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GRENOBLE23 - 24 & 25 mars 2016 – Minatec

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Organisation du Congrès 2016

Contact SFP Gilles Dreyfuss [email protected]

Contact SFMM

Marie Elizabeth Bougnoux [email protected]

Comité d’organisation

Hervé PELLOUX Muriel CORNET

Marie-Pierre BRENIER-PINCHART Danièle MAUBON

Helene FRICKER-HIDALGO Odile COGNET Céline DARD

Cécile GARNAUD Bernabé CHUMPITAZI Delphine ALDEBERT Patricia PERROCHET Sandra LACHENAL

Nathalie DESCHAMPS

Comité scientifique

Hervé PELLOUX Muriel CORNET Jérôme GOVIN Carlo PETOSA

Mohamed-Ali HAKIMI Marie-Pierre BRENIER-PINCHART

Danièle MAUBON Pascal BOIREAU

Laurence DELHAES Jean Pierre GANGNEUX

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Sponsoring

Le comité d’organisation remercie vivement tous les partenaires qui ont rendu possible l’organisation matérielle de ce congrès conjoint SFP / SFMM 2016

ANOFEL

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Congrès des Sociétés Françaises de PARASITOLOGIE

&

de MYCOLOGIE Médicale

23, 24 & 25 Mars 2016

Grenoble

Société Française de Parasitologie (Président et Présidente : P. Boireau, L. Delhaes)

Société Française de Mycologie Médicale (Président : J-P. Gangneux)

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Programme SFP Mercredi 23 mars 2016

08h30 - 09h00 : Accueil des participants

09h00 - 09h15 : Discours d’accueil – Congrès SFP P. Lévy - Président de la COMUE Grenoble Alpes L. Delhaes - Présidente de la SFP 09h15 - 10h45 : Session « Marqueurs des protozooses »

Modérateurs : L. Delhaes et MA. Hakimi

09h15 - 10h00 : Communications sur le thème – Galal L., Murat J.-B., Ajzenberg D., Dardé M-L., Vignoles P., Brouat C., Granjon L., Sembène Pape M.,

Mercier A. : Phénomènes d'introgressions dans l'étude de la diversité génétique du toxoplasme entre la France et l'Afrique de l'ouest : des influences humaines et environnementales à explorer.

– Diallo Mamadou A., Sausset A., Silvestre A. : Caractérisation de la kinase ROP17 d' Eimeria tenella (protozoaire, Apicomplexe)

– Bonnet J., Leger T., Garcia C., Bisser S., Courtioux B. : Identification des marqueurs de stade de la maladie du sommeil par spectrométrie de masse

10h00 - 10h45 : Conférence : ME Grigg (NIH) Khan A., Kennard A., Ramirez J-D., Gregg B., Barhoumi M., Zhang J., Guizani I., Lukes J., Sacks D., Nash T., Porcella S., Oler A., Shen K., Parkinson J-P., Grigg ME Molecular detection and consequences of genetic exchange among the parasitic protozoa 10h45 - 11h15 : Pause-café, Visite des posters et des stands

11h15 - 12h30 : Session « Parasitologie vétérinaire »

Modérateurs : M.L. Dardé et P. Boireau – Baldacchino F., Jay-Robert P. : Ecologie des tabanidae en zones pastorales méditerranéennes et

perspectives de lutte (prix de thèse 2014)

– Bentounsi B., Zouyed I., Cabaret J. : Le strongle Marshallagia marshalli des ovins : un inconnu qui se porte bien en Algérie

– Lehrter V., Patrelle C., Liénard E., Jouet D., Ferté H. : Etude de la diversité génétique des Haemonchinae, parasites de ruminants en France

– Zait H., Kouidri M., Larcher-Grenouillet F., Umhang G., Millon L., Hamrioui Boussad, Grenouillet F. : Caractérisation moléculaire d'Echinococcus granulosus sensu stricto et d'Echinococcus canadensis chez l'homme et l'animal en Algérie

– Bentounsi B., Meradi S. : Cestodes Anoplocephalidae et impact clinique chez les ovins aux abattoirs de l'est algérien

12h30 - 13h00 : Visite des posters et des stands

13h00 - 14h00 : Déjeuner

13h00 - 14h00 : Réunion Bureau SFP

14h00 - 15h45 : Session « Avancées thérapeutiques contre les protozooses »

Modérateurs : G. Dreyfus et P. Loiseau 14h00 - 14h45 : Conférence P. Loiseau (Chatenay-Malabry) P. Loiseau « Quinoleïnes anti-leishmaniennes d’origine naturelle : de la plante aux formulations »

14h45 - 15h45 Communications sur le thème ou libres. – Mzabi A., Escotte-Binet S., Aubert D., Villena I. : Résistance médicamenteuse à la sulfadiazine

chez Toxoplasma gondii : approche transcriptomique

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– Suyyagh-Albouz S., Al-Rifai R., Song Z., Liévin Le Moal V., Bruxel F., Nicolas V., Loiseau P., Teixeira H., Meunier B., Tsapis N., Fattal E., Cojean S. : Atovaquone encapsulation into nanoemulsions for better efficacy on mitochondria of resistant Plasmodium falciparum strain

– Bukreyeva I., Angoulvant A., Dargere S., Bourhis J-H. , Gachot B., Gagnard J-C. , Vittecoq D., Wyplosz B. : Place de la fumagilline dans la microsporidiose de l'allogreffé de moelle

– Boudot C., Bonnet J., Pinault E., Morvan B., Courtioux B. : Identification des métabolites du Mégazol sur un modèle animal

15h45 - 16h15 : Pause-café, Visite des posters et des stands

16h15 - 17h15 : Session « Epidémiologie »

Modérateurs : G. Duvallet et I. Villena

– Bastien M., Combes B., Umhang G., Gouley V., Guislain M-H., Quintaine T., Forin-Wiart M-A., Geers R., Villena I., Boué F., Poulle M-L. : Les terrains maraichers, lieux à risque de contamination par Echinococcus multilocularis et Toxoplasma gondii ?

– Benseghier S., Harrat Z. : Facteurs climatiques et leur impact sur la leishmaniose cutanée en Algérie: le cas de Barika (Batna)

– Simon J-A., Kurdzielewicz S., Jeanniot E., Dupuis E., Marnef F., Aubert D., Villena I., Poulle M-L. : Influence de la sélection des lieux de défécation par les chats sur la contamination des sols par Toxoplasma gondii dans les exploitations laitières

– Crypto Anofel Réseau, Favennec L. : La cryptosporidiose en France en 2014- 2015: résultats de la surveillance du réseau national. Réseau CRYPTO-ANOFEL

17h15 - 17h45 : Session Poster en 180s (6 posters sélectionnés)

Modérateurs : F. Robert-Gangneux et L. Favennec

– Dupont D., Conrad A., Le Maréchal M., Ducastelle-Leprêtre S., Balsat M., Labussière-Wallet H., Barraco F., Nicolini F-E., Thomas X., Gilis L., Kim Y, Chidiac C, Ferry T, Wallet F., Rabodonirina M. : Syndrome d'activation macrophagique et Toxoplasmose en hématologie

– Houze S., Argy N., Hubert V., Marechal C., Thellier M., Correspondants CNR du Paludisme : Accès palustres à Plasmodium ovale curtisi et Plasmodium ovale wallikeri en France métropolitaine

– Bolais P., Vignoles P., Pereira P., Keim R., Amendoeira Maria R., Dardé M-L. : Toxoplasma gondii in cats of Rio de Janeiro: an eco-epidemiological survey with the use of filter-papers

– Ben Abda I., Ben Abid M., Ben Sghaier I., Souissi O., Zallegua N., Aoun K., Bouratbine A. : La PCR en temps réel dans le diagnostic de la leishmaniose cutanée et l'identification des espèces impliquées en Tunisie : Expérience du laboratoire de Parasitologie de l'Institut Pasteur de Tunis (IPT)

– Dard C., Bailly S., Brenier-Pinchart M-P., Fricker-Hidalgo H., Cléry-Barraud C., Tamisier R., Pépin J-L., Pelloux H. : Toxoplasmose chronique et apnée du sommeil : sont-elles liées?

– Talarmin J-P., Plantin P., Yera H., Chrétien F., Haloun A., Staroz F., Siohan P., Hutin P. : Infection disséminée à Acanthamoeba chez une patiente transplantée pulmonaire

17h45 - 18h15 : Deux communications des prix de thèse 2015 de la SFP en Parasitologie et Entomologie – Pagabeleguem S. - Prix de thèse d’Université en Entomologie – Dard C. - Prix de thèse d’exercice (prix Doby)

18h15 - 19h15 : Assemblée Générale SFP

19h15 : cocktail « Wine and cheese » Cocktail dînatoire avec dégustation de vins et de fromage régionaux sélectionnés par un professionnel animé par un sommelier anglophone : appellations locales et découverte.

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Programme SFP – « matin » Jeudi 24 mars 2016

09h00 - 10h30 : Session DPC Parasitologie « Avancées diagnostiques »

Modérateurs : S. Houzé et P. Marty

09h00 - 09h30 : Conférence E. Candolfi (Strasbourg)

E. Candolfi « Quelles innovations dans le diagnostic biologique de la toxoplasmose et du paludisme ? »

09h30 - 09h45 : Retour sur les résultats des QCM DPC

P. Flori (Saint-Etienne)

09h45 - 10h30 – Doderer-Lang C., Poirier P., Atchade P., Lemoine J-P., Coquelin De Lisle M-L., Aboubacar A., Pfaff

A., Brunet J., Chabi N., Akpovi C., Anani L., Bigot A., Sanni A., Candolfi E. : Detection of cryptic and submicroscopic Plasmodium vivax infections in a healthy population of western Africa

– Le Govic Y., Guyot K., Certad G., Deschildre A., Novo R., Mary C., Sendid B., Viscogliosi E., Favennec L., Dei-Cas E., Fréalle E., Dutoit E. : Evaluation de méthodes microscopiques et moléculaires pour le diagnostic et le suivi des cryptosporidioses chez les patients à risque

– Razakandrainibe R., Merat C., Kapel N., Sautour M., Guyot K., Gargala G., Dutoit E., Le Pape P., Dalle F., Favennec L., Crypto Anofel Members : Evaluation multicentrique d'un Elisa pour la détection d'antigène de Cryptosporidium spp. dans les selles humaines

10h30 - 11h00 : Pause-café, Visite des posters et des stands 11h00 - 12h00 : Session « Helminthoses »

Modérateurs : M. Wallon et H. Yera

– Karadjian G., Fercoq F., Pionnier N., Vallarino-Lhermitte N., Specht S., Carlin L., Martin C. : Infection filarienne et inflammation pulmonaire dans le modèle murin de filariose Litomosoides sigmodontis (prix de thèse 2014)

– Caron Y., Cabaraux A., Renard E., Vanvinckenroye C., Marechal F., Deflorenne P., Losson B.: La dermatite du nageur en Belgique: premiers cas, identification du parasite et de l'hôte intermédiaire concernés

– Brunet K., Minoza A., Portet S., Beraud G., Rodier M-H., Cateau E. : Hémiparésie et hémiplégie soudaines chez un homme de 55 ans

– Dupouy-Camet J., Touabet-Azouzi N., Fréalle E., Van Cauteren D., Yera H., Moneret-Vautrin A. : Incidence de l'anisakidose en France. Enquête rétrospective 2010-2014

12h00 - 12h45 : Conférence A Palencia (Grenoble)

Palencia A., Bougdour A., Bernier-Pinchart M-P., Touquet B., Curt-Varesano R-L., Liu R., Lukarska M., Gut J., Vollaire J., Josserand V., Wang EnDuo, Alley M.R.K., Li X., Freund Y., Rosenthal P., Cusack S., Hakimi M-A. « Using benzoxaborole compounds as a new approach to fight human pathogens, including apicomplexan parasites »

12h45 : Vote pour les prix du meilleur poster et de la meilleure communication orale 13h00 - 14h00 : Déjeuner

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Programme SFMM – « Après-midi » Jeudi 24 mars 2016

14h - 14h15 : Discours d’accueil – Congrès SFMM Jean-Pierre Gangneux - Président de la SFMM

14h15 - 16h00 : Session I Thème : « Global burden of fungal infections and new insights in therapeutic approaches » Sponsorisée par le Laboratoire Gilead

Modérateurs : M. Cornet et J-P. Gangneux

– 14h15 - 15h00 : Conférence invitée : D. Denning, (université de Manchester, UK) “Major unmet needs in antifungal chemotherapy”

– 15h00 - 16h00 : 4 Communications (10min+5) sur le thème de la conférence de D. Denning avec diapositives en Anglais

– 15h00 : Menotti J., Alanio A., Sturny-Leclere A., Vitry S., Sauvage F., Dromer F., Barratt G., Bretagne S. : Comparaison de la toxicité de l'amphotéricine B liposomale et désoxycholate sur des cellules épithéliales alvéolaires par mesures de l'impédance cellulaire en temps réel

– 15h15 : Herivaux A., Gastebois A., Bouchara J.P., Latge J.P. , Papon N. ; Les histidine kinases chez les champignons pathogènes : nouvelles cibles pour le développement thérapeutique ?

– 15h30 : Nafis A., Azmani A., Oubaha B., Hassani L., Niedermeyer T., Barakate M. : Extraction et purification des antifongiques non polyéniques de la souche Streptomyces sp. Z26 isolée des écosystèmes Marocains

– 15h45 : Rasamoelina T. , Rakotozandrindrainy N. , Raberahona M. , Rapelanoro Rabenja F., Rakoto Andrianarivelo M. , Andrianarison M. , Ranaivo I. , Ramarozatovo L. , Cornet M: Chromoblastomycosis and sporotrichosis in Madagascar: epidemiology, molecular diagnostic and perspectives

16h00 - 16h30 : Pause- café, Visite des posters et des stands 16h30 - 17h40 : Session II Thème « Innovations diagnostiques » - 6 Communications (10 min + 2min)

Modérateurs : L. Delhaes et F. Botterel

– 16h30 : Le Bihan D., Larcher-Grenouillet F., Reboux G., Richaud-Thiriez B. , Machouart M. , Grenouillet F. : Génotypage d'Exophiala dermatitidis par polymorphisme des microsatellites et suivi de la colonisation des patients atteints de mucoviscidose.

– 16h42 : Delhaes L., Thumerelle C., Wizla N., Turcq D., Botterel F. : Comparaison du microbiote d'un patient atteint de mucoviscidose et de son environnement domestique par NGS

– 16h54 : Sabou M., Paz M., Kahn P., Denis J., Gschwend A., Degot T., Khouri T., Moulin B., Kessler R., Herbrecht R., Candolfi E., Letscher-Bru V.: Comment diagnostiquer des agents pathogènes de classe 3 dans un laboratoire P2

– 17h06 : Valot S., Legouge C., Basmaciyan L., Sautour M., Favennec C., Lafon I., Millon L., Dalle F., Caillot D.: La présence du signe du halo inversé (SHI) au scanner thoracique est étroitement associée à la présence d'ADN circulant de mucorales dans le sérum de patients présentant des signes d’infections fongiques invasives

– 17h18 : Sitterlé E., Sertour N., Maufrais C., d'Enfert C., Bougnoux M.E.: Phenotypic and genomic evolution in Candida albicans during long-term pathologic interaction in patients with chronic mucocutaneous candidiasis.

– 17h30 : Morio F., Simon C., Basset D., Botterel F., Delaunay P., Guiguen C., Kauffmann-Lacroix C., Lachaud L., Pays J., Pihet M., Chabasse D. 1eANOFEL, un outil d’iconographie en Parasitologie et Mycologie.

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17h40 - 18h10 : Session jeunes chercheurs Thème « innovations diagnostiques, biotechnologiques ou informatiques ou techniques d'imagerie pour le diagnostic ou la recherche ». Présentation en 180 sec

– 17h40 : Rocchi S., Valot B., Naegele A., Reboux G., Millon L.: Evaluation d'une approchemétagénomique ciblée pour la caractérisation de la composition microbiologique de poussière delogement

– 17h45 : Bailly S., Hamidfar-Roy R., Bouadma L., Azoulay E., Garrouste-Orgeas M., Soueine B.,Schwebel C., Maubon D., Darmon M., Wolff M., Cornet M., Timsit J. : Etude de causalité surdonnées observationnelles : application d'un modèle structural marginal de Cox pour évaluerl'impact d'un traitement antifongique sur le pronostic des patients en réanimation

– 17h50 : Alanio A., Sturny-Leclère A., Bretagne S. : Utilisation de la digital PCR pour quantifier lenombre de copies d'ADN ribosomal 28S d'Aspergillus fumigatus : impact pour le diagnosticclinique.

– 17h55 : Garnaud C., Murat J. B., Maubon D.: Intérêt de la plateforme BD Max pour le diagnostic aufil de l'eau de la pneumocystose pulmonaire.

– 18h00 : Choteau L., Vasseur F., Lepretre F., Figeac M., Dubuquoy L. , Poulain D. , Colombel J.,Sendid B., Jawhara S. : La Mannose-binding lectine et l'homéostasie intestinale

– 18h05 : Faway E., Cambier L., Lambert De Rouvroit C., Mignon B., Poumay Y. : Développementd'un modèle de dermatophytose sur épiderme humain reconstruit

18h10 - 19h : Réunion du CA de la SFMM

19h00 : Evénementiel – Soirée de Gala chez le Pèr’Gras Le restaurant du Pèr’Gras est l'étape gastronomique incontournable pour découvrir Grenoble. Situé au sommet de la Bastille, la terrasse du restaurant domine Grenoble et ses environs. ⇒ Rendez-vous au pied du téléphérique sur les quais de l'Isère dès 19h.

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Programme SFMM Vendredi 25 mars 2016

08h30 - 09h00 : Accueil des participants 09h - 10h15 : Session III Thème « Résistance aux antifongiques : du mécanisme moléculaire à la clinique »

Modérateurs : D. Maubon et D. Sanglard

09h - 09h30 : Conférence invitée D. Sanglard (Université de Lausanne, Suisse) « Résistances aux antifongiques ou comment sonder les fonctions des cellules » 09h30 - 10h15 : Communications sur le thème avec diapositives en anglais – 09h30 : Healey K R., Zhao Y., Lockhart S.R., Kontoyiannis D.P., Sanglard D., Taj-Aldeen SJ.,

Alexander BD., Chowdhary A., Jimenez Ortigosa C., Shor E., Perlin DS.: Emergence of mutator phenotype in Candida glabrata promotes multidrug resistance

– 09h45 : Bailly S., Maubon D., Fournier P., Pelloux H., Schwebel C., Chapuis C., Foroni L. Cornet M., Timsit J.F: Impact des antifongiques sur la résistance des principales espèces de Candida en réanimation - Evolution et tendances sur 10 ans

– 10h : Zhao Y., Garnaud C., Brenier-Pinchart M-P., Thiébaut-Bertrand A., Saint-Raymond C., Camara B., Hamidfar R., Cognet O., Maubon D., Cornet M., Perlin DS. : Profile of Aspergillus fumigatus and azole resistance from respiratory samples of French patients at risk for aspergillosis

10h15 - 10h45 : Pause-café, Visite des posters et des stands avec un stand « Atelier CMI Etests & Clinical Breakpoints »

10h45 - 12h00 : Symposium Astellas « Infections fongiques invasives : Quoi de neuf dans la prise en charge ? »

Modérateurs : A. Thiébaut-Bertrand et M. Cornet

– Pr J. Chandenier : Etude MYCACAND (20min+5) – Pr J-P. Gangneux : Stratégie antifongique chez les patients allogreffés, résultats de l'étude

AFHEM - (20min+5) – Pr H. Dupont : Désescalade précoce: Où en sommes-nous ? (20min+5) 12h - 13h Session IV « Communications libres » - 4 communications (10 min + 5)

Modérateurs : L. Millon et A. Fekkar

– 12h00 : Fekkar A., Castain L., Pons A., Meyer I., Palous M., Vezinet C., Mazier D., Langeron O., Hennequin C., Monsel A., Imbert S.: Argument clinique pour l’existence d’un fitness cost lié à la résistance de Candida glabrata aux échinocandines

– 12h15 : Prigent G., Ait-Ammar N., Levesque E., Fekkar A., Costa J.M., El Anbassi S., Merle J. , Dannaoui E., Botterel F. : Emergence de Candida sp. résistants aux échinocandines chez des transplantés hépatiques

– 12h30 : Dauchy C., Bautin N., Nseir S., Reboux G., Wintjens R. Le Rouzic O., Sendid B., Viscogliosi E., Gosset P., Dei-Cas E., Fry S., Frealle E.: Emergence de la résistance aux azolés d'Aspergillus fumigatus chez les patients atteints de BPCO : circulation entre les réservoirs cliniques et environnementaux.

– 12h45: Bretagne S., Desnos-Ollivier M., Renaudat C., Boukris-Sitbon K., Lortholary O., Dromer F.: Striking differences in predisposing factors and outcome of uncommon yeast species-related fungaemia based on a cohort study (2002-2014)

13h - 14 h : Déjeuner

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14h - 14h15 : Remise des Prix de la SFMM

14h15 - 14h45 : Assemblée Générale de la SFMM

14h45 - 15h45 : Session V Thème – « Innovations diagnostiques » 5 Communications (10 min + 2).

Modérateurs : M-E. Bougnoux et E. Candolfi

– 14h45 : Denis J., Machouart M. Morio F., Sabou M., Kaufmann-Lacroix C. Contet-Audonneau N., Candolfi E., Letscher-Bru V. : Développement et validation du diagnostic d'espèce de Malassezia par MALDI-TOF.

– 14h57: Nobrega De Almeida Júnior J., Grenfell R., Da Silva Júnior A. , Barbaro Del Negro G., Lopes Motta A., Botelho Munhoz R. , Rossi F., Juliano L., Benard G.: Detailed MALDI-TOF Mass spectrometry analysis for the discrimination of Candida haemulonii complex species

– 15h09 : Cassagne C., Normand A., Djenad F., Gabarre A., Ranque S., Piarroux R. Détection directe in silico des infections mixtes à levures par spectrométrie de masse de type MALDI-TOF

– 15h21: Dupont D., Saison J., Miailhes P., Wallon M., Persat F.: Atteinte oculaire chez un greffe cardiaque lors d'une aspergillose disséminée : intérêt des galactomannanes ?

– 15h33: Gangneux J-P., Belaz S., Rivier A., Le Cann P., Guillaso M., Donnio P., Blanchard O., Mercier F., Surget E., Baures E. Florentin A.: Analyse physicochimique et microbiologique de la qualité de l'air intérieur dans les établissements HOSPitaliers : l'étude QAIHOSP

15h45 - 16h45 : Session VI « Communications libres » - 4 communications (10 min + 5)

Modérateurs : J-B. Murat et C. Hennequin

– 15h45: Alanio A., Gits-Muselli M., Calderon E., Di Cave D., Dupont D., Hamprecht A., Hauser P., Helweg-Larsen J., Kicia M., Lagrou K., Lengerova M., Matos O., Melchers W.: European study on Pneumocystis jirovecii short tandem repeats genotyping reveals wide population diversity with geographic specificities

– 16h00: Gits-Muselli M., Benderdouche M., Mingui A., Hamane S., Guigue N., Alanio A., Bretagne S. Continuous increase of Trichophyton tonsurans at the expense of Microsporum audouinii var. langeronii as a cause of tinea capitis in the urban area of Paris: a five-year long study

– 16h15: Duréault A., Tcherakian C., Poiree S., Catherinot E., Bougnoux M.E., Coignard H., Givel C., Jouvion G., Garcia Hermoso D., Picard C., Chansdesris M., Lortholary O., Lanternier F.: Mold infections in STAT 3 deficient patients: a nationwide study in France

– 16h30 : Senghor Y., Guitard J., Hennequin C. : Y-a-t-il un intérêt à doser l'antigène cryptococcique dans les fluides biologiques autres que le LCR et le sérum ?

16h45 : Discours de clôture

17h00 : Fin du Congrès

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Société Française de PARASITOLOGIE

Communications Orales

23 et 24 mars (matin) 2016

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Quelles innovations dans le diagnostic biologique de la toxoplasmose et du paludisme ? (Conférencier Invité)

CANDOLFI E. 1,2 1 institut de parasitologie et de pathologie tropicale de l'université de Strasbourg 2 Laboratoire de parasitologie et de mycologie médicale des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg *Auteur correspondant : [email protected] Les innovations diagnostiques pour ces pathogènes portent tant sur le diagnostic sérologique que parasitologique mais les objectifs en sont différents. Pour la toxoplasme, l’objectif est de réduire les coûts des examens biologiques au regard de la baisse de la prévalence, de standardiser les outils en biologie moléculaire au regard de l’accréditation, d’améliorer la datation de l’infection et enfin d’affiner le diagnostic de la toxoplasmose oculaire et congénitale en découvrant de nouveaux biomarqueurs de ces formes cliniques. Pour le paludisme il s’agira d’améliorer la détectabilité du diagnostic parasitologique, d’en garantir sa fiabilité, de déployer sur le terrain des outils portatifs et de préciser la prévalence des espèces plasmodiales cryptiques, dans un seul et unique objectif, contribuer à l’éradication du paludisme.

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Molecular Detection and Consequences of Genetic Exchange among the Parasitic Protozoa (Conférencier Invité)

KHAN A. 1 , KENNARD A. 1 , RAMIREZ J. 1 , GREGG B. 1 , BARHOUMI M. 1,2 , ZHANG J. 3 , GUIZANI I. 2 , LUKES J. 4 , SACKS D. 5 , NASH T. 6 , PORCELLA S. 7 , OLER A. 8 , SHEN K. 8 , PARKINSON J. 3 , GRIGG M. 1 * 1 Molecular Parasitology Section, LPD, NIAID, NIH, USA 2 Pasteur Institute at Tunis, Tunisia 3 University of Toronto, Canada 4 University of South Bohemia, Czech Republic 5 Intracellular Parasite Section, LPD, NIAID, NIH, USA 6 Clinical Parasitology Section, LPD, NIAID, NIH, USA 7 RML Genomics Unit, RTS, NIAID, NIH, USA 8 OCICB, NIAID, NIH, USA *Auteur correspondant : [email protected]

How virulent strains emerge among protozoan populations is an important paradigm of eukaryotic pathogenesis. Using population genetic and WGS phylogenomic methods, our work has identified extant genetic exchange among circulating populations of natural isolates of Giardia, Leishmania and Toxoplasma. For both Giardia and Leishmania, we developed a suite of highly sensitive MLST markers to assess global genetic diversity among 115 Giardia positive human fecal samples and 280 “old world” Leishmania isolates. We identified high levels of allelic diversity at each locus, and the inheritance pattern of the allelic types across the genetic markers indicated extensive intra- and inter-specific recombination, supporting high levels of genetic exchange among the natural isolates examined. To understand the biological consequences of such genetic admixture, we investigated the genetic factors that mediate acute virulence during murine Toxoplasma infection. Employing forward, reverse genetic, and genome-wide association (GWAS) techniques, we show that Toxoplasma acute virulence is highly dependent on the expression of a restricted set of polymorphic secreted pathogenesis determinants (SPDs) that are inherited in discrete haploblocks by genetic exchange. Specifically, performing GWAS on the WGS data from 56 T. gondii strains identified four genomic regions (Chromosome VIIa, VIIb, VIII and IX) that encode novel SPDs associated with murine virulence. SPDs discharged from parasite secretory organelles are known to target host immune signaling pathways and facilitate infection competency. Our data has identified discrete genomic regions within Toxoplasma population genetics that alter parasite virulence, subvert host immune responses and maximize parasite transmissibility.

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Quinoléines antileishmaniennes d'origine naturelle : de la plante aux formulations (Conférencier Invité)

LOISEAU P. 1 1 Université Paris Sud *Auteur correspondant : [email protected]

Les tradipraticiens boliviens utilisent l'écorce de Galipea longiflora (Rutaceae) en décoction ou en application topique pour le traitement des lésions de leishmaniose cutanée. Des études ethnopharmacologiques menées en Bolivie ont conduit à la purification de quinoléines substituées en position 2, à partir d'écorce de Galipea longiflora (Rutaceae). Parmi les molécules isolées, la 2-n-propyl-quinoléine, est un composé majoritaire, considéré comme "lead" qui a montré une activité in vivo sur différents modèles de leishmaniose expérimentale, dont la leishmaniose viscérale. Des études de relations structure-activité, de pharmacocinétique et d'approches du mécanisme d'action ont conduit à des résultats encourageants au point que cette série est entrée dans le pipeline de DNDi. La durée de traitement étant de 10 jours afin d'observer le maximum d'activité antileishmanienne sur modèle animal, des stratégies d'amélioration de la biodisponibilité de ces composés ont dû être envisagées.

Parmi plusieurs formulations mises au point pour la voie orale ou intraveineuse, la formulation liposomale de 2-n-propyl-quinoléine a permis d'obtenir une activité à 3 mg/kg/jour x 5 jours consécutifs par voie intraveineuse sur le modèle Leishmania donovani/souris Balb/c.

Par ailleurs, des dérivés de 2-n-propyl-quinoléine s'avèrent prometteurs. Ces quinoléines de nouvelle génération font leur chemin comme de possibles candidats-médicaments dans le traitement des leishmanioses.

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Using benzoxaborole compounds as a new approach to fight human pathogens, including apicomplexan parasites (Conférencier Invité)

PALENCIA A. 1 * , BOUGDOUR A. 1 , BERNIER-PINCHART M. 1 , TOUQUET B. 1 , CURT-VARESANO R. 1 , LIU R. 2 , LUKARSKA M. 3 , GUT J. 4 , VOLLAIRE J. 1 , JOSSERAND V. 1 , WANG E. 2 , ALLEY M. 5 , LI X. 5 , FREUND Y. 5 , ROSENTHAL P. 4 , CUSACK S. 3 , HAKIMI M. 1 1 Institut Albert Bonniot, INSERM U1209, Grenoble, France 2 Institute of Biochemistry and Cell Biology, Chinese Academy of Sciences, Shanghai, People's Republic of China 3 European Molecular Biology Laboratory, Grenoble Outstation, France 4 Department of Medicine, University of California, San Francisco, CA, USA 5 Anacor Pharmaceuticals, Inc., Palo Alto, CA , USA *Auteur correspondant : [email protected]

The apicomplexan parasite T. gondii is a common cause of serious congenital infections, resulting in both severe foetal disease and subsequent illnesses in children and adults. Current drugs for treating toxoplasmosis have significant limitations such as the appearance of side-effects, low-to-medium efficacy and lengthy treatment times. Importantly, there is no drug with efficacy against the slow-growing stages of the parasite (bradyzoites) that forms cysts in deep-organs like the brain. In collaboration with EMBL-Grenoble, UCSF and Anacor Pharmaceuticals we are investigating benzoxaboroles, a family of boron-containing compounds, as a possible treatment for toxoplasmosis, as well as for other apicomplexan parasitic diseases such as cryptosporidiosis and malaria (caused by Cryptosporidium and Plasmodium respectively), where the need for new drugs is also pressing. Benzoxaboroles showed recently therapeutic interest with the discovery of an antifungal that target leucyl-tRNA synthetase (LeuRS)(Rock et al., 2007), which is now in the clinic (Elewski et al., 2015). Other benzoxaboroles targeting LeuRS are in development as novel antibiotics for the treatment of infections by multi-drug resistance bacteria (Hernandez et al., 2013; Palencia, submitted). The compounds act by a novel inhibition mechanism that involves formation of a covalent adduct with the 3′ terminal adenosine (Ade76) of tRNAleu, which traps the tRNA in the editing site of LeuRS and thus blocks protein synthesis (Fig 1).

Here, two benzoxaboroles with promising activity against Toxoplasma will be presented. The first (AN6426) was initially developed as an inhibitor of M. tuberculosis LeuRS, which suggests that LeuRS could be also a valid target in Toxoplasma. The second compound (AN3661), despite its similarity to previous benzoxaborole LeuRS inhibitors, unexpectedly inhibits a novel and essential target in Toxoplasma. Resistant mutants of both T. gondii and P. falciparum were isolated and the single nucleotide variations mapped to the same gene. Importantly, AN3661 not only had potent activity against Toxoplasma in human cells but also excellent in vivo efficacy to protect mice from acute toxoplasmosis (comparable to

sulfadiazine, a clinically relevant drug), and without toxic effects. The implications of these results for the development of novel drugs for toxoplasmosis will be discussed.

Fig1: Chemical structure of a benzoxaborole scaffold. Oxoborole-tRNA-trapping inhibition mechanism (OBORT) via targeting of LeuRS’s editing site. AN2690 is an effective antifungal that relies on the OBORT mechanism via selective targeting of LeuRS in the pathogen. AN2690 is now FDA approved for the treatment of onychomycosis. AN2690 is used as 5% topical solution for the treatment of mild-to-moderate toe-nail infections under the name of Kerydin™ (www.anacor.com/an2690.php).

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Écologie des Tabanidae en zones pastorales méditerranéennes et perspectives de lutte

BALDACCHINO F. 1 * , JAY-ROBERT P. 2 1 Department of Biodiversity and Molecular Ecology, Research and Innovation Centre, Fondazione Edmund Mach, San Michele all'Adige, Italy 2 CEFE UMR 5175, CNRS - Université de Montpellier, Université Paul-Valéry Montpellier 3 - EPHE, CNRS, Montpellier, France *Auteur correspondant : [email protected] Les zones pastorales méditerranéennes sont favorables à la diversité et à l’abondance des Tabanidae. Or, la réémergence de certaines maladies animales en Europe (e.g. besnoitiose bovine) a mis en avant leur rôle de vecteur mécanique. Cependant, la richesse biologique et la vulnérabilité des milieux pastoraux impliquent de réduire l’usage des insecticides contre les ectoparasites. Nous avons donc cherché à mieux connaître l’activité des taons dans les estives et à réfléchir à des méthodes de contrôle pratiques, efficaces et sélectives. Les pièges attractifs ou les répulsifs utilisables dans une stratégie «push-pull» impliquant de bien connaître l’olfaction des espèces cibles, nous nous sommes intéressés à la physiologie olfactive des taons et aux composes chimiques qui modulent les interactions avec leurs hôtes.

Les travaux sur l’écologie des taons dans les Pyrénées ont montré que l’exposition, l’altitude et la structure paysagère influençaient leur distribution spatio-temporelle, et que les conditions climatiques influençaient l’activité de piqûre des femelles. De plus, le caractère trophique opportuniste des femelles a été confirmé et le cerf est apparu comme un hôte de choix. Les réponses physiologiques et comportementales de Tabanus bromius et d’Atylotus quadrifarius aux odeurs d’urines et de leurs constituants ont révélé des différences de sensibilité olfactive entre ces deux espèces, la forte attractivité de l’urine de cheval s’expliquant probablement par la présence de composés volatiles qui agiraient en synergie. Pour conclure, nous proposons pour les troupeaux en estives des mesures de protection contre les taons et des perspectives de recherché pour ce groupe.

Philipomyia aprica Meigen 1820

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Les terrains maraichers, lieux à risque de contamination par Echinococcus multilocularis et Toxoplasma gondii ?

BASTIEN M. 1,2,3 * , COMBES B. 3 , UMHANG G. 4 , GOULEY V. 2 , GUISLAIN M. 2 , QUINTAINE T. 1,2 , FORIN-WIART M. 1,2 , GEERS R. 5 , VILLENA I. 1,5 , BOUE F. 4 , POULLE M. 1,2 1 URCA, EA 3800 PROTAL, Reims, France 2 URCA, CERFE, Boult-aux-bois, France 3 ELIZ, domaine de Pixérécourt, Malzéville, France 4 ANSES, SEpiAS, domaine de Pixérécourt, Malzéville, France 5 Laboratoire de Parasitologie, Mycologie, CHU de Reims, Reims, France *Auteur correspondant : [email protected] Echinococcus multilocularis (Em) est un parasite intestinal des Canidés (Renard roux notamment) responsable d’une zoonose rare mais fortement invalidante : l’échinococcose alvéolaire. Toxoplasma gondii (T. gondii) est, lui, un parasite des Félidés (Chat domestique notamment) responsable de la toxoplasmose, zoonose qui peut être grave chez les personnes immunodéprimées, les fœtus en cas de transmission congénitale. Les œufs d’Em et les oocystes de T. gondii sont disséminés dans l’environnement avec les fèces des carnivores parasités. La contamination des hôtes intermédiaires (HIs), comme celle des humains, peut survenir suite à la consommation crue de végétaux en contact avec un sol contaminé. Le risque de contamination des HIs dépend donc de la distribution spatiale des œufs d’Em et des oocystes de T. gondii dans l’environnement, qui elle-même dépend de celle des fèces des carnivores parasités. Or, les fèces de chats et de renards ont généralement une distribution spatiale agrégative.

Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle les terrains maraichers sont des lieux d’agrégation de fèces de chats et de renards. En effet, les fèces de chats sont souvent concentrées dans les sols meubles, comme le sont ceux des terrains maraichers, tandis que celles de renards le sont à proximité d’éléments du paysage attractifs pour ce carnivore (vergers, poulaillers…), qui bordent souvent les terrains maraichers. Notre étude a été menée dans le nord-est de la France, dans les Ardennes, en zone de haute endémie pour Em. Nous avons comparé la densité de fèces de chats et de renards dans et hors terrains maraichers à partir de prospections systématiques conduites de 2005 à 2015 dans différents types de milieux (forêt, bocages, villages) et dans 45 potagers. Nous avons collecté 306 fèces de renards et 402 fèces de chats. La densité moyenne de fèces de renards a été 3 à 10 fois plus élevée dans les potagers que dans les autres milieux et celle des fèces de chats y a été 7 fois plus élevée. Le risque de contamination des HIs par Em ou T. gondii suite à la consommation crue de végétaux semble donc plus important à proximité qu’à distance des terrains maraichers.

Pour tester cette seconde hypothèse, nous avons réalisé des captures de rongeurs en avril-mai 2015 à proximité et à distance de 45 potagers pour comparer le taux d’infection des HI par T. gondii et Em. Au total, 107 rongeurs ont été capturés (42 Arvicola terrestris, 25 Microtus sp, 40 Apodemus sp.). Pour chacun, un échantillon sanguin a été testé par la méthode d’agglutination (test ADHS) pour détecter la présence d’anticorps dirigés contre T. gondii. De plus, si le foie présentait des lésions, un prélèvement a été effectué pour extraction d’ADN et détection de la présence d’Em par PCR. Six rongeurs ont été détectés positifs pour au moins l’un des deux parasites, dont 4 capturés à moins de 100 mètres d’un potager. L’effectif trop réduit de cet échantillon ne permet pas de mettre en évidence un effet significatif des terrains maraichers sur le risque de contamination. Cependant, la concentration de fèces de renards et de chats dans ce type de terrain incite à promouvoir, dans les zones d’endémie d’Em, des mesures préventives de la contamination des sols dans lesquels sont cultivés des fruits et légumes destinés à être consommés crus.

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Facteurs climatiques et leur impact sur la leishmaniose cutanée en Algérie: le cas de Barika (Batna)

BENSEGHIER S. 1 , HARRAT Z. 2 * 1 Parasitologue, Maître de conférences hospitalo-universitaire, service laboratoire central, hôpital militaire universitaire Staoueli, Alger, Algerie 2 Parasitologue, chef de service d’écologie parasitaire et génétique des populations, Institut pasteur d'Alger, Algérie *Auteur correspondant : [email protected] I/ INTRODUCTION En Algérie la leishmaniose cutanée longtemps confinée au foyer historique de Biskra des hauts plateaux, elle connaît depuis une vingtaine d'année une extension en tâche d'huile vers le nord à partir des zones d'endémie steppiques et semi-arides. Les données établies par l'Institut national de santé publique indiquent une augmentation de l'incidence globale de la leishmaniose cutanée zoonotique dans plusieurs régions du pays, avec 171943 cas déclarés entre 1997 et 2014. La maladie avait connu un pic en 2005, puis diminuer pour arriver à 40,17 cas pour 100000 habitants en 2012. Plusieurs facteurs pourraient être responsables de la situation actuelle. En effet la leishmaniose cutanée zoonotique est particulièrement sensible aux facteurs climatiques ayant un impact certain sur le réservoir et le vecteur.

II/ MATERIEL ET METHODE

Dans la wilaya de Batna 39980 leishmaniose cutanée ont été enregistrés de 1982 à 2012. L'étude épidémiologique montre que la maladie est urbaine et périurbaine, qu'elle affecte les 2 sexes, toutes les tranches d'âge témoignent de la virginité immunitaire de la population. L'étude clinique des cas de leishmaniose cutanée montre qu'il s'agit de formes humides (81%) multiples (>10 lésions, 10,5%), ulcérocrouteuses, nodulaires, verruqueuses, érysipélatoïdes, disséminées, récidivantes.

III/ RESULTATS

Nous rapportons une corrélation brute de l'impact des facteurs climatiques (température, pluviométrie, vents) sur l'évolution annuelle de la maladie. De plus les températures moyennes qui précèdent l'incidence, contribuent à créer des conditions particulières favorables au développement du vecteur.

IV/ CONCLUSION

Il apparaît ainsi, que les facteurs climatiques jouent un rôle prépondérant dans l'émergence et l'extension de la leishmaniose cutanée vers d'autres régions du pays.

MOTS CLES : leishmaniose cutanée, extension, facteurs climatiques, Barika, Algérie.

lésions ulcérocrouteuses du membre inférieur

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Cestodes Anoplocephalidae et impact clinique chez les ovins aux abattoirs de l’est algérien

BENTOUNSI B. 1 * , MERADI S. 2 1 Institut des Sciences Vétérinaires, Université des frères Mentouri, Constantine1. 2 Institut des Sciences Vétérinaires et Agronomiques, Université Hadj Lakhdar, Batna1. *Auteur correspondant : [email protected] En situation de chimiorésistance aux anthelminthiques et afin de maintenir des populations parasitaires sensibles, il est admis de contrôler les infestations par les strongles gastro-intestinaux par des traitements selectifs ciblés aux seuls animaux malades. Ceci est basé sur le fait que dans un troupeau, les populations de parasites digestifs chez les petits ruminants sont hautement agrégées et dispersées. Les animaux à traiter sont selectionnés par des marqueurs de performances et surtout sur les scores cliniques indicateurs physiopathologiques de l’anémie (FAMACHA©) ou de la diarrhée (Dag Score, DISCO...).

Aucune étude n’a évalué l’impact clinique des cestodes Anoplocephalidae pouvant par leur présence concomitante biaiser le tri des animaux atteints de strongyloses.

Cette évaluation est notre objectif principal. Aussi la description de la faune locale des cestodes des ovins est par ailleurs réalisée dans 3 abattoirs de l’est algérien situés à différents étages bioclimatiques, second objectif de ce travail.

La prévalence des cestodes Anoplocephalidae des ovins observée à la période automne – hiver a été : à l’abattoir de Mila (étage bioclimatique sub humide) de 12,1%, de 13,3% à l’abattoir de Constantine (semi-aride) et de 13,2% à El Oued (aride). Elle a été de 22,1% à la période été – automne étudiée seulement à Mila.

Moniezia expansa, Moniezia benedini, Avitellina centripunctata et Stilesia globipunctata ont été répertoriées dans les 4 enquêtes. Thysaniezia ovilla a été retrouvée en plus seulement à Constantine.

Une diversité faible par dominance de A. centripunctata et M. expansa a été toujours retrouvée (indice de diversité de Shannon-Weaver a été dans tous les cas inférieur à 2).

Seule Moniezia expansa a été correlée (R2 de Spermann) significativement avec le reste des parasites excepté avec Stilesia globipunctata.

Une différence significative liée au sexe a été notée pour l’infestation totale aussi une différence liée à l’âge a concerné l’infestation par A. centripunctata.

La dynamique de ces populations parasitaires a été stable durant les mois étudiés sans différence distinctive.

Concernant l’impact clinique, par le test de (t) et l’ANOVA il n’y a pas eu de différences significatives des scores du FAMACHA© et DISCO entre la population parasitée et non parasitée ou de différences liées au poids des vers ou au nombre des parasites.

Par contre, de bonnes corrélations bivariées sont observées entre le FAMACHA© et l’infestation (coefficient de Pearson : 0,26 (P=0.08)) et entre le nombre de vers et le DISCO (Coefficient de Pearson : 0,27 (P=0.06)), suggérant un impact clinique qui reste à confirmer par d’autres études.

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Le strongle Marshallagia marshalli des ovins : un inconnu qui se porte bien en Algérie

BENTOUNSI B. 1, * , ZOUYED I. 1, , CABARET J. 2, 1 Institut des Sciences Vétérinaires, Université des frères Mentouri, Constantine1 (Algérie). 2 INRA, UMR 1282 et Université F. Rabelais, 3780 Nouzilly (France). *Auteur correspondant : [email protected] Marshallagia marshalli est un strongle des zones steppiques (hivers frais à froids et étés chauds et secs). Il est présent en Espagne, très partiellement en France, au Maroc, en Algérie, en Syrie, sans que l’on sache s’il est présent dans d’autres régions du pourtour méditerranéen qui présentent des climats steppiques. Nous ne savons pas également quelle est la distribution saisonnière de l’infestation. La diagnose du parasite sur les œufs émis dans les matières fécales est assez aisée (œufs plus grande taille que les autres strongles). Les larves infestantes que l’on rencontre dans les coprocultures n’ont pas été décrites. Cela permet d’assoir le diagnostic dans tous les cas de figure et de préciser la représentation de cette espèce sur le terrain. Notre objectif est d’assurer son diagnostic, de préciser la prévalence saisonnière de l’infestation, et de présenter des cas d’éventuelle résistance.

L’identification de 77 larves au stade infestant (L3) de Marshallagia marshalli a été réalisée en mesurant 5 paramètres différents : la longueur de la portion distale (port dist), la longueur anus-queue (anus-qu), la longueur de l’œsophage (oeso), la distance entre le pore excréteur et la cavité buccale (por-cb) et la longueur totale de la larve (long tot). Les résultats font ressortir respectivement les intervalles suivants : port dist = 15-27µm, anus-qu = 51-71 µm, oeso = 147-174 µm, por-cb =: 98-120 µm et long tot=600-690 µm, ce qui permet de la distinguer de deux genres très présents chez la majorité des ovins : Teladorsagia, par une plus petite taille et sans l'aspect carré de l’extrémité antérieure; Trichostrongylus: par la bouche plate, une portion distale encore plus courte et la queue de la larve ronde. Les clés de diagnose des larves doivent être revues dans les zones où M. marshalli est présent.

La prévalence estimée sur des autopsies dans 12 abattoirs est de 87 %, ce qui est important. Les taux moyens de l’infestation sont de 57% dans les étages arides et de 48% en semi -aride. La distribution de ce parasite est reliée à de faibles pluies, à l’inverse de ce qui était noté pour les autres strongles. Sa présence est particulièrement forte en novembre-d2cembre dans notre étude. Une tendance similaire a été notée au Maroc, en Espagne et en Ouzbékistan. Cette saisonnalité correspond aux besoins climatiques de Marshallagia marshalli : une relative sécheresse avec un climat froid. Les données sur sa résistance aux anthelminthiques sont inexistantes et nous vérifions l’efficacité des diverses molécules. L’ensemble de ces informations permettra de proposer des solutions pour adapter les traitements à ce strongle emblématique des régions steppiques.

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Identification des marqueurs de stade de la maladie du sommeil par spectrométrie de masse

BONNET J. 1,2 * , LEGER T. 3 , GARCIA C. 3 , BISSER S. 4 , COURTIOUX B. 1,2 1 INSERM, U1094, Neuroépidémiologie Tropicale, F-87000 Limoges France 2 Univ. Limoges, UMR_S 1094, Neuroépidémiologie Tropicale, Institut d'Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale, CNRS FR 3503 GEIST, F-87000 Limoges, France 3 Plateforme Protéomique/Spectrométrie de masse de l'Institut Jacques-Monod UMR7592, Bâtiment Buffon – Aile B, 6e étage – 15 rue Hélène Brion , 75205 Paris Cedex 13, France 4 Institut Pasteur de la Guyane, Cayenne Cedex, France *Auteur correspondant : [email protected]

La maladie du sommeil ou Trypanosomose Humaine Africaine (THA) est une infection parasitaire due à un protozoaire flagellé du genre Trypanosoma brucei (T. b.), T.b. gambiense en Afrique de l'Ouest et Centrale et T.b. rhodesiense en Afrique de l'Est. Selon l’OMS, 70 millions de personnes présentent un risque élevé d’infection à THA. Parmi eux, il est estimé que 57 millions de personnes présentent un risque de contracter la THA à T.b. gambiense. Cette infection évolue classiquement en deux stades : le stade hémo-lymphatique (Stade 1) qui correspond à la multiplication des parasites dans la lymphe et le sang et le stade neurologique (Stade 2) qui correspond au passage du parasite au travers de la barrière hémato-méningée. Si le patient n'est pas pris en charge correctement, la mort est inéluctable. Le traitement de cette maladie est stade dépendant et le diagnostic de stade de la pathologie est donc indispensable à la prise en charge du patient. Actuellement, ce diagnostic de stade est basé sur la cytorachie des patients et la découverte du parasite dans le LCR, imposant une ponction lombaire dans un environnement souvent inadapté. Il est donc essentiel d’identifier des marqueurs stades spécifiques qui sont facilement exploitables dans les conditions de terrain.

Nous voulons dans cette étude mettre en évidence des marqueurs biologiques dans le sérum ou dans le LCR des patients atteints par la maladie afin de simplifier le diagnostic de stade, améliorant ainsi la prise en charge.

Pour cette étude l'utilisation de la spectrométrie de masse nous a paru l’outil le plus adapté aux screening des protéines dans le sérum et le LCR des patients. En effet cette technologie offre une possibilité de caractérisation plus importante que les techniques utilisées jusqu'à maintenant. Cette analyse a été réalisée sur un échantillonnage de patients issus d’une cohorte qui a été mise en place entre 2009 et 2011 et financée par FIND (Foundation for Innovative and New Diangnostic). Grâce à cette bio-banque, nous avons des échantillons de sérums, de LCR, de salives, d’urines, de larmes et de sang de malades atteints de THA à T.b. gambiense, en stade 1 et stade 2 et leurs suivis post traitement et ce sur 24 mois. Nous avons analysé le sérum et le LCR de 12 patients, 4 patients en stade 1, 4 patients en stade 2 et 4 sujets contrôles par Chromatographie Liquide couplée à un Spectromètre de Masse en tandem (LC-MS/MS). Après déplétion et concentration des protéines présentes dans les échantillons à analyser, nous avons réalisé une digestion enzymatique ainsi qu’une purification des peptides obtenus. L'analyse peptidique a permis d'identifier, par comparaison avec les bases de données, l’ensemble du protéome présent sur les échantillons de Sérum et de LCR. Après traitement des données obtenues nous pourrons sélectionner les meilleurs candidats marqueurs de stade de la maladie. La finalité est de qualifier des protéines stades dépendantes pour ensuite les quantifier par ELISA sur l’ensemble de la cohorte afin de proposer un nouveau test diagnostique. Il est aussi prévu d’étendre l’analyse aux échantillons d’urines et de salives de ces patients présents dans la biobanque

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Identification des métabolites du Mégazol sur un modèle animal.

BOUDOT C. 1,2 * , BONNET J. 1,2 , PINAULT E. 3 , MORVAN B. 4 , COURTIOUX B. 1,2 1 INSERM, U1094, Neuroépidémiologie Tropicale, F-87000 Limoges, France 2 Univ. Limoges, UMR_S 1094, Neuroépidémiologie Tropicale, Institut d’Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale, CNRS FR 3503 GEIST, F-87000 Limoges, France 3 Service Commun de Recherche et d’Analyse des Biomolécules de Limoges (SCRABL), plateau de spectrométrie de masse, FR3503 GEIST, Limoges, France 4 FlowChem, Mazère, France *Auteur correspondant : [email protected]

La Trypanosomose humaine africaine (THA), ou maladie du sommeil, est une parasitose vectorielle endémique localisée en Afrique sub-saharienne. Elle est causée par un parasite, Trypanosoma brucei, transmis par la piqûre d’une mouche, la glossine, lors de son repas sanguin. Le parasite après multiplication au niveau hémo-lympathique, est capable de franchir la barrière hémato-encéphalique et d’atteindre le système nerveux central. A ce stade, en l’absence de traitement, la mort est inéluctable. Les traitements proposés sont stades dépendants et reposent sur la pentamidine et la suramine pour le stade hémo-lymphatique, le mélarsoprol, l’eflornithine et l’association nifurtimox-eflornithine pour le stade cérébral. Mais l’apparition de résistance, la présence d’effets indésirables graves de certains de ces traitements renforcent la nécessité de trouver de nouveaux médicaments surs et efficaces à la fois chez l’Homme et le bétail, grand réservoir de cette zoonose. Le mégazol, de formule brute 2-amino-5-(1-méthyl-5-nitro-2-imidazolyl)-1-3-4-thiadiazole, dérivé nitré, possède des propriétés antiparasitaires dirigées contre ce parasite depuis longtemps démontrées, mais son intérêt a été malheureusement oublié depuis quelques années, à la suite de publications peu enclin à montrer son potentiel thérapeutique réel.

Notre travail est centré sur l’étude du mégazol, afin d’identifier les métabolites qui pourraient présenter un intérêt en médecine humaine ou vétérinaire.

Les métabolites ont été recherchés et caractérisés à partir d’expérimentation in vivo sur un modèle murin. Des lots de souris ont donc reçu une dose de mégazol à des temps donnés, et un recueil des urines et de plasma a été effectué en vue d’une analyse par chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse (CLHP/SM), dans les différents échantillons biologiques des divers lots de souris traitées en utilisant la méthode GUS (General Unknown Screening) permettant de détecter et d’identifier sans a priori, les composés présents dans les matrices biologiques, et la méthode MRM (Multiple Reaction Monitoring) permettant de quantifier une ou plusieurs molécules cibles dans un échantillon complexe. Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence seize ions différents, dont treize ont permis de confirmer la structure proposée lors d’une précédente étude.

Il reste maintenant à caractériser par RMN, notamment, l’ensemble des métabolites obtenus et à tester in vitro sur des cultures de souches parasitaires différentes l’effet potentiellement trypanocide de certains métabolites synthétisés chimiquement, mais également de réévaluer la toxicité du mégazol aux doses thérapeutiques administrables à l’Homme et aux animaux en se basant sur la NOAEL (No Observable Adverse Effect Level) et la LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level), et aussi de composés dérivés de ce dernier pour entrevoir un nouvel avenir thérapeutique pour les trypanosomés.

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Hémiparésie et hémiplégie soudaines chez un homme de 55 ans.

BRUNET K. 1 * , MINOZA A. 1 , PORTET S. 2 , BERAUD G. 3 , RODIER M. 1 , CATEAU E. 1 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie Médicale, CHU de Poitiers 2 Service de Neurochirurgie, CHU de Poitiers 3 Service de Maladies Infectieuses, CHU de Poitiers *Auteur correspondant : [email protected]

Photo quiz : Hémiparésie et hémiplégie soudaines chez un homme de 55 ans.

Brunet et al., CID, in Press.

Un homme de 55 ans a été hospitalisé en 2015 au CHU de Poitiers pour hémiparésie et épisodes d’hémiplégies spontanément résolutifs. A l’imagerie, on notait la présence d’une lésion circulaire au niveau du subcortex pariétal droit et d’un œdème important associé (figure A). La sérologie a exclu le diagnostic de VIH, hépatite B, hépatite C, syphilis et toxoplasmose. A ce stade, le diagnostic de tumeur cérébrale a été envisagé et compte tenu de sa localisation, une exérèse de la lésion a été réalisée.

Quelques jours plus tard, l’examen anatomopathologique a exclu le diagnostic de lésion maligne. Une portion du prélèvement a été envoyée au laboratoire de Parasitologie/Mycologie pour recherche mycologique et colorée par calcofluor-white (MycetFluo®, SR2B). De manière inattendue, cette coloration a révélé une structure parasitaire (figure B).

Quel est votre diagnostic ?

A : IRM de la lésion cérébrale. B : Coloration au calcofluor-white du prélèvement (x400).

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Place de la fumagilline dans la microsporidiose de l’allogreffé de moelle

BUKREYEVA I. 1 , ANGOULVANT A. 2 * , DARGERE S. 3 , BOURHIS J. 4 , GACHOT B. 5 , GAGNARD J. 1 , VITTECOQ D. 1 , WYPLOSZ B. 1 1 APHP, CHU de Bicêtre, Services de Maladies Infectieuses et Tropicales, le Kremlin Bicêtre, France 2 APHP, CHU de Bicêtre, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Le Kremlin Bicêtre, France 3 CHU de Caen, Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Caen, France 4 Institut gustave Roussy, Service d'hématologie, Villejuif, France 5 Institut gustave Roussy, Service de Maladies infectieuses, Villejuif, France *Auteur correspondant : [email protected]

La microsporidiose à Enterocytozoon bieneusi, infection opportuniste cosmopolite, touchant principalement les patients infectés par le VIH et ceux transplantés d’organes solides (TOS), est exceptionnellement rapportée chez les patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques (CSH). En France, la fumagilline, seul traitement autorisé par la HAS, n’a été évaluée que dans le contexte de l’infection par le VIH et de la TOS. Son principal effet indésirable est une toxicité hématologique pouvant toucher les 3 lignées.

Nous rapportons les deux premiers cas de patients allogreffés de CSH atteints de microsporidiose à E. bieneusi traités par fumagilline. Aucun des malades n’avait voyagé à l’étranger. La microsoporidiose est survenue respectivement 2 et 4 ans après l’allogreffe alors qu’ils étaient sous immunosuppresseurs pour une GVH cutanée grave. Ils ont été hospitalisés pour une diarrhée profuse d’évolution subaigüe responsable de déshydratation clinique, d’amaigrissement > 8 kg et d’asthénie profonde. Le diagnostic de microsporidiose à E. bieneusi a été établi par l’examen microscopique des selles après coloration trichromique de Weber modifiée et identification d’espèce par immunofluorescence.

Méthode : En raison d’une aggravation progressive des symptômes, un traitement par fumagilline (20 mg trois fois/jour) a été instauré dans le cadre de l’ATU pour une durée 14 jours. Dans un cas, le mycophénolate mofétil a été diminué transitoirement.

Résultats : Une guérison clinique a été obtenue moins de 5 jours après le début de la fumagilline. Une clairance d’E. bieunesi dans les selles a été observée à J9 et J19 après le début de la fumagilline sans récidive à 6 mois.

Une thrombocytopénie (<150 000/mm3) transitoire attribuée à la fumagilline a été observée dans les deux cas : 1) le dernier jour du traitement (J14) avec un nadir à J18 à 40 000 /mm³ (grade 3 de l’OMS) sans hémorragie ; 2) à J18 avec un nadir à 131 000/mm³ (grade 0 de l’OMS).

Conclusion : La microsporidiose à E. bieneusi est une infection digestive pouvant être responsable d’une forte morbidité chez les patients allogreffés de CSH. La fumagilline est rapidement efficace sur les symptômes et permet une guérison parasitologique sans rechute. Une toxicité plaquettaire transitoire et sans gravité clinique peut survenir après la fin du traitement.

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La dermatite du nageur en Belgique: premiers cas, identification du parasite et de l’hôte intermédiaire concernés.

CARON Y. 1 * , CABARAUX A. 2 , RENARD E. 1 , VANVINCKENROYE C. 1 , MARECHAL F. 1 , DEFLORENNE P. 3 , LOSSON B. 1 1 1Laboratoire de Parasitologie et Pathologies des maladies parasitaires, Recherche fondamentale et appliquée pour la santé animale (FARAH), Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège (Belgique). 2 2Service « Environnement-Sécurité » - Les Lacs de l’Eau d’Heure (ASBL) – Route de la Plate Taille, Boussu-Lez-Walcourt (Belgique). 3 3Cellule naturaliste AVES / NATAGORA – Froidchapelle (Belgique). *Auteur correspondant : [email protected]

La dermatite cercarienne est une atteinte cutanée qui touche l’homme et est due à la forme larvaire d’un schistosome aviaire appartenant au genre Trichobilharzia. Le cycle biologique de ces parasites requiert un mollusque d’eau douce de la famille des Lymnaeidae et des oiseaux aquatiques (ansériformes essentiellement). C’est lors d’activités aquatiques que des expositions répétées aux cercaires peuvent mener à une sensibilisation de la peau avec l’induction de lésions cutanées prurigineuses. Dans certains cas, de la fièvre, des œdèmes et un gonflement des ganglions lymphatiques de la région concernée peuvent apparaitre. Ainsi la dermatite du nageur n’est pas considérée comme dangereuse mais tout au plus, très désagréable. Elle provoque néanmoins des pertes financières importantes pour le secteur du tourisme.

Plusieurs épisodes de dermatites cercariennes aux Lacs de l’Eau d’Heure (Belgique) sont décrits. Deux barrages (Eau d’Heure et Plate Taille) ont été construits dans les années septante. Le barrage de la Plate Taille alimente une centrale hydroélectrique faisant ainsi varier considérablement le niveau de l’eau contrairement à la retenue de Falemprise. Deux zones de baignades sont disponibles à la Plate Taille et à Falemprise. Le 27 juillet 2012 le temps était chaud et ensoleillé ; 78 personnes au total ont signalé une éruption cutanée prurigineuse. Quelques personnes ont été transportées vers différents hôpitaux. Au début, la prolifération de cyanobactéries toxiques a été suspectée comme agent causal et la zone de baignade a été fermée. Cependant, les échantillons d’eau analysée se sont révélés indemnes de cyanobactéries toxiques et la zone de baignade a été ré-ouverte le 2 Août. Le 19 Août, un deuxième épisode avait lieu et concernait cette fois-ci 10 personnes. Aucun cas n’a par contre été signalé à la retenue d’eau de Falemprise.

A partir du 21 septembre notre équipe a visité les deux zones de baignades. Plusieurs centaines de mollusques (principalement des pulmonés appartenant au genre Radix sp. et Lymnaea sp.) y ont été récoltés. L’excrétion de cercaires a été stimulée au laboratoire par une exposition lumineuse. Une émergence massive de cercaires appartenant à plusieurs familles a été mise en évidence : Echinostomatidae, Xiphididae, et Schistosomatidae. Les mollusques et les cercaires ont été conservés pour identification moléculaire. Néanmoins, l’analyse moléculaire (PCR) n’a pas abouti à la mise en évidence de furcocercaires ocellés zoonotiques.

Depuis 2013 un suivi de plusieurs paramètres a été mis en place : différents paramètres physico-chimiques (niveau d’eutrophisation, température …), niveaux d’eau, et inventaire des ansériformes en hiver entre autres. Des ramassages de macrophytes aquatiques et de mollusques ont aussi été réalisés pour limiter la pression d’infestation. Aucun cas supplémentaire n’a été rapporté en 2013 et en 2014. Le 30 août 2015, quelques nouveaux cas ont été rapportés à la Plate Taille dans une zone où la baignade était interdite. Des mollusques (n=270) ont été collectés le jeudi 24 septembre 2015 mais cette fois-ci en différents points autour du lac. Après une exposition lumineuse, 7 Radix sp. (2,6%) collectés dans des zones d’hivernage notoire d’ansériformes ont excrétés des furcocercaires ocellés (Fig. 1) responsables de la dermatite du nageur. L’identification microscopique et moléculaire des parasites et des hôtes intermédiaires est en cours.

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La cryptosporidiose en France en 2014- 2015: résultats de la surveillance du réseau national. réseau CRYPTO-ANOFEL

CRYPTO ANOFEL R. 2 , FAVENNEC L. 1 * 1 EA 3800, CHU de Rouen 2 Réseau Crypto Anofel *Auteur correspondant : [email protected]

En 2004, le réseau national CryptoANOFEL a été créé par l'ANOFEL avec le soutien de l'INVS pour fournir aux autorités de santé publique des données sur l'incidence et l'épidémiologie de la cryptosporidiose humaine en France. Constitué sur la base du volontariat, le réseau comprend actuellement 41 laboratoires (38 laboratoires hospitaliers de Parasitologie, 2 laboratoires privés de biologie médicale spécialisée et 1 laboratoire de biologie médicale en secteur semi rural). Chaque laboratoire s'est engagé à notifier annuellement les nouveaux cas humains de cryptosporidiose confirmés, à fournir les échantillons positifs à des fins de typage moléculaire et à recueillir les données cliniques et épidémiologiques associées à ces cas. Depuis fin 2014, une notification en ligne en temps réel est réalisée.

De Janvier 2014 à décembre 2015, 292 cas de cryptosporidiose ont ainsi été notifiés. (150 en 2014 dont 138 en métropole et 142 en 2015 dont 136 en métropole). Durant la période étudiée, les patients infectés par le VIH représentaient 17% des cas ; les patients transplantés rénaux représentaient 21.5 % des cas et 20% des patients présentaient une autre cause connue d'immunodépression. Cependant, la cryptosporidiose n'est pas seulement une parasitose opportuniste: les patients immunocompétents représentaient 31 % des cas Une tendance saisonnière marquée est observée chaque année, avec une augmentation du nombre de cas durant les mois de aout à octobre et en hivers (décembre janvier) . Le génotypage de 150 isolats a permis d'identifier la présence de C. parvum dans 64 % des cas et de C. hominis dans 21%, ces proportions ne varient pas selon le statut immunitaire. D'autres espèces zoonotiques comme C. meleagridis, C. felis, et C. cuniculus ont également été identifiées.

Le nombre de cas apparaît stable depuis 2014. Toutefois, le réseau étant constitué principalement de laboratoires de centres Hospitalo-Universitaires, il permet de suivre l'évolution de cette pathologie lourde chez les patients immunodéprimés. L'élargissement du réseau aux laboratoires des centres hospitaliers généraux est prévue et permettra de mieux pouvoir détecter d'éventuelles épidémies.

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Pharmacodynamique des tétrapeptides cycliques inhibiteurs d’histone déacétylases dans les kystes de Toxoplasma gondii et impact sur l’acétylation

des bradyzoïtes intra-kystiques.

DARD C. 2 * , DIRECTEUR DE THESE : MADAME MAUBON D. 1 1 UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER 2 FACULTE DE PHARMACIE DE GRENOBLE *Auteur correspondant : [email protected]

Lauréat du prix Doby de Thèse d’Exercice récompensée par la Société Française de Parasitologie

L’interconversion bradyzoïte-tachyzoïte chez T. gondii est une étape clé dans la pathogenèse de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés. Pourtant, les traitements anti-toxoplasmiques actuels sont inefficaces sur les bradyzoïtes intra-kystiques et peu d’études s’intéressent à la forme kystique de T. gondii. En inhibant TgHDAC3, un acteur central dans la différenciation parasitaire de T. gondii, le composé FR235222 est actif sur les tachyzoïtes mais aussi sur les bradyzoïtes. Ainsi, le premier objectif de cette étude était d’analyser la dynamique particulière de FR235222 vis-à-vis des kystes de T. gondii. Le composé FFH1-107 – un analogue fluorescent de FR235222 – et d’autres dérivés ont été développés pour étudier la pharmacodynamique des HDACi dans les kystes et préciser la fonction des différentes structures moléculaires. Cette approche a permis de montrer le rôle essentiel du tétrapeptide cyclique dans le passage transmembranaire de FR235222 et d’établir que FR235222 atteignait sa cible via un mécanisme principalement passif. Dans un second temps, l’impact de FR235222 sur l’acétylation des formes bradyzoïtes a été analysé. Les histones H4 des bradyzoïtes affichent une forte acétylation à l’état basal, renforcée par un traitement par HDACi, impliquant un environnement chromatinien favorable à la transcription dans la forme quiescente du parasite. Cette étude confirme donc que cibler la dynamique de l’acétylation peut affecter la forme kystique du parasite et constitue par conséquent une stratégie thérapeutique prometteuse dans la prévention des réactivations de T. gondii chez les patients immunodéprimés.

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Caractérisation de la kinase ROP17 d’Eimeria tenella (protozoaire, Apicomplexe)

DIALLO M. 1,2 * , SAUSSET A. 1,2 , SILVESTRE A. 1,2 1 Apicomplexes et Immunité Mucosale, INRA, UMR1282, Infectiologie et Santé Publique, 37380 Nouzilly, France 2 Université François Rabelais de Tours, UMR1282, Infectiologie et Santé Publique, 37000 Tours, France *Auteur correspondant : [email protected] Les coccidies (Eimeria, Toxoplasma, Neospora ...) sont des parasites appartenant au phylum des apicomplexes. Les parasites apicomplexes présentent un intérêt vétérinaire et médical. En effet Eimeria et Neospora sont responsables de la coccidiose et de la néosporose, respectivement. Ces deux maladies ont un fort impact économique dans l’industrie de la volaille et dans la filière bovine. L’intérêt médical des coccidies est surtout lié à la toxoplasmose causée par Toxoplasma gondii.

En élevage aviaire, 7 espèces d’Eimeria sont responsables de la coccidiose. L’une des espèces les plus fréquentes sur le terrain, et les plus pathogènes est Eimeria tenella, agent de la coccidiose caecale. E. tenella envahit les cellules épithéliales du cæcum et entraine des diarrhées hémorragiques mortelles. Face à ce parasitisme ubiquitaire, la production aviaire se maintient grâce i) aux traitements anticoccidiens administrés quotidiennement dans l’alimentation des poulets et ii) aux vaccins (réservés aux productions à haute valeur ajoutée compte tenu de leur coût élevé). L’usage répété des traitements anticoccidiens a sélectionné des souches d’Eimeria résistantes (voire multi-résistantes) et il devient urgent de développer de nouveaux moyens de contrôle. Eimeria, comme les autres coccidies, possède au niveau de son pôle apical divers organites sécrétoires (micronèmes, rhoptries). Les rhoptries contiennent des protéines ROP et RON (nommées ainsi en fonction de leur localisation dans l’organite) qui sont secrétées dans la cellule hôte au cours de l’invasion. La majorité de ces protéines ROP possèdent un domaine kinase (ROPK) non actif, et seules quelques ROPK sont prédites pour être actives. Les protéines kinases de la famille ROPK sont spécifiques aux coccidies et ne peuvent être classées dans aucune des grandes familles de kinases connues des eucaryotes.

Des études réalisées principalement chez Toxoplasma gondii montrent que les ROP kinases interviennent dans la prolifération et le développement du parasite dans la cellule hôte. TgROP16 et TgROP18 sont des facteurs de virulence majeurs pour T. gondii. TgROP16 est adressée au noyau de la cellule hôte et phosphoryle les facteurs de transcription STAT3 et STAT6 conduisant à une régulation négative de la réponse inflammatoire contre le parasite (Butcher et al., 2011). TgROP18 se localise sur la membrane de la vacuole parasitophore (PVM) et phosphoryle les GTPases IRG empêchant ainsi leur accumulation sur la PVM et préservant la vacuole parasitophore (Steinfeldt et al., 2010).

Le génome d’E. tenella contient 27 ROP kinases putatives Talevich et al., 2013). La protéomique des rhoptries indique que seules 2 ROPK sont présentes chez le sporozoïte (Oakes et al., 2012) : EtROP17 et EtROP25. Nous présenterons nos travaux sur la kinase EtROP17. EtROP17 est prédite pour être une kinase active, non-canonique. Nous avons montré que EtROP17 est une kinase active, elle est capable d’autophosphorylation sur des résidus serine du domaine C-ter et seule sa forme plein longueur possède une activité catalytique. Contrairement aux kinases classiques, le domaine kinase seul de EtROP17 est inactif.

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Detection of Cryptic and Submicroscopic Plasmodium Vivax Infections in a healthy population of Western Africa

DODERER-LANG C. 1 * , POIRIER P. 3 , ATCHADE P. 4 , LEMOINE J. 1,2 , COQUELIN DE LISLE M. 1 , ABOUBACAR A. 1,2 , PFAFF A. 1,2 , BRUNET J. 1,2 , CHABI N. 4 , AKPOVI C. 4 , ANANI L. 5 , BIGOT A. 5 , SANNI A. 4 , CANDOLFI E. 1,2 1 Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale Université de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Plateau Technique de Microbiologie Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. 1 Place de l'Hôpital, 67000 Strasbourg, France. 3 Laboratoire de Parasitologie Mycologie, 58 rue Montalembert, CHU Gabriel Montpied 63003 Clermont-Ferrand Cedex 1 4 Laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire, Université d’Abomey Calavi, 04 BP 0320 Cotonou, Bénin 5 Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine (Ministère de la Santé), 01 B.P. 511 Cotonou, Bénin *Auteur correspondant : [email protected] Among the pathogenic Plasmodium species for humans, Plasmodium vivax is the most geographically widespread. It is also the Plasmodium species known to be absent from Western Africa, where the prevalence of Duffy-negative red blood cell phenotype is high in the local population (Howes et al, 2011). However, many studies have identified cases of parasite infection in this region raising the question of the local transmission or via travelers. We have investigated the presence of Plasmodium vivax in a large population of healthy blood donors in Benin by microscopy (thick and thin blood smear), serology and molecular detection. The seroprevalence was measured with species specific ELISA using two recombinant proteins from P.vivax, rMSP1 and rCSP1. Molecular characterization for the presence of circulating parasite was carried out using species specific end point PCR on blood samples.

The performances of the recombinant proteins were first evaluated on patients infected with Plasmodium vivax (n = 41) and non-exposed to malaria blood donors (n = 280) with good sensitivity and specificity. Among 1234 Beninese blood donors, no parasites were detected by microscopy. However 28.1% (351/1234) had antibodies against rP.vivax MSP1, 21.6% (266/1234) for CSP1 and 15.6% (187/1234) for the both. We selected 84 samples positive for the two proteins and for circulating antigen pLDH, previously tested by Atchade et al, 2013, for PCR analyses. We found 25 positives with pan malaria PCR. After evaluation by species specific PCR, 13 were positive for P. vivax. Among them 10 were mixed infections with P. falciparum and one also with P. malariae. The sequences were compared and aligned with the strains available on databases. The sequence matches with a fragment of the 18S rRNA from a previous case detected in Cameroon (Ngassa Mbenda et al, 2014).

Despite the belief of the absence or scarcity of P. vivax in Western Africa, we have demonstrated serological and molecular evidences of the presence of parasites in a population of asymptomatic blood donors in Benin. It reflects a local exposure to the parasite in these populations. While the vaccination campaign and therapeutic efforts are focused on Plasmodium falciparum, it is essential to consider the epidemiological impact of Plasmodium vivax.

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Incidence de l’anisakidose en France. Enquête rétrospective 2010-2014

DUPOUY-CAMET J. 1 * , TOUABET-AZOUZI N. 1 , FREALLE E. 2 , VAN CAUTEREN D. 3 , YERA H. 1 , MONERET-VAUTRIN A. 4 1 Service de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Université Paris Descartes, Paris, France 2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHRU de Lille, Faculté de Médecine & Univ. Lille, CNRS, Inserm, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, U1019 – UMR 8204 - CIIL – Centre d’Infection et d’Immunité, 59000 Lille, France 3 Institut de Veille Sanitaire (InVS) 12 rue du Val d’Osne 94415 St Maurice, France 4 Faculté de Médecine de Nancy Route de Neufchâteau, 54500,Vandoeuvre les Nancy, France *Auteur correspondant : [email protected]

L’objectif de cette étude était d’estimer l’incidence de l’anisakidose en France depuis l'émergence de nouvelles habitudes culinaires telles que la consommation croissante de poisson cru (sushis). Aucune enquête n’a été menée dans les laboratoires hospitalo-universitaires de Parasitologie-Mycologie de France métropolitaine depuis l’enquête de Hubert et col (2007) qui avaient identifié 21 cas sur 33 mois. Cette enquête rétrospective a été réalisée sur les années 2010 à 2014 et a consisté en un recueil des cas auprès de tous les laboratoires hospitalo-universitaires de Parasitologie-Mycologie de France. Elle a été complétée par une analyse des données du Réseau d’Allergo-vigilance (RAV) et des données du Programme Médicalisé des Systèmes d’Information (PMSI). Trente-sept cas d’anisakidose ont pu être répertoriés par les laboratoires de Parasitologie : 6 cas certains avec mise en évidence du ver dans un prélèvement digestif, 13 cas possibles définis par des douleurs abdominales après consommation de poisson cru et une recherche de précipitines anti-Anisakis et 18 cas d’anisakidose allergique définis par des manifestations allergiques aigues après consommation de poisson associées à la présence IgE spécifiques d’Anisakis. Il existe une prépondérance féminine (25 femmes contre 12 hommes). Six cas supplémentaires d’allergie sévère aux anisakidés ont été rapportés au Réseau d’Allergo-vigilance sur cette même période. L’analyse des données du PMSI a permis d’identifier 43 patients hospitalisés avec un code d’anisakidose en diagnostic principal ou en diagnostic associé. Par rapport à des études antérieures, cette enquête rapporte une diminution des anisakidoses mais montre que le potentiel allergisant des anisakidés est en émergence et que son importance en santé publique mériterait d’être plus investiguée.

Figure 1 : Nombre de cas d’anisakidose (certaines, possibles ou allergiques) identifiés entre 2010 et 2014 en France métropolitaine. Le réseau d’allergo-vigilance (RAV) rapporte sur la même période 6 cas d’anaphylaxie grave.

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Phénomènes d’introgressions dans l’étude de la diversité génétique du toxoplasme entre la France et l’Afrique de l’Ouest : des influences humaines et

environnementales a explorer

GALAL L. 1 * , MURAT J. 1,2 , AJZENBERG D. 1,2 , DARDE M. 1,2 , VIGNOLES P. 1 , BROUAT C. 3 , GRANJON L. 3 , SEMBENE P. 4 , MERCIER A. 1 1 UMR Inserm 1094 Neuroépidemiologie Tropicale, Université de Limoges, France 2 Centre de ressources biologiques Toxoplasma, CHU Limoges, France 3 Centre de Biologie pour la Gestion de Populations (CBGP), UMR IRD, INRA, CIRAD, SupAgro, Montpellier, France 4 Département de Biologie Animale, Université Cheikh Anta DIOP, Dakar, Sénégal *Auteur correspondant : [email protected]

L’infection par Toxoplasma gondii est une zoonose largement répartie à travers le monde qui touche l’ensemble des espèces homéothermes. Son épidémiologie est complexe du fait du grand nombre d’hôtes et de voies de transmission. Chez l’homme, on observe une majorité d’infections asymptomatiques mais aussi des formes oculaires, cérébrales ou viscérales de la maladie. Cette variabilité semble être en lien avec l’état immunitaire du patient, mais également avec la souche responsable de l’infection. En Europe et en Amérique du Nord, les souches isolées jusqu’à présent appartiennent principalement à deux lignées clonales peu pathogènes chez l’homme immunocompétent : les haplotypes II et III. A contrario, on observe en Amérique du Sud, une diversité génétique beaucoup plus importante, avec des souches à l’origine de manifestations cliniques plus sévères. Les déterminants de la structure spatiale de cette diversité sont encore mal compris. Des résultats antérieurs semblent montrer que l’anthropisation du milieu modifie la diversité génétique du toxoplasme. L’exemple de la Guyane Française montre qu’à petite échelle géographique, une séparation spatiale nette s’établit entre les génotypes des environnements anthropisé et sauvage. Dans ce contexte, des interpénétrations de génotypes d’un environnement à l’autre sont néanmoins observées. A une échelle globale, la circulation des hôtes intermédiaires par voies naturelles comme lors des migrations d’oiseaux, ou par voies anthropiques via le transport de produits carnés, d’animaux domestiques ou le transport involontaire de nuisibles, pourraient également être des voies d’introgression de génotypes du toxoplasme d’une région à l’autre.

L’objectif principal de ce projet sera d’explorer les voies d’introgression de souches de toxoplasme entre la France et l'Afrique de l'Ouest, pour comprendre l’influence des facteurs anthropiques ou environnementaux sur la structuration génétique des populations de ce parasite, leur contribution dans l’apparition de nouveaux patterns d’appariements génomiques, et leurs conséquences sur l'épidémiologie de la toxoplasmose dans ces régions.

Les souches de T. gondii seront isolées pour les deux régions à partir d’animaux domestiques, péridomestiques et sauvages dans l’environnement des zones portuaires et dans les aires de regroupement d’oiseaux migrateurs. La diversité génétique de T. gondii dans ces deux types d’environnement reste très peu explorée, que ce soit en France ou en Afrique de l’Ouest. Ces zones présentent un intérêt particulier car elles pourraient constituer des « ponts » d’échanges génétiques entre ces deux régions. Les génotypes des souches définis par analyse de marqueurs microsatellites seront analysés en termes de génétique des populations afin d’évaluer les échanges génétiques de façon spatiale. Une partie des souches isolées sera soumis à séquençage complet afin d’explorer les possibilités d’introgressions génomiques. Une étude phylogénétique permettra de reconstituer l’histoire évolutive du parasite entre les deux régions considérées.

L’étude des voies de transmission du toxoplasme à l’échelle globale permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives dans l’identification des voies d’entrée et des régions potentielles d’émergence des pathogènes de manière générale. Ce projet s’inscrit dans le cadre du concept « One Health », où une approche globale et transversale dans l’étude des enjeux de santé se révèle de plus en plus incontournable.

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Infection filarienne et inflammation pulmonaire dans le modèle murin de filariose Litomosoides sigmodontis

KARADJIAN G. 1, 2 (ADRESSE ACTUELLE) * , FERCOQ F. 1 , PIONNIER N. 1, 5 (ADRESSE ACTUELLE) , VALLARINO-LHERMITTE N. 1 , SPECHT S. 3 , CARLIN L. 4 , MARTIN C. 1 1 Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), Paris, France 2 Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), Maisons-Alfort, France 3 Institute for Medical Microbiology, Immunology & Parasitology (IMMIP), University Hospital of Bonn, Bonn, Germany 4 Inflammation Repair and Development, NHLI, Imperial College London, UK 5 Parasitology Department, Liverpool School of Tropical Medicine, Liverpool, United Kingdom *Auteur correspondant : [email protected]

Les filarioses sont des pathologies tropicales dues à des nématodes de la famille des Onchocercidae; Plus de 150 millions de personnes sont concernées par les filarioses lymphatiques et l'onchocercose, et les signes cliniques développés sont variables en fonction de l’espèce filarienne et du stade considéré. Les stades infectants filariens (L3) sont transmis par un vecteur hématophage, variable selon l'espèce infectante. Dans le modèle murin Litomosoides sigmodontis, les L3 sont transmises dans la peau des rongeurs par l'acarien Ornithonyssus bacoti. Ces L3 migrent jusqu'à la cavité pleurale où ils muent d'abord en stade 4 vers 9 jours post-infection (p.i) chez la souris puis en adultes mâles et femelles vers 30 jours p.i. qui vont produire et libérer des microfilaires (stade 1). La phase précoce du cycle de vie du parasite, entre l'inoculation des L3 et leur arrivée dans la cavité pleurale est peu documentée et représente une boite noire dans la biologie de cette espèce. Nos données révèlent une phase pulmonaire associée à des dommages pulmonaires caractérisées par des hémorragies et des granulomes. En outre, en contournant la phase cutanée via une injection intraveineuse des L3 au lieu d'une injection sous-cutanée, le rendement parasitaire (i.e. le % de L3 qui atteint la cavité pleurale) est fortement augmenté suggérant que les L3 auraient une phase sanguine. Pour expliquer leur présence dans la cavité pleurale et les atteintes pulmonaires observées, les L3 entreraient dans les poumons par la circulation pulmonaire puis sortiraient des capillaires pulmonaires pour rejoindre l'espace pleural en endommageant l'endothélium, le parenchyme et le mésothélium pulmonaire. Cette étude met aussi en évidence une inflammation transitoire dans les poumons, caractérisée par un recrutement de polynucléaires neutrophiles associés à la surexpression des molécules inflammatoires s100A8/s100A9 dans le poumon mais aussi dans le liquide pleural et le fluide broncho-alvéolaire. L’IL-1β pleurale, une cytokine pro-inflammatoire, est aussi augmentée dès 2 heures p.i.

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Evaluation de méthodes microscopiques et moléculaires pour le diagnostic et le suivi des cryptosporidioses chez les patients à risque

LE GOVIC Y. 1 * , GUYOT K. 2 , CERTAD G. 2 , DESCHILDRE A. 3 , NOVO R. 4 , MARY C. 5 , SENDID B. 1,6 , VISCOGLIOSI E. 2 , FAVENNEC L. 7 , DEI-CAS E. 1,2 , FREALLE E. 1,2 , DUTOIT E. 1 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHRU de Lille & Faculté de Médecine de Lille, Université de Lille, France 2 Centre d’Infection et d’Immunité de Lille, Institut Pasteur de Lille, Université de Lille, CNRS, Inserm, CHU de Lille, U1019 – UMR 8204 - CIIL, Lille, France 3 Unité de pneumologie-allergologie pédiatrique, pôle enfant, clinique de pédiatrie Jeanne de Flandre, CHRU de Lille, Université de Lille, France 4 Unité de Néphrologie Pédiatrique, CHRU de Lille, France 5 Aix-Marseille Université, Faculté de Médecine, UMR MD3, et APHM, Hôpital de la Timone, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Marseille, France 6 Inserm U995, Université de Lille, France 7 Laboratoire de Parasitologie, EA 3800-IRIB, CHRU de Rouen, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : La cryptosporidiose est une des infections gastro-intestinales les plus courantes. Elle est causée par une coccidie du genre Cryptosporidium, responsable de diarrhées aussi bien chez l’immunocompétent que chez l’immunodéprimé. La méconnaissance de cet agent contribue à sous-estimer son implication dans les épisodes diarrhéiques. En France, le diagnostic de cryptosporidiose repose encore aujourd’hui sur la mise en évidence des oocystes dans les selles, mais leur recherche n’est réalisée que sur prescription spécifique. De plus, les méthodes microscopiques manquent de sensibilité et nécessitent du personnel hautement qualifié. Le développement d’outils moléculaires et leur utilisation pour le diagnostic de cryptosporidiose constituerait non seulement une aide pour la détection de Cryptosporidium, mais pourrait également faciliter l’identification des souches au rang d’espèce.

Méthode : Nous avons d’abord évalué les performances de 2 méthodes d’extraction d’ADN, l’une manuelle (ZR Fecal DNA MiniPrep™ Kit (ZR)), l’autre automatisée (NucliSens® easyMAG® (EM)), à partir de 4 selles de patients infectées avec 104 oocystes de Cryptosporidium et de 29 selles de la collection du réseau national Cryptosporidium ANOFEL. Chaque extrait a été testé par PCR quantitative (qPCR) ciblant le gène de l’ADNr18S ou le locus LAXER. Pour les 29 selles positives, une PCR nichée a également été utilisée. Le kit ZR a été retenu afin de comparer de façon prospective la qPCR et les techniques microscopiques (glycérine, Ziehl-Neelsen modifié (ZN) et auramine phenol (AP)) pour le diagnostic de cryptosporidiose. Au total, 69 échantillons de selles issus de 56 patients à risque ont été collectés dans notre laboratoire entre septembre 2012 et avril 2013, et testés avec ces 5 techniques. Les isolats cliniques ont été typés par séquençage et par qPCR utilisant des sondes d’hybridation spécifiques (C. parvum/C. hominis). Résultats : La combinaison d’une extraction ZR ou EM et d’une amplification par qPCR 18S a permis de détecter Cryptosporidium dans les 4 selles infectées ainsi que dans les 29 échantillons positifs. Néanmoins, le kit ZR s’est avéré plus performant en termes de quantités d’ADN décelées. Par ailleurs, des résultats faussement négatifs ont été observés en qPCR LAXER et PCR nichée. Le diagnostic de cryptosporidiose a été posé pour 7 patients. Toutes les techniques microscopiques ont permis le diagnostic initial. Cryptosporidium a été retrouvé dans 12, 13 et 14 prélèvements par les techniques glycérine, ZN et AP, respectivement. Parmi ces échantillons, 14 et 12 étaient positifs en qPCR 18S et LAXER, respectivement. Par ailleurs, pour 2 patients souffrant de cryptosporidiose chronique, la cinétique d’excrétion parasitaire semblait corrélée à l’évolution bio-clinique, suggérant que cette méthode pourrait présenter un intérêt dans le suivi de ces infections. La concordance entre séquençage et PCR de typage était de 100%. Conclusion : Nos résultats montrent que la méthode à la glycérine est adaptée au dépistage des cryptosporidies chez les patients à risque. L’extraction ZR suivie d’une qPCR 18S paraît optimale pour la détection de Cryptosporidium dans les échantillons fécaux humains. L’intérêt de cette méthode a été confirmé lors de son utilisation en routine dans notre laboratoire, qui a permis le diagnostic de cas supplémentaires de cryptosporidiose et d’améliorer le suivi des patients.

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Etude de la diversité génétique des Haemonchinae, parasites de ruminants en France

LEHRTER V. 1 * , PATRELLE C. 1,2 , LIENARD E. 3 , JOUET D. 4 , FERTE H. 4 1 EA 4688 – USC Anses « VECPAR », SFR Cap Santé, UFR de Pharmacie, Université de Reims Champagne-Ardenne, 51 rue Cognacq-Jay, 51096 Reims, France 2 NaturAgora Développement - Bureau d'Etudes, 1 chemin du pont de la Planche, 02000 Barenton-Bugny, France 3 Toulouse Institut National Polytechnique (INP) Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, 23 Chemin des Capelles, 31076 Toulouse, France 4 EA 4688 – « VECPAR », UFR de Pharmacie, Université de Reims Champagne-Ardenne, 51 rue Cognacq-Jay, 51096 Reims, France *Auteur correspondant : [email protected] Les Haemonchinae sont les principaux nématodes gastro-intestinaux connus en France, ayant un impact économique et médical sur les ruminants domestiques, et à fort pouvoir pathogène chez les ruminants sauvages. Ils sont représentés par deux espèces : Haemonchus contortus, parasite largement répandu chez les ovins et caprins et Ashworthius sidemi, observé plus récemment chez les Cervidae.

Ce dernier semble avoir été introduit sur le territoire français par l’intermédiaire de cerfs Sika d’origine asiatique. Les mouvements des populations d’hôtes, gérés en majeure partie par l’Homme, ont entraîné la répartition et l’expansion d’Ashworthius sidemi en France. La comparaison de la diversité génétique de ces deux parasites semble être en accord avec l’hypothèse d’introduction récente d’Ashworthius sidemi. Sa faible diversité génétique résulterait d’un effet fondateur avec goulot d’étranglement, via l’introduction d’un nombre réduit de vers issus de quelques animaux qui sont à l’origine des vers actuels.

Bien que les Haemonchus soient inféodés aux petits ruminants domestiques et les Ashworthius aux Cervidae, les mises en évidence récentes de co-infestations chez des cerfs et des chevreuils en France pourraient aussi suggérer la possibilité d’infestation des ruminants domestiques par Ashworthius sidemi. Sur la base de nos données moléculaires, nous proposons une diagnose différentielle des deux espèces, pouvant s’utiliser sur les stades larvaires obtenus par coprocultures. Le caractère non invasif de cette méthode à visée épidémiologique présente un réel avantage comparé à la diagnose morphologique des vers adultes lors des examens de caillettes post mortem.

Ce travail a bénéficié d’un support financier dans le cadre d’une collaboration de recherche avec l’ONCFS (SAGIR) et du programme François Sommer réalisé au sein du DNC (Domaine National de Chambord).

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Résistance médicamenteuse à la sulfadiazine chez Toxoplasma gondii : approche transcriptomique

MZABI A. 1,2 * , ESCOTTE-BINET S. 1,2 , AUBERT D. 1,2 , VILLENA I. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, EA 3800, SFR CAP-Santé - Université de Reims Champagne-Ardenne - Reims - France 2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Centre National de Référence de la Toxoplasmose, Centre de Ressources Biologiques Toxoplasma - Hôpital Maison Blanche - CHU de Reims - France *Auteur correspondant : [email protected]

Les médicaments actifs dans le traitement de la toxoplasmose sont à l’heure actuelle peu nombreux, et le traitement le plus largement utilisé associe la sulfadiazine à la pyriméthamine. Cependant, des échecs thérapeutiques ont été rapportés.

Afin de progresser dans la compréhension des mécanismes de résistance à la sulfadiazine chez Toxoplasma gondii, 24 gènes potentiellement impliqués dans la résistance ont été identifiés ; puis, nous avons réalisé une analyse comparative des niveaux d’expression de ces gènes entre des souches de référence sensibles à la sulfadiazine (RH et ME-49), des souches résistantes induites à la sulfadiazine (RH-RSDZ et ME-49-RSDZ) [1], et des souches naturellement résistantes (TgH 32006 et TgA 103001) [2]. Le niveau d’expression des gènes a été déterminé par RT-qPCR en temps réel. Notre criblage s'est centré sur 7 gènes codant pour les transporteurs de folates (famille des FBT) [3], sur 11 gènes codant pour des transporteurs à efflux de métabolites (famille des ABC transporteurs) [4], ainsi que sur 6 gènes codant pour des enzymes de la voie de synthèse des folates.

Cette analyse transcriptomique nous a permis de mettre en évidence des niveaux d’expression accrus de façon significative chez les souches résistantes, pour les gènes codant pour les transporteurs de folates, pour le gène codant pour le transporteur ABC.C2, ainsi que pour les gènes codant pour la DHFS/FPGS (dihydrofolate synthase/folylpolyglutamate synthase) et la SHMT (sérine hydrométhyltransférase).

La surexpression de ces gènes pourrait permettre au parasite d’assurer sa survie, en augmentant l’import et la séquestration des folates, et en favorisant l’externalisation de la sulfadiazine. Par ailleurs, le rôle potentiel des transporteurs de folates dans la résistance médicamenteuse pourrait, à plus long terme, reposer la question de l’administration systématique d’acide folinique lors du traitement de la toxoplasmose, cette supplémentation pouvant peut-être paradoxalement favoriser la survie du parasite.

[1] Doliwa, C., Escotte-Binet, S., Aubert, D., Velard, F., Schmid, A., Geers, R., Villena, I. (2013) Induction of sulfadiazine resistance in vitro in Toxoplasma gondii. Experimental Parasitol. 133, 131-136.

[2] Meneceur, P., Bouldouyre, M.-A., Aubert, D., Villena, I., Menotti, J., Sauvage, V., Garin, J.-F., Derouin, F. (2008) In vitro susceptibility of various genotypic strains of Toxoplasma gondii to pyrimethamine, sulfadiazine, and atovaquone. Antimicrob. Agents Chemother. 52, 1269-1277.

[3] Massimine, K.M., Doan, L.T., Atreya, C.A., Stedman, T.T., Anderson, K.S., Joiner, K.A., Coppens, I. (2005) Toxoplasma gondii is capable of exogenous folate transport. A likely expansion of the BT1 family of transmembrane proteins. Mol. Biochem. Parasitol. 144, 44-54.

[4] Sauvage, V., Millot, J.M., Aubert, D., Visneux, V., Marle-Plistat, M., Pinon, J.M., Villena, I. (2006) Identification and expression analysis of ABC protein-encoding genes in Toxoplasma gondii. Toxoplasma gondii ATP-binding cassette superfamily. Mol. Biochem. Parasitol. 147, 177-192.

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Lutte contre les mouches tsé-tsé en Afrique de l’Ouest : optimisation de l’utilisation de la technique de l’insecte stérile

PAGABELEGUEM S. UNIVERSITE MONTPELLIER 2 * , DIRECTEUR DE THESE : MR BOUYER J. UNIVERSITE

MONTPELLIER 2 , CO-DIRECTEUR DE THESE : SIDIBE I. PATTEC BURKINA FASO 1 UNIVERSITE MONTPELLIER 2 *Auteur correspondant : [email protected]

Lauréat du prix de Thèse d’Entomologie récompensée par la Société Française de Parasitologie

En Afrique sub-saharienne, près de 10 millions de km2 de terres, les plus fertiles en productions fourragères et agricoles, sont infestées de mouches tsé-tsé limitant ainsi les initiatives de développement d’une agriculture durable. Les tsé-tsé transmettent des trypanosomes qui sont responsables des trypanosomoses animales et humaines africaines. En 2000, les Chefs d’Etats et de Gouvernements africains ont décidé de redoubler d’efforts pour lutter contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses en créant la Pan African Tsetse and Trypanosomosis Eradication Campaign (PATTEC). Dans ce contexte, le gouvernement sénégalais a initié un programme d’éradication des glossines dans la zone des Niayes en utilisant une souche de Glossina palpalis gambiensis originaire du Burkina Faso. La présente thèse visait à optimiser l’utilisation de la technique de l’insecte stérile (TIS) en Afrique de l’Ouest pour lutter contre les glossines. Un dispositif de transport sur de longues distances de pupes matures a été développé et validé à partir de pupes mâles de G. p. gambiensis produites et irradiées à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso et à Bratislava, Slovaquie (irradiation faite à Seibersdorf, Autriche) et transportées par voie aérienne jusqu’à Dakar, Sénégal. Le dispositif constitué d’une boîte isotherme et des packs S8 a permis de maintenir les pupes à une température de 10 ± 3°C et de les transporter pendant 2-3 jours jusqu’au centre d’émergence de l’ISRA, pour produire des mâles stériles utilisables pour la technique de l’insecte stérile. Un contrôle qualité a été réalisé sur un échantillon de 50 pupes prélevé dans chaque lot de pupes (minimum 2 lots par envoi) pour déterminer l’aptitude d’envol des mâles stériles et leur survie sous stress (à jeun). Le reste des pupes utilisé pour les lâchers sur le terrain a été considéré comme témoin. Le protocole qualité décrit permettra un suivi précis de la qualité des mâles stériles utilisés dans les programmes opérationnels d’éradication dans le cadre de la PATTEC. Un outil moléculaire de discrimination de mâles stériles lâchés et sauvages a également été développé à partir du gène mitochondrial COI (cytochrome oxydase) et a montré que les séquences COI des mouches lâchées (produites en insectarium) sont 100% identiques entre elles et différentes de celles des mouches sauvages. Par ailleurs, afin de déterminer les conditions optimales d’élevage de souches de G. p. gambiensis et de déterminer la souche qui sera la plus adaptée à tel ou tel environnement ou pays dans le cadre d’une lutte avec une composante lâcher de mâles stériles, les traits de vie (survie et fécondité) de trois souches de G. p. gambiensis (souches originaires du Burkina Faso 7 (BKF), Sénégal (SEN) et souche introgressée (SENbkf) ont été évalués dans différentes conditions de températures et d’humidités relatives. La température optimale d’élevage en masse a été de 25 ± 1°C, 24,6 ± 1°C et 23,9 ± 1°C pour BKF, SENbkf et SEN respectivement. La variation de l’humidité relative (entre 40 et 75%) a eu très peu d’influence sur la survie et la fécondité. La souche BKF a mieux résisté à de fortes températures que les souches SEN et SENbkf, mais la température limite de survie a été de 32°C pour les trois souches.

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Evaluation multicentrique d'un Elisa pour la détectiuon d'antigène de Cryptosporidium spp. dans les selles humaines

RAZAKANDRAINIBE R. 1 , MERAT C. 2 , KAPEL N. 3 , SAUTOUR M. 4 , GUYOT K. 5 , GARGALA G. 1 , DUTOIT E. 6 , LE PAPE P. 2 , DALLE F. 4 , FAVENNEC L. 1 * , CRYPTO ANOFEL M. 7 1 EA 3800 CHU et Université de Rouen 2 EA 1155 IICiMed CHU et Université de Nantes 3 Laboratoire de Coprologie, CHU Pitié Salpétrière, Université Paris Descartes Paris 4 UMR 1347 CHU et Université de Dijon 5 U1019 - UMR 8204 - CIIL, IP Lille 6 CHU et Université de Lille 7 Anofel *Auteur correspondant : [email protected] Bien que la cryptosporidiose humaine soit fréquente et responsable d'une diarrhée quelquefois grave, elle est largement sous diagnostiquée, en partie parce que la détection microscopique nécessite du temps et un microscopiste expérimenté. La détection rapide et précise de Cryptosporidium spp. dans les selles est donc d'importance clinique. Cette étude vise à évaluer les performances d'un kit ELISA (kit ELISA Copro Cryptosporidium, Savyon Diagnostics) détectant un antigène de Cryptosporidium dans les selles pour le diagnostic de la cryptosporidiose humaine.

Des échantillons de selles contenant ou non des oocystes de Cryptosporidium spp. conservé dans du bichromate de potassium et provenant de 39 hôpitaux participant au réseau Crypto-ANOFEL ont été utilisés au cours de cette étude. Cinquante selles contenant différentes espèces de parasites (20 C. hominis, 20 C. parvum, 4 C. felis, 2 C. cuniculus, 1 C. canis, 1 C. meleagridis, 1 C. tamia, et un nouveau génotype non décrit) et dont la concentration en oocystes a été évaluée, ont été analysées parallèlement par 2 laboratoires du réseau. En outre, 28 échantillons positifs (15 C. parvum et 13 C. hominis) ont été analysés par un 3ème laboratoire. Cinquante, 60, et 60 échantillons négatifs distincts (PCR négatif) ont été respectivement testés dans les 3 laboratoires participants. Les tests ELISA ont été effectués et validés selon les instructions du fabricant. Le test exact de Fisher a été utilisé pour l'analyse statistique des résultats.

Pour 12 échantillons de selles contenant des oocystes de C. parvum, aucune différence de DO n'a été trouvée entre les échantillons qu'ils soient conservés dans du K2CrO4, frais et congelés. La variation de la DO des échantillons positifs n'est pas significative entre les prélèvements de selles contenant de <1 à 76 oocystes sur 400 champs microscopiques. Sur les 50 échantillons positifs en PCR évalués en double, 47 ont été retrouvé positifs en ELISA par les 2 laboratoires. Les résultats ne montrent aucune différence entre les DO pour les échantillons avec C. parvum, C. hominis et C. canis. Deux échantillons C. felis et un échantillon C. hominis ont des DO juste au-dessus du seuil de positivité. Pour 2 échantillons (1 C. hominis et 1 génotype non rapporté), des résultats discordants ont été trouvés par les 2 laboratoires avec des DO proches du seuil à chaque fois. Un résultat faux négatif a été observé pour un prélèvement contenant des oocystes de C. cuniculus. Sur les 170 échantillons ne contenant pas d’oocystes de Cryptosporidium (confirmé par PCR), 4 dont un prélèvement infecté par Strongyloïdes stercoralis ont été retrouvés positifs en ELISA.

En conclusion, le Kit CoproELISA Cryptosporidium apparaît très sensible et spécifique pour le diagnostic de la cryptosporidiose que ce soit sur des prélèvements de selles fraiches ou de selles conservées dans du bichromate de potassium. A l’exception de C. cuniculus, les autres génotypes ont pu être détectés. Sur les 83 échantillons contenant des oocystes, 82 sont positifs, les DO sont similaires que ce soit pour les échantillons avec une faible ou une forte concentration concentration en oocystes. Un faux négatif a été observé. Nous retrouvons une spécificité à 97,6% et une sensibilité à 98,8 %, les valeurs prédictives positives et négatives étant respectivement de 95,35% et 99,4%. Cette technique apparait donc plus sensible et spécifique que les tests immunochromatographiques évalués précédemment par le réseau.

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Influence de la sélection des lieux de défécation par les chats sur la contamination des sols par Toxoplasma gondii dans les exploitations laitières

SIMON J. 1 * , KURDZIELEWICZ S. 1 , JEANNIOT E. 1 , DUPUIS E. 1,2 , MARNEF F. 2 , AUBERT D. 1,2 , VILLENA I. 1,2 , POULLE M. 1 1 Laboratoire de Parasitologie, EA 3800, SFR CAP-SANTÉ, Université de Reims Champagne-Ardenne, France 2 Laboratoire de Parasitologie, Hôpital Maison blanche, CHU Reims, France *Auteur correspondant : [email protected]

Les félins, et notamment les chats domestiques, sont responsables de la contamination environnementale par les oocystes du parasite Toxoplasma gondii (T. gondii). L’hétérogénéité spatiale de la distribution de ces oocystes explique en grande partie les variations du risque d’infection des hôtes intermédiaires de T. gondii, parmi lesquels figurent notamment les hommes et les animaux de rente. En milieu urbain, la contamination du sol par les oocystes semble strictement localisée dans les zones utilisées par les chats pour déféquer. En milieu rural, les fermes ont été identifiées comme des points sources pour la contamination environnementale en raison notamment des fortes densités de chats présents. Cependant, aucune donnée n’est actuellement disponible sur la localisation des lieux de défécation des chats dans les fermes, ni sur la distribution de la contamination des sols par T. gondii. Notre étude, conduite au sein d’exploitations laitières, vise donc à : i) identifier les zones préférentiellement utilisées par les chats pour déféquer et ii) estimer l’influence du patron spatial de dépôt des fèces par les chats sur la distribution de la contamination environnementale. Les sites de défécations utilisés par les chats (crottiers) ont été recherchés sur six exploitations laitières des Ardennes, toutes les six semaines, pendant un an. Un ensemble de caractéristiques descriptives du lieu (ex : type de substrat, présence ou non du bétail, etc.) ont été relevées pour chaque crottier et au niveau de localisations aléatoires pour identifier, par comparaison, les caractéristiques des lieux sélectionnés par les chats pour déféquer. En parallèle, 550 échantillons de sol ont été récoltés sur ces mêmes fermes au niveau des crottiers identifiés et des localisations aléatoires. Les prélèvements ont été prétraités puis analysés à l’aide de PCR en temps réel. L’analyse montre que les chats sélectionnent des sites meubles (ex : terre, sable, blé, granulés pour bétail) et évitent les zones fortement fréquentées par le bétail. Cependant, il existe un fort renouvellement de ces sites de défécation au cours du temps, en fonction des variations de la configuration spatiale de la ferme. En fonction de la ferme étudiée, l'ADN de T. gondii a été détecté dans 36,2% à 66,3% des échantillons de sol. Sur l'ensemble des fermes, les crottiers sont significativement plus contaminés que les localisations aléatoires et constituent, par conséquent, des zones à fort risque de contamination pour l’homme et l’animal. Cependant, une large proportion d’échantillons contaminés (25% à 62,5%) a également été trouvée en dehors des crottiers. Ces prévalences dans les sols augmentent avec le nombre de jeunes chats nés dans l’année, avec la proportion de chats infectés et avec le taux de renouvellement des crottiers. Ces résultats offrent d’intéressantes perspectives en termes de gestion et de prévention des risques d’infection pour les hommes et les animaux de rente dans les exploitations laitières.

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Atovaquone encapsulation into nanoemulsions for better efficacy on mitochondria of resistant Plasmodium falciparum strain

SUYYAGH-ALBOUZ S. 1 , AL-RIFAI R. 1 , SONG Z. 2 , LIEVIN LE MOAL V. 1 , BRUXEL F. 3 , NICOLAS V. 4 , LOISEAU P. 1 , TEIXEIRA H. 5 , MEUNIER B. 6 , TSAPIS N. 7 , FATTAL E. 7 , COJEAN S. 1 * 1 Université Paris-Sud, UMR 8076 BioCIS CNRS, LabEx LERMIT, Châtenay-Malabry, France 2 Université Paris-Sud, Institute for Integrative Biology of the Cell (I2BC), CEA, CNRS, Gif-sur-Yvette, France 3 Universidade Federal do Pampa, Brésil 4 UMS-IPSIT Université Paris-Sud Châtenay-Malabry, France 5 Universidade Rio Grande do Sul, Porto Alegre, Brésil 6 Université Paris-Sud, Institute for Integrative Biology of the Cell (I2BC), CEA, CNRS, Gif-sur-Yvette, France 7 Institut Galien Paris-Sud, CNRS, Univ. Paris-Sud, Université Paris-Saclay, 92296 Châtenay-Malabry, France *Auteur correspondant : [email protected] Background: Drug delivery systems can improve the efficacy of common antimalarial drugs by modifying drug distribution to its target and reversing parasite resistance. We hypothesized that encapsulating atovaquone could be used to improve its bioavailability and efficacy against cytochrome b in the parasite mitochondria.

Materials and methods: We have reformulated atovaquone (atq) into nanoemulsions (NEatq) to enhance its activity on P. falciparum sensitive and atq resistant strains. We have compared NEatq and atq 50% inhibitory concentration (IC50) in vitro and have studied the parasite mitochondrial activity by confocal microscopy. The expression of cytochrome b gene (cytb) which is the main atovaquone target was evaluated on treated parasites. Finally, the NEatq action on cytochrome bc1 complex of isolated mitochondria of Saccharomyces cerevisiae strains harboring main parasite cytb mutations was studied.

Results: A strong mitochondrial alteration in atq resistant strain treated with NEatq was obtained suggesting parasite damages. After NEatq treatment, resistant parasites showed a loss of mitochondrial membrane potential integrity. We also found that the sensitive strain increases the expression of cytochrome b gene after stress with sub-lethal concentration (100 nM) of atq trying to bypass atq action. In contrast, this gene is underexpressed in the resistant strain after the same atq dose trying to limit the presence of its target. In treated sensitive and resistant parasites with the same dose of NEatq similar cytochrome b expression was observed.

To conclude, obtained data show that yeast cytochrome bc1 complex harboring P. falciparum atq resistance mutation is twelve-fold more sensitive to NEatq than to atq.

Conclusions: All these results show that we can overcome the atq Plasmodium falciparum resistance by encapsulation of the drug in nanoemulsions.

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Caractérisation moléculaire d’Echinococcus granulosus sensu stricto et d'Echinococcus canadensis chez l’homme et l’animal en Algérie.

ZAIT H. 1 * , KOUIDRI M. 2 , LARCHER-GRENOUILLET F. 3 , UMHANG G. 4 , MILLON L. 3,5 , HAMRIOUI B. 1 , GRENOUILLET F. 3,5 1 Parasitologie-Mycologie, CHU Mustafa, Alger, Algérie 2 Institut de Sciences Vétérinaires, Université Ibn-khaldoun, Tiaret, Algérie 3 CNR Echinococcose alvéolaire & Centre Collaborateur OMS Echinococcose, CHRU Besançon, France 4 ANSES, LRFSN - LNR Echinococcus, Malzéville, France 5 UMR Chrono-environnement, Université de Bourgogne Franche-Comté, Besançon, France *Auteur correspondant : [email protected] L’échinococcose kystique EK est une anthropozoonose endémique au Maghreb, due à Echinococcus granulosus sensu lato. En Algérie, les précédentes études de génotypage des lésions parasitaires issues d’animaux ont caractérisé essentiellement E. granulosus sensu stricto (s.s.), génotypes G1 et G3, chez l’animal. E. canadensis (genotype G6) n’y a été jusqu’ici identifié que chez le dromadaire. Les données de génotypage de lésions humaines sont jusqu’ici limitées dans ce pays. Nous avons ainsi conduit une étude de génotypage de lésions d’EK, d’origine humaine et animale, pour préciser l’épidémiologie moléculaire et la diversité génétique du parasite en Algérie.

Notre étude a inclus quarante-quatre lésions d'EK d’origine humaine, issues de patients admis essentiellement dans les unités de chirurgie du CHU Mustafa d’Alger, et seize lésions d’origine animale, collectées dans des abattoirs géographiquement distants, à Tiaret et à Tamanrasset. La caractérisation moléculaire a reposé sur le séquençage de fragments de deux gènes mitochondriaux, COI et NAD (respectivement cytochrome c oxidase subunit I et NADH dehydrogenase subunit I).

Chez l’humain, le génotype G1 d’E. granulosus s.s. a été majoritairement retrouvé (90.7%), quatre lésions (7.4%) ont été identifiés comme E. granulosus s.s. G3 et une lésion comme E. canadensis G6 (1.8%). Ce cas d'infection humaine avérée à E. canadensis G6 a été observé chez une femme Touareg vivant dans l’extrême sud désertique de l’Algérie (Tamanrasset). Parmi les lésions d’origine animale, tous les kystes provenant de moutons, bovins et caprins ont été identifiés comme E. granulosus s.s. G1 et les deux lésions issues de dromadaires comme E. canadensis G6. Vingt haplotypes concaténés (COI+NDI) ont été caractérisés. Au sein d’E. granulosus s.s., un haplotype (HL1) s’est révélé largement prédominant, aussi bien chez l’homme que chez l’animal (71%).

Notre travail a montré la prédominance d’E. granulosus s.s. chez l’homme et chez le bétail, avec la description d’un haplotype commun partagé au sein d’E. granulosus s.s. G1, correspondant à l’haplotype majoritairement décrit en Europe et au Maghreb. E. canadensis G6 semble limité à l’extrême sud algérien, aussi bien chez l’homme que chez le dromadaire.

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Société Française de PARASITOLOGIE

Communications Affichées

23 et 24 mars (matin) 2016

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Myiases nosocomiales, à Lucilia sericata et à Musca domestica.

ABDELOUAHED K. 1 * , ADJMI – HAMOUDI H. 1 , LAZRI L. 1 , BEKHOUCHE S. 1 , ZITOUNI Z. 1 , CHERFI L. 2 , SAHRAOUI M. 2 1 SERVICE PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE , HCA,ALGERIE 2 SERVICE DE REANIMATION , HCA,ALGERIE *Auteur correspondant : [email protected]

Les myiases décrites par Hope en 1840 (du grec myia = mouches) sont des infections parasitaires résultant de l‘infestation par les larves de mouches. Celles-ci se nourrissent de tissus vivants ou nécrosés. Mais leur cycle chez I’homme aboutit à une impasse, et la larve, ne pouvant évoluer, sort spontanément.

Les myiases nosocomiales demeurent rares dans les hôpitaux, cette entité est définie en fonction du séjour des malades à l’hôpital et de l’apparition des larves.

Nous décrivons deux cas de myiases nosocomiales. Pour le premier cas il s’agit d’une myiase nasopharyngée provoquée par des larves de Lucilia sericata (diptère : Calliphoridae ; Meigen, 1826), communément appelée <> chez un polytraumatisé âgé de 27 ans hospitalisé au niveau de la réanimation chirurgicale pour un traumatisme crânien suite à un accident de circulation survenu en mai 2012 dans une zone semi désertique à 130 Km du chef-lieu de la wilaya de Ouargla. Admis d’abord à l’HMRO (hôpital régional de l’armée) environ 6h après l’accident, évacué par la suite 24h après à l’HCA (hôpital central de l’armée), opéré 48h après pour un hématome extradural, passé 72h, il y a eu apparition de larve au niveau du naso et oropharynx.

Concernant le deuxième cas il s’agit d’une myiase cutanée provoquée par des larves de Musca domestica. (Diptère ; Muscidae Linnaeus, 1758) chez un traumatisme balistique, après une amputation du membre inférieur gauche, le patient a été hospitalisé en post opératoire dans une unité de soins intensifs en réanimation chirurgicale.

A travers ces deux observations nous rappelons l’éventualité de ces affections en milieu hospitalier sachant que la détermination de l’origine de la contamination est complexe pour affirmer le caractère nosocomial. Penser à faire le diagnostic de la myiase est d’une importance capitale, en particulier dans les services de réanimation.

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Diagnostic sérologique et moléculaire des leishmanioses cutanées à l’hôpital central de l’armée, en Algérie.

ADJMI – HAMOUDI H. 1 * , ABDELOUAHED K. 1 , LAZRI L. 1 , BEKHOUCHE S. 1 , BENAI K. 1 , LOUNI M. 1 , BOUDJARDA S. 1 , BACHI F. 2 1 Hôpital central de l’armée, Alger, Algerie 2 Institut Pasteur Algérie *Auteur correspondant : [email protected]

La leishmaniose est endémique en Algérie. La forme viscérale est largement décrite chez l’enfant comme chez l’adulte, mais c’est la forme cutanée qui est la plus fréquente. Les services de santé en colligeant des milliers de cas chaque année sur la base des examens cliniques prouvés ou non par le frottis cutané et / ou la culture. Dans cette étude, menée sur deux années successives, à l’Hôpital Central des Armées (HCA), nous effectuons plusieurs techniques de diagnostic afin de tenter leur évaluation permettant éventuellement de revoir les chiffres rapportés.

MATERIEL : Année 2012-2013 : 48 patients dont 42 hommes et 6 femmes, présentant une ou plusieurs lésions cutanées, d’âge moyen 26 ans, avec notion de séjour dans plus de 20 wilayas en particulier celle de Biskra (25 sujets).

Année 2012-2013 : 49 patients dont 44 hommes et 4 femmes avec les mêmes caractéristiques épidémiologiques.

METHODES : pour les 91 patients, des prélèvements de sérosités et de sang total sont effectués dans le but de procéder à des étalements sur lames colorées au Giemsa, des cultures sur milieux NNN et RPMI, la technique d’ immunofluorescence indirecte (Ag figuré, bioMerieux), le WB (LD BIO) et la PCR ciblant les fragments de l’ADN kinétoplastique selon les protocoles de Lachaud, 2002 et Keer, 2006, utilisant les amorces K13A :5’-GTGGGGAGGGGCGTTCT-3’ et K13B :5’-ATTTTACACCAACCCCCAGTT-3’, mise au point au laboratoire de parasitologie-mycologie de l’ HCA.

RESULTATS : l’ED était positif chez 20 malades et la culture était positive chez 13 dont 10 étaient négatifs à l’ED. L’IFI était positive chez 8 sujets dont 2 étaient négatifs à l’ED et 1 négatif en culture. Le WB était positif avec présence de 2 bandes 14 et/ou 16 KDa chez 36 patients : 20 étaient négatifs à l’ED, 25 étaient négatifs en culture et 30 négatifs en IFI. La PCR était positive dans 39 cas, elle a redressé le diagnostic dans 23 cas négatifs à l’ED, 27 cas négatifs en culture, 32 négatifs en IFI et 10 négatifs par WB.

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Profil du portage parasitaire intestinal chez les cuisiniers au Laboratoire de Parasitologie et Mycologie Médicale de l'Hopital Militaire d'Instruction Mohamed

V - Rabat

AKEL Z. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie Médicale de l'Hôpital militaire d'instruction Mohamed V - Rabat, Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie,Université Mohamed V - Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Le parasitisme intestinal constitue un problème de santé publique dans les pays en voie de développement. L’objectif était d’étudier le profil épidémiologique des parasitoses digestives chez les cuisiniers au laboratoire de Parasitologie-Mycologie de l’HMIMV de Rabat lors des bilans de contrôle coprologique et d’évaluer l’intérêt du dépistage systématique périodique.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive qui s’est étalée sur une période de 3 ans : du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015 ; dans laquelle nous avons inclus tous les prélèvements des selles émises par le personnel cuisinier issu des différentes unités militaires dans le cadre d’un dépistage systématique périodique. Les résultats de l’examen parasitologique des selles (J1 J4 J7) ont été recueillis à partir des feuilles de paillasse du service. Tous les résultats ont été saisis à l’aide du programme Microsoft Office Excel 2010 et traités par le logiciel SPSS 10.0.

Résultats : L’étude a porté sur un ensemble de 1249 prélèvements dont 548 étaient positifs soit un indice parasitaire de 43,87%. Blastocystis hominis vient en tête avec une prévalence de 30,1% (n=450). Le taux des amibes était de 14,04% (n=210) (Endolimax nana 10%, Entamoeba coli 2,7%, Pseudolimax butschlii 1%), suivi des flagellés 8,96% (n=134) (Dientamoeba fragilis 8,4%, Giardia intestinalis 0,4%, 1 seul cas de Chilomastix mesnili et de Trichomonas intestinalis). Le sexe ratio H/F était de 0,1 et L’âge moyen était de 34,06 ± 8,1 [20-68] ans.

Conclusion : Le portage parasitaire intestinal chez les cuisiniers était prédominé dans sa quasi-totalité par des protozoaires non pathogènes. Afin de faire face à la propagation de l’infestation par ces derniers, des efforts doivent être mis en place dans le but d’améliorer d’avantage le niveau d’hygiène alimentaire et fécale. Cette étude nous a permis aussi de réévaluer l’utilité des examens coprologiques dans le dépistage systématique ; de limiter ainsi la prescription de cet examen aux personnes présentant la symptomatologie clinique liée aux parasitoses

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Association distomatose hépatique à Fasciola hépatica et ascaridiose chez l’enfant. A propos d’une observation.

AKHATAR B. 1,2 * , DAHRAOUI S. 1,2 , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , LAHLOU S. 3 , KHAOUDI I. 3 , AZZA N. 3 , BENAZZOUZ M. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Laboratoire de biologie médicale Genelab Oum Rabiaa, Casablanca, Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Les distomatoses sont des zoonoses cosmopolites dues au développement accidentel chez l’homme de parasites trématodes. La distomatose hépatique à Fasciola hepatica est la fasciolose la plus souvent rencontrée. C’est une pathologie rarement décrite au Maroc. Nous rapportons un cas d’une distomatose hépatique à Fasciola hepatica associée à une ascaridiose dans un contexte de géophagie.

Cette observation présente le cas d’un enfant âgé de 2 ans et demi, se plaignant de douleurs abdominales avec diarrhée dans un contexte d’apyrexie. Le bilan biologique initial a objectivé une hyper éosinophilie marquée associée à une anémie ferriprive et à un syndrome inflammatoire. L’examen parasitologique des selles a mis en évidence des œufs d’ascaris et des œufs avec une forme adulte de Fasciola hepatica. Le diagnostic a été affiné par la sérologie et par le bilan radiologique.

Nous discuterons, à travers ce cas clinique, l’association de la distomatose hépatique et de l’ascaridiose dans un contexte de géophagie.

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Les amibes intestinales : cas du CHU Ibn Sina de rabat

ALAOUI I. 1,2 * , OUASSOU A. 1,2 , MOUSTACHI A. 1,2 , LYAGOUBI M. 1,2 , AOUFI S. 1,2 1 Laboratoire Central de parasitologie-mycologie du Centre hospitalier Ibn Sina , Rabat-Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie – Université Mohammed V de Rabat . *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Les amibes sont des protozoaires constituant le sous-embranchement des Rhizopodes. Entamoeba histolytica reste la seule amibe pathogène de l’homme responsable de l’amibiase maladie, pathologie fréquente au Maroc. D’autres sont non-pathogènes, tels que Entamoeba coli, Entamoeba hartmanni, Pseudolimax butschlii et Endolimax nana. L’objectif de notre travail est d’établir le profil parasitologique des amibes intestinales diagnostiquées au laboratoire de parasitologie du CHU Ibn Sina – Rabat.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective étalée du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2015 incluant l’analyse de 6086 examens parasitologiques des selles émanant de différents services du CHU Ibn Sina - Rabat. Les techniques utilisées sont basées sur un examen direct à l’état frais et deux méthodes d’enrichissement notamment les techniques de Bailenger et de Ritchie.

Résultats : Sur 6086 échantillons, l’examen parasitologique était positif chez 690 malades soit une prévalence de 11,33%. Le sexe féminin était majoritaire avec 60,52 %. 52,68 % des demandes étaient pour un bilan, la diarrhée était le motif le plus fréquent de la prescription de l’examen parasitologique des selles (21,73 % des cas), la rectocolite hémorragique était présente dans 3,62 % des cas et la maladie de Crohn dans 2,17 % des cas. Les amibes intestinales retrouvées étaient représentées majoritairement par Entamoeba histolytica chez 510 patients soit 73,91 % , dont 21.88 % sous forme végétative d’Entamoeba histolytica histolytica, 11.17 % pour la forme végétative d’Entamoeba histolytica minuta et 66, 95% de formes kystiques d’Entamoeba histolytica. La forme kystique d’ Entamoeba coli était isolée dans 14,78 % des cas, suivi de kystes d’ Endolimax nana dans 10 % des cas, des kystes de Pseudolimax butschlii dans 1,01 % et des kystes d’Entamoeba hartmanni dans 0,3 % des cas.

Conclusion : La prévalence des amibes intestinales diagnostiquées au CHU Ibn Sina reste élevée. Les conditions de vie insalubres et la mauvaise hygiène favorisent l’endémicité et la pérennisation de la transmission, le meilleur moyen de lutte contre ce fléau réside dans la prévention, l’hygiène et la sensibilisation individuelle et collective de la population.

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Kyste hydatique du muscle psoas : à propos d’un cas

ALAOUI I. 1,2 * , BENAISSA E. 1,2 , MOUSTACHI A. 1,2 , AOUFI S. 1,2 , LYAGOUBI M. 1,2 1 Laboratoire Central de parasitologie-mycologie du Centre hospitalier Ibn Sina , Rabat-Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie – Université Mohammed V de Rabat . *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Dans les pays d’endémie hydatique, certaines localisations rares du kyste hydatique ont été rapportées. La localisation musculaire isolée reste une entité exceptionnelle Sa fréquence serait de 2 à 3 % de toutes les localisations. Dans la littérature mondiale, quelques cas cliniques du kyste hydatique du muscle psoas ont été décrits. Nous rapportons une nouvelle observation d’un kyste hydatique localisé au niveau du muscle psoas.

Observation : Homme âgé de 32 ans, se plaignait depuis quatre mois des douleurs diffuses du flanc gauche avec sensation de pesanteurs associées à une fièvre sans amaigrissement ni altération de l’état général. L’examen clinique trouvait une masse au niveau de la fosse iliaque gauche, sensible à la palpation et fixée au plan profond. L’échographie abdominale avait mis en évidence une image anéchogène multiloculaire cloisonnée, située au niveau de la fosse iliaque gauche. Le scanner a confirmé la présence d’un kyste hydatique stade III au dépend du muscle psoas gauche. Le reste de l’exploration ne montrait aucune autre localisation hydatique. La sérologie hydatique par test ELISA était positive à 24 UI /ml et la réaction d’immunofluorescence indirecte à 80 UI/ml. Le patient a été opéré par une incision para rectale gauche découvrant un kyste hydatique unique retro péritonéal localisé sur la face antérieure du muscle psoas gauche, constitué de plusieurs logettes séparées du septum. Dans notre laboratoire, nous avons reçu la pièce d’exérèse chirurgicale constituée d’une membrane proligère du kyste hydatique et de nombreuses vésicules filles. L’examen microscopique du culot de centrifugation du liquide hydatique a mis en évidence des scolex et de nombreux crochets confirmant ainsi le diagnostic.

Discussion : L’hydatidose est une anthropozoonose due à la forme larvaire d'Echinococcus granulosus. Elle est répandue de façon endémique en Afrique du Nord et dans certains pays du pourtour du bassin méditerranéen. Toutes les localisations de l’hydatidose ont été décrites, dans 90 % des cas, elle touche le foie et le poumon. L’atteinte des tissus mous est inhabituelle (0,5 à 4,7 % des cas) et intéresse principalement les muscles squelettiques du cou et des membres inférieurs. L’échographie est un examen anodin de première intention avec une fiabilité diagnostique estimée à 96 %. Dans les localisations profondes comme le psoas l’intérêt d’une étude scanographique est nécessaire. La biologie se résume essentiellement à la sérologie hydatique. Elle est d’un grand apport diagnostic lorsqu’elle est positive. Sa négativité n’élimine pas le diagnostic de kyste hydatique.

Conclusion : Le kyste hydatique isolé du psoas est une entité rare. Le diagnostic repose essentiellement sur l'échographie et le scanner, la biologie apporte des éléments supplémentaires. Le meilleur traitement repose sur la prévention de l’hydatidose qui, malheureusement, continue à sévir à l’état endémique dans notre pays.

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Neurocysticercose de découverte fortuite au cours d’une récidive métastatique cérébrale d’un adénocarcinome du sein : le hasard fait parfois mal les choses

BADAOUI L. 1 * , SODQI M. 1 , MARIH L. 1 , OULADLAHSEN A. 1 , CHAKIB A. 1 , MARHOUM EL FILALI K. 1 1 CHU IBN RCHD *Auteur correspondant : [email protected] Introduction

La neurocysticercose reste une infection fréquente dans la zone tropicale. Sa symptomatologie est polymorphe et est fonction de la localisation et de l'état du kyste. Nous rapportons dans ce travail un cas clinique de neurocysticercose de découverte fortuite lors du diagnostic d'une métastase cérébrale d'un adénocarcinome mammaire.

Observation

Une dame de 37 ans, antécédent de thyroïdectomie il y a 2 ans sous traitement substitutif à base de Levothyrox, suivie pour adénocarcinome du sein gauche depuis 2011 traité par chimio-radiothérapie avec mastectomie et curage ganglionnaire. L'évolution était marquée par une rémission complète. Le bilan d'extension était normal. Un suivi clinique et radiologique a été instauré avec un traitement hormonal. Admise en mars 2014 pour une symptomatologie neurologique : céphalées, vertiges, troubles de l'équilibre évoluant depuis 1 mois. L'examen clinique à l'admission trouvait : un état général conservé, apyrétique à 37°C, TA : 120/80mmHg, pouls : 86/mn, FR: 16 cycles/mn. L'examen neurologique trouvait une patiente consciente, sans déficit neurologique avec présence d'un élargissement du polygone de sustentation. Le scanner cérébral montrait une lésion temporo-occipitale gauche avec prise de contraste en couronne. Une origine métastatique de la lésion a été discutée. Une IRM cérébrale a été réalisée et montrait la lésion unique temporo-occipitale mesurant 32mm avec œdème perilesionnel. Le dosage de CA15-3 montrait un taux élevé à 159UI/ml (N<30UI/ml) en faveur d'une récidive d'adénocarcinome. Une BST a été réalisée et l'examen anatomopathologique de la pièce biopsique montrait une métastase de l'adénocarcinome et la présence d'un scolex vivant. Le bilan biologique était normal. Le diagnostic de neurocysticercose de découverte fortuite associée à une métastase cérébrale de l'adénocarcinome mammaire a été retenu. La patiente a été traitée par corticothérapie (2mg/kg/jour), radiothérapie puis chimiothérapie. Le traitement de la neurocysticercose a été fait à base d'Albendazole (15mg/kg/jour pendant 14 jours). L'évolution a été marquée par la disparition des symptômes, une nette régression de la lésion à l'IRM cérébrale de contrôle (25mm versus 32mm) et la normalisation du CA15-3. Une deuxième cure d'Albendazole de 14 jours a été prescrite à 1 mois de la première cure.

Conclusion

Le diagnostic de neurocysticercose fait partie du diagnostic différentiel des métastases cérébrales.

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Paludisme d’importation au Maroc : Aspect épidémiologique

BADAOUI L. 1 * , MUSTAPHA S. 1 , MARIH L. 1 , OULADLAHSEN A. 1 , CHAKIB A. 1 , MARHOUM EL FILALI K. 1 1 Chu IBN ROCHD *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction :

Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire due à Plasmodium potentiellement mortelle, transmise par le moustique anophèle femelle. Depuis 2005 aucun cas de paludisme autochtone n’a été déclaré au Maroc qui a été inscrit par l’OMS sur la liste des pays ayant éradiqué le paludisme en 2010. En dépit de cette éradication, le paludisme d’importation continue à sévir au Maroc.

Objectif :

Déterminer la prévalence du paludisme d’importation et les espèces plasmodiales responsables dans le service de maladies infectieuses

Méthodologie :

Il s’agit d’une étude rétroprospective descriptive transversale s’étendant sur une période de 18 mois de janvier 2012 à juin 2013. Elle s’est déroulée dans le service de maladies infectieuses de CHU Ibn Rochd. Ont été inclus tous les patients présentant un paludisme confirmé. La confirmation a été faite par la goutte épaisse et frottis mince. Le recueil des données a été faite à partir des fiches de déclaration obligatoire du paludisme

Résultats :

Nous avons colligé 57 patients. La moyenne d’âge était de 30±5ans. Le sexe masculin a prédominé avec 40 cas soit 70,17% et un rapport de 2,35H/1F. La prophylaxie antipalustre a été prescrite à 3 patients (5,26%) avant le départ du Maroc. Les patients étaient originaires de l’Afrique subsaharienne dans 28 cas (49%), du Maroc dans 25 cas (44%), des Etats-Unis dans 2 cas (3,50%), du Brésil dans 1 cas (1,75%) et de la Russie dans 1 cas (1,75%). Les lieux de séjour des patients étaient exclusivement les pays de l’Afrique subsaharienne. Plasmodium falciparum a été isolé chez 56 patients (98,25%) et P. vivax chez un patient (1,75%). Le seul patient qui portait le P.vivax avait séjourné au Niger. Chez 49 patients (85,96%), il s’agissait d’un accès palustre simple sans vomissements dont 84,21% de cas de P. falciparum (n=48) et 1,75% de cas de P. vivax (n=1). Les cas de P. falciparum ont été traités par l’association Arthémeter + Lumefantrine (Coartem) dans 26 cas et par la quinine résorcine (Quinimax) comprimé dans 22 cas. Le seul cas de P. vivax a été traité par la Chloroquine (Nivaquine). L’hospitalisation a été indiquée chez 8 patients soit 14,04% dont 2 cas de neuropaludisme. Dans les 6 autres cas, l’hospitalisation a été indiquée à raison des vomissements qui nécessitent un traitement par voie parentérale. Les 2 cas de neuropaludisme ont été initialement hospitalisés à la réanimation dont un est décédé au cours de l’hospitalisation et l’autre transféré dans le service de maladies infectieuses après stabilisation de son état. Tous les patients hospitalisés ont été traités à l’admission par la Quinine résorcine injectable qui a été relayé par le Coartem par voie orale.

Conclusion :

Le paludisme d’importation reste un problème de santé publique au Maroc à cause des mouvements fréquents des habitants entre le Maroc et la région subsaharienne. L’encadrement sanitaire des voyageurs est un élément clé pour pallier à ce problème.

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Local cyclopoid copepods as biocontrol agents against invasive mosquito species in northern Italy

BALDACCHINO F. 1 * , BRUNO C. 2 , VISENTIN P. 3 , BLONDEL K. 1 , ARNOLDI D. 1 , HAUFFE H. 1 , RIZZOLI A. 1 1 Department of Biodiversity and Molecular Ecology, Research and Innovation Centre, Fondazione Edmund Mach, San Michele all'Adige, Italy 2 Department of Sustainable Ecosystems and Bioresources, Research and Innovation Centre, Fondazione Edmund Mach, San Michele all’Adige, Italy 3 Entostudio, Ponte san Nicolò, Italy *Auteur correspondant : [email protected]

Aedes albopictus and Aedes koreicus are invasive mosquito species that have colonized northern Italy and are potentially zoonotic vectors. Cyclopoid copepods are natural predators of mosquito larvae and can be useful biological control agents in artificial containers used as breeding sites by Aedes mosquitoes. In this study, we evaluated the predation efficacy of two cyclopoid copepod species, Macrocyclops albidus and Mesocyclops leuckarti, common in natural conditions in northern Italy, against Ae. albopictus and Ae. koreicus larvae under laboratory conditions. In each predation test, one female adult copepod was placed with 50 first instar larvae of a single mosquito species in a small Petri dish filled with 10 mL of water. After 24 hours, the mean number (±standard error) of larvae killed by one M. albidus female was 18.6 ± 1.3 Ae. koreicus and 20.9 ± 1.3 Ae. albopictus, and the mean number killed by one M. leuckarti female was 25.8 ± 2.8 Ae. koreicus and 36.1 ± 4.2 Ae. albopictus. Predation tests were also conducted using larger Petri dishes filled with 30 mL of water, resulting in reduced predation rates. Our findings indicate that M. albidus and M. leuckarti are effective larval predators of Ae. albopictus and Ae. koreicus.

An ovigerous female of Macrocyclops albidus (Jurine, 1820)

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Neurobilharziose : à propos de 2 cas diagnostiqués au CHU de Rennes

BELAZ S. 1 , DEVAUX J. 1 , GROLHIER C. 2 , CHIFFOREANU D. 1 , TATTEVIN P. 1 , GANGNEUX J. 1 * 1 CHU de Rennes 2 CH de Vannes *Auteur correspondant : [email protected]

Nous présentons 2 cas de bilharziose avec tropisme neurologique afin de sensibiliser à ce risque possible chez les migrants mais aussi chez le voyageur revenant de zone d’endémie.

Cas n°1. Il s’agit d’un jeune homme de 21 ans hospitalisé pour troubles de la marche et troubles sphinctériens. L’IRM médullaire est en faveur d’un processus expansif d’allure tumoral du cône terminal. L’interrogatoire retrouve un séjour d’un an en Afrique du Sud. Le bilan retrouve une hyperéosinophilie sanguine à 1100/mm3 ainsi qu’une hyperéosinophilie dans le LCR (20 éléments nucléés dont 32% de PNE). Les examens parasitologiques retrouvent des œufs de Schistosoma hematobium et de S. mansoni dans les urines et dans la biopsie rectale, ainsi qu’une sérologie bilharziose positive. Le patient a été traité par des corticoïdes et du Praziquantel, permettant une résolution de la symptomatologie.

Cas n°2. Il s’agit d’une femme de 37 ans, d’origine brésilienne vue en consultation pour des crises d’épilepsie sensitives brachio-faciales. L’IRM encéphalique retrouve une lésion rolandique droite avec prise de contraste hétérogène faisant évoquer un aspect tumoral. Le bilan biologique ne retrouve pas d’hyperéosinophilie sanguine ni d’anomalie du LCR. La biopsie cérébrale à visée diagnostique retrouve de façon fortuite des œufs de S. mansoni (coloration de Ziehl +). La sérologie bilharziose réalisée a postériori est négative en ELISA et montre une trace de P30-34 sur le western blot. La patiente est traitée par une corticothérapie et du Praziquantel.

Conclusion. Le tableau clinique des bilharzioses à S. mansoni ou S. hematobium est classiquement digestif ou urinaire mais la prévalence des atteintes neurologiques varie de 1 à 5% des cas selon les études (Cartod-Artal et al. 2010 ; Ross et al. 2011). Toutefois, devant des tableaux cliniques évocateurs d’une pathologie tumorale chez des patients ayant séjournés en zone d’endémie bilharzienne, il est indispensable d’évoquer ce diagnostic parasitaire qui indique alors une corticothérapie associée au Praziquantel et permet d’éviter l’intervention chirurgicale.

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Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la toxoplasmose congénitale : 10 ans d’expérience à l’Institut Pasteur de Tunis

BEN ABDALLAH R. 1 * , BOUDAOUARA Y. 1 , SIALA E. 1 , BEN ABDA I. 1 , SOUISSI O. 1 , MAATOUG R. 1 , AOUN K. 1 , BOURATBINE A. 1 1 Laboratoire Parasitologie-Mycologie, Institut Pasteur Tunis, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Le diagnostic précoce de la toxoplasmose congénitale (TC) est primordial permettant l’instauration rapide d’un traitement adéquat. L’objectif de ce travail est de rapporter les particularités de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la TC en Tunisie.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au Laboratoire de Parasitologie-Mycologie à l’Institut Pasteur de Tunis entre Janvier 2005 et Décembre 2015. Durant cette période, 33 cas de TC ont été diagnostiqués. Pour 5 cas, le diagnostic a été retenu en anténatal et le reste en néo et post natal. La confirmation et la datation de l’infection toxoplasmique au cours de la grossesse a été faite par les techniques sérologiques classiques. La recherche de l’ADN parasitaire au niveau du liquide amniotique a été faite par la technique PCR en temps réel. A la naissance, le bilan sérologique a comporté la recherche d’IgG et d’IgM par la technique ELISA, la recherche d’IgM par la technique ISAGA et l’étude des profils comparés des IgG et des IgM par western blot. Le bilan clinique a comporté un fond d’œil et une échographie transfontanellaire.

Résultats : Dix-neuf parturientes ont présenté une contamination au cours du 3ème trimestre (57%), 8 au cours du 2ème trimestre (24%) et 5 au cours du 1er trimestre (15%). Pour une parturiente, la sérologie toxoplasmique n’a pas été demandée au cours de la grossesse. Parmi les 16 cas où la PCR a été pratiquée, 5 étaient positifs (31%). L’échographie per-gestationnelle était normale dans tous les cas. Toutes les femmes ont reçu la spiramycine à l’exception de 2 qui ont été mises d’emblée sous traitement curatif sans passer par la PCR. Suite à la positivité de la PCR, le relais par un traitement curatif a été fait dans 3 cas, les deux autres ont gardé la spiramycine jusqu’à l’accouchement. A la naissance, parmi les 5 nouveau-né (NN) dont le diagnostic anténatal était positif, un n’a pas été traité, un a été mis d’emblée sous traitement curatif dès le premier jour de vie alors qu’une confirmation sérologique du diagnostic de la TC a été demandé pour les 3 derniers. La confirmation sérologique a été obtenue à l’âge de 3 mois pour un, à l’âge de 1 mois pour un autre et le dernier à J12 de vie et par conséquent la mise sous traitement a suivi ces dates. Pour les 28 NN dont le diagnostic anténatal était négatif ou non pratiqué, le diagnostic de la TC a été retenu sur la présence d’IgM par ELISA au-delà du 10ème jour de vie dans 4 cas, sur la stabilité du titre d’IgG au-delà du 4ème mois dans 2 cas et sur la positivité du western blot dans 22 cas. A la naissance, 3 NN ont présenté une choriorétinite. Au cours du suivi, un cas de thrombopénie a été détecté et 2 cas de neutropénie. Sept enfants ont présenté un rebond sérologique à l’arrêt du traitement dont deux ont été remis sous traitement. Le fond d’œil de contrôle n’a pas décelé ni au cours ni à l'arrêt du traitement l’aggravation des lésions oculaires déjà existantes pour les 3 bébés. Il était toujours normal chez les autres NN.

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Apport de l'identification moléculaire des leishmanies dans l'étude éco-épidémiologique de la leishmaniose cutanée zoonotique à l'est de l'Algérie

BENSEGHIER S. 1 , HARRAT Z. 2 * 1 Parasitologue Maitre de conférences hospitalo universitaire , chef du service laboratoire, hopital militaire universitaire Staoueli, Alger , Algérie 2 Parasitologue, service ecologie parasitaire et genetique des populations, institut pasteur d'Algerie, Algéris *Auteur correspondant : [email protected]

I/ INTRODUCTION

La leishmaniose cutanée zoonotique est une affection cutanée causée par des parasites du genre Leishmania et considérée comme un réel problème de santé publique en Algérie. Ces trente dernières ont été marquées par une augmentation importante du nombre de cas, et l'apparition de nouveaux foyers dans plusieurs régions du pays. L'identification des souches de Leishmania qui circulent dans ces foyers émergents est capitale pour mieux contrôler la maladie ; ainsi l'identification moléculaire par la technique de PCR-RFLP permet l'identification et la différenciation d'espèces dans les prélèvements cutanés.

II/ METHODE

Nous avons utilisé cette technique directement sur des prélèvements ou des isolats obtenus de 74 patients tous des soldats nouvelles recrues et exerçant dans l'est Algérien ; présentant différentes formes cliniques de leishmaniose : 35 prélèvements proviennent des malades en poste à Batna (Barika), 25 souches obtenues de malades en mission à Khenchela, et 10 souches obtenues de soldats en bivouac dans la région de Tébessa atteints de leishmaniose cutanée.

III/ RESULTATS

Les résultats de digestion des produits d'amplification ITS1 par HaeIII a permis de spécifier précisément les espèces comme étant toutes Leishmania major (74). Ces résultats sont corroborés avec l'identification isoenzymatique des souches retrouvées.

IV/ CONCLUSION

La PCR-RFLP apparaît être une bonne technique d'identification moléculaire complémentaire à la caractérisation isoenzymatique des leishmanies. De plus elle est plus rapide puisqu'elle peut différencier les leishmanies directement à partir des lésons sans passer par la culture.

MOTS CLES : Leishmania, PCR-RFLP, Leishmania major, Algérie

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Une analyse phylogéographique indique une origine sud-américaine de la population actuelle de Toxoplasma gondii

BERTRANPETIT E. 1 * , JOMBART T. 2 , PARADIS E. 3 , DUBEY J. 4 , PENA H. 5 , SU C. 6 , MERCIER A. 1 , DEVILLARD S. 7 , AJZENBERG D. 1,8 1 INSERM UMR_S 1094, Neuroépidémiologie Tropicale, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Faculté de Médecine, Université de Limoges, Limoges, 87025, France 2 MRC Centre for Outbreak Analysis and Modelling, Department of Infectious Disease Epidemiology, School of Public Health, Imperial College London, United Kingdom 3 Institut des Sciences de l'Évolution, Université Montpellier/CNRS/IRD/EPHE, Place Eugène Bataillon – CC 065, 34095 Montpellier cédex 05, France 4 United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service, Beltsville Agricultural Research Center, Animal Parasitic Diseases Laboratory, Building 1001, Beltsville, Maryland, 20705-2350, USA 5 Departamento de Medicina Veterinária Preventiva e Saúde Animal, Faculdade de Medicina Veterinária e Zootecnia, Universidade de São Paulo, São Paulo, Brazil 6 Department of Microbiology, University of Tennessee, Knoxville, Tennessee, 37996-0845, USA 7 UMR CNRS 5558 Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, Université Claude Bernard Lyon1 8 Centre National de Référence (CNR) Toxoplasmose / Toxoplasma Biological Resource Center (BRC), Centre Hospitalier-Universitaire Dupuytren, Limoges, 87042, France

*Auteur correspondant : [email protected] Toxoplasma gondii est un protozoaire responsable de la toxoplasmose. On estime qu'environ un tiers de la population mondiale serait infectée par ce parasite. Cette maladie est le plus souvent asymptomatique chez les immunocompétents mais peut être sévère chez les patients immunodéprimés ainsi que lors d'infections congénitales.

En plus du système immunitaire de l'hôte, le génotype du parasite semble influencer l'issue de la maladie. La structure de la population de T. gondii est en partie clonale avec 3 types clonaux principaux, le type II étant majoritaire en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et de l'est et en Amérique du sud non tropicale. Cependant, avec l'élargissement des études de diversité génétique en zone tropicale une diversité plus importante avec de nouveaux génotypes a été découverte, en particulier en Amérique du Sud. Les formes cliniques de toxoplasmose semblent plus sévères dans cette région avec la description de cas sévères chez l'immunocompétent en Guyane française et une prévalence très élevée de formes oculaires au Brésil. La compréhension de l'évolution de ce parasite est donc importante pour tenter d'expliquer ces différences dans la maladie.

Dans ce cadre, l'origine géographique de l'ancêtre commun des lignées actuelles du parasite fait débat. Deux hypothèses principales s'opposent. La première suggère une origine géographique en Amérique du Sud, en raison de la diversité génétique plus importante dans cette région. La deuxième suggère une entrée du parasite en Amérique du Sud à partir d'un foyer nord-américain il y a environ 1 million d'années, lors de la migration de ses hôtes définitifs. L'absence de méthodologie adaptée et de modélisation de la migration des souches limite la portée de ses deux études à seulement des hypothèses. L'objectif de ce travail est de proposer une origine phylogéographique de la population actuelle des souches de T. gondii, en adaptant une méthodologie déjà appliquée à Plasmodium falciparum. Nous avons choisi de séquencer 5 fragments de gènes GRA6, GRA7, SAG3, UPRT1 et UPRT7 pour 168 souches de T. gondii se répartissant en 13 populations sur 5 continents. Afin de définir les relations de parenté entre les différentes souches de T. gondii et de dater le plus récent ancêtre commun (MRCA) des lignées actuelles, des analyses phylogénétiques et des datations ont été effectuées en prenant Hammondia hammondi comme groupe externe. Une analyse spatiale a ensuite été effectuée pour proposer une origine géographique à l'ancêtre commun des lignées actuelles.

Les analyses phylogénétiques n'ont pas permis de définir avec précision les relations de parenté entre les différentes souches de T. gondii. Cependant les méthodes de datation indiquent que le MRCA des lignées actuelles daterait d'environ 1,5 à 2 millions d'années, ce qui correspondrait à l'arrivée des Félidés en Amérique du Sud. De plus les phylogénies sont concordantes pour placer les souches d'Amérique du Sud à la base par rapport au groupe externe, indiquant qu'elles auraient été les premières à diverger. Ce résultat est appuyé par l'analyse spatiale qui indique que l'origine géographique la plus probable se situerait en Amérique du Sud tropicale. La rencontre entre la forme ancestrale de T. gondii et les félidés d'Amérique du Sud aurait alors donné naissance à la forme actuelle du parasite qui se serait ensuite répandu au reste du monde via les migrations de ses hôtes définitifs.

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Variation du taux de séroconversions toxoplasmiques chez les femmes enceintes en limousin : étude rétrospective entre 1999 et 2014

BRANCHU A. 1 , LEDIEN J. 2 , MURAT J. 1 , DARDE M. 1 , VIGNOLES P. 1 * 1 INSERM, Univ. Limoges, CHU Limoges, UMR_S 1094, Institut d’Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale, CNRS FR 3503 GEIST, 87000 Limoges, France 2 Unité de Santé Publique et Epidémiologie, Institut Pasteur du Cambodge, BP983, Phnom Penh, Cambodge *Auteur correspondant : [email protected]

En France, chez l’Homme, l’infection par Toxoplasma gondii peut présenter un caractère de gravité, essentiellement lors de réactivations chez les individus immunodéprimés, et chez les fœtus et nouveau-nés en cas de passage transplacentaire du parasite après contamination en cours de grossesse de la mère.

Une étude rétrospective a porté sur toutes les naissances et séroconversions en cours de grossesse survenues entre 1999 et 2014 en Limousin recensées par le CHU de Limoges. Nous avons dénombré un total cumulé de 102 921 naissances, dont 254 correspondaient à des cas localisables de femmes ayant fait une séroconversion toxoplasmique en cours de grossesse. Les données utilisées étaient proches de l’exhaustivité (quelques rares cas ont pu être affectés dans d’autres centres notamment pour les habitantes limitrophes d’une autre région). Chaque séroconversion a été datée et localisée. Des données de température, de pluviométrie et le caractère rural ou urbain ont également été collectées et affectées aux communes, unités géographiques retenues. La significativité des variations géographiques et temporelles du taux de séroconversions était déterminée par le test non paramétrique du χ² d’homogénéité et par le calcul du Ratio d’Incidence Standardisé (SIR) de séroconversions avec un intervalle de confiance à 95%.

Le but de cette étude était de tenter de déterminer les paramètres pouvant influencer la survenue de séroconversions chez les femmes enceintes notamment les facteurs temporels (variation mensuelle ou annuelle), climatiques (température, pluviométrie) et géographiques (lieux de résidence au moment de l’infection).

Nous avons cherché à modéliser la variation annuelle des taux de séroconversions entre 1999 et 2014. Le modèle calculé a révélé l’existence d’une fluctuation cyclique des taux avec une période d’environ quatre années et explique 52,7 % de la variation totale. De plus, nous avons également modélisé ces fluctuations annuelles en fonction de la pluviométrie hivernale et de la température moyenne. La pluviométrie hivernale antérieure (année n-2) intervient négativement alors que la température moyenne intervient positivement. Ce modèle annuel explique 68,5 % des séroconversions. Enfin, une sur-incidence de la contamination (Risque Relatif (RR) = 1,65 [1,18 ; 2,30]) a été mise en évidence dans la zone la plus pluvieuse de la région (> 1200 mm par an) ainsi que dans un canton de cette zone. Aucune différence sur des critères de température ou de ruralité n’est apparue. Nous avons également découvert une sur-incidence de la contamination durant l’été (en août), une sur-incidence (non significative) en décembre ainsi qu’une sous-incidence au printemps.

Toutes les périodes de l’année n’ont pas le même taux de séroconversions. Les fluctuations de séroconversions pourraient être dues à des différences alimentaires et/ou à une inhomogénéité de l’excrétion des oocystes par les chats. Le modèle que nous avons établi montre que le climat a une action sur la toxoplasmose : l’humidité et la chaleur favoriseraient les séroconversions alors que des précipitations abondantes les diminueraient (éloignement des oocystes des hôtes potentiels ?). Le décalage observé entre occurrence climatique et variation des séroconversions pourrait être lié à l’infection d’un hôte intermédiaire consommé 2 ans plus tard par l’Homme.

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Identification de parasites chez deux mérous (Mycteroperca spp.) de la Méditerranée et l’Océan Atlantique Est

CHAABANE A. 1 * , JUSTINE J. 2 , FRANTISEK M. 3 , GEY D. 4 , NEIFAR L. 1 1 Laboratoire de Biodiversité et Écosystèmes Aquatiques, Faculté des Sciences de Sfax (FSS), Université de Sfax, Sfax, Tunisie 2 ISYEB, Institut Systématique, Évolution, Biodiversité, UMR7205 CNRS, EPHE, MNHN, UPMC, Muséum National d’Histoire Naturelle, Sorbonne Universités, Paris, France 3 Institut de parasitologie, Centre de biologie de l'Académie des sciences de la République tchèque 4 Service de Systématique moléculaire, UMS 2700 CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle, Sorbonne Universités, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected]

Les mérous hébergent généralement une richesse parasitaire exceptionnelle. Néanmoins, la parasitofaune chez les mérous de la Méditerranée est encore mal connue. Une étude parasitaire de deux hôtes congénères, à savoir le mérou brun Mycteroperca marginata (Lowe) et la badèche Mycteroperca costae (Steindachner) a été réalisée. L’examen des filaments branchiaux et des lames déposées au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) nous a permis d’identifier trois parasites appartenant au genre Pseudorhabdosynochus Yamaguti, 1958 (Monogènes): P. sosia Neifar & Euzet, 2007 chez la badèche et P. beverleyburtonae (Oliver, 1984) Kritsky & Beverley-Burton, 1986 et une nouvelle espèce chez le mérou brun. Également, l’examen des gonades mûres nous a permis de récolter deux espèces du genre Philometra Costa, 1845 (Nématodes) : P. tunisiensis Moravec, Chaabane, Neifar, Delphine and Justine, 2015, une nouvelle espèce trouvée chez la badèche et P. jordanoi (López-Neyra, 1951), une espèce déjà signalée chez le mérou brun. L’examen morphologique des structures clés d’identification montre que les trois espèces de Pseudorhabdosynochus se ressemblent, formant un groupe avec la même structure générale du vagin. Cette ressemblance pourrait être liée au statut phylogénétique du genre Mycteroperca. D’autre part, les mâles de P. jordanoi révèlent quelques nouvelles caractéristiques morphologiques importantes sur le plan taxinomique. Les mérous hébergent généralement une richesse parasitaire exceptionnelle. Néanmoins, la parasitofaune chez les mérous de la Méditerranée est encore mal connue. Une étude parasitaire de deux hôtes congénères, à savoir le mérou brun Mycteroperca marginata (Lowe) et la badèche Mycteroperca costae (Steindachner) a été réalisée. L’examen des filaments branchiaux et des lames déposées au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) nous a permis d’identifier trois parasites appartenant au genre Pseudorhabdosynochus Yamaguti, 1958 (Monogènes): P. sosia Neifar & Euzet, 2007 chez la badèche et P. beverleyburtonae (Oliver, 1984) Kritsky & Beverley-Burton, 1986 et une nouvelle espèce chez le mérou brun. Également, l’examen des gonades mûres nous a permis de récolter deux espèces du genre Philometra Costa, 1845 (Nématodes) : P. tunisiensis Moravec, Chaabane, Neifar, Delphine and Justine, 2015, une nouvelle espèce trouvée chez la badèche et P. jordanoi (López-Neyra, 1951), une espèce déjà signalée chez le mérou brun. L’examen morphologique des structures clés d’identification montre que les trois espèces de Pseudorhabdosynochus se ressemblent, formant un groupe avec la même structure générale du vagin. Cette ressemblance pourrait être liée au statut phylogénétique du genre Mycteroperca. D’autre part, les mâles de P. jordanoi révèlent quelques nouvelles caractéristiques morphologiques importantes sur le plan taxinomique.

Remerciements: Programme BIOPARMED (ENVI-MED)

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La congélation longue durée des sérums n’affecte pas la stabilité des anticorps anti-Toxoplasma.

DARD C. 1,2 * , BAILLY S. 3 , DROUET T. 1 , BRENIER-PINCHART M. 1,2 , FRICKER-HIDALGO H. 1 , PELLOUX H. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Institut de Biologie et Pathologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France 2 Institut Albert Bonniot, INSERM U1209 - CNRS UMR 5309, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 3 UMR 1137-IAME Team 5-DeSCID, Inserm/Paris Diderot, Université Sorbonne Paris Cité, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction: L’analyse des taux d’anticorps (Ac) anti-Toxoplasma gondii fournit des réponses cruciales aux questions posées à propos de la toxoplasmose en pathologie humaine. Cependant, peu de données existent sur les conditions de conservation optimales des sérums ainsi que la stabilité des Ac anti-T. gondii après une longue période de congélation. Le stockage des sérums est pourtant essentiel à la réalisation d’études rétrospectives diagnostiques, épidémiologiques et analytiques. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de la congélation à court et long-terme des sérums pour s’assurer de la pertinence de leur analyse après décongélation.

Matériel et méthodes: La stabilité des IgG et IgM anti-T. gondii a été étudiée pour respectivement 243 et 245 sérums. Ces sérums ont été stockés à -20°C de 1 mois à 10 ans dans la biobanque du laboratoire. Les échantillons sélectionnés proviennent du reliquat de sérum après les analyses de routine. La même méthode de dosage quantitatif par ELISA (Vidas®, bioMérieux, France) a été utilisée pour les analyses initiales et post-congélation. Des modèles linéaires pour mesures répétées ont été employés pour évaluer les effets de la durée de congélation sur la stabilité des Ac. Des analyses de sous-groupes ont été menées pour tenir compte du sexe, du volume de sérum stocké, des contextes cliniques et des taux d’Ac.

Résultats: La principale raison d’échantillonnage était le suivi sérologique de femmes enceintes (30,5% des sérums). Des effets significatifs de la congélation longue-durée pour les IgG ont été observés pour deux sous-groupes seulement: les IgG avec une valeur initiale équivoque et le suivi sérologique des patients immunodéprimés (p=0,01) (Tableau). Pour les IgM, aucun effet significatif n’a été observé dans les différents sous-groupes. L’interprétation quantitative des IgG et IgM (négatif, équivoque, positif) a été modifiée pour respectivement 7 et 12% des sérums, principalement de équivoque à positif.

Conclusion: Pour une large majorité de sérums, aucune variation significative du taux d’Ac n’a été observée après un stockage de longue durée. Les variations significatives concernent principalement les IgG à taux équivoques ou faibles, et n’auraient pas modifié la prise en charge des patients concernés. Par conséquent, les Ac anti-T.gondii peuvent être dosés de façon fiable après un stockage de long-terme à -20°C, bien que les faibles taux d’Ac requièrent une plus grande précaution dans l’interprétation.

Effet du stockage longue-durée sur les variations des taux d’IgG et d’IgM, en fonction des différents critères et analyses par un modèle linéaire mixte. NS: pas de variation significative constatée, *Variation significative

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Echinococcose alvéolaire : Données actualisées du registre FrancEchino et évolution vers une base de données européenne (EurEchino Database)

DEMONMEROT F. 1 * , GRENOUILLET F. 1,2 , KNAPP J. 1,2 , MARTIN B. 3 , RICHOU C. 1 , DAMY S. 2 , RAOUL F. 2 , VUITTON D. 1 , BRESSON-HADNI S. 1,2 , MILLON L. 1,2 1 Centre National de Référence de l’Echinococcose Alvéolaire, Centre Collaborateur OMS pour la prévention et le traitement des échinococcoses, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon, 25000 Besançon, France 2 Laboratoire Chrono-Environnement, UMR/CNRS 6249, Université de Franche-Comté, 25000 Besançon, France 3 Centre de Méthodologie Clinique, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon, 25000 Besançon, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction – Objectifs L’échinococcose alvéolaire (EA) est une pathologie rare mais parfois très grave dont les caractéristiques épidémiologiques sont encore mal connues. La surveillance de cette anthropozoonose parasitaire est assurée en France par le Centre National de Référence de l’Echinococcose Alvéolaire (CNR-EA) au CHRU de Besançon. Notre objectif est d’exposer les données épidémiologiques sur l’EA humaine en France entre 1982 et 2015, et de décrire l’évolution du registre FrancEchino vers un système d’information (SI) interopérable, sécurisé, et qui a vocation à s’étendre à un registre européen des cas d’échinococcose alvéolaire (EurEchino Database). Matériel et Méthodes Mise en place dès 1997, la surveillance nationale de l’EA humaine est assurée depuis 2003 via le réseau FrancEchino, soutenu par l’InVS, et fonctionne depuis 2012 sous l’égide du CNR-EA. Les cas d’EA sont identifiés par notification spontanée (cliniciens et parasitologues) et par sollicitation active régulière des laboratoires, anatomopathologistes et pharmaciens hospitaliers. Pour chaque cas, les données cliniques et épidémiologiques spécifiques à cette pathologie sont colligées. Pour optimiser et sécuriser leur recueil, un nouveau SI a été développé au CNR-EA, reposant sur une base de données (MySQL) interopérable, couplée à une application de saisie en ligne par les cliniciens et parasitologues déclarant les cas (CleanWEB™). Le système, dont les interfaces sont développées en anglais, est utilisable à distance par différents centres impliqués dans la prise en charge de l’EA en Europe (Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique, Pologne, Slovaquie, Lituanie, Lettonie,…) Résultats 653 cas d’EA humaine diagnostiqués entre 1982 et 2015 ont été recensés, soit une moyenne de 19,2 cas/an [7 ; 38]. Le nombre moyen de cas incidents annuel a plus que doublé entre les périodes 1996-2005 et 2006-2015 (14,4 vs 29,3). L’incidence annuelle moyenne est de 0,032/100000 habitants par an [0,012 ; 0,059]. En 2015, 48 nouveaux cas ont été notifiés dont 38 diagnostiqués au cours de cette même année. La proportion de patients résidant en Franche-Comté diminue sur la période 2011-2015 (30% vs 36% avant 2011), contrairement à celles de patients résidant en Rhône-Alpes (22% vs 16% avant 2011), Champagne-Ardenne (10% vs 6% avant 2011) et Bourgogne (7% vs 2% avant 2011). Les diagnostics fortuits ont augmenté (24% avant 2006 vs 58% 2006-2015) et depuis 10 ans, un contexte d’immunodépression a été plus fréquemment associé à l’EA (5,6% avant 2006 vs 18,4% 2006-2015). Les données sur les cas d’EA diagnostiqués en France depuis 1982 sont en cours de transfert dans la nouvelle base de données, et le système de saisie CleanWEB™ est utilisé en routine au CNR-EA pour l’enregistrement des diagnostics français depuis janvier 2016. Ce dispositif, qui permet de plus une surveillance dynamique prenant en compte les données de suivi, est également mis à disposition depuis début 2016 dans 10 autres pays européens touchés par cette zoonose. Conclusion L’EA est une zoonose émergente depuis quelques années, aussi bien dans sa forme humaine que chez le renard. L’extension vers l’Ouest de la zone d’endémie vulpine suggère un risque de survenue de cas humains d’EA dans des régions jusqu’ici quasi indemnes (e.g Bretagne). La constitution d’un registre européen permettra d’étendre les connaissances sur l’épidémiologie de la maladie et d’améliorer la prévention.

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Le Paludisme d’importation au Maroc

DINIA D. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , CHEBLI H. 3 , NHAMMI H. 3 , BOUHOUT S. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service des maladies parasitaires, Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Ministère de la santé, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. Le Maroc a beaucoup progressé en matière de lutte contre ce parasite, puisqu’en Mai 2010, il lui a été délivré par l’OMS un Certificat d’élimination du paludisme autochtone. Néanmoins des cas importés sont enregistrés chaque année. Notre étude a pour objectif d’étudier la situation épidémiologique du paludisme d’importation au Maroc.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant l’ensemble des cas de paludisme importés diagnostiqués au Maroc qui ont été colligés durant une période de 4 ans allant de Janvier 2011 à Décembre 2014. Les données ont été recueillies auprès de la Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies à Rabat (MAROC).

Résultats : Durant la période de l’étude, 1483 cas de paludisme ont été notifiés. Ce sont majoritairement des adultes ayant séjourné en Afrique, en Asie ou en Amérique du sud. Les hommes représentent la majorité des cas recensés avec un sex-ratio H/F de 11,2. Le nombre de cas diagnostiqué positif a sensiblement augmenté entre 2011 et 2014. La majorité des cas est due à Plasmodium falciparum (70%) et sont originaires pour la plupart de Côte d’ivoire et Guinée Equatoriale. L’autre espèce la plus représentée est Plasmodium ovale. Il a été relevé 17 décès suites à un paludisme à Plasmodium falciparum compliqué.

Conclusion : Au terme de cette étude il a été constaté une augmentation des cas de paludisme d’importation au Maroc. Le diagnostic et la prise en charge précoce sont nécessaires pour éviter les complications et les décès.

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Profil épidémiologique de la leishmaniose cutanée dans la province de Séfrou

DOUMBIA M. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , CHEBLI H. 3 , NHAMMI H. 3 , BOUHOUT S. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service des maladies parasitaires, Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Ministère de la santé, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : La leishmaniose cutanée (LC), malgré les différentes investigations mises en place par les autorités de santé du Maroc pose encore un problème de santé publique dans certaines régions et entre autres la province de Séfrou n’y échappe pas. L’objectif de cette étude a été de déterminer les données de la surveillance épidémiologique dans cette province et d’apprécier l’impact des mesures de lutte contre cette parasitose.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective. Nous avons colligé l’ensemble des cas de LC au niveau du registre du centre de santé de la province s’étendant sur une durée de quatre ans de 2012 à 2015. Le diagnostic biologique s’est basé sur la mise en évidence du parasite au niveau des prélèvements. L’exploitation statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS 10.

Résultats : Notre étude a concerné 278 cas positifs de LC dont seulement 1,4% était des cas importés. La moyenne d’âge était de 15,76 ans avec un sexe ratio H/F de 0,71. Les lésions siégeaient principalement sur trois zones : le visage, les membres supérieurs et inférieurs, avec une prédominance au niveau du visage (249 patients soit 89,6%). La taille des lésions chez la majorité des patients était inférieure à 4 cm.

Discussion : Cette surveillance nous a permis de confirmer la persistance du foyer émergent de cette parasitose à Leishmania tropica malgré les moyens de lutte mis en place par le ministère de la santé depuis l’apparition des premiers cas en 1999.

Conclusion : La persistance de l’émergence de la leishmaniose cutanée dans ces provinces du Maroc nécessite une intensification des moyens de lutte pour pallier à cette parasitose.

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Leishmaniose cutanée à Leishmania infantum récidivant après 6 années

DUPONT D. 1,2 * , PEYRON F. 1 1 Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hospices Civils de Lyon, Lyon 2 Equipe WAKING – Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm U1028, CNRS UMR5292, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon *Auteur correspondant : [email protected]

Nous rapportons le cas d’un patient de 75 ans ayant présenté en 2009 une lésion cutanée nodulaire érythémato-squameuse du coude gauche d’un diamètre de 3 cm, évoluant depuis plus d’un an. Le diagnostic de leishmaniose cutanée était porté devant la présence de formes amastigotes à l’examen direct. La PCR confirmait ce diagnostic et identifiait Leishmania infantum. L’interrogatoire ne révélait que des séjours répétés à la Réunion chez ce patient résidant dans la périphérie de Lyon. Au plan médical, on retenait une surcharge pondérale avec BPCO, une hémoglobine glyquée à 8% et un carcinome épidermoïde du visage traité chirurgicalement. Des injections intra-lésionnelles d’antimoniate de méglumine ont permis une guérison rapide. L’évolution était alors marquée par l’apparition, 2 ans plus tard, à l’emplacement de la lésion, d’un kyste épidermoïde enlevé chirurgicalement. Six ans après la fin du traitement, le patient consultait à nouveau pour une récidive à l’identique de la lésion survenue en l’absence de tout facteur de risque ou de traumatisme local. La PCR confirmait la présence de Leishmania infantum au niveau de la lésion, sa recherche au niveau du sang étant négative. Il n’y avait aucun signe de viscéralisation et l’état général était conservé. Un traitement intraveineux par amphotéricine B liposomale a permis une guérison totale.

La notion de récidive à l’identique d’une leishmaniose à L. infantum d’expression strictement cutanée en dehors de notion de séjours répétés en zone endémique et de contexte d’immunodépression pose un problème physiopathologique. Des récidives cutanées de leishmaniose ont été décrites suite à des traumatismes locaux de type tatouage faisant évoquer la persistance de formes parasitaires dans des cellules de la peau. Dans notre cas on ne retrouvait aucune cause. La prise en charge des localisations cutanées de L. infantum reste à codifier, en particulier faut-il utiliser des traitements par voie générale en première intention et quel est le risque de localisation viscérale secondaire ?

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L’élimination de la schistosomiase au Maroc: Une réalité et un succès après trois décennies de lutte

EL ALAOUI EL ABDALLAOUI M. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , CHEBLI H. 3 , HADDOU N. 3 , BOUHOUT S. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service des maladies parasitaires, Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Ministère de la santé, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : La schistosomiase sévissait au Maroc sous la forme génito-urinaire à Schistosoma haematobium dans des foyers d'importance variable. Cette maladie présentait une menace sérieuse pour tout le pays en raison de l’accroissement des risques liés à l’extension des projets de développements des ressources hydrauliques.

Nous présentons dans ce travail le programme de lutte et les stratégies déployées pour l’élimination de la bilharziose au Maroc.

Matériels et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective portant sur les activités de lutte contre la schistosomiase au Maroc par la mise en œuvre du Programme national de lutte contre la schistosomiase (PNLS) qui s’est effectué en Quatre périodes :

1977-1981 : Phase préparatoire et de planification du programme de lutte.

1982-1993 : Phase d’intervention active au niveau national.

1994-2004 : Phase de mise en œuvre de la stratégie d’élimination.

2005-2010 : Phase de consolidation de l’élimination

Résultats : L’analyse du nombre de cas de schistosomiase dépistés montre qu’entre la phase pré-opérationnelle 1960-1981 (73 441 cas) et la phase opérationnelle 1982- 1993 (52 488 cas), la régression n’a été que de 1,4 fois ; entre la phase opérationnelle 1982- 1993 et la phase d'élimination 1994-2003 (3512 cas), elle était de 14,9 fois ; entre la phase pré-opérationnelle 1960-1981 et la phase d'élimination 1994-2004, de 20,9 fois ; et enfin entre la phase d'élimination 1994-2003 et la phase de consolidation de l'élimination 2004- 2010 (38 cas), elle était de 92,4 fois.

Les investigations épidémiologiques effectuées auprès des 38 cas dépistés pendant cette phase de consolidation révèlent que parmi les 19 cas classés comme résiduels, aucun n’avait contracté la maladie après 2004, le reste des cas étaient importés de l’étranger.

Les cas de schistosomiase dépistés entre 2011 et 2014 (10 cas), étaient tous importés de l’étranger, ainsi aucun cas autochtone de bilharziose n’a été notifié au Maroc depuis 2004.

Conclusion : L’élimination de la schistosomiase au Maroc est un fait accompli, confirmé en 2009 par des études sérologiques et malacologiques menées en collaboration avec l’OMS.

Afin de prévenir sa réintroduction, une nouvelle stratégie de maintien de l’élimination pour la période 2012-2016 a été mise en œuvre.

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Interêt de la Serologie dans le diagnositic de l'Hydatidose Osseuse (à propos d’un cas)

IKEN M. 1 * , LAMKHANTAR A. 2 , JAAFAR A. 2 , BOUSSOUGA M. 2 , LMIMOUNI B. 1 1 Service de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V, Rabat 2 Service de Traumatologie –Orthopédie, Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V, Rabat *Auteur correspondant : [email protected]

évolution et sa latence clinique. Elle est souvent méconnue et peut engendrer un handicap fonctionnel majeur suite au retard diagnostic source de difficultés thérapeutiques en particulier chirurgicales vu l’extension lésionnelle. La sérologie quantitative et qualitative outre son intérêt dans l’établissement du diagnostic positif, offre une idée précieuse sur le pronostic et permet de suivre l’évolution et l’efficacité du traitement médical.

Observation : Nous rapportons le cas d’un patient de 38 ans, opéré d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur droit et dont l’évolution était marquée par l’installation d’une arthrite de hanche. L’étude bactériologique était négative et l’histologie a montré la présence de granulome épithélio-giganto-cellulaire sans nécrose caséeuse, le test au Quantiferon ainsi que les tubages gastriques et les radiographies pulmonaires étaient normaux. Devant la non amélioration sous traitement antituberculeux instauré vu le contexte endémique au Maroc, et la présence d’une éosinophilie élevée, la sérologie hydatique, vu l’origine rurale du patient et le contact avec les chiens était revenue hautement positive. Le complément IRM de hanche a permis de mettre en évidence plusieurs localisations à la hanche et endopelviennes de vésicules hydatiques. La résection proposée était refusée du fait de son caractère délabrant prévisible pouvant affecter le pronostic vital du patient. À un recul de 02 ans, le traitement par Albendazole instauré pour 6 mois et le suivi par des contrôles sérologiques ont permis le constat d’une stabilisation lésionnelle.

Conclusion : La forme ostéoarticulaire de l’ecchinococcose est rare et gravissime sur les plans fonctionnel et vital. L’apport de la sérologie hydatique est déterminant en termes de rapidité du diagnostic devant un contexte géographique favorisant, il permet également de présager du pronostic et du suivi de l’efficacité thérapeutique devant des formes inopérables.

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Identification des sous-espèces de Plasmodium ovale par PCR quantitative avec révélation High Resolution Melting (HRM)

JOSTE V. 1 , HUBERT V. 1 , MARECHAL C. 1 , HOUZE S. 1 * 1 CNR du Paludisme, APHP Hôpital Bichat, Paris *Auteur correspondant : [email protected]

Problématique : Le diagnostic d’un accès palustre repose sur lecture d’un frottis sanguin coloré et/ou d’une goutte épaisse (gold standard de l’OMS) permettant la détection et l’identification de l’espèce plasmodiale. Cependant, ces méthodes microscopiques présentent des limites, notamment en termes de sensibilité (pour les accès à faibles parasitémies) ou de spécificité (difficulté de discrimination des espèces et sous-espèces dans le cas de Plasmodium ovale, ou des associations). Dans ce cadre, la recherche de nouvelles méthodes de diagnostic de l’infection par Plasmodium reste d’actualité.

Matériels et méthode : La PCR quantitative avec révélation HRM (High Resolution Melting) est une PCR quantitative basée sur l’intégration d’un fluorophore à l’ADN sous forme double brin lors de la phase d’amplification. Elle est suivie d’une phase HRM permettant de déterminer la température de fusion de la séquence amplifiée (Tm) (1). La variation de cette température permet de révéler des mutations de type Small Nuclear Polymorphism (SNP). Nous avons évalué les performances de cette méthode avec des amorces spécifique du genre Plasmodium (2) pour la détection et l’identification des espèces plasmodiales sur des échantillons représentatifs reçus au CNR du Paludisme (CNRP) pour expertise par rapport à la PCR qPCR-Taqman Fast TRack® (Launch Diagnostics) utilisée en routine au CNRP.

Résultats : Pour les 273 échantillons de parasitémie et d’espèces variées inclus dans l’étude, la sensibilité de la méthode est de 97,2% (9 faux négatifs) et la spécificité de 100% pour la détection des échantillons positifs. La limite de détection a été évaluée à 39 cycles (ET = 1,247). Les possibilités de diagnostic d’espèce sont limitées avec un couple unique d’amorces spécifiques du genre Plasmodium avec des croisements entre les espèces Plasmodium malariae et Plasmodium ovale, et la difficulté de mettre en évidence les associations de plusieurs espèces plasmodiales. En revanche, cette méthode permet une distinction aisée des sous-espèces de Plasmodium ovale : Plasmodium ovale curtisi et Plasmodium ovale wallikeri selon leur Tm.

Discussion – conclusion : Les techniques de PCR HRM se développent dans les laboratoires pour l’identification des espèces de différents pathogènes en raison de son coût modeste et de sa facilité de mise en œuvre. Cependant, les performances sont fonction des amorces utilisées. Dans notre étude, les amorces choisies ne permettent pas d’identifier en une étape les différentes espèces, mais permettent, l’identification des deux sous-espèces de P. ovale. Le choix d’amorces dans des régions plus discriminantes pourrait permettre de meilleures performances.

(1) Microbiological Applications of High-Resolution Melting Analysis, Steven Y., C.Tong and Philip M.Giffard, JCM, November 2012, Volume 50, Number 11, 3418-3421

(2) Multiplexed real-time PCR assay for discrimination of Plasmodium species with improved sensitivity for mixed infections, Shokoples SE, Ndao M, Kowalewska-Grochowska K, Yanow SK, J Clin Microbiol. 2009 Apr;47(4):975-80

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Aspergillose Invasive dans les suites d'un Paludisme grave a P.Falciparum et P.Vivax

KAHN P. 1 , BRUNET J. 1,2 * , SABOU M. 1,2 , DENIS J. 1,2 , ABOU BACAR A. 1 , PFAFF A. 1,2 , MARTZLOFF J. 3 , RHAMANI H. 3 , DELABRANCHE X. 3 , ALEMANN G. 4 , HERBRECHT R. 5 , LETCHER-BRU V. 1,2 , MEZIANI F. 3 , CANDOLFI E. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie Médicale,Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France 2 Institut de Parasitologie et Pathologie Tropicale de Strasbourg, France 3 Service de Réanimation Médicale, Hôpital de Hautepierre, Hôpitaux universitaire de Strasbourg, France 4 Service d’Imagerie et de Neuroradiologie, Hôpital de Hautepierre. Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France 5 Service d’Hématologie et d’Oncologie, Hôpital de Hautepierre. Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France *Auteur correspondant : [email protected]

L’aspergillose invasive est une pathologie grave avec une mortalité élevée qui survient principalement chez des patients immunodéprimés. La survenue d’une aspergillose invasive suite à un paludisme grave est extrêmement rare, et la littérature ne révèle que cinq autres cas.

Nous présentons le cas de Monsieur Z., 41 ans, sans antécédents particuliers, ayant effectué un séjour de 15 jours en Côte d’Ivoire. Il est hospitalisé aux urgences des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg le 19 décembre 2015 soit 8 jours après son retour d’Afrique. Il est rapidement transféré en réanimation médicale pour des troubles de la conscience et une défaillance multiviscérale avec insuffisance rénale aiguë, acidose sévère, hyperlactatémie et CIVD suite au diagnostic (J0) d’un paludisme à Plasmodium falciparum (parasitémie 12%) et Plasmodium vivax. Un traitement par quinine et doxycycline IV est débuté avec un relais précoce par artésunate, et à J3 la parasitémie était inférieure à 0,1 %. A J3, les plaquettes restant très basses malgré un contrôle de la CIVD, un syndrome d’activation macrophagique post-infectieux est suspecté. Il est confirmé par un médullogramme et une forte augmentation de la ferritine et des triglycérides. Le taux de neutrophiles est modérément augmenté alors que les lymphocytes sont dans les normes. Une corticothérapie (méthylprednisolone, 120 mg/j) est introduite à J5 pour une durée de 4 jours. Le patient est toujours intubé et en épuration extra-rénale.

Une pneumopathie s’installe à J7 et le diagnostic d’aspergillose invasive pulmonaire est retenu à J10 devant l’association d’images radiologiques concordantes, d’antigènes aspergillaires positifs dans le sérum (index : 3,89) et le LBA (index >5,0) et de cultures mycologiques des aspirations trachéales et du LBA positives à Aspergillus fumigatus. Un traitement par voriconazole est débuté.

A J11, le patient reste comateux malgré l’arrêt de la sédation. Une IRM cérébrale trouve de multiples lésions parenchymateuses principalement ischémiques avec une fine couronne hémorragique. L’aspect est compatible avec de lésions de neuropaludisme mais aussi avec une aspergillose cérébrale. L’évolution a été défavorable avec le décès du patient à J25.

Cette observation souligne la possibilité de survenue d’aspergillose dans les suites d’un paludisme grave. Les facteurs favorisants l’infection fongique sont certainement multiples et incluent, outre l’immunodépression imputable au paludisme, la défaillance multiviscérale, le syndrome d’activation macrophagique post-infectieux et son traitement par corticoïdes même si la durée de ce traitement a été très courte.

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Comparaison de trois techniques de sérologie toxoplasmose IgG et IgM (ARCHITECT Toxo ABBOTT, LIAISON® Toxo DiaSorin, ENZYGNOST®

Toxoplasmosis SIEMENS) lors de la grossesse

KEBBABI C. 1 , PRIN MATHIEU C. 1 , DORIN J. 1 , MACHOUART M. 1,2 , DEBOURGOGNE A. 1,2 * 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHRU de Nancy, Vandoeuvre-les-Nancy, France 2 EA 7300, Stress Immunité Pathogène, Faculté de Médecine, Université de Lorraine, Vandoeuvre les Nancy, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction

La sérologie toxoplasmose est un examen incontournable lors de la grossesse afin de prévenir au plus tôt tout risque de transmission foetale. Malgré une proportion de plus en plus importante de patiente séronégative vis-à-vis de Toxoplasma gondii, les biologistes sont parfois confrontés à des profils sérologiques atypiques nécessitant la mise en œuvre de techniques complémentaires ou l’envoi du sérum à des centres experts.

Actuellement, de nombreuses techniques immuno-enzymatiques sont sur le marché. Nous proposons donc dans ce travail de comparer trois kits : ARCHITECT Toxo ABBOTT, LIAISON®Toxo DiaSorin et ENZYGNOST® Toxoplasmosis SIEMENS sur des profils sérologiques particuliers observés chez des femmes enceintes.

Matériel et méthodes

Trente-neuf sérums prélevés chez des femmes enceintes ont été sélectionnés afin de représenter les principaux profils observés lors des sérologies toxoplasmoses : séronégativité (n=2), présence d’IgM résiduelles (n=18), taux d’IgG faible (n=4), séroconversion débutante (n=7) et toxoplasmose récente (n=7).

Sur l’ensemble de ces sérums, une recherche des IgG et IgM spécifiques de la toxoplasmose a été réalisée à l’aide des trois kits commerciaux évalués : ARCHITECT Toxo ABBOTT, LIAISON®Toxo DiaSorin et ENZYGNOST® Toxoplasmosis SIEMENS. D’autres techniques complémentaires ont été utilisées en fonction des profils (avidité, ISAGA A et M, western blot IgG).

Des analyses de concordance ont été réalisées pour la population étudiée, ainsi que pour les groupes.

Résultats

Lors de l’utilisation en pratique de deux techniques distinctes pour la réalisation des sérologies toxoplasmoses dans un contexte de grossesse, l’interprétation biologique reste la même quel que soit le couple de techniques choisi.

En considérant la population globale choisie, le taux de concordance pour les IgG est supérieur à 90 % alors que pour les IgM, il est respectivement de 70 et 81 % pour Abbott vs DiaSorin et DiaSorin vs Siemens. Les discordances observées entre les trois techniques en IgM sont principalement observées dans le groupe de patientes présentant des IgM anti-Toxoplasma gondii résiduelles.

Discussion et conclusion

Malgré une interprétation globale du dossier identique, les techniques sérologiques utilisées dans le diagnostic de la toxoplasmose peuvent donner des résultats qualitatifs différents, notamment pour les IgM en raison de l’antigène cible et de la valeur seuil d’interprétation définie par le fournisseur.

De ce fait, il est indispensable que le biologiste choisisse des techniques complémentaires pour permettre une bonne interprétation contextuelle de la sérologie et ainsi proposer une bonne prise en charge de sa patiente.

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Evaluation du dispositif Parasep® pour l’examen parasitologique des selles par méthode de concentration et de flottation

LEFAURE B. 1 , KEBBABI C. 1 , MONIN N. 1 , MACHOUART M. 1,2 , DEBOURGOGNE A. 1,2 * 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHRU de Nancy, Vandoeuvre-les-Nancy, France 2 EA 7300, Stress Immunité Pathogène, Faculté de Médecine, Université de Lorraine, Vandoeuvre les Nancy, France *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction

L’examen parasitologique des selles est fréquemment prescrit en zone tempérée et en zone tropicale devant différents tableaux cliniques : diarrhées aigües ou chroniques, douleurs abdominales, hyperéosinophilie. Afin d’augmenter la sensibilité de l’examen microscopique, des techniques de concentration sont recommandées et basées sur le principe de la sédimentation ou de la flottation.

Actuellement, des dispositifs clos, à usage unique sont disponibles pour réaliser la méthode de sédimentation tels que Midi Parasep® SF Bailanger ou Midi Parasep® SF MIF (merthiolate iode formol). Nous proposons donc dans ce travail d’évaluer ce dernier kit et de proposer une technique de flottation de type Faust en utilisant ce même dispositif de filtration.

Matériel et méthodes

Une vingtaine de selles formolées de collection présentant les principaux parasites (protozoaires ou helminthes) impliqués en pathologie humaine ont été étudiées ainsi que quelques selles positives fraiches.

Sur l’ensemble de ces échantillons, un examen parasitologique des selles a été réalisé en utilisant les techniques suivantes : examen direct à l’état frais, technique MIF concentration avec la technique habituelle du laboratoire (utilisation d’une passoire fine) et le dispositif Midi Parasep® SF MIF, technique de Faust avec la technique habituelle du laboratoire et le dispositif Midi Parasep®. Ces examens sont lus par différentes personnes et un comptage de parasites est réalisé.

Résultats

Le dispositif Midi Parasep® est adaptable pour les techniques de concentration par flottation telles que celle de Faust en ajoutant le solvant adapté dans la partie du dispositif qui recueillera la prise d’essai de selles.

Pour l’ensemble des selles étudiées, l’examen parasitologique des selles est positif en utilisant les dispositifs Parasep®. En termes de performance quantitative, en utilisant les volumes de selles habituels et recommandés, le système Parasep en technique MIF montre une plus grande quantité de parasites pour les œufs d’Ankylostomatidae, d’Hymenolepis nana, d’Enterobius vermicularis, de Schistosoma et de Taenia et pour les kystes d’Endolimax nana et de Giardia intestinalis. Lors de la technique Faust, une plus grande quantité de parasites est observée pour les œufs d’Hymenolepis nana et de Taenia et pour les kystes d’Endolimax nana, d’Entamoeba histolytica et de Giardia intestinalis.

Discussion et conclusion

L’examen parasitologique des selles réalisé avec le dispositif unitaire à usage unique Parasep® présente des performances équivalentes à celui réalisé aujourd’hui dans notre laboratoire. De plus, ce dispositif présente de nombreux avantages en termes de sécurité microbiologique du personnel et sera plus en conformité avec les exigences liées à l’accréditation des laboratoires d’analyses biologiques et médicales.

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Comparative evaluation of Bailenger stool concentration assays for the detection of helminth and protozoa parasites

LEMETEIL D. 1 , GARGALA G. 1 , FAVENNEC L. 1 * 1 EA 3800, CHU et Université de Rouen *Auteur correspondant : [email protected]

Background: Low parasite density in human stools is a common hindrance for the diagnosis of intestinal parasite infections. The characteristics of commercially available Bailenger-type stool concentration assays are presently not entirely documented, especially their efficacies depending on parasite. The aim of this study was to compare the results of 3 commercial stool concentration kits with those of an optimized home-made reference assay for the concentration of 9 helminth and 6 protozoa parasites present in clinical stools.

Material/methods: In each stool of 77 patients, the presence of one parasite was previously established. In 43 stools, parasites consisted of helminths/helminth eggs including Strongyloides stercoralis, Schistosoma mansoni, Ankylostomidae, Ascaris lumbricoides, Diphylobothrium latum, Hymenolepis nana, Enterobius vermicularis, Taenia spp., and Trichuris trichiura in 5, 7, 7, 1, 4, 4, 5, and 5 stool(s), respectively, of which 9 were found parasite-positive by direct examination. In 34 stools, one protozoal parasite was detected, i.e. Chylomastix mesnilii, Endolimax nanus, Entamoeba coli, Entamoeba hartmani, Giardia duodenalis, Pseudolimax butschlii, in 6, 6, 8, 2, 8 and 4 stools, respectively, of which 21 were found parasite-positive by direct examination. Commercial stool Bailenger-type parasite concentration assays were Easypara (Servibio, Courtabeuf, France)(A), Miniparasep (Eurobio Courtabeuf, France)(B), Paraprep S (Eurobio Courtabeuf, France)(C). The home-made Bailenger reference assay was previously validated in the clinical Parasitology laboratory for all above stool parasites. Concentrated preparations were microscopically examined (50 microscopic field for protozoa and all the slide for helminths), and presence (positivity) or absence (negativity) of parasites was recorded.

Results: The corresponding numbers of post-concentration positive stools are presented in Table 1.

Conclusions: Present results reveal significant variations in efficacy depending on parasites between commercial concentration assays. They underline the need of further evaluation and improvements of commercial assay to be used in the context of clinical Parasitology laboratories.

Table 1 : Post stool concentration parasite detection in stools infected parasite

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Evaluation des anticorps sériques type immunoglobulines G (IgG) anti-heat shock protein 70 (Hsp70) dans le diagnostic de rétinochoroïdite toxoplasmique

LESOIN A. 1 , CHUMPITAZI B. 2 * , BOUILLET L. 3,4 , FRICKER-HIDALGO H. 2 , CAMPOLMI N. 5 , FLORI P. 6 , VASSENEIX C. 7 , LACHARME T. 1,8 , BRENIER-PINCHART M. 2,9 , CHIQUET C. 1 , PELLOUX H. 2,9 1 Service d’Ophtalmologie, CHU Grenoble-Alpes, France 2 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie, DAI, IBP, CHU Grenoble-Alpes, France 3 Service de Médecine interne, CHU Grenoble-Alpes, France 4 INSERM unité 1036, CEA-Grenoble, Université Grenoble-Alpes, Grenoble, France 5 Service d’Ophtalmologie, CHU Saint Etienne, France 6 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie, CHU Saint-Etienne, France 7 Service d’Ophtalmologie, CH Valence, France 8 Service d’Ophtalmologie, CH Chambéry, France 9 Institut Albert Bonniot, CNRS UMR 5309, INSERM U1209, Université Grenoble-Alpes, Grenoble, France *Auteur correspondant : [email protected] La rétinochoroïdite toxoplasmique (RT) est la première cause d’uvéite postérieure d’origine infectieuse, dont la conséquence peut être la cécité. L’objectif de cette étude est de confirmer le diagnostic des formes atypiques de RT grâce au dosage sérologique des anticorps type IgG anti-Hsp70 (Ac Anti-Hsp70)1,2.

Cette étude multicentrique, prospective et longitudinal a inclus 30 patients suspects de RT présentant une chorïorétinite (Groupe 1 dont 18 montraient une RT clinique), 21 patients atteints de RT confirmés par la biologie (Groupe 2), et 42 patients témoins (atteints de cataracte, Groupe 3). La confirmation biologique actuelle fait appel au coefficient de Desmonts, au Western Blot ou à la PCR. Les taux d’anticorps sériques anti-Hsp70 ont été dosés par méthode ELISA1,2.

Les taux des Ac anti-Hsp70 étaient statistiquement différents selon la zone de la rétine atteinte (p=0.006) ainsi qu’en fonction de la taille de la lésion choriorétinienne (p=0.03). L’estimation d’un seuil de positivité du dosage des Ac anti-Hsp70 par la méthode de la courbe Receiver Operating Characteristic (ROC) n’a pas montré de différence significative entre les 3 groupes étudiés (p=0.57).

Cependant dans le Groupe 1 de suspects de RT, l’évaluation du taux sérique des Ac anti-Hsp70 a permis de confirmer biologiquement 10/18 patients présentant une RT clinique (55,5 % ; Intervalle de confiance à 95% [33,5-75,6]) .

En conclusion, le dosage des Ac anti-Hsp70 peut être ajouté, en complément des autres méthodes biologiques, pour confirmer l’étiologie toxoplasmique d’une choriorétinite. Une prochaine étude en cours sur la synthèse locale des Ac anti-Hsp70 dans l’humeur aqueuse devrait permettre d’améliorer encore la performance et la spécificité du diagnostic de RT, ainsi que d’évaluer la corrélation avec la taille de la lésion au cours de la RT.

1. Chumpitazi BF, Bouillet L, Fricker-Hidalgo H, et al. Contribution of anti-Hsp70.1 IgG antibody levels to the diagnostic certainty of clinically suspected ocular toxoplasmosis. Invest Ophthalmol Vis Sci 2010;51:5530-6.

2. Lesoin A. Intérêt de l’anticorps Immunoglobulines G Anti Hsp70.1 dans le diagnostic de toxoplasmose oculaire. Thèse de Médecine, Université Grenoble-Alpes, Faculté de Médecine de Grenoble 2013:43p.

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Toxoplasmose médullaire chez un patient immunocompétent ?

MARTINOT M. 1 , VILLARD O. 2 * , VOIRIN J. 1 , KIEFFER P. 1 , MOHSENI ZADEH M. 1 , SOUPLY L. 1 , FILISETTI D. 2 , AUBERT D. 3 , AJZENBERG D. 4 , FARNAVIER-SEIDEL C. 5 , VELY F. 5 , CANDOLFI E. 2 1 CHG Colmar, France 2 CHU Strasbourg, France 3 CHU Reims, France 4 CHU Limoges, France 5 CHU Marseille, France *Auteur correspondant : [email protected]

La toxoplasmose est responsable d’une infection en générale asymptomatique chez le sujet immunocompétent. Les atteintes sévères notamment neurologiques sont décrites chez les immunodéprimés notamment au cours du SIDA [1-2] ou avec des souches hyper-virulentes (Amazonie) [3]. Les atteintes médullaires restent exceptionnelles et décrites uniquement chez l’immunodéprimé [4]. Nous rapportons le premier cas survenu chez un patient sans déficit immunitaire connu.

Cas clinique.

Un patient de 31 ans, vétérinaire et chasseur, sans antécédent de voyage en zone à risque de souche virulente, est adressé au service de neurochirurgie pour un syndrome de Brown Sequard (faiblesse de l’hémicorps gauche et hyperesthésie thermo-algique de la jambe D et du flanc D) survenu 2 semaines après un tableau fébrile. Le patient rapporte une consommation de sanglier environ 2 mois avant l’apparition des symptômes. Une IRM médullaire montre une tumeur cervicale paramédiane C3-C4 de 12mm avec prise de contraste en couronne. Le bilan biologique sérique et l’analyse du LCR sont sans particularité avec notamment une NFS et une CRP normales.

Les sérologies virales et parasitaires sont négatives en dehors de la sérologie toxoplasmique qui révèle la présence d’un titre faible IgG associé à des IgM fortement positives. Une avidité des IgG basse fait évoquer le diagnostic de toxoplasmose évolutive. Des PCR réalisées dans le sang et le LCR sont négatives. Parallèlement du toxoplasme est détecté dans la viande de sanglier par PCR. Un traitement avec Adiazine®, Malocide® et Lederfoline® est débuté et une disparition des symptômes neurologiques est observée. A l’IRM, les lésions médullaires régressent avec une diminution de la prise de contraste. Le premier bilan immunitaire comprenant notamment une numération des LT CD4 CD8 et des cellules NK ainsi que le dosage du complément et des immunoglobulines est normal. Un relai par une prophylaxie au Bactrim® est instauré en attendant les résultats du test de transformation lymphocytaire.

Discussion

Il s’agit d’un premier cas probable de toxoplasmose médullaire rapporté chez un patient sans déficit immunitaire connu. Une recherche d’infection à T. gondii doit systématiquement être évoquée devant une lésion neurologique, y compris spinale, inexpliquée.

1. Vyas R, Ebright JR: Toxoplasmosis of the spinal cord in a patient with AIDS: case report and review. Clin Infect Dis 1996, 23(5):1061-1065.

2. Garcia-Garcia C, Castillo-Alvarez F, Azcona-Gutierrez JM, Herraiz MJ, Ibarra V, Oteo JA: Spinal cord toxoplasmosis in human immunodeficiency virus infection/acquired immunodeficiency syndrome. Infect Dis (Lond) 2015, 47(5):277-282.

3. Carme B, Demar M, Ajzenberg D, Darde ML: Severe acquired toxoplasmosis caused by wild cycle of Toxoplasma gondii, French Guiana. Emerg Infect Dis 2009, 15(4):656-658.

4. Denes E, Vidal J, Monteil J. Spinal cord toxoplasmosis. Infection 2013, 41 295-296.

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Rupture spontanée de la rate au cours du paludisme, à propos d'un cas.

MOULINE S. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , LAROUSSI M. 2,3 , ZENTAR A. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de chirurgie viscérale 2, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction :

La rupture spontanée de la rate est une complication exceptionnelle du paludisme. Nous rapportons un cas de rupture splénique au cours d’un accès palustre à Plasmodium ovale à la suite d’un séjour en zone d’endémie.

Observation :

Cette observation présente le cas d’un sujet de 34 ans, hospitalisé pour accès palustre à Plasmodium ovale, et qui a présenté deux jours plus tard, un syndrome péritonéal nécessitant une laparotomie exploratrice. Au cours de l’intervention, on a noté un hémo-péritoine abondant ayant nécessité la réalisation d’une splénectomie d’hémostase. La rupture spontanée de la rate paludéenne est une complication exceptionnelle. Son diagnostic est souvent trompeur. Elle est surtout observée avec P. vivax et P. falciparum.

Conclusion :

A travers cette observation et une revue de la littérature, seront discutées les particularités physiopathologiques et diagnostiques de cette pathologie.

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Les coccidioses intestinales : Cas de l’hôpital Ibn Sina de Rabat

RAISS C. 1,2 * , EL ANDALOUSSI K. 1,2 , EL AMIN G. 1,2 , MOUSTACHI A. 1 , LYAAGOUBI M. 1,2 , AOUFI S. 1,2 1 Laboratoire centrale de parasitologie-mycologie médicale de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat - UM5S, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Les coccidioses intestinales sont des parasitoses dues à des protozoaires intracellulaires parasites des entérocytes et responsables de diarrhées et de gastroentérites bénignes chez les immunocompétents et sévères et prolongées chez les patients immunodéprimés.

Notre travail est une étude rétrospective menée au laboratoire central de parasitologie-mycologie médicale de l’hôpital Ibn Sina de Rabat sur une durée de 21 ans, de Janvier 1994 à Décembre 2015. Au total, 12 cas de cryptosporidiose et 5 cas d’isosporose ont été recensés.

Le diagnostic s’est fait par la mise en évidence d’oocystes de Cryptosporidium spp. et d’Isospora belli sur les frottis de selles colorés par la technique de Ziehl-Neelsen modifiée.

Les données épidémiologiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives ont été colligées à partir des registres du laboratoire et des dossiers des patients dans leurs services respectifs.

Concernant la cryptosporidiose, la moyenne d’âge de nos patients était de 38,5 ans avec un maximum de 64 ans et un minimum de 28 ans. Le sexe féminin était prédominant avec 9 femmes pour 3 hommes. Tous les patients étaient atteints de VIH avec un taux de CD4 entre 10 et 150 éléments/mm³.

Les signes cliniques rapportés étaient: diarrhée (n=12), amaigrissement (n=9), fièvre (n=3) et douleurs abdominales (n=2). Le protocole thérapeutique était basé sur la thérapie antirétrovirale et le traitement symptomatique de la diarrhée. L’évolution était marquée par le décès de 6 patients.

Concernant l’isosporose, la moyenne d’âge était de 44,5 ans avec un maximum de 63 ans et un minimum de 26 ans. Le sexe féminin était prédominant avec 4 femmes pour un homme. Tous les patients étaient immunodéprimés, une patiente était sous corticothérapie et c’est l’isosporose qui a révélé le VIH chez les 4 autres.

Les signes cliniques rapportés étaient : diarrhée liquidienne et abondante motivant l’examen parasitologique des selles où la découverte du parasite était fortuite (n=5), altération de l’état général (n=5) et amaigrissement important (n=2). Quatre patients ont été traités par cotrimoxazole et 1 par albendazole. L’évolution était marquée par la guérison de 3 malades et le décès de 2.

Les coccidioses intestinales sont des parasitoses méconnues dans notre contexte. Leur pronostic péjoratif surtout chez les sidéens devrait motiver l’examen des selles à leur recherche en cas de diarrhées chez les patients immunodéprimés.

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Profil épidémiologique des cas chirurgicaux de l’hydatidose au service de la chirurgie viscérale de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc

RAR L. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , LAAROUSSI M. 2,3 , ZENTAR A. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de chirurgie viscérale 2, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Au Maroc, Le kyste hydatique (KH) endémique a fait l’objet d’un programme de lutte instauré par le ministère de la santé avec élaboration d’un guide en collaboration avec le ministère de l’intérieur, de l’agriculture, de l’éducation et l’OMS, paru en 2007. L’objectif de notre étude est d’établir le profil épidémiologique des cas chirurgicaux au service de chirurgie viscérale II de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive s’étalant du mois de Janvier 2014 à Décembre 2015, portant sur l’ensemble des patients hospitalisés et opérés pour KH au service de chirurgie viscérale II de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat.

Résultats : Nous avons colligé 27 patients dont l’âge moyen était de 34 ans, et le sexe ratio H/F à 0,56%. Le bilan diagnostique comportait un bilan morphologique (échographie, TDM), et parfois une sérologie hydatique (ELISA). La localisation la plus retrouvée était hépatique (KHF), et les principales complications étaient représentées par les fistules biliaires et la surinfection. Au cours de l’année 2014, 14 cas d’hydatidose hépatique ont été répertoriés pour un ensemble de 798 patients hospitalisés et opérés au service, soit 1,75% des cas. Durant l’année 2015, 13 cas ont été pris en charge pour KHF pour un ensemble de 922 patients, soit 1,4% des cas.

Conclusion : L’hydatidose demeure au Maroc un problème de santé publique nécessitant encore sensibilisation, éducation et dépistage pour en réduire la prévalence humaine.

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Evaluation du coffret Toxoplasma ELITe MGB® pour le diagnostic moléculaire de toxoplasmose

ROBERT-GANGNEUX F. 1,2,6 * , BRENIER-PINCHART M. 3,6 , YERA H. 4,6 , BELAZ S. 1,2 , VARLET-MARIE E. 5,6 , BASTIEN P. 5,6 , GROUPE DE TRAVAIL CNR . 6 1 CHU Rennes, Rennes, France 2 INSERM U1085, Université Rennes 1, Rennes, France 3 CHU Grenoble, Grenoble, France 4 Hôpitaux Universitaires Paris Centre, Hôpital Cochin, Paris, France 5 CHU Montpellier, Université Montpellier 1, Montpellier, France 6 Pôle Biologie Moléculaire, CNR Toxoplasmose, France *Auteur correspondant : [email protected]

En France, 32 CHU réalisent le diagnostic de toxoplasmose par PCR, dont 21 dans le cadre du diagnostic prénatal (données du réseau CNR Toxoplasmose). A ce jour, environ ¾ des laboratoires de Parasitologie utilisent des techniques de PCR « maison », mais l’utilisation de kits commerciaux est en augmentation. En effet, bien que plus onéreux, les coffrets commerciaux facilitent la traçabilité en vue de l’accréditation COFRAC. Malgré la présence de seuils de sensibilité donnés par le fournisseur, l’évaluation de la performance des kits sur des prélèvements de patients est indispensable pour caractériser leur sensibilité réelle en routine. Dans ce travail, nous avons évalué le coffret Toxoplasma ELITe MGB® (Elitech) ciblant REP-529, au cours d’une étude multicentrique.

Les trois centres (Cochin, Grenoble, Rennes) ont testé la gamme de toxoplasmes lyophilisés (juillet 2011) du CNR (Montpellier) en triplicate, des échantillons d’EEQ (QCMD 2014) et des ADN de patients (positifs ou négatifs issus de leur DNAthèque, confirmés par le suivi biologique des patients). Les résultats (Ct) obtenus avec le coffret Elitech ont été comparés à ceux obtenus avec leur technique REP-529 « maison ». Au total, 127 échantillons de patients ont été testés : 54 placentas, 4 humeurs aqueuses (HA), 6 couches leucocytaires, 2 biopsies, 56 liquides amniotiques, 5 LCR, représentant 33 prélèvements négatifs et 94 positifs. De plus, la nouvelle gamme CNR Montpellier (juillet 2015) a été extraite en parallèle avec le kit d’extraction recommandé par Elitech (EXTRAblood®) et avec le coffret Qiagen DNA mini-kit®, puis amplifiée en triplicate avec Toxoplasma ELITe MGB® ou REP-529 « maison » (Rennes), respectivement. Dix échantillons QCMD 2014 ont également été extraits avec EXTRAblood® et amplifiés avec Toxoplasma ELITe MGB® ou REP-529 « maison » (Rennes).

Globalement, la technique Toxoplasma ELITe MGB® a montré, sur la gamme 2011 extraite avec Qiagen DNA mini-kit, des performances similaires aux techniques «maison » des 3 centres. De même, les échantillons QCMD, extraits avec EXTRAblood® ont donné des résultats comparables, après amplification avec Toxoplasma ELITe MGB® ou avec la technique REP529 « maison ». Sur les 127 ADN de patients, 33/33 étaient négatifs (spécificité 100%), et 84/94 étaient positifs (sensibilité relative 89%). Les faux négatifs observés concernaient des placentas dans 9/10 cas (Ct moyen 37.3) et un culot leucocytaire ; aucun faux négatif n’a été observé sur des liquides amniotiques. Dans 3 cas, l’inhibition a été levée en retestant l’extrait d’ADN sans contrôle interne, suggérant une compétition possible de celui-ci avec la cible. Pour confirmer cette hypothèse, la gamme « juillet 2015 » a été extraite avec EXTRAblood®, avec et sans contrôle interne d’extraction puis amplifiée avec Toxoplasma ELITe MGB®. Les résultats ont montré une meilleure sensibilité sur le point de gamme 1 toxo/ml (p<0.001) en l’absence du contrôle interne.

En conclusion, le coffret Toxoplasma ELITe MGB® a montré des performances satisfaisantes sur des prélèvements de liquide amniotique ou autres liquides (HA, LCR), mais son utilisation sur des prélèvements riches en cellules et en inhibiteurs (placenta, sang) peut exposer à des faux négatifs en cas de faible charge parasitaire. A noter que la prise d’essai (10 µL) était supérieure à celle des techniques « maison », et le nombre de cycles (45 cycles) était supérieur à celui de 2 des 3 techniques « maison ».

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Bilan rétrospectif des performances analytiques de la PCR-Toxoplasma dans 30 laboratoires français de 2007 à 2015

ROUX G. 1,2 , VARLET-MARIE E. 3,4 , BASTIEN P. 1,3,4 , STERKERS Y. 1,3,4 * 1 UMR MIVEGEC (CNRS 5290 - IRD 224 - Université Montpellier 2 Centre Hospitalier Universitaire Nîmes, Laboratoire de Microbiologie 3 Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier, Département de Parasitologie-Mycologie 4 'Pôle de Biologie Moléculaire du Centre National de Référence Toxoplasmose *Auteur correspondant : [email protected]

Depuis 2007, un certain nombre d'évolution se sont produites dans l'organisation et le déroulement du CQ. Par ordre de mise en place: (i) l'augmentation progressive du nombre d'échantillons analysés par an de 5 à 17 et de une à trois sessions par an ; (ii) lyophilisation des échantillons à tester ; (iii) utilisation de tachyzoïtes de culture (JF Dubremetz et S Besteiro, Université de Montpellier) ; (iv) envoi d’une souche de type II isolée d'une patiente diagnostiquée à Montpellier (Typage : Pr. ML Dardé et Dr. D Ajzenberg, Limoges) à la place de la souche RH qui était classiquement adressée. Deux éléments restent inchangés: (i) la participation est volontaire et gratuite; (ii) la participation d’une trentaine de laboratoires et de méthodes; ce qui correspond à 100% des Agréments ministériels "DPN Toxoplasmose" d'hôpitaux publics et aucun des deux centres privés. Une constante durant la période est l’évaluation des performances sur des concentrations basses qui sont les plus discriminantes. Toutefois, les échantillons faiblement dosés envoyés sont à des concentrations cliniquement pertinentes pour le DPN (env. 5T/mL). De plus, cette concentration est répétée sur plusieurs échantillons de façon à éliminer le risque de faux négatifs lié à la distribution statistique (Loi de Poisson). On attend d'un laboratoire expert qu'il réponde au moins deux positifs sur trois réactions à cette concentration. La sensibilité observée pour les différentes méthodes de PCR durant la période a été très bonne. Toutefois, à chaque session, au moins un laboratoire a rendu entre 1 et 4 faux négatifs pour les concentrations les plus basses. Il faut noter que les échantillons de plasma ont plus souvent été rendus faussement négatifs que ceux de LA, ce qui est probablement lié à un manque d’optimisation de l’extraction pour une matrice qui n’est pas testée en routine en France. La recherche de faux positifs est également un aspect important de cet EEQ, et à ce titre, le nombre d’échantillons négatifs envoyés a été augmenté. Entre 2011 et 2015, 4 échantillons provenant de 3 laboratoires ont été rendus faussement positifs. La présence d’inhibiteurs a également été détectée à 5 reprises durant la période, de manière stochastique sur des échantillons négatifs alors même que pour un envoi les matrices sont identiques. Il convient de rappeler que la recherche d’inhibiteurs n’est absolument pas standardisée. Bien que l’EEQ soit qualitatif et non quantitatif, les réponses quantitatives exprimées en Cp et en Toxoplasme/mL ont été analysées. L’utilisation d’une concentration identique au cours de plusieurs sessions ou au sein d’une même session a permis de donner une image de la reproductibilité des mesures des différents centres. Ainsi, si la majorité des centres ont une bonne reproductibilité à ± 1 Cp, l’écart entre les mesures (DCp) peut dépasser 5, et les valeurs en Toxoplasme/mL varier d'un facteur de 1 à 25. La principale perspective d’évolution de cet EEQ est de développer la production d’échantillons mimant le sang et la couche leuco-plaquettaire afin d’évaluer les performances non seulement pour l’activité de DPN, mais aussi dans le cadre du suivi des patients immunodéprimés.

#Pôle "Biologie Moléculaire" du CNR Toxoplasmose : F. Dalle (Dijon), M.P. Brenier-Pinchart et H Pelloux (Grenoble), H. Yera (Cochin), F. Touafek (Pitié-Salpetrière), J. Menotti (Saint-Louis), D. Filisetti (Strasbourg), S. Cassaing (Toulouse) et F. Robert-Gangneux (Rennes)

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Diversité des pratiques et des méthodes de la PCR- Toxoplasma en France entre 2007 et 2015 Bilan des enquêtes du Contrôle Qualité national PCR Toxoplasma

ROUX G. 1,2 , VARLET-MARIE E. 3,4 , BASTIEN P. 1,3,4 , STERKERS Y. 1,3,4 * 1 UMR MIVEGEC CNRS 5290 - IRD 224 - Université Montpellier 2 Centre Hospitalier Universitaire Nîmes, Laboratoire de Microbiologie 3 Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier, Département de Parasitologie-Mycologie 4 Pôle "Biologie Moléculaire" du Centre National de Référence de la Toxoplasmose# *Auteur correspondant : [email protected]

La biologie moléculaire a une place capitale dans le diagnostic de la toxoplasmose, en particulier dans ses formes sévères (toxoplasmose congénitale, toxoplasmose de l’immunodéprimé). Dans le cadre de l’évaluation externe de la qualité (EEQ) de la PCR-Toxoplasma organisée par le Pôle Biologie moléculaire du CNR Toxoplasmose, une enquête annuelle est réalisée sur les pratiques des laboratoires participants. Elle consiste en un questionnaire détaillant les principales étapes de la réalisation de la PCR avec les points jugés critiques qui est envoyé à chaque participant. L'analyse de ce questionnaire permet de donner un panorama des évolutions techniques au cours de cette période. La précédente enquête portait sur une vingtaine de laboratoires durant la période 2002-2005 et avait permis de mettre en évidence : (i) une très grande diversité des méthodes, puisque plus de 30 méthodes étaient rapportées, ce qui correspondait à plus d’une méthode par laboratoire ; (ii) l’émergence rapide de la PCR en temps réel qui passait de quatre à 19 laboratoires (Sterkers et al. Clin Microbiol Infect 2010). Aujourd’hui une trentaine de laboratoires participent à l’enquête et tous utilisent la PCR en temps réel. La diversité des méthodes aurait pu diminuer de ce fait et de par un plus grand consensus concernant la cible ADN (élément répété rep529). Cependant, la multiplication des thermocycleurs, associée à l’arrivée des extracteurs automatiques, puis des kits commerciaux, a augmenté encore la diversité des pratiques et des méthodes. A noter une tendance sur la période vers le regroupement en laboratoires de Microbiologie, ce qui permet notamment d’expliquer le recours aux automates d’extraction. Concernant les cibles, la diversité est très importante, avec une quinzaine de pairs d’amorces différentes, dont plus d’un tiers utilisées par un seul laboratoire. Un autre champ de diversité correspond à l’utilisation des CIQ (témoins d’extraction, d’inhibition et témoins négatifs). Le point positif est que la quasi-totalité des laboratoires les ont mis en place, l'inconvénient en est là encore le manque de standardisation, avec en particulier l’irruption des contrôles commerciaux pas toujours adaptés à la Parasitologie. Au total, la diversité des méthodes reste très élevée et aucun signal ne suggère qu’elle va tendre à se réduire. Une attention particulière doit donc être portée à l’homogénéité des performances de ces différentes méthodes, et donc à leur évaluation régulière.

# Pôle "Biologie Moléculaire" du Centre National de Référence de la Toxoplasmose : F. Dalle (Dijon), M.P. Brenier-Pinchart et H Pelloux (Grenoble), H. Yera (Paris, Cochin), F. Touafek (Paris, Pitié-Salpetrière), J. Menotti (Paris, Saint-Louis), D. Filisetti (Strasbourg), S. Cassaing (Toulouse) et F. Robert-Gangneux (Rennes)

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Cartographie de la leishmaniose viscérale dans la province de Taza

SEBBAR E. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , CHEBLI H. 3 , NHAMMI H. 3 , BOUHOUT S. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service des maladies parasitaires, Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Ministère de la santé, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : La leishmaniose viscérale reste un grand problème de santé publique au Maroc et qui est une maladie endémique infantile à déclaration obligatoire depuis 1995. La province de Taza représente une zone endémique dans les zones subhumides au front nord du Maroc, les cas de LV sont vraisemblablement dus à Leishmania infantum. Notre étude a pour objectif d'étudier la distribution spatiale et temporelle des cas de la leishmaniose viscérale dans la province de Taza, avec une analyse de la répartition géographique des cas.

Matériels et méthodes : Les données qui ont servi pour réaliser cette cartographie sont recueillis à partir des rapports annuels des maladies parasitaires de la délégation du ministère de la santé de la province de Taza, du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2014.

Résultats : Durant la période d’étude nous avons enregistré 49 cas de leishmaniose viscérale dans la province de Taza, avec un pic en 2009 avec 21 cas (42,85% des cas), l’analyse de la répartition géographique des cas objective une prédominance en milieu rural.

Conclusion : La gravité et l’impact social et économique de cette affection exigent un renforcement des mesures préventives et de sensibilisation de la population en milieu rural.

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Cartographie de la leishmaniose cutanée dans la province de Taza (Maroc)

SEBBAR E. 1,2 * , NAOUI H. 1,2 , BOUMHIL L. 1,2 , CHEBLI H. 3 , NHAMMI H. 3 , BOUHOUT S. 3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service des maladies parasitaires, Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Ministère de la santé, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Au Maroc, la leishmaniose cutanée est un problème de santé publique. La province de Taza constitue un foyer endémique à Leishmania tropica. La déclaration de cette affection est obligatoire dans le but d’obtenir une cartographie de la répartition de l’endémie, de surveiller de façon documentée les foyers habituels et d’alerter en cas de foyer émergent. Notre étude a pour objectif d'étudier la distribution spatiale et temporelle des cas de leishmaniose cutanée dans la province de Taza, avec une analyse de la répartition géographique des cas.

Matériels et méthodes : C’est une étude rétrospective avec présentation cartographique des cas de la Leishmaniose cutanée enregistrés dans la province de Taza, depuis le 1er janvier 2011 jusqu’au 31 juillet 2015. Les données sont recueillies à partir des registres de la leishmaniose cutanée dans les centres de santé de la province de Taza.

Résultats : Durant la période d’étude, 86,5% des cas de leishmaniose cutané enregistrés dans la province de Taza sont localisés dans la ville de Taza avec 37,5% des cas, la localité de Tahla avec 28,1% des cas et la ville de Oued Amlil avec 20,9% des cas.

Conclusion : La cartographie de la leishmaniose cutanée permet de bien comprendre la répartition de la pathologie et le vecteur, qui peut contribuer à l’amélioration des moyens de lutte et de prévention.

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Évolution de la prévalence des parasitoses digestives dans la région de Tunis : 1996-2015

SIALA E. 1 * , HAKMOUNI W. 1 , BETTAIEB J. 2 , BEN ABDALLH R. 1 , BOULEHMI N. 1 , ZALLEGA N. 1 , AOUN K. 1 , BOURATBINE A. 1 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Institut Pasteur de Tunis 2 Laboratoire d'Epidémiologie Médicale, Institut Pasteur de Tunis, Tunisie *Auteur correspondant : [email protected]

La prévalence des parasitoses digestives est très différente selon les pays et ne cesse de se modifier en raison des changements des conditions socio-économiques et des habitudes culinaires. Par conséquent, il est toujours intéressant d’actualiser le profil épidémiologique des parasitoses en Tunisie afin de mieux orienter les mesures de lutte. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer les prévalences des parasitoses digestives dans la région de Tunis et d’étudier leur évolution dans le temps.

Il s’agit d’une étude rétrospective qui a été réalisée entre 1996 et 2015 et qui a concerné 23364 individus originaires de la région de Tunis. Chaque sujet a eu un ou plusieurs examens parasitologiques des selles.

La prévalence des parasitoses digestives était de 13,30%. Ce taux a augmenté significativement au cours des années avec des extrêmes de 9% en 2010 et 23,03% en 2015 (P<10-2). Cette augmentation serait due essentiellement à une meilleure notification de certains protozoaires digestifs ; particulièrement Blastocystis sp. La prévalence de la giardiose a diminué de 1,9% en 1996 à 0,74% en 2015. Notre étude confirme également la diminution de la prévalence du portage d’Entamoeba histolytica/dispar. En effet, ce taux a passé de 0,6 à 1% dans les années 90 à des taux ne dépassant pas 0,5% depuis l’année 2004. Hymenolepis nana a été l’helminthe prédominant avec une prévalence de 0,5%. L’évolution de ce taux selon les années montre que cette parasitose reste fréquente en Tunisie. Seulement 4 cas d’Ankylostomoses, 5 cas de taeniasis à Taenia Saginata et 8 cas d’anguilluloses ont été diagnostiqués. Ces helminthioses sont devenues exceptionnelles dans notre pays.

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Apport de la technique polymerase chain reaction dans le dépistage du paludisme en Tunisie

SIALA E. 1,2 * , ESSID R. 2 , SMIRI M. 2 , BEN SGHAIER I. 1,2 , AOUN K. 1,2 , BOURATBINE A. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Biotechnologies et Biomolécules LR11-IPT-06, Institut Pasteur de Tunis, Tunisie. 2 Laboratoire de recherche Parasitologie Médicale, Biotechnologies et Biomolécules LR11-IPT-06, Institut Pasteur de Tunis, Tunisie. *Auteur correspondant : [email protected]

En Tunisie, un programme de dépistage du paludisme a été mis en place pour détecter tout portage de Plasmodium qui pourrait être un point de départ à une transmission autochtone. Le dépistage repose sur l’examen microscopique de la goutte épaisse et du frottis sanguin. Cependant, la performance de ce diagnostic est étroitement liée à l’expérience du biologiste et à la parasitémie. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport de la PCR dans le cadre du dépistage du paludisme.

Cette étude prospective a concerné 295 étudiants originaires de zones d’endémie palustres et qui ont eu un dépistage du paludisme entre 2012 et 2014. Chaque sujet a eu un prélèvement sanguin qui a fait l’objet d’une goutte épaisse, d’un frottis sanguin et d’une PCR nichée multiplex en utilisant des amorces ciblant le gène de la sous-unité 18S de l’ARN ribosomale.

La PCR a permis de détecter la présence du Plasmodium dans 15 prélèvements sanguins (5,08%). Alors que la microscopie n’était positive que dans dix cas (3,38%). Les discordances concernaient six échantillons négatifs en microscopie et qui étaient positifs en PCR et un échantillon négatif en PCR et positif à la microscopie. Une infection mixte à Plasmodium falciparum et à Plasmodium malariae a été identifiée par PCR. Pour ce dernier cas, la microscopie n’a permis de diagnostiquer que l’espèce Plasmodium falciparum. La PCR est plus performante que la microscopie dans la détection des parasitémies faibles ; particulièrement observées chez les sujets asymptomatiques. Son introduction permet de diminuer le portage asymptomatique de Plasmodium et de réduire le risque d’une reprise de la transmission de cette parasitose dans notre pays.

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BLASTOCYSTIS spp : Problèmes Thérapeutiques

TRABELSI S. 1,2 * , ALOUI D. 1,2 , BOUCHEKOUA M. 1,2 , CHEIKHROUHOU S. 1,2 , KHALED S. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Faculté de Médecine de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunisie *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction :

Blastocystis sp est un parasite intestinal connu depuis longtemps. Il est cosmopolite et vit au niveau du colon. La contamination s’effectue par voie orale. Il est toujours l’objet de controverse concernant sa pathogénicité. Par ailleurs, certaines publications ont rapporté des cas de résistance de ce parasite au Métronidazole. Dans ce contexte, nous rapportons deux observations.

Observations :

Observation 1 : Il s’agit d’un homme, âgé de 39 ans, atteint d’une rectocolite hémorragique sous Azathioprine. L’examen parasitologique des selles, systématiquement demandé, avait révélé la présence de Blastocystis malgré 3 cures de Métronidazole.

Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans, manipulateur de denrées alimentaires (agent de cuisine d’un hôpital public). Le contrôle parasitologique des selles, systématiquement demandé, avait révélé la présence de Blastocystis. Bien qu’elle soit asymptomatique, mais au vu de la particularité de son métier, le Métronidazole a été prescrit à 3 reprises sans réponse favorable.

Devant l’absence d’efficacité de cette molécule, une alternative thérapeutique a été adoptée. Les deux patients ont été traités par l’association Sulfaméthoxazole (800mg) - Triméthoprime (160mg) (Cotrimoxazole) à raison de 1cpx2/j pendant 7 jours.

Un examen parasitologique des selles de contrôle a été effectué 15 jours plus tard et est revenu négatif pour le premier patient et positif pour la deuxième patiente. Pour cette dernière, une enquête familiale a été menée et des examens parasitologiques des selles ont révélé la présence de Blastocystis chez le conjoint et un de ses enfants.

Discussion :

Le Métronidazole est la molécule de choix, prescrite en première intention en Tunisie pour traiter les protozooses digestives habituelles, y compris celles dues à Blastocystis. En cas de résistance, la molécule prescrite en deuxième intention est le cotrimoxazole. Cependant des cas de résistance à cette dernière sont rapportés.

Conclusion :

Bien que décrit par Brumpt depuis 1912, Blastocystis demeure à ce jour un protozoaire dont le cycle et la pathogénie sont en cours d’étude ; sa résistance aux anti-protozoaires digestifs usuels accentue son caractère énigmatique.

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La PCR en temps réel dans le diagnostic de la leishmaniose cutanée et l’identification des espèces impliquées en Tunisie : Expérience du laboratoire de

Parasitologie de l’Institut Pasteur de Tunis (IPT).

BEN ABDA I. 1,2 * , BEN ABID M. 2 , BEN SGHAIER I. 2 , SOUISSI O. 1 , ZALLEGUA N. 1 , AOUN K. 1,2 , BOURATBINE A. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie, Institut Pasteur de Tunis 2 Laboratoire de recherche LR11-IPT06 « Parasitologie médicale, biotechnologies et biomolécules », Institut Pasteur de Tunis. *Auteur correspondant : [email protected]

En Tunisie, la leishmaniose cutanée (LC) représente un problème important de santé publique vu son incidence élevée et son coût de prise en charge. Elle est due à 3 espèces Leishmania (L.) infantum, L. major et L. tropica. Le diagnostic clinique-épidémiologique de la LC peut être difficile du fait des présentations atypiques et des extensions récentes des aires de répartition des 3 formes noso-géographiques classiques (sporadique du Nord, zoonotique et chronique). Ainsi, il est nécessaire de disposer d’outils performants, aussi bien pour la détection du parasite que pour l’identification des espèces afin d’améliorer la prise en charge des patients et adapter les mesures de contrôle.

L’objectif de notre travail était de rapporter l’expérience de notre laboratoire concernant la technologie PCR en temps réel (qPCR) dans le diagnostic positif de la LC et dans l’identification des espèces impliquées en Tunisie.

L’étude a porté sur 76 patients suspects d’une LC : 49 adressés à notre laboratoire entre Juin 2015 et Janvier 2016 pour un prélèvement à la recherche des leishmanies et 27 colligés suite à une enquête épidémiologique menée en décembre 2015 aux gouvernorats de Tataouine et Kairouan. Tous les sujets ont bénéficié d’une fiche de renseignements et d’un examen parasitologique direct (ED) des frottis lésionnels. Le matériel destiné à l’extraction d’ADN a été récupéré, après scarification des lésions à l’aide d’une brossette cervicale stérile (Deltalab, Barcelona, Spain) puis élué dans 200 µl de PBS. L’ADN total a été extrait par Qiamp DNA Blood Mini Kit® (Qiagen, Hilden, Germany). Une qPCR ciblant l’ADN kinétoplastique (k) et utilisant la chimie TaqMAN® a été complétée en cas de négativité de l’ED. L’identification des espèces de Leishmania a été effectuée pour les patients confirmés LC ayant une présentation atypique et pour tous les prélèvements positifs effectués sur terrain. Elle a été basée sur une autre qPCR utilisant la chimie EvaGreen® et ciblant le gène 7SL RNA, suivie d’une analyse High Resolution Melting (HRM).

Au total, le diagnostic de LC a été porté dans 46 cas (60,5%): 28/49 des prélèvements adressés par les cliniciens et 18/27 des prélèvements effectués sur terrain. La qPCR ADNk a permis de rattraper les faux négatifs de l’ED dans 12 cas (25,5%). La qPCR 7SL RNA suivie de l’analyse HRM a identifié avec succès dans 85,7% des cas (18/21) l’espèce de Leishmania. L. infantum a été l’espèce impliquée dans 2 cas cliniquement atypiques. L. major a été identifié dans tous les cas positifs sur terrain, concordant avec le caractère épidémique de cette espèce dans les 2 gouvernorats enquêtés.

En conclusion, la qPCR s’avère une alternative fortement utile et rapide, permettant, d’une part grâce à la sensibilité de la cible kinétoplastique d’aider les cliniciens à mieux prendre en charge les patients, et d’autre part grâce à la possibilité d’une analyse HRM d’identifier les espèces de Leishmania directement sur des prélèvements lésionnels.

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Toxoplasma gondii in cats of Rio de Janeiro: an eco-epidemiological survey with the use of filter-papers

BOLAIS P. 1 * , VIGNOLES P. 1 , PEREIRA P. 2 , KEIM R. 3 , AMENDOEIRA M. 2 , DARDE M. 1 1 Parasitological Laboratory INSERM 1094, Limoges, France 2 Toxoplasmosis Laboratory of Instiut Oswaldo Cruz, Rio de Janeiro, Brazil 3 Quatro Elementos Veterinary Medecine and Consulting *Auteur correspondant : [email protected]

Toxoplasma gondii is a protozoan with a successful distribution worldwide and a widespread presence in warm-blood animals, including humans. These characteristics have encouraged numerous studies to achieve a better comprehension of its biology, genetic and transmission dynamics. Previous studies had demonstrated that local conditions and environmental disturbances may influence the genetic composition of a zoonotic agent (Mercier et al, 2010) or its transmission dynamics (Afonso et al, 2006). Having this in mind, this study aimed to verify if strong environmental differences are likely to influence the epidemiology of Toxoplasma in two populations of cats living in quite distinct conditions in the city of Rio de Janeiro. Furthermore, we verified the accuracy of the serological testing with the use of samples previously stored on filter papers. For sampling, two very different places in the city of Rio de Janeiro have been chosen: a public cat shelter located downtown and a private residential area situated in the district of Barra da Tijuca. Although both locations are currently classified as anthropic areas, their urbanization occurred at different times and with different intensities. Taking this into account, in 2014 and 2015, a total of 372 domestic cats from these two populations were sampled for this study: 265 from the public cat shelter and 107 from the private residential area. Each animal from both populations has been previously identified with subcutaneous transponders. Their blood was collected by puncture of cephalic vein and four to six drops of the collected fluid has been used to soak two diameters circles of a Whatman™903 specimen collection papers. Sera from ordinary collection tubes and those obtained from eluted dried spots were tested for detection of IgG antibodies against T. gondii by Modified Agglutination Test (MAT) as previously described by Desmont and Remington (1980) and adapted to dried blood samples by Mercier et al (2013). Samples were screened at four serial dilutions (1:20, 1:40, 1:100 and 1:400) and those with a titer ≥ 20 were referred to as positive. Antibodies to T. gondii were detected in 4 (3,74%) of 107 cats from the residential area and in 32 (12,08%) of 265 from the public shelter. The less significant prevalence in the residential region seems to be related to lower density of animals and availability of diversity of prey. Samples stored in collection papers have showed the same results from those stored in ordinary collection tubes. In such a way filter papers accuracy provides us a reliable alternative storage when conditions of collection and transportation of samples are unfavorable.

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Toxoplasmose chronique et apnée du sommeil : sont-elles liées ?

DARD C. 1,2 * , BAILLY S. 1,3 , BRENIER-PINCHART M. 1,2 , FRICKER-HIDALGO H. 1 , CLERY-BARRAUD C. 4,5 , TAMISIER R. 4,5 , PEPIN J. 4,5 , PELLOUX H. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Institut de Biologie et Pathologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France 2 Institut Albert Bonniot, INSERM U1209 - CNRS UMR 5309, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 3 UMR 1137-IAME Team 5-DeSCID, Inserm/Paris Diderot, Université Sorbonne Paris Cité, Paris, France 4 Laboratoire HP2, INSERM, U1042, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 5 Laboratoire du sommeil et EFCR, pôle Thorax et Vaisseaux, CHU de Grenoble, Grenoble, France *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction: La toxoplasmose est une maladie parasitaire cosmopolite causée par Toxoplasma gondii. Les kystes toxoplasmiques cérébraux ont longtemps été considérés comme non-pathogènes pour l’hôte. Cependant, des études récentes suggèrent leur implication dans différentes pathologies psychiatriques comme la schizophrénie. Les mécanismes physiopathologiques seraient liés à l’altération des voies de signalisation des neurotransmetteurs dans le système nerveux central. Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est un trouble du sommeil affectant plus de 10% de la population caractérisé par des asphyxies répétées pendant le sommeil. La somnolence diurne (SD) est l’un des symptômes principaux mais n’est pas corrélée à la sévérité du SAOS. L’implication de la toxoplasmose chronique dans les anomalies du contrôle central de la respiration reste un domaine de recherche inexploré. Les objectifs de cette étude sont donc d’évaluer les liens potentiels entre la toxoplasmose chronique et la SD ou le SAOS chez des patients obèses.

Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude cas/contrôle pour laquelle nous avons sélectionné 107 patients obèses (IMC > 30 kg/m2), présentant ou non une SD ou un SAOS, suivis pour suspicion de SAOS. Chaque cas de SD ou SAOS a été apparié à un contrôle selon les critères d'âge, de sexe et d'IMC. Le diagnostic de toxoplasmose chronique a été évalué par la réalisation de sérologies toxoplasmiques, avec titration quantitative d’IgG et IgM anti-T. gondii par ELISA (Architect®, Abbott, USA). Les résultats positifs ont été confirmés par ELISA (Vidas®, bioMérieux, France). La toxoplasmose chronique a été retenue quand les IgG étaient positives avec les deux méthodes. Les facteurs de comorbidité et la SD ont été respectivement évalués par des analyses biologiques adaptées et via le score d’Epworth pendant l’évaluation clinico-biologique du SAOS. Des modèles de régression logistique univariés et multivariés ont été utilisés pour identifier les facteurs de risque associés avec les résultats. Une p-value ≤ 0.05 a été considérée comme significative.

Résultats: Concernant la SD, 82 patients, 41 cas appariés à 41 contrôles, ont été considérés. L'analyse multivariée a montré que parmi les variables sélectionnées (la toxoplasmose chronique, les comorbidités respiratoires, rénales, cardiovasculaires et l’hypercholesterolémie) seules les comorbidités respiratoires et rénales étaient associées à un risque accru de SD (OR= 3.62; 95% CI = [1; 13.13]; p=0.05) alors que la toxoplasmose chronique n’était pas associée avec une SD (OR = 0.76, CI = [0.25 ; 2.33], p=0,64). Enfin concernant le SOAS, 52 patients ont été sélectionnés (26 cas appariés à 26 contrôles). Aucune variable n’était significativement associée à la survenue d'un SAOS dans les analyses uni- et multi-variées. La toxoplasmose chronique n’est donc pas significativement associée avec le SOAS dans cette étude.

Conclusion: Dans la thématique actuelle des “troubles neurologiques associés à la toxoplasmose chronique”, cette étude se distingue des autres par la collection complète des données concernant la cohorte de patients et les analyses sérologiques. Nous n’avons pas observé de lien significatif entre la toxoplasmose chronique et la SD ou le SOAS. Cependant, cette étude préliminaire doit être élargie à d’autres catégories de patients, notamment chez des patients non-obèses dont l’AS est davantage d’origine centrale que chez les patients obèses.

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Syndrome d’activation macrophagique et Toxoplasmose en hématologie

DUPONT D. 1,2 * , CONRAD A. 3,4 , BALSAT M. 5 , DUCASTELLE-LEPRETRE S. 5 , LABUSSIERE-WALLET H. 5 , BARRACO F. 5 , NICOLINI F. 5 , THOMAS X. 5 , GILIS L. 5,6 , WALLET F. 7 , LE MARECHAL M. 8 , RABODONIRINA M. 1 , WALLON M. 1,2 , SALLES G. 5 , MICHALLET M. 5 , PLESA A. 9 , ADER F. 3,4 1 Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hospices Civils de Lyon, Lyon 2 Equipe WAKING – Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm U1028, CNRS UMR5292, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon 3 Département de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hospices Civils de Lyon, Lyon 4 Inserm U1111 Centre International de Recherche en Infectiologie CIRI, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon 5 Département d’Hématologie, Hospices Civils de Lyon, Pierre-Bénite 6 Département d’Onco-Hématologie, Centre Léon Bérard, Lyon 7 Département d’Anesthésie et de Réanimation du Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, Pierre-Bénite 8 Université de Lorraine et Paris Descartes, EA 4360 APEMAC, Nancy 9 Laboratoire d'Hématologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud, Hospices Civils de Lyon, Pierre-Bénite *Auteur correspondant : [email protected]

La toxoplasmose est une infection sévère de l’immunodéprimé par le biais d’une réactivation des formes kystiques de T. gondii. Parmi les receveurs d’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH), l’incidence de la réactivation toxoplasmique en infection ou maladie selon les définitions en vigueur est directement corrélée à la séroprévalence et a été évaluée en Europe de l’Ouest à 16% et 8% des receveurs d’allo-CSH, respectivement. La toxoplasmose du receveur d’allo-CSH est une maladie grave dont les principaux signes cliniques sont des manifestations respiratoires. Un seul cas de syndrome d’activation macrophagique (SAM) associé à la toxoplasmose chez l’allogreffé a été précédemment rapporté. Le SAM est caractérisé par une hyperactivation des macrophages de la moelle osseuse résultant en la destruction des précurseurs hématopoïétiques. Nous rapportons ici trois cas de toxoplasmose compliquée de SAM diagnostiqués chez des receveurs d’allo-CSH dans le département d’Hématologie de Lyon entre 2014 et 2015.

Ces trois patients étaient atteints de leucémie aiguë et avaient reçu une allo-CSH d’un donneur non apparenté (moelle osseuse HLA-compatible 10/10 n=1, moelle osseuse HLA-compatible 9/10 n=1 et deux unités de sang placentaire n=1) après un conditionnement myélo-ablatif (n=2) ou non-myélo-ablatif (n=1). Les trois patients avaient une sérologie toxoplasmose positive avant l’allogreffe (R+) alors que la sérologie des donneurs était négative (D-). Aucun ne recevait de chimioprophylaxie efficace contre la toxoplasmose. Deux patients bénéficiaient d’un monitoring hebdomadaire par PCR T. gondii sanguine. Les patients recevaient une immunosuppression par ciclosporine (n=2) et ciclosporine + mycophénolate mofétil (n=1). Le délai entre allo-CSH et toxoplasmose était de 21, 30 (avant la prise de greffe pendant la phase neutropénique) et 82 jours post-greffe, respectivement. Une atteinte pulmonaire était associée au SAM chez un patient. Les trois patients présentaient un SAM dont les principaux signes étaient une fièvre élevée (n=3), une pancytopénie (n=3), une hyperferritinémie ≥ 15000 µg/L (n=3), une hypertriglycéridémie ≥ 1,5 g/L (n=3), une cytolyse hépatique ≥ 5N (n=2). Le myélogramme objectivait une moelle hypoplasique avec de rares images d’hémophagocytose (n=3). Le diagnostic de toxoplasmose maladie disséminée a été posé sur la positivité des PCR dans le sang (n=3), l’urine (n=3), le LBA (n=1), mais aussi dans la moelle osseuse (n=3). Le traitement anti-toxoplasmique consistait en une association de pyriméthamine (n=3) et de sulfadiazine (n=2) ou de clindamycine (n=1). Un patient a reçu une corticothérapie systémique à 2 mg/kg/j pour une maladie du greffon contre l’hôte concomitante. Aucun autre traitement spécifique du SAM n’a été administré. Deux décès sont attribuables à la toxoplasmose (survenus dans un délai de 30 et 84 jours après le diagnostic), l’un des deux ayant présenté un rejet primaire du greffon. Le troisième patient est vivant à 1 an sous atovaquone au long cours.

Le SAM est un critère de sévérité associé à la mortalité de la toxoplasmose chez le receveur d’allo-CSH. Ainsi, chez l’allogreffé, une toxoplasmose maladie doit faire rechercher une atteinte médullaire ; de même, T. gondii doit être recherché comme agent étiologique en cas de SAM. Il est possible que T. gondii joue un rôle dans la perte du greffon, soit par un mécanisme direct, soit par un phénomène de myélotoxicité liée au SAM.

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Accès palustres à Plasmodium ovale curtisi et Plasmodium ovale wallikeri en France métropolitaine

HOUZE S. 1 * , ARGY N. 1 , HUBERT V. 1 , MARECHAL C. 1 , THELLIER M. 2 , CORRESPONDANTS CNR DU PALUDISME C. 1 1 CNR du Paludisme, APHP Hôpital Bichat, Paris 2 CNR du Paludisme, APHP Hôpital Pitié Salpetrière, Paris *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Il a été récemment montré que le diagnostic d’infection à Plasmodium ovale regroupait les accès dus à deux sous-espèces, Plasmodium ovale curtisi (Po curtisi) et Plasmodium ovale wallikeri (Po wallikeri), non morphologiquement différenciables. Nous avons conduit une étude rétrospective sur le diagnostic des accès palustres associés aux deux espèces, d’après les déclarations des correspondants du Centre National de Référence du Paludisme.

Matériel et méthodes : A partir des échantillons sanguins reçus pour expertise entre 2013 et 2015, sur lesquels l’espèce Plasmodium ovale avait été identifiée par microscopie et confirmée par PCR temps réel Fast Track (Launch Diagnostics), les sous espèces Po curtisi et Po wallikeri ont été déterminées par biologie moléculaire. D’après les déclarations par les correspondants sur la base sécurisée Voozanoo des cas d’accès palustres associés, les résultats des tests de diagnostic rapide (TDR), les parasitémies, les taux d'hémoglobine et les numérations plaquettaires ont été colligées et ainsi que des données épidémiologiques, et analysées en fonction de la sous-espèce en cause.

Résultats : Deux cent cinquante-deux accès à Plasmodium ovale diagnostiqués chez 244 patients, ont été inclus, se répartissant en 122 accès à Po wallikeri (dont 6 reviviscences) et 130 accès à Po curtisi (2 reviviscences). Le sex ratio (H/F = 1.97) et l’âge médian (29 [IQ : 21 ; 47]) étaient identiques pour les deux sous-espèces considérées. Les patients étaient majoritairement des migrants d’origine africaine, de retour d’Afrique sub-saharienne. Les principaux pays d’endémie déclarés où les deux sous-espèces avaient été contractées étaient par ordre de fréquence, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée et le Mali; il n’était pas observé de répartition géographique différente selon la sous-espèce. Le délai entre le retour de zone d’endémie et le diagnostic était comparable pour les deux sous-espèces.

Les taux moyens d’hémoglobine lors du diagnostic n’étaient pas significativement différents selon la sous-espèce en cause (130g/l [75 – 168] pour Po wallikeri vs 133,8 g/l [75 – 185] pour Po curtisi) en revanche, la valeur moyenne de la numération plaquettaire était significativement plus basse (102,2 G/l [13 – 247]) dans le cas des accès à Po wallikeri vs 120,9 G/l [13 – 300] pour les accès à Po curtisi (p< 0.05). Les parasitémies observées étaient faibles (parasitémie moyenne : 9450 p/µl ± 13950 p/µl) et du même ordre de grandeur pour les deux sous-espèces. La détection de l’aldolase avec les TDR n’était positive que dans 33,3% des diagnostics, taux de positivité identique pour les deux sous-espèces. En revanche, la détection de la pLDH est plus fréquemment positive pour les accès à Po wallikeri (33,9%) que pour les accès à Po curtisi (18%) (p=0.06) : cette observation peut s’expliquer par des différences dans la séquence de la protéine pLDH selon la sous-espèce considérée.

Conclusion : Cette étude a montré que seule la biologie moléculaire peut permettre l’identification des deux sous-espèces, les éléments d’orientation diagnostique étant peu différents entre Po wallikeri et Po curtisi à l’exception de la thrombopénie plus sévère et d’un résultat plus fréquemment positif pour la détection de la pLDH dans les accès dus à Po wallikeri.

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Infection disséminée à Acanthamoeba chez une patiente transplantée pulmonaire

TALARMIN J. 1 , YERA H. 2 * , PLANTIN P. 3 , CHRETIEN F. 4 , HALOUN A. 5 , STAROZ F. 6 , SIOHAN P. 7 , HUTIN P. 1 1 Service de Médecine Interne et de Maladies infectieuses, Centre Hospitalier de Cornouaille, 14bis avenue Yves thépot, 29107 Quimper cedex, France 2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Cochin AP-HP, Faculté de Médecine Université Paris Descartes, 27 Rue Fbg Saint Jacques, 75014 Paris, France 3 Service de Dermatologie, Centre Hospitalier de Cornouaille, Quimper 4 Unité d’histopathologie humaine et modèles animaux, Institut Pasteur 25 rue du Dr. Roux 75774 Paris cedex 15, France 5 Unité de transplantation d’organes thoraciques, Hôpital Nord Laennec, boulevard Jacques-Monod, Saint-Herblain 44093 Nantes Cedex 1, France 6 Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique, 6 allée loeiz herrieu, BP 1309, 29103 quimper, France 7 Service de néphrologie, Centre Hospitalier de Cornouaille, Quimper *Auteur correspondant : [email protected]

Objectif: Les complications infectieuses sont responsables d’une morbidité et d’une mortalité importante chez les transplantés pulmonaires. Cependant, les infections à Acanthamoeba sont rarement décrites dans ce contexte [1]. Nous rapportons un cas d’infection cutanéo-muqueuse disséminée à Acanthamoeba chez une jeune femme transplantée des deux poumons. Il s’agit du quatrième cas d’infection cutanée disséminée à Acanthamoeba rapporté en France depuis 1999. Observation: Une jeune femme de 25 ans, atteinte de mucoviscidose, greffée pulmonaire en 2012 et traitée par tacrolimus et prednisolone, était hospitalisée en juillet 2014 pour fièvre et sinusite aigüe. Elle présentait de multiples nodules sous-cutanés non inflammatoires des membres inférieurs et un nodule du palais dur. L’histologie des biopsies cutanées était peu contributive. Les bilans microbiologiques sanguins, cutanés, pulmonaires étaient négatifs. Malgré un traitement probabiliste antibiotique, antifongique et antiviral, les lésions cutanées évoluaient sur deux mois avec un aspect violacé puis nécrotique. L’histologie des nouvelles biopsies cutanées montrait une panniculite neutrophile et une vascularite nécrosante. Le bilan microbiologique cutané restait négatif. Le nodule du palais s’ulcérait. L’histologie montrait une nécrose, de nombreuses levures compatibles avec Candida et des inclusions éosinophiles pouvant faire évoquer une mycose profonde ou une parasitose. La patiente présentait brutalement une détresse respiratoire aiguë avec un sepsis à staphylocoque doré résistant à la méticilline et décédait en septembre 2014. Post-mortem, une ré-analyse histologique des biopsies cutanées et muqueuses montrait la présence de protozoaires évocateurs d’amibe au sein des lésions nécrosantes suppurées diffuses. Le diagnostic d’infection à Acanthamoeba (génotype T4) était confirmé par biologie moléculaire sur du tissus cutané fixé et inclus en paraffine. Conclusions: Le diagnostic d’infection disséminée à Acanthamoeba doit être évoqué chez un patient immunodéprimé présentant des lésions cutanées et chez qui le bilan microbiologique est négatif. Les infections à Acanthamoeba sont le plus souvent fatales du fait d’une prise en charge tardive [2]. La clinique est non spécifique. Le diagnostic nécessite un pathologiste expérimenté et des examens de biologie spécifiques. Une meilleure connaissance de ces infections par les cliniciens, les pathologistes et les biologistes permettrait de poser un diagnostic précoce, d’instaurer rapidement un traitement et ainsi de diminuer leur mauvais pronostic. Reference: [1] J.D. Christie, L.B. Edwards, P. Aurora P et al. J Heart Lung Transplant. Vol. 28, 2009, 1031 [2] G.S. Visvesvara. Curr Opin Infect Dis. Vol. 23, 2010, 590

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Société Française de MYCOLOGIE MEDICALE

Communications Orales

24 (après-midi) et 25 mars 2016

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Désescalade précoce: Où en sommes-nous ? (Conférencier Invité)

DUPONT H. *Auteur correspondant : Résumé non disponible

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Profile of Aspergillus fumigatus and azole resistance from respiratory samples of French patients at risk for aspergillosis (Conférencier Invité)

PERLIN D. 1 * , ZHAO Y. 1 , GARNAUD C. 2,3 , BRENIER-PINCHART M. 2,4 , THIEBAUT-BERTRAND A. 3,5 , SAINT-RAYMOND C. 6 , HAMIDFAR R. 7 , COGNET O. 2 , MAUBON D. 2,3 , CORNET M. 2,3 1 Public Health Research Institute, New Jersey Medical School, Rutgers Biomedical and Health Sciences, Newark, NJ, USA 2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Institut de Biologie et Pathologie, Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France. 3 Laboratoire TIMC-IMAG-TheREx, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 4 Institut Albert Bonniot, Université Grenoble-Alpes, Grenoble 5 Clinique Universitaire d’Hématologie, Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France 6 Clinique Universitaire de Pneumologie, Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France 7 Réanimation Médicale, Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France *Auteur correspondant :

Background: Highly active triazoles are recommended as the first-line therapy to treat invasive aspergillosis (IA) and chronic or allergic aspergillosis, but their effectiveness is challenged by the emergence of drug resistance. Microbiological diagnosis of aspergillosis and triazole resistance is limited by poor culture yield. To better estimate this shortcoming, we compared culture and molecular detection of A. fumigatus azole resistance in respiratory samples from French patients at risk for aspergillosis.

Methods: A total of 97 respiratory samples including bronchoalveolar lavages (BAL), bronchial aspirates (BA), tracheal aspirates, sputa, pleural fluids, and lung biopsy were collected from 33 patients having invasive aspergillosis (n=12), chronic pulmonary aspergillosis (n=3), allergic bronchopulmonary aspergillosis (n=7) or colonization (n=11) and 28 controls. Each specimen was evaluated by culture, pan-Aspergillus qPCR, and CYP51A PCR and sequencing.

Results: One A. flavus and 19 A. fumigatus with one multiazole resistant strain (5.3%) were cultured from 20 samples. Culture positivity was 62.5%, 75%, 42.9%, and 15.8% in ABPA, CPA, IA and colonized patients, respectively. Aspergillus detection rate was significantly higher by pan-Aspergillus qPCR than by culture in IA (90.5% vs 42.9%; P<0.05) and colonization group (73.7% vs 15.8%; P<0.05). The CYP51A PCR found one TR34/L98H along with 5 novel cyp51A mutations (4 non-synonymous and 1 promoter mutations), among which 3 were from culture-negative samples. To investigate the diagnostic value of different respiratory sample types for both Aspergillus and azole resistance detection, we analyzed 11 matched pairs of BAL and BA samples collected during the same bronchoscopy exam, from 11 patients with different underlying diseases and clinical diagnosis. The analysis found that 9/11 BA carried greater fungal load than BAL and resistance marker detection was more sensitive in BA than in BAL.

Conclusion: Direct molecular detection of resistance markers may facilitate prompt adaptation of appropriate antifungal therapy. The novel cyp51A mutations and the observed superior diagnostic value of BAs to BAL fluids warrants more in-depth study.

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Emergence of mutator phenotype in Candida glabrata promotes multidrug resistance (Conférencier Invité)

PERLIN D. 1 * , HEALEY K. 1 , ZHAO Y. 1 , LOCKHART S. 2 , KONTOYIANNIS D. 4 , SANGLARD D. 5 , TAJ-ALDEEN S. 6 , ALEXANDER B. 7 , CHOWDHARY A. 8 , JIMENEZ ORTIGOSA C. 1 , SHOR E. 1 1 Public Health Research Institute, New Jersey Medical School, Rutgers Biomedical and Health Sciences, Newark, NJ, USA, 07103 2 Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, GA, USA, 30333 3 Wayne State University School of Medicine, Detroit, MI, USA, 48201 4 The University of Texas MD Anderson Cancer Center, Houston, TX, USA, 77030 5 Institute of Microbiology of the University Hospital of Lausanne, Lausanne, Switzerland 6 Department of Laboratory Medicine and Pathology, Hamad Medical Corporation, Doha, Qatar 7 Duke University, Durham, NC, USA, 27710 8 Vallabhbhai Patel Chest Institute, University of Delhi, Delhi, India *Auteur correspondant :

Methods: DNA mismatch repair genes, MSH2 and PMS1, and double-strand break repair gene, RAD50, were disrupted and deletion strains selected on multiple antifungals to determine mutational frequencies. Drug target genes, e.g. FKS1/2 and PDR1, were sequenced in resistant mutants. MSH2 was subsequently sequenced in 440 diverse, clinical strains with varying susceptibility profiles. Identified mutations were expressed in the msh2 deletion strain and frequencies of echinocandin-resistant mutants measured. A mouse model of gastrointestinal colonization was used to measure in vivo antifungal breakthrough of an msh2-deficient C. glabrata strain. Fitness of msh2Δ was assessed in mixed colonization and systemic infection models through qPCR analysis of fecal and kidney DNA, respectively.

Results: Disruption of MSH2 or PMS1, but not RAD50, led to a hyper-mutable phenotype and a significant increase in the emergence of echinocandin-, fluconazole-, and amphotericin B-resistant mutants. Out of the 440 clinical strains analyzed, 53% (164/307) of susceptible isolates demonstrated a nonsynonymous mutation within Msh2, while a mutation was discovered in 65% (55/84; p < 0.05 vs. susceptible) of fluconazole-resistant isolates and 62% (21/34; ns vs. susceptible) of multi-drug resistant isolates. Evaluation of msh2 mutations from clinical isolates in a lab tester strain showed that they promoted the hyper-mutable phenotype. Both fks1/2 and pdr1 mutations were identified in resistant clinical isolates. Mice colonized with both the wild-type and msh2Δ strains and treated with caspofungin showed emergence of echinocandin resistance in msh2Δ-colonized mice with prominent Fks1 mutations (625delF; S629P) identified. In fitness assays, the average wild type to mutant ratio in kidneys and stool of mice inoculated with both strains was between 2:1 and 3:1, indicating a modest fitness defect of the msh2Δ strain. Importantly, both models demonstrated similar levels of colonization and infection when inoculated with either wild type or msh2Δ alone.

Conclusion: Loss of mismatch repair function promotes the acquisition of resistance to multiple antifungals, at least partially explaining the elevated rates of triazole and multi-drug resistance associated with C. glabrata. Identification of mismatch repair defects in infecting strains has implication for prophylaxis and therapy.

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Etude MYCACAND (Conférencier Invité)

CHANDENIER J. *Auteur correspondant : Résumé non disponible

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Major unmet needs in anti fungal chemotherapy (Conférencier Invité)

DENNING D. *Auteur correspondant : Résumé non disponible

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Argument clinique pour l’existence d’un fitness cost lié à la résistance de Candida glabrata aux échinocandines

FEKKAR A. 1 * , CASTAIN L. 1 , PONS A. 2 , MEYER I. 1 , PALOUS M. 1 , VEZINET C. 2 , MAZIER D. 1 , LANGERON O. 2 , HENNEQUIN C. 3 , MONSEL A. 2 , IMBERT S. 1 1 AP-HP, Groupe Hospitalier La Pitié-Salpêtrière, Service de Parasitologie Mycologie, F-75013, Paris, France 2 AP-HP, Groupe Hospitalier La Pitié-Salpêtrière, Service de Réanimation Chirurgicale, F-75013, Paris, France 3 ? 4 AP-HP, Groupe Hospitalier Saint-Antoine, Service de Parasitologie Mycologie, F-75012, Paris, France *Auteur correspondant

Objectif : donner des éléments de preuve de l’existence d’un fitness cost important conféré par la résistance aux échinocandines et la mutation du gène FKS au cours d’une candidémie à Candida glabrata.

Matériel et méthodes : six isolats de C. glabrata ont été obtenus de façon séquentielle à partir de flacons d’hémoculture ou d’un abcès hépatique chez un patient transplanté de foie et de rein. Durant son hospitalisation, le patient, atteint d’une aspergillose invasive et de deux épisodes de candidémies persistantes a reçu de multiples lignes de thérapies antifongiques.

Les Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) ont été déterminées par Etest et méthode EUCAST. Le mécanisme moléculaire de la résistance a été recherché par le séquençage des régions hot spots des gènes FKS (pour les échinocandines) et de CgPDR1 (pour les azolés). L’identité génétique entre les différents isolats a été évaluée par analyse des microsatellites.

Résultats : le premier isolat de C. glabrata présentait un phénotype sauvage (sensibilité aux échinocandines, résistance intermédiaire aux azolés). Après initiation d’un traitement par voriconazole, la levure devint rapidement résistante à tous les azolés. Un traitement par micafungine a mené ensuite à l’émergence rapide d’un isolat résistant aux échinocandines et présentant l’altération moléculaire FKS 2 S663P. Toutefois, après l’arrêt de la micafungine et l’introduction d’amphotéricine B liposomale, plusieurs isolats ont été retrouvés en hémoculture. Une vingtaine de jour après l’arrêt du traitement par échinocandine, un C. glabrata a de nouveau été isolé d’une hémoculture mais, de façon frappante, il ne présentait plus de résistance aux échinocandines, ni d’altération S663P alors que la résistance aux azolés était conservée. L’analyse par microsatellite n’a pas permis de distinguer les différents isolats, indiquant en cela une proximité génétique très importante.

Conclusion : nous rapportons un cas d’infection disséminée à C. glabrata suggérant l’existence d’un fitness cost élevé conféré par la résistance aux échinocandines puisque l’interruption de la pression de sélection par le traitement a entrainé la disparition rapide du clone résistant. Cette observation suggère en outre qu’une utilisation discontinue des échinocandines limiterait l’émergence des résistances à cette classe d’antifongiques.

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Stratégie antifongique chez les patients allogreffés, résultats de l'étude AFHEM (Conférencier Invité)

GANGNEUX J. *Auteur correspondant : Résumé non disponible

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Résistances aux antifongiques ou comment sonder les fonctions des cellules (Conférencier Invité)

SANGLARD D. 1 * 1 Institut de Microbiologie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), CH-1011 Lausanne *Auteur correspondant :

A toutes thérapies antimicrobiennes est associé le développement de résistances. Les levures et champignons pathogènes ont une capacité plus ou moins rapide d’adaptation à l’exposition aux antifongiques en condition de laboratoire ou chez les patients traités.

Notre laboratoire a sondé les différents mécanismes qui permettent aux champignons pathogènes de résister aux antifongiques utilisés en clinique. L’étude des levures de l’espèce Candida (C. albicans, C. glabrata, C. tropicalis, C. lusitaniae) a pu montrer l’étendue du répertoire des fonctions biologiques de ces organismes.

Ces fonctions sont essentiellement contrôlées par des facteurs dans lesquels des gains ou des pertes de fonctions sont détectées. Par exemple, un des mécanismes dominant de résistance fait appel au transport d’antifongiques (particulièrement les azoles) hors de la cellule (efflux). L’efflux d’azoles est assuré par des 2 systèmes de transport (transporteurs ABC et MFS). Les transporteurs ABC et MFS sont régulés par des facteurs de transcription (TAC1, MRR1 chez C. albicans, CgPDR1 chez C. glabrata), dans lesquels des mutations “gain de fonction” les convertissent en facteurs hyperactifs.

Hormis l’acquisition de mutations affectant des gènes spécifiques, les génomes de levures développant des résistances connaissent des altérations notoires, dont la formation d’isochromosomes et des recombinaisons mitotiques (C. albicans). La comparaison de génomes au cours du développement de la résistance permet d’évaluer l’impact de la pression d’antifongiques (et de l’hôte) sur la trajectoire évolutive des pathogènes. Ceci sera illustré par un exemple chez C. glabrata.

Le développement de résistances aux agents antimicrobiens s’accompagne généralement de coûts en termes de fitness chez l’hôte, et particulièrement en absence de pressions antimicrobiennes. C’est effectivement le cas lors de développement de résistances chez C. albicans. Par contre, nous avons mis en évidence le cas de C. glabrata, chez qui la résistance aux azoles est associée à un gain de virulence et de fitness dans des modèles murins d’infection. Cet effet est associé à la surexpression d’au moins une adhésine (EPA1), qui elle-même est régulée par CgPDR1, le facteur de transcription responsable de la résistance aux azoles.

En conclusion, nos investigations nous ont permis de comprendre en détails les mécanismes qui contrôlent les résistances aux antifongiques et mettent en lumière leur diversité. Ces mécanismes permettent d’approfondir les connaissances de certaines fonctions cellulaires.

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Utilisation de la digital PCR pour quantifier le nombre de copies d’ADN ribosomal 28S d’Aspergillus fumigatus : impact pour le diagnostic clinique

ALANIO A. 1 * , STURNY-LECLERE A. 1 , BRETAGNE S. 1 1 Unité de Mycologie moléculaire, CNRS Ura3012, Institut Pasteur *Auteur correspondant : [email protected] Introduction

La PCR digitale permet une quantification absolue des acides nucléiques de façon indépendante de l’efficacité de PCR. Son principe est de répartir l’ADN dans plusieurs milliers gouttelettes (10000 à 20000) réalisant autant de PCR indépendantes. La détection de la réaction de PCR se fait en point final, basé sur la détection d’une fluorescence. Les résultats s’analysent en comptant le nombre de gouttelettes positives par rapport à leur nombre total et permet ensuite de calculer un nombre de copie/µL d’ADN détecté. Dans le cas des cibles répétées et particulièrement celles répétées en tandem, il est d’usage d’utiliser une digestion enzymatique de l’ADN pour libérer chaque copie de leurs voisines et éviter que deux copies ne soient présentes dans une gouttelette. Le nombre de copie estimée de l’ADN ribosomal 28S (ADNrib) a été estimé à 35 lors du séquençage d’Aspergillus fumigatus.

Objectif

L’objectif de l’étude était de quantifier le nombre de copies d’ADNrib (28S) de différents isolats d’Aspergillus fumigatus en comparaison à un gène unique du génome (FKS1) et de comparer l’effet de la digestion enzymatique sur les ADN de ces souches à celui de la digestion d’ADNrib circulant issus de sérums de patients avec aspergillose invasive.

Méthodes

La souche de référence AF293 (souche séquencée en 2005) et 9 isolats cliniques de génotypes et de groupes génétiques différents ont été sélectionnés et extraits de manière standardisée (MagNapure, Roche). Le sérum de dix patients atteints d’aspergillose invasive ont été sélectionnés. Chaque ADN a subit une digestion enzymatique (EcoRI et HaeIII après avoir vérifier l’absence de site de restriction dans la région amplifiée) et comparé au même ADN sans digestion. Les PCRs 28S de Challier et al. (1) et FKS1 de Herrera et al. (2) ont été utilisée en duplex. Les résultats de digitale ont été comparés à la PCR quantitative classique.

Résultat

Le nombre de copie de 28S variait de 61 à 86 copies (médiane : 75) en fonction des souches cliniques. L’ADN d’Af293 évaluée à 35 copies a été retrouvé dans nos expériences à 69±7 copies. En absence de traitement enzymatique, le nombre de copies était significativement plus bas et variait de 34 à 76 copies (médiane : 57) (p=0.003). A l’inverse, aucun impact significatif du traitement enzymatique n’a été observé pour les 10 ADN circulants avec une médiane de 0.5 copies/µL sans digestion versus 0,85 copies/µL d’ADNrib avec digestion (p=0,19). Ces différences ont été observées dans les mêmes proportions en qPCR.

Conclusion

Ces données générées en digital PCR permettent de mettre en évidence que l’ADN circulant au cours de l’aspergillose invasive serait de moins grande taille que l’ADN extrait de souches, renforçant l’hypothèse que l’ADN aspergillaire est circulant et libre.

1. Challier S et al. Development of a serum-based Taqman real-time PCR assay for diagnosis of invasive aspergillosis. J Clin Microbiol. 2004 Feb;42(2):844–6.

2. Herrera ML et al. . Strain-Dependent Variation in 18S Ribosomal DNA Copy Numbers in Aspergillus fumigatus. J Clin Microbiol. 2009 Apr 29;47(5):1325–32.

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Etude de causalité sur données observationnelles : application d’un modèle structural marginal de Cox pour évaluer l’impact d’un traitement antifongique sur

le pronostic des patients en réanimation

BAILLY S. 1,2 * , HAMIDFAR-ROY R. 3 , BOUADMA L. 4 , AZOULAY E. 5 , GARROUSTE-ORGEAS M. 6 , SOUWEINE B. 7 , SCHWEBEL C. 3 , MAUBON D. 2 , DARMON M. 8 , WOLFF M. 4 , CORNET M. 2 , TIMSIT J. 1,4

1 INSERM UMR1137, Paris, France 2 CHU de Grenoble Parasitologie-Mycologie , Grenoble, France 3 CHU de Grenoble Réanimation médicale, Grenoble, France 4 Hôpital Bichat Réanimation médicale, Paris, France 5 Hôpital Saint Louis Réanimation médicale, Paris, France 6 Hôpital Saint Joseph Réanimation médicale, Paris, France 7 CHU Gabriel Montpied Réanimation médicale, Clermont-Ferrand, France 8 CHU Saint Etienne Réanimation médicale, Saint-Etienne, France

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Près de 40% des infections fongiques invasives sont recensées dans les services de réanimation et sont de diagnostic peu sensible et tardif. De ce fait, trois quarts des patients sont traités de façon probabiliste. Un traitement antifongique sans preuve concerne plus de 5% des patients en réanimation un jour donné. Son impact sur le pronostic est suggéré par certaines études sans preuve formelle. Les méthodes d’estimation utilisées ne permettent cependant pas de tenir compte de l’ensemble des facteurs de confusion (gravité au cours du temps et propension à recevoir un traitement). L'objectif de cette étude est d’estimer l’impact d’un traitement antifongique sur le pronostic des patients en tenant compte des facteurs de confusion initiaux et temps dépendant et des risques compétitifs liés à la sortie des patients vivants du service de réanimation. Le critère de résultat est la survie ou la survenue d’une infection fongique invasive prouvée à J30.

Matériel et méthodes : il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique concernant 5 services de réanimation français collaborant à une cohorte prospective. Les patients non neutropéniques présentant une ventilation mécanique invasive de plus de 5 jours et n'ayant pas d'infection fongique invasive documentée à J5 ont été inclus dans l'étude. Dans un premier temps, la propension à recevoir un traitement antifongique chaque jour a été estimée par une régression logistique poolée en tenant compte de tous les facteurs de risque connus. La pondération par l’inverse de la probabilité de traitement permet de faire une pseudo-randomisation de la population étudiée en fonction des facteurs de confusion initiale et temps dépendants. Les risques compétitifs de sortie vivants du service de réanimation ont également été pris en compte à partir du calcul d'une probabilité de recevoir un traitement antifongique en dehors du service de réanimation recueillie grâce à l’analyse des prescriptions post-réanimation d’un échantillon randomisé de patients. Un modèle structural marginal de Cox pondéré par l'inverse de la probabilité de recevoir le traitement antifongique a été utilisé pour calculer le ratio de risque de décès ou d’infection fongique invasive à 30 jours associé à l’administration d’un traitement antifongique.

Résultats : Nous avons inclus dans l’étude 1491 patients de moyenne d’âge 65 ans (IQR : 53-76) (65% d’homme, SAPS 2 51 (IQR : 40-63)) présentant une ventilation mécanique invasive d’au moins 5 jours. A J5 20% présentaient une colonisation multisites et le Candida score médian était de 2 (IQR= 1 ; 3). A 30 jours, 385 patients (26%) ont présenté un événement, dont 363 décès (25%) et 22 infections fongiques invasives documentées (1%) (candidémies). 100 patients (7%) ont reçu au moins une fois un traitement antifongique non lié à une infection fongique invasive documentée en cours de séjour. Le ratio de risque (HR) de l’administration d’un traitement antifongique sur le décès ou la survenue d’une infection fongique invasive documentée à 30 jours est estimé à 1,05 (IC95% = [0,56 ; 1,96]).

Conclusion : L’utilisation d’un MSM de Cox est une alternative à un essai clinique randomisé permettant d’obtenir une interprétation causale de l’effet du traitement antifongique empirique sur le pronostic. Ces résultats ne mettent pas en évidence d’impact protecteur du traitement antifongique sur le pronostic des patients de réanimation sur la survie sans infection fongique à J30.

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La Mannose-binding lectine et l’homéostasie intestinale

CHOTEAU L. 1,2,3 * , VASSEUR F. 4 , LEPRETRE F. 5 , FIGEAC M. 5 , DUBUQUOY L. 1,2 , POULAIN D. 1,2,3 , COLOMBEL J. 6 , SENDID B. 1,2,3 , JAWHARA S. 1,2,3

1 Inserm, U995, F-59000 Lille, France 2 University Lille2, U995-LIRIC. Lille Inflammation Research International Center, F-59000 Lille, France. 3 CHU Lille, Service de Parasitologie Mycologie, Pôle de Biologie Pathologie Génétique, F-59000 Lille, France 4 Université Lille Nord de France, Unité de Biostatistique, EA 2694, F-59000 Lille, France. 5 Genetic platform, F-59000 Lille, France. 6 Department of Gastroenterology, Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, United States.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction: La Mannose-binding Lectin (MBL) est associée à des protéases à sérine (MASP, MBL-associated serine protease) pour former un complexe MBL-MASP. Ce complexe active la voie lectinique du système de complément et induit une réponse inflammatoire. L’activité du complexe est indispensable à la défense de l’hôte contre les micro-organismes. Récemment, nous avons montré que la MBL était produite par les cellules épithéliales intestinales et qu’elle était importante pour réduire la colonisation par Candida albicans (1). Nous avions également observé que les taux de MBL augmentaient lors de candidoses invasives (2). A contrario, de faibles taux de MBL sont associés à la maladie de Crohn (MC), une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, dans laquelle la colonisation par C. albicans est plus intense et plus fréquente par rapport aux sujets sains (3). Ces déficits en MBL sont corrélés avec des taux élevés d’anticorps anti-levure (ASCA) chez les patients MC et ils sont fréquemment associés à un phénotype sévère de la maladie. Dans cette étude, nous avons déterminé l’influence des polymorphismes de MBL2 sur les taux de MBL et l’activité du complexe MBL-MASP dans une cohorte de patients atteints de MC.

Méthodes: Les taux de MBL, l’activité du complexe MBL-MASP, les taux d’ASCA, les marqueurs de candidémie et les polymorphismes présents sur les gènes MBL2 et NOD2 ont été analysés dans une cohorte de 69 patients atteints de MC et 30 sujets sains.

Résultats: Dans la cohorte de patients atteints de MC, le variant rs5030737 (codon 52) du gène MBL2 est associé à un déficit quantitatif et qualitatif en MBL. Ce variant est également associé à des taux plus élevés d’ASCA (p<0.01). Cette augmentation est retrouvée chez les patients aux phénotypes pénétrants ou fistulisants, respectivement 42% et 21% des patients. Enfin, nous observons une baisse d’activité du complexe MBL-MASP chez les patients porteurs du polymorphisme rs2066844 du gène NOD2 (p<0.05), un variant associé à la MC. En termes d’infection/inflammation, nous n’avons pas observé une association entre les polymorphismes du gène MBL2 et les taux des anticorps anti-C. albicans et des β-glucanes.

Conclusion: Ces données cliniques suggèrent que la MBL joue un rôle dans le développement de la MC puisque les patients présentant une variation des gènes MBL2 et NOD2 ont un défaut d’activité du complexe MBL-MASP qui peut être lié à un phénotype sévère de la maladie. Afin d’évaluer les risque d’infections fongiques chez ces patients MC, nous envisageons d’étudier l’index de colonisation par C. albicans lié à une variation qualitative en MBL.

Références

1. Choteau L, Parny M, François N, et al. Role of mannose-binding lectin in intestinal homeostasis and fungal elimination. Mucosal Immunol 2015.

2. Damiens S, Poissy J, François N, et al. Mannose-binding lectin levels and variation during invasive candidiasis. J Clin Immunol 2012;32:1317-23.

3. Standaert-Vitse A, Sendid B, Joossens M, et al. Candida albicans colonization and ASCA in familial Crohn's disease. Am J Gastroenterol 2009;104:1745-53.

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Développement d’un modèle de dermatophytose sur épiderme humain reconstruit

FAWAY E. 1 * , CAMBIER L. 2 , LAMBERT DE ROUVROIT C. 1 , MIGNON B. 2 , POUMAY Y. 1

1 URPhyM, NARILIS, Université de Namur, Namur, Belgique 2 Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique

*Auteur correspondant : [email protected]

Les dermatophytoses sont des lésions superficielles des structures kératinisées de l’organisme, à savoir la couche cornée de l’épiderme, les cheveux et les ongles, provoquées par des champignons kératinophiles appelés dermatophytes. L’incidence de cette infection est de 10% dans la population globale mais se trouve en augmentation durant la dernière décennie. D’ailleurs, l’incidence des dermatophytoses peut dépasser les 30% dans certaines populations à risque tels les sportifs ou les patients diabétiques. L’espèce anthropophile Trichophyton rubrum est responsable de 80% à 90% des dermatophytoses chez l’homme. Malgré l’importance grandissante des dermatophytoses en tant que problème de santé publique, très peu d’informations sont connues en ce qui concerne les mécanismes biologiques mis en place lors de l’infection par les dermatophytes, ainsi qu’à propos de la réponse des cellules de l’hôte face à la présence des champignons. Dans le but d’étudier ces mécanismes, nous avons d’abord développé un modèle d’infection par les arthrospores de l’espèce T. rubrum sur des épidermes humains reconstruits (RHE) en culture sur filtre poreux de polycarbonate et différenciés à l’interface air-liquide. Les dermatophytes sont mis en évidence par coloration histochimique à l’acide périodique de Schiff, et dénombrés par PCR quantitative spécifique du gène de l’actine de T. rubrum. Nos résultats indiquent que ce modèle présente un potentiel d’étude extrêmement large et permet déjà d’étudier la cinétique d’adhérence des arthrospores à la couche cornée des RHE, et de mesurer la production de cytokines par les kératinocytes en réponse à l’infection. De façon pertinente, l’efficacité d’un agent antifongique (miconazole) a pu être démontrée avec succès dans ce modèle.

Coloration histochimique à l’acide périodique de Schiff (PAS) avec prétraitement à l’alpha-amylase d’un RHE quatre jours après inoculation par 1000 arthrospores de T. rubrum.

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Intérêt de la plateforme BD Max pour le diagnostic au fil de l’eau de la pneumocystose pulmonaire.

GARNAUD C. 1 * , MURAT J. 1 , MAUBON D. 1 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU Grenoble *Auteur correspondant : [email protected] Pneumocystis jirovecii est un champignon opportuniste responsable d’infections pulmonaires sévères chez les patients immunodéprimés. Le diagnostic biologique de ces Pneumonies à P. jirovecii (PcP) repose sur des techniques microscopiques, ou, plus sensible, sur la détection d’ADN de P. jirovecii par PCR quantitative dans les prélèvements respiratoires. Le contexte clinique, l’existence de nombreux diagnostics différentiels et la toxicité du traitement nécessitent une réponse à la fois rapide et fiable. Dans cette optique, nous avons adapté notre PCR maison en temps réel ciblant le gène MSG sur la plateforme de biologie moléculaire entièrement automatisée BD MaxTM (Becton Dickinson) qui permet l'analyse au fil de l’eau des prélèvements adressés pour suspicion de PcP.

La technique a été développée à partir de la PCR utilisée au laboratoire (Chumpitazi, Med Mycol, 2011) et des données de la littérature (Dalpke, JCM, 2013). L'ensemble des étapes, extraction et amplification, est réalisé automatiquement et sans interruption sur l’automate BD MaxTM et nécessite un temps technique estimé à <10 minutes/échantillon. Pour l’extraction, le kit BD MAX™ ExK™ DNA-1 a été utilisé, soit directement à partir du prélèvement respiratoire (lavage broncho-alvéolaire (LBA) ou broncho-aspiration (BA) peu visqueuse), soit après fluidification (Digest-EUR®, Eurobio) et centrifugation du prélèvement (BA visqueuse). Le kit BD MAX™ DNA MMK (SPC), auquel ont été ajoutées les amorces et sonde spécifiques du gène cible, a été utilisé pour l’amplification et la détection du gène MSG et du contrôle interne d’extraction et d’amplification. Une courbe standard de quantification a été réalisée à partir de dilutions successives d’un plasmide contenant le gène MSG. Les Ct et charges fongiques obtenus avec la technique BD Max ont été comparés rétrospectivement aux résultats obtenus avec la technique utilisée jusqu’ici au laboratoire.

La technique développée sur la plateforme BD MaxTM permet l’extraction d’ADN, l’amplification et la détection du gène MSG et d’un contrôle interne, ainsi que la quantification de la charge fongique en moins de 2 heures à partir d’un prélèvement respiratoire, grâce à une automatisation quasi-complète. Les seules étapes manuelles consistent en la préparation du mélange sondes et amorces (mais celui-ci peut être préparé à l’avance, aliquoté et congelé) et le prétraitement des échantillons visqueux. Les performances analytiques (sensibilité, limite de détection), ainsi que les Ct obtenus sur cette plateforme, sont comparables à ceux de la précédente technique.

Par sa simplicité d’utilisation, la possibilité d’être réalisée à la demande et un délai de rendu de résultat inférieur à 2 heures, cette technique répond à l’urgence diagnostique de la PcP de l’immunodéprimé, et est vouée à remplacer le diagnostic microscopique. Une étude prospective, sur un plus grand nombre d’échantillons, est en cours : elle permettra notamment de déterminer les seuils de charge fongique permettant de distinguer colonisation et infection par Pneumocystis jirovecii.

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Evaluation d’une approche métagénomique ciblée pour la caractérisation de la composition microbiologique de poussière de logement

ROCCHI S. 1,2 * , VALOT B. 1 , NAEGELE A. 1 , REBOUX G. 1,2 , MILLON L. 1,2 1 UMR CNRS 6249 Chrono-Environnement Université Bourgogne Franche-Comté, Besançon, France 2 Service de parasitologie mycologie CHRU Jean Minjoz, Besançon, France *Auteur correspondant : [email protected]

La métagénomique ciblée ("metabarcoding") apporte de nouvelles connaissances sur les écosystèmes microbiens. Elle fournit un inventaire quasi-exhaustif des communautés présentes. Elle est de plus en plus utilisée pour caractériser la composition microbiologique des environnements intérieurs et extérieurs de logements. Des travaux ont ainsi évalué la composition des communautés fongiques et bactériennes à travers différentes techniques de prélèvements (écouvillons, poussière aspirée ou capteurs passifs de poussières) et via différentes technologies de séquençage haut débit (pyroséquençage Roche 454 et/ou technologie Illumina MiSeq ou HiSeq).

Notre étude préliminaire avait pour objectif d’évaluer une technique de métagénomique fongique ciblée et l’analyse bioinformatique qui en découle à partir d’échantillons calibrés et d’utiliser cette approche à partir de prélèvements réalisés par capteurs électrostatiques de poussières (EDC), dans des logements ne présentant pas de problèmes d’humidité ou d’insalubrité.

Ainsi, les communautés fongiques de 14 logements (Franche-Comté) ont été analysées après amplification de la région ITS2 (amorces ITS3 et ITS4). Toutes les étapes d’amplification, d’indexage des échantillons et purifications ont été réalisées dans notre laboratoire. Le séquençage (Illumina MiSeq v3, 2x300 pb) a ensuite été sous-traité chez Microsynth (Suisse). Les résultats du séquençage ont ensuite été analysés avec le pipeline MOTHUR. Après les différentes étapes de traitement des données, les mélanges artificiels et les échantillons provenant des logements représentaient respectivement 344 672 et 1 158 758 séquences.

L’utilisation de mélanges artificiels (mélanges équimolaires pré et post PCR, et mélanges non équimolaires de 11 espèces de levures et moisissures) a permis de valider l’étape de regroupement en OTUs (Operational Taxonomic Units). Ces échantillons calibrés ont aussi montré un faible biais d’amplification, un faible taux d’erreur de séquençage, et ont permis de vérifier le caractère semi-quantitatif de la technique. Seule une espèce présente dans les mélanges artificiels (Lichtheimia corymbifera) s’est révélée sous-amplifiée. Ce déficit de performance est dû à la présence de deux bases différentes chez cette espèce par rapport à l’amorce ITS3.

L’analyse des échantillons des logements a permis d’identifier 3 594 OTUs. Les 30 genres principaux représentent 75% des séquences obtenues ("reads"). Parmi ceux-ci figurent les genres habituellement retrouvés par les techniques de culture (Penicillium, Aspergillus et Cladosporium) ou d’autres habituellement moins isolés en culture comme Epicoccum, qui est le 4ème genre détecté. Un des avantages de cette technique est qu’elle permet d’identifier les basidiomycètes, de culture et d’identification difficile, qui représentent pourtant 20% des données issues des logements analysés.

Des analyses sont actuellement en cours pour évaluer l’impact des caractéristiques des logements sur ces communautés. Dès à présent la métagénomique appliquée aux EDC semble prometteuse. Elle pourra être utilisée en parallèle de la qPCR, pour avoir une vision globale de l’écologie microbienne et une quantification relative des espèces au sein des communautés.

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European study on Pneumocystis jirovecii short tandem repeats genotyping reveals wide population diversity with geographic specificities

ALANIO A. 1 * , GITS-MUSELLI M. 1 , CALDERON E. 2 , DI CAVE D. 3 , DUPONT D. 4 , HAMPRECHT A. 5 , HAUSER P. 6 , HELWEG-LARSEN J. 7 , KICIA M. 8 , LAGROU K. 9 , LENGEROVA M. 10 , MATOS O. 11 , MELCHERS W. 12

1 Hôpital Saint Louis, Paris, France 2 Instituto de Biomedicina de Sevilla. Hospital Universitario Virgen del Rocío/CSIC/Universidad de Sevilla, Seville, Spain 3 Department of experimental medicine and surgery University of rome "tor vergata", Roma, Italy 4 Hospices Civils de Lyon, Institut de Parasitologie Mycologie Médicale, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France 5 Institut für medizinische Mikrobiologie, Immunologie und Hygiene Universitätsklinikum, Köln, Germany 6 Institute of Microbiology, Lausanne University Hospital and University of Lausanne, Switzerland 7 Department of Infectious Diseases, Rigshospitalet-Copenhagen University Hospital, Copenhagen, Denmark 8 Department of Biology and Medical Parasitology, Wroclaw Medical University, Wroclaw, Poland 9 Department of Microbiology and Immunology, Catholic University Leuven, Leuven, Belgium and National Reference Center for Mycosis, Department of Laboratory Medicine, University Hospitals Leuven, Leuven, Belgium 10 University Hospital Brno, Brno, Czech Republic 11 Medical Parasitology Unit, Group of Opportunistic Protozoa/HIV and Other Protozoa, Global Health and Tropical Medicine, Instituto de Higiene e Medicina Tropical, Universidade NOVA de Lisboa 12 Department of Medical Microbiology, Radboud University Medical Center, Nijmegen, The Netherlands

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Pneumocystis jirovecii is a human specific uncultivable ascomycetous fungus, for which the reservoir is immunocompetent human individuals. Immunocompromised patients are at risk of developing pneumocystis pneumonia (PCP) when exposed to P. jirovecii through their immediate environment. A recently described short tandem repeat (STR) typing strategy was applied to a population of patients from Paris and found a high diversity of genotypes (Gts) between the patients, but identical Gts reflecting putative interhuman nosocomial transmission (1). In contrast, another genotyping study using a different STR set described a limited global population of P. jirovecii testing isolates recovered from Africa (n=13), USA (n=49) and Europe (n=29) (2). Our objective is to determine the distribution of P. jirovecii STR genotypes across European hospitals. Methods : We investigated a collection of 355 P. jirovecii microscopy or PCR positive respiratory samples recovered from 355 PCP patients in 12 European countries [France (n=5), Belgium, The Netherlands, Denmark, Germany, UK, Poland, Czech republic, Switzerland, Italy, Spain, and Portugal]. STR typing was performed as previously described (1). Amplification failure occurred in 32% of the samples, likely a result of insufficient P. jirovecii DNA. Therefore, 242 samples (median: 17 per center [8-24]) were further analyzed. Results : Mixtures of STR markers >1 allele for ≥ 1 locus) were detected in 66.7% [range : 36.4%-90.9%] of the samples, with a trend towards a lower proportion of mixtures in France-centre 2 and Belgium. The distribution of alleles in all six markers was significantly different according to the countries in STRPj_138 (p=0.0002), STRPj_278 (p=0.0085), and STRPj_279 (p=0.0069). Genotyping was analyzed only in samples harboring one allele/locus (n=87) or several alleles for one locus only (n=56). This provided 200 analyzable combinations corresponding to 143 Gts. Of them, 123 were found only in one country, 16 in two, 2 in three and one in 4 and 5 countries. Nine Gts were found more than once in a given country. Gt123 was significantly associated with France (14/15, p=0.0007) and Gt132 with Belgium (5/5, p<0.0001). In details, Center 2 in France and Belgium were associated with a high proportion of one genotype (42.8% of Gt123 and 100% of Gt132, respectively), suggesting enrichment in one geographical area or increased interhuman transmission in the corresponding hospitals. Conclusion : Our study of 16 European centers showed a wide population diversity across Europe. However, focusing on centers, our results evidenced clusters of patients harboring a given genotype suggesting nosocomial interhuman transmission and potential outbreak situations. References 1. Gits-Muselli M et al. PLoS One. 2015;10(5):e0125763.

2. Parobek CM et al. J Clin Microbiol. 2014 May;52(5):1391–9.

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Impact des antifongiques sur la résistance des principales espèces de Candidaen réanimation – Evolution et tendances sur 10 ans

BAILLY S. 1,2 * , MAUBON D. 1 , FOURNIER P. 3 , PELLOUX H. 1 , SCHWEBEL C. 4 , CHAPUIS C. 5 , FORONI L. 5 , CORNET M. 1 , TIMSIT J. 2,6

1 Parasitologie-mycologie médicale C .H.U. Grenoble, La Tronche, France 2 INSERM UMR1137, Paris, France 3 Laboratoire de bactériologie médicale, C .H.U. Grenoble, La Tronche, France 4 Réanimation médicale, C .H.U. Grenoble, La Tronche, France 5 Pharmacie, C .H.U. Grenoble, La Tronche, France 6 Réanimation médicale et infectieuse, Hôpital Bichat-C laude Bernard, Paris, France

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Les levures du genre Candida représentent la cause la plus fréquente d’infections fongiques humaines et l’incidence des infections à Candida augmente depuis plusieurs années. Cette tendance est d’autant plus importante chez les patients critiques en réanimation qui sont à haut risque d’infection opportuniste à Candida. Depuis 2003, de nouvelles molécules antifongiques ont été introduites, notamment les échinocandines qui présentent un spectre d’action plus large pour les Candida incluant les espèces C. glabrata et C. krusei. Les pratiques de prescription des antifongiques incluant les échinocandines ont été évaluées en 2010 avec un faible recul et ont mis en évidence un lien entre la prescription d’antifongique et l’évolution des CMI. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet de la prescription d’antifongiques sur la sensibilité des espèces Candida au service de réanimation médicale de Grenoble sur une période de 10 ans (2004 – 2013).

Matériel et méthode : La consommation d’antifongique a été déterminée en nombre de doses journalières pour 1000 jours d’hospitalisation. La distribution des espèces Candida sur une période de 10 ans (2004 – 2013) et les CMI des antifongiques sur la période 2007 – 2013 a été déterminée. Une analyse des séries chronologiques a été effectuée pour estimer les relations entre la consommation d’antifongiques, la distribution des Candida spp. et les changements de CMI dans le temps.

Résultats : Sur 42873 échantillons de 5360 patients, 2403 étaient positifs à Candida. Candida albicans reste l’espèce majoritaire (53.1%) suivie de Candida glabrata (16.2%) et Candida parapsilosis (7.9%). Candida parapsilosis suit une augmentation significative de 5.8% en 2004 à 8.4% en 2013 en prenant en compte les fluctuations temporelles (p=0.02). L’utilisation de la caspofungine augmente significativement entre 2004 (17.9 DDDs/1000HD) et 2013 (58.8 DDDs/1000HD) (p=0.001). Entre 2007 et 2013, l’augmentation de la consommation de caspofungine est significativement corrélée à l’augmentation de la CMI de C. parapsilosis (p=0.01), C. glabrata (p=0.001) et C. albicans (p=0.02). La consommation d’amphotéricine B est significativement corrélée à une augmentation de la CMI de C. glabrata (p=0.04). La consommation de caspofungine est corrélée significativement à une diminution de la proportion de C. albicans et C. glabrata (p=0.03 et 0.01 respectivement) et à une augmentation de la proportion de C. parapsilosis(p=0.003).

Conclusion : Cette étude confirme que l’administration d’antifongique en unité de soins intensifs influence la sensibilité aux antifongiques et la distribution des trois principales espèces Candida. En particulier la pression de sélection exercée par la caspofungine et l’amphotéricine B sur C. glabrata nécessite une surveillance particulière, du fait que cette espèce est peu sensible au fluconazole. Il est essentiel d’éviter le mésusage des antifongiques en USI pour limiter la prolifération de souches résistantes.

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Striking differences in predisposing factors and outcome of uncommon yeast species-related fungaemia based on a cohort study (2002-2014)

BRETAGNE S. 1 * , DESNOS-OLLIVIER M. 1 , RENAUDAT C. 1 , BOUKRIS-SITBON K. 1 , LORTHOLARY O. 1 , DROMER F. 1 1 Institut Pasteur, Molecular Mycology Unit, National Reference Center for Invasive Mycoses and Antifungals, Paris , France *Auteur correspondant : [email protected]

Background.

Comparison between uncommon yeast species (UYS)- and Candida albicans-related fungaemia can uncover specific predisposing factors with potential impact on treatment strategies.

Methods.

Clinical data (including follow-up) and isolates responsible for fungaemia were collected prospectively from 27 hospitals (Paris, France; 01/10/2002-31/12/2014). Univariate and multivariate analyses were performed to compare UYS with C. albicans fungaemia.

Findings

We analysed 339 episodes of UYS fungaemia. Of the 35 different UYS (27 ascomycetes, 8 basidiomycetes), 11 had caspofungin MIC50 >=0·5 mg/L (CAS-R), and 15 had fluconazole MIC50 >=8 mg/L (FCZ-R, EUCAST method). The incidence of UYS fungaemia was stable over time. When comparing with 1997 single episodes of C. albicans fungaemia, haematological malignancies (OR=2·42[1·82-3·22]) and prior exposure to antifungal drugs (OR=1·86[1·29-2·67]) were independent predisposing factors for UYS upon multivariate analysis. However, when considering the species/genera level, only infections due to species related to C. kefyr (OR=3·95[2·40-6·53]) and to Trichosporon spp. (OR=5·42[1·73-16·96]) remained associated with haematological malignancies, those due to Geotrichum spp. with acute leukaemia (OR=52·61[17·64-156·88]), and the later two with prior exposure to caspofungin (OR=15·6[3·6-67·4] and OR=12·0[3·2-45·3], respectively) but not to fluconazole. The global mortality at day 30 of the CAS-R and FCZ-R species was not different compared with C. albicans, (40%, 40%, and 35% respectively), but very divergent results were observed according to the species.

Interpretation.

UYS encompass a huge diversity of species, each with its own behaviour and predisposing factors. This underlines the need for rapid identification of isolate at the species level in order to optimize antifungal treatment.

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Détection directe in silico des infections mixtes à levures par spectrométrie de masse de type MALDI-TOF

CASSAGNE C. 1,2 * , NORMAND A. 1 , DJENAD F. 1 , GABARRE A. 1 , RANQUE S. 1,2 , PIARROUX R. 1,2 1 Parasitology and Mycology, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, CHU Timone-Adultes, 13385 Marseilles CEDEX 5, FRANCE 2 Aix-Marseille University, UMR MD3 IP-TPT, 13885 Marseilles, France *Auteur correspondant : [email protected] La spectrométrie de masse de type MALDI-TOF SM révolutionne depuis quelques années l’identification des microorganismes en permettant leur identification en seulement quelques minutes. Une des principales limitations de cette technique reste l’impossibilité d’identifier des mélanges de microorganismes, du moins sur la plupart des milieux de culture. Pourtant, la détection des infections mixtes est cruciale pour orienter au mieux la thérapeutique. C’est le cas pour les levures dont les profils de susceptibilité diffèrent selon les espèces. De ce fait, les infections à levures impliquant deux espèces ou plus sont parfois identifiées avec un retard délétère pour le patient.

Dans ce travail, nous avons d’abord développé un algorithme d’analyse des spectres détectant in silico les infections mixtes que nous avons testées prospectivement entre novembre 2015 et janvier 2016. Ce protocole, appliqué pour tout prélèvement pour lesquels au moins 10 colonies étaient obtenues après ensemencement sur un milieu de Sabouraud-Chloramphénicol-Gentamycine (SCG), consistait à réaliser l’identification par MALDI-TOF sur une colonie isolée et sur le produit d’un ratissage des colonies présentes sur la gélose (« spot prélevé dans la masse »). Dans notre protocole, une infection mixte in silico était définie par la détection de profils protéiques attribués à deux espèces différentes sur l’un des deux spots analysés, ou sur le fait que l’espèce reconnue différait entre les deux spots. En parallèle, les prélèvements ont été repiqués sur milieu chromogène et analysés 48h plus tard pour détecter les infections mixtes in vitro.

Sur la période d’étude, 382 prélèvements positifs pour la recherche de levures ont fait l’objet d’une recherche de mélange in silico et in vitro. Parmi eux, 39 (10.21%) correspondaient à des infections mixtes confirmées par l’identification des colonies à partir du milieu chromogène. Vingt de ces infections mixtes (51.28%) avaient été détectées 48 heures auparavant par l’analyse des spectres de masse réalisés sur le milieu SCG. Les valeurs prédictives positives et négatives et la spécificité de la détection in silico étaient respectivement de 48.78%, 94.41%, 93.85%. Vingt-et-une autres infection mixtes ont été identifiées in silico sans être confirmées in vitro sur milieu chromogène. Il s’agissait dans dix cas d’infections mixtes Candida albicans/Candida dubiniensis, ou Candida tropicalis/Candida sojae, très difficilement détectables sur un milieu chromogène. Une ré-analyse des prélèvements est en cours pour les 11 cas restants.

En conclusion, l’utilisation de ce protocole d‘analyse in silico des infections mixtes, a permis la détection de plus de la moitié des infections mixtes qui ont été ultérieurement confirmées sur milieu chromogène. A cela s’ajoute un certain nombre d’infections mixtes, suspectées in silico bien que non détectées sur le milieu chromogène, pour lesquelles il est bien difficile de conclure. Cette étude démontre la complexité de la recherche des infections mixtes en clinique, et souligne l’intérêt de leur détection in silico par analyse de spectres obtenus par spectrométrie de masse MALDI-TOF en complément d’une culture sur milieu chromogène.

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Emergence de la résistance aux azolés d’Aspergillus fumigatus chez les patients atteints de BPCO : circulation entre les réservoirs cliniques et environnementaux

DAUCHY C. 1 , BAUTIN N. 2 , NSEIR S. 3 , REBOUX G. 4 , WINTJENS R. 5 , LE ROUZIC O. 2,6,7,8,9 , SENDID B. 10 , VISCOGLIOSI E. 6,7,8,9 , GOSSET P. 6,7,8,9 , DEI-CAS E. 1,6,7,8,9 , FRY S. 2 , FREALLE E. 1,6,7,8,9 * 1 CHU Lille, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, F-59000 Lille, France 2 CHU Lille, Clinique des Maladies Respiratoires, F-59000 Lille, France 3 CHU Lille, Pôle de Réanimation, F-59000 Lille, France 4 Chrono-Environnement UMR 6249 CNRS, Université de Franche-Comté & Service de Parasitologie-Mycologie, CHU de Besançon, France 5 Université Libre de Bruxelles, Belgique 6 Univ. Lille, U1019 - UMR 8204 - CIIL - Center for Infection and Immunity of Lille, F-59000 Lille, France 7 CNRS, UMR 8204, F-59000 Lille, France 8 Inserm, U1019, F-59000 Lille, France 9 Institut Pasteur de Lille, F-59000 Lille, France 10 Inserm U995, Université de Lille, France

*Auteur correspondant : [email protected]

Objectif : L’émergence de la résistance aux azolés d’Aspergillus fumigatus a été rapportée chez les patients exposés aux azolés, mais également chez les patients naïfs ou dans l’environnement. Dans ce contexte, notre étude avait pour objectif, d’une part, de déterminer la prévalence de colonisation et d’exposition domestique à A. fumigatus de patients atteints de BPCO naïfs, et, d’autre part, de détecter et caractériser les isolats d’A. fumigatus résistants aux azolés et/ou présentant des mutations du gène cyp51A afin de clarifier la circulation de ces isolats entre les réservoirs cliniques et environnementaux.

Méthodes : Soixante-quinze échantillons respiratoires provenant de 41 patients atteints de BPCO, ainsi que des échantillons environnementaux provenant des domiciles de 36 de ces patients (principalement des capteurs électrostatiques à poussières exposés 10 semaines dans la chambre du patient) ont été collectés prospectivement au CHRU de Lille entre août 2011 et février 2015. Les isolats cliniques et environnementaux d’A. fumigatus résistants aux azolés ont été sélectionnés par culture sur milieu de Sabouraud additionné d’itraconazole (ITZ) et l’identification d’A. fumigatus a été confirmée par culture à 50°C, et séquençage des gènes codant pour les régions ITS des ARN ribosomaux et pour la béta-tubuline. Puis les mutations du gène cyp51A ont été détectées par séquençage pour tous les isolats d’A. fumigatus. Enfin, les CMI de l’ITZ, du voriconazole et posaconazole ont été déterminées pour les isolats avec croissance positive sur milieu ITZ et/ou mutation du gène cyp51A.

Résultats : A. fumigatus a été détecté dans les échantillons respiratoires de 11/41 patients (26,8%) et dans 15/36 domiciles (41,7%), permettant l’isolement de 68 isolats cliniques et 48 isolats environnementaux. La croissance sur milieu ITZ était positive pour 4 isolats cliniques de 2/41 patients (4,9%) et 3 isolats environnementaux de 2/36 domiciles de patients (5,6%). Parmi les isolats cliniques, 1 ne présentait pas de mutation du gène cyp51A et 3 autres, provenant d’1 patient, présentaient une mutation A284T. Deux isolats environnementaux provenant de 2 patients différents présentaient la mutation TR34/L98H, et 1 isolat, la mutation H285Y. La croissance sur milieu ITZ était négative pour les 109 isolats restants, mais 4 isolats environnementaux présentaient la mutation F46Y/M172V/N248T/D255E/E427K (n=3) ou F46Y/M172V/E427K (n=1). La coexistence de différents génotypes cyp51A et/ou profils de résistance aux azolés a été détectée dans 3/8 échantillons respiratoires et 2/10 prélèvements environnementaux où plus d’1 isolat d’A. fumigatus avait été détecté (i.e. 37,5% et 20,0%, respectivement).

Conclusion : La détection d’isolats d’A. fumigatus d’origine environnementale résistants aux azolés confirme le rôle des pesticides azolés utilisés en agriculture dans l’émergence de cette résistance. Par ailleurs, la fréquence élevée de détection de ces isolats dans les domiciles de patients atteints de BPCO suggère que l’exposition domestique pourrait avoir un rôle dans la contamination des patients. Enfin, la coexistence d’isolats sensibles et résistants aux azolés dans les échantillons cliniques indique que la détermination des CMI à partir d’une seule colonie, généralement pratiquée en routine, n’est pas suffisante pour exclure la présence d’isolats résistants aux azolés, et qu’un dépistage plus large est nécessaire chez les patients qui doivent être traités.

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Comparaison du microbiote d’un patient atteint de mucoviscidose et de son environnement domestique par NGS

DELHAES L. 1 * , THUMERELLE C. 2 , WIZLA N. 2 , TURCQ D. 2 , BOTTEREL F. 1 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU de Bordeaux, Université de Bordeaux, France 2 Service de Pédiatrie et CRCM pédiatrique de Lille, CHRU de Lille, Université de Lille 2, France *Auteur correspondant : [email protected] Résumé: Le microbiote pulmonaire est aujourd’hui considéré comme une communauté poly-microbienne composée de bactéries (bactériote), de virus et phages, mais aussi de micromycètes (mycobiote) [1-4]. Dans le cas de la mucoviscidose – qui nous intéresse dans ce travail – la composition de ce microbiote est corrélée à l’évolution clinique des patients [1-4].

Nous rapportons ici la caractérisation par séquençage haut-débit, des microbiotes bactériens et fongiques respiratoire et de l’environnement intérieur immédiat d’une patiente mucoviscidosique. Cette patiente était porteuse d’une atteinte pulmonaire assez sévère avec aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA), compliquée au moment de l’analyse NGS d’une exacerbation pulmonaire aigue. Le recueil de la contamination environnementale intérieure a été réalisé grâce au dépôt d’un piège à poussière durant 10 semaines dans la chambre de la patiente, selon le protocole établi en étroite collaboration avec l’équipe du CHU de Besançon [5]. Les résultats et l’intérêt clinique d’une telle approche sont discutés, en tenant compte des études récentes [5, 6] montrant l’importance de l’exposition fongique comme facteur favorisant la survenue d’une ABPA dans la mucoviscidose.

Bibliographie :

1. Huang YJ, Lynch SV. The emerging relationship between the airway microbiota and chronic respiratory disease: clinical implications. Expert Rev Respir Med. 2011; 5: 809–821.

2. Delhaes L, et al. The airway microbiota in cystic fibrosis: a complex fungal and bacterial community--implications for therapeutic management. PLoS One. 2012; 7(4):e36313.

3. Rogers GB, et al. Respiratory microbiota: addressing clinical questions, informing clinical practice. Thorax. 2015; 70: 74–81.

4. Nguyen, L. D. N., Viscogliosi, E. & Delhaes, L. The lung mycobiome: an emerging field of the human respiratory microbiome. Front Microbiol. 2015; 6: 1–9.

5. Rocchi S, et al. Evaluation of mold exposure in cystic fibrosis patients' dwellings and allergic bronchopulmonary risk. J Cyst Fibros. 2015; 14(2):242-7.

6. Sapet A, et al. Is the home environment an important factor in the occurrence of fungal events in cystic fibrosis? J Cyst Fibros. 2015; 14(5):E16-8.

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Développement et validation du diagnostic d’espèce de Malassezia par MALDI-TOF

DENIS J. 1,2 * , MACHOUART M. 3 , MORIO F. 4 , SABOU M. 1,2 , KAUFMANN-LACROIX C. 5 , CONTET-AUDONNEAU N. 3 , CANDOLFI E. 1,2 , LETSCHER-BRU V. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. 1 Place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg, France. 2 Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale, EA 7292, Fédération de Médecine Translationnelle, Université de Strasbourg, 3 rue Koeberlé, 67000 Strasbourg, France. 3 Structure de Parasitologie-Mycologie, Département de Microbiologie, Centre Hospitalo-Universitaire de Nancy (CHU-Nancy), Hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-les-Nancy, France. 4 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France. 5 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU de Poitiers, 2 rue de la Milétrie, 86021 Poitiers, France. *Auteur correspondant : [email protected]

Les levures du genre Malassezia sont commensales de la peau humaine. Elles sont impliquées dans des infections dermatologiques comme le pityriasis versicolor ou la dermatite séborrhéique. Elles sont également isolées dans des infections plus profondes comme les fongémies, particulièrement chez certains patients à risque : les nouveaux nés, les porteurs de cathéters de nutrition parentérale... L’épidémiologie et la virulence de chaque espèce sont peu connues à ce jour. Ceci est notamment dû à la difficulté à différencier les espèces entre elles. Actuellement, l’identification d’espèce est présomptive et repose sur des caractères morphologiques et biochimiques. Seule la biologie moléculaire permet d’identifier les espèces avec certitude mais c’est une technique longue et coûteuse.

Les objectifs de ce travail étaient de permettre le diagnostic d’espèce de ces levures par :

- une meilleure connaissance des caractères culturaux et morphologiques de ces levures ;

- le développement et la validation d’une base de données d’empreintes spectrales

permettant l’identification des espèces de Malassezia par spectrométrie MALDI-TOF Biflex III de Bruker daltonics.

85 souches de Malassezia issues de patients hospitalisés à Strasbourg, Nancy, Nantes et Poitiers ont été recrutées. Chaque souche a été identifiée par séquençage des régions ITS 1 et 4 et comparée à la base de données du CBS et à GenBank.

Les caractères morphologiques et culturaux de chaque souche ont été relevés et certaines caractéristiques propres à chaque espèce ont été mises en évidence mais restent insuffisantes pour l’identification. Une base MALDI-TOF Malassezia a été créée. Cette base répertorie 45 souches réparties sur 6 espèces M. furfur, M. sympodialis, M. slooffiae, M. globosa, M. restricta et M. pachydermatis. La base Malassezia obtenue permet d’identifier à l’espèce 100 % des 40 souches de Malassezia inconnues testées (log scores > 2,0). Les tests de répétabilité et de reproductibilité de la technique réalisés ont montré des coefficients de variation inférieurs à 10 %.

Ce travail nous a permis de mettre au point une technique d’identification rapide, fiable et peu coûteuse de 6 espèces de Malassezia au laboratoire. Un enrichissement de la base par les espèces non encore représentées permettra par la suite de mieux connaître l’épidémiologie de ces levures.

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Atteinte oculaire chez un greffé cardiaque lors d’une aspergillose disséminée : intérêt des galactomannanes ?

DUPONT D. 1 , SAISON J. 2 , MIAILHES P. 2 , WALLON M. 1 , PERSAT F. 1 * 1 Hospices Civils de Lyon, Institut de Parasitologie et Mycologie Médicale, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon, France 2 Hospices Civils de Lyon, Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : les atteintes oculaires lors d’une aspergillose invasive sont rarement décrites. Nous rapportons un cas d’aspergillose oculaire compliquant une aspergillose disséminée chez un patient greffé cardiaque.

Observation : Un homme de 56 ans, greffé cardiaque le 23/04/2015, sous ciclosporine, cellcept et cortancyl, consulte le 17/09/2015 pour dyspnée sans fièvre traitée par Zithromax depuis une semaine. La radiographie pulmonaire retrouve des images macronodulaires denses bilatérales. Un liquide de lavage bronchoalvéolaire (LBA) montre d’assez nombreux mycéliums et sa culture est positive avec de très nombreuses colonies d’Aspergillus fumigatus. Le sérum prélevé le jour du LBA montre la présence d’antigènes aspergillaires avec un index à 4,99 (contrôlé, kit PlateliaTM Aspergillus de Biorad). Le patient est mis sous voriconazole à 300 mgx2/jour le 21/09/2015. Dès le 22/09/2015, il a une baisse d’acuité visuelle de l’œil droit et le diagnostic d’endophtalmie est posé entraînant une vitrectomie en urgence le 25/09/2015. Le prélèvement vitréen per opératoire revient positif à Aspergillus fumigatus. La CMI en E-test est de 0,125 µg/mL pour le voriconazole. Le 01/10/2015, sont débutées des injections oculaires d’Ambisome®. Le 07/10/2015, le voriconazole est arrêté pour cytolyse hépatique suite à un surdosage (taux résiduel du 01/10/2015 = 10,95 mg/L), avec relais par Ambisome® à 3 mg/kg/jour. Le 16/10/2015, une nouvelle vitrectomie de l’œil droit est réalisée. Le prélèvement reste négatif en mycologie directe. La PCR panfongique (régions D1/D2) réalisée sur le prélèvement revient positive à Aspergillus section fumigati. Un dosage d’antigènes aspergillaires est réalisé sur le prélèvement du vitré, donnant un index de 5,92. Les neuf recherches d’antigènes sériques réalisées depuis le 24/09/2016 étaient toutes restées négatives. Dès la normalisation hépatique, un traitement par voriconazole est réintroduit à 200 mgx2/jour. Le 30/10/2015, devant un taux sérique résiduel correct de voriconazole (3.86 mg/L), l’Ambisome® iv est arrêtée. Ce patient a bénéficié au total de trois injections d’Ambisome® dans l’œil droit, la dernière datant du 23/10/2015. Le 03/11/2015, une petite infiltration du segment antérieur, un vitré chargé de fibrose et une rétine non visible étaient observés pour l’œil droit. A ce jour, le patient est toujours sous voriconazole à posologie adaptée, sans rechute d’aspergillose pulmonaire ou oculaire, ni rejet de greffe cardiaque.

Discussion : La recherche d’antigène aspergillaire dans le vitré n’est pas validée par le fournisseur du kit. Pour vérifier la validité de ce dosage, nous avons testé quatre autres prélèvements vitréens qui ont tous été trouvés négatifs. Ce test et la PCR étaient les seuls tests biologiques trouvés positifs sur le prélèvement du 16/10/2015, motivant une nouvelle injection intraoculaire d’Ambisome® avec la reprise du traitement par voriconazole.

Conclusion : Ce cas suggère que la recherche sur le vitré d’antigènes aspergillaires pourrait être utile si la mycologie standard est négative et si la PCR n’est pas disponible. Sa validation formelle est en cours.

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MOLD infections in STAT 3 DEFICIENT patients: A NATIONWIDE STUDY IN FRANCE

DUREAULT A. 1 , TCHERAKIAN C. 2 , POIREE S. 3 , CATHERINOT E. 2 , BOUGNOUX M. 4 , COIGNARD H. 1 , GIVEL C. 2 , JOUVION G. 4 , GARCIA HERMOSO D. 6 , PICARD C. 7,8 , CHANSDESRIS M. 9 , LORTHOLARY O. 1,5 , LANTERNIER F. 1,5 * 1 Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre d'Infectiologie Necker Pasteur, Hôpital Necker-Enfants Malades, APHP, Université Paris Descartes, Paris, France 2 Service de Pneumologie, Hôpital Foch, Suresnes, France UPRES EA 220, Suresnes, France Faculté des Sciences de la Santé Simone Veil, Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles, France 3 Service de Radiologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, 4 Service de microbiologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France 5 Unité d'Histopathologie humaine et modèles animaux, Institut Pasteur, Paris, France 6 Unité de Mycologie Moléculaire, Centre National de Référence Mycologie et Antifongiques, Institut Pasteur, Paris, France. 7 Centre d’étude des déficits immunitaires (CEDI), Hôpital Necker-Enfants Malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France 8 CEREDIH, Centre de Référence des Déficits Immunitaires Héréditaires, Hôpital Universitaire Necker-Enfants Malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France 9 Service d’hématologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected]

Autosomal dominant loss of function mutation of signal transducer and activator of transcription 3 (STAT3) gene (STAT3-deficiency) predisposes to recurrent bacterial pneumonia that are complicated in 67% of patients with bronchiectasis, cavitations and Aspergillus infection or colonization in 22 % of patients1. We aimed to report the prevalence, describe clinical, mycological, pathological and radiological presentation and both medical and surgical treatment of mold infections in the National French cohort.

Methods:

Referent physicians of STAT3-deficient patients (n= 74 patients) were contacted to know if patients had evidence of colonization or infection with molds. Clinical and mycological information were collected and imaging was centralized. An expert committee reviewed all charts and classified the cases (EC, SP, CT, AD, FL, OL, MOC).

Results:

Eighteen episodes of filamentous fungal infection in ten (13.5%) STAT3-deficient patients were identified. The median age at first episode was 12 years (IQR 10.2-25). Ninety percent of patients had underlying pulmonary disease, bronchiectasis and cavitations, usually multiple. Mold infections were classified as follow: three aspergillomas, six Chronic Pulmonary Aspergillosis (CPA), five Allergic BronchoPulmonary Aspergillosis (ABPA), two mixed forms ABPA and CPA, one Chronic Allergic Sinus Aspergillosis and one Rasamsonia invasive pulmonary infection. According to EORTC/MSG definitions, no cases of invasive aspergillosis were reported. Aspergillus fumigatus was isolated in 13 cases, Rasamsonia argillocea in one case. Aspergillus precipitins were detectable in 86 % of cases (12/14).

Two-thirds of fungal episodes (12/18) were breakthrough infections (itraconazole prophylaxis in most cases), and half of the cases (9/18) occurred while on immunoglobulin substitutive therapy. First line antifungal therapy was voriconazole only (8/18) or amphotericin B alone or in association (6/18). Five patients required surgery (4 CPA, 1 aspergilloma). One patient died from respiratory failure at 11 years old.

Conclusion:

Mold infections occurred in 13.5% of STAT3-deficient patients from the French cohort, mostly on anatomical modification of the lung. Notably, patients developed aspergilloma, ABPA or CPA, but no invasive aspergillosis. Despite prolonged antifungal treatment and/or surgery half of the patients (5/10) relapsed.

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Analyse physicochimique et microbiologique de la Qualité de l’Air Intérieur dans les établissements HOSPitaliers : l’étude QAIHOSP

GANGNEUX J. 1 * , BELAZ S. 1 , RIVIER A. 2 , LE CANN P. 3 , GUILLASO M. 2 , DONNIO P. 1 , BLANCHARD O. 3 , MERCIER F. 3 , SURGET E. 3 , BAURES E. 3 , FLORENTIN A. 2 1 CHU de Rennes 2 CHU de Nancy 3 EHESP-Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, Rennes *Auteur correspondant : [email protected] Introduction. L’objectif de cette étude est de disposer de données qualitatives et quantitatives sur la contamination de l’environnement intérieur hospitalier, microbiologique et chimique, afin d’évaluer l'exposition du personnel, des visiteurs et des patients et la variabilité spatio-temporelle de la contamination.

Méthodes. L’étude s’est déroulée dans différents lieux des CHU de Rennes et de Nancy : hall d’accueil, salle de soins infirmiers, salle de réveil post-opératoire, chambre d’un patient, unité de désinfection des endoscopes, laboratoire de parasitologie et salle de découpe de plâtres. Deux campagnes de prélèvement ont eu lieu en été 2014 et en hiver 2015. Les méthodes de prélèvement étaient nombreuses et complémentaires (tableau I). L’analyse des données a été réalisée sous IBM SPSS grâce au test de Mann-Whitney et le coefficient de corrélation de Pearson.

Résultats. Les concentrations d’aldéhydes, de composés organiques volatils (COV) et semi-volatils étaient faibles à très faibles dans les 2 établissements. Etaient détectables, mais sans différences globales entre les 2 établissements: la contamination fongique (m=226UFC/m3 ;p=0,97) ou bactérienne (m=352UFC/m3 ;p=0,14), les particules PM2,5 (m=2,1µg/m3 ;p=0,97) et PM10 (m=6,6µg/m3 ;p=0,84). Sur le plan saisonnier, la contamination fongique était plus importante en été pour les 2 établissements (p=0,002). La contamination bactérienne ne varie pas significativement entre les locaux (p=0,14) contrairement à la contamination fongique (p=0,02) et particulaires PM2,5 (p=0,01) ou PM10 (p=0,01). Cette dernière est plus importante dans le hall (m=879UFC/m3), le laboratoire de parasitologie (m=333UFC/m3) et la salle de plâtre (m=310UFC/m3). Nous ne retrouvons pas de corrélation significative entre le nombre de personnes, le taux de CO2, l’humidité relative et le dénombrement bactérien ou fongique. Néanmoins nous retrouvons une relation forte entre la température du local et la contamination bactérienne (r=0,7, p=0,008) ou la contamination fongique (r=0,56, p=0,045) d’une part, et entre la contamination fongique et les PM10 (r=0,52, p=0,022) d’autre part.

Conclusion. Notre étude montre une très faible contamination par les aldéhydes, COV et sCOV comparativement à d’autres lieux publics. La forte variabilité spatio-temporelle de la contamination fongique et particulaire est liée à la saison, à l’activité et à la ventilation.

Echantillonnage et méthodes d'analyses effectués

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Continuous increase of Trichophyton tonsurans at the expense of Microsporum audouinii var. langeronii as a cause of tinea capitis in the urban area of Paris: a

five-year long study

GITS-MUSELLI M. 1,2 * , BENDERDOUCHE M. 1 , MINGUI A. 1 , HAMANE S. 1 , GUIGUE N. 1 , ALANIO A. 1,2,3 , BRETAGNE S. 1,2,3 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie AP-HP, Groupe Hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Fernand-Widal, Paris, France 2 Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, France 3 Institut Pasteur, Unité de Mycologie Moléculaire, CNRS URA3012, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected] Tinea capitis (TC) remains a public health in pediatric population in urban areas. The dermatophytes responsible can be divided into three major groups : anthropophilic, zoophilic, and geophilic species. Our objective was to analyze the recent epidemiology of TC in our hospital in Paris, France.

We included all the patients seen from October 2010 to September 2015 in our laboratory for suspicion of TC. Suspected lesions were sampled and epidemiological data were recorded. After a direct microscopic examination, hair samples were seeded on Sabouraud medium agar slant and kept 3 weeks at 26°C. The species identification was based on macroscopic and microscopic examination.

We obtained 3372 samples from 3090 patients (sex ratio 0.93; median age: 8 years, range: 1 month-89 years). We observed 36 % of infections, with an overrepresentation of young boys (71%) and 7,5 % of patients were defined as carriers. Three anthropophilic species were predominant (96 %): Trichophyton soudanense, Trichophyton tonsurans, and Microsporum langeronii. For a given family (n=233, 2 to 6 members), the same species was identified when several TCs were diagnosed except for five. Therefore, we counted one family as one case to analyze the evolution over time. Globally, the incidence of T. tonsurans increased over time and it was the first species isolated in 2014. When considering the geographical origin, we observed a continuous increase of T. tonsurans in the sub-Saharan African patients, mainly at the expense of M. langeronii, T. soudanense remaining quite stable (Figure 1). In the Caribbean patients, T. tonsurans remained majority, although T. soudanense was present, suggesting transmission between communities. This increase of T. tonsurans could be due to a better fitness of this species for transmission between individuals through community contacts or by common hairdressers. Another explanation could be the less susceptibility of T. tonsurans to griseofulvin, the main agent used in the pediatric population to treat TC.This study showed that T. tonsurans became in 2014 the major agent of TC in the urban area of Paris, as already reported in London. Although British and American guidelines supporting terbinafine as the first choice to treat Trichophyton TCs, the French recommendation is griseofulvin since terbinafine does not have governmental approval in children. These recommendations could be challenged in case of continuous increase of T. tonsurans in TC.

Major anthropophilic specie's distribution over time in patients from Sub-saharan african ancestry

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Les histidine kinases chez les champignons pathogènes : nouvelles cibles pour le développement thérapeutique ?

HERIVAUX A. 1 , GASTEBOIS A. 1 , BOUCHARA J. 1 , LATGE J. 2 , PAPON N. 1 * 1 EA3142 « Groupe d’Étude des Interactions Hôte-Pathogène », Institut de Biologie en Santé, C.H.U. d’Angers 2 Unité des Aspergillus, Institut Pasteur de Paris *Auteur correspondant : [email protected]

Les histidine kinases (HK) sont des protéines « senseurs » impliquées dans des mécanismes de signalisation cellulaire utilisés par les bactéries, les plantes et les champignons pour percevoir les signaux environnementaux et proposer une réponse adaptée. Si la fonction des HK chez les bactéries et les plantes est à présent élucidée, les données dans ce domaine sont plus que fragmentaires pour les champignons. Quelques travaux récents suggèrent cependant l’implication des HK dans la virulence d’espèces pathogènes de l’homme (Candida albicans, Cryptococcus neoformans et les champignons dimorphiques) [1]. Ainsi, aucune HK n'ayant été identifiée à ce jour chez les animaux, ces protéines constituent de ce fait des cibles de choix pour le développement de nouvelles molécules antimicrobiennes.

[1] Defosse T.A., Sharma A., Mondal A.K., Dugé de Bernonville T., Latgé J.P., Calderone R., Giglioli-Guivarc’h N., Courdavault V., Clastre M., Papon N. (2015) Hybrid

histidine kinases in pathogenic fungi. Molecular Microbiology. 95: 914–924.

Structure des histidine kinases fongiques

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Génotypage d'Exophiala dermatitidis par polymorphisme des microsatellites et suivi de la colonisation des patients atteints de mucoviscidose

LE BIHAN D. 1 , LARCHER-GRENOUILLET F. 1 , REBOUX G. 1,2 , RICHAUD-THIRIEZ B. 1 , MACHOUART M. 3 , GRENOUILLET F. 1,2 * 1 CHRU Besançon, France 2 UMR 6249 Chrono Environnement, Université de Bourgogne Franche-Comté, France 3 CHRU Nancy, France *Auteur correspondant : [email protected] De nombreux micromycètes peuvent coloniser et infecter les voies respiratoires des patients atteints de mucoviscidose. Les « levures noires » du genre Exophiala sont retrouvées chez 2 à 20 % de ces patients et des cas d'infections pulmonaires prouvées ont été décrits. L'espèce Exophiala dermatitidis représente plus de 90 % des souches isolées de ces patients.

L'objectif de ce travail a été de développer une technique de génotypage d'E. dermatitidis par analyse du polymorphisme de microsatellites, et de l'appliquer aux souches de patients atteints de mucoviscidose suivis au CHRU de Besançon colonisés par E. dermatitidis.

Treize marqueurs microsatellites ont été identifiés et testés sur un panel de cinq souches d'E. dermatitidis sans lien épidémiologique. Les fragments obtenus après PCR ont été analysés en analyse de fragments (polymorphisme de la taille des amplicons). Quatre cibles ont été sélectionnées et évaluées sur 25 souches d'E. dermatitidis sans lien épidémiologique (isolats cliniques et environnementaux), permettant la détermination du pouvoir discriminant de la méthode par le calcul de l'indice de Hunter D. La spécificité des PCR a été évaluée avec un panel de 11 souches d’espèces proches (Exophiala phaeomuriformis, Exophiala jeanselmei, Rhinocladiella similis).

Le pouvoir discriminant D du panel associant les 4 microsatellites sélectionnés a été de 0,94. Les cibles se sont révélées spécifiques d’E. dermatitidis, sans amplification des autres espèces.

L'étude sur une cohorte de 13 patients atteints de mucoviscidose avec 71 isolats d'E. dermatitidis (1 à 21 isolats par patient sur une période de 70 mois) a montré que chaque patient était colonisé par un seul clone d’E. dermatitidis. Un même clone a été identifié chez 7 patients sur 13.

La méthode de génotypage d'E. dermatitidis par polymorphisme des microsatellites s’est révélée discriminante et a permis la caractérisation des souches colonisant les patients atteints de mucoviscidose. L'existence d'un clone dominant commun parmi les souches isolées de patients et les souches environnementales de Franche-Comté appelle à une meilleure connaissance de l'environnement domestique de ces patients, afin d'identifier les sources environnementales à l’origine de leur colonisation pulmonaire par E. dermatitidis.

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Comparaison de la toxicité de l’amphotéricine B liposomale et désoxycholate sur des cellules épithéliales alvéolaires par mesures de l’impédance cellulaire en

temps réel et du niveau d’expression de gènes de cytokines pro-inflammatoires

MENOTTI J. 1,2 * , ALANIO A. 1,2 , STURNY-LECLERE A. 1 , VITRY S. 3 , SAUVAGE F. 4 , DROMER F. 1 , BARRATT G. 4 , BRETAGNE S. 1,2 1 Unité de Mycologie Moléculaire, CNRS URA3012, Institut Pasteur 2 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, hôpital Saint-Louis, AP-HP et Université Paris-Diderot 3 Unité de Neuroimmunologie Virale, Institut Pasteur 4 CNRS UMR8612, Faculté de Pharmacie, Université Paris-Sud *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Des études expérimentales et cliniques ont suggéré l’intérêt de l’administration d’aérosols d’amphotéricine B pour la prophylaxie de l’aspergillose invasive. La moindre toxicité cellulaire de l’amphotéricine B liposomale (L-AmB) par rapport à l’amphotéricine B désoxycholate (D-AmB) a été montrée par des tests colorimétriques de viabilité cellulaire en point final. Cependant, ces tests ne peuvent pas mesurer la viabilité de cellules adhérentes en culture cellulaire de façon non invasive et en temps réel. Notre objectif était donc de suivre la viabilité cellulaire en temps réel sur une lignée de cellules épithéliales alvéolaires en utilisant une technologie basée sur l’impédance cellulaire et d’étudier le niveau d’expression de gènes de cytokines pro-inflammatoires après exposition à L-AmB ou D-AmB.

Méthodes : Des cellules épithéliales alvéolaires A549 ont été cultivées dans des puits contenant des électrodes (plaques xCELLigence, ACEA Biosciences) permettant des mesures d’impédance en continu. Les résultats sont exprimés en index cellulaires (IC) mesurés sur une période de 100 h, prenant en compte l’adhésion cellulaire aux électrodes et globalisant divers états biologiques comme la prolifération, la viabilité et la morphologie. Les cellules A549 ont été ensemencées à une concentration de 18000 cellules/puits et, après 23 h de culture, les antifongiques (50 à 400 µg/ml de D-AmB ou L-AmB) ou des concentrations équivalentes de liposomes vides ont été ajoutés en quadruplicat. En parallèle, 2 plaques de culture ont été utilisées pour quantifier l’expression des gènes de 2 cytokines pro-inflammatoires (TNF-α et IL-8) 6h et 24h après l’addition des drogues par RT-PCR en temps réel sur les lysats cellulaires.

Résultats : Une diminution de l’IC a été observée avec le D-AmB à partir d’une concentration de 50 µg/ml avec une récupération des cellules à 60h. Avec des concentrations plus élevées de D-AmB, aucune récupération cellulaire n’a été observée. Au contraire, aucune altération de l’IC n’a été observée avec le L-AmB ou avec les liposomes vides, même à 400 µg/ml. Aucune augmentation de l’expression de gènes de cytokines n’a été observée à 6h, ni avec les liposomes vides, ni avec le L-AmB excepté une induction de 2 fois et de 6 fois de l’ARNm du TNF-α à 200 et 400 µg/ml, respectivement, et une induction de 4 fois de l’ARNm de l’IL-8 à 400 µg/ml. Au contraire, même avec une faible concentration de D-AmB (50 µg/ml), des inductions de 4 fois et 7 fois du TNF-α et de l’IL-8, respectivement, ont été observées à 6h.

Conclusions : La mesure de l’impédance cellulaire en continu est un outil intéressant pour suivre la toxicité cellulaire. La cinétique en temps réel de l’impédance cellulaire et la mesure de l’expression de gènes de cytokines pro-inflammatoires ont confirmé la meilleure tolérance cellulaire de l’amphotéricine B liposomale comparé à l’amphotéricine B désoxycholate.

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eANOFEL, un outil d’iconographie en Parasitologie et Mycologie

MORIO F. 2 * , SIMON C. 1 , BASSET D. 1 , BOTTEREL F. 1 , DELAUNAY P. 1 , GUIGUEN C. 1 , KAUFFMANN-LACROIX C. 1 , LACHAUD L. 1 , PAYS J. 1 , PIHET M. 1 , CHABASSE D. 1 1 Sous l’égide de la collégiale ANOFEL 2 Parasitologie-Mycologie CHU Nantes *Auteur correspondant : [email protected]

Les infections parasitaires et fongiques occupent une place importante en maladies infectieuses et ce, sur tous les continents, notamment en raison de la mortalité et morbidité associées (1). La formation initiale et continue dans ce domaine joue donc un rôle déterminant pour le diagnostic et les stratégies de prévention de ces infections. Celle-ci constitue toutefois un réel challenge pour les étudiants, biologistes et cliniciens du fait du caractère rare et/ou limité à des zones géographiques spécifiques, de certaines de ces pathologies infectieuses. Ce défi n’épargne pas non plus les pays en voie de développement où l’accès aux ressources peut être restreint. Avec le développement large et facilité de l’accès à internet, de nouvelles perspectives dans ce domaine nous sont offertes, telle que la diffusion de contenus pédagogiques susceptible de faciliter l’apprentissage du diagnostic en parasitologie et mycologie.

Dès sa création en 1988, les membres de l’association ANOFEL (Association Française des Enseignants et Praticiens Hospitaliers de Parasitologie et Mycologie) ont eu à cœur de promouvoir et faciliter l’apprentissage en parasitologie et mycologie. Dans ce contexte, ses membres ont développé au cours de ces dix dernières années, différents supports pédagogiques parfaitement complémentaires, autant plébiscités par les étudiants en médecine et en pharmacie que par les praticiens en exercice : l’ouvrage « Parasitoses et Mycoses des régions tempérées et tropicales » dont la dernière édition paraîtra courant 2016 (Elsevier Masson), le campus de Parasitologie-Mycologie (2) de l’UNF3S et le CD-Rom ANOFEL, atlas d’iconographies accompagnées de textes didactiques (4ème version parue en 2010). Afin de répondre aux nouveaux enjeux dans le domaine de l'enseignement, le CD-Rom ANOFEL va évoluer en un site internet, « eANOFEL », facilement accessible et libre d’accès. Grâce à ce nouveau format, l’actualisation des ressources et l’implémentation de nouvelles illustrations seront simplifiées et la lisibilité accrue, sur le plan national comme international (interface multilingue).

Ce nouvel outil (http://www.eanofel.fr) héberge déjà plus de 1600 images et 30 séquences filmées de parasites et de champignons d’intérêt médical concernant aussi bien le diagnostic au laboratoire (aspect morphologique macro- ou microscopique) que la pratique et le contexte clinique dans lequel ces infections sont observées. Accessible librement après simple enregistrement, la base de données est structurée, comme dans les précédents supports, en différentes sections thématiques : protozoaires, helminthes, mycologie, entomologie, épidémiologie, cycles évolutifs, etc…. Au sein de chaque section, le contenu est organisé par pathogène/infection. Un nouveau mode de recherche, utilisant un index, a été développé. Le site sera actualisé régulièrement et pourra être enrichi, dans l’avenir, d’un dispositif d’autoévaluation.

Ce nouveau site web éducatif eANOFEL permettra de promouvoir et faciliter l'acquisition de connaissances dans le domaine du diagnostic des infections parasitaires et fongiques.

Références

1. http://www.life-worldwide.org/fungal-diseases

2. http://campus.cerimes.fr/parasitologie

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Extraction et purification des antifongiques non polyéniques de la souche Streptomyces sp. Z26 isolée des écosystèmes Marocains

NAFIS A. 1,2 * , AZMANI A. 1 , OUBAHA B. 1 , HASSANI L. 1 , NIEDERMEYER T. 2 , BARAKATE M. 1 1 Laboratoire de Biologie et de Biotechnologie des microorganismes, Faculté des Sciences Semlalia Marrakech, Université Cadi Ayyad Maroc 2 Institut interfacultaire de Microbiologie et des Infections médicales (IMIT), Université de Tübingen, Allemand *Auteur correspondant : [email protected] Les mycoses ont augmenté de manière élevée durant la dernière décennie, se classant au quatrième rang des infections nosocomiales à cause des insuffisances encore perceptibles constatées lors des traitements des mycoses, de la recrudescence des maladies microbiennes et la résistance de plus en plus rapide des microorganismes aux antibiotiques.

Par ailleurs, les molécules antifongiques polyéniques disponibles à l’heure actuelle en thérapeutique ne réunissent pas les critères définissant l’antibiotique idéal : toxicité spécifique vis-à-vis du pathogène, bonne diffusion dans l’organisme, large spectre d’activité in vivo, absence de problèmes liés à l’apparition de souches résistantes et absence d’effets secondaires. C’est dans ce contexte que nous avons orienté en partie nos travaux vers la recherche de nouvelles molécules antifongique non polyéniques efficaces et non toxiques produites par les actinobactéries. En effet, les actinobactéries, bactéries mycéliennes à Gram positif, sont particulièrement très intéressants par leur grande capacité à produire des métabolites secondaires avec des structures chimiques diversifiées. Ils sont surtout réputés pour la production d’antibiotiques antibactériens et antifongiques avec près de 70 % des molécules actives commercialisées.

Durant le programme du screening des actinobactéries isolées des écosystèmes typiquement marocains douées d’activité antifongique non polyénique, 480 isolats ont été criblés d’abord pour leur capacité de produire de activités antibiotiques contre 16 champignons filamenteux et Candida agents causaux de mycoses superficielles ou profondes. Les isolats bioactifs ont été criblé en tenant compte des propriétés biologiques et par comparaison des spectres UV-visibles avec les antifongiques polyéniques connus. Finalement, la souche la plus prometteuse; Streptomyces sp. Z26 a été retenue et a subi une fermentation de 2 semaines dans le milieu NL 300 pour l’extraction et la purification des molécules bioactives élaborées.

Le schéma d’extraction et de purification des substances bioactives a montré que Streptomyces sp. Z26 produit plusieurs nouvelles molécules à activité antifongique non polyénique et ceci en comparaison avec la banque des bases des données des substances naturelles bioactives et qui seraient confirmées par leur élucidation structurale.

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Detailed MALDI-TOF Mass spectrometry analysis for the discrimination of Candida haemulonii complex species

NOBREGA DE ALMEIDA JUNIOR J. 1 * , GRENFELL R. 2 , DA SILVA JUNIOR A. 1 , BARBARO DEL NEGRO G. 3 , LOPES MOTTA A. 1 , BOTELHO MUNHOZ R. 1 , ROSSI F. 1 , JULIANO L. 2 , BENARD G. 3 1 University of São Paulo 2 Federal University of São Paulo 3 Tropical Medicine Institute of São Paulo *Auteur correspondant : [email protected] Introduction: Candida haemulonii is now considered to be a complex of two species and one variety: C. haemulonii, Candida duobushaemulonii and the variety Candida haemulonii var. vulnera. The correct identification (ID) of these species is clinically relevant, since resistance to azole derivatives has been reported and amphotericin B has poor in vitro activity against C. duobushaemulonii isolates. Initial evaluation using MALDI-TOF MS for the ID of the C. haemulonii complex species provided promising results, but the discrimination of C. haemulonii from the variety vulnera was problematic, and the performance of the VITEK MS remains unevaluated.

Objectives: Evaluation of the MALDI-TOF MS performance for the ID of C. haemulonii species ID with two platforms and its’ databases and softwares.

Methods: 14 C. haemulonii sensu stricto, 9 C. haemulonii var. vulnera and 10 C. duobushaemulonii from hospitals belonging to the Medical school from the University of São Paulo were analyzed (ID by ITS1 sequence analysis). A set of reference strains from the CBS-KNAW collection was also included: C. haemulonii CBS5149T, C. duobushaemulonii CBS7798T, C. duobushaemulonii CBS7799, and for specificity control, the close related species Candida pseudohaemulonii (CBS10004 and CBS12370). The isolates/strains were cultured on Sabouraud plates and incubated for 48 h at 30°C before MALDI-TOF MS analysis. Protein extraction protocol with ethanol and formic acid 70% was carried out according to the Bruker´s recommendations. Measurements were performed on a Microflex LT and its standard database (database 3.3.1), and VITEK MS instrument equipped with both IVD and RUO (SARAMIS) databases. To differentiate C. haemulonii (target group) from the variety vulnera (control group), mass spectra analysis models were created with the ClinProTools 3.0 software (Bruker). For each model, the recognition capability (RC) and cross validation (CV) percentage was generated. For single peak analysis, the AUC of each peak for the discrimination of target group from control group was directly obtained from the ClinProTools software. For the peaks with the highest AUC, the detection performances were checked using FlexAnalysis 3.4 (Bruker Daltonics). The signal-to-noise ratios (SN) of the peaks were exported to SPSS 18.0, ROC curves were constructed, and their optimal cut-off values were determined.

Results: All C. haemulonii sensu stricto isolates/strain had correct species assignment by both Bruker and VITEK MS IVD databases. For the species C. duobushaemulonii, the Bruker database gave correct species ID for 75% of the isolates/strains. VITEK MS IVD analysis misidentified all C. duobushaemulonii and C. pseudohaemulonii isolates/strains as C. haemulonii (99% of confidence level). The VITEK MS SARAMIS was unable to give genus/species ID for all isolates/strains. Discrimination of the isolates belonging to the C. haemulonii sensu stricto and to the variety vulnera was not possible with all systems and databases. The ClinProTools models showed values of CV and RC above ≥90% for the discrimination of target group from control group. The most discriminative peaks were 5107, 6878 and 13750 m/z (AUC >0.9), with sensibility and specificity of 88.6%, 80.8%, 85.8%, and 96.6%, 92.9%, 93.8%, respectively. The SN cut-off values from the peaks 5107, 6878 and 13750 m/z for the discrimination of the target group from the control group were 2.5, 3.9 and 6.3, respectively.

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Emergence de Candida sp. résistants aux échinocandines chez des transplantés hépatiques

PRIGENT G. 1 , AIT-AMMAR N. 1,2 * , LEVESQUE E. 3 , FEKKAR A. 4 , COSTA J. 2,5 , EL ANBASSI S. 1 , MERLE J. 3 , DANNAOUI E. 2,6 , BOTTEREL F. 1,2 1 Unité de Parasitologie - Mycologie, Département de Virologie, Bactériologie-Hygiène, Mycologie-Parasitologie, DHU VIC, CHU Henri Mondor, AP-HP, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 2 EA Dynamyc UPEC, ENVA, Faculté de Médecine de Créteil, 8 rue du Général Sarrail 94010 Créteil, France 3 Service d'Anesthésie-Réanimation, CHU Henri Mondor, AP-HP, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 4 Service de Parasitologie-Mycologie, CHU La Pitié-Salpêtrière, AP-HP, 47-83 Boulevard de l'Hôpital, 75013 Paris, France. 5 Laboratoire Cerba, Saint Ouen L’aumône, France 6 Université Paris-Descartes, Faculté de Médecine, AP-HP, Hôpital Européen Georges Pompidou, Unité de Parasitologie-Mycologie, Service de Microbiologie, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected] Objectifs : La prophylaxie antifongique avec une échinocandine1 est recommandée chez les transplantés hépatiques. Celle-ci peut être responsable de l'émergence de résistance. Le but de ce travail était d'évaluer la résistance des Candida spp. aux échinocandines chez des patients transplantés hépatiques, traités en prophylactique ou en curatif par des échinocandines.

Matériel et méthodes : Deux cohortes de patients transplantés hépatiques de façon consécutive au cours des 6 premiers mois de 2013 (étude rétrospective2) et de 2015 (étude prospective) ont été incluses. Des cartes fongiques hebdomadaires ont été réalisées ainsi que des prélèvements profonds en cas de suspicion de candidose invasive. Les isolats de Candida ont été identifiés par MALDI-TOF. La sensibilité des isolats à l'anidulafungine et la micafungine a été réalisée par Etest®. La résistance a été confirmée par EUCAST et par le séquençage des régions hot spots des gènes FKS.

Résultats : Quatre-vingt-quatorze transplantés hépatiques (52 durant la 1ère période et 42 durant la 2ème) ont été inclus. Trente-neuf patients étaient colonisés ou infectés et traités par une échinocandine. La résistance aux échinocandines est apparue chez 3 (7.6%) patients avec un C. glabrata résistant (patient P1) et un C. dubliniensis (patient P2) durant la 1ere période et un C. albicans résistant (patient P3) durant la 2ème période. Pour chaque patient, les isolats résistants ont été retrouvés sur plusieurs sites et à différents temps. Pour P1, 22 isolats ont été retrouvés : urines (n=11), anus (n=6) et pli inguinal (n=5). Pour P2, 5 isolats ont été retrouvés : collection abdominale (n=4) et bouche (n=1). Chez P3, 1 isolat a été retrouvé au niveau du pli inguinal. Les CMI de l'anidulafungine et de la micafungine ont été respectivement >0,125 mg/L et >0,06 mg/L (EUCAST). La résistance est apparue chez C. albicans, C. glabrata et C. dubliniensis 24, 14 et 27 jours respectivement après l'initiation du traitement par caspofungine et a disparu après l'arrêt du traitement. L'analyse moléculaire a retrouvé 1 mutation dans la région HS1 fks1 (S645P) de C. albicans et C. dubliniensis et 2 mutations successives dans la région HS1 fks2 (F659S and S663A) de C. glabrata.

Conclusion : Ce travail confirme le risque d'émergence de résistance de Candida lors de traitements par échinocandine. La plupart des souches résistantes ont été isolées à partir de sites digestifs. La résistance peut apparaitre rapidement, ce qui nécessite une surveillance rapprochée de la sensibilité des isolats aux antifongiques.

1 Gavaldà et al. CMI 2014

2 Levesque et al. JCM 2015

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Chromoblastomycosis and sporotrichosis in Madagascar: epidemiology, molecular diagnostic and perspectives

RASAMOELINA T. 1 * , RAKOTOZANDRINDRAINY N. 1,2 , RABERAHONA M. 3 , RAPELANORO RABENJA F. 4 , RAKOTO ANDRIANARIVELO M. 1 , ANDRIANARISON M. 4 , RANAIVO I. 4 , RAMAROZATOVO L. 4 , CORNET M. 5,6 1 Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, Antananarivo, Madagascar 2 UPFR Parasitologie-Mycologie, HU Joseph Ravoahangy Andrianavalona, Antananarivo, Madagascar 3 Service des Maladies Infectieuses, HU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar 4 USFR Dermatologie-Rhumatologie, HU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar 5 Parasitologie-Mycologie, Institut de Biologie et de Pathologie, CHU de Grenoble, France 6 TIMC-IMAG-TheREx, Université Joseph Fourier Grenoble Alpes, Grenoble, France *Auteur correspondant : [email protected] Chromoblastomycosis (CBM) and sporotrichosis (SP) are endemic mycosis in Madagascar that occurred following injury and telluric contamination. CBM is mostly due to Fonsecaea pedrosoi or Cladophialophora carrionii and affects usually the subcutaneous tissue, whereas SP is caused by Sporothrix schenckii by invading the lymphatic system of the arms and legs. These fungal infections are considered neglected diseases because of poor resources allocated to their diagnosis, monitoring or prevention.

Objectives. The general objective was to assess the current prevalence of these mycosis in Madagascar. The specific objectives were to characterize the causative fungal species and their habitat in order to prevent contamination, and to set up a sustainable clinical and laboratory network to allow proper case management and to provide a molecular-based species identification.

Methods. The study comprised a prospective clinical study that started in March 2013. Patients were recruited during field investigations and consultations provided in a dermatology department. Pus, biopsy and squamous were sampled from the lesions. Informed consent from the patients and ethical approval from the Ministry of Health were obtained. Histopathological and mycological analysis (direct examination and culture on Sabouraud-Cycloheximide) were performed. We have developed a PCR-based strategy that was validated on reference strains provided by BCCM/IHEM (Belgian Coordinated Collections of Microorganism). First, two sets of universal primers (NL-1/NL4 and ITS5/ITS4) were used to confirm the fungal origin of the lesions. Then, specific primers (SSHF31/SSHR97, Fon-F/Fon-R, EdF/EdR) were used for fungal species identification.

Results. Ninety two patients were enrolled. Mean age was 38.7 years and men were predominant with 71.7% of cases. Overall, 47.8% were farmers, 30.4% self-employed, 12.0% students and 9.8% unemployed. Clinically, 32.6% of cases were suspected having CBM and presented with crusted, verrucous and tumoral lesions; 34.8% of cases were suspected having SP characterized mainly by ulcerative and nodular lesions of the lymphatic system of the lower limbs. Mycological analysis confirmed 33 cases of SP and 13 cases of CBM. The molecular diagnosis confirmed 34 Sporothrix sp, leading to a SP prevalence of 37% and 1 Cladophialophora sp and 16 Fonsecaea sp leading to a CBM prevalence of 18.5 %. One mycetoma probably of bacterial origin was also diagnosed. CBM cases were predominant in the north-east, east and south part of the island, whereas SP cases were located mainly in the central highlands.

Conclusion. These results confirmed that CBM and SP persist at a high frequency in Madagascar. The availability of a reliable PCR tool in routine and the clinical expertise gained during this study will help the national authorities to set up a proper control and prevention program. An environmental survey is planned to describe the spread of the causative agents in the environment in an attempt to prevent the contamination.

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Comment diagnostiquer des agents pathogènes de classe 3 dans un laboratoire P2

SABOU M. 1,2 * , PAZ M. 1 , KAHN P. 1 , DENIS J. 1,2 , GSCHWEND A. 3 , DEGOT T. 3 , KHOURI T. 4 , MOULIN B. 5 , KESSLER R. 3 , HERBRECHT R. 6 , CANDOLFI E. 1,2 , LETSCHER-BRU V. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie Médicale, CHU de Strasbourg 2 Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale, EA 7292, Strasbourg 3 Service de Pneumologie, Nouvel Hôpital Civil, CHU de Strasbourg 4 Service de Réanimation Médicale, Nouvel Hôpital Civil, CHU de Strasbourg 5 Service de Nephrologie-Transplantation, Nouvel Hôpital Civil, CHU de Strasbourg 6 Service d’Hématologie et d’Oncologie, Hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg *Auteur correspondant : [email protected] En France, les mycoses exotiques sont des pathologies d’importation, peu fréquentes. Elles sont dues à des champignons qui sont des agents pathogènes de classe 3. Nous présentons deux observations où nous avons évité avec succès la manipulation en laboratoire P2 des cultures devenues positives.

Un homme de 66 ans, greffé rénal sur néphropathie vasculaire, est admis pour anorexie et perte de poids importante (15 kg en 2 mois). L’examen clinique révèle une masse pseudo-tumorale ulcérée du palais et l’apparition de lésions cutanées papulonécrotiques sur le visage. Le scanner thoracique révèle de multiples micronodules, principalement centrolobulaires, au sein d’un emphysème sévère. Le galactomannane aspergillaire est négatif dans le LBA, le sang et le LCR, mais positif sur la biopsie cutanée (index 4,918). L’examen direct des biopsies palatines et cutanées montre des macrophages contenant des levures dont l’aspect est compatible avec Histoplasma capsulatum. Cette suspicion est confirmée par séquençage de la région ITS de l’ADN ribosomal réalisé sur l’échantillon de biopsie. L’anamnèse initiale ne mentionnait aucun voyage à l’étranger mais la notion de voyages en Afrique Centrale est apparue après le diagnostic, dont le dernier remonterait à plus de 15 ans. Le patient traité par amphotéricine B liposomale, s’améliore transitoirement, puis décède 25 jours après la biopsie diagnostique suite à un choc septique à Escherichia coli.

Un homme de 63 ans, greffé bi-pulmonaire dans un contexte de BPCO, est hospitalisé pour des céphalées persistantes depuis plusieurs semaines. L’IRM cérébrale trouve des lésions frontales et temporales gauches ainsi qu’une lésion occipitale droite. L’examen direct de la biopsie cérébrale montre la présence de filaments mycéliens septés qui rappellent, par endroit, l’architecture d’un champignon exotique décrit comme agent d’abcès cérébraux : Cladophialophora bantiana. Même si l’anamnèse ne révèle qu’un seul voyage à Majorque il y a 2 ans, il est décidé de ne pas manipuler la culture devenue positive et de réaliser un séquençage de la région ITS de l’ADN ribosomique sur l’échantillon d’abcès. Celui-ci confirme qu’il s’agit bien de C. bantiana. Le patient est traité par voriconazole, caspofungine et flucytosine et, pour l’instant, l’évolution à 8 semaines est favorable, bien qu’une intervention neurochirurgicale ait été exclue devant des abcès multiples et profonds.

Les mycoses exotiques sont des pathologies rares, pas toujours évoquées lorsque l’anamnèse ne révèle pas de voyage en zone d’endémie. Leur pronostic est tributaire du statut immunitaire du patient et de la précocité de la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Le séquençage moléculaire réalisé directement sur l’échantillon peut être utilisé comme une approche diagnostique qui s’avère rapide, surtout lorsque des structures de type P3 ne sont pas disponibles.

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Y-a-t-il un intérêt à doser l’antigène cryptococcique dans les fluides biologiques autres que le LCR et le sérum ?

SENGHOR Y. 1 , GUITARD J. 1 , HENNEQUIN C. 1 * 1 APHP, Hôpital St Antoine, Service de Parasitologie-Mycologie *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction

La recherche d’antigènes cryptococciques (AgCr) dans le LCR et le sérum est un outil diagnostique majeur de la cryptococcose. Par extension, cette recherche peut être effectuée dans d’autres fluides biologiques. Cependant, la validation par les fournisseurs de cette recherche n’existe pas pour la majorité des trousses, empêchant une accréditation de portée A pour cette analyse. Dans ce contexte, nous avons étudié l’intérêt de cette recherche dans le liquide de Lavage Broncho-alvéolaire (LBA) et les urines.

Matériels et Méthodes

Nous avons collecté rétrospectivement (2007- 2013) les résultats de la recherche d’AgCr dans les urines et le LBA. Cette recherche était effectuée à l’aide du kit Meridian Premier EIA Cryptococcal Antigen. Le seuil de positivité était fixé à 0,1, identique à celui préconisé par le fournisseur pour le sérum et le LCR. Nous avons étudié parallèlement les résultats de l’examen mycologique conventionnel (encre de Chine et culture) pratiqué sur ces échantillons ainsi que l’éventualité d’un diagnostic final retenu de cryptococcose.

Résultats

Durant la période d’étude, 19 cas de cryptococcose ont été diagnostiqués. La recherche de d’AgCr a été effectuée à partir du surnageant de 4650 LBA (3839 patients) dans le cadre d’une recherche systématique. Elle s’est avérée positive dans 12 cas (10 patients). Dans 5 cas, le LBA avait été pratiqué chez un patient dont le diagnostic de cryptococcose avait été posé antérieurement (6 jours à 8 mois). Dans 1 cas, la positivité du test antigénique permettait l’anticipation du diagnostic de cryptococcose établi quelques jours plus tard par la positivité de la culture. Enfin dans 4 cas, le test antigénique était seul positif dans le LBA de patients chez lesquels le diagnostic de cryptococcose a été écarté. Inversement dans 6 cas où une encre de Chine et/ou une culture était positive à partir d’un LBA, l’AgCr était négatif dans 4 cas.

Dans le cadre de bilans d’extension (12 cas) de l’infection ou dans un contexte d’immunodépression (24 cas), la recherche d’AgCr a été pratiquée sur 42 urines (36 patients). Elle était positive dans 9 cas (7 patients). Il s’agissait uniquement de patients pour lesquels le diagnostic de cryptococcose avait été posé antérieurement. Dans 2 cas seulement l’encre de Chine et/ou la culture était également positive. En revanche, la détection d’AgCr était négative pour 1 patient atteint de cryptococcose alors que l’Encre de Chine et la culture était positive.

Conclusion

La détection d’AgCr dans le LBA s’avère une technique peu sensible et associée à la survenue de quelques faux positifs. Il est difficile de recommander l’utilisation de cette recherche que ce soit dans le cadre d’un screening ou lors d’un bilan d’extension. Dans les urines, la détection pourrait s’avérer plus sensible (87,5%) que le diagnostic direct (37,5%). Compte tenu de la parfaite spécificité et de la nécessité d’une éventuelle adaptation thérapeutique, cette recherche, limitée aux bilans d’extension de l’infection, peut être recommandée.

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Phenotypic and Genomic Evolution in Candida albicans during Long-term Pathologic Interaction in Patients with Chronic Mucocutaneous Candidiasis.

SITTERLE E. 1,2 * , SERTOUR N. 1,2 , MAUFRAIS C. 3 , D'ENFERT C. 1,2 , BOUGNOUX M. 1,2,4 1 Institut Pasteur, Unité Biologie et Pathogénicité Fongiques, Département Mycologie, Paris, France 2 INRA, USC 2019, Paris, France 3 Institut Pasteur, Centre d’Informatique pour la Biologie, Paris, France 4 Université Paris Descartes, Laboratoire Microbiologie, Hôpital Necker-Enfants-Malades, AP-HP, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected]

Background: The Candida albicans genome displays a high level of plasticity. Point mutations or large-scale genetic changes, including aneuploidies or large-range loss-of-heterozygosity (LOH) events, can occur in vitro and in vivo under different stress conditions. Chronic Mucocutaneous Candidiasis (CMC) is a complex and rare case of primary immunodeficiency in humans, characterized by chronic non-invasive C. albicans infections of the skin and mucosae. CMC is an interesting model of long-term and pathologic interactions between C. albicans and the host, possibly leading to genomic evolution.

Methods: Sixty-three C. albicans strains isolated from the mouth, skin, vagina and nails from 11 patients with CMC and their family were studied using Multi Locus Sequence Typing (MLST) and extensive phenotypic analysis. We sequenced the genomes of 27 isolates (Illumina Hiseq-100 bp reads) selected to represent different patients, anatomical sites and time of sampling. SNPs were detected using GATK and selected with the recommended filters. Post-treatment analysis was performed using dedicated scripts to analyze Copy Number Variations (CNVs), SNP density and distal LOH per chromosome.

Results: The 63 strains were distributed within 4 clades and each patient was infected over time with strains sharing a unique or closely related MLST patterns. These strains exhibited an extensive phenotypic variability in terms of growth rates, filamentation, stress resistance and susceptibility to antifungal agents. The whole genome sequencing of the 27 strains (104 X coverage on average) allowed to cover about 99.4 % of the reference SC5314 genome. While genomes are heterozygous, many LOH tracts were found in each strain, but no aneuploidy event was detected by CNV analysis. Characterization of genetic changes in 6 strains isolated from the mouth of one patient over 7 years revealed appearance and fixation of LOH events. Among the 38,000 SNPs shared by all the 6 strains, 74 were predicted to have a significant impact on proteins. Furthermore, while the strains were closely related, about 5,000 transient or recurrent SNPs were observed between the strains.

Conclusion: Altogether, these findings show extensive variations both at the genomic and phenotypic levels in C. albicans strains during chronic infection in CMC patients and suggest that CMC could be an interesting model for the study of C. albicans genomic evolution.

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La présence du signe du halo inversé (SHI) au scanner thoracique est étroitement associée à la présence d’ADN circulant de mucorales dans le sérum

de patients présentant des signes d’infections fongiques invasives

VALOT S. 1 * , LEGOUGE C. 3 , BASMACIYAN L. 1 , SAUTOUR M. 1 , FAVENNEC C. 3 , LAFON I. 3 , MILLON L. 2 , DALLE F. 1 , CAILLOT D. 3 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie CHU de DIJON, 2 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie CHU de Besançon, 3 Service d'Hématologie Clinique CHU de DIJON *Auteur correspondant : [email protected] La présence du signe du halo inversé (SHI) au scanner thoracique est étroitement associée à la présence d’ADN circulant de mucorales dans le sérum de patients présentant des signes d’infections fongiques invasives

Contexte : Chez les patients atteints de leucémies aigües, l’incidence des mucormycoses pulmonaires invasives (MPI) est en forte augmentation. Compte tenu (i) du fort taux de mortalité associé aux MPI, (ii) des difficultés du diagnostic biologique (ED, culture, diagnostic indirect), clinique et radiologique différentiel avec l’aspergillose pulmonaire invasive (API) et (iii) de la résistance des mucorales au Voriconazole utilisé en première ligne du traitement des API, il était urgent de disposer de nouveaux outils pour le diagnostic précoce de MPI. Le signe du halo inversé (SHI) et la PCR en temps réel (qPCR) ciblant l’ADN des principales espèces de mucorales dans le sérum sont 2 marqueurs ayant récemment montré leur intérêt dans ce diagnostic (1, 2).

Objectifs : L’efficacité de ces deux marqueurs pour le diagnostic précoce de MPI a été évaluée rétrospectivement chez 23 patients traités pour leucémie aigüe et présentant une MPI prouvée (groupe 1, n = 16) ou une infection fongique invasive possible (IFIp, groupe 2, n = 7) selon les critères de l’EORTC/MSG.

Méthodes : Les sérums encadrant (J-9 à J+9) le jour (J0) de mise en évidence du SHI ont été testés par qPCR mucorales. 3 à 10 sérums par patients ont pu être testés.

Résultats : Tous les patients sauf 2 (un dans chaque groupe) ont présenté au moins une recherche de mucorales par qPCR positive avant J0, soit une sensibilité de la qPCR de 94% et de 86% pour les groupes 1 et 2 respectivement. La PCR était positive en moyenne 4 jours avant J0, sans différence significative entre les 2 groupes. Rhyzomucor était l’agent le plus fréquemment identifié dans notre série de patients (15/22).

Conclusions : Cette étude confirme (i) la spécificité du SHI dans le diagnostic de MPI chez les patients atteints de leucémie aigüe et (ii) l’intérêt de la qPCR mucorale dans le diagnostic précoce de MPI et le monitoring des patients leucémiques à risque de MPI. L’intégration des ces 2 marqueurs dans les critères EORTC/MSG sera intéressante pour le diagnostic précoce de MPI chez les patients à risque d’IFI qui pourront bénéficier d’emblée d’un traitement antifongique adapté.

Références

1. Legouge C, Caillot D, Chrétien ML, Lafon I, Ferrant E, Audia S, et al. The reversed halo sign: pathognomonic pattern of pulmonary mucormycosis in leukemic patients with neutropenia? Clin Infect Dis Off Publ Infect Dis Soc Am. 2014 Mar;58(5):672–8.

2. Millon L, Larosa F, Lepiller Q, Legrand F, Rocchi S, Daguindau E, et al. Quantitative polymerase chain reaction detection of circulating DNA in serum for early diagnosis of mucormycosis in immunocompromised patients. Clin Infect Dis Off Publ Infect Dis Soc Am. 2013 May;56(10):e95–101.

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Développement d’un modèle de dermatophytose sur épiderme humain reconstruit

FAWAY E. 1 * , CAMBIER L. 2 , LAMBERT DE ROUVROIT C. 1 , MIGNON B. 2 , POUMAY Y. 1 1 URPhyM, NARILIS, Université de Namur, Namur, Belgique 2 Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Liège, Belgique *Auteur correspondant : [email protected] Les dermatophytoses sont des lésions superficielles des structures kératinisées de l’organisme, à savoir la couche cornée de l’épiderme, les cheveux et les ongles, provoquées par des champignons kératinophiles appelés dermatophytes. L’incidence de cette infection est de 10% dans la population globale mais se trouve en augmentation durant la dernière décennie. D’ailleurs, l’incidence des dermatophytoses peut dépasser les 30% dans certaines populations à risque tels les sportifs ou les patients diabétiques. L’espèce anthropophile Trichophyton rubrum est responsable de 80% à 90% des dermatophytoses chez l’homme. Malgré l’importance grandissante des dermatophytoses en tant que problème de santé publique, très peu d’informations sont connues en ce qui concerne les mécanismes biologiques mis en place lors de l’infection par les dermatophytes, ainsi qu’à propos de la réponse des cellules de l’hôte face à la présence des champignons. Dans le but d’étudier ces mécanismes, nous avons d’abord développé un modèle d’infection par les arthrospores de l’espèce T. rubrum sur des épidermes humains reconstruits (RHE) en culture sur filtre poreux de polycarbonate et différenciés à l’interface air-liquide. Les dermatophytes sont mis en évidence par coloration histochimique à l’acide périodique de Schiff, et dénombrés par PCR quantitative spécifique du gène de l’actine de T. rubrum. Nos résultats indiquent que ce modèle présente un potentiel d’étude extrêmement large et permet déjà d’étudier la cinétique d’adhérence des arthrospores à la couche cornée des RHE, et de mesurer la production de cytokines par les kératinocytes en réponse à l’infection. De façon pertinente, l’efficacité d’un agent antifongique (miconazole) a pu être démontrée avec succès dans ce modèle.

Coloration histochimique à l’acide périodique de Schiff (PAS) avec prétraitement à l’alpha-amylase d’un RHE quatre jours après inoculation par 1000 arthrospores de T. rubrum.

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Apport du Western blot dans le diagnostic biologique de l’aspergillose

ADJMI – HAMOUD H. 1 * , ABDELOUAHED K. 1 , LAZRI L. 1 , BEKHOUCHE S. 1 , GHIRIEB S. 1 , LEKHAL AYAT A. 1 , BOUBEUKEUR R. 1 , ZITOUNI A. 2 , SAHRAOUI M. 3 , CHERFI L. 3 1 SERVICE PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE , HCA,ALGERIE 2 SERVICE DE PNEUMOLOGIE , HCA,ALGERIE 3 SERVICE DE REANIMATION , HCA,ALGERIE *Auteur correspondant : [email protected]

Les aspergilloses sont des mycoses opportunistes, le plus souvent broncho-pulmonaires, provoquées par des champignons saprophytes du genre Aspergillus.

Objectif:

Dans ce travail, nous étudions l’apport du Western blot (Asp-WB) Kit IgG (LDBIO Dg, Lyon, France) sur automate Euroblot Euroimmun Germany en comparant les résultats obtenus avec le test ELISA IgG et IgM (Serion) et la technique d’immunoprécipitation (Electrosynérèse) pour le diagnostic d’aspergillose.

Matériel et méthodes:

Il s’agit d’une étude prospective au niveau de l’hôpital central de l’armée allant de janvier 2015 à décembre 2016. Quatre-vingt-deux cas de suspicions d’Aspergilloses (Aspergillome, ABPA, API,….) provenant essentiellement du service de pneumologie et d’hématologie. Les 82 sérums sont traités par les trois techniques citées dans les objectifs

Résultats :

Sur ces 82 sérums l’Electrosynérèse est positive dans 6 cas. Les anticorps type IgG,en ELISA, sont présents 20 fois avec 12 sérums douteux. 28 sérums sont positifs en IgM avec 4 sérums douteux (zone grise IgG ou IgM = 50UI/ml – 70UI/ml). Le WB montre 23 positifs.

Conclusion :

Le diagnostic des aspergilloses repose sur un faisceau d’arguments (cliniques radiologique et mycologique), le WB s’est montré plus sensible et plus spécifique dans la recherche des anticorps anti- Aspergillus, il permet d’une part la confirmation d'un résultat positif par les tests classiques et d’autre part de redresser les résultats faussement négatifs en electrosynérèse ELISA IgG ou faussement positif ELISA-IgM.

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Liquides de conservation d'organes : étude rétrospective, sur une période de 10 ans, de la contamination à Candida

AIT-AMMAR N. 1,2 * , LEVESQUE E. 3 , MATIGNON M. 4 , BONNAL C. 1 , FOULET F. 1 , SORIA A. 5 , GRIMBERT P. 4 , MERLE J. 3 , BOTTEREL F. 1,2 1 Unité de Parasitologie - Mycologie, Département de Bactériologie Virologie Hygiène Mycologie Parasitologie, DHU VIC, AP-HP, CHU Henri Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 2 EA DYNAMYC UPEC, ENVA, Faculté de Médecine de Créteil, 8 rue du Général Sarrail 94010 Créteil, France 3 Service d'Anesthésie-Réanimation, AP-HP, CHU Henri Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 4 Service de Néphrologie, AP-HP, CHU Henri Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 5 Coordination Hospitalière de prélèvements d’organes et de tissus, AP-HP, CHU Henri Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France *Auteur correspondant : [email protected] Objectifs. La contamination par Candida des liquides de conservation (LC) d'organes peut être responsable de graves complications mettant en jeu le pronostic vital chez le receveur. Ces complications consistent, principalement, en des anévrysmes mycotiques et/ou des artérites. Ces contaminations peuvent provenir du LC contaminé pendant le transport du greffon après une brèche digestive. Le but de cette étude était de déterminer l'incidence de la contamination des LC par Candida, sur une période de 10 ans, dans un grand centre français de transplantation ainsi que les complications cliniques.

Matériel/méthode. De janvier 2004 à décembre 2013, une analyse rétrospective d'une cohorte de patients transplantés de foie, de rein et de cœur, a été réalisée à l'hôpital Henri Mondor. Les résultats mycologiques des LC analysés ont été collectés à partir de notre base de données. Les données des patients receveurs d'organes avec un LC positif à Candida ont été collectées avec, en particulier, la recherche d'une infection à distance de la greffe, le traitement reçu et le devenir du patient.

Résultat. Durant cette période, 1584 transplantations d'organes (818 reins, 633 foies et 133 cœurs) ont été réalisées dans notre centre. L'examen mycologique du LC a été réalisé pour 1459 (92.1%) transplantations. Depuis les recommandations de l'Agence Française de Biomédecine en 2008, le pourcentage de LC analysés a augmenté significativement (90,5% entre 2004 to 20081 (période A) vs. 94,3% entre 2009 et 2013 (période B), p<0.01). Candida a été isolé à partir de 33 (2.2%) LC parmi les 1459 analysés avec respectivement des incidences de 2,5%, 2,4% et 0% dans les LC de foie, de rein et de cœur. La contamination a diminué entre la période A et la période B (2,8% vs. 1,7%). Cette diminution est observée pour chaque type d'organe transplanté avec 3,3% vs. 1,9% et 3,1% vs. 1,8% pour le foie et le rein respectivement. Candida albicans est l'espèce la plus fréquemment observée (61%), suivie de C. glabrata (17%), C. krusei (9%) et d'autres espèces (3 %). La CMI des antifongiques par Etest® a été réalisée sur tous les isolats. Tous les C. albicans étaient sensibles au fluconazole et aux échinocandines. Les isolats de C. glabrata étaient intermédiaires au fluconazole mais sensibles aux échinocandines. Soixante-dix-huit pourcent des patients ont été traités. Le traitement a été maintenu au minimum 2 semaines. Trente et un patients (94%) étaient en vie à 1 an de suivi. Un patient transplanté de foie a développé un anévrysme mycotique et est décédé 2 mois après la transplantation.

Conclusion. La contamination des LC d'organe peut mettre en jeu le pronostic vital. L'examen mycologique du LC devrait être systématiquement réalisé, comme cela est recommandé, afin d'instaurer rapidement un traitement antifongique en cas de contamination à Candida et de limiter ainsi les complications.

1.Botterel F. J Hosp Infect. 2010

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Cryptococcose chez les patients non VIH : Quatre nouvelles observations sur

sarcoïdose, polyarthrite rhumatoïde, cirrhose hépatique et transplantation rénale.

ARRACHE D. 1 , ZAIT H. 1 * , BOUAHRI L. 1 , BOUHELLAL H. 1 , MADANI K. 1 , MATOUGUI S. 1 , HAMICHE R. 2 , HAMRIOUI B. 1 1 Laboratoire de parasitologie-mycologie CHU Mustapha d’Alger Algérie , 2 Service de maladies infectieuses EHS EL Hadi Flici Alger, Algérie *Auteur correspondant : [email protected] Introduction: La cryptococcose, mycose à caractère opportuniste, affecte particulièrement les sujets infectés par le VIH mais peut survenir plus rarement sur d'autres terrains d'immunodépression. Ici, nous rapportons quatre nouvelles observations d'infection cryptococcique chez des patients algériens immunodéprimés (VIH-) atteints de sarcoïdose (cas n°1), de polyarthrite rhumatoïde (cas n°2), de cirrhose hépatique post hépatitique à HCV(cas n°3) et un transplanté rénal (cas n°4).L'objectif est de préciser les circonstances de découverte, le diagnostic et les modalités thérapeutiques et évolutives des cas.

Matériels et méthodes: Quatre patients diagnostiqués au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha d'Alger (juin-novembre 2015). Tous les patients ont bénéficié d'un examen mycologique (direct et culture) et d'une recherche d'antigène cryptococcique sur les liquides biologiques (Pastorex Cryptococcus).

Résultats: Les quatre patients sont des adultes avec une moyenne d'âge de 51ans et tous de sexe masculin. Ils présentaient tous au moment de l'infection des facteurs d'immunodépression: le patient (cas1) était sous corticothérapie (prednisone à 40mg/j) pour le traitement de sa sarcoïdose et présentait en parallèle une lymphopénie (CD4=96/mm3). Le patient (cas2) était sous méthotrexate et corticothérapie pour la prise en charge de sa polyarthrite rhumatoïde. Le patient (cas 3) présentait une cirrhose hépatique en décompensation, CD4=160/mm3 et le patient (cas4) était sous traitements immunosuppresseurs pour le maintien du greffon.

Sur le plan clinique, la cryptococcose s'est manifestée chez les quatre patients par un syndrome neuro-méningé associé à des lésions cutanées multiples pour le patient transplanté rénal (cas4).

Au laboratoire, les prélèvements biologiques analysés étaient : LCR et sérums pour les quatre patients et urines (cas1, 3 et 4), hémocultures (cas 3 et 4), liquide d'ascite (cas 3), sérosités cutanées (cas4), biopsies cutanées (cas4) et crachats (cas4) pour certains.

Les LCR reçus étaient d'aspect clair. Les perturbations retrouvées après analyse biochimique étaient essentiellement hypoglucorachie et hyperprotéinorachie.

L'examen direct coloré à l'encre de chine dilué a permis la mise en évidence des levures auréolées d'un halo clair correspondant à la capsule de Cryptococcus sp. dans tous les prélèvements de LCR, de crachats (cas4) et cutanés (cas 4). La coloration au méthanol-Giemsa des appositions cutanées (cas4) a permis la visualisation en négatif de la capsule des levures.

La culture des prélèvements sur Sabouraud-chloramphénicol incubé à 37°C a permis l'obtention de colonies coulantes beiges crémeuse à partir de tous les LCR, de la biopsie cutanée (cas4),des crachats (cas4) et des urines (cas3 et 4). L'espèce identifiée pour tous les patients était C.neoformans. Les souches isolées étaient sensibles in vitro aux antifongiques téstés par (Fungitest).La recherche des antigènes cryptococciques était positive sur tous les sérums, les urines, les LCR et sur le liquide d'ascite.

La thérapeutique adoptée était l'amphotéricine B en monothérapie puis relais par le fluconazole pour tous les patients à l'exception du patient transplanté rénal (fluconazole isolement).

L'évolution fut fatale pour le patient cirrhotique (cas3), et favorable pour les patients (cas 2 et 4). Le patient atteint de sarcoïdose a bien répondu au traitement pour sa méningite cryptococcique mais il présente actuellement une neutropénie fébrile qui est en cours d'exploration.

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Etude rétrospective des onychomycoses retrouvées chez les diabétiques sur une période de 04 ans (2012-2015) au laboratoire de Mycologie à L’institut Pasteur

d’Algérie.

BENELMOUFFOK A. 1 , KELLOU D. 1 , HAMROUNE Z. 1 , MAZOUZ A. 1 * 1 INSTITUT PASTEUR D'ALGERIE *Auteur correspondant : [email protected]

INTRODUCTION :

Le Diabète est une endocrinopathie liée au disfonctionnement de la synthèse de l’insuline.

Le risque de contracter des infections fongiques, bactériennes et virales par cette catégorie de population est élevé.

Parmi les mycoses retrouvées chez ces patients, les onychomycoses figurent au premier plan. En effet, cette pathologie constitue un motif fréquent de consultation en dermatologie de par le côté esthétique et d’autre part du danger encouru.

OBJECTIFS :

Le but de ce travail est de :

Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et diagnostiques des onychomycoses.

Répertorier les facteurs favorisants. Identifier les agents responsables. Démontrer l’intérêt du diagnostic mycologique.

PATIENTS ET METHODES :

Notre étude est rétrospective. Elle a concerné 154 patients diabétiques dont 169 prélèvements ont été réalisés sur une période de 04 ans allant du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2015. Les prélèvements ont été soumis à un examen direct et à une mise en culture sur milieux usuels et spécifiques.

RESULTAT :

L’origine fongique a été confirmée dans 97 prélèvements, avec une étiologie dermatophytique dans 55 cas, candidosique dans 14 cas, un cas de Trichosporon et 02 cas de moisissures.

CONCLUSION :

A travers notre étude, les onychomycoses occupent une place importante parmi les pathologies retrouvées chez les diabétiques.

Ces onychomycoses dépassent le problème d’ordre esthétique car elles peuvent être à l’origine de complications telle que l’amputation et le pied du diabétique, d’où l’intérêt de sensibiliser les patients quant à l’importance de l’équilibre glycémique et à la nécessité de consulter au moindre signe infectieux.

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Caractérisation Microbiologique et Moléculaire des Candidoses Vaginales Résistantes aux Antifongiques Azoles

BOURA H. 1 * , SAILE R. 2 , ABIDI O. 3 , WAKRIM L. 4 , LMIMOUNI B. 5 1 Laboratoire de Mycologie médicale, Institut Pasteur du Maroc, 1.Place Louis Pasteur-BP20100-Casablanca, Maroc 2 Laboratoire de Biologie et Santé, URAC-34.Faculté des sciences Ben Msik, Université Hassan II, Casablanca , Maroc) 3 Institut supérieur des professions infirmiers et techniques de santé. Filiére analyse biologique de laboratoire, Casablanca, Maroc 4 Laboratoire d’Immuno-virologie. Institut Pasteur du Maroc.1. Place Louis Pasteur-BP20100-Casablanca, Maroc 5 Service de Parasitologie et Mycologie médicale. Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V, BP.1018, Hay Riad, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Dans la pathologie vulvo-vaginale, les candidoses vaginales sont les étiologies les plus fréquentes. Candida (C.) albicans est l’espèce la plus impliquée avec une fréquence de 75% contrairement aux espèces non albicans connues antérieurement. L’objectif de notre étude est de déterminer les espèces du genre Candida responsables des candidoses vaginales chez des femmes Marocaines consultant à l’Institut Pasteur du Maroc, d’étudier le profil de la résistance de C. albicans aux antifongiques et de détecter les mutations du gène ERG11 des souches de C. albicans résistantes aux azolés.

Matériels et méthodes : Notre étude a été réalisée sur des femmes venues pour des prélèvements vaginaux sans aucun critère de sélection. Chaque patiente a bénéficié d’un prélèvement vaginal sur lequel ont été réalisés un examen direct à l’état frais et une culture sur milieu Sabouraud-Chloramphénicol avec et sans Actidione. Les espèces isolées des cultures positives ont été identifiées par études phénotypique et moléculaire. Le deuxième volet de l’étude vise à évaluer la sensibilité in vitro des souches de C. albicans isolées dans le présent travail aux antifongiques. Cette sensibilité a été évaluée vis-à-vis de l’Amphotéricine B (AmB), la 5-Fluorocytosine (5-FC), le Fluconazole (FCZ), l’Itraconazole (ITR) et le Voriconazole (VCZ). Les isolats cliniques de C. albicans résistants aux azolés ont fait l’objet de la troisième partie de l’étude, par détermination de leur mécanisme de résistance, principalement le phénomène de mutation lié au gène ERG11. La région codante du gène ERG11 (1587pb) des isolats de C. albicans résistants aux azolés, spécialement à l’Itraconazole, a été amplifiée par PCR et séquencée.

Résultats et discussions : Sur les 311 prélèvements vulvo-vaginaux, 81 souches de levures ont été isolées, la prévalence des candidoses vaginales a été donc de 26 % (81/311). Les identifications d’espèce ont montré que C. albicans est la principale espèce responsable des candidoses vaginales, celle-ci a été isolée dans 56 cas soit 69,1%, suivie de C. glabrata (21%), C. tropicalis (6,2%) et C. parapsilosis (3,7%). Les symptômes cliniques associés étaient essentiellement les leucorrhées, le prurit et la sensation de brulures. La tranche d’âge la plus touchée par les candidoses vaginales se situe entre 22 et 37 ans. Les souches de C. albicans isolées ont présenté une sensibilité variable aux antifongiques:100% à l’AmB, 98% à la 5-FC, 98% au VCZ, 96 % au FCZ et 89% à l’ITR. L'analyse des séquences du gène ERG11 des souches résistantes à l’Itraconazole a révélé 4 types de substitutions d'acides aminés : K128T (A383C), D116E (T348A), E266D (A798C) et D153E (T459G). Nous signalons la fréquence de la mutation K128T dans cette étude, et la corrélation entre la résistance à l’Itraconazole et la présence de la mutation D116E.

Conclusion : Nos résultats suggèrent que plusieurs mécanismes de résistance distincts peuvent être combinés chez un même isolat clinique, tel que la surexpression du gène ERG11 ; l'efflux des pompes et les mutations du gène ERG3 doivent être aussi étudiés.

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Société Française de MYCOLOGIE MEDICALE

Communications Affichées

24 (après-midi) et 25 mars 2016

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Développement d'un modèle de dermatophytose sur souris

CAMBIER L. 1 * , HEINEN M. 1 , ANTOINE N. 2 , MIGNON B. 1 1 Service de Mycologie vétérinaire, FARAH-Faculté de Médecine vétérinaire, Université de Liège 2 Service d'Histologie animale, FARAH-Faculté de Médecine vétérinaire, Université de Liège *Auteur correspondant : [email protected]

Les dermatophytoses sont des mycoses cutanées superficielles fréquentes provoquées par des champignons filamenteux nommés dermatophytes. La plupart des études in vivo menées sur ces maladies fongiques ont été réalisées chez le cobaye. Ce modèle animal est fréquemment utilisé dans l’étude des dermatophytoses, mais présente plusieurs désavantages, notamment un coût élevé et l’absence d’outils génétiques et immunologiques disponibles chez cette espèce. L’utilisation de la souris comme modèle expérimental dans l’étude des dermatophytoses permettrait de pallier ces inconvénients.

L’objectif de cette présente recherche est de développer un modèle murin de dermatophytose reproductible, représentatif d’une infection naturelle et adapté à l’étude de la pathogenèse de cette maladie.

Trois espèces de dermatophytes, Microsporum canis dont l’hôte naturel est le chat, Arthroderma benhamiae inféodé au cobaye et Arthroderma vanbreuseghemii infectant principalement les rongeurs dont la souris, ont été utilisées pour l’inoculation épicutanée des animaux. Tout au long de l’infection, un suivi clinique et mycologique a été réalisé. Des biopsies ont été prélevées à différents jours clés de l’infection pour les analyses histopathologiques et la mise en évidence par des techniques immunocytochimiques des principales cellules inflammatoires recrutées au site lésionnel.

Les résultats obtenus montrent que 100 % des souris inoculées par A. vanbreuseghemii et 80 % des souris inoculées par A. benhamiae ont développé des lésions typiques de dermatophytose telles que l’apparition de squames et de croûtes suivie d’alopécie. Seulement 40 % des souris infectées par M. canis présentaient des symptômes de dermatophytose. De plus, les lésions cutanées développées étaient très discrètes.

Les dermatophytes ont colonisé les structures kératinisées telles que la couche cornée et les poils. Les principales lésions histopathologiques consistaient en une infiltration cellulaire massive du derme, de l’hyperkératose, de l’acanthose, de la spongiose ainsi que la présence de croûtes séro-cellulaires au niveau de l’épiderme. Un recrutement important de polymorphonucléaires neutrophiles, de macrophages et, dans une moindre mesure, de cellules dendritiques a été observé chez les souris infectées par A. benhamiae et A. vanbreuseghemii. La présence de cellules surexprimant des molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de type II a également été mise en évidence.

En conclusion, cette recherche a permis la mise au point d’un modèle murin de dermatophytose permettant l’étude de la pathogenèse de l’infection. Les lésions développées par les animaux infectés par A. vanbreuseghemii et A. benhamiae sont comparables à des lésions naturelles et guérissent spontanément. Cependant, ce modèle murin, tel quel, n’est pas adapté pour une infection à M. canis et nécessite quelques adaptations.

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Etude rétrospective nationale sur les infections du système nerveux central à Candida

CHAUSSADE H. 1,2 * , CHANDENIER J. 3 , BERNARD L. 2 , GRUSON B. 5 , BOUGNOUX M. 6 , JOUVION G. 7 , LORTHOLARY O. 1, 8, 9 , LANTERNIER F. 1, 8, 9 1 Service de maladies infectieuses et tropicales, Necker, Paris, France 2 Service de médecine interne et maladies, infectieuses, Tours, France 3 Laboratoire de mycologie et parasitologie, Tours, France 4 Service de neuroradiologie, Tours, France 5 Service d’hématologie, Amiens, France 6 Laboratoire de mycologie, Necker, France 7 Unité d’Histopathologie Humaine et Modèles Animaux, Institut Pasteur, Paris, France 8 Centre National de Référence Mycoses invasives et Antifongique, Institut Pasteur, Paris, France 9 Unite de Mycologie Moléculaire, CNRS URA3012, Institut Pasteur Paris, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction Les infections du système nerveux central (SNC) à Candida sont rares mais graves, décrites chez des patients immunodéprimés par des thérapies immunosuppressives, une infection par le VIH, l’utilisation de drogues intraveineuses ou en néonatologie. L’objectif de notre étude est de décrire les facteurs de risque, la présentation clinique et radiologique, les méthodes diagnostiques, les traitements et le pronostic de ces infections. Matériel et méthodes Etude rétrospective nationale réalisée en France entre janvier 2007 et janvier 2016 incluant les patients âgés de plus de 28 jours ayant une infection du CNS à Candida prouvée ou probable selon la classification EORTC/MSG. Nous avons collecté les éléments cliniques et thérapeutiques et réalisé une relecture centralisée des imageries cérébrales ainsi que des coupes histologiques. Résultats Nous avons inclus 18 patients dont 9 hommes, avec une médiane d’âge de 52 ans (6-75). Les facteurs de risque incluaient la neurochirurgie (n=2), une hémopathie maligne (n=9), une néoplasie digestive (n=1), l’utilisation de drogue intraveineuse (n=2), un déficit en CARD9 (n=2) et un diabète (n=2). Huit infections étaient secondaires à une fongémie, dont 5 endocardites. En cas d’endocardite, 4 patients avaient une localisation extra cérébrale : abcès spléniques (n=3), spondylodiscite (n=1) ; les lésions du SNC étaient secondaires à des emboles (micro-abcès (n=3) ou hématomes (n=2)). Les 3 patients avec une fongémie sans endocardite présentaient une méningite et/ou des abcès cérébraux et pour 2 patients des localisations extra neurologiques (cutanée, hépatosplénique). Les facteurs de risque de candidémie étaient une pathologie hématologique maligne (n=6), une néoplasie digestive (n=1) ou l’utilisation de drogue intraveineuse (n=1). Trois patients suivis pour une pathologie hématologique maligne avaient une infection disséminée sans fongémie identifiée, avec localisations multiples (cutanées, pulmonaires, hépatospléniques, rénales, thyroïdiennes, œsophagiennes, coliques, pancréatiques, surrénaliennes ou myocardiques). Cinq patients avaient une infection du SNC isolée: ils présentaient une méningite, 1 macro-abcès cérébral et 3 méningites associées à un abcès cérébral. Parmi ces patients, 2 avaient un déficit en CARD9, 1 était usager de drogue intraveineuse et 2 étaient diabétiques. Deux autres patients développaient des abcès après une neurochirurgie. Candida albicans était identifié dans 14 cas. Les autres espèces étaient Candida kefyr, parapsilosis ou tropicalis. Au niveau du SNC, Candida était isolé de biopsies cérébrales (n=4) et/ou ponctions lombaires (n=6). L’examen direct du LCR était positif dans 2 cas/6. Le dosage de βDGlucan dans le LCR était positif pour 4/5 patients (390 pg/ml en moyenne). Les patients étaient traités en première ligne par L-AMB (11), 5 FC (8), fluconazole (2), caspofungine (n=3) pour une durée médiane de 101 jours. Le taux de mortalité était de 44%. Conclusion Moins de la moitié (8/18) des patients avec une infection du SNC à Candida avaient une fongémie. L’hémopathie maligne semble prédisposer aux infections disséminées alors que le diabète et le déficit en CARD9 aux infections isolées au SNC. Il faut évoquer ce diagnostic même en l’absence d’hémocultures positives (10/18 patients). La recherche de βDGlucan dans le LCR peut aider au diagnostic.

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Détection d’Aspergillus dans le liquide bronchiolo-alvéolaire pour le diagnostic de l’aspergillose invasive : comparaison des performances de 2 méthodes PCR

COMACLE P. 1 , BELAZ S. 1 , ROBERT-GANGNEUX F. 1 , CHEVRIER S. 1 , GANGNEUX J. 1 * 1 CHU de Rennes *Auteur correspondant : [email protected]

La détection d’Aspergillus dans le liquide bronchiolo-alvéolaire (LBA) est un des critères du diagnostic probable ou prouvé de l’aspergillose invasive (AI). Parallèlement à l’examen mycologique (ED et/ou culture) et à la détection de l’antigène galactomannane (GM) identifiés comme critères EORTC/MSG du diagnostic d’AI probable (de Pauw 2008), la PCR sur prélèvements pulmonaires est devenue un argument majeur du diagnostic de routine. Plusieurs méthodes d’amplification ont été publiées et l’objectif de ce travail était d’évaluer les performances de 2 cibles d’amplification : le gène mitochondrial d’A. fumigatus (AFmito) et l’ARN ribosomal 28S.

Entre 01/2012 et 10/2015, 324 LBA ont été prospectivement collectés et analysés sur le plan mycologique (ED et culture) et ont bénéficié d’une détermination du GM (EIA Platelia assay Biorad, seuil à 1,0 si mesure isolée dans le LBA, ou 0,8 si associée à une mesure dans le serum > 0,5) et d’une PCR AFmito. Puis rétrospectivement, un test PCR 28S a été effectué sur les ADN extraits disponibles (312/324).

Selon les critères EORTC/MSG modifiés de 2008, les patients testés étaient classés comme suit : 1 AI prouvée, 47 AI probables et 11 AI possibles. Les autres patients étaient considérés comme 11 colonisés, et 256 non infectés. Les sensibilités du GM dans le LBA, de la PCR 28S et de la PCR AFmito étaient de 58%, 61% et 50%, respectivement. La sensibilité de l’examen mycologique (ED +/- culture) était de 33%.

La spécificité du GM dans le LBA, des PCR 28S et AFmito PCR et de la culture étaient de 94%, 97%, 97% et 98%, respectivement. Les valeurs predictives négatives étaient de 93%, 95%, 92% et 89%, respectivement. La concordance entre les 2 PCR était de 97% (coefficient kappa 0,84), alors qu’elle était de 88% (kappa 0,40) entre la PCR 28S et le GM dans le LBA, et de 88% (kappa 0,43) entre la PCR AFmito PCR et le GM dans le LBA.

En conclusion, la PCR 28S a présenté la meilleure performance pour la détection moléculaire d’Aspergillus dans le LBA comparativement à la PCR AFmito. La combinaison de la PCR 28S et de la détection du GM dans le LBA permet d’atteindre une sensibilité de 80% tout en conservant une excellente spécificité (91%).

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Communauté microbienne des lignes d’eaux d’unités de soins dentaires et activité des désinfectants

COSTA D. 1,5 * , MERCIER A. 1,3 , GRAVOUIL K. 2 , LESOBRE J. 3 , GIRARDOT M. 1,4 , VERDON J. 1 , IMBERT C. 1,4 1 Equipe Microbiologie de l’Eau, Ecologie et Biologie des Interactions, Centre National de la Recherche Scientifique UMR 7267, Université de Poitiers, Poitiers, France 2 Laboratoire coopératif ThanaplastSP-EBI-Carbios Bioplastics, Ecologie et Biologie des Interactions, Centre National de la Recherche Scientifique UMR 7267, Université de Poitiers, Poitiers, France 3 Université Blaise Pascal, UMR CNRS 6023, Laboratoire Microorganismes : Génome et Environnement, 24 avenue des Landais, Aubière, France 4 Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers, Poitiers, France *Auteur correspondant : [email protected] Lors des soins dentaires, les patients et les soignants peuvent être exposés à un risque infectieux lié à l'inhalation ou à la projection d'eau issue des unités de soins dentaires (USD). En effet, l’eau nécessaire au refroidissement des porte-instruments rotatifs peut être contaminée par divers microorganismes : bactéries, champignons, amibes libres, virus (Coleman 2014). Les caractéristiques des lignes d’eau des unités de soins dentaires (LUSD) (ratio volume/surface, périodes de stagnation d’eau, longues tubulures…) sont favorables au développement d'un biofilm. Ainsi, des microorganismes peuvent se détacher du biofilm présent dans les LUSD et être à l’origine d’une contamination périodique ou continue de l’eau de sortie des USD.

La contamination bactérienne des LUSD reste la mieux décrite. Afin d'évaluer le risque fongique associé, deux approches ont été développées. D’une part, par pyroséquençage, la communauté fongique des LUSD a été identifiée de manière la plus exhaustive possible. D’autre part, nous avons évalué l’activité de plusieurs traitements désinfectants des LUSD communément utilisés en Europe (Oxygenal©, Calbenium© et Sterispray©). Cette étude a été réalisée à la fois en conditions réelles d’utilisation des USD mais aussi par modélisation en laboratoire et dans le contexte des LUSD d’un biofilm polymicrobien incluant bactéries (Pseudomonas aeruginosa), champignons (Candida albicans) et amibes libres (Vermamoeba vermiformis).

Les résultats ont montré une contamination fongique des LUSD non négligeable y compris dans des USD pourtant exposées à un traitement désinfectant en continu depuis au moins 8 ans. La communauté fongique des LUSD apparait influencée par plusieurs paramètres parmi lesquels la stagnation de l’eau, le protocole de désinfection utilisé ou encore la qualité de l’eau alimentant l’USD. Parmi les principaux genres observés, les genres Candida et Mrakia semblent majoritairement retrouvés dans les LUSD.

L’efficacité des agents désinfectants varie selon les produits mais, d’une manière générale, l'étude sur modèle de laboratoire montre que C. albicans est plus sensible que P. aeruginosa ou V. vermiformis.

En conclusion, la communauté microbienne contaminant les LUSD investiguées est complexe et présente en quantité supérieure au seuil recommandé par l’American dental Association (American Dental Association 2012). La contamination fongique semble plus facilement maitrisable que la contamination bactérienne ou amibienne dans ce contexte. Enfin, nos résultats suggèrent qu'un traitement désinfectant en continu instauré dès l’installation d’une nouvelle USD, associé à une qualité satisfaisante de l’eau alimentant l’USD et à une désinfection choc complémentaire avant une période de stagnation prolongée contribueraient à limiter la contamination microbienne.

American Dental Association. (2012). Statement on Dental Unit Waterlines. Available from: http://www.ada.org/1856.aspx (accessed August 2014).

Coleman, D.C., O’Donnell, M.J., Miller, A.S., Boyle M.A. (2014) Minimising microbial contamination in dental unit water systems and microbial control in dental hospitals., pp. 166-207.

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Comparative study of PCR, microscopic examination and culture-based methods for detection and identification of fungi in onychomycosis.

DA CUNHA K. 1 * , FONTAO L. 1 1 Department of Dermatology and of Laboratory Medicine, Geneva University Hospital, Rue Gabrielle Perret-Gentil, 4, 1211, GENEVA, CH *Auteur correspondant : [email protected]

This work was supported by a grant from the Swiss Government Excellence Scholarships for Foreign Students to da Cunha KC

Onychomycosis is the most common disease of the nails and represents about a half of all nail abnormalities worldwide. It affects, in particular, males, the elderly, diabetics, and immune-compromised individuals, with toenails being affected to a greater extent than fingernails. The diagnosis of onychomycosis cannot be done only based on clinical presentation, due to the similarity with other onychopathies. Traditionally, fungi identification is based on direct microscopic examination of clinical samples as well as microscopic and macroscopic examination of cultures, and when needed in metabolism tests. But, it is time-consuming, laborious, costly, and requires a certain level of morphological and taxonomical expertise. Furthermore in the case of onychomycosis the culture sensitivity is only about 50%. Moreover, the identification of cultured isolates is sometime challenging especially when strains do not produce typical characteristics or when Non Dermatophytes Molds (NDM) are the causative agent. With the growing number of organisms recognized as possible fungal pathogens in nails, it is becoming important to ensure the accurate identification of the causative organism. This will help clinicians in selecting the most appropriate therapy. Indeed antifungal agents, such as terbinafine, itraconazole, and fluconazole have a broad spectrum with activity against fungi but some NDM may be poorly responsive or unresponsive to systemic treatments.

We have introduced the identification based on DNA extraction directly from human nail samples. We use PCR amplification of DNA coding nuclear ribosomal internal transcribed spacer (ITS). The clinical specimen consisted of 80 nails samples with 60 being positives under microscope using blankophor and 20 were negative. As expected PCR allows detection of fungi in all nail specimen that were positive by microscopy and culture. Moreover, PCR also allows detection of fungal DNA in nails with negative culture but with positive microscopy. In some sample PCR lead to the amplification of more than one amplicon which suggest mixed infection. Sequencing of purified amplicons permitted identification of the implcatited fungi in the vast mojority of case.

The results of the present study indicated that PCR is highly advantageous as a diagnostic tool for detection and identification of fungi on direct application to nail specimens. Because during the last decade, cost for DNA sequencing have been dramatically reduced and given the poor sensitivity of culture in onychomycosis, it is becoming reasonable to use PCR/sequencing as a first line method for the diagnosis of onychomycose. This will provide a quick identification of the implicated fungi and will help clinicians in making rational and effective therapeutic decisions. This will be a direct benefit to patients with dermatophytosis.

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Evaluation in vitro de l’activité anticandidosique des huiles essentielles de cannelle, de girofle et d’arbre a thé

DAHRAOUI S. 1,2,3 * , EL ABBASSI S. 1,2 , KABBAGE S. 1,2 , HAJJAJI C. 1,2 , IKEN M. 1,2 , LMIMOUNI B. 1,2,3 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Equipe de recherche en pathologie parasitaire, tropicale et fongique *Auteur correspondant : [email protected]

INTRODUCTION : L’objectif de notre travail est de tester in vitro l’activité antifongique de 3 huiles essentielles [HE] (l’HE d’arbre à thé, de cannelle et de clou de girofle) à l’égard de certaines levures du genre Candida : Candida albicans (C.a), Candida krusei (C.k), Candida glabrata (C.g), Candida tropicalis (C.t).

MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude s’étendant sur une durée de cinq mois, réalisée au sein du Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat. Des tests antifongiques in vitro de trois HE extraites par entrainement à la vapeur d’eau, ont été réalisés par 2 méthodes. La méthode des puits dans la gélose : à l’aide d’un emporte-pièce stérile on a creusé 4 puits de 6mm par boite de culture (en utilisant la technique des tracés à 4 compartiments), dans lesquels nous avons disposé 4 charges différentes (8 µl, 16 µl, 32 µl, 64 µl) pour chacune des souches. Avec la méthode de dilution en gélose, les HE sont incorporées chacune dans le milieu de culture en cours de refroidissement afin d’obtenir des dilutions allant de 64µl/ml à 0,062µl/ml dans un volume final de 20ml dans les boites de pétri. Nous avons utilisé le milieu Sabouraud-chloramphénicol à 2% de Tween 80 pour la recherche de l’activité antifongique sur milieu solide. Quel que soit la souche de Candida testée, la préparation des suspensions est ajustée à une valeur comprise entre 1,5 et 2 × 106 levures/ml.

RESULTATS : Selon les diamètres d’inhibition (en mm) obtenus par la méthode des puits, on constate un effet inhibiteur pour les 3 HE utilisées à la plus petite charge (8µl) sur les 4 espèces du genre Candida. Ce résultat a été confirmé par l’augmentation du pouvoir inhibiteur des HE d’une manière proportionnelle lorsque nous avons augmenté la charge des puits à 16 µl, 32 µl puis 64 µl. La concentration minimale de l’HE qui inhibe totalement la croissance des souches de Candida avec la méthode de dilution en gélose, était de l’ordre de 8µl/ml pour l’HE d’arbre à thé, 2 µl/ml pour l’HE du clou de girofle et 0,5 ml pour l’HE de cannelle.

DISCUSSION : L’HE de cannelle a montré l’efficacité la plus élevée par rapport aux autres HE étudiées par les deux méthodes utilisées. Les résultats obtenus dans cette étude corroborent ceux trouvés dans de nombreux travaux. En effet, l’effet antifongique des HE est le sujet de plusieurs études scientifiques in vitro ; Cependant les méthodes utilisées pour évaluer cette activité sont nombreuses et donnent parfois des résultats différents.

CONCLUSION : Les 3 HE testées ont présenté un fort pouvoir antifongique et une activité inhibitrice significative sur la croissance des levures testées, et pourraient donc constituer une solution alternative intéressante dans les traitements antifongiques.

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Candidurie à Candida lusitaniae : à propos de deux observations

DAHRAOUI S. 1,2 * , KABBAGE S. 1,2 , EL ABBASSI S. 1,2 , IKEN M. 1,2 , BAITE A. 2,3 , ABOUELALAA K. 2,4 , HAIMEUR C. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de réanimation médicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 4 Service de réanimation chirurgicale, Hôpital Militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

INTRODUCTION : Candida lusitaniae récemment été identifié comme un agent pathogène nosocomial émergent, particulièrement chez les sujets immunodéprimés, quand il est isolé il est à l’origine d’une infection grave et souvent mortelle. Nous rapportons deux observations de candidurie à Candida lusitaniae diagnostiquées au laboratoire de parasitologie-mycologie de l’HMIMV de Rabat.

OBSERVATION 1 : Mr A.M âgé de 67 ans, admis en réanimation pour prise en charge d’un état de choc cardiogénique sur un syndrome coronarien ST positif. Dans ces antécédents médicaux, on note une dysglobulinémie monoclonale, un diabète sous antidiabétique oraux et un tabagisme chronique sevré il y a 19 ans. Au cours de son hospitalisation le patient a présenté un état de choc septique à point de départ urinaire. L’examen cytobactériologique des urines a objectivé la présence de levures à l’examen microscopique. L’étude des caractères biochimiques des colonies de levures par la galerie d’identification API 20C a permis l’identification de Candida lusitaniae, qui a été confirmé sur un nouveau prélèvement. Le patient est décédé avant le début du traitement.

OBSERVATION 2 : Mme E.Z âgée de 61 ans, admise en réanimation pour trouble de conscience sur acidocétose diabétique sévère. Dans ses antécédents médicaux on note un diabète type 2 évoluant depuis 10 ans sous insulinothérapie. A son admission, la patiente présentait un syndrome fébrile associé à des signes urinaires : brûlures mictionnelles, pollakiurie et polyurie, avec une éruption cutanée érythémato-papuleuse au niveau des membres inferieurs. Malgré une antibiothérapie à large spectre, aucune amélioration clinique n’a été observée, ce qui a justifié la réalisation d’un bilan mycologique. En effet, l’examen cytobactériologique des urines a permis de mettre en évidence la présence de levures à l’examen direct et l’isolement de nombreuses colonies de Candida lusitaniae. La patiente a bien évolué sous traitement antifongique spécifique.

CONCLUSION : Candida lusitaniae est une levure émergente responsable, chez les patients à risque, d’infections nosocomiales systémiques qui restent rares mais de pronostic fâcheux. Ces observations soulignent la réalité de la circulation de Candida lusitaniae chez les patients hospitalisés à l’HMIMV de Rabat.

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Aspergillose disseminée chez un patient Leucémique atteint de réaction du Greffon contre l'hôte : Interêt diagnostique des antigènes fongiques

DARAGON M. 1 , PLUCHART C. 2 , HUGUENIN A. 1 , POCHON C. 3 , VILLENA I. 1 , BOUGNOUX M. 4 , GORDES S. 2 , TOUBAS D. 1 * 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Maison-Blanche, Reims, France 2 Service d’Onco-Hématologie Pédiatrique, Hôpital des Enfants, CHU de Reims, Reims, France 3 Service d’Onco-Hématologie Pédiatrique, Hôpital Brabois, Vandoeuvre-lès-Nancy, France 4 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France *Auteur correspondant : [email protected]

Les Infections Fongiques Invasives (IFI) sont une préoccupation majeure dans les services d’Hématologie. Elles peuvent être d’origine nosocomiale et sont de mauvais pronostic. Le diagnostic est difficile et repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et biologiques.

Nous rapportons un cas d’aspergillose invasive probable survenue chez un patient de 15 ans atteint de leucémie aiguë lymphoblastique allogreffé de moelle osseuse en 2014 pour rechute et suivi pour une réaction du greffon contre l’hôte (GVH) chronique digestive sévère.

Le patient est admis le 28 aout 2015 pour poussée de GVH et septicémie à Pseudomonas aeruginosa. Son traitement comportait une corticothérapie à forte dose et du tacrolimus ainsi qu’une antibiothérapie par ceftazidime et amiklin. A l’entrée, le patient est en aplasie et un traitement prophylactique par caspofungine est prescrit en relai du posaconazole en raison d’une impossibilité de prise orale. Au cours de l’hospitalisation, il présente une septicémie à Staphylococcus epidermidis mi-novembre ainsi qu’une réactivation à Cytomegalovirus.

Devant la survenue de convulsions le 13 décembre, une IRM cérébrale est réalisée, mettant en évidence de multiples lésions cortico-sous-corticales avec remaniements hémorragiques évoquant des embols septiques. Un scanner thoraco-abdomino-pelvien retrouve plusieurs opacités nodulaires pulmonaires et des hypodensités nodulaires spléniques. L’antigène aspergillaire galactomannane et le taux de β-D-glucane sériques du 15/12/2015 sont très fortement positifs (respectivement index supérieur à 6 et taux supérieur à 5000 pg/mL). Dans le LCR prélevé le 15 décembre, les antigènes fongiques sont également très fortement positifs (galactomannane supérieur à 6 et β-D-glucane à 402 pg/mL) alors que la culture mycologique est négative. La recherche d’ADN d’Aspergillus fumigatus et de Mucorales dans le LCR est négative. Le diagnostic d’aspergillose cérébrale est alors discuté. Un traitement antifongique par amphotéricine B liposomale (Ambisome®) à la posologie de 3 mg/kg/j est instauré le 15 décembre puis remplacé le 20 décembre en raison d’une toxicité rénale par du voriconazole (Vfend®) à la posologie de 8 mg/kg/12h en entretien. La posologie des traitements immunosuppresseurs est diminuée. Malgré le traitement, les lésions cérébrales, pulmonaires et spléniques se majorent. La recherche d’ADN d’Aspergillus fumigatus et de Mucorales dans le sérum du 1er Janvier 2016 est négative. Les prélèvements mycologiques respiratoires (LBA ou biopsie pulmonaire) en vue de documenter l’infection n’ont pu être réalisés en raison de la dégradation rapide de l’état clinique du patient. Il décède le 19 janvier 2016 dans un tableau de diarrhée très sévère liée à la GVH digestive.

Ce cas illustre les difficultés diagnostiques et thérapeutiques des IFI chez les patients atteints de GVH. Celle-ci constitue un facteur majeur de risque aspergillaire et compromet le pronostic vital, en raison soit de l’évolutivité de l’infection fongique soit d’une aggravation de la GHV en cas d’arrêt des immunosuppresseurs. Le dosage du β-D-glucane dans le LCR peut contribuer au diagnostic d’une localisation cérébrale d’une IFI, le champignon étant rarement isolé dans cette localisation. Enfin, la PCR Aspergillus fumigatus peut manquer de sensibilité. La possibilité d’une infection par une espèce autre que fumigatus doit également être discutée. Il est donc essentiel d’associer la recherche des marqueurs d’IFI.

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Candidoses Urinaires : Epidémiologie, Facteurs de risque et difficultés d'interprétation

DHRAIEF S. 1,2 , TRABELSI S. 1,2 * , SELLEM M. 1 , ALOUI D. 1,2 , ISMAIL S. 1 , KHALED S. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Faculté de médecine de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunisie *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Les candiduries sont en recrudescence ces dernières années en particulier en milieu hospitalier. La résistance des levures du genre Candida (C.) aux antifongiques est de plus en plus observée. La distinction entre colonisation et infection urinaire (IU) est parfois difficile. En effet, malgré des décennies de publication, aucun consensus ne s’est dégagé sur la signification diagnostique et pronostique des candiduries. L’objectif de notre travail était d’identifier les caractéristiques épidémiologiques, les facteurs de risque (FR) ainsi que la sensibilité aux antifongiques des levures du genre Candida incriminées dans les IU.

Matériel et méthodes : Notre étude était transversale menée sur une période de six ans (2010-2015) portant sur des patients hospitalisés présentant une candidurie. Le diagnostic mycologique reposait sur l’examen direct des urines et leur culture sur milieu Sabouraud, incubée à 27°C en aérobiose. Etait considérée une numération faible de moins de 102 unités formant colonies (UFC), modérée entre 103 et 104 UFC/ml et élevée supérieure à 104 UFC/ml. La sensibilité aux antifongiques a été réalisée sur les souches donnant une numération modérée à élevée ou lorsque les souches sont réisolées sur un prélèvement de contrôle. Pour cela, deux méthodes ont été utilisées selon la disponibilité des tests : le test colorimétrique par la méthode de dilution en bouillon (Fungitest®) et la méthode de microdilution en milieu liquide avec détermination de la CMI (Sensititre Yeastone®).

Résultats : Les levures du genre Candida ont été identifiées dans 67 cas sur 138, soit dans 48.5% des cas. L’âge moyen des patients était de 47,3 ans avec des extrêmes allant de 1 mois à 87 ans. Une prédominance féminine a été notée (sex-ratio de 0,45). Plus de 50% des patients étaient hospitalisés en réanimation (30%) ou en néphrologie (23,3%). Les FR étaient essentiellement les âges extrêmes (22,5%), le diabète (20%), la transplantation rénale (20%) et l’antibiothérapie à large spectre (17,5%). Candida albicans était la levure la plus fréquemment isolée (46,3%), suivi de C. glabrata (31,3%) et de C. tropicalis (10,4%). La numération des levures était faible dans 13 cas (19,4%) ; un antifongigramme a été réalisé pour un de ces cas car il s’agissait d’un contrôle d’un examen mycologique des urines isolant pour la deuxième fois C. albicans. Dans 54 cas, la numération était modérée à élevée, mais un antifongigramme n’a pu être réalisé que dans 45 cas. Une sensibilité intermédiaire à absente vis-à-vis du fluconazole était notée dans 7 cas dont 1 seul à C. krusei, celle vis-à-vis de l’amphotéricine B et la 5-fluorocytosine était de 4,4% respectivement. Vis-à-vis de l’itraconazole, le miconazole et le kétoconazole, la sensibilité était intermédiaire à absente dans respectivement 56,6%, 31% et 19,5% des cas. Toutes les souches testées (6 souches) à la caspofungine étaient sensibles.

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Sensibilité de levures aux antifongiques : évaluation des souches isolées de prélèvements profonds

DHRAIEF S. 1,2 , TRABELSI S. 1,2 * , SELLEM M. 1 , BOUCHEKOUA M. 1,2 , BOUHLEL S. 1,2 , ALOUI D. 1,2 , KHALED S. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Faculté de médecine de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunisie *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Les infections fongiques profondes, surtout à levures, sont grevées d’une morbi- mortalité élevée surtout en milieu de réanimation. L’émergence d’espèces de Candida (C.) non albicans et l’utilisation empirique des antifongiques ont contribué à la sélection de souches présentant des résistances aux antifongiques, d’où la nécessité de la réalisation de l’antifongigramme, en cas de mycose profonde. Le but de ce travail a été d’évaluer la sensibilité des levures, isolées de prélèvements profonds, aux antifongiques.

Méthodes : Notre étude a été transversale et menée sur une période de six ans (2010-2015) au Laboratoire de Mycologie de l’Hôpital Charles Nicolle de Tunis. Elle a porté sur les souches de levures isolées à partir de prélèvements profonds.

La sensibilité aux antifongiques a été évaluée par l’une des deux méthodes, selon la disponibilité des tests :

La méthode de dilution en bouillon (Fungitest®) (Fungitest®), testant la 5-fluorocytosine, l’amphotéricine B, le miconazole, le kétoconazole, l’itraconazole et le fluconazole, a été utilisée pour 69 souches.

La méthode de microdilution en milieu liquide avec détermination de la CMI (Sensititre Yeastone®), testant la 5-fluorocytosine, l’amphotéricine B, le kétoconazole, l’itraconazole, le fluconazole, la caspofungine, le voriconazole et le posaconazole, a été utilisée pour 26 souches.

Résultats : Durant la période d’étude, 95 souches de levures ont été isolées chez des patients hospitalisés, essentiellement dans les services de réanimation médicale (31,8%), de chirurgie digestive (16,5%) et de l’unité de greffe rénale (14,1%). Il s’agissait essentiellement de prélèvements d’urines (48,4%) et d’hémocultures (33,7%). Candida albicans était la levure la plus fréquemment isolée (48,4%), suivi de C. glabrata (18,9%) et de C. tropicalis (12,6%). Les autres levures étaient représentées par Trichosporon asahii (4 cas), Geotrichum capitatum (1 cas) et Cryptococcus neoformans (1 cas). Concernant le fluconazole, toutes les souches de C. tropicalis et C. parapsilosis étaient sensibles. Par contre, une résistance à cet antifongique a été retrouvée pour C. glabrata et C. albicans respectivement dans 17,6% et 13% des cas. Pour l’amphotéricine B et la 5-Fluorocytosine, aucune résistance n’a été notée. Un seul cas de résistance au miconazole a été noté correspondant à une souche de C. glabrata. Par contre, des sensibilités intermédiaires à cet antifongique ont été retrouvées pour toutes les souches de C. tropicalis et C. parapsilosis. Concernant la caspofungine, aucune résistance n’a été retrouvée mise à part une seule souche de C. tropicalis et de Cryptococcus neoformans. Pour l’itraconazole, les résistances ont été plus élevées par rapport aux autres antifongiques (observées pour 11 souches).

Conclusion : Le but de la réalisation des antifongigrammes au cours des infections fongiques profondes est double : adapter le traitement et surveiller l’émergence de souches résistantes.

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Recherche de seuils d’interprétation de la PCR Pneumocystis sur LBA chez les patients VIH(-), basée sur la mise en évidence de facteurs de risque discriminant

la pneumocystose classique des formes pauci ou asymptomatiques

DUBOUIL B. 1,3 , LE BOUAR M. 1,2,3 , MENARD S. 1,2 , FILLAUX J. 1 , VALENTIN A. 1 , CHAUVIN P. 1 , CASSAING S. 1 , BERRY A. 1,2 , IRIART X. 1,2 * 1 Service de Parasitologie-Mycologie, CHU de Toulouse, France 2 INSERM U1043, CNRS UMR5282 - CPTP, UPS Toulouse, France 3 Co-premiers auteurs *Auteur correspondant : [email protected]

Pneumocystis jirovecii (Pj) est un champignon responsable de la pneumocystose pulmonaire (PCP), pneumopathie interstitielle touchant fréquemment les patients immunodéprimés. La PCR spécifique de Pj a permis une augmentation considérable de la sensibilité diagnostique en comparaison avec les techniques de microscopie mais a aussi fait émerger le concept de colonisation ou de formes pauci-symptomatiques. La distinction entre ces différentes formes d’infection à Pj est difficile, et influence de manière importante la mise sous traitement. La PCR quantitative peut permettre d’orienter vers l’une de ces entités en se basant sur la charge fongique mais il est nécessaire de valider précisément des seuils quantitatifs discriminants. Dans cette démarche, le principal écueil est de constituer les 2 groupes de référence « PCP » et « pauci ou asymptomatique ». Si l’on se base sur la méthode microscopique de référence (Immuno-fluorescence) pour définir ces groupes, on se heurte au manque de sensibilité de cette technique par rapport à la PCR, qui entraine le classement inadéquat des patients atteints de pneumocystose mais présentant une faible charge fongique. D’autre part, lorsque l’on se base sur les critères cliniques classiquement présents au cours de la PCP pour constituer les groupes « PCP » et « pauci ou asymptomatique », on peut observer des biais de sélection, la clinique et le contexte évocateurs étant eux-mêmes des motivations à la recherche de Pj.

A la différence des deux approches précédentes, la méthodologie développée ici est basée sur une étude de facteurs de risque sans à priori, et permet donc de lever ces écueils.

322 immunodéprimés VIH(-), avec un LBA positif en PCR Pj [1] ont été inclus. Ils présentaient une distribution homogène des charges fongiques, quel que soit le type d’immunodépression identifié, permettant une analyse commune de ces patients.

Afin de constituer 2 groupes de comparaison dont le statut « PCP » ou « pauci ou asymptomatique » était très probable, les patients présentant des charges fongiques extrêmes (Ct <25ème ou >75ème percentile), ont été sélectionnés puis comparés sans à priori sur 85 critères différents. 9 facteurs de risque cliniques (dyspnée, LLC ou LNH, greffe cardiaque), thérapeutiques (corticoïdes, ciclosporine, rituximab), biologiques (LDH, lymphocytes totaux) et radiologiques (syndrome interstitiel bilatéral), ont été identifiés, permettant de différencier les patients pauci ou asymptomatiques des patients atteints de PCP. Un score prenant en compte le poids relatif de chacun de ces facteurs de risque a été calculé, permettant de classer dans des groupes définitifs « pauci ou asymptomatique » ou « PCP », des patients dont le statut n’avait pu être déterminé précédemment. A partir de ces groupes définitifs, un seuil de Ct de PCR à 27,5 a été établi (spécificité : 98% ; VPP : 97%), permettant de classer les patients en « PCP probable » ou « PCP possible », uniquement grâce au résultat de la PCR diagnostique.

En conclusion, il est possible d’établir des seuils de PCR en limitant les biais liés à l’établissement des groupes « PCP » et « pauci ou asymptomatique », grâce à une démarche basée sur la recherche de facteurs de risque sans à priori pour discriminer les 2 entités.

1. Fillaux J et al. Accuracy of a routine real-time PCR assay for the diagnosis of Pneumocystis jirovecii pneumonia. J Microbiol Methods. 2008;75(2):258-61.

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Evaluation prospective d'un nouveau kit ELISA pour la détection des IgG anti-Aspergillus dans le diagnostic des aspergilloses pulmonaires chroniques et

allergiques

DUMOLLARD C. 1 , BAILLY S. 1,2,3 , PERRIOT S. 1 , BRENIER-PINCHART M. 1,4 , SAINT-RAYMOND C. 5 , CAMARA B. 5 , GANGNEUX J. 6 , PERSAT F. 7 , VALOT S. 8 , GRENOUILLET F. 9 , PELLOUX H. 1 , PINEL C. 1 , CORNET M. 1,10 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU Grenoble Alpes 2 U823, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 3 UMR 1137-IAME Team 5-DeSCID, Inserm/Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité University, Paris, France. 4 UMR 5163 CNRS, Université Grenoble Alpes, Saint Martin d'Hères, France. 5 Clinique Universitaire de Pneumologie, CHU Grenoble, Grenoble, France 6 Université Joseph Fourier, Grenoble, France. 7 Mycologie, Hôpital Universitaire de Rennes, Rennes, France. 8 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital de la Croix-Rousse, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France. 9 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, Hôpital du Bocage, Dijon, France 10 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHU de Besançon, Besançon, France. 11 Laboratoire TIMC-IMAG-TheREx, UMR 5525 CNRS-UJF, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France *Auteur correspondant : [email protected]

Les IgG anti-Aspergillus sont d'importants biomarqueurs pour le diagnostic des aspergilloses pulmonaires chroniques (APC) et des aspergilloses broncho-pulmonaires allergiques (ABPA). Cette étude compare un nouveau kit ELISA (Bordier affinity products) aux kits Bio-Rad et Virion\Serion. Dans cette étude prospective et multicentrique, 436 sérums provenant de 352 patients, incluant 136 APC, 94 ABPA et 206 contrôles, ont été testés. Les sensibilités étaient de 97%, 91.7%, et 86.1%, et les spécificités de 90.3%, 91.3%, and 81.5% pour les kits Bordier, Bio-Rad and Virion\Serion, respectivement. Une analyse de McNemar confirme la sensibilité supérieure de Bordier par rapport à Bio-Rad (p<0.01) et Serion (p=0.04). Les ELISA Bordier et Bio-Rad ont montré des spécificités comparables (p=0.8), qui sont supérieures à celle de Serion (p=0.02 pour chaque test). Les aires sous les courbes ROC montrent également la supériorité du kit Bordier par rapport aux deux autres kits Bio-Rad et Virion\Serion kits (0.977, 0.951 et 0.897, respectivement; p<0.01 pour chaque comparaison). Dans une analyse secondaire incluant 279 sérums et comparant Bordier et Bio-Rad à l'immunoélectrophorèse (IEP) maison, la sensibilité de Bordier reste supérieure à celles de Bio-Rad et de l'IEP (97.7%, 93.2% et 89.1% respectivement, p=0.03 et p<0.01). La spécificité de l’IEP (84.7%) était toutefois sensiblement supérieure à celle du kit Bordier (71.2 %); p=0.10.

L'association de recombinants avec des antigènes somatiques et métaboliques dans un même ELISA (Bordier) aboutit à un excellent compromis entre sensibilité et spécificité, conduisant à un test performant pour le diagnostic des aspergilloses chroniques et allergiques.

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Myélite à Cladophialophora bantiana

DUPONT D. 1,2 * , NOVE JOSSERAND R. 3 , REYNAUD Q. 3 , PERSAT F. 1 , WALLON M. 1,2 , DURIEU I. 3 1 Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hospices Civils de Lyon, Lyon 2 Equipe WAKING – Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm U1028, CNRS UMR5292, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon 3 Service de Médecine Interne et Pathologie Vasculaire, Centre de Référence National pour la Mucoviscidose, Hôpital Lyon Sud, Hospices Civils de Lyon, Pierre-Bénite *Auteur correspondant : [email protected]

Nous rapportons le cas d’une myélite à Cladophialophora bantiana chez une patiente transplantée pulmonaire.

Il s’agit d’une patiente de 35 ans, suivie aux Hospices Civils de Lyon pour une mucoviscidose, diabètique insulino-dépendante, greffée bipulmonaire en 2003 avec insuffisance rénale post-tranplantation. Ses antécédents infectieux récents comportent un épisode de grippe sévère en mars 2013 avec complications pulmonaires (notamment infection à Absidia sp., traité par Ambisome), rénales et hépatiques d’évolution favorable après 4 mois de Réanimation.

Une paraplégie progressivement complète apparaît en automne 2013, avec découverte à l’IRM d’une lésion expansive située en regard de T10, T11, T12 mesurée à 40 x 10 mm et d’une lésion cérébelleuse gauche. Finalement une biopsie médullaire sur la lésion médullaire identifiée révèlera de très nombreux mycéliums septés à l’examen direct. Les cultures sur milieu de Sabouraud montraient des colonies noires floconeuses. L’aspect microscopique était compatible avec Cladophialophora sp, l’espèce bantiana étant suspectée du fait de la localisation. Le séquençage confirmait l’identification de Cladophialophora bantiana.

Dans ce contexte d’immunodépression le traitement antifongique instauré reposait sur une triple association d’Ancotil®, d’Ambisome® et de Noxafil® longue durée. Malgré une diminution de la lésion à l’IRM, aucune récupération n’était observée. La bonne tolérance au traitement et la stabilité de l’état de la patiente permit néanmoins une hospitalisation à domicile. La patiente décèdera un an plus tard des suites d’un accident vasculaire cérébral.

Cladophialophora bantiana est classiquement associé à des abcès cérébraux mais nous rapportons ici, à notre connaissance le deuxième cas de myélite. Près de 80% des cas surviennent chez des patients immunocompétents, majoritairement en zones subtropicales. La patiente ne présentait aucune notion de voyage, suggérant une acquisition en France. Avec un taux de survie inférieur à 30%, les Phaeohyphomycoses à C. bantiana sont mortelles, le cas rapporté ici est exceptionnel de par la survie prolongée de la patiente sous triple association d’antifongiques mais aussi de par sa localisation.

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Epidémiologie des sinusites fongiques au CHU de Lyon entre 2014 et 2015

DUPONT D. 1,2 * , BLANC M. 1 , WALLON M. 1,2 1 Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hospices Civils de Lyon, Lyon 2 Equipe WAKING – Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm U1028, CNRS UMR5292, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon *Auteur correspondant : [email protected]

Les sinusites sont des pathologies fréquemment rencontrées dans la population générale sous des présentations cliniques variées. Elles correspondent à une inflammation des muqueuses recouvrant les sinus. Evoluant sur un mode aigu ou chronique, elles sont souvent accompagnées de congestion nasale et de douleurs associées à des écoulements muco-purulents et un œdème. Le signe radiologique classiquement observé est un comblement des sinus. Plus de quatre-vingt pourcents des sinusites sont chroniques, l’étiologie fongique étant majoritaire.

Nous nous sommes intéressés à l’épidémiologie des sinusites fongiques aux Hospices Civils de Lyon entre janvier 2014 et décembre 2015. Pour cela, nous avons combiné les techniques de mycologie classique (examen direct avec coloration de Gomori-Grocott, culture sur Sabouraud pendant 7 jours) et la PCR panfongique (cible domaine D1/D2 de l’ADN 28S), en partant du postulat que dans les formes invasives, une identification précise du pathogène était nécessaire afin d’adapter le traitement antifongique et que la culture classique sur Sabouraud était négative dans plus de 50% des cas. Les objectifs de l’étude étaient donc d’investiguer l’épidémiologie actuelle des sinusites fongiques aux Hospices Civils de Lyon mais aussi de comparer les différents outils diagnostiques à notre disposition en terme de sensibilité et de délai de rendu d’une identification à l’espèce.

Au total, 102 prélèvements ont été réalisés avant tout traitement, correspondant à 63 patients avec suspicion clinique de sinusite. Les techniques de mycologie classique ont été positives dans 39.2% (40/102) des cas pour la microscopie et dans 16.7% (17/102) pour la culture. La recherche par PCR était plus sensible, avec une positivité retrouvée dans 44.1% des cas (45/102). L’examen direct est la technique assurant un rendu dans les délais les plus courts (<24H). Le délai moyen d’une identification par culture conventionnel est identique à celui d’une identification par PCR séquençage (3.6 jours). Il est à noter que parmi les 17 cultures positives, une culture était discordante avec la PCR et six ne permettaient pas l’identification du champignon. L’ensemble des résultats nous a donc permis d’identifier 30 patients ayant présenté une sinusite fongique prouvée microbiologiquement et dont le pathogène a pu être identifié. Aspergillus fumigatus reste le pathogène principal (n=11 ; 36.7%), suivi par Aspergillus flavus (n=8 ; 26.7%), Schizophyllum commune (n=4 ; 13.3%), Aspergillus autres (n=2 ; 6.7%), Rhizopus (n=1 ; 3.3%), Paecilomyces (n=1 ; 3.3%), Cladosporium (n=1 ; 3.3%), Metarhizium anisopliae (n=1 ; 3.3%) et Pseudallescheria sp (n=1 ; 3.3%).

Il ressort de cette étude que Schizophyllum commune est à considérer comme un pathogène émergent dans le cadre des sinusites fongiques, alors que jusqu’à récemment, il était confiné à quelques descriptions de cas cliniques.

Cette étude a également confirmé la simplicité et la rapidité de l’examen direct pour confirmer la présence de champignons. De plus, la PCR offre l’avantage par rapport à la culture d’identifier un plus grand nombre de pathogène de façon précise et sans perte de temps, ce qui pourrait justifier son utilisation en routine.

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Sinusite fongique due à Metarhizium anisopliae chez un transplanté monopulmonaire

DUPONT D. 1,2 * , ROUX S. 3 , BENAÏM G. 4 , SENECHAL A. 5 , WALLON M. 1,2 1 Institut de Parasitologie et de Mycologie Médicale, Hospices Civils de Lyon, Lyon 2 Equipe WAKING – Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm U1028, CNRS UMR5292, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon 3 Département de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hospices Civils de Lyon, Lyon 4 Service d'Anatomie et Cytologie Pathologique, Hospices Civils de Lyon, Lyon 5 Service de Pneumologie, Hôpital Louis Pradel, Hospices Civils de Lyon, Lyon *Auteur correspondant : [email protected]

Nous rapportons ici un nouveau cas de sinusite fongique due à un pathogène des insectes, Metarhizium anisopliae. Principalement connu comme pathogène pour son utilisation dans le contrôle des populations d’insectes, il est néanmoins rencontré en pathologie humaine. Les rares cas décrits dans la littérature se confinent à quelques descriptions de kératites ou de sinusites chez les patients immunocompétents.

Notre patient a donc bénéficié d’une transplantation monopulmonaire droite pour emphysème en février 2013. Dans le cadre de son suivi, et devant un tableau de pneumopathie basale droite avec VEMS diminué, le patient est mis sous Augmentin. Malgré une amélioration clinique un scanner thoracique et sinusien va mettre en évidence un comblement du sinus frontal droit et ethmoïdal droit. Les examens directs (coloration de Grocott) de plusieurs prélèvements sinusiens révélaient de nombreux mycélium septés. Les cultures mettront en évidence après plusieurs jours des colonies vert olive, identifiées dans un deuxième temps par PCR comme une souche de Metarhizium anisopliae. Ceci a ensuite été confirmé par PCR panfungique réalisée directement sur la biopsie de sinus. L’examen anatomo-pathologique de cette dernière objectivait un aspect de sinusite aigue ulcérée inflammatoire. Ce patient immunodéprimé, et initialement suspect de mucormycose a été traité avec succès par une association d’amphotéricine B liposomale (5mg/kg/j) puis relais à J5 par du posaconazole à doses standards, et a bénéficié d’une diminution de posologie de ses immunosuppresseurs. Il a ensuite présenté une bonne évolution sous traitement avec nette amélioration des lésions.

Ceci est donc, à notre connaissance le deuxième cas d’infection humaine à Metarhizium anisopliae en Europe et le premier chez un patient immunodéprimé. Il témoigne de l’efficacité d’une prise en charge associant exérèse chirurgicale et traitement antifongique systémique.

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Antigènes aspergillaires chez les patients sous chimiothérapie pour leucémie myéloïde aigue ou allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : rôle dans la

prédiction d’aspergillose invasive et dans la modification de la stratégie thérapeutique

DUPONT D. 1 , TRAN V. 2 , GARDES S. 3 , MONFRAY J. 4 , DUCASTELLE-LEPRETRE S. 4 , SOBH M. 4 , NICOLINI F. 4 , ECOCHARD R. 2 , MICHALLET M. 4 , PERSAT F. 1 * 1 Hospices Civils de Lyon, Institut de Parasitologie et Mycologie Médicale, Centre de Biologie Nord, Université Claude Bernard Lyon I, Lyon, France 2 Université Claude Bernard Lyon I, CNRS, Unité Mixte de Recherche 5558, Equipe Biostatistique Santé, Laboratoire de Biométrie et Biologie évolutive, Villeurbanne, Hospices Civils de Lyon, Service de Biostatistique, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, France 3 Hospices Civils de Lyon, Service d'Hygiène Hospitalière, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, France 4 Hospices Civils de Lyon, Service d'Hématologie, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, France *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : Un diagnostic précoce de l’aspergillose invasive (AI) peut reposer sur la détection des antigènes galactomannanes (GM) d’Aspergillus dans le sérum des patients. Nous avons évalué les performances de cette détection chez les patients immunodéprimés avec leucémie myéloïde aigue (LAM) et chez les patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques (allo-GCSH) ainsi que l’intérêt de différents facteurs issus de ce test comme prédicteurs d’une AI.

Méthodes : Tous les patients LAM avec chimiothérapie d’induction ainsi que les patients allogreffés pour maladies hématologiques suivis en GM sériques dans notre centre entre avril 2006 et avril 2014, ont été inclus s’ils avaient au moins trois résultats de GM. Les données des GM ont été analysées durant 100 jours suivant le premier jour de chimiothérapie d’induction ou à partir de la date d’allogreffe. Le test GM était réalisé en routine donnant des résultats en index. Les cas d’AI ont été classés selon les critères de l’EORTC. L’index du premier GM positif, le délai de positivité par rapport au J0 et la pente entre deux index à partir du premier index positif, ont été testés comme prédicteurs d’une AI. Ces prédicteurs seuls ou associés ont été évalués à l’aide de courbes ROC et un score pronostic a été testé.

Résultats : Un total de 775 patients a été inclus : 1) 292 LAM (52% de mâles; âge médian=62 ans) dont 15% avaient un pronostic de LAM favorable, 8% un pronostic intermédiaire I, 18% un pronostic intermédiaire II et 59% un pronostic défavorable; 2) 483 allo-GCSH (61% de mâles, âge médian=48 ans dont 234 LAM (48%), 66 myélomes multiples (14%), 46 myélodysplasie (10%), 38 lymphomes non-Hodgkinien (8%). 233 d’entre eux (48%) ont reçu un conditionnement d’intensité réduite, et 250 un conditionnement myéloablatif (52%). Un total de 877 épisodes de 100 jours de suivis en GM a été étudié. Parmi ces suivis, 121 épisodes ont présenté au moins un test GM positif avec une incidence cumulée de 13,8%. Quarante-huit AI prouvées ou probables ont été diagnostiquées avec une incidence cumulée de 5,5% pour tous les patients. Les épisodes avec au moins un GM positif ont été classés en faux positifs pour 82 d’entre eux (68%) et en vrais positifs pour 39 cas d’AI (32%). La sensibilité du test était de 81% pour une spécificité de 90%. La valeur prédictive négative était de 99% mais la valeur prédictive positive de 32%. Les trois facteurs prédictifs d’AI testés ont des effets similaires indépendants et leur association a permis d’obtenir une aire sous la courbe ROC de 0,79% (IC95% de 0,70 à 0,89). Les valeurs seuils de ces facteurs ont pu être établies: 1,04 pour l’index du premier GM positif, 0,04 pour la pente et inférieur ou égal à 15 jours pour le délai du premier GM positif. Un score pronostic définissant la probabilité d’avoir une AI a été établi en fonction du nombre de prédicteur présent (de 0 à 3). Ce score supérieur ou égal à 2 était indicateur d’une AI dans 62% des cas.

Conclusion : Comme l’AI a un impact significatif sur la survie des patients d’hématologie, ce GM-score combinant trois facteurs propres aux GM (index du premier positif, délai de positivité et pente avec l’index suivant) peut aider les cliniciens face à un résultat GM positif dans la décision de commencer ou non un traitement préemptif précoce de l’AI.

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Fongémie à Candida tropicalis à porte d’entrée une chambre implantable

EL ABBASSI S. 1,2 * , DAHRAOUI S. 1,2 , KABBAGE S. 1,2 , IKEN M. 1,2 , DOGHMI K. 2,3 , MIQDAME M. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service d'hématologie clinique, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : Nous rapportons le cas d’une fongémie à Candida tropicalis chez un patient atteint d’une hémopathie maligne guérie uniquement après suppression de la porte d’entrée.

Observation : Mr I.A âgé de 32 ans, hospitalisé en hématologie clinique pour prise en charge d’un lymphome B à grandes cellules. Aucun antécédent médical ou chirurgical n’a été noté. Au cours de son hospitalisation, le patient a présenté une fièvre prolongée résistante à une antibiothérapie à large spectre, raison pour laquelle il a bénéficié d’un bilan mycologique. L’examen direct de la fongiculture réalisée sur milieu mycosis a objectivé la présence de nombreuses levures. La culture sur milieu sabouraud chloramphénicol a permis l’isolement de nombreuses colonies, dont l’identification par galerie API 20C a révélé un Candida tropicalis. Par ailleurs, la culture de la chambre implantable a également révélé la présence de Candida tropicalis. L’évolution a été marquée par l’amélioration clinique et biologique du patient après l’ablation de la chambre d’implantation, sans avoir recours à un traitement antifongique spécifique.

Conclusion : Le cathéter vasculaire est un facteur de risque indépendant de candidémie. Le diagnostic d’infection du cathéter à chambre implantable associée à la candidémie est difficile à prouver avant son ablation, car actuellement il n’existe pas de techniques fiables validées pour identifier une infection fongique du cathéter avant son ablation. Celle-ci est néanmoins habituellement recommandée de manière thérapeutique, en association avec les antifongiques par voie systémique

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Les candidémies en réanimation

EL ABBASSI S. 1,2 * , KABBAGE S. 1,2 , DAHRAOUI S. 1,2 , EL JAOUHARI S. 2,4 , ACHICH S. 1,2 , IKEN M. 1,2 , BAITE A. 2,3 , ABOUELALAA K. 2,4 , HAIMEUR C. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de réanimation médicale, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 4 Service de réanimation chirurgicale, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : L’objectif de notre travail est d’évaluer l’incidence des candidémies dans deux services de réanimation (médicale et chirurgicale) de l’Hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat et de décrire le profil épidémiologique, les facteurs de risques et les différentes méthodes de diagnostic biologique des candidémies.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive s’étalant sur 9 mois (Mai 2015 - Janvier 2016), réalisée au sein du laboratoire de parasitologie et de mycologie de l’HMIMV-Rabat en collaboration avec les services de réanimation médicale et chirurgicale de l’HMIMV-Rabat.

Les hémocultures des patients hospitalisés ont été collectées selon le critère d’inclusion : hospitalisation de plus de 48h, fièvre résistant à l’antibiothérapie pendant 3 jours. Un index de colonisation de Pittet et une recherche d’antigène mannane sont également réalisés. L’analyse statistique a été faite en utilisant le logiciel SPSS 10.0. Les tests utilisés étaient le test Khi-2 pour les variables qualitatives et le test de Student pour les variables quantitatives.

Résultats : Durant la période d’étude, 140 patients ont été inclus dont 9 patients soit 6,42% ont présenté une candidémie. L’âge moyen de nos patients est de 64,5 ans [32 à 90 ans] et un sexe ratio H/F de 3,5. Candida albicans est l’espèce la plus fréquente dans notre série, isolée dans 55,6% des cas, suivie de Candida tropicalis dans 22,2% des cas puis Candida glabrata et Candida lusitaniae dans 11,1% des cas chacune. La détection de l’antigène mannane était positive chez tous nos patients. Sur le plan thérapeutique, 6 patients ont bénéficié d’un traitement curatif à base de Fluconazole (66,6% des cas) et d’Amphotéricine B (33,4% des cas), alors que les autres patients sont décédés avant la positivation des cultures.

Conclusion : La part des candidémies parmi les septicémies n’est pas négligeable, Candida albicans reste majoritairement isolé et sensible à tous les antifongiques le souvent. Le diagnostic des candidoses systémiques est difficile à établir vu la non-spécificité des signes cliniques et les difficultés du diagnostic biologique. Malgré le développement de nouvelles méthodes, le diagnostic se fait généralement d’une façon tardive aggravant le pronostic de la maladie qui est déjà sombre. L’hémoculture reste l’examen de référence, malgré sa faible sensibilité et son résultat le plus souvent tardif.

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Les onychomycoses à moisissure : cas de l’hôpital Ibn Sina De Rabat (Maroc)

EL AMIN G. 1,2 * , RAISS C. 1,2 , EL ANDALOUSSI K. 1,2 , MOUSTACHI A. 1,2 , LYAAGOUBI M. 1,2 , AOUFI S. 1,2 1 LABORATOIRE CENTRAL DE PARASITOLOGIE-MYCOLOGIE DE CHU-IBN SINA-RABAT,MAROC 2 FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE UNIVERSITE MOHAMED V -RABAT,MAROC *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction :

Les onychomycoses sont des mycoses fréquentes des ongles secondaires à l’effet pathogène de trois agents fongiques : les dermatophytes, les levures et les moisissures. Ces dernières sont rarement incriminées dans les onychomycoses, cependant, une augmentation de leur prévalence au cours des dernières années a été enregistrée.

Objectif de travail :

Le but de ce travail est d’évaluer la fréquence des moisissures impliquées dans les onychomycoses sur une période de 24 ans au niveau du laboratoire de parasitologie-mycologie de l’hôpital Ibn Sina de Rabat.

Matériel et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective s’étalant sur une période de 24 ans allant de janvier 1992 à décembre 2015. Les prélèvements étudiés provenaient de patients adressés par des dermatologues ou des médecins généralistes au laboratoire de parasitologie-mycologie de l’hôpital Ibn Sina de Rabat.

Les prélèvements ont été étudiés selon les bonnes règles d’exécution d’analyse mycologique.

Les échantillons, ainsi obtenus par raclage des ongles à l’aide d’une lame de Bistouri, ont été étudiés au microscope optique après éclaircissement dans une solution de KOH à 30 %, puis ensemencés dans les différents milieux (Sabouraud simple, Sabouraud chloramphenicol et Sabouraud actidione) et incubés à 27 et à 37°C pendant trois semaines. Une moisissure est incriminée si elle est isolée en culture pure sur deux prélèvements successifs avec, dans les deux cas, un examen direct positif montrant des filaments mycéliens.

Résultats :

Parmi les patients qui ont présenté des atteintes unguéales diverses, touchant les ongles des doigts et ou des orteils, 7021 avaient une onychomycose confirmée.

173 cas d’onychomycose à moisissure ont été diagnostiqués avec une prévalence de 2.5 %. Elles concernent essentiellement les orteils 6670 des cas soit 95% avec une légère prédominance féminine 4213 des cas soit 60 %.

La dystrophie totale de l’ongle était la représentation clinique prépondérante dans 6200 des cas (88,3 %).

Les moisissures isolées étaient les Aspergillus sp. dans 69 cas (39,8 %), puis Fusarium sp. dans 47 cas (27,2 %), 20 cas (11.5 %) de Scopulariopsis brevicaulis, 19 cas (11,1 %) de Penicillium sp., 16 cas (9,2%) d’Acremonium sp., un cas d’Onychocola canadensis (0,6 %) et un cas de Scytalidium dimitiatum (0,6 %).

Conclusion :

Bien qu’étant moins fréquentes, les onychomycoses à moisissures posent de réels problèmes à la fois d’identification précise des espèces (selon les critères morphologiques), de traitement, et surtout d’interprétation.

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Phaeohyphomycose à Roussoella percutanea

EL KHALFI A. 1 * , BIAU D. 2 , AUDARD V. 3 , HEISSE C. 4 , PAUGAM A. 1 1 service de Mycologie-parasitologie ,Hôpital Cochin,Universite Paris Descartes 2 Chirurgie Orthopédique,,Hôpital Cochin 3 Anatomopathologie,,Hôpital Cochin 4 Service de Néphrologie, Hôpital Foch *Auteur correspondant : [email protected]

Les phaeohyphomycoses sont des mycoses profondes opportunistes dues à des champignons pigmentés du groupe des dématiés. Bien qu’ubiquitaires, ces infections sont plus fréquentes dans les pays tropicaux. R. percutanea est une espèce récemment décrite (1). A notre connaissance il s’agit du troisième cas.

Un homme de 65ans d’origine congolaise, en France depuis 40 ans consultait pour une tuméfaction en retro-malléolaire latéral gauche évoluant depuis 4 mois, sans signes clinique locaux ni généraux. Dans ces antécédents on notait une transplantation rénale pour cancer il y a un an. L’IRM du pied révélait une masse latérale de 3 cm de diamètre, bien limitée, sans atteinte osseuse. L’examen histopathologiquement était en évidence des filaments fongiques septés. L’absence de fistules et de grains permettait d’écarter le diagnostic de mycétome et de poser le diagnostic de phaeohyphomycose. En l’absence de mise en culture de la biopsie (pas de prélèvement adressé en Mycologie), un fragment de biopsie congelée était récupéré en anatomopathologie afin de réaliser une PCR pan fongique. Le séquençage permettait d’identifier de R. percutanea. Une échographie cardiaque et une exploration par PET Scan permettaient d’éliminer une autre localisation fongique. Compte-tenu de la gravité potentielle de ce foyer infectieux chez ce patient immunodéprimé la lésion a été extirpée chirurgicalement sous couverture d’un traitement antifongique par posaconazole.

Apparenté aux pleosporales, saprophytes des eaux et végétaux, R. percutanea a pu être confondu avec Madurella mycetomatis (2). Ce filamenteux a une croissance lente, il peut produire des pycnides après plus de 2 mois de culture. In vitro il est résistant à l’amphotéricine B et aux échinocandines, il est de sensibilité variable pour les azolés.

1. Ahmed S et al. Roussoella percutanea, a novel opportunistic pathogen causing subcutaneous mycoses. Med Mycol 2014; 52: 689-698.

2. Meis J et al. Atypical presentation of Madurella mycetomatis mycetoma in a renal transplant. Transplant Infect Dis 2000; 2: 96–98.

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Les teignes du cuir chevelu: profil épidémiologique actuel à travers les cas diagnostiqués à l'hôpital Ibn Sina de Rabat (1997-2015)

ELANDALOUSSI K. 1 * , RAISS C. 2 , EL AMIN G. 3 , MOUSTACHI A. 4 , LYAAGOUBI M. 5 , AOUFI S. 6 1 Elandaloussi kenza, Rabat, Maroc 2 Raiss chaimae, Rabat, Maroc 3 El amin ghizlaine, Rabat, Maroc 4 Moustachi aziza, Rabat, Maroc 5 Lyaagoubi Mohamed , Rabat, Maroc 6 Aoufi Sarah, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Au Maroc, les teignes du cuir chevelu constituent l’une des mycoses les plus fréquentes, particulièrement chez les enfants d’âge scolaire, sans épargner les adultes pour lesquels nous avons pu montrer à travers ce travail que leurs atteintes ne sont pas exceptionnelles.

L’objectif de ce travail est de dégager le profil épidémiologique et mycologique des teignes du cuir chevelu diagnostiquées au laboratoire de Parasitologie-Mycologie à l’hôpital Ibn Sina de Rabat.

Nous avons mené une étude rétrospective étalée sur une période de 19 ans entre 1 er janvier 1997 et le 30 décembre 2015. Elle porte sur 203 cas de teigne du cuir chevelu diagnostiqués au laboratoire de Parasitologie-Mycologie du centre hospitalier et Universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat.

Pour chaque malade, nous avons recueilli à partir des registres du laboratoire, les données épidémiologiques et mycologiques.

Les cheveux et les squames ont été prélevés et examinés au microscope optique et cultivés sur différents milieux de Sabouraud puis incubés à 27°C. Les espèces ont été identifiées selon les caractères macroscopiques et microscopiques des cultures.

Sur 203 cas, l’âge moyen des patients était de 9,6 ans avec des extrêmes allant de 30 mois à 90 ans.

Le sexe masculin était plus touché, avec 123 cas (60,5%) contre 80 cas (39,4%) pour le sexe féminin.

Nous avons colligé 152 cas (74%) de teigne du cuir chevelu chez les enfants et 27 cas (13,3 %) chez les adultes.

7 espèces de dermatophytes ont été isolées : Trichophyton violaceum 113 cas (55,6%), Microsporum canis 66 cas (32,5%), Trichophyton schoenleinii 9 cas (4,4%), Trichophyton rubrum 6 cas (2,9%), Trichophyton soudanense 3 cas (1,4%), Trichophyton verrucosum 3 cas (1,4%), Trichophyton mentagrophytes 3 cas (1,4%).

L‘analyse de la fréquence des différentes espèces isolées au cours des années étudiées montre une tendance à la baisse de T. violaceum, une recrudescence de M. canis et une régression de T. schoenleinii. Ainsi les dermatophytes zoophiles deviennent de plus en plus fréquents au profit des espèces anthropophiles.

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Contamination de bandages par Lichteimia associée à 2 cas de zygomycose cutanée chez des patients brûlés

FREALLE E. 1,2,3,4,5 * , ROCCHI S. 6 , BACHELET H. 7 , TAVERNIER B. 8 , MATHIEU D. 9 , MILLON L. 6 , JEANNE M. 8 1 Univ. Lille, U1019 - UMR 8204 - CIIL - Center for Infection and Immunity of Lille, F-59000 Lille, France 2 CNRS, UMR 8204, F-59000 Lille, France 3 Inserm, U1019, F-59000 Lille, France 4 CHU Lille, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, F-59000 Lille, France 5 Institut Pasteur de Lille, F-59000 Lille, France 6 Chrono-Environnement UMR 6249 CNRS, Université de Franche-Comté & Service de Parasitologie-Mycologie, CHU de Besançon, France 7 CHU Lille, Pharmacie Centrale, F-59000 Lille, France 8 CHU Lille, Centre de Traitement des Brûlés, F-59000 Lille, France 9 CHU Lille, Pôle de Réanimation, F-59000 Lille, France *Auteur correspondant : [email protected]

Problématique : Les bandages non stériles, utilisés autour des compresses et bandes stériles au contact de la plaie, ont été décrits comme source de contamination lors de plusieurs épidémies de zygomycoses en pédiatrie, chez des brûlés, ou lors de suites opératoires.

Méthode : Afin d’investiguer leur rôle dans 2 cas de zygomycose cutanée à Lichteimia (Absidia) corymbifera survenus chez 2 patients brûlés en 2013 et 2014 au sein du Centre de Traitement des Brûlés du CHRU de Lille, nous avons analysé par culture et par PCR en temps réel ciblant Mucor/Rhizopus, L.corymbifera et Rhizomucor différents lots de bandes de crêpes et élastoplastes utilisés pour les pansements des patients.

Résultats : La présence de moisissures a été détectée par culture sur 5/5 (100%) et 9/11 (82%) lots de bandes de crêpes ainsi que sur 3/3 (100%) et 3/3 (100%) lots d’élastoplastes analysés en 2013 et 2014, respectivement. Les espèces les plus fréquemment isolées étaient, pour les bandes de crêpe, Penicillium et Aspergillus versicolor (retrouvés dans 60% des échantillons en 2013 et, respectivement, 36% et 18% des échantillons en 2014), et Aspergillus fumigatus (détecté dans 20% des échantillons en 2013, et 55% 2014). Pour les élastoplastes, A. fumigatus et Fusarium étaient les micromycètes les plus fréquents, présents dans 1/3 et 3/3 échantillons en 2013 et 2/3 et 1/3 échantillons en 2014. La présence de mucorales était détectée sur 1 élastoplaste en 2013 (1 colonie de Rhizopus) et 1 bande de crêpe en 2014 (1 colonie d’Absidia). Par ailleurs, la recherche d’ADN de Mucor/Rhizopus et L. corymbifera effectuée sur 5 bandes de crêpe échantillonnées en 2014 était positive dans 80% des cas, avec des quantités variant de 5,2 à 40,7 fg/µl, et 2,9 à 103,5 fg/µl, respectivement, et, de façon intéressante, pour L. corymbifera, la quantité la plus élevée retrouvée dans l’échantillon positif en culture. Pour les 3 élastoplastes analysés, la qPCR Mucor/Rhizopus était positive pour tous les échantillons, avec des quantités variant de 12,6 à 31,4 fg/µl, et la qPCR L. corymbifera négative pour les 3 échantillons. Enfin, la qPCR Rhizomucor n’était positive que pour 1 des 5 bandes de crêpe et 1 des 3 élastoplastes analysés (avec des quantités faibles, de 5 et 1,9 fg/µl, respectivement).

Conclusion : La présence de L. corymbifera dans les bandes de crêpe, détectée par culture et par qPCR, suggère que ces bandages pourraient avoir été à l’origine des zygomycoses cutanées survenues chez les patients brûlés dans notre centre. Par ailleurs, la détection d’A. fumigatus, ou de mucorales appartenant au genre Rhizopus indique que ces bandages non stériles, même sans contact direct avec la plaie, représentent une source d’infection potentielle par de nombreux pathogènes fongiques, et que leur utilisation devrait être exclue pour les pansements des brûlures étendues.

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Ingénierie d’inhibiteurs de protéases impliquées dans l’adhérence des dermatophytes

FREICHELS A. 1 * , CAMBIER L. 2 , BALDO A. 2 , MIGNON B. 2 , GALLENI M. 1 1 Centre d'Ingénierie des Protéines, Macromolécules Biologiques, Université de Liège, Belgique 2 Département des maladies infectieuses et parasitaires, Service de Mycologie Vétérinaire, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège, Belgique *Auteur correspondant : [email protected]

Les dermatophytes sont des champignons filamenteux kératinophiles et kératinolytiques responsables de mycoses cutanées superficielles et contagieuses appelées dermatophytoses.

Actuellement, le traitement des dermatophytoses nécessite l’action prolongée d’antifongiques par voie topique et/ou orale ce qui engendre des coûts importants ainsi que des nuisances écologiques. De plus, aucun produit préventif n’est disponible sur le marché en cas de récidives infectieuses.

L’adhérence des champignons aux tissus de l’hôte est un processus complexe qui fait intervenir de nombreuses protéines telles que les adhésines et des protéases. Il a été montré qu’une endoprotéase de type subtilisine (Sub3) est impliquée dans le mécanisme d’adhérence du dermatophyte à l’épiderme. L’inhibition de cette protéase pourrait être une première alternative pour la prévention des dermatophytoses.

Le Centre d’Ingénierie des Protéines (CIP) est une unité disposant d’un centre de recherche académique et de deux plateformes : Roboprotein et Protein Factory. Notre centre a développé de nombreuses compétences comme l’isolement et clonage de gènes codant pour des protéines d’intérêts, production et purification de protéines recombinantes variées, caractérisations biochimiques, cristallographie, tests enzymatiques, études interactions et d’inhibitions, screening de nouvelles molécules et modélisation moléculaire.

Notre unité a participé à la production, purification et caractérisation de la Subtilisine 3 recombinante de Trichophyton rubrum ainsi que de son propeptide. Ceci a permis de montrer que le propeptide de Sub 3 est un inhibiteur puissant de la protéase mature. Le propeptide pourrait être un premier candidat utilisé dans la prévention des dermatophytoses.

Ces résultats montrent que les recherches visant à identifier, produire et caractériser des protéines impliquées dans les mécanismes d’adhérence sont nécessaires pour in fine développer des produits efficaces dans la protection contre les dermatophytoses.

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Comparison of a new commercial real-time PCR assay (RealCycler PJIR kit, Progenie Molecular) to an in-house real-time PCR assay for the diagnosis of

Pneumocystis jirovecii infections

GUILLAUD-SAUMUR T. 1,2 , LE GAL S. 1,2 * , NEVEZ G. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et Mycologie, CHRU de Brest 2 Université de Bretagne Occidentale *Auteur correspondant : [email protected]

The atypical fungus Pneumocystis jirovecii (P. jirovecii) is the causative agent of a life threatening pneumonia [Pneumocystis pneumonia (PCP)] in immunosuppressed patients. PCP diagnosis is essentially based on the detection of the fungus in pulmonary specimens using microscopic examination and polymerase chain reaction (PCR). For the past 20 years, the use of PCR assays has improved the sensitivity of P. jirovecii detection.

The main objective of the present study was to compare the efficiency of the RealCycler PJIR kit (Progenie Molecular; pmPCR), to an in-house PCR assay (ihPCR), both assays targeting the mitochondrial large subunit ribosomal rRNA gene.

Thirty-four patients were retrospectively enrolled in the study. Fourteen patients were initially diagnosed with PCP, 15 were considered to be pulmonary colonized by the fungus, and 5 were negative for P. jirovecii detection (negative control group). Archival DNA specimens (extracted from the patient's pulmonary specimens) were examined with ihPCR and pmPCR on the same day using the same real-time PCR instrument (Applied Biosystems 7500 Real-Time PCR system). The ihPCR assay was performed as described elsewhere by Meliani et al. and Totet et al. (1,2). The pmPCR assay was performed according to the manufacturer’s recommendations.

Concordant results were obtained with the two PCR assays for all DNA specimens but one (33/34). Thus, the concordance rate between the two methods was evaluated at 97% (Cohen’s kappa, 0.905). The discrepant result concerned one specimen from a colonized patient previously known to have a cycle threshold (Ct) value≥35 using ihPCR. This specimen was confirmed to be positive with ihPCR and was negative with pmPCR. Taking into account Ct values for positive samples, the correlation factor between the two PCR methods has been evaluated at 0.97 (R2=0.9481).

Taking into account the cohen's kappa>0.8, the RealCycler PJIR kit (Progenie Molecular) appears to be an efficient technique to detect P.jirovecii in patients with PCP and in patients colonized by P. jirovecii.

1. Meliani L, Develoux M, Marteau-Miltgen M et al. Real time quantitative PCR assay for Pneumocystis jirovecii detection. J Eukaryot Microbiol 2003; 50 Suppl:651.

2. Totet A, Meliani L, Lacube P et al. Immunocompetent infants as a human reservoir for Pneumocystis jirovecii: rapid screening by non-invasive sampling and real-time PCR at the mitochondrial large subunit rRNA gene. J Eukaryot Microbiol 2003; 50 Suppl:668-669.

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Détermination de l’activité fongicide du détergent ANIOS SURFA’SAFE Premium

HOINARD D. 1 , BOULLIE A. 1 , DESNOS-OLLIVIER M. 1 * , GARCIA-HERMOSO D. 1 , ALANIO A. 1 , DROMER F. 1 1 CNR Mycoses Invasives et Antifongiques, Institut Pasteur, Paris *Auteur correspondant : [email protected]

Problématique

L’efficacité des détergents pour le nettoyage des surfaces de laboratoire contaminées (laboratoire P2, P3) par des agents pathogènes fongiques n’est pas bien caractérisée. Les principaux champignons utilisés pour tester l’activité fongicide des détergents sont Candida albicans et Aspergillus niger.

Objectif

L’objectif est de déterminer si le détergent ANIOS SURFA’SAFE Premium, recommandé par le service Hygiène et Sécurité de l’Institut Pasteur de Paris, a une activité fongicide pour les agents pathogènes fongiques de classe de risque 2 et 3, ainsi que le temps de contact nécessaire pour une activité optimale.

Matériels et Méthodes

Dix-huit espèces de champignons pathogènes de classe 2 et 3 ont été testées (6 espèces de champignons filamenteux ascomycètes, 3 espèces de champignons dimorphiques, 5 espèces de Mucorales, 3 espèces de levures ascomycètes et une levure basidiomycète). Pour chaque espèce, la croissance résiduelle a été déterminée après plusieurs temps de contact avec le détergent (5, 15, 30, 60 mn et 24h).

Résultat

Pour les principales espèces de levures, aucune croissance résiduelle n’a été observée même après un temps de contact de seulement 5 minutes. Pour les principales espèces de champignons filamenteux, une croissance résiduelle inférieure d’environ 1% de l'inoculum initial a été observée après un temps de contact de 15 minutes. Pour les agents fongiques de classe 3, aucune croissance n'était détectée après un temps de contact de 30 minutes à l’exception de l’espèce Cladophialophora bantiana.

Conclusion

En conclusion, nous préconisons un temps de contact de 30 minutes pour une décontamination totale, étendue au minimum à 1h et au mieux à 24h pour l’espèce Cladophialophora bantiana. Ce travail pourra contribuer à la mise en place d’une procédure de nettoyage des locaux hospitaliers garantissant l’absence de contamination par les différents pathogènes fongiques.

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Les onychomycoses à moisissures et à pseudodermatophytes à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat (Maroc)

IKEN M. 1 * , LEMKHENTE Z. 1 , NAOUI H. 1 , BOUMHIL L. 1 , LMIMOUNI B. 1 1 HOPITAL MILITAIRE D'INSTRUCTION MOHAMEDV RABAT MAROC *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction- Les onychomycoses représentent l’étiologie la plus fréquente des onychopathies Leur prévalence dans la population générale varie de 2 à 13 % selon les séries. Les dermatophytes et les levures ne sont pas les seuls agents fongiques en cause. D’autres champignons filamenteux appelés moisissures sont aussi impliqués dans la pathologie fongique unguéale.

Objectifs- Evaluer la fréquence relative des moisissures incriminées dans les onychomycoses, répertorier les principales espèces engendrant ces onychomycoses diagnostiquées au service de parasitologie-mycologie de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V de Rabat.

Patients et méthodes- Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée au sein du laboratoire de Parasitologie-Mycologie médicale de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de Rabat, sur une durée de 3 ans (2010-2013). Elle inclut tous les patients consultants en dermatologie et adressés au laboratoire de parasitologie mycologie à l’HMIMV pour un examen mycologique d’une lésion unguéale suspecte d’onychomycose des mains et /ou des pieds.

Résultats : Durant la période d’étude, 924 prélèvements mycologiques au niveau des ongles ont été effectués dans le but de déterminer l’origine mycosique de l’infection. Ainsi, 396 patients ont présenté une onychomycose. Les moisissures représentent environ 21% de l’ensemble des champignons isolés et identifiés. Aspergillus spp. est le genre majoritaire avec un taux de 32,7%, suivi du genre Scopulariopsis brevicaulis avec un taux de 30,8% des cas, et le genre Fusarium spp. représentant 11,53% des cas. Les autres moisissures de cette même famille ainsi que les pseudodermatophyes ne sont que rarement isolées.

Conclusion : Les onychomycoses à moisissures ne sont pas rares. Leur prise en charge adéquate passe obligatoirement par l’analyse mycologique ainsi que l’élimination des facteurs favorisant les récidives.

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Infection de nécrose pancréatique à Candida parapsilosis (à propos d’un cas)

IKEN M. 1 * , EL ABBASSI S. 1 , KABBAGE S. 1 , BOUMHIL L. 1 , NAOUI H. 1 , LMIMOUNI B. 1 1 HOPITAL MILITAIRE D'INSTRUCTION MOHAMED V RABAT MAROC *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction -La pancréatite aigue est une entité clinique dont la pathogénie fait intervenir une activation intracellulaire des enzymes protéolytiques et lipolytiques du pancréas. Les lésions de nécrose pancréatique et péri-pancréatique ont été attribuées à une auto digestion de la glande et de ses tissus avoisinants par ses propres enzymes. Au cours des pancréatites aigues, les infections pancréatiques sont des complications fréquentes. Parmi ces complications, l’infection des coulées de nécrose revêt un aspect particulier et une gravité marquée. Ces infections sont surtout d’origine bactérienne. L’étiologie candidosique reste rare mais importante à reconnaitre pour une prise en charge thérapeutique précoce et adéquate. Nous rapportons par le présent travail un cas d’infection de nécrose pancréatique à Candida parapsilosis associé à une fungémie.

Observation -Patient âgé de 53 ans, était hospitalisé pour douleurs abdominales transfixiantes lancinantes irradiant dans l’épaule droite avec pyrosis et dyspepsie. Dans ses antécédents, on ne notait ni un traitement médical au long cours, ni une intoxication alcoolo tabagique. Un bilan radiologique a objectivé une pancréatite aîgue nécrosante stade E (score de Ranson et Balthazar) avec infiltrats des fascias para rénales antérieures droit et gauche ainsi que microlithiases dans la vésicule biliaire. Le bilan biologique a montré une hyperleucocytose à 29400 éléments /mm3, Hémoglobine à 12,7g/dl, une lipasémie à 212 UI/L, une amylasémie à 127 UI/L. Une sphincterotomie endoscopique a été réalisée avec une CPRE mais sans amélioration. Un bilan radiologique de contrôle (TDM thoraco abdominale) a montré une persistance de la coulée de nécrose péri pancréatique ainsi que l’apparition d’une pneumopathie basale et épanchement pleural gauches. Une ponction-drainage guidée d’une coulée de nécrose pancréatique sous contrôle tomodensitométrique a été effectuée. La culture sur milieu de Sabouraud Chloramphénicol avec ou sans actidione, du pus de la coulée de nécrose a permis l’isolement de colonies de levures, identifiées ensuite Candida parapsilosis. Une fungémie à Candida parapsilosis a été mise en évidence sur une hémoculture.

Conclusion -Au cours des pancréatites aîgues, l’infection de la nécrose pancréatique par Candida parapsilosis est rare. Ce type d’infection doit être évoqué en présence de facteurs favorisants et impose un traitement précoce et adapté dont le but est l’amélioration de la survie des malades.

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Infection de nécrose pancréatique à Candida parapsilosis (à propos d’un cas)

IKEN M. 1 * , EL ABBASSI S. 1 , KABBAGE S. 1 , BOUMHIL L. 1 , NAOUI H. 1 , LMIMOUNI B. 1 1 Hôpital Militaire D'instruction Med V, Rabat, maroc *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : La pancréatite aigüe est une entité clinique dont la pathogénie fait intervenir une activation intracellulaire des enzymes protéolytiques et lipolytiques du pancréas. Les lésions de nécrose pancréatique et péri-pancréatique ont été attribuées à une auto digestion de la glande et de ses tissus avoisinants par ses propres enzymes. Au cours des pancréatites aigües, les infections pancréatiques sont des complications fréquentes. Parmi ces complications, l’infection des coulées de nécrose revêt un aspect particulier et une gravité marquée. Ces infections sont surtout d’origine bactérienne. L’étiologie candidosique reste rare mais importante à reconnaitre pour une prise en charge thérapeutique précoce et adéquate. Nous rapportons par le présent travail un cas d’infection de nécrose pancréatique à Candida parapsilosis associé à une fungémie.

Observation : Patient âgé de 53 ans, était hospitalisé pour douleurs abdominales transfixiantes lancinantes irradiant dans l’épaule droite avec pyrosis et dyspepsie. Dans ses antécédents, on ne notait ni un traitement médical au long cours, ni une intoxication alcoolo tabagique. Un bilan radiologique a objectivé une pancréatite aigüe nécrosante stade E (score de Ranson et Balthazar) avec infiltrats des fascias para-rénal antérieurs droit et gauche ainsi que microlithiases dans la vésicule biliaire. Le bilan biologique a montré une hyperleucocytose à 29400 éléments /mm3, Hémoglobine à 12,7g/dl, une lipasémie à 212 UI/L, une amylasémie à 127 UI/L. Une sphincterotomie endoscopique a été réalisée avec une CPRE mais sans amélioration. Un bilan radiologique de contrôle (TDM thoraco abdominale) a montré une persistance de la coulée de nécrose péri pancréatique ainsi que l’apparition d’une pneumopathie basale et épanchement pleural gauches. Une ponction-drainage guidée d’une coulée de nécrose pancréatique sous contrôle tomodensitométrique a été effectuée. La culture sur milieu de Sabouraud Chloramphénicol avec ou sans actidione, du pus de la coulée de nécrose a permis l’isolement de colonies de levures, identifiées ensuite Candida parapsilosis. Une fungémie à Candida parapsilosis a été mise en évidence sur une hémoculture.

Conclusion : Au cours des pancréatites aigües, l’infection de la nécrose pancréatique par Candida parapsilosis est rare. Ce type d’infection doit être évoqué en présence de facteurs favorisants et impose un traitement précoce et adapté dont le but est l’amélioration de la survie des malades.

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Infection urinaire a trichosporon asahii : à propos d’un cas

KABBAGE S. 1,2 * , DAHRAOUI S. 1,2 , EL ABBASSI S. 1,2 , IKEN M. 1,2 , ER-RAHALI Y. 2,4 , BELMEJDOUB G. 2,4 , BAITE A. 2,3 , HAIMEUR C. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de réanimation médicale, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 4 Service d'endocrinologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction : La trichosporonose est une infection émergente causée principalement par Trichosporon asahii. Cette espèce est la plus fréquemment retrouvée au sein des lésions cutanées superficielles mais est rarement responsable d’infection invasive. Les candiduries à Trichosporon asahii sont inhabituelles et restent insuffisamment signalées. Nous rapportons le cas d’une infection urinaire à Trichosporon asahii.

Observation :Mr K.R âgé de 71 ans, admis en réanimation médicale pour prise en charge d’un trouble de conscience apyrétique sur hypernatrémie et hypercalcémie majeure. Dans ses antécédents médico-chirurgicaux on note une néoplasie de la prostate pour laquelle il a bénéficié d’une prostatectomie totale en 2003. Le début de la symptomatologie clinique remonte à une semaine de son admission, par l’installation progressive d’un trouble de conscience avec altération de l’état général le tout évoluant dans un contexte d’apyrexie. L’examen à l’admission trouve un patient agité, GCS à 10, sans déficit sensitivo-moteur. Après mise en condition, le patient a bénéficié d’examens para cliniques objectivant la présence d’une hyperleucocytose à prédominance de neutrophiles, un syndrome inflammatoire modéré ainsi qu’une insuffisance rénale d’allure fonctionnelle. L’examen cytobactériologique des urines a objectivé la présence de levures à l’examen microscopique. L’étude des caractères biochimiques des colonies de levures par la galerie d’identification API 20C a permis l’identification du Trichosporon asahii, qui a été confirmé sur un nouveau prélèvement.

Conclusion : Bien que rares, de plus en plus d’infections à Trichosporon asahii sont rapportées, principalement chez les sujets immunodéprimés. Malgré le faible nombre de données épidémiologiques, biologiques et clinique ainsi que la difficulté du diagnostic, l’instauration rapide d’un traitement efficace améliore le pronostic.

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Les candiduries en milieu de réanimation

KABBAGE S. 1,2 * , EL ABBASSI S. 1,2 , DAHRAOUI S. 1,2 , SALOMON A. 2,3 , IKEN M. 1,2 , BERRAHO H. 1,2 , BAIT A. 2,3 , ABOUELALAA K. 2,4 , CHARKI H. 2,3 , LMIMOUNI B. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et mycologie, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohamed V, Rabat, Maroc 3 Service de réanimation médicale, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc 4 Service de réanimation chirurgicale, Hôpital Militaire d'instruction Mohamed V, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

INTRODUCTION : L’objectif de notre travail est de décrire le profil épidémiologique et clinique, de déterminer les facteurs de risques et les méthodes de diagnostic biologique des candiduries.

MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée sur une période de 9 mois allant de Mai 2015 à Janvier 2016 au sein du laboratoire de parasitologie et de mycologie de L’HMIMV de Rabat, et en collaboration avec le service de la réanimation médicale et de la réanimation chirurgicale de L’HMIMV de Rabat. Dans notre étude nous avons retenu tous les patients admis en réanimation pour une pathologie médicale ou chirurgicale, hospitalisés avec ou sans sonde urinaire à demeure pendant une durée de plus de 48 heures et présentant un syndrome infectieux clinique ou biologique ou des signes cliniques évoquant une infection urinaire à Candida sp, et ayant un facteur de risque de développement d’une infection fongique. L’analyse statistique a été faite en utilisant le logiciel SPSS 10.0. Les tests utilisés étaient le test Khi-2 pour les variables qualitatives et le test de Student pour les variables quantitatives.

RESULTATS : 30 cas de candidurie (21,5%) ont été décelés parmi les 140 patients hospitalisés durant notre période d’étude en unité de soins intensifs. L’âge moyen de nos patients était de 64,5 ans [44 à 90 ans]. Par ailleurs une nette prédominance masculine a été observée avec un sexe ratio H/F de 1,3.

Candida albicans a été isolé dans 54 % des cas, suivi de Candida tropicalis dans 14% des cas, alors que Candida lusitaniae, Candida parapsilosis et Candida glabrata ont été retrouvés dans 6% des cas chacun. L’index de colonisation de Pittet a différé significativement entre les malades ayant une candidurie isolée et ceux présentant une candidose invasive.

CONCLUSION : Surtout fréquentes en milieu hospitalier, les candiduries réalisent des tableaux très divers, de la colonisation banale au sepsis grave, dépendant largement du terrain sous-jacent. Comparativement aux infections bactériennes, la littérature est beaucoup plus pauvre, de sorte que l’épidémiologie de ces infections et les critères diagnostiques ainsi que les indications et modalités optimales du traitement persistent inconnus.

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Les teignes du cuir chevelu en Tunisie : Problème toujours d'actualité.

KALLEL A. 1 , HDIDER A. 1 , FAKHFAKH N. 1 , BELHADJ-SALAH N. 1 , BADA N. 1 , BELHADJ S. 1 * , KALLEL K. 1 1 Laboratoire de Parasitologie-Mycologie,CHU la Rabta,Tunis,Tunisie. *Auteur correspondant : [email protected] Malgré l'amélioration du niveau d'hygiène de la population tunisienne, les teignes du cuir chevelu constituent encore un motif de consultation fréquent en dermatologie. C'est la principale mycose superficielle de l'enfant nécessitant une prise en charge adaptée.

Le but de notre travail était de dégager les caractéristiques épidémiologiques des teignes du cuir chevelu de l'enfant dans la région de Tunis.

Il s'agit d'une étude rétrospective ayant porté sur 1600 prélèvements mycologiques du cuir chevelu réalisés au laboratoire de Parasitologie-Mycologie du CHU la Rabta de Tunis chez des enfants agés de 6 mois à 15 ans, durant une période de 10 ans (2005-2014). Pour chaque prélèvement de cheveux ont été réalisés de façon systématique un examen direct à la potasse à 30% et une culture sur milieu Sabouraud. L'identification des dematophytes isolés a reposé sur des critéres macroscopiques et microscopiques des colonies. Le diagnostic mycologique a été considéré positif lorsque l'examen direct et/ou la culture étaient positifs. Parmi nos patients, nous avons colligé 947 cas de teignes (59,18%). Le sexe ratio était de 2,61 et l'âge moyen de 6,28 ans. L'aspect clinique le plus fréquent était la teigne tondante (87,65%). L'examen direct était positif dans 884 cas (93,35%), il avait montré un parasitisme pilaire ectothrix microsporique dans 63,25% des cas et endothrix trichophytique dans 29,78% des cas. La culture, positive dans 912 cas (96,30%), a permis d'isoler les espèces de dermatophytes suivants: Microsporum canis (67%), Trichophyton violaceum (31,68%), Trichophyton mentagrophytes (0,66%), Microsporum audouinii (0,22%), Trichophyton schoenleinii (0,22%) et Microsporum gypseum (0,22%). Nos patients avaient une dermatophytie associée de la peau glabre dans 11 cas.

Microsporum canis, inconnu en Tunisie jusqu'en 1950 est actuellement l'espèce la plus fréquemment incriminée dans les teignes du cuir chevelu dans notre pays. Ce changement serait en rapport avec une modification du comportement de notre population, en effet le chat; principal réservoir de Microsporum canis cohabite de plus en plus avec les familles tunisiennes.

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Evaluation de l’aérocontamination à A. fumigatus pendant des travaux de large ampleur à l’hôpital : Suivi de la surveillance environnementale mise en place

LOEFFERT S. 1 * , GUSTIN M. 2 , SIDIBE M. 3 , CASSIER P. 3 , DANANCHE C. 1, 4 , BENET T. 1,4 , PERRAUD M. 3 , VANHEMS P. 1,4 1 Laboratoire des Pathogènes Emergents - Fondation Mérieux, Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI), Inserm U1111, CNRS UMR5308, ENS de Lyon, UCBL1, Lyon, France. 2 Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (ISPB), Université Claude Bernard 1, Lyon, France. 3 Laboratoire de Biologie et Sécurité Environnementale, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France 4 Unité Hygiène, Epidémiologie et Prévention, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France. *Auteur correspondant : [email protected] Introduction : En l’absence de solution chimioprophylaxique efficace, l’évaluation de la charge fongique retrouvée est un outil essentiel pour la prévention et la surveillance environnementale des colonisations à l’hôpital. Un pavillon central de l’hôpital est en train d’être entièrement déconstruit sans arrêt des activités de soins. Les objectifs de cette étude sont 1) d’évaluer l’influence des conditions météorologique (CM) sur la colonisation extérieure et intérieure à A. fumigatus (AF), 2) déterminer la diversité d’AF, 3) évaluer les corrélations pouvant exister entre les souches cliniques et environnementales collectées.

Matériel et méthode : Depuis février 2015, une surveillance environnementale quotidienne de la charge fongique a été mise en place dans 4 services de réanimations, le service des greffés reins-foie et 3 autres services de soins. Des prélèvements d’air sont réalisés à l’extérieur et à l’intérieur des pavillons par impaction sur gélose Sabouraud Chloramphenicol à l’aide d’un aérobiocollecteur (Air-Ideal, Biomérieux®). Pour chaque point, 2 géloses sont impactées et incubées respectivement à 30°C pendant 5 jours afin de permettre l’analyse de la charge fongique totale (CFT) et à 37°C pendant 48 heures pour sélectionner le type Aspergillus. Des prélèvements extérieurs continus sont également réalisés au moyen d’un capteur volumétrique de type « Lanzoni VPPS-2000 » (Bologne, Italie, Analyzair®) de débit moyen 10L.min-1. Les spores Aspergillaceae impactées sur une bande adhésive sont identifiées au microscope puis exprimées en spore/m3/jour. La variabilité génomique des souches d’AF de l’environnement et clinique seront évaluées par la technique Multi-Locus Variable-number tandem reapeat Analysis (MLVA). La Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) aux antifongiques sera déterminée.

Résultats : Plus de 3800 prélèvements d’air ont été réalisés. Les résultats collectés à l’extérieur par l’aérobiocollecteur seront comparés à ceux obtenus par le capteur volumétrique afin de voir si ce dernier pourrait remplacer les prélèvements manuels. L’évaluation de l’impact des CM sur la colonisation fongique extérieure et intérieure permettra d’aider à actualiser les recommandations lors de travaux. Le génotypage des souches pourrait éventuellement identifier les transmissions croisées. La CMI permettra d’estimer la proportion des souches environnementales résistantes aux azolés.

Conclusion : L’incidence croissante des infections fongiques et le coût supplémentaire engendré par des thérapies antifongiques nécessite l’évaluation de l’adéquation des techniques de surveillance environnementale. Les premiers résultats ont déjà permis d’améliorer les mesures de protection et les pratiques professionnelles au sein de notre établissement.

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Impact des paramètres météorologiques sur la dispersion d’Aspergillus spp. à l’extérieur et l’intérieur des unités de soins lors de travaux majeurs à l’hôpital

LOEFFERT S. 1 * , VANHEMS P. 1, 2 , JANEZ M. 3 , CASSIER P. 3 , DANANCHE C. 1.2 , BENET T. 1,2 , PERRAUD M. 3 , GUSTIN M. 4 1 Laboratoire des Pathogènes Emergents - Fondation Mérieux, Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI), Inserm U1111, CNRS UMR5308, ENS de Lyon, UCBL1, Lyon, France. 2 Unité Hygiène, Epidémiologie et Prévention, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France. 3 Laboratoire de Biologie et Sécurité Environnementale, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France. 4 Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (ISPB), Université Claude Bernard 1, Lyon, France. *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction: Les Aspergillus sont des champignons filamenteux responsables d’infections invasives chez les patients immunodéprimés. Les recommandations actuelles concernant la prévention du risque aspergillaire lors de travaux à l’hôpital sont principalement basées sur une surveillance environnementale adéquate et la mise en place de mesures protectives. Les Aspergillus sont présents à chaque saison et semblent ainsi liés aux paramètres météorologiques. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence de certains paramètres météorologiques sur la colonisation à Aspergillus extérieure et intérieure des pavillons lors d’une période de travaux majeurs.

Matériel et méthode: Depuis février 2015, une surveillance environnementale de la charge fongique a été mise en place dans 4 services de réanimation, le service des greffés reins-foie (GRF) et 3 autres services de soins. Un service de réanimation (G0), le service des GRF (G1) et 3 autres services médicaux (G2, G3 et G4) sont localisés au nord du chantier. Les prélèvements d’air sont réalisés à l’extérieur et à l’intérieur de ces pavillons par impaction sur gélose Sabouraud Chloramphenicol à l’aide d’un aérobiocollecteur (Air-Ideal 90 mm, Biomérieux®) et incubés 48h à 37°C. La température, l’humidité relative et la vitesse du vent ainsi que sa direction sont relevées chaque jour sur le site Meteociel®. L’effet des paramètres météorologiques sur la présence d’Aspergillus a été réalisé à l’aide d’une régression logistique (P-values <0.05).

Résultats: L’analyse univariée des prélèvements extérieurs (n=204) montre que seule la direction du vent et l’humidité relative ont un effet significatifs (p<10-4) sur la colonisation à Aspergillus. L’analyse bivariée confirme que l’effet du vent et de l’humidité relative restent importants avec 1) un Odd Ratio (OR) de la colonisation à Aspergillus =4.1 (p=0.001) IC95% [1.7;10] pour une direction du vent Sud 2) un OR=1.5 (p<10-3) pour toute augmentation de 10% d’humidité relative. Pour ces 5 services (G0 -> G4) étudiés des résultats similaires ont été obtenus avec les prélèvements intérieurs (n=384). L’analyse multiple ajustée sur les services a montré un OR de la colonisation à Aspergillus intérieure qui diminue (OR=3, (p<10-3) IC95% [1.7; 5.4]) pour un vent du nord et un OR inchangé pour l’humidité relative. Avec G4 comme référence, l’OR de la colonisation à Aspergillus intérieure est de 0.27 (p=0.01) IC95% [0.12; 0.56] pour G1 et de 0.39 (p=0.02) IC95% [0.17; 0.88] pour G0. L’OR de la colonisation à Aspergillus intérieure (OR=0.79) n’est pas significativement différent de l’OR de G4 (OR=1.9).

Conclusion: Certains paramètres météorologiques semblent avoir un impact sur la colonisation à Aspergillus extérieure et intérieure. Ces résultats permettront d’aider à actualiser les recommandations lors de travaux de déconstruction.

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Les otomycoses dermatophytiques: étude rétrospective de 2010 à 2015

MERAD Y. 1,2,3,4,5 , ADJMI-HAMOUDI H. 1,2,3,4,5 , LANSARI T. 1,2,3,4,5 , CASSAING S. 1,2,3,4,5 1 Unité de Parasitologie-Mycologie CHU Hassani Abdelkader, Sidi Bel Abbes, Algérie 2 Faculté des sciences médicales, Alger, Algérie 3 service de dermatologie CHU Hassani Abdelkader, Sidi Bel Abbes, Algérie 4 service d'ORL, CHU Hassani Abdelkader, Sidi Bel Abbes, Algérie 5 Service de Parasitologie-Mycologie Hôpital Purpan, Toulouse, France *Auteur correspondant : [email protected]

L’otite dermatophytique est une entité clinique assez rare, elle se manifeste parfois par une simple desquamation visible à l'embouchure du conduit auditif, ou une sensation récurrente d’oreille bouchée, le diagnostic sera plus évocateur quand une lésion circinée intéresse une partie du pavillon.

L’examen mycologique de 3124 patients présentant des signes auriculaire, nous a permis d’isoler 52 dermatophytes, avec un sexe ratio de 3,9.

Deux de nos patients avaient une otite moyenne chronique, on compte parmi les sujets atteints: des enfants, des maçons, des agriculteurs, des éleveurs et des ménagères.

Le prurit auriculaire constitue le maitre symptôme (63,46%), suivi par la sensation de bouchon (23,07%), l’otorrhée (7,69%), le bourdonnement (1,92%) et l’otalgie (1,92%).

L’examen otoscopique révèle le plus souvent un érythème et/ou des squames.

Un écouvillonnage ou un raclage des squames du conduit auditif externe a été effectué pour chaque patient, suivi d'un examen mycologique direct, d'une culture sur Sabouraud-Chloramphénicol et Sabouraud-Chloramphénicol-Actidione, puis d'une incubation pour une durée d’au moins 6 semaines.

69,23% des patients sont issus d’un milieu rural et 30,76% d’un milieu urbain, trois d’entre eux portaient des aides auditives, deux avaient un psoriasis généralisé, deux autres une maladie de Behçet, et l’un était traité pour un cancer colorectal, on compte aussi un sujet HIV positif.

Les espèces retrouvées sont: Microsporum canis (48,07%), Trichophyton rubrum, (42,3%), Trichophyton violaceum (9,61%) et Trichophyton mentagrophytes (3,84 %).

On retrouve 21,15% d’atteintes primitives de l’oreille sans lésions à distance, 50% d’otomycoses avec teigne du cuir chevelu, 28,84% de cas avec dermatophyties de la peau glabre, 9,61% avec onyxis, 11,53% avec intertrigo, 1,92% avec hyperkératose palmaire et 1,92% avec folliculite dermatophytique du dos.

On conclue que l’otomycose dermatophytique est plus fréquente en milieu rural, avec une nette prédominance masculine, Microsporum canis est majoritaire chez l’enfant, et Trichophyton rubrum chez l’adulte, cela suppose un contact masculin plus étroit avec les animaux ainsi qu'une hygiène précaire.

L’otomycose dermatophytique a été primitive surtout chez l’adulte, ou associée à d'autres localisations chez l'enfant.

Les signes auriculaires sont minimes voire même occultés par un tableau de teigne plus bruyant chez l’enfant, ou une atteinte unguéale ou cutanée plus préoccupante pour l’adulte.

Ainsi, l’affection doit être envisagée chez l'enfant, chez l'adulte, chez l’immunodéprimé et le sujet atteint de psoriasis, notre réflexe en tant que mycologues est d'essayer d’intégrer le prélèvement auriculaire dans notre pratique courante.

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A propos d’un cas d'infection pulmonaire à Magnusiomyces capitatus associé à Geotrichum candidum chez une patiente immunodéprimée

NGUYEN D. 1,2,3 * , MIOSSEC C. 1 , CABIE A. 2 , DESBOIS N. 1 1 Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Martinique, Fort de France, France 2 Service de maladies infectieuses et tropicales, CHU Martinique, Fort de France, France 3 EA3593, Ecosystèmes amazoniens et Pathologie Tropicale, Université de la Guyane, Cayenne, France *Auteur correspondant : [email protected]

Introduction

Les infections à Magnusiomyces capitatus (anciennement Geotrichum capitatum) et à Geotrichum candidum sont rares. M. capitatus et G. candidum sont des levures cosmopolites. M. capitatus est considéré comme pathogène émergent opportuniste chez les patients immunodéprimés. Nous décrivons le premier cas de co-infection pulmonaire à M. capitatus et à G. candidum chez une patiente présentant un adénocarcinome mammaire.

Observation Une patiente de 65 ans était hospitalisée pour un bilan de dyspnée d’apparition récente dans un contexte d’altération de l’état général. Cette patiente avait bénéficié d’une mastectomie en 2012 pour un carcinome canalaire in situ droit. L’examen clinique révélait un syndrome cave supérieur. Le scanner thoracique montrait des plages de condensation des lobes supérieurs et moyens droits associées à une lymphangite carcinomateuse avec des polyadénopathies médiastinales et hilaires ainsi que des métastases hépatiques. Des épanchements péricardiques et pleuraux de grande abondance étaient également objectivés. Les résultats anatomo-pathologiques de la biopsie ganglionnaire au niveau médiastinal confirmaient un adénocarcinome moyennement différencié en faveur d’une origine mammaire. Les bilans bactériologiques et virologiques étaient négatifs. L’examen mycologique du lavage broncho-alvéolaire a permis la visualisation de filaments mycéliens arthrosporés et de rares levures bourgeonnantes, à l’examen direct (coloration May-Grünwald Giemsa) et l’isolement en culture, sur Sabouraud chloramphénicole +/- actidione, à 30°C et 37°C de M. capitatus et G. candidum. Un traitement antifongique n’a pas été initié devant le refus de la patiente. Après concertation pluridisciplinaire, la patiente a bénéficié d’une prise en charge palliative. L’évolution était rapidement défavorable conduisant au décès de la patiente 4 jours après le diagnostic mycologique.

Discussion Il existe moins de 100 cas rapportés d’infections disséminées à M. capitatus et à G. candidum. Ces champignons sont des levures ascomycètes pour lesquelles un portage pulmonaire est souvent retrouvé. Leur pathogénicité dans les infections survient souvent sur un terrain d’immunodépression lié à une hémopathie pour les quelques cas décrits. Le diagnostic mycologique de ces deux levures est basé sur la présence commune de filaments et d’arthrospores à l’examen direct. L’isolement en culture sur milieu de Sabouraud à 30°C et 37°C permet l’isolement de colonies blanches avec présence de filaments arthrosporés de grand diamètre, des arthrospores +/- blastospores en fonction de l’espèce. Le traitement antifongique repose généralement sur une association d’amphotericine B et de 5-fluorocytosine. Le rôle de la pathologie néoplasique sous-jacente et des pathogènes opportunistes dans l’évolution fatale de ce cas sont à discuter et renvoient au bénéfice d’une thérapeutique antifongique systémique.

Conclusion

La co-infection à M. capitatus et G. candidum sur un terrain néoplasique est exceptionnelle et permet de nous sensibiliser sur l’émergence de mycoses profondes atypiques.

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Fast and accurate identification of molds and yeast-like fungi directly from positive blood cultures by MALDI-TOF mass spectrometry

NOBREGA DE ALMEIDA JUNIOR J. 1 * , SZTAJNBOK J. 1 , DA SILVA JUNIOR A. 1 , GALASTRI A. 1 , BISSOLI L. 1 , BARBARO DEL NEGRO G. 2 , LOPES MOTTA A. 1 , ROSSI F. 1 , BENARD G. 2 1 University of São Paulo, São Paulo, Brazil 2 Tropical Medicine Institute of São Paulo, São Paulo, Brazil *Auteur correspondant : [email protected] Introduction: Molds and yeast-like fungi are potential life-threatening agents of fungemia in immunocompromised patients. Fast and accurate identification (ID) of these pathogens helps to hasten the best-targeted antifungal therapy, improving the patients’ prognosis. We describe a new strategy that enabled the identification of molds or yeast-like fungi directly from positive blood culture (BC) by MALDI-TOF mass spectrometry (MS).

Methods: BCs with Gram staining revealing arthroconidia and/or hyphae suggestive of fungemia by genera other than Candida were prospectively selected from January to December 2015. Blood aliquots were submitted to an in-house protein extraction protocol. Briefly, 4 ml aliquot was submitted to a lysis centrifugation step (step a) followed by protein extraction with ethanol and 70% formic acid (step b). One microliter of the supernatant was spotted in quadruplicate in MALDI-TOF MS target and overlaid with 1µl of α-cyano-4-hydroxycinnamic acid matrix. The pathogens that grew on Sabouraud dextrose agar (SDA) after 72 hours incubation at 30°C (standard procedure) were also analyzed by MALDI-TOF MS. A loop full of conidia was suspended in 300µl of deionized water and processed as in step b above. Protein mass fingerprints were obtained using the MALDI-TOF Vitek MS™ system (bioMérieux) and processed by the research use only (RUO) mode using an extended database [SARAMIS™ (v.4.12) plus in-house database]. ID was valid when a spectrum matched with a SuperSpectrum with a confidence level ≥75%, as defined by the manufacturer. The final IDs were confirmed by PCR and sequence analyses of either the ITS/IGS regions of the ribosomal DNA, or the elongation factor-1 alpha gene.

Results: Until December 2015, seven potential non-Candida fungi were identified in blood cultures from six immunocompromised patients and an additional patient under intensive care treatment due to thoracic aortic dissection. In all cases, MALDI-TOF MS gave correct genus ID directly from positive BCs (confidence levels 80-99.9%). Species ID was achieved in the cases of fungemia by Fusarium solani (n=2), Trichosporon asahii (n=2) and Geotrichum clavatum (Saprochaete clavata), being the identification of Exophiala dermatitidis and Fusarium verticillioides restricted to genus level. Identical ID results were obtained from the isolates grown on SDA, but with higher confidence levels (96-99.9%). Five patients (#1-4 and #7) had targeted antifungal therapy guided by the MALDI-TOF MS species ID directly from positive BCs; four of them survived (80%). Of these patients, four had risk factors of poor prognosis such as severe neutropenia (neutrophils <100 cells/mm3) and/or renal failure; the remaining (#4) was under chemotherapy and systemic corticosteroids at the moment of the catheter related bloodstream infection. Patient #2 had persistent neutropenia and several positive BCs for Saprochaete clavata, and despite targeted dual antifungal therapy with amphotericin B deoxycholate plus voriconazole promptly introduced after fungal ID, deceased 18 days after the first positive BC. Patients #5 and #6 had Fusarium solani fungemia but MALDI-TOF guided targeted antifungal therapy could not be prescribed in one (#5) because he died before final ID of the fungemia and in the other (#6) because the patient was under palliative treatment; this patient died subsequently due to a polymicrobial bloodstream infection.

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Identification en ligne des moisissures et des dermatophytes

NORMAND A. 1 * , DJENAD F. 1 , BECKER P. 2 , GABRIEL F. 4 , GARY-TOUSSAINT M. 3 , CASSAGNE C. 1 , GAUTIER M. 1 , RANQUE S. 1 , ACCOCEBERRY I. 4 , MARTY P. 3 , HENDRICKX M. 2 , PIARROUX R. 1 1 Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, Laboratoire de Parasitologie/Mycologie, Marseille, France 2 Service of Mycology and Aerobiology, BCCM/IHEM Fungal Collection, Scientific Institute of Public Health, Brussels, Belgium 3 Parasitologie/Mycologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nice Hôpital de L’Archet, France 4 Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, F-33000 Bordeaux, France *Auteur correspondant : [email protected] L’identification des champignons filamenteux, pose de nombreux problèmes. Elle requiert l’intervention de mycologues expérimentés qui, parfois, n’auront d’autre solution que de recourir à une confirmation ou une identification par biologie moléculaire. En fait, les systèmes commercialisés permettant une identification extemporanée des levures et des bactéries par la technologie MALDI-TOF ne proposent pas de bases de spectres de référence suffisamment étoffées pour couvrir la diversité des moisissures et des dermatophytes. Internet pourrait en partie résoudre de problème en permettant aux équipes qui ont déjà constitué des banques de spectres de les mettre à disposition, tout en conservant un contrôle sur l’utilisation qui en est faite, et en facilitant la constitution de réseaux d’utilisateurs pour développer des recherches communes.

Après avoir constitué, en collaboration avec la collection du BCCM (Belgian Coordinated Collections of Microorganisms) une base de données de spectres issus de 2055 souches représentant 611 espèces de filamenteux et 190 espèces de levures, nous avons développé un portail web et un logiciel original d’identification des spectres. En parallèle, une banque de spectres de référence comprenant les mêmes souches a été construite avec le logiciel MALDI Biotyper. Dans cette étude nous avons évalué l’identification de spectres obtenus à partir de trois panels d’isolats de champignons filamenteux cultivés, extraits et soumis à une spectrométrie de masse dans trois sites différents (Bruxelles, Bordeaux et Nice). Le panel belge était constitué de 217 souches issues aléatoirement de leur collection. Le panel bordelais (164 souches) reflétait l’activité d’un laboratoire recevant des prélèvements d’origines diverses, tandis que le panel niçois (124 souches) était plus centré sur les dermatophytes. Pris ensemble ces trois panels rassemblaient 146 espèces et 48 genres différents. Les spectres obtenus ont été identifiés avec le logiciel MALDI Biotyper et, via internet, avec notre logiciel et la banque en ligne. L’exactitude de chacune des identifications a été contrôlée par séquençage de cibles ADN informatives (ITS, Beta-tubuline, Calmoduline, Elongating factor). Selon les cas, ce séquençage autorisait une identification à l’espèce ou au complexe d’espèce.

Au total, 91.6% des souches ont été correctement identifiées par le logiciel en ligne. Les erreurs d’identification étaient exceptionnelles (0.6%). En revanche, dans 7.8% des cas, le seuil requis n’était pas atteint. Les échecs d’identification étaient plus fréquents en cas de mycéliums stériles (21/31) alors que le taux de réussite atteignait 95.6% pour les colonies correctement développées. Bien que les mêmes souches aient été utilisées pour constituer la banque de références avec le MALDI Biotyper, seulement 51.3% des isolats des trois panels ont pu être identifiés avec le seuil recommandé par le fournisseur (Logscore>=2). En abaissant ce seuil à 1.7, le taux d’identification progressait à 74.8% mais il restait 23,6% d’échec d’identification et 1,6 % d’erreurs. Par ailleurs, le temps d’analyse pour une plaque de 96 échantillons était de 90 secondes sur internet pour 58 minutes avec le MALDI Biotyper.

Ces résultats, acquis avec un panel d’isolats particulièrement varié et complexe, montrent que des progrès considérables sont à espérer en mycologie médicale grâce à la constitution de bases de données de plus en plus exhaustives et l’utilisation des ressources internet.

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Lésions cutanées monstrueuses au cours d’une cryptococcose disséminée

RAISS C. 1,2 * , ELKHIHEL B. 1,2 , AOUFI S. 1,2 , LYAAGOUBI M. 1,2 1 Laboratoire centrale de parasitologie-mycologie médicale de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat - UM5S, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

La cryptococcose à Cryptococcus neoformans est une levurose grave chez les patients immunodéprimés en particulier ceux porteurs de VIH. Elle atteint volontiers le système nerveux central sous forme d’une méningo encéphalite mais peut atteindre d’autres organes en particulier la peau et les poumons.

Nous rapportons le cas d’une cryptococcose disséminée chez un patient où aucune étiologie d’une immunodépression n’a été retrouvée.

Il s’agit d’un homme de 40 ans, éleveur de pigeons, adressé aux urgences pour altération de l’état général et multiples nodules cutanés. La maladie a débuté par des lésions cutanées multiples, violacées, ombiliquées et volumineuses au niveau du visage, de l’aine, de l’avant bras et de la jambe qui ont augmenté progressivement de volume, le tout dans un contexte d’amaigrissement et d’altération de l’état général. La présence de levures encapsulées de Cryptococcus neoformans dans la biopsie cutanée et dans le liquide céphalo rachidien a posé le diagnostic de cryptococcose disséminée. La sérologie VIH est revenue négative à deux reprises et le taux de CD4 était de 317 éléments/mm³. La recherche d’hémopathies malignes et de tumeurs solides était également négative. Le traitement instauré était à base d’amphotéricine B pendant 40 jours sans amélioration notable avec décès du patient dans un contexte de sepsis et d’altération de l’état général.

La cryptococcose disséminée chez un patient immunocompétent est une situation rare en particulier le caractère rapidement invasif des lésions cutanées. Une contamination massive en relation avec une exposition continue à une source d’infestation pourrait expliquer le phénomène.

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Quand le cryptocoque colonise le tube digestif : A propos de 3 cas

RAISS C. 1,2 * , EL AMIN G. 1,2 , EL ANDALOUSSI K. 1,2 , MOUSTACHI A. 1 , LYAAGOUBI M. 1,2 , AOUFI S. 1,2 1 Laboratoire centrale de parasitologie-mycologie médicale de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, Maroc 2 faculté de médecine et de pharmacie de Rabat- UM5S, Rabat, Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

La cryptococcose est une infection fongique causée par une levure capsulée, Cryptococcus neoformans, qui touche le plus souvent le système nerveux central. C’est une infection opportuniste qui survient à un stade de déficit immunitaire profond surtout en cas d’atteinte par le VIH. La présence de levures de Cryptococcus neoformans dans les selles est exceptionnelle et très rarement décrite.

Notre travail est une étude rétrospective menée au laboratoire central de Parasitologie-Mycologie médicale de l’hôpital Ibn Sina de Rabat. Nous rapportons 3 cas rares de cryptococcose disséminée avec détection de levures de Cryptococcus neoformans dans les matières fécales.

Le diagnostic s’est fait après examen direct à l’encre de chine, culture sur milieux Sabouraud, identification sur Auxanogramme et recherche d’antigènes solubles de Cryptococcus neoformans dans les liquides biologiques.

Les données épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives ont été colligées à partir des registres du laboratoire et des dossiers médicaux des patients.

Nos patients étaient d’origine marocaine. L’âge moyen était de 31,6 ans. Le sexe féminin était prédominant avec 2 femmes pour 1 homme. Le tableau clinique a été dominé par la fièvre, les céphalées et la diarrhée et c’est le diagnostic de cryptococcose disséminée qui révéla le déficit immunitaire chez les 3 patients.

La détection de levures de Cryptococcus neoformans dans les matières fécales des patients s’est faite de manière fortuite à l’examen parasitologique des selles à la découverte de grosses levures encapsulées. Un bilan d’extension à la recherche d’autres localisations s’est révélé positif chez tous nos patients avec détection du cryptocoque dans le liquide céphalorachidien, le liquide bronchoalvéolaire, le sang et aussi les urines. Nos malades avaient bénéficié d’un traitement médical à l’amphotéricine B et au fluconazole. L’évolution était marquée par le décès de tous les patients.

La cryptococcose est une mycose opportuniste très grave et la présence de levures de Cryptococcus neoformans dans les selles est une localisation rare et exceptionnelle, elle peut révéler la maladie. Elle ne doit pas être sous-estimée et doit faire systématiquement partie du bilan d’extension après diagnostic d’une cryptococcose neuroméningée.

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Aspergillose invasive simultanée à point de départ ombilical chez deux jumeaux prématurés

SABOU M. 1,2 * , GALLAIS F. 1 , DENIS J. 1,2 , KOOBAR O. 3 , DILLENSEGER L. 3 , ASTRUC D. 3 , HERBRECHT R. 4 , CANDOLFI E. 1,2 , LETSCHER-BRU V. 1,2 1 Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie Médicale, CHU de Strasbourg 2 Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale, EA 7292, Strasbourg 3 Service de Réanimation Néonatale, Hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg 4 Service d’Hématologie et d’Oncologie, Hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg *Auteur correspondant : [email protected] L’aspergillose cutanée primitive est une infection fongique rare qui survient la plupart du temps chez des patients immunodéprimés. Les nouveau-nés de très faible poids de naissance présentent un risque élevé pour ce type d'infection en raison d’une immaturité de la barrière cutanée et du système immunitaire. Nous décrivons ici un cas d'aspergillose invasive simultanée à point de départ cutanée chez deux jumeaux prématurés.

Deux jumeaux (A et B) issus d’une grossesse bichoriale biamniotique obtenue par FIV sont nés (Jour 0) à 24 semaines et 6 jours de gestation aux Hôpitaux Civils de Colmar. Leur taux de polynucléaires neutrophiles est normal alors que les lymphocytes sont modérément abaissés. Dès leur naissance ils sont transférés aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg où ils reçoivent du surfactant (maladie des membranes hyalines), des antibiotiques (suspicion de chorioamniotite) et de l’hydrocortisone (prévention d’une dysplasie bronchopulmonaire). Six jours après la naissance, le jumeau B présente des lésions verdâtres dans la région ombilicale. Le spectre de l’antibiothérapie est élargi et le fluconazole est rajouté. Les cathéters ombilicaux des deux jumeaux sont retirés et remplacés par des cathéters veineux épicutanéo-caves. A J8 les cultures des deux cathéters ombilicaux sont positives à Staphylococcus epidermidis et à Aspergillus fumigatus (> 20 colonies). Le fluconazole est remplacé par de l’amphotéricine B liposomale (5 mg/kg/j) et les incubateurs sont changés. Le même jour le galactomannane aspergillaire sérique est positif (index > 5,0) pour les deux jumeaux. Des lésions ombilicales apparaissent à J10 chez le jumeau A et s’étendent à l’ensemble de l’abdomen. Malgré le traitement antibiotique et antifongique, il décède à J18 suite à des complications liées à sa prématurité. Pour le jumeau B, l’infection cutanée ne s’étend pas et le galactomannane aspergillaire sérique se négative à J30. L’amphotéricine B liposomale est arrêtée une semaine plus tard, avec un relai local par éconazole (crème). Malgré la survenue d’un sepsis à S. haemolyticus et d’une dysplasie bronchopulmonaire, son état s’améliore et il est transféré pour suivi aux Hôpitaux Civils de Colmar à J66.

La source de contamination n’a pas été identifiée, mais d’autres cas similaires trouvés dans la littérature citent les attelles utilisées pour la fixation de voies veineuses, les couveuses, les capteurs des oxymètres de pouls, les gants non stériles en latex ou encore des bandes adhésives. La fragilité cutanée des nouveaux nés prématurés constitue une excellente porte d’entrée potentielle pour les infections à champignons environnementaux, à suspecter malgré le tableau clinique souvent atypique.

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Etude de dermatophytes isolés dans les services de revalidation et physiothérapie d’une structure hospitalière en région Liégeoise (Belgique)

SACHELI R. 1 * , UTRI T. 2 , HIDJABABDOULAYE A. 2 , ALFAGEME-GONZALEZ J. 3 , ADJETEY C. 2 , HAYETTE M. 1 1 Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Service de Microbiologie Clinique-Centre National de Référence pour les Mycoses, Liège, Belgique 2 Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Service de Microbiologie Clinique, Liège, Belgique 3 Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Service d'Hygiène Hospitalière, Liège, Belgique *Auteur correspondant : [email protected]

Objectifs : Les dermatophytes sont responsables d’infections de la peau, des ongles et du cuir chevelu. Les espèces anthropophiles peuvent se transmettre d’une personne à une autre par un simple contact. Leur présence en milieu sportif a été largement décrite (salles de sport, piscines, tatamis, douches collectives, vestiaires des écoles). Par contre, il existe peu d'articles dans la littérature concernant les établissements de soins. C’est pourquoi, nous nous sommes intéressés au risque potentiel d’infection par des dermatophytes en milieu hospitalier et particulièrement dans les salles de kinésithérapie et de revalidation ainsi que dans une piscine du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Liège.

Matériel et méthodes :Trois sites du CHU de Liège ont été investigués: le site du Sart Tilman (ST), le site Ourthe Amblève (OA) et le site Notre-Dame des Bruyères (NDB). Les prélèvements ont été effectués en salle de revalidation et kinésithérapie ainsi qu’à la piscine de revalidation. Ces prélèvements ont été réalisés sur les surfaces à l’aide de géloses de contact (milieu de Sabouraud/chloramphénicol/actidione/gentamicine, Tritium Microbiologie, Pays-Bas). L’identification des espèces fongiques a été réalisée par observation macro-microscopique des cultures, spectrométrie de masse (Maldi-Tof) et séquençage moléculaire.

Résultats : Au total, 552 prélèvements ont été réalisés, parmi lesquels 15 dermatophytes ont été recensés (2,72%). On retrouve les espèces suivantes: 7 Trichophyton (T.) rubrum, 7 T. interdigitale, 1 T. mentagrophytes var. mentagrophytes. Sur le site ST, 207 prélèvements ont été effectués, parmi lesquels 4 T. rubrum, 1 T. interdigitale et 1 T. mentagrophytes var. mentagrophytes (zoophile). Sur le site OA, parmi les 226 prélèvements effectués, 4 Trichophyton interdigitale et 3 T. rubrum ont été retrouvés. Aucun dermatophyte n’a été isolé de l’eau de piscine ou pédiluve. Sur le site de NDB, parmi 119 prélèvements, seuls 2 isolats de T. interdigitale ont été identifiés. Les prélèvements positifs pour les dermatophytes concernent des tapis de gymnastique, vélos, rameurs, balances, trampolines, demi-sphères d’équilibre, table de kinésithérapie, sols de douches et vestiaires de la piscine.

Conclusion: Grâce à ces investigations, nous avons pu mettre en évidence sur le matériel de revalidation et les sols des vestiaires, la présence de deux espèces anthropophiles, T. rubrum et T. interdigitale, fréquemment impliquées dans les cas d’onychomycoses et atteintes cutanées. Une souche zoophile de T. mentagrophytes a également été mise en évidence. Cette étude démontre qu’un renforcement de la fréquence de nettoyage des sols et des instruments utilisés dans les salles de sport du CHU de Liège est nécessaire de façon à minimaliser les risques de contamination de patients et du personnel médical.

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Onychomycose à Aspergillus flavus résistant au cycloheximide: A propos d'un cas

TLAMCANI Z. 1,2 * , LEMKHENTE Z. 3 1 Laboratoire de parasitologie mycologie CHU hassan II Fes Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie de Fes 3 Faculté de médecine et de pharmacie de Oujda Maroc *Auteur correspondant : [email protected]

Les onychomycoses sont des infections fréquentes souvent dues à des dermatophytes. Autres champignons non dermatophytiques comme les Aspergillus sont devenus de plus en plus fréquents. Aspergillus flavus est un saprophyte des sols, des graines, des fruits et des végétaux en décomposition. Nous rapportons un cas d'onychomycose à Aspergillus flavus résistant à l'actidione chez une femme de 55 ans non immunodéprimée. Le diagnostic a été retenu sur examen direct et culture pure à trois reprises les colonies ont poussé sur les 2 milieux sabouraud chloranphenicol et sabouraud actidione. Le patient est mis sous traitement antifongique.

aspect microscopique de la tête aspergillaire (bleu lactophenol× 400)

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Liste des participantsVersion au 16/03/2016

NOM Prénom Ville Pays EmailABDELOUAHED Khaled Alger Algeria [email protected] BACAR Ahmed Strasbourg France [email protected] Zeineb Kenitra Morocco [email protected] Bouthaina Rabat Morocco [email protected] Alexandre Paris France [email protected] Imane Rabat Morocco [email protected] Delphine La Tronche France [email protected] Andrée Meylan France [email protected] Thierry Courbevoie France [email protected] Badreddine Constantine Algeria [email protected] Cécile Créteil France [email protected] Adela Le Kremlin Bicêtre France [email protected] Karim Tunis Tunisia [email protected] Ahmadreza La Tronche France [email protected] Dalila Alger Algeria [email protected] Dominique Reims France [email protected] Brigitte [email protected] Sébastien Paris France [email protected] Eric Tours Cedex 9 France [email protected] Frédéric San Michele All'adige Italy [email protected] Matthieu Boult-Aux-Bois France [email protected] Patrick Montpellier France [email protected] Slaheddine Tunis Tunisia [email protected] ABDALLAH Rym Tunis Tunisia [email protected] Sofiane Staoueli Algeria [email protected] Bourhane Constantine Algeria [email protected] Guillaume Bry-Sur-Marne France [email protected] Antoine Toulouse France [email protected] Emilie Limoges France [email protected] Nicolas Crissier Switzerland [email protected] Alexandra Nouzilly France [email protected] Pascal Maisons Alfort France [email protected] SALVARO Guillaume Wissembourg France [email protected] Paula Limoges France [email protected] Elodie Paris France [email protected] Pierre Nantes France [email protected] Julien Limoges France [email protected] Clément Crissier Switzerland [email protected] Françoise Créteil France [email protected] Mohamed Lamine Alger Algeria [email protected] Clotilde Limoges France [email protected] Franck Malzeville France [email protected] Alexandre La Tronche France [email protected] Marie-Elisabeth Paris Cedex 15 France [email protected] Samir Courbevoie France [email protected] Fabrice Rotkreuz Switzerland [email protected] Hasna Casablanca Morocco [email protected] Aida Tunis Tunisia [email protected] Mohand Oukaci Tizi Ouzou Algeria [email protected] Arthur Limoges France [email protected] Laurence La Tronche France [email protected] PINCHART M.pierre Grenoble France [email protected] Stéphane Paris France [email protected] Sophie Bobigny France [email protected] Kévin Poitiers France [email protected]

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BRUNET Julie Strasbourg France [email protected] Ludivine Liège Belgium [email protected] François Boulogne Billancourt France [email protected] Ermanno Strasbourg France [email protected] Dominique Grenoble France [email protected] Raffaella [email protected] Yannick Liège Belgium [email protected] Carole Marseille France [email protected] Sophie Toulouse Cedex 9 France [email protected] William [email protected] Dominique Angers France [email protected] Patcharee Limoges France [email protected] Asma Annaba Algeria [email protected] Morgane Grenoble France [email protected] Jacques Tours France [email protected] Elena Grenoble France [email protected] Selma Magda Alger Algeria [email protected] Bernabé La Tronche France [email protected] Laetitia [email protected] Odile Grenoble France [email protected] Sandrine Chatenay-Malabry France [email protected] Marie Christine Lyon France [email protected] Muriel Grenoble France [email protected] Denis Courbevoie France [email protected] Christine [email protected]’HUBERT François [email protected] CUNHA Keith Genève Switzerland [email protected] Souhail Rabat Morocco [email protected] Fréderic Dijon France [email protected] Eric Paris Cedex 15 France [email protected] Céline Grenoble France [email protected] Marie-Laure Limoges Cedex 1 France [email protected] Anne Nancy France [email protected] Ludivine Le Pont De Claix France [email protected] Laurence Bordeaux France [email protected] Nadya-Alexanna Courbevoie France [email protected] Julie Strasbourg France [email protected] David Manchester United Kingdom [email protected] Nicole Fort-De-France France [email protected] Nathalie La Tronche France [email protected] Mamadou Amadou Nouzilly France [email protected] Doha Rabat Morocco [email protected] Soror 16000 Algeria [email protected] Mariam Rabat Morocco [email protected] Gilles Limoges France [email protected] Hervé Amiens France [email protected] Damien Lyon Cedex 04 France [email protected] Gérard Montpellier France [email protected] ABBASSI Soukaina Rabat Morocco [email protected] ALAOUI EL ABDALLAOUI Myriem Rabat Morocco [email protected] AMIN Ghizlane Rabat Morocco [email protected] ANDALOUSSI Kenza Rabat Morocco [email protected] Odile Le Chesnay France [email protected] Amélie Courbevoie France [email protected] Yacir Coubevoie France [email protected] Loïc Rouen France [email protected]

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FAWAY Emilie Namur Belgium [email protected] Arnaud Paris Cedex 13 France [email protected] Agnes Marcy L'etoile France [email protected] Emilie Lille France [email protected] Astrid Liège Belgium [email protected] HIDALGO Hélène Grenoble France [email protected] Frédéric Bordeaux Cedex France [email protected] Jean-Pierre Rennes France [email protected] Martine Nice Cedex 3 France [email protected] Cécile Grenoble Cedex 9 France [email protected] Françoise Marcy L'etoile France [email protected] Florent Crissier Switzerland [email protected] Sandrine Pessac France [email protected] Magali Levallois-Perret Cedex France [email protected] Jérôme Grenoble France [email protected] Valentin Strasbourg France [email protected] Frédéric Besancon France [email protected] Michael E. Bethesda MD USA [email protected] Renée La Tronche France [email protected] François Rungis France [email protected] Claude Rennes France [email protected] Thibaud Brest France [email protected] David [email protected] Marjolaine [email protected] Mohamed-Ali Grenoble France [email protected] Haiete Alger Algeria [email protected] Lilia Nice France [email protected] Marie-Pierre Liège Belgium [email protected] Christophe Paris France [email protected] Benjamin Paris France [email protected] Sandrine Paris France [email protected] Maryem Rabat Morocco [email protected] Christine Poitiers Cedex 9 France [email protected] Xavier Toulouse Cedex 9 France [email protected] Arezki Bobigny Cedex France [email protected] Cécile Avignon France [email protected] Jérome [email protected] Renaud Wissembourg France [email protected] Samia Rabat Morocco [email protected] Philippe Strasbourg France [email protected] Grégory Maisons Alfort Cedex France [email protected] Mouna Alger Algeria [email protected] Catherine Poitiers France [email protected] Caroline Levallois Perret France [email protected] Franck Montivilliers France [email protected] Laurence Montpellier Cedex 5 France [email protected] Claire Thiers France [email protected] Cécile Strasbourg France [email protected] Fanny Paris France [email protected] BOUAR Marine Toulouse France [email protected] GAL Solène Brest France [email protected] GOUELLEC Audrey [email protected] GOVIC Yohann Angers Cedex 9 France [email protected] Jérôme Paris France [email protected] Bernadette [email protected] Sylvie Charleville-Mézières France [email protected]

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LEHRTER Véronique Reims France [email protected] Jean-Luc [email protected] Xavier Roubaix France [email protected] Marion Chambery Cedex France [email protected] Denis Lyon France [email protected] Badre Eddine Rabat Morocco [email protected] Sophie Lyon France [email protected] Philippe Châtenay-Malabry France [email protected] Erwann Bry-Sur-Marne France [email protected] Mélissa Toulouse France [email protected] Véronique [email protected] Fabrice [email protected] Coralie Paris France [email protected] Pierre Nice Cedex 3 France [email protected] Danièle Grenoble France [email protected] Asma Alger Algeria [email protected] Sandie Toulouse France [email protected] Jean Paris France [email protected] Flore Grenoble France [email protected] Aurélien Levallois Perret France [email protected] ASFELD Laurence Besancon France [email protected] Louis Courbevoie France [email protected] Souhail Rabat Morocco [email protected] Jean-Benjamin Limoges Cedex France [email protected] Alexandre Reims France [email protected] Ahmed Marrakech Morocco [email protected] Sandrine [email protected] Guy Pascal Douala Cameroon [email protected] DE ALMEIDA JR João São Paulo Brazil [email protected] Céline Clermont-Ferrand France [email protected] Anne Marie [email protected] Soumaïla Bordeaux France [email protected] Andres La Tronche France [email protected] Nicolas Angers France [email protected] Marjorie [email protected] Hervé Grenoble France [email protected] David Newark United States [email protected] Patricia La Tronche France [email protected] Florence Lyon Cedex 04 France [email protected] Carlo Grenoble France [email protected] Claudine Montbonnot France [email protected] Bianca Chalon-Sur-Saone France [email protected] Philippe Clermont-Ferrand France [email protected] Eric Courbevoie France [email protected] Chaimae Rabat Morocco [email protected] Layla Rabat Morocco [email protected] Tahinamandranto Antananarivo Madagascar [email protected] Romy Rouen France [email protected] Gabriel Besançon [email protected] Claire La Tronche France [email protected] Mickaël Nouzilly France [email protected] Raymond Avrillé France [email protected] Gladys La Tronche France [email protected] Florence Rennes France [email protected] Christelle Courbevoie France [email protected]

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SABOU Marcela Strasbourg France [email protected] Rosalie Liège Belgium [email protected] Dominique Lausanne Switzerland [email protected] Milène Nimes France [email protected] Christine Courbevoie France [email protected] El-Houcine Rabat Morocco [email protected] Malika Alger Algeria [email protected] Emna Tunis Tunisia [email protected] Julie Reims France [email protected]É Emilie Paris France [email protected] ABDALLAOUI Maha Casablanca Morocco [email protected] Olga Saint Ouen France [email protected] Isabelle [email protected] Sandrine Marcy L 'etoile France [email protected] BERTRAND Anne Grenoble France [email protected] Zineb Fes Morocco [email protected] Dominique Reims Cedex France [email protected] Bertrand [email protected] Sonia Tunis Tunisia [email protected] Stéphane Dijon France [email protected] Odile Strasbourg France [email protected] Isabelle Reims France [email protected] Philippe Bordeaux France [email protected] Helene Paris France [email protected] Houria Alger Algeria [email protected]