serigne abdoul aziz sy al amine invite les idèles...
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Mensuel Islamique d’Informations Générales, d’Analyse et de Réflexion - Issn n° 0850-7260 / Décembre 2016 - Prix 200 FCfa
A la suite de la célébration du Grand
Magal de Touba, nous voici, unis et
solidaires autour des préparatifs d’un
événement religieux exceptionnel
Al Mawlid, le Gamou qui célèbre la
naissance du Prophète Mohamed
(PSL). Au Sénégal, comme à
l’accoutumée, des centaines de
foyers religieux vont à coup sûr
célébrer et magniier l’évènement,
avec faste et dévotion la région de
Thiès occupe dans ce cadre une
place prépondérance en ce qu’elle
abrite avec bonheur la capitale de
la Tidjaniya, (Tivaouane). La grande
famille de Seydi El Hadji Malick Sy
célébre le Gamou depuis plus d’un
siècle.
Al Hadath l’Evénement souhaite un
Excellent Gamou au khalif Général
des Tidianes Cheikh Ahmed Tidiane
Sy Al Maktoum. Mention spéciale à
son porte – parole, notre collaborateur
au service de l’Islam et de la Oummah
islamique, Cheikh Abdoul Aziz SY Al
Amine, le Grand rassembleur devant
l’Eternel, l’infatigable régulateur
social au service des populations
toutes catégories sociale confondues.
Gloire à Allah le Tout Puissant, le
Miséricordieux. Puisse t –il nous
réserver un Gamou de grande
envergure, empreint de piété à
Tivaouane,
Médina Baye, Léona – Niassène, Yoff,
Médina Gounass, Diourbel, Touba,
Ndiassane, Louga, Baghdad (Thiès)
…
Puisse Allah rependre sa lumière et
sa Miséricorde sur notre cher pays
pour un Sénégal de paix, uni dans la
prospérité
AMINE
N°72
EditorialEditorial
AL MAWLIDPar ahmeth Saloum Dieng
Le CIRID Donne Le SénégaL en exempLe De DIaLogue
Serigne abdoul aziz Sy al amine invite les idèles musulmans à célébrer la naissance
du prophète (PSL) dans la ferveur
L’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, magniie le rôle déterminant joué par le Magal dans
l’unité entre les musulmans.
L’eau minéralisée et purifiée Bamba Fepp vous souhaite un bon gamou 2016
LeaDeRSHIp
INFOS2
L’évènementL’évènementn°71� - Décembre 2016
Leadership
Le CIRID donne le Sénégal
en exemple de Dialogue
Le Centre indépendant de
recherche et d’initiative pour
le Dialogue (CIRID ) avec à
sa tête son Président Fon-
dateur Deo Hakizimana a été
reçu ce matin par son Excel-
lence Mr Macky Sall. Ac-
compagné d’une forte délé-
gation, le Président du CIRID
a loué le leadership et l’esprit
d’ouverture du chef de l’Etat
sénégalais qui a récemment
donné un exemple de con-
certation a travers la tenue du
Dialogue National le 28 Mai
dernier. Le Président Sall s’est
réjoui de l’attention à lui por-
tée par une institution de cette
envergure tout en promettant
d’œuvrer pour le renforcement
du dialogue au Sénégal et en
Afrique. Cette audience à été
une occasion pour le CIRID
d’annoncer le renouvellement
du mandat de 5 ans de EL
Hadji Malick Mbaye comme
Représentant du CIRID en Af-
rique de l’ouest et du Centre.
Mr Mbaye a eu son premier
mandat le 7 Avril 2011 .
Par ailleurs le CIRID fera une
grande déclaration sur le Sé-
négal et son Président le 11
Décembre prochain devant
la presse internationale ac-
créditée au Palais des nations
unies à Genève...
La CIRID est une institution
bénéiciaire d’un statut con-
sultatif auprès des Nations
unies et basé à genève avec
un siège à Dakar pour l’afrique
de l’ouest et du Centre.
Thématique du Gamou
La biographie du Prophète Mohamed (Saws) revisitéeLe Gamou de Tivaouane 2016 portera sur le thème, « la biogra-phie du Prophète (Saws), bré-viaire dans la Oumah islamique. L’annonce a été faite par Abdou Hamid Sy, Président de la cellule de communication du Gamou.« Chaque jour à partir de l’ouver-ture des séances de burds, diffé-rentes activités seront organisées autour du thème de cette année : « la biographie du Prophète (Saws), bréviaire dans la Oumah islamique », dira t-il à l’issue du
message du porte parole de la famille Tidiane Serigne Abdou Aziz Sy.« Nos autorités spirituelles nous ont instruit de réviser le prophète pour l’édition 2016, et face aux multiples crises qui nous se-couent il est important de recon-voquer ce message pour nous servir de phare dans cet océan de doutes qui nous assaillent », dira t-il.C’est donc autour de cette révi-sion que va tourner toute cette
programmation culturelle et scientiique de l’édition 2016 du Gamou de Tivaouane, fera t-il savoir en outre.C’est à cet effet que plusieurs temps forts sont prévus dont un symposium articulé autour du « thème éthique et citoyenneté ». Au delà, un forum qui sera une occasion de revisiter les ensei-gnements du prophète, sera aus-si à l’ordre du jour...
AbdoulAye d. diAllo
“ Tout est in prêt pour un bon Gamou”Le ministre de l’Intérieur en charge de la sécurité publique peut pousser un ouf de sou-lagement après le satisfecit que lui ont décerné Serigne Abdou Aziz Sy Al Amîne, porte-parole du khalife général des Tidianes et le Comité d’organisation du prochain Gamou pour les en-gagements pris par l’Etat.“Ce qui devait être fait a été fait. Nous avons tous assisté à l’expression de leur satisfaction. Le seul point qui semble constit-
uer un besoin non satisfait, c’est celui qui porte sur la santé. A ce propos, nous pensons que le ministre en charge de la Santé, Pr Awa Marie Coll Seck, prendra les dispositions qu’il faut”.“Une localité qui s’élargit de-mande des infrastructures adéquates”, a-t-il dit. Il a été souligné au ministre Abdoulaye Daouda Diallo la nécessité de relever le plateau technique et la dotation d’un scanner à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tiva-
ouane. Le représentant du min-istre de la Santé a conié qu’une équipe sera déployée pour que, dans les plus brefs délais, qu’il y ait un scanner et un service orthopédique. Ce que le comité assimile à un besoin urgent.L’agent de santé a assuré que plus de 3 000 personnes con-stituées de médecins et de spé-cialistes seront déployées à Ti-vaouane.
INFOS3
L’évènementL’évènementn°71 - Décembre 2016
SeRiGNe bACHiR Abdoul KHAdR
Le SaCeRDoSe D’un SeRVITeuR agRee
En afirmant, face à la Nation et au reste du monde, que Serigne Bachir Abdoul Khadr est « l’entonnoir » idèle de ses propos, le Kha-lif Cheikh Sidy Al Moukhtar a décerné à ce dernier un satisfécit et une agrégation que tout mouride véridique recherche auprès de son Cheikh. Fidèle à la tradition prophétique, Le Khalif de Khadimou Rassol a transmis à son porte-parole les mêmes louanges que le Créateur adressa à son Messager (PSL) : « il
ne prononce rien sous l’effet de la passion ; lui, ne parle que sous mon aspiration » (Co-ran, 53 l’Etoile : verset 2 et 3). Ne s’arrêtant pas à cette marque de satisfaction suprême, Serigne Touba Cheikh Sidy Al Moukhtar solli-cite le soutien sincère de tous les mourides à l’égard de son plénipotentiaire.Nul doute que Serigne Bass, produit élaboré de la Daara et érudit féru des sciences mo-dernes, est doté de toutes les qualités mo-rales et compétences générales pour exercer ce redoutable sacerdoce face aux variables des contingences mondaines. Alliant l’utilité sociale à l’objectivité gnostique, ses com-munications coulent toujours dans la bonne direction, celle tracée par Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimoul Moustapha : instruire les hommes et les éclairer sur leurs devoirs.CHB-DiagnePour refréner l’appétit d’actions réfractaires, il s’entoure de ses parents, à l’instar de l’homo-nyme de son Maître coranique, le Prophète CHOAÏB (AS) qui a échappé aux menées subversives de ses contempteurs grâce à cette marque de prudence : ils lui diront : «Ô Choaïb, si ce n’est ton clan, nous t’aurions certainement lapidé. . . » (Coran 11 Hoûd,
sourate 91). (Wa law lâ RAHTOUKA, Larajam nâka, wa ma anta alynâ bî azîz). La sagesse enseigne : « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Ménager sa monture commence par être en unisson permanente avec son « ROUTH/encadrement» à l’instar du Saint ré-formateur Choaïba (AS).C’est pour répondre présent à l’appel de son Khalif, et témoigner en même temps de l’intégrité d’une autorité vertueuse et compé-tente que j’écris ces lignes. Les musulmans du Sénégal et d’ailleurs, les intervenants de l’espace publique, les leaders politiques et personnalités civiles, tous sont invités à regar-der Serigne Bachir Abdoul Khadr avec les yeux de la « mahaba », l’amour dû à Serigne Touba, pour ne voir en lui que l’écho idèle de celui entre les mains de qui la Providence a installé la destinée présente des mourides. Il s’agit donc d’organiser et de consolider ce « ROUTH/cuirasse » communautaire autour de la voix du Khalife Général des mourides.Si la politique-cité, exercée et accomplie par tous les Khalifes de Serigne Touba, doit l’em-porter sur la politique-pouvoir des tenants de la falsiication, la vertu politique s’alliera alors à la vertu morale pour donner à notre pays
tout ce dont il a besoin, pour que ses popu-lations réalisent les prières de Serigne Touba : Fawzeyni ou le bonheur ici et dans l’au-delà. Car aimer la République sans aimer Serigne Touba, c’est déjà falsiier les lois de la Nature.Je ne terminerai pas sans citer un membre permanent du « ROUTH/encadrement » qui constitue la cuirasse extérieure de Serigne Bachir : il s’agit de Ahmed Saloum Dieng, un jeune intellectuel qui n’est plus à présenter au monde islamique. Sa partition dans l’harmo-nie nationale et internationale de la mouridya est colossale. De Serigne Mourtala, l’ambas-sadeur infatigable de Khadimoul Rassol à l’actuel Khalife Cheikh Sidy Al Moukhtar, Ah-med Saloum s’acquitte de sa Khidma pour le rayonnement planétaire de la voie de Touba.JEUREJEUF SERIGNE TOUBA
CHEIKH BACAR DIAGNE
Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine invite les idèles musulmans
à célébrer la naissance du prophète (PSL) dans la ferveur
Le porte-parole de la famille de Seydi El Hadji Malick Sy de Ti-vaouane (Thiès), El hadji Abdou Aziz Sy Al Amine a appelé, les idèles musulmans et Tidianes à venir célébrer dans la ferveur à Tivaouane la naissance du prophète Mohamed (PSL).El Abdou Aziz Sy Al Amine a lan-cé cette invite devant la presse en présence des Moukhadams Tidianes et des membres du comité d’organisation Khalifa Ababacar Sy (COSKAS).Le guide religieux a fait un rap-pel historique du maouloud, in-itié depuis 1902 au Sénégal par son ancêtre Seydi El Hadji Malick Sy, pour perpétuer les enseigne-
ments du prophète (PSL) et les préceptes de l’Islam ain de me-ner les sénégalais vers la voie de la Droiture et de la Grâce divine.Au nom du khalife général des Tidianes, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, Al Makhtoum, il a in-vité les pèlerins au respect strict des recommandations qui ont notamment trait à la tolérance, au pardon, à la discipline et à la solidarité.Al Amine a aussi demandé aux chauffeurs et transporteurs de respecter le code de la route, de conduire avec discipline pour éviter les accidents mortels.Les bonnes pratiques d’hygiène sont également recommandées
aux pèlerins ain d’éviter les mala-dies en cette période de forte af-luence de idèles en provenance du Sénégal et de la diaspora.«La ville de Tivaouane s’est in-scrite sur la voie du modernisme avec nombre d’infrastructures qui sortent de terre. Par con-séquent les populations doivent s’accorder sur cette modernisa-tion et bannir l’insalubrité dans la cité religieuse» a dit Al Amine.Le maouloud 2016 qui sera célé-bré vers le 12 décembre prochain à Tivaouane sera précédé par les prières dites «Burds», le Forum, le spectacle sons et lumières, en plus des activités traditionnelles.
SYmpoSIum maouLouD 2016PROGRAMME DE LA JOURNEE DU 10 DECEMBRE 2016
8H 30 : MISE EN PLACE DES INVITES
9h 00 : ALLOCUTIONS D’OUVERTURE
10 H 00 : COMMUNICATION INAUGURALE SUR LE THEME :
« ETHIQUE ET CITOYENNETE : EXIGENCES POUR UN DEVELOPEMENT GLOBAL
ET DURABLE » PAR PR ABDOU SALAM FALL
11H00 : PANEL 1
moDERaTEuR : SERIGNE HABIB SY IBN CHEIKH TIDIANE SY
• Les valeurs Islamiques, vecteurs d’éthique et de responsabilité par Pr ABDOU AZIZ KEBE
• Ethique et citoyenneté dans les enseignements et la pratique de MAODO par Dr BAKARY SAMBE
• Ethique et citoyenneté dans l’œuvre des maitres souis du Sénégal par Cheikh Abdoul Ahad MBACKE, SEYDINA ISSA LAYE THIAW
• CONTRIBUTIONS : Mouhamed Barro, Moustapha Mbengue, Abbé Jacques Seck, Cheikh Gueye
13H00 : PANEL 2
moDERaTEuR : PR MBAYE THIAM - EBAD
• Citoyenneté active, responsabilité et bonne gouvernance par ABDOUL AZIZ DIOP, FORUM CIVIL
• Ethique en pratique et rélexivité par MAMARAME SECK
• Media, Ethique et Responsabilité par MAME LESS CAMARA
• CoNTRIBuTIoNS : Dr Fatou Sow Sarr, Dr Mounirou Ndiaye, Dr Djiby
Diakhaté, Pr Abdou Salam SALL
14H15 : LECTURE DECLARATION FINALE
14H30: DEJEUNER
RaPPoRTEuRS : SERIGNE SIDY AHMED SY – ISSA FAYE
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L’évènementL’évènementn°71� - Décembre 2016ACTU
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LL ’’ éévvèènneemmeennttUnion de la Jeunesse Musulmane Sénégalaise
MEnSuEl ISlAMIquE D’InforMATIonS générAlES,D’AnAlySE ET DE réflExIon
B.P 545 THIES SénégalE-mail :
Président FondateurAhmed Saloum Dieng
Tél: 77634 90 10
Maquette et MontageHorizon Informatique77569 75 22 / 77 237 20 90
MAGAl de ToubA
L’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, magniie le rôle déterminant joué par le Magal dans l’unité entre les musulmans.
L’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, Son Excellence, Abdallah Al Abdan se félicite du rôle déterminant joué par le Magal dans l’unité entre les musulmans. “Je suis très heureux de la participa-tion en grand nombre de chefs Reli-
gieux représentant différentes confré-ries au Sénégal et de partout ailleurs dans le monde. Je rends gràce à Dieu de nous avoir donner l’occasion de rencontrer beaucoup de personnali-tés lors du Grand Magal. À propos du discours du Khalife général des mou-
rides, je me réjouis de relever qu’il ai axé sa déclarationsur l’ instruction de la jeunesse. Une nécessité pour cette jeunesse d’ acquérir le savoir pour pouvoir accomplir son devoir par rap-port aux exigencies de l’Islam. Cela participle à la promotion de l’islam de tolérance pour le Bonheur de l’huma-nité toute entiére. Le discours s’est adossé sur la biographie du Prophète PSL et celle de Cheikh Ahmadou Bamba. Le khalife a aussi beaucoup insisté sur le rôle de la jeunesse à tra-vers laquelle beaucoup d’actes de d’intolérance ont été perpétrées ces derniéres années. En outre une forte délégation du Kha-life general conduit par son porte pa-role, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a programmé de visiter le Royaume très prochainement inchal-lah. Une occasion qui servira à coup sûr au raffermissement des liens entre musulmans.
TOUBA
Le Khalife exhorte les Mbacké-Mbacké à aller étudier, corrige les détracteurs des tarikhas,
montre la voieà suivre à l’État, dénonce la violence et encourage le dialogue politique
TOUBA - Le Khalife exhorte les Mbacké-Mbacké à aller étudier,
corrige les détracteurs des tarikhas, montre la voie à suivre à l’État, dé-
nonce la violence et encourage le dialogue politiqueDans son mot de clôture lors de la cérémonie oficielle, le Khalife Général des Mourides a rappelé le principe qui sous-tend le 18 Safar. ‘’ Ce Magal se résume à juste rendre grâce à Dieu’’ aura-t-il dit à ce propos. Une brève transition pour s’adresser à ses pairs Chefs religieux. ‘’ J’invite les guides reli-gieux à s’acquitter convenablement de leurs obligations en montrant le droit chemin aux disciples. Car, tout ce beau monde rendra compte de la gestion qui lui a été coniée. ‘’ Serigne Sidi Mokhtar de deman-der, dans la foulée, aux uns et aux autres, à cultiver le goût du travail. ‘’ Le travail est une obligation dans
notre religion ‘’, expliquera-t-il.Serigne Sidi Mokhtar Mbacké d’interpeller les jeunes membres de la famille de Cheikh Ahmadou Bamba à étudier et à approfondir les connaissances pour ressem-bler aux valeureux compagnon du Cheikh. ll revendiquera la revigora-tion des écoles coraniques, struc-tures capables de former spirituelle-ment l’individu.Toujours par la voix de son porte-parole, Serigne Sidi Mokhtar Mbac-ké déplorera la manie qu’ont cer-tains d’attaquer les confréries, sans adosser leurs salves de critiques sur des arguments religieusement pertinents. Il s’opposera néanmoins à toutes formes de violence contre ces derniers.
Remerciant l’Etat d’avoir respecté ses engagements lors du magal, le Khalife se fera l’avocat de la jeu-nesse pour laquelle il préconisera une formation dans les secteurs où ils peuvent prétendre exercer.La mort violente de la cinquième vice-présidente du conseil écono-mique, social et environnemental à Pikine fera aussi l’objet de son attention. Il exprimera tous ses regrets par rapport à cette atrocité indescriptible.Comme à son habitude, pour ter-miner, il fera un plaidoyer en faveur des paysans et des éleveurs avant de se féliciter de toute forme de dia-logue pour apaiser les ardeurs de la classe politique Sénégalaise...
Ziarra Hizbut-Tarqiyyah auprès du Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE
La Daara Hizbut-Tarqiyyah a fait sa traditionnelle ziarra auprès du Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar MBACKE. Ce-tte ziarra effectuée avec les
délégations des responsa-bles des cellules n’a pas rompu avec la tradition con-nue chez les mourides de donner leurs dons pieux, hadiyas ou des exemplaires
et spécimen ont été présen-té au khalife ce qui donne une idée des stocks.Au nom du Responsable Mouride Serigne Youssou DIOP a réitéré l’engagement et l’allégeance au Khalife Général des Mourides par Hizbut-Tarqiyyah. Il sera conirmé par Serigne Atou Diagne qui a profondément remercié le Khalife pour ses prières à l’endroit de l’entité.La délégation de Hizbut-Tar-qiyyah était accompagnée d’une importante déléga-tion du Burkina Fasso (une soixantaine) dont Docteur
Khalid Sanna, qui au nom de la délégation a adressé un message de félicitation et de congratulation à Cheikh Sidy Moukhtar.Dans la réponse du Khalife rendue par Serigne Cheikh Thioro MBACKE, il a en-couragé Hizbut-Tarqiyyah à continuer dans le sillage de l’enseignement, la droiture, le travail et la discipline cara-ctérisant le disciple mouride.Ce sont des membres com-blés de joie qui ont rega-gné la Daara formulant des prières à l’endroit du vénéré Khalife.
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L’évènementL’évènementn°71 - Décembre 2016OPINION
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GÉNÉRAL MEISSA NIANG
«Le terrorisme est une réalité, l’insécurité urbaine et péri-urbaine sera au cœur de nos priorités»
Le général de Division également Direc-
teur de la Justice militaire a fait part de
son ambition de renforcer la présence des
gendarmes dans les lieux urbains, péri-
urbains et ruraux ou la menace sécuritaire
est en jeu.
«Les déis qui attendent sont nombreux et
les chantiers ne sont pas achevés. Néan-
moins, les déis de modernisation et de
la préservation de notre identité, au sein
de l’architecture de défense et de sécurité
nationale sont des chantiers d’une brû-
lante acuité», a relevé le Général Niang.
Le Général de division, Haut comman-
dant de la Gendarmerie nationale, Meïssa
Niang, installé, mardi, dans ses fonctions,
s’est aussi engagé à rester idèle aux
idéaux et principes de la République ain
de défendre l’intérêt des populations.
«Je m’engage à rester idèle aux idéaux
et principes de la République. (…) Nous
avons choisi d’être gendarme c’est-à-dire
défendre l’intérêt des populations, garan-
tir leur sécurité et prévenir la menace», a-
t-il dit dans son Ordre du jour n°1.
Le Haut commandant de la Gendarmerie
nationale a invité ses éléments à mettre
en avant «les avantages préférentiels en
vue d’apporter des réponses satisfai-
santes au questionnement sur l’identité et
la pertinence du modèle gendarme».
Ce sont la philosophie militaire, la culture
de la discipline et le dénouement qui nous
arrive en toutes circonstances dans l’ac-
complissement du devoir, a cité le Géné-
ral Niang qui déinit la militarité comme
«un état d’esprit qui est fondée sur la lo-
gique de la servitude, l’exigence de soi et
une déontologie solide, érigés en culture
professionnelle».
«La situation sous-régionale est marquée
par la présence de groupes terroristes et
le traic de drogues qui pourraient com-
promettre la stabilité. (…) Le président
de la République attend de vous la prise
en charge de la sécurité dans toutes les
zones du pays», a dit le ministre des forces
armées à l’endroit du Général Niang.
Palestine
Israël intensiie sa politique de nettoyage ethnique,
de judaïsation et d’apartheid de la Palestine.
L’Ambassade de l’Etat de Pal-estine souhaite attirer l’attention de l’opinion publique et des mé-dias sénégalais et africains sur l’ampliication de la politique systématique d’apartheid et de judaïsation, menées par le gou-vernement extrémiste israélien, de larges parts des territoires pales-tiniens occupées, en Cisjordanie et y compris à Jérusalem/AlQods. Outre le vol de la terre palestini-enne, les pillages sous diverses formes pratiqués par l’occupation israélienne, les démolitions de maisons, ainsi que la colonisa-tion développée sur ces terres, les opérations de judaïsation de Jéru-salem/AlQods occupée se pour-suivent impunément. Cette année
marque à Jérusalem/AlQods, une forte accélération des destruc-tions de bâtiments et logements palestiniens. Ainsi, on compte un total de - 190 structures dont 122 unités d’habitations palestini-ennes qui y ont été déjà détruites à la date du 15 novembre 2016 -, contre 74 pour l’ensemble de l’année 2015.C’est dans ce contexte que l’occupation israélienne poursuit cette politique criminelle en pro-cédant au remplacement des rues et des places palestiniennes par des noms judaïsés.Ou encore dans un précédent dangereux, en approuvant à la Knesset en lecture préliminaire le projet de loi visant à légitimer les
avant-postes coloniaux israéliens érigés sur des terres privées pal-estiniennes.Enin l’occupant israélien vient d’approuver un projet de lois qui veut interdire l’appel à la prière dans les mosquées et faire taire les minarets. Ce texte est censé s’appliquer aussi bien aux mos-quées des villes israéliennes que dans les Territoires qu’Israël a annexés, c’est-à-dire le Golan syrien ou encore Jérusalem-Est/AlQods, palestinienne. Des lois qui sont de véritables monstru-osités juridiques visant à instituer l’apartheid et la colonisation.En réponse à cette énième provo-cation, les palestiniens font enten-dre l’appel à la prière,
« Al Adhan », depuis les toits de leurs maisons ou encore à partir des clochers des églises chréti-ennes dans un geste de solidarité remarquable comme cela est le cas à Nazareth.Ces actes sont une preuve de plus s’il en fallait, que le gouvernement extrémiste conduit par Netanyahu a déclenché une véritable guerre culturelle et cultuelle visant à ac-centuer lacolonisation, l’occupation et la falsiication de l’identité palestini-enne, chrétienne et musulmane, de Jérusalem/AlQods ainsi que du reste des territoires palestiniens occupés.L’Ambassade de l’Etat de Pales-tine condamne avec la plus grande
fermeté, les politiques israéliennes de colonisation et d’apartheid, et rappelle que cette situation sepoursuivra tant qu’Israël bénéi-ciera de l’impunité de la part du système international.L’Ambassade de l’Etat de Pales-tine appelle à mettre un terme à la machine infernale de l’occupation et de l’apartheid Israélien, cette politique inhumaine et planiié de nettoyage ethnique, par une in-tervention décisive et eficace de la communauté internationale ain d’empêcher la région de tomber dans une véritable guerre de reli-gion menaçant la Paix mondiale.
Marième Faye intime : « Je dis à mes enfants… »
Dans un entretien exclusif accordé au magazine dédié aux femmes Brune, et repris par Le Soleil, la Première dame, Marième Faye, évoque sa simplicité, les valeurs qu’elle inculque à ses enfants, les coups bas en politique et le traic d’inluence autour du couple pré-sidentiel qu’elle forme avec le Pré-
sident Macky Sall. Extraits.« Ce qui me dérange le plus… »« Ce qui me dérange le plus, c’est le traic d’inluence. Souvent des personnages afirment qu’ils sont proches du couple présidentiel et en proitent pour monter des arnaques. Ça m’irrite au plus haut point. (…) Dernièrement mon ils
m’a dit : ‘’maman, il paraît que tu cherches une voiture…’’ alors que je ne connais même pas les marques des automobiles. Il y a beaucoup de rumeurs de ce genre. C’est vraiment dommage. (…) En politique, il y a des coups bas à chaque instant, tous ces gens qui propagent des rumeurs à propos de n’importe quoi. Oui, le traic d’inluence est particuliè-rement détestable. »« Quand j’avais des audiences autrefois… »« Nous sommes dans un pays où le paraître est roi, vous comprenez ce que je veux dire. Par exemple, quand j’avais des audiences autrefois, les gens arrivaient en tenue d’apparat, maintenant ils comprennent que rien ne vaut le naturel. J’aimerais vraiment lais-ser cette habitude, privilégier la
simplicité… J’ai toujours été très simple et ce n’est pas en deve-nant la Première dame du Sénégal que je vais modiier mon compor-tement. »« Les besoins sont immenses, les moyens insufisants »« Ne pas perdre de temps avec des histoires d’apparence me per-met de me consacrer aux autres, aux plus nécessiteux, à ceux qui souffrent. Je ne veux pas énumé-rer tout ce que je fais au sein de la fondation Servir le Sénégal que j’ai initiée, mais j’essaie autant que faire se peut d’aider les gens. Que ce soit des installations de sani-taires dans la banlieue de Dakar, des visites de malades, de la distribution de repas au moment des fêtes religieuses, l’aide à la construction de centre cardio-pé-diatrique, de maternités. (…) Les
besoins sont immenses et les moyens insufisants. Beaucoup de choses sont cependant réali-sées, mais sans avoir les projec-teurs et les médias braqués der-rière chaque opération. »« Je dis à mes enfants… » « Je leur (ses enfants) dis réguliè-rement : ‘’Il faut suivre l’exemple de votre père. Sa mère était ven-deuse d’arachides et son père gardien. Il s’est battu tout seul pour décrocher ses diplômes, son premier emploi. Tout cet apparat que vous voyez dans le palais ne vous appartient pas. Quand nous partirons, tout cela restera en place.’’ Et mes enfants ont com-pris cela. »SenewebNews-RP
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L’évènementL’évènementn°71� - Décembre 2016FOCUS
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NÉCROLOGIE
Voici Fama Diagne, arabisante Thiessoise décédée à la suite d’un accident
La Délégation générale veut ‘’replacer le pèlerin et la religion au centre du Hadj’’
La délégation générale au pèlerinage au pèle-rinage aux lieux de l’islam souhaite ?’bâtir une communauté du Hadj’’ en replaçant le pèlerin et la religion au centre de ce cinquième pilier
de le religion musulmane, a soutenu son res-ponsable, soulignant que ce n’est pas seule-ment un changement de nom qui a été opéré.?’Notre vision, c’est de bâtir une communau-
té du pèlerinageregroupant et impliquant tous les acteurs ain de replacer le pèlerin et la reli-gion au centre du Hadj’’, a souligné le délégué général au pèlerinage, Abdoul Aziz Kébé, au cours d’une conférence de presse au minis-tère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.‘’Nous avons réussi et nous pouvons dire quesommes arrivésà la in de notre mission avec la satisfaction des Sénégalais car nous sommes partis des acquis en nommant comme conseillers des personnalités rom-pues à la tâche’’, adit M.Kébé au sujet du pèlerinage de 2016.Selon lui, ‘’un code de conduite a été établi pour les missionnaireset une communication permanente mise en place avecles pèlerins à travers notamment la création d’un site Web’’.
M.Kébé a assuré que l’objectif est d’inscrire l’organisation du Hadj qui est une activité sai-sonnière ‘’dans la permanence de l’adminis-tration sénégalaise’’.Revenant sur la réussite du Hadj 2016, il a
souligné que?’ce n’est pas seulement un changement de nom qui a été opéré’’ en pas-sant d’un Commissariat général à une Délé-gation générale.
‘’C’est un changement de paradigmes et de vision’’ qui ont été opéré, a t-il relevé.
Dans cette optique, il a afirmé que le Séné-gal avait un quota de 10500 pèlerins en 2016 et la délégation en a acheminé 1500 contre 9000 chez les voyagistes privés.Présidant la conférence de presse, le secré-taire général du ministère des Affaires Etran-gères a pour sa part souligné que le Séné-gal’’est dans une dynamique de rationalisation du Hadj après la dissolutiondu commissariat au pèlerinage’’.Après les couacs notés dans l’organisation du Hadj en 2015, le Commissariat général au pèlerinage a été remplacé par la Délégation générale le 20 avril 2016.
(APS)
Serigne Mboup à la cérémonie oficielle
La célébration du Grand Magal
de Touba est une ierté pour la
communauté musulmane
Présent à la cérémonie oficielle, Serigne Mboup le président du groupe CCBM a déclaré que : “si vous voyez ce qui se passe à Touba depuis ce-tte semaine, vous pouvez très vite vous rendre compte que les mourides sont iers. La journée d’hier a marqué l’exil de Serigne Touba mais aussi d’être triste, il nous a demandé d’être iers et de faire de ce jour, une victoire. C’est ce que nous faisons depuis avec des “berndés” et des prières pour célébrer Serigne Touba. Aujourd’hui si vous voyez la présence de tout le monde de toues les familles religieuses, cela montre que c’est une cohésion nationale et ceci est fêté partout dans le monde. Serigne Touba est celui que nous célé-brons et nous serons toujours iers de le faire. Le Magal est une ierté et une victoire de la commu-nauté musulmane”.
Thies a vécu la semaine
passée le rappel à Dieu de
cette dame nommée Fama
Diagne, arabisante, décédée
à la suite d’un accident sur
la route de Saint Louis. Le
décès de cette grande dame,
une femme pleine de vie qui
s’est rendue cette année
au lieu saint de l’Islam pour
effectuer le Hadj, a surpris
et peiné plusieurs Thiessois.
Que Dieu l’accueille au
Paradis.
L’ÉTRANGER PARMI LES SIENS,
un livre de Sidi Lamine NIASS
Le Président directeur général du groupe Wal Fa-djri vient de publier un ouvrage aux éditions L’Har-mattan. Le livre, paru simultanément en France et au Sénégal, vendredi dernier, est une compilation de 267 pages résumant une grande partie de la vie et de l’œuvre de Sidi Lamine NIASS.« Un intellectuel africain, musulman, se retrouve étranger parmi les siens. En Orient, d’où remon-tent ses origines culturelles, il est vu comme un homme étrange qui vient de loin. Parmi les siens, il retrouve sa solitude quasi permanente, drapé
qu’il est dans un manteau qui le lie culturelle-ment à son Orient préféré. Il est vrai que, dans son pays natal, il a toujours été perçu comme un marabout potentiel ou un futur charlatan, capable de faire des miracles. Ne vient-il pas de l’Orient, pays des talismans, des mots magiques et des prêches sous forme d’une rhétorique qui alterne promesses et menaces ? C’est pourquoi il est toujours accueilli avec des mots pleins d’émotion, enveloppés de respect et de marques de révé-rence excessive. Un vocable spéciique est inven-té en vue de le caresser, de l’amadouer, par mo-ment, et lui coller des sobriquets qui l’assimilent à un vieillard, un marabout ou un charlatan, selon les cas… Il est presque condamné à arborer le manteau maraboutique et à tenir en permanence un discours formaliste et dépassé ».Préfacé par le professeur Amadou Mahtar Mbow et postfacé par le professeur Souleymane Bachir Diagne, l’ouvrage, dont l’avant-propos est assuré par l’ancien ministre Assane Seck, est subdivisé en quatre parties, comprenant chacune plusieurs chapitres.ETRANGER-PARMI-SIENSLa première partie de l’ouvrage, « La voix des sans voix », fait le focus sur le parcours long de plus de trois décennies de Sidi Lamine Niass dans la presse. Le marabout, gardant ièrement son cha-pelet qui seul pouvait pourtant lui ouvrir toutes les portes, se décide à se lancer dans une aventure dont les prémices de couronnement n’étaient guère perceptibles. L’auteur retrace les péripéties qui ont sous-tendu la création du journal Wal Fad-jri. Comment il est passé de « journal paraissant à l’improviste» au quotidien tel que connu de nos
jours. Dans la Deuxième partie, «Les medias entre leurres et lueurs», l’auteur montre comment la presse a toujours été au cœur de toutes les pré-occupations, de toutes les convoitises, de toutes les tentatives de musèlement et de récupération. Entre propagande d’Etat et information, Sidi La-mine Niass ixe les limites. La Troisième partie, La politique de partage du gâteau (L’exemple du Sénégal), plus politique que les précédentes, met en exergue, à travers de nombreuses anecdotes, la conception que les politiciens ont de la chose publique. «Le partage du butin» érigé en mode de gouvernance, une calamité contre laquelle l’au-teur de l’ouvrage s’insurge. Ses relations en dents de scie avec les tenants du pouvoir agrémentent cette partie de l’ouvrage qui colle si bien avec l’actualité politico-judiciaire. Dans la quatrième partie de l’ouvrage, «un Islam tant attendu», Sidi Lamine Niass démontre comment l’Islam s’érige en voie. Mais, pour y arriver, l’auteur, conscient des limites de la communauté favorisées par la division du monde islamique morcelé en plu-sieurs minuscules États, revendiquant chacun une pleine souveraineté, préconise l’unité. « La première responsabilité de tout musulman est de l’uniier, de l’organiser et de la développer. L’opé-ration est loin d’être impossible, d’autant que cet ensemble englobe en son sein, les mêmes réa-lités, la même histoire et le même dogme. Il est comme un corps dont chaque membre souffre du mal de l’autre membre. C’est pourquoi les colo-nialistes ainsi que les institutions internationales qui sont hostiles à l’Islam, usent et abusent de tous les moyens pour le diviser et l’affaiblir », écrit Sidi Lamine Niass.
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L’évènementL’évènementn°71 - Décembre 2016FOCUS
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Macky Sall
Nous allons investir 40 milliards pour un hôpital moderne a Touba Macky Sall : “Touba, la plus grande
ville après Dakar, doit avoir un hôpital
moderne. C’est pourquoi, nous allons
investir 40 milliards dans ce projet”
Hôte du khalife général des mourides,
le président de la République, Macky
Sall, a soutenu, qu’il ne va plus évo-
quer le chantier de l’autoroute “ilâ
Touba”. Ce, jusqu’à la réception de
l’ouvrage. “Je ne parlerai plus de Ila
Touba jusqu’à ce que sonne l’heure
de l’inauguration”, a déclaré le prési-
dent Sall.
Le chef de l’Etat, à la tête d’une forte
délégation composée, entre autres, du
Premier ministre et de quelques min-
istres, a annoncé le lancement à Tou-
ba du programme d’assainissement
des cités religieuses. Il a sollicité les
prières du guide religieux pour un Sé-
négal à l’abri des violences terroristes.
“Touba, la plus grande ville après Da-
kar, doit avoir un hôpital moderne qui
prendra en charge toutes les patholo-
gies. C’est pourquoi, nous allons in-
vestir 40 milliards dans ce projet. On
va procéder à la pose de la première
pierre demain”, a-t-il dit.
“Je suis venu, en tant que président
de la République, au nom de la Na-
tion entière, pour honorer cette date
importante. Quiconque vient à Touba
saura que Dieu a béni Serigne Touba.
On sait que quiconque fait du bien
pour Serigne Touba en tirera proit”,
ajoute le président Sall.
Il en a proité pour saluer le travail ab-
attu par Serigne Cheikh Sidy Moctar
Mbacké.
“Tout le monde est conscient que vous
vous investissez toujours pour l’union
des musulmans”, dit-il au khalife gé-
néral des mourides, qui l’a reçu. “J’ai
eu un accueil triomphal. Cela fait des
lustres que j’ai pas eu droit à un tel
accueil. Je suis persuadé que c’est
vous qui avez donné des consignes”,
ajoute-t-il, s’adressant au guide des
mourides.
LES CONDOLEANCES DE SERIGNE BASS ABDOU KHADRE A EL MALICK SECK
Le porte-parole du khalife général des mourides, Seigne Bass
Abdou Khadre Mbacke, a dépêché une forte délégation à
Thiès, pour présenter ses condoléances à El Malick Seck et sa
famille, à l’occasion du décès de son père.
La délégation a transmis à El Malick Seck les salutations, les
prières et les encouragements du porte-parole, ainsi qu’à toute
sa famille éplorée.
El Malick Seck, fortement touché par cette marque de sympa-
thie, d’amitié et de solidarité, a remercié Serigne Bass Abdou
Khadre Mbacké.
Il a également demandé à la délégation de transmettre ses
remerciements au porte-parole, ainsi que ses salutations au
khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Makhtar
Mbacké.
El Malick a salué le rôle que joue Serigne Bass Abdou Khadre
Mbacké, pour l’unité des familles religieuses au Sénégal, ainsi
que son esprit d’ouverture et de sagesse pour à l’égard de la
oummah islamique.
De la peine de mort en Islam (Par Amadou Tidiane WONE)
Face à la clameur consécutive aux meur-
tres multiples et inhabituels dans notre
pays, il importe d’opposer la sereine fer-
meté des principes fondateurs de l’Islam.
Et d’abord levons une équivoque : la peine
capitale qu’évoquent le Coran et la Sunna
n’a rien à voir avec celle qu’ont connue
des pays européens dans le passé, ou que
connaissent, aujourd’hui encore, les Etats-
Unis.
Rappelons aussi que la mise à mort
d’un coupable de meurtre, en Islam, est
l’aboutissement extrême d’une procédure
aux conditions strictes, toutes inspirées
par la promotion de la Miséricorde et du
Pardon, vertus supérieures qui distinguent
l’homme de la bête. A ce propos le Mes-
sager d’Allah a dit : «J’ai été, certes, en-
voyé pour compléter et porter à un niveau
supérieur les nobles caractères».
Porter les humains au niveau le plus élevé
de rafinement et de la noblesse des at-
titudes et des propos, telle est la quintes-
sence de la mission prophétique.
Revenons à notre sujet, la peine de mort
qui fait débat depuis la recrudescence de
meurtres dont la barbarie et l’ignominie
sont sans égal. Pour lever la confusion et
les interprétations non motivées par des
sources autorisées, prenons le temps de la
rélexion dépassionnée avec comme seul objectif l’éradication, dans notre société,
des bas instincts animaux qui produisent
des humains pires que les bêtes.
D’après les textes des sources musul-
manes eux-mêmes, pour que la peine
capitale soit applicable au meurtrier il faut
que les quatre conditions suivantes soient
impérativement remplies :
1) Que la famille de la victime réclame
l’application de la peine capitale .
Et à cet égard le vœu sous-jacent est
d’encourager le pardon et de promouvoir la
noblesse face à la barbarie.
Le Coran, dit : «Celui à qui son frère aura
pardonné quelque chose, alors (on lui fera)
une requête convenable [le paiement du
dédommagement], et (il s’en) acquittera de
bonne grâce. Ceci est un allègement et une
miséricorde de la part de votre Seigneur…
»(Coran 2/178) le Prophète a dit : «Celui
dont (un proche) a été tué, ou celui qui a
été blessé, a le choix entre trois possibil-
ités : soit il demande la loi du talion, soit
il pardonne, soit il prend le dédommage-
ment inancier (diya)…» (rapporté par Abû
Dâoûd, n° 4496)
2) Qu’il y ait des preuves irréfutables de la
culpabilité
En effet, une simple présomption de culpa-
bilité ne sufit pas à conduire à l’échafaud
un présumé coupable. Le lagrant délit ou la mise à jour de preuves irréfutables par
des tests ADN ou autres méthodes scien-
tiiques avérées de nos jours, diminuent
la marge d’erreur. L’on ne sait combien
d’erreurs judiciaires ont été commises par
le passé et hantent encore les couloirs des
temples de Thémis!
3) Qu’il soit prouvé qu’il y avait intention de
tuer :
Le fait d’avoir établi les preuves irréfutables
à propos de l’identité du meurtrier ne sufit
pas. Il faut qu’il soit également prouvé qu’il
avait l’intention de tuer. Le droit musulman
distingue à ce sujet, sur la base de Hadîths,
trois catégories principales de meurtres : le
meurtre avec intention de donner la mort
(al-qatl ul-’amd), les coups et blessures vo-
lontaires ayant entraîné la mort sans inten-
tion de la donner (al-qatl shib’h ul-’amd),
et les coups et blessures involontaires (ou
administrés par erreur, suite à une méprise)
ayant entraîné la mort (al-qatl ul-khata’ :
khata’ i-l-i’l).
4) Qu’il n’y ait pas des circonstances atté-
nuantes :
Enin, la présence de circonstances atté-
nuantes rend caduque l’application de la
peine capitale malgré la présence des trois
conditions précédentes. Ainsi en est-il du
cas de légitime défense, évoqué explicite-
ment par le Prophète (rapporté par Muslim,
n° 140). De nombreux autres cas ont été
pris en compte par des juristes et ont été
évoqués dans les ouvrages du droit musul-
man, conformément au principe juridique
bien connu «Al-hudûd wal-qisâs tandari’u
bi-shs-shubuhât» : «Les peines et le tal-
ion sont caduques dès qu’un doute est
présent». L’accusé proite du bénéice du
doute, qui fait encore une fois que le seul
recours possible est le dédommagement
inancier (diya).
Le Compagnon du Prophète ((PSL) Anas
raconte : «يبنلا تيأر ام :لاق ،كلام نب سنأ نع رمأ الإ ،صاصق هيف ءيش هيلإ عفر ملسو هيلع هللا ىلص Je n’ai jamais vu le Prophète» : «وفعلاب هيف
(sur lui soit la paix) avoir à traiter une affaire
dans laquelle le talion était applicable, sans
qu’il recommande (aux proches de choisir)
le pardon» (rapporté par Abû Dâoûd, n°
4497).
Tout ce qui précède complexiie la déci-
sion de mise à mort d’un être humain.
Preuve, s’il en est besoin, de l’importance
qu’attache l’Islam à la protection de la vie.
Bien loin des raccourcis caricaturaux qui
dépeignent les pays musulmans comme
des fosses communes à ciel ouvert!
L’islam n’entend donc pas appliquer de
façon systématique la peine capitale au
meurtrier : il ne l’envisage que sur la de-
mande des proches de la victimes qui, ne
pouvant pas se faire justice eux-mêmes,
ont la latitude de la réclamer ) Même dans
le cas d’une telle demande, l’islam rend
nécessaire la présence de nombreuses
conditions pour que cette application pui-
sse être faite par le pouvoir exécutif. En-
in, l’islam recommande aux proches de
pardonner plutôt que de demander aux
tribunaux l’application de la peine : «Celui
qui pardonne cela, ce sera une cause de
pardon pour ses (propres) péchés» (Coran
5/45).
Quant au fond, ce qu’il faut donc retenir
c’est que l’Islam est la religion de la Clé-
mence et de la Miséricorde. Son sens pro-
fond c’est la promotion de valeurs positives
qui exhaussent l’être humain des passions
animales. Et même les animaux ne tuent
pas pour nuire purement et simplement. La
chasse animale elle-même répond à des
impératifs. Une fois rassasiée la bête ne
tue plus. L’Homme, être doté de cœur et de
Raison, a pour mission sur terre d’incarner
et d’illustrer les meilleurs sentiments à
l’égard de toute la Création et d’améliorer,
par son labeur et son ingéniosité, les con-
ditions de vie de ses semblables. Hors de
cette feuille de route, l’homme est en dé-
chéance et il peut rejoindre le règne animal
au point de devenir la pire des bêtes. Que
Dieu nous en garde!
J’ai été particulièrement meurtri par le
lâche assassinat de madame Fatoumata
Mactar NDIAYE. Pour des raisons familiales
. La culpabilité de son meurtrier ne semble
faire l’ombre d’aucun doute. IL semblerait
même qu’il soit passé aux aveux. Outre
la sauvagerie de l’acte, il s’est également
rendu coupable de trahison et de forfai-
ture. Trahison vis à vis de son employeur
qui, de l’avis général, lui vouait une affec-
tion maternelle. Forfaiture à l’endroit d’une
famille dont la plupart ont encore du mal à
se convaincre de sa culpabilité. Dans cette
famille, je compte un véritable ami, un frere
Nouhou NDIAYE. C’est pour lui que j’écris
ces lignes pour lui rappeler, dans ces mo-
ments d’extrême souffrance, la beauté de
notre religion. Pour le peu que j’ai pu en
apprendre.
Mai aussi et surtout pour lui apporter, au
cœur de la clameur ambiante, mon sout-
ien indéfectible sur la voie de la sereine
compréhension de l’épreuve complexe que
traverse sa famille. La mienne.
Face à l’indicible barbarie, Allah est notre
seul recours et reste notre Seul Secours.
Seydi Ndiaye
Wallâhu A’lam !
Amadou Tidiane WONE
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