sections ffc + feminines + loisirs gazette n°35exemple également une équipe de bmx. malgré tout...
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Club Cycliste d’Etupes
Le Doubs, Pays de Montbéliard
SECTIONS FFC
DN1
+ FEMININES
+ Loisirs
GAZETTE N°35 Novembre 2015
LA SECTION DN1:
C’est pour la saison 2015/2016 en cyclo-cross
2 Podiums 5 TOP 10
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Pour vos AGENDA:
MANIFESTATIONS CC ÉTUPES 2014/2015
Samedi 23 Janvier 2016 DINER SPECTACLE
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En Bref: Dimanche 1 novembre 2015 Cyclo-cross
Prix de Dole Victoire d’Hervé PINOT en masters Crissey: En masters, après une place de troisième le samedi à Saint Hippolyte, il faut noter la victoire d’Hervé PINOT (CC Étupes) qui devance GRIMAUX (Bletterans) de 34’’ et LAVRY (VC
Dole) de 36’’. Dans cette catégorie un deuxième Erbaton intègre le top10, Philippe FORMISARO
7ème
à 1’50’’ de son coéquipier.
Samedi 6 novembre 2015 FSGT Cyclo-cross
Prix d’Eteimbes
Carton plein pour la section loisirs
Eteimbes: Ce 4ème cyclo-cross FSGT d'Eteimbes, organisé de mains de maître par les
bénévoles du CC Étupes, s'est déroulé samedi 7
novembre sous un beau soleil d'automne ou le
thermomètre a avoisiné les 26°. Cette épreuve
était le support des Championnats du Doubs
FSGT de cyclo-cross avec un titre pour chaque
catégorie.
Les 76 engagés toutes catégories confondues se
sont départagés sur un circuit très sec et très
physique. Le parcours comprenait une première
montée sur asphalte dès les premiers mètres
suivis d'un chemin gravillonné permettant une
brève récupération avant de descendre dans une
prairie. Après un dévers assez technique les
coureurs ont enchainé une succession de virages
particulièrement glissants dans un sous bois avec
une planche a passé. Et pour finir les athlètes
devaient traverser une dernière partie technique
dans le sous bois enchainée d'une montée
engazonnée pour rejoindre la ligne d'arrivée.
La section FSGT du CC Étupes s’est offerte a cette
occasion 5 titres individuels de champion du Doubs
avec :
- MANCASSOLA SIMON en ESPOIRS
- CRAVE DIDIER en SENIORS
- PINOT HERVE en VETERANS
- VAUTHERIN MICHEL en SUPERS-VETERANS
- BONVALOT LEON en ANCIENS.
Jeudi 12 novembre 2015 L’Est-Républicain
Nicolas ANDRÉ au service du sport Français
QUE DEVIENS-TU? NICOLAS ANDRÉ,
ANCIEN CHAMPION DE FRANCE
AMATEURS DE CYCLISME AUJOURD’HUI
N°2 DE L’INSEP. Le Franc-Comtois travaille désormais à l’INSEP.
Dans le garage, le vélo ne prend plus la poussière. Enfin,
moins qu’avant…
« J’ai arrêté ma carrière sur ma victoire au
Ballon d’Alsace, le 15 août 2007.
Pratiquement de ce jour-là, jusqu’en janvier
dernier, je n’ai pas fait de sport », explique
Nicolas ANDRÉ (38 ans) dont la vie
professionnelle ne lui a pas laissé beaucoup
de temps libre ces dernières années.
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« De 2007 à février 2011, j’ai été directeur
national adjoint de l’UNSS. Puis, jusqu’en juin
2013, directeur général de la Fédération Française
d’Escrime. Enfin, j’ai eu l’opportunité de
rejoindre l’INSEP où je suis désormais chef de
cabinet du directeur général, Jean-Pierre De
VINCENZI », explique le champion de France
amateur de cyclisme 2001 sous les couleurs du CC
Étupes.
« L’INSEP m’a permis de retomber dans le multi-
sport et le très haut niveau. Comme à l’UNSS, je
suis au contact de toutes les fédés. Je suis derrière
quelqu’un qui porte à bout de bras la direction
sportive et a pour mission de dépoussiérer
l’INSEP, un opérateur d’état en pleine
reconstruction », enchaîne Nicolas André. « En
tant qu’ancien sportif de haut niveau, rien ne me
fait peur. Rien n’est insurmontable. Et mon
parcours m’a donné le côté structuré et
administratif. Cette association fait ma force. Tout
ce que je fais, je le fais à 200%. Je ne compte pas
mes heures et je délègue peu. Je cherche à
apprendre et à comprendre pour pouvoir tout
maîtriser. »
Pratiquement au sommet de l’INSEP, il a des
missions variées dans cette grande institution du
sport français en pleine mutation. « Le but est
d’accompagner les fédés vers l’or olympique.
Mais il faut aussi promouvoir l’image de l’INSEP,
trouver des partenaires et de l’argent, fédérer
toutes les composantes de la performance (athlète,
entraîneur, médecin…) autour d’un objectif
commun, être comptable, DRH, valider le site
internet, etc. C’est un poste très opérationnel et
j’aime passer du coq à l’âne, d’une réunion très
stratégique à la mise en œuvre sur le terrain »,
détaille le Franc-Comtois.
Quant au vélo, il ne l’enfourche plus que le
dimanche. « Un jour, je reviendrai dans le
cyclisme.
Nicolas ANDRÉ a achevé sa carrière au CC Étupes
avec lequel il est devenu champion de France 2001.
Photo d’archives Francis REINOSO
J’ai eu deux opportunités. Ça ne s’est pas fait mais
je n’étais pas prêt. Au cours de toutes ces années, je
me suis enrichi professionnellement et
personnellement et ça pourra se faire par deux biais,
soit via la fédé, soit dans une équipe pro », conclut
Nicolas André aussi ambitieux aujourd’hui qu’il
l’était sur le vélo.
Thierry SANDOZ
En bref : 2ème
manche de la coupe de
France de cyclo-cross à Quelneuc. Bien que junior, Maëlle GROSSETÊTE passa toute la
course en tête. Un temps en compagnie de Marlène Petit,
elle a su profiter des absences de FERRAND-PRÉVOT,
CHAINEL, MANI ou de sa grande rivale LABOUS, pour
s’imposer. Derrière, PETIT trouva les ressources dans le
final pour aller chercher la deuxième place. Après sa
victoire dans la manche féminine du cyclo-cross de
mercredi à Chevigny-Saint-Sauveur, Laura PERRY (CC
Étupes) a fini 12ème
de cette manche de coupe de France.
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Samedi 21 novembre 2015 L’Est Républicain
Livre: Thibaut PINOT, un peu plus près des étoiles
Des hauts des bas. Les coureurs cyclistes, les
grimpeurs notamment, ont l’habitude de naviguer
entre ces deux extrêmes et Thibaut PINOT, la plus
belle pépite jamais produite par le CC Étupes, ne
déroge pas à la règle.
Avant de tutoyer magistralement le sommet de l’Alpe
d’Huez, un bel après-midi de juillet, se rapprochant
alors des étoiles de son sport, celles qui illuminent
durablement la galerie de souvenirs des amoureux de
la petite reine, le leader de la FDJ a connu des
déconvenues.
La première intervenant au Critérium international, fin
mars. Le Morgelot était présenté comme l’épouvantail
de l’épreuve avec le final dans le col de l’Ospedale,
taillé pour ses qualités. Et pourtant… Pour 10
malheureuses secondes, il se faisait surclasser par ce «
vieux grigou » de Jean-Christophe PÉRAUD,
rarement attaquant, jamais flamboyant (à la différence
du pur-sang PINOT) mais fin gestionnaire de ses
efforts. Une page parmi tant d’autres d’une saison
2015 de vélo qui n’a pas manqué d’émotions et que
Jean-François QUELET fait revivre au long des 187
pages du Grand livre du cyclisme français.
Pour ce cinquième opus, son écriture est une fois
encore joliment enluminée par les images signées
Bruno BADE, Étienne GARNIER et Graham
WATSON. De quoi s’offrir une jolie rétrospective
de l’année.
Le filon Erbaton ne se réduit pas à sa pépite
emblématique. « Le cyclisme français tient en
Alexis VUILLERMOZ un véritable trésor », écrit
ainsi l’auteur. Certes, sur le vélo, «Pikachu»
(N.D.L.R. : son surnom) n’est pas très beau à
regarder avec sa bouche perpétuellement grande
ouverte, ses épaules qui dodelinent et cette allure
particulière, lui donnant parfois l’impression de
pédaler avec les oreilles, pour reprendre une
célèbre expression imagée du jargon du peloton.
VUILLERMOZ grimpe au mur : Mais le diablotin jurassien, passé par le club du docteur
ORIOLI, est d’une efficacité redoutable, presque
chirurgicale, dès lors que la route se dresse tel un
mur. Sur le Tour, à Mûr-de-Bretagne, il a, lui
aussi décroché son étoile, éteignant les élans des
cadors patentés des « coups de cul » et talus, les
RODRIGUEZ, VALVERDE et consorts.
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Avant cela, fin mai, au Grand Prix de
PLUMELEC, VUILLERMOZ avait déjà donné
le ton, décrochant au passage un autre surnom –
« Le petit prince de Bretagne »- dans les
colonnes de la presse bretonne.
Les pages du livre s’enchaînent comme les
paysages grandioses qui s’étalent lors de la
Grande boucle. Les champions s’y succèdent.
Les maillots et les visages changent. Et puis
soudain on les retrouve! PINOT et
VUILLERMOZ (pages 114-115), une nouvelle
fois au firmament lors du Tour du Gévaudan. À
chacun son étape, et la mise finale (le
classement général) pour Thibaut PINOT, vêtu
d’un maillot jaune qui préfigure, peut-être, un
futur enchanteur en juillet 2016, 2017 voire plus
tard, du côté des Champs Élysées…
Cette cinquième édition est un pur délice pour les
fans de vélo. À commencer par l’avant-propos signé
de la plume de Christophe PENOT. Il rappelle qu’en
cette année 2015, le 17 juin très exactement, on a fêté
les 70 ans d’Eddy MERCKX, sans nul doute le plus
grand cycliste de tous les temps. Son palmarès
constituant à lui seul une constellation dont il
énumère quelques joyaux.
Un champion dont l’éclat resplendit toujours autant
dans la mémoire collective et qui n’est pas prêt d’être
éclipsé même si les coureurs d’aujourd’hui n’ont pas
eu le bonheur de vivre les exploits du « Cannibale ».
À chacun son époque, à chacun son tour, à chacun sa
manière d’écrire l’histoire. Le chapitre 2015 est un
grand cru.
Le grand livre du cyclisme 2015, aux éditions Cristel.
29,50 €. Sam BONJEAN
Mercredi 25 novembre 2015 Publié dans Vélo-club du net
Entretien avec Jérôme GANNAT
Directeur sportif du CC Étupes
Alors que la survie du système amateur
français est loin d'être assurée, nous avons
souhaité rencontrer le directeur sportif
d'un des meilleurs clubs formateur
français: le CC Etupes. Au travers de cet
entretien, Jérôme GANNAT évoque sans
détours les difficultés rencontrées, et ses
propositions pour améliorer le système. Pour commencer pouvez-vous nous
expliquer comment fonctionne un club
amateur d'un point de vue financier,
quel est le budget d'un club comme le
CC Etupes? Tout d'abord il faut savoir que le budget
d'un club, ce n'est pas forcément le budget
d'une équipe puisque nous avons par
exemple également une équipe de BMX.
Malgré tout nous occupons quand même
90% du budget au fonctionnement de
l'équipe de DN1. Pour revenir à celui-ci, il
est d'un peu plus de 500 000 euros, mais
en légère baisse tous les ans. Chaque
saison, c'est un véritable combat pour nos
dirigeants de maintenir notre budget, des
heures à démarcher parfois pour quelques
centaines d'euros.
Et concrètement qu'est-ce qu'on arrive
à faire avec ce budget là ? Quels sont les
plus gros postes de dépenses?
Les plus grosse dépenses ce sont les salaires, puisque la
réglementation prévoit que pour les clubs de DN1, il faille
au minimum un entraîneur et un directeur sportif. A côté
de ça nous avons également un mécanicien et une
secrétaire ce qui fait 4 salariés. Si nous avons une
secrétaire c'est en grande partie parce que nous organisons
6 Lotos dans l'année pour nous aider financièrement, et
cela demande beaucoup d'organisation et de préparation. Êtes-vous aidés par les collectivités ? Oui, la ville d'Etupes, la communauté d'agglomération de
Montbéliard et le département du Doubs, le Conseil
Régional de Franche-Comté grâce à notre Label Centre de
Formation et d'Entraiment du Niveau 4 du Parcours de
L'Excellence Sportive, nous donnent des subventions.
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Cela constitue plus de 50% de notre budget. Ces
aides des collectivités territoriales ont tendance à
diminuer au fil des années.
Y'a t-il des partenaires privés également? Alors on a une particularité au CC Etupes c'est que
nous n'avons pas de gros sponsors. Nous avons
beaucoup de petits sponsors qui apportent entre
500 et 5000 euros. Au final ça peut paraître
cocasse, mais notre plus sponsors, c'est notre
autofinancement avec les 6 Lotos que nous
organisons (rires). Qu'est-ce qui bloque à votre avis concernant les
sponsors ? Est-ce lié au sport ou à d'autres
facteurs? Il y a pour moi plusieurs facteurs qui rentrent en
ligne de compte. Tout d'abord les critères
régionaux puisque nous sommes dans un territoire
où les choses sont compliquées économiquement.
Nous avions aussi un gros concurrent, en
l'occurrence le FC Sochaux qui mobilise beaucoup
les sponsors qui préfèrent avoir une loge au stade
que d'aider le CC Etupes. Autour d'un stade ou
palais des sports, il y a du public et donc un visuel,
ce qui rend l'investissement intéressant pour un
sponsor. Le cyclisme lui utilise la voie publique.
Les cyclistes utilisent la voie publique et passent à
plus de 40km/h, je ne pense pas que les
spectateurs aient le temps de lire les sponsors de
notre maillot (c'est un véritable livre avec plus de
15 sponsors) Ensuite, pour être clair il y a très peu
de retombées médiatiques pour une équipe de DN,
et c'est aussi pour cela qu'on intéresse peu de
monde.
C'est vrai que contrairement aux pros, vous
n'avez pas de couverture télé, et la
médiatisation s'arrête à la PQR et aux sites
spécialisés non? Oui c'est vrai que pour nous cela s'arrête à la
presse locale et aux sites internet de vélo, et
encore on a eu la chance cette année d'avoir un
papier dans le journal L'équipe, ce qui est une
première. Après je comprends un peu les sponsors,
car en dehors du fait d'effectuer du mécénat, il n'y
a pas beaucoup de retombées économiques pour
une entreprise. Et nous-mêmes on le voit, en
dehors d'être associés à la formation de coureurs
comme Thibaut PINOT ou Alexis
VUILLERMOZ, on n'a pas de retombées c'est
clair.
Comment cela se passe t-il au niveau de la
rémunération des coureurs ? Sont-ils payés ? Dans une équipe comme la notre, il y a plusieurs
statuts : des étudiants, des coureurs qui ne font que
du vélo et aussi des coureurs qui travaillent.
Il n'y a pas de statut de coureur amateur, ce qui
fait que nous ne pouvons pas offrir de contrat de
travail aux coureurs. On fait juste en quelques
sortes du montage financier pour les aider à faire
face aux frais occasionnés par la pratique du haut
niveau. Combien ça coûte de former un coureur? Ce qui est cher pour nous, c'est surtout le
matériel car contrairement aux équipes pros,
nous devons tout acheter. Que ce soit les
maillots, les vélos, les roues, les boyaux, la
diététique etc... Tout est payé par le club. Il y a
aussi les déplacements, les nuits d'hôtel, les
stages. On fait pour tout pour que les coureurs
soient dans de bonnes conditions pour progresser
et performer, en espérant qu'ils puissent passer
pro. C'est un investissement mais sans retombés
....Comme le dit notre président, c'est un puits
sans fond Il n'y a pas forcément de cadeaux de la part
des équipes, en préparant l'interview, je suis
tombé sur une anecdote avec Argos-Shimano? Pour Argos-Shimano, j'avais effectué une
demande pour des roues Shimano peu après le
transfert de Warren, (c'était la première fois
qu'un coureur passé par le CC ETUPES était
recruté par une équipe WT étrangère) c'est vrai
que je m'attendais à un geste, mais il n'en a rien
été et nous avons payé. Finalement, toutes les
équipes WT avec leur budget de plusieurs
millions d'euros portent peu d'intérêt aux équipes
formatrices qu'elles soient françaises ou
étrangères.
Diriez-vous qu'il y a un manque de
reconnaissance de la part du monde pro ? Oui, il n'y a pas de reconnaissance, et c'est
dommage car on forme quand même de bons
coureurs qui sont performant des leurs premières
années professionnelles. On n'a pas de retour là-
dessus. Les équipes de DN forment les coureurs
à une activité professionnelle, voir à un métier. Il
me parait normal comme dans tout corps de
métiers que cette formation soit indemnisée.
Et c'est pareil pour toutes les équipes, ou
certaines font plus d'efforts ? On a quand même un bon relationnel avec la
FDJ, (5 coureurs formés au CC Etupes sont
passés par la FDJ : PINOT, SOUPE,
ELISSONDE, VIENNET et MAISON) et en
2016 on aura d'ailleurs 6 coureurs qui font partie
de la fondation ou du collectif FDJ, mais sinon
non c'est pareil pour quasiment toutes les
équipes.
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Quand on prend l'exemple d'Adam YATES qui a
signé chez Orica, on a jamais eu un mot de leur part,
ni eu aucun contact avec eux pendant les tractations
avec Adam. Ce sont les agents qui sont intervenus.
Dans ce transfert, l'équipe pro a récupéré un bon
coureur qui a passé une saison au CCETUPES où
nous lui avons fournir un vélo, un équipement, des
stages, un entraîneur, un logement.... L'agent lui a
touché une commission, ce qui est normal puisque
c'est son métier. Mais Par contre, le club formateur
qui a eu des coûts pour former ce coureur, Rien,
même pas une poignée de main. Avez-vous le sentiment d'être un peu court-
circuités? Oui complètement. On est vraiment mis à l'écart du
système du passage de nos coureurs chez les pros. Et
finalement même si parfois une aide financière ou
matérielle serait la bienvenue, c'est peut-être ce qui
est le plus dur, ce dénigrement de la part des
équipes. Il n'y a jamais donc de signature de contrat en
présence du club formateur ? Non non, on a tout juste une poignée de main
parfois. Je n'ai jamais assisté à une signature de
contrat d'un de mes coureurs et pourtant je crois que
ces dernières années ce sont 25 d'entre eux qui sont
passés chez les pros. Ça a faillit se faire avec Jérémy
MAISON cette année lors du Tour de l'Ain où Marc
MADIOT m'avait proposé d'assister à une signature,
mais j'ai du aller voir un autre coureur et cela n'a pas
pu se faire.
Cette année cela a été compliqué financièrement,
avez-vous tenté de contacter des équipes pour
obtenir du matériel ? Oui. L'an dernier, notre club était en péril, j'ai
comme on dit pris la plume et écrit aux différents
managers d'équipes. Certains m'ont répondu ou
m'ont téléphoné. Leurs discours étaient le
suivant : «c'est très bien ce que vous faites au niveau
de la formation, on ne peut que vous féliciter mais
on ne peut rien faire pour vous aider» d'où ce # que
j'utilise souvent sur twitter:
#mercipourtoutcequetufaispourlevélo Et comment régler ce problème pour vous et assurer
la survie et la pérennité des clubs amateurs ? Le problème pour nous c'est que l'on voit beaucoup
de coureurs passer pro, et de bons coureurs voir très
bons comme Thibaut PINOT, Alexis
VUILLERMOZ ou Adam YATES sans aucun retour
finalement. Alors cela nous fait plaisir de voir que
cela marche pour eux, on est fier de les voir briller à
la TV et d'avoir participé à leur progression, mais on
a que ça au final, ce qui est bien mais ne règle pas le
problème de notre survie.
Surtout au vu du contexte économique où c'est
compliqué pour le sponsoring et où les
collectivités réduisent leurs subventions. J'ai
passé mon mois d'Octobre à envoyer des mails
pour obtenir du sponsoring pour le matériel mais
on n'intéresse personne ou pas grand monde.
Ceux qui nous aident sont souvent des amis ou
d'anciens coureurs du CCETUPES. Qu'est-ce qui aiderait justement? Ça pourrait être une indemnité de formation
lorsqu'un de nos coureurs rejoignent le monde
professionnel. Pas grand-chose pour des équipes
Pro quo ont des budgets de plusieurs millions
d'euros, juste quelques milliers d'euros qui nous
permettrait d'équilibrer notre budget et d'afficher
un bilan positif. En 2012, 5 coureurs du
CCETUPES sont passés pro dont Warren
BARGUIL et Alexis VUILLERMOZ, une aide
financière sur ces 5 garçons nous aurait permis
d'équilibrer notre année et nous ne serions pas
dans la situation où nous sommes actuellement. Donc pour vous la clé, ce serait vraiment ça
une indemnité de formation qu'elle soit
matérielle ou financière? Oui clairement, si l'argent pose problème (un
paradoxe de nos jours), une aide matériel serait
aussi bien venu. Même si c'est matériel, nous on
prend il n'y a pas de soucis. Même si on me
donne 50 boyaux je suis content, et j'ai
l'impression que c'est ce qu'on du mal à saisir les
équipes pros, que nous avons beaucoup de
difficultés. Cela peut paraître bête mais même
les bidons on les paye, donc je demande aux
coureurs de ne pas les jeter, et le soir c'est moi
qui les lavent pour les réutiliser le lendemain.
On est obligés de faire attention à tout en fait. Pas de bidons pour les enfants après courses
alors (rires)? (Amusé) Si si bien sûr, c'est le truc bête mais
parfois on les cache un peu pour ne pas avoir à
en donner trop, mais bon on est bien obligés de
les donner pour les petits qui viennent. C'est le
charme du vélo. Mais vous voyez on en est à ce
stade là pour une équipe amateur en France. On
rogne sur tout, quitte à parfois rentrer à 3h du
matin pour éviter une nuit d'hôtel
supplémentaire, ce qu'on a fait en Bretagne
après une Coupe de France cette année. Et c'est
compliqué car on doit sans cesse jongler entre la
volonté de mettre les coureurs dans les
meilleures conditions et cette réalité financière.
C'est une bataille de tous les jours.
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Avez-vous contacté la ligue à ce sujet? Oui, par l'intermédiaire de l'ACCDN (association
des clubs de DN), ça fait 10 ans que l'on évoque
cette requête d'indemnité de formation auprès de la
ligue mais sans succès. Par conséquent parfois on a
envie de baisser les bras car on n'est pas écoutés ni
reconnus. Le problème est que chacun se renvoie la
balle : la FFC nous dit de voir avec la ligue pro, la
ligue Pro nous dit de voir avec la FFC car LNC
attribue une certaine somme à la FFC pour la
formation, mais les clubs n'en voient pas un centime.
Et quand on pose la question aux deux, ils nous
disent de voir avec l'UCI.... Donc rien ne bouge. Y'a t-il une cohésion au niveau des clubs par
rapport à cette requête? Oui je pense, même si tout le monde n'a pas
forcément les mêmes intérêts car certains clubs
amateurs sont déjà intégrés aux équipes pros. Je sais
qu'Europcar verse une indemnité à Vendée U pour le
recrutement d'un néo-pro. Donc si une équipe le fait
de son plein grès, pourquoi pas les autres. Faudrait-il également que cette indemnité soit
globale pour aider tous les clubs? Oui, bien entendu, il faudrait que chaque club par
lequel est passé le coureur touche quelque chose en
fonction de la durée où le coureur est resté chez eux.
D'ailleurs il y a un paradoxe concernant ces
indemnités puisque nous le CC Etupes nous payons
ce qu'on appelle des frais de mutation lorsque nous
recrutons un coureur, et pour un coureur de 1ère
catégorie c'est environ 1000 euros. Quand 5 coureurs
passent pro comme en 2012, nous sommes
forcement obligés de recruter (7 coureurs) pour
compenser ces départs. Donc c'est un budget pour
nous. Ce n'est pas logique. Pourquoi les équipes Pro
et les instances ne comprennent pas cela?
Et ces 1000 euros vont au club précédent? Non, c'est aussi le problème car seulement un
quart de la somme est alloué au club précédent.
Le reste va au comité et à la fédération ce qui
n'est pas logique non plus. Je préférerais que ce
soit l'inverse, c'est à dire 75 % aux clubs et le
reste au comité et à la fédé. Quoiqu'il en soit
c'est vraiment aberrant car ce sont ceux qui ont
le moins d'argent qui paient alors que le monde
pro est complètement épargné par ça, alors que
l'argent est là. Je ne comprends, si le système
existe au niveau inférieur pourquoi pas au
niveau professionnel ? Est-ce que vous pensez qu'il y a un blocage
du côté des instances dirigeantes, où c'est
juste de l'indifférence tout simplement? Non je pense que c'est simplement de
l'indifférence, où les équipes pros se contentent
de se servir dans ce réservoir qu'est le monde
amateur. Avez-vous discuté avec les managers
d'équipes du problème? Oui oui, et tout le monde a l'air d'être d'accord
sur le sujet, c'est aussi ce qui fait que je ne
comprends pas ce qui bloque au niveau de la
ligue. Pour finir, pensez-vous que le problème est
global, et s'étend également aux équipes
Conti, qui dans d'autres pays comme le
Danemark forment les jeunes et se font
régulièrement subtilisées leurs coureurs par
les grosses écuries? Oui effectivement on peut le considérer comme
un problème global, où tout le monde est
concerné. Je connais moins le système danois,
mais pour nous en France il en va en tout cas
de la survie du cyclisme amateur.
Mercredi 25 novembre 2015 Direct-vélo.com
Alexandre BALLET: « Je suis un bosseur » Alexandre BALLET, recrue du CC Étupes pour
2016, n'avait jamais pensé courir en France avant
cette année. Le Neuchâtelois a préféré dans un
premier temps suivre le parcours « traditionnel »
suisse. A savoir, après les deux années Juniors,
"obtenir des points en Amateur pour pouvoir
courir en Elite". Ce qu'il a réussi à faire en 2014
– 4ème
du classement Amateur annuel suisse -.
Connaissant bien la structure, il s'est engagé pour
la saison 2015 avec le Team HÖRMANN. "Nous
n'étions que deux coureurs à parler français,
reconnaît le Romand.
Mais je me suis très bien intégré et j'en profite
d’ailleurs pour remercier les coureurs, le Directeur
sportif (Kurt Steinmann) et les sponsors pour cette belle
année." Mais pendant l'été, il se met en tête de quitter la
Suisse face à "la pauvreté du calendrier Elite".
Le coureur âgé de 20 ans interroge alors Hugo
HOFSTETTER sur le CC Etupes. Puis il rentre très vite
en contact avec le Directeur sportif du club franc-
comtois, Jérôme GANNAT. "Partir en France était une
solution à condition de rejoindre une équipe avec une
belle structure et pas trop loin de chez moi, indique-t-il.
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Etupes, c'était la solution parfaite. Quand je vois
les nombreux et talentueux coureurs professionnels
formés à Etupes ça motive. Ça fait rêver et ça
prouve le bon encadrement fourni par le club."
Alexandre Ballet sait où il va mettre les pieds. En
2015, il a en effet plus de jours de course en France
que dans son pays. Il a notamment participé à de
nombreuses épreuves par étapes : le Tour de
Moselle (22e), le Tour du Jura (23e), le Tour du
Piémont Vosgien (24e), le Tour Nivernais-Morvan
(31e) ou encore les 3 Jours de Cherbourg (45e).
Un profil de grimpeur Il estime avoir progressé surtout à partir de cet
automne. "Pour être honnête, jusqu’en septembre,
je ne savais pas courir tactiquement. En Suisse,
dans la catégorie Amateur, tu ne cours pas en
équipe et c’est souvent le plus fort qui gagne. La
stratégie n’est pas très importante et j’étais donc
très mauvais pour sentir la course." Il lui a fallu de
nombreuses courses pour améliorer ce point faible.
"Et en fin de saison mes résultats se sont
améliorés", confie le 3ème
du Trophée Crédit
Mutuel Batzendorf et 7ème
de la Classique
Bourgogne-Franche-Comté. "Je connais
maintenant bien la manière de courir en Elite en
France. Ça sera clairement utile pour 2016",
déclare-t-il.
Ce coureur au profil de grimpeur se dit attiré par
les "belles courses montagneuses par étapes". Il
cite notamment le Tour des Pays de Savoie (2.2).
Le Championnat de Suisse Elite, où il a terminé
5ème
cette année, sera aussi "très important" pour
lui.
Le Suisse estime ne pas être "un pur talent" mais
"un bosseur". Il affirme franchir un palier chaque
année. "J’espère que ça sera encore le cas en
2016 et mon vœu est de sortir un ou deux gros
résultats, confie-t-il. Il me faudra peut-être un
petit temps d’adaptation mais je suis très motivé à
l’idée de donner mon maximum pour remercier le
CC Etupes de m’avoir donné ma chance. Je
souhaite également aider le plus possible
l’équipe."
Jeudi 26 novembre 2015 Diret-vélo.com
Le CC Étupes à un nouvel entraineur
Nicolas BOISSON occupera en 2016 la
fonction d'entraîneur du CC Etupes, a
appris DirectVelo.com. Il conservera en
parallèle son poste d’entraîneur/responsable
sportif à plein temps au sein de la Btwin U19
Racing Team.
Ancien coureur du CC Etupes, Nicolas
BOISSON avait intégré le staff du CC Etupes
en 2011. "C'était six mois après mon arrêt de la
compétition. J'avais pris du recul, mais je
n'étais pas encore assez impliqué dans l’équipe
à mon gout. Je côtoyais des copains qui étaient
des coéquipiers jusqu'à il y a peu. J'avais du
mal à les diriger", expliquait à DirectVélo en
juillet 2014.
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Nicolas BOISSON, qui a disputé cette année quelques épreuves avec le club franc-comtois, retrouvera au
CC Étupes des coureurs connus à la Btwin U19 Racing Team. Dont Damien TOUZÉ qu'il entraîne depuis
les Cadets, mais également Pierre IDJOUADIENE ou Arnaud PFRIMMER.
"C’est un nouveau challenge pour moi ! Je garde mon métier d’entraîneur de façon quotidienne au sein de
la Btwin U19 Racing Team, et plutôt que de disputer quelques épreuves en tant que coureurs sur mes
temps « off », je les ferai dans un rôle de dirigeant. C’est une très belle opportunité de travailler avec des
coureurs Espoirs-Elite, qui me servira avec mes Cadets-Juniors. Il y a ainsi une vraie continuité."
"Amoureux du cyclisme", Nicolas BOISSON entamera donc sa 9ème
année avec le CC Étupes.
Nicolas BOISSON remplace Samuel BELLENOUE.
En Bref: samedi 28 novembre 2015
Stage de cohésion au ballon
d’Alsace pour l’équipe DN1 2016 Il est temps pour notre équipe DN1 de
préparer la saison 2016 et cela débute par un
stage de cohésion d'équipe. Nos coureurs
étaient ce week-end au Ballon d'Alsace.
Jérôme Gannat a organisé une randonnée dans
la neige depuis Sewen (68) direction le refuge
de Boadelen ou toute l'équipe a passé la nuit.
Notre entraîneur Samuel BELLENOUE
Passe chez AG2R La Mondiale
Samuel BELLENOUE, entraîneur au CC Etupes, intégrera en
2016 l'encadrement d'AG2R La Mondiale. Il aura une fonction
d'entraîneur-chercheur, à l'image de celle occupée par Julien
PINOT à la FDJ jusqu'à fin 2014, puisqu'il poursuivra, en
parallèle de sa mission, son doctorat en sciences du sport, à
l'Université de Lausanne, en Suisse.
BELLENOUE, 35 ans, a successivement collaboré au VC
Dolois, au Team KEOPS ITWO (VTT) et, depuis 2013, au CC
Etupes.
Chez AG2R La Mondiale, il sera intégré à une cellule de la
performance, dirigée par Jean-Baptiste QUICLET, aux côtés de
deux autres entraîneurs, Mickaël BOUGET et Nicolas
GUILLÉ, et en relation avec différents experts, sur la nutrition
ou les stages en altitude notamment.
Vendredi 27 novembre 2015 Cyclo-cross de Dijon
Reprise pour Fabien DOUBEY… Les meilleurs Français avaient rendez-vous ce vendredi en Bourgogne. Et Clément VENTURINI (Cofidis)
en a profité pour confirmer son rang actuel de n°1 tricolore. Pour sa reprise, Fabien DOUBEY a pris une
bonne quatrième place, alors que chez les féminines Laura PERRY monte sur le podium, 2ème
derrière
CLAUZEL (VC Sainte-Croix-En-Plaine)
Classements élite: 1er VENTURINI (Cofidis); 2ème CHAINEL (G4); 3ème MOUGEL (VS Eguisheim) 4
ème DOUBEY (CC Étupes); 5
ème RUSSO (EC Saint-Etienne)… Féminines : 1
ère H. Clauzel (VC Sainte-
Croix-en-Plaine); 2ème
Perry (CC Étupes); 3ème
MUZIC (AC Bisontine)…