trait d'union n°132
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Trait d'union n°132TRANSCRIPT
N° 132 juin 2009
Revue t r imes t r i e l l e de l ’A s soc ia t ion des Comptab le s Pub l i c sprix 5 €
42 Édito
3 Le mot du rédacteur en chef
3 Agenda du président
4 Actualités 4 TVA : taux réduit dans la restauration, le restaurant moins cher en juillet 4 Le délai global de paiement
6 Dossier 6 Les services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
11 Etudes 11 L’impôt de solidarité sur la fortune en débat 12 Le rapport 2008 de la Cour des comptes 14 La procédure juridictionnelle d’examen des comptes de gestion 17 L’assurance : un enjeu pour les comptables publics
22 Reportage 22 Chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes
24 Tribune libre 24 Manager c’est choisir
26 Bibliographie 26 Repenser la planète fi nance
30 En bref
36 Le carnet de la revue
37 Vie de l’association 37 Assemblée départementale de la Côte-d’Or 39 Assemblée départementale du Bas-Rhin 42 Assemblée départementale de Paris 45 Assemblée régionale du Centre 47 Assemblée régionale de Basse-Normandie 49 Assemblée régionale de Poitou-Charentes 51 La promotion ENT 2008-2009 : retour sur expérience
SOMMAIRE
Actualités Le délai global de paiement PAGE 4
1Etudes Le rapport 2008de la Cour des comptes PAGE 12
1Etudes L’assurance : un enjeu pourles comptables publics PAGE 17
4Vie associative Assembléedépartementale de Paris PAGE 42
5Vie associative La promotion ENT 2008-2009 : retour sur expérience PAGE 51
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www.comptables-publics.fr
juin 2009 ( 2
Édito
Mettre de la cohérence, avoir une vision d’ensemble de ce que peut devenir le métier de comptable public, imaginer et
appliquer un positionnement et une stratégie pour démontrer la pertinence de notre représentation du métier de comptable public, tout cela propose un objectif fort et ambitieux pour l’association.
Si la place du comptable public au sein de l’organi-sation administrative française n’a jamais été aussi bien acceptée lors de ces dernières dizaines d’an-nées, le projet de réécriture du décret de 1962, les réformes impactant la responsabilité personnelle et pécuniaire du comptable public et l’annonce d’un éventuel statut du comptable public obligent à prendre en compte l’évolution de notre environ-nement, à analyser nos missions et à proposer les bonnes orientations.
Travailler en ce sens, l’association sait le faire et elle sera d’autant mieux entendue qu’elle confi rmera qu’elle est avant tout professionnelle donc prag-matique et réaliste.
Bonnes vacances.
Didier Tiberghien
juin 2009 ( 3
Le motdu rédacteur en chef
Le dossier de ce numéro 132 du Trait d’Union est
consacré à la mise en place effective des SIP. L’as-
sociation des comptables publics a voulu vous ap-
porter avec ce dossier l’information la plus récente et la
plus complète en sa possession. Les SIP ont fait l’objet de
plusieurs articles dans le Trait d’Union. Ce dossier marque
un point d’étape. Nous ne manquerons pas d’en suivre
l’évolution et de revenir régulièrement vous en informer.
L’actualité du trimestre fut riche dans tous les domai-
nes où nous exerçons nos missions. Ce numéro du Trait
d’Union s’en fait l’écho à travers la réforme de la TVA dans
la restauration et la réduction du délai global de paiement
des dépenses des collectivités locales. Pour aller plus loin,
le Trait d’Union revient sur l’ISF, les normes comptables
internationales et la nouvelle procédure devant les juri-
dictions fi nancières.
La rubrique libre propos reparaît avec un article de Nassima
Zaïdi à déguster sans modération. Les propos tenus dans
cette rubrique n’engagent que leur auteur. Même si l’expres-
sion de cette rubrique est libre, la rédaction du Trait d’Union
se réserve le droit choisir les articles et ne peut en aucun cas
publier un article dont elle ne connaîtrait pas l’auteur.
Vous retrouverez à partir de la page 37 les comptes rendus des
assemblées départementales et régionales de l’association des
comptables publics qui témoignent de sa vitalité.
Enfi n, l’ensemble des rédacteurs du Trait d’Union se joint
à moi pour féliciter Didier Tiberghien, président de l’ACP,
nommé au grade de chevalier dans l’ordre national du mé-
rite par décret du 15 mai 2009.
Laurent Rose-Hano
Mai 200915 mai 2009 Région Limousin
29 mai 2009 Région Champagne-Ardennes
Juin 20094 juin 2009 Région Aquitaine
5 juin 2009 Région Midi-Pyrénées
11 juin 2009 Région Bourgogne
12 juin 2009 Région Franche-Comté
18 juin 2009 Région PACA
19 juin 2009 Région Rhônes-Alpes
Agenda de l’ACPAssemblées générales régionales
juin 2009 ( 4
actualités
Après des années de pourparlers, c’est offi ciel :
le taux de la TVA baissera à 5,5 % dans la restauration
le 1er juillet, et cela se verra sur l’addition ! La baisse
du taux de TVA sera donc effective pour le début de
la saison touristique. En la forme, la disposition légis-
lative correspondante devrait être incorporée dans le
projet de loi de développement et de modernisation
des services touristiques et suivie d’une instruction
fi scale commentant l’abaissement du taux.
Seront concernés par la mesure, les services de
restaurant et de restauration, c’est-à-dire les « ventes à
consommer sur place ». Elle visera donc aussi bien la res-
tauration traditionnelle que la restauration rapide. Elle
concernera l’ensemble des services et produits servis,
à l’exception des boissons alcoolisées, lesquelles reste-
ront soumises au taux normal. Eu égard au poids de la
mesure pour les fi nances publiques, il a été demandé
au secteur de prendre un certain nombre d’engage-
ments formalisés dans un contrat signé entre l‘Etat et
les organisations professionnelles représentatives.
Outre la baisse des additions, les restaurateurs
ont promis d’embaucher et d’investir en échange de ce
coup de pouce fi scal. « Dans la restauration traditionnelle,
la baisse de la TVA doit notamment être intégralement réper-
cutée sur le café, le plat du jour et le menu plat-dessert dont
les prix doivent baisser de 11,8 % », a insisté Christine La-
garde, ministre de l’Économie. Elle a exhorté les restau-
rateurs à se montrer « généreux envers les consommateurs »
qui se montrent « généreux » en tant que contribuables.
En effet, la baisse de TVA représente « un coût annuel de
3 milliards d’euros, presque le montant d’un porte-avions de
nouvelle génération », a calculé Christine Lagarde.
Ces engagements, actés dans un « contrat d’ave-
nir », concernent précisément :
• les prix : dans la restauration traditionnelle, la baisse
devra s’appliquer sur au moins sept des dix produits
suivants : une entrée, un plat chaud (viande ou
poisson), un plat du jour, un dessert. un menu en-
trée-plat, un menu plat-dessert, un menu enfant, un
jus de fruit ou un soda, une eau minérale, un café,
un thé ou une infusion ;
• l’emploi (création nette de 40 000 emplois dans
les deux ans incluant 20 000 emplois pérennes et
20 000 apprentis et contrats de professionnalisation) ;
• l’investissement pour la modernisation du secteur
(création d’un fonds d’investissement garantissant
jusqu’à un milliard d’euros de prêts sur trois ans) ;
• l’amélioration de la situation des salariés : ouverture
de négociations portant sur les salaires, la protec-
tion sociale, la formation.
Un comité de suivi est institué pour vérifi er l’appli-
cation de ces engagements.
Alain Paccianus
TVA : taux réduit dans la restauration, le restaurant moins cher en juillet
A l’occasion des états généraux de la restauration qui se sont tenus le 28 avril 2009, le secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, Hervé Novelli, a confi rmé que le taux de TVA applicable à la restauration sera abaissé de 19,6 % à 5,5 %.
La répartition du délai imparti à chacun des ac-
teurs demeure inchangée. L’ordonnateur dispose des
2/3 du délai global pour mandater les dépenses soit
27 jours en 2009, 23 jours le premier semestre 2010
puis 20 jours à compter du 1er juillet 2010. Le compta-
ble dispose du tiers restant pour viser puis payer les dé-
penses soit 13 jours en 2009, 12 jours le premier semes-
tre 2010, et enfi n 10 jours à compter du 1er juillet 2010.
Pour tenir le délai global de paiement, tous les acteurs
de la chaîne de la dépense sont impliqués. Fort d’un
Le délai global de paiementLe décret 2008-1550 du 31 décembre 2008 réduit progressivement le délai global de paie-ment des collectivités locales de 45 jours à 40 jours en 2009 puis 35 jours pour le premier semestre 2010 et enfi n 30 jours à partir du 1er juillet 2010.
Eu égard au poids
de la mesure pour
les fi nances
publiques, il a été
demandé au
secteur de prendre
un certain nombre
d’engagements.
Alain Paccianus
Lionel Le Gall
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actualitésactualités
partenariat établi depuis de nombreuses années avec
l’association des maires de France, l’association des
comptables publics par l’intermédiaire de la rédaction
de sa revue le Trait d’Union, a souhaité recueillir l’avis
des représentants des ordonnateurs sur l’évolution du
délai global de paiement, les moyens permettant de le
respecter, et plus largement la pertinence de l’organi-
sation actuelle de la chaîne de la dépense.
L’AMF s’est déclarée favorable à l’instauration du
délai global de paiement. Elle n’a pas manifesté
d’objection à la réduction d’un tiers de celui-ci.
Existe-t’il selon vous un délai incompressible ?
Philippe Laurent. Il est nécessaire que la réglemen-
tation fi xe un délai raisonnable au paiement des dépen-
ses des collectivités locales. 45 jours me paraissait un
délai raisonnable. Je ne suis pourtant pas opposé à la
réduction de ce délai dans la mesure où cette contrainte
implique une remise en question des circuits de la dé-
pense. C’est l’occasion d’une amélioration de ces cir-
cuits. Attention, cependant, à ne pas aller trop loin.
30 jours me semblent un délai vraiment incompressible.
Au-delà, le délai ne pourrait être tenu qu’au prix d’une
très forte centralisation des services achats ce qui déper-
sonnaliserait l’acte d’achat. Or l’implication de tous les
services de la commune dans le processus est un gage
de qualité de la validation du service fait. Je constate
par ailleurs une dégradation de la qualité des services
des fournisseurs. Cette dégradation rend d’autant plus
nécessaire le contrôle des prestations fournies. Les élus
sont donc confrontés à une double exigence contradic-
toire : maintenir un contrôle effi cace des fournisseurs
et diminuer le délai de mandatement.
Le maintien de la répartition du délai, 2/3 pour l’or-
donnateur – 1/3 pour le comptable, a fait l’objet de
critiques dans le cadre de la réduction du délai.
Cette répartition peut poser un problème réel à
terme, lorsque le délai de la commune sera de 20 jours,
pour les dépenses les plus complexes.
Parmi les nouvelles procédures de dépense, quelles
sont celles qui vous semblent les mieux adaptées à
l’augmentation de la contrainte
du délai global de paiement ?
Les achats à bons de commande sont une moda-
lité qui permet de substantielles
économies de délai de traite-
ment. Le contrôle
a posteriori est
également une réponse adaptée à l’accélération de la
dépense, pour autant que le contrôle demeure. Les sys-
tèmes de paiements forfaitisés, mensualisés, permet-
tent une accélération sensible de la dépense. Ces systè-
mes sont d’ailleurs particulièrement bien adaptés aux
prestations d’impression, de transports,… En amont,
la mise en place de ces modalités nécessitent dans un
premier temps un gros travail de défi nition du besoin
de la collectivité, puis, dans un second temps, un tra-
vail précis de défi nition du délai négocié dans lequel le
receveur municipal doit s’impliquer.
Si je vous comprends bien, la réduction du délai
de paiement peut trouver sa solution par une im-
plication plus en amont du receveur municipal. Le
développement des contrôles partenariaux est-il
selon vous une réponse adaptée à la réduction du
délai global de paiement ?
Le principe de séparation de l’ordonnateur et du
comptable apporte une indispensable sécurité juridique
à la chaîne de la dépense. Elle doit être conservée. Elle ne
doit pas pour autant être un frein au raccourcissement
des circuits de validation de la dépense. Il faut dévelop-
per ces contrôles de type partenarial. Il est plus effi cace
et certainement plus rapide de n’effectuer qu’une fois
le contrôle de la dépense, par les services communaux,
tout en conservant la sécurité juridique apportée par la
séparation de l’ordonnateur et du comptable. Le rôle
de ce dernier est certainement plus pertinent dans la
validation de l’effi cacité des services communaux que
dans des contrôles formels doublonnant partiellement
avec les contrôles de l’ordonnateur.
La mise en place de la M14 a créé une vraie
proximité entre les comptables et les ordonnateurs.
Les contrôles partenariaux sont une évolution du
contrôle particulièrement adaptée non seulement à
la contrainte de la réduction du délai de paiement,
mais également aux progrès d’une culture désormais
commune à l’ordonnateur et au comptable.
Au-delà de la seule problématique des délais de
paiement, cette culture que vous constatez com-
mune peut-elle servir de base à l’amélioration de
la qualité des comptes locaux ?
C’est une évidence. L’étape essentielle de l’amélio-
ration de la qualité des comptes locaux sera franchie
par l’instauration du compte fi nancier unique en lieu
et place du compte administratif et du compte de ges-
tion. Cela permettrait d’accroître encore la relation
de collaboration entre le comptable et l’ordonnateur.
L’ensemble des acteurs étant parties prenantes du
compte unique et de sa qualité comptable, la cer-
tifi cation n’en serait que facilitée.
Lionel Le Gall, Laurent Rose-Hano
Philippe Laurent, maire de Sceaux, conseiller général des Hauts-de-Seine, président de la commission des fi nances de l’AMF.
Le principe de
séparation de
l’ordonnateur et du
comptable apporte
une indispensable
sécurité juridique
à la chaîne
de la dépense.
Pierre Andlauer
juin 2009 ( 6
D O S S I E R Les services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
Création en 2008 2009 2010 2011 2012 159 >2e tr680 SIP 12 93 > 2e sem 343 73 252 1,7 % 37,1% 50,4% 10,8%
SIP SIP-SIE SIP-SIE-CDIF SIP-CDIF 272 80 137 191 40 % 12 % 20 % 28 %
Une lecture attentive de ces deux documents appelle
les quelques réfl exions statistiques et d’ordre général
qui suivent.
LA RÉPARTITION DES DÉPLOIEMENTS
680 postes comptables « services impôts des parti-
culiers » seront crées dans les trois années à venir. Dans
le même temps, disparaîtront au fur et à mesure les
trésoreries spécialisées Impôts, dont l’activité « recou-
vrement » rejoindra leur(s) SIP respectif(s).
Il est à noter que 61 centres des impôts (CDI) dits
« orphelins » ne sont pas compris dans ce décompte.
Lorsqu’ils auront été traités par la DGFiP, ils porteront
le nombre de SIP à 680 + 61 = 741 SIP
Les SIP créés seront de type :
Ces 680 SIP seront créés à partir de :
704 centres des impôts (CDI)
Et de 600 trésoreries, toutes participant à une acti-
vité de recouvrement de l’impôt :
• 239 trésoreries spécialisées recouvrement (40 %),
dont 34 HEA et 13 HEB :
- dont 68, soit 28 % de ces trésoreries, ayant en
charge le recouvrement des amendes et/ou la
taxe d’urbanisme ;
- dont 171 (72 %) ne recouvrent que l’impôt sur
les particuliers ;
• 361 trésoreries mixtes (60 %), dont 33 HEA et 10
HEB.
Les 239 trésoreries spécialisées recouvrement (35 RP
et 204 TP) représentent 35 % des SIP créés.
Ce différentiel 680 – 600 (80) témoigne de l’ampleur
des réorganisations en cours ou à venir dans le ré-
seau ex-DGCP du fait de l’éclatement de trésoreries
et de la répartition de leurs agents dans plusieurs SIP
(jusqu’à 6 SIP à Nantes).
Dans 76 % des cas (519 SIP) on constate l’apport
1 CDI = 1 trésorerie. Ce pourcentage passe à 97 %
(245 SIP) pour les SIP créés en 2009. Cette égalité
est vérifi ée pour 166 trésoreries spécialisées soit 69 %
de celles-ci.
Les SIP seront créés sur la base des CDI actuels,
à l’exception de :
• pour une dizaine d’entre eux fondés sur la trésorerie
existante (hors Paris : Chartres, Saint-Nazaire, Cho-
let, Compiègne, La Roche-sur-Yon) ;
• pour d’autres adaptés entre trésoreries et CDI, tous
restructurés, comme Nice, Saint-Etienne.
A Paris, la restructuration des CDI et des trésore-
ries est complète : on y trouve des SIP créés à partir
de la structure des CDI, ou directement assis sur les
trésoreries, des trésoreries et/ou des CDI regroupés ou
éclatés.
LES SIP DÉPLOYÉS ET LES ENJEUX
1 - Sur toute la période 2008-2012
La création des SIP impacte 70 milliards d’euros de
prises en charge en 44 millions d’articles de rôle hors
les articles de contrôle fi scal sur place (HCF). Or la
DGFiP encaisse 110 milliards d’euros d’impôts sur le
revenu et locaux1. Les 40 milliards restants sont donc
assurés par les trésoreries de proximité.
Les services des impôts des particuliers :du pastillage à l’échantillonnage
Le directeur général a diffusé en février 2009 la cartographie de la création des services des impôts des particuliers (SIP) de 2009 à 2012. Attendue depuis longtemps, elle a été complétée d’un document non moins attendu, l’étalonnage des SIP et celui des services des impôts des particuliers - services des impôts des entreprises (SIP-SIE).
1 - Chiffres 2007
…
on y trouve
des SIP créés
à partir
de la structure
des CDI,
ou directement
assis sur les
trésoreries,
des trésoreries
et/ou des CDI
regroupés
Evelyne Kloetzer
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D O S S I E RLes services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
Type de SIP
SIP SIP-SIE SIP-SIE-CDIF SIP-CDIF ENSEMBLE
Ensemble des fi lières 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 %
Filière « fi scale » 52,94 % 100,00 % 99,27 % 68,59 % 72,21 %
Filière « gestion publique » 47,06 % 0,00 % 0,73 % 31,41 % 27,79 %
TYPE de SIP SIP SIP-SIE SIP-SIE-CDIF SIP-CDIF ENSEMBLE
Ensemble des fi lières 272 80 137 191 680Filière « fi scale » 144 (29%) 80 (16%) 136 (28%) 131 (27%) 491 (100%)
Filière « gestion publique » 128 (67,5%) 0 (0%) 1 (0,5%) 60 (32%) 189 (100%)
Nombre de SIP au total 680
dont ex-DGI 491 72,2 % 275 CDI,
216 SIE-CDI dont ex-DGCP 189 27,8 %
Les trésoreries spécialisées représentent 28 millions
d’articles HCF (63 %) pour 49 milliards d’€ (70 %). Le
poids du recouvrement des postes mixtes est donc im-
portant : 37 % des articles HCF et 30 % des montants.
Les 235 SIP de moins de 20 agents (34 % des SIP)2
traitent 17 % des articles HCF (7,6 millions) concer-
nés pour 11 % des montants (8 Mds €).
Les 426 SIP de 20 à 50 agents (63 %) ont en charge
76 % des articles HCF (33,5 millions) pour 80 % des
montants (56 Mds €).
Les 19 SIP de plus 50 agents (3 %) recouvrent 7 %
des articles HCF (3 millions) pour 9 % des montants
(5,3 Mds €).
2008-2012 Nombre d’articles Montant prises en charge
2 - En 2009
Les trésoreries spécialisées représentent 6,3 millions
d’articles HCF (47 %) pour 12 milliards d’euros (60 %).
Le poids du recouvrement des postes mixtes est impor-
tant : 53 % des articles HCF et 40 % des montants.
Les 128 SIP de moins de 20 agents (51 %) traitent
29 % des articles HCF (4 millions) concernés pour
19 % des montants (8 Mds €).
Les 116 SIP de 20 à 50 agents (46 %) ont en charge
63 % des articles HCF (8,5 millions) pour 72 % des
montants (14,5 Mds €).
Les 8 SIP de plus de 50 agents (3 %) recouvrent 7 %
des articles HCF (0,9 million €) pour 9 % des mon-
tants (1,8 Mds €).
LA FILIÈRE D’ORIGINE DES CHEFS DE SIP (« PASTILLAGES » SIP)
Rappel de la position ACP :
L’ACP rappelle son souhait de voir les fi lières
disparaître le plus rapidement possible et que, par
exemple dès le « second tour », tout comptable public
ou cadre A ayant vocation à le devenir puisse postuler
sur tout poste comptable, dans le respect de règles de
gestion communes à tous les comptables publics.
Les SIP sont « pastillés » :
• fi lière « fi scale » pour 491, soit 72,2 % ;
• fi lière « gestion publique » pour 189, soit 27,79 % :
- 171 depuis des trésoreries spécialisées impôts, soit
90 % ;
- 14 depuis des postes mixtes, donc avec secteur lo-
cal, soit 7,41 % des postes fi lière « gestion publique ».
Ces derniers postes ne représentent que 2,06 % des
SIP.
Il est à noter :• qu’un (seul) comptable ex-DGCP dirigera un SIE-
SIP : Armentières ;
• que les départements, ainsi que les régions sont di-
versement pastillés selon la fi lière. Seule la région Ile-
de-France présente un pastillage « gestion publique »
supérieur à celui de la fi lière « fi scale » (53,21 %).
Deux régions (Ile-de-France, PACA) ont un taux de
pastillage supérieur au tiers. Par contre, en Aquitaine,
Auvergne, Picardie, Corse, Poitou-Charentes, Haute et
Basse-Normandie, Lorraine, moins d’un SIP sur cinq
est attribué à la fi lière « gestion publique ».
• Répartition des SIP
Les comptables sont « pastillés » sur des structures de
type :
Les SIP se partagent de façon équivalente entre
la fi lière « fi scale » (52,94 %) et la fi lière « gestion publi-
que » (47,06 %). SIP-SIE et SIP-SIE-CDIF sont attribués
de manière exclusive, à l’exception ci-dessus décrite,
à la fi lière « fi scale ». Les SIP-CDIF sont distribués pour
les deux tiers à la fi lière « fi scale » (68,59 %) et pour un
tiers à la fi lière « gestion publique » (31,41 %).
La fi lière « gestion publique » est donc absente, à
l’unique exception près, de toute structure incluant
les SIE.
2 - Estimation DGFiP des effectifs - novembre 2008
L’ACP rappelle
son souhait
de voir les fi lières
disparaître
le plus
rapidement
possible.
{…}
juin 2009 ( 8
D O S S I E R Les services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
Nombre Nombre de Nombre de Nombre de de SIP SIE-CDI trésoreries trésoreries Observations mixtes spécialisées04 - Alpes-de-Haute-Provence 5 3 5 005 - Hautes-Alpes 3 2 3 007 - Ardèche 5 4 4 1 Privas Pas de SIE-CDI09 - Ariège 3 2 4 012 - Aveyron 6 5 6 015 - Cantal 3 2 4 016 - Charente 4 3 3 1 Cognac Pas de SIE-CDI23 - Creuse 2 1 2 02A - Corse-du-Sud 3 2 3 1 Ajaccio Pas de SIE-CDI, mais fusion I et M32 - Gers 3 2 3 036 - Indre 5 4 4 1 Chateauroux Pas de SIE-CDI40 - Landes 3 1 2 1 Mont de Marsan Pas de SIE-CDI43 - Haute-Loire 3 1 2 1 Puy en Velay Pas de SIE-CDI46 - Lot 3 2 3 048 - Lozère 5 4 5 050 - Manche 8 6 7 1 Cherbourg Pas de SIE-CDI52 - Haute-Marne 4 2 4 055 - Meuse 3 1 3 061 - Orne 6 5 7 070 - Haute-Saône 4 3 4 080 - Somme 5 2 4 1 Amiens Nord Est Pas de SIE-CDI85 - Vendée 5 3 4 1 La Roche sur Yon Pas de SIE-CDI, mais fusion 2 CDI972 - Martinique 3 3 3 0
1 – Les départements « monocolores »
23 départements sont monocolores fi lière « fi scale »,
dont 14 (61 %) ne comprennent que des trésoreries
mixtes et souvent une majorité de SIE-CDI : Manche,
Aveyron, Orne, Alpes-de-Haute-Provence, Ardèche,
Indre, Lozère, Somme, Vendée, Charente, Haute-
Marne, Haute-Saône, Hautes-Alpes, Ariège, Cantal,
Corse-du-Sud, Gers, Landes, Haute-Loire, Lot, Meuse,
Guyane, Creuse. Le nombre de SIP dans ces départe-
ments varie de 8 à 2.
7 de ces départements posent éventuellement pro-
blème, et il convient de s’assurer si les comptables ex-
DGCP étaient candidats, ou ont été primés par le jeu
normal des règles d’ancienneté.
6 départements attribuent les SIP de façon majori-
taire à la fi lière « gestion publique » : Val-de- Marne à
84,62 %, deux SIP sur les 13 étant attribués à la fi lière
« fi scale », Paris à 75 %, puis Aude, Alpes-Maritimes,
Hauts-de-Seine, Hérault. Parmi ces 6 trésoreries où la
fi lière « gestion publique » est prédominante, dans 2 dé-
partements (Paris, Alpes-Maritimes) seules les trésore-
ries spécialisées impôt sont impactées par le SIP. Pour
les 4 autres départements, le taux de postes mixtes
au rapport des trésoreries recouvrant l’impôt varie de
7,69 % (Val-de-Marne) à 44,44 % (Hérault).
6 autres départements partagent à égalité les SIP en-
tre les deux fi lières. Il s’agit de la Seine-Saint-Denis, du
Jura, de la Corrèze, du Tarn-et-Garonne, du Territoire
de Belfort, de la Martinique.
Enfi n, dans 43 départements, moins de 1 SIP sur 5
est attribué à la fi lière « gestion publique », dont 23 sans
aucune attribution fi lière « gestion publique ». Ainsi,
cela fait 23 + 43 = 66 départements où l’ex-DGCP est
absente ou représentée a minima parmi les futurs res-
ponsables de SIP.
2 – Comptables des postes spécialisés recouvrement qui n’ont pas de SIP
Sur les 239, 56 chefs de poste n’ont pas été retenus
comme chefs de SIP soit 23 %.
Dans 6 cas (Sedan, Rochefort, Toul, Denain, Douai,
Hénin), ils ont été primés par un chef de SIE-CDI,
c’est-à-dire par un autre comptable public. Le tableau
ne dit pas les conditions (départ à la retraite, ancien-
neté moindre, pas candidat).
Dans 45 cas, les trésoriers spécialisés recouvrement
ont été primés par des chefs de CDI. Le tableau ne
dit pas les conditions (départ à la retraite, ancienneté
moindre, pas candidat).
A priori, tous les comptables dirigeant des postes in-
diciés spécialisés Recouvrement ont été « pastillés » sur
Dans 45 cas,
les trésoriers
spécialisés
recouvrement
ont été primés
par des chefs
de CDI.
{…}
juin 2009 ( 9
D O S S I E RLes services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
un SIP. Mais souvent, l’on constate un éclatement de
la trésorerie, ce qui doit retenir toute l’attention de
l’ACP sur le sort de l’indice hors échelle par la suite.
A contrario, 183 comptables spécialisés « recouvre-
ment » (77 %) sont chefs de SIP, souvent de taille infé-
rieure à la trésorerie d’origine, qui a été éclatée entre
plusieurs SIP.
3 - Les postes mixtes dont le comptable est pastillé SIP
• Les 361 trésoreries mixtes représentent 53 % des
SIP créés.
• 335 comptables mixtes restent sur le poste
« gestion publique » (93 %).
• 26 comptables mixtes sont pastillés pour diriger
un SIP (7 %).
4 – Le pastillage SIP et la taille des départements
La taille du département, évaluée en fonction de
l’effectif ORE attribué selon le PLF 2008 aux services
de l’ex-DGCP, n’est pas déterminante dans la réparti-
tion des SIP selon les deux fi lières.
Certes les départements plus fortement dotés en ef-
fectifs tels que Paris, le Nord, les Bouches-du-Rhône,
le Rhône, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine,
le Val-de-Marne, la Haute-Garonne ont une bonne
représentativité de la fi lière « gestion publique » dans
l’encadrement des SIP, supérieure à 30 %. Mais ce n’est
pas le cas de l’Ille-et-Vilaine, de la Seine-Maritime et
encore moins de la Gironde.
En ce qui concerne les départements de plus fai-
ble effectif, parmi les 15 plus petits départements, et
donc, a priori les plus ruraux, si 12 d’entre eux n’ont
aucune représentation dans la fi lière « gestion publi-
que », 3 sont bien représentés en pourcentage, à 50 %
le Tarn-et-Garonne, le Territoire de Belfort, ce dépar-
tement n’étant toutefois pas rural, à 33 % la Haute-
Corse, mais il ne s’agit que d’un seul comptable par
département.
LES DIFFICULTÉS PRÉVISIBLES ET LEUR QUANTIFICATION
Les petits SIP :88 SIP (13 %) sont créés avec le recouvrement traité par
l’apport d’un agent. Ils représentent 1,9 million d’arti-
cles (4 %) pour 1,8 milliard de prises en charge (3 %).
La formation des SIP où un seul agent est chargé des
opérations comptables, de caisse et de recouvrement
fragilise mécaniquement ces 3 missions. Sans comp-
ter qu’en terme de sécurité, il est délicat de confi er
les opérations de caisse et de comptabilité au même
agent.
Refuser la coopération des agents d’assiette et de re-
couvrement au sein d’une même structure de petite
taille, comme le préconise la DGFiP, est une décision
de management qui ne pourra que générer des in-
terruptions de service, particulièrement dommagea-
bles en matière de comptabilité DDR3 et de tenue de
caisse. Car le recours aux moyens palliatifs de renfort
est illusoire, en période de déploiement d’Hélios et
en raison des lourdeurs d’organisation des remplace-
ments au niveau départemental.
Les trésoreries éclatées : Souvent, ces trésoreries ont été regroupées ces der-
nières années pour donner des entités spécialisées « re-
couvrement » parfois importantes.
Mener l’opération inverse dans le cadre de la fusion,
alors que des emplois ont déjà été supprimés du fait des
économies d’échelle, est déstabilisant pour l’encadre-
ment et les agents qui ont participé aux efforts de res-
tructuration. De plus, compte tenu de la contrainte de
non-mutualisation des moyens entre les deux fi lières
qui constituent le SIP, il faut s’attendre, si les moyens
humains et/ou techniques ne sont pas donnés aux SIP,
à une dégradation des résultats de recouvrement dans
les SIP créés à partir des trésoreries éclatées.
Or, ce sont 85 trésoreries qui sont éclatées. Elles re-
présentent 13,5 millions d’articles sur 44 (30 %) et
22,5 Mds € de prises en charge sur 70 (32 %).
Parmi ces 85 trésoreries, il convient de suivre le sort
des 20 HEA et 4 HEB et HEB+, dont par ailleurs il est
peu vraisemblable que les SIP qui en sont issus puis-
sent récupérer l’indice, du fait de l’éclatement.
Au nombre de 85, ces trésoreries sont éclatées en 2
à raison de 54 postes, en 3 à raison de 17 postes et
en davantage encore, jusqu’à 6, à raison de 14 tré-
soreries.
L’ÉTALONNAGE DES SIP
Qui lit « étalonnage » pense classement, carrière, pers-
pectives de carrière, débouchés.
les grandes lignes de l’étalonnage : Si l’ACP admet la diffi culté à mener cette opération
lourde, elle regrette l’absence d’un classement général
La taille
du département
n’est pas
déterminante
dans la répartition
des SIP selon
les deux fi lières.
{…}
juin 2009 ( 10
D O S S I E R Les services des impôts des particuliers : du pastillage à l’échantillonnage
SIP – SIE SIP total %Catégorie C1 6 51 57 8 %Catégorie C2 159 351 510 75 %Catégorie C3 52 61 113 17 %Total 117 463 680 100 %
rapide de tous les postes comptables de la DGFiP, fac-
teur de visibilité pour tous les comptables et candidats
comptables.
Il importe en effet que les comptables ou candidats
comptables connaissent très rapidement les niveaux
d’indemnités de responsabilité des SIP et SIP-SIE, et,
pour les SIP éligibles à la sur-indiciation, le niveau de
celle-ci dans chacune des fi lières.
Dans l’attente, l’ACP prend acte de l’option retenue
qui est d’étalonner entre elles, en les déconnectant
l’une de l’autre, les nouvelles structures SIP et SIP-SIE
quelle que soit leur date de création, en utilisant les
principes des classements antérieurs.
Les résultats de l’étalonnage s’appliqueront pen-
dant la phase transitoire qui court du 1er janvier 2009
jusqu’au prochain reclassement général prévu pour
2012.
Les postes comptables (217 SIP-SIE et 463 SIP) sont
répartis en 4 catégories (de C1 à C4). Dans l’attente
de la fusion des statuts, chaque catégorie sera assor-
tie d’une lecture pour chacune des fi lières selon les
règles de gestion actuelles en cours au sein des deux
ex-directions.
Le niveau C1 concernera des postes éligibles à la sur-
indiciation, qui est différente selon la fi lière « fi scale »
ou de « gestion publique ».
Le niveau C2 concernera des postes correspondant
aux « ex-966 » dans la fi lière « fi scale » et aux trésoreries
principales dans la fi lière « gestion publique ».
Le niveau C3 concernera des postes correspondant
aux « ex-901 » dans la fi lière « fi scale » et aux recettes-
perceptions dans la fi lière « gestion publique ».
Des évolutions peuvent être relevées dans la perte ou
le gain en matière de sur-indiciation :
Si 2 départements (Gironde, Bas-Rhin) retrouvent
un nombre de SIP sur-indiciés équivalent au nombre
de trésoreries « recouvrement » HE, 12 départements
comptent moins de SIP sur-indiciés que de trésoreries
« recouvrement » HE, dont 9 sans aucun SIP sur-indicié ;
mais dans le même temps, 15 départements gagnent
un ou davantage de SIP sur-indiciés, dont 9 ne comp-
taient aucune trésorerie « recouvrement » HE.
Les perspectives de carrière : Pour ce qui est des perspectives de carrière, il res-
sort du tableau ci-dessus que 8 % des postes issus
de la fusion sont éligibles à l’indiciation. Ils étaient
23 % (51/268 trésoreries spécialisées recouvrement)
dans le réseau ex-DGCP. Actuellement, pour les ca-
dres ex-DGCP, le compte n’y est donc pas, s’agissant
des postes de débouchés.
Pourtant, le 11 février 2008, le ministre déclarait
que « la direction générale existera par les agents. Elle
réussira grâce à eux. Et donc je veux qu’ils soient ga-
gnants dans cette réforme. »
L’ACP rejoint volontiers le directeur général lorsqu’il
rappelle avec force, le 25 mars 2009 à la Mutualité,
que la DGFiP offre à tous les comptables un réseau
comptable qui est au coeur de son organisation, et
un ensemble de missions consolidées et enrichies.
Cet aspect est certes essentiel.
Mais les comptables, acteurs de premier plan dans
la réussite de la réforme, attendent aussi que leur
engagement soit reconnu, et que leurs perspectives
de carrière soient, a minima, maintenues. Or c’est le
contraire qui se profi le si rien n’évolue. Comment
peut-on parler de perspectives de carrières si les pos-
tes sur-indiciés ne sont pas augmentés en propor-
tion de tous les cadres qui pourront y prétendre en
2012 ?
Pourtant, le ministre déclarait aux organisations
syndicales, le 11 février 2008 toujours : « Je suis d’ac-
cord avec vous. Les fonctionnaires des deux directions
travaillent bien. Ils ont un haut niveau de maîtrise pro-
fessionnelle. Ils vont être davantage sollicités pendant
les années de mise en œuvre de la fusion sur le terrain.
Il est légitime que ce capital et cette implication soient
reconnus ».
Le ministre évoquait les agents, mais les compta-
bles, outre qu’ils sont aussi des agents de la DGFiP,
seront bel et bien en première ligne dans la mise en
œuvre sur le terrain de la fusion.
Le directeur général admet qu’il faudra regarder
le nombre de postes, comment organiser la carrière
comptable, y compris par le haut. Le dossier a été
ouvert. Le directeur général s’est dit prêt à en repar-
ler.
C’est pourquoi ses propos tenus le 25 mars 2009 en
réponse à une question de l’assistance, selon lesquels
il faut adosser les indices à des réalités fonctionnel-
les, méritent la plus grande attention.
Pierre Andlauer, Evelyne Kloetzer
…
les comptables
seront en première
ligne dans
la mise
en œuvre sur
le terrain de
la fusion.
{…}
Jean-Claude Brost
juin 2009 ( 11
étudesétudes
Impôt progressif, il est exigible au 15 juin de chaque
année, en même temps qu’est déposée la déclaration
qui restitue le patrimoine du foyer fi scal au 1er janvier de
l’année. L’assiette, la liquidation et le recouvrement de
cet impôt font appel aux règles et garanties applicables
en matière d’enregistrement, même si elles mettent en
œuvre un certain nombre de dispositions originales.
De nombreuses présomptions légales d’évalua-
tion prévues pour les droits de mutation à titre gratuit
trouvent à s’appliquer à l’ISF. L’impôt n’est pas un impôt
individuel, mais est liquidé sur la valeur nette du patri-
moine du foyer fi scal évaluée au 1er janvier de l’année
d’imposition, le cas échéant augmentée par celle des
biens des enfants à charge, avec des règles particulières
en cas d’imposition séparée à l’impôt sur le revenu.
En cas de démembrement de la propriété, les biens
sont rattachés au patrimoine de l’usufruitier et sont rete-
nus pour la valeur de la toute propriété. Les exonérations
sont nombreuses, ne coïncident pas toujours avec celles
relatives aux successions (par exemple, l’exonération de
droits de mutation à titre gratuit de certaines mutations
d’immeubles ne s’applique pas à l’ISF). En contrepartie,
l’exonération profi te aux œuvres d’art, ainsi que sous
des conditions diverses, aux biens à usage agricole ou
professionnels. En cas de contestation sur la valeur des
biens, la commission de conciliation est compétente
dans les mêmes conditions que pour les évaluations en
matière d’enregistrement. Les litiges sont portés devant
les tribunaux de l’ordre judiciaire, avec les mêmes parti-
cularités (caractère non suspensif de l’appel).
Au rang des nouveautés de l’année 2009, le recouvre-
ment de l’ISF, assuré historiquement par les recettes des
impôts devenues services des impôts des entreprises (SIE),
le sera désormais par les services des impôts des particu-
liers (SIP) au fur et à mesure de leur mise en place. C’est
là une des conséquences de la réorganisation des services
fi scaux au sein de la nouvelle Direction Générale des Fi-
nances Publiques et de la spécialisation des publics.
Depuis sa création, le nombre des assujettis n’a
cessé de croître. Ainsi en 1998, 192 734 contribuables
acquittaient l’ISF, pour un produit global de 1 697 mil-
liards d’euros, et une cotisation moyenne de 8 805 €,
contre 527 866 redevables en 2007, avec un produit
L’impôt de solidarité sur la fortune en débat
L’impôt de solidarité sur la fortune, créé par la loi de fi nances pour 1989, a succédé à l’impôt sur les grandes fortunes des années 1982 à 1987.
global de 4 031 milliards d’euros et une cotisation
moyenne de 7 637 €.
L’augmentation du nombre des assujettis apparaît
comme principalement liée à la très forte explosion du
marché immobilier, alors que les barèmes restaient plu-
tôt attachés à l’évolution de l’indice général des prix.
Le seuil d’imposition longtemps inchangé est désormais
augmenté chaque année et a été porté à 790 000 € pour
l’année 2009. Le barème a été relevé : le taux maximum
d’imposition (1,80 %) frappe désormais la fraction du
patrimoine supérieure à 16 480 000 € contre 15 255 000 €
en 2005. Les immeubles occupés personnellement par
le propriétaire ont bénéfi cié d’un abattement de 20 %,
porté à 30 %. Depuis 2008, les titres reçus en contrepar-
tie de la souscription en numéraire au capital de certai-
nes sociétés, dont les PME sont exonérés. Cette mesure
d’un très grand effet s’est traduite par une baisse du ren-
dement global de l’impôt et de l’imposition moyenne.
Le décalage demeure toutefois entre le patrimoine
et les revenus disponibles des assujettis. Le caractère re-
dondant de l’ISF est par ailleurs souligné par certains
qui considèrent cet impôt comme faisant double em-
ploi avec les taxes foncières dont l’assiette recoupe lar-
gement celle de l’ISF, et qui ont subi des augmentations
régulières au fi l des années. Pour pallier ce décalage
entre revenus et patrimoine, le montant de l’ISF et de
l’impôt sur les revenus est globalement plafonné à 85 %
de revenus. Depuis 2008, l’ISF entre dans le calcul pour
la détermination du bouclier fi scal. En même temps que
vieillit l’ISF, le niveau d’impopularité de celui-ci demeure
réel. De nombreux pays ont abandonné la formule de
l’impôt sur le patrimoine : l’Allemagne depuis 1997, les
Pays-Bas en 2001, le Luxembourg, la Finlande en 2006,
la Suède en 2007, l’Espagne en 2008. Cette question ali-
mente régulièrement les débats hexagonaux.
Replacer la solidarité au coeur de l’ISF pour lui re-
donner du sens ? C’est ce que permettent les investisse-
ments réalisés en direct dans des entreprises ou coopé-
ratives « solidaires ». Sans rechercher de profi ts – mais en
veillant à l’équilibre de leurs comptes – elles mettent au
coeur de leurs enjeux l’insertion, la protection de l’envi-
ronnement ou l’habitat social. Comme pour toutes les
PME éligibles à la loi TEPA, les entrées au capital de ces
structures sont déductibles du montant d’ISF à régler.
Jean-Claude Brost, Alain Paccianus
Les investisse-
ments réalisés
en direct dans
des entreprises
ou coopératives
«solidaires»
permettent
de replacer
la solidarité
au coeur de l’ISF.
Laurent Rose-Hano
juin 2009 ( 12
études
Plusieurs thèmes analysés par la Cour des
comptes ont retenu l’attention de la rédaction du
Trait d’Union : la détermination des bases cadastrales
et leur gestion par les services de l’Etat, les risques pris
par les collectivités territoriales et les établissements
publics locaux en matière d’emprunt, les évolutions
du pilotage et du contrôle de la gestion des collec-
tivités territoriales, et les limites des procédures de
contrôle budgétaire des collectivités territoriales.
La détermination des bases cadastrales et leur ges-
tion par les services de l’Etat
Après avoir relevé l’importance fi nancière primordiale
de taxes directes locales assises sur les valeurs locatives des
immeubles (66 milliards d’euros en 2007), la Cour dé-
nonce « l’extrême et inutile complexité » du processus d’éva-
luation des bases fi scales composé de plusieurs étapes :
classement dans une catégorie, pondération de la
surface selon la catégorie de l’immeuble, pondéra-
tion de la surface selon l’état d’entretien de la par-
tie principale, application du coeffi cient de situation
générale et particulière, pondération de la surface en
fonction des éléments de confort, intégration des dé-
pendances, elles-mêmes pondérées pour déterminer
la surface pondérée totale, détermination de la valeur
locative 1970 par application du tarif de la catégorie,
actualisation en valeur 1980, revalorisation selon le
taux annuel voté en loi de fi nances.
Cette complexité est source d’erreurs d’autant
plus préjudiciables que le contribuable est dans la
quasi-impossibilité de les contester en raison de
l’opacité du processus née de sa complexité. Tirant
la conclusion de ce constat, la Cour recommande la
publication des éléments du calcul des bases sur les
feuilles d’imposition. La Cour ne manque pas de re-
lever « l’obsolescence des classifi cations opérées » en rai-
son de celle des valeurs de référence datant de 1970.
Les tentatives de révision générale des bases n’ayant
pas abouti, et l’actualisation des valeurs étant jugée
défaillante pour les travaux de rénovation des im-
meubles, la Cour constate que les classements des
immeubles effectués par les services de l’Etat sont
« sans rapport avec la réalité et peu équitable ». Les
conclusions de la Cour s’accompagnent d’une re-
commandation de réforme du processus d’évalua-
tion des bases fi scales selon deux options :
• fonder l’assiette des taxes locales sur des valeurs éco-
nomiques sur la base de déclarations obligatoires et
systématiques des contribuables ;
• ou asseoir l’assiette des taxes locales sur des valeurs ad-
ministrées, comme le système actuel, mais en procédant
soit à une révision générale des bases, soit en réformant
le processus d’établissement des bases dans un souci de
simplicité et de transparence pour les contribuables.
Les risques pris par les collectivités territoriales et les
établissements publics locaux en matière d’emprunt
L’automne 2008 fut l’occasion d’un glissement sé-
mantique révélateur, transformant les emprunts struc-
turés en emprunts toxiques. La Cour en donne la défi -
nition suivante : « Les emprunts structurés constituent des
contrats de gré à gré qui se caractérisent par l’articulation
complexe d’une série d’opérations dérivées dont la proba-
bilité d’exercice dépend de sous-jacents volatils et dont
l’horizon de négociation est très éloigné dans le temps ».
Malgré l’absence de statistiques fi ables permettant de
mesurer la part et le risque dans l’encours de dette glo-
bale des collectivités et établissements publics locaux
(135 milliards d’euros fi n 2007) en raison, notamment,
de l’opacité et de la complexité de ces contrats, la Cour
des comptes a synthétisé les observations des chambres
régionales des comptes sur ce thème et conclut que tou-
tes les catégories, mêmes les plus petites, de collectivités
locales ont souscrit ce genre d’emprunts. Ceux-ci ont
permis dans certains cas d’améliorer artifi ciellement
leur situation fi nancière par la possibilité qu’ils accor-
dent de reporter les charges fi nancières.
La Cour a relevé que la complexité inhérente à
ces emprunts les rend diffi cilement comparables. Le
jeu de la concurrence entre plusieurs offres bancai-
res se trouve ainsi faussé par l’opacité intrinsèque des
produits proposés. Particulièrement sévère quant à
l’utilité économique de ces prêts pour les collectivités
locales, la Cour note que les prêts structurés relèvent
« d’une stratégie commerciale effi cace des établissements
fi nanciers, centrée sur des produits permettant d’opacifi er
la concurrence et de reconstituer des marges ». La Cour
recommande dès lors de formaliser la comparaison
entre les produits structurés proposés.
Les prêts structurés comportent deux produits
distincts : un prêt et des produits dérivés associés. Or,
Le rapport 2008 de la Cour des comptesTous les ans en février, la Cour des Comptes publie son rapport annuel public épais de plus de 1 000 pages. la Cour facilite le travail des lecteurs en mettant en ligne sur son site, www . ccomptes.fr, une synthèse de 59 pages présentant, outre son caractère concis, le grand mérite d’être une œuvre pédagogique fort bien construite.
Le jeu de la
concurrence entre
plusieurs offres
bancaires se trouve
ainsi faussé par
l’opacité
intrinsèque des
produits proposés.
juin 2009 ( 13
étudesétudes
la M14 ne prévoit pas ce type d’emprunts. Il s’ensuit
que les deux produits, de natures différentes, sont
indistinctement comptabilisés. Le principe de non
contraction des charges et des produits de fonctionne-
ment est contourné lors de la comptabilisation d’une
charge fi nancière minorée par la recette issue du pro-
duit dérivé associé. Outre leur complexité, les prêts
structurés présentent des risques d’ampleur variable
qui, s’ils se trouvent avérés, doivent être provisionnés.
Cette technique comptable d’application du principe
de prudence est diffi cilement mise en œuvre pour les
prêts structurés en raison de leur complexité.
La Cour recommande un encadrement des pou-
voirs de l’ordonnateur en matière de recours à l’em-
prunt par les assemblées délibérantes notamment
quant à la contractualisation des produits dérivés asso-
ciés. Ceux-ci, intégrés aux contrats de prêts, échappent
à la circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et
de l’Economie et Finances du 4 avril 2003 qui vise ex-
clusivement les contrats d’opérations de couverture des
risques de taux d’intérêt et de change. Les produits dé-
rivés participant au risque global pris par la collectivité
par la contractualisation d’un prêt structuré, la Cour re-
commande d’étendre la circulaire précitée à ces prêts.
Les évolutions du pilotage et du contrôle
de la gestion des collectivités territoriales
Les dépenses des collectivités locales représen-
tent, avec 200 milliards d’euros en 2007, 11 % du PIB.
Au-delà des obligations réglementaires, certaines ont mis
en place des systèmes de management de la dépense par
l’audit, le contrôle interne, le contrôle de gestion. La Cour
a relevé ces initiatives particulières pour promouvoir un
meilleur pilotage de la dépense. « De plus en plus, les col-
lectivités territoriales s’attachent à améliorer la performance
de leur gestion par la défi nition d’objectifs chiffrés et hiérar-
chisés, inscrits au budget dans une perspective pluriannuelle ».
Le constat initial posé, la Cour détaille les conditions né-
cessaires au respect des objectifs ainsi fi xés. La première
d’entre-elles réside dans le respect de la réglementation.
La sécurisation juridique des opérations fi nancières est
indispensable au respect des délais impartis ; tout man-
quement entraînant des retards d’exécution.
La seconde condition nécessaire au respect
des objectifs tient dans la maîtrise de l’exécution et
de la comptabilisation budgétaire. A ce titre, la qua-
lité de la tenue de la comptabilité des engagements,
l’analyse des coûts, et la comptabilité patrimoniale
sont essentielles. Or la Cour, pour ces trois domaines,
relève de nombreuses insuffi sances alors qu’ils sont
les leviers du pouvoir de pilotage des collectivités.
La Cour recommande dès lors « une amélioration du
contrôle interne et comptable afi n de fi abiliser à l’avenir
la certifi cation des comptes des collectivités locales ». La
Cour relève que l’effi cacité du pilotage tient autant
à l’identifi cation et au positionnement hiérarchique
du service dédié au pilotage qu’à la qualité des outils
et indicateurs. La Cour conclut par l’action positive
des fonctions de contrôle et de pilotage qui « associent
démocratie et performances locales ».
Les limites des procédures de contrôle budgétaire
des collectivités territoriales
La procédure d’inscription d’offi ce des dépenses
obligatoires doit permettre de garantir le paiement
des créanciers. Cependant, le cas d’une commune
analysé par la Cour montre par l’exemple que l’effi -
cacité de cette procédure est limitée par la disponi-
bilité effective de la trésorerie. Or la pérennisation
d’une situation fi nancière défi citaire aboutit à une
insuffi sance de trésorerie lorsque la commune ne
peut plus recourir aux crédits bancaires. Ainsi, bien
que budgétairement inscrites, des dépenses obliga-
toires peuvent ne pas être honorées faute de tréso-
rerie suffi sante. Ce même cas a également montré
les limites de l’effi cacité des procédures préventives
de rétablissement de l’équilibre budgétaire. Celles-
ci ne jouent pas lorsque les budgets présentent une
apparence d’équilibre. La diffi culté essentielle pour
apprécier l’équilibre dans le cadre du contrôle bud-
gétaire tient à l’évaluation des restes à réaliser et à la
valorisation des engagements pris par la collectivité.
La détection par le contrôle budgétaire de situations
déséquilibrées peut être mise en défaut par une sin-
cérité amoindrie de budgets présentant des recettes
insuffi samment justifi ées, des charges minorées et
des rattachements à l’exercice erronés.
La Cour a, par cet exemple, démontré que le recours
extensif aux travaux en régie majore artifi ciellement
l’autofi nancement. De plus, il permet de fi nancer des
charges de fonctionnement obligatoires récurrentes
comme les salaires par l’emprunt. Pour empêcher ce fi -
nancement inadéquat et ruineux, le ministre du Budget,
des Comptes publics et de la Fonction publique, propose,
dans sa réponse, d’intégrer un ratio mesurant l’impact
des travaux en régie dans l’autofi nancement pour appré-
cier l’équilibre réel d’un budget prévu par l’article 1612-4
du CGCT. La Cour préconise enfi n que « soit envisagée la
possibilité d’engager la responsabilité propre des ordonnateurs
locaux en cas de manquements graves dans l’exécution d’une
procédure de retour à l’équilibre fi nancier ».
Laurent Rose-Hano
La seconde
condition
nécessaire
au respect
des objectifs tient
dans la maîtrise
de l’exécution
et de la
comptabilisation
budgétaire.
Emprunts sophistiqués associant à un emprunt un ou plusieurs produits dérivés. Ces emprunts peuvent être regroupés en trois catégories :• les produits à barrière désactivante ou le taux fi xe initial peut être remplacé par un taux variable en fonction du franchissement par un indice d’un seuil prédéfi ni ;• les produits de pente où le taux d’intérêts payé dépend de l’écart entre les taux courts et les taux longs ;• les produits à barrière de change où le taux d’intérêt fi xe initial peut être remplacé par un taux variable en fonction de l’évolution d’une parité monétaire.
Eric Demonfort
juin 2009 ( 14
études
La procédure juridictionnelle d’examen des comptes de gestion Par les chambres régionales des comptes,après la réforme de 2008
La Cour européenne des Droits de l’Homme
(CEDH) a rappelé à l’occasion de plusieurs arrêts (dont
l’arrêt Martinie du 14/4/2006) le principe selon lequel
tout citoyen a droit à « un procès équitable dans un délai
raisonnable » (article 6.1 et 13). Equitable signifi e une
procédure contradictoire dans laquelle le justiciable
peut faire valoir sa défense publiquement.
L’arrêt Martinie n’a pas étonné les spécialistes
puisque des décisions relatives à la Belgique prises
15 ans auparavant avaient déjà abouti à une transpo-
sition comparable (Affaires Henry et Muyldermans).
D’autre part, l’évolution du droit interne français de-
puis 1995 va dans le même sens : audiences publi-
ques, exclusion du rapporteur du délibéré, etc.
LES PRINCIPES FIXÉS PAR LA LOI 2008-1094 DU 28 OCTOBRE 2008
Les objectifs sont d’appliquer les principes de la
CEDH, accélérer la procédure tout en améliorant les
garanties des justiciables.
Elle pose les principes de la réforme allant vers
une assimilation des comptables publics et régisseurs
à des justiciables ordinaires :
• alignement sur les principes de droit commun :
renforcement du caractère contradictoire, force ma-
jeure examinée par le juge seulement (plus par le
ministre) ;
• séparation stricte et clarifi cation des rôles des ma-
gistrats instructeurs et du juge sur le schéma de la pro-
cédure judiciaire. Les fonctions de poursuites, d’ins-
truction et de jugement sont séparées et clarifi ées.
L’audience est publique et le prononcé d’une charge
ne peut résulter que d’un délibéré suivant l’audience
publique. Par contre la décharge peut être prononcée
par ordonnance du juge unique (président, président
de section ou magistrat désigné) si aucune poursuite
n’a été requise par le ministère public ;
• suppression du double arrêt, remplacé par une ins-
truction et le prononcé d’une ordonnance (en cas
de décharge immédiate) ou d’un jugement, la pres-
cription est ramenée de 6 à 5 ans pour les compta-
bles patents mais maintenue à 10 ans pour déclarer
les gestion de faits (ensuite 5 ans de plus pour juger
le compte).
LA PROCÉDURE REGIE PAR LES DÉCRETS 1397 ET 1398 DU 12 DÉCEMBRE 2008
Elle est applicable à compter du 1er janvier 2009.
Les jugements provisoires prononcés avant le 31 dé-
cembre 2008 relèvent de l’ancienne procédure. Elle
sépare les phases d’instruction, de poursuite (au sens
procédural) et de jugement.
1re phaseProduction du compte par le comptable. La date re-
tenue est celle de la réception de tous les éléments,
sans changement. Désormais, la CRC délivrera une
attestation annuelle des comptes produits, des comp-
tes déchargés et des comptes prescrits (application de
l’instruction n° 05-45 V1 du 17 octobre 2005).
Etablissement par le président du programme annuel
de vérifi cation après consultation de la chambre.
Désignation d’un magistrat rapporteur, à charge et
à décharge. La procédure s’ouvre par une notifi cation
au comptable et à l’ordonnateur en fonction. Elle
doit préciser les noms des magistrats et les exercices
concernés. La réforme s’applique à toute procédure
notifi ée après le 1/1/2009.
Exposé du 7 avril 2009 à Limoges par Christophe Rosenau, président de la chambre régio-nale des comptes du Limousin, et Guy Duguepeyroux procureur fi nancier.
Les objectifs sont
d’appliquer les
principes de la
CEDH, accélérer la
procédure tout en
améliorant les
garanties des
justiciables.
juin 2009 ( 15
étudesétudes
Rapport n°1 à fi n d’apurement du compte (R.A.C.)
remis au procureur fi nancier (ministère public). Le pro-
cureur fi nancier remet ses conclusions au président
• soit visant à prendre une ordonnance de décharge.
Le président de la formation de jugement peut ce-
pendant demander un rapport complémentaire
(remplace la saisine d’offi ce), par exemple, s’il existe
des éléments présumant de troubles dans la tenue
des comptes ;
• soit remet un réquisitoire des charges présumées re-
quérant la Chambre en vue d’ouvrir la procédure
d’instruction.
2e phase : Ouverture d’une instruction : le réquisitoire est no-
tifi é au(x) comptable(s) concerné(s) et à l’ordonnateur
en place. Il lie le rapporteur désigné chargé de l’ins-
truction et cadre donc l’objet du jugement. L’instruc-
tion doit être rapide. Le comptable dispose au moins
de 15 jours pour répondre aux questions. Cette ré-
ponse est communiquée à l’ordonnateur.
Echange avec les parties qui ont un délai de 15 jours
pour répondre (possibilité d’obtenir un délai supplé-
mentaire en cas de diffi cultés). Les pièces produites
sont communiquées à toutes les parties.
Dépôt d’un rapport au greffe qui est notifi é au(x)
comptable(s) concerné(s), à l’ordonnateur, au minis-
tère public, et la formation de jugement. Cependant, en
l’absence d’une clôture formelle de l’instruction, peu-
vent être déposés des éléments ou pièces complémen-
taires jusqu’à l’audience publique (et même en appel).
L’audience est publique. Possibilité de se faire assis-
ter, mais exclusivement par un avocat, (en applica-
tion de la loi de 1971) :
• exposé du rapporteur ;
• conclusions du ministère public ;
• réponses de l’ordonnateur ;
• réponses du comptable qui s’exprime, en tout état
de cause, en dernier.
Délibéré (hors présence du magistrat rapporteur, du
procureur fi nancier et du public).
Lecture du jugement qui peut décider :
• soit la décharge (éventuellement le quitus en cas de
sortie de fonctions ;
• soit un débet.
Les amendes sont prononcées, à la discrétion du juge,
dans une fourchette allant du montant de l’indice
250 à 500 annuel . Elles ne peuvent plus être remises
par le ministre.
Notifi cation du jugement.
Les recours :
• l’appel devant la Cour des comptes est désormais
automatiquement suspensif (plus besoin de sollici-
ter le bénéfi ce de suspension) ;
• la rectifi cation ;
• la révision.
Le procureur
fi nancier remet
ses conclusions
au président.
{…}
juin 2009 ( 16
reportage
LA PRESCRIPTION EXTINCTIVE
Le délai de prescription court à compter du 1er jan-
vier qui suit la production complète du compte (les
comptables ont intérêt à produire le plus rapidement
possible). Sa durée est de 5 années civiles entières.
Exemple : compte produit le 15 janvier 2008, début
du délai = 1er janvier 2009, prescription extinctive le
1er janvier 2014. En cas de gestion de fait la prescrip-
tion est de 10 années civiles.
ORGANISATION : SÉLECTIVITE ACCRUE
La réforme implique (procédure) et permet (pres-
cription) une réorganisation du travail des chambres.
S’agissant du Limousin, la chambre sélectionnera les
comptes appelés en jugement en fonction de leur en-
jeu et des risques et non plus par cycle régulier. L’esprit
est le même qu’en matière de CHD : contrôler moins
de comptes, mais de manière plus approfondie. Le but
étant de vérifi er sur un cycle de 5 ans 80 % de la masse
des dépenses de fonctionnement : il s’agit d’éviter
l’application de la prescription extinctive de 5 ans
pour la centaine de comptes signifi catifs. Les comp-
tes non signifi catifs (environ 650) feront l’objet d’une
analyse de risques (en fonction de la complétude et la
cohérence des pièces générales) qui conduira à n’exa-
miner qu’environ 10 % de ces comptes.
Les autres comptes seront contrôlés de manière
moins fréquente et apurés par la prescription extinc-
tive de 5 ans. Cela évitera tout le travail d’examen et
de prononcer de nombreux jugements qui se termi-
naient à 98 % par une décharge (jugement « blancs »).
En effet, les moyens des chambre régionale des
comptes ne permettent plus d’apurer juridiction-
nellement tous les comptes. L’objectif est de vérifi er
80 % de la masse dépenses de fonctionnement des
800 comptes relevant de la CRC du Limousin. Ainsi
seront vérifi és selon un cycle de 4-5 ans les comptes
signifi catifs et ceux des CEPL en alerte ou sur lesquels
il existe des indices de diffi cultés.
A NOTER
Le juge ne peut plus se saisir d’offi ce. Il faut obli-
gatoirement une inscription au programme de travail
et un réquisitoire préalable du ministère public.
Disparition des « injonctions pour l’avenir » qui
n’avaient aucun fondement ni aucune portée juri-
dique (non exécutoires). Le président de la chambre
régionale des comptes ou le ministère public pourront
désormais faire des « communications administratives »
au comptable. Dans la pratique, cela concernera sur-
tout la fi abilité des comptes.
Les arrêtés des charges des PIAA sont transmis
au procureur qui décide de la suite à donner.
Les procurations entre comptables entrants et
sortants sont un élément facilitant les réponses aux
observations mais elles ne sont pas obligatoires. De
plus, elles ne déchargent pas les comptables sortants
qui gardent la faculté d’apporter les réponses relatives
à leur gestion. Seule la présence à l’audience ne peut
faire l’objet d’une procuration.
Le P.615A certifi cat libératoire doit en principe
être présenté par le comptable sortant à l’ordonnateur
(en pratique c’est souvent l’entrant qui s’en charge). La
signature de ce document (P.615A) par l’ordonnateur
se comprenait traditionnellement comme une impos-
sibilité pour ce dernier de faire appel d’un jugement de
décharge rendu à l’encontre d’un comptable auquel le
certifi cat libératoire avait été accordé. Au moment où le
nombre d’appels à l’initiative d’ordonnateurs progresse,
se dessine une évolution de cette jurisprudence.
Les réserves formulées par le comptable entrant
ne l’exonèrent pas de sa responsabilité. Il doit engager
les diligences même s’il estime que le recouvrement
est compromis. Inversement, l’absence de réserves ne
rend pas systématiquement le comptable entrant res-
ponsable, en cas de désordre manifestes ou de titres
prescrits.
S’agissant du caractère non interruptif du com-
mandement et plus généralement de l’appréciation
des diligences en matière de recouvrement, la CRC du
Limousin n’entend pas infl échir sa jurisprudence.
L’ACP constate que les rapports d’observations dé-
fi nitives aux ordonnateurs sont transmis aux TPG mais
pas aux comptables (les TPG ne les transmettent pas
systématiquement). Cependant ce sont des documents
publics consultables sur le site internet de la CRC.
L’AVENIR DES CRC
Plusieurs hypothèses de refonte du réseau existent.
Les missions des juridictions fi nancières ont été
élargies. Aux missions traditionnelles (jugement de
comptes, examen de la gestion et contrôle budgétaire)
s’ajouteront, selon des modalités qui restent à défi nir,
la certifi cation des comptes locaux et l’évaluation des
politiques publiques.
Les réserves
formulées par
le comptable
entrant
ne l’exonèrent
pas de sa
responsabilité.
{…}
juin 2009 ( 17
reportagereportage
L’assurance : un enjeu pour les comptables publics
QUEL EST L’ENJEU DE L’ASSURANCE POUR LES COMPTABLES PUBLICS ?
Jean-Luc Nondenot
Même si les conditions de mise en œuvre de la res-
ponsabilité pécuniaire des comptables publics sont
précisées par des textes légaux et réglementaires, il
existe encore pour certains comptables une ambi-
guïté entre le cautionnement, qui permet au comp-
table d’accéder aux responsabilités, et l’assurance qui
protège le comptable face aux débets juridictionnels
ou administratifs.
Les risques du métier et les conséquences potentiel-
les d’une mise en débet sont tels qu’il n’est pas conce-
vable de ne pas protéger son patrimoine. Le bénéfi ce
potentiel d’une remise gracieuse ne saurait tenir lieu
de fi let de sécurité, notamment dans l’hypothèse où
le comptable faillit à ses objectifs.
L’AMF qui assure la couverture de la quasi-totalité
des comptables publics relevant de l’ACP, recom-
mande de couvrir le risque à hauteur du double des
capitaux cautionnés.
L’enjeu n’est pas seulement patrimonial. Il est aussi
professionnel : un comptable assuré auprès de notre
mutuelle, sait qu’il pourra exercer ses fonctions en
toute tranquillité, nous avons 70 ans d’expériences
dans la couverture du risque et les meilleurs partenai-
res qui soient.
J’ajoute une chose essentielle, la responsabilité des
comptables publics, n’est pas fi gée. Elle est en per-
manence jaugée, évaluée, analysée. Beaucoup vou-
draient la faire évoluer dans le sens d’une responsa-
bilité accrue…
Didier Tiberghien
Pour le comptable public, l’assurance est la consé-
quence logique, inéluctable, incontournable de
sa responsabilité personnelle et pécuniaire parce
qu’elle est précisément personnelle et pécuniaire.
L’acte de s’assurer est le geste responsable qui per-
met de protéger le patrimoine personnel et donc
l’environnement privé du comptable. C’est égale-
ment l’acte consécutif d’une analyse du champ de
son activité professionnelle dans lequel sa respon-
sabilité peut être mise en jeu.
J’insiste pour rappeler que cet acte d’assurance, de
protection est bien un acte personnel qui garantit une
vie professionnelle équilibrée. Elle ne réduit pas la
RPP à une responsabilité virtuelle, la gestion du débet
et de son laisser à charge défi nitif resteront toujours
dans la vie du comptable des moments diffi ciles.
POURQUOI PARLE-T-ON DE RESPONSABILITÉ EFFECTIVE ?
Jean-Luc Nondenot
Les politiques de remises gracieuses décidées par le
ministre pourraient laisser à penser que la responsa-
bilité pécuniaire des comptables est insuffi samment
actionnée notamment à l’occasion de débet avec pré-
judice. Les magistrats de la Cour des comptes, souhai-
teraient que la responsabilité des comptables soit plus
effective. Cette question est complexe car elle ne peut
trouver à se résoudre qu’au travers d’une barêmisation
qui permette de gérer le risque comptable sans faire
exploser le niveau des cotisations d’assurance. En effet,
ce risque ne peut être réparti que sur une population
réduite et non extensible (les comptables publics).
L’enjeu n’est
pas seulement
patrimonial.
Il est aussi
professionnel.
{…}
Autour de six questions fondamentales, Jean-Luc Nodenot – président de l’AMF – et Didier Tiberghien – président de l’ACP – font l’état des lieux et explorent les pistes d’avenir de l’assurance de la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics.
juin 2009 ( 18
reportage
L’AMF est bien entendu ouverte pour étudier des
évolutions possibles dans ce domaine.
Didier Tiberghien
La responsabilité du comptable ne peut être vir-
tuelle, ce serait la condamner à mort si elle n’était pas
effective et c’est bien parce qu’elle est effective qu’il
faut s’assurer ! Mais, en défendant l’effectivité de la res-
ponsabilité personnelle et pécuniaire, je prends effecti-
vement le risque de voir les « laisser à charge » prendre
une ampleur qui mettrait en danger notre assureur tra-
ditionnel. C’est pourquoi, l’ACP défend parallèlement
le maintien des mécanismes régulateurs et de leur ins-
truction et décision par le ministre. C’est en effet le mi-
nistre qui donne les moyens de fonctionner au poste
comptable et c’est le ministre qui manage et organise
la mission comptable des comptables publics.
Se pose également la question du débet sans préjudice,
je suis favorable à son maintien parce qu’il est la consé-
quence d’une insuffi sance dans les contrôles qui incom-
bent au comptable ; en revanche, je pense qu’il doit être
réformé dans la fi xation de son montant, ce dernier ne
doit plus être le montant de la dépense irrégulière mais
effective, il doit être forfaitisé, barêmé, mais quel que
soit le terme employé, le débet dit sans préjudice dans la
gestion des deniers publics doit être maintenu.
QUELLE RELATION ENTRE L’ASSURANCE ET LE MÉTIER ?
Jean-Luc Nondenot
La responsabilité des comptables publics condi-
tionne à la fois leur métier et leur rémunération. La
responsabilité des comptables publics ne peut être en-
visageable qu’autant qu’elle soit assurable c’est-à-dire
que les comptables publics puissent choisir un opéra-
teur d’assurances susceptible de les protéger face à un
risque patrimonial lourd. Si cette responsabilité pour
différentes raisons venait à ne plus pouvoir être cou-
verte par une assurance en raison des coûts du risque, il
y a beaucoup de chance pour que la responsabilité pé-
cuniaire des comptables ne suscite plus de vocation.
Il n’y a pas de responsabilité sans risque, mais le
risque doit pouvoir être maîtrisé. Le rôle du ministre,
au travers des remises gracieuses, vise précisément à
établir avec précision les circonstances ayant conduit
à la mise en cause de la responsabilité du comptable
et notamment à prendre en compte les différentes
contraintes managériales et opérationnelles pesant
sur l’activité du comptable. En cas de détournement
par un collaborateur, il est par exemple nécessaire de
mesurer l’implication du comptable et des services de
l’administration dans le cadre du contrôle interne et
de l’audit.
Didier Tiberghien
Effectivement, la construction est cohérente, c’est
la responsabilité qui assure l’indépendance du comp-
table public, c’est également le garant d’une bonne
gestion régulière des deniers publics et c’est aussi un
levier managérial fort. Pour cela, elle doit être effec-
tive et supportable. Les mécanismes régulateurs et
l’assurance répondent à cette dernière exigence. Sans
cela, seuls les nantis, comme dans l’ancien régime,
auraient la possibilité d’accéder à de telles fonctions,
l’assurance participe donc au principe républicain
d’égalité.
Enfi n, l’exigence de la responsabilité personnelle et
pécuniaire justifi e un niveau de rémunération atti-
rant.
IL EXISTE UNE OFFRE D’ASSURANCES CONCURRENTE, POURQUOI L’AMF ?
Jean-Luc Nondenot
Quelques assureurs du marché se sont intéressés au
risque professionnel des fonctionnaires. Aucun n’en
a fait son métier de base, ni n’a développé les services
Didier Tiberghien
La responsabilité
du comptable ne
peut être virtuelle,
ce serait la
condamner à mort
si elle n’était pas
effective et c’est
bien parce qu’elle
est effective qu’il
faut s’assurer !
{…}
juin 2009 ( 19
reportagereportage
et le suivi associés à ce type de risques (avocats spécia-
lisés, partenariat avec les associations…).
L’AMF créée en 1936 par des responsables de l’AFCM,
jouit de plus de 70 ans d’expérience dans ce domaine,
et n’a au cours de cette période, jamais exposé aucun
de ses comptables assurés à un risque patrimonial per-
sonnel.
L’AMF est la mutuelle des comptables publics (elle
en rassemble plus de 30 000) ce qui signifi e que son
conseil d’administration intègre des comptables pu-
blics ainsi que de hauts fonctionnaires de divers ho-
rizons.
Le principe de gestion est simple : pas de profi t, ris-
tourne sur résultat, engagement dans le résultat. No-
tre approche des comptables est personnalisée dans la
pesée des risques (le conseil pour le niveau pertinent
de l’assurance), le suivi du risque (aide car mémoire
en remise gracieuse).
Nous nous chargeons des démarches d’accompagne-
ment nécessaires en partenariat avec l’ACP et l’AFCM.
Notre expertise dans ce domaine est évidemment
améliorée par l’apport des praticiens. Notre politi-
que tarifaire est dictée par l’analyse des risques et des
coûts. Nous refusons toute tarifi cation d’opportunité
ou de conquête.
La sécurité des comptables a un prix et nous esti-
mons que ce prix nécessite la mobilisation d’une
expertise qui a évidemment un coût. Cela dit, la co-
tisation moyenne des comptables publics (hors régis-
seurs) nous paraît très largement supportable.
Nous ne regardons pas ce que fait la concurrence, car
nous sommes dans une approche de mutualisation
des risques et de défense de la profession. Nous pen-
sons aujourd’hui comme hier, que seul un triptyque
fort, AFCM, AMF et Associations des comptables, est
de nature à protéger effi cacement le comptable face
aux risques, mais également à défendre son statut.
Didier Tiberghien
Dans une économie de marché qui assure une libre
concurrence, il semble normal que des entreprises
d’assurances s’intéressent aux clients potentiels que
sont les comptables. En revanche, il est pour moi très
important d’affi rmer notre attachement historique
avec l’AMF.
Pourquoi ?
• C’est une mutuelle dans laquelle les comptables pu-
blics participent activement à sa gestion.
• C’est la résultante historique d’une volonté des
comptables publics de se regrouper pour se protéger
face à la RPP.
• C’est une assurance spécialisée dans le risque induit
par la RPP.
• C’est un vrai associé, nous sommes en relation
constante pour travailler ensemble sur l’avenir de
la RPP, les réformes qui l’impactent, l’évolution du
métier du comptable public et, enfi n et surtout,
pour traiter des dossiers de sinistre qui nous sont
remontés par les adhérents ou leurs ayant-droits.
QUELLE EST L’ORIGINE DU PARTENARIAT AMF/ACP ?
Jean-Luc Nondenot
Je n’aime pas le terme de partenariat, car l’AMF
est la mutuelle des comptables, et donc tout natu-
rellement des comptables de l’ACP participant à sa
gouvernance en tant que délégué ou administrateur.
L’AMF est gérée pour des comptables par des compta-
bles. Cela dit, il a toujours existé des relations étroites
entre l’AMF, et les associations comptables pour des
raisons autres que celle du contrôle de l’activité et de
la défense des intérêts des sociétaires.
Le partenariat est aussi technique avec une appro-
che à la fois casuelle (évocation de dossiers, analyse
de mémoire en remises gracieuses…) et prospectif, par
exemple la réfl exion ouverte sur la responsabilité ef-
Quelques assureurs
du marché se sont
intéressés au risque
professionnel des
fonctionnaires.
Aucun n’en a fait
son métier de base,
ni n’a développé
les services et
le suivi associés à
ce type de risques.
{…}
Jean-Luc Nondenot
juin 2009 ( 20
reportage
fective. Le partenariat permet également de gérer dans
les meilleures conditions le suivi du dossier auprès
des différents services de l’administration. Dans ce
schéma, l’association de l’assureur de ces conseils et
experts, avec les praticiens et acteurs de l’association,
permet d’organiser une prise en charge optimale du
risque du comptable. Elle a, je crois démontré son
effi cacité depuis plus d’un demi siècle. Il est à noter
que la spécialisation de l’AMF sur ses métiers d’ori-
gine, les débats récurrents autour de la responsabilité
des comptables menés notamment par les Cour des
comptes ces dernières années, mais aussi des réformes
aussi importantes que celles conduisant à la création
de la DGFIP, donnent aujourd’hui plus de relief à cette
relation étroite.
Didier Tiberghien
Pour les motifs exposés plus haut, l’ACP et l’AMF
sont étroitement liées pour le bien des comptables
publics. Les valeurs qui nous unissent renforcent les
intérêts bien compris des deux structures.
C’est pour moi naturel de travailler avec les respon-
sables de l’AMF parce que nous connaissons le métier,
ses risques, la manière de servir des comptables pu-
blics, son environnement plus que tout autre.
QUELS EN SONT LES OBJECTIFS ?
Jean-Luc Nondenot
Les objectifs sont politiques et techniques, je me
suis déjà exprimé sur ce sujet. Il me paraît important
de dépasser le rôle des deux institutions.
Ce sont avant tout deux organisations profession-
nelles, dont l’objectif est de servir l’intérêt général
en permettant à des fonctionnaires dont les missions
sont importantes (la gestion des comptes publics) de
le faire dans des conditions de sécurité, d’intérêt du
métier qui soient les meilleurs possibles.
Notre réfl exion ne s’arrête pas à la couverture d’un
risque ni à la défense d’intérêts corporatistes. Elle in-
clut une réfl exion sur les métiers, le rôle du compta-
ble, les principes comptables qui régissent l’organisa-
tion de l’Etat et des collectivités. Nous la véhiculons
auprès des pouvoirs publics et des élus. Nous sommes
persuadés que les comptables publics ont un rôle es-
sentiel à jouer dans la démarche de modernisation des
services publics.
Sans nos institutions, la voix des comptables por-
terait moins. J’ai toujours considéré que le paiement
de la cotisation à la mutuelle ou à l’association était
un acte à la fois individuel et collectif. La mutuelle
devant faire jouer pleinement les mécanismes de soli-
darité professionnelle.
Didier Tiberghien
L’enjeu est bien de défendre le métier de comptable
public dans sa spécifi cité française. Il y a une conver-
gence de vue entre nos deux organisations pour rap-
peler tant en interne qu’en externe l’apport indispen-
sable dans la gestion des deniers publics du métier du
comptable public. Si aujourd’hui, sa place est renfor-
cée tant dans la LOLF que dans l’organisation de la
DGFIP, c’est que les plus hauts responsables de l’Etat
l’ont bien compris. Je suis convaincu que l’action
commune avec l’AMF y a pris sa part. Enfi n, l’enjeu
est pour demain, notre environnement bouge et nous
ne serons pas épargnés par la réforme. La prochaine
réécriture du décret de 1962 ne manquera pas de nous
le rappeler. Soyons prêts !
Notre réfl exion ne
s’arrête pas à la
couverture d’un
risque ni à la
défense d’intérêts
corporatistes.
{…}
Contactez-nous au n° azur : 0 811 46 04 83Ou rendez-vous sur notre site www.amf-sam.fr
La Mutuelle des Comptables publics,
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Partenaire de l'ACP et de l'AFCM
juin 2009 ( 22
reportage
L’ACP était représentée par Gilles Brondy, dé-
légué régional, trésorier de Lussac Les Châteaux,
Virginie Dumont, présidente départementale de la
Charente, trésorière de Saint-Claud, Michel Guyon,
président départemental des Deux-Sèvres, trésorier
de Niort Sèvre, Christophe Peltier, président départe-
mental de la Vienne, trésorier de Couhé, Bernard Vi-
guie, président par intérim de la Charente-Maritime,
trésorier de Saint Pierre d’Oléron.
Tous les sujets proposés pour l’entretien ont été évo-
qués dans un climat très cordial ; notre point de vue
a été écouté avec attention même si, in fi ne, l’avis de
la chambre demeure toujours étroitement lié à l’état
de la réglementation.
RÉFORME DES PROCÉDURES JURIDICTIONNELLES DEVANT LA CRC ; QUELS CHANGEMENTS POUR LES COMPTABLES
Les dispositions de la loi 2008-1091 du 28 octobre
2008 nous sont commentées, notamment les modifi -
cations intervenues avec le renforcement du contra-
dictoire, la séparation plus stricte de l’instruction et
du jugement, la généralisation de l’audience publique
et la suppression du double arrêt.
Les trois phases de la nouvelle procédure :• l’examen du compte par un magistrat rapporteur : le
comptable et les collectivités locales sont informés
de l’ouverture du contrôle ; l’examen aboutit à un
rapport transmis au président de la chambre et au
procureur fi nancier ;
• les suites apportées par le procureur fi nancier qui
décide des poursuites au vu du rapport :
- soit il ne relève pas de charge et la décharge sera
prononcée par ordonnance ; éventuellement une
instruction complémentaire pourra être demandée
par le président s’il subsiste un doute ;
- soit il relève des charges et il saisit la chambre par
un réquisitoire. Un magistrat est chargé de l’ins-
truction et établit un rapport ; le comptable en est
informé et il a accès au dossier.
• le jugement, suite à une audience publique.
Autres aspects de la procédure :• l’appel devant la Cour des comptes est maintenant
systématiquement suspensif. Il est mis fi n à la pro-
cédure de reprise des charges ;
• la réduction du délai de prescription extinctive qui
passe de 6 à 5 ans ;
• la notion d’injonction pour l’avenir est supprimée
mais des communications administratives pourront
être adressées au comptable.
MISE EN DÉBET DE COMPTABLES POUR DES COTES PRESCRITES AU MOTIF QUE LA PREUVE DU COMMANDEMENT INTERRUPTIF DE PRESCRIPTION NE PEUT ÊTRE PRODUITE
La chambre, même si elle comprend l’intérêt
économique de l’envoi des commandements par let-
tres simples, mis en place par l’instruction confi den-
tielle 98-013 A3 du 27/08/1998, constate que la vali-
dité juridique de la notifi cation reste conditionnée à
l’envoi par lettre avec AR.
La chambre a pris acte de la nouvelle rédaction
de l’article 2244 du Code Civil issu de la loi n° 2008-
561 du 17 juin 2008 qui ne connaît plus au comman-
dement, de caractère interruptif de prescription.
POSITION DE LA CRC AU SUJET DE L’ANALYSE FAITE PAR LA TRÉSORE-RIE GÉNÉRALE DE LA VIENNE SUR LES CONTRATS PROPOSÉS PAR DES CONSULTANTS HORS MARCHÉS
Sans engager la chambre qui n’a pas eu à en dé-
libérer, le président indique que l’achat de prestations
est régi par les règles du code des marchés qui soumet
tout achat aux principes de défi nition des besoins et
Chambre régionale des comptes de Poitou-CharentesLe lundi 9 février nous avons été reçus à la demande de l’ACP par Gérald Meunier, prési-dent de la chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes, en présence de Guy Dugueperoux, procureur fi nancier et de Jean-Claude Wathelet, président de section.
Les prestations de
conseil de gestion
ne semblent pas a
priori relever des
dérogations à la
passation
d’un marché.
juin 2009 ( 23
reportagereportage
de mise en concurrence. Les prestations de conseil de
gestion ne semblent pas a priori relever des déroga-
tions à la passation d’un marché. Toutefois le récent
relèvement des seuils élargit le recours à la procédure
allégée, ce qui facilitera les choses.
Quoi qu’il en soit, le comptable ne peut apprécier la
régularité d’une procédure mais il devra en revanche
procéder à la vérifi cation des calculs de liquidation.
CONTRÔLE HIÉRARCHISÉ DE LA DÉPENSE
La chambre suit la position des juridictions fi nan-
cières qui considèrent ce dispositif comme une mesure
interne à l’administration. Le CHD a pu permettre à
l’administration de rationnaliser certains de ses moyens
et de ses méthodes mais il ne modifi e pas les obligations
défi nies par le décret du 29 décembre 1962.
PROGRAMMATION ET THÈMES DE CONTRÔLE
Le président est d’accord pour prendre en compte,
dans la mesure du possible, dans le calendrier des
contrôles, les comptes des comptables décédés ou partis
à la retraite dès lors que la chambre est informée de ces
événements par la Trésorerie générale. Pour le moment,
le rythme quadriennal du contrôle est maintenu.
DÉMATÉRIALISATION
La chambre est partenaire de la démarche par la
signature de conventions ; elle se montre très favora-
ble au principe de la dématérialisation car elle permet
de réduire le volume des pièces à archiver par la cham-
bre mais aussi par le comptable.
DEVENIR DE LA CRC DE POITOU-CHARENTES
Les juridictions fi nancières sont engagées dans
un processus de réforme de leurs missions et de leur
organisation qui va modifi er la confi guration actuelle
des CRC. Une réfl exion est engagée sur l’élargisse-
ment des missions de la Cour des comptes dans le
domaine de la certifi cation des comptes locaux, de la
responsabilité des gestionnaires publics et de l’évalua-
tion. S’agissant de la certifi cation, elle suppose dans
un premier temps une expérimentation sur des collec-
tivités importantes.
Le principe d’organisation est de renforcer
l’unité des juridictions fi nancières, c’est-à-dire la
Cour des comptes et les CRC pour mettre en œu-
vre les missions constitutionnelles de la Cour des
comptes. Se pose donc la question du regroupement
des CRC en un nombre de sites interrégionaux plus
réduit (qui pourrait se situer entre 5 et 10). Mais
les réfl exions sont en cours et aucune mesure n’a
été arrêtée.
Gilles Brondy remercie le président Gérald
Meunier de nous avoir accueillis, d’avoir répondu à
nos demandes et l’invite à participer à la clôture de la
prochaine assemblée régionale de l’ACP qui devrait
se tenir dans la Vienne le 03/04/2009.
La chambre suit
la position des
juridictions
fi nancières qui
considèrent ce
dispositif comme
une mesure interne
à l’administration.
juin 2009 ( 24
tribune libre
Manager c’est choisir, faire vite ou faire bien
Le mieux inaccessible, hélas, faute de moyens.
Assumer bien ses charges, œuvrer et plus encore,
Mes ressources s’épuisent et c’est la faute à ORE.
Recevoir le public, le vouloir bien traiter,
Mais ce magique outil oubliera de compter.
Gagner du temps sur tout, et perdre en qualité,
Manager c’est choisir et nous voilà piégés.
Remplir ses objectifs, voici le maître mot,
Quels sont-ils aujourd’hui ?, regardons de nouveau.
L’IASQCL, si c’est un objectif,
Devrait se démunir de tout ce qui est mixte.
Des contrats de « mensu » en veux-tu en voilà,
Mais il reste des gens qui pourtant n’en veulent pas
Editer vite ses comptes, clôturer l’exercice,
Voilà qu’on en oublie de mettre à jour l’actif.
Et le jour où Chronos, par Helios terrassé,
Ressuscitant d’un trait fée-productivité,
C’est, qu’aux élus sans peur on aura expliqué
La qualité des fl ux et ses nombreux bienfaits.
RSP attendu, on recule, on remue,
Cette bête est complexe, certains veulent qu’on la tue,
Or, il est bien dommage qu’il soit perdu de vue,
Que cette bête est porteuse de toutes les vertus.
Objectifs, résultats, parlons de performance,
Et dans toutes nos actions recherchons l’Effi cience,
Voici le but atteint, vivement la notation,
Tirons-en pour une fois quelques satisfactions,
Enfi n pour une année en être gratifi é,
Un peu d’avancement est donc bien justifi é,
L’ayant déjà été il y a quelques années,
Je ne puis y prétendre l’enveloppe est épuisée.
Remontées statistiques, descente d’informations,
De retour à mon poste, je gère les dé-pressions,
Respirer un bon coup, et prendre un peu le temps,
Mais voilà qu’un élu me demande, instamment.
Quand je songe à l’avenir, au peu de débouché,
Je me dis que peut-être il faudrait renoncer,
Mais je ne suis pas seul, et ne veux l’oublier,
Et tous triment comme moi, et sont prêts à craquer,
Je le sens, je le vois, et voilà je l’avoue,
Mais tais-toi donc Cassandre, Il dit compter sur nous.
Nassima Zaïdi
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juin 2009 ( 26
BIBLIOGR@PHIE
On a lu pour vous…
REPENSER LA PLANÈTE FINANCE
Le Cercle Turgot, think tanks de la fi -
nance, regroupe les lauréats du prix Tur-
got ; prix décernés au meilleur ouvrage
d’économie de l’année. L’ouvrage col-
lectif « repenser la planète fi nance » est la
suite des déjeuner-débats organisés par
le cercle Turgot. L’idée de cet ouvrage
est de concentrer les opinions de dif-
férentes personnalités qui regardent la
crise avec différents outils de mesure
et de compréhension pour se faire une
idée de sa gravité, de sa profondeur, et
des moyens de la surmonter.
La diversité des thèmes présentés
dans cet ouvrage permet à Michel Bon
d’écrire en introduction que : « chacun
y trouvera de quoi alimenter son intelli-
gence de la situation présente. C’est la
force des ouvrages collectifs que de mieux
permettre la cueillette des idées ». La phi-
losophie, parce qu’elle donne du sens
aux choses, apporte deux regards : ce-
lui de Pascal Blanqué qui rappelle au
lecteur que la crise comporte à la fois
les menaces et ses remèdes, et celui
d’Alain Laurent qui met en perspective
la leçon de Turgot « laisser faire n’est pas
laisser tout faire ».
Plus inattendue, la psychanalyse
apporte son concours à l’ouvrage sous
les plumes de Vivien Lévy-Garboua,
Gérard Maarek et Mickaël Mangot. Ces
éclairages se révèlent indispensables à
l’équilibre des regards croisés tant les
événements économiques portent le
sceau de l’irrationnel.
Parce que l’économie s’inscrit dans
l’histoire, deux historiens, Daniel Za-
jdenweber et Pierre-Noël Giraud, repla-
cent la crise actuelle dans son contexte
historique.
La crise pose la question de la
complexité de la fi nance et de la jus-
tesse des modèles d’analyse des risques.
Christian Walter, mathématicien, dé-
taille la fragilité dans la manière d’uti-
lisation de la science mathématique
dans la fi nance.
Sujet principal de l’ouvrage, la
crise fi nancière fait l’objets d’analyses
variées par des économistes d’écoles
différentes, et d’éléments de réponses
également variés allant de la gouver-
nance fi nancière mondiale par Olivier
Pastré, à la nécessaire évolution des
normes comptables. La rédaction du
Trait d’Union s’est évidemment par-
ticulièrement intéressée à cet aspect
de l’ouvrage où Jean-Luc Decornoy
montre comment la comptabilité, plus
qu’une simple technique descriptive
des fl ux fi nanciers, est devenue un en-
jeu de politique économique interna-
tionale.
Enfin, des chefs d’entreprise, di-
rigeants, analystes, livrent leurs points
de vue de praticiens. L’éthique et la
déontologie font l’objet de dévelop-
pements par Jean-Jacques Pluchart,
François-Xavier Simon et Daniel Bac-
queroët. Jean-Louis Chambon s’attarde
sur l’évolution du métier de dirigeant
désormais sous le regard permanent de
l’opinion publique haussant l’exigence
d’exemplarité. William Nahum montre
que la transparence de l’information fi -
nancière est une condition de la sortie
de crise.
La conclusion de Jacques-Henri Da-
vid se veut résolument optimiste. La
crise fi nancière est également une crise
de confi ance dans les leaders. La réalité
est que les gens ont des besoins à satis-
faire, sources de la croissance future. La
crise ne supprime pas le besoin. La crise
a donné le sentiment que l’incertitude
va dominer la situation sur plusieurs
mois. Cette incertitude provoque une
aggravation du blocage économique.
Après l’injection massive de liquidités
par les banques centrales dans l’écono-
mie et les plans de relance concertés
de nations développées, la croissance
reviendra sur des bases saines.
juin 2009 ( 27
QUEL NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER MONDIAL ?
Nicolas Baverez, avocat, économiste
et historien. La crise actuelle est une crise
du régime de mondialisation. Les plans
de relance n’éviteront pas une récession
pour plusieurs raisons. Cette crise n’est
pas une simple fi n de cycle économique.
Le capitalisme mute. Les principes mê-
mes de la mondialisation sont remis en
cause. Ainsi, la libre circulation des ca-
pitaux est remise en cause et l’on assiste
à un certain rapatriement des capitaux.
L’idée de l’autorégulation des marchés
est dépassée. L’innovation fi nancière (ti-
trisation, leverage by out,…) même est
critiquée. La sortie de crise se fera avec
un taux de chômage de 12 %, un endet-
tement de 100 % du PIB dans les pays
développés. On assistera alors à une rup-
ture de l’économie de l’endettement.
Quelle sera la nouvelle donne de la sortie de crise ? On verra une cer-
taine réindustrialisation des pays déve-
loppés, et une nouvelle régulation en
commençant par la régulation de l’éco-
nomie. L’intrication des systèmes publics
et de l’économie privée, spécifi cité fran-
çaise, va s’étendre dans les autres pays
développés. Les risques de défl ation sont
réels en Europe et au Japon. La résistance
du modèle français s’érode. Il y a un pro-
blème majeur de cohésion sociale avec
un problème du chômage de masse issu
de la crise pétrolière des années 1973-
1975 non résolu aujourd’hui alors que
nous vivons une nouvelle crise.
La stratégie à moyen terme passe
par la croissance seule apte à rembourser
la dette. Il faut pour cela moderniser les
infrastructures publiques. Il faut éviter
les erreurs de sortie de crise des années
1979-1982 et l’infl ation. Serons-nous ca-
pables de conserver les bons côtés de la
mondialisation et ne pas être tentés par
un certain isolationnisme ?
Pierre Noël Giraud, lauréat du prix
Turgot 2001, professeur d’économie à
Mines ParisTech. La régulation de la fi -
nance en question. Va-t-on transformer
la régulation de la fi nance ? On peut en
douter car la fi nance s’est transformée
sous les effets cumulés de la libération
de la circulation des capitaux et le décloi-
sonnement des métiers de la fi nance : la
monnaie et le crédit. Or, on ne revient
pas sur la libre circulation des capitaux.
On peut cependant imaginer de re-cloi-
sonner les métiers de la fi nance avec
d’un côté les banques de dépôts, et de
l’autre les banques d’investissements.
Ces deux activités sont réglementées.
Mais, même une réglementation plus
large, plus contraignante, ne pourra
pas contrer l’innovation fi nancière. La
Repenser la planète fi nanceLe 6 mai 2009, le Cercle Turgot organisait une conférence-débat dans le cadre de l’ouvrage collectif « Re-penser la planète fi nance ». Animées par Jean-Marc Vittori, éditorialiste au journal Les Echos, trois tables rondes successives abordaient l’avenir de la fi nance mondiale autour des thèmes du nouvel ordre économi-que et fi nancier mondial, puis dans un cadre plus restreint les atouts, menaces et enjeux pour la France, et, pour conclure, l’ordre moral en question.
{…}
BIBLIOGR@PHIE
juin 2009 ( 28
fi nance continuera donc d’être régulée
par les crises et les cracks.
Denis Neveux, avocat, directeur asso-
cié de KPMG. Le rôle des normes compta-
bles dans la survenance de crise. Les nor-
mes IFRS ne sont pas à la base de la crise,
seulement 30 % à 40 % des actifs sont
concernés par les normes comptables
IFRS 7 – IAS 32 et 39. Ces normes ne sont
responsables que de 30 % des pertes ; les
70 autres pourcents sont dus aux crédits
pourris – subprimes. Les IFRS sont un bon
instrument pour les valeurs de marché li-
quides. Le problème vient de l’utilisation
de ces normes pour des activités de tra-
ding. Or il est aberrant de déprécier des ti-
tres en raison de fl uctuation des marchés
alors que leur nominal est garanti à terme
comme les emprunts d’Etat.
William Nahum, expert comptable,
président de l’académie des sciences
techniques comptables et fi nancières.
La médiation du crédit ; ça marche. La
médiation n’a de pouvoir que par la
lettre du président de la République au
médiateur du crédit, René Ricol. Cepen-
dant, le pouvoir d’infl uence est effectif.
Les deux tiers des demandes émanant
d’entreprises souhaitant un réexamen de
leur demande de crédit aboutissent à un
accord des banques sans condition sup-
plémentaire. L’argument parfois opposé
par les banques du soutien abusif ne
tient pas selon la jurisprudence même de
ce concept. La médiation du crédit note
une maturité nouvelle des entrepreneurs
face au crédit.
Mickaël Mangot, prix Turgot 2005,
chercheur à l’ESSEC. Les pouvoirs publics
ne sont pas démunis face à la crise, ils
peuvent agir. Les intervenants, les inves-
tisseurs, ne sont pas que rationnels. Il y
a de forts effets psychologiques. L’appré-
ciation du risque dépend de l’environne-
ment immédiat. Le risque est minimisé
dans un contexte de marché haussier, et
à l’inverse, surévalué dans contexte de
marché baissier.
En désaccord avec Denis Neveux
sur l’impact des normes IFRS dans la
crise, Mickaël Mangot affi rme que ces
normes accroissent les cycles. Il faut
trouver une régulation asymétrique qui
soit à l’épreuve de toutes les phases de
cycle. La période actuelle permet la mise
en place d’une nouvelle régulation.
Jean-Marc Sylvestre, journaliste,
constate qu’il y a deux courants dans
le monde. Pour les uns, dont la France,
l’après crise sera différente. Pour les
autres, et notamment les pays anglo-
saxons, l’après crise sera identique à la
période précédente. Les banques amé-
ricaines font toujours leurs bénéfi ces à
partir d’opérations de trading très spé-
culatives.
Nous pouvons nous attendre à deux
changements. Le premier sur les taux
d’endettement. On ne pourra plus sup-
porter les taux d’endettement connus
avant la crise. On révisera les conditions
de solvabilité. Le deuxième changement,
moins économique et plus psychologi-
que, viendra d’un retour à une certaine
rigueur morale.
Olivier Pastré, professeur à Pa-ris VIII. Cette crise est salutaire. Elle est
profonde, elle est coûteuse, mais elle a le
mérite de poser la question de la place
de l’Etat, de son rôle. Elle soulève égale-
ment le problème de la solidarité géné-
rationnelle à travers les sujets de la dette
et du vieillissement de la population. En-
fi n, pour conclure cette première table
ronde, Olivier Pastré, met l’accent sur un
risque inhérent à cette crise : un retour
du protectionnisme.
ATOUTS, MENACES, ENJEUX POUR LA FRANCE
Philippe Marini, rapporteur général
de la commission des fi nances du Sénat,
maire de Compiègne. La crise est une
sorte de phénomène physique mondial
qui nous révèle à nous-mêmes. La France
n’est pas si mal située que cela pour plu-
sieurs raisons.
D’abord, la place dans l’économie natio-
nale du secteur fi nancier est assez réduite
en France, ce qui constitue aujourd’hui
un atout transitoire. Le solde extérieur se
dégrade, la France est donc moins sensi-
ble aux pays émergents qui commencent
à faire défaut.
Ensuite, la place de l’Etat est forte. Elle
retrouve tous ces droits dans une période
de crise. L’armature de l’Etat jacobin est
effi cace comme l’a montré l’exemple
de la médiation du crédit. Nos fi nan-
ces publiques se sont dégradées, mais
beaucoup moins, relativement, que nos
concurrents européens.
Philippe Marini lance les débats de la
deuxième table ronde par la tempérance de
son propos initial : les atouts de la France
{…}
juin 2009 ( 29
dans la crise ne risquent-ils pas de l’empê-
cher de rebondir à la sortie de crise ?
Christian Saint-Etienne. La France
dispose de nombreux atouts. Il y a eu
peu de pertes sur le marché fi nancier in-
térieur en France. Les seules pertes sont
soit interne (affaire Kerviel), soit liées aux
fi liales américaines (Natixis). La France
a des compétences extrêmes, mais il est
illusoire de penser qu’elle puisse concur-
rencer la place de Londres.
Le point faible majeur de la France est
l’insuffi sance du secteur des PME aptes à
absorber le chômage. La formation profes-
sionnelle est insuffi sante car elle ne per-
met pas suffi samment les reconversions
professionnelles. Il y a un véritable pro-
blème de la croissance des PME en France.
On observe, qu’elles naissent dans les mê-
mes proportions qu’aux Etats-Unis, qu’el-
les se développent correctement jusqu’à
30 employés, et qu’elles passent moins
bien que chez nos concurrents européens
les seuils de 70 et 200 employés qui cor-
respondent à des seuils managériaux et
organisationnels. La France a le budget
de protection sociale le plus élevé en Eu-
rope. Or, les seules générations satisfaites
sont les 60 et 70 ans. C’est la conséquence
des choix collectifs qui ne vont pas vers
la production (recherche, développe-
ment,…). Le risque est une dévitalisation
de l’économie. Le risque est de ne plus
pouvoir être acteur. Notre industrie de-
vient la fi liale d’entreprises étrangères,
par essence plus fragiles.
A travers cette crise, il faut agir vers
l’intergénérationnel et régénérer notre
appareil de production.
Nicolas Bouzou, économiste. La
France dispose avec ses entrepreneurs
d’un atout. Les chefs d’entreprises, de
PME, sont très responsables. Le capital
humain est compris et valorisé. Il faut
lever certains blocages. Le régime fi scal
de l’auto-entrepreneur est un premier
pas. Il convient d’en faire un deuxième
en relevant les seuils de ce régime. Il faut
également diminuer le taux d’IS com-
pensé par une hausse des taux de TVA.
Il faut baisser les dépenses publiques en
faisant de l’externalisation de l’Etat vers
le secteur privé.
Philippe Dessertine, professeur à
l’université de Nanterre, directeur gé-
néral de l’institut de haute fi nance. Le
sentiment se développe que la fi nance
a créé la crise. Certes, mais son origine
n’est pas française ; elle est américaine.
La crise peut être l’opportunité pour la
place fi nancière européenne de trouver
une nouvelle place.
L’ORDRE MORAL EN QUESTION
Michel Bon, ancien PDG de France-Te-
lecom. La crise actuelle a des similitudes
avec celle de la bulle internet du début
des années 2000. On retrouve les mêmes
ressorts tel que le panurgisme, la cupi-
dité et la domination du court terme.
Pour contrer ses déclencheurs de crise, il
nous faut plus de morale.
Bernard Esambert, conseiller aux
affaires industrielles de l’Elysée de
1969 à 1974, ancien président de l’ins-
titut Pasteur, voit un certain parallé-
lisme entre la crise actuelle et celle des
années 1973-1974. Pour y remédier, il
faut mettre en œuvre un code éthique,
mettre fi n à la cupidité. Il faut doter
le libéralisme de garde-fous sinon il
disparaîtra faute de cohésion sociale
suffi sante.
Comment faire pour que le monde
soit plus juste ? En mobilisant tous les ré-
servoirs de sagesse, de morale pour qu’ils
créent un code éthique.
La conclusion de la troisième table
ronde, et de la conférence débat, reve-
nait à Jean-Louis Chambon, président
du cercle Turgot, président du prix Tur-
got, président de la fédération nationale
des cadres dirigeants (FNCD).
Il y a une forte dégradation de
l’image des dirigeants d’entreprise et
des entreprises. Concurremment, l’exi-
gence de morale monte. La demande
d’exemplarité qui pèse sur les élites
croît. La mauvaise image des dirigeants
salariés est injuste car l’immense ma-
jorité des entrepreneurs est exem-
plaire ; son attitude ne se confond pas
avec celle de quelques dirigeants du
CAC40. Forte de l’exemplarité de ces
dirigeants, la FNCD a édité et promeut
une charte morale.
Les quatorze intervenants de
cette conférence-débat ont cerné avec
des éclairages différents la complexité
de la crise actuelle. La diversité des
opinions, l’originalité parfois des ar-
gumentaires, est à l’image de l’ouvrage
collectif « repenser la planète fi nance »
qu’ils ont commis.
Ndlr : IFRS – International Financial Reporting Standards – obligatoires en France depuis 2005 pour les entreprises faisant un appel public à l’épargne puis 2007 pour toutes les entreprises cotées selon le règlement CE 1606/2002. Les normes comptables IFRS ont pour principe d’accroître la transparence fi nancière par l’application du principe de juste valeur qui rompt avec la comptabilisation traditionnel selon le coût historique. L’exigence d’amélioration de transparence, d’une plus grande information des risques fi nanciers encourus par l’entreprise a amoindri le principe de prudence. Les modules IAS 32 et IAS 39 (International Accounting Standards) s’appliquant respectivement à la présentation et à la comptabilisation – évaluation des actifs fi nanciers des entreprises commerciales et des banques ont fait l’objet des plus vives critiques en raison de la volatilité des capitaux qu’elles sont susceptibles d’amplifi er.
Ndlr : L’ACP est partenaire de l’ASTCF. L’adhésion à l’ACP emporte également celle de l’ASTCF. L’ASTCF regroupe 65.000 professionnels du chiffre répartis dans 25 pays exerçant dans les entreprises, la fonction publique et le monde universitaire.
juin 2009 ( 30
EN BREF…
La Charte de bonne conduite entre
les établissements bancaires et les collec-
tivités locales a été dévoilée par la Gazette
des communes le 13 mai 2009. Cette
charte est la suite du rapport d’Eric Gissler
qui lui avait été commandé lors d’une réu-
nion organisée le 3 novembre 2008 par les
ministères de l’intérieur et de l’économie,
entre les représentants du secteur public
local et les principaux établissements ban-
caires actifs dans ce secteur.
La charte devrait entrer en vigueur en
septembre 2009. Elle contient six enga-
gements visant à moraliser le marché
du fi nancement des collectivités locales.
Tous visent à réduire l’exposition des col-
lectivités aux produits structurés qui ont
défrayé la chronique fi n 2008, au plus fort
de la crise fi nancière.
Les établissements bancaires qui signe-
ront cette charte s’engageront à renoncer
à proposer aux collectivités locales « tout
produit exposant à des risques sur le capital
des produits reposant sur certains indices à
risques élevés ». Ils s’engageront également
à ne plus proposer de produits avec des
effets de structure cumulatifs, les fameux
« snowball », identifi és comme particuliè-
rement dangereux en cas d’évolution dé-
favorable des indices fi nanciers.
Dans un objectif de transparence accru, la
charte recommande aux banques de valo-
riser les risques liés à leurs propositions de
fi nancement, en présentant leur produit
selon une classifi cation qu’elle détaille.
Enfi n, les établissements fi nanciers si-
gnataires reconnaissent « le caractère non
professionnel fi nancier » des collectivités lo-
cales et doivent s’engager à publier leurs
offres en français…
Cette charte comprend deux dispositions
concernant les collectivités : les établisse-
ments bancaires devront s’engager à :
• développer la transparence des déci-
sions concernant leur politique d’em-
prunts et de gestion de dette ;
• développer l’information fi nancière sur
les produits structurés qu’elles ont sous-
crits en fournissant les encours, les indices
sous-jacents et la structure des produits.
La charte de bonne conduite collectivités locales / établissements bancaires
A la clôture de l’exercice 2008, la dette
publique notifi ée s’établit à 1 327 mil-
liards d’euros, en hausse de 9,8 % par rap-
port à 2007. Elle représente 68 % du PIB
fi n 2008 contre 63,8 % fi n 2007.
La fraction la plus importante de la dette
publique est constituée par la dette de
l’État, 78 % de la dette publique, en hausse
de 107 milliards d’euros (11,5 % de hausse
annuelle). Celle-ci est en particulier im-
pactée par le fi nancement de la Société
de prise de participation de l’État (SPPE,
11,6 milliards d’euros), de la reprise des
dettes de l’ERAP (2,4 milliards d’euros),
et du régime agricole (FFIPSA, 8 milliards
d’euros). La dette des administrations pu-
bliques est principalement constituée de
titres à long terme (Obligations assimila-
bles du Trésor, Bons du Trésor à intérêts
annuels,…) émis par l’État. La dette des
administrations publiques locales croit de
10 milliards d’euros soit une progression
annuelle de 7,3 %. Elle pèse 11 % de la dette
publique. Les administrations publiques
locales ont plutôt recours à l’emprunt, en
particulier à long terme, pour le fi nance-
ment de leurs investissements.
La dette des administrations de sécurité
sociale diminue de 10,1 milliards d’euros
en raison des reprises de dette (FFIPSA
et ACOSS) et de la poursuite du désen-
dettement de l’UNEDIC. Elle s’établit
à 35,1 milliards d’euros soit 2,6 % de la
dette publique.
La dette publique notifi ée correspond à
la dette brute consolidée en valeur no-
minale du secteur des administrations
publiques.
La dette publique 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4Ensemble desadministrations 1 208,8 1 249,8 1 268,5 1 284,2 1 327,1publiques dontÉtat 929,2 965,0 984,9 996,2 1 036,2Organismes diversd’administrations 97,7 95,6 90,7 94,8 109,1centralesAdministrations
136,7 133,0 132,8 134,3 146,7publiques localesAdministrations
45,2 56,1 60,2 59,0 35,1de sécurité sociale
0
300
600
900
1200
1500
2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4
juin 2009 ( 31
Un arrêté du 19 janvier 2009 paru au
JO du 19 mars 2009 approuve le nouveau
cahier des clauses administratives géné-
rales (CCAG) applicable aux marchés de
fournitures courantes et de services. Ce
CCAG n’est applicable qu’aux marchés qui
s’y réfèrent. Le texte abroge dans le même
temps le décret n° 77-699 du 27 mai 1977
modifi é, approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux
marchés publics de fournitures courantes
et de services. De même, est abrogé l’arti-
cle 2 du décret du 14 mai 1991. Les dispo-
sitions de l’arrêté du 19 janvier 2009 sont
applicables aux marchés pour lesquels
une consultation a été engagée ou un avis
d’appel public à la concurrence envoyé à
la publication postérieurement à la date
d’entrée en vigueur de l’arrêté. Les marchés
publics pour lesquels une consultation a
été engagée ou un avis d’appel public à la
concurrence envoyé à la publication anté-
rieurement à la date d’entrée en vigueur du
texte (20 mars 2009) demeurent régis, pour
leur exécution, par les dispositions du ca-
hier des clauses administratives générales
applicables aux marchés publics de fourni-
tures courantes et de services auquel ils se
réfèrent, dans sa rédaction antérieure aux
dispositions annexées à l’arrêté.
Le nouveau cahier des clauses administratives générales : fournitures courantes et services
L’ordonnance n° 2009-515 du 7 mai
2009 relative à la transposition de la direc-
tive recours, ainsi que le rapport de présen-
tation fait au président de la République,
ont été publiés au Journal offi ciel du 8 mai
2009. Le rapport présenté au président de
la République précise que ce texte sera
complété par un décret en Conseil d’État.
L’ordonnance relative aux procédures
de recours applicables aux contrats de la
commande publique transpose la directive
2007/66/CE du Parlement européen et du
Conseil du 11 décembre 2007 en ce qui
concerne l’amélioration de l’effi cacité des
procédures de recours en matière de passa-
tion des marchés publics. Afi n de répondre
aux exigences de lisibilité du droit, le Code
de justice administrative est réorganisé.
Tous les recours sont désormais régis
« par le Code de justice administrative pour
les contrats administratifs, et par des dispo-
sitions propres de cette ordonnance pour les
contrats de droit privé. Les dispositions spé-
cifi ques qui fi gurent actuellement dans des
textes relatifs à la passation de contrats de la
commande publique sont abrogées ».
Le principe de la suspension automatique
de la signature du contrat jusqu’à la no-
tifi cation de la décision juridictionnelle
est adopté et l’ordonnance introduit le
référé contractuel. Le recours contre le
contrat est envisagé dans la continuité
du référé précontractuel : il est effectué
en la forme de référé, ouvert aux mêmes
requérants. Toutefois, une personne qui
aurait exercé un référé précontractuel
ne sera pas recevable à exercer le référé
contractuel si l’entité adjudicatrice s’est
conformée à la décision rendue sur ce
recours et s’il a respecté l’obligation de
ne pas signer le contrat prévue par les
articles L551-4 et L551-9 du Code de jus-
tice administrative ou les articles 4 et 8
de l’ordonnance.
Il sanctionne les manquements aux
obligations de publicité et de mise en
concurrence, en cas de violation du dé-
lai de suspension, ou en cas de non-res-
pect de la suspension de la signature du
contrat liée à la saisine du juge du référé
précontractuel. Pour Christine Lagarde,
ministre de l’économie, de l’industrie et
de l’emploi, cette ordonnance « renforce
les possibilités de recours des opérateurs éco-
nomiques qui auraient été évincés lors d’une
passation de marché, parce que les obliga-
tions de publicité et de mise en concurrence
n’auraient pas été respectées. Ce faisant, elle
améliore également la sécurité juridique que
recherchent les pouvoirs adjudicateurs. »
Le juge peut prononcer la suspen-
sion de l’exécution du contrat dans
l’attente de la décision au fond par la
procédure de « référé contractuel ». Cette
procédure permet au juge d’intervenir
effi cacement même après la signature du
contrat. Celle-ci ne fait plus obstacle à
ce que soient immédiatement sanction-
nées les infractions les plus graves aux
obligations de transparence et de mise
en concurrence. Le juge peut prononcer
la nullité du contrat, sa résiliation, en ré-
duire la durée, prononcer des pénalités
fi nancières.
Un chapitre est également consacré aux
contrats privés relevant de la commande
publique. Ces recours rénovés seront ap-
plicables aux contrats conclus à partir du
1er décembre 2009.
Procédures de recours applicables aux contrats de la commande publique
juin 2009 ( 32
EN BREF…
Le rapport annuel 2008 du médiateur
de la République s’inquiète d’une dégra-
dation des relations entre l’administra-
tion et les usagers, notamment la qualité
d’accueil des services publics. « Adminis-
trés-administration, le lien se rompt », écrit
le médiateur dont les services ont été
saisis en 2008 à 65 530 reprises, en légère
hausse de 0,69 % par rapport à 2007.
Après avoir rappelé l’administration à sa
« vertu d’exemplarité » l’an passé, le mé-
diateur insiste sur une « réelle distorsion
entre les déclarations d’intention et la réa-
lité » dans l’accueil des administrés, dans
ce rapport de près de cent pages. Ainsi,
en janvier 2005 a été édictée une charte,
baptisée « Marianne », pour un « meilleur
accueil » dans les services publics. Elle
énonçait un certain nombre de princi-
pes : « accessibilité », « rapidité », « courtoi-
sie », « clarté des réponses », « esprit d’écoute,
de rigueur et de transparence ». Jean-Paul
Delevoye constate que ceux-ci « restent
parfois lettre morte ».
« L’observation quotidienne des relations entre
administrés et administration laisse entrevoir
les diffi cultés fréquentes pour les citoyens d’ob-
tenir une réponse de l’administration », relève
Jean-Paul Delevoye qui souligne qu’une
« absence de réponse peut entraîner un préju-
dice fi nancier très important pour l’usager ».
Le médiateur dénonce également les
« conditions déplorables d’accueil de certaines
préfectures » et cite un courrier d’un père
de famille qui a enduré « plus de 20 heures
d’attente pour un résultat nul » en vue d’ob-
tenir un titre de séjour : « quel citoyen fran-
çais accepterait d’attendre autant pour obte-
nir une pièce d’identité ? », demande-t-il.
Lors d’une conférence de presse, M. Dele-
voye a déploré que « la culture administra-
tive [ait] toujours considéré les réclamations
comme une contrainte » alors que « dans la
situation de crise et de tension actuelle, un
des facteurs d’apaisement, c’est l’écoute ».
A contrario, le rapport annuel note aussi
qu’« une bonne administration est possible »
à l’instar de ce qui se fait dans les « maisons
de justice et du droit », créées par une loi de
décembre 1998 pour assurer « une présence
judiciaire de proximité ». Cependant « leur
mission d’accès au droit est aujourd’hui lar-
gement fragilisée par les restrictions budgé-
taires », tempère Jean-Paul Delevoye.
www.mediateur-republique.fr
Pour le médiateur, «le lien se rompt» entre administrés et administration
A l’issue du délai limite – le 15 mai
2009 –, de signature des conventions par
les collectivités locales leur permettant
le remboursement anticipé du fonds de
compensation de la taxe sur la valeur ajou-
tée (FCTVA), 18 785 conventions ont été
signées et pourraient générer 53,47 mil-
liards d’euros d’investissements, soit une
« augmentation moyenne des dépenses d’in-
vestissements de 53,92 % ».
Au total, 16 563 communes avaient contrac-
tualisé soit 45 % des communes, 89 dépar-
tements sur 100 et 23 régions sur 26. Les
autres bénéfi ciaires sont notamment des
syndicats intercommunaux (1 358), des
syndicats mixtes, des CCAS, des SDIS, etc.
Le FCTVA est habituellement versé aux
collectivités deux ans après la réalisa-
tion des investissements compte tenu de
la date de production des comptes des
collectivités. Sous la condition d’une dé-
pense réelle d’investissement (DRI) su-
périeure en 2009 à la moyenne des DRI
des années 2004-2007, les collectivités
locales percevront dès 2009, le FCTVA
correspondant aux investissements de
2008 (en plus bien sûr de celui versé au
titre des investissements de 2007). Elles
recevront donc l’équivalent de deux FC-
TVA en 2009.
Le FCTVA représente dans la loi de fi nan-
ces 2009 un montant de 5,86 milliards
d’euros, en augmentation de 12,8 % par
rapport à 2008. Pour les collectivités loca-
les qui auront respecté leur engagement,
l’anticipation d’un an de la perception du
FCTVA sera maintenue.
Selon le bilan offi ciel :
• 13 931 conventions prévoient des DRI
inférieures à 1 million d’euros ;
• 4 764 conventions prévoient des DRI com-
prises entre 1 et 100 millions d’euros ;
• 90 conventions prévoient des DRI supé-
rieures à 100 millions d’euros ;
• 1 890 prévoient une augmentation de
leurs DRI pour 2009 inférieure à 10 % ;
• 3 271 prévoient une augmentation de
leurs DRI pour 2009 comprise entre 10
et 50 % ;
• 3 065 prévoient une augmentation com-
prise entre 50 % et 100 % ;
• 10 559 prévoient une augmentation su-
périeure à 100 %.
Alain Marleix, secrétaire d’Etat à l’in-
térieur et aux collectivités locales, rap-
pelle que « cette mesure majeure du plan
de relance dont le coût devrait atteindre
les 4 milliards d’euros permet d’améliorer
sensiblement la trésorerie des collectivités
locales et de maintenir l’investissement à
un niveau élevé. »
Remboursement anticipé du FCTVA
juin 2009 ( 33
Le décret 2009-404 du 15 avril 2009
sur le revenu de solidarité active (RSA) est
publié au JO du 16 avril 2009. Il précise
les modalités d’application du revenu de
solidarité active, qui entre en vigueur le
1er juin pour de premiers versements dé-
but juillet. Ce décret défi nit notamment
le barème de la prestation et le détail des
conditions d’ouverture de droit, comme
les conditions de ressources.
Le RSA sera au moins égal au revenu mi-
nium d’insertion (RMI) (454,63 euros
pour un célibataire) et consistera en un
complément de revenu (100 à 200 euros
par mois) pour les plus bas salaires. Il doit
garantir aux bénéfi ciaires de minima so-
ciaux qu’ils ne perdront pas d’argent s’ils
reprennent un emploi. La demande de
RSA peut être déposée auprès des services
du département, des caisses d’allocations
familiales (CAF) ou des associations ou or-
ganismes à but non lucratif auquel le pré-
sident du conseil général a délégué l’ins-
truction des dossiers. Le demandeur peut
aussi s’adresser au Pôle Emploi ou au cen-
tre communal d’action sociale (CCAS), si
leurs conseils d’administration ont décidé
d’instruire les dossiers de RSA.
L’allocation est due à compter du jour de dé-
pôt de la demande. Elle est recalculée tous les
trois mois en fonction des ressources et de la
situation de l’allocataire. Selon le haut com-
missaire aux solidarités actives Martin Hirsch,
le RSA devrait bénéfi cier à environ 3 millions
de personnes. « Cette année, malgré la crise, grâce
au RSA, on fera diminuer le nombre de travailleurs
pauvres de peut-être 100 000 ou 200 000 », a
assuré jeudi sur Europe Martin Hirsch, en
ajoutant que l’on comptait « 2,5 millions de
travailleurs pauvres » en France.
Le décret précise également les condi-
tions d’attribution de l’aide personnali-
sée de retour à l’emploi (APRE), presta-
tion attribuée aux bénéfi ciaires du RSA
pour couvrir les frais occasionnés à l’oc-
casion de la reprise d’un emploi, comme
le transport, l’habillement, le logement,
la garde d’enfants, l’obtention d’un di-
plôme ou d’un certifi cat. Comme le RSA,
cette aide est fi nancée par le fonds natio-
nal des solidarités actives. Elle est versée
soit directement au bénéfi ciaire, soit à
un prestataire qui a engagé une dépense
pour le compte d’un bénéfi ciaire.
RSA
La quasi-totalité des aides au logement
– aides directes ou avantages fi scaux font
l’objet d’un barème qui varie selon la lo-
calisation géographique de l’opération.
La France est organisée en quatre zones :
• zone A (Paris et agglomération pari-
sienne, littoral de la Côte-d’Azur, Gene-
vois français) ;
• zone B1 (agglomérations de plus de
250 000 habitants, grande couronne
autour de Paris, quelques agglomérations
chères : Annecy, Bayonne, Chambéry,
Cluses, La Rochelle, Saint-Malo, pourtour
de la Côte-d’Azur, DOM, Corse et îles) ;
• zone B2 (autres agglomérations de plus
de 50 000 habitants, autres zones litto-
rales ou frontalières chères et reste de
l’Ile-de-France) ;
• zone C (reste de la France).
Un arrêté du 29 avril 2009 réajuste ce
zonage géographique pour tenir compte
de l’évolution de la répartition spatiale
des prix du logement. Il remplace le pré-
cédent arrêté, qui remontait au 10 août
Zonage géographique des aides au logement2006. S’il ne bouleverse pas le zonage des
aides au logement, cet arrêté du 29 avril
introduit cependant des modifi cations si-
gnifi catives. Dans la zone A par exemple
– qui correspond aux coûts du logement
et donc aux aides les plus importantes –
75 communes des Alpes-Maritimes sont
désormais classées dans cette catégorie,
contre seulement 59 dans l’arrêté de 2006.
A l’inverse, le nombre de communes clas-
sées en zone A dans le département de la
Haute-Savoie passe de 73 à 54.
En zone B1, les modifi cations apportées par
l’arrêté témoignent de l’extension urbaine,
notamment autour des grandes métropoles
régionales. Dans les Bouches-du-Rhône, par
exemple, les villes classées en zone B1 pas-
sent de 50 à 62 (aucune ville du département
n’est classée en zone A). En Loire-Atlantique,
elles passent de 22 à 31 et de 11 à 18 dans
l’Hérault (Agde, Sète, Palavas-les-Flots et la
Grande-Motte passant ainsi de la zone B2 à la
zone B1). Il existe toutefois des mouvements
inverses. La Loire par exemple, qui comptait
15 villes – dont Saint-Etienne – classées en
zone B1 dans l’arrêté de 2006, n’en compte
plus aucune dans celui de 2009 (les commu-
nes en questions passant en zone B2). Il en
va de même pour la Haute-Loire. Le recul le
plus spectaculaire – où l’amélioration la plus
nette si l’on raisonne en termes de coûts
d’accès au logement – est toutefois celui du
Pas-de-Calais, qui voit le nombre de ses com-
munes classées en zone B1 passer de 101 à 2
(Lens et Béthune). L’évolution est similaire,
mais moins radicale, dans le Nord, qui passe
de 160 à 64 villes classées en B1.
Ces mouvements se traduisent par un net
renforcement du nombre de communes
classées en zone B2, y compris en prove-
nance de la zone C. C’est le cas notam-
ment de certains départements à la péri-
phérie de l’Ile-de-France, comme l’Eure, le
Loir-et-Cher ou la Somme.
Les communes qui ne sont pas nommément
citées dans l’arrêté relèvent de la zone C cor-
respondant au « reste de la France ».
juin 2009 ( 34
EN BREF…
Les quartiers prioritaires sont or-
ganisés en poupée russe : les ZRU sont
des territoires de zones urbaines sensibles
(ZUS) qui rencontrent des diffi cultés par-
ticulières et les ZFU sont des territoires
de ZRU avec des handicaps plus grands
encore.
Plusieurs textes modifi ent ou éclairent les
règles d’exonérations dont bénéfi cient
les entreprises en zone franche urbaine
(ZFU) et en zone de redynamisation ur-
baine (ZRU) ou zone de revitalisation ru-
rale (ZRR).
Le nouvel article 190 de la loi du 27 dé-
cembre 2008 remet en cause l’une des
principales incitations fi scales des ZFU :
l’exonération des charges sociales sur les
salaires supérieurs à 1,4 SMIC. L’article in-
troduit un système dégressif : à partir du
1er janvier 2009, le montant de l’exonéra-
tion décroît au-delà du seuil de 1,4 SMIC,
jusqu’à s’éteindre lorsque la rémunération
atteint un seuil de sortie, fi xé à 2,4 fois
le salaire minimum en 2009 puis 2,2 en
2010 et enfi n 2 SMIC en 2011.
La Fifel ZUS, une fédération qui regroupe
des entrepreneurs des quartiers de la région
parisienne, affi rme que la mesure risque de
tirer les salaires vers le bas pour pouvoir
continuer à bénéfi cier des exonérations.
« Les sommes en jeu ne sont pas énormes,
mais en période de crise comme aujourd’hui,
elles permettaient aux PME de poursuivre leurs
activités. Là, elles risquent de réduire leur ac-
tivité, voire de licencier ou mettre la clé sous
la porte », déclare Jacques Cardot, le vice-
président de la Fifel ZUS. « C’est une rupture
unilatérale de contrat qui ne correspond pas
au discours actuel des pouvoirs publics sur les
mesures de relance », tance-t-il.
Deux instructions de l’administration fi s-
cale des 2 et 5 janvier 2009 font le point
sur le nouveau régime d’exonération de
taxe foncière sur les propriétés bâties
et de taxe professionnelle introduit en
2006. Les 100 ZFU ont été créées en trois
vagues successives entre 1997 et 2006. La
loi pour l’égalité des chances du 31 mars
2006 ayant créé la troisième génération
de ZFU a unifi é en même temps le régime
d’exonération applicable à l’ensemble des
zones.
Un décret publié au JO du 31 décembre
2008 modifi e un précédent texte de 1997
sur les exonérations en ZRU et ZRR. Les
entreprises qui s’installent dans ces zo-
nes peuvent bénéfi cier d’exonérations de
cotisations sociales pour leurs nouvelles
embauches. En cas de licenciement éco-
nomique, « l’exonération n’est pas applica-
ble au titre des embauches effectuées au cours
des douze mois, de date à date, qui suivent
la date de la notifi cation du licenciement »,
indique le nouveau décret.
Un arrêté du Premier ministre du 9 avril
2009 paru au JO du 11 avril 2009 dresse
la liste des communes classées en zones
de revitalisation rurale (ZRR) à compter
du 1er janvier 2009. Des territoires ca-
ractérisés par une faible densité démo-
graphique et qui accusent des diffi cultés
socio-économiques (déclin de la popu-
lation, déclin de la population active,
forte proportion d’emplois agricoles).
Dans ces communes, qui doivent ad-
hérer à une intercommunalité, artisans,
entreprises ou commerces peuvent bé-
néfi cier provisoirement d’exonérations
fi scales et de charges sociales.
Plus précisément, ces exonérations s’ap-
pliquent aux artisans qui effectuent prin-
cipalement des travaux de fabrication,
de transformation, de réparation ou des
prestations de services et pour lesquels la
rémunération du travail représente plus
de 50 % du chiffre d’affaires global, ainsi
qu’aux entreprises qui exercent une ac-
tivité professionnelle de type profession
libérale. Dans les communes de moins de
2 000 habitants, l’exonération est étendue
aux créations ou reprises d’activités com-
merciales artisanales ou professionnelles
de moins de cinq salariés.
Les ZRR constituent, à côté des fonds
structurels et des aides à fi nalité régionale,
l’un des principaux leviers du dévelop-
pement rural. Mais elles sont avant tout
perçues aujourd’hui comme un outil au
service de l’investissement immobilier
touristique. Elles devraient faire l’objet
d’un bilan en 2010.
Les nouveautés 2009 sur les aides et exonérations des ZFU, ZRU et ZRR
A S S O C I A T I O N D E S C O M P T A B L E S P U B L I C S
Tarif des insertions publicitaires dans la revue Le Trait d’Union des Comptables Publics
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Inspecteur (de l’indice NM de 524 à 626) 44,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 60,00 €
Receveur-percepteur et Inspecteur (de l’indice NM 642 à 673) 54,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 70,00 €
Trésorier principal, Inspecteur départemental (au-delà de l’indice NM 673) et CSC (3e et 4e catégories) 84,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 100,00 €
Receveur des Finances et CSC (1re et 2e catégories) 119,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 135,00 €
DLU, DSF, TPG 134,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 150,00 €
Retraité 19,00 € 15,67 € 0,33 € 16,00 € 35,00 €
Personnes morales 48,97 € 1,03 € 50,00 €
bulletin-insertion.indd 1 25/06/09 10:21:28
CARNET BLEU
Par décret du président de la République en date du 15 mai 2009, pris
sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son exé-
cution par le chancelier de l’ordre national du Mérite, vu les déclarations
du conseil de l’ordre portant que les présentes promotions et nominations
sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, sont
promus ou nommés, pour prendre rang de la date de la remise réglemen-
taire de l’insigne :
Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi
Au grade de chevalier
• Mme Billard (Lise), chef du service du budget et de la performance
au ministère ; 22 ans de services civils.
• Mme Minault (Rose-Marie, Sylviane), inspectrice du Trésor ; 24 ans
de services civils.
Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction pu-
blique
Au grade de commandeur
• M. Conrié (Jean-Pierre, Lucien), receveur général des fi nances, tré-
sorier-payeur général de la région Ile-de-France. Offi cier du 6 dé-
cembre 2001.
Au grade de commandeur
• M. Fenet (Jean-Marc), directeur d’administration centrale. Cheva-
lier du 28 octobre 1999.
• M. Gautier (Jean-Louis, Etienne), directeur adjoint chargé de la
sous-direction du contrôle fi scal à la direction générale des fi nan-
ces publiques. Chevalier du 15 novembre 2000.
• M. Limal (Bernard, Yves, Marie), trésorier-payeur général, délégué
du directeur des fi nances publiques pour la région Ile-de-France.
Chevalier du 2 juin 2001.
• Mme Mégret, née Lamy (Martine, Marie), chef des servi-
ces fi scaux de 1re catégorie, chef de service comptable à
la direction des services fi scaux de Paris-Ouest ; 36 ans de services
civils.
• Mme Testart, née Martel (Isabelle), trésorière-payeuse générale
d’Eure-et-Loir. Chevalier du 1er mars 2000.
Au grade de chevalier
• Mme Alfonsi, née Leoni (Régine, Marie), trésorière principale du Tré-
sor public de 1re catégorie à la direction générale des fi nances
publiques ; 34 ans de services civils.
• Mme Davin, née Gache (Christine, Marie, Henriette), inspectrice du
Trésor public au secrétariat général du ministère ; 26 ans de ser-
vices civils.
• M. Jos (Alain, Roger), contrôleur du Trésor public à la trésorerie de
Doué-la-Fontaine ; 34 ans de services civils.
• Mme Mouginot (Danièle), épouse de Blasi, trésorière-payeuse géné-
rale de la Creuse ; 32 ans de services civils.
• Mme Ormières, née Chapelot (Brigitte, Anne), directrice départemen-
tale des impôts, directrice du centre des services informatiques
d’Orléans ; 31 ans de services civils.
• Mme Ramond (Agnès), trésorière principale du Trésor public à la tré-
sorerie générale des Alpes-Maritimes ; 32 ans de services civils.
• Mme Rolland, née Bontemps (Yolande, Anne-Marie, Martine), contrô-
leuse des impôts à la direction des services fi scaux de Paris Cen-
tre, adjointe à un maire ; 33 ans de services civils et de fonctions
électives.
• Mme Royer (Odile, Berthe, Marie), épouse Gillot, contrôleuse prin-
cipale du Trésor public, responsable d’une agence rattachée à la
recette-perception de Bar-sur-Seine ; 36 ans de services civils.
• M. Tiberghien (Didier, Jean), trésorier principal du Trésor public
de 1re catégorie à la trésorerie de Calais municipale ; 37 ans de
services civils.
CARNET NOIR
Il y a un an déjà.
Le mercredi 7 mai 2008, Gilbert Baret nous quittait, emportant avec
lui sa spontanéité, son esprit d’amitié, son enthousiasme, sa com-
pétence, son imagination.
Il nous manque cruellement. Sa connaissance des dossiers, sa pas-
sion dans la défense inlassable du comptable public, son implica-
tion dans la construction de notre nouvelle association auraient
certainement apporté un plus par rapport à ce que nous avons réa-
lisé. Son exemple reste ancré dans la mémoire de tous ceux qui l’ont
connu comme un modèle d’engagement au service des autres, de
défense de grandes causes pourvu qu’elles soient justes. Il reste une
image d’intégrité et de responsabilité qui peut servir de référence
dans le monde où nous vivons.
Cette année, Gilbert a été présent dans nos cœurs lors des audien-
ces, des réunions, des assemblées. Son souvenir a plané dans la
salle du Pavillon Dauphine lorsque notre nouvelle association est
née. Son rire, sa bonne humeur, sa convivialité sont toujours parmi
nous. Il a beaucoup donné, nous ne l’oublions pas.
Christian Ducuing
Le carnet de la revue
juin 2009 ( 36
juin 2009 ( 37
compte renduvie de l’association
A 9h45, le 3 février 2009, la présidente, Michèle
Soulier, ouvre la séance de l’assemblée générale dé-
partementale de l’ACP 21 en souhaitant la bienvenue
aux 21 participants présents et plus particulièrement
aux deux comptables des impôts qui nous rejoignent :
Bernard Populus du SIE Dijon-sud et Gérard Lemon-
tey du CDI-SIE de Chatillon sur Seine.
M. Pascal Rothe, chef des services, responsable du
pôle missions transverses, nous rejoindra en fi n de
matinée ; Mme Recor, Mlle Pernot et M. Verguin sont
excusés. Un rapide tour de table est effectué afi n que
chacun se présente et se situe dans le département.
ELECTION D’UN VICE-PRÉSIDENT
Les statuts de la nouvelle association prévoient
la nomination dans chaque département d’un vice-
président issu du cadre des comptables des impôts.
Bernard Populus, candidat, est élu à l’unanimité
sur le poste. Il présente ensuite ses fonctions et les
tâches d’un SIE.
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DU CA NATIONAL
Michèle Soulier et Bernard Populus sont tous deux
membres du CA de l’ACP nationale et nous rapportent
la teneur des débats qui ont, pour l’essentiel, tourné
autour de la mise en place des SIP. Il n’y aura pas de
polyvalence des agents ; ceux en provenance de l’ex-
DGCP feront du recouvrement et ceux venant de l’ex-
DGI de l’assiette. Il semble que du côté fi lière impôt
on ne soit pas très favorable à la polyvalence qui, il est
vrai, est diffi cile à acquérir tant le domaine est vaste.
Donc, un peu de polyvalence, mais pas trop : on
peut la concevoir pour des tâches d’exécution, par
exemple pour les déclarations ; ensuite, il faut laisser
les services s’organiser comme ils l’entendent.
Nomination des chefs des SIP : la situation des
chefs des CDI et des chefs de postes du Trésor Public a
été arrêtée au 8 septembre 2008 ; cela se fera au cas par
cas et au plus gradé. De plus, les comptables qui gèrent
un poste mixte ne pourront postuler à un SIP que si la
partie fi scale de leur poste représente plus de 50 % des
tâches du poste… ce qui peut rarement être le cas !
Le moral des troupes, que ce soit la base ou les
cadres, est particulièrement bas ; à ce sujet, la partici-
pation massive à la dernière grève dans certains pos-
tes est très révélatrice. C’est le fl ou dans lequel nous
sommes maintenus qui est le plus perturbant. A titre
d’exemple, que ce soit à Beaune ou à Dijon, les agents
sur des postes « impôts » sont toujours dans l’expecta-
tive quant à leur avenir.
Hélios : malgré l’amélioration de l’application (mais
on pouvait l’espérer au bout de plus de 4 années d’ex-
ploitation), les problèmes et les incidents sont encore
trop fréquents. Le CHD devrait être intégré à Hélios
au 1er janvier 2010 ; les trésoreries de Dijon-Munici-
pale, de Vitteaux ainsi que la Pairie Départementale
ont été proposées pour être pilote.
PRÉPARATION DE L’ENTREVUE AVEC Mme RECOR
Mme Recor recevra le bureau de l’association le jeudi
12 février à 15h30. Plusieurs points seront évoqués :
Relations avec la Direction : même si nous nous
félicitons de pouvoir enfi n discuter avec la Direction
(comme récemment avec M. Rothe), tout ne va pas
pour le mieux. Il semble qu’il y ait de sérieux problè-
mes de circulation de l’information à l’intérieur de la
trésorerie générale entre direction et services, ce qui,
obligatoirement, rejaillit sur les postes comptables.
Restructurations, mise en place des SIP : ce sujet
sera abordé essentiellement pour obtenir des infor-
mations… s’il y en a.
Défi nition des objectifs : certains récusent le sys-
tème mis en place ; c’est à la direction de fi xer les
objectifs. Le comptable qui ne pourra tenir les objec-
tifs qu’il s’est lui-même fi xés sera automatiquement
pénalisé ; le système est pervers. Le sujet a donné
lieu à un vaste débat et l’unanimité est loin d’être
effective dans ce domaine.
Hélios : on évoquera en plus des problèmes récur-
rents de l’application, le problème des tuteurs trop
Assemblée départementale de la Côte-d’orUne nouvelle assemblée générale départementale est organisée suite au rapprochement de l’APCTP et de l’amicale des comptables des impôts. Elle se déroule au club-house du golf de Norges où un café-croissant accueille les participants.
le 3 février 2009, à Norges
Le moral
des troupes,
que ce soit
la base ou
les cadres,
est particulière-
ment bas
…
{…}
juin 2009 ( 38
compte rendu
peu nombreux surtout pour l’année 2009 où un
nombre conséquent de postes doivent basculer.
L’équipe de suppléance : l’ACP souhaiterait da-
vantage de transparence, en particulier sur les cri-
tères de répartition. La polyvalence des agents de
l’équipe de remplacement est également un sujet
de préoccupation.
INFORMATIONS DIVERSES
Michèle Soulier signale que François Rebsa-
men, président de l’AMF 21 a convié l’association des
comptables publics à venir échanger avec les mem-
bres de la commission « ruralité » le samedi 14 février
à 10h30 à la mairie de Dijon. Représenteront l’ACP :
Michèle Soulier, Maryse Poillot, Marie-Françoise Lay,
Jocelyn Chapotot, Jérôme Bregand, Patrice Malvault,
Philippe Perrin et Yves Courtot.
Le directeur général de la CRAM, Christophe
Madika, nous a proposé une visite de son établissement
afi n de nous expliquer son organisation (séparation or-
donnateur-comptable) et la nouvelle certifi cation des
comptes. Michèle Soulier doit proposer une date.
Une journée à Paris peut être organisée suite à
une invitation de François Patriat au Sénat. Cette vi-
site pourrait être complétée par celle de Bercy. L’as-
semblée régionale de l’ACP doit se tenir cette année
en Côte-d’Or le 11 juin.
A 12h15, M. Rothe clôture notre assemblée et ré-
pond aux divers points évoqués lors de nos débats :
• il confi rme qu’il est nécessaire de se rencontrer de
façon régulière. La direction locale souhaite égale-
ment que les réunions de cadres A soient plus fré-
quentes et que des réunions avec tous les agents
soient instituées ;
• la priorité est de réussir la fusion et les SIP ; les res-
tructurations devraient être gelées dans les 2 années
à venir. En tout état de cause, la Direction locale n’a
pas d’informations plus précises ;
• l’équipe de remplacement sera abondée ;
• pour les objectifs, le fait qu’ils soient initiés par le
comptable est une bonne formule ;
• le problème de communication au sein de la tré-
sorerie générale et des services des impôts sera
étudié.
La journée se poursuit par un repas pris en commun
au restaurant du club house.
François Rebsamen,
président de
l’AMF 21 a convié
l’association des
comptables publics
à venir échanger
avec les membres
de la commission
« ruralité ».
{…}
juin 2009 ( 39
compte renduvie de l’association
Dans son propos d’accueil notre président, Pas-
cal Clauss, a d’abord remercié Brigitte Angsthelm et
Aphrodite Kois pour la gestion de l’intendance de
cette manifestation.
Il a ensuite exprimé le vif plaisir que nous avions
d’accueillir à nouveau Didier Tiberghien et Jean-Michel
Levraux, président et secrétaire général de l’ACP pour leur
désormais traditionnelle participation à nos travaux.
Il salue également la présence de Geneviève Stoe-
sel, présidente de L’APCTP 68, Marie-Claude Lang,
déléguée régionale Alsace et Monique Ortscheidt, ad-
ministratrice nationale.
OBLIGATIONS STATUTAIRES
Adoption du nouveau règlement intérieur :Du fait de la fusion évoquée ci-dessus, l’ancien règle-
ment intérieur (datant de 1988) doit être modifi é. Les
changements portent principalement sur le sigle de
l’association (qui devient ACP) et le nombre de mem-
bres élus du bureau qui passe de 8 à 10. Ces proposi-
tions sont adoptées à l’unanimité.
Renouvellement des membres du bureau4 membres du bureau sont statutairement renouvelables :
Mme B. Angsthelm, MM. J.-P. Behr, P. Bollini et J. Chardi-
gny. Ils ont tous les 4 fait acte de candidature. Comme
le nombre de candidats correspond au nombre de sièges
à pourvoir, le Président propose de procéder à un vote à
mainlevée. Résultats : réélection à l’unanimité.
Cooptation de deux nouveaux membres :L’assemblée coopte à l’unanimité MM. Marc Doguet
(SIE Haguenau) et Jean-Louis Schott (CDI/SIE de Wis-
sembourg) au bureau départemental.
Rapport moral du président Le président Pascal Clauss rappelle que la section
compte 95 membres (contre 101 en 2007) mais
qu’elle reste la première section de France et qu’elle
fête aujourd’hui ses 30 ans. Par ailleurs, la barre des
100 devrait être allègrement dépassée en 2009 du fait
de l’arrivée des collègues de l’ex-DGI. Il précise que
pour laisser la plus grande place aux débats, son rap-
port sera le plus synthétique possible.
Il évoque ensuite les principales activités en
commençant par le point fort de la section que consti-
tuent les sectorielles. Celles-ci, réparties sur 4 secteurs
géographiques, suivent un rythme soutenu (trimestriel
en principe) et sont l’occasion d’échanges nombreux et
fructueux. Il évoque ensuite les audiences avec le TPG
(4 sur la période 2006/08) et avec la CRC (le rythme an-
nuel est maintenant bien suivi). Il rappelle que l’asso-
ciation assure, en tant que de besoin, l’intendance des
pots de départs (4 contre 10 sur la période précédente).
Il évoque également la réélection au CA national de
Monique Ortscheidt (chargée des retraités) et la sienne
(en charge des marchés publics et soutien au vice-prési-
dent Pierre Andlauer sur le programme Copernic).
Enfi n, il remercie les membres de son bu-
reau pour leur participation active aux réunions (8)
Assemblée départementale du Bas-RhinC’est dans le cadre exceptionnel de l’Hostellerie des Châteaux, à Ottrott, le 5 décembre 2008, que s’est tenue l’assemblée générale de la section du Bas-Rhin qui prenait la double forme d’une assemblée extraordinaire et ordinaire à raison de la fusion de l’APCTP et de l’ANCDGFIP.
le 5 décembre 2008, à Ottrott
Du fait de
la fusion évoquée
ci-dessus,
l’ancien règlement
intérieur
(datant de 1988)
doit être modifi é.
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juin 2009 ( 40
compte rendu
qui visent à préparer des interventions auprès des
directions, les audiences et l’AG. Il annonce pour
conclure une audience du nouveau bureau auprès
du TPG et du DSF. Cette audience conjointe a eu lieu
le 9 janvier 2009. le rapport moral, mis au vote, est
approuvé a l’unanimité.
Le président donne ensuite la parole à René Urban
pour l’activité des retraités : Celui ci rappelle que les
retraités, qui représentent un tiers des adhérents, ma-
nifestent toujours de l’intérêt pour ce qui se passe dans
le réseau. Ils sont invités et viennent avec plaisir parta-
ger les moments de convivialité lors des sectorielles.
En terme d’activité, sont organisés deux repas par
an (dont les incontournables asperges au printemps)
qui regroupent de 30 à 35 personnes à chaque fois.
En plus, l’association va souhaiter son anniversaire à
tous les retraités dont l’âge se termine par 0 ou 5 et
ce, à partir de 70 ans.
René Urban, réélu représentant des retraités, nous
fait le plaisir d’offrir à l’association un album de tou-
tes les photos prises depuis 30 ans et qui couvre 16 AG
départementales, 9 régionales et de très nombreux
pots de départ de collègues. Travail remarquable et
combien émouvant.
MESSAGE DU PRESIDENT NATIONAL ET ECHANGES AVEC LA SALLE
Les formalités statutaires étant accomplies, le
président Pascal Clauss passe la parole à Didier Tiber-
ghein, président national de l’ACP. Après avoir indi-
qué qu’il était ravi d’être une nouvelle fois avec nous,
de l’accueil qui lui est toujours réservé, de notre façon
de fonctionner, il rappelle que le Bas-Rhin est vérita-
blement une section exemplaire.
Didier Tiberghien indique qu’en mai 2007 l’asso-
ciation a voté la fusion et que le ministre a suivi nos
recommandations pour la fusion globale et un réseau
de comptables. La fusion des associations était donc
une suite logique et a donné naissance à l’ACP (prési-
dent de l’ACP c’est mieux que directeur général de la
CP…) dont la première AG a réuni 550 des 3 000 ad-
hérents (remarquable). L’association est en ordre de
marche, le premier conseil d’administration s’est tenu
les 17 et 18 novembre 2008 et Didier tient à « tirer un
coup de chapeau » aux ex-DGI (1/3 du CA) pour leur
implication. L’association est organisée autour de son
président, d’un premier vice-président et de 4 vice-
présidents fonctionnels : « Fonctions transverses », « Re-
cettes de l’Etat - SIP », « SIE », « Gestion publique ».
Didier Tiberghien insiste également sur les sup-
ports de communication de l’ACP « Le Trait d’Union »
et le site internet avec, pour ce dernier, deux rubri-
ques phares « actualité » et « fi ches d’audiences ». Il nous
invite à l’utiliser ainsi que le forum en souhaitant
que celui-ci ne soit pas qu’un exutoire mais un lieu
d’échanges sur le fond.
Apres une pause qui permet à la section de consti-
tuer son bureau Didier Tiberghien reprend son exposé
en indiquant que d’autres associations frappent à
notre porte mais que le CA n’abordera ces éventua-
lités que plus tard ; l’ACP devant d’abord trouver son
rythme dans sa nouvelle confi guration. Le président
national aborde ensuite l’actualité (la fusion et donc
les SIP et autres postes) en indiquant que l’ACP garde
sa ligne de conduite mais que c’est compliqué du fait
du changement permanent des décisions au quoti-
dien et de questions complexes à résoudre (immo-
bilier, carrières, nominations). La ligne de conduite
de l’ACP repose sur les deux principes des discours
ministériels : équilibre et pas de perdants.
René Urban
rappelle que
les retraités,
qui représentent
un tiers
des adhérents,
manifestent
toujours de l’intérêt
pour ce qui se passe
dans le réseau.
{…}
juin 2009 ( 41
compte renduvie de l’association
Aujourd’hui,
les garanties
sont traitées essen-
tiellement au
regard des B et C
alors que la
réforme impacte
avant tout les A.
• Equilibre : les SIE ne seront dans le jeu qu’en 2012.
Donc l’équilibre se fait entre les CDI et les trésoreries
spécialisées impôts (ou mixtes à + de 50 % impôt)
qui disparaissent (environ 2/3, 1/3). Les nomina-
tions se font sur « le meilleur des deux » soit le plus
ancien dans le grade le plus élevé. L’équilibre ne sera
pas apprécié au plan départemental mais au niveau
national. Tout cela pose des problèmes quant aux
mouvements (recul de celui de TP, problème des
sursis d’installation).
• Pas de perdants : sur les garanties du régime in-
demnitaire les 2 réseaux ont des règles différentes :
dégressivité sur 3 ans à l’ex DGCP, et maintien sur
5 ans à l’ex DGI. L’ACP propose 3 ans ou plus à 100 %
avec une priorité de mutation, avec l’espoir que la
solution sera alignée vers le haut (5 ans à 100 %).
Sur les SIP : l’audience avec le DG le 30/11 confi rme
que l’on ne déclassera pas les postes « éclatés ». La
question des garanties ne se pose donc pas. En 2012
il nous faut un statut unique des comptables publics.
AUTRES SUJETS
Les indices : actuellement il y a 750 SIP en prévi-
sion pour 250 trésoreries spécialisées dont 50 indi-
ciées. Par ailleurs, en 2012 les conservateurs des hy-
pothèques disparaîtront : il faudra garder les indices
correspondants. La sélection pour les SIP se fera sur la
situation au 1/9/2008.
Aujourd’hui, les garanties sont traitées essen-
tiellement au regard des B et C alors que la réforme
impacte avant tout les A. Il y a donc problème. Et
quid des emplois ? Sur cette question, il n’y a pas de
réponse si ce n’est que les adjoints « spécialisés impôt »
devraient rejoindre les SIP.
Sur les points divers, Didier Tiberghien aborde la
question de la responsabilité personnelle et pécuniaire
dont les contours changent logiquement avec la fu-
sion. L’ACP travaille sur le sujet en liaison avec l’AMF.
Enfi n, l’ACP souhaite que l’ORE soit équitable ; ce qui
pose donc la question de la valorisation des lignes.
Nous serons vigilants sur ce point !
Le temps imparti étant écoulé, la séance est
levée à 12 heures pour rejoindre la mairie d’Ottrott
où le maire, Claude Deybach, nous a conviés à un
apéritif grandiose.
Avant les agapes, le maire d’Ottrott et les person-
nalités invitées (le député Alain Ferry, la conseillère
régionale Marie-Reine Fischer, le conseiller général
Philippe Meyer, Olivier Ortiz – président de la CRC,
Philippe Riquer – TPG, Jean-Paul Pecqueux – DSF,
Jean-Paul Kieffer – RF de Haguenau et Jean-Yves
May – CSTP) ainsi que nos deux présidents (national
et départemental) nous gratifi ent de discours qui per-
mettent d’une part d’évoquer nos préoccupations et
pour les invités d’établir comment, dans leur esprit,
ils situent les comptables de la DGFIP.
juin 2009 ( 42
compte rendu
Assemblée départementale de Paris
Le 7 mai 2009, à Paris
La future
application RSP fait
assurément partie
de ces outils, même
si les ambitions
affi chées
initialement ont été
malheureusement
revues à la baisse
en 2005-2006.
Le programme COPERNIC
Après les rumeurs alarmistes de janvier sur l’avenir
compromis de la future application de recouvrement
(refonte des systèmes de paiement – RSP), et la mise au
point du directeur général le 25 mars à la Mutualité, se-
lon laquelle la DGFiP œuvrait pour donner des outils
performants aux acteurs de la fi scalité – assiette et re-
couvrement – , il apparaît clairement que le contexte du
programme Copernic est actuellement très délicat.
Aussi est-il essentiel de bien faire connaître à la
direction générale l’attente très forte du terrain de dis-
poser rapidement d’outils informatiques performants.
La future application RSP fait assurément partie de ces
outils, même si les ambitions affi chées initialement ont
été malheureusement revues à la baisse en 2005-2006.
Où en est le programme Copernic ?• Une 1re étape du programme Copernic (le service aux
usagers et aux agents) s’est traduite par les évolutions
très positives liées au déploiement des applications
de consultation ADONIS, FICOBA, etc aux agents ex-
DGCP, et liées à la télédéclaration qui constitue indis-
cutablement une réussite.
• La seconde étape est en cours depuis 2008 : c’est la
mise en place des référentiels des personnes et des oc-
currences fi scales La DGFiP informe le réseau par let-
tre du 20 mars 2009 (réf DPI01/09) que la connexion
des applications d’assiette des fi scalités personnelles
et foncière aux référentiels sera pleinement opéra-
tionnelle en mai 2009. Cette avancée du programme,
peu spectaculaire, est fondamentale pour la suite du
programme Copernic. Les apports de la connexion
aux nouveaux référentiels sont décrits dans la note du
20 mars 2009.
• La troisième étape concerne les applications métiers,
notamment RSP. Ce projet a rencontré – et rencontre
encore des diffi cultés. D’où l’audit que le directeur gé-
néral a demandé fi n 2008. Les résultats, qui compor-
Il remercie la cinquantaine d’adhérents qui ont pu
être disponibles. Il regrette l’absence du président na-
tional et du secrétaire général retenu par d’autres obli-
gations mais les contraintes en terme de disponibilité
d’une salle n’ont pas permis de déplacer la date de l’AG.
Il observe que, toutefois, trois membres du bureau na-
tional sont présents : Pierre Andlauer, Colette Nigron et
Guy Selles. Cette AG est la première à se tenir depuis
la création de l’ACP le 16/10/2008 et réunit donc des
responsables de SIE et des trésoriers.
RAPPORT D’ACTIVITÉ
Le bureau s’est réuni mensuellement (hormis la pé-
riode estivale) et un compte-rendu de chaque réunion
a été diffusé aux adhérents. Deux audiences ont eu lieu
avec M. Conrie, receveur général des fi nances nommé
depuis septembre 2008 et une audience a eu lieu avec
chacun des DSF de Paris en avril 2009 (Mme Pecha pour
Paris Sud, M. Delobelle pour Paris Nord et Paris-Ouest,
M. Nizoux pour Paris-Est et M. Pradel pour Paris-Cen-
tre). Ces audiences ont porté principalement sur la fu-
sion, notamment sur les conditions de mise en œuvre à
Paris. Le rapport d’activité est adopté à l’unanimité.
RENOUVELLEMENT DU BUREAU
Le bureau est renouvelé : il est composé de
13 comptables en activité et de 2 retraités, auxquels
s’ajoutent les membres de droit du CA national.
INTERVENTION DE PIERRE ANDLAUER
En tant que vice-président chargé de la fi scalité des
particuliers, Pierre fait le point sur ce thème : après avoir
rappelé que le bureau national était conscient que tout
se jouerait en 2009 s’agissant des décisions à venir en
matière de fusion, il a axé son intervention sur 2 points
d’actualité :
Patrice Rufi n ouvre l’assemblée générale du 7 mai 2009 qui se déroule, comme chaque année, dans les locaux du palais du Luxembourg.
juin 2009 ( 43
compte renduvie de l’association
{…}
La question des
délégations de
signature,
accordées par le
DSF à l’adjoint
et aux contrôleurs
du SIP et non
au chef du SIP
a été longuement
évoquée.
chefs de S.I.P. aux prises de décisions constitue un
impératif indispensable au bon déroulement des
opérations d’aménagement.
2. Exercice des chaînes de commandement.
Conséquence directe d’une culture managériale
différente, les systèmes de délégations et d’habilitation
n’étaient pas identiques à la D.G.I et à la D.G.C.P.
Actuellement des contraintes à caractère informa-
tique ne permettent pas à notre collègue du 5e récemment
installé à la tête du S.I.P.de bénéfi cier de l’intégralité des
délégations et habilitations indispensables à l’exercice
de ses fonctions. Si cette situation provisoire est appelée
à se régulariser, demeure toutefois posé pour l’avenir,
le problème du positionnement des adjoints aux chefs
de S.I.P notamment en cas de coexistence d’adjoints
d’origine D.G.C.P. et D.G.I. sur les grands sites.
Sont ainsi notamment visées les questions portant
sur :
• le nombre d’adjoints en fonction de la taille des S.I.P ;
• le « pastillage » retenu entre chefs de S.I.P. et adjoints en
fonction de leur origine ;
• le niveau de préséance hiérarchique entre adjoints ex
D.G.I. et ex D.G.C.P ;
• l’étendue et la nature des délégations informatiques et
des compétences hiérarchiques fonctionnelles accor-
dées aux adjoints en fonction de leur origine.
Il serait souhaitable que des réponses puissent rapi-
dement être apportées, la totale implication de nos col-
laborateurs directs conditionnant à l’évidence la réussite
de la mise en place des S.I.P.
INTERVENTION DE COLETTE NIGRON
En tant que vice-présidente déléguée chargée
de la fi scalité des entreprises, Colette nous parle
des SIE et de la fi scalité des professionnels (Paris
compte 51 SIE et 5 SIEC). Son intervention porte
sur 5 points :
Le service des impôts des entreprises est une réus-
site
« Avant la création du SIE, la gestion des impôts des petites
et moyennes entreprises relevait de 5 services différents. La
réforme a répondu à un objectif de simplifi cation des démar-
ches des entreprises, comme des circuits d’information et des
processus de traitement de la DGI. »
« L’accueil a également été amélioré, avec un élargissement
des horaires de réception. »
« La mise en œuvre du SIE s’est traduite par une nette amé-
lioration de nos indicateurs, tant en termes de civisme que de
délai de traitement des demandes de remboursement de crédit
de TVA et d’impôt sur les sociétés. »
En termes de RPP (responsabilité personnelle et
pécuniaire), ceci s’est traduit par une augmentation de
40% de notre cautionnement auprès de l’AFCM (asso-
tent plusieurs pistes de décision, devraient donner lieu
prochainement à arbitrage du directeur général.
L’ACP a demandé en avril une audience auprès du
sous-directeur Fiscalité Particuliers et auprès du direc-
teur du programme Copernic. A ce jour, aucune date n’a
pu encore être fi xée pour cette audience.
Le déploiement des SIP
Pierre Andlauer rappelle que la mise en place de
l’accueil fi scal en septembre 2009 constitue pour la DG-
FiP et donc pour le réseau un enjeu majeur. Malgré les
diffi cultés – suppressions d’emplois, transferts d’emploi,
acquisition de nouvelles compétences –, cette mission
doit permettre d’asseoir le rôle et l’implantation des tré-
soreries de proximité. L’ACP demande que la mission
« accueil » soit reconnue comme telle dans les outils de
répartition d’emplois. Le directeur général a convenu, le
25 mars, que l’accueil fi scal doit être identifi é.
S’agissant de la création des SIP, les collègues présents
concernés en 2009 – P. Horter pour Paris 6 et A. Dayre
pour Paris 7 – ont apporté leur témoignage sur les condi-
tions de la préparation de la création de leur SIP.
La question des délégations de signature, accor-
dées par le DSF à l’adjoint et aux contrôleurs du SIP et
non au chef du SIP a été longuement évoquée. Elle sem-
ble être une mesure provisoire, en attendant les arrêtés
de création SIP et de nomination à la tête des SIP. L’ACP
suivra ce point de très près. Pour clore ce point de l’ordre
du jour, les demandes de l’ACP dans le domaine des SIP
ont été rappelées.
Philippe Horter, un des trois responsables de SIP
créés en 2009, apporte des précisions sur leur mise en
place en insistant sur deux points :
1. Mise en place des premiers S.I.P. parisiens
en 2009.
Le calendrier de mise en place des S.I.P. à Paris est très
largement conditionné par le niveau des contraintes
immobilières.
Le S.I.P de Paris 5, créé récemment, a pu bénéfi cier
d’un environnement favorable, l’installation ayant pu
être réalisée dans des conditions jugées satisfaisantes par
les agents, s’agissant notamment des surfaces.
Pour les S.I.P. de Paris 6 et 7, les plans d’aména-
gement proposés initialement comportaient des superfi -
cies largement insuffi santes au regard des besoins, et les
chefs de poste ont du faire preuve de conviction pour
obtenir des mètres carrés supplémentaires.
Par ailleurs s’agissant de Paris 6, certaines
solutions d’aménagement immobilières jugées peu
satisfaisantes ont depuis peu fort heureusement pu
être revues à la satisfaction des futurs utilisateurs.
En tout état de cause, l’association étroite des futurs
juin 2009 ( 44
compte rendu
{…}
Lors de ces
audiences le sujet
de la RPP a
également été
abordé. En effet
dans la future
direction,
les comptables de
SIE passeront
de comptable
principal
à comptable
secondaire.
le cas de RSP. Outre l’absence de gains de productivité
attendus, l’une des conséquences de cette absence de li-
vraison de RSP est que les SIE vont devoir reprendre, avec
le recouvrement de la TP, l’application ancienne REC de
l’ex-DGCP, non connectée au nouveau système d’infor-
mation. Enfi n GESPRO est toujours à venir.
Un pilotage à revisiter dans ses trois composantes.
• Pilotage par les délais : plan de relance de l’économie,
calendrier de dépôt des déclarations.
• Pilotage par les enjeux et les risques : privilèges, in-
terruption de la prescription, modifi cation de la res-
ponsabilité, qualité comptable et sujet de l’affectation
d’agents comptables dans les SIE, les pôles et la remon-
tée des créances au pôle, le pôle et le contentieux of-
fensif et défensif, les ANV.
• Pilotage par les processus (qualité) : TP, ISF, les pôles
enregistrements.
Des propositions de simplifi cation et d’améliora-
tion de la productivité. Ces propositions ont été for-
mulées lors des diverses audiences conduites tant au
plan national que local.
• Les services patrimoniaux : constituer un poste comp-
table dédié au patrimoine qui regrouperait les mis-
sions dévolues aux pôles enregistrement et à la fi scalité
immobilière. Ce service serait en charge du recouvre-
ment et du contrôle de l’ISF.
• Le reclassement partiel des postes en 2009.
• La TP : satisfaction de voir le recouvrement basculer
par département entier. Propositions de simplifi ca-
tions par un système de paiement spontané.
• L’utilisation des centres d’encaissement pour les
acomptes TVA et IS demandée.
• L’abaissement du seuil de la télé-déclaration.
• Les problèmes d’encadrement des services et l’implan-
tation de cadres A.
• Les pôles de recouvrement spécialisés (préfi guration le
Loir-et-Cher et la Gironde).
Lors de ces audiences le sujet de la RPP a égale-
ment été abordé. En effet dans la future direction, les
comptables de SIE passeront de comptable principal à
comptable secondaire.
Une demande de reconnaissance et de visibilité
sur les carrières et les débouchés. Dans un contexte
de suppression de débouchés connus : disparition des
SIEC, des conservateurs des hypothèques, il est néces-
saire d’avoir un reclassement des SIE, de prévoir les dé-
bouchés de fi n de carrière des comptables en poste, et de
porter le projet statut unique du comptable valorisé en
fonction des enjeux qu’il porte pour la DGFIP.
INTERVENTION DE GUY SELLES
En tant que vice-président chargé des questions
transverses, notamment la carrière et le statut des comp-
tables, Guy intervient essentiellement sur deux points :
ciation française de cautionnement mutuelle) au 1er jan-
vier 2007.
Le contexte 2009
Une augmentation des tâches dans un contexte
global de réduction des effectifs et un système d’infor-
mation non fi nalisé : une augmentation des tâches dans
un contexte global de réduction des effectifs.
Le plan de relance de l’économie discours d’Eric
Woerth du 23 mars 2009 :
« Les mesures fi scales de trésorerie en faveur des entreprises pré-
vues dans le plan de relance sont massivement utilisées par les
entreprises. Au total, les entreprises ont demandé 7,2 milliards
d’euros de remboursements de crédit d’impôt sur les sociétés ou
de TVA, et 5,8 milliards d’euros ont déjà été versés, dont 2,1 mil-
liards d’euros à des PME. En matière de délais de paiement,
grâce aux instructions données dès le mois d’octobre 2008 par
le ministre du budget, des comptes publics et de la Fonction pu-
blique, les services fi scaux ont octroyé en février 5 500 plans de
règlement et les Urssaf ont doublé le nombre de délais accordés
par rapport à l’année dernière (12 300 en février 2009). »
« Délais de paiement octroyés par les services fi scaux. A la
suite de l’instruction donnée par le ministre du budget, le
16 octobre 2008, 6 000 à 7 000 entreprises ont bénéfi cié,
chaque mois, de plans de règlement de la part de la direction
générale des fi nances publiques, contre 1 500 par mois en
moyenne auparavant. En janvier et février 2009, ce sont ainsi
11 956 entreprises qui ont bénéfi cié de plans de règlement de
la part de la direction générale des fi nances publiques, pour
des créances représentant 173 millions d’euros. »
Les SIE doivent effectuer une publicité du pri-
vilège tous les mois. Les diffi cultés économiques des
entreprises se répercutent sur les dépôts de bilan et
les dossiers en procédures collectives. Par ailleurs cer-
tains tribunaux de commerce peuvent se trouver en
surcharge, ce qui peut avoir des conséquences sur les
délais de liaison avec les SIE. Le statut de l’auto-entre-
preneur (succès dans les médias) augmente la charge
gestion de la relation aux usagers dans les SIE tant au
niveau de l’accueil téléphonique que du guichet. La to-
lérance de dépôt des déclarations jusqu’au 20 mai 2009
pour les résultats BIC et BNC (CSG) porte la charge sur
les congés d’été dans les SIE.
La TP avec un calendrier réduit concentre la charge
des SIE… et un système d’information non fi nalisé. C’est
juin 2009 ( 45
compte renduvie de l’association
Elle a réuni 56 personnes dont une demi-dou-
zaine de collègues de l’ex-DGI. Tous les départe-
ments étaient représentés pour accueillir J.-M. Le-
vraux, secrétaire général de l’association, Jean-Pierre
Duez, trésorier national et Lionel Le Gall, secrétaire
général adjoint.
Après le traditionnel café d’accueil, le délégué
régional Alain Soubieux a ouvert les débats et sou-
haité la bienvenue à Yves Terrasse, trésorier-payeur
général d’Indre-et-Loire, qui s’est excusé de devoir
partir rapidement car il était attendu à Paris, d’où sa
participation à l’AG en début de réunion et non pas à
la fi n comme à l’accoutumée.
Assemblée régionaledu CentreL’assemblée générale régionale de l’A.C.P. de la région Centre s’est tenue le jeudi 2 avril 2009 à Saint Avertin.
{…}
En tout état de
cause une visibilité
sur le devenir de
l’encadrement tant
au sein des SIP que
des SIE se révèle
de plus en plus
nécessaire.
Des audiences sur
ce sujet majeur
devront être
sollicitées par
l’ACP dès
que possible.
Le jeudi 2 avril 2009,
à St-Avertin
Elles ne sauraient néanmoins épuiser le sujet, et la possibilité
d’offrir d’autres types de postes à responsabilité doit être en-
visagée dans le cadre de la fusion compte tenu du nombre de
fonctions qui trouveraient bénéfi ce à être exercées par des cadres
riches d’une forte expérience professionnelle. L’évolution de la
fonction de conservateur des hypothèques est par ailleurs possi-
ble. Une réfl exion consistant à remplacer le système actuel par
des emplois fonctionnels peut, à cet égard, être conduite dans
le cadre de la fusion, sous réserve de permettre de maintenir un
dispositif fi nancièrement attractif » (p. 456 du rapport).
Par ailleurs, l’étalonnage des SIP ne précise pas quels
seront les indices rattachés aux postes ainsi concernés :
l’attribution d’échelles lettres paraît indispensable. De
plus, une attention toute particulière devra être appor-
tée également sur le nombre de postes indiciés créés en
défi nitive au moment du « classement » de 2012 dès lors
que « l’étalonnage » actuel ne laisse pas apparaître une si-
tuation « en nombre de postes indiciés » numériquement
aussi importante en proportion que la situation telle
qu’elle existait avant la fusion.
En tout état de cause une visibilité sur le devenir de
l’encadrement tant au sein des SIP que des SIE se révèle
de plus en plus nécessaire. Des audiences sur ce sujet ma-
jeur devront être sollicitées par l’ACP dès que possible.
M. Conrie, receveur général des fi nances, Mme Pecha,
MM. Nizoux et Pradel, directeurs des services fi scaux
ainsi que M. Halbique et Mme Seguy nous rejoignent
pour le déjeuner.
Le déjeuner constitue l’occasion de témoigner no-
tre sympathie à nos deux collègues, jeune ou bientôt
retraitée : Joseph Breuil (TP 16-3) et Lucette Cassier (SIE
Maison blanche).
Un manque de reconnaissance du travail accompli
dans les SIE. En effet, les comptables en poste dans les SIE
ne comprennent pas que toute l’attention se soit focalisée
sur la mise en place des SIP avec un « moratoire » jusqu’ en
2012 concernant leur situation, leur reclassement ne pou-
vant se produire avant, malgré des modifi cations récentes
de structures importantes suite à des regroupements de
services (de plus, ces postes sont souvent occupés par des
« retraitables » qui ne pourront pas atteindre 2012 et qui
s’en trouvent ainsi désabusés, voire démotivés).
Enfi n, cette « revalorisation » des postes des SIE avait été
annoncée par l’ex-DGI comme étant la contre partie « lé-
gitime » de la réussite de la réforme de la recette élargie (de-
venue SIE) et comme la contre partie d’un investissement
personnel certain, de charges accrues dans leurs services
pas toujours accompagnées des moyens nécessaires.
Les débouchés de carrières des comptables qui tar-
dent à se préciser. Les conservations des hypothèques
(CH) constituent actuellement un débouché pour cer-
tains responsables de SIE leur permettant d’accéder à des
échelles lettres. Les CH, sous leur forme actuelle, devant
disparaître en 2012,il convient de mettre en place une
solution pour maintenir ces débouchés en nombre.
A cet égard, il convient de noter que notre ministre
n’a pas exclu cette évolution, bien au contraire. Ainsi, en
réponse aux critiques fi gurant dans le dernier rapport de
la Cour des comptes sur les conservations des hypothè-
ques, le ministre du budget, des comptes publics et de la
fonction publique a rejoint naturellement la Cour :
« sur la nécessité d’offrir aux cadres de la Direction des pers-
pectives professionnelles motivantes tout au long de la car-
rière. Les conservateurs des hypothèques s’inscrivent dans
cette perspective.
juin 2009 ( 46
compte rendu
Le trésorier-payeur général a souligné la qualité
des relations qu’il entretenait avec l’association et rap-
pelé qu’un an après la création de la DGFIP, 3 grands
chantiers étaient en cours :
• le premier porte sur les structures avec le guichet fi scal
unique (vague de 150 au 1er avril 2009), l’accueil fi scal
de proximité et les DLU (8 en 2008, 12 en 2009) ;
• le deuxième concerne le statut avec une harmonisa-
tion prévue sur 4 ans et déjà faite pour les « n°1 » ;
• le dernier chantier est celui des métiers, avec la créa-
tion d’une fi lière fi scale correspondant aux tâches
régaliennes et d’une fi lière gestion publique pour la
partie comptabilité Etat, domaine et secteur public lo-
cal. L’objectif de ce dernier chantier est d’être le plus
possible en phase avec les mutations de la société et
les attentes du public. Il vise entre autres à développer
l’offre de service aux collectivités locales et aux éta-
blissements publics locaux (dématérialisation etc.).
Après le départ de M. Terrasse, la parole est
donnée à Jean-Michel Levraux, secrétaire général, qui
présente les excuses du président Didier Tiberghien,
indisponible suite à un accident, et demande aux re-
présentants des 6 départements de la région Centre de
faire le point d’une part de la fusion des ex-APCTP et
ex-ANCDGFIP et du nombre d’adhérents dans leur dé-
partement, et d’autre part de l’ambiance générale face
aux réformes.
• Dans le Loiret la fusion s’est faite en mars.
• Dans l’Indre qui a une DLU le rapprochement est
plus facile, même en l’absence d’amicale.
• Dans le Loir-et-Cher la fusion s’est faite en décembre
2008.
• Dans le Cher l’association a été recréée en 2008 après une
période de sommeil et commence à peine à fonctionner.
• En Eure-et-Loir le rapprochement n’a pas encore été
engagé avec l’ex-DGI faute d’amicale.
• En Indre-et-Loire la fusion a été faite à l’occasion de
la dernière AG départementale en 2008.
• De façon générale toutes les sections ont souligné
l’ambiance morose régnant dans le réseau, le stress et
les tensions pouvant exister avec les directions.
Le trésorier national, Jean-Pierre Duez, prend à son
tour la parole pour rappeler que l’ACP compte actuelle-
ment 2 700 adhérents.
Plusieurs thèmes sont ensuite débattus :• l’absence d’adéquation objectifs/moyens rend la ges-
tion quotidienne de plus en plus diffi cile et problème
de l’ORE pour lequel les adhérents souhaiteraient
connaître le détail des résultats par métiers ;
• les SIP avec notamment le problème de transfert des
adjoints. Inquiétude sur le nombre de SIP indiciés et
le bouleversement de la hiérarchie des postes suite
aux éclatements de postes spécialisés ;
• les amendes pour lesquelles nous devions avoir un
poste par région et des postes spécialisés pour les
amendes de transport (Bordeaux pour la SNCF) ;
• les PRS ;
• les EPS ;
• les contrôles internes pour lesquels l’association de-
mande de n’avoir qu’un seul outil ;
• HELIOS où l’on reconnaît qu’il y a eu une amé-
lioration notamment dans la connaissance de la
situation unique du redevable mais des formations
complémentaires à la formation initiale seraient
souhaitées.
Le sujet de la responsabilité des comptables et
des réserves formulées à l’encontre de la gestion du
prédécesseur est également évoqué notamment dans le
cadre du transfert du recouvrement lors de la création
des SIP. Il serait souhaitable qu’une documentation ou
une information précise soit communiquée sur le sujet
pour rappeler que les réserves en matière de recouvre-
ment n’ont que peu d’utilité, la responsabilité étant
déterminée selon les dates de fonction des différents
comptables.
Enfi n, le délégué régional Alain Soubieux accueille
nos invités :
• la chambre régionale des comptes en la personne de
M. Gillier, président de section qui a fait le point sur
la réforme des procédures juridictionnelles ;
• l’AMF représentée par Mme Benitez ;
• la CNP représentée par le délégué régional M. Pous-
sard.
Le maire de Saint-Avertin intervient en fi n de
réunion pour quelques mots d’accueil aux partici-
pants et pour se féliciter des bonnes relations qui
existent entre les collectivités et les trésoriers avec
qui il a été amené à travailler du fait de ses différen-
tes fonctions.
L’assemblée générale régionale de l’ACP. se
termine vers 13 heures et est suivie d’un déjeuner pris
dans un restaurant sur les bords du Cher dans un cadre
bucolique et printanier en présence de Mme PY, direc-
trice des services fi scaux d’Indre et Loire et de M. Clec,
chef des services départementaux.
Le sujet de la
responsabilité des
comptables et des
réserves formulées à
l’encontre de
la gestion du
prédécesseur est
également évoqué
notamment dans le
cadre du
transfert du
recouvrement
lors de la création
des SIP.
{…}
juin 2009 ( 47
compte renduvie de l’association
En préambule D. Balen présente l’ordre du jour de
la réunion, organisée par C. Genevieve comptable du
lieu. G. Le Guen accueille J.-M. Levraux et L. Le Gall,
membres du bureau national, et adresse un message de
prompt rétablissement au président D. Tiberghien.
Tour d’horizon des trois sections départementales
Calvados (G. Le Guen) : Les effectifs sont de 40 coti-
sants actifs plus 6 SIE qui viennent de rejoindre l’asso-
ciation. La prochaine réunion du bureau est program-
mée le 12 juin avec pour la première fois la venue
des comptables de l’ex-DGI. En début d’année 2008
l’ACP a alerté le TPG sur les risques d’une bascule des
hôpitaux. Malgré tout, les postes de Bayeux et Falaise
ont basculé. En revanche, Lisieux et Pont-L’Eveque
ont été reportés sur 2009.
Manche (S. Quiniou) : La Manche compte 20 ad-
hérents. Le président départemental regrette le petit
nombre de présents à l’assemblée générale régionale
qui refl ète un certain marasme dans le département.
Orne (F. Goasdoue) : 17 adhérents, représentant
16 postes comptables plus 3 ex DGI. Le département
de l’Orne devait être préfi gurateur DLU.
J.-M. Levraux excuse l’absence de D. Tiberghien.
LA FUSION
L’ACP a défendu auprès des acteurs de la direc-
tion générale la fusion globale malgré la différence
de culture managériale entre l’ex-DGCP et l’ex-DGI.
Le problème le plus important est la dégradation des
moyens en personnel.
Tous les comptes rendus d’audience ainsi que les
travaux thématiques de l’ACP sont mis en ligne dans
la rubrique actualité du site de l’ACP :
www.comptables-publics.fr
La vice-présidence de l’ACP « recettes de l’Etat per-
çues auprès des particuliers » a analysé le pastillage des
SIP. L’actuelle parité 28/72 pour les chefs de SIP est dé-
favorable aux comptables de l’ex-DGCP. L’indiciation
des SIP est attendue.
L. Le Gall précise que la création des nouveaux indi-
ces est remise à date ultérieure. En cas de diffi cultés sur la
répartition des adjoints lors de la création des SIP, il est
important de faire remonter les cas au bureau national.
D. Barey : la TP de Bayeux, poste mixte avec deux
adjoints A, devra contribuer à pourvoir l’emploi d’ad-
joint au SIP de Bayeux en décembre 2009. En réalité
l’activité recouvrement dans ORE représente deux
agents plus un cadre A qui consacre 5 à 10 % de son
temps. La trésorerie générale impose à S. Lemariey,
l’un des deux adjoints, de rejoindre le SIP de Bayeux
alors qu’il existe deux volontaires cadres A de la tré-
sorerie générale prêts à s’y rendre. Aucune autre solu-
tion ne semble être acceptée par la direction départe-
mentale et il n’y a aucune garantie de retour dans le
poste d’origine. La trésorerie générale a simplement
indiqué par courriel que l’un des postes d’adjoint A
serait maintenu !
J.-P. Delhommeau (adjoint TP Caen Bassin Saint-
Pierre poste spécialisé impôts) a été désigné d’offi ce
en qualité de formateur guichet fi scal unique (GFU).
L’équipe est composée de deux formateurs ex-Trésor
et de cinq ex-DGI.
G. Vaillant (SIE de Mortagne au Perche) indique
que tous les formateurs de la branche fi scale sont
volontaires.
J.P. Legrand donne l’exemple d’un petit SIP
comme Coutances avec un seul agent qui a rejoint les
17 agents du CDI. La fragilité de ce genre de structure
en absence de réelle polyvalence entre agents rend
quasiment impossible la bonne gestion de l’absen-
téisme sans parler des congés.
La solution d’avoir recours uniquement à l’équipe
de remplacement prélevée sur les effectifs des postes
comptables de la fi lière gestion publique n’est pas te-
nable.
G. Le Guen : la première réunion d’information sur
la fusion qui devait se tenir à Caen a été interrompue,
pour cause de perturbation par des agents apparte-
nants à certains syndicats de l’ex-DGI.
Notre association s’est réunie le 24 avril 2009 dans la salle des fêtes de la commune de Balleroy.
Assemblée régionale de Basse-Normandie
Le problème le plus
important est la
dégradation
des moyens en
personnel.
Le 24 avril 2009, à Balleroy
{…}
juin 2009 ( 48
compte rendu
GESTION PUBLIQUE
J.-M. Levraux : des gains de productivité sont attendus
dans le domaine de la dépense publique. L’ACP demande
que les marchés à bons de commande fassent l’objet d’un
contrôle par échantillon et non plus exhaustif. Un seuil
en deçà duquel les paiements sur marchés à bons de com-
mandes ne seront plus contrôlés peut être déterminé par
le comptable, il suffi t alors de les désélectionner.
La nouvelle offre de services aux élus instaure les
Comité des fi nances locales. La présence des comp-
tables est indispensable dans ce type de comité. Les
comptables présents lors de l’assemblée régionale
pensent que l’IASQCL devrait être communiqué aux
communes par leur comptable.
EPS
Le comptable public a été vivement menacé par
un amendement législatif, après son retrait la situa-
tion semble stabilisée. Allons-nous vers la spécialisa-
tion des postes hospitaliers ?
Hélios
Le directeur de programme Hélios, Alain Fou-
cret, répète que l’application Hélios est à iso fonc-
tionnalité avec HTR et qu’il n’a pas de problèmes de
volumétrie pour les prochaines bascules des hôpitaux
en 2009. Les CHU sont tous reportés en 2010.
D. Balen craint le passage des gros hôpitaux
comme celui de Cherbourg.
Le portail devait couvrir toutes les collectivités
et remplacer VPN mais sa montée en charge est très
progressive ; il n’y a pas assez de collectivités autori-
sées. VPN est techniquement trop contraignant pour
l’utilisateur qui est obligé de se connecter sur un ordi-
nateur dédié le temps des transactions d’envoi ou de
consultation des données.
P. Blondel regrette que la mise en place de l’expéri-
mentation du portail sur quelques communes ne soit pas
mieux encadrée par les services. P. Lecapitaine rappelle
l’existence d’une fi che sur Magellan qui précise « qui fait
quoi » : « le réseau, Informatique / Applicatifs et projets / Por-
tail de la Gestion Publique, onglet Documentation ».
P. Sagot précise que le transfert des fl ux néces-
site l’habilitation des agents par le CTR. Le PES V2 est
toujours à l’état de tests homéopathiques (1 collecti-
vité dans le Calvados et 1 dans la Manche).
D. Barey signale la perte de productivité des pos-
tes hélios. Un audit dans la Manche montre la dégra-
dation du recouvrement des produits locaux. La mise
en route de l’automate des poursuites ne règle pas la
question des restes à recouvrer. Le dossier du débiteur
fait preuve d’une rigidité certaine induite par des rè-
gles de gestion imposées par la CNIL. Des évolutions
sont attendues avec la version 3 d’Hélios.
Cette nouvelle version qui sera mise en produc-
tion début juin, apportera entre autres des évolutions
ergonomiques très attendues. Enfi n la recherche dans
l’abondante documentation devrait être facilitée par
le moteur de recherche par mot-clé.
VIE ASSOCIATIVE ET QUESTIONS DIVERSES
Peut-on toujours atteindre les objectifs assignés
en l’absence de moyens ? Pour J.-M. Levraux, il faut
utiliser tous les moyens (talons deux lignes, envoi des
ASP par la DGFIP) en vue d’obtenir des gains de pro-
ductivité.
J.-M. Legros pose la question de l’accueil fi scal
(GFU) qui se fera sans moyens nouveaux. J.-M. Le-
vraux précise que jusqu’à ce jour la fonction accueil
fi scal n’était pas mesurée dans ORE, la DGFIP s’y est
engagée dans le cadre de la mise en place du GFU. Des
interrogations demeurent quant au seuil de passage
des cotes au PRS, la nature des cotes et leur montant.
G. Vaillant apporte des éléments de réponse à
partir de la situation actuelle vécue dans les SIP. Les
dossiers supérieurs à 5 000 euros ainsi que contrôles
fi scaux délicats basculent au pôle spécialisé.
J.-M. Levraux apporte les éléments nouveaux
du secteur du recouvrement des produits locaux : la
suppression de la phase comminatoire pour l’OTD est
effective (loi en 2e lecture), le commandement inter-
rompt à nouveau la prescription.
Les collègues de la fi lière fi scale vivent diffé-
remment leur responsabilité personnelle et pécu-
niaire. Une fi che est cours de préparation pour la
bonne information des comptables notamment sur
les mécanismes régulateurs.
Il n’y aura pas de déclassement ni de classe-
ment avant 2012. L’ACP relaie une demande formulée
déjà par l’ex ANCDGFIP concernant le reclassement
des SIE qui ont eu des évolutions importantes (rien
n’avait été fait depuis 2005).
Après un timing parfaitement respecté,
nous rejoignons le restaurant de la Drome pour
accueillir les TPG du Calvados et de la Manche
afin de clôturer la matinée par un dernier échange
entre le secrétaire général et le trésorier-payeur gé-
néral de région.
{…}
Il faut utiliser
tous les moyens
en vue d’obtenir
des gains
de productivité.
juin 2009 ( 49
compte renduvie de l’association
Assemblée régionalede Poitou-CharentesL’assemblée régionale ACP Poitou-Charentes s’est déroulée le 3 avril 2009 au restaurant la Vieille Auberge à Vouneuil-sous-Biard (Vienne).
Le délégué régional, Gilles Brondy, remercie tous
les participants ayant répondu présent pour ce rendez-
vous annuel qui permet de faire le point sur les sujets
d’actualités qui ne manquent pas dans cette période
de fusion de l’ex-DGCP et de l’ex-DGI. En l’absence
de Didier Tiberghien, président de l’ACP victime d’un
accident, il a accueilli Jean-Michel Levraux, secrétaire
général, et Raymond Morelet, vice-président, venu en
voisin.
En début de séance, Mme Marie-Claire Thobie,
correspondante de la BFM, partenaire de l’ACP a pré-
senté son offre de services.
Après cette intervention, Gilles Brondy invite
chaque président à présenter l’actualité de l’ACP au
sein de son département.
Pour la Charente, Virginie Dumont expose les
principaux chiffres; sur 28 comptables, 19 adhèrent
à l’ACP16 auxquels il faut ajouter deux membres de
l’ex- DGI. Une audience est prévue avec le TPG et le
DSF le 29/04/2009.
Bernard Viguie, pour la Charente-Maritime, indi-
que que la transformation APCTP – ACP n’est pas réa-
lisée à ce jour. Elle sera fi nalisée lors de la prochaine
assemblée départementale en juin. Deux contacts po-
sitifs ont été pris avec les services fi scaux.
Michel Guyon, président de l’ACP des Deux-Sèvres,
rappelle qu’il n’y a pas de TPG à l’heure actuelle. Le
futur DLU est d’ores et déjà connu, c’est l’actuel DSF.
La fusion ne s’est pas véritablement faite pour l’ins-
tant. Il y a 24 adhérents à l’ACP79, dont une majorité
de comptables.
Christophe Peltier, pour la Vienne, note que
l’ACP86 compte 41 adhérents avec notamment une
forte adhésion des personnes de l’ex-DGI. 100 % des
responsables de SIE adhèrent plus 1 adhérent d’un
CDI- SIE. L’actualité dans la Vienne, c’est la réorgani-
sation du réseau, principalement les gestions conjoin-
tes.
Après cette présentation, la parole est donnée
à Jean-Michel Levraux qui commente l’actualité na-
tionale.
LES SIP
Jean-Michel Levraux rappelle dans un premier
temps la publication du compte rendu de l’audience
auprès de Philippe Rambal et Jean-Marc Fenet. Un
entretien avec Bernard Limal, délégué interrégional
IDF, a également eu lieu. Il tient à souligner la bonne
écoute de la part de M. Rambal.
Concernant le pastillage, la répartition est
de 72/28. Sachant que la règle qui prévaut, c’est
le grade et l’ancienneté. Donc, on a le résultat de
l’application de cette règle. Tous les dossiers à pro-
blèmes ont été remontés directement à Philippe
Rambal.
Sur l’affectation des adjoints aux SIP, la règle est
que si l’activité recouvrement représente plus de 50 % du
temps de travail, l’adjoint rejoint le SIP. Or, on constate
que même dans des situations où l’adjoint est en deçà
des 50 %, il est partant pour le SIP. Sachant qu’il faut {…}
Le 3 avril 2009,
à Vouneuil-sous-Biard
…
la règle
est que si l’activité
recouvrement
représente plus
de 50 % du temps
de travail,
l’adjoint rejoint
le SIP.
juin 2009 ( 50
compte rendu
aussi respecter la règle qui a été fi xée, à savoir 1 adjoint
pour 15 agents dans les SIP (contre 1 pour 9 en gestion
publique).
Une analyse statistique du pastillage est dispo-
nible sur le site de l’ACP. Comme il est constaté un
certain déséquilibre dans les affectations à la tête des
SIP, une priorité pourrait être donnée aux ex-DGCP
sur les affectations aux PRS.
Le seuil de compétence des PRS n’est toujours pas
tranché. Il peut être très différent d’un département à
l’autre. Comment défi nir un seuil de la complexité ?
Concernant les personnes non éligibles aux SIP
et qui voient leur poste fermé, une garantie de 5 ans
leur est offerte ainsi qu’une priorité relative. L’accueil
comportera une caisse conjointe. Un adjoint SIP sera
en charge de la gestion de l’accueil. Le classement des
SIP compte 4 niveaux :
• C1 : indiciés,
• C2 : Ip, IDEP1 et TP1 et 2,
• C3 : IDEP2 et 3 et RP,
• C4 : inspecteurs.
Tout sera revu en 2012 avec le classement général.
Il faut insister sur la stabilité. 80 % des structures ne
changent pas de catégories. Le classement des SIE purs
date de 2005. Le sort des amendes : cette question re-
joint celle des produits divers. Attention de ne pas
rejeter totalement les amendes.
GESTION PUBLIQUE
Hélios et l’enchaînement des poursuites : un
débat a lieu sur le commandement qui n’est plus in-
terruptif de prescription. Un texte serait en cours pour
rétablir la situation antérieure. Les membres présents
interrogent Raymond Morelet au sujet de la suppres-
sion de la phase comminatoire de l’OTD.
Une question sur le manque de traçabilité et de
sécurité au niveau de la modifi cation d’un tiers dans
HELIOS est posée. Elle fera l’objet d’une fi che syn-
thétique transmise à Eric Demonfort, vice-président
délégué en charge d’HELIOS à l’ACP.
Dans le projet de réforme des EPS, on ne trouve
pas une seule fois le mot « comptable ». Doit-on s’en
inquiéter ? La réforme reste quant à elle assez fl oue.
La nouvelle offre de service aux ordonnateurs pose le
problème de la confi dentialité des bases d’imposition
qui ne permet pas de renseigner l’ordonnateur sur
d’éventuels changements de base.
L’assemblée régionale a été clôturée par Gé-
rald Meunier, président de la chambre régionale des
comptes. Il a repris sans langue de bois tous les thè-
mes qui avaient déjà été abordés lors de l’entretien
qu’il avait accordé aux présidents départementaux
et au délégué régional de l’ACP le 09/02/2009. Un
débat s’est engagé entre lui et les participants. Il a
participé ensuite au repas convivial pris en commun
au restaurant en présence du directeur départemen-
tal des services du Trésor de la Vienne, l’ensemble
des TPG de la région et des directeurs des services
fi scaux étant réunis par le délégué de l’inter région
de la DGFiP à Bordeaux.
{…}
Dans le projet de
réforme des EPS,
on ne trouve pas
une seule fois le
mot « comptable ».
Doit-on s’en
inquiéter ?
La réforme reste
quant à elle
assez fl oue.
juin 2009 ( 51
compte renduvie de l’association
La promotion ENT 2008-2009 présente une spé-
cifi cité notable au regard des générations antérieures.
C’est une des plus importantes promotions de l’his-
toire de l’École. Avec un peu plus de 600 stagiaires,
elle a nécessité quelques aménagements en termes
d’organisation des planning et de capacité d’accueil.
LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ENVI-RONNEMENT INFORMATIQUE À L’ENT
Le cycle de formation 2008-2009 est marqué
par la montée en puissance des technologies de l’in-
formation et de la communication. Tout a été fait
pour amener les stagiaires à s’approprier ces nou-
veaux outils.
Passant du statut de simple plate-forme de stoc-
kage de données passives à celui d’instrument d’auto-
formation, l’intranet de l’école, ENT’RACTE, a été
enrichi. On y trouve désormais, en dehors de diver-
ses synthèses et supports documentaires, des quizz,
des exercices en ligne ou des vidéos support pour les
séances HELIOS. Cela concerne également les res-
sources administratives qui sont mises en ligne via
ENT’RACTE. Autre nouveauté, grâce à une licence qui
permet de confi gurer son ordinateur personnel et à
un portail ultra sécurisé, il est désormais possible de se
connecter depuis son accès internet personnel.
En liaison avec la montée en puissance de cet en-
vironnement dématérialisé, plusieurs innovations pé-
dagogiques ont été initiées. Toutes concernent peu ou
prou l’outil informatique. Une séance en autonomie
avec supports documentaires dématérialisés a ainsi
été programmée. Un « chat » avec l’administration
centrale a été proposé en cours d’année. A la place
des traditionnels écrans de projection, chaque salle
a été équipée de tableaux blancs interactifs. Ceux-ci
permettent d’intervenir directement sur des fi chiers
notebook projetés, avec le doigt ou des stylets. L’ins-
tallation de ces nouveaux tableaux high-tech nous a
d’ailleurs tous concernés rapidement, puisqu’il nous
a fallu apprendre à les maîtriser en vue de l’évalua-
tion orale du stage d’immersion. Ceci n’a pas été sans
poser quelques problèmes dans la mesure où il a fallu
découvrir cet outil à tâtons pendant nos temps de
pause ou le soir après la formation… Heureusement,
avec un peu d’habitude, chacun a pu s’y retrouver
plus ou moins. Derrière un caractère anecdotique en
apparence, cette expérience démontre sur le fond que
la priorité donnée à l’autonomie dans une situation
d’apprentissage est intéressante par son impact en ter-
mes de responsabilisation, mais qu’en même temps
elle risque de renvoyer chaque individu à ses inapti-
tudes et aux inégalités de fait.
La promotion ENT 2008-2009 : retour sur expérienceNous voici arrivés en mai 2009. Une bonne partie de l’année de formation initiale est déjà derrière nous. Que pouvons-nous retenir après ces neuf mois passés à l’École nationale du Trésor ? Comme pour toutes les autres promotions, l’année fut riche, riche en expériences, riche en découvertes et en amitiés.
{…}
Le cycle de forma-
tion 2008-2009
est marqué par
la montée en
puissance des
technologies de
l’information et de
la communication.
juin 2009 ( 52
compte rendu
L’IMPACT DE LA CRÉATION DE LA DGFIP SUR LA FORMATION INITIALE
La promotion ENT 2008-2009 est bien évi-
demment marquée par la création de la DGFIP. De
nombreux échanges avec l’école nationale des im-
pôts ont eu lieu durant l’année. Certaines séances
à l’ENT ont été réalisées par des formateurs venus
de Clermont-Ferrand (sur les contrôles fi scaux, la
liasse fi scale…). De même, le cycle ministériel de
formation initiale, les différentes conférences et les
séances d’actualité de gestion fi scale de fi n d’année
nous ont permis de faire le point sur l’état d’avan-
cement de la fusion. A l’occasion des deux stages
d’immersion, nous avons pu enrichir notre expé-
rience et observer comment les entités se prépa-
raient à leur évolution.
Dans mon cas, ayant réalisé mon deuxième stage
d’immersion dans une DLU, j’ai pu constater toute
l’importance des actions d’information destinées à
donner une visibilité sur les changements à venir et
à désamorcer les inquiétudes. Je reconnais volontiers
que, suite à ce stage, de nombreux éléments (orga-
nisation-type d’une DLU, reconfi guration de la fonc-
tion audit, mise en place des futures MRQC, etc.) sont
devenus beaucoup clairs, « vus de l’intérieur ».
LE MÉTIER DE COMPTABLE PUBLIC : QUELLE APPROCHE À L’ENT ?
L’ENT nous donne un aperçu des missions et du
rôle du comptable public assez large. Trois angles d’at-
taque sont privilégiés : le volet juridique avec la confé-
rence sur la responsabilité des comptables publics, le
volet contrôle interne avec différents cours en salle
(incluant la découverte du guide d’auto-diagnostic, de
l’IASQCL, la présentation des dispositifs de contrôle
interne dans les métiers du recouvrement, etc.) et un
volet contrôle de gestion à travers les séances de ma-
nagement (le rôle de la lettre de mission et du contrat
d’objectifs et de moyens, le pilotage par objectifs et
indicateurs, le tableau de bord Descartes…).
Pour la promotion 2008-2009, la rencontre avec
des acteurs du terrain n’a pas été négligée. Les séances
sur le compte de gestion ont été animées par des chefs
de poste. Une grande conférence « témoignages d’acteurs
du secteur public local » réunissant un comptable, un
chef de service et un directeur du secteur public local
a été l’occasion de poser des questions avec une cer-
taine interactivité. Pour autant, les stages d’immersion
demeurent un moment privilégié pour rencontrer les
chefs de poste ou les agents comptables et donner da-
vantage de sens aux apprentissages délivrés à l’ENT.
Sylvain Maréchal
{…}
La promotion
ENT 2008-2009
est bien
évidemment
marquée par
la création
de la DGFIP.
(e-mail des administrateurs : [email protected] – Si prénom composé tiret entre chaque prénom)
CORRESPONDANTS
Délégué aux Lionel LE GALL
relations publiques e-mail : [email protected] - Tél. 02.37.81.45 41 - Fax 02 37 81 27 86
Site Internet Jean-Marie CHAUCHOT
www.comptables-publics.fr e-mail : [email protected] - Tél. 04 77 83 03 86
Liaison avec Monique ORTSCHEIDT
les retraités e-mail : [email protected] - Tél. 06 83 12 28 56
ENT Pierre Loustaunau
e-mail : [email protected] - Tél. 05 65 43 61 80 - Fax 05 65 43 24 70
SECRÉTARIAT
Catherine KAEPPLER • C/O - Trésorerie de Paris - 9-2 - 41 rue de la Chaussée d’Antin - 75436 PARIS CEDEX 9
Tél. 01 53 25 09 87 - Fax 01 42 81 30 28 - e-mail : [email protected]
AUTRES MEMBRES du CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION
ASSOCIATION DES COMPTABLES PUBLICS
Président fondateur Raymond LE LUHANDRE - TP Honoraire.
Présidents d’honneur Martial ROUX, André NEUVILLE, Jacques MORIN, Francis VERLY, Georges PICAVET, Lionel RAYNAUD.
BUREAU de l’ASSOCIATION
Marie-Annick • Trésorerie - 230, ave de la libérationBOIZARD 04100 Manosque - Tél. 04.92.71.72.35Jean-Claude • SIE 11/12e - 79, av. de St-Julien - BROST 13394 Marseille cedex 20 - Tél. 04 91 24 54 93Jean-Marie • Trésorerie - place de la LibérationCHAUCHOT 42803 Rive de Gier - Tél. 04.77.83.03.86Pascal CLAUSS • Trésorerie - 3, rue du docteur Schweitzer
67190 Mutzig - Tél. 03.88.38.15.22 Roland COHEN • Trésorerie de Nantes - CHU - 1, place A. Ricordeau
44093 Nantes cedex 1 - Tél. 02.40.08.43.46Bernard DEKEYZER • Trésorerie municipale - 27, rue Ponsardin - BP 134
51055 Reims cedex - Tél. 03.26.88.99.00Daniel DELPOUX • AC de l’ENVT - 23, Chemin des Capelles
31076 Toulouse cedex - Tél. 05 61 19 38 08Monique DICK • SIE - 71, rue de Gascogne - BP 206
73604 Moutiers cedex - Tél. 04 79 22 84.59Gilles DUCRET • SIE Sceaux Sud - 130, rue Houdan
92331 Sceaux- 01 40 91 11 05Maryse FAROUZ • Retraitée - 15, sentier des vignes
94310 Orly - 01 48 53 99 77Marie-Christine • Trésorerie - 1, rue Jean DelandeFAVARD 42330 St-Galmier - Tél.04.77.54.02.79Béatrice GENAY • Trésorerie - 3, avenue Georges Dimitrov
69120 Vaulx en Velin - Tél. 04.78.80.00.01Flora GOASDOUE • Trésorerie - 6, rue du docteur Barrabe
61700 Domfront - Tél. 02.33.38.39.33Michel HEULERS • SIE C - Arras Ouest - 10, rue Diderot
62034 Arras cedex - Tél. 03 21 24 68 90Thierry • Trésorerie - 58, rue CayradeHIGOUNENC 12300 Decazeville - 05.65.43.61.80
Evelyne • Retraitée - 15, rue des fauvettesKLOETZER 95170 Deuil-la-Barre - Tél. 01.39.83.93.66Pierre LAFARGUE • Retraité - Rés. St Forcet - 21, rue St Forcet
64100 BayonneGuy LAFFOSSE • TP - CH Bayonne - rue Jacques Loeb - BP1
64109 Bayonne cedex - Tél. 05.59.52.63.50Michèle • Pôle de recouvrement rue de la cité administrative/ Bat CLAFLAQUIERE 31098 Toulouse cedex - Tél. 05 34 44 80 78Pierre • Trésorerie - Place de la LibérationLOUSTAUNAU 11130 Sigean - Tél. 04.68.48.71.46Daniel MARTIN • Retraité - 14, avenue du 8 mai 1945
34740 Vendargues - Tél. 04.67.16.22.56Jean-Philippe • SIE Louviers - Place de la demi luneMERGAUX 27405 Louviers cedex - Tél. 02 32 25 71 15Monique • Retraitée - 8, rue des ChataigniersORTSCHEIDT 67110 Oberbronn - Tél. 06 83 12 28 56Thomas PASCAL • Trésorerie - rue de la muraille
12390 Rignac - Tél. 05.65.64.50.48Bernard-J POPULUS • SIE Dijon Sud - 25, rue de la Boudronnée
21047 Dijon cedex - Tél. 03 80 28 65 32Patrice RUFIN • Très. Paris-Amendes 2D - 64, bd de Belleville
75020 Paris - Tél. 01.43.58.63.85Michèle SOULIER • Trés. Dijon banlieue - 6, rue Chancelier de l’hospital
21000 Dijon - Tél. 03.80.66.02.71Emmanuelle • Inspecteur - TG Hérault - 334, allée HII de MontmorencySOURISSEAU 34000 Montpellier - Tél. 04.67.15.75.15Bernard • SIE Meaux Est - 21, place de l’EuropeTOURAINE 77337 Meaux cedex - Tél. 01 64 35 21 09
Président : Didier TIBERGHIEN Trésorerie - 39 rue Chanzy - 62100 Calais - Tél. 03.21.46.14.90Fax 03.21.97.63.05 - mail : [email protected] vice-Président : Christian DUCUINGSIE de BONNEVILLE - 340, quai Parquet - BP144 - 74137 Bonneville cedex Tél. 04.50.25.29.02 - mail : [email protected]ésidents : Pierre ANDLAUER • Trés. Paris 16.2 - 13 rue Paul Valéry - 75775 Paris cedex 16Tél. 01.53.70.63.15 - Fax 01.45.53.30.61 - mail : [email protected] MORELET • Trés Limoges Male - 31, ave Baudin - 87037 Limoges cedexTél. 05.55.33.06.12 - Fax 05 55 33 55 01 - mail : [email protected] OLLIVIER • SIE Annemasse - 3, rue Marie Curie - BP 529 - 74107 AnnemasseTél. 04 50 43 91 74 - mail : [email protected] SELLES • SIE St-Ouen - 5,7 rue Emile Cordon - 93481 St-Ouen cedexTél. 01 49 48 38 90 - mail : [email protected]ésidents délégués :Jean- Pierre MARASI • SIE Le Raincy - 22, allée de l’Eglise - 93348 Le Raincy cedex Tél. 01 43 01 45 99 - Fax 01 43 01 45 04 - mail : [email protected] DEMONFORT • Pairie Dale - Hôtel du département - BP 30045 - 19002 TulleTél. 05.55.26.11.00 - Fax 05.55.26.43.15 - mail : [email protected]
Colette NIGRON • SIE 11e Roquette - 39/41 rue G.Cavaignac - 75536 Paris cedexTél. 01 44 64 45 50 - Fax 01.44.64.46.90 - mail : [email protected] ZAIDI • Trés. - 45 allée de la Balme - 71330 St-Germain-des-boisTél. 03.85.72.00.21 - Fax 03.85.72.42.51 - mail : [email protected]étaire général : Jean-Michel LEVRAUXTrésorerie municipale - 8 rue Gabriel Vicaire - 01012 Bourg-en-BresseTél. 04.74.22.83.99 - Fax 04.74.22.07.16 - mail : [email protected]étaire général adjoint : Lionel LE GALLTrésorerie 13 rue de l’Eglise - 28240 La LoupeTél. 02.37.81.45.41 - Fax 02.37.81.27.86 - mail : [email protected]ésorier national : Jean-Pierre DUEZTrésorerie municipale - 46 Rue Jules Ferry - BP 223 - 33504 Libourne cedexTél. 05 57 55 61 70 - Fax 05.57.51.91.42 - mail : [email protected]édacteur en chef du TU : Laurent ROSE-HANOTrésorerie Echenoz - 2 place d’armes - BP411 - 70014 Vesoul cedex Tél. 03.84.76.34.64 - Fax 03.84.75.09.33 - mail : [email protected]édacteur en chef adjoint du TU : Alain PACCIANUSSIE de Pornic - 3 rue Jean Sarment - 44210 PornicTél. 02.40.64.05.14 - mail : [email protected]
Didier TiberghienPrésident
Christian Ducuing
1er vice-président
Jean-Pierre Duez
Trésorier national
COORDONNÉES DU TRÉSORIER NATIONAL Pour éviter tout retard dans l’acheminement des correspondances, il convient d’adresser le courrier et notamment les changements d’adresse à :
ACP à l’attention de Mme Kaeppler - c/o Trésorerie de Paris 9/2 41 rue de la Chaussée d’Antin - 75436 PARIS CEDEX 9 Tél. 01 53 25 09 87 - [email protected]
Les lettres personnelles et les plis urgents sont à envoyer à mon adresse postale :
Jean-Pierre Duez - TP - Trésorerie de Libourne municipale46 rue Jules Ferry - BP 223 - 33504 LIBOURNE CEDEXTél. 05 57 55 61 70 - [email protected]
LE TRAIT D’UNION DES COMPTABLES PUBLICSR e v u e t r i m e s t r i e l l e d e l ’ A s s o c i a t i o n
d e s C o m p t a b l e s P u b l i c s
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