aux lamas, aux alpagas et aux chevreuils? En voici quelques exemples (teneurs par kg):
Lamas et alpagas• UFA 765 Combi, 7.6 MJ NEV,
110g protéines brutes (PB)• UFA 9981 Composé minéral,
1.4:1 rapport calcium-phos-phore, avec biotine
paille a aussi donné de meilleurs résultats concernant l’ingestion MS et les croîts journaliers (de respectivement 3.8 % et 4.7 %). Avec la variante Fibrafi t, la qualité des carcasses s’est révélée nette-ment meilleure (79.5 % ≥ T) que dans la variante foin (56.4 % ≥ T). La variante objet de l’essai a donc donné un rendement plus élevé. Le fourrage grossier utilisé n’a pas restreint l’ingestion de lait. L’ap-port de fer a été assuré par des
Cervidés• UFA 742 Combi, 6.5 MJ NEV,
160g PB• UFA 743 Combi, 6.4 MJ NEV,
130g PB• UFA 848 Granulés chevreuils,
5.6 MJ NEV, 115g PB
spécialités UFA, via le doseur d’additifs des automates à buvée. Au début, les veaux n’ont pas beaucoup mangé de fourrage grossier. Le fourrage grossier ne peut pas fournir le fer nécessaire au cours des premières semaines de l’engraissement. Si l’on veut obtenir de bons résultats, il est in-dispensable d’utiliser des prépara-tions spéciales.
Stephan Roth, responsable Re-cherche et Développement UFA SA
Volailles spéciales et pois-sons UFA propose aussi une gamme d’aliments formulés pour les volailles spéciales (dindes et oies) et pour les poissons.
Renseignez-vous dans votre LANDI!
VIE QUOTIDIENNE
REVUE UFA · 12 2015 63
RECETTES
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BŒUF EN DAUBE ET CRÈME BRÛLÉE Avec trois enfants à élever et une ferme à exploiter il est important de bien gérer son emploi du temps. Christa Strub choisit volontiers des plats faciles à préparer à l’avance.
Préparation à l’avance: plats appropriés
Bœuf en daubepour 6 à 8 personnes
3 grandes carottes1 gros oignon1 gousse d‘ail1 – 2 c.s. de poivrons en conserve ou de purée de tomates 1 kg de viande de bœuf émincée pour la daubehuile à rôtirpoivre, sel, romarin, paprika env. 1 litre d‘eaubouillon2 c.s. de farine Peler les carottes et les couper en fines bandes. Couper l’oignon en dés. Chauffer l’huile et y rôtir la viande. Assaisonner avec le sel, le poivre, le romarin et beaucoup de paprika. Ajouter les légumes et assaisonner encore une fois de sel et de poivre. Ajouter 1-2 cuillérées à soupe de poi-vrons. Lier avec la farine et déglacer
avec environ un litre d’eau. Assaison-ner avec le bouillon. Porter à ébulli-tion sans couvercle puis diminuer le feu au minimum. Quand le liquide ne cuit plus, mettre le couvercle et lais-ser mijoter pendant au moins une heure. La daube est idéale à préparer à l‘avance. Il suffit de la réchauffer avant de servir. Accompagner d’une salade de saison, de riz ou de spätzlis.
Crème brûléepour 6 à 8 personnes
6 c.s. de sucre½ dl d’eau chaude1 c.s. de fécule6 dl de lait2 œufs 2.5 dl de crème chantilly
Mettre le sucre dans une casserole et le rôtir à grand feu jusqu’à ce qu’il mousse (pas plus longtemps, sinon le
sucre devient amer). Enlever la casse-role du feu, verser l’eau par-dessus et fermer immédiatement le couvercle. Remettre la casserole sur le feu et lais-ser fondre le caramel.
Bien mélanger la fécule, le lait et les œufs et ajouter au sirop de caramel. Porter à ébullition tout en remuant sans arrêt jusqu’à ce que la crème s’épaississe et qu’elle fasse des bulles. Attention: si le mélange lait-œufs cuit trop longtemps à haute température, la crème caille.
Verser immédiatement la crème dans une terrine, laisser refroidir et reposer pendant une nuit. Bien mélanger la crème avant de la servir et y ajouter la moitié de la crème chantilly. Garnir avec le reste de crème. m
Christa StrubChrista Strub (32) vit avec son mari Michel (35) et leurs trois enfants Lee (4), Mila (3) und Phil (1) à Attelwil (AG). Ils gèrent une exploi-tation familiale spécialisée dans la production de viande. La ferme compte une grande varié-té d’animaux. Les Strub élèvent également des races menacées d’extinction promues par ProSpecieRara. Douze vaches-mères de race Charolaise ainsi que leurs veaux et un taureau vivent ac-tuellement à la ferme. Le troupeau de moutons miroirs est complété par un bélier Texel et des chèvres à col noir du Valais. Pour la volaille, Christa et son mari misent sur les races à deux fins. Quelque 50 poules de races Bresse et Araucana livrent de la viande et des œufs. Des pin-tades, des oies et des canards viennent compléter la basse-cour. Une fois par semaine, Christa va au marché pour y vendre de la viande fraîche et séchée, des œufs et des noix provenant de la ferme. Christa ne cuisine pas que pour sa propre famille, elle aime aussi régaler ses convives, ce qui l’a incitée à devenir hôtesse chez «Swiss Tavolata». Ce projet regroupe des paysannes de toute la Suisse. Celles-ci cuisinent sur leur exploitation des menus préparés à partir de produits du terroir et y acceuillent des hôtes.
Auteure Verena Säle, Revue UFA 8401 Winterthour
Le riz et les salades de saison accompagnent bien
le bœuf en daube.
64 12 2015 · REVUE UFA
VIE QUOTIDIENNE
Culture du manioc en Afrique.Photo: Chistoph Heuberger
Simple à préparerLe manioc est simple à apprêter: laver, éplucher les tubercules, les séparer dans le sens de la longueur, en extraire la veine médiane rigide, couper en mor-ceaux et cuire dans de l’eau salée. Le manioc peut être servi avec une sauce piquante à base d’huile d’olive, de persil, de sel et d’ail, par exemple. Apprêté avec du beurre, du sel et du poivre, il accompagne bien le poisson.
Le manioc cuit et découpé en grands bâtonnets peut être rôti à la casserole ou frit. Les tubercules cuits, bouillis ou rôtis peuvent également être broyés sous forme de purée pour enrichir une soupe de pommes de terre ou des sauces. Cette purée peut aussi servir à confectionner des galettes à la mode indienne.
Aujourd’hui, le manioc, également appelé Mandioka, Cassava, Tapioca ou Yuca, est cultivé dans les zones tropicales partout dans le monde. Il
s’agit de la quatrième plante alimen-taire la plus importante pour plus de 500 millions de personnes. La produc-tion mondiale s’élève à près de 200 millions de tonnes cultivées sur environ 20 millions d’ha, sans compter les petites surfaces privées qui ne sont pas enregistrées dans les statistiques. Alors que le manioc était précédem-ment cultivé par les petits paysans pour leur consommation propre et pour le marché local, cette culture est désor-mais pratiquée dans des plantations. Outre son utilisation dans l’alimenta-tion humaine, un septième de la pro-duction mondiale de manioc est em-
ployé dans les pays industrialisés sous forme de concentrés pour bétail dans la production carnée, ce qui conduit à l’avènement de monocultures dans les pays de production.
Plante tropicale Les plantes de ma-nioc sont des arbustes pluriannuels de deux à cinq mètres de haut. Les feuilles en forme de doigts sont disposées en spirale. Lorsqu’elles fleurissent, les plantes de manioc forment des fruits à capsule de couleur vert-jaune. Les tu-bercules pèsent entre un et dix kilos.
Le manioc supporte bien les sols pauvres et acides tout en étant résis-tant à la sécheresse. En raison de sa sensibilité au froid, le manioc peut uni-quement être cultivé dans les pays tro-picaux et subtropicaux. Le manioc est
généralement récolté après 12 à 15 mois, car c’est à ce moment-là que le rendement en amidon est le plus élevé.
Récolte annuelle Les tubercules sont le produit de récolte le plus im-portant. Dans certains pays, les feuilles de manioc, riches en protéines, sont également consommées sous forme de légume cuit. Lors de la récolte, les tiges sont coupées et les racines sont tirées ou extraites du sol avec les tubercules. Les tiges coupées sont utilisées en tant que greffons pour la prochaine planta-tion. Les tubercules peuvent être récol-tés toute l’année et se prêtent donc bien à l’exportation. Une fois arrivés à maturation, ils peuvent en effet rester pendant deux à trois ans dans le sol sans s’altérer. Ainsi, le manioc est une denrée de réserve idéale pour pallier les périodes de famine. Une fois récol-
Heini Hofmann
UNE SOURCE IMPORTANTE D’AMIDON Le manioc est principalement cultivé et transformé dans les pays tropicaux. Cette tubercule est toutefois également de plus en plus utilisée en Suisse dans le secteur de la restauration.
Manioc – un aliment de base dans les pays tropicaux
REVUE UFA · 12 2015 65
VIE QUOTIDIENNE
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Auteur Heini Hofmann, vétérinaire et rédacteur scientifi que, Rapperswil-Jona (SG).
La recherche sur le manioc en Suisse
Teneur en acide cyanhydrique: l’Insti-tut des sciences alimentaires et de nutri-tion de l’EPF de Zurich s’implique en fa-veur du manioc dans le cadre d’un projet basé en Côte d’Ivoire et dont l’objectif consiste à améliorer la sécurité du manioc en réduisant la teneur en acide cyanhy-drique des tubercules. Ce travail de re-cherche a également une dimension médi-cale: il s’agit de lutter contre les empoisonnements à l’acide cyanhydrique, qui se traduisent par un défi cit en iode, et le Konzo, une maladie africaine qui en-gendre une paralysie des muscles.
Vitamine B6: les scientifi ques de l’EPF de Zurich et de l’Université de Genève ont développé une variété génétiquement modifi ée qui produit davantage de vita-
mine B6 que les variétés traditionnelles. Cela permettrait de lutter contre le sous-approvisionnement en vitamine B6, qui est un grand problème en Afrique. En raison de la loi sur les plantes cultivées génétiquement modifi ées, on ne sait pas encore dans quelle mesure et comment la nouvelle variété pourra être cultivée et commercialisée.
Virus végétaux: les virus végétaux sont le principal problème touchant la culture du manioc. Les chercheurs en sciences végétales de l’EPF de Zurich sont parvenus à développer une variété de manioc géné-tiquement modifi ée résistante au virus de la «striure brune». Après des essais pro-bants en serre, cette variété est actuelle-ment testée en Afrique.
tés, les tubercules s’altèrent cependant rapidement, le processus de dégrada-tion intervenant après quelques jours seulement. Des bandes bleu-noir se forment au niveau des tissus des tuber-cules. Elles résultent des petites lésions causées lors de la récolte. Ces lésions sont autant de portes d’entrée pour les microorganismes et induisent ainsi le processus de pourriture. Une tempéra-ture de 5 à 7° C et une humidité rela-tive de 85 à 95% permettent de pro-longer la durée de conservation d’une à deux semaines. Un emballage sous fi lm plastique prolonge également la durée de conservation, mais de quelques jours seulement. Pour l’ex-portation, on recourt aussi à des mé-thodes modernes telles que la réfrigé-
ration et, surtout, la pose d’une fi ne couche de cire.
Beaucoup d’amidon, peu de pro-téines Le manioc est dix fois plus productif que le maïs en matière de production d’amidon par unité de sur-face, mais pauvre en protéines. Dans les pays en développement où il est la principale denrée alimentaire, les habi-tants sont donc souvent touchés par des carences importantes en protéines.Le suc laiteux des parties végétales contient un glycoside, la linamarine. Cette dernière se dégrade en acide cyanhydrique, qui s’évapore à la cuis-son. C’est la raison pour laquelle le manioc doit impérativement être cuit et non consommé à l’état cru. �
Les tubercules sont le principal produit de récolte des plantes de manioc.Photo: David Monniaux
Toujours actuelwww.ufarevue.ch
Mémento agricole et agenda 2016
Tirage au sort
Gagnants Revue UFA 11/15Ont gagné l’Agenda des femmes paysannes 2016: Franz Murer d’Allenwinden, Markus Schaffer de Biembach et Annerös Wenger de Längenbühl.
L’Agenda des femmes paysannes est édité chaque année par l’union argovienne des femmes rurales.
Le besoin d’avoir un document de référence adapté à la pratique quo-tidienne d’une exploitation agricole n’est plus à démontrer. Tiré à plus de 4500 exemplaires, le mémento agricole est un des outils indispen-sables à la bonne gestion d’une en-treprise agricole. Largement diffusé dans les exploitations agricoles ro-mandes, il est également utilisé comme outil de calcul dans les écoles d’agriculture.
La Revue UFA tire au sort trois exemplaires. Envoyez un SMS au 880 (1 fr.) avec la mention KFL Memento, votre nom et votre adresse ou participez sur le site www.revueufa.ch. Délai de partici-pation: 15 décembre 2015.
Vous pouvez commander d’autres mémentos agricoles et agendas 2016 auprès d’Agridea Lausanne, Jordils 1, CP 1080, 1001 Lausanne.
66 12 2015·REVUEUFA
VIE QUOTIDIENNE
Edith Beckmann
Toutplaisir se fait attendre.Celavautaussipourlarécoltedematé-riaux naturels à l’occasion d’unebaladeàtraversleschampsetles
forêts. Pives, cynorhodons, faînes,glands,branchesdesapinetlierres’ytrouvent en masse. Au jardin les se-mencesd’échinacée,denigelledeDa-mas,decardère,detournesoletdesé-dumsontmagnifiques.
Lesbranchessouplesdelaclématitesetordentfacilementpourformerunecouronnequ’ondéposeensuitesuruneassiette.Agrémentezcesbranchesdequelquestrouvaillescommedesfleursdephysalisauxenveloppesfiligranes,desbaiesorange,desnoixetdesnoi-settes.Astuce:aulieud’utiliserdedan-
gereusesbougies,placezdes lumièresLEDaucentre.
Retour à la tradition Lesorangesparéesdeclousdegiroflesontànou-veauàl’honneur.Lesgrandespivespla-céessurdespotsenterrecuitegarnisdebranchesdeverdureetornésdepe-tites baies ou de bonbons (image 1)sont aussi un plaisir pour les yeux.Pommesetpoiresétaient lesprécur-seursdesboulesdesapindeNoël.Re-groupéesdansdesplatsetornéesderubansetdepetitesétoiles,elles ré-pandent leur éclat en toute sobriété(image 2).
Les fleurs sont bien sûr indispen-sablespourunedécorationdefête.Et
pourquoipasdepetitesplantesd’ap-partementfleurissant inlassablement?Telsdesazalées,deskalanchoésbloss-feldiana,descyclamensetdesviolettesafricaines (saintpaulia): enrobez lespotsdepapieraluetplacez-lessurdesCD’s usagés. Elles procurent unetouchediscrèteauxtablesdefête.
Floraison reconnaissante Lesfleursquisegardentlongtempsetquisontactuellementdesaisonsontpro-pices à la féérie hivernale. On y re-trouve le poinsettia et l’amaryllis. Ils’agit aussidebellesfleurs à couper.Toutefois ces beautés nécessitentquelquespréparatifs.Lepoinsettiasegardeengénéraltroissemainesdansun
PRÉSENTATION FESTIVE Lesdécorationsfaitesdemerveillesdelanaturedégagentuncharmerustiqueetsontpréparéesenuntourdemain.Heureusement,quelquesbellesfleursparadentencemomentavecdescouleursétincelantes.Paréesdebougiesetdejolisaccessoires,ellesdonnentàlamaisonuneambiancescintillante.
Idées déco pour l’avent
CÔTEJARDIN
Saines douceurs: les poires sont de beaux ornements jusqu’à ce qu’elles soient mures.Photo: Lubera
Mystères de la floraison: les roses de Noël sont à l’honneur en plein hiver. Photo: Margrit/pixelio.de
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REVUEUFA·122015 67
VIE QUOTIDIENNE
Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante à Frauenfeld (TG), est passionnée de jardin et issue du monde agricole.
Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément• Taillezlesarbresfruitiersquandilfaitdoux.Brossezlestroncs,carles
ravageurstrouventrefugederrièrel’écorce.
• Posezlesbranchesd’arbustesàfleursetd’arbresfruitiersdurantlanuitdansunseaud’eautiède.Puiscoupez-lesenbiaisetlaissez-lesfleuriràl’intérieurdansunvase.Aspergezd’eaulesbranchestouslesjourspourquelesbourgeonss’ouvrent.
• Coupezasperges,artichautsetframboisiersd’automneàraslesol;cou-vrezlessurfacesdeculturedepaillis.
• Raccourcissezlesrosiersà40cm;latailleprincipaleseferaauprin-temps.Buttezlaterreetcouvrezdefumierdécomposéoudecom-post.Couvrezdebranchagesdèsquedespériodesprolongéesdefroidmenacent.
• Nettoyezlesoutilsdejardinetprotégez-lescontrelarouille;révisezlatondeuseetaiguisezlecouteau
• Fermezlesrobinetsd’eauextérieursetvidezlesconduites!
vase ou dans une mousse floralelorsque la base des tiges est passéependantquelquessecondesàlaflammed’unebougie. La chaleur referme lesporesdonts’écouleun jus laiteuxaumomentdelacoupe.Nevousinquié-tezpas, lescultivateursontœuvréetlibérél’euphorbiacéedesessubstancestoxiques!
Les imposantesfleursdel’amaryllisseconservent14jourssousformede
fleurcoupée.L’extrémitédelatigeseplienéanmoins.Ceproblèmepeutêtreévitéaumoyend’unanneauencaout-choucoud’unmorceaudebandeauto-collante.Unfinbâtonnetenboisglissédanslatigecreusepermetdesoutenirleslourdesfleurs.
Blancheur féérique de la rose LesrosesdeNoëlsontunevéritablemer-veilledel’hiver.Ellesdéploientleursdélicatesfleursprécisémentpendantl’avent (image 3). Plantées en pot,ellesapprécientuneplaceaufrais,aumoinspendantlanuit.Envase,ellesapprécientd’êtreplongéesprofondé-mentdansl’eau.Incisezleboutdelatige d’un bon centimètre pour lesfairedurer.
Cesbijouxhivernauxsontfacilementmisenvaleur.Placezlafleurd’unerosedeNoëldansunverreouungobeletenétain. Utiliser quelques branches delierre,dubuis,duromarin,del’asperge(asparagus)etdesaiguillesdepinàtitredeverdure.Etornezletoutdecheveuxd’anges,deperlesoudefilargenté.
Une excellente idée pour une joliedécoration de table avec de simplesfleursdephalaenopsis.Lesboulesdesa-pindeNoëlserventdevases:ôtezdéli-catement la suspension, remplissezd’eauetplacezlesboulesdansdesplatsremplisdesablepouroiseaux,deneigeartificielleoudeselmarin.Onpeutaus-silescollersurdesdessous-de-platou
devieuxCD’s.Quelquesbougiesàré-chaudbaignentces joliesfleursd’unelumièremagique.
Bel ornement de baies Outrelecy-norhodon,lespommesd’ornementetlefusain,lehouxconvientaussipourlesdécorationsdel’Avent.Lesbaiesrougevif du houx ilex verticillata, qui setrouvent sur les branches nues, seconserventparticulièrementlongtemps.Ellesconviennentparfaitementpourlesbouquets mélangés ou commemini-bouquet.
Pourcelacoupezquelquesbranchesd’ilexetregroupezlestigesporteusesdebaiesenunbouquetquevousen-tourerezdefilàfleur.Selonvos sou-haits,drapezdesbranchesdesapinau-tour des baies et fixez-les avec duruban.Cettedécorationricheenbaiespeut êtredéposée àplat sur la tablepourlerepasdefête.Enplusdecela,ils’agitégalementd’unjolicadeau. m
CÔTEJARDIN
Ambiance de fête en un tour de main: les matériaux naturels dégagent un charme rustique. Photo: Gartencenter Meier
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VIE QUOTIDIENNE
PAYSANS ET PAYSANNES COMME AMBASSADEURS
REVUE UFA · 12 2015 69
«En constante évolution»
On n’arrête pas le progrès. Cyril de Poret, paysan bio, en est convaincu. Tant il est vrai que les innovations techniques ont amé-
lioré sa qualité de vie, mais aussi celle de sa famille et de ses animaux.
Pourtant, en 1996, lorsque Cyril de Poret s’est lancé dans l’agriculture, rien n’annonçait une évolution aussi favorable: il était débutant tardif et la maladie de la vache folle faisait perdre la tête aux consommateurs. De surcroît, il a décidé de se convertir au bio, avec son exploitation située près de Bulle, alors que la Suisse ro-mande n’était pas vraiment considé-rée comme adepte du bio.
Quelle différence? Aujourd’hui, 20 ans plus tard, Cyril de Poret (45 ans) se dit satisfait. Il exploite environ 80 ha avec l’aide d’un apprenti et d’un collaborateur. Il trait quelque 80 vaches de la race Tachetée rouge, qui donnent en moyenne 6000 à 7000 l. En réalité, ce n’est pas lui qui effectue la traite, mais un robot. L’appareil ne se borne pas à traire les vaches: il net-toie le pis, mesure la température du lait, le nombre de cellules et la teneur en matière grasse et en protéine. Grâce à Internet, Cyril de Poret peut consulter ces données depuis n’im-porte où, mais il se contente généra-lement de le faire lorsqu’il est en
route pour sa deuxième activité: «Je travaille aussi comme traducteur», ex-plique-t-il. Ce n’est pas seulement une façon d’élargir son horizon, mais aussi le prix à payer pour ne pas être né avec une paire de bottes aux pieds: «Manuellement, les paysans savent presque tout faire. En raison de mon parcours atypique, il me manque cer-taines aptitudes manuelles, c’est pourquoi j’utilise en partie mon sa-laire de traducteur pour payer un col-laborateur.»
Cependant, les difficultés ne s’ar-rêtent pas là. L’Interprofession du Gruyère ne veut pas de lait trait par un robot. Le paysan bio doit donc l’écouler comme lait de centrale. Mais que reproche-t-on aux robots de traite, au juste?
Une image faussée Cyril de Poret a une réponse: «On veut entretenir une image de la paysannerie datant du XIXe siècle.» Les vaches à haute performance ou les robots de soins pour le fromage, par exemple, font partie du quotidien depuis long-temps. «Mais on ne veut pas le mon-trer.» Pourtant, le monde est en constante évolution: «Les secteurs in-dustriel et bancaire ont changé de
1 · Cyril de Poret présente son robot de traite aux consomma-teurs dans une courte vidéo de 3 minutes.
2 · «Buure TV», la chaîne vidéo de la campagne Edelweiss. On y trouve quelque 230 films qui donnent un aperçu du travail réel des familles paysannes suisses.
buuretv.ch: la chaîne vidéo des paysans suisses Depuis plusieurs années, l’agriculture suisse se présente sur Internet par de courtes vi-déos (en allemand uniquement). Laissez-vous captiver par nos vidéos et découvrez toute la diversité des prestations fournies par les paysans suisses sur le site buuretv.ch. Vous y trouverez des films sur les animaux, les plantes, les machines, les projets et les offres des paysans suisses, mais aussi sur leur vie et leur famille. Site Internet: buuretv.ch
Auteur Franz Bamert, journaliste, LID, Weststrasse 10, 3000 Berne 6, 031 359 59 77, www.lid.ch
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fond en comble au cours des der-nières années. Pourquoi en irait-il au-trement de l’agriculture?» En re-vanche, le paysan bio n’a jamais voulu toucher à l’agrochimie ni passer à la production de viande. «Les deux sont contraires à mon appréciation», explique-t-il. «Nous vivons dans un pays d’herbages et mes vaches trans-forment l’herbe en lait. À mon sens, la production laitière correspond à un cycle naturel.»
Reconnaissant La technologie a changé le travail à l’étable, mais aussi la vie à la maison: «Je ne dois plus me lever à 5 h et passer quatre heures par jour à traire. Notre qualité de vie s’est nettement améliorée.» Pour lui, la qualité de vie signifie que ses deux filles peuvent grandir à la ferme et qu’il a du temps pour ses animaux et sa famille. «Je suis reconnaissant pour tout cela», déclare Cyril de Poret. m
Secteurs Utilisez les adresses de l’index des branches créé par la Revue UFA.
www.revueufa.ch
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Deutz; Kramer 45;Palettengitter+0793061794
MulcherzuAebiHC55,CC56,CC66+0796224582
Raupendumper,500kg+0796224582
Doppelrad zuRapid505oderRapidEuro+0796224582
Autoanhänger,Gesamtgewicht1300kg,
TECHNIQUE AGRICOLEà vendre
2- und 3-Scharpflug;Heckstapler 3P;Stapler, 1.5t; Rapid Meyer,MeiliDeutz4506,40PS; Kreiselheuer Fahr, Dreipunkt; Kipper, 5t;SchwaderPöttinger;Brüggli3P;Grupper2m,Kombinationsart2.5m,+0793061794Doppelrad 9.532/36,Altopurat1128PS
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Carraro7700,mitneuemWendesystemundMehrwerk260KnüselBlitz;TraktorSameArgon65PS,4x4,günstig+0792451139
Traktor NewHollandT4030,350Std.,günstig+0792451139
Schneckenpumpe mitZapfwellenantrieb,60m3,günstig+0792451139
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Mäher,3PunktAnhängung+0792451139Mulcher zuRapid505oderRapidEuro,günstig+0792451139Motor Honda,13PS,zuRapid505+0792451139Motor MagzuRapid505+0792451139DiverseMähmesserundBalkenteile,neu,günstig+0792451139Motor MagzuAebiAM40undAM41+0792451139
2 Traktorenpneu 360/70R20;2Traktorenpneu420/70R30,günstig+0792451139
Raupendumper,800kgGesamtgewicht,hydraulischeKippmulde+0791544197
Frontmähwerk zuTraktorKnüsel260;Motor Honda,13PS,zuAebiAM40undAM41;diverseSchneepflügeundSchneefräsenzuMotormäher,günstig;Doppelspurkette16.9R30,günstig+0791544197
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oderEina-chs-3-Seitenkipper +0792784531ObstauflesemaschineKraussSF1000,SF1000/A,guterZustand+0774435800TraktorenSameDorado;DeutzAgroplus;HürlimannXA;LamborghiniSprint,mitFronthydraulikundZapfwelle,günstig,auchdefektzumherrichten+0792672167Pflugtastrad+0792100386TraktorFendt275S,oderFendt280S+0774435800Einachs 3-Seitenkipper oderTandem 3-Seiten-kipper,keinLKW+0792784531TransporterAebiTP57,max.6000h,evtl.auchrep.bedürftig,Kt.SG+0792733566Heuschroteelektrisch,mitKabel;Klauenstand;TraktormitFrontlader+0794088218Kälbertränkeautomat Förster, topZustand,günstig+0796732471Silogabel Wigger+0794088218SternhackgerätHaruwy+0798779416Maishackgerät+0774922618Grubber+0797652026Maishäcksler,neuwertig,1reihig,Ostschweiz+0796988915Hackgerät oder Viel-fachgerät,MüllerMaschinenAGinBättwil,rotoderblau+0793850446StrohhäckslerzuMähdrescherFahrM66,auchandereMarkemöglich,Breiteca.85cm,auchreparaturbedürftig+0795161492Suzukioderandere30oder40km/h+0794293303Kleinballenpresseund Dreiecks-Klein-ballenwägeli+0527471271GlockenundTreicheln;MilchmengenmessgerätTruTest;Messerschlei-fapparat;Siloballens-pitz;Rundballenzange
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Revue UFA Périodique spécialisé des memb-res des LANDI. Les nu méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement.
Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Hans Peter Kurzen, Directeur de publication
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Délai 20 jours avant la parution
Maison d’édition Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 Editions LANDI-Médias, un secteur de fenaco, case postale, 8401 Winterthour
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