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Unefoiquiagit

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Dumêmeauteur

ParolespourMarie,DroguetetArdant,1978.Guidedesrelationsextérieuresd’unecommunautéchrétienne,LeCenturion,1979.Théo(encollaboration),DroguetetArdant/Fayard,1989.Rencontres(encollaboration),DroguetetArdant,1989.SebattreavecDieu,Cana,1991.Fidélité(encollaboration),1993.Ilafaitdenousunpeuple(avecJean-MichelMerlin),NouvelleCité,1994.Ministredelapaix,Cerf,1995.Cheminfaisant,l’Église,Cerf,1996.L’œcuménisme,DroguetetArdant,1999.Êtrechrétienaujourd’hui,Pygmalion,2001.Marie,Mame,2002.LesFemmes,Plon,2002,2007.Guidepourpréparervotremariage,DroguetetArdant,2003.Guidepourprier,DroguetetArdant,2003.LaGuerre,Fleurus,2003.L’Eucharistie,DescléedeBrouwer,2005.LesVoyageursdel’espérance,Bayard,2005.PrierleNotrePère,DescléedeBrouwer,2007.PrierleCredo,DescléedeBrouwer,2008.Choisisdonclavie!Prierlesdixcommandements,DescléedeBrouwer,2009.Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? Lecturespirituellede la lettrede saintPaulauxRomains,DescléedeBrouwer,2010.C’est là que je te rencontrerai. Propos sur les sacrements,DescléedeBrouwer,2011.Grandiravecl’engagement,Pygmalion,2012.

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Questions

• Quelleestvotredéfinitiondu«bon»chrétien?

• Commentdonnersensàsaviequotidienne?

• Est-ceque le faitd’êtrechrétienchangequelquechoseàvotrevie?

• Aujourlejour,qu’est-cequivousaidedansvotrefoi?

• Etqu’est-cequivousgêne?Commentledépassezvous?

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Lescheminsdel’avenir

Gn12,1-9;22,1-19

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Arrache-moisijem’arrêtedisant:voiciunsiteoùm’établirenDieuenfinnousreposertouslesdeux!Cartumeveuxd’unventquidoitsoufflerpourêtre,d’unfeuquidoitgagnerpournepasdisparaîtreetjecourraitoujoursaprèslaviecommeeux!

Tuesmonfeubrûlant,monsouffle:sijem’arrête,tuétouffes,tut’envasdechezmoisijem’assieds.Quandjehalèteuneprièreexaspéréeden’avoirplusunmotd’appuipours’élever,quandjenerendsplusgrâce,entendscequejetais.

Etsivraimentplusriendemonâmen’aspireàpoursuivrelaquêtedecesdésertsperdus,écoutemafatigueetnonpasmonrefus.

Relancetoujoursmondésir:tunet’esarrêtéqu’àl’heuredetamort,tun’asprisracinequ’alors!Plante-moilàoùnaîtlevent,oùprendlefeusurtouslestemps:tueslalumièreàvenir.

PatricedelaTourduPin

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Les analyses dumonde que le Concile a données sont enpartieobsolètes,maissaméthoderestetotalementd’actualité.

Elle est éclairée par laCroix duChrist et sous-tendue parl’idéequeDieuparleet appelleaujourd’huidans lemonde telqu’il est. Les chrétiens doivent vivre pleinement de cemonde,vibrerauxaspirations,comprendre leschangementset,eneux-mêmes, laisser travailler l’Esprit pour qu’il « baptise » lemeilleurdecequisevit,etrejeterlereste.

Fairecelanécessitequelquesconvictionsdontcertainessontcapitales:lapremièred’entreellesestsimpleetexigeante:leshommes telsqu’ils sont, lasociété tellequ’elleest, lacréationtellequ’elleseprésentesontlesseulslieuxoùnouspuissions–et donc devions – chercher la trace de Dieu. Et, pour cela, ilconvient d’aimer ce monde et respecter, à temps et àcontretemps, la dignité et donc la liberté de la personnehumaine. Cela exige de réfléchir avec les personnes et noncontrelespersonnes.Relisonslenuméro3deGaudiumetspes:

« Aussi le Concile, témoin et guide de la foi de tout le Peuple deDieu rassemblé par le Christ, ne saurait donner une preuve plusparlante de solidarité, de respect et d’amour à l’ensemble de lafamillehumaine,àlaquellecepeupleappartient,qu’endialoguantavecelle surcesdifférentsproblèmes,en leséclairantà la lumièrede l’Évangile, et en mettant à la disposition du genre humain lapuissancesalvatricequel’Église,conduiteparl’EspritSaint,reçoitdesonFondateur.»

Laréflexionnesuffitpas,mêmesielleestnécessaire,etleConcileengageleschrétiensàl’actionaunomduChristenvuedubiencommun.De tout temps, leschrétiensontétémarquésparlemot«amour».

L’AllianceentreDieuet l’hommeestpoureuxaucœurdumessagechrétien.Lanécessité, aunomdecetteAlliance,dans

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cetteAlliance,defaireallianceavectousleshommess’imposeàeux.Théoriquement.Pratiquement.

LeConcilen’arienditd’autre.Ill’aditdemanièretellequel’amourdespauvress’imposeà tousceuxquis’ennourrissent.À vrai dire, il ne s’agit pas tant de savoir comment aider –encorequecesoitnécessaire–quededécouvrirdanslagratuitéà l’égard du pauvre le sens du don de Dieu. Le regard duConcile sur le monde exige cette purification de notre regardpourdiscernerl’essentiel.

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Questions

• On parle souvent de la Promesse de Dieu. Pour vous,quelle est cettePromesse ?Qui concerne-t-elle ?Quelleestsasignificationaujourd’hui?

• Comment cette Promesse engage-t-elle l’Église ?Commentvousengage-t-elle?

• Unauteuraécritunlivresurle«beaurisquedelafoi».Lafoiest-ellerisquée?Pourquoi?

• Peut-on être optimiste aujourd’hui ? L’êtes-vous ?Pourquoi?

• Quelle place donnez-vous à la générosité gratuite dansvotrevie?

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Onnepeut pas répondre à l’athéisme sans s’interroger sursoi-même.C’est sansdoute la raison fondamentalede la tenueduConcile,desonécoutedelaParoledeDieu,desaréflexionsurl’Église,desarestaurationdelaliturgie,etc.Ilnes’agitpasdenousautoflageller.Nousnesommespasmaîtresdelafoidenos contemporains, fussent-ils nos enfants, mais, pour leConcile, il s’agit de présenter avec justesse ce qu’est la foichrétienneetd’envivre.

«Quantauremèdeàl’athéisme,ondoitl’attendred’unepartd’uneprésentationadéquate de la doctrine, d’autre part de la pureté devie de l’Église et de sesmembres.C’est à l’Église qu’il revient eneffet de rendre présents et comme visiblesDieu lePère et sonFilsincarné,enserenouvelantetensepurifiantsanscesse[24],souslaconduitedel’EspritSaint.Ilyfautsurtoutletémoignaged’unefoivivante et adulte, c’est-à-dire d’une foi formée à reconnaîtrelucidement les difficultés et capable de les surmonter. D’une tellefoi,de trèsnombreuxmartyrsontrenduetcontinuentderendreunéclatanttémoignage.»

VaticanII,Gaudiumetspes,21-5

En fait, le témoignage des chrétiens est double.L’humanismechrétiendoitrendretémoignageàDieu,maisdoitaussi participer à la naissance d’un nouvel humanisme :« L’homme s’y définit avant tout par la responsabilité qu’ilassumeenverssespairsetdevantl’histoire»(Gaudiumetspes,55).

Cela dit, il est bon de suivre le parcours effectué par leConcile pour approfondir sa pensée : le Concile décritl’athéismenonpasd’abordcommeunedoctrinequi refuse-raitDieu,maiscommeuneabsenced’expériencedu lienvital avecDieu–qu’ellesoitréfléchieounon.

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«Mais beaucoup de nos contemporains ne perçoivent pas du toutou même rejettent explicitement le rapport intime et vital qui unitl’hommeàDieu.»

VaticanII,Gaudiumetspes,19

Avec justesse, le Concile distingue différentes formesd’athéisme, du plus théorique au plus pratique, du plusvolontaire au plus inconscient, du plus respectable à celui quirefusede s’assumer. Il est évidentquecette longuedescriptiondesathéismescontemporainsn’apasdebutsociologique,maisellesembleinviterànepastoutmélanger,àessayerd’analyseretdecomprendre.D’ailleurs, le textemêmeduConcileessaiedelisterlesjustificationsquesedonnentlesathéespourl’être:ici,c’estl’espritcritiqueetscientifique,là,c’estlerefusdel’imagequ’ils ont de Dieu, la question du mal, l’affirmation de lagrandeurdel’homme.

«Certainsfontuntelcasdel’hommequelafoienDieus’entrouvecommeénervée,pluspréoccupésqu’ils sont, semble-t-il,d’affirmerl’hommequedenierDieu.»

VaticanII,Gaudiumetspes,19

CeseraitexagérédedirequeleConcileveutvalorisercetteforme d’athéisme humaniste, mais, assurément, c’est surtoutavec luiqu’il semblevouloirdialoguer,« euxqui honorent dehautesvaleurshumainessansenreconnaîtreencorel’auteur.»(Gaudium et spes, 91-5). Il faut se souvenir qu’à l’époque duConcile, il existait un athéisme sanguinaire dans le blocsoviétique.

La volonté de dialoguer ne peut pas être prise pour uneapprobation, même lorsqu’elle essaie de recevoir le fonds derecherche de vérité et de comprendre, afin de répondre auxvéritablesquestionsquesoulèvel’athéisme.

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«L’Église, fidèleà la fois àDieu et à l’homme,nepeut cesserderéprouveravecdouleuretavec laplusgrande fermeté,commeellel’afaitdanslepassé,cesdoctrinesetcesmanièresdefairefunestesqui contredisent la raison et l’expérience commune et font déchoirl’hommedesanoblessenative.»

VaticanII,Gaudiumetspes,21-1

Sur quoi peut déboucher le dialogue ?Quel est son but ?Pour le Concile, le but du dialogue est d’établir, avec laprudencerequise,unevéritablefraternité.

«PuisqueDieulePèreestleprincipeetlafindetousleshommes,nous sommes tous appelés à être frères. Et puisque nous sommesdestinésàuneseuleetmêmevocationdivine,nouspouvonsaussietnous devons coopérer, sans violence et sans arrière-pensée, à laconstructiondumondedansunepaixvéritable.»

VaticanII,Gaudiumetspes,92-5

PourleConcile,ledialogues’impose,s’imposeenverstousleshommes–cequiveutdirequeleConcile,mêmes’ilrefuseleursambiguïtés,ne jugepasetneveutpas juger leshommes,maisestprêtàcollaboreravectousàlaconstructiond’unmondeplus fraternel, preuve s’il en est qu’il pense que tous leshommes, fussent-ils athées, sont capables de construire unmondemeilleur.

«Lerespectet l’amourdoiventaussis’étendreàceuxquipensent ou agissent autrement que nous en matière sociale,politiqueoureligieuse.D’ailleurs,plusnousnousefforçonsdepénétrer de l’intérieur, avec bienveillance et amour, leursmanières de voir, plus le dialogue avec eux deviendra aisé.Certes, cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucunefaçonnousrendreindifférentsàl’égarddelavéritéetdubien.Mieux,c’estl’amourmêmequipousselesdisciplesduChristà

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VaticanII,Gaudiumetspes,56-1

On voit bien que l’angoisse et l’anxiété ne sont passimplement une réaction incontrôlée de l’homme, une sorte desentimentd’enfermementquiparalyse–j’allaisdirequitétanise–,c’estunepriseencompteréelledelaconditionhumaineetlefondement d’un dynamisme de vie malgré l’obscurité deschemins.

Beaucoup d’entre nous résistent à aller à cette profondeurd’analysedeleurpropreexistenceet,afortiori,netiennentpascompte de cette « anxiété vitale » qui habite le cœur de lapersonneaveclaquellenousvoulonsdialoguer.

EntendrelaquestionLaquestionest,aufond,pourchacun:quisuis-je,quelleestmaliberté,commentdevenirlibre,quelestmonavenir?

L’humanismedespèresduConcilelespousseàentendrelesquestions de l’homme. À se sentir solidaires. Certes, ilss’expriment de manière générale…mais leur méthode part del’écoute de chacun en particulier. Laméthode est inductive etpart de la difficulté de ne pas se sentir stable dans unmondestable.

«Envérité,lesdéséquilibresquitravaillentlemondemodernesontliés à un déséquilibre plus fondamental qui prend racine dans lecœurmêmedel’homme.C’estenl’hommelui-même,eneffet,quedenombreux éléments se combattent. D’une part, comme créature, ilfait l’expérience de ses multiples limites; d’autre part, il se sentillimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure. Sollicité detantdefaçons, ilestsanscessecontraintdechoisiretderenoncer.Pire: faibleetpécheur, ilaccomplit souventcequ’ilneveutpasetn’accomplitpointcequ’ilvoudrait.»

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« Néanmoins, le nombre croît de ceux qui, face à l’évolutionprésentedumonde,seposentlesquestionslesplusfondamen-talesoulesperçoiventavecuneacuiténouvelle.Qu’est-cequel’homme?Quesignifient lasouffrance, lemal, lamort,quisubsistentmalgrétant de progrès ? À quoi bon ces victoires payées d’un si grandprix ? Que peut apporter l’homme à la société ? Que peut-il enattendre?Qu’adviendra-t-ilaprèscettevie?»

VaticanII,Gaudiumetspes,10

Le Concile reconnaît que tous les hommes et toutes lesfemmes ne se posent pas ces questions : la consommation, lamisère, l’idéologie, le refus de réfléchir, le scientisme, quesaisje ?.. Peuvent détourner l’homme de lui-même, mais lacondition de l’homme quand on la regarde en face est uneconditionquiasoifd’unaccomplissementets’interrogesur lapossibilitéetlesmoyensdel’atteindre.

Prendreactequel’homme,pouravancerhumainement,doitrépondreL’homme,pourvivre,doitassumercesquestionsetdoitavancer.Se refuser auxquestionsqui l’habitent est encoreunemanièred’y répondre. De toute façon, il faut choisir. Surtout à notreépoqueoùjamaislalibertédel’hommen’aétéaussisollicitée.

«Marquésparunesituationsicomplexe,untrèsgrandnombredenos contemporains ont beaucoup de mal à discerner les valeurspermanentes;enmêmetemps,ilsnesaventcommentlesharmoniseravec les découvertes récentes. Une inquiétude les saisit et ilss’interrogentavecunmélanged’espoiretd’angoissesurl’évolutionactuelle du monde. Celle-ci jette à l’homme un défi ; mieux, ellel’obligeàrépondre.»

VaticanII,Gaudiumetspes,4.5

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L’homme « doit assumer ». On peut s’interroger sur lefondementdece«devoir»:est-ilsimplementdûàl’instinctdesurvie ? Il ne semble pas que le Concile se satisfasse de cedevoirassez«passif».Certes,dansl’opacitédenotreconditionhistorique,ilestdifficiledevivresalibertéet ilconvientdelevouloir,maisilfautallerplusloin;pourleConcile,chacuna,auseindecemonde,uneresponsabilitésociale.

« C’est au cœur même de ces antinomies que la culture doitaujourd’hui progresser, de façon à épanouir intégralement etharmonieusement la personne humaine, de façon aussi à aider leshommes à accomplir les charges auxquelles tous sont appelés, etparticulièrement les chrétiens, fraternellement unis au sein del’uniquefamillehumaine.»

VaticanII,Gaudiumetspes,56-7

Nouslevoyonsbien:lorsqueleConcileinviteaudialogueet veut dialoguer lui-même, il prend en considération nonseulement « l’anxiété » du cœur humain, non seulement larichesse du cœur humain, ses questions fondamentales, sesdevoirsmais aussi l’épaisseur historique dans laquelle chacunestsituéetsedébat.

Cette prise en considération est quelque chose d’essentielauquelnousnesommespascomplètementconvertis.Certes,auseindel’Église,nouspouvonsetnousdevonsexprimerlafoietlesexigencesmoralesquiendécoulent,entermes«définitifs»,mais, dès que nous parlons pour le monde, il convient deprendre conscience et des questions et des pesanteurs liées aumilieu de l’autre, tout en lui reconnaissant clairement laresponsabilité de ses actions. Sa liberté. C’est lui qui doitrépondre.

Nousvoyonsaussiquel’angoisseoul’anxiété,tellesquelesmentionne le Concile, n’ont pas ici le caractère contraignant

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Le Concile est déjà sensible à un autre phénomène qui,depuis,s’estdéveloppé:

« On ne doit pas négliger non plus le fait que tant d’hommespoussés par diverses raisons à émigrer sont amenés à changer demodedevie.»

VaticanII,Gaudiumetspes,6-4

Il entrevoit aussi que la multiplication des relations, pourintéressante qu’elle soit, ne favorise pas toujours le pleindéveloppement de la personne. Aujourd’hui, il est vrai, nousconstatons que beaucoup d’hommes et de femmes sont des« déracinés » et, qu’en conséquence, ils éprouvent desdifficultés à trouver leur identité.Bien plus, le développementrapide d’une classe moyenne dans le monde a deuxconséquences:augmentationducoûtdesmatièrespremièresetdoncenchérissementducoûtdelavied’unepartet,d’autrepart,multiplication du nombre de personnes formées et, donc,abaissementdelavaleurdesétudes…ils’ensuitchezbeaucoupen Occident une impression de déclassement social, qui vients’ajouteraumanquederacines.

EnOccidentencore,maisleConcileestuniversel,ilfaudraitparlerde lamontéeduchômage, spécialement chez les jeunes,des délocalisations, des tertiarisations et de la financiarisationde l’économie. Et probablement partout dans le monde, ilconviendraitd’examinerlesévolutionsdelaconceptiondurôlede l’État et de son activité.L’État-providence– enOccident –doitforcéments’adapter.

LeschangementspolitiquesLeConciles’esttenuàunmomenttrèsprécisdel’histoire:

àl’époque,l’empiresoviétiquesemblaitdestinéàdurer,voire

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à s’aggraver : le grand bond en avant de Mao Tsé-Toungs’effectue en 1958, et la révolution culturelle en 1966. Parcontre, la décolonisation politique s’achève. La conférence deBandoeng (1955) et celle de Belgrade (1961) peuvent faireentrevoirquelapolitiquebloccontrebloc(URSScontreUSA)neserapasindéfinimentlarègle.

Ilestévidentquelasituationpolitiquealargementévolué:le monde est devenu bien davantage multipolaire et, quellesqu’ensoientlesdifficultés,desvraisensemblescontinentauxsemettentenplace,notammentenEurope.

Leschangementspsychologiques,morauxetreligieux

Encedomaine,toutenétantsuccinct,leConcilesentvenirlemouvementde1968.

«Latransformationdesmentalitésetdesstructuresconduitsouventà une remise en question des valeurs reçues, tout particulièrementchezlesjeunes:fréquemment, ilsnesupportentpasleurétat;bienplus,l’inquiétudeenfaitdesrévoltés,tandisque,conscientsdeleurimportance dans la vie sociale, ils désirent y prendre au plus tôtleursresponsabilités.C’estpourquoiiln’estpasrarequeparentsetéducateurs éprouvent des difficultés croissantes dansl’accomplissementdeleurtâche.»

VaticanII,Gaudiumetspes,7-1

Ilestaussiprophèteencequiconcernecequel’onappellela«sécularisation»,l’exfiltrationdureligieuxdelasociété.

«RefuserDieuoulareligion,nepass’ensoucier,n’estplus,commeen d’autres temps, un fait exceptionnel, lot de quelques individus:aujourd’hui en effet on présente volontiers un tel comportementcomme une exigence du progrès scientifique ou de quelque nouvelhumanisme. En de nombreuses régions, cette négation ou cette

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indifférencenes’exprimentpasseulementauniveauphilosophique;elles affectent aussi, et très largement, la littérature, l’art,l’interprétationdesscienceshumainesetdel’histoire,lalégislationelle-même:d’oùledésarroid’ungrandnombre.»

VaticanII,Gaudiumetspes,7-3

Pour autant, c’est certainement en ce domaine que lesévolutions ont été les plus rapides et les plus bouleversantespourl’universreligieux.

Quatre évolutions me semblent s’être produites : – Lamontéedel’individuel.Jeneparlepasd’individualisme,cequiserait un jugementmoral pas forcémentmérité.Mais en ville,dans une fraction de la société fragmentée, chacun doitapprendreàseprendreenresponsabilité.Cequel’onpeutfairepourlemeilleuroupourlepire.

– La montée du sens du contrat. Puisque chacun devientsujetdesavie,unementalité«contractuelle»s’estinstalléeentout domaine.D’une part, l’autorité institutionnelle est remiseenquestion,quecesoitcelledupasteur,dupère,delapolice,duprésident,duparti,dupatron,duprofesseur;d’autrepart,iln’yaplusd’engagementdontonnepuissepassedéfaire,quitteàpayer,sinécessaire.

– La fin des communautés traditionnelles. Plus personnen’est lié à une seule communauté. Chacun a des attachesdiverses et dispersées géographiquement, sociologiquement,etc.,et,d’autrepart,iln’yaplusdepouvoirfortquirégissecescommunautésetquileurdonnedesrepèresforts.Laplupartdescommunautéssontporeuses.

–Ceci est particulièrement sensibledans la viede famille.Jamais les familles n’ont autant été plébiscitées, mais jamaiselles n’ont revêtu simultanément des formes aussi différentes.Enbiendes lieux, la vie en couple, sansmariage, est devenue

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l’image de Dieu ! On peut rêver de spiritualité, mais notrespiritualiténepeutvéritablements’exprimerqueparcequenoussommes…etnoussommessexués!Lepremiercommandementdonnéàl’hommeetàlafemmeestceluidelafécondité.

Si le Concile n’est qu’allusif, on peut être sûr que là setrouve le cœur de sa pensée : la relation homme-femme, saféconditépotentiellenéedansledonréciproque,lacommunionqu’elle peut procurer, révèlent à l’homme et à la femme leurnatureprofondeet,donc,lechemindeleurbonheur.

BenoîtXVIenprolonge l’intuitionenplaçant ledon,et ledongratuit,aucentredelaviehumaine.

« Il y a une certaine ressemblance entre l’union des personnesdivinesetcelledesfilsdeDieudanslavéritéetdansl’amour.Cetteressemblancemontrebienquel’homme,seulecréaturesurterrequeDieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver queparledondésintéressédelui-même.»

VaticanII,Gaudiumetspes,24-3

Le point de départ place la réflexion sur le rapporthommefemmesouslesignedelaréciprocitéou,pourparlerplusbibliquement,souslesignedel’Alliance.

LesacerdocecommunLebaptêmeet le sacerdocecommundesbaptisés sont lepointde départ de la réflexion du Concile sur le chrétien.Incontestablement,lamiseenvaleurdubaptêmeetdusacerdocecommunchangeleregardsurlerapporthommefemme.Eneffet,dans l’imaginaire collectif, l’ordination sacerdotale pouvaitsembler signifier une certaine supériorité de l’homme sur lafemme. Que le Concile place le sacerdoce commun avant le

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sacerdoce presbytéral rappelle que la première dignité dansl’Église est celle du baptême, dignité offerte aux hommescommeauxfemmes(cf.Lumengentium,10).Tousleschrétiens,hommesetfemmes,reçoiventdesdonsduSaint-Esprit,qui

« … ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par lessacrements et les ministères, à le conduire et à lui donnerl’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tousordres,«répartissantsesdonsàsongréenchacun»(1Co12,11),lesgrâcesspécialesquirendentapteetdisponiblepourassumerlesdiverses charges et offices utiles au renouvellement et audéveloppementdel’Église,suivantcequ’ilestdit:«C’esttoujourspour le bien commun que le don de l’Esprit semanifeste dans unhomme»(1Co12,7).»

VaticanII,Lumengentium,12

Touslesfidèlessontappelésàlasainteté.

«Àtraverslesformesdiversesdevieetleschargesdifférentes,iln’yaqu’une seule sainteté cultivéepar tous ceuxque conduit l’EspritdeDieuetqui,obéissantàlavoixduPèreetadorantDieulePèreenespritetenvérité,marchentàlasuiteduChristpauvre,humbleet chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sagloire.»

VaticanII,Lumengentium,41

MarieLadignitédelafemmeestfondéedanslapenséeconciliairesurlaCréation.L’image deDieu se reflète dans l’humanité par laréciprocité,lacommunionentrel’hommeetlafemme.Ladignitéde la femmeexpliquequeDieu lachoisit–comme l’homme–pour l’appeleràvivresagloireetàêtrepartieprenantedesonsacerdoce, c’est-à-dire de sa capacité à s’offrir soi-même et à

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offrirlemondeàDieu.LadignitédelafemmeestmanifestéeparMarie.Marieestfiguredel’Église,figuredechacundesdisciples!

C’estunefemme!Il faut sans doute s’arrêter ici quelque peu, puisque

beaucoup aujourd’hui récusent ce qu’ils croient discernerd’apologie de la virginité et de la maternité dans cette imageféminine.

Marie, la fille de Sion (Lumen gentium, 55), est une desnombreusesfemmesdel’AncienTestament.Certes,ilyeutÈve,mais aussi Judith, elle qui libéra son peuple en tuantHolopherne.IlyeutAnne,dontlemalheurétaitd’êtrestérile,etDebora,prophétesseetjuge…

MarieestlafiguredesfemmesduNouveauTestament.EllesetrouveaupieddelaCroixavecMarie-Madeleine,quiestsansdoute elle-mêmeune figure composite deMarie deMagdala –l’apôtre des apôtres, le premier témoin de la Résurrection-,MariedeBéthanie,unprophètequiannonce lamortduChristparuneonction,unepécheresse(Lc8.36-50).

Marieest,pourlechrétien,unemère,certes,maisd’abordetprincipalementundisciple.LemodèledudiscipleduChrist.

« Marie unit en elle et reflète, pour ainsi dire, les plus hautesdonnéesdelafoi.»

Lumengentium,65

Marieestvierge.C’estprobablementlaseulefemmequisoitdésignéeparcequalificatif.Cettevirginitéestévidemmentcelleducœur.Elleestlamarqued’unevéritableliberté:lasimplicitéqu’elle suppose est indifférente au regard sur l’autre, elle necherchepas àplaireni àdéplaire (cf.Ep6. 5-6) auxhommes,maisàfairelavolontédeDieu(lemotgrecpoursignifiercette

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fondamentaux,celuiàlavie,aurespectdelareligionlaissentlaplaceàunesorted’éclectismemoral.

Jamais, dans l’histoire, les hommes n’ont eu une telleconscience de l’unité de l’humanité. Lemonde est devenu unvillageglobal.Unecommunauté.

LalectureduConcileinviteàtrouveruncheminauseindecettecommunautéhumaine.

L’hommeestunêtresocialIlnes’agitpasdemorale.Ils’agitdenotreexistenceprofonde.Lorsquejedisqu’ilnes’agitpasdemorale,jeveuxdirequ’ilnesuffitpasdesedire«j’ailedevoird’aimerlesautres»,ils’agitdecomprendreque jenesuisrien,que jen’existepassans lesautres.

Gaudium et spes aime le mot communauté (le mot estemployé72foisparleConcile,23foisdansGaudiumetspes).PourleConcile,Dieuveillesurchaquepersonneenparticulier,maischaquepersonneaunevéritablevocationcommunautaire.

« Dieu, qui veille paternellement sur tous, a voulu que tous leshommes constituent une seule famille et se traitent mutuellementcommedesfrères.»

VaticanII,Gaudiumetspes,24

Avecdiscrétion–etsansdouteparcequ’ilveuts’adresseràtous leshommesetpas simplementauxchrétiens– leConcilefonde cette vocation communautaire dans l’amour Trinitaire,puisquel’hommeestconstruitàl’imagedeDieu.

D’une certaine manière, le monde actuel nous met sur lechemin : nous savons aujourd’hui que nous sommes tousembarqués dans la même aventure, et que l’atome et le CO2

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peuventnous tuercollectivement.Maiscecin’estpassuffisantpournouscomprendrenous-mêmes.Accepterquenoussoyonsunêtresocialn’estpasseulementunequestiondesurvie,c’estunequestiondevie.

« Le caractère social de l’homme fait apparaître qu’il y ainterdépendanceentrel’essordelapersonneetledéveloppementdela société elle-même.En effet, lapersonnehumainequi, depar sanaturemême,aabsolumentbesoind’uneviesociale,estetdoitêtreleprincipe,lesujetetlafindetouteslesinstitutions.Laviesocialen’est donc pas pour l’homme quelque chose de surajouté ; aussic’estparl’échangeavecautrui,parlaréciprocitédesservices,parle dialogue avec ses frères que l’homme grandit selon toutes sescapacitésetpeutrépondreàsavocation.»

VaticanII,Gaudiumetspes,25-1

Faut-il insister ? Nous ne pouvons être nous-mêmes queparce que nos parents, notre entourage, nos maîtres nous ontparlé. Nous ne pouvons être nous-mêmes que parce que noussommes insérés dans un tissu social, économique et politique.Nous ne pouvons être nous-mêmes que parce que nousparticiponsàdesréseauxd’amis,d’information,etc.

«Parmileslienssociauxnécessairesàl’essordel’homme,certains,comme la famille et la communauté politique, correspondent plusimmédiatement à sa nature intime ; d’autres relèvent plutôt de salibre volonté.De nos jours, sous l’influence de divers facteurs, lesrelations mutuelles et les interdépendances ne cessent de semultiplier:d’oùdesassociationsetdesinstitutionsvariées,dedroitpublicouprivé.»

VaticanII,Gaudiumetspes,25-2

Plus profondément, ce qui fait l’unité de l’humanité, c’estd’avoir été créé gratuitement parDieu, et d’être appelé à vivre

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l’unitédeDieuenétantrassembléparleChrist.

«Allons plus loin: quand le Seigneur Jésus prie lePère pour que«toussoientun…,commenousnoussommesun»(Jn17,21-22),ilouvre des perspectives inaccessibles à la raison et il nous suggèrequ’il y a une certaine ressemblance entre l’union des personnesdivinesetcelledesfilsdeDieudanslavéritéetdansl’amour.»

VaticanII,Gaudiumetspes,24-3

Il conviendrait sans doute de s’attarder, pour tirer lesconséquencesdecesvéritésessentielles:commentnepaslouerDieudenousavoircréésgratuitementetappelésgratuitementàvivre l’unité de l’amour dont nous pressen-tons tous qu’ellereprésentelebonheursuprême?Commentnepaslelouerpouravoirmisennotrecœurcebesoindel’universel?

LebiencommunÀ ce moment précis, le Concile ne s’attarde pas à lacontemplation. L’on sent que l’amour du Christ le presse. Sil’hommenepeutpasgrandirsanslesautres,ilestévidentqu’ilconvientdebâtirunesociétéquipermetteàtousetàchacundegrandir.

« Tout groupe doit tenir compte des besoins et des légitimesaspirations des autres groupes, et plus encore du bien commundel’ensembledelafamillehumaine.»

VaticanII,Gaudiumetspes,26-1

En parlant du bien commun, à l’évidence le Concile va àl’encontre d’une partie des penseurs de notre temps, quiaffirment que la notion de bien commun ne sert à rien, étanttoujours, plus oumoins, idéologique. Le risque est réel mais,

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Lapremière est de refuser d’entendre cet appel parcequ’ilsemble tropdifficileàmettreenœuvre :onpeutpenserque la« consommation » est une manière de s’éviter soi-même. Onpeut aussi chercher à détruire tout ce qui rappelle cet appelfondamental. Je vois, dans une certaine manière d’aimer lamusique,dans certaines addictions,dans le refusviolentde cequi fonde la dignité de l’homme, des manières, inconscientessouvent,dedire:«Jen’arriveraijamaisàêtremoi-même.»

Maislepluscourantest–tôtoutard–deprendreuneplacedanslasociétégrâceàuneactivité,quellequ’ellesoit.

« Il importe donc d’adapter tout le processus du travail productifaux besoins de la personne et aux modalités de son existence, enparticulierde laviedu foyer (surtoutencequiconcerne lesmèresde famille), en tenant toujours compte du sexe et de l’âge. Lestravailleurs doivent aussi avoir la possibilité de développer leursqualités et leur personnalité dans l’exercicemême de leur travail.Tout en y appliquant leur temps et leurs forces d’une manièreconsciencieuse,quetousjouissentparailleursd’untempsdereposet de loisir suffisant qui leur permette aussi d’entretenir une viefamiliale,culturelle,socialeetreligieuse.Bienplus,ilsdoiventavoirla possibilité de déployer librement des facultés et des capacitésqu’ils ont peut-être peu l’occasion d’exercer dans leur travailprofessionnel.»

VaticanII,Gaudiumetspes,67-3

L’hommeestappeléàsedévelopperJeanXXIIIaparlédecroissancedansMateretMagistra(73).Ilestaussilepremieràyparlerdedéveloppement.

C’estleConcilequiapopularisédansl’Égliselanotiondedéveloppement, économique mais aussi humain : le véritabledéveloppementpermetàchacund’êtredavantagesoi-même.

L’homme doit être au centre de tout :« Il faut honorer et

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promouvoir la dignité de la personne humaine, sa vocationintégraleetlebiendetoutelasociété.»(Gaudiumetspes,63.1).Ledéveloppementdoitconcernertousleshommes(Gaudiumetspes,66).C’estpourquoiildoittoujoursrestersouscontrôle,nonseulementdespolitiques,maisdel’ensembledel’humanité(Gaudiumet spes, 65).Cette remarque– soit dit en passant –s’opposetotalementaulibéralismeabsolu.Cetteoppositionestsoulignée quand le Concile affirme la priorité absolue dutravailleur(euse)surtoutautreélémentdelavieéconomique.

L’hommeestappeléàsedéveloppergrâceaumondeprofaneLeregardfixésurleChrist, leConcilepensenepass’éloignerdu mystère de l’Incarnation, en donnant une place importanteauxréalitésprofanes.

À vrai dire, cette conception est au cœur de la pensée deJeanXXIII.

«Dans la situation actuelle de la société, (certains) ne voient queruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque aprofondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils seconduisentcommesil’histoire,quiestmaîtressedevie,n’avaitrienàleurapprendreetcommesidutempsdesConcilesd’autrefoistoutétaitparfaitencequiconcerneladoctrinechrétienne,lesmœursetlajustelibertédel’Église.IlNoussemblenécessairededireNotrecompletdésaccordaveccesprophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes,commesilemondeétaitprèsdesafin.Dans lecoursactueldesévénements,alorsque lasociétéhumainesemble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseinsmystérieuxde laProvidencedivinequi,à travers la successiondestempset les travauxdeshommes, laplupartdu tempscontre touteattente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le

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biendel’Église,mêmelesévénementscontraires.»JeanXXIII,Discoursd’ouvertureduConcile,

11octobre1962

Dieu a créé le monde. Il a constaté qu’il était bon. LeConcile,àlasuitedeJeanXXIII,aréaffirmécettevéritédefoiavec force. Iln’apasnié lepéché. Ilaconstatéquebeaucoup,marquésparl’essordessciences,nesaventpluslirel’actionduCréateurdanslemondeactuel,maisilatenuferme.LeCréateurdetoutestDieuetleSauveurdetousestDieu.LeSauveurnevapassansleCréateur,etl’onnepeutsemettreàl’écoleduChristsans recevoir lemondeactuelcomme le fruitde lacréationduPère.

Certes,leschrétiensdoiventsebattrepourlajusticeetpourlapaix…maislefondementdeleuractionestenDieu:poursedévelopper à la dimension souhaitée par Dieu, ils se doiventd’accueillir le don de Dieu et le faire fructifier dans le sensvouluparDieu.Pourcela,ilsdoiventchercherdansl’épaisseurde l’histoire humaine les signes des temps, ces signes quipermettentdepercevoirDieudansl’histoire.

On ne peut pas répondre à sa vocation en dehors de saprésence,desonactivité,danslemonde.

Oùva-t-on?Pour avancer, le Concile invite à une démarche qui n’est passans rappeler le développement personnel auquel je faisaisallusion plus haut. Pour lui, il convient de regarder lemonde.L’activitédanslemonde.

Le Concile regarde le monde et trouve beau cet immenseeffort de maîtrise de la nature, de communication, d’amélio-rationdesconditionsdevie.

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«Puisque,unefoisencore,Seigneur,nonplusdanslesforêtsde l’Aisne,maisdans les steppesd’Asie, jen’ai ni pain, nivin,niautel,jem’élèveraipar-dessuslessymbolesjusqu’àlapuremajestéduRéel,etjevousoffrirai,moivotreprêtre,surl’auteldelaTerreentière,letravailetlapeineduMonde.Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême dupremierOrient.Unefoisdeplus,souslanappemouvantedeses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, etrecommencesoneffrayantlabeur.Jeplaceraisurmapatène,ômonDieu,lamoissonattenduedecenouveleffort.Jeverseraidans mon calice la sève de tous les fruits qui serontaujourd’huibroyés.Moncaliceetmapatène,cesontlesprofondeursd’uneâmelargement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant,vont s’élever de tous les points duGlobe et converger versl’Esprit. – Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et lamystique présence de ceux que la lumière éveille pour unenouvellejournée!Unàun,Seigneur, je lesvoiset je lesaime,ceuxquevousm’avez donnés comme soutien et comme charme naturel demonexistence.Unàun,jelescompte,lesmembresdecetteautreetsichèrefamillequ’ontrassembléepeuàpeu,autourdemoi,àpartirdesélémentslesplusdisparates,lesaffinitésdu cœur, de la recherche scientifique et de la pensée. Plusconfusément,mais tous sans exception, je les évoque, ceuxdont la troupe anonyme forme la masse innombrable desvivants :ceuxquim’entourentetmesupportent sansque jelesconnaisse;ceuxquiviennentetceuxquis’envont;ceux-là surtout qui, dans la vérité ou à travers l’erreur, à leur

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bureau,àleurlaboratoireouàl’usine,croientauprogrèsdesChoses, et poursuivront passionnément aujourd’hui lalumière.»

TeilharddeChardin,Hymnedel’univers

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Ê trechrétien,c’estsuivreleChrist.C’est avoir confiance en lui et agir dans lemonde tel

qu’ilest.Unmondepluralisteet,encequiconcernelaFrance,unÉtat laïquequidonneunecertaineplaceà laviechrétienne(ce qui n’exclut pas quelques tensions) au cœur d’une sociétésécularisée.

Être chrétien, c’est suivre le Christ et être capabled’entendre laParoledeDieu toutenvibrantauxrecherchesdenoscontemporains.LeConcilefaithaltequelquesinstantspourréfléchir.Oùcelapeut-ilmener?Commentvivrecedialoguequiest d’abord intérieur au chrétien, avant d’être dialogue duchrétienaveclemonde?

SuivreleChristSuivreleChrist,luifaireconfianceaupointdepenserqueseulil peut répondre aux questions ultimes et aux aspirations dechacun car, au cœur de chacun, il existe, même cachée, uneaspiration religieuse, une soif d’absolu que seul Il peutsatisfaire.

Suivre le Christ, c’est regarder le monde en pensant queDieu,leCréateur,afaitlemonde.EtquetoutexistegrâceàLui,leVerbedeDieu.LacréationestParoledeDieu.Êtrechrétien,c’estl’entendre.

SuivreleChrist,c’estcroirequeDieus’estincarné,qu’ilaépousé l’humanité par amour et qu’il a voulu la sauver car ill’aime.Être chrétien, c’est accepter lemonde, l’aimer tel qu’ilestetvouloirvivrepleinementdesavie.

SuivreleChrist,c’estêtresûrdelavictoireduChristsurleshaines et les divisions du monde, et du rassemblement d’unehumanitérenouvelée,vivantdansl’intimitéduPère.C’estaussi

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L’amourducommencement:lafamille

Psaume112(111)

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«Vraiment, ilest justeetbondeterendregloire,det’offrirnotreactiondegrâce,toujoursetentoutlieu,àtoi,Pèretrèssaint,Dieuéternelettout-puissant.Cartuasvouluquel’homme,créépartabonté,atteigneunetelle grandeur que l’affection mutuelle des époux soit uneimagedetonamour;etceuxquetuasainsicréésparcequetulesaimes,tulesappellessanscesseàaimercommetoipourleur donner part à ton amour éternel. Seigneur, nous terendons grâce, car le sacrement dumariage qui nous révèletonamourconsacreaussil’amourhumain,parleChrist,notreSeigneur.

Parlui,avecangesettouslessaints,nouschantonsl’hymnedetagloireetsansfinnousproclamons:Saint,saint,saint…»

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L orsqueleConcileveutparlerdesproblèmes«urgents»dumonde,ilchoisitdecommencerparlafamille.Ilproposele

mariageetlafamilledansunmondeoùilsemblequecelan’ailleplus de soi. Nous avons quelque difficulté à nous resituer àl’époque,mêmesil’urgencesembletoujoursactuelle!

Il y a cinquante ans, PaulVI n’avait pas publiéHumanaeVitae et, à l’évidence, il existait une grande attente de ce quepourraitdireleConcilesurlacontraception.

Il y a cinquante ans, Jean-Paul II n’avait pas encoreenseigné, à temps et à contretemps, une théologie«personnaliste»delaviesexuelleetfamiliale.

Lapilule–miseaupointen1956–estautoriséeenFranceen 1966. Il y a cinquante ans, on n’imagine pas la révolutionsexuelle qu’elle va permettre. Les biotechnologies, lafécondationartificiellen’existentpas.

L’avortementestinterdit,maisilestpratiqué.Ledivorceexiste,mais lafamilleest (relativement)stable :

lesfemmesn’ontquerarementuneautonomiefinancière,etsontdonc«obligées»de resteravec leurmari.Àvraidire, les loisactuellessurledivorcedatentde1987.Ledroitsemblestable.

Lefaitque lesdivorcésnecommunientpasneposepasdeproblème : la plupart des chrétiens assistaient à lamesse sanscommunier(lejeûneeucharistiqueaétéréduitàtroisheuresen1957,etàuneheureen1964).

On craint la surpopulation, et de vastes programmes decontrôle des naissances se mettent en place dans les payspauvres.

Nousvivonsdansunautremonde!Mais celui d’hier ne correspond pas à l’imagination qu’on

peutenavoir.Lemariage n’est pas d’abord une institution chrétienne. Il

existe en dehors de l’Église catholique, et l’on peut dire que,

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Questions

• Àuncouplequivousinterrogeraitsurl’opportunitédesemarier,quelleréponsedonneriez-vous?

• Comment caractériseriez-vous la tradition chrétienne àpropos de l’affectivité, de l’amitié, de la sexualité, dumariage?

• Quel est le rôle social de la famille ? Peut-on envisagerunesociétéquin’attachepasd’importanceàlafamille?

• Quelleestlaspécificitédumariagechrétien?Qu’apportelesacrement?

• Quellesdifficultésrencontre-t-onaujourd’huidans laviefamiliale?Est-cedifférentd’hier?Àquellesconditionspeut-onparlerd’unefamillechrétienne?

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Laresponsabilitédelaliberté

Mt4,1-11

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ÔTOI,L’AU-DELÀDETOUT…

Ôtoi,l’au-delàdetout,n’est-cepaslàtoutcequ’onpeutchanterdetoi?(…)Touslesêtresceuxquiparlentetceuxquisontmuets,teproclament.Touslesêtresceuxquipensentetceuxquin’ontpointdepensée,terendenthommage.Ledésiruniversel,l’universelgémissementtendverstoi.Toutcequiestteprie,etverstoitoutêtrequipensetonuniversfaitmonterunhymnedesilence.Toutcequidemeuredemeurepartoi;partoisubsistel’universelmouvement.Detouslesêtrestueslafin;tuestoutêtre,ettun’enesaucun.Tun’espasunseulêtre,tun’espasleurensemble.(…)Prendspitié,ôtoi,l’au-delàdetout,n’est-cepastoutcequ’onpeutchanterdetoi?

Hymnedumercredi(officedeslectures),attribuéeàGrégoiredeNaziance

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culture.Qu’ilsmarientlaconnaissancedessciencesetdesthéoriesnouvelles,commedesdécouverteslesplusrécentes,aveclesmœurset l’enseignement de la doctrine chrétienne, pour que le sensreligieux et la rectitudemoralemarchent de pair chez eux avec laconnaissance scientifique et les incessants progrès techniques ; ilspourront ainsi apprécier et interpréter toutes choses avec unesensibilitéauthentiquementchrétienne.»

VaticanII,Gaudiumetspes,62-6

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Questions

• Àvotre avis, quelles sont lesprincipales caractéristiquesde la « culture » aujourd’hui ? (on appelle culture ici –commedansleConcile–toutceparquoil’hommeaffineet développe les multiples capacités de son esprit et desoncorps).

• En quoi l’homme d’aujourd’hui peut-il/doit-il se rendreutileauxautres?

• LeChrist n’a pratiquement pas parlé d’écologie ; quelleimportance donnez-vous à l’écologie dans la culturecontemporaine?Quelpeutêtrelerôledeschrétiensencedomaine?

• Commentdévelopperunemoralederesponsabilité?

• Sitousleshommesontledroitàlaculture…quepensez-vousfairepourpromouvoircedroit?

• Dansnotremondepluraliste,bigarré,technique,commentl’Église (c’est-à-dire nous) doit-elle s’y prendre pourpromouvoirlesensdubiencommun,lerespectdelavie,etc.?

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Fairegrandirlemonde

Mc6,24-34

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spes?

« Les chrétiens confessent que toutes les activités humaines,quotidiennement déviées par l’orgueil de l’homme et l’amourdésordonné de soi, ont besoin d’être purifiées et amenées à leurperfectionpar la croix et la résurrectionduChrist.Rachetépar leChristetdevenuunenouvellecréaturedansl’EspritSaint,l’hommepeut etdoit, eneffet, aimerceschosesqueDieu luimêmeacréées.Carc’estdeDieuqu’illesreçoit:illesvoitcommejaillissantdesamainet les respecte.Pourelles, il remercie sondivinbienfaiteur, ilenuseet ilen jouitdansunespritdepauvretéetde liberté; ilestalors introduit dans la possession véritable du monde, commequelqu’unquin’arienetquipossèdetout.»

VaticanII,Gaudiumetspes,37-4

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Questions

• Votrefoivousdonne-t-elleuneresponsabilitévis-à-visdel’économie locale ? nationale ? mondiale ? Commentexercercetteresponsabilité?

• Jusqu’à quel point peut-on être moral dans la vieéconomique?

• À votre avis, quelles sont les responsabilités liées à lapropriétédecequevouspossédez?

• Avez-vousdéjàéprouvédelaculpabilitépourunedevosactionsdansledomaineéconomique?Pourquoi?

• Quelles sont les personnes avec lesquelles il convientd’êtresolidaire?Etjusqu’oùêtresolidaire?

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Ledéfidelaliberté

Lc19,11-28

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Donnez-vouslapaix:lasauvegardedelapaixetlaconstructiondelacommunautédesnations

Jn20,19-23

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«Seigneur,faisdemoiuninstrumentdeTapaix.Làoùilyalahaine,quejemettel’amour.Làoùilyal’offense,quejemettelepardon.Làoùilyaladiscorde,quejemettel’union.Làoùilyal’erreur,quejemettelavérité.Làoùilyaledoute,quejemettelafoi.Làoùilyaledésespoir,quejemettel’espérance.Làoùilyalesténèbres,quejemettelalumière.Làoùilyalatristesse,quejemettelajoie.OSeigneur,jenecherchepastantàêtreconsoléqu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aiméqu’à aimer, car c’est en donnant que l’on reçoit, c’est ens’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on estpardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternellevie.»

InspiréparsaintFrançoisd’Assise

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«PuisqueDieulePèreestleprincipeetlafindetousleshommes,nous sommes tous appelés à être frères. Et puisque nous sommesdestinésàuneseuleetmêmevocationdivine,nouspouvonsaussietnous devons coopérer, sans violence et sans arrière-pensée, à laconstructiondumondedansunepaixvéritable.»

VaticanII,Gaudiumetspes,92-4

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adverse.»

Jean-PaulII,1erjanvier1993

Le dialogue, nous le savons, n’a pas pour seul but l’arrêt deshostilités,maislaréconciliationet,donc,lapaixdansl’harmonie.« Ce résultat sera plus sûrement atteint si, déjà dans leur propremilieu, les fidèles eux-mêmes, conscients de leur responsabilitéhumaine et chrétienne, travaillent à susciter le désir d’unegénéreuse coopération avec la communauté internationale. À cetégard,tantdansl’éducationreligieusequedansl’éducationcivique,onseraparticulièrementattentifàlaformationdesjeunes.»

VaticanII,Gaudiumetspes,89-2

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Questions

• Pensez-vous que l’on puisse éradiquer la violence ducœurhumain?Sinon,pourquoi?Sioui,pourquoi?

• Est-il possible d’aimer ses ennemis ? Avez-vous desexemples?

• LeschrétiensaimentappelerleChristPrincedelaPaix…Que mettez-vous sous cette expression ? Trouvez-vousqu’elleaunsensaujourd’hui?

• Àvotreavis,peut-ilexisterdesraisonsdefairelaguerre?Lesquelles ? Pensez-vous qu’il puisse exister d’autresmoyensquelaguerrepouryfaireface?

• Est-il raisonnable d’évangéliser des populations qui ontfaim?

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LeChrist

Col1,12-20

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L’équilibredelamarcheLemondevitunemutationprofondeLeschangementstechniquesLeschangementsculturelsLeschangementssociauxLeschangementspolitiquesLeschangementspsychologiques,morauxetreligieux

UneimpressiondedéséquilibrefaceauxchangementsOùva-t-on?

Lareconnaissancedel’autre,masculin,fémininLathéologieduConcileLacréationLesacerdocecommunMarieLesrecherchesduConcileL’essordelacultureLavieéconomico-socialeLaviedelacommunautépolitiqueLasauvegardedelapaixLesfemmesdansl’Église

Reconnaîtrecequel’onreçoit:lacommunautéhumaineL’hommeestunêtresocialLebiencommunLaparticipationLepolitiqueLesocial

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L’éducationConclusion

Grandir:l’activitéhumaineL’hommeestappeléàsedévelopperL’hommeestappeléàsedéveloppergrâceaumondeprofaneOùva-t-on?Dieuaimel’hommequivitetsedéveloppeDieusouhaiteundéveloppementréelLajusteautonomiedesréalitésterrestresL’obstacleaudéveloppement,lepéchéLedéveloppementetlamortL’hommeestleprêtredelaCréation

Unefoiquiagit:lechrétienforméparleConcileetlemondeSuivreleChristSuivreleChristdanslemondeSuivreleChristdanslemonde:agir,servirEnfin,ilexisteundialoguepacifié,nonviolentLesacteursduChrist

L’amourducommencement:lafamilleDonnersensàunamouràlafoiscorporeletspirituelOuvrirl’espaceàunepaternitéresponsableConstruirelasociétéFairerayonnerl’Église,annoncerlaBonneNouvelle

Laresponsabilitédelaliberté

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PoserlabonnequestionLasituationdelaculturedanslemondeactuelQuelquesprincipesrelatifsàlapromotionculturelleQuelquesdevoirsplusurgentsdeschrétiensparrapportàla

culture

FairegrandirlemondeÊtrejusteÊtrejusteaujourd’huiS’engagerauservicedel’homme

LedéfidelalibertéLasituationJugerNatureetfindelacommunautépolitiqueLacommunautépolitiqueetl’Église

AgirLacollaborationdetousàlaviepublique

Donnez-vouslapaix:lasauvegardedelapaixetlaconstructiondelacommunautédesnationsAvoirunejustenotiondecequ’estlapaixÉviterlaguerreLaconstructiondelapaixEtl’Église?

LeChrist

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Achevéd’imprimersurlespressesdel’imprimerieenmai2013

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Dépôtlégal:mai2013

ImpriméenFrance

CompositionetmiseenpagesréaliséesparCompo66–Perpignan

552/2013