sexualité et handicap

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    Vie afective, sexualit et parentalit

    chez les personnes dcientesintellectuelles

    Denis Vaginay

    SommaireSexualit et handicap mental...................................................................................................................................... 2

    La socit historique : le temps du groupe.............................................................................................................2La socit actuelle : le temps de lindividu..............................................................................................................3La pulsion comme trait dunion historique..............................................................................................................4coute et accompagnement...................................................................................................................................4

    Identit transmission et procration...........................................................................................................................!

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    Lexistence de cette diss)mtrie indique simplementque la notion de socits anciennes outraditionnelles qui auraient t des mod,les pourlintgration rel,ve du &antasme et que notre socitmalgr toutes ses imper&ections dans le domaine est%ien celle qui pousse le plus avant ce dsir de &aireune place ( tous.#,s cette poque la sexualit des personneshandicapes mentales entra

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    lidologie qui vise ( rduire les di&&rences ( nantet ( ramener chaque personne ( un mod,le unitairerassem%l sous la notion dAtre humain. 1lle rel,veen d&initive du dni. +ais la ralit a la vie dure etlnonc pass la d&icience reste l( avec tous leshandicaps et dsavantages quelle occasionne.Lenthousiasme de cette proposition est dailleurspondr par la crainte de maternits nom%reuses etpro%lmatiques >au nom des en&ants ( venirsupposs handicaps eux;mAmes ou mal duqusvoire promis ( une pathologie mentale provoque parune carence de soins ou une mauvaise qualit deces derniers? ou dune pidmie de SI#E >au nomdes partenaires multiples victimes innocentes 7 cerisque est une des premi,res raisons qui am,nent (parler de la sexualit dans les centres alors que cettemenace concerne essentiellement la population deshandicaps lgers. es derniers sont gnralement%ien in&orms ont un comportement su%;normal

    mais prsentent par&ois une sexualit dsorganiseparce que cest le seul mo)en quils ont trouv poursintgrer socialement ( la marge la plupart dutemps et se sentir aims?.Mour de nom%reux handicaps pro&onds la sexualitnest pas &orcment gnitale et peut rester partielle.La&&irmation du droit ( celle;ci peut alors prendrepour eux une &orme in$onctive dans la mesure oBleur entourage a du mal ( concevoir une sexualitautre que celle que couronne le co-t.ette proposition de droit sav,re com%attue par uneminorit virulente qui continue ( pr*ner un choixeugnique. Mar ailleurs elle est aussi pondre parles proches qui souvent d&endent lide dun pointde vue thique sans pouvoir toute&ois lappliquer (leur en&ant per/u par eux plus &ragile ou moinsautonome que la plupart des autres handicaps.

    La pulsion comme trait dunion historique1n de/( des &igures dange ou de %Ate lidedemeure quun %esoin sexuel existe che6 lespersonnes handicapes mentales par&ois sous une&orme pressante qui &ait parler de pulsion. Si lideest $uste ses dclinaisons le sont moins. Ici en e&&etle terme de pulsion prend une dimensionin&lationniste sapparentant ( un dsir totalementirrpressi%le pouvant conduire la personne qui le vit( des actes irresponsa%les inconvenants oudramatiques cNest;(;dire pour Atre clair ( un viol parexemple dont seraient victimes pr&rentiellement de$eunes en&ants de surcro

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    coute et accompagnement8otre socit est devenue individualiste. ommedans la ngociation la loi du plus &ort menacechacun le groupe doit d&endre les plus dmunis.Les handicaps &ont &orcment partie de ceux;ci.omme ils sont menacs par les pervers potentielstoute relation diss)mtrique sera suspecte etinterdite assimile ( de la pdophilie par

    lintermdiaire de la notion de personne &ragile. MourAtre licite une relation devra donc Atre entrine parun tuteur >au moins s)m%olique? alors que nousreprons de plus en plus nettement que nous avonsdu mal ( imaginer que les personnes handicapesaient une autre sexualit que celle quilspartageraient entre eux. La sexualit qui endcoulera sera sous tutelle. Evec une telle optionnous arrivons ( mettre en place une sexualitaccompagne comme pour certains handicapsmoteurs qui ont %esoin dun tiers pour les aider (accomplir des mouvements impossi%les etindispensa%les comme lintromission du pnis dansle vagin ou dans lanus. ette place de troisi,me >quina rien ( voir avec celle du tiers? quand elle nestpas ngocie comme acte de soins oudaccompagnement 5 rel,ve ha%ituellement dudomaine de la perversion. #ans le cas du handicapmental et sous prtexte de protections nous aurionsdonc remplac une perversion possi%le et li%re parune autre encadre.

    Mour vivre une sexualit %anale il vaut mieux avoirune reprsentation de soi construite et cohrente etAtre su&&isamment autonome au moins sur le plana&&ecti&. Il est de plus ncessaire de ma&lirt? qui &ont voluer larelation implicitement et progressivement $usquaucontact.'r les personnes handicapes mentales p,chentsouvent dans lun ou lautre de ces domaines quandce nest pas dans les trois.Il nest plus gu,re possi%le de considrer la personnehandicape mentale comme un ternel en&ant.+algr tout certaines de ses caractristiques lamaintiennent dans une position qui nest pasassimila%le ( celle du commun.#,s sa naissance ou tr,s rapidement apr,s len&anthandicap se montre peu comptent dans desdomaines aussi importants que ceux de la relationde la dcouverte de lla%oration ou delapprentissage. Son entourage rpond intuitivementau %esoin de le protger et de laccompagner parune grande proximit ph)sique et ps)chique. e%esoin incontourna%le est di&&icile ( doser etd%ouche la plupart du temps sur des exc,s. Ilprovoque une dpendance contradictoire avec larecherche de lautonomie. Lautre tutlaire reste alorsindispensa%le ( la personne handicape qui

    dveloppe une esp,ce de relation adhsive. estcomme si elle navait pas dappareil ps)chiqueindpendant et quelle ne pouvait pas &onctionner

    autrement que dans cette s)m%iose. ettereprsentation inclut par&ois le corps desprotagonistes. Sans la proximit ph)sique de cetautre ncessaire la personne d&iciente peut alorsaller $usqu( sa&&aisser et perdre ses mo)ens.#i&&icile dans ces conditions de construire un schmacorporel cohrent et surtout clos. La personne

    handicape ne se sentant compl,te que dans larelation relle ( lautre son corps ne se structurequen complmentarit avec le corps de celui;ci. 1nla%sence de ce dernier son corps souvre ousampute. e qui est vrai pour le schma corporel>qui reste incertain? lest encore plus pour limageinconsciente du corps. La personne handicape auradonc tendance ( rechercher une relation du mAmet)pe que celle quelle connaplus quunautre? len&ant handicap mental sera &acilementdemandeur dune relation &orte et protectrice qui seraren&orce dans linteraction. @n des parents souventla m,re se proposera comme une vrita%le proth,sepour son en&ant lempAchant de conqurir uneautonomie d$( di&&icile. #ans la continuitpermanente de leur lien il n) aura gu,re de placepour lintimit sinon pas du tout. Frop nom%reux sontles en&ants handicaps qui partagent le lit parental$usqu( un =ge avanc lit par&ois dsert par le p,re>ou la m,re?. La participation ( la toilette est uneoccasion de prouver la dpendance encore plus&lagrante. Sous prtexte >qui nest pas sans&ondement? dh)gi,ne une m,re peut laver son &ilsde sei6e dix;sept ou dix;huit ans parties dlicates etsources de salets comprises. est dans lacontinuit de telles conduites que peuvent sinstaurerdes drives dangereuses. #ans lexemple m,re;&ilscelle;l( a de plus en plus a&&aire aux rections decelui;ci durant la toilette. Il peut arriver quelle &inissepar ) donner une rponse incestueuse en couchantavec lui. et acte prend alors une dimensionh)ginique et se &ait donc sans culpa%ilit pour lam,re 7 mais pas sans dommages pour len&ant quelque soit son =ge. #ans cette situation il nest pasrare que celui;ci se mette ( prsenter de grostrou%les de comportement.Il est a%solument ncessaire de proposer une

    coupure dans la relation pour que ladulte et sonen&ant puissent poursuivre leur chemin en aimantlautre sans le dtruire.

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    Les relations ( tendance incestueuse prennent des&ormes asse6 varia%les pas moins pro%lmatiquescomme che6 cette m,re tr,s ouverte ( la questionde la sexualit et dsireuse du %onheur de son &ils$eune ma$eur. elui;ci a une petite amie depuisquelque temps et ensem%le ils &ont des pro$ets. Lam,re a organis une rencontre pour leur permettrede &aire lamour. 1lle a tout expliqu ( son &ilssassurant au maximum quil avait %ien comprisprpar la cham%re et le lit servi le repasaccompagn les amoureux au seuil de la cham%reoB elle les a laisss en prenant soin de garder laporte ouverte pour vri&ier que tous se passait %ien.Huelles sont lautonomie et lintimit dans ce cas;l( P1t com%ien sont;ils ( &aire lamour dans ce lit P

    Les h)poth,ses mises par les personneshandicapes mentales qui leur permettent dla%orerprogressivement un savoir accepta%le et partagea%le( propos du corps sexu et de la sexualit vontsouvent rester tr,s in&antiles lacunaires ou&antaisistes che6 les personnes d&icientes. Leurvoca%ulaire demeurera souvent inappropri ce quine &acilitera pas la communication. Mar exemple unadulte pourra a&&irmer quil a &ait lamour avec sacopine alors quils viennent ensem%le dchanger untendre et &ugace %aiser sur la %ouche. @n trisomiquecatastroph dclarera quil ne pourra plus avoir quedeux en&ants sur les trois prvus car en venant de semastur%er et d$aculer il a perdu lune de ses troisgraines. 'u encore une $eune &emme se demanderaavec perplexit comment la &ameuse graine peut%ien sintroduire dans son vagin incapa%ledimaginer celle;ci autrement que sous sa &ormevgtale. Il serait tou$ours utile de savoir oB en sontles personnes de leurs connaissances pour mieuxles aider ( avancer dans la comprhension de cedomaine.

    +algr toutes les lacunes et les approximations ledsir sexprime pourtant souvent clairement etapparamonitrices secrtaires ouautres...? comme si ce ntait pas le lot commundesprer trouver lamour aupr,s de mod,les %ienmaternels qui heureusement se re&usent avant dese tourner vers des personnes plus disponi%les aveclesquelles il est possi%le de penser sapparier. Evecles interdits les personnes handicapes ont droitaussi ( la &rustration et ( la sou&&rance >nul nesaurait de toute &a/on les en protger?.Dlo%alement leur champ dexprimentation estatrophi rduit ( ce que le corps social leur permeten ralit et qui dpend de la ncessit de lesprotger. est pourquoi on en arrive ( ce paradoxe :pour vivre une sexualit accepta%le les personnesd&icientes devraient con&irmer quelles poss,denttoutes les connaissances requises ( ce proposta%lir une relation s)mtrique sta%le et dura%lemontrer quelles ne dsirent pas den&ant et quellessont capa%les dviter un accident dans ce domaine.1xigence quaucun parent ne se permettrait avecaucun de ses en&ants normaux. omme dans lesautres domaines on attend des personneshandicapes %eaucoup plus que des autres alorsque lon sait quelles ont moins de mo)ens pour )arriver. Il &aut cependant se rendre ( lvidence : silon naccepte pas lexprimentation progressive >etraisonne? dune relation a&&ective complexe pour lapersonne handicape mentale et cela d,s son plus$eune =ge mAme au prix dune sou&&rance et dunedsillusion tou$ours possi%les il est inutile de luiproposer autre chose quune interdiction claireconcernant la pratique dune sexualit partagedou%le dun contr*le sv,re.Si les lieux dintimit se construisent da%ord commeinstances ps)chiques &avorisant lautonomie il ne&aut pas ou%lier que ces derni,res sla%orentdautant mieux quelles trouvent des mod,les

    spatiaux. #e plus ces derniers sont quand mAmeindispensa%les. Si les en&ants napprennent pasprogressivement ( sisoler dans un espace privati&dont la cham%re reste le meilleur exemple ils aurontdu mal ( construire un savoir;&aire et mAme unsavoir;Atre en dehors de la proximit dun adultetutlaire. La solitude dont nous parlons ici nest paslexprience de la%andon mais au contrairelaptitude ( vivre seul apr,s avoir intrioris laprsence de lautre ce qui permet la pense commela relle prise de risque personnelle.Si nous voulons que les personnes handicapesmentales puissent avoir une vie sexuelle il &aut

    quelles acc,dent ( des lieux dintimit vrita%le danslesquels toutes les exprimentations ncessaires en&onction %ien sr de leurs capacits soient possi%les.

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    #ans le cas contraire il ne &aut pas stonner si uncertain nom%re dentre elles se retrouve dans lestoilettes pour se rencontrer et mAme &aire lamour.Logiquement elles sisolent du groupe montrant parl( quelles ont %ien intgr les r,gles de conduitemais elles le &ont dans le seul lieu quellesconnaissent oB elles ont pu Atre seules le seul lieudintimit vrita%le quelles ont pu investir.Il &aut Atre extrAmement vigilent : dire ( une personne Fu nas pas le droit de &aire cela ici 5 sous;entendquelle peut le &aire ailleurs. 'r si cet ailleurs nexistepas un tel sous;entendu rel,ve de la perversion.0ien sr il ne sagit pas de %aliser des lieux idoinespas plus que les chemins qui ) conduisent ce quiserait aussi une certaine perversion. +ais il &autprparer le plus possi%le le maximum de personneshandicapes mentales ( lautonomie qui passe parla $ouissance de lieux privati&s dans lesquels ellespeuvent se comporter comme elles lentendent )compris en ) &aisant lamour. 1n dehors de ces lieux;l( la r,gle qui prvaut est celle qui cadre lescomportements de chacun dans les lieux communsou pu%lics. Hui que lon soit il n) a aucune raisonquon ) ait un autre comportement que celui qui estattendu et admis.#ans le cas oB une ouverture devient possi%le ilconvient de mettre en place une colla%oration entre

    les pro&essionnels et les parents pour que cesderniers ne soient pas laisss ( la solitude dunerelation tou$ours menace dun repli incestueux maisaussi parce quaucune solution nest possi%le sanslassociation des di&&rentes parties qui reprsententlensem%le du tissu social. Les pro&essionnels sontsans doute les personnes les mieux places pourtenir le r*le ncessaire du &ormateur;in&ormateur eten mAme temps celui du pair cet ami et con&identqui &ait tellement d&aut ici et qui che6 lesadolescents normaux est presque indispensa%le pouraccder ( la dimension adulte. Les d&icients lgerscon&inent ( la normalit et leur conduite sera dautantplus adapte quils seront correctement socialiss.Fout restera plus di&&icile pour ceux dont la d&icienceest plus sv,re. Ils ncessiteront unaccompagnement pdagogique et ducati& appropriet vigilant qui sera dautant meilleur quilcommencera t*t et se poursuivra longuement. Il ne&audrait pas ou%lier non plus que linterdit >tout nestpas possi%le souhaita%le ou &avora%le? reste le soclede tout dveloppement cohrent que la seule viesexuelle intressante est celle que lon conquiert soi;mAme et que la vie elle;mAme suppose une prise derisque.

    Identit, transmission et procrationMarce que les questions poses par la sexualit despersonnes handicapes mentales sont suscepti%lesde surgir ( tout instant et en tout lieu ellesconcernent tous les protagonistes. est pourquoi ilest ncessaire que chacun soit %ien in&orm etconscient de son importance dans la cha

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    &rauduleuse masque dans le traitement plthoriqueque toute personne d&iciente est sans doutesuppose prendre. @ne telle attitude con$ugue dnimpris et &aute dontologique. 1n e&&et la mdecine&ran/aise impose pour tout soin le consentement dupatient. La moindre des choses est donc delassocier ( la prescription qui lui est propose quildoit comprendre et ( laquelle il doit adhrer. @ne telledmarche interdit tout aspect collecti& de laprescription.Einsi lorsque celle;ci existe on peut supposerquelle rpond ( un autre %esoin que le %ien;Atre dupatient. Il est asse6 simple de reprer que dans cecas la prescription contraceptive vise ( garantirquaucune &emme accueillie dans linstitution nerisque de grossesse quelles que soient les raisonsqui ) conduiraient >a%us violence ou dsir?.Hui se trouve rellement protg 5 par une telleprescription P Sans doute pas les &emmes puisquela question des a%us nest pas a%orde pas plus quecelle des +SF. Traisem%la%lement linstitution elle;mAme qui vite ainsi les suites pro%lmatiques etvisi%les de certains comportements indsira%les sanspour autant travailler ceux;ci ni les inscrire dans unevrita%le dmarche de prvention.

    #e plus nous vo)ons ici transpara

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    sa&&irment. Laltrit se d&init dans le sem%la%le quine nous impose pas dAtre tout ( &ait lui.La d&icience le handicap viennent interrompre cesprocessus quasi naturels en provoquant un chaospartout dcrit sous le voca%le de %lessurenarcissique 5. Huoi quil en soit non seulement lesparents nimaginent plus que leur en&ant >handicap?leur donnera une descendance mais ils souhaitentha%ituellement lexact contraire. Lducation quils luidonnent ) compris dans ses rep,res identitairessous;entend interruption et &initude larve. Le tout%aignant dans une sou&&rance plus ou moinspercepti%le et dici%le.ette rsistance ( la spontanit se retrouve che6les personnes handicapes elles;mAmes. Marexemple comment comprendre le souhait souventexprim par les personnes trisomiques que leuren&ant ne soit pas comme eux 7 que si ctait le caselles avorteraient. +Ame si cest l( lexpression delintriorisation du souhait de leur entourage >et cenest pas &orcment le cas? elles indiquentclairement quelles ne veulent pas dun en&ant quileur ressem%lerait. Sans doute na;t;on pas puis laquestion en pensant quil est naturel de vouloir unen&ant sain et normal.omment un en&ant handicap peut;il grandir etsidenti&ier ( un statut adulte avec toutes lescomptences et &onctions que cela suppose si on nese propose pas ( lui comme mod,le possi%le.Laisse;t;on un tel en&ant nous ressem%ler et luidonne;t;on lopportunit de simaginer devenircomme nous P 8e nous prcipitons pas pour donnerla rponse. Lide mAme que les personneshandicapes ne peuvent vivre une sexualit quentreelles montre %ien que nous ne les imaginons pascomme des partenaires sexuels possi%les autrementdit quils ne nous ressem%lent pas su&&isamment pourque lon sapparie avec eux.

    Toici un adolescent qui interpelle son p,re lors dunentretien.Fu te rappelles papa lautre matin $e suis venu tevoir. +on 6i6i me piquait $e lai gratt et une cr,me%lanche est sortie. Ce tai demand ce que ctait. Fumas dit que tu ne savais pas Pe $eune homme a %ien saisi que dans cette cr,mesurgie de son sexe quelque chose concernait son

    p,re en tant quhomme. Il est all pr,s de luichercher con&irmation. Il a t constern par larponse tout en na%andonnant pas sans douteparce quil a %ien per/u la gAne de son p,re 7 ce quilui a permis de revenir ( la charge gentiment.Les choses ont pu sarranger parce que p,re et &ilsont pu demander et accepter le r*le dun tiers. +aiselles taient mal parties : cet homme na passupport de se voir convoquer par son &ils au lieu deleur identit masculine commune mani,re de luirappeler que ce &ils trange manait de lui et quilpouvait prolonger tou$ours dans ltranget unecurieuse &iliation.

    Si le p,re stait entAt dans son incapacit (rpondre et surtout dans son ignorance de ce quepouvait %ien Atre cette cr,me %lanche cela serait

    devenu tr,s di&&icile pour le &ils qui aurait entendulinterdit de la ressem%lance au p,re et ( lhomme etqui serait peut;Atre rest convaincu de son trangetvoire de son inhumanit.

    1n &ait si la question de la sexualit est si di&&icilecest que nous sommes tous ( la place de ce p,relorsque nous sommes interpells : il n) a pas mo)ende rpondre sans engager si peu que ce soit notrepropre mani,re de vivre la sexualit. Mlus notre gAnesera grande et moins nous laisserons despace auxpersonnes handicapes pour dvelopper leur identitsexue.Mar exemple cest %ien de sexualit quil sagit dansla sc,ne suivante. @ne adolescente dont le handicapest asse6 visi%le ce qui ne lempAche pas dAtremignonne aime les vAtements sex) et en a%usevolontiers. @n $our elle ar%ore autour du cou un %oadu plus %el e&&et. 1lle en $oue de mani,re suggestivepeut;Atre trop. 1n tout cas son institutrice intervientnettement directive : lcharpe doit se cacher dans lapoche de ll,ve.@n peu mal ( laise linstitutrice prouvera le %esoinde parler de cette situation se demandant si elle a%ien rpondu. 1lle a %ien saisi la teneur sexuelle etmAme rotique de lo%$et et des mouvements que la$eune &ille lui imprimait. est mAme cela qui lui a tinsupporta%le. 1lle ne pouvait admettre lexplosiontrop ostentatoire de la &minit che6 cette $eune &illequi devenait ainsi une rivale potentielle mais aussiune image dvalorise >( ses )eux? de la &minitaguichante et dsira%le. Sa demande de &airedisparani deses appas? puisquil lui su&&irait plus tard de ressortirson %oa et de sen parer ( nouveau. Linstitutrice enagissant ainsi a soulign et reconnu laga/antemonte de la &minit tout en lacceptant commeinlucta%le demandant simplement pour elle unrpit.

    8ous agissons tous peu ou prou comme cetteenseignante. Huon se montre permissi& rpressi&

    rigide gAn comprhensi& etc. on parle tous de ce( quoi nous renvoie la sexualit et lon en transmettous quelque chose. Einsi sil est pr&ra%le dAtre (laise pour mieux a%order >ou supporter? la questionil vaut mieux ne pas &orcer sa nature.

    La transmission des savoirs para

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    handicapes au langage tr,s &ruste qui sem%lent nerien comprendre ( la question >quelles aient ou nondes activits autorotiques par exemple?.Il &aut se rappeler que ces d&auts de connaissancessont en &ait tr,s largement rpandus dans lapopulation gnrale et que ces derni,res ne sont detoutes &a/ons pas vraiment ncessaires pour savoir&aire lamour. 8ul %esoin en e&&et dAtre un championen anatomie pour &aire un %%.Sil reste important da%order ces questions etdappro&ondir autant que possi%le les connaissancesde tous ( ce su$et cest que notre socit na retenupratiquement que ce mo)en pour transmettrequelque chose ( ses en&ants >dautres socits ontchoisi des mo)ens plus directs ou plus explicitescomme linitiation par des ail ) en a tou$ours : ( peupr,s toutes les personnes auxquelles on sadresseont une exprience de la mastur%ation oudexploration au cours de la toilette ( peu pr,stoutes ont commenc ( la%orer des thories pourtrouver des rponses ( leurs questions? est asse6

    &ructueux et permet de d%oucher sur un dialogue aucours duquel les appro&ondissements et lescorrections deviennent possi%les.

    Lassem%lage des deux modes de transmission parla rencontre qui permet lidenti&ication et par ladi&&usion des savoirs induit une vrita%leprogression. Huand il se &ait au sein dune institutiondes changements positi&s apparaissent qui &ont%oule de neige. Mar exemple mAme les plusconvaincus de linutilit de cette approche auprtexte quils ne sont $amais con&ronts ( laquestion &inissent par constater que les personnes

    handicapes leur parlent de sexualit et quelles lontsans doute tou$ours &ait mais que cest eux qui neles entendaient pas.

    Tie a&&ective et sexualit sont deux approchesindissocia%les de notre su$et. La premi,re nest quelmanation socialise de la seconde. 8e voir que ladimension a&&ective revient peut;Atre ( vouloir seprotger dune sexualit qui apparacest mon corps personne na le droit d)toucher moi seul puis dcider de ce que $en &ais...?mais aussi ( son groupe de r&rence. La socit aun droit de regard sur le devenir de ses su$ets etaucun deux ne peut vrita%lement smanciper deses attentes et de ses in&luences. Mar exemple lasocit r&lchit devant les tendances mutilatricesdes adolescentes actuelles et cherche des mo)ensdaction pour les rduire mAme si cest sans douteson organisation inconsciente qui provoque cescomportements.

    +algr la li%ration sexuelle rendue possi%le parlutilisation de la contraception la sexualit ne sestpas dissocie totalement de sa &inalit laprocration. #ans son essence mAme la sexualitpasse par une ncessaire identi&ication aux &iguresmodlises que sont les adultes les p,res et lesm,res ceux qui dcident et qui $ouissent ceux quipartagent le pouvoir >selon des r,gles ta%liesdirectement visi%les et accessi%les ou non?. Mrocrerou en avoir la possi%ilit est un des signes &orts quid&inissent lappartenance au monde des adultesdautant plus que cela sinscrit dans la continuit dundsir tr,s partag par la communaut des hommescelui davoir des en&ants.

    Il est donc logique que nous vo)ons appara

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    @ne tude de l@8EM1I mene aupr,s de O&amilles che6 lesquelles lun des mem%res du coupleou les deux prsentent un handicap de tout ordremontre que la grande ma$orit des en&ants esttotalement indemne. Les chi&&res avancs indiquent (lvidence quil est &aux de dire que les personneshandicapes ont &orcment un en&ant handicap. Marailleurs anciens et gu,re prcis ils nous rappellentaussi quune tude s)stmatique dans ce domainepose un certain nom%re de pro%l,mes : ci%lage de lapopulation crit,res ( retenir moment oB les donnessont releves >pr ou post;natal? avec les questionsthiques que cela pose... Le risque est comme pourla population gnrale directement corrl ( laprsence ou non dune particularit gntique ouchromosomique che6 les parents. Il est doncstatistiquement &ai%le en la%sence de celle;cicalcula%le en sa prsence et dans tous les casmrite dAtre valu individuellement.ependant les en&ants ns dans de telles conditionssont gnralement considrs comme deshandicaps sociaux qui doivent &aire &ace ( desdi&&icults relles celles;ci tant peut;Atre plus lies (la di&&icult dintgration sociale des parentshandicaps qu( leur &ai%lesse intellectuelle ou leurindigence &onctionnelle.Huant au devenir des en&ants il sta%lit en troissituations plus &rquemment o%serves :

    un tiers de cas sociaux srieux avec retrait dela garde aux parents d&icients 7

    un tiers de cas sociaux ordinaires 5 avecassistance ducative 7

    un tiers de cas lgers pour lesquels on peut nepas Atre trop inquiet.

    L( encore ces chi&&res ne sont quindicati&s 7 ilsta%lissent lexistence de risques rels dans undomaine tr,s prvisi%le mais manquent deprcisions.Il serait certainement souhaita%le que lesassociations et les institutions mettent en place desstructures daccompagnement comme il en existed$( dans certaines rgions >dpartement du 8ordpar exemple?. Uemarquons en passant que lesexpriences pionni,res en la mati,re ont vu le $ourdans des lieux gographiques oB la solidarit socialesest organise en rseaux depuis plusieursgnrations pour des raisons historiques

    >mouvements ouvriers par exemple avec un corpsde mtier surreprsent comme celui des mineurs? 7cette particularit explique que ces expriences nesont pas &orcment &aciles ( imiter 7 rien nempAchecependant de sen inspirer.

    Il est sans doute raisonna%le dadmettre que si laparentalit ne peut Atre interdite ou empAche >leseul mo)en serait la strilisation s)stmatique (grande chelle dune population largie? elle peutAtre dconseille. Nest;(;dire que les personneshandicapes mentales peuvent Atre claires tr,sprcisment sur les di&&icults quelles rencontreront

    ainsi que leurs en&ants. Mlus encore les parents deces personnes qui tr,s normalement prouvent degrandes rticences ( simaginer grands;parents;

    parents 5 de leurs petits en&ants ( protger ont toutelgitimit pour exprimer clairement ( leur en&ant lesouhait quil ne devienne pas parent ( son tour.

    La situation de parentalit des personneshandicapes mentales nous rappelle que laprocration >comme le corps? regarde aussi legroupe social et que celui;ci construit lesreprsentations les pratiques et les attentes qui )sont lies.8ous devrions sans doute nous engager $usque;l( sinous voulons rellement prendre en compte lesquestions de vie a&&ective et de sexualit enpermettant aux personnes handicapes mentales dese pro$eter et de se rAver comme parents possi%leset en les aidant au mieux ( renoncer tant quepossi%le ( ce choix.

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    LA QUEST!" #E LA SE$UALTE %

    L&E'!TSAT!" #U (!')S

    Nolle Navarro

    La sexualit humaine ne va pas de soi. 1lle nest pas la seule expression dune pulsion cVest ce que nousrappellent les consultations de sexologie pendant lesquelles on dcouvre que lorsquil ) a pro%l,me ou con&lit ilsagit le plus souvent dune di&&icult drotisation de la relation ( cause dun con&lit dans le couple ou che6lindividu lui;mAme.'u %ien de mani,re plus ancienne le corps rotique nest pas advenu et lindividu a du mal ( se laisser aller auplaisir.

    Sexualit et rotisme ont %esoin de coha%iter si lon sort de la seule expression pulsionnelle qui pousse les sexes

    lun vers lautre et qui aura du mal ( perdurer de mani,re satis&aisante sans autre enveloppe 5

    8ous allons donc voir la ncessit pour une sexualit panouie davoir constitu ce que $appellerai un corpsrotique cNest;(;dire un corps pouvant se reconna

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    ette tape >positive? est aussi ncessaire au nourrisson pour se dvelopper que dommagea%le si elle se poursuitau;del( du stade de nourrisson

    La persistance ind&inie dNune telle situation d&init la non sparation de la m,re et du %% par un tiers et permet( la m,re primaire toute puissante de durer ind&iniment.Si cest le cas la place de chacun dans son sexe et sa gnration nNest pas prcise le Surmoi ne se construitpas cest le r,gne de l incestuel 5 oB chacun des deux partenaires dans une &ascination exclusive se trouve prisdans une relation excluant tout tiers et donc aussi un partenaire sexuel ventuel pour plus tard.Il pourra ) avoir rencontre mais tous les mo)ens seront %ons pour la disquali&ier.

    #X Xinnicott et # En6ieu nous enseignent que la mani,re dont la m,re porte son en&ant >holding? la mani,re dontelle le soigne >handling? et la mani,re quNelle a de le regarder de lui prsenter les o%$ets nouveaux vont aider lenourrisson ( spanouir ou le prcipiter dans langoisse.Les soins adquats doivent possder des caractristiques de continuit de &ia%ilit et dNadaptation progressive aux%esoins de lNen&ant.Le YholdingY ensem%le des attitudes adoptes inconsciemment par la Ym,re su&&isamment %onneY qui o&&re ( son%% une perception du monde asse6 scurisante pour quil ait plaisir ( ) vivre. Il &aut comprendre que le holdingsigni&ie contenir retenir soutenir etc.Le handling : prodiguer ( lNen&ant des soins qui lui &assent prendre conscience de son corps et permettent auschma corporel de se dvelopper Nest un mo)en de le prserver contre lNangoisse la rupture la perte. 1n ce quiconcerne le corps rotique 5 cest dans ce creuset &ait de contacts ph)siques ps)chiques et relationnelsconstructeurs quil va se constituer potentiellement.La potentialit rotique est en place ou ses travers ou son chec.es soins corporels sont gnralement accompagns de sons de modulations phoniques et de rponses en choaux propres productions sonores du %%. eci lui permettra de sNapproprier petit ( petit les sensations et lesmotions sans se sentir dtruit.

    8otre patiente de lexemple plus haut sou&&re de toute vidence dun d&aut de protection ou dla%oration desstimulations excitantes sexuellement.

    Didier Anzieu soulignait en 1986 qu'un des fantasmes de base du couple est qu'il possde une peau commune, un

    corps commun et une psych commune!

    "#ourquoi $it%on en couple & demandait Didier Anzieu! "!!! (a raison originaire semble )tre la peur de la solitude, le

    besoin archa*que d'un tayage des fonctions psychiques sur un ob+et primordial, la ncessit de parer l'angoisse d'un

    retour l'tat de dtresse lors des frustrations, des checs, des stress de l'e-istence! ('ob+et primordial est celui qui a

    +adis protg de cette dtresse! ('namouration apporte la r$lation, au sens quasi religieu- du terme, que cette

    personne%ci est une rincarnation de l'ob+et primordial! Dans l'tat d'e-altation amoureuse, qui est gnralement l'tat

    fondateur du couple du moins dans la culture occidentale, s'instaure la double croyance que le partenaire est l'ob+et

    qui compte par%dessus tout pour moi et qu'il a lui%m)me le dsir d')tre cet ob+et primordial pour quelqu'un, moi en

    l'occurrence % comme la mre a $oulu l')tre autrefois pour son tout%petit qui, de son c.t, la mettait en place d')tre

    cet ob+et!

    Dans son "introduction l'tude des fonctions du moi%peau dans le couple, D! Anzieu /19860 dcri$ait l'illusion duelle

    ou gmellaire fondatrice du couple l'instar de l'illusion groupale fondatrice du groupe!

    "(a premire e-prience du couple, crit D! Anzieu, ralise par deu- partenaires +eunes, commence gnralement

    par une phase d'illusion duelle! (es $entuelles e-priences ultrieures de couple faites a$ec d'autres partenaires

    tendent reproduire cette phase sous forme tant.t attnue, tant.t e-acerbe!

    ne telle illusion s'a$re fondatrice pour un +eune couple et elle le fonde en m)me temps comme couple de

    partenaires qui sont ou qui $eulent rester ou rede$enir +eunes! (a phase sui$ante, de dsillusion, peut entra2ner soit la

    dissolution du couple qui reconna2t a$ec amertume et ressentiment s')tre a$eugl sur lui%m)me, soit, au tra$ers d'une

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    crise et son dpassement, la rorganisation des relations d'ob+et entre ses membres et l'$olution des fonctions

    psychiques e-erces en$ers l'autre, ceci s'effectuant gr3ce l'encadrement par des fantasmes nou$eau- de peau

    familiale!

    #our re$enir plus spcifiquement la se-ualit 4

    La sexualit est ( Z dans la tAte disent les sexologues.

    @n r*le est attri%u :

    ( limaginaire doB limportance du &antasme organisateur de la sc,ne sexuelle pour chaque individu 7

    ( la relation avec le partenaire >&luide con&iante excitante con&lictuelle destructriceJ? 7

    au t)pe de rapport entretenu avec le corps 7

    ( lemprise de lenvironnement ou la li%ert intrieure 7

    aux con&lits de len&ance ventuellement >&rustrationsperscutionsdistancere$etJ? qui vont structurer lemode relationnel dans lintime et lintimit des corps.

    Eutre exemple en ce sens : +me 0 vient pour des pro%l,mes sexuels qui durent depuis trop longtemps avec soncon$oint avec lequel elle vit depuis ans. 1lle a limpression de navoir aucune li%ido et pourtant elle &ait denom%reux rAves rotiques. 1lle dit avoir %eaucoup de plaisir et des orgasmes en dormant mais pas avec son amidont le contact sexuel la re&roidit. es rAves sont tr,s doux mais dans ses &antasmes ce sont des rapports &orcsqui lexcitent.1lle ne comprend pas cette apparente contradiction. 8ous dcouvrirons au cours des entretiens quen se vivantre$ete depuis len&ance sans copains ( l=ge oB toutes les autres &illes en avaient elle avait construit unesexualit onirique et mastur%atoire tr,s e&&icace le partenaire rel ntant pas inclus dans sa sc,ne sexuelleintrieure.Mar ailleurs un violent con&lit culturel loppose ( son con$oint qui les m,nera %ient*t ( la sparation.

    Mour que la sexualit sexprime avec %onheur il ) &aut donc quelques conditions :

    ; la structuration de la relation ( soi et ( lautre : comment lautre mappara

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    Lmergence du dsir sexuel ne peut en cas de ps)chose Atre vcue comme venant de lintrieur du su$et maisse mtamorphose en une inquitante attaque extrieure mettant dans limaginaire la vie en pril. Le choix decomportement des ps)chotiques est le plus souvent pour vivre quelque chose de supporta%le lvitement de touterencontre &avorisant le dsir ou le dsinvestissement corporel lors de lacte sexuel a&in de se protger desangoisses archa-ques >&usion disparition attaque sadique?.

    #ans la nvrose ce danger ultime 5 dont parle Stoller peut provoquer des angoisses dites de [castration^ quiprennent diverses &ormes sensation dangoisse mani&estations somatiques dans la sph,re gnitale...

    #ans la perversion lexcitation rotique pourrait se contenter comme o%$et dun &tiche. Lautre tant cruellementdshumanis et rduit ( un o%$et partiel un %out de rAve rcurrent pour cacher le cauchemar de la ralit de sonexistence.

    #ans la ps)chose cette excitation interne &ait irruption comme de lextrieur du su$et pouvant provoquer unecon&usion entre le sentiment dexister et la menace de mort.Lattirance est vcue comme une sorte de pulsion a%solue dangereuse qui prendrait toute la place avec laquelle iln) a aucune possi%ilit de $eu et oB lon miserait sa vie ( chaque &ois.

    Lprouv des sentiments est catastrophique sil se lie ( la pulsion sexuelle et devient dsir de lautre la crainteperscutrice interne tu vas mourir 5 est pro$ete ( lextrieur ilelle veut ma mort 5 et cest ainsi que pourmettre ( distance cet a&&ect insupporta%le le schi6ophr,ne peut se &iger >catatonie? agresser &uir dans lareconstruction dlirante de la ralit ou tenter de mettre &in ( ses $ours. 'n sait aussi que la rcurrente plainte de

    d)s&onctionnements sexuels causs par les mdicaments nest pas ( entendre seulement au pied de la lettre maisaussi ( mettre en lien avec cette terreur irraisonne des organes sexuels et de la rencontre ph)sique avec lNautresexe.

    8ous vo)ons donc que la pulsion sexuelle peut avoir de multiples destins et quil peut exister diverses &ormes dereprsentations de la sexualit de mani,re de la vivre.1t quil est impossi%le de se contenter de pro$eter sur lautre ce que lon connasous la direction de? Les parents avec une dficienceintellectuelle Da_tan +orin diteur ".0alvet #. Uite initiatique de la consultation g)ncologique et d&icience intellectuelle in Handicap mental, langageet sexualit,Ectes de colloque ! et dcem%re 22 Ue&let 2"#iederich 8. >ollecti&? Striliser le handicap mental 1r,s ".#elville C. +ercier +. >ollecti&? Sexualit, vie affective et dficience mentale #e0oec` @niversit "!.Kreud S. Les thories sexuelles in&antiles 5 in La vie sexuelle M@K "9 >"red. "?.Diami E. um%ert;Tivaret . Laval #. Lange et la %Ate. Ueprsentations de la sexualit par les parents et lesducateurs F81UI "3.Frem%la) U. >ollecti&? Duide dducation sexuelle ( lusage des pro&essionnels 7 Fome 2 : La personnehandicape mentale 1r,s 2".Tagina) #. omprendre la sexualit de la personne handicape mentale hronique sociale 22.Tagina) #. 0alvet #. Vivre la sexualit, Encyclopdie illustre hronique sociale 22.

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