session 1 : vivre avec le covid-19

Compte-rendu du congrès e-JOPs

Impact du confinement et du Covid-19 sur l’organisation des soins en ophtalmologie libérale

D’après le Dr Adil DARUGAR

CONGRES e-JOPs D’après Dr A Darugar

Session 1 : Vivre avec le COVID-19

Compte-rendu du Dr Julie GUEUDRY (Rouen)

Impact du confinement et du Covid-19 sur

l’organisation des soins en ophtalmologie libérale


• Flux médical – Maintien : URGENCES, DMLA et néovaisseaux

inflammatoires ou liés à la myopie – Arrêt complet puis reprise après 4 semaines :

OM secondaire OVCR/Diabète / suivi glaucome – Arrêt complet : Réfraction

• Flux chirurgical – Maintien : Uniquement URGENCES et suivis post

opératoires associés

• Difficulté d’apprivoisement matériel • -90% du chiffre d’affaire du cabinet

• Mesures barrières strictes au cabinet – Pas d’accompagnement sauf exception – Recherche signes d’appels du COVID -19 (si +

report consultation si possible) – Solution hydro-alcoolique et maques à l’entrée

du cabinet – Marquage au sol : > 1m entre les patients en

salle d’attente – Plexiglas à l’accueil et LAF – Personnel : tenues jetables et masques – Désinfection du matériel entre chaque patient

et renforcement de mesures de nettoyage (Protocole dédié COVID-19)

MAIS signalétique précise pour rappeler que l’accueil des urgences ophtalmologiques est MAINTENU

Période de confinement

Impact du confinement et du Covid-19 sur

l’organisation des soins en ophtalmologie libérale

Période de déconfinement

• Difficultés de la gestion des flux patients – Ralentissent par les mesures barrières – Augmentation du délai de consultation – Difficultés pour reprogrammer les interventions chirurgicales non urgentes

• Ouverture des salles retardées par rapport au 11/05/2020 • Moins de salles opératoires disponibles • Vacations opératoires allégées

• Peur des patients de revenir dans un établissement de santé par crainte de contamination

Période critique au cabinet, nécessité de faire des stocks de matériel en prévision d’un possible 2ème pic épidémique



Covid–19 : une maladie immunologique déclenchée par une infection virale ?

D’après le Pr David SAADOUN

CONGRES e-JOPs D’après Pr D Saadoun



Covid–19: une maladie immunologique

déclenchée par une infection virale ?


• Le COVID-19 est une maladie infectieuse avec pour cible principale le poumon

• Gravité variable • 80 % des patients sont peu ou pas symptomatiques • 20% formes sévères

• 15 % des patients font une pneumopathie hypoxémiante • 5 % des patients décèdent

La dégradation nécessitant le transfert en réanimation a lieu en général au 10ème jour

• Les facteurs de risques de forme grave sont • l'âge • l'obésité • le diabète • l'hypertension artérielle • les maladies cardio-vasculaires • les maladies chroniques rénales

Le facteur de risque le plus important reste l'âge > 65 ans

Covid–19: une maladie immunologique

déclenchée par une infection virale ?

COVID 19 : PHYSIOPATHOGENIE


• Les formes graves sont associées à une inflammation qui prend le pas sur l'infection (taux d’interleukine 6 corrélé avec le taux de mortalité).

• Physiopathogénie COVID-19 • Orage cytokinique » état d'hyper inflammation • Coagulopathie Anomalies de la coagulation avec la survenue chez certains patients de microthrombi notamment au niveau

pulmonaire.

• La corrélation avec les facteurs de risques de formes sévères sont : • Age Moins de réponse de type interféron (réponse antivirale) • Obésité Stimulation plus importante de l’inflammasome • Facteurs de risques cardio-vasculaires Association possible avec des phénomènes de l’endothélium vasculaires délétères

• Les options thérapeutiques des formes sévères

• Le choix pourrait se porter sur les traitements immuno modulateurs mais pour l'instant aucun n’a démontré son d'efficacité

En conclusion, seule une partie de la population fera une forme grave (20%) en lien avec un état d'hyper inflammation et peut-être certains facteurs génétiques. Le facteur de risque principal est l'âge.


Bilan d’activité et conséquences du confinement sur les pathologies oculaires

D’après le Pr Michel PAQUES

CONGRES e-JOPs D’après Pr M Paques



Bilan d’activité et conséquences du

confinement sur les pathologies oculaires


• Chute brutale des passages aux urgences ophtalmologiques observée • Analyse de ce phénomène par l’indicateur « DR opérés » dans plusieurs centres d’IDF

– Comparaison : nombre de DR opérés depuis 17 mars 2020 à celui de la même période 2019 et au mois précédent 2020

• Distinction confinement précoce (2 premières semaines) et confinement tardif – Confinement précoce :

• Chute sévère du nombre de DR opérés • Délai moyen entre le début des symptômes et le diagnostic s’est allongé de 8 jours à 13 jours • Plus de femmes (peut être plus vigilantes sur les problématiques de santé), pas de modification d’âge des

patients, moins de patients avec comorbidités, moins de patients provenant de la province et plus de patients parisiens des départements 78 et 92 par rapport aux autres départements d’IDF

• Confinement tardif : certain rattrapage avec des pathologies plus sévères (macula off, pourcentage

de PVR)

Accès aux soins en période d’épidémie COVID-19 : exemple du décollement de rétine

Bilan d’activité et conséquences du

confinement sur les pathologies oculaires

Eviter la perte de chance pendant le confinement


• Retard consultation = crainte du COVID-19 > absence d’ophtalmologiste traitant > difficulté de transport

• Retards diagnostiques et thérapeutiques affectent probablement toutes les urgences ophtalmologiques conduisant à une perte de chance majeure avec une inégalité de l’accès aux soins en fonction des classes sociales

Information et communication larges sur le fait que la permanence des soins en ophtalmologie reste assurée Numéro dédié urgences non COVID-19, sans crainte pour les patients de déranger Facilitation des transports pour cause médicale


Peut-on déjà prédire la fin de la pandémie ?

D’après le Pr Valérie POURCHER

CONGRES e-JOPs D’après Pr V Pourcher




La prise en charge actuelle repose sur le traitement symptomatique et l’anticoagulation préventive Piste thérapeutique • Hydroxychloroquine ne semble pas efficace • Essai Discovery : pas de données actuellement car pas assez de patients inclus mais arrêt du bras hydroxychloroquine

prématurément • Remdésivir (molécule antivirale) semble un peu accélérer la guérison • Essai Recovery : dexaméthasone 6 mg/jour pendant 10 jours = réduction de la mortalité en cas de ventilation

mécanique invasive ou d’oxygénothérapie Développement d’un vaccin • Pas avant 12 à 18 mois • Difficile car

– Pas de vaccin anti-coronavirus pré-existant – Obtention nécessaire de réponses immunitaires fortes et durables au niveau des muqueuses du nez et de la gorge – Induction nécessaire d’une réponse immunitaire pour des patients fragiles et âgés – Actuellement 100 candidats en préclinique et 13 en évaluation

Vers un traitement efficace



Prédire la fin de la pandémie ?

Impossible de prédire la fin de la pandémie à l’heure actuelle car

• Faible taux d’immunité collective

• Dynamique épidémique dans le monde notamment dans l’hémisphère sud

• Poursuite actuelle de la circulation virale après le pic épidémique

• Exemples des pandémies grippales : 2 à 3 vagues avant d’adopter un rythme saisonnier

• Pas de traitement efficace pour l’instant

Importance des mesures barrières


session 1 : vivre avec le covid-19

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