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salsasalsa PICANTEPICANTEPICANTE
Le journal des reflets > numéro 0-4 > vendredi 4 avril 2014
SpecialSpecial
regardsregards
Salsa Picante special regards 2
L e 14 décembre 2013 plus de deux cent personnes se sont réunies à Vaulx-en-Velin pour célébrer les 40 ans de la mort de Victor Jara,
auteur-compositeur et interprète commu-niste chilien, assassiné par les militaires quelques jours après le coup d’État de Pinochet. L'hommage s'est tenu dans la salle Victor Jara, dont le nom avait été a)ribué par l'équipe municipale en 1974 en hommage au martyr de la dictature. C'est grâce à l'ini/a/ve de deux Vaudais chiliens, Marco Pérez et Karla Galvez, au sou/en du Centre Social Jean et José-phine Peyri et à la collabora/on de nom-breuses associa/ons que la mémoire de Victor Jara a été rappelée par une soirée qui marque le début d'un vaste projet social et culturel. Symbole de lu)e et de résistance, Victor Jara, quarante ans après sa mort est toujours présent. Nous avons réalisé une interview des ini-/ateurs du projet: Marco Pérez et Karla Gálvez Comment est né ce projet "40 guitares
pour Victor Jara"?
C'est au cours de l'année 2011, lors d'un moment d'hommage personnel à l'exté-rieur de la salle Victor Jara et de sa fresque, à Vaulx-en-Velin, que ce projet est né de nos rêves, de nos utopies et de notre sensibilité. C'est ainsi qu'il nous a semblé que la meilleure façon de porter haut le nom de Victor Jara et de son legs, était d'imaginer un projet qui englobe non seulement la restaura/on de la
fresque mais aussi le travail de mémoire au sein de la commune de Vaulx. Deux ans ont passé et nous avons pensé que le moment était venu de lancer le projet imaginé. Au fur et à mesure que le temps passait, nous avons ajouté des idées qui ont fait leur chemin et nous avons reçu l'appui du Centre culturel et social J.J Pey-ri en la personne de son directeur. Puis sont arrivés les 40 ans de la mort de Victor Jara et nous avons décidé de lui rendre ce très bel hommage dans la salle qui porte son nom, dans la commune de Vaulx en Velin, là même où ce projet avait germé dans notre esprit il y a deux ans et, conjointement avec d'autres associa/ons, centres sociaux, nous nous sommes lan-cés dans l'aventure des «guitares pour Victor Jara». Voilà donc comment tout a commencé. Qui a par"cipé à la soirée de Vaulx en
Velin en décembre ?
Différents acteurs sociaux ont par/cipé à cet hommage, parmi lesquels des organi-sateurs, co-organisateurs, des sou/ens, des partenaires et l'appui logis/que de la Mairie. Tous ont été coordonnés dans leurs ac/ons au sein d'un comité de pilo-tage. De plus, des ar/stes ont par/cipé de manière solidaire à l'événement: 40 guita-ristes – la moi/é d'entre eux issue du Conservatoire de Vaulx en Velin - français et la/no-américains, près de 15 ar/stes, deux groupes musicaux, un peintre, un poète et près de 350 spectateurs, en pré-sence du maire de la commune.
Comment se développe-t-il aujourd'hui ?
Le projet est toujours en cours et nous avons planifié des ac/vités qui vont dans le sens de notre projet ini/al. Nous pour-suivons le travail de documentaire que nous réalisons depuis le début. Tout cela nous perme)ra de poursuivre le travail de mémoire; nous avons, par ailleurs, été invités à par/ciper à un événement de la commune appelé «-en-Velin, Ville de mé-moire». Nous travaillons étroitement avec la municipalité pour la restaura/on de la fresque de Victor Jara. Et la première par-/e du documentaire court a été finalisée et s'in/tule Victor Jara, presente, ahora y
siempre. Quelle est la suite que vous pensez don-
ner à la soirée d'hommage du mois de
décembre 2013 ?
La soirée est inscrite dans la mémoire des Vaudais, dans la ré/ne des spectateurs et dans les objec/fs de photo et des camé-ras. De là est née une associa/on appelée «guitares pour Victor Jara» dont l'objec/f est de travailler à faire vivre la mémoire de notre cher chanteur populaire Victor Jara. Nous invitons toutes les personnes qui souhaitent s'associer à ce)e tâche à se me)re en contact avec notre associa-/on; pour finir, nous souhaitons ajouter que la meilleure ac/on sociale est celle qui naît d'un ensemble de volontés et de rêves collec/fs.
Propos recueillis par Pascale Amey
Les regards Les Regards, sec/on « documentaire et courts métrages » des Reflets du Cinéma Ibérique et La/no-américain, vous propo-sent, ce)e année encore, une série de films inédits, étonnants et passionnants. Aux bibliothèques des 4e et 7e arrondisse-ments, à la Faculté Catholique, à l’Ins/tuto Cervantes à Lyon, et au Toï Toï Le Zinc à Villeurbanne. Une programma/on, complé-mentaire à celle de la sec/on Panorama, qui se propose de po-ser un regard différent sur l’Amérique La/ne.
22 films, 6 lieux / séances en entrée libre
Vendredi 4 avril à 19h Toï Toï Le Zinc - Villeurbanne
Victor jaraVictor jara Ahora y siempre
3 Salsa Picante special regards
C omment en êtes-vous arrivé à
vous lancer dans l’aventure de ce
documentaire ?
Maureen a rencontré Karla Galvez et Marco Perez en novembre dernier, un peu par ha-sard, lors de la Peña Solidaire organisée par
l’associa/on SolAr à Tango de Soie. Ils lui ont
parlé du projet « 40 guitares » et lui ont fait
part de leur volonté de garder une trace de
leur ini/a/ve. Rapidement, ils nous ont pro-
posé de filmer leur aventure, de l'organisa-
/on de l'hommage à la soirée. Nous sommes
toutes deux très liées à l’Amérique la/ne, et
par/culièrement intéressées par son histoire
poli/que, l'idée nous a donc tout de suite
enthousiasmées.
Qu’est-ce qui vous a le plus touchées dans le
projet « 40 guitares pour Victor Jara » ?
L'implica/on de Marco et Karla, celle de Mar-
celo Chaparro (directeur du centre social
Peyri, porteur du projet) mais aussi de tous
ceux qui, partenaires associa/fs et musiciens,
se sont lancés dans l’aventure.
Le projet a pour nous été l'occasion de ren-
contrer de nombreux exilés chiliens, notam-
ment Héctor Herrera qui a découvert et fait
sor/r clandes/nement le corps de Victor Jara
de la morgue après son exécu/on au Stade
Na/onal, quelques jours après le coup d'état.
Ça a été une rencontre très émouvante, mal-
heureusement nous n’avons pas pu l’intégrer
de façon cohérente au film.
Quelles sont les difficultés majeures que
vous avez rencontrées ?
C'était la première fois que nous répondions
à une commande et l'exercice s'est révélé
assez difficile. Il fallait sa/sfaire la demande
des producteurs tout en appréhendant les
contraintes techniques de la réalisa/on. Il
nous a fallu nous saisir d'une idée qui n'était
pas la nôtre. L'écriture a également était
par/culièrement contraignante : nous avions
de nombreuses heures de rush et certains
choix se sont avérés difficiles, notamment
celui de renoncer aux images de la rencontre
d’Hector Herrera et de Karla et Marco. Le
plus difficile a été de rendre le film dyna-
mique, accessible et intéressant pour tout le
monde… avec très peu de temps à consacrer
au montage.
Pourquoi avoir travaillé à deux pour ce
film ?
Nous sommes toutes les deux membres
d'une associa/on de réalisa/on documen-
taire : Tillandsia. Notre intérêt commun pour
l'Amérique La/ne et le documentaire nous a
donné envie de nous essayer à la réalisa/on
conjointe. Pour le tournage, réalisé avec
plusieurs caméras, il était de toutes façons
nécessaire d'être deux.
Le fait d’être sœurs, Jordane et toi, est-ce
que ça a été un avantage ou un inconvé-
nient ? Le referiez-vous ?
Indéniablement, ça a été un avantage. Nous
sommes très proches et notre rela/on n'a
jamais été conflictuelle. Nous avons des ca-
ractères très différents mais très complé-
mentaires. Maureen a une vision d'ensemble
très juste et une facilité à /sser des liens,
Jordane de son côté est plus rigoureuse, elle
a le souci du détail et elle va plus vite à l’es-
sen/el. Ce)e première expérience s’est très
bien passée, même si on termine le film à la
dernière minute et en étant toutes les deux
épuisées ! Donc oui on renouvellera ce type
de co-réalisa/on.
Par"cipez-vous toutes les deux au mon-
tage ? Comment vous êtes-vous répar" les
tâches ?
Nous avons monté le documentaire en-
semble et la répar//on des taches s’est faite
au fur et à mesure du travail. Après avoir
visionné les rushs ensemble, nous avons
sélec/onné ceux qui nous semblaient les plus
per/nents et avons défini la trame générale
du film. Nous nous sommes ensuite répar/es
le travail par séquences. On a fait beaucoup
d'allers-retours, en proposant des idées cha-
cune de notre côté et en en discutant ensuite
ensemble.
Comment s’est écrit le documentaire ? Au
fur et à mesure que passait le temps et que
vous rencontriez les protagonistes de
l’aventure ? Ou les rencontres ont corres-
pondu en tous points avec ce à quoi vous
vous a>endiez ? Quel fil avez-vous choisi de
dérouler ?
L'écriture a été une phase assez complexe du
travail puisque nous avons dû commencer le
tournage presque immédiatement après
avoir pris connaissance du projet. Nous
avons donc construit la narra/on à par/r des
rencontres et suivant les différentes étapes
de l’organisa/on de l’hommage. Nous avons
fait en sorte de dérouler plusieurs fils narra-
/fs : la ques/on de la mémoire, celle du ca-
ractère citoyen de l’ini/a/ve habitante pro-
posée par Karla et Marco et soutenue par le
Centre social et celle de la musique, tout cela
autour du personnage de Victor Jara.
Combien d’heures de rushes pour 26 mi-
nutes ? Comment avez-vous effectué le tri
dans tous ces moments filmés ?
Nous avons filmé l'intégralité de l'hommage
avec deux caméras, nous avions donc une
vingtaine d'heures de rushs ! Après avoir
dérushé l'intégralité de nos images, nous
avons discuté ensemble de ce que nous al-
lions garder. Le tri a été long et fas/dieux…!
Quelles sont vos aventures cinématogra-
phiques à venir ?
Maureen est anthropologue, elle termine
actuellement une thèse sur les cultes au
Gauchito Gil et à San la Muerte. Ses re-
cherches seront le point de départ de son
prochain documentaire. Jordane travaille en
ce moment à l'écriture d'un long-métrage
documentaire autour de la mémoire ouvrière
de Roanne.
Propos recueillis par Pascale Amey
Le film sera projeté en présence des réalisatrices ;
il sera précédé par des vidéoclips de jeunes chan-
teurs chiliens d’aujourd’hui qui revendiquent leur
filia/on musicale et poé/que voire parfois poli-
/que avec Victor Jara : Nano Stern, Chinoy, Manuel
Garcia etc…
Entretien avec les realisatrices
Maureen et jordane burnot
Salsa Picante special regards 4
TTTT ous les clips sont diffusés avec
l'accord des ayant-droits
ALACRANIA – Atrapada – 4’44’’ Extrait de l’album éponyme – musique :
Felipe Hansen – texte et voix : Alejandra
Valdovinos – Produc/on générale : Felipe
Hansen Llilán © 2010
Réalisa/on: Pascal Krumm – direc/on ar/s-
/que : Andrea Loyola – photographie : Se-
bas/án Caro - Montage: Andrea Loyola &
Pascal Krumm - Actrice : Constanza Vargas
Un drôle de plongeon dans la piscine…
GEPE – Bacan tu casa – 4’49’’
Extrait du dernier disque de Gepe : GP ! -
2012 chez Quemasucabeza.
Réalisa/on : Luciano Rubio – produc/on :
Constanza Lizama – photographie : Claudio
Rivera.
Visite un peu surréaliste d’un appartement,
le tout sur fond très pop !
LOS BIPOLARES - Se pasó – 3’51’’
Extrait de l’album de 2010 : Cazuela y amor.
Réalisa/on : Pascal Krumm – montage et
direc/on ar/s/que : Andrea Loyola – photo-
graphie : Sebas/án "Benito" Caro - Acteurs :
Xamira Zuloaga - Los Bipolares - Produc/on:
Patrico Godoy
Quand une soirée tourne court….
LOS BUNKERS – Fiesta – 4’36’’
Vidéo clip du 4ème
single extrait de Barrio
Estación – Universal Music
Réalisa/on : Pascal Krumm – Montage et
direc/on ar/s/que : Andrea Loyola – photo-
graphie : Sebas/an "Benito" Caro – produc-
/on : Patricio Godoy - Storyboard: Dr. Zom-
bie – Protagoniste : Daniel Muñoz ;
Le dernier Elvis… ?
ALACRANIA – Ero"zame – 4’20’’
Extrait de l’album Atrapada - musique :
Felipe Hansen – texte et voix : Alejandra
Valdovinos - Produc/on : Felipe Hansen -
Llilán © 2010
Réalisa/on: Pascal Krumm – Direc/on ar/s-
/que : Andrea Loyola – photographie : Igna-
cio Walker - Montage: Andrea Loyola – Ac-
trice : Begoña Basauri
Un choix de Pascal Krumm pour les specta-
teurs des Regards : le nord du Chili et le
désert d’Atacama.
GEPE – Un dia ayer – 3’44’’
Deuxième single /ré de l’album Audiovisión
- édi/ons Quemasucabeza 2010 - Réalisa-
/on : Luciano Rubio – caméra : Piola Avalos
- Actrices : Begoña Ugalde y Valeria Jara ;
Drôle d’endroit pour une rencontre…
LOS BUNKERS – Bailando solo – 5’01’’
Extrait du dernier album du groupe : La
velocidad de la luz
Réalisa/on : Pascal Krumm
Un choix du réalisateur pour les specta-
teurs des Regards… l’un des derniers clips
sur lequel il a travaillé.
Où mène l’amour à 12 ans…
NANO STERN - Carnavalito del ciempies –
3’14’’
Nouvelle version du thème du groupe Ma-
zapán - Extrait de l’album Cosecha – oc-
tobre 2013 - Produc/on : la clave
« Carnavalito del Ciempiés - Mueve las pa�-
tas siempre de diez - Baila que baila, sin un
traspié - Baila al derecho, baila al revés »
Réalisa/on - scénario : Giovanni Longo –
caméras : Giovanni Longo – Angela Sante-
lices – Fernanda Barros – Carla Casali –
masques : Fernanda Barros
LOS TRES - Pájaros de fuego – 5’54’’
Extrait de 30 & Tr3s horas bar.
Réalisa/on : Pascal Krumm – autorisa/on :
Feria Music S.A
Los Tres avec le ballet na/onal du Chili, en
version cabaret
PEDRO PIEDRA - Historias de Terror – 4’36’’
Extrait de l’album de 2009 : Pedropiedra
Réalisa/on : Jeremy Hatcher – photogra-
phie : Luccas Soares
Mise en images, en noir et blanc, de la chan-
son de Pedro Piedra par le cinéaste.
FELIPE SCHUSTER - Ver Bien – 3’26’’
Extrait de l'album A�empo
Réalisa/on : Luciano Rubio – photographie :
Claudio Rivera – caméra : Claudio Rivera -
Luciano Rubio – produc/on : Pablo Saave-
dra - Roberto Figueroa - Acteurs : Ignacio
Reyes - Ana Maria Riquelme - Isidora Ste-
venson - Direc/on d’acteurs : Isidora Ste-
venson - Montaje: Dario Chaparro – Tourné
à Valparaiso – Chili - Août 2012 -.
Belle et émouvante escapade à deux !
FERNANDO MILAGROS - Carnaval (feat
Chris/na Rosenvinge) – 3’44’’
Titre /ré de l'album San Sebas�án - Quema-
sucabeza
Réalisa/on : Luciano Rubio, pendant la Fête
de La Tirana en juillet 2011.
Défilé de diables, de caporales et de more-
nos, entre noir et blanc et couleur.
FELIPE SCHUSTER – No - 3'01''
Extrait de l'album A�empo, tourné dans le
Parc Torres del Paine – décembre 2012
Réalisa/on : Luciano Rubio – photographie :
Claudio Rivera
Décor splendide pour l’ex leader des Hic
Sunt Leones…
CHINOY – Klara – 4’37’’
Extrait de l’album Que salgan los dragones
– 2009 - Quemasucabeza
Réalisa/on : Pascal Krumm – vidéo clip réali-
sé pour le Pavillon du Chili lors de l’exposi-
/on interna/onale de Shanghai en 2010.
Chinoy (Mauricio Cas/llo) est un « punk con
trola desenchufada »… la révéla/on la plus
bouleversante de ces dix dernières années !
« Clara dame un beso - En la cama - Nuestra
es toda la mañana - Afuera penando el sis-
mo - La cuidad mentalizada - Las no�cias de
la plaga - Las normas matando al ritmo... »
Un immense merci à Juan Carlos Olivares –
la Clave (clip de Nano Stern), à Luciano Ru-
bio (réalisateur des clips de Gepe, Felipe
Schuster, Fernando Milagros) , à Pascal
Krumm (réalisateur des clips de Los Tres, los
Bunkers, Alacrania, Chinoy, los Bipolares), à
Jeremy Hatcher (pour le clip de Pedro Pie-
dra) et à tous les ar/stes et producteurs qui
ont accepté que ces clips vidéos soient
diffusés gracieusement.
Sélec/on de clips réalisée
par Pascale Amey
(Associa/on Pour le Cinéma)
Vendredi 4 avril à 19h
Toï Toï Le Zinc
Entrée libre
Clips auClips au
totoïï totoïï