tropiculture-162.pdf

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-> Rappels sur les coups de soleil. Les coups de soleil encore appelés échaudages se manifes- tent en général par un aspect de brulure sur les parties sensibles des plantes cultivées. En ce qui concerne les plantes maraichères, les fruits sont pour l'essentiel les organes les plus fréquemment attaquées notamment la famille des solanacées. Dans cette famille, la tomate et le poivron sont les espèces les plus sensibles. Ces brulures sont à différencier avec celles causées par des applications inadéquates de pesticides et qui en général peuvent causer des dégâts importants pratiquement sur toutes les espèces cultivées. Les échaudages se manifestent par de grandes taches local- isées sur les parties des fruits exposés au soleil. Leur causent pouvant certes être partiellement d'origine variétale, sont plus considérées comme étant liées à une protection insuffisante des fruits par les feuilles par suite d'un indice foliaire bas liée à un développement foliaire réduit (Voir figure ci-dessous). Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 Dakar Tél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE - La question du mois “ Quelles sont les 1-2 causes des coups de soleil en maraîchage et comment pourrait-on y remédier ? » - Mieux réussir les cultures maraichères 3 sur billons : Exemple du haricot vert. (suite et fin) - Formation-information : Lutte intégrée 4-5 contre les acariens phytophages des cultures maraichères. - Nous résumons pour vous : 5-6 Etude d'impact de projets horticoles : exemple de Gambia is Good. - Recette du mois : Charlotte aux Aubergines 6 - - G G u u i i d d e e m m e e n n s s u u e e l l : : V V a a r r i i é é t t é é s s 7 7 - - 8 8 r r e e c c o o m mm ma a n n d d é é e e s s p p o o u u r r l l e e s s s s e e m mi i s s d d e e M M a a r r s s . . EDIT EDIT ORIAL ORIAL La campagne de pleine saison est toujours en cours avec des possibilités offertes pour de nouveaux semis. En effet, en dépit des écarts importants entre les températures extrêmes (minima et maxima) les conditions climatiques sont encore favorables à la pratique du maraîchage. Par ailleurs, un étalement des cultures est maintenant rendu possible pour toute l'année pour la plupart des espèces maraichères grâce à notre gamme varié- tale qui propose le meilleur choix avec des potentiels de ren- dement très élevés. Dans ce numéro, nous vous proposons les thèmes techniques ci-après : - La question du mois : « Quelles sont les causes des coups de soleil en maraîchage et comment pourrait-on y remédier ? » - Mieux réussir les cultures maraichères sur casiers : Exemple du haricot vert (Suite et fin). - Formation-information : Lutte intégrée contre les acariens phytophages des cultures maraichères. - Nous résumons pour vous : Etude d'impact des projets horticoles : exemple de Gambia is Good (Suite et fin). LA QUESTION DU MOIS : LA QUESTION DU MOIS : Q Q u u e e l l l l e e s s s s o o n n t t l l e e s s c c a a u u s s e e s s d d e e s s c c o o u u p p s s d d e e s s o o l l e e i i l l e e n n m m a a r r a a î î c c h h a a g g e e 1 Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM N° 162 Mars 2010

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Page 1: Tropiculture-162.pdf

-> Rappels sur les coups de soleil.

Les coups de soleil encore appelés échaudages se manifes-tent en général par un aspect de brulure sur les parties sensibles des plantes cultivées. En ce qui concerneles plantes maraichères, les fruits sont pour l'essentiel lesorganes les plus fréquemment attaquées notamment lafamille des solanacées. Dans cette famille, la tomate et lepoivron sont les espèces les plus sensibles. Ces bruluressont à différencier avec celles causées par des applicationsinadéquates de pesticides et qui en général

peuvent causer des dégâts importants pratiquement sur toutesles espèces cultivées.

Les échaudages se manifestent par de grandes taches local-isées sur les parties des fruits exposés au soleil. Leur causentpouvant certes être partiellement d'origine variétale, sont plusconsidérées comme étant liées à une protection insuffisantedes fruits par les feuilles par suite d'un indice foliaire bas liéeà un développement foliaire réduit (Voir figure ci-dessous).

Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 DakarTél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected]

SOMMAIRESOMMAIRE

- La question du mois “ Quelles sont les 1-2causes des coups de soleil en maraîchage et comment pourrait-on y remédier ? »

- Mieux réussir les cultures maraichères 3sur billons : Exemple du haricot vert.(suite et fin)

- Formation-information : Lutte intégrée 4-5contre les acariens phytophages des cultures maraichères.

- Nous résumons pour vous : 5-6Etude d'impact de projets horticoles : exemple de Gambia is Good.

- Recette du mois : Charlotte aux Aubergines 6

-- GGuuiiddee mmeennssuueell :: VVaarr iiééttééss 77 -- 88rreeccoommmmaannddééeess ppoouurr lleess sseemmiiss ddee MMaarrss ..

EDITEDITORIALORIALLa campagne de pleine saison est toujours en cours avec despossibilités offertes pour de nouveaux semis. En effet, en dépitdes écarts importants entre les températures extrêmes (minimaet maxima) les conditions climatiques sont encore favorablesà la pratique du maraîchage. Par ailleurs, un étalement des cultures est maintenant rendu possible pour toute l'année pourla plupart des espèces maraichères grâce à notre gamme varié-tale qui propose le meilleur choix avec des potentiels de ren-dement très élevés.

Dans ce numéro, nous vous proposons les thèmes techniques ci-après :

- La question du mois : « Quelles sont les causes des coups desoleil en maraîchage et comment pourrait-on y remédier ? »

- Mieux réussir les cultures maraichères sur casiers : Exempledu haricot vert (Suite et fin).

- Formation-information : Lutte intégrée contre les acariensphytophages des cultures maraichères.

- Nous résumons pour vous : Etude d'impact des projets horticoles : exemple de Gambia is Good (Suite et fin).

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1Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

N° 162 Mars 2010

Page 2: Tropiculture-162.pdf

* Moyens de prévention.

Comme décrits plus haut, les coups de soleil constituent des dégâts abiotiques, donc non causées pardes êtres vivants (ennemis et agents phytopathogènes). Enconséquence, la solution d'un tel problème devra essen-tiellement être basée sur la prévention et avec des moyensnon liés aux causes biotiques.

En pratique concernant la prévention des échaudages surcultures de solanacées (ex. : tomate et poivron)

consistera à assurer aux plantes un développement végé-tatif correct et par suite, une surface foliaire suffisantepour une protection correcte des fruits contre l'effet desrayons de soleil. Pour obtenir ce résultat, une fumureazotée optimale est nécessaire.

Dans les cas d'espèce précités, il importe de surveiller lesaspects quantitatifs de la fumure à travers les bilansminéraux préconisés [respectivement 120 (N)-120(P2O5)-240 (K2O) et qualitatifs liés au rapport K/N(potassium/azote) qui devra être voisin de 2.

2Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

PPPPAAAARRRRTTTTEEEENNNNAAAAIIIIRRRREEEESSSS- TROPICASEM (Sénégal) km 5,6 Bd du Centenaire BP 999

DAKAR Tel : (221) 859 25 25 / Fax : (221) 832 05 36

- SEMIVOIRE (Côte d’Ivoire) 39 rue Louis Lumière, Zone 4, 16 BP 633ABIDJAN Tel : (22521) 35 86 13 Fax : (22521)35 57 79

- NANKOSEM (Burkina-Faso) rue Houari Boumedienne, 01 BP 6502OUAGADOUGOU Tel : (22650) 31 20 62 / Fax (22650) 31 20 28

- SEMAGRI (Cameroun) 215 DENVER SUD (Rte de Bonamoussadi)DOUALA Tel : (237) 347 5241 / Fax : (237) 347 52 46

- BENIN SEMENCES (Bénin) 08 BP 0885 Centre de Tri Postal COTONOU BENIN Tel (22921) 30 78 05

- AGRISEED (Ghana) Zagloul House n°1 Kwamé Nkrumah Avenue PO Box AD 22 ADABRACA ACCRA North Tél. (23321) 25 08 89 / Fax (23321)25 07 02

- MALI SEMENCES (Mali) 108, rue 568 Quinzambougou BP E 3789BAMAKO Tél. : (223) 221 18 80 / Fax (223) 221 18 98

-SEMANA (Madagascar) Lot 26 C 10 Espace Rojo Tsarasaotra Antisirabe-110MADAGASCAR Tél : 02 44 497 01 / Fax 020 44 498 01

- SAHELIA SEM (Niger) 163 Rue Vox à côté de MEREDA NIAMEY BP : 2656 Balafon Tel : 227 (20) 74 12 15 / Fax : 227 (20) 74 12 17

- SEMAROC (Maroc) 30, Rue du Languedoc Quartier des Hôpitaux Casablanca Tel : 212 022 27 92 12 / Fax : 212 022 27 92 13

Page 3: Tropiculture-162.pdf

Introduction.

Nous avons déjà entamé les discussions sur ce thème dansnotre dernière édition, où nous avons traité des aspects depremière importance tels que la gestion du matériel végétal, à travers les densités de cultures en rapport avecle mode d'apport de la ressource eau. En particulier, nousavons vu en détail les aspects spécifiques portant sur laconfiguration des billons en relation avec l'adaptation dela variante de l'irrigation de surface choisie et de l'estima-tion des besoins en eau de la culture.

Dans cette édition, nous allons poursuivre les discussionssur les autres aspects des pratiques culturales du haricot àtravers la fertilisation, le contrôle phytosanitaire, larécolte-post-récolte, etc.

1. Gestion de la fumure.

1.1. Généralités.

Le haricot est une légumineuse et de ce fait est capable desubvenir à une partie de ses besoins en éléments nutritifsà travers la fixation de l'azote atmosphérique ; toutefois,pour la nutrition minérale du haricot, il importe de tenircompte de spécificités telles que sa sensibilité aux selspouvant provoquer des chutes de rendement de 20-25 %,et à l'acidité de la solution du sol.

1.2. Bilans minéraux.

Un bilan d'exportation de 130 (N)- 36 (P2O5) -148 (K2O)a été rapporté pour le haricot pour un rendement de 6 Tde filet par ha. Le CDH propose des apports totaux de 50-50-100 ; d'autres auteurs proposent des bilans avec moinsd'azote à apporter du fait de la fixation de l'azote atmosphérique.

1.3. Plan de fumure.

- L'azote : en éviter les carences et les excès. Elément àapporter de préférence en début de culture avec la possibilité de correction en cas d'insuffisance ;

- Le phosphore et le potassium sont des éléments àapporter également en fond, surtout en ce qui concerne lephosphore du fait du cycle cultural court ;

- La matière organique appliquée à bon escient joue sonrôle essentiel de pourvoyeur d'oligoéléments. La dose préconisée est de l'ordre de 20 à 30 T/ha (2-3 kg/m2), àenfouir en fond lors de la préparation du sol pour enfaciliter la décomposition par les bactéries.

Au plan des modalités pratiques d'application, des formesvariées d'engrais peuvent être utilisées suivant leur disponibilité au plan local. Le CDH préconisele 10-10-20, à apporter à raison de 1/5 des quantités préconisées (par exemple 20 %) en fond et le reste apporteen deux fois 20 et 40 jours après semis. De même, desengrais simples ou binaires comme le nitrate de potasse, le18-45-0, le 0-45-0, l'urée, etc., peuvent être utilisés en évitant toutefois l'usage des engrais riches en chlore.

La microirrigation (irrigation goutte-à-goutte) plus moderne est également recommandée à travers la fertiga-tion qui fait recours à des engrais spécifiques dits solubles.

2. Contrôle phytosanitaire.

Le haricot est une culture faisant l'objet d'attaques par unediversité d'ennemis et d'agents pathogènes, dont les plusimportants devant être spécialement pris en compte sontles suivants :

- Les chenilles de lépidoptères, à contrôler surtout enpréventif avec le Biobit, et au besoin avec des pesticidestels que la Deltaméthrine, l'Acéphate (dernier ressort), etc.

- Les acariens phytophages avec référence spéciale àl'araignée rouge, à contrôler avec divers formulations aca-ricides (Dicofol), mais également au besoin avec des pesticides à large spectre (en évitant toutefois leurusage abusif) ;

- La fusariose vasculaire (lésions allongées rougeâtres aupied des plantes) et Rhizoctonia solani (provoquant deschancres brun rouge arrondies au collet des plantes) à con-trôler préventivement avec les rotations culturales, unebonne gestion de l'eau, des semences saines, etc.

3. Autres pratiques : Tenir les planches propres et assur-er une protection des parcelles de l'effet des vents forts pardes brise-vents (cultures de maïs, ou de toute autre espèceadaptée).

4. Cycles, récolte et rendements : Le cycle cultural peut autotal durer deux mois ou plus suivant les conditions de cultures, avec une récolte qui peut intervenir environ 35 à 40jours après semis. Assurer une irrigation conséquente tenantcompte du degré de développement végétatif de la culture.Eviter l'usage de pesticide de longue rémanence pour minimiser les résidus toxiques pour les consommateurs.

3Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

MIEUX REUSSIR LES CULTURES MARAICHÈRES SURBILLONS : EXEMPLE DU HARICOT VERT.

Page 4: Tropiculture-162.pdf

Introduction.

Les cultures maraîchères requièrent une bonne nutritionminérale et hydrique pour mieux croitre et se développer,et un bon état sanitaire. En effet, comme toutes les plantescultivées, les espèces maraîchères sont sujet à des attaquespar divers nuisibles de type animal ou pathogénique. Parmi lesravageurs, on distingue pour l'essentiel les insectes, lesnématodes et les acariens phytophages.Les acariens ne sont pas des insectes dont ils diffèrent parla forme, la taille, le nombre de pattes, l'absence d'ailes,etc. Ils sont des arachnides donc apparentés aux araignéescommunes. Les arachnides englobent différentes famillesrenferment des ravageurs des plantes cultivées à travers lesuçage de leur sève, mais aussi des espèces bénéfiques quidétruisent ces dernières soit par le parasitage soit par laprédation (acariens acarophages).

1. Principales familles inféodées aux cultures maraichères tropicales.

En horticulture, on distingue 3 principales familles que sont lesTetranychidae, les Eryophyidae, et les Taronemidae.

1.1. Les Tétranychidae.

Ce sont des acariens assez polyphages car attaquant un

grand nombre d'espèces cultivées. En Afrique, on distingue 6principales espèces de cette famille dont les suivantes :

- L'araignée rouge commune à deux taches (T. urticae)- L'araignée rouge (T. cinnabarinus).

On peut citer une autre espèce d'acarien appelée araignéeverte du manioc (M. tanajoa) également bien connue pourses dégâts sur la plante en zone tropicale. Les principales caractéristiques des tétranyques sont lessuivantes :

- Ils sont longs et à peine visibles, l'adulte mesurantjusqu'à une taille maximale de 0,5 mm avec des femellesde plus grandes tailles que les mâles ;

- Plantes hôtes : Plus de 20 espèces fruitières etmaraichères dont les plus communes sont le haricot, leconcombre, les piments, la tomate, les aubergines, lapomme de terre, etc.

- Symptômes et dégâts: Suçage sur la face inferieure desfeuilles mais aussi avec l'intensité des attaques, sur la facesupérieure, voire les tiges et les fruits ; Il en résulte uneproduction intense de toile et un jaunissement des feuilles,une coloration bronzée des parties attaquées, suivi de ladéfoliation, du craquellement des fruits et enfin de la mortdes plantes (voir planches 1 et 2 suivantes).

4Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

FORMATION-INFORMATION : Lutte intégrée contre les acariens phytophages

des cultures maraichères

Page 5: Tropiculture-162.pdf

1.2. Les Eryophyidae.

Aculops lycopersici en est une des principaux représen-tants.Les principales caractéristiques en sont les suivantes :- Ils sont longs et invisible à l'œil nu (taille maximum pourl'adulte : 0,05 x 0,2 mm) ;- Plantes hôtes : Plus de 30 espèces horticoles dont la tomate,les aubergines, les piments et la pomme de terre ;

Article extrait du document intitulé « Impact assessment :Gambia is Good Project » Edité par Concern UniversalSénégambie Janvier 2010 (47 pages). ParA. Seck, Concern Universal

Introduction.

Nous avons déjà discuté de la méthodologie d'investiga-tion utilisée par les auteurs de l'étude portant sur l'impactdu projet Gambia is Good en relation étroite avec la collaboration de TECHNISEM en tant que pourvoyeurd'intrants de bonne qualité. Nous avons également présenté une partie des résultats portant sur les revenusdes producteurs à travers l'utilisation des variétés duGroupe TECHNISEM. Dans ce numéro, nous poursuivrons les discussions en commençant par la présentation des résultats sur

- Symptômes et dégâts sur les feuilles: aspect bronzé de laface inférieure des feuilles suivi d'un dessèchement ;- Sur les tiges: perte des poils avec un aspect bronzé - Sur les fruits : Suite à la défoliation, les fruits non pro-tégés deviennent sensibles aux coups de soleil.

La planche 3 ci-dessous illustre l'aspect physique des indi-vidus de cette famille et des types de dégâts.

les systèmes culturaux (calendriers, rendements, revenus,etc.) influencés par le renforcement des capacités des producteurs à travers les actions de formation en rapportavec le recours aux nouvelles variétés de TECHNISEM.Ensuite, nous terminerons par les contraintes évoquées, laconclusion et les recommandations formulées.

3.3. Résultats des interviews (Suite).

- Le matériel végétal et l'étalement de la production (Suite) : Nous disions que dans la zone de la rive nord, 64 % contre 37 % des groupes encadrés cultivent les nouvelles variétés de TECHNISEM introduites par le projet et que pour les producteurs individuels, les chiffressont de 92 et de 65 % pour les mêmes types de producteurs. (Voir tableau 4).

5Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

NOUS RESUMONS POUR VOUS :Etude d'impact de projets horticoles : exemple de Gambia is Good.

Page 6: Tropiculture-162.pdf

Dans la zone Ouest, notamment constituée de jardins commu-nautaires avec une prédominance des femmes (plus de 95 %), les performances des productrices en pleine saison est évidenteà travers les variétés hybrides de tomate, de choux, de poivron,etc. Malheureusement, les femmes de cette zone bien queformées en maraîchage de contre-saison, et l'ayant déjà fait

avec succès, préfèrent donner la priorité à la culture du riz pourdes raisons de sécurité alimentaire associées à d'autres raisons plutôtsocio culturelles.

- Les rendements et les revenus des producteurs : Les investigationsbasées sur les réponses obtenues des producteurs ont en résumédonné les principaux résultats ci-après :

- Pour les jardins communautaires de la zone de la rive nord :les producteurs encadrés pratiquant des cultures de pleine saison ont influencé les autres au moins en ce qui concerne lesspéculations en rapport direct avec les variétés hybrides.Quant aux jardins communautaires non encadrés, la tendanceest la même sauf que les emblavures sont plus vastes pour lespremiers. Par contre, le maraîchage de contre-saison pratiquépar les producteurs encadrés est pratiquement absent chez lesautres à l'exception de la tomate introduite depuis 5-6 années.

Pour les producteurs individuels de la zone de la rive nord : La production de pleine saison est mieux réussi pour les marai-chers encadrés en termes de qualité des produits et de variétés cultivées (hybrides), de superficies emblavées et en définitive, de production commercialisable. Par contre, la plusgrande diversité observée chez les producteurs non encadrés s'ex-plique par une option plutôt axée sur les légumes traditionnels.Quant à la production hivernale, elle est deux fois plus diversifiéechez les producteurs encadrés.

- En ce qui concerne les jardins communautaires de la région ouest,la production est plus diversifiée du côté des maraichers encadrés endépit des surfaces plus grandes pour les non encadrés plutôt focalisés sur les espèces traditionnelles.

Les contraintes : Au total, 10 problèmes ont été soulevés par plusde 50 % des personnes enquêtées, portant pour l'essentiel sur lecontrôle phytosanitaire, la commercialisation et la gestion de laressource eau ; à cela s'ajoute les questions liées à la disponibilité des intrants (29 %) et de clôture (15%). Cinq autrescontraintes de moindre importance ont été soulevées par un peuplus de 6 % des répondants à propos du coût des intrants, desfaibles prix au producteur, de la formation technique, etc.

Conclusion et recommandations.

- La formation des formateurs et des producteurs associéeà la fourniture des intrants de qualité a joué un rôle de premier plan dans le renforcement des capacités des producteurs. - La formation des techniciens a en effet contribué demanière significative à la tendance de développementcontinue du sous-secteur horticole ;- La formation des maraîchers en horticulture a eu unimpact sur leur niveau de vie de part son impact sur ladiversification des cultures et l'amélioration des rendements et revenus moyens ;- La production maraîchère dans les deux régions ciblées aconnu un certain étalement du à l'introduction des nouvellesvariétés hybrides du groupe Technisem ;- Cependant, quelques contraintes surtout liées à la diversification de 12 espèces cultivées, à la com-mercialisation, au problème de l'eau, etc. ont étaientsoulevées.- Au vu de ces résultats, des recommandations ont été formulées. Elles portent d'abord sur une diversificationaccrue, surtout en pleine saison ; par ailleurs, elles portent surl'amélioration des productions d'hivernage avec un accent àmettre sur les questions des ravageurs et maladies aveccomme orientation, la minimisation de l'emploi des pesticides chimiques au profit des formulations de typeorganique et biologique.

6Tropiculture n° 162 Mars 2010 édité par TROPICASEM

RECETTE DU MOIS : CHARLOTTE AUX AUBERGINESPour 4 personnesPréparation : 40 minCuisson : 1 h 30 min

Ingrédients

- 2 aubergines longues- 5 tomates moyennes bien mûres- 1 poivron rouge- 1 oignon doux- Vinaigre - Miel- Huile d'olive- Sel, poivre

Préparation - Emincer les oignons et les faire revenir doucement dans l'huiled'olive. Ils doivent devenir transparents sans blondir.

- Ajouter le poivron coupé en dés. Après 5 minutes, ajouter les tomates coupées en dés, saler, poivrer.- Laisser compoter jusqu'à ce que toute l'eau soit évaporée. Pendant ce temps, couper les aubergines entranches fines dans la longueur.- Disposer les tranches sur une plaque, saler et enfourner àfour chaud Quand elles commencent à prendre coloration,les sortir du four. Ajouter le vinaigre puis le miel à la com-pote de tomate aux poivrons. - Dans un caquelon, disposer les tranches d'aubergines dans lefond et sur le bord et les faire déborder légèrement. Verser lacompote de tomate sur les aubergines. Refermer les tranchesd'aubergines pour recouvrir l'ensemble.- Arroser d'un peu d'huile d'olive.Enfourner pour 45 mn environ. La charlotte doit être bien caramélisée.