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Mars 2013 #47 Le magazine du groupe Smacl www.smacl.fr Collectivités Locaux à usage professionnel : comment louer ? - p.11 Associations Buvette, mineurs : cocktail dangereux - p.20 Particuliers Famille recomposée et autorité parentale : ce que dit la loi - p.24 Rencontre p.04 Marie-Francine François, Présidente de l’Association des Administrateurs Territoriaux de France (AATF) Le dossier - p.07 Travaux & réseaux : la sécurité dépend de vous ! SANTÉ p.25

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Page 1: SMACLmag47 · 2019. 7. 18. · la diffusion des bonnes pratiques. C’est une idée que nous défendons depuis longtemps et dont nous espérons qu’elle puisse aboutir dans le cadre

Mars 2013 #47

Le magazine du groupe Smacl www.smacl.fr

CollectivitésLocaux à usage professionnel : comment louer ? - p.11

AssociationsBuvette, mineurs : cocktail dangereux - p.20

ParticuliersFamille recomposée et autorité parentale : ce que dit la loi - p.24

Rencontre p.04

Marie-Francine François,Présidente de l’Association des Administrateurs Territoriaux de France (AATF)

Le dossier - p.07

Travaux & réseaux :la sécurité dépend de vous !

SANTÉp.25

Page 2: SMACLmag47 · 2019. 7. 18. · la diffusion des bonnes pratiques. C’est une idée que nous défendons depuis longtemps et dont nous espérons qu’elle puisse aboutir dans le cadre

02 . Smaclinfos . Mars 2013

Sommaire#47MARS 2013 #47

Buvette, mineurs :cocktail dangereuxUn fait divers tragique vient récemment de rappeler les associations à une très grande vigilance dans la gestion de leurs buvettes. Encore plus vis-à-vis des jeunes !

p.20

Permis européenDu nouveau dans la conduite !Le 19 janvier dernier, tous les pays membres de l’Union européenne ont harmonisé leurs règles d’obtention du permis de conduire et adopté les mêmes catégories. Mais ne jetez pas de suite votre ‘‘permis rose’’, il est valide jusqu’en 2033 ! Le point sur ce qui change…

p.21

Smaclinfos : 141, avenue Salvador Allende - 79000 Niort - 05 49 32 23 13 - [email protected] - Directeur de la publication : Michel Paves - Directrice de la rédaction : Martine Martin - Rédacteur en chef : Jean-François Irastorza - Rédaction : Michel François, Valérie Thirez - Ont participé à ce numéro : Julie Barat, Luc Brunet, Robert Chiche, Edgar Desprez, Dominique Eliot, Marie-Pascale Fortin-Tourbier, Stéphane Gaboriau, Corinne Gadeau, Jean-Claude Giula, Guylène de Moras - Conception / Réalisation : Vibrato - Crédit photos : AATF / Samuel Carnovali (p.1, p.4) ; Andiiss (p16) ; Medde / Arnaud Bouissou (p.1, p.7, p.8) ; Cavités 37 / François Gay (p.14) ; Cit’images (p.13) ; FedEpl (p.15) ; Fotolia (p.1, p.19, p.21, p.23, p.24,p.25, p.28, p.29, p.31) ; Région Picardie (p.27) ; Rhino Jazz(s) Festival (p.17, p.18) ; RIVP / Fabrice Malzieu (p.15) ; Satese (p.6) ; Shutterstock (p.1, p.10, p.11, p.20, p.22, p.24) ; SMACL Assurances (p.3, p.6, p.12, p.32) ; SMACL Santé (p.25) ; Ville de Troyes (p.30). - Imprimeur : LA TOURAINE ROTOS 16 VINCENT - ISSN : 1244-4987

ÉditorialMichel Paves

RencontreMarie-Francine FRANÇOIS

Le dossierTravaux & réseaux :

la sécurité dépend de vous !

CollectivitésBonnes pratiques

Locaux à usage professionnel : comment louer ?

TouraineDes risques naturels mieux pris en compte

AssociationsCulture / Animation

Quand un festival associatifdépasse les frontières !

FiscalitéAvantages en nature : attention à la requalifi cation !

RéglementationBuvette, mineurs : cocktail dangereux

Particuliers Permis européen

Du nouveau dans la conduite !

Sécurité Chaîne à signaler !

Famille recomposée et autorité parentale Ce que dit la loi

Smaclinfos Santé Édito

Robert ChichePrévoyance

La dynamique est lancée

SommeilSomnolence, migraines… Et si c’était l’apnée ?

Ville de Troyes Convention signée pour 3 ans

p.03

p.04

p.07

p.11

p.14

p.17

p.19

p.20

p.21

p.23

p.24

p.25p.25

p.26

p.28

p.30

Locaux à usage professionnel : comment louer ? Les collectivités locales pratiquent couramment la location de locaux ou de bâtiments à usage professionnel. Mise à disposition qui ne doit pas se faire ‘‘à la légère’’, sous peine de subir quelques déconvenues. Pour vous aider, SMACL Assurances a choisi d’y consacrer son nouveau guide de bonnes pratiques, réalisé en partenariat avec la Fédération des Villes Moyennes (FVM).

p.11

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Édito

Smaclinfos . Mars 2013 . 03

Vous avez dit clientèle ? La crise financière et ses impacts sur chacun d'entre

nous ont fait émerger une préoccupation légitime

qui, boostée en son temps par la présidence

française du G20, va depuis crescendo dans la

production législative et réglementaire des admi-

nistrations européenne et française : je veux parler

de la protection de la clientèle.

Les secteurs bancaire et de l'assurance, activités

réglementées s'il en est, sont particulièrement

visées par cette volonté moralisatrice des pouvoirs

publics qui va de l'équité à l'éthique, de la transpa-

rence à la loyauté commerciale et qui passe par la

recommandation mais aussi le contrôle de ce qui

n'est finalement que bon sens et bonnes pratiques.

On a aussi récemment vu hélas que les "minerais"

de l'agroalimentaire n'ont parfois rien à envier à

l'opacité de certains produits financiers, donnant

du grain à moudre à la suspicion et au besoin de

protection des consommateurs.

Dans ce contexte, le Conseil de surveillance d'une

mutuelle comme SMACL Assurances prend toute

la mesure des responsabilités qui sont les siennes.

N'a-t-il pas fonction, précisément, de défendre les

intérêts des sociétaires qu'il représente dans le

contrôle des activités de l'entreprise ? Mieux que

cela, n'est-il pas garant de ce que les intérêts de

l'entreprise soient effectivement la résultante des

intérêts de ses sociétaires et de ses autres parties

prenantes : ses salariés, ses fournisseurs, ses

partenaires, son environnement au sens large... ?

C'est la définition même de la responsabilité socié-

tale de l'entreprise (RSE) qui prend une résonance

particulière dans une mutuelle où l'assuré est éga-

lement assureur, où la "clientèle" est donc en posi-

tion de pourvoir, par elle-même, à sa protection.

Loin de moi tout angélisme ! Mais il est vrai que

notre Conseil de surveillance est particulièrement

attentif aux procédures internes visant à la fois la

qualité des services rendus au sociétaire et le trai-

tement des réclamations, peu nombreuses certes,

mais dont le suivi - à travers notamment notre dis-

positif de médiation auprès des particuliers - est

essentiel dans notre certification ISO 9001.

La culture du contrôle, que d'une certaine manière

les représentants des sociétaires ont fonction

d'incarner - et surtout de diffuser - dans l'entreprise,

n'est pas plus simple à mettre en œuvre dans une

mutuelle qu'ailleurs. Mais elle y est fondamen-

tale. Elle y va de pair avec la responsabilisation de

chacun et, in fine, avec la confiance renouvelée de

"la clientèle"

Michel Paves, Président du Conseil d'administration de SMACL Sgam

Président du Conseil de surveillance de SMACL Assurances

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ACTUALITÉ

04 . Smaclinfos . Mars 2013

Élue à la tête de l’AATF il y a deux ans à peine, Marie-Francine François préside aujourd’hui cette association forte de 850 adhérents. La moitié des administrateurs qui exercent en collectivités locales ! Cette représentativité en fait naturellement une interlocutrice écoutée des pouvoirs publics…

Marie-Francine François

1986-1996 : Chargée de mission - Direction de l'action économique - Conseil régional Nord-Pas-de-Calais

1997-1998 : Elève-administratrice territoriale

1998-2004 : Directrice générale adjointe, chargée du développement économique et social - Communauté Urbaine de Dunkerque (Nord, 59)

2005-2008 : Directrice générale des services administratifs - Ville de Dunkerque(Nord, 59)

Depuis 2008 : Directrice générale des services - Pays de Montbéliard Agglomération (Doubs, 25)

Présidente de l’Association des Administrateurs Territoriaux de France (AATF)

CV express

Qu’est-ce qui a motivé la création de votre association ?

« L’Association des Administrateurs Territoriaux de France s’est

constituée en 1988, dès la mise en place du cadre d’emplois, pour

promouvoir une identité commune et contribuer à faire connaître

et reconnaître nos métiers. L’AATF porte une attention toute parti-

culière à la formation professionnelle des administrateurs, et plus

largement à la transmission des compétences et au renouvellement

du cadre d’emplois. C’est aussi un réseau de partage d’expériences

et de réfl exion collective, sur le management des collectivités, les

politiques publiques territoriales et la décentralisation en général. »

Quelles sont vos priorités aujourd’hui ?

« Notre projet 2012-2014 s’inscrit dans la continuité du travail

réalisé par l’association depuis sa création, mais nous avons

souhaité mettre l’accent sur une dizaine d’actions. Certaines

concernent le renforcement du réseau et de la solidarité entre

ses membres : parrainage des élèves-administrateurs, par-

ticipation des délégations régionales… D’autres s’attachent

davantage à notre contribution au débat public. »

Pour quelles raisons ?

« Par nos métiers,

nous sommes en

prise directe avec les évolutions de la société. Nous avons

besoin d’échanger, de partager nos interrogations et nos

réfl exions, de les confronter à d’autres, notamment aux tra-

vaux universitaires, et de construire ensemble des proposi-

tions. C’est ainsi que nous avons publié, en octobre 2012,

notre Manifeste de la décentralisation.* »

Une démarche un peu inhabituelle, non ?

« Oui, d’ailleurs elle a un peu surpris… mais l’écho a été lar-

gement positif ! En fait, nous l’avons engagée en 2012 pour

marquer le trentième anniversaire des lois Defferre, témoigner

des acquis de la décentralisation et de notre confi ance dans

l’effi cacité de la gestion publique locale. C’est un travail que

nous avons voulu participatif, et de très nombreux administra-

teurs y ont contribué. »

ACTUALITÉRENCONTRE

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Smaclinfos . Mars 2013 . 05

Parmi vos 80 propositions, quelles sont celles auxquelles vous tenez le plus ?

« D’abord, le renforcement des dispositifs d’évaluation des

politiques publiques, qui doit pouvoir s’appuyer sur un centre

de ressources pouvant capitaliser les expériences et favoriser

la diffusion des bonnes pratiques. C’est une idée que nous

défendons depuis longtemps

et dont nous espérons qu’elle

puisse aboutir dans le cadre

de la réforme actuelle.

Une autre question essentielle

concerne la participation des

habitants de nos territoires

à l’élaboration des projets

et des politiques publiques.

Cela passe nécessairement

par une meilleure information

du public, et la diversifi cation

des moyens mis à leur dispo-

sition pour leur permettre de

s’exprimer et de s’approprier

les enjeux. »

Comment traduire cette belle idée dans le concret ?

« Avec la création, par ex-

emple, d’un livret d’épargne pour les territoires, qui pourrait

constituer l’un des moyens d’appropriation. Cette ressource

pourrait être utilisée pour le fi nancement des investissements

des collectivités, dans une période où l’accès au crédit se fait

plus diffi cile pour elles aussi. »

Autre sujet sensible : les conditions de travail des agents de la fonction publique. Votre constat ?

« Il faut d’abord préciser que la notion de ‘’conditions de tra-

vail’’ a beaucoup évolué ces dernières années et que, dans la

plupart des collectivités, les risques pour l’intégrité et la santé

physique des agents sont pris en compte. C’est d’autant plus

important que nous comptons une proportion forte d’agents

exerçant des métiers pénibles ! »

Et la question des risques psychosociaux ?

« Elle prend effectivement une place croissante dans le dia-

logue social. Avec le renforcement de la contrainte fi nancière

et l’exigence d’une plus grande effi cacité du service, que les

usagers expriment de façon parfois vive, l’accompagnement

du changement devient un enjeu majeur dans la plupart des

collectivités. C’est pourquoi nous pensons que la politique des

ressources humaines d’une collectivité est une composante

essentielle du projet, et que les assemblées doivent en être

saisies. »

Vous vous intéressez même au statut de l’élu local…

« Nous avons effectivement recommandé l’adoption d’un réel

statut de l’élu local : nous sommes des fonctionnaires territo-

riaux, nous avons choisi de travailler avec les élus et il nous

paraît important qu’ils aient les moyens d’exercer pleinement

leur mandat ! Mais nous considérons également que c’est à

eux d’en débattre et d’en défi nir les caractéristiques… »

Où en est la culture du risque dans vos métiers ? Qu’attendez-vous de l’assurance ?

« Dans une collectivité, chaque décision

ou presque comporte une part de risque.

Notre formation nous permet de les mesu-

rer et de les contrôler, et notre expérience

nous aide à les prévenir. Très souvent,

l’assureur n’est sollicité malheureusement

qu’au moment où le risque se réalise… Ses

conseils et son expérience doivent pourtant

nous être utiles en amont, pour nous aider

à élaborer nos politiques de préven-

tion. Nous avons tous à y gagner ! »

* en téléchargement sur http://www.administrateurs-territoriaux.asso.fr (rubrique Documents en ligne)

RENCONTRE

« L’accompagnement du changement devient un enjeu majeur dans la plupart des collectivités. »

AATF : une association majeure Forte de 850 adhérents et 23 délégations régionales, l’AATF connaît une croissance régulière en raison de l’adhésion quasi systématique de tous les nouveaux administrateurs entrant dans le cadre d’emplois.L’association a la particularité d’être présente sur l’ensemble du champ de l’action publique locale, car elle compte des représen-tants dans tous les niveaux et types de collectivités territoriales :moyennes et grandes villes, départements, Régions, établisse-ments publics de coopération intercommunale, offi ces publics HLM, CNFPT, centres de gestion…

Repères

, p

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••EN BREF

Hygiène et sécurité des stations d’épurationFin 2012, le Syndicat d'assistance technique pour l'épura-tion et le suivi des eaux d’Indre-et-Loire (Satese 37) a orga-nisé, en partenariat avec SMACL Assurances, quatre jour-nées d’information aux préposés des stations d’épuration. Trente-six communes et une soixantaine d’agents ou d’élus locaux ont participé à ces sessions animées par des techni-ciens de la Satese, le centre de gestion, la CARSAT, et coor-données par Jean-Claude Gulia, vice-président du Syndicat et mandataire mutualiste de SMACL Assurances. www.satese37.fr

> Formation

Pierre Loustauau Conseil de surveillanceÀ 29 ans, Pierre Loustau devient le plus jeune membre du Conseil de surveillance de SMACL Assurances.Il remplace Jean-Michel Delpeuch en qualité de représentant de l’associa-tion Ski Club Briviste, où il offi cie comme moniteur fédéral.À noter également l’élection de Camille Durand à la vice-présidence, en remplacement de Franck Gaborit, décédé le 18 janvier dernier.

> Nomination

Votre devis en lignesur smacl.fr Obtenez un devis d'assurance gratuit pour votre association en quelques clics.Que vous ayez ou non des salariés, des locaux, des véhicules... SMACL Assurances apporte une protection globale et effi cace pour votre association et ses adhérents.

> Associations

06 . Smaclinfos . Mars 2013

La préplainte en ligne accessible à toute la FranceVol de téléphone portable, escroquerie, dégradations de biens... le système de la préplainte en ligne, expérimenté dans un certain nombre de départements, est généralisé à l’ensemble du territoire depuis quelques semaines. Ce dispositif s’adresse aux victimes d’atteintes aux biens lorsque l’auteur des faits est inconnu. Il permet d’obtenir un rendez-vous auprès de la police ou de la gendarmerie afi n d’y déposer et d’y signer la plainte (celle-ci ne prenant effet qu’au moment de sa signature).

Ce système doit améliorer notamment les conditions d’ac-cueil du public en supprimant les délais d’attente auxquels les victimes sont confrontées lorsqu’elles viennent dans un service de police ou de gendarmerie. En cas de non présen-tation au rendez-vous fi xé, les données enregistrées sont effacées 30 jours après la réception de la déclaration.https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/

> Justice

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Chaque année, on déplore plus de 100 000 dommages lors de travaux effectués à proximité des réseaux aériens ou souterrains implantés en France. La prévention de ce risque dépend de plusieurs acteurs, au premier rang desquels les collectivités territoriales. A condition qu’elles soient bien au fait de leurs nouvelles obligations. Est-ce votre cas ?

maginez 4 millions de kilomètres de canalisations de gaz naturel, d’hydrocarbures, de produits chimiques, d’eau potable ou d’eaux usées, de câbles électriques et de télécommunication… ce chiffre impressionnant n’est autre que celui des réseaux sou-terrains, aériens et subaquatiques de transport et de distribution du territoire français ! A proximité, plusieurs millions de chantiers sont entrepris chaque année sur la voirie,

le domaine public, les propriétés privées… Préparés ou exécutés sans précaution, ces travaux peuvent donc endommager les installations existantes et provoquer des incidents aux conséquences multiples : - blessures des intervenants voire des riverains (électrocution, brûlures, intoxication, effet de souffl e, etc.) ;- interruptions, plus ou moins prolongées, de la continuité des services publics ;- atteintes à l’environnement et aux biens (pollution, inondation, détérioration ou effondre-ment de bâti, etc.).

Sommairep.07 et 08- TRAVAUX & RÉSEAUX :

LA SÉCURITÉDÉPEND DE VOUS !

p.09- UN TÉLÉSERVICE INNOVANT…

POUR CONSTRUIRE SANS DÉTRUIRE !

p.10- FORMATION

CATEC® : UN NOUVEAU DISPOSITIF POUR HARMONISER LES PRATIQUES DE PRÉVENTION

> Le dossier

Smaclinfos . Mars 2013 . 07

Travaux & réseaux :

la sécurité dépend de vous !

>>> Lire la suite

I35 000 salariés concernés - p.10

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08 . Smaclinfos . Mars 2013

>>> Afi n de sécuriser les travaux et de réduire signifi cativement les endommagements des réseaux (environ 100 000 par an !) un plan d’actions a été initié en concertation avec tous les acteurs. A ce titre, un nouveau cadre réglementaire1, profon-dément révisé, entre progressivement en vigueur depuis 2012. Il implique bien entendu les collectivités territoriales dans les différents rôles qu’elles sont susceptibles d’endosser :

- exploitant de réseaux (par exemple, l’éclairage public, l’assainissement ou l’eau…) quand la gestion s’effectue en propre et n’est pas déléguée à un syndicat, une intercommu-nalité ou un opérateur privé ;

- maître d’ouvrage, lorsqu’il existe des projets de travaux ;

- exécutant de travaux, lorsque les services techniques de la collectivité les réalisent eux-mêmes… sans oublier les mis-sions de contrôle et maîtrise de l’urbanisme et de la voirie, ainsi que la responsabilité de la sécurité publique !

Guichet uniqueAu cœur du plan anti-endommagement, la mise en place d’une plate-forme Internet recensant tous les réseaux implan-tés en France, véritable guichet unique pour une information exhaustive et centralisée. Depuis une dizaine de mois, le téléservice www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr a donc pris le relais du dispositif antérieur de recensement ‘‘papier’’ des réseaux, géré par les mairies (voir article p. 9). Chaque exploi-tant, dont les collectivités concernées, avait jusqu’au 1er juillet 2012 pour enregistrer ses réseaux, et jusqu’au 1er juillet 2013 au plus tard pour les zones d’implantation (bandes de zonage) de ses ouvrages. A noter que quelques clics suffi sent pour répondre à cette obligation réglementaire sans avoir besoin de recourir à un prestataire.

Responsabilités accruesAu moyen de cette base de données, tout maître d’ouvrage peut, et même doit (car c’est un impératif de la nouvelle réglementation), vérifi er systématiquement, dès la phase de conception, la faisabilité de ses projets avec les réseaux exis-tants. Toute incompatibilité impose de les modifi er en consé-quence. Et si la localisation des réseaux s’avère trop imprécise

LE DOSSIER

pour conduire les travaux en toute sécurité, il doit faire réaliser des investigations complémentaires. Des amendes adminis-tratives sont prévues en cas de non respect de ces obligations et, en outre, la responsabilité du maître d’ouvrage peut être engagée en cas de dommage ou d’accident corporel, Avis aux mairies concernées ! D’autres mesures concernent également les exécutants de travaux (déclarations, précautions à respecter dans l’emploi des différentes techniques…). Précision impor-tante : l’ensemble des nouvelles dispositions est pareillement applicable à tout particulier ayant un projet de travaux ou dési-rant lui-même exécuter des travaux.

Sécurité garantieLe nouveau cadre réglementaire réaffi rme enfi n les obligations inhérentes à la sécurité sur les chantiers. Parmi celles-ci :

- informer le personnel sur la localisation des réseaux et sur les mesures de sécurité à appliquer ;

- vérifi er la qualifi cation des intervenants ;

- procéder au marquage-piquetage, et le maintenir en bon état, dans la zone de travaux des réseaux souterrains ;

- arrêter un chantier en cas de danger lié à la découverte fortuite de réseaux souterrains non identifi és et même refuser de démarrer un chantier si les conditions de sécurité ne sont pas réunies.

Gageons que ce panel de mesures et l’implication de tous les acteurs permettront de réduire sensiblement le nombre et la gravité des endommagements et accidents. Pour les collec-tivités intéressées, des actions de formation et de sensibili-sation sont proposées notamment par les services en charge des risques des Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et par le réseau du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). A vos réseaux ! 1 Code de l’environnement, articles L. 554-1 à L. 554-5 et R. 554-1 à R. 554-38.

Refuser de démarrer un chantier si les conditions

de sécurité ne sont pas réunies

Utilisation d'une excavatrice-aspiratrice, technique de travaux

dite "douce" pour creuser à proximité de canalisations sans les

endommager. Un ‘‘suiveur’’ assure un contrôle visuel…

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LE DOSSIER

Smaclinfos . Mars 2013 . 09

Un téléservice innovant… pour construire sans détruire !

www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr Derrière cette adresse web, le nouvel outil indispensable aux maîtres d’ouvrage et exploitants de réseaux, un téléservice gratuit et acces-sible 24h/24, 7j/7. Plus de réactivité, plus de sécurité, c’est ce que promettent ses concepteurs et son développeur, l’INERIS*.

Ce téléservice, c’est réellement une première ?« La France est en effet le premier pays à mettre en place un guichet unique informatique recensant l’ensemble des réseaux aériens, souterrains et subaqua-tiques présents sur son territoire, de surcroît consultable gratuite-ment par les porteurs de projets et les exécutants de travaux. »

Un guichet unique accessible à tous ?« Il a été conçu bien entendu pour tous les acteurs impliqués dans la réalisation de travaux : collectivités territoriales, exploi-tants de réseaux, entreprises du bâtiment ou des travaux publics mais également un agriculteur ou un particulier envisageant de réaliser du terrassement, des sondages... La consultation du téléservice leur permet de s’informer sur la présence de cana-lisations et de réseaux, sur ou à proximité du chantier prévu, d’obtenir un plan et la liste des exploitants concernés. »

Comment l’utilise-t-on concrètement ?« Le site affi che un fonds cartographique en ligne et vous invite à dessiner le périmètre de l'emprise des travaux prévus. Après cette simple manipulation, le téléservice vous fournit un plan imprimable comportant les coordonnées géoréféren-cées de l'emprise du projet ainsi que la liste des exploitants de réseaux auxquels doivent être envoyées, selon le cas, la Déclaration de projet de Travaux (DT) ou la Déclaration d'Intention de Commencement de Travaux (DICT). Le tout en quelques clics seulement ! »

Les procédures administratives s’en trouvent-elles simplifi ées ?« Oui dans la mesure où ce service fournit également les formulaires Cerfa DT-DICT partiellement pré-remplis à envoyer à chacun des exploitants, ainsi qu'un fi chier numérique conte-nant toutes les données issues de la consultation. Il contribue en cela à la dématérialisation des démarches administratives préalables à l’exécution des travaux. »

Qu’apporte ce service, dans les collectivités, aux gestionnaires de l’urbanisme ou des réseaux ?« Le téléservice permet gratuitement aux agents des ser-vices techniques des communes, des établissements publics

de coopération intercommunale et des syndicats mixtes de visualiser :- les zones d’implantation des réseaux situés sur le territoire

pour lequel ces services sont compétents;- un historique anonyme des consultations du téléservice

effectuées sur une localisation donnée de leur territoire de compétences. »

On y trouve également beaucoup d’information…« Le site propose évidemment tous les textes réglementaires, des brochures à destination des exploitants, maîtres d'ouvrage,entreprises de travaux et collectivités territoriales, des actua-lités et de nombreux outils pour s’informer le plus complè-

tement possible… le ministère du Développement Durable a même réalisé une vidéo « clin d’œil » à destination du grand public pour présenter la néces-sité du téléservice sous un angle humoristique ! »

On ne peut donc pas y échapper ! « La réglementation a fait de ce téléservice un outil obliga-toire. Et dès le 1er juillet pro-chain, il remplacera totalement l’enregistrement des plans de zonage des réseaux auprès

des mairies et la mise à disposition de ces informations par les mairies auprès des maîtres d’ouvrage et entreprises de travaux. »

* L'Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques (INERIS) a pour mission d'évaluer et de prévenir les risques accidentels ou chroniques pour l'homme et l'environnement, liés aux installations industrielles, aux substances chimiques et aux exploitations souterraines.

Et si ma mairie n’est pas connectée ? En tant que service public, chaque collectivité doit être en mesure d’informer ses administrés sur leurs obligations réglementaires en matière de déclaration de travaux. À cet effet, le téléservice www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr propose des brochures d’information téléchargeables.

Mais si votre mairie n’a pas d’accès Internet, vous devez en informer le téléservice par fax au 04 26 84 68 41. Il vous transmettra alors gratuitement, au minimum tous les trois mois, par télécopie, la liste exhaustive et les coordonnées des exploitants d’ouvrages implantés sur le territoire de votre com-mune. Relais d’information de vos administrés, vous devrez mettre à la disposition des déclarants ces informations.

Bon à savoir

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10 . Smaclinfos . Mars 2013

LE DOSSIER

>Formation

CATEC® : un nouveau dispositif pour harmoniser les pratiques de préventionDestiné aux entreprises comme aux collectivités locales, le CATEC® va enseigner les bonnes pratiques de prévention des risques pour la santé lors des interventions en milieux confinés, notamment les réseaux d’eau et d’assainissement. Il concerne 35 000 salariés…

Travailler en espaces confi nés, en particulier dans les ouvrages d'eau potable et d'assainissement, génère des risques spé-cifi ques et, en cas d’accident, la confi guration des lieux, leur localisation, rendent souvent diffi cile l'organisation des secours. Un premier texte paru en 2009 (recommandation R447) formalisait déjà une démarche de prévention, avec un volet formation. Mais les acteurs de terrains ont constaté que les référentiels et les pratiques étaient très variables, générant ainsi de nouveaux risques. C’est pourquoi la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a récemment souligné la nécessité d’un référentiel unique de formation, afi n de renforcer une culture commune de pratiques de prévention et, à terme, d’éviter les accidents, souvent sérieux.

Formation pratique Ce référentiel existe et traduisez son acronyme, CATEC®, par Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés. Proposé par l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), ce dispositif fournit un socle commun de compétences en pré-vention, spécialement dans les milieux de l’eau et de l’assai-nissement, et décrit le rôle des acteurs amenés à intervenir

en concertation durant une opération (voir Repères). La for-mation, pratique, comprend des mises en situation et des simulations d'incidents / accidents avec débriefing pour aider les apprenants à intégrer les bonnes pratiques. Elle permet également aux stagiaires de repérer les mesures de préven-tion préconisées. Ainsi, les personnes formées, mises en situations concrètes, intègrent les bons comportements pour limiter le risque d’accident : ne jamais intervenir seul dans un espace confiné, disposer à l’avance des informations spéci-fiques à l'espace de travail, mettre en œuvre les mesures de prévention relatives à celui-ci, etc.

Construit en concertation et sur du concret, le disposi-tif CATEC® devrait donc permettre de répondre à la fois à la volonté des collectivités et entreprises de renforcer et d’uniformiser les compétences nécessaires des personnels concernés par les interventions en espaces confinés. www.inrs.fr

Des rôles bien défi nisLe dispositif CATEC® décrit dans le détail ce que chacun doit faire ou savoir à l’occasion d’une opération.• L’intervenant, apte médicalement à travailler dans les réseaux, doit :- connaître les risques liés à une intervention- être capable de repérer les risques spécifi ques,- connaître et savoir utiliser les équipements de sécurité- maîtriser les procédures d’alerte, de secours et d’évacuation

d’un espace confi né.• Le surveillant aide à la préparation u chantier et suit avec attention son déroulement jusqu’à la fi n. Il reste à l'extérieur de l'espace et ne doit en aucun cas y pénétrer. Il doit :- connaître les risques liés aux espaces confi nés,- maitriser les procédures préalables à l’intervention,maintenir en permanence les conditions nécessaires au bon déroulement de l’intervention (ventilation, communication, maîtrise de procédures d’évacuation).• L’accompagnateur a les compétences d'un intervenant et doit être capable d’informer, d’expliquer et d’assister des personnes en espace confi né.

Repères

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Les collectivités locales pratiquent couramment la location de locaux ou de bâtiments à usage professionnel. Mise à disposition qui ne doit pas se faire ‘‘à la légère’’, sous peine de subir quelques déconvenues. Pour vous aider, SMACL Assurances a choisi d’y consacrer son nouveau guide de bonnes pratiques, réalisé en partenariat avec la Fédération des Villes Moyennes (FVM).

ans le cadre de la gestion de leur patrimoine ou des missions que leur confi e la loi (le développement économique, par exemple), les communes, agglomérations ou départements sont amenés à louer des locaux ou bâtiments destinés à héberger des activités commerciales, artisanales, industrielles... Les occasions sont multiples : création de pôles d’activités, de pépinières d’entreprises,

d’ateliers relais, sauvetage d’un commerce… Pour limiter les risques, il va de soi que la signature d’un bail en bonne et due forme reste la première étape, incontournable.

Smaclinfos . Mars 2013 . 11

>>> Lire la suite

Sommairep.11 et 12- BONNES PRATIQUES

LOCAUX À USAGE PROFESSIONNEL : COMMENT LOUER ?

p.13- OCCUPATION ILLICITE DE TERRAINS :

PAS D’ÉVACUATION FORCÉE SANS ARRÊTÉ !

p.14- TOURAINE

DES RISQUES NATURELS MIEUX PRIS EN COMPTE

p.15- ENTREPRISES PUBLIQUES LOCALES

MISE EN CONCURRENCE : L’ASSURANCE AUSSI !

p.16- ANDIISS

LES RYTHMES SCOLAIRESAU CŒUR DES JOURNÉES D’ÉTUDES

Locaux à usage professionnel : comment louer ?

D

COLLECTIVITÉS

> Bonnes pratiques

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COLLECTIVITÉS

12 . Smaclinfos . Mars 2013

Différentes formules de baux existent : professionnel, emphy-téotique, à construction, crédit-bail ou location-gérance… et bien entendu, le plus usité, le fameux bail commercial dit ‘‘3-6-9’’. Quelle que soit la formule retenue, il est essentiel de bien mentionner les droits et obligations de chaque partie car c’est le bail qui fait foi en cas de litige. Sa rédaction relève plutôt d’un exercice de juriste, c’est pourquoi les services juridique/assurances des collectivités doivent être associés très tôt à la réalisation des contrats de location ou, à tout le moins, à leur validation.

Activité bien identifiée Une attention particulière doit être portée, dans le bail ou la convention entre collectivité propriétaire et entreprise loca-taire, à la clause d’activité. Celle-ci fixe contractuellement la destination des locaux, l’activité professionnelle exercée dans les lieux loués, qu’il est déterminant de bien connaître. Tout simplement parce qu’elle influe sur le risque et donc les assurances contractées : un bureau d’études ou un cabinet d’architecte présente moins de risques qu’une chaudronnerie ! Et les contrats d’assurance souscrits doivent correspondre à la situation réelle, tout comme les clauses du bail !

Assurances adaptéesContrairement à ce que l’on peut entendre parfois à tort, la collectivité propriétaire se doit d’être assurée, notamment pour les dommages que ses biens pourraient occasionner au locataire. Elle le sera, dans le cadre du marché passé avec sa mutuelle d’assurances, si elle a bien déclaré ses locaux mis en location dans son cahier des charges. C’est celui-ci

>>> qui fait foi. L’acteur économique locataire se doit, quant à lui, de se couvrir des dommages potentiel-lement occasionnés à l’immeuble ou aux tiers : incendie, explo-sion, dégât des eaux... Certains baux ou contrats de location sti-pulent d’ailleurs dans une clause expresse que « le locataire s’en-gage à contracter toute assurance utile auprès d’une compagnie ou mutuelle d’assurances notoire-ment solvable ». Pour en témoigner, il devra remettre à la collectivité propriétaire une attestation d’assurance.

Suivi et contrôleÀ ce titre, on ne saurait que trop recommander à la collectivité de suivre les attestations d’assurance et les attestations de paiement d’assurance... et de ne pas hésiter à les demander chaque année (la jurisprudence fait état de recours n’ayant pas abouti car le locataire ne payait plus sa cotisation d’assu-rance !). Et d’une manière générale, l’expérience démontre que de nombreux problèmes sont évités lorsque la collecti-vité est visible, présente et réactive. Ainsi on conseillera des visites régulières par un interlocuteur désigné, et au moins une visite annuelle des locaux loués. L’occasion de vérifier, par exemple, les installations électriques et le respect des normes Apsad, certificats à l’appui ! Et pour découvrir d’autres conseils d’organisation, modalités de contrôle ou mesures de prévention à mettre en œuvre… suivez le guide !

Votre huitième guide gratuit

La collection des guides de bonnes pratiques SMACL Assurances s’enrichit d’un opus supplémentaire.Simples, synthétiques et basés sur le partage d’expériences, ces guides ont pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre à la prévention des risques, autour de thématiques variées :- Stations d’épuration : pour en analyser les risques techniques et

professionnels.- Risque routier professionnel : pour les responsables souhaitant engager une démarche d’évaluation et de plan de prévention.

- Conduite en mission professionnelle : des conseils desti-nés à tous les agents concernés par la conduite.- Responsabilité civile personnelle des élus : pour clarifier des notions complexes à partir d’exemples concrets.- Risque Malveillance dans les bâtiments publics : diffé-rents moyens techniques et des conseils de prévention.- Risque Incendie dans les ERP : Réglementation, respon-sabilité et l’essentiel des mesures à prendre.- Enquête Pénale : pour se repérer dans la procédure, pré-parer une éventuelle convocation ou audition.

N’hésitez pas à demander celui ou ceux de votre choix, gratuits pour les sociétaires de SMACL Assurances, ! Il vous suffit d’envoyer votre nom, votre numéro de sociétaire et vos coordonnées à [email protected]

VVVoV

Laprad’uSimleonpldeva- an

professionnels

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COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Mars 2013 . 13

Occupation illicite de terrains : pas d’évacuation forcée sans arrêté publié !Dans cette affaire opposant une communauté des gens du voyage au préfet du Rhône, le juge d’appel reconnaît l’atteinte à la tranquillité et à la sécurité publiques. Pour autant, en l’absence de publication de l’arrêté du maire, l’interdiction de stationne-ment n’est pas exécutoire…

Environ deux cents personnes appartenant à la communauté des gens du voyage s’installent sans autorisation, avec leurs véhicules et caravanes, sur un terrain situé à proximité immédiate d’un groupe scolaire. Constatant une infraction à un arrêté municipal interdisant le stationnement de véhicules

COLLECTIVITÉSJURISPRUDENCE

à des caractéristiques de composition, de résistance, d’étanchéité, de biodégradabilité et de combustibilité. (Réponse du 8 janvier 2013 à la question n°6616 de Jacques Valax, député du Tarn)

Un maire décide-t-il librement des limitations de vitesse dans sa commune ?

Oui, au titre de son pouvoir de police, le maire peut modifi er la limite réglemen-taire de vitesse en agglomération, fi xée à 50 km/h, en créant par exemple des zones 30 ou en relevant à 70 km/h la limite autorisée sur des sections de route peu empruntées. Des limites plus restrictives à celles autorisées par le code de la route peuvent être fi xées par

L’usage de cercueils en carton recyclé est-il autorisé ?

Oui, s’ils sont destinés à la crémation, comme le précise l’arrêté du 2 mai 2011. D’une façon générale, les cercueils ne peuvent être fabriqués que dans un matériau, autre que le bois, ayant fait l’objet d’un agrément par le ministre de la Santé. C’est le cas du carton recyclé alvéolé. En tout état de cause, quels que soient les matériaux utilisés pour leur fabrication, les cercueils doivent être conformes

> Vos questions Nos réponses ?

>Pouvoir de police

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Et recevez régulièrement l’essentiel de l’actualité juridique des collectivités territoriales : commentaires des décisions de justice récentes, sélection des textes publiés au Journal Officiel, réponses aux questions des parlementaires etc.www.observatoire-collectivites.org

le maire dès lors que la sécurité de la circulation l’exige (sur une portion en travaux par exemple).((Réponse du 13 décembre 2012 à la question n°02429 de Jean-Louis Masson, sénateur de Moselle)

Un maire est-il tenu de faire dres-ser procès verbal s’il constate une infraction à un permis de construire qu’il a lui-même délivré ?

Oui, le maire, dès qu’il a connaissance d’une infraction au droit des sols, est tenu de faire dresser un procès-verbal de l’illé-galité ainsi commise et d’en transmettre, sans délai, copie au procureur de la République. (Réponse du 31 janvier 2013 à la question n° 03021 de Jean-Louis Masson, sénateur de Moselle)

des gens du voyage sur le territoire de la commune en dehors de l’aire réservée à cet effet, le préfet met en demeure les occupants de quitter les lieux.

Sur recours des intéressés, le tribunal administratif de Lyon annule la mise en demeure estimant que le stationnement en cause n’est pas de nature à porter atteinte à la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques.

Mise en demeure confi rmée en appelLa cour administrative d’appel de Lyon n’est pas du même avis et censure la position des premiers juges : « la confi gu-ration des lieux générait, compte tenu de l’importance du campement, un risque d’atteinte à la tranquillité, à la salu-brité et à la sécurité publiques. »

Pour autant, la mise en demeure préfectorale reste illégale. En effet, l’arrêté du maire interdisant le stationnement des caravanes en dehors de l’aire réservée à cet effet n’a pas été publié... Ainsi l’interdiction de stationnement n’est pas devenue exécutoire et le préfet ne peut se fonder sur cette interdiction pour édicter la mise en demeure liti-gieuse. Cour administrative d’appel de Lyon, 14 février 2013, N° 12LY01490

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14 . Smaclinfos . Mars 2013

Touraine Des risques naturels mieux pris en compte Autour de Tours (Indre-et-Loire, 37), un syndicat technique intercommunal assiste les mairies pour une meilleure prise en compte des risques de mouvements de terrain, notamment dans leurs documents d’urbanisme. Plus de 4 000 expertises à son actif !

Hiver 1985, la ville de Tours enregistre un effondrement majeur, le sinistre dit ‘‘de Marmoutier’’ : deux personnes ont juste le temps d’être évacuées avant que leur maison ne soit ensevelie sous 1 500 tonnes de rochers et de terre ! La prise de conscience est immédiate : il apparaît que beaucoup de communes environnantes sont concernées par le même pro-blème et méconnaissent l’existence même des cavités sou-terraines et des points faibles de leurs coteaux (voir encadré). Aussi, treize d’entre elles se regroupent avec la ville de Tours pour créer, dès 1985, le Syndicat Intercommunal des cavi-tés souterraines et des masses rocheuses instables. Près de trente ans plus tard, ce syndicat rebaptisé ‘‘Cavités 37’’ réunit aujourd’hui 104 communes, a recruté quatre techniciens à plein temps et a réalisé plus de 4 200 expertises.

>Bonnes pratiques

Prestations techniquesCertains villages et hameaux sont construits sur des zones ver-moulues de cavités inconnues dont les entrées ont été murées au fil des siècles. À l’issue d’un véritable travail de spéléolo-gues, les techniciens du syndicat dressent des plans minutieux des espaces vides. Le relais est pris par les géologues, dont l’expertise porte sur la stabilité des caves et coteaux. Enfin, des préconisations techniques sur les travaux de conforte-ment à réaliser sont établies. Le syndicat se lance également aujourd’hui dans la surveillance de l’exécution des travaux et du respect des préconisations techniques par les constructeurs.

Prestations d’urbanismeLors de l’élaboration du plan local d’urbanisme par chaque commune, le syndicat détermine les zones à risques en des-cendant à l’échelle de la parcelle. Il fait des préconisations sur les zones à rendre inconstructibles ou constructibles moyen-nant des précautions déterminées. Ensuite, il appartient bien entendu à la commune de décider, mais en toute connaissance de cause ! Lors des demandes de permis de construire portant sur des terrains situés en zones sensibles, l’avis et les préconi-sations des géologues du syndicat sont sollicités par le maire pour être reproduits dans sa décision favorable ou négative.Un dernier détail, mais d’importance : ces prestations tech-niques et administratives sont gratuites pour les communes adhérentes au syndicat. www.cavites37.fr

COLLECTIVITÉS

Un contexte naturel friable Entre Blois et Saumur, la vallée de la Loire et les vallées de ses affluents sont bordées de coteaux et falaises, constitués de craie tendre, pouvant atteindre 20 à 30 mètres de haut.

Les habitations se sont fixées au pied des coteaux ou dans le coteau lui-même par le creusement facile de demeures troglodytiques, et de nos jours sur le sommet des coteaux.

De nombreuses caves et carrières souterraines sont venues perforer les coteaux au fil des siècles. Cet univers de calcaire friable est soumis à des éboulements de rochers et à des effondrements mena-çant directement les habitations.

L’effondrement de Marmoutier a une conséquence inattendue :

la mobilisation des élus locaux d’Indre-et-Loire

qui créent un syndicat intercommunal spécialisé dans la

surveillance de toutes les cavités souterraines

Les techniciens du Syndicat dressent des plans minutieux. L’exper-

tise des géologues porte sur la stabilité des caves et coteaux.

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COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Mars 2013 . 15

L'exemple de la Régie immobilière de la Ville de ParisSociété d’économie mixte locale, la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) gère 50 200 habitations, 2 340 locaux professionnels, 35 000 places de stationnement. Depuis 2006, afin de se conformer aux nouveaux textes relatifs aux marchés passés par des personnes morales non soumises au code des marchés publics, la RIVP s’est organisée pour répondre aux procédures d’appels d’offres en renforçant le service juridique (6 personnes) d’une spécialiste marchés. De plus, la RIVP s’est dotée d’un acheteur rompu aux contraintes des appels d’offres dans son équipe de gérance. Enfin, un logiciel a été acquis,qui permet de générer les pièces administratives du dos-sier d’appel d’offres et auquel l'ensemble du personnel administratif est formé.

Une organisation adaptée« Nous fonctionnons ainsi depuis 7 ans pour toutes nos as-surances dommages ouvrage et multirisques habitation, la commission d’appels d’offres se réunit deux fois par mois. L’an dernier, nous avons fait de même pour la garantie prévoyance du personnel, précise Christine Goguey de la direction des ressources humaines. La RIVP emploie 1 100 collaborateurs dont plus de 600 gardiens d’immeubles, pour une moyenne de 50 salariés pour l’ensemble des EPL. Je ne sais pas si une structure importante est plus adaptée à ces nouvelles pratiques, mais quoi qu'il en soit les EPL sont tenues de s'y conformer : le risque juridique est bien plus important que les contraintes d’organisation ponctuelles générées par ces textes. »www.rivp.fr

Mise en concurrence :pour l’assurance aussi ! Société anonyme, l’entreprise publique locale (Epl) n’est pas pour autant exonérée de se conformer aux dispositions du code des marchés publics. Marchés d’assurance compris ! Ce que confirme une jurisprudence européenne dont la Fédération des EPL veille à l’application par ses adhérents.

En tant qu’entreprise contrôlée par des collectivités et dont le capital est majoritairement (SEM) ou exclusive-ment (SPL) public, l'Epl doit respecter les principes de liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de trai-tement des candidats et de transpa-rence de procédure1 dans tous les cas où elle est pouvoir adjudicateur. « Ces

principes permettent d'assurer l'efficacité de la commande

publique et la bonne utilisation des deniers publics », com-mente Alexandre Vigoureux, responsable du département juri-dique à la Fédération des EPL.Afin de donner toute sa dimension à la mise en concurrence, les offres doivent être publiées. Cette obligation permet de respecter les trois principes fondamentaux de la commande publique que sont le principe de libre accès, le principe de transparence des procédures, l'égalité de traitement des candidats.

Exemple allemandQu’en est-il des marchés d’assurance ? La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a apporté en 20102 un élé-ment de réponse en se prononçant sur le cas d’une collecti-vité allemande. À la question de savoir si les contrats-groupe prévoyance relèvent de la mise en concurrence, la CJUE a répondu par l’affirmative. Par extension, estime la Fédération des EPL, le marché d’assurance doit respecter ces principes de publicité et de mise en concurrence, conformément à l’or-donnance de 2005. « Le risque de s’y soustraire serait de voir un opérateur

contester la légitimité de l’attribution d’un marché effectuée

en dehors de toute publicité préalable, voire de s'exposer à

un contrôle de la Cour des comptes », réagit l’expert de la FedEPL.

1 Directive 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil, du 31 mars 2004, relative à la coordination des procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de services / Ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics. Décret n° 2005-1742 du 30 décembre 2005 fixant les règles applicables aux marchés passés par les pouvoirs adjudicateurs mentionnés dans l’ordonnance n°2005-649..2 CJUE, 15 juillet 2010, C-271/08, Commission européenne c/ République fédérale d'Allemagne

>Entreprises publiques locales

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PARTENAIRES

16 . Smaclinfos . Mars 2013

ANDIISS Les rythmes scolaires au cœur des journées d’étudesLes 6 et 7 février derniers, près de 170 adhérents de l’Associa-tion nationale des directeurs et intervenants des installations des services des sports (ANDIISS) se sont retrouvés à Lyon pour leurs traditionnelles Journées d’études nationales (JEN).

Organisées depuis trois éditions dans le cadre du Salon Proxima Cité, les JEN offrent l’occasion d’échanges, dans des ateliers

Finances locales : Position commune des associations d'élusLe 12 mars, le Premier ministre a réuni la première conférence des finances locales à laquelle participaient les présidents des asso-ciations représentant les collectivités territoriales (AMF, Maires des grandes villes, Fédération des villes moyennes, Association des petites villes, Association des maires ruraux, Assemblée des communautés de France, Communautés urbaines de France). Elles souhaitent que ce processus de négociation lancé par le Premier ministre permette l'élaboration d'un véritable pacte de confiance entre l'Etat et les collectivités locales qui doit être concrétisé avant l'adoption par le Gouvernement du projet de loi de finances pour 2014. Elles rappellent que la baisse sans précédent des dotations de l’Etat à hauteur de 4.5 milliards d’euros entre 2013 et 2015 est lourde de conséquences sur les finances des collectivités locales. Le bloc communal porte aujourd’hui à lui seul près des deux tiers de l’investissement public local. La diminution des dotations ne doit pas conduire à la disparition de projets locaux porteurs de développement économique, d’emplois et de services à la population. En ce sens, les associations veilleront à la prise en compte de trois principes : la réduction doit être effectuée proportionnellement

entre les différents niveaux de collectivités ; la réflexion sur l’au-tonomie fiscale des départements et des régions ne doit pas conduire à la remise en cause de l’autonomie fiscale du bloc communal ; l’Etat doit cesser de transférer sur les collectivités des dépenses liées à l’exercice de ses compétences. Lire le communiqué sur www.amrf.fr

FVM ‘‘Paroles d’élus’’, tome 8, est paru !La Fédération des villes moyennes (FVM) vient de présenter le huitième tome de la collection ‘‘Paroles d’ élus’’, intitulé « Allons enfants du numérique ! Pour une France très haut débit ». Réalisé en partenariat avec neuf autres organisations (dont six associations d’élus)*, ce nouvel opus met à l’honneur une centaine d’initiatives innovantes menées par les collectivités. Centré sur le web 2.0 et les nouveaux usages de l’Internet, 23 villes moyennes sont récom-pensées pour leurs initiatives audacieuses appliquées au dévelop-pement économique, au tourisme et à la culture, à l’éducation, aux services au public et à la gestion interne de la collectivité. Téléchargez l’ouvrage complet sur parolesdelus.com

* Association des maires de France (AMF), Association des maires ruraux de France (AMRF), Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), Association des élus de la montagne (ANEM), Assemblée des communautés d'agglomération (ADCF), Association des petites villes de France (APVF), Conseil national des économies régio-nales (CNER), Fédération des entreprises publiques locales, et France Telecom Orange.

thématiques, au plus près des métiers du management sportif territorial : l’articulation des politiques éducatives, sportives et d’animation, la réforme des rythmes scolaires, la programmation et la gestion des équipements sportifs, ou encore les innova-tions mises en œuvre dans les services des sports municipaux ou intercommunaux…

Enquête adhérentsActualité oblige, c’est la table ronde sur les rythmes scolaires qui a attiré le plus d’auditeurs. À cette occasion, Alexandre Chevailler, président de l’asso-ciation, a présenté les résultats d’une enquête menée en janvier 2013 pour connaître le niveau d’information des adhé-rents et l’impact de la réforme sur leurs missions. Il ressort des réponses analysées une grande inquiétude car peu d’informations ont été transmises et les collectivités n’ont que peu de temps, d’ici septembre 2013, pour s’organi-ser. Toutefois, les « grandes » villes semblent mieux informées et mieux structurées pour répondre à la réforme.Les effets indirects de cette réforme (qui n'est d'ailleurs pas forcément négative pour 2/3 des répondants) sont encore incer-tains pour plus de la moitié des répondants. Cependant, leurs missions et leurs emplois du temps seront revus avec quasi-certitude, de même que ceux des associations organisées, depuis 2008, pour dispenser leurs activités sur toute la journée du mercredi.www.andiiss.org

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Smaclinfos . Mars 2013 . 17

ASSOCIATIONS

Culture / Animation

Quand un festival associatif dépasse les frontières !

réé voilà 35 ans par deux passionnés de jazz qui voulaient, égoïstement, faire venir des artistes dans leur village, le festival de jazz de Saint-Chamond (Loire, 42)est devenu une référence qui dépasse largement nos frontières. Entre-temps, il a changé de nom pour s’appeler le Rhino Jazz(s) Festival en référence à une série

d’œuvres picturales dédiées à cet animal à corne et exposées lors d’une édition il y a une vingtaine d’années.

>>> Lire la suite

Sommairep.17 et 18- CULTURE / ANIMATION

QUAND UN FESTIVAL ASSOCIATIF

DÉPASSE LES FRONTIÈRES !

p.19- FISCALITÉ

AVANTAGES EN NATURE :

ATTENTION À LA REQUALIFICATION !

p.20- REGLEMENTATION

BUVETTE, MINEURS : COCKTAIL DANGEREUX C

Impossible pour un Ligérien d’ignorer le festival de jazz de Saint-Chamond ! Il faut dire qu’en 35 ans, il a pris une dimension internationale et rassemble près de 30 000 spectateurs chaque année. Dans les coulisses, l’association organisatrice met en œuvre une préparation de niveau professionnel.

Des règles strictes - p.20

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Ce n’est pas la seule évolution que le festival ait vécue. D’abord cantonné sur Saint-Chamond en un week-end, le président n’est pas peu fier de présenter aujourd’hui un « Rhino d’été » au mois de juillet, le Rhino « historique » en octobre et les interventions en milieu scolaire – « ça jazz dans les écoles » – durant plusieurs semaines chaque année, et au cours desquelles un musicien travaille avec les élèves sur une création, qui sera présentéeau public. « Cela fait 10 ans que nous conduisons cette opération à raison de 8 classes par année. Nous créons aussi des petites œuvres avec des élèves d’instituts médico-éduca-tifs et faisons des représentations dans les crèches », présente

Jean-Paul Chazalon, le présidentet créateur de l’association ; « Nous ne le faisons pas pour l’argent ! En effet, ces structures, tant les crèches que les IME, souffrent d’un manque crucial de subventions, aussi c’est gracieu-sement que nous intervenons. »

RecrutementsUne édition du Rhino Jazz’(s) Festival se prépare près de 18 mois à l’avance : « Notre programmation est prête à 90 % à la fin avril mais j’ai pris dès janvier 2013 les premiers contacts pour l’édition de l’été 2014 (premières négociations finan-cières, premiers contacts avec les artistes) ! » Aujourd’hui, l’association édite 400 fiches de paie, dispose d’un budget 200 fois supérieur à ses débuts et accueille près de 30 000 spectateurs soit un taux de remplissage à 95 %. La montée en puissance est venue avec le recrutement de salariés qui a permis de professionnaliser la structure (régie, produc-tion musicale, comptables, chargée de communication). En parallèle, l’équipe de bénévoles, stabilisée depuis plusieurs années, a amélioré la qualité de ses services. « Il ne faudrait pas être davantage pour conserver notre efficacité ; nous n’avons pas l’obsession de grandir mais plutôt de sauvegarder la qualité artistique et la qualité de nos partenariats avec les communes », déclare Jean-Louis Chazalon.

18 . Smaclinfos . Mars 2013

ASSOCIATIONS

>>>

Risques limitésL’association a passé des conventions avec une trentaine de communes qui gèrent l’accueil durant les représentations : « Les communes mettent leur salle à disposition, nous ne sommes pas considérés comme locataire. Le risque est porté par la collectivité et non par l’association, en cas de souci en dehors de la scène qui, bien entendu, reste du ressort de Rhino Jazz(s). » Là encore, pas d’amateurs, l’association engage des professionnels de spectacle pour gérer le son et les mises en lumières, « ce qui limite les accidents et les problèmes techniques », souligne le président conscient des risques qui pèsent sur ses épaules en organisant jusqu’à trois concerts dans la même soirée. Aussi, à part une entaille à déplorer sur le doigt d’un bénévole, l’association n’a jamais eu à souffrir de sinistre majeur, ni d’annulation d’importance : « Nous sommes très prévoyants, il y a toujours une solution de repli en cas d’intempéries par exemple. On peut aussi remplacer au pied levé un artiste absent en bouleversant le programme. » Si le rhinocéros est menacé de disparition, on peut parier que le Rhino Jazz(s) Festival est promis quant à lui à un bel avenir.

Bon à savoir

Le Rhino Jazz(s) Festival en chiffres : • 35 villes d’accueil

• 40 formations musicales

• 15 nationalités

• 250 musiciens

• 40 ateliers avec le jeune public

• Près de 30 000 spectateurs

www.rhinojazz.com

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COLLECTIVITÉS

Avantages en nature :attention à la requalifi cation !

EN BREF

?

Smaclinfos . Mars 2013 . 19

Quelle différence établissez-vous entre défense/recours et protection juridique ? La garantie de défense/recours intervient quand la responsabilité civile de votre association est recherchée suite à un dommage dont la respon-sabilité lui est imputable. C’est le cas par exemple si un bénéfi ciaire d’un service de l’as-sociation se blesse au cours d’une activité spor-tive qu’elle organise. C’est le cas également si votre association est victime d’un dommage causé par un tiers, dont la responsabilité est alors recherchée.Le contrat de protection juridique intervient

quand votre association a besoin d’une assis-tance en dehors des cas d’accident. Par exemple, si elle s’estime lésée par un opérateur téléphonique ou si elle conteste le travail d’un fournisseur.

À l’occasion de sa dissolution, notre association de parents d’élèves doit-elle restituer à la commune le maté-riel qu’elle a acheté via des fonds de participation des habitants ?Lors d'une dissolution, une association doit attribuer ses biens à un organisme à but non lucratif. Que ce matériel ait été acheté via des fonds gérés par la ville n'implique pas qu’il appartienne à cette dernière, il appar-tient bien à l’association et c'est à elle seule

– par une résolution de l’assemblée générale de dissolution – de statuer sur ce qu'elle veut en faire.

Est-il exact que les autorisations de sortie du territoire (AST) pour les mineurs sont supprimées ? Oui, depuis le 1er janvier 2013, les AST indivi-duelles et collectives pour les mineurs français voyageant à l'étranger sans leurs parents sont supprimées. Un mineur français pourra franchir les frontières muni de son seul passeport en cours de validité ou de sa carte nationale d'identité (pour les pays tels que ceux de l'Union européenne par exemple). http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2012/11/cir_36117.pdf

Les avantages en nature consentis aux bénévoles d’une association loi 1901 peuvent-ils être assimi-lés à un salaire par l’Urssaf ?

Oui, des Urssaf ont récemment requalifi é l’implication béné-vole de membres d’associations organisatrices de festivals en salariat en raison notamment de quelques contreparties apportées en nature : prise en charge de repas, rembourse-ment de frais, accès libre aux spectacles… Aussi, dans sa réponse à une question parlementaire*, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative a précisé quels avantages une association pouvait offrir à ses bénévoles. Une fois n’est pas coutume, l’état actuel du droit est certes restrictif mais il ne laisse aucun doute à l’interprétation : « Soit l’intervenant perçoit une rémunération en contrepar-tie du travail réalisé dans le cadre d’un lien de subordination et il est considéré comme un salarié ; soit il ne perçoit rien en contrepartie de son engagement, en dehors des rem-boursements de frais engagés pour les besoins de l’activité associative et il est alors considéré comme un béné-vole. (…) Le bénévole peut renoncer expressément au rem-boursement de ses frais réellement engagés. Dans ce cas, le renoncement peut être assimilé à un don et le bénévole peut alors bénéfi cier de la réduction d’impôt sur le revenu relative aux dons prévue à l’article 200 du code général des impôts », précise la réponse parlementaire.

Chèques-repas : c’est possibleLa loi du 23 mai 2006 relative à l’engagement éducatif a ouvert la possibilité de bénéficier de chèques-repas pour les

> Vos questions Nos réponses

Juris-Asso, un contrat effi cace

Litige avec un fournisseur, désaccord avec une administration, confl it avec une autre association… SMACL Assurances propose aux associations un contrat de protection juridique qui leur permet de traverser ces moments délicats et de les protéger effi cacement. Renseignements au 05 49 32 34 96 ou par mail à [email protected]

>Fiscalité

bénévoles ayant une activité régulière, « l’association prenant à sa charge la totalité du montant et cette contribution étant exonérée de toute charge fiscale, cotisation et contribution sociale. Ces chèques-repas dispensent ainsi les associations du travail administratif de remboursement des frais de restauration engagés par leurs bénévoles, permettent également de mieux maîtriser les dépenses et évitent une requalification ». S'agissant enfin du libre accès aux spectacles, les ministères concernés (Jeunesse et sports, Affaires sociales, Culture et Communication) étudient la possible mise en place d’une franchise pour ces contreparties.

* Réponse publiée le 15 janvier 2013 à la question n° 5062 de M. Jean Grellier, député des Deux-Sèvres.

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En février, dans le nord des Deux-Sèvres (79), un adolescent de 16 ans est décédé des suites d’une collision entre son scooter et une automobile. Il venait de quitter une fête organisée par l’association des parents d’élèves locale. L’enquête a démontré que la victime comme le jeune conducteur de la voiture avaient, dans la nuit, bu de l'alcool au-delà des taux autorisés. Alcool qui provenait de la soirée organi-sée par l'association. Une enquête doit déterminer les responsabilités de cette dernière, mais sans en attendre les conclusions, cet évènement tragique ne manque pas de questionner parmi le milieu associatif. Le débit de boissons est certes devenu un élément incon-tournable des fêtes et galas, raison de plus pour appliquer strictement la réglementation

Demande écrite et restrictivePremier réflexe : l’association doit for-muler une demande écrite auprès du maire de la commune où sera situé le débit de boissons temporaire (ou de la préfecture de police pour Paris), à adresser au plus tard 15 jours avant la manifestation. Cette demande peut être renouvelée jusqu’à cinq fois dans l’année pour les boissons des deux premiers groupes (Groupe 1 : bois-sons sans alcool – Groupe 2 : boissons fermentées non distillées telles que le vin, la bière, le cidre, les vins doux naturels…).

Open-bars interditsLe service et la vente de boissons peuvent être assurés soit par des béné-voles, soit par un professionnel qui assu-rera ce poste en « gérance ». Les règles d'hygiène doivent être respectées,les bouteilles et gobelets ramassés pour tenir le lieu de vente en état. Quel que soit le type de buvette ou de

ASSOCIATIONS

Buvette, mineurs : cocktail dangereuxUn fait divers tragique vient récemment de rappeler les associations à une très grande vigilance dans la gestion de leurs buvettes. Encore plus vis-à-vis des jeunes !

20 . Smaclinfos . Mars 2013

bar, l'association doit contribuer à la prévention de l'alcoolisme. Les open-

bars et autres dispositifs de distribution de boissons alcoolisées à volonté ou à perte sont interdits, hors d'un cadre strictement privé réservé aux adhérents de l'association. Les usagers ou clients d'un bar ouvert au public doivent payer chacune de leurs consommations au fur et à mesure, et au moins à leur prix de revient pour l'association.

Protection renforcéeCes conseils ne sont pas à prendre à la légère. Le code de la santé publique prévoit des amendes pour toute infrac-tion. Le président de l'association sera pénalement responsable dans plusieurs cas : s'il laisse entrer une personne ivre dans le lieu de la manifestation, si de l'alcool est servi à un mineur, si

les heures de fermeture n'ont pas été respectées… L'amende encourue peut aller, suivant l'infraction, de 3 800 € à 7 600 €. NB : Pour la réglementation des buvettes dans les enceintes sportives, se reporter au SMACL Infos 34 – décembre 2010.

> Réglementation

Les 5 questions à se poser 1. Ai-je l’autorisation d'ouverture ?

2. Qui va servir au bar ?

3. Les « serveurs » sont-ils informés qu’il est interdit de servir de l’alcool aux mineurs ?

4. Ai-je prévu différents types de boissons non alcoolisées ?

5. Puis-je compter sur un membre de l’association (autre qu’au bar) pour être vigilant, par exemple à la sortie de la salle ?

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> Auto

PARTICULIERS

Le 19 janvier dernier, tous les pays membres de l’Union européenne ont harmonisé leurs règles d’obtention du permis de conduire et adopté les mêmes catégories. Mais ne jetez pas de suite votre ‘‘permis rose’’, il est valide jusqu’en 2033 ! Le point sur ce qui change…

ous ceux qui souhaitaient la disparition du permis à points en seront pour leurs frais : le nouveau permis européen ne le remet pas en cause, les modalités de retrait ou de restitution restent identiques et chaque conducteur conserve son solde de points. Alors où est donc la nouveauté ? Le premier changement majeur consiste en la création de 6 nouvelles catégories de permis : AM, A2, C1,

C1E, D1, D1E (voir repères p. 22). Elles concernent essentiellement les conducteurs de deux-roues motorisés et les professionnels de la route… Quant aux catégories existantes, quelques modifi cations interviennent pour les permis A, B1, BE1. Et pour le permis B, le plus répandu, une légère évolution affecte les possibilités de tracter une remorque (ou caravane)2… 1 Voir le détail sur les sites interieur.gouv.fr et permis-de-conduire.gouv.fr2 Si poids total autorisé en charge (PTAC) de la remorque > 3 500 kg ou somme des PTAC (voiture + remorque) > 4 250 kg, une formation complémentaire de 7 h est nécessaire et la mention additionnelle « 96 » doit être portée sur le permis de conduire.

Smaclinfos . Mars 2013 . 21

>>> Lire la suite

T

Sommairep.21 et 22- AUTO

PERMIS EUROPÉENDU NOUVEAU DANS LA CONDUITE !

p.23- SÉCURITÉ

CHAÎNE À SIGNALER !

p.24- RESPONSABILITÉ CIVILE

FAMILLE RECOMPOSÉE ET AUTORITÉ PARENTALE. CE QUE DIT LA LOI

Une chaîne visible - p.23

Permis européenDu nouveau dans la conduite !

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22 . Smaclinfos . Mars 2013

PARTICULIERS

Autre disposition instaurée pour renforcer la prévention et la lutte contre l’insécurité routière, l’âge d’accès aux permis de la catégorie A (les deux-roues motorisés) est modulé de 14 à 24 ans. Un principe de progressivité fi xe les étapes selon la puissance du modèle : 14 ans pour un cyclomoteur < 50 cm3

(cat. AM), 16 ans pour un 50 à 125 cm3 (cat. A1),18 ans pour une moto de 125 à 600 cm3 (cat. A2) et 24 ans pour une cylindrée > 600 cm3 (cat. A). De plus, certaines épreuves de l’examen ont été modifi ées pour se rapprocher de la réalité de la conduite et aller vers plus de sécurité.

Permis sécuriséMais la modifi cation la plus ‘‘spectaculaire’’ concerne indis-cutablement l’apparence du permis lui-même : la nouvelle version prendra le format, plus pra-tique, d’une ‘‘carte de crédit’’ et sera sécurisée au moyen d’une puce et d’une bande MRZ, pour mieux lutter contre la fraude. La puce contiendra les seules et uniques informations visibles sur le titre : état civil du conducteur, date de délivrance et numéro du titre, catégories obtenues, éventuelles restrictions au droit à conduire (port de lunettes, handicap...). La France a choisi la période de validité maximale, 15 ans pour les catégories A et B (5 ans pour les autres), soit la plus favorable aux usagers.

Septembre 2013Ce nouveau titre sécurisé entrera en vigueur à partir du 16 septembre prochain. Il sera délivré dans un premier temps aux nouveaux conducteurs, aux professionnels qui renou-vellent leur permis, aux conducteurs obtenant une nouvelle catégorie ou aux personnes ayant demandé un duplicata

après une perte, un vol ou une détérioration. Les anciens ‘’permis roses’’ délivrés avant le 19 janvier 2013, soit environ 38 millions de titres dans notre pays, sont valables jusqu’au

>>>

Les 6 nouvelles catégoriesAM : Pour les cyclomoteurs de moins de 50 cm3 et les voiturettes. Équivalente à l’actuel Brevet de Sécurité Routière (BSR). Il n’entre pas dans le régime du permis à points. Il peut être délivré à partir de 14 ans pour la conduite des cyclomoteurs ou à 16 ans pour les voiturettes à l’issue d’une formation de 7 heures débouchant sur l’obtention du BSR.

A2 : Pour les motocyclettes avec ou sans side-car d’une puissance n’excédant pas 35 kW et dont le rapport puissance/poids est infé-rieur à 0,2 kW/kg. Cette catégorie intermédiaire pour la conduite des deux-roues motorisés limite un titulaire de 18 ans aux motos de moins de 35 kW pendant deux ans.

C1 : Pour les véhicules automobiles autres que ceux de la catégorie D et D1 dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est compris entre 3,5 t et 7,5 t et qui sont conçus et construits pour le transport de 8 passagers au plus outre le conducteur. Aux véhicules de cette catégorie peut être attelée une remorque dont le poids total auto-risé en charge (PTAC) est inférieur à 750 kg.

C1E : Pour les véhicules relevant de la catégorie C1 attelés d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 750 kg. Véhicules relevant de la caté-gorie B attelés d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 t. Le poids total roulant autorisé des ensembles de véhicules relevant de la catégo-rie C1E est inférieur à 12 t.

D1 : Pour les véhicules automobiles conçus et construits pour le trans-port de personnes comportant, outre le siège du conducteur, 16 places assises maximum et d’une longueur n’excédant pas 8 m. Aux véhicules de cette catégorie peut être attelée une remorque dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est inférieur à 750 kg.

D1E : Pour les véhicules relevant de la catégorie D1 attelés d’une remorque dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supé-rieur à 750 kg.

Repères

Des statistiques récentes* le confirment encore : les conduc-trices sont plus prudentes que leurs homologues masculins ! C’est pourquoi SMACL Assurances a appliqué pendant plu-sieurs années un tarif « femmes fonctionnaires » d’autant plus avantageux que le bonus était important, ce que permet-tait une directive communautaire de 2004. En mars 2011, la Cour de justice de l’Union européenne a révoqué cette directive en jugeant discriminatoire la prise en compte du sexe de l’assuré dans les contrats d’assurance, laissant aux pays membres jusqu’au 21 décembre 2012 pour adapter leur code des assurances. En France, l’arrêté a été publié le 18 décembre dernier**. Hommes et femmes sont donc désormais tous égaux devant

les tarifs d’assurance. La nouvelle règle n'est pas rétroactive et ne remet en cause ni les contrats conclus antérieurement, ni les primes déjà acquittées.* Selon la préfecture de police de Paris, en 2012, les hommes étaient respon-sables des trois quarts des accidents de la route dans la capitale. Quand l’alcool est en cause, il concerne 89 % d’hommes contre 11 % de femmes, les stupéfiants, 91 % contre 9 %, la vitesse, 72 % d‘hommes contre 28 % de femmes.

** Arrêté du 18 décembre 2012 relatif à l'égalité entre les hommes et les femmes en assurance NOR EFIT1238658A

Bon à savoir

19 janvier 2033, date limite fi xée par la directive européenne. Ils feront l’objet d’une reprise progressive à partir de 2015 et les conducteurs concernés seront informés au fur et à mesure. En attendant, vous pouvez rouler tranquille !

Hommes / femmes : tous égaux devant la prime d’assurance !

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C’est l’enseignement d’un jugement de mars 2012* oppo-sant le propriétaire d’un chemin à la famille d’un jeune homme décédé accidentellement : alors que celui-ci circulait en quad, il a heurté violemment une chaîne barrant le chemin privé. Le Conseil d’État a jugé que si un propriétaire est en droit d'interdire l'accès à des terrains privés, le dispositif mis

en place pour empêcher l'accès à sa propriété ne doit pré-senter aucun danger pour autrui. Ainsi, le seul fait d'avoir apposé des panneaux informant le public de l'interdiction d'entrer est insuffi sant, faute d'information sur la présence d'une chaîne barrant le chemin quelques mètres plus loin.

Victime imprudente

Dans cette affaire, par son manque de prévisibilité et de visibilité en certaines circonstances (nuit tombante, brouil-lard…), la chaîne a joué un rôle actif dans la survenance de l'accident. Dès lors, la responsabilité du propriétaire, en sa qualité de « gardien » de la chaîne, instrument du dom-mage, est engagée. Pour autant, la violence du choc et la projection du corps a démontré que la victime roulait trop vite, compte tenu de l'insuffi sance de visibilité en fi n de jour-née et de la fréquentation possible des lieux par des ran-donneurs. Cette faute d'imprudence a contribué à la réalisation du dommage et a eu pour effet d'exonérer le propriétaire de sa responsabilité de plein droit à hauteur de moitié. * Cour d’appel de Paris, 26 mars 2012, Bernard c/ Quéré : n° 10/05293

COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Mars 2013 . 23

Chaîne à signaler ! Propriétaire d’un chemin, vous souhaitez poser une chaîne pour empêcher les randonneurs de s’y aventurer ? Attention, vous devez bien la signaler pour éviter tout accident, au risque d’être considéré comme responsable des dommages causés.

PARTICULIERS

?> Vos questions Nos réponses

Ma carte grise est passée dans le lave-linge ? Comment en obtenir une nouvelle ? En cas de détérioration de votre certifi cat d'immatriculation (appellation d’usage pour la carte grise), vous devez faire une demande de duplicata en préfecture, muni d’un justifi catif d’identité, de votre certifi cat d’immatriculation détérioré et, si votre véhicule a plus de 4 ans, du récépissé de contrôle technique en cours de validité.

Attention, si votre certifi cat d'immatriculation relève de l'ancien système d'immatriculation (type 1234 AB 01), votre demande sera traitée comme une conversion dans le nouveau système et un nouveau numéro (type AA-123-AA) sera attribué à votre véhicule.

Mon fils anime un blog qui recueille des commentaires d’internautes. Peut-il avoir des ennuis si le contenu de ces messages est jugé diffama-toire ou raciste ?

La responsabilité pénale du producteur « d'un site de communication au public en ligne », de type blog, n'est engagée à raison du contenu de ces messages que s'il est établi qu'il en avait connaissance avant leur mise en ligne ou que, dans le cas contraire, il s'est abstenu d'agir promptement pour les retirer dès le moment où il en a eu connaissance.Vérifiez que l’outil utilisé pour générer le blog permette de visualiser les commentaires avant leur mise en ligne et de supprimer ceux qui contiennent des propos diffamatoires ou illicites (racistes, xénophobes, pédophiles, etc.) et activez cette option. Le cas échéant, votre fils pourrait être considéré comme l'auteur du mes-sage litigieux.

Beaucoup de motards circulent en interfiles. Cette pratique est-elle finalement légale ?

Non pas encore, mais c’est un sujet qui sera débattu par l’Assemblée nationale cette année, à la suite d’un rapport rendu public début 2013 et concluant sur l’intérêt de cette légalisation. Le Conseil national de la Sécurité routière (CNSR) doit dorénavant déterminer dans quelles conditions la circulation interfiles sera autorisée (sur quelles voies, avec quels différentiels de vitesse, quelles catégories de véhicules pourront la pratiquer…).

http://www.securiteroutiere.gouv.fr

? Une question ?Un conseiller SMACL Assurances vous répond au 0 800 20 88 48du lundi au vendredi de 8h30 à 18h et le samedi de 8h30 à 12h30

>Sécurité

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Conformément au Code civil1, le détenteur de l’autorité parentale est responsable des dommages causés par son enfant. Lorsque les parents vivent ensemble et exercent en commun l’autorité parentale, la responsabilité de ces dommages pèse solidairement sur eux. La jurisprudence a précisé au fi l du temps l’application de ce texte pour les cas particuliers, par exemple quand les parents de l’enfant sont séparés ou qu’ils revivent en concubinage.

Résidence habituelleC’est le cas par exemple de la loi 2002-305 du 4 mars 2002. Elle confi rme le principe de l'exercice en commun de l'autorité parentale des parents divorcés, mais conditionne la respon-sabilité des père et mère par la fi xation de la résidence habi-tuelle du mineur chez l'un des deux parents. Ainsi, lorsqu'au-cune décision n'a fi xé la résidence habituelle de l'enfant chez l'un ou l'autre des parents, les deux sont responsables.

Droit de visiteLorsque l'autorité parentale est conjointe, mais que la rési-dence habituelle est fi xée chez l'un des deux, c'est le parent chez qui réside habituellement le mineur qui sera déclaré seul responsable d’un dommage causé par ce dernier, y compris si les faits sont commis pendant l'exercice du droit de visite et d'hébergement de l'autre parent. Seule la preuve d’une faute du parent qui bénéfi cie de ce droit de visite et d’hébergement peut exonérer l’autre parent.

Le droit de garde et la présomption de responsabilité qui y est attachée, ne concernent que les parents et ne s’étendent pas au conjoint du père ou de la mère, du seul fait de la cohabi-tation. Le conjoint n’est tenu que d’une obligation générale de prudence et de vigilance à l’égard d’un enfant qui ne lui est pas confi é2. 1 « Le père et la mère, en tant qu'ils exercent l'autorité parentale, sont solidaire-ment responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux », Code civil, art.1384 al.4

2 Cass 2e civ, 9 février 2012, n°11-10-186, SA MAAF Assurances c/Huguet et a.)

PARTICULIERS

Famille recomposée et autorité parentale Ce que dit la loi Père, mère, beau-père, belle-mère… qui détient l’autorité parentale dans une famille recomposée ?

24 . Smaclinfos . Mars 2013

>Responsabilité civile

Dommage causé par l’enfant chez la nounou, au foot et à l’école… qui est responsable ?

Le fait qu’un dommage se produise hors du domicile des pa-rents n’exonère pas ces derniers de leur responsabilité, la jurisprudence confirmant que la cohabitation ne cesse pas lorsque le mineur est confié à un tiers : • Chez une assistante maternelle, si un enfant en blesse ac-

cidentellement un autre, la responsabilité des parents n'est pas écartée par la seule circonstance que l'enfant ne soit pas sous leur surveillance au moment des faits, si la faute de l'assistante maternelle n’est pas établie.

• À l’école, seule une faute engageant la responsabilité de l’enseignant, et donc de l’État, peut exonérer les parents. Néanmoins, la jurisprudence reconnaît de façon très res-trictive cette responsabilité. Ainsi, le défaut de surveillance du personnel enseignant ne suffit pas à engager la respon-sabilité de l'État.

Bon à savoir

• Pour l'enfant confié à un club de sport qui en blesse un autre, sachant qu'il n'y a pas eu de violation des règles du jeu, ni faute de surveillance, la responsabilité du club ne peut pas être recherchée. C'est donc la seule responsabi-lité des parents du mineur ayant blessé l'autre joueur qui est retenue.

Lorsqu'aucune décision n'a fi xé la résidence habituelle de l'enfant chez l'un ou l'autre des parents, les deux sont responsables.

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Sommairep.26- PRÉVOYANCE

LA DYNAMIQUE EST LANCÉE

p.28- SOMMEIL

SOMNOLENCE, MIGRAINES… ET SI C’ÉTAIT L’APNÉE ?

p.30- VILLE DE TROYES

CONVENTION SIGNÉE POUR 3 ANS

epuis une dizaine de numéros désormais, SMACL Infos Santé vous présente la mise en œuvre des dispositifs Handicap de collectivités territoriales. Nombre d’entre elles prennent des engagements forts, avec les enveloppes budgé-taires induites, comme nous le relayons ici concernant la Ville de Troyes qui prend en charge plus de 300 agents en restriction d’aptitude. Cet exemple

et tous les précédents* illustrent l’effort permanent des élus et directions des collectivités pour prendre en compte le bien-être de leurs agents. Cet effort nous le retrouvons, avec les conseillers de SMACL Santé, quand nous rencon-trons les décideurs territoriaux dans la mise en place des conventions de participation que la Mutuelle remporte. Ces conventions illustrent également cet effort et cette présence auprès des agents, malgré les restrictions budgétaires, malgré les transferts de compé-tences encore renforcés par le nouvel acte de la décentralisation, malgré les demandes des administrés toujours plus grandes en ces périodes de diffi cultés économiques…Nous sommes ainsi encouragés, en tant que mutualiste, à être toujours au plus proche de nos adhérents, dans la qualité d’écoute et de service, dans la mise en œuvre de nos partenariats, dans la mise en place de nouvelles garanties. Tout ceci résulte fi nalement d’un dialogue et d’une compréhension mutuelle de nos propres intérêts.

Robert Chiche, Président du Conseil d'administration de SMACL Santé

* Sur simple demande à [email protected]

Smaclinfos . Mars 2013 . 25

édito

D

La solution PPC - p.28

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Avec la signature de deux nouvelles conventions, Angers Métropoleet la Région Picardie, ce sont près de 6 000 agents supplémen-taires qui peuvent bénéficier des garanties Mut’NOV Prévoyance. Rencontre avec leurs décideurs.

Au 31 décembre 2012, près de 30 000 agents de la fonction publique font confi ance à SMACL Santé pour leurs garanties Prévoyance et Santé. Cette progression de 55 % par rapport à l’année précédente est le résultat de la dynamique insuffl ée par la loi de modernisation de la fonction publique entrée en application fi n 2011 concernant la Territoriale. Illustration de cette croissance avec deux des dernières conventions signées avec des collectivi-tés : le conseil régional de Picardie et Angers Métropole.

« Il existait déjà un système de participation avant même l’entrée en application du volet Protection sociale de la loi de modernisation de la Fonction publique. Il était géré par le Comité d’actions sociales sur la base de 2,3 € par agent et pour un contrat unique limité à la formule ‘‘incapacité + invalidité + décès’’. La formule de la convention de participa-tion a toujours été envisagée pour la prévoyance. C’est celle qui nous paraissait la mieux appropriée dès lors que le décret d'application sortirait....

12 formules possibles au choix de l’agent« Le contrat Prévoyance souscrit auprès de SMACL Santé non seulement inclut la garantie retraite mais également le régime indemnitaire qui n’existait pas jusqu’ici. La participation de la collectivité s’élève à 7 € par agent, soit environ le quart de la cotisation. Avec la nouvelle convention, la collectivité a triplé son effort fi nancier en faveur de la prévoyance de ses agents. En outre, avec 12 formules possibles de regroupement des risques incapacité, invalidité, retraite après invalidité, décès et perte du régime indemnitaire (avec deux périodes de fran-chises : 15 jours ou 45 jours), l’agent peut vraiment choisir celle qui lui paraît le mieux convenir à sa situation. L’offre la moins-disante a été écartée car elle ne correspon-dait pas au cahier des charges. L’offre de SMACL Santé n’a pas été retenue au seul motif du montant de la cotisation mais également parce qu’elle répondait bien à nos besoins, notamment en termes d’accompagnement : les conseillers de SMACL Santé avec lesquels nous avons travaillé ont fait montre de professionnalisme et de réactivité. Le fait ne nous

a pas surpris mais nous avons apprécié. L’effort fi nancier d’Angers Métropole en faveur de la prévoyance de ses agents s’inscrit dans un effort global de prévention et de formation. En effet, nous avons développé une politique RH dynamique, en particulier sur les volets Handicap et Maintien dans l’em-ploi. »

www.angersloiremetropole.fr/

26 . Smaclinfos . Mars 2013

VIE DE LA MUTUELLE

Prévoyance

La dynamique est lancée

« Avec la nouvelle convention, la collectivité a triplé son effort financier en faveur de la prévoyance de ses agents »Pascal Dufort. Chargé de mission Dossiers transversaux DRH Ville d’Angers - Angers Loire Métropole - Ccas.

C’est mieux en le disant…Pas facile de se repérer dans les termes employés par la Sécurité sociale et les mutuelles complémentaires. SMACL Infos en décortique certains…

Ayant droitPersonne qui n'est pas assurée sociale à titre personnel mais qui bénéficie en tant que membre de la famille d'un assuré social (conjoint, concubin, enfants, ascendants à charge,...), des presta-tions de l'assurance maladie et/ou de la couverture complémentaire.

Franchise médicaleSomme déduite des remboursements effectués par l’assu-rance maladie obligatoire sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. Son montant est de 0,50 € par boîte de médicaments et par acte paramédical et 2 € par transport sanitaire.

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« En 2012, seuls 34 % des agents de la Région Picardie ont une couverture du risque prévoyance. C’est pourquoi, la collectivité a choisi de faire porter son effort sur la couverture de ce risque. La garantie de base du contrat-groupe signé avec SMACL Santé à l’issue d’une mise en concurrence, porte sur le maintien de salaire en cas d’interruption temporaire de travail et propose en complé-ment des garanties facultatives telles que : invalidité, garantie du complément de retraite suite à invalidité, décès et dépendance.Le Conseil régional participe fi nancièrement à la partie de la cotisation individuelle correspondant à la garantie 1 « Maintien de salaire Incapacité Temporaire de Travail : Indemnités journa-lières à hauteur de 85 % du traitement net ». Cette participa-tion sera de 100 % pour tous les agents dont l’indice majoré (IM) est inférieur ou égal à 499. Pour les agents, dont l’indice majoré est supérieur à 499, la participation fi nancière est pla-fonnée au niveau correspondant à l’IM 499, soit 12,70 €

par mois.Pour permettre de mieux apprécier les enjeux de cette prestation sociale, des réunions d’informations sur le territoire picard ont

été organisées par la Direction des relations humaines et SMACL Santé. Par ailleurs, les agents sont informés régu-lièrement de l’existence de cette convention de participation par un espace dédié sur l’intranet de la Région Picardie à partir duquel ils peuvent également simuler leur propre cotisation déduite de la participation de la collectivité.Des conseillers en protection sociale sont à leur disposition, du lundi au vendredi de 8h30 à 18h00 sans interruption via un numéro vert.

Cette démarche représente une avancée sociale et traduit la volonté de la collectivité en matière de politique sociale, de garantie de revenu pour ses agents et permet une meilleure protection sociale. »

Smaclinfos . Mars 2013 . 27

VIE DE LA MUTUELLE

protection sociale. »

J’ai découvert une publicité pour SMACL Santé dans une agence AG2R à Annecy. Quel est le lien entre les deux assureurs ? Depuis avril 2012, SMACL Santé est partenaire de la mu-tuelle AG2R-La Mondiale et membre de son pôle mutualiste AG.Mut. Ce partenariat porte sur des accords de réassurance mais aussi sur la promotion et l’apport de renseignements sur les garanties Mut’nov de SMACL Santé par les conseillers des 75 agences AG2R en France.

Par ailleurs, SMACL Santé a signé des conventions de distri-bution des garanties labellisées avec des mutuelles parte-naires d’AG.Mut :

• Just’en famille (Arras - Pas-de-Calais)

• MLB Mutuelle (Eu – Seine-Maritime)

• Mutuelle interprofessionnelle des Antilles et de la Guyane

La Région Picardie : une prise en charge jusqu'à 100 % Sylvie Tremuth, Chargée de mission « instances paritaires et politique sociale » au sein de la direction des relations humaines de la Région Picardie.

La franchise est plafonnée à 50 € par an pour l'ensemble des actes et/ou prestations concernés. Un plafond journalier a également été mis en place pour les actes paramédicaux (pas plus de 2 €/jour) et les transports sanitaires (pas plus de 4 €/jour). Les enfants et les jeunes de moins de 18 ans, les bénéfi-ciaires de la couverture maladie universelle (CMU) complé-mentaire ou de l'aide médicale de l'Etat (AME) et les femmes prises en charge dans le cadre de la maternité, ne sont pas concernés par la franchise.

Tiers payant (ou dispense d’avance des frais)Système de paiement qui évite à l'assuré de faire l'avance des frais de santé dont la prise en charge est assurée par la Sécurité sociale et/ou l’organisme complémentaire d’assu-rance maladie.

Tout adhérent d’un contrat collectif prévoyance bénéficie de 3 mois gratuits sur les garanties complémentaire santé

Renseignements au 05 49 33 76 51

Claude Gewerc, président de la région Picardie et Robert Chiche président de SMACL Santé

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Dormir du sommeil du juste, dormir comme un ange, ne dor-mir que d’un œil… la langue française fourmille d’expressions autour du sommeil, ce qui souligne son importance dans notre quotidien. Bien sûr, un repas copieux et bien arrosé ou l’absorption de certains médicaments peuvent perturber provi-soirement la qualité du sommeil, mais ces troubles passagers sont sans commune mesure avec le syndrome d’apnée du sommeil.

Pauses respiratoiresEn effet, on parle d’apnée quand les pauses respiratoires durent au moins 10 secondes (et peuvent durer beaucoup plus) et surviennent à plus de dix reprises en une heure. L’ar-rêt respiratoire diminuant le taux d’oxygène dans les tissus, le cerveau donne à l’organisme le signal de se réveiller. La personne retrouvera une respiration régulière après ce réveil, souvent suivi d’un choc. Ces modifi cations physiologiques et le réveil en sursaut sont les éléments caractéristiques du syn-drome de l’apnée du sommeil (appelé aussi syndrome d’ap-née obstructive du sommeil – SAOS – car l’apnée est dans ce cas occasionnée par une obstruction des voies respiratoires1).

MIEUX COMPRENDRE

Des maux de tête en vous réveillant, une somno-lence en cours de journée, des ronflements de plus en plus bruyants qui perturbent le sommeil de votre conjoint… vous souffrez peut-être d’apnée du som-meil, ces pauses respiratoires qui se répètent durant la nuit. Cette maladie, aussi fréquente que l’asthme, peut se soigner avec une bonne hygiène de vie.

Sommeil

Somnolence, migraines… Et si c’était l’apnée ?

Les signaux d’alarme

Le dormeur ne se rend pas forcément compte de son problème d’apnée. Souvent, c’est le conjoint qui s’inquiète des arrêts respiratoires. Outre ces manifestations nocturnes, plusieurs signes peuvent faire penser à un problème d’apnées du sommeil :• fatigue excessive ;

• somnolence durant la journée ;

• ronflements de plus en plus bruyants ;

• sommeil de mauvaise qualité ;

• pertes de mémoire ;• maux de tête au réveil ;• parfois hypertension

artérielle. La prise de somnifères est un élément aggravant.

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Smaclinfos . Mars 2013 . 29

Phénomène courant La fréquence de l’apnée du sommeil est très élevée – comparable à celle d’autres maladies chroniques comme l’asthme ou le diabète de type 2 – et augmente fortement avec l’âge. Pouvant toucher les adultes et les enfants, ses conséquences sont nombreuses. Outre le fait de réveiller son conjoint, conséquence plus ou moins grave selon la capacité de ce dernier à récupérer, le manque de sommeil cumulé d’un « apnéique » peut être à l’origine d’accidents de la route, d’accidents domestiques, de problème de concentration, d’irritabilité, de troubles de la mémoire, de dépression, etc. Sur le métabolisme, le SAOS est un facteur aggravant d’hypertension, de maladie cardiovasculaire ou encore de diabète de type 2… Les troubles précités sont donc à prendre au sérieux. Un examen approfondi du sommeil, à l’aide d’un polysomno-graphe ou d’un électroencéphalogramme, confi rmera le dia-gnostic.

Solution PPCLes études ont déterminé des prédispositions ou des facteurs aggravant pouvant conduire au SAOS : la surcharge pondé-rale, l’abus d’alcool et/ou de somnifères, le tabac, une obs-truction du nez ou du pharynx, l’hérédité… Chez les enfants, l'apnée se traduit souvent par une augmentation du volume des amygdales et se règle par une ablation de ces dernières. Chez l’adulte, le recours à la chirurgie est rare, les médecins lui préférant l’utilisation d’une machine dite à « pression posi-tive continue » (PPC). Il s’agit d’un masque posé sur le nez au moment du coucher, qui achemine de l’air en continu dans le nez et le cas échéant dans la bouche, donnant du tonus au système respiratoire. Plus de 500 000 Français utilisent cet appareil et s’en déclarent satisfaits malgré les désagréments occasionnés ; grâce à lui, certains prétendent même dormir sur les deux oreilles ! www.syndrome-apnee-sommeil.frwww.apneedusommeil.net/1 Plus rarement l’apnée est due à un mauvais fonctionnement du cerveau qui cesse d’envoyer « l’ordre » de respirer aux muscles respiratoires.

MIEUX COMPRENDRE

L’utilisation d’un masque à « pression positive continue » donne de bons résultats.

Nouveau : un site pour s'informer, échanger, s'entraider Lancé en novembre dernier, respiradom.fr est un site com-munautaire dédié aux patients atteints d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAS). Il apporte des informations sur la patho-logie, propose des vidéos péda-gogiques et un jeu – "Inspiratio, les pouvoirs du masque magique", pour s’approprier la maladie d’une manière ludique, seul ou en famille. Le portail offre la possibilité de construire une véritable communauté de patients avec son réseau social, ses forums, ses groupes et l’ouverture de son propre blog.

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DIVERSITÉ

« De nombreuses démarches en fa-veur des personnes reconnues travail-leurs handicapés et en situation de restrictions médicales ont été menées depuis 2008 », note d’emblée Élisabeth Philippon, adjointe au maire chargée des affaires sociales. On citera pêle-mêle des aménagements de postes, l’améliora-tion de l’accessibilité aux locaux, la mise aux normes des ascenseurs, diverses formations et, action originale, la diffu-sion à tout le personnel d’un ouvrage de

sensibilisation écrit par deux personnes employées par la ville de Troyes. « La signature d’une convention pluriannuelle avec le Fiphfp marque une nouvelle étape, explique Mme Philippon ;nous souhaitons agir sur les différents leviers pour renforcer l’effectif des bénéficiaires de l’obligation d’emploi afin de viser les 6 % obligatoires d’ici à 2015.»

Engagements concretsLa convention – une enveloppe de 450 000 € pour 3 ans – se décline autour de 6 priorités qui détaillent chacune des engagements concrets, comme le recrutement de 10 personnes handicapées (deux sont prévus en 2013), la prise en charge de 320 agents en restriction d’aptitude… Mais la première étape, pour 2013, concerne la sensibilisation de l’encadrement, comme le confirme Arnaud Bouvier, direc-teur des ressources humaines : « Nous allons ouvrir un débat avec les directeurs et responsables de service à partir d’une sensibilisation ludique : une pièce de théâtre jouée par une troupe spécialisée. Notre objectif est de lever certains de leurs freins et de mieux connaître leurs attentes… » L’information et la sensibilisation des agents se feront dans un second temps, utilisant toutes les ressources de la collectivité. Élisabeth Philippon précise : « Nous avons mis en place tout un réseau qui travaille autour du handicap : une référente handicap qui suit individuellement tous les agents concernés, un médecin de prévention rattaché à la collectivité, une assistante sociale, qui a un rôle important puisqu’elle propose d’engager les démarches pour la reconnaissance de travailleur handicapé, un psychologue clinicien… » Divers outils de communication seront également exploités : le journal interne Vitamine, une plaquette spécifique en 2014…

Ville de TroyesConvention signée pour 3 ansDans le département de l’Aube (10), après le conseil général et le centre de gestion de la fonction publique territoriale, c’est la ville chef-lieu qui vient de conventionner avec le Fiphfp. L’accord établi pour 3 ans prolonge le travail engagé par la ville de Troyes depuis plusieurs années. Il concrétise la volonté de s’engager sur le long terme.

>Handicap

Repères

Un exemple de reclassement réussi !« Un de nos agents affecté aux équipements spor-tifs, atteint de cécité, est aujourd’hui responsable de l’accueil de l’hôtel de ville. Il se charge du standard, avec un poste aménagé et adapté pour l’accueil téléphonique : une conversion en braille pour toutes les informations à donner aux usagers. Il a été accompagné par le service et accepté par tout le personnel. Il a suivi des formations pour les logiciels, le pôle sensoriel est venu l’aider pour ses déplacements… maintenant, il se débrouille seul, avec une grande volonté. C’est quelqu’un qui a réussi son reclassement profession-nel ! » Propos recueillis auprès d’Arnaud Bouvier, directeur des ressources humaines de la ville de Troyes.

Elisabeth Philippon, adjointe au maire

chargée des affaires sociales

Sur mesureDans la ville dirigée par François Baroin, on n’oublie pas que la question du handicap au travail concerne également les collè-gues… « Il est essentiel de sensibiliser et former les agents qui vont travailler avec des personnes handicapées, remarque Arnaud Bouvier ; il faut qu’ils se comprennent, qu’ils sachent comment aborder les choses, comment communiquer… un exemple, nous avons récemment accompagné le tuteur d’un jeune apprenti en électricité qui est sourd. » Cet accompagnement sur mesure se retrouve également dans les adaptations de poste (voir exemple en encadré) ou encore dans les aides pour faciliter les conditions de vie (prises en charge de prothèses auditives, de frais de trans-port domicile/travail, mise en place de tickets Cesu, etc). La ville de Troyes affiche donc une nette volonté de chan-ger la perception du handicap dans le milieu professionnel, et même un peu plus… comme le souligne Élisabeth Philip-pon: « En faisant en sorte que les personnes handicapées se sentent bien dans leur travail, nous contribuons également à ce qu’elles soient bien dans leur vie personnelle. »

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Diabète Un accompagnement personnaliséL’assurance maladie a développé un dispositif d’accompagnement pour les personnes souffrant de maladies chroniques (affections longue durée – ALD) et en par-ticulier de diabète. Mis en place en 2009, ce dispositif appelé Sophia poursuit son déploiement. Fin 2012, il a été lancé dans les Côtes d’Armor pour les 11 000 diabétiques de ce département qui bénéfi cient notamment de conseils et d’un suivi personnalisé par des infi rmiers. Aujourd’hui, le dispositif Sophia est proposé dans 19 départements et sera prochainement déployé sur l’ensemble du territoire. Dans le courant de l’année 2013, le service sera expérimenté auprès des personnes asthmatiques.

www.ameli-sophia.fr

AlimentationAcide folique : bienfaits méconnusL’acide folique, ou vitamine B9, agit dans le processus de reproduction cellulaire. Ses effets sont nombreux : - il est indispensable au bon fonctionnement cérébral : une carence en acide folique augmente le risque d’accidents circulatoires ou de maladies cardio-vasculaires ;- il régularise la formule sanguine : les vitamines B9 et B12 permettent d’éviter les carences en fer et aide le corps à lutter contre les infections ;- des études ont démontré qu’un apport suffi sant d’acide folique préviendrait les malformations du fœtus ; - d’une manière générale, la perte de cheveux, une fatigue importante, le stress, la sécheresse de la peau peuvent être des manifestations de carence en vitamine B9.

Les aliments riches en acides foliques sont les légumes, en particulier ceux à feuilles comme le cresson ou les épinards (folique vient de folium qui signifi e feuille en latin), mais éga-lement les abats, les germes de blé, certains fruits comme les avocats et les framboises, et le riz complet. Rappelons que notre organisme n’est pas capable de synthétiser les vitamines, il est donc indispensable d’avoir une alimentation diversifi ée et équilibrée pour en assurer l’apport.

GrippeRecord de durée

Le virus de la grippe a été particulièrement virulent cet hiver 2012-2013, non par le nombre de personnes touchées – près de 4 millions de Français, un chiffre assez habituel – mais par sa durée. En s’étendant sur 11 semaines, l’épidé-mie a atteint des niveaux records que les analystes du réseau Sentinelles-Inserm n’avaient jamais observés en 30 ans. D’ordinaire, en effet, le pic épidémique est atteint au bout de deux ou trois semaines.

Plusieurs causes sont avancées, dont la période d’appari-tion de l’épidémie. En débutant avant les vacances de Noël, la propagation a été ralentie fi n décembre car les enfants sont les principaux vecteurs du virus. Par ailleurs, trois virus (H1N1, H3N2 et B) ont pris le relais l’un de l’autre quand l’un faiblissait, d’où la possibilité pour les plus malchanceux d’enchaîner deux grippes différentes durant l’hiver ! Sans doute prendront-ils la précaution de se faire vacciner à l’au-tomne prochain, en prévision de la prochaine épidémie ?

Suivez #decret2011A l'occasion de son colloque "Les grands enjeux de la protection sociale pour les agents territoriaux" organisé le 22 mars en partenariat avec AG2R-La Mondiale, SMACL Santé a ouvert son compte Twitter dédié à la protection sociale des Territoriaux. Pour le suivre, inscrivez-vous à #decret2011.

EN BREF

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