« tout ça, c ’ est du théâtre! » ( kamouraska)

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« Tout ça, c’est du théâtre! » (Kamouraska) Mimésis par excellence (imitation d’actions) “Re-présentation” : spectacle, jeu (jeu des acteurs), retranscription de la “réalité” Genre tendu vers deux publics : spectateurs et lecteurs Le dire et le dit : deux tensions entre l’écrit et l’oral (tout est mis en oeuvre pour faire oublier qu’il s’agit d’un texte “écrit”) Il faut noter cependant que dans certains spectacles, les acteurs récitent des fables, des contes en utilisant le texte écrit Ainsi, le genre dramatique est-il destiné à être vu plutôt qu’à être lu Il repose sur le principe d’une double énonciation et destination

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« Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska). Mimésis par excellence (imitation d ’ actions) “ Re-présentation ” : spectacle, jeu (jeu des acteurs), retranscription de la “ réalité ” Genre tendu vers deux publics : spectateurs et lecteurs - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

« Tout ça, c’est du théâtre! »(Kamouraska)

• Mimésis par excellence (imitation d’actions)

• “Re-présentation” : spectacle, jeu (jeu des acteurs), retranscription de la “réalité”

• Genre tendu vers deux publics : spectateurs et lecteurs

• Le dire et le dit : deux tensions entre l’écrit et l’oral (tout est mis en oeuvre pour faire oublier qu’il s’agit d’un texte “écrit”)

• Il faut noter cependant que dans certains spectacles, les acteurs récitent des fables, des contes en utilisant le texte écrit

• Ainsi, le genre dramatique est-il destiné à être vu plutôt qu’à être lu

• Il repose sur le principe d’une double énonciation et destination

Page 2: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Première énonciation – l’auteur (dramaturge) : énonciateur principal du

texte (s’adresse au lecteur et au spectateur) / Le metteur en scène (également lecteur au départ)

– La présence du dramaturge est discrète et n’émerge que dans les didascalies (le metteur en scène peut négocier les didascalies avec le dramaturge)

Page 3: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Deuxième énonciation– Les personnages sur scène qui s’expriment

réciproquement– Parfois, l’énonciation est basée sur une structure

plus complexe (les personnages s’adressant aussi aux spectateurs)

Page 4: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• La double destination– Destinataires premiers : les personnages– Destinataires seconds : le public– Lire les exemples, page 187 dans le texte

Page 5: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Les interactions verbales– La forme attendue est le dialogue (que dire

cependant des pièces où un seul personnage est en scène?)

– Type dominant : le dialogal : confrontation de points de vue, de convictions, de sentiments, de croyances • Scène agonistique : chacun essaie de résister

ou d’imposer ses convictions

Page 6: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Maximes conversationnelles ou le principe de coopération : coopérer, accepter le dialogue (par opposition au refus de répondre, à l’hésitation…) / Lire l’exemple, page 189

• Le principe de coopération est associé à quatre types de maximes

– Maxime de pertinence (tout ce qui se dit est pertinent dans l’intervention). Ex. 189

Page 7: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

- Maxime de véridicité (on attend, en principe de l’interlocuteur qu’il dise la vérité ou qu’il n’avance pas des faits pour lesquels il n’a pas suffisamment de preuves). Cette maxime est souvent au cœur des enjeux d’une comédie (révélation d’une identité masquée) ou de la tragédie (révélation d’un traître, d’un coupable, d’une identité, ex. page 190)

Page 8: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

– Maximes de quantité (le locuteur doit donner autant d’informations que possible). Molière en tire souvent un effet comique. Ex. page 190)

– Maximes de manière (il faut parler clairement, sans être ambigu). Or, le théâtre joue beaucoup sur le non respect de cette maxime dans l’élaboration des malentendus ou des quiproquos (ex. p 191)

Page 9: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Tensions entre discours et récit (le théâtre relève du dialogal et du déictique) :– Entre la parole auctoriale (didascalies) et le

dialogue (personnages)– Entre les passages narratifs ou descriptifs et le

dialogue (dans Phèdre, le récit de la mort d’Hippolyte par Théramène occupe 73 vers)

Page 10: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Les didascalies (ou indications scéniques)

– Internes (entrent dans le dialogue théâtral, page 192)

– Externes (hors dialogue : liste des personnages, lieu, époque, lien de parenté, statut social). Elles sont utiles car intercalées entre les répliques, elles nous renseignent sur la composition du texte (acte, scène, tableau etc.) ; sur les personnages présents en scène ; sur les indications spatiales (lieu, décor) et sur le jeu des personnages

Page 11: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

– Les didascalies portant sur la parole des personnages : la mention de l’aparté, de l’intonation, d’un destinataire, des pauses, des silences etc.

Page 12: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Les types de parole

– le monologue

– La stichomythie

– La répartie

– La tirade

– Le polylogue

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• Le monologue : seul, ou se croyant seul, le personnage se parle à lui-même (moments de crise, délibératif) – page 194

• L’aparté : réplique prononcée par un personnage et que les autres ne sont pas censés entendre

• clin d’œil au public

• Manifeste la double destination du genre

• Ressort comique

Page 14: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• La tirade : contrairement au monologue, elle renferme le long discours d’un personnage qui s’adresse explicitement à un destinataire présent sur scène

• La stichomythie : suite de répliques très courtes (tempo vif) : scène d’affrontement dramatique ou comique (pages 195-6)

Page 15: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Moments du texte

– Exposition (ouverture : moment important – passage entre le « degré zéro », le lever du rideau et le début de la pièce – moment de grande attente pour le spectateur – in media res?)

– Double destination : « ex-poser »

– Le Nœud dramatique, l’acmé (partie centrale) : péripétie, crise à son paroxysme, renversement de situations

Page 16: « Tout ça, c ’ est du théâtre! » ( Kamouraska)

• Le dénouement (« dé-nouer ») : dans l’esthétique classique, il est facile à prédire : l’ordre, le rééquilibre, le mariage, la mort (« pré-dire »). Il l’est beaucoup moins dans le théâtre contemporain

– Le deux ex machina (un coup de théâtre) est une locution latine signifiant « Dieu issu de la machine » : personnage ou événement dont l’intervention peu vraisemblable apporte un dénouement inespéré à une situation tragique ou sans issue (ex. l’arrivée d’un huissier – Tartuffe, Acte V)

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