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de la transition énergétique Tendances Ce document est la première publication d’une série d’ar- ticles du groupe de travail PwC sur les « Tendances de la transition énergétique ». Celui-ci reflète l’ambition de PwC d’inscrire davantage dans sa stratégie les problématiques liées au climat, et à la transformation des entreprises qui en découle. Dans ce premier article, PwC aborde le su- jet du financement de la transition énergétique à travers le One Planet Summit, sommet mondial organisé par la France, qui s’est déroulé à Paris le 12 décembre 2017. Ce sommet a été marqué par de nombreux engage- ments, ici résumés et analysés par PwC. L e mardi 12 décembre 2017, s’est tenu à Paris le One Planet Summit, un sommet consacré au financement de la lutte contre le changement climatique. Deux ans après le succès de l'accord de Paris lors de la COP21, une dizaine de dirigeants du monde entier se sont réunis à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt sous l'impulsion d'Emmanuel Macron ; un évènement co-organisé par les Nations Unies (ONU) et la Banque mondiale. L’enjeu du One Planet Summit se situe dans la prolongation des objectifs pris lors de la COP 21. De récentes recherches, comme l’étude PwC Low Carbon Economy Index 2017 ont permis d’alerter sur l’urgence de la situation : les trajectoires empruntées actuellement par les Etats ne suffiraient pas à respecter les objectifs de l’accord de Paris. Le financement de la transition énergétique devient donc un enjeu majeur auquel le sommet parisien espère répondre Dans un paysage du « leadership climatique » en pleine recomposition, Emmanuel Macron a alerté les dirigeants du monde entier sur l’urgence de la situation : « on est en train de perdre la bataille ». FÉVRIER 2018 | N°1 Le long parcours diplomatique de la lutte contre le changement climatique 2 Le One Planet Summit, une journée pour accélérer l’allure ? 3 Un sommet qui mobilise et engage des acteurs à différents niveaux 4 PwC s’engage dans la transition énergétique 10 Le One Planet Summit, un sommet pour investir sur le climat SOMMAIRE

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de la transition énergétiqueTendances

Ce document est la première publication d’une série d’ar-ticles du groupe de travail PwC sur les « Tendances de la transition énergétique ». Celui-ci reflète l’ambition de PwC d’inscrire davantage dans sa stratégie les problématiques liées au climat, et à la transformation des entreprises qui en découle. Dans ce premier article, PwC aborde le su-jet du financement de la transition énergétique à travers le One Planet Summit, sommet mondial organisé par la France, qui s’est déroulé à Paris le 12 décembre 2017. Ce sommet a été marqué par de nombreux engage-ments, ici résumés et analysés par PwC.

Le mardi 12 décembre 2017, s’est tenu à Paris le One Planet Summit, un sommet consacré

au financement de la lutte contre le changement climatique. Deux ans après le succès de l'accord de Paris lors de la COP21, une dizaine de dirigeants du monde entier se sont réunis à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt sous l'impulsion d'Emmanuel Macron ; un évènement co-organisé par les Nations Unies (ONU) et la Banque mondiale.

L’enjeu du One Planet Summit se situe dans la prolongation des objectifs pris lors de la COP 21. De récentes recherches, comme l’étude PwC Low Carbon Economy Index 2017 ont permis d’alerter sur l’urgence de la situation : les trajectoires empruntées actuellement par les Etats ne suffiraient pas à respecter les objectifs de l’accord de Paris. Le financement de la transition énergétique devient donc un enjeu majeur auquel le sommet parisien espère répondre

Dans un paysage du « leadership climatique » en pleine recomposition, Emmanuel Macron a alerté les dirigeants du monde entier sur l’urgence de la situation : « on est en train de perdre la bataille ».

FÉVRIER 2018 | N°1

Le long parcours diplomatique de la lutte contre le changement climatique 2Le One Planet Summit, une journée pour accélérer l’allure ? 3Un sommet qui mobilise et engage des acteurs à différents niveaux 4PwC s’engage dans la transition énergétique 10

Le One Planet Summit, un sommet pour investir sur le climat

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Tendances de la transition énergétique | Le One Planet Summit, un sommet pour investir sur le climatPwC | 2018

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Or les engagements actuels des 195 pays, déposés avant la COP21, sont largement insuffisants selon les climatologues pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Précipitations, rétrécissement de la banquise, érosion littorale ou augmentation du niveau moyen des océans : tous les voyants sont au rouge.

Les 195 Etats se sont séparés de la COP 23 le 19 novembre 2017 sans qu’aucune véritable décision n’ait été prise lors de cette COP, marquée par la confirmation du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris.1

1 – La décision du gouvernement fédéral des USA ne doit pas laisser l’impression que rien n’y se passe. En effet, lors de la conférence, John Kerry a en effet annoncé que les métiers qui se développaient le plus actuellement aux USA étaient les installa-teurs panneaux solaires et les techniciens en ingéniérie éolienne. De plus, Michael Blumberg a annoncé lors du Climate Finance Day que le rythme de fermeture de centrales charbon était plus rapide depuis l’élection de D. Trump.

C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre les sommets pratiques, financiers, tels que le One Planet Summit. D'ici la COP 24, il y aura ainsi « un marathon diplomatique », avait affirmé Nicolas Hulot à la fin de la COP 23. Précisant que cette course de fond commençait justement ce 12 décembre.

2 – Ce leadership est notamment démontré par les relativement faibles émissions du secteur électrique européen. L’étude annuelle PwC sur les émissions des principaux électriciens européens ob-serve de plus une baisse continue de l’intensité carbone de la pro-duction électrique depuis plusieurs années.

Le long parcours diplomatique de la lutte contre le changement climatique

En décembre 2015, la conférence COP 21 s’achevait sur un accord réunissant la quasi-totalité de la planète autour de la question du climat. Les trois objectifs de long terme qui résultent de cet « accord de Paris » sont de limiter le réchauffement mondial en-deçà de 2 °C, renforcer l’adaptation aux changements climatiques et rendre l’ensemble des flux financiers mondiaux compatibles avec une trajectoire de développement mondial bas carbone et résiliente. Pour parvenir à atteindre ces objectifs, la totalité des financements et des investissements doivent être rendus compatibles avec les objectifs climat.

La prochaine réunion décisive aura lieu l’an prochain lors de la COP 24, la conférence de l’ONU sur le climat la plus importante depuis la COP 21. L’objectif de cette prochaine réunion, qui a été validé lors de la COP 23, tenue en novembre 2017, est de dresser à fin 2018 un bilan collectif des émissions de gaz à effet de serre, afin d’être en mesure d’évaluer le chemin restant pour rester sous la limite des 2 degrés. De ce bilan devra être défini un plan d’action sur les efforts supplémentaires à mettre en oeuvre pour limiter le réchauffement climatique et remplir les objectifs définis lors de l’accord de Paris. Cependant, le texte de cet accord ne sera applicable qu’en 2020, le protocole de Kyoto étant toujours en vigueur.

Avis PwC

Il manque aujourd’hui un réel leader au niveau mondial pour maintenir et concrétiser la dynamique lancée lors de l’accord de Paris.

La possibilité d’un leadership européen2 est nuancée par la faible contribution de la zone aux émissions de GES. Ce lea-dership européen aurait naturellement été incarné par le couple franco-alle-mand. Pourtant, la position de l’Alle-magne est fragilisée par la consomma-tion de charbon et de lignite qui s’est fortement accrue ces dernières années pour compenser l’arrêt du nucléaire dans le pays. Cela crée des luttes in-ternes en Allemagne entre les partis écologistes et libéraux qui ne facilitent pas la crédibilité du gouvernement al-lemand. La France a donc pris le pas sur cette nécessité de leadership en mobilisant les financements publics et privés lors du One Planet Summit. Mais l’Europe ne peut pas assumer seule ce rôle de leader mondial.

Lors de la préparation de la COP 21, la France s’était logiquement positionnée en meneur, mais elle était accompagnée par les Américains et les Chinois. Ceux-ci étant les plus grands émetteurs de GES de la planète, ils ont une force d’influence supérieure dans la politique menée pour le changement climatique. Avec le retrait annoncé des Etats-Unis, certes non en-core officialisé auprès de l’ONU, cela lais-sait le champ libre à la Chine pour affirmer son leadership.

Mais celle-ci est très impliquée dans le Groupe des 77, coalition des pays en développement conçue pour pro-mouvoir les intérêts économiques et politiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation ac-crue aux Nations Unies. De plus, le plus gros émetteur de GES de la planète a affiché une augmentation de 3% de ses émissions carbonées l’année dernière, ce qui décrédibilise temporairement sa position.

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Le One Planet Summit, une journée pour accélérer l’allure ?

Le One Planet Summit (OPS) est venu à la fois prolonger la dynamique insufflée lors de la COP 21 et anticiper le futur bilan de la COP 24, en proposant de nouveaux engagements concrets en matière de finance climatique.

Le One Planet Summit avait pour enjeu de réaffirmer les engagements pris et de concrétiser des objectifs de finan-cement de la transition énergétique. Il s’agissait d’inciter de façon globale les acteurs publics et privés à investir massivement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation des pays (notamment ceux du Sud) au changement climatique. « Ce n'est pas un sommet de négocia-tions mais d'échanges pour travailler (…) sur les financements pour doper la transition énergétique et essayer enfin de sécuriser les promesses faites, et qui restent vaines pour partie », notamment les 100 milliards de dollars annuels promis à compter de 2020 par les pays riches aux pays pauvres, a précisé le ministre de l'Environnement.

En parallèle du One Planet Summit, de nombreux évènements ont été organisés par des partenaires publics, privés et associatifs pour « renfor-cer la dynamique de mobilisation et la mise en œuvre de solutions concrètes en faveur de l’action cli-mat », tel le Climate Finance Day, qui a mobilisé le 11 décembre 2017 près de 1 000 représentants inter-nationaux de haut niveau autour de Bruno Le Maire et de Nicolas Hulot.

Le Climate Finance Day a permis la signature de la charte des investis-seurs publics en faveur du climat en vue de prendre en compte les enjeux climatiques dans les déci-sions d’investissement, en mettant en œuvre des procédures internes d’évaluation et de gestion des risques liés au changement climatique.

Avis PwC

Accélérer la transition énergétique est indispensable pour respecter la trajectoire de l’accord de Paris.

Dans l’étude 2017 du Low Carbon Eco-nomy Index, PwC confirme la nécessi-té d'accélérer la transition énergétique car les trajectoires de décarbonisation actuelles sont insuffisantes pour rester sous la barre des 2 °C d’ici à 2100, ob-jectif pris lors de l’accord de Paris en 2015. Cette étude vise à classer les pays du G20 selon leur taux de décar-bonisation et à comparer celui-ci avec les objectifs nationaux pris lors de l’ac-cord de Paris. Les taux de décarboni-sation calculés par différence entre les taux de croissance du PIB et les taux de croissance des émissions de car-bone révèlent une forte réduction de l’intensité carbone en 2016 (-2,6 %) par rapport à son rythme historique moyen d’environ -1,3 % par an jusqu’en 2014.

Cependant la décarbonisation de l’éco-nomie mondiale n’est que de 1,4 % en moyenne annuelle sur la période 2000-2016, alors qu’elle devrait atteindre 3 % pour respecter les plans nationaux d’action pour le climat (NDC, selon le sigle anglais) pris par les pays du G20 et 6,3 % pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

Les résultats de cette étude démontrent l’urgence pour les Etats de mettre en oeuvre des actions concrètes dans la lutte contre le réchauffement climatique, afin d’inciter notamment les entreprises à prendre en compte ce risque clima-tique dans leur stratégie.

Pour Sylvain Lambert, associé respon-sable du département Développement durable chez PwC, «  au regard des ac-tions prises pour le climat et le respect de l’objectif des deux degrés, l’abîme qui sépare les États en tête de notre in-dice de ceux les moins bien classés ne fait que se creuser, ce qui est source de tensions pour l’économie au niveau mondial. Les entreprises sont encoura-gées, notamment par les investisseurs, à évaluer les risques associés au scé-nario des 2 degrés de réchauffement climatique. Mais rares sont encore les entreprises qui formulent leurs prévi-sions ou leur planification en fonction de cet objectif. Malgré la hausse de la ta-rification du carbone à travers le monde, le signal du prix reste souvent trop faible pour motiver un véritable investissement dans l’économie décarbonée. De nom-breuses entreprises tablent désormais sur plusieurs scénarios possibles, dont une augmentation des épisodes clima-tiques extrêmes et autres conséquences du réchauffement ».

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Low Carbon Economy Index 2017 – Vecteurs de la transition

Source : I4CE – Institure for Climate Economics with data from ICAP, IETA, World Bank and public information – Septembre 2017

Notes : Les plans nationaux d’action pour le climat sont une estimation du taux de décarbonisation nécessaire pour respecter les objectifs des pays du G20. Ces plans d’action couvrant seulement la période jusqu’à 2030, nous extrapolons pour notre étude la tendance de décarbonisation nécessaire pour atteindre les objectifs à horizon 2100.

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L’intensité carbone de l’économie mondiale a chuté de 2,6% en 2016

Taux annuel de décarbonisation « Business as usual » (2000 – 2016)

La moyenne des plans nationaux d’action pour le climat des pays du G20 implique un taux de décarbonisation moyen de 3%

Pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, le taux de décarbonisation doit être de 6,3% jusqu’en 2100.

Tendances de la transition énergétique | Le One Planet Summit, un sommet pour investir sur le climatPwC | 2018

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Un sommet qui mobilise et engage des acteurs à différents niveaux

12 engagements sont issus du OPS qui sont axés autour du secteur financier :

• Amplifier le financement de l’adaptation et de la résilience au changement climatique

• Accélérer la transition vers une économie décarbonée

• Ancrer les enjeux climatiques au coeur de la finance et des décisions de ses acteurs

Ils sont présentés ci-dessous par type d’acteurs concernés. Au niveau politique

L’organisation d’un Climate Finance Day, suivi du One Planet Summit, a démontré l’importance de la finance dans les décisions politiques liées au climat à l’image des paroles de Bruno Lemaire, Ministre de l’Economie et des Finances : « La finance sera verte ou ne sera pas ».

Ces évènements ont été très riches en décisions concrètes et engagements de la part des pays du G20, notamment sur le plan politique.

Une réforme du cadre financier de l’Union Européenne a été décidée afin de réorienter les investissements vers des technologies et des entreprises plus durables. Comme expliqué par l’exécutif européen, « il est temps de déclencher un changement de comportement parmi les acteurs de la chaîne de valeur du secteur financier ». Début 2018, des recommandations pour une réforme du cadre financier de l'Union Européenne ont été présentées ; elles seront suivies d’un plan d’action global au printemps 2018 qui devra stimuler le marché des produits financiers durables.

Aujourd’hui, le fonds vert pour le climat semble insuffisant face au développement des investissements. Celui-ci n’est pas adapté aux petits projets, ou au financement de l’adaptation.

Par ailleurs, plusieurs initiatives ont été prises pour la préservation des ressources. Un fonds de lutte contre la dégradation des terres et la désertification doit se mettre en place à l’initiative de plusieurs pays comme la France ou le Canada (300 millions de dollars). Ce fonds doit permettre d’atteindre la neutralité de dégradation des terres3 d’ici à 2030, c’est-à-dire la compensation totale de leur dégradation. A cela s’ajoute un fonds de 650 millions de dollars pour permettre à l’agriculture de s’adapter au changement climatique.

3 – L’indice de neutralité correspond à la différence entre les terres préservées par l’action internationale et les surfaces affectées directement par le changement climatique

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La question de la tarification du carbone a également été soulevée lors de ce sommet. Un certain nombre d’Etats (Chili, Colombie, Mexique, Costa Rica, plusieurs Etats américains et provinces canadiennes) ont lancé une initiative pour développer leurs marchés du carbone et s'engagent à aller vers une plus grande coordination entre eux. L’annonce par la Chine d’une unification des ses marchés régionaux d’échange de quota était également attendue, elle sera finalement faite une semaine plus tard. Ce marché chinois unifié doit inciter les entreprises implantées en Chine à investir dans les énergies renouvelables, un secteur sur lequel ce pays détient déjà le leadership mondial en matière d'investissements.

Ces annonces sont faites dans un contexte où le prix du carbone, résultant des systèmes de tarification des émissions des GES (échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, mise en place d’une taxe carbone), est jugé insuffisant pour inciter les entreprises à réduire leurs émissions de GES et les investisseurs à s’orienter vers une économie verte. Lors du Climate Finance Day, Jean-Laurent Bonnafé, administrateur-DG de BNP Paribas évoque « un besoin de cadres et de signaux clairs (de la part du politique) pour bouger dans la bonne direction ». En particulier, un « besoin de signaux de long terme. Fiscalité, prix du CO2, il nous faut ces signaux, puis s’y tenir ». Pour atteindre ces objectifs de tarification, des politiques publiques d’accompagnement doivent être mises en place par les gouvernements.

Avis PwC

Donner un prix du carbone sur les bases du rapport Stern Stiglitz per-mettrait de faciliter le discours au sein des entreprises et de moins re-poser sur les entreprises engagées

Le prix du carbone varie aujourd’hui entre 5 et 20 € la tonne de CO2 dans les différents marchés à travers le monde. Dans son dernier rapport remis le 29 mai 2017, la Commission Stern-Stiglitz préconise une tarification élevée du carbone à l’intérieur d’un corridor de prix. La principale conclusion du rapport est qu’à moins de 40 dollars la tonne de carbone en 2020, l’objectif de l’accord de Paris n’est pas tenable. Pour atteindre cet objectif, le tarif du carbone doit osciller entre 40 et 80 dol-lars en 2020 puis entre 50 et 100 dol-lars en 2030.

De plus, cette tarification, bien que suf-fisamment incitative à ce niveau, est insuffisante si elle n’est pas accompa-gnée de mesures visant à promouvoir l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’innovation et les avan-cées technologiques, les investisse-ments sur le long terme dans des in-frastructures durables, mais aussi l’aide aux populations dans la transition vers une croissance sobre en carbone.

Dans le benchmark des places finan-cières vertes publié en décembre 2017 et réalisé par la Climate Kic, I4CE (Institute for Climate Economics) et PwC, il appa-raît qu’un nombre croissant d’acteurs financiers (investisseurs) reconnaissent que la tarification du carbone influence leurs décisions et les encourage à investir dans des énergies propres et des tech-nologies bas carbone. Ainsi, l’internalisa-tion du coût économique des émissions par les entreprises permettrait de faciliter l’échange d’information et la gestion du risque climatique dans le secteur privé.

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Union européenne

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Suede

Chine

Japon

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13

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Prix du carbone en €/tonne de CO2

Système d’échange de quotas déjà en place Systems d’échange de quotas programmé Taxe carbone déjà en place

Source : I4CE – Institure for Climate Economics with data from ICAP, IETA, World Bank and public information – Septembre 2017

Prix du carbone au travers des différents systèmes d’incitation

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Lors du Climate Finance Day, d’importantes annonces ont été faites à l’échelle de la France. En premier lieu, l’alignement du contrat d’assurance vie et du livret développement durable solidaire (LDDS) avec la transition énergie et la croissance verte. Afin de rendre la finance verte accessible au plus grand nombre, le gouvernement donne la possibilité aux détenteurs de contrats d’assurance vie de bénéficier d’un support en unité de compte labellisé « climat ». De plus, la totalité des investissements des particuliers au sein des LDDS sera associée à un projet contribuant à la transition énergétique. A l’heure actuelle, seuls 10 milliards d’euros de l’épargne placée dans les LDDS ont été dédiés à la transition énergétique, sur un total de 100 milliards. Cette annonce du Ministre de l’Economie et des Finances est donc significative en terme d’augmentation des investissements en faveur de la transition énergétique.

L’adhésion de la France à l’initiative Green Bond Principles a été annoncée par Bruno Lemaire, dans un contexte de montée en puissance des obligations vertes dans la finance climat.

Les Green Bond Principles regroupent des recommandations sur la transparence et l’intégrité dans le développement du marché des obligations vertes, en clarifiant notamment l’approche pour l'affectation des fonds levés par ces produits. Ces principes doivent venir en aide aux investisseurs en assurant la disponibilité de l’information nécessaire pour évaluer l’impact environnemental de leurs investissements en obligations vertes. Ils doivent également participer à la standardisation du marché afin de faciliter les transactions financières. Ainsi, l’ambition de la France d’améliorer la transparence en adhérant aux Green Bond Principles vient faire écho aux appels des acteurs financiers en faveur de l’harmonisation d’un marché encore largement hétérogène.

Il est temps de déclencher un changement de comportement parmi les acteurs de la chaîne de valeur du secteur financier.

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Si un nombre suffisant d’acteurs se désengageaient des projets à fort impact carbone, les valeurs boursières sous-jacentes chuteraient par effet domino et cela créerait une véritable bascule vers une économie plus durable.

Du côté des banques de développement, de nouvelles approches coopératives ont été imaginées afin de transformer la COP 21 en actions concrètes. Plus de 30 banques de développement, dont les 23 banques nationales et régionales du réseau International Development Finance Club (IDFC) ont décidé de collaborer afin de relever le défi de l’accord de Paris.

Pour cela, elles ont annoncé lors du sommet parisien une augmentation des financements dédiés à la mise en oeuvre de l’Accord à plus de 200 milliards de dollars, alors que l’IDFC avait déjà mobilisé en 2016 plus de 170 milliards d’investissements « verts ». Les financements climat accordés par ces institutions sont en progression constante depuis 2015.

Nous avons désinvesti de 80 entreprises du charbon et de l’énergie.

Christina Olivecrona, Fonds de pension suédois AP2

L’objectif à terme sera également de rendre ces produits financiers plus crédibles et attractifs par l’application de normes et critères améliorant la transparence. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de l’engagement pris par la France durant la COP 21 d’émettre des green bonds (l’encours actuel des obligations vertes émises par l’Etat est de 10 milliards d’euros).

La France dispose aujourd’hui d’une certaine avance en matière de transparence financière au travers l’article 173 de la loi de transition énergétique. Cette loi adoptée par la France a eu des répercussions à l’échelle européenne car elle a inspiré les travaux de la task-force sur la transparence climatique dans le secteur financier (la TCFD).Désormais, l’enjeu sera d’appliquer en France les recommandations de la TCFD, puis de façon plus globale, à l’échelle européenne.Le gouvernement français, suivi en cela par la Suède lors du sommet, a ainsi rappelé son intention d’être moteur dans cette dynamique de transparence financière, et dans le développement des green bonds.

La France et la Norvège se sont engagées à piloter une coalition avec les pays du Golfe qui oeuvrera à diriger en priorité les financements des fonds souverains des pays du Golfe et de Norvège vers l'action climatique. Les fonds créés dans ces pays ont été historiquement destinés à recueillir les revenus tirés de l’exploitation pétrolière et gazière afin d’en faire profiter les générations futures. A la suite du One Planet Summit, ces revenus seront donc destinés prioritairement aux investissements dans la transition énergétique. Cependant, la cible de ces investissements ne concerne que certaines zones géographiques (Caraïbes, Afrique, Europe), laissant de côté Asie et Amérique, les principales sources d’émissions anthropiques de GES.

Au niveau des banques / investisseurs

A la suite de la COP 21, la Banque Mondiale s’était engagée à aligner ses pratiques sur les objectifs affichés lors de l’accord de Paris. Ceci s’est traduit lors du One Planet Summit par la décision de l’institution internationale d’arrêter le financement de l’exploration et de l’exploitation de pétrole et de gaz à partir de 2019, à l’exception de certains projets gaziers des pays pauvres respectant les engagements de la COP 21. Les financements de la Banque Mondiale dans l’industrie pétrolière et gazière ont représenté en 2016 près de 1,6 milliards de dollars, soit moins de 5 % de la totalité des financements accordés par l’organisme sur l’année. La Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz. Pourtant, pour avoir un réel impact à court terme cette décision devrait être imitée par un plus grand nombre d’acteurs de la finance.

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Illustrative d’une finance qui s’intéresse de plus en plus au changement climatique, lors du Climate Finance Day, Christina Olivecrona, analyste durabilité au fonds de pension suédois AP2, explique la stratégie liée aux investissements verts :

« Nous avons intégré l’analyse climatique à toutes nos décisions d’investissement. Nous menons une analyse de risque pour les secteurs à haut risque. Nous avons désinvesti de 80 entreprises du charbon et de l’énergie. Nous avons deux stratégies : les investissements dans les entreprises durables et l’engagement. Le dialogue et la coopération peuvent tout changer ».

Au cours du One Planet Summit, le secteur de l’assurance s’est engagé plus en profondeur dans la voie de la transition énergétique, à commencer par AXA. L’assureur français a annoncé un désinvestissement à hauteur de 2,4 milliards d’euros de ses actifs dans le charbon et de 700 millions d’euros dans les sables bitumineux.

AXA devient ainsi le premier grand investisseur à utiliser la « Global Coal Exit List » et à exclure de son portefeuille les projets de construction de centrale à charbon.

AXA devient ainsi le premier grand investisseur à utiliser la Global Coal Exit List et à exclure de son portefeuille les projets de construction de centrale à charbon, et les entreprises d’extraction de sables bitumineux et les pipelines associés. En parallèle, l’entreprise assure quadrupler l’objectif fixé il y a deux ans dans ses investissements verts, pour atteindre 12 milliards d’euros d’ici 2020. Dans la lignée de son prédécesseur Henri de Castries, pour qui « un monde à +4 degrés ne serait plus assurable », le PDG d’Axa Thomas Buberl démontre par ces annonces l’engagement réel des investisseurs dans la transition énergétique.

Enfin, deux cent vingt-cinq grands investisseurs institutionnels représentant plus de 26 300 milliards de dollars d'actifs sous gestion (dont HSBC ou le plus gros fonds de pension public américain, CalPERS) se sont engagés à faire pression sur les 100 entreprises cotées les plus émettrices de gaz à effet de serre, afin qu’elles engagent la décarbonisation de leurs activités.

Avis PwC

Pour respecter l'accord de Paris, un dé-sinvestissement massif du secteur des hydrocarbures se posera à terme.

Le désengagement du charbon, source d'énergie la plus carbonée, est une pre-mière étape nécessaire. Mais pour aller plus loin, les investisseurs doivent pour-suivre leurs efforts en matière de transition énergétique afin de concrétiser une réelle bascule des sources d'énergie fossiles vers les sources d'énergie plus propres comme les renouvelables.

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Au niveau du secteur privé et des émetteurs de Gaz à Effet de Serre

L’une des annonces phares du sommet est l’engagement pris par 237 entreprises du secteur privé, pour une capitalisation boursière de 6 300 milliards de dollars, à suivre les recommandations de la Task-force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD). En suivant ces recommandations, les entreprises devront rendre publiques leurs informations climatiques afin d’aider les investisseurs, les organismes prêteurs et tout autres acteurs à prendre les bonnes décisions financières dans le contexte de lutte contre le changement climatique.

Ces recommandations permettent de créer un cadre unifié pour les informations liées au changement climatique, afin de faciliter les échanges et encourager la transparence financière. A l’origine, les recommandations sur la transparence financière dans le cadre de la transition énergétique étaient émises à destination des Etats, mais les entreprises se les sont appropriées au fur et à mesure, pour aboutir à un réel engagement lors du One Planet Summit.

Les engagements pris lors du One Planet Summit dans le secteur privé confirment que la question du changement climatique s’intègre de plus en plus dans la gouvernance et la stratégie des entreprises. Ce changement climatique peut créer un risque pour la stratégie de l’entreprise, mais peut également être une opportunité si l’entreprise souhaite diversifier ses activités, par exemple.

Avis PwC

Les places financières ont un rôle important à jouer dans la transition énergétique.

Les places financières peuvent jouer un rôle important dans la transition vers une économie décarbonée car elles sont un lien entre la plupart des entreprises et des institutions bancaires. Le premier benchmark des places financières vertes a été publié en décembre 2017 et résulte d’un partenariat entre la Climate Kic, sponsor du projet, Institute for Climate Economics (I4CE), qui a réalisé la métho-dologie et PwC qui a collecté et analysé les données.

Ce benchmark mesure et qualifie le degré de contribution des principales places financières des pays du G7 au finance-ment de la transition climat-environne-ment. A l’aide des données collectées, il identifie les volumes de financement et d’investissement disponibles dans plusieurs classes d’actifs vertes. Il four-nit également des informations sur trois dimensions essentielles : la transparence de l’information, l’intégrité verte des pro-duits et services et les dynamiques à l’œuvre pour accélérer l’orientation des flux de capitaux vers un financement du-rable de l’économie. Le caractère « vert » de la finance a été identifié dans l’analyse principalement via les échanges d’obliga-tions vertes (green bonds) sur les places financières étudiées.

La première conclusion du rapport est qu’il y a un besoin de diversifier les produits financiers verts et de déve-lopper leur traçabilité et leur compa-rabilité au niveau international.

Cette étude a permis de cibler les élé-ments pouvant aider à rediriger les fonds vers des allocations en accord avec la lutte contre le réchauffement climatique.

En premier lieu, la transition vers une fi-nance verte implique que les acteurs financiers puissent avoir accès à toute l’information liée à la transition énergé-tique des entreprises. La divulgation de ce type d’informations peut être incitée par la régulation, par la bourse pour les sociétés cotées, ou encore sur la base du volontariat.

L’accent doit être également mis sur la disponibilité des produits financiers verts sur le marché, la diversité des produits offerts aux investisseurs, et la taille et les compétences des équipes en charge de ces produits. Cela concerne principale-ment les green bonds, les prêts verts, les capitaux privés, l’assurance et les fonds d’investissement verts. L’analyse montre que sur les principales places financières, la concentration en obligations vertes sur le marché représente toujours une très faible part de l’ensemble du marché obli-gataire (part inférieure à 1 % à l’exception de l’Allemagne).

Les annonces faites durant le Climate Fi-nance Day visant à faciliter l’émergence des ces produits sont donc les bienve-nues dans ce contexte. L’étude rappelle cependant l’importance de la certification des obligations vertes, dans un marché où le terme « vert » est très souvent au-to-proclamé par les acteurs. En effet, le concept de place financière « vert » est encore récent et beaucoup de progrès sont encore à faire afin d’accompagner la transition énergétique. Mais de plus en plus d’investisseurs souhaitent procé-der à des placements qui réduisent les risques climatiques de long terme, et ils contribuent par là même au développe-ment de la finance verte.

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Tendances de la transition énergétique | Le One Planet Summit, un sommet pour investir sur le climatPwC | 2018

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Le One Planet Summit a permis de confirmer que des fonds privés seront créés afin de financer des projets ayant un impact environnemental et social bénéfique significatif dans les pays les plus vulnérables.

Avec ces récentes avancées sur la question de la transparence des entreprises vis à vis du climat, de nouveaux moyens sont donnés au secteur privé pour évaluer les risques et les opportunités induits par le changement climatique afin de guider les investissements dans des projets durables avec de bons retours sur investissement.

Pour Michael Bloomberg, ancien maire de New-York, cartographier les risques climatiques et lister les solutions en aval constituent une bonne pratique de gouvernance que les entreprises doivent intégrer d’urgence.

Au niveau des start-ups et Innovations

Le sommet parisien a définit dans ses priorités la mobilisation de la recherche et de la jeunesse en faveur du climat. La fondation Gates et la fondation BNP Paribas unissent leurs efforts à hauteur de 15 millions de dollars sur 5 ans pour financer des bourses universitaires qui permettront l’accueil de jeunes chercheurs de pays africains ou européens dans des laboratoires internationaux.

L’Afrique étant l’un des continents les plus vulnérables au changement climatique, une plateforme sera créée pour l’incubation de 100 projets dans les secteurs de l’eau et du changement climatique. Un montant de 20 millions d’euros a été annoncé afin d’initier les projets sur une période de 5 ans. Plus largement, le One Planet Summit a permis de confirmer que des fonds privés seront créés afin de financer des projets ayant un impact environnemental et social significatif dans les pays les plus vulnérables. L’objectif à terme est de mobiliser d’ici à 2025 10 milliards de dollars.

PwC s’engage dans la transition énergétique

PwC est membre de Finance For Tomorrow, l'initiative lancée en juin 2017 par Paris EUROPLACE et portée par les acteurs de la Place de Paris pour promouvoir la finance durable.

PwC contribue également au groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques, le TCFD (Task-force on Climate-related Financial Disclosures).

L’objectif de ce groupe était d’élaborer un ensemble uniforme d’informations à fournir sur une base volontaire et relativement aux risques financiers liés aux changements climatiques. Les entreprises peuvent s’en servir comme base pour présenter des informations carbone aux créanciers, aux assureurs, aux investisseurs et à leurs autres parties prenantes. Cela traduit une volonté croissante de rendre l’information financière la plus transparente possible, facilitant ainsi les choix des investisseurs.

Un rapport final a été publié contenant des recommandations sectorielles sur le type d’informations à fournir par les entreprises, structurées en quatre thèmes : • les informations sur la gouvernance

d’entreprise doivent permettre d’expliquer de quelle manière l’entreprise appréhende les risques liés au changement climatique et à quel niveau se situe la prise de décision.

• Les informations liées à la stratégie d’entreprise doivent être divulguées afin d’évaluer les répercussions des risques liés au changement climatique sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’organisation.

• La gestion des risques est un indicateur clé pour les investisseurs, qui doivent examiner la façon dont l’entreprise identifie, évalue et gère le risque climatique.

• Enfin, l’entreprise doit fournir de l’information sur les reportings utilisés pour remonter les informations liées au climat.

Ces recommandations permettent de créer un cadre unifié pour les informations liées au changement climatique, afin de faciliter les échanges et encourager la transparence financière. Plus généralement, PwC aide ses clients à mettre en place les recommandations de la TCFD, à concevoir et mettre en place une stratégie carbone, et à évaluer la cohérence d’une stratégie d’entreprise avec l’objectif 2°C.

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