sentinelles de la forÊt - journal l'uqam · photo: nathalie st-pierre bimensuel...
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Marie-Claude Bourdon
«Regardez!» m’enjoint le chercheuren désignant le microscope. Dansl’œil de l’instrument, un ma gnifiquebijou aux reflets verts éme raude etaux formes ciselées étincelle sousmes yeux. Je m’exclame. Satisfait,Timothy Work change la plaquequ’il a déposée sous l’ins trument etme fait signe de regarder à nouveau.Cette fois, le coléoptère qu’il me faitadmirer semble coulé dans l’or mas-sif. Alors que je m’extasie, il retire la
plaque et range l’insecte dans soncasier, parmi les dizaines de spéci-mens semblables qui reposent dansson laboratoire et que ses étu diantsdevront patiemment identifier.
«Incroyable, non? Dans lescasiers, on dirait de petits insectesbruns tous pareils!» me lance-t-ilsur un ton enthousiaste. Depuis desannées, Tim Work se passionnepour le monde des insectes.D’origine américaine, ce professeurdu Département des sciences bio -logiques a fait une maîtrise (à
l’Université d’État du Michigan) etun doctorat (à l’Université d’État del’Oregon) en entomologie forestière.À l’UQAM depuis 2004, il a mis surpied un Laboratoire d’écologie desinsectes à la fine pointe de la tech-nologie grâce à plusieurs fonds derecherche, dont la Fondation cana-dienne pour l’innovation, le Fondsquébécois de la recherche sur lanature et les technologies (FQRNT)et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie(CRSNG) du Canada.
RÉVOLUTIONTRANQUILLE :50 ANS P04
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Photo: Nathalie St-Pierre
BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 37 | NUMÉRO 7 | 29 NOVEMBRE 2010
UNE BONNESESSION P03
UNE SCIENCEÀ CONSTRUIRE P20
LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DUQUÉBEC À MONTRÉAL
SENTINELLES DE LA FORÊTL’ÉTUDE DES INSECTES QUI GROUILLENT DANS LE SOLDES FORÊTS BORÉALES FOURNIT DES INDICATIONS PRÉ-CIEUSES POUR AMÉLIORER LA GESTION FORESTIÈRE.
UNE EXPÉRIENCEAMÉRICAINE P07
BIODIVERSITÉ DANS LA FORÊT«Mon programme de recherche portesur la biodiversité des insectes de laforêt boréale, explique-t-il. Je tente decomprendre comment on peut utili -ser la réaction des insectes aux chan -ge ments dans leur environnementpour améliorer nos pratiques de ges-tion forestière selon les principes dudéveloppement durable.»
Chercheur associé à la Chaireindustrielle CRSNG-UQAT-UQAMen aménagement forestier durable,Tim Work travaille en collaborationavec l’industrie forestière. Ainsi,l’un de ses projets vise à évaluer leseffets de la coupe des arbres sur labiodiversité des insectes vivant dansles débris ligneux qui s’accumulentsur le sol des forêts. «Il existe plus de1 000 espèces d’insectes – plusieursgroupes de coléoptères, des arai -gnées, etc. – qui vivent dans la litièredes arbres», affirme le chercheur.
Par opposition à la coupe à blanc,la coupe partielle permet-elle depréserver la biodiversité? Si oncoupe des arbres, combien faut-il enlaisser pour maintenir les popula-
tions d’insectes? «Pour le savoir, oncompare les espèces que l’on retrou-ve dans une forêt à l’état naturel aveccelles qui peuvent être observées surun terrain coupé à blanc, dans unjeune peuplement, un peuplementmature après un feu ou après uneépidémie de parasites», expliqueTim Work.
Le chercheur s’intéresse égale-ment à la relation entre biodiversitéet fonctions écosystémiques. «Parexemple, beaucoup d’espèces d’in -
sectes vivant dans le bois mortjouent un rôle important dans leprocessus de décomposition desdébris ligneux, souligne le biolo-giste. Entre autres, les insectes inter-agissent avec les champignonsdécomposeurs, dont ils facilitent ladissémination.»
RÉCOLTER LA BIOMASSE?Dans le milieu forestier, on songe deplus en plus à récolter la biomassequi demeure sur le sol après lacoupe afin de la transformer enbioénergie. Mais est-ce une si bonneidée? «Les petites branches, lesdébris et le bois mort constituentune banque de ressources pour lesol, observe le chercheur. Ce sont
des nutriments importants pour larégénération de la forêt.» Encore unefois, ses travaux visent à établir unseuil de ramassage au-delà duquel labiodiversité des insectes qui viventdans le couvert forestier est affectée.
«La Scandinavie est souvent citéecomme un modèle en matièred’exploitation forestière, remarquele chercheur. Mais après des sièclesde culture intensive, des milliersd’espèces d’insectes, de champi -gnons et d’oiseaux ont disparu de laforêt scandinave. Il est impossible deprévoir tous les effets à long termede la perte de biodiversité, mais pluson comprend les relations entre lemilieu et les différentes espèces quil’habitent, plus la conservationparaît importante.»
ÉCOLOGIE URBAINETimothy Work, dont les travauxportent principalement sur l’amé -na gement forestier en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie,s’intéresse également à l’écologieurbaine. Avec son collègue DanielShaw, du Département des sciencesbiologiques, il compte d’ailleurs sepencher sur un petit insecteravageur, l’agrile du frêne, qui adéjà causé des dommages sérieuxdans les forêts urbaines de Windsoret de Detroit. Cet insecte, qui s’at -taque principalement aux frênes, adéjà été observé à Toronto et cen’est qu’une question de tempsavant qu’il n’atteigne Montréal. Or,un quart des arbres de Montréalsont des frênes. «Notre projet,encore à une étape préliminaire, apour but de déterminer commenton peut créer un paysage urbain quipermettrait aux arbres de mieuxrésister à ce type d’épi dé mie», con-fie le chercheur. �
02 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
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Félix Gravel (B.A.A. urbanisme – formation internationale 99)Finissant à la maîtrise en études urbaines, ESG UQAM
suite de la P01 | Sentinelles de la forêt�
«IL EST IMPOSSIBLE DE PRÉVOIR
TOUS LES EFFETS À LONG
TERME DE LA PERTE DE BIODI-
VERSITÉ, MAIS PLUS ON COM-
PREND LES RELATIONS ENTRE
LE MILIEU ET LES DIFFÉRENTES
ESPÈCES QUI L’HABITENT,
PLUS LA CONSERVATION
PARAÎT IMPORTANTE.»— Timothy Work, professeur au
Département des sciences biologiquesPhoto: Nathalie St-Pierre
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 03
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Marie-Claude Bourdon
«C’est un très grand soulagementd’avoir réglé cette situation»,déclare le recteur d’entrée de jeu àl’évocation du dossier de l’ÎlotVoyageur. Comme le gouvernementen a fait l’annonce récemment,l’UQAM est désormais totalementlibérée, financièrement et juridique-ment, de ce boulet qu’elle traînaitdepuis la crise immobilière.«L’UQAM clôt un chapitre difficilede son histoire, ce qui va lui permet -tre de s’occuper de son avenir»,ajoute Claude Corbo, réitérant sareconnaissance, en tant que porte-parole de l’université, à l’endroit dugouvernement.
L’annonce concernant la mise enœuvre de la restructuration de l’ÎlotVoyageur constitue une très bonnenouvelle non seulement pourl’UQAM, mais aussi pour le quartieret pour la Ville de Montréal,souligne le recteur. «C’est un quar -tier culturellement très riche, avecl’UQAM, la Grande Bibliothèque,les Archives nationales, la Ciné -mathèque, l’Institut national del’image et du son. Cela vaut la peinede le mettre en valeur.»
L’UQAM, qui a toujours desbesoins immobiliers, pourrait-elleoccuper des espaces au sein du nou-veau complexe qui remplacera leprojet de l’Îlot Voyageur? «Noussommes en train de préparer notrePlan directeur immobilier et nousdevons, dans le cadre de cet exer -
cice, déterminer quels seront nosbesoins d’espace dans les pro -chaines années, répond le recteur.Tant que cet exercice n’est pas ter-miné, la question est prématurée.»
UN EXERCICE COMPLEXEEt l’exercice n’est pas simple, insisteClaude Corbo, car il faut prendre encompte de multiples variables.D’abord, il faut prévoir la croissancedu corps professoral. En effet, 145nouveaux postes de professeurss’ajouteront d’ici 2014 au pland’effectifs. Or, comme on ne connaîtpas le fin détail de la répartition deces nouveaux postes, il faut prévoirdes ajouts d’espaces ici et là, sanssavoir précisément dans queldépartement chaque nouveau pro -fesseur se retrouvera. Les para -mètres de l’équation doivent aussiinclure les objectifs de l’UQAM
concernant l’accrois sement del’effectif étudiant (notamment les700 nouveaux étudiants de maîtriseet de doctorat qu’on souhaite re -cruter dans le cadre du Planstratégique et du Plan de retour àl’équilibre budgétaire), ainsi quel’évolution des fonds de recherche(pour les besoins en espaces de la -boratoire, par exemple) et lesnormes du ministère de l’Éducation,qui génèrent leurs propres con-traintes d’espace.
«Dans un Plan directeur immo-bilier, il faut aussi tenir compte dedimensions qualitatives, observe lerecteur. Par exemple, il faut tenterde faire en sorte que les unités d’unmême secteur, qu’elles soient aca -démiques ou administratives, soientproches les unes des autres. Il fautaussi concilier les désirs expriméspar les différentes unités et s’assurerd’avoir des espaces plus conviviauxpour nos étudiants. Ce sont tous ces enjeux, à la fois quantitatifs etqua litatifs, qui rendent la chosecomplexe.»
SIGA3 : UNE IMPLANTATION RÉUSSIESi le règlement définitif du dossierde l’Îlot Voyageur a été une bonnenouvelle pour l’UQAM cet au -tomne, le recteur se félicite égale-ment de l’aboutissement du projetde refonte des systèmes de gestionadministrative. Depuis l’implan -tation de SIGA3, en octobre, «deuxpaies ont déjà été émises sans pro -
blème. C’est un très bon signe», notele recteur.
La complexité de ce type de sys-tème est telle qu’il faudra encore desmois pour en maîtriser toutes lesapplications, acquérir l’expertisenéces saire à son entretien et pourque les utilisateurs se l’approprient.«Mais quand on regarde les dépas -sements de coûts et d’échéancierqu’ont connus plusieurs organismespublics engagés dans le renouvelle-ment de leurs systèmes de gestionadministrative, on constate quel’UQAM a géré ce dossier d’une fa çon très serrée.»
L’AVENIR DES UNIVERSITÉSLe 6 décembre prochain, ClaudeCorbo participera à la deuxième ren-contre des partenaires en éducationconviée par la ministre de l’Édu -cation, Line Beauchamp, qui porteracette fois-ci sur l’avenir des univer-sités et leur contribution audéveloppement du Québec. Commeon le sait, les universités québécoi -ses accusent un retard de finance-ment important par rapport auxautres établissements universitairesdu pays. Or, «on ne peut pas maintenir indéfiniment un tel écartentre les universités québécoises et canadiennes et demander enmême temps aux universités québé-coises d’être aussi performantes que les universités canadiennes»,dit Claude Corbo.
EN VUE DE LA RENCONTRE DES PARTENAIRES EN ÉDUCATION, LE 6 DÉCEMBRE, LE RECTEUR CLAUDE CORBOCOMPTE DÉFENDRE LE PRINCIPE D’ACCESSIBILITÉ À L’UNIVERSITÉ.
UNE BONNE SESSION D’AUTOMNE
Claude Corbo.Photo: Nathalie St-Pierre
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04 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
Claude Gauvreau
Il y a 50 ans débutait la Révolutiontranquille. Notre perception duQuébec d’aujourd’hui dépend enbonne partie de la façon dont ondéfinit cette période et du bilan quel’on en fait, questions qui suscitentle débat. Si certains défendent lemodèle québécois issu de laRévolution tranquille, d’autres, quiprônent le désengagement de l’État,la privatisation de services publicset le tout au marché, le remettent enquestion.
Selon Jacques Beauchemin, pro-fesseur au Département de sociolo-gie, il est sain de faire l’examen cri-tique de la Révolution tranquillepour éviter de se vautrer dansl’autosatisfaction. Mais le procèsque certains lui intentent aujour -d‘hui est injuste, affirme celui qui aparticipé à la série de grandes con-férences publiques, La Révolutiontranquille, 50 ans d’héritages,présentée jusqu’en décembre parl’UQAM et par Bibliothèque etArchives nationales du Québec.
La dynamique fondamentale dela Révolution tranquille était éman-cipatrice parce que porteuse d’unprojet de démocratisation et de jus-tice sociale, rappelle le professeur.
«Si la Conquête et l’échec desRébellions ont été des moments fon-dateurs dans l’histoire du Québec,la Révolution tranquille a représen-té un moment de refondation en rai-son des mutations profondes qui se sont produites sur les planséconomique, politique, social, cul-turel et identitaire. Le Québec danslequel nous vivons aujourd’hui,c’est le Québec qui s’est réinventéen 1960.»
MODERNE MAIS CONSERVATRICEComme d’autres intellectuels qué -bécois, Jacques Beauchemin ne croitpas que la Révolution tranquille aitpermis l’avènement de la modernitéau Québec. «La société québécoisede 1960 était déjà une sociétépleinement moderne, industrialiséeet urbanisée, mais conservatrice. LaRévolution tranquille permettra derompre avec ce conservatisme.»Entre 1960 et 1966, rappelle-t-il, lesQuébécois transforment l’État en unlevier de développement écono -mique et social et lancent un trainde réformes pour répondre aux nou-veaux besoins du Québec : créationdu ministère de l’Éducation, del’assurance-hospitalisation et de laCaisse de dépôt et de placement,
nationalisation complète de l’élec -tricité et développement d’une culture ouverte sur le monde quesymbolise l’exposition universellede 1967.
Certes, reconnaît le sociologue,comme tout grand projet de société,la Révolution tranquille a produitdes effets pervers – coûts astro -nomiques du système de santé,polyvalentes surpeuplées, dettepublique élevée –, mais «c’est toutde même grâce à elle si davantagede fils et de filles de travailleursfréquentent aujourd’hui l’univer -sité, si nos vieux jours sont moinsangoissants, si nous sommes mieuxsoignés que ne l’ont été nos parentset nos grands-parents et si notreniveau de vie s’est amélioré depuis50 ans. Elle a enfin permis de bâtirun État garant à la fois du bien com-mun et de la pérennité de notre col-lectivité. À partir de la Révolutiontranquille, la majorité des citoyensne se définissent plus comme desCanadiens français, mais commedes Québécois habitant un territoirenational.»
SE RÉCONCILIER AVEC LE PASSÉEn même temps qu’elle a sonnél’heure de la libération, la Révo -
lution tranquille a aussi entraîné le rejet en bloc du passé cana dien-français. Jacques Beaucheminestime pour sa part qu’il est néces-saire de se réconcilier avec certainsaspects de ce passé. «Cela ne signi-fie pas qu’il faille retourner à lamesse ou admirer le cardinalOuellet. Cependant, nous devonsreconnaître que notre stratégie desurvivance depuis la Conquête s’estappuyée en grande partie surl’Église catholique, qui a constituéune sorte de bouclier nous pro-tégeant des forces d’assimilation.»
Si l’ancien monde canadien-français est synonyme de défaites etde noirceur, si l’héritage de laRévolution tranquille est principale-ment négatif, comme certains le pré-tendent, de quel passé pouvons-nous nous réclamer ? demande lechercheur. «Pourquoi cet étrangedivorce d’avec soi-même ? On neconstruit pas l’avenir d’une sociétésur l’oubli ou le rejet du passé.»
DE NOUVEAUX ENJEUX Selon Jacques Beauchemin, de nou-veaux enjeux confrontent actuelle-ment le Québec : la mondialisation,le déclin démographique, le dé -veloppement durable et, surtout,l’aménagement du pluralisme. Queldoit être le rapport de la majoritéfrancophone aux minorités ? Jusqu’àquel point sa volonté d’affirmationest-elle légitime ? «Plus personne nescande le slogan Le Québec auxQuébécois, si populaire dans lesannées 60 et 70, car la définition dece qu’est un Québécois est devenueproblématique», observe le pro-fesseur.
Le Québec d’aujourd’hui formeune société essoufflée, en man que d’utopies, affirme JacquesBeauchemin. «C’est une société re -lativement bloquée, un peu commel’était la société canadienne-française en 1960. La souverainetédu Québec pourrait incarner unenouvelle refondation de la sociétéquébécoise, mais encore faut-ilsavoir au nom de quels idéaux onveut construire un nouveau pays.» �
LE PROCÈS QUE CERTAINS INTENTENT AUJOURD’HUI À LA RÉVOLUTION TRANQUILLE EST INJUSTE, AFFIRME LESOCIOLOGUE JACQUES BEAUCHEMIN.
RÉVOLUTION TRANQUILLE : QUEL HÉRITAGE ?
Le métro de Montréal, un des grands chantiers de la Révolution tranquille : inauguration en 1966 de la station de métro Berri-de-Mmontigny, rabaptisée Berri-UQAM. | Photo: Centre d’archives de Montréal
COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues
Pierre-Etienne Caza
On la voit partout : lancements,conférences, festivals, vernissages,etc. Et pas seulement à l’UQAM !Elle est bénévole pour le Festivaldu Monde Arabe, le FestivalSéfarad, Festivalissimo et Vuesd’Afrique, en plus d’être membredes conseils d’administration desAmis du boulevard Saint-Laurentet du Centre d’études juives con-temporaines. En août dernier, ellea remporté le Trophée GroupeAtlas médias 2010, qui soulignaitson engagement bénévole pour lacommunauté marocaine établie auCanada et sa contribution au rap-prochement entre les différentescommunautés culturelles et con-fessionnelles.
«Tous mes engagements ont unlien avec l’université, car il y a desdiplômés de l’UQAM partout!»,affirme avec son entrain habituelGilda Elmaleh, responsable desrelations avec les diplômés auBureau des diplômés.
Celle que plusieurs appellentaffectueusement Madame «diplô -més» s’emploie sans relâche àdénicher les diplômés de l’UQAMqui s’illustrent dans différentsdomaines afin de souligner leursbons coups, notamment dans le bulletin électronique Inter-Express, dont elle est rédactriceadjointe.
COUP DE CŒURSon parcours explique son incli-naison pour le rapprochemententre les peuples. «Je suis l’ONUen moi-même», dit en riant GildaElmaleh, qui se définit commeune Qué bécoise d’adoption d’ori -gines diverses. Née au Maroc, ellea des origines portugaises, juiveset anglaises (son père est né àGibraltar, territoire britannique
d’outre-mer). Sa famille déménageà Troyes, petite ville située dansl’est de la France, alors qu’elle estâgée de 13 ans. Cinq ans plus tard,Gilda Elmaleh débute une série depérégrinations qui la mèneront àNice, en Corse et à Montpellier, où
elle étudie puis exerce le métierde secrétaire. «C’est un métiersous-estimé qui m’a donné beau-coup de satisfaction et m’a permisd’être autonome et indépendantepartout», note-t-elle.
Elle entrevoit brièvement le
Québec en 1977, alors qu’elle yséjourne trois semaines pourassister au mariage de son frère.«C’était après la victoire du partiQuébécois, il y avait une efferves-cence qui m’a immédiatementséduite, se rappelle-t-elle. J’ai euun coup de cœur pour le Québecet je me suis fixé comme objectifd’y revenir afin de m’y établir.»
Un an plus tard, son projet seconcrétise et elle s’installe àQuébec, où elle s’implique rapide-ment dans des organismes et desassociations à vocation intercul-turelle. Elle participe, entreautres, aux festivités du 375e anni -versaire de la Ville de Québec, oùelle remporte un prix pour sonimplication dans une pièce dethéâtre sur l’arrivée des immi-grants au Québec.
MONTRÉAL ET L’UQAM,NOUVEAU DÉPARTDes moments plus difficiles sur -viennent au tournant de la quaran-taine. «Je n’avais plus rien etj’avais prévu retourner en France.Mais une amie m’a hébergée àMontréal et ce fut ma planche desalut», raconte-t-elle.
Amoureuse de Montréal –«cette ville est un rêve intercul-turel», s’exclame-t-elle – GildaElmaleh obtient en 1989 unemploi de secrétaire au centresocioculturel de l’UQAM. Aprèsun passage à la Famille del’éducation, elle obtient un postepermanent en 1993 au Bureau desdiplômés. La question qui tue :est-elle diplômée de l’UQAM ?«Non, je ne le suis pas, mais cen’est pas exclu que je le sois unjour», conclut-elle en riant. �
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 05
SURLE WEBwww.diplomes.uqam.ca
GILDA ELMALEH EST RECONNUE POUR SON ENGAGEMENT,QUI VA BIEN AU-DELÀ DE SON TRAVAIL AUPRÈS DESDIPLÔMÉS DE L’UQAM.
MADAME «DIPLÔMÉS»
Photo: Nathalie St-Pierre
C’est avec une immense fierté que Gilda Elmaleh parle des étudiantsinternationaux de l’UQAM. «Je trouve important que l’UQAM recon-naisse à leur juste valeur ses diplômés partis de chez eux pour venirétudier ici. Certains réussissent à se dénicher un emploi ici aprèsleurs études, tandis que d’autres retournent dans leur pays ou par-tent vers d’autres horizons, mais ce sont tous de fiers ambassadeursde l’UQAM.»
C’est pour eux que le Bureau des diplômés a créé le projet de par-rainage du temps des Fêtes il y a quelques années. Ce projet a
obtenu la médaille d’or du Conseil canadien pour l’avancement enéducation, en 2009, dans la catégorie «Meilleure idée nouvelle : lacréativité à petit budget.»
L’an dernier, 16 étudiants internationaux ont passé Noël dans unefamille québécoise, une expérience enrichissante pour tous. «Nouspoursuivons cette expérience cette année et tous les membres de lacommunauté universitaire sont invités à accueillir un étudiant, pré-cise Gilda Elmaleh. Mon souhait le plus cher serait que ce projet soitadopté par d’autres universités et par des entreprises.»
PARRAINAGE DU TEMPS DES FÊTES
06 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
La journée Portes ouvertes del’UQAM, qui avait lieu le 13 novembre dernier au Campuscentral et au Complexe des sciences Pierre-Dansereau, a étéun franc succès. Finissantes etfinissants du collégial, nouveauxarrivants, personnes en quête deréorientation de carrière, élèvesdu secondaire accompagnés de leurs parents, étudiantes etétudiants d’autres universitéssongeant à poursuivre desétudes de 1er, 2e ou de 3e cyclesont venus de partout auQuébec afin de visiter les instal-lations de l’UQAM.
«L’affluence a été constantedurant toute la journée et lescommentaires des visiteursétaient enthousiastes. La qualitéde l’accueil ainsi que l’ambiancedynamique qui régnait sur leslieux ont été soulignées par de nombreux participants», note Julie Frenette, l’agente de recrutement responsable decette journée.
Les visiteurs ont eu l’occasiond’échanger avec des repré -sentants des différentes fa -cultés/écoles à propos des pro-grammes d’études aux troiscycles. Plusieurs centaines depersonnes ont également profitédes visites guidées et des divers-es conférences au programme.«La conférence portant sur lechoix d’un programme et celleportant sur les programmesd’échanges, entre autres, ontattiré plusieurs participants»,souligne Mme Frenette.
Une autre journée Portesouvertes aura lieu à l’UQAM lemardi 1er février 2011, de 12 h à 19 h, à l’intention de toutes lespersonnes intéressées par lesactivités d’enseignement, derecherche et de création del’Université. Les Portes ouvertessont une initiative du Bureau durecrutement et sont organiséesavec la collaboration de diversservices et unités facultaires del’UQAM. �
JOURNÉE PORTES OUVERTESÀ L’UQAM : UN SUCCÈS!
LANCEMENT D’UNE CHAIRE SUR LE CONTRÔLE DE LA CROISSANCE DES ARBRES
L’UQAM inaugurait, le 9 novembre dernier, la Chaire de rechercheindustrielle CRSNG-Hydro-Québec sur le contrôle de la croissancedes arbres. Son titulaire, Christian Messier, du Département des sciences biologiques, est un spécialiste de l’écologie forestière etrécipiendaire du prix ACFAS - Michel Jurdant 2010 dédié à l'écologie.
Dotée d’un fonds initial de 1,4 million $, la Chaire a été créée grâce àdes contributions du Conseil de recherches en sciences naturelles eten génie du Canada (CRSNG) et d'Hydro-Québec, ainsi qu’au soutiende plusieurs autres partenaires: ZÉROCO2, dont le p.-d.g. est lediplômé Sébastien Léonard (B.A. design de l’environnement, 1998;M.B.A., 1999), la Ville de Québec, le Réseau ligniculture Québec et leFonds de recherche Arbre-Québec.
La mission de la Chaire sera d’accroître la compréhension de ladynamique de la croissance des arbres et de favoriser leur cohabita-tion avec les infrastructures d'Hydro-Québec, ainsi qu'avec les réseauxde télécommunication, de distribution d'eau et d'énergie des villes.
Hydro-Québec, qui exploite un réseau de distribution de plus de 110 000 km, dont près de 100 000 km de lignes aériennes, est trèsheureuse de participer aux travaux de cette Chaire. «Afin d'assurer unservice d'électricité fiable, ainsi que la sécurité de la population et denos employés, nous souhaitons la meilleure cohabitation possibleentre le réseau électrique et la végétation environnante. Les travauxde cette chaire permettront d'une part de mieux comprendre lesimpacts de nos interventions sur la végétation et, d'autre part,d'approfondir nos connaissances sur la croissance des arbres. Toutcela afin d’améliorer les interventions sur la végétation tout en préser-vant notre réseau des risques liés à la présence d'arbres près deslignes électriques», souligne Jean Voyer, chef Gestion de la végétationà la direction Gestion de l'actif d'Hydro-Québec Distribution.
À LA DÉFENSE DES ARBRESLe titulaire de la Chaire, Christian Messier, est cofondateur, avec le pro-fesseur Pierre Drapeau, également du Département des sciencesbiologiques, du Centre d'étude de la forêt (CEF). « L’un des axes pri-oritaires de la Chaire sera d’étudier la croissance et la sauvegarde desarbres en milieu urbain, souligne le titulaire. En raison notamment deschangements climatiques et de la densité de cer tains quartiers de lamétropole, on désire également accroître les espaces verts et planterdavantage d'arbres pour réduire la chaleur et obtenir une meilleurequalité de l'air dans les régions urbaines ». �
Collaboration spéciale : Linda Mongeau
NOUVELLES DELA FONDATION
De gauche à droite : Caroline Roger, directrice du Bureau de transfert de technolo-gie de l’UQAM, Sébastien Léonard, président, ZéroCO2, Pamela Moss, directrice des
programmes de partenariat de recherche au CRSNG, Diane Veilleux, directricegénérale de la Fondation de l’UQAM, Christian Messier, titulaire de la Chaire, Brigitte
Bigué, coordonnatrice en chef du Réseau ligniculture Québec à l’Université Laval,Jean Voyer, chef, Gestion de la végétation, Hydro-Québec Distribution, Yves
Mauffette, vice-recteur à la Recherche et à la création de l’UQAM, Bruno Paquet,responsable des parcs et Johanne Fradette, trésorière, Fonds de recherche sur
l’arbre du Québec, Ville de Montréal. | Photo: Nathalie St-Pierre
Photos: Jean-François Hamelin
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 07
Pierre-Etienne Caza
Au printemps dernier, la nouvellede l’heure sur la planète fut pendantquelques jours le raid israélien con-tre la flottille humanitaire pro-pales-tinienne en route vers Gaza. L’étu -diant Marc-Antoine Brouillette nel’oubliera pas de sitôt, car il travail-lait au sein de la division du Moyen-Orient de la salle de nouvelles deVoice of America, un organismebasé à Washington qui radiodiffuseet produit des contenus d’actualitéspour le Web en 44 langues, rejoi -gnant chaque semaine 125 millionsde personnes.
C’est au cours d’une réuniond’information donnée à l’UQAM parle ministère des Relations interna-tionales du Québec (MRI) que Marc-Antoine Brouillette avait entenduparler des stages offerts par leWashington Center, un organisme àbut non lucratif qui propose à cer-tains étudiants l’occasion de tra-vailler et d’étudier dans la capitaleaméricaine. «Le MRI évalue la perti-nence de notre projet de stage dans lecadre de nos études», explique l’étu -diant à la maîtrise en communica-tion, qui a été l’un des quatre étudi-ants universitaires sélectionnés cetteannée par le Washington Center.
Du 26 mai au 7 août dernier, lejeune chercheur a intégré la salle denouvelles anglophones de Voice of America (VOA), division duMoyen-Orient. «Je faisais partied’une équipe d’une quinzaine derédacteurs, qui alimentent la sectionMoyen-Orient du site Web en con-tenu d’actualités», explique-t-il.
LA RÉALITÉ SUR LE TERRAINLe mandat officiel de Marc-AntoineBrouillette durant son stage étaitd’élaborer une stratégie de commu-nication utilisant les médias so -ciaux. «J’ai proposé de créer unblogue portant sur des nouvelles unpeu plus pointues au Moyen-Orient,afin de favoriser une meilleure
interaction entre les lecteurs et lesrédacteurs de VOA, explique-t-il.J’ai également suggéré de mettre enplace un module de commentaireset aussi un concours de journalismepour les étudiants universitaires duMoyen-Orient afin d’alimenter lesite en sujets pertinents.»
Parti avec la volonté de partagersa vision des médias sociaux, lejeune chercheur s’est toutefoisheurté aux contraintes du terrain.«Voice of America est un organismefinancé par le gouvernement fédé -ral, c’est donc la voix officielle dugouvernement, explique-t-il. Lesjournalistes sont intègres et pra-tiquent leur métier avec profession-nalisme, mais l’idée de laisser lesinternautes commenter l’actualité
de façon libre sur un blogue étaitinsensée. Le conflit israélo-pales-tinien, entre autres, amène son lotde courriels et de commentaires en -flammés et souvent impu bliables.»
WASHINGTON, VILLE DE CONTRASTESMême si son projet n’a pas vu le jourconcrètement – ce n’était pas le butde l’exercice non plus, précise-t-il –son séjour à Washington a été desplus enrichissants. «J’ai suivi uncours intitulé Press, Politics andPower et j’ai interviewé la corres -pondante de Radio-Canada àWashington, Joyce Napier, dans lecadre d’un travail. J’ai aussi eu lachance de visiter les studios de NBCet de CNN», souligne-t-il.
Puisqu’il habitait à cinq minutesde Capitol Hill et des bureaux de VOA, il a pu se frotter aux réa -lités de la capitale américaine.«Washington est une ville fasci-nante, où l’extrême richesse côtoiede très près l’extrême pauvreté,note-t-il. Mais ce qui m’a le plusmarqué est la présence militairedans la ville et le niveau de surveil-lance à l’entrée des édifices fédé -raux. Chaque jour, je devais montrerpatte blanche, passer dans undétecteur de métal, ouvrir mon ordinateur et surtout ne pas avoiroublié ma carte d’accès. Le niveaude peur est encore très élevé.»
DE L’HISTOIRE À LA COMMUNICATIONDurant son baccalauréat en histoire,Marc-Antoine Brouillette s’estintéressé à la communication d’unpoint du vue historique, notammentaux campagnes de propagande enAllemagne, aux États-Unis et auCanada lors de la Deuxième Guerremondiale. Cet intérêt l’a poussé àcompléter un certificat en commu-nication, puis à poursuivre à lamaîtrise en communication.
Encore à l’étape de projet, sonmémoire, sous la direction du pro-fesseur Serge Proulx, portera sur lafaçon dont les relations publiques sesont approprié le Web 2.0. «Je veuxvoir si les médias sociaux permet-tent réellement une communicationsymétrique et bidirectionnelle, ex -plique le jeune chercheur. À ce titre,mon expérience à Washington estriche en enseignement.» �
LE CANDIDAT À LA MAÎTRISE EN COMMUNICATION MARC-ANTOINE BROUILLETTE A ÉTÉ SÉLECTIONNÉ PAR LE WASHINGTON CENTER POUR UN STAGE DANS LA CAPITALE AMÉRICAINE.
UNE EXPÉRIENCE AMÉRICAINE
«CHAQUE JOUR, JE DEVAIS
MONTRER PATTE BLANCHE,
PASSER DANS UN DÉTECTEUR
DE MÉTAL, OUVRIR MON ORDI-
NATEUR ET SURTOUT NE PAS
AVOIR OUBLIÉ MA CARTE
D’ACCÈS. LE NIVEAU DE PEUR
EST ENCORE TRÈS ÉLEVÉ.»— Marc-Antoine Brouillette, candidat
à la maîtrise en communicationPhoto: Nathalie St-Pierre COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues
Photo: istockphoto.com
08 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
SUR LE BOUTDE LA LANGUE
PLURIEL OU INVARIABLE?
En collaboration avec Sophie Piron, professeure au Département de linguistique
Indiquez si les noms propres en italique prennent la marque du pluriel,restent invariables ou peuvent s’écrire des deux façons.
Les enfants des Bélanger ont joué avec nous.
Il y a trois Isabelle dans notre classe.
Les Tudor ont régné sur l’Angleterre pendant plus d’un siècle.
Ces jeunes hommes sont de vrais don Juan.
J’ai relu de vieux Tintin.
Les Toyota sont toujours en demande.
Les Canadien sont un peuple nordique.
Deux Bonaparte ont été empereurs de France.
Elle a vendu ses deux frigidaire.
J’aimerais pouvoir m’acheter ces deux Cézanne.
Ses élèves sont de vrais petits Einstein.
50 ans d’héritages
Série de conférences
La
La Révolution tranquille : un héritage épuisé ou renouvelable ?Par Monique Jérôme-Forget, conseillère spéciale chez Osler, Hoskin & Harcourt, et Luc Godbout, professeur à l’Université de Sherbrooke
Le mardi 7 décembre à 19 h 30
À l’Auditorium de la Grande BibliothèqueEntrée libre; 300 places disponibles
Une présentation de Avec l’appui de
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GRANDE
BIBLIOTHÈQUE
Tricher, c’est renoncer à votre réussite.À l’UQAM, c’est tolérance zéro pour les infractions de nature académique.
www.tricherie.uqam.ca
CORRIGÉ :Bélanger, Isabelle, Tudors, don(s) Juan(s), Tintin,Toyota, Canadiens, Bonaparte, frigidaires, Cézanne(s),Einstein(s).
En général, les noms propres restent invariables, qu'il s'agisse duprénom ou du nom de famille (patronyme) : des Isabelle, les Bélanger,les Bonaparte. Les noms de marques déposées, tant qu'ils sont consi -dérés comme de véritables noms propres, restent invariables : lesToyota. Il en est de même pour les noms de publications (des Tintin).
Certains noms propres prendront la marque du pluriel. C'est le cas desnoms désignant des peuples et des habitants (autrement dit, les nomsde gentilés) : les Canadiens. C'est également le cas des noms propresde certaines vieilles familles dynastiques (les Tudors).
Les autres noms propres qui peuvent être mis au pluriel sont des nomsdont l'emploi se rapproche de celui d'un nom commun. Lorsqu'onutilise le nom d'un personnage littéraire ou historique pour désigner untrait de personnalité, une caractéristique, ce nom pourra être mis aupluriel, mais il ne s'agit pas d'une obligation (des don(s) Juan(s), devrais petits Einstein(s)). L’usage n'est pas fixé non plus lorsque le nomd’un artiste est utilisé pour désigner ses œuvres (deux Cézanne(s)).
Le cas le plus évident de changement de catégorie est celui des nomsde marques passés dans l’usage, au point de constituer de véritablesnoms communs. La preuve en est que ces mots se mettent au pluriel etne prennent plus de majuscule (des frigidaires).
ILS L’ONT DIT...«
"Il faut écarter ce projet qui, de toute façon, n'a pas de sens. Parcequ'il faut impérativement passer à des sources alternatives d'énergie.À quoi bon faire des accommodements raisonnables à l'industriedéraisonnable du gaz de schiste?" — Lucie Sauvé, titulaire de la Chaire en éducation relative à l'environnement
La Presse, 18 novembre 2010
«En ce jour du Souvenir, rappelons-nous que les militaires sont souventde “la chair à canon”, et que leur mort sacrificielle au nom du drapeaudoit être déplorée et dénoncée, non pas célébrée.» — Francis Dupuis-Déri, professeur au Département de science politique
Le Devoir, 11 novembre 2010
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 09
Claude Gauvreau
Marie-Christine Doran s’inté resse àl’Amérique latine depuis 20 ans.«En 1989, alors que j’étais étudianteau Cégep Maisonneuve, je suis re -venue bouleversée d’un stage auCosta Rica et au Nicaragua. J’aivoulu comprendre comment la pau-vreté et l’injustice pouvaient être sirépandues sur un continent situépresque à nos portes», raconte cellequi a obtenu en 2008 un poste deprofesseure à l’École d’études poli-tiques de l’Université d’Ottawa.
Trois fois diplômée de l’UQAMen science politique (B.A, 1995;M.A, 1998; Ph.D, 2006), cette jeunechercheuse est devenue une spé-cialiste de l’Amérique latine. Sesrecherches portent notamment surles processus démocratiques, la vio-lence politique et les rapports entrereligion et politique. «Mes pro-fesseurs à l’UQAM m’ont incitée àtravailler dur et à faire preuve derigueur, dit-elle. Pendant mesétudes postdoctorales en France, leschercheurs de l’École des hautesétudes en sciences sociales(EHESS), à Paris, avaient l’habitudede dire que les étudiants del’UQAM comptaient parmi lesmeilleurs doctorants qu’ils rece-vaient de l’étranger.»
Récipiendaire de la Médailled’or académique de la Gouverneuregénérale du Canada (2005-2006),Marie-Christine Doran a été cher -cheuse associée à l’EHESS et pro-fesseure invitée au Center for theStudy of World Religion à l’Uni -versité Harvard. Aujourd’hui, ellemaintient des liens avec plusieursuniversités et centres de rechercheslat ino-américains (Mexique,Nicaragua, Chili, Argentine, Brésil),ainsi qu’avec le Groupe derecherche sur les imaginaires poli-tiques en Amérique latine (GRI-PAL), logé à l’UQAM.
VIOLENCE ET DÉMOCRATIEEn Amérique latine, les aspirationsdémocratiques s’expriment depuis
le XIXe siècle, rappelle la pro-fesseure. Elles cohabitent toutefoisavec la violence politique : coupsd’État, dictatures militaires, rébel-lions armées. «Les inégalités cri-antes, la faible mobilité sociale, lepeu de débouchés pour les jeunes etl’impunité dont jouissent des mili-taires et des policiers ayant sévisous la dictature sont autant de fac-teurs de violence qui perdurent»,explique-t-elle.
Après le règne des régimesautoritaires des années 60 et 70,l’Amérique latine a connu une pé -riode de transition démocratique.«Les gouvernements ont alorsdéfendu un modèle de démocratie
centré sur la stabilité institution-nelle et la prospérité économique,ainsi que sur le rejet des conflitssociaux, responsables à leurs yeuxde l’avènement des dictatures»,note Marie-Christine Doran. Puis,de nouveaux leaders politiques degauche ou de centre gauche ont prisle pouvoir au cours des années2000. L’élection de dirigeantscomme Hugo Chavez au Venezuela,Lula au Brésil et Evo Morales enBolivie, qui ont su faire écho auxaspirations populaires, témoigne dela vigueur démocratique qui s’estemparée de l’Amérique latine,souligne la politologue. «Plusieursorganisations de la société civile
refusent de jouer un rôle de specta-teur et cherchent à occuper la scènepolitique. Certaines s’approprientdes outils juridiques et investissentdes institutions internationales –Cour interaméricaine des droits del’homme, Comité de l’ONU sur latorture – pour exiger que les pou-voirs publics rendent des comptesen matière de droits humains oupour dénoncer les abus de grandesentreprises privées, minièresnotamment.»
Ce n’est pas non plus un hasardsi les fameux Forums sociaux sontnés en Amérique latine, poursuitMarie-Christine Doran. «Issusd’une tradition de mobilisationsociale, ces foyers de l’altermon -dialisation se sont multipliés, per-mettant de créer des espaces dedélibération et d’explorer les voiesde la démocratie participative.»
LA MÉMOIRE DE LA SOUFFRANCELa professeure s’intéresse aussi auxmouvements populaires qui, auChili, en Argentine et en Uruguay,exigent la fin de l’impunité pourceux qui ont violé les droitshumains. «Le combat pour abolirles lois d’amnistie dont ont bénéfi-cié les militaires coupables de ter-rorisme d’État – torture, dispari-tions, procès expéditifs et exécu-tions d’opposants politiques – apris de l’ampleur à la fin des années90 et se poursuit. Ces luttes sontessentielles parce qu’elles intro-duisent dans la vie politique unedimension fondamentale que cer-tains voudraient évacuer : lamémoire collective de la souf-france. Dans un sondage réalisé en2006, les jeunes Chiliens qui n’ontpas connu la dictature du généralPinochet se sont quand mêmeprononcés à 73 % contre l’amnistiedes anciens tortionnaires.»
La place de la religion et sesliens avec la politique constitue unautre thème important dans lestravaux de Marie-Christine Doran.
Photo: Denis Bernier
PUR PRODUIT DE L’UQAM, LA PROFESSEURE MARIE-CHRISTINE DORAN, DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA, S’INTÉRESSEAU RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE EN AMÉRIQUE LATINE.
SPÉCIALISTE DE L’AMÉRIQUE LATINEM A R I E - C H R I S T I N E D O R A N
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André Clément (ART 90)
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Pierre Drapeau
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Brenda Dunn-Lardeau
Anh-Tuan Duong
Gilles Dupuis
Luc Dupuy (COM 86)
Yvon Fauvel
Jean-Marie Fecteau
Josette Féral
Léon-Gérald Ferland
René Ferland
Carolina Ferrer
Denis Fisette
Jean-Marc Fontan
Jacques Forget (HUM 73)
Johanne Fortin (SPD 85)
Sorana Froda
Françoys Gagné
Alain-G. Gagnon
Frédérick Gagnon
Robert Gagnon
Ying Gao (COM 02)
Dominique Garand
André Gareau
Michel Gauthier
Claire Gélinas-Chebat
Annie Gérin
Jean-Pierre Gilbert (ART 84)
Yves Gingras
Luc-Alain Giraldeau
Jean-François Giroux
Lucie Godard (EDU 91)
Christiane Gohier
Guy Goulet
Simon-Pierre Gourd (COM 00)
Alain Grandbois (COM 81)
Angela Grauerholz
Brigitte Groulx (ESG 83)
Alain Guay
Nancy Guberman
Annie Gusew (HUM 95)
Luc Hamelin (ESG 91)
Stevan Harnad
Elizabeth Harper
Denis Harrisson (HUM 75)
Mohammed Harti (ESG 06)
Gilles Harvey
Pierre-Léonard Harvey
Daniel Hébert (SCI 75)
Jacques Hébert
Michel Hébert
Sinarith Heng (SCI 99)
Anne de Vernal
et Claude Hillaire-Marcel
Jean-Marie Honorez
Mario Houde (SCI 80)
André Jacob
Francine Jacques
Christa Japel
Jocelyn Jean (ART 72)
Michel Jébrak
Claudette Jodoin
Louis Jolin
Philippe Jonnaert
Sylvie Jutras
Brigitte Kerhervé
Goucem Kezadri
Irène Krymko-Bleton
Lyne Kurtzman (COM 98)
Jean Labbé
Gilbert Labelle
France Colas (EDU 79)
et Jacques Labelle
Marie Labelle (HUM 82)
Claude Labrecque (SCI 94)
Jean-Marie Lafortune (HUM 03)
Louise Laforest (SCI 83)
Raymond Laliberté (HUM 88)
Sylvie Laliberté
Anik Lalonde (ESG 89)
Michel Lamothe (SCI 77)
Jocelyne Lamoureux
Andrée Landreville
Claire Landry
Louise Langevin
Michel G. Langlois
Gilles Lapointe (EDU 82)
René Laprise
Gérald Larose
Isabelle Lasvergnas
Anne Latendresse (ESG 99)
François Latraverse (HUM 76)
Jean-Paul Lauly (ESG 79)
Léo-Paul Lauzon
Jean-Jacques Lavoie
Jean-Pierre Lavoie (SPD 96)
Pierre-Paul Lavoie
Raymond Lavoie (ART 80)
Roger Lavoie
Vincent Lavoie
Georges A. LeBel
Pierre Lebuis (HUM 84)
Jacques Lefebvre
Lyne Lefebvre (ART 04)
Frédéric Legault (HUM 91)
Jean-Paul Legrand
Suzanne Lemerise
Claude Létourneau
Guy Lévesque (HUM 87)
Jacques Lévesque
Dominique Leydet
Michel Librowicz
Paul-André Linteau
Michel Lizée
Hakim Lounis
Roderick J. MacDonald (ESG 82)
Alex Macleod
Isabelle Mahy (HUM 81)
Danielle Maisonneuve
Sophie Malavoy
Noël Mallette
Mark-David Mandel
André Marchand (HUM 85)
Suzanne Marcotte
Micheline Marier
Mathieu Marion
Henry Markovits
Dominique Marquis (HUM 98)
François Marticotte (ESG 97)
Jill Marvin
Jean-Serge Masse
Mircea Alexandre Mateescu
Yves Mauffette
Guy Ménard
Mario Ménard
Maryvonne Merri
Philip Merrigan (ESG 85)
Christian Messier
Frédéric Metz
Jean-Guy Meunier
Roch Meynard
André Michaud (ART 79)
Dominique Michaud
Hafedh Mili
Daniel Mockle
Linda Mongeau (COM 88)
Pierre Mongeau
Claude Mongrain
François Moquin (HUM 84)
Norbert Morin (ESG 80)
Lucie Morisset
Michèle Nevert
Tho Hau Nguyen (ESG 80)
Joanne Noël
et Marien Brochu (ESG 94)
Abdellatif Obaid
Francisco-Javier Olleros
Dan O’Meara
Maria Dolores Otero
François Ouellet (SCI 92)
Gilles Ouellet
Pierre Ouellet
Unsal Ozdilek (ESG 99)
Robert Papen
Ève Paquette (HUM 04)
Louis-Claude Paquin
Nycole Paquin (ART 87)
Jean-Yves Parent
Andrée Patola (ESG 91)
Jean Pellerin (EDU 76)
Gilles Pelletier
Louise Pelletier
Yvon Pépin
Dario Andres Perinetti (HUM 97)
Charles Perraton (ART 87)
Josée Perreault (EDU 00)
Normand Petitclerc
Robert Petrelli
Jacques Pierre
Alvaro Pierri
Sylvie Pinard
Reine Pinsonneault (HUM 95)
Hélène Piquet (SPD 99)
Judith Poirier
Céline Poisson (ART 97)
Chantal Poitras
Laurent Poliquin
Diane Polnicky
Élizabeth Posada
François Poulin
Lise Préfontaine (ESG 93)
Marie-Jeanne Préfontaine
(COM 82)
Jean-Guy Prévost (SPD 90)
Serge Proulx
Vitri Quach (ESG 94)
Anne Ramsden
Éric Rassart
Éric Raymond (ART 91)
Jean-Luc Raymond (SCI 82)
Sylvie Readman
Luc Reid (HUM 83)
Frank W. Remiggi
Jean-François Renaud (COM 05)
Jean-François René
Line Ricard (ESG 95)
Moniques Richard (ART 88)
François Richer
Robert Rigal
Daniel Rivest (SCI 84)
Bernard Rivière (HUM 84)
Pierre Roberge
Lucie Robert
Pierre Robert
Serge Robert (HUM 70)
Greg Robinson
André Robitaille
Dominique Robitaille (ESG 99)
Pierre Robitaille
François Roch (SPD 02)
Anne Rochette
Caroline Roger (SCI 92)
Chantal Rondeau (HUM 72)
Susan Ross (ESG 06)
Isabelle Rouleau
Denis Rousseau
Louis Rousseau
Jean Roy (SCI 04)
Lyse Roy (HUM 86)
René Roy
Shirley Roy (HUM 90)
Sylvie Roy (ESG 98)
Jacques Sarremejeanne (ESG 09)
Robert Saucier (ART 88)
Peter Scherzer
Christine Scott (ESG 96)
Michel Séguin (ESG 94)
Michel Senez
Sylvain St-Amand
Gilles St-Amant (ESG 87)
Thérèse St-Gelais
Miklos Takacs
Paul Tana (ART 69)
Christian Tardif (ESG 88)
Luc-Normand Tellier
Joseph Yvon Thériault
Gina Thésée (EDU 03)
Denis Thuillier
Stéphan Tobin (ESG 93)
David Tomas
Enrico Torlaschi (SCI 82)
Michel Tousignant
Pierre Toussaint
Huu Tra Van (SCI 75)
Alain Tremblay (SCI 85)
Gaëtan Tremblay
J. François Tremblay (HUM 75)
Mireille P. Tremblay (HUM 78)
Bertin Trottier
Gisèle Trudel
Mona Trudel (ART 95)
France Turbide
Carole Turcotte (ESG 01)
Marc Turgeon (ART 89)
Jean-Philippe Uzel (ART 96)
Denis Vaillancourt (ESG 97)
Robert J. Vallerand
Vincent Van Schendel (ESG 85)
André Vanasse
Guy Vanasse
Francine Vanlaethem
Steve Vezeau (SCI 94)
Nicole Vézina (SCI 82)
Jean-Pierre Villaggi
Johanne Villeneuve (ART 86)
Eric Volant
François Watier
Nelu Wolfensohn
Entre 1 000 $ et 4 999 $3 donateurs anonymes
Jacques Ajenstat
François Bédard (SCI 82)
Robert Bédard
Daniel Bélanger
René Bernèche
Claire Boisvert
Mathieu Boisvert
André Bourret (HUM 81)
Françoise Braun
Srecko Brlek (SCI 78)
Nicole Carignan (ESG 96)
Anita Caron
Marcel Caya
André F. Charrette
Claude-Yves Charron
Jérôme Claverie
Claude Corbo
Mario Côté (ART 89)
René Côté (SPD 82)
Francine Couture
Charles-Philippe David
Raphäelle De Groot (ART 06)
Louise Déry
Henri Dorvil
Jules Duchastel
Angèle Dufresne Dagenais
(SPD 98)
Francis Dupuis-Déri
Michelle Duval (SPD 90)
Mikhael Elbaz
Luc Faucher (HUM 96)
Pierre Filiatrault
Alain Fournier (ART 87)
Winnie Frohn
Gilles Gagnon
Gilles Gauthier
Monique Goyette (ESG 93)
Richard Groulx (HUM 71)
Christiane Huot (HUM 73)
Carol Jobin (SPD 73)
Danielle Julien (HUM 86)
Dirk R. Kooyman
Danielle Laberge
François Lacasse (ART 92)
René Lapierre
Campagne annuelle 2009-2010
La Fondation remercie ses 1353 généreux donateurs de la communauté universitaire qui ont décidé de soutenir l’avancement de l’UQAM et la réussite de ses étudiants en versant 1 161 361 $ au cours de l’année 2009-2010.
Jean-Pierre Latour* (ART 86)
Yvon Lefebvre
Ginette Legault (SPD 89)
Michèle Lemieux
Lucie Lemonde
Daniel Léveillé
Katherine Lippel
Yvon Lussier
Ivan Maffezzini
Claude Magnan
Jean-Claude Mareschal
Catherine Meyor
Bernard Motulsky
Luc Noppen
Pierre Parent
Michel Parazelli (ESG 97)
Denise Pelletier
Pierre Poirier (HUM 96)
Louise Poissant
Robert Proulx (HUM 78)
Monique Régimbald-Zeiber
Jean-Claude Robert
Marie-Andrée Roy (HUM 92)
Vincent Sabourin
Lori Saint-Martin
Hélène Thibault
Jean-Marc Tousignant
Guy Tremblay (SCI 83)
Diane Veilleux
Alain Voizard
Michel Volet
Entre 5 000 $ et 9 999 $1 donateur anonyme
Manon De Pauw (ART 03)
Raymonde Doyon-Tremblay
et Maurice Tremblay
Micheline Labelle
Solange Tremblay (ART 88)
Jacques-Albert Wallot
Entre 10 000 $ et 24 999 $Livain Breau
Frédérique Courtois
Maryse Grandbois
Stephen Schofield
Entre 25 000 $ et 49 999 $Jean Perrien*
Antje Bettin
Thomas Corriveau
Entre 50 000 $ et 99 999 $Jean-Claude Forcuit*
Entre 100 000 $ et 499 999 $Robert Sheitoyan
Dons cumulatifs
Entre 5 000 $ et 9 999 $17 donateurs anonymes
Jacques Ajenstat
Huguette April
Pierre Ayot*
Benoit Bazoge (ESG 95)
Jacques Beauchemin (HUM 92)
Francine Beaudoin-Denizeau*
Paul Beaulieu
François Bédard (SCI 82)
Daniel Bélanger
Luc Bélair
Paul R. Bélanger
Réjean Belzile
Nathalie Benoit (COM 87)
Jean-Vianney Bergeron
Borkur Bergmann
Prosper Bernard
Patrick Béron
Ginette Berteau
Mathieu Boisvert
Colette Boky
Thérèse Bouffard (HUM 87)
Marc Bouisset
Pierre Bourgault*
Chantal Bouthat
Rachel Bouvet (ART 94)
Louise Brissette
Guido Capuano
Nicole Carignan (ESG 96)
Anita Caron
Enrico Carontini
André Carpentier (ART 73)
Jean Carrière
Odette Carro
Paul Chamberland
André Champagne
Dominique Charron
Jean-François Chassay
Paresh Chattopadhyay
Jean-Claude Clark (ESG 81)
Robert Comeau
René J. Comtois (SCI 97)
Christine Corbeil (HUM 73)
Louise Cossette (HUM 89)
Pierre Cossette
Jean-François Côté (HUM 87)
René Côté (SPD 82)
Robert Couillard
Jocelyne Couture (HUM 79)
Maurice Couture
Jacob Davidson
Manon De Pauw (ART 03)
Christian Deblock
Lucio De-Heusch
Geneviève Delmas-Patterson
Martine Delvaux
Sylvie Dépatie
Nadine Descamps-Bednarz
Francine Descarries
Robert H. Desmarteau (ESG 96)
Jean Desnoyers
Lynn Drapeau (HUM 73)
Pierre Drapeau
Pierre Drouilly
Angèle Dufresne Dagenais
(SPD 98)
Claude Dumas
Brenda Dunn-Lardeau
Louise Dupré
Gilles Dupuis
Denise Dupuis* (SCI 76)
Jacques Durocher*
Michelle Duval (SPD 90)
Bernard Elie
Martine Époque
Joan Esar
et Jacques De Tonnancour*
Ronald Fabi
Nadia Fahmy-Eid
Luc Faucher (HUM 96)
Yvon Fauvel
Michèle Febvre
Jean-Marie Fecteau
Josette Féral
René Ferland
Denis Fisette
Pierre Fleurant (ESG 99)
Michel Fleury
Jean-Marc Fontan
Jacques Forget (HUM 73)
Gilles Fortier
Daniel Fortin
Pierre Fortin
Alain Fournier (ART 87)
Winnie Frohn
Françoys Gagné
Robert Gagnon
Dominique Garand
Clément Gariépy*
Louise Gaudreau (EDU 81)
Gilles Gauthier
Claire Gélinas-Chebat
Bertrand Gervais (ART 88)
Raymond Gervais
Yves Gingras
Jean-François Giroux
Pierre Gladu
Guy Goulet
Michel Goulet (ART 72)
Monique Goyette (ESG 93)
Alain Grandbois (COM 81)
Brigitte Groulx (ESG 83)
Nancy Guberman
Jean-Pierre Gueyie
Josette Guimont
Alfred Halasa
Marcelle Hardy
Michel Hébert
Mario Houde (SCI 80)
Renée Houde
Claudette Hould
José Igartua
Jocelyn Jean (ART 72)
Claudette Jodoin
Yves Jodoin (ESG 73)
Louis Jolin
Dirk R. Kooyman
Gilbert Labelle
France Colas (EDU 79)
et Jacques Labelle
Marie Desmarais (ESG 86)
et Gilles Lachance
Normand Lacharité
Laurier Lacroix
Jean-Paul Lafrance
Sylvie Laliberté
Anik Lalonde (ESG 89)
André Lamarche
Michel Lamothe (SCI 77)
Andrée Landreville
Bernard Landry
Claire Landry
Louise Langevin
Michel G. Langlois
Denise Lanouette
René Laprise
Jacques Larose
Isabelle Lasvergnas
François Latraverse (HUM 76)
Léo-Paul Lauzon
Jacques Lazure
Eva Le Grand*
Françoise Le Gris
Jacques Lefebvre
Frédéric Legault (HUM 91)
Ginette Legault (SPD 89)
Jean-Paul Legrand
Ygal Leibu
Michèle Lemieux
Jean-François Léonard (SPD 72)
Georges Leroux (HUM 71)
Benoît Lévesque
Ghislain Lévesque
Jacques Lévesque
Dominique Leydet
Michel Librowicz
Michel Lizée
Madeleine Lord
Alex Macleod
Claude Magnan
Danielle Maisonneuve
Noël Mallette
Mark-David Mandel
Patrice Marion (SCI 97)
Henry Markovits
Claude Masse*
Guy Ménard
Mario Ménard
Donna Mergler
Philip Merrigan (ESG 85)
Christian Messier
Karen Messing
Jean-Guy Meunier
Roch Meynard
Catherine Meyor
André Michaud (ART 79)
Daniel Mockle
Pierre Mongeau
Claude Mongrain
Raymond Montpetit
Abdellatif Obaid
Joanne Otis
Serge Ouaknine
Pierre Ouellet
Alain Paiement (ART 87)
Robert Papen
Joanne Paquin (SCI 75)
Louis-Claude Paquin
Hélène Paul
Jacques Pelletier
Yvon Pépin
Alvaro Pierri
Sylvie Pinard
Dolores Planas
Judith Poirier
Laurent Poliquin
Radovan Popovic
Jean-Guy Prévost (SPD 90)
Gilbert P. Prichonnet
Wilfried G. Probst
Robert Proulx (HUM 78)
Marcel Rafie
Michel Raymond (SCI 77)
Sylvie Readman
Louise Richard (ESG 85)
François Richer
Jean-Louis Richer
Pierre Robert
Serge Robert (HUM 70)
Michel Robillard
Anne Rochette
Fernande D. Rochon
Réal Rodrigue
Claudette Ross
Renée Rouleau
et Joseph Rouleau
Lyse Roy (HUM 86)
Max Roy
Shirley Roy (HUM 90)
Serge P. Séguin
Michel Senez
Gilles St-Amant (ESG 87)
Miklos Takacs
Luc-Normand Tellier
Yvan Tellier
Denis Thuillier
Roy Toffoli
Enrico Torlaschi (SCI 82)
Jean-Marc Tousignant
Michel Tousignant
Gaëtan Tremblay
Pierre P. Tremblay (SPD 73)
Réginald Trépanier
Marc Turgeon (ART 89)
Denis Vaillancourt (ESG 97)
Iro Valaskakis-Tembeck*
Petko Valtchev
Francine Vanlaethem
Huguette Varin (SCI 79)
Diane Veilleux
Nicole Vézina (SCI 82)
Raymond Vézina
Daniel Vocelle
Nelu Wolfensohn
Entre 10 000 $ et 24 999 $1 donateur anonyme
Marie Archambault
Noël Audet*
Jacques Aumètre
Rénald Beaumier
Robert Bédard
Marcel Belleau (SPD 93)
François Bergeron (SCI 77)
Josiane Boulad-Ayoub
André Bourret (HUM 81)
Françoise Braun
Dorval Brunelle
Godefroy M. Cardinal
Monique Lefebvre
et François Carreau
Marcel Caya
Louis Charbonneau
André F. Charette
Claude-Yves Charron
Francine Couture
Danielle Dagenais-Pérusse*
(HUM 92)
Pierre D’Aragon
Charles-Philippe David
Micheline De Sève
Christian DeBresson*
Jean-Pierre Desaulniers*
Albert Desbiens
Jacques Desmarais
Jean-Pierre Dion
Gilbert Dionne
Pierre Doray
Chantal Du Pont
Alfred Dubuc
Jules Duchastel
Mathieu Dumont (HUM 06)
Mikhael Elbaz
Claude Felteau
Pierre Filiatrault
Michel Freitag*
Philippe Gabrini
Gilles Gagnon
Angela Grauerholz
Michel Guay
Daniel Hébert (SCI 75)
Pierre Hébert
Anne de Vernal
et Claude Hillaire-Marcel
Christiane Huot (HUM 73)
Carol Jobin (SPD 73)
Nicole Jolicoeur
Danielle Julien (HUM 86)
Louise Julien
Florence Junca-Adenot
Jacques La Mothe
Micheline Labelle
Danielle Laberge
François Lacasse (ART 92)
Mireille Lafortune*
Carole Lamoureux
Anne Laperrière
René Lapierre
Clément Lemelin
Suzanne Lemerise
Pierre Leroux*
Peter Leuprecht
Ivan Maffezzini
Mauro F. Malservisi
Jean-Claude Mareschal
Mario Merola
Luc Monette (ART 73)
Francis Montreuil
Michèle Nevert
Pierre Parent
Denise Pelletier
Micheline Pelletier
Yvon G . Perreault
Jean Perrien*
Diane Polnicky
Anne Ramsden
Éric Rassart
Monique Régimbald-Zeiber
Lucie Robert
Pierre Robitaille
Denis Rousseau
Louis Rousseau
Marie-Andrée Roy (HUM 92)
Lori Saint-Martin
Hélène Thibault
Guy Tremblay (SCI 83)
Solange Tremblay (ART 88)
Bertin Trottier
Benoît Vaillancourt
Yves Vaillancourt
Alain Voizard
Michel Volet
Jean-Claude Zanghi
Entre 25 000 $ et 49 999 $1 donateur anonyme
Philippe Barbaud
Hélène Beauchamp
Richard Béliveau
Gérard Bochud
Srecko Brlek (SCI 78)
Perséphone Canonne
et Jean Canonne
Thomas Corriveau
Frédérique Courtois
Roch Denis
Bernadette Dufour-Janvier
Maryse Grandbois
René Huot
Gilles Janson (HUM 93)
Robert Lahaise
Claude Thomasset
et René Laperrière
Raymond Lavoie (ART 80)
Robert Letendre
Paul-André Linteau
Yvon Lussier
Hafedh Mili
Louise Poissant
Jean-Guy Sabourin
Stephen Schofield
Esther Trépanier (ART 83)
Yves Trudeau
Vincent Van Schendel (ESG 85)
Bill Vazan
Bernard Viau (ESG 02)
Jacques-Albert Wallot
Entre 50 000 $ et 99 999 $ 2 donateurs anonymes
René Bernèche
Antje Bettin
André G. Bourassa
Marc H. Choko
Claude Corbo
Efim Galperin
Frédéric Metz
Georges-Frédéric Singer
Raymonde Doyon-Tremblay
et Maurice Tremblay
Entre 100 000 $ et 499 999 $Livain Breau
Pierre Dansereau
Koen De Winter
Yvon Lefebvre
Luc Noppen
Jean-Claude Robert
Robert Sheitoyan
Consultez la liste complète des donateurswww.fondation.uqam.ca
* Personne décédée
12 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
Valérie Martin
Le joueur d’échecs Thomas Roussel Roozmon était étrangementcalme lors du dernier Championnatdu monde par équipe, qui s’estdéroulé en octobre dernier enSibérie. «Même si je n’avais pas jouédepuis quelques temps, j’étaismoins stressé qu’à l’habitude. C’estce qui a sans doute contribué à mavictoire», dit-il à propos de sa meil -leure performance à vie. Pendant cetournoi, il a amassé un nombresuffi sant de points pour se voirdécerner, par la Fédération interna-tionale des échecs (FIDE), le titre degrand maître international, la plushaute distinction qu’un joueurpuisse recevoir. Il est le quatrièmeCanadien à l’avoir obtenu.
«Être grand maître international,c’est un peu l’équivalent d’être doc-teur. C’est l’aboutissement deplusieurs années de travail et c’estun titre à vie», explique celui qui acommencé à jouer aux échecs à l’âgede cinq ans. «Comme j’ai toujourspréféré les jeux de stratégie, je me
suis naturellement tourné vers leséchecs.» Il semble y avoir une légèrediscorde entre son père et sa grand-mère pour savoir qui lui a appris àjouer le premier. «Quoi qu’il en soit,j’ai fini par les battre tous lesdeux!», lance le nouveau grandmaître en riant.
De compétitions locales enchampionnats nationaux et interna-tionaux, Thomas Roussel Roozmongravit rapidement les échelons etremporte à 16 ans le titre de maîtreinternational aux échecs. Ce seral’ultime étape avant de décrocher letitre prestigieux qu’il détient aujour-d’hui. «Adolescent, je jouais énor-mément aux échecs, je participaisen moyenne à deux tournois àl’étranger, par année. C’est durantcette période que j’ai pu m’accom -plir en tant que joueur.»
Même s’il se dit mauvais per-dant, le jeune homme est loin dujoueur colérique qui hurlerait desobscénités aux juges ou lanceraitson jeu d’échecs dans les airs ensigne de désapprobation. «Ce n’estpas le milieu pour cela. Les joueurs
ne sont pas très expressifs!»,s’exclame-t-il. Un championnatd’échecs se déroule dans un silencele plus total. On entendrait unemouche voler… «Chaque joueur estdans sa bulle et se concentre dans lebut de battre son adversaire. C’estune forme de lutte non-violente,observe Thomas Roussel Roozmon.Lorsque je joue, j’oublie tous mesproblèmes, je suis dans le momentprésent.»
ENTRAÎNEMENT SUR ORDINATEURLa routine d’un joueur d’échec peuts’apparenter à celle d’un sportif.Certains ont des entraîneurs pourrenforcer, par exemple, leur motiva-tion. Comme le bassin de joueursd’élite est assez restreint au Canada,il est difficile de trouver unentraîneur qualifié. Pour «s’en -traîner», Thomas Roussel Roozmonutilise un logiciel. «Le programmeanalyse mes parties et me fait dessuggestions. J’utilise aussi une basede données dans laquelle se retrou-vent toutes les statistiques des par-ties d’échecs disputées dans lemonde, ce qui est fort utile pouranalyser mes adversaires.» Si lejeune homme n’a pas de routine etne se livre à aucune préparationmentale avant une compétition, iladmet toutefois avoir quelques che-mises «chanceuses» dans sa garde-robe… «Si j’ai gagné un match enportant telle chemise, c’est certainque je vais la remettre lors duprochain», rigole-t-il.
Entre les tournois à l’étranger etles cours d’échecs qu’il donne à desjoueurs de tous âges, ThomasRoussel Roozmon trouve le tempsd’étudier en philosophie à l’UQAM.«Après avoir toujours étudié en sci-ences, j’avais envie d’explorer undomaine différent, d’accroître maculture générale, dit cet ancienétudiant en mathématiques et éco -nomie de l’Université de Montréal.Et l’UQAM, c’est plus proche detout.» Envisage-t-il une carrièrecomme joueur d’échecs? «Pour cela,il faudrait que je déménage enEurope, la plupart des tournois sedéroulent là-bas. J’y pense.» Il avoueavoir de la difficulté à faire deschoix. «Il y a trop de choses quim’intéressent : j’ai envie de voyageren Asie, de prendre des cours derusse… et il faudrait que je terminemon baccalauréat!» �
ÂGÉ DE 22 ANS, L’ÉTUDIANT EN PHILOSOPHIE THOMASROUSSEL ROOZMON EST COURONNÉ MAÎTRE INTER-NATIONAL DES ÉCHECS.
ÉCHEC ET MAT!
Photo: Nathalie St-Pierre
suite de la P03 |Une bonne session d’automne
�
L’objectif de la rencontre du 6 décembre est de faire en sortequ’on améliore le financementdes universités et il faudra pourcela qu’on s’interroge sur le ni -veau des droits de scolarité, croitle recteur. «Le gouvernement duQuébec accorde à ses universitésdes subventions qui se comparentavantageusement à celles octro -yées par les autres provinces, rap-pelle-t-il. On sait par ailleurs queles droits de scolarité au Québecsont significativement inférieursà ceux en vigueur dans le reste duCanada.»
Est-ce à dire que de nouvelleshausses sont inévitables? «Je nepense pas que la gratuité soit unesolution, répond Claude Corbo.Je ne pense pas non plus qu’onpuisse indéfiniment défendre ungel des droits de scolarité. Celane passe pas dans la sociétéquébécoise. Il risque d’y avoirune augmentation. La questionest de savoir dans quelle mesure,et comment on maintiendra l’ac -ces sibilité dans l’éventualitéd’une hausse.»
En ce qui concerne la possibi -lité de laisser chaque universitéétablir ses droits de scolarité,Claude Corbo s’y oppose. «Lesdécisions qui seront prises enmatière de financement univer-sitaire ou de droits de scolariténe devraient pas creuser davan-tage les écarts de richesse entreles établissements», affirme-t-il.Quant à l’idée de faire varier lesdroits d’un programme à unautre, il n’en voit pas l’intérêt.«La variation des coûts de forma-tion est déjà assumée par le gouvernement puisque les sub-ventions varient selon les disci-plines de formation», dit-il.
Le recteur affirme qu’il pour-suit sa réflexion sur les droits de scola rité. «À l’UQAM, un peuplus d’un étudiant sur deux(53%) est originaire d’une famillesans antécédents universitaires etun étudiant sur deux bénéficie duprogramme de prêts et bourses dugouvernement, souligne-t-il. C’estpourquoi cette question doit êtrepensée dans une perspectived’acces sibilité.» �
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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 13
Claude Gauvreau
Les universités francophones auQuébec font piètre figure dans lepalmarès 2010 des meilleures uni-versités canadiennes établi récem-ment par le magazine Maclean’s.L'UQAM termine ainsi au 12e etdernier rang dans la catégorie desuniversités offrant un vaste éventailde programmes, mais sans école demédecine. Selon Robert Proulx,vice-recteur à la Vie académique, «lepalmarès ne rend pas justice à desétablissements comme l’UQAMparce qu’il mesure principalementla richesse des universités.»
Le 16 novembre dernier, laDirection de l’UQAM faisait savoirpar voie de communiqué quel’Université a été évaluée par le ma -gazine sans sa participation directe,à partir de renseignements obtenusde sources externes, dont StatistiqueCanada et des organismes subven-tionnaires. Depuis 2000, en effet,l’UQAM ne participe pas à l’enquêteannuelle de Maclean’s, sa directionestimant que le palmarès manque decrédibilité et occulte plusieurs
dimensions des choix offerts par lesdifférentes universités.
L’UQAM DÉSAVANTAGÉECe sont les indicateurs reflétant lesmoyens financiers dont disposentles universités qui influencent leplus la note globale des établisse-ments. «Près de 60 % des critèresd’évaluation portent sur les res -sources financières et matérielles(bibliothèques, technologies, ser -vices aux étudiants, complexesportif)», souligne André Bourret,directeur du Service de planificationacadémique et de recherche institu-tionnelle. À ce chapitre, l’UQAM estdésavantagée par rapport à d’autresuniversités plus riches. Ainsi, elle seclasse au 12e rang selon l’indicateurOperating Budget et au 11e rang, der-rière Concordia (9e), pour le ratioprofesseurs/étudiants.
«Le fait que l’UQAM possèdemoins de ressources que d’autresuniversités, démontre simplementqu’elle est sous-financée et qu’ilexiste un écart de richesse entre les établissements universitaires»,observe Robert Proulx.
Quant à la réputation des dif-férentes universités, souvent liée àl’âge et à la richesse des établisse-ments, cet indicateur compte pour20 % de la note générale.
RÉSULTATS ACADÉMIQUESINTÉRESSANTSQuand on examine la performanceacadémique, c’est-à-dire les subven-tions de recherche, les prix et dis-tinctions remportés par les pro-fesseurs et les étudiants, ainsi que letaux de persévérance aux études, onconstate que l’UQAM fait plutôtbonne figure et se situe même sou-vent au-dessus de la moyennenationale : • Social Sciences and Humanities
Grants : 4e sur 12, devantConcordia (6e);
• Student Awards : 6e sur 12,devant Concordia (9e);
• Medical/Science Grants : 8e sur12, devant Concordia (9e);
• Faculty Awards : 7e sur 12,devant Concordia, 10e positionpour distinctions accordées auxprofesseurs (national awards);
• Total Research Dollars : 9e rang.
Une donnée aussi pertinente quele taux de diplomation des étudi-ants est malheureusement absentedu palmarès, poursuit AndréBourret. «À l’UQAM, le taux atteintprès de 80 % au premier cycle. Leratio professeurs/étudiants, autredonnée intéressante, s’est beaucoupamé lioré à l’UQAM depuis dix ans.Il se situe aujourd’hui à 24,5, et nonà 28 comme le prétend Maclean’s,ce qui classerait l’UQAM au milieudu peloton.»
Le modèle d’université privilégiépar Maclaens’s est celui des univer-sités traditionnelles, bien nanties,comme McGill ou Berkely, noteRobert Proulx. «Ce modèle, dit-il, necorrespond pas à l’identité del’UQAM, jeune université qui s’estdonné une mission d’accessibilité etde services à la collectivité.»
Ce n’est d’ailleurs pas un hasardsi l’UQAM, Concordia et l’Univer -sité York, à Toronto, sont les troisuniversités qui se trouvent au basdu classement, conclut AndréBourret. «Ce sont trois universitésde taille moyenne, ayant des mis-sions semblables, qui ont décidéd’implanter leur campus non pas enretrait mais en plein centre-ville.» �
MACLEAN'S : UN PALMARÈS PEU CRÉDIBLELE PALMARÈS DES UNIVERSITÉS DU MAGAZINE MACLEANS RÉVÈLE LES ÉCARTS DERICHESSE ENTRE LES DIFFÉRENTS ÉTABLISSEMENTS ET DÉFAVORISE LES MOINS BIENNANTIS.
La période de modification de choix de cours oblige l’Université àmodifier fréquemment les locaux d’enseignement. Le relevéd’inscription-facture étant imprimé plusieurs semaines avant ledébut du trimestre, l’information qui porte sur les locauxd’enseignement est alors souvent désuète et erronée. Pour cetteraison, cette information n’apparaîtra plus sur le relevé.
Pour vous assurer de connaître rapidement les bons locaux où sedérouleront vos activités d’enseignement, deux options de consul-tation s’offrent à vous, quelques jours avant le début de vos cours :
• Par internet à l’adresse www.regis.uqam.ca en cliquant surl’encadré «Mes locaux d’enseignement», vous pourrez connaîtreinstantanément le local, l’horaire et l’enseignant de tous vos coursdu trimestre. Nous vous conseillons fortement de privilégier cetteoption.
• En consultant les babillards installés aux portes des principauxpavillons au début du trimestre.
Il est à noter que pour les cours offerts hors campus, l’informationsur les lieux d’enseignement continuera d’apparaître sur le relevéd’inscription-facture. �
OÙ EST MON LOCAL?LES LOCAUX D’ENSEIGNEMENT N’APPARAÎTRONT PLUSSUR LE RELEVÉ D’INSCRIPTION-FACTURE.
SUDOKUSolution : www.journal.uqam.ca
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14 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
TITRES D’ICIwww.auteurs.uqam.ca
Depuis plus de dix ans, la bande dessinée demeure un des secteurs les plusimposants de l’édition. Et pourtant. Malgré sa vitalité certaine, le secteur de labande dessinée est encore largement stigmatisé dans les officines de la culture.Si de nombreux ouvrages traitent de l’enseignement avec la bande dessinée,peu portent à ce jour sur l’enseignement de la bande dessinée, son histoire, sesœuvres marquantes, son dispositif expressif. Entre les études très pointues etcelles très généralistes, une faille devait être comblée. C’est ce qu’a tenté de faire Philippe Sohet, professeur au Département de com-munication sociale et publique, avec l’ouvrage intitulé Pédagogie de la bandedessinée, paru aux Presses de l’Université du Québec. Visant à jeter les pre-mières assises d’un matériel d’accompagnement pédagogique, l’auteur proposeune lecture commentée de 1420406088198, récit d’Edmond Baudoin. Sonanalyse du contenu et de la mise en récit de cette œuvre, dont l’intérêt reposeavant tout sur l’utilisation intelligente des ressources expressives que permet labande dessinée, cherche à stimuler les interprétations les plus variées. Les bibliothécaires, animateurs culturels, enseignants, étudiants et amateurs debande dessinée y trouveront une source d’information accessible pour guiderleur lecture. �
ENSEIGNER LA BANDE DESSINÉE
514 987-3333coopuqam.com
Palmarès des ventes
15 au 27 novembre
Contre DieuPatrick Sénécal - Coup de tête
Revenir de loinMarie Laberge - Boréal
Frousse autour du monde, t.3Bruno Blanchet - La Presse
Carte et le territoireMichel Houellebecq - Flammarion
Mange, prie, aimeElizabeth Gilbert - Livre de poche
Lucky Luke contre PinkertonD. Pennac / T. Benacquista - Lucky comics
Janine Sutto : Vivre avec le destinJean-François Lépine - Libre Expression
Nunuche gurlz, t.1Collectif - Courte échelle
Oser être soi-mêmeCollectif Auteures UQAM
Mourir de dire la honteBoris Cyrulnik - Odile Jacob
Homme inquietHenning Mankel - Seuil
Protégez-Vous : Guide pratique des accessoires de cuisineCollectif - Protégez-Vous
Passage obligéMichel Tremblay - Actes Sud
Le Devoir : Un siècle québécoisJean-François Nadeau - De l’Homme
Ils se battent comme des soldats, ils meurent comme des enfantsRoméo Dallaire - Libre Expression
Rire du CyclopeBernard Werber - Albin Michel
Rue Sainte-CatherinePaul-André Linteau - De l’HommeAuteur UQAM
Mon premier livre de contes du QuébecCorinne De Vailly - Goélette
Duplessis, son milieu, son époqueXavier Gélinas / L. Ferretti - Septentrion
Vie est brève et le désir sans finPatrick Lapeyre - Pol
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L’ouvrage intitulé La culture artistique au Québec au seuil de la modernité,paru sous la plume d Olga Hazan, professeure associée aux Départementsd’histoire de l’art et de sciences des religions, s’adresse à tous ceux quis’intéressent à l’art et à son histoire. Il vise à éclairer, dans toute sa richesse,le rôle exceptionnel qu’un humaniste montréalais, Jean-Baptiste Lagacé, ajoué dans le processus d’institutionnalisation de l’histoire de l’art au pays.L’auteure met en lumière le contexte dans lequel a été créée la premièrechaire canadienne d’histoire de l’art, occupée par Jean-Baptiste Lagacé de1904 à 1944. Ce faisant, elle contribue à faire connaître les conditions danslesquelles une culture artistique, c’est-à-dire un champ de savoir axé sur l’artet son histoire, s’est forgée une place à Montréal dès la deuxième moitié duXIXe siècle et pour la première fois au Canada, affectant autant les milieuxuniversitaire et scolaire que le monde ouvrier. Son ouvrage expose notam-ment une des particularités de la personnalité de Lagacé, à savoir sa grandepolyvalence puisqu’il était conférencier, illustrateur, professeur d’histoire del’art et de dessin, aquarelliste, guide touristique et écrivain. Paru aux éditionsdu Septentrion. �
FONDATEUR DE L’HISTOIRE DE L’ART AU CANADA
La Bourse tient une place importante dans notre vie puisqu’elle joue un grandrôle dans l’économie, l’emploi et la richesse collective. Depuis 1987, non seule-ment la Bourse a favorisé des acquisitions massives d’entreprises, créant ainsides monopoles peu enclins à la concurrence, mais la part des activités bour-sières reliée au commerce et à l’industrie s’est réduite comme une peau de chagrin, laissant presque toute la place aux opérations financières, voire spécu-latives. La Bourse contre la vie: dérive et excroissance des marchés financiers estun ouvrage rédigé par des chercheurs associés à ATTAC-Québec (Associationpour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), dontcertains enseignent à l’UQAM (Louis Gaudreau, chargé de cours à l’École de tra-vail social, Gaétan Breton, professeur au Département des sciences comptableset Gilles Dostaler, professeur au Département de sciences économiques). Dansun langage simple, il aborde plusieurs aspects de la Bourse (spéculation, produits dérivés, marché du carbone) et en décrit le fonctionnement dans le contexte actuel de la mondialisation. Un livre qui permet aux citoyens deréfléchir sur ce marché virtuel qui, selon les auteurs, menace l’économie tout enrenforçant les inégalités sociales. Publié aux Éditions Multi-Mondes. �
DÉRIVE BOURSIÈRE
«On connaît depuis longtempsl’influence que le catholicismeexerce sur les populations latino-américaines, rappelle-t-elle. La fer-veur religieuse demeure grande,mais elle ne se traduit pas par uneprésence importante sur la scènepolitique institutionnelle, même si
on assiste à une montée du pen-tecôtisme et même si des adeptes decette religion ont réussi à se faireélire comme députés au Brésil.Heureusement, le fondamentalismereligieux ne constitue pas actuelle-ment une menace politique enAmérique latine.» �
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 15
À l’occasion du Gala-bénéfice PrixPerformance 2010, qui célébraitson 20e anniversaire le 16 novem-bre dernier, le Réseau ESG UQAMa honoré quatre diplômés del’École des sciences de la gestionpour leur cheminement de carrièreet leurs accomplissements profes-sionnels exemplaires.
Les lauréats 2010 sont: LucBernard, vice-président exécutif,services financiers aux particulierset aux PME, Banque Laurentienne,dans la catégorie Gestionnaire;Julie Bergevin, vice-présidente, LeGroupe Adèle Inc., présidente,Adèle Métropolitain, dans la caté-gorie Entrepreneur; Jean-FrançoisHoule, directeur, administration etfinances, Quartier international deMontréal, dans la catégorie Jeuneleader (40 ans et moins) et Hui Sui,chef, Division de la gestiongénérale et de l’appui aux pro-grammes, Organisation des Nations
Unies pour le développementindustriel, dans la catégorie Coupde cœur du jury.
Le Réseau ESG UQAM a aussirendu hommage au professeurBrian Hobbs, titulaire de la Chairede gestion de projet, en raison de sacontribution exceptionnelle audéveloppement et au rayonnementde l’École dans le domaine de lagestion de projet.
Le gala s’est déroulé à la Salle LeParquet du Centre CDP Capital,sous la présidence d’honneur de ladiplômée Micheline Martin, prési-dente de RBC Banque Royale pourle Québec, et en présence du prési-dent du jury, Jean-Paul Gagné, édi-teur émérite du journal LesAffaires, du président du RéseauESG UQAM, Claudio Gardonio, durecteur de l’UQAM, Claude Corbo,et de la doyenne de l’ESG UQAM,Ginette Legault. �
GALA PRIX PERFORMANCE 2010
L’UQAM a souligné au cours des dernières semaines la réussite etl’excellence de ses étudiants et de membres de son corps profes-soral, lauréats de prix et distinctions en 2010. Presque 300 étu -diants et étudiants-athlètes ont obtenu des prix au cours de ladernière année, de même qu’une soixantaine de professeurs etchargés de cours. Tous ces succès ont été célébrés en présence demembres de la direction de l’UQAM, des doyens, vice-doyens etdirecteurs de départements lors de deux cérémonies distinctes, les18 et 25 novembre derniers. �
FÊTES DE RECONNAISSANCE
Le professeur Brian Hobbs et les diplômés Julie Bergevin, Hui Sui, Jean-FrançoisHoule et Luc Bernard. | Photo: Émilie Tournevache
suite de la P09 |Spécialiste de l’Amérique latine
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COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues
Le recteur, Claude Corbo, et le doyen de la Faculté de communication, EnricoCarontini; en compagnie d’étudiants lauréats. | Photo: Denis Bernier
16 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
Denis Réale, professeur au Département des sciences biologiques et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie comporte-mentale, a collaboré à la plus récente édition de la prestigieuse revuescientifique Philosophical Transaction, volet sciences biologiques, de laRoyal Society of London. Le professeur Réale est l’un des coéditeurs et rédacteurs de ce numéro, dont le thème porte sur les récentsdéveloppements de la recherche en écologie et en évolution de la per-sonnalité animale et humaine. Plus d’une quarantaine de spécialistesdans ce domaine ont également collaboré à ce numéro. Fondée en 1665,Philosophical Transaction est la plus ancienne revue scientifique aumonde. Elle a notamment publié les recherches de Charles Darwin etd’Isaac Newton. La page couverture de la dernière édition de la revueest une copie de l’affiche annonçant une conférence portant sur lemême thème, qui s’est tenue l’hiver dernier au Cœur des sciences.
COLLABORATION À UNE REVUE PRESTIGIEUSE
ZOOM
Léticia Villeneuve, finissante au bac-calauréat en relations internationales etdroit international (BRIDI), a reçu unebourse de la Fondation Cecil-Rhodes,d’une valeur d’au moins 100 000 $ (pourdeux ans), afin de poursuivre des étudesde deuxième cycle à l’Universitéd’Oxford, en Angleterre. Outre l’excel -lence universitaire, la détermination etdes qualités de meneur sont des condi-tions préalables à l’obtention de cette
prestigieuse bourse. Léticia Villeneuve, qui s’exprime couramment enfrançais, anglais, espagnol et mandarin, revient tout juste d’un stage desix mois à l’Exposition universelle de Shanghai, où elle travaillait aupavillon de la Ville de Montréal. Elle a également remporté le prixOutstanding Delegate in Committee au sein de l’équipe 2009-2010 dela délégation de la Faculté de science politique et de droit, dans lecadre de la simulation des Nations-Unis (NMUN), qui a eu lieu en marsdernier à New York.
BOURSE RHODES
Isabelle Campeau, finissanteen design et stylisme demode à l’École supérieure demode de Montréal, et MaximeHarvey, finissant au baccalau-réat en design graphique,présentent le projet Diploma :Le Salon, dans le cadre de laBiennale internationale dudesign de Saint-Étienne, quise poursuit jusqu’au 5 décem-bre prochain. Créé en 2008,le projet Diploma est une
série de réflexions sur la fonctionnalité multiple du vêtement et dumobilier, ainsi que sur leur lien avec l’environnement immédiat.L’installation-vidéo présente un appartement où les pièces dumobilier et les vêtements se transforment au gré des humeurs deslocataires : un rideau devient une jolie veste pour femme, le colletd’un gilet se gonfle comme un ballon pour faire un confortableoreiller. Assistante de recherche-création de Ying Gao, professeure àl’École supérieure de mode de Montréal et à l’École de design,Isabelle Campeau a notamment effectué un stage l’été dernierauprès du designer de mode Jan Taminiau, à Amsterdam.Récipiendaire de nombreux prix, Maxime Harvey poursuit, quant àlui, des études de deuxième cycle à la Yale University School of Art.
EXPOSITION À SAINT-ÉTIENNE
Une étude dirigée par Lucie Sauvé, professeure au Départementd’éducation et pédagogie et titulaire de la Chaire de recherche duCanada en éducation relative à l’environnement (ERE-UQAM),démontre la pertinence du programme Éco-quartier pourl’amélioration de la qualité de vie à Montréal. L’étude, dirigée parLucie Sauvé et commandée par le Regroupement des Éco-quartiers (REQ), révèle que le programme contribue àl’amélioration de la qualité de vie de ses résidents, favorise ledéveloppement d’un sentiment d’appartenance au milieu et susciteun désir d’engagement et le développement d’une écocitoyenneté.«Les artisans du programme réalisent des projets mobilisateurs quicréent des liens indispensables entre les populations et leurenvironnement quoti dien, celui de leur quartier», souligne la pro-fesseure, qui a présenté, le 18 novembre dernier, les grandes lignesde cette étude dans le cadre d’une soirée soulignant le 15e anniver-saire des Éco-quartiers.
LE PROGRAMME ÉCO-QUARTIER
La ministre déléguée à l’enseignementsupérieur et à la recherche du gouverne-ment français a nommé le professeur MarcLucotte, de l’Institut des sciences del’environnement (ISE) et du Départementdes sciences de la Terre et de l’atmo -sphère, membre du Conseil scientifique duCentre national de la recherche scien-tifique (CNRS), en qualité de personnalitéscientifique étrangère. Comptant plus de 11600 chercheurs, le CNRS est le principalorganisme public de recherche à caractèrepluridisciplinaire en France. Réputé pourson expertise en sciences de l’environ -
nement et pour son approche interdisciplinaire, Marc Lucotte obtient ainsiun second mandat de quatre ans (2010-2014) à titre de membre duCNRS. Chercheur au Centre de recherche en géochimie et géo -dynamique (GÉOTOP), Marc Lucotte est l’un des principaux artisans del’approche écosystémique, maintenant préconisée dans plusieurs payspour aborder des problématiques environnementales complexes.
NOMINATION
Les diplômées Élise Turcotte(B.A. études littéraires, 1981; M.A. études littéraires, 1985) etSophie Voillot (certificat enfrançais écrit, 1991) figurentparmi les lauréats des prix lit-téraires du Gouverneur général2010. Poète, romancière etnouvelliste, Élise Turcotte aremporté un prix dans la caté-gorie Littérature jeunesse pourle texte de l’album intitulé Rose : derrière le rideau de la
folie, publié aux éditions de La courte échelle. Sophie Voillot a obtenupour sa part un prix dans la catégorie Traduction pour Le Cafard (édi-tions Alto), traduction en français du roman Cockroach de Rawi Hage.Enseignante en littérature au Cégep du Vieux-Montréal depuis 1986,Élise Turcotte a publié de nombreux recueils de poésie et de nouvelles,de même que des romans. En 2003, elle remportait un premier prix duGouverneur général pour son roman La maison étrangère. Outre la tra-duction littéraire, Sophie Voillot fait aussi de la traduction dans diversdomaines comme ceux de la terminologie, de l’aide en ligne, desmanuels d’usagers et des télécommunications.
LAURÉATES DES PRIX LITTÉRAIRESDU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 17
Le Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes,appuyé par le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM, a remporté leprix Plan Sponsor de l’année, lors de la quatrième édition du gala annuelBenefits Canada Awards. Benefits Canada et la revue Avantages, sonpendant québécois, constituent la référence canadienne dans le milieude la gestion des caisses de retraite et des avantages sociaux. LeService aux collectivités de l’UQAM a accompagné, de 2004 à 2008, leCentre de formation populaire et le groupe Relais-Femmes dans la misesur pied du Régime de retraite des groupes communautaires et defemmes. Lancé officiellement à l’automne 2008, ce régime a pourobjectif de permettre aux travailleuses et travailleurs de vivre leurretraite dans la dignité et d’assurer la pérennité de l’action des groupescommunautaires et de femmes.
LE SAC RÉCOMPENSÉ
Gilles Laporte, chargé de cours au Département d’histoire, a été nomméPatriote de l’année, le 12 novembre dernier. L’historien a reçu sa médailledes mains du président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal,Mario Beaulieu. Professeur d’histoire au Cégep du Vieux-Montréal depuis1989, Gilles Laporte (B.A. histoire, 1986; M.A. histoire, 1988) est membrefondateur de la Coalition pour l’histoire, qui regroupe des enseignants,des parents et des chercheurs qui militent pour renforcer l’enseignementde l’histoire au Québec. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréaldécerne, en mémoire du mouvement patriote des années 1830, le titre dePatriote de l’année à une personne qui s’est distinguée dans la défensedes intérêts du Québec et les luttes démocratiques des peuples.
PATRIOTE DE L’ANNÉE
Le Département de géogra-phie a dorénavant une salle quiporte le nom du professeurretraité Georges Anglade,décédé tragiquement lors dutremblement de terre survenuen Haïti, le 12 janvier dernier.L’UQAM souhaite ainsi lui ren-dre hommage et souligner leparcours exceptionnel de cethomme politique et écrivainbien connu. Professeur de géo-
graphie sociale jusqu’à sa retraite, en 2002, Georges Anglade a immigréau Québec en 1969 et a contribué à la mise sur pied de l’UQAM et duDépartement de géographie. Il a tour à tour occupé les fonctions dedirecteur du Département et du programme de maîtrise en géographie.Georges Anglade a soutenu activement les revendications démocra-tiques en Haïti, en fondant notamment le Mouvement haïtien de soli -darité et en étant conseiller spécial auprès du président Aristide et dugouvernement Préval. Il a écrit de nombreux livres et articles danslesquels son pays d’origine a toujours occupé une place majeure.
UNE SALLE EN L’HONNEUR DEGEORGES ANGLADE
Le Centre Pierre-Péladeau de l’UQAM a récemment reçu la distinctivesignature lumineuse faite d’une double ligne de points rouges duQuartier des spectacles. Le Centre rejoint ainsi le parcours lumineux quipermet aux passants de repérer les nombreux lieux de diffusion cul-turelle du Quartier. «Le Centre Pierre-Péladeau se démarque par la trèsgrande variété de spectacles qui y sont présentés. Nous sommes trèsfiers de faire partie du projet du Quartier des spectacles, lequel estobservé avec intérêt par la communauté culturelle internationale», adéclaré Guy Vanasse, directeur du Centre Pierre-Péladeau.
LE CENTRE PIERRE-PÉLADEAU S’ILLUMINE
L'équipe de l'École des sciences de la gestion (ESG) composéed'Ariane Quirion-Lamoureux, de Caroline Lafrance, de Philippe Patryet d'Alexandra Rivard-Fradette, finissants à la maîtrise en gestion deprojet, a remporté le premier prix dans le cadre de la première éditiondu Concours KGP. Ce concours interuniversitaire en gestion de projetest organisé conjointement par l'Association des étudiants de maîtriseen gestion de projet (AéMGP) et le Project Management Institute (PMI-Montréal). L'événement d'une journée permet aux participants de sefamiliariser avec les rouages de la gestion de projet, grâce à des simu-lations et des cas fictifs, et d'acquérir une expérience concrète dans ledomaine. Près de 96 étudiants provenant de plusieurs universitésquébécoises ont participé à cette première édition.
PRIX EN GESTION DE PROJET
Sébastien Côté, François Perron et Mathieu Landry, étudiants au bac-calauréat en enseignement secondaire (concentration science et tech-nologie), ont raflé le premier prix du concours La Relève, organisé parl’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie auQuébec (APSQ). Les trois étudiants ont mis au point une situationd’apprentissage par problèmes destinée aux élèves du secondaire.Intitulé Les carburants, l’exercice porte sur les enjeux environnementauxet éthiques de l’utilisation des différents carburants. Leur projet feral’objet d’un article dans Spectre, la revue de l’APSQ. C’est la sixième foisque l’UQAM remporte le prix.
PRIX LA RELÈVE DE L’APSQ
Après avoir récolté des honneurs à Namur, Venise, Toronto,Vancouver et Halifax, le film Incendies du diplômé Denis Villeuve(B.A. communication, 1992) a été couronné de trois prix à laSemaine du cinéma international de Valladolid, en Espagne : Prixdu public, Prix du meilleur scénario et Prix du jury des jeunes. Deplus, la comédienne Lubna Azabal a remporté le prix de lameilleure actrice au Festival du film d’Abu Dhabi. Incendies a rem-porté jusqu’à maintenant un total de 11 prix.
D’AUTRES HONNEURS POUR LE FILM INCENDIES
La sculpteure Valérie Blass (B.A. arts plastiques, 1999; M.A. artsvisuels et médiatiques, 2006), représentée par la galerie ParisianLaundry, a remporté le prix Louis-Comtois de la Ville de Montréalqui rend hommage au talent d’artistes professionnels en mi-carrière.Le prix est accompagné d’une bourse de 7 500 $ et d’une sommede 2 500 $ pour l’organisation d’une exposition solo. L’artiste, recon-nue pour ses travaux réalisés avec des objets usuels du quo tidien,utilise des techniques de moulage, de modelage et d’assemblage.Ses œuvres ont été présentées entre autres aux Galerie Circa etDare-Dare, au Musée d’art contemporain canadien de Toronto etdans le cadre de l’exposition Rien ne se perd, rien ne se crée, tout setransforme, à la Triennale québécoise de 2008 du Musée d’art con-temporain de Montréal.
PRIX LOUIS-COMTOIS
Photo: Martine Doyon - Partenariat du Quartier des spectacles
18 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
29 NOVEMBRECENTRE D’ÉCOUTE ET DERÉFÉRENCE Semaine de la gestion du stress,jusqu’au 2 décembre, de 9h à 17h.Pavillon Judith-Jasmin, salle DS-3255.Renseignements : Véronique Frenette514 [email protected]
30 NOVEMBRECERB (CENTRE D’ÉTUDES ETDE RECHERCHES SUR LEBRÉSIL, UQAM)Les midis Brésil «brunché»: «SãoPaulo : enjeux du logement dansune mégapole multiforme et iné-galitaire», de 12h30 à 14h.Conférencière: Helena MennaBarreto Silva, Ph.D en urbanisme,Université de São Paulo;chercheuse associée, Labhab/USP.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.Renseignements : Mathieu Labrie514 987-3000, poste [email protected]/bresil
IREF (INSTITUT DE RECHERCHES ET D’ÉTUDES FÉMINISTES) Conférence : «Ce que la pressemasculine dit aux hommes», de12h30 à 14h.Conférencière : Lori Saint-Martin,professeure au Départementd’études littéraires.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-4935.Renseignements : Céline O’Dowd514 987-3000, poste [email protected]
NT2, LABORATOIRE DERECHERCHES SUR LESŒUVRES HYPERMÉDIATIQUES Midi rencontre du Labo NT2 :«Présence hypermédiatique d’unpersonnage posthumain.Stylistique du processus», de 12h30 à 13h30.Conférencière: Karoline Georges,artiste et auteure.Pavillon Maisonneuve, salle B-2300.
Renseignements : Isabelle Caron514 987-3000, poste [email protected]
GRIP-UQAMConférence : «Changements climatiques, terres et souveraineté alimentaire», de 18h30 à 21h.Pavillon Paul-Gérin-Lajoie, salle N-M450.Renseignements : Jocelyn Darou514 987-3000, poste [email protected]
1er DÉCEMBREESG UQAM (ÉCOLE DES SCIENCES DE LA GESTION) Webinaire : «Consommation,plaisirs et méfaits», de 12h à12h45.Conférencier : Benoit Duguay, professeur au Départementd’études urbaines et touristiques.Renseignements : Nathalie Jutras514 [email protected]
FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION Conférence : «L’analyse psychométrique des examens et questionnaires à partir des modélisations issues de la théoriede la réponse à l’item», de 12h30 à 13h45.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-1010 (Didacthèque).Renseignements : Guylaine [email protected]
2 DÉCEMBREÉCOLE SUPÉRIEURE DETHÉÂTRESpectacle : «Atteinte à sa vie», du 2 au 4 et du 7 au 11 décembre, à20h, et le 10 décembre, à 14h.Une production dirigée réaliséepar des étudiants des profilsÉtudes théâtrales, Scénographie etJeu. Texte : Martin Crimp. Mise enscène : Christian Lapointe.Pavillon Judith-Jasmin, salle Studio d’essai Claude-Gauvreau (J-2020).Renseignements : Amélie Bourque-Gagnon, directrice de [email protected]
3 DÉCEMBREGALERIE DE L’UQAM Exposition : «Paramètres 2010»,jusqu’au 11 décembre, de 12h à 18h.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120.Renseignements : Julie [email protected]
GRICIS (GROUPE INTERDISCI-PLINAIRE DE RECHERCHE SUR LA COMMUNICATION,L’INFORMATION ET LASOCIÉTÉ)Séminaire Pensée critique et com-munication : «La critique entreapproche et théorie. Quelquesréflexions», de 13h30 à 15h.Animateur : Oumar Kane, pro-fesseur, Département de communi-cation sociale et publique.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.Renseignements : Éric George514 987-3000, poste [email protected]
Séminaire Pensée critique et communication : «Pensée critique,idéologies et constructionsthéoriques», de 15h à 16h30.Michel Sénécal, professeur, Télé-Université.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.
Renseignements : Éric George514 987-3000, poste [email protected]/
DÉPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’ARTRencontre autour de Jean-Baptiste Lagacé : «Par la parole, la plume et le pinceau. Les entre-prises culturelles de Jean-BaptisteLagacé, fondateur de l’histoire del’art au Canada», de 9h à 13h.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-1950.Renseignements : Olga [email protected]
LICUQAMMatch d’improvisation de laLicUQAM au profit de laCampagne Centraide UQAM 2010, à 20h.Pavillon Hubert-Aquin, salle Grimoire.www.licuqam.ca
4 DÉCEMBREDÉPARTEMENT DE MANAGE-MENT ET TECHNOLOGIE Tournoi de Soccer Mira, de 9h30 à 16h30.Centre sportif de l’UQAM.Renseignements : M. Claude [email protected]
SUR LE CAMPUS
ÉcoCiné : documentaire La Reine malade, à 18h.Qualifié d'hécatombe, le déclin des coloniesd’abeilles toucheplusieurs régions de laplanète, dont le Québec.La Reine malade suit le combat d'AnicetDesrochers, un apiculteur des Hautes–Laurentides qui conjugue connais-
sances ancestrales et techniques génétiques pour sauver ses reines victimes de l’industrialisation des terroirs. Un documentaire percutant qui nous oblige à réfléchir, au-delà des causes de cette hécatombe, à ses graves répercussions sur la production alimentaire.
Réalisé par Pascal Sanchez, La Reine malade a remporté le PrixÉcoCaméra 2010 des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).
La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur, ainsi queMadeleine Chagnon, professeure associée au Département des sciencesbiologiques de l'UQAM, entomologiste et chercheuse en apiculture.
Adultes : 5$, étudiants et aînés : 2$.Réservations : www.coeurdessciences.uqam.ca
Cœur des sciencesAmphithéâtre (SH-2800)
Renseignements : Catherine Jolin (514) [email protected]
30 NOVEMBRECŒUR DES SCIENCES
L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 19
7 DÉCEMBREBANQ ET UQAMSérie La Révolution tranquille - 50ans d’héritages : «La Révolutiontranquille : un héritage épuisé ourenouvelable?», de 19h30 à 21h.Auditorium de la GrandeBibliothèque.
8 DÉCEMBREGEIRSO (GROUPE D’ÉTUDE SURL’INTERDISCIPLINARITÉ ET LESREPRÉSENTATIONS SOCIALES)
Débat : «Comment le génomeinfluencera-t-il notre avenir médical? La médecine person -nalisée versus la médecine popu-lationnelle : aspects sociétaux,économiques et psychologiques»,de 9h à 11h.Participants : Dr Pavel Hamet, professeur de médecine, CHUM-Technopôle Angus; Hervé Fischer,professeur associé, artiste etphilosophe, HexagramCIAM,UQAM.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-2625.Renseignements : Louise Rolland514 [email protected]
9 DÉCEMBREÉCOLE SUPÉRIEURE DETHÉÂTRESpectacle : «Nous, les héros», du9 au 11 et du 14 au 18 décembre, à 20h, et le vendredi 17 décembre,à 14hUne production dirigée réalisée pardes étudiants des profils Étudesthéâtrales, Scénographie et Jeu.Texte : Jean-Luc Lagarce. Mise enscène : Olivier Coyette.Pavillon Judith-Jasmin, Studio-théâtre Alfred-Laliberté (J-M500).Renseignements : Guillaume Duval, [email protected]
IEIM (INSTITUT D’ÉTUDESINTERNATIONALES DEMONTRÉAL)Conférence : «Montréal, ville onusienne de l’aviation civile internationale», de 18h30 à 20h30.Maison de l’OACI, 999, rueUniversité, Montréal, salle #3.Renseignements : Michèle Bertrand514 987-3000, poste [email protected]/[email protected]
PRIX D’EXCELLENCE EN ENSEIGNEMENT DE L’UQAMSerge Robert, professeur auDépartement de philosophie, etMichel Adès, chargé de cours auDépartement de mathématiques,sont les lauréats des Prix d’excel -lence en enseignement de l’UQAM2010. Ces prix leur ont étédécernés par le recteur ClaudeCorbo dans le cadre de la Fête dereconnaissance des lauréats deprix et distinctions, qui a eu lieu le 25 novembre à la Salle desBoiseries de l’UQAM.
Créés en 2007, ces prix d’excel -lence sont une façon concrète desouligner l’importance de l’ensei -gnement à l’UQAM en recon -naissant l’apport exceptionnel àl’enseignement universitaire d’unprofesseur et d’un chargé de cours.Les prix sont accompagnés d’unesubvention de 3 000 $ dé diée auxactivités d’ensei gnement.
SERGE ROBERTTitulaire d’un doctorat en philoso-phie de l’Université de Montréal,Serge Robert est professeur auDépartement de philosophie del’UQAM depuis 1977. Enseignantla logique, l’épistémologie, la phi -losophie des sciences et les scien -ces cognitives, il est reconnu parses pairs et par ses étudiantscomme un pédagogue extraor -dinaire.
Fervent défenseur de l’inter -disciplinarité, le professeur Roberta enseigné, entre autres, dans lesprogrammes de philosophie, géo -
graphie, sciences de l’environ -nement et sciences cognitives.Fréquemment invité par des uni-versités à l’étranger (notamment enFrance, au Costa Rica, en Uruguay,au Mexique et aux États-Unis), ils’est fait un devoir d’encouragerl’ouverture aux réalités interna-tionales, notamment en élaborantdes ententes de doctorat encotutelle avec des établissementseuropéens et latino-américains.
Aux cycles supérieurs, le pro-fesseur Robert a encadré plusd’une cinquantaine de mémoires etde thèses, offrant à ses étudiants
de multiples occasions de faireleurs armes comme assistants derecherche et conférenciers.
Ses contributions ne se limitentpas à la sphère universitaire. Ainsi,il a fait de la formation sur mesureavec des médecins, des juges et des ingénieurs. Il a également donnémoult conférences dans les cégepset écoles secondaires, sans comptersa participation aux programmes dephilosophie pour enfants.
Serge Robert fut lauréat en2008-2009 du Prix d’excellence enenseignement de la Faculté des sci-ences humaines.
MICHEL ADÈSChargé de cours au Départementde mathématiques de l’UQAMdepuis 1980, Michel Adès estdétenteur d’une maîtrise en mathé-matiques appliquées (obtenue avecune mention d’excellence), réa -lisée à l’UQAM sous la directionde Jean-Pierre Dion et du pro-fesseur émérite Gilbert Labelle.
Il est titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées del’Université McGill (égalementobtenu avec une mention d’excel -lence), qu’il a complété au départe-ment de génie électrique et génieinformatique sous la direction dePeter Caines, une sommité mondi-ale dans le domaine du contrôle etdes systèmes stochastiques, et deRoland Malhamé, professeur titu-laire à l’École Polytechnique deMontréal et directeur du Grouped’études et de recherche en ana -lyse des décisions (GERAD).
Au cours de sa carrière àl’UQAM, il a donné une quinzainede cours différents, dont le coursde calcul stochastique appliquéoffert à la maîtrise en financeappliquée. Il a également étécodirecteur de recherche pourquel ques mémoires de maîtrise et fut lauréat du Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des Sciences en 2008. Il est aujour-d’hui professeur associé auDéparte ment de mathématiques. �
FORMULAIRE WEBwww.evenements.uqam.ca
10 jours avant la parution du journal.
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Le recteur, Claude Corbo, Michel Adès, Serge Robert et le vice-recteur à la Vie académique, Robert Proulx. | Photo: Nathalie St-Pierre
20 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM
Claude Gauvreau
La muséologie est une jeune disci-pline, dont le statut dans le mondeuniversitaire fait l’objet de débats.S’agit-il d’une nouvelle science ?Quelle contribution apporte-t-elle àla connaissance des fonctionsdévolues aux musées (recherche,conservation, exposition, éduca-tion), lesquelles sont en constanteévolution ?
«Quiconque s’intéresse à la con-ception et à la production des expo-sitions, ou encore à leur réceptionpar différents publics, est confrontéaux questions de la définition et durôle de la muséologie», observe laprofesseure Anik Meunier, du Dé -parte ment d’édu cation et pédago gie,qui dirige le Groupe de re cherchesur l’éducation et les musées.
Aucune définition, toutefois, nefait consensus parmi les cher cheurs.Certains considèrent la muséologiecomme une science autonome, tan-dis que d’autres la perçoiventcomme une application de dif-férents savoirs qui utilisent lesmusées comme terrain d’étude.
UN FLOU CONCEPTUELSelon Anik Meunier, les scienceshumaines et sociales (histoire, soci-ologie, anthropologie), les sciencesde l’éducation et la didactique con-tribuent à la construction de lamuséologie comme champ d’étudeinterdisciplinaire distinct. «Il nes’agit pas tant de produire un savoirsur le musée que d’approfondir laconnaissance du processus muséal,dit-elle. La muséologie doit aborderle musée à la fois comme un
phénomène social, une institutionculturelle, un dispositif de commu-nication et un lieu d’éducation nonformelle.»
L’éducation, par exemple, s’estaffirmée au fil des ans comme unefonction centrale des musées et estdevenue un objet d’étude quiintéresse tant les chercheurs enmuséologie que ceux en sciences del’éducation.
«Les connaissances produitessur et autour du musée servent ledéveloppement de la muséologie entant que science, souligne la pro-fesseure. Le flou conceptuel la con-cernant sera dissipé grâce auxefforts conjoins des chercheurs uni-versitaires et des praticiens dumilieu, des acteurs clés qui ont vécutrop souvent dans des univers paral-lèles.» Ces acteurs étaient d’ailleursréunis lors du colloque L’avenir dela muséologie, organisé par AnikMeunier dans le cadre du derniercongrès de l’Association francopho-ne pour le savoir (Acfas).
NOUVELLES MUSÉOLOGIESQu’ils se consacrent aux arts, auxsciences ou aux phénomènes socio-culturels, les musées accordent uneimportance grandissante à leurspublics. «Depuis l’appa rition enEurope du courant des nouvellesmuséologies, au tournant des
années 70, les musées sont beau-coup plus préoccupés par la façondont les visiteurs s’approprient lescontenus des expositions», rappellela cher cheuse. D’où les effortsdéployés en matière de vulgarisa-tion et le développement de straté-gies de communication. «Les con-cepteurs des expos prennent encompte les différents modesd’apprentissage des individus –cognitif, affectif, sensori-moteur – etdiversifient les approches. Dans unmusée de sciences, le visiteur seraincité à manipuler des objets, alorsqu’un musée d’art fera davantageappel à ses aptitudes affectives.»
En concurrence avec d’autresentreprises et événements culturels– le visiteur de musées est aussi unamateur de concerts ou de specta-cles de danse –, les musées sontfinancés par des fonds publics etdoivent rendre compte de leur tauxde fréquentation. «Ils doivent atti rerdes visiteurs, susciter leur curiosité,créer une sorte d’émer veillement etprovoquer des émotions, note AnikMeunier. Dans l’exposition surMiles Davis, présentée récemmentpar le Musée des beaux-arts deMontréal, on a créé des espaces par-ticuliers pour permettre au publicde vivre une expérience sensorielleen écoutant des pièces du jazzman.»
L’intérêt pour le public se mani-feste également à travers la missiond’éducation des musées. Depuis lepremier service éducatif créé par leMusée des beaux-arts de Montréalen 1961, divers programmes et outils pédagogiques, comme lesaudio-guides, ont été élaborés,notamment ceux destinés aux visites scolaires.
La pratique muséale au Québeca souvent été perçue comme avant-gardiste en raison de ses formulesde présentation originales et nova-trices. «Aujourd’hui, certains prétendent que le Québec a un peu perdu sa longueur d’avance, ob serve la muséologue. Dans ununivers de plus en plus concurren-tiel et marqué par les innovationstechniques, le moment est peut-être venu de renouveler lesapproches.» �
LES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LES SCIENCES DE L’ÉDUCATION ET LA DIDACTIQUECONTRIBUENT À LA CONSTRUCTION DE LA MUSÉOLOGIE COMME CHAMP D’ÉTUDE INTERDIS-CIPLINAIRE DISTINCT.
MUSÉOLOGIE, UNE SCIENCE EN CONSTRUCTION
COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues
«LA MUSÉOLOGIE DOIT
ABORDER LE MUSÉE À LA
FOIS COMME UN PHÉNOMÈNE
SOCIAL, UNE INSTITUTION
CULTURELLE, UN DISPOSITIF
DE COMMUNICATION ET
UN LIEU D’ÉDUCATION NON
FORMELLE.» — Anik Meunier, professeure au
Département d’éducation et pédagogie
Photo: Mission Gaia, Centre des sciences de Montréal