versão integral disponível em digitalis.uc · henri maldiney et gilles deleuze. la station...

2
Versão integral disponível em digitalis.uc.pt

Upload: others

Post on 09-Sep-2021

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Versão integral disponível em digitalis.uc · HENRI MALDINEY ET GILLES DELEUZE. LA STATION RYTHMIQUE DE L’ŒUVRE D’ART. JEAN-CHRISTOPHE GODDARD (Université de Poitiers e Toulouse

Versão integral disponível em digitalis.uc.pt

Page 2: Versão integral disponível em digitalis.uc · HENRI MALDINEY ET GILLES DELEUZE. LA STATION RYTHMIQUE DE L’ŒUVRE D’ART. JEAN-CHRISTOPHE GODDARD (Université de Poitiers e Toulouse

109Henri Maldiney et Gilles Deleuse. La station rythmique de l’oeuvre d’art

pp. 109-124Revista Filosófica de Coimbra — n.o 33 (2008)

HENRI MALDINEY ET GILLES DELEUZE.LA STATION RYTHMIQUE DE L’ŒUVRE D’ART.

JEAN-CHRISTOPHE GODDARD

(Université de Poitiers e Toulouse Le Mirail)

En introduction à L’art, l’éclair de l’être, paru en 1993, Maldineyconsacre un texte à un article d’Oskar Becker initialement publié en 1929et traduit et annoté en 1986 par Jacques Colette dans le n° 9 de la revuePhilosophie. Le titre de l’article de Becker est: «La fragilité du beau etla nature aventurière de l’artiste. Une recherche ontologique dans le champdes phénomènes esthétiques». La traduction française est précédée d’unarticle de Colette intitulé «une phénoménologie à double foyer», d’oùMaldiney tire une citation extraite d’un article de Lukacs paru en 1917sous le titre «Die subjekt-objekt Beziehung in der Aesthetik».

La citation de Lukacs, que Maldiney met en résonance avec l’affir-mation de Becker selon laquelle «la temporalité donne la clé à la questionde l’existence esthétique», est la suivante: «l’esthétique a une structurevéritablement héraclitéenne, en lui personne ne descend deux fois dans lemême fleuve»1 (49a). «Il est d’un seul instant», de son instant, qui s’ex-cepte de tout autre, précise Maldiney. Cette dimension monadique de toutacte ou figure de la sphère esthétique, qui la soustrait à tout rapport avecune autre monade de même espèce, Maldiney l’assume pleinement, maisen un autre sens que Lukacs, qui oblige à comprendre autrement ce qu’ilfaut entendre par «structure héraclitéenne» de l’œuvre d’art.

Le désaccord avec Lukacs porte sur la nature de l’invariant qui, pourLukacs, demeure toutefois, et qui, pour Maldiney, précise le sens de l’hé-raclitéisme de l’œuvre d’art au-delà du simple «tout s’écoule».

1 Henri Maldiney, L’art, l’éclair de l’être, éditions Comp’Act, 1993, p. 10.

Versão integral disponível em digitalis.uc.pt