sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0dc3d9a1/uploads/241/francais -sequence-09.pdf · l’an...

28
© Cned, Français 4e 60 Sommaire Séquence 9 Étudier des scènes de tempêtes Durée approximative de la séquence : 11 h. Séance 1 Lire un poème de Victor Hugo sur une tempête Séance 2 Étudier un tableau de Joseph Vernet Séance 3 Lire un commentaire de Diderot sur les tempêtes de Vernet Séance 4 Lire la critique d’un tableau et exprimer un jugement Séance 5 Lire l’évocation d’une tempête dans un roman de Victor Hugo, identifier et utiliser les adverbes Séance 6 Continuer la lecture de la description de la tempête et identifier les verbes attributifs Séance 7 Étudier Le Radeau de la Méduse de Géricault Séance 8 Je m’évalue

Upload: lamkhue

Post on 11-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e60

Sommaire

Séquence 9Étudier des scènes de tempêtes

Durée approximative de la séquence : 11 h.

Séance 1 Lire un poème de Victor Hugo sur une tempête

Séance 2 Étudier un tableau de Joseph Vernet

Séance 3 Lire un commentaire de Diderot sur les tempêtes de Vernet

Séance 4 Lire la critique d’un tableau et exprimer un jugement

Séance 5 Lire l’évocation d’une tempête dans un roman de Victor Hugo, identifier et utiliser les adverbes

Séance 6 Continuer la lecture de la description de la tempête et identifier les verbes attributifs

Séance 7 Étudier Le Radeau de la Méduse de Géricault

Séance 8 Je m’évalue

Page 2: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 61

Séquence 9

Socle commun

Durant cette séquence, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler des items des compétences ci-dessous.

Différents items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, en troisième.

Tu es encore en phase d’apprentissage ; l’évaluation des compétences n’intervient véritablement qu’en fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes les matières.

COMPÉTENCE 1. La maîtrise de la langue française

Reproduction d’un document sans erreur.

Repérer des informations dans un texte à partir des éléments explicites et des éléments implicites nécessaires.

Écrire lisiblement un texte.

Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir d’une consigne donnée.

Utiliser les principales règles orthographiques.

COMPÉTENCE 7. L’autonomie et l’initiative

Être autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher et sélectionner des informations utiles.

Identifier ses points forts et ses points faibles dans des situations variées.

Savoir s’auto-évaluer.

Page 3: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e62

Séquence 9 — séance 1

Séance 1Lire un poème de Victor Hugo sur une tempête

© Cned / N. Julo

Je peux lire aussi … Dans le cadre de cette séquence, tu peux lire aussi en lecture cursive :

− Typhaon, t. 1, Éléonore Dieter

− En pleine Tempête, S. Junger

− On l’appelait Tempête, C. Thièle

− Mary Tempête : le dernier d’une femme pirate, A. Surget

Durée de la séance : 2 h.

Les durées indiquées en début de séance sont approximatives. Il est possible que tu aies besoin d’un peu plus (ou moins) de temps pour réaliser l’ensemble.

Dans cette séquence, tu vas étudier des textes poétiques et des textes romanesques, ainsi que des tableaux de peinture qui évoquent tous des tempêtes marines.

je sais déjàLe thème de la tempête traverse la littérature et les arts depuis l’Antiquité. Lors de ton année de 6e, tu as certainement étudié l’Odyssée d’Homère ou l’Enéide de Virgile. Dans l’Odyssée, Ulysse, le roi d’Ithaque, qui revient dans son pays après la guerre de Troie, essuie une terrible tempête envoyée par Poséidon, ce qui provoque le naufrage du héros. Dans l’Enéide, c’est Enée, le dernier Troyen qui a réussi à fuir la cité détruite par les Grecs, qui subit une violente tempête. On trouve aussi des scènes de tempête dans la Bible : pense, par exemple, à l’épisode du Déluge avec l’arche de Noé. L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier. Dans ce cas, tu te souviens sûrement que c’est une tempête qui provoque le naufrage de Robinson : son bateau se brise au large des côtes chiliennes et il se retrouve, seul rescapé, sur une île déserte.

Le thème des tempêtes a aussi été exploité par les artistes romantiques (au XIXe siècle) et préromantiques (à partir du milieu du XVIIIe siècle). Ce sont les œuvres de quelques-uns de ces artistes (écrivains et peintres) que tu vas étudier dans cette séquence.

Dans la première séance, tu vas ainsi étudier un poème de Victor Hugo intitulé « Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir ». Ce poème a été inspiré par une tempête à laquelle le poète a assisté en Normandie.

Avant de commencer, prends ton cahier. En haut de la première page, recopie en rouge le numéro et le titre de la séquence. Encadre-les. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis et écoute à la piste 9 de ton CD le texte reproduit ci-après puis réponds aux questions posées :

Page 4: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 63

Séquence 9séance 1 —

1

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Une nuit qu’on entendait la mer sans la voirQuels sont ces bruits sourds ?Écoutez vers l’onde1

Cette voix profondeQui pleure toujoursEt qui toujours gronde,Quoiqu’un son plus clairParfois l’interrompe... -Le vent de la merSouffle dans sa trompe2.Comme il pleut ce soir !N’est-ce pas, mon hôte3 ?Là-bas, à la côte,Le ciel est bien noir,La mer est bien haute !On dirait l’hiver ;Parfois on s’y trompe... -Le vent de la merSouffle dans sa trompe.Oh ! marins perdus !Au loin, dans cette ombreSur la nef4 qui sombre,Que de bras tendusVers la terre sombre !Pas d’ancre de ferQue le flot ne rompe. -Le vent de la merSouffle dans sa trompe.Nochers5 imprudents !Le vent dans la voileDéchire la toileComme avec les dents !Là-haut pas d’étoile !L’un lutte avec l’air,L’autre est à la pompe. -Le vent de la merSouffle dans sa trompe.C’est toi, c’est ton feuQue le nocher rêve,Quand le flot s’élève,Chandelier6 que DieuPose sur la grève,Phare au rouge éclairQue la brume estompe7 ! -Le vent de la merSouffle dans sa trompe. 17 juillet 1836

Victor Hugo, Les Voix intérieures (1837)

Notes :1. « onde » : l’eau, la mer.2. « trompe » : sorte de corne dans laquelle on souffle pour émettre un son.3. « hôte » : celui qui donne ou qui reçoit l’hospitalité (le gîte et le repas).4. « nef » : bateau, navire.5. « Nochers » : marins.6. « Chandelier » : bougeoir à plusieurs branches servant à tenir des bougies.7. « estompe » : atténue, voile.

Page 5: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e64

Séquence 9 — séance 1

A Représenter la nature

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- a) Quel est le champ lexical dominant dans la 1re strophe ? Relève les mots de ce champ lexical.

b) Quels sont les deux éléments de la nature cités ?

c) À l’aide de tes réponses précédentes, réponds à la question posée au vers 1.

2- a) Quelle figure de style est utilisée dans la première strophe ? Justifie ta réponse en relevant des mots du texte.

b) Quels sont les deux éléments naturels concernés par cette figure de style ?

c) Quel sentiment la mer semble-t-elle éprouver ? Justifie ta réponse en relevant un verbe.

3- a) Sur quel élément climatique le poète attire-t-il son attention dans la 2e strophe ?

b) Souligne en bleu les informations se rapportant à cet élément climatique.

B L’homme et la mer

1- a) À qui s’adresse le poète dans les troisième et quatrième strophes ? Justifie ta réponse en citant les deux apostrophes utilisées dans les vers 19 à 36.

b) Comment ces interlocuteurs sont-ils qualifiés ? Relève les adjectifs. Que nous apprennent ces adjectifs sur la relation de l’homme à la mer ?

c) Dans ces deux strophes, souligne en rouge les vers évoquant les gestes et les activités des marins.

d) Dans les deux strophes, surligne la description des dégâts que la tempête provoque sur le bateau. Que peux-tu en déduire sur la mer ? Comment peux-tu la qualifier ?

e) Dans la quatrième strophe, relève la comparaison qui exprime la manière dont la violence du vent se manifeste.

f) À ton avis, quels sont les effets produits par l’utilisation du mot « dents » (v. 31) ?

2- a) À qui le poète s’adresse-t-il dans la dernière strophe ?

b) Relève une métaphore utilisée par le poète pour désigner son interlocuteur. Explique-la.

c) Quel rôle Dieu semble-t-il jouer ?

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis ensuite le « Je retiens » suivant et mémorise-le avant de poursuivre.

La représentation romantique de la nature

Si le motif de la tempête marine constitue un thème récurrent dans la littérature depuis l’antiquité, c’est tout naturellement que les artistes romantiques se sont approprié ce thème. En effet, issu d’un mouvement allemand dont le nom signifie à la fois « passion » et « tempête », le romantisme est un courant artistique fasciné par la nature, véritable miroir de l’âme humaine (d’où les nombreuses personnifications de la mer dans notre poème). Ambivalente, la nature est à la fois un refuge pour l’homme désemparé et un danger pour le vulnérable marin. Le poème de V. Hugo illustre, par exemple, le caractère destructeur de la mer et la vanité de la lutte contre la nature.

je retiens

Page 6: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 65

Séquence 9séance 1 —

C Musique du poème, musique de la mer

1- a) Observe les rimes dans les quatre premiers vers de chaque strophe. Quelle est leur disposition ?

b) Observe les rimes dans les quatre derniers vers de chaque strophe. Quelle est leur disposition ?

c) Dans chaque strophe, avec quels vers le 5e vers rime-t-il ?

2- a) Quels vers sont repris dans chaque strophe ?

b) En poésie (et dans les chansons), comment appelle-t-on ces vers qui sont repris à intervalles réguliers ?

c) Quel lien peuvent avoir ces vers qui se répètent avec le mouvement de la mer ?

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé avant de passer à la dernière partie de la séance.

D Expression écrite

1- a) Quel est le mètre du vers dans ce poème ?

Coup de pouce : tu peux te reporter au guide de versification en fin de livret 1 pour répondre.

b) Combien de vers comporte chaque strophe ?

Tu as certainement trouvé les bonnes réponses ; regarde tout de même dans le corrigé.

2- Pour conclure cette séance, tu vas rédiger une strophe supplémentaire de quatre vers en imaginant que le poète s’adresse directement à l’océan.

Coup de pouce : tu peux revoir la séquence 6 sur le lyrisme.

Remarque : Cet exercice d’écriture te permet de préparer le travail d’expression écrite du devoir dans lequel tu devras utiliser le champ lexical de la mer.

Pour réussir cet exercice, tu dois :

- rédiger une strophe de quatre vers, en utilisant le même mètre et en disposant les rimes de façon embrassée (ABBA) ou suivie (ABAB)

- t’adresser directement à l’océan (à la mer)

- personnifier l’océan

- utiliser le champ lexical de la mer et de la tempête

- utiliser des exclamations

- mettre une majuscule au début de chaque vers

- vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.

Page 7: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e66

Séquence 9 — séance 1

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en complétant le tableau suivant.

Je vérifie que… Fait J’ai écrit une strophe de quatre vers, en utilisant le même mètre et en disposant les rimes de façon embrassée (ABBA) ou suivie (ABAB).Je me suis adressé directement à l’océan (à la mer).J’ai personnifié l’océan et j’ai utilisé le champ lexical de la mer et de la tempête.J’ai utilisé des exclamations.J’ai mis une majuscule au début de chaque vers et j’ai soigné ma ponctuation.J’ai accordé chaque verbe avec son sujet.J’ai soigné les accords des noms, des déterminants, des adjectifs.

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ta strophe sur ton cahier. Lis ensuite dans le corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.

Page 8: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 67

Séquence 9séance 2 —

Séance 2Étudier un tableau de Joseph Vernet

Durée approximative : 1 h 30.

Dans cette séance, tu vas étudier un tableau de Joseph Vernet (1714-1789), un peintre du XVIIIe siècle qui a réalisé de nombreuses toiles consacrées à la mer. Le roi Louis XV lui avait d’ailleurs commandé vingt-quatre tableaux représentant les grands ports français, comme les ports de Marseille, de Bordeaux, de Dieppe. À côté de ces œuvres de commande, Joseph Vernet a peint maintes scènes de tempêtes et de naufrages. Tu vas en étudier une en travaillant sur le tableau intitulé « Les Quatre parties du jour : le midi ou la tempête » (1762).

Avant de commencer, prends ton cahier et écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Observe à présent le tableau reproduit ci-dessous ainsi que le schéma qui t’est proposé. Réponds ensuite aux questions posées :

Joseph Vernet (1714-1789), Les Quatre parties du jour : le midi ou la tempête © RMN (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet

Page 9: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e68

Séquence 9 — séance 2

D’après un dessin de N. Langbour © P. Derr/Cned/2012

A Décrire le tableau

As-tu bien regardé ? Pour le vérifier, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- Que représente ce tableau ?

2- Que vois-tu au premier plan (délimité en vert). Décris précisément, de gauche à droite, les objets et les actions ou attitudes de chaque figure.

3- a) Décris les éléments qui constituent le deuxième plan (délimité en rose).

b) Observe les feuilles de l’arbre. Dans quelle direction sont-elles orientées ?

c) Sur le schéma du tableau, trace une flèche pour indiquer l’orientation des feuilles. Trace aussi deux flèches indiquant dans quel sens sont inclinés les mâts des deux bateaux naufragés.

d) Que remarques-tu quand tu observes les flèches que tu as dessinées ? Selon toi, que traduit le mouvement des bateaux et des feuilles ?

4- a) Décris globalement le troisième plan (délimité en orange).

b) Selon toi, pourquoi Vernet représente-t-il des scènes similaires dans les premier et troisième plans ?

5- Quels éléments constituent l’arrière-plan ?

Page 10: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 69

Séquence 9séance 2 —

6- a) Quelles sont les couleurs dominantes du tableau ?

b) Que veut suggérer le peintre en utilisant ces couleurs ?

c) Quel élément est inscrit dans une zone lumineuse dans l’arrière-plan ? Comment interprètes-tu cela ?

Compare tes réponses avec celles du corrigé.

B Comprendre la composition du tableau

1- Observe les deux lignes de force obliques (en rouge) sur le schéma.

a) Quels objets ont permis de tracer ces lignes de force ?

b) Observe le triangle, en bas, délimité par ces deux lignes de force. Quelle partie du tableau met-il en valeur ?

c) Retrouve, dans le tableau, des éléments naturels ou des groupes de figures dont la forme rappelle celle d’un triangle. Mets-les en évidence sur le schéma en traçant des triangles en jaune (tu as un exemple dans la partie inférieure droite du schéma).

2- Observe les lignes de force horizontale et verticale (en bleu).

a) Quels éléments ont permis de les tracer ?

b) Les éléments que tu as cités dans la précédente question sont-ils fixes ou mobiles ?

3- Selon toi, pourquoi Vernet utilise-t-il conjointement des lignes de force obliques et des lignes de force horizontale et verticale ?

Coup de pouce : Pour répondre, aide-toi de la question A.3.b et pense au mouvement de la mer.

Vérifie tes réponses dans le corrigé puis lis et apprends le « Je retiens » qui suit.

Les tableaux de tempêtes

Les tableaux représentant des scènes de tempêtes tentent de montrer la violence des éléments. C’est pourquoi les peintres utilisent des couleurs sombres qui suggèrent les orages et des lignes de force obliques qui miment le mouvement des vagues de l’océan déchaîné et qui suggèrent l’instabilité de la nature.

Les peintres romantiques et préromantiques comme Joseph Vernet (XVIIIe siècle) ajoutent dans leurs scènes de tempêtes des figures humaines afin de montrer la fragilité de l’homme et de susciter l’effroi et la compassion chez le spectateur.

je retiens

Page 11: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e70

Séquence 9 — séance 3

Séance 3Lire un commentaire de Diderot sur les tempêtes de Vernet

Durée approximative : 2 h.

Dans la séquence 5 sur la lettre, tu as déjà lu des textes de Diderot (séances 4 et 6) et tu sais à présent que cet écrivain du XVIIIe siècle a dirigé la rédaction de l’Encyclopédie, en collaboration avec d’Alembert. Mais Diderot a aussi produit d’autres écrits comme des romans, des essais philosophiques, des réflexions sur le théâtre et des pièces. Il est également le premier écrivain à avoir rédigé des Salons, c’est-à-dire des œuvres dans lesquelles il décrit et commente des tableaux et des sculptures présentés par des artistes lors d’expositions.

En 1765, Diderot commente ainsi des tempêtes que Vernet a exposées cette année-là au Salon Carré du Louvre. Tu vas étudier un extrait de l’une de ses critiques d’art.

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis à présent le texte reproduit ci-dessous puis réponds aux questions posées :

5

10

Ici, un enfant échappé du naufrage est porté sur les épaules de son père ; là, une femme étendue morte sur le rivage, et son époux qui se désole. La mer mugit, les vents sifflent, le tonnerre gronde, la lueur sombre et pâle des éclairs perce la nue1, montre et dérobe la scène. On entend le bruit des flancs d’un vaisseau qui s’entrouvre, ses mâts sont inclinés, ses voiles déchirées ; les uns sur le pont ont les bras levés vers le ciel, d’autres se sont élancés dans les eaux, ils sont portés par les flots contre des rochers voisins où leur sang se mêle à l’écume qui les blanchit ; j’en vois qui flottent, j’en vois qui sont prêts à disparaître dans le gouffre, j’en vois qui se hâtent d’atteindre le rivage contre lequel ils seront brisés. La même variété de caractères, d’actions et d’expressions règne sur les spectateurs : les uns frissonnent et détournent la vue, d’autres secourent, d’autres immobiles regardent ; il y en a qui ont allumé du feu sous une roche ; ils s’occupent à ranimer une femme expirante, et j’espère qu’ils y réussiront.

Diderot, Salon de 1765.

Notes :1. « nue » : nuages.

A Une scène terrifiante

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- a) Quel est le thème du tableau décrit par Diderot ?

b) Dans la deuxième phrase, quels éléments naturels sont évoqués par Diderot ?

c) Dans cette même phrase, relève les verbes dont un élément naturel est le sujet. À quel temps sont-ils conjugués ? Pourquoi ?

d) Quelle image de la mer donnent les éléments naturels et les verbes qui leur sont associés ?

2- a) Quel est l’état du navire ?

b) Quelles actions, quels gestes font les différents passagers ?

Page 12: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 71

Séquence 9séance 3 —

3- a) Quel groupe nominal désigne ceux qui n’étaient pas sur le bateau ?

b) Quelles actions, quels gestes font ces différents personnages ?

Compare tes réponses avec celles du corrigé avant de passer à la deuxième partie.

B L’émotion des acteurs et des spectateurs

1- a) Quel sentiment ressent l’époux dont la femme est morte ? Justifie ta réponse en citant le texte.

b) Quel sentiment ressentent les passagers restés sur le navire ? Quel geste des passagers traduit ce sentiment ?

2- Quels sentiments ressentent les spectateurs qui sont sur le rivage ? Cite trois verbes qui justifient ta réponse.

3- a) Quels sont les deux pronoms personnels sujets utilisés pour désigner Diderot ?

b) Dans la phrase des lignes 4 à 9, quel est l’effet produit par la répétition du verbe « voir » ?

c) Qu’exprime Diderot à la fin de l’extrait ? Justifie ta réponse en citant le texte.

Vérifie tes réponses dans le corrigé.

C Expression écrite

Pour conclure cette séance, tu vas rédiger un texte argumenté afin de justifier tes impressions et tes sentiments face aux tableau de Vernet que tu as étudié dans la séance 2.

Lis attentivement le « Je retiens » qui suit puis recopie-le sur ton cahier.

Écrire un texte argumenté

Tu as déjà vu précédemment (Séquence 4, séances 3 et 6) comment construire une réponse argumentée et ajouter des exemples.

Comme la réponse argumentée, le texte argumenté repose sur la défense d’un point de vue.

Il comporte trois parties : - D’abord, une introduction, d’une ou deux lignes, qui présente le sujet et le point de vue

de celui qui parle.- Ensuite, un développement composé de deux ou trois arguments qui illustrent cette

position. Il faut hiérarchiser les arguments, en allant du plus simple au plus complexe ou du plus évident au moins évident. Ces arguments sont illustrés d’exemples précis. Il faut alors s’appuyer sur les documents (textes, images), quand ils sont fournis.

- Et une conclusion de deux à quatre lignes proposant une petite synthèse. Elle doit donner une réponse à la question soulevée dans l’introduction ou réaffirmer le point de vue énoncé initialement.

je retiens

Page 13: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e72

Séquence 9 — séance 3

Rédige à présent un texte argumenté pour expliquer ce que tu ressens lorsque tu observes le tableau de Vernet intitulé « Les Quatre parties du jour : le midi ou la tempête ».

Remarque : Cet exercice d’écriture te permet de préparer le travail d’expression écrite du devoir car tu devras produire un texte à partir d’un tableau de Vernet.

Pour réussir cet exercice, tu dois :

- commencer ton texte par une introduction présentant le sujet

- présenter deux ou trois arguments pour justifier tes sentiments et impressions et les illustrer par des exemples précis en t’appuyant sur des éléments du tableau

- utiliser des connecteurs (lis le « Je retiens » qui suit)

- conclure par une brève synthèse

- vérifier ta conjugaison, tes accords et ton orthographe.

Lis attentivement le « Je retiens » qui suit puis recopie-le sur ton cahier. Cela t’aidera pour l’exercice d’écriture.

Les connecteurs logiques

• Pour relier deux idées entre elles, on utilise des mots ou des locutions appelé(e)s connecteurs logiques.

• On peut les trouver dans les textes explicatifs ou argumentatifs.

• Les connecteurs argumentatifs soulignent la logique du développement.

Ex. : D’abord, Claude Gueux est victime de la misère sociale. Ensuite, il est harcelé par le directeur de la prison. Enfin, il témoigne d’une grande générosité.

• Ces connecteurs sont choisis en fonction du rapport logique établi :

- s’il s’agit de préciser l’ordre des éléments, on utilisera :

k pour commencer : d’abord, premièrement, en premier lieu k pour poursuivre : en outre, puis, de plus, par ailleurs, ensuite, de surcroît k pour terminer : enfin, en dernier lieu, en définitive, en conclusion… - s’il s’agit d’illustrer une idée par un exemple, on emploiera : ainsi, par exemple,

notamment, comme… - s’il s’agit de marquer une opposition, on utilisera : or, pourtant, en revanche, mais… - s’il s’agit d’indiquer une cause, on utilisera : car, parce que, puisque… - s’il s’agit d’indiquer une conséquence, on utilisera : c’est pourquoi, donc, par

conséquent…

je retiens

Page 14: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 73

Séquence 9séance 3 —

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes en complétant le tableau suivant.

Je vérifie que… Fait J’ai commencé mon texte par une introduction présentant le sujet.J’ai présenté deux ou trois arguments pour justifier mes sentiments et impressions.J’ai illustré mes arguments par des exemples précis en m’appuyant sur des éléments du tableau.J’ai conclu par une brève synthèse.J’ai utilisé des connecteurs.J’ai accordé chaque verbe avec son sujet.J’ai soigné les accords des noms, des déterminants, des adjectifs.

Si toutes les consignes sont bien respectées, recopie ton texte sur ton cahier. Lis ensuite dans le corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.

© N.Julo/Cned/2012

Page 15: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e74

Séquence 9 — séance 4

Séance 4Lire la critique d’un tableau et exprimer un jugement

Durée approximative : 1 h 30.

Dans cette séance, tu vas étudier un nouveau commentaire de Diderot sur un tableau représentant une tempête. Cette fois-ci, le peintre qui a réalisé le tableau n’est pas Vernet mais Loutherbourg. L’étude de ce texte te permettra de comprendre comment utiliser le vocabulaire péjoratif et le vocabulaire mélioratif pour exprimer un jugement.

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis à présent le texte reproduit ci-dessous puis réponds aux questions posées :

1

5

10

15

On voit à gauche un grand rocher ; sur une longue saillie1 de ce rocher s’élevant à pic au-dessus des eaux, un homme agenouillé et courbé qui tend une corde à un malheureux qui se noie. Voilà qui est bien imaginé. Sur une avance au pied du rocher, un autre homme qui tourne le dos à la mer, qui se dérobe avec les mains dont il se couvre le visage, les horreurs de la tempête ; cela est bien encore. Sur le devant du même côté, un enfant noyé étendu sur le rivage et la mère qui se désole sur son enfant. M. Loutherbourg, cela est mieux, mais ne vous appartient pas ; vous avez pris cet incident à Vernet. Au même endroit, plus vers la droite, un époux qui soutient sous les bras sa femme nue et moribonde2. Ni cela, non plus, M. Loutherbourg ; autre incident emprunté de Vernet. Le reste est une mer orageuse, des eaux agitées et couvertes d’écume. Au-dessus des eaux, un ciel obscur qui se résout en pluie.

Tableau cru, dur, sans vérité, sans effet, peint de réminiscence3 de plusieurs autres. Plagiat4. Ces eaux de Loutherbourg sont fausses, ou celles de Vernet. Ce ciel de Loutherbourg est solide et pesant, ou les mêmes ciels de Vernet ont trop de légèreté, de liquidité et de mouvement. M. Loutherbourg, allez voir la mer.

Diderot, Salon de 1767.

Notes :1. « saillie » : pointe, partie qui dépasse du rocher.2. « moribonde » : agonisante, mourante.3. « réminiscence » : souvenir.4. « plagiat » : copie.

A Une scène de tempête

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- a) Combien de groupes de figures Diderot décrit-il ?

b) Explique avec tes propres mots ce que fait chaque groupe de figures.

c) Quels sentiments ressentent deux personnages de la scène ? Justifie ta réponse en citant le texte.

Page 16: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 75

Séquence 9séance 4 —

2- Dans le premier paragraphe, souligne en noir les manifestations naturelles de la tempête.

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé avant de passer à la deuxième partie.

B Le jugement de Diderot

1- a) Selon Diderot, quels groupes de figures imaginés par Loutherbourg sont assez réussis ?

b) Dans le texte, souligne en vert une phrase et une proposition qui expriment le jugement de Diderot sur ces groupes de figures.

2- a) Selon Diderot, quel est le groupe de figures le mieux réussi du tableau ?

b) Quel reproche Diderot fait-il à Loutherbourg ?

c) Quel autre groupe de figures fait l’objet de la même critique ?

d) Trouve, dans le deuxième paragraphe, un nom qui résume la critique que Diderot fait à Loutherbourg.

3- a) D’après tes précédentes réponses, dirais-tu que Diderot trouve le tableau de Loutherbourg réussi ou qu’il pense, au contraire, que c’est une œuvre médiocre ?

b) À quel peintre Diderot oppose-t-il Loutherbourg ?

4- Dans le deuxième paragraphe, souligne en rouge tous les mots qui permettent à Diderot de formuler son jugement sur le tableau.

5- a) Relis la phrase, lignes 13-15 : « Ces eaux de Loutherbourg sont fausses, ou celles de Vernet. Ce ciel de Loutherbourg est solide et pesant, ou les mêmes ciels de Vernet ont trop de légèreté, de liquidité et de mouvement. » Souligne en bleu les mots qui insistent sur la beauté des ciels de Vernet.

Coup de pouce : dans cette phrase, « ont trop de » est synonyme de « ont tellement ».

b) Quels sont les deux antonymes des mots que tu as soulignés en bleu que Diderot utilise pour évoquer les ciels de Loutherbourg ?

c) Trouve un antonyme pour le dernier mot que Diderot utilise au sujet des ciels de Vernet.

Vérifie tes réponses dans le corrigé.

Rappel

Le vocabulaire mélioratif et le vocabulaire péjoratif

Dans la séance 1 de la séquence 2, tu as appris à distinguer la description péjorative et la description méliorative. Pour exprimer un jugement, on utilise aussi un vocabulaire péjoratif si on veut souligner les défauts de l’objet décrit et en proposer une critique négative (ex : mauvais, médiocre, dur, fade, lourd…). Au contraire, pour faire l’éloge de quelque chose et exprimer une critique positive, on utilise un vocabulaire mélioratif (ex : meilleur, exceptionnel, parfait…).

Page 17: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e76

Séquence 9 — séance 4

6- Pour conclure, lis les quelques lignes reproduites ci-dessous dans lesquelles Diderot commente une autre tempête de Loutherbourg. Fais ensuite les exercices proposés.

1

5

Toute cette scène obscure ne reçoit du jour que d’un endroit du ciel, à gauche, où les nuées sont moins épaisses. Ces nuées vont, en se condensant, en s’obscurcissant, sur toute l’étendue des eaux. Elles sont comme palpables vers la gauche.Les eaux sont dures et crues1. Pour ces nuées, Vernet aurait bien su les rendre aussi denses, sans les faire mates, lourdes, immobiles et compactes. Si les ciels, les eaux, les nuées de Loutherbourg sont durs et crus, c’est la suite2 de sa vigueur affectée3, et de la difficulté4 de mettre d’accord, quand on a forcé5 la couleur, quelque objet.

Diderot, Salon de 1767.

Notes : 1. « crues /« crus » : les eaux et les nuées sont peintes de façon tranchante, non atténuée.2. « la suite » : la conséquence, le résultat.3. « sa vigueur affectée » : sa force non naturelle.4. « de mettre d’accord » : de mettre en accord, d’accorder, de créer une harmonie dans les couleurs.5. « on a forcé la couleur » : utilisé une couleur qui rompt l’harmonie, qui ne s’accorde pas avec les autres

couleurs.

a) Les mots soulignés sont-ils péjoratifs ou mélioratifs ?

b) Réécris les lignes 4 à 7 en considérant que Diderot fait un commentaire élogieux d’un tableau de Vernet. Remplace donc chaque mot souligné par son antonyme.

Pour la cohérence de ton texte, remplace aussi :

- « Vernet aurait bien su » (l. 4) par « Vernet a bien su »

- « sans les faire » (l. 5) par « tout en les faisant »

- « Loutherbourg » (l. 6) par « Vernet »

Fais attention à ton orthographe quand tu recopies le texte.

Compare tes réponses avec celles du corrigé.

Page 18: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 77

Séquence 9séance 5 —

Séance 5Lire l’évocation d’une tempête dans un roman de Victor Hugo,

identifier et utiliser les adverbes.

Durée approximative : 1 h.

Dans cette séance, tu vas étudier les adverbes. La leçon s’appuiera sur l’extrait d’un roman de Victor Hugo intitulé Les Travailleurs de la mer (1866).

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis à présent le texte reproduit ci-dessous puis réponds aux questions posées.

La scène se déroule plusieurs mois après le départ du navire. Le héros, Gilliatt, est un marin expérimenté. Il est prévenu de la tempête par des phosphorescences sur la mer puis par un grondement, avant que le ciel ne devienne blanc puis gris. Dans cet extrait, le marin se trouve perché sur un écueil (rocher très dangereux car les navires peuvent s’y fracasser).

1

5

10

15

20

25

Brusquement le soleil disparut. Gilliatt leva la tête.La nuée1 montante venait d’atteindre le soleil. Ce fut comme une extinction du jour,

remplacé par une réverbération mêlée et pâle.La muraille de nuée avait changé d’aspect. Elle n’avait plus son unité. Elle s’était

froncée horizontalement en touchant au zénith2 d’où elle surplombait sur le reste du ciel. Elle avait maintenant des étages. La formation de la tempête s’y dessinait comme dans une section de tranchée. On distinguait les couches de la pluie et les gisements de la grêle. Il n’y avait point d’éclair, mais une horrible lueur éparse3 ; car l’idée d’horreur peut s’attacher à l’idée de lumière. On entendait la vague respiration de l’orage. Ce silence palpitait obscurément. Gilliatt, silencieux lui aussi, regardait se grouper au-dessus de sa tête tous ces blocs de brume et se composer la difformité des nuages. Sur l’horizon pesait et s’étendait une bande de brouillard couleur cendre, et au zénith une bande couleur plomb ; des guenilles livides4 pendaient des nuages d’en haut sur les brouillards d’en bas. Tout le fond, qui était le mur de nuages, était blafard5, laiteux, terreux, morne6, indescriptible. Une mince nuée blanchâtre transversale, arrivée on ne sait d’où, coupait obliquement, du nord au sud, la haute muraille sombre. Une des extrémités de cette nuée traînait dans la mer. Au point où elle touchait la confusion des vagues, on apercevait dans l’obscurité un étouffement de vapeur rouge. Au-dessous de la longue nuée pâle, de petits nuages, très bas, tout noirs, volaient en sens inverse les uns des autres comme s’ils ne savaient que devenir. Le puissant nuage du fond croissait de toutes parts à la fois, augmentait l’éclipse, et continuait son interposition lugubre. Il n’y avait plus, à l’est derrière Gilliatt, qu’un porche de ciel clair qui allait se fermer. Sans qu’on eût l’impression d’aucun vent, une étrange diffusion de duvet grisâtre passa, éparpillée et émiettée, comme si quelque gigantesque oiseau venait d’être plumé derrière ce mur de ténèbres. Il s’était formé un plafond de noirceur compacte qui, à l’extrême horizon, touchait la mer et s’y mêlait dans de la nuit. On sentait quelque chose qui avance. C’était vaste et lourd, et farouche. L’obscurité s’épaississait. Tout à coup, un immense tonnerre éclata.

Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer (1866).

Notes :1. « nuée » : formation nuageuse.2. « zénith » : point culminant.3. « éparse » : diffuse, qui s’étend.4. « guenilles livides » : haillons blancs, pâles.5. « blafard » : blême, pâle.6. « morne » : triste.

Page 19: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e78

Séquence 9 — séance 5

A Comprendre le texte

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- Comment le narrateur souligne-t-il l’horreur de la tempête qui approche ?

Coup de pouce : Pour répondre à cette question, appuie-toi sur les champs lexicaux (notamment celui des couleurs) et sur les figures de style.

2- « On entendait la vague respiration de l’orage.» (l. 9). Quelle figure de style est utilisée dans cette phrase ? Quelle image donne-t-elle de l’orage ?

Compare tes réponses avec celles du corrigé.

B Identifier et utiliser les adverbes

1- Dans le texte de Victor Hugo, surligne en jaune les adverbes qui modifient la forme de la phrase.

Rappel En cinquième, tu as étudié les adverbes de négation (Séquence 4, séance 5). Voici quelques exemples : Ne…pas, ne…jamais, ne…plus, ne…que, ne…personne, etc.

À présent lis, recopie et apprends le « Je retiens » qui suit.

Le rôle des adverbes

Les adverbes sont des mots invariables. Ils peuvent avoir différents rôles.

- Ils permettent de préciser ou de nuancer le sens d’un mot (ex. : Le ciel est zébré par des éclairs très lumineux . k très est un adverbe d’intensité qui porte sur l’adjectif).

- Les adverbes de négation permettent de modifier la forme de la phrase (ex. : Gilliatt a peur de l’orage. (forme affirmative) k Gilliatt n’a pas peur de l’orage. (forme négative)).

- Ils occupent aussi la fonction de complément circonstanciel, que ce soit complément circonstanciel de temps, de lieu ou de manière, comme tu l’as vu dans la séance 1 de la séquence 3 (ex : Soudain, Gilliatt réalisa qu’il était seul ici, sur cette mer terriblement déchaînée).

- Ils servent aussi à coordonner des propositions (ex : La tempête allait éclater ; pourtant Gilliatt restait calme.).

- Ils peuvent introduire une phrase exclamative ou interrogative (ex : Comme la tempête était violente ! Comment Gilliatt allait-il s’en sortir ?).

- Ils constituent parfois, à eux seuls, une phrase ou une proposition (ex : Gilliatt échappera-t-il à la tempête ? Oui. Non. Peut-être.).

je retiens

Page 20: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 79

Séquence 9séance 5 —

2- Précise le rôle et/ou le sens des adverbes en gras.

Gilliatt savait que les phosphorescences apparues sur la mer et le grondement ou le murmure qu’il avait entendu étaient des avertissements. Pourtant, le ciel était bleu. Pourquoi celui-ci ne se couvrait-il pas de nuages ? Les vents étaient loin ; cependant, le marin devait se préparer à affronter un très grand danger, là, au milieu des brisants. Subitement, il eut l’idée de construire un brise-lames. Serait-il efficace ? Peut-être. Il se mit aussitôt au travail car il savait qu’il n’avait plus beaucoup de temps.

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé. Lis soigneusement le « Je retiens » suivant et mémorise-le avant de poursuivre.

Les sens des adverbes

Les adverbes peuvent exprimer :

- l’intensité (ex. : tout (dans le sens d’ « entièrement », « complétement », « très ») très, si, tellement)

- la quantité (ex. : beaucoup, assez, peu, plus, davantage, tant, autant, trop, moins,...)- la manière (ex. : bien, mal, vite… et de nombreux adverbes en -ment)

- le temps (ex. : aujourd’hui, demain, hier, soudain, bientôt, puis, déjà...)

- le lieu (ex. : ici, là, près, loin, nulle part, dehors, ailleurs...).

- la négation (ex. : ne…pas, ne…point, ne…plus, ne…guère, ne…jamais, ne…rien, ne…personne, ne…que)

- l’affirmation (ex. : oui), le doute (ex. : peut-être)

je retiens

3- a) Dans le texte de Victor Hugo, souligne en rouge les adverbes de manière et en vert les adverbes de temps.

b) Complète les phrases ci-dessous en ajoutant des adverbes de temps :

…………………, le ciel s’obscurcit : des nuages s’amoncelèrent dans le ciel. ………………… le soleil disparut. ………………… les nuages devinrent noirs. ………………… la pluie se mit à tomber. …………………, Gilliatt passa sa cape pour se protéger des gouttes.

4-

Rappel En cinquième tu as étudié les adverbes d’intensité (séquence 7, séance 3). Ces adverbes permettent de marquer trois niveaux d’intensité : faible (peu, faiblement...), forte (très, fort…), moyenne (plutôt, assez…). Tu peux revoir ce cours pour faire l’exercice suivant.

a) Dans le texte de Victor Hugo, surligne en bleu un adverbe d’intensité.

b) Complète les phrases ci-dessous en ajoutant des adverbes d’intensité.

Des nuages aux couleurs ………………… sombres s’accumulaient au-dessus de Gilliatt. Il avait ………………… peur et il était ………………… inquiet. La mer était ………………… déchaînée. Le vent était ………………… fort. Il lui était totalement impossible de rentrer au port. Il était ………………… furieux contre lui-même de ne pas avoir quitté cette zone dangereuse plus tôt.

Vérifie tes réponses dans le corrigé.

Page 21: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e80

Séance 6Continuer la lecture de la description de la tempête

et identifier les verbes attributifs

Durée approximative : 1 h.

Dans cette séance, tu vas apprendre à repérer les verbes attributifs. Pour cette leçon, tu vas travailler sur un nouvel extrait des Travailleurs de la mer de Victor Hugo.

Avant de commencer, prends ton cahier. Écris ensuite en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Lis à présent le texte reproduit ci-dessous puis réponds aux questions posées :

Le héros des Travailleurs de la mer, Gilliatt, se trouve pris dans une tempête dont tu vas lire la description.

1

5

10

15

20

Toute l’immensité en tumulte1 se ruait sur l’écueil Douvres2. On entendait des voix sans nombre. Qui donc crie ainsi ? L’antique épouvante panique était là. Par moments, cela avait l’air de parler, comme si quelqu’un faisait un commandement. Puis des clameurs, des clairons3, des trépidations4 étranges, et ce grand hurlement majestueux que les marins nomment appel de l’Océan. Les spirales indéfinies et fuyantes du vent sifflaient en tordant le flot ; les vagues, devenues disques sous ces tournoiements, étaient lancées contre les brisants5 comme des palets gigantesques par des athlètes invisibles. L’énorme écume échevelait toutes les roches. Torrents en haut, baves en bas. Puis les mugissements redoublaient. Aucune rumeur humaine ou bestiale ne saurait donner l’idée des fracas mêlés à ces dislocations de la mer. La nuée canonnait6, les grêlons mitraillaient, la houle escaladait. De certains points semblaient immobiles ; sur d’autres le vent faisait vingt toises7 par seconde. La mer à perte de vue était blanche ; dix lieues8 d’eau de savon emplissaient l’horizon. Des portes de feu s’ouvraient. Quelques nuages paraissaient brûlés par les autres, et, sur des tas de nuées rouges qui ressemblaient à des braises, ils ressemblaient à des fumées. Des configurations flottantes se heurtaient et s’amalgamaient9, se déformant les unes par les autres. Une eau incommensurable10 ruisselait. On entendait des feux de peloton dans le firmament. Il y avait au milieu du plafond d’ombre une espèce de vaste hotte renversée d’où tombaient pêle-mêle la trombe, la grêle, les nuées, les pourpres11, les phosphores12, la nuit, la lumière, les foudres, tant ces penchements du gouffre sont formidables13 !

Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer (1866).

Notes :

1. « tumulte » : grand bruit et grand désordre.2. « l’écueil Douvres » : Douvres est le nom de l’écueil sur lequel se trouve Gilliatt.3. « clairons » : sorte de trompette utilisée dans l’armée.4. « trépidation » : vive agitation.5. « brisants » : rochers sur lesquels se brisent les vagues.6. « canonnait » : lançait des boulets de canon (c’est ici une image pour désigner la violence de la grêle).7. « toises » : ancienne mesure de longueur qui équivaut à 1,949 mètres.8. « lieues » : ancienne mesure marine de longueur qui équivaut à environ 5,5 kilomètres.

Séquence 9 — séance 6

Page 22: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 81

9. « s’amalgamaient » : se réunissaient, se collaient pour ne former qu’une seule masse.10. « incommensurable » : une quantité telle qu’on ne peut pas la mesurer.11. « pourpres » : les rouges foncés.12. « phosphores » : ici, ce mot désigne les lumières.13. « formidables » : prodigieux, redoutables.

A Comprendre le texte

As-tu bien lu ? Pour vérifier ta lecture, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- Quelles sont les différentes manifestations de la tempête que décrit le narrateur ?

2- a) En étudiant les champs lexicaux et les figures de style, montre que la tempête est décrite comme un être vivant.

b) Souligne en noir le champ lexical de la guerre.

c) D’après tes précédentes réponses, explique quelle image de la tempête est donnée par le narrateur.

3- a) Par le biais de cette description, quelle émotion le narrateur veut-il faire naître chez le lecteur ?

b) Relève, au début de l’extrait, un groupe nominal qui évoque cette émotion.

Avant de passer à la deuxième partie, n’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé.

B Connaître les verbes attributifs et réviser l’attribut du sujet

1- « La mer devient violente. »

a) Quel verbe pourrais-tu utiliser à la place de « devient » ?

b) En t’aidant de ta réponse à la question A.2.c, remplace l’adjectif « violente » par un groupe nominal.

Vérifie tes réponses dans le corrigé. Lis maintenant le « Je retiens » et mémorise-le.

Les verbes attributifs et l’attribut du sujet

Le verbe « être » et certains verbes d’état (sembler, paraître, devenir, rester, demeurer, passer pour, avoir l’air de, considérer comme, s’appeler...) sont des verbes attributifs.

Ils introduisent un attribut qui exprime une qualité ou une caractéristique du sujet.

Les attributs du sujet peuvent être de différentes classes grammaticales :- un adjectif qualificatif ou un participe passé : La mer devient violente.- un groupe nominal : Gilliatt est un marin expérimenté.- un nom propre : Le héros des Travailleurs de la mer s’appelle Gilliatt.- un pronom : Ce bateau est le sien.- un verbe à l’infinitif : Souffler n’est pas jouer.

je retiens

Séquence 9séance 6 —

Page 23: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e82

2- a) À partir de la ligne 12, encadre les verbes attributifs et souligne les attributs du sujet.

b) Précise la classe grammaticale de chaque attribut du sujet souligné. Tu peux te reporter à la fiche en fin de livret si besoin.

3- Utilise chaque verbe suivant dans deux phrases. Dans la première, il sera suivi d’un attribut du sujet ; dans la deuxième, il sera utilisé sans attribut du sujet.

Les verbes sont : paraître ; tomber ; rester ; demeurer.

Ex : Gilliatt est inquiet. (emploi du verbe « être » avec un attribut du sujet)

Gilliatt est devant l’écueil de Douvres. (emploi du verbe « être » sans un attribut du sujet : « devant l’écueil de Douvres » est un complément circonstanciel de lieu)

Compare tes réponses avec celles du corrigé.

Séquence 9 — séance 6

Page 24: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 83

Séance 7Étudier Le Radeau de la Méduse de Géricault

Durée approximative : 1 h.

Dans cette séance, tu vas étudier l’un des plus célèbres tableaux de Géricault : Le Radeau de la Méduse (1819). Ce tableau est inspiré d’un fait réel : en 1816, la frégate « La Méduse » fait naufrage près des côtes de la Mauritanie. Le commandant et une partie des passagers embarquent dans des canots et une chaloupe alors qu’environ cent cinquante soldats et marins montent sur un radeau de vingt mètres sur sept, emportant peu de vivres. Au début, le radeau est remorqué mais ensuite les cordes cassent. Pendant treize jours, le radeau dérive ; à bord, les hommes souffrent de faim et de soif, et sombrent dans le désespoir, voire la folie. Lorsqu’ils sont secourus, seule une quinzaine d’entre eux a survécu. C’est ce moment-là que Géricault représente sur sa toile.

Avant de commencer, prends ton cahier et écris en rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-les.

Observe à présent le tableau reproduit ci-dessous ainsi que le schéma qui t’est proposé. Réponds ensuite aux questions posées :

Théodore Géricault (1791-1824), Le Radeau de la Méduse © RMN (Musée du Louvre) / Michel Urtado

Séquence 9séance 7 —

Page 25: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e84

D’après un dessin de N. Langbour © P. Derr/Cned/2012

A Découvrir le tableau

As-tu bien regardé ? Pour le vérifier, réponds aux questions suivantes, sur ton cahier, en rédigeant des phrases complètes.

1- Que ressens-tu en regardant ce tableau ? Explique, en quelques lignes, les impressions et les émotions qu’éveille en toi l’œuvre de Géricault.

2- Décris le cadre de la scène. Que peux-tu en conclure ?

3- a) Combien vois-tu de figures sur le tableau ? Tu peux t’aider du schéma.

b) Décris les vêtements et les positions des figures. Que peux-tu en conclure ?

c) Sur le schéma, colorie en orange ceux qui sont vivants et en vert ceux qui semblent morts.

4- a) Dans quelle direction regarde la majeure partie des personnages ? Sur le schéma, trace une flèche en rouge pour indiquer cette direction.

b) Quels gestes font-ils aussi dans cette direction ?

c) À ton avis, qu’ont-ils aperçu ? Sur le schéma, mets une croix à l’endroit que regardent ces hommes.

d) Quel sentiment peuvent-ils ressentir en apercevant cet élément ?

5- Observe l’homme assis dans le coin du tableau à gauche.

a) Dans quelle direction regarde-t-il ? Sur le schéma, trace une flèche en bleu pour indiquer cette direction.

b) D’après la direction de son regard et sa position, quel est, selon toi, le sentiment de cet homme ?

Séquence 9 — séance 7

Page 26: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 85

6- a) Décris le radeau. Comment a-t-il été fabriqué selon toi ?

b) Observe la voile pour déterminer dans quelle direction souffle le vent. Indique cette direction par une flèche rose sur le schéma.

c) En t’aidant de ta précédente réponse et des réponses aux questions 4 a, b, c, explique pourquoi le vent contrarie l’espoir des naufragés.

Compare tes réponses avec celles du corrigé. Lis ensuite le « Je retiens » suivant et mémorise-le avant de poursuivre.

« Le radeau de la Méduse » de Géricault

Le tableau de Géricault intitulé « Le radeau de la Méduse » (1819) s’inspire d’un événement réel : après le naufrage de la frégate « La Méduse », cent cinquante hommes dérivent pendant treize jours sur un radeau. Beaucoup meurent de faim ou de soif. Seule une quinzaine est sauvée par un navire appelé « L’Argus ».

je retiens

B Entre réalisme et romantisme

1- Observe les corps des figures (couleurs, formes…). Quels éléments te paraissent réalistes ?

2- Observe les corps de l’homme assis à gauche et de ceux qui agitent des tissus. En quoi sont-ils idéalisés ?

3- En quoi le cadre est-il romantique ?

N’oublie pas de vérifier tes réponses dans le corrigé.

le coin des curieux

En travaillant sur le tableau de Géricault, tu as observé que les couleurs utilisées étaient très sombres. Pour obtenir ce résultat, le peintre a utilisé des pigments à base de bitume. Mais aujourd’hui, ces pigments s’oxydent et le tableau s’assombrit. Dans quelques années, il aura disparu car la toile sera devenue noire. Alors, si tu as l’occasion d’aller au musée du Louvre, à Paris, profites-en pour voir cette toile extraordinaire.

Si tu veux en savoir plus sur l’histoire de ce tableau et sur Géricault, tu peux lire le roman de littérature de jeunesse de Pascale Perrier et Hélène Masson Bouty intitulé : Tempête dans l’atelier de Géricault.

Séquence 9séance 7 —

Page 27: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

— © Cned, Français 4e86

Séquence 9 — séance 8

Séance 8Je m’évalue

Durée : 1 h.

À la fin de chaque séquence, tu feras un bilan de ce que tu as appris. Cela te permettra de faire le point sur ce que tu dois savoir et ce que tu dois être capable de faire pour le devoir. Complète maintenant le tableau suivant. Bien sûr, si tu as oublié quelque chose ou si tu n’es pas sûr de toi, tu peux utiliser ton cours. Lorsque tu auras fini, prends le corrigé et vérifie tes réponses. Il est très important que ce tableau de synthèse ne comporte pas d’erreurs.

Je connais Je suis capable de

k L’importance des thèmes de la tempête et du naufrage dans la littérature et dans les beaux-arts.

k Je sais que ce thème est présent dans les épopées antiques comme ....................... .............................................................. ..............................................................

k Je sais qu’à partir du XVIIIe siècle, les artistes ............................................ et les artistes romantiques (au …………… siècle) ont beaucoup exploité ce thème.

k Citer un écrivain romantique qui exploite ce thème de la tempête et de donner le titre d’un roman qu’il consacre à l’océan : ............................................................

k Nommer un peintre préromantique qui a peint de nombreuses tempêtes : ........... ............................................................

k Nommer le tableau que Géricault réalisa en 1819 pour témoigner d’un fait d’actualité : ............................................................

k Les moyens d’exprimer un jugement

k Je sais que j’utilise .................................. pour dénoncer quelque chose ou quelqu’un et en souligner les défauts.

k Je sais que j’utilise .................................. pour faire l’éloge de quelqu’un ou de quelque chose.

k Lire le texte de Diderot et de souligner en rouge les mots qui critiquent négativement les peintres et leurs œuvres

k de souligner en vert les mots et expressions qui font l’éloge de Vernet et de ses toiles

k et d’ encadrer en bleu les mots et expressions qui révèlent les sentiments de Diderot pour Vernet.Il semble que tous nos artistes se soient

cette année donné le mot pour dégénérer. Les excellents ne sont que bons, les bons sont médiocres, et les mauvais sont détestables. Vous aurez de la peine à deviner à propos de qui je fais cette observation ; c’est à propos de Vernet, oui, de ce Vernet que j’aime, à qui je dois de la reconnaissance et que je me plais tant à louer, parce que je satisfais mon penchant sans tomber dans l’adulation.

Entre ses compositions, vous vous seriez arrêté de préférence devant une Tempête et un Brouillard. Tous les deux sont d’un faire précieux, d’une extrême vérité et d’un meilleur ton de couleur que les autres, peut-être parce qu’ils ont l’avantage d’avoir été peints par le temps, comme il arrive aux ouvrages des grands coloristes. Vernet est bien avec le temps qui fait tant de mal à ses confrères. Le reste n’est pas de la force des

Page 28: Sommaire - f2.quomodo.comf2.quomodo.com/0DC3D9A1/uploads/241/Francais -Sequence-09.pdf · L’an dernier, en 5e, tu as peut-être étudié Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

© Cned, Français 4e — 87

Séquence 9séance 8 —

morceaux dont je vous entretiens, à beaucoup près. Il y a de la mollesse de pinceau et un ton de couleur cru ; les figures d’une touche toujours légère, y sont quelquefois d’un dessin négligé, les roches d’une même forme, on y sent la pratique. Ce n’est pas qu’il n’y ait un mérite réel à les avoir faits ; si c’étaient les premiers qu’on vît, on en aurait la tête tournée, mais on le compare à lui-même, et c’est lui qui se blesse. Il est bien de peindre facilement, mais il faut celer la routine qui donne aux productions en tout genre un air de manufacture.

Commentaire sur des tableaux de VernetDiderot, Salon de 1769

k Les adverbes

k Je sais que les adverbes sont des mots ……………………………, c’est-à-dire qu’ils ne s’accordent jamais.

k Je sais que les adverbes peuvent avoir différents rôles :- Ils peuvent préciser le sens d’un mot ou

d’une phrase.- Ils peuvent avoir le rôle de complément

circonstanciel qui peut exprimer ........ ......................................................... .........................................................- Ils peuvent modifier la forme de la

phrase en utilisant les adverbes de négation suivants : ............................

......................................................... .........................................................- Ils peuvent introduire une phrase

……………………………, ou une phrase .........................................................

Lire le texte de Diderot, de surligner en jaune les adverbes

d’ encadrer en rouge les verbes attributifs et de souligner en rouge les éléments qu’ils introduisent.

C’était une Tempête ; ah ! mon ami, quelle tempête ! Rien de plus beaux que des rochers placés à la gauche entre lesquels les flots allaient se briser en écumant ; au milieu de ces eaux agitées, on voyait les deux pieds d’un malheureux qui se noyait attaché aux débris du vaisseau, et l’on frémissait ; ailleurs, le cadavre flottant d’une femme enveloppée dans sa draperie, et l’on frémissait ; dans un autre endroit, un homme qui luttait contre les vagues qui l’emportaient contre les rochers, et l’on frémissait ; sur ces rochers, des spectateurs peignant bien la terreur, surtout le groupe ménagé sur la pointe du rocher le plus avancé dans la mer. Je ne vous dirai pas que ces figures fussent aussi vigoureuses, aussi correctes, aussi grandes que celles de Vernet, mais elles étaient belles.

Commentaire sur un tableau de Loutherbourg Diderot, Salon de 1769

k Les verbes attributifs.

k Je sais que les verbes attributifs sont les verbes : ................................................. .............................................................. ..............................................................

k Je sais que les verbes attributifs introduisent un .....................................

k Je sais que l’élément qu’ils introduisent peut être de différentes classes :- ...........................................................- ...........................................................- ...........................................................- ...........................................................- ...........................................................