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Elaboré Par :
- Hind Achaach
- Oumaima Maarouf
- Samia Acherrat
- Souhaila Elmhassani
- Youssef Lahnouni
Encadrée Par :
Dr :Bouzidi Hassan
Année universitaire : 2019-2020
Sujet : La différence entre l’assurance
Takaful et l’assurance conventionnelle
Master
Finance
Islamique
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Sommaire :
Introduction Générale
Chapitre 1 : Assurance Conventionnelle et Assurance Takaful
Section 1. Naissance et principes d’assurance Conventionnelle
Section 2. Naissance et principes d’assurance Takaful
Chapitre 2 : Etude comparative entre l'assurance Islamique et l'assurance
Conventionnelle
Section 1. Comparaison entre l’assurance classique et l’assurance islamique
Section 2. L’importance de la Retakaful dans l’industrie de la Takaful
Conclusion Générale
Bibliogaphie
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Introduction Générale :
La nécessité d’une prise en compte des risques auxquels se trouvent exposés les
Agents économiques est devenue patente de nos jours. Elle l’est davantage en ce
qui concerne les Agents économiques à faibles revenus.
En effet, ces derniers sont plus vulnérables en ce que les modèles d’assurances
classiques ne permettent pas de garantir leur sécurité ; c’est pourquoi, des
modèles d’assurances sont élaborés ou sont en cours d’élaboration pour la prise
en compte des risques qui concernent essentiellement ces Agents économiques,
personnes physiques ou morales participant à l’activité économiques (ménages,
associations, micros et petites entreprises) dont les revenus sont relativement
modestes.
La couverture des risques tant individuels que collectifs par ces modèles s’étend
de plus en plus à bon nombre d’aléas et ces agents économiques recourent à ces
systèmes d’assurances pour réduire le poids de l’incertitude des évènements sur
leur vie et les activités qu’ils entreprennent. Ces modèles, par les compensations
financières qu’ils offrent, renforcent leur confiance en l’avenir par la
mutualisation des risques.
L’assurance est une activité importante dans l’économie nationale de par ses
vertus de protection financière octroyée aux personnes physiques et morales
contre les risques ou les aléas qu’elles encourent.
Dans les pays musulmans la demande d’assurance d’une manière générale et
l’assurance vie en particulier demeure relativement faible. Ceci s’explique par
deux facteurs essentiels, économiques et religieux.
D’une part, l’assurance en tant qu’activité économique ne s’est developpée que
tardivement. Les pays musulmans ne se sont engagés sur la voie du
développement économique moderne qu’au cours de la deuxième moitié du
20ème siècle. Le développement de l’assurance est lié à l’existence
d’institutions commerciales modernes et à des investissements importants.
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D’autres part, il existe dans les sociétés musulmanes actuelles une perception
négative de l’assurance laquelle est assimilée à l’usure et aux jeux de hasard.
Elle est perçue comme un moyen de contrecarrer la volonté de Dieu.
Cette perception négative de l’assurance et les risques de confrontation avec la
foi auxquelles elle conduit chez certains, ont fortement influencé l’attitude des
hommes d’affaires musulmans.
Dans la présente contribution, nous proposons de vérifier dans une première
partie la teneur de ces appréhensions en consultant les différents avis
jurisprudentiels concernant l’assurance.
Nous décrirons, dans la deuxième partie, la place qu’occupe l’assurance dite
classique dans le monde musulman. Une troisième partie sera consacrée au
système de l’assurance islamique et à ses caractéristiques.
Est ce que l’assurance Takaful peut être conçue comme une alternative à
l’assurance classique?
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Chapitre 1 : Assurance Conventionnelle et Assurance
Takaful
La couverture des risques par les techniques d'assurance est devenue
un phénomène qui caractérise les économies modernes, surtout de
marché, et les populations à niveau de vie élevé. Bien que le gros de
l'activité d'assurance se concentre dans les pays développés en raison de
l'importance grandissante de l'activité économique, les pays islamiques
ont eux aussi besoin de se prémunir contre les divers risques qui
caractérisent la vie moderne.
Cependant, le secteur de l'assurance ne joue qu'un rôle marginal dans la plupart
des pays musulmans.
Outre les raisons économiques, cette faiblesse s'explique en partie par des
facteurs religieux. En effet, les fouqaha émettent des réserves quant à la
validité des contrats d'assurance et de l'activité d'assurance conventionnelle
d'une manière générale.
L'importance prise par l'assurance dans la vie moderne a conduit les
agents économiques à chercher, en collaboration avec les hommes de
sciences de la Charia islamique,à dépasser cet obstacle, en préconisant des
formules d'assurance qui soient conformes aux lois islamiques. Le
présent article tente de présenter, de la manière la plus simple possible, le
système d'assurance qui ne soit pas en contradiction avec l'esprit de la
Charia. Mais avant d'aborder l'assurance dans un cadre islamique, nous
commençons par présenter l'assurance dans un système conventionnel.
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Section 1 : La naissance et principes de l’assurance
conventionnelle
1- La naissance de L’assurance classique
L'activité d'assurance trouve son origine à la deuxième moitié du 17ème siècle
avec l'apparition de l'assurance incendie, compte tenu de l'accroissement de la
population et le développement des agglomérations, qui étaient composées
d'habitations en bois extrêmement rapprochées et vulnérables au feu.
La date du 2 septembre 1666 reste ancrée dans les esprits des Londoniens
lorsqu'un incendie se déclara dans une boulangerie et s'étendit avec une telle
ampleur qu'il fallut quatre jours pour le maîtriser. Le bilan était très lourd :
13000 maisons étendues sur 175 hectares et 400 rues furent détruites. Une des
rares maisons épargnées fut une taverne exploitée par un certain Edward Lloyd
qui eut l'idée de créer un office d'assurance couvrant les risques les plus variés,
et qui deviendra avec le temps la plus grande organisation mondiale d'assurance
: la Lloyd's de Londres.
Mais antérieurement à cette date, la première forme d'assurance concernait la
protection des marchandises et des navires dans le transport maritime. Ces
risques lourds d'avarie, de naufrage ou de capture par les pirates, étaient
supportés par les armateurs de la Ligue hanséatique (c'està-dire appartenant à la
Hanse germanique) et de l'Europe du Sud. A l'aube du capitalisme mercantile,
les premiers innovateurs en techniques d'assurance ne semblent pas avoir
catalysé l'expansion au même degré que les grands banquiers de Gênes, de
Hambourg, d'Anvers ou de Londres qui ont animé l'Europe du moyen âge de
flux financiers, ébauche de "l'économie-monde" décrite par Fernand Braudel.
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C'est pour cela que les techniques et diversification de l'assurance ont été plus
lentes que pour les techniques de crédit et de change.
Jadis, dans les civilisations traditionnelles, l'individu appartenait et dépendait
entièrement d'une communauté quelconque : tribu, famille, l'Homme n'avait pas
"d'existence" ni de biens personnels à protéger. La réalisation du risque était
banale et acceptée par la communauté comme relevant de la "fatalité" dont il
pouvait se protéger par des pratiques magiques ou religieuses. Le progrès
technique et économique a permis à la communauté de réduire ou d'éliminer un
très grand nombre de risques vitaux : épidémie, maladie, famine, etc. Dans le
même temps, l'Homme moderne :
A constitué autour de lui un "patrimoine" individuel exposé à la perte et à la
ruine : maison, voiture, biens matériels, compte en banque,
S'est isolé de sa tribu et de sa famille, pour intégrer une collectivité beaucoup
plus vaste.
S'est groupé pour constituer des personnes "morales" titulaires d'un patrimoine
commun exposé à la perte et à la ruine.
Mais on peut penser que quel que soit le degré d'évolution technique et
économique, l'Homme restera toujours menacé dans son intégrité physique et
patrimoniale. Et c'est pour cela qu'on a appris par le temps que l'activité
d'assurance se compose en :
A- assurances de personnes
B- assurances de dommages
Les assurances de personnes sont individuelles ou de groupe.
Les assurances de dommages sont soit des assurances de biens, soit des
assurances de responsabilité. Le tableau qui suit semble plus explicite qu'un long
développement.
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2- Les principes de L’assurance classique
L'assurance rembourse à un individu2 tout ou partie d'une perte financière due à
un événement ou à un risque imprévisible. Cette protection s'exerce par le biais
d'un mécanisme de mise en commun, basé sur le regroupement dans un pool de
risques d'un grand nombre d'individus vulnérables à un même risque. Chaque
individu alimente le fond commun en versant une petite somme d'argent, la
prime. Le fond est ensuite utilisé pour dédommager les membres du groupe qui
subissent effectivement une perte. L'assurance réduit la vulnérabilité en
remplaçant la possibilité minime de subir une perte importante par la certitude
du paiement régulier de petites primes.
Le principe du pool de risque fait de l'assurance un moyen efficace de protection
contre certains types de risque; il est également à l'origine d'une certaine
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complexité au niveau de la conception et de la fourniture de produits
d'assurance.
Un produit d'assurance doit explicitement identifier les quatre éléments suivants:
1. L'événement assuré: l'événement déclencheur (par exemple, le décès de
l'assuré) qui provoque le paiement d'une indemnité.
2. La montant de la prestation: le montant de l'indemnité qui devient payable
lorsque l'événement assuré intervient (par exemple, une somme forfaitaire de
400 USD ou le solde d'un prêt). Grâce au mécanisme de pooling du risque,
l'indemnité peut être largement supérieure aux primes versées par l'individu.
3. Le bénéficiaire: la personne à qui est payé le montant de l'indemnité si
l'événement assuré intervient;
4. La durée de la couverture: la période pendant laquelle l'événement assuré doit
intervenir pour donner droit au paiement de l'indemnité.
Ces quatre éléments doivent être définis dans toute police d'assurance, le contrat
légal établi entre l'assureur et son client le titulaire de police (parfois appelé
l'assuré).
Section 2. Naissance et principes d’assurance Takaful
1- Naissance d’assurance Takaful
Les techniques de financements islamiques utilisées de nos jours, appelés
Musharaka, Salam, Murabaha ne datent pas d’aujourd’hui. Effectivement, toutes
les techniques de financement sont inspirées de la vie du prophète Mohammed,
de ses dires et de ses actes, et datent donc du 7ème siècle après J-C.
Bien que la finance islamique existe depuis plusieurs siècles, l’essor du système
financier islamique est apparu depuis une cinquantaine d’année avec
l’indépendance d’une grande partie des pays musulmans face à la tutelle
coloniale.
La première tentative d’intégration des préceptes islamiques de financement
aurait commencé en Malaisie, en 1962, avec le Pilgrim’s Management Fund. En
créant ce fond, le gouvernement malais voulait permettre à ses citoyens le
pèlerinage à la Mecque, Malgré son caractère restreint, il s’agit, selon certains
spécialistes de la première ébauche de création d’un système financier islamique
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En ce qui concerne la Takaful , la première société d’ assurance islamique dans
le monde, l’Islamic Insurance Company (IIC), a été créé au Soudan 1979, suivi
par l’Arabic Islamic Insurance Company, à Dubaï .
Aujourd’hui, il existe des centaines de sociétés d’assurance islamique dans le
monde dont le chiffre d’affaires enregistré en 2006 s’élève à 2,5 milliards de
dollars . Il était
prévu un taux de croissance annuel moyen de près de 13% pour ce secteur. Ce
qui permettra à l’industrie à atteindre un chiffre d’affaires de 7,5 milliards en
2015
Les grands assureurs internationaux ont entré dans l'industrie Takaful dans ces
dernières années. Les entreprises intéressées par l’assurance Takaful et
Retakaful notamment Munich Re, Hannover Re, Allianz, Tokio Marine. La
présence des grandes entreprises indique le potentiel de l'assurance islamique.
L’évolution de ce marché s’explique principalement par le constat d’une
nouvelle ferveur religieuse dans le monde musulman et l’élévation du niveau de
vie et du pouvoir d’achat des ses populations.
2- Les principes d’assurance Takaful
Le takaful implique :
La séparation des fonds des preneurs d’assurance et ceux des actionnaires
.
L’engagement à distribuer les bénéficies techniques aux preneurs
d’assurance
L’évitement des actifs non conformes à la charia
La création d’un conseil de surveillance de la charia, qui supervise les
opérations d’assurance et contrôle leur conformité à la charia.
2.1. La séparation des fonds
Il y a nécessité impérieuse de séparer les fonds des actionnaires et des
sociétaires. En effet, les actionnaires ne doivent ni profiter, ni réaliser une perte
sur les opérations d’assurance. Afin de contourner l’interdiction liée à la prise
excessive de risque (algharar) et au paiement et réception d’intérêt (al riba), la
prime prend la forme d’une donation à la communauté des assurés pour leur
intérêt mutuel.
Ces donations doivent couvrir l’ensemble des charges techniques et les frais de
gestion. L’opérateur n’est qu’un manager des contributions de la communauté
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des sociétaires et doit calculer toutes les charges d’exploitation et les faire
supporter par le fonds.
2.2 . La distribution des bénéfices techniques
La compagnie takaful s’engage à redistribuer les bénéfices à ses sociétaires. Il y
a deux options acceptables : distribuer à tous sans exception ou distribuer à ceux
qui n’ont pas eu de sinistres (similaire à un bonus).
2.3. Des actifs conformes à la charia
Les seuls placements admis par la loi coranique sont ceux dont la rémunération
résulte d’un partage du sort entre l’investisseur et le bénéficiaire de
l’investissement 5 et dont l'activité n'est pas incompatible avec la charia.
Est ainsi exclu l'investissement dans des sociétés dont l'activité principale
concerne les secteurs du tabac, de l'alcool, des produits à base de porc, des
services de la finance conventionnelle (banque, assurance,...), de l'armement et
de la défense, du jeu et du divertissement (casino, jeu de hasard, cinéma,
pornographie, musique,...)
2.4.Le conseil de la charia
Pour le contrôle de conformité à la charia, l’appel à des certificateurs est
indispensable. Véritables experts considérés comme les meilleurs connaisseurs
de la religion coranique et de ses applications, connus et reconnus par leurs
pairs, les «scholars » doivent avoir des connaissances dans le domaine de la
jurisprudence appliquée aux transactions financières. Ce sont des experts en
matière de législation islamique bancaire, actuaire et financière .
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Chapitre 2 : Etude comparative entre l'assurance Islamique et
l'assuranceConventionnelle
Rappelons que la Finance Islamique est fondée sur une doctrine religieuse, celle
observée par plus d’un milliard de personnes de confession musulmane sur
Terre, dont plusieurs millions en France. Ainsi, les préceptes de la religion
musulmane imposent aux croyants en général, quelle que soit leur fonction :
l’interdiction des intérêts et de l’usure (Ribâ), l’interdiction de l’incertitude des ventes (Maysir)
l’interdiction de la spéculation et (Gharar),
l’obligation du partage équitable des pertes et des profits entre tous
(Musharaka)
l’obligation l’investissement dans une économie réelle et tangible (qui ne
concerne pas l’armement, la pornographie, la production d’alcool, la
production ou la transformation du porc, l’érotisme, etc.)
Section 1. Comparaison entre l’assurance classique et l’assurance
islamique
Pour éclaircir la différence entre l’assurance classique et l’assurance islamique
Takaful, les sous-sections suivantes mettent en lumière les principaux traits de
l’une et de l’autre forme d’assurance.
1- Nature du contrat entre l’assuré et les actionnaires
Assurance Classique
Assurance Takaful
Contrat d’assurance par lequel, pour
une considération (appelée prime), les
actionnaires acceptent d’indemniser
les assurés en cas de pertes futures
découlant d’un accident ou d’autres
calamités. Il y a transfert du risque de
l’assuré aux actionnaires pour l’objet
assuré. Toutes les dépenses sont
Contrat de gestion d’une affaire
Takaful au nom des assurés. Les
contrats les plus courants sont le
contrat d’agence (wakala) et le contrat
Mudarabah. Parce qu’il s’agit d’un
contrat de gestion, toutes les dépenses
de gestion sont imputées aux
actionnaires et non aux assurés. (Il
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supportées par la prime payée par les
assurés.
existe une nette distinction entre l’actif
des assurés et celui des actionnaires.)
Il n’y a pas de transfert du risque de
l’assuré aux actionnaires.
2- Partage des bénéfices et des pertes entre les assurés et les actionnaires
Aussrance Classique Assurance Takaful
Assurance à prime fixe Lorsqu’il est
précisé que le contrat n’est pas un
contrat en participation, la prime
devient immédiatement un élément de
l’actif des actionnaires tandis que les
dépenses éventuelles liées à un sinistre
futur s’insèrent dans leur passif. Les
pertes et profits sont entièrement
imputés aux actionnaires Assurance
mutuelle Les pertes et profits sont
répartis entre les assurés en vertu d’un
contrat.
Les assurés conviennent de partager
les risques. Les assurés sont à la fois
assurés et assureurs. Les pertes et
profits sont entièrement partagés par
les assurés au moyen des primes
accumulées. Pour faire face à la
question du gharar en Takaful, la
prime (appelée contribution en
Takaful) est payée en tant que tabarru’
(don). Les assurés ne sont pas
propriétaires du Fonds Tabarru.
3-Investissements
Assurance Classique Assurance Takaful
Le placement des fonds des assurés et
des actionnaires n’est pas régi par la
Charia. Les placements comprennent
des instruments porteurs d’intérêts et
des prises de participation dans des
affaires interdites par la Charia.
Tous les placements (des fonds des
assurés aussi bien que des fonds des
actionnaires) sont conformes à la
Charia.
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4-Gouvernance
Assurance Classique Assurance Takaful
Il existe un Directeur Général et un
Conseil d’administration pour les
sociétés d’assurances à prime fixe.
Outre le Directeur Général et le
Conseil d’administra- tion, il existe un
Conseil Consultatif de la Sharia chargé
de veiller au respect de la Sharia.
5- Conditions énoncées dans les polices
Assurance Classique Assurance Takaful
Régie par le droit du travail et soumise
à la réglementation (ex : obligation de
traitement équitable aux assurés au
Royaume- Uni).
Les conditions de la police doivent
être claires et transparentes et
conformes à la Sharia (des questions
telles que celle de savoir si telle ou
telle police est équitable pour l’assuré
peuvent se poser de temps en temps
dans le cadre de la Sharia)
6- Garanties
Assurance Classique Assurance Takaful
Les contrats d’assurance
s’accompagnent ordinairement de
certaines garanties qui sont souscrites
par l’assuré. En général, ces garanties
visent à s’assurer que la prime payée
est suffisante pour payer tous les
sinistres et supporter toutes les
dépenses. Pour ce qui est des produits
d’épargne, il peut être exigé un taux de
rendement sur investissement
minimum.
Les contrats d’assurance
s’accompagnent ordinairement de
certaines garanties qui sont souscrites
par l’assuré. En général, ces garanties
visent à s’assurer que la prime payée
est suffisante pour payer tous les
sinistres et supporter toutes les
dépenses. Pour ce qui est des produits
d’épargne, il peut être exigé un taux de
rendement sur investissement
minimum.
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7- L’assurance Takaful et l’assurance mutuelle
les similitudes Le principe sur lequel repose l’assurance Takaful s’inscrit dans la
logique de la mutualité. L’assuré paie une contribution à l’assureur qui peut être
assimilée à une donation (tabaru’a. En contrepartie, l’assureur s’engage à
compenser la perte subie par l’assuré si l’événement redouté, objet du contrat, se
produit. La différence est que si l’événement ne survient pas, l’assuré est en
droit de recevoir la totalité de ce qu’il a versé initialement. En fait, c’est la
collectivité des assurés qui bénéficie de ce droit : la totalité des donations est
mutualisée, comme le sont les sinistres.
Le mécanisme est identique à celui de la mutuelle à cotisations variables qui
doit, en fin d’exercice, ristourner à ses sociétaires le trop perçu par rapport aux
sinistres réglés. Comme pour nos sociétés à cotisations variables, et pour les
mêmes raisons économiques et pratiques, les sociétés d’assurance islamiques ne
ristournent pas les excédents aux sociétaires. Elles s’en servent pour renforcer
leur solidité financière ou baisser les cotisations futures. Parce que les profits
sont partagés équitablement entre les assurés et l’assureur, le mécanisme
échappe à la prohibition de l’intérêt.
En apparence, le Takaful semble être similaire au concept de mutuelle
d’assurance classique. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que la
grande majorité des entreprises de Takaful fonctionnent aujourd’hui comme des
sociétés anonymes.
A la différence des mutuelles d’assurance classiques, ces entreprises sont en
effet hybrides, à but lucratif et capitalisées comme n’importe quelle société
anonyme ordinaire. L’élément de mutualité est réduit au fonds Takaful, où sont
collectées les cotisations et les plus values de placements. Mais en octroyant un
prêt au fonds Takaful en cas de déficit de souscription, ces entreprises se
comportent comme des sociétés anonymes, au sens où elles utilisent des
capitaux pour couvrir leurs engagements. Il s’agit du mécanisme de report de
pertes.
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Paramètres Takaful Mutuelles
Contrat Donation et/ou contrat
mutuel
contrat mutuel
Responsabilité de la compagnie
Paiement sur les fonds collectés ; en cas d’insuffisance peut emprunter sans intérêt
Paiement sur les fonds collectés
Responsabilité des assurés
Paient des contributions Paient des primes
Capitaux propres Le capital apporté par les participants
Le capital apporté par les actionnaires
Conditions d’investissement
Doivent être conformes à la Charia
Pas de restrictions autres que prudentielles
Section 2. L’importance de la Retakaful dans l’industrie de la
Takaful
Retakaful est une assurance takaful pour les opérateurs takafuls , c’est une
manière pour se prémunir contre les pertes extraordinaires en payant au
réassureur une prime convenue au préalable à partir des fonds de solidarité .
Il existe actuellement trois modèles :
Les opérateurs conventionnels ayant une fenêtre retakaful de manière à
maintenir leur part de marché localement .
Les opérateurs mixant la retakaful avec le conventionnel .
Les opérateurs totalement dédiés à l’industrie du retakaful . L'industrie de la
retakaful ou de la réassurance takaful est encore plus récente.
Cependant, takaful et retakaful ont connu depuis le début de ce siècle un boom
spectaculaire, et ce pour plusieurs raisons: économiques, culturelles et
d'évolution sociologique.
L'intérêt ou I ‘engouement pour la retakaful est né du fait de I ‘obligation faite
aux compagnies takaful de céder leurs affaires en priorité à des retakaful.
La retakaful répond à la combinaison de deux impératifs:
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Le premier, technique, qui est la nécessite de repartir transférer les risques et
la loi des grands nombres.
Le second, religieux, qui oblige les compagnies takaful de recourir à la
retakaful pour s'assurer que toute opération d'assurance est conforme à la charia.
Le réassureur takaful fonctionne comme une mutuelle pure, il agit en tant que
gestionnaire du pool pour le compte des compagnies qui lui cèdent leurs
affaires. Il a pour obligation de faire en sorte qu'il soit profitable, de manière a
ristourner l’ensemble des profits techniques de la communauté des assurés.
Le réassureur takaful va permettre la réduction des risques encourus par
l’opérateur takaful et d’augmenter son nombre de souscription sur le long terme
et enfin permettre a cet opérateur une plus grande flexibilité financière en lui
injectant des capitaux .
La différence entre la réassurance et le Retakaful est que la réassurance est un
moyen d’atténuer la sinistralité des actionnaires tandis que le Retakaful constitue
un partage efficace du risque entre les participants au Fonds Takaful dans la
mesure où les actionnaires, par essence, ne souscrivent pas, mais gèrent les
risques dans le Fonds Takaful au nom des participants .
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Conclusion Générale
L’assurance Takaful est une assurance d’un nouveau genre, mêlant principes
de l’assurance conventionnelle, islam et valeurs éthiques.
Elle constitue ainsi une alternative séduisante à l’assurance conventionnelle.
En effet, l’assurance Takaful évite les principaux torts de l’assurance
conventionnelle interdits par le droit musulman comme l’aléa, la spéculation,
l’intérêt, et les investissements dans les secteurs interdits. L’assurance Takaful a
de ce fait réussi à combiner un produit moderne, compatible avec la religion
alors que les systèmes anciens de l’assurance étaient tous la ques.
De plus, une telle assurance possède des relais de croissance encore sous
estimés, la population musulmane représentante plus d’un quart de la population
mondiale.
Nous pouvons également souligner un retour aux valeurs morales et religieuses,
terreau propice à l’assurance islamique ainsi que la possibilité de souscription
pour les non-musulmans (comme le soulignent certaines compagnies).
l’assurance Takaful possède des moyens de distributions variés à travers les
compagnies Takaful pure et les compagnies d’assurances conventionnelles avec
guichet islamique .
Cependant, l’assurance Takaful fait face à de nombreux défis et enjeux
concernant son développement futur.
Tout d’abord, le marché Takaful reste un marché limité car la réglementation est
aussi variée qu’il existe de pays musulmans, entrainant un cloisonnement des
marchés au niveau national ainsi qu’une absence de visibilité juridique
internationale.
Ensuite, le Takaful souffre d’un manque de connaissance du public musulman et
de critiques communautaires notamment à cause de son caractère religieux.
Un autre problème concerne la stabilité financière des entreprises Takaful car le
mode de répartitions des bénéfices au profit des participants et les prêts gratuits
(al qard) par l’opérateur en cas de déficit du fonds, ne permettent pas une réelle
solidité financière des compagnies Takaful .
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Bibliographie :
http://www.iarm-ac.org/wp-content/uploads/2016/02/PFE_KHOUAJA-
Mohamed-Ali.pdf
http://islamiqueassurance.fr/2016/03/28/quelles-differences-entre-les-
assurances-commerciales-classiques-et-les-assurances-islamiques/
http://fr.financialislam.com/takaful-vs-assurance-conventionnelle.html
https://docplayer.fr/6300332-A-l-assurance-conventionnelle.html
http://www.dphu.org/uploads/attachements/books/books_327_0.pdf