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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 43 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2006 le dossier Immobilier d’entreprises La bonne tenue du marché saint-quentinois l’invité Jean-Marie Gervais DOW AGROSCIENCES

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Page 1: SQY - Saint-Quentin-en-Yvelines ·  sqy >entreprises le magazine des acteurs Économiques À saint-quentin-en-yvelines numero 43 janvier-fÉvrier-mars 2006

WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR

SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 43 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2006

le dossierImmobilier d’entreprisesLa bonne tenue du marché saint-quentinois

l’invitéJean-Marie GervaisDOW AGROSCIENCES

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La nouvelle maquette du SQY Entreprisesn’a pas mis longtemps à rencontrer sonpublic. Plusieurs d’entre vous, et je les

en remercie, m’ont fait part de leur satisfac-tion de disposer d’un magazine plus moderneet plus attractif pour suivre chaque trimestrel’actualité économique de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Ce premier numéro de l’année 2006 paraît lejour même de la cérémonie des vœux de lacommunauté d’agglomération. Il me permetde réaffirmer une résolution qui, plus quejamais, est au cœur de notre projet politique :le développement équilibré de notre territoirepassera par une action plus volontaire etplus efficace en matière de logement.

C’est tout l’enjeu du programme local del’habitat, discuté depuis plusieurs mois parl’agglomération et les communes, et dont levote par le conseil communautaire devraitintervenir au premier trimestre 2006. Il pré-voit la construction de 5 000 à 6 000 loge-ments d’ici 2011, en mettant l’accent sur lelogement intermédiaire et la mixité sociale.

Comme le montre le dossier central de cenuméro, les entreprises disposent à Saint-Quentin-en-Yvelines d’une offre immobilièrede grande qualité. L’année 2005 a été mar-quée par d’importantes transactions et parle lancement de nouveaux projets de déve-loppement. Pour autant, l’attractivité d’unterritoire se mesure aussi par sa capacité àloger les salariés dans les meilleures condi-tions. Le rapprochement habitat / emploi, quia fait la force de notre agglomération, doitrester l’une de nos priorités et peut encoreêtre amélioré. Nous y travaillons, ensemble.

Je vous souhaite une bonne lecture et uneexcellente année 2006,

éditorial

Le logement,enjeu majeur du développement

SQY ENTREPRISES - Édité par : CA de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV Pavés du Roy - BP 46 - 78185Saint-Quentin-en-Yvelines cedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur dela rédaction : Laurent Riéra • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Arnaud Thomelin •

Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Régie publicitaire : Direction de la communication de la CA - Tél. : 01 39 44 81 10 •Réalisation : H20 COMMUNICATION - 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : Aramis - Tél. : 01 55 21 20 87. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier, Dominique Ciarlo, Jean de Glétais, Nicolas Gervais, Jean-Luc Goudet, SylvainReisser . Crédits photos : photothèque SQY/CA (C. Lauté - S. Joubert - J.J. Kraemer - M. Lemoine - Couverture : C. Lauté) - Photos génériques :source Google - Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - N° ISSN 1240-5868

Robert Cadalbert,Président de la Communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

Le rapprochement habitat /emploi, qui a fait la force de notre agglomération,doit rester l’une de nos priorités.

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SQY>entreprises

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l’actualitéRecrutement et discriminations :risques et enjeuxOù commence la discrimination ?Quelles sont les sanctions prévues ?Éléments de réponse avecFlorence Mercadé-Choquet, avocate. 06

Une nouvelle étape pour les pôles de compétitivitéLes zones de R&D de System@ticsont labellisées et les premiersfinancements du ministère de l’Industrie viennent d’être annoncés. 08

Dixième semaine de l’emploi et de la formationDu 23 février au 3 mars 2006, la ville nouvelle et tous les acteurslocaux se mobilisent pour développer l’emploi et la formationdans l’agglomération. 09

l’invitéDow AgroSciences protège les plantesL’un des tout premiers acteursmondiaux de la phytopharmacies’installe à Saint-Quentin-en-Yvelines. Entretien avec Jean-MarieGervais, responsable du site. 12

créationMediatech, l’étude.comGros plan sur une société qui bouleverse le monde du sondageen concevant un nouveau systèmelaissant la part belle à l’intuitif. 16

Kdria : l’informatique desgrands à la portée des PMELes premiers pas d’une petite SSII créée en juin dernier par quatre professionnels des NTIC et installée à Promopole. 17

Panorama France, le verre à valeur ajoutéeCette nouvelle société implantée à La Verrière distribue les films de protection pour vitrages du géant belge Bekaert. 18

parcoursAsmodée, le démon des jeuxLe leader français des jeux spécialisés s’est installé l’été dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines. Portrait d’une petite entreprise qui ne connaît pas la crise. 20

Jean Gripon, le « maître de maison » de ChallengerAprès avoir dirigé durant 8 ans les services généraux du site central du groupe Bouygues, Jean Gripon s’apprête à passer le flambeau. Rencontre. 22

AMC touche du boisAnselmo Caseiro exerce un métierrare mais précieux : il travaille le bois. Une matière qui connaîtactuellement un net retour en grâce. 24

Spa Bien-Être, tendance zenUn an après son ouverture, cet institut de beauté et de remiseen forme s’est vu distingué lors du 6e concours de la création et des jeunes entreprises. 25

en pointeSogedex vous connaît bienLeader français de l’identificationdes personnes, l’entreprise regroupe ses activités et ses 45 salariés dans la zone de Pissaloup, à Trappes. 26

auto-motoBMW en pole des enquêtes desatisfaction La filiale française du constructeurallemand distinguée pour la qualitéde ses produits et son serviceaprès-vente. 27

côté entreprises

Sommaire

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28côté aménagement

vivre sa ville

� �le dossierImmobilier d’entreprises : la bonne tenue du marchésaint-quentinoisEn 2004 et en 2005, Saint-Quentin-en-Yvelines retrouvele niveau élevé des années 2000-2001 et enregistre plusieurs transactions importantes. Coup de projecteur sur les réalisations et les projets d’aménagement d’un territoiredynamique. 28

l’actualitéLes villes nouvelles plébiscitéespar leurs habitantsUne enquête de l’Insee et de l’Iaurif montre que les habitants des villes nouvelles sont très satisfaits de leur cadre de vie. 36

Haut débit : droits et devoirsdes collectivités territorialesLe rapport du sénateur Belotconseille aux collectivités d’agir sur cet enjeu majeur pour l’aménagement du territoire. 37

Gare de Saint-Quentin : attention travaux ! D’importants travaux pour renforcerla sécurité et le confort des voyageurs ont démarré dans lagare routière de Saint-Quentin. 38

Le PLH bientôt en actionLe Programme local de l’habitat de Saint-Quentin-en-Yvelines privilégie la construction de logements et la mixité sociale. 38

L’Ile-de-France révise son schéma directeur Pilotée par la Région, cette vaste réflexion sur l’aménagement du territoire associe étroitement les collectivités. 39

mémoireLes Dents-de-scie, un coin d’histoireLa cité pavillonnaire des Dents-de-scie, à Trappes, est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. 41

cultureUn patrimoine en temps réelÀ l’occasion de sa nouvelle exposition temporaire intitulée « Bons baisers de Saint-Quentin »,le Musée de la ville met à l’honneurle patrimoine de la ville nouvelle. 42

Port-Royal des Champs : sur les pas des Solitaires Le site de Port-Royal des Champsinvite le visiteur à une parenthèsebucolique, chargée d’histoire et de spiritualité. 44

En scène : demandez le programmeUne sélection des spectacles à l’affiche à Saint-Quentin-en-Yvelines, pour bien commencer 2006. 45

automobile307 SW / Mégane Break : le choix des armesAlternative à la berline et au monospace compact, les breaks Peugeot 307 SW et Renault Mégane affichent des philosophies divergentes.Contact. 46

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côté entreprisesl’actualité

Parce que, comme le souligne RobertCadalbert, président de la commu-nauté d’agglomération, « la luttecontre la discrimination raciale est

un élément indispensable de la cohésionsociale », Saint-Quentin-en-Yvelines fait par-tie depuis mai 2001 des six premiers sitespilotes du programme national de préven-tion des discriminations raciales sur le mar-ché du travail et vient de signer un plan delutte territorial dans ce domaine. Parce queles entreprises ont aussi leur part de respon-sabilité et commencent à réfléchir sérieuse-ment sur ces questions – signant notam-ment des chartes de la diversité – la Maisonde l’entreprise a organisé, le 15 novembredernier, un petit déjeuner sur ce thème, enprésence d’Yves Fouchet, premier vice-prési-dent de la CCI de Versailles. À cette occa-sion, Florence Mercadé-Choquet, avocate, adétaillé, devant les chefs d’entreprise pré-

sents, l’évolution des lois et de la jurispru-dence sur le sujet.

Une définition élargieTout a commencé avec la Déclaration desdroits de l’Homme et du citoyen en 1789.Selon l’article 6, « Les hommes naissent etdemeurent libres et égaux en droit, les dis-tinctions sociales ne peuvent être fondées quesur l’utilité commune ». Des principes réaf-firmés ensuite dans le préambule des cons-titutions de 1946 et de 1958, en particulierl’égalité professionnelle entre hommes etfemmes, et l’interdiction dans les relationsde travail de toute discrimination en fonc-tion des origines, des opinions ou descroyances.Plus récemment, la loi Roudy du 13 juillet1983 statue sur la discrimination à l’égarddes femmes. L’article L.123-1 du Code dutravail prohibe dans la relation salariale

Recrutement et discriminations :risques et enjeux

Sensibilisation

Où commence la discrimination ?Quelles sont les sanctions prévues ?Éléments de réponseavec FlorenceMercadé-Choquet,avocate, lors d’un petit déjeuner organisépar la Maison de l’entreprise, le 15 novembre 2005.

Un petit déjeuner d’information et de sensibilisation organisé par la Maison de l’entreprise.

Pour témoigner d’une discriminationraciale à l’embauche, il est possible des’adresser au service politique de la Villede la communauté d’agglomération :• par courrier2, avenue des IV-Pavés-du-RoyBP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedex, • par fax - Tél. : 01 30 44 08 32• ou par courriel :maison.justice.guy@ agglo-sqy.fr.

APPEL À TÉMOIGNAGE

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toute discrimination fondée sur le sexe etla situation de famille. Et l’article L.140-2affirme l’égalité des rémunérations « pour un même travail ou un travail devaleur égale ».La loi du 31 décembre 1992 élargit ensuitela définition de la discrimination.

Discrimination indirecteLes directives européennes du 27 avril etdu 29 juin 2000, reprenant la jurispru-dence de la Cour de justice de laCommunauté, introduisent la notion de « discrimination indirecte ». Celle-ci estcaractérisée lorsqu’une disposition, uncritère ou une pratique « apparemmentneutre » est susceptible d’entraîner undésavantage particulier pour certainespersonnes. Exemple : une prime réservéeaux salariés à temps plein sera consi-dérée comme une discrimination indirec-te si les salariés à temps partiel sont enmajorité des femmes et si, en consé-quence, celles-ci sont, dans les faits, qua-siment exclues du bénéfice de cetteprime.La loi du 16 novembre 2001 reprend cettenotion de discrimination indirecte et élar-git encore l’éventail des facteurs de dis-crimination et le champ d’application dela loi. L’article L.122-45 du Code du tra-

vail précise ainsi aujourd’hui : « Aucunepersonne ne peut être écartée d’une pro-cédure de recrutement, d’un stage, d’unepériode de formation, aucun salarié nepeut être sanctionné ou licencié ou fairel’objet d’une mesure discriminatoiredirecte ou indirecte en matière de rému-nération, affectation, formation, reclasse-ment, qualification, promotion, muta-tion, renouvellement de contrat, en raisonde son origine, son sexe, ses mœurs, sonâge, son orientation sexuelle, sa situationde famille, ses caractéristiques génétiques,ses activités syndicales ou mutualistes,son appartenance à une ethnie, unenation ou une race, ses convictions reli-gieuses, son état de santé ou handicap,sauf inaptitude constatée par le médecindu travail. »

Sanctions pénalesLe Code pénal a également évolué etcondamne, dans son article 225-1, toutedistinction entre les personnes physiquesen raison de leur appartenance ou non,vraie ou supposée, à une ethnie, unenation, une race ou une religion. Depuisla loi du 16 novembre 2001, les sanctionspénales prévues peuvent aller jusqu’àdeux ans d’emprisonnement et 30 000 €d’amende…Ce renforcement des textes empiète-t-ilsur la liberté du chef d’entreprise, jus-qu’à interdire toute individualisation descarrières et des rémunérations ? Non,répond la jurisprudence : une inégalitéde traitement peut ne pas être une discri-mination… Si, et seulement si, l’em-ployeur se fonde sur des éléments objec-tifs démontrables justifiant cette inégali-té. Pour comparer les situations des sala-riés, la jurisprudence utilise les termes de« travail équivalent » ou « dans desconditions similaires ». Et retient des cri-tères objectifs (coefficient, niveau declassification, qualification, ancienneté,diplôme) et des critères subjectifs (expé-rience, responsabilités, qualités et aptitu-des, formation, qualité du travail). À condition qu’ils s’appuient sur des élé-ments tangibles et des traces. �

Michel Bazan

Attention à la « discrimination systémique »« Le taux de chômage en fonction de l’origine ethnique ne s’explique passeulement par le manque de qualification,explique Anne Sauvayre, sociologue. Les études montrent qu’à diplôme égal, le taux de chômage parmi les jeunesFrançais d’origine étrangère est deux foisplus élevé. » Aux notions de discriminationdirecte et indirecte reconnues par la loi etla justice, la sociologie ajoute le concept de« discrimination systémique ». Celle-ciintervient lorsqu’un système d’acteurscontribue, sans le vouloir, à ladiscrimination. Cela se produit par exemplelorsqu’un intermédiaire de l’emploi nepropose pas une offre à une personneparce qu’il pense que le recruteur pratiqueune certaine discrimination ; quand unconseiller d’orientation déconseille lesmétiers de l’esthétique et de la coiffure àdes jeunes filles noires parce qu’il pensequ’elles vont avoir du mal à se faire uneplace dans ce secteur ; lorsqu’unemployeur recrute ses apprentis dans unseul lycée et pas dans l’autre, situé sur lemême territoire ; ou même quand uneentreprise privilégie des circuits fermés de recrutement.

Yves Fouchet, 1er vice-président de la CCI, et Robert Cadalbert, président de la CA, sont mobilisés sur le sujet.

Florence Mercadé-Choquet, avocate : « Le problème est délicat car il oppose deux

réalités difficilement conciliables : la liberté du chef d’entreprise et celle du salarié. »

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côté entreprisesl’actualité

Le Comité interministériel à l’amé-nagement et à la compétitivité desterritoires (CIACT) a validé, le 14 octobre dernier, les zones de

recherche et développement de 55 pôles decompétitivité. System@tic, projet dontSaint-Quentin-en-Yvelines est partie pre-nante, a passé cet examen avec succès. Leszones de R&D ainsi labellisées pourrontbénéficier d’exonérations fiscales et d’allé-gements de charges sociales, dans le cadredu soutien à la recherche.

11 M€ pour System@ticPar ailleurs, François Loos, ministre délé-gué à l’Industrie, a annoncé le 14 novemb-re dernier le financement de quatre projetsdu pôle System@tic pour un montant de11 M€. Une annonce faite à l’occasiond’une rencontre avec les acteurs du pôleSystem@tic Paris-Région, sur le site deSupelec, à Gif-sur-Yvette. À ces crédits duministère s’ajoutent 8 M€ d’aides del’Agence nationale de la recherche (ANR),au travers des réseaux de recherche RNTL(réseau logiciel) et du Predit (réseautransports terrestres).Rappelons que System@tic est un pôle àvocation mondiale centré sur les logicielset les systèmes complexes, qui rassembleune vingtaine d’industriels, plus de trentePME-PMI et plus de vingt universités,grandes écoles et laboratoires de rechercheet de formation (lire le dossier du SQYEntreprises n°42).

Quatre projets soutenus« Pour ma part, je soutiendrai le logiciel entant que priorité de Recherche & Dévelop-pement industrielle », a déclaré le ministrede l’Industrie. « C’est pourquoi le pôleSystem@tic bénéficie de près de 11 M€ poursoutenir quatre de ces projets. Sur l’enve-loppe de 30 M€ que j’ai décidé d’affecter

aux projets de pôle dès cette année, ce pôleest de loin le plus important bénéficiaire. »Quatre projets du pôle sont ainsi financésvia le Fonds de compétitivité des entrepri-ses du ministère de l’Industrie. Le projet « Usine logicielle », qui vise à fournir auxindustriels une solution pour faire coopé-rer entre eux les différents outils logiciels,reçoit un financement de 3,2 M€. Le projet« Usine numérique », qui doit permettreune optimisation des systèmes de produc-tion en réalité virtuelle, est financé à hau-teur de plus de 2,5 M€. Le projet « Infrastructure et outils logiciels pour lasimulation » (IOLS) est soutenu pour unmontant de 2,7 M€. Enfin, le projet Fame2, centré sur le développement des techno-logies de grands moyens de calcul pour lasimulation et l’archivage de données com-plexes, reçoit des crédits de 2,5 M€.�

Michel Bazan

Labellisation des zones de recherche et développement, premiers financementsdu ministère del’Industrie et décisionde faire du plateau de Saclay une opération d’intérêtnational : le pôle de compétitivitéSystem@tic se met en place.

Une nouvelle étapepour System@tic

Pôles de compétitivité

Une OIN au Plateau de SaclayLors du comité interministériel pour ledéveloppement de l’offre de logements,réuni le 20 octobre dernier à l’Hôtel deMatignon, le gouvernement a égalementannoncé une nouvelle opération d’intérêtnational (OIN) concernant le Plateau deSaclay qui, avec Saint-Quentin-en-Yveli-nes, constitue l’un des cœurs des pôlesSystem@tic et Vestapolis.

Vestapolis se rapproche de Normandie Motor ValleyLe pôle Vestapolis, également soutenu par la communauté d’agglomération, va se rapprocher du projet Normandie Motor Valley, pour créer en janvier2006 un « pôle à prédominante automobile à vocationmondiale » ; les zones de R&D étant validées à l’issuede ce regroupement.

Le Technocentre Renault est l’un des acteurs majeurs du pôle System@tic.

LOGEMENT

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Depuis sa créationen 1996, la Semainede l’emploi et de laformation a réussi

à s’imposer comme l’un desrendez-vous économiquesmajeurs à Saint-Quentin-en-Yvelines. Organisée par le ser-vice développement écono-mique et emploi de la com-munauté d’agglomération(CA), l’événement rassemblechaque année tous les parte-naires locaux, spécialistes del’emploi et de la formation :Agences locales pour l’em-ploi, Assedic, Mission locale,Association pour l’emploi descadres, Agir en ville nouvellepour l’emploi des cadres, Planlocal pour l’insertion et l’em-ploi, Fondation agir contrel’exclusion, Afpa, chambre decommerce et chambre desmétiers, etc. ; sans oublier lesservices emploi des commu-nes et, bien sûr, les entre-prises du territoire.

150 partenaires mobilisés« Pour l’édition 2005, 150 par-tenaires s’étaient mobilisésautour d’une quarantaine demanifestations, notammentautour de deux rendez-vous :les Assises saint-quentinoisesde l’emploi et de la formationet le Forum du recrutement,qui avait débouché sur lerecrutement de 91 deman-deurs d’emploi », rappelle

Rachida Ouali, chargée del’emploi et de la formation àla CA. Cette année, ces deuxgrands temps forts sontreconduits. Les 3e Assises de l’emploi etde la formation inaugurerontla semaine, le 23 février, àl’hôtel d’agglomération, enrassemblant autour de tablesrondes des chefs d’entreprise,des DRH et des organismesd’aide à l’emploi et à la for-mation. Le Forum du recrute-ment se déroulera, quant àlui, comme l’an dernier augymnase Paul-Mahier àTrappes, le jeudi 2 mars.

Favoriser les échangesDifférentes autres manifesta-tions seront mises en œuvretout au long de la semaine etnotamment le Forum des for-

mations aux métiers les 24 et25 février au pavillon Waldeck-Rousseau à Guyancourt, à desti-nation des collégiens etlycéens, et les journées Portesouvertes des partenaires, les27, 28 février et 1er mars. « L’objectif de cette semaine del’emploi et de la formation estde fédérer autour d’un événe-ment tous les professionnels dusecteur et de favoriser ainsi leséchanges et le renforcement duréseau de partenaires »,explique Rachida Ouali. C’estégalement l’occasion de pré-senter l’offre en matière d’aideà l’emploi et de formation deSaint-Quentin-en-Yvelines etsurtout d’apporter un soutienet des orientations aux person-nes sans emploi ou à la recher-che d’une formation. L’an der-nier, plus de 5 000 visiteurs

s’étaient déplacés pour partici-per aux différents événements.Gageons que pour cette 10e

édition, ils devraient encoreêtre plus nombreux. �

Christiène Brancier

Du 23 février au 3 mars prochains, la communauté d’agglomération et l’ensemble des acteurs locaux vont se mobiliser pour l’emploi et la formation en ville nouvelle.

Semaine de l’emploi et de la formation

Recrutement

Les temps forts• 23 février : Assises de l’emploiet de la formation - Salle duconseil de l’hôtel d’agglomérationà Montigny.• 24 et 25 février : Forum desformations aux métiers - PavillonWaldeck-Rousseau à Guyancourt.• 27, 28 février et 1er mars :Journées portes ouvertes des par-tenaires.• 2 mars : Forum du recrutement- Gymnase Paul-Mahier à Trappes.

Une semaine d’échanges qui fédère tous les partenaires locaux de l’emploi et de la formation.

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côté entreprisesl’actualité

Colloque

Basée à la Maison de l’environnementde Saint-Quentin-en-Yvelines, Fonda-terra (Fondation européenne pour des

territoires durables) a organisé le 29 novembredernier un colloque au conseil régional d’Ile-de-France. Son thème ? « Pollutionatmosphérique et impacts sur la santé. » Lesquestions des certitudes et incertitudes scien-tifiques, et des actions à mettre en œuvre ontété abordées.Ouvert par Jean-Paul Huchon, président dela Région, et Sylvie Faucheux, présidentede Fondaterra et de l’université de

Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, cecolloque de très haut niveau accueillait denombreux scientifiques et professeurs demédecine ainsi que des responsables desprincipaux organismes concernés (Ademe,Airparif, Observatoire régional de la santéd’Ile-de-France…). Deux vice-présidentsde la Région, Marc Lipinski, en charge del’enseignement supérieur, de la recherche,de l’innovation scientifique et technique,et Michel Vampouille, en charge de l’envi-ronnement, du développement durable etde l’éco-région, ont conclu les travaux.

L’annuaire des entreprises 2006 est arrivé !

Fondaterra est basée à la Maison de l’environnement de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Internet Fondaterra et la pollution atmosphérique

Publication

Pour la première fois, le nouvelannuaire des entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines accompagne

en tant que supplément annuel, ce n°43du SQY Entreprises. Cet annuaire recenseenviron 1 100 entreprises technologiques,industrielles et de services aux entreprises(B-to-B) implantées dans l’agglomération,dont les informations ont été qualifiées etvalidées. La nomenclature par secteur

d’activité permet d’identifier une entrepri-se par son cœur de métier. Cet annuaire estun outil pratique conçu pour les entrepri-ses et l’ensemble des acteurs économiquesdu territoire. Il s’inscrit également dans ladémarche menée par l’Observatoire écono-mique et la Veille stratégique de la CA : l’a-nalyse du tissu économique de Saint-Quentin-en-Yvelines pour une meilleuremaîtrise de la connaissance territoriale.

Deux artisanssaint-quentinois à l’honneurLe chocolatier pâtissier Franck Daubos,qui a son laboratoire à Montigny, faitpartie des quatre lauréats du premierconcours des meilleurs sites Internetd’entreprises artisanales, organisé cet automne par la Chambre de métierset de l’artisanat des Yvelines. Distinguépour la richesse de son contenu et la fluidité de sa navigation, le site comblera tous les fondus de chocolat.Les membres du jury ont également euun coup de cœur pour le site d’un autreartisan installé à Guyancourt, DesignSols, spécialisé depuis 18 ans dans la pose de revêtements en tous genres. www.chocolatsdaubos.comwww.designsols.fr

Pierre Bédier à la tête du conseil généralÀ la suite de la démission de FranckBorotra, intervenue l’été dernier, l’assemblée départementale a élu le 16 septembre dernier Pierre Bédier président du conseil général des Yvelines. Maire de Mantes-la-Jolie (RPR puis UMP) entre 1995 et 2000, Pierre Bédier avait occupé le poste de secrétaire d’État aux programmesimmobiliers de la justice au sein du 2nd gouvernement Raffarin (2002-2004).

Lameco à PissaloupLeader mondial de la fabrication desmatériaux laminés (pour Airbus, Boeing,TGV, Eurocopter), Lameco, jusqu’alors à Buc, a choisi d’implanter en mars-avril 2006 son siège social et 20 salariésdans le parc d’activités de Pissaloup(Trappes), sur une surface de 3 500 m2.Cinq embauches sont envisagées.

Election

Installation

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Evénement

Sodexhomarche contre la faim

Le groupe Sodexho est engagé depuisplusieurs années dans la lutte contrela malnutrition au travers d’un pro-

gramme international baptisé Stop Hunger.À ce titre, chaque filiale met en place desactions locales de lutte contre ce fléau (col-lecte de fonds ou de denrées alimentaires,éducation à l’équilibre alimentaire, distribu-tion de repas, soutien d’organisations loca-les luttant contre la malnutrition, etc.).Dans ce cadre, le siège du groupe, situé dansla zone d’activités du Pas-du-Lac(Montigny), a organisé à Montigny, le 25 octobre dernier à l’occasion de la journéemondiale de lutte contre la faim, une mar-che de solidarité contre la faim et la malnu-trition. L’événement s’est déroulé autour durestaurant inter-entreprises.

Moyennant un droit d’inscription de 5 €minimum – une somme correspondant àtrois repas pour des personnes sans abri –environ 200 collaborateurs de Sodexho etdes entreprises avoisinantes y ont participé.Le montant des dons collectés, au total 1 686,40 €, a été reversé à la boutique ali-mentaire de Montigny.

SQY Ouest

UGC : un premier bilan très positif

Un record pour l’UVSQUne équipe de chercheursfrançais de l’université deVersailles – Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et de laDirection générale de l’arme-ment viennent d’établir unnouveau record dans le domaine de la cryptographie.Obtenue dans le calcul delogarithmes discrets, à l’aidedu supercalculateur TeraNova(constitué de serveurs de la société Bull), leur avancéecontribue à améliorer lesconnaissances en matière decryptographie pour assurer laconfidentialité des échanges.

Une bourse de l’emploi dans les métiers de l’optiqueDepuis quatre ans,Opticsvalley, mini-pôle de compétitivité avant l’heure, dispose sur son sitewww.opticsvalley.org d’unebourse de l’emploi exclusivement dédiée auxmétiers de l’optique-photonique. Gratuite et confidentielle, cette bourse,perçue comme un modèled’espace emploi spécialisédans une niche professionnelle,permet aux entreprises à larecherche de collaborateursopticiens (opérateurs, techniciens et ingénieurs)d’accélérer leur recrutementen accédant à la « candidathèque », qui compte à ce jour plus de 700 CV.

Un an après son lance-ment, l’UGC CinéCité de SQY Ouest

s’apprête à atteindre sonobjectif de 900 000 entréessur l’année 2005, dans uncontexte de baisse de la fré-quentation de 15 à 20 % auniveau national. « Les résul-tats sont bons tant en ter-mes de conquête de nou-veaux clients que de fidélisa-tion, précise Gilles Florissi,son directeur. Plus de 20 %de nos clients sont titulairesd’une carte UGC Illimité etnous comptons 6 500 por-teurs de carte dans lesYvelines. » Environ 40 à 45 %de la clientèle viennent dela ville nouvelle, une bonnepart de Versailles et de

Plaisir, et le multiplexe attireégalement des habitants dela Vallée de Chevreuse, deRambouillet et même deChartres, de l’Essonne et desHauts-de-Seine. Ces résul-tats encourageants validentla politique de programma-tion originale d’UGC, fondée

sur la diversité et la diffusiondes films en VO. Signalonsenfin qu’UGC propose desprestations haut de gammeaux entreprises souhaitantorganiser leur conventiondans le multiplexe de SQYOuest (lire le prochainnuméro du SQY Entreprises).

Recherche

Initiative

#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 11

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côté entreprisesl’invité

Dow AgroSciencesprotège les plantes

Phytopharmacie

Filiale du géant américain de la chimie The Dow Chemical Company, Dow AgroSciences est l’un des tout premiers acteurs mondiaux de la protection des plantes. Une des équipes de sa filiale française vient de s’implanter à Saint-Quentin-en-Yvelines, le 15 septembre dernier, sur 1 000 m2 dans l’immeuble Le Campus. Entretien avec Jean-Marie Gervais, manager de la demande produits pour l’Europe du Sud et responsable du site.

Jean-Marie Gervais

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SQY Entreprises : Pouvez-vous nous présenter le groupe Dow Chemical ?Jean-Marie Gervais : The Dow ChemicalCompany est aujourd’hui la premièresociété américaine et mondiale de la chi-mie (en chiffre d’affaires). Ses activitésvont de la chimie de base, de type indus-triel, à la production de spécialités et demolécules très sophistiquées, proches dudomaine de la pharmacie. Elle se posi-tionne sur une large gamme de marchés :alimentation, transport et industrie auto-mobile, santé humaine et médecine, pro-tection de personnes et des habitations,bâtiment et génie civil… Avec un chiffred’affaires annuel de 40 milliards de dol-lars, le groupe est présent dans plus de175 pays et emploie 43 000 personnesdans le monde.

Quel est aujourd’hui le profil de Dow AgroSciences ?J.-M. G. : Filiale à 100 % de The DowChemical Company, Dow AgroSciencesest aujourd’hui l’un des leaders mon-diaux de la protection des plantes. Savocation réside dans la recherche, la pro-duction et la vente de substances activeset de produits finis permettant de proté-ger les cultures, en luttant contre lesparasites (fongicides, insecticides) et lesmauvaises herbes (herbicides), et doncd’améliorer la quantité et la qualité desproductions agricoles.Cette activité, assez proche de la phar-macie, s’est beaucoup développée aucours des trente dernières années. L’unitéactuelle représentée par Dow Agro-Sciences est issue de l’adjonction de dif-férentes sociétés (voir encadré), pourconstituer un groupe ayant une placesignificative sur le marché. Aujourd’hui,Dow AgroSciences, dont le siège mondialest basé à Indianapolis, aux États-Unis,emploie 5 500 personnes dans 50 pays etréalise un chiffre d’affaires de près de 3,5milliards de dollars.La recherche est organisée au niveaumondial, avec des groupes de développe-ment locaux pour l’expérimentation etles dossiers d’AMM (Autorisations demise en marché). L’organisation com-merciale, au niveau mondial, est décen-

tralisée dans 16 unités régionales (« Regional Commercial Units »).

Quelles sont les activités de Dow AgroSciences en France ?J.-M. G. : La France fait partie de l’unitécommerciale Europe du Sud, qui comp-

rend également l’Italie, l’Espagne et lePortugal. Dow AgroSciences emploieprès de 450 personnes dans l’Hexagone ety réalise un chiffre d’affaires de 140 M€.

Une grande partiede nos effectifs(265 personnes)travaille dans nosusines de Drusen-heim et de Lauter-bourg, en Alsace.Le siège social est àMougins (06), oùsont basées unepartie de l’équipede Dow Agro-Sciences France(notamment lemanagement et lesressources humai-

nes) et une autre société du groupe (DowAgroSciences Export) dédiée notammentaux marchés de l’Afrique, du Moyen-Orient, de certaines républiques d’Asie

centrale et de l’ex-Europe de l’Est ; soitun total de 120 personnes. Le reste de l’effectif est rattaché au sitesaint-quentinois, y compris les équipescommerciales et d’expérimentationréparties dans l’Hexagone. Le site lui-même regroupe trois fonctions essentiel-

les : les services techniques, expérimen-tation et homologation, les directionscommerciales régionales et le serviceclients, ainsi que la division espacesverts. Soit un effectif de 35 personnes.

Quel est le rôle du service expérimentation et homologation ?J.-M. G. : Ce groupe R&D, d’une dizainede personnes, consolide toutes les don-nées de recherche en laboratoire prove-nant de notre maison mère et cellesissues de l’expérimentation dans leschamps. Il constitue les dossiers tech-niques, toxicologiques, écotoxicolo-giques, et les soumet au ministère del’Agriculture afin d’obtenir l’AMMindispensable à la commercialisation denos produits.

Et vous, quelle est votre fonction exacte ?J.-M. G. : J’ai la fonction de DemandManager pour l’Europe du Sud. Je suisen charge d’organiser et de planifier

“Dow AgroSciencesemploie 5500 personnes dans 50 pays.”

l’inv

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Les matières actives sont testées en laboratoire avant d’être expérimentées dans les champs.

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toute la demande produits des clients pourles quatre pays, d’assurer l’interface avectous les sites de production pour répondre àcette demande, avec une gestion des stocksla plus efficace possible. Parallèlement, jesuis également responsable du site de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Quels sont plus précisément les métiers et les activités de Dow AgroSciences ?J.-M. G. : Dow AgroSciences a pour voca-tion d’identifier, de développer et de mettresur le marché des produits de protectiondes plantes. Notre gamme d’herbicides, defongicides et d’insecticides est suffisam-ment large pour nous permettre d’être,dans le monde et en France, au 4e rang dessociétés les plus importantes du marché(en compagnie de Monsanto et Du Pont, etderrière les trois acteurs majeurs,Syngenta, Bayer et BASF). Nos clientsdirects sont les distributeurs, coopérativesagricoles ou négoces, et nos clients finauxsont les agriculteurs.Autour de ce métier de base, nous avonségalement développé des activités similai-res qui prennent de plus en plus d’impor-tance, comme la protection des espacesverts ou la lutte contre les termites. Cettedernière activité est fondée sur une métho-de nouvelle d’élimination des termites parappât baptisée Sentri*Tech et mettant enœuvre des quantités d’insecticides 100 ou200 fois plus faibles que les méthodes clas-siques (voir encadré).

Dow AgroSciences est également actifdans le domaine des biotechnologies. Que représente cette activité ?J.-M. G. : Cette activité se développe, princi-palement en dehors de l’Europe. DowAgroSciences a déjà mis au point des cons-tructions génétiques permettant aux culturesde maïs de se protéger d’une série de rava-geurs ; une gamme qui commence à êtrecommercialisée sur le continent américainsous le nom de marque Herculex. Le groupetravaille également dans les différentsdomaines agricoles qui peuvent bénéficierde ces nouvelles technologies et notammentla production de denrées alimentaires auxpropriétés diététiques améliorées.

Dow AgroSciences développe aussi une activité semences…J.-M. G. : En France, cette activité récente,dotée d’une petite structure de développe-ment, représente aujourd’hui autour de 1 %de notre chiffre d’affaires. Nous commercia-lisons un colza permettant de produire unehuile aux caractéristiques idéales du pointde vue de la diététique.

Qu’est-ce qui caractérise l’organisation votre société, filiale d’un groupe américain ?J.-M. G. : L’une des spécificités de DowAgrosciences est sans doute sa structureextrêmement légère, sans lourdeur hiérar-chique. Il y a très peu d’intermédiaires entrenos vendeurs terrain et le siège d’Indiana-polis. Nous avons également une organisa-tion mondiale, avec un mode opératoire

homogène danstous les pays, quinous permet d’avoirune gestion globalede nos ressources etune meilleure réac-tivité pour répondreaux besoins de nosclients.Nos salles de réunionsont équipées deconnexions vidéo.Notre réunion men-suelle avec les autrespays (Italie, Espagne,Portugal) et les sites

de production se déroule par vidéoconféren-ce, ce qui permet de réduire considérable-ment les frais de déplacement.Autre spécificité, qui caractérise les socié-tés américaines : l’importance accordée àla sécurité et à la protection des personnes.Par exemple, concernant la conduite desvoitures, nous avons des contraintes qu’onne voit pas dans les sociétés françaises.Tous les salariés itinérants de DowAgrosciences suivent des cours et desstages de conduite en conditions extrêmes.Les managers sont même responsables desaccidents que peuvent avoir leurs subor-donnés. Le nombre d’accidents fait partiedes ratios de performance de la société etdes managers.

côté entreprisesl’invité Jean-Marie Gervais, Dow AgroSciences

“Les nouvelles molécules sontgénéralement efficaces à des doses très faibles.”

La protection des cultures permet d’améliorer la qualité et la quantité

des productions agricoles.

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Quelles sont les raisons qui ont présidé au choix de vous implanter à Saint-Quentin-en-Yvelines ?J.-M. G. : Nous étions auparavant auChesnay. Le changement a été décidé essen-tiellement pour des raisons économiques etdans un souci de renouvellement. Noussommes passés d’une surface de 1 350 m2 à1 000 m2, en récupérant des espaces perdusou mal utilisés dans nos locaux précédents,issus d’une succession d’agrandissements.Nous avons aussi réduit le prix du loyer aumètre carré. Cette nouvelle implantationnous permet de disposer de locaux remis àneuf et de renouveler notre mobilier.Nous cherchions un site proche du précé-dent et facile d’accès, pour ne pas trop per-turber l’organisation personnelle des sala-riés. Enfin nous avons trouvé un environne-ment favorable, avec notamment la présen-ce d’un restaurant d’entreprises.

Prévoyez-vous des recrutements sur ce nouveau site ?J.-M. G. : Non, pas à court terme. Nous som-mes sur un secteur qui n’est pas en crois-sance. Les marchés agricoles en Europe sontplutôt moroses. La croissance de notre socié-té ne peut être acquise qu’en gagnant desparts de marché sur nos concurrents, grâce àl’innovation et à la qualité de nos produits.

La société et les pouvoirs publics sont de plus en plus vigilants concernant l’impact sur la santé et sur l’environnement des produits

phytosanitaires. Comment vous adaptez-vous à ces nouvelles problématiques ?J.-M.G. : C’est un vaste sujet auquel nous som-mes extrêmement attentifs. L’agriculture estaujourd’hui la cible de nombreuses attaques,souvent injustifiées et très exagérées. Noussommes dans un domaine très pointu, diffici-le à maîtriser pour le grand public.Pourtant, nous sommes très sensibles à tou-tes les questions de sécurité, d’environne-ment et de santé humaine. Nos deux sitesde production sont classés ISO 9000 ou ISO14000 (norme environnement). Et notresouci aujourd’hui est d’être extrêmementperformants dans le suivi des impacts envi-ronnementaux de nos produits, tout au longde notre chaîne de distribution, jusqu’à l’utilisation finale par les agriculteurs.D’ici janvier prochain, nous allons mettre enligne sur notre site Internet un documentdétaillant les bonnes pratiques en matièred’utilisation et de stockage de nos produits.D’autres actions sont menées par l’interpro-fession, via l’Union des industries de la pro-tection des plantes. L’ensemble des indus-triels présents en France a mis en place unsystème de collecte des déchets phytosani-taires (Adivalor), permettant aux agricul-teurs d’éliminer sans danger les emballagesvides et les produits non utilisables. Ce sys-tème traite aujourd’hui environ 40 % desemballages mis sur le marché.Il faut aussi savoir que les premières géné-rations de produits phytosanitaires s’utili-saient à des doses de plusieurs kilos dematière active à l’hectare. Aujourd’hui,notre dernier produit herbicide s’utilise àune dose de 7 grammes à l’hectare. Les pro-fils toxicologique et éco-toxicologique desnouvelles molécules utilisées sont plus favo-rables. Celles-ci ont aussi une action beau-coup plus ciblée et sont généralement effi-caces à des doses très faibles. �

Propos recueillis par Michel Bazan

DOW AGROSCIENCES6, rue Jean-Pierre Timbaud à MontignyLe Campus – Bât A 78067 Saint-Quentin-en-Yvelines CedexTél. : 01 30 23 13 13www.dowagro.com

Histoire de fusions Dow AgroSciences a été créée en 1989 sous la forme d’une joint-ventureentre la division agricole de The DowChemical Company et la divisionagricole d’Eli Lilly (Elanco). Ainsi naissait DowElanco. En 1997, le groupe acquiert 100 % des parts de DowElanco et la nouvellefiliale est alors rebaptisée DowAgroSciences en 1998. Cette mêmeannée, The Dow Chemical Companyrachète Mycogen Seeds et l’intègre à Dow AgroSciences. Depuis, Dow AgroSciences a continué à se développer par le biais de fusions, d’acquisitions (Brazil Seeds, Cargill Hybrid Seeds,l’activité produits agricoles de Rohm & Haas, etc.) et d’alliances.

l’inv

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Les activités de recherche de Dow AgroSciences sont menées au siège de la société, à Indianapolis,aux Etats-Unis.

#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 15

Les termites n’ont qu’à bien se tenir

La méthodeSentri*Tech, mise au

point par les chercheurs de Dow AgroSciences, est fondée surl’observation biologique des termites et sur l’utilisation d’une matière active appelée hexaflumuron. Ce produit breveté et fabriqué par Dow AgroSciences appartient à une nouvelle génération de molécules qui agit sur le développement des insectes en bloquant leur mue.L’élimination des termites est directe et définitive grâce à la diffusion duproduit insecticide au sein de la coloniesouterraine. À effet retard, cetinsecticide est distribué sous formed’appât contenant une formulationspéciale qui sera consommée par lestermites ouvriers. Peu à peu, par lephénomène de trophallaxie (échange denourriture), l’ensemble des parasitesest intoxiqué et toute la colonie périt.

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côté entreprisescréation

Vous êtes sans doute déjà tombésur un de ces questionnaires enligne, vous proposant de donnervotre avis sur des produits, des

publicités ou des marques. Souvent longueset fastidieuses, ces études ne sont pas tou-jours fiables, précisément parce que les son-dés, lassés d’attendre, répondent rapide-ment et sans y penser. Partant de ce constatempirique, Christophe Bernard et HervéNougier ont créé il y a un an la sociétéMediatech. Spécialistes de ce type d’étudeset des nouvelles technologies, ils ont mis aupoint un système novateur pour sonder aumieux les consommateurs.

Place à l’intuition« Notre idée était assez simple, expliqueHervé Nougier. Nous voulions que les per-sonnes sondées puissent donner leur avis dela façon la plus intuitive possible, proche de

leur avis réel. Nous avons aussi profité d’Internet pour optimiser le nombre de per-sonnes interrogées et la façon de le faire.Avant, il nous fallait quinze jours pour recru-ter 50 personnes ; aujourd’hui, en quelquesheures, on peut avoir 20 000 connexions.C’est utile par exemple pour des projections,

que nous mettons en ligne en streaming pourque les gens n’attendent pas des heures. »Le principe est de ne pas lasser les person-nes sondées, d’essayer de donner du conte-nu fiable et presque ludique. « Que ce soitdes instituts ou des médias, qui nous appel-lent pour tester leurs produits ou leurs pro-grammes, ou des hommes politiques qui veu-lent savoir si leur discours touche les gens,notre méthode est là pour suivre les humeursdes consommateurs tout au long du test »,ajoute Christophe Bernard.

Un marché en forte expansionConcrètement, ceux qui sont sondés sontinvités à n’utiliser que leur souris, sansmême cliquer, et à la déplacer de haut enbas, selon qu’ils aiment ou non ce qui leurest diffusé. Une façon de faire visiblementappréciée par les utilisateurs et par les nom-breux clients de Mediatech, qui vient defêter sa première année d’existence.Le jury du 6e concours de la création et desjeunes entreprises ne s’y est d’ailleurs pastrompé, puisqu’il a choisi de récompenserMediatech. « Cela montre que des gens pro-ches du milieu de l’entreprise croient en ceque vous faites, et ça aide aussi beaucoup !Financièrement déjà, mais aussi pour lacommunication… », explique Hervé Nougier. Aujourd’hui les deux associés envisagentl’avenir avec sérénité. Près de 9 millions defoyers ont accès à Internet et le chiffre estévidemment appelé à augmenter. Plus quejamais, les méthodes de travail utilisant lesnouvelles technologies vont devenirindispensables. Une aubaine pour Mediatech,dont les responsables n’excluent pas, àterme, d’ouvrir le capital de l’entreprisepour favoriser son développement. �

Jean de Glétais

MEDIATECH12, avenue des Prés78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 64 70 60www.mediatech.fr

Mediatech, l’étude.comEnquêtes

Récompensée par un trophée du 6e concours de la création et des jeunesentreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines, la sociétéMediatech bouleversele monde du sondageet des enquêtes de satisfaction enconcevant un nouveausystème laissant la part belle à l’intuitif.

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Christophe Bernard et Hervé Nougieront créé la société Mediatech en 2004.

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#42 oct. 2005 l SQY entreprises l 17#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 17

Kdria est née en juin 2005 de larencontre de quatre quadras,professionnels de l’informa-tique, au sein de Cadraxion,

association qui réunit des cadres expéri-mentés en recherche d’emploi. « Nousavions chacun une expertise particulière,acquise dans les directions informatiquesdes PME ou chez de grands éditeurs ouintégrateurs du marché », explique PascalIavarone, le gérant de Kdria. « Et surtout,nous voulions tous les quatre créer unesociété de services informatiques qui s’a-dresserait en priorité aux PME de larégion », ajoute Willy-Jean Wälly, aujour-d’hui en charge de l’organisation et de laqualité chez Kdria.En croisant leurs compétences, les asso-ciés inventent une offre de services spé-cifiques à destination des TPE et desPME en mal d’informatique, « des entre-prises qui ne peuvent ou ne veulent plusassumer seules la gestion de leur systèmeinformatique », précise Willy-Jean Wälly.Leur idée ? Prendre en charge tout oupartie du système informatique de leursfuturs clients, en adaptant les prestationsà leurs besoins et à leurs ressources.

Une palette complète de services« Pour coller au mieux à la demande,nous avons structuré notre offre en plu-sieurs niveaux en y intégrant les aspectsqualité, économie et pérennité des archi-tectures et des solutions », indique PascalIavarone. Les prestations proposées vontde la mise en place de solutions Internet(gestion de la relation client/CRM, espa-ce collaboratif, portail d’entreprise) à lagestion partielle ou globale (dépannage,maintenance préventive et curative, mise

à jour et optimisation de l’infrastructureet des logiciels, gestion des sauvegardes,protection d’accès et antivirus, etc.), enpassant bien sûr par un accompagne-ment de chaque client (audit, cahier descharges, veille technologique…). Ensomme, tous les services que proposeraiten interne une bonne direction informa-tique, mais avec en prime une mutuali-sation des ressources et donc des coûtsbeaucoup plus adaptés aux moyens dontdisposent la plupart des PME/PMI.L’idée séduit. Six mois après la créationde l’entreprise, les premiers clients sebousculent déjà au portillon. La renom-mée de Kdria dépasse déjà les frontièresdu département. Installé à côté deRouen, l’un des plus gros clients deKdria, Ifrachimie – entreprise spécialiséedans les produits de base pour cosmé-

tiques et détergents – leur a confié unaudit de son système d’information et unprojet de refonte complète de toute l’in-formatique est déjà à l’étude. « Nous nous sommes donné deux annéespour dégager des bénéfices et vivre correc-tement de cette nouvelle activité »,conclut Pascal Iavarone. Au regard duchemin déjà parcouru par ces quatremousquetaires high-tech, l’objectif a tou-tes les chances d’être atteint. �

Christiène Brancier

KDRIA12, avenue des Prés – BL 303Montigny-le-Bretonneux 78059 Saint-Quentin-en-Yvelines CedexTél. : 01 30 43 20 81www.kdria.com

Informatique :

Kdria au secours des PME

SSII

Créée en juin dernier par quatre professionnels des NTIC, Kdria, petite SSII installée à Promopole, propose aux PME de la région tous les services mutualisés d’une directioninformatique.

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Trois des quatre fondateurs de Kdria : Pascal Lavarone, Jean-Louis Zarattin, Willy-Jean Wälly, Eudes Halna du Fretay.

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côté entreprisescréation

Spécialisée dans le verre à valeurajoutée, Panorama France a peut-être décidé de faire un clin d’œil audestin en installant ses bureaux et

son atelier à… La Verrière. Créée en avril2005 par 7 associés – pour la plupart ancienscadres d’Agfa – cette jeune société se veut latête de pont française du géant Bekaert (lireencadré). « Nous avons décidé de devenir ledistributeur exclusif pour la France des filmspour vitrages de la gamme Panorama », pré-cise le PDG, Gilles Poyen. Proposés en plusieurs transparences et appo-sés à l’intérieur des vitres, ces films réflé-chissent les rayons du soleil, permettant degarder la chaleur à l’extérieur des bâtimentstout en laissant pénétrer la lumière. « Lesbénéfices sont énormes, puisque cela assure,sans consommation d’énergie, une tempéra-ture intérieure agréable durant toute l’année,et une protection des yeux, de la peau et detous les objets des rayons ultraviolets », ajou-te Gilles Poyen. Dotés de films de protectionen polyester avec revêtement métallique etune couche d’adhésif, les produits Panoramasont également capables de maintenirensemble des éclats de verre. Utile en cas defenêtre cassée ou de tentative d’effraction.

Vers un réseau de partenaires « Ces produits ont été spécialement conçuspour les particuliers, les commerces et lesPME », indique le PDG. Une clientèle quePanorama France compte toucher en recru-tant des installateurs dans toute la France.D’ici le printemps, la société pense pouvoirrecruter une trentaine de distributeurs. Sonobjectif étant d’avoir, d’ici à 2008, un réseaude 150 partenaires dans toute la France. « Nous voulons mettre en place un véritableréseau d’installateurs spécialisés et formés àcette nouvelle gamme de produits. »Pour cela, Panorama France s’est donné lesmoyens d’être également un centre de for-mation. « Cinq d’entre nous sont partis enAngleterre et en Belgique se former à la posedes films, et nous avons équipé tout un ate-lier, où nous pourrons former des profession-

nels du verre, de la protection solaire, de ladécoration ou de la sécurité souhaitant ajou-ter une nouvelle corde à leur arc », détailleGilles Poyen. �

Christiène Brancier

PANORAMA FRANCE28, rue Panicale - 78320 La VerrièreTél. : 01 30 50 49 20 www.bekaert.com/panorama

Films solaires

Panorama France distribue dans toute la France les films de protection pourvitrages du géant belge Bekaert. Cette nouvelle société,implantée à La Verrière,vient d’être primée au 6e concours de la création et des jeunes entreprisesorganisé par la Maison de l’entreprise.

La Verrière se met au verre

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Fondé en 1880, Bekaert emploie plus de 16 000 salariés et possède des usines dans une trentaine de pays. Le groupe, spécialisé à l’origine dans la pro-duction de fils barbelés, produit aujourd’hui un largeéventail de produits issus de la transformation demétaux, et des matériaux et des revêtements avancéscomme les films pour vitrages. En 2004, son chiffred’affaires dépassait les 2,7 milliards d’euros.

Bekaert, le géant belge

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côté entreprisesparcours

Dans la Bible, Asmodée est connupour être le démon des plaisirsimpurs… Le démon des jeux !C’est également le nom d’un des

plus gros éditeurs français de jeux de cartes,de société et de rôle. Née en 1995 du rachatpar ses salariés de Siroz Idéo Jeux, AsmodéeÉditions s’est installée l’été dernier à Saint-Quentin, à Voisins-le-Bretonneux. Uneimplantation presque naturelle tant l’histoi-re de la société est liée au département desYvelines.

Le rôle made in FranceEn 1986, bac en poche, quatre lycéens ver-saillais, passionnés de jeux de rôle, s’asso-cient pour créer Siroz. Cette petite entrepri-se est la première à se lancer dans la micro-édition de jeux de rôle made in France. Lecréneau est porteur, car à l’époque tous lesjeux sont importés des États-Unis et il fautune certaine maîtrise de la langue anglaisepour s’imprégner de tous les éléments d’unscénario. Mais l’entreprise, encore inexpéri-mentée, accumule les dettes plus vite queles profits. En 1989, Siroz échappe au dépôtde bilan grâce à l’arrivée de capital-ris-

queurs, qui reprennent l’affaire. Les fonda-teurs abandonnent l’aventure. L’activitéredémarre sous le nom de Siroz Idéo Jeux,avec à sa tête trois nouveaux mordus du jeu :Marc Nunes, actuel gérant et commercial del’entreprise, Philippe Mouret, responsabledu pôle graphique et de la fabrication desjeux, et le dénommé « Croc », le « nez » deSiroz, dénicheur de perles rares et dévelop-peur reconnu de jeux de rôle. Ce dernieramène dans ses valises In NomineSatanis/Magna Veritas (INS/MV pour lesinitiés), jeu satirique véritable best-sellervendu à plus de 20 000 exemplaires à cejour. « Un record dans le petit monde desjeux de rôle où les titres à succès sont plutôtdiffusés à 3 000 ou 4 000 exemplaires »,indique Nicolas Fuseau, du pôle communi-cation.

Le démon tisse sa toileJusqu’en 1995, l’entreprise se développedoucement en commercialisant ses proprescréations mais également en distribuant lesproduits de micro-éditeurs qui ne disposentpas de circuit commercial. Jeux de sociétésspécialisés, figurines fantastiques, wargames…

Loisirs

Le leader français des jeux spécialisés,Asmodée, s’est installé l’été dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines. Portrait d’une petite entreprisequi ne connaît pas la crise.

Asmodée, le démon du jeu

Nicolas Fuseau, du pôle communication d’Asmodée, une société qui a su se faire un nom dans l’édition de jeux.

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#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 21

Le catalogue s’étoffe. Mais il faut attendre1995 et la sortie du jeu de cartes Élixir pourque Siroz Idéo Jeux élargisse sensiblementson public. « Pour la première fois, nous ne ciblions plusuniquement les fans de jeux de rôle, maistoute la famille avec un jeu de société quis’apprend en 5 minutes et se joue en unedemi-heure », confie Nicolas Fuseau. Le suc-cès est au rendez-vous : plus de 240 000exemplaires en seront vendus en dix ans !Les salariés en profitent pour racheter leurentreprise et la rebaptisent Asmodée Édi-tions. Un nom particulièrement bien choisipuisque ce surintendant des Enfers, démondes jeux, est également connu pour connaî-tre les trésors cachés…

Pokémon, le jackpotPour la petite entreprise, ce trésor s’appelle-ra Jungle Speed. Un jeu de cartes trèsludique, alliant sens de l’observation et viva-cité, qui va faire un véritable carton dans lesboutiques spécialisées. Il reste aujourd’huiencore vendu à plus de 212 000 unités paran. Un record ! Dans la foulée, AsmodéeÉditions récupère l’édition et la distributionexclusive pour la France de Dungeons &Dragons, un jeu américain vieux de trenteans, « la » référence absolue dans l’universdu jeu de rôle. La société diversifie égale-

ment son réseau de distribution en directiondes grandes surfaces spécialisées dans lesjeux et les jouets. Cette notoriété nouvelle lui permet en 2003de reprendre à son compte la distributiondans l’Hexagone des cartes à jouer Pokémonet des jeux de figurines Wizkids. En 2004,Asmodée Éditions prend une participationdans le capital des boutiques L’Œuf Cube etCellules Grises et rachète la société JeuxDescartes, ce qui lui permet alors de dispo-ser de neuf boutiques spécialisées à Paris eten province. Cette année enfin, les troispatrons de la société réalisent un de leursrêves de gosse : s’offrir Spellbooks, le pro-priétaire de Dungeons & Dragons en France.Une véritable institution. Mais en bons ges-tionnaires, ils continuent également à élargirleur réseau de distribution et commencent àdiffuser leurs premières publicités téléviséespour les cartes Pokémon.

Une entreprise matureDu rêve à la réalité, Asmodée Éditions estaujourd’hui une entreprise mature quiemploie 24 personnes et s’est organisée entrois pôles d’activité : la PAO, l’édition et ladistribution de quatre grandes lignes de pro-duits (jeux de société, jeux de cartes à col-lectionner, jeux de rôle et jeux de figurines).Son catalogue comporte plus d’une centainede références et plus d’une dizaine d’édi-teurs différents dans les pays francophones.Les jeux Asmodée sont également présentsdans le reste du monde, grâce à sa filialeAsmodée US, qui distribue, à la demande,des versions anglaises de ses best-sellers, etgrâce à la vente de licences dans certainspays d’Europe et outre-Atlantique. Après avoir bouclé l’année 2004 sur un chif-fre d’affaire de 12 M€, Asmodée Éditionstable sur 20 M€ pour son prochain exercicefiscal, qui s’achèvera en avril prochain. Cejoli résultat, la société le doit essentiellementà ses ventes de jeux de sociétés et de cartesPokémon, qui représentent près de 85 % deson CA ! Une part qui pourrait encore aug-menter, puisque la société prépare le lance-ment d’une série complète de petites figuri-nes Pokémon qui seront distribuées en gran-des surfaces. �

Christiène Brancier

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La convention du jeuLes fondateurs d’Asmodée n’oublient pas leurs rêves d’adolescents… En avril 2006, la société devrait organi-ser à Paris la première « Gen Con » hexagonale. Une « méga-convention » du jeu que joueurs et éditeurs attendentdepuis longtemps et qui devrait rassembler 10 000 visiteurs sur troisjours. Aux États-Unis, ce grand rendez-vous de passionnés existe depuis 1968. Une date où la plupart des salariés d’Asmodée n’étaient même pas encore nés…

ASMODEE ÉDITIONSZac du MérantaisAngle Rue aux FleursRue des TilleulsBP 0003778960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 34 52 19 70www.asmodee.com

Asmodée est notamment le distributeur en France des fameuses cartes Pokémon.

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côté entreprisesparcours

SQY Entreprises : Vous avez été pendant 8 ans le directeur des services généraux de Bouygues. En quoi cela consiste-t-il ? Jean Gripon : C’est un métier de services, quidemande beaucoup d’exigence. Il faut savoiry respecter et aimer les gens. Nous ne tra-vaillons pas avec des machines mais avecdes personnes, des partenaires (commeSodexho pour la restauration) et surtout des

clients. Ces clients, ce sont tous les collabo-rateurs du site, qui déjeunent au restaurantd’entreprise, utilisent un bureau, qui doitêtre éclairé, climatisé, nettoyé, chauffé,sécurisé… Je me compare volontiers à unmaître de maison, capable de bien accueillirses hôtes, mais aussi de donner une âme àsa maison, de faire en sorte que chacun sel’approprie, en devienne responsable.

Quelles sont les spécificités de votre fonction ? J. G. : À Challenger, mon service dispose d’unbudget annuel de 20 M€ et emploie plus de200 personnes, en propre ou en sous-traitan-ce. Une armada chargée du ménage, de lasécurité, du courrier, des télécoms, des espa-ces verts, de toute la maintenance technique(éclairage, chauffage, climatisation...), sansoublier le club, les voyages, les véhicules.Les 30 ha du site exigent un pilotage très per-fectionné. Tout se gère automatiquement,par informatique. Nous avons aussi la chan-ce d’avoir dans nos murs des spécialistes du

Interview

Jean Gripon, Bouygues Challenger « Je me compare à un maître de maison »

« Notre gisement, ce sont les hommes et les femmes qui travaillent sur le site de Challenger. » Jean Gripon, directeur des services généraux de Bouygues.

Ingénieur de formation, Jean Gripon est entré chez Bouy-gues il y a 26 ans, après avoir travaillé une dizained’années dans une PME de coffrage. D’abord respon-sable des équipements de chantier, il rejoint la Saurcomme directeur logistique puis devient directeur régio-nal à la Rochelle. Revenu au siège du groupe en 1993,aux ressources humaines, il assure la direction des ser-vices généraux de Challenger depuis huit ans.

Après avoir dirigédurant 8 ans les services généraux de Challenger, le site central du groupe Bouyguesimplanté à Guyancourt,Jean Gripon s’apprêteà passer le flambeau.Rencontre avec un homme à l’écoutedes autres qui a su donner une âme à un site sur lequel travaillent près de 3 000 collaborateurs.

Un demi-siècle au service de Bouygues

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#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 23

bâtiment, du courant fort ou de la télé-phonie, ce qui nous permet de rester à lapointe des nouvelles technologies. Mais ilest important de regarder ce qui se faitautour de soi, de développer son réseau.Les services généraux sont rattachés aupôle Facilities Management. Cela offre desouvertures et crée des opportunités. J’aiégalement créé le comité des responsa-bles des services généraux de toutes lesentités du groupe en Ile-de-France (TFI,Colas, Saur, Bouygues Télécom…) et jesuis membre de l’Arseg, l’association pro-fessionnelle des directeurs de servicesgénéraux. Quand on fait ce métier, il fautêtre curieux, aller visiter d’autres entre-prises pour être en permanence à l’affûtdes nouveautés.

Quel regard portez-vous sur l’évolution des services généraux ? J. G. : Il y a une quinzaine d’années, lesdirections générales affectaient souvent àce service des personnes en fin de carriè-re. Aujourd’hui, elles emploient du per-sonnel avec de vraies compétences,auquel on demande d’être toujours à lapointe. Je suis un peu comme un chefd’orchestre, qui anime et délègue.Chacun doit connaître sa partition.Autrefois, les salariés n’avaient pas leurmot à dire. Ce n’est plus le cas. Dansnotre restaurant, par exemple, les platssont choisis sur place et les cuissons sefont devant les convives. Chaque personne

devient acteur de son repas. Cette colla-boration personnelle existe à différentsniveaux, comme pour la protection del’environnement. Les employés peuventrapporter leurs piles usagées pour qu’ellessoient récupérées et retraitées avec lesdéchets professionnels.

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?J. G. : Lorsqu’on m’a proposé ce poste, jedois bien avouer que cela ne me faisaitpas rêver. Mais j’ai très vite compris queje me trompais. Je prenais les comman-des d’une véritable entreprise de servi-ces, avec une équipe à animer, unenthousiasme à communiquer. J’ai éga-lement appris en faisant ce métier qu’ilfallait savoir se vendre à ses clients, maisaussi à sa direction générale, en la sensi-bilisant sans cesse à l’entretien du bâti-ment et à son amélioration. Il faut tou-jours avoir une feuille de route, un pro-jet à réaliser.

A contrario, qu’est-ce qui semble le plus agréable ? J. G. : Les gens et le contact bien sûr ! Lematin, je passe à la cafétéria pour prendredes nouvelles. Quand on dirige une entre-prise de services, il faut être à l’écoute, sedonner les moyens de faire remonter lesinformations. Nous avons mis en place unservice intranet, qui permet de connaîtreles menus du jour, de prévenir les problè-mes de climatisation... Cette culture de la

communication, j’ai essayé de la trans-mettre à mes équipes. Et j’ai la prétentionde dire qu’aujourd’hui mes collaborateurssont reconnus et respectés.

Vous quittez vos fonctions pour raisons de santé. Qu’allez-vous faire maintenant ? J. G. : Je n’étais pas préparé à ce départ.Challenger, c’était un peu ma deuxièmemaison. Mais je vais m’occuper avecune multitude de petites activités quime tiennent à cœur. Et comme j’habiteà Saint-Quentin-en-Yvelines, je repasseraivoir les amis. Le passage du flambeau àmon successeur, Michel Delagarde, sefait en douceur. C’est un homme dusérail puisqu’il était mon adjoint pour lamaintenance du bâtiment. À ce poste, ilest important de bien connaître la cultu-re d’entreprise, de savoir ce qui est debon ton ou pas.

Quels enseignements tirez-vous d’un quart de siècle passé chez Bouygues ? J. G. : Cette entreprise m’a apporté beau-coup par sa confiance. Le jeune ingé-nieur dans le génie civil que j’étais ensortant de l’école est devenu un entre-preneur de services. Ce qui me cor-respond beaucoup mieux. En 26 anschez Bouygues, je dirais que je suis allévers mes talents. �

Propos recueillis par Christiène Brancier

Siège central du groupe Bouygues, Challenger est sorti de terre en 1988. Implanté sur la commune de Guyancourt, le site s’étend sur un parc de 30 hectares et accueille près de 3 000 collaborateurs sur 60 000 m2 de plateaux paysagers.

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côté entreprisesparcours

En arrivant du Portugal en 1986,Anselmo Caseiro n’a qu’une idée entête : gagner sa vie grâce au métierappris au pays, celui de charpentier.

Pour lui, pas question de renoncer à cettevocation transmise dès l’âge de 13 ans pardes professeurs passionnés.Aujourd’hui, il dirige AMC, une petite PMEde cinq personnes spécialisée dans lesconstructions en bois, mais n’oublie pascette époque où il était apprenti : « Ceuxqui m’ont formé ont su trouver les mots,confie-t-il. Travailler le bois doit se choisir.C’est une matière noble et belle : tel est lemessage que j’essaie de transmettre auxjeunes apprentis que j’accueille régulière-ment dans mon entreprise. Malheureu-sement, c’est un travail manuel, donc sou-vent mal considéré, et difficile, comme tousles métiers du bâtiment. Les jeunes ne sontpas très attirés par ces filières. »

Le bois a de l’avenirPourtant, le secteur a de l’avenir. Quelquepeu délaissée dans un passé récent, cettematière connaît un net regain de forme etla filière emploie environ 500 000 person-nes aujourd’hui en France. Les raisons de

cette embellie sont bien entendu liées à l’é-poque : matériau naturel, durable, élégantet écologique, le bois est en phase avec lespréoccupations actuelles. Ce que confirmeAnselmo Caseiro. « Les demandes ne ces-sent de nous parvenir. Beaucoup de gensapprécient son côté chaleureux, vivant ettraditionnel. À tel point que nous ne pou-vons répondre à toutes les propositions quenous recevons. Les entreprises s’y mettentaussi, même si notre clientèle reste compo-sée à 70 % de particuliers. »

Bouche-à-oreilleDes particuliers qui semblent apprécier letravail d’AMC, si l’on en croit un bouche-à-oreille qui fonctionne à plein régime. Et si,aujourd’hui, les clients de l’entrepriseCaseiro sont à 80% saint-quentinois, c’estque le réseau local a bien fonctionné. Unereconnaissance consacrée par le trophée du6e concours de la création et des jeunesentreprises. « Lorsque j’ai reçu les premiers papiers à pro-pos du concours, j’ai été très surpris car je n’avais rien demandé. C’est en fait une per-sonne de mon entourage qui m’avait inscrit àmon insu. J’ai alors envoyé des photos de cer-taines de mes réalisations et, visiblement,cela a convaincu le jury. C’est une grande fier-té pour nous, c’est un travail de vingt ans quiest récompensé, même si la société elle-mêmen’existe que depuis trois ans et demi. Celapermet de mieux se faire connaître, et celamontre que des gens qui connaissent bien lesecteur de l’entreprise nous font confiance. »Installée à Trappes, où son créateur habite,l’entreprise d’Anselmo Caseiro réalise aujour-d’hui un chiffre d’affaires annuel de 300 000 €.Une belle réussite pour un artisan passionné,qui démontre chaque jour que les métiersmanuels peuvent aussi avoir un bel avenir. �

Jean de Glétais

AMC5, rue Pavlov78190 TrappesTél. : 01 30 62 99 17

Aménagement intérieur

Récompensé par le 6e concours de la création et des jeunes entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines, le patrond’AMC, AnselmoCaseiro, exerce un métier rare maisprécieux : il travaille le bois. Une matière qui connaît actuellement un net retour en grâce.

AMC touche du bois

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Anselmo Caseiro travaille le bois et profite de l’engouement des particuliers pour ce matériau.

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#42 oct. 2005 l SQY entreprises l 25

Spa, hammam, massages, shiat-su, soins du visage et de lapeau, restauration diététique,training, cosmétiques… Sur un

espace flambant neuf de 300 m2,implanté en plein cœur du centre com-mercial de Saint-Quentin-en-Yvelines,Spa Bien-Être propose depuis mai 2004une offre complète en soins et en pres-tations de relaxation et de détente. « Nous avons voulu créer un espacecapable de répondre à toutes les deman-des esthétiques et de mieux-être »,explique Vincent Vandenabeele, legérant de l’institut de beauté.

Soins séculaires et ultramodernesCe jeune entrepreneur élancourtois de28 ans n’a pas hésité a entraîner dansl’aventure son père et sa mère. « Nousavons monté notre petite entreprise fami-liale début 2004. Au départ, nous pen-sions plutôt nous spécialiser dans lessoins amincissants et la remise en forme.C’est en découvrant cet espace, qui étaitvacant, que nous avons eu l’idée deconstruire une offre globale de soins etde détente du corps et de l’esprit. »

Avant de pouvoir accueillir ses premiersclients, Vincent Vandenabeele a dû revoirentièrement l’aménagement de sa futureboutique. Le jeune chef d’entreprise a éga-lement investi près de 100 000 € en maté-riels pour l’amincissement et la remise enforme et engagé trois esthéticiennes et unmasseur professionnel. « Notre ambitionest de proposer aussi bien des techniquesde soins séculaires qu’ultramodernes, encombinant par exemple des offres de mas-sages ayurvédique, indien, thai ou sensitifavec l’utilisation de machines d’entraîne-ment par vibration comme les PowerPlate, qui permettent d’obtenir en 20minutes le même résultat qu’en une heurede gym classique. »

Une offre adaptée aux entreprisesInventées à l’origine par les Russes pourles cosmonautes afin de combattre leseffets de l’apesanteur, les Power Plates’adressent en priorité à une clientèle degens pressés. Celle justement visée parSpa Bien-Être. « Notre institut est situé aucœur d’une zone d’activité qui emploie 90 000 salariés. Ce sont eux que nousaimerions accueillir, en particulier en

semaine après les heures de bureau oupendant la pause déjeuner », confieVincent Vandenabeele. Des contacts ontdéjà été pris avec les comités d’entreprise.Mais le jeune entrepreneur reconnaîtqu’il est encore difficile de se faireconnaître lorsque l’on n’appartient pas àune grande chaîne de franchisés.Heureusement, Spa Bien-Être peut égale-ment compter sur les trois millions devisiteurs qui fréquentent chaque annéel’Espace Saint-Quentin pour se faire uneclientèle d’habitués. « En juin dernier,nous avons bouclé notre premier exercicesur un chiffre d’affaires de 300 000 €.C’est plus que ce que nous avions projeté au départ », avoue VincentVandenabeele, qui s’est donné encoretrois ans pour rentabiliser son affaire. �

Christiène Brancier

SPA BIEN-ÊTRE Espace Saint-Quentin1, Place Robert-Schuman78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 64 76 60www.spa-bien-etre78.com

Détente

Un an après son ouverture, l’institut de beauté et de remise en forme Spa Bien-Être s’est vu distingué lors du 6e concours de la création et des jeunes entreprises.

Spa Bien-Être, tendance zen

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#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 25

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côté entreprisesen pointe

Des badges aux logiciels, le fabri-cant Sogedex peut fournir l’équi-pement complet d’identificationdes visiteurs d’une entreprise ou

d’un salon. C’est son métier depuis mainte-nant vingt-deux ans et sa clientèle, nom-breuse et prestigieuse, a fait sa réputation :Total, Renault, Peugeot, mais aussi la plu-part des ministères et des grandes adminis-trations. Sogedex affiche ainsi 5 000 clientsen France et à l’étranger, 2 000 systèmesvendus et installés et des millions de cartesd’identification en service dans le monde.

Une gamme très largeSogedex s’appuie sur une gamme très large.Son catalogue comporte 125 pages et recen-se plusieurs centaines de références, systè-mes de découpe de cartes, porte-badges,appareils photo numériques, imprimantespour cartes plastiques, pochettes, étiquet-tes… « Notre activité se répartit en trois sec-teurs », explique Daniel Enet, responsable etfondateur de l’entreprise. « Nous proposons

des solutionscomplètes pourl’identificationdes visiteurs etdu personnel, ycompris les logi-ciels et les impri-mantes pour car-tes, que nousréalisons nous-mêmes. Nous

vendons également tous les consommablesindispensables : cartes, rubans d’impression,clips, porte-cartes, etc. Enfin, nous proposonségalement des activités de service, pour four-nir clé en main des solutions complètes, parexemple pour des salons ou des pics d’activi-

té. Nous avons intégré une offre complètedans la gamme « Page » (Présentation,accueil et gestion d’événements). »

Une offre intégréeCréée il y a vingt-deux ans, la société, quiemploie désormais 45 personnes, réalise 6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires,dont 20 % à l’étranger, en Afrique notam-ment. « Nos concurrents sont pour l’essentieldes entreprises de très grande taille, souventspécialisées dans une famille de produits »,constate le responsable de Sogedex. « Il y apeu de sociétés comme la nôtre, capables defournir la gamme complète et les services quivont avec. »Jusque-là, Sogedex était installée à Garches,dans les Hauts-de-Seine, et s’était agrandieau point d’occuper trois sites différents,entre les services production, technique etcommercial. « Il nous fallait absolumentregrouper toute l’activité en un seul site,conclut Daniel Enet. Nous avons cherché unlocal autour de Paris sans trop nous éloignerde Garches. Sur 45 personnes, 43 devraientsuivre l’entreprise. » �

Jean-Luc GoudetSOGEDEX

Parc d’activités de Pissaloup4, rue Édouard-Branly - Bâtiment Hermès 178190 Trappes - www.sogedex.fr

Identification

Leader français de l’identification des personnes, l’entreprise quitte en janvier 2006 sestrois sites de Garches(Hauts-de-Seine) pour regrouper sesactivités et ses 45 salariés sur 2 300 m2

à Saint-Quentin-en-Yvelines, dans la zone de Pissaloup à Trappes.

Sogedex vous connaît bien

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Pollution Haut de gamme

Depuis le 1er janvier 2006, les constructeurs de motos doivent se conformer à la norme Euro 3 pour les modèles de plus de 150 cm3. Les cyclomoteurs en feront de mêmel’année prochaine.

Propre comme un deux-roues

côté entreprisesauto-moto

BMW =clientssatisfaits

La filiale française du constructeurallemand BMW, implantée à Saint-Quentin-en-Yvelines, vientd’être distinguée pour la qualité de ses produits et de son serviceaprès-vente.

C’est une première. J. D. Power, le très respecté organisme indépendantd’études de satisfaction clientèle,implanté aux États-Unis depuis denombreuses années, vient d’étendre sesactivités à l’Europe avec des bureaux de représentation dans plusieurs pays.Très courues, leurs distinctions (quirécompensent les efforts en matière de qualité et de fiabilité des produits)sont depuis quelques années la chassegardée de Lexus, la marque de luxe de Toyota, en matière de haut degamme. En France, à l’issue de lapremière enquête du genre menée par J. D. Power auprès des clients demodèles haut de gamme, c’est BMW qui truste les lauriers. La Série 3 et laSérie 5 arrivent en tête de leur catégorierespective sur les critères de serviceaprès-vente, de satisfaction de laclientèle et de qualité produit. Le 22 septembre dernier dans les locauxde BMW Group France, Didier Maitret,président du directoire de BMW GroupFrance, s’est vu remettre les deuxtrophées par David Sargant, directeuropérationnel Europe J. D. Power.

Sous le poids de nouvelles réglemen-tations en matière d’émissions pol-luantes, le deux-roues, souventaccusé d’être trop bruyant et pol-

luant, rattrape son retard sur la voiture surle plan de la propreté. Alors que la voituredevient plus propre en ayant adopté depuisle 1er janvier 2006 la norme Euro 4, les cons-tructeurs de deux-roues doivent eux seconformer à la norme Euro 3. C’est le caspour les modèles de plus de 150 cm3, lescyclomoteurs devant suivre, certainementavec un délai de grâce d’un an. Une donnéequ’intègrent notamment dans leurs gammesles importateurs implantés à Saint-Quentin-en-Yvelines, Kawasaki Motors Europe (Élan-court) et Suzuki France (Trappes).

Avec la norme Euro 3, la question de lapollution des deux-roues – qui ne repré-sente que 0,8 % des émissions de CO2 dusecteur du transport – devrait être défini-tivement réglée. On peut même dire qu’ilssont bien mieux lotis que les voitures die-sel : exclusivement motorisés par desmoteurs essence, les deux-roues ne pro-duisent pas de particules. Grâce à la géné-ralisation des systèmes d’injection et despots catalytiques sur certaines machines,au développement de nouveaux systèmestouchant à la combustion interne desmoteurs et à la disparition du moteurdeux-temps, le deux-roues ne polluepresque plus.

Sylvain Reisser

#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 27

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TENDANCE

29 Immobilier d’entreprises :la bonne tenue du marché saint-quentinois

INTERVIEW

31 « Un marché dynamique avec une forte fidélisation »

HABITAT

33 Logements : offre diversifiée et croissance maîtrisée

PROJETS

34 ZFU de Trappes : pour un développement économique durable

35 La Zac de l’aérostat prend forme

35 Un projet de Zac à Élancourt

Dossier réalisé par Christiène Brancier et Michel Bazan, à partir des données fournies par Keops Entreprises et la Direction Aménagement etDéveloppement de la communauté d’agglomération.

SOMMAIRE

le dossiercôté aménagement

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#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 29

IMMOBIL IER D ’ENTREPR ISES

La bonne tenue du marchésaint-quentinoisEn 2004 et en 2005, Saint-Quentin-en-Yvelines retrouve le niveau élevé des années 2000-2001 et enregistre plusieurs transactions importantes. Doté d’une offre immobilière de qualité et de nombreux atouts stratégiques, le territoire conforte son attractivité.

LLe dynamisme économique de Saint-Quentin-en-Yvelines n’est plus àdémontrer. Créée il y a trente-cinq ans,la ville nouvelle compte aujourd’hui 3 000 entreprises et 94 000 emplois ets’affirme comme le 2e pôle économiquede l’Ouest parisien. Outre la qualité glo-

bale de l’environnement, cette attractivité du territoirese fonde sur une offre immobilière de qualité. Avec plusde 20 parcs d’activité et des quartiers d’affaires, l’agglomération offre aux entreprises des possibilitésd’implantation sur mesure, en centre-ville ou au seind’espaces verts. Le parc immobilier construit totalise 4 500 000 m2 de bureaux, laboratoires et locaux d’acti-vité présentant une architecture à dominante high-techet des prestations de qualité. Représentant près du tiersde cette surface, les bureaux sont situés majoritairementen centre-ville ou dans des parcs d’affaires modernes.Sans oublier sa pépinière d’entreprises (Promopole) etcinq centres d’affaires offrant des bureaux à la location.Quant aux projets lancés sur le territoire entre 2005 et2006, ils concernent 77 000 m2 de bureaux et 25 000 m2

de locaux d’activité pour PME/PMI.

Retour aux grandes surfaces« Avec 49 257 m2 de bureaux placés en 2004, l’annéedernière marquait le retour au niveau des années 2000-2001. Le marché renouait également, par la même occa-sion, avec les transactions de grandes surfaces. Oncomptait en 2004 quatre transactions dans la tranchesupérieure à 3 000 m2, dont l’implantation d’Euriwaresur plus de 8 000 m2, dans l’immeuble Le Montgolfierà Guyancourt », explique Hervé Ligneul, de laDirection Aménagement et Développement de la com-munauté d’agglomération.L’année 2005 confirme cette tendance. Au 16 novembre,le volume de bureaux commercialisés atteignait 45 187 m2,

soit une hausse de 13 % par rapport à la même pério-de de 2004 selon les données de Keops Entreprises. Unchiffre qui traduit la bonne tenue du marché saint-quentinois, dans un contexte global plutôt difficilepour l’Ile-de-France.Depuis plusieurs années, les mouvements d’entreprisesdans la région sont en effet essentiellement motivés pardes stratégies de rationalisation du parc immobilier etde réduction des coûts, souvent synonymes de regrou-pements et de réduction de surfaces. Du fait du retoursur le marché de produits de seconde main affectantl’ensemble de l’Ile-de-France, la vacance immédiate nerecule pas à Saint-Quentin-en-Yvelines, restant stable àun peu plus de 8 % (en excluant le cas très particulieret hors marché des 80 000 m2 de l’immeuble Thalès), etce malgré un volume de transactions élevé. À la mi-novembre 2005, l’agglomération enregistre troistransactions dans la tranche supérieure à 3 000 m2.Différents immeubles récents affichent désormais com-plet après avoir attiré des entreprises de renom commeAastra Matra Télécom (6 450 m2 dans l’immeuble LeGershwin) ou Téléperformance (4 200 m2 dans l’im-meuble Le Renaissance). En attirant ces grandes socié-tés et d’autres comme Rockwell Automation dans leparc d’affaires Val Saint-Quentin ou Europcar dansl’immeuble Le Mirabeau, le territoire renforce sa voca-tion de pôle de conception et de décision.

De nombreux atouts stratégiquesOutre la qualité du parc immobilier associée à desloyers hautement compétitifs (voir tableau), l’attracti-vité s’explique par différents facteurs. L’effet d’entraî-nement des grands donneurs d’ordre joue un rôlemajeur. La présence de grandes entreprises, notam-ment des filières automobile (Technocentre Renault,Fiat, Nissan, BMW…), bancaire (Crédit AgricoleIndosuez…), du BTP (Groupe Bouygues), des télé-

le dossier

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La qualité de l’offre immobilière et de l’environnement : deux facteurs, parmi d’autres, de l’attractivité de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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communications (Nortel), de la chimie-pharmacie ou de l’électronique de poin-te, attire logiquement bon nombre desous-traitants soucieux de se rapprocherde leurs clients. Réciproquement, lesgrands donneurs d’ordre bénéficientd’un tissu riche et diversifié de PME depointe et de prestataires de services. Leterritoire offre également une main-d’œuvre hautement qualifiée, riche enchercheurs, ingénieurs, cadres, techni-ciens… « La présence d’une université depremier plan, la proximité de laboratoi-res de recherche et la desserte très hautdébit par fibres optiques représentent desatouts stratégiques », précise HervéLigneul. Une vocation d’innovation etd’excellence, inscrite dans les gènes duterritoire et confortée par la récentelabellisation des pôles de compétitivité,notamment System@tic, dont l’agglo-mération est partie prenante. Sansoublier le cadre de vie et l’offre haut degamme en matière de sports, de loisirs,de culture et de commerce, qui font deSaint-Quentin-en-Yvelines, de l’avis del’immense majorité de ses habitants,une ville où il fait bon vivre.

Des projets sur mesure pour demainSi les livraisons ont marqué le pas en2004, près de 77 000 m2 de bureaux et 25 000 m2 de locaux d’activité serontlancés fin 2005 et courant 2006. Sanscompter les projets pour compte propreet la future ZFU de Trappes, qui devraitaccueillir environ 15 500 m2 de bureauxet de locaux d’activité à l’horizon 2008. Près des trois-quarts de ces projetsconcernent des bureaux. Certains serontquasiment réalisés sur mesure pourrépondre aux besoins d’entreprises high-

tech qui souhaitent venir s’installer sur leterritoire. Sur les neuf immeubles en pro-jet (voir tableau), sept le seront dans lequartier des affaires de Saint-Quentin(dans un rayon de 10 à 15 min à pied dela gare). Ces nouvelles implantationsseront toutes raccordables à la boucle trèshaut débit qui irrigue désormais l’ensem-ble des zones d’activité du territoire.L’agglomération saint-quentinoise conti-nue donc à se donner les moyens derépondre demain aux attentes des entre-prises les plus exigeantes, quelle que soitleur taille, notamment dans les secteursde pointe et les services. Le tout dans unequalité environnementale hors pair, à 30minutes de Paris. �

30 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

le dossiercôté aménagement

Parc immobilier (activité et bureaux) : 4 500 000 m2

Parc de bureaux :1 320 000 m2, dont 850 000 m2 en centre-villeProjets de bureaux (livrés en 2007-2008) : 77 000 m2

Projets de locaux d’activité :25 000 m2

Nombre de transactions (1) : 73 (bureaux)Volume placé (1) : 45 000 m2

Surface immédiatement disponible(2) : 98 000 m2

(1) au 16 novembre 2005 - (2) hors immeuble Thalès

LES CHIFFRES CLÉS 2005

� Les principales transactions en 2004 et 2005

Date Entreprise Surface Immeuble Commune

Juillet 2004 Wincor Nixdorf 3 700 m2 Campus du Fort MontignyAoût 2004 Euriware 8 470 m2 Le Montgolfier GuyancourtSeptembre 2004 The Phone House 3 300 m2 Espace Ouest MontignyDécembre 2004 Saur 8 596 m2 Ex-Pharmacia GuyancourtFévrier 2005 Durr Systems 3 724 m2 Le Krebs MontignyAvril 2005 Aastra Matra Télécom 6 450 m2 Le Gershwin GuyancourtJuillet 2005 Téléperformance 4 193 m2 Le Renaissance Guyancourt

� Les projets immobiliers de bureaux en cours

Commune Nom du programme Surface Livraison (estimation)

Élancourt Euclide II 7 900 m2 fin 2006Guyancourt Proxima II 4 018 m2 déc. 2007Guyancourt Proxima III 4 637 m2 déc. 2007Guyancourt Ravel 10 588 m2 1er trim. 2008Guyancourt Rachmaninov 12 000 m2 1er trim. 2008Montigny Octant 12 000 m2 déc. 2007Montigny Futura II 8 091 m2 déc. 2007Montigny Krebs II 7 460 m2 ndVoisins Val Saint-Quentin (tranche n°2) 9 944 m2 déc. 2008

Total : 76 638 m2 (hors projets en compte propre)

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le dossier

SQY Entreprises : Quel bilan peut-on tirer de l’évolution du marché local de l’immobilier d’entreprises en 2005 ?Laurence Guerchoux : 2005 a été une annéedynamique, marquée par la concrétisation detransactions importantes. Un très bel immeu-ble en partie vacant depuis deux ans commeLe Gershwin a trouvé preneur avec l’arrivéed’Aastra Matra Télécom sur 6 000 m2. Il s’agitd’un immeuble doté de nombreux avantageset de prestations répondant aux standardsinternationaux (faux planchers, climatisation,restaurant d’entreprise intégré).SR Téléperformance est également arrivédans Le Renaissance sur 4 000 m2, Europcarsur 3 000 m2 dans Le Mirabeau, Durr sur 4 000 m2 dans le Krebs. Deux transactionsimportantes ont aussi été réalisées avecdeux sociétés proches de la filière automobile,Segula Technologies et Rockwell Auto-mation, qui se sont installées dans le nou-veau parc d’affaires de Val Saint-Quentin(Codic), respectivement sur 2 000 et 2 600 m2.Il faut remonter à 2000 pour retrouverautant de transactions importantes cumu-lées. Et l’année n’est pas terminée : d’autres

affaires, en cours de négociation pour-raient se concrétiser en décembre…

Quelles sont les principales tendances du marché ?

L. G. : La filière automobile jouetoujours un rôle important. Elleagit comme un pôle d’attrac-tion, au même titre que lesfiliales de grands groupescomme Bouygues ouAreva. Car la tendancepour les entreprises estau regroupement descompétences au seind’un même groupe, surun même site ou surdes sites proches.À Saint-Quentin-en-

Yvelines, il existe une véritable fidélisationdes entreprises : celles-ci s’étendent dansl’agglomération en améliorant leurs condi-tions de travail. On assiste donc à des libéra-tions de surfaces pour des prises à bail d’im-meubles plus récents ou rénovés. C’est unpeu le jeu des chaises musicales. C’est pourcela que, paradoxalement, l’offre globale apeu diminué en 2005, malgré le dynamisme

du marché et lestransactions impor-tantes réalisées.On constate que lapart de l’offre debureaux neufs àmoins d’un an fai-blit un peu mais les immeubles deseconde main sontaujourd’hui restruc-turés, grâce auxefforts des proprié-

taires soucieux de leur patrimoine et de l’amélioration de la qualité des prestationsde leur immeuble. Par exemple, l’immeublePlein Centre, construit dans les années 90,va être climatisé pour rentrer dans le stan-dard des demandes actuelles. Et pour cesimmeubles rénovés, les valeurs locativesapprochent celles du neuf.

Que recherchent en priorité les entreprises ?L. G. : Elles recherchent avant tout des pres-tations d’immeubles récents et une image.Et le plus souvent, si elles sont en ville nou-velle, c’est qu’elles ont des intérêts écono-miques forts ou certains de leurs clientsimportants sur le territoire ou à proximité.Elles recherchent également des conditionslocatives plus attractives que celles de la pre-mière couronne.Si l’utilisateur a souvent un besoin com-plexe, son cahier des charges s’articule géné-ralement autour de trois critères principaux.

Laurence Guerchoux,directrice de l’agencelocale de KeopsEntreprises, nous livreson point de vue surl’évolution du marchéde l’immobilier d’entreprises à Saint-Quentin-en-Yvelines. “Il n’y a pas

d’équivalent dansl’Ouest parisien en termes de valeurs locatives et de diversité d’immeubles.”

« Un marché dynamique avec une forte fidélisation »

Interview

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Le premier d’entre eux est la localisation,qui intègre aussi bien l’environnement,le cadre de vie, que l’accessibilité. Ensecond lieu, la qualité de l’immeubledemeure un élément essentiel, en termesde prestations, de standing et de modu-larité. Enfin, les conditions financièresconstituent souvent le critère détermi-nant et prennent en compte non seule-ment le loyer ou le prix de vente, maisaussi la fiscalité, les charges de copro-priété et le ratio m2 / poste de travail.

Quels sont les produits les plus demandés ?L. G. : Aujourd’hui, plusieurs catégoriesde demandes sont exprimées à Saint-Quentin : des surfaces de bureaux demoins de 200 m2 pour des PME ; deslocaux d’activité pour des industriels ;des surfaces de bureaux de plus de 2 000 m2 ; des demandes mixtes (activi-té ou laboratoires + bureaux) qui trou-vent par exemple des solutions dans leszones d’activité de la Clef-de-Saint-

Pierre ou à Trappes-Élancourt ; et enfindes surfaces de bureaux intermédiaires,de 700 à 800 m2 en moyenne. On cons-tate actuellement un fort développementdes sociétés de recherche et développe-ment, qui ont besoin de laboratoires oude locaux spécifiques.

Pour les bureaux, le cœur de villeest-il le plus recherché ?L. G. : Beaucoup d’entreprises souhaitents’y implanter, notamment pour des rai-sons de proximité des transports en com-mun. Mais des solutions en périphérieoffrent de petits bâtiments avec de fai-

bles charges (sansascenseur ni parkingsouterrain) répondantaux demandes d’entre-prises souhaitant limiterleurs charges d’exploi-tation. Certaines PMEayant besoin de 200 m2

s’orienteront ainsi plu-tôt vers des petits parcsd’activité.Il existe aussi unedemande en petites etmoyennes surfacespour lesquelles dessolutions sont dévelop-pées en cœur de ville.L’un des immeublesArago est par exempledestiné à une demandepolyvalente : il est pro-posé en totalité ou enplateaux de 600 m2,divisibles à partir de150 m2. Cette diversifi-cation des surfaces per-met de répondre à l’en-semble de la demande.

Il existe aussi de petits bâtiments indé-pendants proches du centre et de la garepouvant recevoir des entreprises cher-chant une image et une notoriété. Parexemple dans le quartier des Chênes,nous commercialisons un immeuble surquatre niveaux de 1 800 m2 indépen-dants, restructurés et climatisés.

Avec quels territoires Saint-Quentin-en-Yvelines entre-t-il en concurrence ?L. G. : Je n’en vois pas. Il n’y a pas d’é-quivalent dans l’Ouest parisien en termesde valeurs locatives et de diversité d’im-meubles. Et si certains secteurs peuvents’en rapprocher, ils n’offrent pas cet envi-ronnement, cette vie, cet emploi, quicaractérisent le territoire.

Comment les loyers évoluent-ils ?L. G. : Il n’y a pas eu ces dernières annéesd’évolution importante des loyers àSaint-Quentin-en-Yvelines. Les valeursmaximales sont autour de 200 €/m2 pourles immeubles neufs de dernière généra-tion avec de belles prestations. Et pourles immeubles de seconde main rénovés,nous sommes à 20 % moins chers, tou-jours dans le cœur de ville.

Quelles sont les perspectives pour 2006 ?L. G. : Nous sommes sur une perspectiveplutôt encourageante : les entreprisessont là, les demandes sont qualifiées etsérieuses. Nous espérons absorber unegrande partie du stock actuellementdisponible au cours du premier semestre2006, notamment dans les immeublesArago, Futura ou Plein Centre. Saint-Quentin pourrait bénéficier d’une embel-lie du marché tertiaire francilien. �

le dossiercôté aménagement

L’immeuble Plein Centre va être climatisé pour rentrer dans les standardsdes demandes actuelles.

� La valeur locative sur le territoireLoyers moyens pondérés pour des offres supérieures à 3 000 m2 en €/m2/an HT HC

Communes 2nde main 1ère main

Guyancourt, Montigny 157 €/m2 189 €/m2

Voisins, Magny 139 €/m2 170 €/m2

Élancourt, Trappes, La Verrière 118 €/m2 nrSource : Keops Entreprises

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le dossier

Afin d’utiliser rationnellementl’espace et de continuer à valo-riser un cadre de vie remarqua-ble, des études d’urbanisme

réglementaire (révision des Pos d’Élan-court, de Voisins et de Magny) et opéra-tionnel (Zac des Réaux à Elancourt et del’Aérostat à Trappes, quartier de Villaroy àGuyancourt) ont été conduites en 2005. Pour la communauté d’agglomération(CA), ces enjeux se retrouvent dans lesorientations du PLH (Programme local del’habitat) en cours d’élaboration, ducontrat de développement avec l’État etdes conventions de développement misen œuvre entre les communes et la CA.Le PLH vise à développer l’offre de loge-ments à destination des actifs qui tra-vaillent sur le territoire et de tous lespublics souhaitant s’y installer.

795 logements par an entre 2006 et 2011Afin de répondre à l’objectif de croissan-ce modérée retenu dans le PLH, qui setraduit par un gain de 5 500 habitantsentre 2006 et 2011 pour atteindre le seuilde 150 000 habitants à cette échéance, 4 750 logements devront être livrés surcette durée. Soit 795 logements par an.Le souci de la qualité et l’organisationfonctionnelle ont été le fil conducteur dela construction des 54 600 logementsactuellement réalisés sur le territoire. Sur 2004, 587 logements ont été mis enchantier et 831 livrés. Au premier semes-tre 2005, les chiffres atteignent respecti-vement 895 et 426. Une croissancemodérée qui permet de répondre à la foisaux exigences d’accueil de nouvelles

entreprises, aux besoins des parcoursrésidentiels et à l’équilibre démogra-phique de l’agglomération.

Respect du développement durableParmi les opérations les plus significati-ves livrées en 2005, le quartier de laMare-Jarry, à Guyancourt, figure en

bonne place : la Sarepa* y a réalisé 58 logements collectifs et 8 individuels,mariant harmonieusement un tiers d’ap-partements intermédiaires et deux tiersde logements sociaux. À Montigny, dansle quartier Manet-Sud Village, leLogement Français* a livré 71 logementsde grande qualité associant accessionsociale et locatif. À Trappes, dans le quar-tier Montfort-Thorez, Fereal (groupeNexity) a livré un petit collectif de 43 logements pour primo-accédants quipréfigure la revalorisation des quartiers àl’ouest de la RN 10.Plusieurs opérations remarquables ontégalement été lancées en 2005. À Magny,dans le quartier Centre-Bourg, BouyguesImmobilier et Paris et sa région* ont ainsidémarré la construction d’un programmemixte de 85 logements regroupant petitesmaisons de ville, petit collectif et maisonsindividuelles. Un projet qui permet derépondre à une demande large, de l’ac-cession traditionnelle au logement socialen passant par des maisons en locatifintermédiaire, le tout en respectant lesprincipes du développement durable(HQE). À Guyancourt, place Cendrillon,Interconstruction lance la constructiond’une petite résidence en accession, enbordure des jardins Paul-et-Virginie, quidevrait recevoir la certification Habitat &Environnement. Enfin, à Montigny, dansle quartier du Manet-Sud Village, SCICHabitat* réalise 27 logements intermé-diaires remarquablement disposés etbénéficiant d’un financement de l’Ademepour leur dispositif solaire d’eau chaudesanitaire.

* SA d’HLM

Saint-Quentin-en-Yvelines a poursuivi en 2005 sa politique d’offre de logements diversifiée. Objectif : offrir des habitations répondant aux besoins de tous, du studio au logement familial en passant par les résidences étudiants ou de service.

Logement : offre diversifiée et croissance maîtrisée

Habitat

De haut en bas, les logements livrés en 2005dans les quartiers Manet-Sud Village (Montigny),

de la Mare-Jarry (Guyancourt) et Montfort-Thorez (Trappes).

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Un nouveau centre commercial,des bureaux, un parc d’affairestertiaire, une pépinière et unvillage d’entreprises, des com-

merces et des logements… En quelquesmois, les projets qui complètent le dispo-sitif Grand projet de ville et le program-me Anru de Trappes se sont multipliés.Tout un nouveau quartier est en train dese dessiner, avec un objectif prioritaire :concilier le projet d’aménagement duquartier des Merisiers et de la Plaine deNeauphle, sur lequel est située la Zonefranche urbaine (ZFU), avec un dévelop-pement économique qui profite à lapopulation locale. « L’objectif à terme,rappelle François Ghestem, responsabledu développement territorial à la commu-nauté d’agglomération (CA), est de recou-dre la ville du nord au sud en structurantl’espace urbain et en diversifiant l’habitatafin de favoriser la mixité sociale. »

Des bâtiments modulaires dès l’été 2006Pour y parvenir et éviter l’écueil du simpleeffet d’aubaine fiscale, l’aménagement desanciennes friches situées au centre de laZFU se fera par étapes. « En enchaînantles séquences de développement écono-mique local, l’objectif visé est un dévelop-pement harmonieux et durable », expliqueFrançois Ghestem. Priorité sera donnée àla création de sites d’activités cohérentsavec le projet urbain. La convergencepublic/privé sera également privilégiéeen associant les investisseurs et les opé-rateurs aux différents projets. Depuis juin 2005, des ateliers théma-tiques ont été mis en place afin de per-

mettre un échange entre tous les acteursde la ZFU. Une plate-forme d’échange entemps réel sur Internet devrait prochai-nement voir le jour. Sur le terrain, l’accueil des candidats àune implantation dans la ZFU va êtrerenforcé. Un point d’entrée unique, sousforme de plate-forme de services, seramis en place pour informer et orienterles entreprises et les porteurs de projets.Des réunions collectives seront organi-sées et un club d’entreprises créé. Des bâtiments provisoires, à l’architectu-re modulaire mais très soignée,devraient être disponibles dès l’été2006. Implantés le long de l’avenueMaurice-Thorez, ils permettront de pro-poser une première offre immobilièredans l’attente de la livraison des projetsen cours.

Un outil du renouvellement urbain Le centre commercial des Merisiers, dontle chantier a démarré il y a quelquesmois, devrait sortir de terre d’ici mi-2006. Les premiers locaux de la nouvel-

le zone d’activité (à l’angle des ruesBarbusse et Martin-Luther-King) arrive-ront quelques mois plus tard. « Celareprésentera à terme plus de 2 000 m2 debureaux modulables », précise-t-on à laCA. Fin 2007, une pépinière et un petithôtel d’entreprises, développés parPromopole, accueilleront les jeunesentrepreneurs du quartier. L’ancien centrecommercial des Merisiers devrait êtrerestructuré pour recevoir des activitésartisanales. À l’horizon 2008, un parcd’affaires tertiaire (de 3 000 à 5 000 m2)pourrait aussi voir le jour à l’angle ducarrefour Thorez/Allende. À l’ouest, sur l’ancien site d’Intermarché,la ville a acquis des terrains en vue d’im-planter au moins 300 m2 d’activités et decommerces en pieds d’immeubles d’ha-bitation. Plus au sud, un village d’entre-prises, composé de 8 000 m2 de locauxd’activité et de 3 000 à 5 000 m2 debureaux dotés d’une connexion très hautdébit, verra le jour d’ici 2008. De nombreux autres projets sont à l’étude,comme un pôle hôtelier et un pôle santé.

Une douzaine de projets d’aménagement urbain et de développement économique sont déjà sur les rails. Objectif : donner naissance à un nouveau quartier qui profite à la population locale.

ZFU de Trappes : pour un développement économique durable

le dossiercôté aménagement

Projets

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Une nouvelle Zac à Élancourt

La CA et la commune d’Élancourtsouhaitent créer une nouvelle offre de logements sur un site localisé dansle prolongement de l’actuel quartier des Réaux. Le projet sera réalisé par la mise en œuvre d’une Zoned’aménagement concerté (Zac).Le programme envisagé porte sur la réalisation d’environ 350 logements,répartis entre logements de typecollectif (petits collectifs appelés « immeubles villa », dont le volume et le traitement architecturals’apparentent à ceux d’un « hôtelparticulier ») et logements de typeindividuel (maisons isolées, jumelées et groupées). Plus de la moitié dessurfaces constructibles de la Zac seraconsacrée à de l’habitat individuel.Le projet vise aussi à réaliser unetransition de qualité entre les différentsquartiers de la commune et à aménagerle secteur en adoptant des formescohérentes avec l’environnementnaturel et urbain. Il s’agit enfin de prolonger et de conforter la trameverte en renforçant et en créant descheminements piétons et des pistescyclables entre le bassin de la Boissièreet la coulée verte des Réaux.Ce projet a fait l’objet d’uneconcertation associant les habitants par le biais d’une exposition en mairie,accompagnée d’une urne destinée à recueillir les observations du public.

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Dans un an, les premiers coups depioche devraient retentir sur unterrain de 12,5 ha situé à Trappes,entre les quartiers des Merisiers,

Sand/Pergaud/Verlaine et Maurice-Ravel.Cet espace, aujourd’hui en friche, donneraprogressivement naissance à un nouveauquartier, réalisé sous la forme d’une Zoned’aménagement concerté, la Zac del’Aérostat. Elle s’inscrit dans le schéma decohérence urbaine de la ville adopté enjuillet 2002, et vise à améliorer l’offre d’ha-bitat à Trappes en proposant notammentdes logements sociaux, en accession et enlocation libre. Il prévoit également le déve-loppement économique et commercial duquartier, grâce à la création d’activités ter-tiaires et de bureaux. « Le projet vise aussi àréunifier les différents secteurs de la ville encréant de nouvelles voies et de nouvelles liai-sons, et à développer les services publics telsque les équipements sportifs ou de proximi-té », précise Patricia Defer-Boniface, encharge du dossier à la CA.

Les grands principes du futur programmed’aménagement sont le résultat du travailmené durant six mois par trois équipes com-posées d’urbanistes et de paysagistes. Unesynthèse de ces projets a été réalisée parl’Agence foncière et technique de la régionparisienne. Une fois adopté après concerta-tion publique, le nouveau schéma urbainsera confié à la CA, qui en assurera la maî-trise d’ouvrage.

Une concertation publiquePendant toute la durée de l’élaboration dudossier de création de la Zac, la concerta-tion associera les habitants, les associa-tions locales et toutes les personnesconcernées. Une exposition sera organiséedébut 2006 dans le hall de l’hôtel de ville.Un dossier sera également mis à la dispo-sition des habitants et régulièrement mis àjour en fonction de l’avancement des étu-des et des avis ou suggestions du public.Des réunions publiques compléteront l’in-formation et l’échange.

La Zac de l’Aérostat prend formeÀ Trappes, la création d’un nouveau quartier à la croisée des Merisiers et de la Plaine de Neauphle a été approuvée par le conseil municipal. Son projet va faire l’objet d’une importante concertation publique.

le dossier

Cet espace, aujourd’hui en friche, donnera progressivement naissance à un nouveau quartier, réalisé sous la forme d’uneZone d’aménagement concerté.

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Cergy, Evry, Marne-la-Vallée, Saint-Q u e n t i n - e n -Yvelines, Sénart :

les villes nouvelles d’Ile-de-France ont été créées il yplus de trente ans. Quel estaujourd’hui le point de vuede leurs habitants sur lelogement, l’emploi, l’envi-ronnement, le cadre de vie ?C’est la question posée parune enquête récente del’Insee Ile-de-France et del’Iaurif (Institut d’aménage-ment et d’urbanisme de larégion Ile-de-France). Lesrésultats de cette étude, déjàévoqués dans notre numéroprécédent, sont assez clairs.92 % des habitants desvilles nouvelles se déclarentsatisfaits de leur logement et91 % jugent leur quartieragréable à vivre. Ils appré-cient en particulier le bonniveau d’équipements dansles domaines du sport, de laculture et des loisirs. 88 %déclarent ainsi disposerd’un stade ou d’un équipe-ment sportif dans leur quar-tier (contre 75 % pour l’en-semble de l’Ile-de-France),79 % d’un centre socio-cul-turel, d’une maison de quar-tier ou d’un club du 3e âge(62 % en Ile-de-France) et72% d’une bibliothèque oud’une médiathèque (66%

en Ile-de-France). Autant dechiffres qui montrent,comme le soulignent lesauteurs de l’étude, que lesvilles nouvelles ont été « adoptées » par leurs habi-tants.

Saint-Quentin en têteCette enquête place Saint-Quentin-en-Yvelines dans lehaut du tableau. On noteranotamment que Saint-Quentin enregistre le plusfort taux d’actifs travaillantdans leur ville de résidence(46%) et la plus forte pro-portion d’habitants affir-mant bénéficier d’unebonne qualité de vie (89%contre 81% en moyennedans les autres villes nou-velles). Les Saint-Quentinoissont aussi très nombreux(93%) à disposer d’un espa-ce vert à moins de dix minu-tes à pied de chez eux et

sont globalement plus nom-breux que les habitants desautres villes nouvelles àdisposer des commerces deproximité dont ils ontbesoin. Des résultats trèsencourageants mais qui nedoivent pas faire oublier,comme l’a souligné RobertCadalbert en commentantces résultats, que « rienn’est jamais gagné ». « Il y aune urgence à construire deslogements, a expliqué à cetteoccasion le président de lacommunauté d’aggloméra-tion. C’est tout l’enjeu denotre PLH (Programme localde l’habitat, ndlr), dont lesprincipes ont été adoptés le29 septembre, et dont j’espèrequ’il sera bientôt voté. »

Michel Bazan

Pour en savoir plus :www.insee.fr/ile-de-france

Baromètre

A plus de 90 %, les habitants des villes nouvelles sont satisfaitsde leur cadre de vie. Tel est le principal enseignement d’une enquête récente de l’Insee et de l’Iaurif, qui distinguetout particulièrement Saint-Quentin-en-Yvelines.

Les villes nouvelles plébiscitées par leurs habitants

côté aménagementl’actualité

La vie est belle en ville nouvelle…

Habitat durable

Information

Des logements sociaux équipés de capteurs solairesLe quartier du Manet-Sud Village, à Montigny, accueillera bientôt 27 logements intermédiaires équipés de capteurs solaires pour la productiond’eau chaude sanitaire. La sociétéd’HLM Habitat Ile-de-France a bénéficiépour l’occasion d’une aide de 18 200 €de la Région, dans le cadre de sa politique de l’énergie. Cette installationdoit permettre aux locataires d’économiser en moyenne plus de 100 €/an dans leurs dépenses énergétiques. Quant aux émissions de CO2 évitées grâce à la mise en placed’une superficie de 91 m2 de capteurssolaires thermiques, elles s’établissentà 13,6 tonnes/an.

www.sqy.info : un nouveau site pour les travaux

Pour être informé en direct des travauxet des chantiers pouvant entraîner des déviations ou des perturbations de circulation dans l’agglomération, il suffit désormais de se connecter au site www.sqy.info. À cette même adresse, il est égalementpossible de s’abonner à la newsletter « SQY infos travaux », pour bénéficier d’un système d’alerte.

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Avant de s’installer sur un terri-toire, entreprises et particulierss’enquièrent désormais de l’ac-cès haut débit à Internet. En

devenant un enjeu pour l’aménagementdu territoire, cet accès entre dans ledomaine d’intérêt des collectivités territo-riales. Depuis la loi du 21 juin 2004 pourla confiance dans l’économie numérique,celles-ci peuvent devenir des acteurs duhaut débit et intervenir comme opéra-teurs de télécommunications.Elles le peuvent et elles le doivent, commel’explique le sénateur Claude Belot dansun rapport remis en juin 2005 (1). Le pre-mier constat est celui d’une France divi-sée en trois : les zones noires où le hautdébit est disponible, les zones blanchesoù il reste impossible et les zones grises,dans lesquelles on l’espère. L’ADSL et lecâble ont du mal à irriguer les campa-gnes, où les investissements nécessairess’avèrent non rentables pour une entre-prise privée. D’après ce rapport, environla moitié du territoire national resteraitaujourd’hui dépourvu de tout accès àhaut débit. Si l’on s’en tient au territoirebâti, les zones blanches représententaujourd’hui 30 %, soit 10 % de la popu-lation française.

Garantir un accès pour tousLes collectivités territoriales ont un rôleévident à jouer pour ces zones difficiles àéquiper. Le sénateur Belot, en analysantune cinquantaine de projets lancés parles collectivités territoriales après la loidu 21 juin 2004, montre que les motiva-tions vont au-delà de l’extension dudéploiement. « Très souvent, elles mettent

l’accent sur l’enjeu de compétitivité duterritoire. » Une autre motivation est « lesouci d’assurer un égal accès des usagersà des offres de même qualité et de mêmeprix ». Enfin, « l’intervention des collec-tivités territoriales peut viser à éviterl’apparition d’une nouvelle fracture audétriment de territoires déjà défavorisésou isolés ».Là où elles interviennent, « les collectivi-tés locales doivent veiller à ne pas pertur-ber le bon fonctionnement du marché. Ilimporte pour cela qu’elles se cantonnentau marché du gros (fibres, bande passan-te, lignes d’abonnés) ».

Jean-Luc Goudet

(1) Rapport d’information n° 443 réalisé au nom de ladélégation du Sénat à l’aménagement et au développe-ment durable du territoire sur Internet haut débit et col-lectivités territoriales :www.senat.fr/rap/r04-443/r04-443_mono.html

Internet

Haut débit : droits et devoirs des collectivités territoriales

La CA veille au grainÀ Saint-Quentin-en-Yvelines, la communautéd’agglomération (CA) s’est depuis longtempsimpliquée dans le réseau câblé local. Elle estaujourd’hui propriétaire de ce réseau, qu’elle aracheté en usant de son droit de préemptionaprès sa mise en vente par France TélécomCâble. Fonctionnellement, cependant, le réseauest actuellement géré par Numéricable. Maisc’est à la CA de veiller à la qualité du servicepour tous, une action d’autant plus nécessaireque des témoignages de dysfonctionnements sesont multipliés ces derniers temps. Le PDG deNuméricable a déclaré tout faire pour les réduireet s’est engagé à indemniser les abonnés ayantsubi d’importants préjudices.

De plus en plus, l’accès à Internet en haut débit, par le câble ou l’ADSL, représente un enjeu pour l’aménagement et le développement des collectivités territoriales. Une loi récente leur permet d’agir, un rapport sénatorial le leur conseille.

Le haut débit, un véritable enjeu pour l’aménagement du territoire.

Propriétaire du réseau câblé, la CA veille également à la qualité du service.

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côté aménagementl’actualité

Gare de Saint-Quentin

D’importants travaux pour renforcer la sécurité et le confort des voyageurs ont démarré dans la gare routière de Saint-Quentin. La fin du chantier est prévue pour l’été prochain.

Depuis novembre dernier,des travaux sont encours dans la stationsouterraine de la gare

routière de Saint-Quentin-en-Yvelines. Objectif : « Renforcer lasécurité à l’intérieur d’un tunnelemprunté par 5 lignes de bus etd’une station fréquentée par 5 000voyageurs chaque jour », expliqueLaurent Schlaeintzauer, le nou-veau directeur des transports etdéplacements de la communautéd’agglomération. Ce chantier d’en-vergure, dont la maîtrise d’ouvra-ge a été confiée à la CA, devraitdurer jusqu’à l’été 2006.Deux issues de secours à l’intérieurdu tunnel vont être créées. « Nous installerons un système dedésenfumage et de ventilation, etnous remettrons à neuf tout l’éclai-rage, l’alimentation électrique et leréseau incendie de la station »,

détaille Laurent Schlaeintzauer. Unaménagement des trottoirs et de lavoirie complétera l’opération. Cestravaux de mise en conformité,imposés par la nouvelle réglemen-tation, se feront chaussée parchaussée, afin de maintenir unsens de circulation dans le tunnel.Sur l’autre voie, les bus serontdéviés en surface jusqu’à la gareroutière de l’avenue des Prés. Une enveloppe de 5,5 M€ est déjàprévue pour financer ce chantier,prise en charge par la CA avec unesubvention du Syndicat destransports d’Ile-de-France. Enparallèle, des travaux seront égale-ment entrepris dans la cour destaxis (faïences, luminaires, pla-fonds). Une réflexion plus globaleest en cours sur un réaménage-ment possible de toute la gare, unappel à projet devant être lancéprochainement.

Attention travaux !Habitat

« Il s’agit de renforcer la sécurité à l’intérieur d’un tunnel emprunté par 5 lignes de bus et d’une station fréquentée par 5 000 voyageurs chaque jour »,explique Laurent Schlaeintzauer, le nouveau directeur des transports de la CA.

Le PLH bientôt en actionLe Programme local de l’habitat (PLH) de Saint-Quentin-en-Yvelines devrait être bientôt voté par le conseild’agglomération. Priorité sera donnée à la construction de logements et à la mixité sociale.

Depuis plusieurs mois, les élus saint-quentinois et les servicesde l’agglomération élaborent ensemble un PLH adapté auxbesoins du territoire et de ses habitants. Ce document deprogrammation à six ans détaille les objectifs, les actions et lesmoyens à mettre en œuvre sur les différentes communes pourrépondre aux besoins en logements et assurer une répartitionéquilibrée et diversifiée de l’offre. Les grandes orientations duPLH ont été présentées en septembre 2005 au dernier conseilcommunautaire. « En décembre dernier, le conseil d’agglomération a validé les orientations de l’ensemble du projet », explique Christine Gastaud, responsable du service habitat social de la CA. Après les communes, ce sera au tour de l’État de se prononcer. « Le diagnostic établi en début de programme a montré que l’agglomération avait perdu plus de 3 000 habitants encinq ans », indique Robert Cadalbert, président de la CA. Pour enrayer cette baisse de la population et revenir à unecroissance modérée qui permettrait d’atteindre les 150 000habitants en 2011, le PLH prévoit la construction de 5 000 à 6 000 nouveaux logements, dont 1 500 logements sociaux entre 2006 et 2011. Priorité devrait être donnée au logementintermédiaire, afin d’encourager la mixité sociale dans les communes. Le PLH met aussi l’accent sur la préservation de la qualité de vie en prônant le développement d’un urbanisme de qualitéet la construction d’infrastructures évitant le morcellement du territoire.

Christiène Brancier

Le PLH prévoit la construction de 4 750 nouveaux logements, dont 1 250 logements sociaux, entre 2006 et 2011.

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#43 janvier - mars 2006 l SQY entreprises l 39

Logements, transports, essor écono-mique, cadre de vie, protection del’environnement… Le Schémadirecteur de la région Ile-de-France

(Sdrif) est le document stratégique de réfé-rence pour l’aménagement et le développe-ment du territoire régional. Il établit uncadre général sur lequel doivent s’appuyertous les documents d’urbanisme locaux.Le schéma actuel, à l’époque entièrementpiloté par l’État, date de 1994. Mais depuisla loi de février 1995, son élaboration estdevenue une compétence de la Région. Leconseil régional a ainsi décidé en juin 2004,après les dernières élections, d’engager sarévision. Une décision officialisée par l’Étatvia un décret de septembre 2005.

Concertation et ateliersLes travaux de révision, lancés depuis octobre2004, se poursuivent sur la base d’une largeconcertation. Plusieurs séries d’ateliers ont étéprogrammées entre juin 2005 et septembre2006. Une première mouture du nouveauschéma, engageant le développement régionalpour les quinze ou vingt prochaines années,sera élaboré fin 2006, et le document final

soumis aux services de l’État début 2008.Saint-Quentin participe activement à ces tra-vaux. Robert Cadalbert, le président de laCA, est d’ailleurs président de la commissionaménagement du territoire au conseil régio-nal. L’agglomération saint-quentinoise est aucœur du quadrant sud-ouest de la région,défini pour les ateliers territoriaux. À chevalsur l’est des Yvelines et le nord-ouest del’Essonne, celui-ci comprend également lessecteurs de Versailles-Vélizy, de Massy et duPlateau de Saclay, de Palaiseau et d’Orsay.

Michel Bazan

Région

Les travaux de préparation de la révision du Schémadirecteur de la régionIle-de-France (Sdrif)s’accélèrent. Pilotéepar la Région, cettevaste réflexion sur l’aménagement du territoire associe étroitement les collectivités.

L’Île-de-France révise son schéma directeur

« La première question posée lors de la révision du Sdrif est celle du logement : depuis quinze ans, l’Ile-de-France n’a pas construit assez de logements. » Dominique de Villepin, premier ministre.

« Une densification de l’agglomération fait maintenant consensus, à condition qu’elle soit acceptable en termes de qualité urbaine et de services publics. L’objectif est bien de répondre aux besoins massifs de logement tout en maîtrisant la consommation d’espace. » Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de-France.

ILS ONT DIT…

Saint-Quentin : 4 objectifs stratégiques (atelier territorial du 7 novembre 2005 à l’UVSQ)

1Développer le parc de logements en le diversifiant, pour retenir les jeunes familles et les ménages

modestes, améliorer la mixité sociale et limiter le déclin démographique.

2 Améliorer les déplacements au sein du quadrant sud-ouest et ses connexions aux grands

réseaux de transport intra et inter-régionaux, pour favoriser les synergiesentre ses différents pôles et renforcer ses relations internationales.

3Préserver l’intégrité et la continuitédes espaces clés de la ceinture verte, en les aménageant dans une

perspective de valorisation écologique,économique, mais aussi sociale.

4Conjuguer innovations technologiques et urbanistiques pour conférer aux pôles de

compétitivité System@tic et Vestapolis un bon ancrage local/régional et une réelle visibilité internationale.

Saint-Quentin-en-Yvelines, au cœur du quadrant sud-ouest de la régionIle-de-France.

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Sports loisirs

VTT, tir à l’arc, course d’orientation, canoë,escalade, saut à l’élastique… Les sports deplein air seront à l’honneur le week-end des20 et 21 mai sur la base de loisirs de Saint-

Quentin-en-Yvelines pour la 4e édition du Défi Nature.Deux journées d’initiations, d’animations et de com-pétitions, dans une ambiance conviviale et familiale.Le samedi de 12 h à 17 h et le dimanche de 9 h à 17 h,dans le « village », les associations présenteront leursactivités et leur savoir-faire, notamment au travers d’i-nitiations totalement gratuites (à l’exception du saut àl’élastique).Deux raids multisports, par équipes de trois, sont éga-lement organisés le dimanche : le premier pour lesdébutants, à partir de 12 ans, le second pour les spor-tifs plus aguerris. À partir de 9 h, les participants auraid Débutant enchaîneront épreuves techniques (VTT,escalade, tir à l’arc) et épreuve chronométrée (course àpied, canoë, course d’orientation, relais VTT). Le raidExpert, sur le même principe mais plus corsé, se dérou-lera en trois manches, avec un départ à 4 h 30… Lampefrontale de rigueur. Avis aux amateurs !

DEFI NATURETél. : 01 39 44 80 94

Initiée l’an passé avecle collectif AOC à labase de loisirs, lacoopération inter-

communale entre les dif-férentes salles de specta-cles du territoire prendune nouvelle ampleurcette année. En effet, ellesse sont toutes unies pourco-accueillir et proposerdans leur programmationun seul et même specta-cle. Une collaboration quifait du Tiger Lillies Circus le ren-dez-vous incontournable de cettesaison, entre humour grinçant eténergie sauvage. Aux commandes,un homme au visage peinturluréqui chante en haute contre et jouede l’accordéon dans un universqui rappelle Soho. Autour de lui,un orchestre composé d’un per-cussionniste et d’un bassiste mêleà une musique manouche un sonau charme so british. Sur scène,enfin, des contorsionnistes, des

acrobates et autres circassiens derenommée internationale, font unshow surréaliste. Entre irrévéren-ces, humour, numéros de cirque,rock et chansons noires, le TigerLillies Circus et sa « ménagerie »débarquent à Saint-Quentin-en-Yvelines. Ne les ratez pas !

Le 2 mars à 19h30, le 5 à 16h et les 3 et 4 à20h30 à La Merise à Trappes – 15 € (12 €)Tél. : 01 30 13 98 51 (réservation dans tou-tes les salles de l’agglomération).

Le 4e Défi Nature aura lieu les 20 et 21 mai 2006 sur la base de loisirs. L’occasion de découvrir de nombreux sports de plein air ou de tester sa forme dans un raidpar équipes intégrant un classement« entreprises ».

4e Défi NatureSpectacle

Le Tiger Lillies fait son cirque

vivre sa ville l’actualité

Polar dans la ville : un festival d’artistes120 manifestations dans 80 lieux de l’agglomération, Polar dans la ville fêtera cette annéesa onzième édition. Du 19 au 29 janvier, auteurs (François Guérif, Didier Daeninckx, Jean-Bernard Pouy, Tonino Benacquista…), cinéastes (Jean-Pierre Mocky, Dominik Moll, BrunoPodalydès, Jean-Pierre Denis…), musiciens (Michel Portal, Richard Galliano, Paris jazz bigband…) et passionnés, se donneront rendez-vous à Saint-Quentin-en-Yvelines pour ren-dre hommage au roman noir à travers des spectacles, des concerts, des expos, desrencontres avec des auteurs, des personnalités et des spécialistes du genre, du théâtre àdomicile, des avant-premières, des cartes blanches, des nuits cinémas, un week-end lit-téraire et des prix (Prix polar dans la ville et Cœur noir pour la littérature et Prix du courtnoir pour les courts métrages). Un festival ouvert à tous, à suivre également sur Radio Tri-angle (98.4) à l’occasion de Polar sur les ondes, l’émission qui se déroule chaque soir à19 h, en direct et en public, au Prisme à Élancourt.

Tél. : 01 30 16 08 60 / www.polar.agglo-sqy.fr

La course d’orientation est l’une des épreuves du raid Défi Nature.

Culture

Un show surréaliste, entre humour grinçant et énergie sauvage…

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Architecture

Placés à 45° de part et d’autre dela rue Marceau, dans le quartierJaurès, quarante pavillonsmitoyens laissent entrevoir leurs

coins saillants. D’où le surnom de « Dents-de-scie » donné à ce quartier quis’inscrit dans l’histoire du logementsocial en France.

Se sentir chez soiDans les années 20, l’État engage uneréflexion pour améliorer l’habitat ouvrieret crée les Offices des habitations à bonmarché. Entre 1924 et 1935, celui deSeine-et-Oise, aujourd’hui Opievoy(Office public inter-départemental del’Essonne, du Vald’Oise et desYvelines), procède àla réalisation deplusieurs cités-jar-dins. Celle des Dents-de-scie est édifiée en1931 par Henri etAndré Gutton.Construite à moindre coût, la cité estconçue pour loger les employés de lagare de triage de Trappes. Les consignesde la Compagnie des chemins de fer sontclaires : les cheminots travaillent surtoutla nuit, ils n’ont donc pas besoin d’ungrand jardin, mais ils doivent pouvoir sereposer en se sentant chez eux. Fidèlesaux principes du mouvement moderne,les Gutton créent alors des façades sim-ples, des toits en terrasse et rythment larue par une enfilade de murs aveuglesd’un côté et par un enchaînement defenêtres de l’autre.Naît alors une architecture peu banale, àlaquelle les habitants se sont profondé-

ment attachés au fildes décennies. À telpoint qu’en 1989,lorsque l’Opievoy,qui trouve les bâti-ments trop datés,

annonce son intention de les raser pour yconstruire de nouveaux logements, il setrouve confronté à une levée de boucliersde la part des résidents. Après moultpétitions et recours juridiques, la cité estclassée en 1992. Le ministère de laCulture verse des subventions pour laréhabiliter : les pavillons sont ravalés, lesporches qui ouvrent sur le jardin sonttransformés en cuisines, les buanderiesdeviennent des salles de bain et les fos-ses sceptiques sont réaménagées. Enfin !Car les vidangeurs devaient à l’époquepasser leur tuyau par les salles à mangerpour les nettoyer…

Nicolas Gervais

La cité pavillonnaire des Dents-de-scie, à Trappes, est inscrite à l’inventaire supplémentairedes monuments historiques. Pourtant, ce remarquable témoin de l’architecture desannées 30 a failli être rasé.

Les Dents-de-scie, un coin d’histoire

vivre sa ville mémoire

Trappes, ville cheminoteEn 1849, avec l’arrivée du chemin de fer, la modeste bourgade rurale de Trappes basculedans la modernité. En 1915, sa gare de triage est l’une des plus grandes de France. En 1930, les employés du chemin de fer représentent, avec leurs familles, 36 % de la population locale puis 40 % en 1946. Du fait de cette situation, la commune est la cible des bombardements alliés en juin 1944.Avec la reconstruction, l’activité reprend et la gare attire une importante main-d’œuvre bretonne, soit près de 70 % de la populationtrappiste dans les années 60. En 1975, la villedépasse les 20 000 habitants et le tonnage de la gare atteint son point culminant. Confrontée à la reconversion des bassins sidérurgiques et houillers, la gare voit dès lorsson activité décliner, jusqu’à l’arrêt total en1987. Aujourd’hui, le site a été réactivé etaccueille le centre d’entretien du matériel roulant pour l’Ile-de-France.

�40 pavillons mitoyens laissent entrevoir leurs coins saillants : les Dents-de-Scie ont été édifiés en 1931.

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vivre sa ville culture

Vous savez, au moment de saconstruction, personne nevoulait de la Tour Eiffel. Maisaprès sa réalisation, tout le

monde a reconnu sa valeur patrimoniale.Nous touchons là à un processus quidemande du temps. » Depuis le 12octobre, Julie Guiyot-Corteville, ladirectrice et conservatrice du Musée dela ville, et son équipe invitent le publicà découvrir les richesses de son envi-ronnement urbain et s’intéressent à ladifficile question du patrimoine. Dequoi est-il constitué ? Doit-il forcémentêtre ancien ? Comment l’inventorier, leconserver et le transmettre ? La nouvel-le exposition tente d’appréhender unenotion qui fait débat.

Naissance d’un patrimoine« Pour cette raison, nous avons choiside croiser les discours », commenteJulie Guiyot-Corteville. « Nous avonsréalisé des entretiens avec des architec-tes, des élus et des Saint-Quentinoispour que chacun ait la parole. Nous

sommes ici dans le bien commun et lemusée n’a pas, seul, de légitimité sur ladéfinition à retenir. Néanmoins, nousaffichons notre point de vue sans nousen cacher : pour nous, il existe en villenouvelle des réalisations contemporai-nes qui forment un patrimoine en trainde se constituer. »Côté grand public, les témoignagesvarient selon les expériences personnel-les. Pour certains pionniers, le patrimoi-ne est représenté par des lieux symbo-liques où l’histoire collective a été forte,comme le quartier des Sept-Mares àÉlancourt. Pour d’autres, ce sont desbâtiments liés au monde du travail oumême des espaces naturels qu’ils nevoudraient pas voir disparaître. Autantde points de vue qui prouvent qu’unenotion de patrimoine est bel et bien entrain de se construire à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Lors de nos entretiens,nous nous sommes rendu compte que,pour beaucoup d’habitants, le patrimoi-ne ne se trouvait pas sur leur territoiremais autour, à Versailles par exemple.

À l’occasion de sa nouvelle exposition temporaire intitulée « Bons baisers de Saint-Quentin », le Musée de la ville met à l’honneur le patrimoine de la ville nouvelle.

«

Un patrimoine en temps réelMusée de la ville

Le patrimoine d’une ville nouvelle à l’affiche.

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Malgré tout, quand ils reçoivent des invi-tés, ils les emmènent visiter des sites telsque les Arcades du lac, auxquels ils n’ad-hèrent pas forcément mais qu’ils trouventintéressants… »

Des informations inéditesEntre photos, cartes postales, maquettes etentretiens sonores et vidéos, le visiteur estconvié à une promenade touristique et his-torique qui le conduit aux quatre coins dela ville nouvelle, de la Commanderie desTempliers à Élancourt aux Dents-de-scie àTrappes, en passant par les Sept-Mares, leparc des Coudrays, les Arcades du Lac ettous les autres sites protégés (la Chapellede la Villedieu, le château de La Verrière,

la cloche en bronze de l’église Saint-Victorà Guyancourt, un wagon de la gare de tri-age de Trappes…). Une rubrique « D’accord, pas d’accord » confronte lesavis contradictoires sur des sites qui fontdébat, et une autre intitulée « Le saviez-vous ? » donne au public des informationsinédites et originales sur certains aspectsméconnus de l’agglomération.

Nicolas Gervais

Bons baisers de Saint-Quentin, Le patrimoine d’une ville nouvelleJusqu’au 8 juillet 2006Entrée gratuite - Tél. : 01 34 52 28 80www.agglo-sqy.fr/patrimoine

> Peut-il exister du patrimoine dans une ville nouvelle ?

Sept communes vues du cielEn collaboration avec le Musée de la ville, l’office d’information inviteses visiteurs à découvrir le patrimoinesaint-quentinois depuis les airs, à partir des prises de vues aériennesdu photographe Stephan Joubert.Jusqu’au 17 septembre> Du mardi au samedi

de 12 h à 19 h à l’office d’information à MontignyEntrée gratuiteN° Indigo : 0 820 078 078 (0,15 € ttc/minute)

Les entreprisesaussiDans les années 70, lacommunication d’entreprise sedéveloppe, les bâtiments prennent de l’importance. Les villes nouvelles,territoires vierges à conquérir,deviennent des terrainsd’expérimentations privilégiés. À Saint-Quentin-en-Yvelines, les premiers bâtiments notables(SERI-Renault, Polaroïd…) sortent deterre dans le quartier du Pas-du-Lac,à Montigny. Mais le grand tournant est opéré par Bouygues qui confie, en 1983, la réalisation de son siègesocial à l’architecte américain KevinRoche. « Challenger » prend uneampleur sans précédent en Europe. De son côté, Thomson fait appel àRenzo Piano, l’architecte deBeaubourg. En 1998, Renault et sonimmense Technocentre donnentencore une nouvelle dimension àl’architecture d’entreprise. Le Muséede la ville présente quelques aspectsde ce patrimoine caractéristique aucours de ses visites « Du village à laville nouvelle ». > 5 février et 5 mars à 14 h 30

Durée 2 h 30Tarifs : 3 € (2 €) – Sur réservationTél. : 01 34 52 28 80

> L’art public en questionAu moment où les villes nouvelles ont vu le jour, l’État sou-haitait démocratiser l’art contemporain en l’installant dansles espaces publics. Il existe ainsi plus de 80 œuvres d’artréparties sur le territoire, des Spaghettis des Simmonet,dans le parc des Coudrays à Élancourt, jusqu’à la Per-spective de Marta Pan, en plein cœur de ville à Guyancourt.Ces œuvres ont pour la plupart été commanditées par l’Établissement public d’aménagement. À sa fermeture, la

question de leur conservation s’est posée avec acuité. Lacommunauté d’agglomération a finalement financé la réali-sation à l’identique des Spaghettis. À l’image de cettedémarche de conservation, le musée tente de préserver cepatrimoine en recueillant les témoignages des artistesvivants et en se procurant des plans et des maquettes desréalisations significatives. Une première en France.

L’avis de Pierre Sellincourt, maire de La Verrière et vice-pré-sident de la communauté d’agglomération en charge desaffaires culturelles : « Rien n’indique dans la définition dupatrimoine qu’il doive être forcément ancien. Les historienstravaillent de plus en plus sur les pratiques et les modesde vie. Or, ce qui s’est passé ici depuis près de quarante

ans lie fortement le bâti, les modes de vie et l’évolution dela société. Il est passionnant et unique de pouvoir analysercela quasiment en temps réel. Il existe ici de vraies traces,un urbanisme très riche qui doit être considéré comme tel.Pourquoi n’y aurait-il pas une étude patrimoniale récenteet contemporaine… comme pour l’art par exemple ? »

Entre photos, cartes postales, maquettes, entretiens sonores et vidéos, le visiteur est convié à une promenade touristique et historique aux quatre coins de la ville nouvelle.

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vivre sa ville culture

Tout commence en 1204, avec lacréation d’un monastère defemmes dans la vallée dite duRhodon. Robert de Luzarches,

architecte de la cathédrale d’Amiens, estalors chargé d’y bâtir une église. LesGranges, la plus importante des fermesde rapport de l’abbaye (150 hectares d’unseul tenant), sont construites sur le pla-teau. Après un long sommeil au MoyenÂge, l’abbaye (cistercienne en 1225) estréformée par l’abbesse AngéliqueArnauld à partir de 1608, puis dédoubléeen Port-Royal des Champs et Port-Royalde Paris en 1625. Dix ans plus tard, ellepasse sous la direction religieuse de l’ab-bé de Saint-Cyran et devient le principalfoyer du jansénisme, mouvement reli-gieux marqué par une grande exigencede pureté et de rigueur qui privilégie l’initiative divine face à la liberté humai-ne, s’opposant ainsi aux jésuites. Unegrande partie de la communauté pari-sienne choisit de s’installer à proximitéde ce centre de vie religieuse, lesSolitaires, ou « Messieurs de Port-Royal »,y fondant les Petites Écoles vers 1651. « Les Solitaires n’étaient pas des moines,

mais des hommes qui avaient renoncé aumonde pour vivre près du monastère,dans l’austérité, le travail, la prière etl’enseignement », souligne Philippe Luez,conservateur du Musée de Port-Royal.Plusieurs décennies durant, ils vont ainsiexercer leurs exceptionnels talents péda-gogiques au profit de jeunes élèves,parmi lesquels Racine, auxquels ils ensei-gnent le grec, le latin et la prosodie, maisaussi l’art de partager le savoir.

Unies pour le meilleurFascinés par la quête spirituelle des jansé-nistes, de nombreux « Amis du dehors »,Boileau, Santeuil, La Fontaine, se rappro-chent de Port-Royal, où Pascal écrit lespremières « Provinciales ». La rivalité phi-losophique et politique entre jansénisteset jésuites, l’intransigeance papale etl’absolutisme de Louis XIV précipitent lafin de la communauté. Sur ordre du roi,les religieuses sont expulsées en 1709 etl’abbaye détruite en 1711. « Venduesséparément comme Biens nationaux à laRévolution française, les ruines de l’ab-baye et les Granges sont désormais unies,ce qui assure au site une cohérence scien-

tifique qui lui a longtemps fait défaut. Ilconvient maintenant de relire l’histoire dela période janséniste indépendamment deses aspects polémique et politique, ce quipermettra de prendre des distances avecles légendes et les phantasmes de l’histoi-re des religions », note le conservateur,qui attend avec une impatience non dis-simulée les premières fouilles, prévuessur le site en 2006.

Trésor du patrimoineSubsiste un lieu de promenade magique,empreint d’une grande sérénité, symboled’intelligence, de lutte contre l’intolérance,de droit à la liberté de penser, de résistan-ce à toutes formes de pouvoir absolu. Du parc au puits de Pascal, marcher dansles pas des personnages marquants del’Histoire et de la littérature du Grand siè-cle a quelque chose d’unique et d’émou-vant, tout comme la visite du musée, oùsont exposées les toiles de Philippe deChampaigne (1602-1674) et nombre dedocuments, manuscrits, gravures et édi-tions originales qui conduisent à uneréflexion sur l’engagement. « Nous tra-vaillons actuellement avec le Département,la Région, la ville de Magny-les-Hameauxet la Communauté d’agglomération deSaint-Quentin-en-Yvelines pour développerle formidable potentiel de ce trésor dupatrimoine culturel, religieux, littéraire ethistorique français, avec pour volonté de lerendre plus attractif, plus accessible à tous »,conclut Philippe Luez. Sans pour autantlui faire perdre son âme, bien entendu.

Dominique Ciarlo

MUSEE NATIONAL DE PORT-ROYAL DES CHAMPS78114 Magny-les-HameauxTél. : 01 39 30 72 72

Niché à l’orée de la vallée de Chevreuse, à une dizaine de minutes de Saint-Quentin-en-Yvelines, le site de Port-Royal des Champs invite le visiteur à une parenthèse bucolique,chargée d’histoire et de spiritualité.

Sur les pas des SolitairesPort-Royal des Champs

Philippe Luez, conservateur du Musée de Port-Royal.

Un lieu magique, chargé d’histoire.�

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Théâtre de SQY, scène nationale

DOMMAGE QU’ELLE SOITUNE PUTAINComme son titre ne l’indique pas,cette pièce de John Ford,contemporain de Shakespeare, estissue du répertoire élisabéthain. Elleraconte l’histoire de Giovanni etd’Annabella qui, dans l’Italie de laRenaissance, s’aiment envers etcontre tous, goûtant aux plaisirscharnels malgré leurs liens de sang.L’histoire d’un frère et d’une sœurtransformés par la vie en assassinet en victime expiatoire. Après OncleVania et Conversation chez lesStein sur Mr de Goethe absent,Yves Beaunesne s’attaque à un chefd’œuvre nourri de démesure.Les 25, 27 et 28 janvier à 20 h 30, 26 janvier à 19 h 30 – 19,5 € (15,5 €)

LA FINTA GIARDINIERADans le cadre du 250e anniversairede la naissance de Mozart, cettesoirée mettra en évidence l’influencede l’opéra bouffe napolitain surl’œuvre du compositeur. Deuxversions de La Finta Giardinieraseront proposées au public, lapremière d’Anfossi, interprétée parAntonio Floro et la Cappella deTurchini, la seconde de Mozart,jouée par David Stern et OperaFuoco.Les 23 février à 19 h 30 et 24 février à 20 h 30 – 26 € (20 €)

OPERA DE SECHUAN : SHEN TIEIMEIL’opéra chinois réunit littérature,chant, mime, acrobatie, musique,

histoire et arts martiaux. Unspectacle unique et envoûtant.Le 7 mars à 20 h 30 – 26 € (20 €)

PERFECT GEMSLe ballet royal de Flandre s’illustredans un programme mixte composéde pièces de Jérôme Robbins etGeorge Balanchine, chorégrapheslégendaires du New York City Ballet,et d’un ballet de William Forsythe.Les 17 et 18 mars à 20 h 30 –26 € (20 €)

THÉÂTRE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESPlace Georges-Pompidou à MontignyTÉL. : 01 30 96 99 00 www.theatresqy.org

Le Prisme

POLAR DANS LA VILLEOnzième édition du 19 au 29 janvierdans 75 lieux de l’agglomération. Au menu : week-end littéraire,scène jazz, spectacles à domicile,café-théâtre, rencontres d’auteurs,cinéma, expo…www.agglo-sqy.fr/polar

BIRÉLI LAGRÈNEL’ancien enfant prodige de la guitaremanouche est désormais un acteurmajeur du jazz contemporain. Son éclectisme n’a d’égal que sa virtuosité . La preuve en un quatuor étincelant…Le 11 mars à 21 h – 19 € (16 €)

RYTHME : L’ÉNERGIE PRIMALE.PHASE 2Entre tradition et modernité, la danseuse chorégraphe RukminiChatterjee réunit une danseuse de Bharatanayam, un danseur de Kathak, un danseur de flamenco,

un chanteur de style Carnatic, un percussionniste, un guitariste et une chanteuse de flamenco.Le 14 mars à 21 h – 14 € (13 €)

EMMA LA CLOWNQuand une clown se lance dans la psychanalyse en direct sur lascène, la thérapie promet d’être tranchante… Dérapages verbaux etlapsus grivois, phobies et peurs pan-iques, rien n’échappe au regardaiguisé et attendri que Emma portesur nos conditions humaines.Le 18 mars à 21 h – 14 € (13 €)

LE PRISME À ÉLANCOURTTÉL. : 01 30 51 46 06 www.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel-Ébat

LE SYNDROME DE LA PAGE 12 Sur un texte de Fellag, HuguesMassignat se penche sur lesmystères de l’écriture. L’histoire d’un homme qui rêve de devenir écrivain mais qui trouve systématiquementl’assassin à la page 12.Le 21 janvier à 20 h 30 – 8 €

LES MARCHANDSJoël Pommerat achève ici une trilogie commencée avec Au monde et D’une seule main. Une exploration du pouvoir à travers ceux qui n’en ont pas et la question de la mort du travail.Les 31 mars et 1er avril à 20 h 30

15,5 € (12,5 €)

LA FERME DE BEL-ÉBAT À GUYANCOURTTÉL. : 01 30 48 33 44

Pour bien commencer 2006, voici une sélection des spectaclesà l’affiche à Saint-Quentin-en-Yvelines. Des conditions particu-lières sont réservées aux comités d’entreprises.

En scène

Demandez le programme !OPERA DE SECHUAN

EMMA LA CLOWN

LES MARCHANDS

RYTHME : L’ENERGIE PRIMALE PHASE 2

LE SYNDROME DE LA PAGE 12

PERFECT GEMS

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46 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

vivre sa villeautomobile

Essai comparatif

Ranger côte à côte la Peugeot 307SW et le break Renault Méganedonne corps à leurs différences.La Sochalienne surplombe sa

rivale de 9 cm. Par son architecture haute,la SW pallie l’absence d’un monospacecompact chez Peugeot. La Mégane cher-che, a contrario, à ne pas faire d’ombre àla Scénic. Si ces deux familiales, en têtede leur segment, nous sont familières, laSW s’est offert un lifting, adoptant la bou-che béante et agressive de la marque etune nouvelle ambiance intérieure. LaMégane s’est, quant à elle, attachée àaméliorer sa qualité de finition.

À Peugeot l’image sportiveCôté habitacle, ces breaks, les deux seulscompacts de la production française, dif-fèrent. À Renault la sérénité, avec sa plan-che de bord épurée, ses commandes dou-ces et sa sellerie en tissu au dessin deruche. À Peugeot l’image sportive, illus-trée par la sellerie drapée de cuir et demaille côtelée (finition sport), les cadransà fond blanc et aiguilles rouges et la posi-tion de conduite excellente découlant desièges aux réglages plus amples et d’un

maintien latéral prononcé. Signature de laSW, le toit en verre panoramique impli-quant d’office la climatisation (désormaisà réglages séparés conducteur-passager)et les larges surfaces vitrées confèrent unvéritable sentiment d’espace. Pour sapart, la Mégane propose un toit en verreen deux parties, ouvrant au-dessus despassagers avant. Reste que le store pare-soleil manuel s’est montré récalcitrant. Côté habitabilité, malgré un empatte-ment supérieur de 2 cm à la SW, l’espaceaux jambes offert aux passagers arrièreest sensiblement identique. Aux 3 siègesarrière séparés et démontables, la 307SW ajoute 2 strapontins de dépannage enaccessoires (590 €), là où la Mégane secontente de 5 places. La Peugeot ne tirefinalement guère profit de ses dimen-sions. Le volume du coffre varie de 520 à1 600 litres pour le break au losange et de503 à 1 805 litres pour la lionne. En ter-mes de rangement, la Mégane profiteégalement de bacs fermés dans le plan-cher avant. Égalité, en revanche, concer-nant la sécurité, avec 6 airbags. Le penchant dynamique de la 307 SW seconfirme sur la route. En attendant l’arri-

vée de la version 130 CV et du filtre àparticules, le 1.9 dCi de 120 CV de laMégane ne peut rivaliser avec les 136 CVdu 2 litres HDi. Sauf en usage urbain oùsa souplesse, cumulée au faible rayon debraquage, fait merveille. Dès que l’on s’échappe de la ville, la SW prend le dessus.

La Mégane pour le confort de conduitePlus pointu, son moteur disposant d’unoverboost (340 Nm de couple pendantun court instant) s’exprime alors pleine-ment et profite d’une boîte à 6 rapportsbien étagée. Un peu en retrait en reprisesface à sa rivale, la Mégane privilégie leconfort de conduite. Si la direction élec-trique n’est guère informative, l’insonori-sation et la filtration des irrégularités dela chaussée sont des modèles du genredans la catégorie. La SW ne peut en direautant et paie un comportement routierplus aiguisé, générant un meilleur res-senti de la route à rythme soutenu.

Sylvain Reisser

• Mégane de 22 100 à 25 550 €• 307 SW de 24 950 à 27 750 €

Alternatives à la berline et au monospace compact, les breaks Peugeot 307 SW etRenault Mégane affichent des philosophies divergentes.

307 SW/Mégane Break : le choix des armes

La 307 SW pallie l’absence d’un monospace compact chez Peugeot, tandis que la Mégane Break cherche à ne pas faire d’ombre à la Scénic.

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