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Planète Industries - Fiche élève n°1 - La Sûreté Industrielle - SEVESO et les plans de secours/la DRIRE page 1/5

Préambule

Sur le territoire dunkerquois, toutes les industries ont fait le choix de la réduction du risque à la source, un travail quotidien qui mobilise des moyens matériels et des centaines d’hommes et de femmes. En terme de sûreté, il s’agit de prévenir et de savoir réagir : défi nir et respecter les procédures sur les organes importants de l’industrie (vannes, joints d’eau, soupape), protéger grâce à des dispositifs permettant de limiter les conséquences d’un accident (bacs de rétention, réseau de détection) et savoir réagir et intervenir grâce aux plans de secours. Ce sont des scénarii «catastrophes» mis en place par l’industrie, seule ou sous l’autorité du préfet pour tester les hommes, les attitudes et le matériel.

Prévention, action !

Document N°1L’accident SEVESOL’accident : le 10 juillet 1976, explosion d’un réacteur chimique produisant des herbicides, en Italie, à SEVESO. La société Icmesa, fi liale du groupe Givaudan-Hoffmann-Laroche, est mise en cause. C’est à ce jour, l’accident industriel le plus connu. Il a conduit à l’élaboration d’un texte européen sur la prévention des risques industriels majeurs appelés directive SEVESO. Cet accident a causé un rejet de dioxines dans l’atmosphère. Ce nuage a contaminé une région étendue (1800 ha).Cet accident industriel a causé une grande panique. Les habitants les plus proches ont été évacués, le cheptel abattu, de nombreux bâtiments ont été rasés. Plus de 37000 personnes subiront les causes de cet accident. Bien que n’ayant pas causé de morts directes, cet accident a fait naître un débat important sur les risques provoqués par les dioxines, mais aussi sur la réglementation en matière de prévention des risques technologiques.

Source Wikipédia

La Sûreté IndustrielleSEVESO et les plansde secours


Document N°2Un POI chez ArcelorUn nuage de gaz maîtriséUn exercice POI* s’est déroulé le mercredi 27 novembre 2005 matin pour vérifi er l’effi cacité des organisations prévues en cas de sinistre. Il s’agissait de maîtriser un nuage de gaz dans la zone Fonte en testant en temps réel la réactivité du personnel et des secours face à un incident majeur. En complément des exercices de ce type organisés sur le site à raison de dix par an, celui-ci a eu la particularité de simuler une situation nécessitant des moyens internes par les pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS). Toutes ces opérations se sont déroulées en présence de la Commission de Sûreté Industrielle du groupe Arcelor et ont été parfaitement maîtrisées.* Plan d’Opération Interne

Source Journal Interne d’Arcelor Atlantique «Empreinte».

Document N°3De jeunes sapeurs pompiers à la Raffi nerie des Flandres


Document N°4Implantation des sites Seveso sur le Dunkerquois (Source SPPPI Côte d’Opale - Flandres)

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Présentez les documents : quelle est leur nature ?De quel sujet traitent-ils ? Que permettent-ils d’étudier ?

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1- D’après le document 1 : a. Comment appelle-t-on la directive européenne en matière de prévention des risques industriels et technologiques majeurs ? b. Pourquoi porte-t-elle ce nom ?

2- D’après le document 2 : a. Qu’est ce qu’un POI ?b. D’après l’article, expliquez ce qu’il se passe réellement. S’agit-il d’un véritable incident ?c. Pourquoi réalise-t-on ce type d’exercice ? d. Pensez-vous qu’Arcelor Dunkerque soit un site sous directive SEVESO, pourquoi ?


3- D’après le document 3 : a. En quoi ce partenariat est aussi important pour les jeunes pompiers que pour Total ?b. Quelle est la fréquence des exercices incendie sur la raffinerie ?c. Pourquoi à votre avis, la devise de la raffinerie des Flandres est «la sécurité d’abord» ? d. La raffinerie des Flandres est-elle site SEVESO ? Pourquoi ?

4- D’après le document 4 : a. Citez d’autres sites SEVESO du territoire dunkerquois (en rouge sur la carte)b. Quelles sont d’après cette carte les secteurs industriels soumis à cette directive ?

Travail collectif

Synthèse collective avec l’enseignant1- D’après les documents et en extrapolant, quels sont selon vous les métiers qui ont trait à cette prévention des risques industriels dans les entreprises ? 2- Débat collectif : Le fait d’être un site SEVESO est il selon vous rassurant (car cela veut dire qu’on met en œuvre une politique de prévention) ou terrifi ant (on ne sait jamais ce qu’il peut arriver) ?

Le rôle de la DRIRE

Préambule

En terme de sûreté, il s’agit de prévenir et de savoir réagir. Des organismes de l’Etat veillent à la mise en place de ces actions de prévention, de réaction et d’information des populations. La DRIRE est un service de l’Etat. Elle a un rôle essentiel et est chargée de plusieurs missions, déléguées par plusieurs ministères : ministère de l’écologie et du développement durable, ministère délégué à l’industrie,... Elle intervient sur les établissements industriels : inspection, contrôle… et réaction si les normes imposées ne sont pas respectées.

Document N°5le rôle de la DRIRE les inspecteurs de la sûretéPour le compte du ministère de l’écologie et du développement durable, la DRIRE exerce une mission de police environnementale auprès des établissements industriels. Cette mission de service public, défi nie par la loi, vise à prévenir et à réduire les dangers et les nuisances liés à ces installations afi n de protéger les personnes, l’environnement et la santé publique. Elle a également d’autres missions, dont celle d’autorité de sureté nucléaire.

L’aspect inopiné de la visite, c’est ce qui fait la spécifi cité des venues de la DRIRE, bras armé au plan local de l’Autorité de Sureté Nucléaire. Au cours d’une année, elle va venir environ 35 fois à la Centrale Nucléaire de Gravelines (une dizaine de fois sans prévenir), pour des inspections d’une journée complète en général, ce qui en fait le deuxième site nucléaire après La Hague.Cinq missions sont dévolues à l’autorité de sureté nucléaire. D’abord, elle doit élaborer la règlementation au plan national. Ensuite, elle est chargée de délivrer (ou de refuser) des autorisations de production, à la suite d’un incident quelque qu’il soit (…).


Rencontre

L’interview de M. Jean-Régis BORIUS, Sous-préfet de l’arrondissement de DunkerqueLe regard d’un homme de l’Etat sur l’Industrie

Monsieur le Sous-préfet, quel est votre rôle en terme de sûreté industrielle ? «J’assure trois types de mission en matière de sûreté industrielle. La première est d’être un coordinateur entre les différents services de l’Etat qui gèrent la sûreté industrielle : DRIRE, DDASS, etc. Je dois veiller à ce que chaque décision prise par délégation du préfet soit conforme à la politique de la préfecture et en cohérence avec la politique générale de l’Etat. Il ne s’agit pas que l’un dise blanc, l’autre noir… ce qui peut arriver. L’Etat n’a qu’une seule voix, je coordonne. Ensuite, j’assume un rôle de prévention, d’information et de communication vis-à-vis de la population. La sûreté industrielle est l’affaire de tous, des industriels, des élus, comme des citoyens. L’information est nécessaire pour

comprendre les actions de l’Etat en la matière, mais aussi comment se comporter en cas d’incidents majeurs comme un nuage de gaz toxiques, par exemple. Le SPPPI m’aide énormément dans ce travail de communication. Ma troisième mission, heureusement jamais mise en œuvre jusqu’à présent dans le Dunkerquois, est la gestion de crise en cas d’accident. Le Sous-préfet doit organiser les secours aux populations en cas d’incident industriel majeur et gérer la crise. Nous nous préparons, très régulièrement à ce type de problèmes grâce à des exercices, scénarii catastrophes qui nous permettent de tester l’ensemble des dispositifs. Je dispose par exemple, à la Sous-préfecture, d’une salle opérationnelle, véritable quartier général, qui nous permet de tester nos dispositifs, hommes et actions.»

Troisième mission et non des moindres, inspecter et sanctionner (…). Une fois les informations collectées, les inspecteurs identifi ent les écarts éventuels et les hiérarchise, comme pour le contrôle technique d’une voiture par exemple. (…) Dans tous les cas EDF a deux mois au maximum pour apporter une réponse satisfaisante. S’il le faut, l’exploitant sera mis en demeure d’effectuer certains travaux dans les délais impartis. L’an dernier, les 35 inspections avaient débouché sur 335 interrogations. Quatrième mission de la Drire, la gestion des situations d’urgence. Il s’agit de tester l’organisation non seulement de la centrale, mais aussi celle des pouvoirs publics en cas de pépin. Des exercices de grande ampleur sont organisés (…). Cinquième axe d’intervention : la communication. Dans un souci de transparence, bien compréhensible pour crédibiliser l’indépendance de l’Autorité de sûreté, les incidents sont rendus publics, tout comme les questions émanant des inspections (que l’on peut consulter sur Internet).

Source La Voix du Nord Dunkerque, 20 avril 2006.

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1- Présentez les documents : quelle est leur nature ?De quel sujet traitent-ils ? Que permettent-ils d’étudier ?

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1- D’après le document 5 : a. Que veulent dire les initiales DRIRE et de quels ministères dépend-elle ? (recherche en bibliothèque, sur internet)b. Quelles sont ses 5 missions en ce qui concerne la sureté nucléaire ? c. Pensez vous qu’elle intervient également sur les autres sites industriels cités : TOTAL, Arcelor-Mittal ?

Planète Industries - Fiche élève n°2 - La sûreté industrielle - les risques industriels et la population page 1/3

Préambule

Le SPPPI, est le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles. C’est une structure d’échange, d’écoute et de discussion. Elle réunit l’ensemble des acteurs locaux (services de l’Etat, collectivités locales, industriels, associations, syndicats ouvriers, médias, experts) ayant un intérêt commun pour toutes les questions touchant à l’environnement industriel.

LocalementLe SPPPI Côte d’Opale Flandres couvre 5 arrondissements : Dunkerque, Calais, Saint Omer, Boulogne-sur-Mer et Montreuil sur Mer). Il est présidé par le Préfet de Région, le Secrétariat Général est assuré par la DRIRE.

Ses missions■ Favoriser les actions destinées à prévenir et à réduire les

pollutions et les risques résultant des activités industrielles■ Défi nir et décider collégialement des objectifs et des mesures

à prendre

La sûreté industrielleles risques industrielset la population


Savez-vous reconnaître les symboles qui indiquent des risques domestiques, de la vie quotidienne, industriels ? Savez-vous quelle conduite avoir en cas de risques industriels ? Petit test !

Document N°1Voici quelques uns des symboles qui servent à nous informer sur les risques, reliez les à la défi nition qui leur convient et précisez à chaque fois s’il s’agit d’un risque industriel (I), domestique (D), de la vie quotidienne (V) ou lié au transport de matières dangereuses (TMD).

Danger électrique

Matière nocive

Matière radioactive

Danger domestique

Défense de fumer

Matière toxique

Risque d’explosion

Matière infl ammable

Danger général

Transport de matière dangereuse

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Document N°2La marche à suivre !

Voici un petit texte. A l’aide du document ci-dessus, jugez de l’attitude qu’à pu avoir Romain, 15 ans et ses parents, témoins d’une alerte de risque industriel. Soulignez d’une couleur les bons comportements et d’une autre les mauvais comportements.

«C’était un mardi, j’avais DS de maths. J’étais prêt à partir, à fermer les portes de la maison, lorsque j’ai entendu une alarme sonner. Un signal de 3 fois 1 minute coupé par des espaces de 5 secondes. J’ai compris que c’était l’alarme de risque industriel car nous en avions parlé avec mon père à la maison. Je suis rentré à la maison (trop content pour le DS de maths…) et j’ai fermé la porte et refermé la fenêtre de ma chambre. J’ai tout de suite appelé ma mère pour lui dire que j’étais ok. Et en attendant le retour à la normale, j’ai allumé la télé, fait chauffer un café sur le gaz. Maman est rentrée en catastrophe, elle était allée chercher Lisa, ma sœur, à l’école primaire. La fi n d’alerte a été donnée par la sirène à son con-tinu une heure après. J’ai du partir au collège… le DS était à 11h, j’ai quand même du le passer…»

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