uic developement durable
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Rapport annuel et de dveloppement durable 2009Industriels de la chimie ACTEURSMAJEURSditoRapport annuel et de dveloppement durable 20093SOMMAIRE PRPARER LAVENIRDE LA CHIMIET ransformerlacriseenopportunit,telatle leitmotivdelUIC.Nousnoussommesimm-diatementmobilisspouraccompagnernos adhrents, qui ont connu une anne difcile avec une baisse de la production de 9,7 %. LUIC a ainsi particip la mise en uvre de nombreuses mesures concrtes, notammentensignantunplandactiontriennalen faveur du dveloppement des comptences des sala-ris.Elleagalementcontribufaciliterlaccsdes entreprises au crdit, an de les aider rsoudre leurs problmes de nancement pendant cette priode.Fairefacelacrisepourtreprtsdemain,cestaussi engager des rexions sur lavenir de la chimie en France etenEurope.LUICaainsitauxctsduPIPAME* pourlaborerlesmesuresquipermettrontderestaurer lacomptitivitdelindustriechimiqueenFranceetde russirsamutationversuneconomiedurable.Ces mmes rexions ont aliment les contributions de lUIC aux tats Gnraux de lIndustrie et aux orientations du grand emprunt dcid par le Prsident de la Rpublique. Cette dmarche a abouti des propositions pour favoriser unecroissanceverteetuneconomiecirculaire.LUIC travaille en effet sur ce sujet depuis plusieurs annes. En tmoignent le dveloppement de lAssociation Chimie du VgtaletlessordelaplateformenationaleSusChem Franceddielachimiedurable,quiaorganisses premires rencontres en 2009.Laprventiondesrisquesestresteaucurdes proccupations de lUIC. Elle a particip activement llaboration du plan de modernisation des installations et la table ronde sur les risques industriels lance par Chantal Jouanno, secrtaire dtat charge de lcologie. Nous avons galement pris la parole sur REACH, sujet prioritaire pour les industriels qui rencontrent, pour cer-tains, des difcults dans le cadre de lenregistrement etpourquinousavonslanc,entoutdbutdanne 2010, un plan daccompagnement, en partenariat avec le ministre de lcologie.Enn, pour convaincre tous les acteurs de limportance duneindustriechimiqueforteenFranceetleur faire comprendre lutilit de notre industrie, lUIC a pour-suivisamissiondinformationdugrandpublicvia www.reactions-chimiques.info. Pour rpondre aux inter-rogationsdeplusenplusnombreusessurlimpact des produits chimiques sur la sant et lenvironnement, laCommissionSant-EnvironnementdelUICat ractive.Nousfondonsdegrandsespoirsencette Commissionquidevraitnousaiderprendreposition sur des sujets sensibles et engager un vritable dialo-gue avec les scientiques et la socit civile.Cest une ncessit imprative. Nous devons vritable-mentmontrerquetouslesindustrielsdelachimie rassemblsautourdelUIContcurderedresser limagedusecteur,alorsqueseproledj2011, dclare Anne internationale de la chimie par lONU.Cetteoccasionuniquedeclbrerlachimiecomme science et industrie sera un moment fort de la nouvelle prsidence. * PIPAME : Ple Interministriel de Prospective pour lAnticipation des Mutations conomiques.SORTIR DE LA CRISE ........................................................................................ p. 4ENJEU CONOMIQUE .......................................................................................p. 8Maintenir la comptitivit de lindustrie chimique en France ................................p.11ENJEU SOCIAL.................................................................................................. p. 18Accompagner le progrs social dans les entreprises ...........................................p.21ENJEU TECHNIQUE ...........................................................................................p. 28Faire de la rglementation un levier de dveloppement durable .........................p.31ENJEU INNOVATION ..........................................................................................p. 42Innover pour durer ................................................................................................p. 45ENJEU COMMUNICATION .................................................................................p. 48Sensibiliser le grand public aux enjeux de la chimie ............................................p.51ENJEU SANT-ENVIRONNEMENT ....................................................................p. 56Mieux connatre les impacts sanitaires des produits chimiques, agir et en parler ....p. 59BILAN 2009 ......................................................................................................... p. 60volution par secteur...........................................................................................p. 62Commerce extrieur .............................................................................................p. 69Prix de vente industriels de lindustrie chimique en France .................................p. 78Les dpenses dinvestissement et de recherche et dveloppement...................p. 79Emploi-formation ..................................................................................................p. 80Indicateurs Responsible Care .............................................................................p.81LUIC en France ...................................................................................................p. 84 Lindustrie chimique en France ............................................................................p. 86Olivier Homolle, Prsident de lUIC et Prsident de BASF en France.Bernard Chambon, Prsident sortant de lUIC et Prsident de Rhodia chimie.Rapport annuel et de dveloppement durable 2009Sortir de la crise SSSSSS5TRE ACTEURDE LA CHIMIE,CESTSE DPASSEREN TOUTECIRCONSTANCEAprs un recul signicatif en 2008, tous les moteurs de la croissance taient en berne dbut 2009. Et malgr un rebond de la production chimique au second semestre, lactivit a recul de 9,7 % en moyenneannuelle.Danscecontexte,lUICsest mobiliseetamisenplaceplusieursmesuresan daider ses adhrents sortir renforcs de la crise.Sortir de la crise6Sortir de la criseRapport annuel et de dveloppement durable 2009SSSSSS7Comme beaucoup dentreprisesen 2009, AllChem, liale dAxyntis Fine Chemicals situe Montluon, a soufert de la crise. Son chifre dafaires a baiss de 17% et sa production de 27% entre 2008 et 2009. Face la situation exceptionnelle de sous-activit, lentreprise a propos ses 55 salaris de dvelopper leurs comptences par le biais de la formation.Grce aux deux plans dactions nationaux en faveur de lemploi lancs en 2009, lensemble des salaris a bnci de formations, la plupart, via des priodes de professionnalisation de 40 heures en moyenne. Les formations concernaient principalementle systme de classication CLP (Classication, Labelling and Packaging of substances and mixtures), les ractions chimiques et la chromatographie. Lorganisme paritaire collecteur agr de la branche, C2P, a contribu cet efort de formation pour un montant de 53856 euros. Cette initiative a eu un double impact pour lentreprise:renforcer et dvelopper les comptences de chaque salariet ainsi conforter le positionnement de lentreprise lors de la sortie de crise.ALLCHEMFormer ses employs en priode de sous-activitDVELOPPERLES COMPTENCESAdopt en avril 2009, le plan dactionde la Commission Paritaire Nationalede lEmploi (CPNE) incite les entreprises former leurs salaris pendant les priodes de sous-activit et leur assureun meilleur nancement des actionsde formation. Le 23 juillet 2009, un plan daction triennal (2009-2011) en faveur du dveloppement des comptencesdes salaris des industries chimiquesa pris le relais du plan de la CPNE.Ce plan a t sign par lUIC avec Laurent Wauquiez, secrtaire dtat charg de lEmploi. Aprs six moisde mise en uvre, les rsultats sont encourageants. 1 800 salaris ont dj bnci dune action de formation relevant de laccord cadre national.les informations pratiques ncessaires pour mettre en uvre le chmage partiel dans toutoupartiedeleurstablissements.Deuxplansdactionsurlescomptencesont galement t lancs (voir encadr ci-contre).Accompagner les TPE/PME/ETIAn daider les chefs dentreprise faire face la crise, le Gouvernement a dvelopp un dispositif spcique. Ils peuvent contacter Oso ou le mdiateur du crdit pour un problme de nancement ou un besoin daccompagnement. Par ailleurs, lUIC a parti-cip la mise en place de mesures spciques pour aider les entreprises rsoudre leurs problmesdenancementenpriodedecrisenancireetconomique.Ilsagit notamment des complments dassurance-crdit publics (CAP et CAP+) sur les risques assurables en France et lexport. LUIC a galement pris position contre les mesures drogatoiresauxdispositionsdelaLoideModernisationdelconomie(LME)surla rduction des dlais de paiement proposs par dautres fdrations professionnelles. Scuriser la mobilit professionnelleEn dcembre 2009, dans le cadre du dialogue interprofessionnel, la dlgation patronale a propos aux organisations syndicales de crer, titre exprimental, un droit conven-tionnel prenant la forme dun accord de mobilit professionnelle individuelle scurise. Cet accord garantirait au salari, dans les six mois suivant son dpart, de retrouver son ancien emploi ou un poste quivalent en cas dchec de sa nouvelle vie professionnelle; fautedequoi,ilrecevraituneindemnit.Sileprincipedecettemobilitorganise estapprouvparplusieursorganisationssyndicales,lesdiscussionssursesmodalits dapplication se poursuivent en 2010.Grer les consquences sociales de la criseSign le 8 juillet 2009 par le MEDEF, la CGPME et lUPA (Union Professionnelle Artisanale) avec la CFDT, la CFE-CGC, la CGT-FO et la CFTC, laccord sur la gestion sociale des cons-quences de la crise sur lemploi a retenu un certain nombre de mesures qui facilitent la mobilit interne dans une entreprise ou au sein dun groupe. Les intresss peuvent, par exemple,dcouvrirleurnouvelemploiaucoursdepriodesdexprimentationdela mobilit. Cet accord prvoit galement des mesures en faveur des seniors (aide au tutorat, droit la formation, entretien de deuxime partie de carrire). Il encadre le prt de main-duvre but non lucratif en retenant des garanties pour les salaris concerns. Laccord favorise aussi lemploi des jeunes, notamment en encourageant louverture des centres de formation des grandes entreprises aux jeunes des PME-TPE. S ortir renforc de la criseLes mesures recommandes par lUIC adoptesDs mars 2009, lUIC a prsent une srie de dix mesures, an que lindustrie chimique sorterenforcedelacrise.Cellesquionttmisesenuvreoufontactuellement lobjet dtudes sont de plusieurs ordres. Tout dabord, le consortium Exeltium a t mis enplacepourlesindustrielslectro-intensifs.Lapremirephaseadjtnance. Si un nancement complmentaire est conclu, la deuxime phase dmarrera en fvrier 2011. Sur le terrain de lapprovisionnement en matires premires, le dveloppement du rseau de pipelines ptrochimiques est envisag. Une tude de faisabilit technique a en effet t lance en dcembre 2009. Son objectif est de dterminer comment relier le rseau franais, via la Lorraine (Carling/Sarralbe), au rseau nord-europen. Concernant loptimisation du fonctionnement des infrastructures ferroviaires, une tude UIC/SNCF sur limpact de la rforme du fret a t ralise. Enn, pour prserver lemploi et les comptences, le dispositif de chmage partiel pour une plus longue dure a t adapt. En septembre 2009, un nouvel accord qui porte lindemnisation du chmage partiel 80 % a t sign. LUIC a par ailleurs ralis un guide qui fournit aux entreprises toutes Laurent WAUQUIEZ et Bernard CHAMBON le 23 juillet 2009.ADHRENTEN ACTIONEnjeu conomiqueRapport annuel et de dveloppement durable 20099EEEEETRE ACTEURDE LA CHIMIE,CESTVOIR TOUJOURSPLUS LOINAmliorer la comptitivit de lindustrie chimique est lun des objectifs majeurs. Pour ce faire, lUIC peut actionner plusieurs leviers: en agissant auprs des pouvoirs publics an dobtenir lamiseenplacedemesuresscalesappropries ; en analysant les donnes conomiques et statistiques du secteur; ou encore en portant les demandes des industrielsauprsdesinstancesstratgiques.LUIC accompagne galement les entreprises de la chimie dans leur ouverture linternational en facilitant leurs changes. Enjeu conomiqueRapport annuel et de dveloppement durable 200911EEEEEEQuest-ce qui freine la comptitivit de lindustrie chimique en France ?LestatsGnrauxdelIndustrieontmisenavantnosforcesetfaiblesses nationales.Parmilesfreins,lepoidsdesprlvementsobligatoires,quirepr-sentent 23 % de la valeur ajoute de lindustrie chimique en France contre 14 % en Allemagne, et le cot du travail qui a augment plus vite en France que chez nosvoisins.Plusspcifiqueausecteurdelachimie,lepoidsdesrglementa-tions, certes indispensables, gnre une accumulation de textes qui a pour effet depnaliserladynamiquedesentreprisesdusecteur.Celles-cidoiventfaire facenotammentlamiseenuvredesPlansdePrventiondesRisques Technologiques (PPRT), trs complexes dans la plupart des cas, et lvolution rapide de certains textes peine mis en place. cela sajoutent les questions dinfrastructures et de logistique, qui reprsentent 10 % du chiffre daffaires du secteur. Ces cots importants sexpliquent notamment par la dispersion de nos sites en France. Enfin, le cot de lnergie est prendre en considration. Des efforts ont t faits dans ce domaine, mais il est trs important de continuer dans cettevoiepourquungrandnombredentreprisesditeslectro-intensives aient la garantie dun accs stable et comptitif lnergie sur le long terme.Que faut-il faire pour regagner durablement des points de croissance ?Notreindustrieattenddespouvoirspublicsunepriseenconsidrationdes mesureslogistiques,fiscalesetrglementairesquelleproposepourrussir samutationversunechimiecomptitiveetdurable.Celaimpliquequeltat soit vigilant et najoute pas de rglement sans avoir chiffr, au pralable, son impact et vrifi quil est bien indispensable, afin de ne pas crer de distorsion deconcurrence.Sagissantdelafiscalit,sinousnesommespasopposs, bien entendu, des taxes favorisant le dveloppement durable, nous veillons cequellessappliquentdemanireintelligenteetnondiscriminatoirepour lindustrie chimique en France. Des mesures ont dores et dj t prises par les pouvoirs publics, comme lallgement de la taxe professionnelle ou le crdit impt-recherche, mais nous attendons aujourdhui beaucoup du grand emprunt. Ildevraitsoutenirlacroissanceverteetfavoriserainsilesinvestissements enfaveurdudveloppementdelachimieduvgtaletdeprocdsmoins consommateurs dnergie et de ressources, et en faveur dune conomie circu-laire base sur une filire du recyclage forte et intgre lindustrie chimique.Nous attendons beaucoup du grand emprunt pour soutenir la croissance verteGuillaume Bucco, Prsident de la Commission Comptitivit de lUIC, Directeur Solvay France10InterviewM aintenir la comptitivit de lindustrie chimique en France En2009,lUICaralisuntravailimportantandaiderlesindustriels restercomptitifs,tantdanslecontexteeuropenquinternational.Les actionsdudpartementdesaffairesconomiquesetinternationalesont port principalement sur des rexions stratgiques sur lavenir du secteur, unevigilanceaccrueconcernantlecotdelnergieetdutransport,la scalit et un soutien au commerce international. RFLEXIONS STRATGIQUES Andefairefacelacrise,lUICalaborunensemblederecommandationspour favoriser le dveloppement dune vritable politique de lindustrie chimique en France (cf. les 10 mesures proposes par lUIC dans la partie Sortir de la crise ). Au moment des tats Gnraux de lIndustrie et du lancement du grand emprunt lanc par le Prsident de la Rpublique, lUIC a apport sa contribution avec 17 propositions dactions concrtes et une liste dinvestissements ligibles au grand emprunt, en vue damliorer la comptitivit de lindustrie chimique en France. Elle a galement contribu aux travaux du PIPAME (Ple Interministriel de Prospective pourlAnticipationdesMutationsconomiques).Lensembledecesrflexionset propositions sont runies au sein dune brochure mettant en avant le rle de la chimie en tant que cl de vote de lconomie durable (voir encadr p. 12). Au niveau europen, lUIC a particip activement, avec le Conseil europen de lindustrie chimique (Cec), aux travaux du Groupe de Haut Niveau sur la comptitivit de lindus-trie chimique, sous lgide de la Commission europenne. NERGIE ET CHANGEMENT CLIMATIQUEEn 2009, le changement climatique est rest lune des proccupations majeures de lUIC, avec ladoption formelle du paquet climat-nergie en dbut danne, les dbats sur la taxe carbone en France et la runion de Copenhague en dcembre.propositions concrtes ont t faites par lUIC dans le cadre de la rexion sur le grand emprunt, pour relancer la comptitivit de lindustrie chimique en France.REPRE17Enjeu conomique Enjeu conomiqueRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE12 13Contribution carboneLindustrie chimique, qui a rduit de 45 % ses missions de gaz effet de serre (GES) depuis 1990, souhaite poursuivre ses efforts pour combattre le changement climatique mais veille ce que cela naffecte pas la comptitivit de ses entreprises. Cest ainsi que lUIC a donc soutenu le projet initial de contribution carbone du Gouvernement franais, qui devait complter la directive europenne ETS (Emission Trading Scheme) sur les quotas dmissions de GES et ne prendre en compte que les missions diffuses, non soumises ETS. Suite la censure de ce projet par le Conseil constitutionnel en dcembre 2009, le Gouvernement a t amen proposer un nouveau projet que lUIC a alors jug insatis-faisant. Ce dernier aurait en effet alourdi le poids des prlvements qui sexerce dj dune manire excessive sur les entreprises de la chimie en France et cr une distorsion de concurrence intra-europenne. LUIC sest donc satisfaite de labandon de ce projet par le Gouvernement en mars 2010, mais reste vigilante face la possibilit dinstauration dune taxe carbone europenne. LEurope a en effet engag une rexion sur lvolution de la directive 2003/96 sur la taxation des produits nergtiques et de llectricit. Lobjectif est dimposer une taxation minimale en fonction du contenu carbone des produits nergtiques.LEurope et Copenhague face lenjeu climatiqueAu dbut de lanne 2009, lUnion europenne a conrm, par ladoption du paquet climat-nergie , ses engagements lhorizon 2020 : - 20 % dmissions de GES, 20 % damlioration defcacit nergtique et 20 % dnergies renouvelables en plus. Cela sest traduit par la modication de la directive ETS, qui conduit la mise aux enchres dune part importante des quotas dmissions de GES qui taient jusque-l gratuits. Les proccupations majeures des industriels ont nanmoins t entendues, en particulier leur souci de comp-titivit relatif aux risques de fuites de carbone. Fin 2009, une liste des secteurs exposs ce risque a ainsi t adopte et tous les secteurs de la chimie qui en avaient fait la demande ont t considrs comme exposs. Chacun de ces secteurs doit donc dsormais dnir son benchmark, qui dterminera les quantits de quotas allous gratuitement. la suite de ladoption de ce paquet climat-nergie , lEurope esprait amener les Nations unies signer un nouvel accord contraignant loccasion de la confrence internationale sur le climat de Copenhague. Mais les tats-Unis et la Chine nont pas accept de telles contraintes et laccord de Copenhague reste dune porte limite. LUIC stait alors exprime sur les risques dun accord international qui aurait conduit lEurope sengager sur une diminution non plus de 20 mais de 30 % de ses missions de GES. Ltude mene par A.T. Kearney a en effet chiffr le cot de cette rduction 2milliards deuros environ.Cot de llectricit et du gazUne grande partie des industries chimiques sont nergie-intensives. Cest pourquoi lUIC porte une attention toute particulire au cot de lnergie. Concernant llectricit, des contentieux ont t engags par la Commission europenne lencontre de la France, sur les tarifs rglements et la domination du march par loprateur historique (EDF). La solution, trouve dans le cadre de la commission Champsaur, permet de donner accs aux fournisseurs alternatifs une part de la production de base dlectricit, des conditions conomiques reprsentatives du parc historique et sapprochant de celles de son oprateur. LUIC agit pour que cette solution soit mise en uvre dans les meilleurs dlais. En complment de ce mcanisme, le consortium Exeltium devrait dmarrer en fvrier 2011. Il sagit dun accord sign entre plusieurs entreprises fortement consommatrices dlectricit et loprateur historique pour assurer aux industriels, sur une longue priode (24 ans), une partie de leur approvisionnement lectrique dans des conditions sres et avec une visibilit sur les prix.En ce qui concerne le gaz, la Commission europenne a publi, le 16 juillet 2009, une proposition de rglement sur des mesures visant garantir la scurit de lapprovision-nement en gaz. Ce rglement sera discut courant 2010 au Parlement. En concertation avec le Cec, BusinessEurope et le MEDEF, lUIC veille ce que les industriels ne supportent pas les cots dinfrastructures dont ils ne bncieraient pas.LA CHIMIE, CL DE VOTEDE LCONOMIE DURABLEUne tude prospective sur les mutations dans lindustrie chimique a t mene par la Direction Gnrale de la Comptitivit de lIndustrie et des Services (DGCIS),en partenariat avec lUIC, dans le cadre du Ple Interministriel de Prospective pour lAnticipation des Mutations conomiques (PIPAME). La brochure de lUIC intitule La chimie, cl de vote de lconomie durable est le fruit de cette rexion.Diffus aux parties prenantes de lUIC et ses adhrents, ce document prsente les enjeux du secteur et les mesures mettre en place pour restaurer la comptitivit et permettre la transition vers une chimie plus durable.Cette dernire sappuie sur lutilisation de matires premires et dnergies renouvelables, lco-conception, le recyclage et une amlioration intrinsque de la durabilit par de meilleurs procds,plus conomes et non missifs.Baikowski, PME de 160 salaris implante en France mais aussiau Japon et aux tats-Unis, est le leader mondial de la fabrication de poudres dalumine de spcialits. Ces poudres sont utilises, entre autres, dans la fabrication de cramiques techniques (lampes dcharge basse consommation, cramiques transparentes, prothses de hanche), la synthse de saphir (lampes LED, horlogerie) et le polissage de prcision (microlectronique).La fabrication de poudres dalumine passe par des tapesde cristallisation, purication, dcomposition thermique et traitement thermique qui engendrent une trs grande consommation dnergie et en particulier de gaz. En France, le site de Baikowski consomme entre120 et 130GWh/an. An de raliser des conomies sur le cot du gaz et de rduire ses missions de gaz efet de serre, Baikowskia remplac en 2006 tous ses fours par de nouveaux modles trs innovants, quips de nouvelles technologies de brleurs faiblement missifs en NOx et basse consommation de gaz. Ces nouveaux fours ont permis lentreprise de doubler sa capacit de production tout en mettant moins de gaz efet de serre, pour un investissement de 30 millions deuros. Par ce choix stratgique, Baikowski sinscrit dans une dmarche durable alliant protection de lenvironnement et comptitivit.BAIKOWSKIProduire plus en dpensant moins dnergie et de CO2ADHRENTEN ACTIONEnjeu conomiqueRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE15Enjeu conomique14 loccasion des tats Gnraux de lIndustrie, lUIC a soulev la problmatique de la dispersion des sites en France, qui engendre des cots logistiques que ne supporte pas, par exemple, lindustrie chimique en Allemagne, plus concentre. La solu-tion : dvelopper les clusters. Il en existe quelques uns enFrance. Focus sur Osiris et lebassindeLacq. BASSIN DE LACQ (64)Le bassin de Lacq regroupe 25 entreprises qui emploient4 200 personnes. Ce bassin a acquis un savoir-faire enmatire de matrise des risques et dveloppe une culture industrielle forte, bien accepte de la population et des lus. SOBEGI y gre deux plateformes, lune Mourenx et lautre Lacq, o sont implants des industriels de la chimie ne, pharmacie, cosmtologie, chimie du vgtal,chimiedebaseet des biocarburants. Lamiseencommunde moyens sur ces deux plateformes permet de faire des conomies dchelle et de crer des synergies.Le fonctionnement de ces plateformes est rgi par desconventions commerciales entreles industriels et SOBEGI,et un rglement HSSE & PAM (Rglement dHygine,Sant, Scurit, de Protection de lEnvironnement etde Prvention des Accidents Majeurs). CHEMPARC, unGroupement dIntrt Public (GIP), dveloppe une strat-gie de prospection en vue de promouvoir ce bassinet dattirer de nouveaux industriels. Cette structureregroupe des entits de recherche, les collectivitsterritoriales, ltat, les industriels et les organisationssyndicales. CHEMPARC construit actuellement un bti-ment fonctionnel, CHEMSTARTUP, en vue daccueillir dejeunes entreprises spcialises dans les nouveaux mat-riaux. Plusieurs projets denvergure sont en cours,comme la cration dun site pilote sur le captage et lin-jection de CO2ou encore la mise au point dune centrale nergie base sur la biomasse.OSIRIS (38)La plateforme chimique Les Roches-Roussillon regroupe 15 entreprises qui emploient 1 350 per-sonnes. La dynamique et la cohsion de cette plateforme sont assures par le Groupement dIntrtsconomiques (GIE) Osiris, qui gre les services etinfrastructures mutualiss. Ce GIE ofre aux entreprisesdes services en matire de scurit, environnement,sant au travail, production et distribution dnergie, gestion du trac ferroviaire et routier, etc. La plate-forme met en avant ces services mutualiss pour attirerde nouvelles entreprises. Elle compte parmi ses atoutsla disponibilit de terrains industriels, la prsence sur la plateforme de matires premires standards ou spci-ques, un savoir-faire en gestion des risques industriels,des outils de gestion des efuents et dchets, et unrseau de sous-traitants locaux. Elle dispose en outre dune charte Hygine Scurit Environnement signe par toutes les entreprises.CLUSTERS Une logique dvelopperTRANSPORTPrserver le wagon isol Outre lnergie, le transport et la logistique constituent un enjeu fort pour lindustrie chimique puisquils reprsentent en moyenne 10 % du chiffre daffaires du secteur. Ce dernier utilise notamment le service de wagon isol assur en France exclusivement par Fret SNCF qui, dans son nouveau schma dit Multi-lots / Multi-clients , prvoit de supprimer certaines dessertes. An didentier des solutions pour le maintien des ux ferroviaires chimiques, lUIC et la SNCF ont donc men une tude commune. Concrtement,lamiseenplacedessolutionstechniquesidentiespasseparune dmarche partenariale entre Fret SNCF et les industriels de la chimie, an notamment de rduire le cot des dessertes les plus problmatiques. LUIC va engager des dmarches pour obtenir un soutien des pouvoirs publics.FISCALITRforme de la taxe professionnellePour favoriser la comptitivit des entreprises, la Taxe Professionnelle (TP) a t rempla-ceparlaContributionconomiqueTerritoriale(CET). Cetterformeadonnlieu de nombreux dbats auxquels lUIC a particip activement en tant que reprsentant duGroupedesFdrationsIndustrielles(GFI),andobtenirunvritableallgement pour les entreprises. Le rsultat cependant est assez mitig. En effet, la base quipe-ments et biens mobiliers a bien t abandonne, mais son remplacement par une base foncire et lintroduction dune quote-part base sur la valeur ajoute ne devraient se traduirequeparunerductiondechargesdelordrede15%enmoyennepour lindustrie chimique. En effet, laspect fortement capitalistique de notre industrie et ses bases foncires leves ne permettent quun gain de lordre de 0,5 % de la valeur ajoute du secteur. La prise en compte de la situation des perdants et de celle des TPE na rendu possible budgtai-rement ni labaissement du plafond en de du seuil de 3 %, ni la prise en compte de la taxe pour frais de CCI (Chambre de Commerce et dIndustrie) dans le plafonnement. La taxe CCI reste donc encore en 2010 une lourde charge pour certaines entreprises dusecteurquisontfortementplafonnesetpourlesquellesellepouvaitreprsenter 25 % de la cotisation totale aprs plafonnement. En 2011, du fait du changement de base de la taxe CCI, une nouvelle rduction devrait en principe pouvoir tre observe.TGAP SUR LE TRANSPORT ROUTIERLe cot du transport a t au cur de certains dbats autour du projet de loi de nances pour 2010. Ce dernier prvoyait en effet de faire peser surle chargeur le poids de la taxe carbone applique au transport routier de marchandises, sous la forme dune nouvelle Taxe Gnrale sur les Activits Polluantes (TGAP) collecte par ladministration des Douanes. LUIC a particip un collectif de fdrations sous lgide de lAUTF (Association des Utilisateurs de Transport de Fret) ande demander le retrait de cette disposition de la loi de nances.Le Gouvernement a nalement fait adopter n octobre 2009, en sance publique lAssemble nationale,un amendement de suppression de la TGAP transport routier .ADHRENTSEN ACTIONEnjeu conomique Enjeu conomiqueRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE17 16200 000 EUROS DE DROITSDE DOUANE CONOMISSDe nombreuses entreprises de la chimie sont contraintes de sapprovisionner hors Europe pour certaines matires premires ou intermdiaires non disponibles sur le territoire communautaire ou en quantits insufsantes par rapport leurs besoins.Les suspensions et contingents tarifaires,accords par la Commission europenne,donnent la possibilit ces entreprises transformatrices de bncier dune exonration de droits de douane qui leur permet de faire des conomies de cot dapprovisionnement. Chaque anne, lUIC met son expertise leur disposition en les accompagnant dans leurs dmarches.Ainsi, les dossiers prsents en 2009 ont permis aux entreprises dconomiser prs de 200 000 euros de droits de douane ce qui porte au total plus de 95 millions deuros les conomies annuelles rcurrentes ralises par les entreprises de notre secteur, grce laide de lUIC.Arkema a mis au point un polymre thermoplastique nanostructur destin lencapsulation des nouvelles gnrations de panneaux photovoltaques. Commercialis sous le nom dApolhyaSolar, ce polymre est compatible avec les difrents procds utiliss pour la fabrication de panneaux solaires xes ou exibles. De par sa nature chimique, il ne ncessite pas de rticulation lors de sa mise en uvre. La suppression de cette tape de fabrication se traduit par un gain de temps et de productivit signicatif, et une plus grande facilit de recyclage des panneaux en n de vie. Produits plus rapidement, les panneaux solaires quips de cette nouvelle technologie sont aussi moins coteux lachat.ApolhyaSolar se difrencie des autres thermoplastiques utiliss pour lencapsulation des panneaux solaires parde nombreux atouts: la conservation dans le temps de son excellente transparence,sa facilit de mise en uvre, ses proprits dadhsivit, sa rsistance la temprature jusqu 120 C, sa tenue au rayonnement ultraviolet et enn sa faible permabilit. Ce polymre dArkema qui quipe les panneaux solaires nouvelle gnrationest en totale adquation avec le concept dconomie circulaire promu par lUIC puisquil prend en compte, ds sa conception, sa n de vie, savoir le recyclage. ADHRENTEN ACTIONARKEMA Des panneaux photovoltaques moins coteux et plus facilement recyclablesCOMMERCE INTERNATIONALNgociations multilatrales et bilatralesEn matire de commerce international, lUIC a privilgi, de manire constante, lapproche multilatrale, an de promouvoir la libralisation des changes. Par consquent, le gel des ngociations commerciales multilatrales en 2009 proccupe srieusement lindus-trie chimique. Elle est en effet confronte, tant au plan national quau plan international, une baisse de comptitivit qui se traduit par des pertes de parts de march. dfaut dobtenir satisfaction dans le cadre du cycle de Doha, lUIC estime donc quil convient de concentrer ses efforts sur une extension et un renforcement de laccord existant dans le secteur de la chimie, le Chemical Tariff Harmonization Agreement (CTHA). Actuelle-ment, 80 % des changes mondiaux des produits chimiques sont couverts par laccord CTHA. Si les deux grands absents que sont lInde et le Brsil voulaient faire partie de cet accord, on atteindrait alors la masse critique de 90 %.LUIC a soutenu la stratgie de la Commission europenne axe sur les relations bilatrales, en tant que complment de lapproche multilatrale. Laccord de libre-change sign le 15 octobre 2009 entre lUnion europenne et la Core du Sud et qui devrait tre rati en 2010 est globalement positif pour lindustrie chimique. Il nest cependant pas tota-lement satisfaisant, car les ngociateurs corens ont obtenu le maintien de la pratique du remboursement des droits de douane qui favorise lindustrie transformatrice corenne et cre un dsavantage comptitif vident pour certaines industries europennes. LUIC a donc signi la Commission europenne que les problmes poss par le rembour-sement des droits de douane peuvent avoir des consquences ngatives sur dautres accordsbilatrauxencoursdengociation(Inde,Singapour).Enconsquence, laccord UE/Core ne doit pas tre une rfrence.Formations douane et changes internationauxPour la troisime anne conscutive, lUIC a organis des journes de formation sur des problmatiques douanires, avec une participation croissante des entreprises. En 2009, elles ont abord les thmes de la scalit des produits ptroliers, de la valeur en douane, ainsi que de la pratique des prix de transfert et du statut de lOprateur conomique Agr(OEA).Surcedernierpoint,lUICaconstituungroupedetravaildestin recenserlesrglementationsscuritairesauxquellessontsoumislessitesindustriels de la chimie, les produits chimiques ou les moyens de transport du secteur. Lobjectif est dobtenir un allgement des procdures daudit pour lattribution du statut douanier dOEA. Les rsultats de ces travaux ont t remis dbut 2010 la Direction Gnrale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI). LUIC souhaite que ladministration des Douanes puissetenircomptedecesinformationspourlattributiondustatutdOprateur conomiqueAgr,notammentaumomentdelauditeffectuparsesagents auprsdesentreprises.SilaDouanefranaiseapprouvecettedmarche,unstatut OEA chimie sera cr de facto et lUIC portera le sujet au niveau communautaire, via le Cec.Lutte contre le dtournement des prcurseurs chimiques Lanne 2009 a t loccasion de mettre une nouvelle fois laccent sur la collaboration entrelaMissionNationaledeContrledesPrcurseursChimiques(MNCPC)etles industriels de la chimie. En juin, un colloque a t consacr au lancement de la tl-procdure de dclaration annuelle Tlescope lUIC. Depuis janvier 2010, avec Tlescope, les entreprises peuvent dclarer lectroniquement les quantits annuelles de prcurseurs chimiques de drogues stocks, imports ou exports. Cette tl-procdure permet de suivre ltat des agrments, autorisations dimport/export et de stockage des prcurseurs dlivrs par ladministration et de diffuser des documents dinformation et daide.Selon lUIC, cette rglementation en matire de prcurseurs de drogues pourrait tre adapte aux prcurseurs dexplosifs. Ainsi, en 2009, lUIC a continu travailler conjoin-tement avec le Secrtariat Gnral de la Dfense et de la Scurit Nationale (SGDSN) llaboration dune rglementation sur les prcurseurs dexplosifs qui tienne compte des impratifs conomiques et de comptitivit de lindustrie chimique. Enjeu socialRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE19TRE ACTEURDE LA CHIMIE,CESTPENSER TOUS SES ACTEURSAnticiperlesvolutionssocialesest un d majeur pour les entreprises. Cet enjeu conduit lUIC dgager les tendances moyen termepouranticiperlvolutiondesmtiersetadap-ter les comptences aux besoins des entreprises. Ces travauxsontmensparitairementdanslecadredun dialoguesocialdequalit,vritableatoutpourla branche. La veille prospective ncessaire lanticipation des volutions est ralise par lObservatoire prospec-tif des mtiers, des qualications et de la diversit des industries chimiques, cr en 2006. Ce dernier publie rgulirement des tudes qui permettent dtablir des scnarios davenir de la branche et de mettre en place des documents et guides pratiques destination des salaris et des chefs dentreprises. Enjeu socialRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE21En quoi le dialogue social est-il fondamental pour lindustrie chimique ?Cestparledialoguesocialqueleschosesvoluentdansunebranche, commencerparlaconventioncollectivequiluiestpropre.Lachimiene droge pas la rgle. Cest grce au dialogue social que des accords paritaires sont rgulirement conclus entre une branche et des organisations syndicales. En 2009, lUIC a ainsi sign avec les principales organisations syndicales du secteur des accords sur les salaires minima, sur lpargne salariale (donnant accsunplandpargneinterentreprisespourlessocitsnedisposant pas de tels amnagements), sur lemploi des seniors - la chimie est lune des premiresbrancheslavoirfaitenFrance.Nousavonsgalemententrin un accord conjoncturel trs important, relatif la baisse dactivit et aux indem-nits de chmage partiel, amliorant sensiblement les garanties antrieures.Comment prparer lemploi et les comptences des salaris du secteurpour demain ?Le dialogue social est trs utile pour signer des accords cruciaux comme ceux que lon vient de passer en revue, mais en parallle, lUIC met en uvre toute unedmarchedeprparationdelemploietdescomptencespourdemain. Ltude prospective mene avec le PIPAME (Ple Interministriel pour lAccom-pagnementdesMutationsconomiques)nouspermetparexemplededfinir nos besoins futurs en profils et formations. Le tout en phase avec les mutations annonces de la chimie vers, par exemple, la chimie du vgtal et le recyclage intensifdesmatiresplastiques.Lindustriereposesurdeshommesetdes femmes,descomptencesquilestessentieldefairevoluerpourrussir lepassageunechimiedurableetcomptitiveenFrance.Lesaccordsetle dialogue social sont la partie visible de liceberg, mais pouvoir faire voluer les comptences pour demain passe par la signature daccords de GPEC* dans un maximum dentreprises. * Gestion Prvisionnelle des Emplois et des Comptences.Prparons les mutations venir en faisant voluer nos comptencesMichel Delaborde, Prsident de la Commission Sociale de lUIC, Directeur gnral dArkema FranceA ccompagner le progrs social dans les entreprises Dansuncontextedecriseetdemutationprofondedelindustrieen gnral et chimique en particulier, lUIC assume un rle de veille, danimation, dinformationetdappuiauxentreprisespourleursactionsenfaveurdu progrs social.Un dialogue social constructif Aprsuneanne2008dense,ledialoguesocialestresttrssoutenuen2009et plusieurs accords de branche ont t signs avec les organisations syndicales de salaris. Un accord sur les salaires minima portant sur lanne 2009 a revaloris les barmes de minima et les primes conventionnelles de 1,5 %. Deux accords sur lpargne salariale ont t passs, lun portant sur le Plan dpargne Interentreprises(PEI),lautresurlePlandpargneRetraiteCollectifInterentreprises (PERCOI).Ilspermettent,notammentauxPME-TPE,daccderdesdispositifsqui recueillent lpargne de leurs salaris et leur offrent la possibilit de disposer dune retraite complmentaire. Un accord a t sign sur lemploi des seniors et la gestion des ges. Il offre la possibilit aux entreprises de 50 300 salaris maintenant lemploi des seniors dtre dispenses delapnalitde1 %delamassesalarialeinstitueparlaloidenancementdela Scurit sociale pour 2009. Laccord comporte en outre un nouveau barme conven-tionnel dallocations de dpart volontaire la retraite croissant en fonction de lanciennet. Il saccompagne dune clarication de lassiette de ces allocations excluant les sommes verses au titre des dispositifs collectifs dorigine lgale tels que la participation, lint-ressement ou encore lpargne retraite. Pour aider les adhrents mettre cet accord en uvre, lUIC a ralis une circulaire de synthse et un guide pratique sur lemploi des seniors et la gestion des ges. Par ailleurs, la crise conomique a conduit la signature dun accord sur lindemnisation du chmage partiel et la mise en place de plans dactions en faveur de lemploi et des comptences (voir la partie Sortir de la crise p. 7). La ngociation sur le droit syndical et sur le dialogue social de branche a, quant elle, t suspendue en 2009, car ce thme ne revtait pas un caractre durgence compte nouveaux accords de branche ont t signs en 2009, preuve du dynamisme du dialogue social dans lindustrie chimique. Ils portent sur les salaires, lindemnisation du chmage partiel, lpargne salariale et lemploi des seniors.REPRE520InterviewEnjeu socialRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE23pratiques en matire de dialogue social a t mis en place entre les partenaires sociaux des pays du centre et de lest de lEurope et lOrganisation Internationale du Travail (OIT).QuantauprojetCITIES,initien2007pardesinstitutionsdenseignementsuprieur europennes, il sest conclu par un colloque international Cracovie (Pologne) en sep-tembre 2009. Lobjectif de ce projet, nanc par des fonds europens, est de proposer, via un site Internet ddi, un programme de formation pour les enseignants de chimie dusecondaireandefairevoluerleursmthodespdagogiques.Lesjeunesetles enseignants ont ainsi la possibilit de dcouvrir lindustrie chimique europenne et leur industrienationaleainsiquelesmtiersproposs.Deleurct,lesenseignantsont accs du matriel pdagogique qui leur permet de faire le lien entre la chimie, science tudie lcole, et son utilisation industrielle. Dans certains pays, des cours dt seront proposs aux enseignants.Parailleurs,danslecadredesnombreuxtravauxmensauniveaueuropensurles comptencesetlemploi,deuxintressentplusparticulirementlindustriechimique. Celle-ci faisait en effet partie des secteurs tudis par ltude prospective New Skills AIDER LES ENTREPRISES DVELOPPER LESCOMPTENCESAn daccompagner entreprises et salaris dans le dveloppement des comptences, lUIC a publi en 2009 trois documents. Des outils pour raliser les entretiens professionnelsUne brochure et un modle type de che facilitent la ralisation de ces entretiens,notamment dans les PME-TPE.Le passeport formation des industries chimiquesLes salaris sont incits crer leur propre passeport formation an didentier les formations qui leur conviennent et les diffrents parcours professionnels quelles leur ouvrent.Lentretien annuel dvaluationLUIC a ralis une brochure sur cet entretien qui constitue un moment cl de la relation manager/collaborateur.Tous ces outils sont tlchargeablessur le site Internet de lObservatoire (www.observatoireindustrieschimiques.com) et sur celui de lUIC (www.uic.fr).123Enjeu social22Pour la 3e anne conscutive, SOBEGI, gestionnaire des plateformes chimiques de Mourenx et Lacq (Pyrnes-Atlantique), organisait lopration Allez les lles!. Cette animation ofre lopportunit une soixantaine de collgiennes de rencontrer des professionnels, mais pas nimporte lesquels:des femmes! Opratrices, techniciennes, ingnieurs, charges de clientle Dix femmes travaillant au sein des services SOBEGI et dans les entreprises implantes sur les sites ont ainsi prsent leur formation et leur mtier des jeunes lles qui nimaginaient pas la vie dans la chimie telle quelle leur a t expose, avec passion et ert. Les lles sont souvent diriges vers des lires tertiaires, alors quelles peuvent trs bien russir dans les mtiers de la chimie. Nous avons voulu, SOBEGI, leur ouvrir nos portes en leur faisant rencontrer les femmes qui travaillent sur la plateforme des postes trs divers, explique Isabelle Porterie, charge de communication. Ce type dactiona une double vocation: rappeler que les lires scientiques et techniques peuvent ofrir des carrires aux jeunes et surtout, montrer que les femmes ont toute leur place dans lindustrie chimique, la mixit tant dailleurs trs importante pour lquilibre des quipes. Rappelons quun accord de branche sur lgalit hommes-femmes a t sign en juin 2008, faisant de la chimie le premier secteur sengager sur ce sujet.SOBEGIUne journe 100 % llestenu de la conjoncture lie la crise conomique et nancire. De mme, la ngociation sur la Gestion Prvisionnelle des Emplois et des Comptences (GPEC) a t suspendue lademandedelensembledesorganisationssyndicales.Elleacependantreprisle 10 fvrier 2010. Enn, une rexion paritaire sur la pnibilit au travail a t ouverte en dcembre 2009, comme lavait demand lensemble des organisations syndicales.Dialogue social interprofessionnelLanne 2009 a t marque par la signature de plusieurs accords interprofessionnels la ngociation desquels lUIC a t troitement associe.Ainsi,laccordnationalinterprofessionnelsurledveloppementdelaformation professionnelle comporte plusieurs innovations. La premire rside dans la portabilit duDroitIndividuellaFormation(DIF)encasdedpartdelentreprise,quiestla charge des Organismes Paritaires Collecteurs Agrs (OPCA). Une partie de la contribution lgale (5 13 %) remonte au Fonds Paritaire de Scurisation des Parcours Professionnels (FPSPP).Cettestructurenationalelesgrerasouslasupervisiondeltat.Lecontrat deprofessionnalisationest,quantlui,amnagpourlespersonnesrencontrant desdifcultsdinsertion.Lenancementdelafonctiontutoraleestrenforc.Un entretien professionnel de milieu de carrire est plani pour les salaris, lanne de leur 45eanniversaire.Etdernireinnovation,lepasseportformationdevientpasseport orientation-formation.Sideschangementssontintervenus,lUICregrettenanmoinsquelasimplication attenduenaitpastaurendez-vousetquecetterformerenforcelamainmisede ltat sur les fonds des entreprises.De son ct, laccord relatif aux retraites complmentaires AGIRC-ARRCO a reconduit jusquau31dcembre2010lesrglesdesrgimesissuesduprcdentaccord :les bnciaires dune retraite de base taux plein peuvent jusquau 31 dcembre 2010 partir en retraite 60 ans sans dcote. De plus, le fonds qui nance le versement de la retraite complmentaire AGIRC et ARRCO entre 60 et 65 ans est reconduit.Dialogue social europenLespartenairessociauxeuropens*ontpoursuivileurstravauxdanslecadredun comitsectorieldudialoguesocialauprsdelaCommissioneuropenne.Ilssesont ainsiexprimssurlimpactdelacriseconomiqueparlebiaisdedeuxdclarations communes. Lune porte sur le chmage partiel, et lautre sur les consquences de la criseconomiquemondialeetlesmoyensmettreenuvrepourprserver lindustriechimiqueenEurope.Parailleurs,unprogrammedchangesdebonnes * EMCEF : European Mine, Chemical, and Energy workers Federation.ECEG : European Chemical Employers Group. Jean Pelin, Directeur gnral de lUIC, en assure la Prsidence.ADHRENTEN ACTIONEnjeu social24Enjeu socialRapport annuel et de dveloppement durable 2009EEEEEE25DOW FRANCECration dune chaire dveloppement durable CPE LyonADHRENTEN ACTIONfor New Jobs, anticipating and Matching Labour Market and Skills Needs, mene par laCommissioneuropenne.Uneautretudesurlemployabilitdestitulairesdune licence en chimie intitule Employability of the Chemistry First Cycle Graduates a t publie par lECTN (European Chemistry Thematic Network) qui est devenu en 2009 lEC2E2N (European Chemistry and Chemical Engineering Education Network). Ce rseau a mis au point les labels Eurobachelor et Euromaster de chimie et organise des summer schools pour les enseignants universitaires dbutants. Il a aussi dvelopp des tests deniveauenchimie,disponiblesenligneetmisladispositiondestablissements denseignement.Informations et conseils aux adhrentsLanne2009,marqueparuneconjonctureconomiquedifcile,unemenacede pandmie proccupante et de nombreuses rformes sociales, a conduit le dpartement social publier toute une srie de documents destins aider les entreprises adhrentes faire face un afux croissant de textes, accords ou rglements de tous ordres. Parmi ces documents, on trouve une circulaire sociale de prsentation de la loi du 3 dcembre 2008 en faveur des revenus du travail. Ontrouvegalementdeuxnumrosspciauxfaisantlepointdesrformessociales ralisesouengestationsurlesannes2008-2009et2009-2010.Ledpartement social a aussi publi une circulaire de synthse sur le licenciement pour motif conomique, ainsiquedeuxcirculairessurlesconsquencessocialesdelapandmiegrippale. Des formations qui rpondent aux besoins des entreprisesLUIC est toujours trs active sur le sujet des certications professionnelles. Elles sont en effetnombreusesetdoiventtrerevuesrgulirementpourresterenphaseavecles besoins en qualication des entreprises. la rentre de septembre 2009, la rforme du baccalaurat professionnel est entre en application. Dsormais, le bac pro Industries de Procds (IP) est prpar en trois ans comme tous les autres baccalaurats, et non plus en deux ans. Quant au BEP Mtiers des industries de procds, il a t remplac par le BEP Conduite de procds industriels et transformations qui est la certication intermdiaire pour plusieurs bacs pros.Pour mieux prendre en compte ces rformes, lUIC a demand au ministre de lducation nationale de revoir le rfrentiel du bac pro IP. En effet, les priodes de formation en entreprise sont devenues obligatoires et comptent dsormais pour lobtention du diplme. UN SITE INTERNET DDIAUX DOCTEURS EN CHIMIELUIC sest associe la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie et aux coles doctorales pour crer un site Internet ddi aux docteurs en chimie.Mis en ligne le 23 novembre 2009,www.docteurs-chimie.orgpropose une bourse lemploi, permet de recueillir des offres de thses et hberge une vritable communaut des coles doctorales de chimie. Un forum est galement ddi au rseau des coles doctorales de chimie, reprsent par une association dont lUIC est membre. Lors du lancement du site,une runion a t organise la Maison de la Chimie en prsence de Bernard Chambon, alors Prsident de lUIC, et de Bernard Bigot, Prsident de la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie.La socit Cargill, spcialise dans la production damidon et de produits drivs, possde un site Haubourdin, dans le Nord-Pas-de-Calais, qui transforme prs de 500000tonnes de mas par an, destines aux marchs de lalimentation humaine et animale et au secteur du papier-carton. En 2009, Cargill Haubourdin a dvelopp un projet dentreprise citoyenne et sest investi dans la vie locale. Cela se traduit, entre autres, par un partenariat avec la mission locale des Weppes en charge daccompagner des jeunes de 16 25ans vers la formation et/ou lemploi. Cargill mne deux types dactions pour accompagner les jeunes en difcult de la rgion. La premire porte sur le parrainage de jeunes par 15salaris bnvoles de la socit. Concrtement, les parrains reoivent les jeunes une heure tous les quinze jours pour travailler ensembleleur CV, leur lettredemotivation et leur dmarchederecherchedemploi. Laseconde, complmentaire, consiste enlorganisationdesimulations dentretiensdembauche. Deuxsessions ont ainsi torganisesen2009, permettant unetrentainedejeunes detester leurscapacitset leur force deconvictionenvuedevritables entretiensdembauche, pour unemploi ouuncontrat dapprentissage.ADHRENTEN ACTIONCARGILL HAUBOURDIN Une entreprise implique dans la vie localeLcole suprieure de chimie physique lectronique de Lyon, CPE Lyon, a nou, il y a plusieurs annes,un partenariat avec Dow France, qui a donn naissance en juin 2009 une chaire Dveloppement durable au sein de lcole. Par cette chaire, lcole sengage rpondre aux valeurs du dveloppement durable et les intgrer dans les programmes dtudes et lenvironnement de travail de ses ingnieurs et de ses parties prenantes. La mission principalede cette chaire est dimpulseret de coordonner les actions qui permettront de former aux principes du dveloppement durable les lves ingnieurs, chimistes, lectroniciens ou informaticiens.Il sagit de leur fournir un cadre danalyse globale des enjeux du dveloppement durable, den dcliner ses applications aux procds, lnergie, aux matriaux, la sant, et des problmatiques associes, telles que le traitement des dchets, la rglementation Tout cela en essayant dexercer un regard critique et autocritique autour du sujet, pour viter lafchage et lefet de mode. Dow, entreprise chimique mondiale fabriquant une vaste gamme de produits allant du traitement de leau aux plastiques, en passant par les produits pharmaceutiques, les peintures, les emballages et produits dhygine corporelle, est trs investie dans cette chaire. La subventionde Dowpour cette chaire a permisde mener une rexion de fondsur le dveloppement durableau sein de lcole. Concrtement,cette dernire sest traduite par lerecrutement delanimatricede la chaire, la mise en place demodulesdveloppement durable dans les difrentes lires denseignements et lorganisation dvnements de sensibilisation avec la participation dexperts du groupe Dow et dun consultant externe spcialis en dveloppement durable. Lentreprise apportepar ailleurs son soutien lcole, dans des projets stratgiques,et aux tudiants en participant au programme de bourses. Enjeu social26Enjeu socialRapport annuel et de dveloppement durable 200927RGIONUIC NORMANDIE Une mthode de mise en uvre du nouveaubac pro IP teste et approuveDepuisseptembre2009,leBEPIndustriesde Procds(BEPIP)adisparuauprotdun nouveau diplme, le bac pro IP, qui sefectue en trois ans. Ce changement pose un certain nombre deproblmesauxentreprisesetauxlvesen termesdorganisationdespriodesdestage obligatoires.LUICNormandieproposeune solution de mise en uvre de ce nouveau bac pro, adapteauxexigencesdelaformationetaux capacits daccueil des entreprises.Le bac pro IP compte dsormais 22 semaines destage, rparties sur trois ans. Cette nouvelle organisa-tion pose quelques difcults, notamment en raisonde lge des stagiaires, mineurs pour la plupart. Lesentreprises ne souhaitent pas intgrer des mineursen stage car certains travaux ncessiteraient desdemandes de drogations lInspection du travail.En outre, le nombre de lycens est incompatible avecle potentiel daccueil des entreprises en rgion.Face ce constat, lUIC a mobilis ses experts et lesindustriels de la rgion pour tablir, en collaborationavec le rectorat et les tablissements scolaires concer-ns, un programmeadaptaux exigences dela formationet la capacit des industriels accueillir les lves.Cette solution comporte plusieurs propositions. Toutdabord, la cration de modules jeunes chimie scurit (MJCS), qui reprennent les actions dj mises en placepar lUIC Normandie et les industriels de la rgiondans le cadre du passeport jeunes chimie scurit .galement, lajout de deux nouveaux modules : accompagnement/insertion en milieu professionnel et connaissance des industries de procds .Parmi les propositions, lintgration dun projet deproduction en tablissement scolaire avec laccompa-gnement dune entreprise. Enn, la ralisation dunstage de 10 semaines en 3eanne, lorsque que lescontraintes lies laccueil des mineurs sont gnra-lement leves.Malgrladiminution dunombredesemaines de stagesur siteindustriel, cetteproposition rpondauxobjectifs des priodes deformation en milieu professionnel que sont la prparation dun projet pro-fessionnel, lapprentissagedelacultureindustrielle et lacquisition decomptences comportementales,techniques et decapacits decommunication crite et orale.Ceprogrammeareuun avis favorablepour une mise uvre titre exprimental dans lacadmie de Rouen et a t reconnu par le ministre. LUIC espreque cette solution pourra tre dploye dans dautresrgions pour permettre une mise en uvre optimale du bac pro Industries de Procds.Or les jeunes mineurs ne sont pas accepts sur un certain nombre de sites de production classs Seveso .LUICadoncdemandauministredelducationnationalede permettre des solutions alternatives. Les dbats sont difciles sur ce point particulier, mais lUIC espre trouver une solution qui convienne toutes les parties. Lestravauxdervisionsedrouleronten2010pouruneentreenapplicationla rentre 2011. LUIC Normandie a mis en place une exprience pilote de mise en uvre de ce nouveau bac pro (voir encadr ci-contre). De leur ct, les licences professionnelles sonttoujoursplusnombreuses.LesexpertsdelUICsassurentdoncquelesprojets prsents par les universits rpondent un besoin rel des entreprises. Le taux dinser-tion des titulaires des licences professionnelles est actuellement tout fait satisfaisant et lUIC veille ce que leur multiplication nentrane pas de dtrioration de ce taux. Par ailleurs, lObservatoire prospectif des mtiers, des qualications et de la diversit des industries chimiques a men une tude sur les certications. Elle permet dalimenter la rexion des partenaires sociaux sur les actions mener pour disposer dun corpus de certications (diplmes, titres, certicat de qualication professionnelle) rpondant aux besoins des entreprises et des salaris de la branche. Lusine Solvay de Tavaux, dans le Jura, a lanc en 2009 avec lIUTde Besanon un challenge autour des ds de leau (accessibilit, rarfaction, traitement des rejets). Le principe: dfendre, devantun jury compos denseignantset de cadres de Solvay, une solution apporte par la chimie cette problmatique.80 tudiants ont relev le det prsent leur projet aprs cinq mois dinvestigations et de travaux. En avril 2010, deux projetsont t prims, lun portant surla dpollution des sdimentsdans leau et lautre sur la conception dun vaporateur solaire pour dsaliniser leau. En plus de sensibiliser les tudiants la bonne gestiondes ressources plantairesen eau, ce challenge leur permet de comprendre les ralitset le potentiel dinnovationdune entreprise de dimension internationale. Grce une telle dmarche, Solvay contribue, son niveau, la formation des futurs salaris de la chimie en prparant les tudiants devenir des chimistes responsables, la fois cratifs et rigoureux. Enn, cette action permetde crer des passerelles entre lcole et lentreprise, une manire de faciliter ensuite linsertiondes jeunes sur le marchdu travail.SOLVAYDes tudiants planchent sur les ds de leauADHRENTEN ACTIONRapport annuel et de dveloppement durable 200929Enjeu technique EEETRE ACTEURDE LA CHIMIE,CESTFAIRE VOLUERLE CADRE DE JEUCorollairedesatechnicit,lindustrie chimique est soumise une rglementation parmi les plus complexes et les plus exigeantes, qui peut parfois menacersacomptitivit.Danscedomaine,lUIC poursuit trois objectifs cls: obtenir une stabilisation dunombrederglementations,favoriserunecoh-rence des textes rglementaires aux niveaux europen et franais, et tudier systmatiquement limpact des projetsderglementation.LUICestgalementtrs implique dans le domaine du management des pro-duits. Elle suit par exemple de trs prs les avances de REACH, agit auprs des autorits pour les alerter en cas de difcults de mise en uvre et met en place des actions de formation et daccompagnement pour aider les entreprises russir REACH.Rapport annuel et de dveloppement durable 2009Enjeu technique EEE31Quel est votre constat sur la rglementation laquelle sont assujettisles industriels de la chimie ?Depuisdesannes,traversleprogrammeResponsibleCare,lindustrie chimiqueenFranceestengagedansunedmarchetrsprochedecelle dployepourledveloppementdurable,bienavantquececonceptnese gnralise. En ayant sign, ds 1990, un engagement volontaire en matire de scurit, sant et environnement, les industriels du secteur ont dmontr leur volont davoir un comportement responsable,au-delmme de toute rgle-mentation. La multiplication des textes rglementaires en peine quinze ans, en partie du fait de la transcription des directives europennes en droit franais, a rendu la rglementation extrmement abondante, parfois au dtriment de sa lisibilit. Rsultat : notre profession dploie des moyens financiers et humains trsimportantspourmettreenuvrelesdispositionsrelativesdestextes majeurs comme REACH*, CLP*, ETS*, sans oublier les PPRT* ou encore, tout rcemment, le plan de modernisation des installations.Quelles pistes damlioration sont envisageables ?Garantir la comptitivit de notre industrie est une proccupation fondamentale, raffirmeloccasiondestatsGnrauxdelIndustrie.Larglementation couvre dores et dj un champ extrmement vaste. Il ne faudrait pas que de nou-veauxtextesviennentinutilementpesersurlescotsetlefficacitdelindustrie chimiqueenFrance. Aussi,siunenouvelleproblmatiquerglementairedevait apparatre,ilestindispensablequuntravailpralablesefasseenconcertation avec lindustrie en vue de dterminer les effets positifs (pour la scurit, la sant, lenvironnement) ainsi que les consquences conomiques du nouveau texte. Et, dans la mesure du possible, pourquoi ne pas procder des tests de faisabilit, sorte de pilotes raliss sur un primtre limit, afin de finaliser les mthodolo-gies mettre en uvre ? Avoir une rglementation qui encadre notre activit et sy soumettre, rien de plus normal, mais il ne faut pas que la multiplication des textes soit source de confusion ou de dperdition de moyens et de ressources.*Registration, Evaluation, Authorisation of CHemicals - Classification, Labellingand Packaging - Emission Trading Scheme - Plan de Prvention des Risques Technologiques.Nous souhaitons une rglementation europenne cohrentePhilippe Gbel, Prsident de la Commission Technique de lUIC, Prsident du SCOB (Syndicat de la Chimie Organique de Base), Prsident-directeur gnral de Total Petrochemicals France milliard deuros, cest linvestissement annuel de lindustrie chimique en France pour moderniser ses installations, renforcer la scurit et la protection de lenvironnement.De 1976 1996, 500 textes (lois, dcrets, arrts, circulaires, guides) ont rgi lindustrie chimique en France ; ce nombre a t multipli par 2 entre 1996 et 2001, puis nouveau multipli par 2,5 pour atteindre 2 500 textes rglementaires en 2009.REPRES1, 5Interview30F aire de la rglementationun levier de dveloppement durableREACH, le management des produits, la scurit industrielle, la prservation de lenvironnement et la sant au travail sont autant de proccupations des industriels de la chimie. An de les aider et leur permettre damliorer leurs performances dans le cadre dun dveloppement durable, lUIC travaille en amont des rglementations franaises et europennes.REACHLa premire chance denregistrement du rglement REACH pour les substances qui bncient du rgime transitoire, sous rserve quelles aient t pr-enregistres, est xe au 1er dcembre 2010. Le temps presse donc pour les industriels. Dans un contexte conomique difcile, toutes les entreprises concernes seront-elles en mesure de res-pecter la premire chance de ce rglement trs ambitieux ? An dalerter les autorits etlesjournalistessurlesdifcultsrencontresparlesentreprisesdanslecadrede lenregistrement, lUIC a pris la parole plusieurs reprises. Elle a notamment fait un point lissue de la phase de pr-enregistrement. Ce fut galement loccasion pour lUIC de rappeler son soutien aux objectifs de REACH et les nombreuses actions quelle mne pour aider les entreprises appliquer au mieux les dispositions correspondantes.En 2009, certaines entreprises sont rsolument entres dans une phase cruciale de la mise en uvre du rglement avec la cration et la mise place des SIEFs*. Le respect du dlai du 1er dcembre 2010 est essentiel pour que les entreprises concernes puissent continuer fabriquer, importer et mettre sur le march leurs substances. Elles ont d faire face de trs nombreuses difcults de tous ordres. La premire est lie ltablissement de la similitude des substances, complexe, alors quil sagit dun pralable indispensable la constitution des SIEFs. tablir des rgles de fonctionnement communes savre compliqu, dautant plus que les acteurs ont des intrts parfois divers. Dans certains cas, cela peut engendrer la confusion et ralentir le processus. Matriser la langue anglaise est un imp-ratif lors des diffrents changes. De surcrot, certaines questions dinterprtations ntant pas encore rsolues, cela entrane une certaine inscurit juridique. Autre difcult, les outils et guides de lECHA (Agence europenne des produits chimiques) ne sont pas encore tous disponibles. Enn, les dispositions relatives aux Fiches de Donnes de Scurit (FDS) ne sont pas toujours nalises, alors que les entreprises doivent se prparer pour tre en mesure de mettre jour leurs FDS ds les enregistrements effectus.* SIEF : Substance Information Exchange Forum Forum dchange dinformations sur les substances.UN PLAN DACCOMPAGNEMENT POUR LES PMELe 15 fvrier 2010, le ministrede lcologie, de lnergie, du Dveloppement durable et de la Mer (MEEDDM) lanait avec lUIC un plan daccompagnement des entreprises localises en France et concernes parla premire chance denregistrement xe par REACH au 1erdcembre 2010.Ce plan sur un an devrait permettre 4 900 entreprises de franchir les obstacles rencontrs et de progresser dans le processus denregistrement.Il se dcline en quatre types dactions. Accompagnement individualis de 1 000 PME via des face--face consultant/socit et des changesde questions/rponses. Mise en place dateliers pour 1 000 PME, andexaminer les difcults rencontres dans le management des SIEFset apporter des pistes de rponse.Formations thmatiques et confrences en ligne.Rdaction de documents simples en franais permettant une appropriation des textes lis REACH.1 23 4Enjeu technique32Rapport annuel et de dveloppement durable 200933Enjeu technique EEELes actions de lUICPourfairefacecesdifcults,lUICapoursuivisesactionsdaideauxentreprises. Il sagit par exemple dactions de formation sur les CSA/CSR*, ou encore dinformations concernant les premiers contrles sur la mise en uvre de REACH axs prioritairement sur la vrication des pr-enregistrements et la conformit des FDS. Par ailleurs, lUIC a continu de relayer la campagne dinformation de lECHA intitule The clock is ticking, form your SIEF now / Le temps passe, constituez votre SIEF maintenant. LUIC a ga-lement poursuivi la promotion et le dveloppement de la plateforme Internet europenne SIEFreach. Elle a lanc une enqute de terrain, pour valuer les intentions de ses adh-rents quant lenregistrement des substances quils ont pr-enregistres. LUIC a aussi veillcequelindustriechimiqueenFranceparticipelenquteinitieauniveau europen par le Cec pour prparer la rvision de REACH, prvue pour 2012. Par ailleurs, lUIC a poursuivi ses dmarches auprs des autorits franaises et europennes en pro-posant des mesures scales visant rduire limpact nancier de REACH sur les entreprises.AutorisationLUIC sest fortement mobilise dans le cadre de la consultation lance en juin 2009 par leministredelcologie(MEEDDM)surunelistede24substancesproposespar lAFSSET**, en vue dune deuxime proposition franaise didentication de substances extrmement proccupantes. Au niveau europen, 38 substances sont inscrites sur la liste des substances candidates lautorisation la date du 18 juin 2010. Ce processus dinscription de substances sur la liste candidate va se poursuivre. LUIC, qui reste vigilante sur le sujet, suit avec attention les propositions prsentes dans ce cadre.Pour une mondialisation de REACHSelon lUIC, lEurope ne doit pas tre la seule montrer la voie, au risque de dstabiliser son industrie et de perdre des parts de march linternational. LUIC estime en effet que le rglement REACH nest pas un obstacle non tarifaire incompatible avec les rgles de lOMC et dfend le principe dune application mondiale de REACH. MANAGEMENT DES PRODUITSLe rglement CLPLe rglement (CE) n 1272/2008 relatif la classication, ltiquetage et lemballage des substances et des mlanges, galement appel rglement CLP (Classication, Labelling, Packaging) est entr en vigueur le 20 janvier 2009. cette date sest ouverte une priode de transition permettant de passer la classication et ltiquetage selon POUR DES MTHODESDE TESTS ALTERNATIVESEn juillet 2009, lUIC a t sollicite par lOfce Parlementaire dvaluation des Choix Scientiques et Technologiques (OPECST) sur lvaluation des principes applicables en Europe lexprimentation animale et des mthodes alternatives cette dernire . Laudition a port sur les possibles consquences de la mise en uvre de REACH en termes dessais supplmentaires requis et de cots associs, de capacit des laboratoires et de dveloppement et sur la validation de mthodes alternatives.Le rapport de lOPECST sur le sujet a t rendu public dbut 2010. Dans le cadre de cette audition, lUIC a mentionn limpossibilit de saffranchir compltement du recours lanimal et a rappel son attachement au dveloppement de mthodes alternatives.En effet, elle participe au Groupement dIntrt Scientique mthodes alternatives en exprimentation animale .Cette plateforme a pour objectif de favoriser la mise en place de mthodes alternatives permettant de supprimer ou de rduire le recours lanimal de laboratoire, notamment dans le dveloppement, lvaluation et le contrle des produits de sant et des substances chimiques.* CSA/CSR : Chemical Safety Assesment/Chemical Safety Report.** AFSSET : Agence Franaise de Scurit Sanitaire de lEnvironnement et du Travail.le systme international harmonis GHS (Global Harmonized System). An daider les entreprises se prparer, lUIC a ralis cinq sessions de formation de deux jours entre juin 2008 et octobre 2009 avec plus de 400 personnes.Indpendamment de lintroduction du GHS, le rglement CLP a, sans priode de tran-sition, apport des modications aux dispositions relatives la classication, lemballage et ltiquetage des substances et des prparations dangereuses. LUIC a, ds le 12 janvier 2009, alert les autorits franaises sur limpossibilit pour les entreprises de procder sans dlai la rvaluation de la classication de lensemble des prparations concernes et dapporter en quelques jours les modications requises pour les tiquettes et les FDS. ElleanotammentpriscontactavecleMEEDDMandaborderlesconsquencesde cettedispositiondurglementsurleclassementdesinstallations(ICPE/Seveso).Ces discussionsontaboutilapublicationconcertededeuxcirculaires(circulaireDGPR 2009/127 du 23 juin 2009 et circulaire UIC T 568 du 21 juillet 2009).RGIONLes consommations dalcool, tabac, cannabis et de substances psychoactives occupent une place particulire dans la prventiondes risques en milieu professionnel. Les enjeux sont importants: accidents du travail, absentisme, productivitEt toutes les entreprises sont concernes des degrs divers. Souhaitant accompagner ses adhrents, lUIC Normandie sest mobilise autour dun projet global sur cette thmatique. Un groupe de travail runissant des responsables ressources humaines, des responsables Qualit, Hygine, Scurit, Environnement (QHSE), des mdecins du travail et des inrmires a t cr, an de construire un guide pratique surla gestion des conduites addictivesen entreprise. Une runionde prsentation a eu lieu le28 janvier 2010 et, cette occasion, un rseau dacteurs (interneset externes lentreprise) a t prsent aux entreprises.Le guide, sous format numrique,est disponible pour toutes les entreprises. Des ches thmatiques dtaillent les principales addictions et les ches-outils proposentdes protocoles (mise en uvre dune politique globale,gestion dun tat anormal, gestion dun tat dalcoolisation chronique), des formulaires (constat dun tat anormal, contrle par thylotest)et un modle de dispositions insrer dans le rglement intrieur.UIC NORMANDIEMobilisation autour de la gestion des conduites addictives en entrepriseEnjeu technique34Rapport annuel et de dveloppement durable 200935Enjeu technique EEEFiches de donnes de scurit (FDS)LamodicationdelannexeIIdurglementREACHsurles Exigencesconcernant llaboration des ches de donnes de scurit a t adopte le 9 dcembre 2009. Et ce texte, dont la publication sous forme de rglement est prvue au printemps 2010, atendancealourdir,complexieretrigidierlardactiondesFDS.LUICparticipe activement, dans le cadre dune collaboration Cec/ECHA, la rdaction dun guide sur les FDS qui sera publi en 2010 par lECHA.BiocidesLe groupe de travail de lUIC sur les biocides a t ractiv, an de suivre la proposition de rglement rvisant et abrogeant la directive 98/8/CE portant sur La mise sur le march des produits biocides. LUIC suit les travaux relatifs son adoption en faisant connatre sa position auprs des autorits franaises au Conseil et de certains dputs europens franais. LUIC approuve lobjectif du futur rglement qui doit simplier et harmoniser les procdures conduisant lautorisation des substances actives et des produits biocides.Gestion Internationale des Produits ChimiquesLApproche Stratgique de Gestion Internationale des Produits Chimiques (SAICM) est une initiative de lONU et de lUNEP (United Nations Environment Programme) qui vise rduire, dici 2020, limpact des produits chimiques sur la sant et lenvironnement, en amliorant le management des produits tout au long de leur cycle de vie. Le 14 mai 2009, lors de la 2e confrence internationale sur le management des produits chimiques (ICCM2) organise par SAICM Genve, lindustrie chimique mondiale, par la voix de lICCA (International Council of Chemical Associations), a fait tat de ses avances et mentionn la mise en place de 16 nouveaux indicateurs Product Stewardship qui sajouteront prochainement aux indicateurs de performance existants faisant lobjet de lenqute annuelle du Responsible Care.SANT ET SCURIT AU TRAVAILPrvention du risque CMR*Un peu plus dun an aprs la signature par lUIC, le ministre du Travail, la CNAMTS (Caisse NationaledAssuranceMaladiedesTravailleursSalaris)etlINRS,duneconvention relative la prvention des risques CMR, ses signataires ont fait en juillet 2009 un bilan dtapedesonapplicationetdesactionsmenes.Surleterrain,desrunions dinformationdesadhrentssurlerisquechimiquesontorganises,notamment linitiative des UIC rgionales. LUIC y prsente la rglementation en vigueur et la nouvelle ditiondesonguideDT80(valuationetprventiondesrisquesprofessionnelslis aux agents chimiques).Traabilit des expositionsLUIC participe galement, avec le MEDEF, au comit de pilotage mis en place par la CNAMTS sur les exprimentations concernant la traabilit des expositions profession-nellesauxCMR.Cesexprimentationssontprvuesparlaloideprogrammationdu 3 aot 2009 relative la mise en uvre du Grenelle Environnement. Prpares au cours de lanne 2009, elles dbutent en 2010 dans cinq rgions tests. La gnralisation de la traabilit des expositions est prvue pour 2013.GRENELLE ENVIRONNEMENT4 ENGAGEMENTSDans le cadre du Grenelle Environnement lanc en 2007, lindustrie chimique a pris 4 engagements. Raliser un bilan carbone des activits et processdici 2010 (ou un audit defcacit nergtique). Doubler lesapprovisionnements de matires premires renouvelables horizon 2017 soit 15 % contre 7 %en 2008.Instaurer un dialogue permanent entre les industriels de la chimie etles parties prenantes (lus, riverains,associations) sur tous les sites chimiques.Certier 400 sitesindustriels de la chimie selon un rfrentiel environnemental agr en 2011.Avec le rseau des UIC rgionales,lUIC a dvelopp des actions an demobiliser ses adhrents autour deces engagements. LUIC a par exempleralis une journe de formation intitule Introduction la certication environnementale des sites avecle CNEEIC* pour aider les entreprises,notamment les PME, mettre en uvre les rfrentiels environnementaux.* CNEEIC : Collge National dExperts en Environnement de lIndustrie Chimique.1 2 3 4RGIONDans un souci damlioration du processus des demandes dautorisation ou dextension (hors sites Seveso), lUIC Nord-Pas-de-Calais a propos la DREAL Nord-Pas-de-Calais de raliser un audit sur ce processus.Cet audit a mis en avant plusieurs dysfonctionnements. Tout dabord, les ressources et lorganisation mises en place ne sont pas en adquation avec les missions remplir et les dlais dinstruction, toujours critiques pour les industriels qui doivent attendre lautorisation avant de dmarrer. Le processus de certains dossiers est perturb et retard du fait de postes laisss vacants trop longtemps. Autre dysfonctionnement identi, lexplosion des dlais en cas de dossiers complexes. Lobjectif actuel de 80 % des dossiers traits dans un dlai dun an nest pas atteint par la DREAL. La mise en place dun logiciel de planning et dune procdure de relance systmatique pourrait amliorer la gestion des dlais et permettre une meilleure prvision de lallocation des ressources dinstruction. La procdure actuelle se rvle galement inadquate. Tous les dossiers passent en efet par une enqute publique, alors que cette procdure est inadapte dans certains cas. Enn, certaines rubriques de la base de donnes GIDIC (Gestion Informatique des Donnes des Installations Classes), utilise pour enregistrer les principales tapes dun dossier dinstruction, contiennent des donnes obsoltes. Il convient de mettre en place une procdure de rvision rgulire de ces donnes.Au-del de ces observations, on note la volont de mettre en place un indicateur de satisfaction du client industriel. Cette dmarche daudit devrait tre renouvele au cours du second semestre 2010. * DREAL : Direction Rgionale de lEnvironnement,de lAmnagement et du Logement.UIC NORD-PAS-DE-CALAISLes industriels auditent les services de leur DREAL** CMR : Cancrogne, Mutagne et toxique pour la Reproduction.Enjeu technique36Rapport annuel et de dveloppement durable 2009Rapport annuel et de dveloppement daurableb 20009LABORATION DE GUIDES TECHNIQUESChaque anne, lUIC publie des guides techniques. En 2009, trois guides ont ainsi t publis. DT87 d'aide a l'laooration du plan de prvention. DT88 sur le rfrentiel d'audit pour la slection des rparateurs de soupapes de sret. 0uide commun avec le 0E8lP (0roupe dtudes de Scurit des Industries Ptrolires et Chimiques) sur la protection des installations industrielles contre les effets de la foudre n2009/01.Pour se procurer ces guides,rendez-vous sur www.uic.fr.Contrle du risque chimique et attestation dexpositionLarformeducontrledurisquechimique,visantimposerlavricationparun organisme accrdit du respect des Valeurs Limites dExposition Professionnelle (VLEP) rglementaires, quelles soient contraignantes (xes par dcret) ou indicatives (xes par arrt), et, aussi bien pour les ACD* que pour les CMR, sest acheve en dcembre 2009. Au cours des deux annes dlaboration, lUIC a fait valoir sa position de nom-breuses reprises auprs du ministre du Travail. La Direction gnrale du Travail a donc invit lUIC lui faire des propositions qui ont abouti quelques modications dans le texte.Ilnenrestepasmoinsquecetterformedemeurecontraignanteetqueson applicationseracoteuse.Lattestationdexpositionquidoittreremiseauxsalaris quittant un tablissement, pour les ACD (hormis pour les situations risque faible) et CMR auxquels ils ont t exposs, est un document dont la porte juridique est impor-tante. Un groupe de travail a t cr par la Commission Sant et Scurit au travail de lUICpouraiderlesadhrentsremplircesattestationsenrpondantauxquestions quils se posent ce sujet: modalits pratiques, aspects juridiques et de contentieuxAccidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP)Le dcret du 29 juillet 2009 relatif la procdure dinstruction des dclarations dacci-dents du travail et maladies professionnelles renforce lencadrement de cette procdure et la scurise sur le plan juridique. Les dcisions seront dsormais galement noties lemployeur: il lui appartiendra donc dtre vigilant dans la gestion des dossiers. Et il disposera de deux mois pour contester une dcision.Quant la rforme de la tarication des AT/MP dont les principes ont t adopts par les partenaires sociaux en octobre 2009, elle devrait, entre autres, faciliter la gestion pour les entreprises en leur permettant danticiper les montants qui leur seront imputs. MATRISER LES RISQUESPlan national sur la modernisation des installations la suite des accidents survenus ces dernires annes dans les installations industrielles, tant dans les domaines des canalisations de transport que des installations classes, la secrtairedtatchargedelcologieadciddemettreenplaceunplandaction national pour la matrise du vieillissement des installations. Les ouvrages et quipements concerns sont ceux dont la dfaillance est susceptible de conduire un risque techno-logique ou un risque environnemental et dont les effets peuvent sortir des limites des MATRISER SES DPENSES NERGTIQUESPour la plupart grandes consommatrices dnergie, les industries chimiques doivent veiller la matrise de ce cot et limpact environnemental de leurs rejets.Chaudirebiosource,rcuprationde vapeur, travaux disolation thermique : les solutions existent et nombreux sont les industriels de la chimie qui les mettent en uvre. DRT: valorisation de sous-produits dorigine renouvelableDRT, entreprise franaise de 1 300 personnes, a fait de lco-conception son credo. Lentreprise valorise la colo-phane et lessence de trbenthine extraites du pin pourla production de rsines et de molcules terpniquesdestines aux secteurs du caoutchouc, des adhsifs,du chewing-gum et de la parfumerie. Pour rduire son empreinte environnementale, DRT a dvelopp une politique de gestion avance de ses coproduits de fabri-cation, issus pour lessentiel dtapes de distillation desmatires premires. La valorisation nergtique de sescoproduits defabricationcouvrelatotalitdes besoins envapeur de son site de Vielle-Saint-Girons qui a ainsi rduitses missions de gaz efet de serre de 50%. DRTconduit en parallle un programme dconomie dner-gie sur ses trois sites de production. Avec lamliorationde son efcacit nergtique et laccroissement desvolumes de production, la part des combustibles dori-gine renouvelable augmentera, rduisant sensiblementla dpendance aux nergies fossiles de DRT.SIMOREP, SIAP et PROCINER: transfert de vapeur et conomies de gaz efet de serreDepuis juin2007, grcenotamment ausoutiendelamairie de Bassens (Gironde), deux units de valorisation de dchets, SIAP (Sarp Industries Aquitaine et Pyrnes) etPROCINER sont relies par pipeline au site de SIMOREP,auquel elles fournissent lavapeur issuedeleurs oprationsdincinration. Pour le site de SIMOREP, fabricant de caout-chouc synthtique et gros consommateur de vapeur, cette livraison reprsente environ 15 % de ses besoins et donc,une rduction substantielle de sa consommation de gaz etcharbon. Le site a ainsi rduit ses missions de gaz efetde serre de 15 %(- 20 000 tonnes par an).APROCHIM: de la trs haute performance nergtique au btiment basse consommationLes nouveaux locaux du site APROCHIM, liale du groupe international CHIMIREC, spcialistedela collecteet dutrai-tement de dchets industriels, ont t construits en 2009.Avec uneconsommationquivalant 170,83kWhep*/m2/an,le projet de btiment atteignait le seuil caractristique de la trs haute performance nergtique (THPE). Andamliorer ses performances, le site a renforc lisolationthermique et install des panneaux solaires pour chauferleau sanitaire, une pompe chaleur et une ventilation double ux. Ces installations ont permis au btimentdentrer dans la catgorie des btiments basse consom-mation(BBC), avecuneconsommationde134,24kW/m2/an.* kWhep : kilowatt-heure dnergie primaire.* ACD : Agents Chimiques Dangereux non CMR 1 et 2.37Enjeu techniqueADHRENTSEN ACTIONEnjeu technique38Rapport annuel et de dveloppement durable 200939Enjeu technique EEEsites. LUIC a identi des axes de progrs et a souhait dvelopper et mettre en uvre des guides de bonnes pratiques professionnels mais ne pas se voir imposer de nouvelles rglementations. Le plan dactions nalis liste 38 mesures impliquant les exploitants, ladministration et les experts techniques. Il a t prsent le 13 janvier 2010, lors dun colloque organis par le MEEDDM en partenariat avec lUFIP* et lUIC. Bernard Chambon, alors Prsident de lUIC, a rappel que la scurit constituait une priorit pour lindustrie chimique,maisquedebonnesperformancesnesontjamaisacquises.Unecirculaire technique sera diffuse par lUIC courant 2010 pour prciser le primtre des actions et les outils qui permettront la mise en place de ce plan. Un comit de suivi prsid par Chantal Jouanno sera constitu et un premier bilan sera tabli dbut 2011.Canalisations de transportLarrt dit multiuides du 4 aot 2006, portant rglement de la scurit des cana-lisations de transport de gaz combustibles, dhydrocarbures liquides ou liqus et de produitschimiques,doittremisenapplication.Cetarrtintroduitpasmoinsde 14guidesprofessionnelslardactiondesquelslUICadirectementparticip.Ellea galement collabor la rdaction dun guide spcique pour les petites canalisations de surface projete infrieure 500 m2.Habilitation des entreprises extrieuresLe systme commun MASE-UIC de certication des entreprises extrieures intervenant sur les sites chimiques et ptroliers est applicable depuis le 1er septembre 2008. Il regroupe aujourdhuienviron2 500entreprisescerties,etplusdunmilliersontengages dans la dmarche. Le recueil de procdures du systme commun ainsi que le nouveau rfrentielonttpublisdbut2009.LUICetlesUICrgionalesrestentengages pour que la transition entre les deux systmes se droule dans de bonnes conditions. CertainesUICrgionalesontainsiorganisdesactionsdaccompagnementdes entreprises extrieures. Plans dOpration Interne et Plan Particulier dIntervention (POI-PPI) la suite des volutions de la loi de la scurit civile en cas de mise en uvre des moyens des secours publics dans le cadre du POI, la responsabilit des oprations de secours sera assure par le Prfet ou par le Maire. Un groupe de travail, dont fait partie lUIC, a t lanc en 2008 par le MEEDDM pour tablir un guide prcisant les articulations rglementaires entre le POI et le PPI. Les travaux mens conduisent dnir une phase intermdiaire entre le POI et le PPI: le Plan dIntervention des Secours (PIS). Et ce chan-gement est important pour les sites ne disposant pas des moyens internes sufsants. PPRTSur les 421 Plans de Prvention des Risques Technologiques (PPRT) tablir,plus de 300 sont prescrits, mais moins de 10 % des PPRT ont t approuvs ce jour. Les PPRT approuvs correspondent des cas relativement simples : dune part,il sagit de sites loigns de fortes densits de population, et dautre part, les procds sont peu complexes. Une instance de suivi nationale des PPRT, laquelle participe lUIC, a t mise en place par le MEEDDM en juillet 2008, an de partager ouvertement les difcults rencontres.On compte parmi ces dernires : les critres dexclusion de phnomnes dangereux, les modlisations, les multiples circulaires publies avec des dlais dapplication immdiats ou encore, le blocage du dveloppement industriel dans les cas de plateformes multi-exploitants.Compte tenu des enjeux, lUIC est trs implique dans llaboration de ce texte, et de nombreux changes sont encore prvus.tudes de dangers sur les infrastructures de transportDans la logique de lintgration de la Mission Transport de Matires Dangereuses au sein de la Direction Gnrale de la Prvention des Risques et la suite de la loi Risques de 2003 et du dcret de 2007 relatif aux tudes de dangers des ouvrages dinfrastructures de stationnement, chargement ou dchargement de matires dangereuses, une sous-commission tudes de Dangers a t cre au sein de la Commission Interministrielle de Transport des Matires Dangereuses. Sa mission consiste dnir une mthodologie dlaboration dtudes de dangers propre tous les nuds dinfrastructures de transport. En dcembre 2009, les travaux de cette sous-commission ont abouti la publication dun arrt relatif aux critres techniques et mthodologiques prendre en compte pour ces tudes de dangers.Accident de matires dangereuses: le rexe TransaidTransaid est un protocole daide aux services de secours, en cas daccident de transport impliquant des matires dangereuses, que la cellule Risque Chimique des pompiers et de nombreux SDIS (Services Dpartementaux dIncendie et de Secours) connaissent encore mal. LUIC a donc dcid de mener une campagne de communication auprs des industriels COMMUNIQUER CHAUD POUR EXPLIQUER ET RASSURERLUIC a mis en place une communication avec les mdias locaux et les riverains pour favoriser la transparence lorsque des incidents surviennent. Cette initiative est capitale pour notre industrie puisquelle vise renforcer la relation de conance que les sites nouent chaque jour avec leurs riverains.LUIC a organis, le 12 fvrier 2009, une confrence de presse pour prsenter le bilan de cette dmarche de communication chaud . Sur les 214 incidents recenss par le BARPI (Bureau dAnalyse des Risques et Pollutions Industrielles) en 2007 et 2008,un tiers des incidents ont fait lobjet dune communication chaud . Sur lanne 2009, le pourcentage dincidents remonts au BARPI et ayant fait lobjet de communiqus de presse est de 45 %(pour comparaison, il tait de 32 %en 2008 et de 24 %en 2007).RGIONDepuis le 20 dcembre 2007, lUIC et le MASE* ont converg vers un systme commun dhabilitation des entreprises extrieures (sous-traitants intervenant sur les sites chimiques). Ce systme est la garantie dune scurit optimale des interventions sur sites chimiques. An de sensibiliser les entreprises ce nouveau systme dhabilitation, lUIC Picardie a mis en place une action qui comprend: un diagnostic initial, une formation au contenu du systme commun MASE-UIC, un accompagnement individuel de 3 jours, un audit blanc et une synthse. Depuis mars 2009, 35 entreprises de Picardie issues de secteurs dactivits divers (chaudronnerie, informatique, travaux publics) ont bnci de lappui de cabinets daccompagnement an de prparer la certication MASE-UIC. Ce type daction est essentiel lappropriation du systme commun MASE-UIC dont le but est de renforcer la scurit sur les sites industriels et de simplier les procdures auxquelles doivent se conformer les entreprises extrieures.* MASE : Manuel dAmlioration Scurit des Entreprises.UIC PICARDIESensibiliser la scurit des interventions dentreprises extrieures* UFIP : Union Franaise des Industries Ptrolires.Enjeu technique40Rapport annuel et de dveloppement durable 2009Enjeu technique EEE41de la chimie, des transporteurs et surtout des SDIS, an de valoriser limplication des adhrentsauprotocole.Cettecampagneaconduitlamiseenplacedunkitde dclenchement, dun dpliant et dun site Internet plus ergonomique et facile daccs (www.transaid.uic.fr). PROTGER LENVIRONNEMENT ET LA SANTResponsible Care LepositionnementduResponsibleCareparrapportaudveloppementdurableest sourcederexionsetdedbats,tantauniveaudesfdrationsnationalesquede lICCA (International Council of Chemical Associations). Depuis 2007, du ct de lUIC, le Responsible Care est pleinement intgr aux actions dveloppement durable de ses adhrents.LUICetlesUICrgionalesincitentparailleursleursadhrentssignerlesnouveaux parchemins nationaux Responsible Care qui prennent en compte les volutions induites par la charte mondiale du Responsible Care. Plusieurs campagnes de signature ont t organises en rgion, au cours de lanne. ce jour, environ 250 entreprises se sont rengages dans cette dmarche. Enjuin2009,leNAB(NationalAssociationsBoard)duCecadciddeprendreen compte la sret des infrastructures