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Se laisser toucher par les icônes du Cycle de la Nativité Rencontre animée par Michèle Lévesque à Chemins de Vie, Longueuil QC – 5 décembre 2010 Diaporama de l’exposé présenté en 2 e partie de la rencontre Institut Périchorèse – Atelier d’iconographie . Il faut cliquer sur les diapos - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
Se laisser toucher par
les icônes du Cycle de la Nativité
Rencontre animée par Michèle Lévesque à Chemins de Vie, Longueuil QC – 5 décembre 2010
Diaporama de l’exposéprésenté en 2e partie de la rencontre
Institut Périchorèse – Atelier d’iconographie
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Épiphanie Théophanie
Nativité
Les premiers pas d’une iconographie
théologique
Michèle LévesqueInstitut Périchorèse – Atelier d’iconographie
A Chemins de Vie, Longueuil5 décembre 2010
Plan de l’exposé
1. Introduction
2. La notion de représentation
3. 1er volet : Adoration des Mages (Épiphanie)
4. 2e volet : Théophanie du Baptême de Jésus
5. 3e volet : Nativité
(incluant remarque sur les calendriers liturgiques)
6. Conclusion : le pas de l’Amorisation
Objectif de l’exposé
Présenter et illustrer le développement de l’iconographie du cycle de Noël en insistant sur la prise de conscience graduelle de la nouveauté inouïe de l’Incarnation.
Incarnation : ce qui se fait dans la chair
« J'ai vu la figure humaine de mon Dieu et mon âme a été sauvée…Je n'adore pas la matière, mais j'adore le créateur de la matière qui est devenu matière à cause de moi, qui a voulu habiter la matière et qui, par la matière, a fait mon salut. » Saint Jean Damascène (±652-750) Défenseur des icônes au cours de l’iconoclasme byzantin
Résumé de la pensée du père G. Drobot
• Les nativités paléo-chrétiennes : résumé du mystère de l’Incarnation.
• L’évolution de l’iconographie va de pair avec celle de l’approfondissement du Crédo chrétien et son expression en doctrines de foi.
• Accent passe de la théophanique (manifestation du divin) au sens profond de la Nativité humaine de Jésus.
DROBOT, Georges. Icône de la Nativité : un corollaire et un moyen de formulation du dogme de l'Incarnation (présenté à l'origine comme thèse de doctorat à l'Institut catholique de Paris) (1973), nouv. éd. aug. 1996, Maine et Loire : Abbaye de Bellefontaine (Spiritualités orientales ; 15), 247 p., ill.
Jusqu’au IVe siècleUne seule fête globale - 6 janvier
Accent : réalisation de la Promesse de A.T. = manifestation de Dieu dans le monde (théophanie)
Noël, Adoration des Mages, Baptême de Jésus et Noces de Cana
Évolution de la fête de Noël
Au IVe siècle
Fête distincte de la Nativité - 25 décembre pour éviter les dérives docétistes et autres courants hérétiques
Accent : réalité humaine de la naissance du Sauveur
tout en gardant son caractère miraculeux
1. Signes et symboles
2. Personnifications (symboliques et historiques)
3. Représentations au sens pleinInfluence des Conciles… «Représenter Christ notre Dieu sous son aspect humain» (Quinisexte, 694 puis Nicée II, 787)
Évolution des images chrétiennes
Cimetière de Priscilledébut IIIe s.
N’est pas encore une Nativité au sens plein
Fresque, Cimetière de Priscille, 1ère moitié du IIIe siècle
Prophète Balaam Nb 24, 17
« Un astre est sorti de Jacob »
Accent : Accomplissement des prophéties de l’A.T.
L’Étoile : indice théophanique
IVe siècle – Base de l’imagerie de Noël
Thème iconographique (éléments) de la Nativité fixé fin du IVe siècle en // à création de la Fête de Noël
Nativité et Voyage de Mages. Relief de sarcophage, fin du IVe s. (Musée du Vatican)
Visite des Mages
• Base scripturaire : Mt 2, 1-12 (2 ans + tard)
• Représentations dès le IIIe s.
• Très abondante dans art paléo-chrétien
• Signification : universalité du Salut
• Après l’institution de la Fête de Noël : – Orient : fête reste jumelée à Noël 25 déc. – Occident : fêtée le 6 janvier. Grand essor en
1164 (reliques des Mages à Cologne).
Représentation en trois volets
Le Voyage
L’Arrivée
L’Adoration
Arrivée et Adoration souvent jumelées
- Mère assise tenant Enfant de 2 ans
- Sur le modèle de l’hommage à l’Empereur
Adoration des Mages, cimetière de Priscille, IVe siècle
http://www.christusrex.org/www1/vaticano/PC-Severa.jpg
Arrivée et Adoration des Mages. Panneau d’un sarcophage romain IVe siècle – Cimetière de Ste-Agnès, Rome
Châsse des Rois Mages à Cologne (1181-1230)
Occident : essor à partir de la translation des reliques des Mages à Cologne
(1164)
Adoration des Mages, Guido da Sienna, 1270-1280 Influences byzantines à Sienne
http://blogart.centerblog.net/rub-EXPOSITIONS.htm l
Fête du baptême de Jésus en Orient et Occident
• En Orient– Une Grande Fête appelée ‘Théophanie’– Fêtée le 6 janvier
• En Occident – Une grande oubliée– Dans les liturgies au XVIIIe s. seulement– Fête importante (dimanche) : 1969 – Ferme le temps liturgique de Noël
Baptême : premières représentations
• Dès le IIIe siècle.
• Baptême de Jésus ou des chrétien(ne)s.
• Premières représentations : accent sur le geste de Jean-Baptiste.
• Les plus anciennes représentations trinitaires au sens plein : VIe siècle
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Cimetière Marcellinus et Pierre (fin IIIe s.)
Ex d’une des plus anciennes
représentations complètes (trinitaire)
Évangéliaire arménien d’Etchmiadzin (VIe)
Théophanie du Baptême de Jésus
http://fr.wikipedia.org/wiki/Miniature_arm%C3%A9niennehttp://baptismos.free.fr/A2.htm
Parenthèse sur les Calendriers
Pourquoi les Orthodoxes et les Catholiques ne fêtent-ils pas Noël en même temps ?
Les deux fêtent Noël le 25 décembre au solstice d’hiver, mais deux calendriers distincts.
45 s. avant J.C : calendrier julien (Jules César)1581 : calendrier grégorien (Grégoire le Grand)
1923 : Julien révisé (Synode d’Istambul)
Détails : voir feuille distribuée
RAPPE L S
• Nativité est fête distincte (25 déc.) depuis IVe siècle.• Institution officielle de fête :
• 354 en Occident.• 386-387 en Orient.
• Était fête païenne du Sol Invectus (soleil invaincu). • Fêtée au solstice d’hiver (durée du jour s’allonge).• Occident garde Épiphanie des Mages (6 janvier).• Occident oublie la Théophanie du Baptême jusqu’aux XVIIIe et
même XXe siècles. • En Orient, c’est le contraire :
• Noël et Épiphanie ensemble le 25 décembre.• Théophanie du Baptême reste 6 janvier.
• Iconographie de la Nativité : définitive fin IVe s. • Ensuite : les thèmes iconographiques vont refléter
l’approfondissement du mystère de l’Incarnation.
Jusqu’ici on a vu… et +
Défi de l’icône de la Nativité
Dire d’un même mouvement les deux dimensions de cette Naissance
pleinement humaine (Ga 4, 4) et pleinement divine
Solution 1Position centrale de la Mère de Dieu
mi-couchée (relevailles) mi-assise (libre par rapport à la nature = reste Vierge)
Catéchèse impliquée
Nouvelle Alliance = possibilité d’une union véritable à Dieu et partage de sa Gloire
par grâce et participation (théosis) cf. Jn 17, 21-22
Mo
na
stère
Ste
-Ca
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rine
, Sin
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IIe
Sainte Catherine Sinaï
Icône égyptienne VIIe
Joseph : attitude pensive
BergersAnges
Mages voyage et arrivée
Mère semi-couchée
Enfant langes, animaux, grotte
Étoile - Mandorle
Bain de l’enfant : Réalité humaine de cette naissance miraculeuse
La scène du bain de l’Enfant• Schéma très ancien (Drobot dit : VIe siècle).
• Objet de scandale (vs idéalisation de l’humanité de Jésus).
• Interdit en Occident depuis Concile de Trente (1545).
• C. Trente autorisera seulement les femmes entourant Marie.
• Idem en Orthodoxie (Russie et Athos) entre XVIe et XXe siècles…
– A l’Athos : même iconoclasme d’icônes anciennes.
• Histoire de Salomé… : femme avec le bras nu…
– Scène très importante car dit d’un même mouvement : Humanité (bain) et Divinité de l’Enfant (virginité de la Mère attestée par l’histoire de Salomé et par examen des femmes).
Le pas de l’AmorisationClausule à Le Cœur de la Matière (1950)
Achevant l’apparition d’une monade réflexive voici la formation d’une dyade affective, le pas de l’amorisation.
Le pas de l’amorisation : Attraction centrique de personne-à-personne. Summum : Vierge Marie…
La clé de ce passage : le Féminin (incluant les femmes concrètes et l’affectivité) = l’Unitif.
Avons-nous quelquefois songé au sens du mystère de l'Annonciation ?
Quand le moment fut venu où Dieu avait résolu de réaliser à nos yeux
son Incarnation, il lui fallut susciter au préalable, dans le Monde, une
vertu capable de l'attirer à nous. Il avait besoin d'une Mère qui
l'engendrât dans les sphères humaines. Que fit-il alors ?
Il créa la Vierge Marie, c'est-à-dire il fit apparaître sur Terre une pureté si
grande que, dans cette transparence, il se concentra jusqu'à se faire
Petit Enfant.
Teilhard de Chardin, Le milieu divin.
Centralité théologique et spirituelle de la Mère de Dieu