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Rapport de développement durable 2014

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Rapport de développement durable 2014

• II

Un modèle de développement original, porteUr de sens poUr l’ensemble de la filière

• 1

sommaire

Édito 2

Le Groupe : profil 4

Le Groupe : stratégie de développement durable 6

Nos eNgagemeNts Valoriser les filières nationales 8

Mieux nourrir les Hommes 14

Préserver la planète 20

Travailler ensemble 26

Sofiprotéol : investir durablement dans les filières 30

Un Réseau développement durable au service de notre engagement 34

Tableau des indicateurs de performance 36

• 2

édito

Le développement de notre Groupe repose sur un projet territorial et collectif, au service de la « Ferme France ». Il s’exprime au travers de notre mission, qui est de créer de la valeur dans les filières des huiles et des protéines et, par là-même, de contribuer à une meilleure alimentation des Hommes et à la préservation de la planète.

Dans la droite ligne de notre raison d’être, nous avons entamé, en 2012, une démarche de formalisation de notre vision et de nos engagements en matière de développement durable. Une étape qui s’est inscrite dans le cadre de notre plan stratégique global, CAP 2108, et qui nous a permis de mieux suivre nos actions et leurs impacts économiques et sociaux, environnementaux et sociétaux. Cinq engagements ont ainsi été définis l’année suivante, et déclinés en 13 objectifs chiffrés. Ce sont ces 5 engagements qui structurent ce quatrième rapport de développement durable.

L’année 2014 a permis de travailler à l’adaptation et à l’appropriation de ces engagements au sein de notre Groupe, de nos usines et de nos métiers. Elle marque une avancée importante dans le déploiement de notre politique de développement durable, et met en évidence des progrès encourageants, que nous suivrons au fil de la déclinaison de nos engagements, dans une logique d’amélioration continue.

Si nous abordons ces progrès avec humilité, nous saluons la mobilisation des femmes et des hommes d’Avril, qui contribuent chaque jour à faire grandir et à concrétiser nos engagements. Grâce à eux, les résultats obtenus sont notables et témoignent de la performance des actions entreprises. Surtout, ces résultats sont fidèles à l’image d’Avril – son modèle unique dans le paysage agroalimentaire et agro-industriel, sa mission d’intérêt général, son ancrage agricole et territorial fort.

axe majeur de la performance économique et industrielle, le développement durable s’inscrit dans la stratégie de valorisation du groupe avril. le déploiement des

engagements définis en 2013 repose sur des actions pilotées transversalement et déclinées au sein des activités et des

métiers d’avril.

Une année soUs le signe de la mobilisation des collaborateUrs

• 3

Jean-Philippe Puig

À l’heure où notre Groupe réaffirme ses valeurs en se dotant d’une nouvelle identité et d’une nouvelle gouvernance, nos engagements de développement durable répondent de façon claire aux enjeux d’avenir de nos territoires et de nos parties prenantes. C’est le sens de notre participation cette année, en tant que partenaire fondateur, au dispositif Solutions COP21 et, plus spécifiquement, à son groupe de travail « Mieux se nourrir » que nous copiloterons.

Nos 8 200 collaborateurs sont ainsi les premiers artisans des solutions de demain, et nous tenons à les en remercier.

Kristell guizouarn, Directrice du Développement durable, groupe Avril

michel Boucly

Avril enregistre, cette année, des progrès encourageants, qui illustrent la mission du Groupe en action, mais aussi et surtout la mobilisation de tous les collaborateurs. En témoigne la contribution du Groupe au développement des filières des huiles et des protéines – en France, mais aussi au Maroc, en Roumanie et en Afrique subsaharienne. La part de graines oléagineuses issues des productions nationales transformées dans nos usines a augmenté et, avec elle, celle des matières premières locales utilisées pour nourrir les animaux dans les élevages. À l’autre bout de la chaîne de valeur : le Groupe contribue chaque jour un peu plus aux besoins alimentaires en huiles et protéines de la planète, tout en prenant en compte les enjeux d’une production durable. Même constat du côté des activités de financement et de développement du Groupe : en 2014, Sofiprotéol a accompagné plus de 100 entreprises de toutes tailles, représentant 80 000 emplois dans des secteurs très divers.michel Boucly

Directeur général adjoint du groupe Avril, Directeur général délégué de Sofiprotéol

Jean-Philippe Puig Gérant de la SCA Avril, Directeur général de Sofiprotéol

• 4

avril est l’acteUr indUstriel et financier des filières des hUiles et protéines. depUis 30 ans, sa mission est de valoriser toUtes les ressoUrces avec Une ambition : bâtir des filières performantes, aU bénéfice de toUs ses acteUrs.

Un groupe organisé en filières

milliards d’euros de chiffre d’affaires

6,5

8 200collaborateurs dans le monde

avril, deux Pôles au service d’une organisation en filièreLa mission du groupe Avril est de créer durablement de la valeur dans les filières des huiles et protéines, et de contribuer ainsi à une meilleure alimentation des hommes et à la préservation de la planète. Le Groupe est structuré autour de deux Pôles qui s’appuient sur des partenaires jouant tous un rôle essentiel dans la filière : éleveurs, producteurs agricoles, chercheurs…Le Pôle végétal comprend les activités de transformation des graines de colza et de tournesol. Il produit des huiles de table et des sauces, des énergies renouvelables à travers le biodiesel, sous la marque Diester, et des composants issus de l’oléochimie.

Le Pôle animal déploie trois métiers de spécialité : la nutrition et les productions animales, la biosécurité et les spécialités nutritionnelles, les produits alimentaires à destination de l’alimentation humaine.

sofiprotéol, société de financement et de développement du groupe avrilFiliale du groupe Avril, Sofiprotéol est dédiée au financement des entreprises des filières agricoles et agroalimentaires. Elle contribue ainsi à structurer et développer des filières nationales fortes en construisant des partenariats durables, et en encourageant l’innovation et la création d’entreprise.

Depuis janvier 2015, avril s’appuie sur une nouvelle gouvernance, une nouvelle organisation et une nouvelle identité. La forme juridique et financière du groupe a évolué vers une société en commandite par actions (sCa) animée par une société commanditée. elle permet de mieux distinguer les activités industrielles de celles de la société de financement et de développement, qui conserve le nom de sofiprotéol. L’objectif est de conforter la mission du groupe : développer les filières des huiles et protéines et répondre plus efficacement à leurs enjeux d’avenir, en France comme à l’international.

• 5

avril : un groupe au service des filières des huiles et protéines

LE GROUPE I PRoFIL

PRoDUCteURs agRICoLes

CoLLeCte Des gRaINes oLÉoPRotÉagINeUses

semeNCes, PHYtos, BIoteCHNoLogIes aUtRes INtRaNts et seRVICes

PRotÉINes

ÉLeVeURs

LaIt, VIaNDesVoLaILLes ŒUFs PoRCs

tRItURatIoN HUILe

aLImeNtatIoNNUtRItIoN aNImaLe

gÉNÉtIQUe et saNtÉ aNImaLe

CHImIe ReNoUVeLaBLe

ÉNeRgIes ReNoUVeLaBLes

sofiprotéol** société de financement et de développement du groupe avril.

avril agriculteurs

• 6

Comment s’inscrit l’engagement développement durable chez avril ?Kg : L’engagement en matière de développement durable est porté par la mission d’Avril. Il est au cœur de son histoire et de ses origines agricoles. C’est ce qui fait sa force et sa spécificité. Avec la création d’Avril, notre ambition est de continuer à faire grandir nos filières dans les territoires, au bénéfice de leurs acteurs, tout en limitant notre impact environnemental. Les engagements et objectifs que nous avons définis découlent directement de cette ambition.

Comment le groupe structure-t-il cet engagement ? Kg : L’engagement du Groupe repose sur une organisation dédiée, constituée d’une Direction du Développement durable et, dans les filiales et fonctions transverses, de correspondants chargés de faire grandir et de déployer les orientations définies. En 2013, nous avons souhaité fixer un cap et doter le Groupe d’un cadre de référence, d’un socle de fondamentaux partagé par toutes ses entités. Cinq engagements et 13 objectifs chiffrés ont été formalisés, qui s’appuient sur la stratégie d’Avril et intègrent les spécificités propres à ses métiers et à son organisation en filière. Ainsi, au-delà des efforts entrepris pour réduire les consommations énergétiques du Groupe, des engagements forts ont été pris pour augmenter la part d’énergie renouvelable dans nos consommations en développant l’utilisation de biomasse. Pour construire et amplifier ce socle commun, nous avons intégré les actions et démarches d’amélioration déjà mises en œuvre dans les Pôles, avec pour ambition de les diffuser lorsque cela a du sens. L’objectif : développer une

dynamique de progrès continu par la mutualisation des meilleures pratiques et initiatives, des moyens et des ressources, incitant ainsi à fixer des objectifs toujours plus ambitieux.

Que retenez-vous de l’année 2014 ? Kg : C’est une année de partage et de diffusion de nos engagements sur le terrain. La trajectoire donnée par le Groupe, ainsi que les attentes croissantes des clients et parties prenantes sur le développement durable, ont renforcé la mobilisation sur le terrain. Nos activités et nos métiers se sont dotés d’organisations destinées à mettre en œuvre, faire vivre et enrichir les orientations impulsées au regard de leurs propres besoins. Parallèlement, les démarches transverses, portées par les différentes Directions pour améliorer la performance économique et opérationnelle du Groupe, sont montées en puissance, contribuant activement à servir les objectifs stratégiques du développement durable. Sur l’année, les résultats obtenus sont en ligne avec les objectifs, ce qui traduit bien l’élan engagé.

Quelles sont vos priorités pour 2015 ? Kg : Après le partage de la démarche, la priorité va porter sur son déploiement, son amplification. Notre mission sera d’accompagner les métiers et de les aider à traduire concrètement les engagements du Groupe au plus près de leur réalité de terrain. C’est là une des conditions clés de succès. L’appartenance au groupe Avril va permettre de simplifier les processus et d’améliorer la lisibilité des actions entreprises. Et pour aller plus loin, nous allons aussi concentrer notre action sur de nouveaux leviers de progrès, comme la formalisation d’une politique d’achats responsables.

le développement durable est un des moteurs de la croissance et de la pérennité d’avril, inscrit au cœur

même de sa stratégie. sa traduction en cinq engagements et 13 objectifs a permis d’accélérer sa diffusion,

à travers des démarches transversales.

des engagements et objectifs partagés

• 7 • 7

LE GROUPE I stRatÉgIe

“ Notre point fort, c’est le lien avec le monde agricole : nous avons la possibilité d’agir et d’engager des démarches de fond, de l’amont à l’aval. Nous disposons aussi d’un parc industriel performant, qui nous permet de porter efficacement notre politique de développement durable, en ligne avec nos objectifs de performance économique et opérationnelle. ”

Kristell guizouarnDirectrice du Développement durable

5engagements DD inclus dans la stratégie globale du Groupe CAP 2018

13objectifs DD chiffrés intégrés à CAP 2018

• 8

Valoriser les filières nationales

OBJECTIFS DDCAP 2018

> approvisionner les outils industriels des activités nutrition animale à plus de 80 % par des matières premières françaises

> Valoriser, dans les outils industriels d’avril, 60 % de la production française de graines oléagineuses (20 % de la production roumaine dans les outils industriels en Roumanie, 35 % de la production Sénégalaise)

Roumanie FranceSénégal100%

100%

Atteinte des objectifs à 29%, 70% et 87%

Atteinte de l’objectif à 99%

• 9

Une création de valeur de l’amont agricole à l’aval industriel

14%des oléagineux récoltés en Roumanie sont transformés dans les outils roumains du Groupe

10%des oléagineux récoltés au Sénégal sont transformés dans les outils sénégalais du Groupe

79,7% des matières premières de la nutrition animale sont d’origine France

assurer la croissance des productions locales La vocation d’Avril est de transformer et valoriser les matières premières agricoles, à l’origine colza et tournesol, pour répondre aux enjeux d’indépendance de la France en protéines. Avril a, en trente ans, développé une véritable stratégie de filière, réinvestissant ses bénéfices au profit de leur croissance et compétitivité. Ce modèle spécifique est créateur de valeur, de l’amont à l’aval : en premier lieu, il dynamise les territoires en assurant la pérennité des emplois. Aujourd’hui, Avril fournit des débouchés à près de 100 000 producteurs

de colza/tournesol et 27 000 éleveurs, et contribue à soutenir, par le biais de Sofiprotéol, 80 000 emplois. De plus, il garantit la traçabilité ainsi que la qualité sanitaire et nutritionnelle des produits, au bénéfice des consommateurs. Enfin, il permet d’engager, aux côtés de partenaires et sur tous les maillons de la chaîne, des démarches d’innovation durables, gages de progrès partagés, tant sur le plan nutritionnel qu’environnemental. Pour valoriser ses engagements, Avril s’est associé à la marque filière Terres OléoPro. Lancée lors de l’édition 2014 du Salon de l’Agriculture, cette nouvelle marque a pour ambition de promouvoir auprès des consommateurs le « produire français ».

déployé en lien étroit avec le monde agricole, le modèle du groupe porte un engagement fort pour une économie verte durable, au bénéfice de toutes ses parties prenantes. celui-ci se concrétise par le soutien au développement de filières nationales, sources de croissance, d’emploi et de vitalité dans les territoires.

52%des oléagineux récoltés en France sont transformés dans les outils français du Groupe

• 10

Pôle végétal : pérenniser les filières existantesEn France, le modèle de croissance en filière est solidement ancré, comme en témoignent les résultats sur l’année 2014 : Avril a valorisé, dans les outils industriels de Saipol et Lesieur, plus de 50 % de la production nationale d’oléagineux. Pour pérenniser ce modèle, le Groupe a poursuivi sa stratégie de développement conjoint des ressources agricoles et des débouchés nationaux. Dans cet esprit, Cœur de Tournesol, une huile 100 % française, a été lancé par Lesieur dès 2011. Par ailleurs, Avril est un acteur majeur des biocarburants et de l’oléochimie qui, après l’alimentaire, constituent les débouchés naturels de l’huile de colza. Précurseur, le Groupe a poursuivi ses travaux sur le biodiesel de 2e génération et ses développements en chimie végétale (lubrifiants ou matériaux d’étanchéité), qui présentent des bénéfices technologiques et environnementaux importants. Autre clé de renforcement de la filière : l’international. Avril s’est attaché à transposer son modèle à l’international : en Roumanie sur le tournesol, au Maroc

sur l’olive (voir témoignage ci-dessous) et, depuis cette année, sur le colza et le tournesol, ainsi qu’au Sénégal, sur l’arachide. Parallèlement, le Groupe investit sur l’avenir des filières en misant sur l’innovation. Ainsi, dans le cadre de la plate-forme mutualisée IMPROVE*, fruit d’un partenariat public-privé, Avril pilote des programmes de recherche consacrés à la valorisation des protéines végétales, dans l’alimentation humaine notamment. Ses premiers travaux, conduits dans le cadre du programme Avalon, lui ont valu d’être lauréat au Concours mondial de l’Innovation 2030. Avril est aussi partenaire de l’Institut pour la Transition énergétique P.I.V.E.R.T**, un centre d’innovation et d’expérimentation unique en Europe, dont le bâtiment sera inauguré en Picardie en 2015. Réunissant près de 150 chercheurs, cet établissement a pour ambition de dynamiser la chimie du végétal, en accélérant l’industrialisation des innovations. 52 projets de recherche ont fait l’objet d’un appel à projet et 10 brevets ont été déposés en 2014.

* Institut Mutualisé pour les PROtéines VEgétales** Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches

Technologiques

LE POINT

DE VUEDE

Nous exploitons 1 100 hectares d’oliviers sur trois sites, et accompagnons les agriculteurs locaux pour améliorer la qualité de leurs cultures par la mise en œuvre d’une agriculture raisonnée. Concrètement, nous organisons des formations sur la taille des arbres, les traitements phytosanitaires, l’irrigation goutte à goutte. Nous nous sommes dotés, sur notre domaine d’El Kelaâ des Sraghna, à proximité de Marrakech, d’une unité de trituration d’olives. Celle-ci est très performante sur le plan environnemental, avec la valorisation du grignon dans une chaudière biomasse, la mise en place d’un bassin de rétention d’eau, et le recyclage systématique des déchets organiques en engrais, etc. Elle l’est aussi sur le plan de la production : de 1 500 tonnes en 2013, nous sommes passés à 6 000 cette année, et avons pour ambition d’atteindre 10 000 tonnes en 2015. Cette approche en filière est nécessaire pour garantir la qualité de notre production. Elle est aussi génératrice d’emplois : nos salariés ont tous été recrutés localement. »

abdelali ZazDirecteur adjoint filière oléicole, Lesieur Cristal

« Nous coNtribuoNs au développemeNt de la filière olive, portée par le plaN maroc vert.

27 000éleveurs partenaires, clients et/ou fournisseurs

accompagner

producteurs d’oléagineux100 000Fournir des débouchés pour

• 11

NOTRE ENGAGEMENT I VaLoRIseR Les FILIèRes NatIoNaLes

Pôle animal : conforter la stratégie de filièreLe Pôle animal approvisionne autant que possible ses sites industriels avec des matières premières françaises, s’attachant à garantir leur qualité nutritionnelle et sanitaire. La part valorisée dans les outils de nutrition animale d’Avril s’est élevée, en 2014, à 79,7 %. Elle est en ligne avec les objectifs du Groupe, malgré une légère diminution par rapport à 2013, liée notamment aux cours des matières premières. Dans ce domaine, les leviers de progrès résident dans la structuration de filières nationales d’excellence, capables de créer de la valeur pour la « Ferme France », en consolidant tous les maillons et en sécurisant les débouchés. Dans cette perspective, le Pôle animal a soutenu

la mise en œuvre d’une filière soja labellisée « origine France » qui verra le jour en 2015. Il a, par ailleurs, été le premier acteur français de la nutrition animale adhérent au groupement international RTRS (Round Table on Responsible Soy), qui fédère les producteurs responsables de soja. Cette contribution s’est concrétisée en 2014 par l’achat de ses premiers certificats de soja durable. Enfin, le Groupe a tissé des partenariats stratégiques pour faire émerger des leaders sur tous les maillons de la chaîne. Après être devenu actionnaire majoritaire de Matines en 2013, il a, à l’inverse, cédé, en 2014, son activité volaille à LDC, nouant une alliance pour devenir son fournisseur d’élevage principal. Ce rapprochement « gagnant / gagnant » permet à Sanders de consolider son activité nutrition animale.

Unir ses moyens pour renforcer les filières animalesDepuis 2013, sanders et euralis, deux entreprises spécialisées dans la nutrition animale, ont créé une filiale commune, dans le sud-ouest. Ce partenariat offre un double intérêt : il fournit un meilleur service de proximité aux éleveurs grâce au partage des technologies, à l’optimisation des coûts logistiques et à l’approvisionnement régional en matières premières. Plus largement, il permet, dans une conjoncture difficile, de renforcer et dynamiser la filière d’élevage de la région, en apportant une complémentarité de compétences et en garantissant des débouchés pour les tourteaux de colza et tournesol.

80 000emplois soutenus grâce aux investissements de Sofiprotéol

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour Valoriser les filières nationales consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

• 12

2,1millions de tonnes de biodiesel produites

3,2millions de tonnes d’aliments pour animaux produites

Avril a fait de la création de valeur dans les territoires l’un des piliers de son action.Une dynamique source de progrès pour tous les acteurs de la filière.

540 000tonnes de produits biosourcés en oléochimie

• 13 Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour Valoriser les filières nationales consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

NOTRE ENGAGEMENT I VaLoRIseR Les FILIèRes NatIoNaLes

• 14

mieux nourrirles Hommes

OBJECTIFS DDCAP 2018

> Contribuer à répondre aux besoins annuels en protéines de 30 millions de personnes

> satisfaire les besoins annuels en huile de 90 millions de personnes100%

Atteinte de l’objectif à 82%

100%

Atteinte de l’objectif à 97%

• 15

Nourrir la planète : mission première d’Avril

29 millions d’individus dont les besoins en protéines sont assurés par le Groupe

accompagner la demande mondialeEn 2014, Avril estime avoir répondu aux besoins en huiles de 75 millions de personnes (soit une hausse de 25 % en l’espace d’un an), et aux besoins en protéines de 29 millions de personnes, proche de l’objectif cible des 30 millions. À horizon 2030, si l’offre en huile est évaluée comme suffisante, la demande en protéines va devenir un défi majeur en raison de la croissance de la consommation mondiale (voir focus p. 18-19). Le Groupe a fait de cet enjeu l’un de ses axes stratégiques. Dans cette perspective, il a accompagné le développement des ressources agricoles de la filière : augmentation des surfaces, optimisation des rendements, développement de la performance des élevages, notamment caractérisée par l’adaptation de l’alimentation aux besoins des animaux, thématique sur laquelle le Pôle animal est en pointe. Le Groupe s’appuie à cet effet sur deux centres de recherche, le Cetiom, pour le Pôle végétal, et la Ferme de Recherche et d’Innovation de Sourches, pour le Pôle animal, qui consacre 20 % de son budget à la durabilité de la production. Avril a également accéléré ses programmes de recherche, en ciblant prioritairement deux axes : la valorisation des protéines végétales comme

alternative aux protéines animales et celle de l’huile, en tant que coproduit du tourteau, dans les filières biodiesel et oléochimique.

Produire plus… mais aussi produire mieuxAvril promeut l’organisation en filière, l’ancrage dans le territoire, et encourage les bonnes pratiques environnementales. Ce modèle assure aux productions une traçabilité et une qualité nutritionnelle supérieures sur le marché. C’est le cas des huiles Fleur de Colza, Cœur de Tournesol, et des produits porc et œufs labellisés Bleu-Blanc-Cœur, naturellement enrichis en oméga 3 et 9. Avril s’investit aussi beaucoup dans le champ de la nutrition.

avril joue un rôle majeur dans l’alimentation humaine, grâce à ses filières productrices d’huiles et de protéines (produits animaux et nutrition animale). le groupe s’est fixé des objectifs ambitieux, pour répondre aux besoins alimentaires de la planète, dans le cadre d’une production durable.

75 millions d’individus dont les besoins en huile sont assurés par le Groupe

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour mieux nourrir les Hommes consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

• 16

Lesieur a été l’un des premiers industriels à signer, dès 2010, une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnels qui porte sur la composition nutritionnelle des produits, et sur l’information apportée au consommateur. Une démarche qui s’est traduite par une diminution de la teneur en sel de 15 à 30 % dans plus de trois quarts des sauces, et par un engagement à limiter la teneur en acides gras saturés à moins de 10 % dans la gamme des huiles Frial. Toujours au chapitre de la nutrition, Lesieur a renouvelé sa tournée de la Cuisine Pop’ulaire, événement qui a permis de sensibiliser 12 000 consommateurs aux bienfaits des huiles végétales grâce à la présence d’une diététicienne. Le Pôle animal est aussi attentif à l’amélioration de la qualité nutritionnelle et organoleptique de ses produits. Ainsi, Matines a mis au point un œuf de qualité supérieure, et Ovoteam propose des produits adaptés à la santé des consommateurs (omelettes sans sel…). Pour l’ensemble des métiers du Groupe, la sécurité alimentaire et la traçabilité sont la clé de la qualité : tous ses sites ayant des débouchés alimentaires sont certifiés (IFS et ISO 22000), et des innovations sont régulièrement conduites pour renforcer les performances de la filière. Depuis plusieurs années, Sanders a lancé, pour

chaque branche (Lapin, Œufs…), une application de gestion. Elle permet de connecter tous les acteurs de la filière concernée pour un suivi parfaitement tracé de la production.

Une priorité : la valorisation de la matièreÀ toutes les étapes de la filière, Avril a développé des savoir-faire et processus innovants pour valoriser la matière et impliquer ses partenaires dans ses démarches. En amont, le Cetiom conseille les agriculteurs sur les dates de récolte et le matériel à utiliser pour optimiser les rendements.Plus loin dans la chaîne, le Groupe se mobilise pour recycler les coproduits et sous-produits issus des produits transformés, qu’ils soient d’origine végétale ou animale : la société Adonial a, par exemple, valorisé en nutrition animale 62 000 tonnes de coproduits et écarts de production provenant de l’industrie agroalimentaire. En aval, Avril mène une politique volontariste pour éviter le gaspillage alimentaire sous toutes ses formes, à l’instar de Lesieur, qui a piloté des démarches d’écoconception sur ses produits et emballages (bouchons doseurs, rallongement de la date limite d’utilisation optimale indiquée sur la bouteille) et renforcé l’information de

1,3milliards de litres d’huiles alimentaires produits

3milliards d’œufs issus du Groupe

417 000 tonnes de produits animaux issus du Groupe (porc, volaille, œufs, produits élaborés)

Le bien-être animal, une préoccupation croissanteLe Pôle animal a initié, en 2012, une démarche de « gestion sanitaire durable ». Il travaille à la fois sur la nutrition et sur les conditions d’élevage, avec pour enjeu de préserver les animaux du risque sanitaire. Il conduit notamment, en partenariat avec la société mixscience, des recherches pour développer des compléments naturels et des huiles essentielles permettant d’améliorer le confort digestif. Le Pôle animal travaille activement sur les sujets du bien-être animal sous forme de groupes de travail inter-filières pour dégager des axes d’amélioration. en externe, les responsables qualité des métiers du Pôle participent à un comité dédié, composé d’industriels, d’oNg, de clients, d’associations de consommateurs, dont les premiers travaux vont porter sur l’élaboration d’un référentiel pour évaluer le bien-être animal.

• 17 • 17

NOTRE ENGAGEMENT I mIeUx NoURRIR Les Hommes

LE POINT

DE VUEDE

« très eNgagés daNs la rse, Nous coNtribuoNs, depuis sa créatioN, au groupe de travail de l’associatioN NatioNale des iNdustries alimeNtaires (aNia) coNsacré au gaspillage alimeNtaire.Depuis octobre 2014, nous participons directement au comité de pilotage de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui a été mis en œuvre par Guillaume Garot, dans le cadre d’une mission parlementaire. La France s’est fixé pour objectif de réduire de 50 % le gaspillage alimentaire d’ici à 2025. La mission va permettre de présenter des solutions concrètes, sur la base des bonnes pratiques et axes d’amélioration proposés par les différents acteurs de la chaîne alimentaire. En interne, nous sensibilisons aussi nos collaborateurs, et, en 2015, nous diffuserons une charte antigaspillage pour mobiliser autour de nos engagements. »

anne moreauResponsable communication digitale et stratégie RSE, Lesieur

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour mieux nourrir les Hommes consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

ses consommateurs. Avril s’investit aussi auprès des associations. Partenaire des Banques alimentaires, le Groupe a livré tout au long de l’année près de 5,4 tonnes de produits. Lors de la collecte nationale, 237 collaborateurs issus de 23 sites se sont mobilisés pour collecter près de 60 tonnes de denrées. Cet engagement au service de la collectivité, ancré dans son histoire, Avril a souhaité l’amplifier. Le Groupe a initié  la création de la Fondation Avril, « Au cœur des ruralités », reconnue d’utilité publique, qui porte une triple mission : en France, contribuer au développement solidaire et à la redynamisation des campagnes ; au Sud, protéger la biodiversité et anticiper l’impact du changement climatique sur les agricultures familiales ; et enfin, promouvoir des alimentations saines et durables accessibles à l’ensemble des populations.

la demande croissante en protéines représente un défi majeur pour la planète. pour évaluer les besoins à venir, le bipe, une société de conseil en stratégie, a réalisé une étude mondiale, et s’est appuyée sur l’expertise d’avril. cette étude a pour objet de déterminer la capacité des filières des oléoprotéagineux à satisfaire les demandes mondiales en huiles et protéines d’ici à 2030. ce travail intègre les évolutions à venir sur cette période : démographie, régimes alimentaires, gestion des terres agricoles, développement de la chimie et des énergies renouvelables.

Demande et offre en huiles végétales sans contrainte sur la demande (en millions de tonnes)

Demande (alimentaire, énergie, chimie) Offre

Une hausse forte de la consommation en protéines végétales et animalesLa consommation va croître en raison de deux facteurs : la croissance démographique (un milliard et demi d’individus supplémentaires d’ici à 2030) et l’augmentation du niveau de vie, principalement en Chine, en Afrique subsaharienne et en Inde, induisant un changement de régime alimentaire. La demande en huiles végétales progressera de 39 %, et la demande en protéines de 40 %, répartie comme suit : augmentation de 43 % en protéines végétales,

essentiellement portée par l’Afrique subsaharienne et l’Inde, et de 33 % en protéines animales, tirée par la consommation chinoise. Les pays émergents, en première phase de transition alimentaire, seront les premiers consommateurs de viande. En la matière, la demande augmentera de 30 % puis sera ralentie à partir de 2020 en raison de la limitation d’offre en tourteaux, avant de repartir à la hausse après 2030. Les pays développés entameront leur seconde transition alimentaire, marquée par une part croissante de la consommation de protéines végétales.

foC

Us

satisfaire les besoins en protéines végétales, un enjeu essentiel à horizon 2030

53%de croissance induite de la demande mondiale en protéines végétales entre 2010 et 2030

8,4

30%

milliards d’individus à nourrir en 2030

de hausse de la demande mondiale en protéines animales d’ici à 2030

• 18

250

200

150

100

50

300

2000 2010

- 1 Mt- 1%

+ 3 Mt+ 3%

+ 8 Mt+ 3%

2030

Demande Offre

Demande et offre en tourteaux oléagineux sans contrainte sur la demande (en millions de tonnes)

Une contribution aux transitions énergétiques et à la chimie renouvelableDernier constat, l’offre en huile végétale sera supérieure à la demande alimentaire. Le surplus pourra être valorisé de deux manières : • la demande mondiale en biodiesel augmentera d’autant plus vite qu’elle sera portée par les obligations d’incorporation en Asie, sur le continent américain et en Europe, pour atteindre 46 millions de tonnes en 2030 ;• en oléochimie, domaine qui devrait connaître une progression moyenne de 4,4 % par an, en réponse à la forte demande en produits innovants synthétisés à partir de biomasse dans de nombreux secteurs et industries.

Une production qui va suivre la demandeSelon l’étude, la surface des terres arables va augmenter de 3,4 %, pour atteindre 1 586 millions d’hectares. Elle diminuera en Amérique du Nord et en Europe, mais progressera en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie, qui disposent d’importantes réserves foncières. Les rendements seront également améliorés : en 2030, un hectare cultivé permettra de nourrir en moyenne 5,3 personnes, contre 4,5 en 2010. Dans cette perspective, l’étude souligne le potentiel de rendement offert par les cultures de colza et tournesol, dont la croissance repose beaucoup plus sur la hausse des rendements que sur les surfaces cultivées.

satisfaire les besoins en protéines végétales, un enjeu essentiel à horizon 2030

NOTRE ENGAGEMENT I mIeUx NoURRIR Les Hommes

• 19

Les PRINCIPaUx eNseIgNemeNts De L’ÉtUDe

> À l’horizon 2030, la demande mondiale en huiles et tourteaux sera liée à 90 % aux usages alimentaires, et liée à 10 % aux énergies et à la chimie renouvelable.

> L’offre en huiles et en protéines répondra de manière satisfaisante aux besoins de la planète et de ses 8,4 milliards d’habitants. Cependant, l’augmentation de la consommation de viande sera freinée par la capacité d’offre en tourteaux.

> L’enjeu est de développer les rendements des productions agricoles et surfaces cultivées dans le cadre d’une gestion durable des ressources pour répondre à l’évolution de la demande mondiale en protéines.

400

300

200

100

500

2000 2010 2030

- 5 Mt- 3 %

+ 6 Mt+ 2 %

-58 Mt- 15 %

L’étude a été réalisée en 2014 par avril et le BIPe, société de conseil en stratégie, sur la base de données de référence de l’oNU, la Fao, l’oCDe, l’agence internationale de l’Énergie (aIe), oil World.

vers un ajustement de la demande en viande

• 20

Préserverla planète

> Valoriser plus de 2 millions de tonnes d’huiles végétales certifiées durables

> Contribuer à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre des agriculteurs engagés*

* dans la Démarche de Progrès

> Réduire de 10 % la consommation énergétique du groupe

OBJECTIFS DDCAP 2018

100%

Atteinte de l’objectif à 10% (en 2013)

100%

Atteinte de l’objectif à 30%

100%

Atteinte de l’objectif à 90%

100%

Atteinte de l’objectif à 86%

> Parvenir à ce que la consommation énergétique du groupe provienne à 30 % d’énergies renouvelables

• 21

Des démarches proactives dès l’amont agricoleAvril s’investit pour accompagner ses partenaires agricoles dans l’amélioration de leurs bilans environnementaux. Sur le Pôle végétal, le Groupe participe à la Démarche de Progrès, co-conduite avec le Cetiom, le centre technique de la filière. L’objectif : impliquer l’ensemble des producteurs de colza dans l’amélioration de leurs pratiques agricoles, avec la mise en place de plans d’actions pour concilier performance environnementale et économique. En 2014, une campagne de communication a été déployée pour renforcer la mobilisation sur le terrain. L’engagement des organismes stockeurs pour la mise en œuvre des plans d’actions reste forte en 2014 et concerne près de 90% des volumes de graines impliqués dans la Démarche : l’utilisation d’OAD* pour la fertilisation azotée et de variétés de colza moins sensibles aux risques de gel, ainsi que le développement de pratiques innovantes ont été particulièrement ciblés. * outils d’aide à la décision

Sur le Pôle animal, les 27 000 éleveurs partenaires bénéficient, dans le cadre de la démarche Économie Planète®, d’un accompagnement pour améliorer leur impact environnemental : conduite d’élevage, nutrition animale,

la préservation de l’environnement est inscrite au cœur de la mission d’avril et de son engagement dans les filières agricoles. le groupe déploie des démarches continues et innovantes pour améliorer son empreinte environnementale : baisse de la consommation énergétique, développement des énergies renouvelables, lutte contre le gaspillage.

1,74million de tonnes d’huiles végétales certifiées durables utilisées

NOTRE ENGAGEMENT I PRÉseRVeR La PLaNète

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

d’émissions de GES par les agriculteurs de la Démarche de Progrès en 2013 ** données 2014 non disponibles à date de publication

-3% 26,9%d’énergies renouvelables utilisées dans le Groupe en 2014

Préserver l’environnement tout au long de la filière

-3%de consommation énergétique dans le Groupe, depuis 2012

• 22

performance des bâtiments. À cet égard, le Pôle a été à l’origine de démarches innovantes, visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à préserver les ressources. Ainsi, sa qualité d’expert en nutrition animale l’a conduit à travailler très tôt sur les indices de consommation qui définissent la quantité de matière première nécessaire pour produire un kilogramme de croissance animale.

Les recherches menées ont permis d’optimiser les aliments et de les ajuster au juste besoin des animaux. Résultat : sur le porc, l’indice de consommation a baissé de 23 % en l’espace de trente ans. Sur le plan de l’énergie, le Pôle a reconduit son engagement sur le programme « Grignon Énergie Positive » lancé par AgroParisTech. L’objectif de ce projet de recherche : piloter des démarches sur l’amélioration environnementale des exploitations agricoles. Avec cinq fermes en expérimentation, Avril en est aujourd’hui l’un des partenaires de référence. 2014 marque aussi l’engagement du Groupe sur le volet des approvisionnements responsables (achat de soja en nutrition animale et

huile de palme en oléochimie). Déjà membre, via sa filiale Feed Alliance, du RTRS (Round Table on Responsible Soy), qui développe une filière de soja responsable, Avril a initié une réflexion pour déployer des démarches progressives et volontaires, adaptées aux enjeux de performance. Des plans de progrès, définis en co-construction avec les métiers concernés, seront mis en œuvre dès 2015.

Une logique d’écologie industrielleAvril déploie des démarches transverses pour améliorer son bilan environnemental. Ainsi, le Groupe a déjà atteint 80 % de son objectif à l’horizon 2018 en termes d’utilisation d’énergie renouvelable.En France, le Pôle végétal a lancé, sur tous ses sites, une démarche de certification ISO 50001 pour les doter d’un système de management de l’énergie.Parallèlement, près de 30 millions d’euros ont été investis dans les outils industriels du Pôle végétal afin d’augmenter la production d’énergie renouvelable, en utilisant la biomasse locale. Une chaudière à coques de tournesol, en construction dans l’usine Saipol de Sète (Hérault), entrera en fonctionnement en 2015, et une seconde chaudière à grignons d’olives a été mise en service sur le site Lesieur Cristal d’Aïn Harrouda, au Maroc. Le traitement de l’eau a également fait l’objet de progrès significatifs, avec notamment, pour le Pôle végétal, une baisse de 40 % des flux de pollution organique rejetée dans le milieu naturel.Ces améliorations, qui vont bien au-delà des normes en vigueur, sont notamment liées aux investissements réalisés sur l’épuration des eaux du site industriel de Lesieur à Coudekerque (Nord).Le Pôle animal a également conduit de nombreuses actions dans toutes ses filières sur sa consommation et ses rejets d’eau (voir témoignage p. 23). suite page 24

92%des déchets valorisables du Groupe sont valorisés

• 23 • 23

NOTRE ENGAGEMENT I PRÉseRVeR La PLaNète

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

9sites certifiés ISO 50001 à fin 2014

LE POINT

DE VUEDE

« Nous travailloNs sur la réductioN des coNsommatioNs, à tous les stades de Nos filières, eN agissaNt auprès des élevages eN amoNt, comme sur Nos sites iNdustriels.Les démarches que nous avons engagées dans la branche Porc, qui passent par une amélioration des techniques de nettoyage et une sensibilisation sur le terrain, nous ont permis de réduire de 12 % la consommation d’eau en deux ans. Sur la Volaille, Sanders a déployé Aquajust, un outil de diagnostic et de pilotage de la consommation d’eau destiné aux élevages, qui permet de gagner en performance. Sur le site d’Ovoteam (branche Œufs), nous avons réalisé un important travail d’optimisation des pousse-à-l’eau, les systèmes utilisés pour nettoyer les tuyaux. Outre une forte diminution de 32 % des consommations, nous avons baissé nos taux de DBO*. »* Demande Biologique en Oxygène (pollution organique)

thomas Kerihuel, Responsable développement durable du Pôle animal

• 24

La valorisation des coproduits et déchets engendrés par les activités des Pôles fait aussi partie des démarches prioritaires du Groupe, en lien avec la logique d’économie circulaire qu’il encourage. Cette année, 94 % des déchets du Pôle végétal et 81 % des déchets du Pôle animal ont été valorisés en énergie ou recyclés sous diverses formes. Dans ce domaine, le Groupe s’appuie sur des filiales spécialisées : Adonial, qui valorise en nutrition animale les écarts de production de l’industrie agroalimentaire, et Terrial, une filiale experte dans la transformation des déchets en énergie et fertilisants par voie de compostage et méthanisation. Cette dernière a valorisé la moitié des déchets du Pôle végétal et plus de 80 % des déchets du Pôle animal.

Biocarburants : l’innovation se poursuit Avril est un précurseur des biocarburants, activité qui lui permet de valoriser l’huile

de colza et de s’inscrire dans la transition énergétique pour la croissance verte.Producteur de biocarburants de 1re génération, avec le biodiesel Diester®, le Groupe a poursuivi ses travaux sur les biocarburants avancés et de 2e génération. Ils se sont concrétisés à travers le programme de recherche BioTfueL, qui vise à développer une unité industrielle de transformation de matières issues de la biomasse (par exemple, les résidus forestiers et agricoles comme la paille). 2014 a signé le démarrage effectif du projet, avec le début de la construction d’un pilote sur le site d’Avril, à Venette, en Picardie.Le Groupe coordonne aussi des travaux dans le cadre d’un partenariat avec le centre de recherches Toulouse White Biotechnology qui explore des outils biologiques innovants (de type enzymes…). Ceux-ci ont notamment ouvert la voie à la production d’un fuel biosourcé destiné aux avions.

-40%de pollution organique rejetée dans l’eau par les usines du Pôle végétal depuis 2010

• 25

NOTRE ENGAGEMENT I PRÉseRVeR La PLaNète

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour Préserver la planète consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

avril, partenaire fondateur de solutions CoP21afin de partager son engagement pour le développement durable et plus particulièrement le climat, avril a souhaité s’impliquer comme partenaire fondateur de solutions CoP21. Dans ce cadre, le groupe a monté, avec les autres partenaires, des groupes de travail sur des thématiques transversales (« mieux consommer », « mieux se déplacer »…). avril a été retenu pour piloter, avec Carrefour, le groupe de travail « mieux se nourrir ». Dans cette perspective, il a confié au BIPe, une société de conseil en stratégie, la réalisation d’une étude pour identifier les grands enjeux alimentation et climat à l’horizon 2030. Celle-ci fournira au groupe de travail des éléments clés pour mettre en avant les solutions et avancées déjà déployées sur le terrain.

www.plateformesolutionsclimat.org

• 26

> Réduire de 70 % les accidents du travail au sein du groupe

> employer plus de 6 % de travailleurs handicapés sur chaque site

> Doubler le nombre d’apprentis ou alternants accueillis dans les sociétés du groupe

OBJECTIFS DDCAP 2018

travaillerensemble

100%

100%

100%

Atteinte de l’objectif à 63%

Atteinte de l’objectif à 17%

Atteinte de l’objectif à 75%

• 27

Un environnement de travail respectueux de ses collaborateurs

Une culture de progrès partagéLe modèle de croissance porté par Avril, reposant sur une organisation en filières, s’est forgé sur l’écoute et l’attention aux autres. Cet état d’esprit favorise les échanges ; il est gage d’améliorations permanentes : les projets sont portés par les collaborateurs et ont vocation à être mutualisés. Le programme managérial « Nourrir la vie », initié par le Pôle animal et étendu depuis cette année au Pôle végétal en France, incarne cette dynamique. Soutenu par un challenge interne, « Les Défis de la performance », et ponctué par une journée de rencontres et d’échanges entre managers, il permet d’accélérer la diffusion des meilleures pratiques. Ainsi, en 2014, 102 projets ont été déposés et 27 récompensés sur des thèmes très variés : santé et sécurité, culture client, environnement …

Une mobilisation forte sur la sécuritéDepuis décembre 2012, Avril pilote une politique de sécurité ambitieuse qui s’appuie sur l’implication quotidienne de tous les collaborateurs. L’objectif : diminuer de 20 % chaque année les accidents du travail*. En l’espace de deux ans, la baisse observée est de 44 %, en ligne avec la cible. Ce bilan positif traduit l’efficacité des actions mises en place et centrées sur la prévention dans le domaine des pratiques et des gestes du travail, cause de 80 % des accidents.

Les visites sécurité terrain (VST), temps forts permettant aux managers et opérateurs d’échanger sur la sécurité, sont la clé de voûte de ce processus. Leur nombre a été multiplié par cinq en un an, passant de 450 en 2013 à 2 200 en 2014. Par ailleurs, les activités industrielles ont poursuivi le déploiement de mesures ciblées. Après un plan d’actions sur les mains qui a permis de réduire de 55 % le nombre d’accidents, le Pôle végétal a initié, fin 2014, des actions pour mieux protéger les yeux. Parallèlement, le Pôle animal a concentré ses efforts sur la performance de ses sites industriels en matière de sécurité, avec 11 sites audités en 2014. * diminution du nombre d’accidents de travail avec et sans arrêt

pour un million d’heures travaillées

la sécurité, la santé, et le bien-être au travail comptent parmi les priorités d’avril. À cet effet, le groupe déploie des démarches innovantes, en phase avec son socle de valeurs : respect, audace, performance.

-44% d’accidents du travail depuis 2012

17%des sites dépassent les 6 % de travailleurs handicapés en 2014

196apprentis et alternants dans le Groupe en 2014

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour travailler ensemble consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

• 28

Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la sensibilisation, avec le déploiement d’une plate-forme d’e-learning dédiée à la sécurité, et la montée en puissance du « Challenge 3S »**, qui permet de récompenser les meilleures initiatives de collaborateurs pour améliorer la santé et la sécurité au travail : plus de 100 projets ont été déposés en 2014, contre 75 en 2013.** Challenge Santé Sécurité

santé et bien-être : une politique axée sur la préventionLa santé et le bien-être au travail sont au cœur des préoccupations du groupe Avril. Pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les maladies professionnelles, le Groupe a fait de la prévention son premier levier d’action.Des investissements importants ont été réalisés afin d’optimiser l’aménagement des postes et le recours à des spécialistes externes. Par exemple, des ergonomes ou des ostéopathes sont intervenus au sein de sociétés du Groupe pour proposer des séances d’échauffement avant la prise de poste. Ainsi, 3 Vallées, le spécialiste des ovoproduits, a entièrement réorganisé ses ateliers, en analysant chaque situation de travail à l’aide de maquettes réalisées à l’échelle 1/25.Dans le Pôle végétal, Lesieur a piloté une étude approfondie sur le bruit afin d’aménager de manière optimale l’acoustique de son nouveau site de conditionnement de Bassens (Gironde). Au sein d’Avril, la santé et le bien-être passent également par la promotion de la nutrition et des activités sportives. Des projets ont été conduits sur l’ensemble des établissements du Groupe, et notamment au siège, qui a vocation à jouer un rôle pilote. Avril est l’une des toutes premières sociétés à avoir déployé

se former aux bons gestes chez matines Le centre de conditionnement d’œufs de matines situé à Brugnens (gers) emploie 32 salariés. en collaboration avec la médecine du travail, il déploie depuis une quinzaine d’années des démarches volontaristes dans tous les domaines des ressources humaines : intégration et reconnaissance des travailleurs handicapés, protection des salariés, sécurité… en 2014, le site a centré ses efforts sur l’ergonomie. Pour prévenir le risque de troubles musculo-squelettiques lié à la manipulation des boîtes d’œufs, une formation « gestuelle santé » approfondie et personnalisée, animée par les élèves d’une école de kinésithérapeutes, a été dispensée à 10 collaborateurs. D’une durée de deux jours, elle avait pour objectif d’expliquer le corps et ses mouvements et de proposer une mise en situation pratique adaptée au poste de travail. Forte de son bilan très positif, cette formation va être étendue à tout le personnel, y compris administratif. « les groupes de travail sont transverses, ce qui contribue à rendre la démarche fédératrice », notent Jean-François Cauzzi, Directeur du site, et asmaa Fikry, animatrice Qse.

2 200Visites Sécurité Terrain en 2014

managers formés aux VST depuis 2013

590

• 29

LE POINT DE VUEDE

« Notre politique haNdicap se décliNe eN trois volets. En premier lieu, nous encourageons les collaborateurs concernés à faire reconnaître leur handicap, ce qui passe par un travail de sensibilisation en interne pour lutter contre les tabous et les préjugés. Ensuite, nous travaillons pour adapter les postes de travail. Enfin, nous agissons sur le recrutement, en demandant à nos cabinets de conseil partenaires d’inclure des candidats en situation de handicap dans les processus de sélection. Notre démarche est portée par la Direction du Groupe et les ressources humaines, c’est la clé de son succès. »

Rémy Delabays Directeur des Ressources humaines Pôle végétal

NOTRE ENGAGEMENT I tRaVaILLeR eNsemBLe

Vivacteo, une démarche innovante de l’IRFO***, qui favorise le sport et le bien-être en entreprise, via la mise en place d’ateliers spécifiques (stretching, chorale…). D’autres entités ont engagé des actions fédératrices, à l’image d’une équipe de collaboratrices du Pôle animal mobilisées par la course à pied pour la lutte contre les cancers féminins. *** Institut des Rencontres de la forme

Handicap : la dynamique enclenchéeEn matière d’intégration des personnes en situation de handicap, Avril s’est fixé un objectif ambitieux : dépasser le seuil règlementaire des 6 % sur chacun de ses sites. Fin 2014, 17 % des sites remplissaient cet objectif. Cette progression est le fruit d’une mobilisation accrue, portée par les ressources humaines, qui, en lien avec la Direction du Développement durable, ont piloté des comités de suivi réguliers sur ce volet. Pour accélérer cette dynamique encourageante, un kit d’aide à l’embauche de personnes en situation de handicap est diffusé dans le Groupe. Une démarche volontariste qui se traduit également dans les cahiers des charges adressés par

le Groupe et ses entités aux cabinets de recrutement (voir témoignage ci-contre). Cette mesure sera, dès 2015, étendue aux sociétés de travail temporaire.

Formation, alternance : des démarches en progrèsAvril déploie une politique active visant à faciliter l’insertion par le travail et à privilégier l’emploi de proximité. Le Groupe s’est engagé à doubler le nombre d’alternants et d’apprentis sur chacun de ses sites. L’impulsion a été donnée en 2014, portée par les responsables en région, encouragés à collaborer directement avec les écoles cibles au plus près de leurs besoins. Plusieurs sociétés du Groupe ont aussi investi dans des écoles internes visant à dispenser des formations professionnelles pointues, adaptées aux exigences de leurs métiers. L’École des ventes Sanders a mis au point une formation autour du métier de conseil en élevage : 56 étudiants ont été formés depuis cinq ans. De son côté, l’Académie Excellium de Lesieur Cristal au Maroc propose, à l’interne comme à l’externe, des cours axés sur ses savoir-faire : 859 collaborateurs ont bénéficié de ces cursus en 2014.

Pour en savoir plus sur les engagements d’avril pour travailler ensemble consulter www.groupeavril.com/fr/developpement-durable

Évolution du nombre d’accidents du travail (avec et sans arrêts) : tF2

40

35

30

25

20

15

déc. 2012

* chiffres calculés sur le périmètre 2014

déc. 2013

déc. 2014

-44%

21,1818,10

33,6*

OBJECTIFS DDCAP 2018

100%

> Co-investir 30 m€ dans des projets de capital-risque en agriculture et agro-industrie

Atteinte de l’objectif à 76%

> Investir 200 m€ sur les cinq ans à venir au service des entreprises des filières, via sofiprotéol, société de financement et de développement

100%

Atteinte de l’objectif à 26%

• 30

sofiprotéol :investir durablement dans les filières

Un appui structurant à la filièreDepuis plus de trente ans, Sofiprotéol s’engage en tant qu’investisseur actionnaire minoritaire aux côtés des acteurs industriels du secteur agricole. Sa mission est d’accompagner financièrement les entreprises identifiées comme structurantes pour la filière des huiles et protéines, mais également pour l’ensemble des filières grandes cultures et élevage. L’enjeu est de développer la « Ferme France » en pérennisant l’emploi local, en aidant les producteurs à trouver des débouchés, en montant des alliances stratégiques pour constituer, dans des contextes compétitifs accrus, des leaders performants (voir encadré p. 33). En 2014, Sofiprotéol a investi plus de 80 millions d’euros. Au total une centaine d’entreprises bénéficient actuellement de fonds apportés par Sofiprotéol ; elles représentent 80 000 emplois dans des domaines très divers : semences, protection des plantes, santé et génétique animales, collecte et transformation

des productions végétales et animales, méthanisation…

Des investissements durables au service de l’intérêt généralSofiprotéol est attentif à inscrire son soutien sur le moyen/long terme, et à adapter ses modes de financements aux spécificités et besoins des entreprises. La filiale intervient essentiellement par des prises de participations minoritaires, l’octroi de prêts obligataires et moyen terme, des investissements en capital-risque… Elle réinvestit la grande majorité de ses profits au service de la pérennité des filières et de la dynamique des territoires. Ses décisions sont prises dans le cadre d’un comité d’engagement, en fonction de différents critères : qualité du projet, valeur économique, etc. Depuis 2011, Sofiprotéol encourage et privilégie l’investissement socialement responsable. La notation intègre des critères extrafinanciers, environnementaux, sociaux et de gouvernance, et permet d’engager les entreprises dans une dynamique de progrès.

• 31

filiale d’avril, sofiprotéol déploie des partenariats durables avec les entreprises de la filière des huiles et protéines et des filières agricoles proches. l’objectif : soutenir la création de valeur économique, sociale, sociétale ainsi que l’innovation.

Privilégier les investissements responsables

Découvrez les domaines d’intervention de sofiprotéol Investir durablement sur www.sofiproteol.com

7,7millions d’euros co-investis dans CapAgro Innovation

152,2millions d’euros investis depuis 2012

• 32

Un soutien continu à l’innovationLa raison d’être de Sofiprotéol est aussi d’investir dans des projets créateurs de valeur pour l’avenir. Ils visent par exemple à couvrir et sécuriser les besoins alimentaires croissants, en préservant les ressources de la planète.Dans ce cadre, Sofiprotéol finance des programmes de recherche prospective, en collaboration avec le FASO (Fonds d’action stratégique des oléagineux et protéagineux). La filiale investit également en capital-risque pour financer le développement de start-up françaises innovantes, soit directement, soit par le biais du fonds d’investissement CapAgro Innovation dont elle est partenaire. À la fin 2014, 14 % de ses investissements sont orientés vers l’innovation, soutenant des secteurs émergents tels la chimie renouvelable ou le développement d’outils d’aide à la décision pour l’agriculture.

Un champ d’expertise qui s’est élargiEn 2014, suite à la cession par le Groupe de Sogeval à Ceva Santé Animale, Sofiprotéol a investi en tant qu’actionnaire dans Ceva Santé Animale. Ce choix lui a permis d’élargir son champ d’action à la santé animale. La filiale s’est également fortement impliquée dans l’amont agricole, centrant ses financements sur des projets d’agriculture durable, visant à produire davantage avec moins de ressources, comme par exemple des projets de recherche sur les intrants intelligents ou les adjuvants (voir encadré ci-contre).

SDP : Encourager le développement durablesDP est une Pme française spécialisée dans la protection et la nutrition des plantes. elle fabrique en particulier des adjuvants, qui viennent renforcer l’action des substances chimiques des produits phytosanitaires. Ces adjuvants contribuent, conformément au plan ecophyto gouvernemental, à la réduction de la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytosanitaires, tout en maintenant un niveau élevé de production. Ils ont aussi pour effet de réduire les volumes transportés et de diminuer les effets de gaz à effet de serre, car ils sont issus de la chimie du végétal. sDP a toujours été une entreprise très impliquée dans la citoyenneté et le développement durable. Le soutien de sofiprotéol l’a incitée à aller plus loin dans son approche et à formaliser une démarche Rse autour d’engagements et d’indicateurs chiffrés.

Sofiprotéol a aussi appuyé des travaux en lien avec la demande croissante en protéines qui s’annonce à l’horizon 2030. Elle a soutenu la création d’une filière de soja française qui devrait voir le jour en 2015. Elle a également contribué, en collaboration avec le FASO, au financement de programmes de recherche pour valoriser les protéines extraites des oléagineux.

+ de 100entreprises

accompagnées

• 33

Claire maingon,Directrice d’investissement, adjointe au Directeur des Engagements – Sofiprotéol

Notre engagement sociétal nous aide à grandir et à faire grandir nos partenaires.

250 M€investis en

5 ans

14%investis pour

soutenir l’innovation

Faire émerger des leaders nationauxaprès la cession de sogeval à Ceva, le spécialiste de la santé animale, c’est l’activité d’abattage de volailles et de produits élaborés d’avril qui a été cédée au groupe LDC. L’objectif : consolider la filière française animale en créant des leaders dans leur catégorie. La proximité de valeurs avec Ceva et LDC a conduit sofiprotéol à prendre une participation minoritaire dans ces deux entreprises, en vue d’accompagner leur croissance. ainsi, Ceva, qui réalise 80 % de son Ca à l’international et emploie un tiers de ses salariés en France, doit poursuivre son développement, notamment sur les vaccins, et contribuer à une meilleure satisfaction de la demande mondiale en produits carnés. De son côté, LDC a l’ambition, en capitalisant sur le savoir-faire des activités acquises auprès d’avril, de devenir un acteur majeur de la volaille en europe.

SOFIPROTEOL I INVestIR DURaBLemeNt DaNs Les FILIèRes

LE POINT DE VUEDE

« uN parteNariat qui s’iNscrit daNs la durée.Notre métier consiste à valoriser par un procédé de cuisson-extrusion les graines de lin, lupin, pois et féverole pour l’alimentation animale. Dès 1993, nous avons eu la conviction que nous pouvions améliorer l’alimentation humaine en améliorant l’alimentation animale. Nous avons conduit une étude clinique sur le sujet qui s’est avérée prometteuse. De notre approche, est née la filière lin Bleu-Blanc-Cœur, qui développe des produits à profil lipidique recommandé par le Plan national de Nutrition Santé (PNNS). Cette belle réussite est à l’origine de 750 produits et fédère près de 5 000 éleveurs. L’entrée de Sofiprotéol dans notre capital nous a aidés à la concrétiser en nous donnant le temps de développer et d’industrialiser notre concept. Aujourd’hui, Sofiprotéol a monté sa participation à 25 % et continue à nous accompagner en nous faisant profiter de son réseau de compétences. »Pierre WeillPrésident de Valorex

Découvrez les domaines d’intervention de sofiprotéol Investir durablement sur www.sofiproteol.com

• 34

Un Réseau développement durable au service de notre engagement

Le développement durable nous accompagne dans l’analyse des impacts environnementaux et sociétaux des actions déployées par notre direction. ”

gabriel Krapf Directeur du Développement et Performance Industrielle AVRIL

Au Pôle végétal, nous démontrons chaque jour notre engagement en matière de développement durable en agissant pour notre sécurité et pour préserver l’environnement. ”

laurent laskri Directeur HSE Pôle Végétal AVRIL

Le développement durable est au cœur de l’engagement sociétal de Lesieur Cristal : dans ses produits, ses usines et son action auprès des communautés locales. ”

nezha hafid azahri Directrice adjointe QSE LESIEUR CRISTAL

Partager notre chimie naturelle, c’est créer des partenariats durables. ”

marjan maes Responsable RSE OLEON

Le développement durable, c’est l’image

globale qui se dessine au travers de la multitude

de traits de pinceaux constitués par les projets

entrepris par Avril. ”

fabien Kay Responsable communication

du Pôle végétal AVRIL

Le développement durable nous permet de mettre

en phase un système économique équilibré au

service des hommes et de leur environnement. ”

christophe rouvière Directeur Usine

Sète et Lezoux SAIPOL

Les bonnes pratiques environnementales sont

aujourd’hui un élément majeur de la conduite des

exploitations agricoles. ”

nathalie gosselet Responsable des

études économiques et environnementales FOP

Nous travaillons au quotidien à l’amélioration de la durabilité des filières de productions animales afin de produire mieux avec moins. ”

thomas Kerihuel Responsable Développement durable Pôle Animal AVRIL

• 35 • 35

Un des objectifs du DD est de permettre à nos collaborateurs de s’épanouir dans un environnement respectueux de leurs singularités et d’interagir en toute sérénité. ”

rémy delabays Directeur RH Pôle végétal AVRIL et Symphony

La création de la Fondation Avril montre que le développement durable peut conduire à un engagement volontaire et pérenne en faveur de l’intérêt général. ”

catherine bureau Directrice déléguée de la Fondation AVRIL

Le développement durable nous incite à développer des solutions énergétiques innovantes et performantes et à optimiser la valorisation de nos déchets. ”

gianni paolino Directeur Technologie & International SAIPOL

Une démarche de responsabilité sociétale

d’entreprise donne du sens en interne et crée de

la valeur par la confiance. ”

Jean-marc buteux Directeur des Partenariats et Développement durable

LESIEUR

La responsabilité sociétale d’entreprise est

un formidable levier de performance et un atout

stratégique pour l’entreprise et son image de marque. ”

anne moreau Responsable communication

digitale et stratégie RSE LESIEUR

Les critères environnementaux,

sociaux et de gouvernance sont au cœur des choix

d’investissement de Sofiprotéol. ”

gabriel dufour Chargé d’affaires

SOFIPROTEOL

La préservation de l’environnement est une partie intégrante des études du Cetiom, au même titre que les enjeux économiques des exploitations agricoles. ”

francis flénet Responsable agronomie et environnement CETIOM

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Indicateur de performance 2014 Évolution depuis 2012*

engagement n°1 : Valoriser les filières nationales Part de la production oléagineuse française/roumaine/sénégalaise valorisée dans les outils industriels nationaux correspondants 52% / 14% / 10% +4% / +17% / -9% > objectif 2018 : 60%/20%/35%

Part de la matière première d’origine France transformée dans les outils de Nutrition animale 79,7% -4% > objectif 2018 : >80%

Chiffre d’affaires – CA (en milliards d’€) 6,5 -11% 

EBITDA (Excédent brut d’exploitation) / CA 4% +17%

Investissements industriels totaux, propres à Avril (en millions d’€) 138 +18%

dont investissements industriels réalisés dans les pays du Sud et émergents (en millions d’€) 22 +46%

Effectif total du groupe (au 31/12/2014) 8240 ≈ 

Répartition des salariés par type de contrat CDI/CDD/autres (en %) 95% / 4% /1% ≈

engagement n°2 : mieux nourrir les Hommes Nombre d’équivalents individus dont les besoins nutritifs en huile sont pourvus par le Groupe (en millions) 75,4 +27% > objectif 2018 : 90

Nombre d’équivalents individus dont les besoins nutritifs en protéines animales sont pourvus par le Groupe (en millions) 28,6 +11% > objectif 2018 : 30

Volumes produits (tonnage par grands types de produit) p. 58-59 du Rapport d’Activité 2014 -

tableau des indicateurs de performance 2014

engagement n°3 : Préserver la planète Consommation énergétique du Groupe (en millions de MWh) 3,4 -3 % > objectif 2018 : -10%

Ratio entre la consommation énergétique de source renouvelable et la consommation énergétique totale 26,9% +154% > objectif 2018 : 30%

Réduction des émissions de GES en colza, sur les hectares en Démarche de Progrès -3% (valeur 2013) ** n.a. > objectif 2018 : -30%

Taux de participation à la Démarche de Progrès dans les coopératives ayant contractualisé avec Diester Industrie (France) 61,4 % ≈

Taux de réalisation de bilans GES pour les grandes familles de produits 70 % +6%

Quantité d’huiles végétales certifiées durables utilisées (en kT) 1 742 -6% > objectif 2018 : 2000

Taux de valorisation des déchets industriels valorisables 92% +0,2%

Répartition des produits transportés par type de transport : route / maritime / fluvial / pipeline / fer / rail-route (en %) 70/16/9/3/1/1 +6/+9/-15/-7/-13/+173

Volume total d’eau prélevée par tonne de produit fini (m3/t) 1,89 -2%

* année de référence des objectifs DD CAP 2018** les données 2014 n’étaient pas encore disponibles à la date de publication du présent rapport *** montant décaissés. Sur les précédents reporting, les chiffres mentionnés étaient les montants engagés dans l’année Indicateurs correspondants aux objectifs DD de CAP 2018

Périmètre du reportingLes indicateurs sont consolidés au niveau mondial, sauf mention contraire, et couvrent l’année civile 2014. Les données issues des sociétés dans lesquelles Avril est majoritaire sont consolidées globalement (non pas au prorata de l’intégration des sociétés dans le Groupe).L’indicateur GES de la Démarche de Progrès couvre la campagne 2012-2013 (données 2013-2014 non disponibles à la date d’écriture du rapport).Les indicateurs relatifs aux travailleurs handicapés, aux apprentis et à la parité sont représentatifs de 94 % de l’effectif physique du Groupe.

engagement n°4 : travailler ensemble Évolution du TF2 (Taux de fréquence des accidents avec et sans arrêt de travail) sur un an -3,6 points -44% > objectif 2018 : -70%

Évolution du TF1 (Taux de fréquence des accidents avec arrêt de travail) sur un an +0,5 points -23%

Évolution du TG (Taux de gravité) sur un an -0,06 points -37%

Part des sites du Groupe accueillant plus de 6% de travailleurs handicapés (France) 17 % -28% > objectif 2018 : 100% (par rapport à 2013)

Nombre d’apprentis (apprentissage ou contrat de professionnalisation) et alternants (stagiaires, doctorants, VIE/CIFRE) 196 +50% > objectif 2018 : 260

Nombre total de stagiaires 337 +6%

Ratio effectif Femmes / effectif Hommes (au 31/12/2013) 0,41 ≈

engagement n°5 : Investir durablement dans les filièresMontants investis*** par la société de financement et de développement Sofiprotéol (en millions d’€) 75 152,2 > objectif 2018 : 200

Montants investis par le fonds CapAgro Innovation (en millions d’€) 7,7 activité du fonds > objectif 2018 : 30 effective depuis 2014

Part des investissements de Sofiprotéol évalués en termes de responsabilité sociétale 100 % ≈

Nombre de salariés présents dans les entreprises où Sofiprotéol a investi dans l’année (France) Env. 23 500 +213%

Avril Direction du Développement durable

11 rue de Monceau – CS 6000375378 Paris Cedex 08Tél. : 01 40 69 48 00

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