séance 5 - l'impact de l'homme sur les écosystèmes
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Séance 5 - L'impact de l'Homme sur les écosystèmes
Les incendies méditerranéens, dont la fréquence importante est en majorité due à l’Homme, ainsi que le pastoralisme
(pâturage des troupeaux), maintiennent les écosystèmes à l’état de milieux ouverts, comme les garrigues et les maquis.
Ces milieux sont beaucoup plus riches que les milieux fermés, comme les forêts de chêne, avec de nombreuses espèces
de plantes, d’insectes et de vertébrés, qui y vivent. L’Homme a donc, du fait de sa présence, un impact positif sur la
Biodiversité des écosystèmes méditerranéens, favorisant des milieux riches et diversifiés. Actuellement, la totalité des
milieux sur terre, même les plus « primaires », sont impactés par l’Homme, et malheureusement pas toujours de
manière positive.
Problématique : Comment l’Homme impacte les écosystèmes ?
Etude de cas 1 – Les extinctions et l’Homme
Consigne : A l’aide des documents montrez que l’Homme impacte les écosystèmes depuis longtemps mais qu’il n’est
pas la seule cause des extinctions.
Document 1a – Taux d’extinction actuel et taux d’extinction global – source : MEA, 2005. Images : Wikipedia, Arkive.
Document 1b – Les 5 grandes extinctions passées – source Documents : J.L. Hartebenger, images : Wikipedia.
Dans un contexte complètement naturel, des
espèces disparaissent. Ce taux, qu’on nomme taux
d’extinction global, peut être estimé à partir du
registre fossile. Globalement ce taux est d’une
espèce par an pour un million d’espèces. A l’heure
actuelle, ce taux serait de 50 à 500 fois plus élevé
que le taux naturel d’extinction, poussant à qualifier
l’époque actuelle de 6ème extinction.
Document 2a – Nombre d’espèces à la fin du Pléistocène en fonction de la masse et extinction (en blanc : survivants,
en noir : victimes). La fonction « log » illustre la masse, plus le log est important plus la masse l’est – source : S. K.
Lyons et al.. 2004. Of mice, mastodons and men: human mediated extinction on four continents. Evolutionary Ecology Research.
Document 2b – L’extinction de la mégafaune, la faute de l’Homme ? – source : P.Koch et A.Barnosky, 2006.
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Etude de cas 2 – Déséquilibrer les interactions : l’introduction d’espèces envahissantes
Consigne : A l’aide des documents, précisez l’impact du « mimosa », Acacia dealbata, sur les écosystèmes locaux, et
expliquez en quoi l’Homme en est responsable.
Document 2 – Analyses chimiques dans des sols de forêts envahis par les mimosas (« invaded ») et sans mimosa
(« non-invaded ») ainsi que dans les milieux de transition (en voie de colonisation par les mimosas). L’azote du sol (ici
sous forme NH4) est normalement décomposé par les micro-organismes. Une richesse importante d’un sol en azote
peut provenir soit d’un apport important en matière organique soit à l’absence de décomposition de celle-ci –
source : LAZZARO, Lorenzo, GIULIANI, Claudia, FABIANI, Arturo, et al. Soil and plant changing after invasion: the case of
Acacia dealbata in a Mediterranean ecosystem. Science of the total environment, 2014, vol. 497, p. 491-498.
Document 3 – Biodiversité dans les forêts envahies par les mimosas (« invaded ») et sans mimosa (« non-invaded »).
Les espèces nitrophiles sont des espèces communes, comme les ronces, occupant des milieux riches en azotes –
source : LAZZARO, Lorenzo, GIULIANI, Claudia, FABIANI, Arturo, et al. Soil and plant changing after invasion: the case of
Acacia dealbata in a Mediterranean ecosystem. Science of the total environment, 2014, vol. 497, p. 491-498.
Document 1 : Le mimosa, Acacia dealbata,
(photo : wikipedia) introduit pour la parfumerie
et l’ornement, recouvre des zones entières sur
les terrains siliceux dans le sud de la France.
C’est une espèce originaire d’Australie,
allochtone en Europe (espèce qui ne pousse pas
naturellement dans une zone) poussant dans
des milieux secs, soumis aux passages fréquents
des incendies.
Richesse spécifique
Diversité
Couverture végétale (%)
Pourcentage en espèces nitrophiles
Etude de cas 3 – Rétablir des interactions
Consigne : A l’aide des documents, expliquez en quoi l’introduction du charançon est bénéfique pour les écosystèmes
locaux.
Document 3 – Photographies des agaves des collines de
Villeneuve-Loubet. A Villeneuve-Loubet, l’un des premiers
lieux de présence du charançon en France, les agaves, tous
infestés, ont beaucoup régressé depuis son apparition. On
note aussi la repousse de plantes autochtones (ici Arum
italicum) à l’emplacement des agaves morts.
Document 1 – L’agave d’Amérique, Agave
americana, est une plante originaire du
continent américain, très fréquemment plantée
dans les jardins méditerranéens. Comme le
« mimosa », l’agave se comporte dans la nature
comme une plante envahissante, car sans aucun
prédateur capable de le consommer. Ainsi,
comme c’est le cas à Villeneuve-Loubet, en
entrant en compétition avec les plantes
autochtones, il va occuper des grandes surfaces
dans la nature. La plante, massive, occupe très
rapidement le milieu, en éliminant de
nombreux organismes vivants autochtones.
Document 2 – Depuis quelques années est
apparu dans les jardins, un coléoptère inconnu
de France : Scyphophorus acupunctatus. Ce
coléoptère est un charançon américain,
prédateur de l’agave dans son milieu d’origine.
Son introduction est probablement due aux
échanges internationaux de plantes. Le
charançon est qualifié d’espèce nuisible par les
jardiniers, car il dévore l’agave au cœur, le
faisant pourrir en quelques mois, avec un impact
très visible dans les jardins.