twideco news n°4

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Claude Bébéar «je prône le doute constructif» DIRIGEANTS I BUSINESS I REGION CENTRE news La Chasse comme facteur clef de développement économique • Corinne REULIER : CFAIURC • Fabrice DELTOUR : KPMG • David ALbARET : Lord Patrimoine Kémy TIDJaNI- SErPOS Bellamaman.com Marie-Hélène GUEREAU responsable de Publication www.madame37.fr Brice COLLIER président du CJD Tours et gérant de la société Plastiques 2005 REGARD SUR... P.4 RENCONTRE À LA UNE P. 8 & 9 TOUS ÉGAUX, TOUS ENTREPRENEURS P. 12 COUP DE COEUR / COUP DE GUEULE ENGAGÉS & MOBILISÉS P. 13 Littérature, cinéma, arts... Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander ! CULTURE & VOUS... P. 15 LA MINUTE EXPERT P.5 TWIDECO news DIRECTRICE DE LA PUBLICATION RÉDACTRICE EN CHEF Lucie BRASSEUR PARTENARIAT & ANNONCEURS : Lucie BRASSEUR, Kathryne MARTINET MAQUETTE : AM coNSULTANT Édité par : Twideco SARL au capital de 5000 € RcS orléans 503 309 718. 18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de Braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv Imprimerie : Roto centre / SARAN (45) Routage : Dautry Tromas / oRLÉANS (45) INfoRMATIoNS LÉgALES : Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en- voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré- gion Centre.). ISSN en cours Dépôt légal en cours SOMMAIrE Claude Bébéar est connu pour ses fonctions au sein du groupe de Banque Assurance Axa. On connaît moins le parcours in- croyable qui l’aura mené à bâtir cet empire. Après Polythech’ il intègre le cabinet d’une petite mutuelle d’Assurance qu’il rachète quelques années plus tard. En chasseur né, bien que ne se dé- couvrant cette passion que beaucoup plus tard, il traque les proies à reprendre, bâti toute sa stratégie sur la croissance externe et, un beau jour, introduit le groupe Axa au CAC 40. Cet amoureux des grands espaces se livre pour nous aujourd’hui. De la région rouennaise à l’orléanais, il avait besoin d’un espace de respira- tion et de verdure. A peine plus d’une heure porte à porte de son domicile parisien, la Sologne avec ses grands espaces et ses pos- sibilités en matière de chasse, lui offre, en très peu de temps, l’opportunité de se retrouver. Un moment rare et précieux passé en compagnie d’un homme simple, généreux, à l’écoute, déter- miné et de ténace. Enfin, et comme il nous l’a demandé : « Que peut-on vous souahiter ? – La santé surtout ! ». Alors, bonne santé monsieur Bébéar. ORRION CHIMIE acquiert le site de Semoy de Dow (Rohm and Haas) Lundi 19 avril 2010 N°4 En partenariat avec www.twideco.com Nous en avions parlé l’an der- nier, alors que l’incertitude pla- nait sur l’avenir du site de Semoy et que les salariés étaient passés à l’acte en privant de li- berté, le temps d’une nuit, Christian Siest, directeur de l’Usine et président de l’Union des Industries Chimiques de la Région Centre. La Firme Rohm and Hass avait été rachetée par THE DOW CHEMICAL COM- PANY (Dow) – après de longues tergiversations sur les modalités – le site de Semoy est au- jourd’hui cédé au groupe OR- RION CHIMIE, qui reprend l’activité « colle pour agrafes » en s’engageant dans un partena- riat de long terme avec Dow. « Cette acquisition, réalisée dans le contexte d’un partenariat avec Dow, apporte de nouvelles opportunités au site de Semoy. » commente Jacques Lehré, Di- recteur d’Orrion Chimie qui, avec cette nouvelle acquisition (après celle de Pharmacie Cen- trale de France en Mars 2009 et de Misa Eco en Décembre 2009), atteint un Chiffre d’Affaires global de 50 M€ s’appuyant sur une équipe d’une centaine de collaborateurs. Claude BéBéar fondateur et président d’honneur d’AXA, fondateur de l’Institut Montaigne et de l’Institut du Mécénat de Solidarité Photo : Christian Beaudin

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Twideco News N°4 spécial chasse et international avec Claude Bébéar

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Page 1: Twideco News N°4

Claude Bébéar«je prône le doute constructif»

D I R I G E A N T S I B U S I N E S S I R E G I O N C E N T R E newsLa Chasse comme facteur clefde développement économique

• Corinne REULIER : CFAIURC

• Fabrice DELTOUR : KPMG

• David ALbARET : Lord Patrimoine

Kémy TIDJaNI-SErPOS Bellamaman.com

Marie-Hélène GUEREAU

responsable de Publicationwww.madame37.fr

Brice COLLIER

président du CJDTours et gérant de la société Plastiques 2005

REGARD SUR... P.4

RENCONTRE À LA UNEP. 8 & 9

TOUS ÉGAUX, TOUS ENTREPRENEURS P. 12

COUP DE COEUR /COUP DE GUEULE

ENGAGÉS &MOBILISÉS P. 13

Littérature, cinéma, arts...

Tout ce que vous avez toujours

voulu savoir sans jamais oser le

demander !

CULTURE & VOUS...P. 15

LA MINUTE EXPERT P.5

TWIDECO newsDIRECTRICE DE LA PUBLICATIONRÉDACTRICE EN CHEFLucie BRASSEURPARTENARIAT & ANNONCEURS :Lucie BRASSEUR, Kathryne MARTINETMAQUETTE : AM coNSULTANTÉdité par : Twideco SARL au capital de 5000 €RcS orléans 503 309 718.18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de BrayeStandard : 02.38.55.82.44www.twideco.tvImprimerie : Roto centre / SARAN (45)Routage : Dautry Tromas / oRLÉANS (45)INfoRMATIoNS LÉgALES :Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en-voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré-gion Centre.).ISSN en coursDépôt légal en cours

SOMMAIrE

Claude Bébéar est connu pour ses fonctions au sein du groupede Banque Assurance Axa. On connaît moins le parcours in-croyable qui l’aura mené à bâtir cet empire. Après Polythech’ ilintègre le cabinet d’une petite mutuelle d’Assurance qu’il rachètequelques années plus tard. En chasseur né, bien que ne se dé-couvrant cette passion que beaucoup plus tard, il traque les proiesà reprendre, bâti toute sa stratégie sur la croissance externe et,un beau jour, introduit le groupe Axa au CAC 40. Cet amoureuxdes grands espaces se livre pour nous aujourd’hui. De la région

rouennaise à l’orléanais, il avait besoin d’un espace de respira-tion et de verdure. A peine plus d’une heure porte à porte de sondomicile parisien, la Sologne avec ses grands espaces et ses pos-sibilités en matière de chasse, lui offre, en très peu de temps,l’opportunité de se retrouver. Un moment rare et précieux passéen compagnie d’un homme simple, généreux, à l’écoute, déter-miné et de ténace. Enfin, et comme il nous l’a demandé : « Quepeut-on vous souahiter ? – La santé surtout ! ». Alors, bonnesanté monsieur Bébéar.

ORRION CHIMIE acquiert le site de Semoy de Dow(Rohm and Haas)

Lundi 19 avril 2010 N°4En partenariat avec www.twideco.com

Nous en avions parlé l’an der-

nier, alors que l’incertitude pla-

nait sur l’avenir du site de

Semoy et que les salariés étaient

passés à l’acte en privant de li-

berté, le temps d’une nuit,

Christian Siest, directeur de

l’Usine et président de l’Union

des Industries Chimiques de la

Région Centre. La Firme Rohm

and Hass avait été rachetée par

THE DOW CHEMICAL COM-

PANY (Dow) – après de longues

tergiversations sur les modalités

– le site de Semoy est au-

jourd’hui cédé au groupe OR-

RION CHIMIE, qui reprend

l’activité « colle pour agrafes »

en s’engageant dans un partena-

riat de long terme avec Dow.

« Cette acquisition, réalisée dans

le contexte d’un partenariat

avec Dow, apporte de nouvelles

opportunités au site de Semoy. »

commente Jacques Lehré, Di-

recteur d’Orrion Chimie qui,

avec cette nouvelle acquisition

(après celle de Pharmacie Cen-

trale de France en Mars 2009 et

de Misa Eco en Décembre 2009),

atteint un Chiffre d’Affaires

global de 50 M€ s’appuyant sur

une équipe d’une centaine de

collaborateurs.

Claude BéBéarfondateur et président d’honneurd’AXA, fondateur de l’InstitutMontaigne et de l’Institut duMécénat de Solidarité

Photo : Christian Beaudin

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news N° 4 - 19 AVRIL 2010 / 2

Dans certains cas, très rares, un Business Plantrès précis a été écrit, suivi à la lettre et le diri-geant se félicite d’avoir respecté ses objectifs.Cependant, le cas d’école décrit ici est tellementrare, qu’il ne mérite que peu de s’y intéresser. UnBusiness Plan, si réfléchit soit-il, ne prend pas encompte les aléas économiques internationaux quibouleversent les marchés d’un côté comme del’autre, un Business Plan ne prend pas en compteles impondérables : accidents de la vie, dégâtscausés au matériel (les amortissements/immobi-lisations), ou encore les rencontres magiques qui,du jour au lendemain peuvent faire exploser lesventes. Sans compter qu’au fil des premiers moisd’activité, se lient des alliances et des mésal-liances qui, bien sûr, ne peuvent s’anticiper.Ainsi, dans la vie de la plupart des créations d’en-treprise, on retrouve ce stade où l’on se pose desérieuses questions sur l’avenir de son bébé, surles évolutions quel’on veut lui faireprendre : à quoiressemblera l’ave-nir? Parfois, ils’agit d’un axe dedéveloppementstratégique dontl’idée est néed’une analyse desproduits commer-cialisés, une idéede diversificationproduit proposéepar un collaborateur ou un partenaire, de l’at-taque de nouveaux marchés à l’export notam-ment, de croissance interne/recrutement ou de

croissance externe... Grandir pour l’entrepreneurest un concept protéiforme dépendant de l’entre-prise, de son secteur d’activité et surtout des as-pirations de l’homme/femme clef. Mais encorefaut-il vouloir grandir !

Si plus de 96% des entreprises sont des TPE, ilfaut se résoudre à l’évidence : ce n’est pas le fruitdu hasard. Les chiffres sont trop parlant pourqu’il s’agisse d’une coïncidence. Idem en matièrede management, nous ne voulons pas tous évo-luer – contrairement à ce que disent les ouvragesde management, les perspectives d’évolution nesont que rarement des leviers de motivation pournos équipes ! En réfléchissant à la taille de la trèsgrande majorité des entreprises françaises, onpeut facilement donc faire le parallèle avec lesaspirations de ses collaborateurs. Grandir n’estfinalement que rarement la priorité.

Grandir c’est prendre des risques, devoir faire deschoix, c’est passer un cap important pour l’entre-prise, les partenaires, les collaborateurs et surtoutpour soi-même. Développer un nouveau conceptou attaquer de nouveaux marchés à l’export si-gnifie d’abord que l’on prend des risques finan-ciers, il faudra forcément une partd’investissements sonnants et trébuchants, maisc’est surtout un changement radical de son quo-tidien et de ses rapports à ses collaborateurs. Ledirigeant d’une TPE est un(e) homme/femmed’orchestre, il jongle entre les rendez-vousclients, la gestion rH/administrative, la produc-tion, le suivi... Il manipule avec grande habilitéles subtilités des services postaux, bancaires, or-ganismes sociaux, comptables. Le téléphone sou-

vent accroché à l’oreille, il répond aux clients,aux collaborateurs et aux partenaires avec uneagilité hors norme. Mais voilà, grandir c’est aussise rendre moins indispensable sur tous les fronts.Grandir signifie aussi que l’on a trouvé les relaisde confiance qui manieront les nuances de laPoste, des banques, de l’expert comptable, sau-ront répondre aux clients – avec qui le dirigeantavait pourtant mis tant de temps à bâtir une rela-tion de confiance – à sa place... Faire grandir sonentreprise, c’est, pour le fondateur/dirigeant,changer de costume, assumer d’autres fonctions,et donc assumer d’autres relations aux primo col-laborateurs. Ca passe ou ça casse... Je vous épar-gnerai – ou pas – la théorie freudienne de l’enfantqui vit selon le principe de plaisir et de l’adultequi vit selon le principe de réalité... Créer une en-

treprise implique une lourde responsabilité, - àmon sens - celle de créer une entité vivante et dela mener aussi loin que possible. Et, pour ce faire,choisir de rester petit, c’est vivre selon le principede plaisir. Le jour où l’homme clef tombe, toutel’aventure s’écroule. L’entreprise est une ma-chine vivante avec des hauts et des bas, il ne dé-pendra que du dirigeant, au final, de sa pérennité.Grandir est une expérience humaine tout aussipassionnante que douloureuse. Pourtant, quandelle correspond à une nécessité pour le dirigeant,il ne faut pas hésiter. « Le succès fut toujours unenfant de l'audace. » Prosper Crébillon. Quandon a fait le choix de quitter le confort du salariat,il n’est désormais plus de doute à avoir. Il fautgrandir... et choisir d’investir dans l’avenir.

Grandir ou ne pas grandir ?

n ÉDITOPAR LUCIE BRASSEUR

L’image des patrons du CAC 40 nous colle à la peau et pourtant 96,6 % desentreprises du territoire national sont des TPE (entreprise de moins de 10 sala-riés). Quand on crée son entreprise, ou quand l’on reprend une activité exis-tante, il y a plusieurs phases. La réflexion et l’élaboration du projet, la création/l’immatriculation, les premiersmois d’activité qui permettent de valider ses process de fonctionnement (com-mercialisation, production, suivi clients, gestion, cohérence du produit/serviceavec le marché...). Les mois passent, le chiffre d’affaire augmente (c’est évi-demment ce que nous souhaitons à tous les créateurs/lecteurs !) et il faut en-visager la suite.

n

Si plus de 96% des entreprises sont des TPE,

il faut se résoudre à l’évidence, ce n’est pas

le fruit du hasard.n

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news3 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

n EN ACTU...PAR LUCIE BRASSEUR

TOURS - 6 MAILes Printemps de la Production PharmaceutiqueLa 5e édition des Printemps de la Production Pharmaceutique se déroulera le 6 mai 2010 à Tours est placée sous le signe de « l’innovation ».

L’année 2009 fut l’année où l’industrie phar-maceutique s’est montrée prudente face à lacrise et a clairement pris conscience d’être uneindustrie comme les autres, soumise à des rè-gles d’optimisation en matière financière etd’organisation. L’année 2010 s’annoncecomme celle de la nécessité d’innovation dansles domaines de la recherche biothérapeutique,du management d’équipes, des stratégies in-dustrielles, de l’harmonisation des textes régle-mentaires, tout en poursuivant ses réflexionssur la rationalisation de son fonctionnement.Les organisateurs des PPP 2010 se devaientd’apporter leurs contributions en plaçant cette5ème édition sous la thématique de « l’Innova-tion ». Deux conférences, l’une sur « les clefsde l’innovation pour l’industrie pharmaceu-tique en France, facteur d’attractivité et decroissance », et l’autre sur «Innovation phar-maceutique : quels enjeux pour l’industriepharmaceutique ? », prolongeront ainsi les ré-

flexions. Quatre ateliers permettront de faire lepoint, en partage d’expériences, sur des théma-tiques d’actualité, annonciatrices d’applica-tions concrètes et « terrain ».Volonté exprimée lors de l’édition 2009, cesPrintemps se veulent aussi la rencontre desgroupements d’industriels régionaux autour deproblématiques communes. Cette année se veut également celle de la conti-nuité vers l’ouverture à l’international en ac-cueillant l’AMIP (Association Marocaine del’Industrie Pharmaceutique) comme invitéed’honneur. Le Maroc est un pays en pleinecroissance, bien connu des laboratoires fran-çais et internationaux pour y être implantés.

PLUS D’INFOS :Contact : GROUPE IMTTél. 02 47 713 713 / Fax : 02 47 713 [email protected].

DU 8 AU 10 JUILLET 2010Développer ses ventes en HongriePartir à l’export, faire des entreprises régionales des entreprises à forte valeur ajoutée en les accompagnant à l’export, c’est le défi de la Missiondécouverte pour les produits agro-alimentaires et les biens de consommation qui se tiendra du 8 au 10 juillet 2010 à l’occasion de la 4ème éditiondu marché des régions françaises à Budapest.

Les pays émergents recèlent d’opportunités.Trop souvent vus comme des centres de produc-tion low cost, ces territoires ont augmenté de ma-nière considérable le pouvoir d’achat de leurhabitants, nécessitant du même coup, d’une offreconséquente répondant à la demande.

La France reste reconnue dans le monde pour sessavoir-faire et, en matière d’agro-alimentaire etde produits liés à la consommation, la régionCentre est l’un des cœurs du pays en matière deproduction. On connaît le « miracle » deContres, mené rondement par son maire M. JLBrault. Comme lui, de nombreux acteurs dumonde économique régional et collectivités sesont mobilisés pour favoriser l’implantation et ledéveloppement d’industries agro-alimentaires enrégion Centre. On se rappellera le Cahier théma-tique de l’ADEL à ce sujet. Ainsi, cette mission découverte à l’occasion dela 4ème édition du marché des régions françaises

à Budapest sera l’occasion pour les PME du sec-teur de conquérir de nouveaux marchés, aug-menter leur production, leur compétitivité et, defait, la richesse du territoire régional.

Agro-alimentaire, arts de la Table, décoration oucosmétiques sont des secteurs porteurs à conqué-rir en Hongrie.

rAPPELL'adhésion à l'UE (1er mai 2004) a eu un effettrès net sur les échanges commerciaux de laHongrie, qui s’ouvre aux produits venant del’étranger.• Une évolution rapide des habitudes de consom-mation : plus diversifiées, plus urbaines, vers desproduits alimentaires plus élaborés, ou des pro-duits de consommation « plaisir ».• Une position logistique stratégique pour l'ex-portation vers l'Europe centrale et orientale.• Avec 4,3% de parts de marché, la France n'est

que le 6ème fournisseur de la Hongrie. Les pro-duits français ne sont pas suffisamment connusen Hongrie.• Cette mission découverte est une occasionclaire pour les PME de la région Centre de pré-senter leur savoir-faire et de rencontrer les distri-buteurs/importateurs et les responsables achatsde : Auchan, Cora, Match, Metro, Spar et Inter-spar, Tesco, CBA et real (chaînes hongroises).

La Mission Economique Ubifrance de Budapest,la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Hongroise, les Conseillers du Commerce Exté-rieur de la France, Initiative France-Hongrie, etla Sopexa, mettent en commun leurs réseaux decontacts et leur expérience au service des entre-prises régionales pour favoriser leur développe-ment sur ce marché afin de :• Prospecter le marché hongrois et rencontrer lesimportateurs-distributeurs, les GMS, les détail-lants présents en Hongrie.

Devant de nombreux cadres et représen-tants du personnel de son entreprise,ainsi que de nombreux acteurs influentsdu monde de l’industrie, conviés au Mi-nistère de l’Economie, de l’Industrie et del’Emploi à Bercy pour la remise des in-signes du Mérite, Anne-Marie Idrac a in-sisté sur la vision et l’audace dont a faitpreuve Serge Grandjean tout au long desa carrière.

Depuis trente ans, il préside aux destinéesde la société REDEX, PME familiale crééepar son beau-père en 1949. Compréhen-sion et perception de l’innovation alliéesà l’excellence sont les clés du succès deREDEX dans le secteur de la mécaniquefine et notamment dans la fabrication etl’assemblage de machines ou d’élémentsde machines destinés à l’industrie.Serge Grandjean a également su faire

rayonner REDEX au-delà des frontièresfrançaises en implantant de nouvelles fi-liales à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en développant des partenariatsstratégiques pour la prospection de nou-veaux marchés. Cette présence mondialepermet aujourd’hui à la PME de cinquantemillions d’euros de chiffre d’affaires d’ex-porter 90% de sa production à haute va-leur ajoutée. REDEX, fait ainsi partie de

ces PME françaises, encore trop rares, àavoir intégré les grands principes des en-treprises allemandes championnes del’export.Directeur Général de REDEX dès 1981,Serge Grandjean a pris la Présidence duConseil de Surveillance en 2005, trans-mettant sa passion de l’entreprise fami-liale à son ingénieur de fils, Bruno(récompensé en décembre 2010 du Tro-phée de l’entreprise du Loiret dans la ca-tégorie «International») qui a pu depuiss’appuyer sur ces solides valeurs pour enpoursuivre le développement rapide. Au-delà d’une simple stratégie industrielle, ila donné à REDEX l’impulsion pour s’ins-crire durablement dans le club restreintdes véritables success stories à la fran-

çaise. En parallèle de son activité pourREDEX, Serge Grandjean s’est investidans la vie locale de sa région en tant quejuge au Tribunal de Commerce de Mon-targis mais aussi en tant que conseillermunicipal de la ville de Dordives. SergeGrandjean s’est montré particulièrementému lors de la cérémonie. Il a tenu à as-socier à cette distinction les hommes etles femmes qui ont créé et font prospérerREDEX. Il a tout particulièrement évoquéle souvenir de Paul Defontenay, grand in-génieur et inventeur de la célèbre poulieREDEX. Il a aussi tenu à évoquer les nom-breux ingénieurs animés par la passion del’excellence qui ont toujours été à sescôtés au cours de son parcours à la têtede l’entreprise.

LA MISSION DECOUVERTE2 jours de visites et de rendez-vous organisésen amont par les partenaires et leur réseauxavec les prospects directs des entreprises pré-sentes, suivis d’une journée complète type mar-ché permettant de présenter grandeur nature àses futurs clients et au grand public ses produitset le savoir-faire à la française. De nombreuses aides régionales, nationales eteuropéennes permettent d’attaquer de nouveauxmarchés à l’export, nous aurons l’occasion d’enreparler dans ces colonnes, en attendant, fran-chissez le cap, c’est là une opportunité pour ren-contrer en direct vos futurs clients.

PLUS D’INFOS

Ildikó PUSZTAIConseillère ExportME UbifranceTél : +36 1 327 02 67Courriel : [email protected]

Véronique-Eva GRUBER,Chargée de DéveloppementME UbifranceTél : +36 1 327 02 66Courriel : [email protected]

Edina KertesiResponsable CommercialeChambre de Commerce et d’Industrie Franco-Hongroise Tél.: +36 1 317 82 68 [email protected]

Gabriella SZLAVIK, Déléguée HongrieSOPEXATél : +36 30 948 61 [email protected]

contact local : CGPME Loiret02 38 54 95 85 - Halles Châtelet - 45000 Orléanswww.cgpme.fr

Remise d’insigneAnne-Marie Idrac, Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, a remis mercredi 31 marsles insignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite à Serge Grandjean, Présidentdu Conseil de surveillance de REDEX SA

Page 4: Twideco News N°4

n REGARD SUR...PAR LUCIE BRASSEUR

Claude Bébéar, par exemple, (en pages 8 et 9) y est venugrâce à un chien. Il raconte qu’habitant à la campagne il afait l’acquisition d’un labrador dressé. C’est l’un de ses amischasseurs qui lui a expliqué qu’il n’avait pas le droit del’abandonner, de ne plus lui offrir les plaisirs de la chasse. « Donc j’ai chassé pour le chien et puis j’y ai rapidement prisgoût » complète le grand patron. La région Centre est bien connue en France pour ses terri-toires de chasse, la Sologne, le Berry, le sud du Loiret, leCher, le Loir-et-Cher et même jusqu’en Indre-et-Loire, on yvient pour se détendre le temps d’un weekend ou pours’adonner à cet art millénaire. Que l’on soit Parisien et amou-reux de la chasse ou résident de ces territoires, les propriétéset les domaines consacrés y sont nombreux. C’est aussi l’unedes raisons qui font de la chasse un territoire où elle est unfacteur de développement économique. On dit qu’un week-end de chasse en Loir-et-Cher injecterait dans l’économie lo-cale près de 9 millions d’euros, c’est dire à quel point lesenjeux sont importants. Qu’il s’agisse d’enjeux territoriaux (zones de chasse, pro-priétés privées, exploitations agricoles), écologiques (pro-tection de la nature, du paysage naturel ou du gibier...) ouéconomiques via l’injection de capitaux liés à la consomma-tion des chasseurs ou de la protection des cultures agricoles,

la chasse représente un atout majeur à développer, repenser,et surtout ne pas négliger. Et, plus que de business ou d’éco-logie, on parle ici de permettre à l’art ancestral de perdurer,car outre les atouts économiques phares cités ci-dessus, il enreste un outil majeur en matière de sauvegarde du paysagenaturel régionial. Les grands espaces forestiers sont dévastéspar les sangliers, les dirigeants d’exploitations agricoles etles propriétaires privés souffrent de ne pas trouver toujoursde relais maîtrisant la prolifération des espèces. Si la chasse reste perçue par le grand nombre comme unediscipline barbare et gratuite, répondant aux aspirations lesplus sauvages et profondes de l’homme, entrer dans un cerclede chasseurs c’est mieux appréhender ces enjeux. Les chas-seurs eux-mêmes tentent de faire comprendre qu’il existe unedistinction entre l’art noble de la chasse, la tuerie sauvage etla barbarie « Je fais la différence entre la chasse et l’abattagede Gibier » ajoute Claude Bébéar. On est proche du mondede l’entreprise et de celles qui grandissent par la croissanceexterne. Claude Bébéar sait de quoi il parle, les « proies »sont analysées, cherchées, traquées puis capturées. Si la vied’êtres vivants n’est pas en jeu, répliquerons certains, -quoique la sauvegarde des emplois en soit l’enjeu, on peutencore douter de ce postulat - le maintient de la chasse per-met de faire vivre économiquement un territoire, et, surtout

d’éviter de constater que ces dizaines de sangliers sauvagesdévastent le territoire. Avez-vous déjà vu les dégâts causéspar ces animaux ? En néophyte, on a du mal à croire que cesgentils gros cochons puissent ravager de telle sorte des sen-tiers et des pans entiers des domaines forestiers. « La chasseest une activité à laquelle on participe avec d’autres animaux,notamment des chiens, c’est une course d’intelligence avecun gibier qui sait se défendre, voire même qui peut attaquer.» Patron d’Axa et chasseur du monde, Claude Bébéar a vécudes scènes de chasse, en Afrique notamment, où les animauxne lui ont pas fait de cadeaux. La discipline implique des va-leurs de prudence, de respect du gibier, de travail collectif.Il faut savoir manœuvrer, organiser, gérer l’imprévu,.. ; et là,comme le rappelle Claude Bébéar « ce sont des valeurs fon-damentales et notamment pour le monde de l’entreprise.Cette excitation que l’on a dans la chasse on a la même dansl’entreprise ». Enfin, même si l’on est loin des terres naturelles du rugby,au sud de la Garonne, les clubs de Tours et d’Orléans,comme la Ligue du Centre de rugby font preuve d’un dyna-misme certain. Et, la chasse en Sologne ou dans le Berry yressemble fortement. Un travail d’équipe, une lutte pour lavictoire, la cohésion d’un groupe avec pour objectif : mar-quer l’essai au sein du groupe de perdrix... Les objectifs dif-fèrent, les méthodes se rencontrent, l’entreprise est là, nousdirigeants, sommes peut-être des chasseurs qui nous igno-rons. En tout cas, dès lors que l’on suit les codes de valeurs,de respect et de volonté de construire à plusieurs, on estproche de l’univers, parfois méconnu, de la chasse.

news N° 4 - 19 AVRIL 2010 / 4

Les chasseurs vous le diront, et ils sont nombreux en région Centre, on vient à la chasse par de multiplessentiers. Certaines familles perpétuent la tradition familiale, parfois centenaire, quand, d’autres chasseurset pas des moindres, y viennent par hasard. Le hasard des rencontres se conjuguant aux traditions crée unterreau fertile au développement et la pérennité du sport millénaire : la chasse.

La Chasse comme facteur clef de développement économique

Page 5: Twideco News N°4

Corinne REULIER chargée de la communication pour le CFAIURC.

Apprentissage :Quels avantages pour les entreprises ?

«la réussite appartient à celui qui s’y prend tôt»

Crée en 2004, le CFAIUrC a pour mission dedévelopper et de gérer des formations universi-taires en apprentissage sur la région Centre. A cejour, le taux de réussite à l’obtention du diplômeest de l’ordre de 95%, et 78 % des apprentis dé-crochent un job (CDD ou CDI) à l’issue de leurformation en alternance.

TWIDECO TV : COMMENT RECRUTER UN APPRENTI DU CFAIURC ? Il suffit de se rendre sur notre site internet, de dé-poser son offre d’apprentissage via un formulairequi se trouve en ligne dans l’espace entreprise.A réception de ce formulaire, le CFAIUrC pro-posera à l’entreprise d’accueil plusieurs forma-tions susceptibles de correspondre au poste àpourvoir et mettra en relation le ou les responsa-bles de formation avec l’entreprise pour vérifierde l’adéquation de la mission par rapport aucontenu de la formation

QUELLES SONT LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES ? L’entreprise, la structure d’accueil, doit nommerun maître d’apprentissage, elle doit également éta-blir un contrat et à l’arrivée de l’apprenti faire uneDéclaration Unique d’Embauche. Le contrat s’ob-tient auprès de la Chambre Consulaire, pour toutce qui est secteur privé et auprès de la Directiondu travail pour le secteur public. A réception ducontrat, l’Entreprise et l’apprenti vont le rensei-gner, le signer. Ce contrat sera visé par leCFAIUrC et enregistré par le service de la Cham-

bre consulaire ou de la Direction du Travail. QUELS SONT LES AVANTAGES POUR LES ENTREPRISES PRIVÉES ? Les entreprises bénéficient d’avantages financiersqui sont l’exonération totale ou partielle de chargessociales mais également d’une indemnité compen-satrice forfaitaire qui est versée par la région Cen-tre, mais également d’un crédit d’impôts. Ellesbénéficient aussi d’avantages humains tels que desétudiants qui vont passer apprentis qui seront mo-tivés, sélectionnés et rapidement opérationnels. Ilfaut également savoir que l’apprentissage est uneformule de pré-recrutement idéale.

Contacts Apprentis ou pour entreprises, peuvent poserleurs questions et consulter le site internet duCFAIURC www.cfaiurc.fr ou 02.38.49.40.30

FONDATION D’ENTREPRISE KPMG FRANCEPME : Accélérez vos projets !

Fabrice DELTOUR

COMMENT L’ENTREPRISE DOIT-ELLE FORMALISERSES PROJETS ?1-Un projet d’entreprise part toujours d’une idée.Il est donc important de déterminer les besoinsauxquels répond cette idée, et mettre en place uneévaluation de ses besoins. Ce suivi régulier per-mettra de dire si l’idée deviendra un succès ounon.

2-La mise en place d’un projet d’entreprise né-cessite des compétences et des moyens financiersqu’il faut clairement identifier :

a.D’une part, les moyens humains,techniques, financiers, etc. dont dispose déjàl’entreprise.

b.D’autre part, les moyens que l’entre-prise va chercher à acquérir, en faisant appel àdes partenaires et des conseils externes.3-Enfin, la valorisation financière du projet estégalement un élément clé de succès.4-Finalement, pour mesurer tous ces éléments, ilest important de formaliser son projet, et de réa-liser un diagnostic objectif.

UN DIAGNOSTIC DE PROJET D’ENTREPRISE, KE-ZACO ?Un diagnostic de projet a pour objectif de me-

surer la cohérence entre le projet, l’environ-

nement et les compétences de l’entreprise.

Ce diagnostic se décompose donc en 2 parties :a. La 1ère partie consiste en une analyse

de l’environnement : le marché (sa nature, sonévolution), les clients, les concurrents. Il s’agitd’une analyse externe qui détermine les compé-tences nécessaires au projet, ainsi que les élé-ments auxquels il faut être attentifs.

b.La 2ème partie du diagnostic est une analyse in-terne de l’entreprise : ses fournisseurs, sa pro-duction, sa logistique, mais également la r&D,les fonctions commerciales, financières, etc.Cette analyse met en avant les compétences dis-tinctives et les axes d’amélioration possibles.La synthèse de ces 2 analyses, externe et interne,permettra donc de savoir ce qu’il faudra réunirpour maximiser ses chances de succès.

Contact : [email protected] www.kpmg.fr Tél: 02.38.24.95.60

L’EPARGNESALARIALE2/3David ALBARET

L’INTERESSEMENT L'intéressement est une formule facultative,utilisée pour motiver le personnel et l'intéresserà la performance de l'entreprise. Il est condi-tionné à un objectif à atteindre pour l'entre-

prise : chiffre d'affaires, bénéfices, etc. Commepour la participation, l'intéressement fait l'objetd'un accord entre l'entreprise et les salariés ouleurs représentants. Cet accord fixe notammentla formule de calcul et les modalités de répar-tition, qui sont identiques à la participation (ré-partition en fonction du salaire, à la durée deprésence, ou uniforme). Soit le salarié choisitd'être payé immédiatement de la somme défi-nie soit il choisit de la placer pour 5 ans. À dé-faut de choix formulé par le salarié, lepaiement direct s'applique ; mais c'est seule-ment dans ce dernier cas qu'on peut parlerd'épargne salariale. Selon le MEDEF, l'intéres-sement des salariés n'est utilisé que dans 10 %des petites et moyennes entreprises (PME).

EXONérATION SOCIALE ET FISCALE Ce dispositif bénéficie d'exonérations sociales etfiscales à la fois patronales et salariales, ce qui, pourles entreprises et leurs salariés, fait tout son intérêt.

EXONérATION D’IMPôTS SUr LE rEVENU Le salarié est exonéré d'impôt sur le revenulorsqu'il perçoit les sommes issues de l’intéresse-ment à la condition qu’il ait placé cette sommedans le PEE (Plan d’Epargne Entreprise). Seuls desprélèvements sociaux s'appliquent.

22 rue Bannier 45000 Orlé[email protected] Tél: 02.38.24.02.02

news5 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

LA MINUTE DES EXPERTStop chrono

CFAIURC

LORD PATRIMOINE ET ASSOCIÉS

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news N° 4 - 19 AVRIL 2010 / 6

n VU SUR TWIDECO.TVPAR LUCIE BRASSEUR

Quelles sont vos activités au quotidien ? Je dirige une société de valorisation de patrimoine

Votre parcours de rotarien ? Je suis rotarien depuis 1994.

Quel message avez-vous voulu faire passer lorsde l’émission du 6 avril ?J’ai souhaité réaffirmer l'unité rotarienne au seind'une même agglomération. Nous avons tous des ac-tions dont le but est d'aider les autres et cela avec lamême vision rotarienne: servir. Nous essayons de re-donner un peu de ce que nous avons eu la chancede recevoir (pas forcement financièrement dans monpropos ) globalement jusqu'à ce jour...

Quelles sont vos activités au quotidien ? Je suis agent d'assurance GAN spécialisé dans la pro-tection sociale en entreprise.

Votre parcours de rotarien ? Entré au club de st Benoît sur Loire en 2005. J’ai misen place depuis 2007 au sein de ce club en parte-nariat avec le CCI du LOIRET, un chalenge concer-nant les jeunes créateurs ayant suivi le cycle deformation auprès de la CCI et pour lequel le lauréatse verra attribuer gratuitement une formation com-plémentaire et pourra bénéficier de l'effet "réseau"du ROTARY.

Quel message avez-vous voulu faire passer lorsde l’émission du 6 avril ? Il est important que "le grand public" connaisse lesvraies valeurs des ROTARIENS.

les Clubs del’agglo et duLoiret unispour agir

ÉMISSION DIFFUSÉE ENDIRECT LE 6 AVRIL 2010ET ACCESSIBLE EN DIFFÉRÉ

En région Centre il y a 44 clubsRotary regroupant 1.700membres. Dans le Loiret il y a10 clubs et 4, rien que dansl’agglomération orléanaise.Mobilisés lors du séismed’Haïti, organisateurs d’évé-nements grands publics des-tinés à œuvrer pour lefinancement d’associationshumanitaires et caritatives,impliqués dans la formationdes jeunes et participant audéveloppement d’un mouve-ment international, les mem-bres du Rotary agissent. Le 6avril, nous avons retrouvés,chose rare, les représentantsunis des différents clubs del’agglo et du Loiret, avec pourobjectif, plus de lisibilité surleurs actions et engagements.Rencontre avec nos invités.

Le Rotary en actions

Christian OLIVE65 ans, Président du Rotary Club d'Orléans

Philippe POISSON49 ans, président du club ROTARY de Saint Benoît Sur Loire.

Philippe DUCHESNE54 ans, président du Rotary Orléans Val de Loire

Quelles sont vos activités au quotidien ? Je suis Proviseur Honoraire, Chevalier de La légionD'honneur, Officier de L'Ordre National du Mérite, Of-ficier des Palmes Académiques et Ancien Directeurde Cabinet de L'Académie Orléans Tours. Actuelle-ment je dirige l'Académie de Formation Profession-nelle et Sportive US Orléans Football Club.

Votre parcours de rotarien ? Je suis entré au Rotary en 1986 au Rotary Club deLoches (37), de 1989 à 1993 j’ai intégré le RotaryClub Orléans Val de Loire. Je me suis mis en dispo-nibilité de 1993 à 2005, puis en 2005 je suis entréau Rotary Club Beauce Sologne que je préside depuis2009.

Quel message avez-vous voulu faire passer lorsde l’émission du 6 avril ?Le Rotary Club m'a beaucoup apporté dans ma vieprofessionnelle en facilitant les rapports entre lemonde économique et le monde totalement fermé deL'Education Nationale.

Jean-Claude RABASSE72 ans, Président du Club Beauce Sologne

Quelles sont vos activités au quotidien ? Je suis retraité, avant ma retraite, j'exerçais les fonctionsde Directeur Régional au sein d'un Groupe d'Immobilierd'Entreprise. J'ai commencé ma carrière comme Chefde Service puis Directeur Départemental dans un Grouped'Immobilier d'Habitation. J'ai continué comme Direc-teur de la Fédération Professionnelle du Bâtiment et desTravaux Publics du Loiret, et Secrétaire Général du Cen-tre de Formation des Apprentis du Bâtiment. J'occupema retraite au Rotary et comme Maire de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (depuis Novembre 1978). Je suis égale-ment Vice Président à l'Agglo (depuis Mars 2008) délégué au développement économique Sud.

Votre parcours de rotarien ? J'ai intégré le Club en Avril 1988. Au Rotary j'ai oc-cupé les fonctions de Secrétaire et de Protocole et jesuis Président depuis le 1 er juillet 2009. J'ai régu-lièrement participé aux campagnes auprès des Res-tos du Cœur. Le ROTARY de la Région d'Orléans uneéquipe amicale de Décideurs au service de la Cité.

Quel message avez-vous voulu faire passer lorsde l’émission du 6 avril ? Le ROTARY International incarne une formidable forcede frappe au service de la paix dans le monde.

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Twideco : Pourriez-vous revenir sur votre parcours ? Claude BEBEAr : J’ai fait l’école Polytechnique.En sortant de cette école, j’aurais pu intégrer unegrande entreprise mais je lui ai préféré une petitemutuelle de province où j’ai immédiatement eu lapossibilité de participer aux décisions. Etant le dau-phin dans cette petite entreprise, je pouvais mettreen place des choses sans avoir à me bagarrer avecles autres pour monter dans l’échelle de l’entreprise.Lorsque j’en ai pris les commandes en 1974, suite àun incident avec le patron de l’époque, je me suisdéfini une ligne d’action. Ma stratégie était claire :aller vers la mondialisation, ce qui n’était pas évi-dent à l’époque, et nous concentrer sur un métierplutôt que de se disperser dans plusieurs branches.Je voulais que mon entreprise grandisse pour qu’elledevienne importante en France et pour cela, je mesuis dit qu’il fallait que je me lance dans une expé-rience mondiale.

Twideco : L’entreprise s’appelait déjà AXA ?C.B. : Non, elle s’appelait « L’ancienne Mutuelle ».Dans un premier temps, je l’ai transformée en « Mu-tuelles Unies », puis j’ai repris d’autres sociétéstelles que le groupe Drouot. Il fallait donner un nominstitutionnel à cet ensemble car la presse commen-çait déjà à appeler cela le groupe Bébéar. C’est en1985 que nous sommes devenus AXA.

Twideco : Vous m’avez demandé ce que signifiait TWI-DECO, alors je vous pose la même question. Que si-gnifie AXA ?C.B. : rien du tout. Nous avons choisi AXA carnous souhaitions un nom court, facile à mémoriseret prononçable facilement dans toutes les langues,puisque nous nous voulions internationaux. Nousrecherchions également le dynamisme et je ne saispas pourquoi mais le « x » possède un certain dyna-misme. Nous avons étudié entre 200 et 300 noms etnous sommes tombés d’accord sur AXA. Il nous aplu et il marche très bien..

Twideco : Revenons sur votre parcours en tantqu’homme. Quel a été votre échec le plus douloureux ?C.B. : Il ne faut jamais vivre un échec douloureuse-ment, car les échecs font partie de la vie. Seuls ceuxqui ne font rien n’échouent jamais, alors que lorsquel’on agit, il y a toujours le risque d’échouer. Il fallaitque je développe l’entreprise par acquisitions et que

je saisisse les opportunités. L’arrivée de monsieurMitterrand au pouvoir a, par exemple, provoqué unepanique qui m’a permis d’acquérir le groupe Drouotpour une bouchée de pain. Je l’ai mis en bourse qua-tre ans plus tard pour dix fois la valeur à laquelle jel’avais acquise. Alors, que vous dire sur l’échec ?J’en ai connus bien sûr. Celui qui m’a rendu le plusfurieux contre moi-même, c’est ma tentative d’ac-quérir la société d’assurance belge, la royale Belge.L’accord était quasiment conclu lorsque nous avonscommis une erreur psychologique. Nous avions vexéles Belges avec nos manières de Français et la Bel-gique s’est dressée contre nous. Nous avons été obli-gés d’abandonner. Pour la petite histoire, il se trouveque, plus tard, j’ai quand même retrouvé ma royaleBelge. Tout ça pour dire que d’un échec, il faut tou-jours tirer le positif. Je me suis demandé pourquoij’avais échoué et quelles fautes j’avais commises,pour ne pas recommencer. J’ai alors compris quelorsque je suis hors de France, je ne dois pas raison-ner comme un Français. En Belgique, on doit raison-ner comme un Belge, aux Etats-Unis comme unAméricain, au Japon comme un Japonais, etc. Jepense que les personnes qui dépriment après unéchec ont tord. Il faut au contraire prendre les échecscomme des expériences positives.

Twideco : Pour vous, est-ce le but à atteindre ou lafaçon d’y parvenir qui importe le plus ? C.B. : Je serais tenté de dire : « les deux mon géné-ral ». Premièrement, il faut avoir un objectif bienclair et s’y tenir. Et puis, il y a cette formule : « Dieuécrit droit avec des courbes ». Vous fixez votre ob-jectif mais, forcément, par moments, vous êtes obli-

gés de vous en écarter un peu. Néanmoins, gardervotre but en vue est essentiel. Si vous l’abandonnez,un jour ou l’autre, les gens ne comprendront plusvotre stratégie et ne vous suivront plus car l’entou-rage ne vous suit qu’à la condition qu’il comprennece que vous faites et qu’il soit convaincu, par vous,qu’il a son rôle à jouer. A l’inverse, si vous partezdu principe que le plus important est d’atteindrel’objectif et ce, qu’importe le moyen, vous faites uneerreur fondamentale. Bien sûr, vous pouvez tricherune ou deux fois, mais si vous trichez trois fois, vousn’êtes plus crédible. Les gens se méfieront de vous,ils n’auront plus confiance en vous et vous perdrezalors beaucoup d’occasions et de temps. Un jour,j’ai pris le contrôle d’une affaire américaine très im-portante par une simple poignée de main car noussavions l’un et l’autre que nous pouvions nous faireconfiance. Je constate qu’il est très à la mode en cemoment de parler d’éthique et je pense que c’estparce que cela correspond réellement à une réalité.Dans les affaires, l’éthique est primordiale. Si enface de vous, vos interlocuteurs devinent que vousne respectez pas certaines règles et que vous n’êtespas digne de confiance, alors vous ferrez les chosesbeaucoup plus difficilement. Lorsque vous donnezvotre parole, elle est donnée et on ne revient pas des-sus, c’est le b.a.ba du monde du business.

Twideco : Et l’équipe dans tout cela ? C.B. : C’est très simple. Qu’est-ce qu’une entreprisesi ce n’est une équipe ? Le premier souci d’une en-treprise n’est pas la création de valeur mais plutôt sesclients, car sans client, il n’y a pas d’entreprise. Lesecond souci est la motivation et la compétence deson personnel. En effet, si le personnel n’est pasmotivé, il ne sera pas compétent et l’entreprise périclitera. Vous ne pouvez pas tirer tout seul une en-treprise, vous avez besoin de collaborateurs. Lorsquevous faites, comme moi, beaucoup d’acquisitions, ilfaut que vos équipes soient prêtes à faire ces acqui-sitions et à s’investir dans l’entreprise que vous avezconquise. Vous devez tout faire pour que votre nou-veau personnel ne se sente pas vaincu mais vive plu-tôt cela comme une nouvelle naissance.Personnellement, je leur disais toujours : « vousn’êtes pas une filiale. Vous êtes maintenant un mem-bre de la famille et donc à égalité avec les autres. Lefait que vous soyez le dernier arrivé ne veut pas direque vous serez le dernier servi. »

Twideco : Etes vous fier de ce qu’est devenu AXA et dece que continuent de faire la direction et la présidencedu groupe ?C.B. : Je suis très fier oui car, partis de rien, noussommes devenus le premier groupe mondial d’assu-rance. Je me dis que ce n’est pas trop mal. Mais ilfaut faire attention à la fierté car cela peut être trèsmauvais. Un des gros risques qui touche les entre-prises est que le dirigeant n’ait plus les pieds surterre, ne voie plus la réalité et ne doute plus. Il fauttoujours douter, mais raisonnablement. Si vous dou-tez trop, vous êtes paralysé mais, à l’inverse, sansdoute, vous ferrez des bêtises par excès de confiance.Les hommes politiques ont l’art de perdre le contactavec la réalité mais cela arrive aussi à beaucoupd’entrepreneurs. Moi, je prône le doute constructif.

Twideco : Vous êtes dur avec les politiciens…C.B. : Malheureusement, c’est très vrai. Je connaisbeaucoup de politiciens, on m’a même proposé unposte de ministre, et beaucoup d’entre eux, dès lorsqu’ils prennent leurs fonctions, perdent tout à coupcontact avec la réalité. Entourés d’une cour, ils nevoient plus les choses telles qu’elles sont et leur courles leur cachent bien également. C’est d’ailleurspour cela que j’avais mis au point en interne un sys-tème de protection. J’avais mis en poste quelqu’unpour me remettre dans le droit chemin. Jadis, aucontraire du courtisan, qui n’osait pas émettre lamoindre remarque, le fou du roi était la personne quipouvait dire au roi tout ce qui lui passait par la têteet notamment le mettre en garde. Dans des entre-prises, tout comme dans la vie politique, notammentchez les ministres, l’entourage n’ose plus dire la vé-rité, que ce soit pour se protéger ou pour les proté-ger. Coupés de la réalité, ils perdent de leurefficience et de leur efficacité.

Twideco : Le PDG actuel d’AXA a-t-il son « fou du roi »? C.B. : Non, cette stratégie était pour moi. Lui a vingtans de moins que moi. Je l’ai choisi et formé pen-dant une dizaine d’années, aussi, nous entretenonsun rapport paternel et filial alors disons que le foudu roi actuel, c’est un peu moi.

Twideco : Que faites-vous maintenant au quotidien ?C.B. : Il y a deux dangers pour les chefs d’entre-prises. Je vous ai cité le premier tout à l’heure, à sa-voir la perte de raison et le deuxième, c’est de ne

Claude BEBEAR Fondateur et président d’honneur d’AXA, Fondateur de l’Institut Montaigne et de l’Institut du Mécénat de Solidarité

n RENCONTRE À LA UNEPAR LUCIE BRASSEUR

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Un des gros risques qui touche les entreprises est que le dirigeant n’ait plus les pieds sur terre, ne voie plus la réalité et ne doute plus. Il faut toujoursdouter, mais raisonnablement. n

Photo : Christian Beaudin

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news9 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

pas savoir s’en aller. Moi, j’avais décidé que je quit-terais mon poste de patron à 65 ans et je l’ai fait.J’avais également notifié que, s’il était bon pour lasociété de compter des administrateurs qui ne soientplus dans le business, il ne fallait néanmoins pasqu’ils soient trop âgés car on perd rapidement lecontact avec le business quand on a arrêté. Aussi,j’ai mis en place une autre règle que je me suis éga-lement appliquée ; à savoir qu’un administrateur enfin de mandat et âgé de plus de 70 ans ne verrait passon mandat renouvelé. Je ne suis donc plus admi-nistrateur d’AXA même si le groupe a eu la gentil-lesse de me nommer président d’honneur.Aujourd’hui, ce qui m’occupe, c’est l’institut Mon-taigne que j’ai créé en 2000. C’est un « think tank», un centre de réflexion qui analyse les problèmesde société, propose des solutions concrètes et «lobby » ces propositions pour qu’elles entrent dansles faits. C’est passionnant intellectuellement carnous faisons de la « politique avec un grand P »,sans être soumis au dur métier qu’est la politiquepoliticienne. D’autre part, je continue de m’occuperde l’Institut du Mécénat de Solidarité que j’ai crééavec d’autres chefs d’entreprises il y a environ vingtans. Nous y incitons les entreprises à avoir une ac-tivité sociétale, car j’estime que le rôle de l'entre-prise n'est pas seulement économique. Chaqueentreprise doit pouvoir s'investir avec les moyensdont elle dispose, afin que la Cité se porte mieux. Ily a vingt ans, c’était inédit et ce n’était pas évidentmais aujourd’hui, notre rôle, qui est d’aider les en-treprises membres à bâtir et mettre en place des ac-tions sociales, est bien entré dans les mœurs. Nouscomptons maintenant plus de deux cents sociétésmembres. Enfin, après avoir contribué à sa création,je suis toujours de très près le fond d’investissementdédié aux entreprises de banlieues, le BAC, Busi-ness Angels des Cités.

Twideco TV : Pour vous, l’argent est-il un sujet tabou ? C.B. : Pas pour moi, mais il est vrai qu’en France,l’argent est tabou. J’ai toujours été honnête aveccela. Je me rappelle avoir donné mon salaire à unjournaliste qui avait osé demander combien je ga-gnais. A partir du moment où l’on est franc, il n’ya plus de problème car, de ce fait, nous chassonsles fantasmes. Je pense qu’en France, on a tord defaire un tabou de l’argent et des salaires. Il fautdonner le chiffre tout en expliquant le pourquoi dumontant de la rémunération. J’ai l’habitude de dire,de façon un peu provocante je l’admets ; « on paietoujours trop un patron médiocre mais jamais tropun patron performant ». Cela étant, j’estime quedans tous les cas, la rémunération doit être accep-tée par l’entreprise car, même si vous êtes très per-

formant et méritez économiquement parlant dessommes considérables, sans compréhension et ac-ceptation de la société, vous risquez gravement dedémotiver vos collaborateurs. Il faut aussi prendreen compte les mentalités du pays. Ça me rappelled’ailleurs un souvenir amusant. J’avais repris uneentreprise qui perdait de l’argent. J’en deviens pré-sident et reprends le contrat de mon prédécesseursans le modifier. Il se trouve qu’il comprenait uneprime d’intéressement. Lui n’en touchait paspuisqu’il perdait de l’argent mais en deux ans, lasociété passe de 20 millions de pertes à 200 mil-lions de bénéfices. D’après l’application de cecontrat, je devais toucher un bonus de deux mil-lions de francs. En réunion du comité d’entreprise,on me crie : « c’est inadmissible, c’est trop, etc. ».A cette période, Coluche touchait deux millions defrancs pour six émissions d’une heure. A l’époque,deux millions étaient considérés comme énormé-ment d’argent. J’ai alors pris la parole : « Ecoutez,je suis d’accord avec vous, c’est beaucoup d’ar-gent. Mais, laissez moi vous rappeler que monsieurColuche, aujourd’hui, en France, touche la mêmesomme pour six émissions. Moi, j’ai repris votreentreprise et je l’ai redressée. Dites-moi mainte-nant qui, selon vous, mérite ces deux millions ?»Le patron du syndicat qui se trouvait en face de

moi m’a répondu : « Ok, on en parle plus ». Lesgens peuvent admettre des différences de rémuné-rations importantes dans la mesure où elles peu-vent s’expliquer et se justifier. Il faut toujours faireattention à cet élément, qui est un élément moral,parce que, même si économiquement tout s’ex-plique très bien, il faut que psychologiquement cesoit acceptable.

Twideco TV : Quelles sont les valeurs fortes qui vousmeuvent au quotidien ?C.B. : Nous avions défini pour AXA des valeurs dela société qui me conviennent bien. La valeur nu-méro un était la loyauté. Il faut bien se dire que l’es-sentiel d’une entreprise, ce sont les hommes et lesfemmes qui la composent. Et ce à quoi les humainssont le plus sensibles, c’est la loyauté. Il faut qu’ilssentent qu’ils peuvent compter sur vous, que ce quevous leur dites est vrai, que vous ne trichez pas aveceux, que vous les estimez quel que soit leur travaildans l’entreprise, même le plus modeste, et que vousne les méprisez pas. C’est favoriser le sentimentd’équipe. Parlons de rugby, mon sport favori. Dansl’équipe, il y a ceux qui marquent les essais et quifont les vedettes. Et puis, il y a les besogneux donton parle moins mais grâce à qui, très souvent, onremporte le match. Dans l’entreprise, c’est pareil.

Twideco Tv : Avez-vous l’impression que cette valeurest une valeur actuelle ou qu’elle est en voie de dis-parition ?C.B. : Je pense qu’il y a de tout. Certaines entreprisesne sont pas convaincues par ma théorie et d’autres, larespectent. Quand on analyse les crises qui se succè-dent depuis le début de l’humanité, on s’aperçoit qu’ily a toujours deux causes principales à ces crises : lacupidité et la perte de bon sens. Quand par exemple ilest demandé 15% de retour sur investissement alorsqu’il n’y a plus d’inflation ou quand les intérêts sonttrès bas, on est en plein dans la cupidité. Que ce soitde la cupidité individuelle ou de la cupidité des orga-nisations, dans tous les cas, elles sacrifient le bénéficeet la création de valeur à long terme, ce qui a pour effetde sacrifier le bénéfice immédiat. Avec la perte de bonsens, on sort de la réalité et on en arrive à des situa-tions comme, par exemple, la bulle internet où des en-treprises, qui n’étaient pas encore créées, avaient déjàune valeur considérable. Quand vous cumulez cesdeux erreurs, ça dérape et alors, on connaît une crisecomme celle que nous venons de passer et qui est due,selon moi, à ce cumul de perte de bon sens et cupidité.

Twideco Tv : Aujourd’hui, pour vous, l’équilibre d’unevie réussie, c’est quoi ?C.B. : Je crois qu’il n’y a pas une seule solution maisqu’il y en a beaucoup, autant pour réussir que pouréchouer d’ailleurs. Pour atteindre l’équilibre, de partsa définition, il ne faut pas être complètement pola-risé sur un seul aspect de sa vie. Il n’y a pas que lemétier qui compte dans la vie, il y a beaucoup d’au-tres choses à faire. Il faut s’amuser, se cultiver, fairedu sport, partager des moments en famille… Il fautnéanmoins se méfier des personnes qui disent queleur équilibre réside uniquement en leur famille car,soyons honnêtes, le chef d’entreprise, hélas, n’a ja-mais assez de temps à consacrer à sa famille. Il estvrai qu’elle représente un élément essentiel del’équilibre et du plaisir de la vie, mais il y en a d’au-tres. Il faut vivre avec les autres et, d’une certainefaçon, les aimer parce que l’on peut trouver des ri-chesses extraordinaires chez tout un chacun.

Twideco Tv : Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?C.B. : J’espère de tout cœur ne jamais devenir gâ-teux. Je suis obsédé par les Accidents VasculairesCérébraux. Les progrès de la médecine font que l’onpeut maintenant vivre beaucoup plus vieux qu’avanttout en restant en forme alors penser que je pourraisgâcher cela par un AVC et rester un légume pendantdes années me rend malade. Donc, vous pouvez mesouhaiter la santé et que mes petites cellules grises,comme disait Hercule Poirot, continuent de fonc-tionner encore longtemps.

Photo : Yannick Barbier

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LES EXPERTS ONT LA PAROLE

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Sylvain CLEMENT WILZ : J’exerce la profession d’expert-comptable à Orléans depuis plusieurs années. J’ai connu di-verses structures mais le travail reste toujours essentiellementle même. La profession se répartit en deux missions ma-jeures : l’expertise comptable, qui consiste à accompagnerles entreprises dans leur gestion et dans leur développement,et le commissariat aux comptes qui regroupe la réalisationd’audits et de certification des comptes.

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Sylvain CLEMENT WILZ : J’apprécie beaucoup le contactqu’il implique. Même si ce n’est pas l’image qu’il renvoie,il faut savoir que le métier d’expert comptable est aussi unmétier de conseil et de contact. Pour bien travailler, il fauttravailler en bonne proximité et ce, à tous les niveaux de l’en-treprise afin d’appréhender leur grande diversité. Du plom-bier qui travaille seul, à la société comptant de très nombreuxemployés, les contraintes sont extrêmement diverses. Deplus, comme nous sommes les conseillers très privilégiés duchef d’entreprise, notre relation peut devenir très humaine.Il m’est arrivé d’être consulté pour les études des enfants oud’être invité aux mariages. Cette notion d’humain est trèsagréable et ne gâche rien à un métier déjà fort passionnant.

Twideco TV : Quelle spécificité pensez-vous apporter àCréa’d’Or ?Sylvain CLEMENT WILZ : J’espère apporter mon expertisefinancière et fiscale au débat. Spécialiste de l’entreprise sousses différents aspects, j’ai rencontré beaucoup de chefs d’en-treprise. Très attaché à l’humain, j’espère aussi apporter unplus quant à l’analyse de la personnalité de ces candidats.Enfin, pédagogue et rigoureux de nature, j’espère critiquerconstructivement et dans la mesure du possible prodiguerdes conseils judicieux.

L’Ordre des Experts Comptable est l’organisme d’ins-cription et de validation des membres de la professiond’expert comptable. Il valide la bonne inscription desprofessionnels, la qualité des diplômes acquis, le suivi dela formation continue et le mode d’exercice de ces mêmesprofessionnels. Tout cela dans le but d’offrir aux clientsle meilleur service possible. D’autre part, il s’impliquefortement dans la formation des jeunes futurs expertscomptables. Le cursus, qui compte huit années après lebac, comprend deux années de stage au sein de la profes-sion. A ce moment-là, l’Ordre s’investit à organiser et àsuivre cette formation en plaçant les stagiaires dans noscabinets.

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Gaëlle LEPETIT : J’ai travaillé pendant 13 ans dans ungroupe de protection sociale en tant que chargée de commu-nication. Je m’occupais alors plus particulièrement des pu-blications à destination des rH, des entreprises, des salariéset des retraités. Depuis 4 ans, je travaille à la CCI du Loiretcomme rédactrice en chef de Loiret ECO, le magazine desdirigeants du Loiret.

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Gaëlle LEPETIT : Au travers de mon métier, je fais des ren-contres très variées et ce, dans des secteurs toujours très dif-férents. J’aime les rencontres. De plus, ces rencontres onttoujours comme point commun des hommes et des femmespassionnés par leur métier et passionnants. J’adore vraimentle fait de les valoriser et de me mettre en arrière plan pourles mettre, eux-mêmes, sur le devant de la scène.

Twideco TV : Qu’attendez-vous de Créa’d’Or ?Gaëlle LEPETIT : Je suis curieuse de découvrir les chefsd’entreprises de ce mois-ci face à leurs concurrents. Pourcertains, je les connais déjà car je les ai déjà rencontrés dansle cadre de Loiret Eco. J’attends justement de voir ce qui pro-voquera la petite étincelle et ce qui les différenciera les unsdes autres.

Loiret ECO, c’est la nouvelle formule du magazine de laCCI du Loiret. Mise en place début 2007, cette nouvellemouture s’adresse aux 20 000 dirigeants d’entreprisesimmatriculés à la CCI du Loiret. Valoriser les réussitesdes entreprises au travers des témoignages de leur diri-geant, voilà toute la ligne éditoriale de ce magazine. Nou-velle maquette et nouvelle ligne éditoriale, Loiret ECOest un magazine qui marche bien et qui donne, depuisquatre ans, de très bons retours.

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Emmanuelle BrIEr LEVITTE : J’ai effectué mon parcoursen communication, communication essentiellement poli-tique. Après une expérience en mairie, au conseil généralpuis au sénat, j’ai souhaité me tourner vers les entreprises etme suis donc orientée vers la Chambre de Commerce et d’In-dustrie. Mon travail à la CCI me permet de vivre ce lien avecmonde de l’entreprise tout en utilisant mes connaissancespolitiques

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Emmanuelle BrIEr LEVITTE : J’adore la partie événemen-tielle. J’aime le fait que les choses changent régulièrement,qu’il faille souvent tout gérer dans l’urgence. A chaque fois,ce sont de nouveaux challenges et de nouveaux dossiers àréaliser, et ça, c’est très intéressant.

Twideco TV : Quelle spécificité pensez-vous apporter àCréa’d’Or ?Emmanuelle BrIEr LEVITTE : Je pense que ma spécificitérésidera dans mon œil de communicante. Tous ces créateursvont être, ou sont déjà, amenés à utiliser la communication.Ils l’utilisent ici, en passant devant leurs concurrents et enétant en représentation pour l’analyse des experts, et puis, àl’avenir, ils l’utiliseront pour continuer à se faire connaître.J’espère donc, peut-être, leur apporter des techniques pourles aider à être meilleurs et à mieux se présenter.

La CCI est le moteur et le représentant des entrepriseset entrepreneurs du Loiret. Elle est là pour aider, au quo-tidien, les entrepreneurs dans la gestion de leurs entre-prises. Présente aux côtés de l’entreprise de sa naissancejusqu’à la fin de sa vie, la CCI apporte un appui essen-tiellement technique à son dirigeant mais aussi desconseils dans différents domaines, que ce soit l’environ-nement, le commerce, l’aménagement et bien d’autres.

Sylvain CLEMENT WILZ EXPERT COMPTABLE, COMMISSAIRE AUX COMPTES,EXPERT FINANCIER ET MEMBRE DE L’ORDRE DES EX-PERTS COMPTABLES RÉGION D’ORLÉANS. MEMBRE DUGROUPE DE CONSEILS « MARTROI CONSEILS » INST-TALLÉ À ORLÉANS, SYLVAIN CLEMENT WILZ EST AUSSILE GÉRANT DE LA COMPAGNIE FIDUCIAIRE DU CENTRE

Gaëlle LEPETIT RÉDACTRICE EN CHEF DE LOIRET ECO, LE MAGAZINEDES DIRIGEANTS DU LOIRET (édité par la CCI du loiret)

Emmanuelle BRIER LEVITTE DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION À LA CCI DU LOIRET

Chaque semaine, trois experts nous orientent sur le potentiel de chacundes candidats du concours CREA’D’OR. Mais c’est vous qui décidez.

www.creador.frVenez choisir votre candidat !

Créa’d’OrLE CONCOURS DE CRÉATION D’ENTREPRISE EN RÉGION

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news11 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

LECONCOURSCe concours de création d’entre-prise en Région a pour but de met-tre en avant les jeunes entreprisesde la région Centre, et les hommeset femmes qui en sont à l’origine.Sur 4 mois, 16 créateurs d’entre-prise présenteront leur projet surle plateau de Twideco TV et serontanalysés par des experts (coachs,responsables RH, chargés de com-munication, commerciaux).

DÉROULEMENT DU CONCOURS.Chaque lundi, Twideco TV diffusera uneémission de présentation de 4 candidats.Chaque candidat présentera son projet etses activités pendant 5 mins. Ensuite, laparole sera donnée aux trois autres candi-dats du mois qui challengeront le candidatde la semaine. La parole sera ensuite don-née à trois experts qui analyseront la pré-sentation et la capacité à répondre auxautres concurrents. • 5 min pour le candidat• 10 min de challenge par les autres can-didats du mois• 15 min pour les éclairages des experts

Les candidats invitent leurs réseaux àvoter pour eux via le site www.creador.fr

pendant la semaine de diffusion de leurémission. A la fin de chaque mois, le can-didat ayant obtenu le plus de votes seraadmis comme demi-finaliste.

Après 4 mois et 16 candidats présélec-tionnés, il restera 4 demi-finalistes. Se dé-roulera alors une semaine spéciale pourles demi-finalistes qui de nouveau serontsoumis au vote des internautes. Les dos-siers des demi-finalistes seront soumis àBFM radio pour peut-être concourir à laBFM Académie.

Le lundi suivant cette semaine de vote, (le10 Mai 2010) une émission spéciale, la fi-nale, sera organisée en extérieur, pendantlaquelle les deux finalistes seront dési-gnés (ceux ayant recueilli le plus devotes).

L’émission sera l’occasion d’inviter 150chefs d’entreprises de la région Centre, quivoteront pour l’un des deux finalistes quisera alors le grand vainqueur de l’année !

Le vainqueur se verra alors offrir une campagne de publicité et un reportage sur son entreprise diffusé sur Twideco TV.

Le règlement du concours a été déposé à l'étude deFrançois LEFEBVrE en date du 17/12/09.

Philippe CRUANES / Madame37.fr

Patrick DESBOIS / MECAMION

Twideco TV : Quel a été votre parcours, de vosétudes jusqu’à aujourd’hui ?Patrick DESBOIS : Je suis ingénieur Arts etMétiers. J’ai tout d’abord travaillé commeresponsable du bureau d’études pour une en-treprise qui produisait des tuyaux d’inductiond’eau. Ensuite, je me suis chargé de la pro-duction dans une autre entreprise fournissantdes pièces pour l’automobile. Enfin, j’ai étédirecteur technique dans une troisième entre-prise spécialisée dans les commandes hy-drauliques d’embrayage et ce, toujours pourl’automobile. Cela fait maintenant six moisque j’ai repris l’entreprise de mécanique deprécision à Chalette-sur-loing ; Mécamion.

Twideco TV : Avez-vous toujours su que vousdeviendriez entrepreneur un jour ?Patrick DESBOIS : Oui et non. Oui dans lesens où c’est quelque chose que j’imaginaisvolontiers et non dans le sens où, très pris parmon métier salarié, cette idée était restée en-fouie au fond de ma tête tout en ne deman-dant qu’à sortir au moment opportun. Et lemoment opportun est arrivé.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît danscette aventure ? Patrick DESBOIS : L’autonomie et le contactsont deux notions que j’ai toujours appré-ciées et qui m’ont fortement manquées dansl’entreprise où j’étais précédemment. Cetteentreprise comptait à l’origine 150 personneset l’autonomie y était très présente. Mais aufil du temps, cela s’est dégradé. A la fin, nouscomptions 150 000 personnes et je n’avaisplus d’autonomie. Aujourd’hui, dans ma so-ciété, j’apprécie beaucoup le contact avec lepersonnel. J’ai 18 salariés donc forcément, lecontact est très personnel et ça, c’est quelquechose de très bien.

Twideco TV : Que peut-on vous souhaiter pourl’avenir ?Patrick DESBOIS : Vous pouvez me souhai-ter de rentrer beaucoup d’affaires parce qu’ilest vrai que la situation économique généraleest un peu morose en ce moment. Je souhai-terais avoir un peu plus de travail que ce quel’on a aujourd’hui.

MECAMION est une entreprise de méca-nique de précision spécialisée dans la pro-duction sur plans et ne propose pas deproduits propres. Le client envoie la défi-nition de la pièce qu’il veut et Mécamionse charge de la réalisation. Spécialiste del’usinage en général, cette entreprise se dif-férencie par son expertise en matière depièces de fonderie d’aluminium. Comme ledit son repreneur, Patrick DESBOIS : «D’autres entreprises sont spécialisées dansdes pièces plus carrées, nous, nous aimonsbien prendre des pièces un peu tarabisco-tées, un peu difficiles et c’est ce qui faitnotre expertise. »

MECAMION87 bis avenue gen leclerc 45120 Chalette sur loingTéléphone : 0238850582

DIFFUSION LE 19 AVRIL 2010

Twideco TV : Quel a été votre parcours, de vosétudes jusqu’à aujourd’hui ?Philippe CrUANES : J’ai fait ma formationen école de commerce et ai commencé à tra-vailler en 1970. Je suis entré dans l’affaire fa-miliale et j’ai pris la direction d’une agence àAngers en 1971. Puis, mon père et moi avonsvendu cette affaire. J’ai alors monté une sociétéd’irrigation d’eau que j’ai vendue en 2000 pourracheter des stations de lavage. En 2007, je lesai revendues et viens d’acheter un média enligne féminin ; Madame37.fr.

Twideco TV : Avez-vous toujours su que vousdeviendriez entrepreneur un jour ?Philippe CrUANES : J’ai toujours su que jeserais entrepreneur parce que je viens d’unefamille d’entrepreneurs. Mon grand-pèrel’était, mon père l’était et j’ai suivi cette voie.C’est un peu la tradition familiale. Nous

avons toujours vécu dans ma famille aveccette idée d’entreprendre et de mener deshommes et des femmes.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît danscette aventure ? Philippe CrUANES : Ce qui me plaît danscette reprise, c’est de découvrir. Je ne suispas issu de la génération d’internet et en re-prenant Madame37.fr je découvre de nou-veaux mondes ; le web, le magazine, lejournalisme, la communication qui sont desdomaines que je ne connaissais pas.

Twideco TV : Que peut-on vous souhaiter pourl’avenir ?Philippe CrUANES : Etant en phase de dé-veloppement, ce que l’on peut me souhaiter,c’est tout d’abord que cela marche. A pluslong terme, j’espère atteindre mon but, à sa-voir le développement du magazine dans larégion Centre ; madame41, madame45, ma-dame72, etc… .

Madame37.fr est un magazine féminin enligne. C’est un magazine propre, c'est-à-dire qu’il n’utilise pas de papier. Ma-dame37 aborde des thématiques diverseset variées comme la mode, le bien-être, lessports, les loisirs, et de l’actualité de proxi-mité. Orienté de par son nom sur l’Indre-et-Loire ainsi que sur les femmes, lemagazine compte néanmoins quelques vi-siteurs masculins, environ 30% de la fré-quentation. Repris le 1er janvier 2009 etmis ligne depuis juillet 2009 car il a fallurefaire complètement la plateforme, Ma-dame37.fr est en activité depuis septembre2009. www.madame37.fr DIFFUSION LE 12 AVRIL 2010

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news N° 4 - 19 AVRIL 2010 / 12

n TOUS EGAUX, TOUS ENTREPRENEURSPAR LUCIE BRASSEUR

Kémy TIDJANI-SERPOSBellamaman.comBellaMaman.com est née d’une expérience personnelle de maman allaitante. Après une MSTCF (maitrise des sciencestechniques comptables et financières) et un DESS gestion, Kémy TIDJANI-SERPOS a travaillé dans la comptabilité gestionoù elle a occupé divers postes pendant plusieurs années. Tout au long de sa vie professionnelle, elle a cherché à acquérirune grande autonomie et des responsabilités importantes. La gestion d'une entreprise lui permet d'intégrer ces deux notionsassociées à un rôle décisionnaire fort. Kémy a ressenti rapidement un besoin d'avoir une vie professionnelle plus « passionnante », pouvant se concilier avec sa vie de maman. La jeune femme a décidé de sauter le pas en créant BellaMaman.com, à la naissance de sa 2ème fille. L’ayant allaitée plus de 15 mois, elle était cruellement en manque de vê-tements d’allaitement originaux et féminins à prix abordable qui lui permettraient de retrouver rapidement sa féminité

Twideco : Parlez-nous de votre environnement familial...Kémy TIDJANI-SErPOS : Mon père est magistrat, métier qu’il exerceactuellement au Bénin, ma mère n’exerce plus mais elle était psycho-logue. Mes deux parents sont originaires du Bénin. J’y ai toujours unpeu de famille mais moi je suis née à Orléans et j’y ai fait tout mon par-cours. Aujourd’hui j’y ai fondé ma famille.

Twideco : Vous origines béninoises vous influencent-elles dans votre ges-tion d’entreprise ?Kémy TIDJANI-SErPOS : Au Bénin beaucoup de femmes sont entre-preneurs, j’ai grandi influencée par le parcours de ma grand-mère ma-ternelle chef d’entreprise dans la confection. Et également par lesnana-benz*: des commerçantes qui parcourent le monde à la recherchede produits originaux notamment dans le textile.Sans être une société matriarcale, ces femmes occupent une place im-portante dans l’économie locale. Petite, j’admirais et j’admire encorel’énergie de ces femmes qui mènent de front leur entreprise et leur viefamiliale, je reproduis à mon tour leur fonctionnement. J’ai lu avec at-tention l’interview de Guy Amégée que vous avez publiée il y aquelques semaines. Je m’y retrouve vraiment mais, il ne m’est pas aussifacile de parler de ce sujet, Guy est très direct. Cela dit, il est vrai qu’entant que noire en France, je me dois d’en faire plus. Je n’ai jamais surfésur ma couleur ou sur mes origines. J’ai toujours fais abstraction decela pour avancer.

Twideco : Et en plus vous êtes une femme ! (rires) Kémy TIDJANI-SErPOS : Oui, ma méthode c’est de puiser dans cha-cune de mes spécificités, femme, noire, et maman... pour avancer. Etreune femme cela représente un atout majeur dans le domaine de la mode.

Twideco : Est-ce pour cela que l’on a du mal à savoir qui se cache derrièrebellamaman.com ?Kémy TIDJANI-SErPOS : Je ne dirais pas que je me cache…Mais jesuis une personne assez discrète de nature qui n’hésite pas néanmoinsà parler de mon expérience personnelle ayant trait à mon activité. Carc’est important que les gens sachent à qui ils ont à faire: je suis unemère, une jeune femme trentenaire qui allaite ses enfants et qui aimeêtre coquette.

Twideco : Vous avez peur que l’on vous juge sur votre couleur de peau ? Kémy TIDJANI-SErPOS : En théorie je ne devrais pas être jugée surla couleur de ma peau, mais au contraire sur la prestation réalisée parBellaMaman.com. Il serait dommage que les gens s’attardent sur lacouleur de ma peau et non sur l’accomplissement de mon travail…

Twideco : Au moment de la création de votre entreprise quels ont été vospremiers soutiens, et les premières difficultés que vous avez rencontrés ?Kémy TIDJANI-SErPOS : Dans le cercle familial mes plus fidèlessoutiens restent mon compagnon Stéphane et mes filles sans oublierma sœur Carmen. Mon conseiller au sein de la boutique de gestion àlaquelle j’ai fait appel dans le cadre de la création de mon projet et monconseiller financier sont quant à eux mes soutiens externes, entouréspar mes autres partenaires. Je fais face à une clientèle très exigeanteque je me dois de satisfaire par tous les moyens, en redoublant d’effortsau détriment de mes nuits qui se réduisent de jour en jour. En fait êtremaman et entrepreneur en même temps, vous voyez..

Twideco : A quoi ressemble votre quotidien de maman entrepreneur ? Kémy TIDJANI-SErPOS : Mon quotidien est celui d’une maman chefd’entreprise dont le maitre mot est l’organisation, la rigueur. En cela,ma formation en gestion comptabilité m’aide énormément. Mes jour-nées sont chronométrées. J’alterne la gestion de l’entreprise avec lasortie des écoles ou la préparation du dîner... En somme le quotidiennormal d’une femme moderne cumulée à la casquette de chef d’entre-prise. Il faut jongler en permanence mais ça vous l’avez déjà en vous,ce don d’ubiquité, en tant que femme.

Twideco : Comment vos filles perçoivent votre métier ? Kémy TIDJANI-SErPOS : La plus grande a sept ans et elle me dit déjàqu’elle aimerait reprendre la suite ! Elle m’aide tous les soirs lorsqueje prépare les colis, elle connaît certaines clientes régulières, elle connaîtles articles, les produits... C’est assez dingue ! Au début de l’activitéelle en parlait beaucoup autour d’elle, elle est très fière.

Twideco : Quels sont vos engagements, vos valeurs ? Kémy TIDJANI-SErPOS : Mes valeurs : le respect et dépassement desoi. Mes engagements : proposer aux femmes des vêtements d’allaitementmodernes à prix abordable. Offrir une large gamme de produits. Mettre àdisposition de ma clientèle un service de proximité (conseils, présentationsà domicile…). Apporter un regard moderne sur l’allaitement

Twideco : Qu’avez-vous prévu dans votre boîte à idée ?Kémy TIDJANI-SErPOS : Un site de vente de vêtements d’allaitementà destination des professionnels et des revendeurs verra prochainementle jour. De nouveaux projets verront le jour dans les mois à venir maisrestent confidentiels actuellement.

COUP DE GUEULE/COUP DE CŒUR L’ESPACE DE PAROLE LIBRE ENTIÈREMENT DÉDIÉ AUX DIRIGEANTS

Cette rubrique vous est dédiée, à vous,

chefs d’entreprises.Chaque semaine,

retrouvez dans cet espace un fait

marquant, une notionque vous affectionneztout particulièrement,un événement passé,

qu’il relève du domaineéconomique, politique,

philosophique ou encore tout autre

domaine de votre choix. C’est votre espace,

sollicitez-le !Coup de gueule ou Coup de cœur…je suis restée longtemps devant monécran… page blanche ouverte…sans savoir quel sujet j’allais bienpouvoir aborder !Et la récente actualité politique m’adonné l’envie de vous parler des« femmes »…. des citoyennes !« Voter est un droit, c’est aussi un de-voir civique » Tels sont les mots ins-crits sur la carte électorale française,

que tout citoyen(ne) pourrait ou de-vrait avoir en sa possession !Le phénomène abstentionniste de cesdernières élections m’a désolé.Quelques clics sur le Net pour effec-tuer des recherches et me voici de-vant une constatation navrante : 57 %des femmes ne sont pas allées voterpour seulement 41 % des hommes…Plus d’une femme sur deux ne s’est

pas déplacée pour prendre part à lavie politique de notre pays. Toutes les « suffragettes » qui ontmené une lutte sans merci afin deconquérir ce droit de vote se seraient-elles battues pour rien ? Les combatset les sacrifices qu’elles ont consentiont-ils été vains ?Nous avons toutes des grands-tantes,des cousines, des arrières grands-mères qui ont milité pour obtenir cequ’aujourd’hui 57 % d’entre nous ba-laient d’un revers de manches ! Toutes ces femmes anonymes quiont traversé l’Histoire sans jamaisêtre connues, ces femmes sans quinous ne serions pas là aujourd’hui etsans lesquelles nous ne serions cer-tainement pas ce que nous sommesdevenues.La lutte des femmes, dans sa globa-lité, et pas seulement au niveau poli-tique, a commencé bien avant nous.Elles ont mené leur révolution dans lajoie et la misère parfois, maison parmaison, village par village, assumanten même temps, et sans jamais bais-ser les bras, la revanche des berceauxet la revanche des cerveaux. Suis-je « Féministe » en tenant ce dis-cours ? Oui… Quand je vois, en 2010,et que j’entends toutes ces jeunesfemmes dire « Moi, je ne suis pas fé-ministe… » je me demande d’où ellessortent. Vous avez l’air de penser quece que vous avez en ce moment, ceque vous tenez pour acquis, que le

droit de vote, le droit à faire desétudes, le droit à disposer de votrecorps, le droit à choisir votre compa-gnon, le droit à choisir le moment pouravoir des enfants… ça a toujoursexisté et que vous ne devez rien à per-sonne. Sans les « vieilles féministes »,songez que vous seriez, pour unegrande majorité d’entres vous, à lamaison en train de changer lescouches du petit dernier en attendantle suivant…Cette seule petite phrase « je ne suispas féministe » efface d’un coup leshumiliations et les déceptions de cesfemmes qui vous ont précédées et quin’ont pas eu accès à ce que vousconsidérez comme vous étant dû au-jourd’hui.Nous devrions toutes être vraimentfières de dire que nous sommes fé-ministes, car l’Histoire témoignerabien un jour du fait que les femmesont mené à travers les siècles et lescontinents une révolution sans vio-lence qui a fini par faire de nous descitoyennes à part entière, des égalesen toute matière sans jamais renoncerà ce qui nous différencie de nos com-pagnons. Je vous certifie qu’on peutêtre féministe et féminine, qu’on peutaimer d’amour et garder sa tête et soncerveau, qu’on peut avoir des enfantset faire des études.Durant des siècles, on a mis la pres-sion sur les épaules des filles en leurimposant l’ignorance qui permettait

aux garçons de briller, en leur impo-sant l’oubli total d’elle-même pourpermettre à leur mari d’occuper lesplaces de choix dans tous les do-maines, en leur imposant de s’effacerjusqu’à disparaître pour laisser toutela place aux hommes…..Nous ne devons pas cesser, encoreaujourd’hui, de proclamer que lesfemmes sont égales des homme entoutes matières !Et pour en revenir au domaine poli-tique, pourquoi la classe politiquefrançaise est-elle majoritairementmasculine ? Parce que pour avoir unechance raisonnable de faire carrière,il faut commencer tôt et se consacrerpleinement à la politique. A ce jeu, leshommes sont avantagés dans la me-sure où ils ne sont pas tiraillés par lescontraintes familiales. C’est pourquoion compte parmi les élus français uneécrasante majorité d’hommes avecseulement un très léger infléchisse-ment de tendance en dépit des lois enfaveur de la féminisation de la classepolitique.Mais on peut constater, avec une cer-taine satisfaction, qu’à l’issue du 21mars dernier, les conseils régionauxseront constitués de 47,98 % defemmes et que ce taux est en légèreprogression par rapport aux 47,6 %lors des élections régionales de 2004.Soyons vigilantes à ce que les pro-chaines réformes ne remettent pas enquestion cette parité.

Les chiffres bruts de l’inégalité entrehommes et femmes sont importantscar leur seule lecture met en lumièrecertains aspects des mécanismesd’accès au pouvoir. Des scores supé-rieurs à 90 % dans un régime dicta-torial nous font penser à un trucage.Mais nous pourrions tenir un raison-nement identique en France sur la re-présentation des femmes en politique.La population est composée environde 50 % de femmes et de 50 %d’hommes… pourquoi donc 90 %des maires, des députés, des séna-teurs sont-ils des hommes ?Les sondages d’opinion montrent quela place des femmes en politique estencore perçue comme n’allant pas desoi par la classe politique et par unebonne partie de la population… dontles femmes !Les femmes ne sont que « tolérées »dans des missions spécifiquement fé-minines : missions sociales, média-tion, mandats administratifs, etc…Néanmoins, depuis la loi sur la parité,leur présence s’est sensiblement ren-forcée, du moins aux élections locales,et les stéréotypes liés à l’éternel fémi-nin ne cessent de reculer. La présencedes femmes en politique est un indi-cateur essentiel du rôle des femmesdans une société et, plus largement,du degré de démocratie dont elle s’estdotée.Je ne me trompe pas……. La Franceest bien une démocratie ?

Kémy TIDJANI-SERPOSune jeune pousse entrepreneuriale à suivre…

BELLAMAMAN.COMBOUTIQUE DE VÊTEMENTS D’ALLAITEMENT TENDANCE ET GLAMOUR

BellaMaman.com, spécialiste des vêtements d’allaitement propose une col-lection qui s’inspire des tendances et de l’air du temps pour les femmesqui font de leur féminité l’unique ingrédient d’une élégance moderne.Ayant à cœur de moderniser l’image de l’allaitement, BellaMaman com-mercialise des produits chinés dans le monde entier auprès de plus de 25fournisseurs sélectionnés avec soin, dont certains en exclusivité en Franceet en Europe.

CONTACT06 71 23 01 208, rue de la Flore - 45100 Orlé[email protected]

Marie-Hélène GuereauResponsable de Publicationwww.madame37.fr1er magazine féminin en ligne de la région Centre

Parité et EgalitéHommes/Femme :Quelle réalité ?

*(Nana-benz une génération de femmes actives dans l’économie africaine, sont de redoutables chefsd’entreprises et des managers dans tous les sens du terme. Intellectuelles, la plupart du temps, ellesont les contraintes liées à la réussite de leurs affaires, et souvent circulent en Mercedes Benz : quidonnent tous son sens au terme nana-benz)

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news13 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

n ENGAGÉS ET MOBILISÉS EN RÉGION CENTREPAR LUCIE BRASSEUR

Brice COLLIERprésident du CJD Tours et gérant de la société Plastiques 2005

m’a avoué qu’il lui plairait que je reste près de lui, ausein de la société. Néanmoins, il nous fallait trouverun arrangement afin que je puisse continuer dansl’entreprise familiale sans pour autant me retrouverpieds et poings liés par une transmission. J’avais seu-lement 26 ans à l’époque et aucune mesure de ce quereprésentait une telle reprise. La société comptait 85personnes pour un chiffre d’affaire de 10 millionsd’euros. Ce n’était pas une petite entreprise. Nousavons élaboré plusieurs scénarii comportant desportes de sortie au cas où, puis nous nous sommeslancés. Très rapidement, nous avons instauré un bi-nôme entre le directeur général déjà en place et moi-même. Il possédait d’énormes compétences encommercial et moi, j’apportais une nouvelle façon detravailler. Et puis, bien sûr, j’avais à mes côtés monpère qui me conseillait. Je lui ai racheté l’entrepriseen mars 2003 et mi-avril, nous avions complètementmodifié la direction. Symboliquement, la passation aété un moment fort. Jusqu’alors je me tenais devantson bureau et le jour où nous avons signé, j’ai pris saplace à son bureau et lui a pris la mienne. Je suis de-venu le dirigeant et lui, l’accompagnant. En 2008,nous employons 114 personnes et totalisons un CAde 14 millions d’euros.

Twideco : Pourquoi Plastiques 2005 ?Brice COLLIEr : Pour comprendre, il faut se placerdans le contexte de l’époque. Mon père a créé cetteentreprise en 1973. A ce moment-là, les années 2000étaient très loin dans les esprits et il faisait très futu-riste de nommer sa société « XXX »2000. Beaucoupd’entreprises se sont emparées de ce suffixe etcomme mon père n’aime pas la banalité, il lui a pré-féré un nombre différent, soit 2005. L’autre raison,non avouée, est que 2005 était aussi sa date butoirpour partir en retraite. Il se trouve que finalement,cela s’est fait avant, en 2003.

Twideco : A quel moment avez-vous décidé de rentrerau CJD ?Brice COLLIEr : Lorsque j’ai racheté l’entrepriseen 2003, je me suis lancé dans une formation MBA.Les vendredis et samedis de chaque quinzaine, j’al-lais à Tours pour acquérir les bases de marketing, definances et de tout ce qui m’avait manqué dans moncursus très technique d’ingénieur. Inutile de rappelerque, du haut de mes 27 ans, j’étais le benjamin de lapromotion. Je me suis retrouvé en groupe de travailavec des personnes ayant rencontré d’autres problé-matiques et parcours. Nous nous entendions très bienet j’ai adoré cet échange. J’ai trouvé chez eux un sou-tien fort, des conseils, de l’écoute et de la compré-hension. Une fois mon MBA terminé, je suisredevenu un peu « orphelin ». Au CJD, j’ai trouvéexactement ce que je recherchais ; un groupe de per-sonnes avec qui l’on peut construire, travailler etéchanger. La première année, j’ai beaucoup fré-quenté les formations CJD, les rendez-vous natio-naux et je me suis rendu compte de la puissance dumouvement. De plus, le CJD a été très présent lorsdes difficultés que j’ai connues au sein de ma sociétéet m’a aidé à en sortir. Aussi, j’ai naturellement ac-cepté deux ans après de prendre la présidence duCJD. On me l’a donnée… Les mandats s’écoulentsur deux ans et je finis le mien en juin. Aujourd’hui,à Tours, nous sommes 25 membres et nous existonsdepuis trente ans environ.

Twideco : Quelles actions mène le CJD Tours ? Brice COLLIEr : Il y a 15 ans, le CJD a conçu leguide d’autodiagnostic de la performance globaledes entreprises. rapidement, il nous est apparu qu’unautodiagnostic est très limitant. En effet, le chef d’en-treprise n’est pas forcément la personne idéale quandil s’agit d’être critique. L’idée était que des groupesd’étudiants se chargent de l’audit de l’entreprise.Pour que cela reste motivant et attractif, notre choixs’est porté sur un concours avec un voyage à la clé.Depuis cinq ans, nous avons réussi à intégrer leconcours de la performance globale dans le parcourspédagogique de l’ESCEM et depuis deux ans, danscelui de l’IAE. Par ailleurs, au cours du premier se-mestre 2009, nous avons accompagné des étudiantsde licence des composantes « Lettres et langues » et« Arts et Sciences Humaines » de l’Université

François rabelais dans le cadre d’un programme dit« tutorat ». Nous voulions montrer aux étudiants, etparticulièrement ceux qui ne sont pas naturellementconfrontés au monde économique, l’entreprise sousun autre jour que celui traditionnellement véhiculépar les médias. Tout cela commence à bien se roderet nous allons bientôt pouvoir lancer un autre projet,un peu plus ambitieux. Dans le cadre du concours dela performance globale, nous souhaitons créer deséquipes de travail mixtes, c'est-à-dire des équipescomprenant des membres de différentes écoles, ho-rizons et sensibilité. A l’IAE, Master PME et l’ES-CEM, Master Développement Durable, nousvoudrions ajouter les facultés et également Polytech.Quatre vues de l’esprit différentes seraient, pour lesaudits, un bénéfice certain et je pense que, pour lesécoles, il serait également très positif de créer detelles interactions.

Twideco : Quelles notions mettez-vous derrière le mot« engagement » ? Brice COLLIEr : Pour moi l’engagement, c’est êtreprésent, faire les choses sans retenues, les faire àfond et de ne surtout pas s’arrêter au moindre petitproblème. Quand vous êtes engagé, ce n’est pas parceque le vent tourne que vous devez tourner en mêmetemps. Je n’aime pas ceux qui changent d’avis tousles quatre matins.

Twideco : Avez-vous une maxime favorite qui vousaide à garder le cap ? Brice COLLIEr : Celle que j’apprécie le plus, et quej’ai d’ailleurs ajouté à ma signature mail, est d’AlbertCamus ; « Il n’est pas de punition plus terrible que letravail inutile et sans espoir ». Pour la petite anecdote,j’ai des clients qui m’ont demandé si cette phrases’adressait à eux. La gestion de mon entreprise a eneffet beaucoup évolué depuis que je suis là et celadonne lieu à quelques petits heurts de fonctionne-ment. Ce n’est pas de gagner plus d’argent qui memotive mais plutôt l’idée que ce que l’on fait, sert àquelque chose. J’ai toujours été assez agaçant et ta-tillon sur cette notion d’utilité. J’ai remanié beaucoupde missions et remplacé de nombreuses activités inu-tiles par d’autres plus utiles, selon moi. Voilà aussipourquoi cette maxime me colle un peu à la peau de-puis quelques temps.

Twideco : Pouvez-vous nous retracer votre parcoursen quelques mots ? Brice COLLIEr : Jeune, je ne savais pas vers quelmétier je voulais me tourner aussi, j’ai suivi desétudes dites classiques jusqu’à ma terminale S.Après, il m’a bien fallu faire un choix entre mesgoûts artistiques et la réalité de la vie. J’étais spon-tanément attiré vers les métiers d’ingénieur du sonou d’architecte mais mon père m’a très justementrappelé qu’il me fallait surtout un métier d’avenir.Au travers de mes recherches, j’ai découvert d’autresfilières, comme la plasturgie ou l’industrie papetière.Je me suis décidé pour la plasturgie et suis parti àrochefort pour un BTS qui m’a tellement passionnéque j’ai continué dans cette voie. J’ai intégré la pre-mière promotion en alternance d’une école d’ingé-nieur en plasturgie (ISPA). J’appréciais beaucoup laconnexion à la réalité que favorise l’alternance. Pen-dant un mois, j’étudiais la théorie à l’école puis, jepassais le mois suivant dans le groupe Techpack quifabriquait des emballages pour la cosmétologie.

Twideco : Comment en êtes-vous arrivé à reprendrel’entreprise familiale ? Brice COLLIEr : En sortant de l’école, j’avais dé-cidé de partir à l’étranger or, pour diverses raisons,j’ai dû reporter ce projet à la rentrée. A ce moment-là, mon père déménageait sa société et a sollicité monaide. L’usine familiale, située à Langeais, entre Tourset Saumur, se développait et, afin de lui donner unnouvel élan, mon père avait choisi Savigné-sur-Lathan, un joli « port de pêche » en pleine campagne.Le déménagement commençait fin août et représen-tait un très gros projet. Mon père m’a alors demandésix mois de mon temps et ces six mois se sont trans-formés en 3 ans et demi. De fils en aiguilles, j’ai prisdes responsabilités dans l’entreprise. Après delongues tergiversations sur notre avenir, mon père

Plastiques 2005 est une société spécialisée en injection plastique, surmoulage d'inserts, Bimatière, Bi injection et Marquage transfert à chaud.

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news N° 4 - 19 AVRIL 2010 / 14

n CULTURE & VOUS

Sortie en librairie le 1er avrilaux éditions Les Petits Matins,ce premier ouvrage de SabrinaBellahcene sent le vécu. Née en1973, l’auteur, après un bac G(aujourd’hui STG), est devenueassistante de direction. Des an-nées d’expériences profession-nelles l’ont lassée de sonmétier, qui semble-t-il, lui abien rendu. Même si l’ouvrage se veut hu-moristique, il frise en perma-nence la caricature. Si leschefaillons de petits servicesdans de grands groupes, peu-vent certainement agir ainsi, ilest impossible de croire qu’ils’agisse de la norme. Aprèsavoir réalisé une émission surle thème du métier d’assistantede direction, fin février, pour

Twideco, il est clair que lescomportements abusifs du «patron » décrit au fil de cespages, se préoccupant davan-tage de ses vacances, utilisantson Blackberry plus à des finspersonnelles que profession-nelles, n’accordant aucuneconsidération à son assistante,la voyant à peine et lui deman-dant de résoudre l’impossibleen permanence, surtout en cequi concerne l’achat de placesintrouvables pour le concertque veut voir son fils,... nedonne pas franchement à rireaux éclats. Bref, le chef colé-rique décrit dans ces pages, quin’accorde aucune reconnais-sance à son assistante « dé-vouée » à merci, estcertainement la caricature exa-cerbée de ce qui existe dansles grands groupes. On est loin,de ce qui se passe dans la plu-part des PME. N’oublions pasque 90% du tissu économiquehexagonal est composé d’en-treprises de moins de 10 sala-riés et que, par conséquent,chaque collaborateur est unepierre de voûte de l’édifice,l’assistante a fortiori. On souritparfois, mais quand on est diri-geant d’entreprise, cette visioncaricaturale des relations entreun patron et son assistante faitplutôt grincer des dents. Les aprioris ont la vie dure...

LU POUR VOUS

CÔTÉ EXPOS

Sabrina Bellahcene Mon chef ce héros Assistantes, rebellez-vous

Fabrice Pollet dirige depuis 10 ansl’entreprise Pollet Peintures. Diri-geant de l’entreprise de peinture enbâtiment bien connue en régionCentre, Fabrice est la quatrième gé-nération à la tête de l’entreprise. Lesodeurs de peintures et de solvantssont, pour lui, comme des « made-leines » de Proust, évidemment. Ilexplique « L’envie de peindre surtoile est avant tout un Hobby un

grand plaisir, un vrai moment de dé-compression... Je peins depuis unevingtaine d’années. ». Mais, depuisdeux ans, Fabrice Pollet a augmentéla fréquence avec laquelle il remplitd’émotions des pans entiers de toilestendues. Après avoir couverts lesmurs de sa maison, il en a offerts auxamis... Et, c’est là, que Jean Dreux,son grand-oncle lui est revenu enmémoire : peintre de talent, qui « au

grand regret de tous ses prochesn’avait jamais voulu exposer ». JeanDreux, lui aura certainement glisséla fibre de la peinture, artistique,cette fois. La peinture dans toutesces nuances, c’est définitivementune histoire de famille Pollet ! Entout cas, savoir pourquoi l’on peintimporte peu, ce qui compte c’estpeindre.L’opportunité des rencontres : Oli-vier Ajasse directeur du club pre-mier Barclays d’Orléans, l’insistancede Marie sa femme, le souvenir de cegrand-oncle artiste l’ont enfin décidéà montrer ses toiles. Avec cette expo-sition Fabrice Pollet formule un sou-hait « j’espère que chaque regard quise posera sur ces toiles emporteraune parcelle de rêve et un peu de cespassions qui m’animent. »

DU 8 AVRIL À FIN MAIFabrice Pollet au Club Premier Bar-clays à Orléans est une expo privée,mais, pour y accéder, vous pouvezcontacter Olivier Ajasse de la Bar-clays : 17 rue de la Bretonnerie 45000ORLÉANS / 01 53 64 16 43

Savez-vous ce qu’il y a de magiquedans un conte de fée et que l’on re-trouve dans Alice au Pays des Mer-veilles ? C’est qu’au contraire de lavie réelle, de celle que l’on vit tousles jours, principalement dans lemonde des affaires, les méchants etles gentils sont clairement identifiés.Pas de trahison, pas de faux sem-blant, les méchants sont les rouges,en l’occurrence, et les gentils lesblancs. Et sans vous dévoiler l’issuedu film, vous pouvez imaginer, quele bien triomphera immanquable-ment du mal. Avec ses effets spé-ciaux, son imagination débordante,

ses gags et son univers flirtant entreréel et irréel, Tim Burton excelledans le genre. Alice au Pays desMerveilles de Lewis Carol, semblaittout écrit pour être revu et corrigépar l’imaginaire intarissable de Bur-ton. On y retrouve évidemment unJohnny Deep en Châpelier fou auxyeux luminescents voguant entre lafolie et la sagesse et une Mia Wasi-kowka en une Alice de 19 ans, bellecomme l’aurore qui se lève de sonWonderland. Un moment hors dutemps, pas le film du siècle mais, àvoir tout de même.

Fabrice Pollet

De l’autre côté du miroir. On pour-rait penser que l’on parle encored’une Alice merveilleuse qui passede l’autre côté du réel. Pourtant,avec Tout ce qui Brille, le dernier

film de Géraldine Na-kache et Hervé Mim-ran, on n’en est pas siloin. Deux jeunesfilles vivent à Pu-teaux, le côté sombredu 92. A quelques mi-nutes à pied desArches majestueusesde la Défense, ducœur économique etfinancier de l’hexa-gone, ce sont les citésdéfavorisées qui rè-gnent en maître : « àdix minutes de Paris,avec vue sur la TourEiffel ». Mais, quandon grandit à Puteaux,on sait que l’on a beauêtre « à dix minutes deParis », on est exclu.La question du CVanonyme, débat hou-

leux, devrait, avant de s’attacher aunom et prénom, âge,... commencerpar s’attacher à faire disparaître sonadresse, là au moins, on peut évin-cer la question en entretien. Il faut

bien être « né quelque part » commedit la chanson, mais ceux qui sontnés là où ça ne « brille » pas saventque si la pente est rude pour tous,quand on vient d’une cité elle estplus ardue encore. La première dis-crimination, c’est son lieu de nais-sance, son lieu de résidence. Onparle bien du « Bon » 92 et du «mauvais 92 », tout est dit. Alors,quand on est issu de ces quartiers, ila fort à parier que ses parents neroulent pas sur l’or, qu’ils appartien-nent à la masse silencieuse et tra-vailleuse, hier ouvrière, aujourd’huidans tous les cas, guerre mieux quesmicarde. Vouloir changer de vie,vouloir être différent de ses parents,c’est le dénominateur commun del’adolescence et des premières an-nées de l’âge adulte, mais, quand lefossé entre d’où l’on vient et vers ceque l’on veut être est aussi grand, onhésite entre larmes, frissons et fousrires. Ces jeunes filles débordentd’énergie, de culot, de rêves... Ceuxqui viennent d’aussi loin, compren-dront. « Jobi...Joba ! »

CÔTÉ CINÉAlice au pays des merveilles

Tout ce qui brille

Soudain une vague blanche adéferlé sur le site touristique leplus représentatif du Loiret. Ilsétaient presque au complet,pour désormais la traditionnellephoto officielle de l’année. Ceschefs de cuisines sont desmaillons incontournables du dé-veloppement touristique et éco-nomique de notre département.S’attachant à des valeurs deproximité, de formation, detransmission du savoir ; ils sontle fleuron de notre gastronomie

locale. Après avoir, lors de labourse touristique, ravi les pa-pilles gustatives de 1000convives, les « Toques du Loi-ret», l’association des Chefs dudépartement, heureux de cetteréussite, ont amusé lesquelques visiteurs du château,avec la complicité bienfaisantedu conservateur. Une alliance decirconstance qui annonce desrendez-vous culinaires inéditsde la part des Chefs tout au longde cette année 2010.

CÔTÉ GASTRO25 MARS 2010

Les « Toques du Loiret »s’invitent au Château de Sully-sur-Loire

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news15 / N° 4 - 19 AVRIL 2010

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Enigme du jour

ENIGME 772 : Elle peut être d’amour,quand on s’en sert pour la constructiond’une maison mieux vaut qu’elle ne soitpas mal taillée.Extrait de «1001 énigmes»Jordan SARRALIÉ, Editions MensorbisRetrouvez la réponse dans le prochain numéro de TWIDECO news.

Réponse de l’énigme précédente :il y a 5 filles dans la famille.

ETAPE 1 : TOURSJeudi 1er avril 2010, Tours : arrivée du Pré-sident de la Jeune Chambre EconomiqueFrançaise, Nicolas LEFEVErE, dans lecadre de son « tour de France » des JeunesChambres Economiques les plus actives etvisibles de l’Hexagone. Au programme dela première journée : Visite guidée del’Etoile Bleue, le siège social et dernièremaison close de Tours, avec la PrésidenteVirginie DELUGEArD. Vendredi 2 avril2010 : journée marathon, entre conférencede presse à l’Etoile Bleue, rendez-vousavec régine Charvet-Pello pour échangersur l’exposition universelle de Shanghaï,repas avec la directrice de commission Ac-cedom (la commission Accedom a pour ob-jectif la sensibilisation du grand public àl’accessibilité des logements aux handica-pés lors du Salon de l’Habitat 2010), inter-view express chez France Bleue Touraine,rendez-vous à la Mairie de Tours pour unerencontre avec une élue, puis expéditionjusqu’au centre de vol à voile du Louroux,dans le sud de la Touraine. Nicolas y a dé-couvert le travail de la commission Provi-denciel (commission visant l’insertionprofessionnelle de jeunes en difficultés parla rénovation d’un ancien planeur). Enfin,retour à Tours, ou plus précisément auPrieuré de Saint-Cosme, demeure de ron-sard, où la JCET a reçu Sophie Briard-Au-conie, députée européenne, pour uneconférence-débat sur le thème « Qu'est cequ'un député européen et comment fonc-tionne l'Europe ? ».

ETAPE 2 : ORLEANSSamedi 3 avril 2010, 8 heures 30, CCI duLoiret. La JCEO présente les commissions2010 orléanaises : « Ouvrons nos cœurs deville » (projet visant à encourager l’ouverturedes commerces orléanais à l’heure du déjeu-ner pour dynamiser le centre ville), « APAON» (constitution d’une association fédérant lesentreprises du Nord de l’Orléanais), « SalonEmploi Seniors » (accompagnement de la2nde édition de l’événement), « J’isol’où »(salon de restitution au public des mesuresthermographiques effectuées au-dessus del’agglo orléanaise), « Osaka he ikou / Enroute pour Osaka » (objectif : rendre visiblela JCEO au congrès mondial JCI, à Osaka, ennovembre prochain), la « Commission cultu-relle » (projet de galerie éphémère à ciel ou-vert en plein cœur d’Orléans) et lacommission « Twideco » (heure d’antennemise à disposition de la JCEO par TwidecoTV pour aborder des sujets économiques).Fin de matinée : échanges sous forme de re-tour d’expériences entre Nicolas Lefévère etGuy Toreilles, Délégué auprès du Maired’Orléans pour la Démocratie locale. Après-midi : visite de deux entreprises, jeunes etpourtant déjà reconnues dans le Loiret. Dé-couverte des studios de « Twideco TV », etdes locaux de « roul’Net », société de net-toyage automobile écologique sans eau enplein essor, dirigée par Guillaume Oltra et dé-veloppée par Alexandre Jousset, chargé de lamise en place du réseau de franchises. Fin dejournée : intrusion dans les jardins de l’HôtelGroslot pour une séance photos.

CÔTÉ RÉSEAUXLe Président de la Jeune Chambre Economique Française en Région Centre

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Suite à un incident technique survenu lors du tirage du dernier numero, quelques journaux présentant un défaut de qualité d’impression sur les pages 6 et 11 ont étémalheureusement diffusés. Ce phénomène est très limité car les journaux deffectueux ont été éliminés lors du conditionnement. Seuls quelques exemplaires ont puéchapper au contrôle et à l’élimination des mauvais.

La Direction de ROTO CENTRE