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AUDIT ET REVISION COMPTABLE Séance 4 Dominique LEDOUBLE / Olivier CRETTE Année 2011/2012

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AUDIT ET REVISION COMPTABLE

Séance 4

Dominique LEDOUBLE / Olivier CRETTE

Année 2011/2012

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SOMMAIRE

Pages

1. DEFINITION ET PLACE DANS LES MISSIONS DU COMMISSAIRE AUX COMPTES ET DE L’EXPERT COMPTABLE 4

1.1. Définition 4 1.1.1. Littérale 4 1.1.2. Professionnelle 4 1.1.3. Elargie 5 1.2. Réflexions préalables à la mise en œuvre 5 1.3. Formalisme 5 1.4. Place dans la démarche générale 5 1.4.1. Place dans l’organisation des travaux d’audit 6 1.4.2. Place dans la réalisation des travaux d’audit 6 1.4.3. Place dans la démarche adaptée aux petites entreprises 6 1.4.4. Place dans la démarche de revue limitée 7 1.4.5. Place dans la prévention des difficultés de l’entreprise et la procédure d’alerte 7 1.4.6. Place dans la vérification des prévisions et la revue des comptes intercalaires 7 1.4.7. Place dans l’audit des comptes consolidés 7 1.5. Place dans les missions particulières 7 1.5.1. Commissariat aux apports ou à la fusion 7 1.5.2. Autres missions 8 2. PORTEE ET LIMITES 8 2.1. Spécificités par rapport au simple contrôle de cohérence globale 8 2.2. Spécificités par rapport au diagnostic court 8 2.3. Appréciation parallèle du niveau de contrôle interne 9 2.4. Limites 9 2.4.1. Problématique de l’importance relative des éléments vérifiés 9 2.4.2. Problématique de la comparabilité des données 10 2.4.3. Problématique de l’existence effective de relations mesurables 10 3. TECHNIQUES ET MISE EN ŒUVRE 10 3.1. Sources d’informations 11 3.2. Avantages et inconvénients de l’exploitation d’informations non monétaires 11 3.3. Recoupement avec des sources d’informations externes 11

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VERIFICATION ANALYTIQUE DES DONNEES

SOMMAIRE (suite)

Pages 3.4. Phases traditionnelles de mise en œuvre dans le cadre de la mission

de commissariat aux comptes 12 3.5. Procédures et techniques de contrôle 13 3.5.1. Revue de vraisemblance 13 3.5.2. Comparaison de données absolues 13 3.5.3. Comparaison de données relatives (ratios) 14 3.5.4. Analyses de tendances 15 3.5.5. Autres approches 15 3.5.6. Opportunité du retraitement des états comptables 16 ANNEXE 1 : Guide commenté des principaux ratios ANNEXE 2 : Aide mémoire ANNEXE 3 : « Cas A »

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VERIFICATION ANALYTIQUE DES DONNEES 1. DEFINITION ET PLACE DANS LES MISSIONS DU COMMISSAIRE AUX

COMPTES ET DE L’EXPERT COMPTABLE 1.1. Définition 1.1.1. Littérale Une recherche sur la définition du mot « analytique », pris dans un contexte général, indique qu’il vise avant tout la compréhension. Des philosophes, bien que de générations éloignées, donnent des définitions de ce mot assez similaires : - pour Aristote, c’est la partie de la logique qui traite de la démonstration, - pour Kant, il s’agit de la partie critique qui a pour objet la recherche des formes de l’entendement. Ces deux définitions ne font cependant pas ressortir qu’une analyse consiste d’abord en une décomposition d’un corps, d’un texte, d’un mécanisme, d’une œuvre en ses éléments constituants, dans le but d’apprécier ultérieurement l’ensemble. Paradoxalement, l’analyse s’oppose, dans un premier temps, à la synthèse ; toutefois, sans analyse, il n’est point de synthèse crédible. 1.1.2. Professionnelle La norme d’exercice professionnelle NEP 520 relative aux procédures analytiques définit ces dernières comme une « technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations financières à partir : - de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données

antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires, - et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues. » Dans une recommandation relative à l’examen analytique d’avril 1984, le bulletin n°54 des commissaires aux comptes précisait déjà que « l’examen analytique est fondé sur l’existence de relations entre diverses données financières et non financières et sur l’hypothèse de leur maintien en l’absence de raisons contraires. L’existence de ces relations contribue à fournir des éléments de preuve que les données provenant du système comptable sont complètes et fiables.» A travers ces définitions, corroborées par celles de l’Ordre des Experts Comptables, l’examen analytique apparaît limité à une comparaison critique des « données » de l’entreprise - étant précisé que le terme de « données » permet d’élargir le champ d’interventions à d’autres éléments que ceux strictement comptables et financiers - et à une analyse des fluctuations et des tendances.

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1.1.3. Elargie Nonobstant les définitions à caractère restrictif rappelées en préambule, la compréhension globale de l’entreprise doit découler d’une analyse détaillée. Il convient donc d’élargir les définitions communément retenues afin d’envisager l’examen analytique comme une démarche visant à : - comprendre l’évolution de l’entreprise, tant au plan économique que financier, - connaître les composantes de son résultat et les facteurs internes et externes pouvant avoir des

incidences significatives sur celui-ci. L’examen analytique ainsi complété peut se dérouler en quatre phases : - réflexion sur les moyens les plus adaptés susceptibles d’être mis en oeuvre, - comparaison des données détaillées et explication des variations significatives, « surprenantes »,

voire « aberrantes », - analyse des états de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe notamment) sous un angle

économique, - conclusion. 1.2. Réflexions préalables à la mise en oeuvre Il convient, avant toute application, de se poser quelques questions d’ordre pratique : - avec quels secteurs vont s’effectuer les comparaisons ? - quels outils choisir ? - quels sont les éléments à rechercher pour pouvoir être comparés ? - quels sont, à l’issue de la collecte d’informations, les contrôles analytiques à réaliser ? Cette réflexion préalable permettra d’obtenir le meilleur rapport entre le temps passé et la valeur probante de l’information obtenue. Il est toujours préférable de disposer d’un nombre d’informations restreint, qui sont, par nature, plus parlantes et plus fiables qu’un grand nombre d’informations disparates, dont l’exploitation exhaustive risque de ralentir les contrôles effectués. 1.3. Formalisme L’examen analytique doit être clair, l’essentiel des observations présenté sous forme conclusive. Dans une démarche classique de commissariat aux comptes, certaines feuilles de travail se rapportant à l’examen analytique seront classées au dossier général annuel, puis au dossier permanent, afin de permettre le suivi de l’évolution économique de l’entreprise dans le temps et être utilisées lors des interventions ultérieures. 1.4. Place dans la démarche générale L’examen analytique est prévu dans chaque type de mission d’expertise comptable et de commissariat aux comptes, y compris au stade de son acceptation.

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1.4.1. Place dans l’organisation des travaux d’audit Dans la phase de planification de la mission, un examen analytique préliminaire s’impose à partir de documents, soit intercalaires, soit proches de la date de clôture, visant notamment à : - identifier les flux et les comptes significatifs exigeant une attention particulière, - recenser les éléments importants de l’exercice ou de la période considérée, - identifier les points secondaires ou négligeables, afin d’éviter le « sur-audit ». Cette première prise de connaissance permet également de faire le point sur l’évolution économique de l’entreprise et d’apprécier la situation globale de cette dernière, avant d’entreprendre toute autre action de contrôle. A titre d’exemple : si l’examen analytique préliminaire tend à montrer que la situation de l’entreprise est critique, la continuité de l’exploitation est-elle assurée ? dans ce cas, les comptes annuels ne devraient-ils pas être présentés en valeurs liquidatives ? 1.4.2. Place dans la réalisation des travaux d’audit Lors du contrôle des comptes annuels, l’auditeur dispose de différentes techniques, entre autres : - les vérifications directes, - le contrôle physique d’existence, - la revue analytique. A ce stade, l’examen analytique peut s’avérer probant dans la confirmation d’une tendance. A titre d’exemple : la tendance observée sur le chiffre d’affaires d’un constructeur de maisons individuelles est à la hausse ; l’examen analytique confirmera cette évolution si la comparaison du prix moyen de vente unitaire d’une maison a progressé d’une année sur l’autre et/ou le nombre d’unités vendues est plus important que celui de l’exercice précédent. La comparaison de données comptables ou extra-comptables entre des exercices ou avec des secteurs d’activités comparables est la pièce maîtresse de l’examen analytique. Par ailleurs, les procédures d’examen analytique, dans le cadre des diligences de commissariat aux comptes, font partie intégrante de la revue financière à mener au titre de la période postérieure à la date de clôture de l’exercice. 1.4.3. Place dans la démarche adaptée aux petites entreprises Dans la mesure où les chiffres sont moins importants par rapport à ceux d’une PMI-PME, et les causes de variation plus faciles à cerner, l’examen analytique peut prendre une acuité particulière dans l’audit des petites entités. En effet, la relative simplicité des flux d’information financière et le volume assez faible des opérations traitées - permettent de déterminer plus aisément les relations existant entre les différentes données (ratios,

évolution d’une période à l’autre,…), - limitent les risques de compensation entre des variations de sens inverses (exemple : marge brute

stable, alors que la baisse de marge de l’un des produits est masquée par les résultats d’un nouveau produit).

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1.4.4. Place dans la démarche de revue limitée Le référentiel normatif et déontologique de la CNCC (en cours de refonte), au chapitre « Cadre conceptuel des interventions du commissaire aux comptes », indique explicitement que « l’examen limité comporte essentiellement la mise en œuvre de procédures analytiques et de demandes de renseignements » destinées à identifier des évolutions ou des corrélations inhabituelles, notamment : - la comparaison avec les comptes des exercices ou périodes précédents, - la comparaison avec les comptes prévisionnels ou avec les données budgétaires, - l’analyse des écarts entre les chiffres apparaissant dans les comptes pour certaines rubriques et

ceux auxquels on s’attendrait, compte tenu de projections basées sur la connaissance de l’entité ou les pratiques du secteur,

- l’analyse des corrélations apparaissant inhabituelles entre les divers éléments. 1.4.5. Place dans la prévention des difficultés de l’entreprise et la procédure d’alerte Le domaine de la prévention des difficultés des entreprises depuis la loi du 1er mars 1984 nécessite de la part du réviseur légal une attention particulière, dans laquelle l’examen analytique joue un rôle non négligeable. On rappellera qu’il incombe au commissaire aux comptes, dans le domaine de la prévention : - de déclencher la procédure d’alerte quand il estime que la continuité de l’exploitation est

compromise, - de contrôler les documents rétrospectifs (situation de l’actif réalisable ou disponible et du passif

exigible, tableau de financement de l’exercice) et prospectifs (compte de résultat et plan de financement prévisionnels) prévus par ladite loi.

1.4.6. Place dans la vérification des prévisions et la revue des comptes intercalaires Dans les entreprises tenues d’élaborer et de publier des informations prévisionnelles ou intermédiaires, le commissaire aux comptes se doit d’en vérifier la sincérité et de signaler les anomalies qu’il aurait constatées ; l’examen analytique de ces données peut lui permettre de déceler des variations incohérentes nécessitant des informations complémentaires, à rechercher par exemple auprès de la direction de l’entreprise. 1.4.7. Place dans l’audit des comptes consolidés Dans son approche du contrôle des comptes consolidés, le commissaire aux comptes utilise l’examen analytique pour déterminer les filiales significatives du groupe audité et le champ de ses contrôles. 1.5. Place dans les missions particulières 1.5.1. Commissariat aux apports ou à la fusion Le commissaire aux apports ou à la fusion, lors de la prise de connaissance générale, intègre les mêmes éléments que ceux relevant de la démarche du commissaire aux comptes ; l’examen analytique y a une place importante, en particulier lorsque l’opération comporte une période de rétroactivité.

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Quelques interrogations renvoyant à des notions d’examen analytique ou de simples comparaisons de données internes et externes reviennent par ailleurs régulièrement lors de l’accomplissement de ce type de missions, telles que : - la couverture du chiffre d’affaires par les commandes, - la cohérence entre les moyens opérationnels et le chiffre d’affaires, - l’adéquation entre le marché et les contraintes réglementaires d’une part et les produits et la

structure de coûts d’autre part, - la capacité en trésorerie à distribuer tout ou partie des résultats projetés, - le recoupement de valeur d’entreprise par des approches d’évaluation analogiques (PER,

multiples boursiers, transactions, référence à des monographies professionnelles…). 1.5.2. Autres missions Les procédures d’examen analytique peuvent être appliquées, non seulement dans les missions de commissariat aux comptes, de commissariat aux apports ou à la fusion, ou de révision contractuelle, mais aussi dans d’autres interventions moins « classiques » : - investigations et diagnostics, - audits d’acquisition, - expertise judiciaire, - assistance aux comités d’entreprise. 2. PORTEE ET LIMITES 2.1. Spécificités par rapport au simple contrôle de cohérence globale L’examen analytique tel que décrit ci-dessus (contrôle analytique) se différencie du contrôle de cohérence globale des comptes annuels (relevant plutôt de l’analyse financière), qui vise notamment à : - rechercher si des relations ou des éléments inhabituels ont une explication, - vérifier que les états financiers ont un sens pour n’importe quel utilisateur, - identifier les anomalies éventuelles de présentation (compensation entre clients débiteurs et

clients créditeurs par exemple), - détecter les éventuels changements de méthode (une augmentation du poste « travaux en cours »

comparée à un chiffre d’affaires en stagnation peut par exemple être liée à un changement de méthode de valorisation des en-cours).

2.2. Spécificités par rapport au diagnostic court L’examen analytique ne doit pas non plus être confondu avec le diagnostic court, qui a pour objectif d’apporter une vision globale de l’entreprise, et nécessite donc une étude de l’ensemble de ses fonctions. Un tel diagnostic ne peut être que pluridisciplinaire puisqu’il consiste en une revue de toutes les fonctions principales de l’entreprise (recherche et développement, commerciale, production, financière,…).

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2.3. Appréciation parallèle du niveau de contrôle interne Le degré de confiance accordé par le vérificateur aux procédures analytiques doit être corrélé à son évaluation du contrôle interne de l’entreprise ; s’il juge ce dernier satisfaisant, c’est-à-dire conçu et appliqué de façon à empêcher, ou détecter et corriger toute anomalie significative dans les données traitées par les systèmes d’information, il pourra s’appuyer sur les résultats de l’examen analytique. Dans une entreprise qui dispose, par exemple, d’un bon système de contrôle de gestion (compte de résultat analytique par service, comparé à intervalle régulier avec un budget réaliste et faisant l’objet d’une analyse précise), toute variation significative non expliquée sera révélatrice d’un problème nécessitant une recherche approfondie. En revanche, dans une structure où le contrôle interne est faible, il s’avère impossible de prévoir si les variations observées sont dues à des anomalies ou à des modifications effectives de l’activité. 2.4. Limites Si l’examen analytique tient une place importante dans le déroulement de la mission de révision, il n’a que rarement une force probante suffisante pour être utilisé seul, mais contribue à confirmer les résultats d’autres techniques ; il est à noter qu’il constitue souvent un moyen efficace pour identifier ou vérifier l’existence d’une sous-évaluation d’une rubrique des états financiers. La force probante de l’examen analytique est renforcée dans la mesure où ses résultats confirment les informations obtenues lors de la mise en œuvre d’autres techniques de contrôle poursuivant le même objectif ; a contrario, la force probante des autres techniques se trouve elle-même renforcée si leurs résultats sont confirmés par l’examen analytique ; à titre d’exemple : - la revue des règlements reçus des clients après la clôture de l’exercice confirme l’absence de

créances douteuses identifiée à travers l’examen analytique de la balance par ancienneté de créances ;

- de même, l’absence de variation incohérente dans les comptes de charges accroît la fiabilité des sondages sur la séparation des exercices.

Par ailleurs, l’examen analytique est fondé sur la cohérence des relations existant entre des données sur une période considérée ou sur plusieurs périodes ; en conséquence, il n’est possible d’identifier des variations incohérentes que si les données analysées remplissent certains critères explicités ci-après à travers plusieurs problématiques. 2.4.1. Problématique de l’importance relative des éléments vérifiés En règle générale, plus le poste soumis à la vérification analytique est important par rapport à l’ensemble étudié, moins il est envisageable de se fonder sur les seuls résultats de cet examen pour conclure sur le poste considéré. Ainsi, les stocks, s’ils représentent une part importante du total du bilan et ont une incidence significative sur le résultat annuel, dans la mesure où ils enregistrent de nombreux mouvements qui se compensent, ne peuvent être vérifiés au moyen d’un simple examen analytique. En revanche, pour des postes moins significatifs, sans variation inattendue, un simple examen analytique peut suffire pour en vérifier la cohérence.

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2.4.2. Problématique de la comparabilité des données Dans le cas où les données utilisées ne reposent pas sur des bases comparables, il est difficile de dissocier la part de variation du poste ou du critère (ratio par exemple) qui est due aux changements de celle qui est liée à d’autres causes ; à titre d’exemple : - si les règles d’imputation des opérations ont été modifiées d’un exercice à l’autre, les variations

des postes concernés ne pourront pas être cohérentes avec l’exercice précédent ; - si la gamme de produits d’une entreprise a subi des changements, il ne sera possible d’expliquer

les variations de marge brute que si l’on est en mesure d’isoler les incidences des nouveaux produits ;

- si l’activité de l’entreprise est essentiellement saisonnière, les comparaisons de chiffre d’affaires d’un mois sur l’autre ne permettront pas de déceler les décalages de facturation dus à des erreurs de séparation des exercices.

Cette limite doit être prise en considération par le vérificateur notamment lorsqu’il utilise des données externes, telles que les statistiques professionnelles : il est en effet difficile de savoir si les principes comptables des concurrents sont les mêmes que ceux de l’entreprise ; un certain nombre de retraitements peuvent alors trouver à s’appliquer (§ 3.5.6). 2.4.3. Problématique de l’existence effective de relations mesurables L’examen analytique suppose qu’il existe une relation logique entre deux ou plusieurs données et que le vérificateur soit en mesure d’identifier toute variation (ou absence de variation) anormale dans cette relation. Or les relations ne peuvent pas toujours être cernées avec précision, notamment dans les entreprises ne disposant pas d’une comptabilité analytique, ni d’un système de contrôle de gestion précis. Par ailleurs, si les données analysées sont susceptibles d’être influencées par un trop grand nombre de facteurs, il peut se produire des phénomènes de compensations masquant des variations significatives : l’évolution globale des coûts de production peut, par exemple, sembler cohérente alors que des variations incohérentes apparaissent dans certaines composantes telles que la main d’œuvre ou les consommations. 3. TECHNIQUES ET MISE EN ŒUVRE Les procédures d’examen analytique suivantes sont utilisées de façon courante : - comparaison des états financiers avec ceux des exercices précédents (il est nécessaire d’étendre

autant que possible la période de référence afin de limiter au maximum les erreurs d’interprétation),

- comparaison des états financiers avec les budgets, - étude des relations entre divers éléments des états financiers, - comparaison des données financières et de gestion de la société avec les données analogues du

secteur d’activité auquel elle appartient, - rapprochement de certains postes des états financiers avec des informations à caractère non

financier.

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3.1. Sources d’informations Les informations disponibles sont multiples : - documents de nature comptable (balances générales et balances auxiliaires, grand livre général et

grand livre auxiliaire, états de synthèse (actif, passif, compte de résultat, annexe), bilan condensé (fonds de roulement, besoin en fonds de roulement, trésorerie nette), budget « recalé » (assorti d’une analyse des écarts avec le réalisé), comptabilité analytique (quantités consommées, nombre d’unités d’œuvre, prix moyens d’achat, coûts de revient), tableaux de gestion (soldes intermédiaires de gestion), tableau de financement ;

- informations monétaires (ensemble des indicateurs issus d’agrégats économiques : chiffre d’affaires par salarié, montant de panier moyen dans la grande distribution…) ;

- éléments quantitatifs non monétaires, propres aux secteurs d’activité considérés (nombre d’immatriculations dans le secteur automobile, tonnage acier sorti des usines dans la sidérurgie, bouteille 1/1 (75 cl) pour les récoltants manipulants en champagne, nombre d’heures de travail produites par le personnel de chantier i.e. main d’œuvre directe dans le secteur plomberie - chauffage, nombre d’ouvertures de chantiers dans le secteur des maisons individuelles, quintaux récoltés à l’hectare dans l’agriculture céréalière…).

3.2. Avantages et inconvénients de l’exploitation d’informations non monétaires Les grandeurs exprimées en termes non monétaires présentent plusieurs avantages : - mode de détermination de l’unité d’œuvre unanimement reconnu, - détermination difficilement contestable par rapport à des agrégats comptables qui peuvent

intégrer des notions de règles d’évaluation différentes d’une entreprise à une autre et nécessiter des retraitements,

- concision de l’information, - suivi dans le temps. Toutefois les indicateurs non monétaires ne peuvent servir que d’ordre de grandeur et n’ont pas, à eux seuls, un caractère probant ; leur utilité consiste, avant tout, à justifier un niveau d’activité global. D’autre part, la recherche d’un indicateur non monétaire se complique dans les entreprises multi-activités, où il est nécessaire d’attribuer, à chaque secteur distinct, un indicateur propre. 3.3. Recoupement avec des sources d’informations externes Divers acteurs économiques ayant des liens avec l’entreprise procèdent à l’analyse d’états financiers ou mettent à disposition des informations de nature financière et économique ; même si leur démarche peut être considérée comme « statique » et rétrospective, un rapprochement entre leurs conclusions et celles issues de l’examen analytique peut s’avérer pertinent : - les banquiers (notation permettant de situer le niveau de qualité que représente l’entreprise pour

un financier), - les centres de gestion agréés (contrôle des documents comptables des adhérents, analyses

sectorielles, monographies), - les organismes de crédit scoring (cotations), qui fondent leur analyse essentiellement sur les états

financiers et les rapports de gestion, - les greffes des Tribunaux de Commerce (« Infogreffe »), où sont centralisés les inscriptions

(prises de garanties, incidents de paiement…),

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- l’INSEE (statistiques), - la centrale de bilans de la Banque de France, - les sociétés de renseignements commerciaux, - les syndicats professionnels. On notera par ailleurs la source d’information standardisée - au moins dans la forme - que constitue l’examen des liasses fiscales. 3.4. Phases traditionnelles de mise en œuvre dans le cadre de la mission de commissariat aux

comptes Le fait que l’examen analytique comporte plusieurs phases suppose que le réviseur adapte sa démarche aux éléments disponibles, les informations recueillies dans la mise en œuvre de ces différentes phases formant un tout :

Etapes Avancement Moyens utilisés Phase préliminaire Le réviseur dispose de peu

d’éléments comptables (balance) Entretien avec les dirigeants (1). Visite du site (2). Début d’analyse des données chiffrées. Recherche de grandeurs significatives.

Phase principale Programme de travail issu de la phase préliminaire de la mission rédigé

Examen des données chiffrées par cycle. Utilisation des contrôles analytiques.

Phase finale Projet de comptes et tableaux de gestion établis

Comparaison de la situation économique à travers les états financiers. Analyse et justification du résultat. Utilisation des ratios et comparaison avec des données sectorielles.

(1) L’entretien avec les dirigeants permet notamment de : - synthétiser les événements marquants, - détecter les risques inhérents à l’arrêté des comptes, en fonction du résultat attendu ou espéré (exemple : un dirigeant

prévoit un résultat net positif et l’a déjà annoncé aux tiers : cette situation présente des risques d’appréciation et de jugement, qui peuvent influer sur les provisions, les en-cours…).

(2) La visite du site principal d’activité, comme l’assistance à l’inventaire physique, fournit l’occasion de collecter des informations liées directement à l’arrêté des comptes, contribuant à la perception globale de la situation : - organisation de atelier, - sous-activité apparente, - existence de stocks multiples ou centralisés, - niveau de stocks de produits finis, - degré d’obsolescence du parc industriel. Dans la phase initiale, la conclusion de l’examen analytique est matérialisée par un programme de travail et un mémorandum de l’entretien avec le dirigeant (à classer au dossier permanent, car susceptibles d’être réutilisés et actualisés d’une année sur l’autre).

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En cours de mission, chaque cycle donne lieu à la mise en œuvre de contrôles analytiques, faisant l’objet de conclusions par chapitre. La revue globale s’assimile à un suivi pluriannuel de la situation économique de l’entreprise (généralement, afin d’optimiser les temps d’intervention, seuls les postes ou agrégats qui affichent une évolution nécessitant une attention particulière sont relevés). 3.5. Procédures et techniques de contrôle Les techniques d’examen analytique sont nombreuses et variées et les possibilités de combinaison entre elles infinies. Toutefois, dans le souci de clarifier ces différentes techniques, leur utilité et leurs limites, la typologie suivante suggère une classification en fonction de leur degré de complexité : - la revue de vraisemblance, - les comparaisons de données absolues, - les comparaisons de données relatives (ratios), - les analyses de tendances. 3.5.1. Revue de vraisemblance

(i) Principe La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des composantes d’un solde, d’un journal… pour identifier celles qui sont a priori anormales. A titre d’exemple, on peut citer : - un compte client sans nom, - une écriture débitrice dans un compte normalement créditeur, - un libellé incohérent. (ii) Limites L’examen critique permet au réviseur d’expliciter les anomalies flagrantes, mais il n’est en aucun cas suffisant à lui seul pour prouver qu’un compte ou un document comptable ne contient pas d’anomalies. En effet, le défaut d’anomalies apparentes ne garantit pas l’absence d’anomalies cachées. De plus, un tel examen requiert, de la part du réviseur, une bonne connaissance des mécanismes comptables de l’entreprise pour pouvoir détecter non seulement les anomalies par rapport à la technique comptable en général, mais aussi par rapport à l’activité propre de l’entreprise. 3.5.2. Comparaisons de données absolues (i) Principe Les données absolues sont considérées pour elles-mêmes et non par rapport à d’autres éléments de référence. Ces données peuvent faire l’objet de diverses analyses :

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- par comparaison aux périodes antérieures (pour déterminer si l’évolution est cohérente), - par comparaison à un budget (pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints), - par comparaison aux mêmes données dans des entreprises comparables (pour identifier les

particularités de l’entreprise). (ii) Limites Ces comparaisons doivent être utilisées avec précaution car : - elles supposent qu’il existe effectivement une logique dans l’évolution d’un compte d’une

période à l’autre, - la cohérence de la variation est conditionnée par l’absence de modification dans les composantes

du montant considéré, - la fiabilité de la comparaison avec un budget suppose que le budget soit réaliste et que les chiffres

n’aient pas été modifiés pour respecter les prévisions (exemple : immobilisations passées en charges dans le but d’éviter les autorisations de budget d’investissement),

- les chiffres des entreprises similaires ne sont pas nécessairement établis en fonction des mêmes principes comptables.

Les conclusions tirées de telles comparaisons ne sont fiables que si plusieurs d’entre elles confirment la même présomption. 3.5.3. Comparaisons de données relatives (ratios) (i) Principe Les données relatives supposent qu’il existe une relation directe entre une donnée et un élément de référence et que cette relation reste fixe. Cette dernière est généralement calculée sous forme de pourcentage. Les ratios peuvent être analysés : - seuls (il en est ainsi, par exemple, des ratios de structure financière qui peuvent être significatifs

en tant que tels), - par rapport à la (ou les) période(s) précédente(s), - par rapport à un budget, - par rapport aux statistiques du secteur, - par rapport à des données non financières, et doivent être calculés de façon permanente et homogène en vue d’un suivi pluriannuel. (ii) Limites La technique des ratios est relativement plus précise que la technique précédente dans la mesure où elle fait référence à plusieurs données obtenues de façon indépendante. Toutefois, elle a ses propres limites tenant à : - la difficulté de définir les relations réelles qui existent entre deux données (plus l’entreprise est

complexe, plus les facteurs susceptibles de modifier cette relation sont nombreux),

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- l’impossibilité devant laquelle peut se trouver le réviseur pour expliquer les causes d’une variation anormale si les termes du ratio sont trop larges,

- la nécessité de très bien connaître l’activité du secteur et de l’entreprise considérée pour pouvoir détecter les absences anormales de variation,

- la comparabilité des chiffres de référence. 3.5.4. Analyses de tendances (i) Principe Les analyses de tendances consistent à procéder aux différentes analyses décrites précédemment, mais en général sur des périodes plus longues (plusieurs années) pour tenter d’en tirer des règles plus précises sur les relations qui existent entre les données utilisées et de prévoir les chiffres de la période en cours tels qu’ils résulteraient de l’application de ces règles ; on peut, par exemple, analyser la progression des ventes sur plusieurs exercices pour déterminer un taux de progression normal. Ces analyses de tendances peuvent être réalisées de façon purement empirique, par l’exercice du jugement du réviseur, ou par l’application de techniques statistiques telles que les moyennes mobiles ou les analyses de régression. Divers moyens matériels peuvent assister le réviseur dans l’utilisation de ces techniques : visualisation des tendances sur des graphiques, micro-ordinateurs (tableurs, système expert...), progiciels… (ii) Limites Plus les moyens utilisés pour procéder à des analyses de tendances s’appuient sur des règles statistiques, plus la force probante des résultats obtenus est grande. Toutefois, ces analyses de tendance comportent des limites tenant : - d’une part aux limites de fiabilité des données utilisées (comme pour les autres techniques), - d’autre part au coût de l’investissement de base (conception des programmes, création des

fichiers de données...). (iii) Conclusion En définitive, quelle que soit la technique utilisée, c’est la cohérence entre les informations obtenues qui lui donne sa force probante : un ratio seul ne signifie pas grand-chose, mais l’analyse de plusieurs ratios aboutissant au même résultat permet d’avoir une confiance relativement importante dans les résultats obtenus. 3.5.5. Autres approches (pour mémoire) Méthode du « score » : produit d’une fonction mathématique fondée sur une méthode d’analyses statistiques permettant à partir de deux échantillons connus de « bonnes » et de « mauvaises » entreprises, de sélectionner les ratios les plus discriminants dont la valeur permet de séparer les entreprises « saines » et « défaillantes » et de les pondérer en fonction de leur valeur relative. La combinaison de ces ratios donne une note appelée « score ». L’application de cette fonction à une entreprise permet de la classer dans la catégorie « saine » ou « défaillante ».

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Méthode de la centrale des bilans de la Banque de France, qui a pour objectif de dresser une synthèse des principaux aspects de comportement des entreprises face au risque de défaillance en utilisant une combinaison de ratios comptables. 3.5.6. Opportunité du retraitement des états comptables Les états comptables transcrivent les opérations en fonction des principes comptables en vigueur, qui ne retracent pas forcément la réalité économique ; certains retraitements peuvent donc s’avérer nécessaires afin d’adapter ces états à une approche plus économique ; à titre indicatif : - crédit bail : éclatement de la redevance en amortissement et frais financiers, - personnel intérimaire, sous-traitance à reclasser en frais de personnel, - frais d’établissement assimilables à des non valeurs (en diminution des capitaux propres), - charges à répartir susceptibles d’être considérées comme non valeurs (sauf si la charge étalée

dans le temps se rapporte à plusieurs exercices), - reclassement de trésorerie à créance des effets escomptés non échus, - comptes courants d’associés à intégrer dans le fonds de roulement.

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ANNEXES

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ANNEXE 1

Guide commenté des principaux ratios

(in Examen analytique – Collection Notes d’Informations CNCC)

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ANNEXE 2

Aide mémoire

(in Examen analytique – Collection Notes d’Informations CNCC)

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ANNEXE 3

« Cas A » : informations de base

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Cas A

Revue analytique

Bilan Actif (En millions d’euros) 2011 2012 2013 2014 IMMOBILISATIONS

Frais de recherche et développement - - 1,5 2,5 Concessions - - 0,1 0,2 Immobilisations corporelles 0,5 0,5 0,8 1,3 Immobilisations financières 0,1 0,2 1,2 5,0

0,6

0,7

3,6

9,-

ACTIF CIRCULANT

Stock et en cours - 0,7 0,2 - Clients et comptes rattachés 2,9 6,0 6,6 10,6 Autres créances 0,4 0,3 2,8 3,4 Valeurs mobilières de placement 1,- 0,2 0,2 7,6 Disponibilités - 0,1 0,1 - Charges constatées d’avance - - - 0,1

4,3

7,3

9,9

21,7

TOTAL ACTIF

4,9

8,-

13,5

30,7

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Revue analytique

Bilan Passif (En millions d’euros) CAPITAUX PROPRES

Capital 1,4 1,4 1,4 5,0 Primes d’émission - - - 5,0 Réserves - 0,4 1,4 2,5 Report à nouveau - 0,2 0,2 0,2 Résultat 0,6 1,3 1,1 2,3 Provisions réglementées 0,1 0,1 0,1 0,1

2,1

3,4

4,2

15,1

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

-

-

-

0,2

DETTES

Emprunts et dettes financières 0,4 0,7 3,8 3,5 Dettes fournisseurs 0,9 1,0 2,1 3,9 Dettes fiscales et sociales 1,3 2,1 3,0 6,3 Dettes sur immobilisations 0,2 0,3 0,2 0,2 Autres dettes - - 0,2 0,1 Produits constatés d’avance - 0,5 - 1,4

2,8

4,6

9,3

15,4

TOTAL PASSIF

4,9

8,-

13,5

30,7

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Revue analytique

Compte de résultat (En millions d’euros) 2011 2012 2013 2014 EXPLOITATION Chiffre d’affaires 10,1 12,1 18,7 30,0 Production stockée - 0,7 (0,4) (0,2) Production immobilisée - - 2,3 2,6 Autres produits d’exploitation 0,2 0,3 - 0,1 Charges d’exploitation (9,5) (11,1) (18,8) (28,5) RESULTAT D’EXPLOITATION 0,8 2,0 1,8 4,0 RESULTAT FINANCIER - 0,1 (0,1) (0,4) RESULTAT EXCEPTIONNEL - - - (0,1) IS (0,2) (0,8) (0,6) (1,2) RESULTAT NET 0,6 1,3 1,1 2,3 Rentabilité 5,9 % 10,7 % 5,9 % 7,7 % Rentabilité du marché 6,0 %

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Revue analytique

Détail des charges d’exploitation

(En millions d’euros) 2011 2012 2013 2014 Autres achats et charges externes 3,3 3,2 5,0 7,5 Impôts et taxes 0,1 0,1 0,1 0,2 Salaires et traitements 4,3 5,4 8,4 12,6 Charges sociales 1,6 2,2 3,6 5,7 Autres charges 0,2 0,2 1,7 2,5 9,5 11,1 18,8 28,5